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CHAPITRE PRÉLIMINAIRE

 Qu'est-ce que la procédure pénale ?

La procédure pénale est la méthode prescrite par la loi pour l'arrestation et la poursuite des personnes accusées d'une infraction
pénale et pour leur punition, en cas de condamnation.

 De quoi s'occupe la procédure pénale ?

La procédure pénale concerne les étapes procédurales par lesquelles passe l'affaire pénale, depuis l'enquête initiale sur un délit
jusqu'à la libération inconditionnelle de l'auteur de l'infraction. Il s'agit d'un terme générique utilisé pour décrire le réseau de lois et
de règles qui régissent l'administration procédurale de la justice pénale.

Quelles sont les sources de la procédure pénale ?

1. Droit espagnol de la procédure pénale


2. Ordonnance générale n° 58, datée du 23 avril 1900
3. Actes modificatifs adoptés par la Commission des Philippines
4. Les différentes quasi-lois, le Philippine Bill de 1902, la Jones Law de 1916, la Tydings-McDuffie Law et la Constitution des
Philippines
5. L'article de procédure de 1940 et les règles de procédure pénale de 1964, 1985 et 1988.
6. Diverses lois de la République (RA 240, Judiciary Act, RA 8249 créant le Sandiganbayan, Speedy Trial Act)
7. Décrets présidentiels
8. Constitution de 1987, en particulier l'art. III Déclaration des droits
9. Code civil (art. 32, 33, 34)
10. Certaines décisions judiciaires
11. RA 8393 Loi sur la rapidité des procès
12. Circulaires
13. Règles révisées de procédure pénale (1er décembre 2000)

 Quels sont les trois systèmes de procédure pénale ?

1. Inquisitoire - la détection et la poursuite des contrevenants ne sont pas laissées à l'initiative de parties privées, mais aux
fonctionnaires et agents de la loi. On a recours à des enquêtes secrètes pour découvrir le coupable, et la violence et la
torture sont souvent employées pour obtenir des aveux. Le juge n'est pas limité aux preuves qui lui sont présentées, mais
il peut procéder à sa propre enquête, qui n'est pas conflictuelle.
2. Accusateur - L'accusation est exercée par tout citoyen ou par un membre du groupe auquel appartient la personne lésée.
L'action étant un combat entre les parties, l'auteur présumé de l'infraction a le droit d'être confronté à son accusateur. Le
combat sous forme de procès public est jugé par un magistrat qui rend un verdict. L'essence du système accusatoire
est le droit à la présomption d'innocence. Pour renverser cette présomption, l'accusation doit établir la preuve de la
culpabilité au-delà du doute raisonnable (certitude morale).
3. Mixte - Il s'agit d'une combinaison des systèmes inquisitoire et accusatoire. L'interrogatoire des prévenus et des autres
personnes avant le dépôt de la plainte ou de la dénonciation est inquisitoire.

Le système judiciaire aux Philippines est de nature accusatoire ou contradictoire. Il s'agit de deux parties qui s'affrontent
devant le tribunal, qui les entend de manière impartiale et ne rend son jugement qu'après le procès.

 Distinguer le droit pénal de la procédure pénale.

Le droit pénal est substantiel ; il définit les crimes, traite de leur nature et prévoit leur sanction. La procédure pénale, quant à elle,
est corrective ou procédurale ; elle prévoit la méthode par laquelle une personne accusée d'un crime est arrêtée, jugée et punie. Le
droit pénal définit les actes punissables, tandis que la procédure pénale indique comment l'acte doit être puni.

 Comment les règles de procédure pénale sont-elles interprétées ?

Les règles de la procédure pénale doivent être interprétées de manière libérale en faveur de l'accusé et de manière stricte contre
l'État afin d'équilibrer les chances en faveur de l'accusé contre lequel tout l'appareil de l'État est mobilisé.

 Qu'est-ce qu'une juridiction ?

La compétence (en général) est le pouvoir ou l'autorité que la loi confère à une cour ou à un tribunal pour entendre et trancher
certaines controverses. Il s'agit du pouvoir des tribunaux de connaître et de trancher une controverse portant sur des droits qui sont
exigibles et exécutoires.

 Distinguer la compétence du lieu.

Le lieu est défini comme le pays ou la zone géographique dans lequel un tribunal compétent peut entendre et juger une affaire. Il
s'agit du lieu du procès. D'autre part, la compétence est le pouvoir du tribunal de statuer sur le fond de l'affaire. Le lieu est donc
procédural, tandis que la compétence est matérielle. Dans les affaires civiles, les parties peuvent renoncer au lieu de l'audience ou
le stipuler. En revanche, la compétence est accordée par la loi ou la Constitution et ne peut faire l'objet d'une renonciation ou d'une
stipulation.
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 Qu'est-ce que la compétence pénale ?

La compétence pénale est le pouvoir de connaître et de juger une infraction particulière et d'en infliger la sanction.

 Quels sont les éléments de compétence en matière pénale ?

1. La nature de l'infraction et/ou la sanction qui y est attachée


2. Le fait que l'infraction a été commise dans le ressort territorial de la juridiction.

 Quelles sont les conditions d'un exercice valable de la compétence pénale ?

1. Compétence à l'égard de la personne


2. Compétence sur le territoire
3. Compétence en la matière

 Quelle est la compétence en la matière ?

Il s'agit du pouvoir de connaître des affaires de la catégorie générale à laquelle appartient la procédure en cause et il est conféré par
l'autorité souveraine qui organise la juridiction et définit ses pouvoirs.

 Quelle loi détermine la compétence du tribunal - la loi en vigueur au moment de la commission de l'infraction ou celle
en vigueur au moment de l'introduction de l'action ?

La compétence est déterminée par la loi en vigueur au moment de l'introduction de l'action, et non au moment où l'infraction a été
commise. L'exception à cette règle est le cas où la compétence dépend de la nature de la position de l'accusé au moment de la
commission de l'infraction. Dans ce cas, la compétence est déterminée par la loi en vigueur au moment de la commission de
l'infraction.

 Qu'est-ce que l'adhésion à une juridiction ?

Le principe d'adhésion à la compétence signifie qu'une fois que la compétence est attribuée à la juridiction, elle est conservée jusqu'à
la fin du litige. Il est conservé par le tribunal jusqu'à ce que l'affaire soit définitivement close. L'exception à cette règle est le cas où
si une loi ultérieure modifiant la compétence d'une juridiction a un effet rétroactif, elle peut dessaisir une juridiction des affaires déjà
pendantes devant elle avant l'entrée en vigueur de la loi.

 A a été accusé d'un délit dont la peine est inférieure à 6 ans. Le dossier a été déposé auprès du MTC. Après le
procès, le CTM l'a reconnu coupable d'une infraction passible d'une peine plus lourde. A a remis en question la
condamnation, affirmant que le CTM n'était pas compétent pour connaître de l'infraction puisque la peine prévue pour
celle-ci était supérieure à 6 ans. La lettre A est-elle correcte ?

A est faux. La compétence en la matière est déterminée par le pouvoir de la juridiction d'infliger la sanction imposable compte tenu
de l'allégation contenue dans la dénonciation. Elle n'est pas déterminée par la peine qui peut être infligée à l'auteur de l'infraction à
l'issue du procès, mais par l'étendue de la peine que la loi impose pour l'infraction reprochée dans la plainte.

 Si, au cours de la procédure, la juridiction se déclare incompétente, comment doit-elle procéder ?

Lorsque le tribunal n'est pas compétent, les juridictions inférieures doivent simplement se dessaisir de l'affaire. En revanche, la Cour
suprême et la Cour d'appel peuvent renvoyer l'affaire à la juridiction compétente.

 Quelle est la compétence des tribunaux municipaux de première instance en matière pénale ?

1. Compétence exclusive en première instance pour toutes les infractions aux ordonnances de la ville ou de la
municipalité commises sur leur territoire respectif ;
2. Compétence exclusive en première instance pour toutes les infractions punies d'une peine d'emprisonnement
n'excédant pas 6 ans, indépendamment de l'amende et des autres peines accessoires et de la responsabilité civile.
3. Infractions impliquant des dommages aux biens par négligence criminelle
4. Lorsque la seule peine prévue par la loi est une amende : compétence exclusive en première instance pour les infractions
passibles d'une amende n'excédant pas 4 000 pesos.
5. Infractions électorales : Défaut d'inscription ou défaut de vote
6. Compétence spéciale pour entendre et statuer sur les demandes d'habeas corpus ou les demandes de mise en liberté
sous caution dans la province ou la ville où le juge du tribunal de première instance est absent.
7. BP 22 ( ?)

 Quelle est la compétence des tribunaux régionaux de première instance en matière pénale ?

1. Compétence initiale exclusive dans toutes les affaires pénales ne relevant pas de la compétence exclusive d'une cour, d'un
tribunal ou d'un organisme, à l'exception de celles relevant de la compétence exclusive et concurrente du Sandiganbayan.
 Toutes les affaires pénales dans lesquelles la peine encourue est supérieure à 6 ans, y compris les affaires liées au
gouvernement dans lesquelles l'accusé ne fait pas partie des personnes relevant de la compétence du Sandiganbayan.
2. Autres lois qui attribuent spécifiquement la compétence au CIR :
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a. Loi sur la diffamation écrite
b. Décret sur la propriété intellectuelle
c. Les affaires de drogues dangereuses, sauf lorsque les délinquants ont moins de 16 ans et qu'il existe des tribunaux
pour mineurs et des tribunaux des relations familiales dans la province.

3. Compétence d'appel pour toutes les affaires tranchées par les CTM dans leur ressort territorial respectif.
4. Dans les régions où il n'existe pas de tribunaux de la famille, les affaires relevant de la compétence des tribunaux de la
famille sont jugées par le RTC.

 Que signifie l'expression "tribunaux ordinaires" ?

Les tribunaux ordinaires sont des tribunaux civils, par opposition aux tribunaux militaires ou aux cours martiales. Les tribunaux
militaires ne sont pas compétents pour juger les civils.

 Quelle est la juridiction compétente pour connaître d'un délit complexe ?

La juridiction compétente pour connaître de l'ensemble de l'infraction complexe est celle qui est compétente pour infliger la peine
maximale et la plus grave pour une infraction faisant partie de l'infraction complexe.

 Qu'est-ce que la compétence territoriale ?

L'exigence de compétence territoriale signifie qu'une action pénale doit être intentée à l'endroit où le crime a été commis, sauf dans
les cas prévus par l'article 2 du code pénal révisé.

 Comment s'acquiert la compétence sur la personne de l'accusé ?

La compétence sur la personne de l'accusé est acquise dès son arrestation ou dès sa comparution volontaire ou sa soumission au
tribunal.

 Peut-on renoncer à la compétence sur la personne de l'accusé ?

Oui, contrairement à la compétence sur l'infraction qui est conférée par la loi ou la Constitution, la compétence sur la personne de
l'accusé peut faire l'objet d'une renonciation. Par exemple, toute objection à la procédure conduisant à l'arrestation doit être
soulevée en temps opportun avant que l'accusé ne prononce son plaidoyer, sinon elle est réputée avoir été abandonnée.

 X a été accusé d'un délit devant le tribunal. X a déposé une requête en annulation au motif que le tribunal n'était pas
compétent à l'égard de sa personne parce que l'arrestation était illégale et que les informations étaient incomplètes. X
peut-il invoquer l'incompétence du tribunal sur sa personne ?

Non, X ne peut pas invoquer l'incompétence du tribunal. Celui qui veut contester la compétence du tribunal sur sa personne ne doit
comparaître que pour cela, et s'il soulève d'autres questions, il renonce à la contestation.

 La présence de l'accusé est-elle nécessaire pour que le tribunal puisse statuer sur une requête ?

Il n'est pas nécessaire que le tribunal acquière d'abord une compétence sur la personne de l'accusé pour se dessaisir d'une affaire ou
accorder d'autres mesures. Le rejet pur et simple de l'affaire avant même que le tribunal n'acquière une compétence sur la
personne de l'accusé est autorisé, sauf dans le cas des demandes de mise en liberté sous caution, auquel cas la présence de l'accusé
est obligatoire.

RÈGLE 110 POURSUITE DES INFRACTIONS

 Comment les actions pénales sont-elles engagées ?

L'action pénale est exercée dans les conditions suivantes :

(a) pour les infractions nécessitant une enquête préliminaire, en déposant la plainte auprès de l'officier compétent afin qu'il procède
à l'enquête préliminaire requise.
(b) pour toutes les autres infractions, en déposant la plainte ou la dénonciation directement auprès du CTM ou la plainte auprès du
parquet.

 Quel est l'effet de l'introduction de l'action pénale sur le délai de prescription de l'infraction ?

L'exercice de l'action pénale interrompt le délai de prescription de l'infraction, sauf disposition contraire des lois spéciales. La règle
ne s'applique pas aux violations des ordonnances municipales et des lois spéciales. Les délais de prescription pour les infractions aux
lois spéciales ne sont interrompus que par l'ouverture d'une procédure judiciaire d'enquête et de sanction, tandis que les infractions
aux ordonnances municipales sont prescrites après deux mois.

 Distinguer l'"institution" du "commencement" d'une action.

Pour les infractions nécessitant une enquête préliminaire, l'action pénale est engagée par le dépôt d'une plainte pour enquête
préliminaire. L'action pénale est engagée lorsque la plainte ou la dénonciation est déposée devant le tribunal.
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 La partie lésée peut-elle saisir directement le tribunal pour intenter une action pénale ?

Non. Avant qu'une plainte ne soit déposée devant un tribunal, il devrait y avoir eu une confrontation entre les parties devant le
président du Lupon. Le secrétaire du Lupon doit certifier qu'il n'y a pas eu de conciliation ou d'arrangement, ce qui est attesté par le
président du Lupon. La plainte peut également être déposée si le règlement est répudié par les parties.

 Existe-t-il des exceptions permettant aux parties de saisir directement le tribunal ?

1. Lorsque l'accusé est en détention


2. Lorsqu'une personne a été privée de sa liberté personnelle d'une autre manière et qu'une procédure d'habeas corpus
s'impose
3. Lorsque les actions sont assorties de mesures provisoires
4. Lorsque l'action peut être prescrite

 Quand les règlements à l'amiable ne sont-ils pas autorisés ?

1. Lorsqu'un seul parti est au pouvoir


2. Lorsque l'une des parties est un fonctionnaire ou un employé public et que le litige est lié à l'exercice de ses fonctions
officielles
3. Infractions passibles d'une peine d'emprisonnement supérieure à 1 an ou d'une amende supérieure à 5 000 P
4. Lorsqu'il n'y a pas de partie lésée privée
5. Lorsque le litige porte sur des biens immobiliers situés dans des villes ou des communes différentes
6. Les litiges impliquant des parties qui résident dans des barangays, des villes ou des municipalités différentes.
7. Autres cas que le président peut déterminer dans l'intérêt de la justice ou sur recommandation du secrétaire à la justice.

 Quel est le formulaire requis pour la plainte ou l'information ?

La plainte ou l'information doit être formulée par écrit, au nom du peuple des Philippines et à l'encontre de toutes les personnes qui
semblent être responsables de l'infraction en question.

 Pourquoi une plainte ou une information devrait-elle être formulée au nom du peuple philippin ?

Les actions pénales doivent être engagées au nom du peuple car, de même qu'un crime est un outrage à la paix et à la sécurité du
peuple dans son ensemble, de même sa revendication doit se faire au nom du peuple. Toutefois, si l'action est intentée au nom de
la partie lésée ou d'une ville particulière, il s'agit d'un simple vice de forme auquel il peut être remédié à tout moment du procès.

 Pourquoi la plainte ou l'information doit-elle être écrite ?

La plainte ou l'information doit être écrite afin que le tribunal dispose d'une base pour sa décision, pour informer l'accusé de la
nature et de la cause de l'accusation, pour lui permettre de présenter sa défense et pour que personne n'oublie l'accusation, compte
tenu de la faillibilité de la mémoire humaine.

 Qu'est-ce qu'une plainte ?

Une plainte est une déclaration écrite sous serment accusant une personne d'une infraction, souscrite par la partie offensée, tout
agent de la paix ou tout autre agent public chargé de l'application de la loi violée.

 Qui peut déposer une plainte ?

La plainte peut être déposée par la partie lésée, tout agent de la paix ou tout autre agent public chargé de l'application de la loi
violée.

 Qui est la "partie offensée" ?

La partie offensée est la personne réellement lésée ou dont les sentiments sont offensés. C'est également envers lui que l'auteur de
l'infraction est civilement responsable en vertu de l'article 100 du CPR.

 Si la partie lésée décède avant d'avoir pu déposer une plainte, ses héritiers peuvent-ils le faire en son nom ?

Non. Le droit d'intenter une action pénale est personnel et s'éteint au décès de la partie lésée. Elle n'est pas transmissible aux
héritiers.
 Peut-on déposer une plainte pénale contre une personne morale ?

Non, une action pénale ne peut être intentée contre une personne morale. Si la société enfreint la loi, l'agent, par l'intermédiaire
duquel la société agit, répond pénalement de ses actes.

 Les poursuites pénales peuvent-elles être suspendues ?

Non. L'intérêt public exige que les actes criminels fassent immédiatement l'objet d'une enquête et de poursuites pour la protection
de la société.

 Quelles sont les exceptions à la règle de l'interdiction des poursuites pénales ?


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1. Assurer une protection adéquate des droits constitutionnels de l'accusé
2. Lorsque cela est nécessaire pour l'administration ordonnée de la justice ou pour éviter l'oppression ou la multiplicité des
actions
3. Lorsqu'il existe une question préjudicielle qui est sans objet
4. Lorsque les actes de l'agent ne relèvent pas de son autorité ou l'excèdent
5. Lorsque les poursuites sont engagées en vertu d'une loi, d'une ordonnance ou d'un règlement invalide
6. Lorsque la double incrimination est clairement apparente
7. Lorsque la juridiction n'était pas compétente pour connaître de l'infraction
8. Lorsqu'il s'agit d'un cas de persécution plutôt que de poursuite
9. Lorsque les accusations sont manifestement fausses et motivées par la soif de vengeance
10. Lorsqu'il n'y a manifestement pas d'éléments à charge contre l'accusé et qu'une requête en annulation pour ce motif a été
rejetée
11. La Cour suprême a émis une injonction préliminaire pour empêcher la menace d'arrestation illégale des pétitionnaires.

 Si la plainte n'est pas assermentée par la partie lésée, est-elle nulle ?

Non. Une plainte présentée par une personne privée sans qu'elle ait prêté serment n'est pas nécessairement nulle. L'absence de
serment est un simple vice de forme qui n'affecte pas les droits substantiels du défendeur sur le fond.

 Quand une plainte doit-elle être déposée ?

Une plainte écrite sous serment est nécessaire si l'infraction ne peut être poursuivie d'office ou si elle est de nature privée
(adultère, concubinage, enlèvement, séduction, actes de lascivité, diffamation consistant à imputer l'une des infractions
susmentionnées), ou si elle concerne des cas qui doivent être approuvés par des autorités publiques spécifiques (Conseil
anti-drogue en ce qui concerne la loi anti-drogue, Commission nationale de contrôle de la pollution de l'eau et de l'air en ce qui
concerne la loi anti-pollution).

 Qu'est-ce qu'une information ?

Une dénonciation est une accusation écrite inculpant une personne d'une infraction, souscrite par le procureur et déposée auprès du
tribunal.

 Quelle est la différence entre une plainte et une information ?

PLAINTE INFORMATION
Peut être signé par la partie lésée, tout agent de la paix Toujours signé par l'officier du ministère public
ou tout autre agent public chargé de l'application de la
loi violée.
Assermenté par le signataire Il n'est pas nécessaire de prêter serment puisque l'officier
du ministère public qui dépose la demande agit déjà en
vertu de son serment professionnel.
Peut être déposé soit auprès du bureau du procureur, Toujours déposé auprès du tribunal
soit auprès du tribunal

 Qui doit poursuivre les actions pénales ?

La règle générale est que toutes les actions pénales engagées par le dépôt d'une plainte ou d'une dénonciation sont poursuivies sous
la direction et le contrôle du procureur. Toutefois, devant les tribunaux municipaux de première instance et les tribunaux
municipaux de première instance itinérants, si le procureur n'est pas disponible, la partie lésée, tout agent de la paix ou tout autre
agent chargé de l'application de la loi violée peut engager des poursuites. Ce pouvoir prend fin avec l'intervention effective d'un
procureur ou le renvoi de l'affaire devant le tribunal de première instance.

 Un procureur peut-il être contraint de déposer une plainte ou une dénonciation particulière ?

Non. Un procureur n'est pas obligé de déposer une dénonciation pénale particulière s'il n'est pas convaincu d'avoir des preuves à
l'appui des allégations qu'elle contient. L'exercice de ce jugement et de ce pouvoir discrétionnaire ne peut généralement pas être
imposé par mandamus, sauf si le procureur fait preuve d'une partialité évidente en déposant la dénonciation et refuse d'inclure un
co-accusé sans justification. Mais avant de demander un mandamus pour obliger un fisc à inclure un autre co-accusé dans la
dénonciation, la partie doit d'abord se prévaloir d'autres recours tels que le dépôt d'une requête d'inclusion.

 À qui faut-il s'adresser pour faire appel de la décision du procureur ?

La décision du procureur peut être modifiée par le secrétaire à la justice ou, dans des cas particuliers, par le président des
Philippines.

 Le procureur doit-il être physiquement présent lors d'un procès pénal ?

Selon l'arrêt People v. Beriales (1976), il doit être présent. S'il n'est pas physiquement présent, on ne peut pas dire que
l'accusation était sous sa direction et son contrôle.
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Toutefois, dans les affaires People v. Malinao et Bravo v. CA, il a été jugé que la procédure est valable même en l'absence de la
présence physique du Fiscal qui a laissé la poursuite au procureur privé sous sa supervision et son contrôle.

 Une fois l'affaire introduite devant le tribunal, à qui doit-on adresser une demande de non-lieu ?

Une fois que les informations sont déposées au tribunal, celui-ci devient compétent. Toute décision que le procureur peut estimer
appropriée dans l'affaire en question doit être soumise à l'examen du tribunal, à la seule condition que le tribunal ne porte pas
atteinte aux droits substantiels de l'accusé ou au droit du peuple à un procès en bonne et due forme.

 Où doit-on déposer une demande de réexamen ?

Lorsqu'une plainte ou une dénonciation a déjà été déposée devant le tribunal, la demande de nouvelle enquête doit être adressée au
juge du fond et à lui seul.

 Si, après avoir déposé le dossier, le procureur estime qu'il existe une présomption de culpabilité, peut-il refuser
d'engager des poursuites ?

Non, il ne peut pas refuser de poursuivre. Il est tenu par la loi de poursuivre l'action pénale. Il ne peut pas imposer son opinion à la
Cour.

 Quelle est la distinction entre le contrôle par l'accusation et le contrôle par le tribunal ?

Avant qu'une affaire ne soit portée devant un tribunal, le ministère public contrôle les éléments suivants :

1. Quel dossier déposer ?


2. Qui poursuivre ?
3. Le mode de poursuite
4. Le droit de retirer l'affaire avant la mise en accusation, même sans préavis ni audience.

Une fois qu'une affaire a été portée devant le tribunal, ce dernier exerce un contrôle sur les éléments suivants :

1. La suspension de la mise en accusation


2. Réenquête
3. Poursuite par le procureur
4. Licenciement
5. Déclassement de l'infraction ou abandon de l'accusé avant même le plaidoyer

 Quelles sont les limites du contrôle exercé par la Cour ?

(SINNATRa)

1. L'accusation a droit à un avis d'audience


2. La Cour doit attendre l'issue d'un recours en révision
3. La position de l'accusation de maintenir les poursuites doit être respectéepar le tribunal.
4. L'indépendance du tribunal est mise à l'épreuvelorsque le procureur dépose une requête de rejet ou de retrait de
l'information.
5. La Cour a le pouvoir d'examiner la recommandation du Secrétaireet de la rejeter s'il y a un grave abus de pouvoir
discrétionnaire.
6. Pour rejeter ou accepter une requête en irrecevabilité, le tribunal doit procéder à une évaluation indépendantedes
preuves.
7. L'arrêt est nul s'il n'y a pasd'appréciation indépendante et de constatation d'un grave abus de pouvoir discrétionnaire.

 Quels sont les délits qui doivent être poursuivis sur plainte de la partie lésée ?

1. Adultère et concubinage
2. Séduction, enlèvement, actes de lascivité
3. La diffamation qui consiste à imputer une infraction mentionnée ci-dessus
 Qu'est-ce qu'un crime privé ?

Les infractions privées sont celles qui ne peuvent être poursuivies que sur plainte déposée par la partie lésée. Au sens strict, il
n'existe pas de délit privé puisque tout délit est un outrage à l'État. Elles sont qualifiées d'infractions privées uniquement pour
ménager la partie offensée qui peut préférer ne pas porter plainte plutôt que de subir le scandale d'un procès public.

 Après le dépôt d'une plainte pour un délit privé auprès d'un tribunal, quel est l'effet de la grâce de la partie
offensée ?

La grâce de la partie offensée n'a pas d'effet sur la poursuite de l'infraction. Une fois qu'une plainte a été déposée devant le tribunal,
la juridiction compétente pour connaître de l'infraction est acquise et continue d'être exercée par le tribunal jusqu'à la clôture de
l'affaire.

 Quel est le sens de l'affirmation selon laquelle le respect de la règle est juridictionnel ?
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Cela signifie que la plainte déposée par la partie lésée est le point de départ des poursuites, sans lesquelles les tribunaux ne peuvent
pas exercer leur compétence. Le respect de la règle ne confère pas de compétence car c'est la loi qui confère la compétence aux
tribunaux.

 Le père peut-il déposer une plainte au nom de sa fille pour concubinage ?

Non. La règle permettant aux parents, grands-parents et tuteurs de déposer une plainte au nom du mineur ne s'applique qu'aux
délits de séduction, d'enlèvement et de lascivité. La plainte pour adultère ou concubinage ne peut être déposée que par l'époux lésé.

 Si la partie lésée dans l'enlèvement, la séduction et les actes de lascivité est majeure, ses parents peuvent-ils porter
plainte pour elle ?

Non. Si la partie lésée est déjà majeure, elle a le droit exclusif de porter plainte, à moins qu'elle ne devienne incapable. Les
parents, les grands-parents et le tuteur n'ont qu'une autorité exclusive et successive pour introduire l'affaire si la partie lésée est
encore mineure.

 Si la partie lésée décède pendant la durée de l'affaire, la responsabilité pénale de l'accusé est-elle éteinte ?

Non.

 X a déposé une plainte assermentée pour actes de lascivité devant le procureur. Avant que le procureur ne puisse
porter l'affaire devant le tribunal, X est décédé. Le procureur peut-il encore déposer l'information au tribunal ?

Oui. La volonté de X de porter plainte est évidente puisqu'elle a déposé sa plainte sous serment auprès du procureur.

 Une dénonciation pour vol avec viol a été déposée contre X. X a demandé le rejet de la dénonciation au motif qu'il n'y
avait pas de plainte déposée par la partie lésée. L'affaire doit-elle être classée ?

Non. Dans le cas d'un vol avec viol, la plainte de la partie lésée n'est pas nécessaire puisque le vol n'est pas un délit privé. La
poursuite peut être engagée sans la plainte de la partie lésée.

 Quand une plainte ou une information est-elle jugée suffisante ?

Une plainte ou une information est suffisante si elle indique :

1. le nom de l'accusé
2. la désignation de l'infraction par la loi
3. les actes ou omissions reprochés comme constituant l'infraction
4. le nom de la personne offensée
5. la date approximative de la commission de l'infraction
6. le lieu de commission de l'infraction

 Quand l'erreur dans le nom de l'accusé n'est-elle pas fatale à une dénonciation ?

Une erreur dans le nom de l'accusé n'annule pas l'information si elle contient une description suffisante de la personne de l'accusé.

 Quand l'erreur de nom ou d'identité doit-elle être soulevée par l'accusé ?

L'erreur doit être soulevée avant la mise en accusation, sinon elle est considérée comme abandonnée.

 X a été accusé d'homicide. Peut-il être condamné pour meurtre ?


Oui. Si les actes et omissions constitutifs de l'infraction mentionnés dans la plainte ou la dénonciation font effectivement état d'un
meurtre, X peut être condamné pour meurtre. En effet, c'est l'exposé des faits et non la désignation de l'infraction qui est
déterminant.

 X a été accusé d'estafa, mais l'exposé des faits fait état d'un vol. X peut-il être condamné pour vol ?

Oui, car c'est le considérant, et non la désignation de l'infraction, qui est déterminant.

 X a été accusé d'estafa, et l'exposé des faits allègue l'estafa. X peut-il être condamné pour vol ?

Non. Les deux délits comportent des éléments différents l'un de l'autre. Condamner X pour vol dans le cadre d'une dénonciation
alléguant l'estafa violerait son droit d'être informé de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui.

 X a été accusé de viol commis par la force et l'intimidation. Peut-il être condamné pour viol lorsque la femme est
privée de raison ou inconsciente ?

Non. Lorsque la loi distingue deux cas de violation de sa disposition, la plainte ou la dénonciation doit préciser dans lequel des deux
cas le prévenu est inculpé.

 Dans quel cas un accusé ne peut-il pas être condamné pour un crime différent de celui désigné dans la plainte ou la
dénonciation, même si les considérants allèguent la commission du crime ?
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S'il s'agit de :

1. une modification de la théorie du procès


2. exige du défendeur une défense différente
3. surprendre l'accusé de quelque manière que ce soit

 X est accusé de détention illégale d'armes à feu, mais la dénonciation n'allègue pas que X n'avait pas de permis de
détention d'arme à feu. Les informations sont-elles valables ?

Non. L'absence de permis est un élément essentiel de l'infraction. Elle doit donc être alléguée dans la plainte ou l'information.

 X a été accusé de possession illégale d'opium. X soutient que l'information n'est pas valable parce qu'elle ne
mentionne pas qu'il n'avait pas d'ordonnance d'un médecin. X est-il correct ?

Non. L'absence de prescription n'est pas un élément essentiel de l'infraction et n'est qu'une question de défense. Il n'est pas
nécessaire de l'alléguer dans l'information.

 Quelles sont les infractions pour lesquelles le lieu particulier où l'infraction a été commise est essentiel ?

1. Violation de domicile
2. Sanction à l'encontre du gardien, du guetteur, du visiteur d'une fumerie d'opium
3. Violation de domicile
4. Violation de la loi électorale (interdiction de porter une arme mortelle dans un rayon de 30 mètres autour des lieux de vote)

 Quelles sont les infractions pour lesquelles le moment de la commission de l'infraction est essentiel ?

1. Infanticide
2. Violation de la loi du dimanche (loi électorale)
3. Avortement

 Dans quel cas le nom de la personne offensée n'est-il pas nécessaire ?

Dans les infractions contre les biens, le nom de la partie lésée peut être supprimé à condition que l'objet pris ou détruit soit décrit de
façon précise pour que le bien identifie l'infraction.

 Dans quels cas le nom de la personne offensée est-il indispensable ?

Calomnie, vol avec violence ou intimidation.

 Quelle est la règle en matière de duplicité des infractions ?

Une plainte ou une dénonciation ne doit incriminer qu'une seule infraction, sauf lorsque la loi ne prévoit qu'une seule peine pour
différentes infractions (crimes composés et complexes en vertu de l'article 48 du CPR et crimes complexes spéciaux). 48 du CPR et
les crimes complexes spéciaux).

 Quel est l'effet de l'absence d'objection de l'accusé à une information trompeuse ?

Si l'accusé ne s'y oppose pas avant la mise en accusation, il est réputé avoir renoncé à ce droit et peut être condamné pour autant
d'infractions qu'il y a d'inculpations.

 X a tiré une fois, mais la balle a tué deux personnes. Il a été inculpé de deux chefs d'accusation d'homicide dans le
cadre d'une même information. Peut-il être condamné sur la base de ces informations ?

Oui. Il s'agit d'une exception à la règle. Il s'agit d'un crime composé dans lequel un acte entraîne deux ou plusieurs crimes graves
ou moins graves. La loi ne prévoit qu'une seule peine pour les deux infractions.

 X a été accusé de vol et d'estafa dans une même dénonciation. Peut-il être condamné pour les deux délits ?

Cela dépend. S'il s'oppose à la dénonciation mensongère avant la mise en accusation, il ne peut être condamné sur la base de cette
dénonciation. Mais s'il ne s'y oppose pas avant la mise en accusation, il peut être condamné pour autant d'infractions qu'il y en a
dans l'acte d'accusation.

 Quel est le principe de l'absorption ?

Dans les cas de rébellion, les autres crimes commis au cours du crime sont considérés comme absorbés dans le crime de rébellion,
soit comme un moyen nécessaire à sa commission, soit comme un effet non intentionnel de la rébellion. Ils ne peuvent pas être
considérés comme des infractions distinctes. L'exception est lorsque les crimes de droit commun sont commis sans aucune
motivation politique. Dans ce cas, ils ne seront pas absorbés par la rébellion.

 Si un homicide ou un meurtre est commis à l'aide d'une arme à feu sans licence, combien d'infractions sont prévues ?
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Il n'y a qu'une seule infraction : le meurtre ou l'homicide aggravé par l'utilisation d'une arme à feu sans permis. Il s'agit d'une
disposition spéciale de la RA 8294.(Opinion dissidente de J. Sabio - Comment peut-on établir un complexe lorsque l'un est une
infraction RPC/malum in se et l'autre une violation d'une loi spéciale/malum prohibitum ?)

 X roulait à vive allure sur une autoroute lorsque sa voiture est entrée en collision avec une autre voiture. L'autre
voiture a été complètement détruite et son conducteur a subi de graves blessures physiques. Combien d'informations
ou de plaintes devraient être déposées contre X ?

Une seule information doit être déposée pour les dommages corporels et matériels graves causés par une imprudence téméraire.
L'information contre X ne peut être scindée en deux car il n'y a eu qu'un seul acte de négligence ayant entraîné des dommages
corporels et matériels graves.

 Même cas, mais les blessures subies par le conducteur n'étaient que légères. Combien d'informations doivent être
déposées ?

Deux dénonciations - l'une pour les blessures physiques légères et l'autre pour les dommages matériels. Les délits légers ne
peuvent pas être complexes.

 Quand une plainte ou une information peut-elle être modifiée ?

AVANT LA PLAINTE, une plainte ou une dénonciation peut être modifiée dans la forme ou dans le fond sans l'autorisation du tribunal,
sauf si la modification a pour effet de déclasser l'infraction ou d'exclure un accusé de la plainte ou de la dénonciation. Dans ce cas,
les conditions suivantes doivent être respectées :

1. doit se faire sur requête du procureur


2. avec notification à la partie lésée
3. avec l'autorisation de la Cour
4. le tribunal doit motiver sa décision sur la requête
5. des copies de la résolution doivent être fournies à toutes les parties, en particulier à la partie lésée

APRÈS LA PLAINTE, des modifications formelles ne peuvent être apportées qu'avec l'autorisation du tribunal et lorsque cela peut être
fait sans porter préjudice aux droits de l'accusé.

 Quand une plainte ou une information peut-elle être remplacée ?

Une plainte ou une dénonciation peut être substituée si, à tout moment avant le jugement, il apparaît qu'une erreur a été commise
dans l'inculpation du délit approprié et que l'accusé ne peut être condamné pour le délit incriminé ou pour tout autre délit qui y est
nécessairement inclus, à condition qu'il ne soit pas soumis à une double incrimination.

 Quelles sont les distinctions entre modification et substitution ?

1. La modification peut impliquer des changements formels ou substantiels, tandis que la substitution implique nécessairement
un changement substantiel.
2. La modification avant le plaidoyer peut être effectuée sans autorisation de la Cour, mais la substitution est toujours
effectuée avec autorisation de la Cour puisqu'elle implique le rejet de la plainte initiale.
3. Lorsque la modification n'est que formelle, il n'y a pas lieu de procéder à une nouvelle enquête préliminaire ou de plaider ;
en revanche, une autre enquête préliminaire et un autre plaidoyer sont nécessaires.
4. Une dénonciation modifiée se réfère à la même infraction ou à une infraction qui inclut nécessairement ou est
nécessairement incluse dans l'accusation initiale, de sorte que des modifications substantielles après le plaidoyer ne peuvent
pas être apportées à l'objection de l'accusé. Pour qu'il y ait substitution, il faut que la nouvelle information concerne une
infraction différente qui n'est pas incluse ou n'est pas nécessairement incluse dans l'accusation initiale.

 Quand les droits de l'accusé sont-ils lésés par un amendement ?

1. Lorsqu'un moyen de défense dont il disposait en vertu de l'information initiale n'est plus disponible
2. Lorsque les éléments de preuve dont il disposait dans le cadre de l'information initiale ne sont plus disponibles
3. Lorsque les éléments de preuve dont il disposait dans le cadre de l'information initiale ne seraient plus applicables à
l'information modifiée

 Qu'est-ce qu'une modification substantielle ?

Après le plaidoyer, les modifications substantielles sont interdites. Il s'agit de modifications portant sur l'énoncé des faits constitutifs
de l'infraction et déterminants pour la compétence de la juridiction. Toutes les autres questions sont purement formelles.

 Une allégation supplémentaire de délinquance habituelle et de récidive constitue-t-elle une modification


substantielle ?

Non. Ces allégations ne concernent que l'échelle de la peine imposable et non la nature de l'infraction.

 L'ajout d'une allégation de complot constitue-t-il une modification substantielle ?


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Oui, parce que cela change la théorie de la défense. Elle rend l'accusé responsable non seulement de ses propres actes mais aussi
de ceux de ses co-conspirateurs.(Ancienne réponse de J. Sabio)

La nouvelle réponse est la suivante : Non, il ne s'agit pas d'une modification substantielle dans l'exemple suivant : X est accusé de
meurtre en tant que commettant. Plus tard, la plainte est modifiée pour inclure deux autres personnes qui auraient conspiré avec X.
X peut-il invoquer la double incrimination au motif que la modification est substantielle ?  Non. L'amendement n'est qu'un
amendement formel car il ne porte pas atteinte aux droits de X, qui a été inculpé en tant que donneur d'ordre au départ.

 Une modification des objets volés par l'accusé constitue-t-elle une modification substantielle ?

Oui, car cela affecte l'essence du crime imputé et priverait l'accusé de la possibilité de répondre à toutes les allégations dans la
préparation de sa défense.

 Un changement dans la nature de l'infraction en raison d'une circonstance aggravante constitue-t-il une modification
substantielle ?

Non, il s'agit simplement d'une modification formelle.

 Le tribunal peut-il ordonner le rejet de la plainte initiale avant qu'une nouvelle plainte ne soit déposée en
remplacement ?

Non. Le tribunal n'ordonnera pas le rejet tant que les nouvelles informations n'auront pas été déposées.

 Où doit-on engager une action pénale ?

a. Devant le tribunal de la municipalité ou du territoire où l'infraction a été commise ou où l'un de ses éléments essentiels s'est
produit (exception : affaires du Sandiganbayan).

b. Si l'infraction est commise dans un train, un avion ou un autre véhicule public ou privé : devant le tribunal de toute municipalité
ou territoire où le véhicule est passé pendant son voyage, y compris le lieu de départ ou d'arrivée.

c. Si l'infraction est commise à bord d'un navire au cours de son voyage : devant le tribunal du premier port d'entrée ou de toute
municipalité ou territoire où le navire a fait escale au cours du voyage, sous réserve des principes de droit international
généralement acceptés.

d. Crimes commis en dehors du Phil mais punissables en vertu de l'article 2 du CPR : tout tribunal où l'action est intentée pour la
première fois.

 Qu'est-ce qu'une infraction continue ou transitoire ?

Les délits transitoires sont des délits où certains actes matériels et essentiels aux délits et nécessaires à leur commission se
produisent dans une municipalité ou un territoire et d'autres dans une autre municipalité ou un autre territoire. Les infractions
continues sont consommées en un seul lieu, mais par la nature de l'infraction, la violation de la loi est considérée comme continue.
Exemples : estafa, enlèvement, détournement de fonds, diffamation, kidnapping, violation de la BP22.

 Comment déterminer la compétence à l'égard d'un crime continu ?

Les tribunaux des territoires où les éléments essentiels du crime ont eu lieu ont une compétence concurrente. Mais la juridiction qui
acquiert la première compétence exclut les autres juridictions.

 Quelles sont les règles relatives à la compétence judiciaire dans les affaires de diffamation ?

a. L'action pénale pour diffamation peut être intentée devant le tribunal de première instance de la province ou de la ville où l'article
diffamatoire a été imprimé et publié pour la première fois.
b. Si l'auteur de l'infraction est un particulier, l'action pénale peut également être intentée devant le tribunal de première instance de
la province où il résidait effectivement au moment où l'infraction a été commise.
c. Si la partie lésée est un agent public dont le bureau se trouve à Manille au moment de la commission de l'infraction, l'action pénale
peut être intentée devant le tribunal de première instance de Manille.
d. Si la partie lésée est un fonctionnaire dont le bureau est situé en dehors de Manille, l'action peut être intentée devant le tribunal
de première instance de la province ou de la ville où il exerçait ses fonctions au moment où l'infraction a été commise.

 La partie lésée peut-elle intervenir dans la poursuite de l'action pénale ?

Oui, sauf s'il a renoncé, s'il a réservé son droit ou s'il a déjà engagé l'action pénale. Cette règle s'explique par l'article 100 du CPR
qui prévoit que toute personne pénalement responsable est également civilement responsable et par le fait que certaines infractions
ne peuvent être poursuivies que sur plainte de la partie lésée.

 Les parties lésées ont-elles le droit de demander le classement d'une affaire ?

Non. Le droit n'appartient qu'au procureur du gouvernement qui est le représentant du plaignant.
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 La partie lésée peut-elle introduire une action civile en certiorari en son nom propre si le tribunal de première
instance rejette une information ?

Oui. En cas de grave abus de pouvoir d'appréciation équivalant à une incompétence, la requête peut être déposée par la partie lésée
parce qu'elle a un intérêt dans l'aspect civil de l'affaire.

RÈGLE 111 POURSUITE DE L'ACTION CIVILE

 Quelle est la règle générale ?

La règle générale est que lorsqu'une action pénale est engagée, l'action civile pour le recouvrement de la responsabilité civile
découlant de l'infraction incriminée en vertu de l'article 100 du CPR est réputée engagée en même temps que l'action pénale.

 Quelles sont les exceptions ?

L'action civile n'est pas réputée engagée dans les cas suivants :

1. Lorsque la partie lésée a renoncé à l'action civile


2. Lorsque la partie offensée s'est réservé le droit de l'instituer séparément
3. Lorsque la partie lésée a intenté l'action civile avant l'action pénale

 Quelle est l'action civile qui est réputée intentée avec l'action pénale ?

Seule l'action civile pour le recouvrement de la responsabilité civile découlant de l'infraction en vertu de l'article 100 du CPR, et non
les actions civiles indépendantes en vertu des articles 32, 33, 34 et 2176 du code civil.

 Qu'est-ce que la double notion de responsabilité civile ?

Cela signifie que la responsabilité civile peut découler de crimes ou de quasi-délits. Ainsi, un acte de négligence causant un
dommage peut donner lieu à deux types de responsabilité civile, l'une découlant d'un délit et l'autre d'un quasi-délit. La seule limite
est que la partie lésée ne peut pas être indemnisée deux fois pour le même acte.

 Quelles sont les différences entre un crime et un quasi-délit ?

1. Les crimes affectent l'intérêt public, tandis que les quasi-délits ne concernent que la sphère privée.
2. Le CPR punit ou corrige l'acte criminel, tandis que le code civil se contente de réparer le dommage par le biais d'une
indemnisation
3. Les crimes ne sont punis que s'il existe une loi prévoyant leur sanction, tandis que les quasi-délits comprennent tous les
actes dans lesquels interviennent une faute ou une négligence. Le champ d'application du quasi-délit est donc plus large.

 Qu'est-ce que la responsabilité civile ?

Selon l'article 104 du CPR, il s'agit d'une restitution, d'une réparation et d'une indemnisation pour les dommages indirects.

 Quel est le fondement du concept plus large de responsabilité civile ?


Le concept plus large de responsabilité civile signifie que toute personne pénalement responsable est également civilement
responsable. En effet, dans une infraction pénale, il y a deux parties offensées : l'État et la partie privée.

 Si la plainte ne contient pas d'allégation de dommages, l'auteur de l'infraction en est-il toujours responsable ?

Oui, car toute personne pénalement responsable est également civilement responsable. Il existe toutefois une exception lorsque la
partie lésée a renoncé ou s'est réservé le droit d'intenter l'action civile séparément.

 Quand la réservation doit-elle être effectuée ?

La réserve doit être formulée avant que l'accusation ne présente ses preuves et dans des circonstances offrant à la partie lésée une
possibilité raisonnable de formuler cette réserve.

 Quelle est la raison de la règle exigeant une réservation ?

La raison en est d'empêcher un double recouvrement pour le même acte ou la même omission.

 L'accusé peut-il déposer une demande reconventionnelle dans l'affaire pénale ?

Non.

 Dans une affaire BP 22, la partie lésée peut-elle réserver l'action civile ?

Non. L'action pénale est réputée inclure l'action civile et la partie lésée n'est pas autorisée à faire des réserves. Les dommages réels
et les frais de dossier sont équivalents à la valeur du chèque.

 Quand l'action civile distincte est-elle suspendue ?


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Après l'introduction de l'action pénale, l'action civile distincte qui en découle ne peut être intentée avant qu'un jugement définitif n'ait
été rendu dans le cadre de l'action pénale.

Si l'action pénale est intentée après la constitution de l'action civile, celle-ci est suspendue en quelque état qu'elle se trouve avant le
jugement sur le fond. La suspension dure jusqu'au jugement définitif de l'action pénale.

Néanmoins, l'action civile peut être consolidée avec l'action pénale à tout moment avant le jugement sur le fond, sur requête de la
partie lésée auprès du tribunal chargé de juger l'action pénale. Les preuves présentées lors de l'action civile sont réputées
reproduites dans l'action pénale, sans préjudice du droit de l'accusation de contre-interroger le témoin présenté par la partie lésée
dans l'affaire pénale et du droit des parties de présenter des preuves supplémentaires. Les actions pénales regroupées sont
instruites et jugées conjointement.

Exception : Lorsqu'il existe une question préjudicielle dans une action civile déjà engagée, elle doit être résolue en premier.

 Les actions civiles indépendantes sont-elles également considérées comme suspendues avec le dépôt de l'action
pénale ?

Non. Seule l'action civile découlant de l'infraction visée à l'article 100 est suspendue. Les actions civiles indépendantes ne sont pas
suspendues et peuvent se poursuivre même si l'action pénale a été engagée. Toutefois, la partie lésée ne peut pas être indemnisée
deux fois pour le même acte. Il ne devrait recevoir que le prix le plus important.

 Quel est l'effet d'un acquittement sur l'action civile ?

La règle générale est que l'action civile n'est pas nécessairement éteinte par l'acquittement de l'accusé. Même si l'accusé est
acquitté, le tribunal peut encore attribuer une responsabilité civile dans les cas suivants :

1. Lorsque l'acquittement est fondé sur un doute raisonnable


2. Lorsque la décision déclare que la responsabilité de l'accusé n'est que civile
3. Lorsque la responsabilité civile n'est pas dérivée ou fondée sur l'acte criminel dont l'accusé est acquitté.

Toutefois, si la décision contient une constatation selon laquelle l'acte à l'origine de la responsabilité civile n'existe pas, la
responsabilité civile est éteinte.

 Peut-on contraindre un juge par mandamus à accorder des dommages-intérêts civils ?

Oui, parce que toute personne pénalement responsable est également civilement responsable et aussi parce que même si l'accusé
est acquitté, il y a des cas où il est toujours civilement responsable.

 Quelle est la raison pour laquelle la responsabilité civile subsiste malgré l'acquittement de l'accusé ?

En effet, les parties à l'action pénale et à l'action civile sont différentes - dans l'action pénale, la partie est l'État, tandis que dans
l'action civile, la partie est la personne privée lésée. En outre, les deux actions nécessitaient des éléments de preuve différents.
L'action pénale exige la preuve de la culpabilité au-delà de tout doute raisonnable, tandis que l'action civile ne requiert qu'une simple
prépondérance de preuves.

 Quelles sont les actions civiles indépendantes ?

Les actions civiles indépendantes sont celles prévues aux articles 32, 33, 34 et 2176 du code civil. Elles peuvent se dérouler
indépendamment de l'action pénale et ne requièrent qu'une prépondérance de preuves.

 Quel est l'effet du décès de l'accusé sur les actions pénales et civiles ?

Si l'accusé décède après la mise en accusation et pendant la durée de l'action pénale, la responsabilité pénale et civile découlant de
l'infraction est éteinte. Toutefois, les actions civiles indépendantes peuvent être intentées contre la succession de l'accusé après une
substitution appropriée, et les héritiers de l'accusé peuvent également être substitués au défunt.

Si le prévenu décède avant sa mise en accusation, l'affaire est classée, sans préjudice de l'action civile que la partie offensée peut
exercer contre la succession du défunt.

 Lorsque le défendeur est exonéré de toute responsabilité civile dans le cadre d'une action civile, une action pénale
peut-elle encore être intentée contre lui ?

Oui. Si toute personne pénalement responsable est également civilement responsable, l'inverse n'est pas vrai. Par conséquent,
même si le défendeur est exonéré de toute responsabilité civile dans le cadre d'une action civile, une action pénale peut toujours
être intentée contre lui. En outre, l'État est partie à l'action pénale, alors que seule la partie privée lésée est partie à l'action civile.
De plus, le niveau de preuve dans l'action civile n'est qu'une prépondérance de preuve, alors que celui exigé dans l'action pénale est
une preuve au-delà de tout doute raisonnable.

 Qu'est-ce qu'une question préjudicielle ?


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Une question préjudicielle est une question basée sur un fait séparé et distinct du crime mais si intimement lié à celui-ci qu'il
détermine la culpabilité ou l'innocence de l'accusé.

 Quels sont les éléments d'une question préjudicielle ?

1. L'action civile précédemment engagée porte sur une question similaire ou intimement liée à une question soulevée dans
l'action pénale ultérieure.
2. La résolution de cette question déterminera si l'action pénale peut être poursuivie ou non.

 Quand une action en annulation de mariage est-elle préjudiciable à une affaire de bigamie ?

Une action en annulation de mariage n'est préjudiciable à une affaire de bigamie que si l'accusé dans l'affaire de bigamie est
également celui qui demande l'annulation du second mariage (bigame) sur la base d'un vice de consentement. En effet, dans un tel
cas, si le tribunal déclare que le consentement de la partie était effectivement vicié et annule le mariage, cela signifierait également
que la partie n'a pas volontairement commis le crime de bigamie. Elle serait donc déterminante pour la culpabilité ou l'innocence de
l'accusé.

RÈGLE 112 ENQUÊTE PRÉLIMINAIRE

 Qu'est-ce que l'enquête préliminaire ?

L'enquête préliminaire est une enquête ou une procédure visant à déterminer s'il existe des motifs suffisants pour faire naître la
conviction fondée qu'une infraction a été commise et que le défendeur en est probablement coupable, et qu'il doit être détenu en vue
de son procès.

 Quand est-il nécessaire ?

Avant le dépôt d'une plainte ou d'une dénonciation, une enquête préliminaire est nécessaire pour toutes les infractions punies d'une
peine d'emprisonnement d'au moins 4 ans, 2 mois et 1 jour, quelle que soit l'amende, sauf si l'accusé a été arrêté en vertu d'une
arrestation légale sans mandat. Dans ce cas, la plainte ou l'information peut être déposée sans enquête préliminaire, à moins que
l'accusé ne demande une enquête préliminaire et ne renonce à ses droits en vertu de l'article 125 du CPR.

 Quel est l'objectif d'une enquête préliminaire ?

1. Déterminer s'il existe des motifs suffisants pour faire naître la conviction fondée qu'un crime a été commis et que le
défendeur en est probablement coupable, et qu'il doit être détenu en vue de son procès.
2. Protéger l'accusé des inconvénients, des dépenses et du fardeau que représente sa défense dans un procès formel, à moins
que la probabilité raisonnable de sa culpabilité n'ait d'abord été établie par un officier compétent dans le cadre d'une
procédure équitablement sommaire.

3. Protéger l'innocent contre des poursuites hâtives, malveillantes et oppressives, et le protéger contre l'accusation ouverte et
publique d'un crime, contre les ennuis, les dépenses et l'anxiété d'un procès public.
4. Protéger l'État de la nécessité de mener des procès inutiles et coûteux.

 Quelle est la portée de l'enquête préliminaire ?

L'enquête préliminaire est purement inquisitoire et constitue souvent le seul moyen de découvrir si l'infraction a été commise et les
personnes qui en sont responsables pour permettre au fisc de préparer sa plainte ou sa dénonciation. Il ne s'agit pas d'un procès au
fond et il n'a d'autre but que de déterminer s'il y a des raisons sérieuses de penser qu'une infraction a été commise et que l'accusé
en est probablement coupable. Elle ne met pas l'accusé en danger.

 Le droit à une enquête préliminaire est-il un droit fondamental ?

Non, il s'agit d'un droit statutaire auquel il est possible de renoncer expressément ou par silence. Il ne s'agit pas non plus d'un
élément de la procédure régulière, à moins qu'il ne soit expressément accordé par la loi.

 Un accusé peut-il exiger le droit de confronter et de contre-interroger ses témoins au cours de l'enquête
préliminaire ?

Non. L'enquête préliminaire ne fait pas partie du procès. Elle est de nature sommaire et inquisitoire, et sa fonction n'est pas de
déterminer la culpabilité de l'accusé, mais simplement d'établir l'existence d'une cause probable.

 L'absence d'enquête préliminaire est-elle un motif de rejet de la plainte ?

Non. L'absence d'enquête préliminaire n'affecte pas la compétence du tribunal mais seulement la régularité de la procédure. Le
tribunal ne peut pas rejeter la plainte pour ce motif et doit plutôt mener l'enquête ou ordonner au fisc ou au tribunal de première
instance de le faire.

 Quel est l'effet de l'absence d'attestation de l'existence d'une enquête préliminaire ?

Cela n'a aucune importance. Ce qui importe, c'est qu'il y ait effectivement eu une enquête, que l'accusé en ait été informé et qu'il
ait pu présenter des preuves contradictoires.
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 Quand le droit à l'enquête préliminaire doit-il être invoqué ?

L'accusé doit l'invoquer avant le plaidoyer, faute de quoi il est réputé y avoir renoncé.

 Si le tribunal refuse l'invocation du droit à une enquête préliminaire, quel est le recours de l'accusé ?

Il doit immédiatement faire appel devant la cour d'appel. Il ne peut plus soulever cette question pour la première fois en appel.

 Si la plainte ou l'information est modifiée, une nouvelle enquête préliminaire doit-elle être menée ?

Non.

 Si la plainte ou les informations sont remplacées, une nouvelle enquête préliminaire doit-elle être menée ?

Oui.

 Qui peut mener une enquête préliminaire ?

1. Procureurs provinciaux ou municipaux et leurs assistants


2. Juges des CTM
3. Prescripteurs nationaux et régionaux
4. Comelec en ce qui concerne les infractions électorales
5. Médiateur en ce qui concerne les délits du Sandiganbayan et autres délits commis par des agents publics
6. PCGG en ce qui concerne les affaires de biens mal acquis

 Les juges du CIR peuvent-ils mener une enquête préliminaire ?

Non. Il ne faut toutefois pas confondre cette disposition avec le pouvoir du CCF de procéder à un examen dans le but de déterminer
la cause probable lors de la délivrance d'un mandat d'arrêt.

 Quelle est la procédure à suivre pour mener une enquête préliminaire ?

1. La plainte indique l'adresse du défendeur et est accompagnée des déclarations sous serment du plaignant et de ses témoins
ainsi que d'autres documents permettant d'établir une cause probable. Les déclarations sous serment doivent être signées
et assermentées devant le procureur ou un fonctionnaire gouvernemental autorisé à faire prêter serment ou un notaire
public.
2. Dans un délai de dix jours à compter du dépôt de la plainte, le fonctionnaire chargé de l'enquête soit

a. soit la classer sans suite s'il n'y a pas lieu de poursuivre l'enquête
b. délivrer au défendeur une assignation à comparaître accompagnée de la plainte et des déclarations sous serment.
 La partie défenderesse a le droit d'examiner les preuves, etc.

3. Dans un délai de dix jours à compter de la réception de l'assignation, le défendeur soumet son contre-affidavit, les
déclarations sous serment de ses témoins et d'autres documents pour sa défense. Les affidavits doivent également être
assermentés et souscrits. Le défendeur ne peut pas déposer une motion de rejet à la place d'un contre-affidavit.
4. Si le défendeur ne peut être cité à comparaître ou s'il ne dépose pas son contre-affidavit dans un délai de 10 jours, l'agent
enquêteur résout la plainte sur la base des éléments de preuve présentés par le plaignant.
5. Si des faits et des questions doivent être clarifiés, le fonctionnaire chargé de l'enquête peut organiser une audition. Les
parties peuvent être présentes, mais elles ne peuvent pas procéder à un contre-interrogatoire. L'audience se tient dans un
délai de dix jours à compter de la présentation des contre-affidavits ou de l'expiration du délai de présentation. Il est résilié
dans un délai de 5 jours.
6. Dans un délai de dix jours à compter de la fin de l'enquête, l'agent enquêteur détermine s'il existe ou non une cause
probable de mise en détention du défendeur en vue de son procès.

 L'enquête préliminaire est-elle une procédure judiciaire ?

Oui, parce qu'il y a une possibilité d'être entendu et la production et l'évaluation de preuves sur lesquelles une décision est rendue.
Puisqu'il s'agit d'une procédure judiciaire, l'exigence d'une procédure régulière dans les procédures judiciaires s'applique également
aux enquêtes préliminaires.

 Quelle est la différence entre une enquête criminelle et une enquête préliminaire ?

L'enquête criminelle est une enquête d'établissement des faits menée par les forces de l'ordre afin de déterminer s'il y a lieu de
déposer une plainte pour enquête préliminaire. L'enquête préliminaire est menée dans le but de déterminer s'il existe des motifs
probables de détenir une personne en vue d'un procès.

 Qu'est-ce qu'une cause probable ?

La cause probable est l'existence de faits et de circonstances qui feraient croire à un esprit raisonnable, agissant sur la base des faits
dont le procureur a connaissance, que la personne accusée est coupable du crime pour lequel elle est poursuivie.
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 La présence d'un avocat lors de l'enquête préliminaire est-elle obligatoire ?

Non. L'enquête préliminaire est une procédure sommaire et de nature purement inquisitoire. L'accusé ne peut pas encore invoquer
le plein exercice de ses droits.

 Comment le procureur chargé de l'enquête résout-il les conclusions de l'enquête préliminaire ?

1. S'il estime qu'il y a des raisons valables de renvoyer le défendeur en jugement, il prépare la résolution et certifie sous
serment dans la dénonciation que

a. il a procédé à l'audition personnelle du plaignant et de ses témoins par lui-même ou par un fonctionnaire habilité ;
b. qu'il existe des motifs raisonnables de croire qu'un crime a été commis et que l'accusé en est probablement
coupable ;
c. que l'accusé a été informé de la plainte et des preuves retenues contre lui ;
d. qu'il a eu la possibilité de présenter des preuves contradictoires.

2. S'il ne trouve pas de cause probable, il recommande le rejet de la plainte.


3. Dans les cinq jours suivant sa résolution, il transmet le dossier de l'affaire au procureur provincial ou municipal ou au
procureur général du médiateur. Ils statuent sur la résolution dans un délai de dix jours à compter de sa réception et en
informent immédiatement les parties.
4. Aucune plainte ou dénonciation ne peut être déposée ou classée par un procureur enquêteur sans l'autorisation ou
l'approbation écrite préalable du procureur de la province ou de la ville, du procureur général de l'État ou du médiateur.
5. Si le procureur chargé de l'enquête recommande le rejet de la plainte, mais que sa recommandation est désapprouvée par
le procureur de la province ou de la ville, le procureur général ou le médiateur au motif qu'il existe une cause probable, ce
dernier peut soit

a. déposer lui-même l'information ; ou


b. ordonner à un autre procureur adjoint de déposer l'information

sans qu'il soit nécessaire de procéder à une nouvelle enquête préliminaire.


6. Le secrétaire à la Justice peut, à la demande d'une partie concernée ou de lui-même, annuler ou modifier la décision du
procureur provincial ou municipal, du procureur général de l'État ou du médiateur. Dans ce cas, il ordonne au procureur
concerné soit de classer l'information sans qu'une nouvelle enquête préliminaire soit nécessaire, soit de la classer ou d'en
demander le classement si elle a déjà été déposée devant le tribunal.
 S'il n'y a pas eu d'enquête préliminaire, quel est le recours de l'accusé ?

(RICA P)

1. Refus deplaider
2. Insister surune enquête préliminaire
3. Déposer un certiorarien cas de refus
4. La soulever en tant qu'erreur en appel
5. Déposer une demande d'interdiction

 Que doit faire le ministre de la Justice s'il est saisi d'un recours contre une information qui a déjà fait l'objet d'une
procédure judiciaire ?

Il doit, dans la mesure du possible, s'abstenir de donner suite au recours. La question doit être laissée à l'appréciation de la Cour.

 Si le ministre de la Justice donne une suite favorable au recours, que doit faire le juge de première instance ?

Il devrait suspendre la procédure et reporter la mise en accusation jusqu'à ce que l'appel soit résolu.

 La détermination de la cause probable est-elle une fonction judiciaire ou exécutive ?

Cela dépend. S'il s'agit d'une enquête préliminaire visant à déterminer s'il existe des motifs raisonnables de croire que l'accusé a
commis l'infraction et qu'il doit être jugé, il s'agit d'une fonction exécutive. Si elle est faite pour l'émission d'un mandat d'arrêt par
un juge, il s'agit d'une fonction judiciaire.

 L'accusé peut-il déposer une requête en annulation pour insuffisance de preuves ?

Non. Il ne peut pas anticiper le procès en déposant une requête en annulation pour insuffisance de preuves. La question de savoir
si le procureur s'est correctement acquitté de la fonction de détermination de la cause probable est une question sur laquelle la
juridiction de jugement elle-même ne se prononce pas et ne peut pas se prononcer.

 La constatation par un juge de l'existence d'une cause probable aux fins de l'émission d'un mandat d'arrêt peut-elle
faire l'objet d'un contrôle juridictionnel ?

Non. Cela reviendrait à demander au tribunal d'examiner et d'évaluer les preuves présentées par les parties avant le procès et, sur
cette base, de conclure si elles suffisent ou non à établir la culpabilité de l'accusé.
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 Quel est le recours du plaignant si le ministre de la Justice n'autorise pas le dépôt d'une plainte pénale contre
l'accusé en raison de l'insuffisance des preuves ?

Il peut intenter une action civile en dommages et intérêts contre l'auteur de l'infraction sur la base de l'article 35 du code civil. Il
suffirait pour cela d'une simple prépondérance de preuves.

 Quels sont les recours d'une partie contre laquelle un mandat d'arrêt a été délivré ?

1. payer la caution
2. demander une nouvelle enquête
3. demande de réexamen
4. demande d'annulation de l'information
5. en cas de refus, faire appel du jugement après le procès

(pas de certiorari)

 Quelle est la procédure de résolution d'une plainte lorsque l'enquête préliminaire est menée par un juge ?

1. Dans les dix jours suivant la fin de l'enquête préliminaire, le juge d'instruction transmet la résolution de l'affaire au
procureur de la province ou de la ville, ou au médiateur, pour qu'il prenne les mesures appropriées.
2. La résolution énonce les constatations de fait et de droit à l'appui de son action, ainsi que le dossier de l'affaire, qui
comprend :

a. le mandat si l'arrestation est effectuée en vertu d'un mandat


b. les déclarations sous serment, les contre-déclarations et les preuves à l'appui
c. l'engagement ou la caution et l'ordonnance de mise en liberté
d. les transcriptions des débats
e. l'ordonnance d'annulation de la caution si la résolution porte sur le rejet de la plainte

3. Dans les 30 jours suivant la réception des documents, le procureur provincial ou municipal ou le médiateur examine la
résolution du juge.

4. Ils statuent sur la résolution en exposant expressément et clairement les faits et le droit sur lesquels elle se fonde.
5. Les parties en reçoivent copie.
6. Ils ordonnent la mise en liberté de l'accusé détenu s'il n'y a pas de motif valable contre lui.

 Que se passe-t-il si le juge ne résout pas l'affaire dans les 10 jours suivant la fin de l'enquête ?

Cela constitue un manquement au devoir et un motif de révocation du juge.

 Quelle est la différence entre l'enquête préliminaire menée par le procureur et celle menée par le juge ?

Le procureur n'est pas lié par la désignation de l'infraction dans la plainte. Après une enquête préliminaire, il peut déposer un
dossier si les faits le justifient. Le juge ne peut pas modifier le chef d'accusation contenu dans la plainte, mais il doit se prononcer
sur la question de savoir si le crime reproché a été commis ou non.

 Si le juge d'instruction n'a pas délivré de mandat d'arrêt à l'encontre de l'accusé au cours de l'enquête préliminaire,
quel est le recours du procureur s'il estime que l'accusé doit être immédiatement placé en détention ?

Il doit déposer l'information au tribunal, afin que le tribunal de première instance puisse délivrer le mandat d'arrêt. Il ne devrait pas
introduire une demande de mandamus, car cela pourrait prendre deux ans.

 Qu'est-ce qu'un mandat d'arrêt ?

Un mandat d'arrêt est un acte juridique délivré par une autorité compétente, qui ordonne l'arrestation d'une ou de plusieurs
personnes pour les motifs énoncés dans le mandat.

 Quand un mandat d'arrêt peut-il être délivré ?

Par le CCF

1. Dans les dix jours suivant le dépôt de la plainte ou de l'information, le juge évalue personnellement la résolution du
procureur et les preuves à l'appui.
2. Il peut immédiatement classer l'affaire si les preuves ne permettent pas d'établir une cause probable.
3. S'il constate l'existence d'une cause probable, il délivre un mandat d'arrêt ou une ordonnance d'internement si l'accusé a
déjà été arrêté en vertu d'un mandat délivré par le juge du tribunal de première instance qui a mené l'enquête préliminaire
ou s'il a été arrêté en vertu d'une arrestation légale sans mandat d'arrêt.
4. En cas de doute sur l'existence d'une cause probable, le juge peut ordonner au procureur de présenter des preuves
supplémentaires dans les 5 jours suivant la notification et la question doit être résolue dans les 30 jours suivant le dépôt de
la plainte ou de l'information.

Par le CTM
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1. Si l'enquête préliminaire a été menée par un procureur, même procédure que ci-dessus
2. Si l'enquête préliminaire a été menée par le juge du CTM et que ses conclusions sont confirmées par le procureur, et si
l'information correspondante est déposée, il délivre un mandat d'arrêt.
3. Toutefois, sans attendre la fin de l'enquête, il peut délivrer un mandat d'arrêt s'il le constate :

a. l'audition écrite et sous serment du plaignant et de ses témoins


b. sous forme de questions-réponses, qu'il existe une cause probable ET qu'il est nécessaire de placer l'accusé en
détention immédiate afin de ne pas contrarier les fins de la justice.

 Quels sont les types d'infractions qui peuvent faire l'objet d'une enquête préliminaire auprès du CTM ?

1. Ceux qui sont susceptibles de faire l'objet d'une procédure devant le tribunal de première instance
2. Celles qui relèvent de la CTM et dont la peine est d'au moins 4 ans, 2 mois et 1 jour, quelle que soit l'amende.

 Quand un mandat d'arrêt n'est-il pas nécessaire ?

1. Lorsque l'accusé est déjà en détention, délivré par le CTM


2. Lorsque l'accusé a été arrêté en vertu d'une arrestation légale sans mandat d'arrêt
3. Lorsque la sanction n'est qu'une amende

 Les mandats "John Doe" sont-ils valables ?

En règle générale, les mandats "John Doe" sont nuls parce qu'ils violent la disposition constitutionnelle qui exige que les
mandats d'arrêt décrivent précisément la ou les personnes à arrêter. Mais si la description est suffisante pour identifier la personne
à arrêter, le mandat est valide.

 Quels sont les principes régissant la recherche d'une cause probable pour l'émission d'un mandat d'arrêt ?

1. Il existe une distinction entre l'objectif de la détermination de la cause probable par le procureur et par le juge. Le
procureur le détermine dans le but de déposer une plainte ou une dénonciation, tandis que le juge le détermine dans le but
de délivrer un mandat d'arrêt - s'il est nécessaire de placer l'intéressé en détention immédiate afin de ne pas contrarier les
fins de la justice.
2. Leurs objectifs étant différents, le juge ne doit pas se fonder uniquement sur le rapport du procureur pour trouver une
cause probable justifiant la délivrance d'un mandat d'arrêt. Le juge doit décider en toute indépendance et doit disposer
d'éléments de preuve autres que le rapport nu du procureur.
3. Il n'est pas nécessaire que le dossier complet de l'affaire pendant l'enquête préliminaire soit soumis au juge et examiné par
lui. Il doit disposer de suffisamment de pièces justificatives pour pouvoir porter un jugement indépendant.

 Comment la plainte ou la dénonciation doit-elle être déposée lorsque l'accusé est arrêté légalement sans mandat ?

La plainte ou la dénonciation peut être déposée par un procureur sans qu'il soit nécessaire de procéder à une enquête préliminaire, à
condition qu'une procédure d'enquête ait été menée conformément aux règles en vigueur. En l'absence d'un procureur chargé de
l'enquête, la partie lésée ou tout agent de la paix peut déposer la plainte directement devant le tribunal sur la base de la déclaration
sous serment de la partie lésée ou de l'agent de la paix.

 Quel est le recours de la personne arrêtée sans mandat si elle souhaite une enquête préliminaire ?

Avant le dépôt de la plainte ou de la dénonciation, il peut en demander une à condition de signer une renonciation à ses droits en
vertu de l'article 125 du CPR en présence d'un avocat. Il peut toujours demander une mise en liberté sous caution en dépit de la
renonciation. L'enquête doit être clôturée dans un délai de 15 jours.

Après le dépôt de la dénonciation mais avant la mise en accusation, l'accusé peut, dans un délai de 5 jours à compter du moment où
il a eu connaissance du dépôt de la dénonciation, demander une enquête préliminaire.

 Qu'est-ce qu'une enquête ?

Une enquête est une investigation informelle et sommaire menée par un procureur dans une affaire pénale impliquant des personnes
arrêtées et détenues sans mandat d'arrêt délivré par le tribunal, dans le but de déterminer si ces personnes doivent rester en
détention et être inculpées en conséquence par le tribunal.

 Quelles sont les lignes directrices pour sauvegarder les droits d'un accusé qui a été arrêté sans mandat ?

1. L'agent qui a procédé à l'arrestation doit amener la personne arrêtée devant la commission d'enquête pour déterminer si la
personne doit rester en détention et être inculpée devant un tribunal ou si elle doit être libérée en raison de l'absence de
preuves ou pour poursuivre l'enquête.
2. Le rapport d'enquête sur la détention doit être consigné par écrit et doit être lu et expliqué de manière adéquate à la
personne arrêtée par son conseil dans la langue ou le dialecte qu'elle connaît.

 Quelle est la procédure à suivre dans les cas ne nécessitant pas d'enquête préliminaire ?
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1. Si la plainte est déposée auprès du procureur, celui-ci y donne suite sur la base des déclarations sous serment et des autres
pièces justificatives présentées par le plaignant dans un délai de 10 jours à compter du dépôt de la plainte.
2. S'il est déposé auprès de la CTM :

a. Si, dans un délai de dix jours à compter du dépôt de la plainte ou de la dénonciation, le juge estime qu'il n'y a pas
de motif valable après avoir examiné personnellement les preuves écrites et sous serment du plaignant et de ses
témoins sous forme de questions-réponses, il rejette la plainte ou la dénonciation.
b. Il peut exiger la présentation de preuves supplémentaires dans un délai de 10 jours à compter de la notification.
S'il ne trouve toujours pas de motif valable, il prononce un non-lieu.
c. S'il constate l'existence d'un motif valable, il délivre un mandat d'arrêt ou une ordonnance d'internement et le
garde à vue. S'il estime qu'il n'est pas nécessaire de placer l'accusé en garde à vue, il peut lui délivrer une citation
à comparaître.

RÈGLE 113 ARRESTATION

 Qu'est-ce qu'une arrestation ?

L'arrestation est la mise en détention d'une personne afin qu'elle réponde de la commission d'une infraction.

 Comment procède-t-on à une arrestation ?

L'arrestation est effectuée par une contrainte réelle sur la personne à arrêter ou par sa soumission à la garde de la personne
procédant à l'arrestation.

 Qu'est-ce que cela signifie lorsque la jurisprudence dit que l'agent, en procédant à l'arrestation, doit "défendre ses
droits" ?

Cela signifie que l'agent peut utiliser la force raisonnablement nécessaire pour procéder à l'arrestation.

 Quel est le devoir de l'agent qui arrête une personne ?

Il doit remettre immédiatement la personne à la prison ou au poste de police le plus proche.

 Dans quel délai un mandat d'arrêt doit-il être signifié ?

Il n'y a pas de délai. Un mandat d'arrêt est valable jusqu'à ce que l'arrestation soit effectuée ou jusqu'à ce qu'il soit levé. Le chef du
bureau auquel le mandat a été remis doit le faire exécuter dans les dix jours de sa réception, et l'agent auquel il est confié pour
exécution doit faire rapport au juge qui l'a délivré dans les dix jours de l'expiration de ce délai. S'il ne l'exécute pas, il doit en
indiquer les raisons.

 Quand une arrestation sans mandat est-elle légale ?

Un agent de la paix ou une personne privée peut procéder à une arrestation sans mandat :

1. Lorsque, en sa présence, la personne à arrêter a commis, est en train de commettre ou est sur le point de commettre une
infraction ;
2. Lorsqu'une infraction vient d'être commise et qu'il a des raisons de penser, sur la base d'une connaissance personnelle des
faits et des circonstances, que la personne à arrêter l'a commise ; et
3. Lorsque la personne à arrêter est un prisonnier qui s'est évadé d'un établissement pénitentiaire ou d'un lieu où il purge un
jugement définitif ou est détenu temporairement pendant que son affaire est en cours, ou qui s'est évadé pendant son
transfert d'un lieu de détention à un autre.

 Un policier poursuit une personne qui vient de commettre un délit. La personne est entrée dans une maison et le
policier l'a suivie. A l'intérieur de la maison, l'officier de police a vu de la drogue traîner. Peut-il confisquer les
médicaments ? Peut-il les utiliser comme preuves ?

Oui. La doctrine de la simple vue est applicable en l'espèce parce qu'il y a eu une intrusion préalable valable, que le policier a
découvert les preuves par inadvertance, qu'il avait le droit d'être là et que les preuves étaient immédiatement apparentes.

 Que se passe-t-il si l'agent se contente de jeter un coup d'œil par la fenêtre de la maison et voit les drogues - peut-il
les confisquer ? Peut-il les utiliser comme preuves ?

Il peut les confisquer, sans préjudice de sa responsabilité pour violation de domicile. Il ne peut pas les utiliser comme preuves car la
saisie ne peut pas être justifiée en vertu de la doctrine de la simple vue, en l'absence d'intrusion antérieure valable.

 Quand faut-il procéder à une arrestation ?

Il peut être fait n'importe quel jour et à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.

 Un agent peut-il arrêter une personne contre laquelle un mandat a été émis même s'il n'a pas le mandat sur lui ?

Oui, mais après l'arrestation, si la personne arrêtée le demande, elle doit lui être montrée dans les plus brefs délais.
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ARTICLE 14 CAUTION

 Qu'est-ce que la caution ?

La caution est la garantie donnée pour la mise en liberté d'une personne détenue par la justice, fournie par celle-ci ou par une
caution, pour garantir sa comparution devant un tribunal en cas de besoin.

 Quelles sont les formes de caution ?

La caution peut être versée sous forme de

1. cautionnement d'entreprise
2. garantie de propriété
3. dépôt en espèces
4. engagement

 Qu'est-ce qu'un engagement ?

L'engagement est une obligation consignée, contractée devant un tribunal ou un magistrat dûment habilité à la prendre, sous la
condition d'accomplir un acte particulier, la condition la plus courante dans les affaires pénales étant la comparution de l'accusé à
son procès.

 Quand la caution est-elle une question de droit et quand est-elle une question de discrétion ?

Dans le cadre du CTM, il s'agit d'une question de droit avant ou après la condamnation, quel que soit le délit.

Dans les tribunaux de première instance, il s'agit d'une question de droit avant la condamnation, sauf pour les délits passibles de la
peine de mort, de la réclusion perpétuelle ou de la peine d'emprisonnement à perpétuité et si les preuves de la culpabilité sont
solides, auquel cas il s'agit d'une décision discrétionnaire. Après une condamnation, la mise en liberté sous caution est laissée à
l'appréciation des autorités, quelle que soit l'infraction commise. La demande de mise en liberté sous caution peut être déposée et
traitée par la juridiction de première instance tant que le dossier original de l'affaire n'a pas été transmis à la juridiction d'appel.
Toutefois, si la décision de la juridiction de première instance a modifié la nature de l'infraction, la faisant passer d'une infraction
passible de poursuites à une infraction passible de poursuites, la demande doit être examinée et résolue par la juridiction d'appel.

 Quand l'accusation peut-elle demander l'annulation ou le refus de la mise en liberté sous caution de l'accusé ?

Si la peine prononcée par la juridiction de jugement est une peine d'emprisonnement supérieure à 6 ans, l'accusation peut demander
le refus ou l'annulation de la caution de l'accusé, avec notification à l'accusé, sur présentation des circonstances suivantes :

1. Qu'il soit récidiviste, quasi-récidiviste, délinquant d'habitude, ou qu'il ait commis l'infraction avec la circonstance aggravante
de réitération.
2. Il s'est déjà évadé d'une prison légale, s'est soustrait à l'exécution de sa peine ou a violé les conditions de sa mise en liberté
sous caution sans justification valable.
3. Qu'il a commis l'infraction alors qu'il était en liberté surveillée, en liberté conditionnelle ou qu'il bénéficiait d'une mesure de
grâce conditionnelle
4. que les circonstances de son cas indiquent la probabilité d'une fuite en cas de mise en liberté sous caution ; ou
5. Qu'il y a un risque excessif qu'il commette un autre crime pendant la durée de l'appel.

 Quand une enquête sur la libération sous caution est-elle nécessaire ?

L'audience de mise en liberté sous caution est obligatoire lorsque la mise en liberté sous caution est une question d'appréciation. Il
incombe à l'accusation de démontrer que les preuves de la culpabilité sont solides. Même si l'accusation est absente ou refuse de
présenter des preuves, le tribunal ne peut pas accorder la libération sous caution sans tenir une audience. Le tribunal doit d'abord
être convaincu que les preuves ne justifient pas le refus de la libération sous caution.

 Quelles sont les obligations du juge qui rejette une demande de mise en liberté sous caution ?

L'ordonnance doit contenir un résumé des preuves présentées et le motif du refus, sous peine de nullité. Ceci afin de sauvegarder le
droit constitutionnel à la présomption d'innocence et aussi parce qu'il est nécessaire d'avoir des motifs clairs avant qu'une personne
puisse être privée de sa liberté.

 S'il est probable que l'accusé saute la caution, que doit faire le tribunal ?

1. Augmenter le montant de la caution


2. Exiger des rapports périodiques de l'accusé au tribunal
3. l'avertir que le procès peut se dérouler par contumace

 Qu'est-ce qu'un crime capital ?

Une infraction passible de la peine capitale est une infraction qui, selon la loi en vigueur au moment où elle a été commise et où la
demande d'admission à la libération sous caution a été présentée, peut être punie de la peine de mort.
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 Quelles sont les obligations du juge de première instance en cas de dépôt d'une demande de mise en liberté sous
caution ?

1. Notifier l'audience au procureur ou lui demander de présenter sa recommandation


2. Organiser une audition
3. Décider si les preuves de la culpabilité sont solides en se basant sur le résumé des preuves de l'accusation
4. Si la culpabilité de l'accusé n'est pas forte, libérer l'accusé dès l'approbation de la caution. Si les preuves de la culpabilité
sont solides, la demande doit être rejetée.

 Quelles sont les lignes directrices pour la fixation du montant de la caution ?

1. Capacité financière de l'accusé


2. Nature et circonstances de l'infraction
3. Sanction de l'infraction
4. Caractère et réputation de l'accusé
5. Âge et état de santé de l'accusé
6. Poids des preuves contre l'accusé
7. Probabilité de comparution de l'accusé au procès
8. Confiscation des autres cautions
9. Le fait qu'il était en fuite au moment de son arrestation
10. Pendaison d'autres affaires dans lesquelles l'accusé est en liberté sous caution

 Où la caution doit-elle être déposée ?

Elle peut être déposée auprès du tribunal où l'affaire est pendante. En l'absence du juge, la caution peut être déposée auprès de
n'importe quel juge du RTC ou du MTC de la province, de la ville ou de la municipalité. Si l'accusé est arrêté dans une province, une
ville ou une municipalité autre que celle où l'affaire est pendante, la caution peut également être déposée auprès du RTC de ce lieu
ou, si aucun juge n'est disponible, auprès d'un juge du MTC de ce lieu.

Mais lorsque la mise en liberté sous caution est une question d'appréciation ou lorsque l'accusé demande à être libéré sur
engagement, la mise en liberté sous caution ne peut être demandée qu'auprès du tribunal où l'affaire est pendante.

Toute personne détenue qui n'est pas encore inculpée peut demander une mise en liberté sous caution auprès de n'importe quel
tribunal de la province, de la ville ou de la municipalité où elle est détenue.

 Quel est le recours de l'accusé si la libération sous caution lui est refusée ?

Il doit déposer une action civile spéciale auprès de la Cour d'appel, et non de la Cour suprême, dans un délai de 60 jours.

 Une demande de mise en liberté sous caution interdit-elle à l'accusé de remettre en cause le bien-fondé de son
arrestation, la validité du mandat ou la manière dont l'enquête préliminaire a été menée ?

Non, à condition qu'il pose ces questions avant le plaidoyer.

RÈGLE 115 DROITS DE L'ACCUSÉ

 Quels sont les droits de l'accusé dans les poursuites pénales ?

1. Présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire au-delà de tout doute raisonnable ;


2. D'être informé de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui ;
3. D'être présent et de se défendre en personne et par l'intermédiaire d'un avocat à tous les stades de la procédure, depuis la
mise en accusation jusqu'à la promulgation de l'arrêt ;
4. Témoigner en son nom propre, mais être soumis à un contre-interrogatoire sur les questions couvertes par l'interrogatoire
direct ;
5. D'être dispensé d'être contraint de témoigner contre lui-même ;
6. Confronter et contre-interroger les témoins à charge lors du procès ;
7. Obtenir la délivrance d'un acte de procédure obligatoire pour obtenir la comparution de témoins et la production d'autres
éléments de preuve en sa faveur ;
8. Bénéficier d'un procès rapide, impartial et public ;
9. Faire appel dans tous les cas autorisés et dans les formes prescrites par la loi.

Procédure régulière

 Quels sont les deux aspects du droit à une procédure régulière ?

1. Procédure régulière matérielle - il s'agit de la validité intrinsèque de la loi.


2. Procédure régulière - une procédure qui entend avant de condamner, procède à une enquête et ne rend un jugement
qu'après un procès et sur la base des preuves présentées.

 Est-il nécessaire d'avoir des procédures de type procès pour satisfaire à l'exigence d'une procédure régulière ?
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Non. Il n'est pas nécessaire d'avoir recours à des procédures de type procès pour respecter les droits de la défense. Ce qui est
important, c'est qu'il y ait eu une possibilité d'être entendu. La notification et l'audition sont les exigences minimales d'une
procédure régulière.

 D'une manière générale, quelles sont les exigences de la procédure régulière ?

1. Il doit y avoir une juridiction impartiale et compétente ayant le pouvoir judiciaire de connaître de l'affaire dont elle est saisie
;
2. La compétence doit être légalement acquise sur la personne du défendeur ou sur les biens faisant l'objet de la procédure ;
3. Le défendeur doit avoir la possibilité d'être entendu ;
4. L'arrêt doit être rendu à l'issue d'une audience légale.

 Dans les affaires pénales, quelles sont les exigences d'une procédure régulière ?

Les exigences en matière pénale sont plus strictes. Il s'agit de

1. L'accusé doit avoir été entendu par un tribunal compétent ;


2. Il doit avoir fait l'objet d'une procédure judiciaire en bonne et due forme ;
3. Il ne peut être sanctionné qu'après enquête et instruction ;
4. L'accusé doit être informé ;
5. L'accusé doit avoir la possibilité d'être entendu ;
6. Le jugement doit être rendu dans le cadre d'une loi constitutionnelle.

Présomption d'innocence

 Que signifie le droit à la présomption d'innocence ?

Le droit signifie que la présomption doit être renversée par des preuves de culpabilité au-delà de tout doute raisonnable. La
culpabilité hors de tout doute raisonnable signifie qu'il existe une certitude morale quant à la culpabilité de l'accusé. La
condamnation doit être fondée sur la force de l'accusation et non sur la faiblesse de la défense. Cela signifie que l'accusation n'est
pas synonyme de culpabilité.

 Quelles sont les exceptions à la présomption constitutionnelle d'innocence ?

1. Présomptions - S'il existe un lien raisonnable entre le fait présumé et le fait finalement prouvé à partir de ce fait

Exemples :

a. Lorsqu'un agent public responsable ne rend pas compte de fonds ou de biens qui devraient être sous sa garde, il
est présumé coupable de malversation ;
b. Les personnes en possession de biens récemment volés sont présumées coupables de l'infraction liée à ces biens.

2. Légitime défense - Celui qui invoque la légitime défense est présumé coupable. La charge de la preuve des éléments de la
légitime défense (agression illégale, nécessité raisonnable des moyens utilisés pour la prévenir ou la repousser ; absence de
provocation suffisante de la part de celui qui se défend) incombe à l'accusé.

 Qu'est-ce qu'un "procès inversé" ?

En général, l'accusation présente d'abord ses preuves pour établir la culpabilité de l'accusé. Mais un procès inversé a lieu si l'accusé
admet le meurtre mais invoque la légitime défense. Il doit d'abord établir les éléments de la légitime défense pour renverser la
présomption de culpabilité.

Droit d'être présent au procès

 Quelles sont les conditions d'un procès in absentia valable ?

1. L'accusé a déjà été mis en accusation ;


2. Le procès lui a été dûment notifié
3. Son absence au procès est injustifiable.

 Peut-on renoncer au droit d'assister au procès ?

Oui, sauf dans les situations suivantes, où la présence de l'accusé au procès est requise :

1. Mise en accusation ;
2. Lors de la promulgation de l'arrêt, sauf s'il s'agit d'une infraction légère ;
3. Lorsque la présence de l'accusé au procès est nécessaire à des fins d'identification, à moins qu'il n'admette au préalable
qu'il s'agit de la même personne que celle qui est accusée.

Droit à l'assistance d'un avocat


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 Existe-t-il une différence entre le droit à l'assistance d'un avocat pendant l'enquête et le droit à l'assistance d'un
avocat pendant le procès ?

Oui. Dans le cadre d'une enquête avec garde à vue, le droit à l'assistance d'un avocat ne peut être abandonné que par écrit ET avec
l'assistance d'un avocat. L'avocat requis dans le cadre de l'enquête sur la garde à vue est un avocat compétent et indépendant, de
préférence choisi par le suspect lui-même.

Pendant le procès, le droit à un avocat signifie le droit à un avocat efficace.

L'exigence est plus stricte lors de l'enquête sur la garde à vue parce qu'un procès est public, ce qui n'est pas le cas de l'enquête sur
la garde à vue. Le risque que des aveux soient extorqués contre la volonté de l'accusé au cours de l'enquête de garde à vue n'existe
pas vraiment au cours du procès.

Au cours du procès, l'objectif de l'avocat n'est pas tant de protéger l'accusé contre des aveux forcés que de le défendre.

Pourquoi le droit à l'assistance d'un avocat est-il garanti pendant le procès ?

Le droit à l'assistance d'un avocat est inclus dans le droit d'être entendu.

 Quand le droit à l'assistance d'un avocat doit-il être invoqué ?

Le droit à l'assistance d'un avocat peut être invoqué à tout moment de la procédure, même en appel. Toutefois, il est également
possible d'y renoncer. L'accusé est réputé avoir renoncé à son droit à l'assistance d'un avocat lorsqu'il se soumet volontairement à
la juridiction de la Cour et procède à sa défense.

Mais dans les affaires US v. Escalante et People v. Nang Kay (p. 532 du manuel Herrera), la Cour a estimé que l'accusé ne peut pas
soulever la question de son droit d'avoir un avocat pour la première fois en appel. Si la question n'est pas soulevée devant le
tribunal de première instance, l'accusation peut aller jusqu'au procès. La question ne sera pas examinée par la juridiction d'appel
pour la première fois lorsque l'accusé ne l'a pas soulevée devant la juridiction inférieure.

L'obligation pour la juridiction de désigner un conseil d'office est-elle toujours de rigueur ?

Non. L'obligation de désigner un avocat d'office n'est obligatoire que jusqu'à la mise en accusation.

 L'erreur du conseil lie-t-elle le client ?

En règle générale, l'erreur du conseil lie le client. Le client ne peut donc pas remettre en cause une décision au motif que l'avocat
était un idiot. Il existe toutefois une exception à cette règle si l'avocat se présente de manière erronée comme un juriste et qu'il
s'avère être un faux juriste. Dans cette affaire, l'accusé a droit à un nouveau procès parce que son droit d'être représenté par un
membre du barreau a été violé. Il a donc été privé de son droit à l'assistance d'un avocat et à une procédure régulière.

 Le droit à l'assistance d'un avocat est-il absolu ?

Non. Le droit de choisir doit être raisonnablement exercé. L'accusé ne peut pas insister pour avoir un avocat qu'il n'a pas les
moyens de payer, qui n'est pas membre du barreau ou qui refuse pour une raison valable, telle qu'un conflit d'intérêts. En outre, le
droit de l'accusé de choisir un avocat est soumis au droit de l'État à une procédure régulière et à une justice rapide et adéquate.

 Quand l'accusé peut-il se défendre en personne ?

L'accusé ne peut se défendre en personne que si le tribunal est convaincu qu'il est en mesure de protéger correctement ses droits,
même sans l'assistance d'un avocat.

Droit de témoigner en son nom propre

 Quel est le poids du témoignage d'un accusé qui témoigne en son nom propre et refuse d'être contre-interrogé ?

Le témoignage ne sera pas pris en compte. Il n'aura pas de valeur probante parce que l'accusation n'a pas eu la possibilité de tester
la crédibilité du témoignage par le biais d'un contre-interrogatoire.

Droit de ne pas s'incriminer soi-même

 Quelle est la portée du droit de ne pas s'incriminer soi-même ?

Le droit de ne pas s'incriminer soi-même ne couvre que la contrainte testimoniale et la contrainte de produire des documents, des
papiers et des biens incriminés. Elle ne couvre pas la contrainte de produire des preuves réelles ou physiques en utilisant le corps de
l'accusé.

 Existe-t-il une exception au droit de ne pas s'incriminer soi-même ?

Ce droit ne peut être invoqué lorsque l'État a le droit d'inspecter des documents en vertu de son pouvoir de police, tels que les
documents des sociétés.
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 Quelle est la raison d'être de la protection du droit de ne pas s'incriminer soi-même ?

Il y a deux raisons à cela :

1. Pour des raisons humanitaires : Pour éviter que l'État, avec tous ses pouvoirs coercitifs, n'obtienne des témoignages
susceptibles de condamner l'accusé.
2. Pour des raisons pratiques : L'accusé est susceptible de commettre un parjure s'il est contraint de témoigner contre lui-
même.

 Qui peut invoquer le droit de ne pas s'incriminer soi-même et quand peut-il le faire ?

1. Un témoin ordinaire peut invoquer ce droit, mais il ne peut le faire qu'à chaque fois qu'une question incriminante est posée.
2. L'accusé lui-même peut invoquer ce droit et, contrairement au témoin ordinaire, il peut tout à fait refuser de se présenter à
la barre des témoins et de répondre à toutes les questions.

Toutefois, lorsque l'accusé renonce à son droit et choisit de témoigner en son nom propre, il peut être soumis à un contre-
interrogatoire sur les questions abordées lors de son interrogatoire direct. Il ne peut pas refuser de répondre à des
questions lors d'un contre-interrogatoire en prétendant que la réponse qu'il donnera pourrait l'incriminer pour le crime dont
il est accusé.

Toutefois, si la question posée lors du contre-interrogatoire porte sur un crime différent de celui pour lequel il a été inculpé,
il peut toujours invoquer ce droit et refuser de répondre.

 L'accusé ou le témoin peut-il invoquer le droit de ne pas s'incriminer soi-même s'il est interrogé sur son passé
criminel ?

Cela dépend. S'il peut encore être poursuivi pour cela, les questions relatives à la responsabilité pénale passée sont toujours
couvertes par la protection du droit contre l'auto-incrimination. Mais s'il ne peut plus être poursuivi pour cela, il ne peut pas
invoquer ce droit.

 Quels sont les droits de l'accusé en matière de témoignage ou de production de preuves ?

1. Avant que l'affaire ne soit portée devant le tribunal, mais après que la personne a été placée en garde à vue ou privée de sa
liberté d'une autre manière

a. le droit d'être informé


b. son droit de garder le silence et d'être assisté d'un avocat
c. le droit de ne pas être soumis à la force, à la violence, à la menace, à l'intimidation ou à tout autre moyen portant
atteinte au libre arbitre
d. le droit de faire rejeter les preuves obtenues en violation de ces droits

2. Après le dépôt du dossier au tribunal

a. refuser d'être témoin


b. de ne pas subir de préjudice de quelque nature que ce soit du fait de ce refus
c. de témoigner en son nom propre sous réserve d'un contre-interrogatoire par l'accusation
d. de refuser, lors de son témoignage, de répondre à une question précise qui tend à l'incriminer pour un crime autre
que celui pour lequel il est poursuivi.

 Que sont les statuts d'immunité ?

Les statuts d'immunité sont classés en deux catégories : les statuts d'immunité d'utilisation et les statuts d'immunité
transactionnelle.

L'immunité d'utilisation interdit l'utilisation du témoignage forcé d'un témoin et de ses fruits, de quelque manière que ce
soit, dans le cadre de poursuites pénales à l'encontre du témoin. (Par conséquent, le témoin peut toujours être poursuivi, mais le
témoignage forcé ne peut pas être utilisé contre lui).

L'immunité transactionnelle permet au témoin de ne pas être poursuivi pour une infraction à laquelle se rapporte son
témoignage forcé (dans ce cas, le témoin ne peut pas être poursuivi du tout). (Il s'agit par exemple des témoins de l'État et des
personnes qui fournissent des informations sur des violations du code des impôts, même si elles ont elles-mêmes offert des pots-de-
vin à l'agent public.

 Quel est l'effet du refus de l'accusé de refuser de témoigner en sa faveur ?

En règle générale, le silence de l'accusé ne doit pas lui porter préjudice.

Toutefois, dans les cas suivants, une déduction défavorable est tirée de l'absence de témoignage de l'accusé :

1. Si l'accusation a déjà établi un commencement de preuve, l'accusé doit présenter des preuves pour renverser les preuves
de l'accusation.
2. Si la défense de l'accusé est un alibi et qu'il ne témoigne pas, on peut en déduire que l'alibi n'est pas crédible.
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 Les tests ADN sont-ils couverts par le droit de ne pas s'incriminer soi-même ?

Non (décision récente de la Cour suprême).

Droit de confrontation

 Que signifie le droit de confrontation ?

Cela signifie que l'accusé ne peut être jugé qu'à l'aide des témoins qui le rencontrent face à face lors du procès et qui témoignent en
sa présence, avec la possibilité de les contre-interroger.

 Quelles sont les raisons de ce droit ?

1. Permettre à la cour d'observer le comportement du témoin pendant son témoignage.


2. Donner à l'accusé la possibilité de contre-interroger le témoin afin de tester ses souvenirs et sa crédibilité.

 Peut-on renoncer au droit de confrontation ?

Oui, il est possible d'y renoncer de manière expresse ou implicite. Il y a renonciation implicite lorsqu'un accusé renonce à son droit
d'être présent au procès. Le droit de confrontation peut également être abandonné par un comportement équivalant à une
renonciation au droit de contre-interrogatoire. Lorsque la partie a eu la possibilité de confronter et de contre-interroger un témoin
adverse mais qu'elle n'en a pas profité pour des raisons qui lui sont exclusivement imputables, elle est réputée avoir renoncé à ce
droit.

 Qu'advient-il du témoignage d'un témoin décédé ou indisponible ?

Cela dépend. Si l'autre partie a eu la possibilité de contre-interroger le témoin avant qu'il ne décède ou ne devienne indisponible, le
témoignage peut être utilisé comme preuve. Toutefois, si l'autre partie n'a même pas eu la possibilité de procéder à un contre-
interrogatoire avant le décès ou l'indisponibilité du témoin, le témoignage n'aura aucune valeur probante. (La possibilité de
procéder à un contre-interrogatoire est tout ce qui est nécessaire pour permettre l'utilisation de la déposition du témoin. Il n'est pas
nécessaire qu'il y ait un véritable contre-interrogatoire, pour autant qu'il y ait eu une possibilité de le faire).

Droit à la procédure obligatoire

 Qu'est-ce que le droit à la procédure obligatoire ?

L'accusé a le droit de faire délivrer en son nom une citation à comparaître et/ou une citation duces tecum afin d'obtenir la
comparution de témoins et la production d'autres éléments de preuve.

 Que se passe-t-il si un témoin refuse de témoigner lorsqu'on le lui demande ?

Le tribunal doit ordonner au témoin de verser une caution ou même ordonner son arrestation, si nécessaire. Le fait de ne pas obéir
à une assignation à comparaître constitue un outrage au tribunal.

Droit à un procès rapide, public et impartial

 Comment l'essai doit-il être mené ?

Le procès doit être rapide, public et impartial.

 Que signifie le droit à un procès rapide ?

Ce droit signifie que le procès doit se dérouler conformément à la loi sur la procédure pénale et aux règles et règlements, sans
vexations, caprices ou retards oppressifs.

 Quand la lecture de l'acte d'accusation et la phase préliminaire du procès doivent-elles avoir lieu ?

Selon la loi sur la rapidité des procès et la circulaire 38-98, la mise en accusation et l'instruction si l'accusé plaide non coupable
doivent avoir lieu dans les 30 jours à compter de la date à laquelle le tribunal acquiert la compétence pour connaître de la personne
de l'accusé.

 Dans combien de jours le procès doit-il être achevé ?

En aucun cas, la période totale ne peut dépasser 180 jours à compter du premier jour du procès, sauf autorisation contraire de
l'administrateur judiciaire.

 Quel est le recours d'un accusé dont le droit à un procès rapide est violé ?

L'accusé dispose des voies de recours suivantes :


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1. Déposer une requête en irrecevabilité au motif de la violation de son droit à un procès rapide.(Aux fins de la double
incrimination, cela a le même effet qu'un acquittement.) Cela doit être fait avant le procès, sinon, cela est considéré comme
une renonciation au droit de rejeter l'affaire.
2. Introduire une demande de mandamus pour obtenir le rejet de l'information.
3. S'il est privé de sa liberté, introduire une demande d'habeas corpus.
4. Demander le jugement de l'affaire.

 Quelle est la limite au droit d'un accusé à un procès rapide ?

La limite est que l'État ne doit pas être privé de son droit de recours. Le droit de l'État/de l'accusation à une procédure régulière doit
être respecté.

L'accusation et le plaignant ne se présentent pas à la première audience. Le tribunal renvoie l'audience à une autre
date. Y a-t-il une violation du droit à un procès rapide ?

Non. Le droit à un procès rapide est violé lorsqu'il y a des reports injustifiés du procès et qu'une longue période s'écoule sans que
l'affaire soit jugée sans raison valable.

Que signifie le droit à un procès public ?

Cela signifie que toute personne intéressée par l'observation de la manière dont un juge mène les procédures dans sa salle
d'audience peut le faire.

 Pourquoi un procès devrait-il se dérouler en public ?

Le procès doit être public afin d'éviter que le tribunal ne commette des abus au détriment du défendeur. En outre, l'accusé a droit
au soutien moral de ses amis et de ses proches.

 Existe-t-il une exception à l'obligation de publicité ?

Oui. Le tribunal peut interdire l'accès au public dans certains cas, par exemple lorsque les preuves à présenter sont susceptibles de
porter atteinte à la décence ou à la moralité publique, ou dans les cas de viols, lorsque l'objectif de certaines personnes est
simplement de reluquer les parties en présence.

 Est-il possible de tenir le procès dans le cabinet du juge ?

Oui. Il n'y a pas de violation du droit à un procès public, puisque le public n'est pas empêché d'assister au procès.

 Dans les procès dits "par publicité", quand la publicité peut-elle être considérée comme préjudiciable à l'accusé ?

Pour qu'il y ait publicité préjudiciable, il faut des allégations et des preuves que les juges ont été indûment influencés, et non pas
simplement qu'ils pourraient l'être, par le barrage de la publicité.

Droit de recours, lorsqu'il est autorisé

 Le droit de recours est-il un droit fondamental ?

Non. Le droit de recours est un droit statutaire, sauf dans le cas de la compétence d'appel minimale de la Cour suprême accordée
par la Constitution. Toute personne souhaitant exercer le droit de recours doit se conformer aux exigences de la réglementation.

 Peut-on renoncer au droit de recours ?

Oui, il est possible d'y renoncer expressément ou implicitement.

 Quel est l'effet de la fuite de l'accusé sur son droit de recours ?

Lorsque l'accusé s'enfuit après que l'affaire a été soumise au tribunal pour décision, il est réputé avoir renoncé à son droit
d'interjeter appel du jugement rendu contre lui.

RÈGLE 116 MISE EN ACCUSATION ET PLAIDOYER

 Où l'accusé doit-il être traduit en justice ?

L'accusé doit être traduit devant le tribunal où la plainte a été déposée ou assignée à comparaître.

 Comment se déroule la procédure de comparution ?

La lecture de l'acte d'accusation est faite :

1. en audience publique
2. par le juge ou le greffier
3. en remettant à l'accusé une copie de la plainte ou de la dénonciation
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4. la lecture dans la langue ou le dialecte qu'il connaît, et
5. en lui demandant s'il plaide coupable ou non coupable.

 Peut-il y avoir une mise en accusation sans la présence de l'accusé ?

Non. L'accusé doit être présent lors de la comparution et doit faire lui-même son plaidoyer.

 Quel est l'effet du refus de l'accusé de plaider ?

Si l'accusé refuse de plaider ou plaide de façon conditionnelle, un plaidoyer de non-culpabilité est enregistré pour lui.

 X est accusé d'homicide. Il plaide coupable mais présente des preuves pour établir la légitime défense. Que doit
faire la Cour ?

Le tribunal devrait retirer le plaidoyer et enregistrer un plaidoyer de non-culpabilité.

 Quand la mise en accusation doit-elle avoir lieu ?

La règle générale est que l'accusé doit être mis en accusation dans un délai de 30 jours à compter de la date à laquelle le tribunal
acquiert la compétence sur la personne de l'accusé. Le délai ne comprend pas la durée de l'examen d'une requête en annulation ou
d'une demande d'acte ou d'autres causes justifiant la suspension de la mise en accusation.

Toutefois, dans les cas suivants, l'accusé devrait être traduit en justice dans un délai plus court :

1. Lorsque le plaignant est sur le point de quitter les Philippines sans date précise de retour, l'accusé doit être mis en
accusation sans délai et son procès doit commencer dans les trois jours suivant la mise en accusation.
2. La loi sur la maltraitance des enfants prévoit que le procès doit être entamé dans les trois jours suivant la mise en
accusation.
3. Lorsque l'accusé est en détention préventive, l'affaire est tirée au sort et le dossier est transmis au juge auquel l'affaire a
été tirée au sort dans un délai de trois jours à compter du dépôt de la dénonciation ou de la plainte. L'accusé est traduit en
justice dans un délai de 10 jours à compter de la date de la tombola.

 L'avocat de l'accusé peut-il plaider en sa faveur ?

Non. L'accusé doit faire personnellement son plaidoyer.

 Quelle est l'importance de la comparution ?

La comparution est le moyen de faire comparaître l'accusé devant le tribunal et de l'informer de la nature et de la cause de
l'accusation portée contre lui. Lors de la lecture de l'acte d'accusation, il est pleinement conscient qu'il risque de perdre sa liberté ou
sa vie. Il est informé de la raison pour laquelle le ministère public de l'État est mobilisé contre lui. Elle est nécessaire pour fixer
l'identité de l'accusé, l'informer de l'accusation et lui donner la possibilité de plaider.

 Lors de la mise en accusation, le juge a-t-il le devoir de signaler qu'une dénonciation est trompeuse ?

Non. Le juge n'a pas l'obligation de souligner la duplicité ou tout autre défaut d'une dénonciation lors de la mise en accusation.
L'obligation de demander l'annulation d'une dénonciation viciée incombe à l'accusé, dont l'omission constitue une renonciation à son
droit d'opposition.

 X a été jugé pour meurtre sans avoir été mis en accusation. Lors du procès, l'avocat de X a présenté des témoins et
a contre-interrogé les témoins de l'accusation. Ce n'est qu'après que l'affaire a été soumise à la décision que X a été
mis en accusation. X a été condamné. X peut-il invoquer le fait que le tribunal n'a pas procédé à sa mise en accusation
avant le procès pour remettre en cause la condamnation ?

Non. Le fait que le tribunal n'ait pas fait comparaître X avant le procès n'a pas porté atteinte aux droits de X, puisqu'il a pu
présenter des preuves et contre-interroger les témoins de l'accusation. L'erreur a été corrigée par la mise en accusation qui a suivi.

 L'accusé est-il présumé avoir été mis en accusation jusqu'à preuve du contraire ?

Oui. Compte tenu de la présomption de régularité dans l'exercice des fonctions officielles, on peut présumer qu'une personne
accusée d'un crime a été traduite en justice, sauf preuve du contraire. Toutefois, la présomption de régularité ne s'applique pas
lorsque la peine prononcée est la peine de mort. Lorsque la vie d'une personne est en jeu, le tribunal ne peut pas présumer qu'il y a
eu une mise en accusation ; il doit être sûr qu'il y en a eu une.

 L'accusé a-t-il le droit de connaître à l'avance les noms de tous les témoins de l'accusation ?

Non. Le succès de l'accusation pourrait être compromis si ce droit était accordé à l'accusé. Les témoins peuvent être soumis à des
pressions ou à des contraintes. Le bon moment pour que les accusés connaissent leur identité est lorsqu'ils se présentent à la barre
des témoins.

 L'accusation peut-elle citer des témoins qui ne figurent pas dans la dénonciation ?
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Oui. Le ministère public peut faire comparaître au procès des témoins autres que ceux cités dans la plainte ou la dénonciation.

 X a été accusé d'homicide. Il a plaidé coupable. Il a ensuite été autorisé à témoigner pour prouver la circonstance
atténuante de légitime défense incomplète. Lors du procès, il a présenté des éléments prouvant qu'il avait agi en
totale légitime défense. Le tribunal l'a acquitté. Plus tard, X a de nouveau été accusé de blessures physiques. X a
invoqué la double incrimination. X peut-il être à nouveau poursuivi pour des dommages corporels ?
Oui. Il n'y a pas eu de double incrimination. Pour qu'il y ait double incrimination, il faut que le premier délit ait fait l'objet d'un
plaidoyer valable. En l'espèce, la présentation par X d'éléments prouvant une légitime défense totale a eu pour effet d'annuler son
plaidoyer de culpabilité. Lorsque le plaidoyer de culpabilité a été annulé, le tribunal aurait dû lui ordonner de plaider à nouveau, ou
au moins ordonner qu'un nouveau plaidoyer de non-culpabilité soit enregistré pour lui. Parce que le tribunal n'a pas fait cela, au
moment de l'acquittement, il n'y avait pas de plaidoyer valable pour X. Puisqu'il n'y avait pas de plaidoyer valable, il ne peut pas y
avoir de double incrimination.

 Une personne qui a plaidé coupable peut-elle encore être acquittée ?

Oui. Lorsqu'un accusé plaide coupable, cela ne signifie pas nécessairement qu'il sera condamné. Des preuves supplémentaires
indépendantes du plaidoyer de culpabilité peuvent être prises en compte par le juge pour s'assurer que le plaidoyer de culpabilité a
été fait de manière intelligente. L'ensemble des preuves doit déterminer si l'accusé doit être condamné ou acquitté.

 Quand l'accusé peut-il plaider coupable d'une infraction moins grave ?

Lors de la mise en accusation, l'accusé peut plaider coupable d'une infraction moins grave qui est nécessairement incluse dans
l'infraction incriminée, à condition que la partie lésée et le procureur y consentent.

Après la mise en accusation, MAIS AVANT LE PROCÈS, l'accusé peut encore être autorisé à plaider coupable d'une infraction moins
grave, après avoir retiré son plaidoyer de non-culpabilité. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire de modifier la plainte ou l'information.

Lorsque la peine imposée pour l'infraction est d'au moins 6 ans et 1 jour ou une amende supérieure à 12 000 pesos, le procureur
doit d'abord soumettre sa recommandation au procureur de la ville ou de la province ou au procureur général de l'État pour
approbation. Si la recommandation est approuvée, le procureur de première instance peut alors consentir au plaidoyer de culpabilité
pour une infraction moins grave.

 Que doit faire le tribunal lorsque l'accusé plaide coupable d'une infraction passible de la peine capitale ?

La Cour devrait :

1. procéder à un examen approfondi du caractère volontaire et de la pleine compréhension des conséquences du plaidoyer.
2. exigent de l'accusation qu'elle présente des preuves de la culpabilité et du degré précis de culpabilité de l'accusé afin
d'infliger la peine appropriée.
3. demander à l'accusé s'il souhaite présenter des preuves en sa faveur et l'autoriser à le faire s'il le souhaite.

 Le plaidoyer de culpabilité implique-t-il l'admission même des circonstances aggravantes ?

Oui. Le plaidoyer de culpabilité entraîne la reconnaissance de tous les faits matériels de la plainte ou de la dénonciation, y compris
les circonstances aggravantes. Pour cette raison, le tribunal ne doit accepter qu'un plaidoyer de culpabilité clair, définitif et
inconditionnel.

 Quand le plaidoyer de culpabilité peut-il être considéré comme une circonstance atténuante ?

Elle est atténuante si elle est faite avant que l'accusation ne commence à présenter des preuves.

 Que signifie l'obligation pour le juge de procéder à une "enquête approfondie" ?

Dans tous les cas, le juge doit se convaincre : (1) que l'accusé plaide coupable volontairement et intelligemment ; et (2) qu'il est
réellement coupable et qu'il existe une base rationnelle pour le déclarer coupable sur la base de son témoignage.

En outre, le juge doit informer l'accusé de la durée exacte de l'emprisonnement et de la certitude qu'il le purgera au pénitencier
national ou dans une colonie pénitentiaire. Le juge doit dissiper toute fausse idée que l'accusé pourrait avoir qu'il s'en tirera à bon
compte en raison de son plaidoyer de culpabilité.

 L'accusation doit-elle obligatoirement présenter des preuves de circonstances aggravantes ?

Oui. Elle est obligatoire pour établir le degré précis de culpabilité et la peine encourue. Dans le cas contraire, il s'agit d'un plaidoyer
de culpabilité improvisé.

 Un tribunal peut-il valablement condamner un accusé sur la base d'un plaidoyer de culpabilité improvisé ?

Oui. S'il existe des preuves suffisantes de la culpabilité de l'accusé indépendamment du plaidoyer de culpabilité improvisé, le
tribunal peut toujours condamner l'accusé. La condamnation n'est annulée que si l'exception d'irrecevabilité est le seul fondement
du jugement.

 Que doit faire le tribunal lorsque l'accusé plaide coupable d'une infraction non capitale ?
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Le tribunal peut recevoir des preuves des parties pour déterminer la sanction à imposer. Contrairement à un plaidoyer de culpabilité
pour une infraction passible de la peine capitale, la réception des preuves n'est pas obligatoire dans ce cas. Il s'agit d'un simple
pouvoir discrétionnaire de la part du tribunal.

 Quand la validité d'un plaidoyer de culpabilité peut-elle être attaquée ?

En règle générale, un plaidoyer de culpabilité ne peut être attaqué s'il est fait volontairement et intelligemment. Il ne peut être
attaqué que s'il a été induit par des menaces, de fausses déclarations ou des pots-de-vin. Lorsque le caractère consensuel du
plaidoyer est remis en question ou lorsqu'il est démontré que le défendeur n'a pas été pleinement informé de ses conséquences, le
plaidoyer peut être contesté.

 Un plaidoyer de culpabilité improvisé peut-il être retiré de plein droit ?

Non. Le retrait du plaidoyer de culpabilité n'est pas une question de droit strict pour l'accusé, mais relève du pouvoir discrétionnaire
du tribunal. La raison en est que le procès a déjà commencé ; le retrait du plaidoyer changera la théorie de l'affaire et mettra à
néant toutes les procédures antérieures. Elle ne peut donc être retirée qu'avec l'autorisation du tribunal.

De plus, il existe une présomption que le plaidoyer a été fait volontairement. Le tribunal doit décider si le consentement de l'accusé
était effectivement vicié lorsqu'il a déposé son plaidoyer.

 X est accusé d'homicide. Il plaide coupable, mais dit au juge "hindi ko sinasadya". Son plaidoyer est-il valable ?

Non. Pour être valable, le plaidoyer de culpabilité doit être inconditionnel. Dans ce cas, lorsque X a dit "hindi ko sinasadya", il a
plaidé coupable sous réserve. Il ne s'agit pas d'un plaidoyer de culpabilité valable. Un plaidoyer de non-culpabilité devrait être
enregistré à la place.

 Qu'est-ce que le tribunal doit faire lorsqu'un défendeur comparaît sans avocat lors de la mise en accusation ?

Le tribunal a un quadruple devoir :

1. Il doit informer le défendeur qu'il a le droit d'être assisté d'un avocat avant d'être mis en accusation ;
2. Après l'avoir informé, le tribunal doit demander au défendeur s'il souhaite être assisté d'un avocat ;
3. S'il le souhaite et s'il n'est pas en mesure d'engager un avocat, le tribunal doit désigner un avocat d'office pour le défendre ;
4. Si l'accusé souhaite se procurer un avocat, le tribunal doit lui accorder un délai raisonnable.

 Quelle est la raison de ce quadruple devoir ?

Le droit d'être entendu ne sert pas à grand-chose s'il n'inclut pas le droit d'être entendu par un avocat.

 Quel est l'effet du manquement du tribunal à ces obligations ?

Il s'agit d'une violation des droits de la défense.

 Qu'est-ce qu'un counsel de oficio ?

Le counsel de oficio est un avocat désigné par le tribunal pour représenter et défendre l'accusé lorsque celui-ci n'a pas les moyens
d'en engager un lui-même.

 Qui peut être désigné comme counsel de oficio ?

Le tribunal, compte tenu de la gravité de l'infraction et de la difficulté des questions qui peuvent se poser, désigne un conseil
d'office :

1. les membres du barreau en règle


2. qui, en raison de leur expérience et de leur compétence, peuvent défendre l'accusé avec compétence.

Toutefois, dans les localités où ces membres du barreau ne sont pas disponibles, le tribunal peut nommer toute personne qui l'est :

1. un résident de la province
2. et de bonne réputation pour sa probité et sa capacité à défendre l'accusé.

 Quelle est la différence entre l'obligation du tribunal de désigner un avocat d'office lors de la mise en accusation et
lors du procès ?

Lors de la mise en accusation, le tribunal a l'obligation positive d'informer l'accusé de son droit à un avocat et de lui en fournir un s'il
n'en a pas les moyens. Le tribunal doit agir de sa propre initiative, à moins que l'accusé ne renonce à ce droit.

En revanche, lors du procès, c'est l'accusé qui doit faire valoir son droit à l'assistance d'un avocat. Le tribunal n'agira que si l'accusé
invoque ses droits.

 Un non-avocat peut-il représenter l'accusé lors de la mise en accusation ?


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Non. Lors de la mise en accusation, le tribunal a l'obligation de veiller à ce que l'accusé soit représenté par un avocat, car c'est la
première fois que l'accusé est informé de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui. C'est une tâche que seul un
avocat peut accomplir.

Mais pendant le procès, cette obligation n'existe pas. L'accusé doit demander un avocat, sinon il est réputé avoir renoncé à ce droit.
Il peut même se défendre personnellement.

 Un accusé peut-il être valablement représenté par un non-avocat lors du procès ?

Si l'accusé a fait appel aux services du non-avocat en toute connaissance de cause, il est lié par les actes de ce dernier. Mais s'il ne
savait pas qu'il était représenté par un non-avocat, le jugement est nul en raison de la fausse déclaration.

 Quels sont les devoirs de l'avocat général si l'accusé qui lui a été confié est emprisonné ?

1. Il doit entreprendre sans délai d'obtenir la présence du détenu au procès, ou faire signifier à la personne qui a la garde du
détenu une notification lui enjoignant d'aviser le détenu de son droit de demander à être jugé.
2. Dès réception de cet avis, la personne qui a la garde du détenu doit l'informer sans délai de l'accusation portée contre lui et
de son droit de demander à être jugé. Si, à tout moment par la suite, le détenu fait savoir à son gardien qu'il demande à
être jugé, celui-ci doit en aviser sans délai le procureur de la République.
3. Dès réception de l'avis, le procureur général s'efforce d'obtenir sans délai la présence du détenu au procès.
4. Lorsque la personne qui a la garde du détenu reçoit du procureur général une demande dûment motivée de mise à
disposition du détenu aux fins du procès, le détenu doit être mis à disposition en conséquence.

 Qu'est-ce qu'un acte de notoriété ?

Il s'agit d'une allégation plus spécifique. Un défendeur dans une affaire pénale qui estime ou ressent qu'il n'est pas suffisamment
informé du crime qui lui est reproché et qu'il n'est pas en mesure de se défendre correctement et de manière adéquate peut
demander un acte ou des détails ou des spécifications.

 Quel est l'objectif d'un acte de notoriété ?

Il s'agit de permettre à l'accusé de préparer sa défense.

 Quand l'accusé peut-il demander un acte d'accusation ?

L'accusé doit demander un acte d'accusation avant la mise en accusation. Dans le cas contraire, le droit est réputé abandonné.

 Que doit contenir la demande d'acte ou de renseignements ?

Elle doit préciser les défauts allégués de la plainte ou de l'information et les détails souhaités.

 Qu'est-ce que le droit aux modes de découverte ?

L'accusé a le droit de demander la production ou l'inspection de preuves matérielles en possession de l'accusation. Il autorise la
défense à inspecter, copier ou photographier toute preuve de l'accusation en sa possession après avoir obtenu l'autorisation du
tribunal.

 Quel est l'objectif de ce droit ?

L'objectif est d'éviter que l'accusé soit surpris et que des preuves soient supprimées ou modifiées.

 Ce droit est-il disponible au cours de l'enquête préliminaire ?

Oui, lorsque cela est indispensable pour protéger son droit constitutionnel à la vie, à la liberté et à la propriété. (Webb v. de Leon)

 Quels sont les motifs de suspension de la mise en accusation ?

1. Si l'accusé semble souffrir d'un trouble mental qui le rend incapable de comprendre pleinement l'accusation portée contre lui
et de plaider intelligemment en sa faveur. Le tribunal doit ordonner son examen mental et son internement, si nécessaire.
2. S'il existe une question préjudicielle.
3. Si une demande de révision de la résolution du procureur est en cours auprès du ministère de la justice ou du bureau du
président. Toutefois, la période de suspension ne peut excéder 60 jours à compter du dépôt du recours.

 Quel est le critère permettant de déterminer si l'aliénation mentale de l'accusé doit justifier la suspension de la
procédure ?

Le critère est de savoir si l'accusé aura un procès équitable avec l'assistance d'un avocat, malgré son aliénation mentale. Toute
aberration de l'esprit ou toute manifestation de déficience mentale ne suffit pas à justifier une suspension.

RÈGLE 117 MOTION D'ANNULATION


30
 Quand l'accusé peut-il déposer une requête en annulation ?

À tout moment avant de plaider, l'accusé peut demander l'annulation de la plainte ou de la dénonciation.

 Quel est le formulaire requis pour une requête en annulation ?

1. Elle doit être formulée par écrit.


2. Il doit être signé par l'accusé ou son avocat.
3. Elle doit préciser ses motifs factuels et juridiques.

 Le tribunal peut-il rejeter l'affaire sur la base de motifs qui ne sont pas allégués dans la requête en annulation ?

En règle générale, non. Le tribunal ne peut prendre en considération aucun autre motif que ceux énoncés dans la requête en
annulation. L'exception est l'absence de compétence pour l'infraction reprochée. S'il s'agit du motif de rejet de l'affaire, il n'est pas
nécessaire de l'alléguer dans la requête en annulation, car il touche à la compétence même du tribunal pour statuer sur l'affaire.

 Quels sont les motifs que l'accusé peut invoquer pour faire annuler une plainte ou une dénonciation ?

1. Que les faits reprochés ne constituent pas une infraction ;


2. Le tribunal saisi de l'affaire n'est pas compétent pour connaître de l'infraction reprochée ;
3. Le tribunal chargé de juger l'affaire n'est pas compétent pour juger la personne de l'accusé ;
4. L'agent qui a déposé l'information n'était pas habilité à le faire ;
5. Qu'il n'est pas conforme en substance à la forme prescrite ;
6. L'accusation porte sur plus d'un délit, sauf lorsque la loi prévoit une peine unique pour plusieurs délits (duplicité) ;
7. L'action pénale ou la responsabilité est éteinte ;
8. Qu'il contient des affirmations qui, si elles étaient vraies, constitueraient une excuse ou une justification légale ;
9. L'accusé a déjà été condamné ou acquitté pour l'infraction qui lui est reprochée, ou l'affaire dont il faisait l'objet a été
classée ou a pris fin d'une autre manière sans son consentement exprès. (double incrimination)

 X a déposé une requête en annulation d'une dénonciation au motif qu'il se trouvait aux États-Unis au moment où le
crime reproché a été commis. Faut-il faire droit à la demande ?

La requête doit être rejetée. L'accusé est déjà en train de se défendre. Les questions de défense ne constituent généralement pas
un motif de requête en annulation. Ils doivent être présentés lors du procès.

 Que signifie l'affirmation selon laquelle "une requête en annulation admet par hypothèse les allégations de fait
contenues dans la dénonciation" ?

Cela signifie que l'accusé soutient qu'à supposer que les faits reprochés soient vrais, la dénonciation devrait quand même être
rejetée sur la base du motif invoqué par l'accusé. Par conséquent, étant donné que le défendeur présume que les faits contenus
dans la dénonciation sont véridiques, seuls ces faits doivent être pris en compte lorsque le tribunal statue sur la demande
d'annulation. D'autres faits, tels que des questions de défense, qui ne figurent pas dans les informations ne doivent pas être pris en
considération. Les exceptions à cette règle sont lorsque les motifs invoqués pour annuler la dénonciation sont l'extinction de la
responsabilité pénale, la prescription et l'ancien risque. Dans ces cas, des faits supplémentaires sont autorisés.

 L'accusé peut-il demander l'annulation au motif qu'il n'a pas bénéficié d'une procédure régulière ?

Non. Le déni d'une procédure régulière n'est pas l'un des motifs d'une requête en annulation.

 X a déposé une requête en annulation au motif que le tribunal n'était pas compétent à l'égard de la personne de
l'accusé et que la plainte portait sur plus d'une infraction. Le tribunal peut-il faire droit à la requête au motif de
l'absence de compétence à l'égard de la personne de l'accusé ?

Non. La requête en annulation pour incompétence à l'égard de la personne de l'accusé ne peut être fondée que sur ce motif. Si
d'autres motifs sont inclus, il y a renonciation et l'accusé est réputé s'être soumis à la juridiction du tribunal.

 Quel est l'effet d'une information signée par une personne non autorisée ?

Il s'agit d'une dénonciation VALIDE signée par un officier compétent qui, entre autres conditions, confère une compétence sur la
personne de l'accusé et sur l'objet de l'accusation. Ainsi, le silence, l'acquiescement, le consentement exprès ou même
l'amendement ne peuvent remédier à une lacune de l'information telle que l'absence d'autorité de l'agent qui la signe.

 Que se passe-t-il si le défendeur enregistre son plaidoyer avant d'avoir déposé une requête en annulation ?

En plaidant avant de déposer la requête en annulation, le défendeur renonce aux objections formelles à la plainte ou à la
dénonciation.

Mais si le motif de la requête est l'un des suivants, il n'y a pas de renonciation. Ce motif peut être invoqué à tout moment de la
procédure :

1. défaut d'inculpation d'une infraction


2. l'absence de compétence à l'égard de l'infraction
31
3. extinction de la responsabilité pénale
4. double incrimination

 Comment la responsabilité pénale s'éteint-elle ?

En vertu de l'article 89 du CPR, la responsabilité pénale s'éteint par :

1. En ce qui concerne les peines pécuniaires, elles ne s'éteignent que lorsque le décès du condamné survient avant le
jugement définitif ;
2. l'exécution de la peine ;
3. l'amnistie ;
4. pardon absolu ;
5. la prescription du crime ;
6. la prescription de la peine ;
7. le mariage de la femme offensée, comme le prévoit l'article 344 du CPR.

 X et Y sont accusés d'adultère. Pendant que l'affaire était jugée, X est décédé. Qu'advient-il de la responsabilité
pénale de X et Y ?

La responsabilité pénale de X est éteinte. La responsabilité pénale de Y subsiste. Le décès de l'un des accusés ne constitue pas une
cause de rejet de l'action pénale à l'encontre des autres accusés.

 Quel est l'effet du décès de la partie lésée sur la responsabilité pénale de l'accusé ?

Lorsque l'infraction visée dans une plainte ou une dénonciation pénale est une infraction contre l'État, mettant en cause la paix et
l'ordre, le décès de la partie offensée avant la condamnation définitive de l'accusé n'entraîne pas l'extinction de l'action publique.
Dans les crimes privés, la mort de la partie offensée n'atténue pas non plus les poursuites.

 Quels sont les moyens d'extinction partielle de la responsabilité pénale ?

1. Grâce conditionnelle
2. Commutation de peine
3. Pour bonne conduite, les indemnités que le coupable peut percevoir pendant qu'il purge sa peine.

 Quelles sont les distinctions entre la grâce et l'amnistie ?

AMNESTY PARDON
TYPE D'INFRACTION Délits politiques Infractions à la paix (crimes de droit
commun)
BÉNÉFICIAIRE Catégories de personnes Un individu
ACCORD DU CONGRÈS Nécessaire Pas nécessaire
ACCEPTATION Le bénéficiaire n'est pas tenu Nécessité d'actes d'acceptation
d'accepter distincts de la part du bénéficiaire de
la grâce
AVIS JURIDIQUE Les tribunaux prennent Les tribunaux n'en tiennent pas
connaissance de l'acte parce qu'il compte parce qu'il s'agit d'un acte
s'agit d'un acte public privé du président. Elle doit donc
être prouvée devant un tribunal.
EFFET Supprime l'infraction (regarde en Soulage l'auteur de l'infraction des
arrière) conséquences de l'infraction (regard
vers l'avenir)
QUAND ELLE PEUT ÊTRE Avant ou après les poursuites Seulement après condamnation par
ACCORDÉE jugement définitif

 Quel est l'effet de la grâce absolue sur la responsabilité pénale ?

La grâce absolue efface le crime. Elle supprime toutes les incapacités résultant de la condamnation, telles que les droits politiques
de l'accusé.

 Quel est l'effet de la grâce de la partie offensée sur la responsabilité pénale ?

En règle générale, la grâce de la partie offensée n'éteint pas la responsabilité pénale. Seule la responsabilité civile s'éteint par
renonciation expresse de la partie lésée.

Toutefois, la grâce accordée avant l'ouverture de la procédure pénale dans les cas d'adultère, de concubinage, de séduction,
d'enlèvement et d'actes de lascivité éteint la responsabilité pénale.

 Quel est l'effet du mariage de l'auteur de l'infraction avec la partie lésée dans les délits privés ?

Il éteint l'action pénale ou remet la peine déjà infligée. Cela vaut également pour les co-principaux, les complices et les accessoires.
32
Toutefois, en cas de viols multiples, le mariage de la partie lésée avec un prévenu éteint la responsabilité de ce dernier et celle de
ses complices pour un seul crime de viol ne peut s'étendre aux autres actes de viol.

 Si l'auteur du viol est le mari légal de la victime, comment la responsabilité pénale du mari peut-elle être éteinte ?

Le pardon ultérieur de l'épouse éteint l'action pénale ou la peine. Mais la peine n'est pas réduite si le mariage est nul ab initio.

 Pourquoi la prescription est-elle un motif de requête en annulation ?

Il s'agit d'exhorter l'accusation à ne pas tarder, sous peine de perdre le droit de poursuivre. Elle vise également à obtenir les
meilleures preuves possibles.

 Quels sont les délais de prescription des infractions ?

OFFENSE DÉLAI DE PRESCRIPTION


Puni de mort, de réclusion perpétuelle ou de réclusion 20 ans
temporelle
Punissable par d'autres sanctions afflictives 10 ans
Punissable par arresto mayor 5 ans
Diffamation ou autres délits similaires 2 ans
Diffamation orale et diffamation par acte 6 mois
Infractions légères 2 mois

 L'accusé peut-il encore invoquer la prescription comme moyen de défense même après avoir été condamné ? Peut-
on renoncer à l'exception de prescription ?

L'accusé peut toujours invoquer la prescription comme moyen de défense, même après avoir été condamné. Il n'est pas possible de
renoncer à cette défense. En effet, l'action pénale est totalement éteinte par l'expiration du délai de prescription. L'État perd ou
renonce ainsi à son droit de le poursuivre et de le punir.

 Quelle est l'action appropriée du tribunal lorsque l'accusé soulève l'exception de prescription ?

L'action appropriée pour le tribunal est d'exercer sa compétence et de trancher l'affaire sur le fond, en considérant que l'action était
prescrite et en exonérant le défendeur. Le tribunal ne doit pas s'inhiber car il ne perd pas sa compétence sur l'objet ou la personne
de l'accusé par prescription.

 Quel est l'effet de la prescription de l'infraction sur la responsabilité civile de l'accusé ?

L'extinction de l'action pénale n'entraîne pas l'extinction de l'action civile visant à mettre en œuvre la responsabilité civile découlant
de l'infraction reprochée, à moins que l'extinction ne procède d'une déclaration, dans un jugement définitif, selon laquelle le fait dont
pourrait découler la responsabilité civile n'a pas existé.

 Que doit faire le tribunal si l'accusé demande l'annulation de la plainte ou de la dénonciation pour des motifs qui
peuvent être corrigés par une modification (ex : duplicité) ?

Le tribunal doit ordonner que la modification soit effectuée.

 Que doit faire le tribunal si l'accusé demande l'annulation au motif que les faits reprochés ne constituent pas une
infraction ?

Le tribunal doit donner à l'accusation la possibilité de corriger le défaut par voie d'amendement. Si l'accusation n'apporte pas de
modification ou si, après avoir apporté la modification, la plainte ou la dénonciation présente toujours le même défaut, le tribunal
doit faire droit à la demande d'annulation.

 Quel est l'effet de l'acceptation d'une requête en annulation ?

Le tribunal peut ordonner qu'une autre plainte ou dénonciation soit déposée contre l'accusé pour le même délit, sauf si le motif pour
lequel la requête en annulation a été accueillie est l'un ou l'autre :

1. l'extinction de la responsabilité pénale de l'accusé, ou


2. la double incrimination.

L'acceptation d'une requête en annulation sur la base de ces deux motifs fait obstacle à toute nouvelle poursuite pour le même délit.

Si l'ordonnance est rendue, l'accusé, s'il est détenu, n'est libéré que s'il est admis à la mise en liberté sous caution.

Si aucune ordonnance n'est rendue ou si aucune nouvelle dénonciation n'a été déposée dans le délai fixé par le tribunal, l'accusé, s'il
est détenu, est libéré.

 Quel est le recours de l'accusé si le tribunal rejette sa demande d'annulation ?


33
L'accusé ne peut pas faire appel d'une ordonnance rejetant sa demande d'annulation. En effet, une ordonnance rejetant une requête
en annulation est interlocutoire ; elle ne statue pas sur le fond de l'affaire. L'accusé devrait se présenter au procès et soulever cette
erreur en appel plus tard.

 Quels sont les deux types de danger ?

1. Nul ne peut être mis en danger deux fois pour la même infraction.

2. Lorsqu'un acte est puni par une loi et une ordonnance, la condamnation ou l'acquittement en vertu de l'une ou de l'autre
constitue un obstacle à une autre poursuite pour le même acte.

 Quelles sont les conditions requises pour que l'accusé puisse invoquer la défense de la double incrimination ?

Pour invoquer la défense de la double incrimination, les conditions suivantes doivent être réunies :

1. un premier risque doit être présent avant le second ;


2. le premier risque doit avoir été valablement interrompu;
3. la deuxième incrimination doit concerner le même délit ou le deuxième délit inclut ou est nécessairement inclus
dans le délit incriminé dans la première dénonciation, ou constitue une tentative ou une frustration de ce délit.

 Quelles sont les conditions requises pour que le premier risque soit présent ?

1. Plainte ou information valable


2. Juridiction compétente
3. Déclarations solennelles
4. Plaidoyer valable
5. Le défendeur a été acquitté, condamné ou l'affaire a été classée sans son consentement explicite.

 Un crime a été commis à Makati. L'affaire a été déposée à Pasay. Lorsque le ministère public s'est rendu compte
que la plainte aurait dû être déposée à Makati, il a déposé l'affaire à Makati. L'accusé peut-il invoquer la double
incrimination ?

Non. Le tribunal de Pasay n'étant pas compétent, l'accusé ne risquait pas d'être mis en danger. Le premier risque n'a pas été
valablement invoqué.

 Aux fins de la double incrimination, quand une plainte ou une dénonciation est-elle valable ?

Une plainte ou une dénonciation est valable si elle peut donner lieu à un jugement de condamnation. Si la plainte ou l'information
n'est pas valable, cela violerait le droit de l'accusé d'être informé de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui. S'il est
condamné en vertu de cette plainte ou dénonciation, la condamnation est nulle et non avenue. Si la condamnation est nulle et non
avenue, il ne peut y avoir de premier risque.

 X a été accusé de vol qualifié. X a demandé le rejet de la plainte pour insuffisance de l'information. L'affaire a été
classée. Par la suite, le ministère public a déposé une dénonciation corrigée. X peut-il invoquer la double incrimination
?

Non. La première menace n'a pas été retenue parce que la première information n'était pas valable.

 X a été accusé de vol. Au cours du procès, l'accusation a pu prouver l'estafa. X a été acquitté du vol. X peut-il être
poursuivi ultérieurement pour estafa sans subir une double peine ?

Oui. Pour qu'il y ait péril en la demeure, il faut que l'infraction soit celle qui est reprochée dans la plainte ou la dénonciation, et non
celle qui a été prouvée au cours du procès. En l'espèce, le délit reproché dans la première dénonciation est le vol. X risque donc
d'être condamné pour vol. L'estafa n'étant pas une infraction incluse ou nécessairement incluse dans le vol, X peut toujours être
poursuivi pour estafa sans que cela ne le mette dans une situation de double incrimination.

 L'action en estafa contre X a été rejetée, mais le rejet contenait une réserve du droit d'intenter une autre action.
Une autre procédure d'estafa peut-elle être engagée à l'encontre de X sans qu'il ne subisse une double peine ?

Oui. Pour invoquer la défense de la double incrimination, la première incrimination doit avoir été valablement interrompue. Cela
signifie qu'il doit y avoir eu soit une condamnation, soit un acquittement, soit un non-lieu inconditionnel. Un licenciement provisoire,
comme celui-ci, ne met pas valablement fin à la première menace.

Il convient toutefois de noter que dans le deuxième type de menace (un acte puni par une loi et une ordonnance), la première
menace ne peut être levée que par une condamnation ou un acquittement, et non par un non-lieu sans le consentement exprès de
l'accusé.

 X a été accusé de vol. Le jour du procès, l'accusation n'a pas pu procéder au procès parce que des témoins
importants n'ont pas pu se présenter. L'avocat de l'accusé a demandé un non-lieu. Le tribunal a prononcé un non-lieu
provisoire. Par la suite, X a de nouveau été accusé de vol. X peut-il invoquer la double incrimination ?
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Non. L'affaire a été classée sur requête de l'avocat de l'accusé, de sorte qu'elle n'a pas été classée sans son consentement exprès.
En outre, le licenciement n'était que provisoire, ce qui ne constitue pas une fin valable de la première menace. Pour mettre fin
valablement au premier risque, le licenciement doit être inconditionnel.

 X a été accusé de blessures physiques légères. Sur sa demande, l'affaire a été classée sans suite pendant le procès.
Une autre plainte pour agression contre une personne en position d'autorité a été déposée contre lui. X peut-il
invoquer la double incrimination ?

Non. Le premier risque n'a pas pris fin par une condamnation, un acquittement ou un non-lieu sans le consentement exprès de X. La
première affaire a été classée sur la base d'une requête de X lui-même. Il ne peut donc pas invoquer la double incrimination.

 X a été accusé de vol. Au cours du procès, les preuves ont montré que l'infraction commise était en fait de l'estafa.
Que doit faire le juge ?

Le juge doit ordonner la substitution de la plainte pour vol par une nouvelle plainte pour estafa. Dès le dépôt de la plainte
substituée, le juge doit rejeter la plainte initiale.

S'il apparaît, à tout moment avant le jugement, qu'une erreur a été commise dans l'inculpation de l'infraction, le tribunal rejette la
plainte ou la dénonciation initiale sur dépôt d'une nouvelle plainte ou dénonciation incriminant l'infraction en question.

 Quelles sont les conditions d'une substitution valable d'une plainte ou d'une information ?

1. Aucun jugement n'a été rendu ;


2. L'accusé ne peut être condamné pour le délit incriminé ou pour tout autre délit nécessairement inclus dans le délit
incriminé ;
3. L'accusé ne sera pas soumis à une double peine.

 X a été accusé d'homicide. Le premier jour du procès, l'accusation ne s'est pas présentée. Le tribunal a rejeté
l'affaire pour violation du droit de l'accusé à un procès rapide. X a ensuite été accusé de meurtre. X peut-il invoquer la
double incrimination ?

Non. La première menace n'a pas été valablement levée. Le juge qui a rejeté l'affaire au motif de la violation du droit de X à un
procès rapide a commis un grave abus de pouvoir d'appréciation en rejetant l'affaire après que le ministère public ne se soit pas
présenté une seule fois. Il ne s'agit pas d'un rejet valable car il prive l'accusation d'une procédure régulière. Lorsque le juge abuse
gravement de son pouvoir d'appréciation en rejetant une affaire, le rejet n'est pas valable. Par conséquent, X ne peut pas invoquer
la double incrimination.

 Distinguer le non-lieu de l'acquittement.

L'acquittement est toujours fondé sur le fond. L'accusé est acquitté parce que les preuves ne démontrent pas sa culpabilité au-delà
de tout doute raisonnable. Le non-lieu ne tranche pas l'affaire sur le fond, ni ne détermine que l'accusé n'est pas coupable. Les
rejets mettent fin à la procédure, soit parce que le tribunal n'est pas compétent, soit parce que les preuves ne démontrent pas que
l'infraction a été commise dans le ressort territorial du tribunal, soit parce que la plainte ou la dénonciation n'est pas valable ou
suffisante quant à la forme et au fond.

 Quand un non-lieu, même avec l'accord exprès de l'accusé, équivaut-il à un acquittement, ce qui constituerait un
obstacle à une seconde incrimination ? Quand cela ne constitue-t-il pas un obstacle à une seconde incrimination ?

Un non-lieu prononcé sur requête de l'accusé ou de son avocat annule l'application de la double peine car la requête de l'accusé
équivaut à un consentement exprès, SAUF :

1. si le motif est l'insuffisance des preuves de l'accusation (demurrer to evidence), ou


2. le déni du droit à un procès rapide.

Dans ces deux cas, même sur requête de l'accusé, le non-lieu équivaut à un acquittement et empêcherait une seconde incrimination.

Mais si l'accusé demande un non-lieu pour les motifs suivants, il peut toujours être poursuivi pour le même délit, car il est réputé
avoir renoncé à son droit à une seconde incrimination :

1. Absence de compétence (Pourquoi ? En effet, si vous demandez un non-lieu pour défaut de compétence, cela signifie que
vous n'avez pas pu être valablement condamné par ce tribunal. Vous êtes par la suite empêché de prétendre que vous
étiez en danger de condamnation).
2. Insuffisance de la plainte ou de l'information (même motif). Vous n'auriez pas pu être valablement condamné sur la base
de ces informations défectueuses, et vous êtes donc empêché de prétendre qu'il y a eu un premier risque).

 Dans quels cas le rejet ou le classement de la première affaire n'empêche-t-il pas une seconde mise en danger ?

Les conditions dans lesquelles le licenciement ou la résiliation ne placent pas l'accusé dans une situation de double incrimination sont
les suivantes :

1. Le rejet doit être demandé par le défendeur personnellement ou par l'intermédiaire de son avocat ; et
2. Ce rejet ne doit pas porter sur le fond et ne doit pas nécessairement équivaloir à un acquittement.
35
 Avant que l'accusation n'ait pu terminer la présentation de ses preuves, l'accusé a déposé une motion
d'irrecevabilité. Le tribunal a fait droit à la requête et a rejeté l'affaire au motif de l'insuffisance des preuves de
l'accusation. L'accusé peut-il être poursuivi à nouveau pour le même délit ?

Oui. Il n'y a pas eu de double incrimination, car le tribunal a outrepassé sa compétence en rejetant l'affaire avant même que
l'accusation n'ait pu terminer la présentation des preuves. Elle a privé l'accusation de son droit à une procédure régulière. Pour
cette raison, le non-lieu est nul et non avenu et ne peut constituer une base appropriée pour un recours en double incrimination.

 Le procureur a déposé une plainte contre X pour homicide. Avant que X ne puisse être mis en accusation, le
procureur a retiré la dénonciation, sans en avertir X. Le procureur a alors déposé une dénonciation contre X pour
meurtre. X peut-il invoquer la double incrimination ?

Non. X n'a pas encore été mis en examen dans le cadre de la première information. Par conséquent, le premier risque n'a pas été
invoqué. Un nolle prosequi ou un non-lieu prononcé avant que l'accusé ne soit jugé et avant qu'il ne plaide n'équivaut pas à un
acquittement et ne fait pas obstacle à des poursuites ultérieures pour le même délit.

 Si l'accusé ne s'oppose pas à la motion de non-lieu déposée par l'accusation, est-il réputé avoir consenti au non-
lieu ? Peut-il encore invoquer la double incrimination ?

Non. Le silence ne signifie pas que l'on accepte le licenciement. Si l'accusé ne s'oppose pas ou acquiesce au non-lieu, il peut
toujours invoquer la double peine, puisque le non-lieu a été prononcé sans son consentement exprès. Il est réputé avoir renoncé à
son droit à la double incrimination s'il consent expressément au renvoi.

 X a été accusé de meurtre. Le ministère public a demandé un non-lieu. L'avocat de X a écrit la mention "Pas
d'objection" au bas de la requête en irrecevabilité et l'a signée. X peut-il invoquer ultérieurement la double
incrimination ?

Non. X est réputé avoir expressément consenti au rejet de l'affaire lorsque son avocat a écrit "Pas d'objection" au bas de la requête
en irrecevabilité. Le non-lieu ayant été prononcé avec son accord exprès, X ne peut invoquer la double peine.

 X a été accusé de meurtre. Après que l'accusation a présenté ses preuves, X a déposé une requête en irrecevabilité
au motif que l'accusation n'avait pas prouvé que le crime avait été commis dans la juridiction territoriale du tribunal.
Le tribunal a rejeté l'affaire. Le ministère public a fait appel. X peut-il invoquer la double incrimination ?

Non. X ne peut pas invoquer la double peine. Le licenciement a été prononcé de sa propre initiative, donc avec son consentement
exprès. Le non-lieu ayant été prononcé avec son consentement exprès, il est réputé avoir renoncé à son droit à la double
incrimination. Le seul cas où un non-lieu, même sur requête de l'accusé, empêche une seconde mise en danger est celui où il est
fondé soit sur l'insuffisance des preuves, soit sur le déni du droit de l'accusé à un procès rapide. Ce ne sont pas les motifs invoqués
par X, qui ne peut donc pas invoquer la double peine.

 X a été accusé d'homicide. X a demandé le rejet de la demande au motif que le tribunal n'était pas compétent.
S'estimant incompétent, le juge s'est dessaisi de l'affaire. Comme le tribunal était en fait compétent pour connaître de
l'affaire, le ministère public a déposé une autre plainte devant le même tribunal. X peut-il invoquer la double
incrimination ?

Non. X est empêché de prétendre qu'il risquait d'être condamné lors de la première affaire, puisqu'il avait lui-même déjà allégué
l'incompétence du tribunal.

 X a été accusé d'homicide. Le tribunal, s'estimant incompétent, s'est dessaisi motu propio de l'affaire. Le ministère
public a fait appel, affirmant que le tribunal était en fait compétent. X peut-il invoquer la double incrimination ?

Oui. Lorsque la juridiction de jugement est compétente mais qu'elle rejette par erreur la plainte ou la dénonciation pour défaut de
compétence, et que le rejet n'a pas été demandé par l'accusé, le rejet n'est pas susceptible d'appel parce qu'il place l'accusé dans
une situation de double incrimination.

 X a été accusé de viol. X a demandé le rejet de la plainte au motif qu'elle était insuffisante parce qu'elle n'alléguait
pas de dessins obscènes. Le tribunal a rejeté l'affaire. Plus tard, une autre plainte pour viol a été déposée contre X. X
peut-il invoquer la double incrimination ?

Non. Comme dans le problème précédent, X est empêché de prétendre qu'il aurait pu être condamné en vertu de la première
plainte. Il a lui-même demandé le rejet de la plainte au motif qu'elle était insuffisante. Il ne peut pas changer de position et
prétendre aujourd'hui qu'il risquait d'être condamné dans le cadre de cette plainte.

 X a été inculpé de meurtre, ainsi que trois autres personnes. X a été libéré en tant que témoin de l'État. X peut-il
être poursuivi à nouveau pour le même délit ?

Cela dépend. En règle générale, l'ordonnance de relaxe d'un accusé en tant que témoin d'État équivaut à un acquittement, et
l'accusé ne peut plus être poursuivi pour le même délit. Toutefois, s'il omet ou refuse de témoigner contre son coaccusé
conformément à sa déclaration sous serment constituant la base de l'acquittement, il peut être poursuivi à nouveau.
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 Une personne accusée d'estafa peut-elle être accusée de violation de la BP22 sans que cela ne la mette dans une
situation de double incrimination ?

Oui. Lorsque deux lois différentes définissent deux crimes, l'antériorité de l'un d'eux ne fait pas obstacle à la poursuite de l'autre,
bien que les deux infractions résultent des mêmes faits, si chaque crime implique un acte important qui n'est pas un élément
essentiel de l'autre. Autres exemples : Recrutement illégal et estafa, pêche illégale et détention illégale d'explosifs, alarme et
scandale et décharge illégale d'armes à feu, brigandage et détention illégale d'armes à feu, enlèvement consenti et séduction
qualifiée.

Mais prenez note de ce qui suit :

La possession d'un fusil de chasse et d'un revolver par la même personne au même moment ne constitue qu'un seul acte de
possession, de sorte qu'il n'y a qu'une seule infraction à la loi.

La condamnation pour avoir fumé de l'opium empêche les poursuites pour détention illégale de la pipe. Il ne peut pas fumer l'opium
sans la pipe.

Le vol de 13 vaches en même temps et au même endroit n'est qu'un acte de vol.

Une condamnation pour des blessures physiques moins graves empêche les poursuites pour agression contre une personne en
position d'autorité.

L'imprudence téméraire entraînant des dommages matériels et des lésions corporelles graves ou moins graves n'est qu'un délit. S'il
s'agit de blessures physiques légères, il est possible de diviser l'infraction en deux, car une infraction légère ne peut pas être
complexe.

 X a installé un câble de démarrage qui lui a permis de réduire sa facture d'électricité. Il a été poursuivi pour avoir
enfreint une ordonnance municipale interdisant l'installation non autorisée du dispositif. Il a été condamné. Peut-il
encore être poursuivi pour vol ?

Non. Dans le second cas, lorsqu'un acte est puni par une loi et une ordonnance, la condamnation ou l'acquittement en vertu de l'une
empêchera toute poursuite en vertu de l'autre. (Mais n'oubliez pas qu'il doit y avoir soit une condamnation, soit un acquittement.
Le renvoi sans le consentement exprès de l'accusé n'est pas suffisant).

 Quelles sont les exceptions à la double incrimination ? Quand l'accusé peut-il être inculpé d'une seconde infraction
qui inclut nécessairement l'infraction incriminée dans la plainte ou la dénonciation précédente ?

La condamnation de l'accusé ne fait pas obstacle à d'autres poursuites pour une infraction qui comprend nécessairement l'infraction
incriminée dans la plainte ou la dénonciation antérieure dans l'une des circonstances suivantes :

1. l'infraction plus grave s'est développée en raison de faits aggravants découlant du même acte ou de la même omission
constituant le premier chef d'accusation ;
2. les faits constitutifs de l'accusation plus grave n'ont été connus ou découverts qu'après l' enregistrement d'un plaidoyer
dans le cadre de la plainte ou de la dénonciation précédente ;
3. le plaidoyer de culpabilité pour l'infraction la moins grave a été fait sans le consentement du procureur et de la
partie offensée, sauf si la partie offensée ne se présente pas à la lecture de l'acte d'accusation.

 Qu'est-ce que la doctrine du fait déterminant ?

Si, après les premières poursuites, un fait nouveau survient sur la base duquel l'accusé peut être tenu pour responsable, modifiant le
caractère du crime et donnant lieu à une infraction nouvelle et distincte, on ne peut pas dire que l'accusé se trouve en état de
récidive s'il est inculpé pour la nouvelle infraction.

 X a été accusé d'homicide par frustration. Rien n'indiquait que la victime allait mourir. X a été mis en accusation. La
victime décède avant le procès. X peut-il être accusé d'homicide ?

Cela dépend. Si la mort de la victime peut être attribuée aux actes de X, et que la victime n'a pas contribué à sa mort par sa
négligence, X peut être accusé d'homicide. Il s'agit là d'un fait marquant. Mais si l'acte de X n'est pas la cause immédiate de la
mort, il ne peut être accusé d'homicide.

 X a été accusé d'imprudence ayant entraîné un homicide et a été acquitté. Les héritiers de la victime ont fait appel du
volet civil du jugement. X prétend que l'appel lui fera subir une double peine. X est-il correct ?

Non. Il n'y avait pas de deuxième risque. Ce qui a été soulevé en appel, c'est l'aspect civil de l'affaire, et non l'aspect pénal.
L'extinction de la responsabilité pénale, que ce soit par prescription ou par l'interdiction de la double incrimination, n'entraîne pas
l'extinction de la responsabilité civile découlant de l'infraction reprochée.

 X a été accusé de meurtre et acquitté. L'accusation peut-elle faire appel de l'acquittement ?

Non. L'accusation ne peut pas faire appel de l'acquittement, car cela placerait l'accusé dans une situation de double incrimination.
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Même si la décision d'acquittement était erronée, le ministère public ne peut toujours pas faire appel de cette décision. Cela
placerait toujours l'accusé dans une situation de double incrimination.

 Quand l'accusation peut-elle faire appel d'un non-lieu ou d'un classement sans suite ?

En règle générale, le non-lieu ou le classement de l'affaire après la mise en accusation et le plaidoyer du défendeur sur une
dénonciation valable fait obstacle à d'autres poursuites pour le même délit, une tentative ou une frustration de ce délit, ou un délit
inclus ou qui inclut le délit précédent. Les exceptions sont les suivantes :

1. si le non-lieu dans la première affaire a été prononcé sur requête ou avec l'accord exprès du défendeur, à moins que les
motifs ne soient l'insuffisance des preuves ou le déni du droit à un procès rapide ;
2. si le rejet n'est pas un acquittement ou n'est pas fondé sur l'examen des preuves ou du fond de l'affaire ; et
3. la question sur laquelle doit se prononcer la juridiction d'appel est purement juridique, de sorte que si le rejet est jugé
incorrect, l'affaire devra être renvoyée à la juridiction d'origine pour une nouvelle procédure visant à déterminer la
culpabilité ou l'innocence de l'accusé.

 Quel est l'effet de l'appel de l'accusé ?

Si l'accusé fait appel, il renonce à son droit contre la double incrimination. L'affaire peut être réexaminée et une peine plus lourde
que celle de la condamnation initiale peut lui être imposée.

 Que doit faire l'accusé si le tribunal rejette la demande d'annulation pour cause de double incrimination ?

Il devrait plaider non coupable et réitérer sa défense de l'ancien risque. En cas de condamnation, il devrait faire appel du jugement,
au motif d'une double incrimination.

 Quand une affaire peut-elle faire l'objet d'un classement provisoire ?

Une affaire ne peut être classée provisoirement que si l'accusé y consent expressément, et avec notification à la partie lésée. Le
renvoi provisoire n'entraîne pas une double condamnation de l'accusé. Mais si l'accusé s'oppose au non-lieu provisoire, la reprise de
l'affaire le placerait dans une situation de double incrimination.

 Quand le licenciement provisoire devient-il définitif ?

Le classement provisoire des infractions punies d'une peine d'emprisonnement supérieure à 6 ans ou d'une amende d'un montant
quelconque devient définitif au bout d'un an sans que l'affaire ait été relancée.

Pour les infractions punies d'une peine d'emprisonnement supérieure à 6 ans, la mise à pied provisoire devient définitive au bout de
2 ans sans que l'affaire ait été relancée.

Une fois que le renvoi provisoire est devenu définitif, l'accusé ne peut plus être poursuivi.

RÈGLE 118 PROCÉDURE PRÉLIMINAIRE

 Quand la procédure préalable au procès est-elle obligatoire ?

La mise en état est obligatoire dans toutes les affaires pénales portées devant le Sandiganbayan, les RTC, les MTC et les Municipal
Circuit Trial Courts.

 Quand doit-elle avoir lieu ?


Après la mise en accusation et dans un délai de 30 jours à compter de la date à laquelle le tribunal devient compétent pour connaître
de la personne de l'accusé.

 Que se passe-t-il pendant la phase préalable au procès ?

Les éléments suivants sont pris en compte :

1. négociation de plaidoyer
2. déclaration des faits
3. marquage pour l'identification des preuves des parties
4. renonciation aux objections à la recevabilité des preuves
5. la modification de l'ordonnance de jugement si l'accusé reconnaît les faits qui lui sont reprochés mais oppose une défense
légitime
6. d'autres questions qui favoriseront un procès équitable et rapide des aspects pénaux et civils de l'affaire

 Quel est le formulaire requis pour la convention préalable au procès ?

Tout accord ou aveu conclu au cours de la conférence préalable au procès doit être :

1. par écrit
2. signé par l'accusé
3. signé par le conseil
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Dans le cas contraire, il ne peut être utilisé contre l'accusé.

 Qu'est-ce qu'une ordonnance de mise en état ?

Il s'agit d'une ordonnance rendue par le tribunal à l'issue de la conférence préparatoire au procès :

1. un récapitulatif des actions entreprises,


2. les faits stipulés, et
3. les preuves marquées.

L'ordonnance de mise en état lie les parties, limite le procès aux questions qui n'ont pas été tranchées et contrôle le déroulement de
l'action pendant le procès, à moins qu'elle ne soit modifiée par le tribunal pour éviter une injustice manifeste.

 Qu'est-ce que la négociation de plaidoyer ? Pourquoi l'encourager ?

Il s'agit du règlement des accusations criminelles par un accord entre l'accusation et l'accusé. Elle est encouragée parce qu'elle
permet de régler rapidement et définitivement la plupart des affaires pénales. Elle raccourcit le délai entre l'inculpation et le
jugement et améliore les perspectives de réinsertion des coupables, quelles qu'elles soient, lorsqu'ils sont finalement emprisonnés.

 Quand la négociation de plaidoyer n'est-elle pas autorisée ?

Elle n'est pas autorisée en vertu de la loi sur les drogues dangereuses (Dangerous Drugs Act), qui prévoit la réclusion perpétuelle
jusqu'à la mort.

RÈGLE 119 PROCÈS

 De combien de temps l'accusé dispose-t-il pour se préparer au procès ?

Après avoir plaidé non coupable, l'accusé dispose d'au moins 15 jours pour se préparer au procès. Le procès s'ouvre dans un délai
de 30 jours à compter de la réception de l'ordonnance de mise en état.

 Quelle est la durée du procès ?

La durée totale du procès ne doit pas dépasser 180 jours à compter du premier jour du procès, sauf autorisation de la Cour suprême.

 Quelles sont les fonctions du président du tribunal dans le cadre du système de procès continu ?

Le juge doit :

1. respecter fidèlement les heures de session prescrites par les lois ;


2. garder le contrôle total de la procédure ;
3. répartir et utiliser efficacement le temps et les ressources des tribunaux afin d'éviter les retards.

 Dans quels cas la limitation de durée n'est-elle pas applicable ?

1. Les affaires pénales couvertes par la règle de procédure sommaire ou celles dont la peine ne dépasse pas 6 mois
d'emprisonnement ou une amende de 1 000 euros : régies par les règles de procédure sommaire.

2. Lorsque la partie offensée est sur le point de partir sans date précise de retour : le procès doit commencer dans les trois
jours suivant la date de la mise en accusation et ne peut être reporté, sauf en cas de maladie de l'accusé ou pour d'autres
motifs sur lesquels l'accusé n'a aucun contrôle.
3. Cas de maltraitance d'enfants : le procès s'ouvre dans les trois jours suivant la mise en accusation et ne peut être reporté,
sauf en cas de maladie de l'accusé ou pour d'autres raisons indépendantes de sa volonté.
4. Violations de la loi sur les drogues dangereuses : le procès doit être terminé dans un délai de trois mois à compter du dépôt
de la plainte.
5. Enlèvement, vol en bande, vol au préjudice d'une institution bancaire ou financière, violation de la loi sur l'enlèvement, et
autres crimes odieux : le procès doit être terminé dans les 60 jours suivant le premier jour du procès.

 Quelles sont les périodes à exclure dans le calcul du délai dans lequel le procès doit commencer ?

1. Toute période de retard résultant d'autres procédures concernant l'accusé


2. Toute période résultant de l'absence ou de la non-disponibilité d'un témoin essentiel.
3. Tout délai résultant de l'incapacité mentale ou physique de l'accusé à se présenter au procès.
4. Si la dénonciation est rejetée sur requête du ministère public et qu'une accusation est ensuite déposée contre l'accusé pour
la même infraction, tout délai entre la date du rejet de l'accusation et la date à laquelle la prescription commencerait à
courir en ce qui concerne l'accusation ultérieure, s'il n'y avait pas eu d'accusation antérieure.(Vous avez dit quoi ?)
5. Un délai raisonnable lorsque l'accusé est jugé avec un coaccusé sur lequel le tribunal n'a pas acquis de compétence,
ou à l'égard duquel le délai de jugement n'a pas couru et pour lequel il n'a pas été fait droit à une demande de
jugement séparé.
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6. Toute période de retard résultant d'une prorogation accordée par une juridiction motu propio, ou sur requête de l'accusé
ou de son conseil, ou de l'accusation, si la juridiction l'a accordée sur la base de la constatation que les fins de la justice
servies par cette action l'emportent sur l'intérêt supérieur du public et de l'accusé à un procès rapide.

 Quels sont les exemples d'autres procédures concernant l'accusé qui devraient être exclues du calcul du temps ?

1. Retard résultant de l'examen de l'état physique et mental de l'accusé ;


2. Retard résultant de procédures relatives à d'autres accusations pénales portées contre l'accusé ;
3. Retard résultant de recours extraordinaires contre des ordonnances interlocutoires ;
4. Retard résultant de la procédure préliminaire, à condition que le retard n'excède pas 30 jours ;
5. Retard résultant d'ordonnances d'interdiction ou de procédures relatives au changement de lieu de l'affaire ou au
renvoi par d'autres juridictions ;
6. Retard résultant de la constatation de l'existence d'une question préjudicielle
7. Délai raisonnablement imputable à toute période ne dépassant pas 30 jours pendant laquelle une procédure concernant
l'accusé est effectivement en délibéré.

 Quand un témoin essentiel est-il considéré comme absent ?

Lorsque le lieu où il se trouve est inconnu ou ne peut être déterminé avec toute la diligence requise.

 Quand un témoin essentiel est-il considéré comme indisponible ?

Lorsque le lieu où il se trouve est connu mais que sa présence au procès ne peut être obtenue avec toute la diligence requise.

 Quels sont les facteurs qui justifient l'octroi d'une prorogation ou d'un report ?

1. La question de savoir si le fait de ne pas accorder un report de la procédure rendrait vraisemblablement impossible la
poursuite de cette procédure ou entraînerait une erreur judiciaire ; et
2. L'affaire, prise dans son ensemble, est-elle si nouvelle, inhabituelle et complexe, en raison du nombre d'accusés ou de la
nature de l'accusation, ou qu'il n'est pas raisonnable de s'attendre à une préparation adéquate dans les délais impartis ?

Aucune prorogation n'est accordée en raison de l'encombrement du calendrier du tribunal, du manque de préparation diligente
ou de l'impossibilité d'obtenir des témoins disponibles de la part du procureur.

 L'acceptation d'une demande de prorogation ou d'ajournement est-elle de droit ?

Non. Il s'agit d'une question d'appréciation de la part du tribunal.

 Quelles sont les obligations de l'avocat public lorsque son client est détenu préventivement ?

1. Il doit entreprendre sans délai d'obtenir la présence du détenu au procès, ou faire signifier à la personne qui a la garde du
détenu une notification lui enjoignant d'aviser le détenu de son droit de demander à être jugé.
2. Dès réception de cet avis, la personne qui a la garde du détenu doit l'informer sans délai de l'accusation portée contre lui et
de son droit de demander à être jugé. Si, à tout moment par la suite, le détenu fait savoir à son gardien qu'il demande à
être jugé, celui-ci doit en aviser sans délai le procureur de la République.

3. Dès réception de l'avis, le procureur général s'efforce d'obtenir sans délai la présence du détenu au procès.
4. Lorsque la personne qui a la garde du détenu reçoit du procureur général une demande dûment motivée de mise à
disposition du détenu aux fins du procès, le détenu doit être mis à disposition en conséquence.

 Si l'accusé n'est pas jugé dans le délai imparti, quel est le recours ?

L'accusé devrait demander le rejet de l'information au motif que son droit à un procès rapide n'a pas été respecté. Il lui incombe de
prouver la requête, mais il incombe à l'accusation de prouver que le délai était couvert par les exclusions de temps autorisées. Si la
plainte ou la dénonciation est rejetée, l'accusé peut invoquer la double incrimination lors de poursuites ultérieures.

L'accusé doit demander un non-lieu avant le procès. Dans le cas contraire, il s'agit d'une renonciation au droit de rejet.

 Quel est l'ordre du procès ?

Le procès se déroule dans l'ordre suivant :

1. Le ministère public présente des éléments de preuve pour établir l'accusation et la responsabilité civile, le cas échéant.
2. l'accusé peut présenter des preuves de sa défense et des dommages, le cas échéant, résultant de l'octroi d'une mesure
provisoire dans l'affaire.
3. L'accusation et la défense peuvent, dans cet ordre, présenter des preuves de réfutation et de sur réfutation, à moins que le
tribunal, dans l'intérêt de la justice, ne les autorise à présenter des preuves supplémentaires portant sur la question
principale.
4. Après admission des preuves des parties, l'affaire est réputée soumise à la décision, à moins que la juridiction ne leur
enjoigne de plaider oralement ou de présenter des mémoires écrits.
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Toutefois, lorsque l'accusé reconnaît l'acte ou l'omission qui lui est reproché dans la plainte ou la dénonciation, mais qu'il oppose une
défense légitime, il y a procès inversé.

 Distinguer entre une défense négative et une défense affirmative.

Une défense négative exige que l'accusation prouve la culpabilité de l'accusé au-delà de tout doute raisonnable. Dans une défense
négative, l'accusé prétend que l'un des éléments de l'infraction reprochée n'est pas présent. Il incombe à l'accusation de prouver
l'existence de cet élément. Par exemple, en cas de possession illégale d'armes à feu, l'accusé peut invoquer comme défense
négative le fait qu'il disposait d'un permis de port d'arme. Il ne peut être contraint par l'accusation de présenter le permis. Il
incombe à l'accusation de prouver l'absence de licence, qui est un élément essentiel de l'infraction reprochée.

En revanche, dans une défense affirmative, l'accusé admet l'acte ou l'omission qui lui est reproché, mais interpose un moyen de
défense qui, s'il était prouvé, le disculperait. Par exemple, l'accusé reconnaît avoir tué la victime, mais affirme l'avoir fait en état de
légitime défense. Dans ce cas, la charge de la preuve des éléments de la légitime défense incombe à l'accusé. Il y aura un procès
inversé au cours duquel l'accusé prouvera les éléments de la légitime défense. En effet, l'accusé reconnaît déjà l'acte ou l'omission.
L'accusation n'a plus besoin de le prouver. L'accusé doit maintenant présenter des preuves pour justifier la commission de l'acte.

 Qui peut interroger un témoin de la défense sur ? Qui peut interroger un témoin à charge ?

Le témoin à décharge peut être interrogé par tout juge ou par tout membre du barreau en règle désigné par le juge, ou devant
une juridiction inférieure.

En revanche, un témoin à charge ne peut être interrogé que devant le juge du tribunal où l'affaire est pendante.

 S'il y a deux ou plusieurs accusés, doivent-ils être jugés conjointement ou séparément ?

En règle générale, lorsque deux ou plusieurs personnes sont accusées conjointement d'une infraction, elles doivent également être
jugées conjointement. Toutefois, le tribunal peut, à sa discrétion et sur requête du procureur ou de l'un des accusés, ordonner
la tenue d'un procès séparé pour l'un des accusés.

 Qu'advient-il des preuves présentées lors du procès de l'autre accusé si un procès séparé est accordé ?

Lorsqu'un procès séparé est demandé et accordé, il est du devoir de l'accusation de répéter et de produire toutes ses preuves à
chaque procès, à moins qu'il n'ait été convenu par les parties que les preuves de l'accusation n'auraient pas à être répétées lors du
second procès et que tous les accusés aient été présents lors de la présentation des preuves de l'accusation et que leur avocat ait eu
l'opportunité de contre-interroger les témoins de l'accusation.

 X, un fonctionnaire, a été accusé de détournement de fonds publics en association avec Y, un civil. Devraient-ils tous
deux être jugés par le Sandiganbayan ?

Oui. Si des particuliers sont inculpés comme co-principaux, complices ou complices d'agents publics, ils seront jugés conjointement
avec lesdits agents publics devant les tribunaux compétents qui exerceront sur eux une juridiction exclusive.

 Qu'est-ce qu'un témoin d'État ?

Un témoin d'État est l'une des deux ou plusieurs personnes accusées conjointement d'avoir commis un crime , mais qui est
libérée avec son consentement en tant qu'accusé afin qu'elle puisse témoigner pour l'État.

 Quand la demande de libération du témoin d'État doit-elle être faite ?

Elle doit être faite sur requête de l'accusation avant de reposer son dossier.

 Quelle est la procédure ?

1. Avant de reposer son dossier, l'accusation doit déposer une requête pour décharger l'accusé en tant que témoin public avec
son consentement.

2. Le tribunal demandera à l'accusation de présenter des preuves et la déclaration sous serment du témoin public proposé lors
d'une audience afin d'étayer l'acquittement.

3. Le tribunal déterminera si les conditions nécessaires à l'octroi de la décharge sont réunies. Les preuves produites à l'appui
de la décharge font automatiquement partie du procès.

4. Si le tribunal est satisfait, il libère le témoin public. La relaxe équivaut à un acquittement, à moins que le témoin ne
manque ou refuse de témoigner par la suite.

5. Si la juridiction rejette la demande de décharge, sa déclaration sous serment est irrecevable en tant que preuve.

 Quelles sont les conditions requises pour qu'une personne soit déchargée de ses fonctions de témoin public ?

1. Le témoignage de l'accusé dont la relaxe est demandée est absolument nécessaire;


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2. Il n'y a pas de preuves directes disponibles pour poursuivre correctement l'infraction commise, à l'exception du
témoignage de l'accusé ;
3. Le témoignage dudit accusé peut être substantiellement corroboré dans ses points matériels ;
4. L'accusé ne semble pas être le plus coupable;
5. Ledit accusé n'a jamais fait l'objet d'une condamnation pour un délit de turpitude morale.

 Le tribunal peut-il accorder la relaxe avant que l'accusation n'ait fini de présenter toutes ses preuves ?

Non. Le tribunal ne devrait statuer sur une demande de relaxe qu'après que l'accusation a présenté toutes ses preuves, car c'est à
ce moment-là que le tribunal peut déterminer si les conditions susmentionnées sont remplies.

Bien que l'arrêt Chua v. CA (p. 703 de Herrera) indique que l'accusation n'est pas tenue de présenter tous ses autres éléments de
preuve avant qu'un accusé puisse être déchargé. L'accusé peut être libéré à tout moment avant que les défendeurs n'aient présenté
leur défense.

 Que signifie l'expression "nécessité absolue" du témoignage du témoin public proposé ?

Cela signifie qu'il n'y a pas d'autre preuve pour établir l'infraction que le témoignage de l'accusé. Par exemple, lorsqu'une infraction
est commise dans le cadre d'un complot et dans la clandestinité, l'acquittement de l'un des conspirateurs est nécessaire pour
apporter la preuvedirecte de la commission de l'infraction. Personne d'autre que l'un des conspirateurs ne peut témoigner de ce
qui s'est passé entre eux.

 Quel est le recours du ministère public si le tribunal rejette la demande de décharge ?

L'État peut déposer une requête en certiorari.

 Quels sont les effets de la décharge ?

1. Les preuves à l'appui de la décharge font partie du procès. Mais si le tribunal rejette la demande de décharge, sa
déclaration sous serment est irrecevable en tant que preuve.
2. La relaxe de l'accusé vaut acquittement et empêche toute nouvelle poursuite pour le même délit,
SAUF s'il omet ou refuse de témoigner contre son coaccusé conformément à sa déclaration sous serment constituant la base
de la décharge. Dans ce cas, il peut être poursuivi à nouveau ET son aveu peut être utilisé contre lui.

 Que se passe-t-il si le tribunal décharge un accusé de sa fonction de témoin public de manière inappropriée ou
erronée (par exemple, s'il a été reconnu coupable d'un crime impliquant une turpitude morale) ?

La décharge irrégulière ne rendra pas son témoignage irrecevable et n'enlèvera rien à sa compétence en tant que témoin. Elle
n'invalidera pas non plus son acquittement, car celui-ci ne devient inefficace que s'il ne témoigne pas ou refuse de témoigner.

 Que se passe-t-il lorsque la dénonciation initiale en vertu de laquelle un accusé a été acquitté est modifiée par la
suite ?

Une décharge dans le cadre de l'information initiale est tout aussi contraignante dans le cadre de l'information modifiée
ultérieurement, puisque l'information modifiée n'est que la continuation de l'information initiale.

 Les autres conspirateurs peuvent-ils être condamnés sur la seule base de la déposition du témoin innocenté ?

Non. D'autres éléments de preuve doivent venir étayer son témoignage. Le témoignage d'un témoin étatique provient d'une source
polluée et doit être reçu avec prudence. Elle doit être corroborée de manière substantielle dans ses éléments matériels.

A titre d'exception, le témoignage d'un co-conspirateur, même s'il n'est pas corroboré, sera considéré comme suffisant s'il est donné
de manière directe et s'il contient des détails qui ne peuvent pas être le résultat d'une réflexion délibérée après coup.

 Quand des infractions différentes peuvent-elles être jugées conjointement ?

Lorsque les infractions sont fondées sur les mêmes faits ou font partie d'une série d'infractions de nature similaire, le tribunal a le
pouvoir discrétionnaire de les regrouper et de les juger conjointement.

 Qu'est-ce qu'une objection à une preuve ?

Il s'agit d'une motion de non-lieu déposée par la défense après que l'accusation se soit reposée sur le motif de l'insuffisance des
preuves de l'accusation.

 Quels sont les moyens par lesquels une affaire peut être rejetée sur la base de l'insuffisance des preuves de
l'accusation ?

Il y a deux façons de procéder :

1. la juridiction peut se dessaisir d'office de l'affaire après avoir donné au ministère public le droit d'être entendu ; ou
2. sur opposition à la preuve déposée par l'accusé, avec ou sans l'autorisation du tribunal.
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 Comment déposer un démurrer à l'encontre d'une preuve avec l'autorisation du tribunal ?

Dans les cinq jours suivant la fin des poursuites, l'accusé doit déposer une demande d'autorisation de la cour pour déposer une
objection aux preuves. Dans la demande d'autorisation, il doit indiquer ses motifs. Le ministère public dispose d'un délai de 5 jours
pour s'opposer à la requête.

Si l'autorisation de la Cour est accordée, l'accusé dépose l'exception d'irrecevabilité dans un délai de dix jours à compter de la
notification de l'autorisation de la Cour. Le ministère public peut s'opposer à l'opposition aux preuves dans un délai de dix jours à
compter de la réception de l'opposition.

 Quel est l'effet de l'introduction de l'exception d'irrecevabilité avec l'autorisation de la Cour ?

Si le tribunal y fait droit, l'affaire est classée.

Si le tribunal rejette l'exception d'irrecevabilité des preuves déposées avec l'autorisation du tribunal, l'accusé peut encore
produire des preuves pour sa défense.

 Quel est l'effet de l'introduction d'une exception d'irrecevabilité sans l'autorisation de la Cour ?

Si le tribunal rejette l'exception d'irrecevabilité sans autorisation du tribunal, l'accusé est réputé avoir renoncé à son droit de
présenter des preuves et soumet l'affaire au jugement sur la base des preuves de l'accusation. En effet, la récusation d'une preuve
n'est pas une question de droit, mais relève du pouvoir discrétionnaire de la Cour. Vous devez lui demander son autorisation avant
de la déposer, sous peine de perdre certains droits.

 Quel est le recours de l'accusé si l'exception d'irrecevabilité est rejetée ?

En règle générale, il ne peut y avoir de recours ou de certiorari contre le rejet de la demande de preuve, puisqu'il s'agit d'une
ordonnance interlocutoire qui ne porte pas de jugement sur le fond de l'affaire. Le code dit qu'il n'y a pas de certiorari, mais J. Sabio
dit que s'il y a eu un grave abus de pouvoir discrétionnaire, il peut y avoir certiorari.

 Quand un dossier peut-il être rouvert ?

À tout moment avant que le jugement de condamnation ne soit définitif, le juge peut rouvrir l'affaire, soit de sa propre
initiative, soit sur requête, avec audience dans les deux cas, afin d'éviter une erreur judiciaire.

La procédure doit être clôturée dans un délai de 30 jours à compter de l'ordonnance accordant la réouverture de l'affaire.

RÈGLE 120 ARRÊT

 Qu'est-ce que le jugement ?

Le jugement est la décision du tribunal de déclarer l'accusé coupable ou non coupable de l'infraction qui lui est reprochée et de lui
infliger la peine appropriée et la responsabilité civile, le cas échéant.

 Quel est le formulaire requis pour le jugement ?

L'arrêt doit :

1. être rédigée dans la langue officielle,


2. personnellement et directement préparé par le juge,
3. signée par lui, et
4. doit contenir clairement et distinctement un exposé des faits et du droit sur lesquels elle est fondée.

 Si le juge a de très fortes convictions contre l'application de la peine de mort, peut-il refuser de l'appliquer à un
accusé coupable d'un crime passible de la peine de mort ?

Non. Le juge doit imposer la peine appropriée prévue par la loi, même s'il est contre. S'il refuse de le faire, il s'agit d'un grave abus
de pouvoir d'appréciation qui équivaut à une incompétence.

 Quel est le contenu de l'arrêt ?

S'il s'agit d'un jugement de condamnation, il indique ce qui suit :

1. la qualification juridique de l'infraction constituée par les actes commis par l'accusé et les circonstances aggravantes
et atténuantes qui ont accompagné sa commission ;
2. la participation de l'accusé, que ce soit en tant que principal, complice ou accessoire ;
3. la peine infligée à l'accusé ;
4. la responsabilité civile ou les dommages, le cas échéant, à moins que la mise en œuvre de la responsabilité civile n'ait
été réservée ou n'ait fait l'objet d'une renonciation de la part de la partie lésée.

Si l'arrêt est d'acquittement, la décision mentionne :


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1. si les éléments de preuve de l'accusation n'ont absolument pas prouvé la culpabilité de l'accusé ou n'ont simplement pas
réussi à la prouver au-delà de tout doute raisonnable ; et
2. si l'acte ou l'omission à l'origine de la responsabilité civile n'existait pas.

 Est-il nécessaire pour la validité du jugement que la décision soit promulguée par le même juge que celui qui a
entendu l'affaire ?

Non. Un jugement promulgué par un juge autre que celui qui a instruit l'affaire est valable, à condition que le juge qui a rendu le
jugement ait fondé sa décision sur les procès-verbaux établis au cours du procès.

 Pourquoi la décision doit-elle être écrite et exposer les faits et le droit sur lesquels elle se fonde ?

1. Informer les parties du motif de la décision afin que, si l'une d'entre elles fait appel, elle puisse indiquer à la juridiction
d'appel les constatations de fait ou les décisions de droit avec lesquelles elle n'est pas d'accord. En outre, la cour d'appel
disposera ainsi d'un élément sur lequel elle pourra s'appuyer pour rendre son jugement.
2. Assurer aux parties que le juge a rendu son jugement en suivant un raisonnement juridique.

 Un jugement verbal est-il valable ?

Non. Un jugement verbal est incomplet parce qu'il ne contient pas de constatations de fait et qu'il n'est pas signé par le juge. Il
peut toutefois être corrigé en le mettant par écrit et en suivant la forme prescrite. Lorsqu'il est consigné par écrit, il devient un
jugement en bonne et due forme.

 Un jugement erroné est-il valable ?

Oui. L'erreur de jugement n'invalide pas une décision, pour autant qu'elle soit conforme aux exigences de la loi.

 Un jugement qui impose une peine qui n'existe pas ou qui est impossible est-il valable ?

L'arrêt est nul. L'erreur porte sur l'essence même de la sanction et ne résulte pas seulement de sa mauvaise application.

 Le juge doit-il désigner la disposition légale particulière qui a été violée ?

Dans la mesure du possible, il devrait le faire. Mais s'il ne le fait pas, le jugement n'est pas nul, pour autant que ses conclusions
soient fondées sur une disposition légale.

 Le juge peut-il imposer une peine de réclusion perpétuelle ou une amende de 10 000 pesos ?

Non. Le juge ne peut pas imposer de peines alternatives (en utilisant l'OR). La sanction imposée doit être définitive. Lorsque le
juge impose des peines alternatives, en donnant à l'accusé le droit de choisir celle qu'il souhaite purger, il donne à l'accusé un
pouvoir discrétionnaire qui appartient au tribunal.

 Le juge peut-il imposer une peine de réclusion perpétuelle et une amende de 10 000 P ?

Oui, car dans ce cas, la sanction est définitive (elle utilise AND au lieu de OR).

 Quelle est l'importance de l'utilisation d'une terminologie appropriée dans l'imposition de peines
d'emprisonnement ?

Le juge doit utiliser la terminologie juridique appropriée pour les sanctions, car chaque sanction a ses propres sanctions accessoires
et effets.

 Quel est le recours de la partie lésée si le jugement n'accorde pas la responsabilité civile ?

La partie lésée peut faire appel, demander un certiorari ou un mandamus.

 Qu'est-ce que la responsabilité civile découlant d'un crime ?

La responsabilité civile découlant d'un crime comprend les dommages réels, les dommages moraux, les dommages exemplaires et la
perte de capacité de gain.

 Quand des honoraires d'avocat peuvent-ils être accordés ?

Les honoraires d'avocat ne peuvent être accordés que lorsqu'une action civile distincte en responsabilité civile a été intentée ou
lorsque des dommages-intérêts exemplaires sont accordés. La raison en est qu'il n'y a pas d'avocat dans une affaire pénale, mais
seulement un procureur, qui est rémunéré par le gouvernement.

 Quelle est la différence entre "dommages" et "dégâts" ?

Le dommage désigne la perte pouvant faire l'objet d'une action et résultant de l'acte ou de l'omission d'une autre personne.

D'autre part, les dommages-intérêts désignent la somme d'argent qui peut être allouée pour le préjudice subi.
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 Quand des dommages-intérêts exemplaires sont-ils accordés ?

1. Dans les actions pénales, lorsque le crime a été commis avec une ou plusieurs circonstances aggravantes.
2. Dans les quasi-délits, si le défendeur a agi avec une négligence grave.
3. Dans les contrats et quasi-contrats, si le défendeur a agi de manière déréglée, frauduleuse, imprudente, oppressive ou
malveillante.

 Quelles sont les récompenses obligatoires en cas de viol ?

En cas de viol, une indemnité civile de 50 000 pesos est obligatoire. L'octroi de dommages moraux est également obligatoire, sans
qu'il soit nécessaire de plaider ou de prouver quoi que ce soit.

S'il s'agit d'un viol qualifié, l'indemnité civile obligatoire est de 75 000 pesos.

 Que doit prouver la partie offensée si elle veut réclamer des dommages réels ou une perte de capacité de gain ?

La partie lésée doit prouver le montant de la perte pécuniaire, par exemple au moyen de reçus. Toutefois, si le décès résulte du
crime ou du quasi-délit, les héritiers n'ont qu'à prouver le fait du décès pour réclamer des dommages-intérêts réels ou
compensatoires.

 Est-il nécessaire de prouver l'existence d'un préjudice pécuniaire pour que des dommages moraux, nominaux,
tempérés, liquidés ou exemplaires puissent être accordés ?

Non. L'art. 2216 du code civil prévoit qu'aucune preuve n'est nécessaire. L'évaluation du préjudice dépend de l'appréciation du
tribunal.

 Les dommages-intérêts peuvent-ils être augmentés en appel ?

Oui. L'appel soumet l'ensemble de l'affaire à l'examen de la cour d'appel, y compris l'octroi de dommages-intérêts.

 Que sont les dommages-intérêts nominaux ?

Les dommages-intérêts nominaux sont accordés en reconnaissance d'une violation d'un droit du plaignant alors qu'aucun dommage
réel ne lui a été causé.

 Quelle est la responsabilité civile d'une personne qui se rend coupable de détention illégale d'armes à feu ?

Aucun.

 Quel est l'effet de l'absence d'objection de l'accusé à une plainte ou à une dénonciation portant sur plus d'une
infraction avant sa mise en accusation ?

Le tribunal peut le déclarer coupable d'autant de délits qu'il y a de chefs d'accusation et de preuves et lui infliger la peine prévue
pour chaque délit. La juridiction doit exposer séparément les constatations de fait et de droit pour chaque infraction.

 Quand l'infraction incriminée inclut-elle nécessairement l'infraction prouvée ?

Une infraction incriminée comprend nécessairement une infraction prouvée lorsque certains des éléments ou ingrédients essentiels
de l'infraction incriminée constituent l'infraction prouvée.

Exemple : L'infraction reprochée est un homicide. L'infraction est prouvée par des blessures physiques.  Certains des éléments
essentiels de l'homicide constituent des lésions corporelles. Par conséquent, l'infraction incriminée (homicide) comprend
nécessairement l'infraction prouvée (lésions corporelles).

 Quand l'infraction incriminée est-elle nécessairement incluse dans l'infraction prouvée ?

Une infraction incriminée est nécessairement incluse dans l'infraction prouvée lorsque les éléments essentiels de l'infraction
incriminée constituent ou font partie des éléments constitutifs de l'infraction prouvée.

Exemple : L'infraction reprochée est un acte de lascivité. L'infraction prouvée est le viol.  Les ingrédients essentiels des actes de
lascivité font partie des éléments constitutifs du viol. Par conséquent, l'infraction incriminée (actes de lascivité) est nécessairement
incluse dans l'infraction prouvée (viol).

 Quelle est la règle en cas de différence entre l'infraction incriminée et l'infraction prouvée ?

L'accusé ne peut être condamné que pour l'infraction la moins grave, qui est incluse dans l'infraction la plus grave, qu'elle soit
prouvée ou incriminée. La raison en est que l'accusé ne peut être condamné que pour le délit qui est à la fois incriminé et prouvé.

Exemple : Si l'infraction reprochée est un viol et que l'infraction prouvée est un acte de lascivité, il ne peut être condamné que pour
un acte de lascivité. Si l'accusation porte sur des lésions corporelles moins graves et que l'accusation prouvée porte sur des lésions
corporelles graves, il ne peut être condamné que pour des lésions corporelles moins graves.
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 X a été accusé d'homicide volontaire. Ce qui a été prouvé, c'est l'homicide par imprudence. Pour quelle infraction X
doit-il être condamné ?

X devrait être condamné pour homicide par imprudence. L'infraction commise par négligence est moins grave que celle commise
volontairement.

 X a été accusé de viol par la force et l'intimidation. Lors du procès, il a été prouvé que X avait violé une déficiente
mentale. Peut-on condamner X ou violer un attardé mental ?

Il y a des décisions contradictoires :

L'arrêt People v. Abiera stipule que l'accusé accusé de viol par un mode de perpétration peut quand même être condamné pour ce
crime si les preuves démontrent un autre mode de perpétration, à condition que l'accusé ne se soit pas opposé à ces preuves.

L'arrêt People v. Padilla stipule que l'accusé ne peut pas être condamné pour viol sur un déficient mental si cela n'est pas allégué
dans la dénonciation.

Je pense que l'arrêt People v. Padilla est un meilleur arrêt car condamner l'accusé violerait son droit d'être informé de la nature et de
la cause de l'accusation portée contre lui.

 X a été accusé de viol. Ce qui a été prouvé lors du procès, c'est la séduction qualifiée. X peut-il être condamné pour
séduction qualifiée ?

Non. Bien que la séduction qualifiée soit un délit moins grave que le viol, les éléments constitutifs de ces deux délits sont différents.
La séduction qualifiée n'est pas incluse dans le crime de viol. Par conséquent, si le tribunal le condamne pour séduction qualifiée, il
violera son droit d'être informé de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui, puisque certains éléments de la
séduction qualifiée n'ont pas été retenus.

 Comment l'arrêt est-il promulgué ?

Le jugement est promulgué par lecture intégrale en présence de l'accusé par tout juge du tribunal où il a été rendu. Lorsque le juge
est absent ou se trouve hors de la province ou de la ville, le jugement peut être promulgué par le greffier.

 Peut-il y avoir promulgation d'un jugement en l'absence de l'accusé ?

Le jugement doit être promulgué en présence de l'accusé. Mais si la condamnation est pour une infraction légère, le jugement peut
être promulgué en présence de son avocat ou de son représentant. De même, si l'accusé n'assiste pas à la promulgation, même s'il
en a été avisé, ou s'il s'est soustrait à la liberté sous caution ou s'est évadé de prison, le jugement peut être valablement promulgué
par contumace.

 Que se passe-t-il si seul le dispositif du jugement est lu à l'accusé ?

Le premier risque ne prend pas fin valablement. Le jugement doit être promulgué dans son intégralité, et non pas seulement dans
son dispositif.

 Où le jugement doit-il être promulgué si l'accusé est détenu dans une province ne relevant pas de la compétence
territoriale du tribunal ?

Si l'accusé est incarcéré ou détenu dans une autre province ou ville, le jugement peut être promulgué par le juge exécutif du tribunal
de première instance compétent pour le lieu d'incarcération, à la demande du tribunal qui a rendu la décision. La juridiction qui
promulgue le jugement peut également accepter les avis d'appel et les demandes de mise en liberté sous caution, sauf si la
juridiction qui a rendu la décision a modifié la nature de l'infraction de non-bâtiment à bâtiment, auquel cas la demande de mise en
liberté sous caution ne peut être déposée qu'auprès de la juridiction d'appel.

 Que se passe-t-il si l'accusé ne se présente pas à la date de promulgation de l'arrêt malgré la notification ?

La promulgation se fait par l'inscription de l'arrêt au rôle pénal et par la signification d'une copie à l'accusé à sa dernière adresse
connue ou par l'intermédiaire de son avocat.

Si le jugement est de condamnation, le prévenu qui ne comparaît pas à la promulgation perd les voies de recours contre le jugement
et le tribunal ordonne son arrestation.

Dans un délai de 15 jours à compter de la promulgation, l'accusé peut se rendre et déposer une demande d'autorisation de la cour
pour se prévaloir de ces recours. Il doit indiquer le motif pour lequel il n'a pas assisté à la promulgation et, s'il peut justifier son
absence, il est autorisé à utiliser ces voies de recours dans un délai de quinze jours à compter de la notification.

 Quand un jugement de condamnation peut-il être modifié ou annulé par la juridiction qui l'a rendu ?

Le jugement de condamnation peut être modifié ou annulé par la juridiction qui l'a rendu :

1. sur requête de l'accusé, et


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2. avant que l'arrêt ne soit devenu définitif ou que le recours n'ait été formé.

 Quand un jugement devient-il définitif ?

Sauf en cas de condamnation à mort, le jugement devient définitif:

1. après l'expiration du délai de recours ;


2. lorsque la peine a été partiellement ou totalement exécutée ;
3. lorsque l'accusé a expressément renoncé par écrit à son droit d'appel ; ou
4. lorsque l'accusé a demandé une mise à l'épreuve.

 X, un jeune de 16 ans, a été accusé de vol. Après audition, le tribunal a constaté qu'il avait commis les faits
reprochés. Que doit faire la Cour ?

Le tribunal doit déterminer la sanction imposable, y compris la responsabilité civile. Toutefois, au lieu de prononcer un jugement de
condamnation, le tribunal devrait automatiquement suspendre la peine et confier le mineur au DSWD ou à une autre institution
jusqu'à ce qu'il atteigne l'âge de la majorité. (Et le jour deson18e anniversaire, joyeux anniversaire, il ira directement en prison. C'est
tellement étrange.)

Les exceptions à la suspension de la peine dans le cas de jeunes délinquants sont les suivantes :

1. si l'auteur de l'infraction a bénéficié d'un sursis antérieur ;


2. si l'auteur de l'infraction est reconnu coupable d'un délit passible de la peine de mort ou d'une peine d'emprisonnement à
perpétuité ;
3. si l'auteur de l'infraction est condamné par un tribunal militaire.

Cette disposition ne s'applique pas si, au moment de la condamnation, le délinquant est déjà majeur, même s'il était mineur au
moment de la commission de l'infraction.

 Quand un délinquant adulte doit-il demander une probation ?

L'auteur de l'infraction doit présenter une demande de mise à l'épreuve après la condamnation dans le délai d'appel.

 L'accusé peut-il encore demander une mise à l'épreuve s'il a déjà interjeté appel ?

Une demande de mise à l'épreuve ne peut être déposée si le défendeur a déjà formé un recours contre le jugement de
condamnation. Une fois que le recours est parfait, il ne peut plus être retiré pour demander une mise à l'épreuve.

 L'accusé peut-il encore faire appel s'il a demandé une mise à l'épreuve ?

Non. L'introduction d'une demande de mise à l'épreuve vaut renonciation au droit de recours.

 L'octroi d'un sursis avec mise à l'épreuve est-il de droit à la demande de l'accusé ?

Non. Il s'agit d'un simple privilège, dont l'octroi est laissé à la discrétion du tribunal.

 Peut-il y avoir une mise à l'épreuve si la sanction n'est qu'une amende ?

Oui. Dans les cas où la sanction est une amende et que le défendeur ne peut pas payer, il doit purger une peine d'emprisonnement
subsidiaire. C'est à ce moment-là que la probation ou le sursis à l'exécution de la peine entrent en ligne de compte.

 Le défendeur peut-il faire appel d'une ordonnance rejetant la demande de mise à l'épreuve ?

Non.

 Que doit faire le tribunal avant de placer un accusé en liberté surveillée ?

Le tribunal devrait ordonner une enquête postérieure à la condamnation afin de déterminer si les fins de la justice et l'intérêt
supérieur du public seront servis par l'octroi d'une probation.

 Quand le tribunal doit-il rejeter la demande de probation ?

La demande doit être rejetée si le tribunal estime que.. :

1. le délinquant a besoin d'un traitement correctionnel qui peut être assuré le plus efficacement possible par son placement
dans un établissement ;
2. il existe un risque injustifié que, pendant la période de probation, le délinquant commette un autre délit ; ou
3. le sursis avec mise à l'épreuve dépréciera la gravité de l'infraction commise.

 Quand l'ordonnance de probation prend-elle effet ?


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L'ordonnance de probation prend effet dès qu'elle est rendue, et la juridiction informe alors le délinquant de ses conséquences et lui
explique qu'en cas de non-respect de l'une des conditions, il devra purger la peine imposée pour l'infraction.

 Quel est l'effet du sursis avec mise à l'épreuve sur la responsabilité civile de l'accusé ?

La mise à l'épreuve ne dégage pas la responsabilité civile. Toutefois, le tribunal peut, à sa discrétion, prévoir les modalités de
paiement par l'accusé de la responsabilité civile pendant la période de mise à l'épreuve.

 Quelle est la durée de la période de stage ?

1. Si l'accusé a été condamné à une peine d'emprisonnement n'excédant pas un an, la période de probation ne peut excéder
deux ans.
2. Si la peine d'emprisonnement est supérieure à un an, la période de probation ne peut excéder six ans.
3. Si la peine n'est qu'une amende et que le délinquant est condamné à une peine d'emprisonnement subsidiaire en cas
d'insolvabilité, la période de probation ne peut être ni inférieure ni supérieure au double du nombre total de jours de peine
d'emprisonnement subsidiaire.

 Ex : L'emprisonnement subsidiaire est de 10 jours. La période de stage ne doit pas être inférieure à 10 jours ni
supérieure à 20 jours.

 L'octroi du sursis probatoire peut-il être révoqué ?

Oui. Le sursis probatoire est révocable avant la libération définitive du probationnaire par le tribunal en cas de violation de l'une de
ses conditions. Une fois le sursis révoqué, le tribunal doit ordonner l'arrestation du probationnaire afin qu'il puisse purger la peine
qui lui a été initialement imposée. La période de probation n'est pas déduite de la sanction imposée.

 À l'expiration de la période de stage, la procédure engagée à l'encontre du stagiaire est-elle automatiquement


close ?

Non. Après la période de probation, le tribunal doit encore ordonner la libération définitive du probationnaire après avoir constaté
qu'il a respecté les conditions de sa probation. Ce n'est qu'après l'émission de cette ordonnance que l'affaire est close.

 Quel est l'effet de la décharge finale ?

Elle a pour effet de rétablir le probationnaire dans tous les droits civils perdus ou suspendus à la suite de sa condamnation. Il est
également entièrement déchargé de sa responsabilité pour toute amende imposée pour l'infraction pour laquelle la probation a été
accordée.

RÈGLE 121 NOUVEAU PROCÈS OU RÉEXAMEN

 Quel est l'objectif d'un nouveau procès ?

Il s'agit de tempérer la sévérité d'un jugement ou d'éviter l'échec de la justice.

 Distinguer le nouveau procès du réexamen.

Dans un nouveau procès, l'affaire est rouverte, après le jugement, pour recevoir de nouvelles preuves et poursuivre la procédure.
Elle n'intervient qu'après le prononcé ou la promulgation de l'arrêt.

Lors d'un réexamen, le dossier n'est pas rouvert pour une nouvelle procédure. Il est simplement demandé à la Cour de reconsidérer
ses conclusions de droit afin de les rendre conformes au droit applicable à l'affaire.

 Quels sont les motifs d'un nouveau procès ?

1. Que des erreurs de droit ou des irrégularités préjudiciables aux droits substantiels de l'accusé ont été commises au cours du
procès(erreurs de droit ou irrégularités);
2. La découverte d'une preuvenouvelle et importante que l'accusé n'aurait pas pu découvrir et produire avec une diligence
raisonnable lors du procès et qui, si elle était introduite et admise, modifierait probablement le jugement(preuve
nouvellement découverte).

3. Si l'affaire est entendue par la CA ou la CS, celle-ci peut déterminer d'autres motifs dans l'exercice de son pouvoir
discrétionnaire.

 Quels sont les motifs de réexamen ?

Erreurs de droit ou de fait dans l'arrêt.

 Les erreurs commises par l'avocat dans la conduite de l'affaire constituent-elles un motif valable pour demander un
nouveau procès ?
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Non. Les erreurs de l'avocat lient généralement le client, à moins qu'il ne se soit faussement présenté comme avocat alors qu'il était
en fait plombier (ou d'une autre profession). Un nouveau procès peut également être accordé lorsque l'incompétence de l'avocat est
telle que l'accusé est lésé et empêché de présenter équitablement sa défense et lorsque l'erreur de l'avocat est grave.

 Quelles sont les conditions requises pour accorder un nouveau procès en raison de la découverte de nouvelles
preuves ?

1. La preuve doit avoir été découverte après le procès;


2. De telles preuves n'auraient pas pu être découvertes et produites lors du procès, même en faisant preuve d'une
diligence raisonnable ;
3. Il s'agit d'une preuve matérielle, et non pas simplement cumulative, corroborative ou de mise en cause ;
4. La preuve doit porter sur le fond, de sorte qu'elle aboutirait à un résultat différent si elle était admise.

 Qu'est-ce qu'une rétractation ? Est-ce un motif pour un nouveau procès ?

C'est le cas lorsqu'un témoin retire officiellement et publiquement une déclaration antérieure.

Ce n'est pas un motif pour accorder un nouveau procès car cela tourne le tribunal en dérision et mettrait la recherche de la vérité à
la merci de témoins peu scrupuleux. De plus, il est facile d'extorquer des rétractations aux témoins. En revanche, leurs déclarations
antérieures sont faites sous serment, en présence du juge et avec la possibilité d'un contre-interrogatoire. Il convient donc
d'accorder plus de crédit au témoignage original.

Toutefois, l'exception à cette règle est lorsque, en dehors du témoignage du témoin qui se rétracte, il n'y a pas d'autres preuves
pour étayer la condamnation de l'accusé. En l'espèce, la rétractation du seul témoin crée un doute dans l'esprit du juge quant à la
culpabilité de l'accusé. Un nouveau procès peut être accordé.

Mais s'il existe d'autres preuves indépendantes du témoignage rétracté, il ne peut y avoir de nouveau procès.

 Distinguer la rétractation de l'affidavit ou du désistement.

Dans le cas d'une rétractation, un témoin qui a déjà fait un témoignage déclare par la suite que ses déclarations n'étaient pas vraies.

Dans une déclaration sous serment de désistement, le plaignant déclare qu'il n'avait pas vraiment l'intention d'intenter l'affaire et
qu'il n'est plus intéressé à témoigner ou à poursuivre. Il s'agit d'un motif de non-lieu uniquement si l'accusation ne peut plus
prouver la culpabilité de l'accusé au-delà de tout doute raisonnable sans le témoignage de la partie lésée.

 L'accusé peut-il demander un nouveau procès s'il a trouvé des éléments de preuve susceptibles de mettre en cause
la déposition d'un témoin de l'accusation ?

Non. Les éléments de preuve qui visent simplement à remettre en cause les preuves sur lesquelles la condamnation a été fondée ne
constituent pas un motif de nouveau procès. Il doit s'agir de preuves matérielles.

 Quand une preuve est-elle considérée comme substantielle ?

Il est important s'il existe une probabilité raisonnable que le témoignage ou la preuve aurait pu produire un résultat différent
(l'accusé aurait été acquitté).

 Quel est le formulaire requis pour une demande de nouveau procès ou une demande de réexamen ?

La demande de nouveau procès ou de réexamen doit :

1. par écrit ;
2. être motivée ;
3. si elle est fondée sur des preuves nouvellement découvertes (pour un nouveau procès), elle doit être étayée par des
déclarations sous serment des témoins qui sont censés apporter ces preuves ou par des copies authentifiées des documents
qui doivent être présentés comme preuves.

La requête en vue d'un nouveau procès ou d'un réexamen doit être notifiée au procureur.

 Quel est l'effet de l'acceptation de la demande de nouveau procès ?

1. Si elle est fondée sur des erreurs de droit ou des irrégularités commises au cours du procès, toutes les procédures et les
preuves affectées par l'erreur ou l'irrégularité seront annulées. La juridiction peut, dans l'intérêt de la justice, autoriser
l'introduction de preuves supplémentaires. C'est ce qu'on appelle un procès de novo.

2. Si elle est fondée sur des éléments de preuve nouvellement découverts, les éléments de preuve déjà présentés sont
maintenus. Les éléments de preuve nouvellement découverts et tout autre élément de preuve dont la juridiction autorise
l'introduction sont pris en compte et examinés en même temps que les éléments de preuve déjà versés au dossier.

3. Dans tous les cas, que la juridiction accorde un nouveau procès ou un réexamen, la décision initiale est annulée ou annulée
et une nouvelle décision est rendue.
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 Pourquoi l'accusé n'est-il pas soumis à une double incrimination lorsqu'un nouveau procès ou un réexamen est
accordé ?

D'abord, parce qu'elle n'est accordée que sur requête de l'accusé. En outre, le premier risque n'est jamais éteint, puisque la décision
initiale est annulée et remplacée par une nouvelle.

RÈGLE 122 APPEL

 L'appel fait-il partie de la procédure régulière ?

Le recours ne fait pas partie de la procédure régulière, sauf dans les cas prévus par la loi. Si le droit de recours est accordé par la
loi, il est statutaire et doit être exercé conformément à la procédure prévue par la loi. Elle peut être imposée par mandamus.

 Où le recours doit-il être déposé ?

1. Si l'affaire a été tranchée par les CTM, le recours doit être déposé auprès de la CRT.
2. Si l'affaire a été tranchée par le tribunal de première instance, l'appel doit être interjeté auprès de la Cour d'appel ou de la
Cour suprême dans les cas prévus par la loi.
3. Si l'affaire a été jugée par la CA, le recours doit être déposé auprès de la CS.

 L'accusation peut-elle faire appel d'un jugement d'acquittement ?

Non. Un jugement d'acquittement devient définitif immédiatement après sa promulgation. Elle ne peut même pas faire l'objet d'un
certiorari. La raison de cette règle est qu'un appel placerait l'accusé dans une situation de double incrimination. Toutefois, la partie
lésée peut faire appel de l'aspect civil de l'affaire.

 Comment se déroule le recours ?

APPEL DE LA DÉCISION DE COMMENT ?


RTC MTC Déposer un acte de recours auprès de
la CTM et en signifier une copie à la
partie adverse.
CA RTC dans l'exercice de sa Déposer un acte de recours auprès de
compétence initiale la CRT et signifier une copie de l'acte
à la partie adverse.
CA RTC dans l'exercice de sa Déposer une requête en révision
compétence d'appel auprès de la CA en vertu de l'article
42 du règlement.
SC RTC lorsque la peine imposée est la Déposer un acte de recours auprès de
réclusion perpétuelle ou la CRT et signifier une copie de l'acte
l'emprisonnement à vie, OU à la partie adverse.
lorsqu'une peine inférieure est
imposée pour des infractions
commises à la même occasion ou
résultant des mêmes faits qui ont
donné lieu à l'infraction punie de la
peine de mort, de la réclusion
perpétuelle ou de l'emprisonnement
à vie.
SC RTC imposant la peine de mort Réexamen automatique par le comité
de surveillance
SC Tous les autres recours, à Demande de réexamen par voie de
l'exception des deux cas certiorari en vertu de l'article 45 du
susmentionnés règlement
SC Sandiganbayan Demande de réexamen par voie de
certiorari en vertu de l'article 45 du
règlement

 A, B, C, D et E sont tous accusés de meurtre, passible de la peine de mort. A, B et C ont été inculpés en tant que
donneurs d'ordre. D a été accusé de complicité. E a été accusé de complicité. Tous ont été condamnés. À qui doivent-
ils s'adresser ?

Le cas de A, B et C sera automatiquement examiné par la Cour suprême sans qu'il soit nécessaire de faire appel, puisque la peine
imposée est la mort. D et E devraient également faire appel devant la Cour suprême car, bien que la peine imposée ne soit pas la
peine de mort, l'infraction est née du même événement que celui qui a donné lieu à l'infraction passible de la peine de mort. La
raison de cette règle est qu'une seule juridiction examinera en appel l'affaire unique impliquant plusieurs défendeurs. Cela
permettrait d'éviter les divergences ou les conflits entre les décisions de la Cour suprême et de la Cour d'appel.

 Comment un recours est-il rendu définitif ?


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L'appel est formé par le dépôt d'une déclaration d'appel auprès du tribunal où le jugement ou l'ordonnance a été rendu, et par la
signification d'une copie de cette déclaration à la partie adverse ou à son avocat dans le délai imparti pour former l'appel.

 Dans quel délai le recours doit-il être formé ?

Le recours doit être formé dans un délai de 15 jours à compter de la promulgation de l'arrêt ou de la notification de l'ordonnance
définitive faisant l'objet du recours.

 Quel est l'effet de la perfection d'un recours ?

Lorsqu'un recours a été mis en œuvre, la juridiction a quo perd sa compétence.

 Quelle est la différence entre l'appel d'un jugement et l'appel d'une ordonnance ?

L'appel d'un jugement doit être formé dans un délai de 15 jours à compter de la promulgation de . Le recours contre une
ordonnance doit être formé dans un délai de 15 jours à compter de la notification de l'ordonnance définitive.

 A et B ont été condamnés pour meurtre. Seul A a fait appel de la condamnation. La décision de la cour d'appel doit-
elle lier B ?

Cela dépend. Si la décision de la cour d'appel est bénéfique pour B, elle devrait l'affecter. Mais si la décision ne lui est pas
profitable, elle ne doit pas le lier.

 Quel est l'effet de l'appel de la partie lésée du volet civil du jugement sur le volet pénal ?

Rien.

 Un recours déjà formé peut-il être retiré par le requérant ?

Si les dossiers n'ont pas encore été transmis à la juridiction d'appel, la juridiction qui a rendu le jugement a le pouvoir discrétionnaire
d'autoriser le requérant à se désister de son appel. Si le recours est retiré, l'arrêt devient définitif.

Si les dossiers ont déjà été transmis à la juridiction d'appel, seule cette dernière peut décider de faire droit à la demande de retrait
du pourvoi, et ce uniquement avant que l'arrêt ne soit rendu dans l'affaire en appel.

 Le conseil de droit est-il toujours tenu de représenter son client en appel ?

Oui. La mission du conseil de droit ne prend pas fin avec le jugement de l'affaire. Elle se poursuit jusqu'à l'appel.

RÈGLE 123 PROCÉDURE DEVANT LES TRIBUNAUX MUNICIPAUX DE PREMIÈRE INSTANCE

Des choses importantes :

1. Conférence préliminaire : Avant de procéder au procès, la juridiction convoque les parties à une conférence préliminaire au
cours de laquelle :

a. un exposé des faits peut être conclu,


b. l'opportunité de permettre à l'accusé de plaider coupable d'une infraction moins grave peut être envisagée, et
c. d'autres questions peuvent être abordées afin de clarifier les problèmes et d'assurer un traitement rapide de
l'affaire.

2. Actes de procédure et requêtes interdits :

a. demande de rejet de la plainte ou d'annulation de la plainte ou de la dénonciation pour défaut de compétence en la


matière, ou défaut de saisine de la lupon.
b. Demande d'acte ou de renseignements
c. la demande de nouveau procès, de réexamen d'un jugement ou de réouverture d'un procès ;
d. demande d'exécution de l'arrêt ;
e. demande de prorogation du délai de dépôt d'un mémoire, d'une déclaration sous serment ou de tout autre
document ;
f. des mémorandums ;
g. une demande de certiorari, de mandamus ou d'interdiction contre toute ordonnance interlocutoire rendue par la
Cour ;
h. requête visant à déclarer la partie défenderesse en défaut ;
i. les demandes dilatoires de report ;
j. répondre ;
k. les plaintes de tiers ;
l. des interventions.

RÈGLE 126 PERQUISITION ET SAISIE


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 Qu'est-ce qu'un mandat de perquisition ?

Il s'agit d'une ordonnance écrite émise au nom du peuple des Philippines, signée par un juge et adressée à un agent de la paix, lui
ordonnant de rechercher les biens personnels décrits dans l'ordonnance et de les présenter au tribunal.

 Distinguer un mandat de perquisition d'un mandat d'arrêt.

MANDAT DE RECHERCHE MANDAT D'ARRÊT


Le demandeur doit démontrer Le demandeur doit démontrer

1. que les objets recherchés sont effectivement 1. une cause probable qu'une infraction a été
saisissables parce qu'ils sont liés à une activité commise ; et
criminelle ; et
2. que la personne à arrêter a commis l'infraction
2. que les objets seront trouvés dans le lieu à
fouiller.
Le juge doit procéder à un interrogatoire personnel et Le juge n'est pas tenu de procéder à un interrogatoire
approfondi du requérant et de ses témoins personnel du demandeur et de ses témoins. Il peut
s'appuyer sur les déclarations sous serment des témoins
et sur la recommandation du procureur.

 Pourquoi les conditions de délivrance d'un mandat de perquisition sont-elles plus strictes que celles d'un mandat
d'arrêt ?

La violation du droit à la vie privée produit un effet humiliant qui ne peut plus être corrigé. C'est pourquoi il n'y a pas d'autre
justification à une perquisition que l'obtention d'un mandat. En revanche, dans le cas d'un mandat d'arrêt, la personne à arrêter
peut toujours verser une caution pour éviter la privation de liberté.

 Où la demande de mandat de perquisition doit-elle être déposée ?

En règle générale, elle doit être déposée auprès du tribunal dans le ressort duquel l'infraction a été commise.

Mais pour des raisons impérieuses, elle peut être déposée auprès du tribunal dans le ressort duquel l'infraction a été commise ou
dans le ressort duquel le mandat doit être exécuté.

Exemple : Le syndicat de la drogue stocke ses médicaments à Pasay. Elle a des contacts à Pasay et peut facilement
obtenir un tuyau lorsque les officiers de police demanderont un mandat de perquisition. Pour éviter que le syndicat de la
drogue ne soit informé de la perquisition imminente, l'officier de police peut demander un mandat de perquisition à Makati
(dans la région du RTC), en indiquant la raison impérieuse de la perquisition.

Toutefois, si l'action pénale a déjà été engagée, la demande de mandat de perquisition ne peut être faite que devant le tribunal où
l'action pénale est pendante.

 Qu'est-ce qui peut faire l'objet d'un mandat de perquisition ?

Les biens personnels, qui sont :

1. l'objet de l'infraction,
2. volé ou détourné et autres produits ou fruits de l'infraction, ou
3. utilisé ou destiné à être utilisé comme moyen de commettre une infraction.

 Quelles sont les conditions requises pour l'émission d'un mandat de perquisition ?

1. Il doit y avoir une cause probable


2. Qui doit être déterminé personnellement par le juge
3. sur l'interrogatoire personnel, par écrit et sous serment, du plaignant et de ses témoins, sous forme de questions et de
réponses précises sur des faits dont ils ont personnellement connaissance
4. la cause probable doit être liée à une infraction spécifique
5. décrivant notamment le lieu de la perquisition et les objets à saisir
6. les déclarations sous serment ainsi que les affidavits des témoins doivent être joints au dossier.

 Quand l'affidavit ou le témoignage du témoin est-il considéré comme fondé sur des connaissances personnelles ?

Le critère est de savoir si le parjure peut être reproché au témoin.

 Est-il nécessaire que la personne désignée dans le mandat de perquisition soit le propriétaire des objets à saisir ?

Non. La propriété n'a aucune importance. Ce qui compte, c'est que le bien soit lié à une infraction.

 Quelles sont les conditions de l'examen personnel auquel le juge doit procéder avant de délivrer le mandat de
perquisition ?
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Le juge doit :

1. interroger personnellement les témoins ;


2. sous serment ;
3. et réduit à l'écrit sous la forme de questions et de réponses.

 Qu'est-ce qu'un "mandat de dispersion" ?

Il s'agit d'un mandat d'arrêt délivré pour plusieurs infractions. Il est nul, car la loi exige qu'un mandat d'arrêt ne soit délivré que
pour une infraction déterminée.

 Un mandat a été délivré pour la saisie de drogues liées à la "violation de la loi sur les drogues dangereuses". Le
mandat est-il valable ?

Le mandat est valide. Bien qu'il existe de nombreuses façons d'enfreindre la loi sur les drogues dangereuses, il ne s'agit pas d'un
mandat dispersé puisqu'il n'est lié qu'à une seule loi pénale.

 Des officiers de police ont demandé un mandat pour fouiller la porte 1 d'un complexe d'appartements. Le tribunal a
délivré le mandat. Lorsqu'ils se sont rendus au complexe d'appartements, ils ont réalisé que ce qu'ils pensaient être la
porte n° 1 était en fait la porte n° 7. Peuvent-ils fouiller la porte n°7 ?

Non. Ce qui est déterminant, c'est ce qui est indiqué dans le mandat, et non ce que les agents de la paix avaient à l'esprit, même si
ce sont eux qui ont donné la description au tribunal. Il s'agit d'éviter les abus dans l'exécution des mandats de recherche.

 L'agent de police peut-il saisir tout ce qui n'est pas mentionné dans le mandat ?

Non. Tout ce qui n'est pas inclus dans le mandat ne peut être saisi SAUF s'il s'agit d'une mala prohibita, auquel cas la saisie peut
être justifiée en vertu de la doctrine de la simple vue.

Même si l'objet est lié au crime, mais qu'il n'est pas mentionné dans le mandat ou qu'il est mala prohibita, il ne peut toujours pas
être saisi.

 Des policiers se sont rendus dans une maison pour exécuter un mandat de perquisition. Ils ont trouvé un pistolet sur
la table, mais le pistolet n'était pas inclus dans le mandat de perquisition. Peut-on saisir le pistolet ?

Non. Il ne s'agit pas d'une mala prohibita, et ils n'ont aucune preuve qu'il n'y a pas de licence.

 Que doit faire l'officier de police ou le tribunal à l'égard des objets saisis illégalement ?

Toute chose saisie illégalement doit être restituée à son propriétaire, à moins qu'il ne s'agisse d'une mala prohibita. Dans ce cas, il
doit être conservé in custodia legis.

 Quand le mandat de perquisition doit-il être exécuté ?

Dans la mesure du possible, elle doit être exécutée pendant la journée. Mais dans certains cas, par exemple lorsque les objets à
saisir sont mobiles ou se trouvent sur la personne de l'accusé, elle peut être signifiée pendant la nuit.

 Quelle est la durée de validité du mandat de perquisition ?

Il est valable 10 jours, après quoi l'agent de la paix doit faire une déclaration au juge qui l'a délivré. Si l'agent de la paix ne fait pas
de déclaration, le juge doit le convoquer et lui demander d'expliquer pourquoi il n'a pas fait de déclaration. Si la restitution a eu lieu,
le juge doit déterminer si l'agent de la paix a délivré un reçu à l'occupant des lieux où les objets ont été pris. Le juge ordonne
également la remise au tribunal des objets saisis.

 Si le mandat a été exécuté avant l'expiration du délai de dix jours, l'agent de la paix peut-il utiliser à nouveau le
mandat avant son expiration ?

Non. Si l'objectif pour lequel il a été émis a déjà été atteint, le mandat ne peut plus être utilisé. L'exception est que si la recherche
n'a pas été achevée dans la journée, le mandat peut encore être utilisé le jour suivant, à condition qu'il soit encore dans la période
de 10 jours.

RÉSUMÉ

1. La Constitution n'interdit pas tous les types de perquisitions et de saisies. Elle n'interdit que les perquisitions et saisies
abusives.
2. Une perquisition et une saisie sont déraisonnables si elles sont effectuées sans mandat ou si le mandat n'a pas été délivré
correctement.
3. Une perquisition et une saisie sans mandat restent raisonnables si elles sont effectuées dans les circonstances suivantes :

a. En cas d'arrestation légale


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 Elle doit être faite APRÈS l'arrestation. L'objectif est de s'assurer que la vie de l'agent de la paix ne sera pas
mise en danger.

 Elle doit être contemporaine de l'arrestation, tant dans le temps que dans l'espace.

b. Fouille de véhicules en mouvement


c. Recherche de consentement

 Seule la personne dont le droit peut être violé peut donner son consentement ; il s'agit d'un droit personnel.

 Les conditions requises sont les suivantes

(1) La personne a connaissance de son droit de s'opposer à la fouille ;


(2) Il donne librement son consentement en dépit de cette connaissance.

d. Objets à la vue de tous

 Conditions requises :

(1) Il doit y avoir eu une intrusion préalable valable et l'agent doit avoir eu le droit de se trouver à l'endroit
fouillé au moment de la fouille ;
(2) La preuve a été découverte par inadvertance ;
(3) La preuve doit être immédiatement apparente ;
(4) Il n'était pas nécessaire de procéder à des recherches supplémentaires.

e. Recherches douanières
f. Arrestation et fouille/ Circonstances atténuantes
g. Urgence

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