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Apport de la télédétection dans la cartographie Géologique .Exemple de


synclinaux de Fouanou et d'Issafen, Anti-Atlas OCCIDENTAL MAROC

Preprint · September 2021

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Mohamed Jari
Cadi Ayyad University
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________________________________

Département des Sciences de la Terre

Licence Sciences et Techniques

Géologie Appliquée Aux Ressources Minières

Apport de la télédétection dans la cartographie


Géologique .Exemple de synclinaux de Fouanou et
d’Issafen, Anti-Atlas OCCIDENTAL MAROC

Réalisé par :

Mlle. BOUBRAHIM Imane & Mr. JARI Mohamed

Soutenu le 01/07/2021 devant le jury :

Mr. IBOUH Hassan Faculté des Sciences et Techniques-Marrakech.

Mr. AZIZI Abdelfattah Faculté des Sciences et Techniques-Marrakech.

Mr. EL ALAOUI Abdelhafid Faculté des Sciences et Techniques-Marrakech.

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2020-2021

1
Dédicace

Nous dédions ce modeste travail à :

Nos familles.

Nos encadrants.

Nos enseignements.

Nos fidèles amis.

Et à tous ceux qui nous ont soutenus de

près ou de loin.

2
Remerciements
Au terme de ce travail, il est agréable de nous adresser à toute personne qui a participé
de près ou de loin à son élaboration. Nous adressons nos remerciements les plus sincères à
Mr. AZIZI Abdelfattah Professeur de l’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences et
Techniques de Marrakech, pour son encadrement, sa compréhension et son humanité. Son
encouragement et ses conseils ont conduit ce travail au succès. Ses compétences et ses capacités
scientifiques étaient notre grand support. Faire notre projet sous son encadrement était pour
nous un grand honneur et un immense bonheur. La liberté qu’il nous accorder, et les
responsabilités qu’il nous a confiées ont beaucoup contribué à la formation de notre
autonomie de travail et le faire de la meilleure façon possible.
Un grand merci au professeur Mr. EL ALAOUI Abdelhafid, Docteur et chercheur à la
Faculté des Sciences et techniques et notre Co-encadrant du projet de fin d’études. Il a dirigé
et suivi le travail de près, c’est grâce à ses connaissances, sa disponibilité et ses conseils que
nous avons pu achever ce travail, à qui nous tenons à lui formuler l’estime et notre profonde
gratitude.

Je remercie aussi Mr. EL GHORFI Mustapha professeur à FSTG, et aussi le


responsable de la filière de la géologie appliquée aux ressources minières.
Nos très profonds remerciements vont aussi à Mr H. IBOUH. Nous voudrions bien leur
exprimer nos sincères reconnaissances pour leurs aides, leurs soutiens et pour leurs
encouragements.
Nous ne laissons pas cette occasion passer sans remercier très vivement nos chers
enseignants de la FST, spécialement ceux du département de la géologie qui n’ont jamais cessé
de nous transmettre leur savoir tout le long de notre période d’études de formation au sein de
la FST.

Mes remerciements ne seront pas complets sans citer les membres du jury qui ont bien
voulu accepter de juger ce travail, qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.

C’est enfin, avec émotion que nous tiendrons à rendre un hommage chaleureux à nos
parents, à nos frères pour leur sacrifice, leur amour et leur confiance. Ils nous ont, sans cesse
apporté, le soutien psychologique, le matériel, et financier durant toutes nos années d’études.

3
Résumé
La télédétection spatiale multibande est un outil indirect de prospection de la surface
terrestre. Elle est très performante surtout dans des applications liées au domaine de la géologie
notamment la cartographie géologique, l’exploration minière et pétrolière. Dans ce rapport, on
va détailler l’état des connaissances dans ce domaine de recherche en travaillant sur les
différentes méthodes et approches réalisées par plusieurs spécialistes qui définissent de près
l’utilisation de la télédétection pour la cartographie appliquée, et la discrimination des faciès
lithologiques et des accidents structuraux dans la zone étudiée correspondante aux deux
synclinaux d’Issafen et de Fouanou qui se localise à l’Est de boutonnière de kerdous, entre
celles d’Alma et Ait Abdellah.

On créera, par la suite des cartes thématiques à partir des méthodes de traitement des
images satellitaires par la création d’une analogie logique entre les différentes bandes de
plusieurs satellites d’observation du globe terrestre notamment entre : Landsat 8 OLI, Aster et
Sentinel 2 A.

Enfin, on synthétise ces résultats à travers la proposition d’un modèle de traitement de


satellite le plus efficace pour faire des images multispectrales qui peut être appliquées
directement. L’observation des différentes successions des bandes permettra de choisir les
composés colorés les plus importants ; les rapports des bandes, rations, l’analyse en
composante principale ACP et la classification ont permis la réalisation d’une cartographie
lithologique e ainsi que des rosaces directionnelles de linéaments. La validité de modèle est
testée par comparaison avec les données de la carte géologique du Tafraout.

4
Tables des matières :
Liste des figures : …………………………………………..…..….……………………….…...7
Liste des tableaux :……………………………………………………………….…………..…7
CHAPITRE 01 : Généralités……………………………………………...…..……….…...….8
I. Introduction : ..................................................................................................... 10
II. Cadre générale du Maroc : ............................................................................... 10
1. Domaines structuraux du Maroc : ......................................................................... 10
2. Le domaine Anti Atlasique :.................................................................................... 12
2.1. Contexte géographique et géologique :....................................................... 12

III. La lithostratigraphie : ....................................................................................... 13


1. Découpage stratigraphique : ................................................................................... 13
2.1. Stratigraphie du Cambrien dans l’Anti-Atlas occidental : ............................. 14

I. Aperçu sur la télédétection : ............................................................................. 17


1. Définition et Principe :.............................................................................................. 17
2. Principes de bases: ..................................................................................................... 17
3. Les bases physiques de télédétection :................................................................... 18
2.1. Rayonnement électromagnétique : ............................................................. 18

2.2. Définition d’image : ................................................................................. 18

2.3. Un pixel :................................................................................................ 18

2.4. Le satellite : ............................................................................................ 18

4. Apport de la télédétection sur le domaine géologique: ..................................... 19


II. Le Système d’Information Géographique : .................................................... 19
1. Définition et Principe :.............................................................................................. 19
2. Les composants principaux : ................................................................................... 19
3. Mode de représentation de données en SIG : ...................................................... 20
4. Les logiciels de SIG: .................................................................................................. 20

I. APERÇU GÉNÉRAL SUR L’OUTIL INFORMATIQUE APPLIQUE : ... 22


1. Définition d’ArcGIS : ............................................................................................... 22

5
II. Mode pratique sur l’ArcGIS : .......................................................................... 23
1. Matériels de travail : ................................................................................................. 23
2.1. Géodonnées téléchargées : ........................................................................ 23

2.2. Carte géologique : ................................................................................... 24

2. Méthodologie de traitement des images : ............................................................. 25


2.1. Organigramme de différentes étapes du travail : .......................................... 25

2.2. Prétraitement des images satellitaires : ....................................................... 25

2.3. Traitement des images satellitaires enregistrées :......................................... 27

2.4. Digitalisation et création de la carte géologique : ........................................ 33

3. Synthèse : ..................................................................................................................... 36

III. CONCLUSION :................................................................................................ 38

6
Liste des figures :
Figure 1 : Domaines structuraux du Maroc (in Michard et al., 2011,in Oukassou, 2013). .................................... 11
L’Anti-Atlas est situé géographiquement sur la bordure nord du Craton ouest-africain, il s’agit d’une chaine
allongée d'environ 700 km depuis Ifni jusqu’à Errachidia avec une orientation SW-NE, il est séparé du Haut Atlas
par l’accident sud atlasique et limité au Sud par le bassin de Tindouf et à l’Ouest par l’Océan atlantique et par le
bassin de Béchard à l’Est. L’Anti-Atlas est subdivisé géographiquement en trois parties (Choubert 1963 ;
Michard1976) (Figure 2) :....................................................................................................................................... 12
Figure 3 : Carte géologique simplifiée de l’Anti-Atlas (modifiée, d’après Saadi et al., 1985, in Ikenne et al.,
2017). ....................................................................................................................................................................... 12
Figure 4 : Succession stratigraphique des formations du Néoprotérozoïque terminal au Cambrien moyen basal
sur la terminaison orientale de la boutonnière de Bou Azzer (modifiée, d’après Alvaro et al. 2014). .................... 13
Figure 5 : Panoramas photographiques montant les grandes unités du groupe de Taroudant. (a) affleurement du
Membre de Tabia (la série de base) dans la région d’Ida-ougnidif à l’est de la boutonnière de kerdous. (b)
Affleurement du membre de Tifnout à l’Est d’Igherm. (c)affleurement de la série rouge de la formation de Taliwin
sur la route qui amène vers le centre du synclinal de Fouanou, village d’Ait Abdellah (Photos de terrain in A.
Azizi) ........................................................................................................................................................................ 15
Figure 6 : Principe de base de la télédétection. ...................................................................................................... 17
Figure 7 : Données raster et vectorielles. (Image extraite du site de David J. Buckey 19)..................................... 20
Figure 8 : Présentation de l’interface e l’ArcMap. ................................................................................................. 22
Figure 9 : Vue spatiale de la zone. .......................................................................................................................... 23
Figure 10 : La carte géologique du Maroc : Tafraout.Echelle1/100 000(Choubert,Georges1908-1986) .............. 24
Figure 11 : Organigramme de différentes étapes du travail. .................................................................................. 25
Figure 12 : Interface de fenêtre de Georeferencing. ............................................................................................... 26
Figure 13 : Image multispectrale formée des bandes obtenue par Sentinel2A et Landsat 8. .................................. 26
Figure 14 : Etapes suivis pour la classification supervisée. ................................................................................... 27
Figure 15 : Carte obtenue par une classification supervisée. ................................................................................. 27
Figure 16 : Carte obtenue par une classification non supervisée. .......................................................................... 28
Figure 17 : Composé coloré formée des bandes 1_3_4 à droite et 1_4_4 à gauche de la zone d’étude réalisé à
partir des images satellitaires Sentinel2A. .............................................................................................................. 29
Figure 18 : Composé coloré formée des bandes 2_1_3 à droite et 1_3_6 à gauche de la zone d’étude réalisé à
partir des images satellitaires Aster ........................................................................................................................ 29
Figure 19 : Composé coloré formée des bandes 1_4_7 à droite et 2_4_6 à gauche de la zone d’étude réalisé à
partir des images satellitaires Landsat 8. ................................................................................................................ 30
Figure 20 : Discrimination par les ratios communs faite par Abrams à gauche à et Sultan à droite. .................... 30
Figure 21 : Clay amphibole laterite faite par Bierwith. .......................................................................................... 30
Figure 22 : Gossan alteration host rock faite par Volesky 1................................................................................... 31
Figure 23 : Carte thématique réalisée à l’aide d’Indice des carbonates. ............................................................... 32
Figure 24 : Carte thématique réalisée à l’aide d’Indice des silicates. .................................................................... 32
Figure 25 : Etapes de la digitalisation de la carte géologique ............................................................................... 33
Figure 26 : Rosace des linéaments extraits de l'image satellitaire. ........................................................................ 34
Figure 27 : Rosace des linéaments extraits de la carte géologique. ....................................................................... 34
Figure 28 : Carte des linéaments extraits de la carte géologique. .......................................................................... 35
Figure 29 : Carte des linéaments extraits de l’image satellitaire. .......................................................................... 35
Figure 30 : La superposition de linéaments avec la carte géologique digitalisée. ................................................. 36

7
Liste des tableaux
Tableau 1: Ratio commun et combinaisons de bandes avec les produits d'amélioration ASTER standard (d'après
Kalinowski et Oliver, 2004). .................................................................................................................................... 31

8
CHAPITRE 01 : Généralités

9
I. Introduction :
La télédétection c’est une discipline qui permet l’extraction des informations pertinentes
sur les structures géologiques, la délimitation des stations et l’identification des faciès, c’est un
outil qui utilise les images acquises à partir des satellites contribuent à la reconnaissance
globale de notre planète et la mise à jour des données préexistantes.

Ce travail consiste à décrire les différentes formations géologiques existantes dans la


zone d’étude par l’utilisation des images satellitaires avec un outil informatique qui nous
permet de gérer toutes les informations spatiales données, afin d’établir des cartes thématiques
faciles à traiter, et extraire le maximum possible d’informations et les comparer à la carte
géologique.
Le choix de la cartographie par SIG rentre dans les perspectives d’exploiter toute
l’information numérique disponible pour la collection des données cartographiques.

Problématique : Est-ce que la télédétection est un outil très efficace dans la cartographie
géologique ?

Méthodologie de travail : On va traiter des images satellitaires pour cartographier les faciès
lithologiques et les failles.

Objectif : Consiste à décrire les différentes formations géologiques existantes dans la zone
d’étude, par l’utilisation des images satellitaires avec un outil informatique.

II. Cadre générale du Maroc :

1. Domaines structuraux du Maroc :


Le Maroc est un pays d’Afrique du Nord située sur la marge continentale centre-
Atlasique et sur la zone la plus occidentale du méditerrané, il constitue une zone de transition
entre le domaine méditerranéen et le craton ouest-africain, par conséquent, il sera le siège de
différentes phases orogéniques au cours des temps géologiques. Ce qui a permet d’avoir vers la
fin une subdivision du Maroc en cinq domaines structuraux chaque domaine géographique est
caractérisé par sa morphologie, sa lithologie, ses structures, son âge et sa déformation. D’après
(les Tavaux de G.Choubert et J.Marcais [1952] et A. Michard [1976] on distingue :

Domaine rifain : il se trouve dans la zone septentrionale du Maroc, la couverture est d’âge
généralement mésocénozoïque constituée d’un domaine interne avec un socle paléozoïque.

Domaine Atlasique : formé d’un socle paléozoïque [les mesetas] et une couverture avec Des
terrains carbonatés, d’âge mésozoïque et cénozoïque. Il constitue deux unités structurales,
une zone à couverture plissée comprenant le Haut et le Moyen Atlas, et une zone à
couverture tabulaire comprenant les hauts plateaux et le pays des horsts dans le Maroc
oriental.

Domaine Mésetien : les formations du socle sont d’âge paléozoïque déformé par l’orogénèse
hercynienne, on peut le subdiviser en deux zones : occidental et oriental.

10
Domaine saharien : constitue la partie nord-occidentale du craton ouest-africain, formé
principalement des terrains Paléoprotérozoïques pendant l’orogénèse éburnéenne. Les
formations sont déformées et métamorphisées.

Domaine anti Atlasique : Il comprend un socle précambrien et une couverture paléozoïque


peu déformée par l’orogénèse hercynienne.

Dans ce chapitre beaucoup plus d’importance sera accordée à ce dernier domaine où se


situe notre zone d’étude.

Figure 1 : Domaines structuraux du Maroc (in Michard et al., 2011,in Oukassou, 2013).

11
2. Le domaine Anti Atlasique :

2.1. Contexte géographique et géologique :


L’Anti-Atlas est situé géographiquement sur la bordure nord du Craton ouest-africain, il
s’agit d’une chaine allongée d'environ 700 km depuis Ifni jusqu’à Errachidia avec une
orientation SW-NE, il est séparé du Haut Atlas par l’accident sud atlasique et limité au Sud par
le bassin de Tindouf et à l’Ouest par l’Océan atlantique et par le bassin de Béchard à l’Est.
L’Anti-Atlas est subdivisé géographiquement en trois parties (Choubert 1963 ; Michard1976)
(Figure 2) :

 L’Anti-Atlas oriental constitué de Jbel Saghro, Ougnate, s’étend jusqu’au

Tafilalt et limité au Hamada de Guir.

 L’Anti-Atlas central englobe le massif de Siroua au Nord et Bou-azzer

El Grara et Zagora au Sud.

 L’Anti-Atlas occidental comprend la boutonnière d’Igherm, Kerdous, Bas


Drâa, Ifni, et limité par l’océan Atlantique.

Il est formé d’un socle éburnéen et panafricain sous forme des boutonniers et des
massives enveloppes par une couverture paléozoïque (Choubert, 1963 ; Ennih et Liégois, 2001 ;
Thomas et al. 2004)

De point de vue structural, L’Anti-Atlas correspond à une vaste structure anticlinale


globalement orientée E-W. La couverture Paléozoïque est peu développée sur le flanc nord de
l’Anti-Atlas mais affleure très largement sur le flanc sud.

La zone d’étude correspond aux deux synclinaux de Fouanou et d’Issafen qui sont
localisées géographiquement à l’est de la boutonnière de Kerdous et limitées au nord par la
boutonnière d’Igherm séparée par les deux boutonnières d’Ait Abdellah et d’Alma, limitées au
sud par la boutonnière de Tagragra d’akka et orientées N-S.

Figure 3 : Carte
géologique simplifiée de
l’Anti-Atlas (modifiée,
d’après Saadi et al.,
1985, in Ikenne et al.,
2017).

12
III. La lithostratigraphie :

1. Découpage stratigraphique :
Depuis le Néoprotérozoïque supérieur (PIII) jusqu’au Cambrien, la succession
stratigraphique d’Anti-Atlas occidental est constituée des unités suivantes :

Figure 4 : Succession stratigraphique des formations du Néoprotérozoïque terminal au Cambrien


moyen basal sur la terminaison orientale de la boutonnière de Bou Azzer (modifiée, d’après Alvaro et
al. 2014).

13
2.1. Stratigraphie du Cambrien dans l’Anti-Atlas occidental :
La série de Cambrien est plus développée dans la partie ouest de l’Anti-Atlas et diminue
progressivement vers l’Anti-Atlas central. Cette succession stratigraphique est subdivisée par
Choubert (1952) en quatre groupes principaux :

Groupe de Taroudant : contiens la formation d’Adoudou et la formation de


Taliwine.

Groupe de Tata : formées d’Igoudine, Amouslek, Issafen et Asrir.

Groupe de Feija interne : composée des formations Jbel Wawrmsat, Jbel Afraou,
Tamanart, Goulmine et Akka.

Groupe de Tabanite : formées de formations de Riche Khlifa, Bailiella, Azlag et


Jbel Lmgaysmat.

Le Groupe de Taroudant :

Le Groupe de Taroudant est subdivisé on deux grandes unités ; la Formation d’Adoudou


et la Formation de Taliwine (la Formation Lie-de-vin, sensu Choubert., 1952)

La Formation d’Adoudou : Épaisseur ≈ 0-150 m

Cette formation représente le premier cycle marin paléozoïque de l ’Anti-Atlas


(transgression adoudienne qui vient de l’Ouest, et construit par deux membres:

Membre de Tabia: (Maloof et al 2005) cette unité commence par des Calcaires de
base surmontée par un terme transgressif schisteux à schisteux-gréseux (le schiste de
base)et au sommet de cette série on trouve des grès grossiers à conglomérats riches en
éléments volcaniques qui vient de la destruction de la série d’Ouarzazate.

Membre de Tifnout : correspond à l’unité supérieure de la série, formée de


200 à1000 m de sédiments carbonatés et dolomitiques.

La Formation de Taliwine : Épaisseur ≈ 25-950m

C’est le premier cycle sédimentaire Cambrien, les faciès continentaux se retirent vers la
partie occidentale de l’Anti-Atlas, cette formation constitue des dépôts continentaux et
lagunaires de couleur rougeâtres à rose violacé qui montre un granoclassement horizontal
composé des sédiments gréseux conglomératiques suivis des grés et des pélites. Le matériel
silicoclastique qui forme Taliwine vient de l’Est et contient des intercalations carbonatées.

Dans l’Anti-Atlas occidental, le milieu de dépôt reste marin avec des marnes et des
niveaux argileux silteux.

14
Figure 5 : Panoramas photographiques montant les grandes unités du groupe de Taroudant. (a)
affleurement du Membre de Tabia (la série de base) dans la région d’Ida-ougnidif à l’est de la
boutonnière de kerdous. (b) Affleurement du membre de Tifnout à l’Est d’Igherm. (c)affleurement de la
série rouge de la formation de Taliwin sur la route qui amène vers le centre du synclinal de Fouanou,
village d’Ait Abdellah (Photos de terrain in A. Azizi)

Le Groupe de Tata :

Le Groupe de Tata est bien développé dans le bassin de Souss, notamment dans les
synclinaux d’Issafen et de Fouanou entre les boutonnières d’Igherm et de kerdous. La
succession du Groupe de Tata est subdivisée en quatre formations ; la formation d’Igoudine,
Amouslek, Issafen et Asrir.

La Formation d’Igoudine : Épaisseur ≈ 400 m

Constitue de dépôts enchainés en deux unités :

Unité inférieure : qui présente un package de Calcaire noir oolitique et des intercalations
dolomitiques surmontées par une bande dolomitique de couleur blanche à
stromatolithes avec des intercalations argilo marneuses.

15
Unité Supérieur : nommé Membre de Tiout est constitué d’un facies calcaire oolitique
massif et un faciès calcaires oolitiques noirs.

La Formation d’Amouslek : Épaisseur ≈ 40-220 m

Cette formation est transgressive sur les corps récifaux du membre de Tiout.

La base de la formation d’Amouslek comporte un intervalle argileux schisteux verdâtre


bien représenté dans la région d’Ait Abdellah.

La partie supérieure est constituée d’une accumulation des séquences transgressives


régressives constituées d’une alternance de niveaux de calcaire oolitique, qui désignent le plus
souvent des structures sédimentaires du domaine tidal sous forme des stratifications obliques et
des rides de vagues et des niveaux argileux micacés à litage planaire formés sous la limite
d’action des vagues.

La Formation d’Issafen : Épaisseur ≈ 30-800 m

La formation d’Issafen est bien présentée dans l’Anti-Atlas formé essentiellement au


niveau du synclinal de Fouanou de dépotes schistes glauconitiques verts avec des monticules
carbonatés massifs orientés NE-SW. Parallèle au complexe récifal d’Igoudine et d’Amouslek.

La formation d’Asrir :

Cette formation est représentée dans l’Anti-Atlas occidental par le Membre d’Aguerd,
composé 10 mètres des grés et des conglomérats, et bien représentés sur la marge sud de l’Anti-
Atlas occidental.

Groupe des Feijas internes :

Le Groupe des Feijas internes (Destombes et al. 1985) surmonte la Formation d’Asrir. Et
entre les deux Formations sont séparées par une lacune stratigraphique importante.

Cette unité est divisée en cinq Formations, les Formations Jbel Wawrmast et Jbel Afraou
dans l’Anti-Atlas central et oriental (Destombes et al. 1985). À l’ouest d’Akka, la succession
des Feijas Internes est constituée de trois Formations ; les Formations de Tamanart, Goulimine
et Akka (Geyer, 1989).

Geyer et Landing (1995) ont établi qu’il y avait une interférence des faciès et impossible
à faire une différenciation régionale des unités lithostratigraphiques.

La Formation de Jbel Afraou Epaisseur ≈ 100-400m

Vers le sud-ouest d’Akka la Formation d’Akka (Geyer, 1989) est formée de 200 à 350 m
de dépôts argileux silteux monotones comparables à la formation de Jbel Afraou (Álvaro et al.
2014).

16
I. Aperçu sur la télédétection :

1. Définition et Principe :
La télédétection est une technique qui offre, à l’aide d’un capteur de détecter et
d’enregistrer le rayonnement électromagnétique, réfléchi ou émis, par une cible sans contact
direct avec celle-ci.
L’analyse et le traitement des informations collectées permettent d’accéder aux propriétés
de cette cible : géométriques (positon, forme et dimensions), optiques (réflexion, transmission,
absorption, etc.) et physicochimiques (température, teneur en eau, chlorophylle foliaire,
phytomasse, matière organique du sol…) (Soudani K., 2005).

2. Principes de bases:
Le principe de base de la télédétection est identique à celui de la vision chez l’homme. La
télédétection c’est le résultat d’interaction entre quatre composants fondamentaux : une source
lumineuse, une cible, un vecteur et un capteur. (figure05)

Figure 6 : Principe de base de la télédétection.

La cible : c’est la fraction de la croute terrestre balayer par le satellite. Sa taille varie de
quelques dizaines à plusieurs milliers de kilomètres carrés.

La source d’énergie : c’est l’élément qui éclaire la cible en mettant des ondes
électromagnétiques (des photons). La source dans la majorité des cas correspond au soleil.
Pourtant, la technologie RADAR a besoin d’un émetteur embarqué sur le satellite, cette fois
le satellite lui-même est une source d’énergie.

Le capteur : les capteurs inclus dans le satellite enregistrent le rayonnement électromagnétique


réfléchi en suite un autre émetteur renvoie l’image sur Terre vers des stations de réception.

17
Le récepteur : il reçoit les informations envoyées par les satellites.

Le vecteur : il correspond au rayonnement électromagnétique envoyé par la source et réfléchi


par la cible.

On parle d’une télédétection passive lorsque le satellite n’a pas la possibilité d’aluminer
la cible et capte seulement les rayonnements réfléchis, et une télédétection active s’il émet une
onde et détecte l’écho de cette onde.

3. Les bases physiques de télédétection :

2.1. Rayonnement électromagnétique :


Le rayonnement électromagnétique correspond à une forme de propagation d’énergie
linéaire. La lumière visible est un rayonnement électromagnétique, mais c’est juste une petite
partie du large spectre électromagnétique. La propagation de ce rayonnement, d’une ou plusieurs
particules, donne naissance à phénomènes comme l’absorption, la diffraction et la réfraction, le
décalage vers le rouge, les interférences, les échos.

On peut décrire le rayonnement électromagnétique comme étant la propagation de photons


ou de manière ondulatoire comme une onde électromagnétique. Il se présente sous la forme d’un
champ électrique couplé à un champ magnétique.

2.2. Définition d’image :


Une image est une représentation graphique, quels que soit la longueur d'onde ou le
dispositif de télédétection qui ont été utilisés pour capter et enregistrer l'énergie
électromagnétique

2.3. Un pixel :
L’ensemble des pixels forment une image numérique, chaque pixel est caractérisé par une
valeur de la luminance et localisé par ses cordonnées dans l’image.

2.4. Le satellite :
Un satellite regarde la terre d'une toute autre manière. Il n'a pas d'appareil photo à bord, mais
des instruments qui sont sensibles à la lumière visible, mais aussi à d’autres parties du spectre
électromagnétique comme l’infrarouge, l’ultraviolet ou les microondes. Ces instruments
(scanners) balaient la surface de la Terre et enregistrent des mesures de lumière qui sont ensuite
utilisées par des programmes informatiques pour créer des images sous forme de matrice ou de
tableau dans les cases sont dites pixels.

La taille de ce pixel est dite résolution spatiale On va se focaliser dans ce travail sur les
capteurs suivants :

Landsat 8 OLI : comme étant un satellite américain lancé le 11 février 2013. il s’agit du
huitième satellite du programme Landsat et le septième à atteindre l’orbite avec succès,
Landsat 8 (anciennement Landsat Data Continuity Mission, LDCM) est le dernier satellite
Landsat lancé. Il recueille des données et des images précieuses utilisées dans l’agriculture,

18
l’éducation, les affaires, la science et le gouvernement. Récolter et archiver des données
d’images multispectrales à résolution moyenne (résolution spatiale de 30 mètres)
permettant une couverture saisonnière des masses continentales mondiales pendant une
période d’au moins cinq ans.

Sentinel : Les satellites Sentinel sont une famille de satellites d’observation de la Terre et
d’instruments embarqués destinés à remplacer notamment le satellite ENVISAT. Emporte
une charge utile constituée par l’imageur multispectral MSI qui fournit des vues dans
13 bandes spectrales en lumière visible et proche infrarouge avec une résolution comprise
entre 10 et 60 mètres et une fauchée de 290 km.

Aster : The Advanced Spaceborne Thermal Émission and Reflection Radiometer


(ASTER) est un capteur japonais, l’un des cinq dispositifs de télédétection à bord du
satellite terra lancé en orbite terrestre par la NASA en 1999. L’instrument collecte des
données depuis février 2000.

Aster fournit des images haute résolution de la planète Terre dans 14 bandes différentes du
spectre électromagnétique, allant de la lumière visible à la lumière infrarouge thermique. La
résolution des images varie entre 15 et 90 mètres. Les données ASTER sont utilisées pour
créer des cartes détaillées de la température de surface du sol, de l’émissivité, de la
réflectance et de l’altitude.

4. Apport de la télédétection sur le domaine géologique:


La télédétection est un outil qui permet l’extraction d’information sur la structure ou la
composition de la surface de la Terre. Elle est souvent combinée à d’autres sources de données
pour des mesures complémentaires. À partir de la réflectance spectrale, les données
multispectrales peuvent fournir de l’information sur la composition lithologique des roches.

Voici quelques applications de la télédétection dans la géologie: La cartographie


lithologique et structurale, l’exploration minière la géologie environnementale, la
géobotanique, et la cartographie planétaire.

II. Le Système d’Information Géographique :

1. Définition et Principe :
Le SIG est un outil informatique destiné à stocker, vérifier, intégrer, manipuler, analyser
et visualiser des données spatiales de sources différentes (topographie hydrographie, routes,
végétation, agriculture, habitations…). Qui a une capacité de les combiner pour à la fin ressortir
les corrélations entre plusieurs strates d’informations géographiques.

2. Les composants principaux :


Pour un système d’informations géographiques est constitué de quatre processus
suivants :

19
Matériel : à l’aide des ordinateurs le fonctionnent de SIG devient moins compliqué.
Données : constituent la composante la plus importante de SIG, ce sont des
informations géographiques qui nous présents des caractères géométriques d’une cible.
Logiciel : un outil qui assure des fonctions principales en termes de stocker, manipuler, analyser
et visualiser les informations géographiques.

Utilisateurs : avant tous outils, il faut une personne qui peut utiliser les logiciels de SIG pour
exploiter les données, d’une façon générale les SIG peuvent êtres manipuler par n’importe type
d’utilisateur.

3. Mode de représentation de données en SIG :


Le SIG présente les données sous forme deux types de couches géographiques

IMAGE VECTORIEL :

Dans un logiciel les objets sont identifiés sous forme de points qui montrent des (villes,
entreprises, exploitations agricoles…) ou de lignes comme
(routes, chemins de fer…) et de polygones ou de surfaces
(communes, occupation du sol…).

IMAGE RASTER :

Ce sont des images composées de pixels, dans chaque


Raster d’une image vecteur

cellule existe une valeur numérique attribuée, ce sont des


informations incluses dans la matrice de pixel.

Figure 7 : Données raster et vectorielles. (Image extraite du


site de David J. Buckey 19).

4. Les logiciels de SIG:

Pour les logiciels les plus connus et commerciaux, on trouve par exemple :
GeoMapGIS, Manifold, ArcGIS. Et parmi les logiciels qu’on va utiliser dans notre
travail est nommé ArcGIS qui offre une possibilité de gérer des données et réalisez des
modèles approfondis avec des traitements, pour établir des cartes de qualité professionnelle.

20
CHAPITRE 02 :
Informatisation des données
et élaboration d’un SIG de la
zone d’étude :

21
I. APERÇU GÉNÉRAL SUR L’OUTIL INFORMATIQUE
APPLIQUE :

1. Définition d’ArcGIS :
Arc GIS est un ensemble de logiciels SIG réaliser par la société ESRI, la version sur
laquelle on va travailler est ArcGIS 10.3.

ArcMap :
ArcMap est le logiciel le plus efficace pour explorer les jeux de données SIG des
différentes zones d’études et réaliser des produits cartographiques. Dans lequel se représentent
sous forme d’un ensemble de couches et autres éléments dans une carte. Il y a deux vues
cartographiques principales dans ArcMap : le mode Données (DATA) et le mode Mise en page
(Layout).

Le mode Données permet d’afficher les données réelles sans tous les éléments
cartographiques de mise en page (titres, flèches du Nord et barres d’échelle), et permet de se
concentrer sur le contenu notamment le modifier ou analyser ses informations.

Figure 8: Présentation de l’interface e l’ArcMap.

22
Arc ToolBox :
Il est basé sur un ensemble de fonctions de géotraitement, comme la gestion des données,
la conversion des données, les traitements de couverture, l’analyse vectorielle, le géocodage et
l’analyse statistique.

Le géotraitement est le traitement d’information géographique, il constitue un moyen de


création des nouvelles informations en appliquant une opération à des données existantes.

Arc Catalog :
Il est utilisé pour la gestion et la navigation des dans les bases de données, telles que les
cartes, les globes, les métadonnées, etc. Il est également utilisé pour documenter les
informations géographiques à l’aide des métadonnées normalisées.

II. Mode pratique sur l’ArcGIS :

1. Matériels de travail :

2.1. Géodonnées téléchargées :


Pour réaliser cette étude, nous avons utilisé une carte géologique 1/100 000 et des images
satellitaires Landsat 8 OLI, dont la résolution est de 30×30 mètres prise le12/09/2020, de
Sentinel A2 de résolution de 10 à 60 mètres prise le 11/06/2019, et de Aster de résolution de
15 à 90 mètres prise le10/06/2020.On va les téléchargées à partir d’un site de Earthexplorer
(USGS : United States Geological Survey) en se focalisant sur notre zone d’intérêt de façon que
les images soit nettes le maximum possible et ne contient pas des nuages, les deux types de
données représentent un éclaircissement similaire permettant également une comparaison fiable
des résultats.

Figure 9 :
Vue spatiale
de la zone.

23
2.2. Carte géologique :

Figure 10 : La carte géologique du Maroc : Tafraout.Echelle1/100 000(Choubert,Georges1908-1986)

24
2. Méthodologie de traitement des images :

2.1. Organigramme de différentes étapes du travail :

Une carte géologique


digitalisée

Digitalisation

Géoreferencement

Classification

Decoupage de la
zone

Stockage de
données

Figure 11 : Organigramme de différentes étapes du travail.

2.2. Prétraitement des images satellitaires :


Délimitation de la zone d’étude :
Les images prises par les satellites ont une résolution spatiale vaste varie de 10 m jusqu’a
100 m, par conséquent on doit limiter notre zone d’intérêt et pour la réaliser on se base sur ces
étapes suivantes :
Stocker les géodonnées sur l’interface d’arc gis en cliquant sur l’icône Add data
Sélectionner la zone par un graphique rectangle en utilisant la barre de dessin
Découpage de la zone limitée par la fonction Clip qui existe dans l’option Image
analysis.

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Géoréférencement de la carte géologique :

On doit définir tout d’abord le système de projection de la carte géologique en prenant


« Merchich_Lambert_Conforme_Conic » parce que la zone d’étude est située au Maroc, après
on ajoute un fichier de référence (image raster) enregistrée la carte apportée pour la projeter sur
sa situation dans la croute terrestre en indiquant au moins trois points avec leurs coordonnées
X, Y par la fonction Control points sur la barre d’outils Géoreferencing.
Voici la fenêtre de visualisation utilisée pour la confirmation de la saisie des points :

Figure 12 : Interface de fenêtre de Georeferencing.

Création des images Multispectral :

Cette étape consiste à faire une image contient les premières sept bandes, on les stocke
vers l’arcgis après avoir une sélection dans la liste déroulante dans l’icône Add data afin de les
combiner en cliquant sur l’outil Image Analysis alors on aura extraire une image multibande.

Figure 13 : Image multispectrale formée des bandes obtenue par Sentinel2A et Landsat 8.

26
2.3. Traitement des images satellitaires enregistrées :
Classification des images satellitaires :
Cette opération nous permet de collecter plus d’information et distinguer la corrélation
existante entre les formations superficielles ainsi que l’élimination des phénomènes externes
comme l’effet atmosphérique et la végétation. Alors pour traiter ces images enregistrées on se
base sur les techniques principales de classification d’image distinguée suivante :

Classification supervisée :
Dans ce type de classification nous-mêmes qui crée les classes comme la figure 24
montre, lorsque toutes les classes sont saisies, le logiciel défini leurs régions à propriétés
similaires de chaque classe et donne leurs signatures correspondantes.

Figure 14 : Etapes suivis pour la classification supervisée.

Figure 15 : Carte
obtenue par une
classification
supervisée.

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Nous avons analysé une image satellitaire par la méthode de classification supervisée en
sélectionnant toutes les informations présentes dans la zone d’étude afin de créer cette carte
présentée au-dessus qui montre un classement des formations géologiques en fonction de leurs
homogénéités qui sont collectées et distribuées dans des surfaces différentes.

On remarque à partir de la carte réalisée, la discrimination entre le faciès carbonaté la


série de bases de la Formation d’Adoudou qui présente par la couleur brun jaunâtre et celle de
la formation Taliwine avec une couleur rosâtre même chose pour les autres formations on peut
par exemple voir facilement la distribution des calcaires supérieurs qui sont indiqués en vert.

On peut alors se baser sur cette technique puisque l’analyste lui-même qui définit les
ensembles similaires pendant la sélection des échantillons connues.

Classification non supervisée :


La classification non-supervisée consiste à laisser l'ordinateur définir automatiquement
les classes sur la base de plusieurs bandes de fréquences d’image. L’élaboration de cette carte
se fait par l’outil Iso cluster Unsupervised classification en choisissant un fichier raster pour
le traiter.

Figure 16 : Carte obtenue par une classification non supervisée.

La figure représente des résultats obtenus par la classification non supervisée, et on


aperçoit qu’elle eut nous aidez discriminer entre plusieurs faciès lithologiques tell que les
schistes et les grés de base qui apparaitre vertes claires, les calcaires de base en orange foncé,
les calcaires supérieurs de la Formation d’Igoudine en marron, les calcaires supérieurs

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d’Adoudou en bleu et finalement la série schisteuse verte foncée. Cette méthode n’est pas assez
suffisante, elle nécessite une validation par une autre technique.

Analyse par la composante principale :


Dans le menu déroulant de classification on clique sur la fonctionnalité principal
components, on insère le fichier d’intérêt avec la précision de nombre de bandes utilisé qui vont
être modifié après afin d’obtenir une meilleure corrélation, et voilà les résultats apparaitre au-
dessous :
On utilise une matrice des corrélations qui permet de sélectionner les bandes corrélées et non
corrélées pour faire le choixdes composés colorés à traiter

Figure 17 : Composé coloré formée des bandes 1_3_4 à droite et 1_4_4 à gauche de la zone d’étude
réalisé à partir des images satellitaires Sentinel2A.

Figure 18 : Composé coloré formée des bandes 2_1_3 à droite et 1_3_6 à gauche de la zone d’étude
réalisé à partir des images satellitaires Aster

29
Figure 19 : Composé coloré formée des bandes 1_4_7 à droite et 2_4_6 à gauche de la zone d’étude
réalisé à partir des images satellitaires Landsat 8.

Figure 20 : Discrimination par les ratios communs faite par Abrams à gauche à et Sultan à droite.

Figure 21 : Clay amphibole laterite faite par


Bierwith.

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Figure 22 : Gossan alteration host rock faite
par Volesky 1.

Les rapports fournissent des informations uniques et des différences subtiles de


réflectance spectrale ou de couleur entre les matériaux de surface qui sont souvent difficiles à
détecter dans une image standard. Il est également utile pour faire la distinction entre les sols et
la végétation.

Tableau 1: Ratio commun et combinaisons de bandes avec les produits d'amélioration ASTER standard
(d'après Kalinowski et Oliver, 2004).

31
Utilisation des indices pour la discrimination des formations :

L’indice des carbonates permet de


valider les sites de présence des roches
carbonatées trouvées dans les différentes
classifications. À partir de la carte, on
remarque la présence des carbonates dans
les différentes Formations :
Des Formations dominance des
carbonates : Adoudou avec des
calcaires inférieurs, Igoudine avec des
calcaires supérieurs.
Des formations qui ont un peu des
carbonates : Amouslek avec des
calcaires et Taliwine avec des calcaires et des dolomies.

Figure 23 : Carte thématique réalisée à l’aide d’Indice des carbonates.

D’après l’indice des roches


siliceuses, on constate que les silicates se
concentrent dans les bonbonnières
d’Alma, Ait Abdellah et Kerdous, qui
sont des unités précambriennes
détritiques. Et sur la couverture
cambrien, il se concentre dans le
synclinal de Fouanou sur les grés et tufs
volcaniques de Formation d’Asrir et sur
Issafen dans la série schisteuse qui
contient un matériel volcanique plus au
moins important.

Figure 24 : Carte thématique réalisée à l’aide d’Indice des silicates.

32
2.4. Digitalisation et création de la carte géologique :

Après avoir visualisé toutes les données nécessaires sur l’ArcGIS on peut alors digitaliser
la carte géologique de la zone en créant tout d’abord un nouveau fichier dit Shapfile à partir
d’arc Catalog qui nous affichera une liste déroulante pour insérer le nom de fichier soit sous
forme de point, polyligne ou polygone, puisque notre objectif insiste sur les facies lithologiques
de la couverture, on doit choisir polygone. Une fois le ficher sera créé on glisse l’outil Editor
pour cliquer sur Start editing et choisir Sketch tool afin de se mettre à faire des polygones sur
l’image satellitaire. La table attributaire apparaitre dans la table de contenus nous montre la
classification de différentes formations et leurs noms qui sera modifié en fonction de la nature
lithologique restée comme un choix de l’utilisateur.

Figure 25 : Etapes de la digitalisation de la carte géologique

Pour la digitalisation des failles c’est la même chose sauf au lieu de prendre le polygone,
on choisit la polyligne à partir d’une image créer par la fonctionnalité Hilshade, et on suivre la
continuité des failles apparentes dans l’image satellitaire, donc extraire les linéaments qui
correspond à des alignements des routes, falaises, limite entre les couches etc. Après on fera
une correction pour éliminer tous ce qui n’est pas géologique.
Concernant les caractéristiques géométriques, des failles analysées seront visualisées par
la rosace directionnelle dans Rock Works en utilisant la barre Linears.

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Rosace de linéaments trouvés avec les filtres :
L’extraction se fait automatiquement par la géomatique, et après corrigées pour éliminer les
non géologiques.

Figure 26 : Rosace des linéaments extraits de l'image satellitaire.

Rosace linéaments sur la carte géologique :


L’extraction se fait manuellement avec la digitalisation sur la carte géologique de Tafraout.

Figure 27 : Rosace des linéaments extraits de la carte géologique.

34
Figure 28 : Carte des linéaments extraits de la carte géologique.

Figure 29 : Carte des linéaments extraits de l’image satellitaire.

35
Carte géologique digitalisée :

Figure 30 : La superposition de linéaments avec la carte géologique digitalisée.

3. Synthèse :
Le traitement des images satellitaires donne des réponses efficaces prêtes à être utilisées
pour réaliser une carte géologique, ces résultats sont obtenus par plusieurs étapes on commence
tout d’abord à faire une classification des images, en premier temps un traitement par la
classification non supervisée qui donne des informations données par l’ordinateur, mais cette
technique montre des résultats avec des corrélations fausses et non détaillées entre les faciès
visés. C’est la raison pour laquelle on a décidé de faire une classification supervisée qui est
mieux que la dernière avec des détails, et puisque cette classification se fait manuellement,
l’utilisateur peut intégrer des erreurs, c’est pour cela on’ a choisi de faire un autre traitement
qui sert à extraire le maximum d’information à partir du minimum des bandes, sans avoir plus
d’effort sur l’analyste, ce traitement s’agit alors d’analyse par la composante principale qui
accorde que chaque satellite fournit des informations utiles tout dépend de nombre des bandes
qu’il contient, par exemple le composé coloré Sentinel A2 formé des bandes 1_4_4, permet de
faire la discrimination entre les différentes roches carbonatées, car on trouve les calcaires

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inférieurs d’Adoudou en vert clair tandis que les calcaires supérieurs sont colorés en vert foncé,
on constate aussi que les grès terminaux de la Formation d’Asrir apparaitre en rouge brique.
Dans l’autre composé coloré formé des bandes 1_3_4, les calcaires d’Adoudou et d’Igoudine
sont verts, les schistes de Taliwine en orange, les schistes fins et résistants d’Issafen sont roses
foncés et les grés terminaux en violet.

Après avoir une classification par l’ACP des images extraites par le satellite Aster, on a trouvé
que les bandes 2_1_3 et 1_3_6 sont les meilleurs composants colorés utilisés, la première nous
permet de discriminer entre un faciès rouge qui correspond aux carbonates de la Formation de
Taliwine et celle d’Igoudine avec des calcaires supérieurs marqués en roses foncés, en
revanche, elles sont moins discriminées dans le deuxième composé à cause de leurs couleurs
similaires en vertes. Dans le cas des images réalisées par la combinaison de bandes d’après
Sultan et Abrams, on remarque que les deux types de discrimination sont parfaits, on peut par
exemple distinguer entre deux faciès assez homogènes de même Formation de Taliwine
constituée par des schistes violacés qui se montrent dans l’image avec une couleur bleu foncé et
les schistes avec des grès violacés d’âge plus récent que le premier apparaissent en vert clair, la
même chose pour la discrimination faite par Volesky et Bierwith.

Après l’analyse des différentes cartes thématiques fournit par ces trois satellites on
constate que les composés colorés B1_4_7 et B2_4_6 d’image satellitaire Landsat 8 OLI
montrent un degré de différenciation important, par exemple ils nous permettent de discriminer
entre les calcaires noirs et les calcaires et dolomies blanches, ainsi que les schistes et les grés
violacés, ces données sont confirmées par des ratios qui peuvent nous aide à bien visualiser la
distribution des roches carbonatées et siliceuses dans les images traitées, donc on a pu collecter
les informations géologiques facilement, précisément la nature des faciès lithologiques et les
failles afin de faire une digitalisation correcte de la carte.

On a comparé la carte géologique établie avec celle de Tafraout, on remarque une


différence entre les deux par exemple sur la carte digitalisée au niveau de cœur de synclinal de
Fouanou, on observe des fenêtres des schistes fins tendres sur les grés terminaux qui
apparaissent par l’effet d’érosion, ainsi que la formation prédominante par des schistes vient
d’apparaitre au-dessus des calcaires supérieurs au cœur de synclinal d’Issafen, aussi bien que
les formations détritiques d’âge quaternaire soient bien représentées et faciles à être
distinguées. Cela nous montre que la télédétection fournie des informations supplémentaires.

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Au point de vue structural, la cartographie des failles qui se trouve dans les deux
synclinaux d’Issafen et Fouanaou a permis de mettre en évidence un réseau de fractures varient
de point de vue direction et longueur. La plus grande faille observée c’est la faille d’Igherm, les
failles sont orientées NE-SW. L’analyse de la rosace directionnelle de tous les linéaments
extraits par les méthodes de traitements des images montre une grande puissance sur la
direction N18 à N27 et les grandes valeurs sont de direction NNE-SSW.

Les linéaments sont des éléments rectilignes qu’on peut percevoir à la surface de la
croute terrestre, ils peuvent être géologiques comme des failles, des joints, ou des fentes, ou des
éléments géomorphologiques tell que les vallées, les contrastes des roches et de végétation, ou
parfois des éléments créés par la création des routes, logement et construction, sont tous
extraites par le satellite ce que ne permet pas de bien distinguer celles qui correspondes à des
failles. C’est pour cela on remarque une différence entre les deux rosaces, de la carte
géologique et d’image satellitaire au niveau du nombre des failles extraites, leurs directions et
leurs longueurs.

III. CONCLUSION :

Après avoir élaboré une carte géologique sous ArcGis par la digitalisation des
différents facies lithologiques des deux synclinaux d’Issafen et de Fouanou, on conclut que les
images satellitaires sont efficaces et donnent des résultats provisoires, instantanés et rapides,
mais ces résultats nécessitent une validation par un travail de terrain, alors la télédétection sera
bien utilisée dans la cartographie, cependant l’extraction des linéaments par cette méthode n’est
pas très efficace et opérationnelle, tant que les résultats doivent être corrigés pour éliminer les
linéaments non géologiques.

Concernant le traitement des images satellitaires, on déduit que l’analyse par la


composante principale c’est la meilleure méthode utilisée pour faire sortir plus d’information
superficielle de n’importe quelle zone étudiée.

38
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