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JORDAN MAXWELL EXPLIQUE LE «CODE COMMERCIAL UNIFORME – UCC»
Il y a 2 sortes de lois sur cette planète qui dirige le monde entier. La plupart des gens
n’en ont pas connaissance.
A travers le monde, tous les gouvernements sont dirigés par une loi que l’on appelle:
la loi civile qui est aussi appelée dans chaque pays la loi du territoire.
Mais il y a une seconde loi qui opère à travers toute la planète et qui s’appelle:
UCC (Code Commercial Uniforme) et c’est la loi de Dieu dans le monde du business.
Peu importe si vous vous trouvez en Afrique, en Inde, en Chine, si vous avez une
entreprise et que vous faites du business, que vous achetez et vendez et que vous
faites de l’argent, vous êtes régis par la loi UCC (Code Commercial Uniforme).
Cette loi est donc universelle, car si chaque pays avait sa propre loi du commerce, le
business serait impossible.
Cette loi a été établie sous Rome avec César, que toute nation de l’empire serait
sous la même loi des affaires.
Le Code Commercial Uniforme est basé directement sur le Code Canonique du
Vatican. Par conséquent, lorsqu’un bateau accoste (en anglais « in his berth ») dans
un port, il est sous les lois de l’amirauté et la première chose que le capitaine doit
faire est de présenter un « Certificat de manifeste » aux autorités du port pour savoir
ce que le bateau contient comme marchandises et ce qu’il va donc apporter dans
l’économie du pays (combien de tv, combien de voitures…)
Par conséquent lorsque l’on naît (birth), nous venons de l’eau de notre mère donc
nous devons avoir un « Certificat de naissance » parce que nous sommes considéré
comme une « Corporation » une « Ressource Humaine » et ceci viens d’un concept
nazi qui considère que chaque Être Humain qui naît doit recevoir un certificat de
naissance pour estimer combien cet individu va rapporter pour le pays et le Nouvel
Ordre Mondial (que les allemands souhaitaient planifier)
Vous devez comprendre les lois, les emblèmes, les symboles, le sens des mots car
vous êtes loin d’imaginer dans quel jeu nous sommes!!!
Saviez-vous par exemple que votre certificat de naissance est une sécurité pour la
bourse de New York. Sur votre certificat de naissance (ici aux Etats-Unis) vérifiez le
numéro imprimé en rouge.
Ce numéro est une sécurité sur le marché boursier, vérifier ce numéro sur un
ordinateur dans un bureau de marché et vous trouverez votre numéro parce que
c’est une valeur sur le marché boursier en Amérique.
Pourquoi??? Par ce que vous valez de l’argent pour le système bancaire qu’ils ont
créés en 1913 (création de la FED – banque privée)
We need to wake-up, this is serious stuff!!!
(On doit se réveiller, c’est une chose très sérieuse) «
« L'embryon est un être humain et vivant, mais n'a pas toujours la personnalité
juridique. Il est un être humain parce qu'il vit. Si l'on peut soutenir que c'est à la loi de
définir la personnalité juridique, c'est sûrement et seulement la nature qui décide ce
qu'est la vie » disait Philippe Malaurie.
A travers sa citation, Ph. Malaurie, nous pousse à nous interroger s'il y a lieu de
distinguer les notions de personne humaine et de personne juridique comme il le
laisse entendre.
Le premier livre du code civil, est consacré à la personne, ce qui montre la place
fondamentale de cette notion au sein de notre droit. Cependant, cette place
primordiale accordée à la personne n'est pas commune à l'ensemble des pays, ainsi
en Inde l'individu est secondaire. La personne représente à la fois une construction
culturelle et une construction juridique.
Au sens juridique, une personne se distingue de la chose, puisqu'elle détient la
personnalité juridique. La personnalité juridique, c'est l'aptitude à être sujet de droits
et d'obligations reconnue à toutes les personnes physiques et sous certaines
conditions aux personnes morales. Une personne physique, est une personne
humaine, à laquelle on a attribué la jouissance de droits. Une personne morale,
quant à elle, est une entité, un groupement de personnes physiques. La personnalité
juridique est aujourd'hui subordonnée à la naissance de l'enfant vivant et viable, sans
cela l'enfant ne bénéficie d'aucun droit puisqu'il n'est pas une personne juridique.
Pour de nombreux auteurs, il semble simpliste de considérer qu'un enfant qui ne
puisse être reconnu comme une personne, soit reconnu comme une chose. Ainsi, en
marge de la personnalité juridique s'est peu à peu développée la notion de personne
humaine. La notion de personne humaine, offre le cadre d'une protection à ceux qui
n'ont pas le privilège de se voir reconnaître la personnalité juridique mais dont on
considère qu'ils doivent socialement faire l'objet d'une protection.
Le concept de personne humaine vient donner une forme corporelle au concept de
personne juridique. Une personne humaine, c'est un être qui appartient à l'humanité,
qui est caractérisé par un corps humain. En effet si on ôte à la personne sa
dimension psycho sociale, il ne lui reste que son corps. La notion de personne
humaine contient donc celle d'être humain et permet de prendre en compte la
personne par son corps, son appartenance à l'humanité. Une personne humaine,
peut donc être seulement un être humain comme par exemple un fœtus, ou être une
personne juridique puisque celle-ci appartient aussi à l'humanité tout en étant sujet
de droits.
Ce n'est que depuis 1848, l'abolition de l'esclavage que tous les individus en France
détiennent la personnalité juridique mais aussi depuis la suppression de la mort civile
en 1854. Le concept de personnalité juridique est très ancien, il est apparut sous le
droit romain. Le concept de personne humaine est quant à lui plus récent, du fait des
interventions de plus en plus fréquentes sur l'embryon in utero et ex utero qui ont
entraîné un effort de création jurisprudentielle et de textes législatif.
Ainsi, du fait de la place fondamentale que possède la notion de personne juridique
au sein du droit civil français, il semble bon de se pencher sur l'évolution de la
personne humaine , qui est de plus en plus perçue au sens large, c'est-à-dire en tant
qu'être humain entraînée par l'apparition à partir du 20ème siècles de nouveaux droit
de l'individu.
Ces deux notions, personne humaine et personne juridique ont souvent été
confondues. Cependant les évolutions législatives et jurisprudentielles du fait de leur
ajustement aux mentalités contemporaines ont cherché à concilier de la meilleure
façon la dimension symbolique et l'efficacité sociale en permettant une distinction
devenue nécessaire entre ces deux notions.
Sommaire
Extraits
[...] La personnalité juridique, c'est l'aptitude à être sujet de droit, mais aussi
d'obligations. La personnalité juridique, tourne donc l'individu vers l’action, en effet à
partir du moment où celui-ci est doté de la personnalité juridique il est alors lié aux
actes qu'il effectue aux faits qu'il commet. C'est pourquoi il semble inutile de confier
la personnalité juridique à un individu qui n'a pas la capacité d'agir, par exemple un
embryon. Il parait donc normal que la personnalité juridique s'acquière à la naissance
qui symbolise l'entrée de l'enfant sur la scène du droit. [...]
[...] La notion de personne humaine contient donc celle d'être humain et permet de
prendre en compte la personne par son corps, son appartenance à l'humanité. Une
personne humaine, peut donc être seulement un être humain par exemple un fœtus,
ou être une personne juridique puisque celle- ci appartient aussi à l'humanité tout en
étant sujet de droit. Ce n'est que depuis 1848, l'abolition de l'esclavage que tous les
individus en France détiennent la personnalité juridique, mais aussi depuis la
suppression de la mort civile en 1854. Le concept de personnalité juridique est très
ancien, il est apparu sous le droit romain. [...]
[...] L'acquisition de la personnalité juridique nécessite une dernière condition, la
viabilité de l'enfant. Elle signifie que ce celui-ci est doté des organes nécessaires à
sa survie. Si ce n'est pas le cas, celui-ci ne se verra pas accorder la personnalité
juridique.
On entend donc par viabilité, l'aptitude physiologique du nouveau-né à l'existence
physique. Ainsi si un enfant né vivant, mais meurt peu de temps après, car la totalité
de ses organes n'était pas viable celui-ci n'a jamais eu de personnalité juridique. [...]
[...] La mort d'une personne humaine et la même pour une personne juridique,
puisque comme je l'ai dit après la naissance ces deux notions se rejoignent. Ainsi,
lorsqu'on meurt on n'est plus ni une personne humaine ni une personne juridique.
Nous allons voir maintenant quelles sont les conditions de perte de ces deux notions.
Le code de santé publique prévoit que le constat de la mort peut être réalisé à
condition que la personne subisse " un arrêt cardiaque et respiratoire persistant", "
une absence totale de conscience et d'activité motrice spontanée", " une abolition de
tous les réflexes du tronc cérébral" et " une absence totale de la ventilation
spontanée". [...]
[...] Ainsi, il n'y a pas lieu de distinguer personne humaine et personne juridique
après la naissance. En effet, une personne juridique peut être soit une personne
physique ou une personne morale. Une personne physique est un être humain, c'est-
à-dire une personne humaine qui a obtenu la personnalité juridique. Ainsi, les deux
notions se rejoignent et forme la personne physique. Cependant, le fait d'être né ne
suffit pas pour obtenir le statut de personne juridique, puisque l'enfant doit être né
vivant. [...]
Les personnes morales de droit privé sont créées par la volonté de certains
individus. Cela peut être une société, une association, un syndicat…
Parmi les personnes morales de droit privé, on fait encore une distinction
entre personne morale de droit privé à but lucratif, et personne morale de droit
privé à but non lucratif.
La personne morale de droit privé à but lucratif a pour objectif de faire des
bénéfices. Il s’agit notamment des sociétés (Société Anonyme, Société à
Responsabilité Limitée, Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée…).
La personne morale de droit privé à but non lucratif poursuit un but autre que la
recherche de bénéfices : les syndicats ont pour but de défendre les intérêts d’un
groupe d’individus ; les associations peuvent avoir des buts très divers (pratique d’un
sport, but humanitaire, artistique, etc.).
2. La personnalité juridique
• qu’il soit né vivant (un enfant mort-né n’a pas la personnalité juridique) ;
• qu’il soit né viable (un enfant né vivant, mais à qui il manque des organes
nécessaires à sa survie n’a pas la personnalité juridique).
Lorsqu’une personne disparaît, et qu’on ne sait pas si elle est vivante ou morte, un
jugement peut déclarer l’absence au bout de dix ans, ce qui aura les mêmes effets
que le décès.
Une personne morale peut disparaître (on parle de dissolution), pour plusieurs
raisons :
• dissolution légale : les statuts de la personne morale prévoyaient un terme (une fin)
qui est arrivé ;
• dissolution volontaire : les participants (associés d’une société, membres d’une
association) décident de mettre fin à la personne morale ;
• dissolution judiciaire : un tribunal prononce la liquidation judiciaire, à cause
d’infractions commises, ou plus fréquemment à cause de difficultés économiques.
La fin de la personnalité juridique correspond à la radiation du Registre du
Commerce et des Sociétés pour les sociétés, à une déclaration à la Préfecture
pour les associations.
L'essentiel
L’activité juridique va aussi donner des droits à des groupements. Cette distinction entre
hommes et groupements est la distinction entre les personnes physiques et les...
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section 1 droit civil 7 septembre 2015
4520 mots | 19 pages
-« Droit civil des personnes » de B. Teyssier -Revu : Recueil Dalloz -JCP -AJ famille -
Personnes et famille INTRODUCTION : Le droit relève de l’opinion argumenté, en effet, il
n’y a pas une seule définition mais autant qu’il y a de juristes, c’est une conception
personnelle du droit. Le droit est l’objet d’une connaissance certaine, mais soulève une
objection la contredisant car le droit est inconnaissable ; ainsi un paradoxe s’installe. Il est
donc nécessaire de faire une distinction entre le droit et...
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L’existence du droit
4078 mots | 17 pages
Organiser et centrer le pouvoir. Pour cela le droit doit être légitime car elle répond à un besoin
Premier chargé du droit : le religieux Deuxième chargé du droit : le législateur Troisième
chargé du droit : le juge Il est écrit dans la constitution britannique « Dieu est mon droit ». En
réalité, on peut retrouver cette formule dans les autres constitutions. Par la suite deux
Jérusalem de Saint Augustin ont fait la distinction entre le pouvoir religieux et le pouvoir
politique (théocratie)…
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Kant le "je"
2656 mots | 11 pages
Qui distingue l’homme des autres vivants, afin d’expliquer en quoi consiste l’humanité de
l’homme. Il faut s’interroger sur les fondements de cette distinction en examinant
l’argumentation de Kant dans la première partie du texte où il expose précisément sa thèse et
en montre les conséquences. Selon lui, l’humanité se définit par la notion de personne, par
laquelle l’homme, envisagé comme sujet, se distingue de tous les autres êtres vivants
assimilés à des choses. Il faut ensuite examiner si cette…
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Droit des biens
7367 mots | 30 pages
La Collection Cours, Sophie Schiller ou pour approfondir certains points : Le Précis Dalloz
par Messieurs Terré, Simler, Droits de Biens. Le droit des biens peut être présenté comme le
rapport de l’individuel au collectif. (L’exemple de Robinson Crusoé seul sur son île n’a pas le
sentiment du Droit. Il est seul donc n’a personne ; il n’a pas conscience d’être un individu et
n’a pas le sentiment de propriété. Ce n’est qu’à l’apparition de Vendredi que Robin Crusoé va
avoir le sentiment du Droit
Acquisition de la personnalité juridique
1446 mots | 6 pages
Cours de droit civil sur l'existence de la personnalité juridique. Quels sont les modes
d'acquisition ? De quelle façon s'individualise-t-elle ? Comment disparait-elle ? Distinction
entre personnes morales et physiques. Extrait: On considère que la personnalité juridique
s'acquière uniquement par la naissance, d'où le problème du statut juridique de l'embryon et
du foetus. Dans le droit romain, ils ne sont pas dotés de la personnalité juridique : ce ne sont
que des "éléments" de la mère et c'est…
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L'appréhension du corps humain en droit français
1581 mots | 7 pages
Le statut juridique du corps humain Introduction Selon le Littré, le corps est « ce qui fait
l’existence matérielle d’un homme ou d’un animal, vivant ou mort ». Le corps humain, pour
sa part, est un ensemble d’organes, de tissus, de cellules constituant un être et permettant son
existence. Cette définition matérialiste ne rend pas compte de la complexité que revêt le corps
humain. A ce jour, il n’a d’ailleurs pas pu être précisément défini, même par les lois de la
bioéthique de 1994. Révisées…
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Droit
2593 mots | 11 pages
Chapitre 1 : Les personnes juridiques I ) La distinction sujet de droit/objet de droit La
distinction = summa divisio → on en parle a chaque fois qu’il y a une opposition au sein de
laquelle tout ce qui ne relève pas de la catégorie principale (catégorie personne) tombe dans la
catégorie résiduelle (catégorie chose).
Dans le langage courant, une personne correspond à tout individu humain, en droit c’est la
catégorie abstraite, c’est ce qui va permettre d’agir et d’exister sur la scène du droit…
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Droit Civil - Les Personnes, Les Incapacités
47095 mots | 189 pages
Livre 1 : Les Personnes 1ère partie : Les personnes physiques Dans sa rédaction issue du 29
juillet 1994, dite loi bioéthique (réformée par la loi du 7 juillet 2011), l’article 16 « la loi
assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantie le
respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ». Cet article 16, est un article
important qui appel quelques commentaires : Insensiblement le texte passe de la primauté de
la personne au respect de…
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Droit patrimoniaux et extra patrimoniaux
1694 mots | 7 pages
Dissertation : La distinction des droits patrimoniaux et des droits extra patrimoniaux vous
semble t’elle à l’abri de toute critique ? Le droit français connait aujourd’hui une prolifération
des prérogatives individuelles dont on peut réclamer la reconnaissance ou le respect en justice
: des droits subjectifs. On peut diviser ces droits en deux catégories, les droits patrimoniaux et
les droits extra patrimoniaux. Les droits patrimoniaux sont des droits entrant dans le…
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Droit subjectif
10490 mots | 42 pages
intérêt juridiquement protégé. - Le droit subjectif se caractérise par une relation
d’appartenance et de maîtrise qui uni un sujet de droit et un objet donné. En général on définit
le doit subjectif comme une prérogative qui est reconnue à une personne par le droit objectif
pour la satisfaction d’un intérêt personnel. I- L’existence des droits subjectifs Le droit
subjectif constitue une prérogative individuelle. Un droit subjectif a toujours un titulaire et ce
titulaire est appelé un sujet…
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Classification des droits
4052 mots | 17 pages
classification. La première grande distinction repose sur la distinction fondamentale qui existe
entre l'être et l'avoir, c'est à dire celle qui sépare les personnes et les choses.
https://www.etudier.com/sujets/distinctions-entre-%C3%AAtre-humain-et-personne-
juridique/3
3La différenciation qu’il établit entre « personne » et « être humain » fonde la philosophie
morale de Peter Singer et doit lui permettre de décider du droit à vivre des embryons, des
fœtus, des nourrissons et des petits enfants. Dans son livre « Questions d’éthique pratique »,
Singer s’interroge sur le sens du mot « être humain » et fait état de deux définitions
possibles [1][1]SINGER P. Practical Ethics, Cambridge University Press,…. Selon la première,
l’être humain est un être vivant, membre de l’espèce homo sapiens sapiens. Une telle
appartenance peut se prouver par une recherche effectuée sur les chromosomes ; ainsi, le
critère d’appartenance à l’espèce homo sapiens sapiens serait de posséder 23 paires de
chromosomes. Dans la deuxième définition, Peter Singer reprend la « liste d’indicateurs
d’humanité » que dresse le théologien protestant Joseph Fletcher : « la conscience et le
contrôle de soi, le sens du futur et du passé, la capacité d’entrer en relation avec les autres, de
se préoccuper des autres, la communication et la curiosité » [2][2]SINGER P. op. cit., 92..
Suivant la définition retenue, on peut accorder ou refuser au fœtus le statut d’être humain.
Aussi, Peter Singer choisit d’établir une distinction entre le concept de « membre de
l’espèce homo sapiens sapiens », qui relève du premier sens défini, et celui de « personne »,
qui correspond au deuxième sens. En effet, il pourrait y avoir des membres de l’espèce homo
sapiens sapiens qui ne soient pas des personnes.
4Pour préciser sa conception de la personne, Singer s’appuie sur la philosophie de John
Locke et sa célèbre définition : une personne est « un être intelligent pensant, qui a raison et
réflexion, et qui peut se considérer soi-même comme soi-même, la même chose pensante en
des temps et des lieux différents » [3][3]LOCKE J. Of Identity and Diversity, in : An Essay
Concerning…. Ainsi, un fœtus, un nourrisson, un petit enfant, une personne handicapée
mentale profonde ne seraient pas des personnes. Il faudrait rajouter tout être humain qui dort
ou se trouve dans le coma, ainsi que tout homme qui a perdu la mémoire. Confronté aux
problèmes que pose cette définition s’agissant des personnes inconscientes, Peter Singer
affirme, en s’appuyant sur le philosophe américain contemporain Michael Tooley [4]
[4]TOOLEY M. Abortion and Infanticide, Oxford University Press,…, que ce qui importe est
d’avoir pu au moins une fois être conscient de soi comme entité distincte et d’avoir pu faire
usage de sa raison et de son intelligence [5][5]SINGER P. op. cit., 100-103.. Ainsi le statut de
personne peut-il être accordé aux personnes inconscientes, aux personnes atteintes de la
maladie d’Alzheimer, etc. Les fœtus, les nourrissons et les handicapés mentaux de naissance,
quant à eux, sont seulement des membres de l’espèce humaine.
5
En sens inverse, existe-t-il des animaux qui soient des personnes, bien que non-membres de
l’espèce humaine ? Peter Singer invoque le cas d’une femelle chimpanzé, « Washoe », élevée
par deux scientifiques américains, Allen et Béatrice Gardner, et qui comprend trois cent
cinquante signes du langage des sourds-muets et en utilise correctement cent cinquante. Il cite
également la femelle gorille « Koko » qui peut comprendre mille signes et en utiliser environ
cinq cents. Ces expériences ont en outre permis de mettre en évidence chez ces animaux une
certaine perception de leur propre corps, dans leur capacité à montrer sur eux-mêmes la partie
du corps entourée sur une photographie, et une certaine perception du temps, dans leur
aptitude à se souvenir d’événements passés [6][6]Ibid., 114-115.. Ainsi pourraiton pleinement
leur reconnaître un statut de personne.
6Cependant, il faut bien admettre que l’interprétation de telles expériences n’a rien
d’univoque, et l’on peut se demander s’il ne s’agit pas davantage de phénomènes de
mimétisme que d’une véritable compréhension ou conscience de soi.
7Le statut de personne qui peut être conféré à ces singes, selon Peter Singer, conduit ce
dernier à assurer : « Il n’existe pas de raison objective pour affirmer qu’il est toujours pire de
tuer des membres de notre espèce qui ne sont pas des personnes que des membres d’autres
espèces qui en sont. […] Il semble donc, par exemple, que tuer un chimpanzé est pire que tuer
un être humain qui, du fait d’un handicap congénital, n’est pas et ne sera jamais une
personne. » [7][7]Ibid., 120. Peter Singer déploie jusqu’au bout sa logique. Il va beaucoup plus
loin que d’autres représentants de ce courant de la philosophie morale qui refuse le statut de
personne aux fœtus, aux nourrissons et aux êtres humains lourdement handicapés. Ainsi, le
philosophe allemand Norbert Hörster défend la même démarche philosophique mais refuse
l’infanticide, parce qu’il existe un fort consensus contre le fait de tuer un être humain après sa
naissance dans la société [8][8]HÖRSTER N. Abtreibung im säkulären Staat : Argumente
gegen den…. On peut se demander ce qu’il penserait si un tel consensus se trouvait un jour
ébranlé.
8La séparation instaurée entre « personne » et « être humain » ne signifie pas, en soi, que la
vie d’un être humain qui ne serait pas une personne n’aurait pas de valeur. Cependant,
Peter Singer explique : « les faits biologiques qui définissent notre espèce n’ont pas de
signification morale. Accorder notre préférence à la vie d’un être simplement parce qu’il est
membre de notre espèce nous mettrait dans la même position que les racistes qui accordent
leur préférence aux membres de leur propre race. » [9][9]SINGER P. op. cit., 93. Il ne reconnaît
aucune valeur sacrée à la vie humaine et rappelle comment, à l’origine de la civilisation
occidentale, le fait d’appartenir à l’humanité ne suffisait pas à garantir le droit à la vie : la vie
des esclaves, des barbares et des nouveau-nés ne comptait pas. Platon et Aristote étaient
d’avis que l’État devait imposer l’exécution des enfants mal-formés. Notre regard actuel sur la
valeur sacrée de la vie humaine est issu du judéo-christianisme, qui voit en chaque être
humain un être créé par Dieu et pour qui tuer un homme, adulte ou enfant, est un péché contre
Dieu. Mais cette position est pour l’auteur un « spécisme » : on doit lui préférer le principe
d’égalité de considération, qui reconnaît un droit à la vie aux animaux.
9Le concept déterminant pour évaluer le droit à la vie d’un être vivant est, pour Peter Singer,
celui de personne. Un être vivant qui est une personne dispose d’un droit à vivre supérieur à
celui d’un être vivant qui n’en est pas une. Pour argumenter sa position, Singer fait appel à
quatre conceptions philosophiques : l’utilitarisme classique, l’utilitarisme de préférence, le
fait de formuler des souhaits pour le futur comme condition nécessaire pour un droit à la vie et
le respect de l’autonomie d’une personne [10][10]Ibid., 95-104..
10– Dans l’utilitarisme classique développé par Jeremy Bentham, John Stuart Mill et Henry
Sidgwick, les actions sont évaluées d’après leur tendance à maximaliser le plaisir ou le
bonheur et à minimaliser la douleur ou le malheur. Ainsi envisagé, le meurtre d’une personne
n’est pas en soi abject ; seuls ses effets sur la société sont à considérer. Or, d’une manière
indirecte, la mort d’une personne me renvoie à ma propre mort et diminue ma joie de vivre ; si
le meurtre était autorisé, je pourrais être tué à tout instant et serais habité en permanence par
la pensée de ma propre mort. Mieux vaut donc interdire le meurtre dans la société. Dans cette
position philosophique, la vie d’une personne mérite davantage le respect que celle d’un autre
être vivant, car seule une personne peut souffrir et être perturbée par l’idée de sa propre mort.
11– « Selon l’utilitarisme de préférence, une action contraire à la préférence d’un être est
mauvaise, sauf si cette préférence est compensée par une préférence opposée. » [11][11]Ibid.,
99. Le meurtre d’une personne qui préférerait vivre est donc mauvais s’il n’est pas
contrebalancé par des préférences contraires. Dans cette conception, le meurtre d’une
personne est plus difficilement justifiable que celui d’un autre être vivant car une personne est
orientée vers le futur, elle entretient des souhaits pour l’avenir ; la tuer équivaut donc à
empêcher qu’un nombre important de préférences se réalisent.
12– Le troisième courant philosophique se rattache au philosophe américain Michael Tooley,
qui reconnaît qu’un droit à la vie existe dans la mesure où l’être vivant exprime un désir de
vivre ; en conséquence, seules les personnes pouvant exprimer un souhait ont le droit de vivre.
Les animaux qui ne sont pas des personnes, ainsi que les êtres humains qui ne sont pas des
personnes (au sens de Locke), ne peuvent revendiquer aucun droit à la vie.
13– La dernière position philosophique se rattache à Kant et affirme le respect de l’autonomie
des hommes. Mais, pour Singer, ce respect n’a de sens qu’en ce qu’il concerne des êtres
vivants déjà autonomes, c’est-à-dire des personnes capables de choix et de décisions. Cette
manière de rendre compte de la position kantienne est loin d’être neutre ; car, plus que du
respect de l’autonomie, Kant parle du fait de considérer l’être humain – aussi bien dans sa
personne que dans l’autre – comme une fin en soi, et jamais seulement comme un moyen.
14Toutes les positions philosophiques choisies par Peter Singer pour examiner le droit de
vivre des êtres vivants autorisent et soutiennent la distinction entre l’être humain et la
personne. Toutes permettent d’affirmer, avec plus ou moins de force, un droit de vivre pour
les êtres vivants, hommes ou bien animaux, qui sont des personnes. Aux êtres vivants qui ne
sont pas reconnus comme personnes, seules les deux positions utilitaristes accordent un droit
de vivre, mais de nature inférieure.
15On ne peut certes refuser à la position philosophique de Peter Singer le mérite de la clarté.
Mais une telle argumentation est-elle vraiment tenable ? Nous pensons que non, et c’est ce
que nous voulons montrer maintenant.
16La thèse de Peter Singer est contestable à deux niveaux : dans la distinction établie entre
être humain et personne, et dans le choix d’une morale utilitariste. Ces deux options se
renforcent mutuellement dans la fragilisation du droit de vivre des personnes handicapées, des
enfants et des fœtus, mais aussi des personnes dites « normales ».
17En donnant la préférence à une morale utilitariste pour juger des questions de l’avortement,
de l’euthanasie et des expérimentations sur les animaux, Peter Singer « autorise » et
« justifie » le meurtre d’une personne innocente si c’est dans « l’intérêt » de la société. Dans
ce type de théorie morale, rien n’empêche de légitimer la crucifixion de Jésus ou la
condamnation – à tort – d’un capitaine Dreyfus, souhaitée par la majorité des Français à la fin
du XIX siècle. D’autres critiques concerneraient l’applicabilité d’une telle théorie : est-il
e
envisageable de tenir compte des désirs de chaque individu ? Est-il possible d’évaluer toutes
les conséquences d’une action morale sur les autres êtres humains ? Quant à la distinction
entre « personne » et « être humain », autre option forte de Singer, elle ne va pas de soi,
comme en témoignent les travaux du philosophe anglais David Wiggins.
18Se rapportant à la philosophie du langage de Frege, Wiggins montre que les mots
« personne » et « être humain » ont respectivement pour référence le « concept personne » et
le « concept être humain », lesquels sont presque identiques et désignent, en tout cas, la même
chose dans la nature. Son argument est le suivant : pour distinguer une personne en affirmant
« Ceci est une personne », nous utilisons notre stéréotype d’être humain, sans lequel nous ne
pourrions jamais reconnaître ce qu’est une personne. Prenant l’exemple de « cheval » et
d’« equus caballus », il montre que ce sont deux descriptions du même être dans la nature.
Ainsi, bien que les descriptions « homo sapiens sapiens » et « personne » soient différentes,
elles se réfèrent au même être vivant dans la nature [12][12]WIGGINS D. The Person as Object
of Science, as Subject of…. Se déclarant lui aussi disciple de John Locke, David Wiggins
propose de définir de la manière suivante le concept de « personne » :
19
X est une personne si X est un animal dans l’extension d’une espèce dont les membres typiques
perçoivent, sentent, se souviennent, imaginent, désirent, font des projets, se déplacent à volonté,
parlent, réalisent des projets, acquièrent un caractère quand ils vieillissent, sont heureux ou
misérables, sont susceptibles de se soucier des autres membres de leur propre espèce voire
d’autres… se conçoivent eux-mêmes comme percevant, sentant, se souvenant, imaginant,
désirant, faisant des projets, étant susceptibles de souci pour les autres…, ont et se conçoivent
comme ayant un passé accessible dans l’expérience – mémoire – et un futur accessible dans
l’intention… [13][13]WIGGINS D. op. cit., 68 (traduction personnelle).
20Cette définition de la personne se veut, selon Wiggins, une tentative pour transcrire en mots
notre connaissance et notre expérience des personnes ; aussi est-elle plus détaillée que celle de
Locke. Wiggins souhaite y intégrer tout ce que nous savons d’une personne ; mais pour laisser
le champ ouvert à d’autres caractéristiques qui auraient pu être omises, il insère des points de
suspension. Notons que cette définition n’est pas analytique et qu’elle prétend seulement
décrire les personnes, telles que nous les rencontrons dans le monde.
21Désireux d’approfondir sa démarche, Wiggins essaie de mettre en évidence les
caractéristiques fondamentales de la personne, qui seraient à la base de toutes celles figurant
déjà dans la liste ou encore contenues dans les points de suspension. Et il propose : « X est
une personne si et seulement si X est un animal vivant (ou appartient à une sorte d’animal
vivant) dont nous ne pouvons pas rendre compte autrement que comme un sujet de conscience
(ou potentiellement tel) et que comme un objet de réciprocité et d’interprétation. » [14]
[14]Ibid., 69.
22Pour Wiggins, cette réciprocité et cette interprétation présupposent que nous soyons bâtis
de la même manière, c’est-à-dire que nous soyons en relation avec le monde et les autres
grâce aux mêmes caractéristiques sensorielles et au même type d’intelligence ; ce qui rend
possible le fait d’arriver à un accord entre nous pour décrire une situation, juger une
proposition et agir en choisissant des moyens [15][15]Ibid., 71..
23Cette capacité de réciprocité et d’interprétation de la personne exclut, selon Wiggins, la
possibilité qu’il existe des personnes non-humaines. Puis-je avoir une relation de réciprocité
et d’interprétation avec un singe ou un dauphin ? Je peux certes essayer de me glisser dans
leur peau, mais je ne le fais pas en réalité. Aussi, un être étranger à l’espèce humaine, fût-
il intelligent, n’est pas une personne. Citant Ludwig Wittgenstein dans les « Investigations
philosophiques », David Wiggins écrit en illustration : « Si un lion pouvait parler, nous ne
pourrions pas le comprendre » [16][16]Ibid., 72,WITTGENSTEIN L. (se reporter à)
Investigations…. Les personnes doivent avoir le même type de nature animale et être
soumises aux mêmes lois psychologiques : jusqu’à présent nous n’en connaissons pas en
dehors des membres de l’espèce homo sapiens sapiens.
24Pour David Wiggins, il est clair qu’il n’existe pas de personne non-humaine. Mais qu’en
est-il du statut d’un fœtus, d’un nourrisson, d’un handicapé mental ou d’une personne
amnésique ? David Wiggins n’examine pas ces situations. Dans un livre antérieur de 1980 [17]
[17]WIGGINS D. Sameness and Substance, Basil Blackwell, Oxford,…, il étudie seulement le
cas d’une personne souffrant d’amnésie totale : s’agit-il de la même personne et du même être
vivant avant et après son amnésie ? La réponse est nettement affirmative : nous avons affaire
non seulement au même être vivant, mais aussi à la même personne. De cette position, nous
pouvons extrapoler que le fœtus ou le nourrisson étaient la même personne que l’adulte qu’ils
sont devenus.
25Plus généralement, si l’on se réfère à la définition élaborée par Wiggins, fœtus, nourrisson,
handicapé mental ou amnésique sont bien des personnes, car tous s’inscrivent dans
l’extension d’une espèce dont les membres typiques possèdent les caractéristiques suffisantes
pour être des personnes. Sans avoir eux-mêmes toutes les caractéristiques d’une personne, ils
sont de la même humanité que les hommes « normaux ».
26La position de David Wiggins, en mettant l’accent sur le lien fort entre le mot « personne »
et l’être humain tel que nous le rencontrons dans la nature, à partir d’une réflexion
philosophique sur le langage dans la tradition de Frege, s’oppose donc fortement aux idées
défendues par Peter Singer. Le contraste entre ces deux conceptions soutenues à partir de
prémisses identiques, à savoir la philosophie de John Locke, illustre particulièrement les
enjeux du débat philosophique pour approcher la vérité et donner des repères aux orientations
politiques en matière de bioéthique. La philosophie de Peter Singer, si nous l’acceptons, nous
conduit à banaliser l’avortement, voire l’infanticide ; la philosophie de David Wiggins, au
contraire, nous engage à conférer le statut de personne au fœtus. De telles questions, graves
pour l’avenir d’une société, demandent que nos décisions ne soient pas seulement inspirées
par une définition trop imparfaite de la personne.
27Le concept de « personne », introduit par Cicéron dans la philosophie, est une manière de
qualifier les caractéristiques du phénomène humain, à savoir la capacité de jouer un rôle dans
la société, la possibilité de prendre des décisions et orienter sa vie en fonction de ses dons et
des conditionnements sociaux [18][18]CICERO, De Officiis, 44 av. J.-C., I, 107-120, Les
devoirs…. Aussi serait-ce un non-sens de couper la personne de son appartenance à l’espèce
humaine. Reconnaître des traits humains à des animaux est toujours un anthropomorphisme.
Pour autant, refuser cet anthropomorphisme, refuser d’accorder le statut de personne à un
animal autre que l’homme, ne signifie pas que l’on doive se permettre de torturer des
animaux.
28Le concept de personne suppose la conscience de soi, la conscience d’être un individu
distinct des autres ; la définition de Wiggins, assez large et juste, présente l’inconvénient de
ne pas mettre suffisamment en relief les caractéristiques centrales de la personne humaine.
Ainsi, la question demeure de savoir si, s’agissant des fœtus, des nourrissons ou des adultes
très handicapés mentalement, dont la conscience de leur individualité et la capacité à orienter
leur vie par des décisions libres sont inexistantes, nous avons affaire ou non à des personnes.
Au regard de leurs capacités immédiates, il nous faut répondre par la négative. Mais nous
pouvons introduire ici le concept de « personne en puissance » [19][19]Je me réfère à la
distinction « actuel » (entélécheïa en grec,…, et dire que le fœtus et le nourrisson sont appelés
à devenir des personnes. La durée du déploiement de l’existence humaine donne toute sa
signification au terme de « devenir » : posséder en germe une capacité et ne pas pouvoir la
déployer n’est pas équivalent au fait de ne pas avoir du tout cette capacité. D’ailleurs, le droit
français prend bien en compte cette notion de durée en instituant un âge de majorité légale. En
outre, si tout être humain détient la capacité de devenir une personne et se distingue en cela de
l’animal [20][20]La distinction entre une capacité en puissance et l’absence de…, il ne faut
surtout pas oublier que le concept de « personne » représente un idéal et un achèvement de
l’être humain. Aussi l’aptitude à prendre des décisions libres – caractéristique essentielle de la
personne – paraît-elle bien modeste au regard d’un examen minutieux de tous les
conditionnements qui affectent l’être humain. Celui-ci demeure sa vie durant, pour une part,
« personne en puissance ».
29Cependant, dans le cas d’individus très handicapés, on pourrait objecter que la possibilité
de devenir une personne n’existe pas ; ou encore, dans le cas d’êtres humains au cerveau
gravement lésé, que cette capacité n’existe plus. Il serait certes alors possible d’arguer que des
découvertes médicales ultérieures pourront – peut-être – restaurer cette capacité. Mais je crois
plus intéressant de faire appel à la notion de « solidarité » entre tous les membres de l’espèce
humaine, à la protection par la société des ses membres les plus faibles et les plus démunis,
ceux qui ne peuvent vivre que par la bienveillance et la générosité d’autrui.
30En effet, de telles situations soulignent les limites et la faiblesse du choix d’accorder un
droit à la vie seulement aux « personnes en puissance ». Il me semble plus pertinent d’étendre
ce droit à tout membre de l’espèce humaine, simplement parce qu’il appartient à
l’humanité [21][21]Pour approfondir la réflexion sur le concept de personne comme…. Le fait
d’avoir pour parents des membres de l’espèce humaine inscrit tout nouvel être dans une
communauté dont la grandeur est justement de préserver et de respecter la vie de ses membres
les plus faibles, que ce soit au début ou à la fin de l’existence.
Notes
[1]
[2]
[3]
[4]
[5]
[6]
Ibid., 114-115.
[7]
Ibid., 120.
[8]
[10]
Ibid., 95-104.
[11]
Ibid., 99.
[12]
[13]
[14]
Ibid., 69.
[15]
Ibid., 71.
[16]
[17]
[18]
CICERO, De Officiis, 44 av. J.-C., I, 107-120, Les devoirs (traduction française), Les
belles lettres, Paris, 1965, I, livre I.
[19]
[21]
AUTONOMIE ET ALIÉNATION
Ce devenir est d’accroitre son degré de liberté, c’est à dire son autonomie, et de
réduire son alinéation
L’autonomie est un mouvement, et non pas un état, vers l’indépendance, c’est à dire
la possibilité de gérer sa vie en toute conscience et liberté
Cette acquisition se fait, au cours d’une existence partagée avec les autres, en
prenant des décisions et en posant des actes
L’ENGAGEMENT
ORIGINE DU TERME
PHÉNOMÉNOLOGIE DE LA PERSONNE
Le langage courant attribue le nom de personne à tout être humain qui: parle,
raconte sa vie, agit, et s’acquitte de ses responsabilités
Il y a donc 4 phénomènes (expériences) qui composent la personne
le langage
le récit = la personne a une histoire
l’action = un être agissant et souffrant
la responsabilité
Dimension juridique
c’est la personnalité juridique
à la dimension juridique de la personne sont liées les notions de droits et
d’obligation
Dimension morale
c’est la personne dotée d’une conscience morale
à la dimension morale de la personne sont liées les notions de dignités et de
respect
PERSONNALITÉ JURIDIQUE
Identité intrinsèque entre être humain et personne humaine: tout être humain est une
personne, du début à la fin de sa vie
Séparation de l’être humain et du concept de personne humaine:
l’être humain est une personne sous certaines conditions = être humain
autonome et raisonnable
le statut de personne s’acquiert et peut se perdre (début et fin de vie)
DÉFINITION JURIDIQUE
Conception “posturale”
il y a des conditions et des conduites qui font perdre à la personne sa dignité
il y a des degrés dans la dignité
Cette conception (dualiste) simpliste n’est pas pertinente pour la pratique des soins;
pour cette dernière, le modèle uniciste énonce que le corps est à la fois: le corps
qu’on a et le corps qu’on est
L’avoir et l’être sont les deux registres indissociables de la manifestation du corps
Tout soignant ne doit jamais perdre de vue que le corps organique qu’il soigne est en
même temps la personne dont il prend soin
PHILOSOPHIES ORIENTALES
V. L’individu et l’identité
L’INDIVIDU
L’IDENTITÉ
C’est la manière dont nous nous définissons
La permanence et le changement sont deux constituants indissociables de l’identité
de la personne
L’IDENTITÉ “BRISÉE”
L’EMPATHIE