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UIPA 

/ LICENCE EN DROIT PREMIERE ANNEE / SEMESTRE 2 / 2022-2023

TD DROIT AFRICAIN

Chargé de cours : Prof. NENE BI SERAPHIN

Thème 6 : LE STATUT DES PERSONNES A ROME

I- CONTROLE DE CONNAISSANCES
1. Qu’est-ce que le droit de cité ?
Le droit de cité est le droit du citoyen, il s’agit de l’ensemble des droits attachés à la
qualité de citoyen romain.
2. Faites la distinction entre :
-le citoyen romain et le Latin : on appelle citoyens romains ceux qui sont soit
descendants de citoyens ou les personnes qui ont eu cette qualité après leur naissance,
le citoyen a le conubium (droit légitime au mariage), le commercium (droit d’acquérir
ou de transmettre la propriété civile et de devenir créancier ou débiteur par tous les
modes civils), le citoyen a également le jus suffragii (droit de vote) et le jus honorum
(éligibilité aux magistratures). Les Latins sont les habitants du Latium, ils ont le droit
de voter à Rome. En Droit public, le Latin est inférieur au citoyen en ce qu’il a le droit
de vote à Rome mais il n’a pas le jus honorum ni le droit au service dans les légions.
En Droit privé, la plupart des Latini prisci (anciens habitants de Rome, membres des
colonies faites par la ligue ou par Rome jusqu’en 486) pouvaient contracter mariage
avec les Romains. Par contre, le commercium est reconnu à tous les Latins dans les
relations entre eux-mêmes et dans celles entre eux et avec les Romains.
-le citoyen romain et le pérégrin : on appelle pérégrins les habitants libres de l’empire
qui ne sont ni citoyens ni Latins. Le pérégrin n’a pas les droits politiques du citoyen.
-l’esclave et l’affranchi. L’esclave est une chose et non une personne, il n’a de ce fait
ni le conubium, ni le commercium même s’il peut représenter son maître dans certains
actes juridiques. L’affranchi quant à lui est celui qui a cessé d’être esclave, la
condition de l’affranchi dépend de celle de son maître, c’est pourquoi, on distingue les
affranchis citoyens, les affranchis latins et les affranchis pérégrins. Toutefois,
l’affranchi citoyen ne peut pas se marier avec un ingénu (celui qui n’a jamais été
esclave), ses droits politiques sont restreints.

4. Qu’est-ce que la caput et quelles sont les conditions d’acquisition de celle-ci ?

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La caput est l’aptitude à être sujet de droit et d’obligations légales. Pour avoir la caput, il
faut :

-être libre (status libertatis)


-être citoyen (status civitatis)
-être chef de famille (status familiae)

II- COMMENTAIRE CONJOINT

Document 1 :
Dans l’ensemble, la condition juridique de l’esclave sera améliorée par les empereurs. La
condition sociale reste la même. Mais l’Etat entreprend de protéger les esclaves.

L’attitude envers les esclaves est dominée par le concept de favor libertatis : qui s’exprime en
la volonté, d’une part de favoriser toute acquisition de la liberté, d’autre part, de défavoriser
toute réduction en esclavage. On admet ainsi la validité d’un affranchissement dont les formes
sont irrégulières, mais où la volonté du maître est claire . On décide également que l’esclave
peut se racheter lui-même avec son argent. Ceci a été appelé à juste titre une disposition
révolutionnaire, car cette décision se heurte à une double impossibilité juridique (le contrat
par un esclave, le contrat où le sujet est en même temps l’objet).

ELLUL Jacques, Histoire des Institutions, p.487.

Document 2
Les Affranchis (liberti, libertini), c’est-à-dire, par opposition aux ingénus, ceux qui ont été
légalement esclaves et qui ont cessé de l’être par un affranchissment (manumissio), peuvent
également, être citoyens, Latin ou pérégrins.

NENE BI Seraphin, Histoire du Droit et des institutions méditerranéennes et africaines,


p.385.

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CORRECTION

Idée générale : Le texte est relatif à l’affranchissement dans la Rome antique

I-L’évolution des conditions d’affranchissement

A-L’affranchissement par le maître

B-L’affranchissement par l’esclave

II-Les catégories d’affranchis

A-Les affranchis citoyens

B-Les autres affranchis

BIBLIOGRAPHIE

 ELLUL Jacques, Histoire des institutions, PUF, 1961, 629 pages.


 FOVIAUX Jacques, De l’empire romain à la féodalité, T1, Economica, 464 pages.
 NENE BI Seraphin, Histoire du Droit et des institutions méditerranéennes et
africaines, ABC, 2018, 563 pages.
 Le statut juridique des nouveaux citoyens romains,
https://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1944_num_13_1_2716

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