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Introduction au Droit Pénal

Droit Pénal général : La responsabilité de particuliers en cas de transmission de maladie

Introduction générale au Droit Pénal

Le droit pénal est assurément la discipline juridique la plus connue du grand public, des termes
techniques qui sont connus de tous (viol, meurtre etc.), mais aussi (prison, récidive etc.)
L’empreinte du Droit Pénal est très forte car il y a une omniprésence des médias, des séries
télévisées (français, USA) et des émissions spéciales consacrées à des enquêtes, médiatisation de
procès. Pour les affaires médiatiques il y a un pôle spécialisé avec des juges d’instruction spéciaux.
Des grands avocats pénalistes, ténors du barreau (Dupond Moretti, Berton, Rigler etc.), cela tient
aussi à la rigueur dans l’application de la loi pénal et dans les peines appliquées.

Le problème est que cette connaissance n’est que superficielle. « Le droit pénal est comme les
monuments qu’on croise sans jamais les visiter. » Connaissance superflue voire inutile.

Souvent 4 axes :
- Etudes des principes fondamentaux
- Etude de l’infraction pénale et de ses composantes
- Etude de la responsabilité pénale
- Etude de la sanction pénale (la peine)

Section 1 : Eclaircissements sur la notion de Droit Pénal

I La définition du Droit Pénal

Les sociétés humaines ne peuvent s’organiser sans édicter des règles qui régissent leurs rapports.
Le non-respect de ces règles peut être sanctionner de différentes façons selon la gravité de
l’infraction. Les sanctions les plus graves attachées au Droit Pénal des règles les plus fondamentales.
C’est au droit Pénal de faire appliquer ces sanctions qui concrétisent la réaction sociale au trouble
apporté à la société.
Le droit pénal est une réaction sociale apportée à une constatation d’une violation de l’ordre public.

Définition du Pr. Jean Pradel « l’ensemble des règles qui déterminent les comportements interdits
ainsi que la réaction de la société à l’encontre des personnes ayant violé l’interdit ».

En 1975 l’infidélité n’est plus une infraction pénale, avant on encourait une peine de prison.
Pendant des décennies on était obligé de vacciner son enfant, c’est un délit de ne pas le faire. En
2017, le nombre de vaccin est passé de 3 à 11 et l’infraction pénale est supprimé alors que c’est une
loi de santé publique.

L’infraction
D’un point de vue purement juridique, le phénomène criminel se rapporte à l’infraction.
L’infraction est une transgression de la loi qui consiste à accomplir un fait interdit par la loi sous la
menace d’une peine = « Transgression punissable »

Le délit civil est un acte qui cause un dommage à une personne ou un groupe de personnes
déterminées. Alors que l’infraction pénale cause un dommage à la société entière.

Pour le délit civil, la victime va agir pour une indemnisation (X contre Y), alors que pour l’infraction
pénale, c’est la société qui agit contre l’auteur de l’acte, il n’est pas toujours obligatoire que la
victime porte plainte.

Plusieurs personnes vont donc avoir un rôle fondamental dont le ministère public (parquet,
procureur).

L’infraction est une incrimination et une peine. Art 1240 « Tout fait quelconque de l’homme ->
dommage -> réparation »
Le Droit civil est plus souple que le Droit Pénal qui est plus précis, stricte.
Il faut une incrimination qui sont divisé en trois partie : contravention, délit, crime.
Détermine beaucoup de choses.

Il faut obligatoirement qu’elle soit assortie d’une peine. La peine est une sanction pénale infligée au
délinquant en réponse à l'infraction qu'il a commise. (Pas les sanctions disciplinaires, les sanctions
administratives). C’est assez compliqué de le déterminer : la peine punit un comportement passé
(cela distingue les peines des mesures de sureté, qui vise à neutraliser un Etat dangereux, prise en
main sanitaire ou judiciaire d’un individu (traitement, surveillance, neutralisation) on a créé la
rétention de sureté (enfermement dans un hôpital), inscription sur un fichier (délinquant sexuel, S).
La peine est un châtiment pour un comportement passé, elle intervient donc forcément après
l’acte.
C’est une décision prononcée par le juge judiciaire à la suite d’une déclaration de culpabilité.

Droit administratif répressif par exemple le CSA qui condamne Cyril Hanouna.
Nature du retrait de point de permis ? Permis à point qui existe depuis 1989, le retrait n’est pas
prononcé par le juge judiciaire.

Dans un arrêt Malige du 23 septembre 1998 qui dit que le retrait de point est une peine.

Nouvelle sorte de peines :

- Composition pénale, sanction émise par le ministère public pour des faits qui ne font pas
débat.
Pris en flagrant délit de vol. Seulement si la peine est inférieure à 5 ans. Tant que l’action
publique n’a pas été mise en route on propose une composition pénale à l’accusé. Il faut
quand même demander l’accord du juge du siège, qui a un rôle réduit. Il ne s’agit pas d’une
peine.

- Amende civile. Concept venu des Etats-Unis. On punit le comportement en plus du


préjudice.
Intérêt pour l’environnement et la santé publique. L’amende sera pour les associations, fond
d’aide aux victimes, ou à l’Etat.
La limite de condamnation sera de 2 millions d’Euros.

Le contenu du Droit Pénal

On peut parler de matière pénal, art 6 paragraphe de CESDH.

3 disciplines qui le composent :

- Droit pénal général : Les règles de détermination des infractions, peines etc. S’applique à
toutes les infractions pénales
- Droit pénal spécial : Etude des infractions pénales dans le détail.
- Procédure pénale : Droit pénal de forme. Conditions dans lesquelles l’auteur d’une
infraction peut faire l’objet d’une instruction et d’un jugement.

Complétées par deux autres branches :

- Droit International pénal : Droit international, juridictions internationale répressive, cour


pénale internationale. (Crime de guerre, crime contre l’humanité)
- Droit pénal international : Affaire sur plusieurs pays.

Disciplines complémentaires :
- Politique criminelle : Définie comme l’ensemble des procédés répressif par lesquels l’Etat
réagit contre le crime. (Feuerbach)
- Criminalistique : Les procédés scientifiques qui servent à constater l’infraction, identifier son
auteur (médecine légale, police scientifique, balistique, dactyloscopie etc., profilage : étude
du comportement)
- Criminologie : Science qui étudie l’infraction en tant que phénomène social.

Mais aussi

- L’économie (drogue, gang, prostitution, travail dissimulé etc.)

Fonctions du Droit Pénal

Fonctions classiques et plus moderne

- Répressive (ou Rétributive) : Le délinquant qui a causé un trouble à la société doit souffrir
- Expressive : Protection des valeurs d’une société, énoncées à travers la loi pénale (Respect
de la vie, intégrité physique et morale) Plus une loi est connue plus les concernés
comprendront que c’est un problème.
- Préventive : Fonction fondamentale. Le but d’application d’une peine à un auteur et de
dissuader les autres de faire la même chose, ou de recommencer.

Cesare Beccaria
Jeremy Bentham

Art 130-1 du Code Pénal : Fonctions du Droit Pénal

Platon Protagoras : La peine doit être tournée vers le futur

Les caractères du Droit Pénal

Marqué par deux caractères :

- Mixte
- Evolutif

Les juristes français sont étroits d’esprit : deux catégories (Privé et Public)
Le droit pénal est un Droit mixte car il oppose la société à l’individu, donc plutôt du Droit Public.
Le juge répressif est un juge judiciaire plutôt Droit Privé.
Par ailleurs la victime a une place dans le procès, c’est un droit mixte et autonome.

C’est également une matière évolutive car les règles sociales sont en perpétuelle mouvance, il ne
peut pas demeurer statique. Il évolue par nécessité avec les changements de la société
Ex : Au cours du XXème siècle l’IVG est passé d’un crime, à un délit à un droit.
Il y a dépénalisation (différent de décriminaliser) ou pénalisation de certains phénomènes.

Affaire du Médiator

Multiplication des infractions mais parfois jamais appliquées, lois de qualité médiocre.
La loi pénale doit également s’adapter aux nouvelles formes de crime. Nouvelle lecture
Mais le meilleur moyen est d’avoir de nouveaux textes.
Le meurtre, tuer volontairement autrui.

Incitation au crime, incitation au suicide

Section 2 : L’Evolution historique de la matière pénale

I/ 1ère période : Avant 1789

A Droit Pénal de l’Antiquité 

 Modèle de la vengeance privé


Le groupe de l’auteur verse une indemnité au groupe de la victime.

 Modèle de justice privé


Sous le contrôle de l’Etat qui fixe la peine

 Modèle de la justice publique


L’Etat qui prend le relai de la victime dans l’initiative et la conduite d’un procès.
B Le droit pénal de l’Ancien Régime

3 caractéristiques principales :

1° Une définition coutumière des infractions


2° L’arbitraire des juges dans la détermination des peines
3° La rigueur des sanctions appliquées

Selon la doctrine catholique de l’époque, il faut sanctionner à hauteur de la gravité de la faute et


non pas des répercutions.
Très critiqué notamment par les philosophes des lumières

II La Révolution Française

A Les critiques de l’Ancien Régime

Voltaire pour l’affaire Calas, commerçant protestant accusé du meurtre de son fils retrouvé pendu
alors qu’il voulait se convertir au catholicisme.
Les bruits de couloir deviennent des preuves pénales, opinion publique.
Calas est exécuté. Voltaire s’est indigné et battu pour le réhabiliter.

Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de MONTESQUIEU, il faut que la source de la loi


soit la loi.
Egalité de tous devant la justice pénale.
Plutôt que la sévérité de la répression il faut une certitude de la répression.

In dubio pro reo, le doute profite à l’accusé

B Le Code Pénal révolutionnaire de 1791

Code pénal révolutionnaire de 1791 qui reprend les principes de Bequaria et de Montesquieu :
principe de légalité, peine fixe qui interdisait toute individualisation.

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