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du Sénégal
Abdoullah CISSE
Professeur
titulaire de droit prive
Université Gaston
Berger de Saint-Louis
2004-2005
PREMIERE
PARTIE
1
DROIT DES
PERSONNES
----------o----------
2
C'est la raison pour laquelle, nous étudierons dans
cette première partie deux titres :
TITRE I - LA PERSONNALITE
JURIDIQUE
3
CHAPITRE I - LES PERSONNES
PHYSIQUES
4
entité concrète que le droit confère certains droits ou
prérogatives qui forment ce que l'on appelle les attributs
de la personnalité.
5
D'où les trois paragraphes de cette première
section.
6
La personnalité juridique est, de nos jours, érigée
en droit subjectif. Tous les êtres humains jouissent du
droit à la personnalité juridique sans distinction de race,
de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion
politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale
ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre
situation.
7
Pour protéger la personnalité, il faut protéger le
corps humain. C'est la raison de la consécration des
principes de l'inviolabilité du corps humain et de
l'indisponibilité du corps humain, principes en vertu
desquels on protège l'être humain contre les atteintes
des tiers et contre son propre pouvoir de disposition. (V/
infra les attributs). Certaines atteintes pourraient
conduire à la réification du corps humain de manière
totale (esclavage par exp.) ou partielle (trafic d'organes,
tissus, sperme, ovules etc.) et partant à sa
patrimonialisation (exception : don de sang, don
d'organes).
BIBLIOGRAPHIE :
8
La personnalité, c'est celle de la personne humaine
en vie. Par conséquent, elle dure tant que l'Homme est
en vie. La vie n'a pourtant pas été définie par le droit.
Mais dans un esprit positif (réel), le législateur s'est
contenté de la saisir, selon une logique linéaire, par ce
qu'il croit être ses deux extrêmes, à savoir la naissance
et le décès. Par la naissance de la personne, commence
sa personnalité (A) et par son décès, elle s'éteint (B).
A - La naissance
9
personnalité : "l'enfant peut acquérir des droits du jour
de sa conception" (art. 1 al. 2 C.F.). C'est la
consécration de l'adage "Infans conceptus pro nato
habetur" en vertu duquel "l'enfant conçu est tenu pour
naître toutes les fois qu'il y va de son intérêt". L'enfant
conçu bénéficie, du fait de cette présomption, d'une
personnalité par anticipation (succession, donation,
legs). Cette rétroactivité est une fiction. Parfois la loi va
au-delà d' l'adage. Exp. Assurance sur la vie au profit
d'un enfant à naître. Mais comment déterminer la date
de la conception ? Le législateur a fixé cette date
d'autorité en posant une présomption irréfragable : "la
date de la conception est fixée légalement et de façon
irréfragable entre le 180è et le 300è jour précédant la
naissance" (art 1er in fine C.F) (entre le 6è et le 10è mois
avant la naissance). En France, la date retenue est "trois
cents jours avant la naissance", solution plus conforme
et plus respectueuse des intérêts de l'enfant. (Exp.)
Cette règle est strictement posée dans l'intérêt de
l'enfant à naître : par cette personnalité, il peut acquérir
des droits sans jamais s'obliger.
10
naissance. Mais les enjeux sont tels que le législateur a
préféré retenir la qualification d'embryon et non de
personne. L'atteinte à la vie de l'enfant conçu s'analyse
non pas comme un avortement mais comme un
meurtre.
Bibliographie :
11
l'enfant soit né viable c'est-à-dire "physiologiquement
capable de survivre, ce qui exclut pratiquement les
enfants nés beaucoup trop avant terme et ceux qui sont
atteints de certaines monstruosités" (Carbonnier Les
personnes p. 27). La viabilité est attestée sur la base de
données biologiques et médicales, ce qui confère à la
médecine un véritable pouvoir d'appréciation en matière
de renaissance de la …….
Bibliographie :
B - Le décès
12
d'évolution naturelle de l'être humain sur terre :
enfance, adolescence, adulte, vieillesse et au-delà : la
mort est aussi le début. Mais là n'est l'expression d'une
loi naturelle qui transcende la volonté humaine. Et en
tant que telle, elle souffre de certaines exceptions qui
également transcendent la volonté humaine en ce sens
que la mort peut intervenir (atout moment), à n'importe
quel moment du processus de la procréation et de
l'évolution de l'être humain.
C'est un événement certain, de date incertaine" Carbonnier.
13
trait à la manière dont elle peut intervenir et la dernière
à la période postérieure au décès.
1 - Le moment du décès
14
Le suicide déconcerte le droit puisqu'"il transforme
en fait volontaire ce qui était par excellence la force
majeure" (Carbonnier op. cit. p. 35). En droit pénal
français, l'acte suicidaire (ainsi que sa tentative) a été
décriminalisé. Mais même s'il est libre et licite, l'Etat a le
droit et le devoir de l'empêcher. Seule la provocation au
suicide est incriminée depuis 1987. (V. Borricard I.C. P.
1988.1.3359)
15
qui aujourd'hui est sans vie (le cadavre) . De même, la
volonté exprimée durant la vie de la personne humaine
peut survivre après le décès de celle-ci et produire des
effets juridiques (testament, fondations). En outre, le
patrimoine du de cujus ne trouvant plus de support
après sa mort doit être liquidé (successions).
16
vie. Par l'apparition du corps humain, la certitude se
manifeste et se précise avec l'évolution du corps. La
mort est aussi une certitude constatée par la présence
du cadavre. Sans cette présence, il ne peut être
question de mort, en principe.
A - L'absence
17
La réglementation de l'absence est sous-tendue par
ces considérations. Le doute se manifeste dans la
prudence du législateur qui a prévu une procédure qui
tienne compte de la gravité des décisions à prendre vis-
à-vis de l'absent. Cette procédure est progressive : de la
présomption d'absence (1) à la déclaration de décès (3)
en passant par la déclaration d'absence (2).
1 - La présomption d'absence
a) - La demande de déclaration de
présomption d'absence
18
Le seul dépôt de la demande produit des effets
importants au double plan patrimonial et extra
patrimonial :
b) - La déclaration de présomption
d'absence (art. 2)
19
- il prolonge ces effet jusqu'à la déclaration d'absence.
Procédure :
Deux ans après le jugement déclaratif de présomption
d'absence (soit 4 ans après les dernières nouvelles), le
tribunal pourra être saisi d'une demande en déclaration
d'absence et rendre le cas échéant en jugement
déclaratif d'absence.
20
Le législateur ne peut s'accommoder de l'incertitude
de manière durable. Lorsque le doute persiste quant à
l'existence de l'absent, le législateur prévoit la
déclaration de son décès c'est-à-dire sa mort au plan
juridique.
B - La disparition
21
La disparition suppose que la personne soit soumise
à un péril de mort rendant vraisemblable son décès
encore que l'on ne puisse démontrer que ce péril de
mort a causé effectivement la mort : d'où une plus
grande probabilité du décès, qui autorise une action
immédiate des ayants droit du disparu. La procédure
……… à l'absence, est plus courte et plus simple.
22
La date du décès doit être déterminée : jour de la
disparition ou un autre jour en fonction des
présomptions triées des circonstances. Mention en est
faite sur les registres de l'état civil du disparu
(naissance, mariage).
23
Après jugement, les effets concernent à la fois
absent et disparu :
- il reprend les biens dans l'état où il les trouve
- opposabilité des actes d'aliénation.
2 - Extrapatrimonial
SECTION II - INDIVIDUALISATION DE LA
PERSONNE PHYSIQUE
24
Comment identifier alors la personne humaine ?
Parag. 1 - Le sexe
Parag. 2 - Le nom
Parag. 3 - Le domicile
Parag. 4 - L'état-civil
Parag. 1 - Le sexe
25
populations : Adam et Eve, l'homme et la femme, le
masculin et le féminin. C'est le partage primordial qui se
traduit par des signes familiers rarement équivoques :
apparence corporelle, comportements vestimentaires
(mais travesti / modernité).
Problèmes :
26
- Transsexualisme : Recours à la clinique et à son
comportement personnel pour se donner l'allure du
sexe qu'il croit avoir.
Parag. II : Le nom
27
1 - Les composantes essentielles du nom
a) - Le nom patronymique
28
uniquement sur décision du juge dans l'intérêt de
l'enfant.
29
de cette publication, toute personne ne justifiant d'un
intérêt légitime pourra faire opposition au changement
de nom (V. arrêt Assa Makalou) - Jurisprudence
Sénégalaise.
b) - Le prénom
30
En cas d'adoption, le prénom peut être changé sur
la seule demande de l'adoptant.
a) - Le surnom
b) - Le pseudonyme
31
B - Le régime juridique du nom
1 - L'usage du nom
b) - L'immutabilité du nom
32
Le nom est définitivement attribué à la naissance.
Nul ne peut porter que le nom mentionné sur son acte
de naissance. On ne peut changer de nom sauf intérêt
légitime et suivant une procédure complexe et longue.
2 - La protection du nom
33
pousse à envisager successivement la notion de domicile
(A), la détermination du domicile (B) et l'utilité du
domicile (C).
A - La notion de domicile
34
laquelle le rattachement ne se ferait pas à un point
précis. Le sans domicile fixe (SDF) apparaît au regard de
la loi comme un déviant (vagabondage).
35
Ensuite la notion d'habitation : l'habitation apparaît
comme un diminutif, "un dégradé de la résidence ; c'est
le lieu où l'on habite à un moment donné, les critères de
stabilité et de fixité ne sont pas exigés. Elle peut
coïncider avec la résidence et a favori avec le domicile
ou bien en être distincte (habitation provisoire, hôtel de
passage etc.)
B - La détermination du domicile
36
- un individu ne peut cependant fixer son domicile en
un lieu où il n'aurait aucun établissement effectif. Son
intention n'est efficace lorsqu'elle se caractérise dans
une installation de fait. Il faut donc la réunion de deux
éléments : la matérialité (corpus) et l'intention
(animus). Question de fait : appréciation souveraine
des juges du fond (preuve de l'intention recours à
des indices).
- Election de domicile : "pour une affaire ou activité
déterminée, les parties peuvent convenir d'un lieu qui
produira les effets du domicile ou seulement certains
d'entre eux" art. 15 ; on dit alors qu'elles ont élu
domicile en ce lieu. "C'est une combinaison qui porte
au maximum l'élément intentionnel, réduit au
minimum l'élément matériel" Carbonnier op. cit. p. 77.
37
(Rq. La femme mariée au domicile du mari).
C - L'utilité du domicile
38
Nécessité de lui signifier assignation (par exp) à son
domicile.
Parag. IV - L'état-civil
39
jours, il y a une monopolisation de ces services par l'Etat
qui en a fait un service public parallèle et autonome vis-
à-vis des offices religieux auxquels la loi continue malgré
tout de conférer une légitimité et d'attacher des
conséquences juridiques.
40
a) - Le personnel de service
l'officier de l'état-civil :
41
constate les mariages mais n'a pas qualité pour les
célébrer (art. 32 in fine).
b) - Le matériel de service
42
registre déjà préconstitué ou bien sur une feuille
numérotée mobile, et l'ensemble sera ensuite relié. Le
principe de la reliure a priori où a posteriori a pour but
d'empêcher les fraudes par antidate. L'autre principe qui
concerne la tenue des registres consiste dans leur …. En
double original (inscription sur deux registres qu'ont tous
deux la même valeur juridique) : l'un est placé dans les
archives du centre de l'état-civil, l'autre est envoyé au
greffe du tribunal régional. Le registre peut être consulté
que par les intéressés (éviter les risques de falsification)
sauf s'il date de plus d'un siècle (intérêt historique).
43
2 - Surveillance de l'état-civil
44
Il dresse un rapport sur la tenue des registres et sur
l'inspection du juge du tribunal départemental et
l'adresse au Ministre de la justice. Il relève les
irrégularités et les infractions commises et en poursuit la
répression (exp. Acte en annulation).
45
formalité substantielle exp. Fraude. Pour.
D'appréciation des juges du …..
Deux principes :
1)- Les actes de l'état civil furent foie jusqu'à inscription
de l'officier de l'état civil dans les mêmes conditions
que les autres actes authentiques. (pour
développement) V. art. 81.
Distinction - énonciation se rapportant à des faits
constatés par l'officier de l'état civil - inscription ………
- relatés par les déclarants - jusqu'à preuve
contraire.
En cas de faute : sanction pénale et civile (absence de
déclaration) discipline.
46
C - Les décisions judiciaires en matière d'état civil
(86-93 CF)
Deux situations :
b) - La rectification contentieuse
47
registres où se trouve inscrit l'acte rectifié. Mention en
est faite sur l'acte et copie de celui-ci ne peut être faite
qu'avec les rectifications ordonnées.
48
et légataires, des personnes autorisées ou habilités à
procéder à la déclaration de l'acte ou du ministère
public.
- La requête n'est recevable s'il n'y est pas joint un
certificat de non inscription de l'acte, délivré par
l'ODEC qu'aurait dû le recevoir. (On peut ajouter à la
demande le certificat d'écoulement ou de décès).
Le juge examine toutes les pièces justificatives, à défaut
d'elles, il procède à une enquête.
- Le jugement énonce les mentions devant être portées
à l'acte et ordonne la transcription sur le registre de
l'état civil.
49
Par l'identification de la personne, sa personnalité
devient palpable, concrète. Le droit reconnaît à la
personne identifiée certaines prérogatives qui
constituent ses attributs. Ces attributs sont donc
inhérents à la personnalité juridique et se reflètent dans
le patrimoine particulièrement dans "les droits de
l'homme". Ces droits ont pour fondement la nécessité de
respecter la dignité de l'homme et de favoriser
l'épanouissement de sa personnalité. Cependant, on ne
s'intéresse aux droits de l'homme que dans le plan du
droit privé c'est-à-dire dans les rapports entre
particuliers c'est-à-dire des droits opposables aux autres
personnes humaines. (V. la charte universelle des droits
de l'homme).
Parag. I - Le patrimoine
A - Signification
50
d'un "ensemble de droits et de changes, actuels et
futurs, dans lequel les droits répondent des charges"
(……… n° 197). Autrement dit, le patrimoine est une
universalité de droits. C'est une universalité, en ce sens
qu'il regroupe une série de droits et de dettes dont le
dénominateur commun est leur valeur économique, leur
caractère pécuniaire. Le patrimoine est un contenant :
en dépit des modifications survenues dans sa
composition, il subsiste et conserve son individualité
(pendant …………….) C'est une universalité de droits : il
réunit à la fois des droits et des dettes : il comporte un
actif et un passif inséparable l'un de l'autre. Il se
distingue en cela des universalités de fait qui
correspondent à des ensembles de choses ou de droits
sans passif correspondant (bibliothèque, …… fonds de
commerce).
B - Caractères
Deux caractères :
51
- ………………………………
1° - Le droit à l'image
52
Le titulaire du droit peut réclamer des dommages et
intérêts pour le préjudice par lui subi et faire ordonner
toutes mesures utiles afin que cesse la publicité donnée
à son image.
53
Mais pour certaines personnes, la question se pose
de savoir ce qui sépare leur vie privée de leur vie
publique (hô. Pol., vedettes, etc.)
(Sanction : dommages-intérêts - Prévention exp. Saisie)
Pr. : vie pr. Et droit et liberté d'info.
1 - Le caractère général
2 - Le caractère extrapatrimonial
Mais tempéraments :
- patrimonialisation : le "marché du corps" et des
"œuvres de l'esprit"
- incidences pécuniaires en cas d'atteinte les
dommages-intérêts.
54
La liberté, c'est la possibilité reconnue à la personne
d'agir selon sa propre détermination (Car. Op. cit. 119)
(différence avec le droit subjectif : précision de l'objet).
55
Oui, elle existe. La forteresse de l'individu, c'est sa
maison. Protection : principe de l'inviolabilité du domicile
(au sens large, englobe résidence et habitation) ; droit
de clôture, de fermeture même vis-à-vis du propriétaire.
Fondement : individualisme. (V. aussi liberté de
conscience, de religion, libertés professionnelles).
56
La nature de la personnalité morale a fait l'objet de
controverses doctrinales très vives pendant longtemps
(1 siècle) entre ceux qui affirment et ceux qui nient son
existence (existence et négation). Le débat est parti
avec la théorie de la fiction (existence) et a suscité des
thèses négatrices (négation). Mais aujourd'hui la
tendance est à la reconnaissance de la personnalité
morale comme réalité (existence).
57
Parag. II - Les théories négatrices de la personne
morale
58
Parag. III - Les théories de la réalité
1 - La réalité psycho-sociologique
59
La personne morale est une réalité non pas du
monde sensible mais de la technique juridique.
60
publics érigés en entités autonomes) et les ordres
professionnels (médecins, experts agréés).
1 - Les sociétés
61
commerce) ou lorsqu'elle revêt une forme commerciale
(SARL, SA). Les sociétés commerciales peuvent être des
sociétés de personnes ou des sociétés de capitaux.
62
œuvre d'intérêt général désintéressée. La fondation n'a
la personnalité morale que lorsqu'elle est reconnue par
décret d'utilité publique. Elle peut avoir un but
charitable, culturel ou intellectuel.
63
son représentant légal. Ainsi elle peut ester en justice
nonobstant la règle 'nul ne plaide par procureur (les
intérêts doivent être nommément désignés).
64
et d'administration (non pas le centre de l'exploitation
forcément);
- une nationalité avec les effets attachés à cette notion
quant au droit applicable en cas de litige présentant
un élément d'extranéité. En principe, la personne
morale a la nationalité du lien où se trouve son siège
social.
TITRE II - LES
INCAPACITES
65
capacité plénière personnalité plénière, à capacité
limitée personnalité diminuée.
66
CHAPITRE PRELIMINAIRE :
CONSIDERATIONS GENERALES SUR LES
INCAPACITES
67
pas vrai. Elle est irrémédiable. Elle est contraire à
l'affirmation de la personnalité juridique. Incapacité
d'exercice : inaptitude à faire valoir un droit (reconnu)
par soi-même dans la vie juridique. Elle est remédiable
par l'institution de la représentation.
68
Parag. I - Actes conservatoires, d'administration
et de disposition
69
Un incapable quel qu'il soit peut accomplir un acte
conservatoire seul. De même son représentant peut le
faire sans formalité. Art. 274 infini : "ils accomplissent
seuls les actes nécessaires à la conservatoire de leurs
biens et de leurs droits". De même, ils accomplissent
seuls les actes de la vie courante.
70
Elle frappe les actes accomplis par le mineur en
violation de son incapacité et les actes accomplis par son
représentant sans l'observation des règles qui délimitent
ses pouvoirs.
71
nécessaire pour établir l'annulation des actes irréguliers
en la forme.
72
CHAPITRE I - LES MINEURS
73
1-Puisque le mineur est incapable du fait de son
inexpérience, il est pourvu au gouvernement de sa
personne (et comment ?) par la puissance paternelle
(Sect. I) ;
2-Du fait de cette inexpérience, la gestion de son
patrimoine ne saurait lui être confiée totalement ; elle
est assurée suivant les règles de l'administration
légale de la tutelle (Sect. II et III). Mais ne veut point
dire que ces deux techniques n'ont pas de relation
avec le gouvernement de la personne du mineur.
74
Problèmes : - Attribution (§1)
- Conséquence (§2).
75
2°) Enfants non émancipés (Art. 335-339)
a) - Formes
L'émancipation volontaire
76
Elle est reçue par le juge des tutelles quand elle
émane des parents ou sous sa présidence qu'il s'agit
d'une délibération du conseil de famille.
77
(s), unis par un lien matrimonial ou pas, en état
d'exercer leurs droits ou pas.
a) - Durant le mariage
78
- quand le père perd la qualité de chef de famille
(incapacité, absence, éloignement etc.)
- condamnation du père pour abandon de famille
- délégation de la puissance paternelle à la mère
- en cas d'enfant naturel dont la filiation à la naissance
n'est établie qu'à l'égard de la mère. Il y a transfert au
père en cas de reconnaissance ultérieure, si l'intérêt
de l'enfant exige. Art. 281.
-
b) - En cas de divorce ou de séparation
de corps
C - En cas de décès
79
d'un divorce ou d'une séparation entraîne le transfert
au parent suivant qui n'en a pas été déchu. Mais de
l'intérêt de l'enfant, le juge peut la confier à toute
autre personne.
- Décès des deux parents : La puissance paternelle est
exercée par le tuteur (garde, éducation, soin du
mineur) comme pour l'enfant naturel dont la filiation
n'est établie à l'égard d'aucun de ses parents.
Requête : en cas de décès, les décisions qui engagent
l'avenir du mineur sont soumises à la délibération du
conseil de famille.
80
directement à la personne ou au service auxquels
l'enfant a été confié.
81
l'abandon pourraient être déchus de la puissance
paternelle. V. infra déchéance.
82
personnalité (problème de l'éducation religieuse et
droit à la liberté de religion de l'enfant).
83
La jouissance légale s'exerce sur l'ensemble des
biens, du patrimoine de l'enfant, c'est un usufruit à titre
universel. Cependant deux questions s'imposent :
84
- condamnation pour crime ou pour délit passible de
plus de 5 ans commis sur la personne de son enfant
ou comme co-auteur ou complice de ces infractions
commises par lui
- double condamnation pour délit commis sur la
personne de son enfant.
85
paternelle est incapable d'être tuteur, subrogé tuteur, ou
membres d'un conseil de famille. (la déchéance
transfert V. supra).
86
- quand s'ouvre et prend fin l'administration légale ? (§
1)
- comment est-elle organisée ? (§2)
- comment fonctionne-t-elle ? (§3).
87
L'administration légale peut également être
couverte en tutelle : deux hypothèses :
A - L'administrateur légal
88
Il représente le mineur dans tous les actes de la vie
civile qu'il ne peut ou ne doit effectuer lui-même
conformité aux dispositions de l'art. 274 CF.
3 - Le tiers administrateur
89
surveillance (compétence très directe à exercer) et un
pouvoir de contrôle (autorisation).
90
Certains actes soumis à l'administration du juge des
tutelles - liste limitative
91
Considérations générales sur l'ouverture et la fin.
La tutelle s'ouvre :
92
A - Règles communes aux charges tutélaires (319
/ 323 CF°
a) - Le caractère public
b) - Le caractère gratuit
93
ces fonctions tutélaires ne peut donner lieu à aucune
rémunération pour quelque motif que ce soit. Texte à
portée générale (art. 319 al. 2 CF).
94
- la première est prise du droit des incapacités : sont
ainsi interdits d'exercice de la tutelle les majeurs
incapables puisqu'ils sont soumis à la tutelle ou à la
curatelle ; de même que les mineurs à moins qu'ils ne
soient père ou mère.
- La seconde concerne les personnes déchues de la
puissance paternelle.
- La troisième est tirée du droit pénal : il s'agit des
personnes condamnées à des peines afflictives ou
infamante ou frappées d'une interdiction d'exercice
d'une charge tutélaire à titre de peine complémentaire
(art. 34 C. Pen.).
95
Les causes de dispense ou décharge sont les
suivantes : impossibilité d'exercer de manière
satisfaisante en raison de l'âge, de la maladie,
éloignement, occupation exceptionnellement
absorbante, tutelle antérieure déjà lourde (art 322 al.
1er).
a) - Les organes-individus
96
Deux organes sont essentiels : le tuteur et le
subrogé tuteur, d'autres sont exceptionnels ; c'est la
pluralité de tuteurs.
97
- il surveille le tuteur et est responsable de sa
surveillance. En cas de constatation de fautes dans la
gestion du tuteur, il en informe immédiatement le
juge des tutelles.
- Il supplée le tuteur lorsque ses intérêts sont en
opposition avec ceux du mineur.
Tuteurs pluraux
98
Le conseil de famille est composé de quatre
membres :
99
mêmes (316). Les délibérations peuvent être annulées
pour dol, fraude ou omission d'une formalité
substantielle (art. 315).
100
accomplir lors de l'ouverture de la tutelle (A) et fixe le
rôle respectif des organes de la gestion tutélaire (B).
101
toute rémunération pour ses peines et soins. Si la
somme prévue dépasse 100 000 F, elle est fixée par le
conseil de famille. Celui-ci fixe la somme à partir de
laquelle commence pour le tuteur l'obligation de faire
emploi des cas liquides du mineur ainsi que l'excédent
de ses revenus (V. 327 CF).
102
CHAPITRE II - LES MAJEURS
INCAPABLES
103
SECTION PRELIMINAIRE : REGLES GENERALES
104
actes, elle ne peut être invoquée que dans trois cas :
art. 341
105
C'est un principe qui veut la protection de la
personne soit séparée de la protection des biens.
Logique - bon sens : intervention de spécialiste choix
entre l'hospitalisation et les soins à domicile - gestion du
patrimoine. Différence intérêts civiles et traitement
médical.
106
majeur dément agissant seul. Prescription simple. Il faut
cependant distinguer selon que le majeur est interné ou
soigné à domicile, dans certains cas, les règles de
protection sont différentes, dans d'autres elles sont les
mêmes.
B - Le mandataire (347)
107
Le juge fixe sa rémunération compte tenu des diligences
du mandataire et des biens de l'incapable.
- Responsabilité personnelle.
- Solidarité avec …
A - Le titulaire de l'administration
- la demande
- l'avis + rôle du juge
108
B - Règles de l'administration légale (354 - Rq.
Art. 355)
109
La sanction retenue en cas de violation des règles
de protection du majeur incapable est la nullité. Elle
sanctionne les actes posés par le majeur incapable et
varie en intensité selon le moment de leur conclusion
par rapport à la mesure adoptée par le juge. Ils sont
nuls de plein droit lorsqu'ils sont remplis
postérieurement à la décision du juge. Mais lorsqu'ils
sont accomplis antérieurement au jugement, ils ne sont
annulés que lorsque la cause qui a déterminé l'adoption
de la mesure existait notoirement à l'époque où ils ont
été faits (art. 357 al. 1 et 2).
110
Mais : sans être hors d'état d'agir lui-même ; il a
besoin d'être conseillé ou contrôlé dans les actes de la
vie civile.
111
tard. A défaut, des intérêts moratoires. Il rend compte
au juge des tutelles (art. 361).
112
DEUXIEME
PARTIE
DROIT DE LA
FAMILLE
----------o----------
113
En étudiant l'état civil, nous avions dit dans son
sens précis, il signifiait "la situation de famille telle
qu'elle résulte du mariage et de la filiation". Vue sous cet
angle, la famille constitue un aspect de l'état des
personnes.
114
La famille a évolué avec le temps et a changé de
fonctions, la société et l'Etat particulièrement a tendance
à se changer de fonction qu'assurait jadis la famille :
l'éducation, l'enseignement, le secours dans la maladie
ou la vieillesse. Ce changement de fonctions est allé de
pair si il n'est pas tout simplement provoqué par le
changement de structure de la famille durant son
évolution. On parle du rétrécissement ou resserrement
de la famille durant son évolution. On parle du
rétrécissement ou resserrement de la famille, un
passage donc de la famille large (qu'englobe toutes les
personnes descendant d'un auteur commun, unies par
les liens de sang jusqu'aux limites reconnaissables à la
famille au sens étroit. En d'autres termes, on est passé
de la famille étendue et patriarcale (autoritaire) à la
famille nucléaire, conjugale, à deux têtes donc libérale et
égalitaire et aujourd'hui encore de la famille nucléaire à
la famille segmentaire, simple relation interindividuelle
entre la mère ou le père et l'enfant (divorce ou filiation
naturelle).
115
par la constitution (art. 14 : "le mariage et la famille
constituent la base naturelle et morale de la
communauté humaine. Ils sont placés sous la protection
de l'Etat. L'Etat et les collectivités publiques ont le devoir
social de veiller à la santé physique et morale de la
famille.
116
l'étude du mariage et de la filiation dans deux titres
successifs.
TITRE I - LE MARIAGE
117
pérennisation de l'espèce humaine. C'est également une
manière de …… la nature de mortel chez l'individu qui
redresse une descendance. C'est de nécessairement un
fait durable, et sérieux qui ne saurait se limiter à une
conjonction sexuelle et à une génération épisodique ou
même durable comme c'est le cas du concubinage.
118
Vu l'importance et la gravité du lien matrimonial, le
législateur prévoit la possibilité d'un apprentissage,
d'une période préparatoire au mariage les fiançailles
(Chap. préliminaire).
119
promettent mutuellement le mariage". Les fiançailles
sont donc analysées comme un contrat de promesse
synallagmatique de mariage. Il a cependant des aspects
institutionnels comme le mariage d'ailleurs en raison de
son importance au plan social, d'où l'organisation de
beaucoup de ses aspects par l'Etat. Deux questions :
conditions (§I) et effets de la convention (§II).
120
consentement des parents nécessaire pour les
mineurs.
- L'âge requis pour les fiançailles est inférieur d'un an à
celui prévu pour pouvoir contracter mariage. Son
fondement découle de la deuxième condition.
B - Conditions de forme
121
C'est une convention solennelle. On n'exige pas
l'écrit mais il faut une certaine solennité pour célébrer
les fiançailles. Art. 104. Il faut la présence :
122
C'est quoi les usages en matière de visite : les heures,
les jours etc. En tout état de cause, cela se limite à des
visites et rien qu'à des visites.
B - Effets patrimoniaux
123
Le droit de rupture est un droit unilatéral (A) qui
doit s'exercer de manière légitime (B).
124
Parag. II - Sanctions en cas de rupture pour
motifs illégitimes
A - Les sanctions en ……
125
126
CHAPITRE I - L'ETABLISSEMENT OU LA
FORMATION
DU LIEN MATRIMONIAL
127
particulier, il crée une famille, l'état d'époux, la
légitimité des enfants. C'est la raison pour laquelle,
d'autres y voient une institution qui dépasse les
volontés individuelles. Mais il reste qu'en tant qu'acte
de volonté, le mariage demeure soumis à des
impératifs psychologiques (§I).
2-le mariage consacre l'union de deux personnes aptes
à fonder une famille. L'aptitude au mariage ne
s'apprécie pas comme on apprécie la capacité
juridique en général ; elle obéit à des impératifs
biologique (§II).
3-La famille créée par le mariage est une famille
socialement permise. La société exprime sa permission
de façon négative en posant un ensemble d'interdits
et soumet ainsi le mariage à des impératifs
sociologiques (§III).
128
un soubassement familial est maintenant une affaire de
volonté (B).
A - Le consentement au mariage
a) - Un consentement personnel
129
exigé même si celui du titulaire de la puissance
paternelle est indispensable.
b) - Un consentement conscient
130
validité. Droit musulman : ou de la maladie de la mort :
nullité des actes accomplis en vue de favoriser une
personne dans la succession.
c) - Un consentement sérieux
131
mariage, trompe qui peut". Le dol n'est perçu en matière
de mariage que comme "dolus bours". En matière
pénale par contre, l'exigence en mariage est réprimée
d'où la prise en considération du dol lorsque la promesse
de mariage constitue une manœuvre pour parvenir à
d'autres fins.
a) - La violence
b) - L'erreur
132
Cette erreur a été étendue par la suite à l'erreur sur
l'identité civile (âge, nationalité).
- L'erreur sur les qualités de la personne : (V. arrêt
Berton 1862 : défavorable). Depuis 1975, cette forme
d'erreur est admise.
B - La dot
133
Le fondement de la dot est toujours l'objet de
controverses renforcées de nos jours par son utilisation
et ses avatars dans la société. Elle constitue un supplice
pour les hommes en raison de son coût élevé, fait l'objet
de surenchères entre les familles, n'est jamais la
propriété exclusive de la mariée mais celle de sa famille.
Certains y ont vu tout simplement "le prix d'achat de la
femme" (solus) réduisant ainsi le mariage à un contrat
de vente. D'autres n'y ont vu que "la clef qu'ouvre
l'utérus" (coutume maghrébine) réduisant par là le
mariage à une banale conjonction des sexes en vue de
la reproduction de surcroît monnayée.
134
époux, la dot pourra être écartée et le mariage
s'accomplir valablement sans elle. Si tel est le cas, la
violation de cette obligation peut être une cause de
nullité relative du mariage (138 CF) ou une cause de
divorce (art. 166-5).
135
application propre au mariage : l'âge, qui présume ici
l'aptitude physiologique au mariage : la puberté (B).
A - La différence de sexes
136
chez l'homme : la stérilité définitive médicalement
établie peut être une cause de divorce (art. 166 CF).
B - La puberté
137
D'abord, il y a le physique. On a déjà envisagé la
question du sexe. Reste les autres parties du corps. Elles
sont prises en compte …. Peut-on se marier si on ne
dispose pas de l'intégralité de son corps, de ses
membres ou si l'on est handicapé. Un homme sans
main, sans bras peut-il se marier ? Le législateur n'a pas
voulu prendre le physique comme critère en raison de la
subjectivité qui peut résulter de son appréciation et des
difficultés de sa mise en ……
138
établir un tel état de santé. Mais qu'est-ce qu'une
maladie grave et incurable ?
139
choix du partenaire : c'est la prohibition de l'inceste (A).
Elle limite également leur volonté de mariage lorsqu'ils
sont déjà mariés : l'existence d'un lieu matrimonial
antérieur (B) et parfois cette interdiction est seulement
temporaire lorsque, concernant la femme, son mariage
est dissout : le délai de viduité (C).
A - La prohibition de l'inceste
140
3 - jusqu'au 3è degré, les descendants de ses
ascendants ou de ceux de son conjoint. Toutefois, il n'y
a plus prohibition pour cause d'alliance entre beau-frère
et belle-sœur lorsque l'union qui provoquait l'alliance a
été dissoute par le décès".
141
de l'art. 113 al 2 "l'homme peut contracter un nouveau
mariage s'il a un nombre d'épouses supérieur à celui
autorisé par la loi, compte tenu des options de
monogamie ou de limitation de polygamie souscrites par
lui".
142
Les options sont en principe définitives. Mais dans le
souci d'encourager les mariages monogamiques, la loi
permet la possibilité pour l'homme de restreindre par
une nouvelle option une limitation antérieure de
polygamie (4 - 3 - 2 - 1 et non l'inverse).
143
Ce délai est de 300 jours au maximum après le
décès du premier conjoint ou le divorce. Le but est
d'éviter qu'un même enfant né à la suite du remariage
de la mère, ne soit susceptible d'être attribué aux
deux maris successifs. Cette règle est inspirée du droit
français qui prévoit d'ailleurs la possibilité d'abréger
les délais lorsque la confusion de paternités n'est pas
à craindre accouchement de la femme …. Production
d'un certificat médical attestant qu'elle n'est pas
enceinte. Au Sénégal, l'abréviation du délai est prévue
en application des règles du droit musulman : 3 mois
en cas de dissolution du mariage par divorce ou par
annulation ou à 4 mois 10 jours après dissolution du
mariage par décès (computa… : mois lunaires). C'est
la femme qui limite le délai. Si dans cette hypothèse
elle accouche de moins de 300 jours, l'enfant est
présumé de manière irrefragable ……
144
Au Sénégal, la dualité des formes du mariage a été
retenue comme principe. Aux termes de l'art. 114 CF
"selon le choix des futurs époux, le mariage peut être
célébré pour l'officier de l'état civil ou constaté par lui
ou son délégué dans les conditions prévues par la loi.
Le mariage ne peut être constaté que lorsque les
futurs époux observent une coutume matrimoniale en
usage au Sénégal".
145
mariage (§ I) et se prolongent lors de la célébration.
Avec la célébration, l'accent sera mis sur le mariage
civil à défaut d'étudier toutes les coutumes mais le
fond il faut que le ……. Reste le même (§ II). Après
quoi, on étudiera la constatation du mariage célébré
coutumièrement par l'officier de l'état civil (§ III).
146
de mariage est donné au chef de village ou à une
personne désignée dans le village par l'officier de l'état
civil, si le mariage doit être célébré en tout autre lieu.
L'information pour le mariage civil est inhérente à celui-
ci et n'a pas besoin de faire l'objet d'une mention
spéciale.
147
- d'une part, il doit s'enquérir de l'existence ou de
l'inexistence d'un empêchement à leur mariage en
s'intéressant à leur situation matrimoniale antérieure
(divorce, option pour le mari) et s'il s'agit d'un mineur,
il lui rappelle la nécessité de fournir la preuve du
consentement de la personne habilitée à le donner ou
de l'autorisation judiciaire en tenant lieu ;
- d'autre part, il les interroge sur la place qu'ils
comptent accorder à la dot dans leur mariage (…de
fondement, montant, modalités de paiement), les
interpelle sur les options de mariage et sur le régime
matrimonial qu'ils entendent choisir. Le cas échéant,
leur option ou choix sont recueillis.
C - La publication du mariage
148
C'est le cas lorsqu'il y a urgence à célébrer le mariage ou
lorsqu'il s'agit de régulariser une union de fait qui passait
pour légitime. Le défaut de publication préalable
constitue un empêchement prohibitif au mariage ;
l'officier de l'état civil est tenu de s'abstenir si la
formalité n'est pas respectée. Cependant, le mariage
célébré sans elle ne serait pas nul.
149
attention. Ce mariage civil est célébré avec solennité (A)
dans un lieu déterminé par la loi (B).
150
Après que chacune d'elles a répondu par "oui", il les
déclare au nom de la loi unies par les liens du mariage
et signe l'acte sur-le-champ avec les époux, les parents
consentant s'ils sont présents et les témoins. Par la
suite, il délivre à l'épouse un exemplaire de l'acte de
mariage et au mari un livret de famille.
151
Le mariage coutumier a la même valeur juridique
que le mariage célébré par l'officier de l'état civil lorsqu'il
est constaté par ce dernier (A). En revanche, il est
inopposable aux pouvoirs publics en cas de non
constatation (B).
152
des conséquences qui résulteraient de l'annulation du
mariage coutumier au plan social et religieux ainsi que
de la nécessité de laisser au temps la généralisation du
mariage civil.
153
relative selon l'importance et la gravité de la règle violée
et de l'intérêt protégé. C'est la raison pour laquelle il est
indispensable de distinguer les causes de la nullité
absolue des causes de la nullité relative du mariage (A -
B).
154
lorsque le conjoint l'a sciemment dissimulée au moment
du mariage (art. 138).
155
Ainsi concernant la nullité absolue, la nullité ne peut
être invoquée lorsque l'un des époux n'avait pas l'âge
requis, après qu'il ait atteint cet âge ou lorsque la
femme a conçu, à moins que l'action soit intentée par la
femme elle-même (transformation en nullité relative).
156
A - L'autorité de la chose jugée de la décision
d'annulation
157
Le code de la famille impose qu'il soit statué en
toute hypothèse sur la bonne foi de l'un ou l'autre des
époux hors du jugement prononçant la nullité. La bonne
foi comme le veut le principe est toujours présumée.
Deux situations sont à distinguer :
158
d'époux, de personnes mariées, un état caractérisé par
l'organisation des rapports de droit entre les conjoints et
qui se traduit par un ensemble de droit et d'obligation
respectifs. Ces rapports peuvent être d'ordre personnel
ou d'ordre pécuniaire (.
A - La communauté de vie
159
C'est de la part du législateur une manière juridique
de désigner les relations internes entre époux et qui
constituent le devoir conjugal par excellence. Elle est
exprimée par la cohabitation au sens conjugal du terme,
la conjonction des sexes dans un cadre légitimé par le
mariage.
B - La communauté de ménage
160
dans le travail, de soins en cas de maladie ou d'infirmité
qui s'apprécient en fonction des mœurs et des
circonstances.
C - La communauté de résidence
161
Parag. II - La morale conjugale
A - La fidélité
162
jugement n'est pas définitif. (TPI 21.12.78. RDS Credila
1982 vol. III, p. 149).
B - Le respect
163
Egalement, il faut veiller à ce que la résidence ne
présente pas pour la famille un danger physique ou
moral. Le cas échéant, la femme peut se faire autoriser
à avoir pour elle et pour ses enfants une autre
résidence. Il ne s'agit pas d'une séparation de résidence
comme dans la séparation de corps mais d'une dispense
provisoire de cohabitation. La femme en cas de
polygamie peut prétendre à l'égalité de traitement par
rapport aux autres ; elle peut refuser de rejoindre la
résidence fixée par le mari en cas d'absence de
condition matérielle décente minimum par référence à
une co-épouse de liens plus récents (v. ROS Crédila
1982. Vol.III, p. 14).
164
A - La contribution des époux aux charges du
ménage
165
B - Sanctions de l'obligation aux charges du
ménage
166
attribue l'usage personnel à l'un ou l'autre des conjoints.
La durée de ces mesures doit être déterminée et peut
faire l'objet de prolongation mais en aucun cas, elle ne
pourra excéder trois ans. Les actes accomplis en
violation des jugements d'interdiction sont annulables
conformément aux dispositions de l'art. 376 al. 4 et s.).
Rq. :
167
- Les ménages monogamiques peuvent choisir
n'importe lequel de ces trois régimes. En revanche,
dans les mariages polygamiques, les époux ne
peuvent choisir que les régimes de la séparation ou le
régime dotal. (V. art. 116) et le mari ne saurait utiliser
les revenus de l'un des épouses au profit des autres.
- Le choix est irrévocable et les époux ne peuvent
changer volontairement de régime pendant le
mariage. L'option peut être levée par le mineur qui a
obtenu le consentement requis pour son mariage mais
non par le majeur en tutelle ou en curatelle sauf s'il
est assisté de son tuteur ou de son curateur.
168
Dans ce régime, la principale question est relative à
la mesure de propriété des biens. Cette preuve peut se
faire par tous moyens sauf s'il s'agit d'un immeuble
immatriculé dont la preuve doit résulter de la mention
du droit de propriété au livre foncier (art. 379 COCC ;
C.S. n° 53 28 mai 1980 EDJA n° 18.25 août 1990).
B - Le régime dotal
169
dotaux immobiliers sont inaliénables sauf si l'intérêt de
la famille ou la bonne administration l'exigent ou lorsque
les époux consentent à les donner à leurs enfants
communs pour leur établissement.
170
décès, divorce ou séparation de corps, il est procédé à la
liquidation des biens. Seulement certains biens en sont
exclus. Il s'agit des : (art. 393)
171
CHAPITRE III - LA DISSOLUTION DE LIEN
MATRIMONIAL
172
joué par les autorités judiciaires : le divorce constaté par
le juge ou divorce par consentement mutuel (Sect. I) et
le divorce prononcé par le juge ou divorce contentieux
(Sect. II).
173
laquelle le législateur se montre très vigilant quant à
l'expression de cet accord.
B - La demande en divorce
174
Il s'agit d'une demande en reconnaissance du
divorce déjà consenti, par le juge. Cette demande est
nécessairement introduite par les deux époux qui
doivent comparaître personnellement et ensemble
devant le juge. Cela traduit en quelque sorte le fait qu'ils
ont conscience de la faillite de leur union et qu'ils
considèrent le divorce comme un remède. Au plan des
formes, ils se démarient comme ils se sont mariés.
175
Suite à l'introduction de la demande, les époux
comparaissent personnellement devant le juge assisté
du greffier. Le juge leur fait les observations qu'il estime
convenables (que faire devant des personnes d'accord
pour se séparer) puis s'assurer de l'existence de leur
consentement et de leur intégrité. Si les conditions
exigées par la loi ne sont pas respectées, la demande
est rejetée.
176
Le jugement de divorce produit un double effet :
celui de dissoudre le lien matrimonial et celui de rendre
exécutoires les conventions des époux quant à leurs
biens et leurs enfants (art. 164).
177
Parag. I - Causes du divorce contentieux
178
Les causes portant atteinte au devoir de
cohabitation concernent d'une par le défaut d'entretien
de la femme par le mari qui porte atteinte à la
communauté de ménage et d'autre part l'abandon de
famille ou du domicile conjugal qui porte atteinte à la
communauté de résidence et de vie (V. jurisprudence
Fam. P. 107).
179
Au plan pénal, c'est lorsque l'un des conjoints a
commis une faute pénale ayant conduit à sa
condamnation à une peine infamante (crime). Cette
faute quoiqu'extérieure au mariage, peut servir de base
à une action en divorce.
180
puisque la loi ne distingue pas en matière de stérilité
entre l'homme et la femme.
181
- l'action en divorce (A)
- le rôle du juge (B)
A - L'action en divorce
182
une demande reconventionnelle. Celle-ci est introduite
par simple déclaration faite à l'audience. Lorsqu'elle est
formée en appel, elle n'est pas considérée comme une
demande nouvelle.
B - Le rôle du juge
183
S'il parvient à les concilier, l'action prend fin. S'il
croit pouvoir parvenir à une conciliation mais non dans
l'immédiat, il ajourne l'audience.
184
A - La dissolution du mariage
185
D'un côté, la perte des avantages : Le divorce
prononcé aux torts exclusifs de l'un des époux entraîne
pour lui la perte de tous les avantages que l'autre époux
lui avait faits à l'occasion ou après la célébration du
mariage. A l'inverse, l'époux qui a obtenu le divorce
conserve tous les avantages à lui consentis par le
conjoint (V. art 177). Lorsque le divorce a cependant été
prononcé pour incompatibilité d'humour ou pour maladie
grave et incurable de la femme, l'obligation d'entretien
est transformée en obligation alimentaire pour une
durée de 6 mois à un an pour le premier cas et un
maximum de 3 ans pour le deuxième cas. Mais elle
cesse si le mari établit qu'il n'a plus de ressources ou si
la femme se remarie avant l'expiration de ces délais (art.
262).
186
CHAPITRE IV - LE RELACHEMENT DU LIEN
MATRIMONIAL
187
prononcée par le juge à la demande de l'un des époux.
(V. art. 182 - 183). Les règles régissant la demande et la
procédure de divorce lui sont applicables de même que
celles concernant la publicité du jugement de divorce et
la date de prise d'effet.
188
189