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Centre Universitaire Belhadj Bouchaib - Ain Témouchent

Institut Des Sciences Et De La Technologie


Département de Génie Civil

Chapitre
amélioration des sols - colonnes
balastés - tirants - collonne
injectés [2]

Dr HOUMADI Youcef
Renforcement géotechnique
1. Domaine du renforcements des sols [2]
Les renforcements de sol traités dans ce chapitre concernent
l’amélioration des sols avec inclusions.
On étudie successivement :

2/ les
tirants
d’ancrage

1/ les colonnes
ballastées

COLONNES INJECTÉES PAR JET SOUS HAUTE PRESSION


(JET GROUTING)
2. Les colonnes ballastées [2]
2.1 Méthode d’exécution
Elle comprend une première phase de forage suivie d’une seconde phase
de constitution et de compactage de la colonne (Fig.1). La formation de la
colonne est effectuée à la remontée du tube en compactant des agrégats
calcaires ou silico-calcaires 15/30 à 20/40 ou plus.

Les techniques par voie sèche, par vibro-refoulement, sont plus utilisées
en France que les techniques par voie humide, par vibro-substitution . Par
voie sèche la profondeur du traitement est limitée à 15m.
Une couche de forme de 0,50m à 1m mise en place au-dessus des
colonnes assure le transfert des charges superficielles vers les colonnes.
2. Les
colonnes
ballastées [2]

Phases d’exécution
d’un colonne
ballastée (doc.
Keller)
2. Les colonnes ballastées [2]
2.2 Domaines d’application
Le procédé s’applique aux sols fins de faible cohésion : vases , argiles, limons,
mais on verra qu’ il faut que le terrain ait quand même une certaine
résistance ; et la technique ne convient pas pour des épaisseurs importantes
de tourbes ou d’ argiles trop compressibles, dans ce cas il est nécessaire de
rigidifier les colonnes en les injectant.
Les objectifs sont d’améliorer la portance du sol, de limiter les tassements,
sans les annuler complètement, d’accélérer la consolidation, voir d’assurer la
stabilité de versants.
Les colonnes ballastées sont utilisées pour améliorer les plate formes des
fondations superficielles, en particulier pour des entrepôts industriels, des
soutènements en remblai, des stations d’épuration, pour rendre le sol non
liquéfiable.
2. Les colonnes ballastées [2]
2.3 Mécanisme de renforcement
2.3.1 Comportement d’une colonne isolée
La stabilité de la colonne composée de matériaux granulaires étant
sans cohésion sa stabilité est assurée par l’effet triaxial du terrain
encaissant. De plus la colonne peut se rompre par écrasement et par
défaut de capacité portante.
La colonne étant plus rigide que le sol encaissant le report des charges
est plus important sur les colonnes, d’où une augmentation de la
portance du sol renforcé et une réduction du tassement.
2. Les colonnes ballastées [2]
2.3.2 Paramètres du projet
Les paramètres du projet sont le diamètre de la colonne, le maillage,
l’angle de frottement ϕ’ de la colonne, la résistance du sol encaissant,
le rapport entre la contrainte dans la colonne et le sol et la
compatibilité entre les déformations de la colonne et du sol. Le
diamètre de la colonne varie suivant le matériel et la consistance du sol
de 0,50m à 1m, avec des valeurs de projet souvent prises de 0,70 à
0,80m. Le maillage est fonction des charges maximales apportées par
le dallage, les semelles filantes, les appuis isolés.
2. Les colonnes ballastées [2]

2.3.2 Paramètres du projet


La contrainte de rupture est égale à
Avec h égal à la pression limite pressiométrique Pl moyennée sur toute

la hauteur de la colonne et ϕ’col pris généralement égal à 38°. Le DTU

13.2 (France) impose un coefficient de sécurité de 2 sur qu pour

calculer la contrainte « admissible » qa , elle – même limitée à 0,8 Mpa.


2. Les colonnes ballastées [2]
2.3.3 Calculs du tassement d’un sol renforcé par des colonnes ballastées
Le calcul des tassements peut se faire suivant plusieurs méthodes, la
méthode souvent utilisée en France est la méthode de Priebe.
Dans le cas d’un maillage infini, on définit, avec les notations de Priebe, un
facteur d’amélioration n qui est fonction
1. de ϕ’col ,
2. du rapport entre la surface de la maille et la section de la colonne
3. et du rapport entre les modules d’élasticité de la colonne et du sol Es/EB.
Le tassement du sol renforcé = tassement du sol vierge / n
affecté d’un coefficient correcteur de profondeur.
2. Les colonnes ballastées [2]
2.3.3 Calculs du tassement d’un sol renforcé par des colonnes ballastées
Une méthode plus moderne de calcul des tassements est l’utilisation de la
méthode des éléments finis en axisymétrique (2D) qui permet de faire un
couplage hydromécanique en tenant compte de la consolidation radiale
apportée par les colonnes.
Pour les cas de semelles filantes et carrées Priebe a proposé des abaques
permettant de passer de la valeur du tassement dans le cas du maillage infini
aux tassements sous des semelles filantes ou carrées.
3. Les tirants d’ancrage [2]
3.1 Technologie et définitions
On distingue 2 types de tirants d’ancrage.
1. Les tirants à plaque qui sont mis en place à la construction des
remblais, généralement derrière les rideaux de palplanches. Ils sont
constitués de plaques isolées ou filantes qui travaillent par butée et
nécessitent donc un déplacement important.
2. Les tirants à bulbe de coulis de ciment injecté dans le sol en place.
3. Les tirants d’ancrage [2]
3.2. Définitions
Nous reproduisons ici les définitions de la Norme NFEN1537 :
Un tirant d’ancrage est un «dispositif d’ancrage capable de transmettre les
forces de traction qui lui sont appliquées à une couche de terrain résistante »
Il est composé : D’une tête d’ancrage : «partie du tirant d’ancrage qui
transmet les forces de traction de l’armature à la plaque d’appui ou à la
structure »
D’une partie scellée : «longueur théorique du tirant d’ancrage sur laquelle
la force de traction est transmise au terrain environnant, par l’intermédiaire
du coulis de scellement». Il s'agit de mobiliser un frottement dans un terrain
donné. Dans un rocher l'effort se transmet de l'armature au terrain par la
formation de bielles de compression.
3. Les tirants d’ancrage [2]
3.2. Définitions
D’une partie libre : partie « comprise entre le point de fixation de l’armature
sur la tête d’ancrage et le début de la partie scellée ».
La longueur libre : est choisie en fonction de trois critères principaux :
1. la position de la couche d'ancrage,
2. la longueur minimum permettant le blocage à la traction désirée compte
tenu des pertes mécaniques,
3. la stabilité d'ensemble du massif sollicité (ex. : Méthode de Kranz ou
TA.95).
3. Les tirants d’ancrage [2]
( schéma extrait de NFEN1537).
3. Les tirants d’ancrage [2]
3. Les tirants d’ancrage [2]
3.3. Tirants actifs / tirants passifs
Les tirants passifs ne sont mis en traction que du fait de l’application à
l’ouvrage des actions qui le sollicitent.
Ces tirants ne comportent en général pas de partie libre : la longueur
scellée suit immédiatement la tête d’ancrage.
Les tirant précontraints sont mis en charge préalablement à
l’application des actions afin de limiter les déformations.
La valeur de la précontrainte est issue du calcul de sollicitations de
l’écran, et dépend de la traction « de service » du tirant.
Bibliographie
[1] Eric Gervreau, (2002) Géotechnique, calculs des ouvrages – Exercices
résolus, Support IUT, Gaetan Morin Editeur europe.
[2] CELB7chapitre12 amélioration des sols - colonnes balastés - tirants -
collonnes injectés, CNAM, France

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