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CHAPITRE 1. Les séismes.

1 Les séismes
Les séismes majeurs sont liés à l’existence de mouvements tectoniques globaux
continuellement enaction qui soulèvent des chaînes de montagnes et creusent des tranchées
océaniques à la surface de laterre. Ces mouvements affectent une quinzaine de "plaques"
sphéroïdales et engendrent des contraintessur les lignes de contact des plaques. Lorsque ces
contraintes deviennent trop élevées et supérieures àla «résistance au frottement », une rupture
brutale se produit : c'est un tremblement de terre, à la suiteduquel un nouvel état provisoire de
stabilité est réalisé.Il résulte de cette description qu'il existe des régions du monde à plus ou
moins haut risque sismique,suivant qu'elles sont plus ou moins proches des zones de jonctions
des "plaques". Figure 1

1.2 Caractérisation des séismes.


On peut caractériser la "taille" du tremblement de terre par différents paramètres.
La magnitude M (échelle de RICHTER) est une évaluation de l'énergie libérée au foyer du
tremblement de terre. Comme telle, cette quantité n'est pas utilisable par l'ingénieur des
constructionsqui s'intéresse à un mouvement en surface et dans une zone géographique
donnée. Le foyer peut setrouver à plusieurs kilomètres sous la surface et à plusieurs centaines
de kilomètres de la zone donnée.

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L'intensité I (échelle de MERCALLI) est une caractérisation de l'importance des effets
matérielsobservés en surface et de la perception par la population. Cette description vaut pour
une zonegéographique donnée, mais est assez qualitative. L’intensité en un point dépend non
seulement de lataille du séisme (magnitude) mais aussi de la distance au foyer, de la géologie
locale et de latopographie.
Un paramètre important pour l’évaluation des effets des séismes à un endroit donné est
l'accélérationmaximale (ag) du sol ou accélération de pointe, PGA (PeakGrounAcceleration)
en anglais. Son ordrede grandeur est de 0,4 g à 0,6g en zone très sismique (Japon, Turquie) et
de 0 à 0,1g en zone faiblement sismique.

Figure .2. Zonation sismique européenne en accélération maximale ag ( PGA) en m/s2.

La caractérisation la plus explicite d'un tremblement de terre est évidemment constituée


d'accélérogrammesenregistrés dans la zone géographique considérée, qui contiennent à la
fois lesaspects accélérations, durée et contenu fréquentiel. Les accélérogrammes constituent
une donnéed'action directement utilisable par la dynamique des structures.
Enfin, les spectres de réponse constituent la caractérisation des tremblements de terre la plus

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couramment utilisée par l'ingénieur des constructions. Ils sont des sous-produits des
accélérogrammeset permettent un calcul simple des efforts internes dans une structure
soumise à séisme.
1.3 Effets particuliers des séismes.
Tassement.
Des sables secs soumis à vibration peuvent subir des tassements importants, qui peuvent être
estiméspar des mesures des vides du sable. Ces tassements peuvent atteindre quelques
dizaines de cm.
Liquéfaction.
Les sables fins saturés en eau peuvent être le siège d’un phénomène encore plus spécifique au
contextesismique : la liquéfaction des sols.
L’explication du phénomène est la suivante.
La résistance au cisaillement d'un sol est donnée par la relation : τR = ( σ – u ) tgΦ
avec : Φ : angle de frottement interne du sol ( σ – u ): pression effective
σ : pression non déjaugée u: pression interstitielle de l’eau contenue dans le sol.
Comme la mise en mouvement du sol entraine une montée de la pression interstitielle u, il y a
réduction de la résistance τR du sol, jusqu’à son annulation :
τR = ( σ – u ) tgΦ = 0
Un matériau sans résistance au cisaillement se comporte comme un liquide, d’où le terme
« liquéfaction » du sol. Ce phénomène peut entrainer des effets catastrophiques :
- une couche non liquéfiable située au dessus d’une couche liquéfiée peut glisser sur celle-ci,
sides pentes existent. Des déplacements de sol de grande amplitude sont possibles: ainsi, des
glissements de terrain de plusieurs km ont été observés Des constructions situées dans ce
genre de site sont entrainées dansle mouvement général du sol.
Les facteurs favorables à l'apparition du phénomène de liquéfaction sont :
- une énergie de vibration importante (fort tremblement de terre), nécessaire pour élever
significativement la pression interstitielle u
- un sable fin à moyen, de densité peu élevée, à grains arrondis (faible cohésion) et saturé en
eau.Cette dernière circonstance se rencontre le plus souvent lorsque des loupes ou couches de
sable sontcomprises entre des couches d'argile imperméable. La sensibilité d'un sol au
phénomène deliquéfaction est déterminable par des essais de laboratoire.

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Tsunami.
Lorsque le mouvement relatif des bords de la faille est de type coulissage vertical et qu’il a
lieu aufond de la mer, il entraîne soit à une aspiration d’eau (si le fond descend d’un côté de la
faille, l’autrecôté restant fixe), soit à une poussée appliquée à l’eau (si le fond monte d’un côté
de la faille, l’autrecôté restant fixe). Ce phénomène provoque une formation d’onde en surface
de l’eau (vague); cettevague se propage depuis la zone épicentrale sur des centaines de km ;
sa hauteur peut atteindre ladizaine de mètres pour des séismes majeurs ; le « tsunami » est
l’effet du déferlement de cette vaguesur la côte : destruction de constructions, entrainement de
bateaux à l’intérieur des terres, etc…
1.4 Effets de site.
L'expérience montre que la distribution des accélérations dans une région n'est pas uniforme.
Les couches de sols situées au dessus du bedrock subissent leur propre excitation par le
séisme etjouent un rôle de « filtre » pour les ondes transmises. Ce filtre est généralement un
amplificateur.
On note aussi que, toutes fréquences confondues, les zones d’irrégularité géométrique de la
surface dusol sont le siège d’amplification des mouvements du sol :
- les accélérations mesurées sur le bedrock sont plus importantes sur les crêtes qu'en zone
plate
- de même dans les zones de discontinuité, telles des frontières alluvion-bedrock, en raison
desdéplacements différentiels de ces matériaux.
Ces informations qualitatives sont utiles lorsque le choix de l'endroit d'implantation de la
constructionexiste.
1.5 Alea sismique et risque sismique dans une région donnée.
1.5.1 Alea sismique dans une région donnée.
On définit comme l’alea sismique d’une région le niveau d’un fort séisme qui risque de se
produiredans cette région, généralement caractérisé par la valeur de l’accélération de pointe
agR ou PGA etreportée sur les cartes de zonation de l’alea sismique. Cette définition pose le
problème del’établissement de la valeur de calcul de agR.

1.5.2 Risque sismique.


Le « risque sismique » est associé aux effets que le séisme produirait sur les « enjeux » :
structures,sols (glissements de terrain, etc…), humains, activité économique. Il dépend donc
de l’action (alea),des constructions ou sols et des enjeux.

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Si on peut caractériser les constructions ou sols par un paramètre « vulnérabilité » et qu’on
s’intéressespécifiquement au risque associé aux constructions, on a:
risque sismique = alea sismique x vulnérabilité
Deux méthodes de principe différent sont utilisées pour l’évaluation du risque sismique
associé à unbâtiment :
- l’approche par calcul structurel détaillé : on établit un modèle de la structure dont on fait
l’analyse afin d’établir les sollicitations internes, qu’on compare alors à des résistances et
déformations de référence pour chaque élément structural. Ces comparaisons permettent
d’établir le niveau de sécurité ou le risque associé à la structure. Cette procédure est très
longue pour chaque bâtiment ( ~ 1 mois par bâtiment).
- On possède une base de données statistiques du comportement de structures, relevée lors de
précédent tremblement de terre. On caractérise la structure étudiée par un « coefficient global
de vulnérabilité » . En se référant à la base de données, on estime le risque sismique associé à
la structure. Cette procédure est rapide (~ 1 heure par bâtiment) ; on l’utilise dans des
évaluations globales pour une ville ou une région.
Le risque sismique associé à un bâtiment s’exprime en % de dégradation ou en rapport du
coût deréparation au coût de reconstruction.
On peut aussi effectuer des étude de risque en termes de pertes humaines ou économiques
pour la villeou le pays victime du séisme.
1.5.3 Incertitudes…
De nombreuses incertitudes affectent la connaissance de l’alea sismique d’une région :
- la base de donnée est faible, car on ne mesure vraiment les séismes que depuis 1950 environ.
- les séismes majeurs sont des phénomènes peu fréquents et on a une connaissance très
approximative, voire nulle, des évènements sismiques sur ce type de durée
- l’extrapolation est faite sur base d’une hypothèse : la répétitivité de l’histoire
- la connaissance de la géologie des sites, en particulier de la position des failles où se
localisentles séismes, est souvent très partielle; plusieurs séismes récents ont fait découvrir
des faillesinconnues : Northridge (1994), Kobe (1995).

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Chapitre 3 Calcul des périodes de vibration par le modèle continu

Chapitre 3

Calcul des périodes de vibration par lemodèle continu

3.1 Introduction
Dans tout ce qui précède nous avons exposé certaines méthodes permettant l’étude des
vibrations des structures. Pour les modèles discrets, constitués de masses concentrées,
l’analyse matricielle permettait d’obtenir une solution. Dans la pratique une construction se
présente rarement sous forme de masses concentrée. Dans ce qui suit nous abordons l’étude
des vibrations des structures en utilisant le modèle continu (masse répartie sur toute la hauteur
de la structure). Ainsi, l’étude du problème se fait par truchement des équations aux dérives
partielles (EDP) qu’il convient alors de résoudre pour cerner de près la réalité.
3.2. Hypothèses :

Pour la modélisation du problème en question, nous faisons appel aux hypothèses


simplificatrices suivantes :

- La structure est considérée comme une console encastrée à sa base et libre au sommet
et la masse est répartie sur toute la hauteur (voir figure 3.1).
- Le problème à un nombre infinis de d.d.l. est gouverné par un seul système
d’équations différentielles.

EI V(x, t)

EIw U(x, t)
GA
θ (x, t)
GJ
x

Figure 3.1.Structure modélisée par le modèle continu

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Chapitre 3 Calcul des périodes de vibration par le modèle continu

3.3L’analyse des vibrations découplées (Structures bi symétrique) :

On considère une structure symétrique de hauteur H, et la structure est assimilée à une


console qui passe par le centre de flexion caractérisé par :

- Une masse répartie sur toute sa hauteur tel que :

m = (masse total de la structure)/ (hauteur total)

- La rigidité de cisaillement G.Ax et G.Ay, dans le sens de x-x et y-y respectivement


- La rigidité flexionnelle EIx e EIy, dans le sens de x-x et y-y respectivement
- Rigidité de torsion selon Saint-Venant (GJ)
- Rigidité de gauchissement (EIw)

La rigidité de cisaillement est calculée à partir de la formule suivant :

GA =
12 E (3.1)
 
 1 1 
h + 
 ∑ Ic ∑ Ib 
 h l 

Avec :

I c : Inertie du poteau
I b : Inertie de la poutre

l : Largeur de travée
h : Hauteur d’étage

La rigidité selon la torsion de Saint-Venant (GJ)est calculée comme suit :


GJ = ∑ GA x y2 + ∑GAy x2 + GJ0 (3.2)

( )
I W = ∑ rXi2 × I Yi + rYi2 × I Xi (3.3)

3.4L’équation gouvernante des vibrations découplées :

Le phénomène peut être analysé par formulation et résolution de l’équation des vibrations
latérale en terme U(x,t) et V(x,t) en plan et torsionnelle en terme θ (x,t)au tours de l’axe
verticale.

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Chapitre 3 Calcul des périodes de vibration par le modèle continu

3.4.1Vibration latérale

Selon le principe deD’Alembert, l’équation régissant le mouvement d’une structure mixte


voile-portique (symétrique) est :

∂ 4 u (x ,t ) ∂ 2 u (x ,t ) ∂ 2 u (x ,t )
EI − GA +m = 0 (3.4)
∂4x ∂2x ∂t 2

Avec aux conditions limites (quatre) :

∂u
θ= = 0 et u = 0 en x = 0 (3.5)
∂x
∂ 2u ∂  ∂ 2u   ∂u 
= 0 et  EI 2  −  GA  = 0 en x = H (3.6)
∂x 2 ∂x  ∂x   ∂x 

Pour une vibration libre on cherche une solution sous la forme


u ( x, t ) = u (x ) Sin (ω t )
Dans laquelle Φ( x ) est le mode propre et ω la pulsation propre.
En substituant dans l’équation (1) on obtient :

Φ//// ( x ) − α 2 Φ// (x ) − β 2ω 2 Φ(x ) = 0 (3.7 )


Ou les paramètres α 2 et β2 sont des caractéristiques structurales :

H 4 (3.8)
GA 2 2 m
α2 = H β =
EI EI
Les paramètres α et β sont relatifs à la hauteur, la masse ainsi que la rigidité flexionnelle
et rigidité de cisaillement.

3.4.2Vibration torsionnelle

Le problème est formulé par l’équation différentielle aux dérivées partiellesavec l’inconnue
θ ( x, t ) qui est la rotation de torsion a la position x et à l’instant t.

∂ 4θ ( x, t ) ∂ 2θ ( x, t ) ∂θ ( x, t )
EI w − GJ + mt = 0 (3.9)
∂ x
4
∂ x
2
∂t 2
mH 4 2
Avec : α θ 2 =
GJ
H 2
β θ
2
= r m (3.10)
EI EI w
w
Les Paramètres α et β sont relatifs à la hauteur, le moment d’inertie polaire
massique ainsi que la rigidité selon Saint-venant et gauchissement.

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Chapitre 3 Calcul des périodes de vibration par le modèle continu

3.5 Calcul des pulsations


ω x , ω y , ωθ sont les pulsations des vibrations découplées, ces pulsations sont calculées à
partir de l’abaque 2.1 définie dans l’annexe 2 ou par letableau suivant:

Tableau 3.1.Les cinq premiers modes de vibration pour une structure bi symétrique

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Chapitre 5 Calcul de la force sismique par la méthode statique équivalente

Chapitre 5

Calcul de la force sismique par la méthode statique


équivalente

5.1Introduction
L’objet de ce chapitre est la détermination des forces sismiques équivalentes à appliquer à une
structure, et cela à partir de mode fondamentale de vibration. Les forces réelles dynamiques
qui se développent dans la structure, sont substituées par des forces statiques fictives ; qui ont
des effets équivalents à l’action sismique.
5.2 Calcul de la force sismique
La force sismique totale V appliquée à la base de la structure, doit être calculée
successivement dans deux directions horizontales orthogonales selon la formule :

W (5.1)
A.D.Q
V=
R
- A:coefficient d’accélération de zone, donné par le tableau 4.1 (Voir annexe 1) suivant la
zone sismique et le groupe d’usage du bâtiment.

- D :facteur d’amplification dynamique moyen, fonction de la catégorie de site, du


facteur de correction d’amortissement ( η) et de la période fondamentale de la structure
(T).

 2.5η 0 ≤ T ≤ T2

D =  2.5η (T2 / T ) 3 T2 ≤ T ≤ 3 s (5.2)
2


2.5η (T2 / 3) 3 (3 / T ) 3
2 5
T ≥3s
•T2 période caractéristique, associée à la catégorie du site et donnée par le tableau3.7 (Voir
annexe 3) le facteur D est par ailleurs donné sous forme graphique à la figure 4.1pour un
amortissement ξ = 5%

• η :Facteur de correction d’amortissement donné par la formule :

η = 7 / (2 + ξ ) ≥ 0.7 (5.3)
Où ξ (%) est le pourcentage d’amortissement critique fonction du matériau constitutif, du
type de structure et de l’importance des remplissages.

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Chapitre 5 Calcul de la force sismique par la méthode statique équivalente

Quant ξ = 5%,on a η = 1
R :coefficient de comportement global de la structure
Sa valeur unique est donnée par le tableau 3.3 en fonction du système de contreventement
tel que défini en 3.4
En cas d’utilisation de systèmes de contreventement différents dans les deux directions
considérées il y a lieu d’adopter pour le coefficient R la valeur la plus petite.

- Q : facteur de qualité

Le facteur de qualité de la structure est fonction de :


- la redondance et de la géométrie des éléments qui la constituent
- la régularité en plan et en élévation
- la qualité du contrôle de la construction

La valeur de Q est déterminée par la formule :


Q = 1 + ∑ Pq (5.4)
5

1
Pq est la pénalité à retenir selon que le critère de qualité q " est satisfait ou non".
Sa valeur est donnée au tableau 3.4.

Les critères de qualité "q" à vérifier sont :

1. Conditions minimales sur les files de contreventement

- système de portiques : chaque file de portique doit comporter à tous les niveaux, au
moins trois (03) travées dont le rapport des portées n’excède pas 1,5. Les travées de
portique peuvent être constituées de voiles de contreventement.

- système de voiles : chaque file de voiles doit comporter à tous les niveaux, au moins un
(01) trumeau ayant un rapport "hauteur d’étage sur largeur" inférieur ou égal à 0,67 ou bien
deux (02) trumeaux ayant un rapport "hauteur d’étage sur largeur" inférieur ou égal à 1,0.
Ces trumeaux doivent s’élever sur toute la hauteur de l’étage et ne doivent avoir aucune
ouverture ou perforation qui puisse réduire de manière significative leur résistance ou leur
rigidité.

2. Redondance en plan
Chaque étage devra avoir, en plan, au moins quatre (04) files de portiques et/ou de voiles
dans la direction des forces latérales appliquées.
Ces files de contreventement devront être disposées symétriquement autant que possible
avec un rapport entre valeurs maximale et minimale d’espacement ne dépassant pas 1,5.
3. Régularité en plan
La structure est classée régulière en plan.
4. Régularité en élévation
La structure est classée régulière en élévation.
5. Contrôle de la qualité des matériaux
Des essais systématiques sur les matériaux mis en œuvre doivent être réalisés par
l’entreprise.

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Chapitre 5 Calcul de la force sismique par la méthode statique équivalente

6. Contrôle de la qualité de l’exécution


Il est prévu contractuellement une mission de suivi des travaux sur chantier. Cette mission
doitcomprendre notamment une supervision des essais effectués sur les matériaux.

W : poids total de la structure,

W estégal à la somme des poids Wi, calculés à chaque niveau (i) :

avec W = WGi + β WQi (5.5)


n
W = ∑ Wi
1

• WGi : Poids dû aux charges permanentes et à celles des équipements fixes


éventuels, solidaires de la structure
• WQi : Charges d’exploitation

•β: Coefficient de pondération, fonction de la nature et de la durée de la charge


d’exploitation et donné par le tableau 3.5.

5.3Estimation de la période fondamentale de la structure

1. La valeur de la période fondamentale (T) de la structure peut être estimée à partir de


formules empiriques ou calculée par des méthodes analytiques ou numériques.

2. La formule empirique à utiliser selon les cas est la suivante :

T = CT h N
3/ 4
(5.6)
•hN : hauteur mesurée en mètres à partir de la base de la structure jusqu’au
dernier niveau (N).

•CT : coefficient, fonction du système de contreventement, du type de


remplissage et donné par le tableau 3.6.

Dans les cas n° 3 et 4, on peut également utiliser aussi la formule :


T = 0.09 hN / D (5.7 )
oùD est la dimension du bâtiment mesurée à sa base dans la direction de calcul considérée.
Dans ce cas de figure il y a lieu de retenir dans chaque directions considérée la plus petite
des deux valeurs données respectivement par (5.6) et (5.7)

5.4 Distribution de la résultante des forces sismiques selon la hauteur

La résultante des forces sismiques (voir figure 5.1) à la base V doit être distribuée sur la
hauteur de la structure selon les formules suivantes :
V = Ft + ∑ Fi (5.8)

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Chapitre 5 Calcul de la force sismique par la méthode statique équivalente

La force concentrée Ft au sommet de la structure permet de tenir compte de l’influence des


modes supérieurs de vibration. Elle doit être déterminée par la formule : Ft = 0,07 TV où T
est la période fondamentale de la structure (en secondes). La valeur de Ft ne dépassera en
aucun cas 0,25 V et sera prise égale à 0 quand T est plus petite ou égale à 0,7
secondes.La partie restante de V soit(V - Ft) doit être distribuée sur la hauteur de la
structure suivant la formule :

(V − Ft ) Whi
Fi = n
(5.9)
∑W j hj
j =1

5.5 Distribution horizontale des forces sismiques


n
L’effort tranchant au niveau de l’étage k: Vk = Ft + ∑ Fi (5.10)
i =k

Fn
n Ft

(V − Ft ) Whi
Fi Fi = n
i ∑W j h j
hn j =1
n
Vk = Ft + ∑ Fi
i=k
hi

V
Figure 5.1.Distribution de la résultante des forces sismiques selon la hauteurde la structure

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Chapitre 6 Calcul de la force sismique par la méthode modale spectrale

Chapitre 6

Calcul de la force sismique par la méthode modale


spectrale

6.1 Introduction
La méthode modale spectrale consiste à déterminer les efforts maximaux qu’engendre un
séisme sur une structure, où la sollicitation sismique y est décrite sous forme d’un spectre de
réponse. Le comportementglobal de la structureest considéré comme la somme des
contributions des différents modes.

6.2. Méthode dynamique modale spectrale

6.2.1. Principe
La méthode dynamique modale spectrale est donnée comme méthode de référence par RPA
version 2003.Le comportement de la structure étudiée est supposé élastique et la sollicitation
sismique est décrite à l’aide d’un spectre de réponse, celui-ci est appelé ‘’Spectre de calcul’’.
La modélisation de cette méthode à travers des logiciels actuels (élément fini 3D) engendrent
un nombre de nœuds très important. Il est donc nécessaire de calculer un grand nombre de
modes pour que la somme des masses modales effectives pour les modes considérés atteigne
au moins 90% de la masse totale de la structure.

6.2.2 Spectre de réponse de calcul

L’action sismique est représentée par le spectre de calcul suivant

  T  Q 
 1.25 A1 +  2.5η − 1  0 ≤ T ≤ T1
  T1  R 
 Q
 2.5η (1.25 A)  T1 ≤ T ≤ T2
Sa  R
= 2/3 (6.1)
 Q  T2 
2.5η (1.25 A)  
g 
T2 ≤ T ≤ 3.0 s
  R  T 
 2/3 5/3
 2.5η (1.25 A) T2   3   Q  T > 3 .0 s
  3  T   R 

A : coefficient d’accélération de zone (tableau 4.1)


η : Facteur de correction d’amortissement (quand l’amortissement est différent de 5%)
η = 7 / 2 + ξ ≥0.7 (6.2)
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Chapitre 6 Calcul de la force sismique par la méthode modale spectrale

ξ: Pourcentage d’amortissement critique (tableau 3.2)


R : coefficient de comportement de la structure (tableau 3.3)
T1, T2 : périodes caractéristiques associées à la catégorie de site (tableau 3.7)
Q : facteur de qualité (tableau 3.4)

L’action sismique doit être appliquée dans toutes les directions jugées déterminantes pour le
calcul des forces sismiques ainsi que les directions qui leur sont perpendiculaires, compte tenu
de la configuration en plan de la structure. Pour les structures ayant leurs éléments de
contreventement distribués le long de deux directions orthogonales, ces deux directions sont à
retenir comme directions d’excitation.

6.2.3. Nombre de modes à considérer


Pour les structures représentées par des modèles plans dans deux directions orthogonales, le
nombre de modes de vibration à retenir dans chacune des deux directions d’excitation doit
êtretel que :
- la somme des masses modales effectives pour les modes retenus soit égale à 90 % au moins
de la masse totale de la structure.
- ou que tous les modes ayant une masse modale effective supérieure à 5% de la masse totale
de la structure soient retenus pour la détermination de la réponse totale de la structure.
Le minimum de modes à retenir est de trois (03) dans chaque direction considérée.

6.2.4. Combinaison des réponses modales

a) Les réponses de deux modes de vibration i et j de périodes Ti, Tj et d’amortissement ξi,ξj sont
considérées comme indépendantes si le rapport r = Ti / Tj ( Ti≤Tj ) .vérifie :

r ≤ 10 /(10 + ξ i ξ j ) ) (6.3)
b) Dans le cas où toutes les réponses modales retenues sont indépendantes les unes des
autres, la réponse totale est donnée par

(6.4)
k
E = ± ∑ E i2
i =1

E : effet de l’action sismique considéré


Ei: valeur modale de E selon le mode « i »
K : nombre de modes retenus

c) Dans le cas où deux réponses modales ne sont pas indépendantes ; E1 et E2 par exemple,
la réponse totale est donnée par :

E= (E 1 + E 2 ) + ∑ Ei2
2 K

i =3
(6.5)

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Chapitre 6 Calcul de la force sismique par la méthode modale spectrale

6.2.5. Résultante des forces sismiques de calcul


La résultante des forces sismiques à la base Vt obtenue par combinaison des valeurs modales
ne doit pas être inférieure à 80 % de la résultante des forces sismiques déterminée par la
méthode statique équivalente V pour une valeur de la période fondamentale donnée par la
formule empirique appropriée.

SiVt< 0.80 V, il faudra augmenter tous les paramètres de la réponse (forces, déplacements,
moments,...) dans le rapport 0.8 V/Vt.

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