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COURS
Partie I : INTRODUCTION :
I/ Définition du droit fiscal
II/ Importance de la fiscalité
III/ Diversification des prélèvements fiscaux
A /L’impôt
1/ L’utilisation de l’impôt
a- La couverture des charges publiques
b- Le financement des interventions à caractère économique et social de l’Etat
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1/Principe de la territorialité de l’impôt
2 /Principe de Non Double imposition
a- Définition de la double imposition
b- Les conventions de non double imposition
V/ La législation Fiscale
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INTRODUCTION
Le droit fiscal, a pour objet donc, l’étude de l’impôt, ressource fondamentale de l’Etat (à
côté d’autres ressources, d’autres prélevements). Il embrasse les problèmes soulevés par le
prélèvement fiscal à savoir : la théorie générale de l’impôt, les techniques de l’impôt, les
conséquences économiques et sociales de l’impôt.
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administrative, sauf peut être celui des interventions sociales, qui soit autant "juridicisé" que
la fiscalité.
Le juridisme exacerbé de la fiscalité, qui se manifeste par une utilisation intensive des
techniques législatives et réglementaires et par la prolifération des textes de toute nature, loin
de marquer un progrès de l'Etat de droit et de conforter le principe de légalité, affaiblit l'idée
même de droit et représente une menace permanente pour les libertés individuelles.
Le droit fiscal ne peut ainsi être considéré ni traité comme une matière purement
technique; il s'agit aussi, et par excellence, d'un domaine où la défense des droits
fondamentaux et de la liberté doit être un objectif prioritaire. Or, c'est en se plaçant sur le
terrain du droit que l'on défend le plus efficacement les droits du citoyen-contribuable; c'est
seulement le recours aux principes fondamentaux du droit qui permet de limiter les abus de
l'Etat fiscal. La fiscalité n'est plus seulement une matière juridique, économique et sociale :
elle est devenue un enjeu politique majeur.
L’évolution du système économique a des répercussions directes sur l’évolution du
système fiscal. Ce dernier constitue souvent un moyen pour l’encouragement des activités
industrielles et commerciales.
Les modalités d’imposition ont été toujours utilisées comme un instrument par lequel les
pouvoirs publics insistent soit à la promotion d’une activité déterminée ou pour encourager
l’épargne.
L’impôt peut être utilisé, en outre, pour encourager l’activité économique. A ce titre ont
peut citer parmi les dispositions importantes : les incitations fiscales aux investissements.
D’un autre côté, l’importance de la fiscalité se manifeste au niveau de son apport au
budget de l’Etat. En effet, les recettes fiscales constituent plus que la moitié des recettes
budgétaires.
Ces ressources fiscales prévues au niveau de la loi de finances de chaque année se
caractérisent par leur diversification. A cet égard, en plus de l’impôt on trouve d’autres
ressources qui n’ont pas le même caractère que l’impôt et obéissent à un régime juridique
différent.
A /L’impôt
1/ L’utilisation de l’impôt
L’impôt est utilisé pour :
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Cette finalité de l’impôt est d’autant plus exacte que les charges publiques n’ont cessé
de croître. Pour les Etats ne disposant pas de richesses naturelles importantes tel que la
Tunisie, l’impôt est la source fondamentale pour couvrir les charges publiques. Cette finalité
est exprimée par l’article 15 de la constitution du 25 juillet 2022 qui prévoit à cet égard que
« l’acquittement de l’impôt et la contribution aux charges publiques constituent un devoir
pour chaque personne sur la base de la justice et de l'équité.
Toute évasion fiscale est considérée comme une infraction contre l'État et la société.».
Cette limitation a pour objectif de réduire le volume des impôts et donc de restreindre le
domaine d’intervention de l’Etat. Elle correspond à la conception libérale de l’Etat Gendarme
et au principe de la neutralité de l’impôt dans sa signification étroite.
En effet, dans le domaine social, par exemple, l’Etat utilise l’impôt pour rétablir certains
équilibres, notamment par un allégement de l’impôt supporté par les moins riches : c'est ainsi
que l'impôt est devenu un instrument de redistribution des richesses entre différentes
catégories sociales (article 44 I du code de l’IRPP et de l’IS).
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le paiement en numéraire, quel que soit le montant des impôts, en contre partie d’un reçu au
contribuable.
Et c’est, d’abord, pour que ce dernier puisse justifier du paiement de sa dette fiscale. Et,
ensuite, afin que ce reçu - dont une copie est conservée par le receveur - puisse permettre le
contrôle dudit receveur.
A cet effet, deux précautions sont prévues par la loi en vue de protéger l’Administration
fiscale - le Trésor Public - contre les chèques sans provision :
-D'une part, il existe certains cas où le paiement par chèque est interdit (lorsque le
montant correspond à des produits livrés par l’Etat). Par exemple, il ne sera pas possible de
payer par chèque l'achat d'un timbre fiscal, comme un timbre de voyage ou une vignette
automobile.
- D'autre part, l'obligation, dans les cas où cela est permis, d'indiquer certaines mentions
obligatoires accompagnant ledit paiement par chèque (sur le reçu délivré au contribuable - et
donc aussi sur la copie conservée par le receveur - mention du fait que le paiement a été
effectué par chèque).
Par exemple, en matière d'impôt sur le revenu, le paiement est généralement effectué par
le contribuable sous la forme d'un chèque simple contre un reçu précisant que ce paiement a
été effectué par chèque.
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b- Le caractère définitif
Le payement de l’impôt se fait à titre définitif c'est-à-dire que l’impôt n’est pas
remboursable.
Cependant, si l’Administration fiscale a le droit de percevoir l’impôt de manière
définitive, elle n'est pas fondée toutefois à percevoir toute somme qui se situerait au-delà de la
dette fiscale du contribuable. C’est pourquoi dans ces cas-là la loi prévoit des possibilités de
remboursement du trop perçu fiscal, ce qui constitue une limite (exception) au caractère
définitif de l’impôt.
c- Le caractère obligatoire
Ce caractère évoque l’aspect contraignant de l’impôt, dans le sens où le payement de
l’impôt est une obligation pesant sur toute personne physique ou morale qui réalise une
activité imposable.
Comme conséquence de ce caractère, la loi fiscale a consacré certaines prérogatives au
profit de l’Administration qui lui permettent d’assurer le recouvrement de l’impôt en cas de
refus de contribuable.
- Parmi ces compétences on peut citer le droit d’investigation et de communication qui
permet à l’Administration de réclamer à toute personne des documents et des pièces pour la
vérification du bénéfice imposable. A ce titre, le secret professionnel ne peut être opposé à
l’administration fiscale.
- D’un autre coté, la loi fiscale, pour assurer une certaines rentabilité à l’impôt, a
consacré des sanctions fiscales administratives et pénales qui s’appliquent en cas de résistance
au payement de l’impôt.
*Impôts Directs
Les impôts directs touchent directement le contribuable. Ces impôts ont ainsi un
caractère périodique et personnel.
Personnel :
Pour l’établissement des impôts directs, la loi fiscale tient compte de la situation
personnelle et familiale du contribuable.
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L’impôt sur le revenu des personnes physiques est établit après des déductions à titre de
la situation familiale. C’est ainsi, si la personne est chef de famille, la loi lui accorde une
déduction du revenu imposable de 300 dinars.
Périodique :
L’impôt direct touche le revenu réalisé périodiquement. L’impôt sur le revenu par ex est
un impôt annuel, aussi l’impôt sur les sociétés.
Enfin
Il est supporté et payé par le contribuable directement. Les impôts directs, comme
l’impôt sur le revenu, sont payés et supportés par la même personne. Le "redevable", celui
qui verse le montant de l’impôt, est alors également le contribuable, c’est-à-dire celui qui
supporte effectivement l’impôt.
- L’impôt sur le revenu des personnes physiques et l’impôt sur les sociétés
- La Retenue à la source
- Fiscalité locale dont la TCL
*Impôts Indirects
- Les impôts indirects reposent sur la réalisation d’un acte précis, consommation par
exemple.
*Impôt fixe
L’impôt est dit fixe, lorsque son montant est constant et ne varie pas avec l’importance
de la matière imposable. Exemple : L’article 23 du code des droits d’enregistrement et de
timbre : - par acte (150 D)
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- par page (25 D)
*Impôt proportionnel
L’impôt est dit proportionnel lorsque son taux ne varie pas avec l’évolution de la
matière imposable.
Ce taux de l’impôt sur les sociétés est fixé à 35% pour : Par ex : les sociétés
d’investissement ; les opérateurs de réseaux des télécommunications…
* Impôt progressif
L’impôt est dit progressif lorsque son taux croit au fur et à mesure que la matière
imposable augmente.
Exemple : L’impôt sur le revenu des personnes physiques, le revenu est divisé en cinq
tranches. (BAREME DE L’IMPÔT SUR LE REVENU article 44 I du code de l’IRPPP et de l’IS)
Plus le revenu augmente, plus le taux augmente.
Exemples d’impôts sur la dépense : La taxe sur la valeur ajoutée et les droits de
consommation.
1/Taxe
La taxe présente certaines caractéristiques qui la rapprochent de l'impôt, notamment son
caractère obligatoire, car elle est perçue par voie d'autorité dans les mêmes conditions que
l’impôt.
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La taxe fiscale est, en effet, la contrepartie monétaire d'un service rendu par une
personne publique sans qu'il y ait forcément une correspondance entre son montant et le prix
réel de la prestation : le montant de la taxe peut en effet être > ou < à ce prix réel, et sans que
son produit soit forcément affecté au service concerné [différence avec la redevance].
Ace titre, la taxe présente une différence fondamentale par rapport à l'impôt dans la
mesure où elle est toujours perçue à l'occasion du fonctionnement d'un service public. Ceci
signifie que les personnes soumises à la taxe n'ont pas le statut de contribuables mais celui
d'usagers d'un service public
Mais, faut-il souligner que dans certains cas le législateur qualifie par abus de langage :
- de véritables impôts comme taxes, c'est notamment le cas de la TVA, qui est perçue
sans contrepartie et de manière obligatoire, en vue de couvrir l'ensemble des dépenses
publiques
-et de véritables taxes comme redevances (exemple : la redevance RTT, mal qualifiée
parce qu'il s'agit en réalité d'une taxe).
2/ Taxe parafiscale
Les taxes parafiscales servent à désigner les prélèvements effectués dans un intérêt
économique, social, professionnel ou culturel, au profit d'organismes divers autres que l'Etat,
les CPL ou les EPA (il peut éventuellement s’agir de personnes privées chargées de missions
de service public). Elles sont en principe instituées et supprimées par le pouvoir
réglementaire, et leur perception doit être autorisée par une loi de finances annuelle.
L’exemple type des taxes parafiscales est constitué par les prélèvements effectués au
bénéfice d'organisations professionnelles comme par exemple :
- La contribution au fonds de promotion du logement pour les salariés : elle est due
par les employeurs quelle que soit la nature de leur activité. (La loi n° 77-54 du 3 août
1977 portant institution du fonds de promotion du logement pour les salariés tel que
complétée par la loi de finances n° 88-145 du 31 décembre 1988 et la loi 90-111 du 31
décembre 1990),
- le fond de développement de la compétitivité industrielle (Loi n° 94-127 du 26
décembre 1994 portant loi de finances pour la gestion 1995 instituant le fond de
développement de la compétitivité industrielle (articles 37, 38 et 39) et loi n° 99-101
du 31 décembre 1999 portant loi de finances pour l’année 2000 fixant les taxes dues
au profit du fonds de développement de la compétitivité industrielle).
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- les taxes parafiscales ont une contre partie directe, alors que l’impôt est sans contre
partie directe (présence du critère de l’affectation concernant les taxes parafiscales,
alors que son absence concernant l’impôt) ;
- les taxes parafiscales sont en principe crées et supprimées par le pouvoir
réglementaire, tandis que l’impôt est crée et supprimé en principe par le législateur.
3/ Redevance
La redevance peut être instituée par voie réglementaire (décret). Elle est perçue à
l’occasion du fonctionnement effectif d'un service public, et sur ce point, elle se distingue de
l’impôt et présente les mêmes caractéristiques que la taxe [perception à l'occasion du
fonctionnement d'un service public et création par voie réglementaire].
Néanmoins, elle se distingue de la taxe, dans la mesure où son montant est assimilable à
un "prix" et payée par l'usager au moment de la fourniture effective du service ; c’est-à-dire
qu’elle ne peut être exigée si le service n'est pas fourni dans l'immédiat, contrairement à ce
qu'il en est pour la taxe.
Dans le même ordre d’idée, le montant de la redevance doit être plus ou moins
équivalent au coût du service fourni, et ne doit être ni > ni <à ce coût.
Enfin, contrairement au produit de la taxe, celui de la redevance est obligatoirement
versé à l’organisme ayant fourni le service.
Aux termes du troisième tiret du deuxième § de l'article 3 du code de l'IRPP et de
l’IS, relèvent des redevances au sens propre, les rémunérations au titre :
1- Des droits d’auteur (création littéraire, artistique, scientifique, informatique, etc...).
2- De l’usage, de la concession de l'usage ou de la cession d'un brevet, d'une marque
de fabrique ou de commerce, d'un dessin ou d'un modèle de plan, d'une formule ou d'un
procédé de fabrication, y compris les films cinématographiques ou de télévision…
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L’impôt permet de réaliser les politiques publiques. Il y a donc un avantage politique et
un avantage de type socio-économiques. Par exemple, l’impôt permet de financier les
hôpitaux et les services d’éducation…
Un règlement est tout acte qui émane d'une autorité autre que le législateur et
faisant partie du pouvoir exécutif : cela peut être un décret adopté par l’exécutif, mais aussi
un arrêté ministériel.
Ainsi, une loi est votée par le Parlement qui fixe des règles générales, et prévoit dans ses
articles que certaines dispositions de détail seront fixées par décret ou par arrêté, c'est ce que
l’on appelle les règlements d'application, qui viennent appliquer une loi précédente, et ne
peuvent en aucun cas l'enfreindre. (L’art 6 de la loi 2-6-1988 portant promulgation du
code de la TVA prévoit que : « l’application du code de la TVA est réalisée selon un
calendrier fixé par décret »
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Exemple : Décret n° 96-500 du 25 mars 1996, portant fixation de la liste des
produit de consommation soumis à l’avance de 10% à l’importation).
3/Principe de l’égalité
Sur le plan juridique, l’égalité des contribuables devant la loi d’impôt résulte de la
transposition en matière fiscale du principe de l’égalité de tous devant la loi, affirmé par
l’article 23 de la constitution tunisienne et qui implique l’absence de toute forme de
discrimination entre les contribuables dans le cadre de l’accomplissement de leur devoir
fiscal.
Donc, tous les contribuables qui se trouvent dans la même situation définie par la loi
fiscale doivent être soumis au même régime fiscal. Cela signifie que : La loi fiscale ne doit
pas comporter de discriminations injustifiées.
4/Principe de l’équité
Au-delà de la simple égalité arithmétique dont l’application stricte risquait d’entraîner
des inégalités de fait, la notion d'équité a été progressivement dégagée en vue de permettre
une meilleure répartition de la charge fiscale entre les contribuables.
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Mais, le problème qui demeure posé est que la personnalisation n’a été possible que
pour certaines catégories d’impôts, et plus particulièrement les impôts directs pour lesquels a
été envisagée une progressivité du taux de l’impôt, c’est-à-dire une augmentation progressive
du taux de l’impôt en fonction de l’augmentation des ressources des contribuables (c’est-à-
dire plus les revenus augmentent, plus le taux de l’imposition directe sur ces revenus est
susceptible d’augmenter).
En revanche pour les impôts indirects, la personnalisation de l’impôt est beaucoup plus
difficile à réaliser (la notion de facultés contributives est applicable presque uniquement
en matière de fiscalité directe).
Donc : 2 salariés sont soumis tous les 2 à l’impôt sur traitement et salaire (c’est
l’égalité), mais 2 salariés, l’un est mariés avec 3 enfants à charge, et l’autre marié sans
enfants ne sont pas soumis aux mêmes charges donc ne paient pas le même impôt (c’est
l’équité).
Ce principe de l’annualité de l’impôt signifie que la perception des impôts est autorisée
pour une année, en effet c’est la loi de finances de chaque année qui autorise leur perception.
L’article 4 de la loi organique du budget de 2019 prévoit que « la loi de finances prévoit
pour chaque année, l’ensemble des ressources et des charges de l’Etat, arrête l’équilibre
budgétaire qui en résulte et précise leur nature et leur répartition ».
Selon l’article 7 du CIRPPIS, l’impôt est dû chaque année sur le montant total des
revenus ou bénéfices perçus ou réalisés pendant l’année précédente (réalisé c’est-à-dire mis à
la disposition). Il en résulte que pour apprécier la qualité du contribuable, sa situation
familiale et la législation qui lui sera applicable, c’est au 1er janvier de l’année qui suit celle de
la réalisation du revenu ou bénéfice qu’il faut se placer pour calculer l’impôt sur le revenu.
Le principe de territorialité signifie que la règle fiscale est applicable sur la totalité
du territoire national, sans aucune discrimination en fonction de la nationalité des
personnes qui y résident.
D’un point de vue pratique, cela signifie qu'un étranger qui vient travailler en Tunisie
moyennant salaire, paiera un impôt au titre du revenu qu'il aura ainsi réalisé.
De même, si un étranger en visite touristique en Tunisie, loue un véhicule automobile, il sera
soumis à la TVA au titre de cette location.
Ces 2 exemples démontrent qu'un étranger est soumis en Tunisie à l'impôt tunisien direct et
indirect au titre des revenus qu'il réalise ou des opérations qu'il accomplit en Tunisie.
Le droit fiscal ne tient donc pas compte de la nationalité des personnes, et prend exclusivement
en considération le territoire sur lequel le revenu a été constitué ou l'opération réalisée.
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Le principe de la territorialité de l’impôt pose des problèmes qui sont liés à son
application, et parmi ces problèmes on peut citer le problème de double imposition dont la
communauté internationale a essayé toujours de l’éliminer.
Ainsi, si, pour un revenu donné, la norme de distribution pertinente attribue une
compétence exclusive à un Etat ; la double imposition est généralement évitée par méthode
de l’exonération dans l’autre Etat.
Lorsque la norme de distribution prévoit une imposition partagée (c.à.d. que l’Etat S a
le droit de percevoir une retenue à la source, alors que l’Etat R garde un pouvoir
d’imposition) ; la double imposition est évitée par la méthode d’imputation, à appliquer par
l’Etat R
(L’obligation d’admettre par ex à l’imputation, la Retenue à la Source subie par le
contribuable dan S).
Exemple : En droit Tunisien : Cession d’un immeuble par une personne morale
étrangère ; Retenue à la Source 15% du prix de cession.
Dans ce cas, sont donc admis au régime de l’imputation uniquement les revenus pour
lesquels la convention prévoit l’imputation comme mécanisme d’évitement de la double
imposition.
Dans la plupart des conventions, l’imputation est ainsi réservée aux revenus de
dividendes, d’intérêt et de redevances. Notons que les plus-values sur biens mobiliers ne sont,
dans la plupart des conventions admises au régime d’imputation, mais font l’objet d’une
compétence d’imposition exclusive dans R
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Exemple 1 : les commissions et courtages, versés en raison d’opérations
d’intermédiation effectuées en dehors de la Tunisie, sont passibles d’une Retenue à la source
de 15% calculée sur le montant TVA comprise. ( Une imposition partagée :la Tunisie qui
est l’Etat R garde son pouvoir d’imposition c’est à dire que ces commissions sont un
revenu de source étrangère soumis à l’impôt sur le revenu en Tunisie, alors que l’Etat S
source des commissions doit percevoir ici une Retenue à la Source au taux de 15%, mais
ce montant de la Retenue est à imputer de l’IR en Tunisie)
Exemple 2 : Les Honoraires qui désignent, au sens fiscal, les rémunérations de certaines
activités libérales sont soumises à une Retenue à la Source calculé au taux de 15% sur le
montant versé au prestataire Non Résident en Tunisie, TVA comprise (donc cette Retenue à
la source est imputable de l’IR dans l’Etat R).
Dans la pratique, la Tunisie est signataire de plusieurs conventions fiscales de non-
double imposition, aussi bien avec ses partenaires occidentaux traditionnels qu’avec d’autres
Etats arabes et africains.
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- Convention France-Tunisie du 28 mai 1973, publiée au Journal Officiel de la
République Tunisienne des 12 et 13 novembre 1975 (décret n° 75-1044 du 28 octobre
1975).
- Convention Algérie-Tunisie du 9 février 1985, publiée au Journal Officiel de la
République Tunisienne du 10 mai 1985 (loi n° 85-50 du 7 mai 1985).
- Conventions entre la Tunisie et d’autres pays dont on cite notamment : Allemagne,
Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, États-Unis, Grande-Bretagne, Italie,
Maroc, Norvège, Roumanie, Suède et Turquie.
Le tribunal Administratif, a admit qu’en cas d’ambiguïté d’un texte fiscal, celui-ci doit
être interprété en faveur du contribuable c’est à dire d’une manière restrictive.
Enfin, il faut souligner le rôle joué par l’Administration fiscale en matière d’interprétation
des textes fiscaux. En effet, le caractère technique de droit fiscal a imposé à l’Administration,
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la publication des circulaires et notes administratives (notes communes) pour clarifier les
moyens et les méthodes de l’application de la loi. C’est ce qu’on appelle donc la doctrine
administrative. En Tunisie, cette interprétation est faite par la diffusion des bulletins
officiels des douanes et des impôts.
Les déclarations faites par les contribuables peuvent êtres remises en cause par
l’Administration sur la base des informations dont elle dispose. A cet égard l’Administration
prend les informations auprès des pièces des personnes.
Le redressement ou la révision de la matière imposable peut être réalisé sur la base des
éléments de train de vie qui sont fixés par l’annexe 1ère du CIRPPIS.
V/ La législation Fiscale
La fiscalité est encadrée, en Tunisie, par plusieurs textes à savoir :
.La constitution tunisienne du 27 janvier 2014 (articles : 10, 12, 20, 21, 64, 65 et 66).
Code des droits et procédures fiscaux promulgué par la loi 2000-82 du 9 août
2000 (Journal Officiel de la République Tunisienne n° 64 du 11 août 2000) modifié
par la loi 2002-1 du 8 janvier 2002 portant assouplissements des procédures fiscales
(Journal Officiel de la République Tunisienne n° 3 du 8 janvier 2002).
Code de la fiscalité locale promulgué par la loi 97-11 du 3 février 1997 portant
promulgation du code de la fiscalité locale.
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Code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les
sociétés promulgué par la loi n° 89-114 du 30 décembre 1989 portant promulgation du
code de l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés,
(Journal officiel de la république Tunisienne n° 88 du 31 décembre 1989).
Code de la taxe sur la valeur ajoutée, promulgué par la loi n° 88-61 du 2 juin
1988 portant promulgation du code de la taxe sur la valeur ajoutée (Journal Officiel de
la République Tunisienne n° 39 du 10 juin 1988).
Code des droits et procédures fiscaux promulgué par la loi n°2000-82 du 9 août
2000 portant promulgation du code des droits et procédures fiscaux.
Conventions de non double imposition…
Bibliographie :
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