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DROIT PÉNAL GÉNÉRAL

2eme année Sciences Juridiques ( L2)


UCAO/UUBa
Me. Makan Diallo

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Introduction

1. Définition du droit pénal

La définition est un art difficile, car définir c’est étymologiquement tracer les limites. Or
celles du droit pénal ou droit criminel sont malaisés à déterminer puisqu’elles ont variés au
cours des temps. Henry DONNE DIEU DE VABRES pouvait encore enseigner il y a quelques
dizaines d’années que « le droit criminel est l’ensemble des lois qui réglementent dans un
pays l’exercice de la répression par l’Etat. »

Exacte en un temps où le problème criminel recevait une solution essentiellement répressive,


cette définition est devenue aujourd’hui trop étroite. : l’apparition d’une législation dite de
défense social visant à la rééducation du délinquant et non à sa punition. De plus en plus cette
mesure est dépouillée de toute idée de blâme.

Aussi peut-on désormais définir le droit pénal comme l’ensemble des règles juridiques qui
organise la réaction de l’Etat vis-à-vis des infractions et des délinquants. Dans sa généralité, le
therme de réaction inclut aussi bien la prévention et la réduction d’une part, que la répression
d’autre part.
Le droit pénal est donc le droit de l’infraction et de la réaction social qu’elle engendre. Il
tant à réprimer les comportements anti-sociaux, à moraliser les délinquants tout en
facilitant leur réinsertion dans la société.

2. Le contenue du droit pénal


Le Droit pénal peut être divisé en trois branches : le Droit pénal général, le Droit pénal spécial
et la procédure pénale.

Le Droit pénal général étudie les éléments constitutifs de l'infraction des agents concernés et
des sanctions applicables. Le Droit pénal spécial établi un catalogue descriptif des infractions.

En outre la procédure pénale détermine les règles régissant l’organisation de la compétence


des différentes juridictions répressives, la recherche et la constatation des infractions ainsi que
l’administration des preuves. On y trouve aussi toutes les règles relatives au déroulement du
procès pénal jusqu’à la décision définitive après épuisement des voix de recours éventuels.

Aux matières citées plus haut, on pourra aussi ajouter la sceince pénitentiaire qui étudie
l’exécutions des peines et notamment de celle privative de liberté (incarcération, libération
constitutionnelle.)

Enfin à côté du droit pénal proprement dit, il existe d’autre science criminel qui la complète.
Il s’agit de la criminalistique qui a pour objet la mise en œuvre des sciences et techniques
pouvant permettre de faciliter soit la découverte, soit la constatation des infractions, soit
l’identification de leurs auteurs.

En ce qui concerne la criminologie, elle peut être définit comme étant la répression du
phénomène criminel dans sa réalité social et dans sa réalité individuelle.

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3. Les caractères du droit pénal

Les sanctions en droit pénal sont les peines, c’est-à-dire des sanctions qui ont pour but de
punir le délinquant en le privant de sa liberté, en l’emprisonnant.

Contrairement au droit civil où la sanction est réparatrice et qui a pour objet de réparer
une irrégularité ou un dommage.

Le droit pénal peut entretenir des relations d’interdépendance avec le droit civil. De
nombreux comportement prédisposent de contrevenant à deux types de sanctions : une
sanction pénale et une sanction civil.

4. Les fonctions du droit pénal

Le droit pénal est à la fois sanctionnateur et protecteur. Il joue également un rôle préventif.

- Rôle préventif
Du seule fait que la loi pénale existe, énumère les infractions et prévoit les peines qui
frapperont ceux qui les commettront, il joue un rôle préventif. En effet elle informe les
individus sur ce qui défendus sous peine de sanction.
Elle s’adresse anonymement à l’ensemble du publique.

- Rôle sanctionnateur
Le droit pénal par essence est sanctionnateur. Les moyens répressif sont mise en œuvre à la
suite d’une violation de la loi pénale. Ils ont alors un caractère individuel et s’adresse à la
personne qui s’est rendus coupable d’une infraction.

- Rôle protecteur
Le droit pénal ne saurait être réduit à son rôle sanctionnateur et préventif. Il est également un
droit protecteur par ce que garantissant les libertés individuelles en organisant la répression
pénale et en posant les règles relatives à la réaction nécessaire aux phénomènes criminels.

Aussi les règles qui gouvernent le droit pénal général ont trait essentiellement à trois grandes
notions : l’infraction, l’agent punissable, la sanction pénale.

1RE PARTIE : L’INFRACTION

L’infraction est le therme juridique pour désigner une violation de la


loi.Qu’il s’agisse d’une contravention, d’un délit ou d’un crime.

L’infraction a pu être définit comme « Tout fait contraire à l’ordre social


qui expose celui qui l’a commis à une peine et ou à une mesure de
sûreté » ( assistance, surveillance, cure de désintoxication, travail d’intérêt
général et suivis sociaux judiciaires etc.).

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Elle a pu être aussi définit comme « Une action ou une omission définit
et punit par la loi pénale imputable à son auteur et ne se justifiant pas
par l’exercice d’un droit. »

Nous verrons les différents éléments constitutifs de l’infraction après sa


classification.
- L’élément légale : la loi pénale incrimine t-elle le comportement
envisager ?
- L’élément matériel : l’action ou l’omission est-elle punit par la loi ?
- L’élément morale ou intentionnel : le comportement est-il imputable
à son auteur ?

CHAPITRE 1 : LA CLASSIFICATION DES INFRACTIONS

On peut distinguer les infractions selon leur gravité et selon leur nature.

Section 1 : LES INFRACTIONS SELON LEUR GRAVITE

Les infractions pénales sont classées selon leur gravité en crime, délit et
contraventions. Le code pénal malien détermine les crimes, délits et
contraventions et fixe les règle applicable à leur auteur.

Paragraphe 1 : LES CONTRAVENTIONS

C’est le pouvoir réglementaire qui est seul compétent en matière


contraventionnel. Les contraventions sont : les infractions punies ’une
peine contraventionnelle ou de simple police.

« Les peines de simple polices sont :


- L’emprisonnement de 1-10 jours inclusivement ;
- L’amende de 300-18 mille francs ;
- La confiscation pourra être appliquer comme peine
complémentaire. » Art.10.CPM

Les contraventions sont jugés par le tribunal de simple polices. Il s’agit


entre autre d’infraction au règlement du trouble de l’exercice à la justice,
de l’embarras de la voie publique et l’ivresse publique, de l’introduction
forcée ou en état d’ébriété dans les stades ou des salles de spectacles, la
divagation des animaux dangereux, de l’errance de aliénés mentaux, de la

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mort ou blessures occasionnées aux animaux domestiques, de la carence ou
négligence dans la surveillance d’enfant mineur.
« En matière contraventionnelle de simple polices, la prescription de
l’action publique est d’une année révolue. » Art.11.CPP

« La prescription de la peine c’est-à-dire le délai au-delà duquel on ne peut


plus faire subir au condamné la peine prononcée contre lui est de deux
ans. » Art.15.CPP

Paragraphe 2 : LES DELITS

Seul le législateur est compétent en matière de délit.

Les délits sont les infractions punit d’une peine correctionnelle, c’est-à-dire
une peine d’emprisonnement de 11 jours à 5 ans.
Les peines peuvent aussi être le travail d’intérêt général, l’amende etc.

Les tribunaux jugeant correctionnellement pourront dans certains cas


interdirent en tout ou partie l’exercice des droits civils et de famille
suivant :
- Droit de vote et d’élections ;
- D’être appelé ou nommé au fonction d’assesseur ou autre fonction
publique ;
- De port d’arme ;
- De vote et de suffrage dans les délibérations de familles
- D’être tuteur, curateur ;
- D’être experts ou témoins.

Les délits sont jugés par le tribunal correctionnel. L’instruction est


facultative en matière de délit et sauf voie de recours exercer devant la
chambre d’accusation, elle n’a lieu que devant le juge d’instruction. La
procédure dite de comparution immédiate ou audience de flagrance n’est
possible qu’à matière délictuelle.

En matière délictuelle, l’action publique est prescrite au bout de trois année


révolue. Art.10.CPP

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La prescription de la peine, c’est-à-dire le délais au-delà duquel on ne peut
plus faire subir au condamné la peine prononcée contre lui est de cinq
année révolue à compte du prononcé de la décision.

Paragraphe 3 :LES CRIMES

Seul le législateur est compétent en matière de crime. Les crimes sont les
infractions punis d’une peine criminelle. Ils sont jugés par la cour
d’assises. Une instruction est obligatoire pour les crimes et elle a
nécessairement lieu à deux degrés : le 1re devant le juge d’instruction,
le 2e devant la chambre d’accusation.

L’action criminelle est prescrite au bout de dix ans. La prescription de la


peine, c’est-à-dire le délais au-delà duquel on ne peut plus faire subir au
condamné la peine prononcé conclut est de vingt ans.

Enfin les peines criminels prévue par l’article 4 du code pénal sont :
- la mort ;
- La réclusions à perpétuité ;
- La révulsion de cinq à vingt ans.
Toute condamnation a une peine criminelle entraînera de plein droit la
dégradation civique et l’interdiction légales.

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