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Mini projet mds 4 Stabilité d’un talus

1 - INTRODUCTION

L'objet de ce chapitre est l'étendue de l'équilibre mécanique des masses de sol pouvant
être mis en mouvement, soit par des phénomènes naturels (érosion, tremblements de terre ...)
soit consécutivement à des travaux de chantier (terrassements, remblais, constructions). Les
différents mouvements de terrains peuvent se classer en 4 catégories :

 les écoulements : chutes soudaines de masses rocheuses. Les causes peuvent


être internes au massif (altération, accroissement de la pression interstitielle,
glissement banc sur banc dans une roche stratifiée) ou externes (écroulement
de masse mises en surplomb par érosion de masses sous-jacentes plus tendres,
fluage ou glissement d'une masse sous-jacente.
 les coulées : mise en mouvement brutale de masses de sol à l'état "liquide".
 le fluage : par opposition aux mouvements précédents, celui-ci est lent, de
faible amplitude et se développe dans une zone dont les dimensions sont mal
définies.

Nous étudierons donc les mouvements relevant de la mécanique des sols, en particulier
les glissements pour lesquels on dispose de théories et d'expériences suffisantes pour
dimensionner la plupart des projets.

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2 - GENERALITES SUR LES GLISSEMENTS

2.1. - Aspect général des glissements :

La rupture par glissement d'un talus se manifeste habituellement par un déplacement en bloc
d'une partie du massif. La surface de glissement est assimilable à une surface cylindrique. On
fer donc l'étude pour des tranches de massif d'épaisseur unité, découpées perpendiculairement
à l'axe de la surface de rupture. Si on représente la coupe transversale du terrain (donc une
tranche), l'aspect de la surface de rupture sera donc un arc de cercle. Le sommet du talus
s'affaisse et il se forme un bourrelet de pied (Fig. a.). On distinguera trois grandes catégories
de glissements :

o glissement de pente (1) ;


o glissement de pied (2) ;
o glissement profond (3).

Ces différents types n'auront pas les mêmes conséquences mais on peut dire que la stabilité
dépend :

 des moments résistants (pris par rapport au centre du cercle de rupture),


dus à la résistance au cisaillement le long de la ligne de rupture ;
 des moments moteurs dus principalement au poids du massif en
déplacement.

Il y aura donc glissement si à un moment donné les moments sont supérieurs aux moments
résistants.

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2.2. - Causes de glissements :

D'après ce qui précède, les glissements sont dus à des modifications soit dans les moments
résistants, soit dans les moments moteurs. On distinguera donc deux types de causes :

a) Diminution des moments résistants

Les causes de diminution des moments résistants peuvent être naturelles (changement des
conditions hydrauliques du terrain) ou consécutives à des travaux (tranchées en pied de pente,
ou chargement rapide augmentant les pressions interstitielles en pied de pente).

b) Une augmentation des moments moteurs

Certaines causes sont évidentes (surcharge du sommet de la pente, changement de pente,...),


d'autres le sont beaucoup moins. Les problèmes d'infiltration, en particulier, sont souvent
difficiles à cerner. Par exemple, les écoulements ont une action hydrodynamique qui tend à
augmenter les moments moteurs. C'est le cas des drainages en pied de talus servant au
rabattement de nappe. En effet, l'écoulement provoque des forces de percolation qui
augmentent les moments moteurs ; il ne faut donc plus simplement considérer l'aspect statique
du problème de stabilité de pentes.

3 - ANALYSE DE STABILITE

De manière classique, on définira les conditions d'équilibre limite et on utilisera un coefficient


de sécurité. On suppose que l'équilibre limite existe au moment de la rupture le long de la
ligne de glissement. L'expérience montre que la zone en équilibre limite forme une bande
assez étroite de part et d'autre de la zone de rupture. La stabilité de l'ensemble est donc liée à
celle de la bande considérée.

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Les méthodes de calcul consistent à rechercher la surface le long de laquelle le coefficient de


sécurité F est le plus faible :

tmax : résistance au cisaillement du sol 

t : contraintes de cisaillement s'exerçant le long de la surface

o si F < 1 : la surface est inévitable,


o si F = 1 : le massif est en état d'équilibre limite,
o si F > 1 : le milieu est en équilibre et le massif sera stable si le coefficient
atteint un chiffre fixé à l'avance compte-tenu de la nature de l'ouvrage et des
conséquences que pourrait entraîner la rupture.

Il existe plusieurs dizaines de méthodes de calcul de stabilité ayant toutes des


avantages et des inconvénients. Aucune n'est parfaite, car aucune ne tient compte de la
déformabilité du sol. En effet, on en revient au problème éternel de la méconnaissance des
lois de comportement du sol que l'on considère toujours comme rigide-plastique. Nous
étudierons ci-après plusieurs méthodes de calcul "traditionnelles" mais la confiance que l'on
peut leur accorder sera essentiellement fonction de l'expérience que l'on peut en avoir. Nous
envisagerons des méthodes de stabilité de milieux homogènes. Dans le cas de massifs
constitués de plusieurs couches de nature différente, le problème est beaucoup plus ardu.

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3.1. - Glissement plan :

Pendant longtemps on a préféré croire (par simplicité des calculs) que les surfaces de
glissement étaient planes. Or la simple observation sur le terrain prouve que les surfaces sont
courbes. Cependant dans des cas particuliers, on peut admettre des rayons de courbure infinis,
ce qui nous amène à des glissements plans. D'autre part, cette méthode est une bonne
introduction aux méthodes plus élaborées que nous verrons dans la suite de ce chapitre.
Considérons un massif de pente 0A. En faisant l'hypothèse que la rupture se fait suivant un
plan, il parait évident que le cas le plus défavorable est celui d'un plan passant par le pied 0 de
la pente. Soit 0B ce plan. Le sol étant homogène (cohésion c, angle de frottement interne f), il
obéit à la loi de Coulomb.

On découpe le massifs 0AB en tranches d'égales largeurs. Le poids de chacune des n tranches
induit sur la surface 0B une contrainte pouvant se décomposer en une contrainte normale et
une contrainte tangentielle? Soit Wi le poids de la tranche i et L la longueur du plan de rupture
0B. Soit Ni et Ti les composantes du poids Wi de chacune des tranches.

Et

Le terme ti représente la contrainte de cisaillement s'exerçant le long de la surface de


glissement. Selon la loi de Coulomb, la résistance au cisaillement du sol tmax sera donnée par
:

Le coefficient de sécurité F exprime donc le rapport :

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Si l'équilibre limite est atteint, F = 1. On peut écrire que pour chaque tranche :

Si le poids total du massif 0AB est W, on a l'égalité :

Soit encore :

Si F = 1, l'équilibre limite nous permet de déterminer la hauteur critique Hc du talus :

Mais la hauteur H du talus est généralement connue, par contre l'inconnue est l'angle
du plan de glissement. Par la formule précédente, on peut calculer différentes valeurs de la
hauteur critique Hc en fonction de ; on peut ainsi, par tâtonnement, déterminer la valeur de
donnant la hauteur critique Hc = H. On aura donc l'orientation du plan de glissement.

Le calcul précédent revient à écrire que le coefficient de sécurité est égal à :

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Examinons deux cas particuliers importants :

- sol pulvérulent : c = 0

Dans ce cas, le coefficient de sécurité se réduit à

Or

varie de 0 à a. La valeur minimale de F sera donc obtenue pour = a.. On a donc :

L'équilibre limite est atteint pour Fmin = 1 soit a = f. Ceci exprime bien que l'angle de talus
naturel d'un sol pulvérulent est égal à l'angle de frottement interne.

- sol cohérent : f = 0

Le coefficient de sécurité est alors égal à :

On peut alors construire des abaques donnant les variations de F et déterminer les valeurs de
pour F min.

Donc  

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Considérons maintenant l'ensemble des tranches. Le massif sera en état d'équilibre limite si
les moments moteurs sont égaux aux moments résultants. L'égalité des moments par rapport
au centre 0 du cercle de rupture de rayon R s'écrit :

En effet, les réactions inter-tranches RA, RB … s'annulent deux à deux et les résultantes N
passent par 0, donc leur moment est nul. On a en outre :

Le coefficient de sécurité est alors :

En utilisant le résultat de l'équation (1) on en tire :

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D'autre part on sait que :

on peut donc écrire :

On obtient donc deux relations entre F et V A - VB. Le coefficient de sécurité est alors
déterminé par itération entre les deux expressions (4) et (5).

En fait BISHOP a démontré que les quantités VA - VB étaient toujours négligeables, l'erreur
commise étant < 1%. Dans ce cas F devient :

L'itération devient alors très facile. On introduit dans le 2nd membre de la valeur de F
donnée par la méthode de Fellenius et on calcule une nouvelle valeur de F par la formule, que
l'on réintroduit, et ainsi de suite. Pour être certain de trouver le minimum de F, il faut environ
une centaine de cercles. Or le calcul à la main d'un cercle pour 10 à 15 tranches demande à
peu près 3h pour un bon calculateur. La détermination d'un coefficient de sécurité demande
donc 1 mois de travail. On conçoit donc aisément que l'emploi d'abaques est nécessaires et
que l'emploi de l'informatique ne serait pas superflu.

L'avantage de la méthode de Bishop, est qu'elle permet de calculer un coefficient F dans le cas
de sols hétérogènes et avec des formes de pentes très complexes, mais les calculs restent très
longs.

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Méthodes de calcul :

3.2.- Méthode de Fellenius :

Compte-tenu du terrain, on se donne un cercle de rupture probable et on détermine l'état


d'équilibre du milieu le long de ce cercle ainsi que le coefficient de sécurité. Mais le véritable
cercle de rupture correspondant à un coefficient de sécurité minimum est inconnu. Il faut donc
recommencer de nombreuses fois les calculs pour différents cercles de rupture possibles. Ce
travail est laborieux et l'informatique est maintenant d'un grand secours.

Considérons un cercle de rupture 0A (cas d'un glissement de pies). Comme pour le glissement
plan, on procède à un découpage en tranche de même largeur. On supposera que chacune
tranche est indépendante de ses voisines. Si Wi est le poids de la tranche (composante Ni et Ti)
et Ci la force de cohésion se développant le long de ab, on peut écrire que lorsque l'équilibre
limite est atteint :

Si le sol est homogène, le coefficient de sécurité sera donc défini par :

N.B. : Au voisinage de 0, Ti prend des valeurs négatives, dont il faut tenir compte.

L'expression de F est donc algébrique.

On voit donc que ce travail est long. Généralement, on préfère donner les résultats sous forme
graphique. En effet, on détermine les lieux géométriques des centres des cercles
correspondant à un coefficient de sécurité constant.

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C’est la méthode la plus simple pour l’analyse de stabilité des talus. Fellenius suppose
que le volume de glissement délimité par la surface de glissement et la topographie du talus
est subdivisé en n tranches. Chaque tranche est considérée comme un solide indéformable, en
équilibre sur la ligne de glissement. Considérons un talus recoupant un certain nombre de
couches de sols de caractéristiques différentes ci,fi,gi. La stabilité est étudiée en considérant le
problème 2D, c'est-à-dire en analysant l'équilibre d'une masse de sol d'épaisseur unité dans le
sens perpendiculaire à la figure.

Soit un cercle quelconque de centre O et de rayon R pour lequel on vérifie la sécurité vis-à-vis
du risque de glissement. La méthode consiste à découper le volume de sol concerné (compris
dans l'arc EMF) en un certain nombre de tranches limitées par des plans verticaux. Etudions
l'équilibre de l'une de ces tranches, par exemple la tranche "ABCD". Les forces agissant sur
cette tranche sont les suivantes:

-son poids W;
-la réaction du milieu sous-jacent sur l'arc AB;
-les réactions sur les faces verticales BC et AD décomposées en réactions horizontales H et en
réactions verticales V. Il s'agit de forces internes au massif étudié.
-les pressions hydrauliques.

Définissons par rapport au centre O :


-le moment moteur, comme celui du poids des terres W (et des surcharges éventuelles), qui
tend à provoquer le glissement ;
-les moments résistants, comme ceux des réactions s'opposant globalement au glissement de
la tranche.

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La surface de rupture étant limitée par les points E et F, le coefficient de sécurité global FS est
défini par le quotient:
FS = SEF (des moments résistants maximaux) /SEF(des moments moteurs)

Considérons la somme des moments pour l'arc EF, sachant que la somme des moments des
forces est nulle. Fellenius a fait une hypothèse qui simplifie considérablement les calculs, à
savoir que la seule force agissant sur l'arc AB est le poids W, à l'exception des forces internes.
Dans ces conditions, le moment résistant maximal est fourni par la valeur maximale que peut
prendre la composante tangentielle de Rn : (Rn)t
D'après la loi de Coulomb, elle s'écrit (Rn)t = ci.AB+Nn.tan fi

La somme des moments pour toutes les tranches est :

m: nombre total de tranches,


R : rayon du cercle de glissement.
ci & fi : caractéristiques mécaniques de la couche dans laquelle est situé l’arc de la tranche
AB.

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Par ailleurs, le moment moteur est dû à Tn et égal à TnxR, d'où:

Présentation du site a étudié :

C’est un talus de deux couches un remblai de sable argileux compacté et sol naturel
d’argile, chaque couche, elle a les caractéristiques comme il montre le tableau et l’image
suivante :

Figure : image de talus a étudié

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Partit de calcul

Le calcule d’après la méthode de Fellenius :

N° α(°) W W.Sinα ø (W.Cos²α).tg.ø (W.Cos²α).tg.ø+c.b ((W.Cos²α).tg.ø+c.b)/ Cosα


1 64 136.5 122.68 22 10.57 72.97 166.60
2 41 406.3 266.55 22 93.32 177.32 235.17
3 21 356.2 127.65 0 0 56 60.02
4 7 214.05 26.08 0 0 48 48.38
5 -9 183.6 -28.72 0 0 64 64.84
6 -28 64.6 -30.32 0 0 56 63.49
Σ 483.92 638.5

Fs=1.32

D’après les résultats obtenus par la méthode de Féllenius, Fs= 1.32 < 1.5 ; donc le talus
est instable.

3.3.- Méthode de Bishop

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Les deux méthodes que nous avons exposées faisaient l'hypothèse d'un déplacement
global d'une partie du massif. On ne considérait donc pas les actions réciproques des tranches
les unes sur les autres. Reprenons l'exemple précédent, mais en supposant que la (i + 1)ème
tranche exerce sur la i ème tranche, la réaction RA de composantes HA et VA et que la (i -
1)ème tranche exerce la réaction RB de composantes HB et VB. La réaction sur ab du poid Wi
a toujours pour composantes Ni et Ti mais pour être en conditions de contraintes effectives, il
faut considérer la pression interstitielle ui moyenne sur l'arc ab, de longueur li. Si on fait le
bilan des forces s'exerçant en 0i centre de l'arc ab, on obtient en projetant sur 00i :

En appelant F le coefficient de sécurité, on en déduit la résistance au cisaillement mobilisée


sur l'arc ab :

La projection des forces sur 0i0'i nous permet d'écrire :

Or on en tire :

Le calcule d’après la méthode de BISHOP : on propose F0=1.2

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N° Tranches 1 2 3 4 5 6
α(°) 64 41 21 7 -9 -28
W 136.5 406.3 356.2 214.05 183.6 64.6
ø(°) 22 22 0 0 0 0

tg ø 0.404 0.404 0 0 0 0
W. Sin α 122.68 266.55 127.65 26.08 -28.72 -30.32
Cos α 0.438 0.754 0.933 0.992 0.987 0.882
Cb + (Wi. tg ø) 117.54 249.03 56 48 64 56

Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.740 0.974 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 158.837 255.677 60.021 48.387 64.842 63.492

F1 1.345
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.648 0.908 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 166.016 261.861 60.021 48.387 64.842 63.492

F2 1.373
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.702 0947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.435 262.967 60.21 48.387 64.842 63.492

F3 1.378

Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.701 0.947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.674 263.245 60.021 48.387 64.842 63.492

F4 1.379
Cos α+ (tg ø/F0). Sin 0.701 0.947 0.933 0.992 0.987 0.882
α = m αi
Cb + (Wi. tg ø)/ m αi 167.674 263.245 60.021 48.387 64.842 63.492

F5 1.379

Donc le Fs obtenus d’après la méthode de Bishop c’est : Fs= 1.379 < 1.5  donc le

talus est instable.

Remarque : après le calcule la stabilité du talus par la méthode de fellenius et

la méthode de Bishop les résultats est le talus instable

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Donc on propose un mur de soutènement

-Introduction:

Lorsque les massifs en terre (talus + rentes) ne sont pas stables vis-à-vis du glissement
(Fs < 1.5), des solutions sont proposées pour éviter le déclenchement du phénomène du
glissement en utilisant des ouvrages dits murs de soutènement

-Cas de murs déplaçable : (mur mobile) :

- Théorie de Rankine: la face amont (interne) du mur est lisse.

-calcul des poussées:(sol cohérent (sable argileux) )

- Poussée active:

/ =

Ka = 0.45

: donc

Fa= - 42.87 on prend Fa= 42.87 KN


-Poussée passive:

:Donc
Fp = 940.34 KN
:Vérification de la stabilité de l'ouvrage de soutènement (mur + talus)-

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Introduction: la vérification de la stabilité de l'ouvrage de soutènement -


:mur- talus passe par la vérification de quatre(04) risque suivants
.Risque au reversement du mur - 1
.Risque au déplacement horizontal du mur - 2
.Risque de rupture du sol de fondation - 3
.Risque au glissement global de l'ouvrage mur- talus - 4

1 – vérification du Risque au reversement du mur:

-Force de poussée : Fa= 42.87 KN

Bras de levier: ɣbeton= 25 KN/m 3


-

section A(m2) W Bras de levier M


1 2.5 2.5 x 1x 25=62.5 0.5/2+1.5 = 1.75 62.5 x 1.75 =109.375
2 3.75 3.75x 1x 25=93.75 2/3 x 1.5 = 1 93.75 x 1= 93.75
Σ 156.25 203.125

Mur stable au renversement

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2 – vérification du Risque au glissement horizontal du mur :

Mur stable au glissement horizontal

3 – vérification du Risque a la rupture de sol de fondation :

qu = la capacité portante du sol ; qu = 900 KN/ m2

qmax = la contrainte max vertical transmise par le mur au sol

N=W= 156.25 KN

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:Donc

7.94 ˃ 3 le mur est stable à la rupture du sol de fondation

4 – vérification du Risque au glissement globale :

On suppose un cercle de glissement qui englobée le mur + talus puis


la masse qui risque de glissement est divisée en tranches verticales et
le coefficient de sécurité est calcul par la méthode de féllenius ou
Bishop avec Fs ≥ 1.5

Etude de ce talus avec logiciel GEO-SLOP

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1. Les logiciels utilisés pour l'analyse de la stabilité :


L'analyse de la stabilité des talus aujourd'hui peut être effectuée en utilisant divers
logiciels de géotechnique sur ordinateur. Les logiciels informatiques utilisant les formulations
d'équilibre limite ont été utilisés pendant de nombreuses années. De même, les logiciels qui
utilisent la méthode des éléments finis sont basé sur les lois constitutives des sols et des
modèles appropriés, a attiré de plus en plus intérêt à la fois des chercheurs et des
professionnels. Aujourd'hui, les deux types de logiciels basés sur les éléments finis et la limite
d'équilibre (EF et EL) sont couramment utilisés dans les calculs géotechniques.

2. Présentation du logiciel Geoslope Geostudio 2007 :


Geostudio 2007 est un logiciel de calcul géotechnique permet de traiter les différents
problèmes du sol comme le glissement des terrains, le tassement, la consolidation, les
infiltrations des eaux dans le corps de la digue d'un barrage et d'autres problèmes liés à la
géotechnique.
Plusieurs programmes sont intégrés dans la fenêtre générale du logiciel:
· SLOPE/W: Permet de calculer le coefficient de sécurité d'un talus naturel ou artificiel par
les méthodes d'analyses classiques..
· SEEP/W: Permet de calculer les infiltrations des eaux (Par la méthode des éléments finis).
· SIGMA/W: Permet d'analyser les problèmes de la relation contraintes / déformations (Par la
méthode des éléments finis).
· QUAKE/W: Permet de définir le comportement d'un terrain sous l'effet d'un séisme (Par la
méthode des éléments finis).
· TEMP/W: Permet d'analyser les problèmes Géothermique du sol (Par la méthode des
éléments finis)... et autres logiciels.
Ce que nous s'intéressons parmi ces programmes est SLOPE/W.

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2.1. Le programme SLOPE/W:


SLOPE/W est l'un des programmes intégrés dans la fenêtre du Geostudio 2002 et qui
est basée sur la théorie de l'équilibre limite dans les calculs du coefficient de sécurité des
pentes.
L'élaboration de ce programme permet d'analyser facilement à la fois des problèmes
simple et complexe de stabilité de pente en utilisant une variété de méthodes pour calculer le
coefficient de sécurité.
Ce programme est de type graphique et compatible avec les versions de Microsoft
Windows XP.
2. 2. L'interface du logiciel SLOPE/W:
Les menus disponibles et la fonction de chacun sont les suivants:

Les menus disponibles sur logiciel SLOPE/W


· File: Ouvre et enregistre les fichiers, les importations des photos et imprime le dessin.
· Edit: permet de copier le dessin dans la Presse-papiers du windows.
· Set: définir les paramètres de la grille, le zoom, les axes et de la page.
· View (aperçu): Options d'affichage des contrôles, des informations des sols et des points, et
d'affiche les forces inter-tranche sur un schéma corporel de chaque tranche et le polygone
force.
· Keyin (menu): Permet d'introduire automatiquement à l'aide des tableaux les paramètres
géométriques de la pente (coordonnées et couches), les caractéristiques mécaniques des
déférentes couches constituant le talus, des conditions complémentaires nécessaires pour le
calcul, le niveau de la nappe, de sélectionner les déférentes méthodes de calcul, les
surcharges, l'effort sismique et les confortements.
· Draw (dessin): permet d'introduire manuellement les paramètres géométriques de la pente
(coordonnées et couches), des conditions complémentaires nécessaires pour le calcul, le
niveau de la nappe, les surcharges et les confortements.
· Sketch (croquis): Définit les objets graphiques d'étiqueter, d'améliorer et de clarifier les
résultats du problème

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· Modify (modifier): Permet de déplacés, modifier ou supprimés les objets graphiques, les
textes et les photos.

Les calculs ont été faits en utilisant à la fois la méthode de Fellenius (Méthode ordinaire), de
Bishop. Voila quelques images du calcul de notre talus sur ce logiciel :

1- présentation du talus :

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2- Maitre les caractéristiques pour chaque couche :

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3- Faire l’analyse et l’exécution :

4- le coefficient de sécurité calculé par Geo-Slope :

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Cas du talus non stable  (Méthodes de confortement) :


Quand on veut consolider un glissement, peu importe que la surface de rupture soit
circulaire, logarithmique, plane,...etc. Par contre, il est de la plus grande importance de
connaître ses dimensions et d’avoir une idée sur son origine: surcharge, écoulement d’eau,
altération des sols ou simplement ruissellement exceptionnel. Le choix de la méthode de
consolidation en dépend.
Face à un problème de stabilité, une première solution consiste à s’affranchir des
mouvements de la pente instable sans les empêcher. Deux types de solutions sont possibles :

-implanter ou déplacer le bâtiment, l’ouvrage d’art ou la route en dehors de la zone en


mouvement, dans un secteur reconnu comme stable;
-concevoir l’ouvrage de telle sorte qu’il ne soit pas endommagé par le mouvement de terrain :
soit en résistant aux efforts apportés par le mouvement de terrain (solution réservée aux petits
glissements), soit en adaptant le mode de construction de sorte que les fondations soient
dissociées du sol en mouvement.
La figure suivante présente le principe d’un dispositif de fondation sur pieux dans un
glissement. Si ce type de solution n’est pas retenu, on est amené à conforter la pente avec
l’une des techniques présentées dans les paragraphes ci-après.

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Lorsqu’il s’agit de dimensionner un dispositif de confortement préventif, on


recommande de prendre un coefficient de sécurité FS = 1,5 pour l’ouvrage en service. Dans
une intervention de réparation après glissement, si le calage des caractéristiques mécaniques
paraît de bonne qualité, le coefficient de sécurité demandé peut se limiter à 1,3. Si toutefois
certaines caractéristiques du site sont mal connues, ou si les techniques employées sont
susceptibles de perdre de leur efficacité avec le temps (colmatage de drains par exemple), ou
encore si l’on ne peut tolérer de déformations, on choisit plutôt FS= 1,5.

Eléments résistants :
Ces techniques ne s’attaquent pas à la cause des mouvements mais visent à réduire ou
à arrêter les déformations. Elles sont intéressantes dans les cas où les solutions curatives
(terrassements et drainages) ne peuvent pas être techniquement ou économiquement mises en
œuvre .On peut également introduire des éléments résistants à titre préventif, de façon à éviter
les déplacements, dont une conséquence serait de diminuer la résistance au cisaillement des
sols. La compatibilité des déplacements du sol et des structures doit être prise en compte lors
du choix de ce type de technique.

1- Ouvrages de soutènement :
Les ouvrages rigides ne sont pas les mieux adaptés à la stabilisation des glissements de
terrain puisqu’ils ne permettent pas de déplacement du sol. Aussi, quand l'ouvrage est
suffisamment ancré et résistant vis-à-vis des efforts qui lui sont appliqués, il est fixe. L’état
limite atteint par le sol en compression en amont est un état de butée puisque le sol se déplace
plus vite que l’écran. Les efforts qui en résultent sont très importants.
Il est donc très rare de stopper un glissement par un mur fixe. Sur la route d’accès au
tunnel du Fréjus (France), les murs ancrés au rocher ont eu leurs ancrages rompus suite à une
trop grande mise en tension de ceux-ci. Et la rupture en traction d’ancrages est un phénomène

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très violent. Pour comprendre ce risque il est parfois bon de raisonner en forces mises en
présence, on se rend compte alors que les efforts que doit encaisser l’ouvrage sont démesurés.
Pour les ouvrages souples, Il s'agit de murs construits à partir d’éléments préfabriqués : murs
en blocs préfabriqués, murs cellulaires, talus renforcés par géotextiles, armatures métalliques
ou synthétiques, etc.
Ces ouvrages fonctionnent comme des massifs poids. On les dimensionne en vérifiant
la sécurité vis-à-vis de deux mécanismes de rupture : la rupture interne (la méthode de calcul
dépend du type d’ouvrage et de la modélisation de l’interaction sol-structure) et de la rupture
externe.
L’ouvrage a une fonction locale, il protège une route par exemple, mais il suit le
mouvement et sa déformabilité lui permet de le faire sans grand dommage. Les murs en terre
armée de la route d’accès au tunnel du Fréjus se déplacent vers la vallée. C’est la présence
d’un point fixe qui a entraîné des désordres.

Ces techniques, qui supportent des déformations du sol, sont couramment utilisées
pour traverser des zones à évolution lente, impossible à arrêter au vu de leurs dimensions. Les
calculs sont menés pour vérifier la stabilité interne et on vérifie que la stabilité générale n’est
pas trop perturbée par la présence de l’ouvrage. La stabilité locale est en général assurée par le
caractère monolithique de l’ouvrage.

Figure : mur de soutènement

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2- Tirants d’ancrages

Le principe consiste à réduire les forces actives du glissement et à accroître les


contraintes normales effectives sur la surface de rupture. Pour ce faire, on ancre des tirants
constitués de câbles d’acier multi torons dans le terrain stable situé sous la surface de rupture,
et on applique en tête un effort de traction. Cet effort peut être réparti sur la surface du terrain
par l’intermédiaire de plaques ou de petits massifs en béton armé. Dans de nombreux cas, les
tirants sont combinés à un mur ou à des longrines.
L’utilisation de tirants précontraints suppose :
-qu’on ait déterminé la force d’ancrage nécessaire par mètre linéaire de glissement pour
assurer une valeur suffisante du coefficient de sécurité ;
-qu’on justifie le choix et les caractéristiques des tirants

Figure : une image des tirants d’ancrages

3- Le clouage :
Le clouage sert à transférer les efforts déstabilisateurs, poids de la masse qui glisse,
vers la partie stable du sol par un mécanisme d’accrochage. Une masse solidaire et importante
de sol est ainsi créée, dont la stabilité est assurée. La démarche de calcul d’un ouvrage cloué
comprend d’abord une évaluation des forces à ajouter pour assurer la stabilité d’une grande
masse de sol. Ensuite il faut trouver la meilleure répartition des ouvrages unités, (clou, pieu),
en prenant en compte les problèmes d’accessibilité pour la réalisation.
Dans la pratique, la démarche proposée par les programmes de calcul, est un peu différente,
car les efforts que l’inclusion peut reprendre dépendent de sa géométrie et de sa position dans

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la pente. Par tâtonnement, l’ingénieur améliore peu à peu son projet, en modifiant position et
nombre d’inclusion.
Deux types de clouage existent, le clouage passif où la présence seule du clou assure le
transfert des efforts et le clouage actif où le clou est préalablement mis en tension. Dans le
premier cas, le frottement mobilisable sera maximum avec un déplacement, alors que dans le
second, la mise en tension est censée supprimer tout déplacement lors du creusement.
La mise en place des inclusions est en général préalable au creusement, on renforce d’abord
avant de créer le déséquilibre de masse.
Conclusion :
Dans les calculs de stabilité, le choix des caractéristiques mécaniques est fonction du
problème lui-même. Mais d'une manière générale on constate que lorsqu'il s'agit de sols
argileux, le calcul à court terme conduit au coefficient de sécurité le plus faible. L'expérience
montre que c'est souvent juste après la construction que se produisent les glissements dans les
sols argileux. On utilisera donc les caractéristiques mécaniques non drainées (Cu, fu). Par
contre dans les sols sableux, le calcul à court terme n'a pas de sens car on atteint très
rapidement le long terme. On utilisera donc les caractéristiques mécaniques (CCD, fCD) ou
(C', f').

Dans notre cas, et d’après les résultats obtenus des deux méthodes utiliser dans le
calcul, on observe qu’il n y a pas une grande déférence entre le coefficient de sécurité (Fs)
trouvé a partir de méthode de Félinuss ( Fs = 1.32) ou Bishop (Fs= 1.379),
Mais on dit toujours que la méthode de Bishop est plus précise que de Félinuss.

Le calcul fait a partir de logiciel et le calcul manuelle sont déférents à cause de cercle
de glissement donné dans la feuille est déférent que le cercle pris automatique par logiciel
Geo-slop.

Dans ce domaine d’étude de comportement et de glissement de terrain, on constate qu’il y a


développement de système informatique ou on trouve beaucoup de logiciel qui fessait le
calcul et donne des résultats plus précis.

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