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La règle du précédent

Le mécanisme du precedent occup une place importante dans


l’application et la création des règles de Droit dans les pays de
Common law.En effet, nombre de règles sont d’origine
jurisprudentielle et les décisions de justice peuvent revêtir une
imprtance considérabl dont la force et la cohérnce reposent sur le
mécanisme du Precedent.
Il convient d’exposer dans une première partie la méthode (Section I)
puis les limites de ce mécanisme (SectionII).

Section I :l’exposé de la méthode


Le raisonnement juridique de Common law suppose de suivre une
méthode dont l’objectif est de respecter la certitude du droit.
Le juge recourt à diverses techniques pour mener son raisonnement.
-le raisonnement du juge anglais est différent du raisonnement mené
par le juge su système romano germanique.
Le juge du système civil law entérine le raisonnement syllogisme
judiciaire (Majeure, mineure et solution)
Le juge anglais se base plutôt sur l’analogie des faits.
1-la méthode
En premier lieu, la méthode essentielle de Common law consiste à
rechercher les jurisprudences qui ont traité des situations factuelles
identiques ou similaires, de portée spécifique ou plus générale, et qui
ont dégégé un principe juridique qui aura autorité pour l’avenir dans
les mêmes situations, du moins elles porteuses d’une grande similarité.
-le système du précédent n’est pas basé sur la logique mais plutôt sur
l’expérience des juges accumulée depuis des siècles, revue et adaptée
aux circonstances contemporaines.
-la méthode s’applique aussi bien aux questions relevant de la
Common law et de l’Equity.
Remarque : en cas d’absence de précédent, les tribunaux ont une
obligation constitutionnelle de trouver une solution au problème posé
par le contentieux.
L’objectif de la méthode
Le raisonnement des juges anglais est toujours orienté vers un principe
, celui de la certitude de la règle de droit.
L’objectif fondamental du précédent est de garantir un degré élevé de
certitude du droit en imposant la solution (Ratio decidendi) pour les
cas similaires susceptibles d’apparaître à l’avenir et ce afin de
permettre à la société d’organiser ses affaires (les spéculateurs du
commerce sauront alors sur quelle base s’organiser)
Remarque : Certitude contre tension ? Il existe une tension entre la
certitude et la justice, que le juge est amené à trancher.
2-la distinction entre ratio decidendi et obiter dicta
Chaque jugement contient d’une part, une décision énonçant un
principe juridique basé sur les faits pertinents de l’espèce (ratio
decidendi) et d’autre part, une discussion judiciaire souvent très
détaillée (obiter dicta) qui ne fait pas partie de la décision.
Au cours du jugement, chaque juge aura décidé quels ont été les faits
matériels sur lesquels sa décision est basée. Il effectue un tri parmi les
faits énoncés par les parties au litige et notamment les témoignages
des témoins.
Les juges disposent de différentes techniques utilisées pour analyser
l’applicabilité d’un précédent ou pour permettre l’évolutionde la
jurisprudence et sa mise en euvre.
Le juge peut opérer des distinctions : est-ce qu’il y a une istincetion
factuelel pertinente entre les précédents et le cas d’espèce pour
pouvoir éventuellement échapper à leur autorité et demander au
tribunal de trancher le litige de manière différente.
Remarque
 Dans un arrêt, une décision, tout n'est pas important, obligatoire, seule la Ratio
Decidendi est obligatoire
 Par opposition, n'est pas obligatoire le surplus : l'Obiter Dicta ou Obiter Dictum. Il
s'agit, par exemple, de la procédure rappelée, l'analyse des faits, le raisonnement suivi
par les juges pour choisir la solution).

Indice : Quand une phrase commence par «by the way» , il s'agit d'obiter dicta.

La découverte de la ratio decidendi est souvent très difficile.

La plupart du temps, la ratio decidendi est une accumulation de faits (par exemple, le
trespass est l'action d'une personne qui entre sur une propriété privée sans
l'autorisation du propriétaire).

Si les faits se reproduisent de la même façon, le précédent s'applique, ce sont comme


des conditions.

Section II : les limites d’application du Precedent

1-dans des matières particulières : exemple droit pénal


Le jury peut faire fi des recommandations du juge sur le droit (c’est-
à-dire il ne vas pas appliquer les recommandations des précédents) et
refuser de condamner. Il s’agit de cas exceptionnels : exemple pour
protéger un fonctionnaire du ministère de la défense ou lanceur
d’alerte.
2-Adaptation sociétale : Les tribunaux font évoluer la Common law
pour intégrer des évolutions de la société, la science et l’économie
Dans certains cas la « politique judiciaire », (Judicial policy) permet
une certaine flexibilité dans l’interprétation de la jurisprudence pour
pouvoir rendre la justice au cas par cas ; la nécessité pour certains
tribunaux de clarifier, adapter ou faire évoluer leurs règles pour
combattre des pratiques menaçant la société (telles la corruption).
Il a été affirmé que « la poursuite d’un développement suivi mais
limité est une partie intégrante de la fonction constitutionnelle des
juges »
3-Comblage législatif : les tribunaux anglais peuvent s’écarter, en cas
de nécessité, de la stricte interprétation des lois en cas de rédaction
défaillante pour combler une lacune.
4-Des revirements possibles mais limités : dans un système fondé sur
le Precedent : est-il concevable d’admettre des revirements de
jurisprudence ?
Oui. Le Practice Statement de la House of Lords de 1966 : ce texte
ouvrait la possibilité pour la Cour de faire des revirements de sa
jurisprudence.

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