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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un peuple - Un but - Une foi

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


DIRECTION DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

UNIVERSITE IBA DER THIAM

UFR : Unité de Formation et de Recherche


SES : Sciences Economiques et Sociales
DEPARTEMENT : Langues Lettres et Sciences Humaines
FILIERE : Langues Etrangères Appliquées
OPTION : Commerce International

LES DOCUMENT A L’EXPORTATION

Présenté par:
Anna DIENE

Sous la Direction de :
Mr Diobaye

ANNEE ACADEMIQUE 2021-2022


INTRODUCTION

Le développement des échanges et l'interdépendance croissante des économies caractérisés par


le processus de mondialisation imposent comme un des enjeux majeurs de cette concurrence
internationale de développer une position compétitive. Pour se faire, le commerce extérieur
(importation, exportation) dominé par les exportations (moteur de la croissance) est l’idéal pour
fructifier une économie du fait qu’il des emplois, réduit la pauvreté et ouvre des perspectives
économiques.
L'exportation est l'action de vendre à l'étranger une partie de la production de biens ou de
services d'un espace économique, pays ou région. Cette activité économique et commerciale est
considérée comme très importante. C'est en particulier un moyen crucial pour acquérir des
devises, lesquelles sont pour un pays des moyens d'intervention économique et financière sur
les marchés extérieurs (par exemple pour s'équiper ou pour obtenir des produits de base).
Par ailleurs, les exportations permettent de stimuler une économie en valorisant le travail d'un
pays auprès des autres et en assurant la pérennité de ses entreprises qui, dans le cadre de la
mondialisation, est fortement liée à leurs positions sur le marché mondial (part de marché au
niveau mondial).
Une entreprise qui souhaite exporter ses produits doit respecter les réglementations applicables
à l’entrée des marchandises dans le pays d’exportation. Pour ce faire, un certain nombre
d’obligations documentaires sont à remplir.
Parmi ces documents on retiendra
• Documents commerciaux
• Documents de transport
• Documents administratifs
• Documents relatifs aux changes

I- LES DOCUMENTS COMMERCIAUX

1- La facture Proforma
Elle a pour vocation de représenter l'offre commerciale de l’exportateur à l'importateur et décrit
en même temps la marchandise ainsi que les conditions relatives à la livraison, au prix et au
paiement. Antérieur au contrat, La facture pro-forma, n'engage l'exportateur que pour sa période
de Validité. Ce dernier est tenu de respecter son offre initiale et d’exécuter la commande dans
la mesure où le client accepte l’offre sans y avoir apporté une quelconque modification. Dans
le cas contraire il est aussi tenu de prendre en compte ces dernières.
La valeur transactionnelle, la référence à l'incoterm de la vente, la date limite de validité sont
des éléments essentiels qui doivent être mentionnées dans la facture pro-forma

Elle doit tenir compte des mentions suivantes


 La mention « Pro Forma »
 L’identification du fournisseur
 Le nom du prospect ou client
 La date d'émission du document
 Le numéro de facture pro forma
 Le détail des prestations ou des marchandises vendues
 Les quantités
 Les tarifs hors taxes
 Le montant de la TVA
 Les délais de paiement
 Les délais de livraison
 Les éventuelles déductions commerciales
 La validité de l'offre
 Les conditions particulières
 La devise de facturation s'il s'agit d'une transaction internationale et l'Incoterm
(conditions de livraison : lieu d'enlèvement, assurance, transfert de propriété).

2- La facture Commerciale

Une facture commerciale est une transaction entre le vendeur et l’acheteur. Elle contient des
informations essentielles pour le dédouanement de vos marchandises. En effet, elle fait foi de
la vente de marchandises entre un importateur et un exportateur et permet de calculer les droits
de douane, taxes ou autres. Il n’y a pas de format standardisé pour la facture commerciale,
simplement des mentions obligatoires (au moins en deux (02) exemplaires (un pour le client et
un autre pour le fournisseur).

Les mentions obligatoires qui doivent figurer sur la facture commerciale sont les suivantes :
 Noms et adresses du vendeur et de l’acheteur
 Date d’émission de la facture commerciale
 Numéro de facture
 Liste et description des marchandises
 Quantité des marchandises
 Valeur unitaire des marchandises exportées
 Valeur totale des marchandises exportées
 Devise et conditions du paiement
 Moyen de transport et conditions de livraison conformément à l’Incoterm applicable

3- La Liste de Colisage
La Liste de Colisage, également connue sous son nom anglais Packing List, énumère et détaille la
quantité de marchandise expédiée, ainsi que sa situation dans chacune des unités de charge
(paquets, boîtes, palettes, conteneurs, etc.) lors d’un transport international. L’information
fournie doit avoir un lien direct avec celle qui figure sur la facture commerciale. Ce document
remplit la fonction de lien entre l’aspect matériel et l’aspect documentaire. Son importance
réside dans le fait qu’il permet à l’importateur, lorsqu’il reçoit la marchandise, de savoir où il
doit la placer dans son entrepôt. Il est également employé en tant que justificatif au moment de
l’examen de la marchandise, car il atteste par écrit les détails de l’emplacement et de la quantité
de celle-ci, ce qui permet à l’importateur d’identifier des absences, des excès ou des défauts
(moins en quatre (04) exemplaires destinés à l'expéditeur - au destinataire - au transporteur et
au transitaire.
La liste de colisage est remplacée par un certificat de poids destiné à certifier quantitativement
les marchandises lorsque la marchandise est vendue en vrac.
L’expéditeur doit indiquer les références des colis et la description minutieuse de la
marchandise : poids brut et net, dimension, numéro de l'espèce tarifaire et codes spécifiques
pour les produits dangereux ou pour les produits alimentaires.

Plusieurs mentions doivent obligatoirement figurer sur la liste de colisage :


 Identité de l'exportateur;
 Numéro Siret de l'exportateur;
 Numéro de colisage;
 Date de colisage;
 Nombre de pages du document;
 Identité du destinataire;
 Identité de l'acheteur;
 Numéro de facture;
 Lieu d'établissement de la liste de colisage;
 Identité, coordonnées et signature de la personne ayant établi le document.

II- LES DOCUMENTS DE TRANSPORT

1- Le connaissement maritime (B/L)


Aussi appelé Bill of lading, le connaissement est un contrat de transport maritime conclu entre
le chargeur – le vendeur ou l´acheteur, en vertu des Incoterms – et la compagnie maritime. Le
connaissement B/L est édité en cinq originaux (un pour le chargeur, l´armateur, le
réceptionnaire et deux pour le capitaine du navire). Il est établi à ordre (du chargeur ou du
réceptionnaire) à personne dénommée (dans ce cas, il n´est pas négociable), au porteur ou en
blanc. Document de transport représentatif de la marchandise, Il est donc négociable.

Les mentions obligatoires du connaissement


 Nom du transporteur et nom du navire.
 Nom du destinataire de la marchandise (BL à ordre et endossé en blanc, ou à ordre
dénommé ou nominatif).
 Personne à notifier (à l'arrivée du bateau).
 Nom du chargeur.
 Port d'embarquement et de débarquement.
 Destination de la marchandise : quantité, poids, marque.
 La mention fret payé ou payable à destination.
 La mention « original » et le nombre d'originaux émis.
 La date, le lieu de l'établissement et de mise à bord ainsi que la signature de la
compagnie maritime ou de son agent. L'agent qui signe doit aussi indiquer le nom et la
qualité de la partie (à savoir le transporteur ou le capitaine) pour le compte de laquelle
il agit.
2- la lettre de transport aérien (L.T.A)
Etablie en théorie par l'exportateur, la L.T.A est en pratique établie par les compagnies de
transport même si les mentions qui y figurent restent sous la responsabilité de l'expéditeur.
Aussi connue sous le nom de connaissement aérien, la Lettre de Transport Aérien, également
connue sous ses initiales anglaises AWB (AirWay bill), est un contrat de transport aérien dont
les clauses figurent au verso et qui constitue un accusé de réception des conditions dans
lesquelles a été reçue la marchandise pour la transporter par avion. Elle sert également à
déterminer la responsabilité de l’opération effectuée et à identifier les intervenants et les
marchandises transportées. Étant donné qu’elle inclut les coûts du transport, il s’agit aussi d’un
document comptable. N’étant pas négociable, il ne peut pas être délivré à ordre ; il est toujours
nominatif et non endossable. En effet c’est un titre de transport non transmissible ainsi qu'un
moyen de preuve du contrat. Le transport aérien de marchandises est régi par la Convention de
Varsovie du 12/10/1929 sur le trafic international.

Les mentions suivantes figurent obligatoirement sur la L.T.A:


 L’aéroport de départ et d'arrivée
 La date de départ et le numéro du vol (si le crédit documentaire l'exige)
 L'expéditeur (groupeur en cas de groupage) et le destinataire
 L'agent agréé par l’I.A.T.A ou l'A.T. A.F (Association des Transporteurs Aériens des
États de la zone franc)
 Le cas de la valeur déclarée pour le transporteur, à remplir lorsqu'une assurance
supplémentaire est prise pour le compte de la compagnie aérienne. Au cas contraire, il
est fait mention (N.V.D) No Value Declared
 Les frais annexes au transport aérien : prime d'assurance, frais d'établissement de la
L.T.A
 La colonne pour les frais payés
 La colonne pour les frais dus
 La mention notify est facultative.

3- Le certificat d’assurance
Ce document est établi par la compagnie d'assurance choisie par le vendeur ou l'acheteur en
fonction de l'incoterm de la vente. C’est un document qui indique le type et le montant de la
couverture d’assurance en vigueur pour un envoi concret de marchandises dans un pays
étranger. Il inclut le nom de la compagnie d’assurance et les conditions de couverture de
l’assurance. Le certificat d’assurance est utile à l'assurée pour faire valoir ses droits en cas de
dommages-pertes ou avaries de la marchandise assurée et ce durant le transport maritime, aérien
ou terrestre.
Le certificat d'assurance comprend :
 les références de l'instruction à partir de laquelle l'assureur a établi le certificat;
 le pays de départ et d'arrivée et si nécessaire les pays de transit;
 la date de remise de la marchandise au transporteur, lorsque le document d'expédition
est reçu pour l'embarquement,
 les références de la police et au type de police concerné.

III- LES DOCUMENTS ADMINISTRATIFS

1- Certificat d'origine
Document douanier accompagnant les marchandises exportées, le certificat d’origine est une
des formalités internationales d’une opération d’exportation établi par les services compétents
du lieu de fabrication. En effet, c’est un document qui établit la « nationalité » du produit
certifie l'origine d'une marchandise, plus précisément, son pays de fabrication. Il engage
clairement la responsabilité de l'exportateur qui assure directement ou indirectement sa
rédaction. Il permettra à la marchandise d’être dédouanée à l'arrivée dans le pays de destination,
et de bénéficier d'avantages soit fiscaux, soit relatifs aux contingentements et autres restrictions.
Tout exportateur de marchandise ou son transitaire peut demander un certificat d'origine pour
l'exportation afin de pouvoir exporter certains produits vers d'autres pays. Pour ce faire, il faut
fournir
• Une carte d'import-export en cours de validité ;
• Une facture pro forma ou une facture définitive ;
• Un imprimé de certificat d'origine dûment rempli ;
Le carnet d'imprimé est à 6 000 FCFA. L'exportateur achète les imprimés à la Chambre de
commerce de Dakar. A chaque opération, il remplit un imprimé et l'apporte au niveau de la
structure compétente (ASEPEX ou DRI) pour obtenir l'authentification de l'origine sénégalaise.
Ensuite, il apporte l'imprimé à la Douane pour obtenir un visa. Le délai d'exécution est immédiat
Une fois cette pièce obtenue, elle accompagne la déclaration d'exportation.
Le certificat d’origine comporte les mentions suivantes:
 Expéditeur : on identifie l'exportateur (Nom, Raison sociale, Adresse)
 Destinataire : importateur (client étranger) pays de destination en toutes lettres
 Pays origine
 Informations relatives au transport (facultatif)
 Marques, numéro de colis, nombre, désignation de la marchandise
 Quantité
 Remarques complémentaires
Pour obtenir un certificat d’origine en fonction de la spécificité du produit, l’exportateur doit
fournir :
• Un certificat de contrôle d’origine et de salubrité (produits halieutiques) ;
• Un certificat sanitaire et phytosanitaire (produits alimentaires) ;
• Un certificat de contrôle qualité (sel) ;
• Un certificat de conformité (arachide) ;
• Un permis CITES (espèces protégés) ;
• Un bulletin d’analyse (huile d’arachide, huile de poisson, huile de palme, miel, etc
En cas de perte ou de vol il est faudra reprendre la procédure en fournissant les mêmes pièces.

2- La déclaration d’exportation
La déclaration d'exportation est faite sur un formulaire « Document unique » qui, en matière de
douane, est utilisé comme déclaration d'exportation. Il s'agit d'un document administratif unique
créé par la Communauté européenne pour être utilisé dans les échanges de marchandises entre
les Etats membres de la Communauté et des pays tiers.
les déclarations d'exportation doivent renseigner sur maintes indications d'ordre statistique:
numéro de la nomenclature, valeur-poids brut et poids net, pays de destination, etc..
Quels que soient les pays de destination, le régime douanier sous lequel les marchandises sont
exportées, les exportateurs sont tenus d'indiquer ou de faire indiquer sur leurs déclarations (code
documents joints) divers éléments dont la production est obligatoire en égard à la
réglementation sur les relations financières avec l'étranger. Il s'agit de l'attestation d'exportation
et l'engagement de change.
Le déclarant doit joindre à la déclaration d'exportation certains documents dont les principaux
sont :
o la facture
o les documents concernant le contrôle du commerce extérieur;
o les documents permettant de justifier l'origine des marchandises exportées.

En ce qui concerne la procédure informatisée de la déclaration d’exportation, dans le système


GAÏNDÉ, le déclarant utilise la déclaration pré imprimée comme en matière d'établissement de
la déclaration en détail à l'importation.

3- Certificat de circulation
visé par les autorités douanières après avoir été rempli par l´exportateur, le certificat de
circulation est un document utilisé uniquement pour les marchandises de pays tiers, circulant
sur le territoire de l'Union Européenne. Ils prouvent l'origine des produits pour lesquels ils ont
été émis dans le cadre d'accords commerciaux passés entre les pays de l'UE et Certains Etats
ou territoires. L'origine permet alors, lors du dédouanement des marchandises de bénéficier des
conditions préférentielles (taux de droits de douane réduits ou nuls).
Les certificats de circulation sont : l’EUR 1 ou L'EUR 2
Les relations avec l'Association Européenne de Libres Echanges (A.E.L.E) et les autres pays
partenaires à l'U.E, la justification de l'origine se fait par : certificat EUR 1 ou EUR 2.
L'EUR 1 doit être rédigé par l'exportateur ou son représentant, en deux (02) exemplaires dont
un (01) original accompagne la marchandise et permettra de bénéficier du taux de droit de
douane réduit ou nul.
L’EUR 2 concerne uniquement les marchandises expédiées par la voie postale et est rédigé par
l'expéditeur ou son représentant. Il est attaché à la marchandise en même que les documents
d'accompagnement (facture commerciale entre autres).

IV- LES DOCUMENTS RELATIFS AU CHANGE


Tous les documents d’expédition n'ont pas simplement pour objet de soumettre les
marchandises aux droits et taxes dont elles sont passibles. Elles sont également le support
d'autres réglementations applicables à L’exportation.

1- Attestation d’exportation
L'attestation d'exportation est un document qui matérialise l'existence du flux de marchandises
intervenu en contrepartie du flux de monnaie.
Le titre d'exportation est soumis à la banque de domiciliation qui s'assure de la régularité des
informations portées sur le titre, y porte le numéro du dossier de domiciliation, son Cachet et la
signature du responsable au niveau de la banque de ce genre d'opérations.
Après traitement et vérification de la concordance des indications portées sur l'attestation et sur
la déclaration d'exportation relative à la nature de la destination, la quantité et la valeur en
douane et la valeur de la facturation des marchandises; le bureau de douane remet à l'exportateur
ou à son représentant deux (02) exemplaires du titre traité dont l'un lui est destiné et l'autre à la
banque intermédiaire. Les deux (02) autres exemplaires sont destinés : l'un à la BCEAO et
l'autre à la Direction du Commerce Extérieur. Comme pour l'attestation d'importation, une (01)
copie.
L’attestation ou le titre d'exportation (attestation) comprend quatre (04) parties essentielles
 partie N° 1 : elle est réservée aux généralités, en plus des caractères officiels on y trouve
le nom et l'adresse du déclarant, le code de l'exportateur, le pays de destination et le
destinataire;
 partie N° 2 : elle est consacrée à la désignation de la marchandise : codification tarifaire,
désignation commerciale, quantité, valeur déclarée, etc...;
 partie N° 3 : elle renseigne sur le règlement financier de l'exportation, la valeur du
produit exporté en francs CFA et en devises, les frais accessoires à la facturation, la
certification des renseignements mentionnés sur le titre, etc...;
 partie N° 4 : elle est prévue pour les services qui interviennent dans la validation du titre
: banque intermédiaire (numéro du dossier de domiciliation, cachet et signature de celle-
ci) et le service des douanes (bureau, numéro et date déclaration d'exportation, cachet et
signature).

2- L’engagement de change
Les exportateurs sont tenus de procéder au rapatriement de toutes les créances sur l'étranger.
Cette obligation est matérialisée par l'engagement de change qui peut être considéré comme
une pièce jumelle de l'attestation d’exportation.
Il est scindé en 4 parties :
 partie N° 1 : les généralités (caractères officiels, titre du document, nom et adresse du
déclarant, pays de destination)
 partie N° 2 : description de la marchandise, numéro du tarif, libellé tarifaire, quantité et
valeur déclarée en douane
 partie N° 3 : les éléments du règlement financier : valeur facturée, montant en francs
CFA et en devises, numéro facture, élément de facturation, engagement certifié relatif
aux mentions indiquées sur le titre, adresse complète de l'exportateur;
 partie N° 4: réservée à la banque intermédiaire.

CONCLUSION
Comme il a été si bien précisé tout su debout de ce travail le commerce extérieur est un moteur
de développement pour les pays et d’avantage lorsque la balance commerciale est excédentaire.
Il faudrait donc Encourager les exportations en bonne et due forme c’est à dire dans le respect
des formalités et des documents à l’export.

Sources

Webliographie
Globalnegotiator.com
Senegalcommerce.sec.gouv.sn
Senegalexport.com

Bibliographie
Douanes & Echanges de Jean Baptiste Diouf

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