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Introduction:

1) Definition :
Définie comme l’ensemble des formes qui constituent la justice criminelle et
règlent son action, ainsi elle réglemente l’ensemble des interventions des autorités
depuis la plainte, dénonciation, ou constatation d’une infraction jusqu’a une
éventuelle décision définitive (poursuite, jugement, exécution des peines.)

2) les rapports de la procédure pénale et d’autres branches du droit:

Cette définition n ‘est pas suffisante , il est nécessaire de compléter celle ci en


étudiant son rapport avec les autres branches ou matières du droit comme le droit
penal, procédure civile ou encore les libertés publiques.

1°comparaison entre la procédure pénale et la procédure civile

Ces deux procédures se retrouvent très liées ou similaires a travers plusieurs


règles notamment celles de forme à observer dans le cadre du jugement d’un litige
, mais aussi a la composition des juridiction que ce soit au niv de l’exécutif ,que
sur le plan de la collégialité dans la composition et autres… on retrouve aussi une
similitude sur le plan de l’impartialité du juge et sa neutralité. Néanmoins ces deux
deux procédures se trouvent différentes, d’abord parce que la pp vise a protéger
les intérêts de la société contrairement a la pc qui tend a protéger un intérêt privé,
on remarque cela au cours de la procédure dans la mesure ou dans la pc le
demandeur comme le défendeur sont des personnes pv, en revanche dans une pp
le défendeur est une personne pv , or le demandeur est une personne publique
(ministère pub).

Il convient aussi a dire que dans un procès civil les parties sont maitres de leurs
droits ils peuvent ainsi renoncer, se désister ou transiger , contrairement au procès
pénal ou les autorités publique ont a la charge de rechercher les infractions et de
mettre en mouvement l’action publique , en ce sens il ne peut y renoncer, transiger
ou se désister que dans des cas exceptionnels. c’est la manifestation du principe
d’autorité ou d’initiative publique et le principe d’indisponibilité.

Dans un pc le ministère public donne son avis sur l’application de la loi, dans
certain cas il peut être partie principale ou jointe du procès, alors que dans un pp il
est toujours partie principale. La différence réside aussi dans la preuve dans la
mesure ou dans un procès pénal la preuve est plus épineuses qu’en procès civil
ou celle ci est généralement préétablie( acte , contrat fait par écrit), or une
infraction est un fait juridique constitué de plusieurs indices ou le juge aura un rôle
plus important dans les investigations.

Enfin en cas de gain de cause dans un procès civil il revient au gagnant de mettre
la décision de justice a exécution, ce qui n’est pas le cas dans un procès pénal ou
cette mission revient au ministère public.

2°procédure pénale et droit pénal

Le droit pénal connait une définition très large dans la mesure ou il est considéré
comme l’ensemble des regles juridiques qui organisent la réaction de l’Etat vis a
vis des infractions et des délinquants ou comme le droit de la réaction vis a vis des
comportements sociaux.

Les règles du droit pénal couvre a la fois le droit mais aussi la procédure pénale,
toutefois l’expression droit pénal n’est relative qu’au fond et non la procédure.

Pour être plus précis le droit pénal déterminé les faits antisociaux et déclare les
personnes pouvant en être responsable et de fixer des peines adéquates.

Il est judicieux de dire que ces deux matières se trouvent très rapprochées
puisqu’on ne peut prévoir une sanction sans qu’une procédure judiciaire ne soit
applicable, cela signifie qu’aucune peine ne peut être prévue sans jugement
définitif.

La procédure se voit donc indispensable en matière pénale contrairement au civil


ou l’on peut s’en passer notamment les parties peuvent donc régler leur conflit a
l’amiable, ce qui n’est pas le cas en pénal ou le juge est lui seule habilité a régler
ce conflit éventuellement par une sanction.

Comme étudié auparavant le ministère public dispose de l’opportunité des


poursuites , en effet les magistrats étudient les faits et déterminent s’ils peuvent
être qualifié pénalement pour ensuite prévoir la sentence dans les limites fixés par
la loi en tenant compte de la gravité, personnalité…

3°procédure pénale et libertés publiques

La procédure pénale repose beaucoup sur la notion de la preuve, en faisant appel


a plusieurs autorités étatiques a savoir la police dans ses divers formes, juges et
plus précisément juge d’instruction… la procédure penale présente un haut risque
pour les droits de l’individu. La particularité de la matière pénale est qu’elle touche
d’abord la charge de la preuve, ensuite , les modes de preuves et enfin la valeur
probante.

1)la charge de la preuve

La preuve en matière répressive incombe au demandeur en l’occurence ici au


Ministère public. Par ailleurs ici contrairement qu’en matière civile ou le juge ne fait
qu’apprécier les preuves qui lui sont produites, le juge ici peut user de ses
différents pouvoirs et moyens d’investigations pour arriver a la preuve, on dit donc
que le juge ici agit de façon active et non pas passive(civile) , cependant si le juge
estime que les preuves sont insuffisantes il peut ordonner un supplément
d’informations.

Cependant le principe de la charge de la preuve connaît une limite prévue par le


code de PP qui prévoit que les procès verbaux et les rapports dressés par les
officiers de la police judiciaire et de la gendarmerie pour constater les délits et les
contraventions font foi jusqu’a preuve du contraire.

2)les modes de preuve

Un principe général en matière pénale qui est la liberté de la preuve a condition


qu’elle ne soit pas contradictoire ou illicite ( détecteur de mensonge , aveu sous
torture…) dans la mesure ou ici il ne suffit pas de prouver des actes juridiques
mais aussi des faits matériels ou psychiques. De manière général il est admis toute
preuve classique ( témoignage, aveu, écrit ,connaissance direct du juge …).

3)la valeur de la preuve

Il existe deux systèmes de preuve , premièrement la preuve légale ou le juge


devrait condamner a chaque fois qu’une preuve ayant une force probante fait face,

Et deuxièmement, l’intime conviction du juge comme utiliser au maroc , ou le juge


conserve son pouvoir d’appréciation et pourra par la suite soit condamné ou
acquitté sans aucune justification de la force probante de la preuve qu’il détient .

III) Approche historique de la procédure pénale

La procédure pénale est souvent, a l’origine, de type accusatoire , elle devient


parfois inquisitoire, pour aboutir en général a un système mixte.

1)la procédure accusatoire

Reconnue comme étant la plus ancienne; on la rencontre encore aujourd’hui mais


dans une forme plus atténuée principalement dans les pays anglo-saxon.

Dénommée comme tel puisque son point de départ est une accusation, le juge est
un particulier, accepté par les parties, pouvant être récusé; le déclenchement , la
conduite de l’instance et la recherche de preuve revient aux parties , ce système
se retrouve donc très similaire a un procès civil ou a l’origine les infractions sont
des délits privés. Cette procédure a un caractère oral, public et contradictoire , ou
la preuve est régie par l’intime conviction du juge en d’autres termes le juge ne
peut se saisir d’office, en effet les parties (accusé, et accusateur) eux. Seuls ont la
qualité de le faire et seront au même pied d’égalité exposeront leurs preuve
oralement et publiquement et enfin le juge tranchera. Ce système offre une
garantie a l’accusé par une discussion libre et égale avec l’accusateur.

///Ce système fait apparaitre un inconvénient , dans la mesure ou il risque de


sacrifier les intérêts de la répression. En effet comme le prévoit la procédure
l’accusateur a pour obligation d’apporter la charge matérielle, juridique et
pécuniaire du procès et l’exposait aux peines prévues pour les crimes commis en
cas d’absolution de l’accusateur ( a revoir cette partie impérativement)

2)la procédure inquisitoire

La procédure est issue du terme « inquisitio » qui signifie enquête, une procédure
qui répondait plus a l’intérêt de l’Etat que celui des victimes. Ici le juge est
considéré comme un fonctionnaire public , permanent , imposé aux parties, jouant
un rôle actif cela signifie qu’il ne va pas se contenter des moyens de preuves
apportés par les parties et devra faire une investigation pour se forger sa propre
conviction , ce juge a un caractère souverain dans la mesure ou il dirige le débat,
et prononce la sanction. Il peut se saisir d’office. La procédure est écrite, un
procès verbal est établit reprenant l’ensemble de l’affaire et est secrète.

Ce système agit dans la rapidité de la répression, mais fait apparaitre un


inconvénient du fait du sacrifice des intérêts de la défense, et fait courir le risque
d’entraver le cours de la justice, du fait du monopole de l’accusation détenu par le
magistrat impactant même sa partialité. Cette procédure est toujours existante
mais est atténuée pour garantir les droits de la défense.

3)la procedure mixte

Est considéré comme étant idéale pour les criminologues regroupant a la fois les
procédures accusatoire et inquisitoire ; en effet durant l’instruction préparatoire ,
c’est le caractère inquisitoire qui domine dans le but de faciliter la manifestation de
la vérité; cependant le juge d’instruction ne peut se saisir lui même et doit tenir
compte des droits de la défense. Il n’a pas le droit de se prononcer sur la
culpabilité du défendeur et il doit instruire aussi bien a charge et a décharge.

Durant le jugement c’est le caractère accusatoire qui l’emporte avec cette limite
que le juge doit veiller au respect de l’équilibre entre l’accusation et la défense.

La procédure marocaine est de ce type mixte puisqu’elle synthétise les traits des
deux procédures.

IV)les sources

A-les sources internes

1)la constitution

Est considère comme le texte le plus important sur le plan juridique (sommet de la
hiérarchie), règlement essentiellement les institutions politiques et les différents
pouvoirs de l’Etat.

Avant l’apparition de la première constitution en 1962 le maroc reposait sur un


système de confusion , en revanche celle ci est venue clarifier et règlementer les
compétences des différents pouvoirs. Cette constitution a connue avec le temps
plusieurs referendum. Cette dernière constitution de 2011 contient un certain
nombre de disposition en rapport avec la PP , il s’agit bien évidement de l’art21
relatif aux droits de la sécurité , mais aussi l’art 23 en rapport avec la protection
des libertés publics et la présomption d’innocence en prévoyant que « nul ne peut
être arrêté , détenu , poursuivi ou condamne en dehors des cas et formes prévus
par la loi… » ; ensuite on retrouve l’art 24 se rapportant a la vie privée ou le
domicile est inviolable et que les perquisitions ne peuvent s’effectuer que dans des
conditions spécifiques ; l’art107 lui suscite une idependance des différents
pouvoirs judiciaires, l’art109 agit dans le même sens que le précédent ou le juge
ne doit recevoir d’instruction ou moyens de pression d’aucune instance.

L’art110 lui traite des compétences des magistrats du sièges et de leurs


impartialité vis a vis du droit il en est de même pour les magistrats debout.

L’art117 revient aux droits de la sécurité ou le juge est en charge de la protection


de la sécurité juridique et libertés publiques. L’art118 garantit l’accès a la
justice ,l’art 119 est en relation avec la présomption de l’innocence; le droit au
procès équitable et le délai raisonnable lui est présent sur l’art120; l’art121 garantit
l’aide a la justice (gratuite pour les plus démunies); lart122 traite de la réparation
judiciaire suite a une erreur et ce a la charge de l’Etat ; la publicité des débats elle
est prévue par l’art123; enfin l’art 128 énonce sur l’enquête policière sur sa
hiérarchie et ses compétences.

2)la loi

La PP a sa source dans le code de PP. il parait donc important de présenter la


genèse du code(1) et son contenu(2)

1)la genèse du code : une approche historique est nécessaire pour explique
l’évolution:

—de 1913 a1953: la legislation se rapportant a la matière pénale était absente, on


appliqué donc la loi du makhzen dont son champ d’application ne concernait que
les marocains et n’appliquait aucune autre réglementation; durant cette période
de protectorat le code d’instruction criminelle français fut introduit au maroc ne
concernant que les instances pénales opposant des étrangers ou des étrangers et
des marocains; en 1953 ce code fut généralisé pour les personnes résidant au
maroc dans la zone française. Malgré ces légères modifications et son caractère
nouveau , ce texte ne servait pas les intérêts du maroc ,en effet derrière
l’apparence légaliste, il constituait un instrument politico-pénal , il permettait de
transférer les justiciables a des juridictions mieux préparés et formés pour réagir
contre les actes terroriste fait par des groupes de résistance.

—au lendemain de l’indépendance, l’application du code de 1808 ne faisait que


s’amplifier , et l’envie de l’abroger était là , ce code se faisait trop vieux et il était vu
ainsi même en France. Le législateur marocain en 1959 a promulgué un code de
PP unifié , celui ci a connu des modifications en 1962 reprenant ainsi une grande
partie de la codification française en 1958. Mais il avait porte considérablement
atteinte aux libertés individuelles, principalement en matière de GAV ou le délai a
été double et prolonger a une douzaine de jours , mais aussi a porté atteinte a la
sûreté intérieure ou extérieure de l’Etat ou les délais pouvait être renouvelé autant
de fois qu’ils jugeaient nécessaire , il en est de même pour la détention
préventive…

—dans le meme ordre d’idées le dahir de 1974 est venu apporter des
modifications dans l’espoir de remédier aux lacunes , mais celui ci s’est vite
transformer en désespoir portant atteinte aux droits de la défense et des garanties
d’une b bonne justice.

Qu’elles sont les faiblesses de ce dahir (principalement et en bref):

°suppression des juridictions d’instruction en première instance.

°le recours a la cour d’appel est réservé a une catégorie d’infractions criminelle

°avec la procédure du crime flagrant , c’est le procureur général qui peut dans
certains cas mener l’instruction et saisir directement les juridictions de jugement.

°le dahir de 1974 a supprime la chambre des mises en accusation qui constitue le
deuxième degrés d’instruction. Elle est remplace par la chambre correctionnelle de
CA…..

—enfin nous arrivons a la période actuelle marquée par l’avènement du code de


2002 , nécessaire pour mettre en oeuvre les différentes conventions et traites
signes mais aussi le roi défunt a voulu faire du Maroc un model de démocratie et
effacer les séquelles du passé. en effet cette reforme a pour principal objectif
d’assurer un procès équitable et une bonne justice en préservant l’interet genral ,
rebut n’a été atteint que partiellement dans la mesure ou ce dahir faisait apparaitre
encore des lacunes principalement en matière de GAV portant atteinte aux libertés
individuelle et au principe de la présomption d’innocence , pour pallier a ces
faiblesse un avant projet a été adopté tentant de répondre a la question de
l’opposition entre le droit a la sécurité et de la sûreté.

Ces principes ont fait aussi l’objet de plusieurs dispositions dans DDHC, et DUDH
avec l’art2,3,5,7…. Et ont été prise en considération par la dernière reforme de la
constitution de 2011 avec son art 23… ( a voir cette partie dans l’ouvrage page 28)

2)le contenu du code:

—Le chapitre préliminaire du code de PP se subdivise en 2 concepts essentiels ,


le premier relatif a la présomption d’innocence et le second traite de l’action
publique et civile , ces deux actions commandent tout l’avenir du procès , car
l’infraction peut produire deux dommages: le dommage social et le dommage
individuel subit par la victime.

L’art2 du code de PP definit l’action publique applicable aux peines, et l’action


civile visant la réparation du dommage causé pouvant être exercé par toute
personne souffrant de ce dommage de l’infraction, le procès pénal se compose de
trois acteurs a savoir: l’auteur de l’infraction, le MP et la victime;les rôles sont
biens distribués mais le problème est de déterminé la place de la victime dans le
procès.

—le livre 1 est consacre a la constation et a la recherche des infractions; on y


trouve ainsi des dispositions sur des autorités chargés de la recherche des
infractions, des enquêtes menés sous le contrôle du procureur, la GAV,
l’instruction…

—le livre 2 est consacré aux juridictions de jugement , TPI, CA.

—le livre 3 est consacré aux règles propres aux mineurs par l’age de la majorité a
18ans révolus, ou encore la création de juridiction de mineur , la compétence du
procureur général de designer un magistrat du MP chargé des affaires des
mineurs, garde provisoire ….

—le livre 4 consacré aux voies de recours extraordinaires (pourvoi en cassation,


révision , rétractation et rectification.

—le livre 5 rassemble quelques procédures particulières , par ex pièce de


procédure arguée de faux, la disparition d’une pièce de procédure…

—le livre 6 intitulé « de l’exécution des décisions de justice » on y trouve des
procédés d’exécution des sentences pénales, détention , casier…

—enfin le livre 7 traite de certaines infractions commises hors du royaume et des


rapports avec les autorités judiciaires étrangères.

C)le règlement:

Il s’agit de tout texte provenant du gouvernement ou administratif( ministre) il peut


être sous forme de décret, dahir , arrêtés . Le domaine réservé a la PP parait
dérisoire puisque les interventions du pouvoir réglementaire en matière pénale sont
rares, car la loi reste le domaine privilégié de la PP

Section2 : les sources internationales

La procedure penale marocaine trouve son fondement dans plusieurs de ses


articles dans les déclarations et traites signés par le royaume, et prévoyant une
protection des droits de la défense, célérité, un procès equitable… notons ainsi
quelques articles comme le 5 qui dispose que nul ne sera soumis a la torture ou a
des peines cruels , inhumains ou dégradant; ou encore l’art8 , 10 et + dans
lesquels le législateur marocain s’est vu très influences par les instruments
internationaux des DH pour moderniser et reformer la procédure penale.

V-les parties a l’action publique

SECTION1: le défendeur

Peuvent être des personnes physiques ou morales , toute personne physique peut
être appelées a comparaitre sauf si elle jouit d’une immunité diplomatique,
consulaire ou autre…

Le statut de la personne diffère dans chaque juridiction , en effet devant le TPI, il


est dénommé prévenu( auteur, complice) , devant la chambre correctionnelle de la
CA il s’agit de l’accusé . Devant le juge d’instruction pour une mise en examen il
est appelé « inculpé ».

Il est a noter que la responsabilité pénale est personnelle; les mineurs , auteurs
d’une infraction, seront défendeurs de l’action publique et les parents demandeurs
de l’action civile; cependant parfois la responsabilité penale de personnes n’ayant
pas commis l’infraction matériellement peut être engagé (ex: l’employeur du fait de
son préposé).

Par ailleurs l’action publique peut viser des personnes morales , mais celle ci sont
représenter par un dirigeant. Le problème se pose quand l’infraction est impute a
la société et a son dirigeant , il devront donc choisir un mandataire pour les
représenter.

En France, des personnes peuvent être mises en cause officieusement sans


pouvoir les mettre en examen, il s’agit essentiellement des témoins assistés.

B-le demandeur:

Il s’agit du ministère public (procureur, avocat général) incarnant le rôle de la


défense de la société, mais la victime juridiquement parlant n’est pas partie du
procès pénal; cependant peut demander une réparation du préjudice suite a un
procès civil, ce procès peut se tenir dans le même temps que le procès pénal.
Contrairement au MP qui est partie principale dans le procès pénal , tenu de
rechercher et constateras infractions par les services mis à sa disposition à cette
fin et qui forment la police judiciaire.

Cet ouvrage traitera, dans un chapitre préliminaire, les principes directeurs du


procès pénal.il traitera également les différentes étapes qui avancent en quelque
sorte des déclinaisons des ces principes directeurs, du procès pénal. D’un côté
l’enquête policière (titree 1), de l’autre côté l’instruction préparatoire menée par un
juge d’instruction (titre2)

Chapitre préliminaire :-les principes directeurs du procès pénal

Les principes bénéficient d’une protection a un triple niveau tout comme la légalité
criminelle: au nid international avec la DUDH , du pacte international relatif au
droit civil et politique , ou encore de la convention européenne de sauvegarde des
DH ; il y a aussi une protection constitutionnelle , et une protection aussi a travers
la loi. Il convient a dire que l’article premier du livre préliminaire du code de
procédure pénale reprend ces principes, dont principalement celui relatif a la
présomption d’innocence.

Au niveau des art présents au nid international (pacte, déclaration…) envisagent


des hypothèses qui s’applique a l’ensemble des procès , en revanche certains
d’entre elle ne sont applicable que dans la procédure pénale

—première hypothèse suppose que chacun a le droit d’être entendue


publiquement dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial ,
le jugement doit être rendu publiquement et chacun a le droit a l’exécution de sa
décision judiciaire. Il faut dans un premier temps avoir accès au tribunal

—deuxième hypothèse: spécifique a la matière pénale ne se rapportant pas au


droit processuel en général, il s’agit de la présomption d’innocence et certains
droits et garanties propres a la victime.

1) principes de l’indépendance et l’impartialité de l’autorité judiciaire

Deux principes fondamentaux de tout système judiciaire, sont garantis par le pacte
et la déclaration, cette protection est aussi garantie par la nouvelle constitution de
2011 au titre de l’art 107.

Par indépendance de la justice on tient à expliquer que chaque pouvoir est


indépendant l’un de l’autre (pouvoir exécutif, législatif, et judiciaire), et les
magistrats ne doivent subir aucune pression d’une instance tel qu’elle soit;

les magistrats du siège sont inamovibles , et font l’objet de sanction lors d’un
manquement et ce par le conseil supérieur du pouvoir judiciaire.

-Le tribunal doit aussi être impartial , cette impartialité s’analyse de deux façons:

°façon objective au regard de ses fonctions , CAD qu’on ne peut concevoir qu’un
magistrat ayant instruit le dossier et demander la présentation de l’individu devant
la juridiction de jugement , s’il estime qu’il ya des preuves suffisantes pour le juger,
de même on ne pourrait concevoir que ce juge d’instruction fasse partie de la
juridiction de jugement, car on estime qu’il a déjà une petite idée de l’issu, en tt
cas il a une opinion sur la question .

°façon subjective dans la mesure ou le juge ne doit pas soupçonner de


connivence avec l’une des parties en cause.

2)principe de la publicité

La publicité principe présent dans les instruments des DH, pour éviter une justice
secrète. Il s’agit d’une garantie pour le justiciable mais aussi pour le juge, afin que
la vérité ne soit pas étouffe par une justice partiale et aveugle, le code de PP a
rendu ce principe substantielle lors d’une audience sous peine de nullité. Cette
publicité est assurée a la fois par la presence du public dans le débat et par la
possibilité de publier un compte-rendu. En revanche ce principe peut être parfois
écarté dans le respect des parties et de moralité pour certaine personne ou la
totalité du public.

Le président de l’audience peut parfois interdire l’accès aux mineurs ou certains


d’eux , ou encore il arrive parfois que certaines personnes troublent
l’audience(bruit, infraction…) , il peut donc les expulser ; et s’ils résistent il fait
appel aux autorités pour agir et peut faire l’objet d’une sanction pouvant aller
jusqu’a une peine d’emprisonnement.

En outre, l’accès public à la salle d’audience peut être interdit par le huis clos total,
partiel , prononcé et motivée , quand l’ordre public ou les bonnes moeurs risquent
de souffrir d’une publicité complète.

Ce huit clos a soulevé en pratique plusieurs difficultés, elle revient au pouvoir


d’appréciation du juge et la victime ne peut s’y opposer, ni la critiquer. toutefois
dans les affaires de viol(simple ou aggrave ) et d’attentat a la pudeur de nature
criminelle, le huit clos « est de droit » si la victime , partie civile le réclame; dans les
autres cas , CAD lorsque la victime ne la pas réclamé , elle peut être ordonné que
si elle ne s’y oppose pas.

Le huit clos peut viser toute personne étrangère au procès, ou seulement accepter
certains d’entre elles, il peut, en outre être limité à une partie des débats ou les
couvrir entièrement. Mais on admet, en pratique que rien n’empêche qu’avant la
fin du débat , on revienne a la publicité complète, même si le huit clos avait été
ordonné pour toute la durée de l’audience; pendant le huit clos l’audience se
poursuit comme ordinaire en autorisant l’accomplissement des actes qui auraient
pu être faits a l’audience publique.

3)le principe du délai raisonnable

Un principe aussi prévu par les déclaration et traités signés et ratifiés par le maroc
en prévoyant que tout un chacun a le droit que sa cause soit entendu
équitablement par un tribunal compétent dans un délai raisonnable , ce principe a
aussi été prévu par la constitution de 2011 . Le point de départ de ce délai
commence a partie du moment ou la personne est tenu de se défendre, dans la
procédure pénale il s’agit du moment ou cette personne est accusée. La fin de ce
délai intervient a partir du moment ou une décision sur le fond soit rendue.

On en déduit donc que cette notion donne lieu a deux applications différents, la
première est du délai pour être jugé , la seconde concerne le délai raisonnable de
la détention préventive.

Cette notion peut être évaluer sur la base de 3 critères fixés par la cour
européenne des DH:

—s’agissant de la complexité de l’affaire, il est évident que la juridiction répressive


prendra plus de temps pour juger une affaire complexe par rapport a une question
simple.

—s’agissant du comportement du requérant, la question qui se pose est de savoir


s’il a mis en oeuvre toutes les voies de recours, et s’il a mis des procédés
dilatoires pour gagner du temps.

—enfin le comportement des autorités nationales , dont la question est de savoir


si elles ont été suffisamment diligentes.

Ce principe a plusieurs vertus et a pour objectif d’apaiser la victime par la


condamnation de l’auteur de l’infraction , obtenir une réparation du préjudice
subit…

4)le principe de l’égalité des armes

La cour EDH affirme dans un arrêt qu’il ne faut pas placer une partie dans une
situation désavantageuse par rapport a l’autre, et que chacun soit a égalité pour
préparer sa défense et pour discuter des preuves présentés devant le juge.

Ce principe a eu un tel mérite que les législations nationale y compris le code de


PP, ont accru les prérogatives de l’individu soupçonné pour se rapprocher a l’autre
partie principale au procès: le MP qui représente l’accusation. On a donc une
augmentation des garanties octroyées a la personne mise en cause sans pour
autant que ces prérogatives soient les mêmes. En effet les deux parties ne sont
pas dans la même situation.

Ce principe a eu un effet de retour, et a eu comme conséquence d’accroitre les


droits de la victime pour les rapprocher a ceux de la personne mise en cause; la
encore les droits ne sont pas les mêmes puisque chacune des parties se trouve
dans une situation différente, la première doit protéger son innocence , et l’autre
attend une réparation, une indemnisation ou reconnaissance de l’acte dont elle a
été victime.

Ce principe pose un problème lors d’un procès a trois parties; en effet malgré la
présence de la victime elle n’est que partie jointe et devra s’allier au MP puisque
l’objectif est le même , de prévoir une sanction et condamnation pour ces actes et
de préserver la société. C’est toute la question de connaitre la place de la victime
dans un procès pénal , car elle n’est pas partie principale.

5)le principe contradictoire

Un principe présent dans toute procédure civile, administrative, penale ou


disciplinaire , et signifie que chacune des parties a été mise en mesure de discuter
l’enoncé des faits et les moyens que ses adversaires lui ont opposés.

Ce principe se voit très proche du droit de la défense, loyauté, équité et exalté des
armes. Ainsi ce principe s’applique a tout moment de la procédure.

De ce fait les parties sont présentes aux débats, y produisent leurs preuves et y
combattent librement celles de leurs adversaires.

La presence des parties a l’audience est nécessaire , deux hypothèses sont


possibles si la personne est libre il devra se présenter a l’audience pour déférer ,
s’il est detenu il sera transmis par les autorités a l’audience . toutefois s’il est libre
et s’oppose a la présentation , l’audience continuera par défaut et le jugera malgré
tout, mais les décisions rendues sont fragiles a l’opposition ou la purge de la
contumace.

S’il s’agit d’un accuse faisant l’objet d’une détention provisoire, le président du
tribunal de TPI, ou de la CA peut ordonner de le ramener par force devant la cour,
ou décider qu’il sera passé outre au débat , cependant un procès verbal du débat
est établi et lui est fourni l’informant, celle ci sont toutes réputées contradictoires.

La libre défense suppose que les parties sont tenus d’être présentes dans toutes
les phases pour se défendre , corollaire ( conséquence logique) les parties peuvent
se faire assister d’un défenseur (avocat).

La liberté de parole devant les juridictions ne peut donner lieu a aucune action
diffamatoire ou injures ou même outrage et est garantie par l’impunité des
discours prononcés sous réserve de l’action civile appartenant aux tiers(presse).

La presence de l’accusé a l’audience ne suffit pas , il faut que celui ci sont bien
avant informer des faits imputés, la nature et la gravité des charges contre elle, si a
cours de l’audience de nouveau éléments apparaissent le juge ne peuvent s’en
servir a l’appui de leur décision si ces éléments n’ont pas été soumis a la libre
discussion de toutes les parties.

6)principe de la présomption d’innocence:

Principe qui signifie qu’un individu même suspecté de la commission d’une


infraction, ne peut être considéré comme coupable avant d’avoir été juge par un
tribunal. Ce principe a été prévu dans plusieurs dispositions notamment de la
DUDH, DDHC, CEDH mais aussi par la constitution de 2011 avec l’art 23 ou
encore le code de PP dans son 1er art.

Il s’agit d’un principe fondamental par lequel le procureur du roi a la charge de


rapporter la preuve de culpabilité du prévenu. Ce principe vise aussi le respect de
la dignité de l’individu dans la mesure ou celui ci va se défendre comme s’il n’avait
pas commis d’infraction et demeurera innocent jusqu’a preuve du contraire. En se
défendant l’u-individu beneficie de plusieurs droits dont le droit d’information des
charges retenues contre elle pour la GAV, dans le cadre de l’instruction
préparatoire et lors de l’audience. L’individu peut se faire assiste d’un avocat qui
suppose que la charge de la preuve repose sur la partie accusatrice (MP); c’est a
celui ci de démontrer l’infraction , si le doute subsite encore elle joue au profit de la
personne mise en cause.

On entend très souvent des termes faux juridiquement dans les médias comme
« présumé coupable » et qui n’ont donc aucun sens puisque c’est le principe de la
présomption de l’innocence qui gouverne.

Il existe certaines exceptions a cette nécessité pour l’accusation d’apporter la


preuve de l’infraction pour faire tomber la présomption d’innocence pour renverser
la charge de la preuve (ART 498 du CP a lire impérativement!!! A revoir cette
dernière partie)

7)le droit de la défense

Il est nécessaire avant d’expliquer la notion , de définir le terme , en effet « droit »


signifie l’ensemble des règles régissant la vie en société et sanctionnées par la
puissance publique, dans son sens subjectif elle constitue une prérogative
attribuée a un individu dans son intérêt, permettant de jouir d’une chose, d’une
valeur d’exiger d’autrui une prestation.

Ensuite le terme défense se caractérise par un double aspect qui est a la fois
l’interdiction et la prohibition ou la sauvegarde.

Dans un cadre judiciaire l’action se résume a faire valoir devant le juge ses droits
ou ses intérêts comme demandeur ou défendeur , soit par soi-même ou en se
faisant représenter conformément a la loi.

Ce principe apparait comme étant commun dans un procès civil comme dans un
procès pénal, mais relève une importance judiciaire dans la mesure ou il garantit
au mise en cause , une protection et un droit de se défendre , ce principe constitue
donc une valeur constitutionnelle.

Le droit de la défense permet d’avoir un procès contradictoire, juste et équitable et


dans un délai raisonnable. De ce fait l’exercice de ce droit impose de fournir les
moyens d’être compris, en prévoyant un recours a un interprète si besoin.

Enfin, le fait que le prévenu ait la parole en dernier constitue une ultime et
significative illustration du respect des droits de la défense.

Chapitre2 :La preuve

La question de la preuve est essentielle, la PJ, les juges, et plus particulièrement le


juge d’instruction, ont un rôle actif dans la recherche de cette preuve, et ont pour
recours aux moyens coercitifs pour pouvoir atteindre l’objectif; de là le procès
pénal menace les droits et libertés individuels.

Section1 : la charge de la preuve

Tout d’abord il est nécessaire de définir la preuve , sur le plan juridique, une partie
de la doctrine écrivait que la preuve est tout moyen permettant d’affirmer
l’existence ou la non existence d’un fait donné ou la fausseté ou l’exactitude d’une
proposition; pour d’autre c’est elle qui persuade l’esprit de la vérité; pour d’autres
encore c’est une démonstration afin de persuader de l’exactitude d’un fait.

La charge de la preuve incombe généralement au demandeur

SS1:le principe de la présomption d’innocence

« Quand l’innocence des citoyens n’est pas assurée, la liberté ne l’est pas non
plus » , l’importance du statut de l’innocence de la personne se trouve dans un lien
étroit avec la liberté de l’Homme, il constitue la colonne vertébrale du procès pénal

Dans le langage commun la présomption est définie comme le jugement fondé


non sur des preuves mais sur des indices, des apparences, sur ce qui est probable
sans être certain, d’un point de vu juridique cette notion signifie que l’individu est
innocent tant que sa culpabilité n’a pas été prouvée par un jugement irrévocable,
et demande implicitement a l’accusation de démontrer la culpabilité et de
renverser le jeu de présomption.

Un principe reconnu par la constitution dans son art  « 23 », mais aussi par les
instruments internationaux a savoir la DUDH, DDHC , CEDH, pacte international…
cela suppose donc que l’autorité judiciaire ne saurait se départir de son
impartialité en considérant la personne mise en cause comme coupable. La
décision judiciaire ne saurait arriver sans des preuves tangibles pour établir la
culpabilité. Elle empêche ainsi le juge de partir de l’idée préconçue que cette
personne a commis l’acte incrimine. Il en suit qu’en matière répressive la preuve
doit être fournie par le demandeur (MP) qui est partie principale mais sera aidé par
le rôle actif de la police et du juge en cette matière.

Le MP a pour mission de démontrer la culpabilité et de faire disparaitre tout doute,


puisque en l’existence de celui la personne mis en cause sera lavée de tout
soupçon, c’est pour cela qu’il faut démontrer que l’infraction est bien caractérisé
( élément légal , moral, et matériel ).

- Element légal: l’accusation doit qualifier les faits et énoncer les textes sur
lesquels se fondent les poursuites

- Element matériel: le MP est tenu de prouver l’action, l‘omission, ou


circonstances matérielles aggravant l’infraction….et doit établir aussi l’identité
du contrevenant

-Element moral: Le MP doit prouver, ou du moins pour les infractions


intentionnelles , il est admis que cet élément dans une contravention consiste en
une faute présumée résultant d’une irresponsabilité (démence ou force majeure ),
de plus la reproduction des imputations diffamatoires est présumée faite de
mauvaise foi. Pour constater cela un examen psychiatrique est prévu et que le
juge ne peut refuser.

Au cours du processus de recherche de la preuve, comme précité elle revient au


MP , le suspect n’est pas tenu d’apporter la preuve de son absence d’implication
dans les faits qui lui sont reprochés ni de collaborer au processus de recherche de
preuve. Il peut librement décider de collaborer ou d’adopter un comportement
passif.

Ce choix de comportement se trouve renforcée dans la phase policière , par le


droit au silence et celui de ne pas contribuer a sa propre incrimination , de même
le droit d’information de l’individu dans la GAV, ou encore lors de l’audience… ces
droits ne peuvent aucunement jouer contre lui et être défavorable comme prévue
dans les pacte de new york de 1966

SS2: les tempéraments apportés à la présomption d’innocence:

Ce principe souffre de certaines limites:

—tout d’abord par les procès verbaux dressés par l’OPJ ou gendarmerie pour
constater les délits et contraventions, font foi jusqu’a preuve du contraire.

—le législateur a tenu compte de la difficulté parfois du MP a apporter la preuve


(EX: la personne ne pouvant justifier ses revenus et nie de vie puisqu’elle vie a une
personne se livrant a la prostitution) , de ce fait les autorités de poursuite se
trouvent dispensés d’apporter la preuve , il suffit juste que les investigations le
prouvent.

—cette présomption de culpabilité n’est pas irréfragable; la personne mise en


cause peut donc la combattre par tout moyen comme en justifiant ses revenu
malgré sa fréquentation de ces personnes , seule l’impossibilité de le prouver fait
présumer l’infraction de proxénétisme.

—parfois ce droit au silence par l’application du principe de la présomption


d’innocence peut avoir des effets néfastes sur le déroulement du procès, le juge
tient en effet toute preuve apportée , et de la peut en tirer des conclusions
défavorables du silence de la personne en présence des charges suffisantes.

—Enfin ce principe de présomption d’innocence connait une limite due


essentiellement a l’evolution de la science a travers « ADN » devenant ainsi la
preuve ultime dans un procès pénal.

Section 2: modes de preuve

En droit pénal contrairement au droit civil, la preuve est libre, car il ne suffit pas de
prouver des actes juridiques mais souvent des faits matériels ou psychiques. De la
tous les moyens de preuves qui peuvent venir a leur soutien sont admissibles; il
est interdit aux membres de l’autorité judiciaire de provoquer la commission d’une
infraction , il est également interdit d’user de violences physiques ou mentales a
l’encontre des suspects, des inculpés ou de témoins.

Or, la situation est differente dans les Etats de comment law comme l’Angleterre
ou il importe peu du procédé dans lequel la preuve a été constitué, ce qui
fournissait une grande liberté a la police judiciaire de se procurer celle ci par tout
procéder, ce qui n’est pas le cas dans les pays de droit dans la mesure ou la
nature de la preuve est très importante et ne doit aucunement porter atteinte a
l’individu.

Chaque pays adopte un régime qui lui convient en matière de preuve , si


l’Angleterre a fait évoluer son système de preuve, les USA maintiennent un
principe selon lequel , ils refusent toute preuve apportée suite a un moyen
irrégulier.

Au Maroc , les modes de preuve classiques consistent essentiellement dans le


témoignage, l’aveu, les documents, des cassettes video, données fournies par les
appareils de contrôle de vitesse, modes d’investigations scientifique, déclarations
faites pendant l’enquête devant la police , juge d’instruction…

SS1-l’aveu

A) la portée

Anciennement considérée comme la reine des preuves , dont son importance varie
selon le niveau de précision ou concordance avec d’autres éléments; il doit avoir
été obtenue de manière régulière et loyale; celles reçus par un procédé déloyale
sont écartées.

B) les procédés interdits

1) interdiction du penthotal ou sérum de vérité

Cet aveu doit toujours être libre et consenti , CAD que l’individu jouit de l’ensemble
de ses compétences intellectuelles, par l’utilisation des moyens interdits cela
signifie une entrave a ce principe et est contraire au DH. Il convient a dire que
l’utilisation de ces procédés ne garanties nullement la vérité (l’aveu arraché peut
être le résultat de délires dus a la drogue)

2)l’interdiction de l’hypnose

L’hypnose ne saurait être un moyen légal d’investigation ; un policier ou magistrat


ne peuvent placer le suspect en hypnose; puisqu’elles peuvent sous l’effet de la
modification de la conscience et relaxation inventé des faits (illusion)

3)l’interdiction du polygraphe ou détecteur de mensonge

Procedé utiliser pour indiquer si le sujet ment ou dit la vérité , il enregistre les
émotions du corps , et qui sont très aléatoires, et n’indique nullement la vérité mais
seulement l’émotivité du cobaye , utilisé aux USA mais interdite en France ou
plutôt dans toute l’Europe pour son atteinte a l’individu.

SS2: les témoignages

Les témoignages ont un rôle prépondérant dans un procès , au point ou le juge


considère les témoins comme les yeux et les oreilles , au sens large il s’agit de tout
renseignement fournit par une personne autre que l’inculpé , l’accusé ou le
prévenu, celui ci rapporte sa vision subjective des choses (conduite , moralité,
circonstance …) a condition qu’il ne soit pas influencé; toutefois le juge apprécié
souverainement la force probante des témoignages.

Section3-la valeur de la preuve

Il existe deux types de preuves , d’une part la preuve légale que le juge devrait
condamner a chaque fois qu’une preuve ayant une force probante déterminée par
la loi a été administrée. D’autre part l’intime conviction du juge. C’est ce dernier
système qui est appliqué au Maroc selon lequel le juge inculpe ou acquitte suivant
sa conviction et n’a pas donner la justification de sa décision.

En conséquence de sa liberté d’appréciation des preuves , le juge peut librement


refuser l’audition d’un témoin au motif qu’elle ne serait pas utile pour forger sa
conviction ou qu’elle n’apporterait rien de nouveau. Ces limite , en fait, fortement
la liberté de la contradiction.

Titre 1: l’enquête policière

L’enquête menée par la PJ, a connu une évolution dans l’histoire du droit
marocain.

Sous le protectorat les actes visant la constatation sont régis par une législation
éparse selon les juridictions compétentes, françaises ou du makhzen.

Ainsi devant les juridictions françaises, l’art13 du dahir de procédure criminelle ,


complèté par le dahir de 1920, a repris les dispositions du code français sur
l’instruction préalable en matière de crimes et délits.

On en déduit que les mêmes principes régissant la loi française en matière pénale,
sont transposés au Maroc: l’instruction est confiée au juge d’instruction, tandis
que la poursuite est confiée au MP. Hormis les hypothèses de l’infraction de
flagrance, l’enquete n’était pas explicitement confiée a la PJ.

Ces principes applicables devant la justice française , n’étaient pas d’office


applique sur le territoire marocain, du a une confusion du pouvoir judiciaire et
administratif caractérisée par le renforcement des compétences juridictionnelles
des pachas et caid ; ainsi l’instruction a été confiée a ces derniers ou suppléants
assisté par un commissaire du gouvernement; on en déduit encore que la PJ dans
le sens moderne n’existait pas.

Le début du protectorat fut marquée par la création d’une structure plus


spécialisée , la gendarmerie été donc organisée par le decret de 1927 dont le rôle
est d’assister les deux justices makhzen et française, toutefois la qualité de PJ a
plus été une compétence de makhzen , placée sous l’autorité du procureur général
près de CC. La police et la gendarmerie pouvait aussi mener des enquêtes en
toutes matières.

L’arrêté résidentiel de 1917 portant réglementation de la police mobile lui confiait


les missions de seconder l’autorité judiciaire dans la recherche et la répression de
malfaiteurs pro, et de centraliser tous les renseignements les concernant, réprimer
la fraude de la vente de produit ou Mses…

La police des sûretés , organisée par le dahir de 1924, chargée a côté de ses
attributions purement administratives, de revenir les attentats, constater les crimes
et délits , rechercher les auteurs et exécuter les mandats de justice.

Le code de procédure pénale de 1959 contenait des dispositions suffisamment


claires, calquées sur le modèle de la procédure pénale française. Il prévoyait une
enquête préalable à la saisine du juge qui peut se dérouler en deux modes,
préliminaire ou de flagrance. Il en confie la charge à des officiers dont il précise les
qualités et qui l’exercent sous la direction du procureur du Roi ou le procureur
général du Roi et le contrôle de la chambre correctionnelle de la Cour d’appel.

Chapitre 1: les organes de la PJ

Selon l’art 18 du CPP l’enquête policière est menée par la PJ. Celle ci a plusieurs
sens; au sens fonctionnel, la PJ est une division administrative, chargée de
constater les infractions, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les
auteurs tant qu’une information n’est pas ouverte, lorsqu’elle est ouverte elle
exécute les mandats, les commissions du juge d’instruction, et les réquisitions du
MP. Au sens organique, la PJ exerçant sous la direction du procureur du roi, et
placée sous la surveillance du procureur général de la CA et sous le contrôle de la
chambre correctionnel de la CA, désigne l’ensemble des personnes chargées
d’assumer les fonctions de la PJ, celle ci comprend les OPJ, les agents aussi
auxquels sont attribués des fonctions selon la loi.

La PJ a un rôle prépondérant dans un procès pénal, puisque c’est lui que revient la
constitution du dossier judiciaire et est tenu de rassembler l’essentiel des acte de
la preuve , en permettant de rapporter la preuve des infractions et de leur
imputabilité, de plus la PJ représente le dispositif répressif, elle est considéré
comme l’ultime recours face a l’arbitraire, assurant non seulement la protection de
la société mais également le bon fonctionnement de la justice.

La PJ reçoit les plaintes, dénonciation, témoin et procédé aux investigations a la


recherche d’éléments.

Elle est composé de la police national et la gendarmerie et exerce 2 missions:

—>des missions de la police administrative

—>et des missions dites de la PJ

Pour mieux explique cela , la police judiciaire agit pour veiller au maintien de
l’ordre public et le rétablir, elle a pour but de rechercher et constater une infraction
déjà commise ou qu’elle va l’etre;

Contrairement a la police administrative qui elle agit de façon préventive (exemple


de la ronde de police dans un quartier) , ces deux actions vont être effectuer par
les mêmes organes mais cela dépend de la situation.

La police judiciaire joue un rôle important aussi en matière d’enquête préliminaire


puisqu’elle va essayer d’avoir les premiers renseignements sur l’infraction afin de
permettre au MP de poursuivre ou non ladite infraction, c’est l’unique façon de
recueillir des informations et de vérifier la véracité de la plainte et autre…

Section 1: les officiers supérieurs de la PJ

Ils peuvent oute les fonctions d’OPJ, donner des ordres aux simples OPJ.

SS1-les catégories :les officiers supérieurs de la PJ comprennent (art19CPP):

—le procureur général du Roi et substituts

— le procureur du Roi et substituts

—le juge d’instruction

SS2-les pouvoirs

-le procureur général du roi, représente le MP de CA en personne, sous le contrôle


de la chambre correctionnel de la CA, il procéde en personne ou fait procéder a
tous les actes nécessaires a la recherche des crimes, en appréhender les auteurs
et les présenter aux fins de poursuite, il peut requérir directement a la force
publique.

-le procureur du Roi, lui a le droit de procéder ou de faire procéder a tous les actes
nécessaires a la recherche des auteurs des infractions de la loi penale, il ordonne
qu’ils soient appréhendés et présentés a des fins de poursuites. Le CPP apporte
qu’en cas de conflits de compétences , celui ci agit dans le cadre de la territorialité
; ce même procureur a aussi le droit de décerner des mandats d’arrêts
internationaux de recherche et d’arrêt aux fins d’extradition.

Le procureur du Roi dirige, dans le ressort de son tribunal, l’activité des OPJ et
procédé a leur notation a la fin de chaque année, une étape importante par le
CCPP déterminant le mérite de mutation…;

De meme le procureur du Roi veille au respect des mesures de GAV,allant de


l’arrestation jusqu’au locaux conformes , délais… pour cela le procureur procède
a une visite au minimum 2x par mois , ou un rapport est établit dans ce sens.

-le juge d’instruction, est un officier supérieur de la PJ, ayant des pouvoirs
importants assurés par le législateur, car il procède a l’instruction des infractions
commises dans le ressort de sa circonscription.

souvent saisi par un réquisitoire afin d’informer du procureur du Roi; ou aussi suite
a une saisie par plainte de la victime accompagnée de constitution de partie civile.

Dans la situation de la flagrance, le transport du juge d’instruction sur les lieux


de l’infraction lui attribue la priorité pour procéder à toute opération et à tous actes
justifiés par l’urgence, et cela en dépit de la présence du procureur général du Roi
ou du procureur du Roi sur le lieu de l’infraction. Il peut ainsi procéder à des
constatations d’indices matériels, à des perquisitions et saisies (…). Il en donne
avis au MP dont le représentant peut l’accompagné , après avoir donné avis au
MP, au préalable le juge d’instruction peut procéder a tous les actes d’instruction
en dehors du ressort de la juridiction ou il exerce.

Il a le droit dans l’exercice de ses fonctions , de requérir directement a la force


publique

Le juge d’instruction peut aussi décerner des mandats et décider de contrôle


judiciaire, ou la détention préventive , et ce dans le domicile de l’inculpé par une
personne P ou morale compétente.

Section2: les officiers de police judiciaire:(art19 CPP, donne cette classification )

—> les officiers de la PJ (OPJ)

—>les officiers de la PJ chargés des mineurs

—>les agents de la PJ

—>les fonctionnaires et agents auxquels la loi attribue certaines fonctions de la


PJ.

Ils se repartissent en 2 catégories: l’OPJ de plein droit et l’OPJ désignés:

-La première concerne le DG de la sûreté nationale, les préfets de la police , les


contrôleurs généraux de police, les commissaires de police, les officiers de police;
les officiers et gradés de la gendarmerie Royale ainsi que les gendarmes
commandant une brigade ou un poste de gendarmerie royale pendant la période
de ce commandement ; on retrouve aussi les pachas et CAids ; le DG de la
direction de surveillance du territoire, les préfets de police, les c contrôleurs
généraux de police, les commissaires de police, les officiers de police de cette
direction concernant les infractions visées a l’art 108 CPP.

-les seconds, attribuent cette qualité aux inspecteurs de la sûreté nationale ayant
une ancienneté d’au moins 3 ans de service, mais il faut un arrêté conjoint des
ministres de la justice et de l’intérieur, mais est aussi attribuée aux gendarmes
ayant effectué le même temps de service avec un arrêt du ministère de la justice
(et du chef du gouvernement) Certains officiers de la PJ doivent être désignés
pour se spécialiser dans le domaine de la délinquance des mineurs.Leur
compétence d’attribution s’étend à la constatation des infractions, le
rassemblement des preuves et des indices et la recherche des délinquants. Ils
reçoivent également les plaintes et les dénonciations, effectuent les enquêtes
préliminaires.
En cas de flagrant délit, ils peuvent effectuer les actes nécessaires au bon
déroulement de l’enquête et informer, sans délai, le procureur.

SS1: categories

A) le DG de la sûreté nationale , les préfets de la police, les contrôleurs généraux


de police, les commissaires de police , les officiers de police.

Les controleurs, commissaires et officiers exercent leurs fonctions de PJ avec la


coordination du MP; quant au DG, et préfets eux sont la haute autorité
administrative,et assure la direction et le contrôle de ces organes.

B) l’OPJ chargés des mineurs

Il s’agit d’une police spécialisée en la matiere conformément aux dispositions de


l’art 460CPP, et prévue dans un ensemble de traité internationaux et des nations
unies , la police s’occupent fréquemment ou exclusivement de ces mineurs doit
faire l’objet d’une formation propre a cela. Et est tenue d’un certains nombres
d’obligations, et sont aussi tenus de garder le mineur auquel est imuté une info
action dans un endroit conforme dédié a cela pour une durée ne dépassant pas
celle de la GAV.

C)les Pachas et caid:

Ces organes a la tête d’une circonscription ont la qualité d’officiers de PJ pour les
délits mineurs.

Pour le Wali et le gouverneur nécessite la réunion de 3 conditions pour avoir la


qualité d’OPJ:

—en cas d’urgence

—dans le cas des infractions contre la sûreté intérieur et exterieur de l’Etat

—cette autorité de l’Etat n’a pas connaissance que l’autorité judiciaire soit déjà
saisie.

Il peut donc faire personnellement tous les actes pour constater les infractions et
requérir par écrit a cet effet les OPJ compétents ; pour cela ils sont tenus d’en
aviser immédiatement le représentant du MP de la juridiction compétente, et de se
dessaisir de se dessaisir de l’affaire a son profit dans les 24H de l’ouverture de
l’opération.

D)les officiers et gradés de la gendarmerie royale ainsi que les gendarmes


commandant une brigade ou un poste de gendarmerie royale, pendant la durée de
ce commandement

Cette catégorie concerne les officiers de la gendarmerie dont le grade est


supérieur a lieutenant, car ce dernier n’a pas la qualité d’OPJ a moins qu’il
commande une brigade ou un poste de gendarmerie.Il est à noter que les simples
gendarmes peuvent être officiers de police judiciaire à condition de compter 3 ans
de services dans la Gendarmerie et d’être nominativement désignés par arrêté des
ministres de la justice et de l’intérieur.

SS2: contrôle et responsabilité de la PJ:

Soumise au contrôle de l’autorité judiciaire, les membres s’exposent en cas de


faute de conduite a des sanctions disciplinaires et peuvent aussi en gager leurs
reps pénales ou civiles.

A- sanction disciplinaire:

exercant leurs fictions sous l’autorité du procureur du Roi, suivant le ressort , mais
aussi sous le contrôle de la chambre correctionnel de la CA. Tout manquement
dans l’exercice de sa fonction est défèré a la chambre correctionnelle de la CA ,
après enquête et audition de l’intéressé et le fait a été relevés , on prévoit une
sanction a son encontre pouvant être sous forme de suspension temporaire (<1an)
ou sa déchéance définitive.

L’arret de la chambre correctionnelle est susceptible de pourvoi dans les


conditions du droit commun.

B)la responsabilité pénale;

Dans le cas ou un OPJ commet une infraction pénale dans l’exercice de sa


fonction , sa resp pénale peut être engagée; celle ci se rapporte a un abus de
l’autorité ou encore la détention arbitraire comme prévu par l’art 227 du CP est
punie de la dégradation civique faite au détriment des dispositions légales.

L’action publique ouverte a son encontre obéit a des dispositions particulières; en


effet des règles de compétences s’imposent , ainsi le premier président de la CA
saisie par le procureur général auprès de cette cour décide s’il le faut d’ouvrir une
enquête, et dans l’affirmative, désigné un conseille chargé de l’instruction au sein
de la cour. S’il s’agit d’un crime celui la rend une ordonnance de renvoi devant la
chambre criminelle, mais s’il sait d’un délit, il renvoie l’affaire devant un TPI en
dehors de la circonscription ou l’inculpé exerce ses fonctions; dans le cas ou il
exerce dans tous le territoire , la cour de cassation est compétente a son égard.

C)la responsabilité civile

Il n’y a pas de particularité, de ce fait toute personne se sentent lésée par un OPJ
peut demander réparation dans les conditions du droit commun.

l’action civile en resp civile doit être exercée devant les juridictions civiles , mais
elle peut être exercée devant la juridiction répressive si l’acte perpétré par l’OPJ
constitue une infraction.

En fait seul les fautes de services peuvent donner lieu a une action exercée contre
l’Etat, ce dernier ne peut être poursuivi que s’il s’est avéré que l’auteur de la faute
lourde est insolvable.

Section 3: les agents de la PJ

SS1)categories (art25CPP)

—des fonctionnaires de la PJ

—des gendarmes qui n’ont pas la qualité d’OPJ

—les khalifas et pachas et ceux de caids

SS2)fonctions

Consiste a assister l’OPJ et a les informer des infractions prévenues a leur


connaissance outre la connotation de celle ci , et la recherche des auteurs sous le
contrôle des OPJ. Et ceux travers des procès verbaux pour constater ces
infractions . Ils reçoivent par procès verbal toute déclaration par une personne
susceptible de leur fournir des informations , mais ne peuvent décider du
placement en GAV, ni exécuter des commissions rogatoires.

Les procès doivent être dates et signes et indiquer la qualité de leur auteur.

Ils ne devraient avoir la valeur que de simples renseignements, et le tribunal devrait


pouvoir écarter les faits qui y sont constatés s’il a acquis une conviction différente.

Section4: les fonctionnaires chargesés de fonction de PJ

Certaines lois attribuent a certaines personnes quelques pouvoirs de la PJ, du a la


nature de leur fonction , auquel il peuvent parfois faire face a des infraction pénal.
cependant ces personnes n’ont aucunement le droit de procéder a certains
pouvoirs se révélant exclusif aux OPJ comme la GAV, perquisition et ne peuvent y
procéder qu’avec la présence d’un OPJ.

SS1-les agents supérieurs des eaux et forets

L’art26 du dahir de 1917 confere aux fonctionnaires ingénieurs et agents le droit de


procéder a des procès verbaux suite a un délit ou contravention dans leur
périmètre, et peuvent demander l’appui de la force publique.

Ces agents conduisent l’individu devant la PJ, pour procéder a sa GAV, et


perquisition , ils peuvent lui retirer les objets appartenant a autrui, cependant ne
peuvent pas procéder a la perquisition de sa propriété ou autre sans la présence
d’un officier qui ne peut pas se refuser et qui par la suite signe le PV.

SS2-la conservation, la sûreté, la police et l’exploitation des chemins de fer

Dahir 1961, refit l’ensemble de cela, ainsi les PV de connotation de crime et délits
peuvent être rediger par l’OPJ, l’APJ , les ingénieurs des travaux publics, les
inspecteurs de contrôle et les agent§s de surveillance nommés par le ministre des
travaux publics.

SS3-code des douanes et impôts indirects du 9 octobre 1977

Selon l’art233 les infractions douanières Sint constatés par les agents de
l’administration ayant prêté serment, par l’OPJ , ainsi que par tout agent
verbalisateur de la force publique.

SS4-dahir du 23 novembre 1973 formant règlement sur la pêche maritime

Selon l’art43 , la connotation par PV a la suite d’un fait pénal peut être effectué par
les administrateurs de la marine marchande, les officiers commandant de navire de
guerre , les officiers commandant les bâtiments de l’Etat, les commandants des
bâtiments spécialement effectués à la police de pêche et de navigation, gardes
maritimes , commandants et officiers de port, OPJ, agents d’administration des
douanes et tout autre fonctionnaires habilité suivant le décret.

L’art44 lui précise que l’ensembles des fonctionnaires énumérés sont habilités à
arraisonner les bateaux de pêche de toute nationalité, et à monter a bord et
procéder a toute perquisition, contrôles , ou fouilles qui leurs semble utiles.

Chapitre2: les opérations de la PJ

Deux types de procédures sont ouvertes a la PJ pour pouvoir mener leurs


enquêtes: l’enquête préliminaire et l’enquête de flagrance, et ce dans le but de
découvrir les infractions, rechercher leurs auteurs et rassembler les preuves.

Le CPP distingue entre ces deux types d’enquêtes, la première se fonde sur une
Idée simple suscitant un agissement rapide, si l’on désire que les preuves ne
disparaissent pas et de brouiller les pistes qui conduisent au coupable, ainsi les
pouvoirs octroyés aux enquêteurs est plus vastes et les libertés individuelles moins
rigoureuses; cependant contrairement a l’enquête préliminaire ou la présomption
d’innocence joue pleinement, ici elle se voit atténuées sous l’effet qui entourent le
crime ou le délit flagrant.

Section 1: l’enquête de flagrance

Le code attribue aux enquêteurs dans une enquête de flagrance un pouvoir


coercitif dont ils n’en disposent pas dans une enquête préliminaire que de manière
partielle et sous condition d’autorisation.

Dénommée parfois « enquête flagrant délit » qui s’applique sur des infractions qui
se voient, s’entendent, se perçoivent. De sorte a ce que les preuves ne
disparaissent pas, ainsi l’infraction doit être d’une certaine gravité, selon un arrêt
de la CC de française il s’agit indices apparents ou comportements délictueux
pouvant relever a l’existence d’une infraction.

Comme précité auparavant cette enquête repose sur la réaction rapide dans le
recueille des preuves et ou s’applique sur une infraction récente , et ce pour rendre
l’enquête efficace sous contrainte de disparition des preuves ou fuite de la
personnes soupçonnée.

SS1:infractions flagrantes ouvrant le droit a l’enquête:

Cette enquête peut intervenir lorsqu’une infraction peut être qualifiée de flagrante
(A) et que celle ci est suffisamment grave(B)

A-la nécessité d’une infraction flagrante:

1-la notion de flagrance

Les cas de flagrance se rapportent à deux composantes essentielles, l’une


temporelle et l’autre matérielle , il faut que ces deux composantes soient réunis
pour être dans une enquête de flagrance, a défaut elle ne l’est pas.

a) le critère temporel

l’enquête de flagrance et celle qui au moment de sa constatation est entrain de se


commettre, ou bien a été commise il y a peu de temps, selon l’art56 du CPP la
connotation doit être proche. Les plus larges pouvoirs ont été accordés aux OPJ,
cependant une fois dans cette situation le choix peut être facultatif et se référer a
une enquête préliminaire.

Comme précité toute cette enquête repose sur une notion principale qui consiste a
agir dans la rapidité, pour empêcher l’auteur de l’infraction de détruire les preuves
de celle ci. Alors que pour l’enquête préliminaire les règles pour mener ces actes
repose sur l’assentiment de la personne. Une chose écartée dans l’enquête de
flagrance. Et ce du a la contrainte qui permet a l’OPJde se passer du
consentement de la personne concernée.

Néanmoins une question se pose est de savoir la durée du temps durant laquelle
la PJ pourra mener ses investigations? Le législateur n’a pas précisé, cette
décision revient au pouvoir souverain du juge du fond. Le législateur aurait pu
répondu a cette incertitude, en revanche pour certains auteurs cette dernière ne
devrait être admise.

b) le critère de l’apparence ou visuel (meterielle)

Si la loi définit la flagrance sur la base du critère temporelle , la jurisprudence


française , y a ajouté un critère d’apparence, ce qui signifie que cette infraction est
flagrante lorsque des personnes ont assisté a sa commission ou sa préparation,
eux même, ou avec un intermédiaire, il s’agit d’indice apparents contestables par
la PJ qui tendent a un acte délictueux.

Selon la haute juridiction, une dénonciation anonyme sera prise en considération a


condition d’apporter des preuves et justificatifs de cela, celle ci ne doit pas être
fonder sur des rumeurs ou soupçons. Tel est le cas d’un individu reconnaissant
l’usage des stupéfiants et dénonçant son fournisseur , ou encore un coauteur qui
vient dénoncer un acte qui vient de commettre , de même pour une victime, il peut
aussi s’agir d’une fuite devant la police. Ainsi une fouille du corps ayant amené a la
découverte d’une arme blanche ou prohibé, celle ci peut être considérer comme
indice et être retenue contre l’individu…. La jurisprudence française n’exige pas
que les indices recueillis la certitude de cette commission, mais seulement rendant
cet acte probable.

constat de flagrance auprès d’une enquête préliminaire, pour obtenir un


indice extérieur d’une infraction délictueuse dont l’OPJ a le soupçon du fait d’une
dénonciation, il arrive souvent qu’ils procèdent a une enquête préliminaire pour
ressortir un indice laissant présumé la flagrance, très réputé dans les ‘infractions
occultes’ qui ne font apparaitre aucun élément suspect comme les trafics de
drogue et de stupéfiants… et cela permet une intervention coercitive de la force
publique au moment opportun.

Au terme d’une enquête préliminaire , les enquêteurs ayant réunis l’ensemble des
indices apparents , peuvent aussitôt intervenir coercitivement , la flagrance étant
controlée a posteriori, permet aux officiers d’agir en étant sur.

2)les cas de flagrance: (4 cas de flagrance, auxquels s’ajoutent 2cas assimilés)

A)principales situations de flagrance:

1- le crime ou délit qui se commet actuellement,


Selon l’art56 du CPP, la flagrance est répréhensible lorsqu’il se commet , ou la
suite d’une simple tentative, elle se caractérise par la simultanéité ou quasi-
simultanéité entre la réalisation et la constatation de l’infraction par la police.

Le crime qui se commet actuellement est perçu par le policier ou le gendarme par
ces sens (ouïe, vue) , signifie que l’auteur est pris sur le fait en execution du projet,
cette perception repose sur des indices objectifs laissant penser cela.

Il en est ainsi pour l’individu s’emparant frauduleusement d’une chose appartenant


a autrui, ou escaladant par effraction, injures envers un agent de la force publique,
ou perception immédiate d’un vol a main armée, meurtre , ou relation sexuelle
etadultere hors mariage mettant la main sur sa victime dans un lieu abandonné ou
par la clôture de la porte de la maison qui autorise aussitôt des investigations
coercitives.

2-antériorité immédiate du crime et délit


Deuxième cas prévus par l’art56 du CPP, l’acte qui vient tout juste de se
commettre, CAD une quasi-simultanéité entre la réalisation de l’infraction , et la
constatation par la force publique « victime agonisant dans ses bras »

3-la poursuite de la personne par le clameur publique


Dans un temps très voisin a l’action, la personne soupçonné est poursuivie par la
clameur publique , cette clameur peut être définie comme une accusation jette au
public ou encore des cri s émanant soit de la victime ou témoins a la suite de cet
acte « au voleur » et visant l’auteur qui s’enfuit.

L’objet de la clameur , porte sur cette personne soupçonnée, il s’agit d’un appel
collectif se distinguant de la rumeur qui ne peut légitimer cette enquête, et a ne
pas confondre cette clameur avec le ragot qui se colporte de bouche a oreille.

-L’art56 du CPP précise que cette clameur doit intervenir dans un temps très
voisin de l’infraction , il n’y a pas de durée précise, il faut juste que celle ci soit
concomitante a l’infraction (ex: vol d’un porte feuille, et clameur de la victime ou
témoin).

C’est la clameur publique qui constitue la situation de flagrance et non pas


l’appréhension de l’individu désigné. Aussi celui-ci n’a pas pu être interpellé, cette
clameur n’en fonde pas moins l’ouverture d’une enquête de flagrance, autorisant
l’OPJ a user des pouvoirs coercitifs aux fins d’administration de la preuve.

4)la découverte d’une personne trouvée en possession d’objets ou présentant des


traces ou indices, permettant de croire qu’elle a participé à l’infraction
La découverte d’objet , traces ou indices compromettant sur la personne ou a
proximité de celle ci , révèle tout a la fois une situation de flagrance et l’imputation
de celle ci. Et son interprétation dépend du pouvoir d’appréciation du juge.

Ainsi la jurisprudence française rappelle que les policiers ayant interpelle une
personne en fuite et trouvant sur celle ci des objets ou indices laissant apparaitre
l’éventualité d’une infraction , est considérer comme flagrance , même s’ils ne
connaissent pas le moment ou lieu de cette infraction , il en de même en cas de
perquisition trouvant dans, le domicile des objets octroyés frauduleusement
laissant penser un recel. Également considérer comme flagrance si lors d’un
contrôle routier , l’OPJ retrouve sur le siège passagers des bijoux ou autres
maladroitement dissimulés, arme ou odeur de cannabis.

Il est. Important de rappeler que la fuite lors d’un contrôle de police ou gendarme
caractérisé une situation de flagrance et un « indice comportement ».

On en con club que la flagrance est admise lorsque la victime, l’auteur ou coauteur
… donne des renseignements et éléments fiables , et non pas de simples rumeurs
et soupçons qui sont insuffisant.

B-les deux cas assimilés a la flagrance

1)la réquisition du chef de maison


Le dernier alinéa de l’art56 du CPP , affirme que sont assimilés a un délit de
flagrance un crime ou délit commis dans une maison et dont le chef de maison ou
le légitime occupant requiert le MP ou un OPJ pour le constater, il s’agit donc
d’une forme de flagrance détachée de toute urgence.

Une telle hypothèse, suppose un appel du chef de maison pour constater cet acte
dont on ne savait si elle était flagrante ou non (ex: maison volé pendant que les
proprio sont en vacances), elle a pour effet de conférer a l’OPJ saisi tous les
pouvoirs de l’enquête de flagrance.

Ce cas diffère totalement d’un appel au secours , lorsqu’une personne se trouve


en péril, et la dénonciation par un tiers. De la l’OPJ tenu de constater l’acte doit
mentionner la catégorie de la personne l’ayant informer.

2) découverte des cadavres


Hypothèse d’une mort violent , inconnue , ou suspecte , laissant apparaitre une
raison de soupçonner une infraction sans qu’il puisse ne avoir la révélation; l’OPJ
qui en est avisé informe immédiatement le procureur du Roi, se transporte sans
délai sur les lieux et procédé aux premières constatations.

Le magistrat du parquet peut lui aussi se rendre sur les lieux s’il juge nécessaire ,
ou peut déléguer cela a un OPJ. Ainsi cet acte est apprécié par des personnes
qualifiées ( médecin légiste, inscris et assermentés auprès des juridictions…) pour
rechercher les causes de la mort.

B-la gravite de l’infraction

En effet cette infraction doit porter sur un délit ou crime passible d’une peine
d’emprisonnement, si il s’avère par la suite que l’infraction, n’a pas la gravité
requise, la validité des actes opérés n’est pas remise en question, puisqu’une
police raisonnable ne pouvait retenir cette qualification.

Ainsi on ne peut prévoir de délit de flagrante pour une simple contravention ou


délit passible que d’une amende, car ils sont trop faible pour un tel acte.

SS2-le déroulement de l’enquête de flagrance

A) les personnes visées par l’enquête

+ L’enquête s’applique aux infractions répondants a une certaine gravité.

+ Certaines personnes bénéficient d’une immunité face a celle ci , il s’agit bien


évidement des diplomates ainsi que les membres de leur famille sur le fondement
de la convention de vienne , il en est de même pour les domestiques et personnels
se rattachant a un ambassadeur, et ce sauf si l’Etat accréditant live cette immunité
ou y renonce expressément.

+Quant aux fonctionnaires et employés consulaires , ne peuvent être interpelles ou


mis en détention que sur une décision judiciaire et en cas de crime grave.

+Pour les parlementaires l’art64 de la constitution leur confère une immunité


personnelle dans l’exerciice de la fonction et ne peuvent faire l’objet
d’interpellation ou mise en examen a la suite d’une opinion donnée .toutefois ils
demeurent passibles de toutes poursuites en cas de crime ou délit de droit
commun. mais avant d’entamer les poursuites le MP doit saisir la chambre auquel
il appartient, aucune autorisation n’est nécessaire en cas de flagrance.

+ Enfin pour les membres du gouvernement marocain , et hauts responsables de


l’administration publique ne disposent plus d’un système dérogatoire en matière
de responsabilité pénale et sont donc en cas d’infractions poursuivis devant les
juridictions de droit commun.

B)la mise en oeuvre et la durée de l’enquête

1)la mise en oeuvre de l’enquête

A)la mise en oeuvre par l’OPJ

La PJ est le véritable organe décisionnel, elle est l’acteur de tous les actes de la
procédure (perquisition , GAV…), mais elle est tenue d’avertir le magistrat du
parquet.

Le principe est que cette enquête ne peut être diligenté que par un OPJ du a sa
compétence, cependant aucun texte ne le prévoit expressément, pour connaitre
son rôle il convient de se refera au CPP art 18 prévoyant que la constatation en
matière de flagrance est faite par un OPJ, mais aussi avec l’art56 et 57 du même
code limitent les pouvoirs coercitifs donnés aux OPJ dont le placement en GAV ou
perquisition.

L’officier ayant ouvert cette enquête est tenu d’en apporter la preuve, ainsi qu’un
PV doit être dressé en décrivant les élément lui révélant cela .

La PJ une fois informer des élément ou la commission instantanée de l’infraction


(surtt si c grave) doit immédiatement en informer le procureur du roi et de se
dépêcher sans délai sur le lieu.le procureur lui aussi peut se deplacer s’il juge
nécessaire.

Des le déplacement sur les lieux la PJ procède a plusieurs mesures pour conserver
l’endroit mais aussi retient l’ensemble des traces et indices pouvant aider par la
suite , et ce par peur de disparition, ou altération , il en est ainsi pour les armes
trouver sur les lieux…la modification de l’etat des lieux est pénalement
répréhensible.

Ce droit n’est accorde qu’aux OPJ, et non pas aux APJ ou autrui.

B)la direction de l’enquête par le MP :

Le MP dirige l’enquête. En effet le procureur du roi reconnu comme étant un


officier supérieur de la PJ est informer immédiatement de l’infraction par l’OPJ.

Il a tous les pouvoirs et prérogatives attachées à la qualité d’O supérieur de la PJ,


lorsqu’il est informer il peut s’il juge nécessaire de se déplacer sur les lieux , et
dessaisi immédiatement l’OPJ et établi tous les actes prévus par les dispositions
du CPP a la place de l’OPJ, il peut aussi prescrire a tous les OPJ de suivre ses
instructions , de telles prescriptions n’ont pas à être formulées par écrit.

Le procureur peut décerner des mandats contre toute personne qu’il soupçonne
d’avoir participe a l’infraction.

Il en est de même lorsqu’il découvre un cadavre (violenté ) il en est immédiatement


informer et peut se déplacer sur les lieux s’il juge nécessaire.

C)la direction par le juge d’instruction:

Le CPP prévoit que le déplacement du juge d’instruction dans les lieux d’infraction
en flagrance a la faculté de dessaisir l’OPJ et le procureur.

En revanche, le procureur du Roi conserve toujours la possibilité d’ouvrir


immédiatement une information confiée au juge d’instruction présent sur les lieux.
Les policiers, agissent alors sur commission rogatoire. Si ce n’est pas le cas, le
magistrat instructeur reste dans le cadre de l’enquete de flagrance, il n’agit pas
dans le cadre d’une instruction.

2) la durée de l’enquête de flagrance

Cette durée dépend du pouvoir d’appréciation souverain du juge, le législateur n’a


pas répondu a cette question, de ce fait ce manque textuel , a laisser la doctrine
interpréter cette notion , en effet certaines études démontrent que celle ci ne doit
dépasser 24h et d’autres estiment que cette période peut s’étendre a plusieurs
mois ou années, en revanche par l’expression « temps voisin » accepte une
interprétation se limitant a quelques heures.

SS3-les principales opérations de la PJ

A-transport sur les lieux

Suite a l’urgence, l’OPJ est tenu de se déplacer sur les lieux sans délai pour
procéder aux constatations utiles. L’art57 du CPP impose une seule obligation
avant de déclencher les opérations, c’est celle d’informer immédiatement le MP. Il
faut indiquer l’heure et les moyens utiliser pour l’informer ainsi que le nom de
l’OPJ.

Il s’agit d’instituer dès le départ, le contrôle du magistrat du parquet sur l’enquete


de flagrance, pour lui permettre de diriger lui même les opérations. La question qui
se pose est de savoir si l’inobservation de cette formalité peut entrainer la nullité.

La cour supreme a anciennement répondu a cette question dans un arrêt du moins


étonnât puisqu’elle a estime que celle ci n’impacté aucunement le procès, en
revanche suite a la nouvelle reforme du CPP l’art 751 prévoit que l’inobservation
de l’une des formalités entrainait la nullité.

L’arrivée du procureur sur les lieux, dessaisit l’OPJ, le représentant du parquet a le


choix soit d’accomplir lui même les actes , ou de prescrire un OPJ.

Si le juge d’instruction venait a se déplacer sur les lieux , un dessaisissement de


plein droit au profit de ce juge, lui donnant ainsi le contrôle de l’opération, il peut
en effet. Accomplir lui même les actes ou designer un OPJ , cependant agissant
hors du cadre d’une information judiciaire, il a moins de pouvoir que si une
instruction a était ouverte. Quand il termine ses investigations, il est tenu de
remettre l’ensemble des pièces du dossier au procureur.

L’OPJ doit prendre toute les mesures nécessaires , pour préserver les lieux et le
conserver au mieux pour qu’aucune preuve ne disparaisse, l’OPJ a donc le
pouvoir de défendre a toute personne de s’approcher des lieux ou autres ,en cas
de modification des lieux autres qui sont commandes elle peut donner lieu a des
sanctions pénales (peine d’emprisonnement et amende).

B-perquisition et saisies

1) les perquisitions

a)la notion de perquisition (a revoir la dernière partie)

Definition, la perquisition signifie une intrusion par la police dans un lieu clos, afin
de rechercher des biens susceptibles d’etre saisis, il s’agit donc de l’acte par
lequel un magistrat ou OPJ recherche au domicile ,des documents, ou autres
ayant un rapport avec l’infraction et d’apporter une certaine lumière sur les
circonstances de celle ci.

-la visite domiciliaire et la perquisition, il est judicieux de distinguer entre ces deux
notions, malgré que cette différenciation n’a pas pour effet de membre en lumière,
si le déplacement de l’autorité au domicile en vu d edsaisis de biens il s’agit bel et
bien d’une perquisition et d’une visite domiciliaire, en revanche lorsqu’il s’agit
d’une audition d’un individu dans son domicile, en vu de l’invité au poste sans
effectuer de saisis , ne consiste pas dans une visite domiciliaire.

La perquisition a pour but des investigations plus pousses de sorte a trouver une
preuve de culpabilité , contrairement a la visite domiciliaire qui suscite une simple
constatation .

-la notion du domicile, la perquisition s’effectue au domicile , l’art 511 du CP


précise qu’il est réputé maison habitée, tout batiment, logement , loge, tente,
cabine même mobile, qui même sans être habités est destiné a l’habitation mais
également tout ce qui se rattache a celle comme cour, basse cour, édifice…., le
MP, dans l’affaire bouachrine a même considéré que le bureau du journaliste ne
peut être rattaché au domicile , dans la mesure ou il s’agit d’un lieu professionnel.

Le législateur dans l’art511 a considérer comme domicile tout les lieux dépendants
du domicile comme les cours, écurie, loge….mais aussi a précisé dans l’art que
cet endroit doit faire l’objet d’une clôture, a défaut il ne pourrait y être assimilés au
domicile.

-la dimension constitutionnelle et conventionnelle du domicile, la perquisistion


consiste en une atteint grave au principe de l’inviolabilité du domicile, et a été
prévue par de nombreuses convention protégeant la liberté individuel, mais aussi
la constitution , c’est pour cela que cette perquisition doit répondre aux conditions
de nécessité et la proportionnalité. Ces principes sont appliqués par la CEDH.

En somme toute perquisition, combine plusieurs élément dont principalement:

—une pénétration, prévoit une entrée physique dans les lieux , ainsi une
connotation extérieur du domicile du propriétaire ne saurait être assimilé a une
pénétration, de même les enquêteurs qui se présentent dans un hall d’un hôtel en
vu d’un entretien avec un occupent , ou encore un appel téléphonique

—Dans un lieu clos, il s’agit d’u. Domicile particulier, l’OPJ peut effectuer une
perquisition au domicile de toute personne pouvant être suspecte de l’acte ou
pouvant détenir des objets se rattachant a cette infraction

B)les conditions de perquisition

Pour protéger les personnes contre l’inviolabilité du domicile, le législateur a


entouré la perquisition a certaines conditions:

1)conditions quant a la competence:

Régime général, en cas de flagrance la perquisition est effectuée par l’OPJ, ou le


procureur , l’art57 du CPP l’a expressément mentionné, cette compétence ne
revient donc pas a l’APJ qui lui ne peut qu’assister l’OPJ dans le déroulement de
cette mesure. Comme précité auparavant l’OPJ doit immédiatement en informer le
procureur en sa qualité , ainsi l’OPJ tenu de recueillir l’ensemble des document et
preuves et doit respecter le secret professionnel de sorte a ne pas divulguer celle
ci , a défaut elle est réprimé suite a l’art61.

Cependant , l’art60 limite le pouvoir de l’OPJ durant cette perquisition , et ce en


imposant accole ci d’être assister par l’individu lui même lors de cette perquisition,
en cas d’impossibilité , l’individu devra designer un représentant de son choix , si
cela n’est pas fait la perquisition ne peut avoir lieu que par la désignation de 2
témoins n’appartenant pas a une autorité administrative, tenu d’assister.

Les locaux couverts par le secret professionnel, suite au nombreux traités


internationaux et dispositions signés par le MAroc, le droit de la défense fait l’objet
d’une protection importante, ainsi on ne peut prévoir de perquisition dans des lieux
comportant des documents ayant un caractère professionnel, devant ainsi
respecter le principe du secret. Cette perquisition ne peut avoir lieu que dans des
conditions spécifiques et ce en informant le MP compétent et de prendre
préalablement toutes mesures pour que soit garanti le secret professionnel (ex:
cabine d’avocat).

Une double garantie est prévue, dans la mesure ou cette perquisistion ne peut
avoir lieu qu’avec la présence d’un magistrat du MP et la présence du bâtonnier
ou de son représentant. Une question se pose est de savoir si dans le cas ou cette
procédure n’a pas été respecté constitue une entrave , le CPP a répondu de
maniere implicite a cette question dans son art751 prévoyant que toute irrégularité
dans la procédure, entrainait un vice de procédure.

En revanche si des fouilles doivent avoir lieu dans son domicile , les dossiers qui
risquent de s’y trouver ne font pas de cette protection. Contrairement a la France
qui couvre le cabinet et le domicile de l’avocat.

2) temps de la perquisition,

L’interdiction des perquisitions nocturnes, et ce afin de respecter la tranquillité des


ménages vivant avec l’auteur de l’infraction. En effet le législateur comme dans
plusieurs autres domaines a aménagés des dispositions pour respecter les libertés
et droits fondamentaux; ainsi selon l’art62 sauf en cas d’exception (cris a
l’intérieur, appels au secours…) les perquisitions ne peuvent avoir lieu qu’entre 6h
du matin et 21h du soir , toute introduction en dehors de ces horaires constitue un
délit et une violation.

Cependant l’OPJ ayant pénétré avant 21h peut poursuivre sa perquisition , même
si elle se terme dans la nuit.

Les exceptions, il s’agit du cas ou l’occupant de la maison réclame de l’OPJ d’y


entrer pour effectuer des constatations, cette demande doit émaner de l’occupant
et non de l’officier , ou une demande de l’officier ayant reçu acceptation de
l’occupant elle serait illégale et contraire.

Ainsi l’OPJ peut accéder a tout moment de jour comme de nuit dans les lieux ou
s’exerce des pratiques et activités nocturnes d’une manière habituelle (cabarets,
boutiques , cafés …)

Il existe des textes spéciaux donnant le droit aux OPJ d’effectuer des perquisitions
en dehors des heures fixées par la loi, et ceux pour constater un délit ou crime, a
condition d’avoir une autorisation spéciale écrite du procureur du Roi, , le juge
d’instruction quand a lui est habilité a faire ces perquisitions en dehors de l’heure
légale a condition de le faire personnellement ou en présence d’un représentant du
MP.

2)les saisies

Un principe bénéficiant d’un régime protecteur qui trouve sa source dans celui de
la perquisition. Cette protection concerne la determination des objets susceptibles
d’être saisis (1) mais aussi le sort de ces objets(2)

1) la nature des objets saisis

Dans le cadre d’une enquête de flagrance, l’OPJ doit procéder a la saisie de tout
objet pouvant servir a la manifestation de la vérité , il saisit ainsi tout document
informatique, ou en possession des personnes qui paraissent avoir participé a
l’infraction ou détenir des pièces , armes… l’opération peut être réalisée sur les
lieux de l’infraction, lors de la perquisition effectuée au domicile de la personne
suspectée, voire au domicile de témoins ou encore a l’occasion d’une fouille
réalisé sur un individu.

Pour sauvegarder les droit de défense, les objets saisis doivent être présentés aux
personnes soupçonnées, si elles sont présentes , ainsi tous ces objets sont placés
sous scellés.

Saisie de correspondances entre un avocat et son client, si les pièces échangées


entre ces deux est de nature a faciliter la manifestation de la preuve, aucune
disposition légale, ou conventionnelle ne fait obstacle a ce que l’OPJ, le
procureur , ou le juge d’instruction procèdent a la saisi de celle ci.

2)le sort des objets saisies,

Les objets saisies sont placées immédiatement sous scellés, et ce dans une
enveloppe ou sac… contenant ces pièces.

L’inventaire et la mise sous scelles des objets saisis est effectué en la présence du
mise en cause , ou témoin, pour éviter toute confusion , ou risque de contestation
par la suite , mais aussi pour qu’aucune preuve ne soit rajoutée par la suite par un
OPJ pouvant lui porter préjudice.

Cependant si cet inventaire connait des difficultés pour être effectué sur le lieu,
une fermeture provisoire du sous-scelles , jusqu’a un inventaire par la suite définitif
, en la présence des personnes ayant assistés a la perquisition et conformément
aux loi.

Dans un souci de protection de la personne mise en cause et de ses ayants droits,


toute communication , divulgation, sans l’autorisation de ces personnes, a une
personne non qualifiée donne lieu a une sanction pénale (peine d’emprisonnement,
et amende).

3)l’audition

Une phase important dans l’enquete de flagrance , les règles sont les mêmes dans
une enquête préliminaire que celle de flagrance , ainsi la PJ a la capacité
d’auditionner toute personne susceptible de fournir des renseignements en
rapport avec l’infraction , aucune condition de fond ou de forme n’est requise.

pour faciliter la rocher de ces temoins, l’OPJ a la faculté d’interdire a toute


personne presente sur les lieux de les quitter ou de s’éloigner, le suspect peut être
aussi auditionner qui sera peut être inculpé par la suite.

Les personnes convoques sont obligatoirement tenus de comparaitre , sous peine


de sanction , en cas de refus , une autorisation du MP peut être donnée dans ce
sens, la PJ peut faire appel a un interprète en vu de faciliter le langage avec un
étranger. A ce stade de la procédure le suspect ne peut bénéficier de l’assistance
d’un avocat tant qu’il n’a pas été place en GAV. Ces déclarations sont consignes
au PV, et signées par leurs auteurs après qu‘ils aient relues.

SS3- la garde a vue

Un principe très ancien, ne respectant guère les libertés et les droits des
personnes gardés a vue, cependant ce texte très critiqué par la doctrine a fait
l’objet d’une importante reforme dans ce domaine , renforçant ces droits et libertés
individuelles.

en effet ces anciens textes faisaient apparaitre de nombreuses failles dont


principalement l’incapacité de réaliser un équilibre entre le droit à la sûreté et le
droit a la sécurité.

Ces lacunes ont poussé a adopter une reforme conciliant a la fois la liberté indic-
individuelle et le droit a la sécurité, deux notions très difficile a mettre en oeuvre.

Se concrétisant alors par la suite avec le dahir de 2002 , mais il ne s’agit que d’une
« reforme en trompe l’oeil » car elle n’atteint que partiellement son but. Nottamant
sur les libertés individuelles et la présomption d’innocence. De ce fait une nouvelle
reforme ayant pour objectif de corriger cela parait inévitable, s’inscrivant dans le
mouvement de modernisation du système judiciaire.

A-le placement en GAV

Il convient a définir la notion de GAV (1) , de voir les personnes susceptibles d’être
places en GAV(2), et enfin les conditions de placement en GAV (3)

a)la notion de GAV

Le code ne définit pas cette notion et ne donne pas les fondements de cette
mesure , il s’agit d’une notion très critiquable , portant une atteinte aux libertés
individuelles , elle concerne aussi bien l’enquête de flagrance que l’enquête
préliminaire mais aussi les commissions rogatoires. Pour mieux comprendre cette
notion il convient de se pencher vers la doctrine et le droit comparé.

En l’absence du texte de loi, la GAV peut être définie comme « l’appréhension


d’une personne et sa rétention a la disposition et a la vue de l’OPJ a son lieu de
travail pour une durée fixé par la loi », la CC est du même avis, on en déduit donc
deux caractéristiques de cette GAV : premièrement la privation de la liberté, et
ensuite la mise a disposition de l’OPJ.

Le législateur français lui définit cette notion comme une mesure de contrainte
décidée par un OPJ, sous le contrôle de l’autorité judiciaire par laquelle une
personne a laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner
qu’il a commis ou tenté de commettre un crime ou délit , se trouve a la disposition
des enquêteurs.

Il est important de noter que parmi les points de l’avant projet du 22-01 est le
respect des libertés individuelles , et du principe de la présomption d’innocence,
rendant ainsi les pouvoirs de l’OPJ assez limité et devant se soumettre a une
certaine procédure et a un certain respect des mesures. Mais il faut éviter la GAV
de « confort » , CAD que l’OPJ recourt a cette mesure juste pour avoir l’intéressé
sous ses mains s’il a besoin de l’interroger , elle doit donc être justifiée.

Cette GAV est appliqué aux crimes et délits ayant pour sanction une peine
répressive, on en déduit qu’elle ne peut être prévu pour un simple délit ou
contravention assorties d’une amende.

Cet avant projet a établit une liste des personnes pouvant être placé en GAV, en
revanche il comporte quelques lacunes dont principalement la situation du témoin
qui lui n’a aucun indice contre lui. La France , la exclut explicitement, et ne doit
être retenu que le temps nécessaire a son audition.

b)les personnes susceptibles d’être placées en GAV

La GAV n’est possible qu’a l’encontre des personnes que l’on soupçonne d’avoir
commis ou tenté de commettre un délit ou crime, CAD des raisons plausibles pour
être placé en GAV.

— Selon la loi 22-01

La GAV a pour effet de placer une personne soupçonné ou témoin a une


interrogatoire ou audition

Selon l’art65, il existe 2 catégories de personnes dans une GAV, la première s’agit
d’une personne pouvant donner des renseignements, de l’autre coté on a les
personnes soumises a une mesure de vérification d’identité.

Pour les mineurs, plusieurs dispositions estiment que cette GAV est tenu de
s’adapter selon l’âge de la personne, ce mineur est place dans un endroit
spécialement aménagé a cela pour une durée ne dépassant pas la GAV, cette
mesure , n’est prévu que dans l’impossibilité de faire appel a la personne sous sa
protection ou si la nécessite de l’enquête l’exige, et ce après accord du MP. En ce
qui concerne les endroits aménagés , c’est loin d’être le cas dans tous les postes
et gendarmerie.

Quant aux témoins , les art 66 et 80 ne permet pas de les exclure.

Personne en etat d’ébriété, lorsque ce type de personne est placé en GAV, la


notification des droits ne commence qu’a partir du moment ou celle ci devient
capable de comprendre , pendant le dégrisement, la personne n’est pas placé en
GAV.

l’OPJ, doivent se montrer très vigilants dans ce genre de situation de sorte a ce


qu’il n’agisse pas trop tôt sous peine d’irrégularité ni trop tard sous peine de
soulevée l’absence de notification immédiate.

-l’art66 prévoit sans précision que la GAV est possible pour « les nécessités de
l’enquête » une disposition assez floue , ne précisant pas les personnes
limitativement susceptible d’être placée en GAV, et laissant une marge de
manœuvre aux enquêteurs pour décider de l’opportunite de recourir a cette
mesure. De ce fait les critères pour qu’un OPJ recour a cette mesure ne sont pas
précisées. Entraînant une éventualité d’atteinte aux libertés individuelles et au
principe de la présomption d’innocence, certes le procureur établit des garanties
pour cela , en revanche en pratique seule la conscience de l’officier ne joue dans
cette GAV.

Une reforme rectifiant cette disposition parait nécessaire, il convient a préciser que
l’officier généralement impose sa méthode et la personne ne fait que subir, seul lui
pose des questions et le mis en cause ne fait que répondre en fonction de la
conduite de la discussion , dans un souci d’inégalité des armes variant ainsi en
fonction de l’arrêté , l’OPJ adopte un discours différents en fonction de chaque
personne ( multirécidiviste, majeur, mineur….)

La problématique dans le monde incarcérale est le manque de confort et d’hygiène


auquel est expose l’individu placé sous cette mesure notamment avec un endroit
sombre, froid… sans matelas ou draps, avec un manque d’hygiène du fait de ne
pas pouvoir faire ses besoins ou prendre sa douche, rajoutant a cela pas de repas
… cela peut durer en fonction de la procédure soit 24h ou en cas de prolongement
48h, pouvant même aller en cas d’exception a 96H entrainant une atteinte
psychologique a la personne. C’est dans ce sens que le législateur a prescrit
d’inscrire dans les PV les durées d’interrogatoire et de repos.

-la loi 89-18 modifiant et complétant les dispositions du CPP , a cet effet elle a mis
en place un cadre juridique pour la prise en charge par l’Etat des repas des
personnes placées en GAV.

Il est judicieux de dire qu’un projet de loi a été prévu pour garantir un maximum de
garantie durant cette GAV conformément aux DH et a la constitution « nul ne peut
être arrêté, détenu poursuivi ou condamné en dehors des cas et des formes
prévus par la loi. »

La détention arbitraire ou secrète et la disparition forcée sont des crimes de la


plus grande gravité et exposent leurs auteurs aux punitions les plus sévères.

!!!le sursaut qualificatif opéré par l’avant projet de loi


Celui ci est venu rectifier une ensemble de point que faisait apparaitre la loi 22-09
principalement enmatiere de liberté individuelle et présomption d’innocence. Ce
code s’est beaucoup inspiré du code français, ainsi cette GAV ne peut être prévu
qu’a l’encontre des personnes soupçonnés ayant un rapport avec l’infraction, ou
facilite la recherche des moyens de preuves et l’indentification des auteurs des
infractions…
Le code n’a pas manqué d’énumérer les cas de recours a la GAV, qui a donc pour
objectif:
—Empêcher que la personne ne modifie les preuves
—permettre l’exécution des investigations impliquant la présence ou la
participation de la personne
—garantir la présentation de la personne devant la justice et empêcher sa fuite
—empêcher que la personne ne fasse pression sur les témoins ou les victimes
ainsi que sur leur famille ou proches
—empecher que la personne ne se concerte avec d’autres personnes susceptible
d’être ses coauteurs ou complices
—proteger le prévenu
—garantir la mise en oeuvre, des mesures destinées a faire cesser le crime ou
délit eu égard a la dangerosité des moyens employés, ou l’importance du
préjudice, ou la dangerosité du prévenu.

Tout cela vise a exclure toute GAV injustifiée, en revanche cette solution a une
portée limitée car elle ne permet pas d’exclure de manière explicite les témoins de
cette mesure.

c) les conditions de validité

Selon les art 66 et 80 , mentionnent 4 conditions de la GAV, Le recours à la GAV,


qui requiert en certains cas une autorisation préalable du parquet et qui doit
toujours être justifié par une nécessité, n’est pas admis pour toutes les infractions.
De plus, sa période est limitée.

1)l’autorisation préalable du parquet

L’art80 , conditionne la GAV a l’autorisation préalable du parquet, or l’art 66 revoit


que dans une enquête de flagrance l’OPJ est tenu juste d’aviser le parquet de la
GAV.

On en conclut que l’intervention du parquet est toujours obligatoire, et diffère selon


l’enquête de flagrance et préliminaire.

2)le début de la GAV

Cela diffère selon la gravité et la complexité des investigations qu’elles impliquent.

Le délai de GAV est de 48H à compter à partir du moment de l’appréhension de la


personne concernée.

En toute matière préliminaire ou de flagrance, la durée de 48H est renouvelée une


seule fois pour une durée de 24H conformément aux lois.

En matière de flagrance il suffit d’une autorisation écrite pour prévoir la


prolongation , en revanche dans une enquête préliminaire , il faut que la personne
soit présentée dans le, délai initial de GAV au procureur. Par exception le MP peut
donner la prolongation sans entendre la personne a condition d’une décision
motivée.

Des dispositions spécifiques sont prévus lorsque l’OPJ veut procéder a une GAV a
une infraction contre la sécurité intérieur ou extérieur de l’Etat ainsi qu’en matière
de terrorisme, faisant passer ce délai en matière de flagrance a 96H de GAV
renouvelable une fois en matière de sécurité et 2 fois pour le terrorisme pour une
même durée sur autorisation écrite du MP. En ce qui concerne l’enquete
préliminaire des dispositions identiques ont été prévu, et dispose
qu’exceptionnellement il été possible de motive sa décision sans que la personne
ne soit présentée pour avoir la prolongation.

B-les droits des personnes gardées a vue.

1)l’obligation d’informer le GAV des faits reprochés et son droit au silence

La personne gardée a vue peut être auditionnée, cela permet a l’individu de se


défendre et a la PJ d’obtenir généralement un aveu.

La loi 22-01 a voulu garantir certains droit durant cette période pour protéger
l’individu trouvant son fondement dans les institutions, et conventions, la doctrine
porte également une réflexion sur les mécanismes qui sont en mesure d’éviter les
aveux extorqués.

-une garantie offerte par les instruments et institutions judiciaires supranationales,


son droit d’information pour les raisons de son arrestation mais également de son
droit au silence et d’autres droits , sont garanties par l’art 5 de la CEDH prvoyant
ce droit a l’information dans une langue que le mis en cause comprend, mais aussi
le pacte international n’a pas manqué a le mentionner…pour ne pas contribuer a
sa propre incrimination.

-aux aveux extorqués, en effet des pratiques policières tendent a obtenir des
déclarations précises par un rapport inégalitaire de force qu’impose la PJ , il s’agit
d’un combat psychologique comme expliquer auparavant. pour éviter cela la PJ
est ne doit pas posées des questions fermées, bien au contraire elles doivent être
ouvertes, ainsi un PV est essentiel devant être relis par le déposant et signé afin de
lui donner une force probante.

Durant cette GAV, la PJ procède a plusieurs stratégies pour arriver aux aveux ,

elle, peut dans un premier temps utiliser la compassion , de sorte a rendre le mis
en cause libre et confient afin de collaborer , s’il n’y arrive pas , il peut utiliser une
méthode reposant sur du chantage faisant croire a la personne qu’il devienne une
preuve contre lui jouant sur sa psychologie… plusieurs autres méthodes sont
possibles en fonction du mis en cause.

-l’information du mis en cause des motifs de son arrestation et la notification de


ses droits sont reconnues en droit interne. D’un cote nous avons la constitution de
2011 dans son art 23 revoyant que toute personne détenue , doit être informer
immédiatement dans une langue qu’elle comprend des motifs et raisons mais
aussi l’informant de ses droits , de même dans la disposition 66 du CPP imposant
a la PJ de respecter les règles précitées. Et ce afin de garantir une « égalité des
armes » pour pouvoir se défendre et se prévaloir des droits et garanties lors du
procès équitable, on peut faire appel a un interprète si celui ci est étranger.

-le droit au repos, afin d’éviter des aveux extorqués, des périodes de repos et
repas sont prévu par l’Etat suite a la nouvelle reforme 89-18, et devant être
mentionnés dans le PV.

-la notification immédiate des droits, l’OPJ a pour obligation de notifier le mis en
cause des motifs et raisons et faits reprochés dès l’arrestation, le renouvellement
de notification est indispensable si d’autres infractions sont découvertes,
l’information ,n’implique pas la communication de tous les faits en détails, enfin il
est important de dire que cette information est primordiale car elle constitue le
premier acte de défense.

-l’apport de l’avant projet de loi modifiant et complétant la procédure pénale, une


nouveauté dans cet avant projet qui est l’enregistrement audiovisuel des
interrogatoires, qui ne sera possible de visionner devant une juridiction qu’après
une constatation du PV, cette consultation a lieu sur décision du juge a la
demande du parquet ou l’une des parties. Si cette enregistrement ne peut être
effectuer en raison technique , il doit être mentionné dans le PV qui précise la
nature de cette impossibilité.

Cet avant projet mérite d’être salué pour ce moyen d’enregistrement , le législateur
quant a lui a rendu cette procédure obligatoire en matière de crime, en revanche
cette technique demande des moyens considérables , chose que le Maroc tend a
régler progressivement, malgré tout ,cette technique reste insuffisante pour éviter
les aveux extorqués.

2)information de la famille

l’OPJ doit prévenir immédiatement la famille du gardé a vue par tout moyen
possible (ecrit , téléphone, agent…) et ce afin d’éviter l’isolement , cela doit être
mentionner dans le PV.

La question qui se pose est de savoir si la violation de cette obligation entraine la


nullité de la procédure , le code est muet sur ce point , or la jurisprudence estime
dans un arrêt de la cour de cassation que toute violation de la loi entraine
systématiquement la nullité de la mesure ainsi le code dans l’une de ses
dispositions prévoit que toute formalité édictée par le présent code dont
l’accomplissement n’a pas été régulièrement constaté, est présumé ne pas avoir
été accomplie…

3)l’assistance d’un avocat

Un droit fondamental pour la personne , la loi 22-01 prévoit l’intervention de


l’avocat auprès du mis en examen, a un entretien de 30min seulement et selon des
modalités relativement strictes. Ces attributions permettent de conclure que
l’avocat joue un rôle d’un « défendeur fonctionnaire » ou d’un « visiteur de gardés a
vue »

L’art 66 du CPP (en matière de flagrance) , rend ce contact important garantissant


un procès équitable, or il a limité l’exercice de ce droit, dans la mesure ou l’avocat
ne peut intervenir qu’avant la fin de la moitié de la durée principale de la GAV ,
CAD 24H .Sur autorisation du MP

L’art 80 lui traitant de l’enquête préliminaire , estime que le gardé a vue ou suspect
ne peut avoir de contact avec son avocat, qu’en cas de prolongation de la GAV,
cela se trouve en total contradiction avec la convention EDH, mais également avec
en elle même avec cette distinction en l’enquête de flagrance et celle préliminaire.

L’assistance de l’avocat lors de la GAV est très importante permettant a l’individu


de se libèrer et de se sentir plus dans la confiance pouvant parler des faits ou non
avec celui ci , ainsi l’avocat vérifie si les garanties procédurales ont été respectées
ou non. Les enqueteurs se voit très sceptiques aux demandes faite pour avoir une
reforme sur ce point et donner plus de droits et d’entretien avec l’avocat , allant
même jusqu’a assister a l’interrogatoire, dans la mesure ou il constituera une
menace a ces enquêteurs.

Ces justement pour ces hypothèses que la loi , octroie aux enquêteurs surtout
pour les infractions graves de décaler le temps de l’intervention de l’avocat. En
effet le MP, lorsque l’enquête porte sur le crime peut décaler le contact du suspect
avec un avocat pour une durée de 12H a partir de la fin de la moitié de la durée
légale de la GAV.

Ce décalage peut être possible dans les infractions terroristes et celles énumères
par l’art 108 CPP (celles relative aux associations de malfaiteurs, homicide,
empoisonnement…) ainsi a la demande de l’OPJ, le représentant du MP peut
retarder la communication de l’avocat avec son client sans que ce retard ne
dépasse 48H a compter de la première prolongation.

l’avocat se retrouve avec un pouvoir limité, limité premièrement dans le temps


dans la mesure ou son assistance n’est possible qu’a la fin de la moitié de la GAV ,
mais également pour un entretien de 30min, sous le contrôle de l’OPJet dans des
conditions biens précises garantissant la confidentialité du dossier

Dans un second plan , l’avocat se retrouve limité dans le sujet ou il n’a pas accès
au dossier , et aux interrogatoire faite avec le suspect ou son client, ce qui
constitue en soit une lacune auquel l’avocat fait face , ne lui permettant pas de
préparer une défense en ayant aucune connaissance du dossier.

On en conclut que cette assistance est purement symbolique, car elle se limite
uniquement a un dialogue entre le conseil et son client, l’avocat ne pouvant
participer aux interrogatoires… néanmoins son intervention permet de contrôler les
conditions légales et matérielles de la GAV.

Cependant si on venait , a reformuler cette assistance de l’avocat , en lui


permettant d’assister aux interrogatoires et autres , elle aura un effet bénéfique au
mis en cause dans la mesure ou cette GAV ou interrogatoire ne sera pas la même
en sa presence , et ne jouant pas de façon explicite sur la psychologie du gardé a
vue, ainsi permettra un accès au dossier et une préparation d’une défense.

La doctrine française estime que ce principe devrait être introduit rajoutant des
pouvoirs a l’avocat.

Sanction, préparée par le législateur en cas d’inobservation des conditions de


placement du gardé a vue?

Le cas ne se prononce pas de manière explicite sur ce point , comme c’est le cas
en matière de perquisition prévoyant la nullité ,il convient de se référer a un texte
ayant une portée plus générale(ART751) entrainant la nullité en cas d’inobservation
d’une procédure.

Ainsi la jurisprudence et plus spécialement la doctrine, estiment que l’absence de


sanction suite au non accomplissement d’une procédure , ne permet pas a l’OPJ
de ne pas respecter ces règles et se voir valider le PV de la GAV par le juge.

La jurisprudence , elle est hésitante. Mais un arrêt de la CC a déclaré la validité de


ce procès que dans le cas ou cette inobservation de ces règles a affecté la
recherche de la vérité des vices de fond.

—Les apports de l’avant projet de loi


Les modalités d’assistance de l’avocat, ou celui a le droit a un entretien privé avec
son avocat pour une durée de 30min des le début de la GAV et non pas la fin de la
moitié de la GAV , l’avocat peut être choisi par l’individu ou commis d’office
lorsque cette personne est dans l’impossibilité de faire appel a un avocat ,
également cet avocat avant l’entretien bénéficie d’un droit d’information sur le
dossier dans la mesure ou il connait l’infraction imputé date , heure mais qui reste
encore limité…. Cela va permettre de préparer une défense solide et une
protection du suspect contre les excès policiers , or son rôle est concurrencer par
l’enregistrement video pour les crimes et délits dépassant une peine de 2 ans ,
pour avoir une possibilité de vérification en cas de contestation.

Néanmoins cet avant projet souffre encore de quelques lacunes, et ce par le


caractère d’information insuffisant vis a vis du dossier donné a l’avocat, mais
également dans le principe des libertés individuelles qui reste fortement touché,
sans oublier que cet avocat ne peut assister aux interrogatoires et confrontations
avec son client.

L’assistance de l’avocat lors de l’interrogatoire suivant cet avant projet n’est


possible que pour les mineurs, et handicapés, une limitation qui reste étonnante
dans la mesure ou cette mesure devrait être généralisée pour garantir le respect du
suspect, comme c’est le cas en France ou celui ci peut assister et même poser
des questions auquel l’OPJ ou gendarmerie ne puisse s’opposer, sauf si elles ont
pour effet de nuire au procès, le législateur marocain devrait de plus en plus
s’inspirer de la France sue cette assistance, mais également de l’art6 de la
conventions EDH.

4)l’intervention du médecin au cours de la GAV

Les majeurs , la loi 22-01, ne prévoit d’examen médicale au suspect qu’en cas de
la présentation devant le procureur du Roi, c’est lui qui décide si l’individu a besoin
d’un examen s’il constate des indices, ou a la demande du mis en cause, l’avocat
a également le droit de requérir a un examen médical.

Les mineurs, lorsqu’il apparait sur celui ci des violences ou se plaint avoir subit
des violences, le représentant du MPdoit avant tout interrogatoire , le soumettre a
un examen médical , l’avocat du mineur peut lui aussi demander cet examen.

L’avant projet , prévoit un sursaut dans ce domaine, donnant le droit a l’OPJ de


demander l’examen a une personne gardée a vue ,ou a la demande de l’avocat ,
après en avoir avisé le MP.

C) le controle de la GAV

Le CPP et l’avant projet prévoit un registre et un PV devant être nécessairement


établi contenant un ensemble d’information , a savoir l’identite, motif de GAV,
heure de depart, , repos , fin de la GAV…devant être signé par l’OPJ et le suspect
en cas de refus de signature ou d’impossibilité de ce dernier il en est aviser sur ce
PV et présenté au procureur.

Le procureur quant a lui est tenu de vérifier ce registre au moins 2X par mois dans
le but de le contrôler.

L’intervention directe ou indirecte Duparquet vise a contrôler le bon déroulement


de la GAV , contre tout abus sur les libertés individuelles ou excès de la PJ, le
registre des déclarations réunissant un ensemble d’information sur la GAV doit
être mis a la disposition du MP pour faire l’objet de contrôle lui aussi doit être viser
au moins 2X par mois par le procureur du Roi

-l’avant projet de loi a pour objectif de renvoyer ce registre et le rendre informatiser


et centraliser sur le plan national pouvant être consulté par le ministère et les
institutions désignées par la loi .

D)fin de la GAV

La GAV prend fin au terme u délai légale, ou avant terme sur décision de l’OPJ ou
MP en raison de la disparition du besoin qui la justifiait

lorsque le procureur du roi procède à l’interrogatoire, celui a deux options: libérer


la personne , ou faire en sorte qu’elle passe en détention préventive ou ordonner
un dépôt jusqu’a ce quelle soit déféré devant le tribunal.

Section 2- l’enquête préliminaire


Elle constitue le moyen d’investigation le plus répandu , son ouverture dépend
d’une décision plus ou moins libre de l’OPJ. Mais cette enquête se fonde plus sur
une idée du soupçon; définit comme étant l’enquete que peut mener un OPJ
quand les conditions de flagrance ne sont pas reunies.

Elle suppose l’application de règle moins coercitive que la flagrance, de la l’OPJ au


un pouvoir limité, ce qui ne l’empêche pas malgré cela d’aboutir au résultat
d’investigation voulu.

SS1-les caractères généraux de l’enquête préliminaire

A) utilité de l’enquête:

Intervenant dans l’absence dune infraction flagrante. A pour objectif de fournir des
éléments et d’éclairer la vision du procureur du roi ou général du roi, des
nombreuses plaintes, et déclaration injustifiées , placées sans poursuite et la
relaxation des personnes. En d’autres termes elle permet, de vérifier le caractère
sérieux de ces dénonciations pour décider s’il doit poursuivre ou classer sans
suite. Cette enquête est menée par l’OPJ ou sur les instructions du parquet et plus
exactement par les OPJ.

B)champ d’application de l’enquête préliminaire:

Les infractions; la liste des cas qui permettent le déclenchement de cette


procédure est plus large que celle de la flagrance, en effet elle peut s’appliquer
quelque soit la graviter et les circonstances de cette infraction , applicable
également au contravention et amende passible que d’une amende , mais aussi
aux crimes et flagrants et non flagrants… les enquêteurs préfèrent recourir a ce
type d’enquête même si les conditions de la flagrance sont réunies.

Les personnes, physique ou morale en fonction du type de l’infraction , ici


également comme dans l’enquête de flagrance l’immunité diplomatique,
consulaire et parlementaire joue un rôle principale.

SS2-le déclenchement de l’enquête préliminaire

A)les autorités compétentes en matière d’enquête préliminaire

Selon l’art78 du CPP prévoit « les OPJ procèdent a des enquêtes préliminaires ,
soit sur les instructions du MP, soit d’office.

Ces opérations sont dirigées par le procureur du Roi ou le procureur général du


Roi , chacun en ce qui le concerne »

Le ministère public , le procureur ou proc général du roi ou substituts chacun en


ce qui le concerne peut décider de l’ouverture d’une enquête préliminaire, car ils
sont officiers supérieurs de PJ

Le représentant du MP peut aussi décider du déclenchement de cette procédure ,


a condition qu’il ai constaté lui même cette infraction ou en a été informer , ainsi il
demande a la PJ ou gendarmerie par écrit de procéder a une enquête, cette
dénonciation est donc transmise au chef du service qui après avoir effectué les
investigations , les transfèrent au MP qui décidera soit la poursuite ou non. Les
résultats de l’enquête préliminaire permettra au procureur d’orienter utilement la
procédure.

La police judiciaire: ces policiers ont le droit de s’autosaisir , dans cette hypothèse
ils informent sans délai le procureur par téléphone et est mentionne sur le PV.

La police peut être informer de la commission d’une infraction par deux moyens ,
le premier reposant sur une plainte de la victime ou dénonciation des temoins, puis
dans un second plan a travers les investigations propres a la police.

Il est important de rappeler que l’OPJ peut sur réquisition , du procureur agir sur
l’ensemble du territoire national , mais également procéder a des auditions sur un
territoire étranger avec son accord. Il convient a dire que les agents de la PJ ne
peuvent conduire ces enquêtes, ils sont simplement chargés de seconder leurs
chefs dans l’exercice de leurs fonctions.

B) la durée de l’enquête préliminaire

Aucun délai n’a été prévu par le code, ou fixé par la loi , a l’exception que ce délai
doit être raisonnable , respectant les valeurs conventionnelles et constitutionnelles
(ART120), ils doivent maitriser le temps des actes (perquisition, auditions…) pour
permettre a l’autorité judiciaire de prendre a son tour une décision dans les
conditions qui respectent le délai raisonnable.

SS3-les actes effectués dans le cadre de l’enquête préliminaire

Toutes ces opérations sont dirigées par le procureur, par des OPJ , il s’agit des
actes suivants:

-transport sur les lieux

-constatations

-perquisitions et saisies

-l’audition des témoins et personnes qui paraissent avoir participé à l’infraction.

A) Transport sur les lieux

La PJ se transporte dans tout lieu ou elle pense pouvoir trouver une preuve , il en
est de même dans le cadre dans l’enquête de flagrance, en revanche ici elle ne
peut user d’aucune mesure coercitive, hormis la GAV qui ne peut être décider que
par un OPJ.

B)Constatations

Il doit s’agir de constatations ou d’examens nécessaires au déroulement de


l’enquête. L’enquêteur opère comme dans l’enquête de flagrant délit. Il procède à
des constatations ou à des examens techniques ou scientifiques qui ne peuvent
pas être différés. Le procureur du Roi ou, sur autorisation de celui-ci, l’O.P.J. a
recours à toutes personnes qualifiées.

Les personnes ainsi requises prêtent serment par écrit, d'apporter leur concours à
la justice, sauf, les experts figurant sur une liste nationale ou de Cour d'appel
puisqu’ils ont déjà prêté serment. Ces personnes sont tenues de:

-exécuter dans les meilleurs délais la mission fixée par réquisition ; /-de déféré la
réquisition;

-procéder aux constatations ou examens demandés ; 

-produire un avis sous forme de rapport écrit ; 

-respecter le secret de l’enquête.

l’OPJ peut recourir si nécessaire a d’autres personnes pour l’exécution d’un travail
matériel ou d’une pratique nécessitant une technicité ou compétences
particulières (plombiers, serruriers…) ces personnes compétentes ne prêtent pas
serment et ne fournissent pas de rapport.

C)Perquisition et saisies

Définit comme une recherche a l’intérieur d’un lieu clos (domicile) d’indices
permettant d’établir l’existence d’une infraction et d’en déterminer les auteurs.

Cette opération doit se passer dans le respect des modalités prévues par la loi et
dans le seul cas où l’enquêteur obtient l’assentiment exprès de la personne dans
le domicile de laquelle l’opération a lieu. Pour garantir le respect des règles , un
certain formalisme est nécessaire avant de procéder a cette perquisition , il s’agit
du consentement du propriétaire, dans le cas ou ce dernier ne sait pas écrire ,
deux témoins si possibles(voisins ) atteste le consentement de cette personne ,
mais dans le cas ou il refuse cela est rajouter sur le PV , et le MP en est informer.

-Cependant, en matière de terrorisme, si la personne chez laquelle l’opération doit


avoir lieu s’est abstenue de donner son accord, ou lorsqu’il n’est pas possible
d’obtenir cet accord, les perquisitions et saisies peuvent avoir lieu sur autorisation
écrite du ministère public en présence de la personne concernée.

D) Auditions

La PJ peut entendre toute personne pouvant lui apporter des renseignements


supplémentaires sur ce délit ou infraction. La personne ou le témoin devra relire et
signé son PV, et rectifier si nécessaire ses observation , ces personnes sont
entendus sans serment préalable.

Les heures de début et la fin de chaque audition doivent être mentionnées au PV.

Section 3- enquête sur commission rogatoire

Cette enquête est toujours menée par un O.P.J. Mais à la différence des deux
enquêtes précédentes : préliminaire et de flagrance, l’enquête sur commission
rogatoire, une instruction préparatoire est ouverte par un juge d’instruction qui ne
peut tout faire lui-même parce que parfois, il est éloigné de l’infraction, donc il va
par commission rogatoire ordonner à un O.P.J. ou un autre juge d’instruction, qui
est plus prêt de l’action d’effectuer telle ou telle démarche pour recueillir tel ou tel
élément de preuve.

Il ne s’agit pas d’une délégation générale, le juge d’instruction ne peut déléguer,


d’une manière générale, tout son enquête, il reste à la tête de celle-ci, mais il peut
demander à la police d’accomplir certains actes parce qu’il est trop éloigné
géographiquement, parce qu’il n’a pas le temps, il a d’autres investigations à
mener de son côté.

Il est à noter que l’enquête sur commission rogatoire n’est pas contrôlé par le
procureur du Roi, mais par le juge d’instruction puisqu’une information est ouverte.

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