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RECUEIL COMPLET
,
TRAVAUX PREPARATOIRES
DU
CODE CIVIL.
TOME DEUXIÈME.
•
• •
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IMPlll~ERIE DF. DUCl!.~SOIS,
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RECUEIL COMPLET •
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU
CODE CIVIL,
sur,. r
n"'11•E iDtTIOS Dl. ca COD&, A. L.LQUl.t.Lt •OBT A.JOUTi.& 1.11 LOIS, DÊCA&Ta &'I'
ORDO•• A.Keita YOl\111.A.llT J.B Co•PLÉMl.'ftT na. LA. 1.iGtll.A.TlO'llf ClVILll. na LA.
Pll>-'1'CB, ET OU H TllOUYUIT ll'IDIQUÉS, SOUS CBAQO& .lllTJCLI. lirAllJlllKKr1
TOUi LU l'AHAOJ!I DV AaCllftlL Qlll ar 11.lTT.lCH&l'ITj
TOME DEUXIÈME.
PARIS,
AU DÉPOT, RUE SAINT-ANDRÉ-DE.'1-ARCS, N•. 51·
.............
MDCCCXXVII.
•
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,.
PROJET
DE L'AN VIII,
ET
OBSERVATIONS
DU TRIBUNAL DE CA,SSATION.
B. 1
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•
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RECUEIL COMPLET
DES
'
TRAVAUX PREPARATOIRES
DU
CODE CIVIL.
....................................................................
PROJET DE L'AN vm'
ET OBSERVATIONS DU TRIBUNAL DE CASSATION.
PROJET
De la Commission du Gouvernement,
Présenté le 24 thermidor ao vrn.
LIVRE PRÉLIMINAIRE.
DU DROIT ET DES LOIS.
TITRE 1er.
Dé.finitions générales.
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4 .Pl\OJET DE LA. COXMISSIOl'I'
règles qui sont obsenées par les diverses nations, les unes
envers les autres.
Dans le nombre de ces règles, les unes sont uniquement
fondées sur les principes de l'équité~énérale; les autres sont
fixées par des usages re~:us ou par des traités.
Les premières forment le droit des gens naturel; les se-
condes, le droit des gens positif.
4. Le droit intérieur ou particulier de chaque peuple se
compose en partie du droit universel, en partie des lois qui
lui sont propres, et en partie de ses coutumes ou usages, qui
sont le supplément des lois.
5. La coutume résulte d'une longue suite d'actes cons-
tamment répétés, qui ont acquis la force d'une convention
tacite et commune. ,
· 6. La loi, chez tous les peuples est une déclaration solen-
nelle du pouvoir législatif sur un objet de régime intérieur
et d'intérêt coqimun.
7. Elle ordonne , elle permet, elle défend , elle annonce
des récompenses et. des peines.
Elle ne statue point sur des faits individuels; elle est pré-
sumée disposer, non sur des cas rares ou singuliers, mais
sur ce qui se passe dans le cours ordinaire des choses.
Elle se rapporte aux personnes ou aux biens, et aux biens
pour l'utilité commune des personnes.
TITRE II.
Division des lai.,.
A11T. 1er. Il est diverses espèces de lois.
Les unes règlent les rapports de ceux qui gouvernent avec
ceux qui sont gouvernés, et les rapports de chaque membre
de la cité avec tous : ce sont Jes lois constitutionnelles et
politiques.
Les autres règlent les rapports des citoyens entre eux : ce
sont les lois civiles.
Les troisièmes règlent les rapports de l'homme avec la loi.
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Jill GOUVEl\!'l'EME?n'. 5
~tte partie de la législation est la garantie et la sanction de
utes les lois : elle se compose des lois relatives à l'ordre
:liciaire, des lois criminelles, des lois concernant la police,
de teutes celles qui ont directement les mœurs ou la paix
. .ablique pour objet .•
Les quatrièmes disposent sur des objets qui n'appartien-
nent exclusivement à aucune des divisions précédentes : ce
sont les lois fiscales, les lois commerciales, les lois mari.;.
times, les lois militaires, les lois rurales.
:i. Les lois , de quelque nature qu'elles soient, intéressent
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6 PROJET DE J,A COMMISSIO!'(
TITRE IV.
Des effets de la lai.
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DU GOUVIRNEJIT.NT.
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8 . Pll01ET DE LA COM!llIBSI01'
LIVRE PR.EMIER..
DES PERSONNESi
TITRE PREMIER.
Dt1 personnes qui jouissent des droits civils, et de celles qui·
n'en jouissent pas•.
CHAPITRE I"'.
J>ISPOSITIOJl'S GÉNÉKA.LU,
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Dt1 GOUVER."(EJdENT.
9
·qué sa patrie , peut toujours reprendre sa qualité de Fran-
çais, en faisant sa déclaration qu'il entend y fixer son
domicile.
Cette déclaration doit être laite sur le registre de la com-
mune où il revient s'établir.
4. L'exercice des droits civils est indépendant de la qua- 1
lité de citoyen, laquelle ne s'acquiert et ne se conserve que
conformément à la loi constitutionnelle.
CHAPITRE li.
'
DES ÉTJlA:!fGE1S.
SECTION PllEMIÈl\E,
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10 l'RO'ET DE LA COllMlSSIO!f
SECTION PREMltl\E.
:.il-2 4 16.. Les peines qui emportent la mort civile, sont celles
de la mort naturelle, et les seules peines afilictives ou infa-
mantes qui s'étendent à toute la durée de ln vie.
•P· 24 17. Une condamnation prononcée contre un FraJH;ais en
pays étranger, et pour un crime qui y a été commis, n'em-
porte pas la mort civile.
26 18. Dans le cas où une condamnation emportant mort
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DU GOUVER.lllEIŒNT. Il
\
c:ivae a été prononcée par un jugement contradictoire , si.
après que ce jugement a été annullé par le tribunal de cassa-
tion, le tribunal auquel le procès est renvoyé ne prononce
pas de condamnation à une peine emportant mort civile , le
prévenu est considéré comme n'ayant jamais perdu ses droits
civils.
19. Si le prévenu décède, soit avant que le juge1nent ait ap.»
été annullé par le ta·ibunal de cassation, soit avant que le
dernie1· jugement ait été prononcé, il meurt dans l'intégrité
de ses droits.
20. Dans le cas où le prévenu, ayant été condamné par 29'
eontumace , aurait été an~té, ou se serait représenté dans
le délai pre11crit par Ja loi pour purger la contumace , si, par
le jugement contradictoire, il n'y a pas de condamnation à
une peine emportant mort civile, le prévenu est considéré
comme n'ayant jamai.i; perdu ses droits civils.
21. Si le condamné par contumace décède avant l'expi- 3 1
ration du délai prescrit pour purger la contumace, .il meurt
dans l'intégrité de ses droits.
22. Il en est de même dans le cas où le condamné, soit ap.26
et 27
contradictoirement, soit par contumace, à une peine empor-
tant mort civile, serait décédé avant l'exécution réelle ou
par effigie du jugement : il meurt dans l'intégrité de ses
droits.
23. Le condamné à une peine emportant mort civile , 3a
qui s'est évadé, et celui qui, après avoir été jugé par con-
tumace, ne s'est point représenté ou n'a point été arrêté
dans le délai de la loi , n'est point réintég1·é dans les droits
civils par l'effet de la prescription de la peine.
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Pl\OJtT DE LA COMJDSSJON
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13
est expliqué dans les diverses parties du présent code ftla~
lives à ces actes du droit civil.
31. Ils demeurent capables de tous les actes qui sont du d
droit naturel et du droit des gens. Ainsi, par exemple, ils
peuvent faire toutes transactions commerciales, acheter ,
vendre , donner entre vifs, échanger;' faire tous baux 'à
rentes, ferme ou loyer; emprunter; poursuivre une injure
ou ;,.n dc'lit.
5a. Ils sont néanmoins incapables de recevoir pa1· dona- ib.
tion entre vifs, à moins que la donation n'ait pour objet
des choses mohiliaires de peu de valeur , 011 une pension
alimentaire.
33. Ils ne peuvent ester en jugement CJlle sous le nom ib.
et la diligence d'un curateur nommé à cet effet, en la forme
prescrite par le code judiciaire.
54. Celui qui intente contre eux une action , soit civile, ib.
soit criminelle , n'est point tenu de les faire pourvoir de ce
curateur; mais celui qui est mort civilement, ne peut;
avant qu'il en ait été pourvu, êtreadmis même à se défendre.
55. La confiscation n'est point au nombre des effets ré-
sultant de la condamnation à une peine emportant mort
civile.
Elle n'a lieu que dans le cas où elle est prononcée par la
loi politique, qui alors en règle les conditions et les effets.
TITRE Il.
Des actes destinés à constaler l'état civil.
DISl'OSITIOll'I GJi.llJtBÀLl:S.
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PROJET Dl: LA COMMISSION
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'DU COUVEl\NEJIEl'IT. ,5 1
chaque feuille , sans frais , par le président ou par un des \
juges du tribunal de première instance dans le territoire du- '
quel il doivent servir.
14. De chacun de ces registres triples, l'un demeure 43
entre les mains de l'officier de l'état civil pendant qu'il est
en exercice , et en cas de changement par démission, mort
ou autrement, il est transmis à ses successeurs par lui ou
par ses hé1·itiers:
Le second est déposé au greffe du tribunal civil de l'ar- ib,
rondissement, dans les vingt jours qui suivent l'expiration
de l'année.
Le troisième, au chef-lieu de l'administration départe-
mentale, dans le même délai.
Tous ces registres sont clos et arrêtés par l'officier de l'é- ib.
lat civil , à la fin de chaque année.
15. Les procurations et les autres pièces dont la repré- 44
sentation est exigée pour la rédaction des actes de l'état
civil , demeurent annexées au registre qui doit être déposé
au greffe du tribunal, après qu'elles ont été paraphées de la
personne qui les produit et de l'officier tle l'état civil.
16. Toute personne est autorisée à se faire de1iv1'er des 45
extraits des actes inscrits sur les registres de l'état civil:
1 7. Ces extraits sont sur papier timbré , et peuvent être ib.
de1ivrés tant par l'officier de l'état civil, que par le greffier
du tribunal, et par le secrétaire de l'administration dépar-
·tementale.
18. Les actes inscrits sur les registres publics, et les extraits ib.
qui en sont délivrés conformes auxdits registres, font foi jus-
qu'à inscription de faux.
19. Si les registres sont perdus, ou qu'il n'y en ait jamais 46
eu , la preuve en est reçue tant par titres que par témoins;
et en l'un ou l'autre cas, les mariages, naissances et décès
peuvent être justifiés tant par les registres ou papiers donies-
tiques des pères et mères décédés , que par témoin& • sauf à
la partie de vérifier le contraire.
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16 PROJE1' DE LA (;OMMISSIO:'f
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DU GOUVERNSIŒNT.
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PROfF.T D! LA t:OMMISSIO!'I
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DV COCVEl\NEIŒNT.
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PROJO' DF. L & CO~Ml&llO!'f
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ltl GOUVER!n:llU:NT.
i
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Pl\OIET DE Li· COJDIUllOlf
SECTIOll' IV.
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verbal de l'état du cadavre et des circonstancH y'relatives,
ainsi que des renseignemeos qu'il aura pu déceuvrir, tou·
chant les nom , prénoms , âge , profession, lieu de oaia-
sance et domicile du décédé.
61. L'officier de police j'1Cliciaire est teau de transmettr~ lb
sm·-le-cbamp une expédition de ce procès-verbal à l'ofticiqr
de l'état civil du lieu le plµs prochain, qui l'inscrit sur les
registres des décès.
62. Les décès des militaires qui sont morts dans les campe, ch. tit. 2
5
dans les combats 011 hors la France, est constaté de la ma.-
nière réglée par le code militaire.
..
6). Le décès de ceux qui décèdent dans les années na- ib•
vales, est c:;onstaté de la manière prescrite \>ar le code mili-
taire maritime.
64. Lorsqne quelqu'un m'!urt dam un voyage de mer, 86
il en est dressé, dans les vingt-qu8"' heures, un double
acte, dont l'un sur le livre-journal du bâtiment, et l'autre
sur une feuille particulière.
Ces deux doubles sont signés par le capitaine ou maitre,
et par deux personnes faisant partie de l'équipage ou .simple-
ment passagers, s'il y en a qui »achent ou puissent siguer.
sinon il co est fait mention.
Lë double, écrit sur une feuille particuliè1-e, reste tlans la s7
main clu rnaîh·e, lequel est tenu clc le remettre, dans les
vingt-quatre heures cle l'arrivée du navire en France, à l'of-
ficier de l'état civil du lieu 01\ le navire aborde. Il est inscrit
le même joua· sùr les registres cle l'état civil; et cette ins-.
cription estsouS;_Crite par celui qui se trouve être le maître du
bâti.ment au tempsde l'arrivée, et par l'officier de l'ét;it çivil.
65. Les greffiers criminels sont tenus d' em·oyer, clans les 83
vingt-quatre heUJ"es de l'exécuiion des jugemens portant
peine de mort, une expéd!tion du procè~verbal d' ex.écupon,
àl'officierde rétat civil du lieu où lé condamné. a été eJ(éc;uté.
Ce procès-ve~al dqit ~e.iusµit, dans le wêmc jour, sur
les registl:cs del'état.civil..
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PROJET DE LA COMM18810ll'
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JIU GOOVERn1Œl'IT.
MODÈLES lia du
tit. :Il
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a6 PROJET Dl L.A COlllMIUIOl'f
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Dt7 GOVVEANElftl'ff,
• doivenl ltre faites pour les majeurs dans leur doniicile ac-
11 tuel; pour les mineùrs, au domicile de leurs père et mère,
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PROJET Dt: LA GOJllMISllO:'f '
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•
~·Si k1 ·til!clarœu ne .ravenJ. 1igrièr, il en m'a f llil mention.
Si k tlécèi a r!lé catulalé, à la 1uile d'un accûknt, par utt
'!flicier Je rolice, il en sera fait mention, et k pNH:è&-veroal
.1en:z relaté. )
• Constaté par moi.......... faisant les fonctions d'oticier
• de l'état civil. »
TITl\E m.
Du domicile.
ART. 1:. Le domicile diffère de la simple habitation. Un col!'·
•
citoyen .
peut avoir 1 .
p1us1eurs. ' "de
res1 nces : la l_Ol. ne l w. recon- dutat.3
nait qu'un seul domicile.
2. Le domicile se considère sous deux rapports différens: lb.
1°. relativement aux droits et aux obligations politiques du
citoyen; 2°. relativement à ses droits et à ses actes pure-
ment civils.
Sous le pi;emier rapport 1 la constitution en règle les con-
ditions et les effets; la loi civile , sous le second.
5. Le domicile du citoyen est , sous tous les rapports, le 1M
lieu où il peut exercer ses droits politiques.
4. Le domicile des autres individus , tels que les per- etlb.- io8
sonnes du sexe non mariées ou veuves , et les personnes qui
ne jouissent point des droits politiques de citoyen , est le
lieu où l'individUo a fixé son établissement principal.
5. Il se forme par l'intention jointe au fait d'une habita- ap. 1oa
tion réelle.
Il se conserve par la seule intention.
Il ne change que '(181' une intention contraire jointe au fait 103
de l'habitation.
6. Le domicile du mineur non émancipé est celui de ses 108
pèi-e et mère ou de son tuteur.
7. Le domicile du majeui· interdit est celui de son tu- ib.
leur.
8. Le domicile des majeurs attachés au service tl'un autre in- '°9
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lo PROJET DE LA COIOUSllOI'(
TITRE IV.
Des ahsens.
CHAPITRE PREMIER.
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5r
4. Let dernières nouveUa de l'absent doiTent résultew ap.uf
d'actea authentiques, ou d'actes priTés signés de lui ou
écrits de . aa main, et , en cas de conte1tationJ, vérifiés par
experts.
5. L'existence à une époque déterminée de l'individu ib.
prétendu absent, peut néanmoins être constatée par témoins,
ou même par la représentation de lettres éc1·ites d'un paya
étranger par des tien dignes de foi, et dont l'écriture pour-
rait être vérifiée.
CHAPITRE Il.
SECTIO!f PREMit!Œ.
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PllOJ!T DE L..l COllDOlllO!f
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'D11 GOUVl:Rl'IEMENT.
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9U GOUVltllNtlŒNT.
SECTION II.
f
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PROJr;T DE LA COMMlS!ION
56 ., . e du décès de l'autre epoux,
, a• moms
. que
l preuve pos1 iv
a 't parvenu à l'âge de cent ans accomplis.
l ,ab~cnt
·
ne soi
,
. ,é
· s ·1 arrivait qu'il eM et contracté un
8. Si neanmom 1 •. ~ . ,
•39 2 . · 'l ne pourrait etre dissous·sous le seul pre-
uvcau manage, 1 '
no . •. . rt'tude de fa vie ou de la mort de l abent , et
texte de 1 mce 1 • •
l' ' ux qui aivait disparu ne se représente pomt,
tant que, ep<>e p<>int par un 1on ,. de' de procurat'ion spec1a
' · le
ou ne•rec1am .
.d · euve positive de I'ex1steoce de cet époux.
m1u11 e 1a pr , . 1 • •
. l'épotL"- absent na pomt ,;a1ssé de pareos habiles à
'lC)· Sl
•4° . · étier l'autre époux peut demander le même envoi
lui suce •
prov1so1 · ·re que la loi accorde à ses parens.
SECTION IV.
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1111 GOlJVERNUlf:NT.
TITRE V..
Du mariage.
Dl8POS1Tl01'S GBllBllil.88.
Ju tit.
rorts civils et politiques. 6
2. Elle ne reconnaît '.que le mariage contracté conformé-
ment à cc qu'elle prescrit.
5. Le mariage est un contrat dont la duwée c9t • dan 9
l'intention des époux , celle de la vie de l'un ll'cux : cc
conlrat peut néanmoins être .1·é11olu avant la 11101·t de l'..un
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t
Googl •
3R PROJET DE LA COMMISSIO:'ll
des époux, dans les cas ou pour les causes déte1·minés par la
loi.
CHAPITRE PREMIER.
Des qualités et conditions requises paur pauvoir contracter
mariage.
•44 4. L'holDme ne peut se 10arie1· avant l'âge de quinze
ans révolus ; et la femme , avant celui de treize ans aussi
révolus.
146 5. Le mariage n'est pas valable, si les deui époux n'y
ont pas donné un consentement lih1·e et formel.
Le consentement n'est point libre ,
1 °. S'il a été donné au ravisseur , à moins qu'il n'ait été
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DU GOUVERNEMENT.
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4o PROIET DE LA COMMUIBION
165 21.
.
Le mariage est nul, s'il n'a été ce1e'bré publiquement
et dans les formes ci-après prescrites.
ih. 22. Le mariage ne peut être valablement célébré que dall6
la.commune où fun des deux époux a son domicile.
ap.165 Ce domicile, quant au mariage, &'acquiert et s'établit par
et 74 six ' d'hab'1tat1on
• · m01s · contmue
· d ans 1a meme
• commune.
:r· :~ '.25. Le domicile du mineur est celui de son père, ou de sa
mère si le père est mort , ou de son tuteur s'il n'a ni père
ni mère.
Le mariage du mineur peut néanmoins être célébré dans
la commune où il aura acquis un domicile par six mois d'ha-
bitation continue, pourvu d'ailleurs qu'il observe les autres
conditions et formalités prescrites pour le mariage des mi-
neurs.
av. 166 :14. La céléhl'ation du 1nariage doit être précédée de deux
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DU GOtlVEJ\!'IEJIENT.
,J
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PROJET DE LA COMMISSION
CHAPITRE III.
Des opp-0sitions- au mariage, et des demandes en nullité.
SECTION PREMIÈRE.
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OU GOUVt;JlNEJIUO'. .tfS
:n. Si l'opposition est
rejetée, les oppouns, autres que 179
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PROJl!:T DE LA COMMISSION
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DU GOUVER!fEMENT. 45
l'Cgistre public , est radicalement nul , et ne produit aucun
effet civil, ni aucun lien civil entre les deux époux.
Cette nullité a lieu à l'égard des prétendus époux, nô- •95-
nohstant la possessien dans laqueHe ils auraient été de pren- ' 94
cire cette q,ualité, encore qu'ils représentassent un contrat
de mariage , et nonobstant toute reconnaissance ou déclara-
tion émanée d'eux ou de l'un d'eux, sans que la preuve
t~stimon~e de la célébration puisse être admise, si ce n'est
dans le cas où il n'y aurait point eu de registres tenus dans
le lieu où le mariage aurait dll être téle'bré, ou dans le cas
où ces registres seraient perdus; sauf l'exception portée aux
articles 47, 48 et 49 ci-ap1·è11.
43, La nullité prononcée par l'article précédent peut ~tre ap.1,S
opposée par les tiers qui y ont intérêt, soit aux deux époux
vivans, soit au survivant, nonobstant la possession d'état
contraire, qui ne serait point contradictoire avèc celui qui
oppose la nullité.
44. Les enfans issus de l'union qui a été déclarée nulle 197
vis-à-vis des père et mère vivans, dans le cas des deux ar-
ticles précédens , sont déclarés nés hors mariage, et ne peu-
vent réclamer que les droits des en.fans naturels, s'ils ont été
légalement reconnus.
Si les père et mère sont tous deux décédés sans que leur
état ait été attaqué, leurs héritiers et les tiers ne peuvent
contester la légitimité des enfans issus de leur union , sous
le seul prétexte qu'ils ne peuvent point représenter l'acte de
célébration du mariage de leurs père et mère, lorsque ceux-ci
ont joui publiquement de la qualité d'époux, et lorsque cette
possession d'état se trouve constatée, soit à l'égard des père
et mère, soit à l'égard des enfans , par des actes authenti-
ques, ou lorsque cette possession d'état se trouve prouvée
par des actes émanés de ceux qui veulent contester l'état
desdits enfans.
4:>.
~ L' offi c1e1·
· qui· exerce l es 1oncbons
r · d u n11111.
· ·!Itère public
•
1 9"
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PROJET DE LA COMlllSSJON
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DU GOUVElllfEDl'fT.
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PROJ'.ET DE LA COlllMISSION
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DU GOUVERNElKEl'fT.
•
SECTION PREMIÈRE.
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5o PROJET DE LA COMMISSION'
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DU GOUVERNEMENT. 51
SECTION JI,
Dissolution du mariage.
75. Le mariage se dissout, 227
Dig11ized by Google ~·
PROJET l'.tE LA COMMISSION
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DU· GOV\.El\NF.){ENT, 55
rantes ks observations qu'il juge convenables et p1·opres à
les rapprocher.
Si le défendeur ne comparatt pas, le juge fait les mêmes
observations au demandeur.
10. Si le demandeur persiste , le juge ordonne que la
tlemande et le procès-verbal seront communiqués au com-
missaire du gouvernement. Le tribunal, après l'avoir en-
tendu, peut accorder au demandeur, ou lui refuser, ou seu-
lement suspendre, la permission de citer le défendeur.
La swpension ne peut pas excéder le term~ de deux dé-
cades.
1 1 • L'époux admis à suivre la demande , fait citer le dé- *
fendeur à comparaître en personne devant le tribunal, dans.
les délais de la loi.
n. A l'échéance du de1ai, soit que le défendeur compa- 242
raisse ou non, le demandeur rappelle devant le tribunal,
les causes de sa demande, représente les actes qui l'ap-
puient, ou indique les témoins qu'il ~e propose de faire en-
tendre.
Si le défendeur comparatt , . il propose ses observations , 243
tant sur les faits allégués par le demandeur, que sur les
actes par lui produits , et sur les témoins p1·ésentés par le
demandeur : il indique de son côté les témoins qu'il se pro-
pose de faire entendre.
Il est dressé procès-verbal des comparutions , dires et 244
observations des parties, ainsi que des aveux que l'une ou
l'autre a pu faire: le procès-verbal leur est relu; elles sont
exhortées à le signer; et il est fait mention de leur signature,
ou de leur déclaration qu'elles ne veulent ou ne peuvent pas
signer.
Le tribunal ordonne la communication du procès-verbal "45
et des actes y énoncés, au commissaire du gouvernement •
commet un rapporteur, et ajow-ne les parties à comparaitre
à un jour fixe. .
Si le défendeur n'a point comparu , le demandeur lm,
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54 PROJET PE tA COJllMISSION
o; 911ized by Google
DlJ GOtJVtRNEMEl'fT. 53
au jugement définitif, sur le rapport d'un des juges à ce
commis.
Si le défendeur n'a pas comparu, l'ordonnance qui indi-
que le jour du jugement lui est signifiée à la diligence du
demandeur, avec citation pour comparattre au jour in-
diqué.
18. Ai:. jour indiqué pour le jugement, le président fait 257 ·
de nouveau auX parties présentes ou à celle qtti comparaît,
toutes les observations propres à opérer une réconciliation.
19. Si le demandeur persiste , le ·rapport est fait en pré- ih ·
sence des parties, ou de la partie compàrante , par le juge
commis; ce rapport fait, et après que le commissaire du
gouvernement a été entendu 1 les patties ~e retirent pour
laisser les juges de1ibérer.
:io. Le jugement définitif est rendu à hûis clos ; mais il 258
est prononcé publiquement, et il n'énonce point la cause du
diTorce qui eal admise.
:i 1. Si le défendeur interjette appel dtt jugement, la cause 262
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56 PROJET DE LA COJIUUSSIO~
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DU GOUVEllNUŒNT.
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58 PROJET DE LA COMMISSIOS
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DU GOUVERNEME.'IT. 59
demande la main-levée, le juge de paix statue, sauf l'appel.
Sa décision est purement provisoire.
L'appel est porté au tribunal civil, qui y statue dans le
mois.
57. La main-levée des scellés est toujours accordée , si 270
CHAPITRE UI.
Des fins de non-recevoir contre l'action en divorce, et de ch. .2
1ect.3
l'étal des enfans conçus ou nés petuJ.ant l'i~tion de la
demande.
59. L'action en divorce est lfteinte par la réconciliation
des époux, survenue soit après les faits qui auraient pu au-
toriser cette action, soit après la demande en divorce.
40. Dans le premier cas, le demandeur sera déclaré non-
recevable dans son action ; dans le second, il sera débouté
de sa demande, !!ans préjudice à lui , dans les deux cas,
d'en intenter une nouvelle pour des causes surven'Ues de-
puis la réconciliation , et de faire mêmo alors usage des an-
ciennes.
4t. Si le demandeur en divorc'e dénie la réconciliation,
·le défendeur en fera la preuve, soit par écrit, soit pa1· té-
moins , de la manière indiquée en la section première du
chapitre II.
fin Je
42. La r~onciliation est présumée de droit, si la femme aect.3
est devenue enceinte depuis la demande en divorce , c;>u de-
puis le fait sur lequel cette demande est fondée. ... . ·
. ur ih.
fi., L'enfant né avant le cent quatre-vingt-s1ucmc J0 '
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6o PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEMENT. 61
49. Quoique l'adultère soit prouvé et le divorce prononcé, ib.
l'enfant sera censé appartenir au mari , si les deux époux ha-
bitaient ensemble à l'époque de la conception.
Mais s'ils étaient déjà séparés d'habitation, l'enfant n'ap-
partiendra pas au mariage. ·
CHAPITRE IV.
Des effets du divorce.
5o. Pour quelque cause que le divorce ait été prononcé , à Z
les deux époux ne peuvent contracter un nouveau mariage
qu'après une année tévolue, depuis la prononciation du
divorce.
51. L'époux contre lequel le divorce a été prononcé , est 299
privé de tous les avantages que l'autre époux lui avait faits,
soit par leur contrat de mariage, soit pendant le mariage.
52. L'époux qui a obtenu le divorce, cons~rve les avan- 3oo
tages qui lui avaient été faits par l'autre époux, soit que ces
avantages aient été réciproques ou non.
5). Si les époux ne s'él.l;lient fait aucun avantage, ou si 3o1
ceux stipulés ne paraissent pas suffisans pour indemniser l'é-
poux qui a obtenu un divorce, le tribunal peut lui accorder
une pension alùnentaire sur les biens de l'époux défendeul',
proportionnée aux facultés de celui-ci ..
Cette pension ne peut être moindre du sixième du revenu ap.301
de l'époux qui en est chargé, et ne peut excéder le tiers.
54. J.;edivorceproduit, à l'égard des créanciers des époux, il>.
le même effet que les séparations de biens.
55. Dans tous les cas où le divorce est prononcé, les en- 3o2
fans sont confiés à celui des époux qui l'a obtenu.
Néanmoins, la famille convoquée, soit par l'un des deux
époux, soit par un de ses membres, peut, pour le plus grand
avantage des enfans , par une de1ibération spéciale , confier
le gouveruement de tous ou de quelques-uns à l'un ou l'autre
des époux , ou même à un tuteu1-. ,
56. Si l'époux divorcé, à qui le soin de la pcnonne et •P· 3o:a
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' PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVER~ltENT. 65
La loi n'admet point l'exception d'adultère de la femme, 313
ni l'allégation de l'impuissance naturelle ou accidentelle du
mari.
J. L'enfant né avant le cent quatre-vingt-sixième joqr du 314
mariage, n'est plus présumé l'enfant du.mariage. •
4. Il en est de même de l'enfant né deux cent q'itre- 3,5
\"ingt-six jours après la dissolution du mariage.
5. La présomption de paternité résultant du mariage, 31•
c~sse encore, lorsque l'e1oignement des époux est tel, qu'il
y ait impossibilité physique ~ cohabitation.
6. Dans le cas de l'article 3, le mari ne peut désavouer 314
l'enfant, s'il est prouvé, par des écrits du mari lui-même,
qu'il a eu connaissance de la grossesse avant le mariage.
7. Dans le cas du même article 5, le mari ne peut encore ib.
désavouer 1'enfant,
1°. S'il a assisté à l'acte cle naissance, et si cet acte est si-
gné de lui , ou s'il contient sa déclal'ation qu'il ne sait pas
signer;
!1°. Si, se trouvant sur les lieux à l'époque de la naissance 316
de l'enfant, il n'a pas réclamé clans les six mois;
3°. Si, en eas d'absence, il n'a pas réclamé dans les huit
mois après son retour.
Il pourra néanmoins réclamer après ces délais., toutes
'
les fois qu'il justifiera qu'on lui a dérobé la connaissance de
l'accouchement de la femme et de Î'existence de l'enfant,
8. Tout ade extrajudiciaire contenant le désaveu de la 318
part du mari, est inutile, s'il n'est suivi d'une action en jus-
tice, dirigée contre un tuteur ad. lllic donné à l'enfant.
9. Si le ma1·i est décédé sans avoir fait le désaveu , mais 31 l
ayant encore la faculté de le faire am: termes de l'a1·ticle 7,
la légitimité de l'enfant peut êtte contestée par tous ceux qui
y ont intérêt.
10. Les eofans nés hors mariage sont légitimés par le ~·î:.,~:~
. mariage subséquent de leurs père et mère, suivant les règlei et 3318
établies au chapitre IV du titre du mariage.
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64 PROJET DE LA COMMTSSION
CHAPITRE II.
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DU GOUVERNEME~T. 65
Qu'il a été reconnu constamment pou1· tel dans la société;
Qu'il a été reconnu pour tel par la famille.
Le concours de ~ette dernière circonstance n'est pas tou-
jours indispensablement nécessaire.
1 i. Nul ne peut réclamer un état contraire à celui que lui 312
r égard de l'enfant.
22. L'action ne peut être intentée par les héritiers de l'en- 329
fant qui n'a pas réclamé, qu'autant qu'il est décédé mineur,
ou Jans les cinq années après sa majorité.
li. 5
/
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66 PROJET DE L .l COMMTSSTOl'I'
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DU GOUVJ'.R'liF.MFNT.
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68 PROJET DE LA COMMISSION
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lit! GOUVERNEMENT,
CHAPITRE JI,
De l'effet de la puissance paternelle sur les bieris qui
adviennentaux enflltlS rwn émancipés.
12. Le père, constant le mariage, a, jusqu'à la majorité 389-
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70 PROJET OE LA COMMISSION'
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DU COUVEIL'ŒMENT. jl
De la tutelle.
"3. Il y a quatre sortes de tutelle: com.tl11
tbap.:a
La tutelle naturelle des père et mère ;
La tutelle déférée par le père ou la mère;
La tutelle légitime des autres ascendans ;
La tutelle déférée par le conseil de famille.
4. La tutelle naturelle a lieu de plein droit,' et n'est pas art.389
ih. "
comptable.
Toute autre tutelle doit être confirmée par le conseil de
famille , et est comptable.
SECTION PREJUtaE.
De la tutelle naturelle.
5. Après la dissolution du mariage par le décès de l'un 3119 rt
3110-
des époux, les enfans mineurs et non émancipés demeurent :i111 et
38J
sous la garde du père ou de la mère sunivant , auquel
appartiennent le gouvernement de leur personne et l'ad-
ministration de leurs biens' des revenus nesquels il jouit '
sous la seule charge de fournir aux frais de leur entretien et
éducation.
6. S'il échoit depuis auxdits enfans quelques biens par •p. 390
succession,• donation ou autrement, le pere
• ou la mère a la et
384art
jouissance des revenus desdits biens.
Cette J. ouissance, dans le cas de la dissolution du mariage ap. 3<JO
(•t arr.
par divorce, appartie!lt à celui des deux époux qui conserve 386
l'administration des biens desdits enfans .
.J., • Le tuteur naturel est tenu de faire procéder à un in- ap.:i?"
t-t ar1.
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7"' PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOU\'ERNEMENT.
aïeules.
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PROJET DE LA COMMISSlOl'f
SECTION IV.
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DU GOUVERNEMENT.
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PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEMENT.
biens dans les colonies, ses parens qui y résident, et, à leur
défaut, ses voisins et amis, s'y assemblent en conseil de fa-
mille pour procéder au c11oix d'un tuteur.
Il en est de même à l'égard du mineur, domicilié dans tes ib.
colonies , qui possède des biens en France ; ses parens qui y
résident, et, à leur défaut, ses voisins et amis, s'y assem-
blent en conseil de famille pour procéder au choix d'un
tuteur.
59. Dans le cas de l'article précédent, l'administration de ib.
la personne du mineur appartient au tuteur du domicile.
L'autre n'a que l'administration des biens situés dans les
pays où il a été nommé; sauf les droits et actions du mineur
contre les personnes domiciliées dans ledit pays, qui peu-
vent être exercés par le dernier tuteur.
40. Les tuteurs et administrateurs particuliers sont indé- 411
pendans les uns des autres, chacun d'eux est seulement
responsable du fait de son administration.
41. Nul ne peut être contraint d'accepter la tutelle ni les 432
fonctions de subrogé tuteur, s'il n'est du nombre de ceux
qui ont été assignés pour assister au conseil de famille.
42. Le tuteur administre et agit en cette qualité du jour 418
de sa nomination , si elle a été faite en ~a présence ; sinon ,
du jour qu'elle lui a été notifiée.
43, La tutelle est à sa charge, à compter de l'une ou •p. 418
l'autre de ces époques.
44. La notification est faite à personne ou au domicile, à ib.
la diligence de celui qui a convoqué le conseil de famille.
45. La tutelle est une charge personnelle, qui ne passe 419
point aux héritiers du tuteur; cependant , si ces héritiers
sont majeurs, ils sont tenus de la gestion, et en sont respon-
sables jusqu'à la nomination d'un nouveau tuteur.
SECTION V.
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PROJET DE L4 COM.."llftSSION
o;9;1;zed by Goog le
DU GOUVERJYEJŒ!'lï. 79
5 l. Les défenseurs de la républiqne, en activité de ser- 4811
vice , sont dispensés de la tutelle.
Ils peuvent s'en faire décharger, excepté dans le cas où 4lo
ils l'auraient acceptée étant déjà en activité de service.
52. Les pères de famille qui, à l'époque de la tutelle, ont 436
cinq enfans légitimes, sont dispensés de l'accepter.
Ne sont point comptés les enfans conçus et non nés.
Sont comptés pour faire ce nombre, les enfans morts dans
les armées de la république.
Font pareillement nombre, les petits-enfans provenus
d'enfans décédés. Plusieurs enfans d'un fils ou d'une fille, ne
seront comptés que pour un.
La survenance d' enfans pendant la tutelle, ne pourra au- 437
toriser à l'abcliquer.
53. Quand le tuteur nommé est présent, ou représenté 4311
par un fondé de pouvoir, les excuses sont proposées et jugées
sur-le-champ par le conseil de famille.
S'il n'est pas présent, elles le sont par un conseil de fa- 439
mille qu'il fait convoquer dans une décade, à compter de la
notification de sa nomination.
L'admission ou le rejet des excuses doit être motivé. •p. 439
Les excuses ne peuvent plus être proposées après les dé-
lais ci-dessus déterminés.
Si néanmoins le tuteur nommé , qui était absent de son
domicile lors de la convocation du conseil de famille, auquel
il n'a point assisté par cette raison, se trouvait encore ab-
sent au jour ~e la notification de sa nomination , il pourra,
dans le de1ai de quatre décades au plus, convoquer une nou-
velle assemblée pour y proposer ses excuses, lesque~es pour-
ront être admises si elles sont légitimes, et en justifiant, par
le tuteur nommé, du fait de son absence.
SF.CTlON ,,.
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5o PROJET DE LA COMMISSIOS
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DU GOUVERNF.'MENT. 81
nonce l'exclusion ou la destitution d'un tuteur, doit être
motivée.
6i. Les de1ibérations des conseils de famille ne sont su- 448
jettes à aucune homologation; les parties intéressées' peu-
vent, s'il y a lieu, et 'à la cl1arge de se pi>urvoir dans les dix
jours, les faire annuller ou réformer-par le tribunal d'appel
du juge de paix, qui juge en dernier ressort.
Ce de1ai , pour les parties présentes , court à compter de
la date du procès-verbal du conseil de famiUe, et, pour les
autres, à compter de la notification dudit procès-verbal.
L'effet de la de1ibération est suspendu pendant l'ins-
tance.
fü. Le tribunal où· est porté l'appel, après avoir entendu
l'officier chargé du mini9tère public, prononce dans le mois,
à compter du jour où la contestati~n lui a été présentée.
La cause n'est point soumise au tour de rôle; elle doit
être jugée comme atîaire urgente et privilégiée.
63. Le tuteur est seul chargé de défen~re aux instances 448 et
qui ont pour objet de faire réformer les délibérations du 4-19
conseil de famille.
Les parens ne doivent pas être mis en cause.
64. Si le tuteur est demandeur; ib.
S'il s'agit de prononcer sur ses excuses, ou sur des causes
d'exclusion ou de destitution, le subrogé tuteur est au-
torisé à défendre.
SECTION vn.
De l'administration du tuteur.
65. Le tuteur surveille la personne du mineur.
Il administre ses biens.
Il ne peut ni les acheter, ni les prendre à ferme, à moins
que le conseil de famille n'autorise le subrogé tuteur à lui en
passer bail.
Il ne peut accepte~ la cession d'aucun droi~ ou créance
contre son mineur.
II. 6
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PROJET DE LA COJIDllSSION
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S'i
l'administration de ses biens; il arrête aussi l'emploi qui
doit être fait du prix de la vente des meubles.
Les frais de nourriture , entretien et éducation du mineur
ne peuvent excéder ses revenus.
Néanmoins , le conseil de famille peut, suivant les cir-
constances, autoriser les père et mère et autre tuteu; à dis-
poser du mobilier du mineur, en tout ou en partie, tant po1u-
son éducation que pour son établissement.
73. Le tuteur seul gère et administre. Tous les actes se ap. 454
• et 450
font en son nom, sans le concours du mmcur.
74. Le tuteur, même le père ou la mère, ne peut aliéner 457
les biens immeubles du mineur, sans y être autorisé par un
conseil de famille.
Il ne peut, sans cette autorisation, accepter ni répudier 461
une succession.
75. L'acceptation d'une succession échue au mineur, ne ib·.
peut se faire que sous le bénéfice d'inventaire.
76. La succession qui a été répudiée par le tuteur, avec •62
l'autorisation du conseil de famille, peul être reprise, soit
par le tuteur avec pareille autorisation, soit par le mineur
devenu majeur, dans le cas seulement où elle n'aurait été
acceptée par aucun autre.
Mais la succession ne peut être reprise que dans l'état où
elle se trouve lors de la réclamation, sans pouvoir attaque1·
les ventes et autres actes qui auraient été légalement faits
contre des curateurs ou eo~nmissaires à la succession , pen-
dant qu'elle aurait été répudiée et vacante.
77. La donation faite au mineur ne peut être acceptée par 461
le tuteur, qu'avec r autorisation du conseil de famille; et,
dans ce cas, elle a, vis-à-vis du mineur, le même elfet que
contre un majeur.
78. Lorsqu'il est question de procéder à un partage , 4'i!i A
.~17-
d'emprunter, de faire emploi sur pa..ticuliers de deniers oi- 46.\ ~t
4C•!>
sifs, ou de soutenir, soit en demandant, soit en défendant r
6.
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84 PROJET DE LA COMMISSrqrr
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Dt: GOV\'ERNl-:MF.è'i"T. 85
83. Les de1ibérations du conseil de famille, i·elatives à 458
l'aliénation des immeubles du minem, ne peuvent être exé-
cutées qu'après que le tuteur en a demandé et obtenu l'ho.
mologation devant le tribunal civil de première instance ,
où elle ne peut être accordée qu'avec 'connaissance de cause,
en séance publique , et après avoir entendu le commissaire
du gouvernement.
84. La vente se fera aux enchères, publiquement , de- 159
vant un notaire du canton de la situation des biens , en
présence du subrogé tuteur, et après trois affiches apposéc11,
de décade en décade, aux lieux accoutumés dans le canton.
L'apposition des affiches sera attestée par le juge de paix
de l'arrondissement; chaque apposition d'affiches sera attes-
tée par un certificat particulier.
85. Le conseil de famille, en autorisant la vente, pourra 45 7
régler les termes du paiement du prix, selon l'exigence des
cas·, ainsi que la stipulation des intérêts.
86. Le tribunal auquel l'homologation de la de1ibération ap. 453
du conseil de famille est demandé.e , peut, sur le vu du pro-
cès-verbal, la rejeter, ou la réformer et modifier.
87. Les créanciers du mineur ne peuvent provoquer l'ex- ch. 2
fin d..
propriation forcée de .ses immeubles, qu'après avoir discuté .. ci. s
son mobilier. :!:6t.
88. Cette discussion résulte du compte de tutelle som- ib.
maÎI"ement rendu par le tuteur, ou du compte d'instruction
i·endu par les père et mère qui auront l'administration des
biens de leurs enfans.
Ces comptes ou instructions. pourront cître demandés par
les créanciers.
Faute par le père ou la mère, ou autres tuteurs , de les
avoir communiqués aux créanciers dans le délai prescrit par
le jugement qui les y aura condamnés, l'expropri:\tion de11
immeubles pourra être poursui~;e , sauf le recours des mi-
neurs contre les père et mère et autres tuteurs.
89. Lf:s comptes énoncés dans l'article précédent, seront ib.
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86 PROJET DE LA COM&llSSIO'.'I
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DU GOU\iERNf.MENT.
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88 PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVEMEllfENT.
CHAPITRE Ill.
De l'émancipation.
1o6. Le mineur est émancipé lorsqu'il atteint l'&ge de 476 lt
478
dix-huit ans accomplis, ou lorsqu'il se marie.
107. Le mineur émancipé a la pleine administration de 481
ses biens; il peut faire tous les actes qui ne sont que d'ad-
ministration , passer des baux , recevoir ses revenus , en
donner décharge.
Il peut même recevoir et donner décharge d'un capital 4112
mobilier.
108. Il ne peut s'engager valablement par promesse -ou 483-
obligation, que jusqu'à concurrence d'une année de ses 484
revenus.
109. Le mineur émancipé n'est point restituable sur le 481
fondement de la simple lésion ou du défaut d'emploi, contre
les actes de pure administration.
Ilne l'est point non plus pour simple lésion ou défautd'em- 48'
ploi, contre les promesses ou obligations purement mobi-
lières qui n'excèdent point une année de revenu.
Si néanmoins il a contracté dans la même année, envers
un ou plusieurs créanciers , plusieurs obligations dont cha-
cune n'excède point une année de son revenu, mais qui réu-
nies excèdent cette mesure, il peut se faire restituer contre
toutes, s'il n'est pas p1·ouvé que ces obligations ont> toumé
à son profit.
110. Le mineur émancipé ne peut aliéner, engager et hy- ib.
pothéquer ses immeubles , ni disposer de ses biens meubles
ou immeubles, par donation entre-vifs, si ce n'e,;t par con-
trat de mariage en faveur de la personne à laquelle il s'unit.
Il ne peut plaider pour action immobilière, soit en de-
mandant, soit en défendant, sans être autorisé par le con-
seil de famille, qui lui donne un curateur pour l'assister en
jugement. .
A tous auti·es égàrds, !'émancipé est assimilé au ma1cur.
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PROJET DE LA COllDUSSI0'.'1
De l'interdiction.
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DU GOUVERNEMENT.
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9'l PR01ET DE I.A: COMMISSIO~
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PROJET DE LA COMMISSIO~
l'a provoquée.
ib. 23. Tous les actes passés par l'ihterdit, dans l'intervalle
de la provocation de l'interdiction au jugement définitif qui
l'a prononcée, sont nuls.
5o3 24. Les actes antérieurs ne serontannullés qu'autant qu'il
résultera de la procédure sur laquelle l'interdiction aura été
prononcée, que la cause en existait à l'époque où les actes
contestés ont été faits.
5<>4 25. Après la mort d'un interdit, les actes par lui faits ne
peuvent être attaqués pour cause de démence, qu'autaut
qu'il y aurait interdiction ou prononcée ou provoquée avant
son décès.
5o5 26. Dans le mois à compter de l'expiration du délai dans
lequel il aurait dû ~tre interjeté appel du jugement pronon-
çant l'interdiction, ou, s'il y a eu appel dans le' mois à
compter du jugement confirmatif, le conseil cle famille con-
voqué, sur la réquisition cle celui qui a poursuivi l'interdic-
tion, nomme un tuteur et un subrogé tuteur à l'interdit.
ib. 27. Cette nomination se fait en la même forme que la no-
mination à )a tutelle.
Après la nomination à la tutelle, l'administrateur provi-
soire, s'il n'est pas tuteur, cesse ses fonctions et rend compte
au tuteur.
5o6 28. La femme mariée qui est interdite, est, de droit,
sous la tutelle du mari. Cependant, il est tenu de faire uom-
mer, par le conseil de famille, un subrogé tuteur, qui re-
présente l'épouse interdite dans toutes les affafres où elle a
des intérêts opposés à ceux de son mari, ou qui doivent être
constatés avec lui.
507 29. La femme peut être nomrnée tutrice de son mari.
En ce cas, le conseil de famille règle la forme et les con-
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PROJET DE LA COMMISSION
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llti GOUVEIUŒMEN'I'. 97
LIVRE II.
Dl.S BIENS ET DES DIFFÉRENTES MODIFICATIONS
0
DE LA PROPRIÉTÉ.
TITRE' I•r,
De la distinction des biens.
ART 1er, Tous les biens sont meubles ou immeubles. 516
2.Ils appartiennent ap.516
Ou à la nation en corps ,
Ou à des établissemens publics,
Ou à des communes,
Ou aux particuliers.
CHAPITRE PRDfIER.
Des immeubles.
5. Il y a ·des biens immeubles par leur nature, d'autres 517
par leur destination, d'autres encore par l'objet auquel ils
s'appliquent.
4. Sont immeubles par leur nature, les fonds de terre 518
et les b&timens.
5. Sont réputés immeubles par leur destination, les ob- 524
jets que le propriétaire d'un fonds y a placés pour l'utilité de
ce fonds ; savoir :
Les animaux destinés à la culture :
Les pigeons des colombiers ;
Les lapins des garennes ;
Les ruches à miel ;
Les poissons des étangs ; _
Les pressoirs , cuves et tonnes;
Les pa~lles , foins et engrais ;
Les effets mobiliers que le propriét~ire a attachés à ses
bAtimêns à perpétuelle demeure.
6. Sont réputes' immeubles par l'objet sur lequel ils 536 ·
s'exercent, -
11. 7
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o;9
PROJET DE LA COMMISSIOl'l
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DU GOUVERNDl!NT. 99
maison ou autre héritage, sont immeubles, et font partie
du fonds au service duquel ils sont de1tiné1.
CHAPITRE II.
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IOO PROJET DE LA CO!llMISSIOl'f
Des biens dans kur rapport avec ceux qui les possèdent.
537 2). Les particuliers on! la libre disposition des biens qui
leur appartiennent, sauf les exceptions marquées dans les
lois.
Mais ceux de la nation , des étahlissemens publics et des
communes, sont administrés d'après des lois et des réglemeOR
qui leur sont propres. Ce n'est n~n plus que suivant les
formes prescrites par ces lois et ces réglemens, que la nation,
les établissemens publics et les communes , peuvent vendre
leurs biens, ou en acqué1·ir.de nouveaux.
ap.53 7 24. Le domaine national proprement dit, s'entend de
toutes les propriétés foncières et de tous les droits qui ap-
partiennent à la nation, soit qu'elle en ait la jouissance ac-
tuelle, soit qu'elle ait seulement le droit d'y rentrer.
538 25. Les chemins publics, les rues et places publiques,·
Les fleuves et rivières navigables ou flottables,
Les rivages, lais et relais de la mer,
Les ports, les hây1·es , les rades, et géné_ralement toute11
les portions du territoire national qui ne sont pas suscep-
tibles d'Wle propriété privée, sont considérées comme des
dépendances du domaine public.
539 26. Tous· les biens vacans et sans maîtres, et ceux des
persounes qui ~écèdent sans héritiers, ou dont les succes.-
siom sont aband9nnées, appartiennent à la nation.
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DU GOUVERNEMENT. 101
~7. Les portes, murs, fossés, remparts des places cle 540
guerre ou postes militaires , foot égalemellt partie des do-
maines nationaux.
28. Il en est de même des anciens murs, foSAés et 1·em- 54•
parts de celles qui ne sont plus places Cortes; mais les villes,
eu les particuliers qui en ont la jouissance actuelle, y sont
maintenus, s'ils en ont un titre valable, ou s'ils les ont pos-
sédés pendant un temps suffisant pour prescrire.
29. Les biens communaux sont ceux à la propriété ou au 542
produit desquefs les habitans d'une ou de plusieurs com-
munes concourent.
5o. On peut avoir sur les biens différentes e$pèces de S(l
droits·:
Les uns en ont 1a propriété pleine et entière;
D'autres une simple jouissance;
Plusieurs , enfin , n'ont que des servie.es fonciers à exiger.
TLTRE Il.
De la pleûre propri't!té.
A'RT. 1er. La pleine propriété donne le droit de jouir et de 544
disposer de sa chose, de la manière la plus absolue, pourvu
qu'on n'en fasse pas un usage prohibé par les lois ou parles.
réglemens.
2. Nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce 545-
n'est pour cause d'utilité publique et moyennant une juste
indemnité.
5. Le droit d'accession est une suite d~ droit de propriété. 546
On appelle ainsi le droit que le propriétaire d'une chose
a sur tout ce qu'elle a produit, et sur ce qui s'y unit acces-
soirement, soit naturellement, soit artificiellement ..
SECTION PllEMitRE.
Du droit d'accession sur ce qui est produil par la chose.
4, Tout ce qui est produit par une chose mobilière ou 5(7
immobilihe, appartient au prnpriétai.re de cette chose-
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10:1 PROJET DE LA COMMISSION
o;9;1;zed by Goog le
DU GOUVERNEMENT. 10~
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PROJET DE LA COM.MISSlON'
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DU GOUVERNEMENT. 105
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1o6 PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEMENT.
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PROJET DE LA COMMISSIOI'(
TITRE III.
De l' usrifruil, de l'usage, et de l'habilalion.
CHAPITRE PREMIER.
De l'usufruit.
lllSPOSlTIOll'S oisll.u.•s-.
b78 AaT. 1er. L'usufruit est le droit de jouir des choses dont
un autre a la propriété, avec le même avantage que le pro-
priétaire lui-même, mais à la charge d'en conserver la
substance.
b79 2. L'usufruit est établi par la loi ou par la volonté de
l'homme.
58o 3. Il peut être établi ou purement, ou à certain jour, ou
sous condition.
58 1 4. Il peut être établi sur toute espèce de biens meubles
ou immeubles.
ap.58 1 5. Il peut être accordé à tous ceux qui peuvent posséder
des biens, lliême à des communes ou à des établissemens
publics.
SECTION PREMltl\E.
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bU GOUVEI\NEMENT.
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110 PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVEMEIŒNT. l lt ,
SECTION II.
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II:l PllOJET DE LA COMMISSION
fortuit.
608 55. L'usufruitier est tenu, pendant sa jouissance, de
toutes les charges annuelles de l'héritage, telles que les con-
tributions et autres qui, dans l'usage, sont censées charges
des fruits.
~ 54. A l'égard des chal'ges qui peuvent êtl'e imposées sur
la propriété pendant la durée de l'usufruit, l'usufruitier et
le propriétaire y contribuent de la manière suivante :
Le propriétaire est obligé de les payer, et l'usufruitier doit
lui tenir compte des intérêts.
Si elles sont avancées par l'usufruitier, il a la répétition
du capital à la fin de l'usufruit.
6u 55. L'usufruitier à titre particulier n'est pas tenu des
dettes dont le fonds est chargé; et s'il est forcé de les payer,
il a son recours contre le propriétaire. ·
612 56. L'usufruitier à titre universel doit contribuer avec le
propriétaire .au paiement des dettes.
Pour exécuter cette contribution, on estime la valeur du
fonds dont il a l'usufruit, et le capital auquel il doit contri-
buer à raison de cette valeur; l'usufruitier a le choix ou d'a-
vancer ce capital, qui lui est restitué à la fin de l'usufruit,
ou d'obliger le propriétaire de le payer en lui en sen·ant
l'intérêt pendant la durée de l'usufruit.
613 57. L'usufruitier n'est tenu, pendant son usufruit, que
des frais des procès qui com:ernent sa jouissance. .
6i4 58. Si, pendant sa jouissance, un tiers commet quelque
usurpation sur le fonds, ou attente autrement aux droits d11
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1>11 GOlJVERNEMENT.
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PROJET DE LA COMMISSION
De l'usage et de l'habitation.
MS 46. Les droits d'usage et d'habitation s'établissent et se
perdent de la même manière que l'usufruit.
626 47· Ceux qui ont ces droits sont assujétis à donner cau-
tion, et à l'état et inventaire des biens, de même q11e l'usu-
fruitier ..
627 4s. Ils doivent , comme lui , jouir en bons pères Je
ram:Ue.
6211 49· Les droits d'usage et d'habitation se règlent par le
titre qui les a établis, et d'après lequel ils reçoivent plus ou
moins d'étendue.
629 5o. Si le titre qui les constitue ne s'explique point sur
cette étendue, et qu'il parle seulement de l'usage on géné-
ral sans rien préciser, les droits de l'usage seront déter-
minés par les règles qui suivent.
63o 51. Celui qui a l'usage des fruits d'un fonds , ne peut en
exiger qu'autant qu'il lui eo faut pour ses besoins et ceux de
sa famille.
L'étendue de ses besoins se règle d'après l'état où l'usager
se trouve à l'époque où l'usage lui a été déféré.
63i 52. L'usager d'un fonds ou d'un troupeau ne peut céder
ni louer son droit à un autre. •
632 55. Celui qui a le droit d'habiter dans une maison, peut
y demeurer avec sa famille, quand même il n'aurait pas été
marié à l'époque où ce droit lui a été donné.
633 54. Ce droit se restreint à ce qui lui est nécessaire pour
son habitation , et le p;opriétaire doit jouir du surplus, s'il
y en a. ,
634 55. Celui qui n'a que l'habitation dans une maison, ne
peut pas louer son .droit à un autre.
635 56. Si l'usage1· absorbe tous les fruits du fonda, ou oc-
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DU GOUVEB!ŒJIŒNT. 115
cupe ~ totalité de la maison, il est assujéti aux répara-
tions d'entretien , et au paiement des contributions comme
l'usufruitier.
S'il n'en prend qu'une partie, il contribuera au prorata
de ce dont il jouit.
57. L'usage des bois et forêts est réglé par des lois parti- 636
culières.
TITRE IV.
Des servitudes ou servicesfoncieN.
ART. 1er. Les servitudes dérivent ou de la situation natu- 639
relle des lieux, ou des obligations imposées par la loi, ou
des conve».tions des hommes.
CHAPITRJ! PREMIER.
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116' PROJET DE LA COMMISllO!'r
J'.Uf~.
Les autres sont relatives, au mur et au fossé mitoyens;
Au cas où il y a lieu à contre-mur;
Aux vues sur la propriété de son voisin;
A l'égout des toits;
Au droit de passage.
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'DU GOUVERNDŒNT. 117
5 In. Di& m1&r et du fo1sé mitoyens.
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118 PROJET DE LA COMJIUSSIO:'f
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l>U ~OUVEllNEllEl'T, 1 19
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l'.10 PROJET DE LA COllUU&SIOl'f
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DU GOUVEllNEllE!lfT, 121
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DU GOtlVEl\.'UMENT. l'll
LIVR.E III.
DES DIFFÉBENTES MANIÈRES DONT ON ACQUIERT LA
PJlOPRIÉTÉ.
Dl81'081TI01" 0Jf111ia.u.u.
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PROJET DE LA COMMISSlOl'f
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J>U GOU\"ERNEIŒl\"T.
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1:16 l'ROJET DE LA COMMISSION
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J>tl GOUVERN!ME1'T,
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l'ROIET DE LA CO~MISSlON '
726 '.l I. L'étranger est admis à succéder aux biens que son
au défunt;
2°. Celui qui a porté contre le défunt une accusation ca-
pitale et qui a été ju1ée calomnieuse;
5°. L'héritier majeur qui n'a pas dénoncé à la justice le
meurtre du défunt.
23. L'obligation de dénonce\' n'est imposée ni aux des-
cendans contre les ascendans , ni aux ascendans contre ks
descendans.
24. L'héritier exclu de la succession pour cause d'indi-
gnité, est tenu de rendre tous les fruits et revenus dont il
· a eu la jouissance depuis l'ouverture de la succession.
25. Les enfans de l'indigne, venant à la succession de
leur chef et sans le secours de la représentàtion, ne sont
pas exclus pour la faute de leur père.
CHAPITRE III.
:DISPOSITIONS GÉNÉIU.LU.
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bu GOUVEl\!ttMENT.
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1'.50 PROJET DE LA COllHISSIO'.'f
De la représentation.
1l9 51. La représentation est une fiction de la loi , dont
l'effet est de faire entrer les représentans tlàns la place,
dans le degré et dans les droits du représenté.
7'0 54. La représentation a lieu à l'infini dans la ligne directe
descendante. ·
Elle y est admise dans tous les cas , soit que les enfans du
défunt concourent avec des descendans d'un enfant prédé-
cédé , soit que tous les enfans du défunt étant morts avant
lui , les descendans desdits enfans se trouvent entre eux en
degrés égaux ou inégaux.
741 35. La représentation n'a pas lieu en faveur des asceu-
dans ; le plus proche , dall8 chacune des deux lignes , exclut
toujours le plus éloigné.
7"2 56. En ligne collatérale, la représentation n'est admise
que dans les cas où le défunt laisse des frères ou sœurs, et
des neve'ux ou nièces , enfans du premier degré, de frère
ou de sœw·.
7 43 37. Dans tous les cas où la représentation est admise.
soit en ligne directe descendante , soit en collatérale , les
représentans succèdent par souches.
Si v.ne même souche a produit plusieurs branches , la
subdivision se fait aussi par souche dans chaque branche ,
et les individus de la même branche partagent entre eu.~
par tête.
744 38. On De représente pas les personnes vivantes, mais
seulement celles qui sont mortes naturellement ou civile-
ment.
SECTION U(.
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DU GOUVER!lfEMENT • 151
l~urs père et mère , aïeuls , aïeules ou autres ascendans ,
sans distinction entre e.ux de sexe ni de primogéniture.
Ils leur succèdent par égales portions , et par ~te ou par
souche, lorsqu'ils viennent par représentations; et ce , en-
core qu'ils soient issus de différens mariages.
40. Les eofans d'un même père ou d'une même mère qui füt de
1ec1.3
a convolé à de secondes ou ultérieures noces, succèdent
également au retranchement du don excessif que leur père
ou mère a fait aux seconds ou ultérieurs époux, avec les en-
fans du lit qui ont droit de demander ce retranchement.
41. Il en est de même des biens dont la disposition _et l'a- ib.
liénation sont interdites à l'époux qui a convolé à de secondes
ou ultérieures noces, par l'article 16t du titre des donations,
dans le cas où il existe des enfans du mariage qui a occa-
sionné cette réserve.
SECTIOl'f IV.
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PROJET Dl: 1..A COllMISSIO!'I
74 s 46
Lorsque le défunt a laissé des frères ou sœurs, ou des
descendans de ceux-ci, ils excluent tous les ascendans , au-
tres que les père et mère; encore que lesdits frères ou sœurs
ne soient que consanguins ou utérins.
La succession se divise en deux portions égales , dont une
moitié est déférée au père et à la mère, qui la partagent entœ
eux également, et l'autre moitié est déférée aux frères ou
sœurs , ou aux descendans de ceux-d.
4
7 9 47· Si le père ou la mère est prédécédé, le quart qui lui
aurait appartenu se réunit à la moitié qui est déférée aux
frères et aux sœm·s, ou à leurs descendans, lesquels ont,
en ce cas, les trois quarts de la succession.
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DU GOUYERNEME!'IT.
48. La moitié ou les trois quarts qui reviennent aux fr~rcs ap. 749
et sœurs ou à leurs descendans , se partagent enli"e eux ,
suivant les règles qui seront ci-après pi·escrites pour les suc-
~ssions collatérales.
SECTION V.
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Pl\OJET DE LA COM!lfiSSION
lui accorde sur les biens de ses père et mère, n'est qu'une
créance fondée sur l'obligation naturelle qu'ils ont contractée
envers lui.
15-f 55 ..· Cette portion, lorsque le père ou la mère laisse .des
enfans ou descendans, ou des ascendans légitimes, est, en
propriété, d'une valeur égale au tiers de la portion héré-
ditaire que l'enfant naturel aurait eu droit de tecueillir
dans la succession de son père ou de sa mère, s'il eM été
légitime. .
Elle est du quart de la succession, lorsque le père ou la
mère ne laisse ni descendans légitimes ni ascendans.
Dans ce dernier cas , tous les enfans naturels , en quelque
nombre qu'ils soient, ne peµvent prendre ensemble que le
quart de la succession .
.p9 56. Les enfans ou descendans de l'enfant naturel peuvent
réclamer la portion fixée par l'article précédent, lorsque
leur père ou leur mère est prédécédé avant l'ouverture de
la succession. '
,.w 57. L'enfant naturel ou ses descendans ne peuvent ré-
clamer la portion qui lui e.st accordée par les articles ci-
dessus, que lorsque le père ou la mère naturels ne la lui
ont point donnée de leur vivant; et il est obligé d'imputer
sur cette portion ce qu'il peut avoir reçu de son père ou de
sa mère.
76• 58. L'enfant naturel est obligé de se contenter de ce que
son père ou sa mère lui a donné de son vivant, toutes les
fois que èe qu'il a reçu n'est point inférieur aux trois quarts
de la portion qui lui est ci-dessus accordée.
ap. 761 59. Cette portion est évaluée eu égard à tout cè qui com-
pose la succession partageable entre les héritiers légitimes.
déduction faite des dettes et charges, et des dons, soit entl'e-
vifs , soit par testament, que le père ou la mère a faits con-.
formément à la loi.
ib. 6o. Toutes les fois qu'il y a lieu de liquider la portion af-
férente à l'enfant naturel, l'héritier légitime auquel elle-es•
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DU GOUVERNEMENT. 1'55
demandée, doit donner un état estimatif sommaire de l'actif
et du passif de la succession, d'après lequel la portion de
l'enfant naturel est fixée, et lui offrir la valeur de cette por-
tion en argent ou en fonds.
L'option appartient à l'héritier légitime.
61 .. En cas de contestation de la part de l'enfant naturel, ap. 761
110Ît sur la valeur totale de la succession , soit sur la suffi-
sance des offres qui lui sont faites , il est procédé en justice
à la liquidation de la masse, ou à l'estimation des objets
dont la valeur est contestée.
Les frais de cette liquidation sont avancés par l'enfant na-
turel, et supportés en définitive par celui qui succombe. Si
l'enfant naturel succombe, il est condamné aux frais , qui
sont retenus par l'héritier légitime, sur la portion revenant
à l'enfant naturel.
Le tribunal saisi de la contestation , peut , suivant les cir-
constances, accorder une provision à l'enfant naturel.
6'1. Les droits ci-dessus accordés aux enfans naturels, 756
n'ont lieu qu'à l'égard de ceux qui ont été légalement re-
connus.
63. La loi n'accorde~ l'enfant naturel aucun droit sur les ib.
biens de ses ascendans naturels autres que son père ou sa
mère , ni sur les biens des autres parens du père ou de la
mère naturels.
SECTION IJ.
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PROJET DE LA COIDJIS.SIO!f
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CHAPITRE V.
SECTION PREMIÈRE •.
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138 PROJET DE LA COMMISSION
De l'acceptation.
775 79- Nul n'est tenu d'accepter la succession qui lui est
échue.
1"6 So. Ceux qui ne sont pas capables de s'obliger, ne peu-
vent pa\ valablement accepte1· une succession.
781 81. Lorsque celui à qui une succession est déférée , est
décédé sans s'être expliqué sur l'acceptation ou la répudia-
tion de cette succession, ses héritiers peuvent , de son chef,
l'accepter ou la répudier.
78a 82. Si ces héritiers ne sou"t pas d'accord entre eux, on
examine, et on adopte ce qui aurait été le plus avantageux
au défunt.
77 8 8). L'acceptation d'une succession peut être expresse ou
tacite.
114 Elle peut être faite purement et simplement, ou sous bé-
néfice d'inventaire.
118 s4. L'acceptation est expresse toutes les fois que l'on
prend le titre et la qualité d'héritier dans un écrit authenti- _
que ou sous signature privée.
ib. 85. L'acceptation est tacite et légalement présumée ,
toutes les fois que l'héritier fait quelque acte qui suppose
nécessairement son intention d'accepter l'hérédité.
779 Les actes purement conservatoires, de surveillance et
d'administration pro-risoire, ne sont pas des actes d'addi-
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DU GOUVER!'ll:MENT.
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PROJET llE LA COMMfSSIOS
devaient concourir avec lui; et, s'il est seul , ette e11t dêvolut
au degré subséquent.
787 92. On ne vient jamais par représentation de l'héritier
renonçant. '
Mais si le renonçant est seul héritier dans sa ligne, ou si
tous les cohéritiers égaux en degré renonoent , leurs enfans
vienneDt, de leur chef, remplacer ceux dont la reeonciation
fait vaquer le degré.
788 93. Les créanciers de cehù qui renonce en fraude, et au
préjudice de leurs droits, peuvent attaquer la renonciation,
et se faire autoriser en justice à accepter la succession du
chef de leur de'biteur, et en son lieu et place.
Dans ce cas, la renonciation n'est annuHée qu'en faveur
des créanciers, et jusqu'à concurrence seulement du mon-
tant de leurs.créances; elle ne l'est pas au profit de l'héritier
qui a renoncé.
1119 94. La faculté d'accepter ou de répudier une succession,
ne se prescrit que par le laps de temps requis pour la
prescription la plus long11e des droits immobiliers.
· 7'JO 95. Les héritiers qui ont renoncé, ont, pendant le m~me
temps, le droit de reprendre la succession, pourvu toutefois
qu'elle n'ait pas encore été acceptée par un autre héritier.
ib. g6. Cette faculté ne nuit pas aux droits ou hypothèques
que des tiers pourraient avoir acquis, pendant ce temps,
sur les biens de la succession , par presc1·iption, acquisition
ou autres actes valablement faits avec le curateur à la suc-
cession vacante.
791 97. On ne peut, m~me par contrat de mariage, renonce!!
à la succession d'un homme vivant, ni aliéner les droits
éventuels qu'on peut y avoir.
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DU GOU'ff:RNEMEN'I'.
SECTION Ul.
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PR01ET DE LA• COHMllSIO~
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l>U GOVVERNEMEl'IT •
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PROJET DE LA CO!lrlM[SSI0'.'1'
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D'll GOUVERl'ŒMt!WT. 145
succession , le curateur est nommé par le tribunal de pre-
mière instance du lieu où la succession s'est ouverte.
124. Le curateur à la succession vacante en exerce et 813
poursuit tous les droits.
Il répond aux demandes formées contre elle, les conteste
ou les approuve, s'il y a lieu.
Il administre et rend compte comme le tuteur, mais sans
recourir au conseil de famille.
CHAPITB.E VII.
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PROJET DE f.A COMMISSION
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PllOJtT l>E U COllDllSiION
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l>V GOUVEl\l"EMEl'fT •, ~9
~opartageantes , on suit les mêml!s règles ci-dessus établies
pour la première division.
152. Si, dans les opérations pour lesquelles les parties ont 837
été renvoyées devan\ un notaire , il s'élève quelques contesta-
tion11 entre elles, hl· notaii:e, après avoir dressé procès-ver-
bal des diflkidtés qui se sont e1evées et des dires respectifs
dt:s parties , les renvoie pardevant le juie - c:ommissaire
:Qommé110ur le partage ; et il y est .statué par le ti·ibunal, su11
le rapport qui lui en est fait par le iuge:-conuni$,tlaire , eB la
«;hambre du conseil..
Si la difficulté paraît assez importante au tribunal pour.
mériter une discussion eq sél\nce publique, les parties y sont
renvoyées, et la cause est plaidée sur. le premier rôle d'ua._
gence qui est formé depuis le i:cnvoi.
153. Toute!! les fois que dans le nombre des copartageans 838.
il se trouve un ou plusieurs mineurs absens ou interdits, ou
1nême un mipeur émancipé, le partage doit êti:e fait con-
formément aux règles ci-dessus presca:ites pour les partage!f
faits en justice entre maj!!urs.
154. Lorsqu'il y a plusieurs mineurs qui ont des i.ntérêt11 ib.
opposés dans le partage., il doit leur être d1>mié à chacun
un tuteur spécial et particulier.
S'il résuije du procès-verbal des experts, qu'il y a lieu ~ 839,
liciter quelques-uns des immeubles, la licitation doit êtr~
faite en justice, avec les formalités prescrites pour l'alié11a-
tion des biens des minem·!I.., et les étrangers y sout..toujour,
admi.s.
155. Les partages ainsi faits, soit· par les mineurs é1nao~ 840.
cipés assistés de leurs tuteurs , soit par les tute'-'fl ou cura-
teurs des mineurs, des ahsens. et des interdits, sont défi-
nitifs, autrement ils ne sont qu.e puovisiooneh.
156. Tout individu, même pat•ent du défunt, qui n'est 84 ~
pas 1100 successible , et a1.u1uel up cohéritier aurait cédé son
droit à la succession, peut ~tre écarté du parqige, eA l~
lflemboursant le prix de la cession.
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150 l'ROJET PF. J,A COMMISSION
SECTION li.
Des rappor1s.
DISTJNcnoN PREMIÈRE.
Par qui le rapport 1!8t di1.
843 · 157. Tout héritier venant à la succession, doit rappoa-ter
tout ce qu'il a reçu du défunt par donation entre-vifs, di-
rectement ou indirectement , et ne peut réclamer le legs à
lui fait par le défunt, à moins que ces dons ou legs ne lui
aient été faits expressément par préciput et hors part, ou
avec dispense du rapport.
844 r 58. Dans le cas même où le don et le legs ont été faits
avec dispense du rapport, l'héritier qui vient à partage ne
peut les retenir que jusqu'à concurrence de la quotité dis-
ponible : ce qui excède cette quotité, est toujours sujet au
rapport.
ap-.144 159. Les dispositions des deux articles précédens ont lieu
en toute succession directe ou collatérale , la loi établissant
la même égalité entre tous les héritiers quelconques qui
viennent at\ partage d'une même succession.
845 160. L'héritier présomptif qui renonce à la succession,
peut retenir le don entre-vifs, ou réclamer le legs à lui fait,
ainsi qu'un étnnger pourrait le faire , jusqu'à concuncnce
de la portion disponible.
846 161. Le don ou le legs fait au parent qui n'est point hé-
ritier présomptif, est valable à concurrence de la portion
disponi~le; mais si tel donataire se trouve successible au
jour de l'ouverture de la succession, ce don ou legs est rap-o
portable, à moins qu'il n'ait été fait avec dispense de rap-
port pour le cas où il viendrait à la succession.
u.114 7 162. L'héritier n'est tenu de rapporter que le legs qui lui
a été fait personnellement.
1147 · 163. Le père ne rapporte point le don fait à son fils _non
successible. ·
848 164. Le fils qui vient de son chef à la succession dû.
o;9;1;zed by Goog le
DU COU\'ERNEMENT. 151
tlonateur, ne rapporte point le don fait à son père, soit
qu'il ait accepté la succession de celui-ci , soit qu'il y ait
renoncé.
165. Mais le fils qui ne vient que par représentation de 8.i8
son père, rapporte ce qui a été donné à celui-ci par le dé-
funt, encore qu'il ait renoncé 1i la succession de son père.
166. Il n'y a pas lieu au rapport par une branche au pco- ap.848
fit de l'autre branche.
Si , par ext>mple, les descendans de deux frères viennent
à la successiou par repa·ésentation des auteurs de deux bran-
. ches, et s'il a été fait par le défunt le don de tout ou partie
de la portion disponible , avec dispense de rapport aux des-
cendans de l'un dea deux frères ou à l'un desdits clescen-
dans, la branche dans laquelle se trouve le don n'en doit
point le rapport à l'autre branche.
167. Lorsqu'il a été fait un don à l'un des deux époux ~
qui n'est point successible, ou aux deux époux, dont l'un
est seulement successible, le rapport n'a lieu, de la part de
l'ép~x successible, que dans le cas où Ü profite du don, et
pour la portion dont il en profite par l'effet de la commu-
nauté, et selon les règles établies au titre des droils des époux.
Si la communauté est encore subsistante au jour de l'ou-
vertu1·e de la succession, et qu'il soit incertain si l'époux
successible profite ou non par l'effet de la 'renonciation ou
acceptation de la femme, le rapport n'a lieu q_ue provisoi-
rement.
DISnl'fCTIO!'f Il.
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PROIET DE f,A CQMlUSSlOl'f
DISTINCTION Ill.
OISTINCTION IV.
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DU GOUVERNEJŒNl'a
DISTINCTION V.
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PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUH:RNEME!'l7, 1 .5)
et charges de la succession, chacun dans la proportion de
la quotité qu'ils y prennent.
Lorsque (d'après l'art. 22 du titre des donalions) il n'y a ap.1l70
qu'une seule ligne paternelle ou maternelle qui ait droit à
la réduction des donations qui ont été faites par le défunt,
ou lorsque dans la même ligne, il n'y a que l'un ou quel-
ques-uns des héritiers qui aient droit à cette réduction, le
bénéfice n'en entre point dans le calcul de l'émolument
pour la contribution aux dettes qui est à faire entre les deux
lignes , on entre les héritiers de la même ligne.
Le légataire à titre universel y contribue avec les héri- 871
tiers au prorata de son émolument, sauf ce qui est dit,
à l'égard des legs, au titrQ des donalion.s, section v, dis-
tinction II ••
Le légataire particulier n'est pas tenu des dettes et charges ib.
de la succession, sauf l'action hypothécaire sur les im-
meubles compris dans son legs.
192. Lorsqu'un immeuble de la succession est grevé, par lrye
hypothèque spéciale, d'une rente, il doit être estimé au
même taux que les autres Îlnmeubles de la succession; el ,
sur le prix total, il est fait déduction du capital de la
rente : l'héritier da~s le lot d~qnel il tombe, demeure seul
chargé du service de la rente, et d'en garantir les autres co-
héritiers.
193. Les héritiers sont tenus des dettes et charges de la 873
succession à l'égard des créanciers, personnellement pour
leur part et portion virile, et hypothécairement pourle tout,
sauf leur recours tant contre leurs cohéritiers que contre le
légataire universel, à raison de la part pour laquelle ceux-ci
doivent y contribuer.
194. Dans aucuns cas, les créanciers ne peuvent exercer 1177
de poursuites contre l'héritier personnellement, avant d'a-
•oir fait déclarer exécutoires contre lui les titres qu'ils
avaient contre le défunt.
195. Le légataire particulier qui, par l'effet de l'hypo- 874
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PROJET DE LA COMMISSION
o; 911ized by Google
Î>U GOUVEl\NEllENT. 1 57
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158 PROJET DE L., C())[MISSIO~
o;9;1;zed by Goog le
DU COC\"ERNF.JŒ:'IT.
DUPOHTlO• Giaia.LLa.
ART. r••. Le contrat est une convention par laquelle une 1101
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16o PROJET llE I.A. COMlltSSION
Du consentement.
7· n n'y a point de consentement valable, s'il n'a été
donné que par erreur, ou s'il a été extorqué par violence,
dol ou artifice.
lllO 8. L'erreur n'annulle la convention que lorsqu'elle tombe
sur la substa~ce même de la chose qui en est l'objet.
Elle ne l'annulle point lorsqu'elle ne tombe que sur la per-
sonne avec laquelle on a intention de contracter, à moins
que la considération de cette personne ne soit la cause prin-
cipale de la convention. .
Ull 9. La violence exercée contre celui qui a contracté l'obli-
gation, l'annulle, •encore qu'elle ait été exercée par un tien
autre que celui au profit duquel la convention a été.faite.
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PROJET DE LA COHMI8SlON
.,.-
1118
17. Toute convention contractée par deux personnes in-
capables de le faire , est nulle à l'égard des deux.
S'il n'y a que l'une des deux qui soit frappée de l'incapa-
cité, la convention ne peut ~tre attaquée que par elle.
,s. On ne peut, en général, stipuler en son propre nom
que pour soi-même, et s'engager que pour soi-même. _
uao 19. Néanmoins o_n peut se porter fort pour un tiers, en
p!'omettant le f~t de celui-ci.
1121 20. On peut pareillement stipuler au profit d'un tiers,
lorsque cette stipulation est la condition d'une stipulation
que l'on fait pour soi-même, ou d'une donation que l'on fait
it un autre.
8ECTIOl'f Q.
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24. Le simple usage ou la simple posse11ion d'une chose, 1127
peut être, comme la ·chose même, l'objet du conta·at.
25. Il n'y a que les .choses qui sont dans le commerce qui rn118
peuvent être l'objet des conventions.
26. Il faut que l'obligauon ai(pour objet une chose 1129
certaine, ou au moias déterminée quaat à son espèce.
Mais sa quotité peut etre incertaine, pounll qu'elle puiue
~tre déterminable.
27. ~ choies futures peuvent être l'objet d'une obli- 113o
gation.
On ne peut pas cependant renoncer à une succession non
ouverte.
SECTION IV.
De la eau.se.
' toutes les ay.1131
28. Il est libre aux partie1 de faire entre elle1
conventions qu'elles jugent à propos, pourvu que la con-
vention n'ait point une cause illicite.
29. La cause est illicite quand elle est prohibée par la u33
loi, ou contraire aux bonnes mœurs, ou contraire à l'ordre
public.
5o. La cause illicite aD.Dulle la convention.
'
La convention n'en est pas moins valable, quoique la uh
cause n'en 1oit point exprimée.
3 1. L'obligation 1ur une faul8e cause est nulle.
CH APITRI!. 11.
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164 PllOJET 1IE Là COIDlll810:of
De l'obligation de donner.
1136 54. L'obligation de donner emporte, de la part du débi-
teur, celle de livrer la chose et de la conserver jusqu'à la
livraison, à peine de dommages et iotérets envers le
créancier.
u 37 3 5. L'obligation de veiller à la conservation de la chose ,
soit que la convention n'ait pour objet que l'utilité de l'une
cle!I parties, soit qu'elle ait pour objet leur utilité .commune,
oblige celui qui en est chargé à apporter tous les soins d'un
bon père de famille.
Cette obli.gation est plus ou moins étendue relativement à
certains contrats , dont les effeu , à cet égard, sont expliqués
sous les titres qui les conc_ernent.
H.n38 36. Le débiteur n'est pas tenu de la perte de la chose pat·
cas fortuit ou par force majeure, tant qu'il n'est pas en de-
meure de la livrer, à moins qu'il n'en ait été expressément
chargé.
11~ Le débiteur n'est réputé en demeure que lorsqu'il a été
sommé par une interpellation judiciaire.
1138 37. L'obligation de livrer la chose est parfaite par le seul
consentement des parties contractantes.
Elle rend le créancier propriétaire , et met la chose à ses
risques, .dès rïnstant où elle a dû être livrée, encore que la
tradition tl'en ait point été faite, à moins que le débiteur
n'ait été mis en demeure de la livrer, auquel cas la chose
reste à ses risques.
u.fo 38. Dès l'instant que le propriétaire a contracté, par un
acte aathentique, l'obligation cie donner ou livrer wi im-
meuble , il en est exproprié; r~meuhle ne peut plus êh·e
saisi sur lui pa1· ses créanciers; l'ali~nation qu'il en fait pos-
térieurement est nulle, et la ~raditiof qu'il en aurait pn faire
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11t1 COUVER!\EME!'l'P. 165
à un suoad acquéreµr, ne donne aucune prérérence à celui-
ci, lequel est obligé de restituer l'immeuble à celui dont le
titre est antérieur, sauf le recours du second acquéreur centre
le vendeur, ainsi qu'il est dit au titre du contrat de Vt!nle.
39. Néanmoins si la chose aliénée à deux personnes suc- 11'1
4:essivement est purement mobilière, celui des deux acqué-
reurs qui en a été mis en possession réelle est préféré, et en
demeure prepriétaire, encore que son titre soit postérieur
en date, pourvu toutefois qu'il ait acquis de bf)DDe fei.
SECTION U.
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166 PROIET D.E LA COMMISSION
de la part du débiteur.
u5i 48. Dans le cas même où l'inexécution de la convention
résulte du dol du de'biteur, les dommages et intérêts qu'il
doit ne peuvent comprendre, à l'égard de la perte éprouvée
par le créancier et du gain qu'il a manqué de faire , que
celle qui est une suite immédiate et directe de l'inexécution
de la convention.
J&5:1 49· Lorsque la convention porte que celui qui manquera
de l'exécuter paiera une certaine somme, i! ne peut être al-
loué à l'autre partie une plus forte somme, quoique le dom-
mage se trouve plus grand.
Le juge peut, au contraire, modérer celle stipulée, si elle
excède .évidemment le dommage effectif.
.1153 5o~ Dans les obligations qui se bornent au paiement d'une
certaine somme, les dommages et intérêts résultant du re-
tard dans l'inexécution , ne consistent jamais que dans la
condamnation aux intérêts fixés par la loi , sauf les règles
particulières au commerce et au cautionnement.
Ces dommages et intérêts sont toujours dus sans qué le
créancier soit tenu de justifier d'aucune perte;
Ils DIJ sont dus que du jour de la demande, excepté dans
les cas où la loi les fait couri1· de plein droit.
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, D11 OOOVIBNU&t:NT.
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168 Pl\OJET •E LA COIDllBllON
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l>U OOUVERNDIENT.
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PROJET DE LA COIOlllllO!f
I
DISTINCnON Il.
De la condition susperuiw:.
1181 75. L'obligation contractée sous une condition suspen-
sive, est celle qui ne peut avoir lieu et produire un effet qu'a-
près qu'un événement futur et incertain sera arrivé.
ilt. 76. Lorsque la condition sous laquelle l'obligation a été
contractée est relative à un événement passé ou présent,
mais qui était inconnu des parties, elle ne suspend que l'exé-
cution de la convention , dont le droit est irrévocablement
acquis au créancier du jour de l'obligation.
11112. 77. Lorsque l'obligation a été contractée sous une condi-
1••.
lion suspensive, la chose qui fait la matière de la conven-
tion demeure aux risques du débiteur qui ne s'est obligé de
la livrer que dans le ~ de l'événement de la condition.
DISTL'fCTION DI.
De la condition résolutoire.
1183 78. La condition résolutoire est cellè qui révoque l'obli-
gation lorsqu'elle s'accomplit, et qui remet les choses au
même état que si l'obligation n'avait pas existé.
Elle ne suspend point l'exécution de l'obligation; elle
oblige seulement le créancier à restituer ce qu'il a reçu,
dans le cas où l'événement prévu par la condition arrive.
u84 79. La condition résolutoire est toujours sous-entendue
dans les contrats synallagmatiques, pour le cas où l'une des
deux parties ne satisfera point de sa part à son engagement.
Dans ce cas le contrat n'est point résolli de plein droit.
La partie vis-à-vis de laquelle l'engagement n'a point été
exécuté, a le choix ou de forcer l'autre à l'exécution de la
convention lorsqu'elle est possible, ou d'en demander la ré-
solution avec dommages et intérê~.
La résolution doit être demandée en justice, prononcée
par le juge, qui. peut accorder au défendeur un de1ai selon
les circonstances.
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l>U GOUV!BltElllilfl', ljl
SECTION U.
Du obligations allernatWe•.
84. Le débiteur d'une obligation alternative est libéré 11119
par la de1ivrànce de l'une des deux choses ·qui étaient com-
prises dans l'obligation.
85. Le choix appartient au débiteur s'il n'a pas été ex- 1190
pressément accordé au créancier.
86. Le débiteur peut bien se libérer en délivrant l'une 1191
'
des deux choses promises; mais il ne peut pas offrir une
partie de l'une et une partie de l'autre.
87. L'obligation contractée d'une manière< alternative, 11~
devient pure et simple, si l'une des deux choses promises
n'était pas susceptible de l'obligation contractée.
88. Il en est de même si l'une des choses promises Tieat 11 9l
à périr et ne peut pl11& être linée par la faute du dQ>i\eur.
Le prix de cette chose ne peut pas-être offert à.sa place.
Si toutes deux sont péries successivement, le débiteur
doit payer le prix de celle'qui a péri la dernière.
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Pll.OJf:'I' D'E LA CO!llMISSIOll'
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Dit GOtJVUIŒD!'IT.
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PROJET Dl: LA COIOllBSIO:'f
Dig11ized by Google.
eu GOtJVUIŒllPT. 175
cliose ou le fait qui en est 1' objet ne soit pas indin.ible par
sa nature , si le rapport sous lequel elle est considérée dans
l'obligation ne la rend pas susceptible d'exécution par
parties.
111. La solidarité stipulée ne donne point à l'obligation ui19
le caractère d'indivisibilité.
DISTIKCTl01' JI.
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PROIET Dl: LA COIOlllSIO!'f
DlSTINCTION Ill.
De l'obligation individuelle.
1222 u5. Chacun de ceu..~ qui ont contracté conjointement
une dette individuelle, en est tenu pour le total, encore
que l'obljgation n'ait point été co~tractée solidairement.
1223 116. Il en est de même à l'égard des héritiers de celui qui
a contracté une pareille obligation. •
1224 117. Chaque héritier du créancier peut exiger fexécu-
tion de l'obligation. indivisible en totalité.
n ne peut seul faire la remise de la totalité de la dette; il
ne peut pas non plus recevoir .seul le prix au lieu de la
chose. Si l'un des héritiers a· remis seul la dette, ou reçu
seul le prix de la chose , son cohéritier ne peut demander la
totalité de la c~ose indivisible, qu'en offrant la restitution
de sa ~aleur au prorata de la portion du cohéritier qui a fait
la remise ou qui a reçu le prix.
1225 1 18. L'héritier du débiteur, assigné pour la totalité de
l'obligation, peut demander un délai pour appeler des cohé-
ritiers et les mettre ert cause , exc'epté lorsque la detie est
.de nature à ne pouvoir être acquittée que par le seui des
héritiers qui est assigné; auquel c~s il peut être coudanmé
seul, sauf son recours en indenmité contre ses cohél'itie1·s.
SECTION VI.
1226 119. L'obligation pénale est celle par laquelle une per-
sonne, pour assurer l'exécution d'une convention, s'engage
à quelque chose en cas d'inexécution.
1337 120. La nullité de l'obligation principale entraine celle de
l'obligation pénale. '
La nullité de celle-ci n'entraîne point celle de l'obligation
principale.
1228 I'lt. Le créancier, au lieu de demander la peine stipulée
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l>U GOUVEllNEJŒ!IT •
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PROJET flE LA C011111JSSI01'
Du paiement et de la consignation.
DlSTINCrtON PREMIÈJIE.
Du paiement réel.
u. - 129. Le paiement est le fait quelconque par lequel un dé-
1335 biteur se libère d'uae obligation en l'acquittant.
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DU GOUVERl\"EMENT. 1 79
130. Tout paiement suppose une dette; ce qui a été payé 1235
pour une dette qui n'exi9t.ait pas, est sujet à répétition.
Cette règle reçoit exception à l'égard des dettes dont
l'obligé pouvait refuser le paiement par. une suite d'une
exception personnelle, et qu'il a acquittée volontairement.
131. Toute pel'Sonne intéressée à ce qu'une dette soit 1:a36
acquittée, telle que les coobligés et les cautions, peut l'ac-
quitter.
Le paiement peut même être fait par un tiers qui n'y est
pas intéressé, et qui acquitte la dette, pourvu qu'il soit fait
au nom et à l'acquit pu dé!Jiteur, el non dans l'intention
d'acc1ué1·ir les droits du créancier, sans le consentement du-
quel la cession ne peut avoir lieu.
152. Le paiement, pour être valable, doit être fait par le 1"38
propriétaire de la chose donnée et capable de l'aliéner.
155. Le paiement d'une somme en argept, fait par celui ib.
qui n'en était pas propriétaire, ou qui était incapable de le
faire, ne peut être répété contre le créancier qui l'a con~
sommée de bonne foi.
134. Le paiement doit être fait au créancier ou à quel- 12l9
qu'un ayant pouvoir de lui , ou qui soit autorisé par la loi à
recevoir pour lui.
Néanmoins, le paiement fait à celui qui n'aurait pas
pouvoÎI' de recevoir pour le créancier, est valable, si celui-ci
le ratifie, ou s'il a tourné à son profit.
155. Le paiement fait de bonne foi à celui qui est en pos- •94°
session de la créance, est valable, encore que le possesseur
en soit par la suite évincé.
136. Le paiement fait au créancier n'est point valable. '*
s'il était incapable de le recevoir; à moins que le débiteur
ne prouve que la chose payée a tourné au profitducréancier.
Mais il est valable à l'égard du créancier, et ne peut être 1242
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PROJET DE LA COMMlnlON
autre chose que celle qui lui e11t due, quoique la valeur de
la chose offerte soit égale ou même plus grande.
ap.- Le débiteur ne peut répéter la chose qu'il a payée à la
1,..P
place de celle qu'il devait, si le créancier qui l'a reçue l'a
consommée.
138. Le débiteur ne peut point forcer· le créancier de
recevoir en partie le paiement d'une dette, même divisible.
Le juge peut néanmoins, en considération de la position
du débiteur, ou à cause d'une contestation sur une portion
de la dette, autoriser la division du paiement; le juge ne
peut user de ce pouvoir, dans le premier cas, qu'avec une
grande réserve.
. 1245 139. Le débiteur d'un corps certain et déterminé, est
libéré pai· la remise de la chose en l'état où elle se trouve lors
cle la livraison , pourvu que les détériorations qui y sont
survenues ne viennent point de son fait ou de sa faute.
140. Lorsque la convention désigne le lieu où le paiement
doit se faire , il doit être ('Jrécuté dans ce'lieu. Si le lieu du
paiement n'est pas désigné dans la convention, il doit être
fait dans le lieu où était, au temps de l'obligation, la chose
qui en a fait l'objet.
Hors ces deux cas, le paiement doit être fait au domicile
du débiteur.
1248 141. Les frais dw paiement sont à la charge du &ébiteur.
iain.a• •4~· Le paiement fait par l'un des débiteurs d'une même
e~!~'· obligation, libère tous les autres débiteurs., soit principaux,
soit accessoires, à moins que celui qui paie n'ait eu droit
d'obtenir et n'ait obtenu la cession des droits et actions du
~réancier.
ia5i.l• 143. Tous ceux qui sont tenus d'une dette pour d'autres,
oa avec d'autres, par lesquels ils en doivent être acquittés
en tout ou partie, sont subrogés de plein droit.aux droits et
actions du créancier, sans qu.'il soit nécessaire que cette
cession ait été par eux requise.
av.- 144. La subrogation n'a lieu pour le total, que lorsque
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DU GOUVER'ŒlfENT.' 1S1
celui qui paie doit avoir un recours pour le total ; sinon
elle n'a lieu que pour les portions pour lesquelles il peut
avoir· ce recours.
145. Le recours du codébiteur d'une dette solidaire, qui ib. et
1;a14
ra payée en entier' ne peut s'exercer contre les autres qu~
pour les parts et portions de cl1acun d'eux.
Si l'un d'eux se trouve insolvable, la perte qu'occasionne
son insolvabilité se répartit contributoirement entre tous le.s
autres codébiteurs solvables et celui qui a fait 1e paiement.
146. La subrogation établie par les articles précédens
ne peut nuire au créancier, lorsqu'il n'a été payé qu'en
partie; en ce cas, il peut exercer ses droits pour ce qui lui
reste d~, par préférence à celui d~mt il n'a reçu qu'un paier
ment partiel.
DISTINCTION R •.
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18'.1 PROJET DE LA COMMISSIOl'I
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DU GOIJVERNEMENT. 185
:in. Que le débiteur se soit dessaisi de la cho11e offerte, én
la remettant dans le dépôt autorisé par la loi à recevoir les
consignations;
3•. Qu'il y ait eu procès-verbal dressé par l'officier dépo-
sitaire, du refus qu'a fait le créancier de recevoir la chose
offerte, ou de sa non-comparutio~ ;
4°. Qu'en ce cas de non-comparution de la part du créàn-
cier, le procès-verbal du dépôt lui ait été signifié, avec som-
mation de le retirer.
153. Tant que la consignation n'a point été acceptée par 1261
le créancie1-, ledeôiteur peut.la retirer, et s'il l'a retirée, ses
codeôiteurs ou ses cautions ne sont point libérés; sauf ce qui
est statué au titre du cautionnemmt à l'égard des cautions.
154. Lorsque le deôitcur a lui-même obtenu t,m juge- 126a
ment passé en force de chose jugée qui a déclaré ses offres
et sa consignation bonnes et valables , il ne peut plus ,
même du consentement du créancier , retirer sa consigna-
tion au préjudice de ses codébiteurs ou de ses cautions , à
l'égard desquels la dette est réputée éteinte vis-à-vis du
créancier.
155. Le créancier qui a consenti que le débiteur re~irAt 1a63
sa consignation, après qu'elle a été déclarée valable par un
jugement qui a acquis force de chose jugée ' ne peut plus '
pour le paiement de sa créance , exercer contre les tiers les
privilège et hypothèque qui y étaient attachés; il n'a plus
d'hypothèque qut: du jour de l'acte par lequel il a con-
senti que la consignation fllt retirée , si cet acte a· été fait
en la forme requise pour emporter l'hypothèque.
SECTION U.
De la ndvati'on.
156. La novation s'opère de trois manières: 127•
1n, Lorsque le débiteur contracte, envers son créancier,
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PROJET Dli LA CO!llMUSIO!f
De la délégation.
ap. ta 165. La délégation est l'acte par lequel ua dé~iteur donne
-~;·:.:.au créancier un autre débiteur, lequel s'oblige en sa place
el '27 5 envers le créancier.
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Ml GOUVERNl!:llENT •.
De la remise de la dette.
16S. La remise d'une dette est ou conventionnelle, lors--
qu'elle est accordée expressément au de'biteur par un créan- 128a ···-
cier qui a la capacité d'aliéuer,
Ou tacite, lorsque le créancier remet volontairement à aa8:a.
son de'biteur le titre de l'obligation.
169. La remise du titre faite à l'un des codébiteurs soli-
daires, libère tous les autres.
170. La simple remise de la grosse du titre ne suffit pas 1283
pour faire présumer la remise de la dette ou le paiement.
· 171. La remise du gage donné en nantissement ne suffit aa86
point pour iàire présumer la remise de la: dette.
r 72. ·La remise ou décharge conventionnelle ne profite 1a8i
qu'à celui des code'biteurs auquel elle est accordée; mais
elle éteint, vis-à-vis des autres, la dette, jusqu'à concur-
rence de la part de celui auquel elle est accordée. ·
1 75. Celle aecordée au débiteurprincipallibère les cautions; •:a&,
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186 Pl\OJET DE LA COMM18Sl0l'I
De la compensat:Wn.
ui19 175. Lorsque deux personnes se trouvent de'bill'ices l'une
envers l'autre, il s'opère entre elles une compensation qui
éteint les deux dettes , dans les cas et de la manière ci-après
exprimés.
u91 176. La compensation n'a lieu, qu'entre deux dettes qui
ont également pour objet une somme d'argent, ou une cer-
taine quantité de choses fongibles de la même espèce , égale-
ment exigibles, liquides et non contestées.
u<)l 177. La compensation a lieu, quelles que soient les causes
de l'une ou l'autre des- dettes, excepté,
1°. Contre une demande en restitution d'une chose dont
le propriétaire a été injustement dépouillé;
'.2°. Contre la demande en restitution d'un dépôt el du
prêt à usage ;
5°. Contre la dette qui a 'p our cause des alimens déclarés
insaisissables.
u 94 178. La caution peut opposer au créancier la compensa-
tion de ce qu'il doit au débiteur principal.
Mais le débiteur pl'incipal ne peut opposer la compensa-
tion de ce que le créancier doit à la caution.
ucp 1 79. Le débiteur qui a accepté purement et simplement
o;9;1;zed by Goog le
DU GOUVl:l\NE.!Œl'IT.
SECTION VI.
De la coriftuion.
SECTION VU.
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188 PROJET , DE LA COMlllSSIO!f
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'DU GOUVERNEJŒNT-,
même.
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190 PllOJET DE LA COMMISSION
la prouver.
Réciproquement, celui qui se prétend libéré, doit justi-
fier le paiement , ou le fait qui a produit l'extinction de son
obligation.
1316 206. La loi admet cinq espèces de preuves : la preuve
littérale , la pren'\"C testimoniale , les préi;ompt.ions , la con-
fession de la pal'tie, le serment déféré ;'1 l'une d'elles.
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'DU GOUVERNEMENT.
IECTI01' rJŒJOt&E,
De la preuve littérale.
207. La preuve littérale résulte ou d'un acte authentique, ch. 6
ou d'un acte sous signature privée;. et cette preuve est plus •ec. 1' 0
ou moins complète, selon que l'acte est représenté en ori-
ginal ou en simple copie.
DISTINCTION PREllltlll:.
Du titre authentique.
208. L'acte authentique est celui qui a été reçu par \m 1317
officier public ayant la capacité el le droit d'instrumenter
dans le lieu où l'acte a été rédigé , et uèc les solennités
requises.
209. L'acte qui n'est.point authentique par l'incompé- 1 31 s
tence ou l'incapacité de l'officier, ou par un défaut de
forme, ne vaut que comme ·écrit~1·e privée, s'il a été signé
des parties.
2rn. L'acte authentique fait pleine foi de la convention 131 9
qu'il renferme, entre les parties contractantes et leurs héri-
tiers ou ayant cause, jusqu'à inscription de faux.
La preuve testimoniale n'est point admise contre et outre
le contenu de l'acte.
Il fait foi, entre les parties, mi!me de ce qui n'y est ex- l3so
primé qu'en termes énonciatifs, pourvu que l'énonciation
ait un rapport direct à la disposition. Les énonciations étran-
gères à la disposition ne peuvent servi; que d'un commen-
cement de preuve.
21 1. L'acte authentique ne fait preuve contre les tiers, ap. -
1' • d
que d u 1a1t . qu'il renfierme.
e la convention i3ao
DISTINCTION II.
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t9t PROJET DE LA COMMlsSION
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sotnme exprimée soit moins forte ou plus forte que celle
portée au coa-ps de l'acte • l'obligation est restreinte à la
somme moindre, à moins que l'acte ne prouve de quel côté
est l' errent.
219. Les actes sous signature privée n'ont de date contre 13a8
les tiers , que du jour où ils ont été enregistrés, ou du jour
de la tnort de celui ou de l'un de ceux qui l'ont souscrit.
220. Les registres des marchands ne font point preuve 1329
contre les bourgeois, des fournitures qui y sont portées,
sauf ce qui sera dit à l'égard du serment.
22 t. Les livres des marchands font preuve contre eux ; 1330
mais celui qui èn veut tirer avantage, ne peut les diviser en
ce qu'ils contiennent de contraire à sa prétention.
222. Les registres et papiers domestiques ne font foi ni 1331
pour ni contre celui qui les a ~crits, soit qu'ils soient signés
ou non , à moins qu'ils ne contiennent la mention expresse
que la note a été faite pour suppléea· le' défaut du titre,
en faveur de celui au profit duquel ils énoncent une obli-
gation.
225, L'écriture sous seing ptivé, mise à la suite, en 13'.b
De.r tailles.
li. 13
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•94 · PROJD DE LA. COIDRSl10l'C
DIS111fCTIOl'C IV.
Digrtized by G oog [e
t95
eonnaissance de la nullité du premier , avec l'intention de la
réparer; qu'il n'en rapporte la substance, et qu'il ne con-
tienne la déclaration de la volonté de lui donner l'exécution1
'l5o. Les vices d'une donation entre-vifs, nulle en la 1339
forme, ne peuvent être réparés par aucun acte confirmatif;
il faut qu'elle soit refaite en la forme légale.
'l31. Celui qui ratifie un acte nul, n'est pas réput4' n'avoir 1338
voulu que le confirmer ; la ratification emporte la renoncia-
tion aux moyens et exceptions que l'on pouvait opposer
contre cet acte.
La ratification d'une donation entre-vüs, nulle, n'a l'effet 1310
.:i-dcssus qu'autant qu'elle a été donnée par l'héritier ou
ayant-cause du donateur après son déch. Celle donnée par ,339
le donateur n'a point cet effet, si le donateur n'a renouvelé
la donation en la forme légale.
SECTION D.
De la preuve tl!stimoniale.
'l3'l. n doit être passé acte pardevant notaire' ou sous 13.ft
signature privée, de toutes choses excédant la somme ott
valeur de cent cinquante francs, même pour dépôts volon-
.taires; et il n'est reçu aucune preuve par témoins contre et
outre le contenu aux QCtes, ni sur ce qui serait allégué
noir été dit avant, lors ou depuis les actes, encore qu'il
s'agisse d'une somme ou valeur moindre de cent cinquante
francs.
Le tout sans préjudice de ce qui est prescrit dans la loi
relative au commerce.
'l33. La règle ci-dessus s'applique au cas où l'action con;. 13ja
tumulte ou naufrage;
5°. Aux obligations contractées en cas d'accidens impré-
:vns, où l'on ne pourrait pas avoir fait des actes par écrit.
ib. 'l39. Une quatrième et dernière exception est celle dtt
cas où le créancier a perdu le titre qui lui servait de preuve
littérale, par suite d'un cas fortwt, imp1·évu, et résultant
d'une force majeure.
'l40. Dans tous les cas où la preuve testimoniale est ad-
mise, elle doit être faite en forme et remplir toutes les
conditions preacrites par les lois relati\-e1 à la procédlll'e
judiciaire •.
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1 97
• BECTlON Ill,
Bes présomptions.
241. La présomption e11t un jugement que la lei ou lu 1349,
magistrat porte sur la. urité d'une chose' par une consé-
quence th·ée de faits et de. circonstance11, et q.ui esl foQdti~
s.u.r ce qui arrive communément et plus ordinairement.
242. La présomption légale est celle qui est attachée, 135o.
par une loi spéci~e , à certains actef ou certains faits :
~ls sont.
1°. Les actes que la loi déclare nuls coQlllle présumés failli
en f.raude de ses dispositions, d'après leur seule qualité;
2°. Les cas dai;is lesquels la loi déclare la.propriété ou la
libération résulter. de certaines circonstances déterminées;
5°. L'autorité qu.e la loi attribue à la chose jugée;
4°. La force. que la loi attache à la confession de la partie
ou à son affirmation.
243. L'autorité de la chose jugé~ n'a lieu qu'à l'égard de 1351.
ce qui a fait l'objet du jugement. Il faut que la .chose de-
mandée soit la même; que la demande soit fondée sur la '
même cause; que la demande soit entre les mêmes parties,
et formée par eltes et contre elles en- la même qualité.
244. Nulle preuve n'est admise contre la pré«omption 135•
de ~ loi , sauf ce qui sera dit sur raffirmation et la confes-
sion judiciaire. · '
245. Les présomptions qui ne sont point établies par hl 1 353
loi, sont abandonnées anx lumières et à la prudence du
magistrat, qui ne doit les admettre qu'avec la plus grande
eirconspection; il ne doit admettre que des. pr&omptions
graves, précises, claires et uniformes, et dans les cas sculè-
ment où la loi admet la preuve testimoniale, à moins qtte·
l'acte ne soit imprégné de fraude ou de .dol.
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PROJET DE LA COlllMIUIO!'I
SECTION IV. •
De la corifession de la partie.
1354 '.146. La confession qui est opposée à une partie, est extra-
judiciaire ou judiciaire.
1355 247. L'allégation d'une confession èxtraju~iciaire pure-
ment verbale, est inutile toutes les fois qu'il s'agit d'"une
demande dont la preuve testimoniale ne serait point ad-
llÜssihle,.
1356 248. La confession judiciaire est l'aveu qu'une partie fait,
devant le juge , d'un fait sur lequel elle a été interrogée, d
dont il a dop,né l'acte,
Ou les aveux faits dans des actes de procédure sigeifiés.
n.. :149. Elle fait pleine foi contre celui qui l'a faite.
ib. 250. Elle ne peut être divisée contre celui qui l'a faite.
ib. ::i.51. Elle peut Mre révoquée par celui qui l'a faite , ·
1°. Lorsqu'il n'en a point été demandé acte ;
::i. 0 • Lorsqu'il pl'ouve qu'elle a été faite par suite de l'er-
reur de quelque fait dont la connaissance ne lui est survenue
que depuis, mais non sur une préteodue erreur de droit.
SECTION V.
De l'affinnation judiciaire.
25::1.. L'affirmation judiciaire est de deu.~ espèces :
1°. Celle qu'une partie défère à l'autre pour en faire dé--
pendre le jugement de la cause : elle est appelée li.tis...Jé-.
cisoire;
::i 0 • Celle qui esl déférée d'office 1 par le juge, à l'une ou
De l'affirmation litis-décisoire.
1358 254. L'affirmation litis-décisoire peut être déférée sur
quelque espèce de contestation que ce soit.
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255. Elle ne peut être déférée que sur un fait personnel 1359
à la partie à laquelle elle est déférée.
256. Elle peut être déférée en tout état de cauae, et en- 13do
~ore qu'il n'existe aucun commencement de preuve de la
demande ou de l'exception sur laquelle elle est provoquée.
257. Cehii auquel faffirmation est déférée, qui la refuse 1 ~
()U ne consent pas de la référer à son adversaire, doit suc-
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PROJF.T DE L., COMM18SI01"
DISTINCTION U.
justifiée;
2°. Qu'elles ne soient pas totalement dénuées de preuves.
Jlors ces deux cas, il doit ou adjuger ou rejetei: purement
et simplement la demande.
1368 264. L'affirmation déférée d'office par le juge à l'une ~
parties. ne peut être paa· elle ·'.lférée à l'autre.
•36g 265. !,'affirmation sur la valt:ur de la chose demandée ne
peut ~tre déférée par le juge au demandeui:, que lo1·squ'il
est d'ailleurs impossible de constater autrement cette valeur.
Le juge doit même, en ce cas, limiter la somme jusqu'à
concurrence de laquelle le demandeur doit en être cr11 sur
son affirmation.
TITRE Ill.
lJes e"6agemens qui sefomu:nt sans convention, ou tks qll4Si-
contrats ou quasi-délits.
1370 ÂRT, Ier, Il y a certains engagemens qui se forment sans
qu'il intervienne aucune convention ni de la part de celui
qw s'oblige, ni de la part de celui envers lequel il est obligé.
Ce sont ceux qui résultent d'un fait personnel à celui qui 9e
trouve obligé. Ces engagemeos résultent ou des quasi-con-
. trat& ou des quasi-de1its.
3
1 71 ::a. Les quasi-contrats sont les faits puremeni voiontaires
de l'ho1mne , dont il résulte un engagement quelconque
envers un tiers, et quelquefois un engagement ré.ciproque
des deux parties.
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IMJ GOUVl!:llNEMEi'fT,
-Du quasi-contrat,
5. Celui qui se charge volontairement de gérer l'affaire •37•
d'un autre, soit qu'il fait fait au su ou à l'insçu du proprié-
taire, contracte fengagement tacite de continuer la ge~tion 1
qu'il a commencée, et de l'achever, jusqu.'à ce que le maitre
soit en état d'y pourvoir lui-même.
Il se soumet à toutes les obligations qui résulteraient
d'un mandat exprès qui lui aW'ait été donné par le proprié-
taire.
6. Celui qui ne s'est immiscé que dans une .affaire, n'est ap.-
point obligé de se charger d'une autre, lorsqu'il n'y a point 1372
de connexité entre les deux.
7. Il est obligé de continuer sa gestion , eneore que le >.373
maître vienne à mourir avant que l'affaire soit consommée,
jusqu'à ce que l'héritier ait pu en prendre la direction.
8. Il est tenu d'apporter à la gestion de l'affaire tous les 1374
soins d'un bon père de famille.
Les circonstances d'amitié ou de nécessité qui né.anm1>ins
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PROJET DE L.l COIDIUll01'
Des quasi-J.lliû.
•38• 16. Tout fait <[Uelconquc del'homme, qui cause à autl'lli
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PllOJET DE Là COMMISSION
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DU 'COUVElll'ElŒNT. ~os
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PROJET DE L.l COIDDISI01'
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DU COUttRl'n:ME1'T.
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'.108 Pl\OIET DE LA COMMISllON
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DU GOU'l'ER~lllE'.'IT. '109
ne l'e.rtinclion du cautionne~nl.
-io. L'obligation qui résulte du cautionnement s'éteint 2034
11.
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210 PROJET DE T.A COMMIS!llON
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DU GOUVERNEMENT. 211
DIS1'0SlTIONS GÉNÉRALES,
•4·
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Pl\OJET DE L.l COllDltlSIOl'f
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DU GOlJVER."IEMENT• 213
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PROJET DE LA COMMISSto:"f
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DU GOUVERl'IF.DU:NT,
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'.216 PROJET DE J,A COMMISSIO~
suo 17. Il n'est rien innové, par le prése11t Code, aux dispo-
!litions des lois maritimes concernant les navires et bAtimen1
de mer.
SECTION IJ.
De l'liypathèque légale.
aT.- 18. Il n'y a d'hypothèque légale que dans les cas déter-
a121
mines ,
par l a l oi.
u11- 19. La femme commune a, sur les biens de son mari, dtt
u35.a• JOUr
• d e son contrat d e marrnge,
. ou, s'"l
1 n 'y a pom. t d e con-
trat, du jour de la ce1e'bration du mariage, une hypothèque
légale pour toutes ses reprises et droits matrimoniaux , et
même pour le remploi de ses propres aliénés et pour l'in-
demnité des dettes auxquelles elle s'est obligée avec son
mari, l?rs même qu'à cet égard il n'y a dans le contrat au-
cune convention.
La femme séparée de biens par son contrat de mariage , a
les mêmes hypothèques.
La femme séparée de biens par jugement n'a hypothèque
pour l'indemnité des dettes qu'elle a contractées avec son
mari depuis leur séparation, ni pour le remploi de ses
propres aliénés depuis la même époque, dans le cas où il y
a lieu, qu'à compter du jour de l'obligation ou de la vente.
ap. - 2.o. La femme commune ne peut exercer d'hypothèque du
s&35
jour du contrat de mariage ou de la céle'bration d'icelui ,
pour les obligations ou les ventes postérieures à la faillite de
son mari ou à la saisie générale de ses immeubles.
ib. 2.1 .. Les hypothèques énoncées dans les paragraphes pre-
mier et second de l'article 19 ci-dessus, ont lieu pour les
mariages passés en pays étranger, du jour de la ee1ébration.
ib. 2.2.. Les hypothèques ci-dessus ont lieu non-seulement
pour les femmes pe1·sonnellement, mais encore au profit de
leurs héritiers ou ayant-cause. •
sui - 23. Les mineurs et les interdits ont hypothèque sur leA
uJ5.i• b"1ens de l eurs t u t eurs pour leur a dmin"1strat"10n, a' compt cr
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D1J GOU\"J:RNEMF.NT • 217
du jour de l'acte de tutelle jusqu'à la clôture et apurement
du compte définitif.
24. La même hypothèque
.,,
a lieu sur les biens du subrogé 21sa1
•p. -
~c
SECTIO!'f m.
De l'hypathèque judiciaire.
29. Les jugemens contradictoires, définitifs ou de provi- 2::~
sion , emportent hypothèque du jour de leur prononciation.
Ceux par défaut, n'emportent hypothèque que du jour de
leur signification.
3o. Les hypothèques ci-dessus restent les mêmes, lors- ap. -
• iusa3-
que sur l'opposition ou sur l'appel, les jugemens sont con- •"·
firmés.
Si, sur l'opposition ou sur l'appel, le premier jugement
n'a été changé ou infirmé que dans certaines dispositions,
l'hypothèc1ue de ce jugement subsiste pour toutes les dispo-
sitions qui n'ont point été changées ou infirmées.
31. Les décisions arbitrales emportent hypothèque du su3.J•
jour qu'elles ont été revêtues de l'ordonnance d'exécution.
32. ny a hypothèque sur tous les biens des séquestres :r~3
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:u8 PROJET DE L.l COlllllll8SI01'
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bU GOU~ERSEME~'T. 219
59. n ne peut plus être créé d'hypothèque sur un im-
meuble par celui qui l'a aliéné, postérieurement à l'aliéna-
tion faite par acte authentique.
40. L'hypothèque ne pe~t résulter que d'un contrat passé
en forme authentique.
....,
Le contrat est en forme authentique lorsqu'il est passé
avec minutes devant deux notaires, ou devant un notaire
et deux témoins.
41. Il emporte hypothèque du jour de sa date sur tous· au9
immeubles situés dans le territoire de la république et
pays en dépendans , pourvu qu'il soit passé dans le ressort
où les notaires qui l'auront reçu sont immatriculés, quoique
les contractans n'aient pas leur demeure dans ce ressort.
42. Les dispositions testamentaires reçues par acte au- ib.
thent.ique, n'emportent hypothèque que du jour du décès.
43, L'hypothèque spéciale n'emporte pas de plus grands ib.
droits que l'hypothèque générale, et n'y déroge point, ni
l'hypothèque générale à la spéciale; et le créancier n'~t pas
tenu de conunencer par discuter l'immeuble soumis à l'hy-
pothèque spéciale, le tout s'il n'y a convention contraire.
44. L'obligation contractée sous une condition purement u3a
casuelle et non potestative de la part des deux partie11 ou de
l'une d'elles, emporte hypothèque du jour du contrat, le
cas de la condition arrivant.
45. L'hypothèque, à raison des engagemens contractés fin de
i<cl. 3
p~r un mineur pubère, ratifiés par lui en majorité, ou con-
firmés soit par jugement, soit par le laps de dix ans depuis
la majorité, a lieu du jour de l'acte fait en minorité, et non
du jour de la ratification ou confirmation ..
46. Toute çontre-letta·e devant notaire n'emporte point ib.
d'hypothèque à l'égard des tiers, si elle n'a été rédigée à la
suite de l'acte auquel elle déroge, si l'expédition n'en est
point de1ivrée à la suite de· ce même acte, et s'il n'en a point
été fait mention sur le registre de l'enregistrement, en marge
de l'article qui contient l'enregisti·ement du preUlÏer acte.
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:no PROJET DE LA. COMMISSION
,
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bU GOU\'[llNDŒNT. :!'.l l
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PROJET DE LA COlllMISSIOS
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l>U GOUVERNEllŒl'IT.
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PROJET DE LA COJIMISSIOl'I
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DU GOUVEIU'ŒllEl'IT,
84• Une pareille detnande doit ~tre (onnée, pour inter- •p. -
. . . ér u&.4•
rontpre cette prescription, par un premier acqu eur, contre
les acquéreurs subséquens; pour sa garantie, par un héri-
tier, contre un-tiers détenteur de l'immeubl.e compris dans
Je partage, quoique dans ce cas il n'y ait point encore de
tl'ouble survenu.
SECTION Ill.
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l'ROJET ,Dt LA COIOUSSJON
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que les dettes personnelles de .. son vendeur sur les im-
meubles auxquels <:es lettres sont appliquée"
CHAPITRE II.
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n8 PROJft DE LA COM'llllSSION
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'DU COUV!ll.~EME!ff.
SECTION Dl.
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250 PROJET DE LA COll'MISSION
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Dt1 G01JVJ:RNF.MLNT.
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.
DU GOuvtRNEMl:lfr.
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DU GOUVEl\l'IEMENT.
arrondissement, soit qu'il n'en ait été pris que dans un seul,
les enchères ne peu,·ent porter que sur les immeubles sit\iés
dans le ressort du tribunal où se poursuivent_les lettres de
ratification, d'après la ventilation du prix qui ad~ en être
faite par l'acquéreur, lequel est, en ce cas, tenu de souffrir la
division de son contrat.
57. Si le même contrat porte aliénation de meubles avec .:u!P
l'immeuble, l' e~chère ou surenchère ne peut porter que sur
l'immeuble, et non sur les meubles quel' adj~dicataire n'est pas
tenu de reprendre; sauf le recours de l'acquéreur contre son
vendeur, s'il y a lieu, ainsi qu'il est dit au contrat de vente.
58. S'il se présente en même temps au greffe plusie1,1rs
créanciers pour enchérir, le greffier doit en dresser procès-
verbal, et y énoncer Ja somme pour laquelle chacun a enchéri.
Si c'est pour la même somme, leur droit est égal, et par
concurrence.
S'il y a une enchère d'une somme plWl forte, elle est préférée.
59. Toute enchère qui n'est point couverte, est irrévocable.
60. Les quatre-vingt-dix joun pendant lesquels les en-
chères sont admises , étant expirés , le demier eochérisseur
demeure adjudicataire de plein droit , et la chose est à ees
risques et périls, à compter de ce jour.
61. Néanmoins l'acquéreur peut conserver l'immeuble, en
faisant dana les dix jours , à compter de ladite époque , sa
déclaration au ,greffe, qu'il entend retenir pour le même
prix, et en dénonçant cette déclaration an dernier enché-
risseur, dans les dix jours, à compter de celui où elle a été
faite; le tout à peine de déchéance. L'acquéreur qui conserve,
n'est pas tenu de donner caution.
fo. L'enchérisseur à qui restel'immeuble, paye le prix 2188
entier aux créanciers, et restitue à l'acquérem· les sommes
légitimement de'boursées', dont celui-ci doit fournir l'état
dans les dix jours depuis sa déclaration.
L'enchérisseur doit du tout donner caution. Elle est re-
çue par l'un des juges , commis à cet effet par le tribunal•
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HOIET DE LA· COllDDSllOl'f
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JIU GOUVElll'EEl'fT.
CHAPITRE VI.
des collocations.
74. Chaque consen1ateur doit ·tenir au moins deux re- 22,1
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PROJET llE LA COMMISSION'
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.DU GOUVEllN'PIEl'f1' • ~~9
cesleUres, à peine contre \'acquéreur de toutes per!es, dé·
• pens , dommages et inté1·âs.
· So. Dans le cas où les lettres de ratification sont scellées
à la chal'ge d'oppositions, l'acquéreur ne peut former au-
cune demande contl'e son vendeur , soit à fin de main-lev'ée
des oppositions, soit à fin d'être libéré du prix de son con-
trat, qu'après quarante jours de de1ai, depuis et non compris
celui du sceau des lettres de ratification. Il ne doit point les
intérêts du prix pendant c~s quarante jours, s'il n'y a con-
vention contraire.
81. Les opposans au sceau des leitres de ratification ne
peuvent également former aucune demande juridique, soit
à fin d'être payés sur le prix de la vente, soit à fin d'ordre
et de distribution en justice, qu'ap1·ès l'expiration de ce délai
de quarante jours; le tout à peine contre l'acquéreur et les
créanciers opposans, de nullité de la procédure el de toutes
pertes, dépens, dommàges et intérêts.
8:i. Le délai de quarante jours étant expiré, l'ordre peut
êlre provoqué, soit.par le vendeur, soit par l'acquére'ur, soit
par les créanciers ·opposans, à la requête de la partie la plus
diligente. •
Apr~s le même de1ai, Pacquéreur peut être contraint de
consigner. . · •
Il peut ausSI• se 1a1re
r. .
autoriser fa consigner,
. en appe1ant son
vendeur, et deux d'entre'les opposans dont les oppositions
sont les plus anciennes en date.
83. Il est procédi! à l'ordre et à la distribution devant le
tribunal dans le ressort duquel sont situés les immeubles.
84. En cas d'aliéaation, par le même acte, d'immeubles
situés dans plusieurs arrondissemens, il est procédé devant
le tribunal dans le ressort duquel le vendeur a élu son domi-
cile, suivant .les ·articles .µ , 43 , 44 et 45 ci-dessus.
85. Le tr.ibunal, à la requête de la partie la plus diligente.
commet un dt'lll juges" devant lequel il est ouvert, au greffe,
un procès,.verbal d'ordre, et il est ensuite procédé à la dis-
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PROJ'ET 'DE LA COllMUSJO!(
TITRE VIII .
. De ·.za. vente Jo;.ree des immeubles.
Dl8P08rrIOlr9 oâria.A.LE!.
CHAPITRE PREMIER.
cation. • .
dans l'immeuble saisi, est tenu de s'opposer avant l'adjudi-
.
5. Elle peut ~tre faite sur celui qui a la pleine propriété
et sur celui qui n'a que la nue propriété ou l'usufruit, cha-
cun selon son droit.
22o5 6. On ne peut pas saisir réellement la part indivise d'un
cohéritier dans les- immeubles de la successi~n, sauf au
créancier à provoquer le partage ou la licitation du chef de
son débiteur.
22o6 7. Le créancier qui a saisi réellement l'immeuble d'un
mineur ou d'un interdit , ne peut faire prononcer le congé
d'adjuger qu'après avoir discuté le mobilier pans la fonue
prescrite par les articles 88 et 89 du. titre des tutelles.
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DU GOUVERNEMENT.
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PROJET DE LA COMMISSIOX
'CHAPITRE II.
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Dtl GOtJVERIŒMl:NT.
l'ait poursuivie pour une somme plus forte que celle qui lui
est due, 119urvu néanmoins que la dette excède 200 francs.
CHAPITRE III (a).
Dispositions communes à toute _la procédure sur la vente tit. 19
fin du
forcée. cb. i " .
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PROIET DE LA COH!ID89'0lr '
Formalùés de la saisie-rr!elk.
iECTION P&EMIÈRE.
Du proc:Js-verbal de saisie-réelle.
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BU GOUVERNEMENT.
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Pl\OJET DE LA COMMISSIOl'l
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DU GOUYEME:U:l'1'.
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Pl\OJ!:T DE LA COMMISSION
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DU GOUVERl'ŒMEn.
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PROJET DE LA COllDUSSIOl'r
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DU GOUVER.'iEME~.
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Pl\OJET llE L.à COMJll8SI01'
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tJU GOUVEBIŒMEl'l'l'.
prilt est des trois quarts du prix du précédent hllil; s'il s'agit
d'un immeuble non loué ou affermé, la pl'emit:re mise à
prix est le revenu présumé par la matrice du rôle de contri~
bution.
66. Une des conditions del' enchère est de donner caution~
si mieux n'aime l'adjudicataire payer six mois d'avance, im-
putables sur le dernier terme; auquel cas , il en est fait men-
tion dans le cahier des charges de l'adjudication.
La caution est reçue par le juge de paix , contradictoire-
ment avec le séquestre, ~t en la manière accoutumée.
67. S'il ne se trouve personne pour enchérir au-dessus de
la mise à prix, l'adjudication est renvoyée, par le juge de
paix, à un de1ai suffisant pour renouveler les pulilication11;
et s'il n'est pas alors fa!t d'enchères au-dessus de la mise à
prix, l'adjudication peut être faite à un prix inférieur, qui
néanmoins ne pourrait être au - dessous de moitié de la
mise à pri..~.
68. Les baux sont renouvelés, six mois avant leur expira-
tion, quant aux maisons d'habitation; et un an, quant aux
biens de campagne.
69. Les baux judiciaires se font, savoir, des maisons
d'habitation pour deux ans, et des biens ruraux pour trois
ans. L'adjudicataire de l'irpmeuble est tenu de les continuer,
ainsi que les baux conventionnels existans lors de la saisie.
70. S'il y a des réparations nécessaires et indispen~bles,
le séquestre les fait sans formalités , lorsqu'elles n'excèdent
pas 150 francs.
Dans le cas où elles excèdent cette somme , elles sont préa-
lablement constatées par le juge de paix du lieu de la si-
tuation, lequel peut se faire assister d'un expert par lui
choisi d'office : elles sont reçues et estimées en la même
forme ; le séquestre en acquitte le montant.
71. Les opposans à fin de distraii·e peuvent citer le pour-
suivant au tribunal où se poursuit la saisie-réelle , afin
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PROJET DE LA COMMJSSIO:ol
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DU GOUTI:R:vl!Ml:ln.
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PROJET DE LA COMMISSION
Des oppo1itions.
blSTil'lCnoN PREMIÈRE.
Dispositions communes.
· SS. Il y a trois espèces d'oppositions à la vente forcée:
l 0•L'opposition afin d' anmdler ou de distraire;
' Elle est à fin d'annuller, qualld un tiers prétend que la
totalité de l'immeuble saisi lui appartient;
FJle est à fin de distraire , quand un tiers prétend que
l'immeuble qui lui appartient fait partie de ceux saisis réel-
lement;
2°. L'opposition à fin de charge., quand un tiers pré\eml
que le bien saisi est grevé envers lui de quelque charge
réelle ;
3°. L'opposition à 6n de conserver;
Elle est directe, lorsque le créancier du sa111 s'oppose
pour être payé de ce qui lui est dQ. sur le prix qui proviendra
de l'adjudication, et pour être conservé en tous ses droits,
privUèges et hypothèques;
Elle est indirecte ou en sous-ordré, lorsqu'elle est faite
par un créancier du créancier du saisi.
89. Nul ne peut être dispensé de former opposition, sous
quelque prétexte que ce soit, et encore que ce fussent des
mineurs, des interdits, des femmes mariées, communes on
séparées de biens, ou tous autres ; saufles recours ainsi que
de droit.
90. Toutes les oppositions se font au greffe du tribunal
où se poursuit la saisie-réelle, sur un cahier particulier à
cl1aque saisie , et en tête duquel sont écrits la_ date de la
11. 17
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1>U GOUVl'.l\:YEMEl'IT.
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260 Pll01ET DE L.l COMMISSION
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WU GOUVEl\NEJtE~'T. :a6r
DISTl.NCTIO!'i 01.
•
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PROJET DE LA COlllMISSIO!f
•
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DU GODVEBNEIŒNT.
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HOJET DE L.4 COJIDllllION
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DU COUVER.'l'EMENT.
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PROJET DE LA CO.llDllSSIOlf
CHAPITRE VL
lit. 19
fin du
ch.1tr.
.
Du COTl{Jé d'adjuger et de l'adjudication
.
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DU GOU\<EllNEME~T.
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PROJET llE LA COlllM1S610N
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D\J GOUVEMEMEl'IT.
(t1) n lef&Ït irnponant que le [tOTITemement prit UU. &nangement qt1eka11que ponr
'tabur· aup~a do 'c11a'l11e tr•bunal un 1l4lpo1\tairc 1pllcial po11r cow.ea lea coul1ua tiona
jmlidairt1.
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t>U GOUVERl'fEMEl'IT.
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27'1 rROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEllfENT,
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PROJET Dl l.A COMMISSION
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DU GOUVERNEMtNT • 2 j' 5
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Pl\OJET DE LA. COJllMISSIO!I
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DU GOUVERNEMENT.
-·
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PROJET DE LA COM1118SI01'
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DU GOUVE&!"(OONT. 2j9
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PROJET DE LA. OOMJ118SIOl'f·
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~H.APITRE 11V.
Des donations. entre-vifs,
SECTION PREMIÈRE.
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PROJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEMENT,
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s84 PROJET DE Là C&llUllSSIOl!f
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JIU GOUVEalŒJŒNT.
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l'ROJET DE LA COllOnSSIO!t
CHAPITB. E V.
Des testamens ou donations par acte de demi.ère volonté.
SECTION Pr.ElllitRE.
· De laforme des teatamens.
6g. La donation paT testament peut ~tre faite par acte
public ou sous signature privée.
Elle ne peut ~tre faite conjointement et dans le m~me acte
par deux ou plusieurs personnes , soit au pt'ofit d'un tiers,
soit à titre de donation réciproque et mutuelle.
971 70. La donation faite par acte public e$t reçue par deux
notaires , ou par un notaire et deux témoins qui sachent et
puissent signer.
Elle est écl'ite telle qu'elle est dictée par le donateur; il
lui en est fait lecturè en présence des témoins ;·il est fait: du
tout mention expresse.
974 Ele est signée par les notaires , ou par le notaire et les
t~~oins. ·
Si le donateur déclare qu'il ne peut ou ne sait signer, il
est pareillement fait mention expresse de sa ,déclaration ,
ainsi que de la cause qui l'emp~che de signer.
970- 71. La donation sous signature privée doit être écrite en
9.,6 entier, datée et signée de la main du donateur.
Cet écrit, ouvert ou cacheté, est présenté .à un notaire,
assisté d'un deuxième notaire ou de deux témoins.
Le donateur leur déclare que le papier qu'il leur présente
contient sa disposition de dernière volonté.
Le notaire ou les deux notaires dressent -l'acte contenant
la présentation et la déclaration du donateur.
Cet acte est écrit à la suite de la disposition ou sur l'en-
veloppe qui la renferme ; il est signé tant par le donateur
que par les deux notaires, ou par le notaire et les deu..'IC
témoins.
Si le donateur veut que sa disposition reste déposée entre
les mains du notaire, il est fait mention du dépôt.
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DU GOUVERliEllENT.
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PROJET DE LA COlllMIS8ION
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llU GOUVERNDIElfT,
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PROJET DE LA COMMJSSI01'
SECTION II.
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DU GOUVERNEMENT.
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PllOJET DE L.l COMMISSION
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JIU GOUVERNEMENT.
cuteur testamentaire.
1 1 7. La femme mariée ne peut accepter l'exécution testa- 1029
de son tuteur.
1 19. Les fonctions des exécu~urs testamentaires consis- 1031
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PROJET DE LA COMMISSIO!I
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DU GOU'VEllNEIŒNT,
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PROJET DE LA COMMISMON
ou testamentaires.
(*) Jro:yez. tit. 3, ch. 3, 1ect. 5 du troi1ième livr~ d11 Codr civil.
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DU GOUVl'!l\NEMl:"IT. 'l97
140. Ceux faits pa1· actes entre-vifs ne peuvent avoir pour 1076
objet que les biens présens, et sont soumis à toutes les for-
malités et conditions des donations entre-vifs.
L'usage des démissions révocables est aboli.
141. Ceux faits par testamens doivent l'être en la forme
prescrite pour 'ces sortes de"don~tions, et sont sujets aux
mêmes règles.
142. Si le partage, soit celui fait entre-vifs, soit celui fait
par testament, n'a pas compris tous les biens que l'ascen-
dant laisse au jour de son décès, les biens non compris dans
le partage sont divisés conformément à la loi.
143. Si le partage, fait soit entre..:vifs, soit par testament,
ne rappelle point tous les enfans vivant à cette époque , ou
les· descendans de ceux prédécédés, le partage est nul pour
le tout; l'enfant ou descenda.nt qui n'y a reçu aucune part,
en' peut provoquer un nouveau en la forme légale.
144. Le partage fait par l'ascendant ne peut être attaqué
que dans le seul cas où l'un des éopartagés allègue et offre '°'"
de prouver qu'il contient une lésion dn tiers au quart Ji son
préjudice.
Si le père a déclaré vouloil' user du droit d'avantager un
ou plùsieurs de ses enfans, du quart ou de la portion du
,
quart disponih.le, il sera fait déduction sur le patrimoine du
donateur, de la portion donnée par préciput; et la lésion du
tiers au quart ne sera calculée qu' eu égard au partage du
surplus des biens;
145. L'enfant qui attaque le partage fait par l'ascendant, 108o
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l'&OJET DE L,\ COMMlllSIO!'I
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DU GOUVERNEMf.NT.
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300 PROJET DE LA COMlllISSIOl'f
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DU GOUVEIL'fEMENT. 3oi
~ui a été dit au titre dei sw:cusions , sur le partage desdits
biena.
16:1. Les époux ne peuvent se donner indirectement, au- 1099
de1'\ de ce qui leur est permis par les dispositions ci-dessus.
Toute donation simulée par le déguisement de l'acte, ou
faite à personnes interposées, est nulle.
163. Sont réputées· faites à personnes interposées , celles uuo
faites par l'un tles époux aux enfans ou à l'un des enfans de
l'autre époux, issus d'un autre mariage;
Celles faites par le ·donateùr au..~ héritiers présomptifs de
l'autre époux, ou à l'un desdits héritiers;
Celles faites par l'époux donateur, aux parens dont l'àutre
époux est héritier présomptif.. au jour de la donation , en-
core que ce dernier n'ait point survécu à son parent do-
nataire.
CHAPITRE IX.
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l'llOJ'ET l>E LA COJDOSSIO!'(
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DU GOUVER!ŒIŒNT. 3o~
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So4 PROJET DE LA COJOUSSIOl'I
celle du contrat, et s'il n'en a point été fait mention sur le·
registre de l'enregistrement, en marge de l'article qui con-
tient l'enregistrement clu contrat.
1398 9. ~mineur habile à contracter mariage, est habile à
consentir toutes les conventions dont ce contrat est suscepti-
ble ; et les conventions et donations qu'il y a. faites sont va-
lables, pourvu qu'il ait été assisté , dans le contrat , de ceux
de ses parens dont le consentement est nécessai're pour la
validité du mariage.
13~ 10. A défaut de contrat de mariage et de conventions
spéciales , les droits des époux sont déterminés ,par les règles
contenues au chapitre suivant.
CHAPITRE II.
De la communauté légale.
SECTION PREMÙ:RE.
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DU GOUVEIU'IEJŒ!llT • 3o'.i
mlriage, et provenant des bien• qui appartenaient aux
époux lors de sa célébratioa, ou de ceux qui leur sont
échus pendant le mariage , à quelque titre que ce soit ;
3°. De toas les immeubles qui sont acquis peadant le
mariage.
15. Tout immeuble dont la propriété n'est point prouvée 1402
avoir appartenu à l'un des conjoints antérieurement au
mariage, ou lui être échue pendant le mariage, est présumé
avoir été acquis pendant icelui , et forme un conquêt de
communauté.
16. Les coupes qui ·se font, pendant le mariage, des bois 1403
taillis qui avaient acquisJ'Ase de vingt-sept ans au jour de
la ce1ébration, ne sont point réputés fruits ni mobiliers
quant à la communauté; et le conjoint sur le fonds duquel
étaient ces bois , a la reprise de leurs prix .lors de la disso-
l ution de la communauté.
Il en est de même à l'égard des bois de haute futaie , à
· moins qu'ils n'eussent été mis en coupe réglée, avantle ma-
riage~ par celui des deux époux qui e~ étàit propriétaù-e,
ou par ses auteurs.
Il en est de même encore des baliveaux de réserv«: sur
les taillis, qui existaient au jour du mariage, et qui sont
coupés après qu'ils ont acquis l'âge auquel la loi en permet
la coupe ; à moins que le propriétaire du fonds ne f(lt , par
lui ou ses auteurs, dans l'usage d'en ceuper une certaine
quantité avec le taillis , à l'Age ou la disposition en est
permise.
A l'égard des mêmes baliveaux qui ont été réservés sur
les coupes faites pendant le mariage, ils ne tombent en com-
munauté qu'aulant qu'ils ont· atteint, pendant son cours,
l'âge auquel ils pouvaient être coupés.
1 7. Les immeubles que les conjoints possèdent au jour •4<>4
de la célébration dn mariage , ou qui leur échoient. pendant
son cou1·s à titre de succession, n'entrent point en conunu-
nauté.
II. 20
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PROJET DE LA COIDRISION
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DU G011Vl:MEIŒ!'1'.
~
)
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'5oS PROJET DE LA COJllllSSION
. ~CTION lII •
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PROJ.ET DE LA COllllOll101'
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DU ÇOUVER~E!JF.NT,
.,
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31'l PROJET DE LA COMMllSION
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DU GOUVERNEMENT. 3r"i
action d'indemnité de la moitié de ladite dot, eu égard à la
valeur del'effetdonnéau temps de la donation. 1
Si le père et la mère ont déclaré vouloir doter inégale- •r· -
ment, l'indemnité n'est due à celui qui a fourni la dot, qne '"31i
jusqu'à concurrence de la portion pour laquelle l'autre con-
joint a déclaré vouloir contribuer à la donation.
SECTION JV.
De la dissolution de la communauté.
AaTICLB l'aBLlJUtrAlBB • .
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DU GOUVEllNEllENT. !h5
que sa dot est mise en péril par la mauvaise conduite du
mari , et que le désordre de ses affaires fait craindre que. ses
biens ne soient point suffisans pour remplir les droit& et
reprises de la femme.
58. La séparation de biens doit être demandée et or- •443
donnée en justice, én connaissance de cause, sur les con-
clusions du commissaire du gouvernement, et sans qu'elle
puiss~ être portée devant des arbitres.
Toute séparation volontaire est nulle, tant à l'égard des
tiers qu'à l'égard des con joints entre eux.
59. La séparation de biens , quoique pron~ncée en jus- •444
lice, est nulle, si elle n'a point été exécutée par un paiement
réel des droits et reprises de la femme·, effectué par acte au-
thentique, jusqu'à la concurrence des biens du mari, ou au
moills par des poursuites sérieuses et non interrompues pour
procurer le paiement. ·
60. La séparation de bie~s obtenue par la femme, doit •445
être affichée dans le tribunal de première instance du domi-
cile du mari, sur un tablealJ destiné à cet effet; et si le
mari est marchand , banquier ou commerçant, elle doit
être en outre pi.ililiée et affichée à f audience du tribunal de
commerce de l'arrondissement ,dans lequel)e mari est do-
micilié.
61. · La femme qui a obtenu la séparation de biens, peut
néanmoins accepter la communauté qui a existé jusqu'à cette
époque , si elle y a un intérêt. ·
6~. Le jugement qui prononce la séparation, remonte, •445
quant à ses effets, au jour de la demande.
63. La séparation de biens ne donne point ouverture aux •p.-
droits de survie de la femme ; mais elle conserve la faculté 1 !!~;t
de les exercer dans le cas d!! niort :naturelle de son mari.
64. Les créanciers personnels de la femme ne peuvent, •446
sans son consentement 1 demander la séparation de biens. .
65. Les créanciers du mari peuvent intervenir dans l'ins- 1447
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Pll.OIET DE LA COM..llll88ION
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DU GOUVERNEJD;NT.
-·
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PROJET DE LA COMMIS810l'I'
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l>U GOUVERNEMENT.
SECTION VI.
Du portage de l'actif.
84. Chacun des deux époux , ou ses héritiers, doivent 1468
rapP<>rter à la masse des biens existans tout ce dont ils sont
. de'biteurs envers la communauté, à titre de récompense ou
·d'indemnité, d'après les 1·ègles _ci-dessus prescrites, sec-
tion m du présen\ titre.
85. Chaque époux, ou son héritier , rapporte également 1469
les sommes qui ont été tirées de la communauté, ou la
valeur des immeubles que l'époux y a pris pour doter un
enfant d'un autre lit, ou pour doter personnellement l'en-
fant commun.
86. Sur la masse des- biens C<?mpris dans l'inventaire·, 1470
chaque époux, ou son héritier, pre1ève ,
1°. Ses immeubles qui ne sont point entrés en commu-
nau~, · s'ils existent en nature , ou ceux qui ont été acquis
en remploi;
2°. Le prix de ses immeubles qui ont été aliénés pendant
la communauté, et dont il n'a point été fait remploi, le
tout dans le cas et suivant les règles ci-dessus prescrites à
cet égard;
5°. Les indemnités qui lui sont dues par la communauté.
87. Les prélèvemens de la femme s'exercent avant ceux 1471
du mari.
Ils s'exercent pour les l!Ommes en deniers, d'abord sur
les cleniers comptans , ensuite sur le mobilier , et subsidi.ü-
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5:io l'ROIET DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNEMENT.
97. Chacun des deux époux, -ou son héritier, est tenu 1 452
des d'ettes de la communauté, ponr moitié-;
Mais la femme, ou son héritier, n'en est tenue soit vis-à- 1483
vis du mari ou de son héritier, soit vis-à-vis des créanciers ,
que jusqu'à com:urrence de son émolument, pourvu qu'il
y ait eu inventaire , et en rendant ·compte du contenu de cet
Ïllventaire , et de ce qui lui est échu par le partage.
98. Le mari ou son héritier est tenu , indistinctement, et 1~
pour la totalité des dettes de la. communauté qui ont été
par lui contractées , sauf son recours contre la femme ou
son hér,itier', jusqu'à concurrence de son émolument seule-
ment.
99. Le mari n'est tenu_ que pour moitié des dettes de la •4115
succession échue à la fe1mne, qui sont tombées à la charge
de
. la communauté. .
100. La femme et son héritier peuvent être poursuivis 1486
pour la totalité des dettes qui procèdent de son chef, sauf
son recours contre le mari ou son héritier, pour la moitié
qui était à la charge de la communauté. ·
101, Elle ne peut être poursuivie que pour moitié, par •487
les créanciers, à raison des dettes de la communauté, aux-
quelles elle s'est obligée, lorsque l'obligation n'est pas soli-
daire.
1 O'l. La femme , ou son héritier , qui a payé une dette clc 1488
Il. :2 1
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PROJET DE L4 COaDllSSlON
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DU GOUVEllNF.JŒ~.
:u.
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PROJET DE LA COMMIBll0'.'1'
SECTION Pl\EMltRE.
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DU GOUVEJL•iEMf.:'lï. 3:i5
seul des frais du mariage, sauf ce· qui concerne l'entretien
personnel de la femme.
118. La clause par laquelle la femme stipule que tous ses ch. 2,
hiens présens et à venir. lm. d emeureront parap}1ernaux, a 2• part.
•ec:t. 9 ,
•
l e meme _rr que ce1m• atta1.:11e·
c:uet · }es précé- §.fin,., 1111
...L ' par l es d eux arbc et
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PROJET DE LA C03DUSSI01'
1538 122. La femme non commune, celle m~me qui est sé-
parée de biens contractuellement, et qui s'est réservé la
jouissance et l'ad,ministration de ses biens, ne peut aliéner
ses immeubles sans le consentement: spécial de son mari ,
ou sans y être autorisée par justi~e , à son refus.
Toute autorisation générale d'aliéner les immeubles,
donnée à la femme soit par le contrat de mariage , soit de-
puis, est nulle.
•t- 125. Il est permis aux deux époux, aux père et mère de
1 .~l;' la femme, et aux autres personnes qui la dotent, de stipu-
ler que ceux de ses biens qui sont déclarés dotaux seront
inaliénables. ·
En ce cas , le bien dotal de la femme est inaliénable,
même du con"sentement de la femme.
ib. 124. Le mari n'est garant du défaut de remploi du prix
des immeubÎes vendus par la femme non commune ou sépa-
rée contractuellemeni, que dans les mêmes cas où il l'est à
l'égard de la femme séparée par justice.
SECTION U.
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DU GOCYERr-'ElŒNT.
DISTINCTION PREMIÈRE.
De la clause d'ameublissement.
131. Lonq_ue ·les conjoints ou l'un deux font entrer en ;5.,s.
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'.h8 PROJET DE LA cmnnss10N
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DU GOtiVEl\."IEllŒllT. 5'19 .
paieront séparément leurs dettes ~ntérieures au mari~ge, a
toujours son effet entre eux et le\lrs héritiers, encore qu'il
n'y ait point eu d'inventaire; elle les oblige, lors de la dis-
solution de l~ communauté, de se faire respectivement rai-
son des dettes qui sontjustifiées avoir été acquittées par la
communauté, à la·décharge de celui qui en é~it deôiteur.
. )\fais la clause .est sans effet à l'égard des créanciers , qui
peuvent suivre leur paiement sur les biens de la commu-
nauté, si, lors d\I contrat de maria~e, il n'y a point eu
d'inventaire O'Ud'étatannexé au contrat du mobilier apporté
par les époux, et ~'il n'y a point eu d'inventaire fait, p~n
dant le mariage, du mobilier qui leur est échu depuis.
137. La clause par laquelle les conjoints ont déclaré n'ap- 1 511
porter dans la conununa~té qu'une somme ce1·taine , ou
quelque corps certain, emporte la convention tacite de l'ex-
clusion des dettes antérieures au mariage, qui diminueraient
l'apport promis.
138. La clause de séparation des dettes n'empêche point 1512
que la communauté ne soit chargée des intérêts et arrérages
qui ont couru depuis le mariage.
139. Lorsque le père ou la mère, ou autre parent de 151l
l'un des conjoints, en le mâriant, le déclare franc ei quitte
de toutes dettes antérieures au mariage, il s'oblige, envers
l'autre conjoint~ de l'indemniser de tout le préjudice que
pourront. lui causer les dettes de celui qui a été déclaré franc
et quitte.
Ainsi, lorsque c'est le mari qui a ..été déclaré franc et
quitte , la femme , en cas d'insuffisance des biens du mari ,
a 1°. un recours de garantie contre les parens de ce der-
nie~, à raison de la diminution du bénéfice qu'elle retire
de la communauté, diminution résultant des dettes du mari
qui ont été acquittées pendant le mariage ; :i•·. elle a de
même un recours contre les parens du mari, en cas d'insuf-
fisance des biens de celui-ci , tant pour la 1·emplir de sa dot
et autres reprises, que des donations _que le mal'i a pu lui
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DU GOUVEl\NEIŒ!(T. 531
DISTIJ'fCTIOll \',
Du préciput conventionnel.
145. La clause par laquelle le conjoint suniTant est au- 15..S
torisé à prélever , .avant partage, une certaine somme 011
une 'certaine.quantité d'eft'ets mobiliers en nature, ne donne .
droit à ce prélèvement qu'au cas où il y a acceptation de la
communauté de la part de la femme ou de ses.héritiers.
Néanmo.ins , la femme survivante a droit au préciput,
lorsque le contrat de mariage -le lui accorde, même en re-
nonçant.
146. Le préciput n'est point-regaTdé comme un avantage 1516
sujet aux formalités des do.nations, mais comme une con-
vention de mariage.
147. Le préciput n'a lieu qu'en faveur du conjoint surîÎ- 1!.•1-
• . • 1!ull
vant, et dans le cas où le mariage est dissous par la mort
naturelle de l'un des deux époux.
148. Lorsqu'il n'a été stip~é que pour le cas de l'ac<'ep- 1515
tation de la commUll8uté, il ne s'exerce que par pre1ève-
ment sur la masse partageable, et sans aucun recours de la
part du conjoint survivant contre les héritiers de l'autre,
dans le cas où la maue de la communauté est ÎD8uffi1ante
pour le fournir en tout ou en partie.
149. Le préciput ne peut s'exercer au préj.udice des
créanciers de la communauté qui ont le droit de faire vendre·
les eS'ets compris dans le préciput, sauf le recours du con-
joint pour leur valeur dans le partage de la communauté.
Néanmoins , lorsqu'il elll accordé à la f.emllle renonçante , ap.-
il devient une créance qu'elle peut exercer à l'hypothèque 1519
de son contrat cle mariage.
DISTil'fCTIOl'f VI.
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DU GOUVEBNEIŒl'fT·• 333
155 ..' Ir est permis' aux époux d'établir la communauté 15~
sous cette <:ondition , que la totalité appartiendra au survi-
vant au cas où il n'y aurait point d'enfans du mariage.
Telle stipulation n'est point réputée un avantage sujet aux
règles relatives aux donationt1 , soit quant au fond , soit
ciua~t à -la forme , mais simple convention de mariage et
entre associ~.
· DISTINCTION VII.
sont mineurs ~ .
'.1°. Lorsque_ l'un des époux, ayant enfans ou descendans
d'un premier lit, convole en secondes noces, ou autres sub-
séquentes;
5°. Dans le cas où lépoux divorcé ne peut rien donner à
son second époux.•
157. Dans le cas où les époux ont établi une communauté ~;.6""
universelle de tous leurs biens présens et à venir, il n'y a
lien à aucun prélèvement en faveur de l'un ou l'autre des
deux conjoints; toute la masse .des biens existans se partage
par moitié.
La femme renonçante n'a aucune reprise à exercer; elle
est seulement déchargé~ de l'obligation de· contribuer au
paiement des dettes.
DlSTL'l'CTION VOi.
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PllOJET DE LA COMMISSIO!'f
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DU GOUVEl\NEJŒNT, 535
une condition 11uspensive, si le contraire n'est prouvé par la
convention.
8. La promesse de vendre vaut vente, lorsqu'il y a con- 15'9
sentement réciproque des deux parties sur la chose et le prix.
9. Si la promesse de vendre a été faite avec des arrhes, i590
chacun ·des contractans demeure maître de s'en départir ;
Celui qui les a données, e~ les perdant;
Et celui qui les a reçues, en restituant le double.
. r o. Le prix de la vente .doit être certain, et consister 1591
dans une chose déterminée.
11. Il peut cependant êu-e laissé à l'arbitrage d'un tiers; ·~·
Mais si ce tiers ne peut ou ne veut fixer le prix, la vente
-demeure nulle.
CHAPI'Tl.E Il,
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556 PROJET DE LA COJllMISBTON .
.
18. On ne peut vendre la 11uccession d'une personne
ap.-
vivante.
. . -· '
19. Si l'un des cohéritiers fait cession de sa part indivise
1600
v.841 à un ·étranger à la succession, les autres cohéritiers peu-
vent se faire subroger aux droits de cet étranger, en le rem-
boursant.
, ib. 20. La veuve commune n'est pas ~e~ardée oomme étran-
gère à la succession de son mari.
ib. 21. Si l'un des cohé1·itiers prend cession d'une créance
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JIU GOUVEilt'iEMEPiT.
CHAPITRE IV.
Des obligations du vendeur.
DlSPOSlTIOllll GBlfBIU.LES.
il s'oblige.
Tout pacte obscur ou ambigu s'interprète contre lui.
24. Il a deux obligations principales , celle de déliwer , 16o3
et celle de garantir la chose qu'il vend.
SECTION PRElllIÈRE.
De la délivrance.
25. La tradition des immeubles s'opère par l'acte seul qui 1605
en transfère la propr!été.
26. Celle des effets mobiliers s'opère, ou par leur de1i- 16o6
'france réelle,
Ou par la remise des clefs des blitimens qui les con-
tiennent,
Ou même par le seul consentement des parties, si le trans-
port ne peut s'en faire au moment de la vente, ou si l'ache-
teur les avait déjà en son pouvoir à un autre titre.
27. La tradition d'un droit incorporel, comme d'une lié- •6'>7
rédité, d'une servitude, se fait par la souffrance de celui
qui les transporte,· à ce que l'autre en use.
28. Les frais de la livraison sont à la charge du vendeur, 16o8
et ceux de l'enlèvement à la charge de l'acheteur, s'il n'y a
eu stipulation contraire.
29. La de1ivrance doit se faire dans le lieu même de la 16ocJ
vente, s'il n'en a été autrèment convenu.
3o. Si le vendeur manq~1e à faire la délivrance dans le 1610
temps convenu entre les parties, et qu'il s'agisse d'un im-
meuble, le juge. peut accorder un de1ai pour la faire.
Ce de1ai expiré sans que le vendeur y ait satisfait, l'acqué-
reur pourr11, à son choix, demanderla résolution de la vente;
Ou sa mise en possession, si le retard ne vient que du fait
du vendeur;
II. :n
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558 l'ROJET DE LA cmoussto~
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JtU GOti'\"ERltlEllŒNT. 559
l'exige par, le vendeur est oblisé de souffrir une diminu-
tion proportionnelle du prix.
59. Si au contraire, dans le cas de l'article précédent, il 1618
se trouve une contenance plus grande que celle exprimée
au contrat, l'acquéreur a le choix de fournir le supplément
du prix ou de se désister du contrat, si l'excédant est d'un
dixième au-dessus de la contenance déclarée.
40. Dans tous les autres cas, 161 9
Soit que la vente soit faite d'un corps certain et limité,
Soit qu'elle ait pour objet des fonds distincts et séparés,
Soit qu'elle commencl! par la mesure .ou par la désignation
de l'objet vendu suivi de la mes.ure,
L'exprej!sÎon de cette mesure ne donne lieu à aucun sup-
plément de pri.-.:, en f'aveur du vendeur, pour l'excédant de
mesure,
Ni, en faveur de l'acquéreur, à aucune diminution du
prix pour moindre mesure,
Qu'autant que la ditfétence de la mesure réelle .à celle
exprimée au contrat est d'un dixième en plus ou en moins,
eu égard à la totalité des objew vendus, s'il n'y a stipula-
tion contraire.
41. Dans le cas-où, llUÎvant l'article précédent, il y a lieu 162 ,,
à augmentation de prix pour excédant de mesnre, l'acqué-
reur a le choix de fournir le supplémeat, ou de se désister
du contrat.
4'2. Dans tous les cas où l'acquéreur a le droit de se dé· 16ai
sister du contrat , le vendeur est tenu de lui restituer, outre
le prix s'il ra. reçu, les frais de ce contrat.
43. L'action en su.pplément de prix de la part du vendeur , 16a2
Et celle en diminution de prix, ou en résiliation du con-
trat de la part de l'acquéreur,
Doivent être intentées dans l'année, à compter do jour du.
contrat, à peine de déchéance.
lH. S'il a été ,vendu deux fonds par le même contrat , 1623
avec expression de la mesure de chacun 1 et qu'ils' en trouve
:12.
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Pl\OJl!.T DE J.A COMl\llSSIOlt
De la garantie.
1 625 46. La garantie que le vendéur doit à l'acquéreur, a deux
objets : le premier , est la possession paisible. de la chose
vendue; le second, les défauts cachés de cette chose , on
les vices redhibitoir~s.
DISTINCTION PREMIÈRE.
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Dtl COU\"Eftl'iEllfliT.
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PROJET Dl. LA COJIOUSSIOS
tout, que l'acquéreur ne l' e6t pas acheté sans la partie évioJ
cée, il peut faire 1·ésilier la vente.
1637 58. Si , ~ns le cas del' éviction d'une partie de la chose,
la vente n'est pas résiliée, la valeur de la partie évincée est
remboursée à l'acquéreur suivant son estimation à l'époque
de l'éviction. et non proportionnellement au prix total de
la vente.
1638 5g. Si l'héritage vemlu se trouve grevé, sans qu'il en ait
été fait de déclaration, de servitudes non apparentes, et
qu'elles soient de telle importance, qu'il y ait lieu de pré~
sumer que l'acquéreur n'aurait pas acheté s'il en avait été
instruit , il peut demander la résiliation du contrat, si mieux
il n'aime.se contenter d'une inde1nnité.
163 9 60. Les autres questions auxquelles peuvent donner lieu
les dommages et iµtérêts résultant, po..;.r l'acquéreur, de
l'inexécution de la vente, doivent être décidées suivant les
règles générales établies au titre II du présent livre.
1640 6i. La garantie pour cause d'éviction, ce,;se lorsque l'ac-
quéreur s'est laissé condamner par un jugement en dernier
ressort ou dont l'appel n'est plus recevable, sans appeler
son vendeur , si celui-ci prouve qu'il existait des moyens
suffisans pour faire rejeter la demande.
Dl~TINCTION II.
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DU GOUVEl\l'ŒMENT.
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544 PROJt:T DE LA COMMISSION'
Cll.A.P11'1ll! V.
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ltU GOIJVERNEMl:l'IT.
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Pl\OJET Il!: LA COlllMl&SION
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DU GOUVER~YJIENT.
SECTION JI.
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PllOJE7 8E LA COMllU8Sl0l'f
De la licitation.
~ JO']· Si une chose commune à plusieun ne peut être par-
tagée commodémeut et sans perte,
Ou si , dans un partage fait de gré à grci de biens com-
muns, il s'en trouve quelques-uas qu'aucun des coparta-
geans ne puisse ou ne veuille prendre,
La vente s'en fait aux enchères, et le prix en est partag.é
entre les copropriétaires.
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bU GOUVEll!ŒME!M'.
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550 PllOJET DE LA COlllMISll01'
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DU GOU\"ERNEMENT. 35r
Mais celui qui a donné. les effets mobiliers ne peut pa1 ~tre
restitué, quoiqu'ils vaillent plus du double de l'immeuble
qu'il a reçu.
7. '.1°. La rescision pour lésion d'outre-moitié, a encore ap.-
17o6
lieu dans l'échange,
S'il y a eu Wle soulte en argent ou en effets mobiliers , et
que cette soulte excè<le de plus de moitié la valeur de l'im-
meuble cédé en échange, par celui à qui la soulté est payée.
Dans ce cas, la voie de la rescision pour lésion, ne peut
appartenir qu'à celui qui a reçu la soulte.
8. Toutes les autres règles prescrites pour le contrat de 1 707
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35.i PROJET DE LA COllDUSIJON
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• DU GOUVERNEMENT.
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1'1\0JEî DE LA COMMISSION
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DU GOUVERNDŒl'fT, 335
par écrit, sana opposition de la part du bailleur , il sera censé
les occuper , aux mêmes conditions, pour le terme fisé par
l'usage des lieux , et ne pourra plus en sortir ni en être
expulsé, qu'après u.n congé donné de la manière prescrite en
l'article :u •
2 7. ' Dans le cas des deux articles précédens , la caation , 740
doilnée pour le bail ne s'étend pas aux obligati~ns résul~nt
de la prolongation.
SEC1'ION' IJ •
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356 PROJF.T DE LA COIDUSllON
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DU GOUVERNEMF.ST.
sulter un dommage,poµr le bailleur , celui~i petit demander
la résiliatjon du bail.
Le preneur est concI.mné à en payer le-prix pendant le
temps nécessaire pour la relocatio~, et aux dommages et
intérêts qui ont pu résulter de l'abu11 pour le propriétaire.
39. Le préneur peut encore être expulsé à défaut Je ib.
paiement du prix du bail.
4o· ·Le locataire CJUÎ ne garnit pas la maison de me~les
suffisans, peut être expulsé"; à moins qu'il ne donne des sû-
retés capables de répondre des loyers.
41. Le propriétaire d'un héritage rural peut aussi deman-
der la résiliation du bail , si le fermier ne le garnit pas des
bestiaax et des ustensiles nécessaires à son exploitation , ou
s'il abaudoDne la culture.
4:i. A moins de clause contraire, le preneur est tenu des 1 754
réparations locatives ou de menu entretien.
43. Les réparations sont celles qui deviennent nécessaires ib
pendant la durée du bail ,
Aux litres , contre•cœurs , chambranles et tablettes des
cheminées;
Au récrépiment du bas des murailles des appartemeas ;.
Aux pavés et caITeaux des chambres , lorsqu'il y en a seu-
lem!!nt quelques-uns de cassé5, et que tout le ~vé en général
n'est pas'devenu mauvais par vétusté;
Aux vitres, excepté qu'elles ne soient cassées par la grêle;
· Aux portes , croisées , planches de cloison ou de ferme-
ture des boutiques , gonds, ta1·gettes et serrures, lorsqu'il
en manque, ou qu'elles ont été détachées par violence, ou
cassées et encfom~agées autrement q•e·par vétusté; ou par 1755
leur mauvaise qualité;
Et autres désignées par l'usage des lieux. 1 7~
44. Le curement des puits est encore une répar~tion loca- ,754
tive, mais non celui des fosses d'aisance .
. 45.s·a a été flit un état des lieux entre le bailleur et le 1730
preneur au commencement du b~il, le preneur doit ~encJre
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5511 PROJET DE LJ. COllOUSSIO'.'f
la chose telle qu'il l'a reçue suivant cet état , excepté ce qui
a péri ou a été dég.radé par vétusté ou force majeure.
1131 · 46. S'il n'a pas été fait d'état des lieux, le preneur est
présumé les avoir reçus en bon état , et doit les rendre tels.
173a 47· Le preneur n'est tenu que des dégradations et des
pertes qui arrivent par sa faute.
1735 48. Il répond cependant de celles qui arrivent par le fait
des personnes de sa maison , ou des soue-locataires qu'il y
place. ··
1 133 49· Il répond de l'incendie , à moins qu'il ne prouve qu'il
est arrivé par cas fortuit ou force majeure ,
Ou par un vice de construction de la cheminée,
. Ou qu'il a été communiqué par une maison Toisine.
, 734 5o. S'il y a plusieurs ~ocataires dans la maison, tous aont
IOlidaire1nent responsables de l'incendie;
Excepté qu'ils ne prouvent que l'incendie a commencé
daxas l'habitation de l'un d'eux, auquel cas celui-là seul en
est tenu;
oii que quelques-uns ne prouvent que l'incendie n'a pu
commencer chez eux, auquel cas ceux-là n'~ sont pas
tenus. ·
1 768 51. Le fermier d'un bien rural est tenu d'emp&her les
usurpations qui peuvent être commises sur les fonds, ou
d'en avertir le propriétaire, à peine d'en répt>ndre.
SECTION JV.
De la résolution du louage.
52. Le contrat de louage se résout par la perte de la
chose louée , et par le ,défaut respectif du baillew· et du
preneur, de remplir leurs engagemens, ainsi qu'il est expli-
qué dans les sections précédentes.
ap.- 51.. Le bail passé par un usufruitier finit anc l'usufruit.
1741
Le preneur n'a aucune indemnité à réclamer des héri-
tiers du bailleur, si celui-ci lui a fait coanattre le titre de
&a jouissance.
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DU GOUVERNEMl:llT.
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560 Pl\OJET DE LA COMMISSION
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DU GOUVE&,~EllENT. 361
ou la totalité ou du moins la moitié de la récolte , leur effet
. s_era réglé d'après la distinction suiva'nte.
70. Si le ca11 fortuit arrive après plusieurs années écoulées , 76g
du bail, on vérifie si le fermier est .récompensé par les ré-
coltes précédentes.
7 I. Si le cas fortuit aniye ou dans les premières année:!' ib.
ou ver~ la fin du bail, ou si, arrivant après, plusieurs années
écoulées, le fermier ne- se trouve 'pas récompensé par les ré-
coltes précédentes, on attend la fin du bail pour faire la
compensation de toutes les années;
El cependant le juge peut, provisoirement, .dispenser le _
fermier de payer une partie du prix correspondante à la
perte qu'il a soufferte.
7'l. Le fermier ne peul obtenir de remise lorsque la perte 177 L
des fruits arrive après qu'ih sont séparés de la terre ; ex-
cepté que le bail ne donne au propriétaire une quotité de la
récolte, telle que la moitié ou le tiers, en nature; auquel
cas , le propriétaire doit suppm·ter sa part de la perle ,
pourvu que le fermier ne ftî.t pas en demeure de lui délivrer
sa port~on de récolte.
75. Le fermier peut renoncer aux cas fortuits. 17711
74. Cette renonciation ne s'entend que des cas fortuits 1773
ordinaires, tels que grêle, gelée ou coulure.
Elle ne s'entend point des cas fortuits extraordinaires ,
tels que les ravages de ·ia guerre , ou une inon,dation, aux -
quels ~e pays n'est pas ordinairement sujet; exêepté,qq.e le
fermier n'ait renoncé à tous cas fortuits, prévus ouiq1prévus.
75. Si le fermier a été empêché de jouir d'une partie du •P·-
fonds, le propriétaire' lui doit toujours un rabali propor- 1 77 9
tionné sur le prix de ferme.
76. Le colon partiaire n'a point d'indemnité à demander ib.
pour son travail, à raisou des cas fortuits qui enlèveJlt les
récoltes.
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l'ROJET DE LJ. COMMISSIO~
C BAPl1' RE II.
Du baiJ à cheptel.
18oo 77. Le hàil à cheptel est un contrat par lequel l'une des
parties donne à rautre un fonds de bétail pour le ~arder,
le nourrir et le soigner, sous les conditions convenues
entre elles.
18o1 78. Il y a trois espèces de cl1eptels :
Le cheptel simple ou ordinaire ,
Le cheptel à moitié,
Et celui donné au fermier ou au colon partiaire.
18o2 79. On peut donner à cheptel toute espèce d'animaux,
susceptible de croît o_u de profit, pour l'agrictÙture ou le
commerce.
i8o3 80. Pour la décision des contestations que ce contrat peut
faire naître, le juge prend pour règle les conventions parti-
culières des parties, quand elles n'ont rien d'illicite.
A défaut de conventions particwières , il se règle par les
principes qui suivent.
SECTION PREMIÈRE.
Du ch.eptelsimpk.
1804 81. Le cheptel simple est un contrat par lequel l'un
donne à l'autre des bestiaux à garder, nourrir et soigner, à
condition que celui-ci profiterà de la moitié du cr~lt, et
qu'il supportera aussi la moitié de la perte.
18o5 8'l. Le cheptel est estimé dans le bail, pour fixer la perte
ou le profit qui pourront se trouver à son expiration.
Mais le bailleur n'en demeure pas moins propriétaire du
cheptel.
1 &6 83. Le preneur doit les soins d'un ~on père de famille à
la conservation du cheptel.
1 ao7 s4. Il est tenu de la pe1·te arrivée par cas fortuit, si le
cas fortuit a été précédé de quelque faute de sa part.
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DU GOUVERNEMENT. 56)
85. En cas de contestation sur la cause de la perte du 18o8-
cheptel, c'est .au bailleur à prouver qu'il a péri par la faute 1809
du preneur; pourvu que celui-ci représente les peaux des
bêtes mortes.
86. Si le cheptel périt en entier sans la faute du pre- 18to
neur , la perte en est pour le bailleur , à moins de conven-
tion contraire.
S'il n'en périt qu'une partie, la perte est supportée en
commun.
87. On ne peut stipuler que le preneur supportera la 18u
perte totale du chepte'\ , quoique arrivée par cas fortuit et
sans sa faute ;
Ou qu'il supportera , dans la perte , 1,lDe part plus grande
que W.ns le profit;
Ou que le bailleur prélevera , à la 6n du bail, ,qut;lque
chose de plus que le cheptel qu'il a fourni.
Toute convention semblable est nulle.
88. Le preneur profite seul des laitases, du fumier, et ;i..
du travail des animaux donnés à cheptel.
Lalaine et le croît se partagent.
89. Le preneur ne peut disposer d'aucune bête du trou- 1812
peau, sans le consentement du bailleur.
; Si, néanmoins, après une sommation faite par le preneur •x· -
au bailleur, celui-ci refuse son consentement à une vente 1 12
avantageuse, le preneur pourra se pourvoir contre lui en
donunages et intérêts.
90. Si le preneur vend des bêtes du cheptel sans le con- ib.
sentement du bailleur , celui-ci peut les revendiquer des
mains de l'acheteur ou autre tiers possesseur ; pcnirvu que
le cheptel soit prouvé par un acte authentique, oq devenu
authentique avant l~ vente.
91. Si, dans le cas de l'article précédent, la vente a été ib.
faite d'autorité de justice, le bailleur ne pourra point re-
vendiquer le cheptel; à 1oow qu'il n'ait formé son opposi-
tion à la veutc.
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PROJET DE LA COMMISSION
ap.- g'.l. Si , dans le même cas , la vente a été faite dans une
1812
foire ou dans un marché, le bailleur ne poul'l'8 i·eve.ndiquer
le cheptel qu'en remboursant à l'acheteur le prix de la vente.
93. Lorsque le cheptel est donné _au fermier d'autrui, il
doit. être notifié au. propriétaire de qui ce fermier tient; sans
quoi il peut le saisir et le faire vendre pour ·ce que son fer-
mier lui doit.
94. Il est défendu au preneur de tirer , des bêtes à laine ,
aucune laine avant le temps de la toison , sans le consente-
ment du bailleur , à peine de trois francs de dommages et
intérêts, pour chaque bête tondue, •au profit du bailleur.
95. S'il n'y a pas de temps fixé, par la c!onvention, pour
la durée du cheptel, il est censé fait pour trois ans.
96. Le bailleur peut en demander plus tôt la résolution ,
si le preneur ne remplit pas ses obligations.
97. A la fin , ou lors de la résolution du bail , il se fait
une nouvellê estimation du cheptel.
Le bailleur prélève ensuite autant de bêtes de chaque es-
pèce qu'il en a fourni, si ce nombre se trouve, ou s'il y a
de l'excédant.
Si ce nombre prélevé est estimé valoir plus que le cheptel
originaire, le bailleur paie au preneur sa moitié du profit.
S'il est moins estimé , le preneur paie au bailleur la moitié
de la perte.
Si le nombre originaire du cheptel ne se trouve plus ,
le bailleur prend toujours ce qui en reste, et les parties se
font raison du profit ou de la perte, suivant la nouvelle es-
timation.
S'il y a du croît, il se partage entre le bailleur et le
preneur.
SECTIOY ·11,
Du cheptel à moitié.
1818 98. Le cheptel à moitié est une société dans laquelle cha-
cun des contractans fournit la moitié des belliaux, qui de-
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DU GOUVEJ\!ŒllE!fT • · S65
meurent communs pow· le profit, ou pour la perte, même
totale.
99. Le preneur profite seul , comme dans le cheptel •8'9
simple, des laitages, du fumier et des travaux des ~tes.
Tout~ convention contraire est nulle, excepté que le bail-
leur ne soit propriétaire de la métairie dont le preneur est
fermier ou colon partiaire.
100. Toutes les autres r~gles du cheptel simple s'appli- 11bo
quent au cheptel à moitié. ·
SECTION m.
Du cheptel donné par le pT'Qpriélaire à sonfumier ou colon
partiaire.
DUTINCTION PBEJOi:llE.
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566 PROJET Dl'J LA COMMISSIO:'f
SECTION PREMIÈRE.
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DU GOUV!RNEME!IT.
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PROJtT DE LA COIHl18110!'
SECTION IU,
li.
o;g11izru by Google
l'l\OJET Dl: 1.,\ COMMISSI0'.'11
TI.TRE XIV.
· Du contra.t de société.
CHA.PITRE PB.EMIER.;
DISPOSlTlONS Gi!!fÉR.U.llS.
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372 PnOJl:T DE LA COMMISSION
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JIU GOUVERNEID:!IT.
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PllOJET DE LA COllDUlllOl'f
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DV GOUVEBNEMt:lllf.
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PB.OJET DE L.l COXIU88ION
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DU GOUTEll'f!M!NT.
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5Î8 PAOJET DE, LA COMMISSIO~
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JIU GOUVERNEMENT.
TIT.RE XV.
Dupré/.
ART. rer. n y a deux sortes de prêt: 1874
Celui des choses dont on peut user sans les détruire ,
Et celui des choses qui se consomment par l'usage qu'on
en fait.
La première espèce s'appelle prit à usage, ou com-
modat;
La deuxième s'appelle simplement prêt.
2. Cette seconde espèce se subdivise encore en prêt gra- ~K74-
tuit et prêt à i~térêt.
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380 l'llOIET DE LA COJUllSllOI'
GlUPITRE PREMIER.
Du prêt à usage , ou commodat.
SECTION Pl\EllÙ:llE.
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1111 GOtiVEl\!'fEMENT. '.581
t'.5. ·L'emprunteur ne peut pas retenir la chose par com- 1885
pe115ation de ce que le prêteur lui doit.
14. Si, pour user de la chose, l'emprunteur est tenu à 1886
quelque dépense , il ne peut pas 1a répéter.
SECTION m.
Des enga~mens de celui qui prête à usase.
15. Le prêteur ne peat retirer sa chose qu'après le terme 1888
convenu, ou, à défaut de ·convention, qu'après qu'elle a
servi à l'usage pour lequel elle a été empruntée.
16. ~éanmoins, si, pendant ce cle1ai , ou avaot que le 1889
besoin de l'emprunteur ·ait cessé, il survient au prêteur Ull
besoin pr.essant et imprévu de sa chose, le juge peut,
suivant les circonstances, obliger l'emprunteur à la lui
rendre. ..
1 7. Si, pendant la durée du prêt , l'emprunteur a été 1l19o
·rs. Le prêt simple est une convention par laquelle l'qn 11199
livre à l'autre une certaine quantité de choses qui se con-
somment par l'usage, à la char~e par ce derniel\de lui en
rendre autant de même espèce et qualité.
19. Par l'effet du prêt, l' empmnteur qevient le proprié- •1193
taire de la chose prêtée; et c'est p3ur lui qu'elle périt, de
quelque manière que cette perte arrive.
:io. On peut donner à titre de prêt tout ce qui est tel 1894
qv.' on peut en rendre de même espèce· et qualité ; mais on
.ne peut pas donnea· à ce titre, des ch91es qui , quoique de
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58'J PROJF.T DF. l.A. COMlllISSIO'.'I
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DlJ GOU\'1.llNEJŒNT. •
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PR8JET DE LA COMMISSION
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DU GOUVEAll'EMEl'IT.
.SECTIO~ PREMIÈRE.
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l'ROJET Dt LA COIOUSSION
···-
1927
14. Le dépositaire contracte l'obligation de garder avec
6de1ité la chose dont la garde lui a été confiée.
Il est tenu d'apporter à cette garde le même soin qu'il B}>"
porte à la garde des siennes.
Néanmoins cette obligation doit être appliquée avec moins
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de l'ÎgueUT par le juge vis-à-vis du dépositaire gratuit , que
Tis-à-vis de celui qui a 1·eçu un salaire , et qui s'est chargd
de la chose à titre de louage. On doit, en cette matière ,
avoir égard à la qualité; à l'état, au sexe du dépositaire ,
et à la naturè des circonstances qui ont occasionné la perte
ou la détérioration du dépôt.
15. Le dépositaire ne pe1:1t se servir poUT son usage de la i~
chose qui lui a été confiée, à moins que la permission ne
lui en ait été accordée par le Mposant.
16. Il ne doit point violer le secret sous lequel le dépôt i9'11
lui a été confié ' soit en ouvrant le coffre qui le contient ,
soit en brisant l'enveloppe cac!tetée sous laquelle il est ren-
fermé , soit en donnant à autrui connaissanée du dépôt ou
de ce qu'il contient. '
17. Le dépositaire doit rendre indivifütellement la même i932
chose qui lui a été déposée , encore que ce soit une somme
d'argent ou une cho9e fongible. · '· ·
Le dépôt des sommes ntonnoyéès doit être rendu dans les
niêtnes espèces dan1 lesquelles il a été fait, soit en cas d' aug-
mentation ou de diminution de leur. valeur.
18. Le dép~5itaire n'est tenu de rendre la chosf! déposée i~3
que dans l'état dans lequel elle se trouve au moment de la
restitution , quànd même elle serait détériorée , pourvu
qu'elle ne l'ait point été par sa faute.
Il est déchargé si la chose a péri par un accident dont il ,;34-;;
ne soit pas responsable , ou lui a été volée sans qu'il y ait eu 1 9"9
de sa part négligence dans la gàrde.
19. Le dépositaire auquel la chose a été enlevée par une i934
force majeure , et qui a reçu un prix ou quelque c\lose à la
place , doit restituer ce qù'il a reçu en échange.
20. L'héritier du dépositaire qui a vendu d~ bonne foi la i935
chose dont il ignorait le dépôt., n'est tenu que de rendre le
prix qu'il a reçu, ou de céder ses actions eontre l'achetem
s'il n'a pas toucl1é le pI'ix.
'l I. Si la chose déposée a produit des fruits qui ,aient été 1936
'l r;.
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588 PROJET Dl!: J,J\ COMMISSION
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. DU GOUVEl\~MENT. 389
'.28. Le dépôt doit être rendu au déposant aussitôt qu'il le •944
Tedemande, quand même le contrat porterait un temps
déterminé pour sa restitution; à moins qu'il n'existe, entre
les màins du dépositaire , une saisie-arrêt ou une opposition
faite sur le propriétaire.
SECTION ltI.
Du dépôt nécessaire.
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3go P80JET DE LA C0.11Ul1SS101'f
De s~ diverses 68pèccs.
1 ,_ss · 36. Le séquestl'e est ou conventionnel , ou ordonné par
le juge. ·
SECTION II.
Du séqUJ!strc conventioMel.
37. Le séquestre est une espèce de dépôt que deux ou
plusieurs personnes qui ont contestation sur une chose ,
font de cette chose contentieuse à un tiers, qui s'oblige tle
la. rendre, après la contestation terminée, à celle d'entre
elles à laquelle elle est jugée appartenir.
Le dépositaire, en ce cas, s'appelle liq~1tre.
38. Le séquestre peut n'être pas gratuit ; e'
alors c'est
plutôt un contrat de louage que de dépôt.
39. Lorsqu'il· est gratuit, il est un véritable contrat de
dépôt, soumis à toutes,les règles qui copcernent ce contrat,
sauf les différences ci-après expliquée11.
40. Le séquestre, à la différence du dépl>t, ·peut avoir
PQUr objet, non-seulement des meubles, mais encQre des
immeubles.
i.g6o 41. Le dépositaire, à ce tit~e , ne doit restituer la chose
déposée qu'après l~ décision de la contestation, et à celui
auquel elle a été adjugée.
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PllOJET DE LA COMMISSION
DISTINCTION U.
Du séquestre judiciaire.
1963 46. Le séquestre judiciaire est donné , soit à une per-
sonne dont les parties qui y sont intéressées sont conî'enues
entre elles, soit à une personne nQmmée d'office par le juge.
Au premier cas , il devient un séquestre conventionnel.
Au second cas, il forme un quasi-contrat, qui soumet
celui auquel la chose a été confiée , envers les parties liti-
gantes, à toutes les obligations qu'emporte le séquestre con-
ventionnel.
TITRE XVII.
Du manda!.
CHAPITRE PREMIER.
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l>tJ GOUVEll!'ŒJŒ"1'.
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DU GOUYEl\NEMElIT. 5g5
celui qu'il s'est suhl\titué, le mandant peu_t, si bon lui
semble, agir directement contre le substitué,
26. Le procureur ne peut excéder le~ termes de son ap . .c...
mandat, tout ce qu'il fait au-clelà est n-ul relativement au·~~~'
mandant , si celui-ci ne le ratifie, et le mandataire seul en
est tenu ~n son propre nom.
27. Quand il y a plusieun procureurs constitués par le 19~
même acte, ils ne sont pas solidairement responsables entre
eux de ce que chacun a fait, si la solidarité n'est exprimée
dans la procuration.
28. Le mandataire doit l'intér~t des sommes qu'il a em- 1996
ployées à son usag~, du moment de l'emploi; et de celles
qu'il peut retenir du jour qu'il est mis en
demeure.
CHAPITRE IV.
Des obligations dtt mandant.
29. La première obligation du mandant est d'exécuter 1998
ou ratifier ce qui a été fait suivant le pouvoir qu'il a
dom~é.
5o. Quoique le mandant refuse de ratifier ce qu'a fait le ib. et
1997
mandataire, celui-ci ne reste pas pour c:ela obligé envers
ceux avec lesquels il a traité, excepté qu'il n'ait agi en llGll
nom pr~pre,-ou qu'il n'ait excédé les termes de son mandat.
51. Le mandataire a droit de se faire i·embonrser les ~·'99:
av~nces et faux frais qu'il a faits pour l'exécuti~n du man- .
dat, quand mêmeJ'aft'aire n'aurait pas réussi, pourvu qu'il
n'y ait pas eu de sa faute.
Le mandant est même tenu de rembourser au mandataire
ces frais et avances, quoiqu'ils soient plus considérables que
ceux qu'il y aurait employt;& s'il avait entrepris luHtiême
l'affaire, pourvu qu'il n'y ait pas de dol ou de faute à im-
pùter au mandataire.
5:&. Le mandataire doit auesi. être dédommagé de ses llOOO
pertes, lorsqu'il les a éprouvées à l'occasion de sa gestion,
et qu'on ne peut lui reprocher aucune impruden·ce.
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5g6 l'RO.Jl:T DE 'L.l COMMISSION
,,
aoo1 55. Si le mandataire a avancé quelques sommes pour les
affaires du mandant, celui-ci lui en doit les intérêts du jour
des avances constatées.
a.>02 54. Si le mandataire a été constitué par plusieurs per-
sonnes pour une affaire commune, chacune d'elles sera tenue
solidairement envers lui de tout l'effet de la procuration.
CHAPITRE V,
mandataire• .
58. La constitution d'un nouveau procureur pour la même
aff~ire, vaut révocation du premier, du jour qu'elle a été
notifiée à celui-ci , et à ceux avec lesquels il était chargé de
traiter.
39. Le mandataire peut renoncer au mandat, en notifiant
au mandant sa renonciation, pourvu qu'elle soit faite dans
des circonstances telles qu'il n'en puisse résulter auéun pré-
judice pour le mandant.
ib. 40. Il peut même indistinctement renoncer au mandat ,
lorsqu'il se trouve dans l'impossibilité de l'accomplir, ou
qu'il pounait en résulter pour lui un préjudiceconsidérabl•.
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JKl COUVT.R!'ŒMENT •
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5g8 PROJET DE LA C01lllllSSION
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599
utiles et nécessaires qu'il a faites poul' la conservation de la
chose.
11. Si la créance, qui est l'objet du nantissement, porte 2 oa 1
intérêt, le créancier peut joui• des fruits que produit le
gage, jusqu'à concurrence, et d'après le compte qui en est
fait entre les parties lors du paieme'ot définitif.
12. Le débiteur ne peut réclamer la restitution du gage, ac8:i
qu'après qu'il a intégralement payé la dette pour sfu-eté de
laquelle il a été donné, tant en principal qu'intérêls et frais,
à moins que le créancier n'abuse du gage.
13. Le gage est indivi~ible, quoique la dette le soit entre 2<>83
les héritiers du débiteur ou ceux du créancier. L'héritier3.u
de'biteur, qui a payé sa portion de la dette, ne peut de-
mander la restitution de sa portion dans le gage , tant que la
dette n'est pas entièrement acquittée. Réciproquement l'hé-
ritier du créancier, qui a reçu sa portion de la dette, ne
peut remettre le gage au préjudice de ceux de ses cohéri~
tiers qui ne sont paa p~yés. . '
14. Les dispositions ·ci-dessus ne sont point applicables 2084
aux maisons de prêts sur gage autorisées par la pohce, à
l'égard desquelles on doit suivre les réglemens de police qui
les concernent.
TITRE XIX.
Des contrats aléatoires.
ART. 1•r. Le contrat aléatoire est celui par lequel chacone i9'i4
des pa1·ties contractantes s'engage à doDDer ~u à faire une
chose, et n~ reçoit, en équivalent de ce qu'elle donne, que
le risque dont elle s'est chargée, et qui dépend d'un événe-
ment casuel et incertain ..
Tels sont : le contrat d'assurance ,
Le pr,êt à grosse aventure ,
Le jeu et le pari,
Le contrat de rente viagère.
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. l'ROJET DE LA COlllllllSSlON
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DU GOU\.ERNF.JŒl'IT,
DISTINCTION II.
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Pll.OJIT 11E L.& COJllHSSION
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DU COOUH!ANEllENT. 4o5
de recevoir-de la part de celui. qui .a fourni. CIJ prix , les hé-
ritiers de celt.Ü~i peuvent dellllQlder la nullité de la stipu-
lation ~tre le tiers , et exiger du constituant, à leur pro-
fit , _la continuation de la rente_ pe1_1daot la vie de .celui sur
la tête duquel la rente est. eréée.
DISTINCTION III.
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r{IOJET DE I.A. COIDllSSIO~
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PJIOJET DE LA COJOUHlOI(
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CHAPITB.J!. 1 V.
Causes fJUÏ 'inlerrompent ou suspendent k C6Ul'S de la
prescription.
SECTION PREMIÈRE..
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PROJET DE LA ~0-HlllSION
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JIU GOUVERNEMENT.
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PllOJET J>E L.à COJOUHIO'.'f
SECnON II.
De la pœicription trentenaire.
43. Toutes les actions, tant réelles que fersonnelles ,
sont prescrites par trente ans , sans que celw qui allègue
cette prescription soit obligé de rapporter de titres , ou
qu'on puisse. lui opposer de mauvaise foi.
ap.- 44. La prescription de trente ans a lieu contre la nation ,
.aa6a
contre les colllQltmes et los établissemeos publics.
45. Les règles de la prescription sur- d'autres objets que
ceux mentionnés dans le présent titre , sont axpliqqées dans
les litres qui leur 110nt propres~
SECTIO:V III.
.
De la prescriptionpar dir et vingt ans•
. '
..66 46. Celui q_ui acquiert , de bonne foi et pa'r juste titre •
un ·immeuble , en prescrit la propriété pat' dix ans si le véri-
table maitre habite dans le ressort du tribunal d'appel dans
l'étendue duquel l'immeuble est sâtué; el par viugt ans , s'il
est domicilié hors dudit ressort •
.u66 -47· Si le véritable maître habite dans le même ressort
une partie du temps , et bors dudit resso1-t une autre par-
tie, soit que l'absence ait préèédé ou guivi la présence , soit
qu'elle tombe dans un t.emps intermédiaire' il faut, pour
compléier la prescription, ajouter à ce.qui ma.oque aux dix
0
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SECTJO!I IT.
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41:1 PROJET DE LA COMMISSIO:'l
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DU GOUVEll'ilEMENT.
DISPOSITJ01' GillillALB.
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..
..
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OBSERVATIONS
Du 1'rihrnial de Cassaûon sllr le Projet présenté
· par Io: Commission.du Gouçe,.nement.
LIVRE PRÉLIMINAIRE.
TITRE Jer.
Defftnitions générales.
A11.TICLE PREMIER. (Le premier ~Projet.) •
Le ~·. du Projet. )
'..i. (
3. ( Le 3•. du Projet. )
4. Le droit intérieur et particulier de chaquè peuple
se compose en partie du- droit universel , en partie des
lois qui lui sont propres ; et en partie de ses coutumes et
usages, qui ne doivent et ne peuvent être que le supplément
des lois.
(Le 4,e. ,tJ,, Projet.) N'est-il pas utile d'esprimer formellement
que les couiumcs et usages ne iloi11ent el ne perwent tire' que le
supplément des lois,· pour miem: faire sentir q11'ils ne peuvent leur
etre contrairt1 ' ni les a6,.,,,er!
5. La coutume résulte d'une longue sui~e de jugemeru et
d'actes constanunent répetés,, qui ont acquis la force d'une
convention tacite et, commune.
( Le 5•. dd Projet.) li convient d'énoncer les j1'gm1411s dont la
constante uniformité a toujours formé cette j1Risprudence que tous
Ju peuples admettent comme véritable suppléJDen\}é la loi. · ·
6. ( Le 6•. du' Projet. )
•7. Elle règle lei droits, elle 'ordonne , elle permet , èUe
dé(end, elle annoncé des récompenses ét' des peines.
Elle ne statue pas sw· des faits individuels; elle est pré-
sum.ée disposer, non sur des cas rares ou singuliers, mais
sur ce qui se passe dans le cours ordinaire des choses.
Elfe se rapporte ai.ix personnes ~-u aux biens.
Elle règle les actions, et ne scTUte pas les pensées; elle ré-
pute licite tout ce qu'elle ne défend pas; et mffmnwim, ce qui
n'est pas défendu par la loi n'est pas toujours honnête.
La perpétuité est dans le vœu des lois.
(Le 7e. dt.1 Projet.) Il n'est pas moins de la nature de la loi de
rlgler les droits .que d'orrlouner, permettre, etc., etc. L'article doit
donc l'exprimer; et il a paru qu'au me"me article appartenait la dis-
tinction de l'infl.ueoce de la loi sur les actions ou sur les pensées ,
ainsi que le vœu de la perpétuité, qui est l'un de ses caractères ; ce
que les auteurs dn projet avaient porté dans d'autres titres.
TITRE II.
Division des loü.
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DU TllIBU!UL DE CASSATION',
telles que les lois commerciales, les lois maritimes , les lois
fiscales, les lois militaires.
(Le 1er. da Projet.) Il paraît bon d'exprimer que les loi• civiles
rrglent les rapports des citoyens entre eux , 9uant à leurs droits per-
sonnels et à leurs propriétés : car les propriétés ne soqt pas moins
que les per~onnes l'objet des lois civiles; principe utile à retracer
dans les premières bases d'un Code. . ·
N'est-il pas utile aussi de placer ici une division des lois civiles,
dont les unes appartiennent à ce droit naturel , commun à tous les
hommes de tous les pays, et les ~iutres sont positives et spécialement
faites pour chaque na.tian?
Dù nombre <les lois qui, dans le derni·er alinla de l'article:, doi-
vent ~Ire énoncées comme exemples de la quatrième espèce, plut8t
que comme la compos:mt toute entièr~, ue faut-il pas rayer les lois
rurales, qui sont nécessairement ou cWiles ou de police , et appar-
tiennent par r:onséquent ou à la seconde ou à la troisième espèce.
2. (Le2a.JuProjet.)
( le Je. du Projet.)..... Des réglemens rappelés dans un Code
civil ne pouvant ~'entendre de réglemens administratifs, variables de
leur nature, l'artitle 3 du Projet peut-il subsister? Des réglemens re-
latifs aux lois , destinés à en assurer l'exécution , pourraient-ils être
plus variables que les lois elles-mêmes~ Quel champ ouvert à l'arbi-
traire de la part de l'autorité qui a le droit de faire des réglemens?
L'expression du vœu de perpétuité de .la loi, seule bonne à con-
server de l'article 3 du Projet, se lie naturellement à l'article 7 du
titre fer. ·
TITRE m.
De la publication des lois. l
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418 OBS!llV A TIONS
Quel que seit le mode de publication des lois, mi ne peut st! Haller
qu'il en fasse sOrement parvenir la connaissance à tous ceDJ: qui doivent
y @tre soumis; le mode de publication des lois n'ut donc jamais qu'un
moyen l'obtenir une présomption légale que tout citoyen connaît la
loi du jour où elle est publiée.
Cela posé, un membre de la commission exprimait le désir qu'on
adoptSt un mode de publication au chef-lieu du gouvernement, d'a-
près lequel , et après un délai commun à tous lu départemens con-
tinentaux, la loi deviendrait exécutoire le même jour dans toute la
république.
· La commission n'a point adopté cette idée, malgré l'naotage
q'l 'elle préstotait de rendre les lois exécutoires , pour tous les Français,
au m@me moment : mais la r.ommission a pensé qu'au moins ne fal-
lait-il pas qu'une loi, qui serait tout à la fois administrative et judi-
ciaire, fOt exécutoire sous le premier rapport, parce que l'administra-
tion l'aurait reçue el transcrite; et ne le fût pas, sous le second
rapport, daus le m@me lieu, parce que le tribunal d'appel ne l'aurait
pas encore publiée.
La publication des lois paraît donc devoir @Ire confiée aux préfets
de chaque département, sans préjudice de l'envoi au1 tribunau1 et à
toutes autres autorités qu'elles pourraient concerner, qui seraient tenus
de dresser procès-verbaux d'inscription sur leurs registres;
TITRE IV.
Des effets de la loi.
(Le 1 n. tlu Projet.) Le premier article du projet paraît insigni-
fiant en point de droit; et en fait il n'est que trop vrai que la loi devient
la mltière des rai1onne01ens qu'elle aurait pour objet de terminer.
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DU TllIBlll'IAL DE CASSATION, 419
formant e1cep1ion ?. l'arlicle précédent, ne bisse lieu à aucune
équivoque,
5. ( Le 4•. du Projet. ) 3
4. (Le 5e, du Projet. ) 3- 3'.
5. (Le Ge. du Projet.)
(Le 7•. du Projet.) Ce 7•. arlicle du projet ne doit-il pas lire 6
!I
retranché? suppos~ qu'.il est des lo_is au.xquelles on peul déro~er.par
de~ conventions; mais ir'1l est des lois qui, toul en réglant lès rntertts
du citoyens d'une manière, leur laissent la faculté de les régltr d'une
manière différente, en usant de celle faculté on 11 'y Mroge pas, puis-
qu'on ne fait que ce qu'elles autorisent.
(Le 8•. tll• Projet.) Cet article 8 du projet a paru mieux placé
au titre l•r., étant plus propre k c:aractiriser la nature de la loi qu'à
en prl!smter un effet proprement dit.
(Le 9•. d11.Projll.) Cet article 9 du projet n~est-il pas inutile et
dangereux? A quoi reconnaîtra-t-on le vrai caractèce d'une loi prohi-
bitive? Stra-~e l'expression dont le législaleur se sera servi qui le dé-
terminera? Mais combien de lois emploient la tournure prohibitive ,
lorsque leur véritable sens n'est que d'ordonnrr, de di1poser ! Et quel
champ ouvert aux procès, s'il faut chercher dans lïntention de la loi '·
le vœu prohibitif, pour en conclure qu'elle emporte peine de nullité!
TITRE V.
De l'application et de l'interprétation des lois.
ART. 1•r. (Le 1er. du Projet.)
2. n peut être nécessaire d'interp'.l'éter les lois.
n y a deux sortes d'interpl'étation : l'une par voie d'au
torité, qui consiste à résoudre les doutes, pal' forme de
disposition générale et de commandement; elle n'appartiertl
qu' ail pouvoir législatif: rautre' par voie de doctrine' con-
siste à saisir le véritable sens d'une loi dans son application
à un cas particulier; celle-ci seule comtilue·le ministère du juge.
5. L'application de chaque loi doit se faire à l'ordre des
choses sur lesquelles elle statue; lei objets qui sont d'ordres
Jijft!rens, ne pe~vent' être déddés par les mêmes lois.
(Lts '2e., 3e., 40-:•iù1 Projet.) Les légers changemen~ p"foposés
.emblent rendre la réd"â~tiou' plùs e:i:ii'é:te. ·
27.
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O'BSEl\VA TIO!fs
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DU TRIB1':-IAL DE CASSATIO~. 4'll
l.'article 12 d11 proj«"t , piani Ir dernier, devient commun, comme
tl doit l'ltre, au:s: matièrrs civiles et criminPlles; et le DÉNI DE JVS-
'rtCE étant le r.aractère propre de l'abus qu'il a pour ohjèt de réprimer,
il parait inutile de le qualifier aussi d'abus de po1111oir.
TITRE VI.
De l'abrogation des lois.
ART. 1er. L'abrogation des lois ne se présume pas.
}>ourquoi, dans l'article 1 ••., trooverait~on une sorte dt' préJm-
bule pour la disposition qu'il renferme, que l'abrogation. des lou ne.
11: présume pas l'
LIVRE PREMIER.
DES PERSONNES.
TITRE PREMIER.
Des penonnes qui. jouissent des droits civils, et de celles qui.
n'en jouissent pas ...
CHAPITRE PREMIER. - J>lll'f>lllTIOl'fl oaida.uu.
ART. 1 •r. Les droi.Ls civils de& Français se divisent .en deu;r com.d 11.
.. . clJ. ,•r•.
classes:
La premièrefixe l' état et la capa.ciU dt là persorine, d'où
n!suùent lafaadlé de se marier, celle de tesJer, la puissance
-patemelle, la tutelle., la majoriJé> etc., et.c.
La seconde règle lts successions, dispositions, conventions,
et Lous actes dérivant du droit naturel.
La commission a cru qu'il serait utile-, non-seuli>ment ponr l'inte't:-
tlg,nce du chapitre J•r., mais peur celle dt'e clcapitres 11uifans, de.
i;om.uu:m:cr ~ un. aoiclc sur la nalilrc et la .Jiviwpn .des di.oils civiJ5,,
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DU T:llDUIAL DE C_UUHO!I'.
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OBSEl\VATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASHTION.
(Les 18•., 19e., 20.e., 21•. et 22e. J.u Projet.) Les dispositions
· de ces divers ,articles du projet ont pam pouvoir et devoic ê~re resser-
rées dans les deux articles proposés, les 18•. et 20•. ae contenant que
des conséquences rigoureusement nécessaites d'un principe évident. ,
C'est par la m@me raison qu'o1,1 croit les articles 25, 26, 27 et
28 inutiles.
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oau:av.HIONS
cècle avant qu'il aiJ été statué sur sa demande , meurent dans
l' inJ4rilé tk leurs droits.
Voir l'obaervation sur l'article 19.
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DU TRIBti!IAL DE C.ASSATIO~.
rigueur tous leurs droits, pour ne pas être expost<s à lrs perdre par
des événemens ultérieurs. •
Enfin une dernière obsen•ation sor l'article 3o du projet a !!té que
si les individus frappés de mort civile doivent être uclus de rendre
témoignage en jushi:e, ils doivent l'iltre, à plus forte raison , de fi-
gurer comme témoins, partout où la loi en requiert pour la solennité
ou authenticité des actes.
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OBSEIW ATIONS·
TITRE II.
Des actes destinés à constater l'état-civil;
DllPOSITIO!ll GilJJBR.ALBS •.
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DU TRIBUN~L 'DE CASSATION.
padrronl etre dl!livris que par l'officier civil' même lonqu'il aura re-
cours aux registres déposés au secrétariat de la munii;ip1li1é; car il
est Important de ne donner qu'à l'officier civil le droit de délivrer les
utraits de tous actes relatifs ·à l'état des personnes, lorsqu'il~ seront
pris sur les lieux,
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OISF.llVATIO!IS
.... &. ~6. Si la mère n'est point mariée, le père ne sera point
dénommé dans l'acte, à moins qu'il ne soit présent et qu'il
n'en fasse sa déclaration signée de lui : mais s'il ne sait
signer, il en sera fait mention; et fidentité du d6:/aranl sera
attestée par deux témoins sachant signer, donl les rwms, pro-
fession et domicile 1eront exprimés dans l'acte; cette déclara•
tion peut être faite par un fondé de procuration spéciale et
authentique; et respectivement le père qui reconnaît un enftllll
rw.turel, ne peut y f ain: dérwmmer la mère si elle n'est pré-
se11te, ou s'il ne rapporte son aveu, ou une procuration spl-
L'iale de sa part.
Si elle est pré4ente, elle signe; et si elle ne sait signer, il m
sera fait meniion , et son identité sera cert!fiée eomme tkssus.
(Le 26e. Ju Projet.) L'article du projet n'nait pas pourvu au
cas où le père ne saurait pas signer : il ne serait pas jusle de le pri.er 9
en aucun cas, de. la facullé de se déclarer père de sou enfant, ou d'avoir
recours à un notaire pour y puser une pror.uralion.
6:1 27. Le père qui n'aurait pas fait dans l'acte de naissaac.e 'ftr/
""r.
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DU TlllllUNAL DE CASSATION.
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OJISERV.ATIONS
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DU Tl\lllUl'IAL DE CASSATION.
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OBSEl\VAnONS
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D\l TRlBUIUL DE CASSATION.
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OBSEllY.\TI01'S
fintla 54.
L'oeïcier de l'étât civil qui, ·au lieu d'inscrire sur
~~·;~ les registres publics un acte de mariage, se serait borné à le
dresser sur une feuille volante, sera poursuivi correctiOfuJel-
lemenl, à la diligence, soit du ministère public, soit des
époux, et condamné à w1 emprisonnement qui ne pourra
être de plus de deux ans, ni moin<ke de six mois. Il sera
en outre condamné aux dommages - intérêts envers les
~poux, s'il y a lieu.
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DU T1'18UN.tt. DE CASSATION. 437
p:as de récluire à ces deus :ms le mazimum de la peioe porlée eq
l'arlicle 54; el le minimQm à sis mois~
'
SEènOl'f m. - Règles particulières aux actes de divorœ.
55. Lorsqu'un jugement a autolisé le denumdeur en divorce •p. le
' 1 fi •
aie a1re prononcer, celui-ci•firnt• ctter
• ieI J,J#, J
uf?Jellaeur '
a·se lrom<er, ch•p.3.
2 61-
56 . .Au jour indiq11é, lecture est fai.le par l''!f!icier Je l'é- ib.
lat civil, en présence tant du demandeur que du dtf(endeur s'il
a
wmparalt, et des témoins~ clu jugemenl qtti autorisi! le di-
vorce. L''!flicier de l'étal civil interpelle le clemmuleur de dé-
clarer s'ü persiste dans la rt!soltttion de consommer le dil'Orce.
57. Si le demandeur déclare persister, l''!f!icier civil pro- ib.
nonce, au nom tle la loi, que le mariage est dissous : il eri
dresse acte sUJ'.le-champ, qu'll signe avec les parties compa-
rantes et les témoins, s'ils savent et pem-enJ. signer,· sinmz, meu.-
tion estfaite de la cause paur ltufuelle ils n'ont signé.
En tAte tU: l'acte esttraNc,;t le' duposilif du jugement qui a
autorisé le diwm:e.
58. Expédition de cet acte esl mùeslk, -par là partie i.nlé- ib
ressée, à l'l!ffecier de l'état civü devant lequel le mariage avait
t/té céléhré, qui, dans le jour mlme de la réception, en fait
mention en marge de l'acte J,e ~t!leôrat;,,,, à peine de toru ~
peM, dommages t!I intélér.
SECTION IV. - Des règles particulières au:r·ades tU: dt!cb.
59. Aucune inhumation ne sera faite sans o.rdonn•nce de 77:
l'officierdel'étatciviL, quine peut la délivrer qu'aprèss'étrç
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438 OBSEl\V Al'IONS
78 60. Acte de chtuJue décès est dressé par l' eflicier de l' étcll
civil, sur la déclaralion de deux témoirzs qui signent avec lui,
ou mention estfaite qu'ils n'onJ pu ou su siwzer.
Ces deux témoins doivent être, s'il est possible, les deux
plus proches parens ou voisins de la pel'so~ne déc~dée, ou
la personne qui commande dans la maison. La déclaration
est faite par un témoin parent ou autre, lorsque le défunt
n'est pas décédé dans son propre domicile .•
(Le 56e. du Projet.) Les dispositions de l'article 56 du projet
parainent mieux. placées ici. .
81 · 65. Les corps des noyés, des asphyxiés etde tous ceux qui
ont été trouvés morts avec des signes ou indi~cs de mort
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DU Tl\IBtllfAL DE CASSATIO:'i.
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DU TRIBUNAL DE. CASSATION. 44r
(Le 6t.du Projet.) I.e l~er changement proposé.dan~ l'article•
a pour objet d'employer une cxprcnion pl~s impérative, qui,
cdmme il a déjà été observé , convient mieui; à la loi.
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OBSERVATIONS
de l'appel, par ceux IAlec qui il est rendu; c;t appel ne peul
être interjeté que dans les dix ;ours de la prononciation du ju-
gement de la part de celui avec qui il serait contradictoire, ou
de sa signification de la part de celui contre qui il serait rendu
par défaut. Cet appel est jugé dans le mois, du jour oii. il est
interjeté.
Les parti.es inléressée.r qui n'auraient point été présentu ou
d11ment appelées, .rani toujoun recevables à se pourvoir par
tierce opposition aù jugement de rectijù:alion.
(Le 73•. du Projet.) Le délai de dix jours poumit-il courir du
jour où le jugement a été rendu, à l'égard de celui contre qui il a été
obtenu par d~ant ?
101 77. (Le 74e. du Projet.)
fin du NOTA. Les modèlu d'actes auront probablemeat besoin d'être reyua,
til. 2 lorsqu<' les di1pa1ition1 de la loi seront définitivement arrètées. La co11cor-
dance entre ces dùpositiou et les modèle1, eat très-rigoureusement nécea-
oaire, et a été uop 1011nnt négligée.
TITRE III.
Du domicile.
com.d11 A.RT. iér. (l,.e 1er. du Projet.)
tit.3
ib. (Le du Projet.) Cet articli! paraît inutile, d semble ~me
21•
présenter quelque contradiction avec l'article 3; il serait donc mieux
de le supprimer. , .
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•
DU TRIBUNAL DE CASSATION. 445
4. Il se forme par l'intention jointe au fait d'une habi- ap. -
talion réeIle.
102et
. 10J
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444 OISERV ATIONS
fin tin 1 1. Celui qui n'a aucwi domicile actud, peut lire cittf, soit
ût,3
à son dernier domicik connu , soit au lieu de sa. rlsùknce de
fait~ hab~lle ou momenlanée; Ü sera, paur ses obligations
per$0111U!lles, justiciable tks juges du teniJoire dans l'érenJ.111::
duquel il se trouve.
(Les 9•. Il 10•. du Projet.) Les changemens proposés par les
articles 8, 9, 10 et 11, ne sont que des développemeos dont l'utilité
a paru évidwe à la commissiQD. . .
TITRE IV.
Des a/Jsens.
CHAPITB.E I". - De l'llhsence en Général, el da /a maniëre tloM
Ille doit être comtatée.
115 t • La loi ne reconnatt pour absént que celui qui, après
avoir quitté le lieu de son domicile ou de sa résidence, n'a
point reparu depuis cinq années , et dont on n'a réçu aucune
nouvelle depuis ce temps.
(Les 1er, et 2 1 • àu Proitt.) Les légers changemens proposés
dans ces deux articles, n'ont pour objet qu'une plus rigou~se pré-
cision dans l'expression.
u6 2. L'absence est constatée par un acte de ~otoriété reçu.
par le juge de paix de l'arrondissement dans lequel l'absent
avait son domicile ou sa résidence , et attestée par sept té-
moins Agés de trente ans et domiciliés dans la même com-
mune ou dans la distance de deux myriamètres.
Lorsque l'absent, en qualité de fonctionnaire pul;>lic.
avait un domicile distinct de sa résidence , il est fait un
double acte de notoriété, l'un au lieu de son domicik, l'autre
au lieu de sa résidence.
(Le 2•. du Projet.) Voir l'observation sur l'article 1er.
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DU TRIBUNAL 'DE CASSATION.
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44G OBSERVATIONS
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DU TRIBU!l'AL DE CASSATION.
17. Aprùs les cent années révolues de l'absent, il est pré- 139
sumé mort soit du jour de sa disparition, si elle a eu lieu dans
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OllSER\' ATIOSS
les cas prévu.ç par l'article 7 , soit, hors ces cas, dri jour de.
l'e.rpiralion des cinq années depuis ses dernières nouvelles;
et sa succession est acquise à ceux de ses parens qui étaient
ses héritiers présomptifs à l'une ou à l'autre époque, soit
qu'ils aient été ou non envoyés en possession.
(Le 181 • du Projet.) li semble que cet article doit admettre et
rappeler la distinction 1récédemment établie , des cas prévus par notre
article 7. ·
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
choses mobili~res qui sont délivrées aux légataires, donatairu, etc., err,,
n'y a-t-il pas même raison de leur interdire P.xpreuément la faculté
d'aliéner 1es immeubles qui seraient les objets des dons ou legs?
r
2 1 • Les rentes v"ûzgères dues à absent, les droits d' usufTUit.
el les rentes et prestations dépendantes de la durée de sa vie,
cessent provisoirement du jour où la loi a reconnu l'absence.
22. Si, pour acquitter des dettes, ou d'autres droits provi-
soirement exigibles, il est ·nécessaire d'aliéner des immeubles,
ceux qui ont été envo~is en possession provisoire pourront le
faire en s'y faisant autoriser par le tribunal, contradictoire-
ment avec le commissaire du Gouvernement. Cette autorisation
ne pourra être accordée <t"' après un examen sommaire des fa-
c1Jtls mobilières de la succession, lequel devra ~tre joint à la
demande.
s'il n'y a pas eu d' enll()i en po18t'lsion des biens de r absent,
la vente d'immeubles, nécessaire pour acquitter les créances ou
les droits provlsoirement exigibles, pourra être poU17uivie contre
un curateur aux biens de l'absent, nommé comme Ü est dit en
l'article :io.
Voir la note sur l'article .20.
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OBSERVATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION, 45t
pas à l'action en restitution de l'hérédité, et à tous droits
qui compètent à l'absent qui prouvera son existence au
temps de l'ouverture, ou à ses représentans, contre ceux
qui , à son défaut, ont été appelés : ceux-ci ne pourront ac-
quérir prescription contre cette action , que par le laps de
temps qui sera indiqué au titre des prescriptions. .
27. Tant que l'absent ne se représente pas, ou que l'ac- l38
lion n'est pas exercée de son chef, les parens qui ont re-
cueilli tout ou partie de la succession, gagnent les fruits par
eux perçus de bonne foi.
(Le iGe. du Proiet.) Il peut i!tre bon d'exprimer que la di~po
aition de r.et article s'applique indisriuctemeot à ceux qui out pris tout
ou partie de la succession.
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'tlBStR'f' ATIONI
143 53. Dans le cas où l'époux qui a disparu laisse des enfans
mineurs issus de son mariage précédent, ces enfans passent
sous l'administration de leurs ascendans, ou du tuteur pro-
visoire nommé par la famille. '
(Le 32•. du Projet.) Voir la note sur l'artic:lc 31.
fin du CHAPITRE III. - Appendice concernant le.r in.ditlitlu.r ttppelé.r\
ut. 4 /aot.r Je /e,,r J.épor1enwn1, au .ret"Vice tle.r armae.r Je la répu.bli911e.
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•
DU Tl\lBllff.iL DE CASSJ.TIOl't,
38. Hors ces cas , toutes les règles. ci-dessus établies pour·
1.i!s absens deviennent applicables awi. individus employés a11.
service des ·amutes de la république.
(Le 37.e. du Projet.) Voir iôiJ.
TITRE V..
Duman·age.
J>ISPOSlTIOllS GBldllUBS •
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•
OBSER'UTIONS
i46 4. Le mariage n'est pas valable si les deux époux n'y ont
llas donné un consentement libre et formel.
Le consentement n'est pas libre,
1°. S'il a ét~ dollné au ravisseur, ~moins qu'il n'ait été
donné par la personne ravie, 'F'ès qu'elle a eu recouvré sa
pleine liberté ;
2°. S'il est l'effet de la violence;
5°. S'il y a erreur sur l'individu que l'une des parties
~vait intention d'épouser.
(Le 5•. du Projet.) Les mots erreur dans la personne paraisstnt
moins propres à rendre l'idée qu'on a voulu exprimer sous le n°. 3,
que ceux-ci errerll' sur l'iniivûlu.
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
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OBSERVAnONS
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DU TB.IBUNAL DE CASSATION.
agili.'ts, qu'il est ho!J de décider formellement que , dllns l'iin comme
daDS l'autre cas, le mariage est censé fait in eztnmü.
La commission n'a pas trouvé d'inconvénient à étendre à trenle
jours le terme de vingt jours proposé dans l'article du projet.
Un membre pensait qu'on devait exprimer que l'état de grossesse
d'une femme ne pouvait être considéré comme maladie ; mais quoi-
qu'il y ait eu procès sur ce point, il n'a pas paru nt'cessaire de !lrévoir
l~ retour de celle diffo:uhé, qui a touj_ours élé élevée sans s11,ccès.
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458 ODSERV &TfoNs
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DU TlllBUNAL DE CASSATION.
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En cas de jugemmt par def[aul, l'opposition sera jugée dans
la qriin:uzine.
(Le 32•. du Projet. ) lies nouvelles lois ayant aboli le ministère
des assesseurs, il est iautile de dire , dans cet article, que le juge dt
paix prononce uul.
Vu l'importance de la matière, la comrqission,a pensé qu'on,devait
déroger ici ?l la règle générale, qui ne veut pas que les jugemens des
juges de pais puissent être attaqués par appel, lorsqu'ils ont été rendus
par-défaut; mais, attendu l~urli(eqce, ou n'admet que l'appeJe soit
que le jugement soit conl(adictoire ou pir défaut.
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nu TRIBUNAL DE C.àSUTl01',
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OBSERVATIONS
o;9;1;zed by Goog le
nu TRBUNAL DE CASSATION. 465
de l' épau:r survivant, et paurvu qu'à la mort du prédéct!Jé il
n'existât aucun. enfanl du mariage.
Et néanmoins ils pourronl suivre, soit les actions qu'ils au-
mient personnellemenl intenlées, soit celles qui l'auraient été
par celui auquel ils succèdent.
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OBSERVA T?O~S
rent, par exempte, qui n'aurait que l'intér~ d·une hérédité éveptuel...
lement possible , n'y srrait pas recevable.
Il est beancoup plus essentiel encore d'exprimer que la nulliU ne
peul @tre relevh du moment où l'un dts deux époux rn possrssio11
d'état est décédé laissant un enfant. D'abord , le mariage étant dis-
sou~ par la mort, l'intc!r@t des mœurs n'en uige plus la nullité; il ne
s'agit plus que de la légitimité de l'enfant, laquelle est toujours fa-
vorable. D'un autre c3té, il ne doit pas dépendre drs père et mère
d'rnlevtr il leurs enfans leur état, soit par leurs divisions, soit en
dérobant aux enfans la connaissance de l'acte de célébration du ma-
riage , et du lieu où elle a élé faite.
Ajoutons qu'il doit s~ffire que l'enfant ait vécu au moment du dé-
cès du premier mourant des deux époux en possession d'état, pont
que la nullité de l'union ne puisse jamais être proposée, m@me Ion--
que l'enfant viendrait à màurir. Toul ce qui tient à l'état, est indivi-
sible. On ne peut concevoir qu'un enfant, après avoir vécu et @tre
mort comme légitime , pût ensuite @Ire considéré comme ne l'ayant
jamais élé.
''J1 45. Les enfans issus de l'union qui a été déclarée nulle
contre les père et mère dans le cas des deux articles précé-
tlens, sont déclarés nés hors mariage, et ne peuvent récla-
mer que les droits des enfans naturels, s'ils ont été légalement
reconnus.
Si les père et mère, ou l'un d'eux, sont décédés sans que
leur état ait été attaqué, leurs héritiers et les tiers ne peu-
vent contester la légitimité des enfans issus de leur union ,
sous prétexte qu'ils ne peuvent point. représenter l'acte de
célébration du mariage de leurs père et mère, lorsque ceux-
ci ont joui publiquement de ta qualité d'époux au temps de
la conception et naissance des enfans ; et lor5que cette pos-
session d'état se trouve constatée, soit à l'égard des père et
mère, soit à l'égard des enfans, par actes authentiques, ou
autres dignes de foi, émanés soit des père et mère , soit des
réclamans ou de ceux qu'ils representent, ou par la prem-c
testimoniale admise sur un commencement de preuves par é.crit.
44
(Le e. tÙ1 Projet.) Les change mens proposés dans ctt article
~ont ameuc!s par ceux proposés plus haut, et s'e:11pliquenl par la né-
r.essité ile faire concorder ses dispositions avec celles des arliclu
précéilens.
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DU TRJBU:'l'AL DF. C.UUTI0'.11, 463
46. Si les personnes dont l'union a été déclarée illégale, ap. 1 90
~'.unissent de nouveau par mariage, ce mariage ne produit
d'effet civil que du jour de sa célébration; les enfans nés ou
conçus antérieurement, ne sont légitimés par ce mariage,
qu'autant qu'on a rempli, à leur égard, les conditions ci-
après prescrites au chapitre IV du présent titre.
-(Le 46e. Ju Projet.) La faculté de se marier pour les personnes .t
dont l'union a été déclarée illégale' n'a pas besoin de leur etre ac-
cordée comme un droit spécial; il ne s'agit que de déterminer les
effets de leur mariage , s'ils le contractent.
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ODSERY .ATIONS
.-p. 199 49. Sic'est par le dol de l'un des deux épaux 9ue acte de r
eéle'bmtion n'a été rédigé 9ue aur une ftuük volante, il sera
condamru!, mr lt:s conclusions du commissaire du pveme-
.1111!nt, à une amende 9ui ne pourra dtre moindn: de Ct!1ll
francs , ni excéder mille francs.
Voir la note sur l'article 48.
"••-
202
5o. (Le 5o•. du Projet.)
CHAPITRE IV. - De.r obli&ations q11i nai~sent d11 maria&e et Je
.re.r effit.r ciyi/.r.•
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 467
(Le !;4e. du ProjtL) Les articles propost!s par la commission
embrassent plus de cas à prévoir.
S5. Lorsque celui qui fournit ou celui qui reçoit les ali- 209,
mens, sont replacés dans un état tel que l'un. ne puisse plus les
donner, ou que l'autre n'en-ait plus besoin, en tout ou en par-
tie, la réduction ou décharge peut en être tb:mandée.
Voir l'observation de l'arlicle 54.
56. Les époux contractent aussi, par le seul fait du ma- lin d11
ch. 5
riage, l'obligation de transmettre à leurs enfaru une portion
quelconque de leurs biens; la loi détermine la quotité de cette
portion , dont ils ne peuvent disposer à titre gratuit au pré-
judice de leurs enfans.
(Le 56'. Ju Pl'Ojtt.} Chaque épom conlracre l'obligàtion dont
il &'agit en cet ar1icle, chacun en ce qui le coaceme; et par couaé-
quent celle obligation n'est pas solülai~.
ib.
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468 OBSE.lVATIO~S
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DU T!l.IBU!U.L DE C!fiS.\TlOl'f. 469
Si c'est à un acte qu'un. mari r~fuse.son consentement et a19_
adhésion / la femme a la faculté de le faire directement citer
devant le tribunal de première instance de l'arrondissement du
domicile commun, qui peut donner ou refuser son autor~sa-.
tion, après avoir entendu le mari, eu lui-d6ment appelé e;n
la chambre du· conseil.
La &cision du tribunal est, dans ce cas, en dernier reSsort._
(Le 67e. du Projet.) L'espression le j11ge, employée deus fois
dans l'article 67 clu projet, a paru trop vag•Je eu elle-m@me, surtout
n'étant pas possible de lui donner le même sens dans. le premier
alinéa et dans le second : car l'autorisation dont il. est question au
premier alinéa, n'est qu'une pure forme qu'un seul fonc1ionnaire pu-
blic peut remplir; dans le second il y a un véritable débat à temnn~.
par une délibération d'un tribunal eu la chambre du conseil.
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OBSEl\l' ATIOl'IS
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DU TIUBtJN.&L .DE C.tlSAT.ION.
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OBSERVATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASSJ.TlON.
n. (Le 11 •. du Projet. )
13. (Le n•. du Projet. ) •4• il
•45
14. (Le 13•. du Projet.) •46-
•;7
15. Le jugèment qui admet la preuve testimoniale, dé- <>49-
o5s
nomme les témoins jndiqués par <:haque partie , autres 'lue
ceux valablement reprochés: il n'est permis à aucune d'elles
d'en produire d'autres, à ~oins qu'un nouveau jugement
ne l'y ait autorisée.
Le jour et l'heure auxquels les témoins seront entendus,
sont indiqués par le même jugement qui admet la preuve.
(Le 14•. àu Projet.) Il a encore paru bon d'exprimer plus for-
mellement que l'article du projet, que ce ne serait pas arbitrairement,
mais sur reproches jugés valables, que des témoins indiqués par une
partie pourraient être écartés. ·
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OBSERVATIONS
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Dtl TRIBtmAL Dl: CASSATION.
Po"X qui l'a obtenu, peut, dans les tleux mois au plw tard
tle la date du jugement, se présenler devant l' Q/Jicier de 11 ll/Jl
civil, le dlfendeur appelé, paurfaire prononcer le divorce.
Pas1é ce délai, le demandeur ut cerué 1 1 itre désisté ~u bé-
néfice du jugement, qui demeure nul et comme non avenu.
L'acte de divorce est sujet à l'enregistrement et à la pu-
blication, en la même forme que ceux des séparations de
biens.
(Le 26e, du Projet.) Le changement de l'article est motivé sur ce
que le projet fait prononcer le divorce par le jugement , au lieu que
la commission ne donne aux tribunaux que l'autorisation; et les pré-
cautiovs prescrites pour la publicité du jugement ont été reportées à
l'acle ae prononciation du divorce.
27. Quelle que soit la nature du délit imputé par le de- ap.2'ia
mandeur à l'autre époux, le divorce ne peut être poursuivi
que par la voie civile.
Le divorce ut autorisé ou rejeté, nonobstant l'action crimi-
nelle qui pourrait dtre intenlée d' '!ffece par le commissaire du
gouvernement, et sans préjudice de cette action.
Le jugement qui absoudrait l'époux acaul, ne produit au-
cun effet contre celui qui aurait autorisé le divorce. Au con-
traire, le jugement de condamnation qui Üllerviendrait contre
l'époux accusé, rétablit le droit de I' ép0ux demandeur, no-
nobstant le jugement qui OlU'ait rejeté sa demande en divorce; et
un jugement d'autorisation semit rendu 1ur sa simple requete et
sur la seule représentalion du jugement de condamnation.
(Le 27'· tlu Profit.) Ne faut-il pas éviter que l'époux deman-
deur en divorce conserve l'apparence d'intédt à fiiire condamner l'é-
poux défeudeur dans une poursuite criminelle? et n'est-il pas certain
qu'un fait peut paraîlre assez prouvé pour autoriser un divorce, sans
l'être :issez pour motiver une condamnalion? L'espèce de· contradic-
tiou qu'on peut craindre, ne serait qu'apparenle; car le jury qui dé-
clare un accusé non cunvainco , n'affirme pas qu'il est iunoc:eut.
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OISt::RV ATIONS
3o. Les jugemens qui condamnent l'époux éloigné à re- ap. s61
venir dans la maison commune, ne sont rendus qu'après
avoir entendu ceux de ses parens qui résident dans la même
commune, ou, à leur défaut , ses amis ou ses voisins, sur
le lieu de sa retraite, et sur les motifs ou dtf(auts de motifs
cle son éloignement : ils sont cités au tribunal, à la diligence
du commissaire du gouvernement.
( Le 3o•. du Projet. ) Voir la note sur l'article 28.
51. Les demandes en divorce fondées sw- les causes énoncées
en l'article '29, seront jugées, après trois mois. à compter de
leur date, et non plut6t, sur le vu des sommations, jugemens
et significations ci-dessus prescrits, et le commissaire du gou-.
vemement entendu, sans qu'il soit besoin d'autres instructions.
3'2. (Le 31•. du Projet.) ib.
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dans la vingt-si.riènu:. Ce di110rce ne peut dire de1n111ulé que
contre un époux qui a accompü sa vingt-cinquième année.
' "71 35. Si le mari a plu.s Je cinquante ans, ü ut non reœ...
vahle à former cette demande en divorce, après quinze ans ré-
volus depuis le mariage, ou dix s'il y a des erifans: il en est de
mbne à l'égard de la femme, lorsqu'elle a plu.s de quaranie-
cinq ans.
suite 36. Cette demande en divoree est portée, comme celle de lti
d11ch.3
premz'êre espece,
1 _, le "b-- _1 _, •, •
aevanl ln wuu. ue premzere instance, traiu:c
.,_,_
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DU TRIBUl'fJ.L DE CASSAnON. 479
toncüiation, bien que l'époux dtffendeur n'ait pas comparu
aux précédenJes.
Si le demdndeur manque de comparaitre en peTTOMe à l'une
des séances, slZIU justifier d'un empdchemenl. Mgitime, et sans
demander, dans le dél<!Ï d'une décade, l'indication d'une
.,éance pour suppléer à celle à laquelle il n'aura pas comparu,
il sera déclaré déchu de sa demande, et ne paurra lafomrerde
nouveau sans 1'l!IZOuveler lesfonnalitû qu'il avait précédemment
remplies.
Un intervalle de trois moi.8 au moùu, et de quatre moü au
plus, sera toujours observé entre les séances ÎTl!1i<Jr.u!& devant
le tribun.al; et procès-verbal sera dressé de chacune.
41 . Si. les épaux n'ont pu ~tre concilih, et si le demandeur
persûte à lafin de la dernière séance, la demande et les procès.
verbaux seront communiqw!s au commissaire du gouvernement,
qui sera entendu en la chambre du corueil, parties présentes ou
dûment appelées. Il n'aura 4 s'expliquer que sur ks conditions
requises par les orticks 53, 54 et 55, et sur l'observai.ion du
fomzalités el des délais.
4_:a· En cas que les épaux ne soi.ent pas placû dans les cir-
constances exigées par ces articles, pour l'admission de cette
demande en divorce, le demandeur sera déclaré TIOIW'ttevable,
.r' il ne l'a ptu été plutôt; il en sera de mbne si la pétition et les
comparutions du demandeur n'ont pas étéfaites et présentées en
personne.
45. Si les délais de rigueur prescrits par les articles 58, 5g
et 4o ont été anticipés, les comparutions seront renouvelées dlllU
les termes de la loi, à commencer de celle qui aurait étt la
première précipitée:
44. Lorsque toutes les fonnalitt!s et délais prescrits par la
loi auront été observés entre personnes ayant les qualités ci-des-
sus spécfftées, le tribunal l.UT&era, en la chambre du conseil,
jugement portant autorisation de divorce; et jugement intervien-
dra dans les deux décades au plus hznl de la dernière des
séances prescritr.s, et sera prononcé à l'audience.
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qSO OBSEl\UnONS
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DU TRDIUNAL DE CASSJ.TION. 481
(Le 3&. Ju Projd.) L'article du projet npi:imait sOrement mal
l'idér de ses auteurs, lorsqu'il disait que la décision du juge de paix
tsl purement pTOllisoire. Ce qui avait besoin d'@tre plus formellement
nprimé ,_c'est que l'appel ne suspen<l pas l'exécution provisoire de la
décision, qui, quant au juge de paill , est nécessairement dt!fioitive.
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OBSER\' .tTIOlfS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
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-OBSERV.ATIO~S
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ltU TR18VNAL DE CA11SATIOl'f.
Les c:haQ:emen11 proposéa dans les articles qui composent celle sec-
tion' sont relatifs à la dernière eseèce de Ji~orce proeosée ' ou sont
de, développemens, qui ont paru utiles, des principes posi!s dans lt
projet.
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OBSEllT J.'nONS
PREMIÈ·RE OPINION,
ti1. 6 Sur le di1Jorce en général, et sur la proposition d'wi mode
particulier, lorsqu'il sera motillé sur la conduite l1abi-
tuelle d'un époux en1Jers l'autre, qui rend à celui·ci
la vie commune in.supportahl.e.
La question d11 divorce me paraft, comme tant d'autres, se ré-
duire ~ celle ~e savoir si le divorce fait plus de bien que de mal aull
111œura publiques; ou, en d'autres termes., si le mariagt, 1ascep1ible
de dissolution dans des circonstances que la loi rend r~ ~ares , sera
pl11& universellement respecté que le .mariage invariablement indisso-
luble. Le divorce sera bon, non pas s'il n'eritrafrre pas d'inconvéniens
(car nulle inslihttioo sur la terre n'aueiot à celle perfection ) , mais
s'il a moins d'inconvéniens que d'avantages, sous le rapport qui est
de nature~ obtenir le premier rang dans l'esprit du législateur, et au-
près duquel les antres ne soul rien ; je veull dire les mœurs, et le res-
pect pour le plus sacré des liens et le p'lus important des devoirs :
car c'ei;t presque uniquement de cela q,ue dépend tout ce .qui tie11t au
bonheur de la société civile. .
Il est facile d'imigiuer q11'on oœod diclari perpétuel et indestruc-
tible, &aas reœède commt uns espoir, a des caractères plus impo-
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D'O TRIBGNAL DE CXSSATIO!f,
saua et doit paraitre plus saint qu'une chaîne fonnée par la volonU! tl
que la volorilé peul brisrr. Celle idée sc préatnle d'elle·m~me à l'es.
prit le moins allenlif; mais l'npéritnce el la réflexion, ce me semble,
ne confirment pas cette première idie. Quand les mœurs sont très-
purer., le.. goilt• très-simples, la modéra lion universellement 'répan-
due, il y a moins d'occasions de discorde entre les époux; la con-
formilé des r.entimens sur le vrai bonheur, l'habitude des douceurs
inappréciables de la vie domestique, le dé~tlt qu'elle inspire tioer les
vaim1 amusemens et les plaisirs vifs et recherchés, sorit alors rlU11
généràu : et chez tous les peuples où celle précieuae aimplicit est
établie, le mariage, offrant au cœur les plue prochaines occuions
du bonheur qu'il aime , ne pré.enlo poinl à l'esprit d'autre idée que
celle d'un état permanent et invari.1ble; et comme la tentation de le
rompre ne •'élève presque jamais, le pou·voir de la rupture 11'esl pas
meme ima11:iné. Uue loi qui, dans une telle nation , ferait tout-•-coup
apparaître l'autorisation du divorce , loin de porter un obstacle ll la
rorruption , la ferait naftre de la manière la plus funeste ; car de toutH
les corruptions de la nature humaiae, la pire est celle qui vient· des
lois, puisqu 'alon elle est dans le rem~de meme.
Ou peut , eu quelque sorte, comparer à cet état de poreti primi-
tive , celui où des mœurs déjà altérées sont ou réprimt!es ou conte-
nues, du moins dans le plus grand nombre des hommes, par les idées
rr.ligieuats que presque aucun ne s'est fncore permis de nier ou de
combattre par voie de ~isonnement, ou de réduire en probleme.
Alon., si l'on. n'est pu heureux sous le joug du mariage, on apprend
à renoncer au bonheur de la "ie par l'espérance d'une autre YÎe heu-
reuse sans mélange et sans fin : la patier1ce tient lieu de conttnlement;
Ja peine qu'on ressent, n'est que l'effet d'une volontt! adorable à la-
quelle on se résigne; la souffrance devient elle-~me un bonheur, en
offrant, aux yeux do croyant, le gage d'un bien ineffable et indu-
tiuctible. Ne jetn pu dans nne telle peuplade l'idt!e imprévue de la
possibilit4 du divorce; voua aviseriei. un grand nombre d'époux du
malheur qu'ils ne aentaient pas; vous leur •pprtndriez. à ctoire , non
pas seulement qu'nn mariage rempli d'amertume, que rien ne peut
adoucir, n'est pas une chaîne absolumrnt indi11oluble, mais meme
que les moindres d4god11, les chagrins les plus légers, les simples con·
lrariétés, suffisent pour rompre le plus sacré des engagemens ; et
après leur avoir révélé la triste connaissaQCe de leurs 11eines, •ous les
auriez disposés prisque tous à abuser du remède : les passions dr. tous
genres qu'ils t!tair.nt habitués • contenir, se déchaînant sans mrsure à
l'apparition d'nu moyen inattendu de les satisfaire, seraient une source
intarissable de ruptures et de scandales dans une llOCÏét4 1iaon heu-
reur.e, du moins paisible ou supportable. Car il faut observer qu'en
général le plus grand abus, non-seulement des mauvaiws mais m~me
des bonnes lois t éclate à, l'époque cM leur naÎJsance : les. homllH ,_
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488 OBSEHATIONS
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DU TIUB1lN.,L DE CUS.HION.
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490 08SERV A TI ONS
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DU 11\UUIUL DE CASSATION. 491
?a paraftre moias odieaees; qu'eUes finiront meme par de~enir one
sorte de convention générale qui tournera la,i sagesse en dérision, et
q11i fera entrer la perspective des dé~ordres dans les unions au moment
où elles se forment; qu'en un mot il arrivera ce que noH voyons a~
river tous les jours? Et s'il faut en convenir, j'ignore ce qu'on peut
espérer pour les mœUH, ou plutat ce qu'on ne doit pas cnindre pour
ellea, de la proscription da divorce.
Ces premières ré8en011S rifutr.at pleinement la seconde idée, iiue le
divorce admis par la loi eacourage aux mauvaises mœurs, et place le
mariage dans la classe des conjonctions fortuites, dénuées de consis-
taoc:e et de m<.>ralité. Si l'on autorise , sous le nom de di"Vorce, la
rupture journalière de la aociété des époux, par l'effet d'une volonté·
subite et variable, d'une pare fantaisie, d'une division d'avis ou d'une
querelle de ménage , il n'en résultera peut-'tre pas de scandales plus
révoltana que ceux qui 1e montrent aujoard'hui: mais il· n'y aura plus
de mariage; la société cime n'aura plus de fondement; l'homme
n'aura pas plus d'hon~telé que les brutes; l'amour ne sera riea, la
brutalité sera tout; à l'union des sexes ne· s'attachera plus l'idée d'au-
cune délicatesse• d'aucun devoir; on n'y verra que celle d'une grol'-
sière seusualité, et toute moralité eera perdue.
Mais est-c1°là le divorce qu'on propose d'autoriser par la loi? C'est
un remède extreme cootre des malheurs profonds, irremédiables, non
prévus en formant les I;ens qui nous ac:cableut et P011S désespèrent ;
c"est l'afiranc:hisseraeltl .d'an vœa de perpétuité que la bonne foi a
prononcé, mais duot les événemens oat fait connaître, dont ln peines
les plus cruelles ont fait sentir l'indi:si:n!tion; c'est an 111oyen salutaire
de readr~ au malheureux et à la société toute etttière, l'usage d'nne
vie perdue daus la douleur poor elle et poar lui-mlme; r.'esl eu6n
tout à la fois l'application de la pitié à la souffrance, el de l'intéret
~oéral de la société à un citoyen qui peut encore la servir dans une al-
liance moins i11fort11née.
Assvrément ce divorce-là , loin de favoriser le11 mauvaises mœura
et d'inspirer le mépris du mariage, est l'ooique remède aui: désordres
que l'indissolubilité absolue faisait naître; et par les dillic11ltés mimes
qui doivent accompagœr un tel divorce, il contribue plus effitacemtnt
qu'un dogme _iuflexibJe, à concilier au mariage le respect raisonnable
qui lui est dd. li laisae tntrevoir un terme poASÎble, nais. éloigné,
mail difficile, à de· graacles infortaoes; et cela liftll les adoucit à l'i-
maginatioD, el donne plus fong-temps le courage de ll'I suppnrter :
il laiue.la stasibilité, mais écarte le désespoir; au füa 'i"e ~ts souf-
franr.es, sans sealagement, sans avenir, sans refuge~ p<>rtenl l'Ame
a11x plus cruellr.s e:xtrémités, soit de la viole11ee, soit de l'immonlité.
li me semble que !!homme est ainsi fait; et j'ai pour moi l'expérience.
Que reste--t-il donc à faire pour des homme& qui sont loin de la
bonté o:iturelle 1 et tout aussi loin de la perfection religieuse f Leur ac;-
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OISEll1'ATIOM
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llU TRIBUN.AL DE CASU.TION'.
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OIS!llV AnON9
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OBSERVA TION'9
Mais comment empicher l'abus d'un tel ih-oit volontaire? C'est e11
descendant dans le cœur de l'homme, et en y puisant les moyens qu'il
vous pn!seate, d'llter au divorce le .caractère d'une licence capricieusei
en vous fortifiant conlre l'abus de tous les intér~ts qui peuwnt con'l-
ballre les premières idées du divorce , et qui vous assureront ·qu'il n ·a
c!té déterminé que par ·le dernier excès du malheur, pu l'épuisement
de toute patience, et par la perle de tout espoir.
Ainsi, l'époux qui veut divorcer, a-t-il pour lui des fails détermi-
nés , constans, susceptibles de preuves , et de la classe de ceux que
la loi admet pour cause du divorce; il articulera ,- il pronvera ces faits.
ch. 3 Dans le cas contraire, où il s'agit d'un divorce proposé sans cause
prc!cise et d"enninée, soil que l'autre époux y consente ou s'y oppose;
1°. Je ne l'admets qu'après cinq ans de mariage, et avant ving&
années.
2°. J'exige que le mari ait au :moins trente ans, la femme au moins
vingt-cinq; qu'il n'ait pas plus de cinquante ans, ni elle pas plus de
quarante-cinq, si ce n'est quand il n'y aura pas eni:ore dix ans de
mariage.
3°. Je veux ql1e les quatre assemblées du tribunal soient séparées
parun intervalle de troi~ moisau moins.
4°. Je demande qu'il s'écoule au moins trois mois entre l'autori-
sation du divorce et sa pronoociation.
5°. S'il s'c!coule six mois depuis l'autorisation, le divorce ne pourra
plus etre prononcé qu'à la charge de renouveler les m@mes procédés el
les mimes épreuves. . ·
6°. Le demandeur oe pourra contracter un noùveau mariage que
deux ans après la prononciation , si ce n'ut dans le cas où ce second
mariage serait contracté nec le meme époux 7 auquel cas il pourrait 5i
faire au bout d'un an;
7°. Le demandeur perdra tous les avantages et gaillll de sutrie lé-
gaux,' et to~ les avantages stipulés dans le contrat de mariage 011
depuis.
8°. Le demandeur Dt? pourra rien donn.er à son second époux, dans
le cas me.ne où il n'y a pas d'enfans. ·
9°. Il sera, par la seule opération de la loi, tc!duit, en cas d'enfans
du mariage , à l'usufruit d'une moitié de ses biens, dont la propriété
sera acquise aux tnfans .du jour de la prononciation du divorc:e; il oe
conservera la pleine propriété que du surplus.
10°. Il consernra le droit de donner ou de refuser son consente-
ment au mariage de ses enfans au-dessus de vingt-cinq ans; mais son
consentemént ne suffira qu'autant qu'il serait ratifié par l'assemblc!e de
la famille; et dans le cas d'un second mariage de la part da divorçant,
la délibér!ition seule de la famille suppléera au consentement du père.
11°. Il ne s'appliquera pas la jouissance des bieos de ses enfaos
mineurs non émancipés.
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DU TRIBUNAL DE CASSATIO.'f, 497
Nol ne pourra divorcer deux fois de celle manière dans le cours
1 :i 0 •
de iia vie.
En conservant le divorce tel qu'il est pu sa nature, c'tst-.,-dire le
divorce à droit de pure volonté, j'y appose toutes tes conditions ci-
de$sus; et il me semble que j'assure par là la maturité ~e la triste ré-
solution qui le forme, la garantie de la vérité et de la cruauté des mal-
lieurs qui le détenninPnt, l'éloignement de toutes les raisons viles e.t
de tous les caprices qui pourraient l'inspirer, un grand respect pour le
mariage dont la dissolution si difficile el si sévèrement punie en quel-
que sorte , ·donne une idée plus haute que la maxime infle:i:ible et mal
observée de son ab~olue indissolubilité, une patience plU5 courageuse
des maqx domestiques dans la perspective d'un .remède légal quoiqu'a-
mer; par conséquent moins d'édat dans la discorde, moins de scan-
dale dans les antipatl1ies, moins de mauvaises mœurs dans les divisions
qui prei:èdént le dernier parti.
Si je ne me trompe pas, toutes les conditions d'une loi sage sur le
divorce sont remplies; le droit et la pitié qui sont dus aux hommes
dans leur état d'imperfection leur est accordé, et la morale sans relà-
chement et sans excèl, celle précisément qui peut seule leur convenir,
est appuyée sur les foiidemens les pins solides. Le divorce enfin est
établi et modifié de la manière qui lui auache le plus d'avantages et
qui en corrige le mieux les inconvénieos, c'était la condition du pro-
blême, et je le crois résolu. ·
DEUXIÈME OPINION,
Contre la proposition d'établir un mode particulier de
di1Jorce, lorsqu'il sera moti1Jé sur la conduite habituelle
d'un époux envers r autre, <J"i rend à celui-ci la vie
commune insupportable.
Sur \a preposition tendant à autoriser sans preuve et sans jugement
)'aclion rn divorce, non plus sous le prétexte décrié d'incompatibilité
d·humeur et de caractère, mais sous celui Je la conduite habituelle de
l'un des époux envers l'autre, qui rend à celui-ci la vie commune in-
supportable , action qui ne serait subordonnée qu'à des délais et à des
épreuves, il a été répondu :
Que si le rclichement des mœur~ a malheureusement conduit l
modifier quelquefois le principe absolu de l'indissolubllité du mariage,
principe qui , non-seulement, tient à des motifs religieux, mais à
des motifs évidens de morale et d'ordre public, cette modification
d'un principe nécessaire ne doit être admise que dans dea cas rares,
dans d" circonstances gravts et prouvées, et surtout il faut cràindre
de l'étendre arbitrairement.
C'est dans celle vue limitative et ttslrictive d'une facmlé don! on a
li.
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OBSERV ATIOSS
kop abusé, que les auteurs du projet du Code civil ont sagement M-
tenniné lea cause• du divorce, et qu'ils ont établi en principe que l'ac-
tion ne pourrait en t!tre ioteotée que dans les cas spéci61!'s sur des faits
précis, sur des pteuves pesées el jugées.
Sortir de ce cercle, !'agrandi,-, admettre le divorce par éprenves
nr des allégations que la légèreté et le caprice suggéreront d'abord, et
qui, émises "oe fois; 1eroot, soutenues par l'amour-propre et par
l'obstination, c'est, encore une fois, enlever au .mariage sa dignité,
son principal caractère; c'est rappeler le dé~ordre dans les familles et '
dans la société; c'est rappeler tous les inconvéniens des lois préexis-
tantes sur le divorce.
Il serait trop affiigeant de retracer ici jusqu'à quel point, contre
l'intention et le but de cès lois, l'immoralité, la licence , la cupidité
ont abusé d'un moyen qu'elles n'avaient voulu offrir qu'au malheur.
Qu'il nous -reste du moins de ce souvenir celle leçon ·salutaire, que
dans une matière qui tient de si près aux mœurs, à l'état de5 familles,
à l'ordre social , il faut que tout wit réglé avec précision, examiné
avec scrupule, jugé avec connaissan~e; que les cas et les causes du
divorce soitnl déterminés~ vérifiés, et que l'abus, timide d'abord,
mais bientôt audacieu1 dévastateur des institutions les plus sages, ne
puisse jamais s'y introduire. .
Ces considérations générales, qu'il serait inutile de développer da-
'fllntage, annoncent déjà combien il serait dangereux de s'écarter d11
principe qui, dans le 'Projet du Code, a déterminé ses auteurs à vou-
loir que toute action en divorce ffit établie sur des faits précis et prou-
vés, et ftlt ensuite jugée; et loin qu'il y ait à cet égard aucune contra-
diction dans leur i:ystème, lorsqu'à côté des sévices et mtUwais
troilemens, ils ont ajeulé, et la condt1ite habit11elle de l'rm tks lporu
m11ers l'autre, qui rend à celrd-ci la vk commune insupporla/,le ,
il esl clair qu'ils ont entendu (el il faut l'entendre aiosi avec eux)
qu'en effet celle conduite habituelle qui rend à.. l'un des époux la vie
insupportable, se compose de faits, de sévices, d'injures,,, en un rn<>t,
d'actes répétés, qui, en ce cas, autorisent la deman~e en divorce.
Mais ces injures, ces sévices , pouvant être prouvés, celle con-
duite habituelle d'un époux envers l'autre, qu'ils attestent, pouvant
être réduite en faits positifs, pouvant avoir pour témoins, quelque
intérieure qu'on la suppose, les parens, les voisins, les àmis, les
douaestiquea, le mot conduite employé dans l'article, exprimant clai-
rement qu'il faut qu'il y ait suite, continuité, habitude de mauvait
procédés d'une part, de dégoilts et de souffrances de l'autre; et, e11
résultat, tout cela ne pt>uvant qu'être connu, su, vu, conséquemment
prouvé, pourquoi établir un mode particulier de divorce? Pourquoi,
en ne faisant que pallier le déplorable prétexte de l'incompatibilité
d'humeur et de caractère, en faire revivre le trop far.ile moyen?
Le divorce est une uception, et une exception peu favorable , à la
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DU TRIBUNAL DE CASSATION,
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500 ODSERV ATJ:ONI
rement alléguées' peuveol etre modiiiées; que ' par la m~me 1uppm~
sion de sensibilité qui, aujourd'hui , ferait admettre le principe, on
pourra un jour se relolcher sur la sévérité des conditions et des épreuves,
d qu'alors le ~riocipe resterait non phM entouré des précautions sa-
gement prises pour en prévcqir l'applir.alion abusive, mais unique-
ment tntouré de tous ses <langer&.
En deux mots : le principe en soi est-il bon et utile? Admeltez-le
franchement; s'il ne l'est pas, il faut le rejeter de même : il oe peut
pas y avoir de composition à cet égard ; il y a une contradiction évi-
dente, après qu'on l'a établi, de le rendre impossible dans l'exécution;
et certes, il est aisé de se convaincre, par le seul aspei:t des mesures
qu'on multiplie autour de lui' des pré_!=auliuns empêch;mtes auxquelles
on le subordonne, combien inutilement il serait a~opté.
Alors, plus de molifs ; el puisque la conduite habituelle d'un époux
envers l';iulre, qui rerrd à celui-ci la vie commune insupportable, se
composant nécessairement de faits suivis, répétés, journaliers, peut
etre prouvée comme Ioule autre cause déterminée de divorce, aucune
considération ne doit faire dévier de la règle qui soumet toute action
à la preuve el au jugement; et tous les motifs se réunissent pour se
iixer sur ce point à l'opinion et au mode de divorce proposés par les
auteurs du projet du Code civil.
TITRE VII.
De la patt:mité et de la jilidlioh.
Dl9'08l'r101' GSllBJU.LB.,
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DU Tl\lll'Ul'UL DE CASUTIOll'. 501
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OflSER\'ATIONS
héritiers du mari. I:étal d'un enfant ne doit pas rester trop long-
temps incertain.
331 10. (Le 10@.
.du.Projet.)
CHAPITRE Il. - Des preii11111 tÙ la filiation. -
s1 9 11. Le titre de \a filiation est l'extrait du registre civil des
naissances.
(Le ue. Ju Projet.) L'extrait du registre civil n'est que le titre
de la filiation.
Pour qu'il proupe la filiation de celui qui _l'invoque, il reste à
celui-ci à justifier son ide11tité.
ap. 323 15. L'enfant exposé, abandonné , ou doQt l'état a été sup-
primé , n'est admis à réclamer l'état d'enfant né en mariage,
que lorsqu'il existe un commencement de preuve par éc1-it;
et il peut employer comme tel le registre civil qui constate la
naissance d'un enfant conçu dans le mariage, dont Je décès
n'est pas prouvé, et dont l'étal n'est ni passédé ni réclamé par
aucun autre. •
(Le 14e. J,, projtt.) Il est également aisé de sentir pourquoi 1' on
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 5o5
propoae d'uiger qu'un état ne soit point possédé ni réclamé, pour
qr,te le registre civil , fondant celle posaession ou réclamation, puisse
valoir encore comme commencement de preuve par écrit en faveur
d'un autre réclamant.
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504 OBSEll.V .ni ONS
doit etre dit que la réunion continue n'est pas toujours indi!!pens.able-
ment nécessaire ? J..:r D3tul'e deS choses résiste ici à des règles rigou-
reusement et strictement précises. ·
' .
326 18. (Le 18•. du Projet.)
327 19. L'action criminelle ne p~ut m1me être intentée par le
fonctionnaire public, qu'après qu'un jugement rendu par le
tribunal civi'l saisi de l'instance, et ayanl pleine autorilé de
chose jugée, a décidé qu'il ;y a commencement de preuve par
écrit de la· suppression d'état. Ce jugement peut âre provoqué
par le commissaire du gouvernement près le tribunal saisi
de la contestation,· il est rendu en présence des parti;es intéres-
sées, ou elles cù1ment appeh!es. ·
L'action criminelle intentée d'office, suspend la poursuite
au civil.
Toutes les parties intéressées sont appelées lors de l'exa-
men et du jugement définitif; elles font les observations
qu'elles croient convenables à leurs intérêts.
(Le 19e. du Projet.) Il a paru nécessaire que ce fat le tribunal
civil qui dérid~t la question préjudicielle du commencement de preuve
par écrit. Comment une ~elle question, purement civile, pourrait-
elle e1re du ressort du tribunal caiminel? .
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DU Tl\IBUNAL DE C.US.\TIOl'r.
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OBSk:RV A"flOl'\S
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
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5o8
lablement. tous rerueigMmens n!cessaires sur l' utililé et con1oe-
nance de l' ad.option.
44. L'adoption est irrévocable Je la 'part de l'ad.optant: lei
mineun ad<>ptb peuvent y renoncer dans le coun de leur vinb"-
deuxième année.
3.J.8 45. L'enfant. ad.optif sortde sa famille primitive: celui qui
renonce à l'adoption, y reprend ses droits, sons que les parens
adoptifs puissent former tiucune action cont'i lui paur les se-
cours qu'il en a reçiu.
ib. 46. L'enfant. adoptif demeure étranger à tous les mem/Jres
de la f amilk adoptive dons ses degrés ,directf ou collatéraux,
si ce n'est les père et mère adoptifs, leun etifans natureh, et
leun eefans légitimes nés depuis l'adoption.
3~9 47. L'adoption ne détruit pas l'obligfllion naturelle enlre les
père et mère et les enfons do1'11'1h en adopti.en, Je sefoumir des
alinwu; et li/Ile pareille obligation se fomze entre les aàoptans
et l' adopté.
4s. Les adoptans acquièrent sur l'eefant. adoptifles mhnes
droits de puissance que la loi donne aux père et mère sur leurs
enfans, à l'exception du droit de jouir du rtW't!nu des biens
personnels del' adopté millllur jusqu'à l' âse de dix-huit IVIS.
350 49· Les droits de successibilité qui naùsent de l'ad.option,
sont réglés au titre des successions.
cb.1 ••. 5o. Les actes d'adoption ~ont reçus par les qffeciers, et in.s-
•ect. 3 crits sur les registres de l'état civil. •
TITRE VIII.
•
De la puisstUICf! paternelle.
DlS?OSlTlOlfS GÉ1'ÉIU.LB8,
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Dt: TRIBU!UL DE CASUTIO:'f, 5og
vient indigne d'exercer les droits de- la puissance palernelle ; Us
sont suspmdus en cas que la conJamnalion 80Ît pronohcr!e pcJT'
contumace.
(Le J er. d11 Projet.) !-es mols par mariage doivent ~Ire sup-
primés de l'article du projet, l'émaoeipatio11 sans mariage limitant la
puissance palemelle aussi bien que celle par mariage. .
L'indignllé de l'individu condamné à peine affiictive ou infamanle
ne peul @Ire douteuse. '
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510 OISERV ATIO!fS
383 12. Tous les articles du préserit chàpitre sont communs aux
p;res et mères de.r mfans adoptifs et des eefans naturels léga-
lement reconnus.
(u 11•. Ju Projet.) En admettant l'adoption, rien de plus con-
séquent que de donner les droits de puissance paternelle au père
adaptif.
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nu TRIBUNJ.L DE CASSATION. 511
(Le 12•. du Projet.) l..a commission ayant pensé, comme on le
verra ci-après, que l'émancipation ne devait paa résulter de droit de
Nge de dt:s:-huit ans, mais dé'pemlre de la volonté' du père ; il a paru
moral que le père n'edt aucun intérêt à ne pas accorder ct'tle émanci-
pation : en conséqurnce, m2me sans émanciper son enfant, il doit
cesser de jouir du revenu de srs biens. •
(Le 13•. du Projet.) A supprimer : car le père on la mère à qni ap. 384
·appartiennent les enfans dont il est question, sout tuteurs ou ils ne le
sont pas; s'ils le sOIJI , · ils tirent leur droit du titre tks Tutelles, et
s'ils ne le sont pas , le titre des Tutelles les exclut bien formellement
de ce m2me droil.
14. Le père ne gagne pas les fruits des biens qui aw·aient
été donnés ou légués à ses enfans sous la condition expresse
que le père ne pourrait en avoir la jouissance.
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OBSERVATIONS
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Dt! TRIBUNAL DE CAISAnOll'. 515
qu'une partie notable de la succession lie trouvit consommée d'a-
vance : car c'est là préci~ent le mal aaquel la loi nut, 11DS doute,
. apporter remède.
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OBSF.l\V ATIONS
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DU TRIBUl'Ut. 'DF. CASSATIO!ll. 5,5
turelle ae soit pu comptable~ Totale tutelle-nt!crssi~ 9 lors'f'l'elle finit,
une reddition de compte; le tuteuc Dallln!l ne do\t . paa les -'mu
comptes que les autres tuteurs, mais il est essentielleqJent eomptabk•.
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OISEi.VATIONS
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Dl! TlllBUIUI. DE C.\116 \TIO~.
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OBSt:RV ATIO!l'S
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 519
( I,, 34e. ,J,, Projet.) La plus rigoureuse précision dtidles a paru
exiger le Uger changement proposé dan& cet article.
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5'lo OBSERV'ATIONI
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DU TllmUNAL DJ: CA8SATIOll'. 5:u
Les membres des autorités établies par les titr'es 2 , 5 et 4
de l'acte constitutionnel;
Les ministres;
Les conseillers d'état; •
Les juges du Tribunal de Cassation ; le commissaire àu
gouvernement près ce Tribunal, ses substituts et le f?'l!!Jier;
Les commissaires de la comptabilité nationale;
Les commissaires de la trésorerie nationale ;
Ceux qui remplissent, hors du territoire de la république.
une mission du gouvernement;
Les préfets ;
Les juges de paix.
(Le 46•. da Projet.) En plaçant le Tribunal dr. Cassation nant le•
commissaires à la comptabilité nationale, ce sera suivre l'ordre établi
par la constitution elle-même : le greffier de ce tribunal en est essen-
tiellement un dos membres, et doit par conséquent jouir de la dispense.
Le conseil du prises n'étant qu'1111 établissement' passager, ne 'pa-
raît pas devoir être rappelé dans le Code civil , sauf les dispositions
particulières aux lois qui l'institueront lorsqu'il y aura lieu. ,
Pourquoi la dispense, qui n'est point accordée aux juges de tous
les tribunaux, le serait-elle à to11s les commissaires près les tribunaux?
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5:n OBSEl\VAnONS
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nu TlllBUNAL DE CAISATIO:of.
55, 56, 57, 58, 59 et6o. (Les 55•., 56•., 5.7•., 58•., 59•. 443à
et 60•. du Projet.) 447
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OBSEllV ATIO!r&
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DU TRm11!U.L DE C.lSIATlO~.
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OBSERV..tTJO'.'f~
451 s4.
Le conseil de famille. en autorisant la vente' m ré-
glera les condiliona ~ ainsi que les terJnes du paiement du prix.
ap.+~11 83 et 86. (Les 860. et 87•. du Projet.)
-22uG
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DU TRIBUNAL DE CA118AnO!I'.
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!h8" OBSERVA'l'lONS
47 1 100. Les frais des comptes tutélairea sont avancés par le tu-
teur, el à lui alloués au chapilre des dépense• à la ~ da
mineur.
(Le 98•. du Projet.) La disposition de l'article g8 du pro\et
doit e1re com~unc à tous les comptes tutéWres.
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DU TIUBUKAL D'E CASSATIO?f. 529
( ù 99•. J. Prejet.) Si le ttliquat 11'un compte de tutelle résul-
tait de sommes qui, d'après les règle• précédentes, dnaient porter
iutér~t en faveur iles mineurs, il ne faut pas laisser prétexte de sup-
poser que l'intér@t n'en courait pàs dli jour de la cl3ture da compte.
t 02. Si dons une instance sur un. comp~e définitif de tutelle, 472
les parties voultii.ent comprow:~ Où même traiter amiable-.
nu!nt, elles ne le pourraient qu'autanl qu'il y aurait eu compte
rendu devant I& juge de paix par le tuteur, et que les pièces
justijicalives auraient lté prises en communication "par k de-
mandeur àfo de compte.
Tout traité fait sans ces formalités, est nul, nonobstant
toutes mentions de remises de pièces justificatives ou de
paiement de reliquat ·ou de somme quelconque, sur la vé-
rité desquelles mentions le demal,ldeur en compte, en cas
de déni, sera cru à son affirmation.
(Le ·~··du Projet.) L'11rlicl! du projet semble escl.re absolu-
ment la faculté de eomproinettre sur instaecr de co1Ppte ~ matière d"
nombre de celles où il est le plus raisonnable et le pll.15 utile de re-
courir à des arbitres. ·
11. 34
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o;9
OISE&VAnon
pas ltre iœiale par one prescription plas courte que l'obligation da
tuteur de readre son compte? ·
415-
468
1o5 et 1o6. {Les ro4•. et 105•. du Projet.)
CBAPITllE III. - Da l~énuiru:lpillioa.
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 551
1es biens; il peut faire tous les actes qui ne sont que d'admi·
nistralion, passer des baux , recevoir ses revenus , et en
donner d~charge.
· Il ne pera recevoir aucun capital, mlnu! mobürer, ni en don·
'1er dicharge.
son commerce.
(Le 111 •. du Prdjet.) Il est évident que la disposition de cet
article doit être rendue commune m&ne au mineur qui n'a pas atteint ,
sa dix-huitième anoée.
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DU Tl\DWNAL DE (aSSATIOI'. sn
TITRE X.
De la nia,jor:ilé et de l' iRlerrliclion. -
CHAPlTllE PllEMlEll. - Du majtum.
1•r. {Le 1••. du Profet.)
ART. 488
Le majeur est capable de tous les actes de la vie ci'vite, ib.
2.
saef ce qui, est prescrit au litre des mariages. . ·
3. Cette capacité se perd par l'interdiction; elle est modi- ap.488
fo parla soumüsion. à-Ul& conseil judû:~re.
CB.A.PlTB.E II.-: De l'inter.diction.
4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, If et n. (Le.r4•., 5•.,6•q 7~, 8•..,
'!J"., w•., n•. et n •• .tu Projet. )
. 13A Si celui dont l'interdi-.:tion est provoquée ne peut',
sana des inconvéoi8Jll graves, être transporté au tribu.oal ,
l'interrogatoire et l'enmen sont faits par un commissaire
pris parmi les juges du tribunal et nommé par lui, lequel se
transporte au.domicile du défendeur , avec le greffier du tri..
-bunal, ou son commis.
Ce commissaire est tenu de se tlife assister par le maire
ou r adjoint de /Q,commune du domicile du d(feruleur.
(Le 13•. Ju Projet.) Les juges de paix n'ayant plus d'assesseurs,
il paraît naturel d'y substituer ici le maire ou $On adjoint.
I
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OllSEllY ..lnollfS
t;ooà 16, 17, 18, rg, 2oet21. (.Lea 1Se., 19•., 20•.,21•.,22e.
5oa et 23•. du Projet. ) · .
6o3 22. Les · actes antérieurs ne seront annullés qu'autant
qu'il résultera soit de la pre>e~ sur laqueD.e l'interdiction
aura été prononcée, soit des actes eu:x:-m!mes .. que la caus·e
d'iaterdiction existait à l'époque où ces actes.ont été faits~
(Le 24•. Ju Projet.) La preuve de démence qui se tirenit de
l'acte h1i-mlme dont l'annullation serait demandée , ne vaudrait-elle
pas autant que celle résultante d'une procédure qui constaterait. que la
démence remontait à l'époque de cet àcte?
t;o4à 25, 24, 25, 26; 27, 28 et 29. (Lei 25•., 2~., 27•., 28•.,
~ 29•. , '5oé. et 31e. du Projet,)
511 5o. Lorsqu'il est question dq mariage de l'tm des enfans
de l'interdit, la dot ou l'avancement d'hoirie qui seraient à
prendre 1urks bÜJMde l'in/J:rdil, sont réglés par le eonseil de
fauJ,ille; .
. (Le 32•. Ju Projet.) Le conseil de famille ne peut régler que ce
qui poumit erre tiré des biens de l'interdit : ce qui serait fait en fa-
\'eDr de l'enfant d'un interdit, par toute autre persoDDe·, ne deit pas
@tre soumis au conseil de famille.
61oà 31, 52, 35, 54, 55 et56. (Les32•., 35•., 34e,, 35e,,
~·a
36•., 57•. et 38•. du Projet.)
ap.51a 57. L'interdiction n'est admise contre lei mineurs non
et 439 émancipés, qua dans la dernière œtnie de leur mînorité. Un
tult:ur ad hoc leur est nomméPour les défendre. La ~me action
peut être i11tenté,e contre ks mineurs émancipés, que kun CUl'"a.
teurs assistent dans leur dlferue. .
(Le 391 • Ju Projet.) Il paraît utile que la demande ea interdiction
puisse ltre formée contre un mineur, m@me non é111ancipé, dans la
dernière année de sa minorité. Si l'action en interdiction ne peut @tre
r
formée qu'à l'époque de la majorité, que s'ensuit-il que l'intervalle
de la demande au jugPment est employé à ratifier, comme on en a vu
plusieurs exemples, les acte5 passés en minorité, contre chacun des-
quels une discussion particulière devient ensuite nécessaire , même
apfèa l'iQlerdiction prononcée.
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DU TIUBUl'UL J'E C.USA TION. 5~5
LIVRE 11.
DES BIENS ET DES DIFFÉRENTES l\'IODIFICATIO S
]).E LA PROPRIÉTÉ.
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plus propre que celle deslÎnls,. qui eat plus restrictin. Des bcatiaUJ:
garnissent souvent une ferme saua @tte tkstinls à la cultun.
r _ 6
!119à
521 _ 61 '} 1 8 et 9. (LJC's e., 7e., 8e, et 9e. du Proiet.)
b6
52'1 10. Les animaux estimés ou non que le propriétaire livre
pour la culture à· son métayer ou à sonformi.er, sont censés
hnmeubles, s'ils sont attachés au fonds par l'effet du bail.
Oeur qui na ront po;,,t attachés ·à un.fonds par l'ejfot d'un
bail, sont meubles,'
(Le 1 oe. àu Projet.) La condition du métayer et celle da fermier
paraissent devoir être la m@me; et qu'un bien soit cultiv' par l'un ou
p;ir l'autre , r.ela ne doit pas inOuer sur la qualité mobilière ou im-
viobilière de animaux qui, p(l.T' l'effet du bail, sont attadés 4 la
cul/ure du fonrù : pourquoi ne s'ea. tieo~rait-on pas à un prigcipe
unique? .
523- Il et I:&. (Les ne. el 12'. du Proiet.)
6Ci
CHAPITRE II. - Du ,,,.u/Jlu 1 et J. l'acception tk c1 t1T11111.
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Dll TB1BU!IAL DE CASSATION.
16. Les bateaux, barques et navires, moulins ;\, eau sur 53'
bateau et bains sur bateau, sont meubles, quoique l'aliéna-
tion de quelques-uns de. ces objets , à cause de leur im.por-
tance, soit soumise à des formes particulières.
(Le 16•. da Projet.) Il est évident que la condition des bains srn
bateau doir etre la meme que celle des moulins sur bateau.
2.'5. Les particuliers ont la libre disposition des biens qui 53'f-
leur appar\iennent , sauf les i:xceptiens ma.r(1uée1 dans les 54 a
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5S8 OBSERVATIONS
ap.537 24, 25, 26, 2, et 28. (Les 24•., X)•.' 26•.,,7e. et 28e. du
..;.o38à .
54l Projet. )
642 29. Les biens eommunau:i. sont ceux à la pl'Opriété ou au
produit desquels les babitans d'une ou plusieurs communes
partici.pent~
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 539
Tels sont les fruits naturels ou industriels de la terre;
Les fruits civils;
Les produits et le croît des animaux.
(LI. 4e. Ju Proid.) L'upreuion , _us p1tits dei 1111Îmllvz ne
renferme pas tout -cé qui doit être r.oaapris ici , tel que la taine d~
brebis , le lait des vache. et des chèvres : lU ptotluits et u erott des
"11itnawt, c'est tour. · ·
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OBSEl\V ATIO~S
5~~: 15, 14, 15 et 16. (Les 141' . , 15"., 16•. et 17". du Projet.}
51>9 t7. Si le fleuve ou la ·rivière, navigable ou non, emporte
par une force subite_ un morceau reconntfissabk d'un champ
riverain , en le portant sur un champ mt,!rieur ou sur la rive
opposée , le propriétaire peu\ suivre sa propriété , pourvu
'lu'il fasse sa réclamation dans les trois ans ; ou même après
ce laps de tiemps, si celui auquel le champ a été uni n'en a
pris aucunepossession.
(Le 18•. d11 Projet.) On propo~e de supprimer de l'article du
projet, l'épithète considérable, donnée au m1,>rceau enlevé donl est
question : le langage du luis doit éviter ·d'employer ces upressions ~
qui , pureo1.ent relatives, 11e présentent aucune idée fue. I.e morceau
Je terre enlevé seca toujours assez con1idérabk lorsqu'i\ sera n-
connaissal,le.
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DU TRlttlNAL. DE C.USATION.
patlaRe dei tles entre prnprîétaires rîvtrains des deux c&tés, ttl qu'elle
le propose, e'I le plus naturel, et surtout le plus facile dans l'nécn-
tion, qui ne demande q11e l'opération la plus mécanique ; tandis que
le fil 'rle r e011' indiqué pour régulateur par le projet' e~t tr~s-&o\J
vent difficile à déterminer, ~me par gens de l'art.
'.10, '.11, '.12 et 'll. (Les 21°. , 22•., '.15•. et 24•. du Projet. ) 56aà
!164
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ma lières peuvent être séparées , celui à l'insçu duquel les
matières ont été mélangées peut en demander la division.
Si les matières ne peuvent plus être séparées sans incon-
vénient, ils en acquièrent en commun la propriété dans la
proportion de la quantité, de la qualité et de la valeur Jes TIZtJ-
tlères appartenant à chacun d'eux. Cette règle a lieu encore
que le mélaµge ee soit fait fortuitement , ou ait été fait par
l'un des propriétaires à l'insçu de rautr:e.
., (Le 33e. tlu Projet.) Le deui~me alinéa doit supposer, comme le
premier, que les matières mélangées appartenaient avant le mélange,
les unes ?l un propriétaire, h:s autres ?l un ~utre. · ·
57r.à
b8t.
." 1, ~. 5, 4 et5. (LeSJer., ~'., 5e,, (•. et5•. du Projet.)
SECTION ire. - Des droits tk l'itsrifruitît:r.
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JIU TlUB111f AL DE · CASSAT101'•
7. Les fruits naturels sont ceux. qui sont le produit spon- 583
lané de la terre. Le produi\- et croft des animaux sont auss.i
des fruits nat~ll'els. - .
Lesfruits industriels·d'unforuù aont ceux 'JU'onenobtient
par la culture.
Les prix des baux à ferme, qui représenlen.t lesf ruil.s natu-
rels et ind.ustn'els d'unfonds, suivent les mêmes règles que les
f roits natur& et indllSirr'ttls eux-mêmes.
Le 7e. tlu Projet.) A.pria avmr spécilit! les fruits industriels
comme distincts des fruits naturels , il devient nécessaire de donner,
au lieu d'une déliuitiou commune à tous, celles qui sont plus propres
à chac1J11,· ··
Les prix des baux à ferme étant la reprhentation des fniits natorela
et industriels et devant subir let m~mes règles, r.'est un principe qu'il
est bon de placer ici.
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OllSF.RV AnMS
fruitier -soit l~u de remplaeer les arbres fruitiers qui périsaent par
accident comme ceux qui meurent, en lui en donnant la propriété l' Sans
doute que les aUteurs du projet oc loi donnaient pas la propriété des
arbres fruitiers périssant par accident, en le dispensant de les rem-
placer: à qui donnaient-ils cette propriété?
:io, :ir, '.l'.l, '.l3, '.l4 et '.lS. (Les r9'., ~o·., '.l_r' ., '.l'.l'., '.13r. et
'.14'· du Projèt. )
SECTION ·II. - Des obligation1 de l'w'!{lflitier.
6eo '.l6. L'usufruitier 'ne peut t!nlrer en jouissance qu'après
avoir fait dresse~ en présence du propriétaire, ou lui dû-
ment appelé, un inventaire des meubles et un état des im-
meubles sujets à l'usufruit.
( Lt 25•. à11 Proj!I·) Est-ce assel de dire ce que l'usufruitier a
l'obligation de faire Mant tl'tnlrtrenjouissanee? Ne faut-il pas ex-
primer qu'il ne peut entrer. en jouis1anee qu'après avoir rempli lu
obligations qui lui sont imposées l' ,
601 '.17. Il donne caution de jouir en bon père de famille, à
moins qu'il n'en soit dispensé p~ sa qualité, ou par l'acte
constitutif de l'usufruit. ·
(Le 26•. tli1 Projet, ) Les ch40gemens propoSés dans les articles
27, 29 et 31 ne tombent que sur des expressions qui ont paru peu
correctes.
6o2 '.l8. ( Le 27•. du Projet. )
6o4 • 29. Le retard de fournir cautiOn. ne prive pas l'usufruitier
des fruits déjà. échus; ils lui sont dus du moment où l'usu-
fruit a été ouvert conformément aux règles ci-dessus éta-
blies.
ap. 604 5o. ( Le 291 • du Projet. )
6o5 31. L'usufruitier n'est tenu qu'aux réparations d'entre-
tien.
Les grosses réparations demeurent JI. la charge du pro-
priétaii·e, à moins qu'elles n'aient été occasionnée11 par le
défautde réparations d~entretien·depuis l'ouverture de l'usU>-·
fruit; auquel cas, l'usufruitier .en est aussi tenu.
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DU TRIBUNAL DE c.uunorr.
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5.JÔ ORSEllY 4TIOH!I
6a5à 47, 48, 49, 5o et 51. (Les 46e., 47•., 48•., 49•. et
6"9 5o•. du Projet. )
630 5:i. Celui qui a l'usage des fruits d'un fonds , ne peut en
exiger qu'autant qu'il lui en faut poùr ses besoins et ceux de
sa famille.
Il en est de méme de celui qui a k droil d'habiler dans une
·maison; il peut y demeurer avec safamille.
(Le 51 •. àu Projet.) Pourquoi le projet semble-t-il indiquer
que le droit d'usage ne s'étend pas par l'accroissement de la famille
de l'usager, et qu'il exprime formellement que le droit d'habitation
s'étend, lors mfme qu'il a été accordé à quelqu'un non marié 211mo-
ment de la concosion? La commission n'a pas trouvé de motifs suffi-
sans d'établir aucune différence entre le droit d'usage et celui d'habi-
tation; elle propose une rédaction qui les fait toujours marcher sur la
meme ligne. -
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llU TRmUNAL llE CASSATIO~.
TITRE IV .•
Des servitudes ou Sf"VÏCes fonciers.
ARTICLE PREMIER. (Le prem.i.er du Projet.) 639
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OBSF.11.VATIO!l'I
ib. 11. Dans les pays ""nu: où les héritages non enclos sont
soumi.s par l'wage au parcours ou vaine pâture, le proprié-
taire qui a f aiJ la récolte de son' blé, conserve le droit seul de
disposer des chaumes, en annonçant par un signe extA!rieur 9ue
son inlention est de se le réserver.
Voir l'obse"ation sur l'article 6.
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DU TIUBtlNAL DE c.ASBATIO!I',
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550 OBSEll'U.TIONS
686à 45, 44, 45 et 46. (Les 5Se., 59•., 40•. et 41•. du Projet.)
689
SECTION n. - Comment s'établissent les setVitudes.
47, 4s, 49, 5o et 51. (Les 42•., .fi•., 44•., 45•. et 46•.
du Projet.)
· 52. Le titre constitutif de la servitude, à l'égard de celles
qui ne peuvent s'acquérir par la prescription, ne peut être
remplacé que par un acte récognitif de la servitude et émané
du propriétaire du fonds asservi , ou par un jugement ayant
acquis l'autorité de la chose jugée.
(Le 47e. ilu Projet.) Un jttgement ay:inl acquis l'autorité de la
chose jugée, ne doit-il pas pouvoir rempl~cer le titre d'une servitude?
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DU TIUBUl'UL DE CA&U.TIO!f. 551
53. (Le4Se. du Projet.)
SECTION ru. - Des droits du pro'priétai"re du fonds tlominant.
54. (Le4g 0 • duProfet.)
35. Ces ouvrages doivent·~tre à ses frais et non à ceux du. 6<j8
propriétaire des fonds servans , à moiru que le titre de l' éta-
blissement de la servitude ne dise le contraire.
56, 57 et 58. (Lu 51•.,. 5:. 0 • et 53•. du Projet.) 7ooà
7oa
SECTION IV. - Comment les servitudes s'éteignent.
59, 60, 6t et 6:1. (Les 54•., 55e., 56•. et 57•. du Projet.) 703à
706
63. Ce temps commenceàcourir selon les diverses espèces 7°7
de senitudes; savoir, pour celles non apparentes, du jour 01'
on a cessé d'en user; et pour les apparentes, du jour 01' a été
s"Pprimé l'ouvrage extérieur qui annançait la servitude.
(Le 5Se. du Projet. Ce n'es.t pas assez de dire qu'la l'égard de
certaines espèces de servirudes la prescriprion court du jour où on a
cessé d'en user; el qu'à l'égard d'aulres espèc~ elles ne court que du
jour où a uisté'un acte contraire à la servitude. Il est bon d'eiprimer
quelles espèces sont dans le premier cas, et quelles sont celles dans le
second. ·
64, 65 et 66. (Les~·., 60". et 6r•. du Projet.)
LIVRE Ill.
DES DIFFÉRENTES MANIÈRES DONT ON ACQUIERT LA
PROPRIÉTÉ, OU DES DROITS SUR LES BIEMS.
J>l8POSITIOl!l8 GÉNÉRALES.
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5:h OBIEll.1' ATIONS
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D1J TRDIUN.il DE C.llSA'nON. 55~
5, 6, 71 8, 9, 10 et 11. (Les 5•., Ge,, 7•., 8•, 9•., 10". ib. "'
7aoà
et 11 •. àu Projet.) 723
1 :i. Us règles établies dans les quatre articks pn!céderuont
lieu, quoiqrte ks cireonstances qui ka ont délenninées puissent
être indifférentes à certains genres de nwrt.
Il paraît nécessaire d'exprimer que lts présomptions tirées de rsge
et du sue doivent servir de règle dans l,s cas meme où les raisonnr-
mens n'en pourraient tirer aucune conséquence, comme dans le c~s
où des voleurs auraient égorgé plusieurs personnes dans une maison
par eux dévastée; toute espèce de présomplÏ-On manquant dans un tri
cas, mieu:r vaut s'attacher ?a des circonslautes, quoique peu coo-
cluaolts 7 que de laisser lieu à l'arbitraire absolu.
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5.'h OB8Ell1' ATIONS
Des successions.
CHAPITRE PB.EMIER. - D11 fou11ertur11 Jas succusioru et J. la
saisiM lé&ale~
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D1J TRlllUN.il DE. C.llSA'nO!i'. 551
5. Si l'i1ulividu condamné n'a point été arrêté ou ne s'est ap.718
point représenté dans le délai que la loi accorde pour purger :o•.,,
la contumace, la mort civile est encourue du jour de la pro-
nonciation du jugement de condamnqtion; les biens qui
avaient été séquestrés au profit de la république, sont res-
titués à ceux de ses parens qui étaient habilès à lui succéder
à l'époque du jugement.
4. Dans le cas où le condamné est arrêté ou se présente ib.
dans le délai qui lui est accordé par la loi, le jugement de
contumace est anéanti de plein droit; et pour lors, si la
même condamnation ou toute autre emportant mort civile
est prononcée contre lui, la mort civile n'est encourue que
du jour de ce jugement contradictoire; sa succession n'est
ouverte que du jour de la prononciation de ce second juge-
ment, et elle est dévolue à ceu:J des parens du condauwé
qui sont habiles à lui succéder à cette époque.
(Les 3•. et 4•. du Projet.) Peut~tre ces articles sont-ils super-
flus, étant des conséquenr.es aussi évidentes que nécessaires de cè qui a
été dit au titre de r état des personnes; mais en tout cas' d'après les
motifs qui ont été donnés par la commission pour fairr. encourir la
mort civile par la prononciation des jugemens de condamnation, elle
propose ici de substitun le mot prononciation à celui d'exécution, et
observe que dans le syst~me du projet, il faudrait réformer, en ~uel
ques points, les articles 3 el 4, dans lesquels on confond le jour du
ilJftmenl avec le jour de l'exécution.
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OISEl\VATIONll
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DU TRIJID' Al. n>: CASS.\TIU:\'. 5.'i)
le condamné était appelé, appartiennent aux héritieni qui
les auraient recueillies s'il ei1t été décédé le jour de sa COil-
damnation.
Néanmoins ces héritiers , tant que le de1ai accordé al! con-
damné pour se représenter n'est point expiré, ne sont en-
voyés en possession de la succession échue que provisoire-
ment, et en donnant caution de restituer au condamné s'il
y a lieu,
I~ Si le contumax représenté est condamné contradictoi- •r·'725
rement à une peine emportant mort civile, les successions -:..:i
qui lui sont échues avant le prononciation de ce jugement
contradictoire, peuvent être réclamées par ceux de ses pa- .
rens qui se troavent être ses héritiers de droit à l'époque du
second jugement, et auxquels elles doivent être restituées
• par ceux qui en avaient obtenu la possession provisoire.
S'il est absous, ou s'il n'est condamné qu'à une peine qui
n'emporte pas mort civile, il reprend ses droits sur toutes
les successions ouvertes pendant sa contumace; et ce1:1x qui
en auraient été envoyés en possession, doivent lui restituer
tout ce qui lui en appartient.
(Les 17•. et 18•. dti Projet.) Ces articles sont peut:~tre super-
Ous, comme Tes 3•. et 4•; mais commt eux ils doivent exprimer,
1uiv.1nt le systeme de la commission, l:i prononciation du jugement.
ou, suivant le syst~me du projet, l' e:rérntion. Ce qu'ils doivent <lire
nettement aussi, c·est que si le contumax meurt après le délai qui lui
est donné pour purger la contumace, il est répulé ~Ire mort le io11r de
la prononciation ou de l' e:récutiott d~ son ilJRement, et sa s1icU4sÎoa
est dljlrle à ceux qui étaient ses héritiers à cette époque; et que s'il
meurt dans le délai, ce sont les héritiers habiles le jour de ce déus,
qui doivent recueillir sa succession.
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536 OJISEllVAnm1s
ih.et '.li, '.l'.l, '.ll, '.14 et '.15. (Les '.lo•., u•., '.l'.l•., '.lle. et '.14,e.
7"6à
729 du Projet.)
7 3o '.16. La part de l'indigne accroît à celui ou à ceux qui eus-
sent dû concourir avec lui; et, s'il est seul, elle est dt!volue aa
degré subséquent.
Les enfans de l'indigne nt: sont point exclus pourlafaute de
leur père.
(Le 25•. Ju Projet.) La commission a pensé que l'article du
projet pouvait présenter plusieurs difficultés, qui toutes disparaTtraient
par la rédaction proposée, qui donne à l'indipi/J d'un héritier les
mêmes effets que sa rtnonciation. •
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
'l9, 5o, 51 et 5'l. (Lei :iSe.,. 29•., 5oe. et 51•. du.Projet.) 734à
737
55. Pour connàttre les degrés de parenté en ligne collaté- 738
raie , il faut compter le nombre des générations qu'il y a eu
depuis l'un des parens jusqu'à la souche conunune d'où ils
descendent, exclusivement; et depuis cette souche commune,
exclusi1-ement, jusqu'à l'autre parent.
Ainsi , deux frères sont au second degré ;
L'oncle et le neveu du défunt sont au troisième;
Deux cousins germains sont au quatrième, ainsi de suite.
(Le 32•. du Projet.) Il est utile d'ajouter que c'est e:rclruivemml
~ la souche commune que se fait la supputation des degrés.
SECTION n. - De la représentation.
54. (Le 53•. du Projet.) 139
55. La représentation a lieu a l'~fini dans la ligne directe 740
descendante.
Elle y est admise dans tous les cas , soit que lés enfans du
défunt concou.renl avec des descendans d'un- enfant pt·édé-
cédé, soit que tous les enfans du défunt étant morts avant
lui, les descendans desdits enfans se trouvent entre eux en
degrés égaux ou inégaux; et le partage. s'opère toujours par
souches.
56. ( Le 55•. du Projet. ) 741
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5-58 OllSF. RV .ffIONS
(Le 36r. J11 Projet.) Pourquoi, 'ntre héritiers qui sont dans les
trrmes de la représentation , laisserait-on subsister cette différence
dans le partage, que quatre enfans ne prendraient que moitié dans
une succession à laquelle ils seraient appelés à concourir avec un oncle,
et qu'ils en prendraient les quatre cinquièmes, parce qu'ils ne con-
courraient qu'avec un cousin gl'rmain, seul fils de ce même oncle?
Convient-il de placP.r Jes neveux et nièces dans une position à leur
faire désirer 13 mort de leur oncle? En ligne directe, lors même qu'une
succession arrive à tous descend ans en drgrés égaux, et venant de
leur chef, le partage se fait par souches comme effet de la représen-
tation, qui est indéfinie en ligne Jirccte : pourquoi n'admettrait-on
pas la mEme règle en collatérale tant que les héritiers qui sont appe-
lés à r.ettP. succusion sont en degrés dans lesquels la représentation est
admise?
Le projet n'appelle au bénéfice de la représentation que les enfans
~u premier degré de frères ou sœurs. La commission inclinait beau-
coup à proposer Je l'étendre en la donnant jusqu'aux arrière-petits-fils
clu frère, jusqu'aux petits-fils de l'oncle, jus'Iu'auxenfansdu premier
ilegré du grand-oncle. S'il est vrai que la représentation est une 6ctioo
de la loi' il faut convenir qu'elle est raisonnable jusqu'au terme où
l'existence du représenté, à l'inslant de l'ouverture d'une succession~
ue choque aucune vraisemblance ; et renfermée dans celle limite, per-
sonne ne peut nier qu'elle ne soit équitable, puisqu'elle ne fait qu'em-
p~cher une partie des hëritiers de profiter de ce que d'autres ont eu le
malheur de perdre leur père prématurément. Les droits des héritiers
cloivent-ils donc etre dérangés par un hasard étranger à celui de la
mort m~mc de celui à qui on succède? ·
. '
7.p 58. Dans tous les cas oii, par l'effet de .la repl'ésentation,
les repl'ésentans succèdent par souclies, si une même souche
produit plusieurs branches , la subdivision se fait aussi par
souches dans chaque branche , et les individus de la même
branche partagent entre eux par tête.
744 59. On ne représente pas les personnes vivantes, mai8
srulcment celles qui sont mortes naturcUement ou civile-
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DU TlltDUNAL DE CAiSA'.J10l'f. 55g
amnt; on peut représenJ.er celui à la successi6n dufüel on a
renoncé.
•
(Le 3Se. J11 Projet.) C'est une question qui a été controversée,
que celle de savoir si on pouvait venir à une succession par représen-
tation d'une personne à la succession de laquelle on aurait d'abord
renoncé. La commission propose l'affirmative ' qui avait pour elle la
jurisprudence.
SECTION
.
m. - De la succession des descend.ans•
4o et 41. (Les 39'. et 4oe. du Projet.) 7"5 et
cb.3
tin de
, (Le 41e. àu Projet.) L'édit des secondes noces avait une dispo- s~ct.3
7.t6 45. Les aïeuls de la même ligne succèdent entre eux par
tête , s'ils sont au même degré.
Ainsi , dans le cas où le défunt ne laisse ni père, ni a'ieul ,
ni aïeule paternels, s'il existe d'une part un bisaïeul père de
l'aïeul décédé, et d'autre part un bisaïeul et une bisaïeule
auteurs de l'aïeule paternelle, la· moitie affectée à la ligne
paternelle ne se subdivise et ne se refend point en deux parts.
Le bisaïeul père de l'aïeul, et les bisaïeul et bisaïeule au-
teurs de l'aïeule , succèdent par tête ; et la portion pater-
nelle se divise en trois parts égales.
(Le 45•. Ju Projet. ) Il est évident qu'il faut lire dans le troi-
siè1De alinéa ai'eule et non ai'eul.
S. ll. - De la ncce11ion dei ascenda111 , dam le eu oà le dt!funt laiue des
frères et sœ11r1 , soit germains , 1oit colll&llguiu1 ou utériD1 , ou de1 des.
ceud&ll• d'ewi:.
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.1
DU TRIBUN.lL DE C.USATIOl'f, 561
47· Si le défunt ne laisse que des frères ou sœurs utérins,
oudes descendans d'eux, la 11Witié de la succession est dtfférée,
suivant les règles générales, à ses parens dans la ligne paternelle
pscendans ou collatéraux; l'autre 11Witie' se divise entre la mère
et lesfn'rres et sœurs utérins ou les descendans de ceux-ci.
La division sefait suivant le même principe, si le défunt ne
laisse que des frères ou sœurs consanguins.
Il en est encore de mhne s'Ü a laissé tout à la fois des frères
et sœurs consanguins et utérins; mais dans ce dernier cas, to~
les ascendans, autres que les père et mère, sont exclus.
48. Si le déf""! a laissé des frères et sœurs germains et des il>.°
frères et sœurs utérins , ils ont tous un droit égal à la portion
défén!e aux frères et sœurs dans la 11Witié affectée à la ligne
maternelle.
Il en est de ~me pour la portion affectée àla lignepalemelle,
si des frères et sœurs gem1ains concourent avec des consanguins.
49· La portion quelco~lle qui revient aux frères et sœll/'s et ap. 749
à leurs descendans, se partage entre eux suivant les règles qui
seront ci-après établies pour les successions collatt!rales.
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56'1 OBSERVATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION, 56'5
.dant né en légitime mariage, sa succession entière est dévolue à
son phe ou à aa mère d'adoption, ou à tous lu deux part!gaks
pardons, et à leur déjiiui aux mfans ou deacenJans légùintes
de ·leur père ou de leur mère,. qui recueillent cette succession
aelon les ~s règles établies pour celles des f~s et 1œun
légitimes.
59. A défaut des descendons de l'enfant adoptif, des père
et mère d'adoption, des enf~ ou descendons de Ce8 père ou
mère, la successiori de l'enfant pris en adoption retourne à sa
famille naturelle el primitive, à l'exclusion de la république;
elle est, dans ce seul cas, recueillie ptzr cette famille auivt11ll
l'ordre et. les règles communes aux successions .
. 60. Dans le cas oi't quelqu'un des père, mère,frères, sœurs,
a.teen.dans ou autres pare11s de la famille primiti11e de l' enfanl
mis en adoption viendrait à mourircivilement ou naturelle'1ient,
~ans auc1m autre héritier direct ou collatéral, la succession ap-
partiendra à l' enfan! adopté ou à ses descendans, à l'exclusion
de la république. ·
CHAPITRE V. - ( 4e, da Projet, )-Des droiu tk.r enjan1 T&Murel.r,
el tk lel4r 1•cce.r1ion.
SECTION 1••. - Des droits de l'enfant naturel né de deux per-
sonnes libres.
6I. (Le 54•. du Projet.) 756
62. Cette portion ~st, dans tom les cas, la propriété d'une 757
valeur égale au tiers de la part héréditaire que l'enfant naturel
aurait eu droit de recueillir dans la succession de SOR père ou
de sa m~re, s'il eût éJé légitime.
( Le 55e. du Projet; ) La disposition de l'article 55 du projet
en~raîne une inconséquence sensible ; c'est que l'enfant naturel a des
droits plus restreints, en cas -que le défunt u'ait que des collatéraux,
que s'il laisse un ascendant, pouvant réclamer un tiers de la succes-
sion contre cet ascendant, et n'en pouvant réclamer qu'un quart contre
les collatéraux. ·
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'564 OBSEllVATlO~S -
que lem· père ou leur mère est décédé avant l'ouvm-tul'e rle
la succession , et lors même qu'ils auraient renoncé à la succes-
sion de ce père ou de cette mère pn!déct!dé.
( Le 56•. d11 Projet. ) Il semble bon d'exprimer que le droit de
l'enfant naturel décédé avant l'ouverture de la succeuion de soo père
ou de sa mère 11e peut être exercé que par ses seiJs enfans ou desceo-
dans. Ce droit était une créance, mais une créance conditionnelle dé-
pendante d'un événemeut de survie qui n'a pas eu lieu. Mais comme
celle crûnce conserve quelque chose de la 1uccession, qu'elle en a la
faveur à l'égard des eofan1 et descendaos de l'enfant naturel, il faut
déclarer que , ce qui ne serait pas vrai pour toute autre espèce de
créance, l'enfant de l'enfant naturel , après même avoir renoncé à la
succession de son père, pourrait réclamer la portion dont il s'agit
dans la succession de son aïeul.
ap.161
--p6
66, 67, 68, 6g et 70. (Les 5s•· 1 6o•., 61•., 6::a•. el 63~.
du Projet.)
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DU TRIBUNAi,. DE CASSATION. 565
SECTION 11. - Des droils des erifans nalnreû adulb'rins ou
incestueux-.
7 1 • L'enfimt adultérin est celui dont le pèrt ou ùz m;re était av. 762
uni par·marùzge avec une autre persoruze à fépoque du celll
9uatre-11ingt~sixième jour antérieur à la naz'sstince.
L,..eefant incesl1teux est celui ni de père et mère enlre lesquels
le mariage était dtffendu à raison des liens du sang.
La définition de ce qui constitue un enfant naturel, lllLJIJrin ou
ineestue11z, a paru devoir être placée ici.
72 et 73. (Les 64•. et 65". du Projet.) .,M-
. 763
7.4· Ces alimens ne peuvent excéder le sixième du revenu ap. 763
net des biens qui composent la succession. Le rembqursement
du capital peril kre exigé des lu!ritien à la majoritéde l'enfant
adultérin;. il peut être effectué par les héritiers sans qu'ils. en
•W>ieri.t requis, et même avant la majorité, en ae conforoiant aux
règles établies pour les rembounemens à faire aux mineurs.
·(& 66•. du Projet.) Le eapital peut devenir nécess\ire à l'en-
lant pour se former uu état. Or, l'intérlt de la société est de ne pa•
renfermer dans son sein d'individus uns moyens de se procurer un
étal. D'un autre ct1té, une famiHe peut avoir intérlt à se de'barrasser
.
par le remboursement. du capital, du service d'une rente viagère •
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566 OBSERV ATIO!fS
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DU TBIBUN~L Dt CA.ISATIO!f.
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568 OBSERVAnOl'S
(Le 87•. t1~ Projet.) Pourquoi établir une diCfttence entre on ju-
gement contradictoire et un jugement par défaut, lorsque tous deux
ont acquis l'aulorité de la chose jugée? Et lorsque les auteurs du projet
ont eux-mêmes formellement proclamé (article 245 du titre Il) que
l'autorité de la chose jugée n'a lien qu'entre les mêmes parties 9
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DU Tl\lBliNAL 'DE CAIUTION.
pourquoi frrail-on valoir iri celle autorité coutre parties autres que
ce lie qui aurait obttnu le jugemeul? ·
9:i. L'acceptation expresse ou tacite du majeur ne peut 78l
être révoquée, même sous prétexte de lésion; il ne pe"t ré-
pudier la succession ainsi acceptée, que dans les cas suivanit:
1°. si l'acceptation avait été la suite d'un dol pratiqué envers
r
lui; :i•. si' pastln"eµr:emenl à acceptation, l'actif de la suc-
cession se trouvait ahsorbé ou diminué de plus de moilû!, soit
par la production d'un testamenl jusqu'alors inconnu, soit par
l'anrwllation d'actes non atlrlquh au moment de l'acceptation.
(Le 88•. àu Projet.) Les deux cin:onstances dans lesquelles la
commission propo!le que l"on aulorise la répudiation d'une succu- ·
sion acceplée , ne paraissenl pas moins favorables que celles où lc:s
auleuJS du projet l'autorisenl eux-m~mes; el la jurisprudence a jusqu'à
.ce jour élé constaole à l'appui de ce que propose la commission.
SECTION u. - De la renonciation aux successions.
9'5, g4 et!)!>. (Les Sg•., 9oe. et 91•. du Projet.) ~~il
g6. On ne vient jamais par représentation de l'héritier ~117
renonçant.
Mais si le renonçant est seul héritier dans sa ligne , Oil si
tous les héritiers, ég~ux en degré, renoncent, les enfans
viennent de leur chef, et succèdent par tbes.
(Le 92e. tlu Projet.) l.es expression~ du proiet qui appellent les
enfans venant de leur chef à remplacer ceux dont la renonciation a fait
vaquer le degré, semble présenter quelque équivoque , en ce que ~
plaitr quelqu'un, c'est le "Prisenltr. Or, c'est la reprismtaûa. du
renonçant que l'article veut exclure.
fois concilium et epentus, ne doit pas être exigée pour que les néan.;.
ciers puissent attaquer la reuonciatioa; il doit suffire qu'en résultat
elle leur soit préjuditiabk.
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Dtl TaDIUNAL DE CASSATION. 571
106. En cas de poursuite dirigée contre l'héritier après
l'échéance des délais portés aux artit:ks IO~ d 105, il peut
en demander un nouveau, que le tribumal saiti.cle la contes-
tation d«ennine 1uiwlnt la~, M11U pDlllA'OÜ°ercéder
ks àélais de l'llltick 105.
Les frais de ces pours11ites , jasques et compris le juge-
ment qui accorde le nouveau délai, sont à la charge de l'hé-
ritier, sans répétition contre la succession , lorsque c'est par
sa faute et par sa négligence que l'inventaire n'a pas été fait
dans les délais accordés par la loi. • ·
107. (Le 1o6•. du Projet.) 799
108. Faute d'ùwentairefait dans les délais ci-dessus réglés,
l'héritier appelé ne peut qu'accepter purement et simpkment la
succession ou y renoncer.
1 og. L'héritier appelé, qui, n'ayanJ point encore expressé-
ment ou tacilement accepté dans ks délais prescrits, etfait pro-
cétler, suivant ksfomies déterminéf!s par le Code de la proce-
dure, à un inventairefidèle et exact des biens de /.a succession,
peut, dans ks quaranJe jours après l'inventaire terminé,
d«:larer qu'il n'entend se parter qu'lu!ritier bénéficiaire.
Cette déclaration sefait dans le délai ci-dessus pre1Cril, et à
peine de nullité, au greffe du tribunal civil de première instance
dans l'aJTOndi.ssement duquel la succes1ion est ouverte; et elle
est inscrite sur le registre desti~ à recevoir les .actes de renon-
ciation.
11oet 111. (Lest00 9 • et 107•. du Projet.) S.1 et
ap. (loo
DISTINCTION n. - Des ej/êis du bémffice d'inventaire, et des
obligations d~ l'héritier bé~jicia.ire. ·
112. L'effet du bénéfice d'inventaire est de donner à l'hé- 8o3
ritier l'avantage,
1°. De n'être tenu du paiement des dett~s de la succ~s
sion, qu'à concurrence de la valeur des biens qu'il are-
cueillis, et m<1me de pouvoir se décharger du paiement des
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OBSERVATIO!'iS
Ml 114, 115, 116, 117, 118, 119 et 120. (Lu rto•., 1 He~,
8o8 112e., 115e., I 14e., r 15e. et 116•. du Projet.)
12 r. Daru les cas compris aux trois articles pn!cétlen.s, les
créanciers qui se présentent avant l'apuremenl du compte, onl
un recour~ à exercer contre les légataires; et subs~
contre les créanciers q.ui llllJ'Y.l/.enl élé payés à leur préjudice._
~ créanciers qui ne se pré#nteront qu'après ~·apurement d11.
compte, n'auront do recours à e:rercer que contre les légataires
payés à leur préjudice.
(Le 11t• du Projet.) L'apurement do compte préseole une
t'poque plus fue ')De la reddition et le paiement du reliquat, pour
écarter le recours des créanciers qui ne réclament que postérielH'f'-
menl. Et ne con'vient-il pas de déterminer ce qui doit s'observer lors-
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DU TRIBUNAL DE CMISATI01'.
(Le 120•. du Projet.) L'exception énoncée en cet article n'a paru cb.5
ni équitable ni conforme à une bonne administration. fin de
1ec1. 3
J.a gestion d'un héritier bénéficiaire qui a un intéret personnel à
amener, s'il est possible , un résultat avantageux , ne peut manquer
de val.oir celle des agens de la régie , qui seront mieux les censeurs
de l'administration de l'héritier bénéficiaire.
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ORSERV ATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
137. Quand le scellé a été mis sur la demande des 'héri- 821
tier.i où d'un créancier, les autres créanciers peuvent s'op-
poser au scellé, encore qu'ils n'aient pas de titre exécutoire,
et sans être obligés de prendre la permission du juge.
Alors on ne peut ni le lever, ni procéder à fiuventaire ,
sans y appeler tous les opposans.
En cas de contestation Ju droit des opposll.nf ou de quel-
<Jlles-uns d'entre eux, il ut statué préalablement s'ils seront
admis à l'inventaire.
(Le 134•. tlu Projet.) L'objet d-e l'addition propasée se présente
de lui-même. ·
138. Si l'undescohériÜers refuse de consentir au partage, 8"'1
ou s'il n'est pas d'accord sut sa forme, le tribunal ordonne
qu'il y sera procédé, et commet l'un des juges pour les opé-
rations ci-après indiquées.
Si, penJ.ant rm partage amiablement commencé, il s'e'lève
quelques contestations sur la manière de le terminer, il en est
réf.!ré au tribunal, qui atoJue ou
nomme un cOIRRil"aaa/.re pour
.Y pourvoir.
(Le r 35". du Projt!t.) Il para1t bon de rl'ndre co111muae aux par-
tagl's amiablement commencés la forme de fintenention d'un com-
mi#aire, pour" terminer les dif6caltés s'il s'en élève.
r 59. Le tribrmal devant lequel se porte l'action en partage, 1122
est celui du Üeu de l'ouverture Je la suècession : c'est lui qui
conna.tt de toutes les contestati<J!lS qui -peuvent s'élever pendant
le partage, entre les colu!ritiers, créanciers, légataires, et tous
prétendons droit SUI' f lufrédité; c'est devant lui qu' Ü est procédé
aux licitations, sauf celles qu'il jugerait à propas de déléguer
aux tribunaux de la situation des biens. Ce sèrait encore de-
vant lui que devraient être portées, après le partage, ks con-
testations qui pau1Taient a' élever sur ses effets, sur la garantie
que se doivent l'un à l'autre les copartaf,eans , et sur les de-
mandes en rescision dudit partage.
N'est-il pas convenable que, lorsqu'on traite de l'action en par-
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OBSERVATIO~S
la6à 14'5, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150 et 151. (Les 1'.ig"'.,
832
140•,, 141e., 142e,, 14)e,, 144•, , 145•., 146•. et 147"'. du
Projet.)
(Le 144•, du Projet.) Cet article a étt! vivement. disc.t' à la
commission , deus membres insistant pour qu'il n'y ait pas liea au
rapport des sommes dont un cohéritier se trouve. débiteur envers une
succession, s11rtout si la deué se trouvait ~Ire d'une rente constituée;
les autres membres croyant, au contraire, que l'article devait exprimu
que le rapport devait avoir lieu de' toutes so1nmes dues soit à terme ,
soit à titre de constitution : la généralilé, des rap~ est le seul
moyen d'assurer l'égalité des partages. ·
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
JI,
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OHERVATIONS
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DU TRtBUl'l'.lL DE CAHATJO!I'.
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5So eaStllVATIONS
· 8R3l 2og, 210, ·211, 212, ~u3 et 2.14. (ùs 204•., 205•., 2w.•
8115
207•., "io8•. et 209e. Ju Projet.)
886 :u5. La garantie de la s~lvabilité des de'hiteurs de rentes.
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DU TIUBUNAL DE CMiSATJON. 581
a11 moment du partage, ne peut être exercée que dans les
ciQq .ans 'lui su,jvent la consonunation du. partage; el les par-
ties. pem>erll même fixer la durée de cette gara11tie à un terme
plus court. !tfais si l'insolvabilité des débiteurs n'est SUfVCIWC
9ue depuis le partage con.aommé, lu copartageans n'en sont
Point g~ les un,s envers les aulres•.
(Le 2 rne, du Projet.) N'est-il pas. nécessaire de dî~ting1:1er si
'finsolvahüitl uistait au moment du partage, ou si les causes sont
postérieures au partage consomRu! ? Pourquoi , dan1 ce demier cas ,
y aurait-il garantie de la. part des c:.opartageans, lorsqu'elle rt'.attraiL
eas lieu en cas d'une maison incendiée? · .
:n6, 217, 218, 2J9, 220, 2u et 222. (Les sept articles e&,a.
formant celle section du Projet. ) 1191
(Le 212e. Ju Projet.) Un membre de la éommissio11. a propo~
de réduire au sixième la lésion nécessaire pour autoriser la dewande
en rescision du partage; il a invoqué l'égalité, qui est l'esstnce d'a
pariage, le but principal de la loi et m~me de b constitution : il a
!J'hservé qu'un père ayant droit _de donner un quart de sa fortuQe à un
de ses enfans, et de faire entre tous ses enfans,ua partage do surptus ,.
il en résuherait que dans une succession de quatre-vingt-seiw. mille
livres dévolue à ses enfans, l'uu d'aux pourrait emp1>rler cinquante-un
mille livres, et chaoun des autres n'aurai~ que. neuf mille francs, sans
que ceux-ci pussent se plaindre ; car le père n'aurait pas e'xcédé la
portion disponible, eDodo11oant à l'r.ofaat privilégié vingt-quatre mille
liwes; et le partage· par lequel il aurait porté le lot de ce même en-
funt à_ vingt-sept mille livres, ne serait attaquable par aucun des autres
enf'ans, qui , touchant neuf mille livres chacun, ne seraient pas l~sé~
de plus du quart, puisqu'un partage bien égal de soixante-dix-huit
mille livres n'aurait donné à chaque que douze mille livres,.
La commission, se réservant d'examiner si l'on doit laisser H père
qui a fait ·ull" don à l'un de ses enfaos le droit de faire- ensuite le par-
tage du surplua de sa fortune, a pensé qu'il ne fallait pas exposer les
partages à être fréqqemmenl attaqués, comme ils ne m~nqueraient
pas de l'être, lorsqu'on .n'aurait qu'à c.aycr d!étahlir une lésion- d'uB.
sixième. Ce qui fue les.propriétés ne saurait être trop irrévocable.
•
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58:! OBSERVA 1·10~s
TITR~ II.
Des conlrats ou des obligations corwenti.mu&elks en général.
DllP0111'IOS• ni1.t1US.&.1na.
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DU l'RlBl'NAL DE CASS.\TION, 58)
nœuvres pratiquées pat· l'une ·des parties sont lelles, qu'il
est évident que, sans ces manœu11res, l'autre partie n'aurait
pas contracté. ·
Il ne se présume pas , et doit être proul't!.
II faut qu'il ait été pratiquipar la partie même avec la·
(1uelle on a 'contracté, ou qu'elle en ait été participante,
sauf l'actio11 en doJDwages-intérêts contre le tiers qui l'aurait
employé.
14. (Le 15•. du Projet.) 1118
(Le.r 16•:e1 1r. dii Projet.) Ces 3rticles sont sul!primé.~ ici, 1117 .. t
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584 OBSEBVAnOl'l'S
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DU TRIBV~AL DE CASS!TION. 585
CHA.PITRE II.- D11 l'eff11t des obligatioM.
DlSPOSITIOlJS GBSEllALBS.
.
(Le 42•. du Projet.) La commission a déjà upriml!
. da111 quel
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586 OBSER'I ATIONS
cas , suivant elle , on est en deme11re sans y avoir été mis; et cela
par l'échéance des termes convenus.
1153 49. Dans les obligations qui se bof'ftent ~11 paiement d'une
certaine somme, les do~es-inté.rê~ l'ésultent du retard
dans l'exécution , ne consistent jamais que dans la conda1n-
nation aux intérêts fixés par la loi; sauf les règles particu-
lières au commerce et au. cautionnement.
Ces dommages-intérêts courent de plein dr»it du jour où le
de'biteur s'est trouvé en demeure, sans que le créancier soil
tenu de justifier d'aucune perte. ' . ·.
1 ::ts- 5o. (Le 51•. tlu Projet.}
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DU TRIBUNAL DE CASSATION, '
SECTION 1v. - De l' inlerprilalion des convati"'J8.
51, 5'l, 55, 54, 55, 56et 57. (Lu 5s•., 55•., 54•., 55•., 1156à
1163
56•., 57 1 •. et 58•. du Projet.)
58. Lorsque dans un contrat on a exprimé un cas pour 1164
prévenir le doute si l'obligation s'y étendait, on n'est pas censé
avoir voulu par-là restreindre réteadue que l'eDgageblent
reçoit de· droit aux diven cas non expriuiés.
(ù 59•. J. Projll.) La commi11ioo a tro.mf dans l'article da
projet quelque chose d'obscur, qu'elle a cherché à reridre plllS c:lair
·dus une rédaclion qu'elle suppose @tre da~a le même sens.
..
•
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588 ODSEBT AT10!'4S
1175l
118o
6g, 70, 71, 7~ et ,:JJ. (Les 70•., 71•., 7~•., 73•. e174•.
d.Projet.)
D!STI!'l'CTIO!f 11. - De la condilion suspensive.
1181 et 74, 75 et 76. (Les 75•., 76•. et 77•. du Projet.)
118a
DISTINCTION m. - De la condition résoluloirt:.
1183 77. (Le 78•. du PfY?jet.)
1184 78. La condition résolutoire est ~oujours soqs-entendue
dans lei contrats synallagmatiques , pour le cas où l'une des
• "parties ne satisfait pas à son engagement •
Dans ce cas, le contrat n'est point résolu de plein droit :
la partie vis-à-vis de laquelle l'engagement n'a point· été
· exécuté, a le choix ou de forcer l'autœ à l'exéc~ou de b
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l>'U TRIBUIUL Di: c.uunmr. • ~
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5go OllSEKYA110NS
y eu
W1ais S'il 1 faule OU demeure t il fadt distinguer : OQ il anÎI fI!
choix de la chose ~ liner, oa ce chou appartenait au créacier.
Dina ce dernier cas , le créancier exerce son choix sur le prix de celle
des deux choses que bon lui semble; dans l'autre cas , c'est tou-
jours le prix de la chose qui périt ea derûier lieu qui est dû , parce
que, s'il est moindre, le. débiteur use· de la faculté qu'il avait de
livrer la chose de moindre valeur; e'il est le plus fort, il a à s'im-
puter que c'est par sa Caule que l'obligation n'avait plus eu pour objet
déterminé que la chose suffisante après la première périe.
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DU TRIJltJNAL DE CASSATIOl'f. 5g1
SECTION v. -;- Des obligations divisibles et indivisibles.
DISTINCTIOl'f •". - Dtfftnition de l'obligation divisible ou iliài-
visible.
io8. L'obligation üulivisible est celle qui a pour objet 1217
..
o;g11i3 ed by Google
OBSEBV ATIONI
.
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 595
quittée, telle que les coobligés et les cautions. peat l'ac-
quitter.
Le paiement peut m~me être fait par un tiers qui n'y est
pas il\ttressé, et qui acquitte la dette au nom et à l'acquit
du débiteur ; mais il n' acqui.ert pas les droits du crr!drr.cier,
1ans le consentement dlu/uel la cession ne peut avoir lieu.
(Le 131e. da Projet.) Il semble qril importe moins de s'oc-
cuper Je l'intention du tir.u qni paie pour on Mbiteur, que de l'rffet
q11'aura ce paiement, qui n'acquerra point à ce tiers les dl'oits du
r:rldncier, si eelui-ti ae lt!S lui cède. ·
u. 58
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594 ODSEl\V ATIONS
•
sEcnoN n.' - 'JJe la nova.tWn •
1271 1S5. (Le 156•. du Projet. )
· Est-il vrai qu'il y ait plus de deux espèces· de novation? en-<e
unt nomieu que -relie q~ lç projet présente comme une troisième
Hpèce ~ Quand. le. créancier seul change,. il n'y a ni eninction tÙ
delle, ni libéralÛJn Je débiteur.
1 2 7:a .156. La novation ne peut s'opérer qu'entre personnes ca-
pables de contracter.
(Le 1Sr. da Projet.) Une novation.a qn~lq11efo}s besoin du cOD-
cours de trois personnes, et toutes trois do1nnt etre capables de
contracter.
13111 157. Le crdaneier d'une detlt! solidaire peut faire novation
avec un t/,es débiteurs,· en ce cas; les codébiteurs solidaires
sont libérés en!Jèrs le créancier.
(Le 1S8e. du Projet.) li paraît que l'hypothèse. qu'a eue eu vae
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DU TRIBUNAL DE CASSAT[Ol'f, 595
l'article du projet ut celle d'une tktte solidairement contncth 1 et de
la novation qui a eu lieu entre le créancier et l'un des débiteurs; en cc
cas, ce n'est qu'à l'égard du créancier que les codébiteurs sont libérés;
ils demeurent soumis à une action en ganntie envers celui qui ne les a
libérés qu'en contractant une autre dette qui n'est pas la leur.
158, 1-59, 160, 161, r&.i et 163. (Les 159•., ·160•., 161e., 11173-
1214-
162•, 163•. et 164e. du Projet.) ' 1278à
1:a61
ai:cnoN m. - De la. délégation.
1-jS.
Le de'biteur qlli a accepté pureme11t et $implement 1:1\)S
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5g6 OBSERVATIO!fl
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DU TRIBUNAL DE CASMTIO!f.
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OHERVAnO!fs
Ces réOe11ions motivent les cliangemena proposés dans les six ar-
ticles qui commencent la section.
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6oo OBSERVATIONS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. Gor.
(Le 22l•. du Projet. ) li est sensible que l'écriture mise au dos
d'un acte entre les mains du débiteur, ne fait foi que par le cencours
de la do11ble circonstance que c'esl le de'bitcur qui l'a écrite, et qu'il
l'a écrite pour le maintien de l'obligation contre son intér@t.
,, .
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OBSE.llY ATI01'1
13i•11\ 255, 254, 255 et 2-sti. ( Les 253•., 254• ., 255•. et 256•. du
1345
Projet.)
1346 257. Toutes -les ~s, à 'lueUf114 Wre que ce roü, 9'"-
ne «ronl eJllÜftlmt:nt jwnjiées par écrit, sao.tformt!trs par un
~ exploit, après kquel les autres dJ!mandes dont il n',t·
aura 1"'Üû de preuve par éc.ril, ne sel"OllJ ~·
1347 258·. (Le 257. du Projet.)
1b. et
fin de
:40 et 241. (Le, 259•. et 240•. du Projet.)
aect.2
SECTION m. - Des pr8somptiou.
'.14::.a, :i45, 244, 245 et 246. (Les cinq articles dri Projet.)
••
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DU TRtBUIUL DE CUSATION, • 6o3
SECTION IV. - De la confession de la panie.
247, 248, 249, :a5o eh51. ( .Len46e., ~7e., :a4Se., 249". 13.~.;à
1336
et :i5o•. du Projet. )
:i52. Elle peut être révoquée par celui qui l'a faite,
1°. Lorsqu'il n'en a pas été demandé acte;·
2°. Lorsqu'il prouve qu'elle a été faite par suite de l'er-
reur SUI' quelque fait dont la connaissance ne lui est survenue
que depuis.
La· confession ne peut ~re rév()({Uée que sous prétexte
d'une eneur de droit.
SECTION V. - De l'a.ffinnation judiciaire.
·26o. Celui qui a déféré o'i rtfft!ré l'qflinnatio11, ~·est point 1363
recevable à e11 at\aquer la fausseté apr:ès qu'elle est faite.
261. Lorsque celui à qui l'a.ffinnation a été dcfférée ou ré-
férée,, a déclaré être prêt à la faire, · l'adversaire ne peut
plus révoquer le consentement qu'il y a donné.
(Les 2S9e. et 260'. àu Projet.) Les dispositions de ces deux
articles semblent devoir ~tre commones aux affirmations tllftrles et
tiflréeJ.
262. (Le 26Je, du Projet.) 136!>
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DU TlllBtJN..ll. DE CASSATION. 605
18 et 19' (Les 18•. et 19•. du Projet.) ib. et
1383-
20. On est responsable , non-seulement du domlnage que 138-î
· l'on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est
causé par le fait des personnes dont oh doit répondre, ou
des choses que l'on a sous sa garde.
Le père, et la mère après le décès du' mari, sont respon-
sables du délit de leurs enfans mineurs;
Le mari, des faits de sa femme susceptibles de peines de
simple police;
Les mattrtls et les commettans , des délits de leurs do~es
tiques et préposés dans les fonctions auxquelles ils les ont ,
préposés;
Les instituteurs et les artisans ,·des délits commis par leurs
écoliers et apprentis;
Le propriétaire d'un animal, du délit ou dommage que 1385
l'animal a causé, soit que l'animal filt sous sa garde, soit
qu'il fût égaré ou échappé. -..
(Le 20•. ·àu Projet.) Pourquoi on mari ne serait-il pas respon-
sable des faits de sa femme, au moins pour ceux de· simple police i'
Faudra-t-il renvoyer à la nue-propriété des immeubles d'une femme
le paiement d'une amende de trais francs?
Les restrictions que l'article du. projet apporte à la responsabilité,
la rendraient presque toujeurs absolument nulle, si elles éiaien' con•
sacrées par la loi. ·
:n. Celui qui jouit, MJit comme propriétaire, soit comme Io- ap. -
cataire, d'un appartement dans lequel prend le feu qui se com- ~~~
munique aux maisons voisines, est responsable du domma.t,e 1 734
que soujfrenl ces maisons, à moins qu'il ne prouve que l' incen-
die al"'"" cause 1.mfait qui lui t!st étranger, ainsi qu'ü est dit
pour le locataire , respectivement au propriétaire, au titre du
louage.
23. Si, po__ur mr&er le progrès de l'incendie, on abat une
maUO'J, les propriétaires des maisons garanties du feu par la
destrùction de la maison abattue, sont tenus directtJ1711!111, et
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6o6 -OBSF.RVATIONS
TITRE IV;
De la contrainte par corps.
!X>59 à AurciE PllEMIEll. (Le premier ~uProjet.)
2o62
2063 2. Il est défendu à tous français de stipuler et de souscrire
" aucune obligation ou convention, d'obtenir ou de consentir
aucune condamnation volontaire portant contrainte par
corps , hors les cas portés en l'article précédeni ; à tous no-
taires de recevoir lesdits contrats.
La contravention au présènt article rend responsable de
tous dépens, dommagès et intér~ts.
(Le 2•. t1u Projet.) Les dispositions de cet article ne daiv~t
e lies pas frapper celui qui stipule, comme celui qui sowtrit un ar.te
emportant contrainte par corps , hors ll's cas prévus par la loi_?
8063-
206•
2u66-
- 5,4, 5,6et7. (Le15•., 4•., 5'.,6".ttt7e.duProjet.)
.:io67-
21>70
2068
8. L'appel ne su~pend pas l'exerçice de la contrainte par
corps prononcée par un jugement portant la clause, d' exécu-
tion provisoire en doJlJlant caution.
(Le Se. du Projet.) Si un jugement contenant condamnation par
corps est rendu par défaut et susceptible d'opposition, il n'est ~aJ
possible que, malgré l'opposition qui remet les parties au mtme po1~t
que s'il n'y avait eu jug'1tlent par défaut, la contriÎntt par corps soit
exécutée.
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DU TRIBUNAL nE CASSATION,
TITRE V.
Du cautionnemenl.
· ART. 1••. - 5Q. (Les trenle artiCles du Projet.)
T.ITRts VI, Vn ET vm.
Du Syst~me hypothécaire.
Le syst~me général du projet sur les objets de ces trois
titres , ·ayant été rejeté par la majorité de la commission ,
elle présent«: un travail complet sur d'autres bases.
Voici l'exposé de la dise nssion qui a déterminé la com-
mission:
La perfection do sysl@me hypoihécairt sera alleinte 1
Si le créam:ier obtient la sûreté de son paiement par la solvabilité
certaine du débiteur; '
Si le débiteur consen'e l'usage facile de tout le crédit que ce qui
1ui reste de Înoyèns doit lui procurer;
Si le paiement s'opère par les moyens les plus simples et ·les moio1
dispendieux•.
L'assurance de l:i. solvabilité' du débiteur résulte de la notoriété de
&on actif. et de son passif.
Son actif est connu en général par aes possP.ssions, el plus encte-
menl par ses titres de propriété 1 dont il jmiti6e '?l celui qui traite avec
Jui. C'est l'affaire da contractant. La loi l'abandonne à sa vigilance,
el ne peut pas la suppléer : lui seul peut preorlre à cet égard tous les
renseignemens nécessaires; et s'il se laisse tromper, il ue peut l'im-
puter qu'à loi-même. Le gage que le débiteur voudra donner sur un
bien qui ne lui appartient pas, m! peut jamais nuire à celui auquel ce
bien appartient. .
Qnant au paaeif du débiteur, l'objet de la loi hypothécaire est de le
faire connaître, au moins à l'égard des dellea qui affecte'nt ses im-
meubles. · ·
C'est là ce qui oblige de r:ndre toute hypothèque publique par b
voie d'une inscription. · ·
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6o8 Qll!IEll'f A TIOl'i'S
· Cette publicité avait été établie sous Henri Ill, sous Henri IP',
sous Loriis XIV en 1673. !As cris des .fripons accrédi.lés, qvi re-
~rettaient l'abus d'un crédit trompeur et d'une fausse apparence de
solnbilité, et ceux des praticieas, qui ne pouvaient reooucer à la fa-
r.ilité de s'enrichir aux dépens des débiteurs et des créanciers, on&
reoversé·ces é'lablissemens presque à leur naissance.
Il~ ont fait de notre temp~ les m~mes efforts : espérons qu'ils ne
réusS1root pas.
Tous les gens probes et désintéressés ,s'ar.cordent à reconnaître qoe
les hypothèques doivent être publiques. Ce n'est pas là ce qui pré-
sente upe difficulté r:iisonuahle.
Pàr-là, disent quelques-uns, on dégoBtera les capitalistes de p~fer
des secours aux commerçaos sur la foj de leur probité et de leur sol-
vabilité notoire.· Non : ces derniers prêts sont inspirés par d'autres
motifs, attirés par de plus grands béné6ces, appuyés de •oies de
contrainte plus rigooreus,3, garanti~ par l'intér~t même des emprun-
teurs, pour qui le moindre retard dans l'eiécutioo de leurs eogage-
mens est le dernier malheur. Les pr@ts aux propriétaires sont des pla-
ccmens ordinairement durablese Les pr2ts aux négocians sont un
mouvement rapide et momenlaoé, un riioyeo de faire valoir son ar-
gent, qui rentre et sort à des ép,oques certaines et rapp'rochées. Ceux
qui se livrent à l'une de ces spéculations, ne sont guère les mêmes qui
forment les autres. li faut ouvrir des emplois pour r.es deux classes; .
el nul raisonnement ne peut faire que les moyens de rendre les emplois
et placemens sur les fo11ds, solides et impérissables , soient an mal
pour la société. Si l'on ajoute que dans un état agricole la culrure est
la racine de tout, la base même du commerce~- et que les besoins des
propriétaires satisfaits ou rebutés soul le thermomètre de la prospérité
généralè, il devient évident que les facilités qu'on leur procure sont
le bienfait le plus utile iux commerçans eux-mêmes.
I..es hypothèques doivent donc être publiT1es. Elles l'étaient de
tout temps clans plusieurs départemcos, et .particulièrement dans l~s
cootrée.s de la Belgique; el l'on s'en trouvait bien. Jamais l'édit
de 1771, dont le syslême est contraire à cette publicité, cet édil qui
ne fait conaaître les créantiers d'un homme qu'au momeot·de la dis-
cussion générale de ses biens, qui ne révèle son insolvabilité q11'a11
moment où toutes les actions éclatent, où il n'y a plus de remède ,
où ce qui reste va même être dévoré par des frais énormes ; jamais,
dis-je, cet édit n'a pu être admis daus ces provinces. L'expérience
est dqnc acquise; elle résout la question autant et plus sllrement que
la raison même. Je ne crois pas qu'on s'amuse seulement à écoattt
ceux qui cherchent des motifs de différence entre 'la fertilité de fa
:Belgique et la stérilité de quelques autres départemens, la grande et
la petite culture , entre les ter~ qui se suffisent à elles-m~mcs "1
celles qui se prêtent des secours mutuels, com111e les prairies et les
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J>U TRliUNAL DE CASSATIO~. 609
maigres terrains labouraliles : il n'est ni ne peql @tre utile nulle part
que la fortune d'un emprunteur soit ignorée et qu'il puisse tromper,
que tout secours lui soit refusé, ou que, a'il lui est accordé par im-
prudence, la main bienfaisante soit punie de soo bienfaiL
Pour bien concevoir la manière dont les hypothèques peuvent de-
venir publiques , il faut examiner les différens genres d'hypothèques,
et voir, pour chacun 1 jusqu'où la publicité peut s'.éteadre, c'est--à-
dire , quelle précisiou celle publicité peut apportrr dans les notions
qu'elle donne. ,
Il est simple d'ordonner que tous les actes quelconques qui font naître & 134
l'hypothèque 1 seront inscrits; qu'ils le seront dans des bureaux établis
pour un t:ertain arrondissement, à l'égard des biens hypothéqués qui
y sont compris; que l'hypothèque n'aura lieu que du jour de l'ins-
cription ; ce qui vaut mieux 1 ce me semble, que le syst@me de faire
remonter l'hyputhèque au jour de l'acte qui lui donne .lieu, quand
l'inscription a été faite dans un certain délai ;,car d'un dlté ceux qui.
ont traité de bonne foi avec le débiteur dans l'intervalle entre l'acte et
l'inscription, seraient primés par une inscription postérieure, qui. re-
porterait CJ?lle. hypothèque ignorée à un acte antérieur, inconvénient
qui est dir~ctemenl contraire au but qu'on se propose par la publicité;
d\m a!Jtre c3té, ceu.x qui traitent aujourd'hui. peuvent pl'l!ndre d.es
précautions pour que la consommation de l'acte ou la délivrance des
deniers ne se fasse qu'après l'inscription; au lieu que les tiers les plus
vigilans n7ont en traitant, en s'inscrivant le plus rapidement possible,
aucun moyeffd'emp~cher que l'inscription p9stérieure d'un autre acte
ne remonte à une date qui serait antérieure à l'acte qu'ils ont passé.
J'entre dans l'examen des divers genres d'hypothèques. L'une, .et
,c'est la plus générale, est fondée sur un acte notarié.
Cet acté peul contenir une obligation déterminée ; et le plus 5:00-
vent cela est ainsi : il n'y a pas de difficulté en ce cas. ,
L' obligati.on peut @tre indéterminée dans sa q11otité, ou m~mc con~
ditionnellc : .
Telles sont les garanties, en cas d'éYiction totale ou partielle, ep
matière de veule ou de partage; .:,
Les delles contractées sous condition expresse si tel t!vénement arriv~;
Les libéralités faites pour le call de su"ie ;
J.es administrations à raison desquelles la créance dépend de . la
gestion du comptable ; . .
Les obligations du mari ,.de rendre ce qui pourra échoir à aa femme
pendant le mariage; car on ne $aÎt pas à combiea pourront s'e1ever
ces échoites.
Il faut que ces delles indéterminées ou conditionnelles soient ré-
glées quant à l'hypothèque, excepté dans les cas oil cela e&t absolu-
ment impossible. Je m'explique. La delle restera, à l'égard du débi-
teur, ce qu'elle doit être par l'événement soit de la cond~'ion, soit de
II. 39
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6ro OBSEl\1' ATIO:V9
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. DU TRIBUNAL llE CASSATION. 611
gard des tutelles importantes, qui seules méritenl'une véritable al!t!Dlion.
' Il en est de meme encore pour uo comptable. Sa gestion détenni-
nera un jour la somme dont il sera d~biteur; elle est et doit @tre assu-
rée d'avance, quelle qu'elle soit,_ sur le bien hypothéqué; il n'est pas
pos~ible d'assujétir la république à réduire sa créance éventuelle ~ une
somme fise. La connaissance des mœnrs du comptable est nécessaire
à cen:i qui lui pr@teront : il n'y a pas grand inr-onvénient 1l ce qu'un
tuteur et un comprable soient obligés, pour obtenir du crédit, de
joindre à la garantie de leurs biens, celle de leur moralité personnelle ;
et cela ne dbit pas emp@r.her qu'en général la loi n'attache, à l'égard
de tous autres, l'assurance d'un crédit proportionné à la propriété
des immeubles libres. Ces e:iceptions néces~irelf ne doivent donc pas
nuire au principe général de la publicité et de la détermination pré-
cise des hypothèques, m@me pour les dettes éventuelles, condition-
nelles, ou d'une nature indéterminée.
Je n'ajoute plus qu'un mot. Aucune créance ne doit @tre répulée
formée, ni obtenir une hypothèque, avant d'exister, lorsque son exis-
tence dlpend .de la pure volonté du débiteur, ou do créancier, ou de
tous deux, ou, comme on dit, lorsque la condition de cette créance
est purement potestative : car il s'ensuivrait que' le créancier et le dé-
biteur pourraient, 1l volonfé , créer one dette nouvelle au préjudire
des deues anciennes et des hypothèques acquises ; ce qui est one
fraude évidente dont les exemples' ne sont pas rares. Ainsi, 1l l'égara
des aliénttions du bien des femmes, ou des obligarions par elles con-
tractées penda~t· le mariage, les actions de remploi ou d'indemnité
qui en résultent ne doivent pouvoir emporter hypothèque que du jour
de l'inscription faite ilepois l'aliénatioll' ou l'obligation, et non d11
jour d11 con!rat de mariage. La jurisprud~nce, f4 cet égard, était dif-
férente selon les coutumes et Jes pays; elle a m~me été variable : mais
il faut s'att~cber au principe fixe que je virns d'expliquer. Alors, en
faisant ce qui est ju1te, on obtiendra de plus Pavantage de rendre
beaur.onp moins incertaine la situation d!un mari sur le bien duquel un
tonJrat de mariage est inscrit; et la sûreté des-contractàns sera plus
&cile à calculer et • constater.· · ·
Quelques coutumes avaient inrrodoit une bypotl1~qoe légale des
tuteurs sur le bièn des mineurs poQr les créances contre eu:i à la fot
de la tutelle : mais le plus grand nombre .ne l'avaient pas admise ; el
cela était raisonnable. On ne doit pas étendre les hypoth/ques légales
sans de grmds motifs : if n'y en a pofot ici. Le tuteur prend l'admi-
11istration en l'état où se trouve Je· mineur en actif et en passif; il ne
peut changer son étal; nulle dette n'est contractée que par le tuteur êt
de l'avis de la famille. La garantie do tuteur ne peut changer pendant
la tutelle : ainsi il ne doit acquérir d'hypod1èque que par l'acte ou le
jugement 4'apurement de son compre.
Le creànciu d'une succession acceptée par bénéfice d.'inventaire,
59.
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OJISERV .tTIOl'fl
,
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DU Tl\18\!NkL DE CASSATIO~. 6r5
roup le risque du contractant , et ce qui d'aillrurs est susceptible
d'une détermination fixe sur chaque domaine; parce qu'enbn, à l'n-
eeption des échoites éventuelles et mobilières de là femme, l'oblige-
1ion du mari sera presque toujouNi préeise, en ne donnant les hypo-
thèques des aliénations et des eng:igemens de la femme que d11· jour
de leur inscription, qui po1irra toujours avoir ooe quotité exacte. ·
·Il est à observer qu'à l'égard des propriétés de l'obligé qui sont 1225
susceptibles d'éviction tm de changement, telles que celles qu-'ihurait
acquises somi une condition- résolutoire, ou· celles sur lesquellu il
aurait droit à titre successif, et qui pourraient ne pas tomber dans
son lot par le part~e, c'est ., r~ui qui lui pr@te des drniers, à s'im-
puter de ne ~·@tre pas assuré de la validité el irrévocabifüé de son titre,
eu d'avoir acrepté l'hypothèque qui ne lui était pas encore assurée par
un partage définitif; et qn'au surplus il est établi que les créanciers
légitimes sont autorisés à inll'rvenir dans on partage, pour emp~clier
11u'il ne se fasse en .fraude de leurs droits. Ainsi, tout se réduit en
cette partie à dire qae les actr.s volontairr.s qui donnent une hypothi:que
et qui autorisent une inscription, doivent la régler à une valt'ur dé-
terminée, m@me pour les droits éveRtuels, conditionr1rls et indétermi-
nés : il n'y a d'exception que pouF ks femmes, les mineurs, la rép-
hlique , contre les maria, les· tutr.urs et lu comptables. I..e mandat
m@me qui confTe une administration de tout-autre genre, doit, non.
pas régler l'action du mandant pour mauvaise gestion du mandalaire,.
elle a toujours toute l'étendue qui résulte de cette gestioo; mais il doit
déterminer l'étendue de l'hypothèque du mandant à une somme à
forfait , pour sa sûreté contre les abus, prévarications bu néglig,nces,
1;omme, lorsqu'on prend une caution, il arrive souvent qu'on la pffnd
josqu'~ concurrence d'une certaine somme, et non au-delà.
J'ai enminé jusqu'ici toutes .les- hypothèques qui peuvent résulter
des actes velontaires; j'y ai m~me joint celles qui résultent de- la loi
en éas de mariage, de tutelle el d'a1lminis1ration comptable : elles sont~
&omme les autres, Kaje"es à l'inscription; el jusqu'ici nous n'y avons
remarqtré d'autres différences que l'obligation, dans les hypothèques
purement volontaires, de- spécifier la somme, e-t la faculté de s'inscnn
i11défioiment- sor les hiens -des tuteUf's ou comptables, et, l Cft'tains
égards, sur les biens des maris. ·
.. Il y a 1Hl8 troisième espèce d'hypoth~que; on l'appelle ;tuliciaire ~ 2117 _
•lie résulte des reconnaisunces d'actes pri\'és, et des condamnations. 2123
La reconnaissance ou vérificaripn des ·actes privés les porte au degré
de certitude qu'ont les actes fDlhentiques; elle ne suffit pas , 11311!1
condamnation , pour les rendre exécutoires; mais tout ce qui leu'
manquait pour assurer les signatures .e111 opéré par ces reooo11aiss:mee
•t-vérificatfon: il e&t donc juste alors qu'ils emporten• hypothèque do
}out de l'inuription qui lu ~oit. Je crois m~me que , de te jour. de
lliratription, l'hypothèque peut s'acquérir pour· des atee aoua seing--
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OBSEBV ATIONS
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DU TRmt:NAL DE CASSATION.
•.
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6i6 OBSERVA TIO!'S
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DU TRIBUllAJ. DE CASSATION.
fondé en calcul certain , mais anéanti par l'effet : et tel qui possède
dix domaines de 10,000 liv: chacun, el qui ne doit qoe 30,000 liv.
en aix parties de 5000 liv. chacune, ne trouvera pas un écu à em-
prunter; tandis que, si chacune de ces dettes était portée sur chaque
domaine, il aurait quatre domaines parfaitement libres, 3 à 4,ooo liv.
à hyfothéqner su~ chac?n des autres avec plein~ certitude, .ample
exercice d'un crédit mamfeste de 5o à 55,ooo livres, et pomt de
discuuions ni de frais à r.raindre ni pour lui - mime ni pour se•
créanciers. Voilà un tableau vrai et sensible; qui , s'il ne prouve pu
qu'il y ait physiquement liaison estientielle entre la ~pécialité du droit
d'inscrire l'hypothèque et la publicité, démontre au moiD& que Je but
que la loi se propo~e par la publicité, ne peut être atteint qu'en iltant
à tout créancier au1hentique la faculté de porter de plein droit ses ins-
criptions sur chacun des bien~ présens et des biens à venir du débiteur.
Certainement le débiteur, ou pl11tilt le propriétaire, qui traite d'utt
emprunt à faire, est autorisé à consentir que les pr@teurs s'inscrivent
sur chacun des biens qui lui appartiennent au moment de l'acte; et
s'il y consent, il se trouvera dans la position que j'ai peinte d'abord.
Probablement mtme, s'il a grand besoin du secours:qu'il sollicite, et
si r.e secours ne lui est offert qu'à celle condition, il y consentira.
Mais, dans ce cas, il ne pourra imputer son . mal qu'à lui-même,
ou à la nécessité rigoureuse des cirr.onstances. D'ailleurA, il arrivera
bient3t que les capitalistes sentiront qu'il leur est bien plus avantageux
de n'avoir qu' une hypothèque déterminée sur uo biea libre, ou qui
n'est engagé que pour uo quart ou un tiers de sa valeur modérément
estimée; qu'il est, par ce moyen, bien plus sdr et bien plus facile
d'être payé, qu'en prenant hypothèque sur tous les biens, en concur-
rence avec tous les créanciers antérieurs et postérieurs, qlloique , sur
Je total, il reste une masse libre d'une valeur considérable. Dès qu'uo
prêteur sage aura ainsi calr.ulé sa véritable utilité, tous les autres se-
ront conduits à faire de mime; l'hypothèque, bornée à un ou deux
domaines libres ou auffisans, deviendra un prinr.ipe de bonne et sage
économie; et c'est alors qu'on pourra dater l'éminent avantage que la
loi ~e promet de la publicité de11 hypothèques : leur spécialité, si elle
n'est pas essentielle à cette publicité , eu est et la çonséquence natu-
relle, et l'accompagnement le plus propre à en développer et à en as-
surer les effets salutaires. ·
On a fait, contre ce principe de la-spécialité, les objectÎons les
plus violentes et les pins opiniatres; el cela se CO!JÇOÎl aisément, puis.:-
que la généralité du ~roit d'inscriptioa ressusciterait en grande partie,
malgré la publicité, let abns si lucratifs de l'ordre judiciaire, en fait
de poursuite, de saisie réelle et d'ordre de créanciers. Cela se conce-
vrait aisément, dis-je, si ces objections ne s'étaient p~s rencoutréea
dao1 la bouche d'hommes très-purs et tr~s-éc:lairés.Voici ce qu'on a dit:
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OBSERVATIONS
PBEHIÈRE OBJECTION.
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DU TIUBU!'iAL DE CASSATION. 619
cable à l'hypothèque la plu·s générale; telle masse de créanciers, ou
tels créanciers, soot sOrs que tous lrs biens d'un di!biteur 1offitent à
leur paiement i11tégral, et se trouveront sans garantie par de semblables
accideos, Or, une objection commune à tous les syat~mes n'est bonne
contre aucuu.
Je vais plus loin;· et je pense que , soit que le gage ait péri, soit
qu'il se dégrade, ou par accident, ou par sa nature, ou par b négli-
sence du propriétaire, la loi doit établir que•Ja créance dniendra exi-
wble ' si le débiteur ne peut pas ou ne nat pas accorder au créancier
un supplément d'hypothèque.
On me dira que ce supplément peut ~tre impossible à donner, pan:e
que le débiteur aura consenti au profit d'autres, depuis le précédent
:icte, de nounlles hypothèques, et qu'il n'a plus de biens libres ; au
lieu que si tous les biens avaient été affectés dans l'origine, le créancier,
dont l'un des gages s'est dégradé, aurait eu recours sur les autres ?a la
date m@me de son inscription : mais cet avantage ellt été général et ré-
ciproque; si l'un avait eu hypothèque sur le gage des autres, r.en:1-ci
auraient eu hypothèque sur le gage du premier; des créam1iers an-
térieurs à lui, q'ii,.à présent n'auaquent que leur gage particulier, se
seraient fait payerles premiers sur le sien , et ils tomberàient tous dans
l'inconvénient <l'une discussion générale, d'un ordre général, d'une
contestation générale sur tous les titres, et des frais dévorans que cette
procédure entraîne au préjudice de tous; et cela au premier signal de
l'inquiétude, de l'ébranlement, de la poursuite d'un seul de t-0u1 ces
créanciers. Il n'y a rien à faire de bon, si l'on consel'ft le principe de
ces abus ruineur; et toat se riduit à savoir s'il ne vaut paa mieH
pour tous et pour chacun, de &e borner, ed contractant, à un, à deus,
à trois gages suffisans, plus que suffisans, solides et invariables, au-
tant que le peut juger la prudence humaine, ~ suppléant t'Ufl l'autre
·en cas d'accident sur l'un d'eux, et forti6és encore de l'espérance,
incertaine il est vrai, mai~ probable, qu'arrivant la dégradation, il 1
aura moyen d'en réparer l'influence, soit par l'nigibiliti de la dette,
soit par une nouvelle hypothèque; si , dis-je, cela ne nul pas mieDJ:
qu'une· hypothèque uni venelle pour tous, -qui, en paraissant les servir
tous, ne aert réellement personne, et les espose tous au conlraire,
1°, à l'incertitude en contractant, s'ils ne parviennent pas à la re-
cherche et à l'estimation, très-difficile, de tous les biens du débiteur,
à quelque distanr.e qu'ils soient placés, 2°. à la privation de leur
paiement sur chaque bien mis en vente , par l'exercice de créances
antérieures, 3°. aux longueurs et aux frais d'une discussion générale,
d'où s'ensuivent le dégoOt des placemens sur la plus solide des pro-
priétés, les biens-fonds, ~! le discrédit, désastreux pour les citoyens
et pour l'État, qui s'attache aux propriétaires tes plus solvables.
Quant à. l'hypothèque des biens à venir, outre que Tien n'est plus
incertain que les bieu& à venir, outre qu'il est contraire à tout prin-
cipe ·qu'un homme puisse di~poser d'un"e proprié1é· qu'il• n'a pas el
n'aura peul..êlre jamais, outre que cela est même immoral s'il s'agl-t
de l'espérance d'une succession à échoir, outre que la facilité de con-
somme' par anticipation jusqu'à ses espécances' souvent vaines et il-
lusoires, esl un principe de désordre dans l'Sge des passions , de
cupidité" et d'usure dans les impitoyables capitalistes, de désespoir
dans !'Age mQr écrasé par les folies de la jeunesse, Ioules nisons qui
iufliraient pour proscrire" à jamais ce syslême; considérons que ce loi
qui a fourni ses deuiers à un homme sans fortune a suivi sa foi , et 0'2
prêté que comme il aurait fait à un commerçant sur sa pcobité et ses
mœurs, et qu'il n'a pas dQ compter sur cc qu'il pourrait posséder un
jour; 1:hance iacerlaine, qui ne peut pas fonder une spéculatio11 raison-
aable et morale. Considérons que ci!6 possessions futures; l'emprun-
teur les aura acquises ou par hasard ou par· son travaH, et sa loyale
industrie ; si c'est hasard , quel capitalisle, qui a prêté auparnanr,
pourrait dire qu'il n'a prêlé sans gage qu'en considéralion da hasard
qui pouvait lui en donner un! si c'est travail et industrie, sa créance
est assurée par la, solvabilité de l'emprunkur, indépendaœment de
toute nouvelle hypothèque: dans le cas, au contraire• où l'obligé nait
de la fortune et des biens libres, sou créancier a pu en traitant s'assu-
rer des gages suffisans; s'il ne l'a pas fait, il doit se l'imputer' s'il
l'a fait, il n'a pu besoin de nouveaux gages. Ce n'est donc que lors-
ljl!le le gage stipulé en prêtant aura péri, ou dépéri notablement, que
le créancier aura le droit de demander son paiement, m~me avant
réchéance t sinon' le supplément de l'hypothèque ' lequel pourra lui
@Ire fourni par le débiteur, eo biens qui lui aeraieot survenus ou qu'il
aurait acquis depuis, et qui seraient libres entre ses maius.
L'hypothèque sur les biens à venir aurait, indépendamment de ses.
inconvéniens propres et particuliers, les mêmes dugers et les m~mes
conséquences f:lcheuses que j'ai fait remarquc:c dans l'hypothèque
générale de plein droil.
Il y a des oalures de créances privilégiées qui se fonnenl·Îndepen-
dammenl de toute stipulation reiative aux intérêts pécuniaires, d pu
conséquent sans qu'il soit p.ossible d'indiquer les biens qui doivent
leur servir de gage. .
Telles sont les créances des mineurs sur lr.s biens de leun tateucs;
ce.lies de la république sur les adminislrateurs comptables ; celles qu~
résultent d'un jugement de condamnation.
Toule stipulation dans ces cas étant impossible, il faut hien que
le créancier puisse user de son droit d'hypothèque sur tous les bieas
de son débiteur q11'il jugera à propos de frapper d'wie inscription. li
paraîl, à l'égard de la condamnation judiciaire, que, comme le criao-
cier a suivi la foi de son débiteur en traitant par acle qui n 'empo11ai~
pas d'hypothèque, et comme il n'a requis une condamnation que
parce que ce débiteur a viulé la foi promise en ne payant pu à l'é-..
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DU TRTBU!'IAI. DE CASSATIO!I' • 621
.:béance de l'uigibilité, l'hypothèque qui résulte de la c0dclammti0t1
ne peut ucéder celle que le débiteur pourrait accorder lui-m~me; or il
ne ponrrotit la donner qae sur ses biens présens : l?a se home donc l'effet
de l'hypothèque judiciaire. On veut qu'il en soit autrement de l'hypo•
thèque lég;ile des femmes, des mineurs et de la république , et que ces
aortes de créancien puÎ$seatavoÎT hypothèque sur les biens qui aàflen-
neot aux mari._, aux tuteurs, aus comptables, à la charge de prmdre
inscription sur ces biens, ?a mesure qu'ils entrent dans la propriété des
débiteurs. Cela peut &e fondé sur la faveur utn!me de ces créances ,
mais cela contrarie le principe général.
li me semble, d'un c3té, que celui qui a obtenu condamnation sur
un homme qui n'a pas de biens présens libres qui garantissent 1.'effet
cle la condamnation , doit pouvoir exiger une hypothèque sur les biens
qui surviendront au débiteur, si celui-ci a obtenu du créancier la sur-
séance à l'exécution dont le jugement lui dolJfle le droit. Il est constant
t.n effr.t qu'en vertu de ce jugement, celni qui l'a obtenu peut saisir et
poursuivre la vente dû bien acquis. Qni peut le plus, peut le moins :
non qu'il s'ensuive de 1?a qa'il ait de plriu droit l'hypnthèque et puisse
prendre inscription; mais s'il consent à faire grâce en suspendant l'exé-
cution, il est juste qu'il ait la faculté d'y mettre pour condition que
]'hypothèque lui en sera expressément acc;ordée : et alors sou iuscrip-
tioo a d'autant plu.s d'avantage, qu'il est sOr de ne rencontrer personne
qui eilt droit avant lui de s'inscrire sans convention, à l'exception des
femmes, des pupilles ou de la république, à l'é~ard du comptable.
Le créancier par condamnation n'a donc pas iotér~l d'avoir 11iuscrip-
tion de droit sur les biens .à venir; el il a intér~t, au contraire, à
ce qu'aucun autre, à deux ou trois exctptions près, n'ait celle hypo-
thèque de plein droit en se faisant inscrire. ·
D'un aulre c3té, il me paraît que le condamné qui a oblenu du
temps de sou créancier doit pouvoir lui proposer un gage déterminé,
libre et suffisant qui doit raisonnablement ~Ire accepté par ce créan-
citr; et dans le cas où il n'y aura qu'un ·simple jugement de recon-
naissance d'un acte P'ivé, sans conJatnnation exécutoire , le débiteur
doit pouvoir offrir des hypothèques suffisantr.s, que le juge obligera
]e créancier d'acceptt>r, si elles excèdent en biens libres le montant
de la créance, d'un quart ou d'une moitié, selon que le gage sera
impérissable ou sujet à arcidens.
Rien n'empêcherait non plus que la famille, en déférant la tutelle
d'un mineur, ne délibérit sur ·les offres du tuteur, .et nt dé!erminit
ceux de ses biens qui straient hypothéqués au reliquat Je la gestion ,
selon l'importance Je celle gestion et la probabilité des événemens.
Quant à la femme mariée_, s'il y a contrat de mariage , 011 pour-
rait aussi, eu égard' ll l'importance ile la dot, des donations mobi-
lières qui lui seraient faites, soit entre-vifs, soit en cas de survie, de
la nature des échoites mobilières qu'on pourrait probablement P.révoir,
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6:n 08SEl\V ATIONS
1clP.S sont inscrites sur tous les bims sans distinction, lea fruits lfll plus
précieux de la publicité des hypothèques, l'évidenr.e de la. aitoalion
do débiteur, la silreté des preteun, la plénitude du juste r.rédit de
l'emprunteur, le wése"atif des discussions générales' l'épargne des .
frais qui ruinent toutle moude, créanciers et débiteurs, la promptitude
des liquidations et des paiemens, sont perdus à jamais; l\OUS retom-
bons danl tontes les anr.ienaes honeurs que la législation nouvelle a
pour but unique de supprimer pour toujours.
Si tel est le resultat de la généralité des hypothèques et du droit
d'inscription, le plan qui npousae celle généralité doit donc être coo&-
tamment maintenu; d'autant plus qu'il eat démontré que la détermi-
nation spéciale des hypothèques pour les obligations par actes , ne
cause aucun prt!joili.ce réel, et procure un avantage inappréciable aux
créanciers eox-m@mea, qui bientôt apprendront ll la préférer à l'hy-
polhèque générale• qui n'a qu'on avantage apparent et des iocoDYé-
niens réels •
. Ainsi, il importe peu que certaines créances soient d'une lclle na-
ture, qu'il faille leur attribuer le droit d'hypolhèqoe ou d'iolCliptiou
générale; ce mélange de deux sortes de droits différens n'empêche pas
qv 'il ne faitte tenir essentiellement à la désignation précise dea gages,
da~ toute~ les occasions où cela est possible.
Les obligations par conventions volomaires·, et la garantie qui en
est lllllUl'ée par des actes, sont de tnus les- momens et de toutes les
positions respectives où l'état social met les hommes entre euL On
tie merie une ou deux fois clans sa vie ; on est rarement chargé d'une
tutelle; peu d'individus oat l'état d'ad111ioUtrateur ·comptable: mais
les hommes commerceati négocient, a'obligm, promettent tous les
jours; et c'est Il celte 111Cctssion continuelle d'actes et de 5tipulations,
qu'on doit appliquer les règles les plaa mlutaires pour la silreté des
creanders, pour le crédit des débiteurs, la circulation et l'emploi
des fonda , le flux et reflua des- richesses , qui donne11t ·1a vie au çorps
politique.
Qu'un homQJe qui veut traiter avec un autre,, sache que celui avec
qui il c.oDlracte est engagé dans les liens do mariage , il en conclura
qu'il peut ~Ire soumis envers sa femme à des obligations qui pren-
dront, par l'inscription qu'elle en a· faite, un rang avantageux parmi
ses dettes. Mais il s'informe ; il connatt et la conduite du mari, et les
droits appareus de sa femme, et la probabilité de su droits éventuels;
il peut m@me obtenir d'elle-même un consentement à la préférence de
la dette que le mari n contra~ter envers lui , si cette dette est utile au
Blari , et par suite à la 'femme elle-m8µtt. Mais ce mari est rarement
à la fois ou tuteur ou comptable, et plus rarement encore il est l'un et
l'ature.
Ainsi fort pen de circonstances conçourent ensemhle , qui ddnnent
à la gém!ralité de l'hypoth~ue les incenv6tiens que j'ai détaillés; èt
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OBSERVATION'C
presque to111 les créanciers, preS<J1fll tou les débileurs, sont dans le
cas de recueillir les avantages qui résultent de la spécialité. Ces avan-
tages sont immenses, puisque c'est à la spécialiti seule qu'on devra la
clarté dan1 les affaires d'on emprunteur, la sOreté,cr prlteur, sa dis-
position à fain un placement aussi certain , l'usage plein du cridit que
donne à l'emprunteur une solvabilité démontrée, la nmplici&é de la
di111:ussion, la netteté de l'ordre qui se trouvera tout fait pat l'inscrip-
tion m@me tntre trois ou quatre créanciers au plus bypothéqués sur Je
mime immeuble 1 la tranquillité des autres créanciers dout la criance
ne sera pas échue, ou qui se reposeront avec sécurité sur la foi de leur
hypothèque particulière , avec laquelle celles des autres créanciers
n'ont rien de com1m1n. Comparez cela à l'état d'un débiteur et de sts
créanciers, si, par l'effet de la généralité de leurs inscriptions, à l.a
mise en vente d'un. seul héritage, il faut examiner, discuter, vériiier,
ranger les titres des inscriptions de vingt, trerite, cinquante, cent
créanciers, éprouver les lenteurs et supporter les frais dont l'ancie-
expirience des saisies réelles peut donner une juste idée : c'est alon
que la moindre pours~ite d'un créancier pressé de toucher son argent
deviendra, comme autrefois, le signal d'un éveil général de toua lu
créanciers, et qu'une vente qui se ferait paisiblement et sans trouble,
entraînera forcément l'expropriation universelle de tou les biens, soa-
' nera le toçain judir.iaire sur le malbeurem débiteur, et abîmera clam
le meme gouffre le saisi très-solvable ' et les créanciers umés de la
plus ancienne hypothèque.
A l'égard de la générali1é de l'hypothèque qui résulte de la cœ-
damnalion judiciaire, elle ne fournit pu davantage d'objection rai-
1onnable coatte les fruits que produit la spécialité de l'bypothèqve
par acte: ur, ou cet condamnation& sont en petit nombre; et alors
elles troublent peu, par leurs inscriptions uninuelles, la marc be
de l'hypothèque spéciale et ses boas effets : ou les condamnations
soul en grand nombre ; et alors elles prouvent que \e débiteur es&,
par sa faute ou par ses malheurs, dans un véritable é~l de dé-
tresse et de ruine qui l'emp~che de satisfaire à 1U dettes échue1.
C'est aux approches de sa faillite que ces actions des créanciers et
ces jugemens de condamoalion se multiplient. Si les inscriptioos
qui en résultent sont faites dans le délai réprouvé par la loi anlll
la faillite, elles ne produisent aucun effet et ne dérangent rien aux
droits acquis anlérieuremenl à d'autres inscriptions : si celles dH pœ-
teurs de condamnations sont antérieures à ce délai , elles approchmt
au moins du moment d'un discrédit véritablement fondé 1ur l'embarras
des affaires. A cette époque , penonne ne traile avec le propriétaùe
obéré, personne ne souffre de ces inscriptioas judiciaires : elles soat
les dernières de tnutes celles qui frappent sur Ir. bien du de'biteur ; e\\es
reuvent .etre inefficaces po~ ceux l\ui ont. obte!'u · '" cond~tions'
et ne nuisent pas à ceux qui onl pru du 1nec:nptfons plus aac1ennes.
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DU TBlllUIUL DE CASSATION.
'.Remarquez encore que presque tous ce111 qui font condamner un dé--
biteur ve11lent e1re payés, 'et poursuinnt l'expropriation; ce qui
ouvre, s\n" le bien quien est l'objet, la réclnoation des créanciers ins-
crits , sans leur porter préjudice. Presque aucun de c~a porteurs de
condamnations ne .veut en faire grAce, el attendre son paiement, à
l'abri d'line inscription générale, il est vrai, mais tardive,· qui n'ar-
riverait que sur des biens ordiaairemenl épaisés par des hypothèques
précédentes. .
En un mot, nul capitali·ste ne p~le à un homme écrasé sous une
multitude de condamnations au1quellea il ne aatisfait pu ; et la sagesse
le veut ainsi. Ce n1est pil' à un propriétaire réduit à cet état déplorable
que la loi vent procurer IHI crédit qu'il ee mérite plus d'avoir, el qu'on
voudrait lui rendre en vain. li est donc vrai que les droits attachés
aux condamnations judiciaires n'apportent aucun dérangement aux
règles sages que la loi établira pour la 11pér.i.1lité des hypothèques, et
des inscriptions à preodre sur des obligatio11s stipulées par des actes.
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• OBSEl\V ATIONS
pothèque sar tous les biens qu'ils possèdent. C'est une erreur. A )',.:a:•
ceptim1 des biens à venir, qui ne sont rien, tout propriélaire peut
accorder le droit d'inscription sur tous ses héritages, eu les détignant
au prltl'ur qui ln exige 'poar son gage. Si donc les créanciers •oolent
nne hypot~que générale, ils l'auronl, ou l'emprunlear renoneen à
leur secours, présenté sous celle condition. L'objel de la loi 'n'est pu
dt g@ner la liberté des cOll'fentioos, mais d'uiger qu'elles a~t éti
faites. Par là , tout créancier qui voudra Hoir hypothèque aur tour,
l'aura, ou ne coolractera pas. Mais la loi prévoir que bient3t les
créanciers, les prlteurs, reconnaîtront qu'il leur est utile, autant qu'aa
de'biteor loi-m@rœ, de o'avoir qu'une hypothèque déterminée, mais
suffisante, mais proportionnée à la créance et • la solidité plas ou
moins grande du gage, mais ass11rée dans ses effets. C'est alCKs que
la loi considérera le syst@me hypothécaire comme ayant alleint le degré
de sa perfection , et d'autant plus solidement, qu'elle n'aura rien or-
donné, el que la bonne pratique sera l'effet de la volonté des parties
el de leur intér@t bien combiné. Concevez que cela arrivera bieutat d
certainement. Un pr@reur demandera l'hypothèque générale; ce sera,
avant la réOexion , son premier instinct , qui tiendra pour beaur.oup
aul anciennes habitudes. L'emprunteur lui offrira , pour une créance
de dix mille francs, un domaine, m@me d'abord deu:a: domaines de
quinze à dix-huit mille francs chacun ; il ltii en prouvera la pleiae
franchise; il le priera de s'eo conlenter. Le prlteur hésiœra d'abord;
mais quel' homme dur et en m@me temps insensé insistera pour Hvir
Je gage universel de tous les biens partagés avec huit ou dis créanciers
en concours, de préférence au gage spécial d'un on deux domaines
plus que doubles dr. la créance en valeur, et d'une n.ature impérisnble,
sur les'luels l'inscrit aura des droits sans discus.\Ïon, sans contestation,
sans vérification contradictoire avec personne. li est visible que l'usage
du ·g31e füaité s'établir.a de lui-m~me, et en peu de temps.
ClNQUIÈJrlE OBJECTIOlllo
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DU TRIBUNAL DE CASS.\TION.
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6s8 OBSt:RV A TI01'S
C1ftle clîffiretice ·d1aftc le droit qu'on lui donnerait ptt le seul fait rle
)'obligation de faire inscrire son titre sur tous fes bitos en glnéral-,
ainsi que dans la plupart des pays de nantissement ; la nécessité de
désigner r.es ·biens n'étant qu'Ull avertissement utile donné aux con-
tractans , dt réftéchir à ce qui leur est téciproqutment le plus av~
geitt 1 et d'accorder la ·préférence ·à l'esp~ce de convention qui, cil
assurant·égalrment la garantie de la dette de ·ta lbaoi~re la plus solide,
- joindrait à cette garantie l'avantage a•une plus grande clartê daas lrs
droits, d'1t11e moindre concurrence de prétendans sur le même bien,
d'une plus grande ·facilité de réaliser h! paiement et de distribuer lts
valeurs entre eux , sans lenteur et sans fra1s.
Pour les biens à nnir, outre qu'il n'y a pas;- dans les pays de mu-
rissement 1 urie jurisprudenre uniforme, il y a 1 comme jè- l'ai obsem,
une si révoltante immoralité à spéculer sur la mort de ses parens et à
dévorer leur succession d'avaace; la cupidité qui se crée un patrimoine
anticipé iles éspérances incertaines· des prodigues et des mineurs, :1111
moins de$ émancipés 1 est si odieuse; les occasions qu'elles fournissent
aux dissipateurs sont peur eu1 un piége si dangereux 1 tt une source de
désespoirs ·si amers et si longs; les antres casuàlités éventuelles de
hlnéfices futurs eoôt sHncertaines 1 qu'il n'y a que.Je \'Îce qui puisse
profiter de la liberté qu'on laisserait à cet égard 1 ou la déraison et la
folie qui puîssent y fonder la sécurité de leurs engagemens. D'aille11rs,
comme je l'ai dit encore, 011 peut accorder au créancier qlti 11 ru périr
ou diminuer le domaine -hypothéqué 1 au porteur de condamaatioe
qui n'a pas troDYé·d'hyporhèque selide dans ks bieas préseos du con-
damné 1 le d·roit d'exiger sur d'autres hiem 1• m~me sur cenx qui sont
snrvenus depuis' un supplément d1iypothèquè; et le débiteur, menacé
par la loi de se voir exproprié s'il n'y consent pas, délivrera infailliblr.·
ment cette hypothèque, autant qu'il lui r~tera ~s biertS libres, dans
quelque temps qu'il en soit devenu propriétaire; ~t s'il n'en a pas à
pn!senter1 il sera juste qu'il subisse le sort auquel il ut r.ondamné par
sa faute 011 par ses malheurs; l'objet de la loi ëtant de le faire jouir de
tout le crédit qu'il doit avoir, ·et non d'un crédit-que sa pCMÎtÎen rétlle
ne lui permet pas de const"er.
Observtz que l'on convient que dans les pays de nantissemear,
quoiqu'à la publicité des hypothèques ne soit pas jointe 1a loi de spé-
cialité, -cependant l'usage l'a introduite 1 et que les créanciers ne se (oet
nantir; daDS le fait, que sur une certaine quat1tité de domaines suffi-
sant à leur garantie. Ainsi s'est opê'ré l'usage salutaire que les bons es-
prits espèrent encore plus de r.elle règle 'une fois établie, quoiqur
rien ne s'oppose légalem1mt à l'indication de tous les bieM pré.sms.
SEPTIÈME OBJECTION.
11 est dana la nature des choses' que tous lea biens d'un de'\:iitear
répondent de ses delles. Cette règle natarelle s'applique aux bieas ~ui
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•
DU TRIBUNAL DE CASSATION.
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630 OBSEllV ATIONS
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JIÙ TlUBUMAL DE CASSATIO!'f~ 6'h
fournit un autra renseignemenl aisé: r.i c'est un héritage, une pièce
de terre isolée, les tenans et aboutissans le limitent -et le r.araclérisenl :
si c'est un Mtiment, il n'y a rien d'embarrassant à le dire. En un n)ot,
il me semble qo 'une telle difficulté proposée contre une loi, est de la
classe de celles que la critique trouvera toujours, et que le législateur
11e doit considérer jamais. . .
DIXIÈME OBJECTI01'.
L'habitude .de stipuler des hypothèques spêciale1, dit-on, et les
leçons des gens de loi qui preacriront celte règle à leurs cliens, feront
que peu de créanciers ou de pr~teurs consentiront à ne pas exiger,
pour leur créance seule, l'intégrité d'un dopiaine libre de toute hy-
po&bèque, et à se contenter, po11r gage de l?ncédent de valeur libre,
d'un domaine déjà affecté, pour un _tiers .ou une moitié de sa valeur
totale, à une créance antérieure. Cependant , il y a un grand nombre
de pr~priétéa importantes, indivisibles, ou difficiles à diviser, dont
on ne peul tirer parti par voie d'hypothèque, qu'en les engageant suc-
cessivemenf à plusieur._ Si les hommes s'accoutument li refuser une
seconde, une troisième, une sixième hypothèque sur ces vastes do-
maines, et s'ils resserrent lears fonds jusqu'à ce qu'un emprunteur ait
à leur offrir le gage d'une propriété isolée sur laquelle ils n'auront
point de conc1~rrens; s'ils adoptent pour princ:ipe de s'éloigner de
toutes les transactio11s que les auteurs de l'objP.ction appellent oiPijiantes~
qui savent se passer d'une sW-cté mathématique, el qui sont inspirées
par une honnête confiance dans l'hypo,thèque générale , qu'arri-
vera-t-il?
La défiance viendra par la loi même qui aura établi de5 moyens ~e
sOreté infaillibles; la circulation se res~errera par la prudence qu'on
aura enseignée 8ll'i capitalistes; une partie du crédit ~utivé sor les
meilleures raisons, sera perdue pour Ifs p[opriétaires; et tel qui ,
avec quatre domaines de dix mille francs chacun, aurait eu, par l'hy-
pothèque générale , des secours de trente-cinq mille francs, peut-être.
n'obtiendra, par -les quatre hypolhèques spéciales, que des crédits de
six à sept mille francs chacun, ou ~e vingt-cinq ~ vingt-six mille francs
au total.
Cette objection prouve bien' qu'il est du choses sur lesquelles on
peut imaginer et dire tout ce qu'on veut, sans qu'.il Y. ait un moyen
f. récis de. réfotjltion et de conviction, quoiqu'on sente le vide de
argumentation. ·
On pourrait dire de ~me que la publici~ des hypothèques n'~st
' pas un moyen de prévenir les fraud~s que facilite un fau1 crédit d'opi-
nion ; qu'elle ne sert pas à ras~urer les p~teurs et à ma\ntenir l'usage
loyal du vétitable crédit : et c'est ainsi que l'évidence deviendrait 1111
problême, quand les préjugés, les habitude& antiennes, les intérêts da
psofeuiou et d'état,. le voudraient aimi.
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f)JSERV AT101'S
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DU T&.IBtr"fl!U DE CASSATIO!I'.
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OBSEllV .ATIONS
DOUZIÈME OBJECTION.
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DU TRIBUNAL DE CASSATION. 635
sidor, el ne prescrit un nouvéau délai de trois mois, à partir du
11 brumaire, que pour les hypothèques anciennes qui n'auraitul pas
été inscrites selon la loi précédente. .
Ainsi , toutes ces intcriptions sont faites , et l'effet qu'elles ont dû
produire est épuisé entièrei11ent ; les dommages qur ont dft en résulter
pour les nouveaux créanciers spéciaux , soul p1einemerit opérés et souf-
fert11 ; il ne faut plus les CQl!lidérl!f comme un obstacle à l'introduc-
tion d'une meilleure législation. .
Mais si, l'inconvénient dont on parle; je le considère~ sa naissance
el dans son princip,e, il n'est pas li beaoco11p près aussi redoutable
qu'oà le dit. Pendant trois mois, et pendant les délais successifs qu'on
a accordés depuis la loi du 9 messidor an Ill , et pendant les nou-
veaux trois mois ar.cordés par la loi du 11 brumaire an Vil , la vé-
rité est qu'on n'a pas pu connaître la vl!ritable situation des débiteurs,
ni les charges auxquelles leurs biens éraient affectés, et que lès nou-
veaux contractans ont traité avec eux dans la m@me ignorance où l'on
était autrefois-sur les hypothèques existantes au moment de l'acte d'o-
bligation. Ce n'est là qu'un temps d'obscurité très-court qui continue
d'exister après des siècles de la m@me obscurité qui ont passé sous le
règne de l'ancienne législation. Or, on a peine à concevoir que la
néceuité de laisser subsister quelques. mois, m@me quelques années,
un mal très-nuisiblt, soir une raison pour ne pas le détruire et le cor-
riger à jamais après ces pmpiers délais expirés. C'est une idée qui se
reproduit presque toujours dans la bouche des ennemis des nouveautés
les plus utiles; ils se font un rempart des embarras du passage d'un
élat à l'autre : ils renoncent au bien perpétuel de la société humaine,
pour éviter Je mal momentané de la réformation ; souvent m~me ,
dans ce mal, après qu'il a passé, et qu'on en a subi tout le poids sans
retour, souvent, di~je, attribuant à la loi nouvelle, quelque bonne
qu'elle soit, les inconvéniens qui n'étaient allachés qù'à la fatigue et
au désordre passager du changement, ils voudraient en faire conclure
qu'il faut en revenir à la loi qui était vicieuse en soi , subir de nou-
veau pour un temps les maux semblables d'un second passage rétro-
grade , et rentrer ensuite pour toujours sous le joug des anciennes
erreurs.
Je suis fortement opposé à celle manière d'argumeuler, dans laquelle
les préjugés el l'inrt'~t seul agissent, sous le voile d'une philantropie
chimérique et prise à contre-sens. · ·
Quel est donc le résultat des difficulrés que le passage dont il s'agit
présente? c'est que, durant Il! délai déterminé, et tant qu'a duré
)'ignorance de la situation du débiteur, il a dû y avoir un intervalle de
atagnarion ou de refroidissement dans les transactions et dans les af-
faires. S'il'avait"été permis dé prendre dans cet inlervalle des hypo-
tl1èqucs génér;iles, je crois bien que les nouveaux contrats eussent été
faits , à celle condition , avec tout aussi peu de smeté et tout autant
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811.iEll'' ATIO!'ll
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638 OllSEl\VATIO:tt
,.
toute leur force. Tant de difficultés ne tiennent qu'à une seule idée ,
bonne en apparence, .rui51ju'elle tendait à augm~pter le prix des ventes
et adjudications, ma11 dont oo n'avait pas bien calculé toutes lu fu-
nestes conséquences. •
· Cette idée, c'est la conce~sion qu 1on fait aux acquéreurs, du droit
d'user des termes d'exigibilité de la dette hypothéquée.
J'avoue que je n'y sais pu de bouoe réponse, et qoe je crois qu'il
faut imposer à tout acquéreur, à tout adjudicataiie, l'obliga1ion de
payer, dans un délai très-court; le pri1 de son acquisition, d~t-il en
rébuher une diminution sur ce prix.
On peul ?e convai111:re, par les considérations précéclentes, qu'il
n'est pas indifférent pour un créaocier de changer de débiteur, même
en conservant les mêmes hypothèques; il serà même nécessaire que si
un créancier de sommes à terme voit vendre une partie de son gage ou
de ses gages, el touche sur le prix une partie de sa créance 1 il ait le
droit d'exiger le surplus avant le terme , et de faire nndre , pour être
payé, les autres portions de ses hypothèt1ucs, parce que sa créance
est essentiellement indivisible, et ne peul être échue pour une partie et
à terme pour une autre, quand la slipulation primitive n'é1ablissait
pas celle distinction. L'effet.de ce droit ne peut ~tre empêché que par
les volontés réunies du de'biteur et du créancier.
Ainsi, je crois qu'il est difficile d'adopter l'article 15 de la pre-
mière loi do 11 brumaire an vu.
rn 911ized by î og le
ODSEBV A noiît
Dig1tizedbyGO~
DU TlllBUNAL DE CASSATim1.
~-------•o•;g.1i•z ;•d'•d•_Google
OBS'Ell.Vl.TIONS
VI". OBSERVATION.
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DU TRIBUNAL DE CASSATIOlf.
Tout acte translatif de propri~é doit etre transcrit, suivant la nou,.. :u81
velle loi, sur le registre du conservateur de la situation des biens. li
suit de là que les actes qui ne transfèrent pas la propriété, tels que des
transactions par lesquelles on règle des propriétés réellement litigieuses,
Ùes partagés qui ue sont que déclaratifs de propriété, ne sont pas
soumis à I~ transcription ; et il y en a une raison décisive.
41.
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OB!tERVATIONS
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·OBSEll.V ATIONS
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OBSE8'fATIO!l'S
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650. OBSERVA 7IONS
qu'il n'y ait, entre les créanciers, des causes légitimes <le
préférence. .
ac194 5. Les causes légitimes de préf~rence sont ~s privilèges
et les hypothèques.
ch. 2 CHA.PITRE P;REMIER. - Da prl11i/JRu·
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65:1 OBSEll\' ATJONS
..
Dig11izedbvGo~gle. . . .
DV TRmtJ1UL D'E CA!BATION. 65'.S
cription pc)ur cette somme dans les quatre décades du jour
de l'acte, sans ~ue les hypothèques consenties durant ce
de1ai par le propriétaire sur les hie.y de son ·lot , puissent
nuire ni préjudiciet à ce privilège.
11. Toutes les créances privilégiées soumises à la forma-
vertu de la loi.
L'hypothèque judiciaire est celle que la loi attribue aux
jugemens ou actes judiciaires.
L'hypothèque conventi9nnelle est celle que la· loi fait dé-
pendre des conventions , et de la forme des actes et contrats.
18. Sont seuls susceptibles d'hypothèques, 2118
Dig11ized by Goo le
OllSF.R't'ATIOl'fll
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656 OBsta\tATIOll'S
Dig11ized bvGoogl~·
DU TRIBUNAL DE CASSATION. 6:Jg
d'un titre authentique donnant droit d'hypothèque et d'in!'.r
cripticin, ne changent rien à ce droit, ni pour l'étendue ni
pour la forn'le; il reste le même qu'il était par l'effet seul du
titre.
4t. Quant aux décisions arbitrales , eJles n'emportent hy- :u23
pothèque c1u'autant qu'elles sont revêtues de l'ordonnance
judiciaire d'exécution, et à compter seulement du jour de
l'inscription qui en est faite ensuite.
42. R ne peut pareillement être fait inscription des con- ib.
da01Rations portées par jugemens 1•endus en pays étranger,
qu'après qu'ils ont été déclaré. exécutoires par un tribunal
français.
sr.cnoll' m. - Hypot/,;ques conventionnelles.
45. Les hypothèques conventionnelles .ne peuvent être 212 4
consenties que par ceux qui ont la capacité d'aliéner les im-
meubles qu'ils y soumettent.
44. Ceux qui n'ont sur l'immeuble qu'un droit, suspend11 :.u:i5
par tme condition, ou résoluble dans certains cas, ou sujt't
à rescision pour cause de nullité de forme, ne peuvent con-
sentir qu'une hypothèque soumise aux mêmes conditions,
aux mêmes événemells ou à la même rescision.
45. Les biens des mineurs, des interdits, et ceux des ab- 2126
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66o OBSERV !TIONS-
------------------------0-;g-iti-z•d_b_y~o
c; --ogle~
DU TRIBUNAL DE CASSATION,
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OllSEBVATlŒIS
11oit des créanciers, soit de ceux cliez lesquels ila auront fait
élection de domicile.
n sera ajouté aux délais des a11Signation11, deux jours pat
cinq myriamètres de distance entre le domicile réel du créan-
cier, et la commune où se tro~e le d~ile élu, quand
l'exploit sera f.ait à ce deriüer lieu..
CHAPITRE IV. - Dt1 /a ratliation et rid11clion dei ùwcrip'tioru.
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JlU TBIBVNAL JlE CASSATION'. 665
deôiteur. On y suit les mêmes règles de compéte11ce établies
dans l'article précédent.
7 1. Sont réputées excessives les inscriptions qui frappent 216a
sur plusieurs domaines, lorsquç la valeur d'un seul ou de
quelques-uns d'entre eux excède de plus d'un tiers 'en
fonds libres le montant des_ créances en capital et accessoires
légaux.
72. Un autre excès qui donne pareillement lieu à la ré- 216l
duction, est celui qui 1·ésulte d'une évaluation faite par le
créancier, des créances qui, en ce qui concerne l'hypo~
thèque à établir pour leur sftreté, n'ont pas été réglées par
la convention , et qui par leur nature sont conditionnelles,
évc:ntuelles ou indéterminées.
73. L'étendue convenable à donner à.ce genre de créances 2164
pour en régler les sftretés hypothécaires , est arbitrée par
les juges d'après les circonstances , les probabilités des
chances et les présomptions de fait, de manièi-e à concilier
les droits vraisemblables du créancier avec l'intérêt du cré-
dit raisonnable à conserver au débiteur, sans préjudice de~
nouvelles inscriptions à prendre avec hypothèque du jour de
leur date, lorsque l'événement aura porté les créa~ces in-
déterminées à une somme plus forte.
74. La valeur des immeubles dont la comparaison est à 2165
faire avec celle des créances et le tiers en sus, est déterminée
par quinze fois la valeur du revenu déclaré par la matrice
du rôle de la contribution foncière, ou indiqué par la cote
de contribution sur le rôle, selon la proportion qui existe
dans les communes de la situation entre cette cote et le re-
venu pour les immeubles non sujets à dépérissement, et dix
fois cette valeur pour ceux qu.i y sont sujets; sans préjudice
néanmoins aux juges, de s'aider , en outre, des 'éclairci.;se-
mens qui peuvent résulter des baux non suspe.cts, des pro-
cès-verbaux d'estimation qui ont pu être dressés précédem-
nient à des époques rapprochées, et autres actes semblables,
Dig11ized by Goo. le
f>Gt> OBSERV ,ATIONS
'pp
008 OBSEl\V:A TIONll
.
5•. Par_ les adjudications des biens hJPOthéqués sur ex-
propriation.
·.
'
CHAPITR'! '"fil. - Motle tle con.rolltkr les propriitls, et tk lu
p11r&er tks pri11ildge1 et hypotl1êques.
:u&a 90. La simple transcription des titres translatifs de pro-
priété sur le registre du c'onservateur, ne purge pas les
hypothèques et privilèges établis sur l'imme,uble. ·
Il ne passe au nouveau propriétaire qu'avec les droits qui
apparte~aient au précédent , et affecté des mêmes privilèges
eu hypothèques dont il était chargé. '
2183 91 . Si le nouveau propriétaire veut se dispenser de payer
l'intégralité des dettes liypothécaires ou privilégiées, et se
670 OBSEl\VATIO~S
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DU TRIBUNAL DE CASU TIO!f, 67 1
~· Le nouveau propriétaire aura ~on recours tel que lle
droit contre celui qui lui a transmis la propriété, pom· le
remboul'sement de ce qu'il aura payé ou dû payer au-delà
~lu prix stipulé par .son titre, et pour l'intérêt de cet excé-
dant, à compter du jour de chaque paietnent.
Le11 diligences autorisées dans le présent chapitre, ne pré-
judicient en rien à l'action perso~elle que les créanciers
11on payés conservent contre le d~'biteur, ni à l'action by-
pothécaii·e qu'ils peuvent avoir sur ses autres biens.
99. Si les titres des précédens propriétaires n'avaient pas np.
été purgés des hypothèques et privilèges, ils ne peuvent plus
l'être par eux; mais l,e nouveau propriétaire qui voudra s'en
libérer, sera tenu de faire transcrire tous les titres anté-
rieurs aux siens qui ne l'ont pas été, et de faire les notifica-
tions prescrites à tous les créanciers inscrits sm· chacun des
anciens propriétaires; faute de quoi leurs ,PrivilègèJI et hy-
pothèques subsisteront sur l'immeuble.
1 oo. Al' égard des créanciers privilégiés qui' sont dispensés i!J.
c;le l'inscription de leurs droits, ils sont tenus, à peine de
déchéance de leurs privilè-., de produire la déclaration lle
leurs créances, et les titr~s et pièces à l'appui, au greffe du
tribunal civil de la situ~tion de l'immeuble, dans les qua-
rante jours des notifications
. faites
..._. par le nouveau proprié-
taire aux créanciers inscrits.
Cépendant la production sera reçue , et aura son effet
pour leur paiement, tant que le nouveau propriétaire n'aura
pas soldé son prix, et, en .cas de revente sur réquisition
des créanciers, tant que l'ordre ne sera pas arrêté et ho-
mologué.
101. L'ordre et la distribution du prix entre les créanciers, ib.
en cas de revente aux enchères, se feront ainsi qu'il sera
réglé dans le titre des e:rpropriati'onsforcées.
tO'l. Dans le cas où le titre du nouveau propriétaire com-
prendrait des inuneubles et des meubles, ou plusieurs im-
meubles, le11 uns hypothéqués, les autres non hypothéqués,
ODSERV À TIO'.'IS
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DU TRIBUNAL DE CASSATION.
li. 43
OBSERVÂTJONS
o;g11ized by Goo~le W
DU TRlBUNAL DE CASSATION.
Dig11ized by Goo~·"
:>". A 1 exterieur aes aorrucues aes 1ernuers exp101tans ;
4°. A l' extéfieur des édifices à vendre, s'il y en a ;
5°. Aux lieux destinés à recevoir les affiches publiques
dans les communes de la situation des biens, de la demeure
du juge de paix, du chef-lieu de l'arrondissement, du bu -
reau des hypothèques, et du chef-lieu du département;
6°. A la porte exté1·ieure et à celle de l'auditoire du tri-
bunal civil qui doit faire l'adjudication.
Il est en outre déposé deux exemplaires au greffe de ce
tribunal, l'un pour servir à l'adjudication, l'autre qui sera
affiché par le greffier dans l'intérieur de l'auditoire.
:i5. L'apposition d'affiches vaut saisie detr biens qui y sont
détaillés.
:i6. Elle est constatée par simple certi6cat daté et signé
par l'huissier, au pied d'un exemplaire d'affiche, pour cha-
cun des lieux mentionnés en l'article précédent.
:i7. Dans le délai de cinq jours de la dernièJ.e apposition,
il est signifié, à la requête du poursuivant, au débiteur, au
tiers détenteur s'il y en a , à. chacun des fermiers et exploi-
tans ou locafaires , à leur petsonne ou domicile , et aux
créanciers inscrits , à leur doniicile e1u , que tels jour el
heure il sera procédé à l'adjudication de tels immeubles,
dans tel tribunal , sur les affiches apposées dans tels et tels
lieux, à telle date, et que les affiches et certificats d'apposi-.
tion sont déposés au greffe.
28. Dans les communes mentionnées en l'article 24, il
sera fait, à son de tambour, aux lieux et en la manière ac-
coutumés, une publication de l'affiche. Cette publication,
dans chaque commune, sera faite cinquante jours au plus
et quarante jours au moins avant celui de l'adjudication,
sans exception des jours fériés, et simplement certifiée par •
le maire de chaque commune , au pied d'un exemplaire
d'affiche que l'huissier signe avec lui.
le
Hu&u Mj oo h J•-• && -,-- r• & • -··J--h-••u•u
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JJ. 11 ne l!'?urra etre 1or111e aucw1e ue111anue en 11u111te,
quant à la forme, que contre le-commandement, les appo-
sitions et notifications d'affiches: cette demande sera formée
dans les vingt jours qui suivront la date du commandement
et celle des notifications d'affiches; passé lesquels de1ais •
toutes demandes en nullité seront non recevables.
Elles seront jugées dans les dix jours; et si elles sont fon-
dées, le tribunal ordonneTa la réparation de ces nullités,
dans un de1ai fixé à la moitié de ceux qui ont été prescrits
ci-dessus.
Il ne sera reçu aucune opposition aux jugemens par défaut
rendus sur ces nUllités: l'appel n'en pourra être interjeté que
dans les dix jours de la prononciation, si le jugement est
contradictoire, et de la signification , s'il est par défaut : il
sera relevé dans le même de1ai; et la cause sera portée au
rôle des causes urgentes du tribunal d'appel.
56. Aujour indiqué pour l'adjudication, les enchères se-
ront reçues àprès lecture faite, par le greffier, de l'affiche
contenant les conditions de radjudication et la première
mise à prix. '
Il sera allumé, successivement, des bougies préparées de-
manière que chacune d'elles ait une 'durée d'environ cinq
minutes.
57. S'il s'éteint deux l>ougi.es san~ qu'il soit survenu des
enchères qui aient porté le prix à quinze fois le. revenu
évalué comme il a été dit, ou à dix fois ce revenu pour les
biens sujets à dépérissement, le tribunal est tenu de re~
mettre l'adjudication à un jour qui soit éloigné d'un mois au
moins, et de quarante-cinq jours au plus; pendant lequel
temps le poursuivant fera apposer et publier, à son de tam~
hour , des affiches dans les lieux et selon les formes men-
tionnées ci-Oessus, deux <lécades au moins avant l'adjudica-
tion, sans qu'il soit besoin de nouvelle notification._
houg1es, des encheres qw eussent porte le prix aux sonunes
indiquées par l'article précedcnt, il en est successivement
allumé jusqu~à ce qu'il s'en soit éteint une sans qu'il soit sur-
,·enu de nouvelle enchère; et l'adjudication est sur-le-champ
prononcée au profit du dernier enchérisseur.
59. Au jour indiqué pour la remise, s'il ne se trouve pas
d'enchérisseur au-dessus de la mise à prix, il y a une se-
conde remise à tel jour qu'il plaira au tribunal d'indiquer,
lors de laquelle l'imm~uble sera toujours adjugé, pourvu que
la plus forte enchère ne soitpasau-dessous des trois quarts
cle la mise à prix.
40. Les enchères ne peuvent être au-dessous de dix francs
lorsque la première mise à prix est de deux mille francs ou
moindre; ni au-dessous de vingt-cinq francs lorsqu'elle est
de plus de deux mille francs jusqu'à vingt mille francs, ni
au-dessous de cent francs pour les objets dont la mise à prix
est de plus de vingt mille francs.
41. Dans la poursuite en expropriation.contre le débiteur.
1a mise à prix faite par le poursuivant n'emporte contre lui
aucun engagement.
· 42. Quant aux adjudications poursuivies sur la soumis-
sion d'un créancier, d'augmenter ou de faire augmenter Je
priii: stipulé dans le titre de propriété, ou déclaré par le tiers
clétenteur, cette soumission tient lieu de première enchère;
l'adjudication se fait. toujours au jour indiqué par les af-
fiches, sans remises.
Elle se fait soit au dernier enchérisseur, soit, s'il ne s·en
présente pas , au créancier provoquant.
Si celui-ci ne se présente pas, ni personne pour lui , à
l'effet de la requérir, le tribunal, après l'extinction de trois
feux consécutifs, déclare que le créancie1· demeure déchu
du bénéfice de son enchère, et que l'acquéreu1· continuera
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Le créancier surenchérisseur est en même temps con-
. damné aux frais, et en outre à payer , comme excédant de
prix, la somme dont sa soumission était au-dessus : cet ex-
cédant tourne au profit des créanciers, et, s'ils sont payés
intégralement, au profit du tiers acquéreur.
43, Les enchères sont mises, pour chacun, parmi avoué
près le tribunal.
Il est tenu de faire, dans les vingt-quatre heures, au pied
du procès-verbal d'adjudication, sa déclaration des noms,
profession et domicile de la personne pour laquelle il s'est
rendu adjudicataire; sinon il est réputé adjudicataire en son
'}>ropre nom, tenu de satisfaire à toutes les charges et suites
de l'adjudication.
44. Il en est de même s'il s'est fendu adjudicataire pour
une personne notoirement insolvable, ou n'ayant aucun do-
micile connu, ou du nombrt: de celles à qui la loi interdit
la faculté de se rendre adjudicataires.
Dans ces cas, l'avoué est, en outre, tenu des dépens et
dommages et intérêts ; il y est condamné, faute de paiement
du prix dans quinzaine; et, après deux mois écoulés sans y
satisfaire , un second jugement ordonne que la condamna'-
tion sera exécutée par corps.
45. La partie saisie ne peut être adjudicataire de son im-
meuble mis en vente : le poursuivant et les autres créanciers
le peuvent.
46. Chaque enchère portée par .Je greffier sur le registre
d'audience ne peut plus être rétractée; l'enchérisseur cesse
d'être obligé, si son enchhe est couverte par une autre plus
forte, lors même que cette dernière se trouverait nulle.
47. Le saisi ni les créanciers ne pourront opposer , après
l'adjudication, aucun moyen de nullité, ni aucune omission
de form~tés dans les actes de la poursuite, pourvu néan-
moins que la nullité ne résultât pas du défaut de comman-
48. Le jugement d'a.d1ud1cation ne peut être attaqué par
la voie d'appel; il peut, en cas de contravention formelle à
fa loi, ou de vice de forme, être attaqué en cassation.
49. Les frais ordinaires faits pour parvenir à l'adjudica-
tion , sont à la charge de l'adjudicataire, et par lui payés
au pour!lllÏvant.
Leii seuls frais ordina_ires sont ceux du commandement ou
de la signification qui en tient lieu en cas de su1·enchère, des
affiches et publication, et de l'adjudication : la taxe ea est
faite par le tribunal· lui-même. .
5o. Faute par l'adjudicataire de satisfaire aux conditions
Je l'adjudication, et de payer, tant le poursuivant quant"
aux frais, que tous les cl'éanciers, aux termes et de la ma~
nière qu'ils y ont droit, sur la dénonciation que ceux-ci en
font au poursuivant, il est, en vertu du même jugement
d'adjudication, procédé à la r~ven\e à la folle enchère, sur
deux simples publications à l'audience, de dix jours en dix
jours ; préalablement apposé, aux lieux et en la manière
accoutumés, dans la commune où siége le triliunal, pla-
cards indicatifs du jour que le tribunal aura fixé pour ladite
revente.
L'ordonnance qui indique ce jour, est notifiée au seul
adjudicataire, au <lomicile de son avoué, et ne peut êb-e
attaquée par aucune voie; le seul paiement intégrl!-l peut eu
arrêter l'effet.
51. Si le prix de l'adj.udicatipn sur la folle enchère est in-
férieur à celui de la première, le fol enchérisseur est garant
du déficit: s'il y a excédant, il n'en profite pas; cet excé-
dant tourne au profit des créanciers, et au profit du débi.
leur saisi ou du tiers acqué1"eur, après que les créanciers
S01lt pleinement désintéressés.
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îbL\OïllV.• &lh ....,c., 1 c;vcnu;cc1aivrw.
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moins qu'il ne se soit écoulé plus de six mois depuis le juge-
ment qui aura statué sur la revendication jusqu'à la conti-
nuation des poursuites.
60. Si la revendication n'a pour objet que des services
fonciers, et s'il n'a pu y être statué avant. le jour indiqué
pour l'adjudication, il ne pourra être sursis à cette adjudi-
cation, ni prononcé aucune remise; mais les charges ou
services réclamés seront déclarés, par· jugement, charges
éventuelles de l'adjudication.
61_. Si la revendication n'a pas été podrsuivie, ou si elle
n'a pas été exercée valablement avant l'adjudication, et si
~lie n'a pas été réservée, le réclamant est privé de toute
action contre l'adjudicataire; mais cette réclamation peut
être exercée pendant trois ans , tant contre le débiteur saisi
que contre Jes créanciers qui ont touché le prix en tout ou
en partie; et en cas de succès définitif de la part du récla-
mant, il se fait une ventilation du prix des objets dont il est
reconnu et déclaré propriétaire, eu égard au prix total de
l,'adjudication : le montant de cette ventilation est par lui
répété, d'abord conf,J'e l'adjudicataire, jusqu'à concurrence
de ce qu'il pourrait devoir encore sur le prix de l,'adjudica-
tion , ensuite sur le débiteur exproprié; et en cas d'insolva-
bilité , sur ceux des créanciers qui ont touché , en commen-
çant par les derniers, et remontant successiv.ement aux plus
anciens : sans que le poursuivant puisse, en celte qualité,
être soumis à aucune répéti~ion, si ce n'est dans le cas où le
débiteur saisi n'aurait pas été, quant au."t objets revendi-
qués, imposé à la conldbution foncière, et sauf le recours ,
tel que de droit, du poursuivant, .en ce dernier cas, soit
contre le saisi, soit contre les créanciers qui .auront touché,
ainsi qu'il vient d'être dit.
C'llAPITRE II. - De l'ordf'fl et Jistribution tlJ1 pri3& entrs les tit. 19
ch.a
crianciers.
62. L'ordre et la distribution du prix des immeubles ad-
à l'adjudication~
65. A cet effet il.est ouvert, au greffe du tribunal, un
procès-verbal, à la première réquisition d'un des créanciers,
et sur la rèmise qu'il est tenu de faire en même temps d'un
état certifié par le conservateur de11 hypothèques , de toutes
les inscriptions existantes sur les immeubles aliénés ou mis
en vente.
64. Ce procès-verbal peut être ouvert ·à quelque époque
que ce soit de la procédure. ·
65. Le procès-v~rbal d'ordre est .ouvert et dressé par un
commissaire nommé par le trihuna l.
66. Il ne pourra être clos que cinquante jours après que
son ouverture aura été déclarée, tant au.'t créanciers inscrits
qu'à la partie saisie.
67. L'état mentionné en l'article 6~, tient lieu de pro-
duction de la part des créanciers privilégiés et liypothécaires
inserits: néanmoins, sur la réquisition, soit d'un créancier,
soit de la partie saisie , ils sont tenus de justifier des titres
de leurs créances, et de les produire et déposer au greffe.
68. Les créanciers privilégiés, dis~nsés de la formalité
de l'inscription, sont tenus de le déclarer et d'en produire
au greffe les titres et pièces dans les cinquante jours , depuis
la notification aux inscrits de l'ouverture du procès-verbal:
ils seront néanmoins admis jusqu'à sa clôture, s'ils présen-
tent leurs pièces avant le jour de l'homologation de l'ordre ;
mais après cette homologation ils seront, faute d'avoir fait
cette déclaration, déchus de leur privilège.
69. Celui qui est créancier en sous-ordre d'un créancier
hypothécaire, peut faire sa déclaration , et sa pa·oduction à
la charge de la notifier au créancier direct, pour être, le
montant de la collocation , réparti au marc le franc entre les
créanciers de chaque créancier direct; sans qu'il puisse en
résulter aucune retardation de la procédure.
70. Les créanciers purcmcut chirographaire du ai::.i ,
déclaration et production de leurs titres, pour être payés,
par contribution, au marc le franc, sur ce qui restera de de-
nier après l'acquit des dettes privilégiées et hypothécaires;
sans préjudice du droit de saisir et arrêter les mêmes de-
niers qui resteraient entre les mains de l'adjudicataire.
7 1. Il est loisible à tout créancier, et à la partie saisie,
de prendre communication , pendant le même de1ai de cin-
quante jours, du procès-verbal de l'ouverture d'ordre, de
l'extrait des inscriptions, des déclarations des autres créan-
ciers, et des titres et pièces qui ont été produits, de faire
sur le tout les observations qu'ils jugeront convenables , et
qui seront consignées sommairement sur le procès-verbal;
fauteclequQÏ l'ordre sera <lressé d'après l'extrait des insc1·ip-
tions et les titres el pièces }Koduits.
La confection de l'ordre sera commencée le quarante-
cinquième jour depuis l'ouverture du procès-verbal.
7~. En cas de. contestation, le procès..verbal en fera men-
tion, et le commissaire renverra au tribunal, pour y être
statué entre le réclamant et ceux dont il conteste en tout ou
en partie la collocation.
73. Le jugement des contestatioes, et l'homologation de
l'ordre dans le cas même où il n'y a pas de contestations,
seront portés à la pr.emière audience qui suivra l'expiration
du de1ai de cinquante jours, sans qu'il soit besoin d'assigna-
tion à la partie saisie ni aux créanciers, et sauf l'appel, no-
nobstant lequel seront exécutées les collocations qui n'au-
raient pas été contestées , et qui seraient anté..ieures à celle
qui fait l'objet de la contestation, comme aussi toutes celles,
'1 même postérieures, dont l'exécution serait indépendante de
11 l'événement quelconque de cette contestation.
r 74. Si le jugement des contestations et l'homologation de
r.' l'ordre ne peuvent être terminés à l'audience où l'appel de
la cause aura lien, elle pourra être successivement continuée
à jours fixes : toutes les parties intéressées seront censées
11 . 44,
gnification; et l'adjudication ne sera différée à raison d'au-
cune des difficultés sur l'ordre.
75. Ceux des créant!iers directs, ou en sous-ordre, qui
succomberont dans les eootest~tions élevées entre eux , en
supporteront les frais, sans recours contre le saisi.
Les frais nécessaires, au surplus, p0ur la confection de
l'ordre, seront pre1evés par préférence à toute créance, et
colloqués au profit du poursuivant.
76. Tout jugement rendu , toute signification faite , tout
acte dè procédure quel qu'il soit, au-delà de ce qui est pres-
crit ci-dessus , ne pourront passer en taxe , et demeureront
à JI\ charge personnelle dn avoués qui les auront faits , sans
répétitions cont1·e leµrs parties.
7 7. Le jugement d'homologation de l'ordre ordonnera la
délivrance, par le greffier, de simples bordereau.."t. de collo-
cation à ceux qui :viendronl: en ordre utile, pour le montant
en être acquitté par l'adjudicataire, s'il n'existe au greffe
aucune déclal'lltion de créance en sous-ordre justifiée et al-
louée, ni aucune saisie -ou opposition entre les mains de
l'adjudicataire sur le créancier colloqué.
78. Les bordereaux énoncent la nature et la somme Je la
créance, et de ses acces.Oires ayant le même rang d'hypo-
thèque; ou si c'est une créance chirographaire, la somme
à laquelle le créancier a droit pour sa contribution. Le bor-
dereau de cette dernière espèce ne peut être réglé , s'il y a
lieu qaant à la somme, qu'après l'adjudication.
79. Le jagement, ou un autre subséquent, détermine
celles des inscriptions qui ne viennent pas en ordre utile sur
le prix de l'adjudication, et ordonne que la radiation en
sera faite par le conservateur des hypothèques, en ce qu'elles
&apperaient sur l'immeuble aliéné ou adjugé.
80. Si les créances sont ou à terme, ou pour rentes au-
tres que des rentes foncières ou viagères , elles sont collo-
quées comme exigibles , par l'effet , soit de la vente forcée
---- - -- ---------- - - - -&
purger l'immeuble.
81. Les rentes foncières inscrites demeurent, après l'ad-
judication, charges réelles d~ l'immeuble qui en est grevé.
8~. Sil~ créances venant en ordre utile sont soumises à
une condition , la portion du prix qui doit servir à les payer,
restera dans les mains de l'acquéreur ou de l'adjudicataire,
qui en paiera l'intérêt aux créancien immédiatement pos-
térieurs, sans pouvoir leur en de1ivrer le capital avant l'é-
poque où, par l'événement, il sera devenu constant que la
créance conditionnelle n'existera pas.
S!i. Si néanmoins cette créance est purement éventuelle,
comme serait un recours en garantie, en cas d'un trouble
ou d'une éviction qui ne sont annoncés par aucune circons-
tance après un temps de possession considérable, le juge-
ment d'homologation pourra; en ce cas et autres semblables
seulement , ordonner que, nonobstant la collocation de
cette créance en ordre utile, les créanciers qui la suivent,
ou qui sont au même rang, seront payés, à la charge de
rapporter s'il y a lieu, en donnant bonne el suffisante cau-
tion , si mieux ils n'aimeDt consentir à l'emploi.
84. Si les créances consistent en rentes viagères, il est
ordonné qu'entre les mains de l'•cquéreur ou de l'adjudica-
taire il restera un capital, ou sera fait un emploi suffisant
pour que les intérc!ts, déduction faite de la contribution
alors existante, égalent le montant annuel de la rente
viagère à payer, et que la distributM>n du capital ainsi laissé
ou employé pour le service de chaque rente , se fera , lors
de la mort de chaque rentier, aux créanciers postérieurs
venant en ordre utile, et sur lesquels les fonds auront man-
qué momentanément.
85. Si néanmoins, malgré ces mesures, l'emploi fait au
profit du créancier -de la rente viagère n'est pas suffisant
par l'événement pour le service annuel de la totalité de la
rente, il reste annuellement créancier de la somme à la-
t).l.
capital dont il devient chaque année propriétaire, jusqu'à
due concurrence; et.à l'époque de son décès, le créancier
qui le suit n'a plus à recevoir que le restant du capital.
86. S'il s'agit d'une aliénation volontaire, dont le prix,
payable par le tiers détentèw', soit à distribuer entre les
créanciers, il est libre à celui-ci ·de faire procéder en jus-
tice, à l'ordre et distribution de ce prix suivant les mêmes
formes, tant avec le débiteu1· qu'avec le créancier, devant le
tribunal civil de la situation des immeubles. Si par le même
acte il a été aliéné des biens assujétis aux mêmes bypothè-.
ques, qui soient situés dans plusieurs ressorts, le tribunal
est celui dans le ressort duquel se trouve la partie des biens
à laquelle la matrice du rôle attribue le plus de revenu.
87. Si, dans quelque cas que ce puisse être , des créaD--
ciers ont procédé entre eux à l'amiable, à l'ordre volontaire
du prix des biens de leur débiteur, vendue dans la forme
convenue avec lui, cet ordre ne devient exécutoire que par
un jugement d'homologation rendu à la diligence soit des
syndics et administrateurs, soit de l'un des créanciers, con-
tradictoirement avec les créanciers réclamans; sur. la seule
pl'oduction de leurs titres et pièces , et sans autre procédure
que l'assignation qui leur est donnée sans citation au bureau
de paix.
Le tribunal qui rend ce jugement, est celui de l'arrondis-
sement où se trouve la pal'lie des biens vendus qui rapporte
le plus de revenu.
TITRE VII.
Des lettres de ratificatwn.
(Le 14•; du Projet.) Cette nécessité de renouveler les opposi-
tions tous ]es cinq ans ne peut avoir qu'un motif bursal; pourquoi
l'opposition ne vaudrnil-elle p,as dix ans?
(Le 24". à11 Projet.) On se demande commenl u11 intérêt pure-
ment éventuel, tel que celui dont il s'agit dans l'article, peut auto-
riser une opposition qui alors est nécessairement i11Jélinie.
(Le 38•. du Projet.) Pourquoi cet article ne paralt-il pas distin-
guer, comme l'article 13, le cas où une ferme dont les bStimeos sont
dans un arrondissement comprend des terres sit.uées dans uu autre
arrondissement?
( Les 43°. et 45•. du Projet.) Vacquéreur, au moment où l'envi-
sagt.nl ces articles, n'a pas encore pris ses lettres de ratification ; il
en poursuit l'obtention.
(Le 56•. d11 Projet.)· Est-il bien juste que ]'acquéreur soit tenu
de 011ffrir la division de son contrat?
(Le 59•. d11 Projet.) Auic risques de qui est un immeuble ap1ès
une euchè1 c? aux risques de qui en serait la perle , si elle sur euait
a,·an t adjurlic3lion?
oent. avec tant oe tormautcs, u ne taqoran pas pennettre les sa1s1es
réelles pour deux cents francs, comme ie propose le projet de Code~
(Le 44•. du Projet.) Ctt article n'appart;ent-il pas au Code cri-
minel? et le délit ne devrait-il pas plutôt être puni par one amende que
par un emprisormement, sauf à déclarer l'amende exigible par la con-
trainte par corps?
( Le 55•. du Projet. ) Le tribunal compétent ne sera-t-il pas né:.
cessairement celui qui aura nommé le séqueslre?
(Le 58•. du Projet.) Un exlrait ne suffit-il pas au séquestre?
·et qu'y a-t-il à notifier aux fermiers, que l'ordonnance qui nomD1e le
aéquestre?
(Le 63•. t1u Projet.) Un séquestre ne peut ê1re chargé de faire
exp loi Ier; il faut le sonmeltre à faire procéder à un bail : le plus bas
prix vaudra mi11ux qu'une exploitation faite par un séquestrP..
(Le 78•. du Projet.) La poursuite contre le séquestre prévari;...
ateur doit être eierr.ée devant le tribunal qui l'aur:i commis.
(Le 107°· di• Projet.) Pourq11oi le poursuivant, dont la récla-
mation est si bien connue , se~ait-il encore obligé de former oppo-
lition?
(Le 118•. drt Projet.) Il semblerait qu'on deHait exprimer ici
que les revenus antérieurs à .la saisie sont, comme les dt'niers rest:ins,
après les créanciers privilégiés et hypothécaires acquittés, distribués
par contribution entre les créanciers chirographaires.
(Le 128•. du Projet.) Entl'nd-on seulement qu'on peut procéder
à l'ordre aussitôt qne le délai de quatre-vingt-dix jours ut expiré? oa
entend-on que les créanciers qui ont passé ce Mlai , et qui se pré-
sentent cepeudant avant que l'ordre soit arrêté, ne peuvent y être
compris?
(Le i3o•. du Projet.) Ne conviendrait-il pas de déterminer ~
délai à un mois?
( Le 132•. du Projet.) Le second travail du commissaire ne
pourrait-il pas ftre nigé dans les dix jours?
Et le renvoi à prononcer ue pourrait-il pu ~re fait li la chambre
du conseil, plutôt qu'à l'audience? .
(Le 145•. du Projtt.) Ne pourrait-on pas se l>omer li e:1iger le
dépt'lt au greffe, daas les trente-cinq jours.(i'après le conité d'adju~er.
des procès-verbaux d'affiches et la publication clont le saisi prendr it
communication sans déplacer, pour, au quarantième jour, proposer
des reproches contre la procédure, et, passé cc délai, encourir tin de
non-recevoir?
(L es 146•. et 147•. du Projet.) Pourquoi supposer que tout c~
11ue le sais.i peut avoir à reprocher entraîne nécessairement nullité? ne
serait-il pas possible ,qu'il y ellt seulement imperfection ou omissioa
Il faut avouer que le remède que présente cet article, est surto:.;.t
aéceuaire dans le syst~me des auteurs d11 projet , qui veulent que la
mortcwile ne coure q11e du jour de l'exécution du jugement , et non
du jour de laprornJ1u:iation. Le testlmeot que le condamné aura fait,
dans cet intervalle, se trouvera nul; mais pourquoi pas des ventes,
des obligàtious, un mariage? Combien il serait plus upédienl de
faire courir la mort civile du jour de la prononciation du jugement.
;1>. ,., 11, net 15. (Les 11'., n•. et 13•. du Projet.)
908
909 14. Le malade, dans le cours de la maladie dont il dé-
cède, ne peut faire, à l'officier de santé qui le traite, un
don ou legs excédant le triple de ce qui poUTTait lui être ligi-
timement di1.
(Le 14e.J,, Projet.) Un legs non excessif para1t devoir ~Ire au-
torisé, de la part du malade , envers l'officier de santé qui l'a traité.
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défaut de mmute el d'acceplahon, mais encore pour défaut d'msmua-
tion. Or, ce défaut d'insinuation peut rendre u.ne donation nulle œla-
tivement à des tiers, mais 11on pas absolument à l'égard du donateur
et de ses héritiers.
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qu on pu111111: aouter ra1sonnauiemem que sa vo10111e sou encore 13
même? Et que d'exemples n'a-t-on pas vu de testamens oubliés,
même de leurs auteurs, que la justice a été obligée de maintenir, faute
d'une règle qui l'autorisât à les annuler?
9'11 à
~~= 81 à 86. (Du 78 8 • au 83•. du Projet.)
999
'}85 87. Les donations testamentaires faites dans un lieu avec
lequel toute communication est interceptée à cause de )a
peste, peuvent être faites devant le juge de paix ou touJ.
aulrefonctio11naire public, m.éme devant un Q/Jicierde santé,
en présence de deux témoins.
(Le s4e, à11 Projet.) Tous fonctionnaires publics, même un offi-
cier de santé, paraissent devoir être appelés à recevoir un testament
dans le cas de l'article.
~=m111111..................~==-•..
.
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cac~r; sauJ 'e recours au aoruuaue comrr: ' nenaer, en cas que
'
CHAPITRE VII. - Des donations faites par contrat de mariage
a1u: t!po":z:, et a":z: enfans à naitre du mariace.
1099-
1100
le
co11er1t1ers , a· en raire rapport a 1a masse, moyennant le
remboursement de ce qu'il a réellement payé.
(Le 21 •. tl11 Projet.) I.e cohéritier qui, avant le partage, prend
cession d'une créance sur l'hérédité commune, doit êlre dans le cas
'lu rapport , quand bi110 même le partage, qui serait postérieur, ferait
division diis dettes.
De l'échange.
1702à
1706
1 à 6. (Les sir pmniers articles. )
•p.- 7. La rescision pour lésion d'ontre-moitié a encore lieu
17o6
dans l'échange, lOTsque l'un des échangistes a reçu en ar-
gent ou effets mobiliers une soulte supérieure à la valew· de
l'immeuble à lui donné en contre-échange.
Dans ce cas , la voie de rescision pour lésion ne peut ap-
partenir qu'à celui qui a reçu la soulte.
(le 7•; d11 Projet.) Pour déterminer le c~s où un échange pttnd
le caractère de ,·ente, il paraît que Ir rappo1 t à vérifier est celui qu ïl
moomers uceaer.aieu1-11s en vaieur 11mmeuu1e, c en nne vcme; et
cette venle sera susceptible de lésion, si le tout ensemble n'alleint pas
la moitié de la valeur de l'immeuble donné en conlre-ér.hange.
l..es termes du projet semblaient prrsenter un contre-sens; car où il
y aurait s~>Ulte excédant de plus de moitié la valeur de l'immeuble cédé
eu échange, pour celui à qui la soulte e~t due, comment y aurait-il
action en lésion d'ootre-moitié au profil de celui qui aurait reçu la
soulte?
S. (Le 8•. du Projet, moûu le 1econà alinéa.)
8., Si le baU fait sans écrit n'a eu.core reçu aucune exécu- 17 15
tion, et que l'une des deux parties le nie, la preu1•e n'en peut
~tre reçue par témoins, dans le cas même où on nlllguerait qu'il
:r aurait eu des an-h.es doTUZées, 'l.u'autant que les loyers rétmü
oogle
L'affirmation peut seulement être de'férée à celui qui nie le
bail.
(Le 8•. du Pf'Djel.) Pourquoi , en cas de bail comme en c:is de
toutr. autre convention, la preuve testimoniale ne serait-ell~ pa~ ad-
missible, lorsque l'obligation en résultant n'eicéderait pas le taux de
la loi pour celle espèce de preuve?
17 16 9. (Le 9•. du Projet. )
1717 10. Le preneur, soit d'un bien rural, soit d'une win.e, MJit
d'une maison d'habitation ou d'un appartement, n'a pas le
droit de céder son bail à un autre, ni nu1me de sous-louer, à
moins que cette faculté ne lui. ait itéformcllenient conseniie.
11. En cas de contravention à la prohibition port.le en l'article
ci-dessus, le propriétaire a le droit de demmuler la rr!siliaiion
du bail, et de sefaire payer par le preneur le pri.r du bail pen-
dant le temps nécessaire pour la relocation suivant l'usage des
lieux.
(Le 10•. à11 projet.) Dans tous les baux, la considération de la
personne du preneur rnlre nécessairement dans les motifs de la con-
vrntion; il paraît donc nalnrel d'en conclure que lorsqu'il n'y a p3s
convention contraire, le bailleur n'est pas censé avoir entendu accorder
la faculté de cérler son bail ni de sous-louer.
Cette règle admise reod inutile les articles n, 12 el 13 du projtt;
et l'article 11 de la commission applique à la contravention faire en
prohibition de la loi , 1:e que l'article 14 rlu projet appliquait à la con-
travention faite à la clause prohibitive que ce projet sopposait ué-
saiJe.
1718-
1736 à
1740-
1757 à 1:1 à :15. (Du 16•. au 27•. '1u Projet.)
1758-
1759-
1774 à
1776 SECTIOl'f 11. - Des obligations du bailleur.
17 1 9 à 24 à 5:1. (Les neuf articles du Projet. )
17a5
SECTION m. - Des obligations du preneur.
17"8-
:~~= 55 à 59. (Du 57•. '"' 43•. d1t Projet.)
17:i1-
1766
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18ol 72 a p. {Les quatre articles du Pro1et.)
SECTION 1re, - D11 chepfel simple.
76· à 9::1.. {Les dix-sept articles du Projet.)
SECTION u. - Du cheptel à moitié.
95, 94 et g5. (Les trois articles du Projet. )
&ECTIPN m. - Du cheptel donné par le propriétaire à sonfer-
mù:r ou colon partiaire.
g6 à. 105. (Les huit articles du Projet.)
CHAPITRE III. - D11 /011aae J!o,.11raae et tl'intlwtrie.
.
178o
SECTION. 1••. - Du louage da domestiqU& et ouvriers. )
etap. 105 à 108. (Du 110•. au 115•. du Projet.)
1781
epr- 109. Si hors le cas de cause grave le maître renvoie son.
1.781
domestique ou son ouvrier avant le temps convenu, il doit
lui payer le salaire entier de l'année, ou du temps pour le-
quel il l'avait loué.
(Le 114•. tlu Projçt.) Celui qui reMoÎe sans cause grave son
dnmestique ou-son ouvrier avant le temps convenu, ne paratt pas de-
voir être autorisé à exercer aucune déduction sur çe qu'il a à payer_
. .Du prêt.
1888à
1890 •
15, 16 et 17. (Les trois articl.esdu Projet.) 1
CHA.PITRE JI. - D11 prêt da comommation.
SECTION r'". - D e la nature dt' prêt de consommation.
18, 19 et 20. (Les 18•., 19'. et 20•. du Projet.)
21. Si ce sont des lingots, ou des marcs, CIU de denrée·,
- ....... - ,.
~ ~-~ ·I
.
DISTI!'fCTIO~ t'°. - Entre quelles personnes il pe1d avoir lieu.
c<>m.du
cil.a
4. ( Les deux premiers alinéas tels 9u'ils sonl. )
Les personnes qui sont respectivement incapables de re-
cevoir et de donner, ne peuvent aussi contracter ensemble
à ce titre.
DISTINCTION n. - Des conditions re9uùes pour la validité ch•
conlrat.
·~ 5. (Le 5•. du Projet.)
1969- 6. Elle peut être aussi constituée à titre onéreux, par do-
''J 10 nation entre-vifs ou testamentaire. En ce dernier cas, tlle
doit être revêtue des formes prescrites par la loi; elle est
sujette à réduction; et entre personnes incapable., de se donner
ou de recevoir l'une de l'autre, elle ne peut avoir lieu.
7, 8 et 9. (Les']•., S•. et 9•. du Projet.)
•?ï4 ro. Tout contrat de rente viagère créée sur la tête d'une
personne qui était morte au jour du contrat, est radicale-
ment nul.
1975 11. Il en est de même du contrQt de celle qui est créée sur
la tête d'une personne qui n'a pas survécu vingt jours à la
daJe de l'acte; à moins que sa mort n'ait été subite, ou caUsti:
par quek/ue accùlenJ.
( Le 11 •. du Projet.) Un délai fixe paraît préférable à dei; c ir-
constances toujours intertaines, telles que t"elles rie savoir si la pt>r-
sonne sur la t~te de laquelle une renie est coostitui!e, était dangt>nu-
st.menl atteinte d'une maladie.
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SECTI01' v. - De la rescision des transactions.
20. Aucune transaction sur contestation réelle née ou à
naître, ne peut être attaquée ni rescindée sous prétexte de
lésion quelconque, et à quelque somme ou valeur qu'elle
1
puisse monter.
2053 2 r. ~es transactions obtenues, soit par l-iolence, soit par
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:JO. l hf: JJ", au rn.11c•. J
57. Si, par le contrat de mariage, il a été stipulé que
tous les immeubles , ou partie des immeubles de la femme,
seraient inaliénables, et qu'il en ait été aliéné, l'action pour
les réclamer ne se prescrit point contre la femme pendant le
mariage.
ap.- 58. (Le 57•. du Projet.)
so56
2257 39. Elle ne court point à l'égard d'une créance qui dé-
pend d'une condition, jusqu'à ce que la condition arrive;
Contre une action en garantie, jusqu'à ce que l'action
ait lieu;
Contre une créance à jour fixe, jusqu'à ce que ce jour soit
arrivé;
Sans préjudice toutefois de la prescnption quant à l'hypo-
thèque en faveur du tiers détenteur;
ep.- Et celui qui a garanti la solvabilité du de'biteurd'une rente
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perpétuelle , ne peut plus être recherché après vingt ans
pour cette insolvabilité.
40 et 41. (Les 59'. et 4oe. du Projet. )
22'iA 44. Toutes les actions, tant réelles que personnelles, dont
la durée n'est pcu limitée par wic dispasition de la /(Ji, se pres-
crivent par vingt ans, sans que celui qui allégue cette pres-
cription, soit obligé de rapporter de titres, ou qu'on puisse
lui opposer de mauvaise foi.
t Le 43•. dtl Projet) Il y a une juste proportion à suivre dans ~
détcrmmarion du temps iles prescriptions : il faut en accorder assu
pour que toutes les acrions puissent ~Ire ncrcécs, et que le plus grand
n·en pas acr.orucr uop ; car c es• pu "" i;.-.111u1: uuree uca ai:uous que
les propriétés demeurent incerlaines, que les familles sont troublées
par de vieilles recherches, qur. la jouissance due à une longue pos-
session s'évanouit, que les tiers enfin sont trompés p3r les apparences
de la fortune que leur présentent ceux aveè qui ils r.ontractent, et qui
disparaît par l'effet d'une réclamation imprévue qui prend sa source
dans ries titres anciens et oubliés. Cette dernière considération tenant
à la tranquillité générale, au crédit Jes individus, à la sQreté des con-
ventions, à la foi publique, paraît devoir l'emportr.r aur l'intérêt des
créauciers ou des propriétaires qui ont négligé d'exercer leurs droits,
pourvu que la loi leur laisse un trmps suffisant pour veiller à leurs af-
faires : c'est à leur inertie q11'ils doivent imputer les pertes qu'ils
éprouvent. Ce n'est pas de la loi qu'ils peuvent ae plaindre, mais
d'rux-mêmes; au lieu que les tiers blessés par la longueur des pres-
criptions, n'ont aucun moyen d'évitrr le danger auquel elle les expo-
serait, et seraient punis sans qu'on eûl aur.un reproche à leur faire.
Tels sont les motifs qni ont déterminé la commission à réduire à
vingt ans la plus longue des prescriptions.
11. 48
La commission a trouvé convenable de renfermer l'action de l'ar-
chitecte ou entrepreneur dans les m@mea limite:1 du temps qui l'affran-
chit de la garantie des gros ounages par lui faits.
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liminaire.
La commission a pensé qu'il fallait ajouter à l'énumération conte-
nue dans celle disposition, toutes les lois publiées jusqu'à ce jo11r,
ne fOt-ce que pour entr<iîner tous ces décrets prodigieusement multi-
pliés par les diverses assemblées qui se sont succédées depuis la
révolution.