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Chapitre 2:

L’analyse de l’équilibre financier

La liquidité d’une entreprise est définie comme étant sa capacité à faire face à ses
engagements financiers à court et à long termes.
Pour assurer cette liquidité au sein de l’entreprise, un certain équilibre doit exister entre la
durée d’une opération (à financer) et la durée des moyens de financement correspondants.

Ainsi cette approche prévoit la nécessité d’avoir un équilibre entre le degré de liquidité des
éléments d’actif et celui d’exigibilité des éléments de passifs. Cela signifie que les emplois
doivent être financés par des ressources pouvant demeurer à la disposition de l’entreprise pour
une durée égale à la durée de vie de ces emplois.
En effet, la règle selon laquelle une opération à financer doit être couverte par un moyen de
financement de même durée constitue une règle minimum de sécurité à laquelle il n’est
guère prudent de déroger. La notion de fonds de roulement répond à cette règle de sécurité.

Malgré son intérêt, ce concept s’avère trop flou et ne permet pas de juger de façon
suffisamment précise l’orthodoxie de l’entreprise en matière de liquidité.
La notion de besoin en fonds de roulement -en faisant apparaître la valeur des besoins liés au
cycle d’exploitation de l’entreprise -permettra d’apprécier plus précisément le degré du risque
assumé quotidiennement par l’entreprise.

L'analyse de la situation financière de l'entreprise nécessite la détermination des soldes


suivants : le fonds de roulement net global (FRNG), le besoin en fonds de roulement
d'exploitation (BFRE), Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) et la
trésorerie nette (TN). Cette analyse est complétée par la technique des ratios.

1/ Le fonds de roulement ou le fonds de roulement net global


Le FR ou FRNG est la différence entre les ressources durables de l’entreprise et ses emplois
stables. Il constitue également l’excédent des capitaux permanents sur des actifs non courants
ou encore la partie des capitaux permanents employés à financer une partie du BFR.
Un FR important constitue, par conséquent, une plus grande sécurité à court terme.

Le FR peut être déterminé par deux méthodes :


 Celle du haut du bilan :

FR = capitaux permanents – Actifs non courants

 Celle du bas du bilan :

FR = Actifs courants – passifs courants

* Par le haut de bilan ;


FR=Capitaux permanents- Valeurs Immobilisées ; cette formule exprime l’origine du FR : Le
montant du FR dépend des décisions à long terme qui concernent la politique de financement
(variation de capital, emprunt à LMT, remboursement d’emprunt, bénéfices réinvestis…) et la
politique d’investissement (acquisition et cession d’équipements).

* Par le bas de bilan :


FR= Actifs Circulants - DCT ; c’est la partie des actifs circulants qui n’est pas financée par
les dettes à court terme mais par des capitaux permanents. Cette formule exprime l’utilisation
du FR.

Le FR peut revêtir plusieurs formes :


FR positif
Actifs non courants capitaux permanents (Toléré)

Actifs courants Passifs courants

FR négatif
Capitaux permanents (Dangereux)
Actifs non courants
Passifs courants
Actifs courants
FR nul
Actifs non courants Capitaux permanents (Idéal)
Actifs courants Passifs courants

3) Interprétation du FR
L’existence d’un FR est une nécessité pour la quasi-totalité des entreprises. Cette nécessité est
expliquée par l’existence des risques aux niveaux des éléments du bilan à moins d’un an :

* Le premier risque concerne les possibilités de ralentissement de la rotation des actifs à


moins d’un an : les ventes baissent temporairement et les stocks tournent plus lentement, les
clients paient avec un certain retard ou demandent des délais supplémentaires qu’il faut leur
accorder, sous peine de les voir passer à la concurrence.
* Le second risque concerne les pertes de valeurs des actifs à moins d’un an : une partie des
stocks peut se révéler obsolète ; des créances clients peuvent se revêtir irrécouvrables.
* Il existe également un risque de voir s’accélérer la rotation des passifs à moins d’un an
lorsque des fournisseurs devenant plus exigeants, demandent à être plus rapidement payés.
De ce fait, l’absence du FR est généralement le signe d’une situation difficile. Celle-ci est
d’ailleurs d’autant plus difficile que les prêteurs ne consentent un crédit à l’entreprise que
sous la condition qu’elle reconstitue un fonds de roulement minimum.

Certaines entreprises cependant, mais elles sont très rares en réalité, peuvent avoir un FR
négatif, pourtant le risque d’insolvabilité n’est pas élevé :
Cela veut dire que les dettes d’exploitations (dettes de fonctionnement) financent une
partie de l’actif immobilisé. Ça peut être le cas de certaines entreprises commerciales qui ont
un stock qui tourne très vite, bénéficiant de longs délais de paiement auprès de leurs
fournisseurs et dont la clientèle règle au comptant (cas des chaînes de magasins).

Dans d’autres cas, la part la plus importante des DCT ne correspond pas à des
décaissements réels à leurs échéances, mais à des dettes qui sont renouvelés sans aucun
paiement effectif. Ce sont des dettes à court terme qui deviennent à long terme : elles ont le
caractère de ressources permanentes.
4) Les limites de la notion du FR
* Un FR précis et fiable doit être calculé à partir d’un bilan financier où tous les
redressements ont été effectués. La difficulté de calcul du FR provient de la non disponibilité
du bilan financier et de la complexité de son établissement.
* La mesure du FR est généralement statique, puisque dans beaucoup d’entreprises elle ne
peut être réellement effectuée qu’une fois par an, à la clôture des comptes.
* Pendant longtemps, un FR négatif a été considéré comme un mauvais signe. Plusieurs cas
ont prouvé le contraire et le FR peut être négatif sans que la trésorerie soit en difficulté.
* Le FR calculé permet un constat, mais ne permet pas de porter un jugement sur la valeur
obtenue. Ce jugement ne pourra se faire que par référence au BFR.
2 : Le besoin en fonds de roulement d'exploitation :
Le cycle d'exploitation d'une entreprise industrielle peut être schématisé comme suit :

Le problème qui se pose au cours du cycle d’exploitation des entreprises industrielles est le
décalage existant entre les délais accordés par les fournisseurs à l’entreprise et la variation des
délais stocks et clients.
Si les premiers sont inférieurs aux seconds le cycle d’exploitation se boucle sur un retard,
c’est à dire que les capitaux investis dans les stocks et dans les créances commerciales sont
plus importants que ceux procurés par les dettes commerciales, le cycle d’exploitation aboutit
à un manque de trésorerie temporel appelé : besoin en fonds de roulement d’exploitation.

A l’inverse, si les délais de règlement fournisseurs sont supérieurs aux délais stocks et clients,
le cycle d’exploitation se noue sur une avance et on dégage une ressource en fonds de
roulement d’exploitation.

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) représente la trésorerie dont l’entreprise a besoin


en permanence pour couvrir son cycle d’exploitation. c’est-à-dire le besoin de trésorerie né du
décalage entre les décaissements pour les achats et les encaissements lors des ventes.
Plus en détail, une entreprise encaisse du chiffre d’affaires, ce dernier servant à couvrir ses
décaissements et charges courantes (loyer, salaires...). Souvent, il existe un décalage entre les
encaissements et les décaissements :
- délais de paiement client et/ou fournisseurs,
- durée du stockage des produits avant leur vente,
- délai de production à partir de l’achat des matières premières...

Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) représente la somme d’argent nécessaire pour


effacer ce décalage de trésorerie. Le BFR représente le besoin en financement à court terme
d’une entreprise, qui sert à combler ses décalages de trésorerie. On parle de besoin
de financement de bas de bilan.

Sans cette trésorerie disponible, l’entreprise ne peut pas couvrir ses charges d’exploitation à
temps, elle ne peut pas acheter la matière première ou les éléments nécessaires pour vendre
ses produits finis et créer de la richesse. Bref, connaître son BFR est la base pour pouvoir
piloter son entreprise au quotidien.

Le besoin en fonds de roulement (BFR) : la formule de calcul


Le besoin en fonds de roulement d’une entreprise se calcule ainsi :
BFR = Emplois – Ressources
ou
BFR = Stocks en cours + Clients et comptes rattachés – Fournisseurs et comptes rattachés –
Dettes fiscales et sociales

Besoin en Fonds de Roulement (BFR) = Stocks + Créances – Dettes


Stocks : valeur du stock à la date t selon l’inventaire
Créances : créances clients et autres créances
Dettes : toutes les dettes non financières (hors emprunts) à savoir les dettes fournisseurs, les
dettes sociales et fiscales, et les autres dettes diverses.
Pour calculer le BFRE, on tient compte de la totalité des créances et des dettes dues au cycle
d’exploitation de l’entreprise.
BFRE = Actifs courants d’exploitation – Passifs courants d’exploitation

2) Calcul du BFR
BFR = Emplois cycliques (courants) – Ressources cycliques (courantes).
= (V Exploitation + V Réalisables) – DCT (non bancaires).
= Actifs Courants (Hors trésorerie positive) – DCT (Hors trésorerie négative)
Si les quatre postes « Stocks », « Clients », « Fournisseurs », « Effets à payer » constituent le
« noyau dur » du BFR, d’autres postes en font également partie.
Les spécialistes en finance font entrer :

* Dans les besoins cycliques d’exploitation :


- Les stocks.
- Les avances et acomptes versés sur les commandes.
- Les créances clients et les comptes rattachés (effets à recevoir)
- Les charges constatées d’avance relatives à l’exploitation.

* Dans les ressources cycliques :


- Les avances et acomptes reçus sur commandes en cours.
- Les dettes auprès des fournisseurs et les comptes rattachés.
- Les dettes fiscales et sociales (TVA et celles dues aux organismes sociaux)
- Les produits constatés d’avance relatifs à l’exploitation.

Le BFR d’exploitation sera donc égal à la différence entre l’ensemble des besoins et des
ressources cycliques d’exploitation.

BFR = (Stocks + clients + effets à recevoir + débiteurs divers + fournisseurs A et


A/Commande + TVA déductibles) - (fournisseurs + effets à payer + dettes courantes
d’exploitation + dettes fiscales et sociales hors impôt /les bénéfices + créditeurs divers + les
avances reçues sur commandes et encours + TVA collectées)
Il est à remarquer que la TVA affectant mensuellement les comptes de l’entreprise, doit en
conséquence, être logiquement considérée comme représentant des mouvements réguliers de
fonds. Elle est donc liée au cycle d’exploitation et à ce titre, affecte le calcul du montant du
BFR.

2-2 : Le besoin en fonds de roulement hors exploitation


Le BFRHE est défini comme la différence entre les emplois hors exploitation et les
ressources hors exploitation, ce sont les éléments du patrimoine non liés au cycle
d’exploitation et non destinés à demeurer durablement dans l’entreprise.
BFRHE = Actifs courants hors exploitation – Passifs courants hors exploitation

* Actifs courants hors exploitation tels que les créances diverses, comptes de
régularisation actifs, placements et autres actifs financiers.
* Passifs courants hors exploitation tels que les comptes de régularisation du passif,
fournisseurs d’immobilisations(404) et autres créances diverses (405), dettes fiscales relatives
à l’impôt sur les bénéfices (434), etc.

Le BFRHE provient des postes acycliques par rapport à l’activité normale de


l’entreprise et notamment à son chiffre d’affaire.

BFR= BFRE + BFRHE

3) Interprétation du BFR
Un besoin en fonds de roulement positif : BFR positif
Un BFR positif montre un besoin de financement à court terme. Cela signifie que vos
créances client et votre stock sont plus importants que vos dettes fournisseurs, c’est-à-dire que
vous payez vos fournisseurs avant d’être vous-même payé par vos clients.

Un BFR positif n’est pas forcément grave, mais il vous alerte sur le fonctionnement de votre
activité. Il vous faut alors revoir votre modèle pour diminuer au maximum votre BFR :
- augmenter les délais de paiement fournisseurs / raccourcir les délais de règlement client
- ou exiger un acompte à la conclusion de la vente,
- revoir vos dépenses courantes pour baisser certaines charges d’exploitation superflue,
- augmenter votre découvert autorisé auprès de votre banque,
- disposer de suffisamment de fonds de roulement, c’est-à-dire des ressources autres que le
chiffre d’affaires pour assurer votre cycle d’exploitation
- …

Si le calcul du Besoin en fonds de roulement (BFR) est positif, il faudra prévoir des
capitaux propres pour financer ce besoin via un apport en capital par exemple. Il faut être
conscient du fait que le BFR augmente mécaniquement avec le CA. En effet, lorsque
l’activité augmente, cela nécessite des stocks supplémentaires. Le BFR peut également
augmenter dans un premier temps de façon temporaire lors de difficultés car la baisse de
l’activité provoque l’augmentation des stocks. On peut également imaginer une diversification
de l’activité qui allonge le cycle d’exploitation. Ainsi il est nécessaire de financer
l’augmentation du BFR par de nouvelles ressources à long terme (apports, emprunts).

Un besoin en fonds de roulement négatif


Un BFR négatif montre une ressource de financement. Votre cycle d’exploitation fonctionne
bien. En bref, vous réglez vos fournisseurs après avoir été payé par vos clients.

Lorsque le calcul du Besoin en fonds de roulement (BFR) est négatif, on parle de


dégagement en Fonds de Roulement ou Ressource en Fonds de Roulement. Cela signifie que
le cycle d’exploitation dégage naturellement de la trésorerie. En pratique, cela se traduit par
des encaissements des paiements clients avant même le décaissement des paiements
fournisseurs. De plus, cette avance permanente est supérieure à la valeur du stock. C’est le cas
de figure que l’on retrouve dans les entreprises de la grande distribution.

En bref :
- Un BFR positif : alerte
- Un BFR négatif : bonne santé financière
- Un fonds de roulement positif : bonne santé
- Un fonds de roulement négatif : alerte

Le BFRE provient de fonctionnement normal de l’entreprise, il dépend de plusieurs


variables :
- Le secteur d’activité de l’entreprise : une entreprise industrielle présente un BFRE plus
élevé que celui d’une entreprise commerciale.
- La gestion de l’entreprise et de son organisation notamment en ce qui concerne la
gestion de la trésorerie, les délais de la facturation et du recouvrement, la gestion
commerciale, la gestion de la production.

Les BFR divergent selon la nature et l’activité de l’entreprise en fonction de la durée du


cycle d’exploitation, de commercialisation, etc.
Ils varient aussi, pour une même entreprise, tout au long de l’exercice en fonction de l’aspect
plus ou moins saisonnier du cycle.

En effet, les entreprises commerciales telles que les grands espaces, présentent des FR de
très faibles valeurs. Leurs BFR sont en effet très peu importants : Leur cycle de production
est nul puisque ces entreprises vendent les produits achetés sans transformation. Les rotations
des stocks des produits sont très rapides et les paiements des clients souvent effectués au
comptant.

Le BFR peut aussi avoir une valeur négative. Il est caractéristique des grands
espaces, hôtellerie, restaurant, café, les entreprises qui distribuent essentiellement des produits
alimentaires. Dans ces secteurs, la rotation des stocks est rapide (15j en moyenne), les clients
payent comptant mais leurs fournisseurs sont payés à 45 j et plus du fait de l’importance des
marchandises demandées.
Dans ce cas, l’encaissement des ventes précède le règlement des achats aux fournisseurs d’où
un BFR négatif : c’est une ressource de financement générée par le cycle d’exploitation. Si les
ressources à court terme sont constamment renouvelées, elles deviennent stables et elles
peuvent donc financer les investissements en immobilisations.

A l’intérieur d’un même exercice, il n’est pas rare de constater une évolution erratique
et saisonnière souvent du BFR. Le BFR des entreprises soumises à ces variations
saisonnières de l’activité ne représentent donc pas une valeur constante tout au long de
l’exercice. Suivant le cycle d’exploitation, ils seront élevés pendant les périodes
d’approvisionnement et de fabrication puis diminueront au fur et à mesure de l’écoulement
ultérieur des produits.
Dans les industries telles que les conserveries ou sucreries, les postes stocks, seront
considérablement élevés au moment de la récolte et de la fabrication. Ces entreprises devront
alors établir un état mensuel de leurs besoins et de leurs ressources qui fera apparaître des
besoins nets très élevés pendant quelques mois.

Un BFR négatif peut exister dans les entreprises qui obtiennent de leurs clients des
avances sur commandes supérieures aux montants des frais engagés. Exemples : les
entreprises de travaux publics, la presse par abonnement, etc.

4) Financement du BFR
L’entreprise doit financer ces BFR soit par des capitaux permanents (capitaux propres et
DLMT) soit par des DCT. Généralement, le BFR peut être divisé en deux parties :
- Une partie stable correspondant à des besoins permanents de financement résultant de
l’activité régulière de l’entreprise (Exemple : stock outil, montant incompressible des crédits
clients).
- Une partie fluctuante : Correspondant aux variations du niveau de l’activité de l’entreprise.
Ces fluctuations revêtent une importance particulière pour les entreprises à activité
saisonnière.

La partie stable en BFR doit être financée par des capitaux permanents étant le FR.
La partie fluctuante peut être financée par des DCT (crédits bancaires à court terme, facilités
de caisse, escompte ou bien les crédits fournisseurs).
Si une entreprise finance son BFR fluctuant, qui est par définition conjoncturel et non durable
dans le temps, par des capitaux permanents, elle doit payer des frais financiers ou subir un
coût d’opportunité lorsque ces fonds ne sont pas utilisés.

5) La gestion du BFR
Une bonne gestion en BFR consiste à essayer de le réduire en diminuant le besoin à financer
et en augmentant les ressources d’exploitation. Il faut agir sur les délais sans diminuer le
niveau d’activité :
- Augmenter la rotation des stocks : ce qui a pour effet de réduire leurs délais d’écoulement
(rotation =1 / délais d’écoulement) et de réduire le montant d’investissement de stock et cela
sans risque de rupture de stock.
- Réduire le montant du poste clients : en réduisant les délais de recouvrement des crédits
accordés aux clients et encourager le paiement comptant en accordant les escomptes de
règlement pour paiement anticipé.
- Augmenter le montant des crédits fournisseurs et allonger la durée de leur remboursement
sans que cela ne soit coûteux pour l’entreprise. Il faut avoir pour cela un bon pouvoir de
négociation.

3 : La trésorerie nette (TN)


La TN désigne la différence entre les emplois et les ressources de trésorerie.
TN = trésorerie d’actifs – trésorerie de passifs

La TN désigne aussi la différence entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de


roulement :

TN = FR – BFR

Le bilan financier traduit un principe d’affectation des ressources aux emplois : l’équilibre de
financement de l’entreprise est respecté si un besoin de financement à court terme est
financé par une ressource de financement à court terme et si un BFR à long terme est financé
par une ressource de financement permanente.

Le respect de cet équilibre nécessite un FR positif montrant que les emplois de financement
stables ont été financés par les ressources de financement stables. De même pour les
entreprises générant un BFR structurellement positif, l’équilibre de financement est respecté
si le FR est supérieur au BFR.
Dans le cas contraire, l’entreprise est en déséquilibre financier.

L’équation TN= FR - BFR ; constitue la règle fondamentale de l’équilibre financier.


La trésorerie nette peut être positive, négative ou nulle.
* TN>0 ; l’équilibre financier est atteint. En effet les VD >DCT bancaire. C’est un
signe de solvabilité de l’entreprise. Cependant, si la trésorerie est excessive, cela consistera
dans une trésoreri xe improductive/oisive/pléthorique.
* TN<0 :l’équilibre financier est non atteint .Cette situation est généralement
considérée comme mauvaise car l’entreprise a par exemple des BFR qui sont supérieurs au
FR.=> Le BFR ne peut être entièrement financé par des ressources à moyen et long terme,
l’entreprise est donc dépendante des ressources de trésorerie d’origine bancaire pour assurer
pour une partie la couverture des besoins de financement générés par le cycle d’exploitation.
Toutefois, si le déroulement normal du cycle d’exploitation permet de justifier la reconduction
des DCT bancaires, la solvabilité de l’entreprise ne semble devoir être remise en cause par
une trésorerie négative, cependant il y aura une dépendance de l’entreprise à l’égard des
banques qui fournissent ces DCT (risque de non renouvellement des DCT, risque
d’augmentation des taux d’intérêts et des frais annexes même si ce renouvellement se réalise).
* TN=0 : équilibre financier atteint d’une manière parfaite : FR= BFR. C’est une
situation passagère (instable).Le maintien d’une trésorerie voisine de zéro, même si elle subit
des fluctuations à la hausse ou à la baisse, protège l’entreprise contre d’une part le risque de
dépendance à l’égard des banquiers prêteurs à court terme et d’autre part contre le risque de
maintien d’une trésorerie oisive.

3 : Étude de la typologie des équilibres financiers


Entreprises Équilibre financier
Fonds de roulement négatif
La TN est nulle, le FR ne finance que le BFR.
BFR FR+
Cette situation est recherchée par les entreprises
Situation idéale qui gèrent activement leur trésorerie.
Les BFR constatés sont entièrement financés par
A besoin en BFR FR+ des ressources permanentes (FR+) dont
fond de l’importance permet de dégager des disponibilités
TN+
roulement Situation d’équilibre (TN+) dont il convient de rechercher si elle ne
recouvre pas un sous-emploi de capitaux.
Les BFR sont financés, en partie par les ressources
BFR+ FR+ permanentes (FR+) et partie par un excédant des

TN- concours bancaires sous les disponibilités. Il


Situation de déséquilibre convient d’apprécier le risque bancaire courant.
Les concours bancaires courants couvrent les deux

FR- besoins cumulées : la partie des actifs non


TN- courants, non financés par des ressources durables
BFR
est la partie des actifs courants (hors T. d’actifs)
non financés par des passifs courants (hors T. de
Situation de déséquilibre passifs). Cette situation est propre aux entreprises
ayant accumulé des pertes sur de longues périodes
successives.
Les ressources induites par le cycle d’exploitation
(les fournisseurs et av. des clients) s’ajoutent à un
TN+ FR+
excédent de ressources permanentes (FR+) pour
RFR dégager un excédent de liquidité important,
Situation d’équilibre pouvant recouvrir un sous-emploi de capitaux.
Cette situation est propre aux grandes entreprises
de distribution.
Les ressources issues du cycle d’exploitation
Entreprises à
FR- financent une partie des emplois stables et
ressources en
RFR dégagent un excédent se trouvant dans la trésorerie.
fonds de TN+
Un renforcement des ressources stables est à
roulement
Situation de d’équilibre examiner.
Les ressources permanentes ne financent qu’une
RFR partie de l’actif immobilisé et leur insuffisance est
FR- compensée par les fournisseurs, les avances des
TN-
clients et les concours bancaires courants. Cette
situation représente le cas des entreprises ayant
Situation de déséquilibre d’importantes difficultés financières et vouées à
une disparition rapide.

Les entreprises ayant une TN négative sont vulnérables et se divisent en deux groupes :
Les entreprises ayant une TN négative par intermittence et qui doivent mieux gérer leurs
encaissements et leurs décaissements.
Les entreprises ayant une TN négative en permanence et qui sont :
 Soit non rentables : Les capitaux propres sont en baisse à cause des pertes.
 Soit sous-capitalisées : Les capitaux propres ne financent pas la totalité des actifs
immobilisés. Ces capitaux propres doivent être renforcés par une augmentation des apports
par l’institut de réserves libres, par le maintien des bénéfices réalisés au sein de l’entreprise).
(FR inférieurs à ZERO).
 Soit des entreprises ne maîtrisant pas le développement de leurs activités d’exploitation
dans la mesure où elles n’ont pas de ressources suffisantes pour financer leurs BFR (FR
inférieurs aux BFR).

Dans les deux cas, il faudrait soit augmenter le FR (c’est- à- dire augmentation des capitaux
propres ou diminuer les actifs immobilisés) soit réduire le BFR en agissant sur les stocks, les
concours (créances) clients et en allongement les crédits fournisseurs.

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