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PARTIE I 

: DE ROME À LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES : LES RACINES


DE LA CULTURE JURIDIQUE OCCIDENTALE.

CHAPITRE I : LES FONDATIONS ROMAINES

Le peuple romain a été souvent appelé «  le peuple du droit ».

SECTION 1 : Notion du droit public romain

Le droit public fait référence à l’aspect politique. Il y a eu 3 régimes politiques à Rome :


⁃ Royauté : (Date de création de Rome) De 753 av J.C à 509 av J.C
⁃ République : De 509 av J.C à 27 av J.C
⁃ L’Empire : De 27 av J.C à 476.

Empire divisé en 2 phases qui sont le « Haut Empire ou principat » (de 27 av J.C à 284) et le « Bas Empire ou
dominat » (de 284 à 476). Avec les invasions barbares, l’Empire romain a été coupé en deux. Il y avait donc l’Empire
romain d’Occident et l’Empire romain d’Orient. (565 est la date de fin de l’Empire d’Orient et la mort de l’empereur
Justinien et pour l’Empire romain d’Occident, la fin est en 476).

§1 : La Cité, une société de droit

• L’accession à la citoyenneté

La cité est une société de droit. Le citoyen est appelé « civis ». Les citoyens font partis d’une communauté juridique. La
citoyenneté ne fait pas référence à un territoire déterminé et elle dépasse largement la ville de Rome, on peut parler de
« droit de cité ».
Au départ pour Rome, seul les habitants de Rome possèdent la citoyenneté.

Sous la République, il y a 3 moyens d’accéder à la citoyenneté :


⁃ La naissance : il faut que le père soit citoyen.
⁃ La concession de citoyenneté : (Ex : Pour les latins, c’est établir son domicile à Rome pour pouvoir être
citoyen)
⁃ L’affranchissement : un esclave affranchis devient automatiquement un citoyen.

Qui résulte de la multiplication des concessions de citoyenneté ?


Loi très importante : Edit De Caracalla de 212 : Citoyenneté a pratiquement tous les hommes libres de l’Empire. Sauf
Pérégrin deditices: Catégorie d’étranger que Rome jugeait indigne pour accéder à la citoyenneté.

• Les droits et les devoirs des citoyens romains

Droits : Pour Rome on parle de faisceau de droit. On parle d’abord des droits civils et des droits politiques.
Droits civils : Tria Nomina, Conibium et Commercium
(Ex1 : le droit au Tria Nomina : le droit aux trois noms (prénom, nom et surnom), à travers ce système la citoyenneté à
une fonction identitaire. Car quand on se présente on décline sa qualité de citoyen, c’était un statut très prestigieux. /
Ex2 : Conibium : Droit de contracter un mariage qui entraine les effets juridiques du droit romain (droits successoraux)
/ Ex3 : La Patria Potestas : (propre au droit romain) : la puissance du père de famille / Ex3 : le Commercium : droit de
faire les actes juridiques propre aux droits romain comme la mancipatio qui est un acte de transfère de propriété donc
la vente).
Droit politiques : (Ex1 : Droit de vote dans les Assemblées/ Droit d’être élu aux magistratures (ici institutions de
Rome) / Le privilège de servir dans les légions).
Il y a certaines garanties que l’on peut rattacher aux citoyens romains comme le droit de n’être jugé au criminel qu’à
Rome. Tous ces droits civils et politiques peuvent être soit accordés tous ensemble soit séparément. Cela dépends de la
politique de Rome et surtout de la confiance qu’à Rome vis à vis des peuples conquis. (Ex : Si Rome n’a pas confiance
en certains peuples ils vont être citoyen mais sans suffrage). En contre parti il y a deux obligations :
⁃ Le service militaire
⁃ Payé l’impôt
Normalement avoir la citoyenneté romaine est définitive. Mais on peut la perdre, cela peut se faire à la suite d’un
changement de condition (Ex : établissement dans une autre ville).

Au IIIe siècle, après l’Edit de Caracalla on peut se demander si être citoyen est encore utile ?
La réponse est que la citoyenneté a encore un sens mais à condition de bien inscrire la citoyenneté dans le cadre de la
tradition romaine. La différence est ici avec la Grèce, car la citoyenneté ne signifie pas la participation à la vie politique.
De plus, la citoyenneté ne signifie pas non plus l’égalité devant le droit.
La citoyenneté romaine : Les hommes libres se soumettent à la souveraineté de Rome et donc à l’impérium des
magistrats (toujours institutions)
Impérium : pouvoir de commander.
CICÉRON définit la citoyenneté à Rome comme une société de Droit.

§2 : Notion de RES PUBLICA et d’EMPIRE

• Notion de Res publica.

Notion abstraite.
TACITE (55-120) : « La ville de Rome fut d’abord en possession des rois puis Brutus établit la liberté et le consulat. »
Pour Tacite l’existence du Consulat montre que la cité s’est emparée du gouvernement et celle-ci va mettre en place de
nouvelles règles. La Res publica : Régime politique qui intervient après la royauté, qui comprend plusieurs organes du
gouvernement (les Assemblées, les magistrats et les conseils) et leur permet de fonctionner.
Consulat : magistrature de la société en référence au consul.
On oppose la Res publica à la Res privata mais aussi à la tyrannie.

B- Notion d’Empire

Empire commence en 27 av J.C, l’Empereur est August. Ce régime politique est ambigu. Ambigu car on transfère tous
les pouvoirs à l’empereur et d’un coté on laisse subsister les institutions de la République. Ces institutions ne sont plus
qu’une façade. Dans ce régime, au début de l’empire : l’empereur a le titre de PRINCEPS (= Premier des citoyens).
A la fin du IIIe siècle, le pouvoir de l’empereur devient absolu. A cette époque, il y a ¼ de la population du monde qui
vie et meurt sous la domination d’August.
A partir du IVe siècle, l’empereur est appelé DOMINUS qui donnera DOMINAT (= le Maitre). Cela montre bien
l’évolution de son pouvoir.

SECTION 3 : Les sources du droit à Rome

§1: L’ancien droit romain ou droit romain primitif (753 av J.C à 150 av J.C).

La procédure : L’unité de cette période sur le plan juridique. Une procédure spécifique qui s’appelle la procédure des
Actions de la loi. C’est une procédure formaliste et orale. Cela signifie que les partis doivent obligatoirement prononcés
certaines paroles ou/et accomplir certains gestes sous peine de perdre le procès et ceci indépendamment du fond de
l’affaire.
Dans cette procédure des actions de la loi, la plus importante est le SACRAMENTUM qui est fait pour réclamer un
litige sur quelque chose (Ex : meuble donc un esclave).
La principale loi à retenir est la Loi des XII TABLES qui a été publié en 449 av J.C. (= Loi qui a divulgué et mis par
écrit le droit, les coutumes au peuple). Pour Rome on parle des PLEBEIENS par opposition au PATRICIENS (=
aristocrates). Avant ce texte, la connaissance du droit et l’interprétation du droit, étaient réservés aux Pontifes (∈
Aristocratie). La loi des XII TABLES ont été gravées sur de la pierre et exposée au forum.
La loi (= LEX) a deux sens :
⁃ Des actes juridiques de valeurs diverses (Ex : closes insérées par un particulier dans un contrat).
⁃ Les actes qui émanent des autorités publiques et formulent des règles obligatoires et générales.
Les lois ont été assez rares à Rome, la plus importante est la LOI DES XII TABLES. Assez rare pendant la période
républicaine, en 5 siècles il n’y a eu que 800 lois qui ont été publiées dont 26 en matière de droit privé.
Ce droit romain primitif ne forme pas un système cohérent et complet de règles qui restent très marqué par la religion. 

§2 : le droit romain classique (150 av J.C à 284).

Pour l’unité juridique de cette période, on parle de procédure formulaire. La procédure des Actions de la Loi était trop
formaliste et de plus elle n’est pas accessible au PÉRÉGRINS. On veut donc une procédure plus souple, plus large.
L’idée est de s’adapter aux situations nouvelles. Ces nouvelles situations découlent des transformations économiques et
sociales, qui viennent des conquêtes. Cette procédure commence avec l’intervention d’un magistrat (PRÉTEUR), qui
remet une formule écrite au demandeur et celle-ci contient des informations pour le juge. Le juge est un simple
particulier.
Plusieurs caractéristiques :
⁃ Le magistrat à travers la formule, peut crée des nouveaux droits et les assortir d’une action en justice. (Ex :
régler les litiges entre citoyens et pérégrins). Il va donc avoir une nouvelle institution qui s’appelle le Droit
Prétorien.
⁃ La jurisprudence : c’est la période des grandes jurisconsultes classiques : GAIUS, PAPINIEN, ULPIEN,
MODESTIN et PAUL. Ces juristes consultes ont une double activité qui correspond au double sens de la
jurisprudence : Ecrire des œuvres doctrinales (+ droit privé) et aussi des activités pratiques, ce sont des
praticiens (Ex : avocats, consultants).
La jurisprudence à Rome est à la foi une science, qui est l’aspect connaissance des règles et c’est à la foi un art,
c’est à dire la mise en œuvre pratique des règles. La jurisprudence est la science du droit.
L’unification des sources du droit au profit de l’empereur. L’empereur est la loi vivante.
⁃ Création d’un nouveau droit : IUS GENTIUM (=droit des gens). C’est l’élargissement du monde romain, avec
les conquêtes. Il y a donc de plus en plus de contacts avec des peuples étrangers. Il faut un droit accessible aux
citoyens romains et aussi aux étrangers et ce besoin est surtout ressenti dans le domaine des affaires en matière
commerciales et notamment pour les contrats. Le IUS GENTIUM s’est développé en matière d’obligation.
C’est un droit moins formaliste, plus simple et surtout non religieux. Ce droit est fait pour tous les Hommes, on
le rapproche du droit naturel (= droit idéal).
On peut opposer le IUS GENTIUM et le droit naturel en définissant ce premier comme un droit propre aux
Hommes.

SECTION 2 : Le droit postclassique (284 à 565) : Période du bas empire, du


« dominat ».

Durant le dominat, il y a de nouvelles sources du droit : les LEGES (= Constitutions impériales). Le Bas Empire est la
période des grandes compilations juridiques (= recueilles de textes). Il y en a 2 :
⁃ Le code théodosien : élaboré par l’empereur Théodose II, publié en 438. Cependant il a un contenu limité, il ne
renferme que des constitutions impériales qui vont de 312 à 438. Mais c’est aussi un code très important car il
a été publié à la fois en Orient et en Occident, par les deux empereurs. On l’a connu dès l’origine en Empire
romain d’Occident et il est antérieur à la fin de l’Empire romain d’Orient.
⁃ La compilation de Justinien, empereur d’Orient. C’est une œuvre beaucoup plus ambitieuse, importante. Il a
voulu faire une somme d’ensemble et réunir tout ce qu’il y avait dans le droit romain. L’idée était aussi de
restaurer le prestige de l’Empire. Il y a plusieurs éléments dans sa compilation :
Les Institutes datant de 533 : manuel élémentaire pour les étudiants qui a été très diffusé.
Le Digeste (en grec le PANDECTE) publié en 533 : recueille d’extrait des œuvres des juristes
consultes classiques. Il n’y a eu que des peu de succès même en Orient. Aujourd’hui il n’y a qu’un manuscrit
du digeste complet. On le date du fin 15e début 16e à Florence.
Le Code publié en 534 : recueil officiel de Constitutions impériales. Les plus anciennes remontent à
l’empereur Hadrien (début 2e siècles à Justinien).
Les Novelles : nouvelles Constitutions publiées entre 535 et 565. On en a fait des collections privées
appeler collections de novelles. Il n’y en a aujourd’hui que 3.
Au Moyen-Age on va réunir ces 4 éléments juridiques appelés le Corps du droit privé (= Corpus IURIS CIVILIS) et en
face il y a le corps du droit de l’Eglise (= CORPUS IURIS CANONICI) soit le recueille de la législation de l’Eglise.

En ce qui concerne la compilation de Justinien n’a pas été connue en Occident a cause de la chute de l’Empire.
(Seulement en fin 11e-début 12e). Elle aura un très grand succès et va influencer la législation à travers les codes jusqu'à
aujourd’hui.

SECTION 3 : L’héritage technique du droit romain.

§1 : Les distinctions fondamentales (summa divisio) du D français

• La distinction droit public/droit privé

Dans la doctrine française. Dans le D romain, Ulpien : « le d public comprend tout ce qui concerne le statut de l’E
romain, le d privé comprend les règles destinées à l’utilité des particuliers ».
Cette distinction est connue en F au XIIe siècle (période renaissance du d romain), elle est surtout connue dans les
traités de droits savants : le d romain et le droit canonique. Par contre, cette distinction n’est pas connue dans un type
d’ouvrage : les coutumiers (recueils de coutumes). Même Philippe de Beaumanoir, au XIIIe, ne connaît pas cette
distinction dans son ouvrage, un des coutumiers les plus importants du XIII
Pour que cette distinction se généralise, il faut attendre le XVIe : la seconde renaissance du D romain.
On note que Domat, au XVIIe va en faire un des fondements de sa théorie, 2 traités : Les lois civiles, Le Droit public.
Distinction toujours de rigueur.

• La distinction entre les personnes et les choses

Gaïus (l’an 161) : dans son ouvrage Les Institutes, on voit un plan en 3 parties : distinction entre les personnes, les biens
et les actions.
Justinien reprendra cette distinction au Ve, dans ses Institutes. De même, l’ancien régime (XVI-XVIIe s), et ce même
plan tripartite sera choisi pour le CC en 1804.
Plan CC : Livre 1 : Des personnes, Livre 2 : Des biens et des différentes modifications de la propriété, Livre
3 : Des différentes manières dont on acquiert la propriété.

§2 : La propriété

Le terme de propriété vient de Rome, on a à l’époque classique 2 termes : PROPRIETAS & DOMINIUM.
Conception romaine de la propriété, on confond la chose & la maîtrise de la chose. Cette assimilation se fait plus
largement dans le cadre du pouvoir que les H ont sur les choses. (Ex : aujourd’hui, le mot propriété désigne aussi bien
le droit que l’objet du droit)
A Rome, la propriété se base sur Gaius : d’un côté les choses corporelles, de l’autre les choses incorporelles.

Choses corporelles : matérielles, des choses que l’on peut toucher.
Choses incorporelles : des rapports juridiques grâce auxquels l’H exerce sur les choses des maîtrises (droits) autres que
la propriété. (Ex : usufruit, servitude, obligation).

Cette base du d romain sera aussi utilisée au M-Â, mais on sera dans un syst de propriété coutumière. Par contre, là
aussi, dans le CC 1804, la conception de la propriété est romaine, exclusiviste.

§3 : l’héritage romain concernant l’obligation

En matière d’obligation, l’essentiel de la terminologie & les principales règles viennent de Rome.

• La notion d’obligation
On trouve la définition de cette notion d’abord dans les Institutes de Gaius : « L’obligation est un lien de droit par lequel
nous sommes tenus de la nécessité de payer quelque chose. » attention, payer signifie exécuter au sens large.

Une obligation implique 2 personnes : du côté actif, l’obligation est une créance, et le créancier a un droit personnel
(rien à voir avec la personne, on est dans le cadre des droits patrimoniaux), du côté créancier, on a un débiteur.
Pour comprendre la notion d’obligation, il faut expliquer la distinction entre les droits personnels & les droits réels :
D’après Paul, une créance ou une dette sont des éléments du patrimoine.
Le droit réel : Droit direct et immédiat sur la chose, ex : droit de propriété c'est un droit qui est opposable à tous, il en
découle un droit de suite (droit de revendiquer la chose contre toute personne qui la détient quel que soit cette personne)
et un droit de préférence (droit de se payer sur la chose avant tout autre créancier).
Le droit personnel : Obligation, c'est un droit qui est relatif on peut l'invoquer que contre un débiteur, ce droit est
inopposable aux tiers, à la différence du droit réel il n'y a pas de droit de suite et de droit de préférence.

• Classification des sources de l’obligation

Suma diviso, qu’on trouve dans les Institutes de Gaius « Les obligations peuvent naître soit d’un contrat soit d’un délit,
soit d’un quasi-contrat ». Pour Justinien, classification en 4 parties :
« Les obligations naissent d’un contrat, comme d’un contrat, d’un délit ou comme d’un délit ».
La doctrine F retient cette classification, notamment POTHIER au XVIIIe. C’est encore la classification qu’on utiliser
aujourd’hui : « Les obligations peuvent naître d’un contrat, d’un quasi-contrat, d’un délit ou d’un quasi-délit ».
Quasi-contrat : fait licite & volontaire d’où découlent des obligations soumises à un régime s’apparentant à celui des
contrats, à la charge de son auteur ou d’un tiers non liés entre eux par une convention.
Quasi-délit : fait de l’H illicite mais commis sans intention de nuire, qui cause un dommage à autrui & oblige son auteur
à le réparer.

CHAPITRE II- EXPERIENCE MÉDIÉVALE (V-XVe siècle)

SECTION 1 : Généralité sur les institutions médiévales.

§1 : Le Haut Moyen-Age ou l’Epoque Franque (V-Xe siècle)

Ce qui est marquant c’est la présence barbare en Occident. Nous rencontrons donc la tradition romaine et de la tradition
germanique.
Au départ, la France est le territoire des premiers francs installés en Gaules, des envahisseurs d’origine germanique vont
y mettre en place un Royaume. Ce sont les gaulois qui ont été supplantés par les Francs. Dans la période Franque, il y a
deux dynasties qui se suivent :
⁃ La dynastie mérovingienne (481-751) : Ce qui la caractérise c’est la coexistence de plusieurs races et c’est une
période d’affaiblissement du pouvoir politique.
⁃ La dynastie carolingienne (751-987) : La caractéristique est la volonté de redressement, de rénovation de
l’Empire avec des références à l’Antiquité.

• La dynastie mérovingienne.

On dit que la dynastie commence avec Clovis, il est le fils de Childeric Ie et il est le petit fils de Mérovée. Clovis a régné
sur tous les francs, et a laisser les dates les « plus célèbres » :
⁃ 486 : Bataille de Soissons : dans laquelle Clovis attaque et est vainqueur sur les gallo-romain dont le chef est
Syagrius à Soissons. On en retient le vase de Soisson. Grégoire de Tours est la seule source qui nous renseigne
sur ce vase. Il était ecclésiastique et historien gallo-romain et a vécu au Vie siècle. (« Tu ne recevra que ce que
le sort te donnera. Clovis et ses troupes).
⁃ 496 : Bataille de Tolbiac : Clovis est vainqueur sur les Alamans et à partir de là, les invasions germaniques
d’Est en Ouest sont définitivement stoppées.
⁃ 496 : Baptême de Clovis : C’est la conversion de Clovis au christianisme. Il est baptisé à Rheins par l’évêque
Rémi le jour de Noël avec tous ses soldats. Il renonce à la religion de ses ancêtres : le paganisme (= toutes les
populations qui n’ont pas encore été évangélisé). Il marque l’essor de la religion catholique en France et c’est
aussi grâce à ce baptême qu’on dira que la France est la fille ainée de l’Eglise.
⁃ 313 : Le culte chrétien est officiellement toléré à Rome et un peu plus tard en 380, l’édit de Thessalonique qui
est prit par l’Empereur Théodose Ie, le christianisme devient la religion officielle de l’Etat romain.
⁃ 507 : Bataille de Vouillé : Clovis est vainqueur des Wisigoths et prend leur capitale qui est Toulouse.

Importance de l’Eglise pour les mérovingiens. D’une façon générale l’Eglise a joué un rôle de transition entre le monde
romain et le monde germanique puisque l’Eglise a conservé le Droit Romain et aussi tout ce qui est hiérarchie
administrative ect. Le roi protège l’Eglise.

Au début de l’époque mérovingienne ce sont les évêques qui dominent, donc le clergé séculier. Et à partir de la fin du 6è
siècle, avec le développement des monastères, c’est l’action des moines qui domine donc la domination du clergé
régulier. Clovis va aussi largement s’incliner devant la civilisation gallo-romaine. Il n’impose pas sa culture
germanique. Il a choisit Paris pour capitale.
A partir de la mort de Clovis en 511, cela va être le début du déclin des mérovingiens car le royaume va être partagé
entre ses fils, c’est la coutume germanique. De plus, à la fin du VIè siècle il y a aussi des querelles familiales qui vont
encore brisées l’unité du royaume. Et donc l’aristocratie tente de prendre de plus en plus de pouvoir. On appelait les
aristocrates les « Leudes ». Il y a tout de même un temps d’arrêt de ce déclin au 7è siècle avec le roi Dagobert qui
reconstitue l’unité du royaume avec à nouveau Paris pour capitale.
Après le règne de Dagobert, les Leudes reprennent le dessus. Ils étaient en quelques sortes les hommes du roi, liés à
celui ci par un serment de fidélité. Et ils sont de plus en plus puissants et à leur sommet il y a un personnage qui est le
« maire du palais », l’intendant du roi. Plus on va aller vers la fin de l’époque mérovingienne et plus les maires du palais
vont dominer le roi. Et au final, ils auront le pouvoir politique. On qualifié les rois de « feignants ».
A la fin de la dynastie mérovingienne, le roi représente le pouvoir sacré. Il représente le lien spirituel entre D et le
peuple. Mais le chef politique c’est le maire du palais. Il détient le pouvoir temporel. Le dernier maire mérovingien sera
Childeric III.

• La dynastie carolingienne.

La famille carolingienne est issue de la grande famille seigneuriale : les Leudes. Elle est fondée par Pépin Le Bref. Il
était un ancien maire du palais. Il a régné de 751 à 758 et c’est l’un des fils de Charles Martel qui a donné son nom à la
dynastie car son prénom est Carolus, qui lui était maire du palais. Charles Martel est resté célèbre pour sa victoire de
732 à Poitiers sur les Sarazins ou sur les Arabes Abd al Rahman. Avant lui personne n’avait pu stopper ses invasions qui
avaient commencés vers 731. Il y a deux raisons qui expliquent cette victoire :
⁃ L’armement des Francs : On parle de lui comme celui qui a sauvé la civilisation chrétienne et va bien sur
continuer main dans la main avec l’Eglise. C’est son fils Pépin Le Bref qui prend le pouvoir, et la couronne en
751 avec l’accord du pape.
⁃ C’est un coup d’état : En 752, il reçoit l’onction royale par l’évêque Saint Boniface et 2 ans après il se fait
sacré à St Denis par le pape Etienne II. Cela est fait pour légitimer son pouvoir et sa politique va être celle
d’une union avec les évêques francs et avec le pape.

Charlemagne est sacré par le pape Léon III. Avec ce sacre, l’Eglise devient véritablement le pilier du pouvoir et la clé de
voute de toute la société. Comme chez les mérovingiens, il va y avoir un déclin :
⁃ Déclin du grand commerce maritime avec le développement de l’Islam sur le pourtour méditerranéen. Cette
crise du commerce va se généraliser sur toute l’économie.
⁃ L’Empire va être partagé entre les fils de Charlemagne, ce qui va affaiblir la dynastie et très officiellement
l’Empire prend fin en 843 avec la Bataille de Verdun.
⁃ Les invasions normandes (Norvège+ Danemark) vont piller les côtes, remonter les fleuves et piller les terres
intérieures. Les armées royales ne peuvent pas contenir ces invasions, le pouvoir central va être obligé de
permettre aux aristocrates aux seigneurs de mettre en place des protections locales donc la construction de
châteaux. Cela va renforcer cette aristocratie. Les aristocrates vont disputer l’autorité et même le trône au
dernier roi carolingien. Dans ces grandes familles seigneuriales, celle de Robert le Fort va être à l’origine des
Capétiens.

§2 : Le Moyen-Age classique ou l’époque Féodale. (XI-XIIIe siècle)


On est dans la France capétienne et elle n’a qu’une unité nominale. Elle a un aspect morcelé, anarchique. Il faut prendre
plusieurs aspects en compte :
⁃ Le domaine royal (= Les terres du roi, où il exerce un réel pouvoir. Il est restreint).
⁃ Différentes mœurs et langues.
⁃ Plan social : Les paysans sont attachés à leur seigneur, sous la domination des seigneurs. Et pour le monde
urbain, le rôle de la bourgeoisie (=habitant des villes à privilège) est très marquant. La bourgeoisie veut
d’avantage de liberté en rapport avec son rôle économique.
Dans l’époque féodale, il y a 2 périodes :
⁃ De 987 avec l’avènement de Hugues Capet et se termine en 1108 avec la mort de Philipe 1e. On appelle cette
période « Les temps seigneuriaux ». Ils sont marqués par le morcellement territorial de l’autorité publique et ils
sont marqués par la mise en dépendance du petit peuple. Dans ce contexte, le roi n’est plus qu’un seigneur
parmi les autres seigneurs.
⁃ De 1108 avec l’avènement de louis VI Le Gros jusqu'à 1223 avec la fin du règne de Philipe August. C’est la
période de « La restauration de l’autorité royale ». On parle de renaissance de la royauté. Il n’y a pas de
disparition de l’institution seigneuriale pour autant. C’est sur la base des institutions féodales que la royauté a
créée les institutions monarchiques.

Le terme « féodalité » n’est apparu qu’au XVIIe siècle :


⁃ (sens étroit) : Les institutions qui autour de la vassalité et du fief, caractérisent l’organisation juridique de
l’époque féodale.
⁃ (sens large) : L’ensemble des institutions, des structures et des mentalités qui caractérisent l’époque qui va du
Xe au XIIIe siècle.

La principale institution est la « seigneurie » (= Territoire plus ou moins étendu, dispersé et le seigneur en est le
propriétaire et aussi le souverain car il a un très large pouvoir de commandement). La seigneurie représente un effort
d’organisation avec toute une hiérarchie :
⁃ Les grandes seigneuries : les marquisats, les duchés, les comtés, les vicomté et les baronnies.
La composition de la seigneurie :
⁃ Les vassaux nobles : seigneurs installés sur des fiefs pour prendre des terres et sont sous la direction du
seigneur châtelain. Leur travail est l’administration et la guerre (défense)
⁃ Les tenanciers (cultivateurs) : pouvaient être des roturiers (= Hommes libres) ou des serfs (= Hommes non-
libres). Ils ont un rôle économique. Ils peuvent participer à la défense de la seigneurie. Ils dépendent d’un
vassal ou d’un seigneur châtelain.
⁃ Personnes libres et indépendantes : propriétaire de terres libres (alleux), ne dépendent de personnes. (Ex :
étranger (= aubin), fugitif, marchand).
⁃ Le seigneur châtelain : Chef du groupe. Il est le seul qualifié pour procurer le bien commun à la seigneurie.
(bien être matérielle : sécurité). Cette responsabilité lui donne un certain nombre de pouvoir comme le droit de
guerre. Il a des prérogatives qui recouvrent la justice, la police (= administration), les impôts et enfin les
charges d’intérêts communs.

§3 : La fin du Moyen-Age (XIV-XVe siècle).

Il y a deux siècles, il y a des bouleversements très important dans tous les domaines :
⁃ Bouleversement démographique et économique : début du XIVe crise économique : une grande partie de la
population est ruinée. La grande Peste Noir de 1348 qui entrainera la disparition d’un peu plus du tiers de la
population en France.
⁃ Bouleversement idéologique et politique : Au sein de l’Eglise il y a des divisions, des scandales. C’est aussi
une période de guerre entre les princes, les seigneurs.
Tous ces bouleversements marquent la fin du Moyen-Age et annonce la renaissance du XVIe.

SECTION 2 LES SOURCES DU DROIT AU MOYEN AGE

§1 : Le droit et la justice sous les mérovingiens.


• Le droit à l’époque mérovingienne

Pour les mérovingiens il y a la rencontre deux traditions :


⁃ La tradition romaine : les gallos romains.
⁃ La tradition barbare : les Francs.

Il y a donc deux Droits, nous sommes dans un système de dualité juridique : Le Droit romain pour les gallo-romain et le
droit barbare pour les francs.
Le Droit Barbare est très marqué par les notions de vengeance et de rachat. Le droit Romain est incontestablement
supérieur ce qui fait que les droits francs n'imposent leurs décisions que dans le droit public, car c'est à lui qu'est attaché
l'exercice du pouvoir politique et ne pas utiliser le pouvoir politique pour les Francs aurait été comme un abandon de la
souveraineté.

Concernant le droit privé, il y a une évolution :


⁃ A l'origine on applique le système de la personnalité des lois.
⁃ Si on a un conflit de lois, on applique la loi du défendeur (S'il y a un procès entre 2 personnes qui n'ont pas la
même loi)
⁃ A partir du VIème siècle, on applique le système de la territorialité des lois (= On applique la loi du lieu où se
trouve les partis).
⁃ En cas conflit de lois, on applique la loi du territoire du défendeur également.

Les différentes Lois Barbares du Droit Franc sont :


⁃ La Loi salique : c'est la plus importante, c'est la mise par écrit en Latin de toute les coutumes des francs depuis
leurs origines. Il y a une dizaine de transcriptions de cette loi entre le 6ème et le 9ème siècle, dans cette loi on
trouve surtout du droit pénal. Le principe de ce texte est celui de la composition pécuniaire (= Tarification de la
vengeance) : le coupable doit composer avec la victime. On considère que cette loi est un progrès pour la
justice, elle apparaît comme un catalogue ; on parle de tarif d'indemnisation (= Le wergeld/le prix du sang/le
prix de l'homme).
⁃ La loi Gombette (des Burgondes) rédigé vers 502, elle est très influencée par le Droit Romain.
⁃ Le bréviaire d'Alaric (la loi romaine des wisigoth) rédigé en 506, également très influencée par le droit Romain
et en particulier par le code Théodosien.
L’Eglise vit sous la loi Romaine.

• Les juridictions mérovingiennes.

Il y en a deux, il n'y a pas de hiérarchie entres elles mais il y a des liens possibles entre elles.

• Le tribunal du droit commun ou le mallus.

On l'appelle le « Mallus ». Le principe de cette juridiction est d'appliquer la tradition germanique : faire participer tout
les hommes libres à la justice. Le mallus est compétent pour toutes les affaires civiles et pénales à l'égard de tous les
habitants du comté, ce dernier constituant les ressorts territoriaux de cette juridiction. Ce tribunal est itinérant (= Il se
déplace). Le mallus est présidé par le Seigneur qui est un Comte. En tant que Président du Tribunal, le comte a le titre
de « Judex Publicus », il y aura autour de lui des notables, connus sous le nom de Rachimbourg, ils sont sensés
connaître les coutumes.

• Le tribunal du palais.

Dans cette juridiction c'est le roi mérovingien qui juge tout ce qui le concerne ou qui concerne sa famille et ceux qui
sont sous sa protection.

c- Les liens entre les deux juridictions.

Il n'y a pas d'appel possible du tribunal de droit commun devant le Tribunal du palais (pas de hiérarchie), par contre, il y
a des liens dans deux hypothèses :
⁃ En cas de déni de justice (= Si le mallus refuse de rendre la justice) : le plaideur va se plaindre au roi et le roi
soit ordonne au comte de rendre la justice, soit il renvoi l'affaire devant le tribunal du palais.
⁃ En cas d'application injuste de la loi (= Si un comte à mal rendu la justice) : une loi de 614 du roi Clothaire II,
prévoit que le tribunal du palais punira le coupable, ce même texte précise et étend largement la compétence de
la juridiction épiscopale (= Tribunal de l’évêque) sur les Clercs et les laïcs.

• La procédure mérovingienne.

Ordalie unilatérale (une seule personne): Ordalie par l’eau bouillante, Ordalie du fer rouge, Ordalie de l’eau
froide, Ordalie par le fromage 

Ordalie bilatérale réservée aux malades, ecclésiastiques:


⁃ Ordalie de la croix : Les deux partis au procès se tiennent debout, les bras en croix et le premier qui baisse les
bras a perdu.
⁃ Le duel judiciaire : Les partis au procès s’affrontent, celui qui gagne est celui qui a été désigné par D.

§2 : Le droit et la justice sous les Carolingiens.

• Le Droit carolingien.

Le roi a deux grandes missions : réaliser la paix chrétienne et rendre la justice. Le Droit carolingien se trouve dans les
capitulaires (= actes législatifs qui s’imposent à tous les sujets de l’Empire), et il y a 3 sortes :
⁃ Capitularia Per Scribenda : Ils émanent du Roi seul, ils ont une force législative générale et il s’applique à tout
le royaume.
⁃ Capitularia Legibus Addenda : Lois qui vont modifiées ou compléter les lois nationales, surtout dans le
domaine du Droit Privé en matière de Droit Pénal.
⁃ Capitularia Missorum : Ce sont des instructions administratives adressées aux Missi Dominici (=Employés du
maître, les représentants du roi).
Le Droit carolingien est un droit où les peines sont sévères (Ex : Pour le vol : « Le voleur pour la première fois perdra
un œil, à la deuxième fois on lui coupe le nez, à la troisième fois il meurt ».)

• Les juridictions.

Globalement il y a un maintien des structures mérovingiennes. Il y a 3 juridictions :

• Tribunal impérial.

Il se compose de 3 juridictions distinctes :


⁃ Le comte du palais : Il a une juridiction qui lui est propre.
⁃ Le roi : peut juger personnellement les Grands (Les seigneurs soit laïcs soit ecclésiastiques) et toutes les
grandes questions qui n’ont pas été tranchées par la loi.
⁃ Le tribunal du palais : Les dénis de justice relèvent désormais de la compétence des missi dominci.

• Les Missi Dominici

Les représentants de l’empereur ont des pouvoirs judiciaires : Ils peuvent présider le Mallus, revoir les sentences
injustes de cette juridiction, tenir des Assemblées ou convoquer les Grands, ils peuvent juger les officiers du Roi et enfin
ils ont une compétence exclusive pour les affaires immobilières.

• Le tribunal de droit commun ou mallus.

On retrouve cette juridiction avec les mêmes ressorts territoriaux, c’est le comté.
Dans le Tribunal de Droit Commun, il y a deux sortes d’Assemblées :
Assemblée principale judiciaire (= Placitum Generale) : se tient 3 fois par an. Chaque Assemblée judiciaire principale se
compose de tous les hommes libres mais en réalité seul les Grands sont présent. Lors de ces grandes Assemblées (=
Placita Generalia), on va juger le plus grand nombre de litiges.
Toutes les affaires qui n’ont pas pu être jugées sont envoyées aux Placita Minora.
Dans ces deux sortes d’Assemblées, les notables sont toujours présent mais se nomment « Echevins » (= Corps de
fonctionnaire).

• La procédure à l’époque carolingienne.

Charlemagne veut faire progresser la justice, ce qui veut dire moins de justice privée donc moins de vengeance. La
procédure reste formaliste et accusatoire, mais il veut aussi rationaliser les modes de preuves. (Développement des
enquêtes : Réunir des preuves concordantes basées sur les témoignages d’hommes de voisinage de bonne moralité). Les
peines restent sévères mais dans le cadre de la procédure. (Ex : En cas de faux témoignage, on lui coupe la main droite).

§3 : Les sources du droit et la justice à l’époque féodale.

Au Moyen-Age, nous n’avons pas une idée très nette de l’Etat, mais c’est une période qui assure tout de même la
primauté de l’Etat. Le Droit est d’origine divine, il est au dessus des Grands et même du roi ou de l’empereur. Ce qui
signifie que D est la source du Droit. Mais il y a des sources secondaires comme la coutume, la loi écrite, le Droit
romain, le droit canonique.

• La diversité des sources du droit à l’époque féodale.

• Le droit canonique.

L’Eglise est très importante au M-A, elle a un rôle déterminant dans la société. C’est normal que le Droit de l’Eglise ait
une place importante. Il s’applique devant les tribunaux ecclésiastiques. Le droit canonique va s’attribuer du pouvoir
devant les tribunaux de l’Eglise mais aussi les tribunaux laïcs et ceci pour toutes les questions sur lesquelles le pouvoir
politique a accepté la direction de l’Eglise. (Ex : Droit canonique pour les contrats, le mariage, l’affiliation).

• Le droit séculier

C’est le droit laïc. Droit d’application étendue mais beaucoup de rapports juridiques sont régis par le Droit séculier. Il y
a plusieurs aspects et aussi plusieurs évolutions :
⁃ Du X au XIIe siècle : On constate la disparition du Droit Royal. Cela s’explique par l’affaiblissement de la
royauté. Pendant 2 siècles, il n’y a pratiquement plus de disposition législative qui émanent du roi et ayant une
portée et une valeur générale.
⁃ Le droit populaire n’est plus le droit des différents peuples mais le Droit des différents groupes sociaux. Et
dans ces groupes sociaux il n’y a aucune distinction de peuples ou de races. Après le Xe siècle en France, on ne
renvoi plus au lois personnelles mais à la coutume d’un lieu. Ces coutumes représente un mélange des usages
juridiques de personnes de races différentes mais installés ensemble à un même endroit.
⁃ A partir du 12è siècle c’est la renaissance du droit romain. La situation va encore évoluer, elle se passe dans le
Midi de la France. Le droit romain, du coté coutumes devient de plus en plus important. Par contre, dans le
Nord il y a beaucoup moins d’influence du droit romain. C’est avec cette évolution qu’on voit apparaître une
grande distinction dans le droit français. Dans le Nord on parle du pays coutume et dans le Sud on parle de
pays de droit écrit. Cette distinction est nette dès le XIIIe siècle.

• La coutume.

• Définition.

Coutume : Usage juridique qui s’est formé spontanément, sans violence, qui est bien sur accepté par le groupe social, et
ce groupe social croit au caractère obligatoire de cet usage. Il faut que les actes qui fondent la coutume aient étaient
répétés pendant un certain temps (40 ans). Il y a des coutumes immémoriales. La coutume peut aussi disparaître (Ex :
non usage, on dit qu’elle disparaît par « Désuétude »).
• Le champ d’application et la preuve de la coutume.

Le champ d’application est très vaste, il y a des coutumes en Droit Public mais aussi en Droit Privé. (Ex : Coutume en
droit public : on pense aux lois fondamentales du royaume : la succession, le principe d’hérédité. / En droit privé la
réglementation des cultures).
Au XIIIe siècle, le champ d’application normal est une circonscription judiciaire Baillage ou Sénéchaussée. Il peut y
avoir des problèmes de preuves.
Comment peut on appliquer une coutume ? Le juge peut ordonner une enquête, interroger des témoins, connaître un
précédent.
Il se peut aussi qu’il y ait des coutumes déraisonnables, mauvaises. Si le juge conteste une coutume déraisonnable, il
s’adresse au roi qui va intervenir personnellement pour écarter la mauvaise coutume et il définit la coutume raisonnable.
Cela arrive souvent à partir du XIe siècle.

• Les sources historiques sur les coutumes.

Début de l’époque féodale au Xe et XIe siècle, on connaît les coutumes médiévales grâce à des documents qui
s’appellent des « Chartes » ou des « Cartulaires » (= Conventions passés entre particuliers).
Au XIIe siècle, ces chartes vont se multipliées mais on voit apparaître des documents beaucoup plus généraux : Ce sont
les statuts municipaux qu’on appelle également « Chartes ». Ces statuts municipaux sont des privilèges par lesquels le
roi ou un seigneur accorde un statut particulier à une ville. (Ex : Privilège au niveau de l’administration de la ville).
Dans ces statuts municipaux, on trouve surtout des coutumes de droit public.
Au XIIIe siècle, on connaît les coutumes grâce aux coutumiers et aux recueils d’arrêt.
Un coutumier : Ouvrage juridique, privé et rédiger par un juriste consulte. Cela peut être aussi un praticien du droit sur
les coutumes de sa région. Le plus célèbre est Philipe de BEAUMANOIRE qui a écrit « Les coutumes de Clermont-En-
Beauvaisis ». Pour les recueils d’arrêts, les principaux arrêts du parlement de Paris sont transcrites dans des registres
alors que jusque là, elles étaient dans des rouleaux. Ces registres s’appellent « Olim » car c’est par ce mot que
commence l’un des premiers registres transmis et c’est JEAN De Montluçon , 1263.

• Les établissements du roi et des barrons.

Elles régies l’ensemble des rapports sociaux, elles s’imposent à tous. Mais il y a des situations nouvelles qui
apparaissent et par définition, elles ne sont pas prévues par la coutume. Le roi ou un seigneur doit pouvoir à la situation
nouvelle par de nouveaux établissements. (Etablissements sont des lois générales qui doivent demeurer stables à
toujours). C’est le terme «  Stabilimentum » qui le désigne. Ces lois vont être plus nombreuses au XIIIe siècle, mais tout
en restant assez rares. On peut distinguer 3 sortes d’établissements :
⁃ Les établissements royaux fait pour l’utilité du royaume : Ce sont les plus importants et dans ce cas le roi,
même s’il n’est pas obligé, prend l’accord préalable de ses barrons (seigneurs) pour la mesure qu’il veut
prendre.
⁃ Les établissements royaux pour le domaine : Ce sont les plus nombreux. Le roi promulgue ses établissements
en appliquant son pouvoir de justice et de police qu’il a sur son domaine. (Police= Administration).
⁃ Les établissement des barrons : Ce sont des règlements de justice et de police que les seigneurs prennent sur
leur terres. Et qui bien sur ne sont applicables que sur leur terre.

• Le droit romain.

• L’école des Glossateurs.

Fin XIe-XII, c’est la période du renouveau du droit romain. En France elle a lieu au Sud et Italie. Cette Renaissance est
plus limité en France car elle est réalisé qu’à partir de 2 résumes du Droit de Justinien. Alors qu’en Italie, elle est plus
importante car une école qui est encore célèbre aujourd’hui est appelée «  L’école des Glossateurs ».
Cette école a été fondée en Italie par un juriste du nom de IRNERNIUS, qui a enseigné à l’université de Bologne de
1088 à 1125.
Méthode d’enseignement : Le professeur explique un texte de droit romain et le résumé avec son interprétation avec une
formule courte qu’on appelle la « Glose ». Les étudiants l’inscrivent en marge de leur texte avec le nom du glossateur
ou du docteur. La méthode a donné son nom à l’école. Les glossateurs ont travaillés sur toutes les compilations de
Justinien.
Glossateurs célèbres : AZON, ACCURSE (Auteur de la grande glose), et PLACENTIN (Enseigné à Montpellier de
1080 à 1160).

• La réception du Droit romain en France.

Sur le point géographique, le droit romain s’applique en Provence, en Dauphiné et en Savoie. Pour le Midi français
(pour la rive droit du Rhône), le roi laisse ses sujets libres d’appliqués le droit romain, par contre il n’admet pas cette
application de façon ouverte. Car les Dr. Bolonais sont sujets de l’Empire d’Allemagne, au point de vue politique ce
serait avouer pour le roi de France que l’Empire d’Allemagne est supérieur.
Les coutumes du Droit romain a été plus appliquées. Il y a un renouveau du Droit romain dans le Midi. Cette extension
se fait par l’enseignement universitaire. Cela inquiète le roi, il veut arrêter cette progression. Il s’adresse au pape :
Honorius III. Celui ci prend une décision en 1219 c’est une «  décrétale » c’est la «  décrétale super spéculam » qui
interdit l’enseignement du Droit romain à l’université de Paris.

• Le Droit romain à la fin du Moyen-Age.

Pour cette période, le Droit romain a été étudiée par l’école des « post-glossateurs » ou « bartolistes » vers le 13e siècle.
Fin 13e-début 14e, un groupe romaniste français se développe à l’université d’Orléans. Pour cette école il faut retenir :
Jacques De Revigny, Pierre De Bellepiere et Jean Faure. Ce sont des juristes consultes qui ont étudiés d’abord en Italie
à Bologne. Puis, ils sont venus enseigner en France. Ils avaient tous des hautes situations que ce soit dans l’Eglise ou
dans l’Etat. Cette école est aussi appelée l’école des « commentateurs ». Ils ont étudiés le Droit romain, les coutumes, la
féodalité.

Bartole, mort en 1357 milieu 14e est le chef de l’école des « Bartolistes ». L’idée est de trouver un caractère utilitaire au
droit romain.

• Le droit canonique.

C’est le droit de l’Eglise, mais il va bien au delà des questions « religieuses ». Le domaine d’application est très vaste.
Le Droit canonique repose sur les livres saints interprétés par la tradition par rapport aux canons des conciles (=
Décision d’une Assemblée ecclésiastique) et aux décrétales des papes (= Décision prises par les papes). Sur le contenu,
les textes les plus importants pour le droit canonique sont dans des recueils privés ou des collections canoniques. Et à
partir du 13e siècle, les papes ont promulgués des recueils officiels de leur décision. On retrouve aussi ce qu’on appelle
«  le corps du droit de l’Eglise ». Il y a 4 textes dans le Corpus Iuris Canonici et le :
⁃ 1e est celui de Gratien formé avant 1150. C’est un ouvrage d’enseignement un peu comme Justinien. Succès
dans toute l’Europe, et c’est une base pour l’enseignement de l’Eglise.
⁃ Le second, les conciles et les papes ont constitués après le décret de Gratien, de prendre des décisions. Et
toutes décisions ont été consignées de ce qu’on appelle «  décrétale de Grégoire IX » : (=Code promulgué
officiellement en 1234. Ce code est publié par une decision spécifique qui est la bulle Rex Pacifius).
⁃ Le 3e élément est le LIBER SEXTUS, c’est un recueil rédigé en 1298 à l’initiative du pape Boniface VIII. Il y
a toutes les décisions privées depuis le recueil précédent.
⁃ Le 4e, est un recueil appelé les « Clémentines » puisqu’en 1313 le pape est Clément V.
Au début du 16e, le Corpus va être complété par deux autres recueils non-officiels et on a tout le droit canonique
jusqu’en 1517. C’est cette année où le pape Benoit 15, fait publié un véritable code «  CODEX IURIS CANONICI ».

• La justice à l’époque à féodale.

Le mot « Justice » est proche du mot « souveraineté ».


Droit de Justice : C’est le droit de prendre toutes les mesures nécessaires au bien de la seigneurie. Il y a une seule
limite : il ne faut pas porter atteinte aux coutumes de la seigneurie.

• La justice seigneuriale

C’est l’ancienne justice publique. On parle de justice justicière. Elle est exercée par un seigneur comme un comte mais
au nom du roi. Puis les seigneurs vont s’appropriés cette justice.
On distingue 2 sortes de justices seigneuriales mais il n’y a pas de hiérarchie :
⁃ La haute justice : Elle est exercée par les seigneurs hauts justiciers, c’est à dire ce qui ont une compétence
judiciaire dite complète. Elle concerne soit les affaires où le sang a été versé soient dans le cas où il peut y
avoir une peine de sang.
⁃ La basse justice : Tous les autres seigneurs. Certains seigneurs ne sont pas assez compétents pour juger un
meurtre. C’est une répartition de compétence qui fait qu’une même personne peut relever de deux seigneurs
différents.
Il y a une organisation spécifique de la justice seigneuriale, jugement par les pairs (= Par des gens de la même condition
que le justiciable). A l’origine pour cette justice, on a des assises périodiques ou des réunions qu’on appelle des « 
Plaids » généraux qui sont tenus par le seigneur ou alors sont représentant et par un groupe d’homme de leur condition.
Très vite les justiciables vont se désintéressé de ce système car cela dérange les gens dans leur activités (paysans
doivent travaillés). Finalement, la population ne va plus participer à ce système qui va rester entre les mains des
seigneurs et de ses représentants qui vont devenir les véritables maîtres de la sentence. Ce qui ne les empêche pas de
demander conseil à des praticiens. Ce désintérêt n’a pas touché les nobles, on parle de « vassaux nobles ». Cette justice
par les pairs est restée donc une coutume pour les vassaux nobles car il y a des avantages à ce système.
Le vassal relève de la cours de son suzerain ou de son seigneur pour toutes les affaires civiles et criminelles et pour
toutes les affaires relatives à son fief (sa terre). A ce moment là, c’est une Cours des Pairs, et c’est une garantit car le
vassal n’est pas livré à l’arbitraire de son seigneur car il est jugé par le groupe féodale. Et le groupe féodal doit respecter
les coutumes de la seigneurie.

• La justice féodale.

Fondée sur le lien de dépendance (concerne soit les vassaux nobles soit les tenanciers). Le seigneur peut juger toutes les
difficultés qui pourraient s’élever concernant les liens de dépendance. Il faut faire la distinction entre les tenanciers qui
ne sont pas des nobles et les nobles ou les vassaux.
Pour les non nobles, la justice féodale ne va pas au delà de ce lien de dépendance (tenanciers). Et donc pour toutes les
autres affaires il relève du seigneur dont ils sont les sujets.
Pour les vassaux, tous les procès sont de la compétence de leurs seigneurs directs.

• La procédure

La Cours Féodale tient en principe ses audiences en plein air sous un arbre. Cela est symbolique. (Ex : Au 13e siècle si
un seigneur possède un orme, cela montre que c’est un seigneur haut justicier). La procédure rappelle celle de l’époque
franque, elle reste orale, formaliste et accusatoire. Et le mode de preuve pareil. En principe, la décision de la Cours
féodale est définitive. Mais il existe tout de même 2 voix de recours qui sont relativement restreintes :
⁃ S’il y a défaut de droits ou s’il y a déni de justice : Si le seigneur refuse de rendre la justice, le justiciable peut
aller voir le seigneur supérieur et peut remonter jusqu’au roi. Si on donne raison au justiciable, il cesse d’être
rattaché à son seigneur et il dépendra directement du seigneur supérieur. Par contre, si on donne tort au
justiciable, il perd sa terre.
⁃ L’appel en faux jugement : Le justiciable dénonce la partialité évidente du seigneur. On parlerait aujourd’hui
de « prise à parti ». Dans ce cas, le faussement de jugement aboutit au duel judiciaire qui a lieu devant le
seigneur supérieur.

Il ne s’agit pas d’un appel hiérarchique car on peut considère qu’il y a une intention injurieuse à l’égard du premier
juge. La justice au MA n’est pas seulement une fonction d’intérêt publique mais une source de profit très importante
pour le seigneur qui rend la justice. « Qui confisque le corps, il confisque les biens ».
Tout seigneur conserve les amandes qui sont infligées par sa Cours et ses amandes sont arbitraires dans leur montant,
dans leur cause. Pour un même délit, les nobles payent 20 x plus que les roturiers et on applique l’adage suivant « 
L’homme amande selon sa loi ». Ces amandes vont continuer à exister par milliers jusqu’à la révolution.

CHAPITRE III : LA CONSTRUCTION DE L’ETAT MODERNE.

Sur la chronologie, c’est l’organisation politique, administrative, économique, sociale et religieuse de la France au
16-18e siècle. L’ancien régime, c’est la monarchie des temps modernes qui se caractérise par un perfectionnement de
l’Etat monarchique et par un renforcement des pouvoirs du roi.
SECTION 1 : L’absolutisme ou l’Etat absolutiste.

« Absolutisme » vient du latin « asbsolutus » qui correspond à « absous ». Ce terme signifie à la fois « complet » et « 
dénoué de toutes limites » on ne peut pas non plus dire que l’absolutisme serai un pouvoir sans limite du roi, mais il
permet de définir le roi sous l’ancien régime. On peut le définir par rapport à l’ouvrage de Jean Bodin «  Les 6 livres de
la république » (ici, Etat). Ce premier document est perçu comme la naissance de l’absolutisme : « Le roi ne doit
aucunement être sujet au commandement d’autrui, il est absous de la puissance des lois ».
Le deuxième document est très célèbre de Louis XV qui date de 1766 appelé la « séance de flagellation» qui passé
devant le Parlement de Paris et on considère que ce document est le testament de l’absolutisme : « C’est en ma personne
seule que réside la puissance souveraine c’est à moi seul qu’appartient le pouvoir législatif, sans dépendance et sans
partage ».
Dans ces 2 documents il y a 3 grandes idées qui permettent de définir l’absolutisme :

§1 : La pleine puissance du roi

Le roi n’a de compte à rendre à personne sauf à D, il n’y a pas de contrôle sur les actes du roi, mais on ne peut pas
parler de tyrannie car cette pleine puissance du roi s’inscrit dans un cadre de l’Etat monarchique.

• Le roi n’est responsable que devant D.

C’est la monarchie du Droit divin. Dès le moitié du 15e siècle, le roi de France et seulement lui peut revendiquer la
formule « par la grâce de D ». On dit qu’il est « lieutenant de D sur terre », il tient sa souveraineté de D. Il affiche une
indépendance absolue à l’égard des hommes. Ses actes ne peuvent pas être contrôlés par les sujets du royaume, ni par
les Parlements (= Cours de justice mais qui participaient aussi au pouvoir législatif), ni par les Etats généraux (=
Réunion des représentants pas les 3 ordres du royaume : Le clergé, la noblesse et le tiers-état).
Ce système de monarchie de droit divin va être à son apogée à la fin du 17e siècle avec un auteur : Bossuet (fin 17e
siècle) : Son discours sur l’histoire universelle : «  Politique tirée des propres paroles de l’écriture sainte ». L’autorité est
absolue et soumise à la raison.

• L’Etat monarchique.

L’Etat ne se confond pas avec la personne du roi. Citation prêtée à Louis XIV « L’Etat, c’est moi ». On ne peut pas
confondre l’Etat avec le Roi. Les institutions de l’Etat sont permanentes, il y a une continuité monarchique et certains
principes s’imposent au roi, même s’il n’a pas de sanction, ni de contrôle. L’harmonie du peuple en dépend.

• La continuité monarchique.

3 point différents :
⁃ La passation des pouvoirs : régit par un principe celui de la «  succession instantanée » : «  Le roi est mort, vive
le roi », « Le roi ne meurt pas en France ». On applique ce principe, mais le risque est de voir un enfant
accéder au trône.
⁃ La minorité et la régence : On est dans l’hypothèse d’un défaut d’âge, le roi peut donc se trouver dans
l’impossibilité d’exercer le pouvoir. Cela signifie que le roi est un enfant. Il ne peut pas gouverner avant sa
majorité politique. Cette majorité est fixée par un Edit de Charles V de 1374 à l’âge de 14 ans soit 13 ans
révolue. Cela correspond à l’âge de la puberté dans le droit romain. (Ex : Louis XV, né en 1710 et roi en 1715).
Comment on choisit le régent ? Il y a 2 thèses :
• Le régent doit être l’héritier présomptif de la couronne : Le premier prince du sang qui régnerai en cas
de défaillance de la ligne directe.
• Le régent est désigné par le roi. (Ex : Testament politique. / Déclaration de volonté). On suppose que
le roi va désigner quelqu’un apte à gouverner et a prendre les bonnes décisions pour l’Etat.
La régence est seulement une assistance car quelque soit l’âge du roi, il est sensé gouverner personnellement. On dit que
« Le roi de France est toujours majeure ». En réalité, c’est le régent qui a vraiment le pouvoir. Personne ne peut
contrôler ses actes ni les censurer.
⁃ La validité des actes royaux du prédécesseur : Validité des actes d’un règne à l’autre. Cela garantit la continuité
de l’Etat et donc toutes les ordonnance du roi défunt restent en vigueur après sa mort. Sans qu’il y ait besoin de
confirmation et ceci tant qu’elles ont pas été abrogées ou reformées par des nouveaux textes

• Les lois fondamentales du royaume.

La monarchie n’a pas de Constitution écrite, mais il y aune Constitution coutumière qui est composée de principes
constitutionnels non-écrit. On parle aussi de la Constitution de l’ancienne France. Ce sont des lois qui s’imposent au roi.
Et c’est parce qu’elles règlent la monarchie que la monarchie est considérée comme royale ou légitime. Ces lois
concernent 2 domaines : La succession et le domaine.

1°) Les lois fondamentales sur la succession ou la loi de succession.

Ces lois sont aussi appelées « Lois saliques », depuis un arrêt du Parlement de Paris du 28 juin 1593. L’objectif est
d’assuré la stabilité du pouvoir royal et il y a 5 lois qui sont érigés en coutume :
⁃ Principe d’hérédité : «  Le roi est mort, vive le roi ».
⁃ Principe de primogéniture ou lois d’aînesse : S’il y a plusieurs enfants, c’est l’aîné qui succède au trône.
⁃ Principe de masculinité : Exclus de la succession les filles et les parents par les filles.
⁃ Principe de catholicité : La couronne de France doit appartenir à un prince catholique.
⁃ Principe de légitimité : La succession est réglée par la loi seule, cela sous entend que le prince doit être né en
légitime et canonique mariage. Le roi ne peut pas modifier l’ordre successoral: « Prince du sang on naît, et
point ne devient ». Ce principe est confirmer par un édit de février 1771 qui dispose que «  Les lois
fondamentales de successions forment une institution que les rois sont dans l’heureuse impuissance de
changer ».

2°) Les lois fondamentales sur la succession du domaine.

On parle de la loi d’inaliénabilité et d’imprescriptibilité de la couronne.


Le domaine de la couronne n’est pas le royaume : Dotation temporelle de la fonction royale. Dans cette dotation il y a
des moyens corporels et des moyens incorporels
Moyens corporels : Terres, châteaux, forêts mis à la disposition du roi.
Moyens incorporels: Moyens ou éléments financiers (Droits fiscaux, Droits féodaux ou Droit de justice).
Ces moyens sont mis à la disposition du roi en tant que support matériel de sa fonction. Ce qui veut dire que le droit
n’en a que l’usage. (Ex : Cela veut dire que le roi ne peut pas céder ou toute une partie du domaine à quelqu’un.
Imprescriptible : la possession prolongée d’une partie du domaine par un individu ne peut pas se transformer en
propriété par usucapion (= par le temps). «  Qui mange l’oie du roi, 100 ans après en rend les plumes »).
2 exceptions :
⁃ L’apanage : C’est un bien-fonds (Ex : Terre, château), qui est donné à un puîné mâle de la maison de France
pour assurer sa subsistance selon sa condition.
⁃ L’engagement : Mise en gage d’un bien domanial. (Ex : Une forêt). Ce bien est mis en gage entre les mains
d’un particulier appelé « engagiste » et qui a prêté de l’argent au roi. Le contrat de prêt comporte toujours une
clause de rachat perpétuelle.

§2 : La confusion des pouvoirs entre les mains du roi.

« C’est en ma personne seul (…), c’est à moi seul qu’appartient le pouvoir législatif sans dépendance et sans partage.
L’ordre public tout entier émane de moi »

• Le roi titulaire du pouvoir exécutif

L’exécutif recouvre 6 domaines avec différentes prérogatives :


⁃ Le roi est le chef de toute l’administration civil et militaire, il a un pouvoir hiérarchique. (Ex : Il nomme seul
aux emplois publics, créer des services publics nouveaux et les gère).
⁃ Pouvoir de police générale : 3 sous domaines :
• Autorisation de la création des corps de métier (corporations), de collèges et d’universités.
• Police administratif classique (salubrité, sécurité, ordre public).
• Police judiciaire se développe sous l’autorité des lieutenants de police.
⁃ Disposition du pouvoir militaire et chef de la diplomatie. (Ex : Nomme les ambassadeurs, négocie et signe les
traités).
⁃ Dispose du pouvoir religieux, c’est le chef de l’Eglise temporel de France. (Ex : Nomme le haut clergé, pouvoir
de la police des cultes qui donne le pouvoir de lutter contre l’hérésie, et il a le pouvoir de la police d’opinion).
⁃ Pouvoir financier et du droit d’imposer. C’est le maître de la comptabilité publique et on applique le principe
de la constante régularité des impôts.
⁃ Pouvoir économique, la prérogative de battre monnaie est une prérogative royale depuis le 14e siècle. Il exerce
la police des métiers et la police du commerce (ordre public économique). (Ex : Sécurité sur les marchés).
Doctrine économique de l’époque : Mercantilisme.
Mercantilisme : La théorie de l’enrichissement des nations par l’accumulation des métaux précieux.

• Le roi législateur.

C’est la 1e marque de la souveraineté que le roi exerce sans partage. On dit que le droit fait et casse la loi. Il y a un
adage de Loisel (1536-1617) : « Qui veut le roi, veut la loi ».

1°) La procédure législative.

Quand on veut crée un texte législatif il faut avoir l’initiative de la loi qui appartient au roi mais aussi les conseils du roi
et en théorie aussi l’initiative populaire. Elle s’exprime à travers les Etats généraux (clergé, noblesse et tiers-état).
Il faut ensuite rédiger la loi par le conseil du roi. Le plus souvent c’était des commissions avec magistrats et conseillers
du roi.
Vient ensuite la vérification de la conformité du texte avec la législation du royaume est réalisée par le chancelier (=
Ministre de la justice, il est chef du service des écritures et gardien permanent des sceaux du royaume. Il est le premier
personnage après le roi dans le royaume).
La phase de publication ou la phase d’enregistrement du texte : Les Parlements doivent enregistrer le texte et ensuite le
transmettre aux juridictions inférieurs et aux administrations. Les parlements vont aussi vérifier la conformité du texte
au droit. Sinon ils envoient des remontrances. Il y 2 possibilités :
⁃ Le roi fait droit aux remontrances, le texte est amandé et enregistré.
⁃ Le roi refuse les remontrances et dans ce cas il envoie aux Parlement une lettre de jussion, il ordonne donc
l’enregistrement d’autorité du texte. Soit :
• Le parlement cède et adresse au roi des itératives Griefs de jussion
Et enfin l’enregistrement forcé dite du lit de justice. Procédure solennelle, le roi est présent avec son chancelier ainsi
que des paires de France et des conseillers d’Etat. Les lettres sont lu en présence du roi, le chancelier recueil les avis des
conseillers et le roi rend lui même la règle d’enregistrement. C’est toujours le roi qui a le dernier mot.

2°) La législation

Ordonnance (sens strict) : Texte qui porte sur une question générale. (Ex : L’ordonnance de mars 1673 sur le commerce
terrestre). Il existe une ordonnance de réformation : Texte qui reforme une institution mais il y a cette idée qu’en
réformant cette institution on la ramène à son Etat d’origine.
(Sens large) : revêtent la forme traditionnelle de lettre patente ou lettre ouverte cela signifie qu’elles sont soumises à
l’enregistrement et donc forcement au contrôle des Parlements. Ce ne sont pas des actes de législations même si elles
sont fondés sur les reformes législatives du roi. Les lettres closes les plus connues sont les lettres de cachets. Elles
peuvent servir à toutes sortes de choses. (Ex : Le roi peut donner l’ordre à un magistrat qu’il commence son travail).
Edit : Acte législatif qui porte sur une question précise. (Ex : Février 1976 prit par Turgo qui supprime les
corporations).
Déclaration : Texte qui explique ou réforme une disposition de loi.

• Le roi juge

1°) La justice concédée.

2 sortes de justices concédées et ceux qui les détiennent se considère comme détenteur d’un bien patrimoniale :
⁃ Justice seigneuriale : plusieurs milliers de justice seigneuriale au 18e siècle. C’est un pouvoir judiciaire de droit
commun qui s’exerce sur tous les habitants de la seigneurie. Il s’exerce aussi bien en matière civile qu’au
pénale. Le juge seigneurial est compétent pour tout ce qui est succession, contentieux, affaires foncière et
contrat. Au criminel, pour tout ce qui est bricolage, les vols ou les homicides. Ces justices sont très surveillées
par la royauté. L’appel devient un droit pour les justiciables.
⁃ Justice ecclésiastique ou officialité : L’Eglise exerce 2 sortes de juridiction :
• Une juridiction spirituelle et elle n’appartient qu’à l’Eglise.
• Une juridiction temporelle. Cela permet à l’Eglise d’avoir son indépendance et qu’elle ait un certain
ordre social. Dans le cadre cette juridiction, l’Eglise est compétente sur les clercs pour les affaires
judiciaires et criminelles, c’est le privilège du fort.

2°) La justice déléguée

• Les juges

C’est le roi qui délègue son pouvoir à des juges et ces juges le représentent en permanence. Ce sont des juges royaux,
(magistrat professionnels qui statues sans jurys, ce sont des officiers pratiquement inamovible et indépendant en raison
de la patrimonialité et de l'hérédité de leurs charges) qui le représentent. On distingue la magistrature assise (restent
assis pour suivre les débats, les plaidoirie et pour délibérer) de la magistrature debout (est constitué par ceux qui se
lèvent pour prendre la parole : les avocats, le ministère public...).

• Les juridictions

Il y a une hiérarchie des juridictions (pyramide judiciaire), il y a les juridictions inférieures et juridictions supérieures
qui constituent la pyramide judiciaire :
De bas en haut de la pyramide :
⁃ Les prévôtés : les magistrats ici sont les prévôts. Il s’agit des juridictions de droit commun pour les petites
affaires. Les prévôts sont aussi juges d’appel pour les justices seigneuriales qui sont établit sur leur ressort.
⁃ Tribunaux de baillages ou de sénéchaussées : Ils jugent en appel les décisions des prévôtés. Pour les affaires
plus importantes notamment des causes domaniales et le baillage est compétent pour les causes des nobles
qu’elles soient civiles ou criminelles. On trouve les baillages présidiaux qui jugent en appel les décisions des
baillages.
⁃ Juridictions supérieurs : Il y en a 17 et il s’agit des Parlement (Ex : Paris, Reines, Pau, Toulouse, Rouen,
Bordeaux, Aix, Dijon, Perpignan, Grenoble, Nancy, Metz). Cours supérieurs qui portent le nom de Conseils
souverains ou commerciaux (Ex : Arras). Leurs décisions sont qualifiées d’arrêts et leurs membres jugent en
dernier ressort sur délégation générales et permanence du roi. Le roi peut toujours reprendre cette délégation
car c’est lui qui est source de toute justice.

3°) La justice retenue

« Entre D, moi et la justice il n’y a point de loi » Louis XIV.

⁃ le roi peut toujours juger personnellement.


⁃ Il peut conférer à qui il veut le droit de statuer
⁃ Il peut modifier l'ordre des juridictions
⁃ Il peut toujours intervenir dans un jugement

Il y a trois exemples de justice retenue :


⁃ La procédure des grands jours : Le roi et le chancelier envoie des Parlements dans une province quand le juge
ordinaire ne peut pas arrêter certains troubles. Dans le cadre d’une juridiction criminelle et celle ci est sans
appel. (Plus célèbre : grand jours d’Auvergne à Clermont de Juin 1665 à janvier 1666 : 347 peines de mort 23
exécutés.).
⁃ Les lettres de cachets : 3 cas d’intervention :
• Mesure de sureté dans l’intérêt de l’Etat (intervention d’ordre politique).
• Mesure de police dans l’intérêt de l’ordre public. (aspect délinquance).
• Mesure disciplinaire dans l’intérêt d’une famille. Toujours sollicité par la famille. L’avantage est la
discrétion, préservation de l’honneur de la famille. Le père demande cette mesure, ce qui montre
l’importance du père de famille.
⁃ La lettre de grâce: Accorder des grâces ou des amnisties.

§3 : L’universalité de la puissance du roi.

Aucun domaine n’échappe au pouvoir du roi. (Ex : La vie privée) :


⁃ La nation organisée : Main mise de l’Etat sur l’individu. Sous l’ancien régime chaque individu fait parti d’un
groupe et tous les groupes sont contrôlés par le roi.
⁃ La vie spirituelle et l’idéologie : C’est le chef temporel de l’Eglise de France donc il peut intervenir dans les
Affaires ecclésiastiques. (Ex : Révocation de l’Edit de Nantes de 1685). Au niveau idéologique : Aucune
liberté, censure importante (publications).
⁃ La vie économique : L’économie sous l’ancien régime est un moyen mis au service de l’Etat. (Ex : Edit de
mars 1973 à l’initiative de Colbert, il demande à tous les métiers de constituer en corporations).

SECTION 2 : Les sources de l’Ancien Droit

Sur l’aspect Droit privé on s’achemine vers une unification du droit, on recherche un droit commun des coutumes. Il
reste la législation royale, la doctrine, la jurisprudence et l’enseignement du droit.

§1 : La rédaction officielle des coutumes et ses conséquences.

Il y a 2 phases dans la rédaction officielle des coutumes. La conséquence principale va être de confirmer plus nettement
encore la grande distinction entre nord pays de coutume, sud pays de droit écrit.

• La première phase ou la première rédaction des coutumes

La rédaction officielle est une ordonnance, c’est l’ordonnance de MONTILS LES TOURS prise en avril 1454 par
Charles VII. C’est une très longue ordonnance de réformation de la justice. Il y a des lettres patentes (= ouvertes) du 15
mars 1498 de Charles VIII et l’ordonnance de Blois du 4 mars 1505 de Louis XII. Avec ces textes, amélioration de la
procédure de rédaction des coutumes. Suite à ces textes, des coutumes ont été rédigées à partir du 16e siècle.

• La deuxième phase ou la deuxième rédaction des coutumes.

1576 : Initiative des états généraux qui demandent que l'on fasse une nouvelle rédaction des coutumes. On va le faire
seulement pour les plus importantes. Pour Paris il y a deux coutumes officielles :
⁃ L'ancienne de 1510
⁃ La nouvelle de 1580 (abroge l'ancienne)
Le but principal de cette rédaction est de faciliter la preuve (procès moins long et moins chers)

• Les conséquences de la rédaction officielle des coutumes.

L’ordonnance de Montils-Les-Tours aurait du être appliqué dans tout le royaume mais en réalité elle n’a pas appliqué
dans le Midi. Pour le midi, les coutumes locales ont progressivement disparu pour laisser place au Droit romain.
L’ordonnance a été universellement appliquée. C’est seulement au XVIe siècle que le midi de la France est resté pays de
droit écrit. La seule coutume officielle qu’il restait était la Coutume de Toulouse, officiellement publiée par Philipe Le
Hardis en 1283.

§2 : La jurisprudence, la législation royale, la doctrine et l’enseignement du droit.

Redéfinition du terme de jurisprudence, plus moderne, celui d’aujourd’hui.


Jurisprudence : Solution suggérer par un ensemble de décision de justice sur une question de droit. Ce sens apparaît fin
ancien régime ou au moment de la révolution. Et la jurisprudence devient de plus en plus importante dans l’élaboration
du droit privé.
La législation royale est plus importante, elle intervient à nouveau. Il y a de grandes ordonnances royales au 17e - 18e
siècle. (Ex : Ordonnances sous Louis XIV, prises à l’initiative de Colbert. Ordonnance de Mars 1673 sur le commerce).
On parle d’ordonnance de codification.
Les ordonnances du chancelier d’Aguesseau au 18e siècle interviennent en matière de droit privé. (Ex : Ordonnance de
1735 sur les testaments). On les a réunis dans un code mais de façon officieuse appelé le Code Louis XV a peu prés au
milieu du 18e siècle.
Concernant la doctrine il faut retenir Charles du Moulin, un docteur en droit du 17e siècle.
L’enseignement du roi est fait par les professeurs sous l’ancien régime nommés par le roi. Ils donnent des leçons
publiques et expliquent la jurisprudence dans les facultés de droit. Le plus célèbre était Pothier, professeur royal à
Orléans.

§3 : La seconde renaissance du droit romain.

Pt de départ : 16e.
Cette renaissance fait des humanistes (ce qui s'interresse à la connaissance des langues et des
littérature ancienne mais ds un sens plus large : placé l'homme au-dessus de toute les autres
valeurs).
Les humanistes veuelnt redécouvrir le véritable D romain et pour se fait il vont dvp une méthode
qui sera appelé « mos gallicus », il s'agit d'une méthode historique critique, ds cette méthode il se
base sur les textes primitifs du corpus « iuris civilis » qui sont débarrassés des gloses du m-a ; c'ets
pour retrouver le D romain antérieur au compilation Justinien par ex ils ont réussi à reconstituer
toutes la loi des 12 tables : le textes par rapport à des fragment du digeste.
Il y a 4 noms à retenir :
⁃ le précurseur : Guillaume Budé
⁃ Italien : Alciat
⁃ Fr : Cujas
⁃ Doneau
Ce courant va décliner pour la raison qu'ils sont protestants et ils vont devoir s'exilés notamment en
All. Comme le mvt vont etre en déclin, ca va entrainer le retour de la méthode de Bartholistes ou
des commententaires que l'on va appelé « le mos italicus » avec le nom de Domat pour le 17e (il
assimile le D romain au D naturel → il attribue au D romain une place prépondérante).
Pothier au 18e qui va écrire un traité à partir du digeste.

§4 : Le droit canonique.

2 situations :
⁃ dispositions anciennes : compilé au m-a dans le corpus iuris canonici ; pour ses
dispositions, on parle de réceptions tacites car ses dispositions ont été consacrés par
l'usage.
⁃ Décisions plus récentes : décrétales des Papes et les canons des conciles ; on parle de
réceptions formelles car ses décisions ont un effet juridique que si elles sont accepté
par la monarchie (cf le pv législatif de roi) ; ses décisions doivent revêtir la forme
des lettres patentes donc elles doivents être enregistré par le parlement → va poser
des pb car le parlement va contrôler très strictement ses textes car le parlement est
défenseur du gallicanisme (po religieuse de la france) → idée d'être contre le pape
⁃ Le D canonique va s'orienter vers un D ecclésiastique national c-a-d que la
législation royale va de plus en plus traiter de questions religieuse ou de questions
qui relève du D canonique pr ex les question relative au mariage
SECTION 3 : Les théoriciens de l’Etat.

§1 : Jean Bodin et la souveraineté (16e siècle).

Il a étudié tous les phénomènes sociaux. Son ouvrage principal : « Les 6 livres de la République », 1576. Il étudie la
structure de la République puis son évolution.
La République est un droit de gouvernement de plusieurs mésnages et de ce qu’il aurait en commun avec la puissance
souveraineté. A travers ménage, on parle de famille, mais aussi l’antériorité de la famille par rapport à l’Etat. L’intérêt
de parler de la famille permet de fournir une image paternaliste, rassurante du souverain. La souveraineté est aussi
déterminante. Elle est indivisible et absolue. Il l’a définit comme le pouvoir de faire la loi sans le consentement des
sujets.
Dans son ouvrage, il distingue l’absolutisme du népotisme, et pour lui le meilleur régime est la monarchie. Il affirme la
supériorité de la monarchie mais gouverné harmoniquement. Il préconise la création d’une armée nationale permanente
ainsi que l’unification des poids et des mesures dans le royaume. Son œuvre a eu un grand succès, beaucoup étudié et de
traduction.

§2 : L’école du droit naturel.

• Hugo Grotius (1583-1645)

C’est un hollandais, son œuvre : « Le droit de la guerre et de la paix », 1625 dédié à Louis XIII. Il veut légaliser la
guerre, il a l’idée d’une société internationale, d’un Etat universel où dedans il y aurait les différents Etats qui auraient
des rapports les uns avec les autres. Il a aussi l’idée d’un Etat fort qui ferait régner la paix et favoriser le commerce.
C’est une notion qui remonte à l’antiquité mais qui a été notamment reprise par le christianisme.
Le droit naturel : Expression de la volonté de D.
Il fait rentrer dans cette notion les droits de l’individu, l’état de nature. Il utilise ces éléments pour définir le droit naturel
dans le but de justifier l’absolutisme. Cette doctrine est un argument qu’il fournit au souverain qui va lutter contre la
noblesse car celle-ci revendique plus de pouvoir politique.

• Samuel Pufendort (732-790)

Allemand, son ouvrage principal «  Le droit de la nature et des gens », 1672. Véritable théoricien du droit naturel. C’est
un droit nécessaire et immuable déduit par la raison de la nature des choses. Utilisée pour défendre l’absolutisme. Au
18e, c’est cette même notion qui va être utilisée contre l’absolutisme. Cette lutte commence dans le cadre de la
philosophie des lumières.

CHAPITRE IV : LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES ET LE DROIT.

Le 18e est dominé par le rôle de la bourgeoisie en Europe.


Bourgeoisie : Catégorie sociale qui fait partie de l’ordre du tiers-état. Elle ne veut plus de hiérarchie de la société
d’ordre car elle a accédé à la puissance économique, besoin de liberté et elle revendique un pouvoir politique. « Une
nouvelle distribution de la richesse entraine une nouvelle distribution du pouvoir ». La bourgeoisie va lutter contre les
privilèges (= Privata Lex) de l’ancien régime. (Ex : Les nobles avaient un privilège de juridiction). Elle veut aussi
supprimer les contraintes de la société d’ancien régime (= Avoir la libre acquisition qu’elle considère comme un droit
inviolable).
La philosophie des lumières est basée sur 2 notions principales : Le rationalisme et l’individualisme. Ces 2 idées
permettent de combattre l’absolutisme.
Rationalisme : Philosophie fondée sur la raison, seule la raison peut expliquer l’action des hommes. Cela permet
d’écarter toute les autres justifications et notamment ceux qui sont fondés sur la tradition et sur la révélation. La
tradition c’est l’enracinement historique. La révélation fait référence à la religion. On va contre des notions d’ancien
régime. En se fondant sur la raison, on doit retrouver des lois naturelles permettant un fonctionnement harmonieux de la
société. Rousseau : « L’Homme est naît libre et partout il est dans les fers », Contrat Social. Le rationalisme s’oppose à
l’absolutisme et à l’ordre qu’il représente.

L’individualisme: L’individu a une existence en tant que tel, et a aussi des droits dans ses rapports avec l’Etat.
(Puissance non illimité). L’individu ne fait plus parti d’un groupe. L’individualisme s’oppose à la nation organisée,
caractéristique de l’absolutisme.
(Ex : Révolution de 1688 en Angleterre, depuis la monarchie est limité par les pouvoirs du Parlement). Les droits
individuels étaient respectés. On a des notions de la philosophie des lumières qui ont influencés des gens cultivés mais
aussi des gens sans instruction. (Ex : 65% de la population ne savait pas écrire leur nom sur les actes de mariage).

SECTION 1 : Les philosophes du 18e siècle.

§1 : John Locke (1632-1704)

Père de l’individualisme libéral. Son ouvrage : « Traité sur le gouvernement civil »,1690. Théoricien de la révolution
anglaise. Il exprime les idées de la bourgeoisie. Il estime que l’Etat de nature est un Etat de fait relativement pacifique
dans lequel la propriété existe et est antérieur à la société civile. C’est pour garantir la propriété que les Hommes sortent
de l’Etat de nature et constitue la société civile. « Tout gouvernement n’a pas d’autre fin que la conservation de la
propriété ».
Le pouvoir suprême est le pouvoir législatif, mais il est limité par le droit naturel. Et si le pouvoir porte atteinte au droit
naturel (la propriété de la liberté), il reconnaît la liberté de s’insurger.

§2 : Montesquieu (1689-1755)

Fier de sa noblesse, 350 ans de noblesse prouvée. Il est seigneur de la Brède, et il est président du Parlement de
Bordeaux. Son ouvrage : « L’esprit des lois », 1748 et « Les lettres persanes ».

• La théorie de la séparation des pouvoirs.

Montesquieu distingue 3 sortes de pouvoirs : La puissance législative, La puissance exécutive, et la puissance judiciaire.
Il préconise la séparation des pouvoirs qui sera reprise dans l’Article 16 de la DDHC de 1789. Montesquieu se contente
d’affirmer que les 3 pouvoirs ne doivent pas se trouver entre les mêmes mains, mais à aucun moment il ne préconise
une séparation stricte des pouvoirs. D’ailleurs, cette séparation n’existe pas dans le régime anglais, qui est son modèle.
Il préconise une harmonie entre les pouvoirs.

• L’importance des corps intermédiaires.

Montesquieu est le porte parole de la noblesse. La noblesse qui veut un rôle politique plus important. Pour lui il existe
des pouvoirs intermédiaires qui sont subordonnés dépendants qui constituent la nature du gouvernement monarchique,
cette nature suppose aussi que le roi gouverne en respectant les lois fondamentales.
Le modèle de Montesquieu, c’est l’Angleterre. La Constitution Anglaise est une monarchie qui repose sur la séparation
des pouvoirs et un équilibre entre le roi, l’aristocratie et les représentant du peuple.

• La conception du changement

Montesquieu est un théoricien du changement mais à aucun moment il ne présente ce changement comme une
nouveauté mais bien au contraire il le présente comme un retour à l’origine de la monarchie contre l’absolutisme.
Notion de réformation : il faut revenir aux origines de la monarchie qui a dégénéré. Il est partisan d’une monarchie
tempérée, et sa pensée politique est souvent appelée « La théorie des contres poids », sa formule est célèbre « Le
pouvoir arrête le pouvoir ».

§3 : Voltaire (1694-1778)

François Marie-Arouet a connu la plus grande gloire car la bourgeoisie française s’est reconnue dans ses œuvres. Les
Lettres Philosophiques, (date). Dictionnaire philosophique, 1754 et Candide, 1769.
« Lettres philosophiques » : Voltaire fait l’éloge de la Constitution anglaise, mais de plus en plus sa conscience va vers
un régime fort. Il ne croit pas en l’utilité des corps intermédiaires ni en l’égalité et il estime que la hiérarchie des classes
sociales et une bonne chose.
Il n’est pas un théoricien, il a une politique concrète. Il prend le gouvernement tel qu’il est, et combat pour des réformes
administratives et civiles. (Ex : Liberté d’expression).

§4 : Rousseau (1712-1778)

« Contrat Social », 1762. Son objectif est de préserver la liberté des individus et organiser leur vie en société.
Différentes idées pour arriver à ce but :
⁃ Une unité du corps social.
⁃ Idée de subordination des intérêts particuliers à la volonté générale.
⁃ Idée de souveraineté absolue et indissociable de la volonté générale et règne de la vertu dans une nation de
citoyen.
Il faut réaliser un pacte social dans lequel chacun s’unit à tous. C’est un contrat passé avec la communauté et donc c’est
l’association politique qui va fonder l’Etat dans le but de garantir la liberté et l’égalité. Il faut se doter d’une
souveraineté. C’est un modèle plus adapté aux petites sociétés.
Il faut que le gouvernement monarchique soit confronté à la souveraineté du peuple.
Ce n’est pas une révolution mais un retour à l’origine de la monarchie. Il ne recommande pas une forme spécifique de
gouvernement. La forme des gouvernements dépend des situations locales et les institutions ne sont rien sans les mœurs.
Ce qui est important pour Rousseau, c’est de former les citoyens par l’éducation, la religion et par un idéal commun du
civisme. Le but est d’assurer la solidarité du corps social.

SECTION 2 : La nouvelle conception du droit à la fin du 18e siècle.

§1 : La nouvelle conception du droit en matière pénale.

La justice pénale est très critiquée depuis le milieu du 18e car elle est de plus en plus sévère. Pour l’Angleterre, on met
en place l’Habeas Corpus et du jury.
Habeas Corpus : Quand un citoyen anglais est arrêté, on doit d’abord lui notifier dans les 24h le délit qui lui est
reproché. Toute personne qui s’estime irrégulièrement retenue peut s’adresser aux juges d’une juridiction supérieure et
le juge peut demander au gardien du prisonnier de le représenter pour vérifier le motif de sa détention. Sauf pour les cas
les plus grave, on peut obtenir sa liberté sous caution. Dans les 20 jours de l’arrestation, le prévenu doit être traduit
devant un premier jury qui va vérifier si les charges sont suffisantes. Si c’est le cas, l’accusé est traduit devant un
deuxième jury qui va procéder au jugement. Montesquieu est le 1er en France à faire l’éloge de système.
En France la justice est très critiquée surtout contre les lettres de cachets qui symbolisent l’arbitraire de la justice. (=
critique). Rejet arbitraire est une demande des cahiers de doléances. On demande une stricte légalité des incriminations
et des peines (= Seul le pouvoir judiciaire doit pouvoir disposer de la liberté des citoyens et ceci dans les conditions
fixées par le pouvoir législatif).

§2 : La nouvelle conception du droit et la famille.

• La liberté dans la famille.

a) La liberté entre époux

C’est la liberté de divorcer. Au 18e siècle, on supporte mal l’absence de divorce. Le divorce avait disparu en France au
Moyen-Age. Tout un courant de pensée se met en place pour le rétablissement. Montesquieu se moque de
l’indissolubilité du mariage chrétien dans les « Lettres Persanes ». Voltaire dans son dictionnaire philosophique explique
que « Le mariage est un droit des gens dont les catholiques ont fait un sacrement ». Mais le contrat et le sacrement sont
2 choses bien différentes, à l’une sont attachés les effets civils, à l’autre la grâce de l’Eglise. Il faut rendre le mariage
dissoluble par le divorce.

a) b) La liberté entre parents et enfants.


Changement des mentalités au 18e. On veut mettre un terme à la conception de la famille sous l’ancien régime. Il y avait
une domination du père qui tyranniser ses enfants. Les révolutionnaires étaient influencés par la mode de l’affection
naturelle. De plus en plus l’opinion publique va rejeter le modèle traditionnel de la famille.

• L’égalité dans la famille.

On voit apparaître pour la première fois l’expression « d’enfant naturel » à l’ancien régime qui remplace celle de
« Bâtard ».
Sous l’ancien régime, elles étaient considérées comme des êtres inférieurs aussi bien par le droit que par la religion. Au
18e siècle, les femmes prennent de plus en plus d’importance dans l’activité sociale et un mouvement féministe va donc
se développer, qui s’accentue sous la Révolution.

§3 : La nouvelle conception du droit dans les domaines des contrats et de la propriété.

• La conception du contrat chez les juristes au 17e siècle et 18e siècle.


On insiste sur la forme de l’engagement en matière de contrat. Chez Loisel, « On lie les bœufs par les cornes et les
hommes par les paroles ».
Au 17e, il faut retenir Doma et pour le 18e, Pothiers. Tous avec une force de l’engagement. Avec eux, le consentement
passe vraiment au premier plan en matière de contrat. Il y a un esprit de synthèse dans leurs œuvres, et il y a 3 grandes
idées :
⁃ Le contrat est l’expression de la volonté des individus et donc la matière contractuelle est sans limite.
⁃ La liberté des partis n’est pas absolue. Il faut que le contrat soit conforme aux lois, bonnes mœurs et le
consentement doit être exempt de vice. C’est la théorie des vices de consentement. 4 vices (l’erreur, le dole (=
Manœuvre frauduleuse pour tromper une partie au contrat), la violence et la lésion (= Il y a une différence de
valeur excessive entre les prestations d’un contrat.). Cette théorie vient du droit romain.
⁃ Les contrats n’ont d’effet qu’entre les partis et à l’égard des choses qui font l’objet de la convention. C’est
l’effet relatif des contrats.

• La propriété à la fin du 18e siècle.

On note une modification dans la conception de la propriété et on abandonnera la notion de propriété simultanée ou
propriété dualiste (= Façon dont on concevait la notion de propriété sous l’ancien régime mais aussi au MA. / Deux
propriétaire d’un même bien).
2 droits de propriétaire sur une même terre :
⁃ Droit de propriétaire du seigneur : Droit juridique et supérieur. On parle de domaine éminent.
⁃ Droit du tenancier : il a un droit de propriété économique qui lui donne juste le droit de cultiver la terre et d’en
percevoir les fruits. On parle de domaine utile.

On passe à une notion de propriété exclusive. Elle vient du droit romain telle qu’elle est conçue dans le code Civil.
L’élément essentiel est le droit de disposer, mettre en avant cette propriété permet de lutter contre le système foncier
traditionnel. Cette liberté est revendiquée par la bourgeoisie mais aussi par les paysans qui veulent libérer le sol. Cet
objectif est en même temps la libération de l’individu.

PARTIE II : DE LA RÉVOLUTION À LA III ÈME RÉPUBLIQUE :


L’ÉTABLISSEMENT D’UN SYSTÈME JURIDIQUE NATIONAL.

CHAPITRE I : LES PRINCIPES DE 1789

Début de la révolution. À la fin de l’ancien régime, il y a eu beaucoup de tentatives de réformes engagées par le roi dans
tous les domaines. Toutes ces tentatives de réformes ont échouées car elles sont entrées en opposition avec les
privilégiés et les parlementaires. Période de crise politique, économique et sociale. Louis XVI se résigne alors a
convoqué les Etats généraux, prend la décision en Août 1788 et les convoque pour Mai 1789. L’idée du roi est de briser
l’entente de tous ceux contre l’absolutisme. Il pense que comme les intérêts sont divergents, ils s’opposeront plutôt
entre eux. Les Etats généraux n’avaient pas été réunis depuis 1614. Le problème est la forme (composition et vote) de
cette réunion. 2 solutions :
⁃ Respecter la forme traditionnel des états généraux: Même nombre de députés pour chaque ordre (300) et on
adopte le vote par ordre et non pas par tête. Dans ce cas, l’ordre privilégié l’emportera.
⁃ On modifie la forme traditionnelle pour que la plus grande partie de la nation puisse se faire entendre (=
Doubler le nombre de représentants du tiers-état ce que le roi acceptera sur les conseils de Necker (décembre
1788)).

Aucune décision n’est pas prise par tête ou par ordre, rien n’est résolu c’est la position mitigé du roi.
Le clergé : Premier ordre du royaume en droit. (300 députés, 50 d’évêques). Très nette domination des curés dans cette
représentation. Le clergé va être plus proche des idées du tiers-état.
La noblesse (300 députés) : Tous les grands noms de la Noblesse! Marquis de Lafayette ; Le Vicomte de Noailles et le
Duc d’Aiguillon. Il y a des petits seigneurs, une bonne proportion de noble de robes (parlementaire). Une centaine de
nobles libéraux. La majorité de la noblesse reste fidèle à la tradition.
Le tiers-état (600 députés) avec d’avantage d’unités. En principe, aucun paysan et député ouvrier. Principalement la
bourgeoisie avec une domination des hommes de loi (200 avocats) comme Barnave ou Robespierre. Mais aussi des
procureurs, magistrats et manufacturiers. C’est la bourgeoisie influencée par la philosophie des Lumières qui fait son
entrée politique.

Règlement électoral où chacun doit faire parvenir ses vœux à travers les cahiers de doléances rédigés au niveau des
assemblées électorales et on a rédigé prés de 50 milles cahiers et le contenu varie selon l’ordre rédacteur.

Cahier du tiers-état :
⁃ Suppression de tous les privilèges (honorifiques, fonctions et fiscaux).
⁃ Suppression de toutes les traces de la féodalité, c’est à dire des droits seigneuriaux (= Sur l’ensemble de la
population, ils représentent la contre parti de la protection du seigneur (Ex : Droit de justice)), et des droits
féodaux (= Au sens strict, ce sont les droits fonciers. Payés que par les tenanciers et représentent la contre parti
de la concession de la terre).
Cahier des 3 ordres :
⁃ Fin de l’absolutisme.
⁃ Une Constitution écrite.
⁃ L’attachement au roi demeure et la fin de l’absolutisme.

Il y a des revendications dans les publications appelés « Pamphlets » comme Mirabau à Aix qui publie l’appel a la
nation provençale ou aussi l’abbaye Sieyes « Qu’est ce que le tiers-état ? », 1789 et novembre 1788 « Essai sur les
privilèges », dedans il dénonce l’écrasement de 25 millions d’individus par 200 milles privilégiés. Célèbre pour sa
formule « Qu’est ce que le tiers-état ? Tout. Qu’a-t-il était jusqu'à présent ? Rien. Que demande il à devenir ? Quelque
chose ».
Pour Sieyes, le tiers-état est une nation complète. Ses attaques sont pour la noblesse, il épargne le clergé. Pour lui le
tiers-états :
⁃ Doit avoir de vrais représentants.
⁃ Représentation double et sincère.
⁃ Le vote par tête.
C’est le début du processus révolutionnaire.

SECTION 1 : L’établissement du droit constitutionnel moderne (1789-1792)

DDHC de 1789 : premier texte constitutionnel français.

§1 : Le passage de l’ancien régime au nouveau régime

• La révolution juridique.
Commence le jour de la séance royale d’ouverture des Etas généraux le 5 Mai 1789 et se tient dans la salle des Menus-
Plaisirs à Versailles. Personne ne s’est prononcé pour le vote par ordre ou par tête. Barantin, le garde des sceaux ne se
prononce pas, ni Necker (contrôleur des finances) ni le Roi.
Après la séance royale, les députés de la noblesse et des clercs se rendent dans leur salle et vérifiés les pouvoirs pour
commencer les délibérations. Les députés du tiers-états refusent d’aller dans la salle assignée pour montrer qu’ils ne se
constituent pas en ordre séparés. Ils veulent que cela se fasse en commun. Ce blocage dura tout le mois de mai. Le 10
juin, sous l’impulsion de Sieyès, plusieurs députés du clergé vont se joindre aux députés du clerc.
Le 17 juin sur proposition de Sieyès, les députés du tiers-états se proclament Assemblée Nationale par 481 voix contre
90, mais on reste attachés au roi «  Vive le roi, vive l’Assemblée Nationale ». Mais cette transformation reste un coup
d’état. Car on passe des états généraux qui sont une institution traditionnelle de la monarchie à l’Assemblée Nationale
qui représente la nation unique.
19 juin, le clergé rejoint le tiers, mais pas la noblesse.
Le 20 juin, Serment du jeu de Paume : Les députés de l’AN veulent aller dans la salle à Versailles mais cette salle était
fermée sous prétexte de travaux. Ils vont donc dans la salle voisine appelée Jeu de Paume. Les députés jurent de ne pas
se séparer. Avant d’avoir donner une Constitution à la France.
Le 23 juin, le roi tente une séance d’intimidation : il présente son dernier programme de réformes :
⁃ Liberté de la presse, individuel.
⁃ Maintiens des ordres traditionnels, de la féodalité et de la dîme.
Le roi ordonne aux ordres de se séparer, annule toutes les décisions prises et menace implicitement l’AN de dissolution.
Le 27 juin, le roi cède et ordonne lui même la fusion des 3 ordres. Capitulation royale du roi, le tiers en tire profit car le
9 juillet l’AN se nome AN constituante. Conséquences :
⁃ Transfère de la souveraineté du roi à la nation.
⁃ Toute puissance du roi n’est plus. Il règne par la volonté de la loi qui est l’expression de la volonté générale.
La révolution juridique est faite.

• La révolution sociale.

Le roi veut utiliser l’armée pour briser la révolution juridique. Il fait concentrer des troupes autour de Paris ce qui
effrayera la population. Le peuple a peur du trouble mais surtout de la famine. La bourgeoisie a peur de perdre ses
acquis. On assiste aux premiers affrontements entre les troupes et la population.
14 juillet : Prise de la Bastille. Les manifestants veulent se procurer des armes et prennent la Bastille. Cela est
symbolique : Ancienne forteresse transformée en prison et on y enfermait les personnes avec les lettres de cachets
(c’était l’arbitraire de la justice du roi).
15 juillet : Roi renvoie les troupes.
17 juillet : À l’Hôtel de Ville, et le roi reçoit du nouveau maire de Paris Bailly, la cocarde tricolore. (Blanc : Roi/ Bleu et
rouge : Couleur de la ville de Paris). En portant la cocarde, le roi fait semblant d’approuver tout ce qui s’est passé.
(« Fait semblant » car depuis le 14 juillet, le roi se considère comme privé de libertés).
C’est à partir du 14 qu’a commencé l’émigration des nobles.

Pendant la 2e 15aine de juillet, 2 bouleversements qui amènent à la révolution sociale:


⁃ Abolition des droits féodaux : à lieu dans les villes, c’est le mouvement municipal. C’est la disparition de
l’ancienne administration royale avec la centralisation qui la caractérisé. Le symbole était l’intendant (le roi
présent en province). Remplacé par des municipalités désignés par les électeurs.
⁃ La Grande Peur, phénomène psychologique à la base. C’est à dire que les évènements de Paris donnent lieu à
des rumeurs en campagnes et les paysans auront peur. Certains paysans vont se rassemblés et s’armés et cette
peur va dégénéré en Jacquerie (= Bande de paysans armés qui pillent des châteaux et tuent des seigneurs). Ces
troubles vont faire peur à la bourgeoisie pour leur propriété. Pour ramener le calme, l’AN vote l’abolition des
droits féodaux, des privilèges et de la dîme la nuit du 4 août 1789. 2 seigneurs à l’initiative de cette mesure le
duc D’Aiguillon et le Vicomte de Noaille.

Plus tard, L’AN adopte la DDHC qui sera placé en tête de la Constitution du 3 septembre 1791. Elle met en place un
nouveaux régime : la monarchie Constitutionnelle. En 1789, fin de l’absolutisme mais la monarchie continue jusqu’en
1792.

§2 : La DDHC (20-26 août 1789).


Vote des principes déjà formulés par Sieyès, + Mirabeau (principaux rédacteurs). Premier texte constitutionnel français.
Fait parti du droit positif. Elle est dans le préambule de la Constitution de 1946 et dans la Constitution de 1958.
Un préambule et 17articles. Le préambule fait référence au droit naturel où il est basé sur l’existence de D comme
fondement de l’ordre social. On parle du catéchisme philosophique et politique pour désigner la DDHC, mais c’est
surtout qu’il y a des dispositions pratiques et on la qualifie de machine de guerre contre l’ancien régime. C’est un
instrument pour supprimer toutes les anciennes institutions.

• Les droits de l’homme.

a) L’égalité

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur les
utilités communes.
L’article 1 : Pour les inégalités de droits. C’est la réponse des constituants aux privilèges de l’ancien régime. C’est une
égalité en droit, une égalité juridique. L’inégalité dans la DDHC est de droit. On va avoir l’inégalité devant l’impôt. Les
hommes ne sont pas effectivement égaux.
Dans la 2e partie de l’Article 1, on justifie les distinctions sociales et on a un critère de l’utilité sociale. Ce critère avait
déjà été utilisé par Sieyès pour l’abolition. Pour les constituants ce sont les citoyens les plus riches qui sont le plus
concernés par la bonne marche de l’Etat, et ces premiers sont les plus utiles à l’Etat en raison de leur position sociale.
Ce raisonnement justifiera le suffrage restreint mis en place dans la Constitution. C’est le suffrage Censitaire.

a) Les principaux droits naturels et leur limite.

Article 2 : droit naturel et inaliénable, imprescriptible de l’Homme. L’homme ces droits dès sa naissance et il a une
existence juridique avant toute organisations sociales ou étatiques. Il y a 4 droits :
⁃ Liberté : Elle consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui, ce n’est pas l’anarchie. Elle s’oppose à la
liberté d’ancien régime. La liberté est la liberté individuelle à laquelle s’ajoute la liberté d’opinion (Opinion
religieuse et la liberté de la presse) qui s’oppose) la censure.
⁃ Propriété (Article 17) : Droit inviolable et sacré (= La propriété est un droit spécialement protégé). La propriété
apparaît comme le garant de la liberté. Pour les constituants la propriété est unitaire, elle s’oppose à la
propriété dualiste que connaissait l’ancien régime avec d’un coté le domaine éminent (propriétaire du seigneur
qui était juridique et supérieur), et de l’autre coté, le domaine utile qui correspond à la propriété économique
de celui qui cultive la terre. C’est le triomphe de l’individualisme.
⁃ La sureté : Réaction à l’arbitraire de l’Etat à la fin de l’Ancien Régime, pour protéger les individus
⁃ Résistance à l’oppression : Droit de ne pas obéir à l’Etat si il ne respecte pas les droits de l’individu. On va
légitimé la journée du 14 juillet.
La limite a l’exercice des ces droits : La loi. (Article 4). Elle limite l’exercice des libertés individuelles parce qu’elle est
l’expression de la volonté générale.

a) Les principes relatifs à la justice.

Réaction à l’arbitraire de l’ancien régime, il y a 3 principes :


⁃ Principe de légalité des incriminations et des peines. (Article 7) : On vise à garantir la sécurité des citoyens et
on va donc placer les arrestations sous le contrôle de la loi. Il est complété par l’article 9, qui précise les
modalités de l’arrestation mais surtout son intérêt et de rappeler le vieux principe de la présomption
d’innocente (13e siècle) (= Tout prévenu doit être considérer comme innocent tant qu’il n’a pas été déclaré
coupable).
⁃ (Art 8) : Principe de non rétroactivité de la loi pénale. «  Nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établit et
promulguée antérieurement au délit ».

Les constituants ont pris des mesures d’urgence en matière pénaux quelques mois après la déclaration. (Ex : Décret des
8 et 9 novembre 1989 : on aboli la torture et on prévoit que tout accusé peut se faire assister par un conseil ou
plusieurs.).
• Les droits de la nation.

a) La définition de la nation.

Définition précise de la nation (Sieyès) avec son ouvrage sur le tiers-état. Sa définition s’oppose à la nation organisée
sous l’ancien régime incarné par le roi.
Nation : Assemblage des individus, elle existe avant tout, à l’origine de tout. La volonté de la nation est toujours légale
et elle est un corps d’associé vivant sous une loi commune. La nation est un regroupement d’individu mais elle est aussi
une personne morale qui dépasse ce regroupement et elle est indissociable de la loi.

a) La souveraineté nationale.

(Art 3) : La nation est unique est indivisible. Comment organiser l’exercice du pouvoir ?
2 moyens :
⁃ Rousseau : Démocratie directe (= Tous les citoyens exercent la souveraineté et donc que tout le monde
participe au pouvoir).
⁃ Montesquieu : La représentation (= Des citoyens en délégue d’autres pour exercer la citoyenneté en leur nom).
C’est ce système qui a été choisis. Pour les constituants il fallait lutter contre l’absolutisme mais il ne s’agit pas
de donner le pouvoir au peuple. On parle du suffrage restreint ou censitaire. On distingue les citoyens actifs (=
vote). Il faut payer l’impôt égale à deux journées de travail) et les passifs (= pas le droit de suffrage).

Pour la séparation des pouvoirs, c’est la solution préconisée par Montesquieu (Article 16). C’est une réaction à la
confusion des pouvoirs qu’il y avait entre les mains du roi.

SECTION 2 : La loi des 16- 24 août 1790 sur la réorganisation judiciaire.

Très critiquée et il est ici question de la réformer totalement. On affirme d’abord un principe de la séparation de
l’administratif et du judiciaire conforme aux principes de 1789 (DDHC), donc on affirme l’indépendance du pouvoir
judiciaire. Cette indépendance a subi beaucoup de restrictions et est légitimé par l’élection. Au delà des principes, la loi
des 16-24 août 1790 a entièrement réorganisé toute la pyramide judiciaires

§1 : La séparation de l’administratif et du judiciaire

Dans les principes de l’absolutisme, il y avait une confusion entre les mains du roi qui lui permettait d’intervenir et
aussi au Parlement d’intervenir dans les affaires de l’administration par le biais des arrêts de règlement (= Décision
solennel, appelé aussi les arrêts en robe rouge). Il était obligatoire erga omnes (= à l’égard de tous).
Lois de 1790 interdit cette pratique ainsi que les remontrances. On veut séparer la justice et l’administration.

§2 : Les limites du pouvoir judiciaire

Peuvent résulter soit d’ingérence du pouvoir exécutif dans le judiciaire ou le pouvoir législatif qui intervient dans le
judiciaire.
(Ex : Communes : ce sont les mêmes personnes qui sont administrateurs et juge du tribunal municipal. C’est le roi qui
nomme les jurys de jugement. Tribunal de cassation : C’est le roi qui nomme les représentants du Ministère Public
appelé les commissaires du roi et ils sont chargés de recueillir les peines contre les accusés (aujourd’hui le parquet))

§3 : La nouvelle pyramide

2 idées pour réformer la justice : Uniformité et Simplification. La loi de 1990 a calqué exactement la nouvelle
organisation judiciaire sur la nouvelle réorganisation administrative avec la volonté de raccrocher la justice des
justiciables. Au début de la révolution on a réorganisé toute l’administration locale en 1790. On a d’abord crée des
départements (83), on s’est basé sur la géographie, ce sont des unités administratives. Les départements sont divisés en
districts (3 à 9 par départements), et sont des unités administratives. Les district sont divisés en canton (= Constitue une
unité électorale et sont le ressort territorial de la compétence du juge de paix). Ils sont divisés en cantons (unité
administrative), et on s’est fondé sur la notion d’agglomération humaine (= 40 milles communes).
• La justice civile

1°) Le juge de paix

Dans le cadre du canton. 3 rôles :


⁃ Juridiction contentieuse (= Il va juger). Il s’occupe des petites affaires. On ne demande pas de compétences
juridiques particulières pour être juge de paix
⁃ Rôle le plus important : Rôle de conciliation. Elle est obligatoire sur toutes les affaires qui sont de la
compétence du tribunal de district (= Justice domestique/ paternelle). On veut être proche des justiciables.
⁃ Rôle dans le règlement de certains cas particuliers, le juge de paix est entouré d’un nombre d’assesseurs (=
assistant). C’est un juge de proximité.

2°) Le tribunal de district.

Composition : 5 juges élus + ministère public


Les juges son élus pour 6 ans parmi les citoyens actifs de plus de 30 ans par l’Assemblée électorale du district. Les
juges doivent avoir exercer pendant au moins 5 ans une activité juridique. Le magistrat chargé du ministère public est
normé par le roi.
Compétence : Tribunal de droit commun en matière de droit civil. Il est juge d’appel des sentences du juge de paix. Il
est compétent en 1er et dernier ressort pour les procès qui portent sur moins de 1000 livres. Si l’appel est possible il est
porté devant un autre tribunal de district selon les choix des partis.

3°) Le tribunal de Cassation

C’est le sommet de la pyramide judiciaire et il est unique pour le royaume (siège à Paris). Cette innovation est
importante car à travers un organisme central on vise 2 buts avec le respect de la loi est l’unité de la jurisprudence.
Merlin de Douai est le grand juriste de la révolution, il définit le tribunal de cassation comme le gardien suprême de la
loi. 40 membres (environ), soit 1 par département qui va siéger par roulement et son en poste pendant 4 ans. Il faut avoir
exercer une profession d’homme de loi pendant au moins 10 ans.
Compétence très limitée, car il ne concerne que les vices de forme dans la procédure et les contraventions à la loi.
Quand le tribunal de cassation casse un jugement il ne rejuge jamais l’affaire sur le fond, il renvoi à un autre tribunal de
district qui refugiera toute l‘affaire (cette fois par le fond). Il est compétent en matière civile et pénale (criminelle).

• La justice criminelle ou pénale

1°) Les 3 degrés de justice criminelle.

En matière pénale on trouve le tribunal de police municipale (cadre de la commune).


Composition : 3 membres choisit parmi la composition des officiers municipaux.
Compétence : Petites infractions, elles peuvent entraîner des amandes et une peine de 8 jours de prison au plus.

Au dessus on trouve le tribunal de police correctionnel (cadre du canton).


Composition : Juge de paix + 2 assesseur (voie consultative). Pas de ministère public qui résulte de la dénonciation
publique.
Compétence : Délit. Jusqu'à 2 mois de prison au plus

Au dessus, le tribunal criminelle.


Composition : 4 magistrats+ un jury+ un accusateur public (dirige les poursuites) + 1 commissaire du roi (requiert
l’application des paires).
Compétence : Délits les plus graves et les crimes.

a) 2°) La procédure des jugements pour les crimes

3 phases :
⁃ L’instruction préparatoire : Réalisée par le juge de paix.
⁃ Tribunal de district : Décide la poursuite et la mise en accusation est dressé par un premier jury de 8 membres.
⁃ Tribunal criminel : L’accusé comparé devant le jury de jugement qui siège au chef lieu du département. Après
la décision du jury, l’accusé comparé devant le tribunal de jugement. Le jugement est sans appel.

Dans ces jury on avait des petits bourgeois, des artisans, des commerçants, et peu de paysans. Globalement on constate
que ce système a plutôt bien fonctionné.

Au début de la Révolution, on a le premier Code pénal français qui était l’un des objectifs des constituants (ils voulaient
aussi un Code de commerce et un Code civil).

Code pénal des 25 septembre- 6 octobre 1991, influencé par la Philosophie des lumières.
On réduit le champ des infractions aux seuls actes considérés comme nuisible à la nouvelle société laïcisée. On fait
disparaître tous les anciens crimes religieux.

Autre grande ligne du 1er code pénale : les peines sont strictement personnelles, égales pour tous, absolument fixe, et
publiques. Pour les révolutionnaires le premier fondement de la peine est l’utilité sociale (pour éviter l‘arbitraire de
l‘ancien régime). Parmi ces peines on garde la peine de mort.

CHAPITRE II- LES ASPIRATIONS ÉGALITAIRES.

Fin Mai 1792, le ministère fait voter 3 décrets sous la pression des clubs (révolutionnaire) parisien avec pour objectif de
neutraliser le roi.
La 1er date du 27 Mai : Déportation des prêtres réfractaires, c’est par rapport à la constitution civil du clergé. C’est un
texte qui réorganise tous les rapports entre l’Etat et l’Eglise dans le sens de la doctrine du gallicanisme (= Indépendance
de l’Eglise de France vis-à-vis de la Papauté).. Les prêtres réfractaires sont ceux qui ont refusés de prêtés serment à la
Constitution civile du clergé.
→ correspond à la première République (1792 à 1799)
On les opposait aux prêtres constitutionnels ou jureurs. La constitution civile du clergé a été voté le 12 juillet 1790 et
sanctionnée par le roi (« la mort dans l’âme ») le 24 aout.
* Le 29 mai 1792 : Il prévoit le licenciement de la garde constitutionnelle du roi.
* Le 6 juin 1792 : La concentration de 20 000 gardes nationaux pour défendre Paris.

Pour ces 3 textes il faut l’accord du roi qui accepte de licencier sa garde et reste au château des tuileries comme en
prison. Il oppose son véto constitutionnel aux 2 autres décrets. Devant ce refus des manifestations vont se mettre en
place (manifestation de sans culottes). Ce qui va mobiliser les quartiers populaires et le 20 juin des manifestants armés
envahissent l’assemblée et le château des tuileries. C’est la journée insurrectionnelle du 20 juin 1792, et le roi ne cède
pas. Plus tard dans la soirée le maire de Paris (Pétion) fait évacuer les manifestants.

Les brissotins veulent contourner ce véto du roi. Ils vont alors faire proclamer la patrie en danger le 11 juillet 1792 ce
qui leur permet de donner des pouvoirs exceptionnels aux municipalités.
Le premier Août on prend connaissance du manifeste de Brunswick qui date du 25 juillet, où le commandant de l’armée
prussienne menace Paris d’exécution militaire en cas d’attentat contre la famille royale.
Le 3 août, le maire de Paris (Pétion) demande à l’assemblée la déchéance du roi. Comme l’assemblée hésite la révolte
va commencer.
Dans la nuit du 9 au 10 aout les révolutionnaires constituent la commune insurrectionnelle de Paris où l’on trouve
surtout des amis de Danton. Ils vont attaquer le château des tuileries et le roi se réfugie à l’assemblée où il est obligé de
prendre 4 décrets qui sont très importants :
⁃ Élection d’une convention nationale (= Nouvelle assemblée constituante).
⁃ Suspension du roi et de la Constitution.
⁃ Suffrage universel.
⁃ Conseil exécutif provisoires (6 ministres)

Après le 10 août la commune va exercer une véritable dictature « Une dictature terroriste » contre les ennemies de la
révolution (les prêtres réfractaires, les aristocrates, ..) qui vont être pourchassés et arrêtés.
Fin Aout, des nouvelles inquiétantes arrivent à Paris sur la situation militaire aux frontières. Ce qui va donner un
prétexte à la commune de Paris de faire exécuter tous les prisonniers qui ont lieu du 2 au 6 septembre, aussi appelé « le
Massacre du 6 septembre » où 1500 prisonniers furent exécutés. Danton et Brissotin ont couvert ces massacres en disant
que cela terrorisait aussi bien les ennemis du dehors que du dedans.

SECTION 1 : Le droit public révolutionnaire.

§1 : La Convention (Sept 1792- Août 1795)

• Les principes de la Constitution du 24 juin 1793.

20 septembre : Élection d’une nouvelle assemblée « la Convention » et qui remplace l’assemblée législative de la
monarchie constitutionnelle. L’élection a lieu au suffrage universel, mais il a 90% d’abstention. La Convention désigne
aussi bien l’assemblée que le régime politique. La nouvelle Constitution (24 juin 1793) est celle de l’an 1. Ce texte est
rédigé par Hérault de Séchelles et comme la Constitution précédente d’une DDHC. Mais il y a des grosses différences,
et 3 grandes idées dominés par de la Convention
⁃ Source d’égalité. Dans la DDHC de 1793, on va plus loin que l’égalité civile de 1789, on veut qu’elle soit
concrète et pour arriver à cette égalité on met en place le droit à l’assistance et à l’instruction.
⁃ Maintient de la liberté : Elle n’exclue pas la propriété privée par contre la propriété est relayé au dernier rang
des droits fondamentaux de l’homme.
⁃ Volonté de renforcer la démocratie, en 1789, c’était la souveraineté nationale, on remplace par la souveraineté
populaire et s’exprime par le suffrage universel. Les lois votées par l’assemblée peuvent être soumises à une
ratification populaire.
C’est principes n’ont jamais été appliqués à cause de la guerre.

• La nouvelle organisation des pouvoirs.

1°) Le pouvoir exécutif.

Confié à 4 organes :
⁃ Conseil exécutif provisoire : crée par le 4e décret du 10 aout 1792, reste en place jusqu’en avril 1794 sans
pouvoir effectif.
⁃ Le comité sureté générale ! Police politique
⁃ Le comité de défense générale ! Proposition des lois.
⁃ Le comité de salut public ! Remplace le comité de défense général en avril 1793.
Au départ dominé par Danton, exerce le pouvoir exécutif et est chargé de la Convention entre l’assemblée et les
ministres. A partir de juillet, dominé par Robespierre et c’est à partir de là que le comité de salut public va exercer une
politique dictatoriale, c’est « La Terreur ». 9 Thermidor an II (Chute de Robespierre).

2°) Le pouvoir législatif.

C’est la convention qui est la nouvelle assemblée constituante élue au suffrage universelle en Sept 1792. Elle élabore la
nouvelle constitution de 1793 (de l’an 1) qui ne sera pas appliquée. Elle détient le législatif, mais aussi le pouvoir
exécutif (sauf pendant la terreur).
Après la chute de Robespierre la convention va être dominée par les républicains.
Objectif : Se débarrasser des nostalgiques de la royauté et de la terreur.

3°) Le pouvoir judiciaire.

Le procès du roi : Opposition à l’Assemblée sur la culpabilité du roi. 2 camps :


Pour la gauche, les montagnard : Le roi est coupable. Il a trahit en s’alliant avec l’ennemi et mérite la mort. Pour la
droite, les girondins : Pas de procès et éviter la mort du roi.
La Convention à une faible majorité vote la mort du roi le 20 janvier 1793 et sera exécuter le lendemain. Tous les
montagnards ont votés la mort du roi et sans sursis, y compris « le citoyen égalité » qui été le cousin du roi (le Duc
d’Orléans ). Ce vote posera des problèmes au moment de la restauration de la monarchie.

Le tribunal révolutionnaire : Crée le 10 mars 1793, est une juridiction d’exception.


Compétence très large qui lui permet de juger sur tout le territoire de toute entreprise contre-révolutionnaire. Composé
de 5 juges, 1 accusateur public (Fouquier-Tinville) et 13 jurés tirés au sort Les sentences sont rendues rapidement et
immédiatement exécutées.

Ce tribunal est une machine a envoyer par charrette les accusés à la guillotine. 16 500 exécutions pendant la terreur, et
pour le tribunal révolutionnaire 5343 personnes jugées et un peu plus de 2747 ont été condamnés à être exécutés. Le 31
mais 1795, ce tribunal fut arrêté et Fouquier-Tinville fut envoyé à l’échafaud, et Baillis (ancien maire de Paris) en 1793.
Les juridictions ordinaires : On maintient les juridictions ordinaires mais on simplifie la procédure.

§2 : Le directoire (Août 1795- Novembre 1799)

C'est une réaction à la période et au régime précédant, tout est opposé à ce qu'il y avait avant au niveau des principes et
de l'organisation des pouvoirs

• Les principes de la Constitution du 22 août 1795

Il y a une nouvelle constitution rédigée par DAUNOU qui fait parti des girondins dans les révolutionnaires (droite). Elle
est votée le 22 août 1795 appelé aussi la constitution de l'an III. On a aussi une DDHC mais en 1995 on a en plus une
déclaration des devoirs de l'homme et du citoyen. Il y a 2 grands principes qui dominent le directoire :
⁃ Crainte de la démocratie sociale en réaction de la convention. On va revenir à la notion d'égalité strictement
juridique comme en 1789 (= qu'en 95 il n'est plus question d'égalité sociale, on va supprimer le droit a
l'instruction et le droit a l'assistance). On réaffirme la liberté économique en réaction au dirigisme de la
convention, qui avait entraîné une grave crise économique et financière. Au niveau de la propriété la
déclaration des devoirs consacre l’intangibilité de la propriété.


⁃ Crainte de la dictature politique qui est une réaction a la convention, c'est une réaction au pouvoir central/
unique/dictatorial de la convention. En 95 on aboutit à une séparation rigide des pouvoirs, cela était l'une des
causes d'échec du régime. Le directoire sur le plan politique a était une suite de coup d'état.

En 95 on retrouve la constitution de 91 a 2 différences près :
• bicaméralisme (ou bicamérisme)
• exécutif collégial : On met aussi en place une suffrage censitaire, avec ce régime électoral, en 95 ce
sont les propriétaires fortunés qui détiennent le pouvoir. Le bicamérisme apparaît en France en 1995
durant le directoire et ce sera une constante de l'histoire constitutionnelle français sauf pendant la 2nd
république (1848/1851).

• Le pouvoir exécutif

2 éléments :
Directoire → détient l’exécutif, 5 membres qui agissent collégialement, peut pas dissoudre les assemblées et il exerce la
fonction gouvernementale.

Les ministres (6/8) nommés par le directoire et eux sont chargés de la conduite administrative du pays.


• Le pouvoir législatif

2 assemblées car système de bicamérisme, élues au suffrage restreint :


1er chambre: Conseil des cinq-cents (500 membres âgés d'au moins 30 ans et chargé de la proposition/élaboration des
lois). 2em chambre : Conseil des Anciens (250 membres âgés de 40 ans au moins, il est chargé du vote des lois sans
pouvoir amender les textes c'est-à-dire que soit il accepte/refuse le projet).

• Le pouvoir judiciaire

On affirme le principe de l'indépendance des juges grâce a l'élection et par la constitution du principe de la stricte
séparation des pouvoirs.

Le directoire comme la convention a eu recours a des juridictions extraordinaires pour punir ses ennemis.

Pour les juridictions ordinaires ! modification de la pyramide ordinaire : Supprime le tribunal de district car au niveau
administratif on a supprimé le district et on crée un tribunal civil par département.


→ le directoire a stabilisé la justice mais en allant a l'encontre du principe de l'indépendance des juges et a l'encontre de
la séparation des pouvoirs. Il y a eu une participation de l’exécutif a la participation du pouvoir judiciaire (élection des
juges mais le pouvoir exécutif pouvait refuser de confirmer l'élection de ceux qui n'avait pas les mêmes idées que le
gouvernement). 


SECTION 2 : Le droit privé révolutionnaire

§1 : La liberté

• Le mariage

Les révolutionnaires ont voulu libérer le mariage d'un certain nombre de contrainte/d'entraves qui résulte de la religion
et de la tradition. L'assemblée constituante proclame que la loi ne reconnaît le mariage que comme un contrat civil. Le
mariage était régit par le droit canonique et celui-ci l'interdisait jusqu'au 4em degrés (= Interdiction le mariage entre
petits enfant issu de cousin germain).

La loi qui intervient est celle des 20/22 septembre 1792. On permet le mariage entre cousins germains et aussi entre
oncle et nièce et entre tante et neveux. On va aussi simplifier les formalités, le mariage peut être contracté a 15 ans pour
les garçons et 13 ans pour les filles. Après 21 ans plus besoin du consentement des parents.
Reste une formalité: publication 8 jours avant le mariage.


• Le divorce

Le mariage n'est plus un sacrement mais un contrat donc peut être rompu. Vient de la philosophie des lumières. L'idée
de liberté est liée a l'idée de divorce et on va voter la loi des 20/22 septembre 1792 qui énonce « la faculté de divorcer
résulte de la liberté individuelle dont un engagement irrévocable serait la perte ». Prévention de nombreuses causes de
divorces par le consentement mutuel des époux. Un des époux peut faire prononcer le divorce sur la simple allégation
d'incompatibilité de caractère, en cas de condamnation pénale, en cas d'injure grave … on va aussi simplifier la
procédure. Cette loi sera très bien accueillit. 


• L’union libre

Pendant la convention on a indirectement autorisé le concubinage. Admission des enfants hors mariages aux
successions de leur père et mère ainsi que les enfants adultérins.

§2 : L’égalité

• La suppression des inégalités féodales

Décret du 4 août 1789 ! Supprime tous les privilèges des droits féodaux. Une disposition de principe et pour être
appliqué il faut des décrets d'applications car sa pose des problèmes. Si on supprime les droits féodaux, on porte atteinte
aux droits de propriétés or il a était proclamé sacré dans la DDHC.

Les constituants vont faire une distinction entre les droits féodaux rachetables et les droits féodaux abolit sans rachat ou
purement et simplement.
Pour les droits féodaux rachetables → droits fonciers (droits qui pèses sur les terres)
Pour les droits féodaux sans rachats → droit seigneuriaux (droit qui pèse sur les personnes).

On va fixer les modalités de rachat et devant le mécontentement des paysans la convention vote la loi du 17 juillet 1793
appelée « la loi de la colère » voté a l'initiative de MERLIN DE DOUAI et ce texte supprime sans rachat tout les droits
féodaux.

Le décret du 15 mars 1790 qui abolit toute les distinctions honorifiques, supériorité et puissance résultant du régime
féodal et on va aussi effacer toute les distinctions extérieures avec l'interdiction de porter des titre nobiliaires.


• L’égalité dans la famille

Égalité successorale : 1789 proclamation de l'égalité civile, en découle l'égalité successorale (= Conséquence de
l'abolition du régime féodal).
Les constituants vont abolir les droits d’aînesse et de masculinité dans les successions nobles. C'est le décret du 15 mars
1790. Ses principes existaient aussi dans certaines successions roturières notamment dans le nord et le sud ouest. On va
les supprimer par le décret du 8 avril 1791.
Décret du 7 mars 1793, Tous les descendants auront une portion égale sur tout les ascendants.

Les enfants → Loi du 2 novembre 1793 et on vote l'assimilation complète des enfants naturels aux enfants légitimes.

Égalité entre homme et femme → Climat misogyne et l'opinion publique n'était pas favorable a une égalité homme/
femme. Avec cette opinion les revendications féministes n’obtiendront pas totale satisfaction. On a abolit le droit de
masculinité dans le droit successoral. Par contre les révolutionnaires n'ont pas supprimés la tradition juridique de
l'incapacité de la femme.
En matière pénal, 2e code pénal : code des délits et des peines du 3 brumaires an IV (25 octobre 1795). Ce code est
l’œuvre de MERLIN DE DOUAI et CAMBACERES. Peu de changement par rapport au précédent mais une réaction
saine dans ce code qui réagit contre le droit d'accusation populaire développé sous la révolution.
En droit civil toujours pas de code et pourtant il y avait eu une promesse fait par les constituants dans la constitution de
91.







CHAPITRE 3 : LES INSTITUTIONS ET LA CODIFICATION


NAPOLÉONIENNES.
Les masques de granites ! références aux institutions crées à cette époque.

SECTION 1 : L’œuvre constitutionnelle de Napoléon Bonaparte

L'Etat napoléonien ! après la révolution, après un coup d'état du 18 brumaire an IIX (9 novembre 1799) préparé par
Sieyès et réalisé par Bonaparte aidé par son frère Lucien. Bonaparte se présente comme l’artisan de la réconciliation
nationale et pour la mettre en œuvre il se défend d'être de droite ou de gauche en déclarant « ni bonnet rouge, ni talon
rouge je suis national ». Il déclare aussi « la révolution est finie, elle s'arrête aux principes qui l'ont définit ». Bonaparte
va reprendre l'héritage de la révolution sous bénéfice d'inventaire (= Il va garder certains acquis de la révolution mais il
va mettre en place une organisation constitutionnel qui va lui permettre d'affirmer son pouvoir personne).


§1 : Le maintien de certains acquis de la révolution


• L’égalité civile

Français ! Egaux devant la loi (Code civil du 21 mars 1804 et il est encore réaffirmé dans le serment du sacre du 2
décembre 1804). On porte atteinte à l'égalité successoral.


• Le principe de l’égalité

L'état doit respecter la loi dans ses rapports avec les individus. C'est un principe réaffirmé dans la constitution de l'an
IIX. Dans le serment du sacre 2 décembre 1804 l'empereur jure de ne lever aucun impôt/taxe qu'en vertu de la loi.
Bonaparte va rétablir plusieurs impôts de façon unilatéral en attendant le lendemain d'une victoire militaire (gabelle =
impôt sur le sel rétablit après la guerre d'Austerlitz). Dans le serment du sacre, le principe de la légalité est aussi dans la
codification des peines et des incriminations présent dans le code pénal et d'instruction criminel. Cela n’empêchera pas
les arrestations par voies administratives dans le cadre d'une justice d'exception.


• Le droit de propriété

Motivation : Rassurer la bourgeoisie dont le patrimoine s'est considérablement étendu sous la révolution avec l'achat des
biens nationaux (= Biens de l'église et de la couronne confisqué). Rassurer la paysannerie sur un éventuel retour a la
propriété féodale.
La Constitution de l'an 8 affirme l'irrévocabilité de la vente des biens nationaux, (Réaffirmer dans le code civil avec l'art
544 sur la propriété + Serment du sacre). Apparition de l'expression de propriétaires en tant que profession. Il s'agit de la
bourgeoisie acquéreur de biens nationaux. Dans ses propriétaires il y a aussi des nobles qui sont rentrés de l'émigration
et qui avait pu conserver leurs terres.

A cette époque il n'y a pas de fortune mobilière, la principale richesse c'est la terre et ceux qui peuvent investir
investissent dans la terre.


§2 : L’abandon de la souveraineté

Remplacé par la souveraineté populaire mais elle est truquée. Passe par la confiance populaire, c'est cette confiance du
peuple qui va fonder le pouvoir d'un seul. Permet à Bonaparte de tirer sa légitimité des gouvernés mais sans dépendre
d'eux dans l'exercice de son pouvoir. Confiance possible grâce à 2 moyens : l'éliste de la citoyenneté et les plébiscites.

• Les listes de notabilité

Bonaparte abandonne la souveraineté national, il met un terme au suffrage restreint du directoire et il établit le suffrage
universel et c'est dans la constitution de l'an 8 “ tout homme résident en France qui âgé de 21 ans accompli s'est fait
inscrire sur le registre civique de son arrondissement est citoyen français”. Mais ce suffrage universel est truqué parce
que la constitution supprime les élections directes des représentants pour mettre en place un système de présentation des
candidats aux fonctions publiques, c'est parmi les listes de ces candidats que seront nommés les députés, c'est ce qu'on
appelle les listes de confiances ou les listes de notabilité, ca doit permettre de designer des législateurs rassurant, bien
choisi (aux idées politiques conformes a celle du pouvoir en place)

• L’utilisation des plébiscites

Les plébiscites ont pour origine l'antiquité a Rome, ca va permettre a Bonaparte d'obtenir l'adhésion du peuple et donc
pendant l'Etat napoléonien, les 3 textes constitutionnels on été accompagné d'un plébiscites.
⁃ 1er texte constitutionnel : constitution de l'an 8 (13 décembre 1799)
⁃ le deuxième texte c'est le senatus consulte de l'an 10 (4 aout 1802)
⁃ 3e texte c'est le senatus consulte de l'an 12 (18 mai 1804)

Concrètement ca signifie que pour un plébiscites les électeurs sont habiliter a répondre par oui ou par non sur un
registre en face de leur nom, il s'agit véritablement de question de confiance et ca va permettre a Bonaparte d'obtenir
des majorités massives et donc ca va renforcer encore plus son pouvoir
§3 : L’organisation constitutionnelle

En 1799 on entend “ qui a t il dans la constitution ? Il y a Bonaparte”. La constitution de 1799 ne compte que 95 articles
et à la différence des 3 constitutions précédentes elle ne comporte aucune déclaration des droits. On retrouve Sieyès qui
avait di à Bonaparte “une constitution doit être courte et obscure”. Dans cette constitution la séparation des pouvoirs
n'est qu'apparente, en réalité elle est supprimé , cette constitution est vraiment marqué par la domination de Bonaparte
et cette domination sera officialisé en 1804 par le senatus consult de l'an 12. Ce senatus consult énonce “le
gouvernement de la république est confié a un empereur qui prend le titre d'empereur des français, la justice se rend au
nom de l'empereur par les officiers qu'il a lui même instituer, la dignité impériale est héréditaire dans la descendance
directe naturelle et légitime de Napoléon Bonaparte”. On peut faire le parallèle avec le début de l'empire romain, ou
August était imperator dans la Res Publica.
La fiction républicaine est conserver mais c'est pas du tout comme en 1789, au début de l'état napoléonien on est dans
un régime a dénomination républicaine et a contenu monarchique

• La domination du gouvernement.

Il y a une prépondérance de l'exécutif qui se traduit par la domination de Bonaparte. Dans la constitution de l'an 8 le
gouvernement est confié a 3 consule nommé pour 10 ans, 1er consul : Bonaparte, 2eme consul: Cambacérès (juriste du
midi, ancien membre de la convention, ministre de la justice sous le directoire), 3éme consule : Lebrun (ex membre du
conseil des anciens). Seule le premier consule a l'initiative des lois et lui seul peut les promulguée. Le sénatus consulte
de lan 10 renforce encore ses pouvoirs puisqu'il lui attribut le consulat a vie et il peut designer son successeur de son
vivant. Les deux autres consules n'interviennent pas du tout dans les affaires importantes et pour les affaires secondaires
ils n’ont qu'une voix consultative.

• Le fractionnement et l’affaiblissement des assemblés

Il y a 4 assemblées qui collaborent avec le gouvernement:


⁃ le sénat: assemblée la plus prestigieuse, c'est le pouvoir conservateur, le pouvoir gardien de la constitutionalité.
Le sénat peut prendre aussi des mesures exceptionnelles par exemple il peut dissoudre les autres chambres,
suspendre des jury criminelle, annulation de jugement de tribunaux qui lui paraisse attentatoire a la sureté de le
l'état
⁃ le tribunat: chambre d'opposition qui est chargé de discuter les projets de loi , dans la procédure législative le
tribunat peut aussi transmettre au sénat les actes du corps législative , les acte du gouvernement ou encore une
liste de confiance qu'il estime contraire a la constitution. On trouve dans sa composition surtout des hommes
favorables à la révolution et aux idées de 1789, ca explique que cette assemblée sera supprimée des 1807;
⁃ Le corps législatif: seul fonction le vote de la loi qu'il ne peut ni discuter ni amender
⁃ le conseil d'état: chargé de la rédaction des projets de loi, au moment de la rédaction il y a des discussions. Il
veille aussi à la bonne marche de l'administration

• La fonction gouvernementale

Elle est très étendue et dès le début entre les mains de Bonaparte, fonction gouvernementale : notion beaucoup plus
large que l’exécutif. Elle recouvre la direction de l’administration, les relations avec les pays étrangers, nomination des
magistrats et l'initiative des lois. Il s'agit des pouvoir normaux, mais ceux ci peuvent être étendu dans des circonstance
exceptionnelle par exemple en cas de conspiration, le gouvernement peut procéder a une arrestations d'une durée de 10
jours sans intervention de la justice.

• La fonction législative

C’est une fonction qui est morcelé, complexe et l'objectif c'est de laisser le rôle principal à Bonaparte. On parle de
circuit législatif .Il se déroule de la façon suivante
⁃ d'abord l'initiative des lois qui appartient uniquement à Bonaparte c'est à dire au gouvernement
⁃ ensuite la rédaction du projet faite par le conseil d'état
⁃ ensuite discussion devant le tribunat
⁃ le projet est présenté au corps législatif qui peut voter ou refuser le texte
⁃ ensuite l'acte législatif adopté par le corps législatif peut être déféré au sénat pour inconstitutionnalité
⁃ enfin l'acte législatif devient loi lorsqu'il est promulgué par Bonaparte
C'est Bonaparte qui domine la vie politique mais pour exercer pleinement son pouvoir il a besoin d'une administration
centraliser et des grands services de l'Etat qui soit docile et ca sera notamment le cas de la justice qu'il va entièrement
réorganisé.

SECTION 2 : la réorganisation de la justice

Bonaparte a voulu mettre fin au défaut de la justice révolutionnaire, pendant la révolution on a considéré qu'a la fin du
directoire que la justice était lente, éloigné des justiciables et assez souvent on a pu constater que les juges étaient
incompétent c a d sans connaissance du droit et des juges assez souvent partiaux car ils avaient tendance a mélanger
justice et politique
Il affirme qu'il n 'y a de liberté que la ou les tribunaux sont forts. La reforme qu’il a mise en œuvre est caractérisé par
une perte d'indépendance du pouvoir judiciaire et c'est une centralisation. Cette reforme a un caractère durable car elle
inspire toujours l'organisation actuelle de la justice
Il y a plusieurs étapes dans cette réorganisation de la justice
⁃ 1ere étape: constitution de l'an 8 dans sont titre 5 intitulé “ des tribunaux” on a une esquisse du nouvel appareil
judiciaire
⁃ 2eme étape: l'appareil judiciaire est établi par la loi du 28 pluviôse an 8 qui correspond au 18 février 1800 et
surtout par la loi du 27 ventôse an 8 qui correspond au 18 mars 1800 . c'est cette loi qui reste le texte
fondamental dans cette matière
⁃ cette nouvelle organisation sera complétée et modifier par les deux senatus consulte par la codification et ceci
jusque la loi du 20 avril 1810

§1 : La justice civile

On retrouve la pyramide judiciaire avec les principales créations de la révolution

• Le juge de paix

Le juge de paix est toujours dans le canton, il est choisi par Bonaparte parmi deux candidats élus par l'assemblée du
canton. Les juges de paix sont nommés pour 10 ans et ils ont la même compétence que sous la révolution, ils sont
chargés surtout de concilier et de juger les petites affaires

• Les tribunaux civils de 1e instance

1 tribunal civil par arrondissement, 3 juges nommés par le gouvernement, il faut avoir au moins 30 ans, il faut être sur
les listes de notabilité, a partir de 1809 il faut être licencier en droit. La compétence des tribunaux civil est général en
premier instance, c'est la juridiction de droit commun, il statut aussi en appel sur les décisions du juges de paix. Pour les
juges Bonaparte a choisi beaucoup d'homme issu de la révolution.
A partir de 1807 Bonaparte met en place une épuration, une commission de 10 sénateurs chargé de l'examen des juges et
les procureurs doivent aussi présenter des rapports sur les juges, les juges vont être soumis a une discipline stricte, sous
l'autorité du grand juge qui est le ministre de la chancellerie. En cas de faute grave les magistrats qui sont soit incapable
soit suspect peuvent être condamné par le tribunal de cassation ;

• Les cours d’appels

A l’origine appelés « tribunaux d'appels ». Ils sont au dessus des tribunaux civil de 1ere instance. Le nom va changer en
1804. En moyenne on compte une cour d'appel pour 3 départements avec au moins 7 juges ; elles statuent en dernier
ressort sur appel des décision des tribunaux civils et des tribunaux de commerce. Au début les membres des cours
d'appel ont été recruté parmi les même personnes que les juges de tribunaux civil de première instance. En 1810 de plus
en plus on a recruté les membres des cours d'appel parmi les anciens parlementaires et on a constaté que ca orienter la
justice davantage dans le cadre d'une justice de classe

• La Cours de Cassation

Appeler a l'origine : tribunal de cassation en 1804 il devient cour de cassation


On est au sommet de l'ordre judiciaire et c'est la même compétence que pendant la révolution. Elle est composé de 50
membre nommé a vie par le sénat sur proposition du 1er consul
Dès le début elle est divisée en 3 chambres avec 11 conseillers dans chaque chambre pour chaque affaire
⁃ chambre criminelle
⁃ chambre des requêtes civiles
⁃ chambre civil elle est chargé du jugement définitif des requêtes qui n'ont pas été rejette par la chambre des
requêtes civiles

Les compétences sont définies parla constitution de l'an 8 et par la loi du 27 ventôse an 8. La cour de cassation joue un
rôle disciplinaire à l'égard de la magistrature. Elle statut sur les pourvoi en cassation concernant les décisions rendu en
dernier ressort (non susceptible d'appel). La cour de cassation n'est compétente que dans deux cas : en cas de non
respect de la proc »dure et de contravention expresse a la loi
La cour de cassation ne rejuge pas l’affaire, elle fait rejuger l'affaire par une juridiction de renvoi
A partir de 1807 si la 2e juridiction de renvoi ne s'incline toujours pas on utilise le système du référé législatif : la loi
doit obligatoirement être interpréter soit par l'empereur soit par, la cour de cassation n'est pas indépendante, le pouvoir
judiciaire est inferieur aux deux autres pouvoirs

§2 : La justice pénale

Jusqu’en 1811 l'organisation des tribunaux criminels reste la même que sous la révolution
A la base il y a le tribunal de police municipal, composé de 3 officiers municipaux qui jugent les petites infractions dans
la commune
Ensuite il y ale tribunal de police correctionnel qui est composé du juge de paix et de deux assesseurs qui jugent les
délits dans le cadre du canton
Enfin on trouve le tribunal criminel composé de 4 magistrats et d'un jury qui juge les délits les plus graves et le crime
dans le cadre du département

On va reformer la procédure criminelle dans le sens d'un retour au droit pénal de l'ancien régime donc durcissement de
la procédure pénal qui a lieu des le début de l’Etat napoléonien en 1801 une loi reconstitue un ministre public chargé
des poursuites qu'on appel magistrats de sureté, il peut aussi prendre des mandats de dépôt, et rétablit le secret de
l'instruction

En 1810 le code d'instruction criminel va transformer profondément la justice pénale en créant le juge d'instruction on
crée la chambre de mise en accusation et les cours d'assises

C’est l’objectif pratique, il va encadrer juridique la société. Il y a un aspect prestigieux du souverain dans le sens ou une
codification est une réalisation doit être fait par les souverains les plus importants.
Louis 14 souverain prestigieux avait réalisé sa codification (CF les grandes ordonnances). Justinien n’avait fait des
codifications ainsi que des codifications.
5 codes réalisés à cette période :
⁃ Code Civil : 1804
⁃ Code de procédure civil : 1806
⁃ Code de commerce 1807
⁃ Code d’instruction criminelle : 1808
⁃ Code pénal 1810

SECTION 3 : La codication
§1 : Le code Civil

Œuvre essentielle de Bonaparte en matière juridique, c’est une priorité pour lui. L’idée de codification du Droit Civil
remonte à la Révolution prévue dans une loi du 5 juillet 1790 «  Il sera fait un code général de lois simples et claires
appropriés à la Constitution ». La loi de 16-24 août de la réorganisation judiciaire, on parle de la codification «  il sera
fait un code de lois civiles communes à tout le royaume ».
Dans la Constitution de 1790 «  Il sera fait un code de loi civiles commun à tout le royaume ». Rien n’est fait mais le
chantier du code civil commence sous la convention de Cambacérès. 2 projets :
⁃ 1793 : (719 articles) Ce projet est abandonné à cause de la Terreur comme la Constitution de l’an III
⁃ 1794 : (300 articles) Il échoue, à peine discutée (par rapport au contexte politique)
⁃ 1796 : (1104 articles) : Echoue sous la direction de Cambacérès
⁃ Jacqueminot : Echoue
La période de la Révolution est un échec en matière de codification car aucun n’a aboutit.
Dès le 13 août 1800, Bonaparte nomme une commission chargée de rédiger le code civil. 4 membres :
⁃ Tronchet : Président du tribunal de Cassation. Il a été pendant longtemps avocat au cabinet de paris et il
représente le droit coutumier et orléano-parisien.
⁃ Bigo de Preameneu : Représente le droit coutumier et plus précisément celui de l’ouest de la France
⁃ Portalis : Avocat a Aix en Provence et représente le droit romain. Il est le « père » du Code Civil.
⁃ Maleville : Représente le droit romain à Bordeaux et les coutumes du sud-ouest.

Projet rédigé en 4 mois, communiqué d’abord aux tribunaux de cassation et tribunaux d’appels pour qu’ils puissent faire
des observations sur le projet. Ensuite il est transmit au Conseil d’Etat.
Il y a eu 102 séances et en a présidé plus de la moitié car il y avait un débat difficile entre les partisans du droit
coutumier et ceux du droit romain. Il a joué un rôle de catalyseur en ce sens qu’il a obligé les débats avancés et lui a
permit de donner ses idées (autorité du père de famille, infériorité de la femme et hostilité envers les étrangers). Le
projet passe ensuite devant le tribunal qui est la chambre d’opposition. On a surtout des hommes favorables aux
principes de 789 et critique ce projet «  il y a un retour au droit de l’ancien régime ». Bonaparte a peur d’un échec, retire
son projet, affaiblit le tribunal et le projet reprend son cours normal et il est promulgué le 21 mars 1804 et est nommé
« Code civil des français ».

Le Code Civil a 2281 articles. Le plan :


⁃ Titre préliminaire qui contient des dispositions générales sur les lois (Ex : Principe de non rétroactivité)
⁃ Livre I : Droit civil, Etat civil, famille et incapacité.
⁃ Livre II : Biens, propriété, ses démembrements et de la servitude.
⁃ Livre III : Différentes manières dont on acquiert la propriété et tout le reste

En 1807, le CC a été rebaptisé « Code Napoléon ». Cette appellation n’a pas été abrogée sauf avant la restauration
jusqu’au début du 2nd Empire. Il a été beaucoup modifié surtout sous la Ve République. Et sous beaucoup de points il est
méconnaissable (Ex : Famille, succession). Même avec toutes ces modifications on a toujours gardé l’ordre et la
numérotation internes des articles.
Bonaparte s’adresse à son frère Gérome de Wesphalie « Mon succès n’est pas d’avoir gagné 50 batailles Waterloo
effacera tant de victoires, ce que rien n’effacera c’est mon Code Civil »

§2 : Le code de Commerce

Code le plus médiocre.


Rédaction commence en 1800 et nomination d’une commission de rédaction avec 5 membres qui sont des négociants et
des praticiens du droit commercial.
Le président de la commission de la rédaction est Gorneau, il est conseiller à la Cours d’Appel de Paris et c’est un
célèbre consultant en matière commerciale.
Vital-Roux, négociant et autodidacte. C’est lui qui a fondé l’école de commerce de Paris et les premières compagnies
d’assurance en France.
Cette commission a basé son travail sur 2 textes toujours en vigueur à ce moment là : l’ordonnance de mars1773 sur le
commerce et l’ordonnance d’août 1781 sur la marine. On a reproché aux rédacteurs d’avoir recopié ces textes. Il est vite
rédigé mais vite mit à l’écart car on donne priorité au CC.
1805 : Grave crise économique et financière en France et cette crise entraîne la multiplication des faillites et
banqueroutes. Et souvent il y a une impunité totale des coupables.
Bonaparte au moment de cette crise rentre de sa campagne d’Austerlitz et constate ce désordre et demande
immédiatement des dispositions pour sanctionner les faillites. Son idée est de moraliser le commerce. C’est ce qui va
relancer le Code de Commerce sur le projet législatif. Bonaparte va présider 4 discutions dans le Conseil d’Etat dont 3
consacrés aux faillites. Cela révèle ses intentions et finalement le code de Commerce est promulgué par une loi du 15
septembre 1807 qui le rend applicable au 1e janvier 1808.
Dans le code : 648 articles qui traitent principalement du commerçant, lettre de change, faillite et banqueroute, des
tribunaux de commerces et tout ce qui est commerce maritime.
Code très vite dépassé et reproché de ne pas avoir prévue l’expansion économique du 19e siècle (révolution
industrielle). On lui reproche aussi un certain silence : rien sur les assurances terrestres, opérations de bourses, vente…
Code trop sévère vis à vis des faillites.
Le droit commercial est une matière qui est extrêmement évolutive, ne reste pas figée. Au moment de la rédaction du
code de commerce, la révolution industrielle n’avait pas encore eu lieu. Quand on l’a rédigé, la révolution juridique et
politique avait eu lieu.

Sur les modifications : Beaucoup de nouvelles lois mais n’ont pas été insérées sous formes d’articles ! Phénomène de
décodification du droit commercial. C’est seulement en septembre 2000 que le code de 1807 a été abrogé et promulgué
un nouveau.
Le code quand il a été abrogé ne contenait plus que 150 articles sur les 648 d’origines dont une trentaine avait gardé
leur rédaction d’origine.
Un nombre considérable de texte pré existant avec un contenu inchangé dans le nouveau Code de commerce.

§3 : Le code pénal

Le Code pénal est promulguée en 1810 et est exécutoire au 1e janvier 1811. Commission de rédaction de 5 membres :
⁃ Target : principal rédacteur
⁃ Treilhard.

Contenu : - de 500 articles en 4 livres :


⁃ Live I : Des peines.
⁃ Livre II : Des personnes punissables.
⁃ Livre III : Des crimes et délits. (Représente 85% du Code).
⁃ Livre IV : Des contraventions.

On lui reproche 2 points : Un déséquilibre et absence de théorie générale. Il a constitué un modèle pour l’Europe au 19e
siècle.
2 caractéristiques principales :
⁃ Code est sévère car il se veut utilitaire pour la société on dit que c’est le « Code de la peur et de la sécurité ».
(Ex : Pas question de réinsertion/ Réapparition des peines corporelles disparu en 1791).
⁃ Code de transaction, de compromis entre le Droit pénal de l’Ancien Régime et le Droit pénal révolutionnaire.
On reprend de l’ancien régime la souplesse du droit et du Droit pénal de la révolution: Classification des infractions
entre contraventions, délits et crimes.

En 1832, ce Code va être adoucit. On va chercher l’amendement du condamné.


En 1810, le Code pénal répond à ce que veut Bonaparte.

SECTION 4 : Le droit de la famille napoléonien

Réorganisation de la famille sur le modèle de « la monarchie napoléonienne » même si on garde des créations
révolutionnaires comme le divorce, l’adoption ou encore l’abolition du droit d’aînesse. 2 caractéristiques principales :
⁃ Droit de la famille consacre très nettement la primauté de l’Homme ce qui signifie que la femme est placé dans
une situation d’infériorité.
• La femme mariée est assimilée comme une incapable majeure.
• La femme célibataire a une capacité juridique limitée (Ex : Ne peut être témoin pour les actes de
l’Etat civil). Article 213 du CC de 1804 « Le mari doit protection à sa femme. La femme doit
obéissance à son mari » et supprimé en 1838.
• En matière d’adultère, de divorce et de bien familiaux (Ex : L’adultère de la femme est punissable
dans tous les cas et avec une peine pouvant aller jusqu'à 2 ans de prison. Alors que celui du mari n’est
punissable que d’une amende seulement si il a entretenu sa concubine au domicile conjugale).
• En matière pénale : le meurtre par le mari de son épouse qui est surprise en flagrant délit d’adultère
est excusable.
• Inégalité pour le divorce, les biens familiaux : La femme n’a aucun pouvoir sur les biens familiaux
qu’ils s’agissent des biens de la communauté ou des biens propres. (Bien de la communauté : Quand
on est marié sans contrat, tous les biens achetés par les revenus de l’un ou de l’autre sont communs.
Mais ils peuvent avoir des biens propres (bien avant de se marier ou par donations ou successions)).
⁃ Renforcement de l’autorité du père dans la famille, dans le CC le mari est le chef de famille. Il exerce la
puissance paternelle et il dispose de différents moyens de corrections. (Ex : Il peut faire enfermer son fils s’il a
entre 16 et 21 ans pour 6 mois).

SECTION 5 : Le cadre juridique du contrat de travail

Création des conseils de prud’homme à partir de 1806. Mais d’autres dispositions importantes.

§1 : Délit de coalition

Coalition : Toute réunion de la part de gens d’une même profession, toute concertation le plus souvent ouvrière qui fait
référence à la grève.
Le délit de coalition est dans le code pénal article 414 à 416. Il met en avant dans ces dispositions 2 inégalités
juridiques entre les coalitions ouvrières et les coalitions patronales :
⁃ Coalition patronale ou entente patronal n’est poursuivie que si on considère qu’elle a pour but de faire baisser
les salaires de façon juste ou injuste.
⁃ Coalition ouvrière est poursuivie dans tous les cas.
Différence de sanction : L’infraction ou coalition ouvrière n’entraîne pas d’amende car cela serait très difficilement
recouvrable par contre elle est punie d’une peine d’emprisonnement de 1 à 3 mois. Et pour les cadres de l’action
collective : l’infraction patronale elle est punie d’un emprisonnement de 6 jours à un 1 an et d’une amende de 200 à
3000 francs.

§2 : Le livret ouvrier

Établit en 1749 et supprimé en 1791 sous la révolution car trop d’inspiration corporatiste et est rétablit avec la loi du 22
germinal an 11 (12 avril 1813).
Instauration du livret d’ouvrier :
Il doit être signé quand un ouvrier quitte un emploie et signé par l’employeur. C’est le congé par écrit pour travailler à
nouveaux.
L’utilisation de ce livret est d’inscrire les avances sur salaires qui étaient accordés aux ouvriers par leur patrons (Cela
servait pour les crédits). Il y avait le pré sur gage, c’est le mot piété ce qui correspond encore aujourd’hui au crédit
municipal.
Par rapport à l’avance sur salaire, l’employeur pouvait refuser de signer le livret si l’ouvrier n’avait pas remboursé les
avances. Donc l’ouvrier ne pouvait pas quitter son travail et en trouver un autre.
L’employeur a un véritable droit de rétention. (Garantit de remboursement). Avec cette utilisation, cela mettait l’ouvrier
dans la dépendance de son employeur. Cela fait partie de la législation sociale napoléonienne, les ouvriers ne pouvaient
rembourser car les avances atteignaient plusieurs mois de salaires.

§3 : Le laconisme du CC

Qui ne dit pas grand chose, lacune. Le CC est le monument juridique de cette nouvelle société qui émerge de la
révolution mais il est pratiquement mué sur le contrat de travail. On a même pas l’expression de contrat de travail, dans
le CC il est envisagé comme un contrat de louage de service. C’est l’influence du Droit Romain. Il y a 2 articles du CC
qui traite du contrat de louage de service. Article 1780 et 1781.
Article 1780 «  Interdit le louage de service à durée indéterminée ». À ce moment là, pour les rédacteurs du
code civil l’absence de limitation dans la durée de l’engagement faisait penser à l’esclavage ou au servage.
Jusqu’au CC c’était la loi du 22 germinal an 11 qui s’appliquait et ce texte interdisait les engagements d’une durée
supérieure à un an mais qui par contre était reconductible.
Durée du travail à cette époque : ordonnance du préfet de police de paris du 26 septembre 1806 : Le travail peut débuter
à 6h ou à 7h pour se terminer à 19h ou à 20h (journée de travail de 13h).
Il y avait beaucoup de dérogation à cette règle qui allait dans le sens d’un allongement de la durée du travail. Pendant la
période, on a une pratique du travail plus contraignante et rigoureuse que sous l’ancien régime. Sous l’ancien régime il
y avait comme cadre les statuts des corporations qui règlementaient.
Article 1781 : « Le maître est cru sur son affirmation pour la quotité des gages pour le paiement du salaire de
l’année déchue et pour les acomptes déjà données pour l’année courante ».
On reprend une inégalité entre les maîtres et les domestiques et on va les tendre dans les rapports entre patrons et
ouvriers.
Le conseil des prud’homme ( PRENDRE LE COURS DANS COURS DE L’ANNÉE )
Les enfants gagnait la moitié des salaires des femmes.

CHAPITRE 4 : L’AMENAGEMENT DES PRINCIPES FONDATEURS

SECTION 1 : Les évolutions en matière de droit public

§1 : Les différents régimes politiques de la chute du premier Empire à la


troisième République

• La restauration (1814-1830)

Nouveaux régime politique fondé sur la charte royale du 4 juin 1814 (= Texte constitutionnel). Le roi est Louis
18, frère cadet de Louis XVI et il a le titre de roi de France.
Sur les grandes idées du régime cette charte réalise un compromis entre les principes traditionnels et les
principes révolutionnaires. Principe traditionnel : Autorité du roi. Principe révolutionnaire : ??
La restauration est la période de la naissance du parlementarisme en France.
1824 : Changement de roi, Charles 10 succède à Louis 18 (frère de Louis 16). Il ne se contente pas d’un retour
à la Monarchie, il veut un retour à l’absolutisme. Il va donc mener une politique réactionnaire et cette politique
va entraîner la fin du régime avec une révolution, c’est l’insurrection des 3 Glorieuses qui se déroule les 27 au
29 juillet 1930. C’est la fin de la restauration et Charles X et son fils abdiquent et s’enfuient en Angleterre.

• La Monarchie de Juillet (1830-1848)

Le régime est fondé sur un nouveau texte constitutionnel : la Charte constitutionnelle du 14 août 1830. Le
nouveau roi est Louis Philippe d’Orléans et est proclamé roi des français. La Charte de 1830 peut être
qualifiée de contractuelle. 2 axes :
⁃ Régime plus libéral notamment avec un élargissement du droit de suffrage même s’il reste censitaire.
Ceux qui ont le droit de vote représentent le pays légal. Et il s’inscrit dans le pays réel (toute la
population). Sous la restauration le pays légal : 90 milles personnes. Sous la Monarchie de Juillet :
220 milles.
⁃ Période du parlementarisme : Ce régime est toujours perçu comme trop conservateur et est renversé
par une insurrection. Louis Philippe d’Orléans abdique et la République et proclamé le 24 mai 1948.

• La seconde République (1848-1852)

Dès les premiers mois de la république il y a 2 condamnations :


⁃ Une condamnation politique le 15 mai : Extrême gauche qui essaye de renverser le régime ! Echec
(émeute). Les troubles sont réprimés par la garde nationale dirigée par Clément Thomas
⁃ Une condamnation sociale pendant les journées de juin 1848 (du 22 au 26 juin) : Ce qui a déclencher
l’émeute est la fermeture des ateliers sociaux. C’est un système de réorganisation du travail créer à
l’initiative de Louis Blanc (théoricien spécialiste). C’est une émeute. C’est l’armé qui est chargé de la
répression dirigé par le général Eugène Cavignac ! Extrêmement violent vis à vis des ouvriers.
Le nouveau régime est établit et après cette répression le régime ne sera pas populaire. Il est établit sur la
Constitution du 4 novembre 1858. Elle affirme le principe de la souveraineté populaire et du suffrage
universel. Le préambule de la Constitution énonce «  La république Française a pour principe la liberté,
l’égalité, la fraternité ». C’est la première fois qu’on a cette devise dans un texte constitutionnelle.
Le pouvoir exécutif est confié a un président exécutif : 1e fois ! Louis Napoléon Bonaparte ( neveu de
Bonaparte). Il est élu président de la république le 10 décembre 1848.

Dans la Constitution, il n’est pas ré éligible il va donc demander une modification de la Constitution qui sera
refuser et donc : Coup d’Etat (2 décembre 1851).
Il rétablit une république on parle de « République césarienne » mais va vite se transformer en Empire.

• Le Second Empire (1852-1870)

La république césarienne est basée sur une nouvelle Constitution celle du 14 janvier 1852 rédigée par le juriste
Troplong. C’est la copie de la Constitution de l’An VIII, tribunat en moins. Et on passe à l’Empire, c’est le
sénatus consult du 7 novembre 1852 qui rétablit l’empire héréditaire. Il est approuvé par plébiscite et donc le
prince président devient Napoléon III Empereur. Le régime prend fin pour des causes militaires : Défaite de la
France face à la Prusse. Après la capitulation française, la capitulation de Sedan du 4 septembre 1870 : la 3e
république est proclamée.

• La Troisième République

La mise en place de la 3e république est difficile. Le début du régime est marquée par la présidence de Thiers
et est donc marqué par les affrontements de la commune de Paris au printemps 1871. Il faut attendre 1875 pour
que soit voté la Constitution de la 3e république.
Pendant la 1GM, la république résiste. En juillet 1940 avec le gouvernement de Vichy dirigé par le Maréchal
Pétain.

§2 : L’apparition du Droit administratif

A partir de la restauration on voit apparaître une science du Droit administratif par rapport à une
conjoncture plus favorable. Le droit administratif va donc se développer. Cette conjoncture résulte de 2
circonstances :
⁃ Idéologique : Idées libérales qui s’expriment d’avantage. On affirme le principe de libertés qui forme
un droit public des français et qui forme autant de limite au pouvoir de l’Etat. En plus, la charte de
1814 instaure solennellement un Etat de droit. Il faut déterminer selon quelle modalité les services
administratifs doivent être respectueux de la Constitution. Pour faire ces vérifications on créer une
nouvelle discipline centrée sur la nature juridique de l’encadrement du pouvoir administratif.
⁃ Depuis la chute de Napoléon Bonaparte, le conseil d’Etat perd sa fonction politique. C’est en
premier lieu une juridiction et puisque c’est une juridiction il existe un droit dont il doit assurer le
respect. Il y a les pères du droit administratif, ils sont tous membre de la Haute Administration : De
Guerando, Macarel et De Cormenin ( Fin 18-19e).

SECTION 2 : Les sources du droit privé

§1 : La loi et la coutume dans le système légaliste.


Après la révolution, il y a une nouvelle tradition française et dans le système c’est la légalité qui devient le
cadre général des sources du droit.
Légalité : Ensemble des lois et règlements. Les règlements sont subordonnés aux lois.
La rédemption est l’idée de la supériorité de la loi. Cette position s’explique par la médiocrité de la coutume.
La coutume reste importante sur le plan formel notamment en droit commercial. Les usages où la coutume ont
une influence sur le fond dans la formation du droit en système légaliste. Ce système doit légalisé l’élément
coutumier ce qui veut dire qu’on fait entrer obligatoirement les coutumes dans la loi.

§2 : L’Ecole de l’Exégèse

Le Code Civil apparaît comme un code neuf et sacralisé. Tous les juristes vont faire un travail d’exégèse. C’est
a dire qu’on va analysé le code de façon littéral article par article et ensuite l’ordre de la codification ( 2281
articles). Dans le cadre de cette école on parle « d’immortel ouvrage ».
Demolombe est le représentant de cette école.
Toullier, Duranton, Proudhon : plus important.

Pour Toullier, son ouvrage « Le droit civil français suivant l’ordre du code ».

§3 : Le développement de la jurisprudence.

La jurisprudence se développe sur la base des réformes de la révolution : Loi des 16-24 août 1790 avec
l’obligation de motiver les jugements. (Reprise par le code de procédure civile). Création du tribunal de
cassation. Il devient en 1804 la cours de cassation et qui va imposer sa jurisprudence en évitant le recours au
référé législatif.
1800-1880 : Grand progrès pour la diffusion des décisions de justice les plus importantes. Les pulications de
jurisprudence se multiplient. Dès 1812, une dizaine à Paris : La Gazette du Palais, le recueil Sirey.
Evolution des méthode de publication : apparition de la note d’arrêt (= bref commentaire qui accompagne les
décisions les plus importantes). La jurisprudence est de plus en plus importante et est utilisé par les
praticiens (avocats) et aussi par les enseignants dans les Cours.

§4 : Le droit de la famille au XIXe.

3 phase :
⁃ Réactionnaire : Commence avec l’Etat napoléonien. Elle est accentuée en 1814, c’est le retour de la
monarchie du catholiscisme comme religion de l’Etat. On va abolir le divorce en 1816, et on va tenter de
rétablir le droit d’aînesse.
⁃ 1830-1870 : Vide juridique.
⁃ Fin XIX- Début IIIe République : L’activité législative reprend et on va dans le sens du libéralisme car :
• Evolution de la société et de l’économie.
• Nouvelle idéologie de la chambre des députés dominée par la gauche.

5 mesures :
⁃ Loi de 1789 qui amoindrit la puissance paternelle ! Dispersion de la famille qui s’explique par
l’urbanisation de la population et influence de la révolution industrielle.
⁃ Loi de 1907 : les femmes mariées obtiennent un contrôle sur la gestion du ménage et surtout
l’autonomie de leur salaires.
⁃ Loi Naquet de 1884 : rétablissement du divorce seulement avec la notion de divorce sanction.
⁃ Loi de 1896 : augmentation de la part successoral de l’enfant naturel reconnu.
⁃ Loi de 1905 : Supprime les majorats ( sorte de droit d’aînesse).

§5 : Le droit du travail au XIXe.

• La loi du 22 mars 1841 sur le travail des enfants

1e grande loi sociale en France, elle décide l’âge d’admission des enfants au travail (8 ans).
Pour les enfants de 8 à 13 ans : 8h/jour et 12 à 16 ans : 12h. Ne s’applique qu’aux usines. On fabrique d’une
certaine taille. Donc on a critiqué le domaine d’application restreint de ce texte mais il a un aspect positif. Il a
mit un terme à la théorie et à la pratique du non interventionnisme dans les relations de travail.

• La commission du gouvernement pour les travailleurs ou commission du Luxembourg.

Créer après les manifestations de 1848, on demandait la création d’un ministère du travail. On ne la pas fait
mais on a créé un compromis. C’est la 1e fois officiellement que le monde du travail est représenté. Il y a une
composition paritaire (= représentants de ouvriers et des patrons). Le président est Louis Blanc. Elle a pu
régler avec son arbitrage, plusieurs conflits sociaux. On a fixé le SMIC pour certaines proffessions. Et
disposition sur la durée du travail avec le décret de 1848 (10h à paris, 11h en province). Création du ministère
du travail : 1906.

• La loi du 25 mai 1864 sur le délit de coalition

On supprime le délit de coalition et donc on autorise la grève. Nouvelle rédaction des articles 414 à 416 du
Code Pénale et on créer un nouveau délit : entrave à la liberté du travail. Très largement interpréter par les
tribunaux.
1e grève de fonctionnaire en France : 1906.

• La loi du 21 mars 1884 sur la liberté syndicale.

On dit que c’est la liberté des syndicats (pas d’autorisation préalable pour constituer un syndicat). Qu’une
obligation formelle : dépôt des statuts. Liberté des individus (syndats : groupement volontaire et toujours
libre d’en sortir).

• La loi du 9 avril 1898 sur l’indemnisation des accidents du travail.

Jusqu'à ce texte l’indemnisation des droits du travail était basé sur le droit commun (Article 1382 du CC).Donc
pour être indémnisé, un travail accidenté devait prouver une faute de son employeur ou de l’un de ses
préposés.
Avec cette loi, on considère qu’il y a une véritable révolution juridique ou révolution conceptuelle en ce ses
que pour la première fois le droit civil s’est effacé devant le droit social. Au niveau conceptuel, dans ce texte
l’accident n’est plus considéré comme une faute mais comme un risque proffesionnel et il doit être mit à la
charge du seul employeur. ( Il organise le travail et tire profit).

§6 : le droit pénal du XIXe 


• La procédure pénale

En 1865, sous le 2nd empire on va dans un sens libéral avec des réformes sur la liberté provisoire et la
détention préventive.
Début 3e république : on restreint le secret de la procédure, on s’inspire de l’exemple GB. La loi Constans
(1897) qui introduit des réformes capitales en faveur des droits de la défense. (Ex : le juge d’instruction est
obligé d’avertir l’accusé de faire aucune déclaration.

• Le droit pénal.

Globalement l’évolution est dominé par un adoucissement du système pénale. 2 écoles :

1°) Ecole néo-classique

Son influence se fait sentir fin restauration- 2nd empire.


Guizot, Rossi et Lucas : + important.
Ecole libérale avec «  pas plus qui n’est juste, pas plus qui n’est utile ». Réforme importante prise à l’initiative
de cette école :
⁃ Loi du 28 avril 1832 : Révision du code pénal ! Supprime la peine de mort dans plusieurs cas et
certaines peines corporels (La marque au fer rouge). Ce texte autorise l’application de
circonstances atténuante et est importante pour l’individualisation de la peine. Elle supprime cette
immuable rigueur des lois qui entrainait souvent des verdicts abusifs d’acquittement.
⁃ Loi de 1848 : Supprime la peine de mort en matière politique.
⁃ Loi 1854 : Supprime la mort civile.
⁃ Loi 1863 : On fait passer de nombreuses infractions dans le code pénale à la catégorie des crimes et
délits.

2°) Ecole positiviste.

Pendant le dernier quart du XIX e siècle : influente.


Lombroso, Ferri et Garofalo : importante.
Contrairement à l’école néo classique et elle se prononce dans le sens «  d’avantage de rigueur ».
Loi du 1885 : institue pour les récidiviste incorrigible la peine complémentaire de relégation (=éloignement
perpétuel outre mer des condamnés dont on veut se débarrasser).

§7 : Les nouvelles théories

• Savigny ou l’anti-codification

Fin XVIIIe- début XIX, il est professeur à l’université de Berlin et est chef de l’école historique.
Essaie de 1814 «  Sur la vocation de notre temps pour la législation et pour la science du droit ». Conception
historique du droit. Pour lui dans le droit il y a différent stade du développement du droit et la codification ne
doit être que l’aboutissement d’un long travail de la doctrine. Il critique le Code Civil, mais aussi le Code
Prussien de 1794 et le Code autrichien de 1811. Il est sévère sur le CC, 2 axes :
⁃ Il considère que le Code Civil est une œuvre politique et dénonce le fait qu’il illustre les ambitions
despotiques de Bonaparte. Il critique l’absence de définition et de principe sur les droits réels, sur
les principes claires et généraux sur les obligations.
⁃ Sur le plan technique il relève plusieurs erreurs dans l’interprétation du droit romain fait par Portalis
et Maleville.

• La critique républicaine du Code Civil

Mené par le juriste Emile Acollas et à partir du 2nd Empire, il est contre le régime de Napoléon III. Son ouvrage
« Manuel de droit civil à l’usage des étudiants ». Il utilise en couverture la méthode de l’exégèse mais pour
critiquer le CC. Il dénonce l’esprit de réaction du CC : Mélange de liberté et d’autocratie mais aussi d’œuvre
d’un vulgaire capitaine, d’un bandit corse. Conception républicaine des droits : l’autonomie de l’individus
(défend le divorce, l’émancipation de la femme mariée et la propriété comme droit de son travail).

• La critique socialiste du Code Civil

Pour Marx, le Code napoléon est « L’expression légale de la société bourgeoise, le produit d’un Etat social
bientôt destinée à disparaître ».
On en a d’autre de théoriciens socialiste : Louis Blanc ou Saint Simon : Attaque l’ensemble du système
juridique. Avec 2 reproches :
⁃ Détruit la famille ouvrière.
⁃ Assujettir les travailleurs par un contrat inégal.
Ernest glaçon, juriste libéral « code bourgeois » XIXe.
Critique de Maxime Leroy dans sa thèse de 1898 « L’esprit de la législation napoléonienne », il considère que
le code napoléon s’inspire d’idées autoritaires qui correspond a une organisation capitaliste et bourgeoise. Il
considère le code civil comme une œuvre transitoire qui n’a pas apporté la paix sociale.

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