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Version 2018-2019
1. Objectifs du cours
Le cours de Mécanique des sols et roches vise à donner aux étudiants, une information
suffisante et nécessaire sur :
2. Plan du cours
Introduction
4. Principales références
[1]. Philipponnat, G., Hubert, B., Fondations et ouvrages en terre. Ed. Eyrolles,
Paris. 1998.
[2]. Martin, F., Saïtta, A., Cours de travaux souterrains et de mécanique des roches,
8e éd. Janv.2012.
[3]. Degoutte, G., Royet, P., Aide-mémoire de mécanique des sols. Les publications
de l’ENGREF, 2005.
[4]. Tchouani nana, J.M., Cours de mécanique de sols. Tome 1, 2iC. 1999. Cours en
ligne.
[5]. Meftah, K., Cours et exercices de mécanique des sols, 2008. Cours en ligne.
NB : Les notes de cours reprises dans de document, sont une synthèse de différents ouvrages repris ci-dessus. En
guise de complément, nous conseillons vivement à l’étudiant de se procurer le document de référence :
Philipponnat, G., Hubert, B., Fondations et ouvrages en terre. Ed. Eyrolles, Paris. 1998.
Introduction
La mécanique des sols est une science jeune. Les premiers fondements peuvent être
attribués à COULOMB (1773), mais TERZAGHI a véritablement initié la mécanique
des sols moderne (1936). La mécanique des roches est une science encore plus jeune
dont on peut dater les réels débuts dans les années soixante, en particulier suite à la
catastrophe de Fréjus (barrage de Malpasset). Les domaines d’application de la
mécanique des sols sont nombreux et variés. Ils concernent la profession des travaux
publics, ainsi que celle du bâtiment.
Milieux naturels
Le domaine d’application de la mécanique des sols ne se limite pas aux constructions ;
il comprend également des milieux naturels tels que les versants (problèmes de
glissement de terrain) et les berges de cours d’eau ou de retenues.
Ouvrages en sol
Les ouvrages où le sol est le matériau de base sont aussi bien :
• les remblais (routes, voies ferrées, barrages, digues de bassins en terre, plates-formes
maritimes...) ;
• ou des déblais (talus, canaux, bassins...).
Roche
Sol
Le sol est défini par opposition au mot roche, dans sa définition géotechnique. C’est un
agrégat naturel de grains minéraux, séparables par une action mécanique légère. Le sol
est le résultat d’une altération naturelle physique ou chimique des roches. On conçoit
donc que la limite entre un sol et une roche altérée ne soit pas définie nettement. Le sol
est un matériau meuble, ce caractère étant fondamental. Il ne suffit cependant pas à
définir un sol naturel car certains matériaux produits par l’homme présentent aussi ce
caractère. Par exemple les sous-produits miniers et les granulats concassés (sable,
gravier, ballast...) sont aussi des matériaux meubles. Le mécanicien des sols étudie donc
aussi bien des sols naturels que des matériaux fabriqués artificiellement à partir de sols
ou de roches et présentant un caractère meuble.
Mécanique des sols
La mécanique des sols est l’application des lois mécaniques et hydrauliques au matériau
sol. Comparé aux nombreux autres matériaux étudiés en mécanique, les bétons, les
aciers, les plastiques, le bois..., le sol présente deux originalités. C’est tout d’abord un
milieu discontinu qu’il faudra donc étudier à la fois dans sa globalité et dans sa
composition élémentaire. D’autre part, c’est un matériau triphasique formé de grains
solides, d’eau et d’air. Nous verrons que les phases non solides jouent un rôle
fondamental.
Les roches (quartz, calcaire, feldspath, …) sont des matériaux durs qui ne peuvent être
fragmentés qu’aux prix de gros efforts mécaniques.
Les sols, au contraire, sont des agrégats minéraux qui peuvent se désagréger en éléments
de dimensions plus ou moins grandes sans nécessiter un effort considérable. Ils résultent
de l’altération chimique (oxydation, …), physique (variation de température, gel, …) ou
mécanique (érosion, vagues, …) des roches. Suivant le but recherché, on considère :
a) La géologie
La géologie étudie les matériaux constituant la partie observable du globe terrestre, ainsi
que l’ordre suivant lequel ces matériaux sont répartis dans le temps et dans l’espace. Son
but essentiel est l’histoire de la terre et son évolution.
b) La pédologie
La pédologie étudie spécialement la couche supérieure de l’écorce terrestre utilisée par
les racines des plantes. Elle met en lumière le rôle des constituants du sol fréquemment
négligés par les géotechniciens : les matières organiques et la matière vivante
(bactéries).
En Génie Civil, le gaz contenu dans le sol est généralement de l’air pour les sols sec ou
un mélange d’air et de vapeur d’eau pour les sols humides. Lorsque tous les vides sont
remplis d’eau le sol est dit saturé.
Au sein d’un échantillon de sol fin (dimensions <2 µm), on distingue plusieurs
catégories d’eau :
- l’eau liée ou eau adsorbée qui constitue un film autour de chaque grain. Elle n’est pas
mobile et ne s’évacue qu’à des températures très élevées (<300°C) ;
- l’eau Interstitielle qui peut être soit l’eau libre soit l’eau capillaire. L’eau libre a la
faculté de circuler librement entre les grains ; l’eau capillaire est une partie de l’eau libre
qui remonte par capillarité entre les grains. L’eau interstitielle s’évapore complètement
si l’échantillon de sol est porté à une température supérieure à 100°C.
Lorsque le sol est humide et non saturé, l’eau libre est en général concentrée aux points
de contact entre les grains. Elle est retenue à ces endroits par des forces de capillarité
qui créent entre les grains des forces d’attraction.
Les grains d’un sol ne sont pas liés par un ciment comme c’est le cas du béton, mais ils
peuvent être soumis à des forces d’attraction intergranulaires diverses : des forces
électriques, des forces de Van der Waals,... Ces forces sont en général faibles et
diminuent rapidement lorsque la distance entre les grains augmente. Elles n’influencent
que le comportement des sols à dimensions très faibles. Dans ce cas le sol est doté d’une
cohésion.
Cette constatation va amener le géotechnicien à définir deux grandes familles de sol :
La définition la plus admise est celle d’un sol dont la majeure partie des grains est
comprise entre 2 et 20 μm (définition purement descriptive). Ils sont en grande partie
formés de quartz. On distingue suivant leurs origines :
Les limons éluviaux formés par altération sur place d’un substratum favorables
(à l’altération),
On peut les définir granulométriquement comme une roche dont les grains sont compris
entre 2 et 0,2μm. C’est une roche sédimentaire terreuse faisant pâte avec l’eau. On la dit
plastique. La plasticité d’un matériau est caractérisée par le fait qu’il peut être déformé
d’une façon permanente, à volume constant, sans perdre sa cohésion interne. On
distingue suivant leur origine :
Les argiles d’altération : formées principalement par l’altération des
calcaires en climat tempérés ou l’altération des latérites en climat chaud
et humide,
Les argiles fluviatiles : Elles se déposent surtout dans le lit majeur des
fleuves, lors des décrues,
Les argiles lacustres : déposées dans les lacs et étangs,
Les argiles marines : Ce sont des argiles d’origine continentale déposées
en milieu marin, et généralement modifiées par la diagénèse.
Chapitre II. Propriétés physiques des sols
II.1.2.1 Comportement des sols pulvérulents (ou encore grenu : D > 20 µm)
Les sols pulvérulents : sable, gravier, cailloux, blocs sont constitués essentiellement de
la silice (quartz), du calcaire et d’autres roches inertes. Les effets capillaires dus à l’eau
sont négligeables ; Les grains se comportent comme les granulats inertes du béton.
II.1.2.2. Comportement des sols cohérents (ou encore sol fin : D < 20 µm)
Bien que de dimension des grains du squelette ait une influence, le comportement d’un
sol fin est avant tout fonction : de sa composition minéralogique, de sa teneur en eau, et
de sa structure, c’est-à-dire de la manière dont les particules sont disposées et orientées
les unes par rapport aux autres. En particulier la consistance d’un sol fin varie beaucoup
suivant sa teneur en eau. Plus précisément, en opérant à teneur en eau décroissante, on
rencontre les quatre états/comportements suivants :
a) Etat liquide :
Le sol n’a qu’une cohésion très faible. Il a l’aspect d’un fluide. Il tend à s’étaler si on le
pose sur une surface horizontale.
b) Etat plastique :
Le sol a une cohésion plus importante. Posé sur une surface horizontale, il n’a pas
tendance à s’étaler mais n’offre aucune résistance à l’action de charges même très
faibles.
La déformabilité du corps est beaucoup plus faible. Soumis à la dessiccation, il perd une
partie de son eau interstitielle tout en se contractant d’une valeur appréciable.
La rigidité du corps augmente encore et son volume ne change pas quand sa teneur en
eau diminue. Le passage d’un état à l’autre s’effectue évidement d’une façon
progressive.
On définit les argiles comme des sols de diamètre moyen inférieures 2 µm. Il s’agit donc
d’un sous-groupe des sols fin. Les argiles proviennent de l’altération chimique des
roches et plus exactement des minéraux silicates (Feldspaths, mica…). Le
comportement mécanique d’une argile est fortement influencé par de sa structure
cristalline de base. Ces structures cristallines peuvent être tel qu’en présence d’eau elle
augmente de volume (3 à 4 fois). On parle alors d’argile active.
D’autres argiles peuvent être encore thixotropiques. C’est le cas notamment des argiles
situées sous la ville de Mexico. Ces argiles sous l’effet par exemple d’un tremblement
de terre ou localement d’une machine tournante (mise en mouvement/vibration)
deviennent alors liquides.
On a vu que le sol était un ensemble de trois phases : solide, liquide, gaz. Aussi est-il
important de définir un certain nombre de caractéristiques physiques qui permettront de
préciser l’importance de ces différentes phases par rapport à l’ensemble. Ces
caractéristiques seront très utiles pour la description des échantillons remaniés et non
remaniés ainsi que pour l’évaluation des contraintes au sein des massifs. Les
caractéristiques granulométriques et l’état de consistance seront employés pour classer
les sols dans le cadre de la classification géotechnique.
II.2.1. Poids volumiques
Ils indiquent dans quelles proportions existent les différentes phases d’un sol. On
définit :
Tous ces paramètres ne sont pas indépendants. Ils sont reliés par des relations que l’on
peut retrouver à l’aide du modèle élémentaire. Exemple de formules :
d/ (1+
ds / (1+ e
e / ) - 1
s d
Sr Gs /e
II.3- Classification géotechnique des sols
Pour caractériser un sol, il faut déterminer les paramètres de nature et les paramètres
d’état. Les paramètres de nature indiquent les caractéristiques intrinsèques du sol. Ils ne
varient pas au cours du temps (poids volumique des grains solides, granularité, argilosité,
limites d’Atterberg, teneur en matières organiques,). Les paramètres d’état sont fonction
de l’état du sol et caractérisent le comportement du sol sous l’effet d’un chargement donné
(teneur en eau, indice des vides, porosité, Equivalent de sable,...).
Nous regroupons dans ce paragraphe les essais géotechniques de laboratoire classiques
qui permettent de caractériser un sol.
Sa détermination se fait à l’aide d’un pycnomètre. Une masse de sol sec ms est introduite
dans un pycnomètre contenant de l’eau distillée. Après avoir éliminé toutes les bulles
d’air, on mesure le volume d’eau déplacé par les grains solides vs.
N.B : Pour les sols (à part les sols organiques) : 26 kN/m3 ≤ s ≤ 28 kN/m3
Ils permettent d’obtenir la répartition en pourcentage des grains solides selon leurs
dimensions. Deux types d’essais sont envisageables selon le sol à tester :
- Par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les éléments de diamètre ≥ 80 µm.
Les résultats sont traduits sous forme d’une courbe granulométrique, tracée dans des axes
semi-logarithmiques, à partir de laquelle on peut déterminer :
- Le coefficient d’uniformité de Hazen :
- Le coefficient de courbure :
- d10 =0.17 mm
- d30 = 0.58 mm
- d60= 1.80 mm
II.3.2 Essais sur sols pulvérulents
Le comportement de ces sols dépend des paramètres qui caractérisent le squelette solide,
à savoir les dimensions des grains et l’indice des vides. Les essais les plus courants sont
:
Les sables employés pour le béton doivent être propres, car les impuretés perturbent
l'hydratation du ciment et entraînent des adhérences entre les granulats et la pâte.
La propreté désigne : d'une part, la teneur en fines argileuses ou autres particules
adhérentes à la surface des grains, ce qui se vérifie sur le chantier par les traces qu'elles
laissent lorsqu'on frotte les granulats entre les mains. D’autre part, les impuretés
susceptibles de nuire à la qualité du béton, parmi lesquelles on peut citer les scories, le
charbon, les particules de bois, les feuilles mortes, les fragments de racine.
Détermination de l'équivalent de sable piston
Dans le cas des sables, le degré de propreté est fourni par essai appelé "équivalent de
sable piston PS" (norme P 18-597) qui consiste à séparer le sable des particules très fines
qui remontent par floculation à la partie supérieure de l'éprouvette où l'on a effectué le
lavage. L'essai est fait uniquement sur la fraction de sable 0/2 mm. La valeur de PS doit
selon les cas être supérieure à 60 ou 65. L'essai dit "équivalent de sable piston" permet
de mesurer le degré de propreté du sable
La forme est d'autant meilleure qu'elle est proche d'une sphère ou d'un cube :
- les feuillets 1/1 sont formés d’une couche tétraédrique et d’une couche octaédrique
(kaolinite),
- les feuillets 2/1 sont formés d’une couche octaédrique entourée de deux couches
tétraédriques (illite, smectites).
- de la structure
- de la teneur en eau.
Elle est obtenue par passage à l’étuve a 105°C d’une quantité de sol. C’est le rapport de
la masse d’eau évaporée a la masse du sol sec (grains solides).
a) Les limites d’Atterberg
Suivant la consistance d’un sol remanié, qui est fonction de sa teneur en eau, on
distingue 4 états schématisés comme suit :
Tableau. Limites d’Atterberg
Etat solide
o L’indice de plasticité « Ip »
Ip L P
L
Ic =
Ip
o L’indice de liquidité « IL »
o
P
IL =
Ip
Elle représente la quantité de bleu pouvant être adsorbée sur les surfaces internes et
externes des particules du sol. La valeur VBS s’exprime en masse de bleu pour 100g de
sol.
Tableau . Type de sol en fonction de la valeur « VBS »
Elle consiste à regrouper les sols qui ont une nature, un état et un comportement similaires
par rapport à une application géotechnique particulière (routes, fondations, etc.) En
première approximation, on peut adopter, lorsque les dimensions des grains sont peu
différentes, la classification suivante selon le diamètre moyen des grains
On distingue :
- Les sols grenus (plus de 50% des éléments solides ont un diamètre > 80 µm)
- Les sols fins (plus de 50% des éléments solides ont un diamètre< 80 µm).
Fig. Classification des sols fins. Diagramme de plasticité
(Casagrande)
Chapitre III. Propriétés Hydrauliques des sols
III.0- Introduction
Lorsque les sols sont saturés, que l’eau est libre de circuler et qu’un gradient hydraulique
apparaît, on parle alors de nappe souterraine. En particulier, on distingue :
- Les terrains aquifères dans lesquels l’eau circule avec des débits importants.
Ils sont constitués de sols ou de roches perméables
- Les terrains aquifuges qui sont si peu perméables que les débits sont
insignifiants. Ils se comportent donc comme des sols ou roches imperméables
- Nappes artificielles, ce sont des nappes créées par l’homme, telles celles qui
existent à l’intérieur du corps d’un barrage en terre
Par ailleurs, pour étudier l’écoulement de l’eau dans les sols, nous admettrons les
hypothèses suivantes :
a) L’eau interstitielle est incompressible ; il en est de même pour les grains solides,
En effet si l’on considère un volume V de sol saturé, la quantité d’eau V1 qui rentre dans
ce volume en un instant donné est égale au volume V2 qui en sort, si bien qu’à tout instant
le volume d’eau contenu dans le sol est le même. C’est-à-dire : V1 = V2
Si V (Vx ,Vy ,Vz) est la vitesse d’écoulement de l’eau dans le sol, la condition de
conservation de la masse d’eau interstitielle s’écrit :
c) Les contraintes totales σ et effectives σ’ ainsi que la pression de l’eau (u) restent
liées par la relation de TERZAGHI : σ = σ’+ u et = ’
III.1- Propriétés de l’eau libre
Une molécule suit un trajet appelé « ligne de courant », son vecteur vitesse est tangent à
cette ligne. Les lignes de courant s’appuyant sur le contour fermé d’une surface « S »
forment un tube de courant. Le débit « Q » en m3/s, pour une vitesse «V » constante est
:
Q=VxS
Pour effectuer des calculs, on est ramené à définir des lignes de courants fictives et des
vitesses apparentes « v »
Par sa position, la pression qu’elle subit et la vitesse à laquelle elle s’écoule, l’eau en un
point donné du sol porte une quantité d’énergie « h » en mètres d’eau (charge
hydraulique), donnée par l’équation de Bernoulli :
v : Vitesse de l’eau.
g : Accélération de la pesanteur.
u : Pression de l’eau
z : Côte du point considéré par rapport à une surface de référence,
peut être négatif ou positif
La charge hydraulique est mesurée en un point donné par l’altitude du niveau atteint par l’eau
dans un tube piézométrique placé au point considéré par rapport au plan de référence.
h hA hB
III.1.4 Gradient hydraulique
Le gradient hydraulique critique (ic), est celui qui va provoquer un état de boulance appelé
phénomène de renard.
v k . i
k : étant le coefficient de perméabilité du sol qui varie en fonction de la nature du sol et
qui peut être déterminé soit à partir des essais de laboratoire ou à partir d’essais en place.
Conditions d’essai
Le coefficient de perméabilité d'un sol suturé est une caractéristique du sol qui dépend
essentiellement de sa granularité, de sa nature, de sa structure, de son indice des vides et
de la température.
Plus un sol est fin, plus les pores sont petits, plus les frottements et les pertes de charge
sont importants et plus le coefficient de perméabilité est petit. Les argiles sont souvent
considérées comme imperméables car les débits qui y circulent sont négligeables, leur
perméabilité étant très faible.
Plus un sol est dans un état de compacité élevée, plus sa porosité est faible. L'espace dans
lequel l'eau peut circuler étant réduit ; le sol est moins perméable. La mesure de la
perméabilité n'a donc de sens que sur un sol de poids volumique sec défini (échantillon
intact ou sol compacté à une compacité déterminée).
Un perméamètre (fig. ci-dessous) est composé d'une enceinte étanche dans laquelle est
placé un échantillon de sol de section S et de longueur L. Les deux extrémités de
1’échantillon sont reliées à deux tubes par l'intermédiaire de pierres poreuses.
Dans le perméamètre à charge constante, la différence de charge h entre les deux faces
de l’échantillon est maintenue constante à l’aide de trop pleins. L’essai consiste à mesurer
la quantité d’eau Q qui passe au travers de l’échantillon pendant un temps donné t.
Dans le perméamètre à charge variable, le tube l de la fig. ci-dessus, est rempli d'eau;
l'essai consiste à mesurer la baisse de son niveau en fonction du temps.
Soit s la section de ce tube. Pendant un temps dt, la quantité d’eau qui s’écoule est :
Q = - s. dh : mais c’est aussi : Q = v . S. dt = k . i . dt ; comme le gradient i à l’instant t
est égal à h/L. Q = k . S. dt. h/L.
La perméabilité des sables peu compacts à granulométrie serrée peut être évaluée en
utilisant la formule de Hazen que l'on peut écrire :
Le diamètre efficace est Je diamètre pour lequel 10 % des grains du sol sont de dimension
inférieure à cette valeur. Il se lit sur la courbe granulométrique du sol. Notons que cette
formule est très approchée car la perméabilité, comme indiqué précédemment dépend
également de la forme des grains et de l'indice des vides du sol.
Soit :
k1, k2,…..kn. les coefficients de perméabilité,
L1, L2,…..Ln. l’épaisseur des différentes couches,
L = L1 + L2 +….+ Ln l’épaisseur totale,
h, la perte de charge totale,
kv, le coefficient de perméabilité moyen perpendiculairement aux plans de
stratification,
kh, le coefficient de perméabilité moyen parallèlement aux plans de
stratification
D’où :
Si l’écoulement est parallèle aux plans de stratification, le débit total est la somme du
débit de chaque couche pour une tranche d’épaisseur unité et du gradient i.
D’où :
Pour résoudre un problème d’écoulement plan dans un sol saturé, il faut connaître en tout
point du sol la charge hydraulique. En se basant sur le principe de continuité du débit et
en supposant le sol homogène et isotrope vis-à-vis de la perméabilité K, on obtient
l’équation de conservation du débit :
(**)
Qui peut s’écrire sous la forme h = 0 : Equation de Laplace. Cette équation admet une
solution lorsque les conditions limites et initiales sont définies pour l’écoulement.
L’intégration de cette équation nous donne deux familles de courbes orthogonales. Par
construction de ces courbes, on obtient un réseau d’écoulement orthogonal constitué de
lignes équipotentielles (même charge hydraulique sur une même ligne) et des lignes de
courant (tangentes au gradient hydraulique). La connaissance de ce réseau nous fournit
en tout point la vitesse de l’eau « v », la charge hydraulique « h », la pression interstitielle
« u », et le débit « q ».
La résolution de l’équation (**) peut se faire soit par la méthode graphique, soit par la
méthode analytique par traitement numérique ou bien par la méthode par analogie
électrique.
Calcul du débit
h étant la perte de charge élémentaire.
Si on appelle :
nh : nombre d’intervalles entre les lignes équipotentielles
nc : nombre de tubes d’écoulement (de canaux)
Dans le cas d’un réseau à mailles carrées (a/b =1) Dans le cas de l’exemple de la figure
***, on a : nh = 8 ; nc= 4 et ΔH= hA – hD= h ; le débit total de fuite est :
1
Q = hK
2
Calcul des charges hydrauliques et des pressions :
Dans un tube capillaire, l’eau monte jusqu’à une hauteur h de telle façon que le poids de
la colonne d’eau équilibre les forces de tension superficielles (Fig. ci-dessous). La
résultante des forces capillaire est : 2.r.T.Cos
A noter :
1. La loi de JURIN exprime que l’ascension capillaire est inversement proportionnelle au
diamètre du tube,
2. T = constante capillaire qui pour l’eau au contact de l’air est égale à 73.10-3 N/m à 20°C
, et 62.10-3 N/m à 80°C,
3. La tension superficielle (A) de l’eau aux températures usuelles est de l’ordre de 8.10 -4
N/cm, ce qui est faible. Il faut donc r petit pour que h soit élevé.
Le phénomène se retrouve dans les sols, sans toutefois être aussi simple car les vides
forment un réseau très complexe. L’eau remonte par capillarité au-dessus de la nappe
phréatique et on appelle hauteur d’ascension capillaire h, la zone qui est ainsi mouillée
quand le phénomène est devenu stationnaire sans toutefois que le sol soit considéré
comme saturé, ’eau de capillarité passant en effet par le film adsorbée.
La hauteur d’ascension capillaire dépend évidemment de la granulométrie et de l’indice
des vides ; elle dépend aussi dans une certaine mesure, de la forme des grains et des
impuretés de surface des grains solides. Elle croît lorsque la taille des grains décroît et
l’on a sensiblement :
, avec h et le diamètre d10 sont exprimés en cm. C est un coefficient qui peut varier suivant les
sols 0,1 à 0,5 cm².
[f ] = Pa =N/m2
A noter :
1. Demander la contrainte en un point dans un sol, sans préciser par rapport à quel plan,
cela ne veut rien dire au sens de la RDM, car un matériau donné peut avoir des résistances
qui en traction, compression ou cisaillement sont différentes ‘exemple : béton, l’eau, ...)
2. La théorie montre que pour déterminer les contraintes qui s’exercent sur toutes les
différentes facettes autour d’un point M, il suffit de connaître en ce point les valeurs des
six quantités :
C’est-à-dire les composantes des contraintes s’exerçant sur les faces d’un cube
centré au point M et dont les arrêtes sont parallèles aux axes Ox, Oy, Oz.
3. Il existe en tout point M trois plans privilégiés pour lesquels la contrainte est
uniquement normale (t = 0). Ils sont appelés plans principaux, leurs directions normales,
directions principales, et les contraintes correspondantes, contraintes principales : On
les notes 1 , 2 , telles que (1< 2 < 3), et elles sont respectivement appelées
contraintes principales mineures, intermédiaires et majeures.
En d’autres termes, en prenant ces trois directions dites principales, comme repère, le
tenseur des contraintes devient diagonal, et le vecteur contraint dans ce système d’axes
formé par les vecteurs principaux, s’écrit :
Il existe par ailleurs une grandeur appelée Coefficient de Poisson, tel que :
Dans le cas d’un sol, ces paramètres dépendent en réalité, de l’état de contrainte : en
particulier E croît lorsqu’on augmente la contrainte moyenne v .
On pourra cependant toujours travailler par plage d’efforts (exemple : v ] 10 KPa ; 11
Kpa ] ; E = 10 Mpa ; v ] 11 KPa ; 11 KPa] ; E = 15 Mpa), de manière à pouvoir
utiliser localement la loi de Hook (notion de calculs élastique appliqués localement)
Un calcul élastique dans les sols qui ne tiendrait pas compte de cette variation serait
entaché d’une erreur systématique.
1. En général, en mécanique des sols les forces de volume se réduisent aux forces de
pesanteur et l’axe Oz est pris vertical ascendant, donc :
X=0 Y=0 Z = -
2. La partie d’équation du PFS exprimant la résultante des moments nuls amène le résultat
xyyx , yz = zy et zx = xz , résultats déjà annoncé ci-avant.
Les sols ne développant que très peu de contraintes normales de traction, on adopte en
mécanique des sols, à l’inverse de la mécanique des milieux continus (cours de RDM), la
convention de signe suivante : < 0 : traction et > 0: compression.
Considérons le cas d’un sol saturé. Dans un tel sol, les contraintes se répartissent entre le
squelette solide et l’eau de la même manière que dans une barre composite de métal et de
caoutchouc, la force de compression F se répartit entre une force de compression F1 dans
le caoutchouc et une force de compression F2 dans le métal.
La seule différence est que, dans le sol, l’eau et le squelette solide sont intimement
mélangés. Par ailleurs :
1. Nous savons que dans un liquide à l’équilibre, donc dans l’eau sans mouvement,
les contraintes sont uniquement normales quel que soit le plan considéré (un
liquide ne peut pas « tenir » une contrainte tangentielle quel que soit le plan
considéré en un point M de l’eau, = 0). Les contraintes dans l’eau se réduisent
donc à la pression de l’eau au point M considéré, pression appelée pression
interstitielle et notée u.
2. Dans un squelette solide (sol sans eau), sur toute facette, s’exerce une contrainte
normale notée ’ et une contrainte tangentielle notée ’ appelées contraintes
effectives.
Ainsi, si les contraintes totales qui s’exercent dans les deux phases du sol (squelette +
eau) sur la facette précédente cité en 2), sont et, on a alors la relation très importante
de TERZAGHI :
u : pression interstitielle
σ’ et τ’ : contraintes effectives
σ et τ : contraintes totales
La surface libre du sol n’est pas chargée, il ne s’exerce sur elle aucune contrainte si bien
que cste = 0 et l’on a :
y = γ.z
Dans le cas des sols lités
Soit un sol indéfini dont la surface plane fait un angle a avec l’horizontale ;
pour une facette // à la surface en M Cherchons la contrainte qui s’exerce sur une facette
parallèle à la surface.
Soit un sol indéfini à surface horizontale, submergé, l’eau «étant à la hauteur H au-dessus
du sol (voir fig.). A la profondeur Z, la contrainte verticale totale a pour valeur :
IV.4.2.4. Relation entre ’z et ’x dans le cas d’un sol considéré comme élastique et
au repos
Nous prendrons comme paramètres mécaniques mesurables de la loi de comportement de
ce sol les coefficients E et (module d’Young et coefficient de Poisson respectivement).
On considérera par ailleurs que ce sol n’a subi aucun déplacement horizontal de ses plans
verticaux (pas de détente possible _ terrain au repos). On démontre
Alors la relation suivante sur les contraintes effectives ’x et ’z de ce sol parfait :
V.1.1 Généralités
Une fondation, un remblai, un barrage ou un mur de soutènement exercent sur le sol une
charge qui produit des déplacements. Comme le laisse prévoir la loi de comportement du
sol, suivant la valeur de cette charge le sol admettra des déplacements limités
(comportement élastique du sol) ou bien très grands, le sol cède sous la charge
(comportement plastique du sol). On voit apparaître les deux grandes classes de
problèmes à résoudre :
Nous nous intéresserons ici à cette deuxième classe de problèmes ; les déplacements qui
nous intéressent sont les déplacements verticaux de la surface du sol sous la fondation ou
l’ouvrage envisagé : les tassements. Il s’agit de vérifier que ces tassements restent
admissibles pour l’ouvrage. Plus que la valeur absolue du tassement, c’est celle des
tassements différentiels qu’il faut limiter c’est-à-dire la différence entre les tassements
des différents points du même ouvrage. Si L est la portée entre deux appuis d’un ouvrage
on limitera les tassements différentiels à :
V.1.2. Définitions
Un sol est dit compressible si son volume peut changer. La compressibilité d’un sol peut
résulter de trois phénomènes :
On appelle tassement la déformation verticale d’un sol soumis à des charges extérieures
(fondation, remblais, digues...). La part la plus importante des tassements est
généralement due à la compressibilité des sols, c’est-à-dire au fait qu’ils peuvent diminuer
de volume.
On appelle consolidation le phénomène de réduction de volume d’une couche de sol
saturé, par évacuation graduelle de l’eau, sous l’effet d’une contrainte normale.
Le calcul des tassements en mécanique des sols est rendu complexe du fait de la
difficulté pratique à décrire par une loi le comportement d’un sol. En particulier, il
n’est pas possible de définir pour les sols un coefficient d’élasticité linéaire E comme
c’est le cas en béton armé ou encore les métaux. Dans le cas d’un sol, la loi de Hooke
n’est donc pas immédiatement applicable.
On peut cependant définir un module de compressibilité E’ déterminé
expérimentalement et variant avec la charge appliquée. On admet cependant que dans
chaque intervalle où E est constant, la loi de comportement est linéaire.
On ne s’intéresse dans ce paragraphe qu’aux contraintes verticales, car c’est elles qui
provoquent les tassements.
En général, on néglige le tassement d’un sol grenu d’autant si à son voisinage il existe
une couche de sol fin saturé elle–même sollicitée.
En milieu sec (sable sec, roches, …) la déformation est quasi instantanée. Par contre, dans
un milieu parfaitement saturé (sol fin ou sol grenu), au début c’est l’eau qui prend tout
l’effort. Celle-ci se met alors en mouvement conformément à la loi de DARCY (V =
k.i) et s’écoule à une vitesse qui est fonction de la perméabilité du milieu.
Progressivement, les grains solides se substituent à l’eau pour la transmission des charges.
Au bout d’un certain temps, toutes les charges se transmettent directement de grain à
grain, l’eau interstitielle ayant repris, en chaque point, la pression initiale telle qu’elle
existait avant la mise en charge du milieu. On dit alors que le milieu est consolidé sous
l’action des forces extérieures considérées.
La figure ci-dessous rend bien compte du phénomène de consolidation.
Considérons un cylindre rempli d’eau sous un piston muni d’un petit orifice O et reposant
sur un ressort R prenant appui sur le fond du cylindre. Exerçons maintenant une force N
sur le piston. Cette charge est tout d’abord prise en compte par l’eau du cylindre. Cette
dernière s’évacue lentement par l’ouverture O. Le ressort est comprimé progressivement
et il arrive un moment où ce ressort équilibre la force F : l’eau est à nouveau à la pression
atmosphérique et son évacuation par l’orifice O s’arrête. Le système prend ainsi son
équilibre final.
On voit l’analogie de cet appareil avec un sol saturé soumis à des charges : le ressort
représente les grains solides qui, peu à peu, prennent en compte les charges extérieures à
la place de l’eau ambiante.
Conclusion
En matière de tassement seul le tassement des sols fins saturés est la grandeur
importante à déterminer car elle est à l’origine du tassement le plus important, et
ce, seulement sous sa composante consolidation primaire.
NB. La frontière entre méthode oedomètrique ou pressiomètrique n’est pas toujours très
précise (diversité des sols, rigidité ou non de la fondation, effet de bords pour les
charges étendue…). Le choix d’une méthode ou de l’autre relève le plus souvent de
l’expérience. Le paramètre « critère » est déterminant.
A noter :
1. Si des couches d’argile et de sables cohabitent, les tassements des sables sont
négligés, seul le tassement des argiles étant pris en compte,
2. Si une couche dépasse 1 m d’épaisseur on la découpe en autant de couche que
nécessaire (pour avoir moins de 1 mètre),
3. On remplace le plus souvent E' par l'indice de compression Cc (voir définition plus
loin). Cet indice ne dépend pas (dans une certaine mesure) de Ds (surcharge), ni
de la contrainte initiale effective.
L’Oedomètre de Terzaghi
Cet appareil permet d’évaluer l’amplitude des tassements ainsi que leur évolution dans le
temps des ouvrages construits sur des sols saturés. Il décrit des tassements
spécifiquement de type œdométrique (tassements sans déformation latérale).
Description de l’appareil
V. 2 Compressibilité
𝛥ℎ
En con séquence, on trace la courbe de en fonction de σ
ℎ
Désignons par 0 la pression à laquelle est soumis initialement le sol (échantillon donc
non remanié) et par 1 la pression qui règne après la réalisation de l’ouvrage.
Pour plus de commodité, on préfère, dans la pratique, utiliser une courbe donnant plutôt
la variation de l’indice des vides e en fonction de Log (') (s pour l’essai, ' dans la
réalité). Les variations de l’indice des vides étant reliées aux variations de h par la relation
:
Avec h épaisseur initiale de l’échantillon, et e0 l'indice des vides initial, cette nouvelle
courbe peut se déduire directement de la précédente et porte le nom de courbe
oedométrique de compressibilité.
A noter :
A noter :
1. Cette relation peut encore s’écrire en considérant deux points quelconques M1 et
M2 appartenant au domaine des pressions considérées :
3. Les essais oedométriques sont longs et très coûteux. Plusieurs auteurs ont tenté de
trouver des corrélations entre les caractéristiques oedométriques et les caractéristiques
d’identification. SKEMPTON propose en particulier pour les argiles normalement
consolidée la formule :
4. Cc est une grandeur caractéristique pour un sol donné (Cc est le même entre BE et
EC, cf. fig. ci-dessus). Elle ne dépend pas de l'état de contrainte initiale.
Soit ’la contrainte effective verticale ajouter en un point d’un sol, et c la contrainte de
consolidation du sol en ce point. On distingue :
Considérons un sol saturé dont la courbe oedométrique est représentée ci-dessous, et sur
lequel est appliquée une charge quelconque.
Tassement de consolidation
V. 3 Consolidation
Soient :
s le tassement primaire final
st le tassement obtenu au bout d’un temps t
Hypothèses :
V.4.1 Généralités
Le compactage est l’ensemble des mesures prises pour augmenter la densité apparente
sèche du sol traité. Ce qui conduit à réduire son volume apparent (par diminution de
l’indice des vides).Cette densification n’est pas un but en soi. Elle est recherchée parce
qu’elle entraîne d’autres conséquences :
La première, liée à la notion de compacité, est la suppression ou du moins la limitation
des tassements. Cet objectif, qu’il soit spécialement recherché ou non, est toujours atteint
ou au moins partiellement par le compactage,
La deuxième conséquence est la diminution de la perméabilité de la couche traitée afin
de s’opposer à l’écoulement de d’eau,
Une troisième conséquence possible du compactage est l’amélioration des
caractéristiques mécaniques qui en résultent généralement : portance et module de
déformation, résistance à la compression et au poinçonnement, résistance au
cisaillement.
Pour les sols fins, une réserve s’impose, une augmentation de compacité pouvant à des
teneurs en eau élevées, entraîner une diminution brusque de la portance et du module de
déformation.
On examinera dans ce point successivement :
L’influence de certains paramètres sur le compactage au laboratoire et sur le
chantier ;
Le compactage au laboratoire et le compactage in situ ;
L’effet du compactage sur les propriétés hydrauliques et mécaniques du matériau
traité.
De façon générale, la courbe Proctor est très aplatie pour les sables et par contre présente
un maximum très marqué pour les argiles plastiques.
Pour les matériaux à courbe Proctor aplatie, le compactage est peu influencé par la teneur
en eau. Ces matériaux (courbe Proctor aplatie) constituent donc à priori les meilleurs
remblais d’un point de vue tolérance à l’exécution, car peu sensibles à la teneur en eau
réellement ou non apportée par des camions citernes ou les pluies. Mais, par contre, il est
plus difficile d’améliorer les caractéristiques de ces sols (Energie de compactage à fournir
plus importante).
La figure ci-après montre l’influence de l’énergie de compactage sur les courbes de l’essai
Proctor. Pour un sol donné, si l’énergie augmente, le poids volumique maximum
augmente et les courbes deviennent plus pointues.
L’essai PROCTOR
But : L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau optimale pour un sol de
remblai donné et des conditions de compactage fixées, qui conduit au meilleur
compactage possible ou encore capacité portante maximale.
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée,
selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau
et son poids spécifique sec après compactage. L’essai est répété plusieurs fois de suite sur
des échantillons portés à différentes teneurs en eau. On
définit ainsi plusieurs points d’une courbe (γd/γω, ω) on trace cette courbe qui représente
un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau optimale et l’ordonnée la densité sèche
optimale.
But : Déterminer un indice permettant de calculer grâce à des abaques l’épaisseur des
couches de fondation d’une route nécessaires à la constitution d’une chaussée en fonction
du sol sous-jacent, du trafic et des charges par essieu prévus et des conditions hydriques
futures que subira cette route. Il est déterminé pour des sols à vocation routière de manière
purement empirique.
.
Chapitre VI. Résistance au Cisaillement des sols
VI.1 Généralités
Il a été étudié dans les chapitres précédents le comportement du sol sous de faibles
déformations. L’objet de ce chapitre concerne au contraire les grandes déformations et la
rupture c’est à dire, la résistance au cisaillement des sols.
On énoncera la loi de Coulomb dont on tirera de nombreuses conséquences dans les
chapitres suivants et on étudiera les principaux essais permettant de déterminer les
caractéristiques mécaniques de résistance au cisaillement des sols.
On rappelle qu’un sol est un ensemble de trois phases : solide, liquide, et gazeuse. On
rappelle également qu’il faut faire la distinction entre contraintes effectives et contraintes
totales. Il a été vu en hydraulique des sols que l’écoulement de l’eau dans un sol saturé
n’était pas instantané et que la vitesse d’écoulement de l’eau dans un sol dépendait de son
coefficient de perméabilité.
Dans les sols grenus, le coefficient de perméabilité a une valeur élevée, si bien qu’ils se
drainent presque instantanément lorsqu’ils sont soumis à des charges extérieures ; Le
comportement du sol ainsi que sa résistance au cisaillement ne sont régis que par le
comportement du squelette solide.
Dans les sols fins, le coefficient de perméabilité est faible et sous l’effet des charges
extérieures, l’eau met un temps très long à s’écouler. On distingue ainsi deux
comportements extrêmes de ces sols : un comportement à court terme, lorsque l’eau n’a
pas encore eu le temps de s’évacuer. Le sol se déforme à volume constant et l’eau joue
un rôle important dans le comportement mécanique. un comportement à long terme, où
au bout d’un temps assez long, l’eau s’est évacuée et les surpressions interstitielles
provoquées par l’application des charges se sont dissipées. Le comportement du sol est
alors celui du squelette solide. L’eau libre ne joue plus aucun rôle.
A ces deux types de comportement correspondent des caractéristiques de résistances au
cisaillement différentes pour un même sol fin.
Supposons un sol soumis à des systèmes de charges différentes. Pour chaque système, on
peut tracer à la rupture un cercle de Morh lui correspondant. L’enveloppe des cercles de
Morh à la rupture est appelée courbe intrinsèque. Coulomb a montré que la courbe
intrinsèque des sols était une droite d’équation
Ces sols étant perméables, il est habituellement considéré qu’il ne s’y développe pas de
pression interstitielle. Il est constaté par l’expérience que la courbe intrinsèque dans le
plan de Mohr peut être correctement assimilée à une droite passant par l’origine. L’angle
qu’elle forme avec l’axe des est baptisé angle de frottement interne du sol. Il y a début
de glissement, et le domaine de la plasticité est atteint lorsque : =
.tan
vec
= contrainte tangentielle
= contrainte normale
= angle de frottement interne.
Trois ruptures sont en général réalisées, sous différentes valeurs de 3 , avec trois
échantillons réputés identiques. Elles permettent de tracer la droite tangente aux trois
cercles de Mohr. Son ordonnée à l’origine (c) est par définition la cohésion du sol. L’angle
formé avec l’axe des contraintes normales est l’angle de frottement interne du sol. Les
sols pulvérulents sont donc dépourvus de cohésion. Dans le plan de Mohr, la courbe
intrinsèque est donc une droite, appelée droite de Coulomb.
Coulomb avait le premier considéré que les contributions des deux phénomènes
mécaniques, la cohésion et le frottement interne pouvaient s’ajouter indépendamment
l’une de l’autre.
Trois types d'essais triaxiaux sont couramment pratiqués.
- Dans l’essai consolidé, drainé (CD), les pressions interstitielles se dissipent au fur
et à mesure (essai lent qui correspond au comportement à long terme du sol). Donc
à tout instant u = 0. Cet essai s’interprète classiquement en considérant le critère
de Coulomb : la courbe intrinsèque est une droite d’équation = c' + '. tan’ où
', angle de frottement effectif, et c', cohésion drainée, sont les caractéristiques
intergranulaires du sol. (Voir figure ci-après, essai CD).
- Dans l’essai consolidé, non drainé avec mesure de u (CU), l'échantillon est tout
d'abord consolidé sous une contrainte isotrope jusqu'à dissipation des pressions
interstitielles ; puis le drainage est fermé et la contrainte verticale est augmentée
jusqu'à la rupture tout en mesurant les variations de la pression interstitielle. Cet
essai, plus rapide que l'essai consolidé drainé, permet malgré tout d'accéder aux
caractéristiques intergranulaires du sol c' et ', à condition de l’interpréter en
contraintes effectives (voir figure ,essai CU).
- Dans l’essai non consolidé non drainé (UU), les pressions interstitielles ne se
dissipent pas. Cet essai rapide correspond au comportement à court terme. Pendant
l'essai, le volume est constant. Cet essai est interprété en contraintes totales et
permet d’estimer u c , cohésion non drainée. L’angle de frottement interne u est
généralement supposé nul (voir figure 22, essai CU).
L'essai triaxial est le plus classique, mais il existe d'autres essais :
- compression isotrope (triaxial pour lequel pendant l'essai);
- compression à déformation latérale nulle ou essai oedométrique ;
- cisaillement direct (déjà abordé.) ;
- compression simple (). Ce dernier essai est facile à interpréter en contraintes
totales. En effet, le cercle de Mohr passe par l'origine et a pour diamètre , d'où : Cu =
/ 2.
Chapitre VII. Reconnaissance des terrains (sols)
VII.1 Généralités
Avant l’implantation d’un ouvrage (pont, barrage, usine, immeuble, mur de soutènement,
etc.) sur un site, celui-ci doit être l’objet d’une étude souvent longue et coûteuse, mettant
en oeuvre des techniques variées, pour obtenir avec un degré de certitude suffisant toutes
les données nécessaires sur les propriétés intéressantes du terrain à mettre en oeuvre. Plus
l’ouvrage est important, plus la connaissance de la nature du sol et du sous-sol doit se
développer en profondeur.
L’étude géologique en génie civil, destinée à fournir des renseignements certains et précis
mais en même temps localisés se distinguent de recherche à caractère théorique ou
régionale où on se contente souvent d’une dispersion des observations. La densité des
observations doit, par contre, être commandée par les dimensions et le type du site
examiné ainsi que par la nature du projet en cause. En effet, une probabilité de 0,01 d’un
risque qui équivaudrait, pour un grand ouvrage, à une catastrophe, ne peut être négligée.
C’est ainsi qu’un géologue doit adopter une attitude critique à l’égard de ses
interprétations d’après les hypothèses géologiques.
Les essais (granulométrie, teneur en eau, Proctor, limites d’Atterberg, essai au bleu) sont
des essais d’identification. Parmi ceux-ci, granulométrie et teneur en eau concernent le
squelette du sol et ne renseignent absolument pas sur les relations entre grains. Les limites
d’Atterberg, l’essai au bleu et l’essai Proctor sont au contraire des essais qui tiennent
compte des relations intergranulaires.
Mais tous ces essais d’identification sont effectués en remaniant le sol. Ils ne sont donc
pas suffisants pour étudier un sol en place - une fondation d’ouvrage par exemple.
Surtout, ils ne peuvent pas renseigner sur l’histoire du sol (au sens géologique).
D’autres essais le permettront.
Les essais d’identification permettent de qualifier le sol par un nom plus précis (argile,
sable, limon argileux,...). Une telle appellation est très utile quand elle est un peu
rigoureuse car le mécanicien des sols sait, pour chaque type de sol, quelles sont les
propriétés à étudier, quels sont les risques possibles, quelles sont les aptitudes principales.
Ainsi :
o une argile, un limon argileux conviennent a priori pour réaliser la zone
étanche d’un barrage ;
o un sable ne convient pas ;
o sous réserve d’une certaine propreté, un sable grossier peut convenir pour
construire le drain d’un barrage ;
o un sol fin est plus compressible qu’un sol grossier ;
o un sol fin est plus sensible à l’eau qu’un sol grossier du point de vue de la
mise en oeuvre.
L’essai de compactage (Proctor) permet, lors de la préparation d’un projet de remblai, de
savoir si le sol se trouve naturellement à une teneur en eau proche de celle de l’optimum.
Au stade du chantier, l’essai Proctor sert de base au contrôle de compactage pour savoir
si un engin de compactage est susceptible de convenir, et pour déterminer le nombre de
passages permettant un compactage efficace.
Les essais granulométriques permettent de vérifier les conditions de filtre entre deux
zones successives d’un ouvrage hydraulique, en particulier entre le remblai d’un barrage
et le matériau drainant ou bien entre le noyau1 d’un barrage et ses recharges1 grossières.
En pratique, les conditions de filtre ne sont pas faciles à respecter entre deux matériaux
l’un argileux et l’autre drainant, et l’on interpose, le plus souvent, un matériau de
granulométrie intermédiaire, appelé filtre. Nous examinerons ces calculs au paragraphe
3.3 après avoir abordé la perméabilité des sols.
Compte tenu de leur relative simplicité, ces essais sont d’un usage courant. Le
développement des essais de pénétration dynamique est notamment dû à la similitude
qu’ils présentent avec le battage des pieux ou des palplanches.
Son domaine d’application est limité aux sols fins et aux sols grenus dont les grains
n’excèdent pas 20 mm. Il consiste à battre dans le sol au fond d’un forage, un carottier de
caractéristiques et dimensions finies, Le nombre de moutons nécessaires Ni à chaque
enfoncement de 15cm est relevé et donne la résistance à la pénétration. Après avoir réalisé
le forage maintenu par une boue ou par un tubage, le carottier y est descendu puis battu
en trois étapes. Le nombre de coups de mouton Ni nécessaires à chaque enfoncement de
15cm est relevé, soit :
- N0 : enfoncement d’amorçage de 0 à 15 cm,
- N1 : premier enfoncement d’essai de 15 à 30 cm,
- N2 : deuxième enfoncement d’essai de 30 à 45 cm.
- Pénétromètre dynamique
M : masse du mouton ;
P : masse pointe + tiges ;
δ : enfoncement moyen par coup ;
A : section de la pointe ;
H : hauteur de chute du mouton ;
g = 9,81 m/s2.
La valeur de résistance obtenue n’est pas utilisée pour vérifier la résistance d’une
fondation mais donne une indication qualitative sur la nature des sols traversés. En
particulier l’essai permet facilement de repérer des passages différents, par exemple une
couche plus compressible ou bien une couche graveleuse... Il est également utilisé pour
apprécier le compactage de couches de chaussée ou le remblaiement de tranchées.
Une version légère portable, appelée PANDA mise au point par le CUST de Clermont-
Ferrand est équipée pour enregistrer automatiquement l’énergie de compactage appliquée
à une pointe fine par un marteau. Elle est utilisable pour apprécier le compactage de
remblais fins sur de petites profondeurs (projet de norme XP P 94-105).
- Pénétromètre statique
Avec le pénétromètre statique, la pointe est enfoncée dans le sol à vitesse régulière.
L’appareil permet la mesure de la résistance de pointe qc et du frottement latéral fs lors
de l’enfoncement à vitesse lente et constante d’une pointe conique. Les résultats
permettent de donner une indication sur la nature des sols traversés. La valeur de la
résistance de pointe est utilisée pour le dimensionnement des fondations.
B. Pressiomètre
Cet essai dû à Louis Ménard est réalisé à l’aide d’une sonde cylindrique dilatable
descendue dans un forage à la profondeur voulue. La cellule de mesure et les deux cellules
de garde sont gonflées par paliers successifs. Grâce aux cellules de garde, la pression
exercée sur la tranche de sol investiguée peut être considérée comme uniforme. Le graphe
de l’essai trace le volume d’eau injecté dans la cellule de mesure en fonction de la pression
appliquée sur le sol. Lorsque la pression augmente, le sol est dans une phase pseudo-
plastique au sein de laquelle est calculé le module pressiométrique EM = K.ΔP/ΔV , où :
Puis au-delà de la pression dite de fluage (Pf), le sol entre dans le domaine plastique,
jusqu’à ce que la déformation augmente très rapidement, pour une pression baptisée
pression limite (Pl). Ces deux paramètres importants EM et Pl sont utilisés pour calculer
le tassement ainsi que la contrainte de rupture d’une fondation superficielle ou profonde.
Le pressiomètre est également utilisé pour contrôler in situ l’amélioration d’un sol
(compactage, consolidation dynamique, vibroflotation).
C. Scissomètre
On suppose qu’il y a rupture du sol lorsque le moment maximal Mmax est atteint. A ce
moment maximal correspond la résistance au cisaillement maximale τmax . Dans le cas
des sols argileux saturés, cette résistance correspond à la cohésion C.
Notons qu’il existe plusieurs types de scissomètres de chantier, qui diffèrent par la forme
des pales et du moulinet. Le domaine d’utilisation des scissomètres est limité aux sols
fins, cohérents ; peu consistants ; il donne donc la cohésion apparente Cu .
D. Phicomètre
Il permet de mesurer les caractéristiques de cisaillement du sol.il est réalisé dans un forage
préalable d’un diamètre équivalent d’un essai pressiomètrique, il consiste à introduire
dans le forage une sonde cylindrique, à gonfler cette sonde pour faire pénétrer les dents
dans le sol et enfin cisailler le sol en arrachant la sonde à vitesse constante.
Chapitre VIII. Fondations profondes et superficielles
VIII.1- Généralités
Toute construction que l’on projette d’édifier à la surface du sol ou en profondeur, qu’il
s’agisse d’un palais ou d’une usine, d’un pont ou d’un barrage, pose le problème de sa
fondation, c'est-à-dire de ses relations mécaniques avec le support naturel que constitue
le sol ou le sous-sol. La relation lie la charge exercée par l’ouvrage sur le terrain et
l’aptitude qu’a celui-ci à supporter la charge.
- Le rocher affleure ;
- Le rocher n’affleure pas mais la couverture est peu épaisse et peut être déblayée
afin de poser l’ouvrage sur la roche saine ;
- Les endroits où la roche saine se trouve à grande profondeur.
Les études portent alors sur la portance, la stabilité et les conditions hydrogéologiques.
D’une manière générale, on distingue 3 sortes de fondation suivant le rapport D/B avec
D, l’encastrement dans le sol, et B la largeur de la fondation.
Dans l’étude des fondations, le sol et l’ouvrage ne constituent pas un ensemble mixte,
mais deux ensembles dont il s’agit de connaître les interactions. Les mécaniciens des
sols distinguent :
- Les fondations superficielles (semelles ou radiers) ;
- Les fondations profondes (pieux, puits, barrettes).
Tous les ouvrages tels que châteaux d’eau, stations d’épuration, silos, barrages en terre
ou en béton, murs de soutènement... doivent faire impérativement l’objet d’une étude de
fondation qui permettra de déterminer la profondeur de la fondation et les dimensions
de la base de l’ouvrage. Ceci est trop souvent négligé et de nombreux désordres graves
en ont résulté.
Une fondation superficielle est définie par les caractéristiques géométriques décrites ci
après :
→ La largeur B d’une semelle est le plus petit côté. Il convient de distinguer les semelles
suivantes:
o Les semelles circulaires B=2R
o Les semelles carrées L=B
o Les semelles rectangulaires B<L<5B
o Les semelles continues L> 5B
→ La hauteur d’encastrement D est l’épaisseur minimale des terres au-dessus du niveau
de fondation. Si un dallage ou une chaussée surmonte la fondation, ceux-ci sont pris en
compte dans la hauteur d’encastrement
→ L’ancrage h de la semelle est la profondeur de pénétration de la semelle dans la roche
porteuse
Une semelle est considérée comme superficielle lorsque le rapport D/B est faible et
surtout lorsque la justification de la fondation ne prend en compte que la résistance du sol
sous le niveau d’assise.
Un radier général est une semelle de grande dimension portant tout ou partie d’un
ouvrage. La largeur B est de plusieurs mètre. Les bâtiments fondés sur un radier en béton
armé ou le fond d’un réservoir posé directement sur le sol sont des exemples des radiers
généraux.
Les dallages ne reprennent que des charges permanentes faibles (cloisons) et sont destinés
à supporter des surcharges aléatoires : charges roulantes, stockages sur rack ou en
On appelle ainsi des fondations telles que la profondeur d’encastrement (D) reste
inférieure à 5 ou 6 fois la largeur de la fondation (B).
Comportement d’une semelle chargée
Qu est la charge limite de la semelle : c’est la charge maximale que peut supporter celle-
ci et qui entraîne la rupture. Comme cette valeur n’est pas très précise, Qu est définie
conventionnellement comme la charge correspondant à un certain enfoncement, en
général pris égal à B/10
a) Critère de déformabilité
b) Méthode générale
Toute justification de fondation exige que ces deux aspects de la stabilité soient examinés.
Ils se traitent pratiquement de façon indépendante.
Toute justification de fondation exige que ces deux aspects de la stabilité soient examinés.
Ils se traitent pratiquement de façon indépendante.
Les études sur modèles réduits ont permis de mettre en évidence plusieurs zones de sol
dans lesquelles le comportement est différent pendant la phase de rupture. C’est ainsi que
trois zones principales peuvent être distinguées au moment de la rupture.
- La zone I est située directement sous la fondation. Le sol fortement comprimé est en
équilibre surabondant et se déplace avec la fondation. Il forme un coin limité par les points
A, B et C.
Les études sur modèles réduits ont permis de mettre en évidence plusieurs zones de sol
dans lesquelles le comportement est différent pendant la phase de rupture. C’est ainsi que
trois zones principales peuvent être distinguées au moment de la rupture.
- La zone II est refoulée vers la surface ; les déplacements et cisaillements sont très
importants et il s’y produit une rupture généralisée.
Les études sur modèles réduits ont permis de mettre en évidence plusieurs zones de sol
dans lesquelles le comportement est différent pendant la phase de rupture. C’est ainsi que
trois zones principales peuvent être distinguées au moment de la rupture.
En pratique, les sols n’étant pas homogènes et les charges n’étant pas rigoureusement
centrées, il se produit généralement un poinçonnement par rupture dite localisée avec
basculement de la fondation d’un côté ou de l’autre.
Sauf spécification contraire dans le texte, on étudie dans ce paragraphe le cas d’une
semelle filante de longueur infinie, de largeur B et supportant une charge P par mètre de
longueur.
Prandtl a étudié la rupture sous une fondation rugueuse, à partir de la théorie de Rankine
en considérant un schéma de rupture, avec un coin de sol sous la fondation en état de
poussée et un coin en état de butée. qu’ est la contrainte qui provoque la rupture (u pour
ultime).
Sol pulvérulent non pesant et semelle enterrée
Le sol environnant applique une surcharge uniforme γ.D au plan passant par la base de la
semelle. Selon Prandtl, le sol sous la fondation est en rupture de poussée, les lignes de
rupture étant des droites inclinées de π /4 + ϕ /2 sur l’horizontale.
De part et d’autre de la fondation, le sol est en rupture de butée, les lignes de rupture étant
inclinées de π /4 − π /2 sur l’horizontale, c’est à dire perpendiculaires aux précédentes.
Toujours selon la théorie de Prandtl, la contrainte qui provoque la rupture est :
Nq, Nγ et Nc sont donnés en fonction de ϕ, dans le tableau ci-après, pour des fondations
rugueuses.
Cas particuliers
Rupture à court terme dans un sol argileux
Le sol est caractérisé par son poids volumique γ, sa cohésion non drainée Cu, et l’angle
de frottement interne φu = 0.
Nq (0) = 1 Nγ (0) = 0 Nc (0) = 5,14
D’où : q’u = γ.D + 5,14.Cu
Fondation carrée
Fondation circulaire
Il suffit alors de vérifier que la charge P par mètre de longueur est telle que : P ≤
B.σ’adm .
La méthode est celle détaillée dans les « Règles Techniques de Conception et de Calcul
des Fondations des Ouvrages de génie civil ». C.C.T.G. applicable aux marchés publics
de travaux - Fascicule 62 - Titre V. Nous considérons une semelle de longueur L
quelconque.
Démarche générale à suivre :
1 - Les calculs justificatifs sont conduits suivant la théorie des états limites. Un «état
limite» est celui pour lequel une condition requise est strictement satisfaite et cesserait de
l’être en cas de modification défavorable d’une action.
Sont distingués :
- les états limites ultimes (ELU) au-delà desquels il y a risque de rupture ;
- les états limites de service (ELS) au-delà desquels l’ouvrage ne serait plus susceptible
de remplir sa fonction (par exemple déformations excessives).
La justification de la structure doit être envisagée pour différentes situations parmi
lesquelles :
• les situations en cours de construction ;
• les situations en cours d’exploitation ;
• les situations accidentelles, telles que les séismes.
2 - Pour former les combinaisons et évaluer les sollicitations de calcul, les actions sont
classées en :
- actions permanentes, notées G :
Gmax actions permanentes défavorables ;
Gmin actions permanentes favorables ;
- actions variables, notées Q parmi lesquelles les charges d’exploitation ;
- actions accidentelles, notées FA , parmi lesquelles les séismes.
Pour chaque combinaison d’actions, il y a lieu de considérer les situations pouvant
s’avérer les plus défavorables vis-à-vis de l’effet recherché.
3 - Les combinaisons d’actions à considérer sont les suivantes :
A/ Vis-à-vis des états limites ultimes (rupture)
• Combinaisons fondamentales (expression simplifiée)
1,125. S {1,2. Gmax + 0,9. Gmin + 1,0. Gw + 1,33. Qk}
S {a + b} symbolise la sollicitation résultant de la combinaison des actions a et b.
Gmax actions permanentes défavorables
Gmin actions permanentes favorables
Gw actions des pressions hydrostatiques 1
Qk valeur caractéristique des actions variables
5 - On calcule ensuite une contrainte de référence (appliquée par la structure sur le sol)
selon un modèle d’interaction sol-structure (voir figure 39) :
- modèle de Navier : répartition triangulaire ou trapézoïdale de la contrainte ;
- modèle de Meyerhof : contrainte homogène appliquée sur une partie seulement de la
surface.
6 - Il reste enfin à justifier la fondation par rapport aux différents mécanismes de rupture
envisageables :
a) état limite ultime de mobilisation de la capacité portante du sol ;
b) état limite de service pour la mobilisation du sol ;
c) état limite ultime de renversement ;
d) état limite de service de décompression du sol ;
e) état limite ultime de glissement ;
f) état limite ultime de stabilité d’ensemble ;
g) états limites concernant le matériau de construction (pour mémoire ; voir le BAEL
règlement de calcul de Béton Armé aux Etats Limites).
Classification des sols
Les sols sont reconnus de préférence par des essais in-situ : pénétromètre statique et/ou
pressiomètre Ménard. La classification présentée dans le tableau ci-après sera ensuite
utilisée pour estimer la résistance des sols.
7 - Si, avec les dimensions de fondation initialement adoptées, la fondation n’est pas
justifiée vis-à-vis de tous les mécanismes de rupture, il faut augmenter les dimensions de
la fondation (largeur B et/ou profondeur D) et retourner à l’étape 1. Si la sécurité est trop
largement vérifiée, on peut diminuer les dimensions de la fondation et retourner aussi à
l’étape 1.
VIII.3.1 Introduction
On appelle ainsi des fondations telles que la profondeur d’encastrement (D) est supérieure
à 5 ou 6 fois la largeur de la fondation (B). En fonction de leur mode de réalisation, sont
distingués plusieurs types de pieux, qui sont différents également dans leur comportement
:
- les pieux battus ou vibro-foncés sont des pieux préfabriqués en béton armé ou en acier
; ils sont mis en place par battage avec un mouton ou par vibrofonçage, ce qui remanie
profondément le sol environnant ;
- les pieux moulés sont réalisés par forage préalable d’un trou dans lequel on coule du
béton ; le sol environnant est donc très peu remanié ;
- entre ces deux types extrêmes, il existe toute une série de réalisations intermédiaires.
Le comportement d’un pieu isolé est complexe dans la mesure où il peut être soumis à
différents modes de sollicitations :
- chargement axial ;
- traction ;
- sollicitations transversales.
De plus, l’interaction entre le sol et le pieu est à prendre en compte aussi bien sous la
pointe que le long du fût. Enfin, pour le calcul d’une fondation sur pieux, il faut tenir
compte de l’interaction d’un pieu avec les pieux voisins. Les règles complètes de
dimensionnement des fondations sur pieux sont données dans le fascicule 62, titre V.
Nous nous limiterons ci-après au cas d’un pieu isolé soumis à un chargement axial.
La loi de comportement d’un pieu isolé soumis à un chargement axial définit deux
paramètres :
- la charge de fluage Qc ;
- la charge limite Qu .
De même que pour les fondations (ici, la pression limite moyenne dans la zone située
autour de la base du pieu).
kp est appelé facteur de portance lié à l’essai pressiométrique. Sa valeur est fixée en
fonction de la nature du sol de fondation et du mode de mise en oeuvre du pieu (tableau
ci-après).
2 - A partir de l’essai au pénétromètre statique
qs (z) est fonction de la pression limite nette, du type de pieu et de la nature des sols
traversés par le pieu ; dans la plupart des cas, il ne dépasse pas 150 kPa.
qs (z) est fonction de la résistance de pointe, du type de pieu et de la nature des sols ; dans
le meilleur des cas, il ne dépasse pas 120 kPa.
Exercices
1. On a réalisé un sondage de reconnaissance dont la coupe est donnée à la figure
1. A l'arrivée des caisses de carottes au laboratoire, on a pris deux échantillons
d'argile sur lesquels on a fait les mesures usuelles de poids et de volume.
Echantillon1 Echantillon2
Poids total du sol 0,58 N 0,68 N
Volume du sol 3x10-5 m3 4,3x10-5 m3
Poids sec après séchage à 0,30 N 0,40 N
l’étuve
Figure 1.
4. Un essai de cisaillement direct est effectué sur un échantillon de sable sec avec
une contrainte normale de 140 kN/m2. La rupture est produite à une contrainte
de cisaillement de 94,5 kN/m2. Les dimensions de l’échantillon sont de 50 mm x
50 mm x 25 mm (épaisseur). Déterminer l’angle de frottement interne φ. Pour
une contrainte normale de 84 kN/m2, quelle est la force de cisaillement requise
pour cisailler l’échantillon.
Figure 2.
a) d = 1/[1/s+ /w] ;
b) b) e = s/w ;
cd = /(1+w)] ;
𝛾𝑠
f) γd = 𝜔𝛾𝑠
1+
𝑆𝑟 𝛾𝑤
𝑠𝛾 𝛾
g) 𝛾𝑑 = 1+𝜔 = 1+𝑒
1+𝜔
h) 𝛾= 𝛾
1+𝑒 𝑠
𝜔𝐺𝑠
i) 𝑆𝑟 = 𝑒
11. Un échantillon d’argile saturé a une masse de 1500g, après passage à l’étuve
sa masse n’est que de 900g. Le constituant solide des grains a une densité de
2,6. On demande : La teneur en eau, l’indice des vides, la porosité, le poids
volumique humide, la masse volumique humide et le poids volumique déjaugé.
12. En vue d’optimiser la stabilité des ouvrages souterrains dans un massif rocheux,
un sondage carotté a été réalisé ; les carottes obtenues ayant été soumises aux
essais de compression simple et bien d’autres analyses. Les résultats se
présentent de la manière suivante : Charge verticale appliquée sur l’échantillon :
1380 N, surface de l’échantillon =0,05 cm² ; Densité de fracturation du massif
: nulle ; Nature des joints : surfaces légèrement rugueuses épaisseur
<1mm_epontes non altérées ; Espacement des joints=4m et il n’y a aucune
venue d’eau, massif est complètement sec.
13. Pour un point donné situé à l’intérieur d’un massif à une profondeur de 15 m,
on essaie d’évaluer les contraintes horizontales engendrées par la contrainte
verticale. (Le poids volumique de la roche est 26KN/m3).
14. La tare d’un pycnomètre est de 530 g. Rempli d’eau, la masse de ce même
pycnomètre est de 1567 g. Après avoir introduit une masse de 650 g de sol sec
dans le pycnomètre, celui-ci est rempli d’eau. La masse totale obtenue est de
1976 g. calculez la masse volumique des particules solides du sol.
Solution
La masse eau pour le pycno rempli avec eau et sol = 1976g- (650g+530 g)=796g ,
d’où le volume de 0,0796 𝑚3
15. Connaissant la teneur en eau w d’un sol saturé 𝛾𝑠 le poids volumique des grains,
trouver :
Solution
Dans un sol saturé tous les vides sont occupés par l’eau càd 𝑉 = 𝑉𝑆 + 𝑉𝑊
D’où :
𝑊𝑆 𝑊𝑆 1
a) 𝛾𝑑 = = 𝑊𝑆 = 1 𝑊
𝑉𝑆 +𝑉𝑊 +𝑉𝑊 + 𝑊
𝛾𝑆 𝛾𝑆 𝑊𝑆 .𝛾𝑊
𝑊𝑊
𝑉𝑊 𝛾𝑊
b) 𝑒 = = 𝑊𝑆
𝑉𝑆
𝛾𝑆
a) 𝑒 = 1,104
b) 𝑛 = 0,52
c)
d) 𝛾 = 17,6 𝑘𝑁/𝑚3
17.Un échantillon de sol de volume apparent de 22,2 𝑐𝑚3 est placé dans un
cristallisoir, la masse totale de l’échantillon humide et du récipient est égal à
72,4 g. Après séchage à 105 °C, jusqu’à masse constante, la masse est de
61,2 g. la tare du récipient est égal à 32,5 g. La masse volumique des
particules solides est de 2,7 t/𝑚3 .
Calculez :
a. La teneur en eau,
b. La porosité,
c. L’indice des vides,
d. Le degré de saturation,
e. La masse volumique de l’échantillon saturé,
f. Le poids volumique de l’échantillon déjaugé.
Solution
a) 𝑤 = 39%
b) 𝑛 = 0,523
c) 𝑒 = 1,09
d) 𝑆𝑟 = 96,6%
𝑘𝑔
e) 𝜌𝑠𝑎𝑡 = 1813
𝑚3
f) 𝛾 = 7,79 𝑘𝑁/𝑚3
′
Réponse
19. Les échantillons provenant d’un sondage carotté dans une étude de sol de
fondation a donné les résultats suivants au Laboratoire de Géotechnique et
de Matériaux de Construction de l’UM:
Déterminer :
a) Le poids volumique sec, l’indice des vides ainsi que le degré de saturation
de ce sol
b) Donner l’état de consistance de ce sol
c) Classer ce sol d’après les types de classification vues au cours
Solution
𝛾 19,5 𝑘𝑁/𝑚3
a) 𝛾𝑑 = =
1+𝜔 1+0,32
𝛾 𝛾𝑠 𝛾𝑠
𝛾𝑑 = = ⟹𝑒= −1
1+𝜔 1+𝑒 𝛾𝑑
𝜔𝐺𝑠
𝑆𝑟 =
𝑒
𝜔−𝜔𝑃 𝜔𝐿 −𝜔
b) 𝐼𝑃 = 42% − 17,5%, 𝐼𝐿 = et 𝐼𝐶 =
𝐼𝑃 𝐼𝑃
c) 𝐶𝑓𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠
20 Dans le but de définir les conditions de compactage d’une argile sableuse pour
un chantier de remblai routier, des essais Proctor Normal ont été réalisés et ont
permis de dresser la courbe ci-après (𝛾𝑑 en fonction de w).
Solution
b) on a ɣ = 18,7 𝑘𝑁/𝑚3
On sait que :
𝑊𝑠 𝑊
ɣ𝑑 = et ɣ = (Par définition)
𝑉 𝑉
Et à l’optimum Proctor :
18,7−19
𝑀𝑤2 = 𝑀 = 0,015𝑀 (2)
18,7
𝑀𝑤1 𝑀
De (1) on a : = 0,09 = 0,09×18,7 = 172,5 𝑘𝑔/𝑚3
𝑉 𝑉
𝑀𝑤2 𝑀
Et de (2) : = 0,015 = 0,015×18,7= 28,6 𝑘𝑔/𝑚3
𝑉 𝑉
𝑀𝑤
Or 𝑉𝑤 =
𝜌𝑤
𝑉𝑤1 172,5
= = 172,5×10−3 si V=1𝑚3 , alors : 𝑉𝑤1 = 172,5×10−3 𝑚3 = 172,5 𝑙
𝑉 1000
Et 𝑉𝑤2 = 28,6 𝑙
Comme pour l’essai Proctor on a 3 couches, alors le volume d’eau utilisé pour
une couche vaut :
𝟐𝟎𝟏, 𝟎𝟗 𝒍
𝑽𝒘 = = 𝟔𝟕 𝒍
𝟑
21. On dispose de trois matériaux 1, 2 et 3 définis par les courbes granulométriques
de la figure ci-dessous. Par mélange de ces trois matériaux, on veut obtenir un
produit dont la courbe granulométrique est aussi proche que possible du tracé
4 de la figure.
Cailloux
On note par x la proportion de la courbe (1), y la proportion de la courbe (2) et z
la proportion de la courbe (3)
Sable fin
Gros sable
Gravier
𝒙 = 𝟎, 𝟏% 𝑒𝑡 𝒚 = 𝟎, 𝟒𝟒
Au total on a :
Et donc pour avoir la courbe (4), on doit combiner les courbes (1), (2) et (3) en
des proportions suivantes :
Un essai Proctor modifié, dont les résultats sont donnés ci-dessous, a été réalisé
sur la fraction inférieure à 20 mm de ce sol.
Teneur en eau 1 2 3 4 5
Tare + poids humide (g) 5034 5139 5224 5289 5340
Tare + poids sec (g) 4573 4608 4612 4619 4611
Tare (g) 480 521 469 495 543
100
80
60
40
20
0
-20 0 20 40 60 80 100 120 140 160
𝑀𝑤 𝑀𝑡𝑎𝑟𝑒+𝑠𝑒𝑐 −𝑀𝑡𝑎𝑟𝑒+ℎ𝑢𝑚
𝜔= =
𝑀𝑠 𝑀𝑡𝑎𝑟𝑒+𝑠𝑒𝑐 −𝑡𝑎𝑟𝑒
5034−4573
𝝎𝟏 = = 0,1126 = 𝟏𝟏, 𝟐𝟔%
4573−480
5139−4608
𝝎𝟐 = = 0,1299 = 𝟏𝟐, 𝟗𝟗%
4608−521
5224−4612
𝝎𝟑 = = 0,1477 = 𝟏𝟒, 𝟕𝟕%
4612−469
5289−4619
𝝎𝟒 = = 0,1625 = 𝟏𝟔, 𝟐𝟓%
4619−495
5340−4611
𝝎𝟓 = = 0,179 = 𝟏𝟕, 𝟗%
4611−543
Et donc c’est :
ρ_d
1785
1780
1775
1770
1765
1760
1755
1750
1745
1740
0 5 10 15 20
Solution
Le sol 2 est situé dans la zone comprenant une partie des gros sables et une
autre des sables (qui sont souvent les limons) c’est un sable limoneux SM
Le sol 3 contient les gros sables et les graviers, c’est un sable mal rangé SP (Sand
Poor graded)
2) classification I.G.E
Sol 1 : ce sol est constitué des grains inférieurs à 70 micron donc extrêmement
fin, c’est un limon
Sol 3 : c’est un sable graveleux, car étant constitué des sables et des graviers.
3) un sol adopter à recevoir une fondation doit être un sol à grande résistance
mécanique, et ces 3 sur la figure, le mieux adapté est le sol 3
4) pour des travaux routiers, en fondation il faut un sol avec une bonne
résistance donc le sol 3 et pour le revêtement ; il faut un sol ayant une certaine
plasticité (Car peu perméable à l’eau) et donc le mieux placé c’est le sol 2 et en
seconde position le sol 1.
U pression interstitielle
3m 𝛾 = 22 kN/m3
Limon peu
10 m plastique
𝛾 = 20 kN/m3
Reponse
a. 𝜎𝐴 = 0 𝜎𝐷 = 310 𝑘𝑁/𝑚²
𝑢𝐴 = 0 𝑢𝐷 = 127,53 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎′𝐴 = 0 𝜎′𝐷 = 182,47 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎𝐵 = 44 𝑘𝑁/𝑚²
𝑢𝐵 = 0
𝜎′𝐵 = 44 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎𝐶 = 110 𝑘𝑁/𝑚²
𝑢𝐶 = 29,43 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎′𝐶 = 80,57 𝑘𝑁/𝑚²
b. 𝜎𝐴 = 0
𝑢𝐴 = 0
𝜎′𝐴 = 0
𝜎𝐶 = 110 𝑘𝑁/𝑚²
𝑢𝐶 = 0
𝜎′𝐶 = 110 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎𝐷 = 310 𝑘𝑁/𝑚²
𝑢𝐷 = 98,1 𝑘𝑁/𝑚²
𝜎′𝐷 = 211,9 𝑘𝑁/𝑚2
26. Un canal et une rivière sont parallèles et distants de 60 m. les plans d’eau sont
de + 200 m pour le canal et + 193 m pour la rivière. Une couche de sable
intersectée les deux voies d’eau sous les plans d’eau. L’épaisseur de la couche
est de 0,5 m, elle est comprise entre deux couches d’argile extrêmement peu
perméable. Si la perméabilité du sable est de 6,5.10−4 m/s, combien de temps
faut-il pour que le canal se vide ?
Réponse
t = 10, 8.106 s
27. Des essais de cisaillement direct non drainés sont exécutés sur des échantillons
de sol dans une boite carrée de 50 mm de côté. Les résultats obtenus sont les
suivants :
Réponse
b) 𝐹 = 480,3 𝑁
c) 𝑅𝑐 = 54,53 𝑘𝑃𝑎