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UNIVERSITE IBA DER THIAM DE THIES

UFR SCIENCE ET TECHNOLOGIE


DEPARTEMENT PHYSIQUE CHIMIE
MASTER PHYSIQUE CHIMIE APPLIQUE

THEME : SPECTROSCOPIE ULTRAVIOLET VISIBLE

PRESENTE PAR :
MATIERE : METHODES
D’ANALYSES CHIMIQUES MAME DIARRA DIENG

PROFESSEUR : DR SEYE DEMBA SYLLA

ABSATOU TAMBOURA
Table des matières
Introduction ……………………………………………………………………………………………………2
I. Le domaine spectral uv-visible .................................................................... 2
II. Principe de fonctionnement ........................................................................ 3
1. Description de l’instrumentation de base ............................................. 3
2. Les différents types de spectromètre UV visible................................... 7
III. Procédures d’analyse en spectrométrie d’absorption ........................... 10
1. Préparation des échantillons .............................................................. 10
2. Mesure de l’absorbance (loi de Beer-Lambert)................................... 12
3. Interprétation des résultats : (les molécules colorées) ....................... 14
IV. Transition électroniques des composes organiques .............................. 16
1. Transition σ → σ ∗ ............................................................................... 16
2. Transition n → σ ∗ ............................................................................... 16
3. Transition n → π∗ ................................................................................ 17
4. Transition π → π ∗ ............................................................................... 17
V. Groupements chromophores .................................................................... 17
1. Types de chromophores ...................................................................... 18
2. Détermination des chromophores ...................................................... 19
VI. Limitation de la spectroscopie d’absorption UV-Visible ........................ 21
1. Le domaine de mesure : ...................................................................... 21
2. Les aberrations optiques liés à la diffusion, la réflexion et
la diffraction de la lumière : ...................................................................... 22
3. La densité du soluté : .......................................................................... 22
VII. Domaine d’application de la spectroscopie UV visible .......................... 22
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………..21

1
INTRODUCTION
La spectroscopie ultraviolet-visible (UV-Vis) est une technique d'analyse
spectroscopique utilisée pour déterminer la présence et la concentration de
composés chimiques dans des échantillons. Elle est basée sur l'absorption de la
lumière ultraviolette et visible par des molécules, qui entraîne une excitation des
électrons de ces molécules vers des états énergétiques plus élevés. Cette
technique est également utile pour étudier les interactions moléculaires et les
réactions chimiques, ainsi que pour suivre la cinétique de ces réactions. Nous
allons explorer les principes fondamentaux de la spectroscopie UV-Vis et
discuter de ses applications dans différents domaines de la science.

I. Le domaine spectral uv-visible

Ce domaine spectral est divisé en trois plages de longueurs d’onde appelées


proche UV (185-400 nm), visible (400-700 nm) et très proche infrarouge (700-1
100 nm). La plupart des spectromètres vont de 185 à 900 nm. La limite inférieure
des appareils dépend à la fois de la nature des matériaux optiques utilisés et de
la présence ou non sur le trajet optique de l’air ambiant, sachant que le
dioxygène et la vapeur d’eau absorbent de manière intense en dessous de 190
nm. Quelques instruments, à condition d’opérer sous vide, peuvent atteindre
150 nm avec des échantillons pris à l’état gazeux.

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II. Principe de fonctionnement

L'analyse spectrophotométrique est fondée sur l'étude du changement


d'absorption de la lumière par un milieu, en fonction de la variation de la
concentration d'un constituant. On détermine la concentration d'une substance
en mesurant l'absorption relative de la lumière par rapport à celle d'une
substance de concentration connue. En analyse spectrophotométrique, on
utilise une lumière sensiblement monochromatique. Ces méthodes d'analyse
sont intéressantes car elles permettent de travailler sur de faibles quantités de
substances et sont non destructrices vis-à-vis de l'échantillon. Elles s'appliquent
à un très grand nombre de dosages.
1. Description de l’instrumentation de base

L'instrument de base de la spectroscopie UV-Visible est un spectrophotomètre.


Il s'agit d'un appareil qui mesure la quantité de lumière absorbée par une
substance à des longueurs d'onde spécifiques. Le spectrophotomètre UV-Visible
est composé de plusieurs éléments clés:
 Source de lumière: une source de lumière visible ou UV est utilisée pour
éclairer la substance à analyser. On ne connaît pas de source lumineuse
continue pouvant couvrir efficacement la totalité de la gamme spectrale
concernée. C’est la raison pour laquelle beaucoup de spectromètres
comportent deux lampes à usage de sources, l’une pour la partie du
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proche UV et l’autre pour la partie s’étendant vers le visible. On trouve
généralement réunies :
 Une lampe à arc au deutérium sous moyenne pression pour la partie
UV (< 350 nm).
 Une lampe à incandescence avec un filament de tungstène et une
enveloppe de verre de silice (quartz) pour la partie visible du spectre
et au-delà (à partir de 350 nm).

 Monochromateur: il sélectionne la longueur d'onde de la lumière qui


traverse la substance à analyser. Les radiations émises par la source sont
dispersées par un réseau plan ou concave qui fait partie d’un montage
appelé monochromateur. Ce dispositif permet d’extraire de la lumière
émise par la source, un domaine étroit de son spectre d’émission. La
longueur d’onde, ou plus exactement la largeur de la bande spectrale qui
est fonction de la largeur de fente, varie graduellement au cours du temps
par pivotement du réseau. Les meilleures résolutions sont obtenues avec
des montages comportant des monochromateurs de grandes distances
focales (0,2 à 0,5 m).

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 Cellule d'analyse: c'est le récipient qui contient la substance à analyser.

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 Détecteur: Le détecteur convertit en un signal électrique l’intensité de la
radiation lumineuse qui l’atteint. Sa sensibilité dépend de la longueur
d’onde. On utilise soit un tube photomultiplicateur soit un semi-
conducteur (détecteur à transfert de charge ou photodiode au silicium).
Pour les appareils dits « simultanés » qui ne possèdent pas de
monochromateur mais un système dispersif, on mesure les intensités
lumineuses à toutes les longueurs d’onde pratiquement au même instant
en alignant un grand nombre de détecteurs quasi ponctuels pour former
une barrette de diodes. Le seuil photoélectrique, de l’ordre de 1 eV,
permet de prolonger la plage de détection jusqu’à 1,1 mm

Figure 1 : Schéma de principe d'un spectrophotomètre

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2. Les différents types de spectromètre UV visible

a) Spectromètres à optique monofaisceau, de type


monocanal

Beaucoup de dosages de routine sont effectués à longueur d’onde fixe avec des
photomètres simples munis de filtres interférentiels interchangeables ou de
monochromateurs simples. La mesure de transmittance (ou d’absorbance) exige
de comparer à la même longueur d’onde le signal de la source avant et après
traversée de la solution échantillon. On place donc successivement sur le trajet
optique un témoin correspondant au solvant seul ou une solution contenant les
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réactifs du dosage (mais sans le composé à doser, c’est le blanc analytique), puis
la solution préparée à partir de l’échantillon de concentration inconnue. Ces
appareils peuvent disposer d’une compensation électronique des variations
d’intensité de la source connue sous le nom de split-beam. Une partie de la
lumière est déviée avant qu’elle n’atteigne l’échantillon, ce qui permet de
stabiliser l’intensité de la source (il ne s’agit pas à proprement parler d’un
faisceau de référence). Ces appareils donnent l’absorbance et calculent le plus
souvent la concentration cherchée.

Figure 2 : Schéma optique simplifié d’un spectrophotomètre simple faisceau de


mode séquentiel.
1 : Deux sources coexistent mais une seule est choisie en fonction de la mesure.
2 : le monochromateur sélectionne la longueur d’onde de mesure.
3 : compartiment de mesure où une cellule contenant soit l’échantillon soit un
blanc est placé sur le trajet optique.
4-5 : diode détectrice et diode de contrôle.
b) Appareils à optique inversée, de type multicanaux

Ce type d’appareil est apparenté aux spectrographes dans la mesure où il permet


l’observation instantanée de toute l’étendue du spectre par emploi d’un
détecteur composé d’un alignement de photodiodes miniaturisées, dont le
nombre peut atteindre 2 000. Un tel détecteur réalise une exploration
séquentielle très rapide, considérée comme quasi simultanée, de toute une
gamme spectrale en 1/10e de seconde, en consultant les signaux envoyés par
les diodes dont chacune est dévolue à un petit intervalle de longueur d’onde. Le

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pouvoir de résolution de ces appareils sans monochromateur (donc plus
lumineux) est limité par la taille des diodes.

Figure 3 : Schéma optique d’un spectrophotomètre simple faisceau illustrant le


mode simultané (spectromètre à barrette de diodes).
c) Spectromètres à optique double faisceau (type
séquentiel)

Les meilleurs spectrophotomètres dans ce domaine restent encore les appareils


à deux faisceaux dont l’un traverse l’échantillon et l’autre sert de parcours de
référence. Deux miroirs tournants en forme de secteurs, synchronisés avec le
mouvement pas à pas du réseau, permettent au détecteur de comparer
exactement pour la même longueur d’onde les intensités transmises par l’une
ou l’autre des deux voies (fig. 4). L’amplification du seul signal modulé permet
d’éliminer en partie la lumière parasite. Le circuit ajuste la sensibilité du
photomultiplicateur de façon inverse à l’intensité lumineuse qu’il reçoit. Un
montage plus simple consiste à utiliser un miroir semi-transparent et deux
photodiodes appariées. Le signal correspond à la tension nécessaire pour
maintenir invariable la réponse du détecteur (principe de rétroaction ou feed-
back). Ces appareils se caractérisent par une vitesse de balayage rapide (30
nm/s) et la possibilité de mesurer des absorbances de plusieurs unités.

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Figure 4 : Parcours optique de deux appareils à double faisceau, entre la sortie
du monochromateur et le détecteur (modèle à miroirs tournants et modèle à
miroir semi-transparent).

III. Procédures d’analyse en spectrométrie d’absorption


1. Préparation des échantillons

Le plus souvent liquides


a) Cellules (cuves)

l = 1 à 100 mm (standard 1 cm)


Plastique, verre, quartz

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b) Solvant

- pouvoir de dissolution
- transparent dans la zone d’intérêt
- “spectrophotometric grade” : absence d’impuretés, agents stabilisants,…

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c) Sondes à immersion

2. Mesure de l’absorbance (loi de Beer-Lambert)

L'absorbance est une mesure optique de l'atténuation de la lumière lorsqu'elle


traverse un matériau. Elle est souvent utilisée pour quantifier la concentration
d'une substance dans une solution. Pour mesurer l'absorbance, on utilise un
spectrophotomètre, un appareil qui envoie de la lumière à une longueur d'onde

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spécifique à travers un échantillon et mesure la quantité de lumière qui est
absorbée par l'échantillon. Elle est calculée en utilisant la loi de Beer-Lambert.
 La loi de Beer-Lambert établit que l'absorbance (A) d'une solution est
directement proportionnelle à la concentration (c) de la substance dans
la solution et à la distance parcourue par la lumière dans la solution (l).
Elle est donnée par l'expression suivante :

𝐴 = εcl
A : absorbance (sans unité)
ε : coefficient d'extinction molaire (L.mol-1 .cm-1)
l : épaisseur de solution traversée (cm)
C : Concentration molaire de la solution (mol.L-1)

Nous avons la Courbe d’étalonnage A=f(C) qui permet d'établir un lien


entre la concentration d'une solution et son absorbance. On observe que
pour des solutions pas trop concentrées l'absorbance est proportionnelle
à la concentration en ions colorés.

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3. Interprétation des résultats : (les molécules colorées)

Un spectre UV-Visible fait apparaitre l’absorbance en fonction de la


longueur d’onde (λ).

Par exemple, avec le bleu de méthylène, on obtient :

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Figure 5 :
Une molécule est dite colorée parce qu’elle absorbe certaines radiations
lumineuses dans le domaine du visible, et pas d’autres. Cela se manifeste par
un maximum d’absorption sur le spectre.
Considérons la « roue des couleurs » :

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Quand une molécule présente un maximum d’absorbance pour une longueur
d’onde λmax, cela veut dire que la couleur correspondante est la plus absorbée.
La couleur perçue est alors sa couleur complémentaire, autrement dit la couleur
opposée sur la roue des couleurs.
Pour le bleu de méthylène, λmax ≈ 660 nm, donc la couleur rouge-orange est
absorbée. Comme on pouvait s’y attendre, le bleu de méthylène présente ainsi
une coloration bleue, couleur complémentaire de l’orange.

IV. Transition électroniques des composés organiques

Les composés de la chimie organique forment l’essentiel des études faites en


UV/visible. Les transitions observées ont pour origine les électrons des liaisons
S ou P et les doublets non-liants n des atomes tels H, C, N, O. Chaque fois qu’il
en est possible, on indique pour toute bande d’absorption sa nature en relation
avec les orbitales moléculaires (OM) concernées et le coefficient d’absorption
molaire (L·mol−1 ·cm−1) calculé au maximum de la bande d’absorption.
1. Transition σ → σ ∗
Elle apparaît dans le lointain UV car le saut d’un électron d’une OM liante σ
dans une OM anti-iante σ∗ demande beaucoup d’énergie. C’est pourquoi les
hydrocarbures saturés qui ne présentent que des liaisons de ce type, sont
transparents dans le proche UV
Exemple : hexane (à l’état gazeux) : λmax = 135 nm (ε = 10 000).
2. Transition n → σ ∗
Le saut d’un électron d’un doublet n des atomes O, N, S, Cl…. dans une OM σ ∗
conduit à une transition d’intensité moyenne qui se situe vers 180 nm pour les
alcools, vers 190 nm pour les éthers ou les dérivés halogénés et vers 220 nm
pour les amines (figure 6).
Exemples : méthanol : λmax =183 nm (ε = 50) ; éther : λmax = 190 nm (ε = 2 000)

Figure 6 : Transition n → σ ∗ de l’aniline (une amine primaire).

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3. Transition n → π∗

Cette transition peu intense résulte du passage d’un électron d’une OM non
liante de type n à une OM anti-liante σ ∗. On la rencontre pour les molécules
comportant un hétéroatome porteur de doublets électroniques libres et
appartenant à un système insaturé. La plus connue est celle qui correspond à la
bande carbonyle, facilement observable, située entre 270 et 295 nm. Le
coefficient d’absorption molaire est faible.
Exemple : éthanal : λ= 293 nm (ε = 12, dans l’éthanol comme solvant).
4. Transition π → π ∗

Les composés qui possèdent une double liaison éthylénique isolée conduisent à
une forte bande d’absorption vers 170 nm, dont la position dépend de la
présence de substituants hétéroatomiques.
Exemple : éthylène : λmax = 165 nm (ε = 16 000).

Figure 7 : Comparatif des transitions les plus souvent rencontrées dans les
composés organiques simples.

V. Groupements chromophores

Les groupes fonctionnels des composés organiques (cétones, amines, dérivés


nitrés, etc.) responsables de l’absorption en UV/VIS sont appelés groupements
chromophores. Une espèce formée d’un squelette carboné transparent dans le
proche UV et porteur d’un ou de plusieurs chromophores constitue un
chromogène.

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Tableau : Chromophores caractéristiques de quelques groupements
azotés.
1. Types de chromophores

 Chromophores isolés :
Pour une série de molécules possédant le même chromophore, la position et
l’intensité des bandes d’absorption restent sensiblement constantes. Si une
molécule possède plusieurs chromophores isolés, c’est-à-dire n’interagissant
pas l’un sur l’autre parce que séparés par au moins deux liaisons simples, on
observe la superposition des effets de chacun des chromophores individuels.
 Chromophores des systèmes conjugués :
Quand les chromophores interagissent l’un sur l’autre, le spectre d’absorption
est déplacé vers les grandes longueurs d’onde (effet bathochrome) avec
augmentation de l’intensité d’absorption (effet hyperchrome). Un cas
particulier est celui des systèmes conjugués, c’est-à-dire des structures
organiques comportant plusieurs chromophores insaturés séparés entre eux
par une liaison simple. Le spectre est alors fortement perturbé par rapport à la
simple superposition des effets produits par les chromophores isolés. Plus le
nombre d’atomes de carbone, sur lequel le système conjugué s’étend est élevé,
plus l’écart entre le niveau des orbitales frontières diminue. Cela se traduit par
un effet bathochrome très important.

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Figure 8 : Effet de plusieurs doubles liaisons conjuguées sur la position du
maximum d’absorption de la transition π→ π∗ pour quelques polyènes
conjugués.

2. Détermination des chromophores

Sur une molécule il est possible d'identifier les différents chromophores qui s'y
trouvent.

On peut faire la différence entre ces deux espèces de chlorophylle à (à gauche)


et b (à droite). Leurs absorptions sont traduites par l'apparition des bandes
d'absorption.

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VI. Limitation de la spectroscopie d’absorption UV-Visible
Plusieurs facteurs peuvent dégrader la loi de Beer-Lambert et limiter la validité
de la spectrophotométrie :
1. Le domaine de mesure :

La loi de Beer-Lambert ne s'applique pas toujours de manière linéaire sur


l'ensemble de la plage de concentration. À des concentrations élevées, la loi
peut ne plus être linéaire en raison de la saturation de la substance
absorbante. De même, à des concentrations très faibles, la loi peut ne plus
être linéaire en raison de l'incapacité à détecter avec précision de très faibles
niveaux d'absorbance. En ce qui concerne la plage de mesure idéale pour la
loi de Beer-Lambert, une plage de concentration de 20 à 60% est
généralement considérée comme optimale. À des niveaux de transmission
inférieurs à 20%, la précision de la mesure peut être affectée par le bruit de
fond et les erreurs de mesure. À des niveaux de transmission supérieurs à
60%, la solution peut être trop diluée pour permettre une mesure précise.

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2. Les aberrations optiques liés à la diffusion, la réflexion et
la diffraction de la lumière :

L'une des principales causes d'aberrations optiques dans un


spectrophotomètre UV-visible est la diffusion de la lumière. La diffusion se
produit lorsque les molécules dans la solution dispersent la lumière dans
toutes les directions, plutôt que de la laisser passer directement à travers la
solution. Cela peut entraîner une diminution de l'intensité de la lumière
mesurée et une surestimation de l'absorbance.

Une autre source d'aberrations optiques est la réflexion de la lumière.


Lorsque la lumière traverse la surface de la cuvette, une partie de la lumière
est réfléchie plutôt que d'être absorbée par la solution. Cela peut entraîner
une surestimation de l'absorbance de la solution.

Enfin, la diffraction de la lumière peut également causer des aberrations


optiques dans un spectrophotomètre UV-visible. La diffraction se produit
lorsque la lumière traverse une fente étroite ou une grille. Cela peut entraîner
une dispersion de la lumière et une surestimation de l'absorbance.
3. La densité du soluté :

La densité de la solution peut affecter la position de la surface libre de la solution


dans la cuvette, qui est l'endroit où la lumière passe de l'air à la solution. Si la
densité de la solution est différente de celle de l'eau, la surface libre sera
positionnée à une distance différente par rapport au fond de la cuvette, ce qui
modifie la longueur optique effective de la cuvette. Cela peut entraîner une
surestimation ou une sous-estimation de l'absorbance de la solution mesurée
par le spectrophotomètre UV-visible.

VII. Domaine d’application de la spectroscopie UV visible

La spectroscopie UV VIS possède un large éventail d'applications dans de


nombreux secteurs, dont les suivants :
 Pharmaceutique :
La spectroscopie UV VIS est couramment utilisée dans le secteur
pharmaceutique pour réaliser des analyses qualitatives (test
d'identification), des analyses des ingrédients actifs, des études de

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dissolution, des vérifications des allégations, des profilages
d'impuretés/pureté par absorption, des analyses de la composition en
pourcentage, des analyses des couleurs ou de la stabilité des médicaments

 Cosmétique :
Évaluation de la photostabilité des agents destinés aux formulations,
caractérisation des particules de l'agent bloquant les UV, évaluation de
l'indice de couleur, détection de frelatage (secteur des parfums), études
des propriétés optiques, quantification des colorants, antioxydants, etc.

 Biotechnologie :
Concentration et pureté de l'acide nucléique, protéines, mesures de
cultures cellulaires microbiennes, dénaturation des protéines, études
cinétiques (activité enzymatique), échantillons biologiques, comme le
sang, le plasma, le sérum, etc.

 Pétrochimie :
Caractérisation du pétrole brut, calcul des fractions d'asphaltène,
formulation des indices pour la teneur en aromatiques, qualité de la
gravité du pétrole brut, teneur en sulfure, calcul du facteur de solubilité
de Hildebrand (étendu aux bitumes, aux pétroles lourds et aux schistes
bitumeux, ainsi qu'aux hydrocarbures produits par craquage catalytique,
cokéfaction ou liquéfaction du charbon)

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 Chimie :
Détermination des propriétés chimiques, évaluation finale de la qualité
des produits finis, étude de la composition des polymères, qualification
des eaux usées, détermination de la pureté et de l'efficacité de colorants,
dégradation photocatalytique des polymères/colorants, résidus de
pesticides dans le sol ou l'eau

CONCLUSION

La spectroscopie ultraviolet-visible est une technique puissante et


polyvalente d'analyse spectroscopique qui permet l'identification et la
quantification de composés chimiques dans des échantillons. Elle est
largement utilisée dans de nombreux domaines de la science pour son
efficacité et sa rapidité, ainsi que pour sa capacité à étudier les
interactions moléculaires et les réactions chimiques. La spectroscopie
UV-Vis est également une méthode non destructive qui permet
d'obtenir des données quantitatives et qualitatives sur les composés
chimiques présents dans les échantillons. Cette technique a donc une
grande importance dans la recherche scientifique, la fabrication de
médicaments, la production industrielle et bien d'autres domaines.

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