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Introduction :
La stabilité des ouvrages en terre (déblais, remblais, digues) et des pentes naturelles est un
problème qui préoccupe les géotechniciens tant praticiens que chercheurs. Les désordres
engendrés par la rupture des pentes sont généralement spectaculaires, souvent destructifs et
parfois meurtriers. De nombreuses méthodes de calcul de stabilité ont été proposées. Celles-ci
se différencient par les hypothèses admises par leurs auteurs (méthodes de calcul en équilibre
limite, méthodes de calcul à la rupture, méthodes de calcul en déformations) et par la facilité
de leur mise en œuvre (calculs à l’aide d’abaques, calculs automatiques à l’aide de logiciels),
mais elles s’accordent toutes à définir un coefficient de sécurité global en fonction duquel la
stabilité du talus étudié est considérée comme assurée ou compromise, ou par des coefficients
de sécurité partiels affectant, d’une part, les sollicitations appliquées et, d’autre part, les
propriétés mécaniques des sols. Diverses techniques de renforcement des talus ont par ailleurs
été développées. Elles se différencient par le procédé de leur réalisation, leur coût et leur
durabilité.
1. Analyse de stabilité :
1.1. Méthode :
La méthode utilisée pour évaluer l'état de stabilité des talus naturels est celle de "Bishop"
dont les surfaces de rupture sont considérées circulaires. La résistance au cisaillement dans
un massif â l'état drainé découle de la loi de Coulomb ou lorsque exprimée avec l'introduction
d'un coefficient de sécurité :
Où :
'
C : Cohésion effective.
'
σ n : Contrainte normale effective (σ ' =σ−u ).
'
ϕ : Angle de frottement effectif.
Afin de tenir compte des variations dans la géométrie de la pente et dans les propriétés du sol,
le massif susceptible de glisser est divisé en tranches et Bishop considère que la résultante des
forces internes est nulle. L'analyse de stabilité des pentes est traitée comme un problème
d'équilibre limite ; cependant, le mécanisme de rupture n'est pas encore très bien connu. La
résistance au cisaillement, nécessaire pour l'équilibre, est comparée â la résistance au
cisaillement disponible afin d'évaluer le coefficient de sécurité contre le glissement. Ce
dernier peut aussi se définir comme étant le rapport entre la résistance mobilisable le long du
plan de rupture circulaire et la contrainte appliquée sur ce même plan.
Moment résistant
F=
Moment moteur
C
F=r ∫ (¿ C + σ n ⋅tg ϕ ) ⅆ S ∕ ¿ W
' ' '
Où :
W : Poids de la masse.
ⅆ S: différentielle.
En pratique, cela signifie que l'état de stabilité d'un talus est caractérisé par son coefficient de
sécurité. Si ce dernier est inférieur à 1, nous croyons qu'il y a alors un risque élevé de
glissement de terrain. Si la valeur du coefficient se situe entre l'intervalle 1,0 à 1,1, la stabilité
est jugée précaire, soit à la limite de l'équilibre. Par contre, si la valeur du coefficient oscille
entre 1,1 et 1,3, nous considérons le talus comme stable à court terme mais potentiellement
susceptible d'être affecté par un glissement. Enfin, un talus est jugé stable à moyen et/ou long
terme dans la mesure où le coefficient est plus grand que 1,3.
En plus des valeurs des coefficients de sécurité, il est important d'ajouter que l'on doit tenir
compte de la contribution des processus géodynamiques et des altérations de nature
anthropique conduisant à une dégradation du talus. Ainsi, la stabilité d'un talus peut être
modifiée dans le temps à cause de différents facteurs déstabilisants qui peuvent intervenir à
plus ou moins long terme. Ces principaux facteurs sont : l'érosion en pied de pente,
l'augmentation des pressions interstitielles à la suite de pluies abondantes ou à cause d'une
modification du drainage, une surcharge au sommet, une diminution de la résistance du sol
par vibration, etc. En résumé, tout ce qui entraîne une augmentation des contraintes ou une
réduction de la résistance diminue la stabilité d'un talus. Inversement, une modification de
l'équilibre soit par charge au pied ou par décharge en tête, un abaissement de la nappe
phréatique par drainage, ce qui implique une diminution des pressions interstitielles ou encore
un adoucissement de la pente, sont des facteurs qui améliorent la stabilité d'un talus.
Géométrie du massif.
Stratigraphie afin de connaître la nature et l'épaisseur des dépôts meubles.
Propriétés dé chaque couche du sol, traduites sous la forme de cohésion effective (c'),
d'angle de frottement effectif (ϕ ' ) et de poids spécifique (γ ).
Pressions interstitielles traduites sous la forme de lignes d'égale pression.
1.2.1. Géométrie du talus :
Le talus s'élève à une hauteur d'environ 21 mètres, présentant une inclinaison très prononcée.
Remarque :
La région où notre projet est situé bénéficie d'une nappe phréatique profonde, ce qui élimine
tout problème lié aux pressions interstitielles dans le sol. Cette condition hydrogéologique
favorable renforce la stabilité de notre talus en réduisant les risques liés à la saturation du sol.
Nous avons procédé à la modélisation de notre talus au moyen du logiciel GeoStudio dans le
but de méticuleusement évaluer sa stabilité. À l'issue de cette analyse approfondie, nous avons
obtenu un coefficient de sécurité, qui s'élève à la valeur de 1.2. Cette constatation nous permet
de déclarer, de manière catégorique, que la stabilité du talus a été soumise à une vérification
méticuleuse et s'avère parfaitement conforme aux critères établis.
Les résultats de logiciel GeoStudio sont présentées dans L’Annexe 1.