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Sommaire
Introduction
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En l’absence d’éléments de fait suffisants pour trancher le litige, le juge peut,
s’il estime nécessaire d’être éclairé sur des questions d’ordre technique,
ordonner diverses mesures d’instruction tel que le recours à l’expertise
judiciaire qui peut être définie selon le répertoire pratique de Dalloz comme
suit : « L’expertise est l’opération confiée par le juge à des gens expérimentés
dans un métier, dans un art, dans une science ou possédant des notions sur
certains faits, sur certaines questions, afin d’obtenir d’eux des renseignements
dont il croit avoir besoin pour la décision d’un litige et qu’il ne peut se procurer
lui-même ».
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être prévue que dans le cas où des constatations ou une consultation ne
pourraient suffire à elles seules à éclairer le juge.
L’expertise qui doit reposer sur le respect des exigences juridiques et judiciaires
peut être présentée comme tel : « l’expertise judiciaire peut être entendu, dans
un sens générique et extensif, comme l’ensemble des formes que prend
l’introduction d’une rationalité technico-scientifique dans l’institution, le
processus et la décision judiciaire. »1 cela signifie que l’expertise est une
mesure d’instruction qui doit être prévue afin d’apporter des éclaircissements
sur des points précis dans une spécialité technique ou scientifique donnée.
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L.Dumoulin : « L’expertise judiciaire dans la construction du jugement : de la ressource à la contrainte ». Droit
et société 44-45/ 2000, p 202
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-l’expertise judiciaire est une voie de procédure incidente c’est-à-dire qu’elle ne
peut avoir lieu qu’à l’occasion d’une instance déjà engagée.
-selon l’article 101 du CPCC le choix des experts est laissé à la libre appréciation
du juge.
-l’expertise est une mesure purement technique puisque le tribunal n’y fait
recours que pour avoir des éclaircissements d’ordre technique. L’expert ne
peut porter d’appréciations juridiques.
-selon l’article 112 du CPCC « l’avis de l’expert ne lie pas le tribunal » ce qui
signifie que l’expertise judiciaire a un caractère relatif.
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Première partie : La mission d’expertise judiciaire :
I : La désignation de l’expert :
En matière civile le choix de l’expert peut être laissé aux parties mais à défaut
d’entente, c’est le juge qui le désigne comme le prévoit l’article 101 du CPCC :
« ‘s’il est nécessaire de procéder à une expertise et à défaut d’entente entre les
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parties sur le choix de l’expert, le juge le désigne ». Cependant, si l’Etat ou une
autre collectivité publique est partie à un procès, l’expertise ne peut se faire
que par trois experts, à moins que les parties ne consentent qu’il y soit procédé
par un seul.
-la mission avec toutes les précisons ainsi que les diverses opérations à
accomplir : le juge décrit précisément les opérations que doit mener l’expert. Il
indique également les éléments et les faits sur lesquels l’expertise doit porter
et sur lesquels l’expert doit se prononcer.
-le délai imparti pour le dépôt du rapport d’expertise au greffe qui ne doit
dépasser les trois mois avec une possibilité de prorogation une seule fois et
pour le même délai de trois mois à condition que cette demande de
prorogation soit accordée par une décision motivée sur la demande expresse
du ou des experts selon les cas.
Une fois désigné l’expert est dans l’obligation d’accepter la mission qui lui a été
confiée et ce selon les termes de l’article 9 de la loi n°93-61 du 23 juin 1993
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relative aux experts judiciaires. Cependant, il peut et dans les cinq jours qui
suivent la réception de la mission qui lui a été confiée demander à en être
déchargé, et ce pour l’un des motifs suivants : le degré de parenté avec l’une
des parties, l’état de santé, la surcharge dans les taches que l’expert assume, le
déplacement à l’étranger… Dans ce cas, le président du tribunal ou son
délégué pourvoit à son remplacement.
Que ça soit en matière civile ou en matière pénale, l’expert peut faire l’objet
d’une procédure de récusation. En matière civile la récusation peut être
exercée contre l’expert. Les motifs de récusation de l’expert sont les mêmes
que ceux de reproche du témoin. La récusation doit avoir lieu dans un délai ne
dépassant pas cinq jours dont le point de départ est la date où la partie a eu
connaissance de la nomination. La récusation de l’expert est inopérante si le
motif de récusation est le fait de la partie qui l’invoque et ce, postérieurement
à sa nomination. En revanche, si les motifs de la récusation se sont produits à
l’expiration du délai de cinq jours sus indiqué et sont étrangers à la partie qui
les invoque ou si cette partie démontre qu’elle n’en a eu connaissance qu’après
l’expiration de ce délai, la récusation est admise.
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II : Convocation des parties :
L’expert désigné doit adresser une convocation à toutes les parties citées dans
la décision de désignation par lettre recommandée avec accusé de réception tel
qu’il est énoncé dans l’article 110 du CPCC : « l’expert procède « à ses
opérations » en présence ou en l’absence des parties dument appelées par
lettre recommandée avec accusé de réception ».
L’expert est dans l’obligation de convoquer dans un délai suffisant les parties à
toutes les opérations d’expertise. Il n’y a pas de délai minimum, mais il
convient de laisser un temps suffisant entre la convocation et la tenue de la
réunion. La présence des parties, ou du moins leur convocation aux opérations
d’expertise est une formalité substantielle dont l’inobservation entrainerait la
nullité de l’expertise.
De leur part les parties ne doivent pas discuter entre elles et ne doivent
s’adresser qu’à l’expert, elles peuvent donner, le cas échéant, les coordonnées
des personnes qu’elles souhaitent faire entendre en qualité de sachant par
l’expert.
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L’expert doit toujours utiliser un langage intelligible adapté à ses
interlocuteurs, comme il ne doit pas s’impliquer dans le conflit. Il doit
également demander aux parties l’autorisation de procéder à toutes
investigations qu’il jugerait nécessaires.
Tout au long de la réunion, l’expert doit s’assurer que tous les moyens qui lui
sont donnés sont suffisants pour aboutir à des conclusions sérieuses, tout en
veillant à ce que chacun puisse s’exprimer à son tour sans être interrompu.
IV : Opérations techniques :
Dès que la mission est acceptée par l’expert, il est dans l’obligation de
commencer à accomplir les diligences que la mission exige.
En fin de mission, l’expert désigné doit dresser un rapport écrit et détaillé sur le
déroulement de la mission. Il doit mentionner la présence ou l’absence des
parties tout en reproduisant leurs déclarations dument signées par elles.
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L’expert doit répondre à tous les points de sa mission. Ses conclusions doivent
être formulées clairement, lorsqu’il propose plusieurs solutions alternatives. Il
n’est pas interdit à l’expert de noter ses préférences.
Les rapports et tous documents et pièces qui lui ont été remis doivent être
déposés au greffe du tribunal.
I : Le statut de l’expert :
Le statut de l’expert judiciaire a été organisé par la loi n°93-61 telle que
modifiée par la loi n°2010-33 du 21 /06/2010.
Selon l’article 3 de cette loi, la liste des experts judiciaires contient deux
tableaux :
-un tableau « B » dans lequel sont inscrits les experts habilités à exercer leurs
missions au niveau régional. Ils ne peuvent être désignés que par les instances
judiciaires du ressort de la cour d’appel du lieu de leur activité.
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-un tableau « A » dans lequel sont inscrits les experts habilités à exercer leurs
missions au niveau national et qui peuvent être désignés par les différentes
instances judiciaires de la République.
Elles sont prévues par l’article 4 de la loi n°93-61 du 23 juin 1993, tel qu’abrogé
et remplacé par la loi n°21 juin 2010.
-la moralité : tout candidat doit jouir de ses droits civils et politiques, ne doit
pas avoir été déclaré en état de faillite, ni condamné par une décision définitive
pour crime ou délit intentionnel ou par une décision disciplinaire pour atteinte
à l’honneur.
-la qualification : le candidat doit être titulaire d’un diplôme délivré par un
établissement d’enseignement supérieur dans la discipline requise. Toutefois,
celui qui ne remplit pas cette condition peut être inscrit, à titre exceptionnel,
s’il prouve sa compétence d’exercer les travaux d’expertise et qu’un manque
en experts diplômés dans la spécialité requise soit établi.
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-l’expérience : le candidat doit avoir exercé une profession ou une activité dans
la spécialité objet de la demande d’inscription pendant cinq ans au moins pour
le titulaire d’un diplôme et de dix ans pour les autres.
2 : Pour les personnes morales : l’article 4 (nouveau) de la loi 93-61 prévoit des
conditions devant être remplies par les dirigeants et celles devant être remplies
par la personne morale.
- la personne morale doit avoir exercé une activité dans la spécialité objet de
la demande d’inscription, pendant cinq ans au moins.
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-la personne morale doit avoir son siège social ou celui de l’une de ses
succursales liées à sa spécialité, dans le ressort du tribunal où elle a fait sa
demande d’inscription.
-la personne morale ne peut être inscrite sur la liste des experts judiciaires si
elle prend l’exécution des missions d’expertise judiciaire comme objet social
principal ou accessoire.
-la personne morale doit avoir exercé d’une manière effective durant au moins
dix ans, une activité dans la spécialité requise.
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-Elle doit avoir fait preuve durant cette période minimale de 10 ans d’une
expérience convenable.
La demande est accompagnée d’une fiche individuelle d’état civil, d’une copie
conforme des titres et des diplômes des pièces justificatives de la pratique
professionnelle, d’un curriculum vitae détaillé, d’une attestation sur l’honneur
de n’avoir fait l’objet d’aucune sanction pénale, disciplinaire administrative ou
commerciale pour des faits contraires à l’honneur, à la probité et aux bonnes
mœurs.
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La commission chargée de l’examen des demandes d’inscription au niveau de la
cour de cassation, comprend le 1 er président de la cour de cassation, le 1 er
président de la cour d’appel de Tunis, l’avocat général des affaires civiles
auprès de la direction des services judiciaires, le président du tribunal de 1 ère
instance de Tunis, le président le plus ancien d’un tribunal de 1 ère instance hors
Tunis, un avocat général auprès de la cour de cassation, un représentant de la
profession et un expert inscrit au tableau « A » choisi par le président de la
commission.
La désignation d’un expert judiciaire peut avoir lieu en matière civile (A)
comme en matière pénale (B).
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A : l’expertise civile :
Dans le procès civil, ce sont les particuliers qui s’adressent au juge pour que
celui-ci statue sur le litige qui les oppose et c’est à eux qu’incombe la charge
d’apporter la preuve de leurs prétentions.
L’expertise est un moyen de preuve libre. D’ailleurs, le juge est toujours libre de
l’accorder ou de la refuser.
L’expert n’est désigné que pour éclairer le juge sur des points de fait et leurs
conséquences techniques, d’où la nécessité pour le juge de bien délimiter le
cadre de l’expertise.
La décision d’expertise est prise par le juge, soit d’office, soit à la demande des
parties.
Le juge civil doit, dans sa décision, exposer les circonstances qui rendent
nécessaire l’expertise.
Bien que le choix du juge ne soit pas légalement limité aux experts de la liste
officielle, il est généralement effectué dans cette liste. En choisissant un expert
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en dehors de la liste, le juge devra veiller à ce que cet expert ne soit pas atteint
d’une incapacité juridique et ne se trouve pas dans une situation
d’incompatibilité.
B : L’expertise pénale :
Il est à noter que l’expertise en matière pénale est soumise à des règles
spécifiques impératives qui nécessitent une bonne connaissance de la
procédure pénale et de ses exigences. L’adoption de ces règles particulières se
justifie par le caractère inquisitoire de la procédure pénale, de la nature des
intérêts en cause et des décisions qui peuvent être prises par les juridictions.
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*la chambre d’accusation : la chambre d’accusation est une juridiction du
second degré. Elle peut ordonner des expertises, soit lorsqu’elle intervient en
appel d’une ordonnance du juge d’instruction qui aurait refusé une expertise,
ou en cas de reprise de l’information sur charges nouvelles, soit lorsqu’elle est
saisie d’un dossier sur ordonnance de transmission de pièce, rendue par le juge
d’instruction.
Cependant, des voies de recours contre les décisions relatives à l’expertise sont
prévues ; en effet la juridiction saisie dispose d’un pouvoir d’appréciation en ce
qui concerne le recours à une expertise. Une distinction est faite entre les
décisions qui ordonnent une expertise et celles qui la refusent quand elle est
demandée.
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Pour les décisions qui ordonnent une expertise : l’expertise est ordonnée
objectivement par le juge pour résoudre un problème technique, mais le
procureur de la République, la partie civile et l’inculpé peuvent dans les quatre
jours de la notification, faire valoir contre le choix de l’expert leurs motifs de
récusation qui seront appréciés par le juge en statuant sans appel.
Concernant les décisions refusant une expertise : la juridiction qui dispose d’un
pouvoir d’appréciation, peut estimer que l’expertise est inutile et refuser de
l’ordonner, mais elle doit motiver son refus par l’impertinence de la demande.
Cette décision signifiée au procureur de la République, à l’inculpé et à la partie
civile est susceptible d’appel.
A : La responsabilité civile :
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Pour mettre en cause la responsabilité de l’expert, la partie demanderesse doit
établir le lien de cause à effet entre la faute inexcusable et le dommage causé.
Les différentes fautes retenues peuvent être dues :
B : La responsabilité pénale :
L’article 82 alinéa 2 du CP tel qu’il a été modifié par la loi n)98-38 du 23 mai
1998 dispose que « sont assimilées aux fonctionnaires publics les personnes
déléguées par la justice en qualité d’expert ».
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-la corruption : l’expert judiciaire est soumis à l’application des articles 83 à 87
et 94 du code pénal relatif à la corruption.
-le secret professionnel : l’expert judiciaire est lié par le secret professionnel
selon l’article 109 du CP. L’expert engage à la fois sa responsabilité civile et sa
responsabilité pénale s’il divulgue à d’autres qu’aux parties et aux juges des
faits dont il n’a eu connaissance qu’à l’occasion de la réalisation de sa mission.
Il est puni d’un an de prison et la tentative est punissable.
C : la responsabilité disciplinaire :
*l’avertissement
*le blâme
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-La suspension d’accomplir des missions d’expertise pour une période
maximale de 3 ans.
Ces sanctions sont prononcées par le ministre de la justice après avis du conseil
de discipline.
Il doit mentionner au bas de son rapport les frais exposés et ses honoraires et
le remet au président du tribunal ou à son délégué pour taxe. Il énumère sur le
bordereau les diverses opérations auxquelles il s’est livré et qui correspondent
au montant réclamé. Il tiendra compte des frais qu’il a supportés tels que, les
frais de poste (lettres ordinaires et recommandées, communication
téléphoniques, fax), les frais de dactylographie, les frais de papeterie, les frais
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d’analyse, les frais de déplacement, les salaires et charges sociales des
collaborateurs…il tiendra compte également de la rémunération de son travail
qui dépendra notamment du travail accompli, du temps passé en visites sur les
lieux, de l’audition des parties, de l’étude des pièces et de la rédaction du
rapport. L’expert peut différer le dépôt de son rapport au greffe tant qu’il n’a
pas été intégralement réglé de ses frais et honoraires dûment taxés. Il peut
exercer le droit de rétention sur les documents et autres qui lui sont remis
après ordonnance sur requête du président du tribunal dont il relève.
-la provision à avancer sur les frais de l’expertise indiquée par la décision
désignant l’expert
Les honoraires sont taxés avant paiement par le président du tribunal ou son
délégué. Le président du tribunal apprécie si la somme demandée correspond à
l’importance et aux difficultés des opérations et du travail fourni. Si la somme
demandée semble excessive, le président du tribunal pourra taxer à un chiffre
moindre.
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Il doit exécuter la mission personnellement, il ne doit pas donner délégation
dans l’accomplissement des missions qui lui sont confiées. Il doit exécuter la
mission qui lui est confiée et déposer son rapport dans le délai imparti. Ce délai
est fixé à trois mois maximum avec possibilité de prorogation motivée de 3
mois. Il doit prendre soin des documents qui lui sont remis à l’occasion de sa
mission, il doit restituer ces documents dès que sa mission serait remplie. Il ne
doit pas exercer le droit de rétention sur les documents et autres qui lui sont
remis dans le cadre de son travail qu’après ordonnance sur requête du
président du tribunal dont il relève. L’expert doit mentionner dans ses
imprimés son nom, prénom, spécialité, adresse et domicile élu ainsi que la
juridiction dont il relève.
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-la mission avec toute précision et exactitude ainsi que les diverses opérations
à accomplir.
-le délai imparti pour le dépôt du rapport d’expertise au greffe : ce délai ne doit
pas dépasser trois mois et ne peut être prorogé qu’une seule fois pour une
période ne dépassant pas trois autres mois. Il faut que cette prorogation soit
accordée par une décision motivée sur la demande expresse du ou des experts
selon le cas.
L’expert peut dans les cinq jours qui suivent la réception de la mission qui lui a
été confiée, demander d’en être déchargé. Dans ce cas, le Président du tribunal
ou son délégué pourvoit à son remplacement.
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ceux contenus dans les déclarations et documents déposés par les tiers en
application de la législation fiscale en vigueur, ou communiqués à
l’administration fiscale.
Pour mener à bien sa mission d’expertise judiciaire, l’expert désigné est dans
l’obligation de s’assurer que le contribuable accomplit convenablement ses
obligations déclaratives. Il doit également vérifier la cohérence des
informations consignées dans les déclarations du contribuable présentées à
l’administration fiscale ( chiffre d’affaires déclaré au titre de la TVA présentée
au niveau des états financiers) , charges du personnel avec la déclaration de
l’employeur et les déclarations mensuelles au titre de la retenue à la source et
la TFP, les acomptes provisionnels, et l’impôt au titre de l’exercice précédent,
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les achats des matières premières, des marchandises et des prestations de
services, de la TVA déductible etc…
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-soit manuellement : dans ce cas l’expert doit s’assurer que les personnes
morales et les personnes physiques soumises à l’IS et à l’IRPP selon le régime
réel au titre des bénéfices industriels et commerciaux ont un journal général
côté et paraphé sur lequel est porté toutes les opérations relatives à des
transactions de l’entreprise, des effets, des évènements liés à son activité et
qui ont un impact sur ses résultats et ses performances financières, et un livre
côté et paraphé sur lequel sont portés les écritures du journal général
comportant les comptes individuels et collectifs conformément au plan des
compte de l’entreprise.
-soit d’une manière informatisée : dans ce cas l’expert désigné doit s’assurer
que la comptabilité est tenue conformément à la législation comptable des
entreprises. Il doit également s’assurer qu’un exemplaire du programme initial
ou modifié est déposé au bureau du contrôle des impôts contre accuse de
réception.
II : Examen de la comptabilité :
Quand il s’agit d’une vérification sur le plan de la forme, l’expert désigné doit
s’assurer que la comptabilité de l’entreprise est tenue au niveau de la forme
conformément aux dispositions du système comptable des entreprises.
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- la comptabilité est considérée incomplète en cas de non présentation de
certains documents, factures ou arguments, c’est pour cette raison que l’expert
désigné doit vérifier la présentation de ladite comptabilité à l’administration
fiscale ainsi que la présentation des principaux documents comptables (livres
d’inventaire, journal général, grand livre).
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