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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE
UNIVERSITÉ Dr MOULAY TAHAR – SAÏDA

Faculté de technologie

Département de Génie Civil et Hydraulique

Mémoire présenté en vue de l’obtention


du diplôme de

Master en : HYDRAULIQUE
Option : HYDRAULIQUE URBAIN

Hydrologie et Modélisation pluie-débit : cas du bassin


versant de l’oued El-Malleh Wilya de Ain Temouchent

Présentée par :

Hachemaoui Djillali

Sadek Mohamed

Soutenue en Juin 2016

Devant le jury composé de :


M. Ghali M. Président Université de Saida
M. Benikdes A. Examinateur Université de Saida
M. Hafian . Examinateur Université de Saida
M. Yles F. Rapporteur Université de Saida
Hydrologie et Modélisation pluie-débit : cas du bassin versant de l’oued El-
Malleh

UNIVERSITÉ Dr MOULAY TAHAR – SAÏDA

Faculté de technologie

Département de Génie Civil et Hydraulique

Mémoire présenté en vue de l’obtention


du diplôme de

Master en : HYDRAULIQUE
Option : HYDRAULIQUE URBAIN

Hydrologie et Modélisation pluie-débit : cas du bassin


versant de l’oued El-Malleh Wilya de Ain Temouchent

Présentée par :

Hachemaoui Djillali

Sadek Mohamed

Soutenue en Juin 2016

Devant le jury composé de :


M. Ghali M. Président Université de Saida
M. Benikdes A. Examinateur Université de Saida
M. Hafian . Examinateur Université de Saida
M. Yles F. Rapporteur Université de Saida

2
Dédicace
Nous dédions ce mémoire :

A nos chers parents ;

A nos frères et sœurs ;

A nos amis ;

Et, à tous ceux qui nous aiment.


Remerciement
Nous remercions, tout d’abord, Dieu pour son aide et sa bénédiction.

Nous tenons à remercier aussi, tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin dans
ce modeste travail.

Notre sincère gratitude s’adresse à notre encadreur M. YLES et à tous nos


professeurs.
Résumé

Le bassin versant de l’oued El Malleh se situe en zone semi-aride, touché par la récession
climatique d’une part et la forte pression anthropique d’autre part. Dans le cadre de ce travail, et
dans le but de mieux cerné le problème, notre étude portera dans une première phase sur un
diagnostic physico-géographique, afin de caractériser les différents facteurs naturels intervenant
dans les écoulements d’eau et dans une seconde phase, l’évolution des régimes pluviométriques
et hydrologiques et leurs conséquences sur les ressources en eau superficielle.

La modélisation du comportement hydrologique est incontournable dès lors que l’on


s’intéresse à des problématiques relatives à l’évaluation et la gestion optimale des ressources
eau. Ceci s’illustre par un aspect quantitatif, dans les pays comme l’Algérie où l’alimentation en
eau est un facteur limitant. Pour ce faire, nous avons utilisé le modèle du génie-rural suivant
deuxs échelles de temps annuel (GR1A), mensuel (GR2M). Les paramètres de ces modèles, ont
été déterminés avec des critères de qualité satisfaisants. Les critères de Nash obtenus sont
supérieurs à 70%, avec des coefficients de corrélations acceptables.
‫ملخص‬

‫د انمانح ٓف مىطمت شًب خافت ‪ٔ ،‬تأثش انحُض بانعُامم انمىاخٕت مه ٍخت اَ نضُغط انصٕىعت مه ٍخت‬ ‫حض َا ْ‬ ‫ٔمع ُ‬
‫َخنخٕت نهمىطمت‪ ،‬بعذ‬‫ُ‬ ‫حهم انخصائض انبُٕٔىت ُٕ‬
‫ن بت ٕ‬
‫أخشِ ‪ٓ ،‬ف مدال انذساست ٍَبذف انتطشق نهمشكم لمىا كمشحهت َأ ّ‬
‫طحت‪.‬‬ ‫ٌ‬
‫عت انمغٕإثت َانتسالطاث َتأ ٕثشا عهّ انمُاسد انمإئت انس ٕ‬
‫اس ىت تاج َاستخالص انخصائض انسابمت لم•ىا بذساست وُ ٕ‬

‫تعتبش انىمزخت عمم ٌٕذ َسنُخٕا فعاال ٓف مدال ٕتسٕش انمُاسد انمإئت سُاء ٓف انمدال انكٓم َأ انُىعٓ ‪ٓ ،‬ف بهذان مثم اندضائش ٔعتبش لطاع انمُاسد انمإئت عامال‬
‫م َنٍزا استعمه•ىا ٓف ٌزي انذساست و ُمرج ٍانىذست أنشٕفت بممٕٕاسه‬
‫مٕعما نهى ُ‬
‫صمى‬
‫ٕه‬
‫ضت مع ممٕاط‬ ‫ى َ انثاوٓ )‪ (GR2M‬نهذ•ساست انشٍٔشت‪ ،‬لَ ذ تحصهىا عهّ وتائح خذ مش ٕ‬ ‫األَل )‪ (GR1A‬نذساست اندشٔان انس ْ ُ‬
‫ُخدة عانٓ )‪ (Nash‬تُفق وسب ًت )‪ (%70‬مع معا•مم ُتافك خذ ممبُل‪.‬‬
Abstract

The water shed of Wadi El Maleh is situated in a semi-arid zone,hit by the climate recession
in one hand and the strong anthropogenic pressure in the other hand. As part of this work and in
order to better define this problem ,our study will focus in a first phase on a physical-
geographical diagnosis to characterize the different natural factors involved in water flows and in
a second phase , changes in rainfall and hydrological regimes and their impact on surface water
resources .

The modeling of hydrological behaviour is unavoidable since we are interested in issues


relating to the evaluation and optimal management of water resources . This is illustrated by a
quantitative aspect in countries like algeria where water supply is a limiting factor. To do this we
used the model of rural engineering following two time scales, annual(GR1A) ,monthly (GR2M)
. the parameters of these models have been determined with satisfactory quality criteria .Nash
criteria obtained are above 70%, with coefficients of acceptable correlations
Table de matières
Introduction générale 10
CHAPITRE 01 : PRESENTATION DE LA ZON D’ETUDE 12
1-1 - Zone d’ étude 13
1 -1 -1 -Situation géographique du bassin versant d’Oued El Malah 13
1 -1 -2 -Délimitation du bassin versant d’ Oued El Malah 14
1 -1 -3 -Principaux sous bassins versants d’ Oued El Malah 15
1-2 -Cadre géologique et hydrogéologique 18
1 -2 -1 - Cadre géologique 18
1 -2 -1 -1 -Aspect Structural et tectonique de la région d’étude 18
1 -2 -1 -2 -Unité du massif d’El Malah 22
1 -2 -1 -3 - Le volcanisme 23
1 -2 -2 - Cadre hydrogéologique 27
1 -2 -2 -1 - Identification des aquifères 27
1 -2 -2 -2 -Piézométrie 29
1 -2 -2 -3 - Interprétation de la carte hydrogéologique 32
1-3 - Etude morphométrique 33
1 -3 -1 - Caractéristiques morphologiques 33
1-4 - Hydrographie 35
1 -4 -1 -Rapport de confluence 35
1 -4 -2 -Rapport des longueurs 37
1 -4 -3 -Densité de drainage 39
1 -4 -4 -Densité hydrographique 39
1 -4 -5 -Temps de concentration des eaux du bassin 40
1 -4 -6 -Coefficient de torrentialité 40
1-5 -Étude du relief 41
1 -5 -1 -Courbe hypsométrique et répartition des fréquences 41
altimétriques
1 -5 -2 -Altitudes caractéristiques 44
1 -5 -3 -Pente moyenne du bassin versant ( Indice de pent e Ip) 46
1 -5 -4 - Índice global de pente ( Ig) 47
1 -5 -5 -Dénivelée spécifique "DS" 47
CHAPITRE 02 : ÉTUDE DES PARAMETRE HYDRLOGIQUE 50
2-1 -Etude des précipitations 51
2 -1 -1 -Etude des précipitations annuelles 51
2 -1 -2 -Etude des précipitations mensuelles 52
2 -1 -3 -Etudes de précipitations saisonnières 53
2 -1 -4 -Ajustement des précipitations 54
2-2 -Etude hydrométrique 57
2 -2 -1 -Etude des débits annuels 57
2 -2 -2 -Débit spécifique et coefficient d’ immodération 58
2 -2 -3 -Etude des débits mensuels 59
2 -2 -4 -Etude des débits saisonniers 60
2 -2 -5 -Courbe pluviométrique 60
2 -2 -6 -Hydraulicité 61
2 -2 -7 -Ajustement des débits 62
2-3 - Evapotranspiration (ETP) 65
2 -3 -1 -Calcule d’ETP par la formule de Turc 65
2 -3 -2 - Calcule d’ETP par la formule de Thorntwaite 65
CHAPITRE 03 : MODELISAION HYDROLOGIQUE 67
Hydrologie et Modélisation pluie-débit : cas du bassin versant de l’oued El-
Malleh
3-1 - Objectif de la modélisation 68
3-2 -Classification des modèles 68
3 -2 -1 - Le modèle déterministe 69
3 -2 -2 - Le modèle probabiliste 70
3 -2 -3 - Le modèle événementiel 70
3 -2 -4 - Le modèle global ou distribué 71
3 -2 -5 -Classification basée sur la représentation des processus 71
hydrologiques
3-3 -Modèle de génie rural (GR 1A, GR2M) 72
3 -3 -1 -Historique 72
3 -3 -2 -Développement des modèles 72
3 -3 -3 -Modèle pluie débit annuel GR1A 73
3 -3 -4 -Modèle pluie débit mensuel (GR 2M) 77
Conclusion générale 83
Bibliographie 85
Annexes 88

9
Hydrologie et Modélisation pluie-débit : cas du bassin versant de l’oued El-
Malleh
Introduction générale

La rareté de l’eau douce et son inégale répartition géographique provoquent des conflits
juridiques et politiques entre de nombreux pays et bien des communautés humaines. Elle est
tellement précieuse que l’or a pris la couleur bleue.

Une prise de conscience internationale vis-à-vis du changement climatique et de ses


conséquences est observée depuis les années 80. Les causes et les impacts de ce changement
climatique font l’objet de nombreux débats. Cepandant, l’ensemble des communautés semble
être d’accord sur le fait que les évenements extrêmes vont s’accentuer sous l’effet de ce
changement climatique. D’où une inquiétude grandissante de l’opinion publique face aux
impacts de ces changements sur les ressources naturelles et particulièrement les ressources
hydriques.

De ce fait, l’eau en Algérie n’a jamais autant retenu l’attention des pouvoirs publics
secoués par les organismes spécialisés qui prévoient de graves pénuries à des échéances très
proches. Il est admis que des mesures sont nécessaires pour améliorer la capacité à s’adapter à la
variabilité hydrologique et aux phénomènes extremes (inondations et sécheresses) observés
aujourd’hui dans des circonstances dynamiques (notamment les pressions actuelles dues à la
démographie, à l’économie, à l’utilisation des terres et au développement régional).

La modélisation du comportement hydrologique des bassins versants est incontournable


dès lors que l’on s’intéresse à des problématiques relatives à l’évaluation et la gestion optimale
des ressources en eau. Ceci s’illustre par un aspect quantitatif, dans les pays comme l’Algérie où
l’alimentation en eau est un facteur limitant. Les périodes de sécheresse qui ont sévi ces
dernières années ont fait diminuer les réserves en eau, et l’introduction de méthodes
d’optimisation de ces ressources s’est révélée utile et indispensable. Cela passe par la maitrise de
la modélisation de la relation pluie-débit Benkaci,(2001).

Dans ce travail, nous avons opté pour la classe des modèles hydrologiques conceptuels
globaux tels que les modèles empiriques du Génie Rural mis au point par le CEMAGREF :
GR1A et GR2M.

10
Organisation du mémoire

Les travaux entrepris dans le cadre de ce mémoire s’organisent autour de trois chapitres qui sont
développés comme suit :

- Le diagnostic physico-géographique, qui permettra de caractériser les principaux facteurs


naturels intervenant dans l’alimentation en eau et dans l’écoulement (situation, relief,
formation géologique, réseau hydrographique).
- Détermination des processus hydrologiques, leurs fonctionnement et leur impact sur la
variabilité spatio-temporelle. L’etude hydrologique portera aussi, sur le traitement
statistiques des données hydromètriques ainsi que l’évaluation des apports liquides
annuels, mensuels et saisonniers.
- La modélisation pluie-débit, portera sur l’application des modèls de génie-rural, GR1A,
GR2M. L’objectif est de trouver les paramètres optimaux de chaque modèle qui
permettent une meilleur simulation des débits.

Enfin, nous cloturons ce mémoire par une conclusion générale.


Chapitre 1 :
Présentation de la zone d’étude
1.1 Zone d’étude

La région d’étude se situe au Nord-ouest algérien, elle occupe du point de vue géographique une
situation privilégiée en raison de sa proximité par rapport à trois grandes villes à savoir: Oran au
Nord Est (70 km du Chef-lieu de la wilaya), Sidi Bel Abbès au Sud Est (70 km) et Tlemcen au
Sud-Ouest (75 km), ainsi qu’à sa façade maritime d’une longueur de 80 km, traversant huit
communes: Beni Saf, Bouzedjar, Terga, Sidi Ben Adda, Oulhaca El Gherraba, Sidi Safi,
Messaid, Ouled Kihel(figure1.1). La wilaya d’Aïn Temouchent s’étend sur une superficie de
2376,35 km2. Son relief est constitué par les ensembles physiques suivants:

- La plaine de la M’leta.
- Le Sahel d’Oran (plateau de Guemra, les djebels Touila, Hammar et Touita).
- Les hautes collines de Berkeche.

Figure.1.1: Situation géographique de la région d’étude (H.P.O d’Oran).

1.1.1 Situation géographique du bassin versant d’Oued El Malah

Le bassin versant d’Oued El Malah est situé dans la partie nord-ouest du territoire
national, appartient au grand sous bassin des côtiers oranais, abritant le chef-lieu de la wilaya
d’Aïn Temouchent et ses daïras limitrophes (Terga, El Malah..), soit approximativement entre
1° 9' 24" et 1° 26' 17" W de longitude et entre 35° 17' 22" et 35° 16' 37" N de latitude. Il est
délimité par la mer méditerranée au Nord, les montagnes des Berkeches au Sud, les monts de
Sebàa Chioukh au Sud Ouest, les monts de Tessala au Sud Est, la plaine de la M’leta à l’Est et
le bassin de Ouled El Kihel à l’Ouest(figure1.2).

Figure1.2: Localisation du bassin versant d’Oued El Malah

1.1.2 Délimitation du bassin versant d’Oued El Malah

Le bassin versant représente en principe, l’unité géographique sur laquelle se base l’analyse du
cycle hydrologique et de ses effets. Le bassin versant en une section droite d’un cours d’eau, est
donc défini comme la totalité de la surface topographique drainée par ce cours d’eau et ses
affluents à l’amont de cette section. Il est caractérisé par le contour qui passe par les crêtes des
collines, qu’on appelle (Lignes de partage des eaux), on parle alors de bassin versant
topographique délimité par la ligne des crêtes.

Le tracé de la ligne de crête est une opération délicate qui se fait sur la carte topographique. Dans
le cas de Ain temouchent la carte a était établie à l’échelle : 1/100 000 (figure1.3).
Figure 1.3 Délimitation du bassin versant oued el Maleh

1.1.3 Principaux sous bassins versants d’Oued El Malah

Le bassin versant contient quatre grands sous bassins (bassins élémentaires)


correspondant à la surface d’alimentation des affluents se jetant dans le cours d’eau principal:

 Le bassin d’Oued El Malah Aval d’une superficie de 335,32108 km².


 Le bassin d’Oued Aghlal d’une superficie de 240,92478 km² et d’un apport annuel de
3745 911.015mm.
 Le bassin d’Oued Tayeb d’une superficie de 162,47361 km² avec un apport annuel 4563
456,975m3.
 Le bassin d’Oued Berkeche d’une superficie de 134,72654 km² et d’un apport annuel de
2 043 864,900 m3.
Figure 1.4 : Sous bassins oued el Maleh
Figure.1.5 : réseaux hydrographie de bassin versant oued el Maleh
1.2. Cadre géologique et hydrogéologique

1.2.1. Cadre géologique

La structure de l’Algérie du Nord est due aux mouvements hercyniens et alpins, qui ont
permis l’individualisation de plusieurs domaines:

En Oranie, nous avons du Nord vers le Sud:

 Domaine tellien.
 Domaine des plateformes (hautes plaines) comme la Méséta oranaise.
 Atlas saharien.

La région d’Aïn Temouchent appartient au domaine tellien, caractérisé par une succession de
nappes de charriages, dont les racines se situeraient à l’emplacement de la méditerranée actuelle.
Après la mise en place des nappes, une alternance de transgressions et régressions marines devait
donner une succession de dépôts marins et continentaux. Ces dépôts sont couronnés du Miocène
post-nappe au Quaternaire. L’activité volcanique est apparue après l’épisode post-nappe (Mio-
plio-quaternaire). (HALLOUCHE B, 1986)

La région étudiée appartient au plateau d’Aïn Temouchent qui correspond à une terrasse néogène
et quaternaire, faiblement inclinée vers la mer à travers laquelle percent des îlots secondaires qui
créent des accidents sur la topographie généralement calme. Le long de sa bordure
septentrionale, le plateau d’Aïn Temouchent est bordé par une ligne de reliefs côtiers secondaires
découpés en plusieurs sections séparés par des étendues de formations néogènes.

1.2.1.1 Aspect Structural et tectonique de la région d’étude

De nombreuses investigations géologiques faites par les chercheurs géologues permettent


aujourd’hui d’avoir une parfaite connaissance du style tectonique et de l’architecture des
principaux reliefs du domaine tellien.
Le domaine tellien est passé par les quatre grandes phases tectoniques suivantes:

1.2.1.1.1 Phase hercynienne

Le substratum hercynien n’est que rarement visible et les seuls témoins ont subi des
transformations au cours de la tectogénèse tello-rifaine.
Dans la partie nord du domaine atlasique oranais, le substratum primaire affleure largement, il
forme le cœur des Traras et de la chaine de Fillaoussène. Il est constitué essentiellement de séries
carbonatées et gréso-pélitiques qui ont subi une tectogénèse hercynienne polyphasée intense
dévasée en mouvements précoces:

 Anté-Dévonien moyen.
 Anté-Viséen: phase majeure.
 Post-Viséen.

Plusieurs phases de compressions hâtives, agissent dans les conditions qui définissent le
niveau structural moyen. Le substratum ancien est induré par une granitisation dont la plus
importante est celle de Nedroma (8Km²), essentiellement post-tectonique.
De plus, l’ensemble du futur domaine atlasique est découpé par plusieurs familles de grands
décrochements qui délimitent une mosaïque de blocs.

1.2.1.1.2 Phase compressive alpine

Le domaine tellien a connu une vaste compression durant la phase alpine dont les plis
sont orientés (NE-SW). Une émersion paléogéographique accompagne ce mouvement tectonique
allant d’Est en Ouest (d’Arzew jusqu’à Beni-Saf). Ce régime provoque des encrassements
ferrugineux épais. Elle comprend deux phases successives

a) Phase lutétienne: (première phase alpine)

C’est le résultat du premier affrontement entre les marges de "la plaque d’Alboran" et "la
plaque Africaine". Elle est d’âge lutétien. Cette phase est responsable de certains phénomènes
attribués à la tectonique miocène, en particulier épimétamorphisme des massifs littoraux à
schistosité.

b) Phase miocène: (deuxième phase alpine)

Cette phase est responsable d’un nouveau épimétamorphisme. La compression engendre la


schistosité des massifs littoraux. Elle est d’âge Aquitano-Burdigalien (B. Fenet, 1975). Elle est
subdivisée en deux phases de plissements:

Première phase de plissement ''Unité d’El Maleh''

Elle n’intéresse que faiblement la zone interne déjà tectonisé et indurée pendant la phase
lutétienne. Elle entraine une schistosité de flux à style isoclinal en plis couchés dans les zones
profondes comme le synclinal d’Aghlal et le Djebel Sidi Kassem. Les calcaires sont déformés
par écoulement. Les grès et pélites du Jurassique sont déformés par aplatissement. En outre la
compression est moins intense dans le Djebel Mendjel. Cette phase est accompagnée de failles
inverses provoquant l’écaillage et le chevauchement de l’allochtone vers le Sud. Une érosion à la
fin de cette première phase fait disparaitre la partie la plus haute de l’édifice structural.

Deuxième phase de plissement

Elle est caractérisée par une schistosité de fracture, de plan axial subvertical due à la
première phase. Les structures sont plus fines et rares. Les plis sont particulièrement aigus dans
le Djebel Sidi Kassem d’une orientation ''Nord-Sud''.

Dans le même temps et pendant le Miocène, intervient un chevauchement des formations


allochtones par glissement des parties externes, c’est des contacts anormaux où le matériel Albo-
Cénomanien se déplace vers le Sud et érode les massifs à schistosités. Ces nappes charriées
comprennent trois unités telliennes qui caractérisent les monts de Sebàa Chioukh: l’unité de
Chouala, l’unité sénonienne, et l’unité oligo-miocène (.BABA HAMED K2006)

Donc, c’est la phase, pendant laquelle, le matériel des unités « tello-rifaines » acquière
l’essentiel de leur structure ,et se termine par la mise en place des unités allochtones
frontalement dans un avant fosse miocène qui est nommé "Bassin Synchronappe" ; celui-ci va
donner lieu à une accumulation de sédiments, dont la nature dépendra du secteur où se constitue
le dépôt, on observe dans la plupart des cas une épaisseur importante de marnes vertes
entrecoupées par des bancs gréseux, on peut également noter la présence de formations
conglomératiques.

Le Miocène Synchro-nappe occupe une place importante au Sud d’Aïn Temouchent. Il se


développe également vers l’Est dans le Tessala.

1.2.1.1.3 Phase transgressive alpine

A la suite des deux phases lutétienne et miocène qui finissent avec un comblement du
bassin synchro-nappe par les nappes telliennes et après la compression alpine, survient la
transgression du deuxième cycle post-nappe pendant le Néogène où vont s’emboiter les
différentes unités charriées du Nord vers le Sud, elle est caractérisée par une grande épaisseur
des dépôts. Au cours de cette période, une importante tectonique provoque la mise en place des
nappes dans les grands bassins. La limite d’avancée des nappes se trouve donc dans l’avant fosse
miocène qui constitue la partie septentrionale du domaine atlasique. Cette tectonique dessine les
traits essentiels de la structure actuelle.
1.2.1.1.4 Néotectonique

La clôture de la mise en place des ensembles alpins dans l’Oranie est marquée par un
volcanisme acide plio-Quaternaire (P. Guardia, 1975), c’est une tectonique récente représentée
en deux phases:

Tectonique du Messinien

Plusieurs événements distensifs sont enregistrés, ils sont responsables du découpage en


horst et graben du littoral et ont été accompagnés de basculement de bloc vers le Sud
généralement, cette tectonique distensive est épirogénique (B. Fenet, 1975).

Tectonique du Plio-Quaternaire

Les déformations du Plio-Quaternaire sont encore plus rares dans le Messinien. Elles
constituent des failles inverses et des décrochements suivants lesquels s’effectue le découpage de
l’orogenèse alpine du Nord au Pléistocène et par la suite l’association du volcanisme basaltique
alcalin d’Aïn Temouchent.

La tectonique actuelle est caractérisée par une activité sismique le long des grands
décrochements. (BABA HAMED K2006)
Figure 1.6: Carte morpho-tectonique (H.P.O d’Oran).

1.2.1.2 Unité du massif d’El Malah

Il s’agit des massifs de Sidi Kassem, Mendjel, et Tounit (Aicha Touila), appartenant à une
unité charriée sur le para-autochtone de la région d’Aïn Temouchent. Le contact est souvent
jalonné par le Trias qui est représenté par des roches vertes, pélites violacées, dolomies noires.
Ces massifs sont marqués par la présence de métamorphisme et de déformation intense. On
connaît deux formations:

Les formations carbonatées:

Attribuées à la base du Jurassique, elles comprennent dans le Djebel Sidi Kassem des
calcaires massifs finement rubanés, intensément recristallisés et très plissés avec un affleurement
local du silex par contre la formation est presque entièrement dolomitisée dans le Djebel
Mendjel, cette dolomitisation conçoit par endroits des calcaires sombres, des calcaires sombres à
silex noires, des calcaires clairs à silex clair et des calcaires à lits schisteux, prenant l’aspect de
"peau de serpent". Quelques passages dans ces calcaires sont peu transformés.

Les formations schisteuses:

Sont en contact anormal avec les calcaires d’âge jurassique moyen à supérieur, les schistes
correspondent à d’anciennes pélites finement litées à niveau quartzeux très fins.Ils sont très
métamorphisés dans le Djebel Sidi Kassem, verdâtres et beaucoup moins recristallisés dans le
Djebel Mendjel.
La différence entre les schistes de Sidi Kassem et ceux du Djebel Mendjel serait essentiellement
due au métamorphisme plus intense dans le premier affleurement.( HALLOUCHE B, 1986)

1.2.1.3 Le volcanisme

Dans la région d’Aïn Temouchent, la phase volcanique principale a été rapportée au Quaternaire.
Ces coulées ont en général un substratum miocène supérieur ou villafranchien (Oued El Hallouf)
(Fig.1.8). Les émissions volcaniques du plateau néogène d’Aïn Temouchent couvrent une
surface de 450 km² entre Chaabet El Leham, le Djebel de Sidi Kassem et Ain Kihal du Nord au
Sud et entre l’Oued Souf et Tell et Sidi Safi de l’Est à l’Ouest (B.Hallouche, 1986). Bien que
l’érosion ait été intense, elle est restée régulière, le réseau hydrographique est peu imprimé dans
la topographie et les appareils volcaniques sont en général bien conservés (volcan de Sidi Ben
Adda 304m). La cuvette basaltique de Chaabet El Leham doit être apparemment attribuée à des
épanchements fissurais locaux.

 Descriptions des différentes formations volcaniques

Les formations volcaniques d’Aïn Temouchent sont formées de trois niveaux de produits de
déjections, de bas en haut on a: Les tufs, les brèches et les coulées.

 Les Tufs

Les premières manifestations responsables de la formation des anneaux (Anneau de


Bengana) de tufs sont de type phréatomagmatiques. D’après leur origine, on peut distinguer :

 Les tufs d’origine volcano-sédimentaire :

Ce sont les cendres et lapillis qui ont entraîné la formation de tufs cinéritiques très fertiles et
parfois très fins présentant des enclaves (nodules à olivine, bombes à hornblendes brunes,
fragments de gneiss à sillimanite) avec des cristauxd’orthoses, d’augites et de spinelles. Ces
formations sont bien visibles à Oued Sennâne au Sud de Guentret Saboun.

 Les tufs de retombée

Ils sont de couleur rougeâtre à aspect induré, de faible densité. Composés de bombes
centimétriques à décimétriques, de nature scoriacée et renferment des minéraux ferromagnésiens,
leur épaisseur varie de quelques décimètres à un mètre.

 Les tufs d’origine explosive

C’est une formation litée, de couleur sombre contenant des blocs de calcaires, marnes ou grès
et des blocs d’origine volcanique de taille variable, ce sont des fragments de coulée.

 Les Brèches

On distingue des brèches de base ou de sommet de coulées et des brèches stromboliennes :

 Brèches de base ou de sommet de coulées

Scoriacées avec des éléments soudés entre eux. Elles sont de couleur rouge en raison du
remaniement des tufs sous-jacents au moment du dépôt de la brèche.

 Brèches stromboliennes

Ce sont des bombes très caractéristiques des volcans stromboliens, formées soit de cônes
(Bengana) soit des pitons tels que Hammar Tizi, Snidig. Ces brèches sont bien litées avec des
enclaves d’origine profonde (enclaves de péridotites) ayant une taille de quelques centimètres à
un mètre.

 Les Coulées

Les coulées et les amas de roches pyroclastiques du massif d’Aïn Temouchent occupent
de vastes étendues de très faible pente, légèrement inclinées vers la mer de direction du Sud au
Nord. Ces coulées sont massives, rarement prismées, de couleur sombre quand elles affleurent.
En raison de leur fluidité, elles s’y accumulent dans les thalwegs en formant de vastes plateaux
autour des cratères, les coulées ayant par ailleurs empreinté les lits des anciens Oueds entrainant
une profonde transformation du réseau hydrographique. Les produits de projection sont surtout
des scories de laves basiques renfermant des nodules à olivine, de gros cristaux d’augite et
parfois des enclaves constituées de "bombes à hornblende, nodules à olivine, fragments de gneiss
à sillimanite", de même que l’absence des feldspaths.

La topographie volcanique a de nos jours pratiquement disparu, la présence de cratères est


uniquement marquée par de légères dépressions circulaires renfermant un peu d’eau pendant la
saison des pluies et des pitons de scories. (HALLOUCHE B, 1986)
Figure1.7: Carte géologique de la région d’Aïn Temouchent (G. Thomas , 1985).
1.2.2 Cadre hydrogéologique

L’étude géologique complétée par les observations faites sur les forages a permis
d’individualiser les formations perméables suivantes :

 Aquifère des alluvions quaternaires.


 Aquifère des basaltes Plio-Quaternaires.
 Aquifère des sables et grès du Pliocène.
 Aquifère des calcaires du Miocène supérieur.
 Aquifère des calcaires et grès d’Oligo-Miocène.
 Aquifère du Jurassique inférieur.

La carte hydrogéologique a été établie à partir de la carte géologique et des


relevés piézométriques de l’aquifère Plio-Quaternaire dont les différents points d’eaux sont
reportés en annexe1, la campagne piézométrique a été exécutée en période de hautes eaux
(02/2005) par la Direction des Ressources en Eau d’Aïn Temouchent (D.R.E).
Les essais de pompage ont été effectués au forage d’Aghlal afin de déterminer le
comportement hydrodynamique de l’aquifère du Pliocène.( BABA HAMED K2006)

1.2.2.1 Identification des aquifères


1.2.2.1.1 Aquifère des alluvions Quaternaires

Le Quaternaire est représenté par des alluvions et sédiments de pente, limons sableux, sables
argileux et poudingues. C’est une formation semi-perméable qui peut présenter localement une
perméabilité importante, se localisant essentiellement dans la région de Terga, la plaine de la
M’Leta et vers les vallées des Oueds, ainsi qu’au secteur de Hassi El Ghalla et à l’Est de
Boutlélis où les alluvions anciennes sont alimentées par l’aquifère des sables et grès du Pliocène.
Les apports d’eaux douces de l’aquifère des calcaires miocènes permettent d’obtenir des
mélanges acceptables et d’augmenter les réserves (H.P.O d’Oran).
Les alluvions composées d’argiles rouges à galets en bordure de la sebkha contiennent une nappe
peu profonde salée.
Le Calabrien comprend les alluvions et sédiments de la marge continentale, sables à Hélix
indurés des grès, galets et des carapaces calcaires.
1.2.2.1.2 Aquifère des basaltes Plio-Quaternaires

Les basaltes requièrent une grande importance sur le plan des ressources en eau
principalement en raison de leur extension dans la région. Le substratum de cette formation varie
suivant la localisation: ce serait parfois les formations sableuses du Pliocène et parfois les
calcaires et les marnes du Miocène. On distingue trois niveaux de bas en haut:

 Tufs basaltiques: formation légère et tendre, formée de matériaux grossiers qui


apparaissent à la base et certains plus fins au sommet tels que les cinérites. Ces tufs
d’origine phréatomagmatique présentent une perméabilité d’interstices.
 Scories: composées d’éléments cimentés, de tailles variables (épaisseur de 5 à 10 m),
caractérisées par une perméabilité d’interstices.
 Coulées: occupent de vastes étendues et se disposent en dalles massives. Comportant
un réseau de fissures très dense et d’orientations différentes. Ces coulées ont donc
une perméabilité de fissures qui sont à l’origine de plusieurs émergences le long des
Oueds (Sennâne, Souf et Tell).
Il existe quelques sources de faible débit dans les basaltes, ainsi que certains forages ont
été implantés à ce niveau au Sud d’Aïn Temouchent.

1.2.2.1.3 Aquifère des sables et grès du Pliocène

Le Pliocène est constitué, dans l’ensemble, par une alternance de sables, grès et des
marnes, qui surmontent les calcaires du Miocène supérieur du djebel Kéroulis (Djebel El Maïda).
C’est un aquifère à perméabilité d’interstices renfermant une nappe dont l’écoulement se dirige
du Nord vers le Sud, une partie de l’alimentation se fait par les calcaires blancs messéniens.
Dans la région de Sassel, l’écoulement de la nappe se fait du Nord- Est vers le Sud- Ouest, une
partie de ces eaux s’écoule vers la mer, l’autre partie s’écoule vers la vallée de Oued El Malah
(H.P.O d’Oran).

1.2.2.1.4. Aquifère des calcaires du Miocène supérieur

L’ensemble sommital carbonaté du Miocène supérieur comprend des calcaires friables,


crayeux à algues, polypiers, échinides etc, parfois gypseux, d’une couleur blanchâtre, affleure
dans la région d’Aïn Temouchent entre Sidi Safi et Terga. Ces calcaires sont fortement fissurés
et karstifiés, donnant une perméabilité élevée avec un pendage orienté vers le Nord- Est, ainsi
qu’ils sont recouverts vers le Sud d’Aïn Temouchent et Sidi Ben Adda par les épanchements
volcaniques du massif d’Aïn Temouchent qui les alimentent.
En effet, l’alimentation s’effectue soit par les calcaires karstiques à perméabilité de chenaux soit
par les terrains volcaniques moins transmissifs.

1.2.2.1.5. Aquifère des calcaires et grés de l’Oligo-Miocène

Il s’agit d’alternance de marnes, de calcaire gréseux et grès à ciment calcaire qui


affleurent au niveau d’Aghlal et Oued Berkeche. Cet aquifère ne présente que des nappes
perchées et superposées d’extension réduite, donnant naissance à des sources de déversement de
faibles débits (H.P.O d’Oran).
D’autre part, la perméabilité des terrains est souvent faible, les débits des exutoires sont peu
importants (en général inférieurs à quelques litres par seconde) sauf dans le cas d’une disposition
favorable (structurale) comme celui d’Ain El Had au Nord- Est d’Aoubellil qui présente un débit
élevé: environ 35 L/s (H.P.O d’Oran).

1.2.2.1.6. Aquifère du Jurassique inférieur

Le Jurassique inférieur intéresse le massif d’El Malah (les Djebels de Sidi Kassem,
Mengel, Touita) et Djebel Tounit, formé de séries carbonatées qui reposent sur la série primaire
schisto-gréseuse. La formation du calcaire jurassique se présente comme un ensemble fracturé
ayant une direction moyenne comprise entre N20° et N40° dont l’eau absorbée y circule, ces
calcaires comportent quelques sources telle que la source d’Ain Tounit (X = 151,051km, Y=
229,870km).
La nappe des calcaires liasiques a des réponses de forte amplitude aux variations extérieures car
elle se vidange rapidement après avoir été rechargée pendant les périodes pluvieuses, le
rabattement annuel est important.

Une formation aquifère a été distinguée dans le Djebel Houarya, composée d’une séquence
calcairo-dolomitique comprise entre les schistes primaires (qui forment un écran imperméable) et
les schistes du jurassique moyen et supérieur.

1.2.2.2 Piézométrie
Selon la carte piézométrique établie sur l’aquifère Plio-Quaternaire, nous pouvons constater
que :
 À l’extrême Nord, les lignes de courants divergent, une partie s’échappe vers le Nord-
Ouest et l’autre partie vers le Nord- Est par contre à l’extrême Sud, elles se divergent
pour contribuer au drainage vers le Nord-Ouest.
 Les lignes de courants paraissent provenir du Sud au Nord en convergeant pour
donner un axe de drainage dirigé vers l’extrême Nord-Ouest de la nappe.
 Les courbes isopièzes sont un peu espacées au Nord, ce qui met en évidence un faible
gradient hydraulique donc un faible débit tandis qu’elles se resserrent dans le sens de
l’écoulement de la nappe pour donner un fort gradient hydraulique, ce qui traduit un
débit plus important. Ainsi, l’accroissement du gradient correspond à une zone bien
alimentée.
 Les dépressions apparaissent généralement en courbes elliptiques, ces anomalies
peuvent être due à des pertes profondes ; à des diminutions locales de la perméabilité
(lentille imperméable) ; à des dépressions du substratum imperméable; et plus
fréquemment à l’action d’un pompage important (cône de dépression).
Figure.1.8: Carte piézométrique du bassin versant d’Oued El Malah "nappe du Plio-
Quaternaire" (2005).
La surface piézométrique présente des éminences situées au Sud vers la région d’Ain El
Kihel, ainsi que des dépressions dues aux effets de pompage des puits localisés au Nord-Ouest et
vers le Sud d’ Aïn Temouchent comme le montre la figure de la surface piézométrique de la
nappe représentée en trois dimensions:

km

Figure.1.9: Vue en 3D de la surface piézométrique de la nappe du bassin versant de Oued El


Malah.

1.2.2.3 Interprétation de la carte hydrogéologique

D’après la carte hydrogéologique (figure.1.12), nous constatons que:


 Après avoir traversé les contreforts de Sebàa Chioukh-Tessala, Oued El Malah pénètre à
la hauteur de Kéroulis dans la plaine salée de Hammam Bouhdjar, où il draine des eaux
saumâtres et reste fortement salé jusqu’à la mer.
 Au niveau des calcaires blancs du Miocène supérieur de Hassi El Ghalla (Nord- Est), les
sables et grès du Pliocène de la région sud de Douar Taoui drainent les eaux issues des
calcaires miocène pour alimenter à leurs tour la vallée d’Oued El Malah alors que
d’autres venues d’eaux souterraines du Sud contribuent à l’alimentation de l’Oued. Une
ligne de séparation des écoulements souterrains se situe à l’Est de Oued Metguer, passe
par Hammam Bouhdjar puis Hassi El Ghalla, les Oueds El Malah et Metguer sont les
collecteurs principaux.
 Le substratum est représenté par des formations marno-argileuses.
 Les limites géologiques australes incarnées soit par les sables et grès du Pliocène soit par
les formations du Miocène anté et synchronappe assurent l’alimentation de la nappe qui
se fait par déversement souterrain à partir des massifs bordiers.

1.3. Etude morphometrique

L’étude morphométrique du bassin versant d’Oued El Malah porte essentiellement sur


l’analyse des différents paramètres entrant d’une manière directe ou indirecte sur l’écoulement
de surface. Le bassin versant de l'Oued Malah a une superficie de 873,45 km², il appartient au
grand sous bassin des côtiers oranais et prend sa source dans les hauteurs orientales de l’oued
Tafna, à Aghlal. L'artère principale coule en amont de façon assez pérenne, du Sud au Nord, en
effectuant des méandres très prononcés dans toutes ses parties avale sur un parcours prés de 30
km, couvrant une grande partie de la plaine. Sous différentes formes lithologiques, le thalweg
principal collecte des affluents secondaires drainant la partie montagneuse qui constitue une
région la plus alimentée en pluviosité du bassin.

L'oued présente en aval une pente régulière moins active, longeant la grande plaine de
Témouchent qui domine le relief. En revanche, la partie amont conserve son caractère
continental montagneux jouant un rôle générateur de perturbations pluviométriques fortement
orageuses dont les crues sont accentuées par les pentes abruptes du relief. Ajouté à l’état des
terrains hautement dégradés par toutes formes de l’érosion, cet aspect orographique, permettrait,
d'emmagasiner un volume significatif d’eau sous les dépôts alluvionnaires de la vallée.

1.3.1. Caractéristiques morphologiques

1.3.1.1. Surface et Périmètre du bassin

La superficie et le périmètre du bassin versant d’Oued El Malah ont été déterminés sur la
carte topographique au 1/100 000 par digitalisation des contours de ce dernier.

 Superficie : 873,45 km².


 Périmètre : 138,32 km.
L’altitude des crêtes du bassin varie entre 600 et 800 mètres, culminant à plus de 824 m dans le
Djebel Touil. Le bassin, présentant une forme triangulaire légèrement allongée, est orienté vers
le nord géographique.
1.5.1.2. Coefficient de compacité

La forme du bassin versant peut avoir des conséquences hydrologiques importantes,


notamment la relation pluie-débit et l’évolution des écoulements en période de crue. Autrement
dit la forme d’un bassin versant a une influence sur la forme des hydrogrammes. L’indice admis
par les hydrologues pour caractériser la forme d’un bassin versant est l’indice de compacité de
GRAVELIUS (1914) KC qui et défini comme le rapport du périmètre du bassin à celui d’un
cercle ayant la même surface:

P
KC =
2 A

Avec:
KC: Indice de compacité de Gravelius.
P: Périmètre du bassin en km.
A: Surface du bassin en km².

Le coefficient KC est supérieur à 1 lorsque le bassin est de forme allongée et proche de 1 pour un
bassin versant de forme quasiment circulaire.

P= 138,32 km et A= 873,45 km².


KC= 1,32

Sur le plan morphologique, la valeur élevée du coefficient de Gravelius (K C= 1,32) traduit un


allongement moyen du bassin versant d’Oued El Malah. Cette forme induit de faibles débits de
pointe de crue.

1.5.1.3. Rectangle équivalent

Le bassin versant rectangulaire résulte d’une transformation géométrique du bassin réel


dans laquelle on conserve la même superficie, le même périmètre (ou le même coefficient de
compacité) et donc par conséquent la même répartition hypsométrique, les courbes de niveau
deviennent des droites parallèles au petit côté du rectangle.

Cette notion a été introduite pour pouvoir comparer des bassins entre eux du point de vue
de l’influence de leurs caractéristiques géométriques sur l’écoulement.

Soit "L" et "l" la longueur et la largeur du rectangle équivalent exprimées en km, "A" l’aire du
bassin versant exprimé en km², et KC l’indice de Gravelius.
On a:

 2 
   
L  K C  .A .1 1   2avec K =
C
   2 
2   .KC  


  

 2 

   
l= K
C .
 .A . 1 1   2avec K =
C
   2 
2  .Kc  


  

KC = 1,32 et A= 873,45 km².

L = 52,513 km.
Et:
l = 16,632 km.

1.4. Hydrographie

1.4.1. Rapport de confluence

NU
R C=
N U 1

Où:
: Nombre de cours d’eau d’ordre "u",

: Nombre de cours d’eau d’ordre


suivant.
u: Ordre d’un cours d’eau; "u" varie entre "1" et "w" (w est l’ordre du cours d’eau principal,
classification de Strahler).

En se basant sur la classification du chevelu hydrographique du bassin versant d’Oued El Malah


(tableau.1.5), on obtient les résultats du tableau ci-dessous:
Tableau.1.1: Rapport de confluence.

RC1 = = 4,4.

RC2 = = 4,45.

RC3 = = 3,44.

RC4 = = 3.

RC5 = = 3.

RC = (RC1+RC2+RC3+RC4+RC5) 5 =>RC = 3,66.


.

Le rapport de confluence exprime le développement du réseau de drainage, il varie


suivant l’ordre considéré, c’est un élément important à considérer pour établir des corrélations
d’une région à une autre. Selon Strahler (1964), le "R C" varie de 3 à 5 pour une région où la
géologie n’a aucune influence.

Le rapport de confluence peut être aussi déterminé grâce à la pente de la régression linéaire. En
reportant sur un papier semi logarithmique (figure.1.13) le nombre des thalwegs "N u" en
ordonnée et l’ordre des cours d’eau "u" en abscisse, on obtient une droite dont l’équation est de
la forme suivante: Log Nu = ax + b.

log(100)  log(10)
Avec la pente: a = 0,555.
= 4,1  2,3

La valeur de la pente "a" de la droite donne la valeur moyenne du rapport de confluence sur
l’ensemble du bassin.

On a: a = Log RC => RC = 10a = 100,555.

RC = 3,593.
Figure.1.10: Rapport de confluence.

1.4.2 Rapport des longueurs

LU
RL =
LU 1

Où:
: Longueur moyenne des cours d’eau d’ordre "u".

: Longueur moyenne des cours d’eau d’ordre "u-


1". u: Ordre d’un cours d’eau.

La longueur moyenne des cours d’eau d’ordre "u" est la division de la longueur totale des
cours d’eau d’ordre "u" par le nombre de cours d’eau de cet ordre.

En s’appuyant sur la classification du chevelu hydrographique du bassin d’Oued El Malah selon


le système de Strahler , on obtient les résultats représentés au tableau.1.6.
Tableau.1.2: Rapport des longueurs.

RL1 = = 34,225 19,388 = 1,765.

RL2 = = 19,388 7,815 = 2,48.

RL3 = = 7,815 3,642 = 2,145.

RL4 = = 3,642 1,653 = 2,203.

RL5 = = 1,653 1,3 = 1,271.

RL = (RL1+RL2+RL3+RL4+RL5) 5 =>RL = 1,973.

On peut aussi déterminer le rapport des longueurs à partir de la pente de la régression linéaire, en
reportant sur un papier semi logarithmique (figure.1.14) la longueur moyenne des cours d’eau
"Lu" en ordonnée et l’ordre "u" en abscisse.

Figure.1.11: Rapport des longueurs.

On obtient une droite dont l’équation est de la forme: Log Lu = ax + b.

log(10)  log( 2)
Avec la pente: a = 0,3039.
= 4,3  2
La valeur de la pente de la droite donne la valeur moyenne du rapport des longueurs sur
l’ensemble du bassin.

On a: a = Log RL => RL = 10a = 100,3039 .RL = 2,01.

1.4.3 Densité de drainage

La densité de drainage introduite par Horton, est le quotient de la longueur cumulée du


réseau hydrographique par l’aire du bassin versant:

Dd = L i

Avec:
Dd : Densité de drainage (km/km²).
: Longueur totale des thalwegs (km).
: Superficie du bassin (km²).

= 1293,3 km et = 873,45 km².

Dd = 1,48 km/km².

La valeur de la densité de drainage est égale à 1,48 km/km², ceci traduit que le bassin
présente dans son ensemble une formation géologique perméable, dont l’écoulement est plutôt
limité et centralisé et une infiltration importante.

1.4.4 Densité hydrographique

La fréquence "F" des cours d’eau (densité hydrographique) est obtenue à partir du rapport
du nombre des cours d’eau à la surface totale du bassin.

F=
N i

A Où:

F: Densité hydrographique (km-²).


: Nombre des cours d’eau.
: Aire du bassin (km²).

= 789 et = 873,44601 km².

Donc : F = 0,9 km-².


Cette faible valeur de densité hydrographique (0,9 km-²) est due à un sol perméable, un couvert
végétal important et un relief peu accidenté.

1.4.5 Temps de concentration des eaux du bassin

C’est le temps que met une particule d’eau provenant de la partie la plus éloignée du
bassin pour parvenir à l’exutoire. Pour son calcul, nous faisons appel à la formule de
GIANDOTTI:
1
4. A  1,5L  2
Tc=
0,8H mo H min 2
1


y

Avec:
TC: Temps de concentration (heure).
: Superficie du bassin (km²).
: Longueur du thalweg principal (km).

: Altitude moyenne (m).


: Altitude minimale (m).

= 873,45 km² , = 66,7 km , = 305,2 m et = 0 m.

TC = 8,93 heures.

Le temps de concentration des eaux " TC" est la durée comprise entre la fin de la pluie
nette et la fin du ruissellement, il est fonction de la surface, de la lithologie, de la pluviométrie et
du relief.

1.4.6 Coefficient de torrentialité

C’est un coefficient qui tient compte à la fois de la densité des thalwegs élémentaires par
la densité de drainage :

CT = D d . F 1

Où:
Dd: Densité de drainage (km/km²).
F1: Fréquence des thalwegs élémentaires F1 = N1 A avec; N1: nombre de cours d’eau d’ordre
"1" et A: surface du bassin (km²).
N1 = 607 , A =873,44601 km² => F1 = 0,694 et Dd = 1,48 km/km².

CT = 1,028 km/km4.

Le bassin versant présente une fréquence faible (F1 = 0,694), ce qui traduit une
hiérarchisation moyenne du réseau hydrographique.

La basse valeur du coefficient de torrentialité (CT = 1,028 km/km4) est liée soit à la
faiblesse des précipitations ou encore à la forte perméabilité des formations lithologiques, cette
faible valeur est due aussi à la difficulté de représenter tous les thalwegs d’ordre inférieur qui
représentent une partie importante du réseau hydrographique.

1.5. Étude du relief :

Le relief joue un rôle important dans le comportement hydrologique du bassin versant. En effet,
plus la pente du terrain est forte, plus le ruissellement est important, induisant un temps de
concentration des eaux plus court et une infiltration plus faible, ce qui provoque la formation des
crues.

1.5.1. Courbe hypsométrique et répartition des fréquences altimétriques

Partant de la répartition par tranches d’altitudes du bassin versant d’Oued El Malah, nous avons
pu établir la courbe hypsométrique et le diagramme des fréquences altimétriques.

1.5.1.1. Répartition hypsométrique

La répartition par tranches d’altitudes du bassin versant s’effectue à partir d’une carte
topographique par mesure des aires situées entre deux courbes de niveau successives.
Tableau.1.3: Répartition hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah.

Tranches d’altitudes (m) Ai (km²) Ai (%) Ai cumulées (km²) % Ai cumulés


0 - 50 35,24 4,034 873,45 100
50 - 100 107,5 12,31 838,21 95,966
100 - 150 106,4 12,18 730,68 83,655
150 - 200 86 9,846 624,33 71,479
200 - 250 81,27 9,304 538,34 61,634
250 - 300 59,24 6,782 457,07 52,329
300 - 350 49,94 5,717 397,83 45,547
350 - 400 47,69 5,461 347,89 39,83
400 - 450 57,35 6,566 300,2 34,369
450 - 500 57,71 6,607 242,85 27,804
500 - 550 61,62 7,055 185,14 21,197
550 - 600 58,95 6,749 123,52 14,142
600 - 650 36,85 4,219 64,572 7,3927
650 - 700 16,54 1,894 27,721 3,1738
700 - 750 7,358 0,842 11,178 1,2797
750 - 800 2,611 0,299 3,8201 0,4374
Ai = Surfaces partielles (superficies entre les courbes de niveau).

1.5.1.2. Carte hypsométrique

La carte hypsométrique donnera une idée sur la proportion des tranches d’altitudes qui
procure une importance capitale pour les études hydrologiques du fait que la plupart des facteurs
météorologiques et hydrologiques sont influencés par l’altitude.
Figure.1.12: Carte hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah (H.P.O , 2005).

La figure ci-dessus met en évidence la répartition différentielle des tranches d’altitudes


dont la tranche comprise entre 50 et 250m couvre 43,64% de la surface totale du bassin, cette
partie est caractérisée par une pente assez faible tandis que vers l’amont, les tranches d’altitudes
sont plus serrées mettant en évidence des dénivellations et des pentes importantes.

1.5.1.3. Courbe hypsométrique

La courbe hypsométrique fournit une vue synthétique de la pente du bassin, donc du


relief. Cette courbe représente la répartition de la surface du bassin versant en fonction de son
altitude. Elle porte en abscisse la surface (ou le pourcentage de surface) du bassin qui se trouve
au-dessus (ou en-dessous) de l’altitude représentée en ordonnée (figure.1.23). Elle exprime ainsi
la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-delà d’une certaine altitude.

Figure.1.13: Courbe hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah.

La courbe hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah (figure.1.23) présente une


concavité vers le bas ce qui exprime un taux d’érosion moyenne à faible.

1.5.2 Altitudes caractéristiques

1.5.2.1 Altitude maximale et minimale

Elles sont obtenues directement à partir des cartes topographiques. L’altitude maximale
représente le point le plus élevé du bassin tandis que l’altitude minimale considère le point le
plus bas, généralement à l’exutoire. Ces deux données deviennent surtout importantes lors du
développement de certaines relations faisant intervenir des variables climatologiques telles que la
température, les précipitations et le couvert neigeux.

 Altitude maximale = 824 m.


 Altitude minimale = 0 m.

1.5.2.2 Altitude moyenne

L’altitude moyenne se déduit directement de la courbe hypsométrique ou de la lecture


d’une carte topographique. On peut la définir comme suit:
Hmoy=  A.h
i

Hmoy: Altitude moyenne du bassin (m).


Ai: Aire comprise entre deux courbes de niveau (km²).
hI: Altitude moyenne entre deux courbes de niveau (m).
: Superficie totale du bassin versant (km²).
= 873,45 km².

Tableau.1.4: Calcul de l’altitude moyenne du bassin versant d’Oued El Malah.

Tranches d’altitudes (m) (km²) (m) (m.km²)


(m)
0 – 50 35,24 25 880,979 1,00862
50 – 100 107,5 75 8064,22 9,23264
100 – 150 106,4 125 13293,8 15,2199
150 – 200 86 175 15049,4 17,2299
200 – 250 81,27 225 18285,6 20,935
250 – 300 59,24 275 16290,9 18,6513
300 – 350 49,94 325 16229 18,5805
350 – 400 47,69 375 17885,5 20,4769
400 – 450 57,35 425 24372,2 27,9035
450 – 500 57,71 475 27412,1 31,3838
500 – 550 61,62 525 32351,6 37,0391
550 – 600 58,95 575 33895,3 38,8064
600 – 650 36,85 625 23031,5 26,3685
650 – 700 16,54 675 11166,8 12,7848
700 – 750 7,358 725 5334,3 6,10718
750 – 800 2,611 775 2023,28 2,31644
Somme = 305,2
D’après le tableau.1.8 :

Hmoy
Ai = 305,2m.
i

.h
A
1.5.2.3 Altitude médiane

C’est l’altitude lue sur la courbe hypsométrique, au point d’abscisse 50% de la surface
totale du bassin. Cette grandeur se rapproche de l’altitude moyenne dans le cas où la courbe
hypsométrique du bassin concerné présente une pente régulière.
D’après la courbe hypsométrique (figure.1.23), l’altitude médiane du bassin d’Oued El Malah est
égale à 318 m.

1.5.3. Pente moyenne du bassin versant (Indice de pente Ip)

La pente moyenne donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement
direct - donc sur le temps de concentration - et influence directement le débit de pointe lors d’une
averse.
Plusieurs méthodes ont été développées pour estimer la pente moyenne d’un bassin. Toutes se
basent sur une lecture d’une carte topographique réelle ou approximative. La méthode proposée
par Carlier et Leclerc (1964) consiste à calculer la moyenne pondérée des pentes de toutes les
surfaces élémentaires comprises entre deux altitudes données. Une valeur approchée de la pente
moyenne est alors donnée par la relation suivante:

im = D.
L
A

Où:
im: Pente moyenne (m/km ou %).
: Équidistance entre deux courbes de niveau (m).
: Longueur totale des courbes de niveau (km).
: Surface du bassin versant (km²).

Pour notre cas:


= 873,45 km² , = 50 m , = 3262,12 km.

Donc:
im = [(50 3262,12) 873,45] = 187 m/km.

La pente moyenne (187 m/km) est forte, ce qui présente une faible durée de concentration des
eaux de ruissellement dans les affluents.
Cette méthode de calcul donne de bons résultats, dans le cas d’un relief modéré et pour des
courbes de niveau simples et uniformément espacées.

1.5.4 Índice global de pente (Ig)

Sur la courbe hypsométrique, on prend les points tels que la surface supérieure ou
inférieure soit égale à 5% de la surface totale. On déduit les altitudes H 5% et H95% entre lesquelles
s’inscrivent 90% de la surface du bassin, la dénivelée "D" est donc égale à H5-H95.

L’indice global est donné par la relation:

D
IG =
L

Où:
D: Dénivelée (m).
L: Longueur du rectangle équivalent (km).

L = 52,513 km , H5% = 680 m et H95% = 100 m => La dénivelée D = 680-100 = 580 m.

Donc:
IG= 580 52,513 = 11 m/km.

1.5.5 Dénivelée spécifique "DS":

La dénivelée spécifique donne une idée sur le relief d’un bassin versant d’après la
classification de l’ORSTOM, elle est calculée par la formule suivante:

DS  I G . A

Avec:
IG: Indice global de pente (m/km).
: Superficie du bassin versant (km²).

IG=11 m/km et A = 873,45 km².

Donc:
873,45 =326,42 m.
D S

11.
À partir de la dénivelée spécifique (DS = 326,42 m) et en se référant au tableau ci-dessous, on
constate que ce bassin versant est d’un relief fort.
Tableau.1.5: Classement du relief à partir de la dénivelée spécifique selon la classification de
l’ORSTOM

Relief Valeur de DS (m)


Relief très faible DS< 10
Relief faible 10 < DS< 25
Relief assez faible 25 < DS< 50
Relief modéré 50 < DS< 100
Relief assez fort 100 < DS< 250
Relief fort 250 < DS< 500
Relief très fort DS> 500
.

Tableau 1.6 : Récapitulation des paramètres morphométriques du bassin de l’oued El Maleh.

Caractéristiques
Paramètres Symbole Unités Valeurs

A
Surface Km2 873,45
P
Périmètre Km 138,32
KG
Coefficient de Gravelius - 1,32
Morphologie du L
Longueur du rectangle équivalent Km 52,51
bassin versant l
Largeur du rectangle équivalent km 16,63

824
Altitude maximale Hmax m 305,02
Altitude moyenne Hmoy m 0
Altitude minimale Hmin m 11
Pente globale Ip % 187
Pente de M.Roche Ig m/km 326,42
Relief
Dénivelée spécifique Ds m
Tableau1.7: Récapitulation des paramètres hydrographiques du bassin de l’oued El Maleh.

Caractéristiques Symbole Unités Valeurs


Paramètres

Dd 1,48
Temps de concentration Tc Heure
8,93
Réseau hydrographique Coefficient de torrentialité Ct -
1,028
Densité hydrographique F Km-2
0,9
Rapport des confluences Rc -
3,59
Rapport des longueurs Rl -
1,97
Chapitre 2 :
Étude des paramètres
hydrologiques.
2.1Etude des précipitations

Nous examinerons dans ce chapitre les paramètres climatiques, en particulier les précipitations,
les températures, l’évapotranspiration puis nous déterminerons le type du climat de la région
étudiée. En utilisant les données météorologiques recueillies auprès de l’Institut de Technologie
Moyen Agricole Spécialisé (I.T.M.A, AïnTemouchent) qui dispose d’une station installée à une
altitude de 330m, aux coordonnées géographiques indiquées dans le tableau.2.1

Tableau.2.1: Présentation de la station de AïnTemouchent (I.T.M.A).

Latitude Longitude Altitude (m)


35°17’ N 01°07’ W 330

2.1.1 Etude des précipitations annuelles

Tableau 2.2: Valeurs des précipitations moyennes annuelles à la station


d’AïnTemouchent.

Année Précipitations Année Précipitations Année Précipitations


(mm) (mm) (mm)
1982-1983 120,4 1993-1994 268,4 2004-2005 304,9
1983-1984 117,3 1994-1995 357,2 2005-2006 356,3
1984-1985 237,9 1995-1996 345,2 2006-2007 376,8
1985-1986 406,4 1996-1997 337,9 2007-2008 282,5
1986-1987 376 1997-1998 355,5 2008-2009 605,3
1987-1988 350,6 1998-1999 313,2 2009-2010 487,3
1988-1989 359,6 1999-2000 317,9 2010-2011 480,8
1989-1990 358,6 2000-2001 536,1 2011-2012 409,2
1990-1991 411,8 2001-2002 420,5 Moyenne annuelle
1991-1992 397,4 2002-2003 558,5 =
1992-1993 269,1 2003-2004 367,2 362,9 mm
Figure.2.1: Variations des précipitations moyennes annuelles à la station
d’AïnTemouchent (1982/1983 – 2011/2012).

D’après la figure.2.1 nous remarquons une prépondérance d’un front déficitaire durant la
période comprise entre 1982 et 2000 où plusieurs valeurs annuelles se trouvent en dessous
de la moyenne annuelle qui est de 362,9 mm, par contre la décennie: 2000-2012 apparait
comme excédentaire avec une tendance à un retour des précipitations où l’on enregistre un
maximum pendant l’année 2008-2009 de 605,3 mm.

2.1.2 Etude des précipitations mensuelles

Tableau.2.3: Valeurs des précipitations moyennes mensuelles à la station d’AïnTemouchent.

Mois S O N D J F M A M J Jt A An
Précipitations (mm) 16,7 34,6 60,6 39,7 58,4 46,4 41,5 34,1 22,5 4,1 1,4 2,9 362,9
Figure.2.2: Histogramme des précipitations moyennes mensuelles à la station d’AïnTemouchent
(1982/1983 – 2011/2012).

D’après l’histogramme qui représente l’évolution mensuelle des précipitations durant la


période: 1982-2012, on parvient à caractériser le bassin versant d’Oued El Malah par deux
périodes distinctes:
 Une période Sèche: qui correspond à la saison d’Été (Juin, Juillet, Août), marquée par
une importante diminution des précipitations.
 Une période Humide: convient aux autres mois de l’année, où l’on observe une
alternance de mois humides avec certains mois peu secs (figure.13), ce qui implique une
période de pluviométrie irrégulière.
D’autre part, les mois les plus pluvieux sont Novembre (60,60mm) et Janvier (58,4mm), par
contre le mois de Juillet est le plus sec avec une hauteur de 1,4mm

2.1.3 Etudes de précipitations saisonnières

L’étude des précipitations saisonnières est importante car elle permet d’apprécier la variation
des précipitations et leur tendance.
Les précipitations saisonnières de la station d’AïnTemouchent sont données dans le tableau
suivant:

Tableau2.4: Valeurs des précipitations saisonnières à la station d’AïnTemouchent.

Saison Automne Hiver Printemps Eté


Précipitations (mm) 111,9 144,5 98,1 8,4
Figure.2.3: Histogramme des précipitations saisonnières de la station d’AïnTemouchent
(1982/1983 – 2011/2012).

La figure.2.3 indique que la saison la plus humide est l’Hiver par contre la saison la plus sèche
est celle de l’Été.

2.1.4 Ajustement des précipitations

Pour un très bon ajustement en prend une période de 30 ans. Pour cela on classe les
précipitations par ordre croissant (tableau 2.5)

Tableau 2.5 : Classement des précipitations par ordre croissant


Ordre année Précipitation Ordre année Précipitation
en (mm) en (mm)
1 1983-1984 117,3 16 1989-1990 358,6
2 1982-1983 120,4 17 1988-1989 359,6
3 1984-1985 237,9 18 2003-2004 367,2
4 1993-1994 268,4 19 1986-1987 376
5 1992-1993 269,1 20 2006-2007 376,8
6 2007-2008 282,5 21 1991-1992 397,4
7 2004-2005 304,9 22 1985-1986 406,4
8 1998-1999 313,2 23 2011-2012 409,2
9 1999-2000 317,9 24 1990-1991 411,8
10 1996-1997 337,9 25 2001-2002 420,5
11 1995-1996 345,2 26 2010-2011 480,8
12 1987-1988 350,6 27 2009-2010 487,3
13 1997-1998 355,5 28 2000-2001 536,1
14 2005-2006 356,3 29 2002-2003 558,5
15 1994-1995 357,2 30 2007-2008 605,3
2.1.4.1 Calcul des paramètres statistique :

1La moyenne : pmoy= Σpi

2La variance et définie par : V2= ∑ (xi – pmoy)²


3L’écart-type sera : σ =

Tablaeu2.6 : Résultats des paramètres statistiques

Paramètre Résultat
P moyennes 362,86
Variance 11577,99
Ecart type 107,60
Coefficient de variation 0,29

= = 0,29<0,3 Cette valeur oriente, à priori, un ajustement à une Loi

Normale

2.1.4.2 Calcul de paramètre de test X2 (khi-carré) :

Le calcul de khi-carré se basse sur la répartition de l’ensemble des pluies précipiter. Le nombre
de classe est donné par la relation suivante.

K= K= alors K=6

K : nombre de classe

n : années des précipitations

Tableau.2.7 : Calcul des paramètres de test X2

Classe Effectif Effectif espéré Valeur de Khi-carré


100 ≤ xi ≤ 300 6 6 0
300 ≤ xi ≤ 350 5 6 0 .17
350 ≤ xi ≤ 400 10 6 2 .67
400 ≤ xi ≤ 450 4 6 0 .67
450 ≤ xi ≤ 650 5 6 0.17
Valeur de X2 3.67

n np 2
X²= n
i i avec npi =
npi K

n : nombre d’années. K : nombre de classe


La valeur critique sera tabulée :

degré de liberty seuil valeur


critique
2 5% 5,99

X2 calculé ≤ X2 Tabulée la loi normal d’ajustement est confirmé.

2.1.4.3 Calcul de temps de retour en différentes périodes :

Tableau2.8 : les précipitions du différent temps de retour

Temps de U P moyen Précipitation en


retour (mm)
T =2ans 0 362,86 362,86
T =5ans 0,84 362,86 453,24
T =10ans 1,28 362,86 500,58
T =20ans 1,64 362,86 539,32
T =50ans 2,05 362,86 583,44
T =100ans 2,33 362,86 613,57
T=1000ans 3,09 362,86 695,35

Figure 2.4: Ajustement graphique des précipitations moyennes annuelles à la loi normale.
La figure2.4 présent l’ajustement des précipitations durant la période d’étude. Le nuage des
points obtenus s’alignent très bien autour de la droite d’Henry. On remarque aussi que les
précipitations observée ont un bon ajustement sauf pour les valeurs inférieur à 200mm.

2.2. Etude hydrométrique

Le comportement hydrologique d’un cours d’eau est lié à la diversité des facteurs
physico-géographiques. Nous disposons d’une série de données hydrométriques représentant 31
ans d’observation relevée à partir de la station hydrométrique de Turgo qui a pu contrôler les
écoulements de surface depuis 1975, donnant une série de débits suffisamment cohérente afin
d’évaluer les potentialités superficielles du bassin versant d’Oued El Malah. Les coordonnées de
la station Turgo sont indiquées au tableau ci-dessous.
Tableau2.9: Présentation de la station hydrométrique.

Station Coordonnées Lambert


X (km) Y (km)
TURGO NORD 149.000 245.700

2.2.1 Etude des débits annuels

Tableau 2.10: Débits moyens annuels de l’Oued El Malah à la station Turgo (1975-2006).

Années Débits (m³/s) Années Débits (m³/s)


1975-1976 0,56 1991-1992 0,82
1976-1977 0,37 1992-1993 1,50
1977-1978 0,32 1993-1994 1,40
1978-1979 0,45 1994-1995 0,89
1979-1980 0,64 1995-1996 1,01
1980-1981 0,60 1996-1997 0,19
1981-1982 0,26 1997-1998 0,21
1982-1983 0,43 1998-1999 0,49
1983-1984 0,21 1999-2000 0,29
1984-1985 0,24 2000-2001 0,65
1985-1986 0,70 2001-2002 0,65
1986-1987 0,35 2002-2003 0,36
1987-1988 0,51 2003-2004 0,20
1988-1989 0,40 2004-2005 0,15
1989-1990 1,22 2005-2006 0,21
1990-1991 0,63
Moyenne annuelle = 0,55 m³/s
Source: A.N.R.H d’Oran.
Figure 2.5: Variation des débits moyens annuels (m³/s).

Il convient de remarquer à partir de la figure.38, la tendance déficitaire des débits lors des 14
premières années (de 1975 à 1989) et des 10 dernières années (1996-2006) où plusieurs valeurs
annuelles se trouvent en dessous de la moyenne. On constate aussi une période excédentaire
(1989-1996) où toutes les valeurs annuelles se situent au dessus de la moyenne (0,55 m³/s).

2.2.2 Débit spécifique et coefficient d’immodération

Le coefficient d’immodération "R" est donné par le rapport des modules extrêmes:

Qm
R=
QM

Où:
QM : Débit moyen maximal (m³/s).
Qm : Débit moyen minimal (m³/s).

Le débit spécifique est donné par la relation suivante:

Qmoy
q= A

Où: q: Débit spécifique ((L/s)/km²).


Qmoy : Moyenne annuelle en L/s.
A: Surface du bassin versant (km²).
Tableau 2.11: Calcul du débit spécifique et du coefficient d’immodération au niveau du bassin
d’Oued El Malah.

Surface du Moyenne Moyenne QM Qm Nombre Coefficient Débit


B.V (km²) annuelle annuelle (m³/s) (m³/s) d’années > d’immodération spécifique
(m³/s) (L/s) moyenne ((L/s)/km²)
873,45 0,55 550 1,50 0,15 13 sur 31 10 0,63

2.2.3 Etude des débits mensuels

Le tableau ci-dessous regroupe les valeurs des débits moyens mensuels de la station Turgo.

Tableau 2.12: Répartition des débits moyens mensuels de l’Oued El Malah (1975-2006).

Mois S O N D J F M A M J Jt A Annuelles
Débits (m³/s) 0,26 0,46 0,75 0,60 1,10 0,80 0,94 0,44 0,45 0,28 0,24 0,24 0,55

Figure 2.6: Histogramme des débits moyens mensuels (m³/s).

L’examen du tableau 2.12 et l’histogramme de la figure.2.6, montrent que la moyenne


mensuelle maximale est observée au mois de Janvier avec 1,10 m³/s alors que la moyenne
mensuelle minimale est enregistrée en Juillet-Août avec 0,24 m³/s, on aperçoit des débits moyens
mensuels plus élevés allant de 0,75 m³/s à 1,10 m³/s au mois: Novembre, Janvier, Février, Mars
et d’autres moins élevés variant entre 0,24 et 0,60 m³/s. La période des hautes eaux est marquée
au cours de quatre mois: Novembre, Janvier, Février, Mars tandis que celle de basses eaux se
manifeste à partir du mois de Juin.
2.2.4 Etude des débits saisonniers

Tableau 2.13: Valeurs moyennes saisonnières des débits (m³/s).

Saison Automne Hiver Printemps Eté


Débits (m³/s) 1,46 2,50 1,83 0,76

Figure2.7: Histogramme des débits saisonniers (m³/s).

D’après la figure2.7, le maximum saisonnier se situe en Hiver avec 2,50 m³/s et le


minimum saisonnier de débit reçu en Été avec 0,76 m³/s (saison plus sèche).

2.2.5 Courbe pluviométrique

Les précipitations moyennes mensuelles et les débits moyens mensuels correspondent à la


période comprise entre 1982 et 2006.

Tableau2.13: Précipitations et débits moyens mensuels (Turgo Nord, période: 1982-2006).

Mois S O N D J F M A M J Jt A
Précipitations (mm) 14,23 28,41 59,72 34,84 55,87 48,4 39,13 30,39 24,31 4,1 1,27 2,83
Débits (m³/s) 0,26 0,50 0,87 0,52 1,25 0,80 0,93 0,45 0,49 0,29 0,25 0,25
Figure 2.8: Relation entre les débits moyens mensuels et les précipitations moyennes
mensuelles.

Le rapport entre les débits moyens mensuels et les précipitations moyennes mensuelles montre
qu’il existe une relation étroite c’est-à-dire un synchronisme entre les précipitations et les débits.
En effet, lorsque les précipitations augmentent le débit de l’Oued El Malah augmente en même
temps.
2.2.6 Hydraulicité

L’hydraulicité c’est un paramètre hydrologique qui nous permettons de comparer le flux dans un
cours d’eau durant une période par le calcul du rapport entre le débit moyen interannuelles et les
débits annuelles ou bien mensuelles.

Tableau 2.14 Variation de l’hydraulicité durant la période d’étude

Année Débit Hydraulicité Année Débit Hydraulicité


1975-1976 0,56 1,028 1991-1992 0,82 1,505
1976-1977 0,37 0,679 1992-1993 1,5 2,752
1977-1978 0,32 0,587 1993-1994 1,4 2,569
1978-1979 0,45 0,826 1994-1995 0,89 1,633
1979-1980 0,64 1,174 1995-1996 1,01 1,853
1980-1981 0,6 1,101 1996-1997 0,19 0,349
1981-1982 0,26 0,477 1997-1998 0,21 0,385
1982-1983 0,43 0,789 1998-1999 0,49 0,899
1983-1984 0,21 0,385 1999-2000 0,29 0,532
1984-1985 0,24 0,440 2000-2001 0,65 1,193
1985-1986 0,7 1,284 2001-2002 0,65 1,193
1986-1987 0,35 0,642 2002-2003 0,36 0,661
1987-1988 0,51 0,936 2003-2004 0,2 0,367
1988-1989 0,4 0,734 2004-2005 0,15 0,275
1989-1990 1,22 2,239 2005-2006 0,21 0,385
1990-1991 0,63 1,156

L’analyse des résultats obtenus dans le tableau 2.14 nous permet de dire que 42% des années
hydrologiques sont déficitaires. Le reste des années de la période d’étude c'est-à-dire 58%
représente un excédant pluviométrique relativement remarquables. Pour cette classe, l’année la
plus marquée était celle de 1992/1993 avec une hydraulicité K= 2,75.
2.2.7Ajustement des débits

L’analyse fréquentielle des débits annuels, présente un grand intérêt dans l’élaboration des projets
d’aménagements hydrauliques. Dans le but de faire un bon ajustement, nous avons considéré une période
d’étude de 30 années.

Tableau2.15: classement des débits par ordre croissant

Ordre Année Précipitation Ordre année Précipitation


en (mm) en (mm)
1 2004-2005 0,15 16 1978-1979 0,45
2 1996-1997 0,19 17 1998-1999 0,49
3 2003-2004 0,2 18 1987-1988 0,51
4 1983-1984 0,21 19 1975-1976 0,56
5 1997-1998 0,21 20 1980-1981 0,6
6 2005-2006 0,21 21 1990-1991 0,63
7 1984-1985 0,24 22 1979-1980 0,64
8 1981-1982 0,26 23 2000-2001 0,65
9 1999-2000 0,29 24 2001-2002 0,65
10 1977-1978 0,32 25 1985-1986 0,7
11 1986-1987 0,35 26 1991-1992 0,82
12 2002-2003 0,36 27 1994-1995 0,89
13 1976-1977 0,37 28 1995-1996 1,01
14 1988-1989 0,4 29 1989-1990 1,22
15 1982-1983 0,43 30 1993-1994 1,4

2.2.7.1 Calcul des paramètres statistique :

2 La moyenne : Qmoy= Σpi

3 La variance et définie par : V2= ∑ (xi – Qmoy)²

4 L’écart-type sera : σ =

Tablaeu2.16 : Résultats des paramètres statistiques

Paramètre Résultat
Q moyennes 0,545
Variance 0,125
Ecart type 0,354
Coefficient de variation 0,65

C = 0,65˃0,3 Cette valeur oriente, que l’ajustement ne suit pas le loi normal
Qmoy

On propose la loi log normal pour l’estimation des débits en différent temps de retour
2.2.7.2 Calcul de paramètre de test X2(khi-carré) :

Le calcul de khi-carré se basse sur la répartition de l’ensemble des pluies précipiter. Le calcul du
nombre de classe se calcule par la relation suivante.

K= n K= 31 alors K=5.17

K : nombre de classe

n : années des précipitations

Tableau.2.17 : Calcul des paramètres de test X2

Classe effectif Effectif espéré Valeur de Khi-carré


0.15 ≤ xi ≤ 0.25 7 5.17 0.65
0.25 ≤ xi ≤ 0.35 4 5.17 0.26
0.35 ≤ xi ≤ 0.45 5 5.17 0.01
0.45 ≤ xi ≤ 0.65 6 5.17 0.13
0.65 ≤ xi ≤ 1 5 5.17 0.01
1≤ xi

Valeur
X²=
ndei nq
X2 i
4
avec nQi =
5.17 0.26
1.32


n i

n : nombre d’années. K : nombre de classe

La valeur critique sera tabulée :

degré de liberty seuil valeur


critique
3 5% 7,81

X2 calculé ≤ X2 Tabulée.

2.2.7.3 Calcul de temps de retour en défirent

périodes Tableau2.18 : les débits du différent temps de

retour

Temps de
U Q moy LOGQ Q
retour

T =5ans 0,84 0,545 -0,290 0,748


T =10ans 1,28 0,545 -0,226 0,798
T =20ans 1,64 0,545 -0,188 0,828
T =50ans 2,05 0,545 -0,154 0,857
T =100ans 2,33 0,545 -0,135 0,874
T=1000ans 3,09 0,545 -0,092 0,912
Figure2.9 : la droite d’henry des débits observés a la station Turgo

L’équation de la droite est : log(Q)=log(Qmoy) +0.35*U

Le test graphique figure 2.9, montre que les débits moyens annuels s’ajustent bien à la loi
Log-normal.

2.3 Evapotranspiration (ETP)

L’évapotranspiration correspond à un phénomène complexe regroupant à la fois l’évaporation


physique de l’eau contenue dans le sol et dans l’atmosphère et les processus de transpiration des
végétaux. Il faut distinguer l’évapotranspiration réelle (ETR) qui correspond à la quantité d’eau
évaporée et transpirée dans les conditions du sol considérée, et l’évapotranspiration potentielle
(ETP) qui correspond à la quantité d’eau qui pourrait être évapotranspirée dans les conditions de
satisfaction complète des besoins en eau.
Afin d’évaluer l’évapotranspiration réelle et potentielle, de nombreuses méthodes ont été mises
en œuvre, basées sur les données de précipitations et de températures enregistrées à la station
d’AïnTemouchent sur une période comprise entre 1995 et 2012: méthodes de Turc,
Thornthwaite, .

2.3.1 Calcule d’ETP par la formule de Turc

L’évapotranspiration réelle (tableau.23) se déduit à partir d’une relation (L. Turc) applicable à
toutes les régions, donnant de bons résultats sur 254 bassins dans le monde, elle s’écrit:

P
ETR =
P2
0,9 
L2
ETR: évapotranspiration réelle annuelle (mm),
: précipitations moyennes annuelles (mm).
: 300+25T+0.05T3 avec : T: température moyenne annuelle (°C).

Tableau.2.12: Valeur de l’ETR (Turc).

(mm) T(°C) ETR(mm) % P


403,2 18,7 1094,46 396,22 98,27

Ainsi: ETR =396,22 mm, ce qui représente 98,27 % des précipitations.

ETP = 0,4 (Ig +50) k t/(t+15).

Avec :

ETP : évapotranspiration potentielle mensuelle (en mm d’eau) ;

T : Température moyenne mensuelle de l’air (en °C) ;

Ig : radiation globale moyenne mensuelle reçue au sol (en calorie/cm²/jour).

Ig = IgA (0,18+ 0,62 h/H)

IgA : radiation globale théorique

H : durées théorique des jours du mois.

K : un coefficient égal à 1 si l’humidité relative hr est supérieur à 50%.


2.3.2 Calcule d’ETP par la formule de Thorntwaite

Thornthwaite a suggéré une équation favorisant le calcul de l’évapotranspiration


potentielle:

ETP =1,6 f(λ)


Où:

 ETP: évapotranspiration potentielle mensuelle (cm).


 t: température moyenne mensuelle (°C).
 f(λ): facteur de correction mensuel lié à la latitude (durée maximale d’ensoleillement),
donné par des tables.

I = 12i , avec i (indice thermique mensuel) =  t


1,514
 
 5
 1,6 
 a (exposant climatique) = .I +0,5.
 
100 

On consigne les valeurs de l’évapotranspiration potentielle (Thornthwaite, 1944) relatives au


douze mois de l’année dans le tableau ci-dessous en considérant que:

ETP calculée =1,6 10


t a

 i
ETPcorrigée=ETPcalculée f(λ).

Tableau.2.19: Valeurs de l’ETP à la station d’AïnTemouchent (1995-2012).

Mois S O N D J F M A M J Jt A Année
t(°C) 23,8 20,65 15,04 12,92 11,9 12,3 14,4 16,4 20,0 23,8 26,4 26,9 18,7
I 10,62 8,563 5,297 4,211 3,697 3,896 4,96 6,07 8,16 10,61 12,42 12,8 91,28
I =91,28. et a =(0,016*91,28)+0,5 =1,9604.
ETP 10,48 7,931 4,258 3,163 2,672 2,86 3,91 5,07 7,46 10,46 12,84 13,3 84,43
calculée(cm)
f(λ) 1,03 0,97 0,86 0,85 0,87 0,85 1,03 1,09 1,21 1,21 1,23 1,16
ETP 10,79 7,693 3,662 2,689 2,325 2,431 4,03 5,53 9,02 12,66 15,79 15,5 92,08
corrigée
(cm)
Chapitre 3 :
Modélisation pluie-débit
L’aménagement de ponts et de barrages sur des oueds ou l’exploitation des cours d’eau pour
l’irrigation supposent une bonne connaissance de leurs crues et de leurs étiages. Ainsi, l’analyse
et la caractérisation précise de la variabilité des ressources en eau de surface constituent un
domaine de recherche indispensable, en ce sens qu’il doit déboucher sur l’élaboration de
scénarios permettant la prévision et la gestion de ces ressources.

Le développement de l’informatique et des études sur les systèmes complexes naturels à


l’image des bassins versants, ont provoqué ces dernières décennies, une prolifération de modèles
mathématiques en hydrologie, qui aident à comprendre, gérer et réduire la complexité des
différents phénomènes hydrologiques. La transformation des pluies incidentes en débits à
l’exutoire d’un bassin, représente le processus le plus complexe à modéliser.

3.1 Objectif de la modélisation

L’étude de la transformation de la pluie en débit est une des nombreuses disciplines


hydrologiques, à laquelle nous nous intéressons plus particulièrement dans ce travail. Elle est
assez naturelle puisqu’elle essaie de trouver un lien entre les débits et les phénomènes qui en
sont la cause directe, les pluies (le traitement de la neige ne sera pas abordé dans notre étude).

La modélisation pluie-débit est une discipline des sciences hydrologiques qui s’intéresse
principalement au cycle hydrologique afin d’aboutir à un outil de travail exploitable dans
différents domaines. Le souci de la modélisation pluie-débit est de mettre à la disposition des
ingénieurs un outil permettant l’estimation ou la prévision des débits pour une étude
d’aménagement désirée (barrages, lacs, ponts…). Le modélisateur opère des choix de
représentation du système en ne retenant que les aspects qui lui semblent les plus pertinents, pour
tendre vers une solution la moins inexacte possible.

3.2 Classification des modèles

Si la modélisation pluie-débit représente un étroit domaine de l’hydrologie, elle n’en est pas
moins féconde en termes de production de modèles. Le développement des moyens de calculs
informatiques a certainement été l’un des facteurs majeurs ayant favorisé l’essor de ce secteur de
recherche depuis le début des années 60, avec la création de dizaines de modèles. Encore
aujourd’hui, de nouveaux modèles sont très souvent proposés dans la littérature. Ce
foisonnement tient d’une part de la diversité des approches possibles, qui font appel à des
concepts et des points de vue différents sur la manière de représenter la réponse d’un bassin
versant à des événements de pluie. Il tient certainement d’autre part d’un certain degré
d’ignorance sur la meilleure façon de modéliser la relation pluie-débit. Devant la complexité et la
diversité des systèmes observés, il est probable cependant que la solution miracle n’existe pas
(Perrin, 2000).

Figure 3.1 : Composants d’un modèle (Singh, 1995).


Beaucoup de classifications des modèles ont été proposées et il y a presque autant de
classifications que d’hydrologues. La difficulté de trouver une classification unifiée provient du
fait que la grande diversité des approches entraîne une non moins grande diversité des
caractéristiques des modèles (Perrin, 2000).

Figure 3.2: Classification des modèles proposée par Singh (1995).

3.2.1 Le modèle déterministe


S'appuie sur la description du bassin versant et prend en compte une ou plusieurs de ses
caractéristiques physiques (pente, superficie, type de sol, occupation du sol, …). Les modèles
déterministes ont pour application la prévision hydrologique pour la gestion des ouvrages
hydrauliques ou pour la prévision des crues, la délimitation des zones inondables, la gestion du
territoire, la quantification des impacts potentiels des changements climatiques. La méthode des
crues maximales probables – PMP/PMF probable maximum précipitation, probable maximum
flood (Dumas, 2006) – qui supposent l'existence d'une valeur maximale des précipitations sur
une région donnée et donc des crues sur un bassin versant est une méthode déterministe.
Il y a aussi les modèles cinématiques (descriptifs) ou dynamiques (explicatifs), suivant que
l’évolution temporelle du système est simplement décrite ou mise en relation avec les forces qui
en sont la cause.
3.2.2 Le modèle probabiliste
Sert à établir des critères de conception d'ouvrages (par exemple : dimensionnement des
évacuateurs de crue des ouvrages hydrauliques grâce au calcul de la crue et de la cote de projet)
ou à vérifier les performances d'ouvrages existants. La finalité du modèle probabiliste est de
fournir des grandeurs statistiques de variables hydrologiques : débits maximum de pointe crue
d'une occurrence donnée, précipitations minimales d'une durée donnée et d'une période de retour
donnée.
 Le modèle statistique et stochastique
Au sein des modèles probabilistes, on distingue les modèles statistiques – ajustement de lois
statistiques, méthode du Gradex … – et les modèles stochastiques qui représentent la nature
aléatoire des phénomènes hydrométéorologiques à l'aide de distributions statistiques. Le
générateur stochastique de pluie horaire de la méthode SHYPRE (Cernesson, 1993, Arnaud,
1997) permet ainsi la simulation de longues séries de précipitations grâce à la connaissance de
lois de probabilité décrivant les phénomènes pluvieux (durée et nombre des averses, intensité
maximale de l'averse, position du maximum, …) et issues des observations.
3.2.3 Le modèle événementiel
A pour objet la simulation d'un événement borné dans le temps. On modélise par exemple de
manière événementielle une crue sur la durée de l’événement pluvieux l'ayant générée,
augmentée du temps de concentration. Une telle modélisation requiert la détermination des
conditions initiales (débit de base au début de la simulation, humidité du sol) et néglige certains
processus hydrologiques considérés comme mineurs par rapport au processus principal étudié.
Dans le cas d'une modélisation événementielle de crues au pas de temps horaire, l'évaporation et
l'évapotranspiration sont par exemple négligées et les écoulements de surface ne sont pas
modélisés. Une modélisation événementielle présente donc l'avantage théorique de prendre en
compte un nombre réduit de variables d'entrée, avantage contrebalancé par le besoin d'une
initialisation qui fait souvent l'objet d'un calage alors qu'elle est le résultat de processus continus
3.2.4 Le modèle global ou distribué
Selon comment sont considérés le territoire étudié et les processus hydrologiques, on parle de
modèle global ou de modèle distribué. Le bassin est considéré comme une seule entité qui réagit
dans son ensemble. Les caractéristiques physiques et les grandeurs météorologiques sont
considérées comme uniformes à l'échelle du bassin versant assimilé à une unité ponctuelle. Il
s’agit de valeurs moyennes applicables à tout le bassin versant. Les processus hydrologiques sont
simulés pour l’ensemble du bassin versant.
3.2.5 Classification basée sur la représentation des processus hydrologiques
Selon le degré de complexité avec lequel on souhaite traduire les processus hydrologiques,
Perrin (2000) distingue trois types de modèles : ceux de type boîte noire, ceux à base physique et
ceux à réservoirs.
3.2.5.1 La modélisation de type boîte noire
Propose un schéma sans lien direct avec la réalité. Elle ne fait appel qu'aux seuls variables
d'entrée et de sortie d'un bassin sans faire intervenir de données sur sa nature physique. Elle
fournit une description purement mathématique et globale de la transformation pluie-débit sans
chercher à la décomposer en processus. Son objectif est uniquement d’obtenir des sorties les plus
proches possibles des débits d’un bassin versant réel. Elle est représentée principalement par les
modèles linéaires d'analyse de séries temporelles et les réseaux de neurones (Anctil, et Perrin.,
2004).
3.2.5.2 Un modèle hydrologique à base physique
Met en œuvre des équations qui décrivent la physique des processus hydrologiques : infiltration
avec l'équation de Green et Amptou le modèle de Philip, évapotranspiration avec la formule de
Penman, écoulement dans les zones saturée et non saturée avec les équations de Boussinesq et de
Richards ou encore écoulement à surface libre avec les équations de Barré de Saint-Venant. Ces
équations s’appuient sur des paramètres physiques mesurables, comme la conductivité
hydraulique des sols à saturation, qui ne nécessitent pas en théorie d’être calibrés.
On distingue aussi les modèles empiriques, conceptuels ou théoriques (fondés sur la physique),
suivant les relations utilisées pour modéliser la transformation de la pluie en débit et suivant la
représentation du système modélisé.
3.2.5.3 Un modèle à réservoir
Dans un modèle hydrologique dit à réservoirs, la transformation de la pluie en débit est
décomposée en différentes composantes. Les équations qui les décrivent comportent des
paramètres qui ne peuvent être mesurés et qui doivent être obtenus par calage (Fouchier, 2010).
Ces procédures prennent souvent la forme de réservoirs qui se remplissent et se vident au cours
du temps.
3.3 Modèle de génie rurale (GR1A, GR2M)

Les premiers modèles de simulation pluie-débit ont été proposés à la fin des années 50, est de
nombreux modèles ont été développés depuis, selon des approches très variées. Bien que la
représentation du comportement hydrologique d'un bassin soit apparemment un problème très
ordinaire, aucune solution satisfaisante n’existe à l’heure actuelle pour décrire le mécanisme de
la transformation de la pluie en débit. Une forte demande existe cependant, autant dans les
domaines de recherche liés à l'étude des hydro-systèmes que de la part des gestionnaires de la
ressource en eau. Dans un modèle hydrologique dit à réservoir la transformation de la pluie en
débit est décomposée en différentes composantes. Les équations qui les décrivent comportent des
paramètres qui ne peuvent être mesurés et qui doivent être obtenus par calage Fouchier, (2010).

3.3.1 Historique

Makhlouf (1994) a également travaillé sur un modèle mensuel en proposant une version à
deux paramètres, le modèle GR2M (Makhlouf et Michel, 1994), qui a par la suite été amélioré
par Mouelhi (2003).

Au pas de temps annuel, les travaux de Bouabdallah (1997), ont permis de jeter les premières
bases d'un modèle pluie-débit annuel, avec deux versions, à un paramètre (GR1A) et deux
paramètres (GR2A).

Par la suite, Mouelhi (2006-a) et (2006-b) a repris la chaîne de modélisation à pas de temps
mensuel, annuel et pluriannuel, en essayant d'identifier l'adaptation des structures des modèles au
pas de temps de fonctionnement, et en recherchant les cohérences de structures entre ces
différents pas de temps. Il a ainsi pu proposer un modèle mensuel (GR2M) à deux paramètres, un
modèle annuel (GR1A) à un paramètre et un modèle interannuel sans paramètres à caler.

3.3.2 Développement des modèles

La simulation du débit à l'exutoire d'un bassin versant est nécessaire voire indispensable pour de
nombreuses applications d'ingénierie et de gestion de la ressource en eau, telles que le
dimensionnement et la gestion d'ouvrages, la prévision des crues ou des étiages, la détection
d'impact, etc. C'est pour répondre à ces questions que le Cemagref a commencé à développer au
début des années 1980 des modèles hydrologiques (du Génie Rural – GR) permettant de faire le
lien entre la lame d'eau précipitée sur un bassin versant et son débit à l'exutoire (Michel, 1983).
Au-delà de leur aspect pratique, ces modèles ont soulevé des questions essentielles sur la façon
de représenter la transformation de la pluie en débit à l'échelle du bassin versant.

Bien que ces modèles soient parfois apparentes a des modèles conceptuels du fait de leur
structure a réservoirs, ce sont en fait des modèles empiriques : leur construction s'est faite sur la
base de grands jeux de données et en découvrant progressivement la structure permettant de
reproduire au mieux le comportement hydrologique du bassin versant (c'est-à-dire sa reponse aux
pluies). Les idées suivantes se sont progressivement imposées au cours du développement de ces
modèles pour permettre d'obtenir des modèles fiables et robustes (Mathevet, 2005) :

 représentation globale du bassin versant,

 approche empirique de développement sans recours a priori à la physique des


écoulements,
 augmentation progressive de la complexité de la structure du modèle en partant de
structures simples,

 justification de la complexité de la structure d’un modèle par ses performances,

 recherche de structures de modèle générales (applicables à des bassins variés),


 utilisation de larges échantillons de bassins versants pour tester les performances des
modèles,
 évaluation d’un modèle par comparaison à d'autres structures de modèle.
3.3.3 Modèle pluie débit annuel GR1A

Le modèle GR1A (modèle du Génie Rural à 1 paramètre Annuel) est un modèle pluie-débit
global à un seul paramètre. Son développement a été initié au Cemagref à la fin des années 1990,
avec pour objectif de mettre au point un modèle de simulation pluie-débit robuste et fiable en
vue d’utilisations pour des applications d'évaluation et de gestion de la ressource en eau.

3.3.3.1 Description mathématique

La structure du modèle est très simple puisqu'elle se résume à une simple équation, le débit (Qk)
de l'année k étant proportionnelle à la pluie Pk de la même année, avec un coefficient
d'écoulement dépendant de Pk, de la pluie Pk-1 de l'année k-1 et de l'évapotranspiration
potentielle annuelle moyenne E.
Le modèle GR1A s'écrit sous la forme d'une simple équation:
 
 
 
 
QK  PK1 1 
0,5 
 
 0,3 2
 
0,7P

P 

1   K K 1 




 
 X .EK   
   

Où :
 Qk est le débit simulé de l'année k
 Pk est la pluie observée de l'année k
 Pk-1 est la pluie observée de l'année k-1
 Ek est l'évapotranspiration potentielle de l'année k
 X est le paramètre du modèle à optimiser

Le paramètre X traduit l'influence d'une ouverture du bassin sur l'extérieur non atmosphérique
(par exemple échange avec des nappes profondes ou avec des bassins adjacents dans le cas d'une
non-superposition des limites topographiques et géologiques) : si X est supérieur à 1, le système
perd de l'eau et si X est plus petit que 1, le système en gagne, le tout exprimé en fraction de
l'ETP.

3.3.3.2 Paramètre
Le modèle ne comporte qu'un paramètre optimisable, le paramètre X adimensionnel, qui apparaît
comme un coefficient modulateur de l'évapotranspiration potentielle. Sur un large échantillon de
bassins versants, la médiane de X vaut 0.7 et un intervalle de confiance à 90% est donné par
[0.13; 3.5].

3.3.3.3 Choix d’un critère de validation.

La qualité de la méthode de calage est appréciée en évaluant les simulations du modèle, effectuée dans
la phase de contrôle, avec le critère classique de Nash-Sutcliffe (1970). Le critère classique est de la
forme suivante :

 Qobs
n
i  Qcalc 2
(1)
i
Nash  1  i1
i

 i
Qobs
 
Qobs 2
Qobs : Débit observé au pas de temps i
i

Qcalc
i : Débit calculé au pas de temps i

Qobs : Moyenne des débits observés sur la période considérée.

Le critère de Nash, varie dans l’intervalle,]-  ; 1] a l’avantage d’être d’interprétation facile. Un critère de
valeur 1 signifie que l’erreur du modèle est nulle (modèle parfait), on pratique on estime que le calage est
acceptable à partir d’une valeur du critère de Nash supérieur à 70%.

3.3.3.4 Interprétation et commentaires des résultats

3.3.3.4.1 Modèle annuel GR1A.

 Calage du modèle

La procédure de calage a consisté à déterminer les paramètres optimisés à partir des différents
critères de qualité ; nous avons donc cherché à caler le paramètre X du modèle. En modifiant ce
paramètre jusqu’à l’obtention d’un critère de Nash optimum avec une valeur supérieur ou égal à
70% et un coefficient de corrélation acceptable. Les résultats obtenus sont regroupés dans le
tableau 3.1 et représentés dans la figure (3.4).

Tableau 3.1 : résultats du calage du modèle GR1A ( ETP de Turc)

Données annuelles E.T.P de Turc

Critère X Nash (%) Bilan (%) Coefficient de


corrélation (R2)

St. Terga 1,1 94,72 95,3 0,88

La période du calage choisie pour cette étude est celle allant de (1996 à 2004). Les résultats de l’analyse
du modèle GR1A, sont portés sur le tableau 3.1 et montrent par ailleurs que le coefficient de correction de
l’ETP X, est égal à 1,1 supérieur donc à 1. Ce paramètre traduit le transfert d’une partie des eaux
superficielles vers les nappes profondes. Ceci montre que le bassin de l’oued El-Malleh perd
effectivement de l’eau, dû probablement à la présence de zones de fissuration. Le critère de Nash obtenus
est égal 94,72%, avec un coefficient de corrélations acceptables (Figure 3.3).

Figure 3.4 : Résultats du calage du modèle GR1A avec les précipitations de la station

de Terga (ETP de Turc)

Tableau 3.2 : Résultats du calage du modèle GR1A ( ETP de Thornthwaite)

Données annuelles E.T.P de Thornthwaite

Critère X Nash (%) Bilan (%) Coefficient de


2
corrélation (R )

St. Terga 1,15 83,42 88,3 0,68


L’analyse de ce tableau, montre que le calage du modèl GR1A, obtenues par l’utilisation de
l’ETP de Thornthwaite donne des coefficients inférieures au calage avec l’ETP de Turc. Selon
ces coefficients de corrélation qui sont obtenues à partir des débits simulés et observés figure 3.5.
On constate que la modélisation pluie-débit élaborée par l’utilisation de GR1A, donne des
résultats acceptables.

Figure 3.5 Résultats du calage du modèle GR1A avec les précipitations de la station

de Terga (ETP de Thornthwaite )

3.3.4 Modèle pluie débit mensuel (GR2M)

Le modèle GR2M (modèle du Génie Rural à 2 paramètres Mensuel) est un modèle pluie-débit
global à deux paramètres. Son développement a été initié au Cemagref à la fin des années 1980,
avec des objectifs d'applications dans le domaine des ressources en eau et des étiages. Ce modèle
a connu plusieurs versions, proposées successivement par Kabouya (1990), Kabouya et Michel
(1991), Makhlouf (1994), Makhlouf et Michel (1994), Mouelhi (2003) et Mouelhi et al. (2006b),
qui ont permit d'améliorer progressivement les performances du modèle. La version présentée ici
est celle de Mouelhi et al. (2006b). Cette version est considérée comme la plus performante. Sa
structure associe un réservoir de production et un réservoir de routage ainsi qu'une ouverture sur
l'extérieur autre que le milieu atmosphérique. Ces trois fonctions permettent de simuler le
comportement hydrologique du bassin.

3.3.4.1. Description mathématique

Un schéma de la structure est donné à la Figure 33 Pk est la pluie mensuelle du mois k et E


l'évapotranspiration potentielle moyenne pour le même mois calendaire.

Figure 3.6: Schéma de la structure du modèle GR2M

La fonction de production du modèle repose sur un réservoir de suivi d'humidité du sol, très
similaire à celui existant dans le modèle GR2M. Du fait de la pluie P, le niveau S dans le
réservoir devient S1 défini par :

S  X 1 P
S1  S ou   tanh 
1
X  X 1
1
Le paramètre X1, capacité du réservoir, est positif et exprimé en mm. La pluie P1 en excès est
donnée par :
P = P + S – S1

Du fait de l'évapotranspiration, le niveau S1 devient S2 :

S1 1   E
S   S  ou
  tanh X 
2

1  1  1   1 
 X 1

E est l'évapotranspiration potentielle. Le réservoir se vidange ensuite en une percolation P2 et


son niveau S, prêt pour les calculs du mois suivant, est alors donné par :

S
S 2
P S S
  1/3 2 2

1 s2 3
 
X
  1  
La pluie totale P3 qui atteint le réservoir de routage est donnée par : P3 = P1+P2
Le niveau R dans le réservoir devient alors R1 : R1 = R+P3
Un terme d'échange en eau est alors calculé par : F = (X2 - 1).R1
Le paramètre X2 est positif et adimensionnel. Le niveau dans le réservoir devient :
R2 = X2.R1
Le réservoir, de capacité fixe égale à 60 mm, se vidange suivant une fonction quadratique. Le
débit est donné par :

2
Q  R 2
R2  60

3.3.4.2. Paramètres
Le modèle a deux paramètres optimisables :
 X1 : capacité du réservoir de production (mm).
 X2 : coefficient d’échanges souterrains (-).
Sur un large échantillon de bassins versants, on obtient les valeurs données dans le tableau 19.
3.3.4.3. Calage du modèle

Dans ce cas nous avons cherché à caler les deux paramètres X1 et X2 du modèle jusqu’à
l’obtention des valeurs optimum des coefficients de détermination et du critère de Nash. La
période choisie pour le calage est celle comprise entre Janvier 1996 à Décembre 2003, soit
l’équivalent de 96 mois.
Après plusieurs manipulations sur le logiciel GR2M ; et pour trouver la meilleure simulation.
Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau 3.3

Tableau 3.3 : Résultats du calage du modèle GR2M

Données annuelles E.T.P de Turc

Critère X1 X2 Nash (%) Bilan (%) Coefficient de


corrélation (R2)

St. Terga 380 0,21 79,7 51,3 0,86


*

Figure 3.6 : Calage du modèle GR2M avec les précipitations de Terga (ETP de Turc)

Figure3.7 : la variation temporaire du niveau d’eau réservoir de production


Figure 3.8 : la variation du niveau d’eau a l’exutoire du bassin

D’après les valeurs du critère de Nash et les coefficients de détermination, ainsi que la bonne
superposition des courbes des lames d’eau écoulées calculées et mesurées (Tableau 3.3, et la
figure 3.6), le calage nous paraît acceptable pour la station choisi. La variation du réservoir de
production est importante et varie entre (0 mm à 180 mm) pour la station de Terga. L’évolution
du taux de remplissage du réservoir de routage reste assez modérée et varie en moyenne entre (0
mm à 22 mm).
Conclusion générale

Au terme de ce travail, mené sur le bassin versant de l’Oued El Malleh (Côtier Oranais), aux
nuances climatiques variées, nous avons essayé de dégager les grands traits de son
fonctionnement en se basant sur l’analyse de données pluviométriques et hydrologiques
observées

- L’étude morphométrique du bassin versant de l’Oued El Malleh, a permis de montrer que


la topographie est marquée par une dénivelée assez importante, tout en ayant une altitude
minimale. Les différents paramètres calculés, relatifs au réseau hydrographique,
témoignent d’un chevelu hydrographique bien hiérarchisé moyennement dense, mais
assez ramifié.
-
L’aperçu géologique montre que le bassin versant appartient au domaine tellien,
caractérisé par une succession de nappes de charriages, dont les racines se situeraient à
l’emplacement de la méditerranée actuelle. L’activité volcanique est apparue après
l’épisode post-nappe (Mio-plio-quaternaire).

- L’analyse des données pluviométriques sur les 30 années considérées, montre clairement
un déficit pluviométrique. La station retenue dans cette étude affiche des précipitations
inférieures par rapport à la moyenne annuelle.
-
- Le bilan thermique est caractérisé par des fluctuations importantes de températures
puisque nous assistons à des hausses de températures qui peuvent atteindre parfois les
44°C. Ceci accentue le phénomène de l’évapotranspiration et l’assèchement des sols.
-
La diminution de la pluviométrie associée à l’accroissement considérable de la
température durant les deux dernières décennies a beaucoup influencé le régime des
écoulements dans l’oued El Malleh. Le module interannuel de la série est de 0,83 m 3/s,
valeur relativement faible par rapport à d’autres bassins versant voisins.

- L’analyse statistique du test graphique des débits moyens annuels montre qu’ils s’ajustent
bien à la loi log-normal.
-
- Les paramètres des modèles à pas de temps annuel GR1A mensuel GR2M du
CEMAGREF, caractéristiques du bassin versant de l’Oued El Malleh, ont été déterminés,
leur optimisation a été obtenue par des valeurs élevées de critères de qualité. La phase de
validation a donné de bon résultat confirmant le bon calage des modèles sur le bassin et
l’excellente performance quant à l’utilisation des modèles GR, pour des bassins à climat
semi-arides.
Bibliographie
Références bibliographiques

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SINGH, P. (1995). Hydrologic systems, vol. 1 : Rainfall - Runoff modeling.


Annexes
Annexe 1 : Liste des figures

Figures Page

Figure.1.1: Situation géographique de la région d’étude (H.P.O d’Oran). 13

Figure1.2: Localisation du bassin versant d’Oued El Malah 14

Figure 1.3 Délimitation du bassin versant oued el Maleh 15

Figure 1.4 : sous bassins oued el Maleh 16

Figure.1.5 : réseaux hydrographie de bassin versant oued el Maleh 17

Figure 1.6: Carte morpho-tectonique (H.P.O d’Oran). 22

Figure1.7: Carte géologique de la région d’Aïn Temouchent (G. Thomas , 1985). 26

Figure.1.8: Carte piézométrique du bassin versant d’Oued El Malah "nappe du


31
Plio-Quaternaire" (2005).

Figure.1.9: Vue en 3D de la surface piézométrique de la nappe du bassin versant de


32
Oued El Malah.

Figure.1.10: Rapport de confluence 37

Figure.1.11: Rapport des longueurs. 38

Figure.1.12: Carte hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah (H.P.O ,


43
2005).

Figure.1.13: Courbe hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah. 44

Figure.2.1: Variations des précipitations moyennes annuelles à la station


52
d’AïnTemouchent (1982/1983 – 2011/2012).

Figure.2.2: Histogramme des précipitations moyennes mensuelles à la station


53
d’AïnTemouchent (1982/1983 – 2011/2012).

Figure.2.3: Histogramme des précipitations saisonnières de la station 54


d’AïnTemouchent (1982/1983 – 2011/2012).

Figure 2.4: Ajustement graphique des précipitations moyennes annuelles à la loi


56
normale.

Figure2.5: Variation des débits moyens annuels (m³/s). 58

Figure 2.6: Histogramme des débits moyens mensuels (m³/s). 59

Figure2.7: Histogramme des débits saisonniers (m³/s). 60

Figure2.8: Relation entre les débits moyens mensuels et les précipitations


61
moyennes mensuelles

Figure2.9 : la droite d’henry des débits observés a la station terga 64

Figure 3.1 : Composants d’un modèle (Singh, 1995). 69

Figure 3.2: Classification des modèles proposée par Singh (1995). 69

Figure 3.3 : Résultats du calage du modèle GR1A avec les précipitations de la


76
Station de Terga (ETP de Turc)

Figure 3.4 : Résultats du calage du modèle GR1A avec les précipitations de la station
77
de Terga (ETP de Thornthwaite )

Figure 3.5: Schéma de la structure du modèle GR2M 78

Figure 3.6 : Calage du modèle GR2M avec les précipitations de Terga (ETP de
81

Turc)
Figure 3.7 : la variation temporaire du niveau d’eau réservoir de production 81

Figure 3.8 : la variation du niveau d’eau a l’exutoire du bassin


82
Annexe 2 : Liste des tableaux

Tableaux Page

Tableau.1.1: Rapport de confluence.

Tableau.1.2: Rapport des longueurs

Tableau.1.3: Répartition hypsométrique du bassin versant d’Oued El Malah

Tableau.1.4: Calcul de l’altitude moyenne du bassin versant d’Oued El Malah.

Tableau.1.5: Classement du relief à partir de la dénivelée spécifique selon la


classification de l’ORSTOM.

Tableau 1.6 : Récapitulation des paramètres morphométriques du bassin de l’oued


El Maleh.

Tableau1.7 : Récapitulation des paramètres hydrographiques du bassin de l’oued El


Maleh.

Tableau.2.1: Présentation de la station d’AïnTemouchent (I.T.M.A).

Tableau 2.2: Valeurs des précipitations moyennes annuelles à la station d’Ain-


Temouchent

Tableau.2.3: Valeurs des précipitations moyennes mensuelles à la station d’Ain-


Temouchent

Tableau2.4: Valeurs des précipitations saisonnières à la station d’Ain-Temouchent

Tableau2.5: classement des précipitations par ordre croissant

Tablaeu2.6 : Résultats des paramètres statistiques

Tableau.2.7 : Calcul des paramètres de test X2

Tableau2.8 : les précipitions du différent temps de retour

Tableau2.9: Présentation de la station hydrométrique

Tableau 2.10: Débits moyens annuels de l’Oued El Malah à la station Turgo (1975-
2006).

Tableau 2.11: Calcul du débit spécifique et du coefficient d’immodération au niveau


du bassin d’Oued El Malah

Tableau2.12: Répartition des débits moyens mensuels de l’Oued El Malah (1975-


2006).

Tableau 2.13: Valeurs moyennes saisonnières des débits (m³/s).


Tableau2.14: Précipitations et débits moyens mensuels (Turgo Nord, période:
1982-2006).

Tableau 2.15 : Variation de l’hydraulicité durant la période d’étude

Tableau2.16: classement des débits par ordre croissant

Tableau 2.17 : Résultats des paramètres statistiques

Tableau.2.18 : Calcul des paramètres de test X2

Tableau 2.19: les débits du différent temps de retour

Tableau.2.20: Valeur de l’ETR (Turc).

Tableau.2.21: Valeurs de l’ETP à la station d’AïnTemouchent (1995-2012).

Tableau 3.1 : résultats du calage du modèle GR1A ( ETP de Turc)

Tableau 3.2 : Résultats du calage du modèle GR1A ( ETP de Thornthwaite)

Tableau 3.3 : Résultats du calage du modèle GR2M


Annexe 3 : Précipitations moyennes annuelles et mensuelles sur une longue durée (1982-2012) à la
station d’Ain-Temouchent

Années S O N D J F M A M J Jt A

1982-1983 3,2 17,7 31,1 25,1 0,0 18,9 13,0 4,0 3,8 0,0 2,0 1,6

1983-1984 0,0 0,2 9,1 17,8 21,5 29,4 15,8 1,0 21,4 1,1 0,0 0,0

1984-1985 4,1 7,9 124,4 12,0 10,8 8,9 17,9 34,5 17,0 0,4 0,0 0,0

1985-1986 0,5 0,7 67,9 44,7 70,4 108 56,5 48,1 5,6 2,0 0,0 1,8

1986-1987 50,8 43,7 57,4 42,0 45,6 102 1,1 0,8 9,7 2,2 18,6 1,7

1987-1988 39,0 15,9 55,7 39,6 89,7 13,0 9,9 29,5 40,2 18,1 0,0 0,0

1988-1989 20,9 2,3 36,9 9,8 38,3 20,4 156 60,0 10,0 0,5 0,5 4,1

1989-1990 11,2 1,9 10,5 27,6 147,6 0,0 41,0 90,8 27,0 0,0 1,0 0,0

1990-1991 8,7 7,4 66,1 43,6 69,0 58,0 143 6,6 8,3 0,0 0,0 1,4

1991-1992 7,2 55,7 50,0 17,6 32,5 20,2 77,0 9,6 99,5 28,1 0,0 0,0

1992-1993 0,7 13,8 25,5 13,0 4,2 86,3 27,7 48,6 43,6 3,9 1,5 0,3

1993-1994 6,3 20,5 77,3 5,3 67,0 46,7 5,6 26,9 6,7 0,5 2,8 2,8

1994-1995 22,7 29,1 24,3 8,5 38,8 94,9 93,3 31,0 0,0 12,7 1,5 0,4

1995-1996 9,2 10,6 26,0 49,4 66,0 83,1 40,6 24,8 25,6 7,7 0,5 1,7

1996-1997 42,1 11,6 25,2 62,4 124,2 0,0 0,0 52,5 10,1 1,5 1,0 7,3

1997-1998 38,7 19,5 90,3 42,7 20,2 38,5 31,2 40,9 30,0 1,1 0,5 1,9

1998-1999 3,4 9,3 33,9 5,7 141,9 58,6 58,2 0,0 1,5 0,7 0,0 0,0

1999-2000 17,2 30,4 102,7 70,2 5,6 0,0 6,1 35,2 49,4 0,0 0,0 1,1

2000-2001 26,8 132,0 62,7 38,6 123,7 125,3 5,5 3,3 17,7 0,0 0,5 0,0

2001-2002 21,3 19,0 159,6 42,3 2,1 6,7 24,1 72,3 31,7 1,5 0,1 39,8

2002-2003 2,0 130,0 139,3 9,7 97,1 105,0 33,7 24,4 15,7 0,9 0,0 0,7

2003-2004 0,7 35,1 41,0 96,2 41,5 19,2 25,1 24,6 70,4 13,4 0,0 0,0

2004-2005 0,2 49,5 60,7 77,9 23,6 29,7 39,2 22,5 0,8 0,0 0,0 0,8

2005-2006 4,6 18,0 55,7 34,4 59,6 88,2 18,0 37,4 37,8 2,2 0,0 0,4
2006-2007 23,2 3,9 10,0 80,0 18,7 37,5 127,9 73,9 0,9 0,0 0,2 0,6

2007-2008 26,7 125,2 45,2 15,5 21,4 / 15,6 11,4 21,5 0,0 0,0 0,0

2008-2009 21,3 100,9 93,8 145,3 135,1 24,2 35,3 38,2 10,0 0,5 0,0 0,7

2009-2010 80,6 1,5 18,7 64,4 114,4 66,1 82,5 22,0 9,9 15,0 0,2 12,0

2010-2011 3,5 83,9 62,5 24,6 81,6 39,6 24,9 105,1 44,3 8,8 0,0 2,0

2011-2012 5,2 52,5 154,6 31,2 39,1 30,6 32,0 44,5 8,2 0,3 11,0 /

Moyenne 16,73 34,99 60,6 39,9 58,4 46,9 41,9 34,1 22,6 4,1 1,4 2,9
Annexe 4 : Débits moyens annuels et mensuels de l’Oued El Malah à la station Turgo (1975-
2006).

Années S O N D J F M A M J Jt A Annuée

1975-1976 0,34 0,37 0,57 0,67 0,59 1,44 0,60 0,54 0,65 0,35 0,30 0,28 0,56

1976-1977 0,26 0,37 0,37 0,46 0,74 0,49 0,37 0,31 0,28 0,26 0,25 0,25 0,37

1977-1978 0,23 0,27 0,34 0,29 0,42 0,46 0,40 0,39 0,29 0,26 0,25 0,24 0,32

1978-1979 0,25 0,56 0,39 0,64 0,45 0,89 1,09 0,31 0,22 0,21 0,20 0,18 0,45

1979-1980 0,22 0,26 0,28 1,03 0,70 0,51 3,47 0,32 0,27 0,26 0,18 0,20 0,64

1980-1981 0,23 0,26 0,22 2,77 0,80 0,92 0,54 0,50 0,37 0,21 0,18 0,17 0,60

1981-1982 0,17 0,17 0,17 0,28 0,38 0,92 0,26 0,21 0,20 0,13 0,11 0,11 0,26

1982-1983 0,14 0,32 1,87 0,85 0,35 0,49 0,28 0,21 0,17 0,15 0,14 0,13 0,43

1983-1984 0,13 0,14 0,15 0,34 0,31 0,40 0,29 0,16 0,18 0,15 0,12 0,12 0,21

1984-1985 0,12 0,15 0,27 0,29 0,34 0,30 0,30 0,29 0,28 0,18 0,19 0,20 0,24

1985-1986 0,19 0,17 1,46 0,30 0,85 3,45 0,70 0,40 0,27 0,22 0,20 0,21 0,70

1986-1987 0,27 0,30 0,31 0,35 0,47 1,09 0,34 0,23 0,22 0,20 0,21 0,21 0,35

1987-1988 0,22 0,26 0,35 0,30 3,27 0,33 0,33 0,25 0,22 0,20 0,20 0,19 0,51

1988-1989 0,27 0,19 0,27 0,25 0,27 0,29 1,96 0,36 0,23 0,31 0,24 0,20 0,40

1989-1990 0,23 0,21 0,28 0,35 9,82 0,42 0,43 0,86 0,72 0,37 0,51 0,42 1,22

1990-1991 0,33 0,45 0,59 0,78 0,71 0,70 1,67 0,50 0,56 0,51 0,37 0,41 0,63

1991-1992 0,40 0,46 0,59 0,40 0,43 0,46 0,68 0,39 3,19 1,25 0,64 0,89 0,82

1992-1993 0,88 1,17 1,62 1,55 1,69 1,91 2,34 1,87 1,68 1,17 1,13 1,03 1,50

1993-1994 1,03 1,60 1,71 1,52 2,37 2,21 1,62 1,42 1,12 0,89 0,63 0,61 1,40

1994-1995 0,15 0,49 0,64 0,40 0,42 0,29 5,51 1,54 0,87 0,11 0,08 0,14 0,89

1995-1996 0,29 0,96 1,14 1,82 2,04 3,62 1,65 0,18 0,14 0,10 0,11 0,09 1,01

1996-1997 0,30 0,12 0,13 0,30 0,76 0,17 0,12 0,14 0,09 0,06 0,06 0,06 0,19

1997-1998 0,29 0,08 0,99 0,28 0,17 0,16 0,15 0,14 0,15 0,05 0,05 0,05 0,21

1998-1999 0,05 0,06 0,09 0,10 2,63 0,23 2,31 0,12 0,09 0,07 0,06 0,08 0,49
1999-2000 0,08 0,17 0,89 0,90 0,24 0,22 0,18 0,23 0,31 0,10 0,09 0,09 0,29

2000-2001 0,09 3,76 0,91 0,30 1,20 0,66 0,30 0,16 0,15 0,13 0,11 0,09 0,65

2001-2002 0,12 0,26 5,03 0,22 0,21 0,23 0,30 0,69 0,39 0,14 0,09 0,12 0,65

2002-2003 0,09 0,15 0,66 0,10 0,70 0,96 0,35 0,28 0,26 0,19 0,25 0,29 0,36

2003-2004 0,33 0,16 0,19 0,28 0,29 0,17 0,17 0,17 0,18 0,16 0,13 0,14 0,20

2004-2005 0,13 0,15 0,22 0,20 0,16 0,18 0,17 0,15 0,13 0,12 0,11 0,11 0,15

2005-2006 0,12 0,12 0,58 0,21 0,22 0,30 0,19 0,18 0,17 0,18 0,16 0,13 0,21

Moyenne 0,26 0,46 0,75 0,60 1,10 0,80 0,94 0,44 0,45 0,28 0,24 0,24 0,55

Annexe 5 : Les températures minimales et maximales à la station d’I.T.M.A d’Aïn Temouchent


(1995-2012

Années S O N D J F M A M J Jt A

1995-1996 28,8 28,9 24 19 18,2 14,0 19 20 27,5 27,4 27,6 28

1996-1997 26,8 29,5 18,2 17,7 16,0 16 20 21,2 20 27,0 29 29,3

1997-1998 27 24,5 20,4 21 14 18,8 19 22,0 21,2 28,0 26,0 27,6

1998-1999 30,9 21,5 18,6 15,0 15,4 19,0 18,5 21,0 29,0 32,0 30,5 32,8

1999-2000 27,4 28 18 16,0 15,5 16 19,7 20,8 29,1 30,0 28,0 33

2000-2001 29,7 21,7 19,7 17,8 15,6 14,8 19,7 21,4 30,9 30,4 27,6 32,6

2001-2002 27,8 27,0 16,4 14,6 14,9 17,7 20,0 21,2 23,4 28,2 30,2 29,3

2002-2003 28,8 23,8 19,6 17,6 13,7 14,9 18,5 20,4 25,2 25,1 32,5 32,4

2003-2004 28,9 24,6 20,1 15,8 16,0 16,4 17,7 21,8 24,0 29,6 33,5 33,7

2004-2005 30,8 27,4 17,8 15,4 17,9 14,1 17,3 21,0 28,3 30,3 33,7 21,2

2005-2006 30,2 27,5 19,3 15,9 14,2 15,0 20,4 23,5 26,3 28,5 34,0 33,6

2006-2007 29,4 27,7 22,7 15,4 16,4 20,5 19,2 18,8 26,9 29,0 31,7 32,9

2007-2008 29,0 23,6 18,6 15,7 16,2 / 19,0 23,6 23,3 28,0 36,0 33,1

2008-2009 28,7 23,8 17,8 14,0 13,9 17,0 19,7 21,1 26,1 30,8 34,8 32,7

2009-2010 27,1 26,5 14,6 19,0 15,8 18,1 18,0 21,6 24,6 28,1 34,1 34,0
2010-2011 29,6 23,9 18,9 17,9 15,7 15,5 19,5 23,7 25,8 30,0 33,0 33,8

2011-2012 29,7 25,5 19,7 16,2 15,0 13,3 17,3 19,5 26,5 30,3 32,3 /

Moyenne 28,9 25,6 19,1 17 15,6 16,3 19 21,3 25,8 29 31,4 31,2

23,3

Années S O N D J F M A M J Jt A

1995-1996 17,9 18 8,59 10 10,4 8,0 9,6 12,6 12,0 17,2 18,8 19,0

1996-1997 18,0 14,2 12,6 10,0 10,0 9,8 10,0 12,0 15,3 17,0 17,1 22,5

1997-1998 19,4 13 12 9,9 9 8,6 9,6 10,6 11 18,0 19,4 18,0

1998-1999 18,0 12,9 10,5 9,5 8,3 7,0 10,3 13,0 15,0 17,8 22,0 21,7

1999-2000 16,9 17 10,0 7,8 8,5 10,4 10,0 11,0 15,0 17,0 17,3 19,0

2000-2001 17,9 13,9 10,5 10,4 8,7 10,6 12,5 11,2 13,3 18,3 17,3 21,3

2001-2002 19,1 17,0 9,9 9,2 7,6 9,0 10,0 11,4 13,2 17,8 25,6 20,9

2002-2003 19,6 15,1 12,2 10,5 6,9 7,1 10,1 10,7 13,9 19,3 21,9 21,7

2003-2004 18,9 15,7 11,9 8,6 8,3 8,8 8,8 10,6 12,6 18,0 27,4 32,5

2004-2005 19,4 16,7 9,8 7,8 5,5 4,8 9,4 11,2 15,9 16,9 22,4 33,7

2005-2006 18,6 16,9 10,7 8,0 7,0 7,7 10,3 13,0 15,7 17,4 21,2 21,5

2006-2007 18,9 17,08 14,7 9,3 8,3 9,9 8,5 10,6 15,5 18,0 20,6 21,0

2007-2008 18,7 15,3 10,7 8,6 8,1 / 9,3 11,7 14,3 17,2 24,3 22,1

2008-2009 19,6 15,79 10,0 7,0 7,6 7,4 9,3 10,3 14,7 19,2 22,5 21,8

2009-2010 18,9 17,0 8,6 10,7 9,3 9,9 10,2 12,6 14,2 18,1 22,6 22,3

2010-2011 19,4 15,23 11,5 9,7 8,3 7,6 9,6 12,9 16,0 18,7 21,6 22,6

2011-2012 19,5 16,1 12,7 8,7 7,2 5,3 9,4 11,2 14,9 30,4 21,3 /

Moyenne 18,7 15,69 11 9,16 8,2 8,2 9,8 11,6 14,3 18,6 21,4 22,6

14,1
Annexe 6 : Débits simulés ETP de turc

Débits annuels

Année Pluie (mm) ETP Débit (mm) Débit


(mm) simulé

1995 345 944,00 4,85


5,25
1996 337 1017,30 2,04
3,07
1997 313 1032,57 7,81
4,95
1998 317 1030,84 8,19
7,59
1999 484 1041,75 9,35
9,57
2000 408 1042,63 5,70
5,79
2001 457 1025,22 1,77
2,45
2002 374 1045,39 1,33
1,80
2003 307 1023,87 1,48
1,21
2004 346 1022,25 1,66
2,04
Débits mensuels

Année Mois Pluie ETP (mm) Débit Débit


(mm) (m/s) simulé
1996 Jan 124,2 50,46 2,04 0,66
Feb 0 42,9 3,62 0,09
Mar 0 66,83 1,65 0,04
Apr 52,5 87,37 0,18 0,22
May 10,1 115,15 0,14 0,06
Jun 1,5 125,13 0,1 0
Jul 1 139,18 0,11 0
Aug 7,3 127,43 0,09 0
Sep 38,7 101,04 0,3 0
Oct 19,5 74,48 0,12 0
Nov 90,3 54,45 0,13 0
Dec 42,7 43,34 0,3 0
1997 Jan 20,2 47,63 0,76 0,18
Feb 38,5 54,07 0,17 10,97
Mar 31,2 68,47 0,12 0,3
Apr 40,9 91,55 0,14 0,02
May 30,2 113,16 0,09 0
Jun 1,1 123,3 0,06 0
Jul 0,5 135,58 0,06 0
Aug 1,9 130,62 0,06 0
Sep 3,4 102,36 0,29 0
Oct 9,3 76,45 0,08 0
Nov 33,9 56,43 0,99 0
Dec 5,7 44,51 0,28 0
1998 Jan 141,9 45,67 0,17 0,01
Feb 85,6 50,8 0,16 0,03
Mar 58,2 67,99 0,15 0,05
Apr 0 89,63 0,14 0,04
May 1,5 110,09 0,15 0,01
Jun 0,7 123,82 0,05 0
Jul 0 141,31 0,05 0
Aug 0 131,41 0,05 0
Sep 17,2 104,57 0,05 0
Oct 30,4 74,89 0,06 0
Nov 102,7 50,95 0,09 0,01
Dec 70,2 39,72 0,1 0,08
1999 Jan 5,6 44,44 2,63 0,07
Feb 0 47,66 0,23 0,07
Mar 6,1 64,79 2,31 0,36
Apr 35,2 88,46 0,12 0,47
May 49,4 117,15 0,09 0,24
Jun 0 131,67 0,07 0,01
Jul 0 140,64 0,06 0
Aug 1,1 134,9 0,08 0
Sep 60,3 100,89 0,08 0
Oct 116,5 80,26 0,17 0
Nov 62,7 51,02 0,89 0
Dec 33,2 34,81 0,9 0
2000 Jan 112 44,82 0,24 0,01
Feb 74,4 52,9 0,22 0,04
Mar 3,6 67,32 0,18 0,03
Apr 3,3 86,47 0,23 8,02
May 17,7 118,36 0,31 0,23
Jun 0,2 129,53 0,1 0,01
Jul 0,5 139,7 0,09 0
Aug 0 133,31 0,09 0
Sep 22,6 98,45 0,09 0,24
Oct 19 73,4 3,76 0,01
Nov 159,6 52,15 0,91 0,03
Dec 41,4 46,2 0,3 0,15
2001 Jan 2,1 46,76 1,2 0,38
Feb 6,7 50,8 0,66 0,93
Mar 24,1 75,56 0,3 0,31
Apr 70,4 85,2 0,16 0,09
May 41,7 113,94 0,15 0,01
Jun 1,5 125,91 0,13 4,71
Jul 0 140,47 0,11 0,15
Aug 19,1 132,94 0,09 0,01
Sep 0,2 102,78 0,12 0
Oct 30,1 81,28 0,26 0
Nov 139,8 47,21 5,03 0
Dec 9,7 41,6 0,22 0,01
2002 Jan 97,1 45,86 0,21 0,05
Feb 105 53,8 0,23 0,06
Mar 33,7 67,8 0,3 0,02
Apr 24,4 89,42 0,69 0
May 15,7 115,69 0,39 0
Jun 0,9 133,3 0,14 0
Jul 0 139,44 0,09 0
Aug 0,7 129,39 0,12 0
Sep 0,7 103 0,09 0
Oct 35,1 73,91 0,15 0
Nov 41 51,94 0,66 0
Dec 96,2 41,85 0,1 0
2003 Jan 41,5 39,71 0,7 0
Feb 19,2 45,32 0,96 0
Mar 25,6 62,68 0,35 0,02
Apr 24,6 85,79 0,28 0,02
May 70,4 112,93 0,26 0
Jun 13,4 130,83 0,19 0
Jul 0 143,33 0,25 0
Aug 6,4 134,05 0,29 0
Sep 0,2 99,26 0,33 0
Oct 49,5 77,19 0,16 0
Nov 43,3 51,71 0,19 0
Dec 77,9 41,07 0,28 0
2004 Jan 23,6 43,75 0,29 0
Feb 49,8 50,6 0,17 0
Mar 39,2 57,12 0,17 0
Apr 22,5 86,47 0,17 0,01
May 0,8 111,65 0,18 0
Jun 0 126,01 0,16 0
Jul 0 140,47 0,13 0
Aug 0,8 136,42 0,14 0
Sep 4,6 103 0,13 0
Oct 18,5 80,65 0,15 0
Nov 55,7 48,52 0,22 0
Dec 34,4 37,58 0,2 0

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