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1

INTRODUCTION
L'idéal d'un procès a toujours été que les deux parties prennent part du
début jusqu'à la fin de l'instant en justice pour garantir le grand principe
fondamental "Respect du droit de la défense"; malgré que cet ideal n'a toujours pas
été le cas.
Au cours d'une instance en justice, il arrive certaines fois que les
parties au litige ne prennent pas part à des audiences, ni ne se fassent représenter
régulièrement par leurs conseils. La non comparution ou la non représentation de
l'une des parties à l'audience peut provoquer des conditions désorientant le cour
normal de l'instance.
Raison pour laquelle plusieurs mécanismes ont été prévus pour
échapper ces difficultés dont notamment: la procédure par défaut, pouvant donner
lieu à un certain niveau à une decision "réputée contradictoire."

1. Problématique et la question du départ


Les parties doivent comparaître devant les juges pour prouver les
allégations contenant dans le contrat judiciaire (partie victime), soit discuter les
allégations mises à sa charge ( partie civile ou prévenue).
Comme souligné ci-haut, la non comparution de l'une des parties ne
devrait pas interrompre le déroulement du procès. Raison pour laquelle nous avons
des décisions par défaut ; réputée contradictoire et j'en passe. La procédure
contradictoire est d'une importance capitale en ce sens que chaque partie a
l'opportunité d'attaquer et de se défendre, discuter les preuves et témoignages
déposés, assister à d'autres moyens de preuves notamment l'expertise1.
En faisant la lecture des dispositions de l'article 18 du décret du 7
juillet 1960, portant code de procédure civile, en son premier et deuxième alinéa
qui disposent : "Si de plusieurs défendeurs, certains comparaissent et d'autres non,
le tribunal, à la requête d'u ne des parties comparantes, peut remettre l'affaire à
une date qu'il fixe, Il est fait mention au plumitif de l'audience, tant de la non
comparution des parties absentes que de la date de la remise. Le greffier avise
toutes les parties, par lettre recommandée à la poste, de la date de la remise en
leur signalant que le jugement à intervenir ne sera pas susceptible opposition2."

1
A. Gazanga Gingombe cité par NEVYL I.K, in code de procédure civile révisé et annoté, Kinshasa, Ed. Ebri-
collection,S.A, p.27.
2
Art. 18.al 1et 2 code de procedure civil
2

Il découle de ses dispositions, Lors qu'il y a plusieurs défendeurs, et


que les uns comparaissent puis les autres non, ya possibilité de renvoyer l'affaire à
la date ultérieure pour atteindre les défendeurs absents. À l'audience du renvoi si
l'un des défendeurs fait défaut, le juge statut et cette décision ne peut être attaquer
que par voie d'appel.
La problématique du jugement réputé contradictoire réside dans le fait
d'établissement de la frontière entre la conception privatiste et répressive,
Considérant ces prémices, une question mérite d'être posée en vue d'une éventuelle
suite. Quelle serait la limite existant entre la conception privatiste et répressive
d'un jugement réputé contradictoire en droit positif congolais?
2. Hypotheses
En tenant compte des dispositions de l'article 18 le premier et
deuxième alinéa du code de procédure civile, la loi prévoit une procédure très
particulière découlant à l'origine du défaut de la comparution de certaines
personnes en cas de pluralité des parties défenderesses. Dans ce que le juge peut
renvoit l'affaire à une date ultérieure à la demande de l'une des parties prenantes À
l'audience du renvoi, si quelques personnes manquent à l'audience, le juge statue et
la décision prise ne pas soumis à la procédure par défaut3.
À la question de savoir, la nuance existant de la décision réputée
contradictoire en matière pénale et civile, il faut d'abord souligné que, c'est le
défaut qui est à la base d'un jugement réputé contradictoire. Cette hypothèse laisse
croire que les parties n'ayant pas comparues à l'audience du renvoi ont renoncé au
droit de la défense et aux conséquences de la décision poura être prise.
Quand à la frontière entre la conception privatiste et la conception
répressive du jugement réputé contradictoire, la lecture des différents ouvrages,
cela semblerait comme si aucune limite ne serait envisageable. Faisant la lecture de
la doctrine dans sont ensemble il semble qu'aucune limite n'est assignée entre les
deux conceptions à la question sous examen. Toutes les explications partent
mutatis mitandis.

3
Idem
3

3. Méthodes et techniques
A. Méthode
L’accomplissement d’un travail scientifique postule à une démarche
appropriée pour parvenir au but. La méthode est une systématisation rationnelle
que choisi un chercheur pour un but précis.
L’orientation méthodique de la présente étude étant déterminée à la
question du départ, cela va consister à répondre à la préoccupation concernant la
limite entre la conception privatiste et la conception répressive du jugement réputé
contradictoire, tout en nous référant aux textes juridiques pouvant nous permettre
d’aboutir aux résultats. Pour la réalisation de ce travail, nous avons recouru à la
méthode juridique ou exégétique, qui nous a permis de ressembler les textes de lois
et les pensées des auteurs moulées dans les différents documents.
B. Techniques
Pour notre travail, nous avions recouru à la technique documentaire,
parce que, les connaissances ayant servis à la réalisation de travail nous viennent
pas seulement de nous, mais aussi à la suite de la consultation des différents écrits
de droit.
4. Délimitation du sujet
Le présent travail est assigné d'une limite qui est une limite quant à la
matière. Il sera question de limiter notre recherche pour réaliser ce travail qu'au
jugement réputé contradictoire en passant par la notion du défaut.

5. Plan sommaire
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail contient deux
chapitres. Le premier chapitre aborde l’aperçu general sur la notion du jugement ;
le second quant à lui traitera de la question de la procédure par défaut.
4

CHAPITRE L: APERÇU GENERAL SUR LE JUGEMENT


Il sied de preciser d’une manière globalisante que le but de la
demande en justice, tan tune materialisation de l’action judiciaire est le
retablissement de l’une des parties dans ses droits.
Les animateurs de la justice concourent à une bonne administration
de la justice en rendant une decision assise sur l’équité, l’intime conviction du
juge. Les decisions judiciaires sont les parties les plus importantes du proces. Ces
precisions peuvent prendre des différentes appellations via les instances
judiciaires don’t nous Faisons face, il peut s’agir du jugement lorsque nous
sommes au tribunal et d’un arrêt lorsque nous sommes devant une cour.
Dès lors, le present chapitre examiner la notion du jugement dans
toutes ses approches (section 1) et ensuite nous allons passer en revue la
classification des judgments (section 2).

Section 1: Notion du judgment


Le jugement est toute decision rendue par un tribunal. Il peut être
aussi appelé arrêt dans l’hypothèse ou la decision a été rendue par une cour. C’est
juste pour designer un terme general pris par le tribunal. Au sens plus technique,
le jugement renvoie à l’idée que l’action de juger , plus précisement d’examiner
en vue de lui donner une solution, en general après une instruction et de débat4.
En effet, au délà des jugements, il existe d’autres decisions
judiciaires que les juges rendent par ordonnance pour statuer sur une procedure
non contentieuse soit encore pour des mesures administration judiciaires, il
s’ensuit que ces decisions sont prises par le president de la juridiction lorsque ce
dernier doit statuer sur requite5.
Toutefois, sur la procedure sur requête a un caractère contentieux,
le tribunal rendra un jugement d’autant plus que la contestation sous entends tout
débat judiciaire entre deux ou plusieurs personnes qui ont de prestation a une
meme chose ou qui soutiennent de prestations contraires quant à l’existence ou
l’étendue d’un droit prétendement lesé6.

4
G. CORNU, vocabulaire juridique, paris, PUF, 2007, p.525.
5
T. KAVUNDJA N. MANEMO. Traité de droit judiciaire congolais : procédure pénale, tome 2, volume 1, paris ,
editions espérances, 2022, p. 661.
6
MUKADI BONY et KATUALA KABA KASHALA, procédure civile, kin, éditions Batena Ntambua 1999, p.
121.
5

Il y’a lieu de noter que le jugement ne doit pas être le fruit de


pretention ou contact exterieur aux dossiers que le juge doit statuer, si tel est le
cas cela viole meme le principe du contradictoire ou le principe dispositive.
Cependant, l’existence d’un jugement requiert la constitution de trois
elements cumulatifs et non alternatifs entre autres :
 Une jurisdiction légalement constitué c’est à dire une juridiction rellement
compétente pour statuer sur les faits;
 L’existence d’un litige ou d’un contentieux ;
 Et enfin l’existence d’une instance regulière.
Par ailleurs, d’une manière générale le jugement est un acte
juridictionnel par excellence.
§1. Fondement juridique
Tout jugement est écrit et motivé, Il est prononcé en audience
7
publique . Il s’ensuit que les dispositions des articles 87 al. 2 du code de
procedure pénale et l’article 23 du code de procedure civile reprennent en long et
en large la question du jugement tel que voulu par le constituent. Car tout
jugement doit contenir la motivation.
Il appert que le jugement comprend trois grandes parties : le
préambule, la motivation et le dispositif. Par ailleurs, l’accent sera mis sur la
motivation en tant qu’une obligation constitutionnelle et la lecture du prononcé en
audience publique.
a. Motivation du jugement
La motivation est l’âme des jugements, l’arme contre l’arbitraire, la
cléf de la coherence des jugements et par la meme, du contrôle de la cour de
cassation8. Le motif sous entend les causes pour lesquelles on pousser le juge a
condemner l’une des parties. Cependant, cette motivation se conçoit doublement
car le juge doit pousser les moyens de fait et ensuite de droit tout en prenant en
compte tous les moyens soulevés par les parties, les conclusions des parties sans
pourtant manquer les justifications de sa decision.

7
Article 21 al. 1 de la constitution du 18 février 2006 telle que modifiée et complétée par la loi n°11/002 du 20
janvier 2011 portant revision de certains articles . 52 ième année, kin, 5 février 2011, J.o numéro spécial
8
S. GUINCHARD et J. BUISSON, procédure pénale, 5 ème éd. Paris, litec, p. 1155.
6

Toutefois, toute decision judiciaire non motive en fait comme en


droit est susceptible d’annulation en appel ou en cassation devant la cour supreme
de justice aujourd’hui la cour de cassation9.
b. Le prononcé du jugement en audience publique
À l’instar de l’exigence constitutionnelle, la publicité du prononcé du
jugement constitue une garantie fondamentale d’autant plus qu’elle permet à tout
citoyen d’exercer un contrôle sur le fonctionnement de la justice et assurer
l’existence d’un proces equitable10.
Par ailleurs, il n’y a pas de temperamment cas en ce principe garanti
par le constituant lui- même. Le prononcé n’est rien d’autre que la lecture du
jugement par le siège qu’il a rédigé11. le prononcé intervient après que l’affaire
soit prise en délibérée, qui est une consequence logique du délibéré. Il faut
préciser que ce prononcé est fait en présence des toutes les parties au procès, en
civil comme en pénal.
Section 2 : classification des jugements
Il existe une polysémie de classification de jugements en droit positif
congolais, tant du point de vue légal, jurisprudentiel et doctrinal. Il y’a de
jugements fondé sur la défaillance ou non des parties et sur le dessaisissement
du juge.
§1. Du jugement fondé sur la défaillance ou la non défaillance de parties
a. Jugement contradictoire
Il est dit contradictoire lorsque toutes les parties ont comparu, assisté
contradictoirement débattues sur la contestation en fournissant leurs moyens de
défense jusqu’à la cloture du débat.
b. Jugement par défaut
Les caractères contradictoires de jugements à la procédure
contentieuse n’est pas absolue, car il peut arriver que l’une des parties comparait et
l’autre ne comparait pas. On attends par jugement par défaut, lorsqu’une partie
dans le cadre d’une instance judiciaire n’a pas comparu ou présenter ses moyens
de défense.

9
MATADI NENGA GAMANDA, droit judiciaire privé, Bruxelles, Brylant academia sa, 2006, p. 365.
10
T. KAVUNDJA N. MANENO, op, cit. p. 688.
11
MATADI NENGA GAMANDA, op, cit. p. 371.
7

Il sied de signaler que en outre d’une approche globale, c’est


jugement se conçoit dans des particularités quoi que nous sommes devant le juge
pénal ou civil.
c. Le jugement réputé contradictoire
Ce point sera examiné dans les lignes qui suivent de ce travail, car il
constitue même l’épicentre de la présente recherche.
§2. Du jugement fondé sur le dessaisissement du juge
o Le jugement avant dire droit
Il existe deux types de jugements avant dire droit, celui qui est
préparatoire et interlocutoire.
A.1. jugement avant dire droit préparatoire
A la lumière des dispositions légales, le jugement est dit préparatoire
lorsque le jugement est rendu pour besoin de l’instruction de la cause et qui tends à
mettre le procès en état de recevoir le jugement définitif.
A.2. jugement avant dire droit interlocutoire
A l’instar de la loi, le jugement est interlocutoire lorsque le tribunal
ordonne une instruction qui prejuge le fonds du litige. D’où l’intérêt de la
distinction entre ces deux jugements réside par rapport aux voies de recours
applicables. Le premier cas n’est pas susceptible de voies de recours car sa
touche pas le fond de la matière plutôt que la forme et le second cas est susceptible
de voies de recours qui est l’appel, Car sa préjuge le fond de la matière.
a. Le jugement définitif
Il est dit définitif lorsque celui-ci qui règle une contestation principale
ou incidente au cours d’une instance judiciaire autres que ceux relatifs aux mesures
d’instructions et à de demandes provisoires.
b. Jugement provisoire et provisionnel
o Jugement provisoire
Ce jugement consiste à ordonner une mesure qui ne tranche pas le
fond de litige mais qui statue sur une demande urgente.
8

o Jugement provisionnel
Ces sont ceux qui allouent au demandeur une part seulement des
sommes postulés et qui ne constituent qu’une partie de son préjudice réel ou de ce
qui est dit en réalité12.
c. Jugement d’expédient
C’est un jugement qui intervient lorsque les parties qui etaient en
contestation devant le tribunal se mettent d’accord pour un arrangement à
l’amiable, demande au juge de le constater par un acte juridictionnel.

12
MUKADI BONY et KATUALA KABA KASHALA, op, cit, p. 125.
9

CHAPITRE II : DE LA PROCEDURE PAR DEFAUT


Le principe du contradictoire constitue le principe fondamental de
toute procédure judiciaire comme une sécurité du procès équitable. Car les
parties ne seront pas jugées sans avoir été sinon entendues au moins appelés
d’où la partie qui n’a pas en connaissance de l’instance menée procède à sa
rencontre certains allégations tant du point de vue des voies des recours que
de l’exécution.
Le présente chapitre examine en long et en large la question du
jugement réputé contradictoire dans la conception privatiste et enfin la
conception répressive de ce jugement.
Section 1 : La conception privatiste
Avant d’aborder la question du jugement réputé contradictoire
proprement dit, il conviendrait de planter le decor avec l’analyse de la procédure
par défaut ou soit jugement par défaut telle que organiser par le législateur en
procédure civile.
§1. Procédure par défaut
Si la procédure contentieuse n’est pas toujours contradictoire
proprement néanmoins, il y’a une partie co,toute dans le chef du demandeur que du
défendeur. Partant des dispositions, lequel, nous allons d’abord examiner le
défaut du demandeur et ensuite celui du défendeur.
a) Défaut du demandeur
Le défaut du demandeur à l’audience. L’introductive de l’instance
peut s’accompagner du défaut du défendeur, en cas , le tribunal n’est pas saisi
pas d’instance, l’ossature ragé du rôle, une fois arrêté à l’enrôlement13. Par cette
manière la loi prévoit les défauts ci- après dans le chef du demandeur :
 Défaut congé
 Profit joint

13
A. Rubbens, op. cit. p. 131.
10

a) Le défaut congé
Il y’a défaut congé lorsque le demandeur ne comparait, le défendeur
peut demander défaut congé sans qu’il soit statué au fond14.
Néanmoins, la prescription renseigne l’existence de l’instance ne
permettant au demandeur d’introduire les voies de recours poursuivis sa
comparution. Toutefois, la possibilité est accordée au demandeur de réintroduire
une nouvelle demande. Au juge aussi que lorsqu’il apparait du dossier que le
défaut congé avait été retenu. Alors que le demandeur n’avait pas été
régulièrement honoré de la date d’audience, la juridiction à retenir un tel défaut
congé a certainement violé le principe du contradictoire.
B. Le défaut du défendeur
Si le défendeur ne comparait pas. Il est donné le défaut et les
conclusions du demandeur sont adjugées. Si elles se trouvent justes et bien
vérifiés 15 . L’application de cette disposition suppose que le demandeur ait été
valablement assigné. D’ailleurs lorsqu’il ne comparaissait pas est une présomption
qu’il n’a pas été averti la date de l’affaire.16
Par ailleurs, le demandeur pourra solliciter du tribunal d’acter le
défaut et la remise à une date ultérieure pour le profit 17. Il s’ensuit que si le
demandeur a un intérêt à postuler au juge mais au fond tranchant du contentieux le
législateur met une conclusion si quelques choses avaient le juge puisse à son
profit en ce qu’il doit vérifier les conclusions du demandeur, ceci de bien au
juge de prononcer une condamnation non justifié est maintenu.
D’’office le juge date sur pv tous les moyens que la partie défaillante
aurait pu proposer donc la vérification s’étends aux moyens étrangers à l’ordre
public ; cette obligation doit être respectée en cas defaut du demandeur ou du
défendeur. Certains que le juge doit être plus circonscrit en cas de débat
contradictoire18.
Il convient de préciser que la notion sur la pluralité des défendeurs
serait à la procédure par défaut sera abordé dans les lignes suivantes.
§2. Du jugement réputé contradictoire
Le code de procédure civile organise la notion du jugement reputé
contradictoire. D’emblée, laissons d’abord des jugements par défaut en principe
mais ce jugement s’obtient pour toute partie à l’égard de toute activité absente ou
en défaut de conclure. Le code de procédure civile organise des hypothèses du
jugement reputé contradictoire dans les articles 18 et 19 du code.
14
Article 1 alinéa 1 du code de procédure civile
15
Article 12 du code de procédure civile
16
MATADI NENGA, op, cit, p. 380, n°391
17
MATADI NENGA et KATUALA KABA KASHALA, op, cit, p. 116.
18
A. FETTWEIS, manuel de procédure civile, Liège, Faculté de droit, 2 ème édition, 1987, p. 296.
11

1) Les hypothèses de pluralité des défendeurs


S’il y’a plusieurs défendeurs, certains comparaissent et d’autres non,
le tribunal a la requête de l’une des parties qui comparaisse, peut remettre
l’affaire à une date qu’il fixe et ils est fait mention au plumitif de l’audience tant
de la non comparution des parties absents que de la date de la remise19.
Par ailleurs, le greffier avise toutes les parties par lettre recommandée
à la poste, de la date en leur signant que le jugement à intervenir ne sera pas
susceptible d’opposition20. C’est ainsi que le tribunal statuera par un seul
jugement réputé contradictoire entre toutes les parties y compris celles, qui,
après avoir comparu, ne comparaitraient plus.
En effet, un auteur souligne que cette procédure est destinée tant à
priver, les complications de procédure et les mesures des décisions contradictoires
que d’éviter les défauts purement dilatoires. D’autant que lorsque le procès
contradictoire21.
B) défaut de conclure
La seconde hypothèse est tirée aussi par la loi, dans ces dispositions
de l’article 19 du code précité. Lorsqu’après avoir comparu, le défendeur ne se
présente plus ou s’abstient de conclure, le demandeur peut poursuivre l’instance
après sommation faite au défendeur. Cette sommation reproduit le présent article.
En effet, après un délai de 15 jours francs, à partir de la sommation, le demandeur
peut requérir qu’il soit statué sur sa demande ; le jugement est réputé
contradictoire.
La sommation se fait par voie du huissier, cependant, il ressort de
l’économie de cette disposition que le présent article vient au secours du
demandeur qui pourrait en être victime22.
Il y’a lieu de noter que en outre de la sommation judiciaire, le
demandeur peut contraindre aussi au défendeur de conclure par le billet d’une
sommation courtoise. Néanmoins, le demandeur ne peut sommer que lorsque le
défendeur, après avoir comparu aurait cessé de se présenter ou serait abstenu de
conclure.23

19
Article 18 du code de procédure civile
20
Article 18 alinéa 2 du code de procédure civile
21
MUKADI BONY et KATUALA op, cit p. 117, N°106
22
MATADI NENGA NGAMANDA, op, cit. p. 374.
23
MUKADI BONY et KATUALA op, cit p. 117.
12

Par ailleurs, les deux hypothèses ne sont pas opposables au demandeur


d’employer une telle procédure, car, il y’a la possibilité aussi soit le choix de
solliciter le défaut du code sous examen. S’il vrai que on peut retenir le défaut
de conclure mais quelles sont les conditions ?
Pour que ce défaut existe, il requiert les conditions ci-après :
 Être demandeur principal ou sur reconvention ;
 Le défendeur ne se présente plus après avoir comparu une première ou
plusieurs fois, avant ou il s’est abstenu de conclure ;
 La cause doit être en état de recevoir jugement ;
 Le respect de délai de 15 jours francs ;
 La reproduction de l’article 19 dans la sommation.24
Il importe d’indiquer qu’à toute hypothèse, lorsque la partie dépose
ses conclusions mais fait défaut à l’audience, le jugement sera néanmoins réputé
contradictoire, au contraire si le signifié est présent le jugement ne sera plus
seulement réputé mais contradictoire. Toutefois, les conclusions prises au
dernier moment voir à l’audience sont recevables jusqu’à la clôture du débat.
A. Voies de recours
Les voies de recours constituent les mécanismes de protection des
justiciables par rapport aux décisions, car dit-on que toute œuvre humaine ne
manque pas des imperfections, cependant, la seule possibilité d’attaquer un acte
juridictionnel c’est les voies de recours prévues par le législateur qui constituent
les moyens légaux que disposent les parties et les tiers en vue de remettre en
cause25.
Les voies de recours prévues par le code de procédure civile sont :
 L’opposition ;
 L’appel ;
 La tierce opposition ;
 La requête civile ;
 La prise à partie ;
 La cassation.
De toutes ces voies de recours, un jugement réputé contradictoire
est susceptible de l’appel d’autant plus que ce jugement est soumis au régime
d’un jugement contradictoire.

24
Ibidem, p. 374.
25
MATADI NENGA NGAMANDA, op, cit. p. 339.
13

C’est ainsi qu’il a été jugé que : « pour que la procédure puisse être
réputé contradictoire, toute partie doit, pour le moins faire état de conclusion
verbale actée à la feuille d’audience.26 Jugé aussi que ne viole pas l’article 16 du
CPC qui dispose que les parties sont entendues contradictoirement, le juge
d’Appel statuant sur base de l’article 19 du même code, qui prévoit la sommation
de conclure et, autorise à la partie demanderesse à poursuivre l’instance et à
requérir qu’il soit statué sur sa demande, lorsque après avoir comparu le défendeur
ne se présente plus ou s’abstiens a comparu27.
Section 2 : de la conception répressive
La défaillance d’une partie ne fait pas obstacle qu’une juridiction
tienne compte des éléments dont cette partie a fait apport au cours de l’instruction
préparatoire. La juridiction appréciera la valeur probante à y attacher. Le fardeau
de la preuve est à la charge du ministère public comme dans la procédure
contradictoire, la juridiction doit soulever toutes les exceptions et fin de non-
recevoir qui sont d’ordre public28.
§1. Le jugement réputé contradictoire
Une catégorie intermédiaire existe entre le jugement contradictoire
et le jugement par défaut, il s’agit du jugement réputé contradictoire 29. Il est
important de souligner que dans le vrai sens, il s’agit du jugement par défaut
mais auquel on applique le régime d’un jugement contradictoire.
En effet, le jugement par défaut d’un point de vue pénal se conçoit
dans l’hypothèse selon laquelle le prévenu après avoir assisté à une première
audience au cours de laquelle la cause fut instruite et remise en continuation
pour permettre au ministère public de présenter son réquisitoire, n’a pas comparu
à l’audience au cours de laquelle des pièces nouvelles ont été jointes au dossier
et à la cause prise délibérée30. Mais il faut noter qu’en pratique le moment du
défaut se joue à l’audience précédant la prise en délibérée.
En procès pénal, la comparution personnelle est le principe, la
représentation est l’exception. Il a été jugé qu’à l’égard du prévenu s’il est
présent, ou représenté, s’il a été assisté à l’audition des témoins, a été interrogé,
s’il entendu le réquisitoire du ministère public, et à lui-même fourni ses
explications et si aucune mesure d’instruction n’a pas eu lieu ou aucune pièce
déposée à son absence.

26
C.A, Elis 25 janvier et 3 mai 1966 in RJC 1966, N°3, p. 216, R. LUKOO MUSUBAO, la jurisprudence
congolaise en procédure civile, tome 1, kin, éditions on s’en sortira, p. 134.
27
CSJ, RC 301, 16 janvier 1940 inédit, cité par MATADI NENGA NGAMANDA, op, cit. p. 364.
28
E.J. LUZOLO BAMBI LESSA, manuel de procédure pénale, kin, PUC, 2011, p. 465.
29
J.M TASOKI MANZELE, op,cit, p. 302.
30
T. KAVUNDJA. N. MANENO, traité de droit judiciaire, tome 2, volume 2, paris, édition espérance, p. 729.
14

Ainsi, l’opposition introduite par le prévenu alors que le jugement


attaqué a été rendu contradictoirement à son égard sera déclaré irrecevable31. Il
s’ensuit que si l’auteur de l’infraction est déférée devant le tribunal a pu s’enfuir,
la décision rendue contre lui est toujours réputé contradictoire32.
Le code de procédure pénal n’a pas organisé en long et à large la
notion du jugement réputé contradictoire comme c’est le cas en procédure civile,
Mais, il faut préciser il n’y a pas au départ le défaut et une partie se dérobe par
la suite c’est ainsi qu’on considères que la personne a refusé de venir plaider
toutefois il n’y a pas de défaut lorsque la personne comparait personnellement
c’est ainsi que le régime du jugement contradictoire et celui de réputé
contradictoire sont applicables.
Le procès pénal est caractérisé par la comparution volontaire comme
nous avions souligné au départ, car nous sommes devant une situation répressive
d’où on juge la personne non les faits c’est pourquoi dit-on que la responsabilité
pénale est individuelle. Jugé que : « ne viole pas les articles 104 alinéa 2, 4 et 5 et
87 CPP, le juge d’Appel auquel il est reproché une mauvaise interprétation ainsi
qu’une incorrecte application de l’article 104 sise évoqué et une absence de
motivation pour avoir à l’audience la cause a été renvoyée contradictoirement,
instruit et pris l’affaire en délibérée, et rendu un jugement réputé contradictoire
car à cette audience, la notification d’audience n’était plus requise, la décision est
bien mauvaise.33
§2. Les voies de recours
Le principe de double degré de juridictions est un principe d’ordre
constitutionnel tel que voulu par le constituant. En effet, toute personne a le droit
de contester une décision judiciaire qui l’a concerné, s’il estime que celle-ci viole
les règles d’une bonne décision, cela le permettra d’examiner les voies de
recours pour la réexamen de l’affaire.
Cependant, la question que l’on se pose est celle de savoir qu’elle
est le mode de recours que le prévenu doit entreprendre en cas d’un jugement
réputé contradictoire, en cas d’un tel jugement, comme nous l’avions souligné
dès le départ le régime du jugement réputé contradictoire s’applique mutatis
mutandis. C’est ainsi que l’appel est la voie préférable du seul fait que cette voie
de recours vise la réformation de la décision entrepris par le premier juge mais
aussi le caractère contradictoire veut que toutes les parties comparaissent,
discutent tous les moyens entendent les réquisitoires du MP et expose ses
moyens de défense.

31
C.A de bbandundu, 22 juin 2010, MPC/KIDIANGA AMINATAIRE, RPA 1117, in H. MASSANI MATSHI et
P. NAMWISI KASEWULA, cité par T. KAVUNDJA op, cit, p. 730.
32
Article 10 de l’ordonnance-loi n°78-001 du 24 février 1978 relatif à la répression des infractions flagrantes
33
C SJ, RP 1192, BEMBIA SAOLONA contre le ministère public et BOLESE MOMBO NYANGA, in B A
1990 à 1999, kin, éditions service de documentation du ministère de la justice, 2003, p. 235.
15

C’est ainsi qu’il a été jugé que : « viole l’article 104 du CPP et sa
décision encourue cassation sans renvoi le juge d’appel qui a dit recevable
l’opposition formé contre un jugement qualifié de contradictoire, car le défendeur
en cassation n’avait pas comparu à l’audience à laquelle la cause avait été instruite
et prise en délibérée sur remise contradictoire et le jugement rendu étant réputé
contradictoire à son égard n’était pas susceptible d’opposition34.

34
CSJ. Contradictoire – opposition, arrêt du 30 décembre 1997 dans la cause KIT Contre MP [pdf].
16

CONCLUSION
Que conclure a l’issue de cette thématique très capital de la frontière
entre la conception privatiste et répressive du jugement réputé contradictoire en
droit positif congolais. En effet, nous nous sommes partis d’une question seule
de savoir quelle est la limite entre le jugement réputé contradictoire du point de
vue pénal et civil ; tout étant incohérent avec notre hypothèse.
Le travail a été analysé en deux grands chapitres dont le premier a
abordé la notion du jugement dans son aperçu général, qui est un acte
juridictionnel par excellence, mais aussi en abordant le fond de la dite
recherche. Celui-ci a été consacré à l’analyse du jugement réputé contradictoire
d’un aspect pénal tel que prévu dans les articles 18 et 19 du CPC qui évoquent
les deux cas que le juge peut prendre une décision en allant d’un jugement
réputé contradictoire.
Par ailleurs, dans l’analyse de ce jugement d’un aspect pénal, le
code de procédure pénal qui n’a pas organisé la notion comme en procédure
civile. La seule hypothèse tirée de la loi est celle de l’article 10 de l’ordonnance-
loi relative aux infractions flagrantes.
En effet, la jurisprudence et la doctrine ont essayé de donner une
connotation par rapport au moment d’une décision réputé contradictoire à
l’égard du prévenu. Par conséquent, si le défaut de conclure soit la pluralité de
défendeurs dont l’un comparaisse et l’autre ne comparaisse pas constitue les
modalités d’un jugement réputé contradictoire par contre l’absence d’entendre le
réquisitoire du ministère public, la non comparution à une audience en
continuation pour instruction et le cas de l’article 10 précité permette au juge de
prendre un jugement réputé contradictoire sauf si le prévenu n’a pas dérobé au
défaut avant la prise en délibérée de l’affaire.
17

BIBLIOGRAPHIE
18

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION ........................................................................................................................................................ 1
1. Problématique et la question du départ .......................................................................................................... 1
2. Hypotheses ....................................................................................................................................................... 2
3. Méthodes et techniques................................................................................................................................... 3
A. Méthode ........................................................................................................................................................... 3
B. Techniques........................................................................................................................................................ 3
4. Délimitation du sujet ........................................................................................................................................ 3
5. Plan sommaire .................................................................................................................................................. 3
CHAPITRE L: APERÇU GENERAL SUR LE JUGEMENT........................................................................................................ 4
Section 1: Notion du judgment............................................................................................................................. 4
§1. Fondement juridique ...................................................................................................................................... 5
a. Motivation du jugement ............................................................................................................................. 5
b. Le prononcé du jugement en audience publique ..................................................................................... 6
Section 2 : classification des jugements ............................................................................................................... 6
§1. Du jugement fondé sur la défaillance ou la non défaillance de parties ........................................................ 6
a. Jugement contradictoire ............................................................................................................................ 6
b. Jugement par défaut ................................................................................................................................... 6
c. Le jugement réputé contradictoire ............................................................................................................ 7
§2. Du jugement fondé sur le dessaisissement du juge ...................................................................................... 7
o Le jugement avant dire droit ....................................................................................................................... 7
A.1. jugement avant dire droit préparatoire ........................................................................................................ 7
A.2. jugement avant dire droit interlocutoire ...................................................................................................... 7
a. Le jugement définitif .................................................................................................................................. 7
b. Jugement provisoire et provisionnel ......................................................................................................... 7
o Jugement provisoire ...................................................................................................................................... 7
o Jugement provisionnel................................................................................................................................ 8
c. Jugement d’expédient................................................................................................................................. 8
CHAPITRE II : DE LA PROCEDURE PAR DEFAUT .......................................................................................................... 9
Section 1 : La conception privatiste ...................................................................................................................... 9
§1. Procédure par défaut .................................................................................................................................... 9
a) Défaut du demandeur ................................................................................................................................. 9
a) Le défaut congé ........................................................................................................................................ 10
B. Le défaut du défendeur ........................................................................................................................... 10
§2. Du jugement réputé contradictoire ............................................................................................................ 10
B) défaut de conclure ....................................................................................................................................... 11
19

A. Voies de recours.................................................................................................................................. 12
Section 2 : de la conception répressive .............................................................................................................. 13
§1. Le jugement réputé contradictoire ............................................................................................................. 13
§2. Les voies de recours ................................................................................................................................... 14
CONCLUSION ........................................................................................................................................................... 16
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................................... 17
TABLE DES MATIERES ............................................................................................................................................. 18

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