Chapitre 3

Chapitre 3 : Écoulement d’eau dans les sols
1. Introduction
L’étude du mouvement de l'eau dans les sols est d'une importance notable du fait que l’eau influe
considérablement sur le comportement des sols en particulier les sols fins.
En géotechnique, plusieurs accidents peuvent se produire lorsque l’action de l’eau n’a pas été prise en
compte correctement : percolation à travers les barrages, gonflement du terrain, tassement des sols à long
terme, instabilité des fondations, glissement de terrain causé par des pluies abondantes …
Gonflement et retrait Remontée capillaire

Percolation à travers
les barrages Cours Mécanique des Sols - IPSAS-GCV1 S. SGHAIER 2022/2023 1
But de ce chapitre
• Établir les lois générales de 1’écoulement d'eau libre dans les sols saturés
• Résoudre le problème des écoulements permanents qui correspondent au

mouvement de l’eau dans le sol à long terme
Cours Mécanique des Sols - IPSAS-GCV1 S. SGHAIER 2022/2023

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2. Propriétés hydrauliques des sols
2.1 Vitesse d’écoulement de l’eau
On considère l’écoulement unidimensionnel de l'eau dans

un tube de section droite S, on suppose que:
• le sol est complètement saturé
• les grains sont fixes, ils sont, de même, incompressibles
• l'eau est incompressible (fluide parfait), son écoulement
a lieu par rapport aux grains du sol.
On suppose que cet écoulement est permanent, càd son

débit est constant à travers la section droite du tube S.
On définit la vitesse apparente moyenne de l'eau à travers

la section S par le rapport:

3
Or, la vitesse réelle de l'eau concerne 1’écoulement à travers la
section des vides Sv existant entre les grains; on a alors :
où n désigne la porosité du sol. D’ou, la vitesse réelle de 1’écoulement

d'eau est :
En pratique: la vitesse apparente d’écoulement est considérée
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2.2 Pression de l’eau dans un sol saturé
a) Eau en équilibre
Comme les vides entre les grains sont communiquant la pression interstitielle de l’eau développée est
la pression hydrostatique. Elle est donnée par :
Avec hw est la distance verticale qui

sépare le point considéré à la surface
libre de l’eau, appelée nappe phréatique.

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b) Eau en écoulement
Pour déterminer la pression interstitielle de l’eau lorsqu’elle est en mouvement, on utilise le théorème
de Bernoulli qui s’énonce comme suit :
« Dans le cas d’un fluide parfait (sa viscosité est négligeable), pesant et incompressible, l’énergie
totale d’une particule en mouvement reste constante ».
Il s’écrit comme :
avec
• u : est la pression interstitielle
• z : est la côte du point considéré au dessus d’un
plan de référence
• V : est la vitesse d’écoulement de l’eau
• g : est l’accélération de pesanteur.
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La constante exprimée par l’équation, noté h, s’appelle charge hydraulique du fluide. Elle correspond à
l’énergie totale du fluide par unité de masse.
Dans le cas des sols, la vitesse d’écoulement de l’eau est faible (< 10 cm/s) et la quantité (V 2/2g) est
tout à fait négligeable par rapport aux deux autres termes. La charge hydraulique s’écrit donc :
2.3 Gradient hydraulique
A partir de la charge hydraulique, on définit le gradient hydraulique par le vecteur:
Si on étudie un écoulement d’un point A à un point B

sachant que le vecteur AB est un vecteur élémentaire:

Pour un écoulement d'eau du point A vers le point B, en se plaçant dans un repère orthonormé, on a:
La quantité (-dh) s'appelle la perte de charge entre les points A et B : dissipation d'énergie
Si on trouve
On conclut que la perte de charge a lieu dans le sens de l’ écoulement,

càd du point A vers le point B.

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Exemple de calcul du gradient hydraulique, écoulement 1D
On se propose de calculer la perte de charge hydraulique entre les deux extrémités de l’échantillon de
sol, qui est soumis à un écoulement vertical d'eau dirigé du haut vers le bas.
Au point A on a :
Au point M on a:
Entre les extrémités A et M , la perte de charge hydraulique est :
A’M’ est une grondeur positive qui marque un écoulement d’eau unidimensionnel suivant la verticale.
Le gradient hydraulique :
Le gradient hydraulique est constant et correspond à un écoulement uniforme.

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2.4 Loi de Darcy (1856)
C'est une loi qui a été établie expérimentalement par Darcy, elle exprime la proportionnalité entre la
vitesse d’écoulement et le gradient hydraulique. Elle se traduit par 1’équation:
Où:
• k est le coefficient de perméabilité du sol dans la direction de 1’écoulement
• v est la vitesse moyenne apparente de l'eau par rapport aux grains lors de 1’écoulement
• i est le gradient hydraulique de 1’écoulement en question.
Le coefficient de perméabilité k a la même dimension que la vitesse, il s'exprime en m/sec.

La perméabilité varie dans des proportions assez larges suivant la nature du sol comme l'indique le
tableau suivant:
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Interprétation géométrique de la loi de Darcy
Échantillon de sable :
Si on détermine la charge hydraulique au point A on trouve :
Pour cet écoulement le gradient hydraulique est :
Si on applique la loi de Darcy :
D’où le terme : Très négligeable par rapport à la valeur de la charge hydraulique au point A

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Domaine de validité de la loi de Darcy
L’écoulement de l’eau dans les milieux poreux peut être caractériser par le nombre de Reynolds définit
comme :
Cette loi est applicable pour les écoulements laminaires caractérisé par un nombre de Reynolds est
inférieur à 10. En d'autres termes, cette loi dépend du gradient de l’écoulement et de la perméabilité du
sol.

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2.5 Coefficient de perméabilité
2.5.1 Mesure du coefficient de perméabilité en laboratoire
Selon la nature du sol à tester, deux types d’appareils sont utilisés à savoir :
• le perméamètre à charge constante, pour les sols de forte perméabilité (ex : sable)
• le perméamètre à charge variable pour les sols de faible perméabilité (ex : argile)
a) Perméamètre à charge constante
La charge hydraulique est constante grâce au niveau d'eau

maintenu constant dans le bac.
L’échantillon, de longueur L et de section S, est le siège d’un
écoulement uniforme dont le gradient hydraulique est:
Soit Q le volume d'eau récupéré dans l’éprouvette durant le temps

t, le débit vaut alors:

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La vitesse d’écoulement est:
En appliquant la loi de Darcy, on détermine l'expression du coefficient de perméabilité:
Remarque:
La précision de la mesure de k est liée directement à la mesure de Q , par conséquent ce type de

perméamètre est conseillé seulement pour les sols relativement pulvérulents pour lesquels on récupère
une quantité d'eau suffisante au bout d'un petit intervalle de temps.

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b) Perméamètre à charge variable
Il est utilisé pour la détermination de la perméabilité des sols fins, qui est déduite à partir de la mesure
de la variation de la charge hydraulique pendant un temps donné.
Durant l’essai, le niveau d’eau dans la burette de section a diminue au fur et à mesure que l’eau traverse
l’échantillon. L’essai consiste alors à mesurer le temps t nécessaire pour que le niveau d’eau dans la
burette passe de la position h1 à la position h2 .
Soit h la charge hydraulique (ou la hauteur d'eau) dans le tube à

l'instant t, on raisonne sur un intervalle de temps dt.
L'abaissement du niveau d'eau (-dh) résulte de l’écoulement

d'eau dans l’échantillon de section S et de longueur L. Le volume
d'eau écoulé est :

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Le gradient hydraulique est:
Où h désigne la perte de charge totale entre les extrémités de l’échantillon
A partir des équations on obtient:
En intégrant sur l'intervalle [h1, h2], on trouve :
d’ou on obtient en définitive:
Remarque: La précision sur la détermination de k est liée à la mesure de h2, au temps t, c’est pour cette
raison que 1’écoulement doit être lent. Ce qui est le cas pour les sols fins.
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2.5 Perméabilité équivalente des milieux stratifiés
Pour résoudre les problèmes d’écoulement d’eau dans la cas d’un sol stratifié on peut remplacer la
succession des couches par une couche unique de perméabilité équivalente.
Cependant, il faut distinguer le cas d’un écoulement horizontal parallèle au plan de couche et d’un
écoulement vertical perpendiculaire au plan de couche.

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a) Perméabilité équivalente horizontale kh: L'écoulement est parallèle à la stratification
- Le gradient hydraulique dans chaque couche est le même.

- Le débit total passant à travers toutes les couches est égal à la
somme des débits passants par chaque couche.
La perméabilité du milieu équivalent est :
b) Perméabilité équivalente verticale kv: Écoulement perpendiculaire à la stratification
Le débit d’eau traversant chaque couche est le même.

La perméabilité du milieu équivalent est donnée par :
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Application:
On considère la coupe géotechnique ci-après d'un sol

constituant le fond d'une fouille creusée par
dragage. Il s'agit essentiellement de trois argiles surmontant
une couche de sable de perméabilité très
élevée
On supposera que les couches d'argile ont le même poids
volumique, soit = 20kN/m3. La pression
interstitielle à la base de la couche 3 est u=270kPa.
En admettant que les couches d'argile sont le siège d'un
écoulement permanent vertical :
1) Calculer la perméabilité verticale équivalente de

l'ensemble des trois couches d'argile.
2) Calculer le débit traversant les trois couches.

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3. Écoulements dans les milieux poreux - Application aux sols saturé
Loi de Darcy
Équations d’écoulement
Équation de continuité (ou
de conservation de la
masse)
3.1 Equations d’écoulement
L’équation qui régit l’écoulement de l’eau dans un sol est obtenue en combinant la loi de Darcy à
l’équation de conservation de la masse.
L’équation de continuité (ou de conservation de la masse): Lors de l’écoulement d'eau, on écrit que la
masse d'eau existante à l’intérieur d'un volume élémentaire de sol saturé reste constante, et que la
quantité d'eau qui entre dans le volume considéré est égale à celle qui en sort.
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Considérons un élément de volume de sol schématisé par un cube élémentaire illustré sur la figure
ci-dessous.
Le débit d’eau entrant dans l’élément est :
Le débit sortant de l’élément est :

21
Si la masse de l’eau est conservée dans l’échantillon, on peut donc écrire :
ou encore :
Le débit selon la direction x est donné par la loi de Darcy comme :
Avec : kx , ky et kz représentent respectivement la perméabilité du sol selon chaque direction.

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Si ces valeurs de perméabilité sont considérées constantes et ne dépendent pas de la position du point
considéré, on peut donc obtenir après dérivation :
Après substitution, on obtient :

L’équation d’écoulement s’écrit alors :
Si le sol est isotrope et l’écoulement est bidimensionnel l’équation se ramène à :
On étudie dans la suite les écoulements permanents vérifiant cet équation appelée équation de Laplace.
Cette équation admet une solution lorsque les conditions initiales et les conditions aux limites du problème
sont définies.
En pratique : Solution de l’équation de Laplace consiste à déterminer le réseau d’écoulement
• Lignes équipotentielles : les courbes qui passent par les points de charge hydraulique constante : h = cte
• Lignes de courant (d’écoulement):c’est la trajectoire de l’eau (à la sinuosité prés)
But: Estimer le débit d’écoulement, calculer h et u.

Interprétation géométrique de la loi de Darcy
Lors d’un écoulement permanent, quel que soit le temps, la ligne de courant est perpendiculaire, en tout
point, à la surface équipotentielle dont, l’équation est: h = Cte. En effet est perpendiculaire à cette
surface car la vitesse est tangente à la ligne de courant.
Les lignes de courant et les équipotentielles forment un réseau de courbes orthogonales aux
points de leurs intersections
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3.2 Résolution des écoulements permanents bidimensionnels
Pour résoudre les problèmes des écoulements permanents bidimensionnels on dispose de plusieurs
méthodes de résolution. Parmi ces méthodes, on distingue :
• méthode analytique : cas 1D, problème symétrique
• méthode graphique : 2D, estimation approximative
• méthode numérique : méthode des différences finies ou méthode des éléments finis

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3.2.1 Conditions aux limites : Exemple
On considère un barrage en terre homogène qui retient une hauteur d’eau H du coté amont avec un
drain de pieds a l'aval, qui est le siège d’un écoulement permanent.
I1 existe trois types de conditions aux limites qui sont:

• les équipotentielles : lieu où h = Cte
les lignes (AM) et (A’M’) sont des équipotentielles limites, dont les équations sont respectivement:
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• Surface libre
AA’ représente la surface libre
c'est une ligne de courant particulière, elle limite la surface supérieure de la masse soumise à
l’écoulement. Elle est déterminé en y écrivant que la pression interstitielle est nulle, d’ou on a:
• la ligne de courant le long d'une paroi (ou ligne d’écoulement imposé)

Comme le support du barrage est constitué d’un substratum imperméable dont la perméabilité est très
inférieur à celle des argiles (l’eau ne peut pas s’écouler), l’eau est obligé de suivre la droite MM’.
MM’: limite le substratum imperméable
Si on considère N le vecteur normal en un point de cette ligne de composante (a, b, c)

: est tangent à MM’
La charge hydraulique ne dépend pas de z.

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3.2.2 Méthode de résolution analytique
La méthode de résolution analytique qui nous permet de trouver des solutions grâce à la symétrie
géométrique de la masse du sol considérée et même la symétrie d’écoulement.
Le principe consiste à faire une analogie entre l’écoulement bidimensionnel de l'eau dans les sols, et
l’écoulement plan des fluides incompressibles.
Exemple :
Soit une île de révolution percée dans son axe par un puits de rayon r1, qui traverse une couche de sol
perméable de faible épaisseur, de perméabilité k, de rayon r2, et enserrée entre deux couches imperméables.
L'eau dans le puits est maintenue à un

niveau H, au dessous du niveau du lac
par pompage d'un débit constant Q . Il
en résulte un écoulement d'eau, qu'on
supposera permanent, dans la couche
perméable.

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On se propose de:
- Tracer le réseau d’écoulement, déterminer h (r)
- Calculer le débit d’écoulement constant (régime permanent)
- Calculer la pression interstitielle en un point de la couche perméable (z = 0)
Il faut résoudre cet écoulement en partant des conditions aux limites:

Par raison de symétrie par rapport à (Oz) les équipotentielles limites sont :
- h = H1 au contact de la couche avec le lac (pour r = r2)
- h = H1 – H0 au bord du puits (pour r = r1)
- Écoulement de r = r2 vers r = r1
Par raison de symétrie les équipotentielles seront des

cercles concentriques de centre o sur lesquelles la charge
hydraulique diminue de H1 à H1 – H0 et les lignes de
courant sont des droites convergeant vers le point O.

En un point quelconque M , r1 < OM < r2 , le débit à travers un anneau circulaire de rayon r = OM et
d’épaisseur unitaire (dz =1) est :
En appliquant la loi de Darcy (cas d’un écoulement unidimensionnel suivant r décroissants), on

obtient après intégration :
Les conditions aux limites sur la charge hydraulique, permettent de déterminer la valeur du débit, on a :
On détermine les expressions de la charge hydraulique indépendamment du débit Q, soit :
La pression interstitielle est alors déduite en écrivant:

31
3.2.3 Méthode de résolution graphique
Cette méthode consiste à tracer à la main le réseau des lignes d’écoulement et des lignes équipotentielles.
Considérons le rideau de palplanches représenté sur la figure. On fait 1’étude de 1’écoulement dans le
plan (Oxz).
Les conditions aux limites sont :

- (A1 A3) est une ligne équipotentielle d’équation : h = 0
- (IA) est une ligne équipotentielle d’équation : h = H1 + H2
- (AA2 A1) et (I1I2) sont des lignes de courant le long d'une paroi.
32
Tracé du réseau d’écoulement :
En premier lieu, on trace avec le plus de précision possible une première ligne de courant, qui
détermine avec la ligne de courant initiale (qui coïncide avec la palplanche) le premier tube de
courant.
- On divise le premier tube de courant en carrés curvilignes à l’œil nu ou au compas, la valeur de
nh étant connue.
- On prolonge au delà du premier tube les lignes équipotentielles, ce qui permet d'avoir une idée
sur les dimensions des carrés du prochain tube de courant.
- A l'aide d'un compas on positionne les points de la deuxième ligne de courant (assurant a/b =
a’/b’)
- On répète les opérations précédentes jusqu’à ce que le réseau soit achevé, il est formé de carrés
curvilignes. On identifie nc le nombre de tubes de courant.
Définition: un tube de courant est l’espace situé entre deux lignes de courants dont le débit est
constant
33
Calcul du débit: Soit nh le nombre d'intervalles entre les équipotentielles, la perte de charge entre
deux équipotentielles successives est:
avec h la perte de charge totale entre (AI) et (A1 A3) . Pour le cas d’étude , on a :
et
Le débit élémentaire : Donc :
Si nc est le nombre de tubes de courant (pour ce cas d’étude on a nc = 4) , le débit total est alors :
Dans le cas où : a = b, on obtient :

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4. Poussé d’écoulement
L’équilibre d'un massif élémentaire de sol baignant dans une nappe en écoulement est soumis à :
- son poids :  dV
- la poussée d’Archimède: w dV
- la poussée d’écoulement: i w dV
Lorsque le sol est le siège d’un écoulement d'eau supposé permanent, il est soumis à une force
volumique dans la masse humide du sol, dirigée dans le sens de 1’écoulement. Cette force appelé
« poussée d’écoulement » est donnée par:
où: i est le gradient hydraulique au point considéré
La poussée d’écoulement conditionne la stabilité des massifs des sols sujet à un écoulement d’eau.
35
Application : phénomène de Renard
On considère le cas de soutènement par une palplanche métallique.

Pour le rideau de palplanches, les lignes de courant sont pratiquement verticales du coté aval surtout
prés du fond de fouille où le sol est soumis à:
- une force verticale descendante :
- une force verticale ascendante :
Lorsqu'on est dans le cas où :
le sol est entrainé par le courant, il a tendance à se soulever (la résultante des forces est nulle), on a alors:
Le phénomène de renard: la tendance du sol à se soulever par la poussé d’écoulement (la résultante des
forces est nulle). Cours Mécanique des Sols - IPSAS-GCV1 S. SGHAIER 2022/2023
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Chapitre 3

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Gonflement et retrait Remontée capillaire

• Résoudre le problème des écoulements permanents qui correspondent au

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On considère l’écoulement unidimensionnel de l'eau dans

On suppose que cet écoulement est permanent, càd son

On définit la vitesse apparente moyenne de l'eau à travers

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où n désigne la porosité du sol. D’ou, la vitesse réelle de 1’écoulement

En pratique: la vitesse apparente d’écoulement est considérée

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Avec hw est la distance verticale qui

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2.3 Gradient hydraulique

A partir de la charge hydraulique, on définit le gradient hydraulique par le vecteur:

Si on étudie un écoulement d’un point A à un point B

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On conclut que la perte de charge a lieu dans le sens de l’ écoulement,

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Entre les extrémités A et M , la perte de charge hydraulique est :

Le gradient hydraulique est constant et correspond à un écoulement uniforme.

Le coefficient de perméabilité k a la même dimension que la vitesse, il s'exprime en m/sec.

Si on détermine la charge hydraulique au point A on trouve :

Pour cet écoulement le gradient hydraulique est :

Si on applique la loi de Darcy :

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a) Perméamètre à charge constante

La charge hydraulique est constante grâce au niveau d'eau

Soit Q le volume d'eau récupéré dans l’éprouvette durant le temps

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En appliquant la loi de Darcy, on détermine l'expression du coefficient de perméabilité:

La précision de la mesure de k est liée directement à la mesure de Q , par conséquent ce type de

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Soit h la charge hydraulique (ou la hauteur d'eau) dans le tube à

L'abaissement du niveau d'eau (-dh) résulte de l’écoulement

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Où h désigne la perte de charge totale entre les extrémités de l’échantillon

A partir des équations on obtient:

En intégrant sur l'intervalle [h1, h2], on trouve :

d’ou on obtient en définitive:

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- Le gradient hydraulique dans chaque couche est le même.

La perméabilité du milieu équivalent est :

b) Perméabilité équivalente verticale kv: Écoulement perpendiculaire à la stratification

Le débit d’eau traversant chaque couche est le même.

On considère la coupe géotechnique ci-après d'un sol

1) Calculer la perméabilité verticale équivalente de

2) Calculer le débit traversant les trois couches.

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3.1 Equations d’écoulement

Le débit d’eau entrant dans l’élément est :

Le débit sortant de l’élément est :

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Le débit selon la direction x est donné par la loi de Darcy comme :

Avec : kx , ky et kz représentent respectivement la perméabilité du sol selon chaque direction.

Après substitution, on obtient :

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Si le sol est isotrope et l’écoulement est bidimensionnel l’équation se ramène à :

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• méthode analytique : cas 1D, problème symétrique

• méthode graphique : 2D, estimation approximative

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I1 existe trois types de conditions aux limites qui sont: