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PREMIERE PARTIE – LES PERSONNES

Le mot personne est un terme polysémique. Dans le langage courant, on le renvoie à une personne
humaine. En droit, on parle de personne juridique, c’est-à-dire une entité qui jouit de la personnalité
juridique // ou d’un sujet de droit (= quelqu’un pouvant être titulaire de droits subjectifs).
Toute personne humaine est un sujet de droit puisque elle est une personne physique, mais à cela
s’ajoute les personnes morales  natural person : personne physique // legal person : personne morale

TITRE 1 - LES PERSONNES PHYSIQUES

Les personnes physiques sont celles de base en droit, même si elles ne sont pas présentes dans le Code
de 1804 notamment à cause de la méfiance des corps intermédiaires très puissant sous l’Ancien
régime, la révolution à voulut mettre l’État en prise direct avec les citoyens.

Le livre premier du Code Civil est propre aux personnes de manière beaucoup plus large : il
mentionne leur existence mais aussi leur mariage, divorce et filiation (droit de la famille en 3e année)
+ droit des incapacités. Ainsi, dans quelles conditions les personnes physiques sont elles reconnues
et qu’est ce que cela implique ?

Chapitre 1 - La Personnalité

SECTION 1 - L’EXISTENCE DE LA PERSONNE PHYSIQUE

1) Les rapports entre personnes humaines et personnes juridiques

Un être humain est difficile à définir, donc quel est le propre de l’homme et qu’est ce qui le distingue
de l’animal ? Aujourd’hui un courant assez fort fait qu’on ne différencie les deux que par une
différence de degré mais qui considère l’homme comme un animal quelconque.

A- Toute personne physique est-elle un être humain ?

 Les animaux : Certains préconisent qu’on reconnaisse tous les droits de l’homme aux
grands singes. On en ferait alors un sujet de droit, une personne physique. Il arrive aussi que des
personnes lèguent leurs biens à leurs animaux, les considèrent alors comme pouvant être propriétaire.
Il faut noter que l’on peut protéger les choses sans avoir à en faire des sujets de droit. Reconnaitre des
droits à des animaux poserait le problème de faire valoir leur droit.
Il y a un phénomène de différenciation entre la titularité et la capacité d’exercice, mais avec un animal
cette dissociation serait permanente avec en plus un enjeu de pouvoir. Si ont leur octroi le droit de vote
il faudra des représentants de ces mêmes animaux qui serait alors un enjeux de pouvoir majeurs sans
pour autant permettre une meilleure défense du droit des animaux. Art 515-14 du code civil « les
animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité, sous réserve des lois qui les protèges ces animaux
sont soumis au régime des biens »

 La nature : Toujours dans une logique de protection l’accordant a la nature en elle même o
à certains éléments : Nouvelle Zélande : accorde la personnalité juridique à un fleuve sacré des Maori
« a person in the eye of the law » / Colombie : des droits à un fleuve / Inde : la cours suprême d’un
des états fédérés à également accordé la personnalité juridique à deux fleuves /-> des personnes
peuvent alors se plaindre au nom du fleuve. Là encore une loi aurait pu suffire, ces mesures sont
surtout symboliques. En droit français cela n’apporterai pas grand chose.

 Les robots : Si les robots se comportent comme des humains, ne devraient-ils pas avoir une
personnalité juridique ? C’est à lié avec la responsabilité notamment sur les IA des voitures autonomes
(risques d’accidents ou systémiques (hacker)) : le robot est responsable mais il paye avec quel argent ?
Créer la personnalité juridique du robot entraînerait une non-indemnisation des victimes U la création

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d’actif à leur patrimoine. Mais alors d’ou viendrait le patrimoine ? À qui cela pourrait il profiter ? Au
delà de ces questions comment le robot peut il faire valoir ses droits.
=> parmi les personnes physiques il n’y a donc que des humains.

B- Tout être humain est-il une personne juridique ?

En principe, tout être humain est un sujet de droit, mais avec du recul, on se rend comte qu’il n’en a
pas toujours été ainsi. Pas toujours de correspondance parfaite, ex. en droit romain, seul le pater
familias était sujet de droit. Même dans certains pays, certains êtres humain sont moins de droit (sexe,
religion).
 L’esclave : c’est une réalité qui à l’échelle de l’histoire est très présente. Il a été aboli lors de
la révolution et remis sous le Consulat, et définitivement abolit dans les colonies françaises en 1848.
Le dernier pays à l’avoir aboli est la Mauritanie il y a 20 ans. Mais il y a toujours des cas d’esclavages
modernes. Sous Louis XIV, écriture d’un Code noir pour les esclaves, on leur reconnaissait le droit de
se marier ou de fonder une famille mais aussi considéré comme des choses (vendues ou achetées).
Mais emmener l’esclave en métropole voulait dire l’affranchir, car il n’y en a pas en métropole.
En 1854, abolition de la « mort civile » = on prive un être humain de sa personnalité juridique, de son
existence juridique.
 L’embryon (=enfant conçu mais encore non né) : l’enfant non né est il un sujet de droit ?
En principe non, car il n’est pas né, donc l’embryon n’est pas sujet de droit, car il n’est pas capable de
l’exercer. « infans conceptus pro natus habetur » = l’enfant simplement conçu est tenu pour né. C’est
une règle de droit des successions qui veut que lorsqu’un enfant simplement conçu est en situation
d’hériter alors qu’il n’a pas encore de personnalité juridique. Donc pour recueillir la succession, on
admet que l’enfant conçu au moment du décès peut hériter. L’embryon est il une personne ? il faut se
poser la question pour le meurtre d’un embryon. Conclu : toute personne née marque la naissance du
sujet de droit.

2) L’Etat civil

Ensemble des éléments qui attestent des éléments de l’existence de la personne et qui permettent de
l’identifier (= la naissance, le nom, le sexe, la filiation, l’état matrimonial, la mort), qui sont
enregistrés par un procédé sophistiqué mis en place par l’état, appelé le service de l’Etat civil. Avant
c’était les registres de l’Eglise qui contrôlait l’état civil et depuis la révolution, c’est l’Etat.

A- Les actes d’états civil

Constaté par des documents, des actes au sens d’instrumentum que l’on appelle acte d’état civil. Le
premier est la naissance, le mariage, le divorce, le pax, le changement de sexe, la mort. Il faut que la
personne qui ait dressé l’état constate. C’est le seul mode de preuve de ce qui a eu lieur : on ne peut
pas prouver notre mariage autrement que par l’acte de l’Etat civil. Juridiquement, pour établir le lieu et
la date de ma naissance, il faut un acte d’Etat civil pour le prouver. Ils sont reporté s sur des registres
en double exemplaires. Ils sont dressés par un officier public, mais pas tout les actes. Son organisation
est municipal, le maire peut déléguer ses pouvoirs pour dresser les actes d’Etat civil, mais pas de
centralisation de tout les actes. Pour les actes d’état civil = officier de l’Etat civil, et ont une
compétence exclusive « rationae materiae » : seul les officiers d’état civil peuvent dresser les actes
d’Etat civil, seulement la ou ils ont une compétence « rationae loci » (dans le territoire de sa
commune). Mais comme les gens ne se marient pas ni ne meurent au même endroit, il faut se référer
au premier acte de l’etat civil (naissance) et on note dans la marge le mariage et la mort (lieu et la
personne impliquée). Si on est français et que l’on nait à l’étrangers, compétence des consuls ou des
chefs militaires. Mais l’officier d’Etat civil n’est pas juge de la validité des actes, il ne fait juste que
constater.

B- La publicité de l’Etat civil

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Tout n’est pas public, mais on ne peut pas dissimuler les actes d’Etat civil. Tout le monde peut
demander une copie de l’acte de décès. Pour les actes de naissance et mariage, tout le monde peut en
obtenir un extrait, c’est-à-dire une partie sans la mention du nom des parents.

C- Le contentieux de l’Etat civil

Pour le contentieux de l’Etat civil, procédure administrative prévue : dans certains cas, un jugement
peut remplacer un acte d’Etat civil, s’il n’y a pas eu d’enregistrement au bout de 5 jours.

3) Les bornes temporelles de la personnalité juridique

A- La naissance

Fait auquel s’attache des conséquences juridiques, mais pas avec une volonté de produire des effets de
droit (= fait juridique auquel le droit attache des effets). Pour qu’elle produise des effets, il faut qu’elle
soit constatée par un acte d’Etat civil dans les 5 jours de l’accouchement par un officier d’état civil du
lieu. Il faut préciser l’heure et le lieu de la naissance, le nom et prénom, la filiation, ainsi que des infos
sur le déclarant (l’art 56 du code civil qui dresse une liste des personnes pouvant déclarer l’enfant).
Enfant qui nait vivant mais meurt juste après  il y a donc deux actes. Si l’enfant est mort né, pas
d’acte d’état civil. Il y a cependant la possibilité de dresser un acte de personne sans vie, même si pas
d’acquisition de la personne juridique (art 79-1 du Code Civil).

B- La mort

C’est à la mort de la personne juridique que sa personnalité juridique s’éteint. On n’est pas obligé d’en
apporter la preuve seule la déclaration suffit, sauf si l’officier d’état civil a un doute. Si on ne retrouve
pas le corps car sa vie était en danger (art 88), le décès peut être déclaré par un jugement. Si ce n’est
pas uns disparition mais une absence, la personne peut déclarer l’annulation de son jugement, mais le
mariage reste dissout. Le juge peut également déclarer la présomption d’absence  la personne a
disparu mais sans connaitre la cause et le juge désigne quelqu’un pour s’occuper de ses biens. Le juge
peut produire un déclaratif d’absence, qui produit les même effets que le décès, afin d’organiser la
transmission des biens. Il faut attendre 10 ans pour passer de la présomption à un déclaratif.

SECTION 2 – L’IDENTIFICATION DE LA PERSONNE PHYSIQUE

1) Le nom  dimension anthropologique propre à l’Homme.

A- Le nom de famille

 L’attribution initiale du nom : l’acte de naissance doit mentionner le nom de l’enfant et dès
lors que la filiation de l’enfant est établis à la naissance. Liens juridiques qui dès la naissance lie
l’enfant à ses parents. Au contraire en cas d’adoption, les parents biologiques ne sont pas les parents
juridiques. Si le lien juridique est établis, alors l’enfant porte le nom de son père juridique (=
biologique). Avant une règle coutumière disait que c’était uniquement le nom de son père mais s’il n’y
a pas de père, il porte celui de sa mère. Le fait que l’enfant porte le nom de son père, ça crée un lien
plus fort (pas de liens charnels mais symbolique). Loi du 1 er janvier 2005, on a fixé pour la première
fois dans la loi les règles d’attribution du nom de famille. Maintenant forme de liberté de chois mais
qui reste un choix entre le nom des deux parents. Présomtpion : le mari de la femme qui accouche est
le père de cet enfant. Donc au moment de l’établissement de l’acte de l’Etat civil si la filiation est
établit à l’égard des deux parents, ils peuvent lui donner chacun leurs noms ou alors une combinaison
des deux. Si l’enfant qui a un nom composé a lui-même un enfant, il doit choisir un nom pour son
enfant parmi un nom de la combinaison de son propre nom de famille. Exception !! ca ne marche pas
pour les nom doubles (qui le sont par nature).
Si la filiation établis par les deux parents, ce sont les parents qui décident : il faut une déclaration
conjointe des parents pour choisir un nom de famille, si pas de déclaration c’est le nom du père qui

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gagne. Si les parents ne sont pas d’accord de l’ordre dans lqeul accoler leur nom, c’est l’ordre
alphabétique qui gagne Art 311-21 du Code civil. Lorsque l’on a fait un choix pour un enfant, il
s’applique à tout les autres enfants (en commun).
Si la filiation est établie qu’avec un seul parent, c’est le nom du parent unique qui l’emporte.
Si la filiation d’un enfant n’est pas établis (accouchement sous X, ou accouchement clandestin), la
femme peut quand même choisir les prénoms de l’enfant, sinon c’est l’officier d’Etat civil qui lui
donne, et c’est le dernier prénom qui tient lieu de nom de famille.

 Le régime du nom : avoir un nom c’est un droit

-L’immutabilité du nom et le changement de nom : article 1er de la loi du 6 fructidor an 2 : « aucun citoyen ne
pourra porter de noms autre que ceux exprimé dans son acte de naissance ». ce principe existe toujours mais est
beaucoup plus souple.

I // Le changement lié à une modification de la filiation  nom de famille lié à la filiation, donc si après la
naissance il y a une modification de la filiation, ca modifie aussi le nom. C’est le cas quand on établit la filiation
qu’avec un seul parents (art 311-23 : lien de filiation établit que par la mère, mais plus tard par le père, ils
peuvent choisir de faire modifier le nom de l’enfant). LIMITE ! si la femme a déjà un enfant seul, son autre
enfant doit avoir le même nom que le précédent. Lorsque l’enfant a plus de 13 ans, son consentement est
nécessaire. En cas d’adoption plénière, modification du lien de filiation donc ça modifie le nom de famille.

II//Le changement purement volontaire  pendant très longtemps, ça n’était pas possible. Le 1er assouplissement
est à l’article 61 du code civil « toute personne qui justifie d’un intérêt légitime peut changer de nom ». Motif
légitime = relever le nom, procédure de francisation. Pour changer de nom, un décret en conseil d’Etat est
indispensable, et cette décision est publié au journal officiel. Les citoyens peuvent contester ce changement et
faire opposition. Loi du 2 mars 2022, plus restreinte mais plus souple, introduit une nouvelle procédure de
changement  art 61-3, il n’y a plus besoin de passer par le Conseil d’état. Sur simple déclaration à l’officier
d’état civil de son lieu de résidence, on peut prendre un autre nom qui aurait été possible à la naissance.

-L’indisponibilité du nom : le droit au nom est un droit extrapatrimonial, car on ne peut pas le céder. Mais si
notre nom est devenue une marque, alors on peut le céder, car certains utilisent leur noms en l’associant à une
activité. Exemple de l’arrêt Bordas de 1985. Mais il arrive qu’une personne utilise un nom qui n’est pas le sien,
par exemple avec les noms de scène ou de plume. On peut protéger son nom si quelqu’un qui fait usage de ce
nom me porte préjudice, et demander une réparation si il exploite ma notoriété ou si j’exploite celle d’autrui.

-L’imprescriptibilité du nom : les droits patrimoniaux sont normalement soumis a une prescription extinctive (si
on ne me demande pas de rembourser ma dette en 5 ans, après cette durée je n’ai plus a la rembourser). Cette
imprescriptibilité permet de corriger un nom qui a été déformé il y a très longtemps. Par exemple à la
Revolution, les nobles ont enlevé leurs particules. 2 siècles après, si on a la preuve que le nom d’origine est le
notre, on peut modifier notre acte d’Etat civil. A l’inverse, si on porte le nom de quelqu’un d’autre, ca ne peut
pas devenir notre nom, même si on utilise le faux nom pendant plusieurs générations.

B- Les prénoms

 L’attribution initiale des prénoms : A la base, on attribuait les noms connu de l’histoire
ancienne et les noms des saints des calendrier en 1993, désormais la règles est fixé à l’article
57 alinéa 3 nous dit que « les prénoms de l’enfant sont choisis par le père et la mère ». Ils ont
le droit de choisir librement, même dans certains cas s’il n’y a pas de liens de filiation
(accouchement sous X). Il n’a pas de limite au nombre de prénoms. A l’article 67, si l’officier
d’état civil dit que le prénom porte atteinte à l’intérêt de l’enfant, il en informe le juge des
affaires familiale. Tout les prénoms inscrit dans le registre de l’état civil, alors on peut tous les
utiliser au quotidien.

 Le changement de prénom(s) : s’il n’y a pas de lien de filiation ou accouchement sous X, alors
c’est l’officier d’état civil qui donne ses prénoms à l’enfant. Le changement du prénom est
plus facile que celui du nom de famille. Article 60 du Code civil « toute personne peut
demander à l’officier d’état civil de changer de prénom ». mais si cette modification ne reflète
pas un intérêt légitime, alors l’officier peut interdire ce changement de prénom.

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C- Les accessoires du nom

 Le nom d’usage : c’est un nom dont on use mais qui n’est pas a l’état civil et donc ne peut pas
être transmis a sa descendance. Depuis la loi du 2 mars 2022, il y a de nouvelles règles dans le
code civil, comme l’article 311-24. Un enfant peut porter comme nom d’usage au quotidien un
nom des parents qui n’a pas été transmis à la naissance. Madame martin qui épouse monsieur
Dupont reste madame martin, mais elle peut porter a titre d’usage le nom de son époux, c’est-
à-dire Dupont. Cette particularité concerne principalement les époux. En cas de séparation
des époux, une femme peut continuer d’utiliser le nom de son ancien mari, meme si en
théorie elle n’a pas le droit, mais il est prévu dans les règles du divorce (art 264 du code civil),
mais ce nom n'est pas transmissible aux enfants de la femme (avec un autre mari).

 Le pseudonyme : art 433 du Code Pénal « est puni de 6 mois de prison de prendre un nom ou
un accessoire du nom qui n’est pas dans notre acte d’état civil » dans un acte public ou un acte
administratif destiné à l’autorité publique. A contrario dans d’autres contextes, on peu conclue
un contrat sous un pseudonyme.

 La particule et le trait d’union : aujourd’hui, on accolé deux noms sans tirets, mais s’il y en a
un, ça veut dire qu’il est inclus dans le nom de famille d’origine.

 Le titre de noblesse  : il n’y a plus de caste « noble », mais il y a encore des titres de noblesse
en circulation. C’est soumis à l’acte d’investiture du service de la chancellerie, donc aux
règles de transmission de la famille (par primogéniture ou par les hommes).

2) Le sexe

A- La détermination initiale du sexe

Le déclarant indique le sexe de l’enfant à la naissance. Il y a toujours eu de l’hermaphrodisme/


intersexe (personne avec des caractéristiques physiques qui ne sont pas propres à un sexe). Le sexe
correspondrait a une identité biologique, et le genre a ce que le personne ressent. Le plus souvent le
genre correspond au sexe, mais parfois on peut se ressentir d’un genre différent à son sexe.
Maintenant, les gens peuvent considérer qu’ils ne correspondent ni au genre masculin ou féminin.
Aujourd’hui se pose plusieurs questions, dont le changement de l’état civil, ou s’il faut créer une
nouvelle catégorie  questions de la détermination initiale du sexe, et la seconde de la modification
ultérieur du sexe. La Cour de Cassation a refusé la création d’une troisième catégorie, donc le
requérant a saisi la CEDH car cette décision aurait porté atteinte à l’art 8 de la CEDH sur le respect de
la vie privée. La CEDH a dit que le droit français n’avait pas violé cet article, car le requérant ne
demandait pas la modification de son propre état civil, mais celui de tt le monde, ce qui aurait créer
des changements très lourd. Pendant longtemps, on a ignoré le fait que certains enfants naissent pas
clairement homme ou femme, mais en général ca se précise au cours du temps, c’est pourquoi on a
étendu la date de déclaration à 5 mars. Une loi d’aout 2012 concernant l’établissement de l’acte de
naissance dispose que si on ne peut médicalement pas déclarer le sexe de l’enfant au jour de
l’établissement de l’acte, les parents ont un délai de trois mois. Et si ça ne se précise pas, alors on doit
quand meme choisir.

B- La modification ultérieure du sexe

En général, quand quelqu’un veulent changer de sexe, c’est parce qu’il se sente mal et pense qu’il ne
correspondent pas à leur sexe biologique et se considère du sexe opposé. Au début des années 80, les
tribunaux s’y opposent au nom de l’immutabilité et de l’indisponibilité de l’état des personnes. Mais
ce principe est de moins en moins vrai, et la France a été condamné par la CEDH sous prétexte que
c’est une violation au principe du droit au respect de la vie privée, meme si la CEDH ne peut pas

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modifier elle-même la loi. Donc la France en maintenant ce principe, risquai encore de multiples
condamnations, donc on a changé la règle pour accepter le changement de sexe à l’état civil (c’est
d’abord la jurisprudence qui l’a admis). Mais a quelles conditions doit-on admettre ce changement  ?
Faut il avoir subit une opération ? C’est la première condition reconnue par la Cour de Cassation,
après une constatation médicale du syndrome de transsexualité + opération. Par une loi de 2016,
l’article 61-5 pose comme condition de monter par une réunion suffisante de faits qu’elle ne
correspond au sexe dans lesquelles elle est reconnue. Conditions actuelles : il faut se présenter sous un
autre sexe et être connu sous celui ci, mais il n’y a pas de conditions médicales ou physiologiques. Il
n’y a plus besoin d’avoir un syndrome de transsexualisme ni d’avoir une opération de modification
physique des organes génitaux.

3) Le domicile

A- Les fonctions du domicile


 Le rattachement à une compétence territoriale  : Ça ne figure pas l’état civil, meme s’il faut
toujours associer quelqu’un à un lieu. Il une fonction de rattachement à une compétence territoriale. La
règle de base de cette compétence est posée à l’article 42 du code de procédure civil  le tribunal
compétence est le tribunal du domicile du défendeur. Si on assigne quelqu’un en justice, on doit
l’assigner au tribunal du lieu de son domicile. De plus, le mariage ne peut être célébré que la ou les
époux ou les parents des époux ont leurs domiciles. Pareil pour la succession, qui est régie par les lois
de succession du lieu. Il faut rattacher le sujet de droit à un lieu, grâce au domicile.

 La présomption de présence permanente : Pour faire signifier un acte, pour porter à la


connaissance de quelqu’un un acte juridique, comme une assignation en justice, il faut faire délivrer
une assignation à la personne à son domicile pour lui en informer. S’il n’y a personne, l’huissier
donner un avis de passage. L’article 1342-6 : pour exécuter une obligation, on a besoin d’un lieu
auquel rattacher la personne.

B- La détermination du domicile
 Le domicile volontaire
 Les hypothèses de domicile légal

IV. La nationalité

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