Vous êtes sur la page 1sur 26

Droit des biens

Introduction
La distinction des biens(I), des droits sur les choses(III), celle de la possession et de la détention(II).
Ces distinctions ne sont pas toutes essentielles mais recoupent tous les éléments essentiels.
L’appréciation de la distinction des droits sur les choses ne peut être parfaite que lorsqu'on a assimilé la
distinction sur la possession et la détention.

I) La distinction des biens.


Le CC distingue les meubles et les immeubles (article 516) “tous les biens sont meubles ou
immeubles”.
Comment on met en œuvre cette distinction ? Elle est naturelle pour les choses, elle devient très artificielle
pour les droits. Faut distinguer les choses des droits.

Distinction des choses et des droits


Elle devrait correspondre à une distinction des biens corporels et des biens incorporels. Selon une
conception classique, la propriété (article 544 du CC définit la propriété par ses attributs : usus, fructus et
abusus) est le seul droit complet qui parce qu’il permet de faire tout de la chose, se confonds avec elle.
• Majeure : les choses sont des B corporels
• Mineure : le droit de propriété parce qu'il est complet => les attributs qui le constituent en expliquent toute
la plénitude et se confonds avec la chose qui en est son objet.
• CCL : le droit propriété est un B corporel. Car les choses sont des B corporels et qu'on confonds la chose
avec son objet. => droit complet.
A contrario : les autres droits sur les choses sont tous incomplets car ils constituent des
démembrement de la propriété : « les biens et les différents modification de la propriété » => la propriété
les droits sur les choses apparaissent comme des biens incorporels. On peut donner 3 exemples : usufruit
>article 578 du CC (droit sur une chose appartenant à autrui), servitude (droits réels principaux immobiliers)
et l’hypothèque (droit réel accessoire à une créance).
Exception : Les choses sans existence matérielle sont des choses incorporels. Ex : Le droit de
l'auteur sur son meuble, le brevet d'invention > des droits de propriétés qui dérogent d'une manière illogique
à la conception corporelle de la propriété > code de la propriété intellectuel
Faut distinguer le droit de propriété des autres droits réels sans distinguer que ce soient des droits réels
principaux ou accessoires.

Distinction des meubles et des immeubles > Article 516 du CC


Elle reflète le monde telle qu'il se présente. Elle est totalement artificielle lorsqu'il faut l'appliquer au
droit.
Lorsqu'elle est appliquée aux choses => elle est simple, il suffit d'observer la réalité = les immeubles sont
fixes contrairement aux meubles puisqu'on peut les déplacer. Le code civil donne ainsi le critère de la fixité.
Cette distinction explique l'existence des règles propres aux meubles et aux immeubles.
Ex : l'immeuble est fixe, la juridiction territorialement compétente est celle où l'immeuble est situé (article 44
du CPC). On ne peut pas appliquer cela aux meubles. C'est pourquoi faut appliquer par défaut le droit
commun (règle plus générale) > celle du « lieu où demeure le défendeur » (article 42 du CPC).
Le procédé de la fiction > le mécanisme de l'accessoire = certains meubles lorsqu'ils sont accessoires à un
immeuble, ils constituent une unité qui relèvent des règles de l'immeuble > meubles par destination. Il y
a affectation du meuble à l'immeuble.

Pour les droits faut s'y prendre autrement. Le CC 517 et 527 > chaque texte énonce deux manières
de distinguer les meubles et les immeubles.
Distinguer des meubles et des immeubles c'est aussi distinguer les droits mobiliers et les droits immobiliers.
Les droits réels portent sur des choses. La chose constitue donc l'objet de ce droit, le CC prévoit
ainsi que les droits sont immobiliers ou mobiliers par l'objet auquel ils s'appliquent. Les droits sont
immobiliers si la chose qui en constitue l'objet est un immeuble. C'est le cas de 3 grands mécanismes :
usufruit (à condition que l'objet soit un immeuble), les servitudes, des hypothèques (> les deux constituent
toujours des droits sur des immeubles) et les actions qui sanctionnent le droit de propriété > l'action du droit
commun et les actions qui ressortissent à des dispositions propres => l'action par laquelle on revendique
=> l'action en revendication. Si c'est un immeuble alors l'action portera sur un droit immobilier.
A contrario, les droits qui ne sont pas immobiliers sont mobiliers> meubles par détermination de
la loi = la qualification de meuble reste exceptionnelle et résiduelle. Ex: les créances (droits personnels).
Les créances qui constituent des biens, sont des meubles incorporels.
Le droit de créance n'est pas un droit de propriété, ni un droit réel. => Bien incorporel.En considération
l'objet du droit => les créances ne peuvent pas être considérés comme des immeubles.

II) La distinction de la possession et de la détention


Article 2255 du CC défini la possession comme « la détention ou la jouissance d'une chose ou d'un
droit que nous tenons ou que nous exerçons par nous-mêmes, ou par un autre qui la tient ou qui l'exerce
en notre nom »
> la définition textuelle contient en réalité deux définitions (B) > la possession suppose la détention sans s'y
réduire et que l'inverse est toujours faux.(A)
A) La détention matérielle (le corpus > condition de la possession) mais pour être possesseur
il faut une prétention à la propriété (tenir la chose pour soi même > par nous même ou par autrui en notre
nom > Ex: le bailleur est le possesseur). Ce qui anime le possesseur c'est l'intention de se comporter comme
le ferait le propriétaire lui même. Ce qui constitue la possession ce sont le corpus et l'animus. La détention
matérielle fait présumer la possession, car le possesseur est toujours quelqu'un qui détient matériellement.
La détention fait présumer la possession > le corpus fait présumer l'animus.
Le législateur rajoute que parce que le possesseur est en principe le propriétaire, la possession fait
présumer la propriété.
Article 2256 du CC : « on est toujours présumé posséder pour soi et à titre de propriétaire. » => on attache
à la possession qui se présume => présomption de propriété.
> La preuve de la détention d'une chose que l'on tient pour un autre (détention précaire) détruit la
présomption de possession.
> Si le possesseur est présumé propriétaire et que la possession se distingue de la détention précaire >
elle n’entraîne aucune propriété.
La détention simple = le corpus + la détention précaire = donc la détention matérielle sans l'animus =>ne
constitue pas une possession et empêche la présomption de propriété.

B) Double définition => correspond à la distinction des choses et des droits, qui est celle en réalité
de la distinction du droit de propriété et des autres droits réels principaux.
• >Soit ça correspond au droit de propriété => Posséder le droit de propriété c'est détenir matériellement
une chose pour soi même. Ce qui explique que l'acheteur d'une chose (la vente est translatif par
elle même) en devient propriétaire par l'effet du contrat.
Ex : le vendeur qui n'aurait pas encore exécuter son obligation de livrer la chose = n'en est toutefois plus
propriétaire car l'obligation de livrer la chose n'est pas celle de transférer la propriété = il n'a plus que la
détention précaire de la chose(détient matériellement mais ne peut plus se comporter comme un
propriétaire)
=> le vendeur s'est constitué possesseur pour l'acheteur > constitut possessoir : la modification du titre
résultant d'un transfert de propriété par application du quel le vendeur qui n'est plus propriétaire, devient
détenteur précaire de la chose vendue qu'il est obligé de livrer à l'acquéreur.
• >S'agissant des autres droits réels : ils sont incomplets et on ne les confonds plus avec la chose sur
laquelle ils portent.
Ex : L'usufruit : celui qui sans être usufruitier jouit d'un droit d'usufruit comme si c'était le sien => il s'agit
d'un possesseur. Oui, car le texte prévoit expressément cette hypothèse.

La distinction de la possession et de la possession des autres droits réels :


> possession classique: quasi-possession => le droit est incomplet.
Ex : usufruitier est un quasi-possesseur car il n'a pas la prétention de devenir propriétaire. Mais relativement
au droit d'usufruit, l'usufruitier est un possesseur car il l'intention d'exercer pour lui même ce droit dont il est
titulaire.
=> la possession d'une chose avec l'animus d'usufruit
=> le quasi-possesseur d'un droit d'usufruit

La possession est une prétention à la propriété qui se traduit techniquement une présomption de
propriété attachée à toute possession :article 2256 « On est toujours présumé posséder pour soi, et à titre
de propriétaire, s'il n'est prouvé qu'on a commencé à posséder pour un autre. »
Le possesseur est en principe propriétaire et s'il ne l'est pas, il peut le devenir par une possession
continue de 30 ans. On peut avoir l'animus sans être propriétaire :
• => Soit le propriétaire devient possesseur en agissant en revendication.
• => Soit c'est l'inverse, le possesseur devient propriétaire.
La possession est une manière d'acquérir la propriété ou d'autres droits réels principaux (Ex :l'usufruit). Si
la possession trentenaire permet de devenir propriétaire ou tout droit réel principal. En principe la
possession conduit à la propriété. La prescription trentenaire d'un droit incomplet (usufruit) est purement
théorique :
> celui qui prescrit prétendra être devenu propriétaire (< qui est un droit complet et non un droit
incomplet)
> Article 2256 du CC => présume l'animus domini (dominus : propriétaire) càd l'intention de se
comporter en maître. Le texte présume la propriété et non l'acquisition d'un droit incomplet.

III) La distinction des droits sur les choses.


L'effet de la prescription doit être précisé, il s'agit de procéder à la distinction des droits sur les
choses.
C'est la distinction de la propriété et de ses modifications (démembrements).
Les droits constitués à partir de la propriété forment un droit nouveau et laisse la propriété nue.
L'article 2219 du CC « la prescription extinctive est un mode d'extinction d'un droit résultant de
l'inaction de son titulaire pendant un certain laps de temps » => Elle éteint le droit pas l'effet de l'inaction
L'article 2258 du CC « la prescription acquisitive est un moyen d'acquérir un bien ou un droit par
l'effet de la possession, sans que celui qui l'allègue soit obligé d'en rapporter un titre ou qu'on puisse lui
opposer l'exception déduite de la mauvaise foi » => Le possesseur devient un titulaire d'un droit réel(la
propriété ou l'autre) => l'acquisition se fait d'une manière originaire.

> Parce que la propriété est un droit réel, elle se confond avec son objet et devient lier à son objet
(transmissible) et non à son titulaire, elle est donc perpétuelle => imprescriptible.
Un autre de droit réel incomplet => l'usufruit qui est lié à son titulaire => l'usufruit est plutôt viager.
> Parce que la prétention à la propriété d'un tiers constitue une manière de l'acquérir, la propriété
peut toute fois s’éteindre.

1) l'imprescriptibilité du droit de propriété.


C'est la traduction exacte du caractère perpétuelle de la propriété. Attention, ce n'est pas parce
que la propriété est perpétuelle qu'elle dure toujours. Elle peut être temporaire. Elle dure aussi
longtemps que son objet.
Ex : propriétés temporaires => brevet est un droit sur une invention => le brevet dure 20 ans selon L611-2
du code de la propriété intellectuelle.
Toutes les propriétés sont temporaires car elles sont toutes vouées à disparaître (la propriété se confonds
à son objet : lorsque l'objet va disparaître, ça sera aussi le cas pour la propriété ). Perpétuelle n'est pas
l'antonyme de temporaire, c'est plutôt le synonyme d'imprescriptible.
=> elle ne s’éteint jamais par le non-usage càd par la prescription.
Si le droit de la propriété est imprescriptible, est ce que le propriétaire peut agir en revendication
perpétuellement ?
L'article 2227 du CC « le droit de propriété est imprescriptible, sous cette réserve, les actions réelles
immobilières se prescrivent par 30 ans. »
• => Soit le droit de propriété est imprescriptible mais pas l'action qui le sanction qui serait donc
prescriptible ?
• => Soit l'action qui sanction la propriété est imprescriptible parce que le droit qui le met en œuvre l'est et
que ce droit constitue son fondement ?
Le droit de propriété ne s'éteint pas directement par le non usage. L'action en revendication est
perpétuelle. Seul le droit de propriété est imprescriptible, à contrario, les autres réels principaux
s’éteignent par le non usage (usufruit et servitude = démembrement de la propriété).
Les droits réels principaux résultent de la modification de la propriété. Donc la propriété non modifiée est
par nature complète, toutes modifications n'en peuvent être que temporaire.

1) La prescription de la propriété.
L’usucapion ou la prescription acquisitive. Si la propriété ne peut pas s'éteindre directement par la
prescription, un tiers peut la prescrire (acquérir par l'effet de la possession).
Pour pouvoir prescrire par 30 ans (délai de droit commun article 2272 du CC), il faut : > une vrai
possession (la possession pour soi même).
Le détenteur précaire ne devient possesseur que dans ces deux causes d' interversions du titre :

• La cause venant d'un tiers => le locataire qui acquiert a non domino (reçu un immeuble par une personne
qui n'est pas le propriétaire), ne devient pas propriétaire mais possesseur.
• La contradiction opposée au droit du propriétaire => le locataire qui refuse d'exécuter l'obligation qui est
la sienne (payer le loyer) au motif qu'il serait devenu propriétaire. => l'invocation de ce motif
contredit le droit du propriétaire et transforme la détention en possession.
=> la possession ne doit pas être vicieuse : possession qui n'est pas vicieuse : utile pour prescrire càd
continue, publique, non équivoque.
=> la possession ne doit pas être interrompue : le cours de la prescription ne doit pas être interrompu.
Le délai déjà couru est anéanti et elle est dénuée de toute effet acquisitif.

Pour pouvoir prescrire par un laps de temps plus court, d'autres conditions s'ajoutent :
Pour prescrire un immeuble par 10 ans, il faut l'avoir acquit de bonne foi et par juste titre. La bonne foi est
présumée. Un juste titre => contrat qui aurait transféré la propriété si l'auteur avait été le vrai propriétaire.
Ex : si le vendeur n'est pas propriété, c'est une vente de la chose d'autrui => elle est nulle mais le contrat
est un juste titre, l'acquéreur peut invoquer ce contrat pour se prévaloir de la prescription abrégée.
L'effet acquisitif de la possession peut s'accomplir sans prescription.
Le possesseur de bonne foi d'un meuble corporel en devient propriétaire ce qui supprime l'action en
revendication du verus dominus (véritable propriétaire qui est négligent). La possession est acquisitive par
elle même.

La relativité du domaine du droit des biens : Il est d'usage d'étudier les droits réels principaux.
la relativité des distinction des biens :
Pour la propriété => un droit sur les choses. C'est un droit complet sur une chose, ce qui interdit à contrario,
la propriété des droits. En étant que seul droit complet, la propriété ne peut pas être utilisée par elle même
pour constituer un autre droit car elle est exclusive. C'est la propriété de l'article 544 du CC.
Pour les autres droits réels => Les droits sur la chose d'autrui exclus l'abusus. Si la détention se distingue
de la possession c'est que c'est une manière d'acquérir la propriété, la détention n'en est pas une.
Pour la distinction des droits réels et droits personnels => Le régime général des obligations et le régime
général des biens (la transversalité ressortirai de l'effet acquisitif de la prescription).

Titre 1 : La propriété.

Partie 1 : Les régimes particuliers d'opération précairement translatives à titre de garantie

La propriété est un droit sur les choses et c'est un droit absolu (article 544 du CC). On en déduit
que la propriété est complète et ne peut donc porter que sur les choses et par ailleurs elle existe
indépendamment de tous les autres droits. => la propriété se confond avec son objet, de telle sorte que
l'objet de la propriété ne peut pas en principe être un droit.

Thème 1 : La propriété entant que droit réel accessoire

Est ce que la propriété peut constituer un droit réel accessoire ? L'accessoire d'une créance ?
=> la propriété peut être utilisée pour garantir une créance : les garanties du crédit càd des sûretés. Deux
manières de faire de la propriété un droit accessoire à une créance :
• Soit en dérogeant de l'effet translatif résultant du contrat de vente => la propriété réservée
• Soit en transférant la propriété d'un bien, non plus au titre de la contrepartie d'un paiement mais au titre
de la garantie d'un paiement => la propriété fiduciaire.

Thème 2: La propriété réservée.

La propriété réservée n'existe pas par elle même contrairement à la propriété de droit commun.
L'article 2367 du CC « la propriété d'un bien peut être retenue en garantie par l'effet d'une clause de réserve
propriété qui suspend l'effet translatif d'un contrat jusqu'au complet paiement de l'obligation qui en
constitue la contrepartie. La propriété ainsi réservée est l'accessoire de la créance dont elle garantit le
paiement.»
En suspendant l'effet translatif, on résout le risque de non paiement que recours le vendeur. Cette propriété
n'existe pas d'une manière naturelle. Si on ne retient pas la propriété, elle reste telle qu'elle est au sens de
l'article 544 du CC.

I) L'existence de la propriété réservée


La propriété réservée n'existe qu'à certaines conditions et non à l'état initial. Cette propriété est
étudiée au titre des biens, elle est transmissible.

A) Conditions de la réserve de propriété.


La réserve de propriété suspend l'effet translatif => l'article suggère l'exemple de la vente mais sans
s'y réduire.
L'article s'applique aux contrats translatifs en général. L'une des obligations serait la contrepartie du
transfert de la propriété.
• Il faut un contrat translatif=> L'article 2367 du CC prévoit le mécanisme suspensif de l'effet translatif
dans le cadre du contrat et pas spécialement pour une vente.
• Il faut une chose meuble ou immeuble => condition général => propriété de tout bien : l'article 2373-2
du CC « la propriété de l'immeuble peut également être retenue ou cédée en garantie » et pour les
meubles (l'article 2373 du CC )
• Il faut un écrit => l'article 2368 du CC « la réserve de propriété est contenue par l'écrit » L'article 2376
du CC parle de « clause de réserve de propriété ». L'écrit n'est pas une condition de validité
mais c'est une condition d'opposabilité aux tiers. La réserve de propriété est donc opposable
aux tiers. Pour pouvoir opposer la réserve de propriété aux tiers, il faut soit une publicité ou soit la
possession (rend opposable l'effet suspensif aux tiers). La publicité n'est requise que d'une manière
facultative, elle est prévue par le code de commerce en tant que procédure collective L624-10 =>
« le propriété d'un bien est dispensé de faire reconnaître son droit de propriété lorsque le contrat
portant sur ce bien à fait l'objet d'une publicité ».

B) Transmissibilité d'un droit de propriété.


La transmissibilité a pour objet la clause de réserve de la propriété à un tiers.
Comment la clause de réserve de propriété peut être transmible au tiers ?
• La propriété réservée est accessoire de la créance et la créance constitue un droit. La propriété est un
bien et ce bien est l'accessoire d'un droit personnel : parce que l'article 2367 al 2 déclare que « la
propriété réservée est l'accessoire de la créance dont elle garantie le paiement » => ce qui constitue
ainsi l'accessoire de la créance et donc la propriété devient un droit réel accessoire. Ex : la vente :
si la chose est revendue => la propriété réservée sera transmise avec la créance qu'elle garantie.
• Le cessionnaire est celui qui devient créancier du prix et en même temps un réservataire de la propriété
(par voie d'accessoire). La clause de réserve de propriété a un effet suspensif sur le contrat et cette
clause constitue un bien transmissible (l'accessoire d'un droit de créance)

II) L'effet de la propriété réservée.

Techniquement le vendeur reste propriétaire tant qu'il n'a pas été complètement payé par l'acheteur.
L'effet translatif est obtenu par le contrat, il s'agit d'un droit réel accessoire ou une sûreté réelle. Les sûretés
constituent des biens. (LIVRE IV du CC).
La réserve de propriété a un double effet :
• l'effet translatif est suspendu
• si l'acheteur n'est pas payé, le vendeur peut exiger de l'acheteur qu'il lui rende la chose => la restitution
de la chose vendue. Le vendeur a donc en principe, un droit de revendication => il est resté
propriété et l'action qui protège le droit de propriété est l'action en revendication.

A) l'effet suspensif de la clause de réserve de propriété.


L'article 2367 du CC dispose que « la CRP suspend l'effet translatif .. à l'exécution complète de
l'obligation qui en constitue ».
Dans le contrat de vente de notre hypothèse, le paiement du prix est la contrepartie du transfert de propriété.
Si on applique l'article 2367 (relatif au contrat translatif en générale) au contrat de vente «la clause de
réserve de propriété suspend l'effet translatif de la vente à l'exécution par l'acheteur de l'obligation de payer
le prix. » Ainsi :
• L'obligation de payer le prix est créée par le contrat de vente
• L'acheteur en est le débiteur
L'obligation de payer le prix n'est donc pas la contrepartie de l'obligation de livrer la chose.

1) Le paiement du prix
Il s'agit du complet paiement du prix auquel est subordonné le transfert de propriété.
le paiement du prix constitue la condition au deux sens du mot du « transfert de propriété ».
L'article 2367 ne dit pas si l'effet suspensif est subordonné à un terme ou à une condition. Le terme
et la condition sont deux événements futurs de modalités distinctes des obligations, s'inscrivant dans le
temps mais qui ne produisent pas d'effet. La condition : événement futur et incertain et le terme: événement
futur et certain.
S'il s'agissait d'un terme, il faudrait résoudre le contrat pour effacer son effet translatif. On peut
considérer qu'il ne s'agit pas d'un terme, au motif que :
• Le transfert de propriété ne s'est pas produit (il faudrait d'abord résoudre le contrat)
• L'événement que constitue le paiement du prix (subordonné à l'effet translatif) n'est pas certain.
S'il s'agissait d'une condition suspensive : le problème est que la condition est une modalité des
obligations.
De quelle obligation, le paiement du prix constituerai -t-elle une condition au sens de l'article 1106
du CC ? « Le contrat à titre onéreux est celui qui assujettit chacune des parties à donner ou à faire quelque
chose. »
En vertu de cet article, il s'agit de l'obligation réciproque parce que c'est l'existence de l'obligation
réciproque (chacun a des obligations envers l'autre) qui rend le contrat synallagmatique.
L'obligation serait celle du vendeur donc l'obligation de transférer la propriété (l'obligation de donner ) mais
cette obligation, l'ordonnance de 2016 l'a supprimé. Cette obligation n'existe pas relativement à la chose
puisque la vente est translative par elle.
Le transfert de propriété n'est pas une obligation que devrait exécuter le vendeur (effet automatique/
obligatoire ou un effet non obligationnelle). Le contrat est obligatoire (article 1104 du CC) mais le contrat
n'est pas obligatoire parce qu'il crée des obligations mais peut l’être indépendamment des obligations qu'il
créent. Il est obligatoire parce qu’il transfert la propriété => pas une modalité d'obligation mais une modalité
du contrat => non obligationnelle.

• L'article 1583 du CC (concerne la vente) constitue une application particulière de l'article 1104 du CC
(concerne le contrat en général).
Le paiement constitue donc l’accomplissement de la condition suspensive dont résulte le
transfert de propriété (article 1404-6 du CC) qui se produit nécessairement par le paiement.
• L'article 1304-3 du CC répute la condition accomplit si le créancier empêche sa réalisation (elle est
réputée accompli).
• L'article 1103 du CC énonce le principe de l'effet obligatoire du contrat => le transfert de propriété est
l'effet légal, le paiement du prix en a constitué une condition.
Le paiement du prix constitue la condition du transfert de propriété général et technique (effet futur et
incertain)

Le paiement du prix éteint le droit du vendeur, il s'agit de son droit accessoire qui garantissait sa
créance.
Le transfert de propriété est un effet du paiement, c'est pour être payé que le vendeur a par contrat
suspendu l'effet translatif. L’extinction de la créance qui en résulte entraîne celle de propriété réservée par
voie accessoire (l'article 2367 al 2). Le vendeur ne peut pas recouvrer le droit de disposer (redevenir
propriétaire) au sens que :
• le vendeur ne peut pas empêcher le jour de la condition => la condition de s'accomplir
• il ne peut pas empêcher le transfert de propriété lui même car l'effet est obligatoire (par application des
articles 1103 et 1583 du CC)
• le droit de propriété s'est éteint indirectement par le paiement => càd par l'exécution de l'obligation
garantie le droit de propriété (l'accessoire de l'obligation qui s'éteint). Le vendeur ne peut pas
redevenir propriétaire.

2) L'obligation de livrer la chose


L'exécution par le vendeur de l'obligation de livrer la chose vendue ne rend pas l'acheteur
propriétaire, elle ne rend même pas l'acheteur possesseur.
Il a en réalité la détention précaire de la chose vendu mais non payé.
L'effet translatif est suspendu et le vendeur sera fondé à exiger la restitution du bien non payé => la chose
n'est remise qu'à titre précaire au débiteur ce qui rend énigmatique la nature du droit du vendeur.

B) L'action en revendication fondée sur une clause de réserve de propriété.


Le règle est prévu par l'article 2371 du CC qui prévoit « qu'à défaut de complet paiement à
l’échéance, le créancier peut demander la restitution du bien... la valeur du bien repris est imputée sur le
solde de la créance garantie etc.»
Cette règle est généralement traduite par les 2 propositions qui la constituent :
• le vendeur peut agir en revendication
• pour pouvoir disposer de nouveau du bien
Ce sont deux fausses évidences !
S'agit-il vraiment de revendication ? (le texte ne le dit pas )
En droit positif, ça dépend de l'objet de l'action. Si c'est la chose qui a été vendu ou si la chose non
payée a été vendu à un sous-acquéreur. Le vendeur qui peut agir en revendication contre la créance du
prix exerce -t-il autre chose ?

a) le défendeur à l'action n'est pas un possesseur.


L'action en revendication est une action spécifique qu'exerce le propriétaire contre un tiers qui
prétendrai être lui même propriétaire (un possesseur). Le défendeur à l'action en revendication est
toujours un possesseur !

L'acheteur qui n'avait que la détention précaire de la chose jusqu'au complet paiement du prix, peut
il faire une action en revendication ?
Il s'agit ici de déterminer si détenteur précaire peut être un vrai possesseur.
L'acheteur a bien le corpus (détention matérielle résultant de l'obligation de livrer). Le corpus est un
élément de possession. Est-ce qu'il a l'animus ?
Certainement, l'animus est l’élément qui distingue essentiellement la possession de la détention précaire
(l'animus fait défaut dans ce cas).
L'animus : il a l'intention de devenir propriétaire en concluant le contrat.
S'il conclu le contrat, l'acheteur aura ainsi le corpus + animus et deviendra donc un possesseur.
Si l'acheteur ne paie pas, comment dire qu'il a l'animus ?
Il existe trois raisons de considérer que l'acheteur n'a pas l'animus :
• l'acheteur n'a pas l'intention de devenir propriétaire directement par la possession, en se prévalant de
l'effet acquisitif attaché à l'article 2276 (la « possession vaut titre »)
• il y a eu contrat de vente. Or, le contrat de vente constitue le titre en vertu duquel, tant que l'acheteur n'a
pas effectué le complet paiement du prix, il a l'obligation de restituer la chose à son propriétaire =>
constitue un titre de détention (article 2275 du CC)
• l'acheteur n'a rien fait au sens de l'article 2268 du CC qui pourrait le transformer en possesseur => pas
interversion du titre.

Il existe deux causes d'interversions du titre :


• Il n'y a pas eu de cause venant d'un tiers car on présume que l'auteur (vendeur) était le propriétaire. On
présume qu'il y a eu acquisition a domino.
• Il n'y a pas eu de contradiction opposée au droit du vendeur, en lui notifiant son intention de ne pas payer
au motif qu'il serait devenu propriétaire autrement que par la vente. Dont l'effet translatif est
suspendu par exemple par usucapion au paiement du prix (article 2367 du CC = par application de
la stipulation d'une clause de réserve de propriété.)

Le contrat de vente n'importe que détention précaire tant que dure la certitude que constitue le
paiement du prix. Si l'action en restitution doit s'analyser en une action en revendication, ça ne ressemble
pas à une action en revendication. En effet, le défendeur ne prétend pas être devenu propriétaire de quelque
manière que ce soit. (au sens de l'article 544 du CC)

On peut, peut-être dire que c'est une action personnelle fondée sur le contrat de vente donc une
action en restitution.
Le problème : c'est qu'une action personnelle se prescrit par 5 ans (article 2224 du CC). Or, l'action en
revendication est perpétuelle parce qu’elle sanction le droit de propriété qui est imprescriptible.
On peut dire que dans la pureté du texte c'est une action en restitution et en tant que telle c'est une
action personnelle qui est prescriptible. Subsidiairement l'action en revendication peut être exercée si
l'acheteur ne veut pas restituer au motif de la prescription. C'est en réalité qu'il prétend être devenu
propriétaire. En effet, le vendeur n'a pas perdu son droit (imprescriptible) et l'acheteur aura interverti son
titre de détention en refusant la restitution et en se prévalant de la prescription extinctif qui par principe ne
s'applique pas au droit de propriété. L'acheteur devient propriétaire.
Il y a donc deux manières :
• Soit dire artificiellement, c'est une action en revendication. On ne peut pas considérer que le droit et
l'action du vendeur, se prescrivent (par la prescription le droit de propriété qui est imprescriptible).
Ainsi donc, l'action par laquelle il demande la restitution ne peut pas être prescriptible si son droit
est imprescriptible.
• Soit dire qu'il s'agit d'une action en restitution. C'est une action personnelle prescriptible. Comment faire
pour concilier le caractère prescriptible de l'action avec l'imprescriptibilité du droit de
propriété ?
• Il n'a qu'à restituer s' il ne veut pas devenir propriétaire. Le défendeur à l'action n'est pas un possesseur.
Il y a deux raisons de considérer qu'il s'agit d'une action en revendication : le vendeur réservataire peut
revendiquer un droit et non la chose elle même
La règle se trouve à l'article 2372 « si la chose est revendue le droit de propriété se reporte sur la créance
du débiteur à l'égard du sous-acquéreur. »
le sous-acquéreur est celui qui deviendra propriétaire de la chose si le prix est payé.
• 1ere hypothèse :transmission de la CRP à une autre personne créancier du prix et propriétaire.
• 2e hypothèse : le vendeur a vendu la chose sous réserve de propriété et l'acheteur a revendu la chose
à un tiers.
Qu'est ce qui empêche au vendeur d'exiger la restitution de la chose ??
L'article 2276 al 2 précise que si le sous acquéreur a été mis en possession de la chose (qui résulte
l'obligation de livrer), l'exécution de livrer par B permet à C de se prévaloir de la règle de l'article 2276 al 1.
La possession de bonne foi d'un meuble corporel rend le possesseur propriétaire. le vendeur ne peut pas
exiger la restitution de la chose.

Le droit de propriété que le vendeur n'a pas perdu se reporte sur la créance du débiteur à l'égard
du sous acquéreur. Il va exiger que le sous acquéreur le paie et le vendeur va évincer l'acheteur dans
l'action en paiement du prix.
Il devient impossible de parle d'action en revendication. C'est une action réelle or le vendeur n'a
pas une action en revendication de la créance du prix mais le vendeur a un droit au paiement contre le
débiteur de son débiteur. Or, le propriétaire de l'effet relatif du contrat, ne peut pas rendre créancier un tiers.
Il faut déroger au propriété de l'effet relatif des obligations créait par le contrat en considérant que A un droit
de créance (pas de contrat entre A et C)
l'action qui déroge => une action directe en paiement = action en exécution de l'obligation créé par
le contrat , cette action est directe dans la mesure où le vendeur agit directement contre le débiteur de son
débiteur.
Le principe c'est qu'il n'y a pas d'action direct sans texte.
Donc la chose vendue appartient toujours au vendeur réservataire, la créance toute fois c'est celle
du sous-acquéreur. C'est donc en tant que créancier et non propriétaire que le réservataire (A qui n'a pas
cédé la créance de prix) agira contre le sous-acquéreur. Il faut donc déroger au principe de l'effet relatif
énoncé par l'article 1198 du CC (le contrat ne crée d'obligation qu'entre les parties => techniquement c'est
une action directe.)

La nature des 2 actions est très différentes car l'action en revendication est une action réelle et
l'action directe en paiement est une action personnelle.
Ce ne sont pas les mêmes actions=> n'ont pas la même source.
• L’action en revendication (fondement générale => concerne tous propriétaires)
• L'action directe en paiement est une exception => son existence est subordonnée au texte qui la prévoit.
L'effet essentiel est exactement le même pour ces deux actions => on dit que la propriété est exclusive =>
l'effet essentiel commun c'est de conférer un droit exclusif au vendeur réservataire. Celui ci agit en tant que
propriétaire en revendication(= aucune personne ne peut prétendre à sa propriété) ou en paiement (=> les
créanciers de l'acheteur n'ont aucun droit sur la créance du prix qui n'est jamais entrée dans son patrimoine.)
de la créance sur laquelle est reporté son droit de propriété => confère un droit exclusif.
Pas d'action directe sans texte. Il faut indirectement faire résulter cette action personnelle de l'action
en revendication dont l'effet exclusif explique la nature de l'action exercée et se reporte donc sur la créance
du débiteur à l’égard du sous-acquéreur.
Pour pouvoir disposer de nouveau du Bien, le vendeur avait-il perdu l'abusus ?? Article 2371du
CC « le créancier peut demander la restitution du bien afin de recouvrer le droit d'en disposer »
L'abusus est un attribut de la propriété, le vendeur est bien resté propriétaire au sens de l'article 544 , l'effet
translatif ne s'est pas produit vu que la CRP a suspendu cet effet. Il ne peut pas demander la restitution du
bien pour pouvoir disposer. Il n' a pas le droit de disposer de la chose, donc de la revendre.
Il faut distinguer, suivant que la vente est postérieure à la revendication ou antérieure à la celle-ci.
• Si elle est postérieure : aucune difficulté ne se pose => si le vendeur agit en revendication, il est bien
propriétaire et donc il a le droit de disposer. Si il revend la chose, la vente est pleinement valable,
ce n'est pas une vente de la chose d'autrui.
• Si elle est antérieure : l'acheteur n'a jamais été propriétaire. => il y a eu revente de la chose déjà vendu
avant la revendication. Est-ce que c'est une vente de la chose d'autrui ?
Soit le vendeur est restée propriétaire et peut donc disposer de la chose => il y a eu un contrat translatif
dont l'effet essentiel ne s'est pas produit. Mais le contrat a crée des obligations (principe de l'effet obligatoire
du contrat article 1134 ).
Ce principe est une fausse difficulté, le contrat de vente est un contrat qui crée des obligations, l'effet
translatif est obligatoire et donc le vendeur n'a rien d'obligatoire. Il n'y a aucune raison de considérer que
le droit de disposer n'est pas attaché à la propriété.
Il y a quand même un droit de propriété que le vendeur n'a jamais perdu sans le droit de disposer.

Le vendeur est -il resté propriétaire sans pouvoir disposer de la chose ?


Il faut dire que le contrat AC est valable à la condition résolutoire du non-paiement du prix par le premier
acquéreur. Une consolidation.
Le créancier peut demander la restitution du B afin de recouvrer le droit d'en disposer. Soit on fait
du droit de disposer un effet nécessaire de la revendication. Soit on considère que le vendeur qui est
toujours resté propriétaire a toujours eu le droit de disposer.
Demander la restitution de la chose sert à exécuter le contrat AC mais pas le rendre valable.
Lorsqu'il sera devenu certain que B ne paiera plus, le contrat de AC sera valable, puisque A est resté
propriétaire. Ce n'est pas la revente de la chose d'autrui puisque le vendeur était resté propriété. Le vendeur
est devenu possesseur de la chose à livrer.

Thème 3 : La propriété transféré à titre précaire.

Il s'agit de transférer la propriété du B. Le but est de le garantir contre un risque de non-paiement.


C'est le droit de propriété du débiteur qui est transféré au créancier à titre de garantie du paiement.
Il existe en droit positif, plusieurs opérations translatives de garanties.

I) Les régimes particuliers d'opérations précairement translatives à titre de garantie.

Il y en a au moins 4. Certains sont directement translatifs à titre précaire et d'autre le sont indirectement.

A) L'exemple indirect : la vente avec faculté de rachat.

C'est un contrat par application du quel le vendeur a le droit de reprendre la chose vendue
moyennant la restitution du prix. (art 1659 du CC). Avant c'était la vente à « réméré » => vente qui comporte
un droit de rachat du vendeur.
A quoi sert une vente avec faculté de rachat ?
Ça peut servir à garantir un prêt. Le débiteur est celui qui a l'obligation de restituer la chose
(l’emprunteur) et le créancier est le prêteur.
Article 1662 du CC « faute par le vendeur d'avoir exercé son action en rachat par le terme prescrit,
l’acquéreur demeure propriétaire irrévocable ».
L'article 1660 dit que « la faculté de rachat ne peut pas être stipulé pour un terme excédent 5 années. » =>
il ne s'agit pas du terme suspensif mais du terme extinctif (modalité du contrat qu'il rend irrévocable).
Le prix de la vente constitue un bien indirect et si l'emprunteur ne restitue pas le prêt (n'exerce pas la faculté
de rachat dans les 5 ans), l’acquéreur demeure propriétaire irrévocable.
A contrario, l'acquéreur demeure propriétaire révocable si le vendeur exerce ce droit à temps. Ce
n'est pas la vente qui directement transfert la propriété. Le caractère précaire de l'effet translatif ne résulte
pas de la vente avec faculté de rachat. Ce qui constitue un droit n'est pas une obligation. Le rachat est un
droit pour le vendeur et pas une obligation.
Le transfert de propriété est précaire.

B) Exemples directs d'opérations précairement translatives.


Il y en existe 3.
1) Le gage-espèce.
Un gage est une sûreté réelle sur un meuble corporel. L'article 2333 « le gage est une convention/
contrat par lequel le constituant accord à un créancier le droit de se faire payer par préférence à ses autres
créanciers sur un bien meuble ».
Le gage crée un droit réel sur un meuble corporel qui appartient à celui qui l'affecte à garantie.
Le créancier devient-il propriétaire de la chose acceptée en garantie ?
NON LE GAGE N'A PAS D'EFFET TRANSLATIF !!! Le gage crée un droit réel nécessairement incomplet.
Son effet est constitutif !
Le gage-espèce est celui qui a pour objet une somme d'argent qu'un débiteur remet à son créancier
pour garantir son paiement.
Ex : La loi du 6 juillet 1989 prévoit qu'un dépôt de garantie peut être prévue par le contrat de location pour
garantir l'exécution des obligations locatives par le locataire.
C'est une chose fongible et consomptible (on ne peut faire usage sans la consommer) L'usage d'une chose
consomptible est impossible sans sa disposition. C'est un gage translatif en vertu du caractère fongible et
consomptible de son objet. Techniquement ce n'est pas un gage. En réalité c'est un transfert de propriété à
titre de garantie donc précairement translatif. Si le débiteur exécute son obligation, le créancier a une
obligation de restitution.
Le gage-espèce a un effet précairement translatif qui empêche son assimilation à un gage de droit
commun au sens de l'article 2333.

1) La cession de créance professionnelle à titre de garantie


C'est une cession de créance qui ne relève pas du CC à condition que la créance soit
professionnelle et le cessionnaire doit être un établissement de crédit.

L'article L313-24 du code monétaire et financier « .. la cession de créance professionnelle transfère au


cessionnaire la propriété de la créance cédée. »
• Le créancier ne devient propriétaire des créances cédés que si le débiteur ne paie pas. Le transfert de
propriété est subordonné à la condition suspensive de l'exécution de l'obligation principale.
• Si le débiteur paie, le droit de propriété du créancier s'éteint-il ?
• NON ! Ce droit de propriété(transfert de propriété) n'était pas l'accessoire de l'obligation que le paiement
a éteinte. Ce sont les sûretés réelles qui sont accessoires.
La délégation est une garantie et pas une sûreté. Le droit de propriété du créancier ne s'éteint pas. Le
créancier a donc l'obligation de rétrocéder (faire une cession en sens inverse) les créances
transmises. Il est devenu propriétaire, il doit à nouveau transférer la propriété.
Contrairement à la vente avec faculté de rachat, c'est le mécanisme qui est précairement translatif. Le
mécanisme reste imparfait : N'étant pas l'accessoire de la créance, le droit de propriété ne s'éteint pas et
ce mécanisme est limité aux créances professionnelles.

1) La cession de créance à titre de garantie (généralisée).


Savoir si un débiteur pouvait (en dehors de l'article L313-24 « seule la cession de créance
professionnelle peut être effectué à titre de garantie » du code de monétaire et financier), céder n'importe
quelle créance à un créancier de droit commun à titre de garantie ?
La Cour de cassation a répondu à cette question (ch com 19 décembre 1995) : NON ! « constitue
un nantissement , en dehors des cas prévus par la loi» => sûreté réelle qui a pour objet un meuble
incorporel. La cession de créance à titre de garantie n'existait pas à l'époque. Une cession de créance (de
droit commun) faite à titre de garantie est un nantissement.
La cession est une opération purement translatif càd que le cessionnaire qui devient le créancier, peut être
regardé comme un propriétaire de ce bien meuble incorporel. Le nantissement n'a pas d'effet translatif,
il crée un droit réel à partir de la propriétaire càd un droit incomplet. Le créancier bénéficiaire d'un
nantissement a moins qu'un droit de propriété.
L'article 2355 du CC « un nantissement est l'affectation en garantie d'une obligation d'un B meuble
incorporel. »
• L'obligation à garantir est l'obligation garantie par un nantissement => La créance garantie.A créancier
nanti => il est le bénéficiaire du nantissement.
• La créance constitue l'accessoire de la première obligation => La créance nantie. (le débiteur est le
créancier garantie et débiteur de la créance nantie + C est le débiteur de la créance nantie).
A acquière un droit réel incomplet que constitue le nantissement (accessoire) donc une sûreté réelle
qui a pour objet un bien meuble incorporel càd la créance du débiteur contre un tiers.
C n'est pas obligé à l'égard de A mais de B. Le bénéficiaire du nantissement est un constituant.

Une vrai cession confère au cessionnaire, le droit exclusif d’être payé. C'est mieux que le
nantissement, qui a un effet constitutif. Le contrat constitutif du nantissement ne crée pas le droit exclusif
d'être payé mais un droit préférentiel au paiement sur la créance (le rang du créancier titulaire de ce
droit est plus utile que le rang des autres créanciers). Ce droit n'est pas un droit absolu.
L'article 2365 du CC => effet du nantissement «En cas de défaillance de son débiteur, le créancier
nanti (A) peut se faire attribuer par le juge, ou dans les conditions prévues par le contrat constitutif du
nantissement, la créance donné en nantissement. » La mise en œuvre par l'attribution judiciaire ou par le
contrat rend aussi créancier de B, le créancier nanti de C comme si la créance attribué lui avait été cédé.
=> La mise en œuvre d'une dation en paiement. Si la créance est attribué,on est contraint de dire qu'il y
a transfert de propriété, une dation, qui est faite ici au titre d'un paiement.
La distinction n'est pas aussi nette. Le nantissement peut avoir aussi par lui même un effet attributif (même
indirect), le créancier nanti devient créancier lui même.
La distinction entre cession de créance et nantissement devient presque inexistante (relative) : Avec
ordonnance du 30 janvier 2009 le législateur a crée un mécanisme translatif qui a le même effet que la
cession de créance professionnelle (articles 2018-2 et 2329du CC). Il est possible de céder une créance
de droit commun dans le cadre d'une fiducie (transfert de propriété précaire dans un but précisé). Ce n'est
plus la propriété de chose mais de créance.

Partie 2 : Régime générale du transfert précaire à titre de garantie : la fiducie.

La loi de 2007-211 institue la fiducie. Les dispositions sont codifiées aux articles 2011 et S du CC
=> dispositions générales.
L'ordonnance 2009-112 prévoit le régime de la fiducie pour son utilisation à titre de garantie. Les
dispositions sont aux articles 2272-1 et S et 2488-1 et S du CC. => dispositions qui s'appliquent à la fiducie
utilisée comme garantie.
L'article 2011 définit la fiducie comme l'opération par laquelle un constituant transfert des B à un fiduciaire,
qui les tenant séparés de leur patrimoine propre agit dans un but déterminé, au profit d'un ou plusieurs
bénéficiaires. Les buts :
• Soit la gestion des B par à un tiers => un contrat de mandat = ne fonde le représentant à agir que dans
la limite des pouvoirs qui lui a conféré le mandant/le contrat (article 1163 du CC). Le contrat est la
source de la représentation et donc sa limite. Alors que le fiducie confère un pouvoir techniquement
très supérieur. La fiducie apparaît comme une alternative du mandat.
• Soit la garantie de l'exécution d'une obligation => la fiducie est une sûreté réelle. Les règles qui s'y
appliquent sont dans le livre IV.
• B (constituant de la sûreté/ de la fiducie) A = créancier et le bénéficiaire de la sûreté/fiducie et peut être
le fiduciaire (celui qui est devenue propriétaire).
• => le fiduciaire peut être le bénéficiaire du contrat de fiducie (article 2016 du CC)
• Si B paie il redevient propriétaire puisque le droit de propriété du créancier A était accessoire à l'obligation
de garantie.
• Si B ne paie pas, le transfert de propriété devient perpétuel et le créancier A acquiert un droit de propriété
complet (article 544 du CC)

A) La constitution de la fiducie.
Elle résulte d'un contrat, et peut être rechargée.

1) L'acte constitutif initial.


Le contrat de fiducie est un contrat solennel, il doit être enregistrée ce qui rend l’écrit obligatoire
au terme de l'article 2219 du CC à peine de nullité.
Le constituant est le fiduciaire. A l'origine seul pouvait constituer une fiducie par contrat, les personnes
morales soumises à l’impôt sur les sociétés (article 2014 du CC abrogé par la loi 2008). Désormais, toute
personne physique ou morale peut constituer une fiducie. L'article 2015 du CC les établissements de crédit
et les membres de la profession d'avocat peuvent être fiduciaire.

2) Le rechargement de la fiducie.
On prend l'exemple de l'hypothèque (affecté un immeuble à la garantie d'une créance). C'est une
sûreté sans dépossession, mais le créancier n'est pas propriétaire. C'est un droit réel incomplet obtenu à
partir de la propriété.
On peut hypothéquer un immeuble plusieurs fois => rien n’empêche de créer une pluralité de droit
préférentiel => plusieurs créanciers hypothécaires, il suffira de les classer. Le classement résout le conflit
pour déterminer quel créancier prime l'autre. Il est possible de garantir par fiducie, d'autres créances que
celles qui ont été initialement mentionné par le contrat.
En droit commun, il est impossible de céder plusieurs fois le même B. Le cédant n'est plus
propriétaire il s'agirait d'une vente ou d'une donation de la chose d'autrui. La fiducie est une cession à titre
de sûreté/ à titre de garantie. Donc, c'est la propriété transféré qui est affecté à la garantie d'autres créances,
ce n'est pas la propriété elle même qui est transférée plusieurs fois => ce qui serait impossible (article
2372-5 du CC « la propriété cédée peut être ultérieurement affectée à la garantie de dettes, autres que
celles mentionnées par l'acte constitutif, pourvu que celui ci le prévoit expressément. »)

B)Effets de la fiducie de sûreté.


1) Avant l'échéance de la créance garantie.
=>La propriété du B affecté en garantie est transférée au fiduciaire.
• La propriété est transféré précairement => le droit de propriété du fiduciaire n'est pas perpétuelle.
• L'article 2018 du CC prévoit que « le contrat de fiducie détermine à peine de nullité, la durée du transfert
qui ne peut excéder 99 ans ».
• La propriété est transférée sans l'abusus => Comme si la propriété était incomplète => le fiduciaire
devient propriétaire du B mais il ne peut pas disposer du B en raison de son affectation à la garantie
de la créance.

• La création d'un patrimoine distinct (article 2011 du CC « un patrimoine propre, un patrimoine
d'affectation ») dans le quel est transmis le B.
• mais inopposable au tiers (article 2023 du CC).

=> Le fiduciaire n'est qu'un détenteur précaire => il n'a pas l'abusus. Le fiduciaire a une obligation de
restitution du B si son débiteur exécute son obligation. Il s'agit d'une opération translative qui n'importe que
détention précaire.
• Si la fiducie n' importe pas la dépossession du constituant: le débiteur peut rester détenteur matériel.
Le constituant n'est pas un possesseur (la fiducie est une opération translative), il a une détention
matérielle qui est précaire et dépourvu d'animus=>un détenteur précaire.
• Si la fiducie importe dépossession => le créancier a la détention matérielle qui est aussi un détenteur
précaire.
• Donc il n'y a plus l'abusus. Le bénéficiaire n'est pas un vrai propriétaire car la fiducie ne confère que la
détention précaire sans l'attribut qui rend la propriété absolue au sens de l'article 544 du CC.
• Le bénéficiaire a l'abusus mais précairement, il est limité => ce qui contredit la caractère absolu de la
propriété.

2) A l'échéance de la fiducie.
L'article 2373-3 et article 2488-3 al2 du CC « le fiduciaire remet le B au créancier dont il pourra
librement en disposer. »
Il reste propriétaire, la propriété fiduciaire devient une vraie propriété au sens de l'article 544 du CC. La
propriété fiduciaire se transforme en droit réel principal. Ce qui était un droit réel accessoire devient un droit
réel autonome au sens de l'article 544 du CC.

C) L’extinction de la fiducie.
L'article 2029 du CC « le contrat du fiducie prends fin par la réalisation du but poursuivie. » Le but
poursuivie étant le paiement de la dette garantie. Elle s'éteint par voie accessoire.
La propriété n'est plus un droit réel principal, elle n'est plus perpétuelle car la condition d'un vrai transfert
de propriété est l'inexécution de l'obligation (condition résolutoire). La propriété qui n'est plus perpétuelle
n'est pas toujours aussi celle des choses.

Thème 4 : La propriété des créances.

Les créances sont des droits personnels.


Il faut distinguer :
• Le propriétaire d'une chose => droit réel.
• La propriété du créancier => droit personnel

Devront-on présenter la propriété comme un droit pouvant portée aussi bien sur une chose
que sur une créance ?

Dans cette Q on peut distinguer deux questions :


• Savoir si un créancier est comme celui qui a un droit complet sur une chose, est en appelé propriétaire
d'une créance ?
• Savoir si le Livre III du CC « les différentes manières dont on acquiert la propriété » prévoit -il les
différentes manière dont on acquière la propriété des seules choses ou des choses comme des
créances ?

Section1 : Un créancier est-il propriétaire de sa créance ?

Il y a deux raisons générales/déterminantes qui permettent de présumer qu'un créancier est


propriétaire de sa créance :
• Les textes prévoient que le créancier peut revendiquer sa créance. Ce qui fait implicitement le droit de
créance, un droit de propriété.
• L'article 544 du CC prévoit que la propriété est un droit absolu sur les choses. Bien que ce texte interdise
de parler de propriété des créances, d'autres textes disent que le créancier a un droit SUR sa
créance.

Paragraphe 1 : Le principe de la « revendication » des créances

La « revendication » des créances semble équivalente à la revendication des choses. Mais il ne


s'agit pas d'une vrai revendication.

A) La revendication des créances semble équivalente dans son effet à la revendication des choses.
La Q s'était posé dans le domaine particulier du droit des entreprises en difficulté (anciennement
appelé le droit de la faillite).
C'était de savoir si l'ouverture d'une procédure collective contre le débiteur compromettait d'une manière
différente les droits de son cocontractant selon que celui-ci était un simple créancier ou un propriétaire, au
sens classique, d'une chose ?
Avant la loi du 26 juillet 2005-845, les créances antérieures au jugement d’ouverture de la
procédure collective qui n'avaient pas été déclaré par leur titulaire (le créancier) à celui qui les représente
(au représentant du créance) =>créances éteintes (article L621-46 du Code du commerce al 4 abrogé)
Pour les meubles corporels, le défaut de revendication d'un meuble corporel par son propriétaire
devenait inopposable à la procédure collective. Le droit n'était pas éteint mais était inopposable (Article
621-115 du Ccom devenu l'article L124-9). L'action en revendication devait être exercée dans un certain
délai sinon le droit de propriété devenait inopposable.
Le propriétaire d'une chose mobilière était dispensé de faire reconnaître son droit de propriété,
lorsque le contrat duquel résultait le droit de propriété avait été publié=> alors le propriétaire du B pouvait
réclamer la restitution de son B (L621-116 du code de commerce devenu L624-10) mais l'action en
revendication était inutile.
La loi du 16 juillet 2005 aligne les deux régimes . Les créances non-déclarés ne sont plus éteinte mais
elles sont inopposables (même règle que pour les choses mobilière). Il existe une propriété des créances
dans ce cas.
On peut relever l'effet commun de la propriété des créances et de la propriété des choses.

B) La revendication des créances n'est pas une vrai revendication.


Si l'acquéreur d'une chose vendue avec réserve de propriété la revend. Alors le droit de propriété
du vendeur réservataire se reporte sur la créance de l’acquéreur contre le sous-acquéreur (article 2372 du
CC).
L'article L624-18 du code de commerce dispose que le vendeur peut revendiquer le prix qui n'a pas été
payé des B visés à l'article L624-16 du même code (<= le vendeur peut revendiquer les B vendus avec une
clause de réserve de propriété)
Le vendeur peut revendiquer les prix des B vendus avec une clause de réserve de propriété => obligation
de l'acheteur pour le vendeur est une créance.
C'est un faux problème. L'action du revendeur réservataire contre le sous-acquéreur n'est pas une
action en revendication. Pour deux raisons :
• le vendeur a un droit au paiement du prix de la chose vendue. Ce droit au paiement ne se confond pas
avec un vrai droit de revendication qui serait celui de la chose vendue.
• Si le vendeur réservataire est fondé à agir contre le sous-acquéreur, ce n'est pas entant que propriétaire
d'une créance de prix mais c'est entant que créancier. Le vendeur ne peut plus revendiquer la chose
car le sous-acquéreur peut se fonder sur « la possession de meuble vaut titre ».

nd
Le vendeur réservataire est tiers au 2 contrat de vente, l'action en paiement du vendeur réservataire contre
le sous-acquéreur ne peut exister que par dérogation légale au principe d'effet relatif du contrat (article
1441-3 du CC)

Ces deux actions (directe en paiement et action en revendication) confèrent un droit exclusif. L'effet
recherché est le même mais il y a deux différences majeures :
• l'action en revendication est une action réelle
• L'action directe en paiement est une action personnelle.
Cette différence de nature commandent l'application de règles différentes. L'action en revendication est
perpétuelle alors que l'action directe en paiement ne l'est pas puisque c'est une action personnelle,
elle se prescrit toujours par 5 ans (article 2224 du CC).
L'action directe en paiement d'une créance n'est pas une vraie action en revendication.
Le créancier n'a donc pas de droit sur sa créance car l'action en paiement n'est pas une action en
revendication. Il en est pas propriétaire.

Paragraphe 2 : L'existence d'un droit « sur » une créance.

La propriété des créances existe dans la loi indirectement (lorsqu'elle vise la propriété des B en
générale) et parfois même directement (lorsqu'elle vise la propriété des créances.)

A) Propriété des B donc des créances.


Deux exemples :
• Article 2284 et 2285 du CC : Celui qui s'oblige oblige son patrimoine càd l'ensemble de ses B. Le
créancier dont le droit n'est pas garantie par une sûreté réelle (créanciers chirographaires càd tous
les créanciers) ont un droit de gage générale sur le patrimoine de leur débiteur.
• Le « gage » ne désigne pas un vrai droit réel pas au sens technique au sûreté réelle. Le gage ici est une
sûreté sur un meuble corporel.
• Celui qui s'oblige oblige ses créances & ses créances deviennent le gage commun de tous ses
créanciers.
• Article 711 et 712 du CC : Prévoient comment la propriété des B s'acquière.
• Par transfert (article 711 du CC) et par prescription (article 712 du CC)
• Donc la propriété des créances s'acquiert par transfert ou par la prescription.

B) La propriété des créances en tant que telle.


Trois exemples :
• L'appartenance du droit de bail (article 1751 du CC « le droit au bail est réputé appartenir à l'un et
l'autre des époux ou aux partenaires liées par un PACS) : On a donc une propriété du droit au bail
vue que le droit de bail APPARTIENT aux époux.
• La propriété de la provision (article L511-7 al 3 du code commerce « la propriété de la provision est
transmise de droit au porteur successif d'une lettre de change) Une traite : un écrit qui contient un
ordre de payer. Lettre de change : un effet de commerce par lequel une personne (tireur) donne
l'ordre au tiré de payer une certaine somme d'argent à un certain bénéficiaire. => le tireur est
créancier du tiré et est débiteur du bénéficiaire = la lettre de change est donc créée au titre de cette
créance. La créance du tireur contre le tiré est appelée provision.
• Chaque fois qu'une lettre de change est transmise, elle l'est en contre-partie d'une valeur fournie. La
provision + la valeur fournie (apparaît à chaque transmission) sont des rapports fondamentaux. La
transmission d'une lettre de change importe transfert la propriété de la provision. => 2e cas
de propriété des créances.
• Les procédures civil d'exécution : prévoit une saisie (mesure exécutoire : article L112-1 du code des
procédures civiles d'exécutions => « les saisies peuvent porter sur tous les B appartenant au
débiteur) de la créance.
Le principe de la saisie des créances : la saisie d'une créance est une saisie-attribution. C'est une action
directe et générale. C'est le droit d'un créancier de demander paiement à tous les débiteurs de son débiteur
contrairement aux actions directes spéciales.
L'article L211-1 du même code prévoit que tous créanciers munis d'un titre exécutoire peut saisir entre les
mains d'un tiers, les créances de son débiteur. Les créances sont vus comme des B appartenant au
débiteur > cas de propriété des créances.
L'effet attributif de la saisie-attribution : est en réalité un simple effet translatif d'une créance au tiers
saisissant.
L'article 212-2 du même code « L'acte de saisi importe attribution immédiate au profit du saisissant A) de la
créance (B) saisie entre les mains du tiers saisie, ainsi que tous ses accessoires. » L'accessoire suit le
principale. Il ne s'agit pas d'une créance nouvelle, l'effet attributif n'est qu'un effet translatif.
L'effet translatif d'une saisie-attribution est-il le transfert de la propriété au créancier saisissant, de
la créance saisie ?
L'effet translatif de la saisie-attribution est le transfert de la créance saisie car l'acquisition par transfert est
l'une des manière de devenir propriétaire.
Section 2 : Acquière-t-on la propriété d'une créance ?

Les articles 711 et 712 du CC ne semblent pas l'exclure. Ils disent comment la propriété des B
(choses et droits = réels et personnels) s'acquièrent. L'acquisition des B est possible par transfert ou par
prescription.

Le CC distingue deux manières d'acquérir la propriété


• L'acquisition transmission (Article 711 du CC)
• L'acquisition originaire (Article 712 du CC)

A) L'acquisition des créances par transmission


L'article L313-24 du code monétaire et financière (« La cession de créance transfert au
cessionnaire, la propriété de la créance cédée.) » applique donc aux créances le mécanisme de la
propriété transférée à titre de garantie. => La propriété fiduciaire. La cession de créance rend créancier
le cessionnaire.

Le transfert de la « propriété » des créances se distingue-t-il de celui de la propriété des choses ?


• Ce n'est pas pareille : lorsqu'on cède une créance, ce qui est transféré est un rapport d'obligation donc
un rapport de droit personnel dans lequel s'opérera une substitution de créancier. =>( la créance
est un lien de droit) Ça n'existe pas pour les choses. Il faudra rendre opposable la cession à celui
qui est resté tiers càd au débiteur (article 1324 al 1 du CC = pour rendre une cession de créance
opposable au tiers il faut qu'il lui soit notifié)
• la différence reste mineure : c'est la manière de rendre opposable le transfert au tiers, il faut notifier la
cession au débiteur. Alors que pour les choses, l'opposabilité du transfert résulte de la possession.
• La différence se relève qu'à propos des modalités de l'opposabilité du transfert de propriété au tiers.

L'article 711 du CC est plus intéressant. Il dit comment la propriété des B s'acquiert et se transmet.
« la propriété des biens s'acquiert et se transmet par succession, donation, testament et par l'effet des
obligations » Tous ces mécanismes sont translatifs.
La propriété des biens s’acquiert et se transmet par l'effet des obligations.
Il y deux sens possibles => donc disposition équivoque.
L'article 711 ouvre le Livre III du CC qui contient les règles qui disent comment on devient propriétaire.
« Des » c'est indéfini =>l'effet de donner ou l'effet de n'importe quelle obligation ? Les obligations de
donner n'existent plus dans le CC. Ex : vendeur n'a pas l'obligation de donner mais une obligation de livrer
la chose
• Article 1196 du CC appliqué depuis le 1er octobre« Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la
propriété le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat. » La propriété d'une chose s'acquiert
par l'effet d'une obligation de donner, mais vu que l'obligation de donner n'existe plus alors la
propriété d'un B s'acquiert par l'effet d'un contrat translatif.
• L'effet d'une obligation (de toutes obligations) est de rendre propriétaire d'un B et donc d'une créance
(droit personnel).
• Acquière-t-on la propriété d'une créance (au sens de l'article 711 du CC) par l'effet d'une obligation ?
Un contrat crée des obligations et par l'effet du contrat la personne acquiert la propriété de la
créance qu'elle crée.
• L'article 1321 du CC « la cession de créance est un contrat par le quel le créancier, cédant transmet
(vente ou donation) sa créance contre le débiteur, cédé, à un tiers appelé le cessionnaire. »
Comment trancher l'équivoque ?
Une créance est un lien de droit et sa transmission reste techniquement une substitution de personne dans
un rapport d'obligation. Il ne s'agit pas d'un transfert de créance. Il s'agit de techniquement de substituer à
l'ancien créancier un nouveau créancier son extinction du rapport d'obligation.
B) L'acquisition des créances par la prescription.

Il est de dire que de la même manière que le possesseur d'une chose en devient le propriétaire, le
possesseur d'un créance deviendrait créancier.

1) La possible prescription acquisitive des créance.


Le possesseur d'une chose en devient propriétaire par l'effet de la prescription (acquisitive : article
2268 du CC « la prescription est un manière d'acquérir un B (un chose, droit réel ou droit personnel) par
l'effet de la possession. » A priori, la prescription acquisitive est possible au sens de cet article. Mais ce
n'est pas possible pour deux raisons :
• La possession suppose la détention matérielle qui n'est possible que pour les choses càd le corpus. Il
n'y a pas de détention matérielle possible.
• Ce qu'on appellerai possession d'une créance ne rendrait pas créancier le possesseur.
• L'article 1240 du CC abrogé le 1er octobre 2016 disposait que « le paiement fait de bonne foi au
possesseur de la créance est valable. »
• L'article 1342-3 nouveau du CC « le paiement fait de bonne foi à un créancier apparent et valable » Le
texte ne dit pas qui devient créancier=> est évidemment le cessionnaire, MAIS dit seulement que
le paiement d'un faux créancier (càd le paiement du cédant = celui qui pour le débiteur a encore
l'apparence de celui qui doit payer.) libère le débiteur envers le vrai.

1) L'effet « acquisitif » de la prescription extinctive.


Le droit de propriété est imprescriptible car il ne s'éteint jamais pas le non-usage du droit.
L'imprescriptibilité du droit de propriété empêche son extinction directe.Le possesseur d'une chose en
devient propriétaire par usucapion. Si le possesseur d'une chose acquiert ce droit, le propriétaire initial le
perd => l'effet extinctif de la prescription acquisitive.
Comme ce n'est pas possible d'acquérir une créance par l'effet de la possession, la prescription extinctive
peut avoir comme effet indirect, l'acquisition du droit par celui contre qui le créancier ne peut plus agir.
L'action en paiement du créancier s'éteint par la prescription de 5 ans

Est ce que le débiteur qui est devenu créancier ou voire propriétaire d'une créance par l'effet
acquisitif attaché à la prescriptible extinctive ?
• Le débiteur n'acquiert pas le droit du créancier. Car si le débiteur paie, il n'a pas d'action en répétition. Il
n'accomplit pas un paiement en due, son obligation existe toujours à l'égard du créancier, car la
prescription a éteint l'action du créancier et non le droit du créancier (article 2249 du CC « le
paiement effectué pour éteindre une dette ne peut pas être répété au seul motif que le délai de
prescription était expiré. »)
• Tout ce passe comme s'il était devenu propriétaire de sa créance : 1) il n'a plus d'action (contractuelle)
en paiement (éteinte) + 2) il n' a pas non plus d'action quasi-contractuelle. La seule action quasi-
contractuelle envisageable est celle de del in rem versio qui est possible lorsque l'enrichissement
du créancier est injustifié.
• Si on dit que le débiteur a acquis un droit de propriété de la créance :
• 1er artifice=> même si le créancier ne pourra jamais exigé le paiement, le débiteur a toujours une
obligation naturelle de payer.
• 2e artifice=> si le débiteur par l'effet de la prescription devient créancier, MAIS son droit va s'éteindre
directement par la confusion « la réunion des qualifiés de créancier et débiteur d'une même
obligation dans la même personne, elle éteint la créance. » (article 1349 du CC)

La propriété des créance est -elle un vraie propriété ?
La propriété est un droit sanctionné par une action en revendication et une telle action est perpétuelle.
• L'action revendication qui sanctionne ce droit est une action personnelle et non réelle => ce n'est donc
pas une action en revendication car la seule action qui la sanctionne est l'action directe en
paiement.
• Est ce que l'action qui protège la propriété d'une créance est perpétuelle ?
• On devrait donc appliquer l'article 2227 du CC aux créances pour lui faire dire que « le droit personnel
est imprescriptible. »
• Or, l'action du créancier est éteinte, le débiteur est devenu définitivement créancier par l'effet de la loi,
mais il reste débiteur d'une action naturelle et son droit s'éteint par la confusion et le 3e artifice est
que le droit qu'il acquiert est prescriptible contrairement à un vrai droit de propriété qui ne s'éteint
jamais par le non-usage.

Titre 2 : Les droits réels incomplets.

Tous les droits sur la chose d'autrui, sont des versions modifiées de la propriété.
L'article 578 du CC l'usufruit est le droit de jouir de la choses dont un autre a la propriété. L'usufruitier
a donc l'usus et le fructus mais pas l'abusus. Son droit est incomplet et il est détenteur précaire de la chose.
L'usufruit n'a aucune prétention à la propriété, même par l'effet de la possession car il n'a pas l'animus
domini (celui d'un propriétaire).
1er principe : la détention n'est pas une manière d'acquérir la propriété : car l'article 2261 du CC
dit que pour pouvoir prescrire, il faut une possession utile càd continue, paisible, publique et non
équivoque => ce sont les conditions de l'effet acquisitif de la prescription.
Ensuite, si la possession doit être utile, il est évident que la détention précaire n'est pas non plus un
moyen d'acquérir la propriété.
2e principe : le propriétaire qui détient matériellement la chose est nécessairement le possesseur :
• La détention matérielle => corpus => élément de la possession.
• Parce que la possession se présume (article 2256 du CC) le corpus fait présumer l'animus.

Thème 5 : La détention précaire est-elle une manière d'acquérir la propriété ?

Pour le vérifier, il faut un exemple précis. Il s'agit d'un contrat qui constituerai le titre de détention et
attaché à un effet réel, et donc un contrat qui créerait un droit réel au profit d'un détenteur précaire.
Un exemple en existe, c'est celui du bail réel immobilier dont les dispositions spéciales sont contenues aux
articles L224-1 et suivants du code de la construction et de l'habitation. Le bail réel immobilier est consenti
pour une durée de 18 à 99 ans.
• Un bail d'immeuble est de très longue durée => L254-1 du CCH « durée de 18 à 99 ans » => c'est un
contrat qui unie celui qui donne à bail (propriétaire bailleur) et celui qui prend à bail (le preneur).
• Ce contrat ne fait pas que créer des obligations : L254-3 du CCH « le preneur s’acquitte du paiement
d'une redevance. » => l’obligation de payer une créance. Ce contrat ne fait pas que créer des
obligations, il crée un droit réel => bail constitutif de droit réel. Ce droit réel n'est pas perpétuel
puisqu'il prend fin par l'expiration du temps qui lui a été accordé.

Le propriétaire est le bailleur, et le preneur (relativement à l'immeuble qu'il prend à bail) est
détenteur précaire. Un détenteur précaire qui acquiert les constructions qu'il va réaliser en cours de bail
(L254-1 du CCH « les constructions réalisées par le preneur demeure sa propriété en cours de bail. ») A
l'expiration du bail, elles deviennent la propriété du bailleur.

Comment le preneur peut-il devenir propriétaire ?


• Soit parce qu’il était temporairement propriétaire du terrain qu'il construit
• Soit il est devenu propriétaire des constructions sans être propriétaire du terrain.

Section 1 : Effet acquisitif indirect du bail réel immobilier

Le preneur a un droit réel, temporaire puisque le contrat dure au plus de 99 ans. Le contrat de bail
crée un droit réel. Le preneur peut devenir lui-même propriétaire (L254-1 al 8 => constructions réalisées
demeure la propriété du preneur en cours de bail.)
Le bail réel immobilier est une manière d'acquérir la propriété.
Comment le preneur devient-il propriétaire des constructions réalisés sur le terrain qu'il
prend à bail ?
L'accession est une manière d'acquérir la propriété en étant un ayant cause de personne. Les
constructions sont l'accessoire sur le sol dont je suis propriétaire.
Or, le preneur n'est pas propriétaire du sol qu'il loue.
Selon cet article, c'est lorsque le droit de l'immobilier s'éteint, que le bailleur devient propriétaire des
constructions. L'article 552 du CC « la propriété du sol emporte la propriété du dessus » > règle classique
du droit des biens.
L'effet du bail commun est de rendre propriétaire pendant la durée de la location des constructions
qu'il a édifiée sur le terrain du bailleur. A contrario, c'est le bailleur qui devient propriétaire, à l'expiration du
contrat, des constructions érigées sur le terrain qui lui appartient. On ne peut pas acquérir par accessoire
lorsqu'on est pas propriétaire du principal. La condition élémentaire de l'accession est d'être propriétaire du
principal => cette condition n'est pas remplie ni dans le bail de l'immobilier ni dans le bail du droit commun.
Civ 1er 1er décembre 1964 => à propos d'un bail de droit commun, la CC relève que « le preneur reste
propriétaire pendant la durée de la location des constructions qu'il a édifié sur le terrain du bailleur (par
l'effet de l'accession)» > application pure et simple de l'article 544 du CC.

Comment on peut être propriétaire de l'accessoire sans être


propriétaire du principal ?
• Ce qui détermine l'acquisition de la propriété par accession des constructions, ce n'est pas la nature
juridique du droit conféré au preneur => ça ne change rien parce que le preneur a un droit réel
ou un droit personnel , il est techniquement neutre.
• Le droit réel du preneur n'importe aucun effet techniquement supérieur => Le droit réel du preneur
reste temporaire, donc la propriété est temporaire car « la propriété du locataire par l'effet de
l'accession tant que dure la location. »

Tout preneur peut bénéficier de l'accession. Qu'il soit créancier ou qu'il est un droit réel de
jouissance, il bénéficie quand même de l'accession.

Quel est l'effet du droit réel immobilier en ce sens ? A quoi sert alors la distinction entre les droits
réels et les droits personnels ?
Le preneur qu'il soit simple créancier ou titulaire d'un droit réel de jouissance, il bénéficie de
l'accession sans être propriétaire puisqu'il est preneur, donc détenteur précaire.

A quoi sert la distinction de la possession et de la détention précaire ?


La solution est de dire que la détention précaire est une manière d'acquérir la propriété. Or, ce n'est
que le possesseur qui peut acquérir la propriété. Là, ça ruine la distinction de la possession et de la
détention.
Section 2 : L'effet acquisitif direct du droit réel immobilier

Pourquoi le preneur devient-il propriétaire par accession ?


Deux explications possibles :
• Le preneur devient propriétaire par accession parce qu'il est temporairement propriétaire.
• Le preneur, sans être propriétaire, acquiert précairement en tant que détenteur. La détention serait donc
une manière d'acquérir la propriétaire.
Paragraphe 1 : Le preneur serait devenu temporairement propriétaire.
L'effet principe du contrat de bail est de créer un droit réel. Ici, on ferait du contrat de bail est un
contrat qui produirait l'effet d'une vente. Pour que le bail confère temporairement la propriété, il faut lui faire
produire l'effet d'une vente.
Techniquement, le bail réel immobilier est constitutif du droit réel du preneur. Si ce droit réel ainsi créée un
est un droit de propriété. Faut expliquer comment le bail crée la propriété ? Il faut dire que le bailleur a
temporairement transféré la propriété du terrain au preneur. On attache au bail un effet translatif du droit
réel. Ce qui a un caractère temporaire c'est le transfert de propriété. Le preneur serait donc par l'effet du
bail titulaire d'un droit de propriété mais précairement, en raison du caractère temporaire du transfert de
propriété.
En droit, on appelle ça une fiducie (l'effet est translatif, mais ce transfert de propriété est précaire : article
2011du CC soit à titre de gestion soit à titre de sûreté) La fiducie permet de céder n'importe laquelle une
créance dans le cadre d'une fiducie.
Le preneur titulaire d'un droit de propriété à titre précaire, en raison du transfert de propriété => on
est en présence d'une fiducie qui ne dit pas son nom càd une fiducie innomée.
Si le bail a un effet translatif temporaire, on est explique deux choses :
• Le preneur devient propriétaire des constructions par l'effet de l'accession en raison du transfert de
propriété à titre précaire.
• La propriété se termine à l'expiration du bail alors qu'elle est en principe perpétuelle.

L'article 254-1 du CC qui définit le droit réel immobilier dit que le bail du droit réel immobilier crée
un droit réel mais sans dire qu'il s'agit d'un droit de propriété. Il est difficile d'affirmer que ce droit réel est un
droit de propriété.
Comment être certain que le droit réel du preneur est un droit de propriété ?
L'article 544 qui définit la propriété ne dit nullement que c'est un droit réel alors que l'article 2393
du CC en définissant l'hypothèque dit que c'est un droit réel, alors que ce n'est pas un droit de propriété. Le
CC emploie « droit réel » que pour les droits de la chose d'autrui.

L'article 254-1 al 8 du CC «les constructions deviennent à l'expiration du bail la propriété du


bailleur » ne veut pas dire que le bailleur re-devient propriétaire des constructions. Le bailleur devient
propriétaire par accession des constructions car pendant le bail il n'était temporairement pas propriétaire.
Mais il a toujours été propriétaire du terrain (du principal).

Paragraphe 2 : Le preneur, sans être propriétaire, acquiert précairement la propriété des


constructions.

Il a acquiert, sans être propriété, la propriété des constructions en tant que détenteur précaire.
L'article 254-1 du CC « le bail réel immobilier crée pour le preneur un droit réel. » Conférer un droit réel
techniquement c'est le créée, pas le transmettre. Si on raisonne de cette manière, la détention est ce qui
fonde l'acquisition de la propriété.
On fait de la détention précaire une manière d’acquérir la propriété.
Alors que l'article 712 du CC énumère que la possession, prescription etc. MAIS pas la détention précaire.

Il serait possible de dire alternativement deux choses :


• Celui qui acquiert par accession = acquiert une propriété temporaire car temporairement propriétaire =>
l’accession pourrait se produire pleinement (conditions réunies) + on expliquerait pourquoi aucune
différence entre le bail ordinaire et le bail réel immobilier. Le bail ne rend pas propriétaire, le bail
ordinaire lui-même ne produit aucun effet réel.
• On évite les dernières critiques et on dit que le bail n’a qu’un effet constitutif (celui qu’on lui a toujours
attaché) et on peut ainsi expliquer que le bailleur ne redevient pas propriétaire, il l’est toujours resté,
il devient propriétaire par accession des constructions (accessoire) car propriétaire du principal. Si
on retient cette analyse, double critique : l’accession devient inexplicable pour le preneur + si le
preneur devient propriétaire précaire, on confond alors la détention précaire et la possession (en
tant que manière d’acquérir la propriété).

le preneur acquiert-il la propriété de l’accessoire car propriétaire temporaire du principal ou sans


l’être devenu ?
Pour répondre, exemple de deux autres détenteurs titulaires d’un droit réel sur la chose d’autrui:
• Exemple d’un droit réel accessoire : un gage de meuble corporel constitué avec dépossession. On
appelle gage l’affectation d’un meuble corporel à titre de garantie. A créancier et B débiteur, B a
l’obligation de paiement envers le créancier (dette). C’est pour garantir le paiement que le gage est
constitué (affectation d’une chose mobilière à titre de garantie). X désigne la chose. Le paiement
éteint l’obligation, la sureté qui en était l’accessoire s’éteint aussi, ou alors le débiteur n’exécute pas
et A saisit la chose pour la faire vendre afin d’être payé.
Le gage de meuble corporel peut être constitué sans dépossession, c’est B qui détient matériellement la
chose gagée (affectée en garantie). Si le gage est constitué avec dépossession, c’est A qui détient la chose
gagée. Il faut expliquer ici que lorsque le gage est constitué avec dépossession, le créancier a l’obligation
de restituer une autre chose que la chose gagée lorsqu’il s’agissait d’une chose fongible.
L'article 2341 du CC explique que « lorsque le gage avec dépossession a pour objet des choses
fongibles, le créancier doit les tenir séparés des choses de même nature qui lui appartiennent. ». L'alinéa
2 : « Si le contrat dispense le créancier de cette obligation, il acquiert la propriété des choses gagées à
charge de restituer la même quantité de chose équivalente ».
Le gage n’est pas translatif mais constitutif de droit réel, le créancier devient propriétaire de la chose gagée
appartenant au débiteur, il devra restituer au débiteur la même quantité de chose fongible. Le créancier
peut restituer une chose équivalente, fongible. Le gage de chose fongible constitué avec dépossession est
translatif de droit réel (article 342 alinéa 2)=> Effet translatif définitif ici (car chose équivalente rendue), alors
que dans le bail l’effet translatif est temporaire.
• L'exemple d'un droit réel principal : quasi-usufruit. C’est presque un usufruit, l’usufruit est un droit sur une
chose appartenant à une autre personne (usus et fructus). Un quasi-usufruit est le cas dans lequel
l’usufruitier ne restitue pas à l’extinction de l’usufruit la chose objet de l’usufruit mais autre chose
car il ne pouvait utilisait la chose qu’en disposant (abusus), une chose consomptible. Le quasi-
usufruit est l’usufruit d’une chose consomptible: article 587 du CC « Si l’usufruit a pour objet [une
chose consomptible], l’usufruit a le droit de s’en servir à la charge de rendre en fin de l’usufruit
choses de même quantité ou qualité ou leur valeur ». Si usufruit d’une chose consomptible mais
condition d’abusus exercé, on ne peut restituer la chose même mais autre chose.
Comment on est fondé à restituer autre chose ? Soit en restant détenteur précaire de la chose (sans
être devenu propriétaire), soit car devenu propriétaire de la chose consomptible qu’il n’a plus à restituer.
Traditionnellement, celui qui dispose de la chose consomptible en est devenu propriétaire, le quasi-
usufruitier devient propriétaire de la chose qu’il détient précairement pour expliquer qu’il a disposé de la
chose et peut rendre une chose équivalente. Le texte ne dit nullement que le quasi-usufruitier devient
propriétaire pour disposer de la chose mais qu’il a seulement le droit d’en disposer (sous-entendu sans en
devenir propriétaire). Un propriétaire peut devenir détenteur précaire sans être possesseur.

Thème 6 : La propriété et la détention précaire sont-elles incompatibles ?

Si la propriété c'est la possession par soit même ou par un autre, la détention précaire devrait être
incompatible avec la propriété.
On peut en douter en deux exemples au moins :
• le détenteur précaire peut être un propriétaire
• le détenteur précaire, qui n'est pas un possesseur peut acquérir la propriété.

Paragraphe 1 : Le détenteur précaire peut être un propriétaire.

On le trouve dans le droit réel accessoire => le droit réel accessoire sur les immeubles qui constitue
une sûreté réelle => l'hypothèque.
L'article 2393 du CC « l'hypothèque est un droit réel sur un immeuble affecté à l’acquittement d'une
obligation »
• C'est un droit réel sur un immeuble
• Ce droit réel est accessoire à l'obligation qu'elle garantie (le droit personnel = obligation principale
garantie)
Si le débiteur s'exécute, l'obligation principale s'éteint par le paiement alors l'hypothèque s'éteint par voie
accessoire.
Si le débiteur n'exécute pas l'obligation, le créancier met en œuvre son droit réel accessoire(le réalise= il
a le droit de faire vendre l'immeuble hypothéqué)

Une autre sûreté réelle => le gage-immobilier définit par l'article 2387 du CC qui dispose que le
gage immobilier « est l'affectation d'un immeuble en garantie d'une obligation » L'article rajoute que le gage
immobilier « importe dépossession de celui qui le constitue »

Il existe donc deux sûretés réelles immobilières conventionnelles : l'hypothèque et le gage immobilier.

Qu'elle est la différence entre les deux sûretés réelles immobilières ?


Ce sont des droits réels immobiliers et accessoires à une obligation.
La différence : le gage immobilier « importe dépossession de celui qui le constitue » ce n'est pas le cas pour
l'hypothèque.
Le gage immobilier importe dépossession de celui constitue la sûreté, A CONTRATIO l'hypothèque
n'importe pas dépossession du constituant.
Le gage des meubles corporels peut être constitué avec ou sans dépossession (article 2333 du
CC)
Gage a été ici utilisé pour remplacer la dénomination initialement (avant loi du 12 mai 2009-526
=> « l'antichrèse est remplacé par le mot «gage immobilier » »).

L'article 2390 du CC dispose que « le créancier peut, sans en perdre la possession, donné
l'immeuble à bail soit à un tiers soit au débiteur lui même. »
Cet article sous entend que le créancier serait devenu possesseur et peut donner l'immeuble à bail
au débiteur alors que l'immeuble lui appartient. Comment est-ce possible ? Car, l'article 2387 du CC dit
que le gage immobilier importe dépossession de celui qui le constitue. Ici, le débiteur a constitué un gage-
immobilier avec le créancier. Le débiteur perd sa possession. Le créancier devient possesseur. Et celui-ci
a la possibilité de donner à bail l'immeuble au propriétaire.

La dépossession est-elle une condition de validité ou d'opposabilité aux tiers ?


L'article 2387 du CC n'y répond pas.
• On pourrait dire que c'est une condition de validité => c'est ce qui distingue le gage immobilier et
l'hypothèque. La dépossession est une condition de formation de validité du gage immobilier.
Pourtant on peut penser que la dépossession est une condition d'opposabilité aux tiers.
• La dépossession est une condition d'opposabilité pour deux raisons :
• => « importe dépossession » comme pour dire « produit cet effet » => le gage immobilier produit comme
effet la dépossession du constituant => Or ce qui est un effet ne peut pas être confondu avec une
condition de formation.
• => article 2388 du CC « la disposition relative à l'hypothèque conventionnelle prévu à l'article 2416 est
applicable au gage immobilier. »
• article 2416 du CC « l'hypothèque conventionnelle ne peut être consenti que par acte notarié. » => le
contrat qui constitue l'hypothèque est un contrat solennelle. On fait du gage immobilier un contrat
solennelle.

La dépossession c'est la remise de la chose au créancier. Or, si on fait de la dépossession une


condition de validité du gage immobilier, ça veut dire que c'est un contrat qui ne se forme que par la remise
de la chose qui fait l'objet du contrat => donc un contrat réel.
Il ne peut pas être un contrat solennel (avec la remise obligatoire d'un écrit) et un contrat réel.

L'article 2390 du CC relative au gage-immobilier : «donne l'immeuble à bail au débiteur lui même,
sans en perdre la possesseur, » Celui qui constitue le gage immobilier, le constituant, peut devenir locataire
de l'immeuble qui lui appartient. Le texte précise que le créancier ne perd pas la possession => le créancier
reste possesseur, le débiteur ne le devient pas, càd que le constituant reste détenteur précaire.

A) Le constituant peut devenir locataire de l'immeuble qui lui appartient.

Le créancier peut user et jouir de l'immeuble (percevoir les fruits naturels, industriel ou civils). Donc
il peut donner à bail l'immeuble puisqu'il a le fructus.
Celui qui conclu le contrat de bail paiera pour habiter chez lui.

=> le propriétaire de l'immeuble devient locataire. Le locataire (débiteur) va donc avoir la jouissance
mais pas en tant que propriétaire. Le débiteur/locataire a la jouissance en tant que preneur, par l'effet du
contrat de bail.
Le propriétaire/preneur/locataire n'a pas un droit réel mais un droit de créance.
Il n'a plus la propriété mais une jouissance en tant que locataire.
Celui qui est possesseur ne peut être le créancier. Car, le constituant/locataire/débiteur est le
propriétaire de l'immeuble. Lorsqu'on a la propriété on est possesseur car on prétend avoir un droit sur
l'immeuble.
Le constituant possède l'immeuble pour le compte du créancier titulaire du droit de gage immobilier :
=> Il possède l'immeuble en qualité de locataire donc POUR le créancier antichrésiste MAIS il a la
détention du droit réel accessoire qui n'est pas le sien (c'est le créancier qui a un droit réel accessoire
sur l'immeuble)
Posséder pour un autre est détenir précairement. Le créancier est possesseur par l'effet du contrat
constitutif de la sûreté. Le créancier possède PAR le locataire (propriétaire et détenteur de la chose).
Avant 2009 : Créancier antichrésiste. Désormais, ce vocabulaire n'apparient plus au droit positif.
On appelle créancier gagiste celui qui a un droit réel accessoire sur un immeuble. Le législateur
a préféré une périphrase l'article 2392 du CC « créancier antichrésiste => créancier titulaire d'un
droit réel immobilier »

Non la propriété et la détention précaire ne sont pas incompatibles car, le propriétaire est détenteur
précaire de la chose. Le constituant est un quasi-possesseur.
La possession des choses et la possession des droits sont prévus par l'article 2255 du CC. La possession
des droits pour le créancier = détention du droit réel accessoire.
• Le constituant quasi-possède le droit réel accessoire
• Le constituant possède l'immeuble avec l'animus d'un créancier antichrésiste. C'est l'animus
correspondant au droit réel accessoire du créancier.
Le constituant possède pour autrui, donc c'est un détenteur précaire (relativement au droit réel accessoire)
=> Donc oui, le propriétaire peut devenir locataire de l'immeuble qui lui appartient.

B) Le constituant ne devient pas possesseur de l'immeuble qu'il prend à bail.

Le constituant en reste donc détenteur précaire (pas relativement à la propriété mais relativement
au droit réel accessoire.)
Le constituant ne devient pas possesseur de l'immeuble qu'il prend à bail. Il y a deux hypothèses :
• Le constituant retrouve la jouissance en tant que locataire.
• > celui qui ne paie plus le loyer (le constituant) devient-il possesseur ?
• Le contrat de bail crée pour le preneur l'obligation de payer un loyer, ce qui veut dire que le créancier est
le bailleur.
• Le créancier reste possesseur s'il n'agit pas en paiement ?
Le constituant ne devient pas possesseur même s'il ne paie plus les loyers
et même si le créancier n'agit pas en paiement.
• Le non paiement des loyers par le constituant locataire
La détention du locataire constituant se transforme en possession qui lui permettrait de prescrire.
La détention se transforme en possession => l’interversion de titres.

Le non paiement des loyers par le constituant locataire, interverti-elle le titre au sens de l'article 2268 du
CC ?
L'article 2268 du CC est une exception à l'article 2267 du CC qui dispose que « celui qui posséde pour
autrui, possède toujours au même titre ».
L'article 2268 du CC prévoit que « le détenteur précaire peut prescrire si le titre de sa possession se trouve
interverti. » Le locataire constituant interverti-il son titre de détenteur précaire pour devenir possesseur afin
de prescrire ?
Le locataire ne paie plus le loyer. Le non-paiement du loyer par le constituant contre-dirait le droit du
créancier antichrésiste. Il n'y a pas interversion au sens de l'article 2268 du CC. Car le constituant est
détenteur du droit réel accessoire du créancier.
On prescrit quoi ? => prescription acquisitive = usucapion.
Le constituant est et reste propriétaire de l'immeuble affecté en garantie. Le constituant n'est que
détenteur du droit réel accessoire, il ne peut donc pas prescrire ce droit réel accessoire du créancier
antichrésiste.
Le non-paiement du loyer n'est pas une cause d'interversion de titre. Il ne devient pas possesseur. Le
constituant du gage-immobilier qui cesse de payer le loyer continue de posséder l'immeuble pour le compte
du créancier antichrèsiste.

• L'inaction du créancier antichrésiste met-elle fin à sa possession de l'immeuble en tant que titulaire du
droit réel accessoire ?
L'article 2390 du CC dit que «... s'en perdre la possession... ». Mais l'article 2257 du CC explique que
lorsqu'on a commencé à posséder pour autrui, on est toujours présumé procédé au même titre, donc détenir
précairement. L'absence d'action du créancier antichrésiste contre le constituant locataire ne met pas fin à
sa possession. Il possède pour le constituant et est toujours présumé procédé au même titre c-à-d en tant
que possesseur.
L' antichrèse-bail => gage immobilier-bail > L'opération par laquelle le créancier donne à bail l'immeuble
affecté en garantie au constituant, qui en reste propriétaire.

Paragraphe 2 : Le détenteur précaire peut acquérir la propriété.

Le preneur acquiert par l'effet de l'accession les constructions qui s'incorporent au sol. La détention
précaire est une manière d'acquérir la propriété. Ex : Le quasi-usufruit => l'usufruitier en tant que détenteur
précaire de la chose peut devenir propriétaire d'une chose-consomptible.
La propriété des créances => Nantissement de créancier est un exemple par lequel le détenteur
précaire peut acquérir la propriété d'une créance.
Le nantissement de créance est un nantissement portant sur ce meuble incorporel => pas de définition
légale
L' article 2355 du CC al 4« le nantissement conventionnel qui porte sur les créances est régit à défaut de
dispositions spéciales, par le chapitre 3 : nantissement des meubles incorporels. »
L'article 2355 al 1 du CC : le nantissement est « l'affectation en garantie d'une obligation d'un meuble
incorporel »
Une créance est un droit qui s'éteint par le paiement ou autrement (prescription par exemple). C'est aussi
un bien qui peut faire l'objet d'un contrat et on peut céder une créance. Une créance faisant l'objet d'un
nantissement, devient la propriété de celui qui n'était que détenteur précaire.
Le débiteur de la créance garantie est le constituant du nantissement. Le créancier nanti est le
bénéficiaire du nantissement.
B nantit sa créance contre C => il affecte à la garantie de la créance de A

A) Le contrat constitutif du nantissement

C'est contrat solennel, à peine de nullité. L' article 2356 du CC al 1


prévoit que le nantissement doit être conclu par écrit. Le contrat qui ne constitue pas un droit sur le droit
personnel (créance) càd un contrat qui transfert la propriété d'une créance => contrat qui rend créancier le
cessionnaire => cession de créance. L'article 1322 du CC « la cession de créance doit être constater par
écrit à peine de nullité »=> élément du régime générale des contrats portant sur des créances.
Le nantissement est opposable aux tiers sans PUB. L'article 2361 du CC dispose que « le contrat
de nantissement de la créance prend effet entre les parties et devient opposable aux tiers à la date de
l'acte » + article 2362 du CC « pour être opposable au débiteur de la créance nantit, le nantissement de la
créance doit lui être notifié »
l'article 2362 al 2 du CC « à défaut de notification, seul le constituant reçoit valablement paiement de la
créance » => nantissement est automatiquement opposable aux tiers sauf si ce tiers est le débiteur
de la créance nantit.
L'article 2363 du CC titre une observation à contrario « le créancier nanti recevra valablement le paiement
de la créance donnée. »
A défaut, seul le paiement de la créance reçue par le constituant sera valable. => Cette règle
respecte le principe : le paiement fait de bonne foi à un créancier apparent est valable = qui paie mal, paie
deux fois.
Le nantissement sert à garantir que le débiteur paiera.

B) L'effet du nantissement

L'exécution de l'obligation garantie est le paiement > c'est une cause d'extinction de l'obligation. Le
nantissement sert qu'à garantir le droit du créancier, il était donc accessoire à l'obligation du créancier et
s'éteint donc en conséquence de l'extinction de l'obligation principale (le paiement).
En cas de défaillance du constituant, le créancier nantit peut devenir propriétaire. Il est titulaire d'un
droit réel accessoire (crée par le nantissement) et donc est un détenteur du droit de propriété. => L'article
2364 du CC + L'article 2365 du CC. Ce droit réel est constitué sur une créance < un meuble incorporel. Le
droit sur ce meuble incorporel est un droit réel puisqu'il s'agit d'un B.
Le créancier (relativement à la créance qui n'est pas sienne mais dont il bénéficiaire du droit réel accessoire)
est détenteur du B (le droit de son débiteur contre le tiers). Le débiteur/constituant du nantissement a la
propriété.
• Lorsque la créance nanti est déchue, l'article 2364 du CC prévoit que « les sommes que paierai le
débiteur de la créance nantit à serait conservé par le créancier nanti sur un compte .. à charge
pour lui de les restituer si l'obligation garantie est exécutée »
• L'article 2365 du CC prévoit qu'en « cas de défaillance de son débiteur, le créancier nantit peut se faire
attribuer par le juge ou dans les conditions que prévoient le contrat, la créance donnée en
nantissement . » => Le contrat qui crée le nantissement peut prévoir qu'à défaut d'exécution de
l'obligation garantie, la créance nantit sera attribuée au créancier nantit (clause)
• Al 2 : Il peut attendre l'échéance de la créance nantit. » )> pour demander paiement au débiteur de la
créance nantit => action exercée est une action en exécution de l'obligation => une action en
paiement (action personnelle).

Comment on appelle la clause qui prévoit qu'à défaut d'exécution des obligations qu'ils créée ? => clause
résolutoire => pacte commissoire.
Quel est l'effet de l'article 2365 du CC ? => le détenteur de la créance devient propriétaire de la créance
nantit par l'effet de cet article. La propriété des B est celle des choses et des droits.

L'article 2348 al 2 du CC prévoit pour le gage un droit réel accessoire mais sur un meuble corporel
donc une chose mobilière => on peut prévoir dans le contrat constitutif du gage, qu'à défaut d'exécution de
l'obligation garantie, le créancier deviendra propriétaire du B/ de la chose gagée. => Même mécanisme =<
l'attribution en paiement existe pour les sûretés réelles/nantissement mais aussi pour les choses mobilières.
L'article 2355 du CC prévoit que « le créancier nantit peut se faire attribuer la créance nantit » =>
propriété d'une créance => d'une créance nantit.
=> Le principe est que le créancier a droit à la chose due (=> article 1342 al 4 du CC càd l'exécution de
l'obligation qu'à le débiteur envers lui).

Le créancier nantit reçoit en paiement autre chose que ce qui lui est dû càd qu'il reçoit en paiement
la propriété de la créance nantit =>ici, le nantissement transfert la propriété de la créance nantit => Dation
en paiement.
L'obligation est exécutée par ce transfert de propriété (le transfert de propriété remplace l'exécution de
l'obligation) > le nantissement entant que sûreté réelle est une source indirecte de l'acquisition de la
propriété. => Le nantissement une sûreté réelle donc c'est un droit réel. Le créancier nantit a un droit réel
sur le droit de son débiteur (droit personnel), il en acquiert la propriété en cas de défaillance de son propre
débiteur (article 2365 du CC).

Partie 3 : Un régime général des obligations et des droits réels (régime général des biens complets)

Les biens ce sont les choses et les droits. Les droits réels comme les droits personnels constituent
des biens dont la propriété s'acquiert de différentes manières qu'énonce le Livre III. Les articles 711 et 712
du CC. La constitution d'une sûreté réelle est aussi une manière d'acquérir la propriété (nantissement sur
un droit).
La propriété en tant que telle n'est pas un B.
On peut dire au sens courant qu'« On a la chose, on a la créance mais on n'a pas la propriété en
tant que B car c'est par la propriété qu'on a les biens. »
Il faut distinguer les droits réels et les droits personnels.
Les articles 711 et 712 énoncent les différentes manières dont on acquiert la propriété.
• L'article 711 du CC « par l'effet des obligations »
• L'article 712 du CC « par la prescription. »

Thème 7 : l'effet des obligations.

Celui qui devient propriétaire est l'ayant cause d'une autre personne. L'acquisition est originaire >
par l'effet de loi.
L'article 711 du CC « La propriété des biens s'acquiert et se transmet par l'effet des obligations » il
faut lire le texte tel qu'il est écrit.
=> obligations qui ont pour objet le transfert de propriété > crée une obligation à exécuter pour transférer
la propriété si ces contrats n'étaient pas translatif par eux-mêmes.
=> s'acquiert par l'effet des obligations de donner > livre III énonce les manières d'acquérir la propriété. Les
obligations de transférer la propriété =>obligations de donner (disparus depuis ordonnance 2016) étaient
les obligations qu'il aurait fallu exécuter pour que le contrat transfert la propriété (ex : TITRE II :la vente).
La propriété des B (choses et/ou créances) s'acquiert et se transmet par l'effet des obligations
(toutes sorte d'obligations) signifie que les contrats créent des obligations et ceux qui en deviennent
créanciers sont des propriétaires comme ceux qui ont des droits sur des choses. Ex : Le cessionnaire
devient propriétaire d'une créance.

La place nouvelle que le CC assigne aux règles applicables à la cession de créance n’empêche
pas d'y voir une manière d'acquérir la propriété.

Les règles différentes qui existent pour la vente d'une chose et pour la cession d'une créance sont-
elles SI différentes ?
Pour transférer la propriété comme lors d'une vente, la condition principale est qu'il faut être propriétaire
=> « Nul ne peut donner ce qu'il n'a pas ».
L'hypothèse inverse est le transfert de la propriété de ce qu'il ne m'appartient pas => est ce que le contrat
est réellement nul ?

A) « Nemo dat quod non habet. »

La distinction de la propriété des choses et de la titularité des choses. Le CC ne dit pas que le
créancier est propriétaire (vente d'une chose et la cession de créance => effet translatif.)

1) La cession de créance d'autrui.

L'article 1326 du CC énonce la sanction de la cession d'une créance d'autrui « celui qui cède une
créance à titre onéreux garantie l'existence de la créance. » La vente d'une créance d'autrui n'est pas nulle.
Le cédant a l'obligation de garantir au cessionnaire l'existence de la créance => la qualité de créancier
du cédant n'est pas une condition de validité de la cession de créance mais est présentée indirectement
comme l'objet de la garantie qui constitue l'obligation du cédant.
La cession de la créance d'autrui est donc valable. L'acheteur/le cessionnaire n'est pas fondé à
agir en nullité (l'article 1326 ne l'ouvre pas une telle action). Il a une obligation de garantie : article 1630 du
CC au titre du contrat de vente « si l’acquéreur est évincé il a le droit de demander contre le vendeur la
restitution du prix. »
Si on applique ce texte à la cession de la créance d'autrui => le cédant a l'obligation de garantir le
cessionnaire contre l’éviction d'un tiers qui se prétendrait créancier : le créancier a une action en paiement.
Le cédant garantie au cessionnaire de la créance cédée, qu'aucune personne n'exercera contre lui une
action en paiement.

1) La vente de la chose d'autrui.

L'article 1599 du CC « la vente de la chose d'autrui est nulle » cette règle n'est exprimé que pour la
vente d'une chose.
• Qui peut invoquer la nullité ?
L'acheteur peut invoquer la nullité car ce n'est pas le vendeur qui peut se prévaloir de cette nullité. Celui-ci
n'était pas propriétaire de la chose lors de la vente.

• Qu'elle est la condition pour qu'elle puisse être invoqué ?


C'est une nullité relative : Qu'est ce qui fonde la nullité relative ? :
=> Dol : Non le vendeur a pu ignorer que c'était la chose d'autrui.
=> L'erreur : Non « … elle peut donner à des D&I, lorsque l'acheteur a ignoré que c'était la chose d'autrui. »
A contrario, l'acheteur n'a pas droit aux D&I mais le contrat reste annulable. La nullité peut être couverte
par la confirmation du contrat.
La nullité de la vente de la chose d'autrui n'es pas une condition de l'action en revendication car
cette action est prescriptible, cela contre-dirait l'imprescriptibilité du droit de propriété. Les deux exceptions
à leur revendication : prescriptible acquisitive et la prescription extinctive.

B) Validité des contrats translatifs d'un B dont on n'est pas propriétaire.

La nullité n'est pas systématique, on peut l'empêcher.

1) La notion de chose d'autrui (article 1599 du CC)

Pour que la vente de la chose d'autrui soit nulle, il faut qu'il s'agisse de la chose d'autrui.
• L'article 1599 du CC : principe de la nullité de la vente de la chose d'autrui.
• L'article 1196 du CC « Dans les contrats ayant pour l'objet l'aliénation de la propriété ou la cession d'un
autre droit, le transfert s’opère dés la conclusion du contrat. »
• L'article 1196 alinéa 2 du CC « Le transfert peut être différé par la volonté des parties. » => CRP : l'effet
translatif est suspendu (article 2367 du CC).
• L'article 1178 du CC « Ce qui est nul est censé n'avoir jamais existé. »

« ..ce qui est censé n'avoir jamais existé » > le contrat qui a créé l'obligation est nul. Les obligations
qu'il aurait pu créer sont censées n'avoir jamais existé.
La vente de la chose d'autrui est nulle à la condition que l'effet translatif s’opère par la vente elle-même.
A contrario, la vente de la chose d'autrui est parfaitement valable, lorsque l'effet translatif ne résulte pas
de la vente même.

La vente avec réserve de propriété => le transfert de propriété n'est pas une condition de
formation mais un effet du contrat de vente. A contrario, la vente est valable si le vendeur acquiert la
propriété de la chose vendue au plus tard au moment du transfert de propriété s'il a été suspendu =>
obligation de devenir propriétaire pour pouvoir exécuter le contrat=> cette obligation existe indirectement.
Tout ce passe comme si la vente pourrait être effacée si le vendeur ne peut pas exécuté son obligation =>
la sanction de l'inexécution d'une obligation => résolution. => la vente est résoluble.
La vente d'une chose fongible d'autrui est toujours valable car les corps certains sont les seuls a
être chose d'autrui.

1) Le fondement de l'application des deux textes.

Faut-il prononcer la nullité de la vente de la chose d'autrui ?=> ce n'est pas une condition de la
protection du véritable propriétaire.
On pourrait dire que le vrai propriétaire ne peut pas agir en nullité car la nullité est relative (seul
l'acheteur est fondé à l'invoquer)=> si le contrat crée des obligations, ce sont les obligations qu'ils créent
qui ont un effet relatif (article 1199 du CC).
Pour transmettre un droit il faut avoir ce droit. Cet effet n'ayant pu se produire entre les parties, il n'est pas
opposable au tiers (vrai propriétaire).

La vrai raison pour laquelle le vrai propriétaire ne doit pas invoquer la nullité pour être protégé, c'est
que l'action en nullité dont il s'agit est prescriptible par 5ans. Si on fait de l'action en nullité (action
personnelle) une condition de l'action en revendication du vrai propriétaire, on rend l'action en revendication
prescriptible ALORS que cette action qui protège la propriété est perpétuelle.

La règle de l'article 2276 al 1 du CC «En fait de meuble, la possession vaut titre » => acquisition
directe de la propriété des meubles au possesseur de bonne foi (sans prescription) si la chose n'est ni
perdue ni volée.
A contrario, si la chose mobilière avait été perdu ou volé, la possession n'a pas d'effet acquisitif direct, le
vrai propriétaire peut revendiquer la chose mobilière pendant 3ans.
La prescription par laquelle on acquiert les droits => usucapion trentenaire ou abrégée à 10 ans
en cas d'acquisition d'un immeuble de bonne foi et à juste titre (le titre avait l'apparence).

La véritable condition est que le transfert de propriété est sanctionné indirectement à travers
l'obligation de livrer une chose dont le vendeur acquis la propriété. Si le contrat n'est pas exécuté car le
vendeur n'est pas devenu propriétaire => résolution plutôt que la nullité. La vente est résoluble si le
vendeur n'est pas devenu propriétaire au plus tard au moment où doit s'accomplir le transfert de
propriété.

Thème 8 : La prescription.

L'article L313-24 du CMF « La cession de créance transfert au cessionnaire la propriété de la


créance cédée. » => en définissant l'effet de la cession de créance, ce texte dit que le cessionnaire devient
propriétaire.
La possession est une manière d' acquérir la propriété d'une créance.
Un des effets de la prescription => par l'effet de l’usucapion le possesseur devient propriétaire => effet
extinctif de la prescription acquisitive.
On peut donc pouvoir dire que le possesseur de la créance peut devenir propriétaire de la créance par l'effet
extinctif de la prescription ?. Or, la possession est le corpus et l'animus. Ce n'est pas possible :
• on a jamais la dentition matérielle d'une créance.
• « le paiement fait de bonne foi au créancier apparent est valable. » c'est en payant un faux créancier,
que le débiteur est libéré envers le vrai. => Le vrai créancier est celui qui aurait du être payé =>
Le créancier a acquis le droit du débiteur => l'effet acquisitif de la prescription extinctive.
Le droit s'éteint par confusion => pas besoin de savoir si le droit est perpétuelle ou non. La confusion
éteint l'obligation.
=> L'obligation n'est pas prescriptible, le débiteur qui acquiert son droit du créancier, acquiert un droit
personnel. Il acquiert ce droit contre personne => il n'a à agir en paiement contre personne.
=> Pourquoi ce droit doit-il se prescrire ? => le droit est acquis d'une manière perpétuelle et ce droit est de
toute façon est éteint.
Le CC dit que la prescription est une cause d'extinction des droits, une manière de les acquérir.
L'article 712 du CC « par la prescription » => rend le texte transversal.
On devient propriétaire d'une créance par l'effet de la prescription et non par l'effet de la possession.

Il faut desseller ce qui est commun aux deux prescriptions (acquisitive et extinctive) : Si la
prescription acquisitive est un moyen d'acquérir et la prescription extinctive un moyen de se libérer => il faut
un certain laps de temps (délai pour acquérir et délai pour éteindre)
• Il ne faut pas partir de la possession :
• => Elle n'est directement acquisitive que dans un cas « en fait de meuble la possession vaut titre »
• => La possession n'est directement acquisitive que dans ce cas, dans tous les autres cas elle fonde
l’usucapion.
• => La possession est l'exercice d'un droit sur une chose, comment l'appliquer aux créances.

Le droit positif distingue les deux prescriptions (acquisitive et extinctive)

Paragraphe 1 : Distinction entre usucapion du possesseur et libération du débiteur

A) acquisition d'un droit par l'effet de la possession, libération du débiteur résultant de l'inaction du
créancier

• Article 2258 « la prescription acquisitive est un moyen d'acquérir un bien par l'effet de la possession »
l'effet de l'usucapion
• Article 2219 « la prescription extinctive est un mode d'extinction d'un droit résultant de l'inaction de son
titulaire pendant un certain laps de temps. » la prescription libératoire.
Le possesseur acquiert un droit et le débiteur est libéré par l'inaction du créancier.

B) Imprescriptibilité du droit de propriété, prescriptibilité du droit personnel

• Article 2227 « le droit de propriété est imprescriptible. Sous cette réserve les actions réelles immobilières
se prescrivent par trente ans » On ne sait pas si l'action en revendication est imprescriptible
également.
• Article 2224 «les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par 5 ans. »
• Article L110-4 « les obligations nées entre commerçants ou entre commerçant et non commerçants….
se prescrivent par 5ans »
=> Si c'est bien un droit que la prescription éteint, ça ne peut pas être le droit de créance, car l'article 2224
dirait que se seraient des obligations qui se prescrivent.
Ce que la prescription éteint c'est le droit d'agir en paiement, autrement dit l'action.

Le droit qu'éteint la prescription ce n'est pas le droit personnel (le droit de créance) mais le droit
d'agir en exécution de l'obligation, donc l'action.

Paragraphe 2 : La propriété du Bien acquis par la prescription.

Il faut raisonner à contrario pour dire qu'une créance pouvait être acquise par la prescription. Un
débiteur acquiert le droit de créance, lorsque l'action en paiement du créancier est prescriptible.
Si la prescription éteint l'action du créancier, indirectement le débiteur acquiert le droit +> l'effet de la
prescription est indirectement acquisitive pour le débiteur.
Le CC ouvre une autre lecture : cette distinction est générale car elle s'applique à tous les B. La
prescription est une cause d'extinction des droits et une manière de les acquérir. C'est la distinction que fait
le Code civil.

A) Caractère perpétuelle de la propriété prescrite

Il s'agit de la propriété acquise par la prescription (directement ou indirectement).


• Ex : les choses : le possesseur d'une chose en devient propriétaire à deux conditions (possession utile
(article 2261 du CC) + prescription non interrompue. L'action en revendication interrompt la
prescription)
• => un tiers devient propriétaire à un double condition : effet de la possession ET l'inaction du propriétaire.
La prescription est acquisitive pour le possesseur qui devient propriétaire et extinctive pour le verus dominus
qui ne peut plus agir en revendication (même chose que pour les créances). On peut avoir deux
explications :
=> Le droit du vrai propriété est indirectement éteint par la prescription acquisitive. => L'action en
revendication est éteinte même s'il est toujours propriétaire (la plus logique) => Sur le fondement de L'article
2227 du CC dit que ce qui est imprescriptible est le droit de propriété et PAS non action en revendication.

• Ex : les créances : le débiteur acquiert la créance du fait de l'inaction du créancier. La prescription est
acquisitive pour le débiteur (devient créancier) et extinctive pour le créancier (l'action en
paiement est éteinte).
Le débiteur acquiert un droit et le créancier perd une action. Le droit du créancier n'est pas éteint
(uniquement son action)
Article 2249 du CC : le droit du créancier n'est pas éteint, car il n'a pas d'obligation de restitution envers le
débiteur. Le créancier a un droit sans action càd une obligation naturelle.
La prescription libère le débiteur en éteignant l'action du créancier (article 2249 du CC). Le débiteur acquiert
le droit du créancier que la prescription n' a pas éteint (article 2249 à contrario) => Dans les deux cas, on
acquiert un droit par la prescription.

La règle est la même dans les deux cas. La seule différence est l'extinction du droit personnel dont
le débiteur acquiert la propriété par confusion. Lorsque le débiteur devient créancier son droit s'éteint par
confusion.

Cette différence s'explique car l'obligation est un lien de droit entre deux personnes et que l'acquisition du
droit par le débiteur le rend créancier de lui même.

Le droit de propriété est perpétuel dans les deux hypothèses. Le propriétaire initial de la chose ne
peut plus agir en revendication contre le possesseur devenu propriétaire. Le créancier initial ne pourra plus
agir en paiement contre le débiteur . Le créancier initial a perdu son droit d'agir. Le nouveau propriétaire de
la chose/de la créance a un droit perpétuel.
B) La prescription de toute propriété.

La propriété de tous les B s'acquiert directement ou indirectement par la prescription.


La propriété des B/choses/créances s'acquiert par la prescription qui est toujours acquisitive aussi
bien pour le possesseur d'une chose que pour le débiteur d'une obligation auquel le créancier n'a pas
demandé le paiement pendant un certain laps de temps.
Le droit acquis par la prescription est imprescriptibilité :
• => C'est le droit de propriété qui est imprescriptible=> le possesseur de la chose/débiteur de de
l'obligation acquiert le droit de propriété. => toutes les actions se prescrivent comme l'action en
revendication.
• La prescription extinctive est une manière d'acquérir la propriété => toutes prescriptions ont un effet
acquisitive même la prescription extinctive.

… Fin …

Deux questions possibles :


Ex : Acquiert-on la propriété d'une créance ?
Intro : absurde ? On devient créancier et on acquiert pas la propriété des créances => conception classique.
Comme celle des choses ? Par l'effet de la prescription ou possession ?
• => par sa transmission ? Cessionnaire devient créancier. La cession de créance = purement translatif
du droit personnel.
OUI : créance entant que B meuble cessible au même titre que les choses = cession de créance à
titre onéreux = une vente
• => par la prescription ? Pas par l'usucapion qui permet d'acquérir par la possession.
Prescription (toujours un effet acquisitive même indirect) est toujours car c'est
une manière d'acquérir la propriété.

Ex : La possession des droits existe-elle ?


• La possession des droits existe dans la mesure où le texte la prévoit.
• Non en tant que tel soit à titre de propriété => possession d'une chose
• ou titre d'un droit réel = avec l'animus de ce droit par la possession de ce droit tout court (quasi-
possession)
Texte avec deux lectures.

Vous aimerez peut-être aussi