ZERIZER Abderrahmane

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
‫ عنابة‬-‫عمار العسكري‬- ‫المدرسة الوطنية العليا للمناجم والمعادن‬
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES MINES ET DE LA METALLURGIE
AMAR LASKRI- ANNABA
Département Génie Minier
Mémoire de Fin d’Etudes

En vue de l’obtention du Diplôme de MASTER
Filière : Génie Minier
Spécialité : Contrôle des Terrains Aavancé
Thème
Utilisation de l’Application ArcMap pour la

confirmation de la contamination de la plaine de
Bekkaria par les ETM issus de la mine abandonnée d’El
Khanguet (Tebessa)
Présenté par : Mr. Abderrahmane ZERIZER
- Encadré par : Dr. Sameh HABES Drici

- Co-encadreurs : Dr. Saad BOUHSINA
Pr. Larbi Djabri
En collaboration avec les laboratoires :
- Mine, Métallurgie et Matériaux L3M, ENSMM Annaba.

- Unité de Chimie Environnementale et Interaction sur le Vivant UCEIV Université Du Littoral
Côte d’Opale ULCO Dunkerque France.
Jury de Soutenance
Imen AICHOURI Docteur, ENSMM Président
Mohamed MAHIA Professeur, ENSMM Examinateur Principal
Sameh HABES Drici, Docteur, ENSMM Encadreur
Juin 2019
Résumé :
La pollution environnementale causée par les mines abandonnées a fait l’objet de plusieurs
études en Algérie et partout dans le monde. La mine ferrifère d’El Khanguet fermée depuis
1966, située à Tebessa au Nord-Est Algérien, est l’un des sites qui a été touché par l’impact
de l’industrie minière.
Le but de ce travail est l’estimation de la distribution des différents éléments trace métallique
principalement le fer par une cartographie réalisée à l’aide de la plate-forme ArcGis. Les
résultats obtenus font l’objet d’une estimation géostatistique par la méthode d’interpolation en
utilisant la technique de l’inverse des distances au carré sur la zone d’étude.
Pour cela, des analyses par la spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage
inductif (ICP-OES) ont été effectués sur des échantillons d’eaux et des échantillons de sol
prélevés au niveau de la mine et aux alentours de la mine.
Mots Clés : Pollution, Fer, ArcGis, ICP-OES, Environnement, Mine de Khanguet.

Abstract :
The environmental pollution caused by abandoned mines has been the subject of several
studies in Algeria and around the world. The iron mine of El Khanguet closed since 1966,
located in Tebessa in North-East Algeria, is the place of our environmental impact study.
The purpose of this work is the estimation of the distribution of the different metallic trace
elements mainly the iron translated on maps using the ArcGis software. The results
obtained are the subject of a geostatistical estimation by the interpolation method using the
technique of the inverse of distances squared on the study area.
For this purpose, analyzes using inductively coupled plasma optical emission spectrometry
(ICP-OES) were performed on water samples, adding soil samples taken from different
points.
Keywords: Pollution, Iron, ArcGis, ICP-OES, Environment, Khanguet Mine.

‫ملخص ‪:‬‬
‫لقد كان التلوث البيئي الناجم عن المناجم المهجورة موضوع لعديد من الدراسات في الجزائر وحول العالم‪ .‬منجم الحديد‬
‫الخانقات المغلق منذ عام ‪ ، 1966‬والذي يقع في والية تبسة في شمال شرق الجزائر ‪ ،‬هو مكان دراستنا البيئية‪.‬‬
‫الغرض من هذا العمل هو تقدير توزيع العناصر المعدنية المختلفة بشكل رئيسي الحديد المترجم على عدة خرائط‬
‫باستخدام برنامج ‪ . ArcGis‬النتائج التي تم الحصول عليها هي موضوع لتقدير جيوستاتيستيكي بواسطة استخدام تقنية‬
‫معكوس المسافات المربعة في منطقة الدراسة‪.‬‬
‫لهذا الغرض ‪ ،‬أجريت تحاليل باستخدام قياس الطيف الضوئي للبالزما المقترنة بالحث (‪ )ICP-OES‬على عينتي مياه‬
‫موزعة على نقطتي أخذ ‪ ،‬ﺇضافة ﺇلى ‪ 09‬عينات من التربة مأخوذة من ‪ 04‬نقاط مختلفة‪.‬‬
‫الكلمات المفتاحية‪ :‬التلوث ‪ ،‬الحديد ‪ ، ICP-OES ،ArcGis ،‬البيئة ‪ ،‬منجم الخنقات‬

À mes précieux parents et ma famille
C’est la plus simple façon de vous dire
Merci infiniment d’avoir été avec moi
Vous êtes toujours dans le cœur et dans
l’esprit.
Remerciement
Avant tout, je remercie le bon Dieu de m’avoir donné le
courage, la patience et la force pour mener à bien ce
travail.
Au terme de ce modeste travail, je souhaite adresser

mes remerciements les plus sincères à ceux qui m’ont
aidés à élaborer ce mémoire, tous ceux qui
m’ont influencé tout au long de mon cursus
académique.
Tout d’abord je témoigne toute ma reconnaissance à

ma promotrice Mme HABES Drici Sameh pour son soutien, sa
disponibilité, ces précieux conseils.
Ses qualités humaines et scientifiques sont pour moi un exemple et

une référence.
Je tiens à remercier le Pr. DJABRI Larbi de nous avoir orientés

vers cette thématique.
Je témoigne aussi toute ma reconnaissance à
mon promoteur de stage Mr. BOUHSINA Saâd
Pour m’avoir intégré rapidement au sein du laboratoire et m’avoir
accordé toute sa confiance, et pour le temps qu’il ma consacré tout
au long de la période de mon stage
Sans oublier sa participation au cheminement de ce rapport.

Je souhaite également remercier les membres du Jury, Imen
AICHOURI et Mohamed MAHIA qui m’ont fait l’honneur de
consacrer une partie de leurs temps à la lecture et à la critique de
ce travail.
Je tiens bien évidemment à remercier aussi tous les Membres

du laboratoire L3M de L’ENSMM en acceptant de me
prendre en charge pendant mon travail
tout particulièrement Mr. Soukehal Samir.
Je tiens bien évidemment à remercier tous les Membres
du laboratoire de : l’Unité de Chimie Environnementale et

Interactions Sur le Vivant (UCEIV).
En acceptant de me prendre en charge.
Et tout particulièrement Mr Amaury et Mme Dorothée.
Enfin, je remercie tout particulièrement mes
proches, surtout ceux qui partagent mon quotidien et
qui m’ont soutenu tous au long de ce travail.

Dédicace
Je dédie ce modeste travail À ma très chère mère qui m’apporte
toujours son amour affectif.
À mon très cher père qui me prodigue toujours des conseils de
grandes valeurs.
À mes chers frères
À toute ma grande famille.
À tous mes amis.
Tout l’ensemble des enseignants de Génie Minier
pour leur aide et soutien
Je le dédie aussi à tous les étudiants de l’Ecole Nationale
Supérieure des Mines et Métallurgie ENSMM –Annaba.
Une pensée très particulière pour mes défunts camarades et amis

AZIZI Ziad et BOULAGSSAA Abdellah
Vous êtes toujours dans le cœur et dans l’esprit.
Table des matières
Résumé .............................................................................................................................. I
Abstract ............................................................................................................................ II
‫ ملخص‬............................................................................................................................. III
Remerciement ..................................................................................................................IV
Dédicace ........................................................................................................................... V
Table des matières ...........................................................................................................VI
Liste des figures ............................................................................................................. VII
Liste des tableaux.......................................................................................................... VIII
Introduction générale ......................................................................................................... 1
Chapitre 01 : Rappel du mémoire d’ingéniorat
Rappel sur le travail d’ingéniorat ....................................................................................... 3
Pour le choix de La mine de Khanguet ? ............................................................................ 3
Approche sur l’économie minière dans la Wilaya de Tebessa ............................................. 4
Matériels et méthodes ....................................................................................................... 4
a. Chromatographie Ionique .............................................................................................. 4
b. Absorption Atomique avec Flamme .............................................................................. 5
Conclusion et perspectives ................................................................................................ 5
Chapitre 02 : Partie expérimentale

II.1. La spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage inductif (ICP-OES) ........ 7
II.1.1. Historique ............................................................................................................... 7
II.1.2. Terminologie .......................................................................................................... 8
II.1.3. Principe de fonctionnement ..................................................................................... 9
1- Introduction de l’échantillon .......................................................................................... 9
2- Génération des ions ........................................................................................................ 9
3- Filtration des éléments (séparation) ................................................................................ 9
4- La détection ................................................................................................................. 10
II.1.4. Appareillage au laboratoire ................................................................................... 10
II.1.5. Protocole .............................................................................................................. 11

1- Préparation des standards ............................................................................................ 11
2- Préparation des échantillons ........................................................................................ 11
3- Calcul de dilution pour les échantillons ....................................................................... 11
II.1.6. Résultats finaux .................................................................................................... 12
1- Pour les eaux .............................................................................................................. 13
2- Pour les sols ................................................................................................................ 14
II.2. Diagnostique de la pollution causée par la mine abandonnée d’El Khanguet ........... 15
II.2.1. A propos du logiciel ArcGis 10.3 .......................................................................... 15
II.2.2. Que pouvons-nous faire avec ArcGis ? ................................................................. 15
II.2.3. ArcGis Pour la protection de l'environnement ....................................................... 16
II.2.4. Méthode d’interpolation ........................................................................................ 17
II.2.5. Inventaire des Point d’échantillonnage ................................................................. 18
II.2.6. Les cartes de répartition des ETM dans les échantillons de Sol ............................. 18
1- Répartition de ‘Fe’ dans la zone d’étude ..................................................................... 18
2- Répartition de ‘Cu’ dans la zone d’étude ..................................................................... 19
3- Répartition de ‘Mn’ dans la zone d’étude .................................................................... 20
4- Répartition de ‘Zn’ dans la zone d’étude ..................................................................... 21
5- Répartition de ‘Al’ dans la zone d’étude ..................................................................... 22
II.3. Conclusion sur la toxicité du fer ............................................................................... 23
II.3.1. Généralités sur l’impact de fer sur l’environnement .............................................. 23
a. Sur l’air .............................................................................................................. 24
b. Sur l’eau ............................................................................................................. 24
c. Sur le sol ............................................................................................................. 24
II.3.2. Impact du fer sur le site étudié .............................................................................. 25
Conclusion finale ............................................................................................................. 26
Références bibliographiques ............................................................................................ 27

Liste des figures :
Fig.01 Le passage de l’échantillon vers le plasma (https://www.theses.fr) ............................... 09

Fig.02 Un filtre quadripôle de masse (https://www.theses.fr) .................................................. 09
Fig.03 Un multiplicateur d’électrons (https://www.theses.fr) .................................................. 10

Fig.04 Thermo SCIENTIFIC iCAP 6000 SERIES (ICP spectrometer). ................................... 10
Fig.05 Programmation de la séquence d'injection .................................................................... 12
Fig.06 Préparation des solutions standards Scp33Ms............................................................... 12
Fig.07 L'échantillonneur ........................................................................................................ 12
Fig.08 Points d’échantillonnage (eau et de sol), (Google Earth pro, 2019) ............................... 18
Fig.09 Carte de la répartition du Fe dans la zone d’étude......................................................... 19
Fig.10 Carte de la répartition du Cu dans la zone d’étude ........................................................ 20

Fig.11 Carte de la répartition du ‘Mn’ dans la zone d’étude .................................................... 21
Fig.12 Carte de la répartition du ‘Zn’ dans la zone d’étude ..................................................... 22
Fig.13 Carte de la répartition du ‘Al’ dans la zone d’étude ...................................................... 23
Liste des tableaux :
Chapitre 02
Tab.01 Les concentrations des standards avec leur degré de dilution. .............................. 11
Tab.02 Les résultats de l’ICP-OES pour les eaux ............................................................. 13
Tab.03 Les résultats de l’ICP-OES pour le Sol ................................................................ 14

Introduction générale
Le présent travail est une suite de ce qu’a été entamé dans l’ingéniorat sur la détermination de
l’impact d’une mine de fer abandonnée sur le sol et l’eau, et on a choisi comme cas d’étude la
mine de fer d’El Khanguet qui se trouve au Nord-Est Algérien, où des tas de stériles sont
entreposés sans aucune prise en charge. Cette continuité vise à la mise en place d’une
cartographie des éléments traces métalliques et principalement le fer, issus des résultats
obtenus par la méthode de la spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage
inductif (ICP-OES). Cette cartographie a été réalisée à l’aide de la plate-forme ArcGis.
Pour mener à terme ce projet, le travail s'articule autour de deux parties structurées de la façon
suivante :
1. Rappel du mémoire d’ingéniorat.
2. Partie expérimentale.
2.1 La spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage inductif (ICP-OES).
2.2 Diagnostique de la pollution causée par la mine de fer abandonnée d’El Khanguet.
3. Conclusion.
Abderrahmane ZERIZER
Ecole Nationale Supérieure des Mines et de la Métallurgie -Amar Laskri- 2019 Page 1
Utilisation de l’Application ArcMap pour la confirmation de la contamination de la plaine de Bekkaria par
les ETM issus de la mine abandonnée d’El Khanguet (Tebessa)
Chapitre 01 :
Rappel du mémoire
d’ingéniorat
Utilisation de l’Application ArcMap pour la confirmation de la contamination de la plaine de Bekkaria par les
ETM issus de la mine abandonnée d’El Khanguet (Tebessa)
 Rappel sur le travail d’ingéniorat
Tebessa, une ville frontalière avec la Tunisie, est située à l’extrême Nord-Est algérien aux
portes du désert, à environ 230 km au Sud d’Annaba sur la côte méditerranéenne. La région
est limitée au Sud par le secteur de Biskra, à l’Ouest par celui de Constantine, et à l’Est par la
frontière tunisienne. La zone d’étude se trouve à 12 km du Chef-lieu de la Wilaya de Tébessa,
elle s’étale sur une superficie de 152,00 km² (15200 hectares) avec une altitude de 894 m et
comprise entre les coordonnées géographiques suivantes :
- Latitude: 35.3721 (35° 22′ Nord)
- Longitude: 8.24215 (8° 14′ Est)
La plaine de Tébessa est entourée au Nord par les monts de Dyr et Dj Bou-Rebaia et au Sud
par les monts de Dj Bouroumane, Dj Doukkane, Dj Anoual, et Dj Ozmor, elle est drainée par
les Oueds El kebir et Chabro.
L’étude climatologique de la région de Tebessa a montré que le climat est semi-aride de type
continental (hiver froid et été chaud). La température moyenne annuelle qui règne est de
16.30°C. Les précipitations moyennes annuelles sont estimées à 376.20 mm.
L’évapotranspiration réelle est estimée à 381.73 mm soit 96.15% des précipitations. Le
ruissellement ne bénéficie que de 6.84 % des précipitations ce qui représente 27.19 mm.
L’infiltration ne laisse percoler que 11.92 mm, qui ne représente que 3 % des précipitations,
ceci nous laisse penser que l’alimentation de la nappe ne se base pas, uniquement sur
l’infiltration efficace, mais aussi sur les calcaires fissurés qui bordent la nappe.
 Pour le choix de La mine de Khanguet ?
La mine de fer d’El Khnaguet est située dans la province de la Wilaya de Tebessa au Nord-Est
du pays, elle n’est touchée par l’exploitation qu'à partir de 1958, et s’est arrêtée en 1966 car
les réserves y sont tombées en dessous d'un million de tonnes. Aucune réhabilitation n’a été
entreprise pendant toute cette période, le risque donc de contamination des sols et des eaux
dans la mine et à proximité de la mine est très grand vu le nombre de tas de stérile qui ont été
laissés à l’abondant.
 Approche sur l’économie minière dans la Wilaya de Tebessa
L’activité minière en Algérie est très ancienne et les potentialités minières sont très
diversifiées (plus d’une trentaine de substances) par les gisements anciens de fer, phosphate,
zinc, plomb… et grâce aux efforts de recherche entrepris depuis l’ouverture de la
SONAREM, ces ressources minérales ont été mises en valeur. À l’instar des autres régions du
pays, la Wilaya de Tebessa recèle un potentiel minier très important constitué de nombreuses
substances minérales. Il s’agit donc d’importantes mines de fer (Ouenza, Boukhadra) et de
Phosphate (Djbel Onk, Bled el Hadba) qui donnent à la Wilaya de Tebessa un potentiel
économique d’une très grande ampleur.
 Dans la partie ingéniorat, des mesures physico-chimiques effectuées in-situ sur des
échantillons d’eaux prélevées de deux points différents : les eaux des ruissellements d’Oued
Djebissa et les eaux d’une petite lagune à l’enceinte de la mine. Le matériel utilisé était un
multi-paramètre de marque HI 9829 mesurant les paramètres suivant : pH, Température (°C),
Conductivité électrique (µS/cm), Oxygène dissout (mg/l), matière solide dissoute TDS (mg/l),
salinité SAL (psu), Potentiel redox (mv). L’évaluation de la qualité physico-chimique de ces
derniers révèle une forte minéralisation.
 Matériels et méthodes
a. Chromatographie Ionique :
La chromatographie ionique (IC) est une technique qui permet de détecter et analyser tous les
anions et les cations majeurs, à des concentrations de l’ordre du ppm. On a utilisé cette
technique pour analyser les échantillons d’eau et les lixiviats de sol. L’appareil utilisé est un
Chromatographe : Dionex ICS -900.
D’après les résultats, on a pu confirmer les valeurs mesurées in-situ sur les échantillons
d’eaux, qui ont montré des valeurs importantes de CE (500 µS/cm) dues à la présence d’une
forte minéralisation dans le site. Cette minéralisation est traduite par des concentrations
élevées des éléments constituants tels que, Cl- ; SO4-2 ; NO3- ; NO2-.
b. Absorption Atomique avec Flamme :
L’absorption atomique avec flamme est une méthode qui permet de doser essentiellement les
métaux en solution. L’appareillage utilisé pour cette technique de séparation est le
Spectrophotomètre : Shimadzu AA-6300 (P/N 206-51800). Avec cette méthode on a pu doser
06 éléments : le fer (Fe) ; le cuivre (Cu) ; le plomb (Pb) ; le magnésium (Mg) ; le manganèse
(Mn) et le calcium (Ca).
D’après les résultats obtenus, l’existence d’une contamination par le fer (Fe) a été révélée, et
cela d’après les échantillons prélevés des eaux de la lagune qui se trouve à l’intérieur de la
mine. Alors que pour le cours d’eau d’Oued Djebissa, le fer existe mais avec une
concentration moindre.
Pour les lixiviats de sol, la contamination par le fer apparait clairement dans les échantillons
prélevés dans les stériles et le stock de minerai, mais par contre des concentrations
relativement faibles ont été remarquées dans les lixiviats prélevés des cours d’eau d’Oued
Djebissa et le château d’eau.
 En Conclusion
Une pollution ferrifère du sol a été observée dans la mine (18,37 mg/l) et dans sa périphérie,
plus précisément dans l’air de stockage du minerai (80 mg/l). Le château d’eau est contaminé
beaucoup plus par le manganèse (25.81 mg/l).
Pour les eaux la contamination par le fer (10 mg/l), le manganèse (23,5 mg/l), le magnésium
(7,5 mg/l) a été remarqué, et en même temps une contamination plutôt faible par le cuivre et
plomb.
La contamination par les ETM présente dans la région d’étude suit un ordre décroissant:
Fe > Mn > Mg > Pb > Cu
Les résultats obtenus sont alarmants et montrent qu’au niveau de la mine et de sa périphérie,
le problème de pollution causée par le fer et les autres ETM perdure toujours. L’opération de
réhabilitation du site s’impose dans le but de protéger l’environnement.
Utilisation de l’Application ArcMap pour la confirmation de la contamination de la plaine de Bekkaria par
les ETM issus de la mine abandonnée d’El Khanguet (Tebessa)
Chapitre 02 :
Partie expérimentale
Dans cette partie, nous allons donner une description sur la méthode qui a été utilisée au
niveau du laboratoire UCEIV (France), pour pouvoir confirmer ou justifier les résultats
obtenus dans la partie étudiée dans le mémoire d’ingéniorat.
La méthode qui a été utilisée est :
II.1. La spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage inductif (ICP-OES) :
La spectrométrie d’émission optique par plasma à couplage inductif (ICP-OES) est

aujourd’hui devenue une technique mature utilisée beaucoup plus dans les laboratoires de
recherches et de développement. C’est une technique privilégiée pour identifier et quantifier
presque tous les éléments du béryllium à l’uranium qu’ils peuvent être contenus dans un
échantillon. Son principe réside dans la séparation en phase gazeuse des éléments chargés, en
fonction du rapport m/z (masse/charge). Des analyses faites par des instruments qui donnent
une grande sensibilité pour le dosage des éléments trace et ultra-traces (mg.L-1 et µg.L-1).
Dans les roches, les eaux, les sols, ainsi que la plupart des matériaux, depuis la matière
organique jusqu'aux composants électroniques.
II.1.1. Historique :
Au milieu des années soixante-dix, les premières utilisations d’un plasma d'argon induit
comme source d'atomisation et d'excitation avec une détection par spectrométrie optique
(ICP-OES) : (inductively coupled plasma optical emission spectrometry) ont été
commercialisés. Le plasma étant aussi une source d'ions, la détection de ces ions par la masse
a été rapidement développée et les premiers appareils utilisant le couplage plasma-
spectrométrie de masse (ICP-MS) sont apparus au début des années quatre-vingts.
l'échantillon est introduit dans le plasma sous la forme d'un aérosol obtenu à partir d'une
solution aqueuse.
Evolution de la technique au cours du temps :
- 1897 : J. Thomson découvre l'électron et détermine son rapport m/z (Prix Nobel de
physique).
- 1912 : Construction du 1er spectromètre de masse.
Ensuite, on a trois (03) grandes périodes principales qui décrivent l’évolution de la technique :
- 1912 - 1960 : Analyse élémentaire et augmentation du pouvoir de résolution.

- 1960 - 1980 : Analyse des composés organiques, augmentation de la gamme de masse,
intérêt de la mesure de la masse exacte pour la détermination de la formule brute des ions.
- 1980 : Analyse de macro molécules biologiques.
II.1.2. Terminologie :
- Le plasma : C’est un milieu particulier, considéré comme le quatrième état de la matière,

constitué d’atomes isolés à l’état d’équilibre entre leur forme neutre et leur forme ionisée (1 à
2 %) et d’électrons (1018/cm3) qui assurent globalement la neutralité de ce milieu. On utilise
souvent le gaz d’argon pour former des plasmas. On obtient le plasma à l’aide d’un système
composé d’une torche entourée par une bobine d’induction reliée à un générateur de
radiofréquence. Le courant RF alimentant la spire conduit à la génération d’un champ
magnétique induisant à son tour un courant dans le flux d’argon. La création d’une décharge
en sortie de la torche permet l’ionisation de l’argon et la transformation du milieu
gazeux en plasma avec une température varie de 6500 à 10000 k.
- Spectrométrie de masse : C’est une technique d’analyse de la matière qui repose sur la
détermination des éléments suivant leur masses atomiques ou moléculaires présentes dans
l’échantillon.
- Gaz de l’argon (Ar) : C’est un gaz rare qui a un potentiel d’ionisation élevé de 15,8 eV
rendant possible l’ionisation totale de la majorité des éléments de la classification périodique.
- Les éléments traces (ET) : Ce sont les 80 éléments chimiques, constituants de la croûte
terrestre, dont la concentration est pour chacun d'entre eux inférieure à 0,1 %. Ils ne
représentent que 0,6 % du total, alors que les 12 éléments majeurs (O, Si, Al, Fe, Ca, Na, K,
Mg, Ti, H, P, Mn) représentent 99,4 %. Certains éléments traces sont des métaux (Cd, Cr, Zn,
Pb, Cu) et d'autres sont des non-métaux (As, Se, B).
Certains éléments traces sont indispensables aux processus biologiques et surtout à la
production agricole végétale et animale : ce sont les oligo-éléments (Zn, Cu, Cr, Mo, B).
D'autres ne jouent aucun rôle utile : Cd, Pb, Hg, Sn. Les ETM sont tous potentiellement
polluants et cela dépendra de leur concentration dans le milieu considéré (sols, air, eau,
sédiments) mais surtout de leur forme chimique.
II.1.3. Principe de fonctionnement :
1- Introduction de l’échantillon : Une pompe péristaltique permet d’amener l’échantillon

au nébuliseur qui transforme l’échantillon en fines gouttelettes de tailles inférieur de 5 µm
(brouillard) en créant un aérosol à l’aide du gaz d’argon.
2- Génération des ions : Notre échantillon sous forme de brouillard va s’introduire dans un
plasma à une grande température d’environ 8000 k. Cette énergie thermique permette la
désolvatation, la vaporisation, l’atomisation et l’ionisation d’une grande partie de
l’échantillon.
Fig.01 Le passage de l’échantillon vers le plasma (https://www.theses.fr)
3- Filtration des éléments (séparation) : Les éléments produits sont acheminés vers un
analyseur de masse. L’interface entre la torche plasma et le spectromètre de masse est
constituée de deux cônes successifs. Le premier cône (échantillonneur) sert à extraire les ions
du plasma. Le deuxième (écrémeur) permet de centrer le jet supersonique. Le transfert des
ions se fait par pompage, depuis la partie torche sous pression atmosphérique vers le
quadripôle et le détecteur opérant sous vide.
Fig.02 Un filtre quadripôle de masse (https://www.theses.fr)
4- La détection : Une fois les ions sont séparés, ils vont être détectés et comptés par un
multiplicateur d’électrons.
Fig.03 Un multiplicateur d’électrons (https://www.theses.fr)
II.1.4. Appareillage au laboratoire :
1- Nom de l’appareil : Thermo SCIENTIFIC iCAP 6000 SERIES (ICP spectrometer).

2- Logiciel de traitement : iTEVA Analyste.
Fig.04 Thermo SCIENTIFIC iCAP 6000 SERIES (ICP spectrometer).
II.1.5. Protocole :
1- Préparation des standards : Tous d’abord on prépare notre gamme des standards pour
tracer les courbes d’étalonnage sur l’appareil.
On prépare une solution de 0.5 ppm de standard Scp33Ms qui contient tous les éléments à
doser (Al, As, Ba, Ca, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, K, Mg, Mn, Mo, Na, Ni, P, Pb, S, Si, Sn, Sr, Ti,
V, Zn). Après, on procède à la dilution comme indiqué dans le tableau suivant :
Tab.01 Les concentrations des standards avec leur degré de dilution.
Concentration de standard (ppb) Facteur de dilution

50 2
25 4
10 10
5 20
1 100
2- Préparation des échantillons : On filtre encore une fois les échantillons avec un filtre de
45 µm afin d’éliminer toute source de perturbation pour notre appareil. Nos échantillons, on
les a tous dilué dans l’acide nitrique HNO3 à 01%.
Remarque : On fait la dilution dans l’acide nitrique parce que les métaux sont solubles dans
l’acide beaucoup plus que dans l’eau.
3- Calcul de dilution pour les échantillons :
On a fait une dilution avec un facteur de 100 pour obtenir une solution de 10 ml.
V = 10/100 = 0.1 ml de solution mère (volume à prélever).

10 ml – 0.1 ml = 9.9 ml de l’acide nitrique (volume à ajouter).
Après la préparation des échantillons, on les place dans l’échantillonneur avec l’ordre de 1
jusqu’à 11. Le temps d’analyse pour chaque échantillon est environ 3 mn avec une minute de
rinçage entre le prélèvement des échantillons.
Fig.05 Programmation de la séquence d'injection Fig.06 Préparation des solutions standards

Scp33Ms
Fig.07 L'échantillonneur
II.1.6. Résultats finaux :
Les résultats finaux de l’analyse par ICP-OES de nos échantillons sont représentés dans les
deux tableaux suivants :
1- Pour les eaux :
Tab.02 Les résultats de l’ICP-OES pour les eaux
Ruissellement
Lagune
d’Oued Djebissa
Eléments
E01 E02
(ppb)
Al 120,9 180,5
As 5,44 <0,5
Ba 49,34 41,64
Ca 75 510 102 041
Cd 5,597 <0,5
Co <5 <5
Cr <5 <5
Cu 111,8 155,4
Fe 1 154,1 1 103,4
K 11 165 3 767
Mg 3 774 14 675
Mn 37,42 23,38
Mo 5,44 <0,5
Na 4 917 sature
Ni <5 <5
P 7,70 35,13
Pb <5 <5
S 40 276 77 575
Si 2 363 2 958
Sn <5 <5
Sr 808,8 1097,5
Ti <5 <5
V <5 <5
Zn 28 13,2
D’après ces résultats, on remarque que l’Aluminium (Al), le Cuivre (Cu), le Manganèse (Mn),
le fer (Fe), le magnésium (Mg) et le Zinc (Zn) se présentent dans nos échantillons d’eau avec
des concentrations importantes par rapport aux autres éléments. Le fer et le magnésium ont
des valeurs très élevées.
2- Pour les sols :
Tab.03 Les résultats de l’ICP-OES pour le Sol
Air de stockage du Château Ruissellement

Stériles
minerai d’eau d’Oued Djebissa
Eléments
S01 S02 S03 S04 S05 S06 S07 S08 S09
(ppb)
Al 162,5 1 415,6 2 264,9 617,3 870,0 859,2 275,3 182,3 233,8
As <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5
Ba 8,70 36,16 40,77 10,67 15,04 13,46 51,81 19,09 21,75
Ca 23 469 38 776 42 857 28 571 41 837 31 633 58 163 55 102 48 980
Cd <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5
Co <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
Cr <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
Cu 27,5 24,6 39,8 30,9 27,5 36,4 64,3 26,4 31,9
Fe 112,4 410,9 1 305,6 333,0 5 527,3 5 362,3 167,5 1 129,2 1 114,9
K 1 408 1 650 1 728 1 350 1 816 1 689 6 485 470 775
Mg 2 369 3 822 4 122 2 369 3 439 2 822 7 500 5 322 4 963
Mn 1117,69 1371,50 1464,30 1409,96 1603,94 1649,00 114,23 114,21 117,92
Mo <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5 <0,5
Na 3 627 8 990 7 254 3 026 3 627 3 356 sature 3 967 5 576
Ni <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
P 6,59 17,21 28,90 9,23 10,34 13,71 53,80 16,28 39,46
Pb <5 16,87 17,59 10,66 <5 <5 13,73 13,86 15,54
S 1 375 1 251 1 024 716 545 736 28 079 21 499 19 576
Si 2 461 4 345 6 056 2 704 3 135 3 257 3 660 2 412 2 210
Sn <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
Sr 134,2 135,7 148,1 106,2 127,5 129,6 378,4 404,2 329,7
Ti <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5 <5
V <5 <5 <5 <5 <5 <5 11,52 <5 <5
Zn 24,2 14,8 24 14,2 15,6 16,7 14,3 8,73 10,9
D’après ces résultats, on remarque une forte contamination par le fer, le manganèse et le
magnésium avec des concentrations très élevées au niveau du stock du minerai et au
ruissellement d’Oued Djebissa. Les éléments les plus dominants après le fer sont le Cuivre
(Cu) le Zinc (Zn) et l’Aluminium (Al) qui se trouvent avec des concentrations relativement
moindres.
II.2. Diagnostique de la pollution causée par la mine abandonnée d’El Khanguet.
II.2.1. A propos du logiciel ArcGis 10.3
ArcGis est un système complet qui permet de collecter, organiser, gérer, analyser,
communiquer et diffuser des informations géographiques. En tant que principale plateforme
de développement et d'utilisation des systèmes d'informations géographiques (SIG) au monde,
ArcGis est utilisé par des personnes du monde entier pour mettre les connaissances
géographiques au service du gouvernement, des entreprises, de la science, de l'éducation et
des médias. ArcGis permet la publication des informations géographiques afin qu'elles
puissent être accessibles et utilisables par quiconque. Le système est disponible partout au
moyen de navigateurs Web, d'appareils mobiles tels que des Smartphones et d'ordinateurs de
bureau.
Le logiciel ArcGis est un logiciel qui a été développé par la société américaine ESRI
(Environmental Systems Research Institute) selon les différentes gammes suivantes :
 SIG Bureautique : ArcView, ArcEditor, ArcInfo ;

 SIG Serveur : ArcIMS, ArcGis Server, ArcGis Image Server ;
 SIG pour développeurs : Extensions afin de développer SIG Bureautique ;
 SIG Nomade : ArcPad et ArcGis pour travail de terrain.
II.2.2. Que pouvons-nous faire avec ArcGis ?
ArcGis nous permet de :
 Créer, partager et utiliser des cartes intelligentes,
 Rassembler les informations géographiques,

 Créer et gérer des bases de données géographiques,
 Résoudre des problèmes avec l'analyse spatiale,
 Créer des applications basées sur la carte,
 Communiquer et partager des informations grâce à la puissance de la géographie et de
la visualisation.
II.2.3. ArcGis Pour la protection de l'environnement.
Le maintien de la biodiversité et les actions visant à éviter la fragmentation ou l'extinction des

espèces et l'amenuisement des ressources naturelles sont des conditions essentielles pour la
protection de l'environnement.
L'usage de la technologie SIG en tant qu'outil permettant de surveiller les modifications de

l'habitat, suivre l'évolution démographique de la faune et prévoir les utilisations futures des
sols et des ressources naturelles. L’ArcGis est un élément essentiel pour la réalisation des
objectifs et des pratiques de conservation de l’environnement. Les caractéristiques spatiales et
thématiques de la technologie SIG nous permettent de superposer différentes données pour
présenter et prévoir l'avenir des ressources, de la terre, des océans, de la flore et de la faune.
Ce géo-traitement permet aux décideurs de mettre en place des lois et des programmes de
protection et de préservation de l'environnement et des ressources naturelles. Et c’est pour
ces raisons là qu’on a choisi d’utiliser cette plate-forme dans le cas de la mine abandonnée
d’El Khanguet.
Puisque le SIG est un outil capable de gérer, analyser et modéliser les données
environnementales. Grâce aux informations qu'il fournit, il permet de prendre les décisions
utiles pour préserver ces ressources et protéger la biodiversité.
Le logiciel d’ArcGis comprend quatre fonctions principales :
1- ArcMap
2- ArcCatalogue
3- ArcScene
4- ArcToolbox.
Pour notre travail, on a utilisé la fonction seulement ArcMap :
ArcMap : C’est la principale application d'ArcGis. Elle permet d'effectuer un large éventail
de tâches SIG courantes, ainsi que des tâches spécialisées spécifiques à l'utilisateur. ArcMap
représente les informations géographiques sous forme d'un ensemble de couches et les autres
éléments sous forme d'une vue de carte. Il y a deux vues cartographiques principales dans
ArcMap : le mode ‘Données’ et le mode ‘Mise en page’.
Le bloc de données présente une fenêtre géographique, ou bloc cartographique, dans laquelle
nous pouvons afficher et utiliser les informations géographiques sous la forme d'une série de
couches. Le mode Mise en page affiche une page dans laquelle sont organisés les éléments
cartographiques (par exemple, le bloc de données, une barre d'échelle et un titre de carte) pour
l'impression de la carte.
Pour se faire on a utilisé :
1- La fonction ArcMap pour réaliser les différentes cartes,

2- La fonction ArcToolbox pour faire l’estimation de la répartition des métaux lourds
dans la zone d’étude (geostatistical analyst tool, interpolation, IDW).
II.2.4. Méthode d’interpolation :
On a utilisé comme méthode d’interpolation la méthode d’inverse de distance carrée. C’est

une méthode qui nous permet d’assigner une valeur à un espace non connu à partir d’un semis
de points connus.
Inverse de distance carrée : Dans cette méthode l’estimation porte sur un point x0. Les poids
sont choisis en fonction de 1/dib où di est la distance entre le point xi et le point x0.
Exemple : Estimation d'un point.
La teneur au point A sera donnée par :
II.2.5. Inventaire des points d’échantillonnage :
Pour mieux étudier la vulnérabilité de la zone située aux alentours de la mine abandonnée et
la dispersion de fer et les autres métaux dans l’environnement, on a prélevé 02 échantillons
d’eau répartie sur deux (02) points : Ruissellement d’Oued Djebissa et une lagune à l’enceinte
de la mine. Pour le sol on a prélevé cinq (05) échantillons répartis sur quatre (04) points : Les
stériles laissés en tas, le stock principal du minerai, le château d’eau et les eaux d’Oued
Djebissa.
Fig.08 Points d’échantillonnage (eau et de sol), (Google Earth pro, 2019).
II.2.6. Les cartes de répartition des ETM dans les échantillons de Sol :
1- Répartition de « Fe » dans la zone d’étude :
A cause de sa proportion élevée dans le noyau, le fer est présent en abondance dans l’écorce
terrestre (environ 5 % en masse), vraisemblablement sous la forme d’oxydes de minéraux
complexes. La source principale de Fer dans la mine d’El Khanguet est l’hématite (Fe2O3) qui
est présente dans le gisement comme minerai principal.
Fig.09 Carte de la répartition du Fe dans la zone d’étude
D’après cette carte, on remarque que la zone la plus concentrée en fer est beaucoup plus là où
il y a le stock du minerai, cette concentration élevée est représentée par l’échantillon S05
(5527,3 µg/l) et S06 (5362,3µg/l) par contre les autres échantillons ont des concentrations qui
ne dépassent pas les 1195 µg/l. On peut supposer que cette contamination par le fer est une
contamination naturelle due à la quantité de minerai extraite et stockée dans cette zone sous
forme de tas et infiltrée dans le sol à travers les différents couches.
2- Répartition de « Cu » dans la zone d’étude :
Dans le sol, le cuivre est bien réparti et se fixe préférentiellement sur la matière organique (25
à 50 %), les oxydes de fer ou de manganèse et les argiles. A des doses plus élevées, il présente
une action toxique importante pour l'environnement, puisque c’est un produit non
biodégradable dans la nature. Il est rencontré en association avec les sulfures, les carbonates
sous forme de malachite, azurite et covellite et il accompagne souvent de fer
(chalcopyrite, cubanite, bornite…).
Fig.10. Carte de la répartition du Cu dans la zone d’étude
D’après cette carte, on remarque que les échantillons prélevés des eaux de la lagune (S01) et
des eaux de ruissellement d’Oued Djebissa (S02) présentent des valeurs supérieures à 128
µg/l par contre les échantillons de sols montrent des concentrations qui ne dépasse pas 50
µg/l. D’après ces résultats, on peut dire que les eaux sont contaminées par le cuivre présent
depuis la minéralisation polymétallique qui caractérise Djbel Djebissa (la digénite hypergènes
représentés par la malachite, azurite et covelline) et cette contamination est due au transport
des ions de Cu par les eaux de la pluie.
3- Répartition de « Mn » dans la zone d’étude :
Le manganèse est présent dans plus d’une centaine de composés de sels et de minéraux
communs que l’on retrouve dans les roches, les sols et au fond des lacs et des océans. Le plus
souvent, on trouve le manganèse sous forme de dioxyde, de carbonate ou de silicate de
manganèse.
Fig.11. Carte de la répartition du ‘Mn’ dans la zone d’étude
D’après la carte, on remarque que la contamination par le manganèse est localisée beaucoup
plus en allant de la mine (1340,25 µg/l) vers l’aire de stockage du minerai (1626 µg/l), car le
manganèse est un minéral qu’on le retrouve très souvent en association avec les minerais de
fer puisqu’il représente un oxydant des ions ferreux Fe2+ en ions ferriques Fe3+. En s’éloignant
de la mine, la contamination diminue (< à 355 µg/l) dans le château d’eau et les eaux d’Oued
Djebissa.
4- Répartition de « Zn » dans la zone d’étude :
Le zinc est parmi les métaux potentiellement dangereux pour la biosphère, il est rencontré en
association avec le plomb, le cuivre, l’or et l’argent. Le zinc se présente sous forme de
sphalérite (sulfure), smithsonite (carbonate), calamine (silicate), et franklinite (zinc,
manganèse, oxyde de fer). Le zinc est facilement adsorbé par les minéraux argileux, les
carbonates ou hydroxydes. Hickey et Kittrick, 1984 ont montré que la plus grande proportion
de zinc dans des sols et sédiments contaminés était associée aux oxydes de fer et de
manganèse.
Fig.12. Carte de la répartition du ‘Zn’ dans la zone d’étude
D’après la carte, on remarque que la zone la plus contaminée par le zinc est les eaux des
ruissellements d’Oued Djebissa (plus de 24 µg/l) et on la voit clairement dans l’échantillon
d’eau (E01). On peut dire que c’est une contamination anthropique provenant du minerai
perdu par les camions pendant le transport (le jour du prélèvement de l’échantillon on a
remarqué qu’il y avait beaucoup de minerai éparpillé dans le cours d’eau d’Oued Djebissa
traversé par la piste de transport).
5- Répartition de « Al » dans la zone d’étude :
L’aluminium est un des éléments les plus répandus à la surface de la terre. Il représente
environ 8% de la croûte terrestre, après l’oxygène (47%) et le silicium (28%). L’aluminium
n’existe pas à l’état pur, mais combiné à d’autres éléments comme les oxydes (alumine), les
hydroxydes provenant essentiellement de la bauxite (mélange d’oxyde de fer et de silice),
les silicates provenant de l’argile
Fig.13. Carte de la répartition du ‘Al’ dans la zone d’étude
D’après la carte, on remarque que la contamination par l’aluminium est localisée beaucoup
plus à l’enceinte de la mine (de 1400 à plus de 1825 µg/l). On peut expliquer ça par le minerai
principal présent dans la mine qui est l’hématite (contenant des teneurs en aluminium) dont on
a déjà montré sa composition minéralurgique auparavant dans notre travail, lors de
l’utilisation du MEB et on a trouvé de l’aluminium à 6,16 % en masse.
II.3. Conclusion sur la toxicité du fer :
II.3.1. Généralités sur l’impact de fer sur l’environnement :
Le fer (Fe), de couleur blanc argenté, est le quatrième métal le plus abondant dans la croute
terrestre, à hauteur de 5%. Ce métal est ductile, malléable et unique par sa propriété
magnétique.
Du fait de ses propriétés physico-chimiques, le fer et ses composés interviennent dans de

nombreux domaines :
 l’industrie de chimie lourde (ammoniac, essence, lubrifiants, minerais) ;

 l’industrie du bâtiment et des transports ;
 l’industrie du textile, des peintures, des cosmétiques (pigments) et l’industrie ;
 l’environnement (purification de l’eau) ;
 l’agriculture (insecticides) ;
 l’industrie high-tech (composants électroniques).
Le fer peut avoir un impact négatif sur l’environnement de la façon suivante :
a. Sur l’air :
Très peu volatil, les concentrations de fer dans l’air sont minimes, allant de 50-90 ng/m3 à 1.3
µg/m3 en fonction de la qualité de l’air (urbanisation, pollution, industries). Près des usines
productrices d’acier et de fer, les concentrations peuvent atteindre jusqu’à 12 µg/m3 (OMS,
2003).
b. Sur l’eau :
Le fer et ses composés sont très peu solubles dans l’eau et sont souvent associés à des
particules insolubles. Suite au lessivage des sols par les eaux de pluie, la concentration en fer
est plus élevée et plus variable dans les eaux douces que dans l’eau de mer, avec en moyenne
respective 50 et 10 mg/L (IRSN, 2002).
c. Sur le sol :
Le fer se retrouve dans le sol et notamment dans les sédiments sous formes d’oxydes
minéraux complexes à des concentrations oscillant entre 4 à 100 mg/l. La formation d’oxydes
minéraux dépend essentiellement du pH, de la teneur en argile et en matière organique (IRSN,
2002). La présence naturelle du fer dans les compartiments environnementaux est
essentiellement due au lessivage des sols, avec dissolution des roches et minerais.
II.3.2. Impact du fer sur le site étudié
L’étude d’impact de la mine d’El Khanguet sur la qualité du sol et des eaux, montre une
importante teneur en métaux lourds dans les eaux des ruissellements d’Oued Djebissa (plus de
1150 µg/l). Il y’a eu donc un piégeage de ces métaux par les sédiments (par le filtre naturel
qu’est le sol) et par le transport via les eaux de la pluie.
Le Fer, le Magnésium et le Manganèse sont en grandes proportions au niveau des terrils de la

mine abandonnée et dans l’aire de stockage du minerai (plus de 1500 µg/l), mais deviennent
faibles au-delà, traduisant une pollution très localisée.
Conclusion générale
La ville de Bekkaria est située en extrême Nord-Est Algérien à environ 550 Km à l’Est
d’Alger, à 230 km au Sud d’Annaba sur la côte méditerranéenne et à 12 km du Chef-lieu de la
Wilaya de Tébessa. Elle est connue par son champ minier essentiellement ferrifère, Bekkaria
était une région d’exploitation minière très active, notamment le gisement de fer d’El
Khanguet.
Au niveau de la région de Bekkaria se trouve la mine de fer d’El Khanguet qui a été touchée
par l’exploitation à partir de 1958 mais il n’en restait pas moins d’importance modeste et s’est
arrêtée déjà en 1966.
Pour mieux montrer la vulnérabilité de la région aux effets du fer et des ETM, on a réalisé un
modèle à l’aide de la plate-forme ArcGis, en se basant sur les résultats de l’ICP (spectrométrie
de masse) obtenus au niveau du laboratoire UCEIV de l’université du Littoral Côté d’Opale
Dunkerque (France).
D’après les résultats de l’analyse par ICP-OES et de l’interprétation des cartes réalisées
l’application ArcMap de la la plate-forme ArcGis, on a pu constater que nos échantillons de
sol et d’eau prélevés dans la mine et dans sa périphérie, présentent une forte contamination
par les métaux lourds, notamment le Fer, le Manganèse et le Magnésium.
Les résultats obtenus sont alarmants, l’opération donc de réhabilitation et de protection du site
est fortement demandée dans le but est de protéger l’environnement.
Utilisation de l’Application ArcMap pour la confirmation de la contamination de la plaine de Bekkaria-
Tebessa par les ETM issus de la mine abandonnée d’El Khanguet
Références bibliographiques
Utilisation de l’Application ArcMap pour la confirmation de la contamination de la plaine de Bekkaria-
Tebessa par les ETM issus de la mine abandonnée d’El Khanguet
Références bibliographiques :
1- GhriebLassaad (2011), Impact de la minéralisation des formations triasiques sur la

qualité de l’eau et du sol en zone semi-aride : Cas de la plaine Bekkaria-Tebessa (Extrême
Nord-est Algérien), Thèse de doctorat, Université Badji Moukhtar d’Annaba, 175 p.
2 - Djabri Larbi (1987), Contribution à l’étude hydrogéologique de la nappe alluviale de la

plaine d’effondrement de Tébessa - Essai de modélisation - Thèse de Doc. Ing. de l’Univ.
Des Sci.et Tech. de Franche Comté - Besançon - 176 p.
3- Mostefai Abdelkader (Juilet 2017), Synthèse géophysique et étude hydrogéologique du

site minier fermé du complexe d’Ismail, région de Azzaba. N-E de l’Algérie, Mémoire de
fin d’études ingénieur, Ecole Nationale Supérieure des Mines et de la Métallurgie
d’Annaba, 125 p.
4- Bouteraa Moufida (2010), Risque de contamination des eaux souterraines par les eaux
usées urbaines en zones semi-aride : Exemple des rejets de la ville de Tébessa, Mémoire de
Magister, Université de Larbi Tebessi de Tebessa, 112 p.
5- Francis Rouessac et Annick Rouessac (2010), Analyse chimique méthodes et techniques

instrumentales modernes 8 e édition, 551 p.
6- Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière, Rubrique monographie

Wilaya de TEBESSA, 6 p.
Site internet :
https://www.cancer-environnement.fr
https://www.safewater.org

ZERIZER Abderrahmane

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‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Département Génie Minier

Mémoire de Fin d’Etudes

Utilisation de l’Application ArcMap pour la

Présenté par : Mr. Abderrahmane ZERIZER

- Encadré par : Dr. Sameh HABES Drici

En collaboration avec les laboratoires :

- Mine, Métallurgie et Matériaux L3M, ENSMM Annaba.

Sameh HABES Drici, Docteur, ENSMM Encadreur

Mots Clés : Pollution, Fer, ArcGis, ICP-OES, Environnement, Mine de Khanguet.

Keywords: Pollution, Iron, ArcGis, ICP-OES, Environment, Khanguet Mine.

‫الكلمات المفتاحية‪ :‬التلوث ‪ ،‬الحديد ‪ ، ICP-OES ،ArcGis ،‬البيئة ‪ ،‬منجم الخنقات‬

Au terme de ce modeste travail, je souhaite adresser

Tout d’abord je témoigne toute ma reconnaissance à

Ses qualités humaines et scientifiques sont pour moi un exemple et

Je tiens à remercier le Pr. DJABRI Larbi de nous avoir orientés

Sans oublier sa participation au cheminement de ce rapport.

Je tiens bien évidemment à remercier aussi tous les Membres

Je tiens bien évidemment à remercier tous les Membres

du laboratoire de : l’Unité de Chimie Environnementale et

En acceptant de me prendre en charge.

Et tout particulièrement Mr Amaury et Mme Dorothée.

Enfin, je remercie tout particulièrement mes

proches, surtout ceux qui partagent mon quotidien et

qui m’ont soutenu tous au long de ce travail.

Une pensée très particulière pour mes défunts camarades et amis

b. Absorption Atomique avec Flamme .............................................................................. 5

Conclusion et perspectives ................................................................................................ 5

Chapitre 02 : Partie expérimentale

II.1.1. Historique ............................................................................................................... 7

II.1.2. Terminologie .......................................................................................................... 8

II.1.3. Principe de fonctionnement ..................................................................................... 9

1- Introduction de l’échantillon .......................................................................................... 9

2- Génération des ions ........................................................................................................ 9

3- Filtration des éléments (séparation) ................................................................................ 9

II.1.4. Appareillage au laboratoire ................................................................................... 10

II.1.5. Protocole .............................................................................................................. 11

2- Préparation des échantillons ........................................................................................ 11

3- Calcul de dilution pour les échantillons ....................................................................... 11

II.1.6. Résultats finaux .................................................................................................... 12

1- Pour les eaux .............................................................................................................. 13

2- Pour les sols ................................................................................................................ 14

II.2.1. A propos du logiciel ArcGis 10.3 .......................................................................... 15

II.2.2. Que pouvons-nous faire avec ArcGis ? ................................................................. 15

II.2.3. ArcGis Pour la protection de l'environnement ....................................................... 16

II.2.4. Méthode d’interpolation ........................................................................................ 17

II.2.5. Inventaire des Point d’échantillonnage ................................................................. 18

1- Répartition de ‘Fe’ dans la zone d’étude ..................................................................... 18

2- Répartition de ‘Cu’ dans la zone d’étude ..................................................................... 19

3- Répartition de ‘Mn’ dans la zone d’étude .................................................................... 20

4- Répartition de ‘Zn’ dans la zone d’étude ..................................................................... 21

5- Répartition de ‘Al’ dans la zone d’étude ..................................................................... 22

II.3. Conclusion sur la toxicité du fer ............................................................................... 23

II.3.1. Généralités sur l’impact de fer sur l’environnement .............................................. 23

a. Sur l’air .............................................................................................................. 24

b. Sur l’eau ............................................................................................................. 24

c. Sur le sol ............................................................................................................. 24

II.3.2. Impact du fer sur le site étudié .............................................................................. 25

Conclusion finale ............................................................................................................. 26

Références bibliographiques ............................................................................................ 27

Fig.01 Le passage de l’échantillon vers le plasma (https://www.theses.fr) ............................... 09

Fig.03 Un multiplicateur d’électrons (https://www.theses.fr) .................................................. 10

Fig.10 Carte de la répartition du Cu dans la zone d’étude ........................................................ 20