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CM Introduction historique au droit public

Intro

Le droit positif change sans cesse.


Droit positif: le droit qui est en place a un moment donné a un endroit donné, le droit qui est en vigueur, qu’on doit respecter.
Deux conditions: une spatiale et une temporelle -> les deux conditions doivent être réunies : conditions cumulatives.

« Ubi societas ibi jus » -> là ou il y a une société il y a du droit


Dès lors que les humains vivent en société le droit est nécessaire.
À partir du moment ou il y a deux personnes ou plus, des règles doivent être posées pour le bien être de tous et pour le bon fonctionnement de la vie
en société.

Institution: ensemble de règles qui concerne un même sujet, un même objet


-> Stable

Droit public: rapport de droit entre un particulier et une personnes public ou entre plusieurs personnes public
Droit privée: Règle des rapports juridiques de droit entre des particuliers, entre personnes privées

Juridique: ce qui concerne le droit


Judiciaire: ce qui concerne la justice

Partie 1: Naissances du droit public


De 3500 av J.-C à 987
Titre I: Le droit public durant l’antiquité
Chapitre 1: Les premiers témoignage de droit public
Section 1: Droits cunéiformes
Les droits cunéiformes renvoient au droit dans les sociétés cunéiformes soit celles qui possèdent l'écriture cunéiforme apparue en Mésopotamie.

$1. Les institutions publiques


En Mésopotamie, on se trouve sur un territoire entre 2 fleuves (Tigre et Euphrate) : sédentarisation + institution d'un droit commercial car le com-
merce est très pratiqué.
On constate le début de l'astronomie.
Tel souverain tient telle divinité.

$2. Les sources du droit


Le code de Hammurabi est un texte juridique babylonien du XVIIIe siècle, on y trouve différentes coutumes comme des règles de droit orales qui
n'étaient pas imposé par un parlement. Ces règles étaient spontanément suivis par la population donc écrites dans ce code. Au-delà du droit commer-
cial, on trouve du droit pénal dans ce code, on y évoque des comportements qui sont proscris soit on définit des infractions.
Sous l'Ancien Régime, le juge pouvait prononcer librement la peine donc volonté en Europe au XVIIIe siècle de demande un code pénal afin de
connaître les condamnation = principe de légalité criminelle (lois sous code définissant les infractions).

Section 2. le droit grec, l'exemple d'Athènes


En Grèce, il y a plusieurs cités-états, cités qui est son propre états comme Athènes, les droits sont donc différents d'une villes à l'autre, il y a DES
droits grecs et non pas un seul. Cependant, il y a quand même des droits similaires et harmonisés notamment avec le droit commercial.
En Grèce antique, de nombreuses villes étaient sous l'influence et s'inspiraient notamment pour le droit de Athènes et Sparte.

$1. Les institutions publiques


La démocratie athénienne soit le gouvernement par le peuple (demos) théorisé par Aristote au IVe siècle qui théorise également l'aristocratie et la mo-
narchie.

A) les magistratures
Les magistrats ne sont pas des juges, un magistrat vient de « magistri = au dessus de », ils sont au- dessus des autres dans l'exercice de leur fonction, il
exerce une fonction publique au service de l'intérêt général, il a des pouvoirs particuliers. Contraire de « ministri » qui renvoie à ministre.
Les magistrats ont diverses fonctions, on les appelle « archontes », chaque archontes est chargé d'une mission de la fonction publique (gouvernement,
justice, finance, armée...). Il y a un archonte éponyme qui donne son nom à l'année.
Il y a une spécialisation des tâches et donc une séparation des pouvoirs. Il n'y a pas de hiérarchie entre les archontes.
Il y a le principe d'annualité, les archontes sont la que pour un an donc idée de limiter l'exercice du pouvoir dans le temps pour limiter les abus de
pouvoir.
Les magistrats sont tirés au sort alors que on parle de démocratie à Athènes mais démocratie ne veut
pas dire gouvernement. Les citoyens votent tout de même pour autres choses comme pour la loi. On agit par tirage au sort afin que tout le monde
puisse exercer le pouvoir.
Néanmoins, tous les magistrats étaient tirés au sort sauf les stratèges (magistrats chargés des questions militaires)

B) les Assemblées
Les assemblées avaient déjà un rôle important et dicté des lois, gouverner, créer du droit... -l'Ecclésia (= assemblée du peuple) où il y avait 60 000 ci-
toyens, en théorie tout le monde pouvait venir mais les riches étaient plus présents et siègés plus car les pauvres travaillaient.
-la Boulée
-l'Héliée.
L'aréopage (renvoie à la colline d'Arès) est le conseils des anciens soit l'assemblée des plus vieux du fait que les personnes plus agés ont soit disant
plus d'expériences et de sang froid.

$2. Les sources du droit


A) les lois non-écrites
Les lois non-écrites renvoient à la religion et aux coutumes ancestrales qui sont des sources du droit où dans le cadre athénien, on considère que
celles-ci ne peuvent être remises en cause.
De préférence, on privilégie la coutume ancestrale ou la religion, c'est une sorte de Constitution car elle est supérieure et les règles humaines ne
peuvent venir contrer celle-ci et on ne peut la réviser.
B) la loi de la cité
On vote en général à main levée des lois comme la loi attribué à Dracon qui publie un ensemble de lois pénales mises par écrit au VIIe siècle, les
sanctions/interdictions sont donc publiés. Désormais, le droit est donc accessible à tous. La noblesse athénienne ne peut donc plus profiter de son rang
par rapport au reste de la population.
On siège de façon géographique (soit d'un côté de l'Assemblée il y a tel quartier..) avec un positionnement de gauche à droite.

Chapitre 2. Le droit romain


-753 = fondation légendaire de Rome.
époque de la royauté jusqu'à -509 = res publica mise en place.
-Mise en place d'assemblée comme le Sénat romain soit l'assemblée des seniors car ces personnes ont sois disant plus d'expériences donc doivent être
écoutés.. Ceux qui composent le Sénat seraient les patres soit les père fondateur de Rome.
Les Comices sont les assemblées du peuple romain.
-Lien très étroit entre le pouvoir royale et le sacré soit que le roi est là de part la volonté des Dieux. → idée d'Auctoritas = autorité supérieure quasi sa-
crée détenue par les Sénateurs.

Section 1. Les institutions publiques


$1. La République romaine (-509)
La république ne veut pas dire démocratie. La république est une chose publique soit elle n'est pas privée = le pouvoir doit être exercé pour l'intérêt
général soit le bien de tous.

A) les magistratures
magistri = au dessus de = prérogatives particulières = pour l'intérêt général.

1) les magistratures ordinaires


Idée de la séparation des pouvoirs = on veut que les magistrats aient des fonctions particulières. Idée d'une double règle : tout magistrat doit avoir au
moins un collègue = collégialité soit même collège + annualité (pouvoir pour un an) pour éviter abus de pouvoir.
Mise en place d'un ensemble de magistratures :
-consuls (pouvoir des anciens rois = imperium soit pouvoir suprême en matière civile et militaire) généralement 2 consuls au moins un plébéiens car
si 2 patriciens = problème.
-prêteurs (s'occupe de la justice soit des questions judiciaires, également une forme d'imperium mais limité car pas domaine militaire).
-édiles (magistrats chargés de la gestion municipale et du bon accroissement de la ville). -questeurs (attributions financières).
→ Pas de hiérarchie mais une idée de hiérarchie administrative quand même car pour être tel il faut être passé par les titres inférieurs. Aucun donne
d'ordre aux autres.
Peuple divisé en deux = plébéiens (exclut de l'exercice du pouvoir = idée de s'opposer contre le pouvoir) et patriciens (exerce le pouvoir).
Les tribuns de la Plèbe = tribunal de la Plèbe, ils sont les protecteurs du petit peuple soit des plus fragiles. Ils ont le droit à une immunité,droit de
châtiment, possibilité de participer à l'élaboration d'une forme de loi (plébiscite), droit de veto a priori (exercé avant même qu'une loi soit voté) et a
posteriori (loi déjà voté mais opposition).

2) les magistratures extraordinaires


Soit l'annualité, soit la collégialité n'est pas respecté.
-magistrature des censeurs qui censurent les mœurs et ils recensent la population. Extraordinaire car pas la règle de l'annualité, ils sont nommés
pour 18 mois au début de chaque période de 5 ans « laustrum » donc aucun censeurs les 3 ans et demi qu'il reste de la période car besoin en perma-
nence.
-magistrature du dictateur, aucune des deux règles n'est respectés. Un dictateur à Rome n'est pas un terme péjorative. Pouvoir confié à un seul
homme le temps de gérer une crise.

B) Les Assemblées
1) le sénat
Assemblée unique avec un pouvoir très fort.

2) Les comices
Déjà sous la royauté et multiplié sous la République. Censée réunir tous les peuples.

3) les conciles de la Plèbe


Les conciles de la Plèbe sont les assemblées des plébéiens. Patriciens sont exclus donc les conciles de la Plèbe ne peuvent pas prétendre parler au nom
du peuple.

$2. L'empire romain


→ Polybe, auteur du 2e siècle av-JC, parle de régime mixte pour qualifier la République romaine (consuls = monarchie, sénat = aristocratie, comices
= démocratie).
A la fin de la République, de plus en plus en dictatures.
En -44, Jules César est assassiné car il menace de vouloir mettre en place une monarchie donc le pouvoir est inoccupé.
→ Période guerre : bataille de l'Actium où Octave est vainqueur contre Marc-Antoine et devient un consul efficace. Se sachant indispensable, Octave
sait qu'il est en position de force donc pour avoir plus de pouvoir il va faire comme ci il ne s'y intéressait pas.
Les Sénateurs ne veulent pas qu'il parte.
Il rend les pouvoirs de consuls. En -27, on confère à Octave l'Imperium d'un pro conculaire (pour 10 ans), on lui donne le titre d'Auguste car il hésitait
encore = porteur d'Auctoritas.
On lui confère la puissance tribunitienne, il se nomme « Imperator Caezar Augustus ».
Au sein de l'empire romain, on constate deux principales périodes : le Principat (-27 à 284) et le Dominat (284 à 476).
Lors du Principat, on a un empereur qui domine politiquement et respecte les anciennes institutions républicaines et sous le Dominat, le pouvoir poli-
tique de l'empereur se renforce et celui ci agit en maître sur ses sujets.

A) Au sommet de l'organisation pyramidale : l'empereur


Au fil des siècles, les empereurs vont acquérir toujours plus de pouvoirs.
Idée que on garde les mêmes institutions et qu'il ne faut pas s'inquiéter.
L'empereur s'accapare petit à petit les rennes du gouvernement, donc être magistrat ne vaut plus grand chose.
Rapport verticale: l'empereur domine les autres, les citoyens sont des sujets = régime du Dominat. L'empereur agit à sa guise, théorisé par Ulpien «
quand l'empereur parle, c'est de la loi ».
B) Des fonctionnaires au service de l'empereur
Multitudes d'agents rémunérés par l'empereur pour administrer hiérarchiquement, l'empereur domine la hiérarchie.
L'empereur va développer la justice avec le développement du droit d'appel = moyen pour le pouvoir central de contrôler les juridictions de l'en-
semble du territoire.
→ hiérarchie car l'empereur contrôle les juridictions.

C) Des citoyens devenus sujets


édit de Caracalla en 212 = qualité de citoyen pour tous, il n'y a plus d'étrangers.
La citoyenneté peut donc devenir problématique, en devenant citoyens romains, des personnes commerçantes vont perdre de l'argent du fait d'être ci-
toyen = le droit de citoyenneté est donc moins protecteur.
Idée de citoyens devenus sujets:
301, édit du Maximum, texte d'origine impérial qui fixe un prix maximal pour tous genres de denrées = l'état contrôle l'économie donc moins de liber-
tés pour les commerçants.
380, édit de Théssalonique = la religion chrétienne devient la religion d'état = l'état contrôle religieusement et impose donc une religion.

Section 2. Les sources du droit


$1. Des sources mouvantes de la royauté à l'empire
A) La coutume
La coutume est une règle orale, source principale du droit, on ne peut créer de conflits.
« La coutume, c'est le droit qu'un long espace de temps a rendu obligatoire par la volonté de tous sans intervention de la loi », Sicéron.

B) La législation
1) la loi votée par le peuple
Un magistrat (concul en général) propose une loi, la loi n'a pas le droit d'être amendée (modifier) donc quand le peuple vote, il doit l'approuver ou la
rejeter en bloc, on ne peut pas la changer.

2) la loi édictée par l'empereur


Ces lois sont appelés « constitutions », elles sont applicables dans l'empire sous peine d'une sanction.
Il y a 4 formes de constitutions :
-édits (proche de loi, ce qu'édicte l'empereur).
-décrets (décisions prises en matière judiciaire).
-mandats (consignes données par l'empereur à des fonctionnaires). -rescrits (réponse à un administré).

C) le droit prétorien
C'est le droit du prêteur soit le droit créé par le magistrat qui gère la justice.
= source essentielle du droit entre le 2e siècle av-JC et le 2e siècle après-JC, car le prêteur a le
droit d'édicter des choses, de créer du droit en créant des actions, il innove mais avec le dév du pouvoir impérial, il ne pourra plus innover.
L'édit du prêteur est ce qu'il édicte, le prêteur est un magistrat, il est donc soumis à la règle de l'annualité donc idem pour son édit (petit programme
des actions qu'il va proposer durant son année).
Au 2e siècle, en 130, il y a l'édit perpétuelle donc on pourra plus modifier l'édit du prêteur précédent.

D) la jurisprudence
Source du droit essentielle durant la même période que le droit prétorien.
La jurisprudence renvoie à la doctrine = œuvre des personnes compétentes en droit.
= réflexions sur le droit.
Jurisconsultes = donne des consultations en droit.
Certains juristes ont plus d'influences que d'autres.
Sous l'empire, l'empereur approuve à l'avance ce que vont dire les jurisconsultes (= + d'influence).
En 426, loi des citations = compilations de citations ordonnées de différents auteurs (pénal = Upin, succession = Paul...).
→ idée que si tel auteur a dit de faire cela, on fera cela. L'intérêt est que il est plus facile de se fier à un texte ordonné que de devoir réfléchir à cer-
taines anciennes coutumes.
L'empereur est par la suite la source essentielle du droit, il contrôle tout c'est pour cela que au 2e siècle, la jurisprudence n'est plus source essentielle
du droit.

$2. Une tentative de fixation du droit: les compilations justiniennes


A) Les ambitions
1) la restauration du prestige romain
527, Justinien est l'empereur d'Orient (car 476 chûte de l'empire romain).
Justinien cherche à refonder l'empire romain en faisant des conquêtes. Des guerres assez temporaires ont lieu.
Pour Justinien, le prestige romain passait par le droit romain donc même si il n'est pas empereur de tout le bassin de Méditerranée, par le biais du droit
romain, il peut parvenir à une unification juridique. Il veut donc restaurer le prestige romain soit l'unité perdue en 476.

2) la remise en ordre du droit


426, loi des citations.
438, Code Théodosien réunissant quelques constitutions impériales.
Il y avait également des particuliers qui regroupent certaines constitutions, cependant cela n'a pas d'autorité officielle, le particulier peut se tromper.
Pour l'empereur, le problème est que les particuliers étaient libres de leur interprétation, on est en 528 donc depuis le code Théodosien, de nouvelles
lois ont été adopté donc même les texte ayant une autorité officielle sont dépassés.
= intérêt de remettre en ordre le droit en regroupant (droit civil, pénal...). On réordonne.

B) La mise en œuvre
1) L'organisation de la rédaction
Tribonien, juriste principale qui a participé à la rédaction des compilations.
Le droit est mis à la portée de tous avec la loi des douze tables (premier corpus de lois romaines écrites) = les patriciens (l'élite) ne peuvent plus men-
tir aux plébéiens sur la loi.
528, rédaction lancée, dès 529, une partie des compilations est prête.

2) les différentes parties de l'oeuvre


Il y a 4 parties dans les compilations (au VIe siècle sous Justinien):
-le Code = compilation justinienne découpée en 12 livres (réf à la loi des 12 tables), tout est classé. On y retrouve des constitutions impériales.
-le Digeste = recueil de jurisprudence.
-les Institutes = manuel de droit pour les étudiants en droit avec les classificat° et définit° de base. -les Novelles = nouvelles constitutions impériales.

C) Le legs de Justinien
1) La portée immédiate des compilations
Cela reste le prestige du droit romain.
Désormais, il y a une bonne visions d'ensemble de ce qu'est le droit romain.
Les compilations justinienne renvoie à une codification à droit constant = on n'innove pas, on compile, on réunit des choses qui existaient avant sans
les changer.
Cette portée immédiate des compilations est importante en Orient. Elle est nulle en Occident.

2) L'apport intemporel des compilations


En Occident, les compilations sont redécouvertes au 12e siècle et vont constituer un droit commun en Europe, le droit romain de Justinien est redé-
couvert = portée immense.
Chapitre 1. L'époque franque
476 marque le début du Moyen-Age.
Les peuples germaniques (barbares) s'installent en douceur avec l'accord des romains = on leur accorde l'hospitalité. Le consentement des romains est
fait par le droit romain, les romains vont conclure des accords avec les peuple germanique = foedus.
= on cherche à organiser la paix par des pactes.
Les francs saliens qui appliquent la loi salique. Les francs ripuaires vivent sur les rives du Rhin. Le peuple des Huns.
Le roi des Francs est Clovis en 481 = fondateur de la dynastie mérovingienne.
Section 1. Les institutions publiques
486: bataille de Soissons = Clovis contre Syagrius.
→ Clovis se servait de la religion chrétienne pour être accepter par la population.
496: bataille de Tolbiac remporté par Clovis.
Avant son baptême, Clovis s'appuyait donc déjà sur la religion chrétienne, suite à son baptême, on constate un lien très fort entre l'état et l'église.

Titre II: le droit public au haut Moyen-Age


Chapitre 1: l‘époque féodale
Section 1: les institutions publiques
$1. La conception du pouvoir royale
A) L'effacement de l'état sous les mérovingiens
Il est difficile de voir ce qu'est l'état, on voit le roi car on estime que c'est lui qui incarne symbole de l'état = charisme (le coup d'état se fait sur le roi).
On obéit à titre personnelle au roi car on le respecte, il y a un lien personnelle entre chacun des membre du peuple et le roi.
→ différence avec la conception actuelle où on obéit à l'autorité sur un territoire donné car on a pas le choix.
Le roi franc a un devoir de protection vis à vis de ses sujets (droit du Mundium) et un pouvoir de commandement (le ban) = devoirs personnels.
→ tout appartient au roi et non pas à l'état : on confond le domaine publique et privé. = conception patrimoniale du pouvoir : le pouvoir fait partie du
patrimoine du roi.
Au niveau des institutions publiques, l'organisation se fait selon le bon vouloir du roi.
Il n'y a pas palais royal permanent, le roi se déplace dans son royaume notamment pour voir le peuple.
L'armée (Ost) n'est pas permanente.
= pas de système fortement hiérarchisé, lien perso entre les combattants et le roi, ils se battent car le roi leur a rendu un service...
On ne distingue pas le civil du pénal.
Le roi a sa juridiction ainsi que les comtes qui ont la leur mais pas de hiérarchie.
Au niveau fiscal, on n'identifie pas ce qui appartient au roi et ce qui appartient à l'état.

B) Le renouveau carolingien de l'état


Idée de maire du palais (1er ministre de l'époque) qui aide le roi à gouverner, le roi lui fait plus confiance que aux autres.
→ les rois mérovingiens deviennent de plus en plus faibles car le premier ministre gouverne, plus il a de pouvoirs, moins le roi a de pouvoirs.
→ le fils du maire de palais devient maire du palais = une hérédité s'introduit au niveau de la
charge de maire de palais.
Le roi ne peut pas changer le maire du palais, le roi doit le subir jusqu'à sa mort et ensuite ce sera son fils qui sera maire du palais = moins de pou-
voirs.
L'hérédité de maire de palais s'achève avec Pépin Le Bref, il fait un coup d'état et passe de maire de palais à roi = changement de dynastie.
→ pour la pérennité de son pouvoir, Pépin Le Bref se rend plus légitime que l'ancien roi = idée de recours au sacre, par la suite les rois de France se
feront sacré pour avoir quelque chose en plus que les mérovingien et pour avoir la grâce de Dieu.
Si on s'attaque au roi, on s'attaque à Dieu.
Volonté de faire renaître la res publica car le roi est là pour le bien de tous. Le ministère royale renvoie à métier de roi = au service de ses sujets.

$2. L'administration royale


A) Le palais et les officiers du palais
On a un palais itinérant de même pour le cour royale car le roi se déplace en permanence.
→ Cela permet au roi de se faire connaître et ainsi de se faire respecter.
Le palais renvoie à l'entourage du roi.
Parmi les officiers du palais, on supprime le maire du palais suite à ce que Pépin Le Bref devienne roi. Il y aura en revanche un comte du palais.

B) Les Assemblées
Idée que le roi se réunit d'abord avec les grands du royaume (comtes, ducs...) soit l'élite de l'époque = la noblesse.
Mais il y a une déclaration de politique générale faites par le roi qui doit être approuvée.

C) Les comtes et l'administration locale

Les comtes étaient des représentants du roi dans les régions et avaient des responsabilités administratives, contribuant ainsi à l'administration locale et
au maintien de l'ordre.

D) La justice
L'administration de la justice était un élément crucial de l'État franque. Le roi avait un rôle central dans la justice, et les décisions judiciaires étaient
rendues conformément aux lois en vigueur.

Section 2. Source du droit


$1. Le système de la personnalité des lois
A) Les lois des Germains
1) la loi salique
La loi salique était l'une des lois les plus importantes des Germains, établissant des règles sur la succession royale et la propriété.

2) autres lois barbares


En plus de la loi salique, il existait d'autres lois « barbares » qui régissaient divers aspects de la vie quotidienne et des relations sociales.

B) Les lois des Romains


1) le bréviaire d’Alaric
Le bréviaire d'Alaric était un recueil de lois romaines adapté aux réalités de l'époque franque, montrant l'influence du droit romain.

2) autres lois romaines


Les autres lois romaines ont également eu un impact sur le système juridique de l'époque franque.
$2. de la personnalité des lois à la territorialité du droit
A) la territorialité imposée par l'unification du droit
1) application délicate de la personnalité des lois
L'unification du droit a conduit à une transition de la personnalité des lois vers la territorialité, où le lieu de résidence de la personne devenait un fac-
teur déterminant dans les affaires juridiques.

2) tentative carolingienne d'unifier le droit


Les Carolingiens ont tenté d'unifier le droit en imposant des normes juridiques communes dans leur empire, ce qui a marqué une évolution majeure
dans l'histoire du droit au Haut Moyen Âge.

B) la territorialité accentué par la dislocation politique


1) la déliquescence du pouv carolingien de Pacte de Coulaines au capitulaire de Kiersy-Sur- Oise
847: début d'une royauté contractuelle avec partage du royaume en 3.
→ capitulaire de Mersen qui généralise la vassalité qui est le fait de mettre en place une relation.
contractuelle entre un individu + jeune qui se met sous la protection d'un senor (seigneur).
= inégalités, on se met spontanément sous la protection de quelqu'un que l'on estime plus fort.
= état de plus en plus en faible, il n'assure plus la sécurité = passage à la féodalité.
Lien personnel entre les vassal et les seigneurs et les suzerains. = le suzerain est au dessus du seigneur et du vassal.
Le capitulaire de Mersen (texte royal mais conduit tout de même à la féodalité) = obligation de choisir un seigneur, tout homme libre doit se choisir
un seigneur.
30 ans plus tard,en 877, capitulaire de Kiersy-sur-Oise, on prévoit de dire que quand tel comte est à la guerre alors son fils gère le comtés + principe
d'hérédité également pour les ducs.
= le roi laisse ses prérogatives aux ducs et aux comtes.

2) mise en place d'une multitude de droits locaux


Le droit est différent selon les territoires donnés = décentralisation extrême, tout se décide au niveau local, l'état ne décide plus rien.
Inégalités entre les droits locaux. La territorialité du droit perdure.

Chapitre 2. L'époque féodale


Instauration de liens personnels et réels entre les individus.
Lien personnel = le seigneur doit protection et honnêteté à son vassal avec qui il a prêté serment. Lien réel = le seigneur doit concéder une terre à son
vassal et lui confère un certain nombre de droit sur celle-ci.

Section 1. Les institutions publiques


$1. L'accaparement des prérogatives des puissances publiques
A) L'administration de la seigneurie
Un seigneur fait ce qu'il veut dans sa seigneurie.
Tenures serviles = esclaves considérés comme des personnes et qui travaillent gratuitement sur un territoire donné.
Grande diversités entre les territoires.
Mais certaines règles communes.
Tenures nobles = fief (lien réel) = féodalité = contrat féodo-vassalique = le seigneur a des obligations envers son vassal et inversement.
Tenures roturières = censive = un roturier (non-noble) paie le cens.
Le seigneur peut avoir le droit de banc soit le droit de commandement et de justice au sein de sa seigneurie.

B) Une administration centrale résiduelle


Le roi est aussi seigneur mais il n'a plus d'ordre à donner autre part que dans son région, il est impuissant sauf dans sa seigneurie où il est aussi puis-
sant que les autres seigneurs.
Le roi peut agir que dans sa seigneurie.

$2. L'Eglise
L'église devient une autorité internationale puissante et qui peut donc imposer ses vues sur certaines questions. Elle se renforce et se hiérarchise avec
différentes institutions et différents services durant la féodalité.

A) l'église, une structure forte


1) le droit de l'église : le droit canonique
Si le droit canonique n'est pas appliqué = sanction.
L'église est fortement hiérarchisé avec un chef (le Pape) au sommet de la hiérarchie ecclésiastique.
En dessous du Pape, il y a des évêques à la tête de diocèses où l'évêque a une grande autorité. Quand l'évêque crée du droit dans son diocèse, il crée
des statuts (lois).
L'évêque siège dans une cathédrale.
En dessous, il y a des curées dans leur paroisse (celles-ci composent les diocèses), équivalent à des villages.
= Pape < évêques (diocèses) < curés (paroisses) = structure très fortement hiérarchisée.
Le monachisme renvoie à une personne vivant seule dans un lieu de prière.
Monastère = se trouve à l'écart des villes car les moines voulaient vivre à l'écart du monde, selon la règle de Saint-Benoît qui établit un mode de vie.
Le monachisme renvoie à 3 activités: la prière, le travail manuel, le travail intellectuel (les moines recopient des manuscrits de l'Antiquité).
Clergé séculier = le clergé qui vit dans le siècle soit près de leur fidèle dans leur paroisse ou leur diocèse.

2) la justice de l'église : la justice ecclésiastique


L'évêque est à la tête de la juridiction ecclésiastique et doit rendre le justice dans son diocèse. Il délègue souvent cette mission de juger à des official
quand ils sont trop occupés.
= on constate également une hiérarchie, on peut faire appel.
Toutes personnes baptisés est soumis au droit canonique soit à l'évêque soit quasiment toute la population).
La procédure est plus douce que devant le juge laique notamment en matière pénale, elle est notamment plus fiable qui offre une garantie aux justi-
ciables.
Globalement, personne ne sait lire et écrire tandis que le clergé sait lire et écrire.
La procédure est plus fiable car on trouve des principes comme la présomption d'innocence que l'on ne retrouve pas dans les petites seigneuries où
lorsqu'une personne est jugé, elle est à la merci du seigneur. → la procédure canonique réglemente et n'est pas fixe devant les seigneurs.
Aucune juridictions ecclésiastiques ne condamnent des morts, tandis que les juges laiques, oui. = l'église cherche plutôt à mettre des peines et ne
condamne pas à mort.
Dans le droit pénal ecclésiastique = amélioration de la peine.

B) l'église, une structure omniprésente


1) la participation à la vie politique
2) la participation à l'ensemble de la vie sociale
Il y a un conditionnement de toute la vie, de la naissance avec le baptême jusqu'à la mort d'un individu notamment avec le mariage.
→ à la mort, obsèques = idée d'organiser une cérémonie avec l'église.
Le mariage va être contrôler par l'église qui va spécifier un certains nombres de conditions et l'église va faire évoluer cette institution en développant
notamment la question du consentement pour le mariage.
L'église intervient dans une multitude de domaines comme l'enseignement.
L'église règle le cours du temps soit après avoir consacrer chaque journée à un astre, on définit dimanche comme le jour du seigneur soit jour du re-
pos.
De plus, chaque jour est consacré à un Saint.
Opposition entre le droit canonique et le droit romano-germanique = désaccord. → le droit canonique se veut commun à l'ensemble de l'Europe.

Section 2. Les sources du droit


$1. Des droits différents ratione persone (en raison d'une personne)
A) les ordres
1) les fondements de la répartition tripartite de la société
Les ordres qui vont perdurer sont l'ordre du clergé, l'ordre de la noblesse et l'ordre du tiers-état.
Adalbéron théorise cette répartition des personnes dans la société de manière tripartite.
→ il y a désormais 3 catégories : ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent.
Idée que chacun de ces ordre est indispensable à l'équilibre de la société (idée de triangle avec au sommet le roi qui doit maintenir l'équilibre entre les
3 ordres).
Chaque ordre est indispensable à la survie des autres ordres.

2) les privilèges des ordres


Les privilèges renvoient aux lois privées.
→ la loi privée de l'un n'est pas la loi privée de l'autre, tout le monde a des privilèges.
Dans chaque ordre, on a des privilèges soit des règles particulières qui s'appliquent à nous. (ex: clergé a le privilège du for = privilège d'être jugé par
une église = peines plus douces).
Le Tiers-état a aussi des privilèges mais qui sont plus défavorables.

B) Les corps
En plus d'appartenir à un ordre, on peut appartenir à un corps (ex: monastères).
Ratione persone = règles particulières selon notre ordre + règles particulières selon notre corps.
Par exemple, un clerc a des règles particulières et il aura d'autres règles particulières selon son corps, soit selon son monastère.
Un roturier habitant en ville aura des règles différentes que un roturier habitant à la campagne, deux roturier vivant en ville peuvent également avoir
des règles particulières selon leur profession.
= ratione persone = règles particulières selon nos caractéristiques.

$2. Des droits différents ratione loci (en raison du lieu)


A) le régime seigneurial
Les droits sont différents selon les seigneurie car les seigneurs décident de droits potentiellement différents selon leur seigneurie.
Par exemple, un roturier dans tel seigneurie n'aura pas les mêmes droits que un roturier dans une autre seigneurie.
Les droits diffèrent selon le duc, le comte ou encore le seigneur auxquels on est soumis. → multitude de droits locaux.
Certains seigneurs et certaines terres échappent à ce régime seigneurial = alleu (renvoie à des principautés comme Andorre ou Monaco).

B) la prééminence du lien réel sur les liens personnels


Le lien réel = lien que l'on a la terre, devient supérieur aux liens personnels qui renvoient au fait de prêter serment.
Voltaire « un homme qui voyage dans ce pays change de lois presque autant de fois qu'il change de chevaux de poste ».

Partie II: mutations du droit public (987-1792)


Titre I: La monarchie capétienne

Chapitre 1. Les institutions publiques : le renouveau du pouvoir royal


Le roi reprend du pouvoir = centralisation = moins de droits locaux même si les autorités locales sont conservés.
= renforcement progressif.
Le roi cherche son indépendance vis-à-vis des seigneurs et étend son autorité sur un territoire plus vaste.
→ le roi peut de nouveau faire la loi, diriger...

Section 1. De la suzeraineté à la souveraineté


La suzeraineté repose sur le lien personnel entre le roi et ses vassaux tandis que la souveraineté est l'idée d'un lien réel soit l'autorité qu'on va exercer
sur un territoire donné.
Le roi devient souverain petit à petit.
Le roi va d'abord être considéré comme le suzerain soit comme au sommet de la pyramide féodale. Cela implique une question d'indépendance, que le
roi ne peut avoir que en ayant des prérogatives.

$1. L'indépendance du roi de France


A) à l'intérieur du royaume
théorie de la mouvance royale = tout fief se meut (se déplace).
→ être dans la mouvance renvoie que l'on est rattaché au roi et au domaine royal.
Le domaine royale ne renvoie pas au royaume de France mais à seulement quelques terres autour de Paris.
L'idée du roi est de coincider le domaine royale et le royaume de France à partir des frontières :
-par des moyens de droits privée (les rois se marient pour les territoires (Bretagne) ou pour la paix (Autriche) + idée de legs soit la succession, chaque
personne décide que à sa mort une personne héritera de son territoire.)
-par des moyens de droits publiques (droit de la guerre...)
-par des moyens de droit féodale (Normandie rattaché au domaine royal, saisi définitif d'un fief car mauvais comportement du seigneur).
→ 2 types d'hommages = lige (hommage prêté au roi) et plane (hommage à quelqu'un d'autre que le roi donc moins important).

B) à l'extérieur du royaume
1) l'indépendance vis-à-vis de l'empereur
L'empereur germanique prétend restaurer l'empire carolingien et l'empire romain d'Occident. = il prétend donc être supérieur aux autres rois qui au-
raient une délégation du pouvoir par
l'empereur.
Début du XVIIIe siècle, indépendance vis-à-vis de l'empereur qui fait appel au Pape afin que le Pape adopte un texte.
→ décrétale per venerabilem en 1202, très important car il dit que le roi de France ne connaît aucun supérieur au niveau temporel (pouvoir terrestre
des ducs, comtes...).
= le Pape dit à l'empereur qu'il n'a aucune supériorité sur le roi de France mais le roi de France connaît donc un supérieur au niveau spirituelle car c'est
le Pape qui écrit cela.
L'empereur germanique s'allie au roi d'Angleterre contre le roi de France : mais victoire du roi de France contre la coalition de l'empire germanique et
de l'Angleterre, à la bataille de Bouvines en 1214, les vassaux sont obligés d'aller combattre soit les grands du royaume de France.
= idée d'unité, idée de nation du royaume de France. = Fin de la période féodo-vassalique.

2) l'indépendance vis-à-vis du Pape


1296, Philippe le Bel, la royauté se renforce et s'affranchit de l'autorité du Pape.
= problèmes fiscales entre le roi et le Pape car le roi est toujours à court d'argent et il n'existe pas
encore de droit permanent pour le roi de prélever un impôt.
Comme l'église a de l'argent, on va taxer l'église.
= conflit entre le roi et le Pape Boniface 8 qui donne son nom à la querelle bonifacienne avec le
roi.
→ idée que l'évêque de Saisset affirme que le roi de France était un faux monnayeur donc le roi veut juger celui-ci pour ses propos.
Le Pape dit qu'il y a un problème de juridiction, l'évêque doit être juger par un juge ecclésiastique car l'évêque appartient à la hiérarchie écclesiastique
en fonction de sa compétence ratione persone.
Beaucoup d'échanges et de tensions = envoie de bulles envoyé par le Pape (lettre scellée par le seau du Pape qui est sur une boule de cire).
→ la bulle « unam sanctam » où il parle d'unité de l'église et donc elle ne peut avoir que un seul chef qui est le Pape. Cette lettre du Pape choque la
cour du roi et traduise mal la lettre afin de choquer.
→ Attentat d'Anagni (résidence d'été des Papes) où le Pape meurt à la suite, le roi va être en mesure d'imposer un Pape français ayant la confiance du
roi de France qui siège à Avignon (idem pour les Pape qui succéderont et qui seront français aussi).
Donc le roi de France a eu le dessus sur le Pape = indépendance du roi donc il est en mesure de désigner le prochain pape en achetant les votes de cer-
tains cardinaux.

$2. le recouvrement des prérogatives régaliennes


Le roi va recouvré ses prérogatives régaliennes (relatives au roi) qu'il n'avait plus à l'époque seigneurial.

A) une fin : assurer la paix dans le royaume


idée que c'est le roi qui garantie la loi publique et il doit avoir les moyens d'agir pour rétablir l'ordre public quand celui-ci a été troublé.
Idée de métier de roi avec des obligations :
-assurer la paix sur l'ensemble du territoire avec paix du roi en 1155 avec l'ordonnance de Soissons.
= début d'un renouveau du pouvoir royal de faire la loi car il y a encore un appui des grands royaumes qui soutienne le roi.
= ordonnance proclamant la paix pour 10 ans dans le royaume.
En cas de non-respect, aide des grands du royaume qui sanctionneront.

B) des moyens : le renforcement des prérogatives du roi


1) le pouvoir judiciaire
En France, le roi Saint-Louis/Louis IX au XVIIIe siècle est considéré comme le roi justicier, qui rend la justice.
→ on rend la justice à différents degrés mais c'est le roi qui pourra statuer = roi est fontaine de justice soit tout provient de lui.
3 moyens :
-droit d'appel se développe, on peut faire recours à une juridiction royale après celle d'un petit seigneur, donc le roi peut toujours avoir le dernier
mot.
-technique de la prévention, on peut venir à l'avance pour éviter qu'une chose se produise, cela renforce le pouvoir du roi car il a + d'hommes sur le
terrain et + de respect, le roi a plus de moyens
pour développer des agents.
-techniques des cas royaux, il s'agit d'infractions estimées trop graves pour être juger par un petit seigneur donc ce sont les juridictions royales qui
sont alors compétentes.
2) le pouvoir normatif
-pouvoir théorisé par Philippe de Beaumanoir au XVIIIe siècle = affirmation.
= idée que le roi peut légiférer à certaines conditions. Philippe de Beaumanoir distingue les temps
de paix (le roi n'a pas à intervenir) et les temps de guerre (le roi peut faire des établissements soit des lois).
= idée que faire la loi est un acte rare, il faut une nécessité = 3 conditions pour que le loi puisse légiférer :
-raisonnable cause, soit respect de la loi morale et divine.
-le commun profit, soit l'intérêt général.
-grands conseils, le roi doit écouté les conseils et les prendre des grands du royaumes.
Donc le roi légifère peu dans le droit privé qui est dans les coutumes tandis que dans le droit public rien n'est fixer par d'autres.
Dans ces lois/ordonnances, il y a l'idée que le roi donne un ordre qui doit être obéit sous peine de sanction et le roi remet également en ordre ce qui
était dans le désordre.
= idée de réformer.

3) l'armée et les finances


ordonnance d'Orléans en 1439 = désormais la taille royale sera un impôt permanent donc le roi n'a pas besoin chaque année de préciser l'obligation de
cette impôt.
= en contre-partie, il y a une armée royale permanente. taille = impôt payé par les non-combattants.
= état moderne où le roi n'a jamais été aussi fort. Le roi finira par choisir ses propres conseillers.

Section 2. Le déploiement d'une solide fonction publique


$1. l'administration centrale
A) l'Hôtel-le-Roi
1) le service nourricier
= il y a la maison royale donc les domestiques du roi (famille, amis, ecclésiastiques) qui ont plusieurs fonctions afin d'aider le roi.
→ au début ce n'est pas professionnalisé car ce sont des fonctions selon les besoins du roi. Palatins = personne vivant dans le palais.
Le roi se choisit un principal conseiller.

2) des grands officiers aux officiers ordinaires


il y a une hiérarchie des officiers : il y a des fonctions plus nobles que les autres. → des officiers sont crées et supprimées en fonction des besoins.
Le sénéchal a en charge l'armée et va être remplacé par un connétable.
Le chambrier s'occupe de la chambre du roi et veille donc à tout ce qui touche à la chambre du roi dont l'argent du roi.
Le chancelier dirige la chapelle royale et s'occupe de la justice + il a la garde des sceaux royales. → parfois il y a un chancelier + un garde des sceaux
lorsque le roi n'a pas confiance en le
chancelier.
Amiral = chef de la marine de guerre.

B) les organes de conseils


1) la curia regis des XI et XIIe siècles
La cour royale aide le roi à prendre des décisions. = elle choisit qui va être ministre de quoi.
Le cour royale est temporaire.
Quand le roi prend une décisions importantes, les grands du royaumes doivent être informés afin que ces décisions soient applicables sur leur terri-
toire.

2) le Conseil du roi
Le Conseil du roi devient permanent : il a une composition plus stable. Le roi appelle davantage qui il veut.
Le Conseil du roi peut concerner n'importe quelles questions d'administration.

C) Les états généraux


réunion temporaire des représentants des 3 ordres.
→ réunion rare en fonction des besoins :
-quand le roi a besoin d'argent, il réunit les états généraux (clergé, de la noblesse, du tiers-états).
= Beaucoup de réunions durant la guerre de 100 ans, car le coût de la guerre était chère.

$2. L'administration locale


A) Officiers et commissaires
2 types d'agents locaux du roi:
- Le roi a le choix entre le statut d'officiers ou de commissaires.
= on confie à un homme une fonction publique dans l'intérêt du roi.
- Les officiers sont de plus en plus indépendants car ils ont de nombreuses prérogatives et bénéficient d'une certaine autonomie pour accomplir leurs
missions (fonction publique ordinaire).
= hérédité de leur fonction qui se met en place + vénalité.
= le roi n'a plus la possibilité de changer ces agents.
Patrimonialité des offices + paulette ( texte qui instaure une possibilité de payer les taxes d'un transfère d'un office en plusieurs fois).
= rare patrimonialité au début car trop chère mais grâce à la paulette, les gens ont plus les moyens. Cela fait rentrer de l'argent pour l'état.
François Ier avait créer de nombreux offices pur financer les châteaux de la Loire. Baillis et Sénéchaux = officiers.
= administrateur cumulant un nombre de fonctions admi et judiciaires.
Les commissaires sont sous l'étroit contrôle du roi, ils ont des forts pouvoirs que le roi peut leurs retirer (fonction publique extraordinaire).
Ces deux statuts ont coexisté jusqu'à la fin de l'Ancien régime.
Cependant, le roi va rencontrer de + en + de difficultés avec ces officiers et va donc chercher à avoir plus de commissaires qui vont lui obéir plus faci-
lement.
Le domaine royale s'étend jusqu'à coincider aux frontières du royaume. Les cours d'appel de l'époque se multiplient.
= plusieurs degrés de juridiction, recours à la cour d'appel, au roi mais d'autres se rajoutent en échelon intermédiaire afin de vendre de nouveaux of-
fices.
= on ne voulait plus de systèmes de l'Ancien régime.
Les commissaires permettent de reprendre le contrôle (considéré comme les ancêtres des préfets car ils représentent l'état et peuvent créer du droit
dans certains domaines).
B) les grands du royaumes
Ils existent jusqu'à la Révolution Fr.
Ils ont un rôle important au XI et XIIe siècle.
Ils peuvent contester la royauté donc certain degré d'indépendance.

C) les états provinciaux


Pas d'obligation de les réunir.

Chapitre II : Les sources du droit : l'encadrement du pouvoir royal


La monarchie capétienne en France a été caractérisée par un pouvoir royal absolu, renforcé par des lois fondamentales assurant la continuité de l'État.
Le pluralisme juridique a coexisté avec l'émergence d'un droit commun français, témoignant de la diversité et de l'évolution du système légal. Ces
sources du droit ont encadré le pouvoir royal, définissant ainsi la structure juridique de la période capétienne.

Section 1: La légitimité du roi et de son pouvoir normatif

§. 1. L'absolutisme
La monarchie capétienne a été caractérisée par une forme d'absolutisme royal, où le roi détenait un pouvoir centralisé et absolu. Cette concentration
du pouvoir visait à renforcer la légitimité du monarque et à consolider son autorité.

A. Les théories absolutistes

1. Le caractère absolu de la monarchie


L'absolutisme monarchique est une théorie politique qui affirme la concentration totale du pouvoir entre les mains du monarque. Cela signifie que le
roi détient un pouvoir absolu et incontesté, sans aucune limitation imposée par d'autres institutions. Ce concept repose sur l'idée que la souveraineté
doit être centralisée pour assurer une gouvernance efficace.

2. Le caractère de droit divin de la monarchie


Une autre dimension de l'absolutisme est la légitimation du pouvoir royal par un droit divin. Selon cette théorie, le monarque tire sa légitimité direc-
tement de la volonté divine, ce qui confère à son autorité une dimension sacrée. Cette conception théologique renforce la position du roi en tant que
représentant de Dieu sur terre.

B. L'exercice de l'absolutisme
L'exercice de l'absolutisme implique l'utilisation de divers mécanismes et instruments pour consolider et maintenir le pouvoir royal. Ces instruments
comprennent la centralisation administrative, la création de bureaucraties royales, et l'utilisation de l'armée comme moyen de contrôle. L'absolutisme
se manifeste également à travers des pratiques telles que l'imposition de taxes, la création de lois, et la gestion des affaires judiciaires.

§. 2. La personne du roi et la continuité de l'État : les lois fondamentales


Les lois fondamentales du royaume ont été énoncées pour assurer la continuité de l'État. Ces lois régissaient des aspects clés tels que la transmission
de la couronne, préservant ainsi la stabilité politique et légitimant le pouvoir royal.

La transmission de la Couronne
La transmission de la Couronne est un aspect crucial de la continuité de l'État. Les mécanismes de succession royale, tels que l'hérédité ou d'autres
formes de transmission, sont étudiés pour comprendre comment la stabilité dynastique contribue à la pérennité de l'État.

La protection du domaine royal


La protection du domaine royal englobe les mesures prises pour préserver l'intégrité territoriale et patrimoniale de la Couronne. Ces mesures
peuvent inclure des lois spécifiques régissant l'héritage royal, la protection des frontières, et la préservation des biens royaux.

Section 2 : Le pluralisme juridique de l'ancien droit

§. 1. Les droits particuliers


La monarchie capétienne a été caractérisée par une forme d'absolutisme royal, où le roi détenait un pouvoir centralisé et absolu. Cette concentration
du pouvoir visait à renforcer la légitimité du monarque et à consolider son autorité.

Des droits applicables ratione persono


Les droits basés sur la personne du détenteur (nobles, clergé, etc.) sont étudiés pour comprendre comment ils ont contribué à la diversité juridique.
L'analyse inclut les implications sociales et juridiques de ces droits spécifiques.

Des droits applicables ratione loci

1. Les libertés et franchises et autres privilèges territoriaux


Les droits locaux, tels que les libertés, franchises, et privilèges territoriaux, sont explorés en détail. Cela comprend l'étude de leur origine, de leur
application, et de leur impact sur la vie sociale et juridique.

2. Les coutumes
Les coutumes locales, en tant que sources juridiques, sont examinées. L'analyse porte sur la nature des coutumes, leur rôle dans la régulation des
sociétés locales, et leur relation avec l'autorité royale.

§. 2. Le lus commune, les droits savants


Le lus commune, ensemble de principes juridiques communs, émergeait comme une tentative d'unification. Les droits savants, élaborés par des ju-
ristes érudits, ont également influencé la formulation du droit et ont contribué à la création d'une base juridique plus cohérente.

A. Des droits élaborés par la doctrine

1. Le droit canonique
Le droit canonique, élaboré par l'Église, joue un rôle important dans la formation du droit. L'étude se concentre sur son impact sur la législation et la
jurisprudence, ainsi que sur les relations complexes entre l'Église et l'État.
2. Le droit civil (romain)
L'influence du droit romain sur le système juridique français est analysée. Cela inclut une exploration de la manière dont le droit civil romain a été
adapté pour répondre aux besoins spécifiques de la société française.

B. Des droits imprégnant progressivement la pratique

1. Des auteurs praticiens


La contribution des juristes praticiens à l'évolution du droit est examinée, mettant en lumière leur rôle dans la formation et la modification des
normes juridiques.

2. Un apport considérable
L'importance des apports doctrinaux à la formation du droit est mise en évidence. L'étude explore comment ces idées ont été intégrées dans la société
et ont influencé les pratiques juridiques.

C. Le positionnement des droits savants dans la hiérarchie des normes

1. La coexistence avec les droits locaux


L'interaction complexe entre les droits savants et les droits locaux est analysée, mettant en évidence les situations de coexistence, les conflits po-
tentiels, et les mécanismes de résolution.

2. La concurrence avec l'émergence du droit royal


Les tensions entre les différentes sources du droit, notamment les droits savants et l'émergence du droit royal, sont étudiées. Cela comprend la ma-
nière dont ces sources ont compété pour l'autorité normative.

§. 3. L'essor d'un droit commun français

Malgré le pluralisme, l'ancien droit a connu l'émergence d'un droit commun français. Ce processus a été favorisé par des tentatives de codification et
d'unification pour créer une base légale commune à l'ensemble du royaume.

A. La législation

1. Le roi gardien des « bonnes coutumes »


L'étude se concentre sur le rôle du monarque en tant que gardien des "bonnes coutumes" et sur la manière dont cela a contribué à la préservation des
pratiques juridiques locales.

2. La rédaction des coutumes


Le processus de codification des coutumes locales est examiné, mettant en lumière les efforts visant à standardiser et à clarifier les règles juridiques.

3. Des ordonnances de réformation aux ordonnances de codification


L'évolution des ordonnances, de simples réformes à des codifications plus systématiques, est analysée pour comprendre comment le roi a cherché à
unifier et à rationaliser le système juridique.

B. La jurisprudence
L'évolution du rôle de la jurisprudence dans la formation du droit est étudiée. Cela inclut l'interaction entre la jurisprudence et les autres sources du
droit, en mettant en évidence son rôle dans la clarification et le développement des normes.

TITRE II : LA REVOLUTION FRANÇAISE


Commencée avec l'ouverture des états généraux (mai 1789), la Révolution française a provoqué le renversement de la monarchie et de l'ordre social
de l'Ancien Régime reposant sur trois classes distinctes dont les droits devant la loi et devant l'impôt étaient inégaux.

Chapitre I : La contestation de l'Ancien Régime


La Révolution française a été déclenchée par une profonde contestation de l'Ancien Régime en France. Des inégalités sociales, une crise économique
et financière, une mauvaise gestion politique, ainsi que l'influence des idées des Lumières ont contribué à remettre en question les structures de pou-
voir établies. La convocation des États généraux en 1789 a marqué le début de la Révolution, conduisant à la formation de l'Assemblée nationale, à la
prise de la Bastille et à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. La Révolution a évolué avec des périodes de radicalisation, notamment la
Terreur, avant de se conclure avec le coup d'État de Napoléon Bonaparte en 1799. La Révolution française a laissé un héritage durable en introduisant
des idéaux de liberté, d'égalité et de fraternité.

Section 1: La contestation des institutions publiques


La Révolution française a été un rejet profond des institutions existantes, marqué par la contestation de la monarchie absolue, la formation de l'As-
semblée nationale, la prise de la Bastille, et l'abolition des privilèges. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen a proclamé des principes
égalitaires, conduisant à la création de nouvelles institutions et à l'abolition de la monarchie. La phase de Terreur a entraîné des changements radi-
caux, reflétant le désir de transformation et d'égalité parmi les citoyens français.

§. 1. La remise en cause de l'organisation de l'État monarchique

Le découpage administratif
La contestation de l'Ancien Régime commence par une remise en question du découpage administratif. Les provinces et les régions, souvent héri-
tées du passé médiéval, sont critiquées pour leur inégalité et leur manque d'efficacité. L'examen détaillé des critiques révèle les problèmes de gouver-
nance liés à cette organisation.

Le système des offices


La vénalité des offices, qui permettait leur achat et leur transmission héréditaire, est vivement critiquée. L'analyse de cette pratique met en lumière
les inégalités sociales qu'elle engendrait et son impact sur l'efficacité de l'administration.

Les autres critiques


D'autres aspects de l'organisation de l'État monarchique sont également contestés, tels que la centralisation excessive du pouvoir et le rôle prépondé-
rant de la noblesse. Ces critiques révèlent les tensions profondes au sein de la société.

§. 2. La remise en cause de l'action de l'État monarchique

La fiscalité
La fiscalité, principalement sous la forme de lourdes taxes, devient une cible majeure de la contestation. L'examen des critiques porte sur l'injustice
fiscale, l'évasion fiscale de certaines classes privilégiées, et les répercussions économiques et sociales de ces pratiques.

La Justice
La remise en cause de l'action de l'État monarchique s'étend à la sphère judiciaire. Les critiques portent sur la partialité du système judiciaire, la cor-
ruption, et l'influence de la noblesse dans les décisions judiciaires.

Section 2: La contestation des sources du droit


La Révolution française a contesté les sources traditionnelles du droit en remettant en question les privilèges de la noblesse et du clergé, proclamant
des droits universels dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, et abolissant les institutions monarchiques. Cette contestation a jeté les
bases d'une refonte significative du système juridique français, orienté vers des principes d'égalité et de droits fondamentaux.

§. 1. La remise en cause des privatae leges

Les privilèges engendrés par les coutumes


La contestation des sources du droit commence par la remise en cause des privilèges issus des coutumes locales. L'analyse met en évidence les in-
égalités juridiques résultant de ces pratiques et leur impact sur la justice.

Les privilèges engendrés par les ordres


Les privilèges attachés aux différentes classes sociales, notamment la noblesse et le clergé, sont remis en question. L'examen de ces privilèges sou-
ligne les disparités juridiques et économiques au sein de la société.

§. 2. La remise en cause de l'exercice du pouvoir normatif : la querelle parlementaire


La querelle parlementaire, marquée par les conflits entre le Parlement et le pouvoir royal, devient un symbole de la contestation de l'exercice du
pouvoir normatif. L'analyse de ces querelles met en évidence les enjeux constitutionnels et les aspirations à une participation plus large dans le pro-
cessus décisionnel.

Chapitre II : La consécration d'un nouveau régime

La Révolution française a engendré une consécration d'un nouveau régime en France, caractérisé par la refondation des institutions publiques et la
mutation des sources du droit. Les étapes clés comprennent la formation de la Première République en 1792, la période de la Terreur, l'établissement
du Directoire, le coup d'État de Napoléon en 1799 et l'avènement du Consulat, qui a évolué vers l'Empire en 1804. Ces changements ont été
accompagnés de réformes institutionnelles majeures et d'une redéfinition des fondements juridiques, illustrée notamment par la Déclaration des droits
de l'homme et du citoyen en 1789. Ces transformations ont laissé un impact durable sur la structure politique et légale de la France.

Section 1: La refondation des institutions publiques


La Révolution française a refondé les institutions publiques en France, débutant par la formation de l'Assemblée nationale constituante et la proclama-
tion de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Elle a aboli les privilèges, instauré une monarchie constitutionnelle, puis une République.
La période de la Terreur a suivi, menant à la mise en place du Directoire et finalement au coup d'État de Napoléon en 1799, mettant fin à la Révolu-
tion et inaugurant l'ère napoléonienne. Ces transformations ont laissé un impact profond sur le paysage politique français.

§. 1. De l'ouverture des États généraux à la Législative

1789, « l'année sans pareille »


L'année 1789, marquée par la convocation des États généraux, est étudiée comme un tournant majeur dans la refondation des institutions publiques.
Les événements significatifs, tels que la formation de l'Assemblée nationale et la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, sont examinés en
détail.

L'œuvre de la Constituante
L'examen des travaux de l'Assemblée constituante met en lumière la rédaction de la Constitution de 1791 et la mise en place des premières institu-
tions de la République. Les choix politiques et constitutionnels sont analysés pour comprendre la transition vers une nouvelle forme de gouvernement.

§. 2. Une monarchie constitutionnelle

La Constitution de 1791
La Constitution de 1791, document fondateur de la nouvelle République, est étudiée dans ses détails. L'analyse porte sur les principes constitutionnels
établis, tels que la séparation des pouvoirs et la garantie des droits individuels, et leur impact sur la gouvernance.

L'œuvre de la Législative
Les actions de l'Assemblée législative dans la consolidation du nouveau régime sont examinées. Les lois et réformes promulguées pour mettre en
œuvre les principes constitutionnels sont analysées pour comprendre la transition vers une monarchie constitutionnelle.

Section 2 : La mutation des sources du droit


La Révolution Française, point d'ancrage d'une ère de bouleversements socio-politiques, a induit une métamorphose significative dans les fondements
du droit. Ce chapitre se penche sur la consécration d'un nouveau régime juridique, en mettant en exergue la mutation des sources du droit.

§. 1. De nouveaux paradigmes
La transition vers ce nouveau régime s'est effectuée à travers l'émergence de trois paradigmes fondamentaux qui ont redéfini la conception même du
droit.

La Nation souveraine.
En premier lieu, la Révolution a instauré la Nation en tant qu'entité souveraine. Cette reconnaissance a ébranlé les bases traditionnelles du pouvoir,
consacrant le peuple comme détenteur ultime de la souveraineté, conférant ainsi une légitimité nouvelle à l'édification du droit.
La séparation des pouvoirs
De manière tout aussi révolutionnaire, le concept de séparation des pouvoirs s'est solidifié. Inspiré par Montesquieu, ce principe visait à établir un
équilibre au sein de la gouvernance, prévenant les abus de pouvoir en répartissant les responsabilités entre les législatif, exécutif et judiciaire.

L'égalité
Un autre pilier de cette mutation des sources du droit est l'égalité. La Révolution a proclamé l'égalité de tous les citoyens devant la loi, renversant ain-
si les distinctions sociales préexistantes et faisant de ce principe une pierre angulaire de la nouvelle législation.

§. 2. Un moyen : le légicentrisme
Au cœur de cette reconfiguration des sources du droit, le légicentrisme se présente comme un moyen privilégié pour façonner et régir la société.

Le monopole de la loi
Le légicentrisme confère à la loi un monopole sans précédent en tant que source principale du droit. L'expression de la volonté nationale à travers la
législation devient le fondement central sur lequel repose l'ensemble du système juridique.

La relégation des autres sources du droit


Cette centralisation de la loi s'accompagne d'une relégation des autres sources du droit. Les coutumes, les décisions judiciaires antérieures et les textes
non législatifs perdent de leur importance, laissant place à une législation plus rigide et normative.

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