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Par définition, le formalisme est un principe juridique en vertu duquel une formalité
(ex. : la rédaction d’un écrit) est exigée par la loi pour la validité d’un acte. 2 En outre c’est
une exigence de forme poussée au plus haut degré (on parle de formalisme substantiel) qui
consiste à subordonner la validité d’un acte (dit *solennel) à l’accomplissement de
formalités déterminées. L’instance quant à lui est le lien juridique qui unit les parties à un
procès et le juge, créateur de doits et obligations, qui se crée avec la demande en justice, et
qui se défait avec la décision juge. Autrement dit, l’instance est un terme technique désignant
une suite d’actes de procédure3 allant de la demande en justice jusqu’au jugement 4. Le
principe du formalisme exige à cet effet que soit respecté un certain nombre de condition de
formes dont l’inobservation entacherait l’acte de procédure.
Pour pouvoir réalise ce travail de recherche scientifique, nous avons usé de la méthode
exégétique qui nous a permis d’interpréter les ouvrages, les articles de doctrines, les textes…
En outre, nous avons recours à la technique documentaire qui, grâce aux descendent dans les
bibliothèques, nous a permis de rassembler cet ensemble des documents énumérés dans la
bibliographie nécessaire à l’élaboration de ce travail.
1
La procédure désigne « l’ensemble des formalités par lesquelles un litige, une difficulté d’ordre juridique
peuvent être soumis à un tribunal pour aboutir à une solution » : S. GUINCHARD, C. CHAINAIS et F.
FERRAND, Procédure civile, Droit interne et droit de l’Union européenne, 30e éd., Dalloz 2010, n° 1, p. 1.
2
Serge GUINCHARD, Lexique des termes juridiques, Dalloz, 25ème édition, 2017-2018,
3
4
Serge GUINCHARD, Lexique des termes juridiques, ibid
5
u
Étant un ensemble de formalités exigé par la loi, le formalisme de l’instance civile,
peut être appréhendé tant au niveau des actes posés par le juges(I) que ceux des parties(II).
I- LES ACTES DU JUGE
A- Le formalisme du jugement
En général, le jugement désigne une décision rendue par un tribunal. Mais au niveau
de la procédure, le terme de jugement est souvent employé de manière plus large pour
désigner toutes les décisions des juridictions6. Par ailleurs de la nature du jugement va
dépendre la nature du moyen de contestation de ce jugement.
On parle de jugement quand la décision est rendue par une juridiction du premier
degré, c’est-à-dire le tribunal qui examine en premier le litige. On parle d’arrêt quand la
décision est rendue par une juridiction du second degré, c’est-à-dire une cour qui examine
une seconde fois le litige une fois qu’une décision a été rendue7.
L’écrit est l’une des formes exigée pour les jugements bien qu’aucun texte ne le
prévoit expressément, cette exigence se déduit d’un certain nombre de mentions qui doivent
être reproduites. Un jugement ne peut donc pas prendre une forme orale. L’original qui
constate par écrit la décision des juges est qualifié de minutes 8. Cette minute alors est
conservée par le greffier, ce qui permet d’assurer la publicité du jugement et de son
exécution.
En général, les décisions de justice comprennent trois grande parties à savoir les
qualités ; les motifs et le dispositif.
Les motifs sont démonstratifs, justificatifs. Ce sont les raisons de fait et de droit qui
justifient la décision et qui sont exposés avant le dispositif 10 ; il s’agit des raisons que le juge
indique comme l’ayant déterminé à se prononcer comme il l’a fait.
6
Alexia, Les différents types de jugements, https://www.alexia.fr/fiche/7805/jugement.htm
7
Alexia op. cit., P.8.
8
V. BAMDE (A.), BOURDOISEAU(J.), La conservation de la minute du jugement et délivrance des copies et
des expéditions, 2019, P.2
9
COLOMBET (H.), GOUTTEFANGEAS (A.), « La qualité des décisions de justice », revue droit et société
2013, P.155-176
10
DZEUKOU (G.B.), Pratique de la rédaction des actes de justice, cours en MII Caju, 2024, P.19
Le dispositif est décisif, sentencieux11. C’est la partie finale de la décision qui, faisant
suite aux motifs énoncés afin de la justifier, contient la solution donnée par le juge au cas
d’espèce, et qui, constituant la chose jugée, est seule dotée, à l’exclusion des motifs, de
l’autorité que la loi attache à celle-ci.
« République du Cameroun
Les jugements sont rédigés en minutes. Ils énonceront qu’ils ont été rendus en
audience publique et indiqueront clairement la date à laquelle ils ont été rendus. Ils
contiendront les noms des magistrats et du greffier qui auront siégé.
Les jugements contiendront en outre les noms, profession, domicile des parties, l’acte
introductif d’instance et le dispositif des conclusions, les motifs et le dispositif. Il y sera
indiqué si les parties se sont présentées en personne ou par mandataires, ou s’il a été jugé sur
mémoires produits.
Les greffiers sont spécialement chargés sous surveillance du juge, de la rédaction des
qualités qui comprennent l’acte introductif d’instance et le dispositif des conclusions des
parties12.
11
PUIGELIER (C.), Une sentence est un acte juridictionnel (E. PUTMAN, La sentence arbitrale et son
exécution, RRJ, 1996, pp. 17 et s. sur la notion d’arbitrage, C. JARROSSON, La notion d’arbitrage, thèse Paris
II, 1987).
12
Autrefois, le jugement en tant qu’acte de procédure écrit, n’était pas l’œuvre exclusive du juge. Il se
composait de deux parties distinctes qui n’étaient pas rédigées par les mêmes personnes. La première était
Le président ou le juge et les greffiers signeront chaque jugement dans un délai
maximum de cinq jours à compter du jour de son prononcé. Dans un jugement ou un arrêt, il
est fait mention de la condamnation aux dépens ; si la décision condamne à des dommages-
intérêts, elle doit faire mention de leur modalité de liquidation.
B. L’ordonnance
l’œuvre du juge, assisté de son greffier, c’était la minute, partie essentielle, car contenant outre les mentions
nécessaires à la constatation de la régularité du jugement, les motifs et le dispositif. Mais que le jugement fut
complet, il fallait qu’à la minute fut joint un autre document, œuvre des parties ou plutôt de leurs avoués, les
qualités.
13
BRAUDO Serge, Ordonnance définition, Dictionnaire juridique.https://www.dictionaire-juridique.co...
14
GUINCHARD Serge (dir.), Droit et pratique de la procédure civile, Dalloz, 9e éd.,Paris, 2018, p.980.
La décision prise par ordonnance est une décision provisoire dans le sens que le juge
du fond qui jugera l'affaire ultérieurement n'est pas lié par l'ordonnance sur requête. Le juge
du fond peut donc décider autrement.
15
GUINCHARD Serge (dir.), Op. cit, p.982.
B- LES CONCLUSIONS ET MÉMOIRES
Les formes rédactionnelles des conclusions et mémoires sont libres. Toutefois, ces
actes doivent comporter certaines mentions : la liste des pièces dont l’une des parties
entendra faire usage18. Par ailleurs, conformément à l’article 96 du code de procédure civile
et commerciale du Cameroun : « toutes pièces non mentionnées dans les mémoires et
assignations ou conclusions d’une partie ou dont la communication aura été refusée sera
rejetée des débats même d’office par le juge ». Dès lors, une conclusion ou un mémoire qui
n’est pas suffisamment déterminée sera déclaré(e) irrecevable. Le tribunal ne peut pas se
prononcer sur une conclusion ou un mémoire pour laquelle il risque de juger ultra petita.
Bien libre dans leurs rédactions, les mentions exigées lors de la matérialisation des
conclusions et mémoires dans une procédure écrites sont obligatoires sous peine de tomber
sous les jougs de l’article 94 et 96 du CPCC du Cameroun. En effet, le législateur par la
consécration de ces dispositions, œuvre à rendre effectif le droit à la défense 19 accordé à
chaque citoyen camerounais par la Constitution révisée en 1996 dans son préambule.
16
CORNU (G.), Vocabulaire juridique, 12ème édition, 2016,
17
Article 31 su code de procédure civil et commercial : « Ᾰ l’audience, les parties (ou leurs mandataires) sont
autorisés à présenter des observations orales ou à développer leurs conclusions ».
18
Article 94 : « La liste des pièces dont l'une des parties entendra faire usage sera mentionnée dans ses
conclusions ou mémoires. La partie adverse pourra même par lettre demander communication
desdites pièces. Celles-ci seront déposées et communiquées sans déplacement au greffe de la
juridiction saisie » et 94 du CPCC
19
Le droit à la défense regroupe : le droit de contester les arguments et prétentions du demandeur, le droit
d’être informé des pièces et preuves détenues par l’adversaire, le droit le droit de formuler des demandes
reconventionnelles…
CONCLUSION
Au terme de cette analyse qui portait sur la question de savoir comment appréhender le
formalisme de l’instance civile, il ressort que les mentions
Bibliographie
III- DICTIONNAIRES
IV- LÉGISLATIONS
1) Constitution
2) Code de Procédure Civile et Commerciale du Cameroun