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Institution Judiciaire

(Entre droit privé/droit publique)

Exemple : 1. Booba vs Kaaris : bagarre dans l'aéroport -> promesse de règlement de compte en
combat de boxe -> Pas de justice légale

2. Johnny Halliday mort, femme veuve et enfants se disputent l'héritage -> loi française ou
américaine ? loi française qui gagne donc enfants gagnent --> Justice Judiciaire

3. Nain qui travaille dans une boite de nuit qui lance des nains, le maire interdit la discothèque ->
Justice Administrative

4. Bernard Tapis, rachète Adidas et revend Adidas à la banque, banque qui arnaque BT ->
feuilletons, appel à un arbitrage -> Arbitrage

= Conflits à régler

1. Terminologie
Juridique: rapport au droit. Qui se fait, s'exerce en justice, devant la justice.

Juridictionnel: rapport à une juridiction -> tribunal (pouvoir juridictionnel) ; juridiction: organe qui
a la mission + le pouvoir de juger -> dire le droit

Judiciaire: autorité, violence judiciaire->police ; qui relève de la justice par opposition aux autres
pouvoir, en France il y a une dualité de juridiction : juridiction judiciaire (droit privé) / juridiction
administratives (droit publique). -> cours de cassation/tribunal de grande instance

Lien entre le droit et la fonction de juger :

Définition du droit : (auteur: Cornu, vocabulaire juridique) un ensemble de règle de conduite


socialement étiquetées et sanctionnées qui s'impose aux membres de la société. Lien entre droit +
société "Ubi Societas, Ibi Jus" -> qui dit droit dit société, qui dit société dit droit. Besoin de régler
les litiges. Si les Hommes étaient parfaits il n'y aurait pas de droit. Les Hommes sont capables de
suivre des règles, mais aussi de désobéir. Si nous sommes seuls il n'y pas de litige donc pas de
droit. R. Perrot: "Dès qu'une société se forme, la fonction de juger apparaît de façon à peut près
spontanée comme une nécessité." Les litiges/conflits/différends sont réglés par des jugements.

Un tribunal sert à régler les litiges par un jugement .

Le droit : des règles (codes, lois, décisions de justice rendues) + la mise en œuvre de ces règles
(résolution des litiges)

CARBONNIER "L'essence du droit c'est la judiciarité" = une situation sociale peut faire naître des
litiges et les régler par un procès.

Grande variété dans les formes de jugement et institution (aussi en fonction des époques et des
nations)
= JUSTICE : Aristote : la justice à un double aspect : une vertu + une institution .

Le droit c'est la vertu qui concerne notre rapport aux autres. Idée d'attribuer à chacun, préserver
l'égalité, question de répartition, quelque chose à trancher. On comprend mieux la justice lorsque
l'on connaît une injustice.

Une institution : quelque chose qui à été établi par les Hommes. Mécanisme et structures qui
encadrent les conduites dans une collectivité. Liée à l'ordre social.

= La justice en tant que vertu ne suffit pas à faire naître une société harmonieuse. La justice en tant
qu'institution s'efforce d'être juste mais il peut y avoir des injustices en son sein. Le droit est un
ensemble de règle, certaines n'ont pas de lien avec la justice. La justice est l'horizon du droit mais
pas le droit. La justice et le droit servent à établir l’intérêt général, l’intérêt de chacun.

- Un litige de droit privé: deux personnes privées qui vont devant un juge

- Un litige de droit publique: une personne privée contre quelqu’un de publique (commune,
entreprise).

2. Petit Historique Des Institutions


Époque de la Justice "Primitive" : Justice avant le monopole de l’État (16e siècle) -> la justice à un
caractère religieux. Rôle important de la vengeance (justice privée). Responsabilité collective (ex:
meurtre du roi, proche du tribunal banni.) -> vengeance très codifiée : œil pour œil, dent pour
dent.

Phase de monopolisation : (monopole: groupe de personnes qui détiennent le pouvoir) monopole


de la justice (nous n'avons pas le droit de faire justice à soi-même sans être sanctionné) ; Conflits
entre la société pour savoir qui rend la justice : foutoir (à l'ancienne époque)

Hiérarchie entre les juridictions: la juridiction supérieure à le plein pouvoir.

- Parlements: rendaient des jugements au nom du roi.

- Conseil des partis: connaissait des décisions rendues par la justice.

Venalité des charges: si vous vouliez être magistrat vous deviez payer les charges. Les plaideurs
payaient les juges : les épices.

Privilège de Juridiction : plusieurs catégories de plaideur (noble, clergé) juridiction spéciales :


composées de leurs pères.

Justice très lente !!

Révolution : 04/08/1789 : abolition des privilèges de juridiction + charges

Loi des 16 et 24/08/1790 ; mise en place de nouvelles institutions et principes


Principe de la séparation des pouvoirs, d'égalité devant la justice, de gratuité, de double degrès de
décision, apparaît l'ancêtre de la cour de cassation -> tribunal de cassation.

Consulat et Empire : Napoléon. Séparation des ordres : judiciaire d'un coté, administratif de
l'autre. Premiers codes civil, code pénal.

Administratif : conseil d’État créer par la constitution du 22 Frimaire an VIII. Loi du 28 pluviôse an
VIII : conseil de préfecture (ancêtre des tribunaux administratif) = ordre des premières pierres de
l'ordre administratif. Conseil d’État : fonction de jugement de + en + grande.

Judiciaire : instaure les tribunaux d'appel. 1806 conseil des prud'hommes (droit du travail,
salariés). 1810 : texte très important sur l'organisation judiciaire pour les juridictions civiles et
pénale. Spécialisation des juridictions en fonction des litiges.

= Dualité entre ordre judiciaire et administratif.

Fin XIX e siècle avec un paysage construit. La constitution de 58 qui à marqué une rupture,
réorganiser les juridictions, changer le statut des magistrat, indépendances des juges, voulu la
garantir avec un organe spécifique. Le droit constitutionnel est public mais pas administratif.

Juridiction européenne : cours euro des droits de l'homme (CEDH) / cour de justice euro (CJUE)

Phénomène de multiplication, prolifération des institutions, modernisation, dématérialisation des


procédures.

Loi de 2016 : fusion des TGI et TI, rejet de la dualité de juridiction.

SOURCES : (légifrance pour accès à tous les codes)

-Code de l'orga judiciaire.

-Constitution de 58.

-Ordonnance de 58. (statut de la magistrature)

Qu'est ce que rendre la justice, qui, quand, comment ?

SÉQUENCE I : Les fonctions de la Justice


Quelles fonctions remplis la justice ?

La justice à une fonction politique, prend place dans l'orga du pouvoir, la ou il y a de la justice il y a
une forme de pouvoir. La justice est un pilier de la puissance politique, moyen d'exercer le pouvoir.
La justice est dans l’intérêt des gouvernants et de ceux qui ont le pouvoir.

La justice à une fonction sociale. La Justice répond à un besoin social essentiel, qui est celui
d'apaiser les conflits et de garantir la paix sociale, en rendant a chacun ce qui lui revient. La justice
est aussi un service publique, un devoir, garanti, offert.
La justice est publique, elle n'est pas aux mains des individus privés. La justice c'est un service
publique de l’État au mm titre que l’éducation nationale.

Budget de la justice en France : 7 milliards -> augmentation de 8% pour 2021 = 8 milliards

CHAPITRE 1 : LA JUSTICE COMME POUVOIR


Qui a le pouvoir de juger ? Est ce que celui qui détient ce pouvoir est le seul à l'exercer ?

La justice est une prérogative de la souveraineté à coté des autres pouvoirs.

Exécutif: applique les normes

Judiciaire : pouvoir qui tranche au nom de la norme

Législatif : édicte des normes

Un pouvoir exorbitant qu'il convient de limiter et d'encadrer par la séparation des pouvoirs pour
dégager ce qu'il y a de spécifique.

I. Le monopole de la justice par l’État


Lien entre la légitimité du juge et légitimité du pouvoir politique. La justice est une fonction
régalienne -> un attribut de la souveraineté, une mission que l’État ne peut déléguer car c'est une
parcelle de souveraineté. On pense à la sécurité (police), sécurité intérieure, extérieure. Ministère
de la Justice (Paris)/Chancellerie : recrutement des magistrats

Ministre de la justice (DU PONT MORETTI) : garde des sceaux : officier de la couronne, garder les
sceaux (authentifier les docs off) du roi. N'est pas un juge, ne préside pas de juridiction, ne prend
pas de décisions juridictionnelles. Rôle administratif important, prépare des lois et est assisté par
une administration centrale composée de magistrat.

Chancelier: représentant du monarque, bouche du roi -> supprimer à la révolution, rétablie à la


restauration.

a. Histoire

La justice à toujours été considérée comme un attribut essentiel de la souveraineté. On pensait


que Dieu était responsable de la source de la justice, on considérait que les lois détenait les
pouvoirs de Dieu et que le roi était "fontaine de justice" -> maintenant les décisions sont rendues
au nom du peuple fr, les arrêts de la cour de cassation commence par "au nom du peuple
français".

Un partage Juridictionnel, qui fait naître une concurrence territoriale et une concurrence de
juridiction.
Entre le XIII et XV : lutte entre roi et seigneur pour le pouvoir et la justice. Le roi faisait en sorte que
les juridictions royales l'emporte sur celles seigneuriales, qu'elles soient supérieures. Le roi va
autoriser les justiciables à contester les décisions rendues par la justice seigneuriales. Les
contestations sont faites en cour souveraines. Procédures qui se développent pour accéder a la
justice du roi. Les juges vont conseiller le roi sur les décisions à prendre. Il va y avoir des cour
royales qui vont trancher et les cour souveraines vont s'occuper des contestations.

Principe naissant que la justice souveraine est la justice du droit.

b.Principe du monopole de l’État

Nul ne peut se faire justice seul, même en application des règles de droit.

Droit de punir.

La justice était rendu par individus privés dans l'ancien régime -> vengeance dangereuse, escalade
de la violence.

MAX WEBER "L’État c'est celui qui détient le monopole de la violence légitime" (police = force
publique)

Déesse de la justice : Thémis, représentée avec la balance et le glaive.

Le juge est investi de la "juris dictio" revêtit d'un "imperium" (pouvoir de commandant) -> la
sentence va être exécutée.

Conséquences : -Seuls les cours et les tribunaux légalement institués peuvent rendre la justice,
parce que les jugements qu'ils rendront ont autorités de choses jugés et force exécutoire. En aucun
cas la légitime défense, elle n'est pas justice.

-L’état doit rendre la justice quand on lui demande. Un juge qui refuse de juger se rend coupable
d'une faute : le dénie de justice. code civil art 4. L’état doit rendre justice dans un délais
raisonnable.

Le tribunal des conflits aiguille les litiges.

Distinction : juge : trancher selon le droit. / magistrat : statut, fonctionnaires d’État.

c. Arbitrage

Les modes de résolutions alternatives : ils sont encadrés juridiquement mais le litige ne sera pas
tranché par un juge.
Deux grandes catégories :
→ Les personnes qui s’opposent vont s’accorder entre elles, ce qui met fin à un litige = transaction.
→ Les personnes ne se mettent pas d’accord = médiation (ou conciliation)
Arbitrage : c’est un mode conventionnel de règlement des conflits de nature juridictionnelle. Les
parties vont choisir un ou plusieurs juges privés pour leur demander de juger le litige qui les
opposent.
→ mode de règlement des conflits : apporter une solution à une dispute, un conflit, le but étant de
mettre fin à un litige.
→ conventionnel : accord sur le mode de règlement du conflit.
→ juridictionnel : juridictionnel car les juges disent le droit.
L’arbitrage peut se faire en équité

 Les juges sont des personnes privés. Il est interdit à un magistrat de faire un arbitrage.
L’arbitre est juge pour cette affaire ou il a été désignée.
 Les parties doivent être d’accord pour procéder à un arbitrage. → compromis.
« Clause compromissoire » prévoir à l’avance qu’il va y avoir arbitrage. → juridiction de l’État plus
compétente pour gérer le conflit.
Droit de la famille, droit pénal = pas d’arbitrage → matières indisponibles.
 Dans l’arbitrage, les arbitres se comportent comme des juges, mais ils ont le droit de juger
en équité. On prend en compte les rapports entre les gens, on fait appel à des notions de
justice, le juge n’a pas le droit de faire ça. Juger en équité = amiable compositeur.
 Les arbitres rendent une sentence irrévocable = sentence arbitrale.
La décisions des arbitres est dépourvue de force exécutoire. L’arbitre ne dispose pas d’un moyen de
contrainte qui permettent d’obliger la partie condamnés à exécuter ce qu’elle doit.
→ L’arbitre se rend devant le juge qui va transformer la sentence en jugement = exequatur.
• Jurisdictio = dire le droit
• Impérium = pouvoir de faire appliquer le droit au moyen de la force si nécessaire.

L’arbitrage est associé a des formes ancienne de justice (primitive) avant la justice était rendu par
les notables qui jouaient le rôle d’arbitre.
Ordonnance commerciale de 1673 laissait une grande place à l’arbitrage.
Loi du 16 et 24 aout 1790 : impose l’arbitrage => Moyen plus simple de regler des conflits entre
citoyen. L’arbitrage est rendu obligatoire.
Obligation d’arbitrage supprimé en 1806 dans CPC

➔ Avantages

- plus rapide
- discrétion
- acceptabilité
- technicité

➔ Inconvénients

- financièrement inégalitaire
→ partialité de l’arbitrage
→ arbitre comparés à des avocats
- moindre autorités

EXEMPLE : Affaire Tapis. → Rachat d’Adidas → Revend à une banque publique, crédit lyonnais.
→ Tapis va être mis en ruine par sa banque, il découvre que la revente ne c’est pas dérouler
normalement. La banque à revendu à son profit. En 2007 la décision est prise de procéder à un
arbitrage. Tapis récupère de forte sommes.
II. La séparation des pouvoirs

Parlement : Celui qui produit la Loi. Le droit de remontrance c’est sous l’ancien régime le droit de
contester les lois du roi avant leur enregistrement s’ils estiment qu’elles sont contraire aux intérêts
du peuple.
La séparation des pouvoirs s’oppose à l’absolutisme.
Les lois du roi, avant l’enregistrement sont contestable si elles sont contraires aux intérêts du peuple
→ droit de remontrance
Les parlements vont avoir un rôle très importants car c’est eux qui vont contrer toutes les tentatives
de réformes.
Fronde des parlementaires : révolte contre les édits du roi, à l’initiative des parlements, Louis XIV
va essayer de limiter le pouvoir des Parlements, Louis XVI rétablira les parlements en leur rendant
le droit de remontrance, ainsi ils auront un rôle très important car ils bloqueront toutes les réformes
d’avant révolution→ blocage politique complet.
Mission de rendre la justice est un objectif central dans la gestion de l’État.
1er mouvement : justice est l’affaire de l’État et non des individus mais cela ne nous garantit pas
contre l’absolutisme. L’enjeu est de passer d’un cadre d’absolutisme à une séparation définitive.

Séparation des pouvoirs :


La protection : protéger chaque pouvoir contre les autres , ils sont relativement indépendants les uns
des autres, ils doivent être protéger de l’influence des uns, des autres.
La limitation : Division du pouvoir en différents pouvoirs : Chaque pouvoir va limiter et arrêter les
autres pouvoir, va constituer un équilibre.

Chaque pouvoir s’occupe d’une chose différente, il s’agit d’une séparation fonctionnelle. Mais il y a
aussi diviser pour équilibrer, les pouvoirs se contrôlent les uns les autres.

a. La naissance du principe

La justice est un enjeu du pouvoir et va être monopolisé par le pouvoir. C’est au XVIIe siècle
que l’idée de la séparation de pouvoir va naître cette idée qui vient d’Angleterre, le parlement pour
eux est réellement leur repoussoir. C’est pourquoi on s’est méfié des juges pendant très longtemps
avant la révolution. Deux philosophes peuvent être associés à cette idée de séparation des pouvoirs :

•Montesquieu (dans l’Esprit des lois→ idée de séparation des pouvoirs comme limitation
« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est tenté d’en abuser » et
il dira ensuite que la seule chose pour contrôler le pouvoir absolu c’est le pouvoir lui même
« Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir il faut que le pouvoir arrête le pouvoir. ».
• John Locke dit qu’il faut attribuer les pouvoirs à des organes différents les uns des autres.
Comment cette séparation des pouvoirs va t-elle se concrétiser ?

Loi des 16 et 24 août 1790 mentionne un pouvoir judiciaire. « Le juge est la bouche de la loi » il
n’a pas vocation à faire les lois seulement les dires.
A la révolution les juges sont élus, ce n’est plus le cas en France mais ça l’est par exemple aux US.

b. Justice et pouvoir exécutif

Protéger l’exécutif contre le judiciaire et inversement ?

Quand on s’intéresse à la séparation des pouvoirs, on pense à la protection : on protège d’un coté
l’exécutif contre le pouvoir judiciaire et inversement. Intéressons-nous dans un premier temps à la
protection de l’exécutif du juge.
 Le juge n’a pas à intervenir dans la sphère politique, il ne se prononce pas sur les actes de
gouvernement. → Les actes de gouvernement sont les actes accomplis par le chef de l’État,
les membres du gouvernements. (art 16 . Les pleins pouvoirs, de le constitution)
 Le juge n’a pas le droit lui même de faire des actes d’administration → pouvoir exécutif.
 Si le juge pouvait juger les actions administratives il se ferait administrateur lui-même et
cela entraînerait une confusion dans l’ordre administratif. Les juges n’ont pas le droit de se
faire administrateur donc il ne peut pas donner des ordres ou instructions à l’administration
en revanche un juge peut prononcer une injonction à une administration de remédier à une
situation par le système de l’astreinte (tant qu’on ne change pas une situation nous subissons
quelque chose, par ex une somme due).

Comment préserver le juge d’une éventuelle indiction du pouvoir exécutif ?

Indépendance du juge : le juge va pouvoir statuer sans subir d’influence ni de pression. Les juges
doivent être indépendant du pouvoir exécutif. Le juge doit pouvoir statuer sans subir d’influence
ni de pression exécutive, or la plupart des juges sont des magistrats, donc fonctionnaire, ils
dépendent de l’État, le pouvoir exécutif ici peut avoir un rôle important sur qui deviendra
magistrat ou non.
Prenons l’exemple de l’affaire de l’homme, irresponsable moralement, qui avait tué sa voisine juive
= acte antisémite, or comme il était psychologiquement atteint il n’a pas été jugé et Macron dira
plus tard : « la doit y avoir procès » il n’avait pas a juger de la sentence.
Article 64 de la constitution : Le président de la république est garant de l’indépendance de
l’autorité judiciaire. Il est assisté par le conseil supérieur de la magistrature.
Quand on parle d’indépendance, on comprend qu’un juge indépendant donnera de meilleures
décisions puisqu’il sera impartial et non biaisé.

Magistrat de l’ordre judiciaire : siège ( magistrats classiques) et parquet. Ces règles valent avant
tout pour les magistrats du siège, ils sont très protégés car ils sont inamovibles ( le pouvoir exécutif
ne peut pas décider de leur avancement dans leur carrière, il ne peut pas être affecté quelque part
sans son consentement = garanti d’indépendance). En 1961, on a suspendu l’inamovibilité des
magistrats du siège en Algérie.
Magistrat du siège : magistrat classique qui juge au civil ou au pénal qui prononce le jugement en
appliquant la loi.
Magistrat du parquet :pas un juge car son travail n’est pas de prononcer un jugement mais bien de
représenter la société = procureur de la république = c’est lui qui fait les réquisitions, c’est aussi eux
qui dirigent les enquêtes, ils engagent les poursuites. Ils sont debout pour parler au tribunal.

Les magistrats du parquet sont des agents du pouvoir exécutif auprès des tribunaux sous l’autorité
du garde des sceaux. Le garde des sceaux peut ordonner de poursuivre les poursuites.
Les magistrats ne sont pas tous juges(→arbitres) comme les juges ne sont pas tous magistrats
(→parquet). «  Les magistrats du parquet ne sont pas une autorité judiciaire car ils ne sont pas
indépendants du pouvoir exécutif. »
Le conseil supérieur de la magistrature apparaît à la fin du XIXe siècle, mais à l’époque ce conseil
n’est pas encore un organe distinct mais plutôt une chambre qui juge les magistrats → commission
disciplinaire. Il deviendra un organe indépendant seulement quelques années plus tard. Sa fonction
est de garantir l’indépendance des juges et des magistrats vis-à-vis du pouvoir exécutif. Il effectue
cela tout d’abord grâce à sa composition, il faut qu’ils n’attendant plus rien du pouvoir. En 1958, il
y a l’instauration de la Ve République, cependant nous avons toujours cette difficulté qui est que
c’est le président qui les choisis.
Organe qui défend les magistrats et adopte des sanctions disciplinaires à leur encontre. En 2008,
nous n’avons plus d’autorité politique dans la composition, le président ne choisit plus.
Dans ce conseil nous retrouverons des magistrats élus par un collège, le président de la cour de
cassation, le procureur général près de la cour de cassation, personnalités extérieurs, des conseillers
d’état et un avocat. Au sein du conseil, nous avons trois formations, une pour les magistrats du
siège : présidée par le président de la cour de cassation, une formation pour les magistrats du
parquet : présidée par le procureur général près de la cour de cassation.
Formation plénière présente au conseil : donne son ais, répond à des grandes questions, les
formations des magistrats nomment et sanctionnent. Pour les magistrats du siègfe c’est le conseil
qui a le dernier mot tandis que pour le parquet c’est le garde des sceaux qui consulte mais n’est pas
obligé de tenir l’avis. On garde la spécificité des magistrats du parquet.

c. Justice et pouvoir législatif

(a) Protéger le législateur du juge

Les tribunaux ne peuvent prendre part zu pouvoir législatif. D’après les lois du 16 et 24 août cette
protection a deux aspects :
- Le juge a obligation d’appliquer la loi, et non pas de la créer ou la modifier : le juge doit
décider dans un cas particulier, il ne doit pas l’apprécier mais juste l’appliquer. Pourquoi il ne doit
pas critiquer la loi : il n’est pas élu, il n’a pas à donner son avis sur le droit. Il ne peut pas écarter de
loi et est obligé de juger même si la loi ne dit rien pour la situation donnée.
Article 4 du code civil : Le juge qui refusera de juger, sous prétexte du silence, de l’obscurité
ou de l’insuffisance de la loi, pourra être poursuivi comme coupable de déni de justice.
Le juge ne juge pas en son nom propre mais il juge au nom du peuple français qui à élu les
lois. Le juge face à une mauvaise loi est obligé de l’appliquer même si elle va à l’encontre de ses
principes. Il a l’obligation de statuer en droit, et non pas à ce qu’il estime être la justice.

- La prohibition des arrêts de règlements :


Article 5 du code civil : Il est défendu aux juges de prononcer par voie de disposition générale
et réglementaire sur les causes qui leur sont soumises.
Ce qui signifie que les juges rendent les décisions individuelles et non pas des normes générales, il
n’a pas le droit de juger au-dessus de ce qui lui est soumis. Cela a une conséquence très importante
dans notre société, les juges ne sont pas liés entre eux, il applique le droit, il n’est pas lié par les
solutions des autres juges. On dira qu’un juge n’est pas lié par les précédents. Ce qui s’oppose à la
règle des précédents : stare decisis → Les juges sont liés par les décisions des juridictions
supérieures

-Séparation des pouvoir : peur de l’arbitraire associé au juge ou au roi

-Loi d’amnistie : acte du législateur qui efface rétroactivement le caractère punissable des faits
auxquels ils s’appliquent.

Loi de 76 a permis aux gens d’avoir un nouveau délais pour agir

Loi qui vont permettre de faire échapper l’administration à l’obligation d’exécuter ce à quoi le juge
administratif l’a condamné.

Pratiques : -réponses ministérielles : un parlementaire qui pose une question par écrit à un ministre,
la ministre va répondre par écrit dans le journal officiel. Le ministre répond en disant son avis mais
ce sont les tribunaux qui sont maître d’administration.
– circulaire administrative : les tribunaux sont libre des interprétations mais vont suivre la
circulaire, pratique qui restreigne les décisions du juge.
La nature du pouvoir judiciaire : autorité judiciaire

Deux pouvoir entre lesquels il n’y pas de place à prendre : pouvoir législatif et exécutif. On ne
parlera pas de pouvoir judiciaire car les juges ne sont pas des élus.
Rappeler au magistrat ou est sa place. La constitution nous dit que le président est le garant de
l’indépendance de l’autorité judiciaire. Le juge est le protecteur des liberté.

art 66 alinéa 2  : Autorité judiciaire est garante de la liberté individuelle

Statut de la jurisprudence : décision de juges, il a une autorité parce que la loi lui donne un pouvoir
d’interprétation de la loi, il rend la loi concrète. Ils n’exercent pas un pouvoir de nature politique.

CHAPITRE 2 :LA JUSTICE COMME SERVICE PUBLIC


La justice doit être la réalisation d’une justice idéale de qualité avec des principes et des règles qui
vont encadrer le travail des juges. Ce sont des règles non négociables

Section₁ : Les principes structurels

Des principes qui concernent l’organisation de la justice.

Sous section₁ : L’égalité devant la justice

Principe révolutionnaire :
• Art 6 DDHC : « la loi doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle
punisse »
• Loi des 16 et 24 août 1790 : abolition des privilèges de juridiction « tous les citoyens
vont plaider devant les mêmes juges »
• Pacte international relatif au droit civil et politique (PIRDCP) : « tous sont égaux
devant les tribunaux et les cours de justices »
=> Tous les justiciables doivent être placés devant les mêmes tribunaux et les mêmes lois
=> La loi ne doit pas s’appliquer de manière inégalitaire, ne doit pas être une source d’inégalité.
Justiciables : tous ceux qui potentiellement peuvent avoir accès à la justice

A/ Des juges identiques

Il y a des juges et juridictions différentes, elles jugent des types de litiges différents → principe de
spécialisation. Si vous avez un litige de nature pénal il faut aller dans un tribunal qui gère le pénal.
Juridiction spécialisé opposée au droit commun.
→ Pour les militaires principe d’exception juridique → varie en fonction de la personne.
Tribunaux permanent des forces armées, ils jugeaient des infractions au code de justice militaire,
une partie des juges étaient militaire ; ces tribunaux pouvaient être saisie en temps de guerre et en
temps de paix. Après 1982 c’est tribunaux n’avaient plus vocation à juger en temps de paix et donc
ils ont disparus. Ils vont être juger par des juridictions de droits commun avec des formations
spécialisées ; en temps de paix et en temps de guerre on va garder des juridictions d’exception.
Juridiction d’exception pour les militaires en temps de guerre.
→ Juridiction pour les mineurs : ils ont besoin d’une protection particulière (cours d’assises pour
mineurs)
=> Tendance à la critique des juridictions d’exception
→ Haute cours de justice pour juger le président et les membres du gouvernement en cas de haute
trahison. Composés de parlementaires. → réforme en 1993, réforme constitutionnelle qui dit que la
haute cours de justice va être réservée au président de la république et les ministres, elle va juger les
membres du gouvernement pour les crimes et délits commis durant leur fonction. Composé de
parlementaire (3 magistrats + 12 parlementaires).
→ En 2007 réforme venant de la haute cour de justice, le président peut être destitué pour
manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec son mandat.

B/ Des formes identiques

Égalité des armes : Chaque partie doit être mise dans une situation de stricte égalité procédurales,
une partie ne doit pas être désavantagé par rapport à une autre.
→ Principe du contradictoire assure l’égalité des parties au cours du procès ce qui renvoi au droit
d’être appeler ou entendu d’une part. Il faut avoir une égale connaissance des documents et des
pièces versées au litige.
=> Rattaché à la convention EDH paragraphe 6 : droit à un procès équitable

C/ Obstacles à l’égalité

Égalité formelles et égalité réelles : Karl Marx fait la distinction entre égalité formelle et égalité
réelle.
→ Discrimination de la part de la police et des magistrat : plus dur de distinguer les racistes
magistrats que policier.
→ Depuis 2001 maisons de justices et du droits qui offrent des informations et connaissances
juridiques gratuites à ceux qui en ont besoins = gratuité de la justice.

Qui doit supporter le coût de la justice ? La collectivité dans son ensemble ? Les parties ? Celui qui
perd ? Des assurances ? L’idée de la gratuité c’est que personne ne doit être empêcher de consulter
un juge parce qu’il n’a pas d’argent

Sous section₂ : La gratuité de la justice

1) La gratuité de l’accès au juge

Les frais de la justice sont pris en charge par la collectivité. La gratuité de l'accès au juge c'est
la loi des 16 et 24 août. La plupart des juges sont des fonctionnaires rémunérés par l’État on
choisit cette solution pour diminuer les risques de partiel lité et de dépendance à l’égard d’une
partie.
Le défaut de cette gratuité : l’abus c’est un risque, un danger qu'on ne peut pas éviter on va avoir
un certain nombre de mesures : on peut être condamnés civilement pour pénalement. En 1977
le plaideur celui qui saisissait la justice devait s’acquitter de certain droit et de certain frais qu'il
devait payer (droit d’enregistrement, droit de graphe) il devait payer une certaine somme. La loi de
décembre 77 fait disparaître cette loi. Ex : Loi 1991 payer 9 EUROS sur des actes de huissiers et
aussi une taxe de 150 euros qui a été instauré par toute les parties qui vont en appel.

2) Frais à la charge des partis

Il a y a tout de même des « choses » payantes dans le domaine du droit : on va devoir payer les
honoraires de nos avocats, des fois les avocats peuvent choisir leur honoraires, sinon les actes
(accomplit par des avocats ou des huissiers ont appel cela des émoluments il ont un tarif fixe même
pour tout le monde actes de procédure) donnent le tarif fixé au préalable par un décret.
Donne une distinction entre deux types de services payants du droit :
Les dépens (article 695 du cc) frais engendrés par le procès. Ex : les témoins, la rémunération des
experts. Le principe c'est qu'il est à la charge de la partie perdante c'est le perdant qui les paye
sauf si le juge considère que ce n'est pas le cas.

Les frais irrépétibles : le principe étant que chaque parti paye son avocat quelle gagne où
quelle perde. Il peut y avoir des exceptions et peut décider que le frais irrépétible doit être au
parti prétendant (exception article 700 du cc).

3) Les mécanismes d’aides financières

L'aide juridique : une aide de l’État pour ceux qui ne disposent pas des ressources suffisantes
pour leur assurer la gratuité des procédures quand les ressources sont très faibles.
Au 19eme siècle, en 1851, on prévoyait déjà un mécanisme d’assistance judicaire avec des avocats
bénévoles pour les plus pauvres.
Loi de 1972 on ouvre l’aide judiciaire : lorsque les revenus d’une personne sont sous un certain
seuil c’est l’Etat qui paye les frais !
La loi de juillet 91 qui va instaurer l’aide juridique : on va décomposer l’aide qui est apportée en
deux volets :
→ L’aide juridictionnelle : c’est l’Etat qui prend en charge les frais du procès, qu’on soit
défendeur ou demandeur on peut en bénéficier, on n’a pas besoin d’être français pour en
bénéficier (carte de séjour, membre de l’UE). On veut que la demande de la personne paraisse
recevable ou qu’elle ne paraisse pas dénuée de fondement (il ne faut pas qu’on pense que la
personne va perdre sinon il n’y a pas d’aide). Celui qui dit qu’on peut avoir l’aide juridictionnelle
c’est le bureau d’aide juridictionnelle et non le juge pour ne pas y avoir de pré-jugement. Cette
aide permet d’avoir un avocat et de payer les huissiers, les notaires si on en a besoin.

→ L’aide à l’accès au droit : elle a été instaurée par la loi de 91, nul n’est censé ignorer la loi
donc on peut demander des conseils et également être aidé pour faire les démarches
administratives. Les conseils départementaux d’accès au droit fixent les plafonds de revenus pour
en bénéficier. L’État offre une aide substantielle à ceux qui sont dépourvus de connaissances
juridiques.
Il existe des assurances privées qui couvrent ces frais mais on risque d’avoir des assurances qui
fixent des plafonds aux frais, mais l’Etat intervient pour encadrer cela : l’assuré choisi son avocat
et si jamais l’assureur et l’assuré ne sont pas d’accord il peut y avoir l’intervention d’un huissier.

Sous section₃ : Le principe de la publicité

1) Histoire, source et signification

Faisons un point d’histoire : A Rome déjà la justice était rendue sur le forum. (Place centrale des
villes). Au moyen-âge le seigneur et le roi rendaient la justice dans la salle commune du château.
Même dans le droit canonique (église) il y a cette exigence de publicité.

Source : On trouve cette exigence dans la déclaration universelle des droits de l’homme
(DUDH) de 1948 ART 10 : toute personne a droit en pleine égalité à ce que sa cause soit entendue
équitablement et publiquement par un tribunal impartial.

La convention européenne des droits de l’homme ART 6 paragraphe 1 : la cause doit être
entendue publiquement.
= Rapport entre procès équitable et procès public.
Signification : quand la justice est rendue publiquement cela veut dire qu’il n’y a rien de
caché, de clandestin et de pouvoir contrôler les décisions de justice. « La justice doit être une
œuvre de lumière et non de ténèbres ».

2) La portée du principes

Dans un procès il y a plusieurs phases. L’aspect le plus important de la publicité est l’aspect de
l’audience et le prononcé public du jugement.

Il y a des choses publiques et pas publiques. Parfois on se dit que la publicité n’est pas utile à
certains moments, il y a aussi des notions de nocivité de la publicité : l’instruction est donc
secrète, le délibéré est secret également l’ART 448 du code de procédure civil parle de secret
absolu.

Les jugements sont publics mais ils sont anonymes.


D’après la loi de 1954, tout appareil d’enregistrement ou fixation est interdit (= pas de
captation) pendant les procès sous peine d’amende.
Est-ce qu’on n’aurait pas intérêt à ce que tous les procès soient filmés ? ainsi ils changeraient leur
comportement et on aurait des preuves du procès. Ce débat revient souvent, d’ailleurs un
documentaire « Depardon » a pu filmer des audiences de correctionnel grâce à des autorisations
avec accord des partis.
Quelques procès filmés : K. Barbie ; Touvier ; Papon
Le premier procès filmé est un procès qui s’est déroulé à Jérusalem, procès d’un nazi : ce procès
avait une importance historique et donc il était de l’intérêt général qu’on puisse le suivre. Ce procès
a donc été diffusé par la suite.
Le fait de filmer des procès permet d’abord le contrôle des juges mais aussi, avec la loi de 85
autorise les enregistrements audio et sonores à la condition d’un accord des partis ou de leur
représentant, permis la mise en place d’archives historiques de la justice. Cette loi a comme
premier objet de constituer des archives historiques : faire une mémoire vivante de la justice
notamment à l’occasion de grands procès historiques. Pour les procès de crime à l’humanité et
terrorisme : l’enregistrement est de droit s’il est demandé par le ministère public (ex : Charlie
hebdo).
La loi prévoit aussi un délai pour la diffusion de l’enregistrement du procès, elle sera bien
postérieure au procès.
Pourquoi filmer les procès peut être source de problèmes : celui qui monte la vidéo peut choisir de
prendre seulement quelques séquences qui, hors contexte, pourrait être détournées et mal
interprétées : mauvaise image justice. De plus, nous pourrons toujours ressortir les images, et la
diffusion n’est pas totalement contrôlée.

Sous section₄ : La permanence de la justice

= Il faut que le justiciable (=celui qui peut ou veut avoir accès à la justice) puisse pouvoir compter
tout le temps sur la justice, on ne peut pas avoir des commissariats fermés tout le mois d’aout par
exemple. En France, nous avons un principe que les tribunaux siègent en permanence et ce
sans interruptions selon l’article L-111-4 du code de l’organisation judiciaire.
Ce principe de permanence n’est pas présent dans tous les pays par exemple, au royaume uni
et au canada, ils ne siègent pas tout le temps, uniquement par session.
Les cours d’assises et les tribunaux paritaires des baux ruraux, en France, cependant ne sont
pas permanentes (=exceptions), elle ne siège que par session.
Le juge ne se repose alors jamais, sinon on organise alors des permanences, il y a un roulement
entre les juges. Par principe, il n’y a pas d’audiences le dimanche. Dans les cas d’exception, il y a
des procédures d’urgence qui permettent d’aller voir le juge très rapidement.
Une loi de 1974 a supprimé les vacances judiciaires pour ne pas faire croire aux justiciables
qu’il ne pouvait pas se rendre devant la justice au moment où il le voulait.

Section₂  : Les principes pesant sur les juges

Sous section₁ : Indépendance et impartialité

A/ Indépendance (différent de l’impartialité)

L’indépendance renvoi à l’absence de liens structurels entre le juge et une entité qui pourrait
l’influencer ou faire pression sur lui, absence de liens de subordination du juge.

Aussi quand on pense à l’indépendance, on pense aux pouvoirs de faits. En effet l’indépendance
des faits est primordiale. Le juge ne se base pas sur l’opinion publique, ni sur les médias pour
rendre un jugement.

Recueil des obligations déontologiques : publié par le conseil supérieur de la magistrature : dit que
l’indépendance de l’autorité judiciaire est un principe a valeur constitutionnel qui vient du
principe de la séparation des pouvoirs. Cette indépendance est importante, car cela garanti au
justiciable que le procès sera équitable, mais important aussi pour la société générale =
confiance dans la justice et enfin d’un point de vue du juge, cela lui permet d’exercer
sereinement. Indépendance : absence de lien structurels : corollaire : juge va avoir un devoir
de réserve : en fonction de l’expression de ses opinions politique.

En revanche, il y a une question qui se pose : Peut-on considérer que quand le juge est saisi
d’affaires qui concerne les hommes politiques dans l’exercice de leur fonction il y a violation de
l’indépendance ? (Au sens où le juge s’immisce dans l’exécutif)

 OUI : on a observé dans les années 1990, que le juge permettait d’exercer un contrôle
démocratique. On a eu une forte demande judiciaire de ce fait. Pour certains auteurs, le fait
que le juge soit saisi pour juger des hommes politiques prouve que le juge n’est pas
seulement autorité mais aussi un pouvoir.

La difficulté pour le juge est de pouvoir exercer ce travail dans la totale indépendance
sans être accusé de prendre parti pour une partie politique.

L’impartialité renvoi à l’absence de partie pris, de préjugés, ou de préférence. On nous renvoi


alors à l’exigence de neutralité du juge > qualité personnelle. La neutralité c’est que
théoriquement le juge doit décider en fonction de faits et d’arguments et non de sentiments
personnel. Cette exigence de neutralité est retrouvée dans l’article 111-5 du code de l’organisation
judiciaire et dans l’article 6 paragraphe 1 de la convention EDH ainsi que dans le recueil obligatoire
déontologique.

B/ Impartialité personnelle

L’impartialité personnelle concerne les relations entre le juge et une partie au procès : on ne
peut pas être juge d’un procès dans lequel se trouve notre famille, un de nos amis, nos
collègues car cela affecterait notre décision. Mais l’impartialité est également due à un intérêt
personnel dans le litige (ex : si le juge est l’héritier d’un des partis).
Cette exigence est la même pour les arbitres, en effet il y a des fois où un arbitre est nommé
plusieurs fois par un même parti = courant d’affaires = essaie de ménager son client = impartialité =
annulation de la sentence.

Tous les juges ont des convictions mais lorsqu’ils endossent le rôle de juge ils doivent être
capable de redevenir impartial et ne pas montrer ses convictions personnelles.

C/Impartialité fonctionnelle

Cette impartialité fonctionnelle vise le pré-jugement.

Ex : le juge d’infraction enquête sur un détournement de fonds, il termine une enquête et
estime que le prévenu est coupable. Il recommande qu’il soit jugé. Quelques mois plus tard,
un magistrat est muté à une autre fonction. Il devient juge en matière correctionnelle.
Comme juge au tribunal correctionnel, il doit juger de ce détournement de fonds.
Légitimement, le prévenu aura des doutes sur l’impartialité fonctionnelle de ce juge car il
n’aura pas un œil neuf sur l’affaire.

Donc : au niveau de ses fonctions de juge, le juge ne doit pas être amené à connaître plusieurs fois
la même affaire sous différentes fonctions.

D/ Remèdes à la partialité

Le juge est le premier gardien à lui-même. C’est à lui de voir que la situation est problématique
pour l’exigence d’impartialité. S’il pense être dans l’incapacité d’impartialité, il doit demander de
ne pas siéger et d’être remplacé. Si le juge ne se récuse pas lui-même, le justiciable peut le
demander. Si le juge refuse la récusation, on peut demander l’annulation de la décision prise par le
juge par manque d’impartialité. Il peut arriver que le doute porte sur toute une juridiction : dans ce
cas, on peut demander le renvoi de l’affaire dans une autre juridiction.

Sous section₂ :

Collégialité : exigence de plusieurs juges.

La question se pose lors d’un litige, est-il mieux de se retrouver face à un juge ou face à
plusieurs ?

Avantages de la collégialité :

- Plus il y a de personnes plus on arrivera vers un jugement impartial, diminue le risque


d’erreurs
- La décision est le fruit de plusieurs points de vues = réelle délibération
Inconvénients :
- Moins de responsabilités
- Moins d’affaires traitées car très couteux et ralenti le processus > économique
- Vaut mieux des juges spécialisé qu’une pluralité de juges généraux
Le principe de la collégialité est en recul pour des questions d’économie de la justice :
beaucoup plus de contentieux : on ne peut pas toujours avoir une pluralité de juges. Par
ailleurs, il y a eu un débat suite à l’affaire Dutronc : opinion public a retenu que le juge d’instruction
à écouter la parole d’enfant qui mentait. En général, on réserve la collégialité aux affaires les
plus importantes. Pour une juge unique on parlera d’ordonnance. Parfois cette collégialité, le
président du tribunal peut la mettre de côté : soit à son initiative, soit sur demande du parti (la
collégialité n’est pas un principe aussi fondamental et aussi important que l’impartialité et
l’indépendance).

Section₃  : Conséquences des principes

Il y a plusieurs conséquences des principes :


- La responsabilité sur service public de la justice SPJ
L’institution de la justice tend à atteindre un idéal. Pourtant, tout système de justice est imparfait et
le droit lui-même doit prévoir ces cas de fautes ou d’erreurs :

Ex : un greffier qui perd un dossier, quelqu’un qui est placé en détention provisoire mais qui n’est
en fait pas coupable, quelqu’un qui est condamné à de la prison mais qui suite à l’enquête n’était
pas coupable.

Est ce la faute du juge ou bine de l’état ?

Si l’on retient le principe de la responsabilité du juge, le risque serait un manque de sérénité de la


part de ce dernier en raison d’une crainte de vengeance.
D’un autre côté, on doit dissuader le juge d’agir de manière inconsidérée et permettre aux victimes
de la justice d’obtenir réparation.
Pour cela on va distinguer deux types de responsabilités : celle de l’état et celle du juge.
Pour parvenir à cette conciliation, la responsabilité de la justice est double, on va distinguer deux
types de responsabilités : celle de l’état et celle du juge, il est possible d’enquêter sur la
responsabilité de l’Etat pour dysfonctionnement du service public de la justice et il est possible
d’enquêter la responsabilité du juge dans des cas très limités de fautes personnelles de sa part.

Sous section₁ : La responsabilité de l’état

A/ Le régime général de responsabilités

Suite à la loi de juillet on sait que « l’état est tenu de réparer le dommage causé par le
fonctionnement défectueux supervise public de la justice, sauf disposition particulière la
responsabilité n’est engagé que pour faute lourde ou déni de justice.

Cela va concerner tous les actes juridictionnels.

Fautes lourdes = celle qui a été commise sous l’influence d’une erreur tellement grossière
qu’un magistrat normalement soucieux de ses devoirs n’y eut pas été entraîné.
Ex : magistrat fait preuve d’animosité personnelle, dossier d’instruction qui disparaît,
utilisation de la mauvaise foi, intervention police sans réels indices.

Progressivement la cour de cassation a assoupli la définition de la faute lourde :

- 2001 : déficience caractérisée par un fait ou une série de faits traduisant l’inaptitude du
service public de la justice à remplir la mission dont il est investi !
Déni de justice : est le refus, la négligence ou le retard dans l’accès au jugement : il est
sanctionné pénalement (entrave à l’exercice de la justice) (article 434-7-1 du code pénal)

Les régimes spéciaux :


- L’erreur judiciaire : quand on est condamné à tort, il y a la loi de décembre 2000 qui
dispose que la victime d’une erreur judiciaire révélée par un fait nouveau : peut obtenir
réparation intégrale du préjudice morale et matériel de sa condamnation. Complément
de décision de réhabilitation : indemnisation : c’est le juge qui décide du montant, et si le
justiciable n’est pas satisfait, il peut aller devant une formation spéciale de la cour de
cassation, appelé la commission nationale de réparation des détentions.

→ Détention provisoire injustifiée : loi de 1990 qui met en place un système d’indemnisations
des détentions provisoires injustifiées. Toute personne qui a été acquittée ou relaxé et qui a
bénéficié d’une ordonnance de non-lieu (le dossier est trop faible donc pas de procès), alors qu’elle
avait été mise en détention provisoire possède un droit automatique à une indemnisation sans avoir
à prouver l’existence de non-préjudice. Le record d’indemnisation a été remis à Christine Villemin
qui a reçu 62000$ pour 11 jours de détention.

B/ La responsabilité du juge (pour faute personnelle)

Ordonnance du 22 décembre 1958 qui pose un principe général « les magistrats ne sont
responsables que de leur faute personnelle ».

Si un justiciable pense qu’il y a une faute de la part du magistrat, il ne peut pas porter atteinte
directement au magistrat mais il doit porter une action contre l’état. L’état peut se retourner contre
le magistrat, c’est ce que l’on appelle une action récursoire. Le juge peut ainsi être sanctionné par le
CSM.

Pour les juges non professionnels, il existe la procédure de prise à partie. Elle sert à rechercher la
responsabilité civile et personnelle des juges. Les dommages et intérêts sont à la charge de l’état qui
peut lui-même se retourner contre le juge.

Le CSM peut être saisi pour sanction disciplinaire sur un magistrat, en revanche, l’erreur
d’appréciation d’un juge n’est pas sanctionnée. Pour éviter qu’il y a des abus, quand on engage
une commission disciplinaire, il y a la commission d’admission des requêtes qui étudie la
recevabilité des demandes.

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