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CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA FISCALITE

L’impôt est une contribution au budget de l’Etat mise à la charge des individus
par des Lois de finances (L.F). Ces L.F et leurs annexes fiscales proposées par le
gouvernement et votées par l’Assemblée Nationale, autorisent le gouvernement
à lever des impôts, aménager l’assiette des impôts, supprimer des impôts, etc....
et ce aux fins de réaliser l’équilibre économique et financer.
La fiscalité ou Droit Fiscal est l’ensemble de ces textes qui organisent les
rapports financiers entre l’Etat et les contribuables.
Ces textes sont réunis et agencés suivant une codification pour donner le Code
Général des impôts (CGI).
Les impôts sont omniprésents à toutes les étapes de la vie de l’activité de
l’entreprise et frappent :
• Les actes affectant les structures ou le patrimoine de l’entreprise (création
de la Société, modification du capital, fusion des sociétés, dissolution de
société...)
• L’activité de l’entreprise : taxe sur la valeur ajoutée “TVA”, A1RSI.
TOB. etc...
• Le potentiel ou les facteurs de production de l’entreprise :
o Facteur Travail (main-d’œuvre) : les impôts sur salaire
o Facteur Capital Economique (outil de travail) : les impôts fonciers, les
patentes
• Les bénéfices réalisés par l’entreprise : Impôts BIC, Impôt Synthétique
etc...

I / LES NOTIONS FONDAMENTALES DE L'IMPOT


Pour cerner les contours de la fiscalité, nous traiterons d’abord la définition, les
caractéristiques de l’impôt et son importance dans la société (1) puis les
principes fondamentaux de la fiscalité (2), les classifications des impôts (3) et
les principaux rôles de l’impôt (4) retiendront notre attention. Enfin nous
étudierons les administrations chargées de l’impôt en Côte d’ivoire (5).

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La fiscalité peut être définie comme un « ensemble de lois, règlements,


procédures et pratiques administratives relatifs à l’impôt ».
Aussi, au-delà des techniques mêmes qui masquent parfois sa réalité
fondamentale, la fiscalité doit être comprise d’abord comme un fait politique et
social, comme « une chose de l’homme ».
L’impôt est en effet si intiment lier à l’évolution des sociétés et à celle de leurs
institutions politiques, juridiques et économiques que le « citoyen de l’Etat
moderne considère l’impôt comme une institution naturelle, si désagréable qu’il
soit ». Bien plus, on considère que « l’histoire fiscale d’un peuple constitue une
part essentielle de son histoire tout court ».
Déjà, l’article 14 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de
1789 affirmait le principe du consentement de l’impôt, un principe qui illustre
de manière parfaite et concrète le rapport entre le droit fiscal et le droit politique.
Car la conquête de la liberté ne s’est pas seulement limitée à la liberté politique,
mais aussi à la souveraineté fiscale.
Pour ce faire, en côte d’ivoire, la constitution dispose que « le parlement vote la
loi et consent l’impôt ».
De même, la fiscalité occupe une place essentielle dans les politiques sociales
menées par l’Etat. Ceci est vrai tant en ce qui concerne la répartition de la
charge fiscale entre les différentes catégories socio-économiques concernées,
que l’usage qui est fait des sommes prélevées.
Comme on peut le noter, la fiscalité recouvre donc tous les domaines de la vie
(juridique, économique, sociale et politique).
1/ Définition de l’impôt
L’impôt est un prélèvement pécuniaire requis des particuliers (personnes morale
et physique), par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie en vue
d’assurer le financement des dépenses publiques.
D’une telle définition on peut aisément tirer les traits distinctifs de l’impôt
d’avec les autres prélèvements obligatoires.
L’impôt est :
- Une prestation pécuniaire
L’impôt se paie en « argent »

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Dans ses modalités de paiement, l’impôt moderne est un prélèvement sous


forme pécuniaire ; ce qui exclut, en principe, l’extinction de la dette fiscale par
un autre moyen de paiement.
- Requise des particuliers (personnes physiques et morales de droit privé,
et exceptionnellement des personnes morales de droit public).
La conséquence qui en découle c’est que l’Etat ne paie, en principe, pas d’impôt.
Les démembrements de l’Etat non plus ne paient l’impôt, sauf dans les cas où
l’Etat et/ou ses démembrements se comportent comme des concurrents du
secteur privé. 11 en est notamment ainsi, dans le cas du CGI qui dispose que
sont imposables à l’impôt/BIC. « Les établissements publics, les organismes de
l’Etat, des départements ou des communes à condition qu’ils jouissent de
l’autonomie financière et se livrent à une activité de caractère industriel ou
commercial et à des opérations de caractère lucratif »
- En fonction de leurs capacités contributives
La notion de faculté contributive signifie que « tous les citoyens ne supportent
pas forcément le même niveau d’imposition ; il varie en raison de la richesse, du
revenu ou de la fortune de chacun ».
La notion de faculté contributive fut déjà exprimée dans l’article 13 de la
Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 qui disposait :
« Pour l’entretien de la force publique et pour les dépenses d’administration, une
contribution commune est indispensable ; elle doit être également répartie entre
tous les citoyens à raison de leurs facultés ».
Par ailleurs selon la doctrine fiscale, « l’impôt représente la part de chaque
citoyen, par application du principe de la solidarité sociale nationale, doit
supporter dans les charges qui pèsent sur l’Etat ».
- Par voie d’autorité
L’impôt a le caractère de prélèvement Obligatoire, c’est-à-dire qu’il est effectué
par voie d’autorité sur la base de la « loi » et « des prérogatives de puissance
publique de l’Administration chargée d’appliquer et de faire exécuter la loi »
Ainsi :
- L’impôt est un attribut essentiel de la souveraineté de l’Etat
- L’impôt est un fait institutionnel : il repose sur une base juridique.
- L’impôt est obligatoire « c’est la loi qui consent l’impôt »
- A titre définitif

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L’impôt n’est pas un prêt.


A la différence de l’emprunt, l’impôt légalement dû et régulièrement acquitté
n’est en principe ni restituable, ni remboursable sauf dans les cas de surtaxe.
- Sans contrepartie directe
L’impôt n’est pas un prix.
« Juridiquement, l’impôt ne constitue pas le prix d’un service rendu. Aussi, le
contribuable ne peut-il pour contester sa dette, arguer de la mauvaise utilisation
des deniers publics. Il ne peut davantage exiger que l’impôt qu’il paie soit
affecté à tel ou tel service public ou au financement de telle ou telle opération.
De même, il ne peut refuser de payer l’impôt au motif que celui-ci financerait
des dépenses contraires à ses principes ».

II) LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA FISCALITE


1) Le principe de la légalité de l’impôt
Le terme de légalité signifie conformité à la loi, celle-ci englobant au sens large
l’ensemble des règles de droit.
Le principe de légalité de l’impôt est la principale conséquence du consentement
de l’impôt qui doit relever de la compétence d’une assemblée représentative des
citoyens.
C’est en cela que l’article 14 de la Déclaration des Droit de l’Homme et du
Citoyen disposait : « Tous les citoyens ont le droit de constater par eux même ou
par les représentants, la nécessité de la contribution commune ».
L’exercice de la souveraineté fiscale relève du pouvoir législatif qui assure la
représentation nationale.
La constitution dispose que « le Parlement vote les lois et consent l’impôt ».
Par ailleurs, la loi détermine l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement
des impositions de toute nature.
Il convient toutefois de relever que l’autorité gouvernementale demeure
particulièrement importante dans l’exercice de la souveraineté fiscale pour les
raisons suivantes :
- Les autorités gouvernementales et administratives disposent légalement du
pouvoir de créer certains prélèvements obligatoires (taxes parafiscales,
redevances).

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- En raison de la technicité et de la complexité de la fiscalité, les initiatives en la


matière sont très souvent d’origine gouvernementale.

2/ Principe de l’égalité devant l’impôt


La déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 dispose
que « Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale
protection de la loi... »
Le principe de l’égalité devant l’impôt trouve ainsi son fondement dans le
principe d’égalité devant la loi consacrée par la Déclaration précitée à laquelle
fait référence le préambule de la Constitution de la République de Côte d’ivoire.
Ce principe rapporté à la matière fiscale devient celui de l’égalité devant l’impôt
et est défini par la doctrine fiscale comme suit : « Tout contribuable se trouvant
dans la même situation de droit ou de fait qu’un autre contribuable doit être
soumis à une imposition identique ».

3/ Le principe de liberté de gestion


Selon ce principe, les contribuables sont totalement libres de leurs choix de
gestion, sauf si ceux-ci s’analysent en abus de droit ou en actes anormaux de
gestion.
L’abus de droit
Il y a abus de droit lorsque, dans le but de se soustraire en totalité ou en partie à
l’impôt, le contribuable produit à l’administration fiscale un acte qui dissimule
la portée véritable d’un contrat ou d’une convention. Exemple : une donation
déguisée en vente ou un salaire présenté sous forme de prêt.
L’acte anormal de gestion
Les actes des dirigeants d’entreprise doivent en principe être engagés dans
l’intérêt de l’entreprise. Est considéré comme un acte anormal celui qui n’obéit
pas à ce principe.
Lorsque l’anormalité d’une charge est retenue par l'administration, elle ne sera
pas déductible de la base de l’impôt sur les bénéfices et la somme concernée
sera imposée entre les mains du bénéficiaire de l’opération. Exemple : les
libéralités, la cession d’un bien de l’entreprise à un dirigeant à un prix inférieur à
sa valeur réelle...).

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4/ Le principe de respect du droit à la défense


Il s’agit de la transposition du principe général de droit dit « principe du
contradictoire ».
Ce principe oblige l’administration à entendre ou à communiquer au
contribuable sa situation fiscale avant l’application de toute sanction. Cela pour
permettre au contribuable de préparer sa défense. Celui-ci peut même se faire
assister du conseil de son choix.
Sur la base de ce principe, tout contrôle fiscal est fonde sur le respect d’une
procédure contradictoire, sauf cas spécifique d’imposition d’office, …
Le non-respect par l’administration de ce principe peut entraîner la nullité de
toute la procédure et des redressements éventuellement notifiés.

III/ LES CLASSIFICATIONS DES IMPOTS


Les impôts peuvent être classés en fonction :
- de leur qualification par la loi ;
- de l’organisme qui les perçoit ;
- de la nature de l’impôt.
1/ Les impôts selon leur qualification par la loi
a/ Les impôts directs
Ils frappent annuellement un contribuable déterminé (personne physiques ou
entreprise) au titre des revenus ou bénéficies qu’il réalise, ou de certains
éléments de son patrimoine (immeuble par exemple).
Exemple : impôt sur revenu, impôt sur des sociétés de capitaux et assimilées,
taxe d'apprentissage, taxe à la formation professionnelle, taxe à la formation
professionnelle, taxe foncière
b/ Les impôts indirects
Ils frappent la dépense, la consommation, la circulation des richesses des
richesses.
Les taxes sur le chiffre d’affaires frappent le montant des opérations
commerciales. Elles sont incluses dans les prix. La plus importantes est la TVA.
Les taxes diverses et les contributions indirectes sont perçues sur certains
produits ou opérations.

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Exemples : droits sur les boissons et les alcools, taxe sur les réunions sportives,
taxe sur les véhicules, taxe sur les conventions d’assurance
Les droits d’enregistrement et de timbre sont perçus à l'occasion de certains
actes juridiques.
Exemples : vente d’immeubles, cession de fonds de commerce, constitution de
société
La dernière catégorie est constituée par les droits de douane.

2/ Les impôts selon l’organisme qui les perçoit


- Les impôts perçus par l’Etat, tels l’impôt sur le revenu, l’impôt sur les
bénéfices, la TVA, une partie des droits d’enregistrements, ...
- Les impôts perçus par les collectivités locales (département, région, ...)
tels les impôts locaux (taxe professionnelle, taxe foncière, taxe d’habitation et
taxes assimilées), une fraction des droits d’enregistrement.
3/ Les impôts selon leur nature
- Les impôts sur le revenu ou les bénéfices : impôt sur le revenu, impôt sur les
sociétés ;
- Les impôts sur la dépense : TVA, contributions indirectes, taxes diverses, droit
de douane ;
- Les impôts sur le capital : droits d’enregistrement sur l’acquisition des moyens
de production de l’entreprise.

IV) LES PRINCIPAUX ROLES DE L'IMPOT


1/ Le rôle classique de l’impôt, le rôle financier et budgétaire
Dans son rôle classique, l’impôt sert à :
- Renflouer les caisses de l’Etat ;
- Procurer des recettes à l’Etat.
En vue de la couverture des dépenses publiques.
En effet, c’est avec les recettes fiscales que l’Etat construit les routes, les écoles,
les hôpitaux, paye les salaires des fonctionnaires, des policiers, des militaires,
des gendarmes, et finance l’éclairage public, l’adduction d'eau potable,…

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2/Le rôle économique ou moderne de l’impôt : « l’impôt, un outil


d’interventionnisme économique, social et culturel. »
Aujourd’hui, l’Etat utilise l'impôt pour orienter sa politique économique sociale
et culturelle.
Cette instrumentalisation de l’impôt se manifeste par exemple par les mesures
d’incitation fiscale à l’investissement, par la progressivité de l’impôt sur les
revenus, par les exonérations, les exemptions et autres réductions et remises
accordées, etc.
3/ Le rôle social de l’impôt
L’impôt assure une sorte de redistribution des richesses du pays entre les
citoyens.
V) LES ADMINISTRATIONS EN CHARGE DE L'IMPOT EN COTE
D'IVOIRE
• La Direction Générale des Impôts pour l’assiette, le contrôle, le
recouvrement, le contentieux des impôts directs, des taxes indirectes intérieures,
des droits d’enregistrement et de timbre à l'exception du recouvrement des
impôts perçus par voie de rôle.
• La Direction Générale de la Comptabilité Publique et du trésor pour le
recouvrement des droits perçus par voie de rôle.
• La Direction Générale des Douanes pour l’assiette, le recouvrement, le
contrôle et contentieux des droits et taxes inscrits au tarif des douanes.

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CHAPITRE II : PATENTES ET CONTRIBUTION LICENCES

I-/ La contribution des patentes


La patente est un impôt professionnel payé à partir du chiffre d’affaires hors
taxe de l’année précédente et de la valeur locative des locaux professionnels par
toute personne exerçant une activité commerciale en Côte d’Ivoire.
1-/ Les assujettis à la patente (art 264 du CGI)
Sont assujetties à la patente toutes personnes physiques ou morales, ivoiriennes
ou étrangères qui exercent en Côte d’Ivoire un commerce, une industrie, une
profession non comprise dans les exceptions du présent article.
2-/ Les non assujettis à la patente (art 280 du CGI)
Ne sont pas assujetties à la patente les personnes ci-après :
- L’Etat, les collectivités territoriales et les établissements publics pour les
services publics d’utilité générale ;
- Les établissements d’enseignements scolaires et universitaires ;
- Les fonctionnaires et employés salariés en ce qui concerne seulement
l’exercice de leur fonction ;
- Les redevables de l’impôt synthétique, de la taxe forfaitaire des petits
commerçants ;
- Les édifices religieux
- Etc. (consulter l’article 280 du CGI)
3-/ Calcul de la patente
Selon l’article 265 du CGI, la contribution des patentes se compose d’un droit
sur le chiffre d’affaires et d’un droit sur la valeur locative.
Selon l’art 270 du CGI, le chiffre d’affaires est l’ensemble des recettes et
produits acquis dans le cadre de l’exercice de l’activité y compris toutes les
sommes provenant des activités annexes et accessoires ou de la gestion de l’actif
commercial quelle que soit leur situation fiscale au regard des taxes sur le
chiffre d’affaires.

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Le taux du DCA (art 267 du CGI) est de 0.5%. Il est calculé sur le chiffre
d’affaires ou des recettes brutes hors taxes de l’année précédente. Le DCA ne
peut être inférieure à un montant de 300 000fCFA qui constitue le minimum de
perception.
Selon l’art 269 du CGI, le maximum de perception du DCA est fixé comme
suit :
Chiffre d’affaires ou recette HT Montant maximum DCA
Inférieur à 200 000 000 350 000f
De 200 000 000 à 500 000 000 700 000f
De 500 000 000 à 1 000 000 000 1 300 000f
Supérieur à 1 000 000 000 3 000 000f

Le taux du DCA est porté à 0.7% selon l’art 268 du CGI pour les personnes
suivantes :
- Les entrepreneurs de télégraphie et téléphonie par câble ou sans fils ;
- Les ports ivoiriens
- Les concessionnaires de la distribution d’eau ;
- Les entrepreneurs d’enlèvement des ordures ménagères ;
- La poste de Côte d’Ivoire
- Les hôtels
Pour ces entreprises qui acquittent le DCA au taux de 0.7%, la limite maximum
de perception du DCA ne leur est pas applicable. Elles sont aussi exemptées du
droit sur la valeur locative.
3-2-/ Le droit sur la valeur locative (DVL)
Selon l’art 274 du CGI, le DVL est établi sur la valeur locative annuelle (VLA)
des bureaux, magasins, boutiques, usines, ateliers, hangars, chantiers, garages,
terrains de dépôt, autres locaux et emplacements professionnels à l’exclusion
des matériels et outillages, des mobiliers, agencement et installation.
Le minimum du DVL est fixé à 1/3 du DCA.
3-2-1-/Assiette du DVL des établissements industriels
La VLA sur laquelle est calculé le DVL, est déterminée comme suit pour les
établissements industriels :
- Terrains, bâtiments industriels, usines 5.6% de la valeur brute au bilan
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- Bureaux (immeubles à usage administratif) 15% de la valeur brute au bilan


- Magasins (immeuble à usage commercial) 15% de la valeur brute au bilan
Les matériels et outillages, les matériels de transport, les mobiliers, les
agencements et installations sont à exclure de l’assiette de la valeur locative.
La méthode de calcul de la VLA à partir du bilan n’est utilisée qu’à défaut d’une
valeur locative réelle.
Pour les entreprises de distribution et les entreprises de prestataire de service, la
valeur locative est calculée au taux de 10% de la valeur brute au bilan des
immeubles.
3-2-2-/ Le taux du DVL (art 278 du CGI)
Il existe deux taux à savoir :
- 18.5% de la valeur locative au niveau des communes
- 16% de la valeur locative hors des communes
4-/ Les obligations des redevables
4-1-/ La déclaration de la patente
La contribution des patentes est due pour l’année entière par toutes les personnes
physiques ou morales exerçant au 1er janvier un commerce, une industrie ou une
profession. La patente des entreprises nouvelles est acquittée au prorata du
nombre de jours restant à courir jusqu’au 31 décembre de l’année.
4-2-/ Le paiement de la patente
La patente peut être recouvrée en un seul terme. Mais la loi de finance 2005 a
institué un paiement fractionné en deux échéances :
- 1er versement, la moitié de la patente au plus tard le 15/03/N
- 2ème versement l’autre moitié au plus tard le 15/07/N

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Cas pratique
L’entreprise « U » spécialisée dans la distribution exerce dans trois
localités à savoir Bouaké, Dimbokro, Abidjan et dispose à cet effet
trois établissements. Etant propriétaire des locaux d’Abidjan, elle loue
ceux des autres localités.

Etablissemen Nature des locaux Location Montant brut CAHT N-1


t mensuelle des propriétés
Bouaké Hall d’exposition 450 000 1 000 000 000
Dimbokro Magasin 50 000 55 000 000
Abidjan Bureaux 500 000 000
Bâtiment industriels 1 200 000 000 15 000 000 000
Magasins 2 000 000 000
Matériels et outillage 400 000 000

TAF
1- Calculer la patente due par l’entreprise U
2- Calculer la patente due dans le cas d’une entreprise industrielle

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Chapitre III : L’IMPOT FONCIER


L’impôt foncier frappe les propriétés bâties et non bâties. Il est composé
principalement de l’impôt sur le revenu foncier ;(IRF) et de l’impôt sur le
patrimoine foncier (IPF).
Impôt foncier (IF) = Impôt sur le REVENU foncier (IRF) + Impôt
sur le PATRIMOINE foncier (IPF).

I/ IMPOT SUR I.E REVENU FINANCIER ET IMPOT SUR LE


PATRIMOINE FONCIER DES PROPRIETES BATIES
1-1) Champ d’application
1-1-1 Propriétés imposables
Art. 149 — Il est établi un impôt annuel sur le revenu foncier et sur le
patrimoine foncier des propriétés bâties, telle que maisons, fabriques,
manufactures, usines et en général, tous les immeubles construits en
maçonnerie, fer ou bois fixés au sol à demeure, à l’exception de ceux qui en sont
expressément exonérés par les dispositions du présent Code.
Art. 150 — Sont également soumis à l’impôt sur le revenu foncier et à l’impôt
sur le patrimoine foncier des propriétés bâties :
- Les terrains non cultivés employés à usage commercial ou industriel, tels que
chantiers, lieux de dépôt de marchandises et autres emplacements de même
nature, soit que les propriétaires les occupent, soit qu’ils les fassent occuper par
d’autrui à titre gratuit ou onéreux.
2- Les bateaux utilisés en un point fixe et aménagés pour l’habitation, le
commerce, l’industrie ou la prestation de services même s’ils sont seulement
retenus par des amarres.

1-1-2) Propriétés exemptées

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Art. 151 — Sont exemptés de l’impôt sur le revenu foncier et de l’impôt sur le
patrimoine foncier des propriétés bâties :
- Les immeubles, bâtiments ou constructions appartenant à l’Etat, aux
collectivités territoriales et aux établissements publics, lorsqu’ils sont affectés à
un service public ou d’utilité générale et sont improductifs de revenus.
- Les installations qui dans les ports maritimes, fluviaux ou aériens, et sur les
voies de navigation intérieure font l’objet de concessions d’outillage public
accordées par l’Etat à des chambres de commerce, d’agriculture ou d’industrie,
ou à des municipalités et sont exploitées dans les conditions fixées par un cahier
des charges.
- Les ouvrages établis pour la distribution de l’eau potable ou de l’énergie
électrique et appartenant à l’Etat, ou à des collectivités territoriales.
- Les édifices servent à l’exercice public des cultes.
- Les immeubles à usage scolaire non productifs de revenus fonciers.
- Les immeubles affectés à des œuvres d’assistance médicale ou d’assistance
sociale.
Etc.
1-1-3) La base d’imposition
L’impôt sur le revenu foncier et l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés
bâtis sont calculés à raison de la valeur locative de la période d’imposition. On
entend par la valeur locative le prix que le propriétaire retire de ses immeubles
lorsqu’il les donne à bail, ou s’il les occupe lui-même, celui qu’il pourrait en
retirer en cas de location. A défaut de la valeur locative si les propriétés
appartiennent à l’entreprise :
• Si l’entreprise est une entreprise commerciale ou une entreprise de prestation
de services : on prendra dans ce cas 10 % de la valeur brute au bilan des
propriétés comme VLA.
• Si l’entreprise est une entreprise industrielle, on déterminera la VLA comme
suit :
Terrains, bâtiments industriels, usines : 5,6 % valeur brute au bilan
Bureaux (immeuble à usage administratif) : 15 % valeur brute au bilan
Magasins (immeuble à usage commercial) : 15 % valeur brute au bilan

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NB : Les matériels et outillages, les matériels de transport, les matériels et


mobiliers, les agencements et installations, les charges immobilières, les
immobilisées, les immobilisations incorporelles et financières sont à exclure de
l’assiette de la valeur locative.

2) Taux de l’impôt

Taux/Revenu Taux/Patrimoine Taux global


foncier Foncier
Personnes
morales 4% 11 % 15%
Personnes 3% 9% 12 %
physique

NB : Remise et modération pour perte de revenu


Selon l’article 157 du CGI, en cas de vacances de maison ou de chômage
d’établissements commerciaux industriels, les propriétaires peuvent obtenir du
taux réduit prévu à l’article 156 du CGI, lorsqu’il est établi que la vacance ou le
chômage, qu’ils soient totaux ou partiels, sont indépendants de leur volonté et
que la durée totale de l’inoccupation excède six mois. Le point de départ de ces
périodes est le premier jour du mois suivant l’ouverture de la vacance ou du
chômage.

Cas pratique :
Le propriétaire d’un bâtiment met en louage à 100 000 F par mois.
Calculer le montant de l’impôt foncier à payer dans les cas suivants :
1) Location normale sur les 12 mois
2) Le bâtiment vacant durant 3 mois
3) Le bâtiment vacant durant 8 mois
4) Le bâtiment est habité par le propriétaire lui-même

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2- IMPOT SUR LE PATRIMOINE FONCIER DES PROPRIETES NON


BATIES
2-1) Champ d’application
2-1-1) Propriétés imposables
Art. 167- Il est établi un impôt annuel sur le patrimoine foncier des propriétés
non bâties.
Art. 168- Pour- l’assiette de [‘impôt annuel sur le patrimoine foncier des
propriétés non bâties, les immeubles sont répartis en deux catégories :
2-1-1-1) Les immeubles urbains, imposables.
Sont considérés comme immeubles urbains :
a) Les terrains situés dans l’étendue d’une agglomération déjà existante ou en
voie de formation et compris dans les limites des plans de lotissement
régulièrement approuvés.
b) Ceux qui, se trouvent en dehors du périmètre des agglomérations visées aux
paragraphes précédents, sont destinés à l’établissement de maisons d’habitation,
factoreries, comptoirs avec leurs distances et dépendances, lorsque lesdites
constructions ne se rattachent pas à une exploitation agricole.
2-1-1-2 Les immeubles ruraux, non imposables
Zones non cultivées et non affectées à usage d’exploitation
Base d’imposition
Propriétés imposables
Art. 169 — Les immeubles urbains sont imposables en raison de leur valeur
vénale au 1er Janvier de l’année de l’imposition.
La valeur vénale est déterminée :
- en ce qui concerne les terrains urbains visés à l’article 168 — 10 a ci-dessus,
par des commissions communales nommées par arrêté du Ministre des Finances,
composées et statuant dans des conditions qui seront fixées pour chaque par
décret pris en Conseil des Ministres. Cette valeur vénale est fixée pour chaque
année d’imposition, au cours des deux derniers mois de l’année précédente ;

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- en ce qui concerne les autres terrains imposables, au moyen des actes


translatifs de propriété les terrains imposables ou les terrains voisins, ou à défaut
d’actes translatifs, par voie d’estimation directe.

Les Exemptions
Art. 170— Sont exempts de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés
bâties :
a) Les terrains faisant l’objet d’une interdiction générale absolue de construire
résultant par application de textes réglementaires de leur situation topographique
et ceux qui font l’objet d’une interdiction temporaire ou conditionnelle résultant
d’une décision particulière ne provenant pas du fait du propriétaire.
b) Les terrains dont le propriétaire se trouve privé temporairement de la
jouissance par la suite d’une situation de fait indépendante de sa volonté.
c) Les terrains appartenant à l’Etat, aux collectivités territoriales, à la
SODEFOR (LFP 2008), affectés ou non à un usage public, mais improductifs de
revenus.
d) Les pépinières et jardins d’essai créés par l’Administration ou par les sociétés
d’intérêt collectif agricole et les centres de coopération et coordination agricole
dans un but de sélection et d’amélioration des plants.
e) Les terrains à usage scolaire, à usage du culte ou utilisés par des
établissements d’assistance médicale ou sociale ou par des sociétés reconnues
d’utilité publique et agrées comme sociétés d’éducation physique ou de
préparation militaire.

3/ Taux d’imposition
L’article 173 du CGI fixe le taux d’impôt sur le patrimoine foncier des
propriétés non bâties est fixé à 1,5 % de la valeur vénale déterminée
conformément aux dispositions de l’article 169 du CGI.
Ce taux s’applique à partir de la fin de la 2e année suivant l’année d’acquisition
du terrain.
4) Les obligations des contribuables et des redevables à l’impôt foncier.

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Les contribuables de l’impôt foncier sur les propriétés bâties et non bâties
doivent déclarer ladite charge au plus tard le 15 février de l’année suivant
l’année d’imposition.
REMARQUES/Prélèvement d’un acompte au titre des impôts sur les
revenus locatifs
Art. 158 — Les organisations payeurs du Trésor Public, y compris les régies des
Forces Armées, de la Gendarmerie, et des Eaux et Forêts, sont tenues de
prélever une somme égale à 15 % du montant brut des loyers qu’ils paient au
titre des baux administratifs.
Art. 159 — La même obligation est faite aux agences immobilières, syndics
d’immeubles, gérants de biens, sociétés civiles immobilières et tous autres
intermédiaires de prélever 15 % sur le montant brut des loyers qu’ils reversent à
leurs propriétaires des locaux loués.
Art. 160 — De même, les entreprises soumises à un régime d’imposition réel,
les ambassades et les organisations internationaux sont obligés de prélever 15 %
sur le montant des loyers de l’ensemble des immeubles pris en location, sauf
pour les immeubles loués par les intermédiaires visés à l’article 162, auquel cas,
seuls ces derniers sont soumis aux obligations du présent texte.

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CHAPITRE IV : LES IMPOTS SUR SALAIRE

Le salarié est toute personne qui est liée à un employeur par un contrat de
travail. Ainsi il nait un lien de subordination ou une étroite dépendance entre le
salarié et l’employeur. Le salarié met sa force de travail au service de
l’employeur en contre- partie d’une rémunération appelée salaire. Au sens strict,
le salaire représente la rémunération versée aux travailleurs du secteur privé. Les
traitements, soldes, appointements... expriment la même rémunération d’un
travailleur mais de corps différent. Il convient de mentionner que le salaire ne
représente pas seulement la rémunération du salarié, mais aussi l’ensemble de
toutes les rémunérations résultant de diverses prestations exécutées dans le cadre
d’une profession salariée, publique ou privée.
Sur ces revenus que l’employeur verse à ses employés, l’Etat (la puissance
publique) fait des prélèvements à la source desdits revenus. Ces prélèvements
constituent les impôts sur salaire.
I/ Définition des différentes rémunérations
- Traitement, solde, Appointement : c’est la rémunération versée
mensuellement aux fonctionnaires ou corps habillés. Ils rémunèrent un
travail intellectuel.
- Les salaires : rémunèrent un travail manuel et sont habituellement payé à
la journée, à la semaine ou à la quinzaine.
- Les honoraires : rémunèrent les employés des professions libérales.
- Les commissions : rémunèrent les représentants de commerce
- Les indemnités : représentent soit des allocations qui s’ajoutent aux
traitements ou salaires destinés à compenser des charges spéciales
(indemnités de résidence, de responsabilité) soit des rétributions versées à
des personnes dont on ne peut dire qu’elles touchent un traitement ou un
salaire (indemnité parlementaire).
- Pensions : ce sont des allocations périodiques qui ne constituent pas des
rémunérations de services présent mais souvent passés dont le paiement
est garanti au bénéficiaire durant toute sa vie.

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- Les rentes viagères : ce sont des allocations périodiques versées en


exécution d’un engagement ou d’un jugement.

II-/ Les composantes du salaire


En général, le salaire est composé du salaire catégoriel, du sursalaire, des
accessoires de salaire et de la rémunération des heures supplémentaires.
1-/Le salaire catégoriel
C’est le revenu minimum fixé par le barème des salaires pour la catégorie
professionnelle.

2-/Le sursalaire
C’est la partie du salaire brut (salaire réel) payée en supplément du salaire
minimum de la catégorie, c’est-à-dire l’excédent de la rémunération brute versée
par l’employeur sur le salaire catégoriel.
3-/Les accessoires de salaire
3-1-/Les avantages en nature (AN)
Un avantage en nature est un bien ou service mis gratuitement ou à un prix
dérisoire à la disposition d’un salarié dans l’exercice de sa fonction dont il a le
libre usage.
Ainsi un logement attribué à un supérieur constituera un avantage en nature s’il
a la libre jouissance de ce logement dans sa vie extra-professionnelle (week-end,
congés...). Par contre, un local situé sur le lieu de travail et affecté à l’usage du
gardien pendant les heures de travail est un outil de travail et non un avantage en
nature.

Barème des impôts des avantages en nature


Logements et accessoires
Nombre de pièces Logement Mobilier Electricité (a) EAU(b)
1 60 000 10 000 10 000 10 000

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2 80 000 20 000 20 000 15 000


3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000

a) Montant à majorer de 20 000f par appareil individuel de climatisation ou par


pièce climatisée pour les installations centrales.
(b) Montant à majorer de 30 000f pour les logements dotés d’une piscine.
Domesticité (personnel de maison)
ELEMENTS MONTANTS
Gardien, jardinier 50 000
Gens de maison 60 000
Cuisinier 90 000

Les avantages qui ne sont pas mentionnés sur le barème ci-dessus doivent être
intégrés dans l’assiette des impôts à leur montant réel. Il s’agit de la nourriture
fournie par l’employeur, billet d’avion pour congés et les frais de déménagement
des travailleurs autres que le personnel bénéficiant d’un contrat de travail
d’expatrié remboursement de frais de scolarité, frais de télécommunication.

NB : Les indemnités en argent représentative d’avantage en nature (allocation de


logement par exemple) ne peuvent pas bénéficier du régime de l’évaluation
forfaitaire et sont intégralement imposables. L’utilisation personnelle d’une
voiture de fonction n’est pas prise en compte pour la détermination des AN. Ces
montants sont comptés pour moitié lorsque les avantages sont consentis à des
travailleurs du secteur agricole.
Remarque : Le barème d’évaluation des avantages en nature sur le plan social
est abrogé et remplacé par le barème des impôts. Cependant, au plan social si le
montant réel des avantages dépasse celui du barème des impôts, on prend le
montant réel même si l’avantage en nature en question figure dans le barème des
impôts
Les avantages en argent (avantages en natures donnés en argent) Sont considérés
comme avantages en nature certaines contributions patronales faites au profit du
personnel :

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- toute indemnité en argent représentative d’avantages en nature (allocation de


logement par exemple)
- toute participation des employeurs au paiement des primes de contrat
d’assurance-décès ou d’assurance vie groupe ou individuel souscrit par le
personnel.
- prise en charge directe par l’employeur des frais de scolarité des enfants du
personnel.
Les avantages en argent sont intégralement imposables et ne bénéficient pas du
barème des avantages en nature.
3-2-/Les primes et indemnités
3-2-1-/La prime d’ancienneté
Une prime peut être une somme, un objet ou un avantage alloué à une personne
à titre de récompense, d’incitation ou d’encouragement. La prime d’ancienneté
est donc destinée à récompenser la stabilité et l’expérience du travailleur dans
l’entreprise. Elle est calculée sur le salaire minimum catégoriel à partir de la date
d’embauche du salarié. Elle est accordée après 24 mois de travail effectif dans
l’entreprise. Le taux est de 2% à partir du 25ème mois de travail jusqu’au 36ème
mois. Ce taux est majoré de 1% par année supplémentaire jusqu’à la 25ème
année incluse. Donc le taux limite est de 25%.
3-2-2-/La prime de panier
L’article 54 de la convention collective prévoit que les travailleurs bénéficient
d’une prime dénommée prime de panier dont le montant est égal à trois (03) fois
le SMIG horaire lorsqu’ils accomplissent :
- 06 heures consécutives de travail de nuit
-10 heures de travail de jour ou plus, prolongé d’au moins d’une heure après le
début de la période réglementaire de travail
- une séance ininterrompue de travail de 10h dans la journée
3-2-3-/La prime d’outillage
Lorsque le travailleur fournit l’outillage nécessaire à l’accomplissement du
travail, il perçoit une prime d’outillage dont le montant mensuel est égal à 10
fois le SMIG horaire
3-2-4-/ La prime de tenue de travail

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Dans les entreprises entrainant pour l’ouvrier des frais exceptionnels de


vêtements ou de nettoyage des vêtements ou pour lesquels une protection
supplémentaire est nécessaire, elles (ces entreprises) se doivent d’assurer le
nettoyage et l’entretien des vêtements. Si l’entretien est assuré par le travailleur,
alors l’employeur doit lui attribuer une prime mensuelle dont le montant est égal
à 07 fois le SMIG horaire.

3-2-5-/La prime de salissure


Pour des travaux salissants, l’entreprise doit verser une prime de salissure
mensuelle égale à 13 fois le SMIG horaire à l’employé.
3-2-6-/L’indemnité d’équipement
Une indemnité est une somme allouée ou une allocation accordée à une
personne pour dédommagement d’un préjudice ou en compensation de certains
frais engagés par celle-ci.
L’indemnité d’équipement est allouée au travailleur recruté en Côte d’Ivoire
déplacé du fait de l’employeur pour exécuter un contrat de travail hors de la
Côte d’Ivoire. Lors de son premier départ, il perçoit :
- pour l’agent célibataire 600 fois le SMIG horaire ;
- pour l’agent marié 700 fois le SMIG horaire ;
- pour chaque enfant 100 fois le SMIG horaire.
A l’occasion d’un nouveau départ, cette indemnité sera renouvelée après une
période de trois (03) ans.
3-2-7-/L’indemnité de logement
C’est une indemnité qui est destinée à couvrir les frais de logement du
travailleur. Cette indemnité n’est obligatoire que dans le cas où le travailleur est
déplacé pour exécuter un contrat de travail hors de sa résidence habituelle.
3-2-8-/L’indemnité d’expatriation
Elle est destinée à dédommager le travailleur recruté hors de la Côte d’Ivoire
pour des dépenses et risques supplémentaires auxquels il s’expose en Côte
d’Ivoire. Cette indemnité est fixée à 40% du salaire de base du contrat,
généralement le salaire de base catégoriel.
3-2-9-/l’indemnité de transport

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Elle représente une participation de l’employeur aux frais engagés par le


travailleur pour son déplacement de sa résidence à son lieu de travail. Elle n’est
pas due si le travailleur habite à proximité de son lieu de travail ou si le
travailleur est transporté par l’entreprise (service de ramassage ou véhicule de
fonction)

3-2(10)-/ La prime de gratification ou prime de fin d’année


et autres primes
La prime de fin d’année ou de gratification constitue une rémunération
additionnelle due en fin d’année au salarié. Le montant de cette rémunération ne
peut être inférieur au trois quart (3/4) du salaire minimum conventionnel de la
catégorie. Par contre elle peut être égale voir supérieur au salaire de base
catégoriel si les résultats de l’entreprise le permettent. Le travailleur engagé dans
le courant de l’année, démissionnaire ou licencié a droit à une part de cette
allocation au prorata du temps de travail effectué au cours de ladite année. Ces
allocations sont imposables au même titre que les salaires et sont passibles de
charges sociales.

D’autres primes peuvent être allouées aux travailleurs compte tenu de certaines
conditions de travail pour encourager le travailleur. On pourrait citer les primes
d’assiduité, de bonne conduite, de présence, de responsabilité, de non accident,
de nuit, de fidélité, d’égout, exceptionnelle, d’astreinte, d’exploitation, de
dépannage, de risque, de caisse, de fonction, de bilan, de nourriture, de
blanchissage, de rendement, de déplacement, de technicité.

3-3-/La rémunération des heures chômées des jours fériés


Il y’ a des jours fériés chômés payés (JFCP) même s’ils tombent un dimanche.
Ce sont :
- le 07 Août, jour de la fête nationale ;
- le 1er mai, fête de travail.
Le chômage des JFCP est obligatoire pour l’ensemble du personnel occupé dans
les établissements de toute nature. A l’exception de tout établissement ou service

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qui en raison de la nature de leur activité ne peuvent interrompre le travail (les


services d’exploitation de la SOTRA, les compagnies aériennes, maritimes...)
En dehors de ces JFCP, nous avons également les jours fériés chômés qui sont :
le 1er janvier, le lundi de pâques, le jour de l’ascension, le lundi de pentecôte, la
fête de ramadan (Aïd-el-fitr), la fête de tabaski (Aïd-el-kébir), le 15 août fête de
l’assomption, le 1er novembre fête de la toussaint, le 15 novembre journée
nationale de la paix, le 25 décembre fête de noël, le lendemain de la nuit du
destin (Laïlatoul-kadr), le lendemain de l’anniversaire de la naissance du
prophète Mahomet (Maouloud) et le lendemain de la fête nationale ou de la fête
de travail chaque fois que ladite fête tombe un dimanche.

3-4- / Les heures supplémentaires


Définition
Les heures supplémentaires sont des heures effectuées au-delà de la durée légale
ou normale de travail fixée à 8 heures par jour et 40 Heures par semaine en cas
de surcroit de travail soit pour maintenir soit pour augmenter la production à la
demande de l’employeur.

- Les limites des heures supplémentaires


a) Au plan journalier
La durée de travail des travailleurs ne peut dépasser 8 heures par jour soit 40
Heures par semaines. Cette limite journalière peut être adaptée dans deux
hypothèses :
- 9 heures lorsque le régime de travail comporte une demi -journée, un jour
plus d’un jour de repos, autre que le dimanche.
- 10 heures pour les travailleurs qui en raison de l’éloignement du lieu de
travail ne peuvent pas joindre chaque jour leur domicile ou lieu de
résidence de façon telle qu’ils peuvent s’absenter pendant 14 heures par
jour. Ces heures sont payées au taux normal.

b) Au plan hebdomadaire
Pour l’évaluation des heures supplémentaires pour les entreprises agricoles c’est
48 heures par semaine et 40 heures par semaine pour les entreprises
commerciales et industrielles.

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L’article 21-2 du code de travail de janvier 1995 et l’article 5 du décret N°96-


203 du 7 mars 1996 relatif à la durée de travail stipule que la durée
hebdomadaire du travail est de :
- 40 heures pour les entreprises non agricoles
- 48 heures pour les entreprises agricoles
- 56 heures pour le personnel domestique et le personnel de gardiennage.
Ainsi, les heures de travail effectuées au-delà de la durée normale à l’entreprise
sont qualifiées d’heures supplémentaires. En cas de travaux excessifs en vue de
maintenir ou d’augmenter la production, l’employeur est tenu lorsqu’il obtient
l’autorisation de faire effectuer des heures supplémentaires, d’informer le
personnel par voie d’affichage au moins une semaine avant l’application (48
heures en cas d’urgence).
En raison d’impératif de sécurité pour l’entreprise, de sécurité et de santé pour
les travailleurs, le nombre d’heures supplémentaires est limité à 15 heures par
semaine au maximum sans que la durée de travail ne puisse être prolongée de
plus de trois (03) heures par jour au maximum. En outre le nombre d’heures
supplémentaires ne doit pas excéder 75 heures par travailleur par an.
3-4-1-/La détermination des heures supplémentaires
Traditionnellement, c’est dans le cadre de la semaine qu’il faut apprécier si des
heures supplémentaires ont été réalisées pour les travailleurs mensuels.
Il ne peut avoir compensation entre heures normales et heures
supplémentaires d’une semaine à l’autre. Pour un travailleur journalier, les
heures supplémentaires au titre d’une journée sont celles effectuées au-delà de la
durée normale journalière de service adoptée par l’entreprise qui est de
08heures. Sauf si l’entreprise bénéficie d’une dérogation permanente à l’horaire
journalier de travail. Dans ce dernier cas, les heures normales journalières sont
de 10 heures.
NB : sont exclus du bénéfice des heures supplémentaires dans une
entreprise les cadres et les travailleurs payés au rendement.
3-4-2-/ Les taux de majoration
En Côte d’Ivoire, dans les établissements publics ou privés, même
d’enseignement ou de bienfaisance, la durée légale de travail des employés ou
des ouvriers de l’un ou de l’autre sexe, de tout âge, travaillant à temps, à la tâche
ou à la pièce est de 40 heures par semaine. Ce qui entraine par mois : 40heure x
52 = 173,33 heures par mois 12
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Sont considérées comme des heures supplémentaires, les heures de travail


effectuées au-delà de la journée normale applicable à l’entreprise (8heures par
jour ou au maximum 10heures par jour pour les entreprises bénéficiant d’une
dérogation permanente à l’horaire journalier de travail). Ainsi selon le régime de
40heures par semaine, nous avons les taux de majoration suivants :

NOMBRE D’HEURE DE TRAVAIL Majoration TAUX


DE 0 à 40 Heures Heures normales
De la 41 Heures à la 46 Heures (06 15 % Th’ =(1,15)Th
HEURES)
De la 47e Heure à la 55 Heures (09 Heures) 50% Th’= (1,50)Th
Heures de nuits effectués les jours ouvrables 75 % Th = (1,75)Th
À partir de 21Heures à 6 Heures
Heures de jours effectués les dimanches et 75% Th’= (1,75)th
jours fériés.
Heures de nuits effectués les dimanches et 100% Th’= 2th
jours fériés.

- Th (le taux horaire, salaire par heure),


- Th’ (le montant des heures supplémentaires calculé.)

NB :
. Les heures d’absence injustifiées sont imputées en cas d’heures
supplémentaires sur les heures rémunérées au taux le plus fort.
. Le salaire réel (SR) comprend : le salaire de base, le sursalaire, la prime de
rendement, la prime de technicité, la prime de fonction et la prime de
représentation.
NB : aucune indemnité ne fait partir du salaire réel.
. Le taux horaire est généralement calculé en fonction du salaire réel. (Th =
SR/173,33)
CAS PRATIQUE 1 : Monsieur KOLOCHOLOMA est salarié dans l’entreprise
« AKLOMLIABLA ». Il perçoit un salaire de base mensuel de 593 320f et une
prime de rendement 100 000f. Il a réalisé au cours du mois de Mars 2020 les
heures de travail suivantes :
- 1ère semaine : 47h ;

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- 2ème semaine : 52h dont 3h affilées le samedi à partir de 20heures ;


- 3ème semaine : 46h dont 2h la nuit du jeudi et 4h le dimanche nuit ;
- 4ème semaine : 40 h ;
- 5ème semaine : 13h.
Travail à faire : Sachant que monsieur KOLOCHOLOMA est soumis au
régime de 40 heures par semaine et qu’il totalise une heure d’absence non
justifiée, calculer la rémunération totale de ses heures supplémentaires

Cas pratique 2 : M. Zokougbeuly est employé de la société


« AKLOMIABLA » il a un salaire de 220 000 pour le mois de mai 2022 il a
effectué les heures suivantes :
Semaines Heures effectuées Observations
1ere 42 Du mardi 1er au dimanche 06
2eme 45 Du 07 au 13 il a travaillé dans la nuit du samedi au
dimanche de 20h à 01 H du matin
3eme 32 Du 14 au 20 IL a été absent pour motif valable une
journée entière
4eme 52 Du 21 au 27 dont 6 heures un jour ouvrable et le reste le
dimanche de jour
5eme 45 Du lundi 28 au 31

TAF 1) Présenter la fiche de décompte des heures


2) Calculer son salaire brut

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II/ Le calcul des charges sur salaire


1-/L’assiette ou la base fiscale
1-1-/ Les éléments imposables intégralement
Les éléments constitutifs du salaire suivants entrent intégralement dans l’assiette
fiscale pour la détermination des charges sur salaire :
- le salaire catégoriel ;
- le sursalaire ;
- les heures supplémentaires ;
- les avantages en nature et en nature ;
- indemnité de logement ;
- prime de rendement ;
- prime d’ancienneté ;
- prime de fin d’année ou gratification ;
- indemnité d’expatriation ;
- prime d’assistance technique.
- autres prime
1-2 Les éléments exonérés à 10% de la rémunération totale
en espèces
Si les primes et indemnités précédentes sont intégralement imposables, ce n’est
pas le cas des indemnités suivantes : indemnité représentative de frais de
déplacement, indemnité d’équipement et autres indemnités...qui sont exonérées
à concurrence de 10% de la rémunération totale en espèce excluant la quotité de
la prime de transport exonérée et de l’allocation familiale (indemnités et primes

29
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comprises) perçues par le contribuable. Il s’agit des indemnités de toute sorte


qui n’ont pas été justifiées par une facture. Par contre si elles sont justifiées,
elles sont exonérées totalement. La limite d’exonération de 10% est impérative
et ne doit pas être dépassée sans aucun prétexte sauf si le salarié est remboursé
de ses débours sur présentation des justifications des frais préalablement
engagés par lui. Il convient dans la pratique de réintégrer dans la base imposable
la part des indemnités qui excèdent 10% de la rémunération totale en espèce
excluant la quotité de la prime de transport exonérée et de l’allocation familiale.
NB :
. On entend par rémunération totale en espèce (RE), le salaire brut à l’exception
des avantages en nature. Le montant des 10% (RE – prime de transport exonérée
– allocation familiale) doit être déterminé globalement (on somme toutes les
indemnités citées ci-dessus, le montant obtenu est comparé au 10% de la RE’).
Mais il convient de préciser que ces indemnités spéciales ne doivent pas se
cumuler avec des remboursements de frais réels.
. Selon ce qui précède, l’exception est faite à l’indemnité de transport (qualifiée
souvent de prime de transport) qui est exonérée actuellement à 25 000f
(alignement sur la carte SOTRA).
. Les primes de stage versées aux étudiants pour une période d’un stage
n’excèdent pas six (06) mois sont exonérées pour un montant inférieur ou égal à
100 000fCFA par mois.
Sont exonérées des retenues salariales, sous la double limite de 10% de la
rémunération brute imposable en espèce et 300 000f, les cotisations patronales
versées par l’employeur à des organismes de retraite complémentaire et de
prévoyance sociale et les primes d’assurances maladie individuelle.
. Par contre les primes d’assurance maladie groupe, versée à une compagnie
d’assurance, sont exonérées.
. Sont exonérées aussi, les allocations familiales (toute allocation liée aux
charges de la famille), les appointements du personnel diplomatique, les
pensions et les rentes viagères lorsque leur montant est égal ou inférieur à 100
000f par mois, les dépenses de santé engagées par les entreprises pour la
constitution de boîte à pharmacie permettant de faire face aux premiers soins des
employés malades ou tout autre dépense liée aux soins des employés malades du
paludisme, de la tuberculose, de l’hépatite virale, du diabète, de l’hypertension
artérielle, du cancer, du VIH/SIDA et les frais versés aux mutuelles de santé du
personnel.

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Exemple d’application4 Monsieur KPADJA, embauché par la société TANGOH


la 10-02-N, bénéficie d’un contrat d’expatriation et d’une gratification chaque
année. Il perçoit un salaire au taux horaire de 4000f, un sursalaire de 100 000f,
des avantages en nature de 650 000f, d’une prime d’outillage de 70 000, d’une
indemnité de transport de 45 000f et d’une prime de panier de 90 000f. Tous les
salariés de cette entreprise sont alignés au régime de 40h par semaine. Monsieur
KPADJA a effectué des heures supplémentaires dont 3h le dimanche de 20h à
23h, 4h la journée du samedi. Il a eu une demi-heure d’absence non justifiée.
Travail à faire : Déterminer l’assiette fiscale de monsieur KPADJA à la date du
30-12-N+7.
2-/L’assiette ou la base sociale
2-1-/Les éléments du salaire imposables
Il arrive souvent que l’assiette fiscale ne corresponde pas à l’assiette sociale.
Evidemment, l’assiette sociale ou l’assiette des cotisations sociales tient compte
du salaire de base et des avantages suivants : salaire de base, sursalaire, heures
fériées payées, heures supplémentaires, prime d’ancienneté, prime d’assiduité,
indemnité de nettoyage, de la gratification ou de la prime de fin d’année, du
congé payé, prime d’entretien, avantage en nature, prime de logement, prime de
production, prime de fidélité, prime de nuit, prime de pose, prime spéciale,
prime d’expatriation, prime de commission, prime de dépaysement, prime de
représentation, prime de récolte, prime de bonne conduite, prime de présence,
prime de responsabilité, prime de non accident, prime de paie, prime d’égout,
prime exceptionnelle, prime d’exploitation, prime de dépannage, prime de
risque, prime de caisse, prime de fonction, prime de bilan, prime de vol, arrondi
du salaire, prime de déplacement, prime de voiture, prime de rappel, prime de
nourriture, prime de lait, prime de blanchissage, prime kilométrique,
complément de retraite et d’autres primes diverses.
2-2 Les éléments du salaire exonérés
Sont exclus de l’assiette des cotisations sociales selon l’arrêté N°3 du 11 mai
1983, les primes et indemnités suivantes :
- prime de panier : 3 fois le SMIG horaire ;
- prime mensuelle de salissure : 13 fois le SMIG horaire ;
- prime mensuelle de transport : 25 000f ;
- prime mensuelle d’outillage : 10 fois le SMIG horaire ;

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- indemnité mensuelle de tenue : 7 fois le SMIG horaire.


- allocation familiale.
- prime d’assurance retraite ou complément de retraite : imposable
- prime d’assurance maladie individuelle au collective (groupe) versée à une
compagnie d’assurance : exonérée à 50%
NB : l’employeur ne cotise pas à la CNPS pour le personnel non embauché

3- /Calcul des retenues sur salaire


Il existe deux types de retenues (charges) sur salaire :
- les retenues à la charge du salarié ou charges salariales ;
- les charges au compte de l’employeur ou charges patronales.

3-1-/Les retenues à la charge du salarié ou les Charges salariales

Sur le salaire de l’employeur, on observe deux types de retenues à sa charge :


- les retenues fiscales (impôts sur salaire) ;
- les retenues sociales (cotisations sociales sur salaire).
3-1-1-/ Les retenues fiscales
3-1-1-1-/ L’impôt sur traitement et salaire (ITS) ou impôt sur salaire (IS)
L’IS est dû par tout travailleur bénéficiant des revenus provenant des
traitements publics et privés, des soldes, des indemnités et émoluments, des
salaires, des pensions et rentes viagères.
Cet impôt est liquidé (calculé) au taux de 1,2% sur le salaire brut imposable
fiscalement (SBI) ou au taux de 1,5% après abattement de 20% sur le SBI.

ITS=IS= 1, 2%SBI ou ITS=IS= 1, 5% (SBI – 20% SBI)

3-1-1-2-/ La contribution nationale (CN)

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C’est un impôt progressif qui a été institué pour le développement économique


et culturel de la nation. La base sur laquelle est assise la CN est 80% SBI. Elle
se détermine selon un taux progressif comme l’indique le tableau ci-dessous .

Base CN= 80% SBI


REVENUS IMPOSABLES TAUX
0 - 50 000 0%
50 000 – 130 000 1,5%
130 000- 200 000 5%
PLUS 200 000 10%

3-1-1-3-/ L’impôt général sur le revenu (IGR)

Base IGR = 85% [80% SBI – (ITS + CN)]


Le principe général d’application de l’IGR est fonction de la charge de la
famille. Les contribuables qui ont une charge de famille très élevée connaissent
un allègement de la charge fiscale par application des parts IGR.

Situation Enfants à charge Nombre de parts


matrimoniale
- Célibataire -Sans enfant - Cas général 1 part
Ou divorcé ou veuf -Cas particulier salarié ayant un
Enfant majeur ou enfant décédé 1,5 Parts
-Pension de 40% au moins pour
invalidé de guerre ou de travail
-Pension de veuve de guerre
- Célibataire Avec enfant à Cas général pour lui-même 1,5 Part
ou divorcé charge Par enfant à charge 0,5 part
- Marié Sans enfant à Pour lui-même 2 parts
charge
- Marié ou Avec enfant à Pour lui-même 2 Parts
veuf charge Par enfants 0,5 Part

NB : Depuis 2012 il y a égalité d’imposition entre l’homme et la femme.


Récapitulatif
- Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant à charge = 1 part

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- Marié sans enfant à charge : 2 parts


- Célibataire ou divorcé ayant un enfant à charge : 1,5 + 0,5 = 2 parts
- Marié ou veuf ayant un enfant à charge : 2 + 0,5 = 2,5 parts
- Célibataire ou divorcé ayant 04 enfants à charge : 1,5 + (0,5 x 4) = 3,5 parts
- Marié ou veuf ayant 02 enfants à charge : 2 + (0,5 x 2) = 3 parts

Le maximum de parts que peut bénéficier un salarié ne dépasse pas cinq (05).
On parle souvent d’enfant à charge.
Est considéré comme personne à charge l’enfant mineur du contribuable ou l’enfant
majeur étudiant âgé de 27 ans au plus ou l’enfant infirme. On considère également
comme personne à charge à condition que cela soit reconnu par la loi, toutes les
personnes recueillies dans les foyers et qui répondent aux conditions d’enfant à
charge. Toutes ces charges familiales sont prises en compte dans la notion de
coefficient familial.
L’enfant majeur infirme donne droit à une (01) part au lieu de 0,5 part. L’enfant mineur
infirme : 0,5 part
Base
Quotient IGR (Q) = R
N
R= Revenu
N= Nombre de part
’IGR est calculé suivant un barème de taux progressif allant de 10% à 60%. Mais dans la
pratique les calculs se font à l’aide de formules obtenues à partir de diverses régularisations
simples qui ont été faites au niveau de la DGI.
TABLEAU : BAREME IGR MENSUEL
Formule donnant la retenue mensuelle IGR
Quotient = R/N à
Prélever à partir du revenu net imposable
dont le quotient par le nombre de parts est
compris dans Les limites indiquées dans le
tableau précédent
Inférieur à 25 000 NEANT

Compris entre ]25 000 et 45 583] (R x 10/110) – (2 273 x N)


] 45 584 et 81 583] (R x 15/115) – (4 076 x N)
] 81 584 et 126 583] (R x 20/120) – (7 031 x N)
] 126 584 et 220 333] (R x 25/125) – (11 250 x N)
] 220 334 et 389 083] (R x 35/135) – (24 306 x N)
] 389 084 et 842 166] (R x 45/145) – (44 181 x N)
Supérieur à 842 166 (R x 60/160) – (98 633 x N

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3-1-2-/Les retenues sociales à la charge du salarié ou charges sociales


salariales.
Il existe une retenue prélevée par l’employeur sur le salaire brut imposable
mensuel du salarié au profit de la CNPS. Cette retenue représente la cotisation
du salarié à l’assurance vieillesse ou la cotisation à la caisse de retraite. Le taux
global pour cette retenue est de 14% dont le salarié supporte 6,3% et 7,7% est
assuré par l’employeur. Par ailleurs le plafond de l’assiette pour la caisse de
retraite est fixé à 45 fois le SMIG mensuel. Soit actuellement 45 x 60 000 =
2 700 000.

3-1-2-/Les autres retenues


- Les avances : c’est une somme perçue par le salarié sur un travail non
encore accompli.
- Les acomptes : c’est une somme perçue par le salarié pour un travail déjà
accompli.
- Les oppositions : sont faites par les créanciers du salarié par voie
judiciaire.
Cas pratique 1
Monsieur « BI GOLY » est employé dans l’entreprise « ZABRA » il est
célibataire et père de 2 enfants. Pour le mois de Mai 2021 il a perçu au titre de
son salaire catégoriel 200 000 ; sursalaire 100 000 ; prime diverses 50 000,
indemnité de transport 25 000.
TAF : calculer les impôts sur le salaire de M. Goly .

4) Détermination du salaire net


Salaire net est la rémunération en numéraire effectivement perçue par le salarié à
la fin du mois.
Salaire net = Rémunération en espèce – total des retenues

Cas pratique 2
Monsieur Zadi cadre à un salaire de base de 800 000, sursalaire 700 000, prime
d’ancienneté 50 000, avantage en nature 600 000. Il a perçu un acompte 200 000
le 15 du mois. Il est marié père de 3enfants. Sa prime de transport est de 25 000.

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Déterminer son salaire net.

III/Les retenues à la charge de l’employeur ou les charges patronales


L’employeur paie deux types de charges au titre des charges sur salaire :
- les charges patronales fiscales
- les charges patronales sociales
1-/Les charges fiscales
Ce sont les impôts calculés à partir des frais de personnels. Il s’agit de :
- la contribution à la charge de l’employeur ;
- la contribution nationale pour le développement économique, culturel et social
de la nation ;(Ces deux impôts sont à verser au trésor)
- la taxe d’apprentissage ;
- la taxe pour la formation professionnelle continue (ces deux autres charges
sont à verser au FDFP

LIBELLES Personnel Personnel


Local expatrié
TRESOR
1. Contribution employeur - 9,2%
2. Contribution nationale pour le développement 1,2% 1,2%
économique culturel et social

IMPOT SUR SALAIRE - SOUS TOTAL 1,2% 10,4%


F.D.F.P

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3. Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%


4. Taxe pour la formation continue 1,2% 1,2%
TOTAL 2,8% 12%
En ce qui concerne la taxe pour la formation continue, l’employeur paie pendant
l’exercice la moitié de l’impôt soit (0,6%) et conserve l’autre moitié soit 0,6%
pour la formation continue du personnel.
Une régularisation étant faite en fin d’année.
La base retenue par la contribution employeur est celle retenue pour le calcul
des impôts sur salaire sans abattement (SBI).

2. Les charges sociales patronales


Les charges sociales à la charge de l’employeur sont :
 Les prestations familiales
 L’accident de travail
 La cotisation patronale à la caisse de retraite (CNPS)
a. Les prestations familiales
Les prestations familiales sont liquidées au taux de 5,75% dont 0,75% pour
l’assurance et 5% pour les prestations familiales proprement dites. La
rémunération mensuelle est plafonnée à 70 000 par employé.
b. Cotisation accident de travail
La cotisation pour la couverture des risques d’accident de travail dont le taux est
planché à 2% et le taux est plafonné à 5%. Quant à l’assiette dudit impôt elle est
plafonnée à 70 000 par employé et par mois. Ainsi les taux d’accident de travail
varient pour certaines activités :
2% pour les bureaucrates
3% pour les entreprises de nettoyage, entreprises commerciales et de production.
4% pour les garages
5% pour le transport, entreprise de travaux publics, certaines entreprises de
production ou le risque du travail est très élevé.
NB : le taux d’accident de travail est toujours donné dans un sujet

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c. La cotisation patronale à la caisse de retraite (CNPS)


Selon l’Article 22 (Nouveau) du Code de Prévoyance Sociale, cette charge est
liquidée au taux de 6,6% du salaire brut imposable social. L’assiette de ladite
charge est plafonnée à 2 700 000 par mois et par employé.

CHAPITRE V : LA PERCEPTION DE L’IMPOT ET L’OBLIGATION


L’EMPLOYEUR

I/ La perception de l’impôt
Lorsqu’un employeur ou le débirentier est domicilié en Côte d’ivoire, l’impôt
est retenu par ce dernier lors du versement de chaque paiement pour le compte
du trésor. Dans le cas contraire, les bénéficiaires doivent calculer l’impôt relatif
aux sommes qui leur ont été payées afin de les verser au service des impôts au
lieu de leur domicile.

II/ Les obligations des employeurs et des débirentiers


1/ La tenue d’un livre de paie
Le livre de paie est un document relatif et récapitulatif de l’ensemble des
salaires d’une entreprise. Il doit contenir les informations suivantes :
- La date de l’impôt
- La nature de l’impôt
- Le montant
- L’évaluation des avantages en nature
- Le montant des retenues opposées
- La référence de la déclaration englobant le paiement.

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Nom Salaire Primes HS Avantages SB Total Avanc Transport Net à payer


Prénoms de imposables en nature I retenue e
base
IS C IGR CNPS
N

2/ Le bulletin de paie
C’est une pièce justificative délivrée à chaque employé, lors du paiement du
salaire.
Salaire brut imposable SBI= Salaire de base +HS + Primes+ Indemnité+
Avantage en nature.

EMPLOYEUR : SALAIRIE :
NOM : NOM :
ADRESSE : PRENOMS :
N° IMMATRICULATION CNPS : FONCTION :
N° DE COMPTE CONTRIBUABLE : ADRESSE :
MATRICULE :
CATEGORIE :
GAINS RETENUES
Salaire de base ………………..
Sursalaire ………………..
Prime d’ancienneté ………………
Heures supplémentaires ………………
Primes diverses imposables ………………..
Avantages en nature ……………….

Salaire brut total …………………...

ITS …………………
CN ………………..
IGR ………………..
CR …………………
…………………..
Indemnités non imposables …………………
Remboursement …………………
Acomptes ………………….
Avances ……………………
Opposition ……………………
Prêt …………………..
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Avantages en nature …………………..


TOTAL ………………. (1) ………………. (2)
Net à payer (1) – (2)

Signature du travailleur Cachet

3/ LA DECLARATION MENSUELLE ET VERSEMENT DE L’IMPOT


Dans les 15 premiers jours de chaque mois, l’employeur doit déposer auprès de
la sous-direction des impôts sur les salaires une déclaration et verser les retenues
afférentes au paiement effectué pendant le mois précédent.
Lorsque le montant total des redevances mensuelles n’excède pas 25 000 F,
l’employeur est autorisé à déposer des déclarations trimestrielles avant le 16
Avril, le 16 juillet, le 16 octobre, le 16 janvier.

4/ DECLARATION RECAPITULATIVE DES SALAIRES VERSES AU


COURS DE L’ANNEE (ETAT 301 & la DISA)
Au 30 Avril de chaque année, tous les employeurs sont tenus de remettre aux
contributions directes (sous-direction des Impôts sur salaires) un état des salaires
attribués au personnel au cours de l’année précédente (imprimé CDIR 301). Cet
état permet de déterminer le montant des impôts sur salaire exigibles au titre de
l’année en vue de la comparer au montant acquitté dans l’année.
La régularisation consiste :
- A payer un supplément d’impôt si le montant exigible est supérieur au
montant acquitté
- Dans le cas contraire, c’est-à-dire si le montant exigible est inférieur au
montant acquitté, il a un crédit d’impôt à récupérer sur les prochaines
déclarations fiscales.
Selon l’article 170 du Livre de Procédures Fiscales, le retard ou le défaut de
production de l’état prévu à l’article 127 du Code Général des Impôts est
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sanctionné par une amende de 200 000 Francs, majorée de 20 000 Francs par
mois ou fraction de mois supplémentaire.
De même tout employeur est tenu d’adresser chaque année, avant le 31 Mars
chaque année, à l’Agence CNPS dont il relève une déclaration faisant ressortir
pour chacun des salariés ou assimilés occupés dans l’entreprise, le montant total
des rémunérations payées pour la période. L’objectif est de procéder à toutes les
régularisations relatives aux versements effectués au cours de l’année par
l’entreprise au titre des prestations familiales, des accidents de travail et du
régime de retraite.
L’établissement de ce document dénommé Déclaration Individuelle des Salaires
Annuels (DISA) s’effectue à l’occasion de la régularisation annuelle des
cotisations. La DISA comporte deux imprimés de base distincte :
- un document dénommé DISA relatif à la situation de chaque salarié au
cours de l’année considérée avec les informations relatives au cotisant ;
- un complément récapitulant toutes les cotisations versées au cours de
l’année par l’employeur que l’on compare aux éléments calculés à partir
de la DISA.

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CHAPITRE VI / CALCUL DES IMPOTS SUR SALAIRE NOUVEAU


REGIME

L’ordonnance N° 2023-719 du 13 septembre 2023 portant réforme des Impôt


sur Traitement et Salaire a établi un nouveau régime de perception des impôts
sur salaire applicable à partir du 01 JANVIER 2024
L’objectif de ce nouveau régime est l’adoption d’une taxation progressive
permettant de :
 Simplifier le mode de détermination de l’impôt sur les salaires ;
 Minimiser l’impact de la réforme sur le revenu des salariés tout en tenant
compte des intérêts de l’Etat ;
 Fusionner les trois cédules (IS, CN, IGR) en impôt unique ITS
 Adoption d’une taxation progressive en lieu et place de la taxation mixte
(proportionnelle et progressive)
 Adoption d’un seul barème contre les deux barèmes actuels (CN, IGR)
 Adoption d’un système de taux d’imposition progressif par tranche de
salaire.
 Institution d’un mécanisme de réduction d’impôt pour charges de famille
(R ICF) en substitution au quotient familial permettant de tenir compte
desdits charges, en fonction de la situation matrimoniale du salarié et du
nombre d’enfant ;
 Maintien du nombre de parts en vigueur allant de 1à 5.

1) Caractéristiques du nombre de parts


Le nombre de part est un indice d’appréciation et de prise et de prise en compte
de la situation matrimoniale et du nombre d’enfants à charge. Il est présenté par
les articles 248 et 249 du CGI de 1 et 5.

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Situation matrimoniale et des enfants à charge Nombre


de part N
Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant à charge 1
Célibataire, divorcé ou veuf sans enfant à charge, en situation 1,5
particulière définies par l’art.249 du CGI
Marié sans enfant à charge 2
Marié ou divorcé sans enfant à charge 2
Marié ou veuf ayant (1) enfant à charge 2,5
Marié ou veuf ayant (2) enfants à charge 3
Célibataire ou divorcé ayant (3) enfants à charge 3
Marié ou veuf ayant (3) enfants à charge 3,5

NB : le nombre de part augmente d’une demi-part par enfant à charge et d’une


part par enfant infirme mineur ou majeur à charge.
Le nombre de part ne peut excéder 5parts.
Sont retenus comme enfant à charge les enfants légitimes, les enfants naturels
reconnus et les enfants légalement adoptés.

2/ Reduction d’Impôt pour Charge de Famille (RICF)

2-1 Notion RICF


C’est un montant forfaitaire déterminé par la loi et venant en diminution de
l’impôt dû par le salarié, pour tenir compte de sa situation matrimoniale et du
nombre d’enfants à charge.

2-2 Objectif visé

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Reduction de la charge fiscale du salarié en se fondant sur ses réalités familiales


au moment de la liquidation de l’impôt.
Le RICF (mensuelle ou annuelle) déterminée en fonction du nombre de part (N)
attribué à chaque salarié au regard de sa situation familiale.

3/ Calcul de l’ ITS
L’Impôt sur Traitement et Salaire (ITS) est déterminé en fusion des trois cédules
(CN , IS, IGR). C’est un impôt unique.

ITS= IMPOT BRUT – RICF


3-1 L’impôt brut
Il est déterminé par imposition d’un système de taux progressif par tranches de
salaire.
Pour le calcul de l’impôt brut il est fait application du barème d’imposition
progressive par tranche de salaire qui se présente comme suit :
Tranches de revenus mensuels en F CFA TAUX
0- 75 000 0%
75 001 – 240 000 16 %
240 001 – 800 000 21 %
800 001 – 2 400 000 24 %
2 400 001 – 8 000 000 28 %
Au-dessus de 8 000 000 32 %

Impôt brut = Base d’imposition X taux progressif

3-2 LE RICF
Il est appliqué une Reduction d’Impôt pour Charge de Famille (RICF) imputable
sur le montant de l’impôt brut tel qu’il est déterminé. Cette réduction est
effectuée suivant le barème suivant

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Réduction d’impôt pour charge de Famille


Nombre Montant
de part Montant mensuel en F CFA annuel
1 0 0
1,5 5 500 66 000
2 11 000 132 000
2,5 16 500 198 000
3 22 500 264 000
3,5 27 500 330 000
4 33 000 396 000
4,5 38 500 462 000
5 44 000 528 000

Les personnes retraitées de plus de 70 ans bénéficient d’un abattement de plus


de 75 % de l’impôt calculé après application de la réduction d’impôt pour
charge de famille.

CAS PRATIQUE 1 : M. ZADI à un salaire brut imposable de 850 000 F. Il est


marié et père de trois enfants.
Déterminer son ITS

CAS PRATIQUE 2 : monsieur « KOLOTCHOLOMA » est employé dans


l’entreprise « ZAHER ELCTRICITE » il à un salaire de base de 150 000, un
sursalaire de 100 000 , prime d’ancienneté 25 000 . Il est célibataire et père de
deux enfants.
TAF : calculer son ITS

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