Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1.1.Introduction :
Dans ce chapitre, on va citer de nombreuses méthodes analytiques et
numériques pour contrôler la stabilité des pentes pour calculer leurs facteurs de
sécurité. Si le facteur de sécurité n'est pas suffisant (FS ≤ 1), il faut résoudre le
problème et rendre la pente plus stable. La stabilité des pentes peut être améliorée
avec différentes manières : Aplatissement de la pente en modifiant la géométrie
extérieure du sol (terrain), en effectuant un drainage extérieur, en utilisant des
techniques d’amélioration du sol ou en installant des structures de soutènement
comme des murs ou des pieux. La première solution mène à la réduction des forces
qui provoquent le glissement ; les autres solutions, mènent en général à
l’augmentation des forces de résistance.
L’analyse des processus de déformation dans les pentes naturelles doit tenir
compte de l’influence des facteurs naturels et techniques. On peut subdiviser les
facteurs naturels en quatre groupes [2] :
1.3.1. Géologiques :
Lithologie des formations.
Situation tectonique.
Présence d’eau dans les contacts entre les roches ou dans les
discontinuités.
1.3.3. Géotechniques :
Résistance des sols et des roches au cisaillement.
1.3.5. Géométrique :
Les facteurs modifiants géométrie du terrain, sont principalement décrit par
la hauteur H du talus et son angle β d’inclinaison par rapport à un plan horizontal,
notamment les travaux terrassement (déblaiement remblaiement).
Glissement plan.
b- Glissement plan :
Il se produit suivant un plan, au niveau d’une surface de discontinuité
géologique : Zone entre deux matériaux de nature différente, failles, plans de
stratification... (Fig. 1.5.). La ligne de rupture suit une couche mince de mauvaises
caractéristiques sur laquelle s’exerce souvent l’action de l’eau. Une telle couche est
appelée « couche savon ».
1.4.4. Le fauchage :
Il s'agit d'un processus de basculement d'une unité sur un pivot situé en
dessous ou sur une unité inférieure, sous l'action de la gravité et de forces exercées
par des blocs adjacents ou des pressions de fluides. C'est une déformation
superficielle traduite en mouvement lent qui affecte des roches stratifiées redressées
à la verticale, et entraîne un basculement vers l'aval des couches sur une épaisseur
très variable. Des ruptures brutales se produisent et les matériaux se désagrègent et
passent à l'état de rochers disloqués puis d’éboulis. Le phénomène de fauchage
résulte suite à une action conjuguée entre une disposition structurale et une
composition lithologique particulière (Fig. 1.7.).
Fig. 1.6 : Coulée de débris (a), Avalanche de débris (b), Coulée de terre (c) [3].
dont l'évolution provoque la rupture. C'est le cas de certains remblais construits sur
versants.
Pour évaluer la stabilité d’une pente, l’ingénieur doit choisir entre plusieurs
définitions du coefficient de sécurité, ce coefficient peut être un rapport de forces,
Définition Formule
Rapport de contraintes F=τ max / τ
Rapport de forces F=Eresist/Emoteur
Rapport de moments F=Mresist/Mmoteur
Rapport de grandeurs Par ex : H /HMax
Fs Etat de l’ouvrage
<1 Danger
1.0-1.25 Sécurité contestable
Sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu importants sécurité
1.25-1.4 contestable pour les barrages, ou bien quand la rupture serait
catastrophique
>1.4 Satisfaisante pour les barrages
1.8.Méthodes de confortements :
Face à un problème de stabilité, il existe plusieurs solutions pour améliorer la
stabilité d’un talus instable, solutions qu’on peut regrouper en quatre familles :
celles qui agissent sur les conditions géométriques, sur les conditions hydrauliques,
sur les caractéristiques mécaniques et enfin celles qui améliorer les caractéristiques
du sol.
a- Le déchargement en tête :
Le déchargement en tête (l’allègement) consiste à terrasser le matériau dans
la partie supérieur .il est résulté une diminution du poids moteur et par conséquent,
une augmentation de la valeur du coefficient de sécurité. La méthode de
dimensionnement consiste en un calcul de stabilité le long de la surface de rupture
déclarée en prenant en compte la modification de géométrie en tête [11].
b- Le chargement en pied :
c- Reprofilage :
Ce type de traitement est particulièrement bien adapté aux talus de déblais, il
consiste à un adoucissement de la rupture de la pente moyenne. Ce dernier est
généralement mal adapté aux versants naturels instables car il met en jeu des
volumes de sols très importants. Soit avec butée ou sans butées [14].
c- Murs de soutènement ;
a- L’ancrage :
Le principe consiste à réduire les forces actives du glissement et à accroître
les contraintes normales effectives sur la surface de rupture. Pour ce faire, on ancre
des tirants constitués de câbles d’acier multi torons dans le terrain stable situé sous
la surface de rupture, et on applique en tête un effort de traction. Cet effort peut être
réparti sur la surface du terrain par l’intermédiaire de plaques ou de petits massifs
en béton armé. Dans de nombreux cas, les tirants sont combinés à un mur ou à des
longrines [18].
Généralement, les tirants sont mis par nappes de forages parallèles. L’espacement
entre tirants d’une même nappe est fonction de l’effort total désiré et de la tension
admissible par tirant.
b- Le clouage :
Le clouage est une technique de renforcement des sols en place, destinée à
améliorer la stabilité des pentes naturelles ou artificielles, et consistant à introduire
dans le terrain des inclusions (appelées aussi clous ou armatures), rigides et
passives, qui ont pour effet de limiter les déformations du sol. Les inclusions sont
mises en place de manière à ce que leurs extrémités soient ancrées dans la zone
résistante.
Le clouage d'un massif de sol est une technique de renforcement des terrains in situ,
par inclusions linéaires travaillant à la traction et au cisaillement. Ces inclusions
sont généralement mises en place dans des forages, puis scellées avec un coulis ;
elles peuvent aussi être battues ou vibor-foncées. Cette technique s'est
principalement développée depuis une dizaine d'années dans deux domaines : le
soutènement des excavations et la stabilisation des pentes.
Soit en réalisant des injections de coulis, mais tous les sols ne s’y
prêtent pas : le recours à cette technique est exceptionnel.
D’autres techniques, cuisson, congélation, sont, soit très onéreuses, soit inefficaces
[14].
1.9.Technique de surveillance :
Lorsque les travaux de confortement ne sont pas envisageables,
techniquement ou financièrement, ou qu’ils ne peuvent être réalisés avant un
certain temps, une solution de surveillance peut être choisie. L’objectif est de
prévoir la rupture suffisamment à l’avance pour que des mesures préventives soient
prises : mise en place d’un confortement supplémentaire.
1.10. Conclusion:
Dans ce chapitre, il a été souligné que les mouvements de terrain regroupent
plusieurs types de phénomènes très différentes les unes des autres par leurs nature
(les écroulements, les glissements, le fauchage etc.), et leurs comportement. Nous
avons aussi présenté les différents types de confortement pour un talus instable, et
l’efficacité de chaque méthode qui agissent sur : les conditions géométriques,les
conditions hydrauliques,les conditions mécaniques et les caractéristiques du sol.