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Droit des personnes

Leçon n°1 : La personnalité juridique des personnes physiques.

En France, toute personne physique est une personne juridique. Cependant, les êtres vivants
comme les animaux, les embryons et les fœtus ne disposent pas de la personnalité juridique, tout de
même ils sont relativement protégés par la loi. Les animaux sont soumis au régime des biens
contrairement aux embryons/fœtus, une décision de la CEDH du 26 août 2015 vient nous aiguiller sur
leur qualification « L’enfant à naitre est bien un être humain dès le début de son développement mais
il n’est pas une personne juridique, pour autant il ne peut être associé à un bien ». L’enfant est un être
humain mais il n’est pas encre une personne. Tout de même, il bénéficie d’une protection mais en tant
qu’être humain, « dont le respect s’impose ». Par conséquent, la loi du 17 janvier 1975 relative à l’IVG
ne pourrait être utilisé car les femmes commettraient des homicides.

Une personne juridique est un être titulaire de droits et d’obligations, c’est pourquoi une personne
juridique est considérée comme un sujet de droit. Aujourd’hui, cette personnalité juridique est
reconnue à tous les êtres humains de leur naissance à leur décès.

*HISTOIRE : Cependant, cette notion de personnalité juridique demeure une construction


intellectuelle et de ce fait, on peut choisir de doter ou non un individu et cela de manière totalement
artificielle. À une époque, la personnalité juridique était refusée aux esclaves jusqu’à l’abolition de
l’esclavage dans les colonies françaises par décret de 1848. Certaines personnes étaient frappées
d’une mort civile (sanction infligée à titre de personne complémentaire) et supprimait la qualité de
personne juridique à un être humain en le privant ainsi de ses droits. Le mariage était dissout et la
succession était ouverte. Ceci fut supprimé par une loi de 1954.

Chapitre 1 : Les contours de la personnalité


juridique
- Le début de la personnalité juridique : la naissance

La naissance marque le début de la personnalité juridique car, avant cela, l’enfant n’a pas
d’autonomie par rapport à sa mère.

Les conditions pour avoir la personnalité juridique :

- Il faut naitre vivant et viable.

L’enfant doit avoir respiré et doit être doté d’organes nécessaires à sa survie.

- Il faut être déclaré et avoir un acte de naissance.

Déclaré auprès de l’officier d’état civil de son lieu de naissance et ceux dans un délai de 3 jours après
l’accouchement. Après la déclaration, un acte de naissance est établi on y retrouve toutes les
informations sur l’identité de l’enfant et de ses parents.

Autre cas : un enfant est né vivant et viable mais décède avant sa déclaration. L’officier d’état civil va
pouvoir dresser un acte de naissance et de décès que si un certificat médical lui est présenté en
attestant que l’enfant est bien né vivant et viable. En revanche, s’il n’a pas de certificat médical
l’officier peut tout de même établir un acte qui s’appelle « acte d’enfant sans vie ». Cet acte n’aura
pas les mêmes conséquences puisqu’il ne permet la personnalité juridique à l’enfant juste une
reconnaissance juridique attestant qu’il est passé dans la vie de la famille. Son nom pourra apparaitre
dans le livret de famille pour permettre le deuil des parents. Il y a tout de même des limites à cet acte.
L’acte d’enfant sans vie ne va pas être attribué à une femme qui procède à une IVG. Il faut avoir
passé la 13ème semaine de grossesse.

Différence entre enfant sans vie et enfant mort-né. L’enfant sans vie va avoir respiré contrairement à
l’enfant mort-né. L’enfant mort-né n’auras pas la personnalité juridique alors que l’enfant sans vie
pourra s’il a un certificat médic qui atteste qu’il a été né vivant et viable.

- Execption : Un enfant conçu est réputé être né chaque fois où il y va de son intérêt. De
plus, l’enfant est présumé avoir été conçu pdt la période qui s’étend depuis le 324ème jour
avant la date de la naissance. Ex : le père décède et l’enfant n’est pas encore né et bien il
aura la personnalité juridique pour qu’il est le droit de recueillir la succession de son père.

 Qui ne possède pas la personnalité juridique ?

Les enfants mort-nés et les enfants nés trop prématurément.

- La fin de la personnalité juridique : le décès

Le décès va être constaté par un acte juridique qui est l’acte de décès. La personnalité juridique prend
fin lors du décès de la personne, puisque celle-ci n’est plus considéré comme une personne. L’esprit
et l’enveloppe charnelle sont bien distinct. Le médecin va analyser 3 conditions pour que le décès est
lieu :

o Absence de conscience et d’activité motrice.


o Absence de ventilation spontanée (niveau cardiaque).
o Abolition de tous les réflexes liés au tronc cérébrales.

Même après la mort, la loi protège le respect de l’être humain (16-1-1 relatif à la dépouille humaine).
Le corps humain ne peut pas faire l’objet d’un bien patrimonial (execpt. Les vestiges humains dans les
musées). Arrêt du 16 septembre 2010 « Our bodies ».

Cependant, il existe des dérogations concernant le respect du corps humain, le prélèvement


d’organe et identification par empreintes génétiques post-mortem. Le consentement du défunt est
présumé s’il n’a pas fait connaitre de son vivant son opposition à d’éventuels prélèvement sur son
cadavre. Il faut que le défunt donne son consentement pour que ses empreintes soient prélevées
puisque cela avait posé un problème au niveau du respect du cadavre dans une affaire datant de
1997.

La Cour EDH semble favorable au prélèvement ADN post-mortem dans l’objectif d’établir la
filiation d’une personne tandis que dans notre droit positif français, l’article 16-11 al.2 va s’opposer à
cette conception, faute de consentement du défunt donné de son vivant.

La volonté d’une personne même après sa mort peut tout de même continuer sur le plan juridique
(droit de succession, droit funéraire, mariage posthume et adoption posthume).

- L’absence d’une personne

Définition : une personne cesse de paraître à son domicile, et ne donne pas de nouvelles.
Le législateur fixe un équilibre entre les chances de survie et les risques de décès d’une personne
absente. Ainsi, il fixe deux périodes. Une première période, où l’absent est censé être encore en vie et
(période de présomption d’absence) une seconde période où l’absent est supposé mort.

1° période de présomption d’absence (délai 10 ans) : Le juge des tutelles est chargé de dresser un
constat. Il faut deux conditions pour que cette période soit ouverte : que la personne est cessée de
paraitre à sa résidence et ne donne plus de nouvelles. On essaye de sauvegarder les intérêts de
l’absent. Dcp, il faut organiser la protection des biens de la personne absente. Le juge nomme un
administrateur une personne qui est souvent un proche et qui est capable de s’occuper de cette
mission. Mais le juge reste toujours présent pour surveiller les dépenses qui font être faites.

En résumé, le droit de l’absence ne trouve à s’appliquer véritablement qu’à titre subsidiaire :

• lorsque l’absent n’a pas organisé conventionnellement la gestion de son patrimoine en


laissant une procuration

• lorsqu’il n’est pas marié.

2° période de la fin de la présomption d’absence. La période de présomption va cesser car


l’incertitude quant à la disparition de l’absent va avoir cessée également. Cela va entrainer une
cessation des mesures de protection concernant la gestion des biens du présumé absent. S’il redonne
des nouvelles alors ses biens lui sont réattribué. Si l’absent décède alors la succession sera ouverte
aux héritiers.

Résumé : La présomption d’absence est une période transitoire. Elle s’interrompt si l’absent revient,
s’il donne des nouvelles ou alors qu’il décède. Mais, elle peut se prolonger si l’incertitude de la survie
demeure. La prolongation de l’absence va concerner le cas où l’absent ne donne aucun signe de vie
mais sans que sa mort soit établie. Toutes parties intéressées ou le ministère public vont pouvoir
demander de déclarer l’absence de l’individu concerné au TGI. Ainsi, cette déclaration entraine les
mêmes conséquences que le décès. Cependant, la requête de déclaration d’absence va être
considérée comme non avenue lorsque l’absent réapparait ou bien que la date de son décès soit
établie.

- La disparition d’une personne.

Définition : la personne disparue est une personne qui a été exposée à un danger particulier, à un très
grand péril selon l’article 88 du code civil. Circonstances très spécifiques laissant penser que la
personne n’a pas pu survivre. Cependant, on n’a pas le corps rendant toute certitude impossible. Ex :
crash d’avion, catastrophe naturelle, naufrage etc.

Le jugement déclaratif de décès va pouvoir être demandé par le Proc de la République ou par les
parties intéressées au Tribunal judiciaire.

On insère le décès dans un ensemble d’indices qui vont le rendre probable : (arrêt Zulpa).

• la disparition dite forcée doit obligatoirement être intervenue à la suite d’un danger apparu
soudainement et être constatée par les forces de l’ordre. Cette preuve peut être apportée par des
témoignages.

• la cour peut aussi prendre en compte l’attention particulière que les autorités portaient aux
agissements du disparu, comme la surveillance interdite

• l’écoulement du temps, car plus le temps passe sans qu’on ait de nouvelle de la personne,
plus est probable que la personne soit décédée
• elle fait aussi attention au contexte global du pays où a eu lieu la disparition.

Pour renverser cette présomption, l’État défendeur doit prouver ce qu’il est advenu du disparu.

Chapitre 2 : Les attributs de la personnalité


juridique
 Les droits de l’Homme

Ils sont répertoriés dans des textes fondamentaux comme la DDHC de 1789 ce texte affirme la liberté
et l’égalité des individus, la DUDH de 1798 et la Convention EDH de 1950. Mais en France par
exemple la Constitution française de 1958 dans son préambule garantit, les droits de l’Homme tels
qu’ils sont définis par la déclaration de 1789, confirmés et complétés par le préambule de la
Constitution de 1946.

Les droits fondamentaux de l’Homme visent à les protéger contre l’État donc la puissance publique et
autrui (les membres de la société). Ces droits constituent le noyau dur des droits de la personnalité.
Par conséquent, les droits de l’homme sont vraiment inhérents à la nature humaine et donc le
législateur ne peut pas porter atteinte à ces droits.

Ainsi, le Conseil de l’Europe protège des DH et se fonde sur la démocratie et la liberté. Selon le
préambule du statut Conseil de l’Europe, les États signataires doivent respecter les principes de
liberté individuelle, liberté politique, prééminence du droit sur lesquelles se fonde toute idée de
démocratie. Également, la Cour Européenne des Droit de l’Homme protège les droits individuels.
Mais aussi, la Cour de Justice de l’Union Européenne a souligné que le respect des droits
fondamentaux fait partie des principes généraux dont elle assure le respect.

 Les droits de la personnalité

Des droits que l’on a dès la naissance jusqu’à la mort. Ils n’ont aucune valeur patrimoniale, c’est pour
cela qu’ils sont indisponibles, intransmissibles et imprescriptibles. Indisponible car on ne peut pas
faire ce que l’on souhaite, ex : on ne peut pas donner son nom ou vendre son corps. Les droits de la
personnalité sont limités par l’intérêt général, l’ordre public et les bonnes mœurs. Par conséquent, tout
acte qui porte sur la personnalité est frappé par une nullité absolue. Intransmissibles car ils vont
s’éteindre avec la personne dans la mesure où ils sont liés à la personnalité juridique. Ils ne peuvent
pas faire l’objet d’un bien et donc être légué lors de la succession. Imprescriptibles car ils ne peuvent
pas être supprimé pendant un délai sinon il y a atteinte.

Les droits relatifs au corps humain, le droit au respect de la vie privée et le droit à l’image sont des
composantes d’un droit général de la personnalité et du droit de chacun au respect de sa dignité
(appartenance de l’homme à l’humanité) et de son intégrité. Ainsi, La dignité peut être invoquée
contre toute pratique qui viserait à dégrader la personne humaine et le principe du respect de
l’intégrité du corps humain vise la protection de l’espèce humaine à interdire des pratiques qui
seraient destinées à modifier ce qui fait véritablement sa singularité. Article 16-4 du cc. Ex de crimes
contre l’espèce humaine : l’eugénisme (pratique qui consiste à sélectionner les meilleures personnes
qui représente l’espèce humaine et à supprimer ceux qui sont inférieur à la race) et le clonage
reproductif.

Le respect du corps humain : Le principe d’inviolabilité du corps se retrouve à l’article 16-1 qui
protège le corps contre les atteintes qui pourraient lui être portées. Le corps humain est indisponible
Arrêt Alma Mater = interdiction de la gestion pour autrui. La GPA est interdite car il est difficile après
de reconnaitre la filiation d’un enfant issu de cette technique de procréation. Mais le principe de la
libre disposition de soi vient effacer le principe d’inviolabilité puisque chacun est libre et maitre de
son corps (chirurgie, tatouages…). Pour finir, le principe de gratuité est basé sur le don d’organe, on
ne peut pas demander de l’argent à quelqu’un qui reçois ton sang.

Le droit au respect de sa vie privée : Le droit au respect de la vie privée regroupe divers éléments qui
se rattachent à la sphère personnelle de chaque individu (le nom de famille, l’orientation sexuelle, la
fortune, le domicile, la vie sentimentale, la santé, les sentiments religieux, les correspondances).
Même les acteurs ont leur vie privée. Au niveau de la vie professionnelle, les salariés ont le droit
au respect de leur correspondance sur leur lieu de travail même si les messages personnels sont
interdit par le règlement l’employeur ne peut pas les consulter et les restrictions des libertés du
salarié des manifestations religieuses doivent être justifiées par la nature de la tâche à accomplir et
proportionné au but recherché.

Le droit à l’image : S’agissant de l’image de la personne, elle est la représentation de ses traits. Sa
protection conduit à affirmer que la personne est seule titulaire des droits sur son image, ce qui va
lui permettre de s’opposer à la captation et à la diffusion de son image par un tiers. Cette protection
vaut principalement contre la photographie mais elle va aussi pouvoir concerner un film ou toute autre
représentation graphique. Cependant, la protection cède devant l’humour, exclu l’atteinte du droit à
l’image au sujet d’une caricature lorsqu’elle constitue une modalité de l’exercice de la liberté
d’expression. Le consentement doit en principe être requis pour toute exploitation de l’image d’un
individu.

Leçon n°2 : L’identification des personnes physiques

De manière générale, les éléments qui composent l’état d’une personne relèvent du statut civil et
familial de la personne : son nom, son prénom, son domicile, son sexe, son âge et sa nationalité.

Chapitre 1 : Le nom et prénom


Le nom se compose de plusieurs éléments : le nom de famille, le prénom, mais également tous les
accessoires du nom à savoir le pseudonyme, le surnom, mais aussi les titres nobiliaires.

Définition : le pseudonyme est un nom de fantaisie librement choisi par une personne pour masquer
au public sa personnalité véritable.

Définition : Les titres nobiliaires sont des accessoires honorifiques du nom de famille comme par ex :
duc, baron, comte…

Section 1 : le nom de famille

 L’attribution du nom de famille

La liberté de choix des parents en cas d’établissement des filiations quant au nom de famille. 3
possibilités : soit le nom du père, soit le nom de la mère ou alors les deux noms séparés d’un
trait d’union pour que cela forme qu’un seul nom. Si les parents n’ont pas choisi alors par défaut
c’est le nom du père que l’enfant aura.

En revanche, lorsque la filiation n’est établie qu’à l’égard d’un seul parent, l’enfant prend le nom
de ce parent.

Cette faculté de choix offert ne peut être exercée qu’une seule fois, que le nom dévolu au premier
enfant du couple vaut pour tous les autres enfants communs.
Pour les enfants adoptés : L’adoption plénière entraine pour l’enfant la perte de son nom d’origine, il
va donc prendre le nom de l’adoptant. L’enfant prend le nom du père à défaut de manifestation des
parents adoptifs. Lors d’une adoption simple, on va ajouter le nom de l’adoptant à celui de l’adopté.

Autre cas, les enfants trouvés : Un enfant qui ne bénéficie d’aucun lien de filiation va malgré tout
recevoir un nom de famille par l’intermédiaire de l’officier de l’état civil.

 Le droit d’usage du nom du conjoint lors du mariage (voir partie  les effets du mariage en
droit de la famille).

 L’usage du nom des parents

Toute personne majeure peut porter le nom de son parent qui ne lui a pas transmis le sien, elle
ne pourra cependant pas transmettre ce nom à ses enfants car elle en a simplement l’usage.

 Le changement de nom de famille

Le véritable changement de nom est celui qui rectifie l’état civil, à la suite d’un changement d’État ou
pour d’autres raisons.

Lorsqu’un rapport de filiation est établi, détruit ou modifié, le nom de famille pourra être impacté :

- Si la paternité est contestée et que l’action en contestation aboutit, l’enfant va perdre le nom
de son père qui ne l’est pas biologiquement. L’enfant va prendre le nom de sa mère ou de son
véritable père.

- L’établissement ou la modification du lien de filiation n’emporte le changement de nom de


famille des enfants majeurs que sous réserve de leur consentement.

- Toute personne qui obtient la nationalité française peut demander la francisation de son nom
lorsque son apparence, sa consonance ou son caractère étranger peut gêner son intégration
dans la communauté française.

- On peut changer de nom quand on a également un intérêt légitime. Ex : nom ridicule, nom
d’un criminel etc.

 La protection juridique du nom

L’existence d’un droit au nom : tout enfant doit être enregistré immédiatement après sa naissance et
avoir un nom. Le nom est un procédé d’identification de la personne qui permet d’individualiser les
sujets de droit et qui, par conséquent, a un intérêt social. Le nom est à la fois un droit de la famille
mais aussi un droit de la personnalité.

Les caractéristiques du nom :

En principe, le nom est immuable, même si le changement est possible si certaines conditions sont
remplies. Pour des raisons de sécurité juridique, et d’ordre public, une personne ne saurait acquérir un
nom différent que celui qui figure sur son état de naissance. Sinon, cela conviendrait à accepter une
pratique illégale : porter un nom autre que celui qui figure sur notre état de naissance. Cependant, si
l’on porte un nom depuis un certain temps, le changer est assez illogique et pose des problèmes.

Le droit au nom a une nature extra-patrimoniale et à ce titre il ne peut être ni cédé à un tiers, ni
légué par testament.

Le nom ne se perd pas par nom d’usage à la suite d’un mariage.


Section 2 : Le prénom

L’attribution du prénom de l’enfant dépend des circonstances de sa naissance :

- Accouchement sous X : la mère peut faire connaitre si elle veut son souhait pour le prénom de
l’enfant.
- Nait de parents inconnus, alors l’officier d’état civil lui donne 3 prénoms.

Le principe est la liberté du choix du prénom. Il est tout de même encadré puisqu’il faut respecter
l’intérêt de l’enfant. Si son prénom parait contraire à l’intérêt de l’enfant aux yeux de l’officier de l’état
civil, il devra en informer sans délai le procureur de la Rep qui va saisir le JAF qui pouvoir ordonner la
suppression du/des prénoms qui pourraient être litigieux. Les parents seront invités à choisir un
autre prénom et s’ils refusent, ce sera à l’officier de l’état civil d’en choisir un.

Pour changer de prénom il faut avoir un motif légitime, qu’il soit ridicule, changement de nationalité
le prénom doit s’adapter à la communauté du pays ou en cas de changement de sexe également.

Chapitre 2 : Autres éléments d’identification


- Le domicile

Définition : Le domicile est un moyen d’individualiser une personne par le lieu auquel elle est
rattachée.

Le domicile permet le rattachement à une circonscription territoriale : va permettre de déterminer la


juridiction qui sera territorialement compétente. En principe la juridiction compétente est celle du
domicile du défendeur. Ainsi, le domicile permet également de désigner la juridiction qui sera chargée
d’homologuer certains actes (jugements d’adoption, doivent être accomplis certaines mesures de
publicité légale).

Le domicile correspond au lieu où vont être centralisés les intérêts et les affaires d’une personne.
(Liberté conditionnelle, dettes à régler, ouverture d’une succession etc.)

 La détermination du domicile

En principe, elle relève de la volonté de chacun mais dans certains cas, la loi peut imposer à
certaines personnes, un domicile. La loi fixe le domicile des personnes incapables. Le mineur non
émancipé est domicilié chez ses parents et si leurs domiciles sont distincts ; il sera domicilié chez
celui avec lequel il réside. Le majeur en tutelle est domicilié chez son tuteur.

- L’identité sexuelle

L’identité sexuelle d’une personne correspond à son appartenance soit au sexe masculin ou féminin,
en principe une personne est soit une femme, soit un homme. Toutefois, on rencontre des cas d’inter-
sexualisme et de transsexualisme.

On se base sur l’apparence sexuelle que l’on appelle aussi « le phénotype sexuel », on note ici que
le rattachement au sexe est obligatoire.
JP : tout individu, même s’il présente des anomalies organiques doit être rattaché
obligatoirement à l’un des deux sexes.

Définition : l’inter sexualisme, c’est quand l’individu présente des caractères morphologiques imprécis.
D’après un jugement rendu par le TGI de Tours, on peut indiquer la mention du sexe « sexe neutre ».
L’officier d’état civil doit se référer au sexe prédominant de l’enfant.

Définition : selon la définition la plus répandue, le transsexualisme se définit comme le sentiment


profond et inébranlable d’appartenir au sexe opposé, à celui qui est anatomiquement et juridiquement
le sien, accompagné du besoin intense et constant de changer de sexe de l’État civil.

Pour qu’une personne change de sexe à l’état civil, il faut qu’elle prouve son changement
irréversible de sexe par une opération chirurgicale. Une expertise médicale vient prouver cela.

Depuis la loi du 17 mai 2013, le mariage de personnes de sexes différents ou du même sexe, ce qui
fait que les personnes transsexuelles peuvent contracter un mariage avec toute personne, quel que
soit son sexe.

Pas de conséquences sur la filiation des enfants à la personne transsexuelle.

Une demande de PMA qui est présentée par un couple dont l’un des membres est un transsexuel
sera rejeté.

Notre droit français reste vigilant sur la discrimination forte envers les homosexuels car cela est
prohibée par la loi, au titre des atteinte à la dignité de la personne.

Leçon n°3 : Les régimes de protection du majeur vulnérable

Lorsqu’une personne majeure souffre d’une altération de ses facultés mentales ou corporelles, la
justice prévoit sa protection (art 425 du cc).

La loi du 3 janvier 1968 décrit 3 régimes de protection des majeurs incapables :

La sauvegarde de justice est inscrite à l’article à l’article 433 du cc.

Les personnes qui sont placés sous sauvegarde de justice ont une altération des facultés mentales ou
une infirmité dû à la vieillesse ou alors elles sont incapables d’exprimer leur volonté. La sauvegarde
de justice peut être demandé par les proches ou par le procureur de la République. Une déclaration
médicale est enregistrée par le procureur. C’est un régime de protection temporaire car la mesure ne
peut excéder une année, renouvelable une seule fois. Le majeur est capable d’accomplir les actes de
la vie courante sauf les actes qui ont été confié à un mandataire désigné par le juge. Le mandataire
peut contester les actes qui ne sont pas dans l’intérêt du majeur protégé. Le majeur ne peut pas
accéder au divorce par consentement mutuel.

Le délai expire lors de la levée de la mesure, notamment quand le majeur reprend possession de ses
facultés soit par l’ouverture d’une mesure de curatelle ou tutelle ou bien au décès de la personne
protégée.

S’agissant des régimes incapacitants comme la curatelle (article 425 du cc) et la tutelle (article
440 du cc), il y a une différence de degré entre les deux.

En effet, la protection assurée par la curatelle étant moins forte que celle qu’organise la tutelle. La
curatelle organise l’assistance du majeur pour les actes les plus importants, tandis que la tutelle
conduit à le représenter pour tous les actes de la vie courante.
Il existe trois types de curatelles :

- La curatelle simple : le majeur accompli seul les actes de gestion de la vie courante.
Exemple : gestion du compte bancaire, souscription d’une assurance.

- La curatelle renforcée : gestion des dépenses par le curateur qui reçoit les ressources du
majeur.

- La curatelle aménagée : le juge énumère les actes que la personne peut faire seule ou non.

Une demande doit être déposé au juge des tutelles par la famille ou personnes liées au majeur par les
liens du mariage (beau-frère/sœur). Il faut également un certificat médical. Le juge peut nommer
plusieurs curateurs qui vont se répartir la tâche en deux : la gestion patrimoniale et la protection de la
personne. Le curateur est soit un proche soit un mandataire judiciaire nommé par le juge. Le majeur
protégé accomplit les actes personnels. Exemple : reconnaissance d’un enfant. Il faut une autorisation
du curateur et du juge pour se marier et pour le PACS elle doit se faire accompagner par son curateur.
Peut rédiger un testament seul et faire des donations mais avec assistance de son curateur.

Le délai est de 5 ans voire 10 à 20 ans sous condit° de l’art. 441 du CC (pas d’amélioration des
facultés).

La tutelle peut être demandée pour une personne qui les facultés mentales sont altérées ou qui est
incapable d’exprimer sa volonté. Le juge désigne un tuteur ou peut nommer le Conseil de famille. La
tutelle n’entraine pas la privation de l’autorité parentale et il faut une autorisation du juge ou du tuteur
pour faire son testament seul et sinon + Idem curatelle.

La durée est de 5 ans voir 10 à 20 sous conditions de l’art. 441. Le délai se lève si le juge décide que
la mesure n’est plus nécessaire, si la curatelle remplace la tutelle ou au décès de la personne
protégée.

De plus, on a l’habilitation familiale qui vise à protéger le majeur en difficulté par un de ses
proches.

L’habilitation familiale peut être demandée par l’époux, le frère/sœur au juge ou au procureur pour une
personne qui les facultés mentales sont altérées ou qui n’est incapable d’exprimer sa volonté. Un
certificat médical doit constater la santé du majeur.

Il existe deux types d’habilitation :

- L’habilitation générale : la personne habilitée va accomplir l’ensembles des actes (actes


d’administration et de disposition des biens).

- L’habilitation limitée : La personne habilitée est limitée dans sa mission par le juge. Dans les
actes d’administration et disposition des biens, actes relatifs à la personne et demander
l’autorisation au juge pour les donations.

L’habilitation ne peut pas dépasser 10 ans. Mais peut l’a renouvelé grâce à un nouveau certificat
médical. 20 ans au maximum s’il n’y a toujours pas d’amélioration de ses facultés mentales. Le délai
peut être levé si le juge estime que la mesure n’est plus nécessaire, si la tutelle remplace la curatelle
ou si la personne protégée décède.

Le délai expire lorsque le jugement définitif de mainlevée est établit par le juge à la demande d’un des
proches, du Proc ou de la personne protégée. Aussi, l’absence de renouvellement, placement de
l’intéressé sous les autres régimes de protection ou décès de la personne.
L’article 415 du cc expose les principes directeurs des régimes : respect de la dignité de la
personne et de ses droits fondamentaux, intérêt de la personne protégée, préservation de son
autonomie, devoir des familles et de la collectivité.

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