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INTRODUCTION
Le droit de marque préoccupe aux plans législatif et judiciaire. L’intérêt
s’explique par l’essor de la contrefaçon à l’échelle mondiale. La protection du
droit de marque contre la contrefaçon mérite donc d’être renforcée. Pour cela, il
convient de définir l’étendue du droit à protéger. Le droit de marque, droit
exclusif d’exploitation d’une marque, est décrit majoritairement comme un droit
de propriété d’un type particulier. Or, une étude comparée du droit de marque et
du droit de propriété fait apparaître davantage de différences que de
ressemblances. Identifier l’objet du droit de marque dans la place qu’occupe la
marque sur le marché dans l’esprit du public et des concurrents amène à une
nature juridique nouvelle, celle du droit de marché. Dès lors, les concurrents
indélicats qui commettent des actes de contrefaçon empiètent incontestablement
sur un droit de marché appartenant à autrui puisqu’ils usurpent la place réservée
sur le marché à travers l’enregistrement de la marque. Par ailleurs, l’acte fautif
cause un dommage plus ou moins grave au titulaire de la marque. La
contrefaçon portant sur des produits authentiques est d’une faible gravité par
rapport à celle qui porte sur des produits non authentiques car alors, les
marchandises indûment marquées, souvent de qualité médiocre, risquent de
nuire à la santé ou la sécurité de l’homme et de son environnement, et l’image
de la marque contrefaite n’en est qu’altérée. Ainsi, si au pénal l’amende pourrait
prendre la forme d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires réalisé par le
contrefacteur, au civil la condamnation à verser à la victime les fruits de
l’activité contrefaisante permettrait de dissuader la contrefaçon lucrative.
Ce cours s’articulera autour de quatre grandes parties, à savoir :
-Partie 1 : La propriété littéraire et artistique ;
-Partie 2 : La propriété industrielle ;
-Partie 3 : La contrefaçon
-Partie 4 : Les atteintes au droit des marques autres que la contrefaçon
I-DEFINITION
Le droit d’auteur est l’ensemble des droits dont dispose un auteur ou ses ayants
droit (héritiers, sociétés de production), sur des œuvres de l’esprit originales et
droits corrélatifs du public à l’utilisation et à la réutilisation de ces œuvres sous
certaines conditions. Il suit de ce qui précède que l’auteur d’une œuvre de
l’esprit jouit sur cette œuvre d’un droit de propriété incorporelle exclusif et
opposable à tous.
Le droit d’auteur nait du seul fait de la création. L’œuvre est réputée créée,
indépendamment de toute divulgation publique et de toute fixation matérielle,
du seul fait de la réalisation, même inachevée, de la conception de l’auteur.
II-LES ŒUVRES PROTEGEABLES
Sont considérées comme œuvres de l’esprit, les créations intellectuelles de
forme dans le domaine littéraire et artistique, notamment :
-Les œuvres de langage, qu’elles soient littéraires, scientifiques ou techniques, y
compris les programmes d’ordinateurs, et qu’elles soient écrites ou orales ;
-Les œuvres dramatiques et autres œuvres destinées à la présentation scénique
ainsi que leur mise en scène ;
-Les œuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque et les pantomimes ;
-Les œuvres musicales avec ou sans paroles ;
-Les œuvres consistant dans des séquences d’images animées, sonorisées ou
non, dénommées œuvres audiovisuelles ;
-Les œuvres d’arts visuels, comprenant les œuvres de dessin, de peinture, de
sculpture, d’architecture, de gravure, des œuvres de photographie et les œuvres
des arts appliqués comme les créations de mode, de tissage, de céramique, de
boiserie, de ferronnerie ou de bijouterie.
I-DEFINITION
L’artiste interprète est défini comme la personne qui chante, récite, déclame,
joue ou exécute de toute autre manière une œuvre littéraire ou artistique, un
numéro de variétés, de cirque ou de marionnette (article L.212-1 du CPI).
Ainsi, depuis 1985, l’artiste interprète est donc titulaire de droits voisins pour
son interprétation et doit donner son autorisation préalablement à toute
utilisation secondaire de sa prestation enregistrée (diffusion télévisée, internet,
DVD, etc..). Toutefois, il ne peut être titulaire de droits voisins que s’il
interprète effectivement une œuvre de l’esprit au sens du droit d’auteur (peu
importe que celle-ci soit protégée ou dans le domaine public).
doit être prévue, dans le contrat de travail, une rémunération distincte pour
chaque mode d’exploitation de la captation).
I-DEFINITION
1-Dessin
Un dessin est une figure, à deux dimensions, obtenue par un assemblage de
lignes ou de couleurs : affiches, motifs décorant un papier peint, un tissu, une
assiette…
2-Modèle
Un modèle est un objet à trois dimensions, réalisée dans les matériaux les plus
divers. On en rencontre dans tous les secteurs de l’activité économique. Un
vêtement, un chapeau, un bagage, une lampe, un meuble, un jouet, des pièces de
carrosserie automobile peuvent être qualifiés de modèles.
I-DEFINITION
Une invention pour être brevetable doit être nouvelle dans le temps et dans
l’espace, c’est-à-dire ne pas être comprise dans l’état de la technique au moment
où l’on demande le brevet. Toute description ou publicité de l’invention, même
par l’inventeur lui-même, avant la date de dépôt du brevet détruit cette
nouveauté. On appelle cela une antériorité.
2- Une invention qui présente une activité inventive
Pour un homme du métier, une invention ne doit pas découler de façon évidente
de l’état de la technique ; on considère que l’homme du métier est le technicien
moyen dans un secteur donné.
3- Une invention doit être susceptible d’application industrielle
Elle doit concourir à la production de biens ou de résultats dans tout type
d’industrie, y compris l’agriculture.
Même si elles remplissent ces trois conditions, la loi exclut certaines catégories
de créations.
On ne peut breveter :
- les découvertes (un minerai ou un champignon par exemple),
- les théories scientifiques et mathématiques,
- les créations esthétiques qui sont protégées par un droit spécifique
(dessins et modèles ou droit d’auteur) les plans, principes et méthodes
dans les activités intellectuelles, les activités économiques ou dans les
jeux,
- les programmes d’ordinateur sans effet technique,
- les présentations d’informations,
- les méthodes de traitement et de diagnostic sur l’homme et sur l’animal
(mais un médicament qui est un produit industriel est brevetable),
- les végétaux, les races animales et les procédés biologiques d’obtention de
végétaux et d’animaux. Sur ce point, les progrès de la génétique laissent
prévoir des évolutions possibles.
1- L’invention
Une demande de brevet ne peut concerner qu’une seule invention; le plus
souvent un produit nouveau nécessite donc plusieurs brevets. Tant que la ou les
demandes de brevets n’ont pas été déposées, il est impératif pour l’inventeur de
garder un secret absolu sur son invention.
En général, un brevet est demandé par une société qui l’exploitera elle-
même. Voici maintenant d’autres possibilités notamment pour un inventeur
indépendant.
I-DEFINITION
Une marque est un signe qui sert à distinguer un produit ou un service des
produits ou des services de la concurrence. La marque peut ainsi être une lettre,
un chiffre (1664 TM), un mot, un sigle (VSD TM), une suite de mot, une phrase,
un slogan (parce que je le vaux bien TM), un néologisme (Nescafé TM), un nom
patronymique (Comtesse du Barry TM) ou encore un nom de lieu géographique
(chocolats Côte d'Or TM).
La marque peut aussi être un signal sonore (la musique de Bouygues Télécoms
TM est déposée comme marque).
La marque peut encore être un dessin (anneaux olympiques TM), un logo (la
pomme de Macintosh TM), une couleur particulière (la couleur orange des
emballages Kodak TM) un hologramme, un relief ou encore une image de
synthèse. La marque peut même être en trois dimensions (la forme particulière
de la bouteille de Coca-Cola TM ou du losange de Renault TM sont par exemple
déposés à titre de marque).
Enfin, la marque peut être une combinaison de l'un de ces signes, par exemple
l'association d'un mot et d'un dessin sur un fond composé de bandes de couleurs,
le tout en trois dimensions.
Elle permet, à côté du nom commercial et de l’enseigne, de rallier une clientèle.
La marque n’a pas pour fonction juridique de garantir la qualité des produits ou
services qu’elle désigne mais d’indiquer leur origine. La marque fait partie des
titres de Propriété Industrielle.
II- Historique
La marque, c’est - à - dire l’idée d’apposer sur des objets fabriqués un signe,
remonte à la plus haute antiquité. On a par exemple dénombré jusqu’à 6000
marques de potiers romains. Elles servaient plus à prouver l’origine d’un objet
en cas de vol qu’à retenir une clientèle. Exceptionnellement, certaines
garantissaient une origine et une qualité comme nos marques d’aujourd’hui. On
a aussi retrouvé des amphores de vin au cachet contrefait pour faire passer une
production quelconque pour un cru recherché. Au Moyen Age, le système des
corporations entraînait un large usage des marques : marques individuelles pour
les artisans, marques collectives pour les corporations. Leur rôle n’était pas de
conquérir une clientèle ; elles étaient proches de nos la bels de qualité : garantie
de « bon ouvrage » et de matériaux honnêtes. Pour ce motif, la marque
corporative était obligatoire.
La Loi le Chapelier de mars 1791 supprima les corporations ainsi que
l’obligation de marque qui leur était attachée. Faute de réglementation, les
usurpations proliférèrent. On promulgua donc la loi du 22 germinal an XI (9
avril 1803) qui prévoyait les galères pour une contrefaçon de marque, peine
tellement sévère qu’elle ne fut pratiquement jamais appliquée. Une autre loi fut
promulguée en 1824. L’essor industriel et le développement des échanges
commerciaux au XIXe siècle entraînèrent la nécessité d’une nouvelle loi sur les
marques. Celle du 23 juin 1857 resta en vigueur pendant plus d’un siècle. Pour
elle, le propriétaire d’une marque était la première personne à l’utiliser. Mais
avec la croissance de la publicité, cette loi devint inadaptée : un commerçant
risquait de déposer une marque, de consacrer un gros budget à son lancement et
de voir son effort réduit à néant par l’existence d’une marque non déposée, à
usage confidentiel, mais déjà utilisée fût-ce de façon très locale.
La loi de 1964 instaura le fait qu’une marque s’acquiert par le dépôt et non par
l’usage et prévoit sa déchéance des droits si elle n’a pas servi pendant 5 ans.
Cette loi a été à son tour remplacée par celle de janvier 1991 pour mettre en
conformité le droit français et le droit communautaire européen. En 1992 a paru
le « Code de la Propriété Intellectuelle » qui réunit toutes les lois sur le sujet.
Enfin, le 5 février 1994 a été votée une loi qui augmente beaucoup les peines à
l’égard des contrefacteurs.
1- Marque de fabrique
Une marque peut être une marque de fabrique : elle désigne l’objet dans son
origine première tel qu’il est fabriqué, récolté ou extrait ; elle nomme le produit :
Danette, Critérium, N° 5(Chanel), Monsieur Propre, etc.
2- Marque de commerce ou de distribution
Le consommateur s’adresse à tel distributeur en raison de la sélection que ce
dernier aura effectuée parmi différentes marques de fabrique pour donner à son
commerce un « style » qui en assure les succès. On ne va pas chez Ed pour les
mêmes raisons que chez Monoprix. La marque de commerce s’appose sur le
produit vendu ou l’accompagne : Carrefour, Leclerc, Ed, Darty, FNAC, BHV,
etc.
Un même produit peut être revêtu de plusieurs marques.
3- Marque de service
On trouve des marques de service qui peuvent être en même temps un nom
commercial : Hertz, Axa par exemple. On peut constater l’usage de la marque de
service par la trace matérielle laissée sur toutes sortes de supports : étiquettes sur
la valise, autocollants que le garagiste applique sur une voiture dont il vient de
faire la vidange, carte GO 25 remise au client. Un même dépôt de marque peut
viser à la fois des produits et des services : la carte GO 25 est un produit en elle-
même.
S’il s’agit d’une marque notoire, une imitation même lointaine est interdite. Les
marques renommées sont particulièrement protégées.
1- Le dépôt
Toute personne physique ou morale peut déposer une marque française à
condition d’être établie en France ou d’y avoir un mandataire. Le dépôt se fait
soit à l’Institut National de la Propriété Industrielle (à Paris ou dans ses centres
de province), soit au greffe du tribunal de commerce dont on dépend, soit par
lettre recommandée avec accusé de réception adressée à l’INPI. Dans tous les
cas, il doit comprendre une demande d’enregistrement, le modèle de la marque,
l’énumération des produits ou des services auxquels elle s’applique, l’identité du
déposant et la redevance prescrite, au minimum 198 € (sans paiement le dépôt
est irrecevable).
2- L’usage
Une marque est déposée pour dix ans mais peut être renouvelée indéfiniment de
dix ans en dix ans à condition d’en faire la démarche et de payer les redevances
afférentes. Elle peut être « déchue » pour plusieurs raisons, notamment si elle
n’est pas utilisée ou si le titulaire la laisse employer comme nom commun. Elle
perd alors son caractère distinctif (c’est pour cette raison que la société qui
fabrique les « Caddies » attaque tous ceux qui emploient abusivement cette
marque déposée comme synonyme de « chariot de supermarché »).
Une marque, comme tous les titres de propriété, peut être vendue, louée (on
parlera de licence), léguée, et même expropriée! Ce fut le cas de la liqueur« La
Grande Chartreuse» au moment de la confiscation des biens des congrégations
en 1904.
Une marque ne peut être défendue que si elle a été déposée. Ce dépôt n’a rien
d’obligatoire, mais lui seul donne le moyen de lutter face à la contrefaçon qui
touche particulièrement la France (sur dix marques contrefaites, sept sont
françaises); par ailleurs, faisant entrer la marque dans les actifs, il valorise
l’entreprise qui la possède.
I-DEFINITION DE LA CONTREFACON
Toutefois, il faut noter qu’on ne parle pas de contrefaçon que dans le cas
d’atteintes de « copies » à des droits de propriété intellectuelle. D’autres
atteintes existent en dehors de la contrefaçon (concurrence déloyale,
dénigrement etc….) mais sont sanctionnées par d’autres voies.
Les actes d’exploitation interdits sont énumérés par l’article 319 du code pénal
ivoirien et aux articles 713-2 et 713-3 du code pénal français. Pour certains de
ces actes, un risque de confusion sur l’origine des produits doit découler de
l’exploitation ; pour d’autres, cette exigence n’est pas posée.
C’est le cas de l’utilisation d’une marque résultant d’un usage purement étranger
à la vie des affaires qui n’entraîne pas de risque de confusion dans l’esprit du
public, elle n’est donc pas constitutive de contrefaçon.
- l’apposition
Est interdit, le fait pour le tiers d’apposer sur des produits une marque
authentique, sans autorisation. Ainsi, le tiers est contrefacteur s’il appose sans
autorisation des étiquettes, utilise des emballages ou des conditionnements
fabriqués par le titulaire de la marque, sur des produits ou services identiques
non authentiques.
Souvent la contrefaçon par apposition est précédée d’une contrefaçon par
reproduction de marque.
A savoir : ce qui est interdit par le droit de la marque
Le droit sur la marque donne le droit d’interdire son exploitation par toute
personne qui n’en a pas l’autorisation, sinon c’est de la contrefaçon.
C’est ainsi que sont interdits par la loi :
la reproduction de la marque, c’est à dire le fait de reproduire
matériellement la marque pour la même sphère d’activité ou de la
modifier de manière si insignifiante que cela entraîne la confusion pour le
public ;
l’apposition de la marque sur des produits de la même sphère d’activité,
c’est-à-dire d’apposer sur des produits ou services identiques non
authentiques une marque authentique, sans autorisation ;
l’usage d’une marque reproduite, c’est-à-dire la commercialisation de
produits non authentiques. Le commerçant qui vend des produits marqués
non authentiques même de bonne foi est contrefacteur par usage d’une
marque contrefaite ;
la suppression ou la modification de la marque, c’est à dire le fait de
mettre sur le marché un produit authentique dont la marque a été
supprimée ou modifiée sans l’autorisation du titulaire du droit ;
tous les actes de contrefaçon qui comportent un risque de confusion.
c- l’usage
Deux formes d’usage sont interdites : l’usage d’une marque et l’usage d’une
marque reproduite.
L’usage d’une marque reproduite est lié à la commercialisation de produits non
authentiques. Chaque acte d’exploitation non autorisé est constitutif de
Les produits de luxe sont en général distribués sous des marques renommées.
Cette disposition interdit toute tentative de parasitisme de la part des
professionnels qui tenteraient de détourner la notoriété du signe pour profiter de
la clientèle attachée à ce signe.
En pratique, le titulaire de la marque trouve une protection efficace sur le
fondement de la marque renommée contre le déposant d’un nom de domaine
identique ou similaire alors que le site n’est pas marchand ou relève d’une autre
sphère de spécialité. Par exemple, l’enregistrement du nom de domaine «
decathlon.pl » pour un site non marchand et dénigrant systématiquement la
pratique du sport n’est pas constitutif d’une contrefaçon de la marque
« décathlon » mais relève de l’emploi injustifié de la marque renommée qui
ternit son image basée sur la pratique du sport et les bienfaits qui en résultent.
III-LES SANCTIONS
1-Définition
Une action en concurrence déloyale peut prendre plusieurs formes et se définit
selon des contextes variés. Cependant, nous pouvons généraliser une
concurrence déloyale comme le fait d’avoir des pratiques abusives dans un
marché en ayant des actions qui nuisent directement les concurrents. La rivalité
entre des acteurs du même marché peut exister sans qu’une concurrence
déloyale soit effective.
2-Les actes de concurrence déloyale
a- La confusion de la marque
Nous pouvons considérer qu’il y a deux victimes dans un acte de confusion de
marque. La première est le client qui pense acheter un produit ou un service
d’une marque, alors que ce n’est pas du tout le cas. Il est trompé dans son acte
d’achat, et est susceptible d’être déçu de son expérience en raison d’une qualité
moins convaincante. Une pratique de confusion de marque se fait par exemple
par la création d’un site internet dont les noms sont étrangement similaires à un
service déjà existant. La similarité est alors volontaire et n’est faite que pour
attirer une clientèle dupée.
b- Le dénigrement commercial
D’origine jurisprudentielle, le dénigrement est une pratique de concurrence
déloyale sanctionnée par le code civil. Il consiste pour un salarié, un associé ou
un concurrent à jeter le discrédit sur l’entreprise ou un autre concurrent, en
répandant à son propos ou à celui de ses produits ou services, des informations
malveillantes.
Toutefois, il faut faire la différence entre le dénigrement commercial et la
diffamation. En effet, le dénigrement commercial et la diffamation sont deux
infractions similaires et souvent confondues, pour autant elles diffèrent l’une de
l’autre au regard de leurs éléments.
Tout d’abord, la diffamation est définie par la loi sur la liberté de la presse et
punie par la loi pénale sur la base de la responsabilité pénale. Alors que le
dénigrement est prévu par l’acte uniforme portant droit commercial général et
sanctionné par le code civil sur la base de la responsabilité civile.
Aussi, le dénigrement peut être seulement le fait d’un concurrent ou d’un salarié
alors que la diffamation peut être le fait de toute personne.
c- La désorganisation du marché
La désorganisation vise principalement les hypothèses de débauchage de
personnel du concurrent ou du démarchage de sa clientèle. Cette notion
jurisprudentielle permet aux juges d’élargir le champ des sanctions en y
intégrant les cas de désorganisation d’un réseau de distribution par exemple.
Le débauchage de personne est qualifié lorsqu’il existe des manœuvres illicites.
Un nouvel employeur pourrait par exemple être jugé coupable de concurrence
déloyale lorsqu’en connaissance de cause, il embauche un salarié qui est encore
tenu par un contrat comportant une clause de non concurrence. Dans ce type
d’hypothèse, il y a manœuvre frauduleuse et le but du nouvel employeur est de
connaitre les secrets de fabrication ou les méthodes commerciales de son
concurrent.
Le débauchage de clientèle a également pour effet de désorganiser l’entreprise.
Ce peut être le fait d’un agent économique qui, en connaissance de cause,
exécute une commande appartenant à un concurrent. Il peut aussi approcher les
clients afin qu’ils résilient leurs commandes déjà passées auprès d’un
concurrent. Par ces actions, il se rend coupable d’agissements constitutifs de
concurrence déloyale.
1-Définition
Si une entreprise parle d’un de ses concurrents afin de tirer profit à partir de la
réputation de ce dernier, on parle alors de parasitisme. En effet, celui qui se rend
coupable de parasitisme cherche à attirer de nouveaux clients grâce à la notoriété
d’un concurrent. Ce sont donc des clients que la victime aurait pu garder. Il
s’agit par exemple de proclamer des services aussi bons que ceux d’une société,
alors que cette dernière n’a rien demandé et qu’elle a une position dominante sur
le marché. Le parasite attire l’attention sur lui uniquement grâce à l’intérêt du
public pour la marque citée.
2-La protection contre les agissements parasitaires,
I-DEFINITION
II-LA SANCTION
Le délit d’usurpation de marque est puni par la loi française d’un minimum de 3
ans d’emprisonnement et de 300000 euros et par la loi pénale ivoirienne en son
article 319 à une peine privative de liberté de 3 mois à 3 ans et d’une amende de
100000f à 1000000fcfa ou de l’une de ces deux peines. Dans ce cas, le titulaire
pourra engager une action en contrefaçon afin de faire cesser l’utilisation
frauduleuse. Le tiers encourt plusieurs sanctions dont le paiement d’une amende,
le retrait des marchandises sur lesquels la marque est apposée ou encore leur
saisie par un huissier.
La sanction appliquée s’explique par l’importance de la protection de la marque
à l’égard des consommateurs. Pour beaucoup, la marque est garante de la qualité
du produit mais également de sa traçabilité. De même, une utilisation
frauduleuse a pour conséquence de tromper le consommateur sur les qualités
essentielles des produits ainsi que sur son origine. En plus du délit de
contrefaçon, la personne responsable se rend coupable d’actes de tromperie
également condamnable par la loi.
Avant d’utiliser la marque d’un tiers, il est donc obligatoire de prendre contact
avec le titulaire de la marque en question et lui demander son autorisation
préalable. Dans un souci de preuve, l’autorisation sera délivrée par écrit et sera
signée des deux parties afin d’éviter tout conflit futur. L’utilisateur devra
cependant respecter les termes de l’autorisation, sinon il s’agira d’une violation
contractuelle également punie par la loi.