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FORMATION

Reconnaissances des sols : concevoir un programme de


reconnaissances géotechniques

Isabelle HALFON - SYSTRA


Nicolaï DRONIUC– FUGRO GEOCONSULTING

La progressivité des études aux différentes


phases d’élaboration d’un projet

Du 16 au 18 octobre 2019
N° 9143-08
Sommaire
i

1. La progressivité des missions géotechniques

2. Etape 1 – Caractérisation du site

3. Etape 2 – Modèle géologique / géotechnique

4. Etape 3 – Etude de l’ouvrage géotechnique

5. Etape 4 – Incertitudes et risques

6. Conclusion - Points de vigilance


Sommaire
i

1. La progressivité des missions géotechniques

2. Etape 1 – Caractérisation du site

3. Etape 2 – Modèle géologique / géotechnique

4. Etape 3 – Etude de l’ouvrage géotechnique

5. Etape 4 – Incertitudes et risques

6. Conclusion - Points de vigilance


Préambule : le géotechnicien et ses missions i
Au sens de la loi, le géotechnicien fait partie des « constructeurs »

La mission
géotechnique est régie
par une norme :

NF P 94-500 : Missions
d’ingénierie
géotechniques
(novembre 2013)

4
Préambule : le géotechnicien et ses missions
i

• La norme couvre les différentes missions d’ingénierie géotechnique

• L’investigation géotechnique n’est pas une mission d’ingénierie

• Investigations géotechniques

« La prestation d’investigations géotechniques comprend l’exécution de


sondages, essais et mesures en place ou en laboratoire, mesures
géophysiques, selon un programme défini au préalable dans une mission
d’ingénierie géotechnique.
Elle se conclut par un compte-rendu factuel (…).
Cette prestation ne comprend ni étude, ni conseil. »

5
Les missions du géotechnicien i

Étape 2 – Etudes Étape 3 – Etudes géotechniques de réalisation


Étape 1 – Etudes géotechniques de
géotechniques conception G2
préalables G1 [par le Maître d’Oeuvre]
[par le Maître d’Oeuvre] G2 – AVP : Etude G3 : Etude et suivi géotechnique d’exécution

G1- ES : Etude de d’avant-projet [par l’entreprise]


site G2 - PRO : Etude
G1- PGC : Principes géotechnique de
généraux de projet G4 : supervision géotechnique d’exécution
construction G2 – DCE/ACT : [par le Maître d’Oeuvre]
Phase DCE /
ACT

Etudes Travaux
A n’importe quelle étape …
G5 : diagnostic géotechnique

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Phase étude préalable : Mission G1-ES
n

Analyser le site et son environnement (enquête documentaire,


visite de site et éventuellement investigation) : situation,
Phase G1 - ES topographie, pente, existence d’avoisinants, première
identification des risques géotechniques majeurs.
Étude de site

Définir le modèle géologique préliminaire du site : nature des


formations géologiques, présence ou non de nappe,…

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Phase étude préalable : Mission G1-PGC
n

- Définir un programme d’investigations géotechniques

- Première approche de la zone d’influence géotechnique. (ZIG)


Phase G1 - PGC
Principes généraux de - Élaborer une synthèse géotechnique : horizons porteurs potentiels,
construction principes généraux de construction envisageables :
• Terrassements
• Fondations
• Ouvrages enterrés
• Amélioration de sol,…

8
Phase conception – Mission G2-AVP n

- Définir si besoin un programme de reconnaissance


géotechnique, en assurer le suivi technique

- Fournir un rapport géotechniques donnant l’ensemble des


Étude géotechnique de hypothèses permettant le prédimensionnement des
conception
ouvrages géotechniques
Phase avant-projet
G2 - AVP
- Définir les principes généraux de construction des
ouvrages géotechniques, fournir une ébauche
dimensionnelle des solutions envisageables et évoquer la
pertinence de la méthode observationnelle.
Phase conception – Mission G2-PRO n

-Définir les hypothèses et modèles géotechniques (valeurs


Étude géotechnique de caractéristiques des paramètres géotechniques)
conception
Phase Projet
-Établir les notes techniques donnant les choix constructifs
G2 - PRO
(phasage, terrassement, pentes, type de soutènement,
mode de fondation, assise de dallage et de voirie,
amélioration de sol, dispositions vis-à-vis de la nappe, des
avoisinants, etc.)

-Établir les notes de calcul de dimensionnement de niveau


projet, les valeurs seuils pour le comportement des
ouvrages géotechniques, préciser si la méthode
observationnelle est conseillée et souligner les incertitudes
qui subsistent

- Approcher les quantités, coûts et délais des ouvrages


géotechniques
Phase conception – Mission G2-DCE/ACT i

-Établir ou participer à l’élaboration des pièces


Étude géotechnique de techniques des dossiers de consultation des entreprises :
conception CCTP, Plans DCE, spécifications, métrés, Bordereau des
Phase Projet prix.
G2 – DCE/ACT

- Assister le maitre d’ouvrage pour le dépouillement et


l’analyse des offres techniques, la sélection des
entreprises
Phase Exécution – Missions G3 et G4
i

• Deux missions distinctes et simultanées


Phase Exécution : Mission G3 i

Phase Etudes :
- Valider les hypothèses géotechniques ;
-Dimensionner les ouvrages géotechniques (calculs
justificatifs)
Etude et suivi
géotechnique d’exécution - Etablir les méthodes et conditions d’exécution.
G3

(pour le compte de Phase Suivi :


l’entrepreneur)
- Vérifier la conformité du contexte géotechnique réellement
rencontré avec celui prévu
- Suivre le programme d’auscultation
- Etablir les documents de suivi
- Participer à l’établissement du DOE
Phase Exécution : Mission G4 i

Phase supervision de l’étude d’exécution :


- Avis sur l’étude d’exécution établie par l’Entrepreneur
- Avis sur les adaptations ou optimisations proposées par
l’Entrepreneur
- Avis sur le programme d’investigation et d’auscultation
Supervision géotechnique
d’exécution
G4 Phase supervision du suivi d’exécution :
- Interventions périodique et discontinue sur le chantier
(pour le compte du Maître
- Avis sur le contexte géotechnique réel rencontré
d’ouvrage)
- Avis sur le comportement observé de l’ouvrage et des
avoisinants (méthode observationnelle ou suivi géotechnique)
Préambule : le géotechnicien et ses missions n

Les missions selon la norme NF P 94-500 (novembre 2013)


En résumé :
• Les missions géotechniques sont normalisées : G1 à G5
Notion de progressivité (en phase avec les étapes du projet)

• Le géotechnicien doit intervenir à chaque étape d’un projet


géotechnique.
Notion d’enchaînement des missions

• Il est recommandé que le géotechnicien soit intégré à l’équipe de


conception pour que son étude soit parfaitement adaptée au projet et à
ses évolutions
Notion de Maîtrise d’œuvre géotechnique

15
Préambule : vocabulaire relatif à la norme 94 500
n

Zone d’influence géotechnique (ZIG)

volume de terrain au sein duquel il y a interaction entre:


 d’une part l’ouvrage ou l’aménagement de terrain (du fait de sa réalisation ou de son
exploitation)
 et d’autre part l’environnement (sols, ouvrages, aménagements de terrains ou biens
environnants).

La forme et l’extension de cette zone d’influence géotechnique sont spécifiques à chaque


site et à chaque ouvrage ou aménagement de terrain.

Exemple :
Tirants
Nappe en écoulement
Rabattement
Avoisinants pour les fouilles profondes
Remblai en limite de propriété
Zone de glissement

16
16
Préambule : extrait Eurocode 7
n

Eurocode 7 – partie 1, article 2.4.1(2)

« La connaissance des conditions de terrains dépend de


l’importance et de la qualité des reconnaissances
géotechniques. Cette connaissance et le contrôle de la
qualité de la réalisation des travaux sont plus importants (…)
que la précision des modèles de calcul et des coefficients
partiels. »
Sommaire
i

1. Préambule : les missions géotechniques

2. Etape 1 – Caractérisation du site

3. Etape 2 – Modèle géologique / géotechnique

4. Etape 3 – Etude de l’ouvrage géotechnique

5. Etape 4 – Aléas résiduels

6. Etape 5 - Besoins de reconnaissances complémentaires

7. Points de vigilance
i
Etape 1 : Caractérisation du site
 Bibliographie / cartes topographique / cartes géologiques

 BSS : banque de données du sous-sol

 Aléas majeurs :
 séisme
 Cavités / carrières
 Inondation
 Remontée de nappe
 Retrait-gonflement argile

 La visite de terrain
Caractérisation géologique & Risques majeurs i

Grands sites d’informations sur le Web


http://www.georisques.gouv.fr/
http://macommune.prim.net/
http://cartorisque.prim.net/
http://www.bdcavite.net/
http://www.igc.explographies.com/
http://www.argiles.fr/
http://www.sisfrance.net/

Carte géologique / Banque de données sondages


BRGM
http://infoterre.brgm.fr/
Les cartes i

Les cartes

IGN (Institut
liées aux PPR
National de IGC (Inspection
(Plan de
l'information Géologiques générale des
Prévention des
Géographique et carrières)
Risques)
Forestière)
Les cartes topographiques 1/25 000 i

Le relief (courbes de niveau)


Le réseau hydrographique
Les sources
Les carrières
La toponymie
Les cartes géologiques i

Couverture de toute la France BRGM - 1/50 000

La carte géologique
représente les formations
géologiques à l’affleurement
sous la couverture
superficielle (terre végétale,
remblai, végétation, …)

Les formations géologiques


sont symbolisées par des
couleurs.
La BSS : banque de données du sous-sol i

http://infoterre.brgm.fr/
La BSS : banque de données du sous-sol i
Les cartes de l’IGC n
Risque vides souterrains

Carrière de calcaire grossier à Paris


(Inspection Générale des Carrières)
Caractérisation géologique & risques majeurs n
Carte des périmètres des risques d’effondrement n

Anciennes carrières de gypse et de calcaire grossier


Cartes de l’aléa retrait-gonflement des argiles n

Cartes d’aléas sur :


http://www.argiles.fr/

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Carte du PPRI de la Ville de Paris n

Risque d’inondation

Cote de
casier
+33,80

Carte du PPRi de PARIS 1er et 2ème


arrondissement
Les photos aériennes i

Projet Site de Maintenance Rosny – Grand Paris Express

1870 1936

1950 2015
La bibliographie i

 Archives,
 Bibliographie, articles
 Anciens projets
Zonage sismique de la France i

Décret 2010-1255

Délimitation des zones de sismicité

Délimitation par commune,


Liste des communes dans le décret.
n
La visite de terrain

• Le relief
• La végétation
• La présence de cours d’eau, d’eau stagnante
• L’état des constructions existantes ou voisines
n

Etape 2 – Modèle géologique et géotechnique

 Réalisation d’une reconnaissance géotechnique


 Modèle géologique et hydrogéologique
 Dépouillement / analyse des données d’essais
 Caractérisation du comportement des sols
 Piézométrie des nappes
 Modèle géotechnique
 Synthèse : paramètres de dimensionnement
La reconnaissance géotechnique n

Les types de sondages et essais géotechniques les plus couramment réalisés ont
été groupés en 3 grandes catégories :

– les sondages d’identification permettant de visualiser les sols, de prélever


des échantillons, d’établir la stratigraphie et la structure géologique des
terrains,

– les essais in situ qui permettent de mesurer certains paramètres


géotechniques des sols en place, paramètres liés à leur nature, compacité,
consistance, perméabilité, déformabilité et résistance …

– les essais en laboratoire qui permettent d’identifier et de classer les sols,


ainsi que de mesurer certaines caractéristiques mécaniques ou hydrauliques
(déformabilité, résistance, perméabilité notamment),
Contenu de la reconnaissance
n

La première reconnaissance géotechnique doit être « à large


spectre » :

 Panachage des méthodes d’investigations


 Calibrage de sondages destructif avec sondages(s) carottés(s)
 Mise en place de piézomètres avec un suivi régulier
 Répartition des sondages sur toute l’emprise du projet
 Profondeur d’investigation doit pouvoir couvrir les modes de
fondations envisagés

Se baser sur Recommandations de SYNTEC / USG pour nombre et profondeur des


sondages.
Contenu de la reconnaissance n

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Modèle géologique et hydrogéologique i
Hydrogéologie - Nappes i

• Nappes libre / captive


• Alimentation / proximité de cours d’eau
• Pompages existants …

Nappe libre Nappe captive


Formation
Zone Non imperméable
Saturée

Surface piézométrique
Zone
Saturée

Formation perméable
Identification – Classification des sols n

Sols granulaires /
Sols fins

Echantillons :

n°1 10,50 - 11,00 m n°5 16,10 - 17,00 m

n°2 11,00 - 12,00 m n°6 21,00 - 21,60 m

n°3 12,00 - 13,00 m n°7 24,70 - 25,30 m

n°4 14,00 - 14,80 m

classification de Démolon -1948


Comportement des sols n
Densité des Sables
et Sols Granulaires

Classification en fonction des seuils :


•résistance de pointe qc
•pression limite Pl* = Pl-P0
•Densité relative DR%

moyennement
Sables très lâches lâches
denses
denses très denses

pl-p0 (Mpa) 0,2 0,5 1 2

qc (Mpa) 1,5 4,0 10 20

qc/pl* 7,5 8,0 10

DR (%) 20% 40% 60% 80%

source: Eurocode 1997-2 (EC 7)


Comportement des sols n
Comportement drainé des Sols Granulaires

U (kPa) Log( temps (sec))


Plan de Mohr Cercle de Mohr
800 U1
Droite de rupture
700

600 U2
500 t
400 U (asymtotique) 4
U3
300 3 t'=(s'1-s'3)/2
200
2
100
Frontière
1 f s'=(s'1+s'3)/2
0
0
-100 0 1 2 3 4 5 6 7 8
1 10 100 1 000 10 000 100 000

Sable
Limon Argile
s'

 Type U2 courbe d’un sable avec Du très faible


>0 et retour à l’équilibre rapide
 Type U3 courbe d’un sable avec Du faible <0 et  φ’ ≠ 0
retour à l’équilibre rapide
 C’ = 0

43
Comportement des sols n
Consistance des Argiles et Sols Fins
Classification en fonction des seuils : Cohésion non drainée Cu
•résistance de pointe qc
•pression limite Pl* = Pl-P0

très assez
molle ferme raide très raide (dure)
Argile molle molle

pl-p0 (Mpa) 0,4 1,2 2,0

qc (Mpa) 0,3 0,5 1,0 2,5 4,0

qc/pl 2,5 2,1 2,0


Comportement des sols n
4.3.4 Comportement non drainé des Sols Fins

ESSAI UU
Eprouvette 1
U (kPa) Log( temps (sec))
t
800 U1 3
700 Eprouvette 2
600

500
U2
2
400 U (asymtotique)
U3
300
1 Eprouvette 3
200
Frontière
100
0
0

-100
Cu
1 10 100 1 000 10 000 100 000 0 1 2 3 4 5 6
Sable Argile
Limon

 Type U1 courbe d’un silt ou d’une  C≠0


argile avec Du élevé et >0 et long
retour à l’équilibre  φ=0

45
Dépouillement / analyse / synthèse i
Fluctuations des nappes
i

NGF Nappe de l'Eocène : calcaires lacustres - relevés piézométriques -

87 3+647

3+647
86

3+880
85

3+853

84
4+081

83
4+132

82
4+283

81 4+385

4+603
80

4+981
79

5+001
78
1-juil.-07 30-déc.-07 29-juin-08 28-déc.-08 28-juin-09 27-déc.-09 27-juin-10 26-déc.-10 26-juin-11 25-déc.-11
5+213
47
Les niveaux d’eau caractéristiques
i
Selon Eurocode 0

EE : Eaux exceptionnelles,
niveau des plus hautes eaux
connues et/ou prévisibles

EH : Eaux hautes, valeur


caractéristique – période de
retour de 50 ans

EF : Eaux fréquentes , 1% du
temps de référence

EB : eaux basses, 50 % du
temps de référence
LA DEFENSE (92) :
projet Tours AIR² & D²
Modèle géotechnique
i

Mission G2 :
modèle géologique
Synthèse : paramètres de dimensionnement i
n

Etape 3 : Etude / dimensionnement de l’ouvrage géotechnique

 Fondations superficielles
 Fondations profondes
 Déblais et talus
 Remblais et voiries
 Dallages
 Soutènement
 Protection contre les eaux
Fondations superficielles n

Pour le projet : il doit être défini :


•Pour les ouvrages de fondations superficielles :
La contrainte de calcul q ou contrainte admissible
La plus petite des 2 valeurs qu/2 (valeur ultime de la réaction du sol) et de celle qui dispense de
tenir compte des tassements différentiels dans la structure.
Les valeurs de tassement absolu et différentiels (entre points d’appui)
Fondations superficielles n
Répartition des contraintes dans le sol

les courbes d’égale contrainte z sn largeur bulbe


verticale forment les bulbes
de contraintes. Q en kN
0m
80%
1m 30%
Courbe
10% d’égale
2m
Plus la profondeur augmente, contrainte

plus l’intensité de la contrainte 3m


5% sn = 5 Q/100
diminue, plus la zone
influencée 4m
Bulbe des contraintes
s’élargit. Z

 Au delà de 3,5 B, on considère que l’influence de la fondation sur le


sol est négligeable. (bulbe < 5%)
Fondations superficielles n
Fondations superficielles : profondeur d’investigation
• 3 fois la largeur de la fondation
• Ou au moins 6m sous le niveau d’assise (peut-être plus en cas de risque,
cavité, par exemple)

Profondeur d’investigation :
Max (3B,6m) sous le niveau d’assise

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Fondations profondes i
Paramètres de calculs au sens du référentiel (avec les notations EC7)

 Le frottement latéral Rs;k


 La résistance de pointe
Rb;k
 L’étreinte latérale sh
 Le coefficient de réaction
horizontale Kf

Toutes ces valeurs sont fonction


d’un élément : LE SOL
Fondations profondes i
GROUPE DE PIEUX
Fondations profondes i
Fondations profondes : profondeur d’investigation
• Longueur présumée du pieu + 5 m

Paramètres de dimensionnement

• Résistance des terrains


• Essais in situ (pressiomètre, pénétromètre statique)
Déblais et talus n

Autoroute A13 : Beuzeville


rupture d’un talus en remblai argileux
Déblais et talus n

PS11

Autoroute A13 : Beuzeville


rupture d’un talus en remblai argileux
Déblais et talus n
Profondeur d’investigation
• 5 m dans « substratum »

Paramètres de dimensionnement / essais

• Résistance au cisaillement (Cu, C’, φ’)


• Essais en laboratoire (identification + essais triaxiaux)
• Essais in situ (pénétromètre statique)
Remblais et voiries
i
Remblais et voiries i
Passant à 80 µm 12 25 40 Ip
100%

A1 A2 A3 A4 Classification générale
35%
Sols des matériaux (selon
B3 B6
Dmax  50 mm Passant à 2 mm GTR 92 et NFP 11-300)
12% 100%
D1 B1 B2
70%
D2 B3 B7
0% 0% VBS
0 0,1 0,2 1,5 2,5 6 8
Passant à 80 µm

C1 ou C2
C1 : matériaux roulés et matériaux
anguleux peu charpentés (0/50 > 60
Sols à 80%)
C2 : matériaux anguleux très
Dmax > 50 mm charpentés (0/50  60 à 80%)
12%

D3
VBS
0 0,1
craies R1
Roches carbonatées
calcaires R2

Matériaux rocheux Roches sédimentaires Roches argileuses Marnes, argilites, pélites… R3

Roches siliceuses Grès, poudingues, brèches … R4

Roches salines Sel gemme, gypse R5

Roches magmatiques et Granites, basaltes, andésites, gneiss, schistes métamorphiques et ardoisiers R6


métamorphiques

Matériaux particuliers Sols organiques et sous produits industriels F


Remblais i

– Identification des matériaux, utilisation


de la classification GTR (ou norme NF P
11-300)

– aptitude au compactage (essais Proctor),

– possibilité de traitement aux liants


hydrauliques,

– définition des conditions de mise en


œuvre (épaisseur des couches, nombre
de passages, type de compacteur,…),

– portance de l’arase (AR1 à AR4)


Couches de forme i

– Identification des matériaux, utilisation de la


classification GTR (ou norme NF P 11-300)

– aptitude au compactage (essais Proctor),

– Résistance au gel,

– possibilité de traitement aux liants


hydrauliques,

– définition des conditions de mise en œuvre


(épaisseur des couches, nombre de passages,
type de compacteur,…),

– portance de la plate-forme (PF1 à PF4) en


vue du dimensionnement de la chaussée
Dallages i

- Structure en béton, armé ou non


- Ép minimale 13 cm (autre
qu’industriel) ou 15 cm (dallage
industriel)
- Appui direct sur le sol support ou
par l’intermédiaire d’une couche de
forme
Dallages i

E1 long terme (MPa) h1

E2 long terme (MPa) h2

E3 long terme (MPa) h3


Soutènements n
Ecrans de soutènement : que doit-on reconnaitre et étudier?

  



 poussée-butée  l’eau  stabilité


 surcharges  ancrages et appuis
Soutènements n
Paramètres de calculs

Pour le projet, il doit être défini :


• Pour les ouvrages de soutènement :
 l’angle de frottement 
 La cohésion C
 La densité 
z
 L’eau Sol :
H
, C = 0, φ ≠ 0

zf f : fiche
Soutènements n

• Sondages profonds : 5 m à 7 m sous la base de l’écran


• Sondages carottés :
– calage géologique
– prélèvement d’échantillons intacts pour essais en laboratoire (notamment essais
triaxiaux C’ et φ’)
• Sondages avec essais in situ : essais pressiométriques ou pénétromètre statique :
– Mesure des modules de déformation (méthode de calcul aux coefficients de
réaction)
– Mesure de la résistance du sol (capacité portante de l’écran, dimensionnement des
ancrages,…)
• Piézomètres avec suivi
• Essais d’eau :
– Mesure des perméabilités
– Mesure de la capacité d’alimentation de la nappe (essai de pompage)
• Reconnaissance des avoisinants :
– Puits à la pelle mécanique
i

Etape 4 : Incertitudes et risques

 Aléas résiduels
 Reconnaissances complémentaires
 Auscultation et surveillance des ouvrages
Aléas résiduels i

 On doit maintenant avec la norme 94-500 identifier les aléas

 Cela ne veut pas dire que des essais complémentaires doivent être
systématiquement demandés

 Mais s’interroger systématiquement sur les aléas restants à la fin de notre étude, les
signaler et définir le cas échéant les investigations complémentaires pour les
maîtriser

 La gestion de ces aléas est alors du ressort du maître d’œuvre et du maître


d’ouvrage

 L’absence de signalisation des aléas restants devient un défaut de conseil du BE


géotechnique

 Bien évidemment plus on progresse dans les missions (i.e de G1 puis G2 et G4)
plus les aléas sont censés disparaître puisqu’à la fin de la G4 on doit amener le
maître de l’ouvrage à la réception de son ouvrage
Définition de reconnaissances complémentaires i
Auscultation et surveillance des ouvrages i

Méthode observationnelle Instrumentation et suivi

Méthode de dimensionnement : Méthode de surveillance :


les résultats des mesures permet de vérifier que l’ouvrage
permettent de « ré-ajuster » la se comporte comme prévu
conception
Pas obligatoire Obligatoire (P)
i

Conclusions
 Points de vigilance
Points de vigilance

Peut-on dégager quelques principes


généraux ?

Concernant l’Acquisition de données

 Rechercher à visualiser et identifier les


matériaux

 Rechercher à classer / caractériser les


matériaux selon un référentiel

 Panacher si possible les types


d’investigations (Ne pas faire de la
« mono culture »)
Points de vigilance
• Concernant le rapport d’étude géotechnique :

 Avant le conseil il faut que la partie factuelle soit la plus complète possible et la
mieux adaptée

 Rechercher toutes les informations liées aux documents disponibles: cartes


géologiques, carrières, PPR

 Ne pas se limiter aux sondages et études du site; se baser sur les


reconnaissances et études antérieures: archives
Points de vigilance
 Définir le modèle géotechnique :
Points de vigilance

 Faire un inventaire des documents fournis par le client : la liste de ces


documents doit apparaître en début du rapport

 En cas d’ouvrages spécifiques définir avec le client ses objectifs :


attention à l’impropriété à destination

 Examiner les phases de travaux

 Examiner les avoisinants

 Toujours se rattacher à un référentiel: DTU, Eurocode 7, Clouterre, TA,


 Apporter un soin particulier à l’eau; les erreurs sur l’eau ne pardonnent


jamais

 Si possible ne pas se limiter à une seule solution


Merci de votre attention !

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