Vous êtes sur la page 1sur 17

Cours de Droit Civil : Les Personnes

Juste un examen final sur droit des personnes et droit de la famille, seulement notes de TD en amphi.

UNJF : site payant par l’université, enseignants chercheurs qui font des cours en ligne

Orthographe très importante !

Introduction :

Être un sujet de droit, c’est avoir la faculté d’être titulaire de droits et de les exercer. (ex : je suis
titulaire de mon droit à la vie privée).µPersonnalité juridique= aptitude à être titulaire actif et passif
de droits ( au pluriel) que le droit objectif reconnaît à chacun

2 morceaux : la personnalité juridique et la capacité juridique

Quand on est une personne, on est apte à avoir des droits, nous sommes titulaires de nos droits.
L’animal n’est pas une personne. C’est un être doté de sensibilité, également protégé. Mais il n’est pas
titulaire actif et passif de droits comme une personne. De Droit et de Droits. Car une personne a des
droits patrimoniaux, extra patrimoniaux, réels…

Le droit objectif : ensemble des règles de droits. Le droit subjectif : le droit à « nous », à une personne
en particulier. La capacité juridique : aptitude à exercer ses droits.

Il y a des personnes qui sot plus vulnérables que d’autres (âge, état de santé…). Ces personnes à part
ce sont les mineurs car l’enfant est un être vulnérable par nature. A partir de 18 ans, de sa majorité, il
n’est plus considéré comme vulnérable. Tant qu’il est mineur nous allons lui enlever une partie de sa
capacité juridique, on va l’aménager et on ne va pas le laisser exercer ses droits tout seul. Ses
représentants légaux vont exercer ses droits à sa place dans un très grand nombre de situation
(parents, tuteurs…). Des personnes parfois majeures sont malades et nécessitent un régime de
protection : également un aménagement de leur capacité juridique.

2) Les catégories de personnes

Personnes physiques et personnes dîtes morales

Summa divisio : personne ou chose (avec une protection particulière, mais reste une chose). Il y a un
rapport de propriété (mon chat m’appartient) et financier.

Personnes morales sont définies comme des groupements de personnes physiques ou de biens
constitués en vue de la réalisation d’intérêts collectifs. (Sociétés, associations, une fondation).

Voc : société et pas entreprise

Pour être qualifié de personne mor le, il va falloir que ces groupements de personnes ou de biens
respectent des conditions et accomplissent de formalités : différentes en fonction du type de
personnes morales. ( ex : société : rédiger un contrat de société et créer une immatriculation ;
association : déclaration à la préfecture…). Pour chaque type de personne morale les types de
conditions à respecter varient. Quand une personne morale à acquis le statut de personnalité
juridique, elle sera apte à avoir des droits et à les exercer.
Personnalités physiques :

- Existence de la personnalité juridique


- A partir de quand ?
- Et jusqu’à quand ?

Chapitre 1 : L’acquisition de la personnalité juridique

Est-ce qu’il suffit de naitre pour être né juridiquement ?

Exemple de pierre Palmade et la femme enceinte. Est-ce qu’il y a un meurtre car c’est un enfant
conçu dans le ventre de sa mère ? Ou bien non car il n’était pas né ?

Les conditions d’acquisition de la personnalité juridique : naître vivant et viable (Art 79-1 du CC)

Pour acquérir la personnalité juridique, il faut naître vivant et viable. C’est le moment ou le fœtus
devient un nouveau-né, lorsqu’il est expulsé du ventre de sa mère et qu’il respire. Donc un enfant qui
meurt in utero ou pendant la naissance n’a pas de personnalité juridique et ne l’a jamais eue.

Viabilité : Aptitude physiologique à vivre. Il doit avoir tous les organes nécessaires) à la vie et qu’ils
soient suffisamment bien constitués pour lui permettre de vivre. En principe on va avoir une
acquisition de l personnalité juridique qui va être simultanée à la naissance de l’enfant dès lors qu’il
nait vivant. Le cas le plus simple juridiquement : l’enfant nait vivant et il acquiert la personnalité
juridique. Il naît mort in utero ou à l’accouchement alors il n’acquiert pas la personnalité juridique.

Grand prématurés, absence de viabilité autrefois ne sont plus si sûrs que cela ajd car la science
avance. OMS présume que l’enfant est viable lorsque la gestation à duré au moins 20 semaines ou
bien que le fœtus pèse au moins 500g. Mais OMS pas une règle de droit. Même si la grossesse a duré
9 mis, certains enfants ne naissent pas viables.

Tout un ensemble de cas très complexes : décès très précoces, viables ou pas ? C’est au médecin de le
dire et il se prononce sur cette viabilité. Si un enfant naît vivant et viable, même s’il meurt peu de
temps après, il a acquis la personnalité juridique. Autres cas ? Enfant naît vivant mais non viable ?
Naît mort et qu’il était viable ? Naît mort et n’était pas viable ? Dans ces trois situations l’enfant
n’acquiert pas la personnalité juridique, il n’est pas une personne au sens juridique du terme. Il ne
peut pas avoir de droits, de patrimoine. C’est donc une chose.

Summa Divisio : une des bases juridiques : soit une personne soit une chose.

Le droit va enregistrer ce phénomène de façon différente : le constat de la naissance par l’autorité


public. L’établissement d’un acte de l’Etat civil. Mais ce type d’acte établi va être différent en fonction
des circonstances de la naissance.

- Lorsque l’enfant naît vivant et viable (Art 55 et 56 du CC) : dans les 5 jours qui suivent
l’accouchement, ces articles imposent à une personne (père, mère, médecin.) à déclarer
l’Etat de naissance à l’officier civil dans le lieu de naissance. (Avant en 2016 : 3 jours). Lorsque
la déclaration est faite, elle va permettre l’établissement d’un acte de naissance. Si passé
délais de 5 jours, on ne peut plus se contenter d’une simple déclaration mais obligation de
saisir le tribunal judiciaire pour demander un jugement déclaratif de naissance. Il sera
transcrit dans les registres de l’Etat Civil.
- Si l’enfant est né vivant et viable mais qu’il décède avant la déclaration de naissance. (Art 79-
1 du CC). Une réquisition spéciale : on demande qu’au moment de la déclaration de
naissance, on produise un certificat médical indiquant que l’enfant était viable, pour que soit
établi un acte de naissance et de décès. L’acte de naissance est la preuve que l’enfant a acquis
le titre de personnalité juridique même s’il est décédé. Le droit tire la conséquence indiquant
la viabilité de l’enfant.
Cas de Pierre Palmade : homicide ou non : enfant était viable, l’accident provoque
l’accouchement, dommages sur le fœtus.
PDV patrimonial : même s’il a vécu que quelques heures, peut être héritier d’un patrimoine.
- Naissance d’un enfant vivant mais non viable : l’officier de l’Etat civil établi un acte de l’enfant
sans vie ( 79-1) c’est ni un acte de naissance, ni de décès, mais à part. Cet acte y va y être
inscrit les jours heures et lieu de l’accouchement, les prénoms, noms domicile profession et
lieu de naissance des parents, et ne préjuge pas de savoir si l’enfant a vécu ou pas. Preuve
que l’enfant n’a jamais acquis la personnalité juridique. Un acte qui a pour objectif une
reconnaissance sociale de quelque chose qui a existé. Cela permet d’enregistrer cette
grossesse, cet accouchement. Les parents peuvent donner un prénom à l’enfant et de
l’inscrire sur leur livret de famille, ou bien la délivrance d’un livret de famille en cas de
premier enfant. Cela permet aussi d’avoir une sépulture, et permettre d’obtenir certains
droits sociaux, congé « maternité » : temps de récupération. Reconnaissance sociologique qui
va avoir des conséquences juridiques.
- Naissance d’un enfant mort : ni acte de naissance ni acte de décès, mais acte d’enfant sans
vie également. En revanche est ce que je peux établir un acte d’enfant sans vie dans tous les
cas ? Avant, acte d’enfant sans vie que lorsque l’enfant pouvait être considéré comme fiable
pendant la naissance. OMS a dit grossesse au moins 20 semaines ou si fœtus 500g.

3 familles dans cette situation : CDC a rendu 3 arrêts qui précisent l’article 79-1, et on reproché aux
juges du fond d’avoir ajouté des conditions qui n’étaient pas prévues par la loi (20 semaines et 500g).
A la suite de ces arrêts, plus de conditions, et à chaque fois qu’il y a un décès in utero, je devrais
pouvoir avoir un acte d’enfant sans vie. En cas d’IVG ? Fausses couches très précoces ? Avec ces trois
arrêts, plus de seuil.

Réaction du législateur du 20 aout 2008 (2008-800) : les fausses couches précoces ne peuvent pas
donner lieu à un acte d’enfant sans vie car il faut un certificat d’accouchement. Donc en cas d’IVG ou
de fausse couche précoce, alors pas d’acte d’enfant sans vie. IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse.

Circulaire : pas de valeur juridique, c’est un mode d’emploi pour les administrations. Si pas d’acte
d’enfant sans vie : pas tous les droits.

Section 2 : Distinction entre protection de la personne et protection de la vie

Avant la naissance, embryon fait partie de la mère : ils ne font qu’un. Conception du droit romain,
l’enfant in utero était considéré comme un morceau des entrailles de la mère. Les embryons et les
fœtus ne sont pas des personnes, ce n’est que lorsqu’il y aura une séparation matérielle
(accouchement) que l’enfant aura le statut de personnalité juridique.

La CDC a plusieurs fois refusé de qualifier d’infraction pénale les atteintes involontaires à un fœtus ou
à un embryon, et refuse la qualification d’homicide volontaire ou involontaire.

Affaires de 2003 : dans l’une, une qualification d’atteinte à la personne


Premier cas : l’enfant décède in utero. L’autre cas : accouchement sur place, enfant vit 30min et
décède. C’est un homicide.

Qualification juridique de l’embryon et du fœtus : ce sont des choses. Parmi les spécialistes médicaux,
ils sont en désaccord. Est-ce que la vie commence quand le cœur bat ? Que les organes sont formés ?
… Mais il existe des règlementations juridiques sur le statut de l’enfant conçu. Pas de définition
juridique.

La CEDH, ou CIDE (Conv Int Droits Enfant) : ne donnent pas de définition de ce qu’est un enfant ou de
leur statut. Donc summa diviso.

Mais protection particulière : « personne humaine potentielle, en devenir, chose humaine » : pour
essayer d’enlever le terme de « chose ». Textes qui vont protéger ces embryons et ces fœtus et la
façon dont on peut les protéger.

- Lois bioéthiques (1994) pour règlementer les questions de in vitro, bb éprouvettes… Elles
condamnent fermement l’eugénisme (La science qui étude et qui met en œuvre les moyens
d’étudier l’espèce humaine), et le clonage au nom du respect de la vie humaine. S’interroger
sur ce qui est éthique ou non. Définir une norme pour une société. Révisions lois bioéthique
en 2004 et 2011 : lois d’adaptations par rapport au progrès de la recherche des lois qui sont
venues modifier la règlementation. 2 août 2021 : loi qui a ouvert la procréation
médicalement au couple de femmes et qui a levé l’anonymat des donneurs de gamètes afin
d’avoir accès à son origine mais sans contact.

Dans le CC : Art 16 : la loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de
celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie.

Vivant et viable : critères de la vie. Donc embryon pas vivant. Et il ne peut pas protéger le fœtus et
l’embryon car irait à l’encontre du droit de l’IVG.

Section 3/ Acquisition conditionnelle de la personnalité juridique

« Infans conceptus pro nato habetur, quoties de commodise jus agitur » : l’enfant conçu est
considéré comme une personne chaque fois que cela va dans son intérêt.

Le droit va créer une « fiction juridique » car souvent des problèmes d’injustices. Il va considérer que
cet enfant simplement conçu peut bénéficier de certains droits notamment de droits patrimoniaux. Il
va reconnaître la personnalité juridique sous la condition suspensive qu’il naisse vivant et viable.

Ex : CC (Art 725) : Pour succéder il faut exister à l’instant de l’ouverture de la succession ou ayant déjà
été conçu, naître viable. Donc cet enfant ne connaîtra pas son père et n’aura pas droit à son héritage.

L’article fait jouer « l’Infans Conceptus ». Si il naît vivant et viable, alors il sera considéré en héritier.

Cette possibilité a été étendue dans d’autres domaines par la jurisprudence : décès du père alors que
l’enfant était conçu. Si pas d’application d « infans conceptus », les enfants ont droit normalement à
une rente éducative. Donc élargissement de l’infans conceptus pour la rente lors d’accidents du
travail et de décès.

Présomption (quand on déduit un fait inconnu d’un fait connu) légale sur la conception de l’enfant,
qui va donner la période de conception. Art 311 du CC. Fait connu : date de naissance de l’enfant. Je
compte -180 jours. Puis -300 jours en partant de la naissance. On présume que l’enfant a été conçu
entre 6 et 10 mois avant sa naissance.

Art 311 : La preuve contraire est recevable pour combattre ces présomptions :

- Présomptions réfragables : on a le droit d’apporter la preuve contraire


- Présomptions irréfragables : lorsque l’on n’a pas le droit d’apporter la preuve contraire

Chapitre 2 : La disparition de la disparition juridique

Section 1 : La mort

Droit qui s’allie avec la médecine. Personnalité juridique disparaît au moment de la mort de l’individu.
Mais il existait autrefois la mort civile : fiction juridique qui faisait disparaître la personnalité juridique
pour des personnes toujours vivantes.

Ancien droit sous Louis XIV, XV, XVI : frappait les religieux, le jour où ils prononçaient leurs vœux
définitifs. Ils se retiraient de la vie civile. On les considérait comme juridiquement morts. Cela a
disparu à la Révolution.

La mort civile a été une peine complémentaire pour les condamnés jusqu’en 1854. On pouvait la
prononcer pour les condamnés à une peine perpétuelle ou condamnés à mort par « contumas » :
auteur d’un crime mais qu’il s’est échappé avant le procès. Cette fiction juridique n’existe plus, et ajd
normalement il faut être mort physiquement. Quand est ce qu’on sait quand une personne est
morte ? Arrêt du cœur ? Du cerveau ? Prélèvements d’organes ? Quand on n’a pas le cadavre ?

Cours 19/09

La mort : pvd juridique

- Quand peut-on considérer qu’une personne est physiquement morte ?


- Conséquences de la disparition de la personnalité juridique ?
- Quel statut de ce corps sans vie ? Quel régime peut-on lui appliquer ?

Différence fait et acte juridique :

Fait : évènement qui va se produire, voulu ou non, qui va produire des conséquences juridiques (ex :
naissance et mort sont des faits juridiques)

Acte : évènements qui sont voulus sciemment pour produire des conséquences juridiques (ex :
contrat et mariage sont des actes juridiques)

→ Mort est un fait juridique, qu’on l’a voulu ou non.

Le moment de la mort :

Le CC ne donne aucune définition de la mort : car question relève de la médecine et non du droit.
Progrès médicaux ont évolué, donc changement de critères pour la détermination de la mort. Celle-ci
a varié selon les société et l’histoire. Rien ne dit que les critères actuels seront toujours les mêmes.
Evolution critères médicaux :

- Arrêt des fonctions respiratoires (pour s’en assurer on plaçait un miroir sous le nez de la
personne pour voir s’il y avait de la buée). Depuis création d’une machine respiratoire donc
- Arrêt des fonctions cardiaques. Mais devenu problématique car médecine a su faire
redémarrer un cœur (défibrillateur). Également l’arrivée des greffes dont celle du cœur. (il
doit être frais – encore en train de battre). Critère changé en catastrophe le 24 avril 1968 24h
avant une greffe du cœur.
- La mort cérébrale ou mort céphalique : instaurée par un décret du 2 décembre 1996, en
France on pouvait « mourir par circulaire » : arrêt des fonctions du cerveau.
(examen pas toujours réalisé sur tous les patients)

→ Ce critère est toujours en vigueur ajd

MAIS pas de risque d’être enterré vivant car en France il est impossible de procéder à une inhumation
avant min 24h.

L’Etat a besoin de savoir la population sur son territoire, donc comme pour la naissance, le décès doit
être déclaré à l’officier de l’Etat civil. « Faire une déclaration de décès » suivi de l’établissement d’un
acte de décès. Le déclarant doit impérativement fournir un certificat médical de décès. Il n’y a pas de
délais pour procéder à la déclaration de décès car certains morts sont retrouvés quelques temps
après. Cette déclaration doit être faite pas forcément par une personne en particulier.

Qualification du corps humain sans vie : un cadavre. La personnalité juridique disparaît. Mort de la
personne= disparition personnalité juridique. C’est le corollaire de la naissance. Cela devient alors
une chose. Mais ce cadavre est une chose particulière à laquelle on doit une dignité et une protection
particulière.

Aparté : La victime doit se constituer partie civile pour recevoir une indemnisation, sinon pas
d’indemnisation et seul le procureur de la République plaidera

Conséquences juridiques de la mort :

- Ce cadavre n’a plus de droits et de patrimoine, n’est plus titulaire de droits


- Mariage ou pacse du défunt est dissout automatiquement par le décès. Le conjoint/
partenaire survivant redevient automatiquement célibataire par le décès. Il peut alors se
remarier ou se re pacser immédiatement après s’il le souhaite. En droit pénal, l’action public
contre l’auteur d’une infraction est éteinte par le décès de cet auteur. On ne fait pas le procès
d’un mort. (Action public : se constitue partie civile pour représenter et défendre la société).
EX : Le violeur a été identifié, mais il se suicide avant le procès. Il n’y aura pas de procès. Très
dur pour les victimes.
- PDV civil : on va ouvrir la succession du défunt (=de cujus en droit), et son patrimoine va être
transmis à ses héritiers. Ce sont les « continuateurs » de la personne décédée. En priorité les
enfants et les conjoint, puis les parents. Possibilité de faire un testament mais on ne pourra
jamais déshériter de ses enfant (sauf indignité successorale : ex : ter ses propres parents).
Patrimoine composé de biens et de dettes. Les héritiers sont en droit de refuser la
succession. Transmission également des actions en justice. (ex : le père a commencé une
action en justice avant de décéder, nous pouvons les poursuivre ou non). Sauf les actions qui
sont intimement liées avec cette personne s’éteignent avec le décès.
Ex : Divorce, l’un meurt pendant la procédure, l’autre aussi.
Ex : Toutes les atteintes à la vie privée (droit à l’image) disparaissent
MAIS il existe dans hypothèses dans laquelle la volonté du défunt va pouvoir s’exprimer par-delà la
mort : le testament.

Pourcentage de Réserve (peut s’adapter) = Pourcentage du patrimoine qui va obligatoirement aux


héritiers réservataires (aux enfants). Le pourcentage qui reste : « la quotité disponible » et je peux
décider d’en faire ce que je veux, si mentionné dans le testament ». Si testament trouvé après, tout
doit être recommencé.

Déshériter= exhéréder

Le testament va prendre effet après le décès c’est une volonté qui va être respectée par-delà la mort.
Une autre volonté : acte de désignation anticipée d’un tuteur pour ses enfants mineurs. Le dernier
vivant des pères et mères a le droit d’aller chez le notaire et de choisir lui-même qui sera le tuteur de
son enfant au cas où il décède. C’est un acte d’anticipation par protection juridique.

Tuteur a le droit de refuser la tutelle.

EX : Assurance Vie, c’est le décès qui va permettre le déclenchement de cet acte juridique.

« Dernières volontés » : mode de sépulture et de funérailles. Il existe des hypothèses ou la volonté du


défunt va être recherchée après la mort. (Ex : Adoption dont la procédure était déjà en cours, et
l’adoptant décède en cours de procédure : le juge peut tout de même prononcer l’adoption par
rapport à ce parents décédé.

EX : Mariage posthume

Décès d’un des deux époux pendant la préparation du mariage. Volonté du projet de mariage ne fait
aucun doute. Demande portée au Président de la République. Le conjoint vivant sera le même jour
époux et veuf/veuve. Ce mariage posthume est un mariage de l’ordre psychologique et sociétal
(permettre à la personne de faire son deuil : reconnaissance d’un phénomène social). Ce mariage
posthume ne donne aucun droit patrimonial.

Conclusion : quand on meurt, on n’est plus un sujet de droit, mais comme on a été un sujet de droit,
on a pu exprimer une volonté juridique de notre vivant. Cette volonté juridique ne doit pas être niée.
Elle doit être prise en compte après la mort.

Section 3 : La protection juridique du corps sans vie

Art 225-17 : Toute atteinte à l’intégrité du cadavre est punie d’un an d’emprisonnement et de
15 000euros d’amendes.

A/ Le sort de la dépouille à la mort

Loi 15 nov 1887 sur la liberté des funérailles : on peut choisir de notre vivant ce que l’on souhaite
comme funérailles et du devenir de notre dépouille. Cela doit être respecté, sinon passible de
sanction pénale.

→ Devoir de scépulture s’impose de manière générale à l’Etat. Dans le Code des Collectivités
Territoriales, il existe des dispositions qui prévoient que même quand une personne décède
dépourvue de ressources, si elle n’a pas d’héritier, la commune doit prendre en charge la sépulture de
cette personne. Toute commune doit prévoir un terrain à destination de cimetière et doit prendre en
charge le sort de la dépouille d’une personne seule.
→ Principe de Paix des morts ou de Tranquillité des morts : on doit le respect aux cadavres

Modes de sépulture permis :

- L’inhumation : (au moins 24h après le décès et pas plus de 7 jours après). Elle ne peut avoir
lieu que dans un terrain concédé (une concession funéraire) : emplacement dans un
cimetière ; elle peut être individuelle, collective ou familiale. Elles sont accordées pour un
temps temporaire (15 ans, 50 ans…) ou perpétuelles. Pour qu’elle reste perpétuelle, les
tombes doivent être entretenues. Dans la commune où le défunt habitait ou bien là où est
situé son caveau de famille. Elle peut avoir lieu dans une autre commune mais le maire est en
droit de la refuser.
- Crémation : Sort des cendres après la crémation ? Dans des urnes cinéraires. La famille a un
an pour se décider ce qu’elle veut faire des cendres du défunt, ils seront conservés au
crématorium. Ces cendres il est possible de les conserver dans un lieu adapté (ex : caveau de
famille) ou sépulture différente, ou dispersion des cendres. Mais cette dispersion ne peut
avoir lieu que dans l’enceinte d’un lieu funéraire, ou en pleine nature. Interdiction sur la voie
publique.

Techniques interdites en France :


- Cryogénisation : Le fait de congeler le corps. C’est possible en Russie et dans certains états
des USA.
- L’humusation : Technique dans laquelle le cadavre est enterré sans cercueil avec juste des
couches de terres d’argile sur laquelle on plante un arbre.
- Possible de fabriquer des diamants avec des cendres humaines : possible en Suisse.

La protection du cadavre

Loi du 19 décembre 2008 : Art 16-1-1 : avant cette loi le cadavre n’apparaît pas dans le CC.

Avant : cadavre inviolable, copropriété familiale : mais que ces décisions, pas de texte. Vision assez
éclatée de la protection du cadavre car pas de réel fondement et pas efficace.
Avec cet article le texte : « le respect du au corps humain ne cesse pas après la mort » →fondement
de la protécetion du cadavre : dignité

Ex : Affaire Erignac (préfet Corse) a pu agir en justice grâce à cette loi.

Ex : « Our body » : cette exposition expose des corps humains plastiné dans différentes positions.
Remplacer les fluides humains par différentes sortes de plastique liquide afin d’enlever la peau pour
montrer le fonctionnement du corps humain pour faire travailler les étudiants en médecine.
Technique reprise par des artistes qui ont fit des expositions du cadavre humain décharné. Exposition
à Paris. Tribunal à été saisi jusqu’à la CDC. Elle a répondue sans équivoque : l’exposition de cadavre à
des fins commerciales méconnait l’exigence de dignité et de décences due aux morts.

Atteintes à l’intégrité tolérés :

- Prélèvement d’organes, de tissus, de cellules ou de produits de son corps (cheveux, poils,


ongles) : volonté présumée. Nous sommes tous présumés donneurs d’organes. Si on ne
souhaite pas être donneur, il faut s’inscrire sur le dossier des refus. Mais dispositions à
l’encontre de ce principe. Le médecin doit s’efforcer de connaître la volonté du défunt
décédé. Si famille et proches s’opposent, pas de prélèvements.
- Autopsie ou expertise de mort suspecte (toujours ordonnée par le Parquet) : peut être
effectuée sans qu’il y ait d’atteinte à l’intégrité du cadavre tant qu’elle est justifiée. Connaître
les causes de la mort. Peut être réalisée même contre la volonté de la famille ou du défunt.
Pas de question de consentement. 3 situations : mort pénalement suspecte, rechercher des
indices sur l’auteur de l’infraction (traces ADN), sanitairement suspecte, prévention des
épidémies, ou mort professionnellement suspecte, on cherche à savoir si la personne est
décédée lors d’un accident du travail ou mort naturelle.

Mais il est impossible d’identifier une personne par ses empreintes génétiques sauf si l’intéressé y
avait consenti de son vivant. De son vivant, on peut demander un examen ADN comparé.

Ex : Affaire Yves Montant : refuse de se soumettre à un examen ADN pour savoir si c’et sa fille ou non.
Il décède avant l’extinction de la procédure. Avant 2004, donc pas de loi. Et en 1997, la CAA de Paris
autorise l’exhumation de Yves pour savoir si Aurore est bien sa fille. Finalement cela prouvera qu’il
n’était pas le père.

→ Le législateur a déclaré que si la personne de son vivant la personne avait refusé, on ne fait pas de
prélèvement.

2 principes qui s’opposent :

- Dignité des morts et le droit de l’enfant de connaître ses parents. La dignité des morts est au-
dessus.

Leg de son cadavre à un établissement de santé de formation ou de recherche.

« Donner son corps à la Science ou à la médecine ». Exige une autorisation écrite à la main datée et
signée. Mais étudiants doivent respecter l’intégrité. Pas le droit de « jouer avec », conservation de ces
corps dans les règles de respect et de dignité. Pas confondre donner son corps à la science et donner
ses organes.

Section 2 : Incertitude de la mort : l’absence et la disparition

Ne sont pas des synonymes ! Mais dans les deux cas la personne n’est pas là, et je ne sais pas si elle
est vivante ou pas.

Absence : Aucune circonstance particulière. (part acheter des clopes et ne revient pas)
Disparition : Circonstances qui vont me faire penser que la personne est morte. (ex : crash aérien)

→ Le droit n’appréhende pas ces deux cas de la même manière.

1. L’Absence

→ Régie par les articles 112 et suiv du CC : L’Absent est celui qui a cessé de paraître au lieu de son
domicile sans que l’on ait eu de nouvelles. L’article autorise à déclencher la présomption de l’absence.

Présomption d’absence : Présomption de vie, va se mettre en place quand la personne a cessé de


paraitre à son domicile et que l’on n’a plus de nouvelles. Une personne qui souhaite disparaitre peut.
(sauf si enfants et sera poursuivi pour abandon familial). Cette première période s’ouvre au moment
du constat de l’absence. 2 possibilités :

- Je décide de ne rien faire


- Je vais saisir le juge pour lui demander qu’il constate la présomption d’absence : il va vérifier
au vu des éléments fournis les deux conditions évoquées : ne paraît plus à son domicile, ou
pas de nouvelles. Si deux conditions remplies, il va pouvoir constater la présomption
d’absence. Le constat de cette présomption va permettre de faciliter l’organisation de la vie
en l’absence de l’absent. Possibilité d’organiser les questions patrimoniales et extras
patrimoniales que posent l’absence.

Présomption d’absence : système de gestion du patrimoine de l’absent. 1. Regarder d’abord si l’absent


est marié. Si oui, il a un régime matrimonial.

Distinction entre le mode de conjugalité (marié, pacsé, concubin) mais cela n’a pas les mêmes effets.

Uniquement de savoir s’il est marié : union des personnes et union des biens. Je peux choisir les
biens. Plusieurs possibilités de degré d’union des biens : séparation des biens jusqu’à la communauté
universelle. Ce choix doit être fait à l’intérieur d’un cadre fixé par le législateur : le régime primaire
impératif : ex : interdiction de disposer du logement de la famille par un conjoint seul.

On y trouve aussi les mesures de crises. Cela permet à un époux de saisir le juge et de lui demander
d’être habilité qu’il soit tout seul à passer une série d’acte pour lesquels l’accord (consentement) de
son conjoint était normalement nécessaire. (Ex : conjoint dans le coma ou si le conjoint est absent).

Si pas de régime matrimonial ou pas suffisant, je regarde si l’absent avait laissé un mandataire avec
des pouvoirs suffisants. (Ex : souvent mandats entre associés). Si il y a un mandataire mais pas de
pouvoirs suffisant, je peux demander au juge la désignation d’un administrateur ou de plusieurs si
patrimoine conséquent : il sera nommé par le juge, choisit parmi les parents ou les proches de
l’absent (ou pas), ou mandataire professionnel « mandataire à la protection juridique des majeurs » :
chargé de faire tous les actes d’administrations et de conservation du patrimoine. Mais n’a pas le
droit de faire des actes de dispositions : acte qui va modifier la substance du patrimoine (ex : acte de
vente). Régime subsidiaire : que si pas el choix, et que l’absent n’est toujours pas là.

« Bonus pater Familia » : gestion saine, sans prendre de risque à la gestion du patrimoine. L’idée c’est
que l’absent puisse retrouver son patrimoine quand il reviendra.

Conséquences extra patrimoniales de l’absent :

N’est pas modifié pendant la période de présomption d’absence. On parle du statut conjugal
matrimonial de l’absent. Le mariage et le pacse vont donner un engagement juridique au couple.

Ils ne seront pas dissous pendant la période de présomption de l’absence. Mais la mort si. Pacse :
simple : lettre à la mairie. Mariage : au bout d’un an de séparation : on peut demander un divorce
pour altération définitive du lien conjugale : cessation de communauté de vie (au bout d’un an
d’absence par exemple). Puis passer devant par un juge.

Cette période de présomption d’absence prend fin de 3 manières :

- La preuve du décès est rapportée : ouverture de l’héritage


- L’absent revient à son domicile ou donne de ses nouvelles : il va recouvrer son patrimoine.
- Toujours pas de corps ni de nouvelles : la déclaration d’absence (elle doit avoir duré un
certain temps, varie suivant que la présomption a été constaté judiciairement ou non
Si judiciairement constatée : 10 ans de présomption d’absence et entraine une déclaration de mort
Si non constatée judiciairement : 20 ans de présomption avant de saisir le juge.

La présomption d’absence, j’ai la possibilité de la faire constater au juge ou non.

Art 122 CC : règle des 10 ans.

Le juge avant de déclarer la personne absente va s’(assurer une dernière fois que l’on ait pas e
nouvelles de l’individu : autrefois, publication de la requête dans les journaux diffusés dans les
régions probables. Ajd : les réseaux sociaux. Le juge doit attendre un an entre la date de la requête et
le jugement relatif à la déclaration de l’absence.

On autorise le demandeur à déposer sa requête un an avant le délai d’expiration de 10 ou 20 ans.

- Si pas de nouvelles : Rendre un jugement déclaratif d’absence, transcrit sur les registres de
l’état civil pour établir un acte de décès. Dissolution du mariage ou pacte. Et le patrimoine d
l’absent est transmis à ses héritier comme s’il était mort.

C. La réapparition de l’absent

Si l’absent repartit ou si son existence est prouvée, il faut saisir le juge d’une demande d’annulation
du jugement déclaratif d’absence. Si le juge prononce la nullité, l’absent recouvre ses biens et ceux
qu’il aurait dû recueillir en son absence.

Art 130 du CC: l’absent recouvre ses biens et ceux qu’il aurait du recueillir en l’état ou il se trouve.

On va essayer de protéger l’intérêt des tiers, le CC concernent les fruits perçus de bonne foi. Celle-ci
se présume et c’est la mauvaise foi qui doit être prouvée.

Biens frugifères : biens qui vont produire des fruits. Des biens qui vont produire d’autres biens. (ex :
location appartement : loyers vont être les fruits du bien).

L’absent récupère ses biens, en revanche les fruits perçu grâce aux biens ne sont pas rendus. Car
présumé de bonne foi. Mais si le fils savait pertinemment que son père était vivant, obligation de
rendre les fruits en plus du bien.

Concernant le mariage : il a été dissous. Et il restera dissous.

La définition de la disparition : Art 88 du CC prévoit : personne qui a été confrontée a un grand


danger de mort et qui n’est pas réapparue, le corps n’a pas pu être retrouvé mais on va le considérer
comme décédé.

La procédure de disparition :

1e : tribunal judicaire : rend un jugement déclaratif de décès. Il va fixer la date du décès, (évaluer la
durée de survie possible contenue des circonstances), sinon date de la disparition. Ce jugement va
tenir lieu d’acte de décès. Il sera transcrit sur les registres de l’Etat civil. Si le disparu réapparaît, je lui
rendrai ses biens dans les mêmes conditions que pour l’absent. Hypothèse qui se produit rarement,
mai cela peut arriver.

Jurisprudence très réticente à prononcer des jugements déclaratifs de décès.


Deuxième leçon : La personnalité juridique- L’identification de la personne

Chapitre 1 : Le nom et ses accessoires

Nom= « nom de famille de la personne », loi du 4 mars 2002, entrée en vigueur le 1er janvier 2005
Accessoire du nom = prénom, surnom, pseudonyme et titres nobiliaires.

Le droit a toujours eu à cœur de distinguer les personnes les unes des autres.

Seulement de nom de famille et non de « nom patronymique », expression remplacée par celle de
nom de famille. Egalité des sexes don plus uniquement du « père ». Loi du 4 mars 2002, en vigueur le
1er Janvier le 2005, réformée en 2013, (mariage pour tous), 2021 ( loi bioéthique procréation couple
de femmes), 2022 (porter le nom de famille de celui qui ne nous l’a pas transmis).

Section 1 : Le nom

1. Le nom de famille transmis ou attribué

A. La dévolution du nom (de famille)

A sa naissance, chacun reçoit un nom et le conserve tout au long de sa vie. Ce nom de famille est un
nom composé d’un ou plusieurs vocables (plusieurs mots). Il est possible de changer de nom dans
certains cas de figure (exception). En droit : principe - exception.

Système de dévolution du nom :

- Transmis par la filiation : voc : principes relatifs au nom : principes onomastiques.


- Attribué par l’autorité administrative ou judicaire

PDV sociologique : le nom a une grande valeur sociologique (historique : tribus, clans…).

Société ajd qui est encore patriarcale (malheureusement) : il a fallu attendre les lois de Jean
Carbonnier qui a fait toutes les réformes du droit de la famille dans les années 70’s-80’s. Grâce à lui
que les couples sont devenus égaux. Inégalité home-femme : enfant prend le nom du père. Avant la
loi du 4 mars, puissance paternelle … Que des enfants en mariages. Hors mariages sont très rares, car
seule la vie de couple en mariage est reconnue en société.

Filiation naturelle (non mariés), filiation légitime (mariage).

Le droit a poussé pour obtenir cette égalité père-mère. Depuis la loi du 4 mars 2002, on a abandonné
le principe d’unicité du nom. Tout individu à la naissance peut acquérir un double nom. On
abandonne aussi le principe de supériorité du père par rapport à la mère et du libre choix parentale
pour le nom de l’enfant. Soir celui de la mère, soit du père, ou les deux noms.

Si filiation pas juridiquement établie, cela ne donne aucun droit sur l’enfant, dont celui de
transmettre son nom. (Mère est celle qui accouche, père : différent (si les parents mariés ou non) : si
OUI père bénéficie d’une présomption de paternité, si NON, il n’y a aucun effet sur la filiation de
l’enfant. S’il veut établir la filiation il doit faire une reconnaissance d’enfant.

La filiation génétique n’existe pas. Tout découle de la filiation.


1er cas : la filiation est établie par rapport aux deux parents :

Art 311-21 du CC : 3 hypothèses :

- Une déclaration conjointe mentionnant l’accord des parents


- Pas de déclaration : l’enfant prendra le nom du parent à l’égard du père la filiation a été
établie en premier (la mère). Si filiation établie simultanément, alors l’enfant prend le nom de
son père.
- Déclaration d’un des deux conjoints sur leur désaccord : transmission de leurs deux noms
dans l’ordre alphabétique. L’enfant prendra le nom de son parent à l’égard duquel la filiation a
été établie en premier lieu.

Si les parents ont tous les deux un nom composé, interdit que l’enfant prenne les 4 noms en tout.
Maximum un nom par parent.

Attention : noms doubles vocables, ou noms avec particules. Ils sont considérés comme un seul
nom.

Si né avant janvier 2005, on n’a pas de double nom. Mais le législateur a prévu des dispositions
transitoires : quand c’est la même fratrie, même nom. Quand dans la fratrie il y a des enfants qui
étaient nés avant et après le 1er janvier 2005, et si l’ainé des enfants était né entre le 2 septembre
1990 et le 31 décembre 2004, les parents avaient jusqu’au 30 juin 2006 pour adjoindre le nom de
l’autre parent en deuxième position.

2e cas : La filiation n’est établie qu’à l’égard de l’un des parents

L’enfant prend le nom de ce parent. Quand le second lien de filiation est établi plus tard, toujours
pendant la minorité de l’enfant, ce nom peut substituer au premier, ou mettre les deux dans
l’ordre choisit. Si l’enfant a plus de 13 ans, son consentement est nécessaire.

2. L’attribution par l’autorité administrative judicaire

- L’enfant né de mère et pères inconnus


- La femme qui a demandé le secret de son accouchement (sous X) : elle a la possibilité de faire
connaître les prénoms qu’elle souhaite voir attribué à son enfant : services sociaux vont
s’occuper de donner des prénoms à l’enfant et le dernier prénom sera le nom de famille. Ces
enfants ont pour vocation à être adoptés : nom de famille provisoire.
- L’amnésique qui a perdu son identité : possible de saisir le tribunal judicaire, et demande
l’attribution d’un état civil provisoire. Prénoms choisit par l’amnésique lui-même, déterminer
à peu près son âge… Mais provisoire le temps de retrouver sa vraie identité. Si son état le
nécessite, on peut également désigner un mandataire pour l’aider.

Juger de manière collégiale : 3 juges (1 président et 2 accesseurs).

B. Le changement de nom

1.Le principe de l’immutabilité du nom


→ Loi du 6 fructidor an II (révolution française, ont voulu institué un nouveau calendrier): « aucun
citoyen ne peut porter de nom ni de prénom autre que ceux exprimés dans son acte de naissance ».

« Je n’ai pas la libre disposition de mon nom », la loi pénale sanctionne les personnes qui dans un
acte public vont utiliser un autre nom que celui de leur naissance. L’Etat doit pouvoir identifier les
individus et les distinguer des uns des autres.

→ MAIS lorsque le changement de nom est le résultats d’un changement d’Etat de la personne (nom,
prénom, état matrimonial…) : donc de filiation

Le mariage ne fait pas changer de nom ! C’est seulement un nom d’usage.

Corolaire : principe d’imprescriptibilité du nom. Prescription : mécanisme juridique grâce auquel


l’écoulement du temps va permettre d’acquérir un droit ou au contraire de perdre un droit.

On parle de prescription extinctive : perdre un droit vs acquisition d’un droit : prescription


acquisitive.

→ Pas de prescription extinctive du nom (perte un droit du fait de l’écoulement du temps passé). On
ne perd pas son nom.

Jurisprudence dans l’Affaire st Catherine (15 mars 1988) : existence d’une prescription acquisitive du
nom : un usage prolongé d’un nom va vous permettre de l’acquérir. MAIS conditions :

- La possession du nom doit être loyale et prolongée (le droit ne donne pas de durée) : les
juges vont le vérifier

Les exceptions à l’immutabilité du nom :

Quatre exceptions :

- Le changement de nom par décret ou par l’autorité administrative : loi du 11 germinal an 11 :


depuis la révolution. Depuis 1993, cette possibilité est inscrite à l’article 61 du CC. La
condition c’est l’intérêt légitime : elle doit le justifier. Ex : le désir d’abandonner un nom
péjoratif, ridicule, ou personnes qui portent le nom de criminels (Hitler), ou prendre son
pseudonyme comme son nom… Quand un nom de famille s’éteint : procédure de relèvement
du nom : Art 61 alinéa 2 du CC. Tout cela ne passe pas par un tribunal, mais par le garde des
so (ministre de la Justice). Pendra effet à délais de deux mois, car tout intéressé peut
s’opposer à ce changement de nom en saisissant le CE. On dit qu’il fait « opposition devant le
CE ». (Voir cours prof). L’opposant doit démontrer qu’il y a un risque de confusion entre lui et
celui qui veut obtenir le changement de nom, et que ce changement lui serait préjudiciable.
Ce changement s’étend de pleins droits au enfants des bénéficiaires lorsqu’ils ont moins de
13 ans, re revanche pour les plus âgés il faudra leur consentement personnel. Ce nom est
inscrit à l’Etat civil, et à partir du changement de nom, on ne peut délivrer des actes de
naissances qu’avec le nouveau nom.

- Le changement du nom est lié à l’acquisition de la nationalité française : on parle de


francisation du nom. Cela consiste à traduire le nom en langue française ou à le modifier pour
lui faire perdre sa consonance étrangère. C’est la loi du (voir cours)

- La mise ne conformité du nom porté en France avec le nom porté à l’étranger : Art 61-3-1 du
CC.
A 18 ans toute personne majeure recouvre la possibilité de choisir comme nom de famille celui de la
mère, du père, ou les deux dans l’ordre qu’on veut : atteinte à l’immutabilité du nom. Loi politique
née de la réclamation de certaines associations, qui concernait beaucoup les enfants de 2005, ou des
enfants qui ne connaissent pas leur père, et qui veulent porter celui de la mère qui les a élevés. Mais
ce choix ne peut être fait qu’une seule fois.

Le nom d’Usage :

→ A côté de famille, on peut avoir un nom d’usage, qui n’est pas obligatoire et pas transmissible aux
descendants. Il n’est pas noté sur les registres ou livrets de famille, mais possible sur Passeport et
carte identité.

Par l’effet du mariage :

→ Le droit d’utiliser le nom du conjoint par adjonction et substitution, mais on ne perd pas son nom
de naissance !!! Le nom de famille n’est jamais celui du conjoint. Uniquement un droit d’usage. Avant,
ce droit d’usage était régi par la coutume, un des derniers faits du droit civil dans la coutume. Avant la
coutume était sexuée et inégalitaire. Epouse : peux prendre les deux noms ou que celui de son mari.
Mari : que le droit d’avoir le sien et celui de sa femme ou le sien. 2013 : mariage pour tous : la
coutume est désexuée. Donc création de l’Art 255-1 du CC du 17 mai 2013.

Divorce, art 264 : chacun des époux perd l’usage du nom du conjoint. L’un des époux peut
néanmoins conserver l’usage du nom de l’autre, soit avec son accord, soit avec l’autorisation du juge,
s’il justifie un intérêt légitime pour lui ou les enfants. Possible de limiter dans le temps ce droit
d’usage. L’autorisation qui avait été donnée par le juge peut être révoquée pour de justes motifs.

Par l’effet de la filiation :

Art 43 du 23 décembre 1985 : toute personne majeure peut demander à porter à titre d’usage le nom
de leur mère en plus du père. Droit d’usage : n’est pas transmissible à mes enfants. Cet article a été
par la loi du 2 mars 2022.

C’est la même règle, prévue à l’article 311-24-2 du CC : porter le nom de l’autre parents
Cours 2 : Identification des personnes, nom, prénom domicile, sexe…

Cours 3 : Quels sont les droits qui s’attachent à la personnalité juridique ? Ex : droit à l’intégrité
physique, morale, à l’image…
I/ La personnalité juridique

Vous aimerez peut-être aussi