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Droit Civil : Les personnes

UNJF  compris dans droits d’inscription

Introduction :

La personnalité juridique. Être un sujet de droit, c’est avoir la faculté d’être titulaire de droits et de les
exercer. Par exemple, le droit au respect de la vie privée. Ce qui signifie que si on viole ce droit, la
victime peut assigner en justice le responsable.

On dissocie la titularité du droit et son exercice, parfois. Deux morceaux : la personnalité juridique et
la capacité juridique. La Pers Jur = apte à être titulaire actif et passif de droits que le Droit objectif
reconnaît à chacun.

Il faut être une personne pour avoir ces aptitudes. L’animal n’est pas une personne au sens juridique
du terme, malgré sa sensibilité.

Une personne a une multitude de droits (patrimoniaux, extra-patrimoniaux etc). Le Droit objectif est
l’ensemble des règles de droit. Droits subjectifs, les droits reconnus à chacun.

La capacité juridique va être l’aptitude d’exercer ses droits.

Des personnes peuvent être plus vulnérable que les autres, on les distingue à l’âge ou à l’état de
santé. Ces personnes sont des mineurs : l’enfant est un être vulnérable. Tant qu’il est mineur, on va lui
enlever une partie de sa capacité juridique. Plus exactement, on va aménager sa capacité juridique et
on ne va pas le laisser exercer ses droit tout seul. Ce sont ses représentants légaux qui vont exercer
ses droits à sa place. Certaines personnes sont majeures mais leur état de santé nécessite un
mécanisme de protection. Là aussi, ces personnes restent titulaires du droit et on va, à nouveau,
aménager sa capacité juridique. Parfois, on exerce le droit de la personne, pour son compte mais à sa
place.

Deux catégories de personnes : personnes physiques et les personnes morales. Summa divisio Soit on
est une personnes, soit on est une chose. Les animaux sont des choses particulières qui ont une
protection particulière. Juridiquement, c’est un rapport de propriété. Un animal peut être vendue,
pas une personne.

Personnes morales : groupements de personnes physiques ou de biens constitués en vue de la


réalisation d’intérêts collectifs. Comme les sociétés, les associations, les syndicats, les fondations.
Pour obtenir la personnalité juridique et être qualifié de personne morales, il va falloir respecter des
conditions et accomplissent des formalités. Ces formalités vont être différentes selon le type de
personne morale. Pour une association, déclaration à la préfecture, personnalité juridique limitée.
Pour chaque type de personne morale, les formalités et conditions varient pour obtenir la
personnalité juridique. Une fois que la personnalité juridique est obtenue, cela va être la même chose
que la personne physique.

A partir de quand et jusqu’à quand une personne a-t-elle une personnalité juridique ? La naissance et
la mort.
Quels sont les éléments qui vont permettre d’individualiser les personnes ? Nom, prénom, domicile,
sexe.

Quels sont les droits qui s’attachent à la personnalité juridique ? Droit à l’intégrité physique, morale,
droit à la vie privée etc.

Chapitre 1 : L’acquisition de la personnalité juridique :

Section 1 : Les conditions

Article 79-1 du Code Civil.

Il faut naître vivant et viable pour acquérir la personnalité juridique.

Naître : pas de sens caché.

Vivant : respire seul à la naissance, sorti vivant du ventre maternel.

Viable : aptitude physiologique à vivre. Il doit avoir tous les organes nécessaires à la vie et que ces
organes soient normalement constitués pour lui permettre de vivre.

En principe, on va avoir une acquisition de la perso juri qui va être simultanée à la naissance de
l’enfant = cas le + simple juridiquement.

Quan on s’interroge sur la viabilité de l’enfant, la situation devient plus complexe. L’OMS a des
préconisations et elle présume qu’un enfant est viable lorsque la gestation a duré au moins vingt
semaines ou bien que le fœtus pèse au moins 500 grammes. Même si un enfant naît vivant, même si
la grossesse a duré neuf mois, s’il est condamné à mourir après quelques minutes, il n’est pas viable.

Médecin se prononce sur la viabilité.

Si un enfant naît vivant et viable et qu’il meurt quelques temps après, il acquière une personnalité
juridique. Donc, juridiquement, il est devenu une personne.

Quand il naît mort mais viable, vivant mais pas viable ou encore mort et pas viable, l’enfant
n’acquière pas la personnalité juridique. Dans ces trois cas, l’enfant n’est pas une personne au sens
juridique du terme. Si ce n’est pas une personne, c’est une chose.

Le constat de la naissance par l’autorité publique, va se traduire par l’établissement d’un acte par
l’Etat civil.

Lorsque l’enfant naît vivant et viable : dans les cinq jours qui suivent l’accouchement, les articles du
code civil, imposent aux personnes ayant assisté à l’accouchement de déclarer la naissance à l’officier
de l’Etat civil du lieu de naissance. On peut avoir le délai reporté à 8 jours, dans certaines
circonstances. Lorsque la déclaration de naissance est faite, elle va permettre l’établissement d’un
acte de naissance. Si le délai de cinq jours est dépassé, on ne se contente pas d’un acte de naissance,
il faut saisir le Tribunal Judiciaire pour demander que soit rendu un jugement déclaratif de naissance.

Si l’enfant est né vivant et viable mais qu’il meurt avant même que la déclaration de naissance ait été
faite : dans ce cas, il y a une réquisition spéciale, on demande lors de la déclaration de naissance, un
certificat médical qu’il faut emmener pour que soit établi un acte de naissance et un acte de décès.
Affaire Pierre Palmade, très importante. On sait que le fœtus est décédé mais était-il viable ? Vivant ?
Si oui, c’est un homicide involontaire.

Le décès est tellement proche, qu’on a quand même un doute sur la viabilité.

Lorsqu’un enfant naît vivant mais pas viable : officier d’état civil établit un acte d’enfant sans vie, ni
acte de naissance, ni un acte de décès mais enregistré dans le registre des décès. Sur cet acte, on
inscrire les jours, heure, et lieu de l’accouchement, prénoms, noms, domicile et professions des
parents et surtout cet acte ne préjuge pas de savoir si l’enfant a vécu ou non. Acte différent des
autres, preuve que cet enfant n’est jamais devenu une personne au sens juridique du terme. Mais
c’est aussi un acte qui a pour objectif une reconnaissance sociale de qlq chose qui a existé.
Reconnaissance par l’autorité publique de cette grossesse, de l’accouchement, ça permet de donner
un prénom à l’enfant, de l’inscrire sur le livret de famille. Permet également d’avoir une sépulture et
va permettre d’obtenir certains droits sociaux. Reconnaissance sociologique qui aura conséquences
juridiques.

Enfant né mort : seule chose possible d’établir est un acte d’enfant sans vie. En revanche, peut-on
établir un acte d’enfant sans vie dans tous les cas ? circulaire (texte adopté par les ministères, sert de
mode d’emploi pour les administrations. N’a pas de valeur juridique). Pas de funérailles signifie que le
fœtus est considéré comme un déchet hospitalier.

Cour de cass a rendu trois arrêts : a reproché aux juges du fond d’avoir ajouté des conditions qui
n’étaient pas adoptées par la loi. Concrètement, à la suite de ces arrêts, plus de conditions à remplir.

Lorsqu’il y a IVG, comment peut-on établir une acte d’enfant sans vie, de donner un prénom, de faire
des funérailles ? Pareil pour les fausses couches précoces.

Le législateur a donc réagi : a donné lieu à la circulaire disant que les fausses couches précoces ne
peuvent pas donner lieu à un certificat d’enfant sans vie qu’il n’y a pas de certificat d’accouchement.
Pareil pour IVG.

En France, Ivg peut se faire jusqu’à 14 semaines.

Acquisition de la personnalité juridique se traduit par un acte de naissance. A contrario, lors d’un acte
d’enfant sans vie, ledit enfant n’aura pas obtenu la perso juri.

Section 2 : Distinction entre protection de la personne et protection de la vie.

Embryon : de la conception jusqu’à huit semaines de grossesse.

Fœtus : de la 9ème semaine à la naissance.

Avant la naissance, on considère que l’embryon/fœtus fait partie de la mère. Pars viscerum matris.

Deux affaires datant de 2003 similaires à celle de Palmade mais dans l’une d’elles, le bébé est mort in
utero et le second est mort après l’accouchement.

Parmi les spécialistes, même médicaux, désaccords sur des notions fondamentales comme le
commencement de la vie. Pas de définition juridique d’un enfant conçu. Personne humaine en
devenir, personne humaine potentielle…On va avoir des textes qui vont protéger ces embryons et
fœtus. Lois bioéthiques nées en 1994 pour réglementer ? Condamnent fermement l’eugénisme
(science qui étudie les moyens d’améliorer l’espèce humaine) et le clonage au nom du respect de la
vie humaine. L’idée est de s’interroger sur l’éthique. On ne parle presque plus de la morale ou des
bonnes mœurs, bcp plus de l’éthique. Qu’est ce qui est acceptable ou non pour une société ? Lois
d’adaptation par rapport au progrès de la recherche et à la nécessité de la recherche.

Loi du 2 août 2021 : ouvert procréation médicale assistée pour les femmes. Permet d’identifier le
donneur de gamètes.

On ne parle pas d’adoption mais d’accueil d’embryon.

Code civil art 16.

Certains ont prétendu que ce texte s’appliquait aux embryons et aux fœtus. Alors que le
commencement de la vie, juridiquement, est quand l’enfant est vivant et viable. Sinon, cela porte
atteinte à l’IVG.

Les embryons et fœtus nt leur propre texte qui les protège.

Section 3 : l’acquisition conditionnelle de la personnalité juridique : l’adage infans conceptus pro nato
habetur, quoties de commodise ejus agitur

Enfant considéré comme personne dès qu’il y va de son intérêt. Dans certaines circonstances, il est
injuste de ne pas reconnaître un enfant simplement conçu. Le droit va considérer que cet enfant peut
bénéficier de certains droits et en particulier de droits patrimoniaux. Reconnaît la perso juri sous la
condition suspensive qu’il naisse vivant et viable.

Article 725 fait jouer l’infans conceptus. L’infans conceptus ne joue que si c’est dans l’intérêt de
l’enfant.

Cette possibilité des art 725 et 906 étendus dans le jurisprudence. Infans conceptus étendu aux
accidents du travail.

Comment savoir si l’enfant a été conçu à telle ou telle date. Présomption légale sur la période de
conception. Présomption quand on déduit un fait inconnu d’un fait connu. Article 311.

Fait connu, date de naissance de l’enfant. Compter -180 jours. Puis -300 jours. Donc la période de
conception va entre le 300ème et le 180ème jour.

La preuve contraire est recevable pr combattre ces présomptions. Réfragable et irréfragables.


Présomption dite irréfragable est quand on ne peut apporter la preuve contraire. Si on le peut, la
présomption est réfragable.

Chapitre 2 : La disparition de la personnalité juridique

Section 1 : la mort.
La perso juri disparaît au moment de la mort de l’individu. Mort civile est une fiction juridique, qui
faisait disparaître la perso juri de personnes toujours vivantes. Cette mort civile frappait les religieux,
lorsqu’ils décidaient de rejoindre le spiritualisme. Civilement, ils étaient morts. Sous l’Ancien Régime.
La mort civile a été une peine complémentaire pour les condamnés jusqu’en 1854. On pouvait la
prononcer pour ceux qui étaient condamnés à une peine perpétuelle et également pour les
condamnés à mort par contumas (procédure par défaut) cad auteur d’un crime échappé au procès.
Donc on ajoutait la mort civile à sa peine. Aujourd’hui, pour ne plus exister juridiquement,
normalement, il faut être mort physiquement.

La mort pose trois questions : quand est-ce qu’une personne est considérée morte ? le statut de ce
corps sans vie ?

Fait juridique est quand un évènement se produit avec volonté ou non et qui a des conséquences
juridiques de lui-même.

Les actes juridiques sont des actes voulus et sciemment on souhaite ses conséquences juridiques.

La mort est donc un fait juridique qui va produire des conséquences.

Le moment de la mort. Le code civil ne donne aucune def de la mort car cela relève davantage de la
médecine que du droit. Mais la médecine a évolué et a entraîné des changements de critères de
détermination du moment de la mort.

L’évolution des critères médicaux : pdt lgtps arrêt de respiration considéré comme mort de la
personne. Aspirateur artificiel inventé, critère écarté. Puis l’arrêt des fonctions cardiaques mais
développement du massage cardiaque, défibrillateur, critère écarté. Critère devenu problématique
lors du début de la greffe de cœur, le critère des fonctions cardiaques est devenu très compliqué. Il a
donc fallu changer une nouvelle fois ce critère 48h avant la première greffe du cœur lors d’une
circulaire d’avril 1968 et cette circulaire a suggéré comme nv critère, la mort cérébrale, l’arrêt des
fonctions cérébrales. Décret du 2 décembre 1996 concrétise la circulaire. Pour les greffes d’organes,
on peut faire en sorte de garder en vie, le cœur, le sang etc mais il faut d’abord vérifier la mort des
fonctions cérébrales. Pas de risque d’être enterré vivant car il est impossible de commettre une
crémation ou une inhumation avant 24h après la déclaration du décès.

Conséquences juridiques de la mort : le décès doit être déclaré à l’officier de l’Etat civil, déclaration
de décès sur laquelle on se base pour établir l’acte de décès. Obligation de fournir un certificat
médical de décès à l’officier. Contrairement à la naissance, il n’y a pas de délai pour procéder à la
déclaration de décès. De même cette déclaration peut être faite par n’importe qui car selon les
circonstances, les personnes étant en connaissance du décès varient.

La qualification du corps humain sans vie est un cadavre. La perte de la vie va faire disparaître la
perso juri. Corolaire de la naissance. Le cadavre est donc une chose. Mais chose à laquelle on doit
une protection particulière, une dignité particulière.

Conséquence juridique de la mort : plus de droit, plus de patrimoine  il n’est plus titulaire de droit.

Le mariage ou le PACS du défunt est automatiquement dissous par le décès. Le partenaire survivant
ou le conjoint survivant redevient automatiquement célibataire, il peut donc se remarie ou se
repacser s’il le souhaite.

En pénal, l’action publique contre l’auteur d’une infraction est éteinte par le décès de cet auteur.
On ne fait pas le procès d’un mort.

Exemple d’un viol, le violeur se suicide ou est tué avant le procès, il n’y aura pas de procès ou de
sanction pénale. Difficile pour les victimes.

D’un pdv civil, on va ouvrir la succession du défunt (de cujus) et son patrimoine va être transmis à ses
héritiers. Les héritiers sont les continuateurs de la personne défunte. Héritiers sont les enfants, le
conjoint survivant ou les parents. On ne peut déshériter ses enfants sauf indignité successoral. Les
héritiers vont recevoir le patrimoines du défunt donc ses biens et ses dettes. Les héritiers sont en
droit de refuser l’héritage. Aussi des successions bénéficiaires peuvent être refusées également. On
transmet également les actions en justice : le père a commencé une action en justice puis est mort,
l’enfant peut choisir de continuer cette action. Les actions intimement liées à la personne s’éteignent
au décès : parents en divorce, monsieur meurt, la procédure s’arrête et madame hérite. Ou encore,
toutes les actions liées au droit au respect de la vie privée ou au droit à l’image s’arrête
immédiatement.

Il existe des hypothèses dans lesquelles la volonté du défunt s’exprime par de là la mort : la mort va
être le déclencheur de l’acte juridique comme le testament. La réserve est le pourcentage qui va
obligatoirement aux héritiers réservataires (= enfants). Le pourcentage qui reste s’appelle la quotité
disponible  on en fait ce que l’on veut.

Le testament est qlq chose qui va forcément prendre effet au moment du décès. Exhéréder =
déshériter.

L’acte de désignation anticipé pour ses enfants mineurs. Le dernier vivant des pères et mères a le
droit d’aller chez le notaire et de choisir lui-même qui sera le tuteur de son enfant au cas où il décède.

L’assurance vie : lorsqu’une assurance vie est souscrite, c’est le décès qui va permettre le
déclenchement de cet acte juridique. Les dernières volontés sont les souhaits de sépultures et de
funérailles.

Enfin, des hypothèses ou la volonté du défunt va être cherchée après la mort : une adoption est en
cours mais l’adoptant décède en cours de procédure, le juge peut tout de même prononcer l’adoption
par rapport à un parent décédé. Cet enfant aura la succession du défunt. Si c’est un couple, l’enfant
sera celui du couple.

Autre exemple : le mariage posthume, lorsque qlq’un se marie avec un mort sauf qu’il arrive qu’il y ait
le décès d’un des promis avant le mariage. La demande d’un mariage posthume se fait au Président
de la République. Le conjoint survivant sera en même temps époux et veuf. Ce mariage est plus de
l’ordre du sociologique, pour permettre à la personne de faire son deuil, mais pour éviter toute
arnaque, ce mariage ne donne aucun droit patrimonial vis-à-vis de son conjoint décédé.

Lorsqu’on est mort, on est plus un sujet de droit, mais comme on a été une personne, un sujet de
droit, on a pu exprimer une volonté juridique lorsqu’on était une personne juridique et cette volonté
ne peut être niée et doit être prise en compte.

§3 La protection juridique du corps sans vie

Protection se traduit par l’art. 225-17 du Code pénal. Tout atteinte sur un cadavre est punie jusqu’à un
an d’emprisonnement.

La profanation des tombeaux, sépultures etc est aussi punie.


Loi du 15 novembre 1887 : c’est le défunt qui choisit la façon dont est gérée son cadavre. Il le peut en
tant que mineur ou majeur.

Devoir de sépulture : s’impose de manière générale à l’Etat. Dans le Code Général de Collectivités
Territoriales prévoit que même lorsqu’une personne dépourvue de ressources et sans héritiers
décède, la commune doit prendre en charge sépulture du cadavre. Toute commune doit prévoir un
terrain à destination cimetière et doit prendre en charge la dépouille d’une personne.

En France, deux choses sont autorisées :

-inhumation (le fait d’enterrer un mort), concession funéraire peut être individuelle, collective ou
familiale. Ces concessions sont temporaires ou perpétuelles. En revanche, pour que la concession
reste perpétuelle, il faut un certain entretien, si elle n’est pas entretenue, l’Etat les récupère.
L’inhumation peut avoir lieu dans la commune où le défunt est décédé ou une commune du caveau
de famille.

-crémation : fait de brûler le corps et le cercueil en même temps, ce qui donne des cendres. Que
peut-on faire des cendres du défunt ? La famille a un an pour décider de ce qu’elle veut faire des
cendres (si le défunt n’a pas dit de son vivant où il voulait être jeté). Ces cendres sont conservées au
crématorium. Les cendres peuvent être mises dans le caveau familial, peuvent être dispersées que
dans l’enceinte d’un lieu funéraire ou bien en pleine nature. Il est interdit de disperser les cendres sur
la voir publique.

Trois techniques interdites en France :

-Cryogénisation : le fait de congeler le corps. C’est possible dans certains états des US et en Russie
mais formellement interdit en France.

-Humusation : le fait d’enterrer le cadavre à même la terre et planter une plante sur le dessus, cette
dernière se nourrira des restes humains.

-Il est possible de créer des diamants faits de cendres humaines (possible en Suisse et en Asie)

Protection du cadavre :

Loi du 19 décembre 2008, article 16-1-1 du Code Civil.

Fondement de la protection du cadavre : dignité.

C’est grâce à cet article que la famille d’un exemple contre Paris match qui montrait des photos d’un
cadavre gisant sur la chaussée.

Exposition Our Body : a eu lieu à Paris, tribunal saisi, remonté jusqu’à la Cour de cass : « l’exposition
de cadavres à des fins commerciales méconnaît l’exigence de dignité et de décence dues aux morts ».

C) Les atteintes à l’intégrité tolérée

Prélèvements d’organes, de cellules, de produits, de tissus sur cadavre à des fins médicales ou
thérapeutique. Cette volonté est présumée : on est tous présumés donneurs d’organes. Si on est pas
d’accord, il faut s’inscrire soi-même sur le fichier des refus. Concrètement si la famille s’y oppose, il
n’y a pas de prélèvement.
Autopsies : peuvent être effectuées sans qu’il y ait d’atteinte à l’intégrité du cadavre. L’autopsie est
justifiée, il faut qu’il y ait une raison de savoir la cause de la mort. Mort suspecte. Pas de question de
consentement. Se produit dans 3 situations :

-mort pénalement suspecte : cherche la cause de la mort, ordonnée par la parquet. Pour rechercher
des indices sur l’auteur de l’infraction (traces ADN etc)

-mort sanitairement suspecte : pour prévenir pandémies.

-en cas de mort professionnellement suspecte : décédée d’un accident du travail ou d’une maladie du
travail ou non. Si oui, héritiers obtiennent dédommagement.

En revanche, il est impossible d’identifier par ses empreintes génétiques pour faire apparaître ou non
un lien de filiation.

Yves Montant : amant de Marilyn Monroe, grand acteur français reçoit une assignation d’une jeune
fille dont la mère prétend qu’il est le père. Il refuse de se soumettre à une examen ADN, procédure
judiciaire. Il décède avant l’extinction de la procédure, en 1991. En 1997, la justice autorise
l’exhumation du cadavre d’Yves Montant pour prélever les empreintes pour savoir si Aurore est la fille
de cet acteur. Au final il ne l’était pas.

Donc si de son vivant, la personne avait accepté de faire le test ADN mais n’avait pas eu le temps de le
faire avant sa mort, il est possible de prélever les empreintes. S’il a refusé, il est impossible de le faire.

Legs de son cadavre à un établissement de santé de formation ou de recherche. Dans ce cas, on exige
une déclaration écrite de la main du défunt datée et signée. La conservation de ces corps doit se faire
dans le respect de l’intégrité desdits cadavres. Donner son corps à la science =/ don d’organes.

Section 2 : L’incertitude de la mort : l’absence et la disparition.

Point commun : dans les deux cas, la personne n’est pas là et on ne sait pas si elle est vivante ou pas.

Ce qui va faire la différence entre les deux :

Absence : pas de circonstance particulière, pas de personne.

Disparition : circonstances laissent à penser que la personne est morte. Crash d’avion. On va donc très
probablement le déclarer mort.

L’absence

Art. 112 et suivants du Code Civil.

L’absent est celui qui a cessé de paraitre à son lieu de domicile ou de résidence sans laisser de
nouvelles.

Présomption d’absence = présomption de vie.


Temps de la déclaration d’absence = présomption de mort.

A) La présomption d’absence

Se met en place automatiquement. Au moment du constat de l’absence.

Si le juge est saisi, il va vérifier, au vu des éléments fournis si il y a présomption d’absence.

1 ER TEMPS; présomption d’absence: fait comme si il est encore vivant présomption de vie, se met
en place qd personne a cessée d’être présente a son domicile et de donner des nouvelles, (pers
majeure peut le faire aux si enfants etc mais sinon pas de poursuites) soit je décide de rien faire soit
je saisis juge pr lui demander qu’il constate la présomption d’absence qui n’est pas obligatoirement
contâtes par juge mais il est fortement conseillé de le faire. Si saisie du juge il va vérifier les 2
conditions évoquées si les 2 conditions ont rempli il va pvr constater présomption d’absence, ce qui
va permettre de faciliter organisation de la vie en l’absence de l’absent, car possibilité d’organiser ?
Patrimoniales et extra patrimoniales que pose l’absence.
2EME TEMPS déclaration d’absence= présomption de mort

B) La déclaration d’absence

Pendant présomption d’absence, gestion du patrimoine ; suit hiérarchie


1ere chose à faire regarder si il est marié= il a un régime matrimonial (diff entre mode de conjugalité
est importante dans le droit entre mariage, pacs, concubins)

Pour union des personnes pas de choix du degré d’union en revanche pour degré d’union des biens,
choix possible lors de mariage de la séparation des biens (pas de bien communs) jusqu’à
communauté universelle et entre palette de choix pr tt les biens. Choix doit être fait dans cadre fixé
par le législateur => régime primaire impératif (par ex interdiction de disposer du logement de la
famille par un conjoint seul). Et dans ce régime impératif il y a aussi les mesures de crise elles
permettent à un époux de saisir le juge et de demander au juge qu’il soit habilité à passer seul un
acte ou une série d’actes pr lesquels l’accord de son conjoint était nécessaire. Si le conjoint est
absent et que j’ai besoin de passer un acte (pr lequel consentement de mon conjoint était
nécessaire)

Mesures=> on peut les utiliser dans le cadre de gestion du patrimoine de l’absent. Si pas régime
matrimonial, regarde si absent avait laissé un mandataire avec des pouvoirs suffisants. Si j’ai pas de
mandataire ou qu’il a pas les pouvoirs suffisants alors je peux demander au juge la désignation d’un
administrateur, ou de plusieurs nommés par le juge, choisi parmi les parents/proches de l’absent,
peut être pas un pro=> il va être charger de faire tous les actes administration et conservation du
patrimoine en revanche il n a pas le droit de faire les actes de disposition cad un acte qui va modifier
la substance du patrimoine (acte de vente par ex) = régime subsidiaire (que si pas mandataire ou
régime matrimonial)

La situation extrapatrimoniale est pas modifiée par la période de présomption d’absence.


PACS et mariage= donne un engagement juridique même si il est différent
Est-ce que le PACS et le mariage vont être dissout pendant présomption d’absence ? NON, la mort
oui dissout mais la c’est une période de présomption d’absence
Est-ce que je peux qd même divorcer mettre fin au PACS, pr PACS rupture unilatéral pr mariage au
bout d’un an de présomption d’absence il y a altération définitive du lien conjugal donc rupture
unilatéral.
Cette période de présomption d’absence va pouvoir prendre fin de 3 manières :
 Soit la preuve du décès est rapportée (on retrouve le corps par ex), certitude sur la mort
 Soit l’absent donne de ses nouvelles ou revient à son domicile
 Soit toujours pas de corps de nouvelles rien, ainsi il faut passer à la déclaration d’absence
cependant la période de la fin de la présomption d’absence est tempérée (certain temps et
cette durée varie suivant si la présomption absence a été constatée judiciairement = 10 ans
pr pouvoir faire une déclaration d’absence, si pas constatée 20 ans pour saisir le juge et
déclarer la personne morte (déclaration d’absence). Le juge avant de déclarer la personne
absente il va s'assurer une dernière fois que on a pas de nouvelles de M.X, requête =
demande de déclaration d’absence, on diffuse la requête dans journaux region/
départements ou réseaux sociaux. Dernière enquête pr s’assurer que l’on a pas de nouvelle
de la personne que on sait vrlmt pas ou elle est, cette requête est faite à une certaine date et
le juge doit attendre 1 an entre la date de la requête et la date du jugement déclaratif
d’absence. En revanche on autorise le demandeur a déposer sa requête 1 an avant
l’expiration du délais de 10 ans ou de 20 ans

Le jugement déclaratif d’absence sera transcrit sur les registres de Etat civil pr établir un acte de
décès et il emportera toutes les conséquences du décès= successions s’ouvre etc.

C. La réapparition de l’absence
Si absent réapparait ou existence est prouvée, saisir juge d’une demande d’annulation du jugement
déclaratif d’absence. Si juge prononce nullité du jugement, l’absent recouvre ses biens et ceux qu’il
aurait du recueillir pendant l’absence dans l’état ou il se trouve. On essaye quand même de protéger
l’intérêt des tiers car Code civil précise que les héritiers conservent ls fruits perdus de bonne foi.
Sachant que la bonne foi se présume et que c’est la mauvaise foi qui doit être prouvée. Il ya des
biens frugifères (= bien qui produisent des fruits, de l’argent par ex appartement en location, il peut
produire un autre bien = le loyer) . Qu’est ce qui se passe pour le mariage ou le PACS (pacte civil d
solidarité), si dissout pendant déclaration mort reste dissout.

DISPARITION
Def disparition est prévue par art 88 du code civil
Un disparu cest une personne qui a été confronté a un grand danger de mort et qui n’est pas
réapparue (pas de cadavre retrouvé ni a moitié) mais circonstances sont telles que on va considérer
qu’il est mort
Quel est le tribunal compétant c’est celui du judiciaire (dans ces cas-là, enquête et tribunal rendra un
jugement déclaratif de décès) ce jugement decla de décès va fixer la date du décès en fonction des
circonstances tirées de la cause (évaluation survie possible) à défaut on retient la date de la
disparition. Ce jugement déclaratif de décès va tenir lieu d’acte de décès cad que on va le transcrire
sur les registres de état civil= je n’ai tjrs pas de corps, si le disparu réapparut je pourrais lui rendre ses
biens dans les mêmes conditions que pr l’absent.

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