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COMMERCE

INTERNATIONAL
Thème d’exposé:

Les documents de transport

LOUIS SALOMON
LOPPI
PLAN

INTRODUCTION

I. LES DOCUMENTS DE TRANSPORT


A. LE DOCUMENT DE TRANSPORT MARITIME
B. LE DOCUMENT DE TRANSPORT FLUVIAL
C. LE DOCUMENT DE TRANSPORT AÉRIEN
D. LE DOCUMENT DE TRANSPORT ROUTIER
E. LE DOCUMENT DE TRANSPORT FERROVIAIRE
II. LES DOCUMENTS COMPLEMENTAIRES DE TRANSPORT
CARNET TIR
LISTE DE COLISAGE
ATTESTATION DE PRISE EN CHARGE
LE BORDEREAU DE LIVRAISON OU BON DE LIVRAISON
INTRODUCTION

La gestion de la documentation logistique dans le commerce international est un


sujet épineux. En effet, les réglementations sont nombreuses et variées, rendant
complexe le fait de disposer du bon document au bon moment. Pour délivrer un
service de qualité, il est indispensable de maîtriser la chaîne documentaire liée à
ses opérations internationales. Ces documents dépendent de la nature des
marchandises, du type de transport, des Incoterms de vente et des pays de
départ, de transit et d’arrivée. Les finalités de ces documents sont aussi diverses
: ils peuvent servir de preuve, permettre un transfert de propriété, assurer la
marchandise, conditionner un paiement etc.
Ainsi, notre refléxion portera également sur les caractéristiques et les fonctions
des documents de transport dans le commerce international.
LES DOCUMENTS DE TRANSPORT

Les documents émis par les compagnies de transport constituent une preuve de
prise en charge des marchandises mentionnées, et certifient leur transport et leur
livraison à destination, conformément aux instructions reçues.
Ces documents diffèrent selon les modes de transport,

 En maritime : le connaissement maritime (ou Bill of Lading ou B/L)

 En aérien : la Lettre de Transport Aérien (ou LTA).

 En routier : La lettre de voiture CMR.

 En ferroviaire : La lettre de voiture CIM ou la Lettre de Voiture Internationale


(LVI).
A. LE DOCUMENT DE TRANSPORT MARITIME

« Le « connaissement » désigne un document faisant preuve d’un contrat de transport par mer
et constatant la prise en charge ou la mise à bord des marchandises par le transporteur ainsi que
l’engagement de celui-ci de délivrer les marchandises contre remise de ce document. Cet
engagement résulte d’une mention dans le document stipulant que les marchandises doivent être
délivrées à l’ordre d’une personne dénommée ou à ordre ou au porteur. » (D’après l’article 1er,
paragraphe 7 des Règles de Hambourg)
Le connaissement est un document matérialisant le contrat de transport maritime conclu entre le
chargeur et le transporteur maritime. Il est émis par la compagnie maritime ou son agent, à la
demande du chargeur.
Le connaissement (en anglais bill of lading ou B/L en abrégé) est un document dans lequel le
transporteur ou son représentant reconnait avoir reçu la marchandise qui y est décrite, en vue de
son transport maritime. Le connaissement est un titre représentatif de la marchandise. C’est le
titre de propriété de la marchandise. C’est également un titre négociable. Le connaissement
permet le transfert de la marchandise par endossement.
CARACTÉRISTIQUES
Le connaissement doit contenir, entre autres, les indications suivantes :
– la nature générale des marchandises, les marques principales nécessaires à leur
identification, une déclaration expresse le cas échéant du caractère dangereux des
marchandises, le nombre de colis ou de pièces ainsi que le poids des
marchandises ou leur quantité exprimée autrement, telles que ces indications ont
été fournies par le chargeur ;
– l’état apparent des marchandises ;
– le nom et l’établissement principal du transporteur ;
– le nom du chargeur ;
– le destinataire s’il a été désigné par le chargeur ;
– le port de chargement prévu dans le contrat de transport par mer et la date de
prise en charge des marchandises au port de chargement ;
– le port de déchargement prévu dans le contrat de transport par mer ;
– le nombre d’exemplaires originaux du connaissement, s’il en existe plusieurs ;
– le lieu d’émission du connaissement ;
– la signature du transporteur ou d’une personne agissant en son nom ;
– le fret dans la mesure où il doit être payé par le destinataire ou toute autre
indication que le fret est dû par le destinataire ;

– la mention visée au paragraphe 3 de l’article 23 des Règles de Hambourg ;


– l’indication, le cas échéant, que les marchandises seront ou pourront être
transportées en pontée ;

– la date ou le délai de livraison des marchandises au port de déchargement, si


cette date ou ce délai a fait l’objet d’un accord expresse entre les parties ; et
– la ou les limites supérieures de responsabilité lorsqu’elles sont fixées d’un
commun accord conformément au paragraphe 4 de l’article 6 des Règles de
Hambourg
Le B/L constitue un titre de propriété de la marchandise et peut donc être négociable,
il a plusieurs fonctions :
 Le B/L est un titre de transport négociable (il peut être transféré en cours de
transport).
 C’est un reçu de la marchandise par le transporteur maritime.
 Il constate la prise en charge, ou la mise à bord, de la cargaison par le transporteur.
 Il décrit les marchandises expédiées et décrit les instructions à suivre pour la
manutention.
 Il matérialise le contrat de transport maritime.
 Il représente un titre de propriété de la marchandise.
 Il s'agit d'un titre endossable.
 C’est un document à présenter pour le retrait des marchandises à l’arrivée.
 Le transporteur s’engage à délivrer la marchandise à celui qui est en possession du
connaissement.
Il existe plusieurs types de connaissement, répartis en fonction de plusieurs critères détaillés ci-
dessous :
❖ Transmission :
– Connaissement émis à personne dénommée ou nominatif : seule cette personne peut
prendre en charge la marchandise à l’arrivée. Le connaissement nominatif est transmissible
selon les formalités de la cession de créance.
– Connaissement émis à ordre : le connaissement à ordre est transmissible par endossement.
– Connaissement émis au porteur : le connaissement au porteur est endossé par le chargeur
sans mention de destinataire. Le document circule alors par simple tradition, et la marchandise
est remise à l’arrivée au porteur de celui-ci. Le connaissement au porteur est quasiment
inexistant dans nos pays à cause du risque qu’il présente.
❖ Mise à bord
– Connaissement embarqué (ou ship on board) : il atteste alors la mise à bord effective de la
marchandise à la date d’émission du document. Il prouve l’expédition réelle de la marchandise
et c’est en général la forme qu’exige l’acheteur dans le cadre du crédit documentaire.
– Connaissement « reçu pour embarquement » : il n’atteste que de la prise en charge par la
compagnie, qui peut modifier le navire et la date d’embarquement prévus.
❖ Les Réserves

– Connaissement net de réserves : connaissement sur lequel le transporteur n’a apposé aucune
réserve relative aux marchandises lors de leur embarquement. Le connaissement net de réserves
certifie alors que la compagnie a pris en charge en bon état apparent les marchandises ou qu’elle
a reçu une lettre de garantie.
– Connaissement surchargé ou clausé : il comporte des réserves de la compagnie qui portent
soit sur la nature ou la quantité des marchandises chargées, soit sur l’état de celles-ci.
❖ Champ contractuel du transport
– Connaissement maritime ou Ocean Bill of Lading : il couvre un transport de port à port (ou «
port to port shipment ») uniquement.
– Connaissement direct ou Through Bill of Lading : on les utilise lors des transports maritimes
successifs avec transbordement ou lors des transports prévoyant un pré- ou post-acheminement
terrestre.
– Connaissement de transport combiné ou Combined Transport Bill of Lading (CTBL) : ce
document, non négociable couvre des transports combinés dont la partie principale est
maritime.
B. LE TRANSPORT FLUVIAL

Les transports fluviaux donnent lieu à l'établissement :

● Soit d'une lettre de voiture valant reconnaissance de prise en charge par le transporteur ;

● Soit d'un connaissement fluvial (comme pour le connaissement maritime) négociable à ordre
et transmissible par simple endossement.
l’expéditeur et la compagnie du transporteur. Elle est émise par l’agent du
transporteur et est couverte par les dispositions de la convention de
Varsovie (convention pour l’unification de certaines règles relatives au
transport aérien international, 12 octobre 1929).
 Une seule lettre de transport aérien peut être utilisée pour plusieurs
envois de marchandises.

 La lettre de transport aérien est une lettre de transport indiquant un


contrat de transport. Il prouve la réception des marchandises.

 La lettre de transport aérien standard de l’IATA est un type spécifique de


lettre de transport aérien utilisé par les transporteurs appartenant à
l’Association du transport aérien international (IATA). Il contient
généralement les conditions types énoncées dans la convention de
Varsovie.
• l’identité de l’expéditeur ;
• l’identité du destinataire ;
• l’identité du transporteur ;
• l’identité du transitaire ;
• l’identité des manutentionnaires ;
• le lieu et la date de rédaction ;
• le numéro de contrat ;
• l’aéroport de départ ;
• l’aéroport d’arrivée ;
• les arrêts intermédiaires ;
• la nature des marchandises ;
• le nombre de colis et leurs numéros d’identification ;
• le poids et les volumes des marchandises ;
• le coût du transport ;
• la date, le lieu de paiement et le nom de la personne qui doit l’effectuer.
La LTA doit porter une date et un numéro de livraison uniques.

Néanmoins, la LTA est un document non obligatoire, dans le cadre des transports
express et /ou économique la LTA est remplacée par un document appelé
bordereau ou connote (de tracking).

Il reprend les mêmes informations que la LTA et à la même valeur.

Le numéro de bordereau est le numéro de tracking de l’envoi, vous permettant


ainsi de suivre le déroulé du transport.
D. LE DOCUMENT DE TRANSPORT ROUTIER

LA LETTRE DE TRANSPORT ROUTIER (CMR)

La lettre de voiture routière est un document contenant des informations détaillées sur le
transport international de marchandises par route. Il est défini par la convention relative au
contrat de transport international de marchandises par route de 1956 (ci-après la
«convention CMR»). Il permet à l’expéditeur de disposer des marchandises pendant le
transport.
Il doit y avoir quatre exemplaires du document, qui doivent tous être signés par
l’expéditeur et le transporteur. Le premier exemplaire est destiné à l’expéditeur; Le second
reste en la possession du transporteur; Le troisième accompagne les marchandises et est
livré au destinataire; Et le quatrième doit être signé et cacheté par le destinataire avant
d’être renvoyé à l’expéditeur. Généralement, un CMR est délivré pour chaque véhicule.
La lettre CMR n’est pas un titre documentaire et n’est pas négociable. La propriété légale
ne peut pas être transférée
indications suivantes :

La date de l'établissement de cette lettre


Les noms, adresse et numéro SIREN ou numéro d'identification intracommunautaire
u transporteur
La date de la prise en charge de la marchandise
La nature et la quantité, ou poids, ou volume de la marchandise pour les lots groupés
Le nom de l'expéditeur ou du remettant
L'adresse complète du lieu de chargement
Le nom du destinataire
L'adresse complète du lieu de déchargement.
La loi ne prévoit pas un nombre minimum de lettres de voiture à rédiger, mais il est
'usage de la réaliser en au moins en trois exemplaires originaux : un pour l'expéditeur,
n autre pour le destinataire, et le dernier pour le transporteur. L'exemplaire destiné au
ransporteur doit obligatoirement se trouver à bord du véhicule, en cas de contrôle
outier.
LA LETTRE DE VOITURE CMR

ASSURANCE TRANSPORT

En effet, l’utilisation de la lettre de voiture CMR confère une assurance établie


dans la Convention CMR, mais ne remplace en aucun cas l’assurance nécessaire
pour une vente selon des conditions Incoterms CIP.

L’assurance ne suffit pas comme sauvegarde des marchandises d’une valeur


supérieure à la couverture qui est de 8,33 euros par kilogramme de marchandise.
En france
 ASSURANCE TRANSPORT
Dans tous les cas, la Convention CMR considère le transporteur (conducteur)
comme responsable, qui devra protéger et livrer la marchandise dans les mêmes
conditions dans lesquelles il l’a collectée, si ces conditions sont adéquates pour le
transport (aucun vice caché, d’emballage, absence de spécifications concrètes pour
le transport, etc.) : d’ailleurs, la Convention oblige le transporteur à être présent lors
du chargement et du déchargement, ainsi qu’à vérifier les quantités détaillées sur la
liste de contenu ; il ne doit pas intervenir à des opérations de manipulation, et s’il le
fait, c’est sous sa propre responsabilité.

Il peut utiliser la case 18 pour émettre des réserves concernant la marchandise reçue
et pour signaler les problèmes détectés ; lorsque cette case est vide, elle implique la
réception correcte de la marchandise à l’origine
E. DOCUMENT DE TRANSPORT FERROVIAIRE

La lettre de transport ferroviaire (CIM)


C’est un document indispensable pour le transport de marchandises par rail. Elle
est régie par la Convention relative aux transports internationaux ferroviaires de
1980 (COTIF-CIM). Ce document de transport ferroviaire matérialise le contrat
de transport entre un donneur d’ordre et la société de transport ferroviaire. Il
établit la prise en charge de la marchandise par la société de transport ferroviaire.
Le CIM est émis par le transporteur en cinq exemplaires. L’original accompagne
les marchandises. L’expéditeur conserve un duplicata de l’original. Le
transporteur conserve les trois exemplaires restants à des fins internes. Le CIM est
considéré comme le contrat de transport ferroviaire

Note : contrairement au connaissement la lettre de voiture CIM n’est pas un


document négociable, et n’est donc pas à réclamer à destination.
 le nom et l’adresse du transporteur qui a conclu le contrat de transport;

 le nom et l’adresse de celui auquel la marchandise est remise effectivement s’il n’est pas le
transporteur visé à la lettre

 le lieu et la date de la prise en charge de la marchandise; de livraison;


le nom et l’adresse du destinataire;

 la dénomination de la nature de la marchandise et du mode d’emballage, et, pour les marchandises


dangereuses, la dénomination prévue par le Règlement concernant le transport international
ferroviaire des marchandises dangereuses (RID);
le nombre de colis et les signes et numéros particuliers nécessaires à l’identification des envois de
détail;

 le numéro du wagon, dans le cas de transport par wagons complets;

 le numéro du véhicule ferroviaire roulant sur ses propres roues,


Le poids de la marchandise

Des documents requis par les douanes ou d’autres autorités


administratives, joints à la lettre de voiture ou tenus à la
disposition du transporteur auprès d’une autorité dûment désignée
ou auprès d’un organe désigné dans le contrat;

les frais afférents au transport

l’indication que le transport est soumis, nonobstant toute clause


contraire, aux présentes Règles uniformes.
II. LES DOCUMENTS COMPLÉMENTAIRES
DE TRANSPORT
Les documents complémentaires de transport sont les de documents
qui accompagnent ceux des modes de transport à savoir le carnetde
tir, la liste de colisage, l’attestation de prise en charge, le bordereau de
livraison ou bon de livraison, le bordereau d´instructions au
transitaire, le certificat d’empotage. Ainsi , l’ensemble de ces
documents sont emis par les transitaires ou par les commissionnaires
agrées en douane.
CARNET TIR
Les carnets TIR sont des documents de transit douanier utilisés pour le
transport international de marchandises, lorsqu’une partie du trajet doit être
effectuée par route.

LISTE DE COLISAGE
La liste de colisage est un document commercial qui accompagne la facture
commerciale et les documents de transport.
ATTESTATION DE PRISE EN CHARGE
An anglais, FCR Forwarder´s Certificate of Receipt, ce un document remis
par le transporteur principal au transitaire, certifiant qu´il a bien pris en
charge les marchandises. Il exonère le transitaire de toute responsabilité en
cas d´incident ultérieur. La mission du transitaire cesse à la remise des
marchandises au transporteur principal. Elle n´inclut pas le chargement à
bord. Á ce titre, il ne vaut pas preuve de l´expédition effective et ne peut
être validé dans un crédit documentaire.
ATTESTATION DE PRISE EN CHARGE
LE BORDEREAU DE LIVRAISON OU BON DE LIVRAISON
C’est un document qui accrédite la livraison d’une marchandise à
l’acheteur qui doit la signer pour indiquer que la marchandise a été
correctement livrée. L’usage du Bordereau de Livraison n’est pas
obligatoire, bien qu’en commerce extérieur il soit très habituel, surtout
lorsque l’exportateur livre les marchandises dans le pays du vendeur et
qu’il a besoin d’un document qui prouve la livraison
BORDEREAU D´INSTRUCTIONS AU TRANSITAIRE

Bordereau d´instructions au transitaire. Imprimé émis par un


transporteur aérien et rempli par le chargeur. Il permet de fournir au
transporteur l´intégralité des informations nécessaires à
l´élaboration et à la tarification de l´offre de transport. Il a une
valeur de pré-contrat.
CERTIFICAT D’EMPOTAGE

C’est le document qui certifie que l’empotage a été


exécuté de manière appropriée, dans le respect des lois et
normes de sécurité (séparation des produits incompatibles,
arrimage et équilibrage du chargement dans l’unité de
transport).
Une certification d’empotage délivré par un organisme
compétent est demandée pour toute expédition de
marchandises dangereuses en container
CONCLUSION

Les transports sont d'une grande importance dans l'économie et la société


d'aujourd'hui et ont un impact majeur sur la croissance. Ainsi, les documents
de transport étant considérés des contrats de transport de marchandises
échangés entre les différents acteurs et varient en fonction du mode de
transport utilisé. En effet, les 2 catégories de titres de transport des
marchandises : les documents émis par les compagnies de transport et ceux
émis par les transitaires / commissionnaires ont aussi une valeur juridique. En
cas de litiges liées à la transaction commerciale. Les documents peuvent être
présentés devant une juridiction compétente prouvant contrat de transport.

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