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RÉSUMÉ :
Ce mémoire constitue une synthèse de mon projet de fin d’étude effectué au sein
d’AKKA Gold Mining filiale de Managem dans l’anti atlas marocain. Ce projet vise à évaluer
d’AKKA EST.
plusieurs méthode ont été expérimentées dans le but de détecter les altérations
principales » et les analyses spectrales. Les linéaments ont été extraits à l’aide des filtres
directionnels. Des résultats satisfaisants ont été obtenus et validé par la connaissance des
l’étude de la variation spatiale des teneurs en métal à l’aide de la géostatistique. Suivie par
l’estimation des teneurs et des tonnages pour en finir avec la détermination de la fosse ultime
Mots Clés :
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
ABSTRACT
Gold Mining subsidiary Managem anti Atlas of Morocco. This project aims to evaluate the
structures as well as a technical and economic study of mineral reserves of the deposit of
AKKA East.
Several methods have been tested in order to detect hydrothermally alteration namely Ratios
Bands, Crosta Method “principal component analysis” and Spectral Analysis. Lineaments
extraction was performed using the directional filters. Satisfactory results were obtained and
study of the spatial variation of metal concentration using geostatistics. Followed by the
estimation of grades and tonnages in order to determine the ultimate pit, which gives a
Keywords:
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Dédicace
Je dédie cet humble travail
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REMERCÎMENT :
m'ont apportées leur aide et qui ont contribuées à l'élaboration de ce mémoire. Je tiens à
remercier sincèrement Mr. BOULASSAL Hakim et Madame Amharref MINA, qui était
toujours à l’écoute tout au long de la période de stage ainsi mon encadrant externe Mr.
Mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui ont contribuées de près ou de
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
RÉSUMÉ :....................................................................................................................................................... 1
DÉDICACE..................................................................................................................................................... 2
REMERCÎMENT :............................................................................................................................................ 4
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
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III.5.7.4 Interpolation spatiale des teneurs « Krigeage » et inverse des carré de la distance............. 55
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Figure 47 : Valeurs initial des blocs (positif : minerai, négatif : stérile) .......................................................... 58
Figure 48 : illustration du minerai et de stérile ............................................................................................. 58
Figure 49 : Calcul de la valeur V'................................................................................................................... 59
Figure 50 : insertion d’une ligne de zéro au niveau de sol............................................................................. 59
Figure 51 : Calcul de la valeur maximale (V’’) et détermination de la fosse optimale .................................... 59
Figure 52 : la fosse ultime habillé ................................................................................................................. 61
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INTRODUCTION GENERALE
L’industrie minérale est un acteur essentiel dans l’économie national. Au Maroc ce secteur
contribue d’une façon considérable dans l’augmentation du produit intérieur brut d’où l’intérêt
spatialisée. Dans le domaine minier, les informations géographiques ont un grand effet sur
l’ensemble des opérations, Exemple : la décision d’extraire un minerai ou non repose essentiellement
sur sa position dans l’espace, est ce qu’il est près de la surface et donc on n’investira que peu dans
son extraction ou il est profond et il a d’importants charges et donc sa valeur est influencée par sa
position dans l’espace qui influencera la prise de décision. En effet plusieurs questions se posent
notamment : quel est l’apport des sciences de la géomatique aux domaines miniers ? Comment
pourrons-nous cibler des nouvelles zones d’exploration ? Et comment quantifier les ressources
La décision d’ouverture d’une nouvelle mine passe par plusieurs études, la première c’est
des nouvelles technologies telles que la télédétection peut apporter un aide valeureux. C’est dans le
but d’évaluer l’apport de la télédétection que s’inscrit le deuxième chapitre, il abordera en premier
chapitre consistera à l’extraction des linéaments depuis l’imagerie satellitaire et la constitution d’une
un SIG 3D) dans une finalité de bien localiser les structures x y et z et d’estimer leurs
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tonnages en métal pour pouvoir décider si ça vaut la peine d’exploiter le gisement on non, et
finalement optimiser les profils et donner la partie la plus rentable du gisement qui maximise
les bénéfices tout cela en prenant compte d’ une variété des paramètres techniques et
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I.1 INTRODUCTION
Avec un chiffre d’affaire de 418 Millions de Dollars, 7500 emplois et 21 unités industrielles
Managem est un groupe minier gérant un portefeuille de ressources minérales diversifié, orienté
pour l’essentiel sur les métaux précieux, les métaux de base, le cobalt et la fluorine. Solidement
implanté au Maroc et dans de nombreux pays africains, le Groupe est présent sur l’ensemble de la
chaîne de valeur de l’activité minière, allant de l’exploration et l’extraction jusqu’à la
commercialisation des minerais. Grâce à son modèle d’activité développé depuis plus de 83 ans.
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En 1984 l’ONHYM a entrepris une vaste opération de recherche de l’or à travers tout l’Anti-
Atlas occidental. Il s’agit d’une compagnie de recherche alluvionnaire qui a permis de mettre en
évidence plusieurs anomalies aurifères, l’ONHYM a donc réalisé une cartographie donnant la
répartition de ces anomalies alluvionnaires.
Le 25 Avril 1996 une convention de partenariat a été signée entre ONHYM et le pôle de
groupe O.N.A portant sur le développement du gisement d’or Iourirne, cet accord prévoit la création
d’une société dénommée « AKKA GOLD MINING ».
La société AGM exploite aussi deux gisements cuprifères « TAZALAGHT et AGUJGAL » d’un
teneur de 1%, pour produire un concentré de 20% en cuivre, et une récupération métal de 70%.
Le concentré cuivre produit par AGM contient aussi des éléments valorisants comme l’or et
l’argent, et des éléments pénalisants par exemple la silice, l’arsenic, et le Sibium.
La masse très grande des deux gisements assure une durée de vie prolongée de l’exploitation
par rapport au gisement aurifère.
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Le gisement AKKA fait partie de zones d’exploitation abandonnées au XVIe siècle après la
découverte du gisement au Nouveau Monde. Situés dans la boutonnière d’Akka à environ 280
kilomètres au sud-est d’Agadir au Maroc.
Le site minier est accessible par la route depuis Agadir en passant par Tiznit. Il faut mettre
environ 4 heures pour parcourir les 280 km qui séparent Agadir d’Akka. Akka étant au sud de la
chaîne de montagnes Atlas, la route est sinueuse et parfois dangereuse. Akka n’est pas desservie par
voie ferrée. Une piste d’atterrissage de gravier a été aménagée près du site minier.
I.5.3 L’organigramme
L’AGM est constituée de plusieurs divisions présentées ci-dessous dans la figure quatre.
Direction d’exploitation
Laboratoire QSEF
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La géomatique présente un axe principal qui lie différentes services de l’AGM, elle combine
les données produites par le service de la topographie à savoir les coordonnées X Y Z de différentes
cibles concernées, les informations de la géologie et les analyses des échantillons du laboratoire. Pour
permettre la supervision et le suivie des différentes carrières de la mine.
Laboratoire
Mine
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Les opérations d’exploration portent la particularité d’être engagées sans garantie de succès.
de plusieurs façons à l’exploration minière. Plusieurs approches ont été développées dans ce sens.
On se focalisera dans cette étude sur deux aspects principaux : premièrement sur la cartographie des
Plusieurs chercheurs ont utilisé les données de la télédétection pour étudier la présence des
évidence sur la possibilité d’avoir une minéralisation aux environs de la zone. Associé à une analyse
convenable, une carte des linéaments peut aider à cerner la zone d’étude. L’évaluation de ces
Pour ce faire, les données du Landsat 8 OLI/TIRS (gratuites) ont été choisies. Un certain
nombre de traitements ont été effectués et seront présentés par la suite. Ce chapitre comporte quarts
axes, la présentation des données et des prétraitements, les bandes ratios, Crosta méthode et les
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La zone d’étude couvre les alentours de la boutonnière de Tagragra d’AKKA et une partie de
la boutonnière de Krdous. Elle regroupe les quatre carrières de la mine d’AKKA – Tazalaght,
Ouansimi (en cours de préparation), Agoujgal et EST AKKA. Plus précisément les bornes de la zone
d’étude sont présentées au tableau 1 ci-dessus, L’étude sera faite sur une échelle régionale comme
présenté ci-dessous sur la carte de situation « figure 6 »,
Bornes X Y
P1 477913.711 3354609.53
P2 672421.677 3354609.53
P3 641432.623 3213718.62
P4 446800.665 3213718.62
Tableau 1 les bornes de la zone d'etude
Dans cette étude les principaux outils de travail utilisé était ENVI 5.1 pour les traitements
des images satellitaires et ArcGIS 10.2 comme un outil SIG.
ENVI est un logiciel conçu pour la visualisation, l'analyse et la présentation de tous les types
d'imagerie numérique. Le paquet de traitement d'image complet d’ENVI comporte, des outils
d’analyses spectrales, correction géométrique et radiométrique, analyse du terrain, analyse de radar,
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
raster et vecteur. C’est un paquet contenant une panoplie des méthodes et des outils de traitement
des images.
ArcGIS est un logiciel destiné aux systèmes d’information géographique (SIG) et aux
technologies de cartographie. ArcGIS offre des possibilités de visualisation des informations spatiales,
Création des cartes, présentation des résultats et de développement des applications SIG.
Les images satellitaires de landsat 8 OLI/TIRS ont été choisies pour cette étude. Deux images
satellitaires ont été considérées. Les deux ont été acquises le 31 Octobre 2014 une à 11h04 et l’autre
à 11h05. Nous les avons récupéré depuis le protail de NASA earth explorer. Ces scénes ont subi un
mosaiquage et un decoupage pour couvrire la zone d’interêt .
Le reste des traitements sera présenté dans chaque méthode à part. Principalement on s’est
focalisé sur trois méthodes : les bandes ratios où on vise à bénéficier des propriétés de la réflexion et
d’absorption des cibles, la méthode Crosta ou on utilise l’analyse en composantes principales pour
faire ressortir de nouvelles bandes qui cartographient nos cibles et enfin les analyses spectrales.
Des surfaces identiques peuvent donner des réponses différentes par l’effet de l’exposition,
des pentes topographiques, de l’ombre, ou des changements saisonniers. Ces variances influencent
l’interprétation de l’opérateur et peut donner naissance à des erreurs. Les bandes ratios ont l’avantage
de pouvoir réduire l’effet de ce genre de problèmes. Les bandes ratios ont aussi l’avantage de pouvoir
ressortir des informations uniques qui ne sont pas récupérables directement depuis les bandes
originales. Ce qui est très utile pour désintégrer les matériaux de surface [2] [3] [4][5].
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Dans la présente étude une variété de bandes ratios et des compositions de fausses couleurs
ont été utilisées dans le but de cartographier les altérations hydrothermales.
Le principe de la méthode repose sur le fait que chaque objet à une réponse spectrale unique
à chaque longueur d’onde, le ratio peut être utilisé pour soulever l’anomalie de l’objet cible en
déterminant la bande à laquelle la réflectance et l’absorption sont maximales.
La figure 8 présente la réflectance d’alunite et des minéraux d’argile. Ces minéraux ont des
comportements similaires qui consistent en une réflexion maximale dans les entourages de 1.7um et
une absorption maximale dans les entourages de 2.2um. Le rapport des bandes 6 et 7 (ratio 6/7) de
Landsat 8 OLI peut mettre en valeur cette différence et permet, par conséquence, d’avoir une image
en nuance de gris où les pixels les plus brillantes présentent les zones de forte concentration en
alunite et les minéraux d’argile figure 7.
Les oxydes de fer et les sulfates est le deuxième groupe de minéraux associé à une altération
hydrothermal. La figure 9 présente la réponse spectrale d’hématite qui est un oxyde de fer III et de
la goethite qui présente l’oxyhydroxyde de fer (III),
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Ce type d’altération hydrothermale présente une faible réflexion dans la bande 2 et une
réflexion importante au niveau de la bande 4. En conséquence les oxydes de fer auront des valeurs
élevées dans l’image du rapport 4/2 comme présenté sur la figure 10.
Figure 10 les réponses spectrales des oxydes de fer [5] Figure 9 : carte du rapport 4/2
Le rapport 4/2 souligne les régions où les minéraux de fer et les sulfates ont une forte densité.
Le rapport 5/6 par contre représente l’hydroxyle minéral en raison de haute réflexion de l’hydroxyle
dans la bande 5 et l’absorption minimale dans la bande 6, une soustraction du rapport 5/4 a été
réalisée pour réduire l’effet de l’interférence de la végétation dans la détection du minéral.
La minéralisation d’argile a été détectée en utilisant le rapport 6/7. Aussi pour ce rapport on
a soustrait le rapport 5/4 pour la même raison qu’avant qui est la réduction de l’interférence de la
végétation. [2][3][4][5].
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
II.3.2.2 Résultats
Une composition colorée a été constituée depuis ces rapports pour faire ressortir les régions
de forte altération hydrothermale. La composition colorée qui a été adoptée est (R-(4/2), G-((6/7)-
(5/4)) et B-((5/6)-(5/4))) [9], cette composition permet de distinguer la localisation des roches avec
une altération hydrothermale avec une couleur rose à rouge et bleu. La figure 11 présente les
résultats obtenus.
Pour une échelle régionale, on remarque l’existence des altérations dans l’entourage
d’Ouansimi et Tagnza. Aussi on détecte des chapeaux de fer qui sont proches de la carrière
d’Agoujgal et Tazalaght. Une grande zone à forte altération qui apparait dans la limite de la frontière
avec l’Algérie.
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Afin de bien s’assurer de nos résultats, l’utilisation de plusieurs bandes ratios et des
compositions colorées était une option valable pour comparer entre les résultats de chaque méthode.
Le tableau 2 résume l’ensemble des méthodes et des rapports utilisés pour la détection des altérations
(à noter que les bandes reportées sur la figure sont ceux du Landsat Thematic mapper). Chica-olma
[22][3][24] a introduit le ratio 6/5 ‘ Landsat 8 ’ pour détecter les minéraux de fer. Kaufman
[23][3][24] lui a utilisé le rapport entre la bande 7 de l’infrarouge moyen et la bande 5 du proche
infrarouge pour détecter les minéraux contenant les ions de fer.
Les rapports d’Abram [13][3][24] (6/7,4/3 ,5/6) illustrent les oxydes de fer en vert et les
minéraux d’argile en rouge (voir la figure 14). En utilisant les rapports de chica-Olma (5/7,5/4,3/1),
les ions de fer vont apparaitre en vert les minéraux d’argile en rouge et les oxyde en bleu (voir figure
13). Quant à Kaufman [23][3][24] (7/5,5/4,6/7) donne les minéraux qui contiennent les ions de fer
en rouge la végétation en vert et les hydroxydes en bleu (figure 15). Jingyaun et Xucman [24]
proposent la composition coloré (4/5, 6, 6/7) pour détecter les zones contenant FeO en jaune
d’abricot tel qu’il est présenté dans la figure 13.
Les traitements cité précédemment et présenté dans les cartes ci-dessous ont été tous obtenu
on utilisant le logiciel ENVI 5.1
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Figure 14 : carte de la composition colorée des rapports d'abrams Figure 13 : Carte de la composition colorée des rapports de Jingyaun
et al
Figure 12 : Carte de la composition colorée des rapports de Figure 15 : Carte de la composition colorée des rapports de
Chica_Olma Kaufman
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
L’Analyse en Composantes Principales (ACP) est un classique connu de l’analyse des données.
C’est un simple changement de base, passer d’une représentation dans la base canonique des
variables initiales à une représentation dans la base des facteurs définis par les vecteurs propres de
la matrice de corrélations (matrice de variance-covariance).
Par ce changement de base on vise à éliminer la redondance des données et en principe avoir
des nouvelles bandes avec des données dissociées. La variance spatiale dans les images multi spectrale
est liée à la réponse spectrale des matériaux de surface (l’eau, la végétation, le sol, …). On s’attend,
alors, à pouvoir cartographier les altérations avec l’ACP. D’une façon générale, la méthode de Crosta
repose sur le changement de base effectué par l’ACP, et en analysant les vecteurs propres on peut
déterminer quelle est la bande de l’ACP qui servira à cartographier un type d’altération.
Le bon choix des bandes d’entrée est un facteur crucial. Il faut bien veiller à choisir les bandes
qui regroupent une variabilité entre les altérations cibles. Crosta utilise deux approches, l’une avec
six bandes et l’autre avec quatre bandes. Depuis les recherches bibliographiques, il s’est avéré que
l’utilisation de quatre bandes donne des résultats avec moins d’interférence et facile à interpréter.
Dans la suite de cette partie une série de transformations de l’ACP seront présentées d’une
façon détaillée.
II.4.2 Résultats :
II.4.2.1 ACP avec quatre bandes : Cartographie de l’hydroxyle
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Le tableau 3 ci-dessus présente les résultats des statistiques notamment les vecteurs propres
qui donnent une information sur la contribution de chaque bande et les valeurs propres qu’on
utilisera pour l’interprétation des données afin de ressortir quel bande de l’ACP a cartographi é quel
objet .
Depuis les statistiques du tableau 3 on remarque que la bande PC1 a des poids positifs dans
les quatre bandes, plus un pourcentage de 98.15 de la variance totale et donc on peut dire que cette
bande a cartographié l’albédo. Le reste des bandes doit être influencé par les différentes réponses
spectrales des objets de surfaces.
L’analyse des valeurs et signes des poids de chaque bande de sortie dans les bandes initiales
donne des indications sur quel propriété spectrale des objets de surface qui est responsable sur la
variance cartographié dans les bandes de sortie. Ce qui conduit vers la cartographie des cibles.
PC2 est constitué des poids négatifs dans la bande 5, 6 et 7 (proche et moyen infrarouge) et
un poids positif de la bande 2 (visible). Donc la bande 2 de l’ACP décrit le contraste entre IR et le
visible. Continuant notre analyse, pour la PC3, on trouve que la bande 5 du proche infrarouge a une
dominance par un poids de 0.84 sur les autres bandes et donc PC3 a cartographié la végétation. Le
signe négatif du poids (-0.838873) indique que l’image PC3 présentera la végétation avec des pixels
sombres. Une négation de cette image permettra de visualiser la végétation avec des pixels brillants.
La bande PC4 a un poids de 0.64 dans la bande 7 et de -0.73 dans la bande 6. Sachant que
les minéraux qui contiennent OH ont la propriété de réfléchir dans la bande 6 et d’absorber dans la
bande 7, on peut conclure que les pixels les plus sombres présenterons les minéraux d’hydroxyde
dans cette bande. Encore une fois, une simple négation de la bande PC4 permettra de présenter les
hydroxydes avec des pixels brillants.
La logique de cette méthodologie est de prendre les bandes ou notre cible à des propriétés
spectrales opposées et d’analyser leurs poids dans les bandes de sortie (en général PC3 et PC4) de la
transformation effectuée par l’analyse en composante principale. La bande où on trouve deux signes
opposés, avec des poids importants est la bande qui contient l’information qu’on cherche. Il reste
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
juste à analyser les propriétés spectrales avec les signes des poids, pour bien identifier comment la
cible en question sera présentée par la bande de l’ACP.
L’image résultante de cette analyse est appelé H-Image (une sorte d’abréviation de Hydroxyde
image) qui est la négation de PC4.
Dans le cas ou PC3 et PC4 ont toutes les deux cartographié les hydroxydes, on s’assure que
l’hydroxyde est présenté par des pixels clairs dans les deux bandes. Ensuite l’application de l’Analyse
en Composante Principale Normalisée à PC3 et PC4 donnera deux autres bandes NPC1 et NPC2.L’une
de ces deux aura des poids positifs dans les deux bandes PC4 et PC3. C’est la bande recherchée.
Figure 16 : H Image
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Les bandes utilisées dans la présente analyse pour la cartographie des oxydes de fer sont 2, 4, 5
et 7. Le tableau 4 présente les résultats de la transformation.
Band 2 Band 4 Band 5 Band 7 valeurs propres
(%)
St dev 0.489869 0.51131 0.518937 0.528962 -
PC1 0.473126 0.502172 0.508385 0.515287 98.3667871
PC2 0.796032 0.04521 -0.213137 -0.564678 1.2562517
PC3 0.279907 -0.222399 -0.684631 0.635194 0.2843392
PC4 -0.253252 0.834457 -0.476863 -0.110211 0.092622
Tableau 4 : tableau des statistiques de l'ACP sur les bandes 2457
Par la même logique et la même méthodologie on trouve que PC1 a un grand poids de valeurs
propres 98.37% et il a des poids positifs et similaire de chaque bande d’entré. Donc PC1 contient
l’albédo.
PC2 contient le contraste entre la réflectance des objets dans l’infrarouge et dans le visible.
Les poids sont positifs dans la bande du bleu et du rouge et négatifs dans le proche infrarouge et le
moyen infrarouge. Et comme dans le cas précèdent, on trouve aussi que La végétation a été
cartographié dans PC3
Depuis la figure 9 on constate clairement que les oxydes de fer (Goethite, Hématite et Jarosite)
réfléchissent plus dans la bande 4 que dans la bande 2 du Landsat 8 OLI/TIRS. PC4 a un poids positif
et grand dans la bande 4 et un négatif dans la bande 2 et donc les oxydes de fer ont été cartographiés
dans PC4.
Les règles pour les oxydes de fer sont semblables à ceux des hydroxydes. Les poids dans les
bandes PC3 et PC4 doivent être analysés pour les bandes 4 et 2 du Landsat 8 OLI/TIRS. Là où on
trouve des poids importants avec des signes opposés c’est la bande qui permet de cartographier les
oxydes de fer. La négation doit se faire juste aux bandes qui ont un poids négatif dans la bande
4.L’image résultante est appelé F-Image, elle est présenté dans la figure 17
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Figure 17 : F Image
Les images crées précédemment peuvent être additionnées pour créer une nouvelle image
appelée H+F, dans lesquels les pixels ayant une anomalie d’altération apparaîtront brillants. L’image
résultante est présentée dans la figure 19. L’addition peut se faire de deux façons : soit en faisant une
analyse en composantes principales aux deux images H et F et la bande résultante qui aura des poids
importants avec le même signe sera « H+F Image ». Ou simplement d’ajouter H à F
mathématiquement.
Plusieurs compositions colorées de ces trois bandes ont été créés pour rehausser les altérations
et faciliter l’interprétation. La composition colorée H en rouge, H+F en vert et F en bleu a été adopté.
Les zones d’altération dans cette composition sont généralement claires. Les pixels blancs contiennent
à la fois une altération des oxydes de fer et des hydroxydes. La couleur rougeâtre et l’orange indique
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
des zones qui contiennent plus de minéraux d’argile que des oxydes de fer. Tandis que le cyan claire
et le bleu indique des zones avec plus d’oxydes de fer que de minéraux d’argile
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
À titre d’exemple la figure 21 montre une zone hematisé au nord-ouest de la mine d’Agoujgal,
et la figure 20 montre le kaolinite présent au nord de la boutonnière.
Depuis longtemps les géologues se sont intéressés aux réseaux de fractures et de failles, vu
l’apport valeureux qu’ils constituent à l’exploration minière. Ces linéaments sont généralement le
résultat d’une faiblesse tectonique, Ce qui donne une idée sur le potentiel d’avoir un remplissage de
minéralisation, Surtout dans le cas où on a une minéralisation avec une source hydrothermal, ce qui
nécessite d’avoir un réseau de failles ou de fractures pour la circulation des fluides hydrothermaux
qui transport la minéralisation. Comme elles peuvent être des propres encaissant pour cette
minéralisation (filoniennes...).
Couplé avec les systèmes d’information géographiques, la télédétection peut apporter une
aide aux géologues en produisant des cartes de densité des linéaments. L’objectif de cette étude et de
détecter, cartographier et produire une carte de densité des linéaments sur la zone étudiée.
La détection des linéaments s’est faite en utilisant les filtres directionnels. Ensuite en les a
exporté vers arc gis pour corriger les linéaments et les classifier en produisant une carte de densité.
La figure 22 présente les étapes du traitement.
Extraction des
lineament
Correctons des
lineaiment
Statistique et
classification par
densité
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
II.6.2 Résultats :
La figure 23 présente la carte de densité des linéaments dans les alentours de la boutonnière de
Tagragra d’AKKA.
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
II.7 Conclusion
l’imagerie satellitaire de Landsat 8 OLI/TIRS. Une panoplie de techniques et de méthode a été utilisée.
Il s’est avéré finalement que la télédétection fournit des documents utiles à l’exploration minière dans
le but d’orienter les recherches minières vers des zones non préalablement exploitée et qui ont une
Des visites de terrain ont été programmées afin de valider la fiabilité des résultats obtenus. La
visite du site d’Agoujgal a permis de vérifier la fiabilité de l’information extraite. Les bandes ratios et
la méthode Crosta « Analyse en composantes principales » ont prouvé leur fiabilité et leur crédibilité
dans la cartographie des altérations hydrothermales. Les analyses hyperspectrales sont des
traitements plus poussées mais qui fournissent des informations précises. Elles ont la possibilité de
dissocier entre les types d’altération sur la base de leurs réponses spectrales, la chose qu’on ne peut
pas faire avec les bandes ratio dans le cas de l’imagerie de Landsat 8 OLI/TIRS.
l’utilisation de la télédétection et les systèmes d’information géographiques peut apporter une grande
aide aux unités d’exploration. L’idéal c’est d’utiliser les images hyperspectrales qui sont les plus
adaptées pour ce genre d’étude, et il vaut mieux de les combiner avec des études de géochimie et de
géophysique. Le couplage de ces trois unités et l’analyse avec une bonne connaissance des propriétés
physiques des cibles et des éléments favorisant la minéralisation donnera surement des résultats sur
l’existence de la minéralisation.
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Dans le présent chapitre on se concentra sur l’étude de faisabilité, .l’étape qui précède
l’ouverture d’une nouvelle carrière.
Dans un premier temps, on commencera par la présentation de la zone d’étude « EST AKKA»
dans son cadre géologique et géographique suivie d’une présentation de la structure de la base de
données géologique ; après la constitution des sondages – Drillholes -. Ensuite viennent les
interprétations géologiques et la modélisation 3D de ressources minéralisées pour arriver aux études
géostatistiques qui serviront à l’interpolation des teneurs en minerai et à l’estimation des ressources
et réserves minérales. Enfin on clôturera ce chapitre par la présentation l’habillage de la carrière en
respectant les paramètres géotechnique de la zone d’étude.
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Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Dans l'Anti-Atlas occidental une grande partie des indices cuprifères est localisée au passage
Précambrien/Cambrien, soit dans les niveaux détritiques et volcano-détritiques du Précambrien III,
soit à la base de la couverture paléozoïque au sein de la Série de base ou encore dans les premiers
niveaux carbonatés de l'Adoudounien, ou bien dans les formations Géorgiennes. Ces gîtes de cuivre
sont nombreux. Par ailleurs, la plupart de ces gisements ont fait l'objet d'anciennes exploitations
minières au Moyen Age, comme en témoignent l'existence de nombreuses haldes, grattages, galeries
et puits anciens.
L'origine, l'âge et le mode de mise en place de ces minéralisations ont fait l'objet
d'interprétations diverses. Elles sont partagées entre une origine "syngénétique" contemporaine de la
sédimentation et une origine "épigénitique-tététhermal". La conception syngénétique développée par
Pouit (1966) stipule que la minéralisation cuprifère est en rapport avec la paléogéographie de
l'époque fini-Précambrienne. D'après cet auteur, les minéralisations du Cuivre se concentrent dans
des endroits où la Série de base transgressive ne dépasse pas 50m. Les défenseurs de l'hypothèse
épigénétique considèrent que les solutions minéralisantes circulant sous l'écran des dolomies ont
déposé leur contenu métallique dans des niveaux favorables de la Série de base. Devant la présence
de phénomènes contradictoires sur quelques gîtes, d'autres auteurs proposent une évolution
intermédiaire entre ces deux tendances par une remobilisation et une reconcentration ultérieure de
minéralisations syngénétiques lors de la phase hydrothermale postérieure, liée au magmatisme
jurassique (Clavel et Leblanc, 1971). Notons qu’un épisode hydrothermal généralisé accompagne la
mise en place de ces différents gisements (C. Boyer et F. Boyer),
L'indice cuprifère d’Est AKKA, est couvert par la feuille topographique au 100.000 ème de
Tleta de Tagmoute, ce secteur est situé sur la bordure Est de la boutonnière de Tagragra d’Akka à
25Km à vol d’oiseau de la mine d’Akka (AGM), on y accède par une piste (21 Km) réalisée à partir
de l’ancienne piste qui relie la mine et la route qui mène vers la ville de Tata (voir figure 24 pour la
situation géographique). Cet indice est couvert par le permis de recherche 1638401.
35
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La structure géologique dans ce secteur est simple et régulière formée par des formations
carbonatées et détritiques, ces niveaux sont représentés par des calcaires et dolomies en alternance
avec des niveaux schisteux. Cette zone est caractérisée par la présence d’une petite boutonnière
formée par des conglomérats du Précambrien PIII surmontée par des arkoses (grés grossiers) qui
peuvent atteindre 10m de puissance, sur ce niveau apparait une mince couche des siltites et des grés
de la série de base de puissance qui ne dépasse pas 4m, sur laquelle reposent directement les calcaires
inférieures (calcaires et dolomies).
Ces formations carbonatées ont une puissance assez importante, leur répartition spatiale du
bas en haut : sur les siltites et grés de la série de base reposent des calcaires très silicifiés suivis d’une
alternance des calcaires rouges, calcaires noirs/grisâtres et des calcaires jaunes. Toutes ces formations
sont coiffées par des schisto-calcaires
Les plis en dysharmonie sont représentés dans ce secteur, on distingue des synclinaux et des
anticlinaux et des plis faille. Les fractures montrent plusieurs directions, les plus importantes sont les
NW.
36
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
III.2.3 Minéralisation
La minéralisation cuprifère dans ce secteur est encaissée dans un couloir de faille (réseau de
fractures de quartz) au sein de la formation des calcaires inférieurs. Ces fractures minéralisées
montrent une direction principalement N150 70°W (les plus importantes); EW 45°S et NE 55°S. La
minéralisation est disséminée dans la formation des calcaires rouges et grisâtres. Le toit de la
minéralisation est marqué par endroit par la présence de chapeaux de fer. Une autre minéralisation
encaissée toujours dans les calcaires aux niveaux des anticlinaux reste à reconnaître.
La paragenèse minérale est formée de sulfures primaires qui sont la bornite, la chalcopyrite
et la pyrite ; les phases secondaires sont la chalcosine, la malachite, l’azurite, l’hématite.
37
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
III.2.5 Geostat+
NPV Scheduler est un logiciel conçu principalement pour l’optimisation des fosses
d’extraction de minerai. En maximisant le cash-flow. Le logiciel se base sur l’algorithme de Lersh
Grosman dans l’optimisation du cash-flow. NPV Scheduler offre aussi la possibilité de planifier
l’extraction et bien d’autres modules qui sont spécifié au domaine minier.
Le principe de l’étude repose sur une chaine de traitement qui commence par la constitution
d’une base de données géologique qui décrit d’une façon discontinue la continuité des structures
38
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
minéralisés. Une teneur – concentration en métal - de coupure est définit pour pouvoir différencier
entre les corps minéralisés et ceux non minéralisés. Le géomaticien à l’aide du géologue établie une
interprétation de la base de données géologiques des sondages ce qui définit des contours
géométriques du gisement. Par la suite un model 3D géologique est construit en liant les différents
contours géologique pour définir géographiquement les limites du corps minéralisé.
Une discrétisation du model 3D est effectuée pour faciliter les calculs. La taille des blocs de
discrétisation est en fonction de la maille des sondages. Une interpolation spatiale des concentrations
en métal – Teneur - permet d’attribuer à chaque bloc une teneur en métal. Cette interpolation
spatiale est réalisée à l’aide des méthodes de la géostatique qui prennent en compte la variabilité
spatiale de la teneur et la différence de volume entre les mesures et les blocs. Finalement on a une
connaissance quantitative du minerai. Le résultat de cette étape permet de calculer le volume du
minerai qui se convertie en tonnage appelée Ressources minérale
Plusieurs paramètres entrent en jeu pour définir si les ressources minérales sont rentables ou
non. La partie rentable des ressources minérales est appelée Réserves minérales. Selon le modèle du
CMIRSCO - Committee for Mineral Reserves International Reporting Standards-, une «réserve
minérale» est la partie économiquement exploitable d’un gisement, préalablement définie comme
ressource.
Une étude approfondie sur la rentabilité du gisement amène à la sélection des ressources
économiquement rentables : Réserves minérales. L’étude d’optimisation prend en paramètres la
répartition spatiale des blocs de minerai, les caractéristiques de l’exploitation minière envisagée
(paramètres géotechniques de stabilité de la carrière, coût du traitement du minerai …). L’intégration
des paramètres économiques (Coût du métal exploité, coût de traitement et de commercialisation du
métal, coût de réhabilitation de la carrière). Ainsi que des paramètres juridiques environnementaux
et sociaux sont indispensable.
En effet c’est une étude de rentabilité qui a deux paramètres essentiels : les charges et les cours
du métal exploité. Pour un bloc de minerai donné, si les charges excèdent les prix de vente du métal
39
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
récupéré, ce bloc est défini comme étant rentable et classé avec les réserves minérales. En
conséquence le tonnage des réserves minérales varie en fonction de la variation des prix de vente et
des charges. Si les cours augmentent alors des parties qui n’étaient pas rentables le deviendront et
causeront l’augmentation des tonnages du minerai et vice versa. Ainsi, un gisement n’a de réalité que
dans un contexte économique donné.
Plusieurs sources d’incertitude résident dans la méthode dont on définit les ressources et les
réserves minérales. En fait les méthodes utilisées reposent sur les statistiques, les estimations à partir
des sondages. Donc on aura des niveaux de confiance selon le niveau de certitude et de crédibilité de
chaque information. Exemple, l’interprétation et les estimations faites à la base d’une maille de
sondage de 30m x 30m auront plus de certitude qu’une maille de 300m x 300m. Donc suivant la
qualité et la quantité des données on peut attribuer différents niveaux de confiance à nos résultats.
Plusieurs catégories peuvent être identifiées en analysant les données géologiques et les
paramètres d’estimation et d’optimisation (techniques et économiques). La norme de l’ICM –Institut
Canadien des Mines- sur les définitions adoptées par le conseil de l’ICM le 11 décembre 2005
présente trois classes pour les ressources et deux classes pour les réserves. Ces classes sont présentées
dans la figure 28 ci-dessous.
40
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Une « ressource minérale indiquée » constitue la partie de la ressource minérale dont on peut
estimer la quantité et la teneur ou qualité, la densité, la forme et les caractéristiques physiques avec
un niveau de confiance suffisant pour permettre la mise en place appropriée de paramètres
techniques et économiques en vue de justifier la planification minière et l'évaluation de la viabilité
économique du gisement. L'estimation est fondée sur des renseignements détaillés et fiables
relativement à l'exploration et aux essais, recueillis à l'aide de techniques appropriées à partir
d'emplacements tels des affleurements, des tranchées, des puits, des chantiers et des sondages dont
l'espacement est serré pour émettre une hypothèse raisonnable sur la continuité de la géologie et des
teneurs.
Une « ressource minérale mesurée » constitue la partie des ressources minérales dont la
quantité et la teneur ou qualité, la densité, la forme et les caractéristiques physiques sont si bien
établies que l'on peut les estimer avec suffisamment de confiance pour permettre une considération
adéquate de paramètres techniques et économiques en vue de justifier la planification de la
production et l'évaluation de la viabilité économique du gisement. L'estimation est fondée sur des
renseignements détaillés et fiables relativement à l'exploration et aux essais, recueillis à l'aide de
techniques appropriées à partir d'emplacements tels des affleurements, des tranchées, des puits, des
chantiers et des sondages dont l'espacement est assez serré pour confirmer à la fois la continuité de
la géologie et des teneurs.
Pour les réserves la norme CIM donne deux classes définies comme suit (selon la norme CIM) :
1) Réserves certaines,
41
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
2) Réserves probables
3) Réserves possibles
Cette partie du rapport présente les différentes étapes de l’étude technico-économique depuis
la constitution de la base de données jusqu’à la détermination du réserves minérales du gisement
d’AKKA EST.
La base de données du projet cuprifère d’AKKA EST (mine de cuivre d’AKKA) est stockée dans
un fichier Excel. Elle est organisée en quatre feuilles. Une première feuille des coordonnées des têtes
de sondages appelée « COLLARS » servant à localiser le début du sondage. Une deuxième contenant
les mesures d’azimute, l’inclinaison et la déviation sous le nom de « Surveys » qui permet l’orientation
du sondage. Une troisième qui résume les analyses faites, à savoir les teneurs de la minéralisation
ciblée dans notre cas c’est du cuivre et de l’argent, cette feuille est nommée « Assays ». Et finalement
la description de la lithologie géologique de chaque tronçons du sondage contenue dans une feuille
« Lithologie ».
42
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La feuille « Collars »
Cette feuille contient les coordonnées X, Y, Z des sondages et des puits ainsi que leurs longueurs.
Feuille « Surveys »
Dans cette feuille on sauvegarde les noms des sondages et puits, avec leur azimut et leur
inclinaison, ainsi que toutes les mesures de déviation réalisées.
Feuille « Assays »
C’est la feuille d’analyse qui contient toute sorte d’analyse effectuée au laboratoire. Dans notre
cas on s’est limité aux analyses du métal cible et à l’élément favorisant qui est l’argent. Le cuivre est
mesuré en pourcentage tandis que l’argent est en partie par million
43
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Feuille « lithologie »
Contient la description lithologique des échantillons des sondages et des puits. Elle contient
également la définition de la limite entre les différents faciès.
44
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Une teneur de coupure est une valeur de concentration en métal cible (le cuivre dans notre
cas). Cette teneur est utilisée afin de démarquer deux lignes de conduite : soit exploiter un gisement
ou le laisser en place, soit traiter le minerai ou le rejeter.
Plusieurs types de teneurs peuvent être définies mais toujours par la même logique
précédente. Dans notre étude, on utilisera deux types de teneurs, la première teneur est la teneur de
coupure géologique, qui sert à définir le corps minéralisé et une deuxième teneur de coupure
économique résultante de l’étude technico-économique, qui définit la partie rentable du corps
minéralisé.
Puisque aucune information précise sur l'exploitation minière éventuelle n'est encore connue
au début de l'exploration d'un gîte, la teneur de coupure est appelée « teneur de coupure géologique »
à cette étape est semi-quantitative : elle vise à prédire de façon satisfaisante la valeur du minerai qui
pourra éventuellement être exploité ou traité.
[32]
100(𝐶𝑡𝑟 ∗ 𝐶𝑔 ∗ 𝑇𝑟)
𝑇𝑐𝑔 =
(𝑇𝑟𝑐 ∗ 𝑃𝑐𝑢 ∗ 𝑇𝑝)
Équation 1 : Teneur de coupure géologique
Avec :
45
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La teneur de coupure géologique est utilisée pour différencier entre le minerai et le stérile (la
partie du gisement ou du sondage qui est en dessous de la teneur de coupure géologique). Afin de
définir l’enveloppe minéralisée, on effectue des coupes transversales tout au long de la zone étudiée.
Ces coupes transversales sont verticales et définies de façon à être perpendiculaires au corps
minéralisé. La portée de chaque Coupe transversale correspond à la moitié de la distance avec la
coupe voisine. La portée dite aussi « clipping » peut être différente de chaque côté de la coupe en
fonction de la régularité de la maille des sondages.
L’interprétation géologique consiste à lier les taches de minerai - appelé « impact » - définit
par la teneur de coupure géologique et visible sur le sondage à l’aide d’une légende. Cette liaison
constitue une enveloppe 2D. La connaissance du terrain à savoir : le type de minéralisation, le
pendage des couches, les failles, et les fractures est indispensable pour aboutir à une interprétation
proche de la réalité.
La forme des « strings » est définie par les passes minéralisées, avec une coupure géologique
de 0,55 Cu% qui est calculé en se basant sur la formule présentée précédemment. La fermeture d’un
string en vertical dépend de la puissance de la passe minéralisée sur la coupe transversale et du
modèle géologique.
46
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La figure 34 présente une coupe transversale sur la quelle en voit clairement l’impact du
passage du sondage de la couche minéralisé, et avec une enveloppe 2D on essaie en tenant compte
de la connaissance du terrain et du type de minéralisation de dessiner l’enveloppe qui approche le
mieux notre couche minéralisée.
C’est la liaison de ces différentes enveloppes 2D du corps minéralisé, établi à l’aide des coupes
transversales, qui définit le model 3D de la minéralisation.
La liaison des enveloppes 2D entre les différentes coupes transversales qui constitue un model
3D est dite étape de « linkage ». Le model 3D est appelé « wireframe ». Chaque wireframe représente
une structure minéralisée. La liaison des strings prend en compte tout élément géologique qui permet
d’expliquer les ruptures dans l’enveloppe minéralisée (faille, discordance,…). Les structures sont
fermées à mi-distance entre une coupe transversale minéralisée et une autre qui la suit
successivement stérile et ce en fonction de l’interprétation géologique.
La figure 35 représente le corps minéralisé d’est AKKA. Ce corps minéralisé est le résultat des
étapes précédentes. À ce stade-là, on peut dire que c’est l’interpolation spatiale des teneurs et
l’estimation de ce corps minéralisé en sa totalité qui donnera les ressources minérales.
La méthode utilisée dans l’estimation des ressources et réserves se base sur la discrétisation
du model 3D. Le modèle continue dans l’espace devient un ensemble de bloc contenue dans le modéle
47
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
3D, et avec une interpolation des données des sondages la teneur de chaque bloc se déduit. Le choix
de la taille des blocs a une influence directe sur la précision et le temps des calculs.
Les dimensions des blocs sont dictées par le patron du forage et la géologie de la mine. Les
deux dimensions suivant (ox) et (oy) ne doivent pas être inférieures à ¼ l’intervalle entre deux trous
de forage Bien que la hauteur du bloc est généralement égale à la hauteur du talus, mais dans notre
cas, elle est déterminée de façon à ce que la sélectivité entre les structures soit satisfaite. Dans le cas
d’AKKA EST (mine de cuivre d’Akka), les dimensions des blocs sont suivant l’axe des X=5m, l’axe des
Y=5m et une hauteur de Z=2.5m. Si on garde des dimensions de blocs constantes on engendra une
surestimation ou une sous-estimation du gisement vu que le gisement présente une forme
irrégulière. Donc, soit les blocs ne vont pas occuper toute l’espace à l’intérieur des corps minéralisé
soit ils vont déborder. La solution c’est de prévoir des sous-blocs qui vont occuper les petites espaces.
Ces sous-blocs sont générés automatiquement en fonction du besoin et contrôlés par la fonction split
qui donne la main sur le paramétrage des sous blocs. La figure 36 représente le volume minéralisé.
La Géostatistique propose une façon de décrire la continuité spatiale des phénomènes naturels
et fournit des adaptations des techniques de régression classique pour profiter d’avantage de cette
continuité.
48
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
III.5.7.2 Écrêtage
La base de données contient des teneurs rapportées sur les sondages à des passes telles que
définies par les géologues lors du prélèvement des échantillons. Dans notre cas, il se trouve que la
dimension des passes change en fonction de la méthode des sondages (destructive ou carottée), en
fonction des contraintes du coût de l’analyse, en fonction de la dimension des tiges de formation et
en fonction de l’état d’avancement de la reconnaissance des gisements. Pour une bonne estimation
de la teneur des blocs, on procède à l’étape de régularisation de la dimension des passes minéralisées.
La dimension de régularisation doit représenter au moins 50% des dimensions des échantillons
analysés.
Dans le cas d’EST AKKA (mine de cuivre d’AKKA), la figure 37 présente l’histogramme des
teneurs de cuivres en fonction des longueurs des passes. Elle montre qu’on peut clairement distinguer
que la régularisation doit être faite à 1m
Afin de minimiser l’effet des teneurs élevées qui sont due à une concentration du minerai ou
à une faute d’analyse, on procèdera à une étude statistique des courbes des fréquences cumulées.
Dans laquelle on identifiera les valeurs trop élevées des teneurs de cuivre et de métal afin de les
rabattre à une valeur raisonnable. Signalons que cet écrêtage est fait avant régularisation des passes.
49
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La figure 38 présente la courbe des fréquences cumulées des teneurs de cuivre. La courbe
représente certaines coupures, ce qui est dû à une augmentation de la teneur instantanée. Ce sont
ces types d’augmentation qu’on vise à rabattre. Généralement pour ne pas causer une grande perte
de métal on choisit une valeur qui soit entre 95% et 100%. Dans le cas du cuivre la valeur choisie est
de 6.24%. Par la même logique, la courbe de fréquences cumulées de la teneur d’argent qui est
présenté dans la figure 39 a été analysée et on a choisi 120Agppm comme valeur d’écrêtage.
Idée fondamentale : La nature n'est pas entièrement "imprévisible". Deux observations situées
l'une près de l'autre devraient, en moyenne, se ressembler davantage que deux observations
éloignées.
Implicitement toutes les méthodes d'estimation reposent sur ce concept plus ou moins défini.
En géostatistique, on cherche à quantifier cette continuité préalablement à tout calcul effectué sur le
gisement.
50
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La différence entre les valeurs prises par ces deux variables aléatoires est Z(x) - Z(x+h). C'est
également une variable aléatoiredDont on peut calculer la variance. Cette variance devrait être plus
petite lorsque les points sont rapprochés (les valeurs se ressemblent plus en moyenne) et plus grande
lorsque les points sont éloignés. On appelle variogramme la demi-variance de cette différence.
Hypothèses :
On suppose que :
1) L'espérance mathématique ne dépend pas de x, E [Z(x)]=m ou L'espérance des écarts est zéro
E[Z(x) - Z(x+h)] = 0
2) La covariance entre Z(x) et Z(x+h) ne dépend que de h, Cov (Z(x), Z(x+h)) = C(h). stationnarité
du second ordre, C(h) est appelé fonction de covariance ou covariogramme.
Ou Le variogramme γ(h) ne dépend pas de la localisation x, seulement de h.
γ(h) = 1/2 Var (Z(x)-Z(x+h)); hypothèse intrinsèque (cette dernière hypothèse est légèrement
moins restrictive que la stationnarité du second ordre).
Évidemment, ces hypothèses supposent une certaine régularité, une certaine homogénéité du
gisement étudié. Si on peut reconnaître des zones très différentes géologiquement, on a
habituellement intérêt à les traiter séparément.
51
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
1 1 2
γ (h) = 𝑉𝑎𝑟[𝑍(𝑥) − 𝑍(𝑥 + h)] = 𝐸[(𝑍(𝑥) − 𝑍(𝑥 + h)) ]
2 2
Équation 3 : variogramme théorique
Chaque phénomène géologique possède un variogramme qui lui est propre. Ainsi
52
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
[32]
Dans notre étude, l’analyse de la variation spatiale de la teneur a été effectuée en analysant
plusieurs variogrammes pour pouvoir faire ressortir un modèle qui épouse le mieux la forme du
modèle sphérique utilisée à l’AGM. L’ellipsoïde de recherche repose sur les paramètres dérivés depuis
chaque variogramme.
53
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Le deuxième variogramme représenté dans la figure 42 a été modélisé pour une direction de
356° et un pendage de 0°, comme la portée et l’effet de pépite ont été déjà fixés le variogramme
présente une portée de 41m.
Ces paramètres dérivés depuis cette étude géostatistique notamment les portés des
variogrammes serviront à définir un ellipsoïde de recherche à l’aide de datamine Studio 3. Les autres
paramètres vont être utilisés pour l’interpolation des teneurs à l’aide du Krigeage.
54
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
L’interpolation spatiale est l’opération d’estimation d’une fonction quelconque Z(x), en point
Xe à partir de valeurs connues de F. Le problème consiste à déterminer la pondération Pi, de chacun
des points environnants. Il existe plusieurs façons de choisir ces poids. Deux méthodes sont les plus
utilisées dans le domaine minier : l’interpolation linéaire (en fonction de l’inverse de la distance) et
le Krigeage. L’objectif donc de cette partie est de présenter les principes de ces deux méthodes
d’interpolation spatiale ainsi que les résultats d’estimation.
𝑍(𝑥𝑒 ) = ∑ 𝑃𝑖 ∗ 𝑍(𝑥𝑖 )
𝑖=0
Équation 4 : principe d'interpolation
La méthode d’inverse de la distance carré se base sur la distance entre le point à interpolé et
les points connus pour estimer sa teneur. La valeur estimée sera trop influencée par les points les
plus proches que ceux qui sont relativement loin. Mathématiquement on peut écrire l’équation
suivante :
𝑛
1
𝑃𝑖 = ∑
𝑑2 (𝑥𝑒, 𝑥𝑖 )
𝑖=0
55
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Quant au Krigeage qui est une méthode d’estimation linéaire garantissant le minimum de
variance, il détermine les poids Pi par calcul de l'espérance mathématique d'une variable aléatoire,
utilisant l'interprétation et la modélisation du variogramme expérimental. C'est le meilleur
estimateur linéaire non-biaisé.
Il se fonde sur une méthode objective. Il tient compte non seulement de la distance entre les
données et le point d'estimation, mais également des distances entre les données deux-à-deux.[29]
L’interpolation des teneurs des blocs a été effectuée par les deux méthodes d’interpo lation
spatiale, le Krigeage présenté sur la figure 46 et l’inverse de la distance carré apparent sur la figure
47. On remarque que dans ce cas d’étude l’inverse de la distance a sous-estimé certaines teneurs.
Dans la suite de l’étude on se basera seulement sur les résultats du Krigeage, vu que la méthode est
connue comme la plus proche de la réalité dans le cas d’interpolation des teneurs de minerai.
56
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Depuis les résultats de teneurs on calculera maintenant les tonnages des ressources minérales.
On dispose des données sur la densité des roches, le volume et la teneur. Depuis ces trois paramètres
on peut facilement calculer le tonnage des ressources minérales. Le tableau 5 présente les résultats
des calculs :
L’objectif principal de cette étape est de définir la partie économiquement rentable du gite
géologique. En effet, l’optimisation de la fosse a pour objectif de concevoir une fosse permettant à la
fois une très bonne récupération du gisement et un coût d’extraction aussi faible que possible. Cette
optimisation s'effectue sur la base de paramètres économiques (coûts unitaires des opérations
d’extraction, coûts de traitement du minerai, prix du métal, …), et de paramètres techniques (pentes
maximales assurant la stabilité de la fosse, rendement des usines, dilution lors de l’extraction, …).
Différentes techniques d'optimisation sont utilisées dans la détermination des limites de la fosse
ultime, notamment l'algorithme de Lerchs-Grossmann implémenté dans le logiciel d’optimisation
NPV Scheduler. Ces techniques nécessitent une analyse économique de chacun des blocs du modèle.
La teneur de coupure économique est une des paramètres de sortie de l’étude. Elle définit un
pourcentage en minerai partir de laquelle ce minerai est considéré économiquement rentable.
Chaque bloc du modéle 3D des ressources a ses attributs à savoir la teneur en minerai, la densité
et le type de roche. La teneur du bloc est estimée par Krigeage (méthode géostatistique) qui affecte
au bloc une moyenne pondérée des teneurs de sondages l’avoisinant. À partir de cette teneur, on
décide si le bloc à extraire est un bloc de minerai ou de stérile. L’analyse technico-économique
combine plusieurs paramètres techniques et économiques afin d'attribuer une valeur monétaire nette
à chaque bloc du modèle.
Les tailles de blocs pour le model mine d’AKKA EST sont : 5*5*2.5 m3 pour le minerai, et
10*10*2.5 m3 pour le stérile.
57
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
L’algorithme de Lerchs Grossmann a été mis au point en 1965 par ces deux auteurs. Il utilise un
modèle de blocs dans lequel chaque bloc a une valeur intrinsèque, qui est calculée de la façon
suivante :
L’algorithme vise à trouver la fosse de valeur maximale, c’est-à-dire, qui maximise la différence
entre la valeur du métal extrait et les coûts pour obtenir ce métal, et il donne en résultat la fosse
optimale (si elle existe), telle que chaque bloc non extrait restant dans le sol génèrerait une valeur
négative s’il était extrait (soit du stérile, soit du minerai dont le coût de traitement serait supérieur à
la valeur du métal qu’il contient).
Sur la Figure 48 le minerai est délimité de façon claire. Les blocs de stérile ont une valeur de -4
(coût d’extraction) et ceux de minerai une valeur 16 – 4 = 12 (valeur du métal moins coûts
d’extraction pour simplifier). Ces valeurs sont réparties dans la Figure 47.
La valeur V de chaque bloc est ensuite additionnée à la somme des valeurs des blocs se trouvant
dans la colonne située au-dessus pour obtenir V’ (figure 49).
𝑖−1
𝑉′ 𝑖𝑗 = 𝑉𝑖𝑗 + ∑ 𝑉𝑘𝑗
𝑘=0
Équation 6 : Calcul de V'
58
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
Dans une colonne, le bloc avec la valeur V’ la plus élevée représente la profondeur la plus
rentable .Un arbre est ensuite créé, en partant de la gauche du graphe afin de relier entre eux les
blocs de plus grande valeur absolue V’. Une ligne de 0 est créée au-dessus du niveau du sol voir
figure 50, puis en partant du haut de chaque colonne (et en partant de la colonne de gauche) on relie
chaque bloc au bloc qui a la plus grande valeur parmi ceux qui lui sont adjacents à sa gauche. (Donc
pour le bloc de valeur V’ij, on cherche max (Vi+1, j-1, Vi, j-1, Vi- 1, j-1) et on relie les deux blocs.
En procédant ainsi jusqu’à la droite du graph, on crée un arbre, reliant de proche en proche
Les blocs de plus haute valeur absolue V’. Pour chacun de ces blocs, on procède comme pour V’,
en créant V’’ qui est la somme de V’ij et de la valeur de ses antécédents sur le graphe.
En prenant la valeur V’’ la plus grande en surface à la fin du graphe, on trouve l’extrémité du
chemin qui a la plus grande valeur. Dans ce cas 108, en remontant l’arbre ; on a ainsi le contour de
la fosse optimale (figure 51).
Si, après avoir fait la somme des V’, aucune valeur positive ne subsiste, cela signifie qu’il n’existe
pas de fosse rentable. [30]
59
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
À l’addition de ces paramètres économiques on ajoute un paramètre géotechnique qui est la pente
intégratrice de la fosse et il est de 50° partout et 70° vers l’est.
La teneur économique du cuivre calculée à partir de l’étude d’optimisation est de 0.6175%. Par
la suite, chaque bloc qui a une teneur inférieur à 0.6175 est désigné comme stérile et seulement les
blocs dont leurs teneurs dépasse la teneur économique sont considéré comme minerai. Une fois la
phase d’optimisation est terminée et les réserves de la mine à ciel ouvert d’EST AKKA sont bien
définies, l’étape suivante consiste à habiller la fosse en tenant compte des paramètres géométriques
de l’étude géotechnique.
Le logiciel utilisé pour cette fin est Datamine Il permet d’importer le bloc des réserves proposé
par l’optimiseur (NPV Scheduler), dans le but de l’utiliser dans le design minier et l’évaluation des
réserves finales de la fosse. L’habillage de la fosse se fait gradin par gradins, du bas vers le haut. Lors
du passage d’un gradin à un autre, une berme est créée. Une berme ascendante en spirale est aussi
générée à fur et à mesure que l’habillage avance.
Désignation valeur
Hauteur des gradins 10
Largeur de la berme 6
Largeur de la piste 8
Pente de la piste 10
pendages des gradins 85
60
Rapport de fin d’études ELAZHARI Abdelaziz
La figure 52 présente le résultat de l’habillage de la fosse qui est une fosse ultime regroupant tout
le minerai rentable en respectant les paramètres technique de la stabilité des talus.
Le tableau 8 ci-après présente les résultats de l’estimation des réserves minérales à leur état initial :
stérile 724554.16 - - - -
prouvé 68196 1.53 1 040 44.95 3 066
probable 60150 1.12 675 25.86 1 556
présumé 8551 1.32 113 16.97 145
TOTAL (minerai) 136897 1.34 1 828 34.82 4 766
Tableau 8 : les réserves minérales dans leur etat initial
Le tableau 9 présente les réserves minérales après dilution. Globalement le gisement présente
157 431 tonnes des réserves minérales.
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III.6 Conclusion :
La présente étude avait comme objectif de déterminer la partie rentable du gisement afin
d’orienter l’exploitation. La constitution de la base de données était la première étape. Suivie d’une
modélisation des sondages ensuite la détermination de la distance entre les coupes transversales.
L’interprétation géologique à la base d’une teneur de coupure géologique, qui ne tient en compte que
obtenu a été remplis avec des blocs discontinue dans l’espace. La teneur en cuivre et en argent de ces
blocs a été estimée par le Krigeage qui est une méthode de géostatistique.
L’étape de l’optimisation était l’avant dernière étape dans laquelle on a déterminé la partie
rentable du gisement géologique puis la phase finale qui est l’habillage de la fosse optimal et la mise
en place des pistes de circulation et du design minier pour en finir avec l’estimations des tonnages
l’économie.
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Durant cette étude on a parcouru l’ensemble des étapes de création d’une nouvelle
mine, depuis l’exploration jusqu’à l’étude technico-économique pour fournir un outil d’aide
l’exploration minière. Plusieurs méthodes ont été utilisées dans le but de pouvoir évaluer
plusieurs zones d’altérations ( prés d’Agoujgal, de Ouansimi et d’autres zones ) ont été
connaissance des géologues ont permis la validation des résultats obtenus. En utilisant les
filtres directionnels on a pu extraire les linéaments puis une carte des densités a été créée en
gisement d’est AKKA, qui a définit la localisation des couches minéralisés avec leurs teneurs
en minerai. La partie la plus rentable du gisement qui maximise les bénéfices était le résultat
analyses des répartitions spatial des cibles ainsi que les sciences de télédétection sont en
pose. Et donc au futur surement il apportera une aide très considérable et primordiale dans
le domaine minier.
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Excel vers un système de gestion de base de données bien structuré semble une action
indispensable dans le but de minimiser savoir même éliminer les pertes très couteuses
d’argent et de temps.
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