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INTRODUCTION
La personnalité juridique peut être définie comme l’aptitude à être titulaire de droits et à être
soumis à des obligations. Depuis l’abolition de l’esclavage, en 1848, tout individu, a la
personnalité juridique.
Le droit accorde la personnalité juridique aux personnes juridiques, sujets de droit
Il existe deux catégories de personnes juridiques :
- Les personnes physiques, ensemble des êtres humains ;
- Les personnes morales, regroupements de personnes auxquels sont reconnus des droits et
obligations propres, distincts des droits et obligations de leurs membres. Ils sont représentés
par des personnes physiques qui les engagent vis à-vis des tiers.
Les choses et les animaux ne sont pas des personnes juridiques.
LES PERSONNES PHYSIQUES
Le droit des personnes physiques englobe l'ensemble des dispositions juridiques concernant
l'existence de la personne physique, son individualisation et ses attributs. Tout être humain est
une personne physique ; seuls les êtres humains sont des personnes physiques.
La personnalité physique commence avec la naissance ; il faut cependant que l'enfant soit né
vivant. Elle disparaît avec la mort de l'individu ; des situations exceptionnelles telles que
l'absence et la disparition ayant des effets très semblables à ceux de la mort sont envisagées
par le droit.
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quoties de commodis ejus agitur » (l’enfant conçu est réputé né chaque fois que son intérêt
l’exige). D’autre part, elle suppose un enfant né vivant : la personnalité juridique de
l’embryon n’est qu’une personnalité conditionnelle ou, plus exactement, il ne s’agit que d’une
anticipation rétrospectivement accordée à une personne existante. On ne saurait dès lors se
fonder sur la règle infans conceptus pour retenir un homicide à la charge de l’auteur d’un
accident ayant entraîné la mort du fœtus (Cass. ass. plén., 29 juin 2001, D. 2001, 2917, note
Y.Mayaud) . Quant à la preuve, la détermination de la date de la conception repose sur deux
présomptions énoncées par l’alinéa 3 de l’article 1er du cf. La première est relative à la durée
de la grossesse: le texte fixe un minimum de 180 jours et un maximum de 300 jours, ce qui
permet de délimiter une période légale de conception de 121 jours (du 300e au 180e inclus).
La seconde présomption est plus directement relative à la conception: celle-ci est présumée
avoir eu lieu, à l’intérieur de cette période, au moment le plus favorable à l’intérêt de l’enfant.
Par exemple, si une femme accouche 298 jours après le décès de son mari, l’enfant, réputé
conçu l’un des deux jours précédant le décès, recueillera ainsi la succession du défunt.
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S'agissant alors de la seule mort naturelle, celle-ci soulève des problèmes qui tiennent à sa
preuve (I) et à ses effets (II).
I - LA PREUVE DE LA MORT
Le décès médicalement constaté, doit être déclaré à l'officier de l'état civil.
Puis, comme la naissance, la mort doit être constatée dans un acte de décès dressé par un
officier d'état civil.
Mais pour que soit dressé un acte de décès, encore faut-il :
1. – Qu'il y ait eu vie : si un enfant est décédé avant que sa naissance ait été déclarée :
– Si un certificat médical atteste que l'enfant était né vivant (en précisant ses jours et heures
de naissance et de décès), l'officier de l'état civil établit un acte de naissance et un acte de
décès.
– A défaut, il dresse un acte d'enfant sans vie, inscrit à sa date sur les registres de décès et ne
préjugeant pas de savoir si l'enfant a vécu ou non.
2. – Qu'il y ait un corps, un cadavre : si le corps du défunt, bien que le décès soit certain, n'a
pu être retrouvé, un acte de décès ne saurait être rédigé. Un jugement déclaratif de décès,
rendu par le tribunal régional (si la mort s'est produite sur un territoire relevant de l'autorité
du Sénégal, le tribunal compétent est celui du lieu où la mort s'est produite; à défaut,
compétence appartient, en principe, au tribunal du domicile ou de la dernière résidence du
défunt. à la demande du ministère public ou de tout intéressé -hériter notamment en tiendra
lieu.
3. – Qu’il y ait mort, qui est un tabou juridique, non défini par la loi et qui, pour la Cour de
cassation est une question de fait laissé à l’appréciation des juges du fond (donc aux
médecins). Le sens commun y voit un arrêt du cœur qu’un simple examen clinique permet de
constater, sans donc qu’il soit nécessaire qu’il résulte d’un constat médical (non nécessaire
d’ailleurs pour déclarer un décès). Cependant, l’arrêt cardiaque est un signal physique de la
mort et non la mort elle-même, laquelle résulte de l’arrêt des fonctions cérébrales.
Si la personne présente un arrêt cardiaque et respiratoire persistant, trois des quatre critères
suivants doivent être observés pour qu’un constat de décès soit effectué :
– absence totale de conscience et d’activité motrice spontanée
– abolition de tous les réflexes du tronc cérébral
– absence totale de ventilation spontanée
– examen précis pour vérifier le caractère irréversible de la destruction encéphalique.
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non présence, simple constatation qu’une personne ne se trouve pas, à un moment donné, en
un certain lieu.
Toute la difficulté est donc de savoir s’il faut traiter l’absent comme un vivant ou comme un
mort. Sur ce point, la législation Sénégalaise organise une procédure longue et complexe qui
privilégie les intérêts de l’absent, dont le retour n’est jamais exclu, au détriment de ceux de
ses proches, conjoint et héritiers notamment. La procédure comporte trois étapes. La
première, est celle de la présomption d’absence (§ 1), la seconde est la déclaration d’absence
(§ 2), et la troisième est la déclaration de décès de l’absent (§ 3),
§ 1 – LA PRESOMPTION D’ABSENCE
La présomption d’absence est une présomption de vie. On suppose que l’absent est vivant,
même si on ne sait où il est et donc qu’il peut, qu’il va revenir, car aucun élément ne permet
de suspecter la mort de la personne. On peut donc raisonnablement penser que l’individu vit
encore bien que l’on soit sans nouvelles de lui. Il est donc réputé vivant (voir Cass. soc. 27
janv. 1994, RTD civ. 1995, p. 595, obs. J. Hauser). La présomption d’absence est une
situation de fait.
A) DEMANDE DE DECLARATION DE PRESOMPTION D’ABSENCE
(ARTICLE 17CF.)
La période de présomption d’absence dure plusieurs années selon les circonstances, de sorte
qu’il faut aménager la protection des intérêts du présumé absent.
Le système prévu par le code de la famille consiste essentiellement en une constatation par le
juge de l’incertitude concernant la vie de la personne et en l’organisation de la protection de
ses biens et de ses droits. C’est ainsi que l’article 17 du code de la famille prévoit que : « Dès
que la réception des dernières nouvelles remonte à plus d’un an, tout intéressé, et le
ministère public par voie d’action, peuvent former une demande de déclaration de
présomption d’absence.
La demande est introduite par simple requête devant le tribunal de première instance du
dernier domicile connu du présumé absent, ou de sa dernière résidence ». La saisine du juge
peut donc se faire par toute personne intéressée (conjoint, héritiers, créanciers…) ou par le
ministère public par voie d’action. Une fois la demande déposée, le juge prend des mesures
pour protéger les intérêts du présumé absent qui peut à tout moment réapparaître.
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Le droit français ne fixe ce pendant aucune condition de délai depuis le jour des
dernières nouvelles comme en droit sénégalais où le législateur a prévu un délai d’un an
depuis le jour des dernières nouvelles, mais il appartiendra au juge français d’apprécier
le doute sur l’existence de la personne eu égard aux circonstances. L’article 112 du code
civil prévoit simplement que « Lorsqu'une personne a cessé de paraître au lieu de son
domicile ou de sa résidence sans que l'on en ait eu des nouvelles, le juge des tutelles peut, à la
demande des parties intéressées ou du ministère public, constater qu'il y a présomption
d'absence ». La présomption d’absence suppose donc en France que la personne ait «cessé de
paraître au lieu de son domicile ou de sa résidence sans que l’on en ait eu de nouvelles »
B) LES EFFETS IMMEDIATS DU DEPOT DE LA DEMANDE (ARTICLES 18 ET
19 CF.)
Le présumé absent est présumé vivant. Par conséquent, il convient avant tout de sauvegarder
ses intérêts dans l’attente de son retour. Spécialement, il peut être nécessaire de confier à un
tiers la gestion de ses biens. Il s’agira selon le cas: soit d’un mandataire désigné par l’intéressé
lui-même avant son départ soit, à défaut, de son conjoint usant des possibilités offertes par les
régimes matrimoniaux; soit, à défaut de conjoint ou si ces possibilités ne suffisent pas, d’un
administrateur désigné par le juge. Dans ce dernier cas, la représentation du présumé absent et
la gestion de ses biens sont soumises aux règles applicables à l’administration légale sous
contrôle judiciaire des biens des mineurs. Ainsi, dès le dépôt de la demande, le juge prend
des mesures nécessaires pour assurer l’administration des biens du présumé absent.
Dans un premier temps, il fait diligenter une enquête sur le sort du présumé absent et
prend toutes mesures utiles à la publication de la demande, notamment par voie de
presse écrite et de radiodiffusion, même à l’étranger, s’il y a lieu.
Ensuite, le juge désigne un administrateur provisoire des biens qui peut être le conjoint resté
au foyer, le curateur aux intérêts absents, le mandataire laissé par celui dont on est sans
nouvelles ou toute autre personne de son choix. S’il y a des enfants mineurs, le tribunal les
déclare soumis au régime de l’administration légale ou de la tutelle
C) OBLIGATIONS ET POUVOIRS DE L’ADMINISTRATEUR PROVISOIRE
(ARTICLE 20 CF.)
Dès son entrée en fonction, l’administrateur provisoire doit établir et déposer au greffe du
tribunal de première instance un inventaire des biens appartenant à l’absent présumé.
Il a pouvoir de faire les actes conservatoires et de pure administration. S’il y a urgence et
nécessité dûment constatées, il peut être autorisé à faire des actes de disposition dans les
conditions fixées par ordonnance.
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La présomption d’absence prend fin, d’abord, si l’incertitude vient à cesser, ou bien parce que
le décès est finalement établi, ou bien au contraire parce que le présumé absent reparaît ou
donne de ses nouvelles. Dans cette seconde hypothèse, il est, sur sa demande, mis fin par le
juge aux mesures ci-dessus et que l’intéressé recouvre alors les biens gérés ou acquis pour son
compte pendant cette période.
Deux ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra être
saisi d’une demande en déclaration d’absence.
Le jugement déclaratif d’absence permet au conjoint de demander le divorce pour cause
d’absence.
Les pouvoirs de l’administrateur provisoire sont étendus aux actes d’aliénation à titre onéreux
des biens de l’absent. Cependant, préalablement à toute aliénation amiable, l’administrateur
provisoire devra faire expertiser le bien sur ordonnance du président du tribunal. Le jugement
déclaratif d’absence ne dissous pas automatiquement le mariage. Il permet seulement au
conjoint de demander le divorce avant de se remarier.
En France par contre, si la présomption d’absence a été judiciairement constatée, un délai
de 10 ans est imposé à compter de cette constatation; sinon le délai est de 20 ans à compter
des dernières nouvelles.par conséquent, Le jugement déclaratif d’absence rendu par le juge
français produit tous les effets d’un décès constaté. Sur le plan patrimonial, la succession de
l’absent est ouverte, ce qui entraîne en principe la fin des mesures prises pour l’administration
de ses biens. Sur le plan personnel, le mariage de l’absent est dissous, avec cette conséquence
que son conjoint « peut contracter un nouveau mariage ». L’absent, désormais réputé décédé,
peut néanmoins réapparaître. Dans ce cas, l’annulation du jugement peut être poursuivie par le
ministère public ou par tout intéressé – dont l’absent lui-même.
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SOUS-SECTION 2 : LA DISPARITION
Le disparu, au sens juridique du terme, « est la personne dont l’absence s’est produite dans
des circonstances mettant sa vie en danger, sans que son corps ait pu être retrouvé.» (Art. 16
alinéa 2 du code de la famille). Il peut notamment en être ainsi à la suite d’une catastrophe
maritime ou aérienne, d’un incendie ou, surtout, d’événements de guerre. La mort est alors
quasi certaine mais la difficulté juridique tient au fait qu’en l’absence de corps, une marge
d’incertitude demeure, qui s’oppose en principe à la constatation officielle du décès. Cette
situation est prise en compte par le code de la famille qui organise une procédure déterminée
pour la constatation du disparu.
A) LA DECLARATION DE DECES DU DISPARU (ARTICLE 24 CF)
Peut être judiciairement déclaré le décès:
1°) De tout Sénégalais disparu au Sénégal ou hors du Sénégal;
2°) De tout étranger ou apatride disparu, soit sur le territoire sénégalais, soit à bord d’un
bâtiment ou aéronef sénégalais, soit même à l’étranger s’il avait son domicile ou sa résidence
au Sénégal.
B) PROCEDURE DE DECLARATION DE DECES (ARTICLE 25 CF.)
La requête est présentée d’office par le Procureur de la République ou directement par tout
intéressé au tribunal du lieu de la disparition si celle-ci s’est produite sur le territoire
sénégalais, sinon au tribunal régional de Dakar. Une requête collective peut être présentée
lorsque plusieurs personnes ont disparu au cours des mêmes circonstances. L’affaire est
instruite et jugée en chambre du conseil. Tous les actes de la procédure ainsi que les
expéditions et extraits des dits actes sont dispensés du timbre et enregistrés gratis.
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Si le tribunal estime que le décès n’est pas suffisamment établi, il peut ordonner toute
mesure d’information complémentaire et requérir notamment une enquête
administrative sur les circonstances de la disparition. Si le décès est déclaré, sa date doit
être fixée en tenant compte des présomptions tirées des circonstances de la cause et, à
défaut, au jour de la disparition.
Cette date ne doit jamais être indéterminée.
Le dispositif du jugement déclaratif de décès est transcrit selon les modalités prévues à
l’article 88, sur les registres de l’état civil du lieu réel ou présumé du décès et, le cas échéant
sur ceux du lieu du dernier domicile. Mention de la transcription est faite aux registres à la
date du décès, en marge de l’acte de naissance et, éventuellement, en marge de l’acte de
mariage. En cas de jugement collectif, des extraits individuels du dispositif sont transmis aux
officiers de l’état civil compétents, en vue de la transcription.
Eu égard à l’extrême vraisemblance du décès, la procédure est plus simple et plus rapide que
celle de l’absence. Spécialement, aucun délai n’est ici requis.
La demande est présentée au tribunal du lieu de la disparition si celle-ci s’est produite sur le
territoire sénégalais, sinon au tribunal régional de Dakar. Cette demande peut être formée par
tout intéressé et peut revêtir la forme d’une requête collective; elle peut également émaner du
ministère public et doit en toute hypothèse être transmise par lui. Le tribunal rend,
éventuellement après enquête, un jugement déclaratif de décès tenant lieu d’acte de décès. La
décision fixe la date de la mort et son dispositif est transcrit sur les registres de l’état civil.
SECTION 2 : LES EFFETS DU RETOUR DE L’ABSENT OU DU DISPARU
§ 1: LES EFFETS PATRIMONIAUX DU RETOUR DE L’ABSENT OU DU DISPARU
(ARTICLE 27 CF.)
si l’absent reparaît avant le jugement déclaratif de décès, il reprend la totalité de ses biens
dès qu’il en fait la demande.
L’administrateur provisoire lui rend compte de sa gestion. les actes d’aliénation régulièrement
conclus lui sont opposables.
si l’absent ou le disparu reparaît après le jugement déclaratif de décès, il reprend ses
biens dans l’état où ils se trouvent sans pouvoir prétendre à la restitution des biens aliénés.
§ 2 : LES EFFETS EXTRA PATRIMONIAUX DU RETOUR DE L’ABSENT OU DU
DISPARU (ARTICLE 28 CF.)
Lorsque l’absent reparaît après le jugement déclaratif de décès, le nouveau mariage de son
conjoint lui est opposable. Il en est de même du divorce que le conjoint aurait obtenu après le
jugement déclaratif d’absence.
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Quel que soit le moment où l’absent ou le disparu reparaît, les enfants cessent d’être soumis
au régime de l’administration légale ou de la tutelle. Dans le cas de divorce ou de remariage
opposable au conjoint qui reparaît, le juge statuera sur la garde des enfants au mieux de leur
intérêt.
Code la famille
DE L’ABSENCE ET DE LA DISPARITION
Article 16 : Définitions
L’absent est la personne dont le manque de nouvelles rend l’existence incertaine. Le disparu
est la personne dont l’absence s’est produite dans des circonstances mettant sa vie en danger,
sans que son corps ait pu être retrouvé.
Article 17 : Demande de déclaration de présomption d’absence
Dès que la réception des dernières nouvelles remonte à plus d’un an, tout intéressé, et le
ministère public par voie d’action, peuvent former une demande de déclaration de
présomption d’absence.
La demande est introduite par simple requête devant le tribunal de première instance du
dernier domicile connu du présumé absent, ou de sa dernière résidence.
Article 18 : Publicité de la demande
La requête est communiquée au parquet qui fait diligenter une enquête sur le sort du présumé
absent et prend toutes mesures utiles à la publication de la demande, notamment par voie de
presse écrite et de radiodiffusion, même à l’étranger, s’il y a lieu.
Article 19 : Effet du dépôt de la demande
Dès le dépôt de la demande, le tribunal désigne un administrateur provisoire des biens qui
peut être le conjoint resté au foyer, le curateur aux intérêts absents, le mandataire laissé par
celui dont on est sans nouvelles ou toute autre personne de son choix. S’il y a des enfants
mineurs, le tribunal les déclare soumis au régime de l’administration légale ou de la tutelle.
Article 20 : Obligations et pouvoirs de l’administrateur provisoire
Dès son entrée en fonction, l’administrateur provisoire doit établir et déposer au greffe du
tribunal de première instance un inventaire des biens appartenant à l’absent présumé.
Il a pouvoir de faire les actes conservatoires et de pure administration.
S’il y a urgence et nécessité dûment constatées, il peut être autorisé à faire des actes de
disposition dans les conditions fixées par ordonnance.
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A tout moment, à la requête du ministère public ou de tout intéressé, il peut être procédé, dans
les formes suivies pour la nomination, à la révocation et au remplacement éventuel de
l’administrateur provisoire.
Article 21 : Déclaration de présomption d’absence
Un an après le dépôt de la requête, le tribunal, suivant les résultats de l’enquête, pourra
déclarer la présomption d’absence.
Le jugement confirme les effets du dépôt de la requête et les prolonge jusqu’à la déclaration
d’absence.
Article 22 : Déclaration d’absence
Deux ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra être saisi
d’une demande en déclaration d’absence.
Le jugement déclaratif d’absence permet au conjoint de demander le divorce pour cause
d’absence.
Les pouvoirs de l’administrateur provisoire sont étendus aux actes d’aliénation à titre onéreux
des biens de l’absent. Cependant, préalablement à toute aliénation amiable, l’administrateur
provisoire devra faire expertiser le bien sur ordonnance du président du tribunal.
Article 23 : Déclaration de décès de l’absent
Dix ans après les dernières nouvelles, tout intéressé pourra introduire devant le tribunal qui a
déclaré l’absence une demande en déclaration de décès.
Il sera procédé à une enquête complémentaire à la diligence du parquet.
Le jugement déclare le décès au jour du prononcé et le dispositif en est transcrit sur les
registres de l’état-civil du dernier domicile de l’absent, en marge de son acte de naissance, et,
éventuellement, de son acte de mariage. La succession de l’absent déclaré décédé s’ouvre au
lieu de son dernier domicile.
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opposable au conjoint qui reparaît, le juge statuera sur la garde des enfants au mieux de leur
intérêt.
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Des lors se pose la problématique de savoir : quel est le sort du patrimoine de la personne
dont l’existence est incertaine ?
L’incertitude apparaît lorsqu’une personne disparaît sans que son corps soit retrouvé. Ce point
commun recouvre toutefois deux situations juridiques différentes. Dans certains cas,
l’individu a seulement cessé de donner de ses nouvelles, sans que des raisons particulières
incitent à le croire mort plutôt que vivant: le doute est alors total; c’est l’hypothèse de
l’absence. Dans d’autres cas, au contraire, la personne a disparu dans des circonstances telles
que son décès est certain ou quasi certain: c’est l’hypothèse de la disparition. Toute la
difficulté est donc de savoir s’il faut traiter cette personne comme un vivant ou comme un
mort. Sur ce point, la législation Sénégalaise organise une procédure longue et complexe qui
privilégie les intérêts de cette personne, dont le retour n’est jamais exclu, au détriment de
ceux de ses proches, conjoint et héritiers notamment. En conséquence tout ce qui touche aux
effets extra patrimoniaux ne fera pas l’objet de développements.
L’étude d’un tel sujet présente des intérêts pratiques dans la mesure où elle nous permet de
savoir que le patrimoine de la personne dont l’existence est incertaine fait l’objet d’une
protection légale. En effet, une foi que la procédure est entamée, le juge nomme une personne
chargée de gérer le patrimoine de cette personne sans exclure la possibilité que cette personne
peut revenir à tout moment.
Pour mieux appréhender les aspects essentiels de ce sujet, il conviendra pour nous de voir
dans un premier temps : la protection du patrimoine de la personne dont l’existence est
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incertaine (I) avant de voir dans un second temps : les effets patrimoniaux du retour de la
personne dont l’existence est incertaine (II)
Cette protection se manifeste par la désignation d’un administrateur des biens de cette
personne (A) et le rôle de l’administrateur (B)
La personne dont l’existence est incertaine est présumée vivante. Par conséquent, il convient
avant tout de sauvegarder ses intérêts dans l’attente de son retour. Spécialement, il peut être
nécessaire de confier à un tiers la gestion de ses biens. Il s’agira selon le cas: soit d’un
mandataire désigné par l’intéressé lui-même avant son départ soit, à défaut, de son conjoint
usant des possibilités offertes par les régimes matrimoniaux; soit, à défaut de conjoint ou si
ces possibilités ne suffisent pas, d’un administrateur désigné par le juge. Dans ce dernier cas,
la représentation du présumé absent et la gestion de ses biens sont soumises aux règles
applicables à l’administration légale sous contrôle judiciaire des biens des mineurs. Ainsi, dès
le dépôt de la demande, le juge prend des mesures nécessaires pour assurer l’administration
des biens de la personne dont l’existence est incertaine. Dans un premier temps, il fait
diligenter une enquête sur le sort de la personne dont l’existence est incertaine et prend toutes
mesures utiles à la publication de la demande, notamment par voie de presse écrite et de
radiodiffusion, même à l’étranger, s’il y a lieu.
Ensuite, le juge désigne un administrateur provisoire des biens qui peut être le conjoint resté
au foyer, le curateur aux intérêts de la personne dont l’existence est incertaine, le mandataire
laissé par celui dont on est sans nouvelles ou toute autre personne de son choix. S’il y a des
enfants mineurs, le tribunal les déclare soumis au régime de l’administration légale ou de la
tutelle sans oublier que l’administrateur légal a des obligations et un rôle précis.
B/ LE ROLE DE L’ADMINISTRATEUR PROVISOIRE DES BIENS DE LA
PERSONNE DONT L’EXISTENCE EST INCERTAINE
Le principe de base est que l’administrateur est tenu de gérer en bon père de famille les biens
de la personne protégée. Cela veut dire, très simplement, qu’il doit se comporter comme s’il
gérait son propre patrimoine sans oublier que ce n’est pas le sien. Dès son entrée en fonction,
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la personne dont l’existence est incertaine revient, elle reprend ses biens sans pouvoir
prétendre c'est-à-dire réclamer les biens aliénés. Toute fois, les donations à titre gratuit
peuvent être annulées par cette personne à son retour.
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CAS PRATIQUES
Cas n° 1
Mariana, restée longtemps sans nouvelle de son mari IBOU, avait saisit le Tribunal Régional
de Dakar d’une procédure tendant à constater cet état de fait. Plus de quatre ans après la
saisine du dit tribunal, elle épousa un de ses anciens prétendants Papis qui était sous les liens
d’un mariage non dissous.
Quelques mois après le mariage de Mariana et Papis, le premier mari IBOU, réapparait.
Celui-ci décida de poursuivre les deux époux pour délit de bigamie.
1- Comme seul moyen de défense, Mariana invoque devant le tribunal correctionnel le fait
qu’elle ait obtenu devant le tribunal régional de Dakar, un jugement constatant l’incertitude
sur l’existence du premier mari IBOU, d’où la validité du second mariage.
2- Quant au second mari Papis, son moyen de défense consiste à dire que la nouvelle loi
entrée en vigueur avant son mariage avec Mariana laquelle interdit désormais la polygamie ne
lui est pas applicable du fait qu’il avait déjà opté pour la polygamie limitée à deux épouses.
Cas n° 2
La famille de Mor est restée quatorze (14) mois sans nouvelles de leur fils parti à l’étranger.
La famille a commencé à s’inquiéter lorsqu’elle a été informée d’une catastrophe naturelle
survenue dans la localité où Mor était censé vivre.
La famille veut savoir à partir de quel moment l’épouse de Mor aura le droit de se remarier et
quel sera le sort des biens qu’il a laissé en partant.
Dissertation
Sujet 1 : l’incertitude sur l’existence de la personne
Sujet 2 : le retour de la personne dont l’existence est incertaine
Sujet 3 : le décès de la personne dont l’existence est incertaine
Sujet 4 : les effets du retour de la personne dont l’existence est incertaine
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Cas n° 1
Restée longtemps sans nouvelles de son mari, une femme avait saisit le Tribunal d’une
procédure tendant à constater cet état de fait. Plus de quatre ans après la saisine du dit
tribunal, elle se remaria avec un autre. Quelques mois après le mariage, le premier mari
réapparait. Il décida de poursuivre la femme pour bigamie mais cette dernière soutient qu’elle
a obtenu devant le tribunal de Dakar, un jugement constatant l’incertitude sur l’existence du
premier mari.
Les faits soumis à notre réflexion concernent l’incertitude sur l’existence de la personne.
Le problème de droit qui se pose est de savoir : le jugement constatant l’incertitude sur
l’existence d’un conjoint peut il justifier le remariage de l’autre conjoint ?
Selon l’article 16, alinéa 1er, du code de la famille : « L’absent est la personne dont le manque
de nouvelles rend l’existence incertaine. » de même l’article 22 du code de la famille « Deux
ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra être saisi d’une
demande en déclaration d’absence.
Le jugement déclaratif d’absence permet au conjoint de demander le divorce pour cause
d’absence. » Ce qui veut dire qu’il n’ya pas de rupture automatique du mariage.
En l’espèce, la femme devait après le jugement déclaratif d’absence, demander et obtenir le
divorce avant de pouvoir se remarier valablement.
En conclusion, nous pouvons donc préciser que son argument n’est pas valable et que son
mariage n’est pas valable.
Cas n° 2
Une famille est restée quatorze (14) mois sans nouvelles de leur fils parti à l’étranger. Elle a
commencé à s’inquiéter lorsqu’elle a été informée d’une catastrophe naturelle survenue dans
la localité il était censé vivre.
La famille veut savoir à partir de quel moment son épouse aura le droit de se remarier et quel
sera le sort des biens qu’il a laissé en partant.
Les faits soumis à notre réflexion concernent l’incertitude sur l’existence de la personne
Le problème de droit qui se pose est de savoir à partir de quand le conjoint d’une personne
dont on est sans nouvelles pourra t-il se remarier ? Et quel sera le sort des biens qu’il a laissé
en partant ?
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Selon l’article 16, alinéa 1er, du code de la famille : « L’absent est la personne dont le manque
de nouvelles rend l’existence incertaine. De même l’article 22 du code de la famille « Deux
ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra être saisi d’une
demande en déclaration d’absence.
Le jugement déclaratif d’absence permet au conjoint de demander le divorce pour cause
d’absence. » Ce qui veut dire qu’il n’ya pas de rupture automatique du mariage.
En l’espèce, il s’agit d’une situation d’absence, donc sa femme ne pourra se remarier qu’après
le jugement déclaratif en obtenant au préalable un jugement de divorce auprès du tribunal ou
attendre le jugement déclaratif de décès et se remarier automatiquement car le jugement de
décès dissout automatiquement le mariage.
En conclusion, nous pouvons préciser que la femme pourra se remarier soit après, le
jugement déclaratif d’absence et après avoir demandé et obtenu le divorce soit après le
jugement déclaratif de décès .
En ce qui concerne, le sort des biens, il faut préciser qu’aux termes de l’article 19 de cf. :
« Dès le dépôt de la demande, le tribunal désigne un administrateur provisoire des biens qui
peut être le conjoint resté au foyer, le curateur aux intérêts absents, le mandataire laissé par
celui dont on est sans nouvelles ou toute autre personne de son choix. S’il y a des enfants
mineurs, le tribunal les déclare soumis au régime de l’administration légale ou de la tutelle »
En l’espèce, les biens du présumé absent seront donc confiés à un administrateur provisoire
qui peut être sa femme.
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Cas n° 3
Un couple est dans la détresse en apprenant, à la radio, que la maison de campement dans
laquelle se trouvaient son fils et ses amis, en vacances pour quinze jours, a pris feu.
D’après les témoins oculaires des faits, le feu était d’une rare violence et les secours avaient
déployé tous les efforts possibles en vain.
Les enquêtes menées ont permis de déceler les causes du drame mais aucun corps, ni restes de
corps calcinés n’ont pu être retrouvés et sortis des décombres.
Que vous inspire cette situation ? Quelles en sont les conséquences juridiques ?
Cas n° 4
M. Fall, passionné de navigation, est parti seul à bord de son voilier le 1er septembre 2005
dans le but de traverser l’Atlantique. Le dernier contact radio établi avec lui le 10 septembre
fait état de dommages difficilement réparables ainsi que de l’arrivée d’une violente tempête
M. Fall n’a plus donné de nouvelles et les secours dépêchés sur place n’ont trouvé aucune
trace de lui ni du bateau.
A quelle date et selon quelles procédures le décès de M. Fall peut-il être établi ?
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
GROUPE B
Cas n°1
En 2011, Ndoye Baboucar s’était rendu en Indonésie pour y passer ses vacances.
Malheureusement, il y eut le tsunami. Six après ce douloureux évènement, sa femme Bintou
décida de se remarier.
En mars 2012, à la surprise de toute la famille, il revint en guise d’explication, il déclara avoir
quitté son lieu de vacances quelques heures avant le sinistre pour s’établir au canada. N’ayant
pas réussi à convaincre Bintou à rejoindre le domicile conjugal, Ndoye menaça celle-ci
d’intenter une action en annulation de son mariage. A son avis, Bintou ne pouvait pas se
remarier sans avoir au préalable demandé et obtenir le divorce.
Qu’en pensez-vous ?
Cas n°2
Après Nouadhibou en Mauritanie, Samba vivait à Mélia au Maroc jusqu’au 24 mai 2005. Le
dernier appel téléphonique à sa femme, datant de ce jour, informait celle-ci de son projet de se
rendre en Espagne à partir de cette ville marocaine. Le 2 mai 2009, ses proches parents
saisirent le tribunal Régional de Dakar d’une procédure tendant à constater l’incertitude sur
l’existence de sa personne.
Soucieux du sort des biens laissés par samba, sa famille vous consulte pour savoir à partir de
quelle date sa succession est considérée comme ouverte.
Le 15 décembre 2011, son oncle nommé administrateur, a cédé, à titre gratuit, un immeuble
non immatriculé de samba à la fille de ce dernier qui devait se marier.
Le 18 janvier 2012, samba revient de Kayes au Mali d’où il est devenu un richissime homme
d’affaires grâce à l’exportation du sel.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Proposition de correction
Cas n°1
Ces faits soumis à notre réflexion sont relatifs à l’incertitude sur l’existence de la personnalité
juridique plus précisément la disparition.
Le problème de droit qui se pose est de savoir : le conjoint du disparu est il tenu de demander
et d’obtenir le divorce avant de se remarier ?
Selon l’article 16, alinéa 2, « Le disparu est la personne dont l’absence s’est produite dans des
circonstances mettant sa vie en danger, sans que son corps ait pu être retrouvé. » le tribunal
régional hors classe de Dakar, l’a récemment affirmé dans un arrêt rendu le 20 mai 2008 en
précisant que le disparu, au sens juridique du terme, « est la personne dont l’absence s’est
produite dans des circonstances mettant sa vie en danger, sans que son corps n’ait pu être
retrouvé.» Il peut notamment en être ainsi à la suite d’une catastrophe maritime ou aérienne,
d’un incendie ou, surtout, d’événements de guerre. La mort est alors quasi certaine mais la
difficulté juridique tient au fait qu’en l’absence de corps, une marge d’incertitude demeure,
qui s’oppose en principe à la constatation officielle du décès.
La requête aux fins de déclaration de disparition est présentée d’office par le Procureur de la
République ou directement par tout intéressé au tribunal du lieu de la disparition si celle-ci
s’est produite sur le territoire sénégalais, sinon au tribunal régional de Dakar. Si le tribunal
estime que le décès n’est pas suffisamment établi, il peut ordonner toute mesure d’information
complémentaire et requérir notamment une enquête administrative sur les circonstances de la
disparition.
Si le décès est déclaré, sa date doit être fixée en tenant compte des présomptions tirées des
circonstances de la cause et, à défaut, au jour de la disparition. Cette date ne doit jamais être
indéterminée. Le jugement déclaratif de décès ouvre la succession du disparu.
En l’espèce, le monsieur se trouve dans une situation de disparition qui n’exige pas de femme,
l’obligation de demander et d’obtenir le divorce avant de se remarier
En conclusion, la femme peut se remarier après le jugement déclaratif de disparition sans
demander au préalable le divorce car la déclaration de décès dissout automatiquement le
mariage.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Cas n°2
Après Nouadhibou en Mauritanie, une personne qui vivait à Mélia au Maroc, ne donne plus
de nouvelles. Le dernier appel téléphonique à sa femme l’informait de son projet de se en
Espagne. Le 2 mai 2009, ses proches parents saisirent le tribunal régional de Dakar d’une
procédure tendant à constater l’incertitude sur l’existence de la personne.
Ces faits soumis à notre réflexion sont relatifs à l’incertitude sur l’existence de la personnalité
juridique plus précisément à l’absence
La question de droit qui se pose est de savoir : quelle est la procédure adéquate pour constater
la situation d’une personne dont le manque de nouvelles rend l’existence incertaine ?
selon l’article 16, alinéa 1er, du code de la famille : « L’absent est la personne dont le manque
de nouvelles rend l’existence incertaine. » une fois cette situation constatée, le code dispose
aussi que dès que la réception des dernières nouvelles remonte à plus d’un an, tout intéressé,
et le ministère public par voie d’action, peuvent former une demande de déclaration de
présomption d’absence. Dès le dépôt de la demande, le tribunal désigne un administrateur
provisoire des biens qui peut être le conjoint resté au foyer, le curateur aux intérêts absents, le
mandataire laissé par celui dont on est sans nouvelles ou toute autre personne de son choix.
S’il y a des enfants mineurs, le tribunal les déclare soumis au régime de l’administration
légale ou de la tutelle. Ensuite, Un an après le dépôt de la requête, le tribunal, suivant les
résultats de l’enquête, pourra déclarer la présomption d’absence.
Le jugement confirme les effets du dépôt de la requête et les prolonge jusqu’à la déclaration
d’absence. Deux ans après le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra
être saisi d’une demande en déclaration d’absence.
Le jugement déclaratif d’absence permet au conjoint de demander le divorce pour cause
d’absence.
Les pouvoirs de l’administrateur provisoire sont étendus aux actes d’aliénation à titre onéreux
des biens de l’absent. Cependant, préalablement à toute aliénation amiable, l’administrateur
provisoire devra faire expertiser le bien sur ordonnance du président du tribunal.
En l’espèce, la personne ne donne plus de ses nouvelles et ne sait pas si elle est morte ou
vivante.
Par conséquent, nous pouvons préciser que c’est la procédure de déclaration d’absence qu’il
doit s’agir ici.
Soucieuse du sort des biens laissés par cette personne, sa famille veut savoir : a partie de
quelle sa succession est considéré comme ouverte.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Ces faits soumis à notre réflexion sont relatifs à l’incertitude sur l’existence de la personnalité
juridique plus précisément le décès l’absent.
Le problème de droit qui se pose est de savoir : à partir de quand, la succession d’une
personne dont on est sans nouvelles sera ouverte ?
Aux termes de l’article 23 du code de la famille : Dix ans après les dernières nouvelles, tout
intéressé pourra introduire devant le tribunal qui a déclaré l’absence une demande en
déclaration de décès.
Le jugement déclare le décès au jour du prononcé et le dispositif en est transcrit sur les
registres de l’état-civil du dernier domicile de l’absent, en marge de son acte de naissance, et,
éventuellement, de son acte de mariage. La succession de l’absent déclaré décédé s’ouvre au
lieu de son dernier domicile.
Dans notre cas d’espèce, nous pouvons convenir avec, cet article que la succession sera
ouverte à partir de la déclaration de décès de l’absent.
Son oncle, nommé administrateur des biens de l’absent, a cédé à titre gratuit, un immeuble le
18 janvier 2012, la personne dont on était sans nouvelles revient.
La question est alors de savoir : l’absent qui reparait peut-il juridiquement récupérer un bien
immeuble non immatriculé cédé à titre gratuit par l’administrateur des biens. ?
Selon l’article 27 du CF « Si l’absent ou le disparu reparaît après le jugement déclaratif de
décès, il reprend ses biens dans l’état où ils se trouvent sans pouvoir prétendre à la restitution
des biens aliénés » les biens aliénés lui sont opposables mais pas les bien donné gratuitement.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Cas n°2
Birima, âgé de 58 ans, s’étant établi en Europe depuis sa tendre enfance, a décidé de revenir
définitivement au Sénégal. Passionné de navigation, il est veuf et a trois enfants qui
constituent sa seule famille. Il y’a huit mois, il a participé à une course de voilier en solitaire.
Quelques jours après le départ, il a lancé un signal de détresse alors que son bateau était en
train de couler en haut mer, par tempête. Des recherches ont aussitôt été entreprises, mais en
vain. Personne n’a jamais retrouvé de traces de Birima ni l’épave du bateau.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
SECTION 1. – LE NOM
Marque d’appartenance à une lignée, le nom de famille est aussi une institution de police
civile permettant de distinguer les individus au sein de la société. Tout enfant reçoit un nom à
sa naissance. La désignation de la personne par son nom appelle la distinction de l'élément
essentiel : le nom patronymique (§ 1) de ses accessoires (le prénom et autres pseudonymes...)
(§ 2).
§ 1. LE NOM PATRONYMIQUE
C'est ce qu'on appelle communément le « nom de famille », c'est-à-dire le patronyme que l’on
entend par nom sans autre précision. Pour mieux l’analyser, il nous faudra observer comment
se réalise comment aujourd'hui se réalise l'acquisition du nom (I). Nous dirons ensuite
quelques mots de la nature et de la protection du nom (II).
I. – L'ACQUISITION DU NOM
Aujourd'hui, les règles relatives à l'attribution du nom sont principalement liées à l'insertion
dans une famille (A) mais aussi la question de la modification du nom (B).
A. – ACQUISITION DU NOM PATRONYMIQUE PAR INSERTION FAMILIAL
Cette situation concerne le nom des enfants (1°) et de la femme (2°).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
l’égard des enfants naturels, est de rapprocher leur statut de celui des enfants
légitimes, comme par exemple en matière d’attribution du nom.
Il reste que la filiation naturelle ne crée pas un lien automatique entre l’enfant et ses deux
parents : ce lien repose sur l’existence d’une reconnaissance d’enfant naturel.
Ainsi, la règle principale est que L’enfant naturel porte le nom de sa mère. Reconnu par son
père, il prend le nom de celui-ci. (art.4 CF).
– Si la filiation est établie simultanément à l'égard des deux parents, qui l’ont donc reconnus
tout deux ce qui est situation ordinaire, l'enfant porte le nom du père, exactement comme en
matière de filiation légitime.
– Si la filiation n'est pas établie simultanément par les deux parents, deux possibilités se
présentent :
– La filiation est établie par un seul des parents : L’enfant porte le nom de celui qui l’a
reconnu, le nom du père ou le nom de la mère. SI cependant celle-ci ce marie avec un tiers
(qui n’est pas le père de l’enfant), le mari peut demander de substituer son propre nom à
l’enfant ; L’intérêt est alors de procéder « comme si » cet enfant était un enfant légitime.
LA FILIATION ADOPTIVE
Il existe plusieurs variétés d'adoption.
1ère hypothèse : en cas d'adoption plénière, situation ordinaire, l'enfant adoptif est assimilé
à l'enfant légitime. L’adoption emporte substitution intégrale du nom, l'enfant prend le nom de
l'adoptant, c'est-à-dire, en cas d'adoption par les deux conjoints, du mari du couple qui l'a
adopté (art.6, alinéa 1er CF.).
Si cependant l’enfant est adopté par une seule personne, il prend le nom de celle-ci.
2ème hypothèse : en cas d'adoption simple, le nom de l'adoptant est ajouté à celui de
l'adopté, mais le juge peut décider qu'il y aura une complète substitution : l'adopté prend le
nom de l'adoptant (art.6, alinéa 3 CF.).
LA FILIATION INCONNUE
L’enfant dont la filiation est inconnue porte le nom que lui attribue l’officier de l’état
civil. Le choix de ce nom doit être fait en sorte qu’il ne porte atteinte ni à la considération
de l’enfant, ni à celle d’une quelconque personne (article 5, du CF).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
– 2ème thèse. – D'autres ont vu dans le nom une institution de police civile assurant
l'immatriculation des personnes.
L'analyse se ne concilie pas avec le rôle reconnu à la volonté individuelle dans l'acquisition du
nom.
– 3ème thèse. – La doctrine, aujourd'hui, tend à voir dans le droit au nom un droit de la
personnalité.
On rapporte, par exemple, que le Professeur Léon Mazeaud, résistant et déporté à
Buchenwald, (v. H. J. et L. Mazeaud, Visages dans la tourmente, 1939-1945, Albin Michel,
1946) définit après 1945 cette thèse en constatant, à la vue du tatouage portant son numéro de
déporté sur son bras gauche, que, non, vraiment, le nom ne pouvait pas être une simple
institution de police mais que, face à l’entreprise de déshumanisation dont il venait de faire la
terrible expérience, son nom était une partie de lui-même, une partie de sa personnalité.
Mais là encore l'analyse suscite quelques réserves : elle ne tient pas du tout compte de l'intérêt
que l'Etat prête au nom. En fait, on peut se demander si la vérité ne réside pas dans la synthèse
de ces opinions : le nom serait un concept juridique protéiforme, c'est-à-dire qui prendrait les
aspects les plus divers selon l'éclairage qui lui est projeté.
B. – LA PROTECTION DU NOM
Cette protection résulte de l’article 11, du code la famille selon lequel : « Un intérêt, même
purement moral, peut permettre à toute personne d’agir en réclamation de son nom
patronymique et d’interdire à un tiers d’en faire usage.
L’usage abusif d’un nom patronymique et de tous les autres éléments d’identification de la
personne engage, s’il y a préjudice, la responsabilité de son auteur. »
Les situations dans lesquelles la protection du nom est demandée en justice restituent cette
diversité. Deux hypothèses peuvent être distinguées :
- La première hypothèse est celle de l'usurpation du nom. C'est le fait pour quelqu'un de
porter le nom d'autrui. L'action en usurpation du nom revient aux personnes qui portent
légitimement et exactement le même nom que celui qui est usurpé. Tous les membres de la
famille dont le nom a été usurpé peuvent alors agir. Le nom est alors considéré comme une
partie du statut familial; il "appartient collectivement" à la famille. C'est une sorte de
protection de la "propriété du nom" (il n'est nécessaire de prouver ni le préjudice ni la faute).
En réalité, cette action en usurpation du nom ne concerne que les noms rares ou illustres,
aristocratiques.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Mais la protection cède parfois devant l’hypothèse de l’utilisation prolongée d’un nom
d’emprunt, comme dans l’affaire Mortemat de Boisse. La famille
Mortemart de Boisse utilisait ce nom depuis près de deux siècle depuis qu’un ancêtre avait
signé Mortemart un acte célébrant son mariage en 1721 puis s’était nommé Mortemart de
Boisse lorsqu’il fut nommé consul de France à Malaga. Cependant, un véritable aristocrate,
M. François de Rochechouart de Mortemart de Tonnay- Charente avait assigné les membres
de la famille Mortemart de Boisse en vue de la modification de leur nom en Mortomart. La
première chambre civile de la cour de cassation avait alors décidé que « le principe de
l’immutabilité du nom patronymique, inscrit dans l’édit d’Amboise et réaffirmé dans la loi du
6 fructidor an II ? Ne fait pas obstacle à ce que la possession prolongée d’un nom puisse en
permettre l’acquisition, dès lors que cette possession n’a pas été déloyale » (Civ. 1ère, 31
janv. 1978, D. 1979, 182 ? note R. Savatier, JCP 1979, II, 19035, note Ph. Nérac, RTD civ.
1979. 121, obs. R. Nerson et J. Rubellin-Devichi).
La deuxième hypothèse, que nous connaissons mieux, concerne l'utilisation abusive du nom.
Dans ce cadre, quelqu’un va user du nom d'autrui sans vouloir se l'attribuer.
Par exemple, on va utiliser le nom d'autrui dans un contexte commercial, pour désigner des
marchandises, ou dans la création littéraire, pour désigner un personnage imaginaire.
La prospérité de cette action suppose cependant la démonstration d'un risque de confusion
préjudiciable... et illustre l'exercice d'une classique action en responsabilité civile fondée sur
l'article 118 du COCC (comme c'est la plupart du temps le cas s'agissant de "pseudo" droits de
la personnalité).
Cependant, l'utilisation commerciale du nom d'autrui est licite en cas d'autorisation. On
considère alors que le patronyme s'est détaché de la personne qui le porte pour s'appliquer au
commerce qu'il désigne (ex. : Cass. com. 12 mars 1985, aff. Bordas). En réalité, l'autorisation
donnée par le titulaire du nom à son utilisation commerciale ne constitue pas le consentement
de celui-ci à une « vente » du nom – ce qui supposerait l'existence d'un droit de propriété sur
ce nom –, mais le fait justificatif qui fait disparaître le caractère fautif de l'utilisation
commerciale réalisée par le tiers et, partant, prive le titulaire du nom de son action en
responsabilité civile à l'égard de celui-ci – ce qui, indirectement, « autorise » le tiers à utiliser
le nom en question – (sur cette analyse, cf. P. Ancel, "L'indisponibilité des droits de la
personnalité", thèse Dijon, 1978).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
SOUS-SECTION 2. – LE DOMICILE
Aux termes de l'article 12 du code la famille « La personne est domiciliée au lieu de son
principal établissement et, pour son activité professionnelle, au lieu où elle exerce celle-ci.
De plus, la personne peut avoir une ou plusieurs résidences là où elle a d’autres centres
d’intérêt »
Ce texte ne définit pas le domicile, il le situe en un lieu déterminé. De fait, il convient de
s'attacher à mieux percevoir la notion de domicile (§ 1) avant d'en étudier le régime (§ 2).
§ 1. – LA NOTION DE DOMICILE
Le domicile est le lieu auquel une personne est rattachée. Les raisons qui peuvent être prises
en compte pour justifier ce rattachement sont nombreuses (lieu de travail, lieu de vie...). Afin
de préciser cette définition, il nous faut tour à tour préciser l'autonomie de la notion de
domicile (I) puis mettre en lumière la diversité des fonctions qui s'attachent à celle-ci (II).
I. – LA DEFINITION DU DOMICILE
Le domicile doit d'abord être distingué de notions voisines : la simple demeure ou la
résidence.
– LA SIMPLE DEMEURE OU L’HABITATION est le séjour de fait pour une durée
extrêmement brève (ex. : séjour dans un hôtel).
– LA RESIDENCE suppose une certaine durée et, en cela, elle est plus proche du domicile.
C'est le lieu où une personne physique demeure effectivement d'une façon habituelle, avec
une certaine stabilité. La résidence coïncidera souvent avec le domicile, mais pas toujours.
Il en résulte donc que
– La résidence secondaire d'une personne n'est pas son domicile.
– La résidence conjugale n'est pas le domicile de fonction que la femme peut avoir dans une
ville voisine.
Le domicile apparaît ainsi comme une notion plus abstraite que la résidence.
Le domicile serait ainsi une notion juridique, la résidence une notion de fait. Dès lors, la
résidence a une fonction différente de celle du domicile :
Bien souvent, la résidence est écartée au profit du domicile, s’agissant par exemple du
domicile légal.
Parfois la résidence est préférée, par exemple lorsqu’il s’agit de définir les critères de
compétence judiciaire : c’est le lieu de résidence qui est défini.
Dès lors, afin de mieux percevoir la notion de domicile, il faut s'intéresser aux intérêts qui s'y
attachent, c'est-à-dire à sa fonction.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Il s'agit d'abord d'observer comment se détermine le domicile (I), ensuite de savoir quels sont
ses caractères (II).
I. – LA DETERMINATION DU DOMICILE
Le domicile peut être déterminé soit de façon volontaire (A), légale (B), il peut enfin être
décidé pour une opération particulière : il s'agit alors d'un domicile élu (C).
A. – LE DOMICILE VOLONTAIRE
L'article 12 du Code de la famille désigne le domicile comme le lieu où l'on a son « principal
établissement ». En ce sens, le domicile est bien volontaire puisque l'individu choisit celui-ci.
La notion de principal établissement mérite cependant quelques éclaircissements. Le principal
établissement se caractérise par la conjonction d'un élément matériel et d'un élément
psychologique.
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Code de la famille
CHAPITRE II : DU DOMICILE
Article 12 : Définitions
La personne est domiciliée au lieu de son principal établissement et, pour son activité
professionnelle, au lieu où elle exerce celle-ci.
De plus, la personne peut avoir une ou plusieurs résidences là où elle a d’autres centres
d’intérêt.
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Cas n°2
Amina thiaw est une commerçante qui vient de donner naissance à une fille ; Maramar. Elle
désigne Abdou comme le père. Ce n’est que deux années après que ce dernier reconnait la
paternité. Ils décidèrent même de se marier. Ce pendant Amina et Abdou sont en désaccord
sur le nom patronymique que doit porter maintenant leur fille. Au delà de la pérennisation de
son nom, Amina pense que ce serait que lui rendre justice, vu que sa fille, enfant naturel est
déjà déclaré à l’état civil au nom de Maramar fall. La légitimation par son père intervenue
ultérieurement n’y change rien. Abdou très ancré dans ses valeurs ancestrales veut changer le
prénom de sa fille, à défaut d’y ajouter celui de Mareme.
Ces divergences ont conduite à leur divorce. Malgré tout Amina veut conserver le nom de son
ex mari enfin de se prémunir d’une éventuelle perte de clientèle. Il s’y oppose. D’ailleurs le
frère Abdou pense saisir le juge pour empêcher un tel usage à cause de la mauvaise réputation
de Amina sur l’objet illicite de son commerce.
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Les faits soumis à notre réflexion concernent les éléments d’identification des personnes, plus
précisément le droit au nom.
La question de droit qui se pose est celle de savoir : Est-ce qu’un enfant qui prêt le nom de son
père peut à la suite de légitimation par son père prendre le nom de celui-ci ? Ensuite dans
quelle condition peut-on changer de prénom ?
Aux termes de l’article 4 du code la famille : « L’enfant naturel porte le nom de sa mère.
Reconnu par son père, il prend le nom de celui-ci. »
En l’espèce, la légitimation de l’enfant par son père intervenue ultérieurement aura donc pour
effet le changement de nom de l’enfant.
Ensuite dans quelle condition peut-on changer de prénom ?
Aux termes de l’article 9 du cf. : « Les prénoms de l’enfant figurant dans son acte de
naissance peuvent être modifiés par jugement en cas d’intérêt légitime et, en cas d’adoption,
sur la seule demande de l’adoptant. »
En l’espèce, Abdou veut changer le nom de son enfant à cause de ses valeurs ancestrales.
Donc son intérêt est légitime.
En conclusion, nous pouvons soutenir qu’Abdou peut bien obtenir le changement de prénom
de l’enfant.
Apres leur divorce, Amina veut conserver le nom de son ex mari enfin de se prémunir d’une
éventuelle perte de clientèle. Il s’y oppose. D’ailleurs le frère Abdou pense saisir le juge pour
empêcher un tel usage à cause de la mauvaise réputation de A mina sur l’objet illicite de son
commerce.
Les faits soumis à notre réflexion concernent les éléments d’identification des personnes, plus
précisément le droit au nom.
La question de droit qui se pose est de savoir : est qu’une personne peut demander à l’ex
épouse de son frère de cesser de porter leur nom patronymique ?
Selon l’article 176, alinéa 3 du code de la famille : « La femme peut continuer à user du nom
du mari, sauf si ce dernier s’y oppose expressément. »
En l’espèce, à la suite du divorce, le mari et frère s’oppose à ce que la femme puisse
continuer à porter leur nom.
En conclusion, il faut préciser que l’action du frère n’a aucune chance d’aboutir car seul l’ex
époux peut demander de manière expresse à son ex femme de cesser d’user de son nom
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Le problème de droit qui se pose est de savoir : une personne peut elle saisir l’officier de l’état
civil aux fins de railler son nom de l’acte de naissance d’un enfant qu’il croyait son fils ?
Aux termes de l’article 3 du code de la famille : « L’enfant légitime porte le nom de son père.
En cas de désaveu, il prend le nom de sa mère. »
En l’espèce, le père dispose d’une action en désaveu de paternité mais il ne peut pas saisir
l’officier de l’état civil pour railler son nom de l’acte de naissance de l’enfant parce que
l’officier de l’état civil n’est pas compétent pour ça.
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Selon l’article 12 du cf. : « La personne est domiciliée au lieu de son principal établissement
et, pour son activité professionnelle, au lieu où elle exerce celle-ci. » En ce sens, le domicile
est bien volontaire puisque l'individu choisit celui-ci. La notion de principal établissement
mérite cependant quelques éclaircissements. Le principal établissement se caractérise par la
conjonction d'un élément matériel et d'un élément psychologique. L'élément matériel : le
principal établissement sera soit le lieu où une personne a sa résidence familiale (c'est-à-dire
où elle habite durablement), soit le lieu où se trouvent ses intérêts économiques et où s'exerce
sa profession. L'élément psychologique : le domicile est le lieu où une personne a l'intention
de fixer son existence. L’habitation est le séjour de fait pour une durée extrêmement brève
(ex. : séjour dans un hôtel). La résidence quant à elle suppose une certaine durée et, en cela,
elle est plus proche du domicile. C'est le lieu où une personne physique demeure
effectivement d'une façon habituelle, avec une certaine stabilité. La résidence coïncidera
souvent avec le domicile, mais pas toujours
En l’espèce, Vincent n’est pas stable, il vague entre Fatick où se trouve sa famille, Ngaparou
ses affaires et Popoguine où il passe ses week end dans un hôtel. Ce qui rend difficile la
détermination de son domicile. Ce pendant ses affaires se trouvent à Ngaparou.
En conclusion, nous pouvons dire que Fatick est sa résidence, Ngaparou son domicile et
l’hôtel son habitation.
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LES INCAPACITES
Toute personne physique ou morale dispose de la personnalité juridique, c'est-à dire que toute
personne physique ou morale apte à être titulaire de droits et à pouvoir les mettre en œuvre :
acheter, vendre, louer, emprunter, prêter, se marier, divorcer, reconnaître un enfant, donner,
recevoir un don, tester, recevoir un leg, etc.
Tout cela a une influence sur le patrimoine d’une personne et certains actes sont
particulièrement dangereux pour ce patrimoine. Ils imposent donc une certaine conscience de
leur importance. La capacité est de principe, l’incapacité d’une personne permettra alors
d’assurer la protection de certaines personnes plus faibles comme le précise l’article 373 qui
dispose que « Sont frappées d’une incapacité d’exercice les personnes auxquelles la loi
enlève l’aptitude à participer au commerce juridique pour les protéger contre leur
inexpérience ou la défaillance de leurs facultés intellectuelles »
Définition. – La capacité apparaît alors comme l'aptitude d'une personne, sujet de droits
subjectifs, d’être titulaire de droit (capacité de jouissance) et de les exercer (capacité
d’exercice).
*. – Dans le même temps, l'incapacité apparaît comme une certaine diminution de la
personnalité : c'est la situation d'une personne qui perd tout ou partie de ces aptitudes.
L'étude de la capacité renvoie à celle de la personnalité juridique, c'est-à-dire de la personne;
par voie de conséquence, seule l'étude des incapacités nous préoccupera.
**. – Il résulte des observations précédentes que la capacité est la règle de principe : en
principe, toute personne est libre de faire tous les actes qui lui conviennent; l'incapacité d'une
personne est donc exceptionnelle.
Derrière le mot d'incapacité se profile la faiblesse, dans ce qu’elle a de plus humain,
l'incapable, c’est l'enfant jusqu’à sa majorité, le vieillard, le malade, physique ou mental, c’est
aussi parfois la misère humaine.
Le droit des incapacités a pour objet de protéger cette faiblesse humaine (ainsi
considèrera-t-on que tel contrat est nul parce que l'un des contractants était incapable).
L’incapacité est régie par les articles 273 et suivants du code la famille. Pour une étude
exhaustive des incapacités, nous essayerons dans un premier temps de cerner la notion
d’incapacité, avant d'envisager, tour à tour, les deux hypothèses d'incapacité :
L'INCAPACITE DES MINEURS (Chapitre 1) et L'INCAPACITE DES MAJEURS
(Chapitre 2).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
– Les incapacités de protection ont pour effet de protéger certaines personnes incompétentes
en raison de leur âge (les mineurs), ou en raison de leur état mental ou corporel (les aliénés
par exemple).
– LES INCAPACITES DE DEFIANCE, au contraire, ont pour but non plus de protéger
l'incapable mais de sanctionner des interdits par exemple de l'empêcher d'agir, soit à titre de
sanction (ex. : l'interdit légal à la suite d'une condamnation à une peine afflictive et
infamante), soit pour protéger les tiers qui pourraient contracter avec lui (ex. : un médecin ne
peut pas hériter de son malade, dans l'intérêt de ce dernier).
2/ L'ETENDUE DE L'INCAPACITE
Il est plusieurs degrés d'incapacité selon l'état ou la situation de l'incapable considéré.
– Les incapacités de jouissance sont les plus complètes, elles privent l'incapable de certains
droits ou de certaines activités juridiques. Elles sont cependant assez rares.
Exemples. – L’interdiction pour un mineur de faire une donation; interdiction pour un mineur
de moins de 16 ans de tester; interdiction pour un officier du culte ou un médecin de recevoir
des legs de leur malade.
Dans notre droit, l'incapacité de jouissance ne peut jamais être générale : cela reviendrait à
priver une personne de la personnalité juridique (c'était le système de la mort civile); les
incapacités de jouissance ne peuvent être que spéciales.
– Les incapacités d'exercice n'empêchent pas l'incapable de disposer de certains droits mais
l'empêchent simplement de les mettre en œuvre.
L'incapable pourra faire certains actes juridiques mais selon des techniques particulières.
1ère remarque : LE DEGRE D'INCAPACITE DEPEND DE LA GRAVITE DES
ACTES A ACCOMPLIR.
Parmi les actes juridiques patrimoniaux, on distingue selon leur gravité :
LES ACTES CONSERVATOIRES sont ceux qui ne portent pas atteinte à la consistance du
patrimoine (ex. : réparations d'entretien, souscription d'une assurance). Par ceux ci, une
personne essaie de conserver son patrimoine ou des éléments de preuve.
LES ACTES D'ADMINISTRATION sont les actes qui sont indispensables pour la gestion
d'un patrimoine (ex. : location d'un bien, vente des fruits provenant d'un bien de l'incapable).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Aux termes de l’article 274 : « Les incapables peuvent néanmoins accomplir, suivant les
dispositions du présent Code, les actes relatifs à leur état ou à l’adoption d’un régime
matrimonial.
Ils peuvent faire des libéralités ou en bénéficier suivant les dispositions du livre VIII. Ils
engagent leurs services, choisissent une profession ou adhèrent à un groupement en se
conformant aux dispositions qui régissent chacune de ces matières. Ils accomplissent seuls, et
en dehors des règles de protection légale ci-après déterminées, les actes de la vie courante et
les actes nécessaires à la conservation de leurs biens et de leurs droits ».
LES ACTES DE DISPOSITION, enfin, sont les plus graves : ils portent atteinte à la
consistance du patrimoine et, fréquemment, font sortir un bien de celui-ci (ex. : vente d'un
bien de l'incapable).
Selon le degré d'incapacité, ce seront simplement les actes de disposition et les actes
d'administration qui seront interdits à l'incapable. Et L’acte passé contrairement aux règles de
protection des incapables est frappé de nullité relative suivant les dispositions des articles 86,
92 et 95 du
Code des Obligations civiles et commerciales.
Le mineur ne peut faire prononcer une telle nullité que s’il est lésé. La lésion n’est cependant
pas nécessaire pour l’annulation des actes irréguliers en la forme. (Article 275 cf.)
2ème remarque : LES TECHNIQUES DE PROTECTION DEPENDENT DE LA
GRAVITE DES ACTES A ACCOMPLIR OU DES FACULTES DE L'INCAPABLE.
Il y a trois procédés essentiels de protection susceptibles d'être utilisés en matière d'incapacité
d'exercice.
LA REPRESENTATION dessaisit totalement l'incapable au profit d'une personne qui agit en
ses lieux et place. C'est le procédé le plus radical. Il est utilisé pour les incapables dont les
facultés sont les plus faibles et pour les actes les plus graves (ex. : mineurs ou aliénés
représentés par un tuteur).
L'ASSISTANCE permet à l'incapable d'agir lui-même, mais à la condition d'être assisté par
une personne présente à ses côtés (exemple du majeur en curatelle assisté d'un curateur). C'est
un procédé plus souple.
L'AUTORISATION est un procédé qui implique un accord préalable, même si l'incapable est
seul quand il agit (ex. : mineur qui passe un contrat de mariage avec l'autorisation de ses
parents).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Les personnes frappées d'incapacité d'exercice sont essentiellement les mineurs et quelques
majeurs.
CHAPITRE 1 : L’INCAPACITE DES MINEURS
« Est mineure la personne de l’un ou de l’autre sexe qui n’a pas encore l’âge de 18 ans
accomplis.
Il est pourvu au gouvernement de la personne du mineur par la puissance paternelle.
La gestion du patrimoine du mineur est assurée suivant les règles de l’administration
légale ou de la tutelle. »
Observons, l’incapacité des mineurs à travers les techniques qui en assurent le régime :
L’AUTORITE PARENTALE (Section 1) et L’INCAPACITE (Section 2).
Définition. – L’autorité paternelle est l’ensemble des droits et des devoirs des parents sur
leurs enfants ; On ne confondra cependant pas la question de la titularité de l’autorité
parentale, reconnue, en principe aux deux parents et de l’exercice de l’autorité parentale, qui
dépend des circonstances de fait ni de la garde : la garde est l’un des attributs de l’autorité
parentale, et non un synonyme.
Nous observerons, alors, les titulaires de l'autorité parentale (§ 1) et les prérogatives conférées
par l'autorité parentale, c'est-à-dire quel est le contenu de cette autorité parentale (§ 2)
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
2° Dans le cas où le père n’a plus la qualité de chef de famille, faute de pouvoir manifester sa
volonté en raison de son incapacité, son absence, son éloignement ou pour toute autre cause;
3° En cas de condamnation du père pour abandon de famille;
4° En cas de délégation de puissance paternelle à la mère.
Si les époux vivent séparés, sans que cette séparation ait été judiciairement prononcée ou
constatée, le Tribunal Départemental peut, dans l’intérêt de l’enfant et sur requête de la mère
ou du ministère public, confier à la mère l’exercice de la puissance paternelle. Cette décision
cesse d’avoir effet par la réunion des époux, la séparation de corps ou le divorce.
2/ L’ATTRIBUTION DE LA PUISSANCE PARENTALE EN CAS DE DIVORCE OU
SEPARATION DE CORPS (ARTICLE 278 CF.)
C’est le cas d’une désunion, rupture d’un concubinage ou divorce dans lequel l’intérêt de
l’enfant justifie que le juge aux affaires familiales retire l’autorité parentale à l’un des parents.
Ce sont généralement des hypothèses qui manifestent une grande détresse sociale :
alcoolisme, violence, drogue, ou sentimentale (homosexualité de l’un des parents, etc.). Il en
résulte souvent des situations inextricables. En témoigne cette affaire qui avait donné lieu à
une décision de la CEDH le 21 décembre 1999 (aff. Salgueiro da Silva Mouta c/ Portugal, Dr.
famille, 2000, n°45). Une cour d’appel du Portugal avait refusé d’attribuer l’exercice exclusif
de l’autorité parentale à un père à la suite du divorce de celui-ci au motif de son
homosexualité et du fait qu’il vivait avec un homme, situation que la Cour d’appel décrivait
comme particulièrement inopportune et inaccueillante pour un enfant. La CEDH avait alors
condamné le Portugal sur le fondement des articles 8 et 14 de la convention européenne des
droits de l’homme au motif que le seul motif de l’homosexualité du père et plus généralement
de ses orientations sexuelles pour refuser de lui attribuer l’autorité parentale constituait une
discrimination.
Au Sénégal l’article 278 du code de la famille prévoit qu’ en cas de divorce ou séparation de
corps, le jugement prononçant ou constatant le divorce ou la séparation de corps statue sur la
garde de chacun des enfants qui, pour son plus grand avantage, sera confié à l’un ou l’autre
des parents ou, s’il est nécessaire, à une tierce personne. Le gardien de l’enfant exerce les
différents droits attachés à la puissance paternelle sur la personne et sur les biens de l’enfant.
Le tribunal fixe les conditions dans lesquelles le parent privé de la garde pourra exercer un
droit de visite.
Quelle que soit la personne à laquelle les enfants sont confiés, les père et mère contribuent à
l’entretien et à l’éducation de l’enfant dans la mesure de leurs ressources.
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Comme les techniques de détermination des titulaires de l’autorité parentale déterminent les
personnes susceptibles d’administrer la personne du mineur, les règles en matière d’incapacité
cherchent à déterminer les techniques d’administrations des biens du mineur. Il faut en
relativiser l’importance : rares sont les mineurs qui disposent de biens nécessitant de telles
mesures : il convient que les parents aient procédé à un partage de leur propre patrimoine
(donations, donation partage) que le mineur ait reçu un leg (d’un autre que ses parents par
hypothèse), ou que le mineur soit parvenu à rassembler une fortune suffisante (gain au loto,
quelques stars précoces, etc.).
L’administration légale des biens, régime général et de droit commun, assure aux parents la
maîtrise du patrimoine de leur enfant (I) a été envisagé sur le modèle de la tutelle, régime
spécial qui s’applique lorsque l’administration n’est pas possible (II).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Juge des tutelles: vendre de gré à gré; apporter en société un immeuble ou un fonds de
commerce appartenant au mineur; contracter un emprunt au nom du mineur; renoncer pour
lui à un droit; consentir à un partage amiable. Les actes interdits au tuteur le sont également à
l’administrateur légal.
L’administrateur légal est responsable des fautes de gestion qu’il a pu commettre, lorsqu’elles
causent un préjudice au mineur.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Ce conseil est convoqué par le juge des tutelles, soit d’office, soit sur requête des parents ou
alliés, de toute partie intéressée, soit à la demande du ministère public.
Le tuteur est désigné pour la durée de la tutelle. Le conseil de famille peut néanmoins
pourvoir à son remplacement en cours de tutelle, si des circonstances graves le requièrent,
indépendamment des cas d’excuse, d’incapacité ou de destitution ».
* La tutelle peut, enfin, être déférée à l'Etat quand personne n'a voulu accepter les fonctions
de tuteur ou n'a pu y être contraint. Les fonctions de tuteur n'ont, en effet, un caractère
obligatoire que pour les membres de la famille; les étrangers peuvent refuser cette charge
(article 323 du cf.).
2. – LE SUBROGE-TUTEUR
Il est à la fois un surveillant et un remplaçant du tuteur chaque fois qu'il y a conflit d'intérêt
entre le tuteur et son pupille.
Le subrogé-tuteur est toujours datif. Il est nommé par le conseil de famille, dont il est
obligatoirement un des membres. Il doit autant que possible être désigné dans une autre ligne
que celle qui est représentée par le tuteur. Sa nomination doit intervenir dès l'ouverture de la
tutelle. Aux termes de l’article Article 318
Dans toute tutelle il y a un subrogé tuteur nommé par le conseil de famille, parmi ses
membres, de préférence dans une autre ligne que le tuteur lui même.
Le subrogé tuteur est chargé de surveiller le tuteur et doit immédiatement informer le juge des
tutelles des fautes qu’il constate dans la gestion du tuteur. Tout manquement à cette obligation
engage sa responsabilité personnelle.
Le subrogé tuteur représente le tuteur lorsque les intérêts de celui-ci sont en opposition avec
ceux du mineur.
Il ne remplace pas le tuteur si celui-ci vient à mourir, à être frappé d’une incapacité ou à
abandonner la tutelle. Mais le subrogé tuteur doit alors provoquer la nomination d’un nouveau
tuteur. Le tuteur ne peut demander la destitution du subrogé tuteur. La charge de subrogé
tuteur cesse à la même époque que celle du tuteur.
3. – LE CONSEIL DE FAMILLE
C'est une assemblée de parents ou alliés, voire d'amis, présidée par le juge des tutelles. Elle
est composée de 4 membres, y compris le subrogé-tuteur, mais non compris le tuteur ni le
juge des tutelles.
Ces membres sont désignés par le juge des tutelles. Il doit en principe choisir des parents ou
alliés du mineur à égalité dans la ligne paternelle et dans la ligne maternelle.
Il peut désigner des amis, des voisins ou toute autre personne.
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Les fonctions de membre du conseil de famille sont obligatoires mais des excuses sérieuses
peuvent être présentées. C'est le juge des tutelles qui a seul qualité pour examiner ces excuses.
Les membres du conseil de famille sont, en principe, désignés pour la durée totale de la
tutelle.
Le conseil de famille est convoqué par le juge des tutelles soit d'office, soit à la demande de
deux de ses membres ou du tuteur ou du subrogé-tuteur, ou du mineur lui-même à la condition
qu'il ait 18 ans
Le conseil de famille ne peut délibérer que si la moitié de ses membres sont présents ou
représentés. Les décisions sont prises à la majorité absolue. En cas de partage, la voix du juge
des tutelles est prépondérante. Le tuteur assiste aux séances mais ne vote pas.
4. – LE JUGE DES TUTELLES
Juge spécialisé, le juge des tutelles dispose d’une mission générale de surveillance. Il peut
convoquer les organes de la tutelle, il préside le conseil de famille peut réclamer des
observations. Il a un pouvoir de haute direction et de surveillance générale sur les tutelles et
administrations légales de son ressort.
En dehors des cas spécialement prévus par la loi, il peut, dans l’exercice de ce pouvoir et à
tout moment, convoquer les personnes chargées de l’administration légale ou tutélaire, leur
réclamer des éclaircissements, leur adresser des observations et prononcer contre elles des
injonctions. Il peut condamner ceux qui n’auraient pas déféré à ces injonctions à une amende
civile de 1.000 à
5000 francs.
CHAPITRE 2 : L’INCAPACITE DES MAJEURS
A la différence des mineurs, le principe est ici la pleine capacité et, l’exception réside dans
l'incapacité. Toute personne âgée de 18 ans est en principe capable : la majorité est fixée à 18
ans accomplis, à cet âge, on est capable de tous les actes de la vie civile.
Les majeurs sont atteints d'incapacité, exceptionnelle, soit parce qu'ils ont subi une
condamnation pénale : ce sont les interdits légaux, soit parce que leurs facultés mentales ou
corporelles sont atteintes : ce sont les incapables majeurs au sens strict. Seuls ces derniers
feront l'objet de nos développements.
SECTION 1 – LA PROTECTION DE L'INCAPABLE MAJEUR : LA CURATELLE
ET LA TUTELLE
Lorsque l'altération des facultés mentales ou corporelles est plus profonde, on ne peut se
contenter de protections qui n'interviennent qu'a posteriori.
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Il faut organiser de façon durable la gestion du patrimoine de l'incapable. Deux régimes sont
prévus à cet effet : la curatelle et la tutelle.
La gestion du patrimoine de l'incapable est très organisée dans le régime de la tutelle, elle l'est
moins dans celui de la curatelle.
Cependant, ces deux modes de protection sont très proches – mis à part le fait que la curatelle
est un simple régime d’assistance de l’aliéné qui passe lui-même les actes et que la tutelle est
un régime de représentation où l’aliéné ne les passe pas lui-même et le juge peut aisément
passer de l'un à l'autre.
Cela étant, il n’y a pas de tutelle générale de la personne : l’incapable effectue seul les actes
de la vie courante, il pense, vit, se déplace, travaille, pratique une religion, une activité
associative, politique, culturelle, etc. librement : l’assistance du majeur protégé est donc
contingente, limitée aux besoins de protection
I - LE DECLENCHEMENT DE LA TUTELLE ET DE LA CURATELLE
Lorsque ses facultés mentales sont durablement altérées par une maladie, une infirmité ou un
affaiblissement dû à l’âge, il est pourvu aux intérêts de la personne par l’un des régimes de
protection prévus au présent titre.
Les mêmes régimes de protection sont applicables à l’altération durable des facultés
corporelles si elle est susceptible de faire obstacle à l’expression de la volonté. L’altération
des facultés mentales ou corporelles doit être constatée par le juge après expertise médicale.
Les majeurs incapables sont placés sous la haute protection du Procureur de la République et
du juge des tutelles. Bénéficient également du régime de la tutelle les majeurs condamnés à
une peine afflictive et infamante (article 342 cf.).
CURATELLE DU PRODIGUE ET DE L’OISIF (ARTICLE 365 CF.)
Peut également être placé sous le régime de la curatelle le majeur, qui, par sa prodigalité, son
intempérance ou son oisiveté, s’expose à tomber dans le besoin ou compromet l’exécution de
ses obligations familiales.
LES ACTES ACCOMPLIS PAR L’INCAPABLE MAJEUR
Quelle que soit la mesure adoptée par le juge, tous actes passés postérieurement au jugement
par la personne seront nuls de droit.
Les actes antérieurs au jugement pourront être annulés si la cause qui a déterminé l’adoption
de la mesure existait notoirement à l’époque où ils ont été faits.
La nullité de ces divers actes est relative. L’action en nullité peut être intentée par le dément
après sa guérison, par son tuteur, son administrateur légal ou son mandataire judiciaire, et,
après la mort du dément, par ses ayants cause. L’action se prescrit par deux ans dans les
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Toute personne physique ou morale dispose de la personnalité juridique, c'est-à dire que toute
personne physique ou morale est apte à être titulaire de droits et à pouvoir les mettre en œuvre
: acheter, vendre, louer, emprunter, prêter, se marier, divorcer, reconnaître un enfant, donner,
recevoir un don, tester, recevoir un leg, etc.
Tout cela a une influence sur le patrimoine d’une personne et certains actes sont
particulièrement dangereux pour ce patrimoine. Ils imposent donc une certaine conscience de
leur importance. La capacité est de principe, l’incapacité d’une personne permettra alors
d’assurer la protection de certaines personnes plus faibles comme le précise l’article 273 du
code de la famille qui dispose que « Sont frappées d’une incapacité d’exercice les
personnes auxquelles la loi enlève l’aptitude à participer au commerce juridique pour
les protéger contre leur inexpérience ou la défaillance de leurs facultés intellectuelles ».
L’incapacité apparaît comme une certaine diminution de la personnalité : c'est la situation
d'une personne qui perd tout ou partie de ces aptitudes.
L’incapacité renvoie à l’ensemble des mesures mises en œuvre pour sauvegarde les intérêts
d’une personne ne peut pas exercer elle-même ses droits et obligations.
Des lors se pose la question de savoir : quel est le régime juridique de la protection des
incapables?
L’incapacité peut frapper aussi bien un mineur qu’un majeur. Mais, un mineur peut être
émancipé dès 16 ans, c'est-à-dire qu’il va acquérir la capacité d’exercice, il sera considéré
comme un majeur capable et ne sera pas concerné par les développements ultérieur sur les
mineurs.
L’étude d’un tel sujet renferme des intérêts pratiques dans la mesure où elle nous permet de
savoir que les incapables font l’objet d’une protection assurée par le code la famille. Il y’a à
cet effet, Il y a deux procédés essentiels de protection susceptibles d'être utilisés en matière
d'incapacité d'exercice : la représentation dessaisit qui totalement l'incapable au profit d'une
personne qui agit en ses lieux et place. C'est le procédé le plus radical. Il est utilisé pour les
incapables dont les facultés sont les plus faibles et pour les actes les plus graves (ex. : mineurs
ou aliénés représentés par un tuteur) et l'assistance qui permet à l'incapable d'agir lui-même,
mais à la condition d'être assisté par une personne présente à ses côtés (exemple du majeur en
curatelle assisté d'un curateur). C'est un procédé plus souple.
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Les incapacités de protection ont pour effet de protéger certaines personnes incompétentes
en raison de leur âge (les mineurs), ou en raison de leur état mental ou corporel (les majeurs
incapables par exemple).
Ainsi pour mieux appréhender les aspects essentiels de ce sujet : il conviendra pour nous de
voir dans un premier temps : la protection du mineur incapable (I) avant de voir la protection
du majeur incapable(II).
I/ LA PROTECTION DU MINEUR INCAPABLE
Aux termes de l’article 276 du cf. : Est mineure la personne de l’un ou de l’autre sexe qui n’a
pas encore l’âge de 18 ans accomplis.
Il est pourvu au gouvernement de la personne du mineur par la puissance paternelle.
La gestion du patrimoine du mineur est assurée suivant les règles de l’administration légale ou
de la tutelle La protection du mineur s’exerce donc au niveau de sa personne(A) et de ses
biens(B)
A/ LA PROTECTION DE LA PERSONNE DU MINEUR
La protection de la personne du mineur est assurée par ceux qui détiennent la puissance
paternelle. La puissance paternelle est destinée à protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et
sa moralité. Pour y parvenir, la loi reconnaît certaines prérogatives aux titulaires de la
puissance paternelle. Les articles 277 et suivants du code de la famille déterminent la
puissance paternelle. Selon ce texte, La puissance paternelle appartient au père et à la mère de
l’enfant. Néanmoins, il faut distinguer la titularité de l’exercice de la puissance paternelle.
Elles peuvent parfois se trouver dissocier. La puissance paternelle sur les enfants légitimes est
exercée par le père en qualité de chef de famille. En cas, de divorce ou la séparation de corps
des parents l’article 278 du code de la famille prévoit que le jugement prononçant ou
constatant le divorce ou la séparation de corps statue sur la garde de chacun des enfants qui,
pour son plus grand avantage, sera confié à l’un ou l’autre des parents ou, s’il est nécessaire, à
une tierce personne. Le gardien de l’enfant exerce les différents droits attachés à la puissance
paternelle sur la personne. En cas de dissolution du mariage par décès, le conjoint survivant
est investi de la puissance paternelle en même temps que de l’administration légale. En
particulier la veuve est investie de l’obligation de garder, d’entretenir et d’éduquer les enfants
nés du mariage, à moins qu’elle ne demande au juge d’en être déchargée. Toutefois, si
l’intérêt de l’enfant l’exige, tout parent intéressé peut demander que les conditions de garde,
d’entretien et d’éducation de l’enfant soient fixées par le juge, notamment en cas de remariage
de la veuve. Après la mort des deux parents, la puissance paternelle est exercée par le tuteur.
Sous sa responsabilité, il prend soin de la personne du mineur, de sa garde et de son
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éducation. L’enfant dont la filiation est établie dès la naissance à l’égard de ses deux parents
est assimilé à l’enfant légitime pour l’attribution de la puissance paternelle. L’enfant dont la
filiation à la naissance est établie uniquement à l’égard de la mère est soumis à l’autorité de
celle-ci, sauf au juge, en cas de reconnaissance postérieure du père, à décider le transfert de la
puissance paternelle à ce dernier, si l’intérêt de l’enfant l’exige. L’enfant dont la filiation n’est
établie à l’égard d’aucun de ses parents est mis en tutelle. La puissance paternelle sur l’enfant
adopté appartient à l’adoptant. En cas d’adoption par deux époux, la puissance paternelle leur
appartient conjointement et s’exerce comme pour les enfants légitimes. Le père ou celui qui
exerce la puissance paternelle est chargé de la direction de l’enfant. Il ne peut faire usage des
droits de puissance paternelle que dans l’intérêt du mineur. Celui qui exerce la puissance
paternelle est tenu d’entretenir l’enfant, de pourvoir à ses besoins et à son éducation. La garde
comporte le droit et le devoir pour celui qui exerce la puissance paternelle de fixer chez lui la
résidence de l’enfant, de surveiller ses actes et ses relations, de régler sa sépulture et faire
respecter sa mémoire et il doit aussi protéger les biens du mineur.
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L’administrateur légal est responsable des fautes de gestion qu’il a pu commettre, lorsqu’elles
causent un préjudice au mineur. Le parent qui exerce l’autorité parentale est donc seul
administrateur des biens de son enfant mineur. Ce parent peut accomplir les actes
conservatoires et d’administration. Les actes de disposition doivent être autorisés par le juge
des tutelles.
La tutelle concerne le mineur à l’égard duquel aucun parent n’exerce l’autorité parentale.
Les actes les plus courants et les moins graves sont accomplis par le tuteur, sous la
surveillance du subrogé tuteur. Les décisions les plus graves sont prises par le conseil de
famille, présidé par le juge des tutelles et composé de membres de la famille ou de personnes
qui s’intéressent à l’enfant. Le juge des tutelles exerce un contrôle et veille au respect des
intérêts du mineur. Le tuteur représente le mineur dans tous les actes de la vie civile qu’il ne
peut ou ne doit effectuer lui-même.
Il administre les biens en bon père de famille et répond des dommages et intérêts qui pourront
résulter d’une mauvaise gestion. Il accomplit seul tous les actes d’administration. Cependant
les baux consentis par le tuteur ne confèrent au preneur à l’encontre du mineur devenu majeur
ou émancipé, aucun droit au renouvellement ou au maintien dans les lieux, nonobstant toute
disposition contraire. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux baux consentis avant
l’ouverture de la tutelle et renouvelés par le tuteur. Il peut introduire toute action en justice
relative aux intérêts patrimoniaux du mineur, y défendre ou se désister de l’instance. L’acte
passé contrairement aux règles de protection des incapables est frappé de nullité relative
suivant les dispositions des articles 86, 92 et 95 du Code des Obligations civiles et
commerciales. Le mineur ne peut faire prononcer une telle nullité que s’il est lésé. La lésion
n’est cependant pas nécessaire pour l’annulation des actes irréguliers en la forme. Le mineur
fait donc l’objet d’une protection assurée et il en est de même du majeur incapable.
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La capacité juridique d'une personne physique est l'aptitude de cette personne à exercer ses
droits et obligations. Elle englobe d'une part la capacité d'exercice, et d'autre part la capacité
de jouissance. La capacité de jouissance est l’aptitude à être titulaire de droits et d’obligations
tandis que la capacité d’exercice est le pouvoir d’exercer soi-même ses droits et obligations.
En principe toute personne est capable sauf si la loi en dispose autrement. Les mineurs non
émancipés ainsi que les majeurs protégés sont incapables et bénéficient d’une protection
particulière. Mais en ce qui nous concerne, seule la protection des mineurs sera envisagée.
La protection des mineurs renvoie à l’ensemble des mesures destinées à protéger les
personnes qui n’ont pas encore l’âge de 18 ans accomplis.
Des lors se pose question de savoir : comment se manifeste la protection des mineurs ?
Les mineurs sont considérés comme trop jeunes pour pouvoir exercer pleinement leurs droits,
ils sont donc représentés par leurs parents qui se chargent de les protéger aussi bien dans leur
personne que dans leurs biens. Un mineur peut ce pendant être émancipé, c'est-à-dire qu’il va
acquérir la capacité d’exercice, il sera considéré comme un majeur capable. Ce mineur
émancipé ne sera donc pas pris en compte dans les développements qui suivent.
L’étude d’un tel sujet renferme des intérêts pratiques dans la mesure où elle nous permet de
connaitre les différentes mesures mises en œuvre par le législateur pour assurer au mineur une
protection efficace et notamment l’annulation des actes accomplis en violation des règles de
protection des mineurs.
La minorité est une incapacité générale, concernant tant le gouvernement de la personne que
la gestion de ses biens. L'enfant reste donc sous l'autorité de ses père et mère jusqu'à sa
majorité ou émancipation, dispose le code de la famille ; il ajoute plus loin que ses père et
mère ont l'administration et même la jouissance de ses biens ; et, encore, qu'il est, dans la
mesure définie par la loi, inapte à contracter.
Ainsi, nous remarquons que La protection accordée par la loi au mineur concerne à la fois sa
personne (I) et ses biens (II.)
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La protection de la personne du mineur est assurée par ceux qui détiennent la puissance
paternelle. L’autorité parentale est destinée à protéger l’enfant dans sa sécurité, sa santé et sa
moralité Pour y parvenir, la loi désigne titulaires de la puissance paternelle (A.) et leur
reconnaît certaines prérogatives (B)
Durant le mariage, elle est exercée par le père en qualité de chef de famille. Les décisions
prises par le père, contrairement aux intérêts de l’enfant ou de la famille, peuvent être
modifiées ou rapportées par le juge de paix du domicile de l’enfant, à la demande de la mère.
La mère exerce la puissance paternelle, sauf décision contraire du juge de paix statuant en
chambre du conseil: En cas de déchéance totale ou partielle du père des droits de puissance
paternelle, pour ceux des droits qui lui sont retirés; Dans le cas où le père n’a plus la qualité
de chef de famille, faute de pouvoir manifester sa volonté en raison de son incapacité, son
absence, son éloignement ou pour toute autre cause; En cas de condamnation du père pour
abandon de famille; En cas de délégation de puissance paternelle à la mère.
Si les époux vivent séparés, sans que cette séparation ait été judiciairement prononcée ou
constatée, le Tribunal Départemental peut, dans l’intérêt de l’enfant et sur requête de la mère
ou du ministère public, confier à la mère l’exercice de la puissance paternelle. Cette décision
cesse d’avoir effet par la réunion des époux, la séparation de corps ou le divorce.
A l’égard des mineurs qui ne sont pas protégés par la puissance paternelle, la tutelle vise à
remplacer celle-ci. Ce régime de protection concerne tant la personne du mineur que ses
biens. La loi reconnait des prérogatives aux titulaires de la puissance paternelle pour mieux
assurer la protection du mineur.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Il ne s’agit pas seulement de pouvoir mais aussi d’autorité, c’est-à-dire un ensemble de droits
et de devoirs conférés aux deux parents pour protéger l’enfant. L’article 283 du cf. précise
que : « Le père ou celui qui exerce la puissance paternelle est chargé de la direction de
l’enfant. Il ne peut faire usage des droits de puissance paternelle que dans l’intérêt du mineur.
Celui qui exerce la puissance paternelle est tenu d’entretenir l’enfant, de pourvoir à ses
besoins et à son éducation. »
La garde comporte le droit et le devoir pour celui qui exerce la puissance paternelle de fixer
chez lui la résidence de l’enfant, de surveiller ses actes et ses relations, de régler sa sépulture
et faire respecter sa mémoire.
La surveillance donne droit aux parents de contrôler les relations de l’enfant, de lui interdire
certaines activités, de s’opposer à sa sortie du territoire, d’autoriser les traitements médicaux
ou les interventions chirurgicales, etc.… Elle implique le devoir de veiller à la sécurité du
mineur mais aussi le devoir de faire en sorte que l’enfant ne nuise pas aux tiers.
L’éducation de l’enfant doit être assurée par ses parents. Elle concerne l’apprentissage
scolaire qui est obligatoire.
De même, celui qui exerce la puissance paternelle peut infliger à l’enfant réprimandes et
corrections dans la mesure compatible avec son âge et l’amendement de sa conduite.
La protection des mineurs ne concerne pas cependant seulement sa personne. Elle concerne
aussi, les biens du mineur.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
La personne qui exerce la puissance paternelle est administrateur légal des biens du mineur
s’il y a lieu d’ouvrir la tutelle. Il représente le mineur dans tous les actes de la vie civile qu’il
ne peut ou ne doit effectuer lui-même. Quand les intérêts du mineur sont en opposition avec
ceux de l’administrateur légal, celui-ci doit, pour l’affaire envisagée, faire nommer un tuteur
ad hoc par le juge des tutelles. L’administrateur légal est placé sous l’autorité du juge des
tutelles, qui exerce son pouvoir de surveillance et de contrôle.
L’administrateur légal peut faire seul les actes qu’un tuteur peut accomplir sans aucune
autorisation. Il est également habilité à passer les actes qu’un tuteur ne pourrait faire qu’avec
l’autorisation du juge des tutelles ou du conseil de famille. Il ne peut sans l’autorisation
préalable du Juge des tutelles: vendre de gré à gré; apporter en société un immeuble ou un
fonds de commerce appartenant au mineur; contracter un emprunt au nom du mineur;
renoncer pour lui à un droit; consentir à un partage amiable. Les actes interdits au tuteur le
sont également à l’administrateur légal.
Il est responsable des fautes de gestion qu’il a pu commettre, lorsqu’elles causent un préjudice
au mineur.
Frappé d'une incapacité générale d'exercice, le mineur non émancipé n'est pas plus susceptible
d'assurer la gestion de son patrimoine qu'il n'est capable d'assurer la direction de sa personne.
Ainsi prévu un régime spécial pour la protection de certains mineur.
La tutelle s’ouvre: pour les enfants légitimes, si le père et la mère sont tous deux décédés ou
se trouvent dans l’un des cas prévus par l’article 277, alinéa 3; Pour les enfants naturels, si la
filiation n’est établie à l’égard d’aucun de leurs parents; Pour tous les enfants, si
l’administration légale a été convertie en tutelle ou si la seule personne pouvant exercer la
puissance paternelle par désignation de la loi ou délégation vient à décéder, être frappée de
déchéance ou se trouve dans l’un des autres cas prévus par l’article 277, alinéa 3. Lorsque
l'enfant aura ses deux parents décédés ou hors d'état d'exercer l'autorité parentale, il
conviendra d'ouvrir donc une tutelle. Le tuteur représente le mineur dans tous les actes de la
vie civile qu’il ne peut ou ne doit effectuer lui-même, conformément à l’article 274. Il
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
administre les biens en bon père de famille et répond des dommages et intérêts qui pourront
résulter d’une mauvaise gestion. Il accomplit seul tous les actes d’administration.
Il peut introduire toute action en justice relative aux intérêts patrimoniaux du mineur, y
défendre ou se désister de l’instance. Les décisions les plus graves doivent être autorisés par
le juge des tutelles qui exerce un contrôle et veille au respect des intérêts du mineur.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Cas n° 2
Baye Modou, un ingénieur retraité de 70 ans vit seul. Depuis que son épouse est décédée, il y
a de cela 2ans, il est très malheureux et désorienté. Les deux fils qu'ils avaient eus vivent à
l'étranger avec leurs familles.
Pour avoir de la compagnie, il fait venir chez lui des jeunes du quartier avec qui il prend le thé
et joue aux cartes à longueur de journée.
Toutefois, ces derniers profitent de sa vulnérabilité mais surtout de sa générosité excessive.
En effet, certains le sollicitent pour des prêts d'argent très importants ; d’autres pour des dons.
Et très souvent, le vieil homme accède à leurs demandes. Tantôt, il donne 100.000 francs par
ci, tantôt 200.000 francs par là.
Mis au courant de cette situation par une proche voisine, son fils aîné rapplique au terroir.
Il a deux préoccupations et vous interpelle là dessus : d’une part, il veut protéger son père
pour l'avenir et d’autre part, il veut récupérer tout l'argent que ce dernier a dilapidé, sachant
par-dessus tout que le montant s’élève à un peu plus d’ 1,5 millions.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Cas n° 3
Le couple DIENG a perdu la vie dans un tragique accident de la route. Il a laissé derrière lui
une fille adolescente de 15ans, Soda.
Cette dernière fut confiée à la sœur de sa défunte mère par le juge.
1) Quel est le régime légal qui fonde cette garde? Expliquez sommairement les grandes
règles de ce régime.
Toutefois, la tante de Soda n'agit pas toujours dans le sens de l'intérêt de cette dernière. Pire,
elle se permet même d'utiliser à des fins personnelles l'argent qui lui avait été laisse par ses
parents.
2) Les parents de son père veulent savoir s'il n'y a pas moyen de contrôler ses actes mais
surtout s’il n’existe pas des voies pouvant leur permettre de la démettre de ses fonctions.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
LE MARIAGE
Pour diverses raison, deux personnes peuvent décider de s’unir par le lien sacre : officialiser
une relation amoureuse, se conformer à la norme sociale, par nécessité professionnelle, pour
faire des enfants etc.
Pour Portalis l’un des rédacteurs du code civil : « le mariage est l’association de l’homme et
de la femme qui s’unissent pour perpétuer leur espèce, pour s’aider par les secours
mutuels à porter le poids de la vie et par leur commune destinée » cette définition est
critiquable dans la mesure où elle préjuge les but du mariage. Elle fait de la procréation, but
essentiel du mariage. En effet, si la procréation est l’une des finalités du mariage, elle n’en est
pas l’unique et encore moins la primordiale. Les personnes qui ne sont pas en âge de procréer
peuvent valablement se marier. Par ailleurs, un couple peut choisir pour des raisons qui lui
sont propres de ne pas procréer. Il est également possible pour un couple de perpétuer son
espèce en dehors du mariage notamment lorsqu’il vit en concubinage. Une autre définition
beaucoup plus complète est donnée par les auteurs Weill et Terré. Selon ces auteurs : « un
mariage est un acte solennel par lequel un homme et une femme établissent entre eux une
union dont la loi civile règle impérativement les conditions, les effets et la dissolution ».
Cette définition a l’avantage d’éclairer sur la nature juridique du mariage qui découle de ses
caractères.
CARACTERES DU MARIAGE : On peut reconnaître au mariage quatre caractères
fondamentaux caractéristiques de l'institution du mariage.
– Le premier caractère est le caractère polygamique du mariage. Un homme peut avoir
plusieurs épouses. La bigamie est un délit.
Notre droit positif s'est éloigné de la conception familiale du mariage dans laquelle celui-ci
était un pacte entre les familles : « j’ai marié mon fils avec … ». Le consentement familial ne
subsiste plus à l'heure actuelle que pour les mineurs ou les majeurs en tutelle. Il en résulte
donc que le mariage est d’abord un acte de volonté dont l’objectif est d’adhérer à un
modèle imposé par la loi, ce qui le différencie du contrat.
– Le troisième caractère du mariage est d'être un acte laïc. Seul le mariage civil, célébré
devant l'officier d'Etat civil est susceptible de produire des effets juridiques. Sous l’Ancien
Régime, le mariage était un acte religieux entièrement fondé sur l’acte de volonté initial, ce
dont il résulte que le mariage pouvait être clandestin mais valable. La laïcité du mariage
emporte au contraire sa publicité. Ce caractère de laïcité est relativement récent : il ne date
que de la Révolution. Les individus sont libres de recourir à la cérémonie religieuse mais la
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
loi ne lui reconnaît aucun effet. Le législateur interdit aux ministres du culte de célébrer la
cérémonie religieuse avant le mariage civil.
– Le mariage, enfin, est un acte solennel. Il ne résulte pas du simple consentement des époux,
mais exige un certain nombre de formalités (que nous examinerons plus avant).
***. – Du point de vue de sa nature juridique, on a pu s'interroger sur le fait de savoir si le
mariage était un contrat ou une institution.
– LA THESE DU MARIAGE-CONTRAT se fonde sur l'idée que le consentement des époux
fait l'essence du mariage. Le mariage est avant tout un accord de volontés destiné à donner
naissance entre les époux à des droits et obligations. Très en vogue sous la révolution, cette
conception devait par la suite être critiquée. Elle semble revenir sous couvert de l’idée, qui
germe depuis quelques années, du divorce par consentement mutuel, sans passer par le juge :
l’hypothèse permet, par induction de considérer que si l’on rompt le mariage comme on rompt
un contrat, c’est sans doute que le mariage est un contrat.
– CERTAINS AUTEURS MODERNES PREFERENT ANALYSER LE MARIAGE
COMME UNE INSTITUTION. D'après cette thèse, les époux ne créent pas le mariage
comme ils créent un contrat, mais adhérent simplement à une institution réglementée
étroitement par le législateur. La liberté n'existe que pour adhérer ou refuser d'adhérer à cette
institution.
– Aujourd'hui, nombre d'auteurs pensent qu'il faut adopter une solution intermédiaire en
considérant le mariage comme UN ACTE MIXTE. En effet, il y a bien, à l'origine du
mariage, un acte de volonté : les deux époux décident d'associer leur existence. Mais ensuite,
ils adhèrent à l'institution du mariage et à ses conditions objectives.
****. – Enfin, d’un point de vue sociologique, le mariage a considérablement changé.
Considéré pendant longtemps comme un préalable nécessaire à toute vie sociale et familiale,
sans parler évidemment de toute vie sexuelle, le mariage était une institution essentielle qui,
en tant que telle, a disparu ou du moins, s’effrite.
Le mariage est aujourd’hui vécu comme une union à durée déterminée : on divorce
aujourd’hui en trois mois.
L’équilibre d’une société dépend, pour une large part, de la stabilité de la vie des familles qui
la composent. C’est l’objectif visé par le Code de la Famille en réglementant le mariage qui
est le premier acte officiel de fondation de la cellule familiale. La loi en régit chacune des
étapes :
· Les fiançailles qui correspondent à la période d’avant mariage ;
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
· Les conditions de formation du mariage liées à l’âge, au sexe, l’accord des époux, la dot, le
nombre d’épouses, la sauvegarde des liens de sang et de certaines alliances, la prévention des
conflits de paternité par le délai de viduité imposé à la femme après le divorce ou le décès de
l’époux ;
· Les effets du mariage dans les relations entre époux : obligation de
Cohabitation, devoir de fidélité, devoir de secours et d’assistance ;
· Les effets sur le patrimoine des époux selon le régime matrimonial choisi ;
· Les effets du mariage dans le ménage : les charges du ménage et les rapports parents-
enfants.
Il convient d'examiner plus en détail comment se forme le lien matrimonial (Section 1), quels
en sont ses effets (Section 2).
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
7. LA FORME DE LA RUPTURE
Lorsque l’un des fiancés est mineur, la rupture doit être exprimée en présence de témoins et
représentants des deux familles.
8. LA RUPTURE SANS MOTIF LEGITIME
La rupture, sans motif légitime imputable à la fiancée, l’oblige à restituer le cadeau qu’elle a
reçu, et dont la valeur maximum est fixée par la loi. Mais, les dépenses occasionnées par les
fiançailles ne peuvent être remboursées.
9. LES CONSEQUENCES DE LA RUPTURE ABUSIVE
Si un fiancé rompt les fiançailles sans motif légitime, il commet une faute et doit réparer le
préjudice causé en payant des dommages-intérêts au profit de la victime.
La rupture abusive procède d'une légèreté blâmable ou faite de manière offensante, d'un
caprice
SOUS-SECTION 2. – LA FORMATION DU LIEN MATRIMONIAL
Les conditions fixées par la loi tentent de garantir la stabilité et l’harmonie de la
vie familiale dont dépend, pour une large part, l’équilibre des membres qui la composent. Il
en est ainsi, par exemple, du libre consentement, exigé pour éviter les mariages forcés et leurs
conséquences néfastes sur la vie du couple et l’épanouissement des enfants. De même,
l’interdiction de mariage, entre des personnes ayant un lien de sang, permet d’écarter les
risques de malformations physiques et psychiques consécutives aux mariages consanguins.
Il existe des conditions de fond et des conditions de forme.
I/. Les conditions de fond (articles 108 à 113 cf.)
Ce sont les conditions dont le non-respect peut entraîner l’annulation du mariage.
1. L’AGE ET LE SEXE (ARTICLE 111 CF.)
. L’AGE
Le mariage ne peut être contracté qu’entre un homme âgé de plus de 18 ans et une femme
âgée de plus de 16 ans, sauf dispense d’âge accordée pour motif grave par le président du
tribunal régional après enquête.
. LE SEXE
Les époux doivent être de sexes différents, c’est-à-dire que le mariage doit se faire entre un
homme et une femme au Sénégal. Les relations homosexuelles sont contraires à la morale et
aux bonnes mœurs et réprimées par la loi.
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Exemple : Modou peut épouser Fatou, la sœur de Kiné, son ex femme, après le décès de
celle-ci. Toute comme Ibra, le frère de Modou, peut épouser Kiné, la femme de son frère,
après le décès de celui-ci.
5. LE DELAI DE VIDUITE
. DEFINITION
Le délai de viduité, c’est le temps pendant lequel la loi interdit à une femme, qui vient de
divorcer ou dont le mari vient de mourir, de se remarier. En effet, il peut être difficile de
connaître le véritable père de l’enfant, lorsque la femme se remarie juste après le divorce
d’avec son précédent mari, ou le décès de ce dernier. Il risque d’y avoir un conflit de
paternité.
. LA DUREE DU DELAI DE VIDUITE
La loi impose à la femme un délai de 300 jours soit dix (10) mois avant de se remarier.
Cependant, ce délai peut être diminué par le juge.
· Jusqu’à trois (3) mois, lorsqu’elle a divorcé.
· Jusqu’à quatre (4) mois dix (10) jours, lorsque le mari est décédé.
· Dans tous les cas, le délai prend fin lorsque la femme qui était enceinte accouche.
. Effets du non-respect du délai
Si la femme ne respecte pas le délai de 300 jours, l’enfant ne bénéficiera pas de la
présomption de paternité, c’est-à-dire qu.il ne sera pas considéré par la loi comme étant issu
du précédent mari de sa mère, sauf preuve contraire.
6. LA DOT
. Définition
La dot, c’est la somme fixée par les époux pour la conclusion du mariage.
C’est l’époux qui doit la verser à la femme. C'est une condition de fond du mariage. Dans ce
cas, le mariage ne sera valable que si la dot a été, entièrement ou partiellement, versée à
l’épouse.
. QUI EST LE BENEFICIAIRE DE LA DOT ?
La dot est attribuée à l’épouse et c.est sa propriété exclusive, même si dans la pratique, c’est
la famille de la jeune fille qui la reçoit.
. LE MONTANT DE LA DOT
La loi sur les cérémonies familiales fixe le montant de la dot à trois mille (3 000) FCFA, et à
quinze mille (15 000) FCFA, les dépenses pour les réjouissances.
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1. LE MARIAGE CELEBRE
Les démarches à entreprendre
Les fiancés doivent d’abord contacter l’Officier de l’état civil pour l’informer de leur désir de
faire célébrer leur mariage à la mairie et prendre un rendez-vous pour cela.
· Chacun des futurs époux devra être assisté par un témoin majeur muni de carte d’identité.
. Le mariage non célébré et non constaté
La célébration ou la constatation du mariage par l’Officier de l’état civil est une obligation
imposée par la loi à toutes personnes qui se marient. Les futurs époux sont donc tenus
d’informer l’Officier de l’état civil dans les délais et les conditions fixés par la loi. Sinon, la
loi prévoit des sanctions à l’encontre des époux qui ne respectent pas cette obligation.
Toutefois, le Code de la Famille leur donne des possibilités de réparer cet oubli ou cette
négligence.
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L’action en nullité fondée sur les dispositions de l’article précédent, peut être exercée:
- Par les époux eux-mêmes;
-Par toute personne qui y a intérêt;
-Par le ministère public, du vivant des deux époux.
Elle est imprescriptible. Si, l’action étant basée sur l’existence d’un mariage antérieur, l’un
des époux ou ses ayants cause invoque la nullité de cette précédente union, il sera
préalablement statué sur la validité ou la nullité de ce mariage, après mise en cause de l’autre
conjoint de ladite union ou de ses ayants cause.
Lorsque l’un des époux n’avait pas l’âge requis, la nullité ne peut être invoquée après qu’il ait
atteint cet âge ou lorsque la femme a conçu, à moins que l’action ne soit intentée par la femme
elle-même.
En tout autre cas la nullité ne peut être couverte.
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Paris 8 mai 1964, JCP 1964, éd.A, IV, 4466, note J.A.; sur son droit de continuer à porter le
nom de son ex-mari, v. Bordeaux, 16 juin 1937, D.H. 1937, 539).
* A L'EGARD DES ENFANTS (ARTICLE 145 ALINEA 5 DU CF) :
Le mariage putatif joue toujours, même si aucun des deux parents n'a été de bonne foi. Cette
solution qui leur est très favorable est récente. A défaut, l'enfant perdait le bénéfice de la
légitimité. Il redevenait un enfant naturel. Dans l'affaire précitée Cousin de Lavallière, on a
ainsi pu voir les enfants nés des épouses indigènes être privés d'une partie de l'héritage à
laquelle ils auraient pu prétendre si, au lieu d'être considérés comme enfants naturels, le droit
leur avait accordé le bénéfice de la légitimité en application de la théorie du mariage putatif.
Depuis l'entrée en vigueur du code la famille, le sort des enfants dont le mariage des parents a
été annulé devra donc être réglé comme celui des enfants légitimes
Article 144 du code de famille
« Le mariage nul produit ses effets, comme s’il avait été valable, jusqu’au jour où la décision
prononçant la nullité est devenue définitive, il est réputé dissous à compter de ce jour.
Ces dispositions ne s’opposent pas à la validité d’un nouveau mariage contracté avant
l’annulation.
En ce qui concerne les biens, la dissolution remonte quant à ses effets entre les époux au jour
de la demande; elle n’est opposable aux tiers que du jour de l’accomplissement des formalités
prévues à l’article 143. »
ARTICLE 145 DU CODE DE LA FAMILLE : BONNE OU MAUVAISE FOI DES
EPOUX
« Le jugement prononçant la nullité doit, en toute hypothèse statuer sur la bonne foi de l’un et
l’autre des époux; celle-ci est présumée.
Si les deux époux sont déclarés de mauvaise foi, le mariage est réputé n’avoir jamais existé,
tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers.
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise foi, le mariage seul est réputé n’avoir
jamais existé, tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers,
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise de foi, le mariage nul est réputé n’avoir
jamais existé à son égard tandis que l’autre peut se prévaloir des dispositions de l’article 144.
Les enfants issus du mariage, ou légitimes, conservent à l’égard de leurs auteurs et des tiers la
qualité qui leur avait été conférée par le mariage sans que l’époux de mauvaise foi puisse s’en
prévaloir à leur encontre. »
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EXERCICES D’APPLICATION
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jugement constatant la nullité soit définitif. Pour que l’on puisse considérer qu’il y a mariage
putatif, encore il faut donc que le mariage soit irrégulièrement formé. Peu importe, par
ailleurs, la nature de l'erreur. Il peut s'agir d'une erreur de fait comme d'une erreur de droit (ex.
: l'époux ignorant de bonne foi un mariage antérieur non dissous de son conjoint, commet une
erreur de fait; l'époux ignorant certaines conditions de fond ou de forme du mariage commet
une erreur de droit). Cependant, parfois, il faut qu'il y ait un minimum de célébration pour
donner plus de vraisemblance à la présomption de bonne foi. En effet, Pour que l’on puisse
considérer qu’il y a mariage putatif, encore faut-il que le mariage irrégulièrement formé, ait
une signification matrimoniale. Il suffit donc d’une célébration solennelle, quelle qu’elle soit,
dans la mesure où les parties ont pu légitimement croire qu’elle était valable.
B/ NECESSITE D’UNE BONNE FOI DE L'UN OU DE L'AUTRE DES EPOUX
Il ne peut y avoir mariage putatif que s’il a été contracté de bonne foi. La bonne foi, en
l’espèce, est l’ignorance par l’un ou les deux époux du vice qui empêchait le mariage,
ignorance qui peut tenir soit à une erreur de fait, soit à une erreur de droit, en d’autres termes
de l’ignorance d’une disposition légale interdisant le mariage. L’article 145 du code de la
famille qui prévoit la putativité du mariage dispose en son alinéa 1 er que « Le jugement
prononçant la nullité doit, en toute hypothèse statuer sur la bonne foi de l’un et l’autre des
époux; celle-ci est présumée ». La bonne foi est donc une condition nécessaire à l’existence
du mariage putatif. Il faut que l'un au moins des époux n'ait pas aperçu le vice qui atteignait
l'union. Il faut que cette bonne foi ait existé au moment de la célébration du mariage. Comme
en droit, il existe une présomption de bonne foi, le mariage nul vaudra comme putatif tant
qu'il n'est pas prouvé que les époux connaissaient l'empêchement. C’est la présomption de
bonne foi.
Le mariage est donc putatif lorsqu’au moins un des époux ignorant la nullité, a cru, lors de sa
célébration, à sa validité.une fois ces conditions remplies ou non le pariage putatif produits
certains effets.
II/ LES EFFETS DU MARIAGE PUTATIF
Le mariage putatif produit des effets dans les rapports entre les époux (A) et à l’égard de leurs
enfants (B)
A/ LES EFFETS DU MARIAGE PUTATIF A L'EGARD DES EPOUX
Le mariage putatif constitue donc un tempérament aux effets de la nullité. Le mariage est
seulement affecté pour l’avenir. Ils ne peuvent donc plus se prévaloir des effets du mariage.
En revanche, pour le passé, les effets du mariage sont maintenus, mais à géométrie variable
car tout dépend de la bonne foi des époux. En ce sens l’article 145, du code de la famille
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prévoit dans ses alinéas 2,3 et 4 que : « Si les deux époux sont déclarés de mauvaise foi, le
mariage est réputé n’avoir jamais existé, tant dans les rapports des époux entre eux que dans
leurs rapports avec les tiers.
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise foi, le mariage seul est réputé n’avoir
jamais existé, tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers,
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise de foi, le mariage nul est réputé n’avoir
jamais existé à son égard tandis que l’autre peut se prévaloir des dispositions de l’article 144 »
en d’autres termes, Si les deux époux sont de bonne foi, le mariage putatif joue à leur profit :
le mariage est annulé mais seulement pour l'avenir. Ce n'est qu'à compter de l'annulation que
les deux époux deviennent étrangers l'un par rapport à l'autre; Si c'est un seul des époux qui
est de bonne foi, seul l'époux de bonne foi pourra invoquer le mariage putatif; l'autre, celui qui
connaissait le vice, subit la rétroactivité. Ce pendant, il n’en est pas ainsi pour les enfants.
B/ LES EFFETS DU MARIAGE PUTATIF A L'EGARD DES ENFANTS
Le mariage putatif joue toujours à l'égard des enfants, même si aucun des deux parents n'a été
de bonne foi. Cette solution qui leur est très favorable est prévue par l’article 145, alinéa 5 du
code de la famille qui dispose que : « les enfants issus du mariage, ou légitimes, conservent à
l’égard de leurs auteurs et des tiers la qualité qui leur avait été conférée par le mariage sans
que l’époux de mauvaise foi puisse s’en prévaloir à leur encontre. » le sort des enfants dont le
mariage des parents a été annulé devra donc être réglé comme celui des enfants de parents
divorcés. Ils seront considérés comme des enfants légitimes.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Avis de disparition
S.C, fille de D.C et de F.F, a quitté le domicile de ses parents à Yembeul (…) depuis le
mercredi 25 juillet 2013.
En cas de découverte prière d’appeler au 76…ou 76…
Cas n°2
Enfant turbulent, Cassetout a été confié à son oncle maternel résidant à Matam. Pour assurer
sa parfaite insertion dans la famille d’accueille, l’oncle lui a attribué son propre nom
patronymique. Pour ce faire, il fait établir, sur place, un nouvel acte de naissance pour son
neveu.
Aujourd’hui Cassetout est devenu un sage est très brillant étudiant en première année de
pharmacie à l’UCAD.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Il veut savoir s’il a la possibilité de recouvrer le droit de porter son véritable nom de famille
(celui de son père) après une quinzaine d’années de non-usage ? Si oui par quel moyen ?
Cas n°3
Gaucher est un menuisier de 28 ans. Il a été repéré, par un agent de joueur, comme l’un des
meilleurs footballeurs du mouvement Navétane. Pensant qu’il est un peu âgé pour entamer
une carrière professionnelle, il envisage de se faire établir un nouvel acte de naissance dans
lequel il aura dix ans de moins.
Peut-il recourir au jugement d’autorisation d’inscription afin d’avoir 18 ans à l’état civil ?
Proposition de correction
Une famille restée sans nouvelle de leur fille depuis le 25 juillet 2013, elle fait publier par
voie de presse un communiqué tendant à constater ce fait le 02 Aout 2013.
Les problèmes de droit qui se posent sont de savoir : quelle est la qualification donnée par le
code de la famille à la situation d’une personne qui a quitté son domicile sans plus donner de
nouvelles depuis quelques temps ? Ensuite : dans quelle mesure peut- on utiliser la voie
judiciaire pour faire constater la situation d’une personne qui a quitté son domicile sans plus
donner de nouvelles depuis quelques temps ?
Aux termes de l’article 16, alinéa 2, du code de la famille : « Le disparu est la personne dont
l’absence s’est produite dans des circonstances mettant sa vie en danger, sans que son corps
ait pu être retrouvé. Or en l’espèce, l’absence de la personne ne s’est pas produite dans des
circonstances mettant sa vie en danger, sans que son corps ait pu être retrouvé. Il n’y avait
aucun danger qui ferait présumer une disparition dans la mesure où, elle a simplement quitté
sa famille sans plus donner de nouvelles.
En l’espèce, une telle situation est qualifiée par le code de la famille d’absence qui est définie
par l’article 16, alinéa 1er de ce même code comme étant la situation de la personne dont le
manque de nouvelles rend l’existence incertaine.
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S’agissant de la question de savoir : dans quelle mesure peut- on utiliser la voie judiciaire
pour faire constater la situation d’une personne qui a quitté son domicile sans plus donner de
nouvelles depuis quelques temps ?
Aux termes de l’article 17, du code de la famille : « Dès que la réception des dernières
nouvelles remonte à plus d’un an, tout intéressé, et le ministère public par voie d’action,
peuvent former une demande de déclaration de présomption d’absence. La demande est
introduite par simple requête devant le tribunal de première instance du dernier domicile
connu du présumé absent, ou de sa dernière résidence. » La requête est communiquée au
parquet qui fait diligenter une enquête sur le sort du présumé absent et prend toutes mesures
utiles à la publication de la demande, notamment par voie de presse écrite et de
radiodiffusion, même à l’étranger, s’il y a lieu. Un an après le dépôt de la requête, si les
recherches sont infructueuses, le tribunal déclare la présomption d’absence. Deux ans après
le jugement déclaratif de présomption d’absence, le tribunal pourra être saisi d’une
demande en déclaration d’absence. Et si l’incertitude persiste, dix ans après les dernières
nouvelles, tout intéressé pourra introduire devant le tribunal qui a déclaré l’absence une
demande en déclaration de décès.
En l’espèce, puisque la fille est partie sans plus de donner de nouvelles, la famille devrait
attendre 1an conformément à l’article 17 alinéa 1er c’est à dire en juillet 2014 pour intenter
une action en vue d’obéir un jugement déclaratif de présomption.
Cas n°2
Un enfant qui est sous le régime de l’adoption simple se voit attribuer le nom patronymique
de son adoptant.
Ces faits sont relatifs au nom patronymique.
Le problème de droit qui se pose est de savoir : peut-on recouvrer le droit de porter son nom
patronymique après un non usage prolongé ? Ensuite, par quel moyen d’action peut-on
recouvrer le droit de porter son nom patronymique ?
Le nom est un élément de la personnalité juridique, il est un élément d’individualisation de la
personne. La longue durée ne peut faire ni acquérir ni perdre un nom. Le fait de porter le nom
d'autrui pendant longtemps ne le fait pas acquérir; le fait de ne pas porter son nom pendant
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longtemps ne le fait pas perdre. Il est imprescriptible et ne peut naitre et disparaitre qu’avec la
personne.
Ainsi, personne ne peut perdre le droit de recouvrer son nom patronymique du fait d’un non
usage prolongé.
S’agissant de l’autre question concernant à savoir : par quel moyen d’action peut-on recouvrer
le droit de porter son nom patronymique ?
Il faut préciser que la personne qui veut recouvrer le droit d’user son nom, doit intenter une
action en réclamation du nom patronymique, qui consiste à demander le droit d’user de son
patronymique quelque soit la durée de son non usage.
En l’espèce, son oncle l’avait attribué son nom et maintenant il veut recouvrer son nom
patronymique, il doit donc introduire une action en réclamation du nom patronymique.
Cas n°3
Une personne âgée de 28 ans envisage de modifier son acte d’état civil pour avoir 10 ans de
moins.
La question de droit qui se pose est de savoir : si une personne physique peut recourir au
jugement d’autorisation d’inscription pour modifier sa date de naissance ?
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Plus tard des problèmes apparaissent dans le couple car Aissata découvre que son mari a avant
le mariage perdu sa nationalité sénégalaise et acquis la nationalité allemande. Elle ne supporte
pas cette situation que son mari a dissimilé. Elle introduit une action en annulation du mariage
et vous demande quelles sont ses chances de succès ?
La mère de Aissata a aussi introduit une action en annulation du mariage de sa fille pour
absence d’autorisation familiale au motif qu’elle n’a jamais consenti à se mariage.
Si cette action réussit, quelles seront les conséquences de la nullité à l’égard de l’enfant à
naitre ?
Le père de Aissata et très perturbé par l’échec du mariage de sa fille. Il souffre de certains
troubles, il a des pertes de mémoire et distribue son argent aux enfants du quartier sans raison.
Aissata vous consulte pour savoir quelle mesure prendre à l’égard de son père ?
Proposition de correction
Un homme âgé de 24 ans s’est marié avec une fille de 16 ans en lui cachant sa véritable
nationalité. Ainsi, la fille veut demander la nullité du mariage pour erreur sur la nationalité de
son conjoint
Les faits soumis à notre réflexion concernent les conditions de formation mariage.
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LE DROIT A LA PORTEE DE TOUS
Le problème de droit qui se pose est de savoir : l’erreur sur la nationalité du conjoint peut elle
entrainer la nullité du mariage ?
Aux termes de l’article 138 du code de la famille : « Qu’il ait été célébré par l’officier de
l’état civil ou constaté par lui ou son représentant, la nullité du mariage peut être prononcée:
Pour vice du consentement de l’un des conjoints si son accord a été obtenu par la violence ou
donné à la suite d’une erreur… » De même l’article 180 alinéa 2 du code civil prévoit aussi
que « S'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre
époux peut demander la nullité du mariage. » La jurisprudence prononce la nullité du mariage
pour erreur sur la nationalité quand celle-ci a été déterminante.
Dans notre cas d’espèce, l’épouse a cru se marier avec un sénégalais alors que son mari a eu
avant le mariage la nationalité allemande. Nous pouvons par conséquent retenir qu’il y’a
erreur sur l’identité civile du conjoint qui peut entrainer l’annulation du mariage.
En conclusion, nous pouvons retenir que l’épouse peut obtenir l’annulation du mariage si la
nationalité de son conjoint a déterminé son consentement.
Ensuite, la mère de l’épouse a également introduit une action en annulation du mariage
de sa fille pour défaut d’autorisation parentale.
Ces faits soumis à notre réflexion concernent toujours les conditions de formation du
mariage.
La question de droit qui se pose est de savoir : si une femme peut obtenir la nullité du mariage
de sa fille mineur pour défaut d’autorisation parentale ?
Selon l’article 109 du code de la famille : « Le mineur ne peut contracter mariage sans le
consentement de la personne qui exerce la puissance paternelle à son égard. » et l’article 277
du cf. ajoute : « La puissance paternelle sur les enfants légitimes appartient conjointement au
père et à la mère.
Durant le mariage, elle est exercée par le père en qualité de chef de famille. Les décisions
prises par le père, contrairement aux intérêts de l’enfant ou de la famille, peuvent être
modifiées ou rapportées par le juge de paix du domicile de l’enfant, à la demande de la mère,
suivant la procédure prévue à l’article 287.
La mère exerce la puissance paternelle, sauf décision contraire du juge de paix statuant en
chambre du conseil: 1° En cas de déchéance totale ou partielle du père des droits de puissance
paternelle, pour ceux des droits qui lui sont retirés; 2° Dans le cas où le père n’a plus la
qualité de chef de famille, faute de pouvoir manifester sa volonté en raison de son incapacité,
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son absence, son éloignement ou pour toute autre cause; 3° En cas de condamnation du père
pour abandon de famille; 4° En cas de délégation de puissance paternelle à la mère. Si les
époux vivent séparés, sans que cette séparation ait été judiciairement prononcée ou constatée,
le Tribunal Départemental peut, dans l’intérêt de l’enfant et sur requête de la mère ou du
ministère public, confier à la mère l’exercice de la puissance paternelle. Cette décision cesse
d’avoir effet par la réunion des époux, la séparation de corps ou le divorce. »
Ensuite, l’article 139 du cf. prévoit que « l’action en nullité pour défaut d’autorisation
familiale, appartient à celui dont le consentement était requis ou à l’époux qui avait besoin de
ce consentement »
En l’espèce, la mère veut demander l’annulation du mariage de sa fille mineur pour défaut
d’autorisation. Il importe de souligner donc en conclusion que l’action de la mère peut aboutir
si c’est son consentement qui devait être requis c'est-à-dire si c’est lui qui exerce la
puissance paternelle à l’égard d’Aissata. En revanche, si ce n’et pas elle qui exerce la
puissance paternelle, dans ce cas, son action ne pourra pas aboutir.
L’épouse est enceinte de 6 mois au moment de la demande en nullité du mariage.
Si cette action réussit, quelles seront les conséquences de la nullité à l’égard de l’enfant à
naitre ?
Les faits soumis à notre réflexion concernent les effets de la nullité du mariage à l’égard des
enfants ?
La question de droit qui se pose est de savoir : quel est le sort de l’enfant issu d’un mariage
nul ?
Selon l’article 145, alinéa 5 du CF. « Les enfants issus du mariage, ou légitimes, conservent à
l’égard de leurs auteurs et des tiers la qualité qui leur avait été conférée par le mariage sans
que l’époux de mauvaise foi puisse s’en prévaloir à leur encontre. »
En l’espèce, l’enfant conserve la qualité d’enfant légitime comme si le mariage n’avait pas
était annulé à son égard.
Le père de Aissata et très perturbé par l’échec du mariage de sa fille. Il souffre de
certains troubles, il a des pertes de mémoire et distribue son argent aux enfants du
quartier sans raison.
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Quel est le régime de protection adéquat pout un majeur atteint de troubles et des pertes de
mémoire ?
Selon l’article 359 du cf. : « lorsqu’un majeur, pour l’une des causes prévues à l’article 342,
sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans les actes de la
vie civile, il peut être placé sous un régime de curatelle. » de même l’article 365 du cf. prévoit
aussi : « Peut également être placé sous le régime de la curatelle le majeur, qui, par sa
prodigalité, son intempérance ou son oisiveté, s’expose à tomber dans le besoin ou
compromet l’exécution de ses obligations familiales. »
En l’espèce, le majeur est atteint de troubles et des pertes de mémoire est distribue son argent
sans raison valable. Par conséquent, nous pouvons préciser qu’il s’agit d’un prodigue qui doit
être assisté et surveillé dans le régime de la curatelle.
En conclusion, nous pouvons préciser que le père peut être placé en curatelle.
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Ne pouvant plus supporter ce qui se dit sur le dos de son mari par les voisins qui considèrent
Mass comme un mauvais musulman ; Khady excédée veut demander la nullité du dernier
mariage de son mari.
Mass mis au courant des intentions de Khady, informe les parents de celles-ci qu’il a divorcé
de leur fille.
Trois mois après, Khady se remarie avec son cousin Abou, de ce second mariage de Khady
est né Badou six mois après. Informé, Mass veut porter l’affaire devant le juge car estimant,
d’une part que Khady est toujours sa femme et d’autre part qu’il est fort probable que Badou
soit son fils.
Cependant, il est dans le doute car son ami serigne, Maitre en droit, lui a fait comprendre que
son mariage avec Khady étant juste célébré par l’imam que c’est donc à bon droit que Khady
s’est remariée et qu’en outre il ne lui appartenait pas de contester la paternité de Badou
Qu’en pensez-vous ?
Eléments de correction
Les faits soumis à notre réflexion concernent les conditions de formation du mariage.
La question de droit est de savoir : peut-on intenter une action pour demander l’annulation du
cinquième mariage de son mari ? Ensuite Quel est le sort de l’enfant né d’un mariage annulé ?
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Selon l’article 133 du cf. : « Le mariage peut être conclu: Soit sous le régime de la polygamie,
auquel cas l’homme ne peut avoir simultanément plus de quatre épouses; » de même l’article
141 du cf. dispose que : Quelle que soit la forme du mariage, sa nullité doit être prononcée:
Lorsque le mari ne pouvait plus contracter une nouvelle union en raison des dispositions de
l’article 133.
En l’espèce, le mari à cinq épouses alors que l’article 133 prévoit que : l’homme ne peut avoir
simultanément plus de quatre épouses à peine de nullité absolue du cinquième mariage. En
conséquence nous pouvons dire que l’action de la femme peut aboutir pour bigamie mais pas
pour de simples rumeurs car on ne peut fonder une action en nullité du mariage sur de simples
rumeurs.
Quel est le sort de l’enfant né d’un mariage annulé ?
Selon l’article 145 cf. : « Le jugement prononçant la nullité doit, en toute hypothèse statuer
sur la bonne foi de l’un et l’autre des époux; celle-ci est présumée. Si les deux époux sont
déclarés de mauvaise foi, le mariage est réputé n’avoir jamais existé, tant dans les rapports des
époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers.
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise foi, le mariage seul est réputé n’avoir
jamais existé, tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers,
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise de foi, le mariage nul est réputé n’avoir
jamais existé à son égard tandis que l’autre peut se prévaloir des dispositions de l’article 144
cf.
Les enfants issus du mariage, ou légitimes, conservent à l’égard de leurs auteurs et des tiers la
qualité qui leur avait été conférée par le mariage sans que l’époux de mauvaise foi puisse s’en
prévaloir à leur encontre. »
En l’espèce, l’enfant, conserve donc à l’égard de leurs auteurs et des tiers la qualité qui leur
avait été conférée par le mariage sans que l’époux de mauvaise foi puisse s’en prévaloir à leur
encontre. Par conséquent il sera un enfant légitime.
Mass mis au courant….. à continuer
Les faits soumis à notre réflexion concernent le mariage.
Le problème de droit qui se pose est de savoir : le remariage fait par une personne sans
dissolution judiciaire du précédent mariage est il valable ?
aux termes de l’article 157 du code la famille « Le divorce peut résulter du consentement
mutuel des époux constaté par le juge de paix ou d’une décision judiciaire prononçant la
dissolution du mariage à la demande de l’un des époux. » de même l’article 168 alinéa 2 du
code de la famille ajoute que « Le juge de paix indique au demandeur qu’il doit
obligatoirement déposer au greffe une copie de l’acte de mariage ainsi que, le cas échéant, les
actes de naissance et de décès de tous les enfants issus du mariage.». Ainsi, pour se remarier,
il faut au préalable divorcer et pour divorcer, il faut d’abord prouver l’existence du mariage en
produisant un acte de mariage car l’état des personnes n’est établi et ne peut être prouvé que
par des actes d’état civil. La cour suprême du Sénégal l’a d’ailleurs rappelée dans arrêt rendu
le 20 juillet 1977 en précisant que les époux dont le mariage n’a pas été constaté ne peuvent
pas divorcer même par consentement mutuel.
Dans notre cas d’espèce, khady s’est remariée après avoir été répudiée par son mari, nous
pouvons donc préciser qu’aux yeux de la loi, khady est toujours mariée à Mass et que
l’argument de serigne n’est pas valable car même s’ils sont mariés coutumièrement, ce
mariage est valable et le divorce, ne peut se faire que devant le juge conformément à l’article
157 précité.
La paternité : il lui appartient d’agir en réclamation de paternité et pas en contestation de
paternité
Plan 1
Problématique : quelle est la place du consentement dans le mariage ?
I/ L’EXIGENCE DU CONSENTEMENT
A/ L’EXPRESSION DU CONSENTEMENT
Le consentement doit être exprimé personnellement par le futur epoux. S’il s’agit d’un
mineur, le code de la famille exige, en plus de son consentement, le consentement de celui
qui exerce la puissance paternelle à son égard.
- Pour exister, le consentement doit non seulement être réel mais aussi être sérieux.
- Le consentement est réel lorsqu’il n’est pas donné par un incapable.
- Un consentement sérieux est un consentement donné uniquement pour fonder un lien
matrimonial. Par conséquent, n’est pas sérieux le consentement donné uniquement
pour bénéficier d’un avantage particulier du mariage. Ex : recherche de nationalité.
B/ L’INTEGRITE DU CONSENTEMENT
- Le consentement doit être exempt de vices. Il ne doit donc pas être entaché d’erreur ou
de violence. Voir article 138 du code de la famille.
II/ LA SANCTION DE LA VIOLATION DU CONSENTEMENT
A/ LA NULLITE DU MARIAGE
Cas pratique
Modou khary s’est marié le 10 décembre 1996 avec Aïda Mbène. Pour passer leur lune de
miel aux Iles Canaries, il a emprunté à Mor Dieng, un de ces collègues, la somme de
2 000 000 (deux millions) de francs. Les deux époux se sont envolés le 15 décembre 1996
sans qu’un écrit ait été dressé pour constater le prêt. Depuis lors, ils n’ont donné aucun signe
de vie, Mor Dieng ayant simplement reçu une carte postale provenant des deux époux mais
qui ne porte pas leur signature et qui est libellé : « Honneur à celui qui nous a permis de
passer une lune de miel agréable. Nous te rembourserons les deux millions dès notre retour.
Iles de canaries, le 20 décembre 1996 ». Les deux époux n’ont plus donné de leurs nouvelles
jusqu’en mars 2001. Une procédure de déclaration de présomption d’absence a permis de
designer comme administrateur des biens de Modou khary sa 1ère femme Ngoye saly restée
au Sénégal. Cette dernière a alors accompli certains actes sur les biens de son mari. En effet,
en juin 1999, elle avait vendu terrain à un riche commerçant. En janvier 2001, elle a fait
donation d’une voiture de son mari à leur fils Diogomaye. En février 2001, lasse d’attendre,
Ngoye s’est remariée avec un voisin, Diégane sène.
Par ailleurs, Mbaye fils ainé de Modou khary et de Ngoye atteint depuis plusieurs années de
troubles psychiques sérieux, a vendu a Pathé son meilleur ami une voiture dont il avait hérité
d’un oncle maternel et, ce pour un prix particulièrement avantageux pour l’acheteur. Ngoye
vient également d’être informé que son fils cadet Mor âgé de 16 ans a voulu épaté ses amis en
achetant au sieur Diop pour la somme de neuf millions (9 millions) une voiture Mercedes.
Pour acquérir cette voiture, il a versé la somme de 5 millions. Une semaine plus tard, victime
d’une rupture de freins, il renversait la voiture dans un ravin mais sortait indemne de
l’accident
Le retour du couple en mars 2001 a posé beaucoup de problèmes.
Mor a assigné Modou khary et Aïda Mbène en paiement de la dette de 2 millions de francs
mais les époux contestent l’existence de la dette
Modou khary veut remettre en cause les actes accomplis par sa première femme ainsi que son
remariage.
Ngoye s’inquiète également de la situation de ses enfants et veut annuler les actes accomplis
par ces derniers.
Aïda Mbène compte demander le divorce mais se heurte à deux arguments de Modou khary.
Celui-ci estime d’abord que la demande de divorce ne pourrait jamais aboutir faute de preuve
du mariage qui n’a fait l’objet d’aucune déclaration à l’état civil. Il soutient ensuite que son
mariage avec Aïda Mbène est nul car il pensait avoir épousé une fille vierge, ce qui n’est pas
le cas. Résoudre les différents problèmes soulevés.
Dans la famille d’Abou, il y’a un autre problème. Sa cousine Amy a épousé, Bacar, un
homme se faisant passer pour le descendant d’un grand marabout. Il l’a même présentée à un
complice, installé dans une cité religieuse, lequel prétend être son père. Ayant appris par la
suite que Bacar n’est qu’un ancien repris de justice, peut elle demander l’annulation d’un tel
mariage ?
Fally autre frère d’Abou, vient de se marier avec sa copine à l’insu de leurs parents. Ils sont
âgée respectivement de 18 ans révolus et 17 ans. Leurs parents respectifs menacent de
demander l’annulation de ce mariage
Qu’en pensez-vous ?
Cas n°2
Doudou et Fatoumata se sont mariés selon la coutume ouolof islamisée. Par ignorance des
dispositions du code la famille, les époux n’ont pas fait enregistrer leur mariage à l’état civil.
Apres 10 ans de mariage, Fatoumata décide de se séparer de Doudou à cause de nombreux cas
de violence de la part de celui-ci. Elle saisit alors le président du tribunal départemental de
Dakar pour obtenir le divorce. Le juge lui demande de joindre au dossier un certificat de
mariage. Fatoumata n’en dispose pas. Que peut-elle faire pour prouver son mariage avec
Doudou dans le cadre de la procédure de divorce ?
Dix mois plus tard, des problèmes apparaissent car Aminata découvre que son mari a une
première épouse à Ziguinchor ainsi que deux enfants. Elle ne supporte pas cette situation que
son mari a dissimulée. Elle introduit une action en annulation de son mariage et vous
demande si elle aboutira ?
Une année après la célébration du mariage, Aminata donne naissance à un enfant. Si l’action
en annulation du mariage réussit, quelles seront les conséquences à l’égard de cet enfant ?
La mère d’Aminata est très perturbée par l’échec du mariage de sa fille. Elle tombe dans le
coma et est hospitalisée. Aminata s’inquiète pour les affaires de sa mère qui est une grande
commerçante. La famille vous consulte en vue de savoir quelle mesure prendre à son égard ?
La mère d’Aminata est sortie de l’hôpital mais sa santé mentale est fragile. Un matin sans
raison, la famille cesse d’avoir de ces nouvelles. Qualifiez cette situation en argumentant.
Cas n° 1 :
Doudou s’est marié en 2004 sous le régime de la polygamie limitée à deux épouses. En 2007,
est entrée en vigueur une loi modificative du Code de la famille qui interdit la polygamie. En
janvier 2008, Doudou convole en seconde noces conformément à l’option exprimée en 2004.
Sa première épouse poursuit l’annulation du mariage en invoquant que la seconde épouse
âgée de 17 ans n’a pas obtenu l’autorisation de ses parents en vue du mariage.
A supposer que le mariage soit annulé, quel serait la situation juridique de l’enfant à naitre ?
Cas n° 2
Lang vous consulte sur un certain nombre de questions :
D’abord, sur son acte de naissance, son nom patronymique est BAJIANE alors qu’en réalités,
son nom de famille est BADIANE. Que peut-il faire pour obtenir la modification de son acte
d’état civil ?
Ensuite, sa sœur Mamy a mis au monde un enfant dix jours après le décès de son mari.
Certains parents du mari contestent à l’enfant la qualité d’héritier du fait qu’il n’a pas vécu
plus de vingt quatre heures.
Qu’en pensez-vous ?
Enfin la belle famille de Mamy s’oppose à ce que celle-ci puisse continuer à faire usage du
nom patronymique du mari.
Mamy a-t-elle le droit de passer outre cette interdiction ?
Avis de disparition
Cas n°2
- D’une part, parce qu’il estime que son nom de famille est susceptible de faire fuir ses
patients ;
- D’autre part, parce que son prénom ne reflète pas son appartenance à la coutume
Mancagne fétichiste ; le chef de village qui l’avait déclaré à la naissance, croyant à tort
que ses parents étaient catholiques.
Dans quelle mesure ces changements souhaités par le Sieur Danger pourront-ils intervenir ?
Cas n°3
Mariée coutumièrement à un vieil homme qu’elle n’aime pas, Sophie continue de fréquenter
son petit ami, au vu et au su de tout le monde. De cette relation adultérine est né un garçon. Le
petit ami souhaiterait reconnaitre l’enfant qui est né de ses œuvres.
Las de continuer à entretenir une épouse qui ne l’aime pas, le vieil époux décide de la
dissolution du mariage. A cette effet, il déclare à la femme devant témoins : « je t’ai divorcée,
je t’ai divorcée conformément à la loi islamique, je t’ai divorcée ».
Cas n°1
En janvier 2012, Omar a épousé sa jeune cousine éloignée, Aminata, âgée de 15 ans. Au mois
d’avril de la même année, le couple connait de sérieuses difficultés. La mère de la jeune
Aminata introduit une demande en annulation du mariage de sa fille au motif que cette
dernière n’aurait jamais consenti au mariage de la jeune fille.
Par ailleurs, Aminata est dans tous ses états, elle vient d’apprendre d’une jeune étudiante de
son quartier, qu’il lui fallait une dispense d’âge avant de se remarier et son mari Omar était
parfaitement au courant de la nécessité de cette formalité avant la célébration du mariage.
Aminata, fortement conseillé, décide d’introduire, pour sa part, une action en annulation, alors
qu’elle est enceinte de deux mois. Quelles seront, selon vous, les suites que le juge va réserver
à ces actions ? Quelles seraient les conséquences de l’annulation ?
Cas n°2
Lamine, un instituteur, s’est marié à la mosquée avec une ancienne promotionnaire de collège,
Astou, Agée de 22 ans. Une année après, la jeune femme donne naissance à un garçon dans
un hôpital de la place. Au moment de régler les frais d’hôpital, le jeune père reçoit du
comptable de l’institution une facture très salée. Il conteste et soutient qu’il est fonctionnaire
et qu’il ne doit pas payer autant. Il lui est opposé une défaillance de sa part. De quoi s’agit-
il ?
Astou, en réalité très opportuniste, croyant, avec cet incident, que son époux n’est pas en
mesure de faire face convenablement à ses charges, lui mène maintenant la vie difficile.
Modou NDIAYE et sa cousine Maya NDIAYE sont mariés depuis plusieurs années. Ils
ont deux enfants, Pathé et Anna, âgés respectivement de 8 ans et 5 ans. Un beau jour,
Modou se fait passer pour un gardien et guide du parc national de la Basse-Casamance,
connu pour abriter des espèces d’animaux dangereuses. C’est ainsi qu’il accompagna
des touristes à bord d’une jeep visiter le parc en pleine nuit, en période hivernale. Il
n’est jamais revenu et toutes les recherches entreprises par les services compétents sont
restées infructueuses.
3 - Plus tard, elle envisage de se séparer de Modou en demandant le divorce. Cela est-
il possible ? Argumentez
Les semaines qui suivent ne se passent pas très bien pour Maya qui vit mal cette solitude
même si, d’un autre côté, elle se débrouille pour tenir son petit commerce. Celle-ci
tombe finalement dans la dépression et plus tard, dans le coma. Elle est hospitalisée. Sa
famille s’inquiétant pour son petit commerce, saisit le juge. Quelles mesures de
protection le juge prendra t-il à son égard ? Argumentez votre réponse !
Le juge qui se prononça, confia en outre, leurs deux enfants, Pathé et Anna, à leur tante
maternelle. Quel est le régime légal qui fonde cette garde ? Expliquez sommairement les
grandes règles de ce régime.
Article 138 : Qu’il ait été célébré par l’officier de l’état civil ou constaté par lui ou son
représentant, la nullité du mariage peut être prononcée: Pour vice du consentement de l’un des
conjoints si son accord a été obtenu par la violence ou donné à la suite d’une erreur; Pour
défaut d’autorisation familiale; Pour non paiement de la portion de la dot exigible à la
conclusion du mariage lorsque les époux ont convenu d’en faire une condition de leur union;
Pour impuissance du mari; Pour maladie grave et incurable rendant la cohabitation
préjudiciable lorsque le conjoint l’a sciemment dissimulée au moment du mariage.
Quelle que soit la forme du mariage, sa nullité doit être prononcée: Lorsqu’il a été contracté
sans le consentement de l’un des époux; Lorsque les conjoints ne sont pas de sexe différent;
Lorsque l’un des époux n’avait pas l’âge requis, en l’absence de dispense; Lorsqu’il existe
entre les conjoints un lien de parenté ou d’alliance prohibant le mariage; Lorsque la femme
était dans les liens d’une union antérieure non dissoute; Lorsque le mari ne pouvait plus
contracter une nouvelle union en raison de son option.
Le mariage nul produit ses effets, comme s’il avait été valable, jusqu’au jour où la décision
prononçant la nullité est devenue définitive, il est réputé dissous à compter de ce jour.
Cependant, le jugement prononçant la nullité doit, en toute hypothèse statuer sur la bonne foi
de l’un et l’autre des époux; celle-ci est présumée.
Si les deux époux sont déclarés de mauvaise foi, le mariage est réputé n’avoir jamais existé,
tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers.
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise foi, le mariage seul est réputé n’avoir
jamais existé, tant dans les rapports des époux entre eux que dans leurs rapports avec les tiers,
Lorsqu’un seul des époux est déclaré de mauvaise de foi, le mariage nul est réputé n’avoir
jamais existé à son égard tandis que l’autre peut se prévaloir des dispositions de l’article 144.
B/ LES EFFETS DE LA NULLITE A L’EGARD DES ENFANTS
Le mariage putatif joue toujours à l'égard des enfants, même si aucun des deux parents n'a été
de bonne foi. Cette solution qui leur est très favorable est prévue par l’article 145, alinéa 5 du
code de la famille qui dispose que : « les enfants issus du mariage, ou légitimes, conservent à
l’égard de leurs auteurs et des tiers la qualité qui leur avait été conférée par le mariage sans
que l’époux de mauvaise foi puisse s’en prévaloir à leur encontre. » le sort des enfants dont le
mariage des parents a été annulé devra donc être réglé comme celui des enfants de parents
divorcés. Ils seront considérés comme des enfants légitimes.
La Cour suprême
Première section en matière civile
Audience publique du mercredi 20 juillet 1977
Entre :
La cour
Attendu que par jugement du Tribunal de première Instance de Dakar en date du 27 avril 1976
par lequel a été prononcé les torts réciproques entre les époux M.D. et M.A., pour d’une part,
mauvais traitements, excès, sévices, injures graves et de l’autre abandon de domicile ;
Sur le moyen unique de cassation pris de la violation de l’article 168 du Code de la Famille ;
Attendu que ce texte, aux termes de son deuxième alinéa, s’oppose au développement de la
procédure de divorce lorsque le demandeur ne dépose pas au greffe une copie de l’acte de
mariage ainsi que le cas échéant les actes de naissance et de décès de tous les enfants issus du
mariage, documents, que le juge de paix doit lui réclamer et qui doivent être obligatoirement
produits ;
Attendu que pour confirmer la décision par laquelle le Juge de Paix a prononcé le divorce
entre les époux M.D. et M.A. le jugement attaqué se borne à déclarer que si aucune des parties
ne conteste le mariage non prouvé par un acte de l’Etat civil, « il doit être passé outre à la
production de l’acte de mariage », le divorce pouvant alors être prononcé sans le dépôt de ce
document, surtout lorsque comme en l’espèce, l’époux qui invoque l’article 168 du Code de la
Famille pour s’opposer à la recevabilité en la forme de la demande en divorce avait
expressément reconnu dans sa correspondance du 6 mai 1976 « que la main de la femme lui a
été accordée par son père en présence de témoins » ;
Mais attendu que les règles de procédure prescrites par l’article ci-dessus invoqué sont d’ordre
public et apparaissent comme complémentaires de celles fixées par les articles 29, 98 et 146
du Code de la Famille, desquels il résulte notamment que les époux dont l’union n’a pas été
constatée ne peuvent pas divorcer, même par consentement mutuel, tant qu’ils ne sont pas en
mesure d’établir la preuve de leur état par les seuls moyens de preuve que la loi autorise et qui
sont en l’espèce soit la production de l’acte de mariage, soit si cet acte n’a pas dressé,
l’accomplissement en vue de son obtention et de sa production, des formalités prescrites par
l’article 87 du Code de la Famille, texte à l’aide duquel l’état des personnes peut être établi et
sans le respect duquel toute organisation d’un Etat civil serait illusoire;
D’où il suit qu’en statuant comme il l’a fait le Tribunal de première Instance de Dakar a violé
le texte visé au moyen ;
Casse et annule le jugement rendu le 27 août 1976 par le Tribunal de première Instance de
Dakar dans le litige opposant les époux M.D. et M.A. ; remet en conséquence la cause et les
parties au même et semblable état où elles étaient avant ledit jugement et pour être fait droit,
les renvoie devant le Tribunal de première Instance de Dakar autrement composé.
Cas n° 2
ANDRE a convolé en secondes noces avec sa cousine AGNES. Sa première épouse décide de
demander l’annulation de ce mariage pour absence d’autorisation parentale, AGNES n’ayant
que 17 ans. Cette a-t-elle des chances d’aboutir ?
Si le second mariage d’ANDRE est annulé, quel serait le statut de l’enfant issu de cette
union ?
Cas n°3
MANE et BETTY ont célébré leur union en grande pompe en présence des parents, amis et
collègue de service.
Sept mois après le mariage, MANE est toujours considéré par les responsables de l’entreprise
comme célibataire car son traitement salarial n’a pas changé.
Il s’en ouvre à son chef du personnel qui lui demande de prouver qu’il s’est marié alors que
tous les employés de l’usine étaient pratiquement présents lors de la célébration du mariage.
Par quels moyen, ce travailleurs pourra- t-il prouver son mariage à l’égard de son employeur ?
S’il ne dispose pas d’un tel moyen de preuve, que lui conseillez-vous de faire afin de pouvoir
établir son mariage ?
Délaissée par son mari, BETTY veut obtenir le divorce. Pour cela, elle se renseigne auprès de
son neveu, étudiant en droit pour connaitre la procédure. Ce dernier lui demande de saisir
l’imam du lieu de la célébration du mariage et non une juridiction.
Que pensez-vous des propos avancez par le neveu de BETTY ?