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Ce sont les sujets de droit subjectif. Etudier le droit des personnes c’est savoir qui sont
les titulaires de droit subjectif. Il y a d’abord les êtres humains, mais aussi des êtres abstraits
(les personnes morales : groupement de personnes physiques).
Il ne suffit pas de naître pour avoir la personnalité juridique, pour être un sujet de droit
il faut naître vivant. C’est la cour de Montpellier qui a défini le critère que pour être vivant il
faut respirer au moins une fois à pleins poumons. Mais il faut naître viable pour avoir la
personnalité juridique, il faut être viable ! Pour être viable il faut être équiper de tous les
organes nécessaire à la vie
Paragraphe 2 : Le commencement de la personne avant la naissance
Une fiction juridique est une action par laquelle le législateur tient pour vrai ce qu’il
pertinemment être faux. On fait semblant de croire que l’enfant était déjà né alors que ce n’est
pas vrai. « L’enfant conçu est considéré comme né à chaque fois que tel est son intérêt ».
Cette maxime signifie donc que l’enfant est réputé avoir eu la personnalité juridique à
partir de sa conception (conditions de cette maxime: enfant vivant, viable, et dès qu’il y va de
son intérêt).
Cette maxime se manifeste surtout lorsqu’il y a une succession, pour succéder il faut
exister au moment de l’ouverture de la succession… si la personnalité juridique ne connaissait
qu’à l naissance cela signifierait que l’enfant naît le lendemain de la mort de son père il
n’aurait pas de succession. Grâce à cette maxime l’enfant va pouvoir avoir la succession de
son père. La maxime joue dans la majorité des cas lorsqu’il s’agit de la succession du père
décédé avant la naissance. Est-ce que c’est valable aussi pour les proches ? oui c’est valable
mais très rare…
Cette maxime ne joue que dans l’intérêt de l’enfant, c’est une règle protectrice.
La maxime protège l’enfant que s’il est vivant et viable, elle a un effet rétroactif mais
n’est pas valable le jour du décès du père.
Les embryons in vitro sont dans des éprouvettes, ils sont conservés au froid. Ces
embryons ont donc déjà été conçus ou « créer » par des manipulations. La question du statut
de l’embryon s’est posée devant le parlement en 1994. Les embryons in vitro avaient suscité
des convoitises car certains voulaient les utiliser pour des recherches scientifiques et d’autres
à des fins commerciales. Le parlement a introduit dans le Code civil l’article 16 : « la loi
assure la primauté de la personne, interdit toutes atteintes à la dignité de la personne, la loi
garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ». Mais la loi ne dit pas
que l’embryon est le contraire d’une personne (une chose). On ne donne pas d’embryon ! Car
pour le législateur tout ce qui est don c’est les choses. On parle d’accueil. Un embryon
humain in vitro peut être détruit au bout de 5 ans, c’est permit par la loi. La question du statut
in vitro à donner à une affaire une affaire LEvens (mars 2008).
Section 2 : La fin de la personnalité juridique de l’être humain
Pour être sûr que quelqu’un est mort il faut déjà définir la mort. Pour autant dès que la
personne meurt elle n’en devient pas une chose, alors que son corps est déjà mort on dira que
sa personnalité juridique connaîtra des soubresauts.
A) La définition de la mort
La personnalité juridique peut avoir des prolongements après la mort. Le mort est loin
d’être considéré comme une chose, il y a un respect des morts.
Il faut respecter leurs mémoires, leurs cadavres. Article 34 sur la liberté de la presse
qui interdit l’injure à la mémoire des morts. Arrêt du premier juillet 2010 qui conforte le
respect de la mémoire des morts : affaire du petit Ilan, enfant martyrisé dont la photo a été
publiée. Il y a des éléments de droit prospectif pour la fin de la personnalité juridique,
question de la cryogénie.
Des fois on ne retrouve pas le corps ou alors la personne disparaît sans rien dire.
A) L’absence
L’absence est définie par l’article 112 du code civil : situation qui a cessé de paraître
sans que l’on ait eu de ces nouvelles. Cet sous article sous entend qu’il faut qu il y ait
incertitude sur sa vie. La non présence et la disparition. En cas de non présence la
personne a également cessé de paraître à sa résidence on est également sans nouvelle
d’elle mais il n’y a pas d’incertitude sur sa vie, on est sûr que cette personne est encore
vivante. La disparition : la personne a cessé de paraître à sa résidence, on est sans nouvelle
d’elle et il y a une incertitude sur sa vie, ça ressemble à l’absence. Mais il y a de fortes
chances pour qu’elle soit morte car les circonstances dans lesquelles elles sont disparues
sont inquiétantes. Plus le temps passe plus devient vraisemblable la certitude de la mort.
Le code civil accordait de plus en plus de droits sur la succession aux héritiers d’une
personne disparue parce que le temps passait mais il n’avait jamais la totalité des biens.
Il y a deux périodes : présomption d’absence et déclaration d’absence.
B) La présomption d’absence
Elle est organisée de l’article 112 à l’article 121 du code civil. Son régime juridique a
quelque chose de provisoire.
La présomption d’absence c’est une situation de faits. Cette situation de faits peut être
constaté par le juge ce qui aura pour conséquences un certain nombre de conséquence mais il
faut bien voir que cette constatation de faits n’est pas obligatoire, nul n’est obligé de montrer
aux juges qu’une personne est absente. Du point de vue du droit civil il se peut qu’une
personne laisse tout le monde indifférent mais le plus vraisemblable c’est le tribunal qui juge.
C’est le juge des tutelles qui vérifie si une personne est absente ou pas. Les héritiers
présomptifs peuvent saisir le juge des tutelles (ils ont vocation à recueillir la succession), les
associés, les créanciers et de manière générale toutes les personnes qui étaient en relation
juridique. Le ministère public peut aussi agir dans ce cas.
b. Situation patrimoniale de l’absent présumé
Le patrimoine est une universalité de droit qui comprend d’un côté tous les biens d’un
autre toutes les dettes. Qui va s’occuper des biens de la personne ? Ça dépend si la
personne est mariée ou non, ou si elle a laissé une procuration. S’il est marié les biens
vont être géré par son conjoint, c’est prévu. Les règles patrimoniales relative à la relation
d’absence sont des règles subsidiaires (dans la mesure où les règles n’ont pas suffi). Sinon
(pas de mariage et pas de procuration) le juge des tutelles peut désigner une ou plusieurs
personnes pour représenter la personne présumée absente. Si le présumé absent est marié
il est toujours marié.
a. La fin de l’incertitude
b. Le prolongement de l’incertitude
On n’a que les héritiers présomptifs qui peuvent déclencher ce régime, alors que les
créanciers ou les associés n’ont pas besoin du régime de la déclaration d’absence.
La déclaration d’absence se rapproche de la mort.
Deux coups de théâtre peuvent avoir lieu : l’établissement du décès du déclaré absent
ou le retour de défunt.
- Il se peut qu’après le jugement d’établissement d’absence on ait la preuve de son
décès. Cela peut provoquer un certains nombres de difficulté car la date du décès
réel n’est pas la même que la date du jugement de déclaration d’absence.
Problèmes d’héritages…
- Il se peut que le déclaré absent revienne. Juridiquement c’est quelqu’un qui revient
de chez les morts. Cela peut arriver (28 juin 2010 La Montagne).
A la demande de celui qui revient le jugement de déclaration d’absence est annulé. Il
revient donc dans les personnes juridiques. Cela va avoir des conséquences… l’article 130 du
code civil a trouvé une solution intermédiaire.
On lui rend les biens dans l’état où ils étaient ou alors on lui rend la somme recueillie
grâce à la vente des mobiliers.
B) La disparition
Il y a une incertitude mais pas neutre, les indices penchent très fortement sur la mort
de la personne.
Si l’on ne peut pas constater de suite la mort, on ne peut pas attendre une absence de
10 ans pour déclarer le décès.
On a mis en place une ordonnance du 30 octobre 1945 (article 88 à 92 du Code Civil)
un régime spécifique, celui de la disparition.
Cela suppose qu’un français a disparu de manière à mettre sa vie en danger.