Vous êtes sur la page 1sur 3

Questions de cours

1. Définissez la notion de droit objectif et de droits subjectifs.


Le droit objectif est l’ensemble des règles qui s’applique à une société, règles dont elle émane et qui
s’applique à tous les membres de la communauté, y compris l’Etat (état de droit). Les droits
subjectifs sont les droits dont peut se prévaloir un individu et qui s’appuie sur le droit objectif (ex. : la
propriété).

2. Expliquez les différences entre actes juridiques et faits juridiques.


Les actes juridiques émanent de la volonté de son auteur, l’acte comme ses effets juridiques ont été
désirés, ils peuvent être unilatéraux ou bilatéraux (ex. : contrat). Les faits juridiques sont des
agissements ou des évènements (volontaires ou non) auxquels la loi attachent des effets et dont les
conséquences juridiques n’ont pas été voulues (ex. : accident, négligences, décès…)

3. Rappelez les compétences respectives des ordres judiciaires et des ordres


administratifs.
L’ordre judiciaire est compétent pour les litiges opposant des personnes privées (physiques ou
morales) que cela relève du droit civil ou du droit pénal. L’ordre administratif est compétent pour les
litiges mettant en cause l’administration (Etat, entreprise publique, fonction publique …), les
juridictions administratives vont intervenir dans deux types de contentieux :

- Recours pour excès de pouvoir


- Recours de plein contentieux (litige entre 2 parties dont l’une est l’administration)

4. Qu’est-ce qu’un officier ministériel.


Un officier ministériel est une personne qui dispose d’un privilège pour exercer une activité de
service public sur décision ministérielle (ex. : un notaire, un huissier).

5. Quels sont les différents moyens permettant de régler un litige sans recourir à
un juge ?
- La conciliation, à la différence de la médiation civile qui elle, est mise en place par un juge.
- La médiation pénale, mise en place par le parquet qui nomme un médiateur pénal, celui-ci
convoque la victime et l’auteur des faits pour définir ensemble les modalités de réparation
envers la victime.
- La transaction est une pratique très répandue dans le domaine professionnel et commercial,
les parties font des concessions réciproques sous forme d’accord écrit (contrat).
- La convention de procédure participative : face à un différent les parties s’engagent à
œuvrer conjointement sur une durée déterminée pour trouver une solution extrajudiciaire.
- L’arbitrage : un arbitre est choisi par les deux parties, à la place d’un juge et s’engage à
respecter la sentence arbitrale qui sera rendue.

6. Quelles sont les conditions préalables à une décision de justice ?


Pour pouvoir intenter une action de justice, il faut que le demandeur ait :

- Intérêt à agir, c’est-à-dire que sont intérêt doit être légitime (juridiquement protégé), né et
actuel, personnel et direct
- Qualité à agir, ce qui veut dire qu’il doit être titulaire du droit,
- Capacité à agir, c’est-à-dire être en capacité juridique, les mineurs ou les majeurs protégés
doivent ainsi être représentés par leurs représentants légaux ; seule la personne habilitée à
représenter une personne morale peut intenter une action de justice pour elle.
7. Quel est le rôle du Conseil Constitutionnel ?
1) Le Conseil Constitutionnel vérifie que les lois sont conformes à la Constitution soit avant sa
promulgation, soit si une loi est déjà en vigueur et qu’une question prioritaire de
constitutionalité (QPC) lui est soumise.
2) Le Conseil Constitutionnel est consulté lors des referendum nationaux, il établit la liste des
candidats aux élections présidentielles, vérifie les 500 signatures nécessaires et proclame les
résultats.
3) Le Conseil Constitutionnel donne son avis lors de la prise des pleins pouvoirs par le Président de
la République en cas de menaces graves pour l’indépendance de la Nation ou l’intégrité de son
territoire et que le fonctionnement des institutions publiques est interrompu.

8. Qu’est-ce que la jurisprudence ?


La jurisprudence c’est la mémoire de la justice, elle est constituée de l’ensemble des décisions de
justice. Certaines d’entre elles présentent un intérêt particulier, elles font l’objet d’étude, de débats
et de publication, c’est dans ce cas qu’on dit d’un jugement qu’il « fait jurisprudence ». Toutefois la
jurisprudence n’est pas la loi et un juge est libre de rendre un jugement différent, cependant plus la
juridiction qui rend le jugement sera élevée plus la jurisprudence aura de poids.

Analyse d’arrêt
1) Résumez les faits à l’origine de cette affaire.
Monsieur X a été victime d’un accident de la circulation le 19 février 1995, un jugement a été rendu
et il a été indemnisé des préjudices subis.

Le 22 septembre 2009, alléguant une dégradation de son état de santé et une perte d’autonomie,
confirmée par une expertise judiciaire, Monsieur X assigne en référé Madame Y (responsable de
l’accident) et la société Garantie mutuelle des fonctionnaires pour bénéficier d’une assistance
permanente.

Les défenseurs font suivre et filmer Monsieur X les 15 et 16 novembres 2009 et font constater par
un huissier que les agissements en toute autonomie de Monsieur X ne sont pas cohérentes avec
l’expertise judiciaire et justifie la contestation de sa demande d’assistance permanente.

2) Quelle est la procédure judiciaire qui a été suivie précédemment ?


Suite à une prétendue aggravation de son état de santé, Monsieur X fait appel du premier jugement
où il avait été indemnisé suite aux préjudices subis lors d’un accident de la circulation le 15 février
1995. Le juge des référés ayant rendu un arrêt défavorable à Monsieur X, celui-ci se pourvoit en
cassation et c’est le rejet de ce pourvoi dont rend compte le document.

3) Sur quelles sources juridiques le demandeur au pourvoi fonde-t-il son


argumentation ?
Monsieur X prétend que la filature organisée par les défenseurs constitue une atteinte à sa vie privée
et considère donc ce procédé comme un moyen de preuve illicite il se fonde sur l’article 8 de la
Convention des droits de l’homme et des libertés fondamentales, 9 du Code civile et 9 du Code de
procédure civile pour appuyer cet argument. Il conteste également cette filature comme étant un
moyen de preuve disproportionnée alors que selon lui une contre-expertise judiciaire était un
moyen de recherche de preuve suffisant à disposition de la défense.
4) Quel est le problème de droit posé par cette affaire ?
Cette affaire pose le problème de la recevabilité de la preuve étant donné que la légalité et la
proportionnalité de la recherche de preuve est mise en cause.

5) Comment y répond la Cour de cassation ?


La Cour de cassation reconnait que le juge des référés a violé l’article 8 de la Convention des droits
de l’homme et des libertés fondamentales, 9 du Code civile et 9 du Code de procédure civile,
toutefois elle considère la recherche de preuve comme étant légale, argumentant que la filature
s’est déroulée sur la domaine public sans provocation ni aucun stratagème incitant Monsieur X à s’y
rendre. D’autre part elle considère qu’au regard de la nécessité de préservation des droits de
l’assureur et de la communauté des assurés les moyens utilisés n’étaient pas non plus
disproportionnés.

6) Quel enseignement peut-on en tirer au regard des règles sur la recevabilité de la


preuve ?
Le principe de loyauté dans la recherche de preuve peut mettre en péril la recevabilité de cette
dernière puisqu’on ne peut obtenir une preuve par un moyen contestable. Le non-respect du Code
de procédure civil peut donc rendre certaines preuves irrecevables et changer l’issue d’un procès ;
dans le cas qui nous occupe, malgré la contestation de Monsieur X, le juge a estimé le mode de
preuve recevable.

Exercice pratique

Indiquez quelle est la branche du droit en cause et quelle sera la juridiction compétente
pour trancher chacun des litiges suivants :
1) Un salarié vient d’être licencié et souhaite contester la cause de ce licenciement.
Ordre judiciaire – Juridictions civiles - Conseil de pru’hommes

2) Un couple marié souhaite divorcer.


Ordre judiciaire – Juridictions civiles - Tribunal judiciaire

3) Une société conteste l’exécution d’un contrat passé avec un fournisseur.


Ordre judiciaire – Juridictions civiles – tribunal de commerce

4) Le client d’un site internet conteste l’une de ses commandes d’un montant de 65€.
Ordre judiciaire – Juridictions civiles – tribunal judiciaire

5) Un voisin souhaite contester un permis de construire concernant un pavillon situé à


côté de chez lui.
Ordre administratif – Tribunal administratif

6) Une personne condamnée pour escroquerie par le tribunal correctionnel souhaite


exercer un recours contre ce jugement.
Ordre judiciaire – Juridictions pénales – Cour d’appel

Vous aimerez peut-être aussi