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INTRODUCTION AU COURS DE DROIT JUDICIAIRE PRIVE

Le droit judiciaire privé, par son objectif permet de garantir la paix sociale en évitant le recours
à la justice privée (plus précisément à la vengeance). En effet, toute société a besoin de règles
organisées pour vivre en communauté. Autant sont importantes les règles substantielles de
régulation sociale (règles de droit, morale, religion, éthique), autant il est nécessaire d’organiser
leur application ou leur respect.

Dans un Etat de droit, le non-respect d’une règle étatique est sanctionné par l’autorité étatique
compétente qu’il s’agisse de la matière pénale, de la matière administrative ou de la matière
civile. L’autorité investie de ce rôle dans une République démocratique c’est le pouvoir
judiciaire, c’est la justice qui est un service public dans une nation. Celle-ci ne peut remplir la
mission qui lui est dévolue que lorsqu’elle répond à certains critères : elle doit être accessible à
tous, indépendante et impartiale.

L’accès à la justice est un casse-tête pour toute République qui se veut respectueuse des droits
fondamentaux des justiciables. Plus précisément, l’égal accès à la justice n’est pas aisé. Les
difficultés d’accès à la justice, quelque soient leurs justifications (carences de la loi, ignorance,
moyens financiers, culture…), constituent un frein à la plénitude de jouissance de leurs droits
subjectifs par les sujets de droit.

En matière civile, les règles qui constituent le soubassement de la justice sont étudiées dans
le cadre du droit judiciaire privé

I- DROIT JUDICIAIRE PRIVE ET PROCEDURE CIVILE

L’apparition du droit judiciaire est une réaction doctrinale aux imperfections supposées de
l’expression « procédure civile ». En effet, traditionnellement, la discipline est appelée
« procédure civile ».

L’évolution de la matière en termes de concept se justifie par le fait que la procédure civile se
conçoit de manière mécanique et technique comme une marche à suivre pour aboutir à un
jugement et à une voie d’exécution. En effet, le terme « procédure » vient du latin « procedere »
qui signifie aller de l’avant. Ainsi, le terme « procédure civile » serait trop restrictif, se limitant

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à la manière de faire avancer le procès. Or, en réalité, la matière étudiée (DJP) dépasse le simple
avancement du procès car plus largement l’on s’intéressera à d’autres règles qui viennent
encadrer le différend juridique, le conflit, de son début, pendant son déroulement, jusqu'à sa fin.
La procédure civile a été alors considérée comme n’épuisant pas toutes les questions relatives
à la justice civile. Elle fut considérée uniquement comme un droit sanctionnateur, un droit
servant, qui sert la matière substantielle (par exemple le droit civil) (V. Selon G. CORNU et
J. FOYER, la procédure civile était un exemple de droit sanctionnateur, de « droit
servant » les droits substantiels, in procédure civile, 3ème éd., 1996, PUF, coll. « Thémis
droit privé »). Autrement dit, sans droit substantiel, la procédure civile ne se conçoit pas.

En outre, le terme procédure a été considéré comme un peu péjoratif, qui renvoie au terme
procédurier.
Le terme « droit judiciaire privé » serait donc plus approprié. Il intègre désormais à son champ
d’étude non seulement les procédures civiles mais également les procédures commerciales et
sociales. Sont envisagés l’étude du procès lui-même mais aussi celle de l’après-procès ainsi que
le droit de l’exécution. Naturellement, le droit judiciaire privé intègre également en amont
l’étude de l’organisation judiciaire qui constitue le soubassement des règles procédurales.

Cette conception de la matière est cohérente car, il est, à juste raison précisé que s’interroger
sur la marche à suivre par le justiciable pose une vision globale de la procédure et invite à
envisager tant les autorités qui ont pour mission de rendre la justice, que l’étendue des pouvoirs
juridictionnels des différentes juridictions au travers des règles de compétence, sans omettre
l’étude des conditions dans lesquelles une personne peut obtenir la sanction de ses droits
(théorie de l’action en justice) ainsi que l’exécution effective de la sentence rendue (les voies
d’exécution). C’est en raison de ce contenu plus large de la matière que certains préfèrent à la
dénomination de procédure civile celle de droit judiciaire privé. Mais l’expression « droit
judiciaire privé » ainsi justifiée n’emporte pas la conviction de toute la doctrine (V. S.
GUINCHARD et F. FERRAND, Procédure civile, Précis Dalloz, 28 ème éd., 2006, n° 13-
14).

Le présent cours a principalement pour objet la procédure civile comme deuxième maillon du
droit judiciaire privé. L’organisation judiciaire fait l’objet d’un enseignement en Licence 1 et
le droit de l’exécution constitue une discipline à part étudiée en Licence 3. C’est pour confirmer
que le droit judiciaire privé n’est pas alors complètement adopté dans sa nouvelle conception.

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La procédure civile réunit l’ensemble des règles permettant de déterminer quel juge saisir,
comment le saisir, quels sont les incidents pouvant être soulevés, comment le juge rend sa
décision, quelles sont les voies de recours ouvertes aux justiciables.

Elle expose le déroulement d’un procès de la saisine du juge jusqu’au prononcé de la décision
définitive.

La procédure civile a deux objets principaux : le litige et le procès

Le terme « litige » a des synonymes, à savoir : le différend, la contestation, le conflit. Plus


précisément, le litige se définit comme un désaccord présentant un caractère juridique. Le litige
constitue la substance de l’instance.

Par exemple, une simple mésentente entre voisins n’a pas un caractère juridique mais lorsque
l’on subit un trouble anormal de voisinage, ce trouble à un caractère juridique ex : un
professionnel de musique qui joue pendant la nuit.

Une fois que le litige est né, une solution doit être apportée.

Le procès, c’est la façon dont le litige va être tranché par la juridiction saisie.
Le procès a pour fonction de trancher le litige par application des règles de droit, il est l’aspect
matériel de l’instance.

Parfois le litige peut être tranché par d’autres règles lorsque les parties prévoient le recours à
un arbitre qui peut trancher par application des règles de droit ou statuer en équité dans ce cas,
l’arbitre statue en amiable compositeur.

La discipline procédurale occupe une place centrale dans l’étude du droit. Il est important de
connaître le droit procédural qui met en mouvement et qui sanctionne les droits substantiels.
C’est à juste titre que certains auteurs ont considéré que connaître la matière substantielle tout
en méconnaissant les règles procédurales c’est quelque peu « faire du solfège sans jamais jouer
d’instrument de musique » (S. GUINCHARD, F. FERRAND, C. CHAINAIS, Procédure
civile, 30ème éd., 2010, Dalloz, n° 9 a).

L’encadrement de la procédure civile comporte de nombreuses règles.

II- LES CARACTERES DE LA PROCEDURE CIVILE

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La procédure civile se singularise par sa rigueur. Ainsi, elle revêt un certain nombre de
caractères dont les fondamentaux sont le caractère formaliste et le caractère impératif.

- Le caractère formaliste de la procédure civile

S’adresser à la justice civile implique de respecter un certain nombre de formalités qui


constituent un corps de règles déterminées souvent mal acceptées. Le procès civil est formaliste
et ce formalisme est décrié.

En effet la multiplicité des règles qui encadrent le procès alourdit son déroulement.

De plus, le fait pour un plaideur de perdre un procès pour une question de procédure est mal
accepté.

Mais, le formalisme du procès civil n’est pas arbitraire et se justifie avec pertinence, il est
imposé aux justiciables et au juge pour donner un cadre précis au procès, pour éviter l’arbitraire
et donner des garanties. C’est un gage de sécurité. Le célèbre Ihéring avait-il souligné :
« ennemie jurée de l’arbitraire, la forme est la sœur jumelle de la liberté. »

Du côté du justiciable, le formalisme du procès civil lui impose, à peine de prescription ou de


caducité, des délais pour agir à toute hauteur de procédure (par exemple pour diligenter l’action
en justice ou pour exercer des voies de recours, pour présenter les conclusions). Le Code de
procédure civile requiert aussi parfois des parties la formalisation de leurs prétentions ou de
certaines de leurs demandes dans des écrits (par exemple l’assignation). Il les contraint aussi à
respecter un certain ordre dans le développement de leurs arguments de défense (par exemple
les exceptions de procédure avant les moyens de défense au fond).

Du côté du juge, le jugement doit respecter impérativement certaines formes.

- Le caractère impératif de la procédure civile

Au travers des institutions judiciaires, l’Etat s’acquitte d’un service public : La justice. Il
est donc normal que les règles de l’action en justice et du déroulement du procès civil soient
impératives. Les parties ne peuvent pas y déroger librement. On ne peut laisser aux plaideurs le
choix de la juridiction à saisir ou le choix d’une procédure. Les règles de procédure civile
échappent en principe à la volonté des justiciables. L’impérativité des règles de procédure civile
permet de protéger ces derniers et d’établir l’égalité de tous devant la justice.

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Ce caractère impératif se manifeste aussi par le fait que la violation d’une règle peut être
invoquée par les parties au litige mais également par le ministère public ou encore d’office par
le juge.

Ce principe subit une atténuation, les règles de procédure civile peuvent dans certains cas être
contournées notamment en cas d’arbitrage (Ici on sort du Service public de la justice pour entrer
dans une justice privée). Mais, même dans le cadre du service public de la justice, les règles de
procédure civile ne sont pas toutes impératives. Traditionnellement, les règles de compétence
d’attribution sont considérées comme d’ordre public alors que celles qui concernent la
compétence territoriale sont d’intérêt privé.

L’impérativité des règles pourrait aussi se définir dans le pouvoir du juge de relever d’office
tous les cas de violation d’une règle impérative (ce qui n’est pas toujours le cas, par exemple,
il est exceptionnellement donné au juge le pouvoir de se saisir d’office, les parties doivent en
principe intenter l’action).

L’impérativité est alors surtout marquée par l’application généralisée des règles de procédure
dans le temps et dans l’espace. Les règles de procédure civile s’appliquent sur toute l’étendue
du territoire national sénégalais (quelques règles particulières peuvent être prévues en raison de
la distance, par exemple, l’existence des délais de distance). En cas d’intervention d’une règle
nouvelle, lorsque le législateur n’a pas prévu de dispositions transitoires, les lois de procédure
sont susceptibles de s’appliquer immédiatement aux instances futures et en cours. La loi
ancienne survit exceptionnellement lorsque, au moment de l’entrée en vigueur de la loi, la
juridiction saisie a déjà rendu une décision au fond ou lorsque la loi nouvelle met en cause le
fond du droit. Ainsi, la loi nouvelle qui modifie les formes du recours est applicable aux
instances en cours, contrairement à celle qui modifie les conditions de recevabilité de la voie
de recours.

III- LES SOURCES DE LA PROCEDURE CIVILE

Les sources de la procédure civile sont diverses. On peut distinguer les sources directes et les
sources indirectes. Parmi les sources directes, il y a les sources nationales et les sources
internationales.

Au plan national, les dispositions qui régissent la procédure civile sont de la compétence du
pouvoir réglementaire dans la mesure où de la combinaison des articles 67 et 76 de la
constitution du 22 janvier 2001 qui déterminent les domaines respectifs de la loi et du

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règlement, il résulte que la procédure civile n’est pas une matière législative mais
règlementaire. Ainsi, les dispositions dudit code sont issues du décret n° 64-572 du 30 juillet
1964, entré en vigueur le 1er novembre 1964 (J.O.R.S. du 28 septembre 1964, p. 1289 et s.).
Les dispositions du Code de procédure civile du Sénégal originel comportaient des
incohérences et des incorrections reprises du Code de procédure civile français avec ses
incohérences et imperfections (la procédure civile en France a fait l’objet d’évolution en vue
de son amélioration. Les grandes étapes de l’évolution se distinguent avec l’élaboration du
CPC de 1806, celui de 1975 institué par le décret n°75-1123 du 5 décembre 1975. Ces deux
codes ont vécus ensemble sous les appellations d’ancien code de procédure civile et de nouveau
code de procédure civile jusqu’à la loi 2007-1787 du 20 décembre 2007 de simplification, qui
abrogea l’ancien code et renomma le NCPC en CPC). C’est ce qui explique les tares originelles
du code sénégalais que des réformes successives ont entendues corriger. C’est ainsi que le
décret a été modifié plusieurs fois mais les changements les plus importants ont été apportés
par le décret n° 86-060 du 13 janvier 1986 et par le décret n° 2001-1151 du 31 décembre
2001 portant sur les récentes modifications apportées au code de procédure civile et de
nouvelles procédures de mise en état (J.O.R.S. du 22 juin 2002, p. 1288 et s.). Il y a aussi le
décret 2013-1071 du 06 août 2013 modifiant le décret n° 64 – 572 du 30 juillet 1964 portant
code de procédure civile, modifié.

Mais certaines dispositions applicables à la procédure civile ne se trouvent pas dans ces décrets.
En effet, la nature réglementaire de la procédure civile ne doit pas occulter les nombreuses lois
qui viennent la compléter.

Il en est ainsi des règles relatives à l’organisation judiciaire qui sont issues de la loi n° 84 – 19
du 2 février 1984, J.O.R.S. du 3 mars 1984 p. 124 et s; de la loi organique n° 92-27 du 30 mai
1992 sur le statut des magistrats ; de l’ordonnance n° 60-16 du 3 septembre 1960 sur le conseil
supérieur de la magistrature et de la loi n° 2009-25 du 8 juillet 2009 portant modification de la
loi n° 84-09 du 4 janvier 1984 complétée par la loi n° 87-30 du 28 décembre 1987 relative à
l’ordre des avocats alors que d’autres se trouvent dans le décret du 22 octobre 1984 J.O.R.S. du
23 octobre 1984 p. 77 et s. fixant la composition et la compétence des Cours d’appel, des
tribunaux régionaux et départementaux, de la loi organique n° 2008 – 35 du 07 août 2008 sur
la cour suprême (Cour suprême a 4 chambres. Cour de cassation a été supprimée, de même que
le Conseil d’Etat). La dernière réforme de l’organisation judiciaire est portée par la loi n°2014-
26 du 3 novembre 2014 abrogeant et remplaçant la loi n°84-19 du 2 février 1984 fixant

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l’organisation judiciaire (J.O 10 novembre 2014, p. 1359 s.). Un décret d’application de cette
loi est intervenu en 2015 (Décret n° 2015-1145 du 03 août 2015 fixant la composition et la
compétence des cours d’appel, des tribunaux de grande instance et des tribunaux d’instance –
J.O 18 aout 2015, p. 797 s.). Une nouvelle loi est intervenue en 2017 en vue de la réglementation
des juridictions commerciales (loi 2017-27 du 28 juin 2017 portant création, organisation et
fonctionnement des tribunaux de commerce et des chambres commerciales d'appel – J.O 1er
juillet 2017).

D’autres règles de procédure civile sont contenues dans les codes qui réglementent la matière
substantielle. On trouve par exemple des règles de procédure dans le code de la famille, dans le
code du travail…

Les sources internationales sont les règles de procédure intégrées dans les conventions
internationales et régionales auxquelles il faut ajouter les règles communautaires

Les sources internationales sont essentiellement constituées des conventions internationales.


Cela n’est guère surprenant si l’on sait que, de nos jours, le droit processuel intègre les droits
fondamentaux des justiciables. Les conventions concernées sont par exemple le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques du 19 décembre 1966, la Convention
internationale relative aux droits de l’enfant du 18 décembre 1990. Il faut aussi compter les
sources régionales, il y a ainsi, la Charte africaine des droits de l’homme et des Peuples et au
niveau communautaire, le Règlement de procédure de la CCJA, le Règlement d’arbitrage de la
CCJA, le Traité de l’OHADA1, l’AUPSRVE, l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage,
l’acte uniforme relatif à la médiation.

Ces différentes sources intègrent les principes généraux de procédure parmi lesquels on trouve
le droit d’accès à la justice qui est un des aspects du droit d’accès à un procès équitable (ces
droits sont rigoureusement protégés dans le cadre européen par l’art. 6 de la convention
européenne des droits de l’homme, relatif au procès équitable). Parmi les principes généraux
de la procédure civile, peut-être aussi compté le principe d’égalité des citoyens devant la justice.

Ces principes généraux de la procédure civile sont à distinguer des principes directeurs du
procès civil dont l’objet est l’organisation du procès (il s’agit principalement du principe

1 Révisé en 2008 au Québec.


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dispositif, du principe du contradictoire, du principe de l’immutabilité du litige et de nos jours
du principe de célérité).

Au-delà de ces sources, les règles de procédure civile peuvent relever de la jurisprudence (les
décisions de la cour suprême, chambre civile, commerciale et sociale et des juridictions de fond
qui contribuent à l’élaboration du DJP, de la coutume (les usages qui émanent principalement
des avocats. Certains ont été codifiés. On peut citer par exemple la passerelle qui permet le
passage rapide et sans perte de temps du provisoire au fond. Plus précisément, le juge des référés
peut, sur demande d’une ou des parties, renvoyer l’affaire devant le juge du fond du même
tribunal lorsqu’il rejette la mesure pour défaut de pouvoir) ou de la doctrine (elle a un rôle assez
important en matière de procédure civile et dans tous les domaines du droit en général. Les
auteurs qui se sont distingués au XXème siècle dans le développement des règles de procédure
civile sont: Henry Vizioz, Henri Solus, (expression DJP), Henri Motulsky, Gérard
Cornu...etc.).

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BIBLIOGRAPHIE

Encyclopédie juridique de l’Afrique, Les Nouvelles Editions Africaines (NEA), 1982 (plus
mises à jour). Tome 4 : Organisation judiciaire, procédures et voies d’exécution.
- Loïc CADIET et Emmanuel JEULAND, Droit judiciaire privé, LexisNexis, 2013
- Loïc CADIET, Jacques NORMAND et Soraya AMRANI-MEKKI, Théorie générale du
procès, 2è éd., PUF, 2013
- Pierre CATALA et François TERRE, Procédure civile et voies d’exécution, 2e éd., PUF,
1976.
- Gérard COUCHEZ et Xavier LAGARDE, Procédure civile, 17e éd., Sirey, 2014
- Hervé CROZE et Christian MOREL, Olivier FRADIN, Procédure civile, Droit
fondamental, 3e éd., PUF, 1988. LexisNexis, 2003, objectif droit
- Gérard. CORNU et Jean FOYER, Procédure civile, 3e éd., PUF, 1996. Thémis droit privé
- Serge GUINCHARD, Frédérique FERRAND et Cécile CHAINAIS, Procédure civile, 31e
éd., Précis Dalloz, 2012.
- Serge GUINCHARD et alii, Droit processuel. Droit commun et comparé du procès équitable,
Précis Dalloz, 7e éd., 2013.
- Serge GUINCHARD et alii, Droit et pratique de la procédure civile, Dalloz action, 7e éd.,
2012.
- Jacques HERON et Thierry LE BARS, Droit judiciaire privé, 6e éd., LGDJ, 2015.
- Emmanuel JEULAND, Droit processuel général, 3e éd., LGDJ, 2014
Codes et textes utiles

Code des obligations civiles et commerciales


Code de procédure civile du Sénégal
Code de procédure civile français
Constitution du Sénégal du 22 janvier 2001
Traité de l’OHADA
Code du travail
Répertoires et revues

- Répertoire de procédure civile (Encyclopédie Dalloz).


- Juris-Classeur Procédure civile.
- Bull. civ., spécialement partie II (responsabilité délictuelle).
- Procédures (éditions Jurisclasseur-Litec).
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- Dalloz.
- JCP éd. G (Semaine juridique, édition générale).
- RTD civ. (Revue trimestrielle de droit civil), chronique “Droit judiciaire privé”, par Ph.
THERY et R. PERROT.
- Recueil Penant
- Revue de l’ERSUMA
- Revue Sénégalaise de Droit

PROJET DE PLAN DU COURS DE DROIT JUDICIAIRE PRIVE

CHAPITRE I : L’ACTION EN JUSTICE

SECTION 1 : LA THEORIE DE L’ACTION EN JUSTICE


Paragraphe 1 : La nature de l’action en justice
A- L’action en justice, une liberté
B- L’action en justice, un droit fondamental
Paragraphe 2 : L’autonomie de l’action en justice
A- L’action en justice et la demande en justice
B- L’action en justice et le droit substantiel
SECTION 2 : LES CONDITIONS DE L’ACTION EN JUSTICE
Paragraphe 1 : Les conditions d’existence de l’action en justice
A- L’intérêt à agir
1°)- L’intérêt né et actuel
2°)- L’intérêt légitime
3°)- L’intérêt personnel
B- La qualité pour agir
1°)- La défense d’un intérêt personnel du demandeur
2°)- La défense d’un intérêt autre que personnel
C- L’absence de perte de l’action
1°)- L’extinction de l’action
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a°)- Les modes volontaires d’extinction de l’action
b°)- Les modes involontaires d’extinction de l’action
- La prescription
- L’autorité de la chose jugée
2°)- La transmission de l’action
Paragraphe 2 : Les conditions d’exercice de l’action en justice
Les conditions de fond sont la capacité et le pouvoir (les conditions de forme seront étudiées
dans le cadre de la matérialisation de l’action)
A- La capacité
B- Le pouvoir
Paragraphe 3 : La matérialisation de l’action en justice
A- La demande en justice
1°)- Les différentes catégories de demandes
a°)- La demande initiale
b°)- Les demandes incidentes
2°)- Les effets de la demande en justice.
B- La défense en justice
1°)- La défense au fond
2°)- Les exceptions de procédure
3°)- Les fins de non-recevoir
SECTION 3 : LA CLASSIFICATION DES ACTIONS EN JUSTICE
Paragraphe 1 : La classification en fonction de la nature du droit
Paragraphe 2 : La classification en fonction de l’objet du droit

CHAPITRE 2 : LE JUGE
SOUS-CHAPITRE 1 : LE JUGE ETATIQUE
SECTION 1 : L’ACTIVITE DU JUGE
Paragraphe 1 : L’acte juridictionnel
A- Les critères de l’acte juridictionnel
1°)- Les critères formels
a°)- le critère organique
b°)- Le critère procédural
c°)- Le critère relatif à l’autorité de la chose jugée.
2°)- Les critères matériels
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a°)- Le critère structurel ou tenant à la contestation
b°)- Le critère téléologique ou tenant au but de l’acte.
B- Les effets de l’acte juridictionnel
1°)- Les effets substantiels
2°)- Les effets processuels
Paragraphe 2 : L’acte non juridictionnel
A- Les mesures d’administration judiciaire
B- Les mesures gracieuses
SECTION 2 : LA COMPETENCE DU JUGE
Paragraphe 1 : La compétence matérielle
A- La compétence des juges du fond
1°)- Les juridictions du premier degré
a°)- Le tribunal d’instance
b°)- Le tribunal de grande instance
c°)- Le tribunal du travail
d°)- Le tribunal de commerce
2°)- Les juridictions d’appel
B- La compétence des juges du droit
1°)- La cour suprême
2°)- La CCJA ETUDE
Paragraphe 2 : La compétence territoriale
SOUS-CHAPITRE 2 : LE JUGE PRIVE
ETUDES : L’arbitrage – La médiation – La conciliation
CHAPITRE 3 : L’INSTANCE
SECTION 1 : LE DEROULEMENT DE L’INSTANCE
Paragraphe 1 : Les grands principes de l’instance
A- La contradiction
B- Le principe dispositif
1°)- Le principe de l’impulsion de l’instance par les parties
a°)- L’impulsion de l’instance
b°)- La délimitation de la matière litigieuse
2°)- L’implication du juge dans la conduite du procès
a°)- Les pouvoirs généraux du juge
b°)- Le pouvoir du juge de la mise en état
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C- La célérité
1°)- La notion de célérité
2°)- Les garanties de la célérité
a°)- La gestion du temps dans les procédures ordinaires
b°)- Les procédures d’urgence
1- Le référé et la requête
2- Les procédures d’injonction de payer et de délivrer
C- Le principe de l’immutabilité
1°)- La règle de l’immutabilité
2°)- Les hypothèses d’évolution du litige
Paragraphe 2 : Les incidents d’instance
A- Le règlement de compétences
B- Le règlement de litispendance et de connexité
SECTION 2 : LE DENOUEMENT DE L’INSTANCE
Paragraphe 1 : La décision de justice
A- Rappel des différentes formes de décisions de justice
B- La classification des jugements
Paragraphe 2 : Les voies de recours
A- Les voies de réformation
1°)- L’appel
2°)- Le pourvoi en cassation
B- Les voies de rétractation
1°)- L’opposition
2°)- La tierce-opposition
3°)- La requête civile

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