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Partie 2 : Les services publics de la justice.

Quand on parle d’institutions judiciaires on évoque les tribunaux, les juges et la justice. Par principe
tout état de droit est tenu contraint de mettre des organes judiciaires en place (trancher les litiges
entre les citoyens).

Justice :
- Idéal de justice (idée philosophique) = finalité d’un idéal moral vers lequel le droit doit
tendre, il n’existe pas un sentiment de justice universel mais il y a quand même certains
points en accord chez les individus (égalité, stabilité). La justice n’est pas morale.
- Justice (sens pratique) = fonction de juger, correspond à la justice qui exerce une fonction. Le
but est de mettre en terme aux opinions contradictoires entre les individus.

Pour assurer cela il y a la mise en place du service public de la justice, les conséquences = si les
individus veulent obtenir satisfaction et se heurte à une résistance il doit s’adresser aux tribunaux, il
ne peut pas trancher lui-même. S’il a obtenu un jugement avec condamnation et que la personne ne
le respecte pas il n’a pas le droit d’appliquer la sanction lui-même.
Les institutions sont plutôt mal connues de sa population (tout le monde a un avis sur la justice sans
même connaitre son système juridique). 2013 étude révélant française révélant la compréhension
imparfaite du fonctionnement de ses instituts judicaires.

Septembre 2021 publié par la commission du Sénat = la moitié des Français clamait connaitre bien le
fonctionnement judicaire et quand on leur a demandé l’institution qu’ils connaissaient le mieux
c’était le conseil des prud’hommes.

Le principal reproche est la lenteur du système juridique et que la justice est plutôt laxiste.

La justice au cœur des réformes, il va y avoir une succession de réforme.


- Réforme de 2016 « la loi réforme la justice du 21e siècle »
- Réforme de 2019 « loi de programmation 2018-2022 et de réforme pour la justice »
- Loi du 22 décembre 2021 « loi pour la confiance dans les institutions judiciaires »

Les état généraux de la justice ont rendu un rapport et fait état d’une perte de légitimité de plus en
plus forte des institutions de la justice. Cela remonte à avant la Révolution française sous l’Ancien
régime car les parlements contrairement au mot qu’on lui donne aujourd’hui sont des juridictions et
ont joué un rôle plutôt néfaste et cela est resté dan notre mémoire. La défiance venue de la classe
politiques et des médias à l’égard des juges.

Les symboles de la justice :


- Thémis (déesse de l’ordre) = l’idée chez les Grecs est que Thémis est une justice fondée sur la
connaissance et la sagesse.
- Glaive et la balance (remonte au moyen âge) = moyen de peser les âmes après leur mort.
L’idée d’équilibre et de mesure pour y arriver il faut peser le pour et le contre. Cela consiste à
trancher et sanctionner le cas échéant on parle du monopole de la violence légitime. Juger
c’est douloureux car cela implique une décision final pour le juge comme pour les parties.
- Rituel = costume des agents de la justice, formule de procédure, judicaire, architecture,
symbole. Ils recourent à certains artifices.
Chapitre 1 : Les grands principes de Justice.
I/ Le principe d’indépendance.

Cette règle vaut également pour l’ordre administratif, la séparation des pouvoirs est la première
garantie d’indépendance qui n’évoque que l’autorité judiciaire. Il a une valeur constitutionnelle car
d’après l’article 64 de la Constitution, le PDR est garant de l’autorité judicaire. En 2012 à l’occasion
d’une QPC, le CC à dit que le tribunal de commerce est une juridiction indépendante.

II/ Le principe d’impartialité.

Balzac « qui dine avec son juge à gagner son procès » le juge doit être impartiale c’est proclamé par
des grands principes, article 6 paragraphe 1 de la CEDH protège le droit au procès équitable. C’est un
droit englobant désignant le droit d’un procès équitable, il appartient à l’État d’organiser le service
de la justice publique.

L’impartialité objectif : au cours du procès le juge ne doit subir aucune pression, ni de la part du
pouvoir publique ni de la part des parties au litiges

L’impartialité subjectif : tient à la question des conflits d’intérêts c’est le cas où il existe un lien entre
une partie et un juge, normalement le juge prend la décision seul de se dessaisir du dossier. Il ne
peut pas trancher en fonction de ses convictions personnels, politiques, religieuses. On exige du juge
qu’il soit neutre pour préserver cette impartialité, le port de la robe à l’audience chez le juge c’est
pour symboliser l’impartialité et d’effacer l’homme derrière sa fonction.

Il ne faut pas confondre l’impartialité et la neutralité du juge, le juge qui est impartiale, adhérer à
l’idée qu’il sait qu’il doit mettre de côté ses idées religieuses pendant le procès.

III/ Le principe d’égalité devant la justice.

A la base les classes sociales n’était pas soumises aux mêmes règles et juges. Les loi des 16 et 2 août
1780 (abolit tous ces privilèges de juridiction) “tout privilèges de juridiction est aboli tous les citoyens
sans distinction, plaident en la même forme et devant les mêmes juges, dans les mêmes cas “. Tout
justifiable ce trouvant dans une situation identique se retrouve jugé par et de la même manière.

Ce principe permet de garantir le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, ce principe a été
proclamé par l’article 6 de la DDHC de 1789 les justiciables qui se trouvent dans une situation
identique doivent être jugé par le même tribunal, et selon les mêmes règles de droit. Les règles
procédurales (règles qui encadre le procès), égalité ne signifie pas uniformité si le justiciable ne se
situe pas dans une situation identique, il ne peut pas être jugé de la même forme. Il n’y a pas de
privilège pour accéder aux tribunaux français principe d'égalité double (car impose l'égalité entre
tous justiciables -> s’impose au législateur (23 juillet 1975 par conseil constitutionnel législateur
concernant le président du tribunal de bonne instance) mais également l'égalité entre les parties à
un même procès). La convention européenne des droits de l’hommes art 6 prévoie l'égalité des
armes/ équilibre des droits -> si riche moyen de se payer un avocat plus compètent (inégalité pas
fondée sur la loi).

IV/ Le principe de publicité.


La justice public est rendu au nom du peuple -> peuple doit pouvoir en exercer l’exercice quotidien
(les débats ont lieu publiquement/ décision finale rendu publique en présence du publique). Il existe
des exceptions ou on peut supprimer ce principe uniquement de présence du public lors du débat
mais jamais du rendu de la décision.

Pour des questions de sécurité, la sauvegarde de l’ordre public doit respecter l’intimité de la
personne. Ex : devant cour d’assise de l’Essonne individu jugé comme violeur, une petit fille va
témoigner mais s’il y a bcp de monde dans la salle elle n’osera pas. Alors on parle de procès à “huis
clos”, le public sort pendant les débats et revient à la décision finale.

Certaines audiences ou la décisions est rendu au peuple atteint à la vie privé (divorce) on pose la
question de la médiatisation de la justice et de la diffusion audiovisuel des débats judiciaire car le
principe de publicité de la justice à un corollaire de celui de rendre compte des débats.

Le compte rendu reste ouvert mais pas d’enregistrement visuel et sonore autorisé (4500 euros
d’amende). En 2008 une réforme constitutionnelle rend accessible possible l’enregistrements lors
des audiences pour constituer les archives audiovisuelles de la justice (crée en 1985). Le but est de
garder des traces des grands procès tel que Klaus Barbi, Maurice Papon, mais aussi les procès de
catastrophe ou des attentats).
La pression des médias est plus forte de nos jours pour obtenir au nom de la transparence le pouvoir
de diffuser tous les procès du quotidien = conséquence plus de sérénité des débats.
Procès de d’Augie Simpson 1994 = caméra présente de manière permanente.

La justice n’est pas un divertissement, outre la question de l’intimité il y a une question de matériel
(combien de caméras, prise de vue, flouter les visages…).

Éric Dupont Moretti est favorable à cette diffusion médiatique du système judicaire. Loi 2021 donne
confiance aux institutions judiciaires est introduit un régime d'autorisation d'enregistrement
audiovisuelle pour les audience judiciaire et administrative fondé sur un motif d’intérêt général
d'ordre pédagogique/ informatif/ culturel ou scientifique.

C’est une procédure complexe, une autorisation doit être donné par les présidents du tribunal
judiciaire et le procureur du tribunal après avis du garde des sceaux -> affaire enregistré peut être
diffusé que si elle ne porte pas atteinte à la sécurité ou au respect de la vie des personnes concerné
et pas d’atteinte à la présomption d'innocence. Cette autorisation concerne tous les procès (procès
civil, pénal ou administratif quelque soit le degré de juridiction, tribunaux instance cour d'appel, de
cassation... seul juridiction pas concerné : cour de justice de la république, conseil constitutionnel).

Le journaliste pour avoir l'accord doit présenter un projet éditorial précis (sur quel thème, combien
de caméra, quel garanti donne le réalisateur pour pas perturber le procès...), pas de contrôle sur le
montage (anonymat préservé : floutage, présomption d’innocence : pas de diffusion avant la fin du
procès l'indépendance et l’impartialité).
Pour arriver à garantir ces deux principes = principe d’organisation générale (séparation des
pouvoirs : empêche abus de pouvoir). Constitution affaire l'indépendance de la justice à l'égard des
deux autres pouvoir = art 64 “président de la rep est garant de l'indépendance de l’autorité
judiciaire” en conséquence le juge n’a pas le droit de s'immiscer dans le pouvoir législatif cette
interdiction est formulé dans “la loi des 16 et 24 août 1790.

“Les tribunaux ne pourront prendre directement ou indirectement aucune part à l'exercice du


pouvoir législatif, ni empêcher ou suspendre l'exécution des décrets du Corps législatif, sanctionnés
par le Roi, à peine de forfaiture” + juge ne peut pas encarter l'application de la loi et réciproquement
le pv législatif ne peut s’immiscer dans les affaires des tribunaux.

Le conseil constitutionnel décision rendu en 1981 “il n'appartient ni au législateur ni au


gouvernement de censurer les décisions des juridictions, d'adresser à celles-ci des injonctions et de
se substituer à elles dans le jugement des litiges relevant de leur compétences” -> crainte de l’ancien
régime et des habitudes jacobines de l’abus de pouvoir c’est un principe à valeur constitutionnelle
(art 16 ddhc) veille à ce que l’indépendance soit respecté, art 64 prévoit que le PDR doit garantir
cette indépendance par :

- inamovibilité

Les magistrat du siège ont la fonction de trancher litige ne peut pas faire l’objet d’une décision
individuelle à son encontre : retraite anticipée/ révocation/ suspension…

Quand on est magistrat on a une obligation de mobilité (loi en 2001) : magistrat doit changer de
fonction et de juridiction (transparence de la justice = nouvelle affectation des juges). Il existe une
justice crée en 2016 “inspection générale de la justice” : service du ministère de la justice placé
auprès du garde de sceaux compétente à l’ensemble des tribunaux du premier et second degré, ne
porte pas atteinte à l'indépendance de la justice car on a mis en place des garantis = pas les magistrat
inspecté mais évalué l'activité des juridictions + création d’un organe pour protéger cette
indépendance.

Le CSM (=conseil supérieur de la magistrature) car il va s’interposer entre le pouvoir exécutif et les
magistrats lorsqu’il s’agit de prendre une décision importante concernant les magistrats. Il existe
depuis la 3eme république, leur rôle est décrit dans la constitution elle-même (art 64/ 65).

En 1958 le CSM encourt 2 critiques principales :

- composition même le pouvoir exécutif est présent/ compètent qu'à l'égard d’une partie de
magistrat = modifié en 1993 et puis en 2008 = aujd le CSM comporte deux formations.

Une pour les magistrat du siège (CSM présidé par le 1er président de la Cour de cassation) et une
pour les magistrats du parquet (CSM présidé par le procureur général près de la Cour de cassation) ->
chacune de ces formations est composé de 15 membres (magistrat minoritaire).
Lorsqu’une formation se prononce de manière disciplinaire le garde des sceaux ne peut pas assister
aux délibérations du CSM

Pour le parquet le CSM a des pv plus restreint ( indépendance relative) -> nominations : CSM rend un
avis facultatif (garde des sceaux peut passer outre) -> matière disciplinaire: encore facultatif ministre
pas obligé de suivre les décision du CSM (sont placé sous l'autorité du garde des sceaux) -> justiciable
peuvent le saisir pour se plaindre comportement magistrat (créée en janvier 2011) -> art 65
constitution prévoit que ce conseil peut être saisi par un justiciable dans les contions fixe par la loi ->
ordonnance relative au statut de la magistrature.

“Tout justiciable qui estime qu'à l'occasion d'une procédure judiciaire le concernant le
comportement adopté par un magistrat du parquet dans l'exercice de ses fonctions est susceptible
de recevoir une qualification disciplinaire peut saisir le Conseil supérieur de la magistrature” ->
plainte confié à une “commission d’admission des requêtes” pour les plaintes considére recevable la
commission va mener une enquêtes sur les faits denoncé de manière administrative.
Si plainte effectivement prouvé celle-ci renvoi l’examen au conseil de discipline au sein du CSM
(débat en audience pb puis rendu d’une décision) -> difficulté du justiciable c’est de comprendre ce
qu’est une faute disciplinaire (pas le fond de la décision qui est rendue important, mais le
comportement du magistrat : manque au devoir de son état/ violation des règles déontologiques de
son état) -> depuis 2011 : 95% des plainte sont jugé recevable (conteste le contenu de la décision).

V/ Le principe de gratuité.

Dans le code de l’organisation judiciaire art L112-1 (tout le monde peut avoir de la justice sans se
soucier de ses conditions financières). Financement de la justice par l'impôts, avant les magistrat
était rémunérés par le plaideur (celui qui gagnait devait payer le juge)

Les magistrats achetaient sa charge, quand on engage un procès il y a des frais pour le plaideur (pour
l’avocat par ex). En 2011 « droit de timbre », tous les justiciables voulant attenter un procès devait
payer un timbre fiscal de 35€ pour financer l’aide juridictionnel (pour que les personnes avec des
faibles ressource est accès à la justice).

Ce timbres est supprimé en 2014 et un autre est créé en janvier 2012 = taxe de 150€ pour chaque
partis, pas pour commencer un procès mais pour un appel à un second procès. En 2015 le montant
est de 225€.

Le conseil national des barreaux porte une critique devant le tribunal devant les tribunaux et Conseil
Constitutionnel. Il admet que cela n’omet pas de rupture aux principes d’égalité et de gratuité,
certaines personnes en encore des ressources insuffisantes. C’est pourquoi eau 19e siècle on met en
place le principe d’aide juridictionnel, c’est une aide financière qui consiste pour l’État de prendre en
charge une partie ou la totalité des frais de justice. C’est une aide apporté aux plaideur mais
directement reversé à l’expert. On ne peut pas en posséder si les frais de la procédure qu’on engage
est totalement couvert ou partiellement par les assurances. Pour y accéder il faut faire une demande
d’aide à l’organe « bureau d’aide juridictionnel » dans les tribunaux judicaire. Cet organe est présidé
par un magistrats qui n’intervient pas dans le litige.

Le niveau d’aide va évoluer en fonction de la situation financière global de l’individu. Cette aide est
valable devant toutes juridictions administratifs et judiciaires et même si l’on passe par des modes
« non juridictionnel » des conflits.

On peut aussi attribuer un avocat d’office (commission d’office). Pour aider il existe aussi des
injustices qui aide à la diffusion du droit et la matérialisation de conseil (centres départementaux
d'accès au droit/ maison de justice et du droit).

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