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Mylène vient d’achever le dessin du prochain modèle de voiture hybride d’une marque
automobile. Elle est très satisfaite du résultat. Mylène est designer industrielle dans les
transports et travaille à son compte. La marque automobile l’a rémunérée
pour la réalisation de ce dessin.
Mylène souhaite enregistrer le dessin, mais la marque automobile s’y oppose, prétendant
que le dessin lui appartient.
Question :
Articles (cités par le Code civil du Québec (C.c.Q.), la Loi sur les dessins industriels
Bibliographie)
1378 al 1 du C.c.Q. : « Le contrat est un accord de volonté, par lequel une ou plusieurs
personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à exécuter une prestation ». Les
classifications des contrats : inclues les articles 1379 à 1384. (Lacasse, p.22-23)
1457 du C.c.Q. : « Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui,
suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas
causer de préjudice à autrui. Elle est, lorsqu’elle est douée de raison et qu’elle manque à
ce devoir, responsable du préjudice qu’elle cause par cette faute à autrui et tenue de
réparer ce préjudice, qu’il soit corporel, moral ou matériel.
Elle est aussi tenue, en certains cas, de réparer le préjudice causé à autrui par le fait ou la
faute d’une autre personne ou par le fait des biens qu’elle a sous sa garde ».
1716 al.1 du C.c.Q. : « Le vendeur est tenu de délivrer le bien, et d’en garantir le droit de
propriété et la qualité ».
2085 du C.c.Q. : « Le contrat de travail est celui par lequel une personne […] s’oblige,
pour un temps limité et moyennant rémunération, à effectuer un travail sous la direction
ou le contrôle [de] l’employeur ».
2089 du C.c.Q. : « Les parties peuvent, par écrit et en termes exprès, stipuler que, même
après la fin du contrat, le salarié ne pourra faire concurrence à l’employeur ni participer à
quelque titre que ce soit à une entreprise qui lui ferait concurrence ». Ceci est limité au
temps, lieu et genre de travail et doit être prouvé par l’employeur.
3 de la L.d.i. : « Le ministre fait tenir un registre, appelé registre des dessins industriels,
qui contient les renseignements et déclarations réglementaires concernant les dessins
enregistrés au titre de la présente loi ».
7 de la L.d.i. : le dessin doit remplir 5 conditions pour être enregistré dont : une demande
conforme à la loi, il s’agit d’un nouveau dessin, le dessin est fait par le demandeur et
autres.
12 de la L.d.i. : (1) « L’auteur d’un dessin en est le premier propriétaire, à moins que,
pour contrepartie à titre onéreux, il ne l’ait exécuté pour une autre personne, auquel cas
celle-ci en est le premier propriétaire ». (2) « Le droit de cette autre personne à la
propriété ne va pas plus loin que l’étendue du droit qu’elle a acquis »
13 de la L.d.i. : (1) « Tout dessin, qu’il soit enregistré ou non, est transférable en tout ou
en partie»
15 de la L.d.i. : « L’action pour violation d’un droit exclusif peut être intentée devant tout
tribunal compétent soit par le propriétaire du dessin, soit par le titulaire d’une autorisation
exclusive et relative à celui-ci, sous réserve d’une entente entre le propriétaire du dessin
et le titulaire ».
b) appeler l’attention du public sur ses produits, ses services ou son entreprise de
manière à causer ou à vraisemblablement causer de la confusion au Canada, lorsqu’il
a commencé à y appeler ainsi l’attention, entre ses produits, ses services ou son
entreprise et ceux d’un autre;
c) faire passer d’autres produits ou services pour ceux qui sont commandés ou
demandés;
d) employer, en liaison avec des produits ou services, une désignation qui est
fausse sous un rapport essentiel et de nature à tromper le public en ce qui regarde :
Explications :
Nous comprenons qu’il y a un contrat entre deux parties soit : Mylène la designer
industrielle et l’entreprise de la marque automobile. Ce contrat oblige Mylène
à réaliser le dessin pour l’entreprise et oblige l’entreprise à payer Mylène. Entre
autres, ils ont des obligations envers l’autre (contrat bilatéral 1380 du C.c.Q.) et en
retirent chacun un ou des avantages (contrat à titre onéreux 1381 du C.c.Q.). Cela étant
dit, ils ont tous les deux une responsabilité civile et doivent, s’il y a faute, être en mesure
de la prouver. Dans le cas d’un droit de propriété intellectuelle, les dessins industriels
enregistrés en font partie. Ces droits permettent, entres autres, aux
auteurs/créateurs de protéger leurs créations et d’en transférer les droits. Nous ne
connaissant pas les clauses liées au contrat entre les deux parties, cependant nous
comprenons bien que le dessin n’est pas enregistré et que l’entreprise a payé la designer.
« Si l’auteur a exécuté ce dessin pour un tiers, moyennant une rémunération quelconque,
ce sera ce tiers – et non l’auteur – qui en sera propriétaire » (Letendre, 2019). L’entreprise
devient donc le propriétaire du dessin industriel non enregistré et devrait, procéder à
l’enregistrement de celui-ci pour se protéger. Si, par exemple, Mylène décide d’utiliser le
même dessin pour une autre entreprise, elle pourrait être poursuivie pour concurrence
déloyale (art. 7 de la L.m.c.). Mylène, en essayant de vendre le même dessin, pourrait «
tenter d’attirer les clients » (Lacasse, p.248) des concurrents. Celle-ci aurait dû
enregistrer le dessin industriel dans le but d’en être propriétaire. Elle aurait aussi eu la
possibilité de le négocier lors de la création du contrat avec l’entreprise, ce qui ne semble
pas avoir été fait.
Commentaire :
Il s'agit du pur cas d'application de la LDI. Ciblez vos réponses en lien avec le cas
pratique
La Loi sur les dessins industriels définit le dessin industriel par son caractère
esthétique original. Par conséquent, le dessin de Mylène est bien un dessin
industriel.
Cette même loi prévoit que si le dessin est réalisé à titre onéreux pour le compte d’une
personne, il appartient à cette personne, donc la marque automobile en l’espèce (Art.
12 L.d.i.). -2.5 pts
-2.5 pts
Bibliographie
LACASSE, Nicole. (2020). Droit de l’entreprise. Les éditions NARVAL.LETENDRE,
François. (2019). YULEX. Droit d’auteur vs. dessin industriel : vos créations vous
appartiennent-elles? Repéré le 7 avril 2023 https://www.yulex.ca/droit-dauteur-vs-
dessin-industriel-vos-creations-vous-appartiennent-elles/
Question 2
Lucie Lamontagne vient de fonder son entreprise. Elle exerce une activité
d’hébergement touristique à bas coût pour les voyageurs de passage à Montréal. Elle veut
déclarer le nom de son entreprise au Registraire des entreprises du Québec. Elle
souhaite déclarer le nom suivant : Charité Appart’.
Questions :
1. Si Lucie exploite son entreprise sous la forme d’entreprise individuelle, mais que le
nom de son entreprise ne contient pas son nom et son prénom, que doit-elle
obligatoirement faire à l’égard du Registre des entreprises ?
Justifiez votre réponse sur la base du ou des articles de loi pertinents en expliquant leur
lien avec le cas.
2. Lucie a-t-elle le droit de déclarer Charité Appart’ au Registraire des entreprises alors
qu’elle exploite une entreprise à but lucratif ? (5 points)
Justifiez votre réponse sur la base du ou des articles de loi pertinents en expliquant leur
lien avec le cas
1) Articles (cités par la Loi sur la publicité légale des entreprises (LPLE) voir la source
dans la
Bibliographie)
1° qui n’est pas conforme aux dispositions de la Charte de la langue française (chapitre
C-11);
2° qui comprend une expression que la loi réserve à autrui ou dont elle lui interdit
l’usage;
3° qui comprend une expression qui évoque une idée immorale, obscène ou scandaleuse;
5° qui laisse faussement croire qu’il est un groupement sans but lucratif;
6° qui laisse faussement croire qu’il est une autorité publique visée au
règlement du gouvernement ou qu’il est lié à celle-ci;
7° qui laisse faussement croire qu’il est lié à une autre personne, à une autre fiducie, à
une autre société de personnes ou à un autre groupement de personnes […]
8° qui prête à confusion avec un nom utilisé par une autre personne, une autre fiducie,
une autre société de personnes ou un autre groupement de personnes au Québec, en
tenant compte des critères déterminés par règlement du gouvernement;
9° qui est de toute autre manière de nature à induire les tiers en erreur.
[…] Le deuxième alinéa ne s’applique pas à la personne physique qui est immatriculée
sous un nom comprenant uniquement son nom de famille et son prénom, ni à une fiducie
immatriculée sous le nom du constituant, du fiduciaire ou du bénéficiaire »
20 de la LPLE : « Le registraire peut demander à un assujetti de remplacer ou de modifier
un nom qu’il déclare s’il n’est pas conforme aux dispositions de l’un des paragraphes 1° à
6° du premier alinéa ou du deuxième alinéa de l’article 17 ».
[…]
5° la personne morale de droit privé qui n’est pas constituée au Québec, ou celle
constituée au Québec qui a continué son existence sous le régime d’une autre autorité
législative que le Québec, si elle y a son domicile, y exerce une activité, incluant
l’exploitation d’une entreprise, ou y possède un droit réel immobilier autre qu’une
priorité ou une hypothèque;
6° la personne morale de droit privé visée au paragraphe 4° ou 5° qui est issue d’une
fusion, autre qu’une fusion impliquant une coopérative lorsque la personne morale issue
de la fusion continue son existence en vertu de la Loi sur les coopératives […] ».
1° lorsque son nom n’est pas conforme aux dispositions de l’un des paragraphes 1° à 6°
du premier alinéa ou du deuxième alinéa de l’article 17; […] »
Explications :
On comprend qu’une entreprise individuelle est la forme d’entreprise la plus simple, qui
possède un seul propriétaire (personne morale physique) et qui n’est pas dans
l’obligation de s’immatriculer (Lacasse, p.58-59). Cependant, selon la Loi sur la
publicité légale des entreprises (LPLE), une entreprise est dans l’obligation de
s’immatriculer lorsque le nom d’entreprise ne contient ni son prénom ni son nom de
famille (art.21 1°). En lien avec le cas, l’entreprise individuelle : Charité Appart’ ne
contient pas le prénom et nom de famille : Lucie Lamontagne. À noter aussi que, selon
l’article 17 de la LPLE, l’assujetti ne peut déclarer un nom qui n’est pas conforme à la
Charte de la langue française (art.17 1°). Comme l’abréviation du mot : «
appartement » est utilisé dans le nom d’entreprise: «Appart’» cela pourrait lui causer
problème lors de son immatriculation. À mon avis elle pourrait utiliser le
nom : La Charité des appartements de Lucie Lamontagne. Bref, en ne changeant
pas le nom, elle est obligée de s’immatriculer selon la LPLE.
2) Articles (cités par la Loi sur la publicité légale des entreprises (LPLE) et de la Loi sur
les impôts voir la source dans la Bibliographie)
1° son nom et, s’il a déjà été immatriculé, son numéro d’entreprise du Québec;
2° tout autre nom qu’il utilise au Québec et sous lequel il s’identifie dans l’exercice de
son activité, incluant l’exploitation de son entreprise, ou aux fins de la possession d’un
droit réel immobilier autre qu’une priorité ou une hypothèque, s’il y a lieu;
4° son domicile. [….] ». Les articles 34 à 35,1 sont aussi en lien avec la 33 selon le type
d’entreprise.
45 de LPLE : « L’assujetti doit, une fois par année, durant la période déterminée par
règlement du ministre, produire une déclaration de mise à jour dans laquelle il indique
que les informations visées aux articles 33 à 35.1 le concernant, contenues au registre,
sont exactes ou, le cas échéant, les changements qui devraient y être apportés. Cette
obligation naît à compter de l’année suivant celle au cours de laquelle l’assujetti a été
immatriculé. De plus, la déclaration de l’assujetti, autre que celui visé à l’article 46, doit
être accompagnée des droits annuels d’immatriculation prévus par la présente loi »
46 de LPLE : « L’assujetti qui est tenu de produire une déclaration de revenus en vertu de
l’article 1000 de la Loi sur les impôts […] s’il est une personne physique qui exploite une
entreprise individuelle ou une fiducie, serait tenu de la produire s’il avait un impôt à
payer […]. Lorsque l’assujetti déclare que ces informations sont à jour, le registraire
inscrit à l’état des informations qu’il a satisfait à son obligation de mise à jour annuelle
pour l’année en cours.
Lorsqu’il déclare que ces informations ne sont pas à jour, l’assujetti doit produire une
déclaration de mise à jour conformément à l’article 45.
47 de LPLE : « Lorsque l’application de la Loi sur les impôts (chapitre I-3) a pour effet
de modifier la période déterminée par règlement d’un assujetti visé à l’article 46
qui est une personne morale ou une fiducie, celui-ci n’est tenu de satisfaire à
l’obligation de mise à jour annuelle qu’une seule fois au cours d’une même année civile
».
48 de LPLE : « Une personne morale ou une fiducie dont la période déterminée par
règlement chevauche deux années civiles et qui, conformément à l’un des articles 45 ou
46, met à jour les informations la concernant pendant la partie de la période comprise
dans la deuxième année civile, sans qu’une telle mise à jour n’ait été effectuée pendant
l’année civile précédente, est réputée avoir satisfait à son obligation de mise à jour
annuelle pour l’année civile précédente ».
1000. al.1. de La loi sur les impôts : « 1. Une déclaration fiscale contenant les
renseignements prescrits doit être transmise au ministre, au moyen du formulaire prescrit,
sans avis ou mise en demeure, pour chaque année d’imposition dans le cas d’une société
[…] ».
Explications
Une entreprise à but lucratif a pour objectif de réaliser des ventes, un bénéfice ou du
profit donc un revenu. Les entreprises à revenus doivent produire une déclaration de
revenus en vertu de l’article 46 de la LPLE et de l’article 1000 de la Loi sur les impôts.
L’entreprise doit mettre à jour ces informations en s’assurant de déclarer les changements
dans leurs déclarations pour que le registraire affirme que les informations de l’entreprise
sont bien à jour. Les déclarations sont jumelées grâce à la date de dépôt qui est la même
pour la déclaration de revenus et la déclaration des informations à jour dans le registre
des entreprises. (Lacasse, p.236) (LPLE, art. 47 et 48)
Registraire des entreprises même si son entreprise fait des revenus/profits. Cependant,
selon l’article 17, 1° elle doit être conforme à la Charte de la langue française et 2° ne
contient pas d’expression, donc il faudrait qu’elle change de nom pour être conforme à la
Loi sur la publicité légale des entreprises. Comme mentionné à la réponse 1) le nom : La
Charité des appartements de Lucie Lamontagne pourrait lui faciliter les démarches.
Bibliographie
PUBLICATIONS QUÉBEC. (2023). Légis Québec Source officielle. Loi sur la publicité
légale des entreprises. Repéré le 7 avril 2023.
ttps://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/p-44.1
PUBLICATIONS QUÉBEC. (2023). Légis Québec Source officielle. Loi sur les impôts.
Repéré le 7 avril 2023. https://www.legisquebec.gouv.qc.ca/fr/document/lc/I-3
2) L’article 17(5°) LPLE indique qu’on ne peut déclarer et utiliser un nom qui
laisse croire qu’il est groupement sans but lucratif -1 pt
Question 3 :
Louis explique à Alex qu’il a entendu parler de lui et il aimerait s’associer à son succès.
Pour cela, il faudrait qu’il laisse Drainage Plus soumissionner lors du prochain appel
d’offres de la
Ville de Montréal pour la réfection des égouts. Il lui propose en contrepartie de lui
reverser 20% du contrat en investissant dans son entreprise. Cet acte permettrait de
réaliser un apport à leur future entreprise commune.
Justifiez votre réponse sur la base du ou des articles de loi pertinents en expliquant leur
lien avec le cas. (3 points)
3) Articles (cités par la Loi sur la concurrence (L.c.) et du Code civil du Québec
(C.c.Q.) voir la
6 du C.c.Q. : « Toute personne est tenue d’exercer ses droits civils selon les exigences de
la bonne foi ».
7 du C.c.Q. : « Aucun droit ne peut être exercé en vue de nuire à autrui ou d’une manière
excessive et déraisonnable, allant ainsi à l’encontre des exigences de la bonne foi ».
1457 du C.c.Q. : « Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui,
suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas
causer de réjudice à autrui. Elle est, lorsqu’elle est douée de raison et qu’elle manque à ce
devoir, responsable du préjudice qu’elle cause par cette faute à autrui et tenue de réparer
ce préjudice, qu’il soit corporel, moral ou matériel. Elle est aussi tenue, en certains cas,
de réparer le préjudice causé à autrui par le fait ou la faute d’une autre personne ou par le
fait des biens qu’elle a sous sa garde ».
45 de la L.c. : (1) « Commet une infraction quiconque, avec une personne qui est son
concurrent à l’égard d’un produit, complote ou conclut un accord ou un arrangement
:
b) soit pour attribuer des ventes, des territoires, des clients ou des marchés pour la
production ou la fourniture du produit;
« Peine (2) Quiconque commet l’infraction prévue au paragraphe (1) est coupable d’un
acte criminel et encourt un emprisonnement maximal de quatorze ans et une amende
maximale de 25 000 000 $, ou l’une de ces peines. […] ».
oa) l’accord ou arrangement entre plusieurs personnes par lequel au moins l’une d’elles
consent ou s’engage à ne pas présenter d’offre ou de soumission en réponse à un appel
ou à une demande d’offres ou de soumissions ou à en retirer une qui a été présentée dans
le cadre d’un tel appel ou d’une telle demande;
Explications
On comprend qu’en droit québécois, la loi 1457 C.c.Q. est une référence forte lorsque
vient le temps de solutionné la concurrence déloyale (TELUQ, 2023). Elle nous permet
de comprendre la responsabilité civile et cibler les fautes commises. Il faut aussi inclure
l’article 7 C.c.Q. lorsque vient le temps de déterminer si un concurrent essaie de nuire ou
non à ses pairs. La loi sur la concurrence nous permet de déterminer s’il y a eu actes
criminels ou non en nous basant, principalement sur l’article 45 qui nous explique ce
qui est une infraction en concurrence.
D’ailleurs, l’article 47 pousse la réflexion plus loin en ciblant précisément les actes
criminels et les conditions. Pour qu’il y ait truquage d’offres, il faut qu’un appel d’offres
soit émis et que deux ou plusieurs soumissionnaires s’entendent de se retirer de l’offre ou
décident, entre eux, qui soumissionneraient en avance. Deux autres conditions sont
présentes pour qu’il y ait truquage d’offre, cependant celles-ci ne s’appliquent pas aux
sociétés affiliées : des offres sont présentées suite aux réponses d’autres appels d’offres et
la personne qui demande les soumissions ne connaît pas les ententes ou arrangements des
soumissions (TELUQ,2023). À noter qu’une personne qui participe à un truquage
d’offres est en effet en train de commettre une infraction criminelle En lien avec le cas,
on remarque que Louis, un concurrent d’Alex, essaie de conclure une attente avec lui.
Son entente consiste à s’assurer un contrat lors du prochain appel d’offres en réservant à
Alex 20% de ce contrat. Il est de notre responsabilité de savoir si Louis agit de bonne foi.
Selon l’article 47, on peut croire que Louis essaie de truquer son offre à Alex, afin que
celui-ci ne se présente pas au prochain appel d’offres. Il présente une soumission à
Alex dans le but de s’enrichir, et en lui offrant un certain pourcentage dans le but de
l’amadouer. Ils n’ont d’ailleurs pas le droit, selon l’article 47, de décider qui va faire la
soumission à l’appel d’offres en avance.
Cependant, le cas ne confirme pas qu’il y a eu émission d’un appel d’offres, mais on
comprend que celles-ci sont à venir. Alex doit être vigilant et refuser l’offre de Louis qui
veut s’assurer une soumission auprès de la Ville de Montréal afin de s’enrichir et de nuire
à son concurrent. Le 0% de ses ventes peut sembler une bonne affaire, cependant, rien ne
nous affirme que Louis ne va pas commencer à parler aux clients en mal de l’entreprise
d’Alex et d’essayer de nuire à sa réputation pour les futurs appels d’offres (concurrence
déloyale). Selon le cas, Alex est en très bonne position dans le marché et n’a pas besoin
d’aide ou de nuisance de ses concurrents. On peut conclure que, si Alex accepte l’offre de
Louis, ils sont, en effet, en train de commettre un acte criminel.
Articles (cités par la Loi sur les marques de commerce (L.m.c.), du Code civil du Québec
(C.c.Q.)
b) appeler l’attention du public sur ses produits, ses services ou son entreprise
de manière à causer ou à vraisemblablement causer de la confusion au
Canada, lorsqu’il a commencé à y appeler ainsi l’attention, entre ses produits, ses services
ou son entreprise et ceux d’un autre;
c) faire passer d’autres produits ou services pour ceux qui sont commandés
ou demandés;
d) employer, en liaison avec des produits ou services, une désignation qui est fausse
sous un rapport essentiel et de nature à tromper le public en ce qui regarde :
Explication :
En premier lieu, l’article 1457 nous permet de comprendre qu’il y a faute lorsqu’un
préjudice est reconnu qu’il soit corporel, moral ou matériel et que celui qui a causé la
faute à une autre personne est tenu responsable de réparer le préjudice commis. C’est,
entre autres, en 2010 que la Cour supérieure « a eu à prendre position sur un cas de
concurrence déloyale par l’intermédiaire d’internet » (LEHAIRE, 2015). Dans les
délits de confusion sur Internet, nous avons le dénigrement qui consiste à un acte
commis par un concurrent dans le but de discréditer, sans raison valable, un concurrent
ou ses produits. Le fait de rabaisser un concurrent, par internet ou non, permet à la
personne fautive de nuire à la réputation de ses concurrents dans le but de se remonter. À
se souvenir que, selon l’article 7 de la L.m.c., une personne morale ne peut déclarer de
fausses informations sur une autre entreprise dans le but de nuire à celle-ci, aux yeux du
public, que ce soit en lien avec ses produits, ses opérations, ses caractéristiques ou autres.
À noter que « le concurrent reste libre de s’exprimer sur les produits et services adverses
mais il doit le faire sur des éléments objectifs et vérifiables » (LEHAIRE,2015). En
lien avec le cas, on remarque que Louis est victime de dénigrement de la part d’un de
ses concurrents qui publie, sur les réseaux sociaux, de fausses informations à l’égard de
son entreprise. Pierre devrait utiliser ces recours disponibles et poursuivre l’entreprise en
question afin de s’assurer que son entreprise ne soit pas trop atteinte et que les
consommateurs gardent une bonne image de l’entreprise de Pierre Lavoie.
Bibliographie
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Question 4
Articles (cités par le Code civil du Québec (C.c.Q.) voir la source dans la Bibliographie)
7 du C.c.Q. : « Aucun droit ne peut être exercé en vue de nuire à autrui ou d’une manière
excessive et déraisonnable, allant ainsi à l’encontre des exigences de la bonne foi ».
1378 du C.c.Q : « Le contrat est un accord de volonté, par lequel une ou plusieurs
personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à exécuter une prestation »
1385 du C.c.Q : « Le contrat se forme par le seul échange de consentement entre des
personnes capables de contracter […] »
1457 du C.c.Q. : « Toute personne a le devoir de respecter les règles de conduite qui,
suivant les circonstances, les usages ou la loi, s’imposent à elle, de manière à ne pas
causer de préjudice à autrui
Elle est, lorsqu’elle est douée de raison et qu’elle manque à ce devoir, responsable du
préjudice qu’elle cause par cette faute à autrui et tenue de réparer ce préjudice, qu’il soit
corporel, moral ou matériel.
Elle est aussi tenue, en certains cas, de réparer le préjudice causé à autrui par le fait ou la
faute d’une autre personne ou par le fait des biens qu’elle a sous sa garde ».
1976 du C.c.Q. : « Sauf stipulation contraire dans le contrat de travail, l’employeur peut
résilier le bail accessoire à un tel contrat lorsque le salarié cesse d’être à son service, en
lui donnant un préavis d’un mois.
Le salarié peut résilier un tel bail lorsque le contrat de travail a pris fin, s’il donne à
l’employeur un préavis d’un mois, sauf stipulation contraire dans le contrat »
2085 du C.c.Q. : « Le contrat de travail est celui par lequel une personne, le salarié,
s’oblige, our un temps limité et moyennant rémunération, à effectuer un travail sous la
direction ou le contrôle d’une autre personne, l’employeur ».
2088 du C.c.Q. : « Le salarié, outre qu’il est tenu d’exécuter son travail avec
prudence et diligence, doit agir avec loyauté et honnêteté et ne pas faire usage de
l’information à caractère confidentiel qu’il obtient dans l’exécution ou à l’occasion de
son travail.
Toutefois, cette stipulation doit être limitée, quant au temps, au lieu et au genre de travail,
à ce qui est nécessaire pour protéger les intérêts légitimes de l’employeur. Il incombe à
l’employeur de prouver que cette stipulation est valide ».
2094 du C.c.Q. : « Une partie peut, pour un motif sérieux, résilier unilatéralement et sans
préavis le contrat de travail »
Explications :
Bibliographie
Question 5
Articles (cités par la Loi sur le droit d’auteur (L.d.a) et le Code civil du Québec
[…] oeuvre littéraire Y sont assimilés les tableaux, les programmes d’ordinateur et les
droit d’auteur —, une oeuvre ou un autre objet du droit d’auteur n’est pas réputé publié,
représenté en public ou communiqué au public par télécommunication si le consentement
du titulaire du droit d’auteur n’a pas été obtenu ».
3 de la L.d.a. : « (1) Le droit d’auteur sur l’oeuvre comporte le droit exclusif de produire
ou reproduire la totalité ou une partie importante de l’oeuvre, sous une forme matérielle
quelconque, d’en exécuter ou d’en représenter la totalité ou une partie importante en
public et, si l’oeuvre n’est pas publiée, d’en publier la totalité ou une partie importante;
ce droit comporte, en outre, le droit exclusif […]
13 de la L.d.a. : « (1) Sous réserve des autres dispositions de la présente loi, l’auteur
d’une œuvre est le premier titulaire du droit d’auteur sur cette œuvre. […] (3) Lorsque
l’auteur est employé par une autre personne en vertu d’un contrat de louage de service ou
d’apprentissage, et que l’œuvre est exécutée dans l’exercice de cet emploi, l’employeur
est, à moins de stipulation contraire, le premier titulaire du droit d’auteur ».
14.1 de la L.d.a. : « (1) L’auteur d’une oeuvre a le droit, sous réserve de l’article 28.2, à
l’intégrité de l’oeuvre et, à l’égard de tout acte mentionné à l’article 3, le droit, compte
tenu des usages raisonnables, d’en revendiquer, même sous pseudonyme, la
création, ainsi que le droit à l’anonymat […]
28.1 de la L.d.a. : « Constitue une violation des droits moraux de l’auteur sur son oeuvre
ou de l’artiste-interprète sur sa prestation tout fait — acte ou omission — non autorisé et
contraire à ceux-ci ».
a) soit contrôle efficacement l’accès à une oeuvre, […] ou à un enregistrement sonore et
est autorisé par le titulaire du droit d’auteur;
303 al. 1 du C.c.Q : « Les personnes morales ont la capacité requise pour exercer tous
leurs droits, et les dispositions du présent code relatives à l’exercice des droits civils par
les personnes physiques leur sont applicables, compte tenu des adaptations nécessaires ».
309 du C.c.Q : « Les personnes morales sont distinctes de leurs membres. Leurs actes
n’engagent qu’elles-mêmes, sauf les exceptions prévues par la loi ».
Explication :
Important de noter que l’œuvre ne peut toujours pas être vendue, loué ou modifié
sans le consentement de Jessica même si celui-ci est publié publiquement, l’œuvre
demeure protégée automatiquement à partir du moment de sa création. L’utilisation de
l’œuvre doit être équitable
Correction prof : Oui, il est protégé par la Loi sur le droit d’auteur, art. 2 qui protège les
œuvres.
C’est une œuvre originale puisqu’elle se base sur son travail de recherche.
Bibliographie