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FACULTES UNIVERSITAIRES PRIVEES ANNEE UNIVERSITAIRE

D’ABIDJAN (FUPA) 2022-2023

LICENCE EN DROIT 2eme ANNEE

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT CIVIL

Chargé des cours : Professeur KONAN Agoh
Chargés de TD : Dr. BONI Sosthène
Dr. TRA BI Fidèle

2e Semestre /
Fiche 1  :
Thème : La responsabilité contractuelle
Bibliographie :
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis
Dalloz 6e édition p. 23 et suivantes ;
- J. FLOUR et J. L. AUBERT, les obligations I. l’acte juridique, édition
1988, p.69 et suivantes ;
- H.L.J. MAZEAUD et F. CHABAS, leçons de droit civil, t. II 1er vol., les
obligations théorie générale, p.101 et suivantes.
- KONAN AGOH, Droit des obligations, cours et méthodologie appliquée,
les éditions ABC, 2017, p. 235 et suivants.

I- Question de cours

Répondre par vrai ou faux et justifier votre réponse.

1- Le contrat s’exécute selon le bon vouloir de chacune des parties.

2- Une convention peut lier toute personne intéressée.
3- L’inexécution par l’une des parties de ses obligations contractuelles
l’expose à des sanctions.
4- Le créancier peut contraindre par corps le débiteur à exécuter ses
obligations contractuelles.
5- La faute disciplinaire, un dommage, un lien de causalité entre la faute et le
dommage, une absence de causes d’exonération et une violation sont les
causes de la responsabilité contractuelle.
6- La faute contractuelle consiste en l’inexécution ou en l’exécution tardive
d’une obligation contractuelle.
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7- Pour qu’une faute contractuelle soit reconnue, il n’est pas nécessaire

qu’une obligation contractuelle existe.
8- Toute inexécution contractuelle engage la responsabilité contractuelle du
débiteur.

II- Commentaire de texte :

Commentez l’article 1147 du code civil :

« Le débiteur est condamné, s’il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts,

soit à raison de l’inexécution de l’obligation, soit à raison du retard dans
l’exécution, toutes les fois qu’il ne justifie pas que l’inexécution provient d’une
cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu’il n’y ait aucune
mauvaise foi de sa part ».
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2e Semestre /
Fiche 2 :
THEME : LA RESPONSABILITE CIVILE DU FAIT D’AUTRUI:
La responsabilité des père et mère du fait de leur enfants
mineurs

Bibliographie :
- Remi Cabrillac, droit des obligations, cours Dalloz, 8è édition, p.228 et
suivantes ;
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis Dalloz 9 è
édition p.786 et suivantes ;
- H.L.J. MAZEAUD et Michel de JUGLART, leçons de droit civil, t. II, premier
volume 4è édition., les obligations théorie générale, p.446 et suivantes.
- J. Flour, J-L Aubert, Eric Savaux, droit civil, les obligations, le fait juridique,
Armand Colin, 11è édition, p.195 et suivantes.

I- QUESTION DE COURS

1- Présenter les conditions nécessaires à l'engagement de la responsabilité

des père et mère du fait de leur enfant.
2- Présenter les causes d'exonération des parents.

II- CAS PRATIQUE

Pour consacrer un peu de temps à leurs enfants, le couple Kadja

organise une sortie au zoo. Après avoir visité quelques cages d'animaux, la
famille décide de se reposer et profite pour partager un copieux déjeuné. Le petit
Pedro, âgé de 6ans profitant d'un instant d'inattention échappe à la surveillance
de ses parents. Avec un lance-pierre qu'il a confectionné, il lance un caillou qui
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éborgne Claude le technicien de surface qui passait par là. Ce dernier voudrait
intenter une action en responsabilité civile délictuelle à l'encontre des parents de
Pedro en leur qualité de civilement responsable de leur fils. Mais il hésite car
lorsqu'il a manifesté cette intention, M. Kadja lui a affirmé que ni lui, ni son
épouse ne peuvent voir leur responsabilité engagée dans la mesure où leur enfant
est un mineur qui ne présente pas un discernement suffisant pour que l'acte
puisse lui être imputé à faute. Désemparé, Claude vient vous voir. Conseillez-le
utilement.
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Dr. TRA BI Fidèle

2e semestre/
Fiche 3/
Thème : La responsabilité du fait personnel
Bibliographie :
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis
Dalloz 6e édition ;
- J. FLOUR et J. L. AUBERT, les obligations I. l’acte juridique, édition
1988 ;
- H.L.J. MAZEAUD et F. CHABAS, leçons de droit civil, t. II 1er vol., les
obligations théorie générale ;
- KONAN AGOH, Droit des obligations, cours et méthodologie appliquée,
les éditions ABC, 2017, p. 272 et suivants.

II- Question de cours

1- Quel est le fondement et la signification de la responsabilité du fait
personnel ?
2- Quelles sont les conditions pour que la responsabilité du fait personnel
soit engagée ? Expliquez chaque condition.
3- Quels sont les dommages réparables ?
4- Quels sont les caractères des dommages réparables ?

III- Cas pratique

L’étudiant Youssouf, est un brillant judoka. Il a remporté la dernière coupe de

l’ambassadeur du japon. Tous ces maîtres pensent qu’il pourra gagner la
médaille d’or de judo à la prochaine édition des jeux olympiques. Pour cette
raison, le gouvernement lui a accordé une bourse de un an en France pour une
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préparation aux jeux olympiques. Dans la nuit du 3 mars 2016, en partance pour
Korhogo en compagnie de sa concubine avec laquelle il a deux enfants de 2 et 4
ans, leur véhicule est violemment heurté par un véhicule poids lourd qui avait
perdu ses freins. En effet, Madou, le chauffeur de ce camion avait constaté dans
la matinée que les freins de son véhicule poids lourd étaient défaillants.
Toutefois, il décide de conduire de Bouaké à Korhogo où se trouve son
mécanicien pour effectuer les réparations nécessaires. Malheureusement pour
Youssouf, il est gravement blessé : les deux jambes fracturées, de graves
brûlures sur le visage. Le diagnostic est implacable. Youssouf ne pourra plus
participer aux compétitions de judo. Ces parents ont dépensé beaucoup d’argent
pour le soigner. Youssouf a beaucoup souffert et il ne ressent plus les plaisirs de
la vie. Sa concubine et ses enfants souffrent terriblement de voir Youssouf dans
cet état.
Quelle est la responsabilité du chauffeur de camion ?
Youssouf pourrait-il obtenir réparation des dommages subis ?
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Dr. TRA BI Fidèle
2 Semestre /
e

Fiche 4 :
THEME : La responsabilité civile du fait des choses :
La responsabilité du fait des animaux et des bâtiments

Bibliographie :
- A. BENABENT, droit civil; les obligations, Montchrestien, 11 è édition,
p.423 et suivantes ;
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis Dalloz
9è édition p.727 et suivantes ;
- H.L.J. MAZEAUD et M. de JUGLART, leçons de droit civil, t. II, premier
volume, 4 è édition, les obligations théorie générale, Montchrestien ; p. 465
et suivantes.
- J. FLOUR, J-L AUBERT, E. SAVAUX, droit civil, les obligations, le fait
juridique, Armand Colin, 11è édition, p.237 et suivantes.

I-QUESTION DE COURS

1- Présenter les conditions de la responsabilité du fait des animaux et

les moyens d’exonération du responsable.
2- Présenter les conditions de la responsabilité du fait des bâtiments et
les moyens d’exonération du responsable.
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II-COMMENTAIRE D'ARRET

Faire la fiche et le commentaire de l'arrêt de la cour de cassation

chambre civile du 4 août 1942.

 Cour de Cassation Chambre civile, 4 août 1942.

CASSATION, sur pourvoi contre un arrêt de la cour d'appel de Bordeaux du 14

février 1938.

Affaire : "LES FILS DE BARDINET" contre société FERRE ET DUFFOURG.

La Cour,

Sur le premier moyen :

Vu l'article 1386 du Code civil ;

 
Attendu que l'article 1386 du Code civil, visant spécialement la ruine d'un
bâtiment pour imposer sans distinction au propriétaire la responsabilité de ce fait
et le subordonner à la preuve d'un défaut d'entretien ou d'un vice de
construction, exclut l'application de la disposition générale de l'article 1384,
paragraphe 1er, relative à la responsabilité du fait de toute chose mobilière ou
immobilière que l'on a sous sa garde ;

Attendu qu'il résulte des motifs de l'arrêt attaqué que la toiture d'un
immeuble appartenant à la société "Les fils de Bardinet" a été détruite
partiellement par le vent; que ses débris, projetés sur les maisons voisines, les
ont détériorées ; que, l'une des victimes, la Société Ferré et Duffourg, ayant
demandé réparation de son préjudice sur le fondement des articles 1384,
paragraphe 1er et 1386 du Code civil, le tribunal civil de Bordeaux l'a déboutée,
motif pris que le vent d'une violence particulière aurait revêtu le caractère de la
force majeure ;

Attendu que sur appel, la Cour de Bordeaux, après avoir reconnu que la
société propriétaire de la toiture n'encourait, à ce titre, aucune responsabilité en
vertu de l'article 1386 du Code civil, parce qu'il est constant que son immeuble
était en excellent état et qu'aucun vice de construction dans la conception et la
réalisation technique de la couverture n'avait été révélé par l'expertise, a
néanmoins condamné ladite société en sa qualité de gardienne à indemniser la
victime par application de l'article 1384, paragraphe 1er, l'exception de force
majeure étant rejetée ;
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Mais attendu que la ruine du bâtiment est un cas particulier du fait de la

chose immobilière ou mobilière dont doit répondre le gardien, que, si le
propriétaire en est toujours responsable en vertu de l'article 1386, c'est qu'il a le
devoir d'exercer une surveillance normale sur l'état de son bâtiment même en
présence d'un locataire ;

Attendu que cette responsabilité n'a lieu que sous des conditions qui
dérogent à l'article 1384, paragraphe 1er du Code civil, de telle sorte qu'en
l'absence de ces conditions, le propriétaire ne saurait encourir aucune
responsabilité du fait de la chute des matériaux ;

D'où il suit qu'en statuant comme il l'a fait, l'arrêt attaqué a violé le texte
susvisé ;
Par ces motifs et sans qu'il soit besoin d'examiner le second moyen :

Casse.
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Fiche 5 :
Thème : La responsabilité du fait autrui : la responsabilité des maîtres et
commettants pour le fait de leurs domestiques et préposés.
Bibliographie :
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis
Dalloz 6e édition ;
- J. FLOUR et J. L. AUBERT, les obligations I. l’acte juridique, édition
1988 ;
- H.L.J. MAZEAUD et F. CHABAS, leçons de droit civil, t. II 1er vol., les
obligations théorie générale ;
- KONAN AGOH, Droit des obligations, cours et méthodologie appliquée,
les éditions ABC, 2017, p. 297 et suivants.

I- Questions de cours :
1- Qui a la qualité de maître ou de commettant dans un rapport de droit ?
2- Quels sont les devoirs d’un domestique ou d’un préposé dans ses rapports
avec, selon les cas, le maître ou le commettant ?
3- Quel est le contenu de l’article 1384 alinéa 5 ?
4- A quelles conditions la responsabilité du maître ou de commettant
pourrait être engagée ? Quelle est donc la nature de cette responsabilité ?
5- Le maître ou le commettant pourrait-il s’exonérer de cette responsabilité ?
Justifiez votre réponse.
6- Expliquez la notion d’abus de fonction. En cas d’abus de fonction, peut-
on engager la responsabilité du maître ou du commettant ?

 
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II- Commentaire d’arrêt 

Commentez l’arrêt suivant :

Cour de cassation, Assemblée plénière, Audience publique du 17 juin 1983,

N° de pourvoi: 82-91632,
 
 
Sur le moyen unique :
 
Attendu, selon les énonciations de l’arrêt attaqué, rendu sur renvoi après
cassation, que M. Y... Caille, chauffeur-livreur de la Société d’exploitation des
transports Chamiot, a détourné une certaine quantité de fuel destinée à un client,
dans l’intention de la vider dans la cuve de la maison de son père, située dans
une localité voisine ; qu’au lieu de revenir au siège de l’entreprise, il s’est rendu
dans cette localité mais que, s’étant aperçu qu’il était suivi, il a réussi à gagner
un endroit désert, où il a déversé le fuel dans une carrière, polluant ainsi le
réservoir d’eau de la commune de Chignin et des sources alimentant la
commune de Saint Jeoire Prieuré ;
 
Attendu que ces deux communes font grief à la Cour d’appel d’avoir décidé que
la Société d’Exploitation des Transports Chamiot n’était pas civilement
responsable des dommages causés par M. X..., son préposé, alors, selon le
moyen, que les commettants étant responsables du dommage causé par leurs
préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont employés, les infractions
commises par le préposé à l’occasion et pendant le temps du travail et dans
l’exercice de sa fonction engagent la responsabilité du commettant ;
Mais attendu que les dispositions de l’article 1384, alinéa 5, du Code civil ne
s’appliquent pas au commettant en cas de dommages causés par le préposé qui,
agissant, sans autorisation, à des fins étrangères à ses attributions, s’est placé
hors des fonctions auxquelles il était employé ; Que, dès lors, après avoir
constaté que la cause des dommages résidait dans un acte délibéré, étranger à ses
fonctions, accompli par M. X... à des fins personnelles, la Cour d’appel a décidé
à bon droit que la responsabilité de la société d’exploitation des transports
Chamiot n’était pas engagée ; D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
  
PAR CES MOTIFS, REJETTE les pourvois formés contre l’arrêt rendu le 26
mars 1982, par la Cour d’appel de Lyon ;
 
 
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LICENCE EN DROIT 2eme ANNEE

TRAVAUX DIRIGES DE DROIT CIVIL

Chargé des cours : Professeur KONAN Agoh
Chargés de TD : Dr. BONI Sosthène
Dr. TRA BI Fidèle
2 Semestre /
e

Fiche 6 :
THEME : la responsabilité civile du fait des choses en général.

Bibliographie :
- A. BENABENT, droit civil; les obligations, Montchrestien, 11è édition,
p.423 et suivantes ;
- F. TERRE, Ph. SIMLER, et Y. LEQUETTE, les obligations, précis
Dalloz 9è édition p.727 et suivantes ;
- H.L.J. MAZEAUD et M. de JUGLART, leçons de droit civil, t. II,
premier volume, 4 è édition, les obligations théorie générale,
Montchrestien ; p. 465 et suivantes.
- J. FLOUR, J-L AUBERT, E. SAVAUX, droit civil, les obligations, le fait
juridique, Armand Colin, 11è édition, p.237 et suivantes.

I- QUESTIONS DE COURS

1- Qu’est-ce qu’une chose ? Donnez des exemples de différentes natures.

2- Expliquez les notions :
 « avoir la garde d’une chose ».
 « la garde juridique » ;
 « la garde matérielle » ;
 « se dessaisir d’une chose » ;
 « la propriété d’une chose ».
3- Expliquez la théorie de la responsabilité du fait des choses en général.
4- Quelles sont les conditions de la mise en œuvre de cette responsabilité ?
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II- COMMENTAIRE DE TEXTE

Commentaire de l’article 1384 alinéa 1 du code civil :  

Article 1384 alinéa 1: « On est responsable du dommage (…) causé par le
fait (…) des choses que l’on a sous sa garde ».