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2. L’acquisition de la propriété :
- On distingue l’acquisition par un acte juridique et l’acquisition par un fait juridique.
- Ainsi, en est-il d’abord (pour l’acte juridique) de l’acquisition par la transmission du bien du précédent
propriétaire au suivant, lorsque cette transmission repose sur un acte de volonté unilatéral (i.e. un
testament) ou sur une convention (i.e. contrat).
- Traditionnellement on oppose les actes à titre gratuit aux actes à titre onéreux.
- L’acte à titre gratuit (donation) est un acte par lequel une personne animée d’une intention libérale, le
donateur, transfère actuellement et irrévocablement la propriété d’un bien lui appartenant à une autre
personne, le donataire, qui l’accepte sans contrepartie.
- Quant à l’acte à titre onéreux (la vente), il consiste en un contrat qui a pour objet le transfert de propriété
d’une chose (meuble ou immeuble) contre le versement d’un prix.
- L’échange est également considéré comme un acte à titre onéreux, du fait que les parties se donnent
respectivement une chose pour une autre.
- Pour ce qui est du fait juridique, il consiste en l’acquisition d’une propriété par la possession (qui
consiste en un simple fait juridique) : avoir la possession d’une chose c’est se comporter à son égard
comme si l’on en était propriétaire, c'est-à-dire exercer sur elle les attributs du droit de propriété alors
même qu’on n’en serait pas propriétaire.
- Ainsi, la possession est le fait d’exercer des actions positives sur un bien en se comportant comme un
propriétaire, mais sans en détenir le pouvoir de droit.
- Exemple : exploitation du bois d’une forêt par des coupes régulières et répétées.
- La possession comprend deux éléments : le corpus (qui consiste à effectuer des actes matériels sur la
chose) et l’animus (représenté par l’élément intentionnel qui fait que le possesseur se sent propriétaire).
- La possession suppose une certaine attitude du possesseur : la bonne foi. Elle doit être continue,
paisible, publique et non équivoque.
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quote-part] ou dans celui de la copropriété : qui s’est développée en matière d’immeubles d’habitation
(chaque lot de copropriété comporte une partie privative, le logement, et des parties ‘communes’,
escaliers, ascenseurs, etc., dont la propriété est collective).
La propriété commerciale :
- Le commerçant qui exploite son fonds de commerce dans des locaux loués bénéficie d’une
protection : le statut des baux commerciaux, appelé aussi propriété commerciale.
- Le législateur protège l’entrepreneur et son entreprise en lui conférant un véritable droit de
maintien dans les lieux, car le commerçant a besoin d’une adresse professionnelle stable pour
fidéliser sa clientèle.
La propriété intellectuelle :
- Comme les biens corporels, les créations de l’esprit font également l’objet d’un droit de
propriété.
- Le droit de propriété intellectuelle est là pour protéger, récompenser et encourager la création
dans des domaines aussi variés que la littérature, les arts ou l’industrie.
- L’auteur se voit reconnaître à la fois un droit moral sur son œuvre (décider du sort de l’œuvre)
et un droit économique (la possibilité de tirer des revenus de l’œuvre).
- La propriété intellectuelle recouvre la propriété industrielle, le droit d’auteur et les droits
voisins
- Les dispositions concernant cette propriété sont regroupées (En France) dans le Code de la
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Propriété Intellectuelle promulgué le 1 Juillet 1992 (et au Maroc) dans la Loi N° 17-97 relative à
la protection de la Propriété Industrielle telle que modifiée par la Loi N° 31-05 d’une part et par
la Loi N° 02-00 relative aux Droits d’auteur et Droits Voisins telle que modifiée par la Loi N° 34-05.
o La propriété industrielle :
- La propriété industrielle se définit comme l’ensemble des droits destinés à la protection
des créations de nature industrielle ou des signes distinctifs à vocation industrielle et
commerciale.
- En ce sens, la propriété industrielle a pour objet les brevets d'invention, les schémas de
configuration (topographies) de circuits intégrés, les dessins et modèles industriels, les
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marques de fabrique, de commerce ou de service, le nom commercial, les indications
de provenance et les appellations d'origine ainsi que la répression de la concurrence
déloyale (article 1 de la loi N° 17-97).
- Le brevet d’invention : « Est brevetable toute invention nouvelle, impliquant une
activité inventive et susceptible d'application industrielle » (article 22). « Une invention
est considérée comme nouvelle si elle n'est pas comprise dans l'état de la technique
industrielle » (article 26). Ainsi, « Toute invention peut faire l'objet d'un titre de
propriété industrielle délivré par l'organisme chargé de la propriété industrielle. Ce titre
confère à son titulaire ou à ses ayants droit un droit exclusif d'exploitation de
l'invention » (article 16). « Le droit exclusif d'exploitation attaché au brevet d'invention
prend fin à l'expiration de sa durée de validité » (article 81).
- Les schémas de configuration (topographies) de circuits intégrés : On entend par
schéma de configuration (topographie) « la disposition tridimensionnelle des éléments,
dont l'un au moins est un élément actif, et de tout ou partie des interconnexions d'un
circuit intégré … destiné à être fabriqué » et on entend par circuit intégré « un produit,
sous sa forme finale ou sous une forme intermédiaire, dans lequel les éléments, dont
l'un au moins est un élément actif, et tout ou partie des interconnexions font partie
intégrante du corps et/ou de la surface d'une pièce de matériau et qui est destiné à
accomplir une fonction électronique ».
- Les dessins et modèles industriels : « Est considéré comme dessin industriel tout
assemblage de lignes ou de couleurs et, comme modèle industriel, toute forme plastique,
associée ou non à des lignes ou à des couleurs, pourvu que cet assemblage ou cette
forme donne une apparence spéciale à un produit industriel ou artisanal et puisse servir
de type pour la fabrication d'un produit industriel ou artisanal » (article 104). Le dessin
ou modèle industriel doit se différencier de ses similaires soit par une configuration
distincte et reconnaissable lui conférant un caractère de nouveauté, soit par un ou
plusieurs effets extérieurs lui donnant une physionomie propre et nouvelle.
- Les marques de fabrique de commerce ou de service : « La marque de fabrique, de
commerce ou de service est un signe susceptible de représentation graphique servant à
distinguer les produits ou services d'une personne physique ou morale. Peuvent
notamment constituer un tel signe les dénominations sous toutes les formes (telles que
mots, assemblage de mots, noms patronymiques et géographiques, pseudonymes,
lettres, chiffres, sigles) et les signes figuratifs (tels que dessins, étiquettes, cachets,
lisières, reliefs, hologrammes, logos, images de synthèses); les formes, notamment
celles du produit ou de son conditionnement ou celles caractérisant un service ; les
dispositions, combinaisons de couleurs ou nuances de couleurs » (article 133).
- Le nom commercial : « On entend par nom commercial l'appellation distinctive ou le
signe distinctif sous lequel est exploitée une entreprise » (article 177).
- Les indications de provenance : « On entend par indication de provenance l'expression
ou le signe utilisé pour indiquer qu'un produit ou service provient d'un pays ou d'un
groupe de pays, d'une région ou d'un lieu déterminé »(article 180).
- L'appellation d'origine : « c’est la dénomination géographique d'un pays, d'une région
ou d'une localité servant à désigner un produit qui en est originaire et dont la qualité, la
réputation ou autres caractéristiques déterminées sont dues exclusivement ou
essentiellement au milieu géographique, comprenant des facteurs naturels et des
facteurs humains » (article 181).
- La concurrence déloyale : « Constitue un acte de concurrence déloyale, tout acte de
concurrence contraire aux usages honnêtes en matière industrielle ou commerciale »
(article 184).
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o La propriété artistique et littéraire :