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RECUEIL COMPLE1,
DES

TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU

CODE CIVIL.

· TOME TROISIÈME.

RECUEIL CO~IPLET
DES •
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU

CODE CIVIL,
CO•H••.laT Ullll •OaC•LHWllllT: 1• La THTI DU HOHT; , . C•L111 D•I
ONIU'U'IOJll Dl! TlllUIUL Dl C.llU110lll ST Dll TlllOlllAUll D'APPIL;
~· TOllTU LH Dll<'OHl01'1 PUii. . . LITTlllAHM•llT TAllT D&llll UI raor.b-
••UAOll DU COllRll.•D'itr&T QllS D&llll Cllltlll DO T . .llllRAT, ST 4• UI
llllPOllll Dl •urtH, l& . .OITI •T DllCOOll TKLI QU'Ii.. ORT id PIOlllORd»
H COIH·S.iGIAUTlf n Air Tam1111&r;

D'Ull ÎDITIOW Dl Cl CODI, 011 H HOU•IJIT UllllQll,h, IOVI CBAQUI AITICLI


drA.a&a••T, J'OVI t.IS Dl'f'l&I PAllAG81 DU aaCUSJL QUI l'Y &ATTAC•l•T;

PAR P. A. FENE'I',
ATOClT A f,A COOi IOY&l.I Dl P&lll9.

TOJUE l'ROISJ.ÈME.

PARIS,
AU DÉPOT, RUB SAINT-ANDRt-DES-ARCS, N• 51,
ET atEZ CHARLES·BÉCHF.T, LIBRAJRE-COMMISSIONN.\IRE,
QUAI DH AVGl'ITIH, a• 57.

--~
MDCCCXXVJI.
1/

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OBSERVATIONS
DU
1

TRIBUNAUX D'APPEL.

TOM~ PBEMIEB..

Dl.

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RECUEIL COMPLET
DES

TRAVAUX PRÉPARATOIRES
no·

CODE· CIVIL.
_ . . _ . . . ., . • 1 1 a ac au JI 1 1 1 •1••• .,.,,...._...

OBSERVATIONS
DES TRIBUNAUX D'APPEL.

N" 1er. Rapport fait au tri/Junal d'appel séant à AGEN,


l""' MM. M.u.u.uo, LuoRTAK, M1QOBL et TuTu.a.c,
jU(JU QU mêms tn1JunaJ.

'

L:s travail c1e votre comm.Ueion est bien au-dessous de la


ùche que vous loi avez imposée. L'examen d'un ouvrage
aUMi important que le Code civil exigeait un temps consi-
4Wrable i il et\t fallu en méditer l'ensemble, en peser atten-
ti.emeat toaa \es ditails , saisir, en quelque sorte, la pensée
~Vice du législateur, pour apprécier tous les rapports
4• ÏMt!IJeCGBdaires qui lui servent de développement• mais
..aire eommiuion n'a pn disposer ciue de quelques instans,
~ ODt à peine suffi. à one simple lecture : aussi , les courtes
01-natiolll 111'elJe •om seomet, elle espère que vous les
jugerez moins par l'utilité qu'eltcs prése11teot que d'après
le sèle qai
let e 4ictées.
l.
',

4 OUEl.VATIORS

LIVRE PRÉLIM1NAIRE.
TITRE Ill. - De la publication du lois.
Ce titre ue paraft bon ui daps 1& rédaction ni ~ans 1es dis-
positiona.
La du:rée des lois est indépendante de celle des é&abl.iase-
mem qui servent à les faire exécuter: si l'expérience amène
des changemens dans l'ordre judiciaire actuel, les articles 2
et 3 n'auront pins d'application exacte; c'est un inconvénient
qu'il est aillé de Caire disparattre, en concevant ces articles
d'1111e manière convenable à tout état de choses: cette rédac-
tion plus simple serait pl111 digne du législateur.
D'autre part, il paratt qu'on a réduit la publication des lois
à one pure forme ; cependant, son effet étant de les rendre
obligatoires pour tous lea citoyens, il est néceuaire qu'elle
les fuse ausai connaitre à tous les citoyeoa. Un moyen d'at-
teindre ce but est d'ordonner l'affiche dans toutes les com-
munes , dans un délai füi:é , et de ne rendre la loi obligatoire
qu'après ce délai.
En un mot, il conviendrait de déterminer 1lll mode de pro-
mulgation tel, que la loi fàt, autantqde possible, connue de
tous, et qu'elle fàt rendue obligatoire, au même instant, sur
tous les points de la république.
'IJTRE IV.-Desef/eis de la loi.
a L'article 3 parah dnoir être supprimé.
Il est impossible qu'une loi explicative qui ~pe le paallé
ne conûenne un effet rétroactif. Les contrats puaéa d'après la
manière constante d'entendre et d'appliquer les cliapoaitions
des lois , doivent être autant respectés que lea jugemeos et
transactions auxquels elle a donné lieu. Il y a parité de
raison pour les uns et pour les autres : car l'autorité de la
chose jugée ou de la transaction ne change rien , en pareille
circon~cc, à l'état dea parties.
D'autre part, une manière constante, quoique erronnée,
.......

DU Tl\J.llU:'CAL u'AGt.~. 5
cl'eo&eodre el d'appliqùer les lois cooslilue, à l'égard des
citoyens, une espèce de foi pmblique qu'il convient de res-
pecter clans toua les cas. Il Caul donc c1.iaposer qu'une loi. expli-
cative d'une loi précédente ne réglera que l'avenir, ce qui
ae trouYerait so.ffisammen.t énoncé dans l'article 2 , en l~ ré-
digeant ainsi : " Toule loi , même celle qui aurai& pour objet
• d'es.pliquer une loi précédente , ne dispoae que , etc. •

IJIVRE PREMIER.
TITRE l•.-CHAPITRE IIl.-sECT10M u.
1 1••.
Les condamnations temporaires à des peines aTilictivea ou .a4
infamantes denaient eotratner la suspension de l'e:1ercice ~
droits civils; iJ implique qu'an individu qui a été léparé de
Ja société y jouiue néanmoins des anntages commUDa à
tous les citoyens : il devrait être mis en état d'interdiction
légale, lequel cesserait, de plein droit, après l'expiration de la
peine.
f J. - n. efrm cle la mort el.U..
31, 3:.a, 33 et 34- Ces articles ont paru devoir ~re tota- .s
lement claangés; ils sont basés 111r la c1istinction qu'on a
faite des actes qui aont du droit naturel et des gens, d'avec
ceas qui naissent du droit civil proprement c1it. Cette dis-
tinction, qui ne convient plus à 001 idées, n'aurait pu d6
trouver place dans le Code civil: il est assez difficile de con-
cevoir un droit qui n'a point de u.oction. Le mot droit est
même inapplicable à ce qu'on appelle l'état de nature, s'il
est wai toutefois qu'on puisse se faire une idée ezacte de cet
état , eu considérant les hommes , abstraction faite de ce
qa'ils. IODt devenus par la civiliution. Noue ne pouvons
ga~re apercevoir dans l'homme que des Cacultét et du HAr-
aimeus : ces facultés et cet senti.mena senent sana doute à
di.riger son organisation sociale ; maïa, comme ce&te organi-
sation a moins pour objet leur eztenaion et leur d~veloppe­
acnt q~ leur coorc1ination à la durée et aa. bonheur de la


6 OBIE.R VATJOIU

socidt-1, il s'ensuit que tou les rapporll qui existent entre


lei hOlblllu dana l'état de civilisation sont des rapport1
porcmellt factices: il n'est donc point de contrats 'Hllaot du
droit natarel. La loi doit les régler et les règle effectivement
tous; ill tiennent cloac toua leW' ·eueace et leur rectitode
clll droit ci vil•
.Or, s'il en ea& aioti, qael inconvénient y a~t:-il qo'une
condamnation • des peines afflictives ou infamantes, qui
a'é.tendent à la durée de la vie, frappe le condamné de la
perle ~ 1e1 droits civii. et d'ooe interdiction absolue l'
11'en est-ce pu, au contraire, un bien grand, qu'un individu
gui a mérité d'élre pour toujours retranché de la société,
jouisse presque des mêmes droits que les bons citoyens ?
L'exercice de ces droits , anéantissant en quelque sorte
l'effet de la condamnation, ne le replace-t-il pas au milieu
de la société d'où il a éié exclu? On se deman,cl~, avec
étonnement , quelle est la différence qui exiatera désormais
entre un homme honnête et un scélérat , oà est la moralilé
des jogemens crimineb , oà ell la peine du malfaiteur, s'il
come"e l'espérance de s'enrichir dans des spéculations
cl'agriculture et de commerce?
, N'implique-t-il pas encore que le condamné puisse ae-
quérir, tandis qa'il est privé du droit de propriété ; qu'il
pui• avoir et qu'il ne puiue jomr ? La loi ne doit conser-
ver au condamnl! que la simple existence ; mais , en lui lais-
sant l'uistence, elle doit lui garantir les moyens de la·aoa-
eeair, soil en lui assurant des alimens, ioit en le protégeant
contre ceus qui Youdraienl la lui rnir. C'est à cela seul
que ae trouYo n!duit , à son égard, l'effet du pacte sociaL
Ainsi, toute action autre que l'actio11 criminelle doit lui
atre absolument déniée ; hors de- là il ne peut plus lui ~tre
permis de jeter aa regard sur la société, qu'il a outra~e, et
dans laquelle il ne peut plut rentrer. En on mot, suivant
l'e:aprellion consacrée , il est mort pour la soci~é. Il ne
faut donc pas que le eorulamné demeure capable d'aucane
DU tM.llU~AI. D'AGEN. 7
espèce de c:oa&rat, pu mlaac 4e tr~er IQr le cléliS commis
envers Jui. Il qe peul uo~r Ja disposition du Cruit c\e son
~vail ; il •P..P&rtient à l!i IOCÎ~~ ep compe~tioa des SoÏ11$
et dea alitPem qq'elle lai fo~it enc;orc:; el, si elle l'en
laisse profiter en partie, ce doit ét~e uaiqueau:.nt daJIJ l'objet
d'acqoiteer illclirectemenl l'obligation qu'elle a coat~1tctée
ennrs lui de pogryoir à son uittePCF•
Ces observations, qui, co~ l'op voit, eiigeraient on
plus Jong développement, juat.ifient également la IPIJ>emÏoo
des effets civils et l'inter~ctioo teqiporaire qa'on a pro-
posée à l'égard..des condamnél à temps.

TITRE Il. ·
Dlapoaltion.s ~nbala.
L'expérienu a tait voir qu'il n'y a pu de réglemens plus so-Ss
mal obsen~, au moins dans les campagnes , soit de la part
411 (OtM;ûonaairea pJlbliet , 1oit ~ i. part 4ea ci&ayem, que
ceux relatifs à !'état civil ; cepemdut , qui à plu im-
portam? Il eat donc euenûel ,:l'ajouter à. chaque diapositio~
ï,npératiye ou prohibitive de ce titre , la JaPCtioD d'une
peiae, .oit pécmûafre, 1<1it corporelle, suivant .l'e1i_gcqce
des cas.
11. Ajouter : • le tout sapa préj11dlce des dominages-inté! 5a
" réts des parties. •
i4. Ajouter: • à peine 4'uoe amende pareille l ~lie de 4J
• l'art. 11. •
9BCTlOR l". - Bàglea partk:111iket au accu a. 'naiuance.
:u. Dana k dllai ~ Pinet-quatre Aeuru. Il faut un plus ss
long clélai. L'éloignement, la rigueur des saisons le récla-
ment en plusieurs cas. _ ·
En second lieu , l'artic1e doit porter une peine conlre lea.
ooo-dédaram~
25. Peiae cCJlltre le maftre ·d11 J,Atkneat et eontte l'off'ieier 6~
eiiri, poar ·garaetir la r'etaie el l'inscription dGM il eet
~.
"
8 OBSE&VATJONS
n.. rlfll• puticaliùe1 aas acta de décèl.
SICTIOlf IV. -
77 57• .Jamaia disposition n'a été plus mal exécutée.'11 faut
disposer que rofficier de l'état civil énoncera' dans son or-
donnance, l'heure à laquelle elle aura élé rendue ; le tout à
· peine d'une amende cle.....
8.a 61. Le repos des famillea eugerait que ce procès-verbal
fdt trammis à l'officier c1e l'état civil do domicile do défunt,
lorsque ce domicile est connu.
u 65. Peine contre le greffier.
u 66. Peine contre lea concierges.
TITRE III. - Du domicüe.
, ol 5, Détel'llliner la durée de. l'habitation réelle , nécessaire
pour acquérir et fixer le domicile.
TITRE IV.-CHAPITRE Il.
S.ICl'lON I"· - D• efrell de l'allleaee nlaliM-t, elc.

116 u. Supprimer ces mota, à moiM qu'il ne 1oil tl'Op waOlliqw,


comme ramenant J.larbitraire.
SECtlON IV. - Del efltta de l'llillace releli91-t au eafau.

•4• 31. Le délai de six mois pendant lequel il est. sursis à. la


pou"oyance eat trop long ; en attendant , que deviendront
~es enfana qui n'ont ni ascendans ni proches?

TITRE V. - Du marioB'·
Çft4PlTRB I••.
as 9. La même di1po1ition doit être appliquée à ceux qui
sont ~ondamnés temporairement à des peines afflictives ou
infamantes ; ils doivent ~lre privés de contracter mariage
pendant la dorée de leur peine.
''° 1:1. Détesminer le nombre et la qualité dea parens qui
comtitoent l'auemblée de famille.
CHAPITRE Ill. - 11cT1ol'I a'". - Dei oppo1itlou au mariage.
1i 6 31. Lorsque les époux ont des domiciles différena , le ma,-
fiage pouvant être célébré dan.1 l'u,n des deux indilîéremment,
l'a~ticle ne détermine i,)as l\lÎfilaDUDent l'élecllon cle doJD\-

,
DU TBIBUl'UL D'AGE!(. 9
cUe'qu'il prescrit à.l'opposant, ni l'oOicier civil auquel cette
opposition doit être dénoncée.
32. M.eme observation qu'en l'article 31, en ce qui con- lii
cerne la compétence du juge-de-paix qoi doit prononcer sur
l'opposition.
CBAPITBB IV. -11CT1os m.__; De111econdl mariage1. ·
S'il est tolérable que l'époux qui a, par un adultère scan- na
claleux , profané aux yeux de la société entière la sainteté du
mariag~ en puiJse contracter un nouveau , du moins ne
dewait.:.il pas loi éb'e permis de recueillir, en quelque sorte,
le fruit de son crime , en épousant son complice : il est aisé
de sentir la moralité de la prohibition.
TITRE VI.
CBAPI'l'BB J11, -De1 cauu da dh'oroe.
3. L'abandonnement ramène évidemment parmi les causes dl
aa divorce l'incompatibilité d'humeur et de caractère' et le
consentement mutuel, que l'on a voulu bannir ; avec celle
circonstance re~arquable qu'on ne pouvait obtenir le di-
yorce pour cause d'incompatibilité, qu1après le délai d'une
année , à compter du premier acte en divorce, tandis que
l'abandonnement l'emporte dans six mois: ainsi, au lien de
resserrer le lien du mariage, on le relàche encore plus qu'il
ne l'était clans le temps de la plus grande immoralité.
Il faut eximer l'abandonnement des causes du divorce.
C!fAPITRE II. -11crios 1". - De la poarmlte du dlv010e.
11. Au lieu de citer dans les délais de la loi, il con,.ient ·~ •
mieux au ·mode que l'on a adopté que la citation soit faite
en nrtu d'une cédule délivrée par le président, qui indiquera
le jour et l'heure de la comparution.
CBAP. III.-De1 lln1 de non·receYoir contre l'action en divorce, etc.
4s. La quotité'de l'amende est trop modique; elle devrait
être de1000 fr. au plus, et de 100 Cr. au moins.
46, Mame obR"aLion qu'en l'article précédent.
10 O•MVATJONS

li c:oovieadrail d'admellr~ pour fin de aon-rec:evoir l'ex-


ception naturelle résultant de l'action, lonqu.'ell~ serait
proavée, Mai1 au moin1 , cette fin de non-recevoir denait-
elle ~tre reçue dana lei demande• en divorce Concléea sur
cause d'adultère , lorsque celte fin de non-recevoir serait
prise de l'adultère de l'époux demandeur. Elle ae trouve
expressément établie dans Ja loi 39, If. 1olut. mat. Il faut voir
cette belle loi du sage Papini.en. Les .mêmes motifs qui la
dictèrent, doivent nous en faire adopter les dispositions.
Comme chez les Romains, le mariage, chez nous, est un
contrat qui impose aux époux une fidélilé réciproque , des
mœurs exacles , une conduite également irréprochable. Or,
il est de la nature de pareils contra.la de rejeter les plaintes
de celui des.époux coupa.hie de la même infraction au contrat.
Et, si la mo11ale j111lifiai.t l'action en divorce dans des si-
lualions auasi scandaleuses , au moins faudra.il-il anéantir en
entier, à l'égard des deux épouit, les avantagea slipulés dans
le contrat.
Ce chapitre doit clone noir an cinquaoliàlae article , qui
consacre cet aperçu de légialation.
CHA.PITBB IV. - Du etîet1 d11 cll~e.
!u 56• .JuenJJli. Ajouter: •avant la ~lébration. •
TITRE IX.-CHAPITRE Il.
SECTION Y.
••1 41;. Lea juges doive11t ~re dispeméa de la tatelle.
SBCTION VU.
88. DDlu k di/ai preacrit , de. Fiser ce dt!lai , afin de ne
paa livrer ce préalable à l'arbitraire du juge.
'
TITRE X.
CllAP. II. - De l'iatercllctioa.
49& 13. Fraü Je trotuport. Il faut détenniou ces Craie .par
uri tarif.
Sol 24. Cet article oc serait juste que dan1 le c.u oil let per-


DU Tl\IBUNAL D'AGEN. ..
sonnei in&éreWa dans les actes dolll il el& parlé auraient
Il

élé pania iam l'ioataoce en interdiction : autrelBellt , iJ


pdre à la fraude ; il •st ea contradiction &Tee Iea prin-
cipes relatiû à l'effet de la cbOIC jugée ; il cWtruit, llinoo ce
qui a été dit dans l'ar&. 3 du cbap. I•, que le majeur con-
serve la capacité de contracter jusqu'à l'iDLerdiction , du
moins toutl'etTet de la présomption légale de cette capacité.
· 25. l~rdit. Il Faut 1ubslitoer indbidu. La raison de ceue '0 4
COtTection est évidente.
CBAP. 111. - D11 conaeil Yolontaire.
4o. Sa ruitM et œU. tÙ 1u en/ans. Il faut, pour lever toute Sil

équivoque, meltre ou, au li~u de et.

·LIVRE Il.
TITRE Jer. -CBA~. m.'- Du h~ dans leur rapporl, etc.
23. Mais uu:e. Il ~ut dire, lu. IJÏQ,s,
26. Déiiuir ce qu'on entend par biens vacans.
TITRE 11.-.V.. la phine propriéli.
2. La loi n'entend pas déposséder Ie11 citoyens, quelque s ,;
Jégilime que IOitla cause, BaDS qu'ils aient été dédommagés
auplll'aTa.DL Il faut l'esprimer , et clire : ·• moyenn~nt iioe
jm&e et préalable indemuité. •
TITRE 111.-sEC'l\ m.-Comment !wu.fruit prendfi11.
39, L'abus de l'usufruitier ne doit point éteindre l'ua11- 618
fruiL C'est assez qu'il lui faMe perdre le droit de jouir per-
sonnellement. Lea suites de celte espèce de déchéance seront
de restituer les biens au propriétaire , à la charge , par lui ,
de Caire raiaon à l'usufruitier, de la valeur des fruil.9, a11
dire d.'e:ir:pem; le loat, néanmoins, sans préjudice des dom-
mages-intérêts dus au propriétaire pour les dégradations qui
auront été faites. Cette disposition est bien plus impartiale
que celle de Pal'tide. L'abus ne peul jamais être assez pré-
ciaément défini pour lui aurihuer l'effet de d~pouillcr ab-
12 OBSEl\VAT!ONS

1oluu1ent. l'uaufruitier de to11te l'utiliû.fde l'uaufruit. D'autre


part , le propriétaire n'a, pendant la vie de l'uaufruitier ,
d'autre inté~t. que la consenation de la propriété : or, il
y est lllf'ûamment po11nu par la déchéance ; on ne ·peut ,
11111 partialité, lui accorder davantage.

TITRE IV. -CHAP. Il. -sr.Cr. n.


Dei aenitudu c!tablia poar , elc.
651-
670 11. Le Code rural traitera, sans dour.e , de tout. ce q11i est.
relatif aas: arbres, haies, etc., la distance d11 champ voisin,
la prescription·, le droit de les faire arracher, ébrancher,
s'ils nuisent, etc. • .
S Jor,
6fio
19. Ajouter: •et en outre: la moitié de la valeur du terrain
" fourni pour l'épaisseur du mur. "
25. Il faut déterminer la profondeur du fossé, et la dis-
t.auce~ qu'il_doit avoir du ·champ voisin.

LIVR;E Ill
TITRE Jer,
CHAPITRE Il.
2 2. Â!HJÎr donné 110lonlairement. Ajo11ter : • 011 tenté de don-
"ner. • Si les loia criminelles puniseentla tentative comme
le crime m~me, comment les lois civiles la traiteraient-elles
cüfTéremment? l'indignité ne réawte-t-elle pas aussi pleine-
ment_de la tentative.que de la consommation de l'acte?
CHAPITRE Ill.
SEcrION Ul.-De i. 1ucceuion dei d-4.111.

1,s 3g. Sans Jistinctia~, etc. La généralité de l'article et ce


qui'.- est.)joulé dans l'alinéa qui auit rend celle phrase
inutile.
SECTION IV.

7411 52. A défaut d'enfans, l'ascendant survivant doit. recueillir


l'entière succession. '
DU TRIBUNAL D'AGE1'.
CHAP. IV. -un. m.-De la 1ucculion aa11: bien1 de. enlau naturel•.

71. Ses fr~ru d saun léeiti'nus. Venfanl naturel n'a ni 70,b

fdres ni sœors légitimes ; il faut changer la rédaction.


CRAI'. V. - aacr. 11. - De la 1ucculioo dé•olue à la république.

78. Il ne paraît pas juste de priver les héritiers du droit de 17"


réclamer la lllccession pendant trente ans , nonobstant la
mise en possession; il faudrait le leur aaeurer par une dispo-
sition e:s.pTessc.
CBA.PITU VI.
51!.ÇTION 1'•.-De l'acap1alio•.

82. Ne serait-il pu plus naturel d'admettn: à répoclier les 7h


héritien qui ne voudraient point accepter la succ.ession, et
d'obliger cem qui voudraient l'accepter au nom do défunt, de
l'accepter pour le tout, en 1'assujétissant à toutes les charges
de l'hérédité? Qu'importe à l'héritier ce qui était avant.ageox
au défunt? Tout cela n'est que relatif; ce qui était avanta-
gem au défunt peut ne pas l'être à l'héri.tier, ou ne pas lui
convenir: une pure fiction peut-elle aller jusqu'à le forcer
d'agir contre son gré et contre son intérêt?
SECTION m.
IDnT. Ir'. - Dw. bâa4&C!jl d"ûaftlltair9, etc.
101. Du jour tk la mueuion. Dites: •da jour de l'ouver- 795
ture de la lilccession. •
Dltt. n- Dea effell cla IH!u&ce cl"ûarenlaire.
113. L'intérêt des créanciers hypothécaires ·exige qu'ils luG
soient appelés, par l'héritier bénéficiaire, pour assiater, si
bon leur semble , à la vente des immeubles.
118. Ajouter: " ou du jour de la délivrance com&a&ée- par Bo9
acte public. »
· CBA.PITRB VII. -SECTION l".
· 150. On le propose ainsi : • l.es lots seront faits p:ir ai~
• experts, autant égam: que possible ; ils seront adjugés au,;
• cohéritiers par la voie du sort. Néanmoins , si l'un des
•4 OUEU'..\TIOl'CS

• coWri&ien 9"' plaint de l'iMplité des lots , il aura la


·" faculté de les Caire lui-même ; auquel cas, le 1qrt dt!signera
" l'ordre dans lequel les autres cohériLiers devront choiair·;
" le lot non choisi demeurant à celui qui aura fait les
" lots...
Celle réclaction, outre 11.a'elle est plus esacte, paratt plus
prOfR à mainLenir, dam toua lea cas , l'égalil~ entre les co-
par&ag- , ~ à pNYenir les piain~s en Maion.
837 152. I/ y tn 1tatué par lt tri6unal. Il faudrait sahelitner m
t1éanu pu/JIU,ut, à 1,. dispolÏrion 6nale de l'alinéa. Il ne paratt
pas y avoir de raisoa pour ~nter, dans ee cas, la publicité
des proc:~ur~, q1ii eat an dea élétneaa clie aotte or'ga-
~isa&iOD jucliciaire , d une garaaaie dei droits flee citoyne.

TITRE Il.
CHAP. III. -SECT. I".
D111'. IL-De la condilion auapUIÎ"·
1181 76. Elk IV susrnd 'llU l't:llilkMtion, etc. On pro~c : • Elle
.. ne suspend pas l'obligation; elle en .dill'ère seulenwlt
• l'exécution jusqu'à (:t ciae lesparlies aient en conuaisaaDCe
" de l'événement, le droit étant irrévocablement acquis au
" créancier da jour de l'obligation. •
J>uT .1 I)'.i. -De la C911clilÏGD Uaoiatoire.

1181 78. Rboque l'ohlieatian lor"lu'tllt 1'~ Anaphibo-


logie à Caire disparaitre.
ClliP. IV. - De lll&liaetion-. oilliptiaat commtioan.U...
118. Par la eannn da IJiens. La cessien cles biens n'est
qu'un atermoiement; elle n'éteint pas robligation. mais
Beelemetlt la contrainte par corps. (Jloyu lta sect. vm ci-
après.)
••lli'U.
- Par la dema.* aa

avenue ; elle est _.a aie ,


Cette tsplleMion n'est pas exacte.
D'autre pan, ane ol»lipaion déclarée nalic et& comme non

supprimer oette partie de l'article.


et••
pu ~-. Il n11t •ieux
:f>U Tlll111'll o• A.GEN.
SICT. JT. - De la Nmif• .. la delle.
173. C.lk IU'#ll'JJ. à 1'111•• tla ,,.r,1io111 ne liJJùe p111 les 1287
IMll'a. On propote : • La remiae atcoraie à l'une des en-
• tiona .. libate lea autre• ~'à concurreace de la portiee
" dont serait tenue la caution il qü la re•ise a ~ faile. •
La remise élan& uue renoncùalioo •o&ontaire• à un droit
acquis, an abandon apoa&ané de la parl du créancier, il est
juste, dam tom lea eu, qu'elle profite à toua ceus: qui y oa~
üatc!rat.
Il 1 a urae râsoa particulière : lorsque lea cofidéjusseurs
ont contracté par UD seul aclè 1 ils ODl dl néceaaaireme~l
compter les 1IDI sur les autres ; et il ne doit pas dépendre du
créancier ae \es ptÏ'VC'f ae leur recours contre Celui d'entre
eut .à qui il Jui plaft d'aeeotder la 4leharge du cautionnement.
La mhie raison mhsdte, 1or~ les cautioimeMena Ollt
~ contTactis par des aetee clifréteJI à l''sard 4es caatieM
poslériearea.
HCT..l111.-Dttt _ . . ._._,

D'.,n. œ ~a ~ dit .... 1e dilfitn IV, il ••rait être uôS


ll'aiM de a. a.ioa-. biens••• antre Ire. .
81!Cl'. Œ.-1>e•'11et1e11 en_, aa relML-·
Mhle obllenatiou que AT 1a section vm.
201. Le contrat de mariage ne pouvant pol1er toUk! es-
~e c1e conftlltiom ' n est rliaonOlhle è restreindre la
prohibition de Partide aa. connstions pau!es entre con-
joimta.

D11t. D. - De l'actuou aeiq pri..4.1


216. L'exception doit être supprimée. Elte présente rin- ,,.,
convénient de n~gliger les précaudoris à l'égard des per-
sonnes qui peuvent pins facilement t1Te cd-convenues. L'in-
•ene de rarticle serait phm raisonnable~ maie la règle gé-
nénle doit être maintenue aana 6ception.
t6 OBIEBYATJOBS

DIST. V. -!Ha - r4cogaili6 el co•lrtnali&.

1 na 229, 230 et 231. Dans l'effet que l'on donne ici à la con-
firmation et à la ratification, il importe de déterminer, par
une définition précise' racception de ces mots, afin de faci-
liter l'application de· ces articles.
Sl!CT. m.-De. pftloalptiou.
1 m 245. . moins que r acû' de.• présente une amphibolosïe ;
il vaudrait miens: rédiger ainsi: • Néanmoins, si l'acte est
• argué de fraude ou de dol , les présomptions de la nature
• ci-dessus spécifiée, ainsi que la preuYe par témoins, se-
• ront admissibles. •
TITRE 111.-SECT. 11.-Du 'luasi-.Jilit.s.
138:a-
1J8'
17, 18 et 20. Les faits énoncés dans ces articlea sont des
délits de police qui donnent essentiellement lieu .à une ac-
tion publique ; ainsi ils ae peuvent être rapportés parmi les
quasi-délits.
TITRE Vl.-w:T. m.-Del'h~fadiciaire.
29. Pourquoi cette différence de jugemens contradictoires
et par défaut? n'ont-il pas tous également l'authenticité qui
seule doit donner l'hypothèque? Il suffirait de dire : rc Tous
• jugemens emportent hypothèque du jour de leur pronon-
• dation. "
2123 34. Cet article n'a point été entendo.•• mais la disposition
générale de l'article 29 parah le rendre inutile.
2113 35. Même observation qu'en l'article 29; la signification
do jugement n'importe point à l'hypothèque.
TITRE Vll.-CHAPITRE Il.
SEC!'. D.- Del c:ffucien cpi _, tmu cle f«mer oppoAlioa.

21 n 17•. La femme mariée devrait ê~re..aff~cbie 4e cette for-


malité , pendant la d~e du mariage , sauf à l'y assujétir
dans un certain délai, après la dissolution, dans le cas où
elle a lieu par le décès du mari , et immédiatement après,
lorsqu'elle est opérée par toute autre cause,
DU T.lllBUlUL D' AGElf.

L'oppoaitioo c!e la femme, qui eat ceDIU connaitre l'état


des affaires du mari , tend à le priver de son crédit , à oaire
à la famille i elle peul troubler la pall: d11 mariage : aimi, la
femme se trouve placée entre aes affections , aes devoiS's en
quelque sorte et son in~rit. La (emme d~~re.uée perdra
aa dot, et celle qtti la r.onaerYera e6t peut-être méri~ de la
perdre , et court le risque de perdre davantage.
TITRE VIIl.-sEcT. m. - Du léquestre et du &w~.
54- Le droit de recette du aéquestre doit être fizé par un
1arif.
55. Le trollble fait au séquestre est prévu par la loi pé-
uale; il doit rester soua son empire : la peine de l'article est
wufiiaante pour tom Jea cas.
TITRE IX.
CBAP. Ior. - De la capaclt6 recrabe po11r donner; etc.
9. Cet article doit être supprimé par les raisons déve- 253
loppées sur les articles 31, 32 et 33 de la section li da
titre I", § Ill, chapitre III.
CHAPITRE II.
Sl'.Cl'lON l".-De la portiOD diaponible.
16 et 17. Il doit être permis au père de disposer eo outre
de la toi.alité des acquêts. .
L'intérêt des enfans ljt, ,~escendaos est la seule home
qu'on puisse mettre raisonnablement à la ,liberté de dis-
~~~ .
Les liens de famille qui sont entre les enfans vivant en-
semble, sous un même chef, en communauté d'affections,
de besoin•, d'indutrie, de travaux, ne subsistent plus
entre des frirea de:l'enns , par des établiuemens séparés ,
~aogen, eo quelque sorte, l'un à l'autre; ainsi, l'on n'hésite
point de proposer la liberté indéfinie de clisposer en ligne
collaûrale. .
Ce eerait en vain -iu'on chercherait à main~nir la prohi-
m.
18 OMEll'YATI01'1

bitioa , en mppoJan& la œce..ité de diYiler Ica f'ortllllea pour


lt: aoutiei.. de l'égaliM.;
Autanl le ciel est éfoigné de la terre , dit un krivain
célèbre, autant . Je véritable esprit d'égalité elt éloigné de
l'égalité réelle. C'est donc le méconoattre que de le chercher
dam une espèce de loi agraire. Il est ao&iaa!ftment obsené
dana la loi comlitutionnelle relaûYement à la distribution
des biens, lorsqu'il eat pounu à ce qu'on citoyen ne puiue
deveôir assez riche pour acheter la puissance publique.
D'autre part, la situation politique cle l'E~t ne proscrit-
elle pas impérieusement cette division , en rapport , m~e
en concurrence avec des nations commerçantes et riches i'
Q'J.t!l aerait le sort de la France i' comment poura·ait-elle en-
tretenir ces rapports et cette concurrence, si, par un efl'et
nécessaire de ses lois, l~ citoyens sont privés des moyens
de se livrer à de grandes spéculations de commerce et d'agri-
culture?
L'aperçu de ces considérations générales suffit pour faire
aentir la néce11ité de la correction proposée.
SECT. U. - De la r4duclion dei do1111Î0111 , elc.

9aa 27. Le titre dont le donataire est porteur, la ,bonne foi


qe'il a pu avoir, doivent 111i Caire acquérir les fr11its j11squ'ao
jour de la demande en réduction, à moiaa qu'elle ne soit
formée dans l'année do décès du donateur, auquel cas lares-
titution des fNlÏts aura lieu du jo'llr de son décès. Les héritiers
O!lt à s'imputer de l'avoir négligée.
glo- 29 et lg précéd. Donat.aire à la place de dunat.eur.
919
CBAP. III. - Dea di.apoeltioaa r6prou,ôea par la loi.

9... 32. L'article ee& bon. MAis il est aouverainement juete que
le Goa•ernement faue ceuer et répare, aaus délai, l'effet
rétroactif des lois d'qctobre et novembre 17g:a, concer-
nant les substitationa.
9 11 36. Ou collalirale doit etre suppriml§ par la. raiaon de la
note aur hls articles 16 et 17, section I~~, ·chap. Il, tit. IX.
DU TR.IBONAL D1 AGE1'. 19

Poarquoi la donation à reate Tiagère ou Tente ·à fonda


perdu dont il Cil question dam l'article est - elle aéclafte
naUe? Si la donation pùre et aimple est ~ement n!duc-
tible , il eemble qu'à plaa forte raison la donation à charge
deft'ait l'tare iUlli. Q.el inconyment y aurait-il de la dé-
clarer tc!lle aaaa aaéaue ré~titioo de la -part da donataire ,
pour les arrérages de la rente , 011 pow le prm qu'il p~­
teoclnit Hoir payl! P
CBA.P. IV, -111111. 111,-' Du eu awi:qaell, étc.
6o. s• Spici&er les ~ta et 84!rié:u -dont il est parlé. La 9SS
morale réclame qu'on comprenne parmi cti dSita le refus
cla clooataire , de fournir des i.limeos au donateur, s'i• est
dam le besoin.
61. Il faut excepter de la disposition le cas où le clona- tH
taire san1 eo&n1 aerait, pour le délit commis enven le do-
nateur, condi.mnl! à une peine emportant morl ciYile.
CBAPiTRB V.
SICTlOR I". - De la lanae 4et........., ·

'/2· Il faut dilpoter que l'acte public portant donation et 971•


979
l'acte de présentation seront écrits de la main da notaire,
et qa'ila ne pourront. l'être de la main de son clerc.
SICT. D. - De l'mcatioo da doaalloa1 , etc.
100. n Caat' par une disposition expresse' fixer
la date 1017

de l'hypothèque c111 légataire aa jour da déc~ du dona-


teur.
SICT. m-De la nwocatlaa , etc... et cadacit4.
135. Sauf Je CU énoncé en la note IDr l'article 61 , sec- 1o46
tion 111, chapitre IV.
CBAP. VI. -Del pmap raill pu pue, mlire, etc.
1U Lâion du ,;,,,·aa quart. Dire simplement, léaion du •0 Jt
qaart.
1'5. Mt.ne obse"atiou. 1010

li awiqae aQ chapitre pRC:l!cleDt une eectÏOD qui établiue


:ao OBSEBVATIOl"IS

l'eshérédatio11 , qui en apécifie '1e1 cames, qui en détermine


les elfelB , etc.
I..a faculté de disposer, et la puinance paternelle, sont
ciroonacrites dans des bornes si étroites , qo'elles sont in-
suffisantes pour raltat:her les liens des familles qui se trou-
vaient cornplé&em1mt· di1BGus par la ·législation précédente.
Le Jère Jll~ftrait6 par son fils devenu majeur n>a COâtr'e
lui que la même action qu'il aurait coatre 011 étranger. 11
est rédui~.à. ,le ~aSner dennt .les tribunaux., c?est-à-dirc;
à end~rer patiemment .SCJI outrages; car le plas soµvent
!~audace d'un fils .dépaturé, la crainte de flétrir la famille.,
enlèveront au père ce triste recour.s. D'autre, part, le fi,ls
qui aura abandonné, déshonoré , excédé , battu son père ,
vje!l~ra partager impudemment son hérédité. L'exhérédation
est.. 'e ·se~ remède qui reste· pour arrêter oa punir cette
espèce d~ aacrilége. On frémit encore sur ~e sort dll malh~u­
reu:s: fils de Noé; mais quelle forte Je~on ne résulte-t-il pas
de cet exemple? L'autorité du père est une sorte de magis-
trature dont l'exereice doit s'étendre à la durée de sa vie, et
dont les actes doivent ~ter encor.e .apFès lui. Il fant qu'il
paj~e récompeqser et punir, si. l'on .veut lui laiaser Jes
moyens de faire régner dans sa famille le respect pour les
mœurs, el l'amour de la v~rlu. L'inLér,êt esl-le puissant mo-
bile des actions humaines. On a beau vouloir se le dissimu-
Ier: c'est une vérité de f~it i et la science du législateur con-
siste à se servir avec habileté du lévier de cette passio~
pour rendre les hommes meilleurs. 11. faut que les enfans
attendent avec une espérance religieuse, le dernier juge-
ment du père. C'est à lui seul que la loi doit confier le soin
de récompenser la piété filiale , de punir. ou de p~rdonner0
les écarts dont ses enfans ont po se rendre èo'opables en-
vers lui.
Ce n'est point assez.... Ce n'est rien que di! livrer Jea
pères à la reconnaissance de leurs enfans..:. I.a reconnais-
sance! .... Elle est souvet1t UD poidsdoal où cherche à se dé-
DU TBlB\lfCAL D'AGE"S'.

barrasser. Mais n'est-il pas· de fait 'que , dans les familles ,


n
l'a1Tecfion descend et ne remonte pas. est moral. de taire
les raiJons qu'on pourrait· apporter de 'ta véTité de cet
adage.
Il faut donc établir l'exhérédation , la régler de rilan~e
qu'elle ne puisse jamais être l'e'1'et d'onc passioR aveugle ou
d'une prévention injuste, en déterminer les caœies et lei eŒets.
Il faut ql!e ces causes soient e:rprimées clam le le&larnent du
~ère, que ses héritiers soient chargés d'en faire la preuve
apr~ son décè..:1, au .,::as de dénégation; il faut enfin c1uc l'en-
fant e:rhérédé puisse obtenir des alimens contre la famille,
s'il est dans le besoin , etc.
CBA.P. Vlll. - .Det doaatlo~ ea\re époux, IOit, etc,
15'- La donatiom eotr~ épou:r faites sous la condition 1•9a
de survie étant les plu &équentes, il serait pfus simple·d'a·
dopler l'inver.se de l'article, en '1ispoaau& que toute dona-
tion entre vifs faite , P,&r contrat de mari~ge ·' entre ép,eu.s: ,
serait réputée faite à condition de survie, si le co.ntraire n 'é-
tait exprimé, et qu'elle serait affranchie de l'in.sinu.atioo à
cawie de la faveur du mariage.
156•. L~ liberté indéfinie de disposer en ligne collaturalc 1094
étant exprimée dans les notes, il est coni;équeut de substituer
à l'article les dispositions, sauf rédaction'· de l'article 14 de
la loi du 17 nivose. ·
. 159. Ajouter: • et n'a que l'effet d'~e donation à C<lUSC 1096
de mort."
TITRE X.
~RAP. 1°. - Di1po1itioa1 géoéralcs.

'· •••. L'usase da. c~ntrats. Celle disposition est. inu- 1l94
tile.
7. Il va!J.l mieux déclarer .taule contrc-leurc sans efret. 1l9&
C'es\ insJr~ment de frau1lc et malièrc a pnlCès.
. 9' . . • . Il faudrait limit~1:. · /L l'i81Îril du conjuint scu.l e- 139'
meo1.


1
1
22 OUDTATlqtu
CBA.PITRB Il.
IBLTI01' (le, -Qal9CI el coaameat la e-uaalll We-1• •larme.
tJn u. E/ü •'a polnl lin, de. Cette diapoaitioa ea& surabon-
dante.
SIC!'. o..,... n. ee qm CompoM 1a • __,, . . _ , 11 ,...i-1.

''o• 15. Il eat plaa facile de prounr l'acquêt que le propre. Ne


serait-il pu plu 1imple d'établir la pftlomptioa en faveur
de la qualité de propre ?
llCl'. m-D.1·~°" o1e 1a-a1', .. o1e 1•etr.t, e1e.
,,.. 31. Sam tradiJÜJn réelle OP« merw d'Wflfnlil. Cela doit
être expliqué: ou l'on en a dit trop ou pas aues.
.,u . 41. Le versement claD1 la communauté dont i l • parlé
doit toujoun être p..-amé en fanar cle la femme.
•4H 46. La note précédente eD.8e daDI cet article UDé cJiapo-
lition particaliùe à l'égard de la femme.
SBCJ'. IV. -DdT. 11.-De luipll'alioa dtt W...
'''J 58. Ajouter! elle n'a pu besoin d'être IOumÏle à la conci-
liation (1). •
· 61. Cet article paratt en contradiction avec l'article 57;
il 1emble, en effet, qu'il implique que la dot soit mise en pé-
ril , et qu'il y ait des profita clans la communautL
S!Cl'. T . - U. clniil 119'a la r - 4'a_,i.r, ete.
72~ Même ohlenation qu'en l'art.82, aecL Ire, chae. VI,
tie. I• , liv. Ill.
••'"' 73. Déi.ermioer les actes qui caractérileot cette immix:-
tfon , et les d.iftëreucier del actes conservatoires que la veuv~
paraft ne pouvoir ee cliqenser de Can
SltC'l'. Vl.,-DllT. L - U. paNp 4e l'actil

,, 75 91. Tloyec la note aur l'article 72.


'''' g&. Dire en quoi comdle ce deuil de la femme.
SBCT. VII. -De l'efrel da la -cialioa 4e la, ete.

•4tS 107. La note de l'artic1e 4•, ci-delMll, teelion Dl, cbapi-:.


(•) Voy. Io 7• de l'ert. 49 du Code de proc6da~.

'

DU TaJBUMAL D'AGJUf,

Ire Il, exige la 1Uppreasioo de ce1 mots c!e l'artkle au n° • ,


•'
f'IÏ a "16 w:né daM la commUllQldlJ.
CllAP. III.-111CT. 1". -D111 conYeatlouezclU1i•e1 detoate com.
·:114. Aprù la tli#olution tk la eommunouu, clitea: aprù Io aSJJ
iinollltion à mariafe; car il n'y_ a pas de communauté.
TITRE XI.
CBAP. Ill. -- De1 cbo1e1 qal peunqt etre nuduee,
' ....
18. Ajoater : mlau tk .roa consmlemenJ. 1 &oo

CBAPITRB IV.
SFLTIOft 1".- De la .Uli-nce.
38. Il faqt cli.spose~ qu'il sera (ait, suivant l'occur~nce,. 1617

raison dea in\éTêts ou a~ fruits' à fli::\Îr de l'époque où la


délivrance devait erre efîec;tuée.
SICT. n.-111n. a.-De la prantie clea djJfanla de la choae ..e1ulH.

62. Et 11Mtru tk cetû up«e, ek. ~ Code çivil doit établir '''•
iea règles certaines.
Il conTient de ctas&er toua les vices rédhibitoirès, el de
n'admettre que ceus qui seront formeltement esprimés. Les
mages ne viennent qu'au défaut de la loi; ila la suppléent
d'abord, et finissent par la tuer.
6g. Fixer le délai de l'action Hdbibitoire. Il ne.faut laisser .,,,
régler par l'usage rien de. ce qui peulêlre réglé par la loi.
CBAP. VI.,- HQT, •"·-De la faculté de rach11t.
8o. En en ruulanl le pri:». L'article 96, qui suit, rend ceue 16St
dispofitien emWrante.
g4. Il faut disposer au cont~aire, si l'on ne veut légitimer,
pour les débiteurs de mamvaiae foi , 11.D moyen inCaillihle do
frauder leun créanciers.
CHAP. VIII. - Da transport dei c~aacet • etc.
110. Si le titre est public, sera-ce par la remite de lJespé- 1H9
diliou ? Ne convieadrail-il pas mieux que a. délivrance
a'op!rAt par la seule eonvcntion (Cet article demande elf-
plic:alioa.
oas1aTAT10•
TITO XII. - De 1'6chu...
17o6 S. Ne pu admettre la racisiou pour came de lûio-q
dau"le contrat d'échUage , c'est la supprimer à l'égard do
contrat de vente, puisque , dans tous les cas où elle serait à
craindre, il suffira de prendre la forme du contrat d'é-
change ; ce qui se fera très-aisément en donnant un im-
meuble do plus 'ril prix , sans qu'il soit fait mention d' ao-
cae espèce de soulte.
TITRE XIII. -CHAPITRE Ier.
SECTION I•e. - De la t..e et de la dane clee..-

15. Encore l'usage•••• Est-il donc impossible de rigler


uniformémen& le temps de la rélocation 1 Quelle que soit
la ngle' on s'y conformera; mais il en faut une.
1 73& 19. Même obsenation qu'en l'art. 15•
. SECT. lll. - Dea oblipliom da prea.,ar.

us' 43. Même obse"ation qu'en l'art. 15, sect. Jre.


SSCI'. IV.-De la n.olali• d • - . .
176a S7. Même obae"ation.
17,S 5g. Itlan.
11'' 61. Idua.
SBC:'I'. V. -Dee npe pmrtinlià-ea • la r-• d11 a.;.., l'llnn:, etc.
1769 6g, 70, 71. La distinction établie dans ces articles n'est
poiat juste : elle dénature, en quelque sorte , le contrat ; car
le f'ennier ne l'a comenti que dans l'espérance de faire des
profits. L'asaujétir à rendre compte de ces profits, soua
quelque pritexte que ce poisse être, c'est le priver d'un bien
légitimement acquis , et sur lequel il a d6 compter d'autant
plus que le bail à ferme se réduit en somme à une note an-
nuelle des fraih , et qu'il a payé le prix de celte Tente ; ainsi
tout est comommé à cet 4gard. D'autre part, la disposition
de ces articles ménage , dans chaque bail à ferme , un procà
inévitable entre le fermier .et le proprié&aire; car un bail à
~ongues années ne s'écoule jall\ais sans cas fortuit. Il serai~
DU TIUBUl!IAL D'AGEN.

i!looé mieux tue le fermier relfut SOD iI1deq:qilté sur le prix


du .bail pour l'année, sans ancaue supputation des profils des
années antérieures ou subséquentes , à moins que le pro-
priétaire ne préférât percevoir lui-même la récolte de
l'année du cas fortuit, eo déchargeant le fermier, pour
cette aooée ' du prix au bail ' ce. q11'il aurait la faculté
d'opter dans nn· délai déterminé, à compter de la demande
en indemnité.
73. Fixer an cout délai dam lequel le fermier sera tenu
de former la demande en iDdemaité , et de constater le dom-
mage ocuaioné par eu fortuit.
74. La coulure ne paratt pas denir être rangée parmi lea
cas îorlui\s.
TITRE XIV.-CHAPITRE IV.
Dea difl'6rente1 maDi6H• dont &nit la IOCiët._
54, 3°.... JI faudrait dire, d'après les notes : « par la COD- 186S
• damnation à des peines afBictives on infamantes. •
Ga. lUême obllllrvaûou.
TITRE XVl.-CHAPITRE li.
SUT. D.-Du oblipliou dD dlpolilaire.
23. Dam ura délai auffiMmt. ..: Détenni1;1er ~e délai. · 1931
TITRE XVII.
CBA.P. In, - De la natare et de la forme da mandat.
Celui qui a pouvoir de vendre a-t-il le pouvoir de rece- .....,
1784
voir le prix, s'il ne lui a été expressément conféré?
CHAP. V. - CommeDt le mantlat prend Sa.
35. Par la mon naturtlle ou ci»ik. Il faudrait dire : .. pat aoo~
• la condamnation à des peines afflictives ou infamantes. ,.
Il faudrait disposer que le mandant conserve toujours le
poaToir d'exécuter lai-même le mandat, mais qu'il n 1en est
pu moins tenu envers le mandataire qui l'aurait exécuté pos-
tiriearement, aam avoir eu connaissance de l'exécution qu\
en aurait été déjà fai&e. ·
oBU&TAnou
TITRE XIX. ·-CHAPITRE D.
DIST. Il'•. - Lire qaeU• l*'CJllDel 11 peal awoir llea.

111' 4. Lei penonoes qui ont encouru la mort civile doivent


être déclarées incapablea de toute espèce cle contrats.
TITRE XX.
CBAP. li. - De la poteuioa.
n)a 13. On abuse ai souvent des acte• de tolérance et de fami-
liarité, qu'il convient de lea clauer, et de déterminer la ma-
nière de les établir.....
CBAP. V. -nar. m. - De la preàcriptioa de dia et YiDgt an1.
1161 49- Le moyen d'établir la mauvaise foi?
Pu pa,,. k tribunal d'appel aiant à Agen~ tUparkment de
Lot-et-Garon.ne. A Agen~ le 14 pNirial an l X de la
f'Opublùpu fraft9aÎM. Sign' Bzaaoa1'fli, "i#-préaûûnt.

OBSERVATIONS PRÉLIMINAIRES.
Les commiJSairee chi tribunal d'appel eéant à Ai:r ont
c:r.aminé , conformément am intentions do. Gouvernement,
le projet de Code civil rédigé par les citoyem Tronchet, Por-
talis, B;,ot-~neu et Ma/IJA)ilk.
Chargés de présenter leurs observations sar les clifférens
articles dont ce Code est composé , ils n'ont pu se dissimo.ler
l'importance cle la t!che qui leur était imposée, aurtoat clans
un espace de temps très-circonscrit.
. Cependant, ne consultant que leur zèle , et voulant se-
conder lei vues du Gouvernement, ils ae sont occupés de cet
eu.men, sans interrompre le cours de la justice dans Je tri..,
bunal où leur présence était absolument nécessaire, attendu
le petit nombre de juges dont il est compoté.
DU TBJJIUMàL D'AIX.

Leur truail est terminé.


En parcourant le projet da Code civil, ils se sont con..
Yainc111 de la beauté du plan sur lequel il est formé , de la
1
jmteue des diviaions qu'il renferme , et de la réunion des
lamièrea et des connaissances dont il est le rûoltat.
Le Gouvernement, en fixant son chois: su.r les quatre ma-
gistrab 40i ont rédigé ce projet de Code , a annoncé à la
patrie ce qu'elle de-rait attendre d'une miuion aaui hono-
rable: ae1 espérances n'ont point été tromp.Sea.
Nos obsenation• aar quelqaea-um des articles qui noa•
fil ont para 1U1Ceptibles nom ont été inspirées par nolre
amour do bien public, et par l'envie naturelle qu'un Code
àsliné à une granae nation touche à la plu haute perfec-
tion dont Jes oa'f'J'age1 des hommes sont susceptibles.
N ou ne faisons souvent qu'indiquer les petits changemens
que noua croyom devoir ~tre adoptés, aaus les appuyer des
principa et des règles qui nom ont para les motiver: noas ne
tlevions point oublier que notre travail passait sous les yeus:
de grands magistrats et de savam jarisconsultes. ·
Nous avons cru néanmoins devoir présenter un travail
plus étendu 111r les titres Vll et Vlll da projet de Code sur
,_ 1dbw tk ratifa:ation et la fiente forck ~ immn/Jlea. Ce
tr.avail est clans un cahier sépar~
Les dispositions renfermées dans ces deu titres sont si
nomelles , et si ~angères à la jurisprudence et au lois
suivies dans les dépaltemens méridionam, qu'elles ont dà
mer particuJièrement notre attention.
Nous 10mmes bien persuadés de la néceuité d'établir des
riglea müformes dans toute l''tendue de la république. Il est
ftserff' au Gouvernement actuel d'atteindre à ce but, au-
quel les plm grands magistrats clu dernier siè.cle osaient à
peine .,pirer.
Si nous présentons sur ces deus: titres des obsenations
lona&. sur une expérience heureuse, ce n'est point un pri- ·.
vilége particulier que nous réclamons ; ce sont des matériau~
a8 O.BHaVATIO!JS

que nous fourniJsona au génie et au talena pour être em-


ployés à l'édifice majestoem qu'on p~pare..
· Nous soumettons , a~ sorplas, nec coniance ce travail ;
et, quel que soit le jugement qii'on en porte, notre zèle e&
nos efforla ne peuTent en être découragés.

LIVRE Ier.
TITRE I•.
L'article 10, aeclion li d11 chapitre Il da livre I•r, dit,
en parlant rlu élranft!t'$ rwltw d'un 'lll'tJl;Ùre rqnisentatif
ù leur nation , qu'ils ne peuvent être traclwta, ni en matière
civile , ni eu matière C1'iminelle , clevaot les tribwlam de
France. Cette disposition , contraire à celle de l'article 7
de la Ire section, paraft devoir présenter des inconvéniens :
des ambassadeurs, des ministres, des envoyés d'une pui&-
sance étrangère , ceux qui composent leur famille et ceu1'
qui sont cle leur suite , sont clans le cas de contracter des
dettes pour leur nourriture, logement et entretien envers
des Françait; faudra-t..il renoncer à toute poursuite contre
eux devant les tribunaux de la république? et peut-il être
dans l'intenti.On de la loi, ·qu'un Fraoçaia aille ·fOarsoivre
dans un pays étranger, le paiement d'uue obligiltio11 qu'on
a contractée avec lui en France ? Il parahrait que cet arti-
cle' 10 devrait être modifié, et qu'il cltvrait y être ajouté:
1i Cl n'•t fl""I' la o6U,atiom par eu:i; r.ontraclia en Franœ
fM'tC un Français, ainsi qu'il est dit dans l'article 7 de la

pr4cédente secLion.
:a7 I.'article 27 du ~me a/inJo de la secrioo Il' porte qoè,
si le condamné n'a point été arrêté, on ne s'e.'lt point
représenLé dans le délai prescrit pour purger la contumace,
la mort civile est encourue dn jour de l'exécution par
effigie du jugement de collM1amnation.
.· Il paraîtrait juste d'ajouler à cet erticle, ti maim 9u'ü n11
fût prou11é que le condamné ut mort dam k délai prescril. L'ar-
DU TIUBU1'AL n' AIX. .

ûcle 21 de la m@me seclion Teat que, si le condamné par 3•


eoutnmace décède aTant l'expiration da dcHai prescrit pour
la purger, it meure dans ·l'lnt4!gril~ de ses droits. Cette dia-
pesition e9' j111te et favorable; elle est l'effet de la présomp-
tion que le condamné avait intention de se représenter. La
disposition de l'article 27 est juste également, puisque le
défaut de représentation de la part du condamné est une
preuve qu'il n'a ja111ais eu l'inlention de se repré~enter. Ce-
pendant , comme ces deux dispositions pourraient paraitre
conlradiéloires, il semble que l'addition proposée éviterait
toute interprétation défavorable, et ne serait point contraire
1 l'esprit de la loi : elle est, d'ailleurs, l~ résultat de l'arti~
cle 5, livre Ill, titre Jer dO Success,ions:
· L'article 3o cfü que ceux qui ont été condamnés à une 25
peine emportant mort civile, sonl privés des avantages do
droit civil proprement dit. Il semble que cet article devrait
être terminé ainsi : Su hiritier1 Hatwels 1ont ses plus prochu
au jour 9w la ~rl t:Wüe ~ ité encourw. Cela est réglé de
mt!me par les articles 3 et suivaos , au titre des Succeuioru.

TITl\E 11.
Après l'arlicle 54, qui prescrit la peine ..... conlre l'of- s~
~cier de l'état' civil q11i, au lieu d 1ioscrire sur les regislres
publics un acte de mariage , se serait borné à le: d~~s.ser sur
une 'feuille volante; il semble qo'on devrait détenni'!er éga-:
lement une peine contre ce fonctionnaire qui, s~ns motif
légitime, retarder3:Ït , ou même refuserait de pr0t:éder aux
publicaiio~s de han et à la prononciation du mariage.
Il parattrait ~gaiement convenable : de déterminer pà~
quels moyens on devrail constate~ ce retard ou ce refus,
et devant quels juges la partie plaignante dev~ail se pour-
voir. . .
L'article 57, section IV, des. rtgles particuliQes aW, acte1 77
tle dltJ.:., ·porte' ·qu'aacane inhumaiion ne peat être faite
sana l'ord~nnanèe d~ l'offiéier 4e l'état civil, et qu'il ne
3o
doit la ~Yl'er qae Yingt-qaatre heure. aprà le d~ li
paraitrait n4ce.aire d'y ajouter ces mots : ô moüu qw par
1111 proeà-otfr/Jal ou attatatiom de deu oflid-'i de 60lllé, 1'il

'
1'en troupe Qll"'1d..,. la lüRa ~il ne COlllÛ ou tJ. la puûrlftU-
tion"' t:tMIMre, ou"'~ tk différer 1·~.
TITRE IV.
1ao L':.rticle 9 de la section Jre, da ef/eü tk l'ai>*1aœ, porte
que, dans le eu où l'absent n'a point laiaac! de procura-
tion pour l'administration de ses biens, les parens au degré
mcceuif peuvent , aprà cinq années révolues depuis les
dernières nouvelles, se faire envoyer en possession provi-
soire des biens qui lui appartenaient au jour de son départ.
Pour éviter tou\e difficulté, il semble qu'on devrait àjouter
que lu parena qui ~ eurw ce droit aont ceu:.c qui
étaktit la lliritien priaomptif1 tk Pa/J#llt à Pépoque tk ion
dipart, d, en ctJI tk priàich , leun repré1t!nlanl , ulon la
rètlu étalJlia pour la 1uccu.rions.
m L'article 1opor\e que, ai l'absent alaissé DDe procuration,
ses parem ne peu.vent demander l'envoi provisoire q11'aprà
dix années révolues depuis les dernières nouvelles. Il semble
qu'on devrait ajouter à cet article que lu panna pewent
alat-1 aiBer du procureur fondé tk l'al»ent, compt.e de aa
1ution, à la chal'1e tk faire emploi du produit , ainsi qu''il
eat diJ à l'Ottide 12.
1JI La disposition :de l'art. 24, sect.11, Ja ef/eü tl4 ra/Jamce
re/aJWmmt au droitl l.Wntwù qui peuent co~ à f ahunt,
est infiniment jute ; mais il peut arriver que la mccesaion
s'ouvre dans la première année de l'absence, ou dans one
époque antérieure am cinq années dont l'art. 1• do m~me
titre ezige la révolution 'pour caractériser l'absence. Dans
ce cas, que doit-on ordonner?
Le partage ou la réclamation des parem que rahlent ea-
claait serout-ils suapendos josqo'aprèa les ciaq ..me. r
DU TRIBURAt D'AIX. 31

Lei coaacceaiblea ou les parens exclua pOUTOnt-ila re-


venir 111r ce qui aura été fait ?
La loi ne clit rien. 1S7
La .mapension ne paratt pas juste. L'absence n'eat point
encore caracthiaée. Les intéreSlés ne doivent pu ftre eu
IOtdîrance.
Il est de l'intérft public que les aocceuioaa De demeurent
pu vacanlel et les poSlleSSiona incertai11ea. .
L'ablence 1111e foiJ caracattiRe par le lapa de cinq âm
1aD1noaTelle1, aiui qae le -.eat l'article 1•, se reporte natu-
rellement aa moment da départ: c'est le principe adopté par
la article1 précéden1.
Ce qui a été fait dans l'intervalle et dan1 la 1appoaition
41o'il n'y avait pu d'èlence est le fruit de l'erreur, el doit
lare réparé.
Il paraft donc qu.'on dewait ajouter à l'article 24 ne dis-
position portant que,• li, avant le lapa des cinq anœe. mea-
• lionaéel en l'article 1•; l'absent a éM admil dans un par-
• tage , ou a acla des paren1 d'un degré subaéqaeot , le1
• cinq années espinel, ce qui a été fait 1era réformé , et la
• 111cceuion dévt>lue aimi qu'il vient d'•tn· clit. •
Ce cae peat sé présenter IOIR'ent : quand une •cceaion
s'oane, la 111ccessiblea a'empressent d'en ailpoaer.

TITRE V.,
Art. 3g de la aect.11. Les héritiers directs ou collaténu:s: 1S7
ne soat pu rec:nahla à attaquer de nallité 'lé mariage ipén-
dlaat la ne du eonjoint dont i'la I01lt parens; et iJ1 De le
peatent aa· clécà de ce conjoint, qa'aatillt- qu.'lu y ont ua
intbtt ciTil et personnel ; et que clam les seals eu on le ma-
riage a été contracté en contravention aux art. 4, 5, 6, 7, 8,
•1 et 18.
li 1emhle qu'il fallclnit ajoatel' égalètnenl : en contrrwntlO'll
à rart. 9' qui porte que toute per.Onne fr&Wff d'aae-con-
dmaa\ÏOll emporlalll mort civile ne peut contracter ma-
3:1 OISf:l\VATIOIW

riase , m~me peadaat la dW'ée du temps qui lui est accôfdé


pour purger la contumace (1).
Sur l'art. 4o du chap. III de la sect. II.
Il aeml>Je qÙe les iatéreaséa de~aient a.oir, au décès d'un
d,1 coajoiDts , la faculté de faire prononcer la nullité dea
mariages auxquels on peut opposer la contravèntion aux ar-
ticlee :n, 22 1 23, 24 el 25, quand ils n'auront pas été céha-
bilités. Ces mariages sont déclarés nula par ces articles. Ce.
qai eat nul ne peut produire aucon etTet,
Ce soaL des espèces de mariage.• daa4.eaûaa oil aecreta, qui
oat été réprouTéa de tous lea temps. ·.
Les familles peuvent aisément être abusées par ces sorte•
de mariages, ignoréa jusqu'à la mort cies épom.
L'officier ci'ril dll..domicüe d'une des parties est le seul mi-
nistre de la loi pour la célébration do mariage ; il est le sewd
propre à le constater, mivanl l'art. 2& : t~ot autre officier
cml est sana cai'acùre. Lu regiltreia .4u :domicile eonl' le~
seula où· doivent être coasigoéa lea QlV'Îlgès i c' u& 4Jans eeaax...
là·i~ulemeot qo.'dn peul les rechercher. La cont.roenl:i• à
1'tr.t. :12 empi>t'te toujoora contravention à l'art. :.a6, pi est.
déclarée nullité ai.ohie par les a~ 42 et· 43. ·· .
Ce n'es& pas aTea une somme d'argent qu'on tloit et qu'on
peut acquéril\ ao:,lat. ·
La contraveaûon à ces articles suppose toujours des vues
criminelles dont on doit garantir les familles •
. M..faculté de r•balhliter, qUle &\pnµe l.'11rt. 4o, fortj~• en-
core plua 'Ce5 oh4er1ali.ons.. . . . ,, , .. .
'?7 · · I.'.ariicle 4'- ,...an :bien l'ÏCOJJr"1x ,, ea « · qu'il exige llR§,
• lia. potaeesion ~'dtat ~oii pr.outétt par. iet a•• f.qlhen~\l~
ou. pa~des llQJea.éaia11~•:4e ceu ;qui v~uleu&.coo~r,f~~
dés .enfans, : i: · • , 1•· ·. · . ·, . !,._ ·,
La possession d'état est une sorte de notoriété de fa.'4 RJ.Ï ~

q..e pat' "4ea t~re~ .;fïdnüd .llliif


(l) Voy. t'art;,5, ·
*"*""·
· prcnwe par la pultlique :renoJWPée , a.utau.- et mieu' ·~~re

'• l
DU TRlBU!IAL 11'.ux. 33
Par l'arl. 66 de la section Ire, des droits d des de110irs res- " 7
peclift du épouz;, il est dit qae la femme même non eom-
mane ou séparée. de biens ne peut donner, aliéner 1 ac-
c:epter one adccesaion ou une donation'• sans le consentement
par écrit, ou le concours do mari dans l'acte. Il semble ,
d'après cette disposition , que le concoara et le consentemen~
da mari l'obligent de Teiller à l'emploi des deniers que la
femme retire, et le rendent responsable de lear diaaipation:
il serait utile que la loi prononçàt de même.
TITRE VI.
Les dispositions des articles 34 , 35 , 36 , 37 et 38 de la
section li, da mesura prooüoira all!lll/wllu peut donner lieu la
paunuite d'une demande en tli«Jrce, paraissent devoir être d~ :a; 1
clarées communes au mari, dans le eu où ce dernier est
panne et la femme riche. Il ne paraît pas qae l'on poisse
établir de difîérence à cet égard entre les deux époux.
TITRE VII.
Dans tous lea articles du chapitreU, da preuPU de lafilia- m
tian, il n'est point dit si l'enfant naturel reconnu légale-
mebt peut pretldre le nom de son père, lors surtout qu'il y
a des enfans légitime&.
L'article 34 da chapitre SUÎ't'ant semble le suppoaer, pais-
qa'il y est dit que l'enfant d'un ra'fiasear ne peut prenclre aon
nom, ni acquérir sar ses biens les droits d'enfant natvel ,
lorsque le raviaaeOl' refuse de reconnattre l'enfaut.
11 serait, ce 1emble 1 convenable d'en faire une disposition
espresse.
TITRE VIII.
L'article 15 da chapitre III, da la di8pœition officieuse, in-
terdit aus pères et mères d'exhéréder leurs enfans. Cette dis--
position ainsi généralisée 6te an ucendans une arme que ,
jmqa'à priseDt, la loi avait cru nécessaire de laiuer dans
lean mains. L'oaage doit_sansdoute en être réglé; il convient
.m&.e de le restreinclre ddaçoo fille l'abunn soit impoui-
m. 3
OUEll'YATJOllllS

ble: mais le 111pprimer entièrement, c'ea& aller trop loin.


QullCl aa eafants'ett, par dm méfaits eniren l'aatear deaea
jo11r1, retranché lui-même de la Camille, il faut p«meure
au père de 1'en retraacller alleolumeot, et ne paa l'obliger à
lailler an enfant claatoré partager aon patrimoine nec dea
eofam IOllDlÎ.I et reconuaiuaoa.
Quancl lu cames d'edtéréclatioo eeront pn!cisffa de ma-
nière à ne rien laiaaer à l'arbitra.ire ,
Quand on exïtera la preuve préciae •a fait aur lefpel
l'e:diéréclatioo sera halée,
On ne peut craindre aacao incoovmieoL
Il y .en aurait beaucoup à ne la permettre dans aucun ~as~
Il y a plus d'enfans ingrats que de pères injustes. Il faut
que la crainte de la peine contienne celui qui e"st sourd à la
•ois de la nature et de la reconnaissance : c'est.un frein d~
plus que nous opposona à ses passions.
Nulle part l'autorité des parens n'est plus nécessaire que
0

dans les républiques.


Il paratt donc qu'il faudrait dire :
• Les pères et mères peuvent exhéréder leurs eofaoa dant
" le• cu seulement qui seroat ezprim& au titre "'4 lulo-
" ment. Ils peuvent même , lorsqu'un enfant marié, et qui a
.. des deaeendana, ae livre à une cliuipation notoire, léguer,
" par aae diapoaition officieuse , aux descendans de leur
" enfant dissipateur, l 'enkère propriété de sa portion héré-
" ditaire, et réclaire ce dernier aa simple naufrait de ladite
" portion.•
TITRE IX.
L'article 7 de la aeclion 111 porte que le tute~r naturel est
tenu de faire procl!d.er à un inventaire. li parattrait coavena-
ble d'ajouter: à 111oin6 'l"'il n'm ait étùlispemiparlepmaou-
nuat, Oii 'P'e œW-ci n'flit artlenni de ne faiN qu'wa ÜtHnl4ire
Jo~.
3~s
On obaerve snr l'arlicle 10 1111'il p·ardrait .Déceuaire cl'a.-
jouter que , d1111 ce cas , le con•U de famille aerait compoeé,
DU TBIBVllAL D'AlX 35
au&aa& . - let circomtaac~ le pmneur;ieat; cle la moitié
da pareas de l'estoc du coojoin& i6f1111t, et da aulwogé
mtear.
Lorsque le coueil de &mille at coim>... p..r l'objet
Mtermiaé dans l'article 10 ci-dana; il doit teajoan ftre
compolé, aalaat que Caire ae pourra, d'an nombre à,...
m11 de l'atoc du dHant 4!gal à celui da aattw pareils.
Les parens de l'estoc du déC11Dt , Toyant avec plm de peine
Je remariage, se porteront plm clülicilement à laiMer le mi-
. . . . 10111 la tat.elle de eelai qui ee remarie, .-e lea par...
de IOll chefi et, dès lors, on aura plu de probabilité que l'a-
TUllafle du miMar sera le leOI motif de·la détennimtioa.
Ceue clé\ib6nti• eâ ie la plua haJ&e importaace poar le
mineur, JMÛ11191il •'agi& de le garantir des ineoaftnieqs am-
. . . . IODt espoea fa eafana d'an premier lit par de 1econ-
des noces, et la 111nenaace d'une nouvelle Camille, et
qu'il doit être priv4! de l'QAfnit de son bien j111q111à sa
aaajoriaé oa aon tbnancipation. Il est raisonnable de mul-
tiplier i . garantlN , ei de ae négliger aucune dea p~
caariom qui peuvent eaip4c:her 111'il ne soit la victime de
Ja complaisance oa da wea intérelMes de· cpielCflea parem
on amia de celai fl1IÏ 1e .re1Starie.
li semble fiU'OD devrait ajouter à l'article "36 de la .tee- '06 .
tioa IV qae la CODYocatioa d'of&ce ne doit aYoir Ueu qa'a-
prà lea dix joun porU• par l'article .23 de la même sec~ion,
de la llUell. ·t!Jfm1 pat' .,,, conuil àe farnil~.
L'article '6 de la iteclion V, da cfllU# 'I."; tlilpetUent de ''1
Io tJdJk, fai& mentioa cie. Conca.io~rea qui sont cliape.nsés
4t la W&elle. Il semble que les juges des tribuaam: d'appel
el de première ÏILtl.aDce , aiuai 41Ue let avouée prèa ces tri-
llaaam, denaieot joair d.e la m&ae aemption.
U at de l'intérêt public qu'ils JM toieat pas disll'i.ia. de
lelll'a !onct.iona par AeJ IOÎDs ét~ua. .
Obligés par deYoir et par hooaeur de coaaacrtr tout ltlll'
lelDp• à ·félat auquel ilt 08" étllt appea,., ils 10nt aeu•ent
3.


3G OBHllVATIONS

1·'41uita à négliger leun affaires domestiques : comment sur-


veilleront-ils cellea du· mineur P -
Dam tom lea tempa, les magistrats d'un ordre su~rietr
ont été. exempta de cette charge publique.
La tatelle est une charge publique. La loi organique des
ooaveaax tribunaux, du 37 ventoae an 8, porte, article 5 :
• Les juges ne pourront être requis pour aucun antre ser-
" vice public. "
En e:r.igeaot un cautionnement des avoués, la loi s'est ,
en quelque mauiùe, engagée à ne paa Jes distraire de leur
état .
4'o On, observe, Slll' l'article 53 de la même section, qu'il
doit être réservé au tuteur nommé, dont l'excuse a été re-
jetc!e, d'attaquer cette décision par - devant le tribunal
d'appel du juge-de-pais;, lequel tribunal juge en dernier
ressort ; à la charge , néanmoins , par le tuteur oommé , de
gérer proviaoiremeot Ja tutelle.
Les délibérans dans le eoaseil de famille sont 1 en q11el-
que sorte , parties dans la décision qu'il rend , ea ce que
chacun peut craindre que l'admission de l'excuse ne fasse
retomber sur loi-même le fardeau de la tutelle. Souffnt,
dans de pareilles assemblées, l'intrigue , les affections ou le5
haines particulières , sont plus écoutées que les droits de la
justice. Il serait dangereus , par conséquent, de soustraire
leur décision à l'esameo de l'autorité supérieure: en l'y sou-
mettant, on ne fait que prévenir doantage le. conseil de
famille de ne se diriger que par des motifa équitables.
-L'article 61 de la section VI porte es;pressément qae les
délibérations des conseils de famille peuvent être attaqu~
dam les dix joun, devant le tribunal d'appel du juge-de.:.paix.
Mais cependant il ne paraft point inutile de le rappeler après
l'article 53, oe C6t-ce que pour prévenir toute équivoque,
et pour obliger le tuteur qui a contre loi la décision du con-
seil de famille à gérer prcni8oiremeot.
m Il parat1rait con.aûle cl'ajouler à l'arûcle 94 de la sec-
lion vm, da compta.'""""' cr et ce' après le délai de trois
.. mois fii:é par l'article suivant•. •
. La m~me raison qai 11e11met le t1lleUr aùs intérêts des de-
niers oiaiû qui s'élèyent à là somme de 1,000 franc.s, et dont
il n'a pas fait emploi dam le·clélai de trois mois, d'apris·la
dispositioù. &le l'article 95 , parait denir le 10omettre éga-
lewient am: in"rft• des intérits, dès qu'ils •''lhent à 3,ooo
fC"aDCI , et qu'il n'a pas: f'ait l'emploi de la somme· qu.i
ralait entre 1es mains, lorsqu'il a rendu le compte ànnuel.
L'article 101 porte que tout trai" mr la .liMration du 47a
tuteur, Cait ami.ableme.nt, n~est •alahle qW autant qu'il est
paué aTeC le .miaeor dneou majeur, ar un compte rend~
en la Conne ci-cle111111.
Il parait. rigourem de priver le mineur de.venu majeur,
de Ja faculté prédeme de tramiger et de se rendre justice à
loi-même ; il fain , aans· doute , qa'il ne ·puiaae le f'aire
qu'a•ec couoaiisance de cause, aprà a•oir eu en son po11-
,·oir les pièces jastiicali.ves. Mais ·une f'oia qu'il a été mis à
portée de ceDDaltre la· gestion du tuteur et tous ses cWtails,
il ne doit pu lai àre interdit d1économiser les f'rais ·d'an
compte judiciaire. De•em1 majeur, il pourrait, san1'do11te,.
1lilposer de son bien. , pourquoi ne pourrait-il pas pmeoir
une condamnation , et allouer des dépeaaes dont il pounait
donner le . . . ? Autant la loi doit de protectioo et de
sollicitacle au c1to.ycn .que là faible11e ·de aon Age expose aax
surp.uts, autant elle cloit laiuer de liberté à 'l'homme qui
a atteint l'ige dans lequel elle doit .supposer auez de ma-
tari" et de raiaon. pour la 'bcnuae administration de ses
.aŒairea.
Il ue f'aut poiat ~cralel' de frais le maje11r sortant de aa mi-
norité, pour vouloir trop le protéger.
~ ne faut pas le ruiner , po11r prévenir un avanuge mo-
dique qu'on pourrait prendre sur lui.
L'ei:JH!rience prouve que les redditions de compte IOllt
loujow-s les procès les plus di1pendieo1:; et raremeat pr4anl-
38 OUDVATIOllS

teo&-ill, en denaier ,....._,, a iDWNI proportionné atd .._


penses qu'ils occaaionnent•.
Le «Rraier alinéa del'utiole 102 fie la me.ne aeetion potte
que la responsabilité de eem qui ont coaco.-ns am cWUM-
ration• pr.isea par le coDseil de 6mille pèndant le coan ie
b tutelle ' ne peut etre ezel'Cft contre les voisins oa amia.
Si lei YOiaina et les amis qui ODI CODCOlll'U à la tatelle De
soa& plu• garas du totear • il est à craindre qae le IDÏJlnr
rlllle IODftDt UD8 prantiL La rupomabili~ •• 'fcril1as el
da allÛI ..a la caalion qae la loi a, jUlf(Oe aujodl'd'bi, ezigé
de la pweté - leur• intentiom el de lear IUJ'Veillance. n y
a moim de raiaon de déclarer lu paros raponsahlu qae
les étrangers: ceux-ci ne tiem>èot au mineu par autan lien ;
ceuz-là, au contraire , y tiermeat par le sang, et presque
toajoan par l'affec&ion. Cm aeat.imem pourraient, aa l»esoin,
rauarer la 40Ci~ aur leura ioteotiom; maiJ les étrangen ne
pnveol ofîrir à la IOeictt6 d'autre garantie qoe eelle dont,
juq•'à ce jour, leur qoaliM de nominateon les a ebarg&.
. Il fautt o• ae poiat let appeler à la nomination des tuteurs,
a .. ·il ett nécesaire de lu au.c:Mr, par. leor intérêt per-
~. àla ~doehois. .
On a vu, et le triboaal d'appel pourrait ea ciler on nem·
pie l"Ûeat, OD a TIJ da étraagen esen:er en jtutice des ac-
Lioaa aûles au mineur, q11'ila ne motiv.aieaip sur la rea-
pamabilité à laquelle leur qualittt ae nominateura let aoa-
metlait: actions qo'ila n'e-..1 puf'o~l qo'ib n'e...a
eu ni droit ni iotc!rft à former ·uns celle reaponsahilitc! , ~t,
«là lors, l'intéret da mineur et& ~ aacri6'.
Des lois qui tendent toujours à •orer am citoyas une
protection égale sur Jeora pel'IOllaea et 111r lean i.ïewdoi-.ent,
au lieu d'aogmenterlaclift'érenceque la natoreamùequelqae-
fou entre em, chercher à la faire disparatare. Elles offrent,
dana les voisins et les amis, une famille DOUYelle à l'infor-
taé auquel la nature n'en a pu laissé d'autre; il fant que
cette famille soit pou . . ee qa'aarait ~ celle at il etl

a
DU TIUBU1UI. D'.UX. 3g
pri•é. La loi ne peut pes timoigraer l celle-là plu de con-
fiance qu'à celle-ci : elle ne doit paa refu.ser aa mineur, con-
tre IA {amille acleptiw, ane garaaûe qu'elle juge n4ceaaire
de lai aeconler contre aa · famille naturelle.
Le ~· alinéa de l'article 1a9 par.St prilalter da ÏllCOD-
...miens. Il semble qu'on devrait mpprimer cet mo'8: 011
plruiellrs criancien; ils peuvent ~tre chacun de houe Coi.
L'article u8 Rrait aJon an pit!tte contre les crûnc:Ϋs
légitimes, ou renfermerait alon DM dispaâticm c1cnat le mi-
neur ae poarralt profiter.
On nait aa nûnear eu trop multipliaat lu moyem à re.
tàlioa. Oa-l'ieale ~ eeacoacitoyem; et perlODDeM •oa-
dra .eontraeter awec ·lbi.
ll a'qitici4'eWigaliom prift91, et, parconsécioea&, in-
c:ona11e1 • IÏet.t, et ..... date à son qprtL
Si on ne mpprime point cette claue ~ il parak qa'il t'aat
aa mo.im la res&reüadte awc crt!aacier.s par .acte · public 011
par acte so-,. •io& pri .... d6numt eoregï.&r~ ; et alors la na-
titutioa ne durait frapper que lu ·del'Jlière1 oWigatitHll ,
comme les teules l'ailies en oontravm&iqo à l'article 108.
Si. cca ohee"ation1 sont aclopiies, il faadrait alors coace-.
voir différeauneat utte ~ootle par~e , en . aj.OJ1ter. mae
troilièmc, et dire i
• Si Ha8mow il a contracW, d.101 la ~me aa~e , en ·
" wn PDe même ptl!fODDe, plaeieun .obligations, dont c!Ja-
• cuae n4cèlle poiat uu .aDIMe cle IOD revenu, 1aaais.qui,
.. ~-, euëdcm&ceate.1De1Be., il pe11t 1e faire feati&uer
• coatre &outea, a'ila'at puproavé que cea obligatiom ont
• toaraé à IOO. profil.
• i>au le mime eu, 1i le mineur a cenll'act4, enfer&
• pluiean crûncier1, diverses obliga&iom par acte public,
• Oii par écrit priTédtment ~gistré, il peat 1e faire rea&ilae 1·
• leaielllellt emea lea denûùa, en remon\allt 'de l'une à
• l'aa&re, juaqu~.an CODCWTent. d'une nné9 de~ revenu.
• Si partie da obligatioaa est privée et par aie publique ,
_!JBSEa VA1'101CS

• lea obligatiom priv6ea seront les premières exposées à la


" relÛtulion.
,, Et si elles sont toute• privées; aucime d'elle n'y sera
" npoaée, pourvu qu'aucune n'..-cMe envm le même
" crancier la mesure ci...-lesaaa. •
TITRE X.
·l

,,\ Il paratlrait convenable d'ajouter à l'art. 10 du cbap.11,


tk l'inttrtlietüa, que celui dont on demaDcle l'interdiction
fdt entendu dans le conaeil de falllille , s'il le J'e4Uérait , et
qu'il oe f6t pria avant aacaoe déliMration.
Le simple mot d'ïn'loYlit:doa entache an citoyen.li at jute
de ne pu permetlre à la famille de le pronoacer, avant
d'avoir enienda celui dont on provoque 1'interdiction.
Celte audition ne praente aucun inconv~nient, et peut
pl'9duire de bons effeta.
,93 L'article 11 porte qoe les w€t de dcfmence sont articalâ
par écrit, et qae ceux qui poursuivent l'interdiction.fournis-
sent les témoins et les pièces.
Cet .article peut pl'ftenter. quelques inconvéniens. Le droit
de pn!senter les témoins et les pi~ces ne dewait ·être attribué
qu'à celui des parens qoe le conseil de famille choisirait à
cet effet , ou , à défaut , au commi&1aire du Gouvernement.
On peut justement soupçoaner quelque motif d'intérêt per-
S0'1tel à celui qui provoque mie interdiction ; et , dans le
doute,· il est plut naturel que le conseil de Camille désigne1
celai qui doit la pounaivre et administrer les preuves.
s, i Ce chapitre ne roule que aur l'interdiction poor cause
d'imbécillité, de démence ou de Cureer; et il n'est point
parlé de la prodigalité, qui, jusqu'ici , a éti regardée comme
un motif valable d'interdiction, lorequ'elle est sof6samment
prouvée.
J.:i loi veille sur les propriétt!s et la forlane des citoyens.
IJ. leur est permis, sans donte, d'en faire usage suivant leur
volonté; mais ils ne cloi•ent point en abuser. Ua prodigue •


DU T&JBUl'CAJ. D'AIX.

un diuipatcur,. 4oil ·6ur. l'aLteD&ion &dc§gillatear.· Un ci-


toyen qui, d'an 'ta&.d'aitance et de Cor111ne, paaae sur-le-
champ dam Oil état de misère el de dénuement , devient an
homme clangereu dut la soc:i't.é: c'est one plante parasite
qai lai eat à charge. Il parattrait cloné: canYeaable •a'aa con-
seil de famille p6l arr81er un cliuipatelll' et an prodigue au
bord du pricipice dmts ·~~l il e.e& p...l à ae.plcmger, comme
il arrfl4! un imMcille· ou an furieux, en lui opposant:la·
barrière de l'interdiction, que.les lois lai offrent.

LIVRE 11.
•TITRE Il.
•'
L'arlic\e 2 c1n titre 11, de la pkine propriété, dit que nul ne s4s
peut être contraint de céder sa propriété~ ai ce n'est pour
came d'utilité publique, et moyennant àne·juste i~~e.;,­
nit.é. n para1trait convenable d,.ajouter ces mots:. préalahle-
mml ocquiuée. ·
D est juste qu'un citoyen qui ~t le sacrifice de sa pro-
priété à l'utilité pobiique en reçoive à l'insLant l'indemnité.
Dana ce cas, ce n'est 'lu'un échange qu'il fait : clans le cas
con\Taire , il ~offre par la perte de sa pr~J.>ridté , tanaïs que
la société en joait. · · ·
TITRE Ill.
Sar l'erticle 36 de .. sect. · Il ,' 4- o/Jlipilon1 de : l'11111- 6u
JruiJier, ou oheene.11u'il parah p"'8enter des inconTméms
graTe&.
D'abord il grèye ls pll'1ie.9', ·d'ane-eltimation, souree in-'-
Titable de fraia et de contestations.
ll ne cWteruaiqe pas la properl.ien entre ·l e capital qui doit
former la contribution de l'osofroilier, .el la valeur c1u fends
aoamis à l'usafl'uil : cette proportion .doit-elle ~lre la .m~ne
que celle qui exiale eulre la delle et le fonds r
Quand l'usafruitiC!I' ne vea' ou ne peut avancer le tapiaal,
il oblige le proprit!taire foacier à le payer loi·m~mc.
~ •ueoclan& Ctl 4éba1.1 ' le cmacier powra •ireci.
est!caa.ioM raineule•, ou éproa.era ane 1111paaioa pr'jocli-
c:iable. ·
Que f. .-t•OD q11ud lt propmtaini a• poana OU De
. .oaan pu payer le capital~
5emeat le 4lomaiae frappé d'mufnit UDl•end eal t09t ·le
patrimoine da preprilftaire, ·Il aerait déraÏléDllahle, en ee
aas, d'niger qu'il paylt la d~tte : ee Mirait vouloir l'im-
possible.
Quand un c~ancier impatient ne •oudra point attendre
l'évmemeot du rapport el ·la décision des débats entre le
propriétaire et l'Olllfruitier, il poursuivra ... mclllious, fera
vendre le fonds; et ni le propriétaire ni l'mufraitier ne
pourront s'y opposer, paiaque le créancier n'aura usé que de
son droit.
Il arrivera alors préciaément ce qui se pratique dans ces
départemens de temps immémorial, et sans ioconvé-
nient.
Si le propriétaire veut payer la dette , l'usufruitier lui
en sert l'intérêt pendant. la durée de son uaufruit.
S'il ne le veut pas, l'usufruitier a la faculté de la payer ;
et, à la 6n de l'usufruit, ce capital est restitué à ses héri-
tiers , oa en es~cet, ou par l'abanclo.n d'un bien de même
valeur.
·Edfia, li ai l'ane Di l'au&reparrie ne veulent.payer, l'u-
..rnaitler eat obligé de eouft'rir qlioa vende DDe· portioa c1e8
biens affectés à l'aallfruit , capable de payer la deue. Par
cet esptSiient, l'intér'M.de toutes lea partin eat rempli sans
ICCOUllC et laDI frai.a. ...
L'uafruhier pai« aa conacibulion eD perclaut. la jcnlÎllaPCe
4le la choee "endue.
I.e propriétaireacquilte la Bienne, ea,perdaht la propriété
d'une partie de son fODcls.
11 aemb&e, d'après cesebitenatiou, tp.'an peurrait dire:
• Pour es4cutet- cttte aontri.bation, ai le proprW&airt ac-
DV TIUBUR.U D'.a.

• qaitte la deUe, l'amhitier lui. eD IUI l'inléiil pendaaL


• la àrft de l'uuCnait ; a'il ne l'acqoit~ paa , l'mufrui&ier
• a le claois, ou cl'en avancer le montant, qai lui eat re1ti-
• t1M à 1*·in de 1'111wrwt, ou de 10afîrir la venLe d'un•
• portion des biens soumia à l'usufraiL, et. capable cl'ac-
• qaitaer la detle. •
TITRE IV.
Il Mmhle qa'oa denai& ajoater à l'art.. 13 du § I•, du "'
mur d tlu/""4 mÎIDyttM: •ou lorsqu'il y ICll'a dei ouver-
• ....._ ·nil&antea , Sella que por&es et fenétrn, oa dei
• ligam de ca mcienaes Ollffrtura. •
31. ll parait qu'on dewait ajouter à cet ar&icle : daM la 5;&
filla, ~ , PilJoiu Il ~a,,..·
Car dam Ja campape , cm n'eat pal obli94 cl'ohletter
ceue ëataace i il ...ait qae les fdétre1, en a'eavrant , ne
.u,....m pa1 la perpeadicalaire de la ligue diriloire du
dem propric!tâ.
D paraft qu'on devtait ajouter à l'article 35 d11 § V ces "*
moll ·: d ~lanenl fllX/UÎtlU. Si le voisin 1oufTre un
dommage pour donner passage à an autre , l'indemnité doit
ftre acquittée aa moment où ce dommage commence.
n paratt 'gaiement qa'on pourrait ajeater à cet article I

que Je proprUtaire dont lea· fonda eont enclava peut '1•


lement et an mfmet conditiona , rc!clamer un paaage pour
la coadaite c1ee eau ~ea à l'irrigation de sen fonda.
Apris l'article 3g, il .semble qu'on dewait ajouter~ lea "1
1enit.ae. ae-dMleat •'abord en potithlet et ea n'ga&ivu.
Les lenitacla poeitivea aont ou cootia•u ou diacoDti-
naa.
La lenitacles ditcontinaa sont UlâmUc!es aas eervitadet
COD&inues, quand, pour leur esercice, il a été fait deaœvra~
gu à main d'homibe dus le fonda servant.
Après l'article ,41, on pou1Tait ajouter:• Les 1eni&ude1 "'
• D6ptÏftl IODI toala• cèll11 qai CODIÎltlDl à empêcher uo
44 OUB1l VA.TlOlll

.. VOUID de faire dan• IOO fonds quelque ÙOle qui peut


" nuire au propric!taire de la servitude, 011 diminuer lu agré-
" mens de son fonds; par exemple, le droit d'empkher an
" voisin de bàtir oa d'éleYer sa maison au-delà de la hauteur
« cMterminée. •
Ces sortes 4e senilode1 sont très-commanes ; elles ont
des règles qui leur sont propres, et qu'il aerait essentiel de
rappeler.
.......
690
Avant l'article 42, il parait qu'on denait énoncer la
disposition suivante :
• Les ae"itudes nc!gatives ne s'aeqaièreat pu par le seul
" laps de temps; il faut one prohibition de la ~rt de celai qui
• prc!tend acquérir la servitude, et le temps dela prescription
" ne commence à courir que du jour de cette prohibition. •
71u Après l'art. 61, il semble qu'on deVl'ait ajouter ces mots:
" Tant qu'il subaitte, dans le fonds serv~nt , des ouvrages
.. indicatifs de la aervitude, elle est imprescriptible. •

LIVRE III.
TITRE I•.
;~6 42. De /a IUCCUIÎDA du ascoulillu. 11 semble que c;et
' article devrait poser en principe que les aacendans ne
auccèdent à lenra deacendaos qq'à défaqt absolu de clesceo-
dam de la part de· ces derniers; et qu'alors. les aacendaqs
s11ccèdcnt diversement à leurs descendam .selon que ,le dé-
funt a Jaille§ ~u n'a pas laia&é des frères ou.sœurs, ou des dcs-
cendana de ceux-ci ; le tout ainsi qu'il va être explique! , et.c.
;u Il paraft qu'après l'Mt. 88, on devrait a;ou&.er ces mols:
m " L'acceptation d'une 8Ucce11io11, à quelque époque qu'elle
"'soit faite, 1e reporte toujours au moment de son oUYcr-
" ture. •
Cette disposiLion est une 1uite de l'article 13 , sect. Il,
tk la aaûiM lésale du hir1"tiers.
L'acceptation espreaae ou tacite, quand elle e1l pure et
- 1

DU TRIBUJ!IAL D'AIX.

aimple , soumet l'héritier à payer i.odéfiniment toulea les


dettes el chargea ile la 111cceuion, sana permettre d'e~
miner ai elles ex~t oa non ses forces. Elle produit on
qaui-contrat entre l'héritier et les créanciers ou légataires
de la succesaion. Elle o~re confusion et extinction des droiu
personnels de l'héritier am la &accession.
Cette disposition est dans le vœu de la loi : elle est le ré-
sultat de tout ce qu'elle ordonne à cet égard, et notamment
aans l'article 1o8 ci-après.
D paraft convenable d'exprimer celte disposition comme
formant, dans cette matière, un principe général sur lequel
porte toute la législation des répudiations et du bénéfice
d'inventaire.
A l'article 116, au lieu de ces mots, 1'ü 1 a plusialr! 808
créanciers OppMllM, il semble qu'on devrait substituer ceux-
ci : • S'il y a plusieurs créanCiers réclamans, ,, conformé-
ment à ce qui sera dit dans les observations parLiculières sar
les titres VII et VIU , du leUrel tle ratifoation et de la w:nte
fort:ll du imm°"1/a.
Aprà l'article 117, il parait qu'on devrait ajouter que 11°9
les créanciers doivent avoir le même recours contre ceux
d'entre eux qui ont reçu leur paiement au préjudice· des ré- I
clamans.
Art. 132. Il semble~ qu'on devrait ajouter à la fin : 1oit 819
d'o~ par h j111~pai!J, au /;eu où la 1UCCusion a iti ollllDÜ.
Il semble ·qu'on devrait ajouter à l'article 179 : dam l'un us
d l'autn etu 1 on conaiàà'e la oakur de l'ürÏmt1UfJle au moment
du rapport.
202. Cet article refme aus créanciers de l'héritier _le •••

droit de demander la séparation des patrimoines contre les
créanciers de la succeasion. Cette disposition ne paratt pas
juste.
Le bén'6ce c1e séparation cl'héréai~ est an bénéfice com'.-
mun am: crM.nciers de la succession et à ceux de·l'hérilier;
il es\ pour eus: ce qu'est pour celui-ci le bénéfice d'inventaire;
OllSlll.'\' ATIOIJI

En pri•er lea eré1aeietsde l'héritier, c'est •ouloirqa'ane'


addition poetl!rieure à leur créanee puiMe nuite à lmr droit.
Le droit romain lea UIÎlnilait, D' dl point, aa:i créaDciers
de la sacceaioa i .t l'en ne sache pu qu'aucODe coatame y
aîtd~r~. .
Il faudrait donc concevoir l'article dam un 1en1 inverse ,
et dire : • Lea créancien Ile l'hmtîer 80Dt admi1 à demander
" la séparation del patrimoinei coutre les crcfaociers dé la
• mcceuion. •
TITRE II.
115 An. 13 de la aect. In, dJ, can11ûm11d. D aemhle qu'on
dewait ajouter que le contrat ne pourra plus être atiaqaé
par la putie 41ui, .depsûa qae la violence a ceué, a approuvé
le contrat , toit eiqna8'meat, IOÏt tacitemmt , M f akv,..
lat, au • laùunt paaer le ll:mpa de la restitution füré par
la loi•
.. s. Art. •1· n '81Dble qu'on devrait.ajouter : .cr lea chOlel
• future• peuvent être l'objet d'une obligation qui ut tou-
• joan ldortia,..u li fesÎ6/su:1 de œ f"Ï cn /ail fo/Jjd. »
1155 Art. 51~ D le'lllble qu'au liea de cq e:s:preuions :forment
àcapilaml rpap.,.,tproàllire du~, on devrait dil'e:
f"Ï protluÏll!ld intirit du jour de Nclléunce.
Art. 1'9, a• alint!a. Si la detld ,.,., d't!Bal.e natsre, fim-
palaMln u f& .,. Io plu •cienne. Il paraîtrai& ·connnab1e
1156 d'y ajouter ces e:spresaioo1 : • cependaut si l'une e•t due
" nee caution, et l'autre aaas caution , l'imputation ee fail
" sur la premi~re plut~t que sor la seconde. "
1as7 Art. 150. Distiaciiora 3, tk la coruignatimi et da u.ffru de
~. U 1emhle qu'on clevreÏ' aje>uter à cet article d..
4• alinéa, qui aerait conça ea cea termea :
" Les offres réelles mettent la chose offerte a11 péril du
" créa•r, en 1or~ que~ si eUe périt a van& la comigaation,
• cette per&e eat pour le c.omp~ da créancier, ai les offres
· " sont d'ailleun jugée• légitimes et eumplu de Craude."
DU ftlButu.L 'D'.UI. 47
/
A.ri. 17g.. Aa lita c1e eu aprelliom: la oomperualioa f1U u9S
~ .,,_ ou - . , , l#tl1IJ la dai. tk /a uulon, il eemMe
qa'oa 4errai& llÙl'Î&aer cella-ci l /a ~ fU'il , - .
PlllÎJ oppour a .dtlanl.,. la "* "- U. ee#Îlln.
181. Il semble qu'on dewait ajoater à cet article lee u 9o
diapolilion1 mivantea :
• La compeoaation ne peut avoir lieu au pnjudice ... 1291
• tien; ainai, celai qui, étant cUbiteur, est devenn c~r
• depui1 la aaiaie , ne peut , au prqodice dû. wsiaaat, âein-
• cire, par la compenat.ioa, 1a dette u"rieare.
"Mais celui qui, étant cr~cier, n'est devenu ~ébiteur
• . - depuia la ..We, compense -et éteint cette .dette pat' sa
• m-.ce..,.
182. Il semble que cet article devrait 4tre ainsi conçu : u"
• C.elui· qui a pa.yé une dette qai Mait de drei\ fteinte
• pada compeullion pml """*' c• ,,-,,,.., à f ûut• à
• po'Ïelnlnltl'•• I01'UU non ""4r, et il ne peut plu.a eserftr
• la c:riance dont il n'a poiat o~ré la compensation aa pré-
" jailice. da tien , etc• .,
D eat dit à l'article 194 que l'action en rutilation ne 1304
dure que dis ana da joar de la conftlltion , ou de la ma-
jorili, s'il •'agit d'an mineur. n semble qu'on devrait ajouter
à cet article : ou du jour que la "iolmce a eu#, 1'il 1'"6Ït
tl'r1n acte ""fWl on opfJOU CtJ moyen de rutilulian.
La Yiolence annulle le contrat , art. 11 et 13 , titre du

Le lempa •'en demander la restitution ne peut courir,


tanl qae la violence dure. La m~me cause qui a déterminé
J'acte, impose silence ..u réclamataire.
Le 1er aliMa de l'arlide 197 dit que la moitJre lilion 111/fit 10U

"'*
1p111111il Nk # trouH """' I' ""1na. Cette cldpoaition paratt.
lrop pnérale et trop étendue. 11 fàut qae la lésion soit an
moim da quart, peur qu'elle puiae autoriser la restitwtion
du minear.
On ne protège pas le mineur ea lui donnant trop de
48 Oa&EB.VA.TIOKS

facili&éa à ae faire reatituer; on ne fait que le frapper d'u.ne


aorte d'interdiction: personne ne voadra traiter nec le mi-
neur, et tou.t commerce lui aera . interdit quand on saura
que, pour la plu.1 petile. lâion, il est clans le cu d'élre res-
titué.
La léaion n'e1iste pas quand elle est légère: parum pro
nJ/ûJo hahetur,
Il semble donc qu'on de,Tait substituer à cet alinéa ces
expressions : "la lésion suffit lorsqu'elle ae trouve clans
" l'acte même; elle doit être du. tiers au quart pour opérer
" la restilulion. "
im La 3• condition impoaée.par l'&Tticle u7 n'est praticable
que lorsqu'il s'agit d'u.n acte récent, ou qui a, tout au plas,
vingt·ans de date.
L''sigu polll' des actes plus anciens, c'est exiger l'impos-
sible ; il faadrait donc, ou. supprimer la condition, oa la
concevoir autrement. On pourrait dire , par exemple :
3o • Que le donataire faase dépoaer les témoins ÎOSlnllnen-
" taires de l'acte, s'ils existent; ou, s'il prouve leur décès,
" qu'il soutienne la vérité de la copie par d'autres.témoi-
" gnages capables de compléter la preu.ve.

TITRE V.
so3G Article 21 du. chapitre Ill, rù l'e»tinction du cautiannement.
Il est dit' au 2• aliné~ que la caution ne peut opposer les
e1ceplions qui sont personnelles au débiteur. Il paraît qu'on
devrait ajouter ces expressions : quand elle a cautionné "'
qualité.
TITRE VI.
ai os La 5• partie de l'article 8, secLion ln, du prigjlJ1e S1U' les
,meu/Ju, parait obscure et amphibologique. On ne sait si
les vent.es et linaisons dont il y est fait mention, sont les
premières ventes qui donnent lieu ·au privilége, ou si ce
11ont des aecondes ventes. On éviterait toute équi.-oque par
13 rédaction suivante :
DU TIUBUl!U.L D'AIX.

S0 • Le prix des effets mobiliers non payés , s'ils sont en·


.. core en la possession du débiteur, soit qm'il ait ache~ à
• terme, 011 sans terme.
• Si l'achat a été fait sans terme, le vendeu.r peut les re-
• veudiquer taudis qu'ils sont dans la possession de l'ache-.
• teur, et en empêcher la revente ,-pourvu que la revendi-
• cation soit faite dans la huit.aine de la livraison.
• Si l'achat a élé fait à terme, le .vendeur peut les re·
• vendiquer, t.ant qu'ils sont dans les mains ,de l'acheteor
• dans le m&ne état dans lequel cette livraison a été faite ,
• ou qu'il est facile de les reconnahre et de les distinguer
" de tous autres. •
Article 2& de la section II, de l'liypothèqu• ligak. Il .aua
faudrait supprimer Je mot purena , et se contenter de celui de
nominateun, si on adopte les obsenations qui ont été faites
sur l'article 102, au titre de& tutelka.
Après l'article 26, il semble qu'on devrait faire une dis- m •
position préciae pour les enfans sur les biens de leurs pères
qai, en vertu de la puissance paternelle , ont joui des biens
dudita enfans. On pourrait dire :
• Les enfans ont, sur les biens de leurs parens , une hy·
• pothèqoe pour les biens dont ceu-ci ont la jouissance en
• force de la puissance paternelle , du jour où cette joui&-
• sancè a commencé. "
L'article 73 ne paratt pas juste. Le délaissement par hy- a177
polhèque est une annulation de l'acquisition , tellement
que, par l'article 6g, le bien est censé n'avoir jamais été
dans les facultés du délaissant.
Les créanciers du débiteur primitif doivent donc le re-
prendre tel qu'il était dans ses mains , et par conséquent
exempt de tou.te hypothèque du chef du délaissant.

TITRES VII ET VIII.

Les nbsenations sur les lÎtPe.S VU et VIU , du ltJUru tù


lll. '
5o
JWâ.fiealion et de Io ,,.,.., fore# da ilnmtaldu, sont contenues
dau a cahier &épar~. ( P• 63 d-aprà.)
TITRE IX.
gl~ Artidè 47. Iklaforme da donatioru entre 11ifs. ll semble
qu'on devrait ajolller que l'acceptation et la ratification
doivent être faites pendant la vie du doaateur. Cette dispo-
sition, qai ne serait point surabondante , est daos l'esprit
de l'ordnnamce de 1731 et du titre IX, dei donaûoru ent~
Pifa , dont il est fait mention clam la section II.
97 , L'art. 70 n'eaige que la présence de deus; notaires, ou
d'un notaire el deuit témoins qui sachent et puissent signer.
Ce oombre de témoins ue paratt pas suffi.aot. Cette clisposi-
ÛOD 1 1éloigne un pe~ trop de celles de l' ordoooance de 17 35.
1 o'4 A-rticle 133 de la secbon III. Après ce mot conjointmunt,
qui termine la première partie de l'article, il semble qu'on
devrait ajouter celte dj,posiûon : ou /ol'lfu'un kf• ut o la
c_,e de l'aulre; eu «cas, le ltg1 fUÎ dePrait ,,,.e pris sur
.,, plus couillira/Jle , diPenant caduc , accroit au U,ataire du
pbufurt /~1.
10 7s An.ide 138 da chapitre VI. Il parait qu'on devraitajouter
à cet article la disposilioa suivante: •soit m> fiitant la aomme
• pécuaiaite que celui auquel ils asaignent la biens hérédi-
" taires en 1lature devra compter à ces copartageaas. ..
La loi civile, eo réglant lea droits des particuliers, ne doit
paa ~onLraricr lcars conveoaoces réciproques. Elle doit té-
moigner .de la confiance , et laisser toute liberté au père
de famille dans le cercle des dispoaitiona qu'elle lui per-
~de Caire.
On a reconnu flU'il était du fortunu dont le par14Be a be-
aoin d''tn düïsé par 14 $11fC ,J,.1tination d11 pbe de famille.
( Discours préliminaire , page 64.)
On doit reconnat&1·e également qu'il eo est dont le par-
tage matériel et .eo nature en eutratnerait la dégradation.
Dirieez ae ferme médiocre éloignée de toute habitat~oo ;
OU TIU.BU.'«.AL D 1 AIX.

Y~UI aure1 de petitet propri.é&U aau valeur , dont les CrfÎI ''·
d'exploùaûon absorberoSJt Je pro~t.
V om ser.ez forcé de mahiplier les servilllcles réelles : car
il e.st rare que dans un cQrps de forme il y ai.t pluralité
d'ob)ela oéceuaires à l'habitation et à l'e:sploitatioa. On y
\rouve rarement plusieurs puits , plusieurs fontaine. , .plu-
sieurs cauam: d'irrigation. Le père de ff.lllille s'est altaché
à 1.9ut conceati:er po1,1r sa commocJilé et son utilité , il
faudra tout diviser ; et , coaune cela aera rarement poui.ble,
il faaAra userrir un lot aux beaoioa de l'autre.
L'égalit.é de division sera elle-même la source de l'iuéga-
Jlté la plus mon&treeuae.
Celui dont. le lot. comprendra les bAtimeos construita
po111" l'exploi.latioo cle la ~otali&4 cle la. ferme sera chargé
d'an entret.ieu .sana proportion avec ses besoins et ses rne-
nu : il aura on capital inutile et onérem:.
Celui qui n'aura pu les édifices dam son lot ne l'exploi-
1.era qu'avec peine. La perte du temps, les frais de trans-
port , absorberont une para.ie considérable da revenu, que
le défaut de surveillance diminuera encore.
Towi les dem seraient plus riches, ai la ferme était échue
à oo leUl, qui eàt compté à l'autre la valeur de son loL
La raison ~'État se réunit ici à la raison d'ég11îté. La
France n'est pas sewement agricole, elle est commerçante.
Sea inatituLioas do:ivent tendre vers ces deux~ sources de ri-
cbesaes. Elles ne doivent pas porter exclusivement les ci-
toyens vers l'llDe , et les détourner de l'autre.
Lu ltieo1 ruraux attachent le propriétaire , surtout quand
ils oe 1oot pas considérables. Il oe faut alors rien moins
que a préseace assidue pour y trouver sa •ubsistance.
La .tivision matérielle attache loua les côpartageana à la
glèbe ; elle les condamne à véséter aur le sol qui les a vu
naitre.
Le père de famille, qui doii régler l'éducation de aea e.o-
faas Mar la fortune 41ui les a&tencl, ne devra plus en fair.e qae
.4.
OBSEB.\'ATIONS

dea agriculte1Îrs. Il les détourne ra· des arts et du commerce,


auxquels ils ne pou1Taient ae livrer qu'en abandonnant le
patrimoine qu'il leur destine.
En laissant au père de famille la faculté d'aS.igner à
quelques-uns de ses enfans leur portion de" son patrimoine
en argent, il les prépare à· de plus grandes entreprises; il
tourne · leurs regards vers l'industrie et le ·commerce ; il
double leur forlune, en dégageant leurs talens des entra•es
qu'une petite possession rurale y mçttrait.
Celui auquel il la destine, s'arrange avec ses frères. Il
obtient des délais pour leur paiement. S'il emprunte pour les
payer, il est, à la vérité, gêné pendant quelque temps, mais
cette gêne diminue d'une année à l'autre. Le besoin de se
libérer, le désir de conaerver l'iptégralité du patrimoine de
ses pères, le portent à l'économie, le font redoubler d'ef-
forts, et, après quelque temps, il a tout payé : ainsi deux for-
tunes honnêtes, fruit de l'industrie de l'un, et de la labo-
rieuse économie de l'autre, ont leur principe dans la liberté
laissée an pere de famille , et dans la sage prévoyan~e de
la foi.
: Tous les enfans doivent, sans doute1 avoir une portion égale
sur Je 'patrimoine· des auteurs de leurs joÙn; mais tous ne
sont pas propres au même genre de travail. Que la loi laisse
donc au père de famille le précieux avantage de consolider
celte égalité par une dirision relative aux facultés intellec-
tuelles, aux go6ts et aux convenances de chacun de ses
enfans. S'il importe à l'Etat qu'ils partagent la fortune de
leur père, il lenr importe à eux de la partager de la manière
qui leur est la plus avantageuse , et de l'accrottre par les
créances ou capitaUJ: , cette troisième espèce de ·biens qui
supplée à la richesse réelle, qui ne fixe nulle part, et qu'on
peul posséder et réaliser à volonté.
Il est encore un cas où il devrait être permis au père de
farnille de subsûtaer une· créance sur l'un de sès enfaos, ou
~me une rente viagère , à la portion héréditaire en nalure :
DU TllJBU!llAI.. D'AIX. é3
c'es\ celui oà un des enfana est :itteinl d'une malaclie c\e corps
ou d'esprit qui ne lui permet pas d'administrer sa· forlane, ou
de suppléer par son industrie à la modicité des n:venus qu'elle
lui promet.
Un père de famille a deux ~ofans; l'un, sain de corps el
d'esprit, est propre·à toute espèce de travail el d'indu5trie;
l'autre, infirme ou imhécille, est incapable de rien ajouter
par lai-même à ses revenus.
Divisez également ·sa fortune entre ces deux en fans : le
premier vivra dans l'aisance; le second n'aura pas mêm~ de
quoi se sustenter.
Un père de famille sage corrige celle inégaliLé naturelle,
eu chargeant l'enfant sain d'esprit el de corps d'une pension
viagère proportionnée am; besoins de l'infir~e.
Il fait l'avantage de celui-ci; el, si l'aalre aapporte une
ch;lrge plos considér~ble 1 il en e~t dédommagé par lç capital
que Jgj oa ses héritiers gagnent à la mort da pensionnaire.
Cette disposition a toute l'utilité des anciennes substitu-:
lions nemplaires, sans eu avoir les inconvénieus. L',infinne,
ne possédaul que du viager, ne peut, à la ·vérité ;disposer de
rien; 11,)aÎS il 'roun et reçoi~ le pris:. d~ la pr~priélé dans
l'augme~~on de son revenu.
C'est un contrat de r~nte. viagère quo la. aécess.ité l'obli-
gerait de faire, et qu'il f~rait peut-êfre mal. .
Le père de famille le fait pour lui; et le bénéfice -de ce
contrat tourue au profit de ses frères, qui sont ses héritiers
nalm'els.
D'après ces ohserfations, on pourrait ajouter à l'art. 138
ces dispositions : ..
• Ils peuvent même, quand l'~ de leurs enfans est atta..,.
• qué d'une maladie de corps ou d'esprit qui le rend in-
• capable d'administrer. son propre bien, lui assigner sa
" portion héréditaire en une pension perpétuelle ou viagère,
• •ur ses copartageans.
Pour que celle assi&nat.iou soit valablç, il {aqt , 0 q.u'eUç
OBSERVATIONS

• soit conforme à ce qui est prescrit dans l'arL 16 da cha-


• pitre de la DÏa'ptnition of/icietue ; :a0 que le principal de la
• rente égale la portion héréditaire ~ )'enfant, si elle est
" perpétuelle ; Cfu'elle surpasse notablement le revenu de sa
"

portion, 1i elle est viagère.
• Les dispositions contenues au chapitre tk la disposition
.. officierue s'appliquent au présent chapitre, dans les cu
• qui y sont relatifs. •
• 0 :t Article • 44 du même chapitre. Les dispositions renfermées
clans cet article présentent deux inconvéniens: 1° elles ad-
mettent la rescision pour lésion du tiers au quart envers les
partages faits par les ascendans , ce qui est la même lésion
qui fait rescinder les partages ordinaires; 2° elles exigent de
l'ascendant une déclaration précise de vouloir user du droit
d'avantager au de ses enfans.
Par cela seul que, dans les partages ordinaires, o~ n'ad-
met que la lésion du tien au quart, il semble qu'on devrait
en euger une plus forte contre les partages faits par les as-
cendans.
Les parties ordinaires peuvent aisément être admises à
revenir de leur erreur; mais li faut qu'il y ait plus qu'er-
reur pour autoriser les enfans à mépriser l'autorité d'un père.
Le moindre égard qu'ils doivent à la mémoire de l'auteur
de leurs jours est cle ne s'élever contre ses dispositions que
quand ils y sont forcés par un intirêt important.
Une différence da quart, fât-elle une erreur, le voile dd
respect filial devrait la couvrir.
Un père est présumé chérir également tous ses enfaus ; il
connait miem que penonne la valeur intrinsèque de son
bien et de chaque partie de son héritage, ainsi que les
convenances respectives de chacun de ses enfans.
Sea connaissances sont r~elles ; celles des experts aux-
quels on serait obli~ de recourir ne peuvent être que con-
jecturales : il n'est pas bien certain 'lu'ila pussent porter un.
jugement ptaa s6r que te père de famille.
0
DU Tl\IBUl!to\I, I>'A IX. 55
Ils ne peuvent meme pas conai4Wrer ce q.U coavieot le
miew:: à chaque enfanl , relativement à ses go6ts, à sa po---
sition, à ses habitudes, à ses facftltés inlellechaelles ; ils sont ,
sar tous ces poiDts • aassi aveug\es que le sort qui tenninc
lean opéralione.
Les enfans ont déjà beaacoap gagné par la disposition du
père.•
Ils ont économisé les frais d'un partage ; ils ont conservé
l'intelligence et l'harmonie entre eu:.: : il ne faut pu leur
permettre de le• troubler pc;iur un modique intérêt.
L'~ion des familJea üapor&e plus encore dans ua Gouver-
nement libre que daDi iout autre: c'est par la pdil• paüie,
qui e1t la famille, que l'on s'attache à la srande. Entourons
d'un saint respect les actes qui cimèntent cette union. Ne
permeuom de Jea ébranler que quand la lésion est assez lorte
po11r &.ire craindre qq'iJ y ait eu plus q11'uoe erreur.
La sagesse da père de famille peut ne pas lui permettre
d'annoncer aoo intention d'avantager u• de aes eofans de la
portion disponible. n peut avoir da motifs de la répartir sur
plosiean, au préjudice d'n aeul. li le fait en paraissant ne
céder qu'à des conveoances particulières. C'est l'intérêt cle
ne pas diviHr uue maison, ue ferme; c'est l'avantage po11r
an enfant de o'noir pu des fonds éparpillâ; c'e1t la satis-
faction de paaHder celui auquel il ura donné plus de soins.
Ces mo&ifa ne choquent penonn'e. On sait céder, on cède
saas marmiare à l'empire cles convtnaacea i elles •'irritent
p l'amour-propre.
Poarqooi rejeter de pareils motiû , et obliger un père de
r.mlle à manifester une préd.ilectiou toujows afBigeante
ponr ceux qui n'en sont pas l'objet?
N'est-il pu plus raisonnable de supposer au père de fa-
mille l'intenlio11 que ses dispoàtions annoncent , et de pré-
•mer qu'il a voul11 user du droit que la loi lui donne, foutes.
les fois que , dans le fait , il ~arak en avoir qsé ?
S6 OBSEBVATlO~S .·

D'après cea omenations , il paratt que ~'article •44 pour-


rait être conçu de la manière suivante :
• Le partage fait par l'aacenclaut ne peutêtre attaquè que
• clans le cas où un dei copartagés allègue et o({re de prou-
" ver qu'il contie0 t, à son préjudice, une lésion du tiers,
" outre la quotité disponible.
" Si le fait est prouvé, ses copartagéa seront teuus de
• compléter aa portion héréditaire , déduction faite de la
• quotité d,isponible , .soit en numéraire , soit en nature, à
• leur choix. •
apr~,. Il faudrait, avant le chapitre VII, en a1'outer ~nui se-
1080 ..
rait le Vll1 , et qui contiendrait les règles de l'exhérédation.
1
Ce chapitre pourrait être ainsi conçu. :

· ÇH4PITRB VII.
Art. 146. • Les ascendans ne peuvent edtéréder leurs
" descendans que pour les causes déterminées par la loi.
~ Ces causes sont au nombre de quatre :
• 1° Si l'enfant a porté sur l'ascendant des mains impies,
• soit qu'il l'ait blessé ou seulement battu;
• 2u S'il a entrepris de le déshonorer par one délation
I
• capable de faire infliger à l'ascendant une peine afflictiTe 1
• ou infamante , ou par des libelles diffamatoires ;
• 3° S'il a alte~té à sa vie par le poi1on ou autrement ;
" 4" S'il a eu un commerce criminel nec sa femme. ·
Art. 147. •L'énonciation de la cause d'exltér~ationdoit
• être exprimée dans la disposition , à peine de nullité.
ArL 148. " Les enfans qui recueillent la succession a~
• préj11dice d~ l'exhérédé sont tenus d'administrer la preuve
.. du fait sur lequel l'exhérédation porte, sous la même
• peine.
Art. 149. • Quand une exhéréùtion est cassée , toutes
• les diapositions de celui qui l'a faite le sont auui, même
• pour la quotilé dispo~ible ; et sa succession est divi.œ
•. ~ar le snl minislère de la l~i.
nu 'IRIB~!UL D'AIX.

ArL 15o. " Quand !'exhérédé a des desce~dans, sa por-


• tioo héréd.il.aire leur est dévolue , mais il ~e peut eo .ré-
• damer l'usufruit.
ArL 151. "La réconciliation postérieure au fait sur lequel
• l'exhérédation est fondée, l'ann~e; mais .cette annulation
• ne porte aucun préjudice à la disposit.ion ,que ~'ascendant
• peut avoir faite de la quotité disponible ; elle donne seu-
• lement à l'e~rédé le droit de réclamer sa portion héré-
• ditaire , comme si l'exhérédation n'avait pas été faite. »

TITRE XI.
. .
L'article 21 oblige le co~ritier qui acquiert une créance
sur l'béréaité commune, de faire participer ses cohéritiers
aa bénéfice de. son acquisition.
Ceue disposition est de toute justice : elle est conforme
.· aux décisions des lois romaines ; mais pourquoi ne paa l'é-
tendre à toas les associés ou commanistes ? ou plot6t , pour-
quoi porter one décision particulière dans une hypothèse
susceptible d'une décision générale r Il y a ' pour les uns et
les autres , identité de raisons et de lois. Il paratt donc qu'il
faadrait généraliser l'article , et dire :
• Si l'un des cohéritiers ou des associés prend cession
• d'une crûnce sur la société ou sur la c;hose commune ,
• avant ou après ~e pariage, et qu'il n'y ait pas eu division
• des dettes , il peut être contraint par ses ·cohéritiers ou
• associés, d'en faire rapport à la masse, moyennant le
• remboursement de ce qu'il a réellement payé. •
Art. 29 de la section JR, de la dt!/Wrance. Il paratt qu'on 1609
dnrait ajouter à cet article : 1i la clwle r1endue 1'1 traur1e. A
J!Ja11t, elle doit u. Jaire au lieu où celû c/w111 se trour111 , 1'il
n'en a été autrement conr1enu.
U paratt qu'on devrait ajouter àla 3• aisposition del' art. 51 , 1 m
t/,e la 1arantie en au d'bü:tion: " et ce , ·depuis le jour qu'il
• a 110ti6é le trouble au yendeur. • ·
!i8 OBSEI\ V A 1'10NS

165.;- Les art. 75, 76 et 77, ne paraissent pas renfermer des


1655-
165& clispositions justes. L'art. 31 du chap. IV, sect. Jie, de la Dé-
lwrance, donne à l'acquéreur Je droit de se désister de la
note , si le meuble vesulu ne lui est pu déliné au terme
convena. Pourquoi ne pas donner la m~me faculté au veD-
deur non payé du· pri:1 au tenne conTenu ? Les cbaaces doi-
vent etre égales entre l'no et l'autre. S'il importe à l'ache-
teur d'avoir le meuble vendu à l'époque premise, il n'im-
porte pas moios an vtadeur d'avoir, à la mbie époque, le
p.rix sur lequel il a compté d'être débarrassé de la chose
vendue , ou de pouvoir la transporter à un acheteur plus
exact.
Il ne faut , d'ailleurs, pu engager les parties dans des dé-
bats judiciaires pour vente de meubles, objet dont la déci-
aion est toujours urgente et ne peut pas influer notablement
sur les fortQDes.
On dewait donc distinguer les choses mobilières et les
immeubles. Dans les premières , la vente serait révocable
de part et d'autre par le défaut de paiemeat ou de délivrance
au terme.
Dans les secondes , OD suivrait , pour leur réaolution , les
règles prescrites dans les articles que nous examinons.
Noua lea concevons de celte manière:
Art. 75. " Si l'acheteur ne paie pas le prix au terme con-
" venu, il faut distinguer: ou il s'agit de la vente de chose
" mobiliere , ou il s'agit de la vente d'immeubles.
" Au premier cas , le vendeur:a le choÎ:I , ou de résoudre
" la vente cle la chose mobiliere qu'il a encore en son pou-
" voir 1 et d'en disposer à son gré , ou d'obliger l'acheteur à
" exécuter le contrat.
.. Il en est de même dans le cas où l'acheteur ne prend
" pas délivrance à l'époque promise.
" Si la chose mobilière a été délivrée à l'acheteur , le
.. vendeur n'a que le droit de le contr3indre au paiement du
" prix.
DU TRIBUNAL D'AIX.

" S'il s'agit de vente d'immeubles , le vendeur peut de-


• mander la résolution de la vente. .. ·
Les articles 76 et 77 , ainsi restreints au:r. ventes d'im-
meubles , sont justes.
ArL 91. Au lieu des dispositions contenues dans cet ar- 1670
ticle , il paraftrait plus convenable de dire :
• Dans le cas des dt:.ux articles précédens 1 l'acquéreur
.. peut exiger que celui qui use de la faculté du rachat 1 re..
• prenne l'héritage entier. •
Article 104, 1rr alinéa. Il paraît qu'oq devrait ajouter les 1676
dispositions suivantes :
• Quand l'exécution du contrat a trait de temps, la pres-
• cription de quatre au n'a paa lieu. Il faut examiner la
• lésion; et, ai elle est telle qu'on puiue présumer que les
" parties n'auraient jamais contracté au même pris, on le&
" restitue. •
TITRE XIII.
Art. 10 de 1,. MCt. lrt, ~la forma et~ la dune da 6au:i;.
Il parait qu'on den'ait ajouter à cet arL la disposition au.i-
vante : • Le colon partiel n'a paa cette faculté , si ~ile ne lui
.. a été expressément conudée par le bail...
Art. 3g de la secL III 1 da ohJiBatiom du preneur. Il parait
qu'on devrait ajouter à cet article ces (mots: dir; joun aprts
la tkmantk qui bd en uro faite par écrit.
Article 47 de la même section. Il parait qu'on devrait
ajouter à cet article les dispositions suivantes:
• Quand la chose louée périt entre les mains da preneur,
• c'est à lui à prouver qu'elle a péri sans sa faute; autrement,
• il est tenu de la remplacer ou d'en payer la légitime valeur.
• Si elle périt après qu'elle a élé rendue au bailleur, c'est
" à celai-ci à prouver qne la perte est l'effet de la faute da
• preneur ; autrement , il est privé 4e tout recours envers
• lui. "
Article 72 de la section V, du règla pnrticulibu à lti ferme 177'
U.BSEll VA 'rJO?tS

t.les /Jiuis ruraw:. li 1e~1ble qu'on pourrai' ajouter la disposi-


tion suivante : ..
u Il •• peul égalemenl en de~ander lorsque la cause du

" dommage était exislanle et connue à l'époque où le bail


" a été passé. •
Après l'article 75, qui suit, il semble qu'on devrait ajouter
la disposition suivante :
u Le fermier ne peut demander un rabais, s'il n'a dénoncé

" au bailleur le dommage ou le trouble dans le mois , à


u compter du jour où il a eu lieu, et s'.il n'a formé en _mérne

" temps sa demande en remise de ferme. "

TITRE XVI.
igh li paraît qu'on devrait ajouter à l'article 45 de la distinc-
tion ,·..,, du rlipdt 011 de la garde des meuhlu saisis, les disposi-
tions suivantes:
" L'établissement de gardiens forme, en outre, une obli-
" galion entre le saisissanl et le saisi. li oblige celui-là à
" répondre de la solvabilité et de la bonne conduile du gar-
" dieu , qui est répulé 1'homme el Je mandataire du saisis-
" aant, même lorsque le gardien est nommé d'office par le
" juge , ainsi qu'il va être dit. 11

TITRE xvm.
'
ao71 Le litre XVIII~ ne parle que du ~· d du nantiuement
du choses mo/Jilières. li es~ une autre sorte de nantissemenl
dont il paraît convenable d.e délerminer les principes et les
dîets : c'est le nantissement des immeubles connu sons le
nom d'antichrèse.
Ce contrat facilite la circulation de l'argent; il empêche
9ue le débiteur se laisse arrérager, et assure au créancier
l'exactitude du paiement des intér.êts sans molester le débi-
teur, puisqu'il se paie de ses mains.
L'incertitude des récoltes , l'instabilité de la va\e~r des
fruits, le danger de perdre les Crau d'exploitation , a'J.lO-
DU TRIBUNAL DAIX;

l'isent 110 excédant de fruits sur les intérêts; quand cet excé-
dant n'est pas considérable , il doit ·être ·regardé comme la
jmle compensation du risque.
· Il faudrait donc, si ces observai ions sont adoptées, refon-
dre· le titre XYIII , et le concevoir ainsi :
Article 1er.« Le contrat du gage et du nantissement ~st 2071
" celui par lequel un débiteur reme~ une chose à son créan-
" cier pour st\relé de la dette.
" Quand la chose remise eSl un immeuble dont il est co~ 20 7'·

• •enu que le créancier jouira en compensation des imérêt.s


• de sa créance , ce contrat s'appelle antichrèse.
• Il s'appelle B"Be ou nantissement quand la chose remise
" est un effet mobilier. "
CHAPITRE Ier. -Do gage et da nantiasement.
( 1'ous les articles tels qu'ils sont dans le titre XVIII.)
.CBAP. Il. - De l'anticbme.
" L'antichrèse ne peut noir lieu pour sàreté d'une créance 208S

• non encore contractée ; ni pour une créance qu: ne porte


" pas intérêt, si ce n'est à la c~arge d'imputer annuellement
• les fruits sur la créance. ·
" L'antichrèse ne nuit pas aux hypothèques antérieures,
• et ne donne au créancier aucune préférence sur l'im-
• meuble.
• 'Le créancier .est obligé, malgré.tout pacte contraire, 2086

" de payer les contributions et les charges annuelles de l'im-


" meuble qu'il tient en antichrèse. " ·
n Les articles 2' 9' JO' 12 et 13'du chapitre précédent, 2085-
2087-
s'appliquent à l'antichrèse. 2088-
2090
• Il en est de même du 11e article: Néanmoins, si l'im-
• meuble donné à antichrèse est ·une 'maison que le créan-
• cier occupe lui-même sans la sous-louer en tool ou en
" partie, il ne se fait jamais d'imputation des loyers sur le
• sort principal; ils sont compensés 'avec les intérêts, à
• quelque somme que les uns ou les autres montent.
G:i OUJ!AVATlOIU

• Il n'y a éplement jamais liea à l'imputation, lor&f(u'à


" l'époque du contrat il y avait ua égal risque de perdre oo
" de gagner en prenant les fruits eo paiement des intéréa.,
cc ni lorsqu'en faisant une unée commune de toute la durée

a de l'engagement, la valeur des fruits n'excède pas le tau:c


• de l'inr..!rêt de plus du quart. "
Article u. Il paratt qu'on dewait ajouter à cet 1rticle la
disposition auivante :
• Il peut la r~ en tout temps, en payant la créance,
• noao1*ant tout pacte contraire....

TITRE XIX.
1670 Article 16 de la distinction 2, du conditions requisu paur
lt1 vulûlité du comro.t. IJ paratt qu'on denait ajouter la dispo-
sition suivante :
" Il en est de même lorsque la rente viagère n'e:a:cède que
" de peu de chose la valeur locative de l'immeuble dont elle
" est le prix. ,.
1g83 Article 25. Il semble qu'on doit dire: le propriétaire d'une
rente vz'afière, au lieu du mot constituée, qui paraît être une
faute d'impression.
TITRE XX.

,~ ;G Article 35 , section n, iks causes 'lui suspmdmt Ir cours de


la prescription. Il semble qu'on devrait ajouter à cet article
une troisième disposition, conçue en ces termes :
" 3° Dans tous les cas où le recours de la femme contre
" son mari serait infructueux par son insolvabilité, ou exclu
cc .par défaut de connaiuances, de la part du mari , .du droit

n qui aurait été prescrit, ou autrement. •

22;a Article 53, sectjon IV, da utres f>#'Ucripliœ#. li parait


qu'on devrait ajouter au Je alinéa dudit article 53, ces mots,
014 kurs fHlreru ou tuteurs, et que cel alinéa devrait être ainsi
ronçu :
...
DU TBllU!UL D'AIX, 63
.. CeUe des maitres de peasion co11tre leurs élèves , 011
.. ie1Jr1 parens ou tuûllr1, pour le pris de cette pension , et
• des autres maîtres contre leurs apprentis pour leur ap--
" prentisaage. •

DISPOSITION GÉNÉRALE.

Il est dit qu'à compter du jour de la publication da Code,


les lois romaines , les ordonnances, les coutulMI générales
ou locales, les statuts, les réglemene, cesseront-d'avoir force
de lois générale oa parricalière dana les matièfts 'JUÎ sont
l'objet da présent Code, coufennénlent à ce qui est npliqué
dam le liVl'e préliminaire.
Celte clilposition e9l cooforme awc articles 1, 2 el 3 do
titre VI du livre p1"liminaire du Droit d d• Loü. Elle ne
fait cepenùat aacune meatioa des lois k la répubtiqae qai
ont été et le'l'Ont ipromolguéee nant la publication de Code.
n semble qu'on deVt"ait en faire une mention espreue' pour
mt.er toa.t doùe à cet égard.

Observations IU1' les tùru VII et VIII du Livre nr.


TITRE VII.
Ce titre détermine l'effet des leures de raûiicatioo , la
proct.'dure à suivre pour les obtenir., les précautiom que doi-
Yenl prendre les créanciers pour n'être pas privés de leur
hypothèque.
L'effet des lettres est de porger les priviléges et hypo-
thèques pour lesqaels il n'a point été formé d'opposit.ion
légale avant le eceau des lettres seulement.
La procédure emporte au moins six mois de délai , pais-
q11'il faut joindre les délais déterminés par les articl~ 46,
48, S., 66, 68, 8o et suivans. · ·
Les précautions sont communes à,.tous les créanciers ;
lea femmes 1 les mineurs el Ica interdits n'en sont pas e1-
G6 OBSJ&VATJQllf&
En uéanl des mo)•em de cou.server l'hypothèque, on crée
elice•irememt les moyen1 de l'anmtâr: il était l'euemi
clea bypothèifoea, celai qui, le premier, enl l'id6e d'en éta-
blir lei coaeervatears.
Ce qu'on euse cla créancier, OD l'eD,e IO'US Peine de
la perle de 100 hypothèque.
Ce n'est cependallt p• pour 100 int.tirêt qu'on l'esige ,
c'elt mriquemeat pour l'iDtérit de l'acquérem; maïa ut-il
bien jute d'accabler l'an de Craia 1 de l'upoBer à perdre
sa proprié", pGlll' améliorer la codition tle l'aatre?
Jl uilte one iu'8ieicle pelire1 crûncea qùfomt la ricbe.e
da peuple; les t'rai1 d'opposition en aheorberoot le mena :
il ene8& telle a-.& le reTeaa eera me.ac iD.mftùu&.
&He donc con..,. lea craociera que la loi doit soaaeair
1ea -~.... ? lia méritent protectio.l, IUl8 doate ; maïa
elle doit b aigée cOlltre les Tendeurs coupables de
diei-nlalioa , et non contre . des créucicn à qui on œ
,.u reproober q11e leur confiance et lew- facilité à obliger.
Si le crâncier -ou l'acquérell1' doivent être eD souffrance,
ne vaut-il pu mieu ·qae ce soit le dernier contractant, •ui
pouvait •• pas ac41a.éric, ou prendre du informations esae-
tea, plat6t q• le créancier, qai a d6 ae re~r ..ar la foi
et sur l'antériorité de aon contrat ?
Quelle clifîérence cependant ea&re la 'pOIÏtion oà J'on
place l'acquéreur et celle oà l'on met le créuacier !
Le p~itr a la facaké de parger les hypotbèlfaes , o.
de ne ~ les patF· · ..
. Si SOD m•êt ou iel fantalaiea lai Coat négliger la faculté
gue la loi lui offre 1 il ne perd qu'un anntage, el non aae
propr~ 1 et an a-.r:antage iajmte,, paiaqu'.il aboutit à li-
bérer aoa fonda sana p:ayer les detla.
Le-aec:ond ut irréTOcablement condamné fl former oppo-
sition l011S les cinq ana; et a'~ l'oublie, il e1t pani p.ar b
pene du droit le 'fllaa jmte et lie plus ~le , celui de
son hypothèque.
DU T1\1Bll1UL D' MX.

L'acflllérear r~le ses cléntarches sur ses convenances ;


il peal meme cboillÏr uraeiealement ,_.. sa prodclare le
temps le plal iooppor&GD a11 criaacicr.
Celui-ci eal oblig' de veiller en teat temps' d'eatuser
iafrat\uemenaeai les eppoailiona ; el si, après aYoir ICIÎYi
la proddare, il o'a pas• îoada libres oa lllBisam pour mr- '
enchérir, il perd son hypoaèqae.
D la perd par ronûuioa de la moindre formalité , comme
par l'oubli.de Poppoailion elle-même;. Une opposition irré-
gulière a certainement sofli pour le faire ._aftre à l'ac-
~-, pour censtitaer eelµi.-ti en maa.,aise foi; n'im,..
perte, cette.irr4golarité est monelle, elle emporte la dé-
chéance da clroit.
La mauYaise foi de l'acqmtrear ae .dUninue rien de la
faveur dont il jo11it. Sa confiance peut ne plus etre dam son
titre , Gas eea c.onnai89ances. ·La loi l'autorise à la placer
ùu J'oaltH, dina la ~gligence d'un tien, dans la distrac-
lioa cl'UD efticier ministériel (art. 25 ).
Ici la peine n'est plus relati.,e au délit ; l'effet n'est plu.s
proportioaeé à la cause ; la mauvaise foi triomphe , et
l'inat.teDtion devient a crime.
Ce n'eat ,oint la solidité des acquiaitions que la loi con-
sülëre , pWipe l'acquc§reor reste exp>H à toutes lea opposi-
tions ~rieal"U, poorY11 qu'elles précèdent le Keau des
lettrea cle ntl6callon.
Avant l'acte qui le lie, l'acquéreur n'a aoc~ moyen .de
s'MRnr cpe le r..- 419-~il veut acquérir est franc d'hypo-
thèque , ou 41o'il n'en elt aR'eeté que jmqo'aa concurrent
d'une seame déterminée ; il n'a de reuoorce qae d~s les
-....lioas qae aon intér« ne.lai laisse jamais négliger.
Après la publicalion clu Co4e , tous les acquéreurs '1e
la r•Miqae MrODt ee qo'&ie.t autrefois ceux de la ci-
clnant Provence, et l'espérience de plasieurs siècles dé-
...._ qae la loi feDI ttre sa11s inquiétade sur l'effiracité
tle celte re11011rce.
5.
GS OBSEaVAT!ONS

Les évictions n'étaient pu pl111 fréq11entes eo Provence ,


où il n'y avait jamais eu de consenateura; -les hypothêques
n'étaieut pas moins assurées, les mutationa, moine solides
et moina 11111ltipliées que dans les autref p~vincea.
Ainsi , ~vant l'acquisition, nul avantase poar l'acqaé-
relD' dans les oppositiona qu'on exige des créanciers.
Après l'acquisition il peut y trouver un avantage.
Mais si on le fait conaister à purger l'hypoth~ sans
payer la créance, c'est l'avantage. de l'uaorpateur, que la
foi ne peut 1a11cëonner.
Si on le fait consister à ne pas laiaser l'acquéreur pendant
dix ou vingt ans dans la crainte d'êLre dépo~é par un
créancier inconnu, cet avantage perdra quelque chose de
la défaveur qui le poursuit ; mais il ne pourra devenir en\Ï~
rement légitime qu'en clwageant le systême de la loi.
C'est conlre le créancier qu'elle est dirigée, puisque c'est
lui flUÏ est obligé de faire et renouveler l'oppt>sition, de la
faire dans telle ou telle forme , à peine de déchéance de son
hypothèque.
C'eet aur le créancier que retombent en 'dé&nilif et les
frais qu'il est obligé de faire pour conserver son hyi;othèque,
et les frais de toute la procédure, puisque ces frais sont à la
charge du débiLeur., ou plut& de l'immeuble, qui ett le gage
du créancier, ainsi qu'on l'a dit en commençant.
C'est le créancier qui est obligé de surenchérir, à'il veut
conserver son hypothèque.
Tout est dirigé contre lui. Il m'rile cc:pendant la protec-
tion de la loi., Peut-être ses fonda onl auatenté la famille de
son débiteur, favorisé l'agricnlture, conservé ou aagmenW
ce même immeuble dont on lui envie le gage. A coup aér,
il a voulu rendr~ service ; il a été utile à l'Etat, en mettant
en circulation des fonda qu'il pouvaît con1erver dam Se$
r.otîrea.
Tout est dirigé èontre le créancier pour ménapr à l'ac-
quéreur la simple faculté de fi:1er son incertimlle, et de de-
DU TBIBV1UL D'AIX.

vancer de quelques années le terme que la loi a déterminé


pour t'af&aachiasement de son fonds.
Quel est donc cet avantage si important? Jugeons-en par
la nafllt'e de la charge dont il délivre. ·
Quel es& le droit du créancier sur le fonds hypothéqué:•
Celui d'obliger l'acquéreur à le payer ou à lui délaisser l'im-
meuble, les réparations préalablement remboursées.
L'acéiuêrear ne gagne donc, en demandant des lett.res de
ratifica~on, que la faculté de Caire plus tt\t ce qu'il craint
j'ftre ohligé de faire àn jour. Il ne· perd, par une évictioa
tardh·e, que cet inté~t d'affection qui peut être l'effet de
l'habitude prolongée, ou la suite des améliorations faites au
fonds; car il Ûal ici compter pour rien la perte du prix ,
puisque par l'action ·hypothécaire, comme par l'enchère en
.suite des oppositions, l'acquéreur perd toujours èe qu'il a •
com~ au Tendeur.
C'elt donc, en dernière analyse, dans la crainte de· cen-
trarier on jour un aim.Ple. iolérêt d'affection, qu'on établit
une proc61.ure aussi longue que dispendie~se, qu'on soumet
le créancier à des formalita g&tantes, qu'on l'expose à
perdre an droit réel par une formalité , par on oubli.
Mais cet irité~t d'affection, qui nait bien rarement tant
qu'on n'est pas nssu~ contre le treuble' cet intérêt d'affec-
tion eat lui-même la propriété du créancier. Quand il a.donné
è esptt.e&etqu'on lui a promis de lai rendre des espèces, il a
COIQpté sur l'affection da' propriétaire; il s'est dit qu'il aime-
rait miem se procurer des espèces que de a'exposer à perdre
sa propriété. n n'est ni juste ni équitable de priverle créan·
cier ·a'unintérêt soas la foi daquel il. a prété.
· Mais si cette anticipation de s4reté est un ai grand bien
qu'il faille l'acheter à tout prii:: , . ne valait-il pas mieux
abréger la durie de l'action hypothicaire? On aurait du
moins é't'Ïté la contradiction qu'implique la disposition qui
donne dix, vingt ou trente aias de dorée à l'action hypothé-
caire, el celle qai en limite l'existence à cinq ans, faute d'op-
position.
/
OBSEllVA'l10NS

PoarqllOi dire au uéaocier, • à compter do jour de Pafü;.


• n·a tion voua aurez dix an1 pour agir sur l'immeuble, •
paiscp'on devait lu.i dire, quelques pagea apràs: • Voua
" n'aurez qoe cinq aoa, a'"tl plait à l'ac«(Urear de prare
" des Jea&resAe ra~caLion; et Ili cet acquérear a la &neue de
• ne faire dei démarches qu'après les cinq aaa • Totre op-
• positioa , TOUi perdra Te&re clroi&, ai 'YOlll ne l'ave& pn..
• ven11 par ne 'douvelle oppOlition ; car il eat remai-quahle
• qae l'acqat§reur peut prenc1re aea leurea qaad il lai platt,
• et q11e le créancier est obligé de renouveler aoo·oppoâtl. .
.. tous les ciDq ana ' à peine de déché&Dcè r •
On a senti, nec raiaon, l'incoovmient qu'il y atirait en à
circonscrire la durée de l'hypothèque, vit--à~vis do tiers~
dans des bornes trop étroites: c'e6t ~é DODI pri'nir d'nne
richesse factice qui aapplée à la riclleaae Melle , ·qiai. forme
parmi nous une trowœie espèce de bien, i'aataat plat p""-
cieaae que c'est à elle , et à elle seule, que cJoiTent leur
p~rité et lear esi.stetlce les cW~em doni le sol; tel
que celai de la ci:œ...aot Pro..ence' °COUftl't •e montagaea
a&érilea Oil C . par *8 torrem, n'offre aacuae production
spontanée, et trompe aoavent l'espoir da caltivatear : c'e61
é~ rendre infiniment rares les emprunts, qui vivifient l'agri-
calbare, el diriger vera le commerce des famla dont il a'a pa1
beaoiD.
On a lel1ti qu'il ne devait pu y avoir ·de aitr&ewce entré
des lJOllellÏona analoguei , et ~ la fartàne con.ervatrice
ne méritait pas moins de protection que la fortune comervée.
On a itabli que l'action bypoth6caire ne se preacrinit •
l'éprd J. tiers dik:ntèar file tllllU le mime t:tU el . . . 1. ~
contlition1 fi# la propriJt.i se prescrit (art. 79 , tit. V1 ).
Mais alers, pourquoi donner à ce mtme tiers détenteur,
qui, quoi qu'il f'alSe, reste, quand il s'agit de fa proprié" ,
sou l'empire cle la prescription pendant tout le temps de sa
durée, la faculté •e l'alftger qÙncl il a'agit de l'hypothàqae,
DU piutclt la faculti de se cL!l.iarrwer ae l'b.ypodaèque •na
payer la créance ?
DU TIJIUJIAL D'AIX.
L'laypo&Mqae attachh ao foucla al-elle PIOÎDa qu'1111e
eh.ar.ge, llD ac~ire da foaclt?
&HUe • • fayorable qae les •niladea ré~llea, qui
ne ae perdent que par ll'CD&e aiaa de Doo-uage (an. 57 t fic.,
. Seni"'4o), quelqae eft'ort f11111 f111e Io propr~taire du foads
poar a'eo .aŒswMbir, 1'~ ae d~lié la·conlom de sa boune~
Pourquoi clonae.r à J'atquc!reur le moyeu de purpr par
11aûcipilli~ l'hypothèque , qaMld ou lui refme, avec raùon,
celai cf~ùe par. .aicipitioo·la aenitada? .
Powpoi, .to'ltt, lw clonaer ce 1110710 au cWpeoa d1t
en.acier, comme à. sou préjllldiae i'
C'at l'nqba§rear ..-i demanc1e lea ldtttea de raaifw:atioa;
c'at pour lai, t\ ~lui Muhme•t, que touie la procédure
es& faite; c'est p..- collléq9ent luit et lAi seul, qui doit en
payer!.ss.64.
Le •eùear a'y a a8CIUl ialéra&; cm il a cWclaré les hypo·
1Wq-., ou il les a •illimuiéa. .
Au. premieT caa t on n'a rien a lai reprocher. Ces hy.jto-
~ t 1~.. i1tt.oa"8iem ef. l" ~ a~qu4ls elles expo-
sent l'ac:qaSeur, ont•"' pria eo coollidération lqra du tr~Lé.
Prwlllm d •im# llllÏ' vÏlionR#, ~ .;/Ji 1- uJ, La voie dcf
leUre1 ile ratitica\io.a devrait al~a lui &tre ia&erdit.e.
Au,aeeoocl f.IS, ce ne aoat pu aes !UI>t• ""'il ~raiil
;idjager contre le vendeur, ce sont des dommagea-int.ér4u.
••i denNellt etr,e i. peiae d'aoe diMim11la&ion f raudaledfe.
Maia , 4\6pen1' 011 .do•tPa84!Hntér•'-·, l'iPIOivahiliU clu
Yea4eur reud, aio-~ q11'ba l'a dit, ~le condam~lion iriu·
tile CODll'ft lai , -l la îeralt retaQr ••r .le créancier, ep la
rejeaut •r le {~ IOUmia à •ou laypothèque.
Le crâlu:ier .ae peut •• perdte par ceue pro~ure ; . il
n'eat. pu jute-qu'il eu paie lei frai1e
S. dr9ila ne ~m p.u •crifiét aenlemea,. par Je riJqae
11•'oa lai fait .cavir de perdre.,& cré*1!c.e 'fllr un oubli
oa par l'omiaaion de la plm ldgire îonnali'4 1 par les frai•
dont O'!' le grive ; ils le, ~t aorè par' l'enchère. qu' OD
OBSlaVATI01'S

oane quand l'acqaérear refuse de payer toua lea crânciers.


Celui qai a oraÎI de faire aon opposition, ou qui ne l'a
pu faite régulièrement, n'est pu ~ême reçu • enchérir, et
son hypGthèque eat irrévocablement perdue.
On écarte également les étrangen et lea créaacien eu
sous-ordre. Il semble ·que la loi craigne qu'œ trop gnacl
coocoan n'élève trop le prix de l'immeuLle.
L'enchère eat reçue au greffe. Elle eat précédée da cMp6t
da contrat d'acquiaition relaté dans 1Dl regiatr.e particnlier,
notifié aa vendeur, et d'ane·dfiche dam l'auditoire; elle eat
suivie d'un certificat conatataut l'adjaclicatioa et l'olaeetftllee
dea fonnalités précédentes. Qaand l'adjudicataire eat an en-
chérilieur, il doit donner eau.lion: un procèa-Yerbal de ri-
ceplion de caution devient alors ntfoeaaire. Il faat nolifier
ce certificat et ce verbal au conser•ateur, poar en recel"Oir
le oûa; puis, aprèa dis: jolll'll, les leltres de ·ratification. Ces
lettres so~t rapportéea au tri.banal , qui lei scelle à dea joan
déterminés.
Tout n'est point encore fini. Il faut recevoir du conaerva'-
teur un certificat détaillé des oppositions, les cUnoncer ·au
Tendeur, qui a quarante jours pour payer.les opPolUll. Aprèa
ce délai, ·commence une procédure d'ordre .el distribution
du pris:, doat les règles·aont incliqu"• au titre de la ot!1Ue
Jore1e...
Tous ces actes, toute cette procédure, ne Rront aam
doute pu faits gratuitement : ils ne seront pu sur papier
libre , ili ne seront pu afl'ranchia de la form&ut.! et dee .drOita
de l'enregistrement. Les voyages' les sejoan que les parties
seront forcées de faire prèa le tribunal d'arroaclillemmt, lea
avouéi qu'elles seront obligées d'employer, ajouteront~ la
dépense ; et tout cela se prendra directement ou indirecte-
ment sur an immeuble cUjà i.mu&iaant pour acqaitter' les
créances dont les hypothèques le frappenL Toa.t retombera
donc sur lea créanciers, et l'acquére11r aa.ra diminœ lear
gage; pour purger une acquisition qu'il ne eoue"e pu.
DU TBIBUJCAL D'AIX.

Toajaan libre de l'ahandoaaer, il cMpenara de lai .te 1e


reai.rer du combat qa~il aura ilM1ilc:rilement ellPl6. Il eJ.-
.tielldra .e.acore de· 1'adjaclica&aira le t..i..l'Mina& - .
tonuoes par lai clébo...., ( art. Gia), -"'• ad.etaat ioco.
lidérémeat, IOÎt ea provoqaaat ane· IOl'te' d'itatauce de ·.U,.
cuaioo qui, 1&D1 l,lli, n'f\'k peat.:.ftn jamaia TQ. le ja.r.
Daoa Ja. lulle ·qa'on lui .donne la facalté d'oomr, ...i ae.
nait être épi. L'acq1*eur,. par 10D impatimce à rendN acm
acqaiâlicm libre, fai& coaT.ir m créancien le ·n..-

perclreleara cftailces,.aagme11tc5ea dea&ait41GÏ ne 10D1.fait1
qae pour IOD ia&Wtt. Il faQC)rait., aù IDOÎlll·; qu'il c~ le
même rilque, e& qa'aae fois eagag4! àm 11 ·proœlme, il y
ra&it pow c;oDMnu "n atp1.ion telle qu~il la cW.ire, «
pay~r lea cn!anc:eao w cert.itade qàaaraieat·alon la.~
cien de ne rien.perdre lea ~erait de ~ ~
d'entretenir par dea opfOti&iom. e droit. qai, comme toù
autre, t?ùste' par ·lui-mf•e, et qa'.O. ,_ ~· à.-..r~
mali"8 coti._ qwe·l'OW' l'~rft ...l'•. .rear. ,1..• • '.
~ il n'est po~t .nffèleaire 4o W·o«rir ài .-o,-:œ
fras&rer lea.crânciAJr1, ,et d'~lader.!la lti:fP.i4be la·clis9.a.
l'bypothèqae; il Dit de Dd pu {ayoriafir • mglÏfeMe. •
Laiaaes subsister l'iDtbtt et le belOÜl ~ pNBlke ._ ...
formationa ~nnt d'acqaM-ir,. et, peur 1a· achetem4. ftimé~
vo111 en troàverez mille qui ·f t J~ -.'tdnt p.. : la froftdce
ea a fait ane beareuse espériencé. pëndauJ pluaiean· lièda.
Ne craignes pu que la peur d'aoe éviction fQUÏhle'daM
le coan de dix ann• au à l'apicilltare' . - clétoan•&
des •cuJationa utiles , des réparatiom aftlltage~ Un
nouvel acf(Uéreur est toajoan pftllé de. jo11ir,. et, par co~
'uent, d'améliorer. Jl ~e flatte le plualOUl'esKde n'avoir riea
à craindre ; quelquefois même il aperqoit, dpe les amélio...-
tions dont il eat aasul'é d' obteair ie dédctaumgemeu' , une
aagmeutation de al\reté: plus on a à lui rembourser, moins
il .eat facile de. le clépooilier. i et la .\o~, protectrice de l'hypo-
thècpie, 1.ourDe, aioai doublement en fa veut de I' agricu\tur~, et
OSSBllVATIO.S

par la facilité e ~piuoa. ••'eUe encourage, et par lei


Mbilidr~1t1U le 'délÏr Ù lui •happer frOVo.,ae : c'est
l'4fea..i.,,.... la low:elMD&iellemeat bOJ1Du. Il n'est pU
_;.pa'a• -'Je• Jl•'qa imape pe• les élader3 qimi ae
MÏflllt a• aTaataie ,...1a ~ Nom attatou aCOl'e ~
l'espaï.qœ de .O. pères. lis Olllt 'ni, DCM8 aftlas ..,. C01Dlllt
"* ; .apcocher .• des acq'16rear1 a1aYOir fait fraudaleme-
. . . . . œpamiôaa, pour :retuJre plus4ifti.dle ane 4riCllÏOll
iwhmjeente; jamais·on va .'ftl' lem' reptochet d'av.w· n4fti14
b-ealmn da fCQldi, daas la etainte.d'aae mctioa "9'eotaeHe.
~i. Ha1tr lei teÇOlli·à l'esp&ïet.ee. Ja plu comlanU!, per-
~-......a,;à· voplâr :ddnaer au'I'. aeq91irearS an moyen· de
..r.ger l•r aeqqiaiüon•dns• kef' délatr àla bolme heute.
Mairsque.ce -,-...oit·Ùlpple, qu'il respire la jaa~ce et la
06Mnr, 41*'ifnecoé&e •'à cel.n qui doit.en proftter, qu'il
illl'4'oapome118:le9iathâs de penoane.
_,11.9..,,.., U;Gi•' i l • préledte·comme 4e hü-~me.
L'acqa~••W••J* c<Jllnaftre.les trüncien hy-
~ -ott 1"filétf'H •11
"f1Ddea11, ·pûisqa'U n'y a plua
tVimaiiptièo ~"'1• ,1 et qaé l'oppoekieo qui ta 111p-
pl~~•-- •'eŒet,~ eDe eat p98térieure à l'alicl-
-..·, ·.-~ .elle- bû ett •tmean : il aafh qtl'eUe
4~ca l8 1teia des le-. dt ratification.
1

·• .U fft1· 4•c, '4(tpbd L'ac..émlr Yeat parger l'hypothèflae,


4(WU se 80DdÎlills:vlHHrif da~ comme oa 1e con-
àlit:dana aoi.ea.t.~ oà l'oa eai &bligé de citer des
geuùntonae ~· iri la pe...O..e.11111 domicile; c'esc..
à-dir•;·lfn'il cile ies·: eftaaden hypoiht!cairet •·cri public.
Oa doit ajoaeer,.tj cette cilltioa, cles prc!cautim!lll plue am-
fie• qwe 4am les a01rea, a6a d'augmenter la cèrtitwle qa'elle
rec~a toute p.blieitL
Il eet des personne. qa ae trouveât pat tette pw*aution
...tliaante ; mais d'abord elle eat unique, à moins de -reta~lir
. par des ioacriptlons b ,_liei~ del 'hypotbè~e•, qui tue le
.crédit , el rend t~te espèee de IJitns ehancelaftte•

...
DU TalBOllAI. B' JllX.

D ne fat .... toat aeri&er Ml èW.ir de 'PfOl. l'Janrie


ili cNlncier. La ciladom i cri poWic, telle· qm eom la ipro-
pC118111, deime _ . bien 11.tftit au el'éalfoiers·qde l'atlehe
delaAÎIÏe~l~IOitedatrihoal et aldftlllieu1'4~
...... MCtion Uànmpitre IVlha tltN VUl~€'m•ll.même
flrm.liM e•cle l'....-ear lpli 'feat-puger les.h~
ques, e& da ·dfmcler ..uillUd, .pwce qmi·, ·dlm l'a ei
l'aire eu, elleestd81ti114e à prodmN•le·:mtme·e•et. lt·à'y
a •?....-e'dill'*-ceiqu'a eë qàe; dau llélN prë>jet, ellè elt
r.mllaliY• , et n'a lieu qae quiDd' 11aoqn;.r Où té Mu.:.

cier llÏIÎlla:ilt .etlleat purger leur •c~ i au ...ae ~!
clms 1e projet a. <'.oie , eüe esl forde ùall .,. ·I• dl i
a
.eme ùna celai à ll• Ylf pctlnt de cHllUCiera. ~ ··:·
Les crancien appe... doiYedt 'd'Poeer .. greffé - tri~
._al tl~ fMc.laratlou lllflilanfe ·iro-r 1ldht eemtaft11e~ · tÎI
aat.D-e de lear h yp«Mhiqie et·ht·Mè1*Dt ~é teu~ t"'8nce. • ·
Cette dilpolilioa simple clisped1e dt cffer, -a11}1tts~ d~
que tribana\~•·, deli ~Îl~.._ ·, ~1 let
fonetiom deirieaDdtfmattf8. '•' .. Ô ' ( . A : • ... ' O

C'est une·daàrg4! de 111oltd potlf'le ;peap1re-1 flint tllfatiab-


tlen 4'1embarru poar Id pbideuft. ·: · ·
B ne •"agit qae .. 4elmer con..._ à l'ae~l!~ de
llMla les p~tac1a~it 1111' l'hnmeubte, ee Ile dleftt'e:ta
~ • potUe ae se coanatlre entre eas.·
Cette cennalMan~ litt~ se fait 1111 gfefie .de1 trlt."'-
nau , nec autant de 16.reté et bien moins de fniis que ·cftë•
.in eome"ate111"- · • -. •· :· ·. ·
Elle y at ..&nt plua_campète·., ·pailqa'aa RN& lllld-
Jes parties eoaaailRnt la date , la 'INllUre et le moata.Dt de
f'hypo&Mque de daaque erfancier ;> elles y apprtaMlll toat
ce qa.~il importe à chac- de suôir : aa lieu qu cires le
eomerrZlear eHta ne conaaiasént que l'esillenê:e cle Voppe--
IÎIÏoD ; eil. ipoNat toat le rate, paîsque l'article •7 dü-
, . _ d~oncer dam'l'oppGllÎIÎon le like et· le montant et.
ü cnance.
œaaVATIOl'fS.

Au grefe, Jet partiea n'cat à payer que la tnnacriptioa


•r le .regilln ·de la cUclaration qa'ellea aipent : dlea le
coD1erTatêur, il faut payer une tramcription sar le regiltre ,
etla frail del'uploit, dODlil eatlaiuécopieaacomenatenr.
l'o1P'4f'&Oi cr.ft:r aimi un ·noa'ftaa fODClionnaire , pnr
faire , à plua grancla frais et moim parfaitement , ce qu'•
6mcaionD&ire établi Wt mieux et nec pllll d'économie ? •
Let .art. go et .e 1 da titre VIII , tk ·/4 i.mte fort:#, adr-
meueot lei dcaaMIÎolll c)Q1 la forme que DOUi inaiqaom. •
esa matiwe de aYie ré~e. Poal'f{aoi en nigenit-OD ·d'au-
tra, qaand il •'agit de leUrea de rati6catlo~? L'ae,.-relll'.
qu lea clemude n'est, à l'égard dei créaaciera, rien de:
plm que le aai1iuant d'aa immeuble : il a été volontairement·
UÎIÎ par le vendeur, co111me le 11.iti-.nt l'a été par la jas-
t,ice.,. l'an et l'aqtre tendent au ldme bat; celui ·d'avoir·
l'Ï1Dmeable fraac d'hypotüqae. L'iat6* del! créantieri e9'
le mhle • l'4gard de l'un et de l'autre ; il comiste toajoan
au .-en cle leu.n clroiu , oa à leur·~
L'acquére11r, imtruit par lei cléclaratiom wte1 a• grdîe,.
a Je. daoix de maiotenir.seo contrat ou de l'abandoooer.
S'il le maintient , il d()i& payer· toute• lea créapces.; ce-
a'ell.qu'à ce pris qu'il peut afl'raacbir 100 acqoilition•.
. U.ne peua. pu 1.'e11 plaindrt. S'il a élt PJ'ude•t, il o!acp:a
rien comp~ à son v~ : il est .alors reporté au m(Nneul
cle ion M:quisition mhle; il a•• facu.114 ~·.cqpérir ou .de ne
,., acquérir. ·
S'il a commil uneimpnulence, c'est sa 'ûa&e i il ne doit
pa1 en punir lea crianciers 9 qui .n'ea aont pu lea auteo'rs.
·En 1-.i ll.Îlllnt la faculté du chois, on e1t jmte eoven toue:
la liberté et la atabililé des contràts sont mamtcnues.
. Ce n'es& que lonque 'l'acquéreur a déclaré délaiaser l'im-
meoble , qu'il importe , d'un c6té, de fücer lés droi~ respec...
1if1· dei eréanclera; et de l'autre ' de connahrf: le véritalile
prix «le l'inuneuble-peur.éteiodre ~vec lui le plo1 cle créance&
possible.
DU TBIBU1'4.AL D'AJX. 77
La &salioo c1ea droits des crûnc:iers faite provisoirement
par an ftl'laù 8011111U1ire au greffe ~ peut deYenir un mjet de
litige qai n'iuûreaae qu'em.
Ce litige doit étre vi«M c1am des formes ~xpéditiTa, pour
que la po11eaaion de l'immeuble ne soit pas long-temps in..:.
certaine , et qu'un IC!quatre n'en d~Yore· pas lu frui~.
La w.aie nleur de l'immeuble ae peut étre connue par I~
enthiàra : c'ek aujourd'hui parmi nous. une drité détnon-
h'ft. Elles tont ·m mage· dam les «Mpartemens' 1'e1Dplâçaot
la ci-de...pt p;.o,.ence , depuis la loi da 1 i bramaire an 7 ; il
est collltallt tfU'il :ae s'y. est pu vendu uo 1eul immeuble au:a:
trois quarta de sa Taleur.
N'en chercllom point fa ~a'lde; queHe qu~elle soit, e'elt
le réaaltat qai doit fixer l'attention du légialatear.
La-Yoie de l'atimation par esperta·, aah'eloi& pra&iqae
parmi nom , est 1ajMie à bien des incon•âiens : • e.,..
traine des Joogaears ~rnelles ,· elle .e11gage dans des re-
cours , clam dea. incideas que la chicane et la ma119'alle foi
multiplient ; son moinclre. Yi.ce est d'b incertaifle et dis-
pencliea1e.
SaJ.Litaons-lui une roule plu lire , moinl cot\teme et
plu exp.iitiYe ; noaa la troaYons dan1 le droifd'oft'rir.
Quel est le bat· de la proc~are depDis qae l'acqa&ear a
ahaudoDDé l'immeuble? Ce bat n'ut pu cle-comiahre sa \-a-
leur iutriu6qae et altaolae ; n est 1ealemeat tle payer l't'eC..
lai le plus de ·créancien pollÏble , de leuneure tout à portM
ae prendre 1111' l'immeuble la portion correspo..dante à leur
crianc:e , et de lailaer 1a111 regret et lalll' excuse céux que
l'immeuble ae peut pas payer.
Tom les cth~iera ont dreit 1111' lai ; mais Îear droit n'est
,
paa ~gal : leur h.ypot~que , lean priYil4ges, sont entre eu
a.na Je rappOrt des .datea et det ca111e1 ; leurs actiona Rit
l'immeuble ne peirferJt pu auiTre d'ordre di&t4nnt.
De là la nécaliû de n~ùmettre l'action del crûncier1 que
•utnot le rang qllÎ leur at auign~ par le jugement cl1orclre.
OUUVA'DO:ll

Uaawa. a droit 1ar ·la tolatité de lïmm.eahle ; lllaÏI da-


can o'y a cle droil qu'à CODCUTl'CllCe de la criaace. Ü î •
donc qu'en se chargeant de la to&alité, il eem~ l'e11C'-ianl
da prix &ID créuciera qui le suinnt.
Il est po11ible que cet ex~al Ile rempliue pu ceu-ei
de leur cr.S.nce. L'i•meable pellt cepeac1aat valeir plua
qu'il n'a été vendu ou apprécié par l'acqaérear, il peut
être à la ce>nven~ce d'uo dea cré&Dciera qai rest.enil ea
perlt cle aon dl\ : • oCCraat cle se meure .à la place · •
er~ancier1 çJériears , celui qui est eipoΫf à perdce
1hÏ*e ce dupr, et il remplit l' iDtérê& légitime 4'e ceu - ci.
lia ne peuvent prétendre qu'à leur paiemHI, et il le lear
oftte dais Ml ter8* ttl l~ cWlaia por&éa dam l'•cte cODlli-
tutif. ,,
JJ est kl iqameuble d~t la po..-ion ·eJt plu prfci~pae
pPUF Ull CréaQC,Ïe.r. que pOQf. l'aull"e i aa ail~OB t If proJ.i•
1rùlé d'un COîl» d~ i'enne ou d'lllle habita&ion, .lea projt'4
'1'u crNncier, peavent lui en faire désirer la pe11e1aioa.
Eb. bien !'t:ee circOltl&a~et, tout étrangèrea.qii'ellcuonU
la valeur absolue de l'immeuble• tournent encore à l'aTan-
~· cllt clA.iwar tt d• crétiDciefl. Celui d'eux à ·qw.i il cen-
vien~ le •ÎlllJ .,, t!IWlïli ~li= c;o\*tver, 1'U eat pollérieur,
tn payut .twa Jiet 4f'6aqpen .~téri4qrs à 1'i ~qi CNll cWdan!
Ytu.lojr lltS P'Ytiuar lï~qbie; s'it e•' -~QI', a paJU&
lt'f.potUd•ont qui yelJkn' ~·en priver, ~ Je .reaahour*'t
llli-m.éaÎe. . .
C'est aiDli. qQ.e 41t... {raif, ttt par 1- prqcé•""8 1- pluui1D-
pilt, on comerve le clroit 4e 1P•, el l'oa o~ai 1111' l'iul-
meuble tout ce qu'il est poui~le d'en ob'4!._n.•.
La loi doit j;.w:. et pr~tion à leu& le qaODCle ; aea hâen-
fai&s ae cloiTtDt j..,... 'OQfQer au p~-ice 4e çtlQiq• en est
''®ies. Uae .ctWlf:tt 1Mdiqu1 oo cuu•paraiaQa dp ia 40tMti6
de l'imm··~~· ~ .rQl'lfe llU Pfe1tier _., cl?e.Ve;
il .-e ICl'ai& pu ;.te de méttre le ~~el' dut l'alternative
de la perdre• oa· de coaapler le rtl&alll'"1ll'Ï• au créaaeiera
DU TPlJML .D'AIX. 79
pollâiean. Ce&ae diar1e poarr~ n-*ltr ..,,. fac:~s ~ aoa
pririléP. lai serait alors nuisible.
B ae peu& preudre 1111' l'illtmeohle qqe sa •créNace ; aes
ohllgat.ioaa D4I doiveat fU être plu é&end1111s qqe 4ea do>il4t
D'tan antre .çà&é, le 1Qarcell$11.8Qt de 11iianie.We ·pe1&1 le
trop llWprécier e& PDire •• créancien •ubeéqQCDs.
On aane. ces Ïlleoa.vâliena ·ea permeuant •a premier
créancier de a'ea teuir à 10n hypollaè-rue, qa.nd elle ae
s'élhe pu au quart da p~cle l'i11uneu.We, et eQ n'obligeant.
le crQiacier à prendre. cle l'ilbmeuWe qu'Qne portiOP cor-
reapondaslte ... enaace·, qaaad elle n'ea 4gale pu lea ttoia
quartlo
Ce morcellapen\ ea une IDÏ\e 4e la plar.alité de• hypc>-
thèqaes. PIÎuieurs prêtans • le dllMS fQnda ~veat a'y
aueadre i daacan n'a pu ccnqp&er ~ta t.o&alité IJllJ~ il ne
prêt.ait cpa'QDe ~ de aa valeqr.
Lu créaacien polUrieu.ra ae soQffreut pas de celte Iaci-
liU; ila en joGiuen& à leur t.oar: ils peuven& même réclamer
&a &olali&é, ai leur intérêt l'exige. •
D a'ea& qu'u eu où C4tte fa.cuité de réclamer la iaulité
peat ~\imeaentleiir être interclite; c"eJ\ ce• o1J.il aµrait.
été nndu par le même contrat plmieurs.i~~91" dieAiffc&.s
et.lll!pan.. . . .. · '
TITRE VIH.. ~ . ' 1 ...

., .. ·.'• •,
Les o)Jeen-~ faiaa. IW 1~ MptièJQe 'titre· 1P,DODC41ll
cellea qui YO..& êlte prtifeaWe~ aur .le haiti~me. ·
Dam le prGIPif:r tiae , il é~t .question ,J.'aMWer la pos-
.MllÎOD 4e l'a~w , ~e le ti:aaq!JÎ~ , .et de , nuire le
moina poaaible am criancien. . .:
na.. c:el.., i •'agi~ .4\e Pflf~C' le c~ancier dont le
tilre m& eâ:atôjlfe e& la ~ ~gïhle, t:• de. Je Js;é;-
-.nir c:utre !Oli rt'J~s.:de• •1*4'M ~éancit;f' ~.dé~
1âlew. #', . . .....
Le problême est ici double : payer le cré~er aveç .le.
8o OUl&VA'1'101'8

moiaa c1e prijadice poar le cMltiteat; le payer sans faire


tort am autrea créanciers.
L'in~~t db débiteur est lié à celai do créancier. Les
droits de l'an et de l'autre tont réciproques sana ftre con-
• trairea : celui-là ne trouverait plaa d'empnmta, ai celai-ci
ne trouvait pu promptitude et s6reté dans son paiement.
Qaelquefoia le débiteur es& de mauvaise foi ; le plus
souvent il n'est qae malheureH : dans le doute, il Taut
miem le plaindre qae de le punir.
La mauvaise foi écflappe le plus souveat à la rigueur
de la loi ; le mJihear est toujours aggravé par elle.
Occupons-noua de soulager l'infortaoe: quelque. pre-
caatiom qae noaa prenioni, il restera encore a11ez 'de
frais fODI" pair la maav8i.e foi.
• · ·
Le titre tle la IHlll~ .forele a poar objet principal de purger
de &oute hypothèque l'immeuble que le criancier fait veftdre.
En prononçant des déchéances, en déclarant qa'aprèl
la délivrance l'immeuble serait libre de toutes les charges

qui u'aaraient pas été conservées, on a senti qu'on prenait
sur le droit def proprié~ : on a tem}>4!ri celte rigueur, en
s'entourant de pr~uûom, en pFovoquaot lea oppoaitiom
et· lea contestatiom.
Ici on Jll'ale lei cMbitear d'attaquer la p.,.~~. Il f'aot
faire rendre des jugemena qui le déclarent déchu de ce
droit, faute de l'Hercer dans un temps ·déterminé•.
On' plaide sur le point de~ anoir ai ta aâisie aera atta-
quée, en attenclanl de plaider nr la valicliU.
N'est-il pas plus simple de fiser an délai , passé leqael
la IÛIÎe ne pebt plu •tre arp!e de aullité par le 4léi-
tear f
Là on soumet le proprWtaire à~ det oppolitiom dont
l'oubli interdit toute rnenclicatio~, qaoiqu'OD ait comac'°'
dam l'article 4 da titre VII le priacipe. qae Je 41roit de
propriété ne peut ~tre parjé par des encbêre1 ai par ma·
ddcret a'adjadieation.
DU T&lBUNAI. D'AIX. 81

PartOdt les fonnalitéa sont eotaasées. pour :~nuer à la


procédure un caractère de puhlicil.4 qui légilim.e l'effet
4111'elle doit produire.
Maïa ces pftc:aulions m~me sont fuoellea à toutes lea
parties.
Elles occaaionneot des frai, qui diminaent le gage des
CréanCiers, et aUgnlP"'leD\ leur perte : elles retombent IDr
cem mf~es pour qui on les établit. .
Elles rainent un débiteur qui peut n'avoir pu du comp-
tant pour acquitter mie dette , maïa ~ont les immeublel
1eraieot , anc une procédure plus simple , plaa que sufli-
l&DS poar remplir 1ea engagemens• ..
En prolongeant la procédare, elles perpétuent le aé-
queatre ; ella rendent indispensables Jea bau jucliciairu;
elles nai.tent à l'agricaltare autant qu'au particul~en.
Dans nos contries, on ne donnait pas , à beaucoup prèa,
auaant de publicité au saisies: il est à oattre qo'elles aient
été igao• des créaoc;iers, .et que cette pr~tendue igoo-
nmce ait .doBDé lieu à des ÏDconéniens.
Chaque créancier surveille et doit s~rveiller son débilear ·
et ses .affaires : C!>mpl.Ons un peu sur cette sollicitude.
N'écruons pas un débiteur de frais, pour entretenir
sea créancien dans l'insouciance.
La mneillancè est aux capitaux ce que la surveillance et
la culture SODt ms biens. ruraux.
Oiaque qua~ité de liiens a sea,uana.ages et aes ioconvé-
niens: ne veoillon~ pa.~ ·être plas sages que la nature, ae
cheTChons pu à les en séparer.
Pourquoi ·soumettre le propriétaire à des réclamations
41ana un délai déterminé? Le cttancier saisissant est-il .q11el-
qae chose de plm qu'un acqoéreur f"orcé? Comme ·l'ac'7
qaéreur Tolontaire, ne doit-il pu, a.ant de saisir·, s'en-
cplérir de la propriété de son débiteur? Il est obligé. di!
•Ïlir; mais il a été libre de p~ter : avant de livrer ses
llmi«1 1 11 a dA s'informer dos facoltés de l'emprlÏIW.eur;
!!!. G
OIHll.VAT101"S
il ri a pù pu prêter aor la g1ran1ie clf1 fonde 4"" M . lai.
appartenaien& pu.
Le propriétaire qoi voit son fond, uiai, ' ..,.. doate
le droit de faire cnser tlDe uille auontatM,e à .. pro-
priété.
:&.lail il y a deus iecoavénlellla ~ à racer •
ft«la-
matioa.
J~ premier est la déch4anco q• le d6at 41'oppeeitie.
entratlte ; Mchéanee qei preQd Mentiellemat ... le droit
de propri4té, pai•qn'elle nt~cit, • · l'~4lde .-eI..-a
moi.a, la dufte d'un clroit qui, de 11 Mlore , due trente an.
La loi lui garantit qu'il ne peat ftre c14poui.U4 qie pas
trente ans cle cMposeeuion ; et cepelUlant, .si , à IOO ialu ,
son fonda étah saisi, ce clrelt sacré ~ treate an1 tufti-
aent. à peine pour éteindre aere1t 'e111porl' •aa1 1"thpaet
MOÏS.
Le teconcl est la comulatioll des procédaree et de. frait
'JIM chaque saiaie entrainera-. Ce seront toajoara da in-
stances générales , qui lasseat les trib11Dam, et naiGeat tes
partie1.
C'el& bien asae1, sana doote , qu'oa ne paille les pri.enir
iam tom les cas: la loi ne doit pas les provoqaer, ea les
rendant indispensables dans to1iles les occmioee.
Il en eet de même de l'opposition à &n de daartte :
chaque chose passe avec sa charge. Le cnaader n'a p~N
111r l'immeoble qoe tel qae Je débitielll' le pOlléùil; il ne
peul pas le prendre 4ifféremmtnt : il ne faut pu inolattr
le propriétaire pour favorÎlet' l'incurie dm crecier. La loi
Joit raoru protige COllln la ft'llUlk tl'•hi, mai• ,... pas
- disptllUI' da faire ...,, tle •tlÜ'f! propn IVUu, tllc, Diac.
pHlim. pafle 57.
Qu.nt à l'opposition i fin de come"er, elM •'elt que
l'action du créancier hypot1*airé po11r •1ra payé Mir l ' -
meaJtle : lea règles et les Corme• de celte aclioo ont iN
.Jé&ermiaéea SOUi le tllre prél'édeat. Le mi&iasant o'ett rien

J
DV TlllBV~AL D'AIX. 83
è ptGs qu'on acqnéreUT CfW ,.eut pûrgcr son acquisilion:
les proc61ares prescrites vis-à-vis de celui-cQ doivent êtr'e
le"~ N-à-ns ae celui-tà.
Netre projet a l'unftage de ·présenter l'uuiformilé ~
marche clam deux procédures qui ont ôoiCormité d'objet.
Ne ghons ni la Tiberté ni les spéculations des citoyens.
Le ~ancie-r saiaÎSSallt pelll avoir intér~ à purger les
byptJth~nes; il peut l'avoir à ne pas s'engager dans èette
-proddatt.
Que loi importeraient les ~ypolhèques, si les imme1.t-
ble1 ·qo'U ne saisit pas, si rinaustrie ou les ressources de
sou ctéb\tetir, lai ofîraiéot une responsion suffisante!'
D-Eterminons la procédure de manière à pouvoir se pr~ler
aux convenances du créancier.
Quand .it a des craintes sur la stabilité de son paiement,
il Il.nit tronver dans la loi des moyens ile les dissiper.
Nom les lai avom oft'erta sur le titre précédent, en tra-
çant à l'acquér~ur le moyen de consolider son acquisition.
· ~ longueltts, les fraia etc· celle procédure, sont le prix
dt b 161-eœ qu'elle procure.
ü tréancier ne peut pas s'en plaindre; il a dépendu de
toi cSê les épa.rtner.
Il y a cepeod:mt ane di1'f'érence à faire entre le créan-
0.r et l'acquéreur: celui-ci, s'étant engagé librement dans
b. prot:édbre' doit en stipporter les frais i celui-là' agis.:..
sali\ forcc§mebt, doit trouver son remboursement sur l'im-
meuble affecté à sa créance , dont les frais sont un ac-
assoitc. ·
Cette procédure retqpibe alors sur le débiteur; mais
t·~ re.O'et naturel de l'infortune d'inspirer la défiance :
il ne peul accuser ni le créancier ni la loi.
Quand lé -saisissant ne veut pas purger les _hypothèques,
les autres créanciers n'ont point à souffrir de sa procédure:
il est inutile de s'occuper de leur iolér~t. Elle ne peut
plus compromettre que l'intérêt Ju s:iisii;sant el relui du
6.
OUIBVATIOM

d~iteur: la loi ne doit clooc plus chercher qu'à lei cou~


cilier.
L'un et l'autre aollicitent 1D1e procédure esP'ditive, et

par conséquent dégagée d'entr~vea : n'y trouvuaent-ils que
l'avanlage d'éviler. un J,ail judiciaire et d'ab~er la durée
de la séquestration, ce serait déjà un grand bieofaiL
L'objet du créancier est d'etre payé le plu t6t po~ble.
I~e devoir et l'intérêt da débiteur sont d•accélérer ce
paiement, et de ne pas abUJllonner l'imm~uble pour an
prix inCérieur à sa valeur. .
"" Ici , il ne peut y avoir de base que dans l'évaJaaûon de
la matrice du· r6le de la contribution foncière: cette mète
a un i>ut politique; elle remplit sul'Jiaammenl l'intérêt des
particuliers.
Une fois élaltlie, chacun aura intérêt à Caire porter dans
la matrice dD rc\le ses immeublea à leur vraie .valeur;
c'eat une garantie de plm qu'aura le Gouvernfmenl ·sur
les tvaluatiom du rc\le.
EIJe économise les frais d'ez:pertise et lei proj:èt am-
quela elle. donnait lien; et ai elle offre quelque avantage
au créancier, le débiteur en est dédommagé par l'économie
de Ces frais, et par celle du 4111int en IUS l(Ue Jea pays cJe
collocation accordaient au créancier obligé de se colloquer.
Enfin, la perte qu'elle peut donner au débiteur, n'est pas
irrèparable. D'un c6té, il peut procurer dea offrans, et
alors il trouve dans les ·enchères sommaires la plus· haute
valeur de l'immeuble.
. De l'autre, il a un an pour le revendiquer en rembour-
sant le créancier.
Ce rachat , que le projet de Coc1e lui refuse , . est de toute
juatice.
Limité dans le terme .l'une année, il ne peut nuire à
l'agriculture. .·
A peine le créancier aura-t-il fai1 une récolte ; il n'aura
Ja;is même eu le temps ~e concevoir sel préparer es amé-
DU TBIBVi.AL D'AIX. 85
lioratioùs, qui lw seraient d'ailleurs toujoùn ranbour-
~u . . .
Oo permet au wo~eur de le sftt;uier pour dix •os ; pour-
quoi la jusûce, ·qui, dans sea procédures, remplace le TeD-
deur, ne pourr~t-elle pas, stipulant pour lui , le rélerver
pour one seule amu!e r .
Le rachat stipulé pour dix ans par le Tendeur est-il moins
prqudiciel à l'agriculture que le rachat ordonné pour un
an par la loi ~ .
Dans le premier cas il fait-partie du pris, dira-t-on.
Il le fera dans le 1econd , si l'immeuble est adjug~ au1:
enchères. ,
Il a déjà fait partie de l'engagement d:t1 débiteur et du
créancier, ai celai-ci est colloqué ; car celui qui prêle sait
qu'à défaut de paiement, il ne prend l'immeuble soumis à
sa 'créance , qu'à la charge de le. rendre dam un an, si le dé-
biteur peut la lui remboaner.
- En tout temps, dans tolll les pays, on a accordé la faculLé
da rachat au débiteur saisi.
Dans les pays de décret ;il anit le )'abattement, qui du-
rait c1iS ·annéeL
Dans lea pays de collocation, il avait le rachat , qui ne
durait qu'un au. "
Ne lai refusons pas ce s'ecour,s au sortir 'd'une révolution
qui a fait à l'agriculture des plaies que t~ute la sagesse du
gouvern11111ent actuel ne cicatrisera que lentement. Ten-
dons uue main secourable au propriétaire i HCÎtODS IOD
émulation et. son industrie, en mi conservant l'espoir de
rentrer dans ta posseission. de ses pères. Si le racha~ n'avait
jamais ét6 étaLli ·~ il faudrait le créer aujourd'hui , plat6t
que l'abroger. · · ·
Il 'reste à répondre à une clifticulté : à défaut d'enchéria-
aears, le créancier qui a donné de l'argent sera obligé
de prendre de~ immeubles dont la po91euion peut ne pu.
ftre à sa coDTenan~.
86
Qu '.on ne s'en él~noe poi11t, cette obligation el& écrite
tians soo titre; elle dérive de sa volonté.
Il n'a prêté à un prodlétaire· d'immeuble. il n'en a
1•xigé l'affectation, <1uc pour s'y payer, eo cas qu'il ae lui.'
füL l'as rendu des espèces.
Si telle n'avait point été sa volonté, il el\t ver.té ICI foaù
~ans le commerce. En lui offrant des i1U111eubles, on lui
offre· un.e des branches de l'alternai.ive qu'il a voulu se mé-
nager.
~e moyen de paiement que nous indÎAplaœ est en 11111ge
dans la ci-devant Provcuce depuis un temps ÎmmdlllO-
rial ; une expérience constante l'a fait envisager conune un
de.s plus grands bienfaits de la législation qui la 1égialait.
Nou,s n'avons fait qu'élaguer ~e Ja procédure ce qui l'em-
barrassait oo la rendait onéreuse ~ux parliea ; iloua y avOGS
:idapté tout ce qui , dans les iasliJut.i.ens neu.velie. • pou-
'·ait concourir à l'amél~orer.
. Dana des pays riches, on peu~ négliaer ce1 ~tila éco-
nomies, qu'on est forcé de considérerclansdeuégionuooiu
favorisées.
Ici nous avons la bea~é du climat , mais. noua n'awons
rien de plus.
Ailleurs on a la fécondité du sol.
11 est pe~t~tre permis de voir ailleurs la maauise foi
dans le défaut de paiement d'un créancier, el cle traifer ave,ç
rigueur le débiteur qui ne donne pas les eapèc~. pro.milea.
Ici la rigueur serait une barbarie ; le malbeur esl ai ~·
q••ent, qµ'il exclut le soupçon de maunise Coi.
Une 1t1ime uati9u doit sans cloute etre régie par les
mè!D4:s lois; maie celle uniformité serait une calamité p r
les régions peu fortunées , si la législation consultait moiu
leurs convenancesqqe çelles des région& qui le sQDtdava.&WJge.
Le régime que le faible peut supporter ne Nllrait IUlàre
:lu plus fort ; mai6 le régime de celui-ci sc1·ait mortel pour
celui-là.
DU TaJIWJUI. D'AIX.

'Nttin:olLocoltiQPli Qe feren~ fille répaadrè ma les .autre•'


,Wpr&emqs '-.hleoialta q11'ell,:a ~pandaient ar noua M·
puis des siècle,.
Lu veQI~ foti:ées ie1 a..-.:1 ~teanem 'OM ~crMe­
raieot ; noua ae ~· pal lllio• Cor&e ,_,. le• IUp·
~r.

TITU ·VII. - lk• tdlru tle ~c111io11.


Art. 1•. )~es lettl'es de rat.ific~lion sont U!J acte émané du
Jrihunal dans le ressort duquel les immeubles alién~ sont
a
situ~s 1 pàr )t!qucl talifie les contr.a ls d'aliéna&ioo ' .en dé-
~laranl la propriété pariée de tous privi.léges e't hypo- '
thèques.
QBU. ~· -De l'•ee de1 letbel d1 ntilealtoa, • llli . . . eoatral•
elJu peanat ·etre Qbtaa11111.
•· TGlll p~ .i'iam..iiles, aoil cil plelnc oca aue u••
propriéti , soit ea .afrait, par acqaieitieb , édluge oa
•tnlf a4lea YoitmaÏNa traùlif. è propri61i&§ à titre a.é-
._. du grallÜl, tPü _..n& Jml'IC! l~ priYilége1 el hypo-
.w.-. .daat ~ -..,.les IODt R"'•d•, anal teom de
prendre' à daaqae rt rtlli"ll, elelerà t)enliJigtio•.
· i. Ca• ,.m flll& frit de .1q1nb.laWe1 leures ne amt ·pas
._. Ml .a.aae. iiea prie~ propNtaires, en lf-'lne •
aorte et IOUS quelque pr~te qacf ce .11>it , lonci«IJI lea
crUocicra o•l négligé de faire leur déclaration dans la forme
Wgale avanl le kdu de' ces lellres.
4o L"e&èt ae. ldlna de nt•••&ion se b_.. A pDl'eer
... pi'lilépa e& llypotiliè.... .
.... nlàceot poibl le clirei& de ,...~- t la ~-~es
ee wtibiieaneUes.
Ellea ne .couvr~t pèiat W .'lia• et la oallllAI• du
c.om.L. .
5. O.. peld .·pràclr.e . . ....... de l'llliiela&ida •• 1111e
..a. &ilil . .c ûcah8 ..i.· M:lw.t o• seu. tCIUl~r adlre cOIMJl-
tioD râolutoire , et iaéanmoina les priYilégea el biP<>IMtptee
88 ' OM!ll V ATIO~S .

DOD éteints par le paiement ·reprenneoL leur force ai ia fa-


culté de réméré est· exercée , ou si les clauseis résolutoireà
ont leur .effet.
6 •. Oo oe peut. prendre des lettres •de rali6œtion sur aae
alimatioo faite sous ·condition 1U5pemive.
/
7. L'acquéreur ne 'p eul prendre des lettres de ratification,
si la faculté lui en a élé interdite par le contrat d'aliénation.
8. Celui qui a revendu ne peut plus prendre des lettres
de ratification sur son acquisition. · ' ·· .
9. Le successeur à titre unive~el ne peut. cri p~eodre, sauf
à celui dont le titre universel ne l'oblige qu'à "raison de l'é-
molument ,' à suivre les voies de droit pour '.Parvenir à sa
libération. ·
10. La licil.ation entre héritiers, et le partage n'tpér&ilt'
point \ID. changement de' propri~té dont ils ae sont que dé-
claratifs, le cohéritier oo la .-euve com100De ~& péuvenl
prendre sur ces titres de lettres de 1ratification. ·
11. L'acquéreDl' des droits ·succeuifs; emrant au.lieu el
place de son vendeur, ne peut se lilaérer. ·des dettes de-la swe>·
cession dont il ·se trouve chargé , que dans ·les cas· et di: la
mt!me manière qde Je pourrait son vendeDf'.
Les lettres do . raAi6cation· f111'il prei..t ne ipeof'eDt purger
quo les deUl!s penonaelks de 110D Tendeur .sur·les imbieuMts
ausquels ces lettres son1 appliqwies.

CllAP. li. - De la demande des letuea de ratificatlon,

12. L'Acquésenr qui veut · purger les prit·iléges et hypo-


thèques dont l'immeuble acquis el& grevé est: tenu cle faire
citer .SOP vendeur et les créanciers indiqués clans son acte ,
à domicile, et tous les autres à cri public , par-devant le
trilnmal de la situatioa de l'imrn~ùlo..
13.• La citation est faite à cri public au principal mardaé, '
el dam tous les autres. lieu.ac:.i~ma do aiéte du &ribuaal
du dmnicile tin veQdeur ~ 4e la CQDUllane eà l'ùnmeahle ·ai
aitué•.
DU TBIBOlUL D'Alll. 89
Elle ea& ritée- par le juge-de-paix de chacun de ces liens.
Elle eat affichée à la porte de chaque administration ma-
ni~pale, et au. lieu les plu appàrens et accoutatœs :de
chaqae commune , aimi: que da~ ·l'auditoire· dei lftbonal
aiai Cie ta iemnde, et dna et!loi do tribonal d'appel aa-
qael il reaortiL ··
14. Elle-~at lea nome,. pnnem.,. doUiit:iles ·ei pro-
fessions da Yendeor et da poursainnt ; la cWsignatioo de
l'ilQIDeoble. par sa oaLufe, qualité , , ses &en~ e.t a~aû­
aans; l'énonciation so~maire de la date, do prix et des
conditions de l'acte tr~aûf de propriété, ·et sommif.tÎOo à
toos le& créanciers prétendant pri.tlége ·oo hypothèqùe, de
comparaitre ao greffe ~n:trib~al dads le délai ci~après, et
d'Bire un noué auquel' toutes les coimnunications pufssent
être faites. ·
15. Le délai de la citation ne·peut être môindre cle deux.
mois , oi plm long de soixante-dix jours.
16. Si le contrai n'est pas à titre on~reus, ou sr Je· prix·
n'y est pas fixé et liquidé', le poursuivabt , ou son fondé de
procuration spéciale et authentique , fait dans la même ci-
tllion one d&:laration dn prût auquel il évalue l'immeuble.
Dans toüs les cas, il signe la citation s11r l'original et sur
toatés les copies. · · • ·
17. Si le contrat port~ aliéna~ion de:'plusieurs im~eu­
hles , ou ae ~les avec l'immeuble sans distinction de·
prir ~ l'acquéreur fait' dans la citatio,n une .déclaration de la
diYision qu'il entend Faire d11 prit de chaque fonds. · .
18. Si le contrat porte des im~enbles situés en- plusieurs
arroaclissemms , l"acqOl§reur est obligé de faire la même
prodd11re pat-'-de.ant les tribuoaui d'arrondissement de la
11itoation de chacun de ces immeubles , à moins qn;ils ne
dipeodent toua.da même corps ·de ferme ; auquel cas il suffit
de s'adresser au tribunal dan• l'arrondissement duquel est
m. le principal manoir. .
19. S'il y a ea pluiears ventes soccesaiYes, le dernier ae-
quft-ear qui veut purger toutca les hypothèques , doit com-
~· · OISUVA1'1PS
praadlre ~ une c~oq iee JJblJJI ei.quaWU~ p~os
~~r..,.
. sp. A·I'~aac:e âe &. cilaûoa , et ùa• lai dis jour• qui
la -""•'• NUI tsripeCtW\'t , le i:a-uivant ohtâen&, m
liiçle ....èle, • jqem..... 9Ù QMODIM . . ptOoâlèr à
l'ordre, et commer un des juges pour en dreaer proaès-
verlaal llQi.vaat Jet r... ilMliq.- aa drilpilre tld l'onln,
aa ""'9 VIU.·
CBAP. III. - Du cUc1arat1o111
, d~i cr6aatclen, et de leur ndlldloa.

:11. Les créanc~n ,::i'és - demicije ~ à cri public sont.



\cnua de préffnter au greffe '1aru. le d,éJai ·cle l;a ~lion ,
el d'y faire plll' e1Jit·me.n...., , "" ~ ,_ (oJl<lé de 1ouvoir,
~ Jéclaraiion signée, J 0 .de l'avo.Qé doJll ib ont' fail choR,
2° de la date et de la nature cle leul' créance , 3° de .a ~
t.iLé n .er4u;ipal et intérêts. .·
u. Ces déclaratioa.s sOlll r~çues sur UQ regiaLre qui cil
cl,,,l111:é·p11r le couuiùuairç n~ p.o~ pr~r à l1o~e ,
a~u' de .co1nmencer MJl procè.s·~Ql'ba),, ·~ qu'il awt c1i\
ci"'.ilerèJ.
al. L'acquér.ew.~it~.rc,u !'im~e cia ~-..nt k p
çréallce.pers~mnelJe, ou 9,QÎ a cor.xapté ~Fi., 4e son acqui-
·aition à des créanciers hypothécaires ou ptMJAgip, ia'e.ti
p9int ten1J de faire. de ~édaral.iou partiç!Jlière :. il "'·' de
4r.oit , ra~é dans çe 1rocàt-red>11. ·
Il .en . est de n•c!me du ~endç~ '- li'"ur Ja. çO,~QIÎon de
de ce qui ~ui al d6 pll' le c.xurJl 4C y,at,e. .
~4- Les déclJratio•• ~Pf..eJll. •t1.11 ""aQIMcs par f•c.waé-
r:e\Q' e.l par ~Cl'J• créaoçjer,. ai.ui. que per le •elMltur.
:a.5. Qiwld l'ecqahcur u:ut ~ ~JP: ,.,.eiques ~
ljQn• t iJ Je déclare dant le TUbe.L4'P"'r~ pet il lui eat·f.OD-
c.Wé 8'lle de c~ue d~çlaraai09.
1157 . 26. LesdéclaraJ.ioDf.~.ar~..-.s~·l\tUJCDlf.al'erayht
que du conaentemeat de ceux qui les QDt ~' oa.ea
Ye.r&u lie maii:rlev4e o.htep.u.~ esa ~~e•
.~7· Le CODscntpent ne pcu.L elre dolUlé que par d.e&
DU T&UW1'.&L D'A.IX.

actes p.uMs cm forme ~lltiffw,~de~....._t·, ••.•-


ceueors ou qiu-caue.,. aea tuteuA, o.i ~ea a1.0t l1wJ,-
ministratioo acloelle de ses biens , ou PiY" ce• ·' Fi aelltil
chargés de procuration par-devant notaire , avec poUToir
général ou st'*bl-4e ci"nnne11 inain-tevt!e.
28. A l'qanl des main- le1'1ea ......._ • ~c ·; si
ellea QJlt ·éaé pr0110-*5 pat ~t- . . . . . •-d--
rcssart an:c le déclarap': "1· . - qpléeuü•+ la jdgimqamt
doii lui eue; aipifi.i ea la pe..._·c1ie- .... 1!1ieaf J.:d ~n.­
ploit •e sipi&c.ali.oA Olll te~ .ea.gretiear • - ' p la
déc:laraLi.o.D puim ê&i-e rayée. . .
ag. Si J.e j11g.01Deat D 1a. 4'cE ..,... qGe p.- défaut • aldi
qui veut ,faire rayer la déclaration est tenu dl· ;mdèe . .
ac&c• cle apificatioll preacrits pat' l'article' ~t t. un
c~ct.t de l'•oai (fui IJ oec"Pé pour le ·dc•~r· en
uaia-levêe, por&aatcpae·~ ~tle ·.&&i -fiJ~par Je Codll l1it.
la procédure civile , il ne lui a été signifié.,_,.. ~ppa.itiaa
au jqgem-=-. et qv depuis ce dif&ai li n'en 4Bt .àlrieno
aucune.
3o. Ce qui 'ÜeDl cl'&e 41.is .__let
à ·l'~ 41es jllplJM!al u. ...._.er ~
Mml AtlllDiewiartidM
,?_,.,•.••
iageaieu mje11 à ~ppel.
Dans ce dernier cas, le.. cNaMi.el"·e'"'tre ~efllà Üllrtllla- .

dff._._ _.._r...-
lioo al poaraairie .cloit déaen'er ~N:gsWlier. dMtr le- 4élai
d'un mois' à dater ., la. ~cMio•• jMieme11• '
qa'il en a interjeté; 4uae de~ sa t~,
T.,._,_._._&
.... ia ~PUta•w. c\I • tlgtti. . .
31. I...es &ais relatifs am déclarations, main-levées..,,~
cliati0111; sout à la cbatp • IJ JH'feia ·cpa ••11rate. ·••u
n'y a peint eu . . ~\icfn; ilt dcsvieft.,.. afdsi'•••· cte
la créance.' ·
· 32. 14 Mit~Oill d11. cléieè& clo ·cllicwant 111 -.spœd
;point les procédur:ea, flul "111" cOMl~ee• "5-&-vis. dt. l'ff'Oué
5095 le nom .dn déiuat qui l'av.ait '®&&ÎWé, tp& qu'il n'y a
fDi.Gt ~ repri~e au 11om de l'hud.icr oli •s Hfrilea&aes.
!ri' OBSERVATIONS

33. Si ·l'a.ooé du déclarant meurt, les procédures sont


conlinuées ao·ddmicile qu'avait cet avoué; et ensuite à çelui
de son IOccesseur.

CHAP. IV. - De l'optio~ de l'accpi~nm.

;·34~ Dam les troil jours do renvoi à l'audience , prononcé


par• ie c-.mûaite nommé pour procéder à l'ordre , ou
lorsque lè pounuivant a critiqué les déclarations des créan-
dm dans la décade de la signification du jugement 1'il n'y
uti a pokat d.'appel , et dans celle de la prononciation du ju~·
gement d'appel, ~e poursuivant fait a11 greffe et signe la dé-
claration de vouloir conserver l'immeuble, ou de le délaisser
am: .cr~ancièrs.
·· 35. · An premier cas , il est tenu de payer toua les créan-
ciers doat les déclarationa n'ont pas été radiées conr<*'mé-
meofi leurs titres, ' èt il n'y a plus lieu de poursuivre· sur le
r.en'.yoi à l'audience.
36. Le lendemain , ou ao plus tard dans les trois jours ,
le poursuivant obtient sor sa requête, à laquelle il joint sa
· tl6daratioo, un jugement qui loi 'en concède acte , et déclare ,
au·moyen ae·ct ' l'immeuble libre et.affranchi cl~ tout privi-
lége ou hypothèque , autres que cem mentionnés dam les
.déclartdons que le jugement énumère. .
Le pounaivant fa~t intimer ce jugement à chacun des
c~iers dont les dioits ont été maintenus.
. 31;.Si le pOur"1Îvant ~clare délaisser l'imineoble aux
crénclers, il le leur neti6e dans les trois jours de la décla-
ra~· ·
38. Fau~ de cléclaration et de iloti6cation dans les délais
ci-deua1, le poursuivant eat déchu de l'option , ~t demeure
soumis à l'acquittement des créances déclarées.
Le plm diligent des créancien fait rendre un jugement
confo1'me à celui dont i! Tient d'être parlé.
Ce jugement est rendo sur une simple requête , à laqoelle
le créancier joint one attestation du greffier , portant qa'il
DtJ TBIBlJKA~. o' Allt.

D'y a pu eu de ~laration dam~· troil jours, ou {•'il:/


a eu cUclaration ) a:ne attea&ation du r~ceveur de L'enregit-
trement, constatant cfUe dans les quatre joun •Ï•ana it n'a
enregiatré aucan exploit de not~catioa. ·
3g. .Si le poanaiYant.opte po~r le déllluemeot, et le no-
tifie' ainsi qu'il rient d'être dit' il cite, par Je meme expleit,
t~u les cnfanciera à l'auclieace , qui ne peut être éloignée
'de plus c1e qaime jours,. et où l'on 11e peut admettre cl.'autres
ftc:lamatiom que celea constatées au procès-Yerbal.
·.40.· Le poanuivant, quand il n'a pas.critiqué les diclara-
tions des créauciet'I, n'est dans la came que pollt' obtenir
contre celui des créanclen qui IQCcombera , oo contre le
vendeur , a'il ut condamné , .le remhounement des frail des
sommations et citatiom relati'fe1 .à l'ordre·; tous les autres
frais par loi ûita, même cem: de la notification do ·déla.ille-
men& , retient à sa chatge. 1

4•· Eu attendant le jugèment dé6aitiC de l'imtuace


d'ordre, l'acquéreur conse"e l'immeuble, à la charge de
co~pler des frui&a à qui il sera dit. Mais IÏ l'instance n'est
pas déJiniti\'ement Yidée dans troia mois , il peut {Aire or-
clouaer le st!qaeatre de l'immeuble.
Il est ensaite procédé à l'ordre entre les cr4anciers et à
leur paiement , ainsi et de la matière qui sera apliqaée ci-
après, chapitre de ('ortln d de l'option entre lu crétMders.
TITRE VIII. - Du paiementdes'créanciers.
DiJpo1ition1 g~n~rale1.

ArL 1"'. Le créancier peut choisir pour son paiement tel uo'
immeuble appartenant à son déhileor que bon lui semble•
.2. li peut porter ses es.éculions sur l'usufruit de• im-
meW.Jes et sur leara accessoires réputés immeubles.
3. Il peaL également les porter aar les meubles et eflets
mobiliers c1..u débiteur.
4. Quand.le créancier a une hypothèque générale ou spé-
ciale, il ne peut agir sur l'im1Deuble qui en est affecté, s'il
oe9l h.èr11 4e ta main da ~bitenr, · qa'apr~s :m>lr dfnuté .lea
bieBt tf'â hri rdl!IJt,
CHAP. Ior. - Sar qui la 1ai1ie peut être faite.
6. Ji. llilia . . . ae pea~ être ûiie qae .sar le.débi-
.tes,
N••••, le ~ier ,_a proOOder oeldlle le t6fn
.W.18ur 4e l'im-.ble ll1peidl~ll4 à la ~, aimi q•'il
eat upllqld a \iin dea,_;,i/i1tta d llypG,.._•
.i. Toate lllÎIÎe "'91.4111& nulle, Ili elle n'ea& talM IMt' le nai
~
7.Ellepeut être faite RI'~ qai a la pleiae propriW, et
•at.i!plin'a qu • - propwi~ • l'CJ1Ufr9il, ~
.-aondroit..
uas · ~ On ne peat pa1 aiair réellelnetlt la part ill'llYÏ91 d'ua
cohéritier dans Jea immeublea de la -.etsio~; &aaf aa c~
c:ier à pro.uqiaer le partage • la liciéalion c1a chef de «>n
.Wbitew. ' '
•uo6 9' Le criaacier tfOÎ a niai ~elttment l"immeuble d'•
minew oa d'µa. interdil De pe• s'y coltoCJ'M«' qu'aprèt a,..if
diacuté le mobilier clans. lu '°'1Dea pJlllOllilel par lea att. 81
et 8g da titre tlEI lllt.alla.
Si le compae lie ~eH• ••le compte d'J.mtrectlon n'out
pu 49' folll'Dia da1 le délai ladiqd par le tribtmel 1 eu ~
Ica meubles et l~s clenicrs formant le reliquat liqaicle de ce
CC?mpte 1 que le créUJcier n•est pas tenu de débattre , sont
insuffisans pour acquitter la delle 1 le créancier esl autorisé,
par me aimple ordonnance mt reqdàe, à peUNDktre aa éol-
locatioo.
10. I.e ct4ancier n'est point lena ~te.distcer l~.mebitier
dans les .eu amnnt:
1• Si le miMur esl hors de -elle par l'~maneipatio11;
2° Si l'immeuble saisi est possédé par indiris eatre '"'
majemr et an minear ou un ~nterclil; e~ c11ie ce snlt ufte delle
comm1111e;
DO 'IU&1r1'AI. »'AIX. gl
le Si tes pounultea a.aient 4tcf c8httaenc&s contre' an
majear ou annt l'ioterdic"8n.
11. L'Mfudicdob pf'&IHHleff Mm clJteauion damolôlier
cl• 1ninear 01t de·t'inlel'llil a'ett pas naJle, à moios 11a'it ni!
Nit ptOUTf 119• llfl lllÏIMNr oa l'lntetdit Hait', lors ~ la.cot-
locMioa, c1et 111eal>1ea 011 ~. deniers safhans pour acqaiuer
la 11ette.
Cette action , en ce ·qui concerne le mineur, ne pt!rlt tiré
nen:~ aprè• l'e depah sa majorité~
•~· l..a ee~tion sur ~s immeuble. coiiqdêts de corn- ,,.,,
....Mllé peut, pendant te .marfage , ~re poursuivie! nr le
inari aeal , qaoi•e la fema1e se IOit obligée • la dette.
S'il s'agit de Jneas propre• ae J:a femmë , la p0t1rsu?te' est
faite «>nh'e le mwi et la femme ; et en cas de refùg c1tt l'hal'f
de proel!cler conjointement avec â femme, elle peur etrt, 1
cet fgard, auterlll!lt par la jamce à la poanaite de ses dÎ'oit5.
Bi la femme ~ Il mari aont 1niafdl's, il doit etre nommé :\ ,
ta l!mme, par llf &mille, an tatcdr a4 1toC, contre lequt!l h!
- - - pnt'Ml.n.
H ea àl le mente· li la ft!mme sellle est mi~ , et
qae le mari majear refuse de procéder conjoinœmenr iwc
•••
CBAP. II• ...:.. Sœ quel• titra et pour Cf11elle1 dette• oa peut Mhir .
· · riellement•

.13. On ne peut saisir qu'en vertu d'on titre aulhePiiqµe cJ ml


esêcutoire , poÎ1r one dette certaine et liquide.
N&nmoins, ai la. dett-; e~t en espèces n~n liqui~~· , la
saisie rétHe est nlabte , poorvo que la liquidation ett 1oi_t
l'aîte avant la collocat~on.
•'- On ne pent saislr sur l'hétlder ou sur fa 1'euve com-
nume, qu'après avoir fait 4éclaret eJécutolre contre l!uit le
titre émané du défanl ou du mari.
1S. Le titre cédé ou lraespnrté pa~ le créancier, eat cité- rn~
caloire au profit do cessioanaire , comme il l'était au profit
g6 .OBSEBVATIOlU

da cécbnt, pourvu. que J~ sigai6cation de l'acte de cession 011


transport ait é&é faite au débiteur.
ms 16. On peut aaiair. réellement en •ert• d'un jugement
renda par·provisi~n, 011 d'un jugement débit.if exéc,aoâre
par provision; mais, dans l'an et l'autre eu 1 . la collocation
ne peut ~tre fait• que quand il est..intervenu un jugement
définitif passé en force de chose jugée , ou rendu eu dernier
reuort..
17. Un créancier peut, aoit en ver~u d'~ jugement, soit
en vertu d'un acte authentique et exécutoire, dAmeut légalisé,
s'il y a lieu, &aiair réellement wa immeùle, ea quelque
partie du territoir.e de la république qu'il 1oit situé.
1.8. Il n'est pu perlllÎI de procéder par aaisie réelle, ai
la c:réance n'eat que d'une somme de 200 franca et au-
de11om.
ma 19. Encore que la deue soit suffisante pour l&ÎsÎr réelle-
ment, le juge peut suspendre la procédure, 11i Je débiteur
coment à faire ".endre lea fru.its. de ses immeublel'pour troia
ans, et s'il en offre la délégation au créancier; aaaf à. ce
dernier à reprendre ICI poursuitea , 1'il IUl'Vient quelque
saiaie-arret. ·
m& 20. La saisie réelle n'est pas nulle, quoique le créancier
l'ait poursui.vie pour une somme. plus forte que celle qui
lui est due 1 pourvu néanmoins que la dette excède 200
francs.

CHAP. Ill. - Ditpo1iUon1 commnne1 à toute la proclldure en collo-


cation,

21. Toutes les procédures, soit principales, soit inci-


dentes, sur la saisie réelle, doivent êtr~ sommaires tant en
première justance. qu'en dernier ressort' et les jµgemens e.tre
prononcés à l'échéance des citations, ou aux audiences qu~
suivenl immélliatemeut, sans attendre le tour de rélle;. et
.
sans qu'il soit besoin de les fairé précéder de citalion•u. bu-
reau de conciliation.
DU TR.IBUNAL !D'AIX 97
.n. :p411s les 4él.ais réglés par ces ~1.pressions , tkpuis nu à
CO"'f'ler, le jopr ~ont o~ p~rt n'esJ pas compté; et si le jour
de l'éch4oJ:e est férié, elle est au jo~ ~ivant.
:a;f. L11rsq,Q.e le saisi a consti,né un avoué, e\ l'a dénoncé
à l'avoué du poanoivaot, toq~,es l~ si~ifications qui doivent
être ~~ a.a, sa~, • i>ersonae ou do~icile, le IOf!t aussi à
IP~ aTooé, i>•r qui l'origioa~ des exploits doit être vi~.
2,. Les nolliÏés de form~ ~e vicient ciuc les actes f)Ui en
t9Q~ ~cJét e~ cem q~ s'en ~P..l suivis. ·
:al>. l.'ap~l, 4ana Je• cas où il est admis, n'est recevable
qa'autant que l'acte d'appel contient la citalion au tribunal
d~ap1eJ, au. j91;1r ~'1iciu~ p~r la 1~.·
26. D•R$ tous l.ers ~f.~ ~.ù Ja Io~ refuse aux parties le re-
cours en cassation , Je commissaire du . Gouvernement près
1, tribapfrl de cus•tjoo peut reqoé~ir, s'il y a lieu, pour
l'i.otérêt de la loi, que la nullité des jugemens soit' pro-
poac:6e. ·
27. Le débiteur peul en tout temps faire cesser l~ procé-
dure, en pa141Jt .\e cr~~ncier ~n P.ri~~ipal, i~térêts et dépens.
QIU.•• IY. - De la Mi.aie Nellt.

28. La '3jsie 'f'.éelle est précédée d'on commandement de aa, 7


payer, fait à la 'personne du débileor ou à son domicile, par
le min~tèr:e d'an huissier.
L'original d~ cet exploit doit être visé gratuitemeut, dans
les vingl-ci1,1atre heures, par le juge-de-paix du lieu où Il
aura élé signifié, ou par l'un des assesseurs. u·en est la•
aqe copie à celui qui donne le 11üa.
En têle da commandement est la copie des titre• de la
créance ; et il y est déclaré que , Caule par le débiteur de
payer, il y sera contraint par la saiaie n!elle •e
se1 im-
r,neables.
29. Huit jours au plus t"t, et trois mois au plm lard ,
depuis le jour du commandement, il est proci41é à la saisie
réelle.
111. .,
3o. La saiaie réelle doit être poursuivie dnant le. tribooal
civil de première instance dans le resaorl duquel est le domi-
cile actuel de la partie saisie, oa son dernier domicile connu,
encore que lea biens ne soient paa , en tout ou en partie ,
aitués dans le resaort de ce tribunal.
Si on saisit , pour une dette de succesaion , · des immeubles·
non encore partagés , la saisie réelle se poursuit aa tribunal
du lieu de l'ouverture de la succesaion.
Si la saisie est sur des débiteurs copropriétaires, elle ae
· poursuit au tribunal do domicile de l'un des copropriétaires,
au cboiit du saisissant.
Les tribuna~ ci-dessus désignés sont seuls compétens, lors
même qut la saisi~ ae fait en exécution d'un jugement rendu
par un autre tribunal.
31. L'huissier se transporte sur les lieux où sont situés les
immeubles. ·
Il y dreue le procès-verbal de la saisie ré,.elle, qui doit -
rontenir,
1° L'annl!t, le mois et le jour ·où il est dressé;
:a0 Les noms et demeares du saisiuant tt do saisi , leur état
s'ils.en ont ;
3° Le .nom da tribuoal o'à sera portée la saisie réelle, et
, où l'adjudication sera faite;
4° L'élection de domicile par le saisissant, en la demeure
d'un avoaé qu'il déclare constituer à l'effet de poursuivre et
de recevoir la signification de tous les actes relatits à la saisie
réelle;
5° La somme doe, et l'énonciation du titre en vertu du-
quel se fait la saisie ;
60 J..a désignation des immeubles saisis.
3:a. Si c'est une maison d'-babitation, elle eat désignée eil
exprimant le nom de l'arrondissement, de la commune et de
la rne où elle est sit11ée , son numé ro dans les communes oil
0

Jes maison• sont numérotées , ses tenaus et aboutissans.


· 33. Tous les biens ruraux 1 soit corps de fermé , soit pièces

..
'
DU Tl\IBUNAL D'AIX. 99
~ ttl"n! sans bAdmens d'exploitation, soit bois , for~ta ou
étangs , et tous aotres terrains , de quelque nature que ce
soit, sont clésignés en esprimant la nature et la contenance
mile ou appro:simative de chaqle pièce de terre ' les tenans
et aboutissans , les noms de celui ou de ceu:1 par qui elles sont
esploitées , re nom de la commune et de l'arrondissement
où elles sont situées.
34. Le même procès-verbal doit comprendre la désigna-
tion de tous les ohjeta saisis réellement, encore qu'ils soient
sitoâ dam le ressort de plusieurs tribdnam soit de première
instance, soit d'appel. ·
35. Le proca-verbal de saisie réelle est visé gratnitement
par chaque jage-cle-paix dans l'arrondissement duquel sont
situ~ les immeubles , ou par l'un de ses assesseurs, dans les
Tingt.-qaatre heures du jour où il aura été dressé dans cet
arrondissement.
36. Le procès-•erbal de saisie réell~ est en entier signifié
an saisi dans les huit jours, depuis et ~on compris celui de
la date de sa cl6tore i et dans le cas où le saisi deme~ a la
distance ae pins de cinq myriamètres des biens saisis' il est
ajouté à ce d~lai un jour par cinq myriamètres. ·;
A compter da jour de cette signification 1 il ne peut pins
rece•oir les fruits et revenus; il ne peut pins :vendre volo~
tairement que du consentement du poursuivant 1 à moins
que la vente ne soit à un pnx•suffisant pour le payer, et qu'il
ne l'indique dans le c.o ntrat de vente.
37. Si , depuis la signification de la saisie réelle , le saisi
.:esse de demetirer dans la. même commune, il est tenu de
dénoncer au poursuivant ce changement de domicile, et ,
par le même exploit, de constituer, en la commune du tri-
bunal oà se fait la poursu.ite, un avoué, auquel sonJ faites
toates les sipi6cations; à Caate de ce faire, tous exploits
lai sont signifiés an domicile auquel la saisie réelle a été si-
gni~.
38. Dans le caa oà elle a été signi6ée an dernier domicile
,.
100 OllSf.aVATIOi"S

ronnu , l.outllS les awres s~nificaliens sont faites à clPPN:ile;


à mGina Cf'le !e saiai ne déaorice au poursuiYan& le cla.,ix qu'il
aurait fait d'qq a11tre clplflicilc dlJls I• mê~ cqra'QtUQe, oa à
1'tQÎna qq'ep Il! coiifoi:maQ& à l'article pC'éc~eot, il a'ait
cod'Stitui IUl,HOl,lé chn lequel il ait élu d,.utii:il~.
3g. Une i:opie de l'exploit de 4éoom:iaiiou, pre~rite par
ks deux articles précédens, doit être , d:tu J~ vipgt-q,.atre
heures , dépo~e au greffe do. tribunal ot) ~ poursuit Ja S4iJÏe
~~Ue, et l'orig~nal est v~ par l,e gre~r.
40. L'origip~J 4IJ proc~s-verJ,al 4e saisie r.~Ue, 4qit,
dans les cinq jours de la dale de sa cl6J.pre, ~c trai-.ri~ au
registre de l'eoregistre•ept, \peille -1e nullité.
naos Je cas où ~· biCRJ saisî.4 ll)Dl &ipb dq "bltreau
1l'eoregis1reme1H de plqs de ci.PR myrialflèfr~, iJ eaJ ac~1>rN,
owre le délai ~i-ditMU$, C!!INi ~Jllf j.opr_ par cinq myrianièlreA•
.(1. Faule par le débiteur saisi d'avoir fait signifier ses
mqyeos de C4'5Salioo au poursuivant, d;i.01 lu dix jours qui
IUÎv~nl l~s lreDl.e depiis la significaliou 4P procès-verl*. 4.:
saisie, jl es~ irrévocabJement déchu d'eo propo~, cJ Ja
saisj~ est • coµvert de toute att.aqae.
42. La cassaliQo ~'upe première .li.lÎfÏf! ae ~ui~ pu ..-s
iaisies $#1b~q11coies, qui subsiJteot, si elles ne sqnt alt~q11ées
clans te clelai ~i-cles.-us_, o~ si l'étaql ellea SQlJl COJJfir.mées.
43. La demande cp ~~ion ,i·~e saisie, ni l~appel d11
jugem~nl qui la confirme, ~· SP$peP'1e'1l ni le J>a.il jqdi-
ciaire, ni la conlinuatiop ites forroaliléa e~ procédures.
44. Si plusie~rs rré:mciers onl fajt ~sir réellemept dea
immeuhle:i de leur dé~ite11r cqpimup , celui qui l~ prr:mier a
fait enregj111rer le pro~ès-verbal ~c saisie demeure pqursu;-
vaot.
45. Si depuis cel euregislreroeot !pl a~lr~ créan,:icr fait
W)~ plqs ample sai,ie, ou s~i•il d'aut.r.es bie•, cette ~ie ne
va!Jl que pour les l1iens µon cqp>.p~is dans 1; première , et
sauf }a jonction dont 1.'Sl mention daus l'article CÏ-aprè$.
46. J.e seconcl saisissant rempl\t, a l'égard 4c la Sfisie ad-
DU 'tBUIUlUllL D\\JX. JC>l

dltltRlbe•, et itonr Id autres bhms; ileulemeot; que cenx


qui sont compris dans la première , les formalités ~Les
dans les artides prc!c~na. .
'1· I...es llaÎIÎes iddltfoll~)lea lit! 11aapeodeat poiol ~.dé­
lais d~ fb1111alltés et dès prtjddures sur la pemi~re.
,t8. SI le lëcand.sai1illlat ne reoon~ pas à toài droit nr
l'lmtnedltle 1ai•i t'ar le premier 4 la ..bie lldditJotlneUe esL
joiole à la première ; les .procédares sant tdntin~ea par le
,,etmet MltlMll.nt , cfdl somtne I~ Pl'ttérieurs de faite t dans
la Me.de , llb greffe , les cMcl~railons nteationnt§es dam le
chapitre 111 da tiare pri!cc!dent.
Ceit~ 1omlllkt11tn d.,it c!Jntealr l'évalllation ~ imbieublea
sailil ~ à unti eomrM tiei be peut Atre lboindre qàe qainze
fuis le reve11u net auqael ils sont énluél dam là inatrice dil
•bit! de la 'olHribotion Catitière.
4g. Dis: jaurs apris le ienne de cette sommation , wu
espectative, le premier aaisissaot fait l'endre le jugt'ment
..,....,.llé iaDa 1'crlicle 13t du chapit.,, tk l'ortlre entre
~. La préfif~eboe entre. les saihisaans est réglée aiD6i
e&· dans les Corlll.8S cWtermlodes dam ce chapitrt ; el le mode
de leur paiement ut riglé par ce qUi est dit a• chapitre de
l '9'* d • -droil rPoJ.frir.
5o; S'il y a plm de·troia créllociers lllai818nt, le ~urstti-·
9Ul tif ...... defaire citer tous l'es érémcied el pré•~llam-­
droit sur les immeubles du débitear comnhm • e& de se coll..-

,_
,_.... l ce qai IMt prell1:rit au titre de& /dl,,. tk ra.llfatr

51. be premier iiùÏllant n'est teàu de potll'lttiY1'e que


ju1qa'aa nrbal d'ordre dressé au greffe-• âla-i qu'il est
pntaerii 4 arliële.; ••• chapitre ik l'ordre entre lu crlanciur.
Il sipi6ete nrhal ~a créaociei' ringé &11 premier degré,
4'IÎ, à compter de ctittè sigriificati-.. , eat teôa de f~ire aoutes
Je&po..-.llile&
OHAf. V. ~Dit H'lu•tte t.HIH biuk.
S:a. 11 at JJVmmé ~ dqueatrc d'office par lt. ~rihuul,

..
102 QJSUVA.TIOftS

sar la requête du poW'luivant, dau la huitaine de l'enre-


gistrement.
Si les biéns sont. éloignés les UDI des autrea , et dam le
reMC>tt de pluaieun tribunaux ~ preaiià'e ~tance, il peut
1!1re nommé plalieur1 séqueatr~, l'un par le tribunù Ôù se
poursuit la aaiaie réelle , et les autres par les tribanam: dans
le reuort desquela aout aitué1 les biOD1 , • 1- çommiuion
roga~oire qui leur ea est donnée.
· 53. Le séqu.utre perçoit les loyen ou Cermagea de,.q.
l'enregistrement de la aaiaie réelle au.greffe cl'1 tribair-1, ~
compter duquel jour ils sont i.-amobili.s~
54. Le tribunal lui fait prêter· serment de ae conformer
duit 11e1 fonctions am obligations qai lui sont impoaé~ dam
les dispositions de la préaente section.
Il lui ~llribue un droit de reeeue, suivant l'uaage dea lieu
et les circomtancea, et sans qu'il puiaae edger da &~ de
voyage.
55. Le séquestre ne peut être prie parmi lea perlODGU
aUachéea au tribunal t aa poal'IUÏV&Dt OQ au saisi, Il est dé-
fendu à ce demier, ~ ae peut être aéquatre, de trouble.r
aans ses fonctions celui qui eat nommé, aoua peiee d'empri-
sonnement de huiL jours au moim et de troia mois aa plus,
i la diligence soit.du téqu.eatre, soit da pQUnllÎvant, soit du
minialère public , sur la dénonciation qui lui eat fade , et
devant le tribunal colDJ*eùL
56. Le séquestre dépose au greŒe du &ri'bu.nal oà se pour.-
suit la saisie réelle, pour subvenir aux frais, les denien à
me.4ure de la perception, et ehargea d4duitea: il rend compte
après l'adjudicatio~.
57. Ce compte e1t sommaire; le 1'queatre le produit ave.c
Jc1 pièces au aoutien. ll dénonce ceue production aa poar-
1nivant et au saisi, qui, pendant les hui1.j~un aoivans, peu-
vent en prendre communication .aana déplacer,- et faire, s'ils
en ont, leur• obse"ations sommaires; puai lequel délai ,
le compte est c\é&ni&iYcaie.at arr6'é par u.o juge 411 tribuul 1 •
DU TlUBUlU.t ù' .UX. 103

à ce commis, aaoa. qu'il puiae y avoir contre cet ar~lé aucun


recoura ni appel ; sauf néanmoins le recours devabt le même
juge, en cas d'omiasion, doqble emploi on er.-urs de calcul.
58. Une copie da procèa-~erbal de s&i.sie réelle eaL re-
mise par le poar.Wvant au séque.stre , daoa les vin~uatre
beurea de-sa aomioation: celui-ci, dans les dix jours suivana,
en no\ifie un eatrait à chaque fennier ; cet extrair contient
la uoma, Pétat s'ils en ont, la demeure du poursuivant, du
uisi et du RqlieaLre, et la désignation d~ l'immeuble que
tient le locataire oa le fermier.
5g. CeUe aignification faite à chaque fermier ou lor,a-
taire a, pour les sommes qu'il peut devoir, l'effet d'une
aaiaie-arrèt , et le aoamet aux obligations r~sultant des baux
judiciairea, pour le temps qui en reste à expirer: 'ils ne
peUTent P.1111 te libérer do pri1: échu ou à échoir de leur
.Nil, qu'en Je versant aux mains c!u téquestre, ainsi qu'ils
étaient tenus vis-à-vis do saisi. '
6o. En répome à ceLte signification, et an plus tar!l dans
let vingt-quatre heurea, le fermier ou locataire à qui elle
.
es& fai&e, doit déclarer a'il est redevable, en~ers le. saisi ,
de 10mmes t!chues, ~t leur montant, a'il en avait payé pu
anticipation, et en préeenter les quittances ; ai le bail est
.erbal, I01U .eiDg privé oa devant .notaire, q~el en est
le pria en argent ou ,autrement.
Si le bail eal 10.ua. aipalure privée , il doit aüs.si être
repraeo&.! à r~r. .
Cette déclaraiio11 eat annnée .par le séq~eetr'e .}. son.
compte.
61. Faute de faire cette déclaration, ou en cas qu'eUe
aoit in6clèle, le fermier ~o locataire est tenQ. de p~yer la
loi.alité do prix de la Cenne, ou du loyer échu Jusqu'alors
clcpais l'ea&r'° en jouiuance; à moins que les paiemeos
ae fllflellt comtatés par dei quittances ayant une date cer-
taine. . .
ij;i. S'il s'agit.de bien~ rW"auuwn afCetmés, le sé91;1c1t~
JO~ OBSlt\VATJOJS

iloit, 1oiis. aa resp<iiîsaLÏliti!, talré lés JRlfoafos. et àt!dieilà!s


i.ieceSsàîres jûsqu'au tefüps lfli l'alfjodièati~ dd !Sail, et
rcnill'c , &anl aucùne l"orfnlliré a~ jUStlce, féj fhiit1 qni
sûàiëhl pendans par rJithie.
tl~ $ fés _tmifïe0:hU!i ne sont plis ln.lis 3-fWbiê o&.'loyer.,
ét .si lès baiix aorit à rëiiblivèter, il est, 1 li lllii~ti~ë h
lléqi.iesÎre' proc~é à l 1adjùllië1Uion ae• IJâtii: jtar le jbg.!t
de:-paix' après tro.la piiblic&tiad.$ àu btoit C1i1 tànitibilr ' ae
liditàioe eo hàiiaîné' au lield auootdiné.S dë lâ cdih-
mtllle oà l'.iJIUlleuble est sitûé ;' ët de cme mi ·sil!ge la jüiL-
tice de pai,x. Il est Càlt rrierllloo de ces f'<>r~alltEs diris le
proèù-vërbat cl'àdjudiéâlidb.
S4. S'il ~'agit a'un ilàil à tënblitl!1&, la preml~è m~
à prix est àe frois quarts da pri:t do pi-écdent: bill. 8'H
s'agit d'tin Îmméuble 000 lou~ Oil !if.Îehii~, lit pterlif~ile
.n:sè à prix est lè revënû pr~sutné pa~ }a matricé cl.11 tMe
de contribution. '
M. Une ciea cobaltioi:is de rént:hête e;t· d• adbner tm-
tion' si· miëui n'aiùle' l;icljwlicataire p:iyér iix nitiis cl'a-
•aoce ' iinpoiablea sur ie ~ei'Aièr tende ~ ·adquel w -il h
. dt fait ~eniion IJ:ab~ Iê cahiér aès ..h,rg~ Il! fl8j'*9i~
lion.
La calitioh est rt!~lle .par R: i~-ae-.pâfi ;~ftbtrâàid«ri­
remen' aveo- le. aéqueatre ; et èn la mlniëre aèfoiltwrti!~
66. $'il ne lè trouve perabnDe pour eba&Jtir âti~
de la miae à prix ' l'adjudication est renvoyée par~ jttge-
de-paix à un aélii stiCAaant ponr reootttei~d~ pâb1itltlon;
et s'il n'eat paa alors fait d'enchèrts au-desaus de là mde
à prix, l'adjodii:atloli peut être f'.alte- à un · pn1 iâ{ér~or,
qai néanmc>În$ ne pourrait êtte id-dti*>U. dé mdltif a~ la
mise à prix. .
67. tes baui sont renouvel~• ch tttôis àvfnt leu~ tipi~­
Hon, qu:ltu àu:t tnàisobs d'llaLitatidh ; et· nb in , èJit*nt au
• Liens de campagne. ·
G&. Les baux jtldiciaires ae font , sav.oir : dts maisona.
DU Ta.ràu1ut D'.ux. 1b&

\l'tiBRatfdii ~ aem: âHs; ël if8 lilém nlràlit poar trlii•


ni. L'4'jm!lê~~ 8e Plitiibedtiie est temi tes eoliti- ·'*
naer, ainsi que les baiii corivmtiônrieM exist:ftis ·ldrs Dt
fi ùilë.
y
. tig.' 8'11 a aès répàrati011s il~idires ét i11a1'pé~les;
I~ sêquêàlre :les fait lifts forfdàlitltl; fürtijii'~ll\!s n'es~tit
~è'iS"u fi..
Biili fe cis oti eHés ëi:èH@ftt êett~ set&tn~', Ml~s !lotit
pt~ili1'lèiiietU édüititM. ·y.ri- lê jigê'-&e!pa Bu IU!h Be Il
ilÎY!ftlffh ; leqnël ffeut .e f!ilré mter d'lib èlpért t>ar hil
t'1o1'i 4"omce: eUes sinit tè~iiëâ el estlln411 eu là ftifme
B~é ; lt! ëq~ah-è ·en acquU\e lé fn~ntiftt.
70. S'il est intenenu quelque jugement tJai suneoit prti-
vi.soirement à l'adjudication, il doi~· être dénoncé au juge-
de-paix du lieu ~n la personne de son gr~ffier, avant
l'•dJddit:ftidn il\f &àll\ Note ae ciudi ciHte iii1Ju4fhtfo'ù a
h>uf Uln ~ltet · ·
fr.· 9i; · ton lfe· ·'W ·sfils{~; ft y ttait Cl~é lia1Sies-arr~ts
enlre les mains des locataires ou fermiers, les·a~ôhs lie té\Jx
~hl I~ ant WMali s01i~ côïisér+é's kùr l'es foyffi; t"eriWges
ou trGl\s ~™ od ~~çus lht~riêtiréûmd à· 1a ~ie.
7~- S'il t â ifluSiean atüisâans ~ ft!!tlitS fertaages ~
(raits, la préft!rence'le règle entre eux par ftlfâtli '18 é»isiës.
;3. ·Les foririâlitéà ét ·procl!8ort~ · Hiitlte~ !un Max Jbdi-
dillfd i!t l lit ~ron m.~qtt~ Hl! Mttl~eilcn!nt pt§klt
let ·aBai•; ni leâ :fltrti.il&è bU ' ~jotfc~ ctsnè~rblnft la
pounoite de ·li~ déHe. · ·
7.(. Les nullitis reltti\ôe9 i Îl nomftiâti()n t!t këàtlbà du
séq6eslrt Jié SODt, ~ri .attêt!D ~~; llitftlSllfftëà potlt Îlllire
prononcer li trlJUhé' 8'line ~alsie ~li~ ' ni ~our ett àu~
~dre Jes fortnalitli dà t-tbcédlirH.
75. 's'il n'est pâà ·pr'obv~ qüe le sahi fü d"abttt!i biens
qtie Ceri ~Oihpris etl Il itdié r~~lte , Hi d~âbtrH Moyens
ae .W.istadce , il lut ej\ adj•~ i "1r !fa reqd~le, et c01t-
1râdictoirement avac le poursuinnt, Mae .,r~vi8ion. : elJ.c
1o6 QBS&aV A T101'S.

el& à l'•rbi&rap dea jugea; elle 1e règle d'après le ~


dea biens saiaÏI, l'étal alon connu des delta, la famille
plus on moins nombreUIC du saisi.
76. En cu de prévaricat.ion de la part du aéfluealre dam
qtllll..-.-uaes de ICI ÎODCtÏODI , il peut e&re .poanuivi à la
diligepce du co~aaire du.· C..0•1eroe10ent près le là-
banal correctionnel , .ur la dénoncW.ioa qni ·lui ea a été
Cai&e pir le saiai ou le ponrsuÜ'aqt; e.& a'il en reconnu
coupable , il eat condamnlE âm dom.mages et iatér&a des
parties, et en ou&re à une a.m~de qui ne peut êlre mQÏadre
de c:ent (ranCI ; ni es.céder mille frauca., et mêae · à ao
emprisonnemeAl qui ne peut être ~oiN)r.e de. hait joun.,
ni escécler troia moia.
CBA.P. VI. - De1 revendication..

71. Le tien qllÎ ee prétend propriétaire de .la to&aliW-


ou de partie des immeubles saisis , peut , en tout état de
cause , revendiquer sa propriéLé , et faire cauer la eaiaie qui
CD a été faite,
Cette cauation eat prononcée, avec ou 111111 .dommagea-
inlérêta, contre le créancier aai•iunt , suiYmt flDe aon
·erreur eat pl111 ou moins euosable, et qu'il eat ea bonne
ou mauvaise foi.
78. Si la revendication est intea~ .a'AJlt• le bail jadi-
. ciaire , le réclamant inte"ient dans ~st.aace oà 1e pom:-
auit la saisie réelle , poor fa.ire , dire .. qae Je ·:biea r.éclamé
ne aera pu compris dana le bail judiciaire.
Le tribmaal statue proviao.irea;aeat., en ordo~t , sui-
. vaut les circomtaDc:es, qu'il tera pr4ddé ou qu'il aera IUl'SÏS
à l'ùjwlication du bail ~. la partie réclamée.
79. L'appel du jugement qui ordODDe de procéder pro-
visoirement à l'ad~cation ne suspend pu l'eft'et da bail
jlldiciaire, q1IÎ: s'~s:éco&c \'Ïs-à-via même du réclamant pour
toute aa durée; ·sant à lui &eair ·compte de 1& portion 4u.
pris. , 1'il .y a lieu.
DU TBIBUIUL D'AIX. 1·07

88. La reftDdicat.ion da tiers ne 8upead oi les procé-


dmu ni les·tMJais; elle n'__,.te même pu la collocation
da crûncier. Mais s'il veut purger l'immeuble de9 hypo-
..èqtM!S, il ne peàt lllÎYft la pNC61Nre ·dâermùi~ dans
le titre p~l, qa'aprèa qa'il a MA! dfinitiYfllllellt: alafué
liUr la -~tion. · · ,
81. Si là revendication o'u& ~ qa'aprà Il cdllo-
ution, elle cooatitue alors •e adioo ·principale 'l<Mdlliae
au sqles et au formes .Utermindes pelll' le• :aCIÏGM or-
dinaires• .
. .
CBAP. VII. - Dei collocatiom et enchèrea.

82. Troia moia apris la date. de l'enregistremeot de la


aaisie, et au plm tard dam les dis jours qui aai•eol l'ex-
'PÏratiou des crois mois , .le saisiuaot fait rendre , ~ simple
nqlllte, an jugement portant que, ~ par ~·débiteur
''•roir rédimé la ..We, il-aera:procédé par uo .Jea jtJges
à la liquidation de. ce qui est d6 au créanciers ep prin-
cipal , iotér& et cléfem.
83. Si le sai•il"Ult ne p~te pa sa requête dam le
tMlai cMleaaa, .Iodle la procéùre autérieare toJDhe·, et
le cMhitem repœnd la · libre dilpoaiûoa do bien aaisi. Il
ae fait reodre compte par le téqaesh'.e,_aioai qu'il -a éLé
et. ci-desms. el. toa.s ·la t'raia de ..We et de téquestratien
natent à la daarge à aai.sieMnt.
Lè .Whitear at .néanmoins .obJic4 d'eo~etenir le , bail
;.aimire pendannoute ·aa du.rée. ·
84- Cependant , dans les cas oà il y a pliuaieu"' aaiaiea ,
la Dégligeace du c*°cier à. ~éfellier aa. ~eq~le ~ana les
dü. jours qai saivent l'espiratiou des tr:~is mois, ne nuit
f18'à hai aeal. Le ·lleCOQd créancier peut, fil présentant sa
requête dam la;. détiac1e auivaote, conserver aa saisie, el
faire procéder à la: liqaûla&ion de aa créance.
85. La cMbi&e,u: est réintégré. dan& sa possession par un
jsag~nt reud11 sur sa seule requête , à .laquelle il joi-.t ,
J
.....
à•· ccr1116càt. du 9ref&ec~ coiJslaWrc q.&cq -..Lt

~.Il· .ae 1*11& àn Mdalf ap;d ni 4lu jaRemeat cpei


délai.ci-
d.-., le ctéallr;ier- n'a P.CriD& '.fai&' .les dillgeocea détet-

. . . . _ Ja liqanwtibll de la crtanee; .ni 4la tdai qtai a:éid-


tègre le aai1i dans la poueision de IOJl ÜlüDeai*.
• 1S,. ~'a." !~mn jtletlaebt IOlil 1ipifiâ tlâm les dix
;;.... ù lcUr CllJe;i le .premier l'es& a•ec IOllUU,tÎOJi •
cWhitiait; lie .èom,...ttrè. m &retîe diib& ll!DÏI. jan., pow
y YOÎI' procéder à la liquidation de la créance.
88. Au j.o~r ~xé P,•.r la SOJnm~~io.o, le juge; c~ drease
procès-verbal de la liquidation. Si le débiteur élève des con-
testai~ ; il ld m@iitiobile lllÜI~ lé tl!fftàl ; ·~t lë jdge pro-
· 1fft~~ 1t iehtdl à l~~~i' d6 If eM 8latfM tdiftr'âdicÙfire-
lhi!ttt e~ ltit jlârtië~~ · ·
t "âtld~c~ he pé1it •U'è ~1m~~:de flllA ~ 4u1nze Ju1t1t;
· l!t l'bti·tté·tteiit àdth~tlN!S'iUtte ceftÏ..,tlc)o qtie celte toai-
-.talie itl piéë~êrlil:
Il ne peut être appelé de ce jo~ qa'attrW'dis jolin
~e·ü Mpitlattiba: ·· . . . ..
8§\ 'Vdp~ l!l·ttfe~ et tf1M*'11ti b1111 la MaiJ êt Mis
foratët 6MHLalrës~·~ là e8 éa1 iniie ••...le._.-Uris.
\ltg'!dtèa.; dtt rlgJè·iftti ibtnliaatM. .
· gc,. 'l"tttll Jou.t8 aprM lè jÜ8Mnedt -~fl f te èeÎDdlil-
saire, sur la requête de la·;attle i. pl111 -~1 '9t _ ,
·tid'il:ioi\ 1e.-0111 l'kpJ*let ·l'aMtt! ~ àJ-••• ·•Stidl .W li-
quidation ou en retranch~ lé~ fnli• i1Uf 1'Hlà -1·; .n.it
tte'Ùï onl: fi~.-klarea P'" le j1tgfllr11nt 'à hl tbatge lo d~bi­
t~ur·o" dti érlahci~rJ Ce ttdfrtei1U~Ml ae fetla àrè •ttaqdé
·~ar tift:mile jllrtie.
§ i~ Dltü léi dir jtnirA 1iè la· ·tt6tid.l'tf •llb .drHal de ·liquida-
i ion; i'il n'y a péfüit êta de tbnteàWi6ta ; od • •'Il y ea a. eu,
dans lea dix iôatS ae .. clttutt! au 11ecdo4·vll'bll, le pbdtial-
v!uit·le ~U àig~t aa Mbiteür; K~c tdmmâidtiaeni t'en
payer le in~àbt·dadi htit:jo1.it., et, ._ d4fkut·~ illftc dti-
DU HJ•QN.-S. ~•IX. '09
tioa 9 eolllpltdre le diJ-.e j;our ,...SC:iMllll'tD&, .....,, -~
trihanal , pour Yoir oQlouar la collocation.
92. Le jour lie VkhMPc:e .Je l• !=Ïlaaioa , le! &rilt~ 441-
jage, mfme par da:.., lr'....,.hll M»i, • eii•fleÏM, fllr
~ pied de qaiaze toi• ~ reve1111 .., 41tq•Jl il dfl •tata4§ dtns
la œatr.ice da rMe de la conlJilmJiGP iAPoiére, ·ou, •'il y·• tJ»
une évaluation •rieure, sur le pied·de cette évaluatiRJ~· ·
g3. Si ·i. dé*ft a~égah:':pee ~ta}atioll 41 l!jmmfRWe,
le jgpllltPt ~ .-·p•r es~ conr•q.s '*·~
d'office, il sera désemparé au créancier un• ppfJÎ!Hl flF
l'i11MDCP.Jtl~ COrrtlfOJJdtDte à." i:réa~e , en ~iaçant
par une extré~lé au choix d11 créancier, et cooJlà•J
j111qp'à dRe co1J~r~ce~
g4. Les fr• ,_ ~ r•pp.on, llout il ~e peul J avAir 4t
r~o"', '°"J +
joillft la créaqce , el prif co111me e}k eur
l'Î'llµfleqf.le.
95. S'il y a plmiell&'~ 91itiNaP11, ou •'ilt QRl demuwé li"
lettres~ ra&ificMioa, J'aclju.djcaJiioa e" prononc~e en fa-
""' d~ cdlJi • ~~à- qQÏ l'i,mrnellble eat tesa.f., 4'apt'W
les rigle• •abliet ~· la cbapiir~ . I'V, ci-deS9118, et CIHes
qDi le 11reni ·oi-:après, clwe· tkll'o'ti"" d • 'flroit
d'offrir.
96. Il "" p.wtt êJns 4'cl!lré appel tbn:e jqge••·
97. Si, a..asaJ l'éebN,ace de I• citation , uq aiei:s n faii aa
gre8ie 18al11Ïau ligme pir lui 011 par IO'D fopdé dt pro-
clP'llliAP 1p~le e~ $epJi.cpe , 'e •ODJl•r d.: l?iauneublc
GD pris llq)érieqr i quia~ fois l'énfqlfÎ~ d•Os la nmrice
cle rttle, oa à l'é•aluation supérieure qui en a été faite. teUe
•oainiaoD ftf., i la diligeqce iia jél>itear, 11otiJié au pear-
IUÏQnl, •v•at le jAgMleJlt dods il Tieqt d'&re parlL
Si l'offrant Jle Nit w lij! p1ut eigoer, il eu est fait•ent-
lion 4iaN le regi.ire 4o greffe.
g8. Si le poorsuiva8' ne •rdit pu.. l'.aajudicatio11 a& pr.q--
llODCée aimi qu'il viea• d'êJre dit, en faveur Ille l'effr4'0~
99. ·Si le peursui•a.t d~lare youloir IW'<L'c , le tfibandl
11 o oll&EllVATION&
reaYoie les parties à j°* fise pour faire lean oŒtes , par-
devant le commissaire qu'il nomme à ceteff'et.
100. Les offres sont reçue& au greŒe par ce commissaire,
dans un nrltal qu'il clre• 10mmairement.
101. Elles doivent p0rter sur la totaliti des immeubles
saisis , à m~ins que le Aisi1unt ne comente à h diri-
sion.
102. Chacun est reçu à enchérir jmq11'à la c16ture du
proc••erbal , qllli ne peul être. faite plm tard cJe 'fÏngt-
quatre heare1.
1o3. Toute enchère qui n'est point counrte, est im-
yocable.
104. Le commillaire renvoie le defnier offrant par-
devant le tribunal , pour obtenir l'adjudication.
105. Elle e1t prononcée par un iogement rendu sur
1imple requête , trois jours au plus tard aprèa le renToi , et
11ans qu'il puÎ.lle en être déclaré appel.
1o6. Dans l'anbée, à dater de lt signification du juge•
ment , ou de celle du. rapport de collocation , le débitear
peut racheter l'immeoble , en rembounant le créancier on
l'adjadicataire , de tout ce qui lai est cl6, et des améliora-
tions qu'il peut avoir faite1.
107. Ce terme est fatal, et ne peut être prorogé sous au-
cau .. prétexte ; il court contre toute personne, même
contre les mineurs et lee interdita ; sauf leur recours contre
leurs administrateurs, s'ils prouvent qu'avant l'e:ipiration
du te~e , ils avaient dei fonda sut'liaam pour eff'ectoer le
rachat.
1o8. Le créancier ainn colloqué, oa l'adjudicataire , est
soumit à l'action hypothécaire des crnuciers, ainsi et de
la mtme manière que tout autre acquéreur.
Il est même esposé au droit d'offrir dei créanciers
perdans, s'ila le réclament dans l'année.
109. Si le créancier Tent porger sa colloc1lion de toute
bypothèqoe , il doit, aprà la uiaie el la nornination du
.. , ...,,,,_,
DU TIUBtmAL D1AIX. 111'

séquestre' se conrormer à ce qui est prescrit au titre du


/dires tk ralfficalion.
Il grossit la créance qu'il 'nonce dans sa citation , di:
toua les Crais CID'il a faits jusqu'à ce joar, et de tous ceux
'la'il fera dans la so.ite ; aaaf les contestations particuliêres ,
dont il mpporte personnellement les frais.
110. Si le cMliwataire veat purger son acquisition, il se
conforme également à ce qui est prescrit au titre du ldtrts
Je rati.ficolion..
CBAP. VIII. -De l'ordre eatre le1créaacier1. .,..
Dlsr. l".-tialnpaftaleadel'ordn,

111. L' orare est an acte volontaire ou jpdiciaire , qui &ie


entre les créancien la cluse et le rang dans lequel chacun
d'em: doit etre payé.
1 u. Dam la première claa11 sont les créanciera pri-
vi"giâ. .
Le rang à tenir entre eux est réglé au titre do prWilisc~
d laypotltJquu.
113. Le poursuivant et l'avoœ de l'ancien créancier out
privilége m.r le prix , pour les frais extraordinaires.
Les frais onlinaires sont à la charge de l'adjudicataire ; ils
sont payû aaivant la tale' et ne peuver.a& etre fixe!& par le
cahier des chargea.
114.- Les frais ordinaires sont ceu de la saisie réelle, de
l'établissement da séquestre, et de l'adjadication,
Les (rais des baux jadiciairea ·et de la gestion du 8'qaea-
tre, ceux de -l'on)re, et tous autres, sont frais extraordi-
naires.
115. La seconde clule -eat composée d,!a créanciers hypo-
thécaifes.
Ils sont colloquû dam l'ordre de Jeara hypothèques.
11&.- Si les titres emportant hypothèque sont du lneme
jour! celai da matin est préféré à celai da soir.
Si l'an est d:at' du ma&ia, et l'autre dta me.ne jour, sana
ezprimer ~ c'çaf s~ir OtJ lPa.tip, le c,r~~.'!~ie~ porteur c}u titre
daté du matin est préféré•
• 1 ~ïr L~ &rojsi~t ~~~ esJ J;ell~ c}es c;ré~n~iers cbifo-
grap~~·.
a,
llit 14?Qt paféa ~ar contrib111iQp e~tr~ eUJ , ~~i: ~e
franc, aprèa les. c~ci«;rs J>rivil~gié~ et byp~~écaire.s
accmi~~ ·
11~. ~ arréra1,e.s ou ioUrê~~ , les do~IQ.age~ e~ i.n~
rêts , et les dépens, sont colloqués dans le m,ê~ ordre
que le principal.
119. Si, parmi les créanciers , à colloquer, il s'en trouve
dont les créances soient oa • terme , ov. coadiûonnellea , ou
q~ p(WJ' reco..,..-4 Cil '""~ contre l~ sai.. '
- - cSveo~.Per., il! ~·en sopt p~ mo~ ~qJl11qq~
'o' '"Ife-
cl~
l'ordre qui résulte de leurs titres, saufles ex pli~tion~ c~-a,près.
1:ao. Si les créances terme , ma à 'rtD&et, ~
IODl à
qoe rentes viagères , elles sont colloquée• pour être "Y'-
conlormémenl aa litre. ·
1 :u. Si les créances sont conditionnellea, ou ~Ul_éq
pour recours ea garantie , ou auln:mept 4veaa.llef , iJ est
ordonné ·qtte, dans le caa OÙ les port.8Qfl de Clef CrPqcea V~ll~
droot en ordre uAile, ceu qui Ica sQÎvenl, oai qQj ao~ au
même rang, ae pourrom .être pa74t qa'à la. ~~ ~ r~
port; en donnant caution, si mieux ils p'ai.µ~ ~Q~ptir
à l'emploi.
1:.112. Si lea créallcea comialeut ea rcn~t v~r.411, ij J~r

est asaigné un capital capable ù prodair.e uue r~~ é1.llle ;


et il est ordonné que les créanciers lplÎ prient l'~~ 9
supporteront ladite rente ' dont le principal sera' ,~, ÀU
déds de1 rentiers , payé au ~ancien veoaat en Qfd~ qlilè
et sur lesquels les fonds auront manqué. .
123. Si la eoillocatioa lia créauciude !ueole v.i•gère p'est
pas Md'&1ante pour le serrice aDDUel de Ja totalùé de I~ ~·~te ~
il reste chaque aauée créaDcier de lJ so1111J1e ~ Jaquelle
numte le 'déficit, et. qui est reprise air le tapitM dQQl ~de-
DU TlllBUNAL D1 AIX. 113
riea\ propriétaire wqoe allDff juqu'à due concurrence.
D1rr. •· - Oe1 fonnafll~• d• l'lltdre.
'*-'· L'ardte est velcmtaite , lol'tqtte, par mite d'un tôn-
trat d'anion , les créanciers y on& proc~ dans la fhl'flle
c:aan:nn.
IJ est rendu exécutoire par l 'bomologation.
u5. Il eat proc6lé à l'orc1re en ju.stite dans la forme
lllÎftD&e.
126. A l'échéance de la citation~ et dans les dis jours qui
b suivent, sa~ expectative, le pounuivant obtient, sur
simple requête, un 'jugement qui ordonne de· procéder à
l'ordre, et qui commet un des jugea du trib'°!al pour en

U nepe111 •e
clreuer proc:b-•eTbal.
iftterje~ appel de ce jugement.
127. Dans Jet trois jonrs qui aoivent la nomination du
c8llltlliuaire , il clbture le registre 'des d~larations , et il
d.-e.4e ...Ke •~ precè&-verbal d'ordre 81lt ln déclarations
faire. .. grefl"~.
128. Une fois le registre claturé, il ne peut être reçu de
cWc:laratieae, et to•te crèdce non d~clar~ percl son privi-
~e 011 ICM hypolbèqne 111r l'irnmettble.
129. Le ·POlll'aÛ'fattt cMfttMce ao ·délftteur et aiu: créan-
ciers, dans la personne de leurs avoués qui· o~t filt leur
.wcbira~, la. cl6ture du precès-verhl , dans le cMlai de
hait joarsdf'fMNtene olbtnre, avec sommation d'en prendre
a plie ~ommanieati&ft ans· déptaaer, ·et 'd'y temettre,
dans huitaine, leurs observations. ·
•lo. C.. à!l&i upiré , le cemmisalite ajoute au procès-
verbal l'énonciation des r6clamations, et ordeDl'le le rentoi
à l'a81iieace, oâ il·e•t procéjc!, tontradiclOitelneat, à·l'otdre
entre &.. cr._cien. ·
131. Le poursainnt cile to11$· l9 cr~aaclér• et le d~biteur
à l'aaaïenc:e, ~i lie peut â.e éloignée de ptai de ·quinze
joan, et où l'ew de pent·àdrMttte d'auti'e t~l'aali~ qae
. . . COlll~I aa JMde-•t!rbM.
111. 8
J r4 OJHRVATIORS
132. S'il y a appel du jugement d'ordre, il est relni el
poursui'ri dans lés délais et les formtf ordinaires : maïa la
came est toujoan port4!e au rble des aa.irea argentes ou
appointée• à mettre dans cinq jours.
133. L'appel du jugement d'ordre ne peut être reço après
dix jours de sa signi&calion.
134. L'ordre dé&nitivement jugé, les créanciers procè-
dent à leurs options et au droit d'offrir, ainsi qu'il sera dit
dans le chapitre suinnt.

CBAP. IX. - De l'option des eréaneiera, et du droit d'offrir.


DiH. 1••. - Bàgla générale..

135. L'option est le droit qu'ont les créanciers d'accepter


ledélaiaement de l'acquéreur ou du saisissant, ou de le refuser.
136. Elle doit porter sur la totalité de l'immeuble délaissé.
Cependant , quand la première dette est au-dessous des
trois quarta de son prix , le créancier peut déclarer ne vou-
loir prendre sur l'immeuble qu'une portion .corresponclante
à sa ~réance.
137. Si plmiears fonda séparés ont été aliénés ou saisis
par le même contrat ou exploit , chaque créancier doit
opter 1111' celui dont le prix approche le pl111 de la quotité
de aa c~ance. ·
138. On appelle droit d'ofirir, la faculté que la loi donae
à loat créancier de retirer l'immeuble des mains d'an créan-
cier antériear , en le remboursant de tout ce qui lui est dà
en principal , intérêts et dépens.
13g. Ce droit ne peul ~tre exercé que de la manière et
daoa les clélaia qui vont être déterminés.
140. Il jdoit porter sor la totalité de l'immeuble ou des
immeubles qui sont la matière de l'option du créancier vis-
à-via duquel il est exercé.
141, D peul même s'étendr.e sur les parties du ~me im-
u1euble optées par divers créaaciers antérieurs.
• 142. Il ne compète qu'au créancier poatérieur non en&iè-
DU Tl\IBUMAL D'AIX. 115
rement payé de a créaoce, contre le créaocier antérieur.
143. Il ne peut ê~e exercé qu'en payant à celui qui en
est l'objet, ses créances personnelles, et celles dont il· s'est
lai-meme chargé via-à-vis des créanciers antérieun.
144. Le créancier qui l'exerce n'est teoo de rembourser
les antérieurs qu'aux termes et de la manière ·stipulés dans
leur contrat.
145. Après les créanciers hypothécaires, les chirogra-
phaires peuvent l'exercer en concours entre eus:.
146. Tout.créancier contre lequel le postérieur ezerce le
mit a'ofl'rir est obligé' s'il veut conserver l'imDleuble. de
se charger de la créance du demandeur en droit d'offrir, et de
le déclarer par une réponse au bas de la notification qui lui
est fait.e,oudam les vingt-quatre heures-de cette notification.
D11T. n. - Da fonnalilé1 deuptiou, et du droit d'oft'rir.

147. Dans la décade de la signification du jugement


d'ordre, •'il n'y a point d'appel , ou dans la décade de la
prononciation du jugement d'appel, le créancier rangé ao
premier rang fait , sous peine de déchéance , au greffe du
tribunal de première imtaoce , la déclaration signée de lui
oa de son fondé de pouvoir, de se chargèr de l'immenble ,
011 de le déb.isser aus créanciers subséquens.
148. S'il le délaisse, il perd son hypothèque sur l'immettble.
14g. S'il 11eu charge, il compense, 'sur le prix stipulé
dans le contrat, ou porté dans la citation, les créances pour
le1qnelles il a élé nngé au premier rang" en principal, in-
térêts et dépens i et le restant du pris, s'il y en a, est af-
feclé a11 second créancier, pour lui être payé conformément
à son titre. ·
150. Si la somme due au premier créancier ne va pas , en
principal, intérêts e• dépens 1 au quart du prix de l'immeu-
ble , il peut se borner à déclarer insister à son hypothèque ,
dans quelques mains que passe l'immeuble: el le droit d'op-
tion est alors acquis a11 second créancier, à la charge de
payer le premier.. · · ,
8.
OBSIRVATIO!CS

151. ·Cette option doit, à peine .de déchéance, ~re noti-


fi~ H second créancier , dans lei trois joan de sa date.
1S2. La décbance encoarne par lt défaut d'option ou de
uotificalÎOll dam le délai déterminé opère débialement et
abandon de l'bypoda•e , et transporte au secoacl créancier
le droit cl'opûon compétant au premier:
153. Si le second créancier n'est pas entièrement payé~
sa créance par le rea&ant pris, il peal, daDs la cWcade qui
suit la notification de l'option du premier c:rémcier, lui
offrir de se charger de sa créance cooformémelll à son tiare ,
de lui rembourser let ioléril4 et les dépem, et réclaiaer
l'immeuble.
154. Le second créancier notifie ceue option , dam le
déb i ci-dessw , au premier créancier , ·qui ut obligé de lai
abandonner l'iQIJlleuhle, ou de se soumettre- à lui payer sa
créance en totalité.
U la noûtie és•lemeat , diaDfl le méSDe délai, ln troisième
créancier, à qui, dùs lea dix je>.ura.0e la notiicialioa. les
01~ droits COIBpèi.e.i vis~à-vis du deuxième o. clu pre-
mier creancier , s'il a répondu voWoir g,al'ftr. l'imOMubJe ,
~n obaervant par. lai let mé1aes formalités· et déb1ia , et soua
lesmémea charges.
. 155. Tout ce qui v.ieot d'élre dit c1e1 premi.en créaaciers
du jugement d'ordre, s'applique à '0111 la1 créanciers aux
degrés inférielH'S, .Wvant le rug et orllJre qui leur a été
assipé, avec lei mêmes délais dea UDs aux astres pOUI' les -
options et notificatiooa , et aou1 le& -111émea peiees ; de façoa
qu.e le a.rait d' optioa compète sacceuivement à tous les
créanciers, suivant l'ordre de leur hypothèque , à la ciaarge
par le d1Jrnier oplallt , de se charger des c~ .te tons les
antérieurs qui n'auroui pas délaissé l'i1D1Ueuàlc:.
156. Néanœoias , ei les créanciers wHérieurs, 011 quel-
ques - uns des interm4diairea , déclarai.en' délaUeet- l'irn-
'neabl1, o,. °'gli1eaien.t de faire lea optioo11 et notifications
dans Jes délais à em: accordés, le créancier suhséq•at, et
DU .TRIBUNAL D'AIX.

à défaut le dernier, peut', dans I~ délai le concernant, fair{!


son option ; et , s'il revendique l'immeuble, il ne demeure
grevé qae des hypothêques des créanciers antérieurs qui
avaieoi déci.an!, en tempe utile, vouloir le retenir, ou insis-
ter à l!ar bypolbèqoe.
157. Si. tous les créanciers laisaent expirer leur délai aans
1'e1:pliquer, ou délaiHent l'illllbeuble, l'abandon de l'acqué-
reur ou du uiaiaanl est ceosé 1'00 obvenu, el il est réin -
Ya&i de droit de la propriété de l'immeuble.
158. Tom les délais ci-dealua emportent autaat de quiu-
atioes qu'il y a de crjfancier1. Ce11 qumr.aioes con\mencent ii
courir dis joura après la sigoificalion du jugement d'ordre,
s'il u'y en a poin& d'appel, on dix joura après la pronoacia-
tioo da iatemenl d'appel Elles ne peuvent être raccourcies
par des li8oificatiom plua pl'Omplea , ni JH'Orogées : elle~
espireot pour chaqae créai1Cier , et conaomrileat SO• droit
ans 'ganl au· notifiutio111 dea créancien précéden., et
sam recours des uns cuvera les autra.
1 Sg. Les déchéances sont encourues par toute personne ,
même par. les CeUUDes, les miaeurs ou interdits' sauf leur
recoura, ainsi-que de droit, contre ceux CJUÏ sont chargés cJe
l'administration de leurs biens.
160. Trois jours après l'e:spiration 4e 1oulea délais, celui
à qui J'i1P111euble ell rea&é obtient ., sur requête, ao jugc-
•ent CJUi le lui adjuge, el le déebre libre eL affranchi ile
toutes hypothèques autres que. celles qui ool été conservées,
soivant ce qui a été dit aus articles précédens.
161. Le même jugement prononce la main-levée du sé-

questre, et adjuge au délivrataire ks fruits perçus par l'a c -


quérear depuis son délaisae111enl.

La commissairu da triJuuld'appel sia11t à Aix. Si(lni 1 Bu-


,
Flt:ll , prisidenf; LIGLIRC ~ CAPl't AU, jusu.

·--
118 OBHI\ VATI01'1

N• 3. ObHr11aliona du tribunal d'appel aéant


àAJACclO.
Les membres da tribunal d'appel RIDtà Ajaccio, chargés
de présenter des observations sur le projet de Code civil clam
un délai qui à peine pourrait suffire pour eu faire une lecture
réfléchie, n'ont pu entreprendre cet ouvrage que d'une main
tremblante. Examiner un livre assez volumineux , qui ren-
ferme ce que l'ex~rience des siècles et les profondes médi-
tations de ses auteurs ont suggéré d'utile et d'intéresaant pour
le perfectionnement de la législation civile ; en peser et les
dispositions et les expressions ; relever les inexactitudes qui
pourraient s'y trounr , suppléer à ce qui pourrait avoir éti
omia , ne peut être l'affaire d'un moment , ni le r~tat d'UD
coop-d'œil rapide. Ainsi la commission ne préaeàle pas ce
qu'elle désirait, mais seulement le travail de peu d'inatam,
pas tel qu'il devait et même qu'il pouvait être , mais lel que
les circonstances l'ont forcé d'être.

LIVRE PRÉLIMINAIRE.
DU DB.OIT ET DES LOJS.

TITRE I". - Défillititlw ~nirales.


Art. 5. Cet article parah un peu vague. Il conviendrait
de fixer la manière de constater la réaliti des nagea, et
d'établir le temps nécessaire pour oblenir vigueur.
Aucun usage contra jw ne devrait être admis.
TITRE Il. - De la puh&ation des /oï..
Art. 3. La loi ne peut obliger sans être publique. Soa
action ne devrait commencer qu'après un temps moral à
dater de sa publication au tribunal d'apptl , afin qu'elle pât
être connue dans tous les arrondisse mens.
L'affiche dans toutes les communes ne serait pas inu-
tile.
DU T&IBUIUI. D'A.IACCJO.

LIVRE PREMIER.
DBS PEUONKl!S.

TITRE JI. - Du at:tu dutinU à con1tatu l'i14t cwil.


Il conviendrait ,
D'insérer dam les actes de naiuance la commune où IODl 3H7
H5 les pàre et mère de l'enfant, poar faciliter la preuve de
la généalogie , si soDTent néceuaire ;
De prescrire les formes dont l'omiuion entrafne la nallilé
de l'acte;
De poa"oir aa cas d'omitsion d'un acte de l'état civil dans ''
an regiatre esistant ;
D'abréger les ~lais de publication de mariage dans cer- •69
tains eu argem.
ArL 6o. Copie de la déclaration dll décès devrait êLre en- s.
vo1ff au hareaa de l'état civil de la commune où résidait
hahitaeJJement le défunt , .pour ~Ire &ranscrite sur les re-
giaares.
TITRE III. -·Du domicüe.
Art. S. Fixer le temps nécessaire pOllr acquérir domicile 101

légal, et déterminer un mode pour le constater.


TITRE IV. - Du a/Jseu.
Art. 3. Ajourer qlle les pa,rens appelés à recueillir la 116
succeuioo do défunt ne peuvent être t~moins dans l'espèce.
Art. 6. Cet article est inconciliable avec le 14•. 12 t

D'après l'article 6 , la loi ne présume la mort de l'ab-


sent qu'après cent ans révolus ; el suivant la disposition de
l'article 14, lea héritiers peuvent demander l'envoi en pos-
session définitif.
La commielion es& d'avi.t que l'envoi en possession lloit
toujours •tre pro9Îaoire jUlqu'à l'espiration de cent ans, à
moins que la mort de l'absent ne soit légalement. comtatée.
Art. 8. Les pré8omptions, graves établies en cet article wo
sont trà-10aveat sujète1 a erreur.
120 ON.IllVATIOliS

Pourquoi donc: leur prfler LID caractère de certilude poor


dépouiller sans retour QD absent de son patrimoine r
uJ ArL 9. Ne de~rait-on pas établir on curateur pour ad-
ministrer pendant les cinq premières années , et défendre
lei droits attaqués de l'absent, au cas qu'il n'y eât aucuo
fondé de poavoir ~
127 Art. 13. L'absent de reloàl'. devrai\ au moioa retirer la
moitié de son revenu , puisque l'autre moitié serait pl111 que
saf&aaate pour d6dommaget l'adminiltratev.
TITRE VIII. - De Io puûsance patemàle.·
1 u'8 Art. 15. Substituer à ce mot wufruit celui-ci , lllimt:m •
afin que lea eafan1 du cliaipateur 10ient à l'abri du besoin
pendant la vie de leur père.
Art. 18. N'accorder •uprodigue qae le simple osut'ruit
de .ea bieoa , et comener la praprilk4 d'iceux au b.iritiefs
de sa.Dl·
TITRE X. - De la majorité et de fintudictU>n.
SaJ Art. 4. Ajouter aux causes d'interdiction celle de la pro-
digalité notoire.
Cette addition paratt d'autaat plos essentielle , que la pro-
digalité , d'après l'article i 5, titre VIII, Qat came valable
d'exhérédation.
LIVRE Il.
Du bi.em et de.& diff~Nlntu owd1'ficationa de la propriété.
TITRE II. - De Io pleüle pro,n;u.
Ho Art- 7. Ajouter ca mota: à,..;,,, 9u 1tl'l'ml' ou· IM •i«·
ne soit à la connaissance du poueueur.
m ArL 12. Ajouter à ce.I mots : ou d'o/Jliglr celui ,,.; lu a
/aika de lrs retirt!I' (Ill t14 ln tIJin.&- , cem-ci : a eas f"'Ü ~
ail a. de lu 1110M1JaÜefoi.
m ArL 13. Si les constructiou, plantations et ouvrages faits
.
par erreur ou de bonne foi mr le sol d'au&wui llOlll trouYés
DU TBlBUK.\L D1.UACCIO. 121

atilea d Mc:-UU, Je propriétaire da !oock deYrail ac-


quitla' le piU dea m&Uriaux et de la main - d' œœrre, soit
qn'il les coaae"e ou qu'il les aappl'ÎJlle.
Si ce1 comtructiom, planta&iom et ouvraga ~ieat pa-
raaeot IO~ , le propriétaire da fomcb demait noir
l'opticm de lei retenir, eu opérant le rtmboune1Dftlt 4le
lnr valeur ou de Tendre le fonds.
Art. 18. Ajooler après les mota : ou ,,,,. la ..W oppolie, 159

t.ma-ci : d tp,'ü •Ùen'"'' iPJtn ~.


Art. 1g. Pourquoi les tle1 et tlots ne doiYeDt-iù pu ap- s&o
partair am propriétaires riYeraioa?
Ces !es et tlots ne se forment-ils pas avec le tenain c1e1
prapmtairu qui ont leurs foads limitrophes?

LIVRE III:
»• tl.ifm.tu maa~dmaa oa tM:fUÎet'I la propriMé.
DISPOSITIONS GÉ1'ÉftALES.

Art..... 4° Les quasi-contrats et quasi-délits ne produisant 1• •

qu'une action en dommages-inlér~ts , et cette action étant


one des manières de conserver la. propriété déjà acquise •
plol&t qu'une de celles dont on acquiert la propriété qu'on
n'a pas' il serait plus régulier de classer cet article snus un
autre intitulé, à moins qu'on ne préfère de changer les ex-
pressions de l'intitulé d11 livre.
TITRE I•. - Da nuxtiltlÎDU.
Art. 3. s.i..tituer les mots pnmo1ll:ÎlllÎlla  irlfDllt.Dt à •;
Celm a'~tlu jurmmt: car à quoi bon dilJérer l'effet
des jagemeu ane foia prononcés contre des eonturnu, après
qae toata les formalités pour les faire cemparahre opt ét6-
inutile111ent épuisées?
Art. 54. Les principes éuoocés dans cet article, qui fait 75&
la hue des saiTam , ae soat que de pares fictions- ll!gales.
Le. llroÎlll des eaûms naturels snr les biens de ledr p~re ont
pa. ae foa---• dam la aatare et. daus l'ordre des choie....
1112 . ouaaVATI01'S

On ne peul ae cliaimuler que l'edetence clee enfam naturels


eat un bienfait de la nature. La cité parah mkonoaftre ce
bienfait toulea les foi.s qu'elle ae fait voir coWTOaœe contre
eux, qui , en nai.-ant, n'ont pas violé eea loia : elle paratt en
quelque 1DU1ière attenter à l'emtence ie cea !tra préciem ,
dél que par sea instituliom elle la leur rend plua péDible et
plus difficile ; ce qoi arrive visiblement dél qu'o11. lea prive
de l'avantage de succéder dans les biem de leur père. Oo
peut pardonner am na&iona soi-diaa.Dt policéea qui puoia-
saieot les enfans pour lea torts df' leur père , d'avoir adopté
à ce aujet une jurisprudence déaavooée par l'humanité ec
par la joatice.
Dél qu'on interdit am enfana nalorels toute preuve de leur
état, hormis celle qui résulte de la recoonaiaaance de leur
père , il y a lieu de croire que les trois quarta de cea enfans
seront entièrement ahandonnéa à la pitié nationale ; car on
ne doit pu beaucoup compter IUJ' la vertu de ceux qui s'a-
bandonnent à des conjonctions illicites.
La commission 1 d'après cea réflexions , pense qu'il con-
viendrait d'adopter pour Jea enfans naturels reconnus par
les auteurs de leurs jours , des dispositions moins dures et
plus favorables aux intérêts de cea enfans. .
788 Art. 93. Dire : .. Les créanciers de celui qui renonce en
cr fraude ou au préjudice de leurs droits' etc.• Il paratl plus
e:sact d'employer ici la particule disjoncLive que la copula-
tive inaérée dans le projet : car , d'une part , la fraude seule
de la part du renonÇant doiL e:sciter l'indignation d11 légiala-
teur ; et il doit llOOire, d'autre part, qu'il ttsulte que lare-
nonciation est réellement préjudiciable aa:s droits du créaa·
cier, pour autoriser celui-ci à s'indemniser par l'esercice des
droits que le débiteur abandonne.
;:is Art. 101. Dire: • L'héritier a trois mois pour faire in-
" ventaire, à compter du jonr qu'il a co'11114iuance tk l'ou-
" uerture de la· succession. " Cette modification paratl. essen-
tielle pour ne pas priver do bénéfice de l'imeulaÙ'e l'héritier
DU T&IBUSAL D'A.JAClJ.0. 123
qui n'a pu en jouir, uniquemen\ paFCe qu'il a ignon le fait
de l'ouverture de la succession.
Art. 104. Sapprimer cet arûcle. Dire plut6t: "L'héritier loo
• appelé qui aura laissé expirer le délai ci-dessus fixé, sana
• avoir fait inventaire , ne pourra plus accepter la succea-
" sion que comme héritier pur et simple , à moins qu'il
• ne justifie d'avoir été légalement empêché .de procéder
• à l'inventaire dans ledit délai. "
Le bénéfice de l'inventaire étant un moyen établi pour
empêcher la soustraction des biens des successions , au pré-
fuclice des créanciers d'icelles, et une faveur accordée aux
héritiers de les accepter sans s'assujétir à des charges que les
successions à eux dévolues ne peuvent supporter , il paratt
qu'il faut établir un terme de rigueur pour user de ce béné-
fice ; car , en accordant un terme indéfini , on risquerait ae
laiuer indéfiniment les successions comme vacantes ; ce qui
ne peut arriYer sans préjudice des saccessions mêmes. Il est
néanmoins jwte que ce terme ne coure pas contre ceux qui
justifieraient d'avoir été dans l'impossibilité de procéder à
cette opération. ,
TITRE II. - Des contrat& et da o/Jligatioru corwentûJnnella
en Bénirai.

Art. 21 , dernier alinéa. Dire: • Et généralement tous m'


• cem qui sont habituellement ou momentanément inca-
• pables de délibérer et de conse~tir , ainsi que tous cem
• auquels la loi a interdit , etc. "
L'addition de ces expressions générales parait d'autant ploa
utile, qu'en lea omettant on parahrait regarder tacitement
comme c-;ables de contracter , les imbécilles non encore
déclarés tels ~1JUÎ, par suite d'an excès d'ivrognerie ou
de toute autre cause semblable, se trouveraient contracter
dans un moment d'aliénation d'esprit, ceux dont on extor-
qqerait le consentement par violence , etc.
Art. 27 , demkr alinéa. Ajouter; " Ni disposer d'aucun 11-30

" des ttbjets qui eq dépendr:-ienl. "


OBSJ!.aVo\TJOIUJ·

1193 A.ri. 88. a• elinio. Ajouter: .. Si tontes deux périssent en


• même temps, le débiteur est libéré , à moins qu'il ne soit
• en demeure de déliner l'aoe d'icelles, ou qa'ellu 11e soient
• périee par mite de sa faute ou de soo dol. •
.Arrlti par lts commiuaira et adjoinb ltnUSÏgnh, u 18
prairial an Œ , de la Ripuhlique franÇllÜe, WN et indWi-
IÎllÙ. B}..B.T()&A, GIACOBJD, CATrAIŒO; H. DELACBOJ:X,
R'"effier, commissaire-aDjoütt.

N• 4. Ob#f"fJalWru d• erilxmal d' appd léant


·à AMIENS.

La commission nommée par délibératioo du tribuua} d'ap-


pel léant à Amiens, du 15 germioal an 9, d'après la lellre
du. ministre de la justice du 12 du m~me mois, s1e1t llvrée
laDS relAcbe à l'examen du projet de Code civil dont le mi-
Diatre lui a transmis des exemplaÙ'es.
Le clitconn préliminaire n'élaDt que l'nposé de& motU.
et des moyens des auteurs du projet, et ne devant paa f.aire
partie de la loi, la commission n'a pas cru devoir s'en oc-
cuper.
Passant tout d'on coup à la distribution de l'ouvrage, elle
a reco11DU 41ue l'ordre dea mati~res n'était point parfaitement
cliatribœ; que pl..ïears &ieot confondaes, même araupor-
tées d'- li-me à 1111 atre; et eUe a cru deveir arr&r le
nouvel ordre de diatribqtioa qu'eDe propoae au Gouvenae-
memt.
L'étude qne lacowniaioo a faite da projet en Im...tmc l'a
convaincue flUe les jarisconsuha chargu de cet important
Ge1Tage n'avaient rien négligé pour rewtplir d'U9e mani~re
cligne cle la 11ation les vues bienfaisaates d'un goavernemenl
sage et rép.trateur. Ils ont puisi dans les source• fécon<~s
des lois anciennes d de la jorisprudeoce; ils en ont ext.-ait
U qu'ils ODl ptmsé pouv•Îr ftre le ntÎetlX assM'lt aux Dt<PUrs
actueHes et aux habitudf's des différens peurtes qui compo-
DU w1•UIUL D'AlllZllS. u5
sent aujourd'hui la république fraaçaiae : maïa il est impoa-
sible de tout prévoir; et voici les réileitions que la com11Üs-
sion croit dev~ir au Gouvernement, pour répondre à la
confiance dont elle est honorée. '.

LlVRE PRÉLIMlN AIRE.


TITRE I•.
4. Les coutumes non écrites ne pouvant faire loi aaea don·
ner lieu à une .vuiation coatillllelle je jarisprodenee t' il
faut supprimer les lf'IUOrze demi.ut auna ie l'article 4. ·
5. Par lea mêmes raisons, 111pprimer l'article 5.
TITRE Ill.
3. Cet article eat plua 'l'le séyère. Le r~(qs seul doit don· •
oer lieu à la peine, et le re.fus doit êl(fl .comtanL.
De plas 1 les tribanau1 de première ·iuatance du ressott
doivent etre iuformés du jour ~e la publication. Il faut. donc
rédiger ainsi cet article :
• Ceue publicati~o doit ~tre faite ~r la réquisiti~ da
0

" commissaire du Gouvernement, à l'awlieoce qui auit im-


" m~iatement la récept~n. I.e greffier en dresse sur -le-
" champ, et sur un registre P•niculier, un procèa-v~rbaJ
• signé de lui , du commi.Wre , et du juge qui a présidé
" )'audience.
" Es:trait de ce procès-verbal est envoyé , toutes les dé- 0

" cades, par le commissaire, à tons les tribunaux: du"res;;~rl,


" qui en font tenir registre par leur greffier.
• Les juges d'appel qui ont tenu l'audience encourcn( la
" peine c1e forfaiture , par le refus ile f:tirc celle puhlic~tion
" dès qu'elle est requise. .. '
TITRE IY.
4- Pour mter la contradiction apparente avec un des s
articles subaéquens, il faut ajouler: " sauf l'es:ception pot'fée
• en l'article 9 du titre I«, ._ livre Jet, ür fU""""'"· •
126 OUEaYATIOi"S .•

TITRE V.
Ce titre rait partie d'u'n livre qui contient des notions gé·
nërales également appliquahles aux juges et aux administra-
teurs. Si on veut, dans ce tilre ne parler que dct jages, il
faut que l'article 1 ·•contienne la transition. •
Il oe faut pas non plus mêler ce qui a rapport à l'applica-
tion avec ce qui est relatif à l'interprétation. Ainsi il con-
vient de rediger ainsi_ le cinquième titre: "
• 1. Des magistràts sont chargés d'appliquer les lois; ils

" doivent le faire avec discernement et fidélité.


"' Les juges sont spécialement chargés de l'application des
" lois civiles , criminelles et de police. "
Pour être plus clair et plus méthodique, il faut placer,
après l'article 1", les articles 4, S, 6, 7, 8, 9 et 10; mettre
ensuite les articles 2, 3, 11, 12 et 13.
2. Quantàl'artic)e 2 1 devenu le 9•, auJie~ du mot 80Ui>ent1
il faut mettre celui queb/uefoü; car, il serait à souhaiter
que let juges ne fussent jaJDais clans la nécessité d'inte~­
préter.
LIVRE PREMIER.
Du Pr:r10n.fta.
TITRE PREMIER ..
7. Ajouter : "' Il doit y être traduit pour les immeubles
" qu'il possède en France .. : c'est l'effet nécessaire de l'ac-
tion réelle.
10. Ajouter:" saufponr les immeubles qu'ils y possèdent...
Avant l'article u, il faut dire comment lea droits civils se
perdent, et ajouler un article ainsi conçu :
" Les droits civils se perdent, soit par l'abdication volon-
" taire, soit par une condamnation judiciaire...
12. Il eat plus exact de dire : celui qui a perdu la qualiti dr:
F l'dl~ et lu droit1 tk ci.toyen.....
18, 19 et 20. Subatituer le mot acciui au mot prév«nu: cett~
DU 'r&IAOK.U. D'A•Jt.:.s.

aernià'e expreuion ne s'applique qu'à celui qui n'a point


~au jury d'accusation.
22. Cet article doit être auppri.nal comme ioulile, 1° parce
que l'art. 21 saffit à l'égard. des. ceotwnax; 2• à l'4!gard des
condamnés contradictoirement, par lea·.raiaooa expliquées
sur les articles 1uivans.
24. Cet article doit être ainsi conçu : /a mort civile com- 26
mena du jOlll' du juecment contradictoire qui a itl suivi J 'exé-
cution.
Celte disposition, que le projet établit da.os le cas de l 'ar-
ticlc 28, eat-elle moins juste ici? I.a loi doit ~tre la même
pour tous.
2S. La disposilion ci-dessus rend cet article inutile. "
3o. Si, comme le propose l'art. 3o, les cwidamnés sô'ot 2;
incapables de transmettre, à titre de succession, lés bitlns
qu'ils laissent à leur décès' et de raire aucune disposition à.
cause de mort, que de•iendront leursbien8's'ils n'en dtll·pas ' '
disposé entre vifs? Ou il y a ici lacune, ou c'est admettre
indirectement I~ confiscation, que l'art. 35 ttjèae..
'fl1'RE II.
11.Ajouter:• le tout uns prq.dice des donamage..-ioté- s.
r~lldes parties. • · · ·
35. Huit jour•, llire, luliljoura frane1. 1i ;

4•· De œ,,,nJ, dire, cundolanttp1'ü. 69


48. Il doit 4tre plac~ •P"6i l'artide Sc;. ;~
Le jour doit ~indiqué; les parties doivent se rftldre au 1s
jour iacliqaé, avant que le mariage soit célébré.
Si les parties ne pouvaient pas se rendre devant l'officier
do domicile, soit à cause du trop grand éloignement du lieu
de la résidence, soit pour toute autre raison, l'officier du
domicile ne peut-il pas donner la permission de se marier
ailleurs?
53. Ne coo•ieodrait-il pas de faire annexer à l'acle toutes 7&
les pièces y énoncées :•
OUEllVATl~S

s. 54- L'emprisoooemeat e&t ue peioe cot'rectionnàle; il


faut dire ici, détention.
11 57. Ajouter:• sauf lê cas deoéceuité eomta~. •
1ao 73. Ajouler: • à moine qu'il n'ait é~ l'encla SOI' la réqai-
" si lion du ptte el de la mà'e. •
TITRE III.
'"~ 6. Quel sera le domicile du mineur émancipé?
106- 9. Le fonctionnaire public doit avoir son domicile au lieu
107
où il e1erce ses fonctions.
En conséquencli , après le mot ré~ocâhk , il (aut ajouter :
au
" est censé transporter son domicile lieu cle sa résidente ,
.. à moins qu'il n'aitdéclaré le contraire cb.ns les deus: muni-
" cipalités. • . ' ·
Le surplus de l'article subsistant.
TITRE IV.
116 , 2. lifaut supprimer, ou dam la dûtwia tk ~ tnyria-
n~, et y substituer «&termes., ~u. d41ts lù pl.lu voÏAW$,
parce que Ja d.is'3nce paraît tcop éeeu~e poW' pouvoit: con-
naître les individus absens.
129 14. Mettre depuis, au lieu de après l'envoi provisoire.
CoID.Ille il a?agit de dépoliiüar le vrai prapriétaire, le terme
ne saurait être trop long ; en conséquence , oa p'repoae de le
porter au moins à quar•te ans, aa liç•· dit tren~.
11 9 :u. Après cetarticle il con.- ieittd'ajoJlter•e.disposition :
" Les jugemens d'awoi provieoêFe CMl·~initif. sont assu-
" jàia au 1Dhies fomaalitéa rèliatives. à-. lia publicité; .que
• ceux d'interdiction., séparatioa et autrtt; justple là ils.ae
~ pe1l%'ent produire aue!Hl eiîet. !"
13' 24, Ceue diepot1ition parait exclUl'e les eofaas de l'absenl;
ila 4loivt11t cepeoclant le repréaeoter dans lOU6 les cas oà la
reprélenlatieu a lieu.
TITRE V.
1'' 7. ll faudrait indiqaer cet formes, qui ne ae trouvent
nulle part.
DU TR.JBUl'UL D1 AMIENS. ug
10. En cas de divorce, le dissentiment ne doit-il pas etre •48
soumis au conseil de famille ?
17. Il faut transporter les mots et réciproquement à la fin 161

de la première partie de l'article.


20. Avant l'article 20, il faut ajouter:" Le mariage entre
• le tuteur ou ses enfans et les pupilles est nul , dans les cas
• exprimés aus articles 112 et 113du titre IX, livre Ier,"
Cette disposition est bonne entre majeurs; mais il f'aut
prononcer la nullité dès qu'il y a un mineur.
27. Il convient d'étendre aw:: descenclans, en cas de pré- 1 70

déc~ , la faculté que cet article accorde au Fran~ais qui


rentre dans sa patrie.
CHAPITRE III.
Ce chapitre doit commencer par un article ainsi conçu :
" Il ne peut ftre formé opposition au mariage que par les
" personnes désignées aus trois articles suivaos. "
4o. Rédiger ainsi cet article :
• L'inobservation des formalités prescrites par l1·s arti·
cles 21, 22, 23, 24 et 25, n'est qu'une irrégularité qui 1lonne
,, seu)eme~t lieu à la réhabilitation, soit à la réquisilion iles
" époux , soit. • • . . " et le reste.
65. A la 60 dé cet article ajouter: " même de simple 21&
• police...
74. Ajouter: "sauf danele cas de la disposition officieuse." .u&
'17· Ajouter: •sauf les limitations portées au livre 111 ...
TITRE VI.
37· Au lieu de meu6lu, mettre 6iou.
38. Mettre également 6inu au lieud'ûnmeu6/ts.
Pour rendre cet article plus clair, il faut ajouter, après la
première phrase : " Dans l'un et l'autre cas, le divorce sera
• annulé. "
TITRE VII.
2. Ajouter à la première partie: " Il est appel.i enfant 31'..
• légitime. "
m. 9
130 oasEl\YATIONS

Tl1'RE Ylll.
3;2 1". Supprimer les cinq derniers mots de l'article, et les
remplacer par ceux-ci: • L'adminülration du b~ns leur e$/
" dtù pw l'émancipation da mwurs. "
J :& 4. La détm'1io11 étant une peine , il faut y substituer empri-
$0Rnement, qui n'est.qu'une simple correction.
5. Même observation.
6. Il convient de doooer, eu cas de prédécès des père et
mère, le même droit am ascendans qu'à la mère, et auit
mêmes conditions.
Tl'fE IX. .
9. Ajouter: " et cluu1 ce caa elle est privée de la jouissance
" des biens des mineurs. •
10. Entre l'ar·t. 10 et l'art. 11 , il convient d'intercaler
l'art. 14-
17. L'article 16 doooe l'alte~oative entre le juge-de-pais
et le notaire. L'article 17 semble tout cumuler: c'est dans ce
dernier un vice de rédaction à corriger.
24. La responsabilité doit être solidaire entre les parens
du même degré, puisqu'Wl degré n'est tenu que dans le cas
d'insolvabilité da précédent.
27. Il convient de borner le coneeil de famille à dix ou
douze parens au plus.
28. En cas de non-comparution des parens , quelle sera
la peine:·
46. Pourquoi les juges ne seraient-ils pa~ dispensés, puis-
qu'ils sont tenu11 à uu- service journalier qui exige toutleur
temps?
61. Au lieu de trihunal tl'appu du jU(le~-pahJ, dire: t n·-
hunal tk première imtance.
65. Après la première partie de cet article, placer l'arii-·
de 105.
6g. Faute de vendre, .il doit y avoir une peine du tier~ ou
quart en itUs de l'estimation.

- -
DU Tl.JBU1'AL D' AlllE?IS. 13.t
7v, 71. Faute de vente, même peine.
74- A la 6n de la première partie, 'ajouter : " et aam ,5 7
• remplir les formalités ci~après prescrites. •
80. Par-~ant notaires, mettre: de;1ant I.e trihunal de pre- '66
mièn iMtance , à la cAarge dit l'appel, a'ü 1 a lieu.
L'intuét du mineur exige cette précaution.
82. Enh'e cet art. 82 et le 83, placer l'art. 104-
84. Même observation qu'à l'art. 80. 45 9
94. Troia millefrancs. Cette somme doit être proportionnée 4ss
au revenu du mineur : trop forte pour les uns, trop faible
pour les a1ltres , il doit être pria une mesure relative.
100. Le compte de tutelle et la procédure qu'il enlratne ' 7 1-
doivent être portés au tribunal de première instance, à 473
charge d'appel. Ces comptes· présentent des intérêts assez
considérables , des questions assez importantes, pour les at-
tribuer aux tribunaux ordinaires.
105. Cet article doit être placé après la première parlie 468
de l'article 65.
TITRE X.
13. Comme il n'y a plus d'asseaeurs en jtlSlic'e de pais, '96
supprimer les treize derniers mota de l'article.
25. Substituer indwülu à interdit. s0 ,
29. Ajouter : en tant que son jugement n'a pour objet que s~1
• la simple administration.

LIVRE Il.
Du büM..
TITRE PREMIER.
3. Il faut commencer l'article par une définition ainsi s17
conçue : " Les biens immeubles sont ceu,x qui ont une situ11-
tion 6se."
S. Lu a"lfirtlllll!» tùstu.ia à la aillure. Poar édairci.r celle M
disposition, ajouter: tl à l'n,1""""°11 dû tcrrea. ·

OBSEllVATIONS

Lu pressoù·s, c11.w d tontµ1S. Ajouter : quantl ils ne peuwnt


Mn diplacl1 san1 étn mis en pièces.
la pailles ,foins el engrais. Dire: les pàilks ,fumür1 et en-
grais.
s1 9 26: Supprimer les mots: ou dont ks sur.cessions 1ont a/Jan-
donnk1 : car les successions auxquelles les héritiers apparens
renoncent ne sont pas del 611Ccessiom abandonnées, mai_s
des successions vacantes. auxquelles on nomme curatear,
conformément aux articles i 21 et 124 du titre I• du
li•re III.
Cet article doit êlre plaeé entre les art. 24 et 25.
s4, 28. Ne serait-il pas à désirer que ces objets fussent aban-
,fonnés aux communes, à la charge par elles de les planter ,
mettre en callure, ou autrement utiliser!'
TITRE II.
545 2. Ajouter : et prialahle. Il faut que celui que l'intédt ou
l'avantage général force de céder sa chose en ait du moins
r~çu l'équivalent avant d'en être privé.
551 9. Ajouter: et au tourhage.
TITRE III.
s,e 17. Ajouter: li ne peut non plus tourber aucun terrain; le
lourbage étant considéré comme détérioration.
27. Cet article ne paraît guère conciliable avec l'art. 14.
TITRE IV.
6•• 3. Ajouter:" pourroqu'il ne nuise point à autrui.,,
6H 4. Pourquoi cette restriction, qui n'est /JtUdan& le domaine
puhlicP
Le domaine public doit, comme le domaine. privé , con-
tribuer au bien général et particulier. On ne doit· excepter
que les rivières navigables et flouables.
6'> 5. Il faut dire quel est le tribunal compétent.
60 6. Ajouter : " même de contraindre son voiain à y con-
" tribuer d:ms les ra.~ ile l'art. 12 ci-::iprès, ,. .
DU TRIBUNAL D' AMlt.l'iS. 133
11. Pourquoi les obligations qui doivent être réglées par 652
le Code rural ne sont-elles pas indiquées? Pourquoi le Code
naral, en tout ce qui n'est point de police , n'est-il pas com-
prit au Code ciTil ?
.......
Avant l'article 12 , ajouter au titre, du haiu d Je$ ar/J"s• &Sl
15. En changer ainsi la rédaction : " l~es copropriétaires 656-
66)
• des murs mitoyens peuvent se dispenser de contribuer à
• leurs réparations , en abandonnant leur droit de mitoyen-
• neté ; excepté dans les villes el communes dont la popula-
• lion excède trois mille ames. »
17. Au lieu da qiot U80fe, mettre la Paleur, 651
19. Ajoulerc • et la moitié de l'excédant d'épaisseur, s'il G6o
•yena.•
26. Après cet article, on a omis de parler des haies et des
arbres, qui foot autant partie du Code civil que les fossés.
En conséquence, ajouter : " Toute haie qui sépare des 6;o
•• h~ritages en état de cl6ture est réputée mitoyenne, s'il
• n'1 a titre ou possession ancienne contraire. Une haie 67 1
• miloyame doit être plantée sur la ligne de séparation, à
• la walance d'an mètre ' ou au moins quatre~viDgt-:qualre
• centimètrea, de l'alignement séparatif,
• Tou.tes lea fois que la pousse s'étend au-delà de la limite, 672
• elle doit être émondée et réduite.
• Il n'eat permis de planter des arbres de haute-futaie qu'à 61 •
• deux mètres de distance de la ligne séparative.
• Quand il en existe au-delà de cette ligne, le voisin 672
• peut es.iger qu'ils soient élagués, sans que &'autre poiue
• lui oppqeer la prescription; si mieiR' n'aime profiter des
.. fruits.
• S'ils sont enYeloppéa et incorporés dans la haie mi- 67l
• toyenne, ils sont mitoyens co1nme elle , et cbacqp. a le-
• droit de requérir qu'ils soient abattus. "
27. Le Code civil doit fixer la distance, cl déterminer les 614
oanages à faire, pour •ue la même règle soit eucteœeal
ohsenée parlouL ·

-
OBSEllVATIOl'IS

LIVRE III.
Dispositions Glnérales.
1 11 • " · 1° Par lapuluance patenW.k. La propriété des biens ne

s'acquiert point par la puissance paternelle, qui ne donne


que la jouissance momentanée des biens des mineurs; En
conséquence , celte disposition est à rayer.
1r' 4° Par la o/Jieations, etc., qU1Ui-contrau 011 quasi-tlilits. Les
quasi-contrats ou quasi-délits ne peuvent produire qne l'obli-
gation de faire ou de 'réparer: d'où résulte seulement une
action en dommages-intérêts, et non un droit de propriété.
Ainsi, rayé.
ï •• 2. Simple occupation. Les immeubles a'acquièrent par ta

prescription. La prescription est le résultat de la posseaaion ;


et la possession n'est qu'une occupation continuée.
En matière de meubles, la possession seule constitue
mém~ la propriété ; à moins qoe le contraire ne soit prouvé.
Ainsi, retrancher cette première partie de l'article, et
dire au contraire : « La propriété des biens s'acquiert par
" l'occupation. •
TITR~ Jer.
•5 3. A f époqu• du j"l!ement. Sub.i,iluu : à cdle ~·
. La mort civile n'étant encourue que du joar· de l'exé-
cution, la suce.on ne. peut être ou,-erte q~ du ~e
jour.
4- Que "" jour 4e rC2i/c1f1ion de " SfCOnà j.,,ement. Substi-
tuer: que du mbne.jDMr.
17. ÂWJ; héritierlQl)ec lelf(uels ils auraient pu co~ourir. Les
e_nfaus du copdamaé doivent Je repréaeater dana les succes-
sions qui lui échoient, tolllea les fois qu'il y a lieu à la repré-
sentation.
18. Pareilles observalioQS f1.U'auz articles 3 et 4.
7s6 21. Sauf ce que les lois politiques peuvent statuer de: con -
traire. ..
36. Ne serait-il paa juate d'étendre ceue reprC..ntation 14• ·
joaq11'au enfam dea neveu et nièces ?
38. n eat plus exac& de dire : • Oo ne reprâen1e que 14.t
• les pcnooaea qui aoot morLes naturellement ou cirile-
• meut,"
3g. Il est pllll clair de dire dana la seconde partie : " Ils 745
• succèdent par égales portions et par têtes au pr~lbier de-
• gré; lt 4am toua les autres degrés , par souchU-, encore
a qu'ils 1<>ient iuus ~ différeos mariagea.»

55. Ajouter à cet article : ; Néanmoins, si le pàre ou la 7S8


• mère 1u: lai.me aucun héritier oi~conjoint surviva11t, l'en-
" Cant naturel lai succède, à l'exclusion de la république. "
76. Cet article doit être; placé après l'article 77, qui est 161
.. le aéveloppement de l'art. 75' et le 78• du 761 •
78. Cet envoi en possession ne devient définitif qu'après le 11n
lapa de trente ans.
1J2. Ajouter : " Mais s'il ne les représente pas , il en doit aos
" payer le pris sur .le pied de l'estimation portée en l'inven-
• taire , et le quart en sus. JI
141. Ajouter: "à moins qu'il n'y ait des mineurs inté- S.7
• resséa. •
142. Ajouter: • ou s'il y a des mineurs. JI
164." Le don fah à'°" père. Ajouter: " qui n'aurait pa~ été 8'8
.. héritier au donateur...
• 165. Supprimer les dis derniers mots, et y aubllitaer 141
ceos-ci : Lonqu'il a accepté la sw:CUlio11 de son père.
191. Pourquoi les biens provenant de .la réduction se- 170
raient-ils affranchis de la c ontributiod ails dettes?
TITRE li.
11. Ajouter : 011 ion conjoint, 011 1ur 1u enfans 011 1ur ses 111 J

Jacendans, après ces mols, mr la partie contractante.


3o. Oianger la seconde partie en ces termes : .. La con- 11 h

" 1'ention n'esl point valable, si la cause n'en eal exprimée


" au moins implicitement. "
136 OUEllVA11«mS
11h 4g. Les conventions doivent être respectées : ainsi, si le
juge ne peut augmenter, il ne doit pas pouvoir modérer.
1160 55.Cetarticleest au moiosinutile: il tend à introduiredans
les actes, soua prétei:te de l'uaage, des clauses non stipulc!u;
et ce qu'il contient de'. plus est ei:pliqué parles autres' arti-
cles de la section.
1181 83. Ajouter: hypothicain.
1190 85. Âjouter : " Ce choii: uae fois fait soit par le débiteur,
• soit par le créancier, ne peut plus être révoqué. •
1105 1 oo. Les dommages-iotérêta doivent être solidaires comme

la dette principale, sauf le recoura des codébiteurs entre eux.


SECl'JON V.

•"·-
1117
Il serait plus intelligible de l'iotitnler: Du obliBations dWi-
lihlu d indWüi/Jles.
123. Même observation qu'à l'~cle 49 de ce titre.
140. Ajouter après la seconde partie : " A moins qu'il ne
" s'agisse d'arrérages de rentes ou fermages, qui seront
" toujours payés au domicile qu'avait le créancier lors du
•·
" contrat. "
u84 16g. La remise du titre. Ajouter: en /Jrwet ou minute.
1315 li 15. Après la seconde parlie , mettre : à peine tJ. nullit.i.

TITRE IV.
2066 4, Dire: 11 contre les femmes mariées, les veuves et les
" filles. • ,

Tl'fRE VI.
lllol 10. Lu crianckrs,etc.
1° Le créancier de rente foncière, pour les arrérages
échus, et le droit de rentrer dans l'héritage;
2 • Le vendeur;

3 ' Ceus qui ont fourni ;


4° Les cohéritiers;
5° Les architectes.
auS 31. Ajouter: apposte mr la minute•

.....'·
DU TIUBU~.\L D'AMIENS.

Sg. Ajooler : • Si c'est on mineur, on interdit ou un .117.1

• tuteur, Je délaissement ne peut êlre fait que de l'avis du


• coo1eil de famille. "
TITRE VIII.
u. ll faut contraindre l'avoué refusant à mettre le 11"4.
Ainsi ajouter.: àpeiM de cent franu d'a11UlllÙ contre l'ai/Oui
refruanl.
26. Mettre 6Upp/éaM au lieu d'aue111ur.1.
33. Comme au 2&.
47· Idem.
55. Mettre: • devant le tribunal ciril saiai.
57. La deraière partie parait devoir êt.re réclig• aimi :
a Paué lequel c1élai le compte .eat arrité par ua juge da tri-
• banal à ce commis. Les parties se retirent devant le même
• juge en cas d'DIDÎllÎon, double emploi oa erreur de calcul.
• S'il •'~ève dea difficultés, elles sont régl~e• sommaire-
• ment par le tribunal , à la charge de l'appel, s'il y a
• lieu. •
63. Supprimer cea mots, M11U aueuna formalité de jwlit:e.
et ajouter à l'article: •Au plua offrant et dernier enchérie-
• aeur devant le juge-de-paix, aprà one affiche et publica-
• tion , faite au moins treize joan avant. "
71. Au lieu de pellHld, mettre doiHnl.
91• L'oppoeitipo à fin de distraire .ayant pour objet de
faire retirer de la aaiaie réelle un immeuble qui n'appartient
point an aaiai , mhie raison de décider qae pour l'opposition
à 6ucl'annuler. Ainsi, aapprimer les vingt-troiscleroiera mots
de la première partie de l'article.
gg. D'aprù la rectitication proposée aar l'art. 97, 1ap-
primer les trois premiè~a parties de l'arlicle 99 ; CODlflrYer
b quatrième et la cinquième , en y ajoutant : • Il en eat cle
•même de l'opposant à fin de distraire."
124. Le jugement d'adjudication, pouvant êlre infecté cle
nollité et autres vices qui compromettent la fortune d'aucune
13& · OllSUVATIOMS

des par&iea intérellléee, doit pouvoir être attaqué, .sauf 11~1.é­


cation proviaoire.
168. En COI de non paierMnt; par l'aajudicataire ' bbo. Mais
que faire en caa de consignation ? Si le consignataire refuse ,
il est n~essaire d'indiquer la voie .et les formea de con- ·
traiote.
175. Metne observation qu'à l'article 124.
178. Ajouter: " sauf àl'adjodicataire à prendre, si bon lui
semble, lettres de ratiftcatioo. •
TITRE IX.
~o 1 4. Le dol et la &auae aont dea moyens d'umulalioa contre
&ou les acta; pourquoi rejeter absolument la 1t1ggeation et
la captation , qui ne sont en elles-mêmes que clol et fnacle ?
91& 16. Ayant déjà propoeé d'~dre la repn!seatadoa ~0:11
peti~eveus. et petitea-aièce1 , il y a aud li~ de les collit-
prendre dans cet article, eomme ayant cirait à ta ridnotion.
9•• 36. Le projet permettant de cloaoer à son hmtier pré-
somptif, il n'y a pas lieu à nullité dans le cas de cet arsicle,
maie simplement à ndudioa ; il y a aDlli lieu à la restitution
dea &uita de l'e:rc.édant.
938 54- Ajouter, " .a ce qoi conceme les meubles. •
9 ss 60. Ajooter : " 3° S'il lai_refWDt des.aecoara. •
9s1 63. Au lieo de la aïsjèncU.e ou , tlllettni la coajonelive u,
pdur·qae la· deraière partie de l'uticle ne co.trarie point la
preaiière.
97~ 70. Deuxième partie: cU. ~ ét7U.. Ajelliter: par r,,. da
'ftOlaira.
•o,6 134. Au lieu de ces mots: la ""-' t'*IO, mettre : 1-
dtIU pm11~ro cauas; la tr~ème qe'oll a pro,- cl'aj8111er
ne poe..n ici rece"oit d'applieaticm.
TITRE X.
1.;a9 38. La deax.ième parlie 4e c:u article, pour ftre consé-
cp:nte 1 doit êve ndip ainsi. :
DU T&lBVMAL D'A•IE~S. 13g
a Ceu faiu au-delà ne lient pu la femme oo ses héritiers
• poor plus de neuf aqs; ils peovent en d;mander la nullité
• poor l'excédant, à moins que la dixième ou la dix-neu-
• Tième année ne soit commencée, s'il s'agit d'un bail de
• da-huit ou de vingt-sept ans. "
141. Après ces mots : soil depuis, ajouter: " déduction 1514
• faite des dettes antérieures au mariage , contractées par
• acte authentique, et payées par le mari, quand même 14
• clause de séparation de dettes aurait été omise ; elle est de.
• droit étroit • : et le reste,de l'article.

TITRE XJ.
3o. Il 4loit y avoir des dommages- lntédts dans tous 161a
let cas.
32. P()ar énter tonte ambiguïté, mettre ~ " dans les cas 1611

• des articles 3o et 31. "


62 Rayer : la 11.fOBU da lieu~. 1641
65. La seconae partie doit être awi réformée: • ou de la 1644
• garder en payant le prix entier. •
68. Il e:sige une nouvelle rédaction en ces termes:. " Dans 16'1 ·
• le cas des c1eox articles précéclens, si la chose a péri pai;
• eu (ortait ou par suite de sa mauvaise qualité, la perte est.
a pOU.1' le vendeur; et il n'en sera pas moins tenu, envers
• l'acheteur, à la restitution du prix, et aux autres dédom-
• magtmens y eqliqués. "
6g. Supprimer l'Wf1Re, et fixer le délai. 1648
73. Au lieu de la conjonctive et, mettre la disjonctive 011. 1652

76. Ajouter: •sans p~judic:e des c1ommages-intérlts. • 1655


91. Ajouter 1 • Si la majorité est d'avis do rachat,' elle 1670
• sera tenue ae reprendre la totllilé. ..
TITRE XII.
'- A le t:/toi$. A.a lieu de ces mots et du reste de l'ar.ti~le , 170~
dire : • a le droit de ~r sa chose et dea dommages-in-
• t~rêts. "

O&U.aVATIOl'ilS

TITRE XIII.
15. Au lieu de ces termes: suWant l'rutlfJtJ da lieu , dire :
eu ésard à l'importanee de la maiaon louée.
1736 19. Il convient d'établir des termes 6ses, autrement,
comme autrefois, il y aurait autant d'.wtlfJa que de tribu-
naux.
177& 25. Au lieu de:.fiu par l'wf1Be da lieu, mettre :fi" par
lu œ1iclu 19 et 20.
1 12 1 36. Pour accorder le principe posé par l'article, avec ce
qui en est la suite , il faut retrancher lea vingt-huit derniers
mots.
39. Ajouter: • un an après l'échbnce du~. »
En permettant d'espulser le fermier, il eat juste de lui
donner un tempe suffisant. ou pour se libérer, ou pour se
pourvoir d'un autre emploi.
11>4 43. Mettre: dautru de mime natun;etaupprimer,rrua,e
da liewï.
17h 57. Comme à l'article 1g.
.•1's 5g. Rayer, sui110ntl'ruasedalieu.
1746 6o. L'indemnité ne doit pu être estimée parexperts(il y a
trop. d'inconvénient), mais fixée à une quotité déterminée
des redevances à échoir, telle que , de trois annéel une., oall'e
les impenses.
1 1' ' 61. Au lieu de ces mots: wité dGll6 le lieu , mettre œloi fiu.
• 778 66. Supprimer lea dis derniers. mota de l'article, et les
remplacer par cem-ci :
• A moins qu'il soit prouvé par le bail qu'il n'en a point
• reçu lors de son entrée en jouiaance. "
75. Supprimer le mot Wujours; et ajouter à l'article , .si
l'emplchement prwient d'uM eau.se qui soit relatWe à la pro-
priiti.
1 '4. ·Effacer les vingt-un derniers mols de l'article , at-

tendu qu'il est di\ une indemnité à celui qui a é" renTOyé sans
cause grave.
nu TRIBUlUL D'AMIENS.

TITRE XVI.
25. Si le dipdt a itéfait à un tuüur, à 11n mari ou à un autre 19'1
adminisll'aleur, meltre, par un tuteur, etc., _au lieu de à •••••
TITRE: XIX.
1.... Substituer à la définition que contient la première 1964
partie de cet article, celle qu'en dopoe Pothier, Traité des
obligations, partie I"', chapitre 1•.1 section I'", article 2 ,
n° 13' édition in-4° de 1781.
TITRE XX.
58. Que les arrérages de rentes, les intérêts des sommes am
pttiées , les prestations de pensions alimentaires se prescri-
vent par cinq ans, à la bonne heure : mais cette prescription,
à l'égard des fermages et loyers, ne doit courir qae de la cea-
aation de jooissance. Cependant, onoe peut jamais exiger que
vingt-neuf années.
6o. Le terme de trois ans, fixé. par cet article , eat tr~p 227,
long ; la possession annale doit suffire.
DISPOSITION GÉNÉaALJ.

L'intention des auteurs du projet a-t-elle été d'abroger les


lois et coutumes dans les matières qui sont l'objet do Code,
et dans les cas impréTUS comme dans les cas prévus ? Il est
nécessaire de le dire d'une manière positive, et de ne laisser,
l cet égard aucune incertitude(a).
OBSEaVA TIONS.

Il n'est point question dans le projet, des rentes foncières, 1s1a


qui sont ane manière de disposer et d'acquérir. Camhacirb
en nait fait le titre IV du livre II de son projet. Cet ouvrage
contient toutes les définitions et règles qu'on peut désirer à
cet égard. On croit ne pouvoir rien proposer de mieux que
d'adopter tous les articles qui composent ce titre, saaf les
mocli6cations ci-après :
(•) Loi du 21 mue t8o4.
142 OBSIUlVATIOD
4go. Plw .de cl"'I annéd. M~ure : plus de trois années.
493. Le délai entre l'avertissement el l'abandon doit être
d'un an pour les usines comme pour les fonds ruraux, et de
sis mois pour les maisons..
494· En a/Jandonnanl œ qui pat tn ruter.
4g8. La retenue SIU' lea reatea étant du cinquième, mettre
k ci119"11iènv au lieu du diz,/èmc.
5o3. L'offre doit touioun être faite au domicile du créan-
cier, sauf les conventions contraires.
AUTRE OBSEaVATION.
Ne conviendrait-il pas encore de s'occuper des rentes
crééeuu profit cles çi-devant seigneurs, pour le prix daim-
meubles dont ils se sont dépouillés, en preaant le soin
d'écarter tout ce qai peut tenir à la féodaliü?
AUTRE OBSERVATIO'l'C.

J<l Les auteurs du projet out sans doute eu l'intention d'abolir


.:i~. l'adoption: comme tout ce qui n'est pas défendu par la loi
est permis, que, d'ailleurs, l'adoption a éti légalement
établie, il est nécessaire de dire, comme pour les substitu-
tions: la loin'aàmdplusl'adoption.
Fait et arrét.é par
TWUI 1 commissaires. A Amiens, k ro
prairial nn IX de la République. SignJ V.lRLBT, Duv.u.,
MA.aGBRIN.

N• 5. Ob1e1'Vationa prûmtla au Gouv~t 1"'" lu


commiuairea du tribunal d'appel aéatat à ANGERS.

LIVRE PREMIER
TITRE IV.
126 Art. 12. Les héritiers de l'absent sont autorisés à faire
constater les répara(ions et valeur des immeubles par ex-
perts.
bu TllfBUNAL o' "'NGERS.

Il semblerait conYenable d'ajouter : " à faute de quoi, ils


" seront réputés les avoir pris en bon état.·•
Art. 18. On suppose que l'eaYoi n'ait pas été fait au profit u9
de cehli qui &it IUCCe~ble au joar de la disparition , il
faudra donc re.-enir à ap nouveau partage après cent ans,
ce qui entratnera les plm graves inconvmiens. On pro-
poserait de statuer qae, dans tOlll les cas, l'absent ne sera
réputé mort qu'à l'époque de cinq années révolues: plusieurs
coutumes le déeident ainsi, cela lberait toutes les diffi-
caltéa.
Art. u. Aprù ces mots ltM/ue/1, il faudrait répéter le JJ.+
mot droiû poqr éviter l'obscurité qui résulte, de ce que le
mot paurmwi1 semble, à la première lecture. s'appliquer
aux criancinl.
Art. 3o. La mère exerce ici les droits de la paternité en ·~·
général, et sans conseil de famille : dans ce cas de viduilé
eJJe doit recourir aa èonseil de famille ; les raisons, fon-
dées sur Ja faiblesse du sexe., qui ont déterminé cette Joi
dans le cas de viduité, mililent également pour le cas de
l'absence. D'ailleurs, de quel jour commencera cetle au-
torité illimitée de la mère? est-ce du jour de la disparilion ?
Cela entratnerait trop d'abus : d'ailleurs, en ce éas, quelle
sera la forme de constater cette disparition ? Est-ce du jo~
des cinq ans réyoJus? du jour de l'envoi en possession des
S'ClCcessibles? La loi ne s'explique pas.

TITRE V.
Art. 10. Les enfans, jusqu'à ce qu'ils aient accompli •48
)'jge de 'YÏngt-cinq ans, ne pe~nnt contracter mariage
sana Je consenteme~t de leurs père et mère.
Les anciennes lois avaient fait une distinction entre les fils
et les tilles ,"quant
à l'lge où le mariage pouvait avoir lieu
sans le consentement des père et mère.
On propose de fixer l'lge de vingt-un ans pour les filles.
Art. 15. On propose, pour lever toute dit&culté, d'ajoutei-, 160
OBSEllVATIOMS
1• alinla, ce qui mit:" Si la famille ne s'explique pas, il
K sera passé outre. •
17 a Art. 28. • Les père et mère, et à leur défaut, les aieul
" et aîeole, peuvent former opp0tition au mariage de leon
.. eofaua et descenclaos, encore que ceu-ci aient vipgt-
" cinq ana accomplis.•
Le projet ne détermine pas les causes d'après lesquelles
cette opposition pourrait être reçue, ai ce sont les mêmes
pour raison desquelles lea père et mère 'peuvent demander la
nollité du mariage, en vertu du 2 1 alinéa de l'article 38; il
serait utilç de le dire pour ne laisser aucune incertitade.
ArL 63. Cet article paratt absolument inutile, au moyen
de l'article 1g.
TITRE VI.
Art. 29, 2 1 alinéa. Souvent il n'y a point de parens dans
l'arrondissement, ou il peut arriver qu'il y en ait aam qu'on
en soit instruit. Quidjuris?
196- ArL 5o. On pense que le délai devrait être plus long,
•97 lorsqu'il existe des enfans mineurs, les seconds m~riages
étant toujours préjudiciables à leur éducation.
. 15 ( Liv. 1er-, tit. 1er, art. 3o.) " Ceux qui ont été condamnés
" à une autre peine empo~nt mort civile sont privés
u des avantages du droit civil proprement dit. Ainsi , par

" .exemple, leur contrat civil du qiariage est dissous : ils


" sont incapables d'en cootracler un nouveau."
Liv. III, tit. XIX, arL 24. "La rente viagère ne s'é-
" teint point par la mort civile du propriétaire ; les ar-
" rérages en doivent être continués au profit de ses héri-
" tiers pendant toute sa vie naturelle. "
De ces deux dispositio~s réunies il paratt résulter que
celui qui est mort civilement n'a plus le droit de profiter
des contrata qu'il a Cait.s, tellement que les arrérages d'une
rente viagère dont il serait propriétaire devraient être con-
stitués au profit de ses héritiers; et cependant, dans l'ar-
DU Tl.lBVRAI. D'ANGERS.

tide 31, ea .oit qu'il demeare capable de. tous les actes
cpi IOD' da droit utarel, qu'il peul ache&er, veadre, etc.
Oa propo1e , pcmr leYer toak espèce de doute, de ré-
diger aillli Je eoDBeacememt daMiit article 31 : •lie &Ont
" c:apùles pow l'annir..... •I
TITRE VIII.
Art. 2. •Le père, og la mère loraqu'elle est survivante, 375
el
• qui a '1a 8lljda • m6coiitaitement trèt-graves 1or la ..;...
• couclai&e cl?un eufao& clom il si'a pu réprimerles écarta,
• peul le faire détenir dans une maison de correction. •
Oq peu& pl'évoir 'JOe erreur da•a IMfuelle le père se
tl'Oa,..eftit eu&rlba6 par da isnpreaaions étrangèr1:3 : si le
jeUDe Jr.omlQe éW.t Dé 1emible, il ae croirait avili, et cette
icWe 41evi_.aia nW.iWe au développement de ses qualités
monJea. ;-
0.a propoae cl'ajopter qu'av~t de présenter la réquisitioa à
l'officier cle po~ce ju4iciaire, le père sera tenu d~ la sou-
naeUr• au '1iMI du préJident du tribunal de ,première instance,
lequel pourra, soit le re(uer, so~ renvoyer dam an cfélai.
Art. u. •Le pue, coutant le maria1e, a jusqu'à la lU
• naajori&é de 1e1 em.nt 11on imanciP'• l'administraûoo et
• la jeuillaau, e.&c. •
Du üipOlibo111 iu6réa clapa le livre Ier, ti&re IX,
cbap. l•, article 2, el dans le chap. Ill du même titre,
an. 1o6, il par'-tt ~ que l'émancipai.ion aurait lieu
de plein clroil à .di:s-huit am aceomplia, ou. dam le cas
de mariage.
Si l'âaaacipat.ioo av.ait lieu .de pleiD droit, oa ne i>OUT-
rai& pas ue qu le père aurait l'admioislralion juequ.'à la
aajori&é cJe ae.a epf'am no.v ônancipU, puï.qu.'.ils le aeraient
toa)oars et a41c.euaireme.ot à l'âge de dis-huit ana.
TITRE IX.
Art. 5. " Après la disaotul'ion du mariage pu le décès JS9

"'· JO
OUEBVATIOKS

" de l'on· des ~oux, les enfans mineurs et non émancipés


n demeurent sous la garde do père ou de la mère survi-

" vant, auquel appartiennent le gouvernement de leur


n per10011e et radmioistratioo de leurs biens, da 1WmUS
" ciaqru/s ü jouit, sous la seule charge· de ·fournir au frais
" de leur entretien et éducation. "
38S Aux mols du 1Wa11U d.uqueù ü jouit, on demande com-
ment cet article s'appliquera aux ·pères ou mères, tuteurs
actuels de leurs eofans 1 et dont l'admioiatratioo doit se
prolonger long-temps encore aprà la promulgation da
Code.
Autre ohu~ion. Le père jouit ici du revenu de aon
fib mineur; mais, suivant l'art. 10 du chap. du MariaBe,
le fils mineur ne peqt se marier sans le consentement da
père: u'est-il pas à craindre que le père ne se p~te qu'nec
répugnance à consentir on mariage qui va le dépouiller?
C'est un inconvénient dans la loi de placer le père entre
son intérêt personnel et celui de son fils.
Il est possible qu'un père ne soit pas usez éclairé pour
conn3ftre le genre d'instruction nécessaire à ses enfans' et
qu'il se borne à leur donner une éducation bien inférieure
à celle à laquelle ils auraient pu prétendre à raison de
leurs moyens de (orlune; il parahrait convenable de donner,
en celle partie , le droit de surveillance , 10it à la famille ,
soit à un subrogé tuteur.
Art. 23. L'expression tous cmtt: tk us partns paratt trop
vague dans une dispasition rigoureuse; on pense qo'il fau-
drait déterminer le degré.
4,:a Art. 28. Les parens doivent se rendr~ lonqo'ils sont
41 3 coovoqu~s; cependant la loi ne prononce contre eax au-
cune peine en cas qu'ils y manquent, puisque l'article 3o
porte simplement qu'ils seront remplacés par des voisins;
et si les voisins refusent à lear tour d'obéir à l'appel qui
leur est lait, ainsi que cela arrivera Je plus souvent , voilà
toutea les opération• du juge-de-paix arrêtées. li est de
DU TRIBUNAL D' .lNGERS.

toute qéceasilé que la loi détermine un dernier moyen de


rigueur à employer dans les cas extrêmes qui se rencon-
trent toas les jours, surtout dans les campagnes.
ArL 41. Ainsi , un voisin convoqué pour la forme pourra
être nommé tuteur lorsqu'il y aura des parens; car· la loi
ne statue pas q11'00 choisira ces derniers a l'exclusion d'un
voisin appelé en remplacement : cela ne parait pas équitable.
Art. 60. On propose d'ajouter à cet article, que les "1
motiû énoncés ne pourront , dans aucun cas, donner lieu
à l'action en injure cool.l'e les membres du conseil de fa-
mille : autrement, il arrivera que· plus le tuteur sera indigne
d'avoir la garde des enfans, moins les parens oseront s'ex-
pliquer.
Il conviendrait aussi que, dans le cas de l'art. 61 , le tri- "'
bun~ statu.lt à la chambre du conseil , comme pour le
divorce.
Art. 65. Sur la section VII , on a généralement remarqué 4~o.
que l'on asseml>le trop souvent le conseil de famille : cela
paratt bon en théorie; mais il en résultera une foule d'in-
convéniens dans la pratique , vu le peu d'intérêt que cer-
tains parens apportent aux· affaires qui ne leur sont pas
personnelles.
Art. 90. Compte annuel à deu~ parens. Ces comptes an- 47°
nueb entraineront bien des abus. Les deux parens, pour
terminer promptement, et peut-!lre pour éviter une corvée
annuelle, en viendront, après quelques années , à signer
t\e confiance tout. ce que leur présentera Je tuteur. Ce-
pendant, ces comptes an~ucJs devant servir de base au
compte général ' le compte définitif ne pourra plus etrc
impugné. avec autant d'ef6~acilé qu'il l'a toujours été d'a-
pr~s les lois actuelles. Il faudrait, du moins, dire que les
comptes annuels ne serviraient au pluS' que de renseignc-
mens et pièces d'instruction.
Art. lot. Après le'premicr alinéa, on propose d'ajouler: 472
• ce qui a lieu alors m&ne que le mineur est émancipé,
10.
OMER. Y-"TIOi.S

• et que le comple ne présenle que des intt'rêts mobi-


" liers à discuter. "
''' ArL 109. Ainsi nn mineur trouvera le moyen de frustrer
ses créanciers, en multipliant ses dettes; el c'est la loi
elle-même qui lni en fournh le moyen. On pense que
dana ce cas, le mineur doit être tenu d'abandonner à tous
ses créanciers l'année de revenu à .concurrence de laquelle
il peut s'obliger, sans que les créanciers paissent rien pré-
tendre aur le surplus des biens. .
'" Art. 110. Après ces mots: ne peul aliiner, lypot.,,!qwr,
on propose d'ajouler : ni compro111eltrt 1ur ic_~·
LIVRE II.
TJTRB l".
su ArL 10, 1• et 2 1 alinia. On obaerve que dans le dé--
parlement de :&bine-et Loire, et beaucoup d'autres, me-
layu etferûr présentent absolument la même idée.: on y
appelle eu/on partiaire le fermier avec qui le maître par-
tage les fruits. On propose de substituer les mots de colon
partiaire à celai de mitayer, ce qui lèvera toute apparence
de contradiction.
TITRE JI.
s19 Art. 6. On propose cl'ajoater: •ou remboW"&Cr au.ssi au
" poue$SCUr de bonae foj, les .amélioraliou qt&i ont aug-
" mentéla valcurdel'bérii.age.11 (Deni.sart. f'e~ Év1cr1oi.,
n° 7 , u/Jifue riassim.) ·
LIVRE Ill.
TITRE Je•.
,,. Art. 46. •La soccelSion se divise en deux portions éga-
" les..... et l'autre moitié est déférée aux frères ou sœurs,
" ou au~ tkscendans tÙ ceu7rei. '"
· Dam la seclion II du même chapitre, article 36, on
voit qae la représentation n'est admise qoc dam le cas
où le défuat laiSR des (r~res ou sœurs, el des neveux
DU TIUBU?UL o' MIGJ~Rs. ·~·9
ou de1 nièoes, enftuU du premi6 de1ré de Jr~re ou Je 1œ11r.
Pour pmenir lea doutes qui pQurraient naitre cle fa
rédactioa de l'art. 46, on propose d'y ajouter les m4'm~s
mols de l'ara. 36: er(ans du (W1TIÎU Jegré.
ArL 6i , :a' .Iinia. " Les frais sont avancés par l'enfant
• uaturel. .. L'enfant naturel est supposé ne rien avoir ,
il ne pea& faire aucunea avances; l'enfant légitime qui, en
dé&nitif, dena une portion quelconque ne court aucun
rilqae en avançant les frais , qu'il retiendra, s'il y a lieu,
sur la por&ioa da fila naturel.
TITRE li.
A.u chapitre del olilieations conJilionnelle1, .on propose ....-
1168
d'ajouler une ~gle de drolt tirée de ll'ujos, el très - ulile
dans la pratique : cr Modu.r contrahil, condlllo stupmdil• ..
( IMveloppemeul au Joumal clu palais ; tome 1 ••, p. 8o8. )
Art. 143. Apr~ cet article, Ob propose l'article sui-
Yalll:
\
U 0-.:Ïlr larpœWClflÏrl ,,.; ptM IUI ""'1• t:riaaeier dll- uS1

ll/rÎllu' - """""""'"
~ d ~ "'-"'-' •
"'.,,,,,...,HilllaOro" -.. - tbwiû'
c"'-œ qu'il a ac-
9uillla. ( 'Y"1• cle .Be...m, tk la .,..,,,,,,,. , P81- f/a , à
l'an. ••, fwaa. i...,~.)
TITRE IV.
Art. 7. Une caution décharg4e par jugeineot en dernier
ressort peut-elle ee trouver réengagée , s'il y a requête
civile aanu.e? ( Yoy. Journal du palais, tome 1«, p. 148.)
TITRE VI.
Art. 8, o 3. • Pout une année sculemeat, 1 compri.r
0 a.io•
,, 1. -... ~ • Oa pro'oee de suMtitatt aH mots
1 Dl1IMpl'i6, cen-el : et Il i.rme ctJDl'dltl ( conform'9nee& à
ce qui s'est toujours pratiqué).
tHme article, à l'alittde. qui tGmmeoce par ces mots:
• Ji-.Om, lei 10111111• dues poqr let sCIPCQCea et pour

- ··-- ~--.
iSo OllHRVATIONS

" les frais de toutes récoltes..... " on pense qu'il fau-


drait ajouter : Je l'annie.
mg Art. 16. " Les meubles n'ont pu de suite par hypothèque.•
Lorsqu'il ne s'agit pas d'esercer an droit de suite entre
les mains d'un tlers, maïa bien seulement de régler l'ordre
de distribution dans une saisie mobilière , il pourrait rester
de l'incertitude sur la question de savoir ai cette diatri-
bution devrait être réglée lllÎvant l'ordre des hypothèques.
On propose de rédiger ainsi l'article: . .
• Les meubles ne sont pu 1111ceptibles d'hypothèque.•
:ula Ar&. 81. On d6airerait que la loi s'espliqult sur laques-
tion de savoir ai W\ acquéreur qui jouit en vertu d'an acte
privé, maïa revêtu de la formalité de l'enregistrement,
2eut prescrire l'hypothèque ~t les autres droits fonçien
appartenant à des tiera : ce cas est trè....f réquent.
TITRE VU.
a•IS Chap. IV. Il serait convenable de commencer ce cha-
pitre par an article qui procJamAt le principe général qui
donne droit ans créanciers de surenchérir. Le premier ar-
ticle de ce chapitre n'est qu'ane collléquence de ce prin-
cipe, qai n'a pas étl! poaé. D'ailleurs, l'enchère peot-elle
avoir lieu, •'il y a de quoi payer tQas les créaaciers?
••Il Art. 62, 1.,. alinia. Dé~rminer le délai dans lequel la
caution doit être fournie : pareille observation à l'égard
de la remise qui doit être faite au conservateur , do procès-
verbal de la réception de caution. (Art. 63.)
· L'art. 69 ne paratt qu'une répétition surabondante de
l'art. 3. •
TITRE vm.
Aprè. l'arL 14- Quid ai le jugement éat c:aaM par l'effet
du po11rvoi en caasatiQn_, et ai les hl!ri&agea se trou.vent
changés Je nature f'
TITRE IX.
''' Art. 18 et 19. • La dooa&ion de la qaotité disponible
DU 'l'JUBU!llAL D'ANGE.Ri.

• peul Mre .faite en too& ou eo partie:, llk1me eo faveur


• de~ eofans, t;l autres 1Ucceaaiblea du donateur. Cette do-
• nation n'eat pu rapportable par le donataire venant à
• sacc:asioo, PoDrYD qu'elle ait été faite e:s:preeaément à
• tiare de préciput et hors pact..•
Art. 138 et 144. • Les père et 1oère, et autres uceo- 107S
• daaa peUTent Caire ,entre leqrs enfans et desceodaos,
• la dislribatioa et pa11age de leurs biens, etc. •
• Le partage fait par l'ascendant ne peut être anaqoé 1079
• qae dans le seulcaa oà l'un des copartagés allègue et offre
• de prouver qu'il contient une lésioii du tien au quart
• à son préjudice. •
On obserYe eo général, que la facolté d'avantagec- un
111Cceuible , peut devenir une came de discussion dans lea
familles: on voit d'ailleun que lea dispositions du projet peu-
vent lllouner lieu à des avantages tellement e:s:ceuifa, qo'un
soccaaihle-pourrait avoir jusqu'aux deu:s: tiers de la succe81ion.
Qae· l'on, aappase, en effet, un père de Camille ayant
dem: enfam, et une fortune de ciuah'e-vingt-seime mille
Crane.; il peut d'abord, ea vertu cle la section Jn du cha-
pitre Il , donner à l'un de aea eafaos, , par préciput , le
qaart c1e celte fortune, savoir, viugt-qualre mille francs•
il fera ensuite , en Tertu des cliapoailions du cbapiare VI ,
le partage du 1Urplua, montant à soisante - douze mille
fraoc.s , en prenant IOÜl d'avantager, le même eafaot ,
de manière cependant que son lot n'e:s:cèclt pas de plus
d'un quart la valeur· c1e l'autre lot, afin qu'il n'y ait pas
lieu à réclamation pour caaae de lésion : ainsi, aur lea
aoiuote-doaze mille francs restans, l'enfànt cUjà avantag~
pourra avoir quarante mille Cranes, tandis que l'autre sera
r61uia à trente-deus, sans pouvoir se plaindre, parce qu~il
n'y aura pas lésion d& plus du quart. L'enfant avantagé
aura donc , d'une part, vingt-quatre mille francs, et qua:-
raote de l'autre. Total, aoi:s:ante-quatre mille francs fbc:--,
.
JU11t les d~us tiers du bien. du père.,

---~·--··
OBSEBY ATJOl.U.

Art. :u, 4• aliMa. u Si àns l'UM, etc. Si, par exesnple,


• n aetrou..e dam .. même • DD oncle à dMmat e'
• ma DeYea de ee mAme d&Y'àat p eœacovellt eo1nm•
• 41.ant en épl degré... Ceci paratt coaLraire à l'art. 33,
tks sur.cusions · l'oncle, étut &11 troisième degré, ne peu'
coneioarir nec le nneu, l{uÎ 1tt trosve au eecond 4legré
par la représentation .le 10D père. Ar&. 36, "- 111t:caririu,
Chapitre du tliapositl,oru rlpro•g6u par Ill loi ea dooa-
tiona. April l'art. 34, oli propase. l'article aanaat:
,,1 UIU doiudlon atN .ïfo, a la cNir,. dl ~r la ~
. tpU k "°"'*"' GUN GU i-' • Ill ..,,,_, •t re•l#, ( J91é
au tribunal de cassation. Voye& le Journal H palaie, com..,..
~ Mpai1 la réYolutiOn, a 0 14, page 4'4·)
911 Ara. 36. • Toate donatia. à c:Mrge de rente 'fiagà'e,
• toute 'Hllte à fonda pérdâ 011. aT« râerve cl'alUÎnlil,
• faite à l'an c1e1 héritiers préloaaptifa en ligne directe•
• collatérale, esl nulle, ai l'objet. ainsi aliâé, eatiai d'a-
• près la me11r · ID pleiee ptopJ'ické t • tll'OUft H~er
• la qao~ diaponlble. "
Lu articlee 176 et :11 à titre dr.r nMC,.üaU aaleri-
1e11t lu C011Vention1 nec let n:caslbles, 10r1q11'•• mo-
l mat où eUea Oât éW faitQS et• nt pnse.aaieut MIC98
1»4ôé6ce riel et Htael ~ et on y Toit ~ lia prohibitiob
d'*"mlager l'Mrilier prétcnnpcif n'iDle1'iil point,. eaUe hù
et celai aoqael il doit aacdder , 6'el adUll à litre oacinœ ,
sawf le cas-.de fraa4e.
Uae rente à fonda perdu, tnhle a.ëc ftlerf'd .-...Crait,
penl &Yotr rftllemenr le âK'aetère d'm ac&e à titre endren ,
c1'1prèa le pris df!tennie4 .po•r la nlear de la ne pro-
priltf. Que l'on suppoee un propriâaite '14cMlll à ••..,..
•e ceue •amère·: avant de ·proposer ce JM1th4 à des
c!Cnogen, il l'olfre à sa faniiüe1 'parmi le• 1DeJllWea qai
l1n0111pesenl il ne 1'ea tr09Ye qu'un llMl flaÎ ait les _,y.na
suftsans pour l•ire t'~sitioo, ;t &et"a ehlîftd è •'ea a:blc.-
nir, parce que l'article 36, dopt il s'agit, proaonct la Rel-
DU TllJBUNAiL D' AMIH\.S. 153
liû; et, d6I tors, le biea pa11era •éceaairem~ à da
«rangera. .
Oa propblle d'lljomer œ&te · dispoeiûon ; • !de ta aulliti
• ne pourrait eta-e in. .ée par les anlrea saccetliblea,
• lofllll'l'apN& que le contrat lnr aarait " ' aotifœ a'9C
• offre de les admettre à participer, ils n'Araieitl poiat
• accepté lesdites offres dans ie a4lai de. trois moia, du
• jour de la uoti6catiou , sauf néanmoins le caa de fraude...
ArL 158. • L'époux miaeor ue. peut, pendant le ma-
" riage, donner à l'a~tre époux que ce qae la loi permet
• a11 mineur émancipé de donner à un étranger...
Un minear ne pouvant contracter mariage que du con-
sentement de ses père et mère, 011 de la . famille, on doit
présumer q11'il a été éclairé dans son choix, et q11'il a
lroln'é dam cette union tous les avantages moraux q11'il
pbllt3Ït espérer 1 il n'y aurait donc pas d'inconWniet1t à
lai laisser tonte la latitude qoe pent noir mi majeur .pc,ur
testtt ea faveur de l'antre époux. . ·
TITRE X.
ArL 12:.a. On demande quûJ jurü, lorsqu'au cas de cet rS38
article ae îemme îera des acquisitions · pendant l~ ma~
riage.: bù appartiendront-elles en entier. exdusivemeot au
mari? Ceue qaeation est très-impert.ante, surtout depuii
la révol111.ÏoD, vu le grand nembre de séparations judi-
ciaires qui on• été pr.ovoquées .,ar. 4es. femmes d'émigrés'
Je!qlldles ont fait ensuite des acquisitions considérables en
1eun noms, avec les deniers de la comuumauté.
Vid. Deoisart,. v~ FEBM:t, ~0 26 et suiva11t.

TllllE XI.
Art. 75. L'article est juste dans le cas .JÜ ta veftle est 1&s4
faile à Unne, parce qu'alors la chose est acquise i l1ac-
10t!rmr aa moment do coolrat, et si ce dernier Ile paie
pas, il faut au Yendeur on nouYeau tilre pour reot1·er en
~on.; mais si la Tente est faite à ta cliarge de payeT
üBS&&VATJ0].1(1

cemptaD&, la. choae n'eat acquiae à l'acquéreur qu en ~


tiafaiaant à cette condition essentielle , et dès lors le Ten-
dear n'&nt point ce~ avoir perdu la propriété, n'eat pas
&eau de demander la râolation, faute de ce : c'est didrrldus
~ JIOll· ~Journal du palais,. fome l!', pag. :aog,. u/Ji
fuiiu aplanalul'.
TITRE ·XIII.
Au titre du cl1epta, on propose d'ajouter un article retâtif
aux droits des créanciers do bailleur,pesquela droits doivent
se réduire à saisir et Caire vendre à leur profit la part du crott,
le produit du cheptel appartenant au baille11r leur débiteur,
011 à vendre le droit de bailleur aeulement, sans préjudicier à
celui du preneur.
TITRE XX.
Hl Art. 21. • Les arrérages d'une rente viagère sont un fnili
• civil qui apparlient à l'usufruitier, lequel les consame à son
" profit sans être obligé de les restituer, aprèa la cessation de
" l'usufruit, au propriétaire ni à~ héritien~ ..
Quid dans le cas où pendant le mariage le Lien a été vend11
à rente viagère ?
Suivant la jlK'isprudence actuelle, lorstJue l'an des con-
joints a aliéné son héritage propre pour une rente 'VÏag~re ,
il y a lieu à la reprise de la somme , dont les arrérages de la
rente viagère, counis depuis l'aliénation de l'héritage jus-
qu'à la dissolution de la communauté , excèdent les revenus
dudit héritage. ·
Cette jurisprudence sera-t-elle maintenue? Dam le cas où
elle le serait, il paraitrait nécessaire de rappeler ici le prin-
cipe, pour prévenir les doutes qui pourraien1 naitre de l'ar-
ticle 21 dont il s'agit•
.ul' Art. 16. • La possession .actuelle ne. fait point prélumer
l'ancienne....... Le principe ne paratt pas euct. ™5 que je
.auis en possession, il faut que celui qui _m'attaque prouve
contre moi, suivant la maxime 1 melwr ut causa possülenti..
D\1. TRIBUNAL DE BUANÇON. 155
On ne voit pu l'utilité de cet article, qu'on propose cle 'l'e-
trancher, comme pouvant se"ir d'arme à la chicane.
Art. 35. OhUWJtion a dunûr alûu!a. La prescription ne u56
coart point dès que l'action réfléchit contre le mari. Au c~
11Wn&OINlll u farti.cle..... Elle court quoiqu'elle ré8éclûae,
paùque la femme exerce seulement son recours contre le
mari. Cela ne paraft pas espliqué suffisamment.
Art. 46. • Celai qui acquiert , de bonne foi ,. et , par aa&s
• jute titre , un immeuble , en preacrit la propriété par dU:
• ans , etc. » Il conviendrait de rédiger ainsi : par diz t1M ile
poausion ptzisi/Jle.
Arnu à Angers, k 5 prairial an IX, de la R.dpu/Jlifll8
(ran.t;aile, une t1t WIWûi61& Sign8 Mn.scnT ; présidtJn#;
MnABD-u-Gaon, 11ice~résidt1nt; Dunmuc, commis-
sain.

N• 6. 06-rvaeiona du tf'ibunal d'appel #am à
BESANÇON.
Le tribunal d'appel séant à Besançon, pénétré des obli-
gations que lai impose la marque de confiance que les con-
1al1 de la République ont bien voulu lui donner, en. deman-
dant ses obee"aliooa SUI" le projet du Code civil , dont le
ministre de la justice lui a fait parvenir quaLre exemplaires,
s'est empressé cle nommer ane commission de trois membres
pour en faire l'eum~n; et, sur le rapporL fait au nom de
cette commiasion, le tribunal d'appel a arrêté qu'il serait
adreué ap consuls de la république les observations soi~
vantes.
Un beaoin vivement senti par la commission , et partagé
par tous les membres du tribunal, a éLé de présenter l'hom~
mage de leur reconnaissance et de leur admiration· awi: ré•
dactears du projet de Code civil. Ils ont remarqué. dam
l'enaemble de cet ouvrage , uu respect religieux pour les
.~
mœats , um lesquelles lea meilleurs lois cle.lenaeot aa bim-
Cait iuoffwat; une atte11tioa .acrapùeule à JRa.Înlenir les
«oila de la propriéW, bue primordiale de l'ordre aoeial;
del icMes ages aar le atoit de disposer de aa bien1 à titre
gntmt, ~alement éloiga4es et cJfuoe liber~ ~ , qai
afTtmerait la leis de la natare, et d'une ~ 111onaetiqae ~
qoi ne permettrait pu à l'hcnnote de Ntiafaire am plu dom
penchansde 1oa cœer. Aptèa aTOir rnd11 cet ho11un.afle aussi
YIYement lellli qae jmtnneal mdri&é , au iirléea liWrale1 ,
aa1t muima tutélaire., am priacipea coniet'va&eur.qae pré.-
sen le ce projet, il ne reste à'proposer que quelques obeer-
•MÏom d.e déiail •dont 41aelq..-anea po""°"' paratln mi-
..aieueea, 1Nia •ue cepaaclan• le &ril>IJllilhroit dCTOir pro-
pocier aa <':110U•erae..ent, tflÏ les peiti:ra dau N aagea1e.

LI~E PRÉLIMINAIRE.
TITRE Ill..
Art. 3. La peine cJe Corfaiture paraft exc~ssive pour un
retard que la négligeoc~ d'lltl grcffi.er, Otl un cas fortuit,
powrait occasioneri mais elle serait juste en cas de rerus.
TITRE IV.
Art. 9. Ne convicndrait-D pas d'ajourer : lorsttru toulefois
une aatre peim n •ut pas imposie ~ la contro'1elltlon ; ou bien ,
$DnS prqudice du aatrel peinu qui pourrai.ent "re prononcée$ ?

Ll-VRE Je-r.
TITRE Jer. - CHAPITRE 111.
SECTION. II. f II.

26-• 1 A1't. :a4, •i, 26, a7, 28. La arlide.f aS el ~ parai.slenl


en contradic:lion a.ec lea a.are•~ p~a'ik 1U1ff01to& •uc la
mort cime peut elre eaceorue P• le jugeJPenl, uoaïs fi'" ,
1aiYaot in •res' elle ae ..., qUe par 1•euc11.Wo. n·.......
il par.ta pcti oice&llWe d'établir cJa tiislinct&or» n c:eue
DU TAIBUNAr. DB IUANÇON.. 167
matière ; les dJstioctions multipliéea et toavea& mtrailee
sont la source des procès, que la législation •ït pmeaior.
I.e principe établi par l'article 24. paraft suffisant.
TITRE Il.
SECTION l".

Art. 25, 64., 65 et 66. ~oiqae let prlcaulio.. prÏNI 60-


par ces tliff'ûe• al'licles pour c~llaler lee ~Îlllllcea e& ::.:
!Mds, pafWissent mtüaotn au premitr coup--4'œil, le déc~• :;-
des pareas da non~311-nd daoa le bu-Age 4e edai;:i , la
perte de leUt'I papicra, l'ignorance où da pareu peuYelll
~tre 4e t•a.,,.i•6echn vni51e88 à-tel_-pcwl, de l'edha~nl
de leor ptftnl 1Ur ce TaÏaleau, ~· aort d'UD llGnPae aort ea
état d'accusation, ou ensuitè .de· conc1••1tloo, 8W'lout à
une grande dittaaff oa aprb un I011g k!mps, peuvent
readre très-difficile et souvent infructueuse la recherche des
actea prob•tifs?d'événemen.s de ce genre, que la loi a ce-
pendant pour objet de constater. Ne serait-il pas prudent,
pour prévenir les inconvéniens, d'obliger l'officier de l'état
civil du lieu où aborde on vaisseau , où se fait une exécution,
oùuo accusé vient à mourir, d'adre.sser, dans un délai fisé,
un extrait en forme de son. registre, à l'officier de l'l!tat
civil du lieu da domicile des parens du nouveau-né ou du
déf111U, CD Împosagt à ce dernier officier lto'bligatioo 4e
porter cet acte sur aes regis~es ? ·
TITRE IV.~.. C~lT&E li.
SECl'lM m:
Art. 27 et 28. Lorsque la loi défend ;tout acte fait contre 1J9
sa prohibition est essentiellement nul. Ce principe nai est
retracé sous l'article 9, titre IV, livre prélim.
On doit doue ~lTe étonné, apm avoir lu l'article 27, qui
défend à l'épouse de conlnete~ mtriage, daas le c:aa 41,ab-
senee de aon ~pou, sans rapporter la p....-e ~ da
d-id1 de ce dernier, de re~trer da-.. l'article qui~ im-
OUEaYATIONS

aMdiatement , une disposition qui valide Je mariage ainsi


contracté jmqn'au moment où l'épou absent ae reprétenle
ou réclame.
Les arlicles :18, :19 et 3o, liv. Iu, tit. IV, chap.11,
aect. Jrt, autorisant le divorce pour cause d'absence, le
mariage c;ontracté par l'époux qui n'a pas fait divorce, doit
être déclaré nal, ou bien il faut modifier l'article :17, en
permettant dans eertaim cas , et après Oil tempa &:sé, à
l'épom abandonné ' de contracter mariage ' .... même
faire prononcer le divorce : autrement la loi serait en oppo-
âtion avec elle-m&ne , elle validerait par one dilposiaioo
ce qu'elle a défendu par une autre, et déclaré nul en prin-
cipe ; ce qui serait contrair~ à sa dignité , an respect et à
la soumiuion qui lai sont das.
TITRE V. - CHAPITRE II.
•H- ArL 2S. Sans doute il e.s& euentiel de donner l.a plus
167-
... grande authenticité aux cootral.I de ce genre; et la ~écessité
c1ea pablicaLions e:sigéea par cet article est prouvée pour les
citoyens qui peuvent uoir un lieu de résidence autre que
celui de leur domicile , tels que les fonctionnaires publics.
}lait à l'égard des personnes qui n'ont d'autre domicile que
le lien où elles résident, sera-t-il nécessaire de faire la pu-
blication dans le lieu de leur ancien domicile , lor~ même
qu'elles l'auraient quitté depuis plus de vingt ans? Il le
paratt, d'après la disposition de cet article. Cependant la
précaution est excesaive , et peut apporier des entraves à un
acte civil qu'il est de l'intérêt de la société de favoriser.
C:BAP. IV. - SICT. IN,
117 ArL 66. Ne convient-il pas d'ajouter: 'I~ la ratificatio•
du mari ®it aroir lieu pendent la 11ie tÙ ia /mime i' •
TITRE VI. - CHAPITRE m.
2 12 ·Art. 4:1 et 48. Les dispositions de ces deus. articles paraia-
1ent trop générale• ; ellea sont sages sans aucune resLriclioo.
Lor1q11e la femme eat c1emandereue en divorce,. la gros-
DU TBIBUlUL DE BISANÇOi'!• 159
'sesse survenue ·depuis sa demande , est one' preuve de réeon-
dliation qu'elle ne pourrait écarter sans alléguer· sa propre
turpitude ; mais lorsque le mari est loi-même demaadeur en
diyorcc, fondé. sur ane des causes exprimées en l'article 3,
chap. I•, tit. VI, suffira-t-il à la femme, pour se ménager
une fin de non-recevoir contre son mari , de loi CaiTe · un
nouTel outrage r Une grossesse ffUÏ ne serait souvent. qae
la suite· d'on nouveau crime aolfirait-ellé pour couvrir lè.
crimes précédena ? Pour écarter cette fin de non-reenoir, le
mari serait-il tenu de prouver l'adlllt~re de sa Cémme? On
·sait combien la preuve de ce~crime est difficile. Ne convien-
·arait-il pas d'admettre la dislinction portcle eD l'article 4gf
Si les épou habitaient 1!nsemble à l'époque de la concep;..
tion, on peul tirer de la groll!lesse one_ ·preuve de r4conci-
liation ; si les épouit étaient séparés d'habitation , la groiaeue
opérerait one fin de non-recevoir insarmoatable lonqmda
femme serait demanderesse en cliYorce :'mais·lonqoe le QUll'Ï
est demandeur en divorce, la circonstance de la grome11e,
sans aocune autre preuve de nconciliation , doit parattre io-
dsante , et les juges· doivent avoir. une grande latihlcle de
pouvoirs pour l'admettre ou la rejeter.
·Art. 45. Les mots: li /e.demandalr•oiTent être reiopla-
ca par ceos sHe tlifenMllr.
TITRE:.,vm.
Ar&.1• et u.
TITRE IX.
ArL 5, 6, 1o6 et.107. Comme la pw•ance paternelle et
J'anandpation produisent dee effets diO'érea1 daœ lea paya
de droit écrit el dans les pays. coutumiers; que lea eŒell va-
rieut mêm.e d'une coutume à l'auwe·, pour raœeqer ·cl'Qae
manière at\re et prompte à ·UDe législation u,niforme, les
diapositions relatives à ces maliè•es doivent être tellement
dait-ea, . qu'elles ne praeotent pas le moindre doute.
Les articles 1o6 et 107, concernant l'émanc~patioa, oat

..
16o «*El\VàTWM

inconteâableme11t cd 111éri~, ai. on lea couid~re ilGL!ment


et dégagés de toqs rappons ~vec: la puiua.oee palt'rnclle ;
mais ai on ea coaaparc les cfüpositioas au atl.iclea qw règleot
)ces diétt de cette pui.slance , oa voit avec. peiue l'article 107
eoaf.Mre ci.ns lclll'I eae.. les deox mo.i,s d'~mancipalio.'
•oicfla~I• ei prodaisen\ de difréreu.
Lea articles propret à la puiaaanée. patemeUe. peuvail
...saacleMer lieu à du .ysie.es oppoaét, ce cpi'il at .age4'
~étienir. '
· Il pMah rûolter eo etret de l'article 1" da tilse VIII que
le p«e ou la mère ne perdronl l'&dmiDiatratioo dea biens
de ktll'I .W., que lor141ue cem....ci aeroat émancipés par
....-ï•se ; mais tiU'ils la cooserverOD& juaqu'à leiu majorité,
....-..o&l'-.Wipa&i.oa par l'~e. · .
·· C. mots ,,.UOU k IDlll'i.116, qui ae troa•ent dans l'ar-
ticle. u , d4llmeld !i«ia .lie penaer que le pèr• ne coneerverail
jwsqu'à ù majorité de• em.. ooo ânaocipés, l'admiiûl-
tralioB et·la jollistaee 4'e leurs bieaa, cni'.aalaDt que le ma-:-
riage daffuel •nt pro•eom les nfam. sulrilia&erait ;uqu'à
oette 'Pocfue, p.isque; ·par 1'ar.tide 5 , oi& il ek parlé de la
dissolution do mariagearri•« par le décès de l'uo deaépqux,
l'aclpûDistralion et b. joe-•ce, ré.te.-• aa •i:riv~, ne
peuvent plu.s s'esercer que sur let Wena 4ea miae"n BOD
émancipés: d'où il suit qu'il y aurai'- contradiction entre ces
deus articles et le premier ; que , do moins, ils ponrraien l
p~ter à différentes interprétations. Comment, d'ailleurs,
devra-t-on entendre les mots non hnaneiph, qui se trouvent
4llu1s l'artick "~ f Faadra-t-M fa p-maclre daa 1lll MDS iadé-
flCli, R lee resMner 4au celoi ae t'ariide ~
IYUR alltre dtfi, il • établi que, dam~ cas , l'Ml-
Miniltqeloa et la jouiasaace IDlll rlllervéee an ·père et à la
lftèr.e Jusqu'à la majorité de loura -....., a011obstaul lear
tSmancipatieo
1
par l'ige; cependant, l'art.ide 10'] accorde aux
mineura émancipés, - dÏJtÏlldien, la pleme aclmioillra•
IÏelt M leun biens.
nu T&JHl'AL b& JIUANÇON. 161

U perattnït *-c cosweaable, pour faire.cesse~ fes doutes


et les contradictions, de donner plus de développement aux ,
articles qui règlent les effets de la puissance paternelle, de
distinguer les différentes. émaac.îfalieos el Jeurs effets ; peut-
être même conviendraiL-il d'en retarder l'époque.
Art..... des titres IX et X. La majorité paraîtrait devoir 318-
'31
être fixée à 11i'f181-ci"'1 et non à llingt-un ans. L'Age de vingt-un
:ms est celui de la vivacité des passions; d'ailleurs, plus la
civilisation est avancée, plus les rapporta sont multipliés et
dif'liciles à apprécier. ·
CBAPITRE Il.
SF.CTION IV.

Art. 27. La distance de six myriamelres paraît trop forte. '"7 ,


Art. ''· Les pins proches parens non &spensés ni ré- 'h
ensables ne devraient-ils 'pas être nommés plus tot que les
plm6oignb?
SECTION VU.

Art. 75. '''


Livre Dl, titre l•, chap. VI, sect. m, art. 107. Pourquoi
aaujt!tir an mineur aux frais , aQl( délais et aux inconvéniens
· d'ane acceptation par béo~ce «!'inventaire , lorsque l~ suc-
cession est noroirement uantageusc? Ne devrait-on pas s'en
rapporter à la délibération qoi serait prise à cet égard 'p ar ]C'
conseil de famine ? ·
Lon·~me qu'il y auralt du doute: sui' l'arlicle de la suc-
cession, en pourrait accorder le béné!ce de restitution con-
tte Patceptalion qui aQrait été faite en minorité : le remMe
serait gé~alftllent plm avantageux, comparativement; car·
les frais du hénéice d'invenraire absorberont ta majeure pa~­
lie des successions des gens de cam pagtie , ordinairement peu
riches; en sorte que la précaution prise pour prévenir la
raine d~ mineurs conduira .. elle-même
. à ce résultaL
.
'. llCltol' VII• .
Art. •••· U pana. ~P ri~df'Qt· de· rendre- ·le~ parew~
m. Il
ORSER.VATION.S

. .
nomma\jon.
.
el alliés ~•ponsablcs de l'imolvabilité survenue deplfis la

TITRE x;
CHAPITRE II.
L'interdiction pour cause de prodigalité étant abolie par
le nouveau projet , quel sera 1e sort de ceux qui , jusqu'à
présent, ont été interdits pour une telle cause?
f •
Art. 25. Le commencement de l article, comparé avec sa
fin, fait penser qu'il a''y est glissé une erreur typographique,
et qu'au lieu de ces mots: après la mort il'un infQdit, il fau-
drait meltre ceux-ci : aprù la mort tlun cittJym.

CHAPITRE III.
Srl Art. 4o. On pourrait former des dontea raison~ables sor
l'utilité de la nouvelle espèce d'interdiction introduite par cet
article sous le nom de constil Po/on.taire. L'article ne décide
pat si le citoyen qui a'est imposé le lien purement valontaire
dans son principe, peul aussi s'en affranchir par un acte de
sa volonté : cela paraft résulter de la nature même de celle
interdiction ; mais alors celte nouvelle espèce d'interdiction
p3.ratt.absolument inutile. La séduction sur l'homme faible,
' qui, pour se garantir des surprises, se l'a sera imposée, aura
pour premier effet de l'engager à s'en débarrU!'Cr: il con-
viendrait donc de déclarer que cette espèce d'interdiction pe
pourra cesser que de l'avis ou du conseil choisi, ou des pa-
rens, o~ qu'après des formalités qui garantiront que la de-
mande d'être affranchi de ce conseil n'est pas un elîet de la
séduction, et une nouvelle preuve du besoin de ce conseil
pour celai qui voudrait a'e~ débarrasser.

I.:.IVRE Ier.
.
30
1ai•.
Dana ce livre , qui traite du Personna, ni meme dans au-
cun autre du projet , il n 'eat pari• de r adoption; cependant'
il pa raft nécesaai.re de régler lç aor' de ce111t qui ont 4té ad.op·
DU TRlBllNAL DE BESA~ÇON. 163

tés clepais la lol qw décrétait l'adoption en principe , c'est-


à-dire, ~décider li une telle adoption produira des effets,
et quels ils seront.
LIVRE II.
TITRE Ier. - CHAPITRE II.
Le foodsde boutique sera·t-il réputé meuble· ou immeaWû

TITRE Il. - SECT. 1re,

Art. 7. Aa lien •e ~ ou oitiewr,, il parattrait préfé- ss.


rable d'ajouter: offecti d'une ern:ur.ou d'un PÜ:e qu'ü ignorait.

TlTl\E III. - CHAP. Jer. - SECT. m.


Art. 41. Ne conviendrait-il pas d'expliquer si l'u.sufrllit 6a.
accordé, même par acte entre vifs, pour un temps déter-
miné , finira par la mort de l'usufruitier arrivée avant ce
délai?
Tl1'RE IV.
CBAP. II. - SBOT. Il.
§ 11. Il COnTÏendrait de .fixer la distance à laqaellc on &70
doit planter les arb~s; les haies vives ou sèches, creo.'ler les .::•.
fossés, construire une maison, un mur, etc.
§ V. Art. 35. L'indemnité ne devrait être due que pour un 681
passage devenu nécessaire , et non· pour celui qo\ l'a tou-.
jours été, et dont le droit actif est actuellement prescrit par
ane pomeuion isn..mioriale. La loi 12, &'.,livre XI, litre VII,
n'a jamais été auvement iatel"prétq dans la pratique; un
I
.y.aime c:.ivaire eccasionnerait aobitement une foule de
procès et de demandes en indemnhé.
CHAP. III. - SECT. Il.

Art• 42. Coan•e il esl. des pays où. lea servitudes discon- '''
tinnes s'acquièrent sans titres par la seule posseesion im-
mémoriale , ne couvieoclrail-il pas de délermmer un mode
11.
OBS!a V ATl01'S

rt fiier un délai pour &ire tolt9later ~ 1er'vitllfts de et:


gt>nre qai auront été réguliêrement preteri~ avant la ,-ti-
cation du nouveau Code? I.e silence de la toi sar ce point
présenlerait un double inconrinient; il poùrrait laisaer pen-
ser, ou que les servitudea déjà acquises oe aoat pas conser-
,·ées, ou que la preuve de la prescription d'uae servitude dia-
~oatinue pourrait ellCOft •h'e
adroite peaàat. "" ae.ps in-
défini, lorsqu'on articulerait qu'elle a été acquise avant la
publication du .Code ; ce qui donnerait lieu à ane maltitude
de difkula6t 1111'il al de la . . . - dit lég.ialPear de- pr~­
v.eair;.
LIVRE III.
716 Au lieu de renvoyer à un réglement partic11lier les règles
relatives au trésor trouvé, ne vaut-il pas mieux les détermi-
ner conformément aux articles 517, 518 er 519 du projet ré-
digé en l'an 4?
715 Il serait utile auui de donner les principes généraux re-
latifs au mode d'acquérir par'la chasse et par la pêche.
TITR.E l•.
CBAP. Jn. - 8BCT. 1...
: 12 Art. 1 o. Le mot à pe" prù lailae trop à l'arbitraire; il se-
rait préférable de fixer la différence d'!ge à une annâ, ou
à 1111 uutre terme désiBné•
• CB.&P. lll. - IBQ'l', V.
750 · Art. 4g. I.e aot ,..,,.,,;,., qai • lit du8 te& M'liete , 41oil
.•tre retran~é, pmscpe le ....We tiea D'a plllS le priril4ge
tl'ezclwe ; autrement ' cet Wliele aerait m c•tlPMiclion am
le suivant.
CHAPITRE YU.
SECTIO'N tn.
ht Art. 131. L 'appdlÎtioa des s(!eHc!s parafe intile, lonqoe
les minean 1011t 4maldp8.
u, Art. 1'5o. Il •nive 1auvcnt-que dee ll~ifln_ n'eiM pu 4eta
DU T&UWJU.L DE IESA'NÇON.· 165
c~~c;ea d•arues pDW' taire· eax-~mea la divis\on
d~ bie111 ao~ _, _panap; d'aillewa, cehai d'entre eus
qae le aort d~ignera potlJ' C.Ue ceUie opération , peut a•y re-
fmer; et la loi a'iodiAjue .pll de moyeu pour l'y ~traiadre.
Ce mode d'opber ae peut donc avoir d'avantage qu'autant
qu'il sera libre au iDtéreasés de l'employer; et il serait bon
de leur laiaser la faculté cle confier .ceue opéra lion à des amis
ou à des experts. ' ·
SICl'ION IL- Disi-. l";

Ait. aSg. LI f'appelll a llipe coibtél'Me , dahl .tes ,ay• 841


.. cJ.,.il écrit, aara-t-.U. liea nlativ.emeal am donatioas an-
lll!ri~1 l la fD'blica&i.on. du aouveaD Q,ae, .loraépic ta auc-
œmÏOll. 11'_... l§lé oa.-te tpi"aptès ce&te-épo11.uel
11.,..at~.poalll'lli& .par.tire œninnaer 11Dt 4i1poai&ien
réin9Clise.
~lc.cem_.,....iel'ac'ti&le:paraftpt.edairqae
l'apJication caai le suit; cette explication eat donc •pfrftue.
llCTIDlt .m.
Art. 194- ~t article et&-il-.ppli~e à des poursuites qui 8;~
...,._i uctir ha cwm des h6Mien "'1i, ...... depuis
&.-............ ooi nc.R•lia deUe • ee acq•iMa.nt a.. -.e-
rfù?
Ea ~rai , cette a~ de faire déclarer les titres ué-
cll&Oires, ~'oJ>"'8ir. çont~ les bé"tic~ ~ iilre.,.pouv.el, ne
aert.ca11'à occaaiopv d«:f frais, à ~ultiplicr les prooè,s, el à
f...,ür J~ débi.tcars dè ma11Yaise Coi , de.s ~:rceptiou de
Corme ,091'. é,lwtcr le paie.ment,
'll'.rllE il.
~f. IH. --MIOT. ·Il.

.aJüP. IB.-SllillT. let .


.Ille.!".
Art.&,. 11 ett utile d'espliquer dans la seconte partie de.:et "l"
....-., . - laceMililion.,..lieie!lll aulle-, el non ta 4i1J1osition.
166 OBSERVATJO'l'fS

Il n'est rien dit dans ce chapitt"e, ni daris tout le projet,


des conditions négatives IQ)p.osées soit dans les contrats, soit
dans les dispositions de aernière volont~.
La caution malienne aura-t-elle encore lieu?
D1n. II.
am Arl. 113. Il faut ajouter sous cet artiCle une cinquième
exception au principe déclaré sous l'article 11;1; savoir,lors-
qu'il s'agit d:une dette pour laquelle ceux qu.i ont stipulé se
sont obligés eu:1 et leurs héritiers sous la clame solidaire: ou
bien il faut prohiber cette stipulation par u:ne lliapositioa for-
melle, si l'intention du Gouveraeaumt est qu'elle ne puiue
produire d'effet à l'avenir ; car, le silence :de la loi IDF. ce ,
point pourrait être interprété di~~ment. A •ppoaer enfin
que la soll.darité ne puisse plus avoir .lieu entre des héritiers
par l'effet de la convention de leur autl!ur, il est nécelsaire
de prononcer sur le ·sort des ehligaliom•de ·ce Selft aaté-
rieurea à la loi. . ,. · :". · ...
OHAP.-.J~.

611.aJ'. l''. -'J>111f,-.lltl· . . 1· , , .. •.

uJ9 Le paiement d'un capital fait ·au mari oia à un ·ftlft


uaWnûtier, d'une c~anee porlan&·iilMr«• libt!rt!n-t-il le
débiteur? ",,:'
!EC'fl01' Ut.. , •·•· 1

u65 Art. 165 el 166. Ces deu:1 artitles"pcu~e'~t ~rk~nter une


u76
contradiction' ou donner lieu à 'uné ëquiv~que 'qit1il est
prudent de faire disparaître. En effet,· cf'ap'rès'\'article 165 ~
la novation n'est opérée que lorsque le créancier a tqJl't.S-
sément déclaré qu'il ente111aait décharger soo débiteur. Il ré-
sulte de l'arL 166 que la~le a~eptation que le créancier a
faite du débiteur qui lui a été délégué opère une nov:i\.iou
parfaite, puisqu'il a'a plus aucan reebün à e:1ercer contre le
déléguant; et cependant, dans ce eu, il n'exiate qu'une dé-
charge tacite.
Si ce derDier a.rticlc n'est q11'eap~.de1 effet& pr~
DU TR18Ul!tAL DE BUANÇON. 167
par ~ ooQÛoa parfaite, il faat,l'esprimer, pour lever taule
équivo-.ae. ·
IBC'I. J1.
'
Art. 203. Le paiement énoncé en l'art. 22, s'il était par- 1111
tiel , opérerait-il la ratification c1e l'acte, et obligerait-il au
paiement da surplus?

CB.&P. V.-SBCT. l'". -lhn. IV.


Art. 227: N'est-il pal trOR rigoarens: d'exiger la repro- •Hi
duction do répertoire du notaire, llH'lout lorsqu'il est con-
stant que toutes les minutes sont perdues? La cause qui au ra
&ait· clis~ratlrc les minutes eura très- souvent proctuit le
mhle effet IUI' le répertoire; car, IÎ fa perte provient d'un
incendie' cause ordinaire et· la plu fréquente de ce! sortes
d'accidens, on !n'a paa lieu d'espérer que le ~pertoire 110it
con1eryé.
TITRB Ill. - SECT. Il.
'
Alt. u. L'ar&ide parat&rai& plu euct, en y ajoutaal ces JJH
'°"""
mou: •'il. '*1il Oii pqllflflÏl ,,,,. du).ropriilairc.

TITRE V. - CHAPITRE IV.


Art. ~s. li paraftlsuffiaant que la caution soit domiciliée :ao••
daaa le reuort de l'arrondiuemedt: quelquefois il serait im-
poui1ale d'en trouver dans le lieu.

·TITRE VI.
QBAP. Il. - 8BeT. III.

Art.~36. Le titre - noanl ou le jugement doit du ..:.oins.


ne pu être ~re; et l'liypothèque sur les biens de l'hé-
rilier doit même dater dès le contrat primitif, si le débiteur
y a obligé ses héritien.
J
CBAPITBB m.
Art. 51. La mile aus af'fichee ayan& Ol>Ur objet ~. pur-. •
I


pr h:a hypolhèq•u, la loi p.:eliibe, anc '*-8, cla8ll ee
cas , l'action en déclaration d'hypothèque, qui peal ~a­
fic:acement remplacée par l'o,ppaaition du créancier. Mais,
comme les lettres de ratification seules lient le tier11 déten-
teur envers les créancien, a1u tins de lui faire rapporter le
pris de son acqui1itio11, qu'aucun article n'iJDpoat la néces-
sité de lever· les leurea de ratification après la mise am: af-
fiches, il arriMna Mftllt ee '4fllÏ atrinja '80è l'empjre de
l'édit de 1771, qae le tiers-dét.eDLeur q..S ara payé I~ prix
de IOD acqaiaition teot.era la mite oa11.1 .amdieJ i qu'il ue
prendr.a des lettre• lie ralification qu'aWlt qu'il ue naaoa-
trera point cJ.'o,ppOIUll, et qu.'il SIC pr.eqd,a Pfj ae lettres
loraqa'il craindra d'~&te-iena à aq q,pporit. Cepea4apt,, e--
claat le~i::• de trois·moiad'qpotitioia au.fflicbes, lapr.ee-
crip.tiu de l'ac.liQD eu clédar1.4ipn.cl1lay~othl.qu.e poatraa~ac­
qaûîr contre le Cftancier emp~ché d'agir, puiaqu'aQÇQll.ar-
tide ne •uapend le cours de la prcscriptioii à aon égard. Ne
serait-il pu juste, 1oit d'obliger ie tier1 détenteur qui a mis
aus aflehea, a, leftlr aes leth~· 11e ratilcttiOll ' ef.it tle .....
pendre le coara de la prekriplien en fl'te• 18 mancier~
aurait formé aoa ~pp~?
Art. 56. Poarra-t-on renoncer, dans le contr~f:,, aa béné-
fice de discllsiio~ ? · · ·' ·'
.. . . ,
Pourra-t-on auui renoncei: au bénéfic~ de div~n •tr:e
ses héritiers? · .
C·~P~fttS t)' •.

l . !~10.!f .J'"-.
2180 Art• .761• Il. est utile d'ajouter à la fin: et de su aya~-
drull. ' ' ' ' ·· . . ' . ·
' '· .. •ICtnmc. à.
Ari. 89. 'La 11.eniaride en a~claràtion &1hype\lta. Patatl
inutile. . .. . ·
:• ..... .
CHAPITRE UI.
. ' ..
ArL ~ 1. Il p~alt qae , daD1 le eu de cet ar&iclé , la ·ai:..
gai&ca&ion à l'a•oaé d9: saitli•ae 41Bpeme pu de la aigoii-
c:a&ioa à 1- penooae ~a 1 a,!domi,cibt~~l!·"'1M~i .~~pe.t,
celle demièna figai~IJ pa,.ab. l]l&r~Q~, .aw-1'1"'.,a11
lllO)lu.ae -la ~-oa~11r.ile d'o.WF ~at;ollli • .7~r l'ori-
ginal dea aploi&a. On pourrait d'autant plaa l'acileoacauqp-
pr.üuer ;wQe .pc~n .. à: ~~.p11 1do~e,, ,e) la.
rciaplacer par .celle fai&c à l'a'l!fp,é.cop~, pe,J,a..-;~..,.
ola 35 et 36 n'exipnt que lla 8'g11ifi~rt à·l'~vQ\lé., ~ .,i;~
llll=DICDJ d.e celle• ,penonoc ou ~ile.
1QJ14p, rv. - SIOT. ~. - ~14Z. li. :.
Art. ga. Cet ~e ddoi41e e1pn..-.cn1 ·flU'! :1a ~Die
170 OBSEllVATI0!4S ·

tbrcée purge m~me la propr"~, lorsqu'il n'y a pas ea


d'opposition à ~ d'anouler o•.d~:~aire. Cette diapoai-
l~o? ._~ut, pa~aftre.. aéyè~e, pelll-êlre pi~~e iaj~te. ~'J'oo
créancier, pour conserver 10n hypothèque, soit tenu ~
a'oppoaer a la vente c1e l'imm~b.l~..CJUÏ lui est hypothéqué;
'lue' fauk: de l'avo~r Caii' il aoh pr~vé de ~n hypothèque;
Mn~ le Yeut 1'1nté~ public, la jua~ce ne •'y opposé pas:
:Jbrà Pigiltl1'llilnu ~unt. Mm· qo'ian'.:propriétaire perde
sâ' propril~ parte 'qu'il
n'a pas été instroit l temps qa'oti la
pt)m'S"ài•ait comme appartenant oe faisant partie d~ ta pro-
priété cl'on autre, cela paratt infiniment dar.. U faad'ra donc
<file toùfprbp~ s'informe 1oip$'1RraéDt de tontes les
~··fore~ qui se poursuinent, poar ,-.auurer qu'elles
tte•rimrennedt .aucane ae iea 'p~µ La uiftime .,.....
cienne, que le ll~ttt purgeait· les ~tli~ ;~·non la
proprif~; 'pat'itr' ptitsi ci>nfàrme ·n ~~t M a la pr<t-
prit!ttt ., . ,. 1. J..' :· : •, ' .. , ; . ·

• 1 ·AD mrplus, 'si"FWl\lér@t public' Faii'adméttre la ·masime


c&n!sacrée ·pat"ltarliële g3, ·cmmiie• l'hpp0sition à' 6D de
.thlrtire est aÙMH ia.orilblc ·que· ·ceRe à· fin iannater,
qu'elle repoae ~galemQJ: •r ~: dl'Oit de propriété, il pa-
rattrait convenable de 1'~~~ i~"lu'au jour de l'adju-
dication.
'' I ·

1 • 1 · CB.Al'lTBB VI.
Ait. 151. Lia grallation établfèo par cet article parait ll"op
btaiqoe; il seraH juste et utile d'étabtir del échelons i~ter­
tnldiairea edtre cÜtf/ ~ et ·ci"'fllanl'i, èt entre Cint/utllde
et
COit frana. • · · ·
Au 1urpl111, on· bbservera qtse tdot le tirre 'VIII parait
plut6t deYOir faire· la matière d'o~ réglemcnt particùller
qu'entrer dans le plan d'u Cotre civil. Les tribunaux sont
. bien convaincua de la nécessité de. ~former la loi sur 16
espropriationa forcc!es ; maïa il tet'ail plus ptuaeot de le faire
par une loi particulière, qui pourrait recevoir les modi6ca-
DU TIUBUl'fAL DE BESAi.Ç01'.

tiona que l'u.pbience prouverait e1re nécessaires' què' cle


faire entrer des dispositions c1e ce genre dans an Code·ci-
m' qui doit renfermer aarloo.t c1ës principes immuables'
et qui ae peut que perdre de la C'onsidéralion qa'il doit ob-
tenir, si on Je groisit pa'r des c!ispositions nria~les.
1

TJTRES VII ET VII~. •;. .


JI eat ~uaire d'y uptiCJ1'U·ai. ~-. CJÙ, en oonfw,
mill§die la loi da 11 brumaire aq.7 .. 011& fait tramcriw.llua
contrat• d'aequiaiiien et inscdre hMra '*-- de .c..-..,
con\i.naeront d'•tre préféria awt créancier.a antériean qui
ont omis celle ConDalité clans le· délai ·qUi se trouve expiré.
S'il ea .u& ainai , ~ relat.iYlllllllt' à l'.imcqpti9111, le
nouveau. Code ne ~cta PJÎDf! .,,..,.bp& qui ae. tcoQve-
raient im!vocahlement réaa~te.~ de ~:effet rétroactif que celle
loi da 11 brumaire a sanctionné.
' '. ~

nTR;E ·~·.:. . . ! r • •

CH~P. ~·· - &Ec;JT. In n Il, 1 .,


La biem aac:it!upemen& c9..pria. clau une ~oD e11
dam une institution coqtractaelle s'imputeront-ils IDl' la
qaolit~ disponible? 0111bieu .ae·qaolité ne portera-t-elle
qae sur les biem ftserv4s? Ce41e dernière disposiûon pa-
raflr~t d'au&mt. plus jlllle qu'à i'éfogae oà. lee loil ont
restreint la Jilterté de disposer les biens ~n'és JJe .faisaiell'l
plus partie du patrimoine du donateur·;
1
que
cel!IÎ, ~ .~e
pouvait prévoir l'avenir n'av~it pal ~.~t~ndu 'se priver,· de
la facalté. 4le dis1,1oaer .encore c1e C4f qui lui .resta~t; et qµe ·'
s'il en &it aulreme~t, Ja loi renf~:r-~ew:ait à .son ~a~~; 't~~
~ d'effet rétroactif. · ·
CBAPITBB lll.
Art. 36. En prorionçant la nulli~ des donatioas à eltatge 9 11
èle rente Tiagère, de vente à forÎds perdu ou avec r&erve
d'uaûruit , faites à l'un des héritiers présomptifs , lotisque
l'o1ijet aliéné excède la por.tion disponible , cet article parait
172 OBRBV.ATJOllS

• conlraclic&iqn nec J'Article 20., .cbap.11, teeL li •unbae


titre, pi, ùu Je CU d'e~•• ptaMDCC l!eW~Dt la ré-
duo&iou ae. do.uali8111, Mit .eo&r.e Till , .ai.t JetDaten&airea,
et avec l'Mi. .16., tiaœ XIX, .cha,p. 11,.dia&. ll, .qui, chu le.
~me eu,• laome à i>roDW\COI' la ~- a.aven~•
à fonda perdu qui sont réputéea don• inclirects.
Dana la aapposltion oà la peine de oattité ne serait poaUe
'pllr Clll article, ~ •aitoa e1e ·ce que 1a 4iepesitien est
faile ea ~ d'• Mrider fl'Memplif, il let'ail ..,. d'n-
,..._. li .. _.._,del •h6riliert ...U.rait t'Jete.

CJUJ.'. V--UCT. , ..,


911 M. .,a. Aprèt le ..... .........,,., à ta 4eNilft ligne,
ne . .il -paeajemerfel mota• ·•~i'
TITRE X.
CB.lPJTBB I••.
o1m ArL 2. La qualité de mari aonnanl da droi&a *la aux..,
qaeb on peul Mroger par 1e contrat, ne aerait-il pas

_.,
e•~llMe d'afeuter ·~ let me1I ..., .,... , '1e mor ,,.--

_.....nœ1.
at:noR n. ·
, '• o Art. 23. Sdinnt la .aetoaae p•de de · cet article , ta
femme pourrait tohliger, sans autorisa~lmi, au moyen d'dn
'acte mtitlaté.
· D'ailleurs cette second~ partie est .en contradiction avec
ta troiai~e; car ai racte n'est pu nul, et que 1e créancier
puiue poursuiwe IOD paiement aar la nue propriétl des
biena de la femme , poarqaoi le mari qui , en payant 1e
créancier, aurait préveaalaifllcll.lllaa dea bienade sa femme~
.lllÏ ...., .cOQMr9' • ùnm.-ui.ie , ·~ Pâ&é c1ee ~ ~,..ai­
.cl.éqWea, ,.rfit-U .~é·4'J,fCc°"v.~t ~ce .taAI .pqût
~7•?
DU Ta191J1UI M USA1'ÇO'M.'

.
Art. 7 2.
Slt"l'fœt \'.
Cet aTticfe paraft inatife , puisqu'il est pour\'U
n eu qui est pmo, par des aispœiliona plus justes , sous
Partide 91.
ATL 79. li serait aille c1e s'etpliqaer. S1ll' fe tu où la 10111- '''o
traction aurait l.iefr pendant 111 dernière inatad'ie du 111.âri.
CBAP; Ill, - SBCT. U. - D1n. l'"•
Art. 13o. Ne serait-il pu cooyeoable* moiifier hl '11- 1so'
ticle, relativement à la femme , cpû, a'ayaot t' admiaiatratioo
ni des biens de la communautt! , ni de 1e1 biens dotaux, ne
pe.a remplir la forsatiw pracrhe ? t. ~faut •'ilweGtaire ,
.._ •tte liypalht\il, pcwnit:*ra l'etlel ài-ctol< &t ~meri,
qai ea prolteni..
œfAP• 'fl.-lfan'. If,
La resci.sion aura-t-elle lieu,
1° Dans les ventes clont.Ia majeure partie da pris consiste
en une rente Tiag~re ;
2 · Dans celles îaites nec rém'ff IJJ111afrait ;
3- Dans celles qui se foot d'autorité de justice? 1&84
Il est 1 désirer que la loi fixe la jurisprudence sur ces points.
La lésion éa'ormissime, c'est-à-dire, larsqoe le Tendeur 1681
n'a reçu que le quart du juste pr~, a passé jmqu'à présent
pour tellement vicièt le ee'6trat, 4iae Yicheteur doit rendre
les fruits eJ lev~ea dès le j.our de q poueuioa, et qA'il ne
conse"e pas la faculti de SUfpléer le juste pris.
Ce mo7en ut-il aboll par le projet ?
11TIU~ lllll. - Cltt\P.·Ja.-SaCT. m.
Art. 39. li ~st à propos de 61:er le temPf apr9 lequei le 1 721

défaut de paiement opère la résolution du bail.


l..e débiteur aera-t-il admis à pur~er la demeure ? ·
TITl\E 1v; - CHA.P.. Ier.
Art. 5. Cet article est-il prohibitif de la société tacite qui ••U
174 OllUllVATIONI,
a lieu entre des parens communiera ? La néceuité de rédiger
par écrit toute sociélé d'une valeur excédanl cent ~inquanle
francs donne lieu de le penser ; cependant ce serait un bien
de favoriser cette espèce' de société, qui se forme, pour
ainsi dire , mu"1ellement entre des penonnes . liées par le
sang , par le besoin de réunir leurs travaus pour leur avau-
tage commun , et qui ont peu l'usage des lettres : une e:s:cep-
tion en leur faveur parattrait juste; l'intérêt même de l'agri-
culture la solliciteraiL ..

TITRE XV. - CHAP. Ill.


19og At't. 38• Si le Gouvernement pena.i.t. ·qu'il l'6t utile de
t'uoriser les coatr'atl de comtibdion cle rente , il faudrait
en porter le taux de l'intérêt plus haut !que celui. do simple
prêt , au moyen duquel le créancier conse"e la dispoaition
de son capital, qui se trouve aliéné dans l'autre hypotbèle ;
autrement le .contrat de conslitution n'aura jamais lieu.
TITRE XX.
CBAP. IV. - SBCT. Jn.

22'9 Art. 31. Ne conviendrait-il pas d'ajouter à la tin du se-


corid paragraphe de cet article , cette.exception : ou ioli-
•daire entre k1 'hiritkr1. •
CHAP. V.-SBCT. JI.
2281 Combien faudrait-il encore de temps pour prescrire , à
celui qui , par exemple, aurait c1epuis huit ans la possession
d'on objet qui ne se prescrirait que par trente am, et qui ,
après la pu~licatiou da n'OGveau Code, 1e prescrira par dix
années?
Il 'paratf que le· temps! antérieur ne peut compter qu~
proportionn-ellement.

Le nouveau projet -nè dit rien des transactions sur


prqcès.
..
DU Tll..1J11.U. DB USAN ;oK.

Le 1rihnnal a é&d aurpris de ne pas tro11Yer au nombre 510-


1Sb
des contrats dont le projet du Code ci vil trace les règlea, le et
bail empbytéotiq~ et le ~il à reJi~ foncière : il a pei*
que sous .le prétexte d'anéantir me~e les traces de la féoda-
lité, les lois révQlutionnaires. étaie~t allées .au-delà du but
en annulant ces sortes de contrats , qui étaieDt con.ius dana
le droit romain' quoique absolument étranger aux maximes
f~les. Il ne Peut s'empêcher de présenter aux consuls
de '3: république le m.J da tttaLlissement de cet an~ien
contrat, en y mettant toutes les modifications que le pro-
grès des lom~res el l'intérêt général rendent nécessaires.
Ainsi, en rendant aux baux: {emphytéotiques ou à cens
leur aacienne vigueur, !qoe l'on annolle to~tes les condi-
tions tenant à la féodalité èloaJ ils ont pu être souillés , cela
paratt juste. · . ·· '
Que l'en déclare rachetables les rentés foncières et CCQs SJo
emphytéeriqoes · qui de leur nature étaient pe~tael1 ,
l'intédt de l'agricaltare paratt le aollicit.er, et cet intérêt
se lie en ce point·à rintérêt gméral.
Mais qae l'on supprime sans iodt!mnité , de! ceas, rentes
fooci~res ou canons de bauxfemphytéotiques , sous prétnte
qoe l'acte constitutifest mélangé de féodalité ; que surtout ,
d'aprà le décret connu 80UI le nom de Mcret du Pipe/d,
0

on anéantisse le prix de la ceoeession d'IBl fonda , sur le seul


motif que le ddant ftait·ttn·ci-devawt seigneur; une ·telle
légiltatioa paratt sbbvmi~ du droit de· propmté. Le but
priucipal au Code civil paratt devoir êlre de ratl'ermir .ce
droit , première base de la société, sùr ses âatiqoe• fonde-
mem: il était digne cle ses auteurs de ·rappeler et reneo-
Yeler les principa en cette mari~re; et, qaoH(ae le lribuéal
partage le sentiment de ccmfiance m la aage.e da Ga.ver-
ne ment, snr lequel les auteurs dn~Code civil ont motivé ledr
silence sur cet&e matière importante , il ne pent cepeoclant
cliasimuler le IMJir qu'elle dt trouvé et rempli la place que
la oatare dme:des oho1e1 lui aaigaait _dans un oun-age faic
·~
OISIBV.lTJDl(8
pom préae•ter lff prillcipes qai. lleitren~ rcfgk .,._, les
tl'anMdio.1 S>1iMes.
AMU • la ""'*"' du ,.,.i&utaal tlappt:I. "1llml à Jlt1Mf&Çon,
~ ('tJf' lechuyen L1acoT, ef à laquelt. ont a11uu
IN cieoytm1 LonoT, V10L.UD, BoNOT, G1ao1'fDBT, Roux,
J.icnBBL, Dico•BLll, CouavJLLB et PouaCY, jugu; te
commilaaire du Cou~ prûtme.
PolJI' e:dl'ait confoaœ, ~ Luco'l'. ,,..._,: Bn.-
1.0• , rfl.,..

1
N91 7. 061tJrt1atio111 Fopolia par le W&M4nal trappe/
slAAt à BORDEAUX.
Le 1r•jt& de C. ciri1 ICMllAÎI à l'u._ • lrih-ns
d'and r'fond ua at'raace•qa'ea Haic c~ le Go.-
Ttn•ea&, et va- Caire ;o.ur la Frace cl'aa avlllla(le 419'•p-
pelaient depuis si long-teap1 lea Tœa:s. "' tM& lea honMa•
. . . . celai. d'~&re nsï• pa(une ~-- . . . . et
upifonoe.
D tSllil cli8icile 4'et .....,,.er dana un cadre ....... Mrei& ' -
priedftl fen.....eatau. 4e la lcfciàa'iaa C:.Îvile, de I• pré-
IMteravec plude 184tffde e1.:ac1arlcf.
En ~ lea ._...ion' une Jappe aptSrieace adé-
raoDtrd la ...-e, lt1 1111Aan1 da p10jlll 09' • IN _.,_
IΫell par - . ÏllD09Mio.-4 hea.rtlÎlel qaiAopu...llieal: l'ap-
plicatieia • tariaMmt clan• le• aoarte - &1Wlll Mmbte 4e
precit.
L'eD91lmhle et. le pJ. de œ C. ......... ltia c...-,
et I'• pe8'e tpa'ila ne ..,., ..:epliblea i'auam n6'onne
ldiit.
Maï. permi lea di•oâtioa1 parlicaUfte. doDl Je .pr•jet · ae
c09poe, i • u&.cp!lqus--umt"'1'•ne peul rtilliera-
pâaoii- de I'• - ' • .... lear •W. eabir dta claa9f1mens
DU Ta1BU1"AL DE BORDEAUX.

ou des modi&cations i d'autres méritent d'être éclaircies ou


développées. Il parait enfin nécessaire de suppléer quelques
omiùions importantes.
Ce sont ces imperfections de détail que le lribunal d'appel
de Bordeaux se propose d'iudiquer. au Gouvernement, en
suivant l'ordre des matières adopté dans le projet. ;
Le tribunal ne doute ~ qµ'épuré par les . méditations
des magistrata et par les nouvelles réflexions des jDfÎICon-
soltes célèbres auxq11els le Gouvernement a confié celle liche
imP«>rtante, le nouveau Code.civil ne deviepoe DD desplua
grands bienfaits de la réYOltatiOD , ne paraÏSle le plua beau
présent que le génie c1e la liberté pàt offrir au peuple
français.

LIVRE
.. PRÉLIMINAIRE.
TITl\E 111.
L'article 2 de ce titre porte quelealoia, dont l'application •
appartient, au 'tri.Lana•4J; , ser.ol'lt exécutoires, dans chaque
partie du territoire de la républi~e, du jour de leur publi-
cation par le triLonal d'appel.
Les variations' que prése nle notre législation nouvelle sur
la manière de p~~lier les l~is prouvent combien il est dif-
ficile de trooYer 'ün mode qui ~oncilie leur prompte exécu-
tion a-.·ec la connaissance que doivent avoir de leurs dispo-
ations les citoyens obligés de s'y soumettre. . •
Le mode-qu'on propose est celui qui offre le moins d'io-
convénleos; maiS i1.en laisse ~core aubsistèr qael,ueHns,
qa'oo éviterait en déclarant que les lois né seraient, esécu-
aoires que dii:jours après celui où elles aur~ient é~é.pubJiées
par Je tribunal d'a'ppel: ·
Et , pour que les tribunaux 9érieurs puissent co.on~lre
avec certitude le iour de fa publication faite. par le lribuoal.
d'appel auquel ils ressortissent, il serait utile de ré~Jia·
l'o.sage d'un bulletin décadaire de publicalio11, bullelin
m. 12

....
OBSERV à TIONS

que le commissaire près le tribunal d'appel serait chargé de


transmellre r~ulièr~ment aus: com~issaires ·p~ès les trihu-
• 1 \ •• ' . •

naux de pre01ière instance.


Ce délai de dis: jours donnerait à chaque ciloyen la. fa-
ciliv de s'instruire des lois qnt 'doivent régir ses actions ou
régler l'usage de ses propriétés. Personne d~ormais. n'~u­
rait à craindre de sè voir condamner po.ir · n'avoir pu e1é-
c11ter une loi. qu'il lui était Ï>hyiiquement 'impo~ihie de
connattre. · · · : "" .. ,.. ., .... ·'' ·.
Il conviendrait de
.
fis:er le même
.,·
délai pour
. .•
l'çs:éculion
.
des
.,.,,•; •,1·.
lois adre5Sffa aù ·autoril~ administratives do~t .il ,est p~flé ..
dans l'art. 4 da m~me tiare. ·

TITRE V.
:l. l..a c1éfinition que donne cet article, de l'iaterprétation

par voie de doctrine, est exacte; el tout èe qn'~o a dit à cet


égard dans le discours prilùninaire , infiniment judicieux.
Ce made d'interpréter les lois va dev~nir d'~n ~g~ pins frf-
queni d plus lodisj>ensabië. encore','' d~ ·rnoÎJ:lent où
I~ · noJJ;-: .
,·eau Coac··-aura été mis en vigueur. · ' • · · · · ·., · · ~ ·
M~is, afin cle lui conserver tonte .son ..u1il~ 1 il .f.a~~ra.it
. supprimer la voie du recours .e,n cassation.. ~~~ . ~~~mt~-~­
prétation
.
des lois. Comme .
on .ne peut
. •'
assujétir
.1. · ·,
celle

inter-
.•
a
prélati1;n à dès rêgles 6s:es.' il ~Sl CraÏ~~fÇ..~u~ 1:0~ les.
jugèmens dans lesquels le silence ou l'obsèùrité des lois aur~
forcé les magistrats d'y recou~r· ~~ ~oi.~nl .réfo~~ ~~; :.'.
c~ prcitexle par le' triLunal de cassalton:
On 'se plaint déja, et ce n~est peu~.:..être..~~~:~ to~t, que c~
tribunat' ·étàbll pour Teiller à roLse..Vaüon des formes, ail
1 • 1 • ,,,_, •

lien de se renfermer dans les ~onies aé ~n. i~~itution érig~ . . ,_.f


en lribunàl d'appel de tous les tribunao.x supériçurs. · . ·
C'est surtout dans les départemens éloignés de l~ f~pitalf!
qu'on s'aperÇoit combien la facilité avec laqucl~e on a~t
les demandes en cassation rend les procè.;; intern1inables et
ruineoi: p'ourles plaideurs. · · . . ·'.·
...
DU TRIBU~AL DE 1101\DEAUX.

LIVRE PREMIER.
TITRE Jor.
31. L'iut~otion de Ja loi eat bonne; mais la manière donl •S
elle al expri~ff la reod équi.Yoque.
On a sa.os doute entendu limiter Ja faculté de llelltlre,
N«htintfl!r,ae donnN mire t1ifa, que cet ar1icle accorde à
l'hollldle &appt§ d8 lllOrt ci'rile, auK biens qu'il acquerra
posthienremeot à sa condamoation.
Oo ne rüi se. mépr~ndr~ ~ur cette. intention' lorsqu'on
rapproche cet article tics dispositions de l'article 24 du
titre XIX ·au livre llf , 'qui porte que la rente viagère ne
.s'éteint point par la mort civile du propriét.aire , mais que
les arréràges doivent ~n ~lre continués au profit de ses héri-
tiers pendant toute sa vie naturelle.
Néanmoins,::.d'après,
1 • t ..
le sens indéterminé que présentent
les termes de l'article 31, 'on pc\urrait croire que le con-
damné ci~ilement conserve 4 fac~ltéo.Je disposer par.l'ente,
échange ou donation entre 1Jijs, tant.deJ ·biens qu'il possécbit
au jour du jugement de condamnation , que de ceux qu'il a
pu acquérir depuis. .
Pour lner toute équivoque, il faudrait ,es.primer, d'une
manière pQciae , qo'il perd tous aes droit.a sur la. première
e9pèce de bleaa, eL QO eonserve la di~osition qu.e dC!I biew
qD'il acquiert depuis. qoe la 1Jlort civile l'a retranché du sein
de la sociét~.
L'article 35 du mttnc titre; M abrogeant la confisca-
tion des biens, la maintient fOu1· les c:,as où elle est pro-
noocée par la loi pol!tiqne•. '
. ' .
L'abus que l'on a déjà fait de.. la cori6scation, ,en la colo-
rant du prétexte de la raison polilique, aver1i1 qn'il serait
prudent d'établi.r 1 cooune règle fontlamenlale' que la confis-
calion tles biens n'aura lietr ifl.'$0fffi3ÎS qu'èn 11~1 seul cas : 1 è
l :.i.
, 180 OlllEaVATI01'S

,·as serait cl'lliti de 1'~1igration el!écurée dam le deuein de


porter les armes conlre la patrie (11).

TITRE Il.
.. ,,
9,lo :i5. Cet article prescrit des précautions trèt-sages poar
constater la naissance d'un enfant qui voit le jour pendant
un voyage sur mer. .
li flQit en être dressé' dans 1es nngt-quatre heure•' un
double acle, dont l'un est conaigné 11tr le livre-jouroal da
Wliment; l'autre, écrit sur u11e feuille 'VOlan&e, relie dans
les mairu du capitaine , lequel il est tenu de remettre clans
les vingt-quatre heures de l'arrivée du navire en France, à
l'officier de l'état civil du lieu où le navire aborde.
Il peut arriver que , dans le cours du voyage, et après la
najssanc~ de l'CBfant, le navire touche, en passant, dans
na port étranger, et qu'il périsse ensuite dans te trajet de cc
port à un port de France.
Cet acè:ident, qui peut se réaliser, compromellrait la
preave de l'étal de l'enfaat.
Il semble qu'on remédierait à cet inconvénient, en ohli-
geant le capitaine à déposer une première expédition de
l'acte de naissance dans le premier port étranger où il abor-
derait, et d'en remettre une seconde au lieu de l'arri\·ée du
navire en }~rance.
Comme on ne saurait même prendre trop de. pr«autioos
pour asâurer l'état d'an enfant, il conYiendrait d'ordonner
qne l'acte de naissance de l'enfant serait euvoyé e.- expédition
au lieu du domicile de ses père et mère , pour y ftre égale-
ment inscrit sur les registres ·de l'état civil.
TITRE IV.
110 9, 13, 14, 18. Dans le cas prévu par l'article 9, les parens
de l'abst'nt au rkgré sur.cL'sif, •-il dit, peuvent, après cinq
années révolues depuis les dernières oouveJle1, se faire eo-
(*) Art. 66 dt la Chult, la ron81C:1lioll c1t 1bolie.
DU TIUBUNAL DE BoaDE.~UX. 181

v~yer en potsession proviaoire des biens qui lui appartenaient


au jour de son départ.
De quels pare9s 111cce88Îbles a-t-on entemlu parler dans
cet article~
Est-ce de cem qui se trouvaie~t les plus proches en degré
au· moment de la disparition de l'absent, ou de ceux qui sont
les plus rapprochés au moment où la possession provisoire
e at deman4iée ~
Cette question a souvent part•gé les tribunaux.
Pour prévenir toute incertitude , il el\t fallu désigner le-
q11el de ces deux ordres d'héritiers devait être miS en posses- ·
sion provisoire.
Selon nous, il serait juste d'accorder la préférence à ceux
qui auraient hérité de l'absent au moment de son départ. Cette
disposition ferait concorder l'article 9 avec l'article 18 de
1a mbne section, lequel fait dater la présomption de la
mort de l'absent , du jour de sa disparition, et veat que sa
succession soit irrévocablement"acquise aux parens qui étaient
set héritiers présomptifs à cette époque.
En parlant de ce principe , il faudrait ordonl?er que, dans
tous ces cas, l'envoi en possession provisoire serait accordé
au1: parens qui se trouveraient les plus habiles à succédet" au
moment de la disparition de l'absent, lorsqu'ils se présente-
raient en concours avec des parens plus éloignés.
Que si an parent plus reculé avait obtenu cette possession
provisoire, il serait obligé de la remellre à tout parent plus
. proche qui viendrait la réclamer par la suite, sauf à indem-
niser le premier, en lui attribuanfune portion des fruits.
L'article 13 de la même section veut que si l'absent ne u 7
reparaft qu'après dis: années révolues de l"envoi en possession
de ses héritiers présomptifs , ceux-ci soient déchargés de
l'obligation de loi rendre compte des fruits échus pendant
leur jouissance.
Noua ne saurions approuver une pareille disposition.
JI QCUl arriver que des causes de (orce majeure , des ob.-
OBSEl\VATIO'NS

stades invincibles; empêchent un a.bsent de d!>nner de ses


nouY'elles pendant dis: années.
Le priY'er à son retour de tous les ~~its qw auraie~t été
recueillis pendant son absence , ce serait quelquefois le pri-
ver de tout secours, ao moment où il re,&>aratt d~aué de tout :
ce serait le plus souvent lui ôter les moy~ns d'~btenir jus-
tice, contre des parens qui abuseraie~t. de _sa positi?n J»9.Ur
se perpétuer dans la jouissance de ses biens.
L'éq1Jité parait exiger qpe les fruits recuei.11.is p~odant la
durée de l'absence soient divisés par nu~ilié :.l,'une serait at-
tribuée am parens à titre de dédommage~nt des soins que
leur a coàté la conservation des biens; l'autre ~t restituée
à l'absent, et lui offrirait une ressource 'l"'i, dans les pre-
miers momeos de son relour, pourrait être indispe~ble à
11a aobsiataoce.
12 9 L'article 14 veut qu'après lreote ans, .à dater do jour de
l'envoi proY'isoire, les parens puisseat .de~ander l't;nvoi en
posseuioo définitif, et soient rendus propri~taires incom"!u-
tables, en vertu du jugement qui le.leur ~ccorde.
Cétte décision ne peut se co~cilier ave~ la ·fiction de droit
consacrée par l'article 18, qui fait présumer la vie de l'ab-
sent jusqu'à sa centième Année.
Si l'absent est présumé vivre jusqu'à cent ans, pourquoi
le dépouiller irrévocablement de ses propr.iét~s ~~ bo11t· de
trente?
121 On pense que, pendant les dix premières ann~es de ~'a~-
seoce, les héritiers mis en possessio~ proviso~~ .deyraient
gagner la moitié des fruits: depuis dis: ans jaaq~'à trente, la
lolalité des fruits devrait leur être abandonpt!e.
Il> Mais, <1uant à la proprié1é, il serait inju.~ie de priver l'a~-
seot du droit d'y ~eoh·c~ en que~que lt:~p~ ,i11'iJ ~ r~pi:,ci­
sente ; il faudrait même lui acc~rder, au bou.~ ~e tr,en.!e a~ .,
une modique provision sur les fruits échus, .P.OtJr Jui aid,er à
&c procurer les premiers bcso~os. .,, . 1 .,,
Le danger de laisser lr op iong-tcmps les 1>r_cu1rié~és 4ans
0
'
DU TRIBUlUL DE BORDEAUX:. 183
t'iocerti1.Mle, l'aoalogii: i 1i1·éc 4u l~ps tl~ t~mps délcrruiué
pour acquérir la 'prescripli~o, ·De peuveut .balaqcer ~ nos
'yeûs 'l\io/ustice 'de dépouiller de se~ propri~tés on .homme
q~e .•• loi répute vivant ' de le rédoire à ~ mendic,it~ pour
une o~gli~eoce ciui pa~aftrait à nos ycu.1 assez punie par la
,• r · ~· " ·.. • ••
p~rt~ ~~ -;s ~CY~n~ a~ra~és~ ..•. J . . • . . ,
11 l'a.ut, 'pour rendre la loi conséquente avec. ell~-m~~ ,
ou ~~~·";~ ~ue ,1'·~~t ~·~.réputé mort. au b~~l ~e. trente
ans; ·~u'~ pa~ti~ ~ .c~tte ~po~ue ~ ~iens se~on~. irré~oca­
hlenient aC~UÎI au '1érltiers présomptifs \UÎ eD auront .ob-
(énu ia'poSÎessio~ 1prÔvi.s~ire, ou laiss~r à l'a~nl la pers~ec­
ttve 'd~ 'i-e'nirer clan~ ïe8 bï°ens p~oda~t les cent années aus:-
qoelles la loi élencl la présomption de sa vie.
Dans ce dernier cas toutefois, il ser~it convenable d'éta-
blir en princ~r, q11'~u bo~t cle trente ao.s d'~b~~ce , l'ab-
iiê'nt ii~..ÎJo·u.~~it re~uei~~ir auc~e aucceuion~ Lui conserver
u fortune acquâe est uu principe d'é11ait&! natarelle ;, mais
c.o~m~ le droit de. succéder déri!'e de I~ Joi cMle ,.1~ légis-
lâteur peut d~.te~iper l'~~ogue aprèt laqnelle ce droit ce:1-
sera de s'ouvrir en laveur tl'un absent. . /
21. Lo~ue les hérili~ présomptifs, clit l'art. ;n, ont ul
ob~nu l'e~YOÎ en pouessio.p ~rÔrisoire des bien~ de l'ab- .
ieot , 6U ligatairt:6, .u t/onatoûw , de., peuvent exercer
proviaoirem~~t lenrs droi~ ·' çt~. . . . .
Mais si l'abeent est préswné vivre cent ans,, ses légataires
~. peu~en~ 1tre c~~u~ ~~à -:eue époq1:11. On •11ppose que
.l'abseOt .ait 'fait, .,_an testament
' . . sous
.
sigqatar.e
. privée, dont
l'uage est maintenu p~~ ll'. p~éseot Code (liv.111, tiL IX,
a~L ;•.); se pen.nettra-t;-~~ de l'ou_v rir av4ot l'espir~tion
da cent ans? de~~oceta~t-~~ la même époque pour fai11c
e~écater Je testament de .l'absent contenu dans un acte pu-
bÏic?
Plm on' comLioe ensM.1>Je les différe11te1 dispo11itions de
cc tit~~-, ~lus.~~ ~~l éto.nné. ~ .les voir é&ablir et dé~r11ire
toar à tonr la présomption qui leur sert de base commune;
•.: ..-:· .. .
184 OBSE&YATIOl'CS

préaeoler toujours l'ahaent comme s'il rivait encore' et le


dépouiller d'avance comme s'il était mort.
11, L'article 22 dispense les créanciers· qui ont des clroita à
réclamer contre un abaent , de la nécessité de lui faire nom-
mer un curateur.
Cette précaution peut parahre superflue , lorsque les hé-
ritiers présomptifs •e l'absent ont déjà été mis en posseuion
de ses biens.
Mais, si les biens sont .acans, si aucun héritier Présomp-
tif ne se présente pour lea défendre , on ne voit pas quel mo-
tif engagerait à dispenser les créanciers de l'absent de rem-
plir la formalité facile et peu dispendieuse de le faire pour-
voir d'an curateur.
Sl!CTION W.

139 27 et 28. Les dem premiers articles de cette section con-


tiennent des dispositions qui ne paraissent pu s'accorder
l'une avec rautre.
Le premier n'autorise l;époos: d'an absent à contracter
an nouveau mariage que sur la preuve positive du décès de
l'autre.
Le second (art. 28) suppose néanmoins qu'il ait été con-
tracté un nouveau mariage , et décide que celle seconde
union ne peat @tre dissoute sous le prétexte de rincertitude
de la vie ou de la mort de l'absent.
Laisser entrevoir que répous: demeuré dans sa patrie, peut,
dans on seul cas, passer à de nouveaux liens sans preuves
positives du décès de l'époux absent, n'est-ce pas l'inviter à
chercher les moyens d'enfreindre la loi?
Ir est si facile de séduire des témoins , ou de meure en dé-
faut la sagacité d'un officier de l'état civil!
Pour assurer l'obse"ation rigoureuse du principe , il faat
ét~bJir qu'en auco.n cas l'épous: présent ne pourra former de
nouveaux nœods, si la preuve du déci!s de l'autre n'est léga-
lement établie , et ~clarer nul tout mariage cootraoté pen-
Dll TRlBll!UL DE. .ORDEAlllt. ' 185
daol qa'il ~ra la pl~ ll!gère Îllc!!rtilude sur la l'ie oo la
mort cle l'épom alilenL

TITRE V. ,
Art. 15. Le cWlai de trois mois pendant lequel il doit être ''°
sarsia aa mariage.du penonnes qui n'ont pu 'riogt-cinq ans
accomplis, ai la famille refme son eomentemeot, est beau-
coup trop coart. ..
L'in'ale d'aoe forte pae.tion n'elt. pu tOllj011rs. dÏllÎI*
4lau ao inaenralle aaui. w:approché. En por&anc ce délai .à ais
moï. ou an aa, on .erait pl111 UIUR d'épargner à ue j--
DaK 11118 es:pâ-ience' - resreta Unliû., et IOUffm inu-
tiles.
19. C'est uec raiaoo q•e cetarlidepriYe dea etTets.civila
les mariages contractés à l'enrémité cle la vie.
Mail il conYiendrait de ne pu lea copaÏcWrer comme ttda,
Jonqa'il serait proGYé par écrit, ou du moins établi par an
commencement de preuve écrite , que ., dans le temps où il
jouissait de sa santé et da libre exercice de sa raisoa, l'époux
«Uc61é a Youln contracter le mariage, et qu'il en a été em-
pêché par des obstacles iDriocibles , qui suhaistaient encore
au lQOment oà il s'est vu atteint de aa dernière maladie. CeUe
esccption am 6clits de 163g et 16g7, a•ait été établie par la
jurisprudence, adoptée par les juriaconlllltes, et nous parait
d'ooe justice éYidente.

TITRE VI.
4S. Si le demandeur en divorce, porte cet article, né-
glige d'opposer l'esceplion .de la réconciliation résnllaot de
la grouesse, tout citoyen, pareqt ou non parent des époux,
peut la dénoncer an commissaire. . ,
Une pareille dénonciation peut être accaeillie dans 1:-
bouche d'an citoyen parent des épom.
Mais il nous parah cool.raire aux bonnes mœurs, de l'ad-
niellre de la part d'un ét~anger.
186 OBSE.&V A.TIONS
1 f~uelq11e ·f.lvoràite· que soit le np~rôchetüë.it dés' t!poux
divorcés, il ne doit noir lieu que sui1s'~s AÜS~lè~s''c!e:fa'fà­
mille, 011 de l'autorité publique. Le concoars des étrangers
pe11t souvent meure la pude11r aux prises avec la méchan-
ctté ; 'la éllndÂœ itii!iScrete 1 'le ·~'fu'gl ~hdlt~\ix" ~gpibt1nâ0ge.
. . .
TITRE vn..
571 Art. 9. Cet al'ticle noua piiratt renfermer'illlie tl~l'oli60n
·~. Ii.e ib'CJitP41e dilflla\IOUt!r un'ehfa'nt a~ip~ift1t h.a-
,flagt ''* ·doJt ·•p'8"t1tir qa'in 'Pê"'· ~L'injure est 'ffersoii-
Miie • mari : ·•'it· riteitn't·dus:'avMr'fdrà\lé là ~plliirite ; 'per-
98lloe 1• :deit oêb'é ....it i coareiilrerta 'tl!gifimité d'un 'en-
fant dont le père a reconnu l'état par son silence. ·
ld 14. ·Lta·dispadilOh ile ~t artidè donfte ·à lmit ènfailt qo.'on
vooclra introd'llire 1dafts une raftiiHe 'éttab~ 'ùbt 'btllité
üngt'tt'llllle 'dt ra;"' rêmr ftlte ~~tiow.· ·
'Mtlg14é !otte11 tes pn!eatilions 'qde peut pret1dre ~ ~Ja­
tt!flr, le11reg'51m~e1'@tat 'ciTil sotit 'sùavent 'teïlüs a\.éc 'hea.u-
~ 80 wgtig~tè. ·
11 ·sttflr• que ~ •déâa d.'1111 dafà'nt dcmt' l!l tiaf!San'te est
pnN'fte n'y aolt pas cotimté·; pour quê tè preniitt ~è'nu
••iMte à prendre I l place: 'on le présenre'rà toitnne ün en-
Gu·u '=xpoté ~ abindlhmé, 011 aout on a supprimé l'élit; et
le 1ilence au registre lui fournira un ttfimiiencenumt de
pre11ve par écrit, à l'aide d11quel il fdrcerâ les tHbilnaus
d'admettre l'offre d'une preuve testimoniale.
On pense que pour autoriser, de la part cl'~ enfant, une
pareille tlemande, il faut d'abord rôbH8er Aé prouver qu'il
Il été e!ll/f0$é ou a&milonni. Ce premier f.àH, qùi 5ert àe base
à lion action , une fois ~tàbli, le sllente Jti ·registre sur le
décès d'11D enfant du mén1e Sge que lui {>èuL être invo-
qué commt un conimencemenl de preuve ëcrire , qûi doit
plllS aisément faire acé'Ueillir les aüli'es prèùves de ia sup'-
prcssion de son ét:ll.
Si c'étaient là les intentio11s des réilacleurs ou 111·ojel, il
DU TRlBUl'CAL DE BORDEAUX.

serait coovenaMe de l'esprimer-·d'tme m8'1161'e plus· tlaire.


TITRE VIII.
16. Cçt.artide; t•r\e qu.e la cauee cle' la cliH»Qlition effi-
ci~~ 4oii e..r.: ~1PÇD& espriqiée.
On.ne peu& qliappf41lYM' ,la.~ de. cd.te IP~·
Hais il ajowe, que la meme . .."-it hrc:jwte; •'elle
doit être enco~~aittante.à, l'~e de la.mort du père ou
de~m..,_~~·
. <;,.~ ·Mcqa4k P''l'.t.ie 11.e .var~!,flUil:Ptll'att.,i~~c,
ciwfg~c:ate, .propre • ·coneacrer,esa;PIÏ'JÇ~pe la vW>liMim.de
la~ . . .
,Elle eiit Upmotale; c;ar elle Î'1vile l~s petits-fils, au pro-
~t 4e,qµels dqit .toum~r la disposition officieuse 1 à traduire
J-sqr.s pète.s 4e.~4111 les tritJ11-gaux , .,ro11r. faire pronGncer ~
la cause en est jl15le; c'est-à-d~re.,à.plaidercontre,l~ursp~~~s
pqur .Je.s faii:e.déclarer ~ipftean.
Elle favorisera la violation de la loi: un fils dissipateur,
instruit gueaon père a fait ou se propose de faire à ion pré-
j,udice une '1is~o~tio~ officieuse, feindr:t de changer ,de co~­
~uite , .ou pr~n~~. ~~s préc;autions ponr cacher ses l!rodiga-
füéa. .
La cause.ne paraitra plus subsister au moment où son père
mourra. Une fois investt de la propriété de ses biens, le. fils
'jètera le masque, et se livrera désoruiai.s .sans c~n~~ainte à
son go~t J.'ODr la dissipation. .
Ne vaudrait-il pas mieux s'en rapporler, aur la juatice de
~a cœµe, à la prudence des pères, que de .fomenter des •iis-
sen,sions s(:apdal~uses entre les eofans et les petits-enfans ,
ou de rendre une loi qu'il sera si facile d'éluder.
1 •

1'1TRE IX.
Art. 10. Les auteurs du projet o,nt cru devoir fixer fa ma- 38&
ierité 'à vingt-un ans; et, cependant, ils ont prorog<! jus-
qo'à vingl-einq, ·1a nécessité de rapporter le consenl<."ll'le11t
paternel pour le mariage.
r88 OISEBVATJOl!ll

Les raiaona qu'ils dennent dans le di.cours prQimiaaire,


pour josti&er celte innontion, sont ingénieuses ; mais elles
ne noua paraiuent pas également solides.
Si, d'un c&té, l'esprit de sociét.é et d'industrie cloone aux
aines un ressort qui supplée aux leçons de l'expérience , il
eat certain aassl qu'aujourd'hui l't~clacation des jeunes gens
est plus négligée, ·l'instruction publique à peu près anéan-
tie , la corruption des mœars plus générale.
Toutes ces causes, qui multiplient contre la jeunesse les
ehanees de séduction et d'impraclence , 4isparattroat an jour,
noas OIODI l'espérer, par les soins d'un Gouvernement qui a
la volont.é et le pouvoir de c:icatriser les plaies de la France.
Mais elles subsistent et sobsisteront quelque temps encore.
Et, comme les lois doivent d'abord être appropriées aux
Lesoins de la génération présente , nous pensons qu'il est ptas
nécessaire que jamais de fixer la majorit.é à vingt-cinq ans,
pour les autres actes cle la vie civile, comme elle l'est pour
le mariage.
'27 (6.. Dana le nombre des fonctionnaires publics que la loi
dispense de la tutelle, on est étonné de ne point trouver les
jugea des tribunau de première instance et cem des tribu-
naux d'appel. -
Les jugea de premièr'! instance, quoiqu'ils ne soient pas
sujets à s'écarter beaucoup de leurs foyera, voient tout lelll'
temps rempli par des occupations multipliées. Mais les
motifs qui doivent faire exempter de celle charge les juges
des tri~UDaux d'appel sont plus puissans encore.
Le ressort de ces tribunaux étanL formé par la réunion de
plusiean départemens , un très-grand nombre de juges d'ap-
pel sont obligés d'abandonner leur domicile pour aller résider
dans les villes où siégenlles tribunaux au1quels ils sont attachés.
L'assiduité qu'exigent leurs fonctions ne leur pe«"mel pas
de s'occuper des détaila d'une tutelle, «le gérer des biena
éloignés, de suivre des affaires qui souvent les appelleraieot
hors du lieu où leur devoir les aLtache.
DU TJUBUNAL DE BO&DEAUJt. 18g
Oo espère que celle omission eera répan!e dam la nvisioo
que va .mbir le projet de Code.
L'article 107 renferme une cWpoaition trù-dangereue 'la
poar les nûaean émancipâ; c'est celle ffQÏ leur per-
met de recuoir au c:api&al mobW.,, el d'ea donner dé-
clarte-
Cetae cliaposition parait inconciliable avec celle qui pré-
c~e, et aTeC celle de l'arlicle 1o8, qui la lllÎt iœmécliate-
ment. La premià'e'. rédüit le 1llÎDeer am actes de pare ad-
miDistralâon; la aecoade ne lui petWlel 4c ll'oblipr qu'à
cooc:.ameace d'une· anllM de eu re't\naa. .
Il peul arriver que tome la i'ort11De.A1111 mÎltllll' émanôP'
c...m&e en capi\au mobilien. L 'autorisa&ion .te lea rec:noir
et d'en doliner cWcbatge, lai doane la fwaeste fat;illl4! de~­
sipa! IOD paarÎlllOÎDe.
Nou peDll0.111 que pour garaD&ir ses inthe&._, et pour CQD-
ciJier 'ememLJe tou&411 la partia de la loi,. la faculté at>-: 11
cordée au mineur émancipé , de recevoir .es capùan el d'e~
dODDer qaitwace, devnail•are 111bonlonn6' à la néce~ .te
faire emploi.
Celle obJigatâoo impc*e au mineur pourra quelquefoû
~ke ~nante pom- lui_; mais elle l~i devj~ndra plus sou.vent
naa&ageue, e• le ,... . ., ..., cla danger de c;omommer iro-
pnM.mmeut M forlaqe,. r·. . .,

LIVRE III.
TITRE PREMIER.
~65. Cet arlic;lc ~ ~~cqr, et, mérite.d'ê~ un peu plua '''
~velopP'. . .. ·
Oa De conçoit pas, aa premier coup d'œil, comment le
fils peut veQir, par représentation de son père, à la succes-
sion de l'aîeal , eu~ lemps qu'il ,répudie b 111Cceuion de
son père.
S'il vient par repréaentalâon de aoa pète 1 il ne recuej.Uo
•go' OlllaTATIOllS

que cOllltM Mrkit•·cte telai-ei; e&, ·Î'enomgant à la lll4lCaliôll


de son père, il répudie nécesAitement télle de l'lifnl, qui
setnne eenfenlluouee l'attt.
L'applica• de -cet uticle ne peut se réalilèr qae hm
1J11t1Col·cai; c'uticebai.oàle.pèe eat•IMR'•pÎ'èstpe la 1ue-
cession de l'aîeal a'eat ouverte en sa faveur, maïa av•.,de·
l'P-oiriaocepte;.Le peti.,.fils·aloni Tient ps ~Dlali•n
dtr detJM·• - plrel a:peut.;en mhle·ünnpa·nmo•cet' à
l'JU.~cblplr!O;.et'at:oepter.celede •'aïalll; ' ·
Gfegi·-ce 4(Œil con~it d'aplici-r.:tfuae ~plue

... caaiiœ•~e•~rle tead•. .-.iüe... "·: ".


claire, afin de prévenftitdfa......U.•pntllliom1loal·i'.._..

L\u'lh!lt·isôb, ap;iη•"fOtr ·poM:en ~qae le '4lnit·


1

de *~wid~·fla:i~li'on do palsÏ11l•IM è ·d6t'Mt d'a-' · 1

v~c çelui (le l'héritier ~ p~rit par·tl'Ôil"im Telatiwe-


m~ffPatii'lfil~~Tajoufè' que ëëtte'mk>tt'tte p!at a'cmrU"r,
mltiie iliiit~ 1cél~i,. :ri lu·tt'lll*ien' dl# 1t.Ud co._...·/â 1
m';;J/Jlei1tlfî'ili}&nl autc..r-.krn;'tk'.f~.· J " • • f •• 1

~ p~élci!~lë'iJantt·OIMireon~ e1.....-e·aae;
explication.
Ccimm~t, énl~f;-d8~rtuclel\tf'MÎrND~ èapfttifr
la 't:b'ltbÏtltl'qttèfait· des;~~'hte•=Au· ditdant avœ lu 'siens·
vrffprè~ \ib•'liattihie' qnî 1it'èsf :potta Mthiel't,... et ' IÏAIJ*?
Quel moyen la loi les autorise-t~eUe·1 1 ~ndre'pour ,r.-
venir cette confusion? .
L'article n'en indiquê âfacmi.~·~~·J.oove aacaoe disposi-
tion relative à cet objqt.daas•e.P."ojeti~ Code.
Il faudrait suppléer à ce silence , et clétenniner les pré-
1
; caul'io~'s qu'!iUtbii~'à:·pi-iiil!rle' mi érl!ànéië!ri' :pbor ë~ch~r
celle confusion del~ part d'un héritier pur·et simplè.
f'.' .·.11: .
'l]TRE li,
••s. ~9·' ·On· pe~t Gu iURe •de mW&er •la· peine stipuléh en·
r:is d'inexécution d'une convention , si elle excède évidem-
met\t le tle~ge·eft'edif.
. DU TRlBUlU.L, DhB9,#-\)EAU'X. 19••

~~ ~.,AA 1111t'~~ seç~it.p~ · ~tc;id~él~lit qw;, danli ·


Li pçi.11~
10'15.• lcs cas, 1
~onveoliooP'eU~ se.r~ f~W'cqflllfCnl
,,,
.1
eltigible. . . · ·.
Laisser à l'r:ftl~lf~ cl1:1 i~.)q! iJ,t;'lit4o.Ja. 11\~~er, :~·
11uclq~f ças..q\lft 1c~~C1J\· c'~,)~.felf~f~ ~ij~n CW.ts -~•, , ...
ou d~ .f'"!aj~ ~n.~ur.~c;r, le~ .Pt~•~f:IM .lqil\AI ~Mi q~ijgf!t i~lll'r
qui contiendront des conventions de ce genre. .·.: r. 1
Lf~ ÇO'!ltr~ ~~~ ~ i~qir!l~ ~~l:Îst>Hl.J~11! ~­ 0
reme~t .i~p~sé~;1C?"'·~tP~4·J.csr.t~li'~i>\Mid~fifr. 1
caution, lorsqu'on saura q!l§4 ,r;,n,llf, ~ ~»'lll~.f!J.-1lef!if
H~~f à J;t 1h:'Jff.;,i.... ' ·'" .. , 1 ., . • • • . "':;· • •

4 m4~e :r4i!'?Y~·~'.liBBij.glJ~:it l'.,_,.iflç;,,.fN:tfi~~;,füJ'li:


1ro1;1tYF.l.a ~IJ\h~~Rlf~~&M·.Y~riMiitf.otr.. 1. ·, .. . .. :..'•
1~t;Ùl.Ml~•«f~~l;a~l. . . tta..l~àJlfpt..p 1 2 4•
4~,ci:~r1 ~L,JJf;~~f..rf'~Jé,:4Dntr"iJ~fAl'ck JUNteDl\i1
quoip'it aiJ é!f'faît. 1n\iBTftiuiqru\~~ •ilic~•A'WMiepPltri !
~~ a:1: .;: ~ 1.
1 • r):r. . ..' 1.. .
,, , , , .,. : · . ~ .

Ce principe est juste dans le cas où le débiteur n'a.fU!.'t4·1


oblii~ 4c; ,pa~, UJlf M~Vllfl•.111ic..__. ~!JG9crDul·
cier,.p~.,v'-~-'~~.qp1"Wficm.011ldeiJa,aaislcl-.1 ."· •• 111ioq 1:"
, ~4°'• ~..w\.C:Q\ifif;lirc,. .. U JJ•'\""11~Jimâ 1prim6.-1.te,
•.&.. !,.c '
' ~1'f~: f.~: •~}:\ '. ,• t~J'.~:):..,~~:.Jl
1 •
''t· • IJ: J• , , ·)t- '... i

Ce ~:.-iemld. :qae '8tii4biteillb .~. ;981._. . . . .é''


faire à l'auteur de la saisie 011 de l'appdsitio••w!dh1Nt~te:
pu .lllqÜw. ~·liif'~DÎ ,!Jti.-...iaJCltJGe1dleNIWr\11ei!Ïflèii-
v4it ,lpi-:~1#b.Ï~lr, jJ.,._oeupuàtlii.iejùte: a ~'Ml
d&it~r . IQP.rtOOIJm,illia<P~• ~ · lie·iutaatsieoti~ 1'·'
r~lf ..,D cl~. tnA19it0i\pppositi-.,,, 1n ·Jl, ~~1 ..~J. 1 . · ,. ..::-,T,
~4éj;j~au: IUO....ÎllJllrte cÏlllp•liut: ,...,. r&iil~1 ~aïs"
ceJ~. ÂlnPl'•uccui6sb91erp•1*tÏpiÀa. ~al'l11Ubll~lidri'"
qu'on lui impose de commencer par ac11oit1er one ~ile·TI
foi+ Aa ,.._ JPIQJto.cla111Jea:.maim !dt rOetai> f1Ut•~1'f•it-l'op­
~io,1t .90, l.J .JaiMei, •o .a
~s1mt.Jcit0i11>de ·$t faioi~ l'em- ·
bourser comme il pourra par le créancier? C'est le -tra'Ïter ·
avec. ·l"M: ..-igueur, outréie 1 "fille'. .•'llfeatem·:à. ceflei:prerniê'e
OBSEllVATIONS

peine celle de la perle de la somme , pour en faire pro&aer


an cn!ancier qoi n'est pas lui-même exempt de reproche,
puisque son inexactitude à payer ce qu'il devait a rendu des
aaisiea ou des oppoaitions néceaaaires contre lai.
7
u J 15g. La nontion~ dit cet article, oe se prâume point;
mais if faut·que la volonté de repérer réaq)~ clairement de
l'acte.
Nom pnfféferious à è:lette diapoaition celle de la loi ro-
maifte , qui engeait que la TOlonU d'opérer fa no~ation Mt
litüralem~nt 11:primée dam l'acte.
L'espreuion litUrale de la novation tranche toutes les dif-
ficultéa : partout où elle ne se rencontre pu, il n 'e:Date point
de novation. Mais les diacasaions renaitront llDS ceae, lors-
qtt10D pourra la f'aire ressortir de l'aele par 't'Oie d'interpfttà-
tion.· Total homSJe qai ·aura in&érêt à invdquer la novation,
lira ~lliN!lllent d1n1le ·contrat la YO~ ft l'opérer, tandis·
que l'autre en verra réaulter avec la même évidence l'intea'rion
o~· •,,, :
13•' acno:. Qae Je mi...., dans le ~ak pri"1 'P&1' cet article,. ne
soit point restituable .contre 1ea ·conveutlons po~s dana le
cofllNll,8 ...,rilie.., 1P""fi' tû l'Ah·~, rien de plu
juste: c'est soua la foi de ces cooveoliou que deus famill~
se.•ollt llfli•; ellea daidlit.fii-. -t~ea ~mme l'anion
quilM":•••~a... . .·; .. r · ·• · .: •
ltJ.aia:P~·1Uuèlré.~ daa1iea1c0Qlrlû*i manage, dei'
c~v~ tela&iJ?ià .iu.,traa.~,-:ll·deâ frirea·o•uœuW:.
dv tto:ai•~t. par·ies~ Ji.a. ~oa·de eet artiê!le fàl.
voriaerait toutes les décepûom qo'ea•.,.arrah imagine'f ••
pr~ju4i~e ~·o ~·......;, IÏit :flllliJllÏ ·interdire le droft
d1;.Jc;~,1'.'JafiJll?l't..iJ ~ •;la.qm6'et dalla aoa coatrirde
~n~i··:1ire.···t;·· i;t1·1°1 11 ·'

~o•s 'PtDIÔllfl qat eetle ùrviolabilitt dbit tire reatreinte am


conveP'ÏCNll qui coaceitnent ,__ent l'a oa l'aatre des
conjoints. 1.
133> "3, La diapolilioa de cet artiole pea& cle,·eair trit-préjudi-
DU TR.IBUlUL DE BOJlDl:A UX. 1g3
ci.able an créancier, et favori~r, ao profit do débiteur, l'in- •
sertion frauduleuse d'une' note portant libération.
April la mort d'un créancier, pâr exemple, le débiteur
oa qoelqu'autre personne agissant dans son intéré~ peut
abmer de la confiance des gens qoi habitent la maiaon où se
troaTent les clétlmteurs des titres du créancier, insérer furti-
Tement à la suite , en marge ou au dos d'un écrit sous seing
privé, une fanue quittance; et quoiqu'elle ne.soit ni datée,
ni signée da créancier, cette note fera. foi contre lui, et
prouTera la libération d'un débiteur.
Il est aisé de faire une foule d'autres suppositions dans les-
quelles la mhle· fraude peut ae réaliser pendant la vie du
cda.ncier et à aon insu.
Ses béritiera ou lui se 't'erront, par le fait d'un tien , ex-
posél à perdre une créance dont il n'ont jamais reçu le
montant.
Le cas iavene, prévu dana la dernière partie de l'article,
offre une chance plu favorable encore à la mauvaise foi.
Il suffira au débiteur de faire écrire au dos da double d'un
titre ou d'une 'quittance, qu'il a payé une somme, pour être
dispensé cle l'acquitter.
Quelque favorable que soit la libération·, le législateur ne
doit jamais la placer sous1'égide de la fraudé.
Que le titre soos seing privé soit d,emeuré au pouvoir du
créancier, ou qu'il se trouve dans les mains du débiteur,
nous pensons. que· toute note mise' à la suite, en marge
ou au dos du tilt'e ; ne doit jamait constater la libération , si
elle n'est écrite de la main do créancier, ou do moins signée
par loi.
TITRE IV.
8. Cet article permet d'esécuter proTisoirement, en don- :u68
nant caation, tout jagement·qai prononce. la c~te par
corps , dans le cas même où le jugement est at&aqaé pa• la
YOie de l'oppotition·ou de l'appel.
m. 13
Olt8Ell'UTIO'ft$

On peut reprocher à cette cliipoSitioa, de compromeUre


un peu trop lé«~rement la liber&é des citeyem. L'iaadver-
tance d'ua avoué peut la.iaser obtenir contre Mn client on
jllfremenl par défaut. Quelque éclairée que aoient let t.riba-
nau: de première instance , le petit noml.re de juges cloa&
ila IODt compoJéa. oft're moios de garaatie conlte l'erreur.
Un bail de caation ne dédommagera paa une partie 41ui
aura obtenu gain de came aur son oppoeition ou eur 1811
appel, de l'humilia&ion et des inconvéniena d'une incard-
ration précipitée.
On ne Marait meure trop de circonspection IMsqu'i& •'a-
git de prODOllcer sor un objet aussi délicat que la li~ cles
citoyens.
La julltice et l'htnaanité nom paraissent exi9~r im1*'ïea-
11ment qu'on ne peMDètte d'exercer la cOBtraiD&e par corpa
en matière civile , qu'en vertu d'un jugement paué en force
de chCNe jugH.
TITRE V.
aoa4-
ula
Les articles 11 et 18 de ce titre ne tendent qu'à rendre
souvent illusoire le bénéfice de discussion-.
Le premier accorde au créancier qui a néglilJé de diacater
les biens qui hù ont éù indiqués le pririlége .de pour-
auivre la cautioa, .Ous pr~xte .que la cautioii pouvait
prévenk- l'insolvabiliù dq débiteur, en ~t chi bénéfice de
l'artide 18i c'eat-à-clirc, eu agis.su\, m~e avant d'avoir
payé, contl'e le diltileor, pour se faire indemniler par lui.
Il eemble que, lorsque j'ai indiqué des biens au créancier,
lorsque je lui ai avancé les fonda néceasaires pour founair à
la discuasion , ce créancier est seul bltmable de n'avoir pu
discuté les biens que je lui avais designéa : le bénéfice de
diacUlllon ne devienclr& pour m()i qu'aa avantage imagi-
aai.re, ai·, leiwq11e j'ai rempli toutes les con.UtioDI 80fU
leaqMU. la loi pe.....uail de m'y admeUre , il cUpencl du
créancier de m'en faire penlre le. fnit. Qu'an c..-cier ~
maoYllilefoi reçoive l'argeat que je l.ï uaoce pour les fraia,'
compose avec le débileor, 011 a'eutende a.ec lui po11r le lai~r
à l'écart, reftemie contre moi, et me force à payer, n'e1t~il
pas érident que, d'après la loi projetée 1 je n'ai aucun
moyen de me .w&mlre de cette coJluaion fraudcùe111e?
ll'imliq•ra-t-on , eomme un praervatif, la faculté que
me donne l'article 18 d'agir, même avant d'avoir payé,
œotre le déhi1e11r, pour me faire indemniser par lW.? ·
Je réponds que , ai je doia commencer par euger mOD
paiement .tu iébi1.eur, le bénéfice de la discuaioa me devieat
inulile; et ai cette faveur de la loi n'est pu un pi,ge qD'elle
ae tend , elle doit me meLtre à l'abri cles poUl'IUÏtea do
criaacier, jusqu'à ce qu'il ait discuié le débiteur, ou con-
atat• l'inamtisaace lies biens q•e je lai ai déaignéa.
L'anc.ienae· ~gislatioa nom puatt plus collMqucnle et
plus joate. Le créancier auquel on oppose la discusaioa 1 et
qai peut l'esercer atilement, doitcl'abonl épui.erJesfaealtés
da .Wbilear principal : les bie11s indiqaés se b'OuTeu&-ils
trop modiqoes pour le remplir de sa créance, c'est alors,
mais alors seulement, qu'il est autorisé à revenir contre
&a catation.

TITRE VI.
Jo. Cet article cOllÛellt une cnaiuien importaak. auJ
S.ppotoas ·que lei premier juge ait refué d'aecorcler
•e hypelbèqae; et que le juge i'appei l'aci:orde eu défi-
nitif, k quet jool' t'era-t-on remonaér l'hypotlaèque r 1er.a-ce
au jour du jugement de première instance, ou ne la fera-t-on
dater que du jo111' du ;ugemeutcl'appel r
Nous pensons qa'il est juste de faire partir l'hypotbè.pe
du jour où le premier jugement a '1é rea4u, et qu'il &.t
ajouter à l'art. 3o une aispositian llll" ce peinL
3t. Cet article est juste; mais, cotnme, clanabeaucoupllie 21d

t ribunaus: , on n'est pas dans l 'uaage de retenir dea notes del


ordonnances a'es:écut\on, il faudrait ordODDet" qu'elles 11e-
13.
OIHllY AT!OtfS

raient consignées aa greffe dans un registre particulier, à


mesure qu'elles seraient dc!liYrc!es. ·
uaJ L'article 34 pré9enle une faute d'impreuion ou an sem
louche.
L'hypothèque , ett-il dil, pour supplément da pris d'une
yeote ordonnée par j~t, n'a lien qu'en Yertu d'un juge-
ment.
F...st-ce la vente qui est ordonnée par jugement? Point de
doute que l'hypothèque ne doive avoir lien qu'en vertu de ce
jugement. Il paraissait inutile d'en faire le sujet d'one dc!ci-
sion.
A-t-on voulu dire que , lorsqu'un mpplémeut de prix de
v~ote eat accordé par jugement, c'at du jugement seul que
rc!sulte l'hypothèque, et non pas du contrat de vente Ol'i-
gioaire? Cette difficulté mérite d'être râolue par le légis-
lateur. ·
Mais l'es:preasioo ordonnie est impropre : en y substituant
le mot atlj"6é ou accordée, on ferait énnouir l'équivoque.

TITRE VII.
36. La disposition de cet article peut devenir trè&-préjucli-
ciable à l'acquéreur, et n'est propre qu'à décourager le com-
merce des immeubles.
· aa9a L'article S3 permet à l'acquéreur de se refuser à la divi-
sion da contrat , lorsque les immeubles sont sitab dans le
m~e arrondissemenL Pourquoi , lorsqu'ils sont dans des
arrondiuemens diŒérens, l'oblige-t-on à soatrrir cette divi-
sion?
Il peut arriver que l'immeuble sur lequel porteront les ea-
chèrea soit précisément celui que l'acquéreur affectionne le
plaa, et sans lequel il n'eAt pu acheté les autres.
Cet article autorüe à le dépouiller de l'objet auquel il
attachê le plus de pris, et le laisse chargé de cem qu'il se
souciait le moins de comener.
Nous penaona que pour être juste enTers l'acquéreur, il est
DU Tl\IBUl'fAL DE BORDEAUX. 197
inclispenu.hle de loi laisser, dans ce cas, la faculté de réailier
le contrat.
On peut induire de l'article 57 que celle facuhé doit lui
ftre raenée; mais' poar écarter les doutes qu'on pourrait
élever sur ce point, il dt été à propos de renvoyer à ce
~rnier article. •

TITRE VIII.
146 et 164. Ces deux articles attribuent am. tribunaux de
première instance le pouvoir de prononcer, en dernier res-
sort, sur les ventes forcées des immeubles: ils iuterdisent et
l'appel et le recours en cauation.
Le soovenit des longueurs interminables qu'entratnaient
autrefois les procédures décrétales a suggéré aux auteurs
du projet l'idée de cette procédure expéditive.
)fais, en "onlant éviter un mal , on est tombé dans l 'eii:cès
contraire. Quelque soin qu'on ait pris de simplifier les for-
malités des ventes forcées des immeubles, elles sont encore
très-compliquées. Comment s'assurera-t-on que les tribu-
naus: de première instance ne les ont pas violées, si leurs
jugemens ne sont su;ets à aucune révision? Est-il bien con-
séquent de soamettre à l'appel les jugemeos de première in-
stance , qui 1tal1JeDl Sllr un objet excédant mille francs, et
de leur attribuer une autorité souveraine dans une matière
où peuvent s'agiter des intérêts infiniment plus considérables?
Il n'est pas de débiteur qui ne doive trembler sur le sort
de ses propriétés, s'il peut en être dépouillé, et dépouillé
irrévocablement, par l'opinion de deux homm~s, que leur
petit nombre, le défaut de lumières qu'ils puissent appeler
au secours des leurs, el surtout la certitude de n'uoir au-
cune censure à redouter, rendent plus accessiblew l'erreur
ou à la prévention. .
Qu'on prenne des mesures propres à concilier les inlérêls
du débiteur saisi avec la prompte expédition de la juatice;
qu'on fixe. aux tribunaux d'appel un délai trè.1-court pour

,
1g8 OBSERVATJOl'l'S

atatoer sur les affaires de cette nature; qu'on pénnette, si


l'on veut, de continuer provisoirement la proc~ure sur
l'adjudication, sauf.à prononcer anr lesappela dea jugemena
interlocatoirea, lorsqu'on •'occupera de celai cJa jagemeot
cMfini&if, nous applawliron1 à la sagesse de ces préeaotiooa.
Mais noua regardons comme une innovation a1111i injuate
que dangereuse le projet de souatraire à la so"eillance des
tribunaux d'appel les jugemens que rendront cens de pre-
mière 'instance dans une matière aussi importante.
TITRE IX.
,ss 6o. Am: dem: causes de révocation des donaûona pour
cauae d'ingratitude, eKprimées dam cet article , il nous parait
convenable d'en ajouter une troisième: c'esl le refus des ali-
mens fait par le donataire au donateur tombé dans l'indigence.
97 1 70. Deux notaires, aux termes de cet article, peuTent
recevoir UD testament par acte public.
Cette formalité mftisait clans les pays coutumien: elle est
autorisée par l'ordonnance de 1735; mais elle ne noua en
paratt pas moins dangereuse.
Dana presque loua les pays où les notaires sont autorï.és
à recevoir les actes publics au nombre de deux, il est d'aaage
que l'acte soit reçu par un seul notaire, qui le fait signer,
après coup, par on de sea confrères; et celui-ci n'en prend
jamaia le'çture.
Ainsi, dam le fait, on seul notaire pourra faire le testament
d'an homme, à l'insu de ce demier, et sana qu'il s'en doute.
Un acte auasi important doit être garanti par des formes
plus rassurantes et moins faciles à contrefaire. On propose-
rait, pour écarter ce dallier, d'établir que la donation œs-
tamentaire faite par acle public sera reçue par deux notaires
. prisens et assistés de deux témoins 1 ou par un notaire assisté
''' de quatre témoins, dont deux au moins devront savoir signer.

•'43
. TITRE X•
57 •..-La demande en séparation de biens n'ut permise à la
DU TR.llVNAL DE IOllDEAUX. ·199
femme , par l'article 57 , que dans le cas oà 6a dol ut mû• ae
pirü par la mauvaise condaile du mari.
Cependant, une femme qui n'a point apporlé de dot peul
avoir ae iacluatrie qui lui en tienne lieu. N'est-il pas aussi
flcheux pour elle de 1'0ir les produill de cette induatrie ae"ir
d'aliment au ~chea du mari, ou.devenir la pl'OÏe cle ses
crancien?
Noua peDIOD.1 qu'une femme plac~e dam ceua position
c1eYrai& *1e admile à clemander la séparaLion des biens. Cette
opinion eet ceJle de Pel1Uer ('"), et d'une foule d'aatrea jaria-
coma11e1 recom1DMM1able1.
65. Cet article dooue am cr~er1 du mari la faculté •4'r
a'iMervenw clam l'iaatance 1Ur la demaade en séparation de
bina , et de la conteater, ai elle est proYOqaée en fraude c1e
Jeun droill.
Celle ditpoaition est sage; mais elle ne noua par.ah pu
..m..a1e : il fa.irait ohliger la femme d'appeler dans l'io-
11.ance en séparation, les c~aoc:ien pounuivans, s'il y eu a,
Oii 1'il n'y a pu ie poareuitea commencées, quelquu-uu1
Ml prillcipaa criaaciers. Cet auge, introduit dam la jari•
pradeace de quelque• tribunau'I iupérieun, a proclait. le,
plaa heurem effell.
67. La femme l!1Û • cib&eau • lléparati.oa de bieu .peut , •"'
d'après eet article, diapoeer fie 10111Dobilier, et l'aliéner.
Il est pouible, toutefois, qu'elle n'ait appo.U qu'une dot
pémniaire, 4lot qu'elle aera libre de diaiper aax termes de
cetarbde.
La pradence, et l'intUj& dea femmea, exi&ent que cellea
doDl la clot oolUIÎlte en une 1omme d'argent 011 en eO'etl mo-
biJien ne paiuent la Mc.evoir, . . . la séparation de ~,
qu'à la charge cl'en r.ïre emploi.
TITRE XI.
«· S'il a été vendu deux fond1 par le même coa&rat , di.l •hl

(') Ytlf# let 11otca 1111 l'•rt. 1441, ùm alOll Pothier uaal116.
.300 OllSK.ll V A TJOKS .

cet article, &Tee l'expresaion de .fa mesure cle cbaca, et


qu'il s'en trouve moina en l'an et plus en l'autre, on fait com-
pensation à concurrence , etc.
Est-ce la compensation des mauru, ou la compensa.lion
dea r>ahur1, qui doit se faire à concurrence?
La première pourrait être trèa-déaavaot.ageue à l'ache-
teur; car on peat avoir vendu, par le même contrat; deus
fonda d'une valeur fort inégale.
La compensation des valeurs est évidemment la aeale qui
m&aage également lei intérêts du vendeur et ceux-de l'ache-
teur: c'est ce que l'article ne dit pas, et ce qu'il.dewait dire.
58. Cet article porte que ai, dans le eu de l'éviction de
partie de la chose , la vente n'est pu résiliée , la valeur de la
partie évincée est remboursée à l'acquéreur suWflnt M>n uti-
maJion à l'époque del'biction , et·non proportionnellement aa
prix total de la vente.
Rien n'est plus jaate dans le caa où; depaia la vente, la
fonda ont augmen~ de valeur.
Mais 1 s'ils ont diminué depuis cette époque , la justice
es:ige que le fonda évincé soit remboursé .à l'acquéreur, non
pu auivant sa valeur actu.eUe 1 mais proporaionnellement à
celle qu'il avait au moment du contrat. .
: On ne peut invoquer ici le principe d't!quité , qui veut que
les rîacries de gain et de perte soient également partagés par
le vendeur et par l'acheteur.
Le vendeur est toujours coupable de mauvaise foi de m'a-
voir vendu une chose qui ne lui appartenait pas, ou dont
le prix était absorbé par des dettea hypothécaires. S'il y a
de la perte , elle doit toujours retomber sur lui. Or , l'ac·
quére'ur seul se verrait exposé.à perdre, si, lorsq~e la valeur
des fonds a diminué , on lui remboursait la partie évincée
à un prix moindre que celui pour lequel elle était entrée
dUis la vente du total.
1 64° 61. Il faudrait retrancher la de1nière partie de cet ar-
ticle, et décider en principe que toutea la lois que l'acqué-
DU TBIBUICAL DE llOl\OEAUX, 201

reur poanai:ri en tluialal ae laiuera condamner.aam appeler


eoo Teudear, il· aera irrévocablement déchu de l'action en
garantie.
C'eat le vrai moyen de rendre les acheteurs plus circon•
pecta, et d'~viter loules. con&ellationa e•e em et les ven-
dean. Aa lieu de deux procès auquels peut donner lieu
l~action en duinal, elle n'en fera jamais natlre qu'un aeal :
la demande en délaiuemeot et celle en garantie seron& tou-
jours terminhs par un· eeal et même ·jugement~
Du prioctpe consacré par les denûers termes de cet •-
ticle ,- il peut râlilter un ioconYénient très-grave: c'est que
le même. tribunal se voie forcé de rendre sur la même affaire
deux jagemeus directement contraires l'un à l'autre.
Un acquéreur. attaqué en délaiaseme~t se a«:ra mal dé-
fendu; il aura été condamné.
1.1 reviendra par action en garantie conlre .son vendeur.
Celai-ci prouTera que l'acquéreur a négligé des JDOyens de
droit suffisans pour faire rejeter la, demande. Il développera
1e.s moyens;· le tribunal, subjugué .par leur· évidencl'., ne
pourra se dispenser de les accueillir. On ve~ra les .mêmes
juges décider , souvent dana un inte"alle très-rapproché ,
qu'une même demande , entre les mêmes parties , est et
n'ut pas fondée ; que le délaisseme~t devait et ne devait
pu être ordonné.
Ne peut-il pas même être dangereux quelquefois de placer
des juges entre le sacrifice de leur conscience et celui de leur
amour-propre ;
6g. n paraftrait plus convenable de 6.ser un délai pour 16~8
exercer l'action résultant des YÎces rédhibitoires , que d'en
111bordonner la durée à la nature da vice et à l'usage des lieux.
74· Cet article rappelle une omission qui doit etre sup- 1m
pléée , parce que le cas sè présente souvent.
ÛQ suppose que l'acquéreur ne soit paa encore érincé ,
mais qfa'il se voie menacé de l'étre par aae cause qu'il ne
connaissait pas au moment du contrat.
OISUVATJO'MS

Po~ra-1-il ia&ea&er l'ac•ion eu 9arao&ie ceatre le veatleui',


s'il lai a déji payé Je pris de IOD acquiâ&ion; •91peadre le
paiement, s'il n'est pas eacore effectué 1 ou forcer le..,~...
à donner caution ?
Cette qaellioo ,.i diftnemeot jug~ par la di«âut tri-
i.unau : elle mérite d'être rélolae par ODe loi poai&i'fe.
g4o Lea créaociera du Tendeur , eat-il dit, ne peaTaa&
aaer de ia facul~ de rmaéré qu'il s'eat r61enée.
Loraqae le yeJUlear n'a paa d'aaare hiea , DOUi pealW
qa'il eerait jmte d'autoriaer à mer de la facW.tl c1t rélnbé
-.ae le vendeur • • réae"ée lu cnaociera ""'*"'6· tl'u
titre 111llirüur à la NllÜ .t 9rd Olll'Gil WMI "4de "'1cliM.
TITRE XIII.
90 , 91 et 92. La re..endication accordée par ces· troia
articles au propriétaire du cheptel est confonne à la justice.
Mais n faudrait mer le délai penclant lequelil serait 'admis
à l'exercer.
TITRE XVI.
1911 43. li serait utile de rappeler ici , et de placer au rang
des cas dans lesquels le juge peut ordonner le dép~t judi-
ciaire le prlvilége du propriétaire sur les me11bles qui gar-
rilsaaient sa maison ou sa ferme , 1onqu'ils ont élé déplac~
sana son consentement.
TITRE XVII.
7. Il faudrait obliger le porteur d'une pr()curatioo eo
blanc à la remplir de aon nom avant d'en r~ usa,e.
Sana cette précaation , le porteur peut, a.près la consom-
mation de l'acle, remplir la procuration du nom d'un autre,
et founùr au nwadant un préteite de q\lereller la validité
.du contrai, comme ayant été 50u1crit p~r QQ homme sans
pOUTOÏr.
TITRE XVIII.
Ce titre ne .parle 1ae du gage ou .iu aaotiuel!Wlt der.
choaea mobilières.
D'D T&IBU~.llo DZ BO&DEAUX, 203

Mala OB càmlft , dna ue parûe de la France , et par-


ticali~ dam les pays , . par le droit écrit, l• oaotis-
aemerit des immeubles: c'est le contrat qu'on désipe sous
le aom d'tllttÛ:.,,,._
Ce contrat , ~oiqa'il ae soit pas en usage à Paris, a ce-:
penmt ~ maintenu aille11t1, à came des facilit• qu'il otTre
au débitear qui ne possède que des immeables, de se libtfrer
en les cl!dant en gage au créancier , lequel se paie sur les
reYeDUI. ÛD Înnte les auteurs au projet à peser les avantages
el les inconvéniens de ce contrat.
S,.ds croient de'f'Oir en gflléraliser l'ange , li faut a tra•
cer les d&'es ~ s'ils persistent à penser qu'il doit ~h'e aboli ,
il serait uéceasaire de décider , en principe , qae lea immeu-
bles .ne peu'tellt ère doDDés en gage ou en nant.ÎIMmeaL

TITRE XX.
!Il. • Ceu ! qui ~fermiers, dl!posi.Ja.iret et au&rea d4- .aaJ9
• lentean pncairea oat trmmüs la choee p• 1111 ticre tram-
• latif de propriélé peuvent la pracrire. •
Il faudrait ajoeter , ptRArtlU lfU'il• aial ifrwré le liln du Hn-
tlear: car, s'ilaont •que le vendeur •e possédait qu'à tl&re
précaire, ill sont aclaeteun de maunile Coi , e& ae doi'Yeul
pu ecre admis à prescrire.
57. la jages et a..ollÛ, at-il dit, sont clédaarg151 des u 7&
p~ cinq ans après les jugemena dea procès.
Il est OD ne peut pas plus inconvenant de renclre les juges
TeSpoaabies cles procl5dures dont ils ont été chargés c1e faire
le rapport.
Cette responsabilité, qu'on n'avait jamaia imagiaé de faire
peser sar leur tete ' ne peut ttue les mettre eu boue aax tra-
cuseries dea plaideun qu'ils auront été fords c1e coaclamuer,
et arilir la magistrature.
L'avoué qai aan. égaré les pièces d'ame proœclure apri1 le
jugement ne manquera jamaia , pOt1r 1e cliscalper au yeus:
de la partie , de diriger ses soupçons 1ar le rappor&ear.
20~ oui.av ATIOKS
J uqu'ici les procureurs ou les avoua étaient 1ellb chargés
de la garde des procédar!• ; ae.uls ; ils étaient tenua de les re-
présenter aux parties: les juges n'étaient obliga que de faire
constater sur les registres d11 greffe , le jOW' où .iJa les eo
avaient retirées et celui où ils les y avaient fait rétablir.
Nous pensons qu'il faut ntainteair cet usage, et rayer le
motjUBt•de l'article 57 • .

DJSPOSITIOICI Gtrill.ALES.
Par la disposition générale qui tennine le projet de Code,
on abolit lés'loia romaines, les ordonnances, les coutumes
générales ou locales, les sl.ttuts, les réglemem , dans les
mali.èns 'f"Ï aont fohjet du pf'Utnl. Code; conformément, est-
il dit, à ce qui est expliqué dans le discours préliminaire.
Pour justifier cette abrogation générale de tous les Codes
en vigueur jusqu'à ce jour, il faudrait que celui-ci pàt seul
suppléer à tom les autres; qu'il décicllt, ai.aon tous les c.u
qui peuvent se·présenter, da moins le plm ~d uomhre ,
et cem: qui s'offrent plus fréqueinment.
Cependant , on ne peut se le diBSimuler , qaelq~ précis ,
quelque méthodique que soit le projet qu'on vient d'esamioer,
il offre plutat un excellent· abrégé du droit civil , .qu'un
Code complet. ·
Le discours préliminaire• iodique , .comme devant servir
de supplément au Code, l'uuge établi, la jurisprudence ,
les règles de l'équité.
?fiais l'wage , la· jurisprudence ; ne sont que le dévelop-:-
pement ou l'explication des lois positives qui nous ont gou-
vernés jusqu'à préaent.
Abroger tout d'un coup et d'un seul trait toutes ces lois
antérieures , non pas uniquement sur le• points décidés par
le nouveau Code, ·mais sur les matières qui s'y trouvenl
traitées, c'est 6&er. à l'osage, à la jurisprudence, leur plus
soiide apr»ui; c'est épaiair les ténèbres dont O(llrc législation
, civile ~ait enveloppée , en livrant Ica cas estrêmement mul-
DU TalBUlUJ. DS aoaouux. 205

lipliâ qae le nouveau Code n'a pu pft!vua, a11 hllard des


conjectures etaa vague de l'arbitraire.
Les Codel des peuples , a-t-on dit , avec beaucoup de
rai10n , dans le ditc:oan ptttimimire , ae fopt avec le temps ; ·
mais , à proprement parler , on ne les fait pu.
Il fmt clone attendre que le temps. et l'expérience aient
indiqué les changemens ·dont celui-ci est susceptible., les
· am45lioratiena qui peuvent le perfectionner, pour l'élever
senl au milieu des ruines de la législation ancienne.
Jmque là il est imprudent d'étendre excluaivement son
empire au-delà des di1po1itioos qu'il renferme ,,etdes consé-
queaca que la nieon et l'équité peuvent en dédu.i.re.
OMISSIONS A SUPPLÉER..

Nous avODf remarqué dans ce projet de Code, plusieurs


oa:üasioos importaoteJ qu'il nous paratt essentiel d'indiquer:
1• JJ n'y est point parlé des transactions, matière intéres- •o'~
NOie , .et qui ~mblait devoir obtenir une place da11s la parlie
qui traite cles coaYentions ;
2• Le projet de Code est également muet sur l'arbi-

trage (il): il.semJ>le, toutefois, que les principes de cette ju-


ri4icl.ion amiable doivent faire partie da Code civil~ et qu'ils
1 seraient plus convenablement placés que dans le Code judi-
ciaire , dont l'objet principal sera de régler les formalités
de la procédure ;
3• D'aprèale projet (livre 1.., tit. Vil, art. 1•), la loi ne
reconoatt que deu sortes de filiation :
Celle des enfana nés dans le mariage ;
Celle dea enfans nés hors le mariage.
Cependant, des lois faites dans le cours de la révolution en
établissaient mie troisième espèce : c'est l'adoption, dont le
prin~pe devait être consacré, le mode. et les effets réglés
par le Code civil. •
Sur la foi de ces loit , plusieurs adoptions ont ~té faites;
(") "°'" l'art. 1013 et 1u.i•. da Code de proClldart.
oatBBYATlOlU

et le silence da Code laiue encore dam l'incerti&nù l'~ et


lea droits des enfaoa a~.
Il con\rieadnil que le· èode ciril 1e pr8*>11ÇÛ'llll' cette
matitte ; qu'il aatoridt ou proscririt ezp....-•al l'Uleg• die
cette palemiü lctl•e ;
A dloins que l'lnteotion da G911Yemetllt!lll-ne t'6l de faire
stataer par dea lois particaliàes 1111' to*8 cm.ianetations à
circonatanet qai n'ont 411ae trop, jaqo'ici, ltoalnené le
repos des familles , et que OOS afîectiom et DOi m..... s'ac-
cordent ég:ilement à repoDSler.
·4° Celte résollltion, si elle a ~lé prùe par &e Goaveme-
~ent , nom in~rctit lente remarqae sar m1e -*'e emÎlaÏQD
non moins importante, et qu'on s'attendait à Toir réparer
par le Code civil.
Nous voolons parler des enfans naturels dont les~ sont
• morts, ou mourront dans l'espace inter'médlaire entre la pro-
mulgation de la loi du 12 brumaire an 2 et celle du Code
civil. L'article 10 de cette loi tient en suspens l'état et les
droits de ces enfans naturels; il est temps 4e Ie's her on par
une disposition du Code , ou par une loi séparée (~.
Fait au tri/Junal, à Bortl«lu:x; ~ le 2.3 prairial a IX de la répu-
6/ique. Sipi BB.ESns, président. Par· le tribunal .: s.i8 né
Micau., l"effi~r•.

N° 8. O/Jservatiou t/u, riuml ti.'aprl .MllJt à


BOOllGBS.
Depuis long-temps les bous esprits sentaient le hesoio
d'un . Code civil en France; il était affligeant qu'an Étal,
simple dans SOD gouvernement, fllt aussi compliqué dans sa
législation. Quelques ordonnances isolées ' une multitude de
(') Le Go'8 ei'f'il règle l'Btet et lei droit• des ealau nattueb poor lu
1ucce11iona oo•erte1 dep11i1 l• loi du u brumaire ( Cauat. 10 vende-
miaire H ltll ). ·
DU T&IBV1'à.L DE llOllDEA UX. 207

~oatamea bizarres eL presque toujours oppOléea, dea arrêts-


venatilm, des ameara qui 1e contredinieat: tel ijtait not:re·
llroit civil. Mais ceauneat rompre lm habituclea , les ptt-
jllgél d'me foule de pay1 et de pNplea 1oumia à du ...gea
divers? Quel honnne, .-elle poiuance eiK «>H e1Uyer de re·
fondre ce cbaoe immf!9'e, inf•noe, et le- réduire au petit
nombre de principes et de riglea que la nature et l'~hlde
peeTeDt ofl'rir clam ce genre ! Lea e•ia tentés depuis prés
d'on aiède atieatent la difBcttlttS de l'ounage: il a t'all11 le
concert de 'Mlootâ que la réYGlulion a produit , pour con-
cnoi.r la poailailité d'oa claangement ùsola; il a fallu ·lt!
comage de la commUaioa pour l'ent.repreadre: hoœeur au
Gc.Tern•llleltt qai en a coaço le projet; hoooeur au-s hoirn-
mea qai l'ont esécaUl Non pas qae cet oun"age soit tout-~­
t'ait ce qu'il doit ~tre ; l'homme atteint raremenl la. peôec·-
tioo, da premier effort: mais il n'en est pas moiti~ 110 monu-
ment pmieu 4u géaie, de la sagease ~ du travail. Le pre-
mier et presque le seul sentimenl qu'ait éprouvé le tribunal
à la lecl1n"e do projet, était de porter à la. coromissicm le
tribut de son ealime ; mais, poi.sque les invitations réitérées
du Gouvernement. appellent sur tet ouvtage les retherches
et le• ~ftmoas de tous, le tribunal va proposer te$ observa-
tions qu'1111 esamen approfondi lui suggère.
Il en est une q1ri !l'applique aa projet considéré dans son
ensemble ; c'eet je m~ange presque Cbntinu ae
principes et
de meSllRS d'es:écution. Un Code ne devrait être 411e le re-
cueil dei principes et des règles sur chaque matière ; le mode
d'e1.écuûon est l'objet des lois réglementairea. Ce mélange 6te
beaucoup à la dignité de l'ouvrage.
D'an autre cèlté , il est impo~ que , dana un temps
peut-âre aa.a procbaim, il n'y .ait pu quelques chaagemens.
da.na ces tliapo&i.liona réglemeatairea. Cette at&eiate portée à
l'ouvrage ea affaiblit la c011siclération: ce ·a'eat plu alor&
ceUe arche sacrée qui devait reat.er in&a.cte etlllln'ivre au tienapa.;
cbac:u cr.oira pouvoir lui porter qelque covp.
OBSEBVATIOlU

Le iribwaal anit d'abonl conça l'idée ·de'aeparer les~


litions réglementaire1o, et de ré•uire le Code au petit nom-
bre de pciacipes et à règlea qui doivent constituer notre
légisiation: maia c'était .llD truail immense, et poar leqael
ne pou.,.it auflire le peu de templ cloaué pour l'examiaer.
D'ailleurs, il a semblé qqe lei ohee"ationa demandées
portaient pl,u Sllr les ~t.aila que sur l'en1emble. Le tribunal
s'est donc contenté de saivre l'ouvrage tel qu'il est, et d'y
faire les re~arques dont il lui a paru être susceplible. ·
Quelqae•unes ne tiennent qu'à des fautes d'im.preuioa, des
vices de rédaction. Ces détails aont minutieu , sans doute ;
le triJMm.1 n'a pu c;ra qu'il dàt let d4daigner; il n'a écouté
que son devoir, et le cWair de voir cel oavrate porté au poiDt
de per(ectiou dont il eaL digne.

LIV}\E PREMIER. -De~ personnes.


TITRE I*. - lk la mort ci9ik.
2& Art. 28. " La mort civile n'est eucourue que da jour du
• jugement.... "
La loi présume toujours quf!, jusqu'à l'exécution, i~ peut
survenir des pr.euve,s favorables au condamné. De là est venue
la règle que Ja ~or:t ci vile est encourue seulement du jour
de l'exécution réelle ou par effigie i et 1l1le si le condamné
meurt auparavant , il meurt inieerè "4lru. Il conviendrait
donc de rédiger ainsi :,La mort cioüe. n'ut UUXJUl'lleque da jour
tk I't::llécv.tion .du}UBUfl!!llt·

TITRE1 Il. ·-Actes de l'état cwil•


99
.
Art. 73. " Appel dam les dis jours...... "
Le délai est trop ~ourt. Les per1onnuappelées ou seule-
ment intéressées peDvent être absentea ; elles aeraient ~iosi
ta
priYées dea moyens de se faire rendre et d'éclairer justice.
Sana doa&e , un long retard pourrait detcnir dangereux : on
concilier•it to111 les intfr~as en fixant le clélaà à un mois.
DU TamUNAL UE '80U&GE8.

TITRE IV.-·Dua/Jsens.
Art. 13. • Si l'absent ne reparaft qu'après dix ans d'envoi "7
• en poueuion , les héritiers ne rendent pas les fruits ; seu-
" lement le tribunal peut lui accorder une somme conve-
• nable ponr subvenir aux premiers beaoiu. "
La somme convenable dépend des circonstances , de la
qualité de l'absent, des dépenses auqaelles il aura été forcé.,
quelquefois même de la faveur plus oa mollis grande qu'il
mérite.
Cea mot.s, premie,.s hem;,.., resserrent trop; d'un autre
c6té , one latitude trop grande a aes dangers.
On propose que la somme ne puisse être au-dessous de
dem années de revenu , ni aa-de11111 de cinq.
Art. •'- • L'envoi en possession définilif rend , après
" trente ans révolus de l'envoi eo poae1Sion provisoire ,
.. propriétaire incommutable..... •
Comment concilier cet article avec le sixième da même
titre, soivant lequel la mort ou l'existence de l'absent sont
incertaines jusqu'à cent ans révolus du jour de sa naissance ;
et anc le dix-huitième , suivant lequel ce n'est qu'après
cent am qae la succession est ii;révocablement acquise aux
parem?
La précaution de solliciter un envoi définitif oc peut pré-
valoir contre le principe sur la dorée présumable de la vie
de l'absent, ni contre l'équité , qui Téclame perpétuellement
poar le propriétaire: c'est assez qu'il perde les fruits.L'énvoi
ea posleMion ne doit jamais être qae provisoire.
Art. 16. • Si les enfans que l'absent avait emmenés avec 13l ·
lai..... n
11 ..-lierait da sens grammatical de cet article que , si
lei enfans et deacendans de l'absent se présentaient après les
trente ans, lors même qu'il n'y aurait pas d'envoi définitif,
ilsseraient exclus. Cette doctrine serait one étrange erreur.
La po91e18ion continue aa même titre qa'ene a commencé ,
m. 14
210

or, avant l'envoi définitif, les parens ne jouissent que pro-


visoirement; dès Ion, iJs n'ont aucun titre à la propriété
qu'ils puiueat opposer aux enfans.
Ill Art. 17. " Si les m~mes enfane ne se présentent qu'après
• l'envoi définitif..... ,.
Pourquoi donc tant de rigueur contre de malheurem en-
fana? et quelle faveur peuvent donc mériter des col latéraux
auprès d'eux? Le systbne sur l'envoi définitif est injuste et
barbare , surtout à l'égard des enfans : si le père a eu tort
cle s'absenter, eux ont dl\ le suivre ; où est donc leur crime?
C'est usez qu'ils perdent les fruits. On insiste pour :raire
retirer tout ce qui a trait à l'e~voi définitif.

TITRE V.
CHAPITRE I••. -Du mariage.
•H Art: 4. " L'homme ne peut se marier avant l'ige de
• quinze ans..•.• et la- femme avant celui de treir.e..... •
·La puberté ae maoüeste rarement à quinze ans pour les
hommes et à treize pour les füles ; mais alon m&te le tem-
pérament n'est pas formé, et l'intédt de l'Etat exige 4fU'OD
iaterdiae les unions préc4ces. Les Lacédémoniens mariaient
leurs eofans à.....
On propose dix-huit ans pour les hommes et quinze pour
les filles.
•'8 Art. 10. « Les eo&Ds, jasqu'à ce qu'ils aient aueint ringt·
« cinq ans , ne peuveut contracter mariage••-. •
C'est trop ~rel pour les fillea; elles sont formées plu t&t aa
moral et au physique , et on perdl'ait ioatilement an teaps
précieux pour la population.
Dans le cas où , à défaut du père , la famille est appelée à
donner son ~vis, l'article 15 décide que, si l'enfant a alteint
vingt-un ans , on passe oatre an mariage : en 6saot , qaan t
aux filles, le même .Sge pour tous les cas, oo concilierait
l'intérêt public avec les égards dus nx pères et mères.
.s., ArL 13 • Si les pèi'e et mère IOD' morts•.•• les aïeul et
DU T&IB1Jl.UL DE aouaGES. 211

.. aiea1e les remplace nt ; et, s'il y a dlssentiment entre·eu1: ,


• la majori~ des •oit l'emporte. "
Il y a ici faute d'impre11ion ; il faut dire la dleuù et dit!Ul.1,
autrement le cas de majorité ne se trouverait jamais.
Art. 17. • Le mariage est prohibé en ligne directe enlre 161
" les ucenclana et les cleacendaaa, er réciproquement. "
Le mot réeipl'oqtwllad eat 111per8a, puisqu'on ne peut
jamais trouver en lipe directe qae deà ucendaua st ~s de...
cendans. 1 •

CHAPITRE II.
Art. 25. • Les publications de mariage seront faites dans 168
• la commane-.. •
On n'a pu pma le cu oà les parties contractaoles, ou
l'aae d'elle•, tetaieat en tutelle ; aimi il conrient d'ajoater
• que dam ce eu la publication eera faite au domicile> du
• latear••
Art. 31. • L'oppoaiûon doit. tire aigni6'e au1: partiea. " 66
Poar 4ritn les IOl'pri• , U faudrait qtte l'origiaat flt •ilé
par l'of&cier public.
Ar,. 40. • Le c16at de nlllabilitation «le tela mariages
• n'autorise ni lea époas ni lea tien à en demmcler la oui-
.. lité-....
U y a contradiction a.ec l'article 21, qui déclare formel-
lemeat eu mariages nais. L'ordte public engè qae cette
nallili soit mamtenue ' iea droitl de &•époa1: de bonne foi et
c1es emans étant conse"és par l'G'tlcle So.
Art. 47· • L'officier public qui n'annût ddigé an acte de s.
• mariage qae , . one feuille Tolaaae lfH'a poursuiri crimi-
• neUement. •
Le cas s'eat présenté dans les tribanau1:, d'un mariage
Wgalement céWbrc!, mais dent l'oflicier peblic n'avait pas
(JGrM l'acte ar les negiittes; Il loi doit prc!v~ir ce eu, el on
propoae la réàcrioa sui.ante : ·
" Tout of'ficier public clennt lequel an mariage attrait ~c!
•4·
21S OBSl.B. VA.TIOKS

• Wgalement contracté• et qw n'en aurait pas porté· Pacte


• sur les registres, ou qui l'aW"ait récligé aor une feuille vo-
• Jante sera poursuivi criminellement, etc. •

TITRE VI. -Du tl"1orce.


CBAPlTU I•r,
dJ Art. 3. « Les délita qui donnent lieu aa divorce sooL••.•
• l'abandonnement du mari par la femme, oa de la femme
• par lt mari. "
On a voulu supprimer le divorce par con11eotement mu-
tuel ; l'abandonnement en tiendra lieu.
CHAPITBB II.
1 10 Art. 36. • Lorsque le mari s'oppose aaz scellés, oa en
• demande main-levée,· le juge-de-pais atalae sauf l'appel,
• et sa .décision est provisoire. · •
Ces mots 1 1a tUcüion ut pl'tWÛoW, veulent dire , aa.
doute, qu'elle a'esécute par proYÎIÏon; mais elle peut être
iotinnée sur l'appel, et le mobilier diverti dans l'intervalle.
L'intérêt des parties eJ:ige que l'on prérienne les dilapida-
tions qo.'uo des épou pourrait se permetlre.
On propoae l'article IUÎYaDt:
" L'opposition du mari au scellés n'est pu reçue; et
cr s'il en demande la main-levée, le juge-de-pais. st.abJe
" saaf l'appel. Sa décisioa s'esécate par provision; mais la
• main-levée provisoire ne pourra être donnée qu'à la
" charge de faire inventaire.
cc L'appel est porté, etc. •
1 71 Art. 38. • A compter du jour de la demande en divorce,
« le mari ne peut plus contracter•••.• ou cliapoaer des im-
" meubles.... •
.La delllallde en divorce n'étant pu aŒchée, les tiers qai
auraient trai~ avec le mari comme maitre de la coanunaata~
seraient victimes d'une erreur qu'ilso~auraient pu em~cher.
1Le mari étant, dantce cas9assimiléà l'ia~rdit, oa propue
DU TlllBU'MAL DB llOUllGES. u3
la publication et l'affiche de la demande en clivol'9e , comme
dans le cas de l'interdic~i~.
CHAPITRE III. .
ArL 43, • · L'enfant né avant le cent qoatré-viàgt.:.ixième
• jour.... est présumé ~tre conçu antérieurement.... •
Il résulte de· cet article que l'enfant né aprèa le cent quatre-
Tingt-cinqaième jour est prc!aumé conça depuis le t'ait :ou la
demande.
A-t-on bien réOéchi que la femme pourrait toujours, par-
un adultère , faire préaomer la réconciliation : uns doute
on doit etre sévère sut l'admission des moyens en dh·orce ;
mais qaa11d ils sont tels que la loi l'exige, il ne faut pas lais-
aer à l'une cles parties les moyens de les rendre inutiles.
Les naturalistes ont dit que l'enfant pouvait naître Tiable
apr~ Je septième mois commencé: mais c'est on prodige;-
il ne nait communément qo'à neuf mois; et, quelque défaveur
qu'on attache aa divorce, il est impossible de sobatituer· la
plâomption d'un prodige am: règles ordinaires de la nature.
On propose donc de S\lpprimer l'article, et d'y. substituer
celui-ci:
. • L'enfant né dam les oeuf mois, à compter de la de-
" mande ou do fait qui y donne lieu , est présumé conçu an-
• tériearement à ces deux. époques. "'
Art. 45. • Si le demandeur eu divorce néglige d'opposer •1•
• la réconciliation..... le commissaire peut..... se pourvoir
• en requête civile..... •
On observe que le mot tkmantkuresl sans doute nue faute
d'impression ; on a voulu dire , 1i le tlifendeur au di1JOrce, etc.
0n s'afBige au silence du projet ,sur l'adoption. Est-ce lfS
oubli ? est-ce à dessein? C'est une- CODIOlation pour des épOU'Jl
aam enfans, un moyen de plus offert à l'ellercice de· tous l~a
aentimeos hODDetes, et à la pros~rité de l'Etat.
On propoae de permettre· l'adoption , e& ~ déterminer-lei.
règ\es pour les eu oà elle peut avoir liea, 1a. fonne, se•
effeta, etc. etc.·
OBSl&VATIO'RI

TITRE V Ill. - De Io puüsanc• palmulle.


CBA.PITBB I••.
Art. 3. • Le père seul..... e;èrce le droit c1e détention ,
~ et l'officier de police••••• d~ivre l'ordre d'arrêter. •
Soannl la réflexion ramène sur des projeta qu'un imlaol
de passion avait formés.
On propose qu'il y ait toujours vingt-quatre heures d'io-
tenalle entre la réquisition et l'ordre d'arrêter.
Art. 5. • La détention ne peut excéder une année. •
376· Quand on réfléchit que ce genre c1e peine flétrit les faibles,
377
es:aspère les forts , et corrompt les ana et les autre• , on ne
peut lui donner qu'une très-courte durée: d'ailleurs elle
peut être provoquée c1e nouveau, si l'enfant retombe. On
propose donc qu'elle ne puisse excéder trois mois.
CHA.PlTRB 111.
10'' Art. 18. • Si t.oaa lea desceoclau1 de l'enfant cliaipatear
• cUdclent avant lui, il rentre..... dans ·ia propri~.... des
• immeubles seulement. ..
Pourquoi les immeubles seulement! Le mol.if qui a fait
admettre le retour a'appliqae à l'univenalil~ dea biem qoi
niaient en nature dans la mai na clu dernier deacendant.·
On propose cle substituer à eu mots , • quant am immeu-
• blea aeulement , • ceu-c:i , • quant aux biens. •

TITRE IX. - Dc la minoriU, de Io tut.lia, et de firnon-


cipaliDn. "
QBAPITRB Il.
1,1 Art. 10. • Si le père na& se remarier••••• le comeil de la-
" mille..... • d6cide ai la tatelle doit lui ttre coolerffe.
• Il en eat de mfme de la mère. •
m Art. 11. • Si le père n'a pu rempli .... il eat pri..S.... de
• la jouiaance des biens. •
La joaiuance doit être 6tée aa p~re , en eu de eoaYOl. Les
motifs qoi ont décidé contre la mère, article 12 , eoat les
DU T&lBUl.UL DE BOURGES. u5
~mes contre le père. Quelle fivèur, en effet, peut-il donc
mmter? Une pareille diapoaition ne fit-elle que l'empkher
dé se remarier , on aura beaucoup fait pour les eafans.
Art.'6. • La loi dispeme de la tutelle, etc. •
Cet anide oe parle pu des juges. Cependaat, comment
,27

concilier lea cliatractioos qo'occuionneot la tutelle, avec le


recueillement et l'étude que leur état exige? L'article 27
permet d'appeler des pareoa hon la di.stance de six myria-
mètres , et de les nommer tateurs. Commeit accorder les
Lravam, les soins d'une administrai ion éloignée , avec la ré-
sidence forcée des jugea an lieu où ils exercent.
F..u&n , il y a presque toujours dans les tutelles un procès
forcé, celai 1ar la reddition do compte. Ne doit-on pu
craindre que les jaga qui seraient t 11teurs n'obtiennent, au-
prè• de lean collèpea , ane faveur marquée , lors de la red-
dition du compte ?
On propoee de dispemer lea jugea de la tutelle.
Art. 61. • ••..• Lea parties intéressâa peo,.eat •••.• se m
• pounoir dana lea cliir jours. "
Si le tuteur est absent, il lai &nt, poar .e juatifier , le
~me délai que pour proposer des e:r.coses. L'article 53 .lai
accorde , clam ce cas , quatre décades.
Art. 84. • La vente se fera aux enchères..... dennt on '59
" aotaire••..• n
D faut une estimation préalable. Comment le noaaire aa.-
rait-il si le bien est oo non porté à sa nleur? Une estimation

Art.g'
l'éclairerait; l'anicle 80'.l'e:r.ige bien pour le cas de partage.
et 95. • ••••• Si le tu.Leur ne fait pu l'emploi
• des deniers, il est comptable des intérêta. "
n at poaaihle que Je tuteur ne trouve pas à placer i et •
comme Od ne peul le rendre reapoouble d'on retard qui
n'at pu de son fait, on propoee d,ajouter aux de111: articlesy
• qu'il aera déchargé des iotér~ts, en déclarant à la famille
• qa'il n'a pu Lrollt'er un placement, et la mettant en de-
" 111e11re de lai a indiquer un. " ·
:n6 OBSU\f A-TlO!tS

'1J ArL 100. •Le tribunal de première ias~ce coooatt en


• dernier «ll!Ort de l'appel des jmlices de paix, reb&ive-
. • ment am redditions de comptes tutélaires. »
La com~teoce des juges-de-paiz: est 6.sée à cinquante
francs en dernier ressort , et à cent francs à la charge ·de
l'appel; au-delà, ils oe sont que coociliate111'1: ainsi, on ne
trouve plus les deux degrés de ju.ridiction.
Sana doute la loi peut lem: coot'érer un noaveaa pouvoir ;
mais elle gradutl'autorilé sur l'étendue présamée des moyeDS,
et certes, il serait dani1erem: de confier à leurs coooaiasances
l'examen d'un compte importanL
On propose de borner leur ministère à dresser procèa-
verbal da compte rendu par le tuteur, et de.laiaer am: parties
les dem degrés de juridiction ordinaires.
An. 1o:a. • Les parens qui ont concouru aas: délibéra-
• tions..... sont responsables de l'insolvabilité du·tuteor...
Cette diapoaition, très-sévère , ne doit pu aa moins avoir
lieu au cas où l'imolvabilité,du tateu.r procéderait.de cas for-
tnila ou force majeure; car les parena ne pouvaient ai la
prévoir ni l'empêcher. On propose, eo conséquence, d'a-
jouter à l'article ces mots: • excepté que l'insolvabilité eàt
cc été camée par cas fortuits ou force majeure. "
'" Art. 10.S. • Le tuteur..... peut provoquer la reclusioo..... •
Il convient d'en fi1er la durée à trois moia au plm, con-
formément aux obeervatiooa aar l'article 5 da titre VIII.

CBA.P. Ill. - De l'6mancipation.


. .
, 7 e~ ArL 1 o6. .. Le minear est émancipé qaand jl a aUeint dis:-
44797·
1 • • huit ana accompl11'• "
'8; Il convient d'ajouter qu'alor1 Io ·patY!IU lui. nomment ,,,.
CIR'atl:ur aa.s; ClllUU, dalU la form11 indÜ/u.h pOlU' la tutala :
l'article 3g du titre X aoppome qu'il est nom• au moment
de l'émancipation.
484 Art. 109. " Si le nûneor ~mancipé a contracté dans la
" même année..... pluaieora obligations..... qui, réwaiea, ex-
DU TRlBU!lAL DE BOU8GliS.

• cMent une •D;Dée de revenu , il peut se faire resliluer pour


• tontes. •
Comme le miaear émancipé peut s'engager jusqu'à une
anoée de revenu, la restitution ne peot avoir lieu que poar
ce qui est au-delà ; autrement , il serait miens traité que si
sou obligation était moindre, et il aurait intérêt d'emprunter
le plua possible. ·
On propose d'ajouter à l'article ces mots: • mais aeule-
• ment pour ce qui escMe une année de revenu. •
Art. 1 u. • Le tuteur ne peut marier sa pupille avec son
• fila , ou son pupille aTec sa fille, avant qu'ils aient atteint
• TÎDgt-cinq ans. •·
On propoae de dire : t»Ont 'I'" l'lwWM ail atûint f1inBt-cinq
ana, el la fem~ ~ingt-un tlM, sui...ant les observations four-
nies sur l'article 10 du.titre V. ·
Art. 113. • Le conseil de famille ne peut autoriser le· ''a
• mariage des pupilles avec le tateur ou ses enfans , que mr
_ • le vu du compte de tutelle préùablemenfteodu et apuré. •
Le vœu de la loi est que le mineur , en cet état , ne soit
dans aucune dipeudance à l'égard du tuteur ; il y serait ce-
pendant , li le reliquat n'ftait pas payé.
On propose d'ajouter à la fin de l'article 1 ces mots: • et
• Je reliquat soldL •·

TITRE X. - De la majorité et de l'interrlidion.


,
CHAPITRE Ior.
ArL 1 et 2. • La majorité eat Gsée à vingt-un ans ac- '"
complis.
• Le majeur ne peut contracter mariage qu'à vingt-cinq
• .IDS. •
1• Pourquoi dem temps? Si la disposition de la persBDne
at un objet' plu important , la conservation ~e• hiem exige
des SOÎDI in6ois, poar se défendre des piéges tendaa autour
de nous : qui peut, sans effroi , voir an jeune homme de
9Ïlagt-an ans mattre abaolu de ea fortune , lonque 1es pu-
OBIEBVATJOICS

s.ioo1 , aon inespérieoce et la corruption qai l'entourent ,


se réunissent pour l'égarer? L'usage de tom les peuples po-
licés a fisé la majorité à vingt-cinq ans : sommes-nom plus
saga qu'easl
On propoae de rélablir la majorité à vingt-ciaq ans.
~· On a établi, sur l'article 10 du titre V, la okeuitl!
de ne pas retarder le mariage des filles au-delà de Yingt-ua
ans. Si cette ohlenation est adoptée , il faat espliqaer ici
que la déCeoae cle 1e marier avant 'fingkinq ana, eat penon-
oelle aux m&les.
CHAPITBB II.
Art. 1 3..... .. Ce commissaire est tenu de se Caire auister
cc du juge-ile-pais-.. et.d'au auet1ear, oa de den uses-
" sears. u
Les juge.de-pais n'ont plm d 1aueuear1, maïa seulement
dea mpplm1 , qa.i ne lea uaiateut pu. li faut ch.aager cet
article ' et dire • que le commiaaire Ier& . . . .léaa juge-
" d&-pais , ou de lun des sappléam. •
Sua Art. :a3. Tom les aetea pauéa par l'interdit dans l'ia-
• tervalle..... 1oat nab. "
La demande à fin d'interdiction prodabant le mfme effet
que l'interdiction elle-m&ne, le puhlic a besoin cle la con-
nattre, poar n'être pas induit en erreur 1w l'incapacité
provisoire de l'interdit.
On en propose la publication et l'affiche.
SoS· Art. 24.:... • Les actes antme11rs seront annulés, ai la .
5o' • cause en existait à l'époque qà ila ont fté faits. •

J...a démence n'arrive pas tout-à-coup; presque toujours


elle vient progresaivement. Or, comment fiser le moment
oli elle aura commencé ? Cet article donnerait lien à mille
procès.
A-t-on bien réftéchi d'ailleurs sur les c~qaencee fà-
l\8tea qa'entratnerait la facill~ d'atlafl'ICI' des acu. ,....
dis ans , •ingt an1 aaparannt ? A la VIII cle pareil1 daagera ,
il vaut mie.,: •'en tenir au principe, IUÏYlnt lequel, •T&nt
DU TBlBUMAL D& BOU&Gl!.S. 219
la delPIDde' celai qu'on veut intierdire jouil de la pléni-
tude de 10D état : la société ne doi& pu souffrir d11 retard
qllé la p.arem on& mi.s à provoquer l'inter~iction i eux-
mêmes ne peuvent s'en plaindre, puisq11e c'ea& leur propre
faiL S'il en ré.suite quelquea inconvénieus , ils sont bien
moins graves que ceux qui résulteraient de la proposition
que l'on combat.
Art. 38. u La main-levée ne peut être prononcée qu'avec lu•
• les mêmes formes que l'interdiction. •
Cet article ne paraft pas assez développé. Quelques-ana
pourraient croire qu'il se borne am avis de parens, a11di-
tion des témoins • interrogatoire de l'interdit : mais comme
il importe de détruire l'impression qu'a faite dans le public
le jugement d'interdiction, on propose d'ajouter à l'article
ces mots : • le jugement sera affiché dans la forme prea-
., crire par l'article 20. "

LIVRE II. - Des biens.


TITREI•.-De la dûtinction dulliru.-œ~P.1•.
Art 10. • Les bestiaux que le propriétaire livre à son su ..
métayer...... sont immeubles .i ceu qu'il livre au fermier.....
• sont meubles. »
La moll /errrt#r et 'lnltaftll' ne aout pu eotenda1 partout
dans le même sens : le11r signification varie 111ivan& let liem.
Souvent le 1imple colon partage avec le propriétaire la
ricolte bonne ou mauvaise. Quelquefois il loi rend une por-
tion détermin4Se de fraita. Ici il lai donne partie blé, partie
argent ; ailleu.n il ne paie qu'en argent. Ainsi , dam aoe
foule cle circomtaocea, le colon eat véritablement fermier.
Cependant, clam beaucoap d'endroits, on ne donne le nom
ie finnï.r qu'à ceux plact!a entre le propriétaire et le colon;
et on aP,elle mitayn- celui qui ealti•e par te1 maint , soit
comme partiaire, 8-'t moyennant ane rétribution 6ze.
La loi ne doit pu laJaser de doutes 1Ur le aem qu'elte
220

esprime;
. OBSBaYAT101'S

on propose d'ajouter à l'article ca mota: • Le


• métayer est le simple·colon partiaire ; le .fennier, celui
" qui Lient à prix fis:e , en argent , grains oa tranm: , soit
" qu'il calti.-e par aea maiDs ou par celles d'a11ll"ai. •
TITRE II.
ss1 Art. 16. • Le propriétaire de~ rive~.... profite de l'ai-
• luvion••-.. sana que le ri.-erain du côté opposé poiae
• réclamer le terrain qo'il a perdu.•
On propose d'ajouter:• poo"o que celui qui pro6te de
• l'alluvion ne l'ait pu provoquée par fraude. •
m Art. '22. • Si 11De rivière navigable abandonne son an-
• cien lit.... les propriétaires du fonda qu'elle occupe re-
• prennent l'ancien lit-.. •
Art. 23. • Si c'est une rivière non navigable, le lit aban-
• donné appartient aux riverains, et ne peut être réclamé
" par ceus: dont elle a couvert les propriétés. • .
Le principe est le même, la décision doit être la même ;
et partout le propriétaire du lit nouveau doit avoir pour in-
demnité le lit abanclonné.
On propose de supprimer l'article 23, et de rédiger ainai
le 221 : • Si une rivière navigable ou non abandonne, etc.
TITRE 111.
585- Art. 9, 10, 11 , 12, 15 et 16. • Tom la fraita...... appar-
586-
590- • tiennent à l'uaafruitier.
591 • Toua cem..... oô l'lllllfrait fiait appartienaent am pro-
• priétaire. •
On fera ici deus: observations importantes~ 1° Le droit
romain , et , à son exemple , notre droit français , ont dis-
tingué entre les fruits civils et naturels: les premiers s'ac-
quièrent jour par jour, les aeconda à ae aeole. époqac~de
l'anMe. Ce syaûme produil des co~aences fatales; il en
résulte , en effet, que l'lllllf'ruit d'ane vigne ou d'an boia
taillis , commencé la veille cle la vendaage ou de l~ ~upe ,
et &ni le lendemain , · a toute la récolte ; et qae celui com-
DU TBIBDRAL DB BeUBGIS. 221

meDd le lendemain et fini la Teille ., n'a rien da tout, à la


différence d'une rente dont les fruits se partagent à propor-
ûoo de la dlU'ée.
li serait temps desecooer le joug de l'habitacle, et de con-
mlter un peu la· jutice. Ce 1yslbne eat fondé aar ce que les
fruits naturels ne se récoltent qu'une Cois l'an. Mais les
loyers, les rentes , ne se paient aussi qu'une Cois l'au; on
ne péut· rien demander au locataire avant le terme , pas plus
qu'à la nature uant la récolte. C'est donc par ooe·aupposi-
tion toute· gratuite qu'on a dit qae les Craits civils échQient
tom les jours. S'il en est ainsi, pourquoi n'ea dirait-on pas
autant des fermages ? La récolte , comme le loyer , eat le
prix d'une année d'attente; e& comme les fruits, soit nalu-
rels , soit ciriJs , lont destinés à subvenir am besoins de
l'~e entière, il convient que tous également se divisent
entre lé propri&ire et l'usufruitier•
.2• FruetlU non inûlli6anlur niai tkilMclÜ impnuü. Ces dé-

peDteS sont doue hors des reYenus : dès lors elles doivent
b rendues à celai qai en a fait l'avance. On a youlu éviter
les discassions; maïa, naal tout, il faut être jaste.
En conséquence , au liea des arlicles 9 , 1 o , 11 . , 12 , 1 S
et 16, oa propose l'article suivant:
• Les fruits naturels oa ciYilt se parbpot entre le pro-
• priétaire e& l'maf'ruitier , ea proportioa de la durée de
• l'Ulllfrait ; à la charge , quant am premiers , de se faire
• respectivement raison des frais de labour et semence. "
Art. 33. • L'mafraitier est tenu.... de.toutes les chargea.... &os
• ceDlffs charge des fruits. •
Les rentes foncières sont charge annuelle des fraits ; qael-
que.-anes sont si considérabl4;1, qu'elles les absorbent à peu
pria. Si l'llSUÛ'aitierdoit les payer, cela vaut la peinetl'êtredit.

TITRE IV. -Du SO'llilrula. - ceu. u.


Art. 1g. • Le Yo.iai.n-- pourra acquérir la IDÎIOyenne"..•• ''°
• en payant moitié..... "
2:11-:1 o•zaTàTIOlfS

SuiYant l'article 18, quand un mur mitoyen n'est pu ueez


fort pour supporter l'e:1hauuemenl, celai qui yeut l'e:1hat11t-
ser doit le reconstruire, et prendre sur ion 10l l'excédant d'é-
paialear. Le 10l de cet escéclant n'appartenant qa'à lai
1eal, IOD 'fOWn ne peut en acquérir la mitoyenne~ qu'en
payant.
On propoae d'ajouter à l'article ces mota : • même la
• moitié cla1ol que le Toisin aura po fournir pour l'ex~-
• dant d'lipaiuear. •
671- Art. 31, 3:1et33. "On ne peut aroir de net droites.......
679-
610 •On ne peut noir cle wes obliques ..... La dilt.ance....... se
• compte depuis le parement intérieur..... •
1 ° Qaancl an voisin acquiert la mitoyenneM li'an mur, il
paie la moitié de aa valeur et du sol ; ses droits sont donc
· le. même1 que si le mur dt été mitoyen de tout temps :
ainsi , dans l'un et l'alltn cae, lea 1i11: piedt doi•ent ee
compter juqu'à la moitié da '11181' mitoyea , et il faut re-
•'itant,,..
trancher ces mots, Oii ,; , miloyoa Jœu k /lrüu:Îp6,
iJ l'Mt~ d4puil.
2° Le mot lnllrVur, qui tennine l'article, fait uattre a.
doutes : si le mur auquel il s'applique appartient à celai
qui veut Caire l'ou.vertute, ce· mot ~ at euct.
Mais 1i , comme oft le présmae , ce mur appartieat au
Toisin, Je mot intirieur est 1111 défaut d'aueatioo o• i'imptt•
1ion ; en effet , la distance doit être foamie en •lier pu
celui qui veut OUYrir un jour : si donc le bll' qai lai fllt op-
posé n'est pu mitoyen, l'intenalte doit ae cempter jus-
qu'à son parement e:1térieor; autrement il ne fo11rairait p•
toute la distance ; le propriétaire qui soul're Je jOU&', y con-
tribuerait de l'épaisseur de son mur.
On propose, en conséquence, de laieser 1a'blilter la pte-T
mière partie de l'article 33, et de substiloer à sa dernière,
celle-ci : " Si ce dernier appartient en entier au voisin ,
" l'inrervalle doit se compter jusqu'à son paremeal· etlé-
" rieur. "

J
DU TRIBUl'UL DB mc>UBGES, u3

LIVRE III. - Des moyens Jactplérir


la propriété. ·
TITRE la.-Du nicceu;ons.
Art. 3. •Si l'iadiYidu condamné a'a point été a!T8é ou 719
• ne s'est pas représenLé.••• ses parena lai aoccèdent à
• compter do. jour du jugement. • ,
La mort civile n'étant encourue que du jour de l'exécution,
c'est de ce jOUJ' seulement que la succes..ion est ouverte :
aimi les biens ne doivent @tre restitués qu'am parens qui
étaient habiles à succc!der au jour de l'exécution. L'article 4
y est conforme.
Art. 4. •Sile condamné est ar~té..... , la mort civile n'est 719
• encourue que do jour do· second jugement."
Mime inattention qu'à l'article précédent; il faut dire:
• que do jour de l'exécution de ce second jugement.»
Art. .15. • Sont incapables de aac'céder eeux..... celai qui 72S
• n'est point !Hf Di conçu à l'époque de l'oaHrture de la sac-
• cession.•
Le mot ni ut naeerrelir, paisqae, quand la îemmeest en-
ceinte , on crée an c11rateur au ftDtre. Oil propose .te Je
retrancher.
Art. i.8. Mfme obse"a&ioa que nr les articles précé- 11~
deus.
Art. :a5. •Les enfans de l'indigne venant à la succession 73o.
• de leur chef ne sont point exclus par la faute de leur
• père••
Si les eufans de l'indigne ne pe-.i•ent venir par reprâen-·
tation, ils lel"Ollt écartéB par un héritier au. m@me degt"é de
leur p~re : ainsi, les Cantes ce1Nront d'âre penonaeües,. et
le fils sera pmi de celles de son père : la ·justite ne le per-
met pu.
Opposaa-t-on l'article 9~, qai exclut les enfans du re-
nonçant du droil de le représenter l' ~lais ceue renoncia-
0.116&& VATIOftS

tion eat volontaire; on doit pr~mer que le père l'a jÙgée


avantageu!fo
Sana dou.le, la ripenr dea principes réaiate à ce qu'un
homme viYant soit représenté ; maïa la loi peot , pâr une fic-
tion équitable,· venir au secours de l'innocent, et, 1Dppo-
aaot qae le père ne peut a'ez:pliquer, ·perineure aux enfaas
de ae mettre à sa place.

éHAPITRE IV.

757 An. 55... Lorsque le père ou la mère laisse des enfaaa.....


"oa ucendaos, la portion de l'enfant naturel eJt du tiers
•d'une portion héréditaire..... Elle .est du quart, s'il n'y a
.. ni ascendaos ni descendans légitimes. En quelquè nombre
.. que soient les enfana naturels, ils n'ont ememble que le
"quart..... •
Un homme a un enfant légitime et sa 11atoreb; il meurt
laissant 21,000 francs: .la portion des enfana naturels aera
de 6,ooo francs , ce qui fait pour chacun 1 ,ooo francs.
Cet homme aYait 1i1: enfans nalurela, mait ni ascendans
ni descendans légitimes; il meurt laissant 21,000 francs: le
quart pour les ais. eaCaas est de 5,25o francs, ce qui fait pour
chacun 875 franc.. Ainsi dau ce dernier eu, qai est le plu
favorable aux enfans naturels , ils auraient moins ; la
règle est donc fautiYe. Pour l'honneur des mœara , il faut
croire que le cas d'une pareille multitude d'enfans natureb
sera très-rare ; mais iJ suffit qu'il 10it pollible , poar qae la
loi doive le prévoir.
On propose de laiaaer la première partie de l'article, e&
de aubstituer am 4eu aatrea la disposition suivante :
" Si le père ou la mère ne laiaae ni cleacendaoa légitimes
" ni aacenda'QI , les enû.ns naturels, quel que aoit leur nom-
• bre, aul"Ollt: le quart s'ils sont quatre ·et au-deuous, Je tiers
" jusqu'à sept , et au-de11SW1 la moitié. "
7&1 Art. 58. • L'enfant naturel ea\ oWi~ de se contenter.......
Poiarqaoi donc aurait-il moina? en qr.ioi cease .. t-il de mO-
DU 'tBD01'..t.L DB JIOUaGJ!S. 225
riler moins que les autres enfans naturels? C'est biea atsez
que le rice de sa naissance le prive des, avantagea de la lé-
gitimité, aras exercer contre lui des ripeurs· nouvelles, et
flll'aacaue raiaoa ne jmti6e.
Ou propose le rejet de l'article.
Art.. 66.. .. La alimena.••••• ntt peuveoa excéder le sixième 763
• à revenu..... , ni être moindres da do~ème•••.•• •
Pour ériter toœ les doutes , on propose d'ajoo&el' ces
m.oll ~ 9.ul que ao.il l•r 11om6re. ·
ArL 67. •L'enfant adultérin..... ·ne peat demander uq .lllP· ;64
• plément.••• "
Cet article oftrant la même& inconvéniens que le 58-, on
en propose également le rejet.
A.rt.. 68. • Lea dispoaitiooa ci-deasua ne s'appliquent qu'au
• eu où l'enfant adultérin•••• a été légalement reconnu, et
• dans le cas où il peut l'être. "
La loi ne 'dit paa quia sont les cas où ao enfaat adwtério m
ne peut pas ~re reconnu; il convient de les fixer.
Art. 77." L'épou survivant qui prétend succéder à l'é- 770-
• poa.s prédécédé...... est renvoyé en possession , à la charge 771
• c1e aooner caution ou faire emploi du. mobilier.... Après
• troia ana la caution ut déchargée. •
D terait bon de dire qll'en cas de "'"eunce d'héritiers,
l'épom envoyé en poasellion ne doil pu rendre- lei frui&a.
Art. 78. • La régie..... , au cas de déshérence , doDDera 770
• pétition••••• et sera envoyée en possession de l'hérédité...
U convient de &s.er l'époque avant laquelle celte action
ne pourra pu être Connée., et de statuer que si les héri-
tier• se présentent dam les trente ans, à compter du juge-
ment d'envoi en posseaaioo, la répllblique devra restituer
l'hUédité, mais qu'elle gagne les fruits.

CHAPITRE VI.

Art. 85. "L'acceptation est tacite.... tootes les fois que 77 1


n l'hérilier•••• 11W1ifeste l'intention d'hi!riter.
m.
u6 81a&VATIOllS

m- • La ae1e1.... ee aut pu dts pt~ •'llllditio. fl'W-


,10 • nditL•
Il y a ici .a •ape bien àagern:r. Oa acipera • oet
article , poar Caire dea baus , perceYGir l• NftDU , nercer
lea actions po..esaoim , même !K'titoiNI, ,.,..,.... _, u
cUbile•, raite aitir et 'fendre' aaiàr, arrêter, prendn iu-
acripl.ÏGD• hypodaM&ir.-, etc. Cette dispoailion .8el"ait 1111e
mine~· d'.-et.de
p6.t préciser les actes que l'Mritier pourra faite
JIM!llt.
im,....
procls; il aeraità délirwqae l?on

717 ArL g:a. "On ne vient jamais par repraentalion de l~


• ritier renœçat.... ; lu en6m YieDBent de lear chef rem-
" placer..... •· ·
Le mot mnpluer ttGel'l'llit faire cJeater si le partage entre
eux •en"a ae Caire par 10Uelles oa par t b : il conrieat de
61.er cc point.
Ara. 1 :ao. • Ltt MM&ce tl'illftltlaire ne peat âtt o,.-
" à la répultliqae ..... •
La n!publffiue ae peut avoir plut de •roia. que les ·par-
ticaliera 1 et a'il eat an eu faTonl>le à l'laffitier Mn6iaite,
c'~ 1at1s c1eme ctlui '.oà. ·il lai est· ai di&eile de··jager·-la
Corcea de la succession: au aarplas, l'b~ eat cMDptùle;
(Oat les -bieas, tou let t'roits aernt rem& à-la ripoMi.-ie ;
de quoi peut-elle ae plaindre? Si eDe craint l'abus, elle pellt
4em1111aer eaatioe ( arliele • 14 ). V otldrai~ 1111 cloaaer une
s6.retl! 0011•elle dans la penoDDe de· l'héritier? mais dam h
principe elles'est contentée de celle.que hô oftralent les biens
da comptable. Ce11at ÏBÏtur de lacro eoptando; 19héritier ~
fieiaire , ~ tl11111no viiantlo.
ae
On propose le rejet l'article.
au Art. 123. " S'il y a contestation..... , le tribanal peut
" nommer un curateur.à la 1uctellian ncaote. "
Les fonctions d'un tel curateur ne sont pas sealement cle
reprâenter la sacceuion clam lei tribunaa:r, mais encore
d'en admioiatrer lea Imm.; 1i dODde tribanal qai le noanne
DU T&IBU111At Dt IOVBG&s. u7
.... pu celai àm l'ano•iÎtHmlllt daqlael la •cceaiou est
einiert.e, 1'41oipement du caratear lai Telldrait l'adminialra-
IÎOla impolliWe.
D'an autrt eêM, 1i le cWCant plaiùit en diYen tribunaux,
·oa •IDllM!l'ait dol!lc: plasiean c:arateun: que dnieaclrah
l'adminiatn&ion ntre eus to11s P
Il ne laut qa'un 1tul cdl'ateur, et il éonYient q11'il 1olt pris

centiem ane ûpolition ,.ile.


.a...1 le Jiea où la ·JUœeuion s'est ouvert~. L'article u2 en

A.lmi oa propro1t le rejet de l'article 123.


CBAP. V~I. - Du pU1ap et dv raJlportf.

Ârt. 167•• Lenqu'il • éM fait . . don à l'an aes 41e11x .,,


·• fpon---, Je rapport a'a lieu 11uepro"8oire'lileet. ,,;
• Si la communauté est encore tubsistante aa mement d~
• l'-.ertwri à la mcceasioa-, et4lU'il aoit laeertaia ai l'é-
• poa .-caaihle prefi11eta •u 4on; pat"' la facelté qa'il a
• •'•ccepller la c~unata ou /iy reaoacer' le rapport n"a
• - que p.c>Yisoirement. •
Si cet époo:ii: reaouce 8nmiae, le rapport• ·deivant pis
.aYOir liea ,............._il an nolm!eu partage? 1

ChaCQD des colaériûen peut HW COR1troil, augmenté,


~ 11 portion, aa mj11e 4iapoM dt la tcrtaliM des
-..
(',,e llOBTeaa partage aerait Mac impouible; OD ao moins
emharrlaanl · ei onéreas ·: 1111e simple indemaité pécanaire·
prment toutes lea difficultés et désintéresse le.donataire.
O.. propaiae •'ajomer à l'*&:icle, eu mola: • Et ai elllDÎte
• l''Jtoa:ii: aacceuible .ne pro6te pu, il ne poarra proyoqaer
" an oooyeau partage, mais répéter contre chacon des cohé:
• ritiers one idclemnité proportionnée ao Joéné&ce qae chacun
• d'eu a retiré da rapport pro•doire. "
Art. i r;. .i U 1l'y .a pu liea au rapport des pro& 11..... .. •5'-
853
Art. 177." llau&de 1Pfnae des auociatictns....... ·
Le......e i'•• centime aftirait donc pour faire annuler.
15.
OBS.EllVATlONS

Ca. Olola t si Jk ne prismte OMcun /JénJ.fiu a.cbul, aerodt 11


aoutct cle mille proc:èa; on Youdra tout faire estimer, et le
bienfait de la loi deviendrait l'occasion de la ruine des eufam.
La loi n'a pas Youlo in1erdire les rapports du ~re am: en-
fui, maïa 1eulesqfot· prévenir les Crawles qui tewlraient à
avantager l'on au préjudice cle l'autre. AiQsi, aam eotrerdaos
avcDD détail, il suffirait cl 'excepter lea cas de fraude.
On propose de supprimer l'article 176, et de ne laiaer
subsister du 177e que la dernière partie, aiDai conçue : " La
.. prohibition 4'avantager l'héritier présomptif, n'interdit
" pu , entre bû et celui auquel il doit succéder les actes à
.. titre onéreux; saurie cas de Ît"aude~ n
Ho Art. 200. • L'action en séparation de patrimoine, quanL...
" au immeubles , peut être exercée••••• , tant qa'ils aont dam
• la main de l'héritier. •
L'action principale se prescrit par trente am; celle en
séparation de patrimoine ne doit pas durer clinntage. Chez
. )et Romains même, elle devait être formée dans les cinq ans.
On propose d'ajouter à l'article, ces mots: .. sans pouyoir
• néanmoim dlll'er plus de trente ana. •
111 Art. 202." Les créanciers de l'héritier ne sont pas admis.-
• contre les créancien de la succession. •
Cette questioa a été souvent controvenée. Mais comme le
créancier ne peut empêcher son débiteur d'accepler ane
mcceuion onéreuse , il a évidemment inu...t à demander la
séparation clu patrimoine. Notre jurisprudence ·française y
est cobforme.
On propose en conséquence de dire : " les créancien de
" l'héritier sont admis à demander.•••• •

TITRE II. - Des contrats..... en (/iniral.


CHA.PITRE Ier.
11 ss Art. 22. " Les engagemens contractés par les mineurs..-.
" ne peuvent être attaqua que par eux..... •
Cette diapositi.oa a pour objet de mainLenir l'eséc111ion de
/
DU TIUBC'llfAL DE .OURGES.

l'ec:te contre le tiers qui traite avec un mineur ; mais la ma-


nih'e dont elle est conçue ne pourrait-elle pas faire naftre
l'idée que les tuteurs, curateurs et maris ne sont point adfuis
à réclamer? Saosdoate, cette difficulté serait ntal accueillie ;
mais il est pl11S ailnple de la prévenir.
On propose d'ajouter am: mots: ne peawint ltre altal/uil 'IUll
par a:r;, ceux-ci: leur& tutellr&, curateur& ou mari&.
La fin de l'article a besoin d'une meilleure r~actioa.
CHAPITRE 11.
Art. 36. " Le débiteur n'est réputé en dèmeure que lors- 113,
.. qu'il a été sommé..... "
Dans l'usage , on appelle des intupellatwns judiciairu les
assignations en justice ; on appelle atrajudiciairu, les 1om...:
~atioos, commandemens et autres actes hors l'instruction:
C'est .uns doute de èes derniers que l'article a voulu parler.
On propose de le rédiger ainsi: "Le débiteur n'est réputé
~ en demeure qu'après une sommation de liner. "

CHAPITRE III.
Art. 67. " Toute condition· d'une chose impossible...... .., •.
• rend la condilion nulle..... Il en .est autrement dans les 900
• aispoait.ions teatamentaires. "
Pourquoi tolérer ici ce qu'on déCend là ? Les Ro-
mains, jaloux à l'excès de la liberté de tester, avaient admis
ceUe disposition , de peur qu'un homme ne moun\t intatllt :
nous devons être assez sages pour n'admellre que ce que la
raisonpeutapprouver.Or,celuiqui, dans son testament, im-
pO.!e cle telles conditions est évidemment Cou ou dépravé, et
dès lors ne mérite pas la protectiQn de la loi.
Oa propose de retrancher de la seconde partie de l'article,
ces mots: il en est t111tremuit, et d'y substituer ceus-ci : il en
e.d tÛ mhne, etc.
Art. 1 oo. " Si la chose due a péri par la faute ..... d'un des uoS
• clébitears solidaires.... , le créancier ne peut répéter de
• dommages-intérêts qùe contre cel11i qui y donne lieu. "
L'acc&110ire 1ait a6œaeirement le prinaipaL Tou ....
~biteata étaient tenu de livrer; tom soal clone..._ ·'8.
v41ill•r pour la comertation de la chose : la peine de a~li..
gence peut dbDC etre réclamée COatrt tom , sauf lear teCOlll'S
contre celui qui a fait la faute : exemple tiré de l'article .1:i6 ;.
la clame pénale dont il· parle repréeaee les dommaget-
iutérêts dont il est ici qaeaûoo.
On propose de supprimer de l'article, éea mots': 1ltaÎI ih
ne 1ont pas tenw, etc.
uo, Art. 103. • Lorsque i'un des débiteurs devient l'hérilier
• unique da créancier"'" "
La première idée que fait naitre cet article est que le
débiteur aevenu bériLier n'est pas te'~o du surplus: la so\i-
clarité pour ce surplus existe cependant à son égard , comme
pour les autres codébiteurs; il n'est quitte que de sa portion.
Il convient de l'exprimer bien clairement, et on propose
d'aj0utër : • sans préjudice de son obligation soliclaire pour
u le surplus.

ulo ArL 124. • La peine n?est encourue- que quand le débiteur


.. a ~W mia en iemeure par une· iDterpeUaûoo judiciaire. "
Meate oble"ation qu'à l'article 36 clm pr.Saent titre; on
propose de retirer ces mots : inürpcllaûon jtJdû::ili,in, et i'y
auliltitur celai de •mmalion. ·
CHAPITRE IV.
us 9 Art. 152. " Il n'est pas nécessaire pour la validité de la
" consignation..... "
ta Consignation pouvant etre faite dans le jour même t OO
exposerait le créancier qui pourrait être absent à payer des
droit.s qu'un léger retard aurait empêchés.
On propose donc qu'il y ait au moins trois jours d'inter-
valle entre les offres et la consignation.
CBAPITRB· V.
dlr Art. au. " Les regist.res e& papiers domesûcpa né (on&
« foi Ili paar ni contre ..... "
DU TIU811NAL DE aouaGES. a31
Qu'ib ·~ r--. pu foi poar celui qui a écrit, rien de
pbu jute: Oil ne pelll pas ee faire un titre à aoi-même ; mail,
•'.ib ~oaçaiat an ~u plUliean paiemen1 à compte fai&a à
celai qai a écrit, ils doivent faire foi entière, 10it par la fa-
Yar lie la lihûatioll, aoit par la prâomplioa, à Corte, -iu'il
n'e4t pas écrit, s'il n'avait pas reçu.
On ·propo1e la rédaction suivante: •Lei registres t&. pa-
• pier~ domestiques ue Cool pas Coi pour celui qui les a
• t!crill ; ils feront foi contre lw, des paiemens par lui reçu:
• •'ils énoaceat ue obligation à aa charge, ils ne fieront foi
• qa'aatant qa'ib contiendront fa mention es.preqe q11e la
• note a été faite ..... ·»
Art. 2:a7. • La copie d'uue cloaation traalCrite sur les 1J36
• regiltrcs.•••• ne peut servir..... "
Si tou& cela ne fait qiie commencement de preuve ,par
dc:r;t, qae faut-il donc pour la. preuve eDlière? Quand toutu
lu clrcoattance1 aout riuniee , la preuve eal faite ; car on ne
pourrait rien ajouter de plm: autrement, ce serait dire ciu'.011
Ïll~nli& la preuve.
~ propose la réda~on 111ivu&e : " La copie d'une clona-
• tiAn 4ramcrite tua' .le registre des doaatioos ne fera preave
• de l'existence de l'acte, qu'autant qu'il est comtaat que
• &oa&ea lu minutes , etc.
• 2• Qu'il existe, etc.
a 3° Que la donation puisse faire , etc. .,
ArL 2!t8. • Les actes récognitifs ne dispensent pas de
• k np~talion du titre primordial..... •
Il est aujourd'hui peu cle recooaaialances qllÎ relatent la
tenear do titre prbnorclial; celles qui les suivront ne pement
pP ltre plus développées, si ce titre n'eii11te plqs. Il serait
àDC iaJaste de lear appliquer celte dispoailiou.
On propose d'ajouter que cetû r~le n'tmra lieu quepotu' la
IÎltW ~ àfaiN à l'aoenir•
.Art• .2'9• .t3o el .a31. ~ L'a'"te confirmatif suppo1e..... "
Oil ae conçoit p.U, 1° 1ur quoi peut •tre foncWe cette

I
Oils!&V ATIOt.&

différence entre la confirmation et la ratification , si lOUlel


deux ne sonl·, en effet, qu'un acle postérieur fait à dessein
d'asmrer l'es:t!!cution dn premier. La clistinction qu'on veut
établir n'est donc qu'une véritable subtilité! fa loi doit être
aimple el claire ; et il faut en écarter avec soia lOut ce qui
ne serait pas facilement entendu ;
.2° Qae signifie l'effet donné à la ratification do donàtear,

s'il e~t obligé de renou•eler la donation dans une fomie ié-


gale? Il est évident qne la dernière disposition Tant senle ;
qu'ainsi la ratification de la première ne prodnil aucun eŒet.
Ce qui est nul dans son principe ne peut jamais prodaire
d'effet.
On propose de substituer aux articles 229, 23o et 231 ,
cette diaposilion : " L'acte radicalement nul ne peut être Ta-
• lidé par aucune disposition poslérieure , la confirmation ou
.. ratification qui peuveqt survenir ensuite ne val~nC que
" comme acte nouveau, s'il est fait dans les formes lé-
• gales. 11
1J'a Arl. 238. " Elles••.•• reçoivent exception, quand il 'n~
« pas élé possible an créancier de se procurer une preuve
"' littérale , comme dans.•.•• le cas d'incendie, tumulte, roine
« ou naufrage..... •
11 faut ajouter ce1u faits par le voyageur à son Mtelier,
comme à l'article 35 du titre XVI.

TITRE IV.-.De la contra.inû par œ,.,,..


2059 Art. 1•. " La contrainte par ·corpa n'a lieu, en matière

.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ...........
el
lf.ÙY. • civile, que dans les C38 ci-après:
.
. . . . . . . .....
so61 « 3° Contre ceux qai •••.. refusent ·de délaisser••••• Dans ce
• eu......
On ne peul pas condamner quelqu'un ~ns l'entendre, sur-
tout quand il s'agit d'inOiger une peine aussi grave. Il a pu,
cl'aillears, arriver telle circonstance qui ait empécb~ cl'exé-
l>U TaœulUL DB JtOO&GE.S.

enter le jagemeat; une citalion prévient toua .les iw:on-


vmiem.
On propo.se de relirer de ce paragraphe toute la seconde
partie , commençant par ces mots: .. Ce second. jugement
• e1t renclo...... •
TITRE V. - Du cautionMment.
: CBAPITRB Il.
ArL 12. cc Lorsque pluie11rs personnes se sont rendue1 .1026-

• cautions..... •
ArL 13. « Le créancier ne peul plu revenir pour le /
• tout..... n
. Il y a ici contradiction, paisqu'aprèa avoir décicU qu'ane
caution est oblig• pour le tout, on lui d~noe les moyena de
D'~tre poursairie que pour sa~
La .solidarité ne sr. préaame pu; il faut qu~elle soit eii:-
pres141!meut stipulée ( liv. III, tit. li, art. 96) 1 et il n'y&: pas
plu de dilTérence entre plusieurs cautioos pour une même
cleite , qu'entre plu.sieurs débiteurs de la même aommeJ cha-
cun De doit etre tenu que poar sa p:art, IÏ la solid:arité n'est
esprimée.
On propose de supprimerles deu articles 12 et 13, et <J'y
aabttitaer celui-ci :
• Lorsque plmieurs peraonoes se sont rendues cautiom
.. d'an même débiteur pour une même dette , chacun n'est
• obligé que pour sa part , si la solidarité n' eal stipulée. "
CHAPITRE III.
Art. 24- • La prorogation du terme accordée par le .1039
• criancier au débiteur principal ne décharge pu la eau-
• lion , qai peut , en ce cas , poursuivre le débiteur pour le
• forcer au paiement. •
Le cauliomaement es& presque toujours un acte de com-
plaiaance : il npugne que celui qui a rendu an service d'ami
.soit chargé d'ane eucution rigoureuse.
On propose de aappri~er l'article, et d'y substituer celui-
ci : " La prcaroga&imr de terme oe peut, ftre acco~e 4l'llS
" da comeotement de la caulion ; sans cela , elle al lié-
• c:harp...
Art. 25. • Toules les fois qa'uae pel'IODM Ul oWigée--
" de fournir C:lution, la cautioo doit être..... 4.omieilitt ~
" le liea..... "
1• II serait souvent impossible de trouyer aoe caution sur
le lieu même ; il faut plus de latitude , poarva que le créan- .
cier ne soit pas trop g~é pont l'atteindre ;
2° Que le cautionnement soit judiciaire 011 aoll , la eau-
t ion ne doit éttt susceptible 4e la eootrainte par corps que
quand il s'agit d'une obligalion qui y donne lieu.
On .propose de retl"Bndler ces IDOts: doMJd/U. '-" k lûJa,
et tout Je reste de l'article, et d'y substituer eeur-cl : • do-
" miciliée dans l'arrondissement du tribaaal c1e première
" instance du lien OÙ elfe aolt être donriff 7 et , eD Ollb'e 7
" ai.sceptible de la contrainte par corps, lorsque l'obligation
• principale y donnera lieu. "
Art. 26. " Pour ·ra solvaLiHté d'nne ention-•.• oa a'•
" point égard anx immeubles litigiem:•••..• •
Les termes de cet article sont trop vagues; il imperte de
les 6Hr: l'article 10 da présent titr& poee une régie l>ieo
sage sur la mesure de l'éloignement; elle peut s'appliquer
aucupr~nt.
On propose ·ae supprimer la derni~re partie de rartide •
et d'y sahslitaer celle-ci: "hors cle l'arronaiaemeot da lri-
" banal d'appel du domicile cle la caution ...

. 'flTRE IV.-.Du priwlise1d lypafh«,ua.


CHAPITRE Jor,
:m~ Art. 8, § 3. " Le privilége du propriétaire 111r tnl ce
" qat garnit..••• a liea pendml le templ·lleCUUÎre, avant
• let usages des liem.
« Il peut suivre les meahlea..... poana qu'il •• Ûlle la
• revendication 4-an• le jour. "
DU TJUAVW.U. DB 90Ul\GES. :a3S
Ce11noa.,.llMMm lu IUllfU ti:.s licN, 1e retrouvaat clapa
pluaieanl eadrei&a du projet: ai on lei conae"e, la France
va 1e coenir eiicore de coutumes et d'usages dilîérens. A ce
premier iaconvéoient se joignent encore la certitude d'une
foule c1e procès, et l'iDStabilité de la j11risprudence. Une
législation wüforme prévient tous ces dangers. Le terme
pour les congés devra atre gradué sur la population des
villes et l'impor&aoce des objets affermés.
Le ~élai de dix jours est beaucoup trop court. Pour peu
que le propri~e soit éloigné, il n'aurait pu ~lre instruit
de ce dépW:ement ; ainsi , ce droit de auite devie~drait
illmoire. , .
On propose de ·fixer le délai à deus: décades pour lea
maiaons de Yille, et quatre pour lea biens ruraux.
Jtlem, § 9. • Le privilége sur les meubles .a lieu pour les .11101

• alaires des sis: derniers mois dus aux gens de service. ,.


Comment réduire le·privilége · ~sis: mois, lorsque l'usage
ue he le paiem~ qu.'~ Wl au? .. . .
On propoae de dire : • pour les salaires d'une an~~ •
ArL 11. • Les priviléges qui •'éte~dent av lea meultlea a101

• et lea imme~le.s sont cem.... pou.r les sa1u clea gens


• de arYice , peDdaut les a~ derniers moi.a. •
Mame obse"atioo et méme propœitioll qu'à l'article pré•
c6clem.
·<lDA.PlTBB· II.
Art. 23. Lu miaeuts ·e& in&erdila out hypodaèqut........ uu-
21!5
• julqo'à la clbtare et aparemeat da compte.•
Lea mo&a i"'fu'à la cMlurc Ill op.,.,,,,.,, dM COlflPM aoot
mutila , ~ l'by~&Juique , uue foia acquiae , aubtiate
juqu'111 paiemeat. 118 fou& màlae dans l'article cet elfet
aioplier, 'l•'Ü Hlilhlèralt qà'aprè.s la cl6tare il n'y a pu
i'bypotla.e.
On propose de les retrancher.
Si on èroit' deYoir les coaaerver pour es:pnàter que l'hypo-
lWAque a lieu pour toaa les aclet d'admi1ti1tration , on pro-
peae, du moins, d'ajouter à la fin ces molli: el p•rnmtdu
relÜfaat; car c'est alors seulement·que le tuteur est liWré.
Art. 25. Cette hypothèque ne s'étend pas aux· biens cles
" parens nominaleors.... "
Le subrogé tuleur ne voodra jamais prendre sur loi te
soin de prouver que le tuteur était solvable lors de sa nomi~
nation. Ainsi, daus la possibilité d'une 'hypothèque éven-
tuelle , il prendra inscription sur les biens des parens nomi-
nateurs : il en résulterait ~one pour eux une gêne e:rtraordi-
nàire pendant longues années. La responsabilité' de tous Ce$
parens nominateurs as5urait les droits du nnneur; il con-
viendrait de réduire le recoun contre eux à une simple
action~
On propose de supprimer de l'article ces mots: si ce n'ai
danl le cas, dl:.
CHAPITRE III.

3170 Art. 52. "Le tiers détenteurpeotrequi!rlr que le créan-


" cier soit tenu· cJe discuter préablëmelit ·les autl'es biens•••
" · du principal obligé.... "
'Pourquoi celle disc115sion préalable? Tous les biens du dé-
biteur sont également obligés envers le créancier : de quel
droit peut-on l'empêcher .d'attaquer celui qu'il choiait ? Si
les aulres sont indivis ou éloignés, si la vente en est difficile,
dans tou.s ces cas la discussion préalable fatigue le créancier,
éloigne son paiement, affaiblit enfin l'es:ercice de -ses droits :
on opposerait en "Vain l'exemple du cautionnement ,·pUÏS41'1e
la. caution n'est obligée que subsidiairement; au liea que
l'hypothèque grève également tous les biena du débitear.
D'ailleurs , le créancier était partie aa contrat de caution..
nement , au lieu que la vente par le d~biteur à un tiers est
un acte étranger au créancier, et qui dès lora ne peut lui
nuire.
On propose de supprinier lea arlicles 52 , 53 , 54 , 55 ,
56 et 57 , et d'y substituer la disposition suivante : " Le tien

\
DU T&lBlJMAL· DE .BOURGES,

.. détenteur n'a paa droit de reqo&ir la cliscwsion préalable


• des autres biens do p~ncipal obligé. "
Art. 68. • ~'immeuble délawé est ensuite saisi réelle- 211'
" meut..... • · ,
Cette expression sa~i réellement devra être supprimée·,
si on adopte le mode de vente forcée qu'on proposera au
titre VIII , au lien de la saisie réelle.

TITRE Vll. - Du kttru tk rati.fieation.


CllAPITRE II.

Art. 33. " Si le jugement qui prononce la main:.levéc


.. est par défaut.-.. n
Art. 34. • La même f'ol'.malité aura lieu si... le jugement...
• est sujet à appel. n
Celle mesure est insuffisante , soit parce que la copie de
l'opposition a pu ne pas parvenir à l'avoué du demandeur,
soit surtout parce que cette opposition a pu être formée par
acte estrajudiciaire au domicile de la partie , et ainsi n'être
,,.. pu connue de l'avoué.
L'article 35 prescrit une formalité plus efficace, et qui
prévient tous les abos: à la vérité, elle .n'est indiquée que
pour les eu d'appel; mais elle convient également pour celui
de l'opposition à un défaut.
On propose de fondre les articles 33 , 34 et 3S en an sew ,
ainsi conçu :
.. Sile jugement est susceptible d'opposition ou d'appel , .
" celui contre lequel il a été rendu .est tenu de dénoncer
cr au conservateur des hypothèques, daas le délai qui eera

• fisé par le Code judiciaire pour les oppositions ou appels ,


• l'opposition ou l'appel qu'il aura formé , et , faute_de le
• faire , son opposition sera rayée , d'après la dénonciation
" qui aura été faite au conservateur des hypothèques; dudit
• jugement, et de la signification· d'icelui par la parlie au
• profit de laquelle il a été rendu. "
OlltEllVàTIOMS
C8UITB• V.
Art. 68. • Lea lel&re1 ._ r.aific:.alioa cloi.at e&re tcd"9
• les 9, 18 et 27 de chaqae 111oit.
• Lorsque l'un de ces joon eal férié , les lettres aont
" scellées la veille. "
1° On a élevé, dam divers tribo11aus , la question de
savoir ai le délai pour l'affiche court et ai .l'on peu& acolleren
vacaliona. Quoique ce doute ne soit pas fondé, il serait pru-
dent de la prévenir.
2• Pourquoi sceller la veille d11jour férié? On peut bien
alonger le délai, mais non l'abréger. Dam toutes les autres
affaires, on remet au lendemain.
On propose de rédiger ainsi : • Les lettres de ratificatioa
.• ci.t.eM~we scellées lai 9, 18 et 21 de chaque moia, meme
• pendant les vacations. Lorsqu'un des jonn eâ férié, elle.
• IODt acelUet le leademain. •
OU&UADOlW ClaOOltSTA•CIELLBS ET ftU&ITOlaBI. ·
.,,, fni. Au termes du projet de Cocle, l'JaypotbèlfM n.lt.e
4'ao titre a1dbentique. Mais la loi du 11 brumaire n 7 n'mc-
corda.it l'hypothèque qu'en caa d'inscription : si doac il ae
trcn1•e· cles actes authealÏfPel pauéa depui1 sa paWieation ,
mais noa iascrita, on pourrait doucer à qaelle date leur hype-
th~ctue remontera : mail , comme la loi •u 11 hr.umàre doit
seule être exécutée jusqu'à une ceetraire, et que le Code ne
peut noir d'effet rétroactif, il conviendrai&de dire 41ae tels
actes n'emporteront hypothèque qu'à la date cla eo.e.
,.. ,, ll. Cette loi obligeait à Caire in1criN les aetea nciena
dam Ull temp1 cWtenniM' à peine ae
déc:Waoce.
Elle d~if1ait que l'ioac:ripûon a•Ull titre •DCÏell' . , . le
tWlai fatal+ ne donnait hypoth~que CfUC dajouroà elle aniit
~té faite.
Cem donc qui n'ont pu ét~ inscrits, on. 9e l'eat ik§ 419'a-
pl'è le clilM , reprendront-ifs lear h.ypodlèf!UC uci-e?
t'a11ront-ib à la date da Code pour )~ prem.ier1 , et••joar
de l 'inatriplion pour les seconds P

1
.J
DU TAinll&lo - llOUBGES. •3g
llL F.m , il conYien& de dire ai l'imcrip&ion priae par
W erdmcien; et tnhsiltlM aa kmpa de la puWicaliOb du
Celle , ..audn couame oppolÎtioa ara aceau ?

TITRE VIII. - De 14 fJOIÛforcie des immeu6/u.


. OJLSEllVàTJONS 111& C& .TITJLL.

La procédure établie par ce titre sar la vente forcée des ...-


uo4
immeubles est longue, compliquée à l'excès, et ruineuse
pour le saisissant et le saisi ; elle n'offre d'autre utilité qu'un
immense aliment am officiers ministériels.
On propose de la rejeter en entier. A la vérité , le cha-
pilre 'VIU, de la "ente sur simples puhlications , pourrait
s'appliquer au biens de toutes valeurs; mais il admet encore
la saisie réelle, CJ1IÏ est un acte inutile et coàteu:s:. Qu'im-
porte en effet à la publicité de la vente qu'un huissier aille ·
parcourir isolément les héritages? La loi ne doit .admettre
11ae les formalités strictement nécessairês pour atteindre le
but qu'elle se propose. ·
D'un autre c6té, il laisse l'adjuc1icataire exposé aux re'...
nndicah9na des tien , et , par conséquent , sa propriété in-
certaine ; cependant il a traité avec la justice , et la foi qui
lai est cloe ne doit pas etre trompée•
. Sans dome , la loi du 11 brumaire an 7 , sur les e:s:pro:..
priations forcées , a des imperfections ; mais, si on les fai-
sait di.sparaf\re , elle concilierait les intérêts de tous.
La plusçande, sans doute, c'est la célérité avec laquelle
011 nna : en dem:mois tout peut être terminé. Cependant~ la
faye~r qu'inspire le saisi, l'fotérêt des tien qui auraient ~
reveodiciuer, l'avantage d'appeler un plus grand nombre
d'enchérisseurs ; tout commande un plus loi:Jg délai : on re-
médierait à ces inconvbliens , en esigeant trois enchères ,
à troia ~ clift'bmle& , c1e mois en mois , anut l'ad-
jadi cation.
Ua aatt"e Wc:e, c'est de lai_,. l'adj~laire exposé,
apria le paiennM de son pris , aux poursuites des tien 4fUÎ
OBSEll'VATIO'LU

n'auraient pu revendiqué avant la vente : il cliaparaftrait ,


en décidant que, si la reftlldication n'est pu formée avant
l'adjudication , la propriété est porgH, et qae le droit da
tiers se borne au paiement de la valeur; sur le prix , a'il
n'est pas encore distribué, ou (après la distribution) par les
créànciers 1derniers, utilement colloqués dans l'ordre.

TITRE IX. - Du tlo1111tiDns et tutamou.


CHAPITRE l".
901 Art. 4, § 2. " La preuve, par témoins, de la démence ,
" n'est admise que..... .. · ·
La dernière disposition de ce paragraphe deviendrait une
source féconde de procès. Quand la demande en interdiction
n'a pu été provoquée du vivant du donateur, il meurt inlqn'
11atlh. Lea parens ne peuvent s'en plaindre, puisque c'est
leur·propre fait (Voir l'observation faite sor l'article 21' da
titre X clu livre I«).
On propoae de retrancher de l'article ces mots: " ou quand,
" celui-ci n'ayant survécu que six mois, il existe un com-
" mencement de preuve par écrit. .. ·
Art. 6. " Le mineur, même devenu majeur, ~e peut
" donner à son tuteur, si le compte..... n'a été rendu et
" apuré."
Ce mot apuré, qu'on trouve partout, ferait croire
qu'on lui a donné le sens de soldé: c'est sans doute inat-
tention.
Jusqu'au paiement du reliquat, le mineur, même devenu
majeur, est Loujours dans une sorte de dépendance de son
tuteur.
On pr~pose d'ajouter à l'article, et le reliquat payé•
CHAPITRE Il.
..
930 Art. 29. " L'action en ricluction peut être exercée..... con-
" tre le donateur. ..
C'est sans doute par erreùr qa.' on a dit à la fin de l'article:
t'onlre le donateur, an lieu de: contre le donataire lui-mime.
Dll TRJBU'KAL DE BOURGES.

CHAPITRE IV.
Art. 47· " L'acccplalion peut élre faite par un acte pos- 93"
" térieur....
Le contra& n'est parfait que par l'acceptation: il faut donc
t
qu'elle soit ,Caite d11 vivant d11 donateur.
On propose celle add_ition à l'article.
ArL oS. • Les dooetions d'immeubles. ... doivent être ia:... 939
• liuuées.... Il en doit être de même de la donation d'une
• somme a~cialement affectée sur un ou plusieurs immeu-
" bles. "
1° Il faut dire dans quel délai. Si cette formalité n'avait
poar objet que d'üwruire le pahlic, le donataire ayant seul
intérêt de n'être pas tenu dea dettes que le donateur contrac-
terait dans ·l'iatervalle, ii serait bien· le maftre d'en courir
les r.dqaes en différant l'imi.uaation. Mais le défaut de celle
formalité entrafne la nullité de l'acte (article 58); et il faut
bien donner au donateur, pour l'insinuation , an délai rai-
sonaable AT8llt l«!q11el Ja oullité ne puisse pas être demandée.
2° Que l'affectation soit spéciale ou que l'hypothèque soit

générale, la fortune du dunateor e.r '8alement grevée ; et il


importe que u position soit connue·, soit pat" ceux qui pour ·
raient lui prêter eDMÜte, soit par les héritiers qu'il laissera.
On propo•e de ·déterminer le délai: dans lequel l'inaiaua-
tion sera f.aite , el de .retraacher ces mots, tMll!C affectotion
°"
6flicia/e 6UI" wi plwï.ur• immeu!Jlu.
Art. 64. * l.a nvoc:atîon pbar taUle d'iogtatîtwle ne pré- 958
• judicie...-j. . .'aa jow de la demande en révdcation...
Si cette demande n'a pas aae gradde publicité, la tiers
qai traiteraient dm l'îate"alle seraient Ticllmes d'une ~r­
reur in't'olontaire.
ArL 68... La survenance d'enfans n'op~re plus la riYoca- 960
• lion des donations, mâis seulement leur rédaction à la
• qaotit~ di•ponible. ..
Quand le ~re a des enfans ad môdle•t de la dohation , il
"~ 16 ..
OBliEBVATlONS

a Labnoé lea 1notifa qui pouvaient déterminer ou empêcher


la disposilion ; il a voulu donner: la simple réduction suffit
donc en ce eu.
Maisquandildonne sans enfans, rien n'arrête les mouve-
mens deson cœor.Or, comme l'amourpateroell'emporle sur
des affections étrangères, oo doit penser qu'il n 'etlt pas donné,
s'il avait p~umé avoir des enfans; il y aurait trop de dureté
à laisser dans des mains étrangères, des biens que la loi el
son cœur destinaient à ses enfans. Notre jurisprudence ac-
tuelle est bien plus c!quitable.
Cependant elle pèche en ce sens, que la révocation s'o-
père de plein droit. Le père, quoiqu'il ait des enfaus, peut
vouloir donner à un étranger; et s'il ne révoqae pas, c'est
qu'il persévère dans sa disposition.
· On· propose de rédiger ainsi l'article: • Si le donateur
• n'avait pas d'enfans quand il a donné, la survenance d'en-
" fans l'autorise à révoquer la donation. •

TITRE X. - Du çontrot de maria1e, d Ja rlroih du


ipo~.

CHAPITRE II.
1'07 Art. 20. • L'immeuble échangé pendant le mariage••••••
Le caracût'e des contrats mixtes se ~termine par la con-
vention qui y prédomine. Si donc la soulte est plus consi-
dérable que l'objet donné avec elfe, ce n'est plus échange,
mais vente.
On propose d'ajouter à l'article: • mais si cette soulte est
" plus èonsidérable que l'objet donn~ avec elle; l'immeuble
" acquis est èonquêt de communaa~. • ·
''"' Art. :u." L1immeuble acquis par licitation- ne forme
• pas un conquêt•••••
• Néanmoins il tombe en communauw si la femme--. •
Que le mari et la femme procètlent conjointement, ou la
femme seule ; 9.'elle soit, dans ce cas , autorisée par loi-même
ou ~r Ja justice, cela.oe peul noire au. principe suivant lé-
.OU TB.IBUlUL DE BOURGES.
quel la licitation n'est qu'un partage. Or, quand le mari
procède au partage des biens de sa femme, il ne peut jamais-.
y stipuler pour son intérêt personnel' mais seulement pour
celui de sa femme. ·
On proprose de retirer la seconde partie de cet article de-
puis ces mols, nian:moins l'inuneu/J/e acquis, rtc.
Art. 23. • La communauté n'est pas tenue des dettes •'•o
• mobilières contractées avant le mariage, s'il ne résulte
• d'un acte..... ayant reçu date certaine par l'enregistre-
• menL »
On propose d'ajouter, à la fin de l'article, ces mots:• ou.
• par la mort d'un de ceux qui l'ont souscrit....• " ( Liv. Ill,
~li, arL 219).
Art. 27. • Si la succession••.• est acceptée par la femme.... •'•l.
" les créanciers ne peuvenL.... ..
Outre Ja nue propriété des biens per~unels de la femme,
les créanciers ont pour gages les immeubles de la succession.
La rédaction de celte dernière partie de l'article laisse donc
quelque chose à désirer, et on propose de dire: " Lescréan-
• ciers peuvent , en cas d'insuCWance des immeubles de
• la succession, suivre leur paiement sur la nue propriété
• aea biem personnels ~ la femme. ..
Art. 31. • Le mari ne peut •.••• même Caire une donation ••:u
• entrevifs. ,.
Le aena de l'article est sans doute que la donation est nulle,
si le mari reste, n'importe à quel titre, en poueas,ion des
objets donnés.
On désirerait que la rédaction fàt uo peu plus claire.
Art. 73. " La femme survivante qui s'est immiscée dans ,,s,
• les biena de la communauté ne peut plus y renoncer. •
On a dit dans l'article 85 du titre I• du liwe Ill, que les
actes purement consenatoires, de surveillance et d'admi-
nistration, ne sont pas 4es actes d'addition d'hérédité, si on
n'y a pas pris la qualité d'héritier. Il en doit être de même
ponr l'immistion de la femme en communauté ; et comme
16.
oa&EaVA'l'IOftS

ces e1pressions sont trop vapes, on propose de prééiser les


actes que la femme pourra faire impunément, c6mme on l'a
demandé sur l'article ci-dessus rappelé.

CllAJ'ITBB 111.
1530 Art. 114 et saivam, jlJsques et compris le 124•.
Ces articles contienilenl les divetses convention5 nclasf•e.s
de toute cbmmonauté.
La communaotd eat de droit entre les épou. 11. i111por1.e
donc de connatlre toutes les clauses qui l'euluenl: uns eeue
connaissance, le public pourrait ftre, à chaqt1e iMtant ,
trompé dans 1es rapports nec lu épou:r.
Oo propose d'ajouter après le 124• article, une dl~
sition sembla)>lt à celle port& en l'article 6o , et 'qui Sl!rait
ain.si conçue :
« Lesclausesnclusivea detoate communauté cloiftltt ~rre
• affichées dans l'auditoire du trihwaal de premi~re Îllslance
« du domicile du mari ; d si le Inari est marchand~ La~qoier
" ou commerçant, elles doi•ent !tre en outre pablitts et
• affichées à l'audience do tribunal de comrnerce au meme
« domicile. »
150' Art. 13o. • Le mobilier qui .é choit à chacun..... i!Ôit ~
" conat.até...... ; faute de quoi..... • ·
La deroi~re disposition de cet article est bodbe colfllre le
mari, mais non contre la femlfte; cat, comme dlr ae peut
paâ forcer le mari à faire .in•eetaire, elle se aroa•erait
presque toujours dans l'impossibilité de jmti6er par titres.
L'article 26 permet, dans ce cas, l• preare pat toamaoe
renommée : c'est la seule ressouT"ce qui puiMe rester à la
femme. \
On propose de rédiger la derni~re partie de cel ardele ,
de cetle mani~re : • ...... sont admis à faire pttme, savoir,
.. le mari par titres , et la femme f)ar comlll9M renom-
• tn4!e , etc....
1511.-
152, Art. 152. "Lorsqu'il est stipol4! qae l'un dea 4!pom•••• ne
• 'nu TIUBlli'fU ~ llQURGES•

.. poura "pré&eoclre qu'à WlC .cec&aiile somme pwr &mu


"drailade COIQIRQQaQ"· 1>
Oa a bien 1euti que cette cla!Me ~ pouvait être oblig:i-
aoire pour la femme, paiaqu'elle a d~oil de renoncer. Au$SÎ~
aprà pair -téaéraliJ6 la .proposition 4ux deux époux , on l'a
pirtïuJ.ar• à l'uu d7eu:. Ce mpde offre, le double incon-
véfiieu.& d'une rédactioll ùicthé~ntfî., . et de laisser pre~e
douter â la.femme ~q* 1e d.iapemer d'exdcuter la clause.
On propoae de r.Uger ainsi : " La clause est un forfait qui
• oblige l'épom: survivant oo ses h6ritien à payer à l'autre
" époU'lt ou eeahéritiere.... •
Et d'ijoaler1 à la 6n de l'article, ces QlQta : •sans préju-
• clice au droit qu'ont la femme et ses héritiers de renen:-
.. cer.•
Art. 156. "Les époux pe11vent établir, pa.r contrai d,e ma- 1526

· • riage , aoe conaUU1Dauté universelle..... excepté dans le


• qs o4 l'épolU d.ivorcé n.e peut dopaer à sou second
"épom. •
Oa ne lroave ~ le -Code a11CUQe di.position qui. inicr-
düe tfl1 ~ ·4iyotcêa, ·48 rieo dollll8r ·à ieur ·aecQllAl
t!poux.

TITRE XI. - De la Pmte.


CBAPITRB Ier.

Art. 6. •Lave• d11 viD, de l'huile, et des aut.res li- 158.7

" .quides oa flaiùa tu'oa eet dam l'usage de gollter avant


" d'en faire l'achaL.... •
Ce ne ..,,.1
pu ·seulement let flaidea ou liquides qu'on
gotl&e a.ail& d'•d.eier,
On propose cll>nc .te retrancher cea Plots, et d'y tub-
llilaer cem:~ci, et det .-u&res dioses qu'on est d,.us l'u-
" sage, etc. 11
Art. 15. " ~el ju9ea, lei cpnuniseaircs..... les défenseurs 1591
" et avoués ne peoYenl ac,q1'éf'ir•••. " ·
I~'iaterveation dea gens de loi dans·les· affaires a:tou-

OBSEBVATJO:MS

jours l'effet de fatiguer e'lcessivement leurs adversaires,


d'embarrasser les voiea de la justice, et quelquefois de l'éga-
rer. Il serait très-moral de ne donner auclUle home à la pro-
hibition.
On propose la rédaction suivanle : "·Les juges , les com-
• missaires du Gouvernement, les défenseurs et noués , ne
., peuvent prendre cession <les procès , droits et actions qui
• se poursuivent devant quelque tribunal que ce soit: •

CHAPITRE IV.

1630 Art. 51. " Lorsque la garantie a été promise , oa qu'il n'a
" rien été stipulé à ce sujet, l'acquéreur, s'il est évincé , a
•droit de demander.... ·
• 4° Les dommages-inlérêts, lorsqu'a ea a souffert au-
• delà du prix qu'il a payé..... "
Ces mots: au--thlà du pri'J; qu'ü a payi dennent un peu ·
de louche à l'article; sans rien ajouter à l'effet de la clause.
On prop,ose de les retrancher.
Arr. 62. • Le vendeur est tenu de garantir les qualités
.. nuisibles de la éhose qa'il vend••••• ; le toat INinnt tes cir-
" conalances et l'usage des. lieux."
L'arlicle, en citant 11iielques es.~mpl~, laisse à l'arbitrage
da juge les autres cle mé~e espèce, suivant les circonstances.
et
Ces mots, lei wage! du üeu-,;' sont donc 'surabondans. Ils
pourraient devenir dangereux, par la facilité de se procurer
cles certificats, de faire entendre des ~oins , etc.
On propose de les retirer de l'article.
ArL 65. "L'acheteur a le droit de rendre la chose ..... , ou
''" " de la garder et de se faire re!Jdre une pttlie da prix. •
Le veodeur n'a vendu que dans l'espérance du prix con-
venu. Le pri1 change', il n'y a plus de conTention ; l'acqu~
reur ne peut se plaindre 1 puisqu'il reçoit son argent , et
même des dommages-intérêts clans certains cas.

.,,, Ou propose de retirer l'article. · · · '


Art. 6g. "Vaction résultant des vices rédhibitoitts doi•
DU Tl\IBUl!IÂ-L l>.E BOUOOES •

.. ~lre intentée clans tm brefdélai, aoivant..... et l'usag~ du


" lieu oà la Tente a ~té faite. "
U y a beaucoup moins d'inconYéniena à 6xer un délai uni-
forme , qa'à auivre l'usage des liem. Si on ne fiit justice de
ces mots répétée si sonTent, les coutumes locales reoahroot
comme par le paasé.
Art. 73. • L'acheteur doit l'intérêt du prill de la vente, 1652
.. jusqu'au paiement du capital•••.•• 1'il a été sommé judi-
" ciairement : dans ce dc.rnier cas, l'intirêt ne court que
" du jour de l'interpellation judiciaire. •
Ou a confondu , dans plusieurs endroits du Code , la som-
mation coo0'1e ja.sqa'à présent sous le nom d'acte utraju-
dkiain, avec l'aaaignation connue aous celai d'interpellation
judü:iain.
D'un autre cbté, l'intérêt ponnnt être atipulé dans le
simple prêt à terme, il doit courir.du jour de la simple som-
mation.
On propose de rédiger ainsi les deux dernières parties cle
l'article : s'il a été sommé de payer : • dans ce dernier cas ,
• l'intérêt ne court que depuis la sommation. "
CBAPITBB VI. .
Art. 89 et go. Ces articles d~cideut que • quand plusieurs
• personnes yendent conjointement un héritage commun
• avec faculté de réméré, chacune d'elles ne peut es:ercer
• ce droit que pour sa part, et que· l'acquéreur peut exiger
• que tous ses covendeurs soient mis en catlse , afi.a de se
• conciliu sur la reprise de l'héritage entier i' faute de quoi ,
• il sen renToyé de la demande. •
Les Tentes à réméré sont ordinairement dicl4es par·la
nkessité , et pal' conséquent faites i ·Til prix : or , il est
possihlt' qu'un des vendeurs ne 1oit pas en élat ae rentrer;
on peut craindre que l'acqaérear ne paie la 'résiatanee de
l'un d'eux. Si donc il faut le concours de tous, an eontrat
~•idemment onéreu aubsisterai.1 aouTeat mall"é le Tœa de
.la j•lice et des parties.
OBSBB. VATlO?CS

Sans doule l'acquéreur ue peut ê\fe forçé de garder qne


propriété démembrée : mais il peut exiger que celui qni use
de la facult~ de r'chat, rep~enne t.out l'fiéritage ; et ce m<?yen
remédie à Joot. ·
On propose doue de rédiger l'article ainai qu'il suit: .. Dans
" ces deus: cas , l'acquéreur peut es:iger que le covendeur
• qui use de la facullé du rachat, repr.enne l'liéritage en en-
" tier ; faute de q'1oi , il sera ref!voyé de sa dem~de. ,,

TITRE XIII. - Du luutJBe.


CHAPITRE Ier.

Art. u. " S'il s'agit d'un bien rurJI ou d'une •iae , la


• clame prohibitive doit être edcu~ée..... : le preneur ne
" peut pas même sous-louer. "
n cànvie~c1rait de fis:er le droii du prppriét~ire en cas de
coatraventiori. L'article •4 le dit bi~n poqr les QtaÎlons;
mais la disposition manque pour les biens rura~ e& lea
utinet.
On propose d'ajouter à l'articlts cee~ots: u En~ decoa-:
" travention, le propriétaire a droit de ren\rer, et le preaeut
" ·est condamné à paye1· le pri1'" bail pendant le temps né-
" cesaaire pour la relocation , el ea oqtre , aux doanmages-
" iotérêta du baillelll'. •
ArL 15. • Si ~ propriétaire. préfère la résil\atiou , Je
• lo~taire est pondamn6 à payer...... ~vaut l'~e de&
" lieux. • l

Art. i\9· • S.' il s'aigi~ d'u~e m~~u ..... , le coepdoiL éLre


" donné au temps d'avance et de la qiaaiêre 'talalie par les
" asage1 des lieu. •
J° Cet u~ge yarie de lie\l à lie~ i il y a ~~e.dos ville~
où il n'eet plS comtan&; en le laisaant pour règle , .,o JQmiile
dan& la cont'wlion : uoe législat,iQn uolfor~e ~la• •q'on
doit admettre.
I~ délai po~r donnes: çoug6 devra é&re gradu~ aut La. pOJ'U-
~a.tion des lieux' la nat~re de l'obj_ct et l'imporlauce au Pfb,
DU TAIB~A!. DE BOURGES.

2° l..e congé devra êlre donnd Pfr ;acte exlrajMdiciJire ,


et la preuve par témoins n'en doit~ être admiae.
Art. 26. • Si le lo~&Jire..... cop\inue sa jouissance•.•.. , 1738
.. il n' po~a être expulaé qu'après QD contlé donné de la

" mani~re pre5crite en l'article 21. •


Le deruier mot est une r-ute d'impression : o~ ~ vo.iilu
dire l'article 19; car il eat le eeul qui parle du dtlai potJI" ICJ
congés.
ArL 43. ·., Lea r~paratioua, etc. • 17 s,
Il y a ici une petite faute d'imp~ien. L'article prée&-
deot parle clel réparations locatiTe•, celui-ci lea détenaiue;
au lieu de la parücale · 1- , •ui généralise , il faut dire eu ;
pour·~oocerla_ corélation avec l'article précédent.

Art. 53. " Le Nil.pu par l'utul'roitier &nit avec l'u1u- s9s
• hÏL »
Oo pearrait rigOUFeaaement coadure de cet article que le
locataire peut quitter 011 être-expulsé dès le lendèmalo ; mais
1011 intérêt et celw du proprit!taire s'opposent à un.e aortie
aaui bnuque. · '
On prôpoie d'ajouter à ~ette diaposition : • néanmoins te
• locataire centinaera •a joaisaance Jiisqo'à la fin da terme
.. courant."
Art. ~. !' ••••• Il doh aUllÏ laisser los pailles_ et engrais am
• ~e
l';anuée, 1'il les a reçus lors di= .so'- entrée eo joais-
" aance. •
Lea couL.-ea des paya aaricolea obJig4!DI l~ fer~ier, 4'°s
Je qa même où il n 'aur-it reçu ni paille• oi epgrais lora de
ac>.D eplrée, 'lc;a laiuer par ,atimat~on à aa sortie, ai. le pro-
pri~i&ir' J'e~ge. L'iutér~t de l'agricphure comma._de l'a1\op-
tion de .c~lte me111re. Qqpt au ferm~r , i.l c;Jt sa•s. i41lé,i;a~ ~
puisqu'il• reçoit le pris:. Ce pris: doit élr~ fixé par cxpcrls,
autrement, le fermier pourrait rendre iuutilc la disposilion
de la loi '·en demandanL un prix exa~r~.
On propose "d'ajoulcr à l'arlicle cea mols: u et si le for-.
OBSEllY ATIOl.'CS

• mier ne les a pas'reçus, le propriétaire peut J.es retenir, en·


" les payant aui..ant l'eslimation. »
CHillTBB Ill.
1 79& ArL 132. • Dans le cas où le propriétaire..... mais Je pro-
" priéi.aire est lenu de payer à. la succession de l'entrepre-
• neur lts ouvrages faits et matériaux préparés, dans le eu
• seuleme,nt où fosdits ouwages et matériau peuvent lui
• être utiles. •
Il résulterait de l'article que, ai un propriétaire a.ait
conçu l'idée d!ane construction bizarre, folle, ruineuse, l'ar-
chitecte venant à mourir quand les travaux sont commencés,
les héritiers seraient e.xpœés· à perdre, sous prélexte qtt
l'ouvrage n'est pu utile. Et qu'importe qu'il soit utile ou
non, si l'entrepreneur & IUÎ\'.Î fidèleme9t le plan convenur
Il en est de même quant aux matériau:r, s'ils éta.ienl tell
que l'exige la construction à Caire. L'ouvrier, en les prépa-
rant, ola fait q11'es;éc11ter la CODventioa.
Ce n'est pas la faute de l'ouvrier e'il n'açhbe pas; mais.
le contrat de l'ouvra~ embraJSanl et les matériaux el la.
...,aio-d'omvre, il doit recboir le prix de ce' qu'il a fourni.
On propose de retirer ces mot.a: tl01U le cru Mllanmt,.
jusqu'à la fin. ·

TITRE XIV. - Do IOt:Îith. - CDAP. 11.


1837 Art. 8. " I..a loi prohibe la société de tous biens présens.
• et à venir. •
On poorrah douter' si elle est permise, au moins des biens
prétens. Il faut préveQir les mauvaises interprétaliona; et
comme cette règle a pour objet d'empêcher qu'on ne dispose
indirectement de ·toute· sa fortune, oo propose .d'ajouter à
l'article ces mots: " même pour les biens présens.:

TITRE XV. - Du prit. - CHAP. u.


1904 Art. 3o. " Si l'emprunteur ne rend pas la chose pràée •• _.
" iJ en doit l'intérêt••••• ,.
OU Tl\IBU!'IAL DE BOURGES.

Cet intérêt doit courir clu jour de la prem.i~ sommation


es~ajudiciaire ; car il est le prix du retard , et le- retard
commence là.
Art. 40. « Le dQ)iteor cl'aue rente coDStitaée peut être •9n
• contraint au· rachat..... •
Un usage s'est introduit dans le.s tribanaas:, de regarder
plusieurs dispositions légales comme simplement commina-
toires; cependant, la loi ne doit rien ordonner en vàin , on
bien aon autorité est illusoire : on doit prbenir cet abus ;
hart. 77 du tit. XI y autorise.
On propose d'ajouter à l'article ces mots: cc Quand l'ac-
" tion en rachat aura été formée en justice, l'offre d'exécu-
" ter l'obligation ne dispense plus le débiteur du rem-
• boorsement. »

TITRE XVI. - D11 dip't d dM aiq1"1tre. - CBAP. 11.

Art. 21. • Si la chose déposée..... 19l6


cc Le dépositaire de l'argent ne doit aucun intérêt de celui
• qu'il n 'a pas pu...... » '
Cea mots q11'il a'a pa& pu sont ioconvenans, puisqae le clé-
positaire ne peut jamais se servir, pour son usage , de la
chose qui lui a été confiée : ce mot est , sans doute , pour le
cas .oô la permission lui en avait été 4onnée par le dépo-
unl; il conviendrait de le dire plus clairement.
On propose de substituer à cette expression : qu'il n'a pœ
pu, celle-ci: qu'il a'a pœ élé a_utorùê ,'etr..
Art. 27. •Si le contrat n'indique pas le lieu auquel le •943
" dép&t doit être reodo, la reatitulion en doit être faite au
• lieu ola le dép&t en a été fait. •
Il est poaible que le dllpositaire ait changé de domicHe ,
et qu'il ait emporti la chose avec lui. Faudra-t:-il qu'il la
renvoie? Non, aaias doute, puisque Je dépat esl un contrat
gratuit, et que le dépoaitaire ne peut être tenu des risques et
de la dépense du rtPvoi; le cas de fraude est le 1eul où celle
décision ne deivrait pas être suivie.
.2 52 VBSE.R V AT10lS8

O. propC)fe d'ajouter à l'article ces mots : " Mai6 si la


.. •se dt!posdt! a iMd craupor&ée ailleura , aaoa fra'4C1c , la
" reatitution sera faite au li.eu où elle eat, 11

TITRE XVII. Du mandat.


CHAPITRE Jor,
191~ Art. 13. a On pe11t donner œandat pour gérer l'affaire
" d'un tiers. D.llPS ce cas, le maadant s'oblige envers..... à
" les dédommager des fraia de la prQcuration...
Ces mots frais .Je la procurtllÏDTJ ne peuvent a'entendre
que deJ dépeDSe.s du. mandataire, et des pertes qu'une 10au-
vaiae se-lion a P':' cauer au tieraj mais ce 1ena n'est pas
assez développé.
On propose de rédiger ainsi la
seconde partie de l'arti-
cle:" Dans ce cas, le.mandant s'oblige envers le manda-
" &aire, Ale d!Mommager Ile au frais; el envers le tiers ,
" au~ pertea qui'résult~raient d'uqe mauvaiee gestion. •
CBAPITRS Ill.
199; Art. 24. u Le mandataire qui avait le pouvoir de 110'l!ietieuer
.. ·répoftd de la personne qu'il s'est suhstitaée, ai elle ett no-
" toirement incapable on suspecte. •
·Ce mot 1rupect est bien vague·: d'an autre e&N il ea& ÙIU-
tile ; car le mandataire est rcsponsùle de sa fapte.
On propose de le retireT.
TITRE XIX. - Dei conlralf,a/it#tJirel.
196' Art, 1"." Le coolrat allfatoire _,., celui par lequel cha:_
• cane Iles parl.iea coatrac•an&es •'eapge. à dctoner ou faire
" une chose, et ne reçoit en 'qoinlw dt c:e qu.'elle donoe
• que le rilque doDt· elle •'eet eutgée..... "
On croit voir ici un •ice de rédacdou. En etTet , dan$ les
coalrata aléatoires, celui qui dQwu1 n'ut pas ch&rgé du
riaque, mail bien celui qui reçoit. Si. je fai" MSQrer un vaia-
aeau , la plime qu.e je paie eat le · pl'ix Wi. risque qat courl
fassurcur.

-:--
nu TR.IBUNAL BE llOUBGES. :.153
On propose de dire: "que le. rlsque dot1t eue· ch.arge'
" _l'au~re pa.r1ie. "

Art. 4. "Le contrat de rente viagère ..•. : néanmoins les


.. communes et les établlsseinens jmblics qai n'ont pas la
•• capati~•••• ·•
On ne trouve dans le projet de . Code rien qoi aif tdlia
à ceue capacité, ai ce n'eat ea us de pn!la"iption (liT. Ill,
tiL XX, art. 8). Sans doute il y aura mre loi perticalière. ;
mais il semble que c'é~t i~i ~place.
Art. 9. • La rente viagère peut être constituée au pr.ofit 1973
.. d'un tiers..... : dans ce dernier cas..... elle n'est point·~-
.. jétie aox formes rtquises pour les donations. " i "
L'insinaatiqn est une des formàlités reqtlises pC1u~ les· llo-
nations; eUe a l~eo quand la chose donu~ est susceptible
d'hypothèques. Sans doute elle n'ésl pas nécessaire au .cas
de l'article ' si le prix est d'une chose mobilière; mais s'il
est d'un immeuble cédé, o~ d'une pbligation conti'a~téé au
pro&t ile celai qui. crée la rente, l'insinuation est ~.éces­
saire.
Opposerait-on que les ventes d'immeubles , constitu~ons
de rentes, et obligations payables à terme, n'ont pas besoin
d'être insinuées? fa. raison est que cea c()ntrals iont à titre
onéreux , et que celui qui les consent, reçoit la valeur de
ce qu'il feumit. Mais, dans l'espèce, la disposition est gra-
tuite ; et le public a intérêt de conoahre les changemens qui
s'opèrent da.~s.les fortunes.
On propose d'ajouter après ces mots: aru; formes requises
pour Io donation, ceux-ci,." ~ependant, si Je prix est un im-
" meuble cédé , ou une obli~at.ion contractée , l'acte doit
.. être insinué. "

CRAPITU ru.
Art. 20. ~ Cem qui sont déSign&. .... peuvent prescri~...., 2211

...
OBSE&V A.TIONS

.. ai le titre..... est interverti , soit par une caute venant d'un


" tien..... • •
Ces mots une CllUSe i>enlUlt d'un tier1 auraient besoin
d'être un peu développés.
CHAPITRE 1V.
u45 Art. 27. • La citation en conciliation..... donn~ dau la
• haitaine. •
., Le calcul cUcimal étant. ordonné par ae loi , oa }>fOpOle
de dire : dald la décaàe.
CHA.PITRE V.

nit Art. 47• • Si le véritable maitre habite partie du temps


• dans le ressort et partie hors..... il fa.ut, pou.r compléter la
• prescription, ajouter....~ •
Ce calcul sera sujet à beaucoup d'inconvénieos , souYent
même impossible, ·surtout si on réunit les di vers temps
d'abeence: d'un autre cbté, celui qui ne fait que des absences
courtes ne perd pas ses affaires de vue. Ne serait-il pas plas
prudent de dire que si l'absence dure moins de deux ans con-
sécutifs, la prescription s'opérera par dix ans, et qu'il en
faudra vingt si elle est de deux ans et au.ode5SSUS ? On oppo-
serait en vain les règles sur
la prescription: le législateur' qai
teul fixe aa durée , peut la modifier à son gré , et il est bien
important de prévenir les procès.
ust ATt. 5o. " Il suffit que la bonne Coi ait existé au moment
• de l'acquisition. "
Cette règle vient des lois romaines, mais n'en vaut pas
mieux. Dans les prescriptiooa de dix ana, le temps n'est
abrégé qu'en fat'eur du titre coloré, et surtoat de la bonne Coi.
Mais si la 'cause cesse, l'effet doit c~5.9er. Qoant au titre, il
ne P"ut que donner un d(oit apparent; mais la simple pos-
session produit le même efl'eL
Si donc la bonne foi manqa.e, il n'y a plus de différence
entre le .Porteur d'un titrt et le simple po~sseur, à qui la
loi ne permet de preacrire que par trente ans.
DU TRIBlJlUL DE RUXELLES. .ss
On propose de substituer à l'article ceLle disposition:
.. La bonne foi doit durer pendant tout le cours de cette
" prescription. "
N""'- Dan• b nodlenclature dot actet qai caat actuellemeaa force de
loi t Oii A OlllU let d«:retf,

Fail et arré# en la cliamhre du conseil du trÜJunal d'ap~ séant


à Bourses , sur le rapparl de la commission, ce i 5 prairial
an 9· Signé : Sud; BAJ..tAllD, Dulliou·r.ET' SAUTEB.EA ULT'
GuitLERAULT, DELAMiTIJÉB.lE; DuMONT- VERVILLE,
Moa1N , P.EPDI , Pon ; Fœur, ~miuain.

····-
N° 9. ObM'Valiona du er"""'4l d'appel IC!a"' à
BRUXELLES.
Lea membres de la commission nommée par le tribunal
d'appel séant à Bruxelles, pour faire, sur le projet de Code
ci•U. les observations dont il leur paraitrait susceptible,
n'ayant pu jusqu'à présent terminer leur travail sàr toutes
lea matières renfermées dans le projet, pnt rédigé séparé-
ment les remarques qui leur ont été suggérée~ p.ar l'examen
da premier livre , ainsi qu'il suit :

LIVRE PRÉLIMINAIRE.
TITRE Ill. - De la pul>lieation da lois.
Art. 3. Une aimple lecture de la loi, faite au trl'bunal ,
d'appel, ne sem~le pas compor&er une publici&é suffisante.
En tout cas, la loi ne devrait être obligatoire qu'après an
temps moral , à dater de la publication; autrement, les tri-
bu.Dam: de première instance se trouveraient dans le Cii d'ap-
pliquer des lois abrogées, 011 de conlrevenir à des lois rea-
dues obligaloiret avant d'en avoir eu connaissance.

\
01111!.RVATIOKS

·li en ~sblterait auNi des foconvénfons pour les coatrats


entrë iridividm. · ·
Il ile peut exister de lois dont les dispositions &Oient entiè-
rëinent t!tr1ngëret aa:a trilMmaa!r, quel qae soit d'ailleùts,
l 'objel de la ~tière; elles devraient dont le-o.tfttt adrt!!lsées
sans distinct.ion.
TITRE V.
Art. 13. Cet article parait appartenir au Code crim~el•
. TITRE VI.
ArL 3 , troûièft1 t.lli1n. La ~actien serait plb.s prkiee si
l'o~ diaait: " Elle ~st tacite en ce que la nouYelle loi ren-
" ferme des dilpositiom "tOntraires à celles des lois ant~
" rieures. •

LtV'n.E· :PR.EMltR. - Des personnes.


TITRE II.
,s ArL 17. Au mot papier lim'/Jri. Tout ce qui est relatif à 1DI
imp6t qui peut l'arier · on disparaftre ne dewait pas ftre
énoncé dans le Code cinl. •
'G Art. 19. Si les registrès sont petdlis, ou qu'il n'y en ait
jamais eu, il conviendrait d'y ajouter:· .. ou· s'ils ne sont pas
revêtus de tontes les.formalités requises.» La rai.son eu est
qu'il arrivera très-fréquemment, surtout dans les pays où
l'iclieme n'est pas familier, que les officiers de l'état civil ne
rempliront paa ponctuellement les dispositiom prderites par
la loi.
SECTION J".

51 Art:· ia 1. Quelle •ra la peine c1e la. ec>atl'•ention ~


IPmlON D.
'' Art. M. Cet article laisse en
doute si chaque pdbllcation
doit contenir un intervâlle franc de dix jours, et dans ce c'a.s
1t! matfagc ne poutrall se célébrer que! le vinkt-hollihne
jour, terme qui p:iraft trop long; 011 li, a.11 contr:dre, e~est
le huiti~ml! Jour a.près celni de la·secoude p'Dblication•

.,
DU TIUBtJ:MAL DB BBCXBLLES.

An. 42 , 43, # et 'f· On a pensé que cea articles pré-


sentei;ai~nt souvent de grandes difficulté.&, et que leur obset'-
vatioa ne mènerait point au but que la loi se propose ; car
le plus commlJ!lément les témoim n'auraieat paa connais-
unce des fa.ita qa'ilueraient dans le cas d'atte8'er.
Ne serait-il pas plus simple ~ remplacer ces ·tfUtre ar-
ticles par les dem dispositions 111ivaalea ~
• Oelui qui 4édare ne pouvoir se proellR'r son acte
• de naiuuy:e, moLive sa déclaratioD dam une H«J9'&e
• adressée aa tribunal civil de l'arr.ondissement de aa réai-
" •ce actaelle. Le tribaaaJ , aprèa avOir eu tendu le cQJD-
• missaire da Gouveroemeat, l'a\Jtoriae à ee marier..
• Si n41aameiu lea causes allégaées paraissent trop lé-
• gèrea, le tribanal refuse l'autori&ation, pu pœacrit ·•
• ~éran& çe ~'il doit faire pour l.'~bleair. •
Art. 54. La peine en trop forte ; elle ae MCai&. jaaâis Ss
appliquée, parce que le jury aurait de. la répupaate à
cfmetve uae ·dt!claration de laqaeHe rélulterait uo e••ri-
aoDDement fie cinq années, pour un fait de .cette nature : 1n
terait, en qaelCfue aorte, consacrer. l'imJl11Dité. Uae. peine
con-ectioonelle 'de si:s: meis d'empriaonneJDellt puait ,aut-
'-aate. .
. · TITRE IV.·
Art. 8. Ne convient-il pas d'ajouter cet alinéa : 109
• • Cependant ceux qai sont mariés, et qui ont une bàbi-
• tation particulière pour leurs épobs~s ou leurs enfans,
.. conservent leur .domicile dans le lieu où est leur ménage.•
On ~urrait aussi leor assigner un double domicl\e~ ·
·Art. r7. La preuve do décès deviendrait quelquefois im- 13S
pos'sihle; il serait injuste~ l'exiger. ·
Les enfans et desc.endaos doivent sans doùte ~tre aclmis à
réclamer, en jo1titi~nt de leor qualité.· '
'
TITRE. V..
Art. 10, 12, 13, 14 et 15. La na"1re a mis une dii'Cé- :::-
111. 17


re'îi~ n!marqua'bte ·par n.,pm't atp de•s ae:tes, 4.an1 lei
progtts èt Ja·durfe d.Tà•cert:ftn tge. ·
'D'llD. -antre ~·, les hmés .pamient 'sous ta :.puilSllace 4'e
leurs mll'il·, et eelis•CÎ Ïltti~defit U~s •ldimiifnfelil'I ·dh
biens de lems ·~s èt lès "Chéfa de I• eomtnunftté; dft
doit •aone exiger phll d'etpériènei! et ae 1ftatutlté 'clafts les
hommes que dans les 'femmell.
A Tittgt:..'fin ·a~s, lt!a femlftes sont fdtlinfts lfJ&dr 'l'émplir
tatta"ll!ts •.-oirs ~e ·ha '.IGClété letlr dèmlhde·-. 4~tat du
mari.. •
A. -.tD«t-4m ·nt.., ·l'homme n 'li ~~ttidnëateht•'f'utot'tl'itat;
son éduealit>h est à :peine •c'IM!Tée•; ·il"• ·IM!sela >j'aequérir
1~ des ·aflaires, annt cle poaveir àre ·comaitaé l'arbitre
de ~·inœrêts -et de·ceU de'h 1comtn•iià11té Cdojag.ale.
On estime doac , d.~prà ces oblemtions , ctalà ;l'twe de
-éiwlgt.:.u6 11111 Kcomplia, les 6Uea peufttit fLre•di;penaéâ de
4.0Gt~&emmL
·Oa 1peaae amâ· . .'il. f&udnlit ·'-joaMr la dispblitÎOll •i-
"Yabte '
· • ·114pbn oa·l'éptuJie dnedUs'feOÛ·,·ae 'l'elll&rieat._
• le 'CWlllentetoellt ·de· leun-pbre os mère et de Je...a l*rem. •
••• Art. 17. Cet ;article porte qu~ et le mariase est pniiailiié
.. ·en ligne directe entre tts '4'céndam et descend~os d'en ,
• et réciproqaemen~ • .
On propoae d'étendre la .'prohibition au:r. alliés e& ligne•

commane.
.
directe, afin-de garaalir les mœurs
· .
. du dang~ d'une demeure

Art. 1g. Une foule de circonsta~cea •pourraient rendre


très-mjuate l'application de cet arû~le : les incenvéniens qui
en réaultent , sollt 1u~riears am consid.ération1 qui lé fe-
rlierat#dmeüre.
Un tel mariage a IOUYeot pour ebjet il'acquitter WJ en-
gagement, de comener l'honneur d'UD d'ea 4!poox, et de
l~it.imer an enfant con~ ou lJé-Sbr l~ foi ,de l'union con-
jagale.
DU TIUBll~A,1. DB JUlOSELUS,

Eci ~.ctP.t ,b,eJ?eta r.ilib, .qpaat !IJJ f:~AQll, devra~ent


dépendre de l'examen et de l'arbitrage des tribQDJUX ·' .q!li
c1écidtiraie11t aainnt la aature et les circ~oa~~ce,i des faits.
l'oqt bial peaé, \1 VilQdr.ait .mieu IUP,Priqier l'~rticle.
Art. ~7· Les babitans des ~ays fr:~n\ières .pourraient
. . .r .des .disp°'it.ion• de cet .article po~r é,-i~r la célé-
bration da mariage devant les officiers de l'état civil.
D'aillean, l'article ne &!terminant ni le temps Di ·les
ciœoo•acea.d'aprèl Je1qpelil,le m.ariage.cles ;françaï. .11eut
1e oonwao&er • pay• 611'aqgt1r, op .«;n cOPcl~Ait ,qu'~l pe..
•'·1 coptrac&er cJaua.&o111 les è:.as, .taqdia .qu!en Fi:ance mêm~
il n'eat.•r.Lt.hM11N!nt çQntrac~.qpe.d~as la .comrq~e pù i:aua
• ~· •·AD·~QJPicile.de •ix .lQOÜ.
--Oes ohlenatioas CQDduiseot à deipander qu'.il soit •joullé
à-1'.nicle 21/ : • .et.po1u:vu, si 0les.~eux. ~poqx,aoqt iFr:iuiç~,

·~ .....
• qae .l'GP .'1~41JIK ait C-4 c1e ;r4ai<ler ~ Fr~ -4iepuia ~-,.
,.
()JI ~ ~ q11e le droit .d,'enrOJÏlkomÇJJt, .~. . ,qp
imp6t. dopt l'•aiat.ence «if& ~ccir.'8Ïpe, ne.#)oi~ PAi etre ~qpàç.é
dans le Code ciTil. ·
CIU.Pl'l'.RB ~li.

Ara. 31. ~joater: " et !le,mGJivçr 1C>P.P~pQ111tioJ.l•. • 1 71

Art. 37 • .La .4.anaD~ .en ~ullité de .la part. clp. m•~ ~~ 184
arait .aueiDt· l'qe requis ,pe ~.ojt •,pa.s eire .adm~e ; ,il
poµrr,.Ït •QICr .4e celte façi&Jté. 11 tilJldraiL ,.f#e l'.Jccqr,ler
qu'à la femme •
. Azt. 38 1 .McoJJd 1',Um/Jre. L'.article 34.n'~tabljt point cl'ex- 11a
-=eIJ~n; il est.iaalile.de le r.-ppeler c!Ms Je.~coP.d.pt.eJDl>1:e
cle C•rt.· 38.
Art. 3g. Il serait ~qg~fefU.de lai..er aJJ:r. ç•l\.at~rau1 ur&e 1 •1
au,pi ~raade laWa,de d' atta,qi,er .4iea.lllari.agea. 411i Rjl}t. é&ü~s­
P.'ct~ 4~s ép~ eL de ~~ pèr~..et rp~re •
•Le 4ro# de. réclfqier de.la.part,~, çoUa~ér,IUD devrait
~lre. JMa,i~ au aeul G~ où les"1œurs ,oqt,é.t.é .o~e~s~es,. ~'!!~­
à-d.iTe, lorsque le mariage a été contracté avant la diss~lu..
17 •


0-~RVlt.TIONS

lion légale d'an mariage précédent, ou entre personnes ad


degré prohibé.
Il parait encore équitable que , dans ces deus: cas , la nul-
lité ne puisse avoir d'effet que contre l'époux de mauvaise
foi , et non contre les enfans.
Arr. 47. Mêmes observations qoe snr l'a'rt. 54, titre Il.
CBAPITRB IV.
10' Art. Sr. Le seeond membre de cet article dit• que l'ea-
• fant n'a point d'action contre ses p~ et mère pour ua
" établissement par mariage ou• autrement. .. Mais, établi
par mariage, aura-t-il une action pour se faire doter?
La doi étant regardée comme une ·obligation natorelle
aes père et mère ' en tant qu'ils doivent des alim~ns· à leurs
enfans , il paraft équitable de ne pas refüser à ceux-ci une
action dont Je mérite est toujours apprécié par le juge.
n1 Art. 6o. Il a paru qu'il y aurait moins d'inconvéaiens à
supprimer cet article , en laissant am père et m~re la fa-
cuÎté de rccotmattre, 'tant que le mariage suhsis1e, les en-
Câns qu'4ls déclarent être nés d'em:. ·
Art. 63. J..es dispositions contenues dans cet article sont
de nature à provoquer des discussions scandaleuses , et ..tans
lesquelles il serait difficile d'arriver à,.un résultat certain. Si
l'on p~se cet inconvénÎent à cbté des avantages" que reçoit la
sodété par la légitimation des enfans, on se d~ermine à
demander Ja suppression de l'article.
215- Art. 65 et 66. La séparation de biens pt"Qnoncée en
217 justice étant essentiellement fondée sur )'incgnduite ou la
mauvaise administration du mari , ne serait-il pas plus simple
de rendre à la femme Pexerci~ de tous les droits qui con-
cernent ses biens, sans recours à !'assiatance de son mari ~
soit pour ester en jugement' soit pour contracter? on pré-
viendrait ainsi des formaii~~· qai sont souvent des sujets de
discussion enlre lés épdu:1 , et qui entratn~nt toojours des
Crai11.

j
.En toot cas, la femme léparée devrait a.oir, par ellc-
.atme et. sam l'uaistance de soo mari , l'exercice des actions
mobili~ et l'administration de ses biens.
Art. 6g et 70. Pour éviter la multiplicité des formes et
des CrÏ.is qae l'exécution cle ces articles pourrait entratoer, le
lribunal de l'arrondissement pourrait accorder, sur le V1I des
jogemens de condamnation ou d'iotercliction, l'autorisa1i'on
d'ester ou de contracter pendant toute la durée des etîels des
iugemens.
1'1TRE · VI. - Du tlWorce. ,
CB~PITRE In.
Art. 3, § 2. L'objet de l'article n'est pas assez dé'Veloppé; •l•
il serait 1111Ceptible d'être diversement entendu.
. Même. arti~le , dernier parf.IB"aphe. La sappression de ce u9-
aJo
paragraphe.
Quand l'adultère de l'un ou de l'aatre des époux ne serait
point accompagné des circonstances exigées par celle dispo-
sition , il devrait sans ·doule suffire ; ·mais comme la preuve
de l'adultère est presque toujours impossible; que néanmoins
celle du déréglement des mœurs peut facilement s'acquérir et
doit être une cause suffisante, il semble plus moral de ré-
diger le mê~e paragraphe e~ ces termes :
• L'adultère ou le déréglémentnotoire des mœurs de l'un
• 011 de l'autre des époux. .. ·
CHAPITRE II.
A-:a,. Ajouter: • à moins que le j11ge ne décide autre- •'1
• ment , en connaissance de cause...
CBAP~T;BB m ..
0u remarque de trèlo-gra.Tel Ïaconriniens QQS l'admia..- a.,a
sibilité d'une "réconcilia~' '8Îqa~nt fondée sur des prc!-
aomptioaS.:
La .~i&iation ne ~ .-41Ulter qM .de Ja ceuaûon
lilare .dea ·ptllJllPÏtes pendan' ua ·c.e.,plt cléwmiJlé~· .o.u cla d&-
siatemcnt de la de.mande. , .
2f>; o!hK\'A'tl01'S'
Dans tettë lypothêse, tf tttJ tttg1t-Wlt q~ dê· taal'cla'6der
ra légifimttl! oô l+lnt.!r~ lei enfünr, N:rprb/ les ~l~s
dispositions dont o~ cl'ditâît te chapitre ~ptn,1~.
1'11'1\E Vit.
CHAPITRE II •

ho Art. 12.Les regialrea manqueront souvent de qoelques-
unea des formalit6s prescrite• , surtout ~ les pays où
l'idiome de la langue française n'est pu familier. Ne serait-il
pas néceuaire de ndlget 'l'article aiaâ 1 • Si les registres
• civils sont perdu, s'il n'en a point été teno, oa si cem
• 41ui ont été tenus ne sont pu rev,tus de toutes les forma-
·• Utés prescrite~, là poMessioia 4e l'enlaat, f!lc. •
ciiiAPITilB Ill.
Art. 28. :U mppresiion de la seconde pltti~ de l14t'title ,
par la raison qu'il importe d'auarer, autant qa1if est ~
1iLie, l'~tat et le iort dea eblànS.
'rt'ti\E 'Vnt.
CHAPITBB 1... ,
Le père pourrait abuser do cfroit absolu cie faire détenir
son enfant.
Les saggestions d'une seconde femme, des motifs d'in-
tér4t personnel, et ia seule différente 4es oplnioas, met-
traient dam ses mains un pouvoir dangereu.
Il parlft plus pruclent 4e subordonner l'exercice de ce
droit à l'examen et à la décis~on d'un conseil~~ .-.me,
aibsi qu11l est fégM à 1~gard ae u. m~n! ~ni-titres
parena;
Ha D'uaarer dans tou U. ~ lâ +die de réclamation eo
r.w... ài ...11a·, 1111114{'a la mo7ea de la Caire eateaclrt•
·' 1 ; '711'1PÎftB Ill.
li•.r., Les dispositioa1 officieuses qui seront faites eÎt ""11 d9
fin da
lil. 9- G.lt elril Dl!' pMrl"otlt fuoe éppodes •tlt ui9tltltrs -ui
.....
10'8 aulool!A Mntflàdl ia+aht u ~UdadGn ~ p..- ll4lW 'ékJnl 4' .iat.t
sera certaine à l'époque de ladite puWi.:atWm. .l
DU Tl\IBU.IUJ, .D1i . .UXELLES. l63
'l'ITI\& Œ.
OBAPJ.T Bll 1-.
• Art.~. La 'dh·iaion établie par cet article ne pa~att pu Jal
11~re, clh que la majorité est acquise ~ 11mn-ua 1111;
eJte pounah êlre atile , si la majO#it.4 é&ail. ~aée à 1111 ta•
pl•s reqalc!.
OBA.B'IU 11.
Art. 7. Déterminer le délai dans lequel le la&e•r na&urel '''
fera procHer à Pinvenbire ; en caa c1e négligenct, le priver
des revetius da t.ieos cta mioeàr.
. · .
Le subrogé tuteur sera pris , autant que possible , panai 'aJ
les panns del'~ .Mcédé.
ArL so el 11 6n mel&rai\ aiasi le pêr• et ta mère daaa la JtS
dépendance des par•ns; c~I porter a&&emte à .P libellt' a.
-~~4'ls QftçU; ~ c;~p.~µ~n~ l~ \11~! ~". \~ '°·~Î~~ ~~·~' ftre
de fuoriser les mariages~
Si le pêre ou " mère r~m~riéa ne ~emJ_>li~ent pas les. de-
voirs d~ la tul!!lle 1 elle peut leur êtr~ ~téé rar le 'çonsei! de
famille , sauf la voi~ de l'app~l. · ·"
SECTION ni.
, •• J•
La cQmmonion d'intérêts et l'éduc!-lÎ<>.f ~e~ enf~n~ ~o.~- 390·

~~~ l'l!~~r~ioq ~~ tav~~~ ~~ l~ ~èr~. ~'?~~ ~F. ~~s ~.au- "'


cuae fe~e 11e d<?if ~t~ app~Jé~ • l~ t~teP:e: : ·
SEÇflO\'f ~ . .
d1l
~•t, i~· i)p ~@ f.~œp~ iOJJTRM~!;J:, n~~Pt~J.lff ~çs 4o& _,
parens, sur&oul à.ma JeA Çitf'l'·P•· J~ f!l!f!J.F~l Ç,~~r~e~ Je
~rcr d'~,erJ.ir ~ iitcs~-:f.~~, ~nt tf: dél~i 4~ 1i~;~ l{>yrs'
4e l''•~tqqî 4o-P.F~•îP.~~~ ~ l~ ~'1J~e~
44 Ur ~'- Jç.~4;, :,P Sl?Wf~if ~'P.IP ~l'ff.'1!\f; ' 0 1
SECTION VU. l o'
Aa-a. 70. PCBlll 4:rittr fts frai,, •es pa,:~ f'-f'll\i ~;qus, U•
lei:a da Aa A•••n ·c\q hffif. ~ MlihffsF MU' fa mlll
-.....we.. à ~.U.qt1?iJ..n1144cl•~tsP~ ~ tRIH'e~r 1r~~
de résolution qu'après avoir vo l'inven~ire.


:a64 ·ouanv&.TJOJ(S
D. pourront aaui aatoriler la Tente aprà une seule
affiche, quand lea meoble111eroa•·d'ane TaleW' modique.
S~ON,VDI. e •
4ss Ar&. 9' et 95. CA arlides be troa.veni~t pu une jo.sae
'5& application aa. eu oà Ja ·roriuoe d• mineur es~ JD~que :
cependant , comme tout doit rester dans. les proporti9DS
-~ . 9 le

mineur 1erait lésé si on.latssai& oiai~ dea sommes infériedrea


1 celle. t(UÏ 1oiit fia;éea. Il·.embl~ donc que cet objet doit
é&re abanclpnQé à la prudence . du coaaeil · de famille , q9Ï
n!glerait l'emploi des deniers et le cas QÙ ila produiraient
ialérfl. • . .
'" . ArL 105. Réle"er la voie de rédama&ion et lea moyem
de la taire eatendre, coafonnément U'ohlerralion ·qui a été
Dite au chapi&re tla Ja pUÜlane4 palemàlA ·
OlJserr>aliom 11.•éralu '"" ~ chapitre du tutella d sur
lu compll.s•
. L'eumea du chapitre relatif à la "'1telle et am comptes
qui en dérive~t a fait remarquer qae iea formalités sont
trop multipliées, que l'exécution en deviendrait rainease , et
~a'à fore~ de To~o~ conserver, la fortune ~ea mineurs
s'évanouirait en fraiS. . "
S.i. quelqu~s lntj.lIÎea compQrtent' par leur objet; toatea les
formalités pre1èrite1. par le cliapitre dont il a' aeït , il faut
con-.enir que les trois flbar~ sont hors d'état de sulmmir
aux frais qu'elles entra.tuent ,·si l'on tonsic1tre .Urtom l'imp6t
ilu'pap~~r timbré et a,e ·t·e~registremeot:
· On demanderait donc un mocle pluuimple et molns dis-
pelidiem: , saut' aux co~seils de raftû.De à prendre les me.ara
qa'ila croiront convenables pour1es tatellet d'one importance
majeure.
..
L>t!Uiancipation de àroit à l'lge de dis-hait am eat
au.jl~ à beaucoup a•inc!oatftitna ,: ' prin\:ipalemeDt clana les

cru
pàys de commllree , •oà la fOl'blde ·de l16imaci.P' eonliate en
~obilieora.. . .
DU TalBUl'fAL DE UUllELLU.
• a65
.Ea npprocUat ia majorit6 à Tingt-an w, l'hn•ncipa-
lioa inien' iontile, ~~ ponrrait touvent tue funeste : ainai ,
aa penche à croire qae l'.Smuacipation doit. àre restreiote
au seul ca.s da mariage contrac~ avant la majorité, ou
eealemenl accordée par le conseil de famille avec con- 471
aaiauace ile:"cMSe.' . · · . .
Da11i ce ·clenaier',caa ,.Je c;onieif.de faniille cW&ermin•a ,,,
l'objet le l'éibailcipatiop, le po~oir qllÎ -en ftsolLe , ei
nommera an èurâteor à l'émancipé. · ·
L;émàncipation qni rMulte du mariage doDDe la piéioe
admioiatratioo des biens et l'nercice de• ·~ctiom mobi-
lières.
. . .
Fait d arrlli le 23 prairial an 9, par lei manhru tk la com-
miui01t '°'IUIÎB"''· Sipi LATTBUa, WAuTELiB, Fooa-
lUEJl. •

LIVRE li.
TI'îl\E ll!I'. -De la diatint:tion tla lliau.
Ar&. 2: N11 conviendrait-il pu de dûerminer la pt'Oprié~ Sb
1

des min•, laqaelle ne tombe qu'imparfaitement dans. la


~ème partie de l'art. • ?
Art. 5. On doit ranger dam la claale ~choses stipulées 5•4
immeables:
1° Les chaudières, co,.. et tonnes de bfàaerie, les alun-
bica et cuves à l'usage de la distiUi\ion d'eau~dc-Viè;
2° Les ustensiles néceuaires à l'exploitation des gr~des
aaines, comme for1es~t papeteries. •
Art. 24,.La rédaction de cet article pourrait inspirer des
iuquiétadei' .am acqlléreun de domaines nationam. Ne
aelwit-iJ paa prudent de le modifier iaimi : ·
.. f".ette diapositioo ne s'applique point am domalnès na-
• tiouu vj!odaa en vertu des lois portées 'depuis 1790 ,
• et dOllt léa acquéreurs n'ont point encouru ·la cWcb4'nee. •
Ait. 25. Si.pprimer: la ,,... d ploœa ~; et au lidu m
de t:1'onMu pu/Jliu, mettre lu ,,..,...l"OIJI#,

,,, •"· ,s. .,.. ., "1h - ~,.,,...,,, ~ t'amcre-
y ajo11tat 2 «· 4fWil• •'• poar,.. ,.._ tlwe ~YÏllca ..,....
eat
"'~cJ.'"aaejmte-~IW. •

Tll'U n.-ua. 11,-nJ~.. J.". .


m ArL 23. A moim que le chaqgemena • .............
. . cbq•"opri.MaiN s.P.~ . . .. . . . .:
TITR:E: ID. -:-<'.lfAP. 1ir. .

m Ân. u el 1a. C-0 ic&.WQ. a ~PlllfO«tl\l d~ l{eu à


ae mullilado de prcdl, ._ le~lt ltt frw . _ .
lei p~tentioDI dei p~tie1 in~rellée..
11 Ql jlua aimple 4'...uniler l~ Cmup MJ f\Wtf ~ti~
qai •'1cq11i•l"1et ic*r par ÏOUJ"• •
s,, Art. 18, 2 1 alinJa. On dit: • Il n'est pu tena clt .,..._
.. placer de m@me ceu• qul ~fJI afr~héa ou b~. ~r aa
• accident. • Daoa et: c11 lQi a~e1rtieooi:nt-~ 1
On pense qu'ils ne doivent pas lai apeartenir~ r.,rce que
souvent il dt!penc!rait de l'asafruitier de f'alre aatlre les ac-
cidens; et que, d'ailleurs, l'arbre qai ne prodmt· plus eat
hors de l'usufruit.
On &terait toute équh•oque , en ajoutant: mals ils apptll'-
tiennent ,,,, propriélaire.
'°' Art. 31. A,u lie~ du p t ent14ru, qui sc:r~t susceptild~
d'âre diversenaeDI: entendu, il vaqdrait peut-'tre mieux
mettre: • le rétablislemen.t à neuf c\e•
poqtres et des cQu-
• vertures. •

•u An. ,~. Cetic clîlpqaitiC?• ~ flop A. .tile; il'w- ~~
d'abuser d'une pers~ IÏ.1Qplc~ Pq \Wlf~· «;9Rlfll!\~l­
cii&efoil à le. Y@lct fQJJr ~ avaqt. Ç.q~ ' IPiÏlt ama
l'WwilÏQii •jouir• l'ilifére& cl» pr.ix. ·
Aiui., peur priénoir toqte anrprï.., ij • ·t•Yoqable
d'ajoater : • maÏll il la comel'M· .... l'..._.â W. ~, à 0

• moins qu'il n'y ait~ •


DU TRl'BVMAt Dl! BKUXELLES. 267
TITRE IV. - Cllü. 1... -- SECT. 11.

Art. u et 13. Les ptél&MJ'tidnS d'après lesquelles le ISJ·


projet de Code civil rlf'* llDk•1as on non mitoyens lea 65'
...n t1e Mparatioe ae •'ID&eùeaa f pa ÙI ~s ..b&tia
a•an• Ja pùlidti.ft in Ceù; mail il a&aeraitpu iaatikck
l'upillier.
Celle blGCliicadon pourrai& faire la. . .tière cl'a troi-
si•.. aliaéa, • ldile de l'article i3, ainai c:onça:
• A l'é9d ae. mlS's bat.it &Tut la publicaiion du prd-
• 1ent Code , la présomption de non-mi&oyenoeii se cMter-
• ldÏnera pu let llWfllM!' pricâlcm~tnL aallée•clau claa'1le
• lieu. •
Arl.. 18. IA _ . mitarell étut - proprilié com- 657
ldüdd' . . . . . . .proptlMlint .. aoil M'Oir le droit d'y
pt.d!t poldtel CMt t0liN aa-clelà • la •oitié de 1'~
O. ~-mfem ncort par là le ùnpr clc la 1:~
des incendies. .
L'épaissear c1es JQ011 '8ito7ea1 denait Caire un objet de
police dam chaque liea , relatiTement am: éclificea servant
d'habitation : elle était régi.se par les municipaHtés clans lt
plaput des ccnam.unes dei 6épartemem fteuis. Cette aur-
yeilJance eat propre à préTenir les acciden1. Il faudrait la
maintenir e& l'étendre à to11tes les. villes et villages de la
république, en accordant aos: municipalités le pouvoif de
faire des réglemens de poJice 111r la éonstruction ou re-

ceoclie"" .
conatruction des bttimens , no&arrnn~nt pour éviter les i.n-
. . .
L'article 29 de la loi da 19"juillet 1791 a maintenu pro-
..
risoirement les réglemens relatifs à la voirie et à la construc·
tion des bAtimens, ett. Mals, outre qu'on ne connaissait
~re at telles c!isl'Ositions .ple dans les gruaes 'rille9 de
~ance, et qae l1mr tonse"atiori ft'esl que tmrrieo.ift, flè
aerail icl li!! lita d~ airt ce qui eera •ït mr cette nratiêre par
mur Mesnn g~~ale. · ·, .. · ·.
:a68 O.ISEllVJ.1'101"5

LIVRE lll.
. TITRE l•.
CllA:PJ:TU II.
7~ ArL 21. Le clroit d'aubaine paratt incompalihle nec la
pHncipes da Gcnwernement français. Maïa l'aclmiaioo- des
étrangers à recueillir lea successions ouvertes en Fnnœ
serait nuisible à l'Etat, s'il n'y avait pu de ~procité,
parce qu'elle exportÛait une partie des richeues sans com-
pensation. On devrait clone terminer l'article par la coocli-
tion de la réciprocité.
1•1 Art. u , 3• partie. Ajouter: " à moins qu'il n'ait été dans
" le cude l'ignorer, ou que la justice n'ait été infonnée par
• une autre 'nie anat qu'il ait pu dGoncer lui-mhe...
73• Art. :aS. Lei fautes 6tmt penonnelle1, lea enW.. de fia-
dipe· devraient lui âre sahstitoa par la loi. La peiDe da
père tomiaterait dans Ja priTation de IJ jouiuance des •icm

• •
que sea enfam recueilleraient à aa place••
CBAP'. III. - 8BCT. Il.
7, 1 Art. 36. Il y a souvent une ttès:grande di1proportion
d'!ge entre des frères et sœurs. Les petits-enfani des atnés se
trouyeraient pl:cés clam one co6dition trop déCavorable ; ce
. ierait les accabler d'une double privation , que de les ex-
clure du droit de ·représenter les parens qa'ils ont eu le
malheur de perdre, dans une succeasion que ces mêmes
parens auraient ~cueillie s'ils avaient encore existé.
On propose donc d'étendre am: petits-neveux le Mné6ce
de repréaen~tion, c'est~à-ilir~, de le.porter juqu'au 'lwhne
degré, suivant la ~omputation da droit civil.

757 Art.
CBAPlTRB IV.
.
SS. A ne comulter que le vœu .de la nature , la
enCao.a n• bors .n:lariage et reconaus .Ôn• le même ûtre
à la succeui~ de leara pères et mères que· les eofans ~i.­
times. Ce n'esL donc que par respect pour Jea mœars, et par
DU TlllB'UNAL DB Bl\'UXELLL'I. 2~·

la faveur que l'intérêt llOdial doit aa mariage, que la loi


civile admet une diSLinction entre les dro~lt des uaa et des
autres.
Cette considératioa fait penser que ·ta q~té lim.iUe a11
qaa11 est trop mo4ique,. lor1que lè père oa la mère ne 12'iue
point de descendans légitimes; il'semble qae, clans ce ca&,
l'enfant naturel ne doit· être privé que-d'if~ portion . .ez
sensible pour qu'il •e soit pu traité .avec la mfme ra~-
10e les man• légitimes. 1.

La portion cle.cbaqae enfant Dital'jtl devrait •'éhver aQ


dem tien , 011 an moins à la moilié de la part qu'il aurait ea
le droit de prendre , s'il était né en mari-se, dans la sac"';'
cession c1e 11e1 père et mère qui qe laiueut point d'enfans
Mgitimes. .
Art 6r. OWigèr. l'enfant nuare.I à Caire l'avance dei 1'•
frais, c'est le n!cluire à l'impaisaance :de· (aire Taloir aea
pn1enaion1; parce que le plua communéfllenl l'enfani na~
tarel est sans ressource , il ne faut pas que la loi lui i;-efuae
d'une main ce·qu'elle lai accorde ae l'aatre.
L'enfant doit .reater dans les termes du droit commun
pour l'exercice cleaes droits,
La aeconde série de l'article 61 pu-att clo~c devoir &lre
supprimée.
Art. 65. On propose de rayer le mot qualiti, qui semble 1'J
rappeler une distinction,'
CIÎAP. V. - SBCT. II.
Art. 78. L'hérltier conserve son droit jmq11'à ~e qae la 110
république ait prescrit. Cependant l'articte pone qWaprè1
trois publications, 'de qnim:ain~ en. qninzaine , elle eera ~
.claré'e ~ritière : on pourrait induire de là' qa'apff~les troia
publications le Yéritable héritier serait non recev.We à .ft.:.
clamer·; ce qui serait injuste.
Pour prévenir cette difficulté, il convient ae rayer ces
mo~, m-a tliela:tie libilière , et de râlai~ le droit êJe la
république à la mise en posselsion.
'8f0 OllUAVA.'rlOlfB.

œ&PlTHVl.
71a At'I. ~•• fin e11 lle 41iS1811timeac .ea&re lea h&itiers ma-
jeurs, la part du renonçant accrott à celui qui accepte.
· le ·faicdllé <d~iuüaer ce.qui Jurait üi! ~lie id111 IYaatlgem
au ·4H'unt t1e doit .e1re lt.ieHe 'fG'à c;em .._ ....,. . . .q.u .,
10nt pH ~çahhlde a~obiifer.
771 :Art• .t5. ()a ·pen• 411'il .ue ·fat •PU 1jaget' -l'.iialtD- 9
1nli1"«1ueiracceptaeioa taoite ritutie de la iH&are 4la ~
Ainsi' on donnerait moiu de prie à rlll'hïarm.... ·-
t&!ige&it 1l'ertitle,~ •• •dÎllDt·:.• 1L'aoceptaliOD •-tacite,
• toetel les foil•9Je l'Mritier •falt111D &aterf1Jllil.n,-.~itile
• ·fiire qu'en .qullll~ •'hmüer. •
~11. 12'3. f.ea ·i~a..dfupe ·111ccelli•· 1f&UDle1oe pee-
vent ~tre utilement dé~ndm que par la personne .q.;.. a: i..
piêces ·et'l~s tenaeigneau• aéo.-i"9 :ril Ml'&it c\u~x
8e lea ·c:on6el' ·iadl~pt ·1 .MQant. dliniliiülas qae d1~rJ5rlil6
ncaote·pourrait1 éwôï.'·de-coldeletdiou~~ ....._
uaax.
Le curateur aomm~ .en ·:exécatioa' M i~cle ..u1 .a.tii
Semf!llrer ·chttgé de-ioepr'4eater i la •suaceaioa ,,.. .te par-
tout où il s'agit de la défense de Ml int.é..._
100 'Pourrait ·donc· suppMmer. l'oart. :aia3.

••t
. CHAPITRE VII •
Art. 132. On délire que l'arlicle.J,wJ~qut lie jage qJl.Î sera
chargé d'apposer le1~,,JW. .
· P.QU\aviter •• ._,...ieu,cle.}A»'gligtAtetd•.hérieiers
araflun,•e,iele la·,;on~cet.ar4ive ~.,polln'.;.\ a~~rir
le. GDmlnÎmire -t.i ~er.umeat,. il •faiWr.ait. M.Jr.ger. Je
amte.,.•··liitaul'ftell&ir .}!,oAf.ier .iePll .d'app•r. M:a ,,ceJléf:
ensr.c:etle ~-el\,, il •rriveJ!a'f&~Jltt,llt. q•e. l'.optr•.;.Qn
obûenne l'effet que la l.oi veut lui.clo.wi-=r·
•o- .t.Aid. 1ra5:11et . :iiii8..Lul4ïqqai&i_. ~~.daua ces arli-
11" deereaat~liée• èila·111Jüèrei.et -· titt'e 4s ~ns, où il
s'agira d'examiner jusqu'à qael.poi11t il.peut ltre jJJSle ci

J
DU TIUMJtW.L .n •vxu.LES. •1•
pdltitpae 4e h •driler àil1'g•d•dea.i,.._...._,., mrlèatiea
ligne directe dea~nlla!Mle.
·Â'PL r6,. Le pne ·rt fo iila - 'C9lllÎtiré1 · c - ane '''
mêllle 'JA!r.IOaae~ le 611 4fUÏ Ti•:.de eon Cfhèf' à ·tmeisar....
aioa a ipoar t.im: • ~seelM1Mlet • doDatlliM.
En l'admettant aa partage aalll obligalioo de rappal'W,
lel"ll 1Jh41be ·4(n'il l ·ll«e}*! la :aacaaïon ide. sou pèfe, ~eal
L'Elldb- .ut ta >tâe •d1ae . . . . >petlffllne · • ·IMbaagea·~..
mités, et tela qu'en résultat la quotité .oit l(lllliWe • à
presque totalité de la succession. .
Ain.si ' le fils qui a accepté 'la aaccesaion de IOD père ne
ftolt 't>as•@trt ·afap'elfR ·ae f'llWOl'ter à 'J'h~nMit~ à la.-fle il
ne!it 8e'ldbldl'ef'9 4oli•lions1faitea1aeptetnie'r.par.te.4«mt.
1Dn "aldins 'IJa tll)p-.!dle au "rappo~t "De lrolt a•o'ir u... ·~

jUSlfu'à 'toncarrence lie la quotité élUpoalble ·par pr4ciipdt ,


et b'D1's•par4, lorsque le donateŒrTh aill'li 'Ol'dou!M,- ~·q1t!U ~
s"agft pas d'aœ•cc~on ·en ligne ·dittète d~oe1clnlé. ·
1ttt. 1'67. lf>"ilprla·eet 'article, ·il 'ltl'ait >trap rfaoite ide '''
trotnper'la prt!"°'}'tn~e ee~la 1oi'Ml~ 1ta :fiution·de·ta qtiet&~
auponibte '~ cliviaartt·~dtre lea~~' ddol'l'uruelllement
l!àt'Sucœssibte, 1'objet3e la donation, 01U!ll l'ap(lli....._•
profit de celai qui o'eu paa héritier présninptit .

·les 'tltrl!sau ...,.Û·•.r·


lltmatidtU·'êt. tW --ère
If.es èlUptmtidua tte cet artic:h! •doi1'etlt ·~ ~dlàt"r 1nec
ilpoo, 1cle
quseHes ne·p~·pas1 ttap de:latltb.lle ,,,..., lalireote-
m~t 11.es'avâltaguque-'la· loi ~ntencl.pr.-hiber.
'J\tt. '186. :~11hiele ·~ l'a~o·du.lf•lt~e dea m
1 bype~·teÏ.fl'iil'e1t'~taMi cH.•le pN>jet detCoae·ciril,
almi que la•tr~ par1 ~· . . .1.etfel:de 1!1cae.··60·..m--
.ata ·9Ul'ce1 ll.t11s•peilats, cl1111 lee·olleer:NtÎGlla .à fli111n.., la
.matière dd"""'~ës•ta:tftlllltioa.cle.a•pWlflMM· ,
TITRE li.
CHAI". '"· - &Ecr. IV.
Afl. 3o. Une ~eoYeD\ieo doo·t. IA ·eau.se 'D'est ;point ex- 11h
272 UUEBVATIOM
prim6t n'a qaelqaet'oia pour îondemen& qa'aae caue iBi-
cite : elle peut être aussi l'elîel du dol et de la arprise.
Lonque de Cortes présomptions s'élberat sur l'illégil.imité
d'une convention non camée , . le juge peut charger le
créancier, ou celai qui fait mage cle la pièce , de prouver
lacaue.
Cet amendement parait néceuaire pour ne pu mettre le
juge dans la néceuiU de sanctionner aue coaveolion dont la
CHIC est mspecte. .

CHAP. Il. -SECT. I...


11'0 ArL 38. Da'm lea départemens r6ania, et dam une partie
.UlfS notable cle l'ancien territoire de lt répablique , l'expro-
priation, à l'égard cles ti~r•, ue s'opère qoe par les œutTel
de loi i jasqae là la propriété est censée résider en la per-
sonne da vendeur, ou de celai qui aliène, saur quelques e:l-
ceplioos' relatives a~x contrats de mariage , à la cornmo-
naoté conjugale , a11110Cceuion1.tel&aDJentairea et a1' inlutaJ.
€et œun"u de loi consistent dam la déclaralion faite sur uo
registre public, oo livre de i.nutations, par li.quelle l'un ee
«leuaisit de. la propriété de l'immeuble dans la imin de
l'autre, qui eccepte. '
On teaail ci-devant dea livrei de mutations dam chaque
juridiction panicaliè~. Depuis la publication de la loi du.-
1791, la œavrea de lQl ont éié rempl~ par la aeale for-
malité de l'ioscriplion ar !c registre du greffe du tribunal
civil ~e l'arrondillement. .Celte loi avait ·donc coosené le
principe, eu changeant la forme: il subaiste encore, au
moins. par rapport am: hypothèque~, ùna la loi du 11 bna-
mair~ • '1; maial'articledontila'igit le-cUtruitenlièreaneDt,
et porterait une at&einte mortelle aq crédit public••
C'est d;ans la certitude du moment où la propriété peut
•tre acquise , liée au syslême de la spécialité 4es hypolllé-
que1, que l'on trouve la pleine lécurité de l'acheteur et da
prêteur. Toua les ci-devant Paya-Bas, tan& français qu'au-

..
'
OU TlllBUlUL DE UUULLU.

lrichiesas, tloivent à cette partie de leur législation, l'étal de


prospérité oà les laabitans de ces pro't'Încea anieot pot'té le
commerce et l'agriculture, parce qa'elle y était la bue du
crédit public.
On propoee donc de la conaerver d'après les dispositions
de la loi du......... : 1791, et m&ne de l'appliquer à toutes
les parties de la république , a&aendu qu'il importe que
toutes les mutatiou soi~t connues, et qu'elles ne puiueot
avlr d'effet, par rapport à un tiers;. que du joQJ'· où
l'io'scriplion en aura été faite IW' un registre tenu au greft'e
du tribunal de l'arrooclisscment dans lequel les immeubles
sont situés.
CHAP. lV.- SECT. In.- Jhn. m.
ArL 1So. Il semble, d'après la seconde série de cet ar- nS7.
ticle, que les frais de consignation sont à la c~~ du d&i-
teur dans toua les cas.
Cepeodant , lorsque les offres rielles ont été refusées , et u~
qu'elles sont décl.aréea ~santes , les frais postérieurs de-
vraient ~tre supportés par les créanciers. Il faudrait donc
ajouter : " Dana le c~ où les offres !'éelles seront déclarées
• auffiUntes , les frais postérie11rs sont à la charge du
• C(rûncier. •
CHAPITBB V.
Art. 220. On propose de supprimer le n:iot /Jourseoil, et 1h9
de le remplacer par cew:-ci , contre les üulioûlw no11 mar-
t:luinth, afin de ne pas -laisser subaUter l'équiYoque dans •
l'acception cla terme par rapport am habitans des cam-
pagnes.
ArL 233. Les dommagea-iotérfts aout un accelsoire du aU•
principal , qai seul doit entrer dam le calcal de la quoti&é
à laq1Jelle est fisée ~'admiuion de la pretm: par tânoios.
· Art. 236. Toute demande qui a pour objet mie came U... 1345-
134•
dépeodaate est ane action particulière. Si elle ~tait form~e
dolém•, et qu'elle o'excédh pu 150 lima, la preU't'e
serait a4laûae : on ne "f'oit pu de motifs daam poar la
111. 18
OUEBVATIO'l(S

refmer lonqa'elle fait partie &l'une instance dam laqaelle


pluâewrs che& él~vent la lomme an-delà de i Su fram:s.
La disposition de l'al'licle tendrait même à multiplier les
inltances pour se ménager l'admission _de la prean teiti-
moniale , en faisant aoLant de procès parlicoliera cpa'il y
aurai,t de cheû de demddes.
On pen1e ~'il ut pbu conYenaltle de 111pprimer cet
article.
TITRE IV. •
ub Arl. 1", 8• série. La stipulation de la contrainte par corps
contre les fermiers répugne à la nature du contrat, qui est
l'effet d'ane confiance réci~e ~ntre le bailleur et le
preneur.
EJle est ihjùrieuse à la classe des cnltivateurs , et re-
poaMée paf l'opinion, surtout dans les pays où les fermiers
ont constamment joui de l'estime due à l'ét..tt le plus utile
de la société.
Elle est inutile , parce que la loi assure suffisamme11:t •
d'ailleurs, le privilége .du propriétaire.
Elle eat inique, en ce qu'il n'y a pas de réciprocité contre
le, bailleur qui manquerait à ses engagemens.
On pense donc que la huiti~e série de l'article doit être
supprimée.
TITRE V. - CHAPITRE Il.
2023 An. io. Les dispositions de cet article sont sabordonoées
a• ay~e des hypotbèqaes et ~ la vetde forûe , sur lequel
il sera fait d8$ observatious aux titres où la matière Cil
traitée. • ·
aos' Art. u. Il semble qae cet artide rende ill~irea la &.-
positiou des art9:les 8 et 9 de la même aection~
Lonque la cautiMt a requis la discaslÏoa .da déhileor
prineipal , i~qoé les Liem, et uancé les deniers néces-
UÎTes; la demeare du créancier doit oJM!rer contre lai aae
6n ••on recevoir : autrement , les démarthe5 de -la caaliœ

DU TRIB1JNAL DE BRUXE.LLES. 275
deviennent frostralQires; car on lui reprend d'un cAté le
bénéfice qo'on lui accorde de l'antre.
On propose donc de rayer l'art. 11.
Art. 19. Si l'nne des cautions paie et retire le titre, •oll
elle a recours contre les aiitru, chacune poor sa part et
portion.
Ce recours doit être assll'td , qoand mjme elle aurait ac-
quitté la créance sans qu'elle f6t poorsaivie. Pourquoi n'a.-
rait-elle pas la faculté de pttvenir lu frais qoi souvent
so~t consicUrahleà par le c\roit d'enregi•ement? ·
En payant avant aucune poursuite , elle a veillé à l'in-
térêt des autres cautions , qui peuvent la rembourser ~
frais.
Ces observations déterminent à demander la suppression
de la seconde partie de l'article 19.
TITRE VI. - CBAP. t". -sECT. 1n.

ArL 8, 3e lirie. L'au~benticité du bail n'empêcherait aiH


point l'abus que l'on pourrait faire de cet article, pour ab-
••
sorber, par des fermages ;tcquittés depuis long-temps, les
droits des autres créanciers. On tromperait souvent la
J,onne foi de eem:: 41ui auraient contrac:M a.-ec le ferm~er.
La distinction entre le INail a.tbentique et celui qui ne
l'est pu est hors de la nat.re du contrat et de ~effets :
c'est la ~ de propriétaire. et le caraclère'de la dette
qui donnent le privilége sur lea meubleL
Ce privi&ége IUI cloit être ai tmp restreint, ai trep
étendu; et l'on pense qu'en le fixanl, dans tous lel' cas, à
ane aoaée d'arréragea eL à la.co~rente, ce terme suffit pour
auurer le droit du propriétaire et plléftDir les abus d'une
trop Ieague eawi•. • . I
On estime aussi qu'il est dangereux d'accorder an pri-
vilége pour la aemencea , à anoiDa de soumettre celui qui
la vend ou lea Ceuroit au fermiert à des fonoalitéa telles,
tp1'à t'aMle d'aae slipalalio• aia~ on ne puiaae pu ruiner
18.
OBSEB YATJONS

la masse au préjudice du.: propriétaire et des autres créan-


ciers.
2101 9• s~rie. D'après l'usage le plus généralement reçu, les
4•
gena de service s'engagent pour u•e année, et ne reçoivent
leur salaire qu'à l'espir!tion du terme. C'est one raison de
leur accorder le privilége pour une année de salaire.
Cette série donne encore lieu à une autre remarque. Le
priTilége des gens de service , et surtout des gens qui ser.eot
chez les laboureursf parah trop reculé. ·
On propose de cèsser le privilége de leor salaire·, immé-
diatement après les frais fuoéraires.
TITRES VI, Vll et VIII. - Du hypathèquu, ldtres Je
ratificaiion et ventes forcées.
Ces titres sont l'objet d'un travail particulier.
TITRE IX.
CBAP~TRE Ier.
9o9 Art. 14. Ajouter: " ni à celui qui le dirige comme mi-.
nistre d'uo culte. ,.
CBAP. II. - SECT. In.
Art. 16. Quoiq11e l'on ait peu à craindre de l'abus des
dispositions d'on donateur qui laisse dea enfans ou des-
cendana, néanmoins la quotité du quart est trop ~omid~
rable. L'expérience a démontré que les opiniona s'étaient
souvent divisées dans une même famille: cette ·diftl"5ité de
seutimens peut produire de longs souvenirs; et causet" des
injustices.
Les frères et sœurs tiennent immédiatement lear patri-
moine d'une source comm1111e ; la faculté de se priftl' res-
pectivement de la moitié de leur auccession doit être res-
treinte.
L'oncle aurait également trop- de latitude à l'égard de as
neTetti: ;'et, puisque l'équité réclame le béoéice de la re~
sentat\on en faveur des petita-neveax jusqu'au swème desœ~
DU TRIBUNAL DE BRUXELLES.

ainsi qu'on l'a observé au i.titre des succes&ions, il faudrait


limiter le pouvoir de l'oncle donateur à la ~éme quotité
pour les petits-neveu qqe pour les neYeox.
D'un aatre c6té, si l'oncle est tenu de laisser une quolité
quelconque à. ses neveux, ceux-ci, par réciprocité, devraient
être subordonnés à une même disposilion; ce .qui s'entend
aussi des petits-neveux.
D'après cela, on demande que l'arti~e soit ainsi conçu :
• Les donations , soit entre vifs , soit à cause de mort , ne
" peuYeot excéder le sixième des biens du donateur, s'il
" laisse , à son décès, des enfans ou descendans; le tiers ,
• s'il laisse des ascendans oo des frères el sœurs; la moitié,
"·s'il laisse des neveux oti nièces, petits-neveux ou petites-
" nièces, oncles ou tantes jusqu'au sixième degré, suinnt la
• computation civile. ,,
Art. 19. Si l'on peut dire que les successions so.nt du 919
domaine du droit civil , oo se défend avec peine d'on sen-
timent contraire, quan.d il s'agit des successions des pères et
mères ou aïeuls envers leurs cnfaos et descendans.
L'égalité entre les enfans est dans le vœu de la nature.
Il semble qu'on doiTe &ter aui: ascendans josqu'aa pouvoir
de blesser, même· le plus légèrement , on droit qui dérive
d'une source aossi sacrée : par là on leur évite le malheur
d'être injustes, et cle troubler par des dissentions entre leurs
enfans , la paii: qu'ils doivent lear laisser comme le premier
de tous les patrimoines. Si un descendant a mérité quelque
récom~nse par des services rendus, il est jiiste qu'il l'ob-
tienne ; mais ce n'est plus dam sa naissance qu'il trouve son
titre, c:'eat dans le fait de ses services ,.et alors la cause en
doit être loyalellfent exprimée , afin qu'ayant la vérité pour
base, elle reçoi...e l'hommage de la justice, si elle é~it témé-
rairement censurée : qui sait, d'ailleurs, si, dans l'état
actael des choses, des familles malheureusement encore
pleines de préjugés, n'abuseraient point d'une faca.lté aussi
éJendae pow prolonger le droit d'aînesse?
OBSU V ATIO'ltS

On est donc cl'aria que le tleacendant ne paiae jamais ftre


di~ . . rapport de ce qa'il a reçu à titre gratait.
li penl être récompen~ da 1enicea rend•, loncpae la
came ea eat esprùaée et eonforme à la vérittf.
CHAPITRE Ill.
910 Art•.33. Il vandrait mieux spécifier les étaLl.dsemens
d'ulilité publique, pour ne pas lai.uer des idées trop géné-
rales sur la chose.
CHAPITRE IV.
941 Art. 41. Ajouler: " Elle est encore nnlle, nonobstant
" la tradition réelle et l'état eslimatif, si elle n'a précédé de
" dix jours au moins la faillite ou déconfiture d11 donateur.!'
939 Art. 55. Cet arlicl~. suppose des bureaux particuliers
d'iosinualioos.
Viosiouation peut se faire au gretîe du tribunal de l'ar-
rondissement, ce qui évite an établissement particulier.
957 Art. 63. On pense qu'il y a lieu à supprimer ces mols :
à moins que dtl11$ ce dernier cœ.
CHAP. V. - SBCT. 1"•
ArL 76. La rédactioa n'est pas d'ane ia&dligenee Ull!a
facile; OD croi& qu'elle terail moins IDICeplible de ate, à
elle ftait reodue -na :
• Le Mfaut de 1Urvie ne peut être oppoM, 1o,..oe la
" mort du donateur a été IUhite, ou caUIH par quelque
• accident.•
CHAPITRE VI.
1 t1 '"!) ArL 144- En laiuaat am ucendaas le pouvoir de faire
les partagea, il fa11t 1e prémunir coutre le aentiment cle
prédilection qui pourrail let porter à commettre des iojUl-
tica. Ua partage entre les desceodan1 eat an acle dua
lequel on doit trouver one égalité auui rapprochff qae
poaaible.
D'an autre c~té, la seconde partie de l'article mppoee
que l'ascendant peut avantager un de 1e1 deacendans, 1Yec
DU TlllBUNAL DE BaUXELLES.

d.ispe-..e de rapport : nol15 oou ~Cérons sar ce point am


observations qui ont été faites à l'article 19, chap. II,
aect. l"du liv.111.
Il est peut~trc bon d'ajouter ~·eo combinant les dem
dispositions' telles qu'elles sont présentées dans le projet de
Code civil , oo remarque que l'un des ascendans pourrait
emporter, en certains cas, au-delà des trois quarts de la
succession, et que , dans toutes les hypothèses, s'il recevait
par préciput un quart sans, obligation de rapporter, et que'
par l'effet du partage, il f6t encore loti d'une portion 901"-
passaot en nleur, de près du tjers aa quart, celle de 1eS
cosuccessibles, il s'ensuivrait un avantage tellement énorme,
que l'on y venait renattre les anciens statuts, qui sacri-
fiaient à un seul tous les autres enfans des mêmes père et
mère. ,
Ainsi, la lâion do sixième parattsuffisante pour fonder la
demande en rescision du partage fait par l'aacendant. Quant
à la seconde partie de l'article, elle doit être supprimée',
attendu que la donation est sujète à rapport.
CHAPITRE VII.
Art. 148. La disponibilité laissée dans la main du dona- 1013

teur est contraire à la nature des donations. ,


Une donation faite dans un contrat de mariage , et sur la
foi de laquelle le mariage est contracté , ne doit pas être
illusoire.
· On propose de supprimer les disposition~ renfermées sol15
cet article.
CHAPITRE vm.
Art. 16.. C'est limiter trop étroitement le pouvoir de •0 91
l'époux qui c9ovole à de secoodeB noces, et le réduire à la
ru!cessi.té oo de conserver la· viduité, ce qui ~'est ni politique
oi mor.d, ou de se remarier désavantageusement, et par là,
de nuire à l'éduu&ioo des enfans du premier lit.
On pense que l'on doit permettre la donation d'une part
OllSEllVATJONS

d'en.fant ea propri~, et mpprimer la 6n de l'article por-


tant : d ·~ wvfruit ieukmdat.
CHA.PITBB IX.
Art. 16&• .(;'article suppose un droit d~ fiscalité qai ne
doit p;ts ftre énoacé dans le CGde civil.
TITRE X.
CHAPITRE Jn.
1.jol Art. 21. L'immeuble acquis par licitation sur une sac-
ceasion échue à l'un des conjoints appartient à l'épom, à
concurrence de la quotité dont il élait propriétaire par
indivis. Le surplus devient conquet.
•4• 0 Art. 23. Excepté le cas où la femme aurait été négo-
ciante ou marchande avant son mariage ; car alors la bonne
foi dans le commerce exige que ses dettes soient payées,
meme sur la communauté , quand même le titre ne serait
pa.a authentique, pourru que la créance dérive du fait .de
son commerce.
1422 Art. 31. Le mari ne peut donner eotn: vifs au-delà de
sa part dans la communauté, ·et il doit réserver l'nsufrait.
•W Art. 57. On voit tous les jours des mariages se faire
sans constitution de iot et sans conventions m~trimo­
niales.
On voit aussi des communautés modiques dans leur ori-
gine s'améliorer par le travail et les économies des époux,
et même quelquefois par la seule intellige~ce et les soins
particuliers de la femme.
Cependant, à ne consulter que la lettre de l'article, l'in-
conduite et le désordre du mari n'autoriseraient la demande
en séparation de biens, que quand il y aurait une dot, ou
que les droits de la femme seraient stipul~ par un acte par-
ti.culier.
On pense que les cau.sea de séparation devant tenir à an
principe général, l'article 57.ne peut pas être limité à des
espèces particulières.
DU TRIBUNAL DE BRUXELLES. :.181

La femme peul pendant le mariage-former contre le mari


une demande en séparation de biens, toutes les fois q11e la
mauv~ conduite de celw~i ou le désordre de ses affaires
peuvent entraîner la r11ine de· la communauté ou compro-
mettre les droits de la femme.
Art. 72. Si les hérilie~ de la femme sont tous capables de
s'obliger, la part de celoi qui renonce accroît à celw qui
accepte. On ne peme pas qu'il y ait lieu , à leur égard ,
d'euminer ce qui était le plus utile à la défunte-, parce q11e
nul n'est héritier qw ne veut.
Si tous héritent, ils ont le bénéfice d'inventaire. On croit
donc que l'article doit être supprimé. •
Art. 101. Les dispositions de cet article sont suhordon- 2121-
uis.
nées au régime hypothécaire et aux formalités des muta-
tions.
CHAPITRE III. - SECT. II.
DISTINCTION JV, Le mari étant constitué l'arbitre el le 151'
modérateur de la communauté, l'équité ne permet pas que
la femme soit nécessairement victime de la mauvaise admi-
nislration de son mari ; de là la faciilté de renoncei:.
Cette exception n'est elle-même qu'un remède, une ex-
ception à la règle générale du contrat de société j mais la
faculté de renoncer et de reprenare détruit totalement le
principe , en ce que les choses mises en communauté ne
peuvent plus en être séparées que par l'effet d'un partage ,
et que la renonciation exclnt toute i~ée de partage.
Ainsi 1 toutes les dispÔSitioos ~ la quatrième distinction
paraisaent devoir êt~e supprimées. Elles sont d'ailleur• de·
nature à tromper la bonne foi des personnes tierces.
Art. 145. La femme n'a point droit au préciput, lors- 1515
qu'elle renonce: dès que les effets mobiliers ont fait partie
de la communauté , ils doivent en ·subir la loi.
Art. 149. Le préciput n'étant point une indemnité, mais 1519
une aseuraoce de prendre avant partage, l'accordet" à la
ouaaVATIOM
femme renonçante , màne aa pftj&aice del ctt&cien,
C1e&t tendre DD pi~ge à la coafianee.pahlique, et Compro-
mettre la loyauté do commerce par d~ elames inasil~
j~u'alors dans les peys où il a prospéré par la ~Yériû
des loia contre les renonciations.
TITRE· XI.
CHAPITRE In.
1590 Art. 9. Lorsque la promease de Tendre aura été faite
Terbalement avec des arrhes qui n'excèderont pas 150 fr.,
la preuve de la délivrance des arrhes pourra t!tre admise par
témoins , pour. mettre celui qui les a données clans le cas
de les perdre, et celui qui les a reçues dans le cas de resti-
tuer le double , sans qae de la preuve faite relativement
aux arrhes puisse résulter l'obligation d'exécuter la vente.
CHAPITRE. IV. - SBCT. I".
•'os Art. 25. On se réfère am observations faites sur l'art. 38 ,
sect. In, chap. n' ÛL .n do livre Ill ' au sojel des forJDa-
lités nécessaires pour rendre les mutations valables à l'égard
des tierces personnes.
TITRE XIÔ.-CBAP. 1er.-SEC'l'. n.
1 724 Art. 33. Pour ~ter tout prdtex\e de chicane, il parait
convenable d'ajouter à la seconde partie de l'article, 111111
t1idaaion du qlll#re décaJe1.
TITRE XIV. -CBAP. lV.
il65 Art. 59. Il y a des soci~tés qui, par leur nature et leqr
objet , ne sont point dans le cas de se dissoudre par la n1ort
d'dn des associés. Telles sont celle.s qui se forment _p our des
exploitâtions de mines : elles ne 1peuvent avoir de terme que
pv la C01110mmation de l'obje&, il faatdoDc faire une u-
ception à l'article.
Ainsi fai.t el tJ1'f"bé 1 li 24 ma1iJor an 9, par la ~ com-
11"8°"' la i:ommWû& SiBM 1.Anr.ua., G. V ~un'l.t.ll. ,
Fovamu.
DU 'fRIB1Jl!IAL nt. BRUXELLES.

06urPaliom particulièrt!3 de la commission da trl6unal d'appt!l


siant à Bruxelles, sur lu titres PI, .PII et VIII du lwre 111,
au:r,quelks se troupe joint un trfMHiü complet sur la matière,
rr!tJisé par k cuoyen BEYrS, commissain da Goupenummt
près k mime tri!Junal.
La commiaaion n'a pas cru deYoir entrer dans l'e:sameQ LiT.J,
lil.18,
des c1ifférens articles qui composent les titres VI, VII et VIU ch. 3.
da line III du projet de Code civil ; elle a remarqué que
toatea les diapontiona de cette partie du Code sont liées à un
système vicieux daas son intégralité : c'est donc le sysùme-
proposé qai doit faire l'objd de ses observations; et, soua
ce point de vue , toat se réduit a11x trois questions suivantes :
Peut-il exÏJler an véritable crédit public là où les ccmtrata
cirils ne re~nt 111r aucune garantie certaine r
TroaYe-t-on celte garantie clam le systême pro~ par le
projet de Code civil ?
Quel est le moyen d'établir one garantie solide, et, par
conséquent, de faire nattre on de maintenir le crédit public?
Lea transacLiou ont quelqnefo~ po\ll' fondement la con-
fiaace personneJle: la moralité de l'individu, sa réputation,

10n industrie, établissent son crédit jusqu'à un certain degré;
mais cette espèce de garantie est souvent illnsoire ; on ne
contracte avec a4carité que lorsque lea engagemens réci-
proques sont assis Mr un gage aolùÎe. A défaut de ce moyen ,
lea tnmutiona commerciales ne se fout qu'avec ioquiélude :
toal dég~nère en agiotage , 011 se passe eo couventio~ usu-
raires. L'homme honoêle cherche un terriloire où l'empire
des lois assure l'exécution de son contrat; il exporte sea
fooda: aimi point de' véritable crédit public là où il n'y a
poiD' de garantie certaine..
La seale garaatie réelle réside dans les propriétés fon-
cières dea con&ractaDs ; c'est donc là qu'il Caat l'établir : la
choie est facile. La woa•e-kn dans le projet de .Code civil?
La rédacteurs du projet proposeQl le rétahliaaemeot du
OBSEaVATJONS

régime hypothécaire tel qu'il existait dam une grande partie


de la république avant la Joi du 11 brumaire an vu : ainsi,
plus d'inscriptions, plus de transcriptions; l'hypothèque ré-
sulterait 011 de la loi, ou de la· convention des parties reçue
des notaires 1 on d'un jugement; elle affecterait la généralité
des immeubles du débiteur ; et les mutations des propriétés
foncières seraient consommées, même au préjudice des tiers,
par le seul effet du contrat.
Dès que l'hypothèque est générale 1 dès qu'elle peut s'ac-
quérir dans les ténèbrts, il est impossible"41n'aucune confiance
es:iste. •
En effet, quelle que soit la fortune immobilière d'an in-
dividu, il n'est aucun moyen de savoir si elle· n'est pas déjà
grevée au-delà de sa valeur, puisque ses obligations reposent
dans des registres secrets , et peuvent être reçues dans les
études d'un grand nombre de notaires disséminés sur diven
points de la république.
Or, si celui qui contracte sur l'apparence de cette fortune
est déjà primé par d'autres créanciers pour une valeur égale
aus: immeubles, il perd tout, es:cepté l'attente d'être enve-
loppé dans la procédure d'une vente forcée, et de supporter
ses frais.
D'ailleurs, quelle certitude a-t-il que les propriétés sur
lesquelles il fonde son gage sont encore dans les mains de sou
.débiteur ?Si celui-ci les avait aliénées la veille de son contrat,
le pacte seul aurait opéré ta pleine tradition au profit de l'ac-
quéreur. Le dernier engagement n'imprimerait plos aucune
hypothèque sur des immeubles échappés clandestinement da
domaine d11débitèur.
Il est donc vrai de dire que , dans le systéme du projet de
Code civil, les transactions n'on~aucune garantie certaine,
. pujsqu'il n'en offre point dans les immeubles, seule espèce
de biens qui soit propre à fis:er la sécurité des contrac&:ms.
Il ne laisse doue que la confiance personnelle , dont le 'ÙD-
ger augmente en raison des gages fallacieus: qu'elle préente,
DU TRIBUNAL Dl BRUXELLES.

ce qui peut faire dire, a"tec vérité, que plus un individu a


d'immeubles, plus il a de facilité de faire des dupes.
En se demandant quel serait le moyen d'établir une ga-
rantie solide, et par conséquent de faire natlre ou.de main-
tenir Je crédit public, la commission a pensé qu'elle se
demandait en même temps quel était le meilleur régime hy-
pothécaire.
La confiance fréquemment trompée sollicitait depuis long-
temps la réforme des abus de l'ancienne législation sur les
hypothèques, dans les provinces . qui n'étaient pas soumises
aux principes du uaotiSBemeat ; mais on sait combien toute ·
amélioration devenait difficile lorsqu'elle blessait tant soit
peu les intérêts de quelques personnages puissans. J..'abus
subsista, au préjudice de l'intérêt public. .
L'édit de 1771 introduisit un mode particulier de purger
le.s hypothèques. Il résalta de l'exécution de cette loi moins
de saisies réelles et plus de 'sécurité pour les acquéreurs;
mais qu'a-t-elle fait pour les créanciers, sinon de les esposer
à des devoirs actils et dispendieux, et même au risque de
perdre leurs créances, s'ils laissaient échapper la mesure uti~
de former opposition?
C'est cepeoqnt cette loi qu'on refond dans le projet de
Code ciru , comme un faible remède appliqué à une partie
du viçe qui affecte tous les orgaties. Pourquoi d9nc ne pas
attaquer le mal dans son principe?
Mais ce qu'on avait inutilement conçu dans l'ancien ré-
gime s'est esécuté en l'an "1UI. La loi du 11 brumaire anéantit
le système de la généralité et de la cl~ndestinité des hypo-
thèques ; elle le rétablit dans ses élémens , qui sont la publi-
cité, la spécialité; ou, pour mieo1 dire, la loi du 1 1 brumaire
fait de toufe la France un pays de nantissement, à l'exemple
des peuples voisins, chez lesquels cette législation a créé un
véritable Grédit public.
Or, en quoi consiste cette législation? Dans un inventaire
public et permanent des propriétés foncières , au point que
OUEllVATJOi"S

chaque immeuble porte avec lui-!Mme 10n propni bilaa. li


lie s'agit q1le de la te11ae de d.eox regilltts, dont r-destiné
à l'iescriJ.'lÏon des actes hypothécai'l'ea et dea pri~ga, et
l'autre à la transcription des actes traoalatifa de propriété.
Cette législation ' ample dana son principe ' facile dam . .
exécution, ouTI"e à claaque propriétaire œ crc!dit Nd ; die
en restreint la possibilité illusoire et dangereuse ; le capita-
lhte plaee ses fonds avec Kc:arité; l'acqaérev eat à couvert
de toute inquiétude ; le atellionat est mécolUIO ; nul •'est
trompé, s'il ne veut l'être.
Quand on contracte uec nn gage a.uré, la capitaux ne
restent pas oisifs :les fonds circulent, lea transaclions com-
merciales se multiplient; toute la richesse de la IOCiét.s e• en
ac lion.
Sou.vent un homme a de l'industrie d des propr~tés fon-
cières, mais l'argent lui manque. Veat-il établir - com-
merce' une manufacture' occuper des MM' le bila de . .
immeubles appelle les capitauK. Les retsaurces ne s'éloigaaat
jamais de celai qui présente Olle garantie infaiUihle. Il e..-
prnnte à des conditions favorables , parce qcie , quel que soit
l'événement, celui qui a fourni les fonds ne cellrt aacan
risque ~ ce qui se fait, au surplus , dans ses relations com-
merciales est pur objet de confiance personnelle , et ne
rentre plus directement dant l'objet da régime hypothécain!,
d'où dérive primitivement la mise du numéraire en circu-
lation.
Qae la commission examine les effets de l'h.y~que gé-
nérale contractée devant notaire , ou ~akant d'an juge-
ment, elle remarque :
1° Qu'elle ne présente aucun poiot de garantie seJide,
puisque , quels que soient les immeubles d'un indmd11, il ne
peut jamais être démontré qu'il lui reste an seul morceaa. de
terre libre, tandis que, dans la spéciali~ et la paMiciti, toutes
les ressourœs sont en évidence ;
2• Que si les apparences d'uœ grande fortltbe ilnmGIM-
DU Tl\IBUNAL DB BBUXELLES.

lière dont les charges sont inconnues peuvent quelquefois


augmenter le crédit individuel , même au-delà de la nleur
mile cles biens, c'est on moyen de tromper, et non un titre
à la confiance publique, ~i ne doit s'a.eoir que aor dea bases
certaines, et non Ar des illusions ;
3° Qu'il doit arriver fréquemment .-e l'homme dont toas
les domaiaes sont libres éprooTe de grandes difficultés dans
ses transacaiC111s, parce qu'il est hors d'état de prouver sa si-
&aation, et flU'il esl r6duit à en fire cru sur pàrole; or, ren~
coat11e-t-il cet inconvénient dans le régime qui consacre la
spécialité et la publicité?
4° Que des charges modiques affectent tontes les prGprié-
lés du aébiteOT, lonqu'mae légère portion pourrait assurer le
paiement de aea dettes; fttlt-il en aliéner la moindre partie,
ses créanciers fomaem. opposition , même lorsque le ter~e
des obligations n'est pas échu; il ne jouit ni do bénéfice du
crédit ni de la libre disposition de sea biens : le voilà en
faiUiœ dans le sein de l'opulence ;
5° Que de la gftéralité et clandeatinité des hypo~
9BÏSlent les formalités effrayantes et ruioemea des saisiea
réelles et nDlel forcées.
En efl'et, toales les fois que les charges sont inconnaea
el que la génttaliJé _est aO'ectée , il faut bien que tous les
intéreasés soient. avertis, afin f11te nul ne . soit jadicwre-
meat dépeoillé de le8 droits : la ·con9éqoeace aécesaire
de l'appel ries créanciers est que, dans un grand concours
d'eppoeans, il y ait beaucoup de contestations et c1e frais.
Ea réslitat, le timbre , l'enregistrement, le greffe , la
honnnes ac loi' les avocats et les baissiers' rongent le
proclait de la veaee ; la plupart des créanciers ne sont. pas
atilement èolloqnés, et la ruine d11 débiteur en est iofail-
liblemeat CODS01Dmée.
En fait d'bypodièqae spéciale et pobliqae, l'expropria-
tion peat se rédllire aux termes d'une vente sur aimplea
alicba.
:a88 OJISEBVATIONS •

D'abord le livre des mutalions inclique le proprœtaire,


et le livre des inscriptions, les charges donl la propriété
est grevée : il ne s'agit que d'une saisie réeJle, el d'appeler
Jes créanciers, toujours connus, pour faire ordonner la vente.
La distribution du pris est facile , dès que la nature et la
date des créances sont constatées par le certi&cat d'ipscrip-
tion. On n'a saisi que la propriété hypothéquée ; on ne vend
.que cette propriété , onlinairement plus que afüaate poor
éteindre les charges , vu que , quand elle se troue atleeté!
aUll· deus tiers de- sa valeur, il est rare qu'elle fonde un plm
grand crédit.
De ces observations il sait évidemment que , hors la pu-
blicité et la spécialité, l'hypothèque n'eet qu'ane chance,
j_amais un gage san.s sollicitude pour le créancier. Or, est-il
possible qu'une garantie périlleuse soit la base da crédit
public?
Que la ~rce d'one longue habitude, que des intérfls per-
sonnels, et le défaut de connahre le miem, aient pe~toé,
pendant des siècles, une législation aussi pernicieuse que
·celle de·l'hypothèque générale et occalle, c'est ce qai 1e
conçoit sans de grands efforts; mais ramener toute la France
souà l'empire d'an abus démontré et détruit, arracher am:
pays de nantissement les principes de leur prospérité : voilà
ce qui résiste au sentiment de l'homme attaché aux i~
de sa patrie. A-t-on bien ré8échi à toutes les coUl!quences?
La commission observe que la majeure partie do nord cle
la république a constamment esisté sous le régime aalataire
de la spécialité et de la publicité des hypothèques. Là, toale
tradition de propriété foncière , toute création de charges
sur immeubles, ne s'opéraient que par les œuvres de Joi-,
c'est-à-clire, par la déclaration des parties eontractaata
faile devant les hommes de loi. Leur déclaration é&ait con-
signée sur IDl registre oavert au public ; rien ne prenait
date que da jour de cette formalité; l'hypothèque ne s'iaa
primait que sur les biens désignés : ainsi, on n,engageait
DU TRIBUlUL DE BR UXELLES.

que la portion nécessaire pour assurer le paiement de l'o-


bligation; mais aussi le gage ne laissait auc1me i11quiét11de.
La loi du 11 brumaire àn 7 avait adopté les mêmes prin-
cipes; aujourd'hui que le proje.t de Code civil fes détruit
entièrement, quelle serait la conséquence, si, par impos-
sible, le systême de l'hypothèque générale était rétabli,
et méme appliqué aux pays de nantissement? •
1° L'inertie des capitaux, ou leur fuite à l'étranger : il

n'y aurait de mouvemens de fonda dans l'intérieur de la


partie du nord français , que pour des actes usuraires sur
gages de meubles , à un intérêt scandaleux ; là où les pro-
priétés foncières ont le plus de valeur 1 elles auraient le
moins de crédit;
2° Tous. les absens qui ont emporté dês fonds les lais-

seraient en pays étranger; ces capitaux. seraient. perdus


pour Je commerce français ; .
3° Puisque le sol cesserait de fournir ub gage certain ,
les capitalistes étrangers cesseraient aussi d'y placer des
fonds; ils s'empresseraient même de retirer leurs capitaux.
C'est. dessécher l'unique source qui pourrait ramener l'in-
térêt à un taux favorable au commerce et arrêter ·1cs.
progrès de rimmoralité.
La commission a été frappée de l'impression a_ffiigeante
que la seule proposition émise au projet de Code a déjà
faite dans les départemens· du ressort du tribunal.
Avant celle époque,· les propriétaires· se procuraient
encore des fonds à des conditions lvantageuses; depuis
lors, les bourses ne s'ouvrent plus qu· à -l'usurè. Les ca-
pitalistes, les rentiers, se transfor.ment c.n prèleurs sur
gages de' meubles. Les appartemens, les salons Ju riche
se remplissent des dépouilles du malheureux 1 <1ui olfre
inui.ilem~nt en hypothèque sa maison, ses terres ou celles
de sa caution 1 t.ant est ferte la crainte du nouveau syst~dle !
En un mot , la commission est forcée de l~ dire , si Ja
subvenion du principe de la publicité et de la spécialité
UL 19
290 OBSt:avA TIOftS

ellt un mathe1w poar toute la France, c'est nne calamité


pablique daas Je~ départemens où ce principe avait été
CODl{acré, el à la foi duquel ils doivent l'étal Horissant de
leur commerce et de leur agricukure. Qu'il serait dou-
loureux d'y voir périr uue si belle fortune!
On a dit que le régime hypolbécaire adopté par la loi
d• 1 1 brum:aire an 7 avait élé conçu dans un esprit de
fiscalité; mais, parce qo'on aurait mis le chandelier sous
le boisseau, serait-ce une raison de se plaindre do défaut
de la lumi~e? Rien de plus simple qoe la réponse.
Il est vrai que hls droits sur les inscriptions et transcrip-:-
tiom, et plas.ençore ceox d'enregistrement, paralysent les
transactions. Eh bien ! le remède est dans la réduction des
droits.
La commission peoae aassi lflle \a nécessillé de renou-
veler l'inscription chaque dix années est une dispoaition
trop on,reuse ; 'qu'il suffit de Jè faire avant qae la pres-
crip,ioo ne soit ac4(11ise, c'est-à-dire, dans le cours de la
trentième année ;
· Qo'à l'égard· de l'hypothèque jodiciaire, il faut accorder
à celai qui a obtenu condamnation, on don• le titre est
reconnu, la faculté d'une inscription provisoire sur le cer-
tificat do greffier do tribunal où la sentence a 'été rendue ,
à charge de représenter, dans an délai moral, l'expédi-
tion du jogement défioitir, :mqoel .cas l'hypothèque a pour
date l'inscription prMisoire; ou de faire rayer, à ses frais,
l'inscription provisoi~, si la sentence est infirmée."
Cette disposition paratt nécessaire pour prévenir l'effet
des chicanes da débiteur de mauvaise foi , qui , en retar-
dant la condamnation par des incidens , poo.rrait compro-
metlre l~s droits de son créancier.
La commission est également d'avis que la tenue des
registres d'inscriptions et de transcriptions doit ~re coo6ée
aux greffiers- des tribunaux d'arrondissement, èn exigent
,
d'eux: les 96retés convenables;
nu TBl•UNAL DE BllUXELLES. 291

Enfin, que Je titre da 1aûÏ# réel/a et Wlnles d'immeu-.


Un est déplacé dans le Code civil; et, comme il cooaiate
principalement en fonties de procéd11res:, il appartient na-
t11rellfloeot att Cotie j11diciaire, où il ·doit être reporté à
la saïte dea saisies-exécutions et ventes de meubles, ea
Je simplifiant d'après le syatême de la spécialité et de .la
J*l>licité des hypothèques.
En conséquence de ces réflexions, la commission demande:
1° Le maintien du principe de la spécialité et de la

publicité de l'hypothèque, consacré~s clans la loi du 11


.......
lJ•.3-
eb.10
et
brumaire an 7 , ainsi que de toutes les dispositions rela- :ua,
tives am mêmes principes;
~ ~ne la t~noe des registres servant, l'un à ioacrire 2148-
:a181
les titres qai constituent l'hypothèque ou le priY ilége, et
l'autre à transcrire les actes translatiit de propriéû d'im-
meubles, soit con6ée au greffiers des tribmao:1 d'arron-
dissement ; .
3° Que les inscriptions comenent l'hypothèque et le pri-
vilége pendant trente ans ;
4° La suppreasion ou Wi11Ction des droits qoi ae pet-
çoivent sot les inecriptiona et tramcripûons, et la modé-
ration des· droits d'enregistrement; .
5• Que le cr~ancier dont le titre a· été judiciairement
reconnu, ou qui a obtenu condamnation, ait la facula.!
de faire one inscription provisoire sur le certificat du gref-
fier du trihWlal où la sentence a été rendue, à la charge
de l'.i~scriptioa du jugement· d.éûitif; auquel cas, l'hypo-
tbèo ie remonte à la date de l'insuiption provisoire ; ou
de faire rayer, a ses frais~ ladite inscription provisoire, ai
la sentence est in6rm~e ;
& Que le· titre da saisia réel/a et 11enles tl'immeu/Jla
soit rendu à la simplicité des formes Îtt'ictement néces-
aàires '· ~ l'appropriant am Jlrincipes de la spécialité et
cle la pbblicia.!; et qu'il soit distrait dn Code civil pour
faire partie du Code judiciaire.
292 OBSEllVATIOIU
Tel eat le vœu de la commission 1 qui n'est ici que l'or-
gane des réclamations universelles· des habilaos du resson
da tribqnal. Elle prie le ministre de lajustice de ne point
séparer son travail de celui du commissaire dn Gouver-
nement 1 vu qu'il contient le développement des princip~
que la commission n'a fait qu'analyser.
IJna;e//es, lnfructülor an 9. LATl'EUa, prisdi.ent; Foua-
NlEll, G. w AUTELÉE.
Ohurwllions particulüru sur le projet de sysllme liypotJricoin
formant les titl'U YI, Yll et Ylll, du /i11re 111.
IQlls Pl\ÉLilllNAil\ES.

1.. La législation actuelle qui régit la répabliq11e française


en matière de priviléges et d'hypothèques, ainsi qu'en ma-
tière d'expropriatiœa forcées, ·est contenpe dans les dem
lois do 11 brumaire an 7 (Bulletin, n° 238), rendues après
dix~huit mois de discussion dans les comités des deux cqmeila
législatifs 1 après trois ou quatre rejets pour des négligeo\:es
de rédaction' et finalement approuvées par le conseil des an-
ciens , après une discwsion prolongée et solennelle dans les
deux coDSCi.ls , suivie sur les trois lectures alors constitu-
tioonell~.
Il. La première de ces deux loia, sur les priviléges et les
hypothèques, contient cinquante-huit articles.
La seconde, sur les expropriations forcées, les distribu-
~:;,.
tiona des prix -et l'ordre entre les créanciers, contient trente-
six articles : .en tout , quatre-vingt-quatorze articles renfer-
"'-· més eil vingt-quatre pages in-8° du Bulletin des Lois. Tontes
les autres lois sur cette matière se trouvent abrogées; et ceue
législation renfermait déjà, par avance , un code. complet et
compèodieux de droit civil sur les propriétés fonciùes , les
priviléges et hypP~èques 1 ainsi qu'une instruction ~sim­
ple et très-facile pour les tribunaux, pour les hommes de loi,
el pour tous les gens d'affaires ,•les propriétaires et les com-
merçans.
.nv TRJBlll'CAL DE BnUXELLES.

Ill. En voyant dans le projet de Code civil les titres VI ,


VII et "\,Il, livre Ill , traiter les mêmes objets, le ~ribunal
d'appel séant à Bruxelles a été frappé d'abord du nombre im-
mense d'articles qui ~ormeot ces titres ; le titre VI en con-
tenant quatre-vingt-cinq ' le titre vn encore quatre- vingt-
cinq, et le titre VIII cent soixante-dix-oeuf; en tout trois
cent quarante-neuf articles , lesquels occupent cioqu111te -
trois pages du projet.in-4° de Code civil': il n'a pu se refuser
.au pressentiment .obsc;ur que la multitude de distinctions, de
formalités et de dispositions réglementaires dont le projet
de nouvelle Ugislation est surchargé , pout'rait devenir rui-
neuse pour les malheureux plaidt>•irs 1 destructive de tout
crédit public et particulier, génératrice d'un nombre infini
de procès inutiles; et qu'en un mot , la nécessité de ce grand
nombre de développemens, d'exceptions et de distinctions,
pourrait bien décéler le vice do premier principe sur lequel
le projet de Code serait basé en celte partie, ainsi que la fai-
blesse do r~sonnement qui aurait été fait pour prouver la
convenance de s'écarter des lois do 11 brumaire .an 7. Tout
homme impartial, "tout comité délibéran.t, tout corps con-
stitué qui voudra se faire \ire les lois do 11 brumaire an 7 1
et les trois titres VI, VU et VIII , livre III , du Code civil
projeté, ne pourra se défendre des mêmes impressions; il est
impossible qu'il n'éprouve un sentiment pénible en voyant
ouvrir devant lui le labyrinthe inextricable des aocieQoes for-
mes , et tous les abus 1 toutes les imperfections que. trois siè-
cles d'intrigues dans one cour corrompue , joints aux diasen-
p.oos civiles, aux trotibles et aux usurpations parlementaires,
avaient' accumulés successivement dans cette partie de la lé-
. gislatioo.
IV. Le tribunal s'est défié cependant de ce qui n'était chez
lui que sentiment. Peu accoutumé à former ses opini~ils d' a-
près les mouvemens de son cœur, il a voulu soumettre à un

_,
e:w;.amen réfléchi les deux systèmes de législation foncière ;
celui propo:1é dans le projet de Code , et celui du 11 brumaire
OBSEBVATIONS

a.. 7 1 a~tuellement existant: il a trouvé ~n ciue son opiaioo


raisonnée fât consignée dans ces observatiObs i.soléea , la ma-
tière étant trop importante e.t trop longue peqi' être amcep-
tible d'être trai&ée transitoirement par forme d'obeerntions
particulières sur chaque •rJide du projet-de Code.
ltlt!es .r la différuaf~ldak da d.m sy.Uraa.
V. Presque toutes les nations du nord tle l'Europe aYaient
un ilot cigiJ po-.r les /Jieiu-fonds, entretenu depuis ploaieurs·
siècles.
Leur idée fondamentale à cet égard nait été de diviaer lear
territoire en certaines circonscriptions, d'établir '80 registre
publiç pour chaque arroadissement, et d'imcrire dans ce re-
. gistre toutes les propriétés foncières qui s'y trounient, avec
le nom du propriétaire.
Chaque mut;ation de propriété fut chez eux transcrite •r
ce registre; et, bient&t après, il passa en maxime que le ce....
trat de vente, même authentique, n'était pu tramlati( d.
droit riel de la propriiti (a), mais qu'il ne oon~érait que le
jus ad rem (b), l'action empti venditi, contre le vendeur, ten-
dant à ae faire délivrer la ch09e vendue,. selon l'engagement
qui en avait été pris par lui. Cette .aétion était purement per-
sonnelle contre loi , et ne s'étendait pas contre la cllese eUe-
m~me ni contre le tiers possesseur.
. Mais aussit~t que la tramcriptiorr do contrat Ile ftltle &is
faite dans le registre pultlic de l'arrondi~lhent, la pro-
priété , le droit réel , le jw in re, passait sur la tMe de l'ac-
quéreur comme nouTeau propriétaire (c); sans son fait , nul
ne pouvait le déplacer de là; aucun éTénement ne pounit
porter préjudice à ses droits; il n'avait aucun devoir actif à
(•J Tnulitialt••···· u,,.;..;. ,,,.,.. , "°" ,..,;, ,.n;.. fl'u•ffrt1ntur. Lu 10. •-W.~ iadil.
<•l Le projet de Cod<! •clopte lui-m!me ..1... idée. 6•. m. rit. n. ut. .. oil il dil : • La HDI•
• - GM eGOftGtÎOD , . , latpelle rem•'Hl'6c. lltHI' ... dcw ... L'•dN • ,. ,,.,.,. . . . . . .
li•. Ill. lit. 11. ut. 11, U 4éeline dt: ftdotf lie ..ue cWlniliOA, el il dil : • Lo tndilion .... Î9l
• meÙIH a•op4re par l'ut• uul qui en lnntffte 11 propi-iét,. 1 11..aia qui!) Ul r.c:te qai la
...,....., >h•r llro ootlMqaeat, il .Ot talla Mn' ,., or..... '4 i.i.
(c) Co-• la l,.,ditioa ..........., .. l'ail oie -in l -io.
DU TRIBUNAL DE BRUXELLES.

remplir pour leur conservation; el aes droits (comme les


gens de lQi s'énoncent) étaient conservés en dormant•.
De cette législation jouissaient el jouissent encore le Da-
nemarck et la Suède , la .Prusse , et tout 'le nord de l'Alle-
magne; elle a to'1jours ewté et existe. encore en Hollaude,
dans la ci.:.cievaut Belgique et dans le nord de l'ancienne
France , dont elle a régi à peu près la cinquiè~e partie du
territoire, située au nord de fa Seine. - C'est ce qu'on ap-
pelait en France pays de nantissmunt. La transcription des
ventes.sur le reptre public s'appelait œuvru de loi, atllii-
ritance , . saisuu, vest, mise de /ait, üwutissemmt, tradiJwn
réelk, etc., selon les usages parliculiers des différentes lo-
calités.
Ces différeos peuples crurent obtenir de grands avantages
par cel établissement , et ils les obtinrent eu effet.
1° Chez eux le stellionat ne fut pas connu. Il était méta-
phy.dquement imposSible qu'un homme vendk une Cenne
qui ne lui appartenait point : la première demande de tout
acheteur était l'ex~ition de l'extrait du registre public qui
contadt q~ lui, vende11r, en était effectivement le pro-
priét.aire. Les officiers publics chargés de tenir les liues hy-
polh.écaires étaient dans l' ohligation rigoureuse de délivrer
ce. certificats de propriété , et ils étaient responsables soit de
l'inexactitude de ces extraits , soit du refus ou du. retard par
lequel ils occasionneraient injustement des dommages et ioté-
~ts à la partie requérante.
2° Il· était de même impossible qu'un homme vendtt deox

fois sa propriété : autre genfe cle stellionat, car le premier


acheteur se faisait lranscrire. Après celte formalité, le ven- ·
dcur ne pouvait plus obleoir un cerlificat de propriété ; et
s'il eo avait fabriqué un faux, le second acquéreur s'en se-
rait encore aperçu avant de compter le prix d'achat; car,
recourant à son tour au registre public po'ur s'y faire trans..
crire nouvel ac41uéreur, il aurai& YU q11'1m autre que $0.0 pré-
tendu vendeur était le véritable propriétaire du bien-fonds q1>i
~lait l'ohjet <le son conlr:it. ·
OBSERVATIONS

Ainsi, ces peuples eurent la sagesse de préférer le parti de


rendre impossibles tous les crimes de stellionat, à celui de
chercher les moyens de les punir qu~nd ils auraient été
commis.
3° Les revendications éraient chez eux fort rares et d'une
facile décision. Ces procès .n'avaient pas un caractère rui-
neux par les preuves testimoniales, et toujours équivoques,
sur les actes de possession , que dans toute antre législation
l'on doit admettre.
Ceci est évident ; car, si tontes les propriétés se trouvent
inaltérablement annotées,· avec les noms de leors proprié-
taires, dans des livres publics ouverts à tont le monde, il est
évident que cette écriture , tenne régulièrement, fait retron-
ver en tout temps le propriétaire; qu'elle lève lotis les doutes,
~t qu'elle décide le procès de revendication avant qu'il com-
mence. Tout au moins elle fournit une base extrêmement so-
lide aux décisions des tribunaux. Des tables alphaWtiqoes et
des index facilitent les recherches des différentes propriétés.
4° Cet établissement augmentait, dam l'ame de ce.s peu-
ples, la sécurité et la confiance, ainsi que le respect pour la
propriété, par la seule inaltérabilité des registres qui en
étaient l'image ; et il imprima peut-être à leur caractère mo-
ral, cette prudence, cet amour de l'économie et de l'ordre,
cette franchise et cette loyauté qui les distingnenl encore au-
jourd'hui d'une façon très-remarquable.
VI. Mais cette institution n~ resta pas dans les termes de
sa primitive simplicité : on sentit bientc\t que l'on pouvait
étendre facilement sa bienfaisante influence (a). On voulut,
presque en même temps, que tonl privilége ou hypothèque,
ou tont autre droit riel sur un hien-fonds (les servitals (b)
seules, et dans quelques endroits les contrais de mariage et
les snccessions, exceptés) , ne p{U s'acquérir que par l'in-
••l .lr11clo •4 de l'•dit porpétuol .., B.lgiqao, rendu eu th, · •Nul hoir r4cl h bioaa ia·
• .......... , IOÎt t'a toal par ..oie ou donel:ioD , 10it ea p1rtiti ,,.,. '''°''~.... •• -.. pe9l
• HquHir • IÏDOa pt:r I• . ._... de loi à ee ttlltuêft, ft('. •

/Io) laeon 1 o-1 ~ STaDd ....... de r.eolam• oà lot .... it•l• •I I• -llall . . . . . . . .
1ui...of i. ré,_J. fr'al-nlf!.
·l
DU TRIBUNAi. DE B~UXE.LLES.

•criptimi sur le registre public de f arrondissement de la situati.un


du 6ien , et sur la feuille où serait mentionnée la propriété
elle-même soumise à ce droit réel, ainsi que son propriéLaire.
Les officiers publics teneurs de ces livres furent de même
forcés de mentionner, dans leurs certificats de propriétés 011
extraits , toutes les charges riellu, droits réels, priPilises ou
k1rtJabiuu inscrits. Ils furent rendus personnellement res-
ponsables ( et sur leur cautionnement réel) pour leurs omi~
sions et pour les dommages-inté~ts des parties ; ilA le furent
encore pour leur refus ou pour leur retard.
Outre les avantages détaillés plus haut, ces peuples en
trouvèrent plusieurs autres encore dans la nouvelle extension
de leur idée primitive. ·
Car 1° les transactions hypothécaires y gagnèrent une
grande stabilité , une grande liquidité, une solide confianc~ ;
2" Le stellionat hypothécaire fut de même. rendu impos-
aible; car on ne prête dans ces pays à rente hypothéquée sur
des biens-fonds, qu'après avoir examiné le certificat des in-
scriptions et Tisité le registre public , afin de connaitre les
charges réelles préexistantes. - Le stellionat hypothécaire
consiste :
1° A emprunter one, deux, trois fois en différentes villes,
devant difTé~ens notaires, sur le même bien-fonds, et de faire
banqueroute , en laissant les créanciers, qui tous se croyaient
naturellement les premiers prêteurs, s'entredisputer la pré-
férence sur ce bien ; ·
2° Ou de vendre on bien-fondS c0mme lihre, en recélant les

charges hypothécaires ;
3° Ou de l'hypothéquer encore après que ' devant notaire '
on l'a déjà vendu sans faire la déclaration de la vente.
Tous ces di.fférens crimes sont impossibles dans le systême
de 'cette législation.
3• L'es droits réels, ceux de privil~ge et d'hypothèque, se
conservèrent en dormant :·ce qui fit une grande sécurité pour
les citoyens, auxquels aucun devoir actif ne fut imposé. Ils
OISEi\V ATlONS

ne parent décheoir '~ leurs droits pour n'avoir pu {ait une


telle opposition dennt tel magistrat; Cil tel tem.p1, d'aprà-
telle {~rme , ni parceque le propriétaire avait weadu .à lmr
insu le bien hypothéqué;
4• Daos les faillites, l'ordre était extr4meate11t facile à
établir entre les créanciers hypothécaires. Cucm doit ~
colloqué de plein droit sur le prix de chaqwe me.-fGllds., 1elon
l'ordre des dates des inScriptions exista.tes SU' ce mame bien .
clans le registre public. Dix jours avant la faillite, les ÏD-
scriptions prises ne sont pas valables, et ce pour MvÎet' au
fraudes;
5° Tout acheteur Sllt, a11 ~remiu coup-4'œil, de comlNen
d'inscriptions était chargé le bien-fonda qu'il uait en'Yie d'a-
cheter. JI put s'arrmger pour ses dretés sur le prix, de ma-
nière à ne pu courir le danger de payer dieux fois, oa à ne 1e
pas laisser éviacer par les créanciers laypotbécaires in.tcrirs
sur le bien vendu antérieurement à l'aliéuatioa.
Le tout sans qa'il fl\t besoin d'une purge pùlicpu: œ ai-
pôt du contrat' d'affixioria' de lettres de ratiication'' ni a.
dép6t du prix chez le notaire , ni de toutes les incenitacles ,
délais ou complications dont cette procédure est somm& ac-
compagnée.
Ainsi , . dans ces pays, le malheureux axiome IÎ COllDD et
tant répété en France , Ne paie jaaais trop clùre-..nt œll 911i
achèû sdremenl, n'était seulement pas i:ODDIL Les jariacon.-
sultes eux-mêmes, habitués à celte législ.a&.iqn, el qui n'a-
vaient pas approfODdi celle de l'édit de 1711 eo Franœ, ne
savaient pas trop ce qu'il signifiait , et qaelle pouvait être u
force. Tant il était cena.in et trivial dam ces pays .-C qui-
conque y voulait acquérir un bien-fonds, pourvu. qu'il Ycml6t
ouvrir les yeux, y poavait acheter, ou même prêter..- hy-
pothèque , avec une entière sécurité.
VII. C'est ce sysléme hypothlca~ qu.e la preaùe loi
du 11 hrumaire an VU a renàJ COltUtlllll 'à l'inlégralité cl•
t.erri.&oire de ia républii1ue, e• l'appropriaa.t, par c\inrsts

DU TRJBU?CAL DE BJ\UXELJ.ES.

modwcations , à toutes lea autret parties de aa légialatioo ci-


vile , et ea te1P~rapt aa pre~ière introduction par wa titre
ualier de tlûposilions ûan&itoiNs , tooœa tendant à et bui
a
uoiqu, ee 'l"""'P"' ""citoyen u/Û.p,"'1ithset droit& aa,uis,
ni Usé ""1u icerl.~, pour les parties du territoire à l'égard des-
quelles cette loi introduisait UD droit nouveau.
Plusieurs orateurs cle• deus coaaeiLs appelèrent ce eysteme,
b juste titre, l'état cWiJ da propriirisfoncibes.
VIII. Il est tenip1 à préaeat de doaaer l'idée en graocl du
aysteme hypothécaire que les titres VI, VII et VIII du projet
de Code civil proposent de subatituer à celui qui précède. Il
est presque cOofo~ à ce qu'on .Wvtit dans pl1Uieun partiea
cle la.France régies par l'édit de 1771; c...- iJ faut transitoi-
rement obseJTer ici que la pratique, l'UAgc et la jQl'Ï1pru-
dence (a) ont varié aeJon les tem1>4 et les lie\il, e& qu'ils o'ont
pas même i&é uniformes dans les diverses provinces aprèa l'é-
dit de 1171 , cet édit n'ayant pas été enregistré dans certains
Parlemen.s (tels que celui de Flandre , dans 11; conseil pro-
vincial d'Artois), et ayant reçu différentes restrictions et
modifications lors de 1100 enregistrement dans d'autres Par-
lemens (par exemple, dans celui de Toitloose, etc.).
IX. Revenons aux trois titres du projet de Code. Ils tendent
d'abord à uniformiser ces différence9 de jurisprudence ; ils
abrogent Je9 anciennes formes dans les pays de nantissement,
en rapporaaot la loi dm 11 brumaire JO vu , laqoeUe (aussi
pour ...-ïrormiaer de son cbté) avait, au ClORlraire, géa~alisé
les t'ormts de nantissement pour toute la répol>liqoe.
X. D• le ay1téll\e propo~ atA Code, il a'y a pll.LS cle re-
gia,re11 polllics poi1i1r çbaqee arro--n11C8' dellieés à .&ralL'J·
crire les proprié"8 et les auLaLi~ dee propriétair~ , Ili
po• iu1<:rire, lori ,J,,. contrai, lea prM~es, les ltiyp°'llèq116'
• les autres droits réels. sur les biem., à la réq~iboo ~
créanciers de cea clroils.
!If ,.,.. ln c - - do ~rioio, \la ............. dt ha&lojoa, • t.liaue,-. 4• Jloi..,.
.. loal Io y.._...w., eallot .. la Piconlie , eoil.. cle Bealio, l(UÎ HÎf1DI Il l'o""81ilé dra
naDl-...b&.
300 OBSERVA TIO~S .

L;..3- (Projet, tit. YI, art. 13.) Iéi l'hypatli}qru co1111mtio1uul/,.


1i1.1a-
c1a. 3_
fi _ _i__ J_ r. • , i__
ut celle que la loi ait dépcnurr: ue la 1onne CJ;térieure ua contrats
aec.3.
etada.
a129 (Ibid. art. 14.) Elk s'étend sur tous ks hieiu iinmeu61es pri-
iem et futu~ du débiteur, à moins qu'il n'y ait con«ntion con-
""1fn.
•• a7 ( lbûl. art. 40.) L'hypathèque ne peut rémlûr que tl'u contrat
paui enforme authentüpu.
Et elle eu résulte (moralement) toojo~; car à l'article
suivant on statue :
aiH (Ibid. art. 41.) Il (le_ contrat authentique) anpor* hypa-
thèqru du j,.,ur de sa dat.e svr tous lu im1ne11bfes sitva dans le
terrltoin de la répuhlique et pàrs en tlipendans, poli""' qu'il
soit passé dans /e ressort OÙ lls notoires qui f auront Np IOnl
immatriculis, quoiqae les contractons n'aient pas leur tlemeure
dans ce ressort.
.Et sans doute aussi, quoique les biens ne soient pas .sit~és
dans le ressort où les contractans se rendent pour paMer l'acte,
et frauder ainsi la vigilance de l~urs créanciers.
XI. Ici on voit que, moralement, toutes les hypothèques
conventionnelles seront générales sur tous les hiuu prisens et
fuwrs du contractant par-devant un notaire , et ce à raison
seoJement de l'authenticité du contrat.
(Ibid. art. 41.) La priorité d'hypothèque est assurée à la
première date authentique , laquelle les tribunaux pea.-vent
· facilement retrouf>er oprèS COMp.
~lais , au mommt mime du contrat, nulle possibilité au
cré.ancier pr~teur de savoir ou de vérifier si. c'est la premièrT
ou la dixième hypothèque générale que le débiteur consent
ainsi. sur tous ses biens préseos et futurs; car le pdteur ne
peut pas compulser toutes les minutes de tous les notaires de
la France entière : et ceux-ci seraient légalement aotorisés
à loi en refuser l'exhibition et la recherche. Çependant, malle
part ailleurs que 'dans ces minutes, il n'existe d~s traces cks
nu T&IBUNAL DE BBUXELLF.S. 301

conventions ou des hypothèques aolérieures sur les biens du


débiteur.
XII. Ici nous croyons voie que ce syslême a un désavan-
tage marqué et très-essentiel en comparaison du systême de
la loi da 11 brumaire an 7. Ce désavantage consiste dans le
difaut de puh/icité des hypathbfues, et de tous les moyens de
connaftre, Ion du contrat, l'existence et la hauleur des hypo-
thèques préexislantes.
Ceci sera plus amplement discuté ci-après.
X.Ill. Nous c.royons voir encore un second désavantage,
en ce que presque toutes les hypolhèqaes conventionnelles
sont générales sur loos les hierufonds préseru et futurs. Dans
le système de la loi du 11 brumaire an 7, l'hypothèque con-
ventionnelle est presque toujours spéciale sur tel bien déter-
miné, dont l'espèce et/a situation sont indiquées dans le regis-
tre puh/ic, et lequel bien-fonds a expressément été assisné et
oonné en Base par le débiteur contractant, à son créancier
prêteur, polit' sûreli et pour caution réelle et spéciale de sa
créance.
C'est la dem.ième différence essentielle des deux systêmes:
nous la discuterons sous le paragraphe qui trailera de la spé-
cialité du hypothJques. ,
XIV. Il convient , avant de relever les autres désavantages
do système hypothécaire dont le projet de Code propose l 'é-
tablissement, de continuer à développer l'idée qu'il faut s'en
former.
On vient de voir que dans le systême proposé au projet
de Code , il y aura presque toujours concours de plusieurs hy-
pothitfuu fénéra/u . sur l'.intisraliti de la fortune immohilièr~ de
chaque citoyen; èt même, ordinairement , autant d'hypothè-
ques générales qu'il aura jamais contracté d'obligations per-
sonnelles en forme authentique.
Il est certain que , pour un pays comme. la France, où
les transactions authentiques sont infiniment multipliées et
extrêmement fréquentés , où la preuve exclusive par écrit esl
3o2 OUEBTATfO?CS

obligatoire pOUr toat te qei excède la nleur de cetll fi'mc.s


(ordonnance de 1667 ), cet immense concouM d'hypoth~
générales sur toute la fortune de chaque ci\oyen dnaii ~
la s&11rce d'ane honible confusion , non:-seulement quant à
la classification, l'ordre, le rang et la priorité ~es ptiTilég~
et des hypothl!ques ainsi g~éralisés , mais encore par rap-
port aus ali~natiol\s que les dAiitem::s voudraient wre d'un
ou de plusieurs de le'!lrs immeubles particuliers.
XV. Admettait-on la puissance absolue c\'aliéœr, en fa-
veur de la liberté natu relte à chacun de disposer de sa pro-
pmté; c'en était fait des hypothèques générales, et des
droit~ des privilégiés.
Admettait-on, au contraire-, dans un sens absold, et pour
consener les adions hypothécaire,s et privilégiées, que le
tiers détenteur, acheteur du bien vendn, pouvait en ~Ire
évincé par les créanciers dd vendeur·; adieu la p~nce d'a-
liéner de la pl;"esqoe totalité des propriétaires de la France,
et les voilà tous placé~ dans une pei:pétuelle minorité.
Il est à observer que presque tous les propriétaires sont
en meme temps débiteurs par titre authentiqne; et comme
les hypothèques sont générales sur toute leur rortune immo-
bilière., aucune parcelle de celle fortuné, quelque petite
qu'elle fàt; n'échappait à l'hypothèque, aucune ne po1"'~nt
être vendue sans obtenir le consentmzmt UTll.lnime tle IDIU la
criancier8 ftypqthkairu y intéressés. On sait cbmhien eiwent
été insupportables des tuteurs de cette espèce. Nul cfentre
eux n'et\t consenti à la moindre- aliénation, que sons la con-
dition de son painnent ÏntéB"fll; et le ma.lhenrem propri~
taire, poar pouvoir vendre avantageusement un bien valant
10,000 francs, et\t été souvent forcé à payer, par des moyens
&néreu:, 100,000 ou 200,000 francs de ses dettes ou plus,
.si leur totalité et\t monté plos haut encore.
Dans le défilé étroit où le législateur 'Se troUYait réduit par
le dilemme qui~précède, il a dt\ naturellement cherchtr un
sentier extraordinaire pour en sorlir.

1
1

J
DU TB.IBUlUI. DE BRUXELLES. 3o3
Il s'est ~it: Je ne 111tUX pas qru quelques dettes reconnues
aolhentiquemerit !Oient la cause d'une impuissance ohsolue <fa-
J;;ner dlllU la penomu du déhitar.
Je ne~ pœ k plaur .sow la lute/te insupportahle tk l'uni-
ttnalili tk ses créancier• aut'llmtiques.
Qu'il HntÜ donc •ne partü da sa fortune, si cela corwient à
sa inlirh.s, ~me .OS que les créanciers puissent l'e.n em-
p&:her , à raison cle lears hypothèques.
Maû commeje ne Pew: pa1 que les cré~ciers hypothécaires
soi.en l frustrés de leurs droits par cette diminution da patri-
moine cln débiteur , qu'iù soient ô l'inltant forcés tow à di-
tluire, à intJMiüluer et à articulu leurs droiü en jwtice (Projet,
tit. VII , art. 3 ). Qu'ih partagent k pri~ p1"09enu tk la "ente,
se/Dn r~ de la prioriU de leurs ~011trat.s; ou 6ien, si la vente
est faite à trop bon marché, tpâh offrent mr-le-chaml' un prû
plus f11110ralJe poar forcer Pacquireur à .souffrir que fon Hntk
le !Mn par endim p•hlîfw. ( 16ià. art. 43 ):
Je ueu encore que lout cela._se passe ~ont k juge, qui
aplanira lu difficullis incitlmtes, el qui finira par ratifier
la Hnte. (Ibid., art. 1er.)
Je défl:re aûui lJU$ tri!Junautli rupèce tk curatelle qui est
~ ici pour. la~ 'conservation du droiü # t.ow; et san.s
le CJOMenlemmt S•l"f'létif d ratiWilif du trihunal compétent,
aucan eontral d'aliinatw'll ne pourra eflectwunent et irrboca-
6/emenl aliiner l'objet. (Ibid. , art. 2.)
Je ~ encore que, lorsqu'un iflBe aura affiché dans son
auditoire la nom.1 da vauùur et tk l'acheteur, . el la dési-
palion tk rimmeu61e .,auJu ,,0:. un contrat déposé à son greffe,
tow la prWiligii.s, t.ous la crianckn hypotllécaire.s du r>m-
Jor, Piennent 1 tliduin leurs droits en quatre-9Ï~ jours,
.,.. peine tk tléchiance, quels qu'ib soknt (Ibid., art. 48),
majears ou mineÜ1'1, ou a6sms, ou interdits, ou fommès en
~e tk mari, ou adminurrat.eur.s d'hospices ou tk co~-
1DIUIO, ou pripo.fi8 enfin, ou tJBeM- du Gou~. (Ibid.,
an. 17.)
3o4 OBIER~ ATIONS

Je ~ qu'à chaque mutation d'une propriété immeuhk1 ü


y ait une procédure d'ordre entre les c.llancios priPilisiis Oil
hypothicaires du Pendtur, sans quoi point de lettres_de ra-
'tification. Je 11eua; que ces kttrn expri11ll!nt textuellement à
quels créancien pri11i/égiitl ou hypothécaires ayant fait da op-
posilions en temps utik, il faui que l'acheteur distribue le
prb; d'achat, et qu'elles déclarent la propriété purgée da pri-
Pilégu d hypothèques non déduites en justice par la Poie d'op-
positÜ!n, et de celles qui n'ont pu ltre utüemmt colloquées,
par l'insuffisance d~ prix d'achat.
Le fonctionnaire .public qùi doit teDir note des oppo-
sitions faites utilement iera ici· de. même responsable' en
son propre et privé nom , des omissions qu'il aurait faites
dans .son certificat, jiuqu'à concurrence de ce que l'op-
posant oublié aurait reçu du prix d'achat, s'il y et\t été
utilement colloqué, 5'1ion l'ordre où il avait droiL
XVI. Voilà le remède e~traordioaire que le législateur
a clterché ~u mal. Nous croyons v~ir que ce remède lui-
même est un désavantage do systême , et couvre mal l'inu-
tile complication du premier principe qui (orme la base
de cette législation ; nous croyons mal vu de meure en
concours tant d'hypothèques générales sur l'intégralitid'uoe
seule f.ortune, sauf à les liquider judic'iairement, en di-
rigeant _une poursuite d'ordre mtre les crianciers du '1mtkur,
à choque mulf!-tion de p1opriéti; nous croyons qu'il et1t été
bien plus simple d'assigner, dès le moment du contrat de
l'nnpnmt sur u~ i7!1me~hle, chaque bien-fonds en gage réel
et spécial à chaque ·créance particulière, et d'iiiscrire ces
affectations réell~s dans un ordre 'invari~ble sur un registre
public, où, sans. aucune procédure, tout intéressé- aurait
pu les retrouver au besoin , et c~ , au moment de chaque
aliénation ou de chaque engagement hypohécaire. ·
Alors, la provocation d'une collocation d'ordre entre les
créanciers ne se ~encpntre que dans le~ faillites complètes,
et nullement à chaque mutation de propriété d'un bien-fonds
DU TllJBL~ Of. "lfNXELLt.S. 3o&
P•~~iqi,\i~r, E9~ 1, .les.,tj~f:Tteq~,~j~!ù.•nt de, la Rl~l'ffl.lf.pe
le~i:s. ~r,oi,ts ,n.~~eJs.;. ~' p_e, p<t.Jtl .BfS, ~. po.~ ~e~. ,.,apS:j,
•Ç,\io11~ {es,p!up~JNI~~ ~~)~}'Î~t~"v~~tes}~ à la rtùi,fi.ca.-:
lif?" /!,U. tri·~"!"f~'. :. :l'intf:i:veot~o~d~ ,~lpr~r~ judic;i~c c)a~s.
une matière purement transactionnelle-~' adrpio~t.r~~Y:~: .~es
~~~lll;'C/f ~'F'i~~~~f.~~, ~~:, .a~o).vnlfO~. i9utile 1~,, S,.perf)ne.
~~~ ~r~11g1,1Wl~d'1é.me "ce.~~1 Pf\>,c#yr\' .cop:unp ..(?Jeu-,ef,
~g~~~~'' '!!~· ~~.~- 1 1>~:\;~~, '1~. pfOCè, .,~plié~
entre les citoyens , lesquels, sans cette in.te~r~ ·t\ ~~WrT
sent probablement jamais eu d'existence. Ici 'se découvre Je
troisièM~ 1 at!nl»Ma~ ·ae
t'~ ~s-/1; .Io\' ·\ :) 1" 1.'.\ ·, , , ' \
1 xv1i,.tl~~t

q~ l'~qw~~i.on
1
de la,pjiîlireoc~ 1 · •
'f•n-
4apl~,J!l"W. 1$ :4~~14JS~~- ae.hev,ée,.~L,fa.-t.•-
\iç~Jt..attf1J~eu-pi~$Jh~t.rll!f aQJr#&,Ûl<f9•v~~na'imajeun
du systême hypothécaire pl'9fb.. ~ t,ii.r~ VJ ,.YJl.eJV1ll10
IW,,,Jl~ ~.P.~~~t.,d~ 1<;~, ··:, : •. :.. . , ; ·;, .:: ...
;.~v,I~J. J~ 'i1','"(T.~ le: c~t!fi; Pfll:licq/ier du ci!tJ1.t/';S;•.. surl,o~
-,s,,.lu.,f'('y.- ..ha~,: à, p.~ .. .ur ..lf11!?Plff/':"il'fli#W~. et ,
sp;Qaie; .~ . i>.·.~~, ~es: emprunteDl's hp~ ..4·~~t1 4 ~au­
~r à ~~ aq~~.,ege ~qal, ~t l~b~e à. ct;p~ .'J~ ~i,tr~ept
CiJJte~û~ .~. ~~ ,.1.;pafi~i; \e.~ ~~~ t ii ~~. l«;s e,nBl'\l\\-
teura dans l'impossibilité de "é~i~ :q~'ils.~,s~~l Pl!'i~éj~
lib.J>ar ,pJ~ ~YfQ\h~qlJ~S}lJllér~e~r~s., ~ ~~·~" 1-les
p'rêteurs·-4.~;,çq~~er .plut~~,à_.~ ficléli~ ~~._la pers~npe . :du
~~te.~ 1Cjlf'.àr~ . s9-f~IJlj1; 1 ~~ 1 à: \a .8?~~é d~ l'Miimeu~le
qa1 leUI" est offert en gage .i;éel; el; ·~ forç~ ,.ainsi .~qs
d'~~f(i.\eJ ,PK;~,~~.p.,ne apnt p~ .çonte~ de. ces. tyi-
trav_,, A·,W!if,C~r; ~. placeme~. pl~ s6r dana les P~T•
régis par une mêilleure. légi~aûon ~ .c '.i=st ainsi.n.1111 ~e sys~b1e
tend .à cha.asctm:- J~t CilPÏ~u du. iQl fle la France, q1JÏ est
cl'~ear~,';si 1 .ttP411,;wnt~~ .fa"or.Ï4ée ,par Ja nature, par I~
g~je;,.~~par, l'i~uslrie cl.«: ses ~~bit• . ....
XIX. Une cinquième ~!lil9D ~ j~~~aus désavaota8e,fl'é-;- _
°" .r
c.ie~, ;1;,'p.t /.a m,Jlili °" l'f"t. ""'~ iMUJfiiance du 1flD-
' '
tif~ fl/!éf'Ui~f!4Nr rapporkr la ~~~da 11 /JruWlflire cm VJJ-
m. 20
1' OUEii VA ttôNS
et pour c!offHel' alttsi ari ett!lnpl~ d• ~, ·ua t!tl!n'lple itrh1ite-
de 1•~tmllè tacllütibn · d• :llt' lê~s1~am ft'ànçili!le tbôs I~
matl@r~s h!s pl11s ~pbrtï111è• ·et qdl ti~nt fond~métttal~
mt!ttl à là ptt>spéti~ llt 11Étaf et id tttiintJm ftt lbdteà 16
forlunes &>articullêtes. 1 ': •

'XX. l!:nfi'n, l~ ~1ct ~ ptua hti}1ottànt dti·ptofèl pl"dpruil


dank I& ~ ~ t/u'll tlonhe 'M t!Jii lonnet tin l!jftt Wlt&ai:ttf Îl
p~. tle è ât1icNJ, id' ipYldnJl i'I ritblYati lk;·~ titi/JIÏA ~
ulU f<Jlde de Hloyms. ·· · · · · • · .. · ·
. . . . ....
'·' '
Poaieion de la quea~ipn. préciae rrt-~~l4fft ~~mü,aor.
n.1. Dfjlt ~ pat 11espoU •11 "* d~s lléllK' syst~mti t OQ
a w ~'il· a'à~t .te cltoiait ou ceU~ dt là P"!nil~ loi dtr
u h•alnt an •• ~ qui a.. l'liypat.hèquo ,... , , . . . t ;
apitiale·,'Wcd~ htts ~ ··tgl!itrtt,
Ou celleodÎl 'projet de Code , qal ~t fhypdth.•qit! ~fsofl'.
nl!lt.! ','secWté, g~~le, ~e tài~ ~Re part dts thtet.de
son èdst~ ;•jDsqti'~· cè -tu'dbe •ente d'UÙ bien-Miels parti..:
càllét c!tt pttnhim'hhla ~itear, êl Hi proricâtion judi-ci:ti~
a l'ordre entre lès èréldlcieti, là f.asadt ?ènlr lin 'joùt par la
vaïe·& le~ op{>'ofüiota eh jtiaricê!, tt P'rfà ~Odleitttionsurl
leur tH«l!rettct ~itt. .,
~XH. Mais oa a déjà m a.béai (tul! tout t~p~ qbi pH->
cMe n'tat M!latif ~ti'aux hypcWb~qü~ toitvtnth~nnellik. ·
Ptn1rqin>i nit est-il p:.s ftihb' rrldt ~s hypmkêq•e~ tlgitlesi
rt des hypofhèqnd jddiéialt~ ?' · · · · ·' • · · ·
· C'est qô~ li dt>ttriiie aur cès Jry'potkèqae. ~,à qaelqud
nûàticés t~t~g~ ptêi , \il ~f!, oa aii nt.oins ~-c:'Ôba..
liâble danâ' lès ftéri systtni~ uplfost!à.· ·
Cit~,dat.sttldi dut t bnJrtt:iin! ~ti '\'rt, titi p~ ttlit!
ct!s hyp~ttt!s 1Jeù"1nt ft~· m~éei et iarf6ies1
parce qÙe, de leur nature, elfe§ fü! pttinnt M ~l!il9
qoo"iù'U t!àt ltll1!1ix nlti lf!a •broget'.
Otte lbi s'est dont ttuttènt~è de t+nd~ k ceni!H1"1 • l'l»J
Weim fa1potfibfad ~ /tf llNl&mtbiiti k 'MllJ"M , , .• •
DU 1'1UB1m&I. DE •VXELLE.S•

...il ut.,,.,...,, d.de-~ ,,.,. IMt' '4Ult.te tléttmainalio11,


lors dK contrat, toutes ks hypalhèt/ues qui f' fllll' ~r nature, m
élrlitMt nuoptM,,.._ l.a ,preÎque artïvetsal'9é des hypothèques
·e•
qai '1ilte*t 4t' tthe- dlttD~re ca1égorie , et peut ~tre très-
&MilemeDt spé~~
, Ainsi ,. la luUa 11 btd9Dti~ à'it v11 avàit ~fi r~ft ce qui
était relatif aux hypothèques 1t!pte& ét ju8Mai l'e!f; el o0 petit
eallytir 4'•tliartt·l*!S dd~lffHM~ Car ici ltt d~OJ: sjstêtnes
neisa h..uat ~t dn&k!ttt !"'iacipè foonda1Mnt1lll. •
· L'uaifldf dilré...-1118jtete.•ll' deu 'f9lêttltt, toelàlh~
a111 hypothèques légales et judiciaires , est que Ill loi au
11 brumairt a9 'f'lf bi~ ~ /#tllü:lti et llltJir iMr:riflt.isn, el
'qu'elle n'accorde la priorité qu'à la date de l'iascription;
conformément à aon principe ~rat ; ·
Taudit qae le ~· chU.lode· n•n• peine d'ltikription
ai d4f puiilloJ&é.podtl cai hffotlùlquea, et ateotde la priorit~
1elon la date k l'acte, lorsqu'eoauite, par voie d'op;.itioa 1
9* par uœ·prMvl•l111'l l'.œAre, il est prod1h1 ec julltfce.
On •oit. ·11* lei 'Prbjet •: G>de inlÏli1d «kt fOft a6té t#lt la
1

.unbe ataae ,.ri Il!~ ·-..ameo&alo;. ·


Cette unique différence essentielle, quant am hypothèqae~
lég•lœ e1 jblliciiîha, pètme1 de ton.Wéra leâden systêmes
comme identiques ,~e llpli regercle tes èitt clllSSfs d'hy.J
~ufis 1du peatdtcJte.11!8 ·eoneiclértot COlmfte ide!Wl~s,
d'tU! .rai
rieg"*'lédtlMtr à oh.t•er dattli lës ettJfaptla-
~ f~•I* .-.niite,il&Wes ~elles. li est eètUin que le
l~gislateur peut appropcier amai bien à l'un qu'à l'autre sys·
~m~, une suite plus ou mo~p~,odenle ~u plus ou moins ra-
pide d~ fon;nalita à remplir pour les saiaies réelles et les ventes
forcées~ 5elôn què l!~ô'lumanité lui conseiltera d'incliner plus
favorablement ·pour' 1e débiteur, ou eelon que le rétablisse-
..... dd: u4dk'. .pabtic et particulier le- foreera de inéo:iger
lea•m8Ül!~ 1 -oa1 phlt6t enin selon -me sa jœtiu MÎ fera
Q'o...W•.- iôOllciliatioai équitahle del nr~nagemtbf qui ~
d1\a à tous les deus.
20.
Jo8 OlllB&VATIOKS

Il 0005 es& doac pelillli• de simplifier la qaeetÏQ , en le


posant ainsi qu'il lllÎ& :
" Pour les privlléses. el pour les bypothOqaita _c ouenticm-
" nelles, faut-il mai4ateoir la ~.fol!Qintpt.ale 4e la pre-
" mière loi du 11 brumaire an 7 , ou. faut-il a~ger ceate
' • loi, et adopter la base proposée par lea t.ilre1 VI el VII ,
• livr.e Ill d11 projet de Code ? • .
XXIII. °No11S av-011& dooq.é, ~s l'e:s:poai~~ prkédeote.,
aia raiaom majeu.re.<1 qqi dé~rminent notre. opinion en. fa-
veur du maiutien du principe fondameo..t.al de la loi es:iJ..
tante , savoir :
1• Les avani.ges de la publi~ité dea by_potWqaea clNaftll-
tiunacllea ;
0 Ce11:1: de leu.r spécialilé-;

3° L'inqtifüé de l'~tuveotion. de. l'q~ jaclieiaire dus


lea vente• particulières·; Jet JtrOCta : ~· los· fr.aia "JllÏ ea
rélQ.ltent ; .. .., • "
4° Le renversement da créai&.,. l'apptPwialannt de la
France , si le projet des trois tilNfl dt& .Code ieat pdApté ;
5° La nullité des motifs pour ~napperlelf les lois·~
tantes; . . '"
Go ~'effet rétr,o~tif dont lea tt'Oia ~ea Vil •. ~,1 VW,
liTre Ill du projet.de Code, 801p1 ~ ._ .
Cet écrit est ~~Îllé à développ~r. plu en .détail lea: .ï&
poiata qui précèdent, et à lu dé~ttu ,j'*fU'à 1~4~ce •
c'est pourq11oi. DDU1. le diviaeron.t, en .•u parq...-pa.. clilt&,
rens. . .
.. ... ' .
~.

·'§'I-",·
. •• . : . .- .1
Avan'°8es de la puhliciti tks hypothbples coni>entionnèla,
disaPanWj,es .t k l~~ rnm prdiliciJi_. ~-. .. ··· · .
XXIV. Le discoanpréliminai~ des ~bles ndactmn.
da Code civil proposé fournit IW-m~me la meilleare iairo-
ductioo à la démons&ralioo que noua aYODA à Iain daM ce
paragraphe.
DU TlUBUlUL Dit BUJXELLES. 3og
X~V. "Dans le commerce, disent-il, où les plus grandes
• fortunes sont souvent inTisiblea , on suit plutc\t la per-
• sonne que les biens. De là le gage , l'hypothèque , st>nt
.; des chose1preeqoe iocoômaes au co°"'erce. Mais damrles
• matières civiles~ où l'on suit plu/At lu 6iau qw la pn--
• .anne, il faut des lois hypothécaires , c'est-à-dire , des 1 •

• lois qoi poissent d01UIB' sur lu 6û1u Ioule la sdrdé 'l"t f01t
• clurr:lie. •
Et plas bas : • Saas doute il ne . faut pas que les hommes
• puiuent se trompe!' mutuellement en traital\t ensemble ;
• mais il faut laisaer quelque latitude à la confiance et à la
•bonne foi.•
Et aillenl'I encore:• L'office de la loi est de nous pro-
" téger contre les fraqdes d'autrui, mais non pas de ·nous
• dispenser de faire mage de notre propre raison... Un
•homme qui traite anc ·un autre homme doit $re attentif
• et sage ; il doit veiller à son intérêt , p~ndre les informà-
• tions convenables, et ne pas négliger ce qui est utile·. ,,
XXVI. Pour peu que le législateur veuille à son tour
faire usage de sa railon , et chercher avec bonne foi quel est
le moyen le plm simple et le ·plus court de faire cette loi
qoi protège les citoyens contre les fraades d'autrui, qui em-
pkbe les hommes de se tromper mutuellement en traitant
ensemhl~, qui· do1n1e aux citoyens attentifs et niUant à
leurs intérêts , des informatio11s toujours e:i;qctM el to.j_oun
iafailli/Jli1; pour peu que le législateuT enfin veaille ne pas
négligel"ce qui eat utile, il retombera , dès le premier effort
de son es}>rit, sur l'établissement de registres p·1i6lie5, con-
tenant la mention indi.tduelle des· pr«>priétés foncières, et
celle des bypothêques inscrites sur chacune d elles.-11 ima-
ginerà en premier lieu l'établissement de l'étal cim t/Ju ,,.._
/ll'Îétis foncims.
XXVII. Il se dira~ Je vois qu'il existe dans cbaqee com·
aume ua registre public qui constate l'état ci.il det citoyeni ;
je vois que l'OQ y annote 104' PierTe eat le fils de Paal, œ
OllSEBV ATIOlU

tel jour, qu'il dt l'épOull de 'Ma*, qu'il s'e~t divorcé d'elle,


et puis, qu'il e~l clécé4ié à lai a.t.re date. ·
Pourq!JOÏ donc ~rlO.Ue n•a-t-il pellié à i,t..-n
l 'éJal civil des propriétés .i...-iièrës ? po11fflOOÎ De ; . .
él&blic' da regülrea p11bliy de '* propri~' anemiue-
.upt p~r uroodÎfSetDCSll r 'ffD'qliaÎ IU! pu y amaoter
ie m._ quie FJtrre a act;iia tel jour la proprilté- A de
Paul ; que Pierre , propriéLaire , a hypothéqué et doan~ en
gage l'isnme...W. A à Marie• a crâncière , ·~ telle
~mme ; que Pierre .a ne.....,_ ~lte 101ante ; et a fait
caseer tel joflr l'afr.cpûop r~lie, ·ta vinaillitioa, le •lroit
réel qui grevait sa propriété·A; en&n que Pierre a NTeDda
l'ii:woeuWe A à Al*t, •• CIJl'll. a·~- aimi , à telle c1ale ,
d'en élt~ J11 proPtl'iétair~? :
XXVJU. Le légiala'-ur a.J..dira : Si U>ttt .Je MMC1e a&
cl'aW>rd 41t l'u1ill~, de Aa ~Mit4 ks tePt&res 41e J'.Maa
civil cJc• penlOQQef, p4r ~ft\le..rai.c>a poufra_.,Qt.111e prou-
ver le Tice de l'établi-~.de l'état ciYil dei bicm-îoad•?
X~IX.. 011 objecte qb~ l 'é..t d(!J ~e1 doit lttt
irrévocab1'1men\ •xé par 4'!1 -'ari• publice ; qu'il ~'agit ici
de rég'ter lea aucc:e~ fJJ l'per.:ice de tona les droila d
dca devoirs ,_l'SQPDelt '
Qu'on ne ~pat lai.Ner uoe rwlalion _,.. J,,,.,i.,....,,
9ue r.elle tk la po'6nili Botter aux inœrldüdea des · tëmoi-
gnagu or~u•, des fréqueo&atâMa je la mère , ou da ca-
resaèa prodig~èe à l'enfàlu, ou enfin ati'I cc,njcctares et
aux preuves toujours plus· o. m•iu éqaiv04~ A'qne poe-
sesaion d'état de l'enfant, etc.·
.Te l'ayoqe, mail je répoDdt l l'objfiction;
Qu'il est ~galewiut mile d·fundamental de ber irrbo-
cablement, et par des éuita publics, l'étal ciril da Irieu-
fonds; qu'il s'agit' dans celle sec.onde. partie d'an coa.
ciy;I., èf dgl.r toti&e.t les tJ:l•mi.Son1 des propriitéa fon-
ç~~·, ·ai•ai que l'aeilcice do totU Lia'"· dmta nWa et 4le
lout.ea ~èS d.art1~s tédk.q•i p...l_.1jcs cho*9ii
DU 'fl\llUlJ':A.L .µ~ ~UXELLES. 311

Qa'oo ne llfAI pas D~ ,.,~ ~ ~ fll!Pi' f<JI!-


~ ~.cdlo qW~-~·.1,$~~ ,t.r,, pro-
~·~\ fioUer ao · li'é -* pasliom,
. . •
J'1c'.lfl(\~r.
iacer.cilW• d!waa preDlfe·~ea&im~le·,sQr. 4tt ac~~ d~ ~
eessioD, Di à l'équivocité dea COD~•~• 4Jff0fée.t ~·­
Apell~ ~~ si9Jl84lQ& liea.; 41J11QQ ·u p~ ~ou p~ se
p;asaer·4iti fournir 1tu1. proprûilairet des ~Y;~ tt\rs ~t in-
IaijiiMes .le ~tjfier, lo~ j'u -~h à l'os qui QRl ~p­
•._. de leur a••çer ~et· Jondt , (tie · Aet ~ilJi.. faisan& J>U~f!
· - ,....issu>iM ÎllUN'!lble·•'~~ û,lpüf.f!i, ~pl\U
~ leu ,.,_.At!•, """- .. "'1Pfflillb/l4U.. · Mlirinµo,,_; qu'.il
Qtil 411'il• pui4SCMC chal]ler· .....~qe dé6.a,iu;e iDj9~; ~'ep
·Qtl . , . . fe ~penw '1!l rétabliJ' le. c~dil wr.liÏ!C~Ïf'f ( ~
abattu) sur une solide base , en doPJt~ AU ~r~aocier
.,,.~, ~ # ~ du·prh.,J'~•.c.e,ril.494,:cpi,per­
MDDf l1iC P"fA jawa,V, ifqr. l'o~je~ c\e "'11\ g~, k pr.Ï.llw' .
,,,, Ay~ • .que~~ il fNVJ J~ w po~ ~~' ~
regi.s&re pMlic ., "' pQ11r, t.s. ~na·~· Y· 9~~,E~ r. ~p.fi,q, 41a.'~
'4Mt l'~ que 4f4 4ypp&la,Çquu ·~~al~• ~ aeicr.,
•uieuru il ~ MM~, e~ ~ ~ ~ .flePJ. ~é,ïlier
~ce, paa ploa .qpe J'epipruoteur Jfl8 }M!Ot ~Q C.ir• :vo~ "3
'''M-
DOD.-esÏllence • D,11 :viut•"11~ p;aa ~ai fltVj~ l',gbje• ~'RP
lai aura.doué~~. •• a,µ- ~Qlllf!lfe~pm1.1t~ lAi.Mï'it
aaigné $l ~~i~. . . . .. :
• "XX4. Ces .....,G.flo:9~.,,r~I~ .Ile ~pt a:obi.,.JHr, ..-
par l'é~i~t ~li regiaq~~ ~qi, .t~ 11ue la .éta~it
~ loi dq l1 tJrq~ll: JlD 7• Jl f,a~ d~ ~(ij>lel". iJ pqhJicité
de l'état civil des propriété• .fpnc,iière4, µ des .flr~s -réqls
~--à iA;cJ#4;. ~'.~4tdir~, la p'll.lici(é dp prWiléf!P. et
du kyprnAJf'fU.; !f'é~it ,ce qqe .qp,u .av~qna ~ cléJll~l&'~r.
:J(XXI. J t, v9is1 ~'ohjeçler ~ .d.iffJC.~J.4é; Pu.fOl'mu 4c-
'fiAÎÜIDll~.,* .:Jjln>~, ,uifldis&r}Ju ,,,.,.~ {, eft/di.# ~ ilein-
,m luf~; .ePu fll:(:q§lep/; ffAf protJw..
.{~ s;Y9.MP ; 1Jefi/er.1MS lp.r~ ct.qu~ ~fM~t .f'u/u
le cridil, et lt maintiennent; stUla tlln ,.,~ ~if,le le
3 l:! ôlBstflv:STH)~S

suèi:i!1'1#-flntripë, ~ l'l!lcro/tiûfi4 d de 14 fr4'ult; "fi •~1 11

qtJ'ellis'stillb'tpn'~Bnt'f.•ef/kOcdtddi: ~ :tw· ~-de',,


W/IJ/mt par dafmU d p1Vdl1 ~édüru d·OJJ~ç t'àld~
1t· IJtlt 'tlisû'é,. 'f"i ür la;~~ dü·etilUJier ;.-k. '°"
fo'iacüir 11urllii rst doiinl.i. ".. •.. i . . - . ' ! • . .

· QÛanU l'inquiélttllé'Clèis1'cltt>yens et ·à fl'ibilik:Mion .tft


formes; pourquoi? Pl~rre·1 ·t~on~era-t-il plait •ioquiétaat 'e&
plus' ifüliscret ~ ® éeriw dllbt !fiè reg~re ·qa-;.1 eàt 'prOpn~
ta:irc.dé' la ferdi~: A h\u'iO'a -hfpolhêqnée·, -ra'ill'a Tenclae,
qa'' ed
nflrou~è iriqùH!tait\• inlliacree ~•• écrin dans'· ab
autre··registre p'àblic ,'·~~\lÙi ~~rre"n va.fib qui se 110mme
Pam; ·qoilni Pierre · e1t··l'~x ·e MM>ie, qa'il s'est cli-
YOre~ de cette 'femme ~>J'àVttuéi qlie 11ai'ide·b pèine • le volr
et ·à le ~oinpread~.· · 1 • ; · , " ' ' r '•· · ·•r ., · ·
XXXn:··on me'rétMM ~ t'rit'parce· qu~ les citeyens Ille
Tetilent 'pu qae leur /,,,.JM* soit~ abisi ·r11w • ~
puhlic.' Eo gœéral, lliî'fout ·pêrmettrMll '.d~ ·les ~rir.e pro-
priétaires d'autant de'fertnë A, :B,·c, qoe·vO.voudtt-z.;
rriàis ils ne'veu1eilt pas que vpus les.écriviez. ~delan
tldtu; eèla diminue trop leur crédit : voilà fa raison ·poar-
q~i il ne faut paii rdcrlt>e; qtland même cela pourrait ftre
·otite•. Qùn.t an .tir~~ristan,ees· d'être .père de Paal, épom
di•orcé de Marie, U leur est pmaitemeot égal que vous
l'écriviez ou que vous ne l'écriviez pas; et c'est justem~
pourquoi ici n faut :l'éërire', parce què ceia est lr&uÎile
en général , 1aris afOigér 1es citoyens en particulier.
XX~Ill. .J'ai· t!ché ' de ~digei'" l'objection éliQS sa plus
haute force ; -roici la sol.u linn ~ · '•· ·' ,. · ;: 1 •
S'il existait une' lo: 'qui·~raoniitt d'oo,.rir à domicile-,..
sistre alphabétique dè tous les citoyens d;aile cemmmre' el
fl'y in5crlre l parties doubles; d'un c6té l'~nluation de·l'in-
ti!grafüé fie la forfont de cfl:icon d'enx' ·dè 1'âutre, le mon-
tant de toutes ses·dMtéll ~ives;· si cette loi· onloonait que
t'e·registre 'm~ public:', )c\la croirais insea~e; it fa.arait l'a-
bolir sar.i~-ch~mp~ · ' ' .,, ... " · .. ,. · · .)

.'
DU TJU&uNAL DE BBVXELLES. 3.3
~' "M:ailttêll~ ~f·phs·Ja loid11·i1 brdomirean 7;nidansat!s
disp'osiU~m;•î'.daa·~ !è's ~~ltà1s.! 1 :•· • • • •
1 ··On adone c~~ ane ehitn~t'ë ~ t1' c. .ttre. '·
Parlons d'abord deS' rlsnltat'- ~ ceite"lai; ~ar l'àrgumeiot
titi! de!l'ëxpi!riend·•t"sr le pl0$-t!orichlfalinlnftS. ·
ta
• f, A.:...:..o'O',iailttmeot siniphht! ~ ciroire, à Patis 7 qae
l'on évalue et qu'on établit la fortune exacte de chaqiie ci-
toyerU ;Altlsterd.fm et à Brust!Hee~ cens qui insûieut sur
l'objectiet.· ie ·troie~ e111:-mhi~s ?> · /
Cepen~:,:ii·~ a·clnq cents' ana qoela Holltnde et la ci-
devant Belgique jouissent d'un régime hypothécaire et fon- ·
citr iD'a.logue à (fleNi:de lai loi & 11· btomaire an 1 : et qu'il
soit permis d'obsener, en passant, que leur prospérit~ agri-
cole et ind~trielle a'poatt (ftl~Üe&lle· s'en sont pas mal
rroatt~s. / · · · ·· .. ·· ·. ·. : · ·
Aa mi-pins; il y ·â p~ de trois. abS qae la loi cla 1.1
bramaire 1ao 7 e&iate eO Ft.-u: y eoooatt;oD mien la hau-
teur deà Cottunee paljita1Mn!s ....a Y, a>·trcria ans?··· · · ·
PuÎs41u'il est donc évident que la publicité de la hauteur
4les fortunés (l'e llèGI ~ qne f·en ~aint) n~est·pas,
d'apr~s ce qne confinae l'~riencre ~ l'effet de la -loi..du
1 1 brumai·re an 7 ; il faut qu1il y· âit dans ses disp'oii•ioos
qùdque chose qài edipêc!he tA! résultat cPesistet. Le voici :
La foi n'a pas voulu un lad reiütre de la fortune "PenlOlll-
Mlle et de'toutes Jesl dettu personhelles !l'ùn citoyen;
~lais seulement l'annotation des propriétés, -arrondisse--
mot par at'rontlissenient, et ""'' ~isn fit r.haqw /,im.
Elle a voulo'l'i11sCJ'îptï.n 1p.r œ Ilien f>"'1kiztiu, d'une seille
tletle llniollli'4Ü'd dil propriétaire , lorsqu'il o aa1ip et dnRné
ce f>irn parliculW m (lllBe, et qu'il a diminué ~Citant sa libre
disposition sor·ce même i1D1Denhle.
·Quant ami bieo•·naabiiiers, au produit d~une industrie ou
d'on ·commerce; quant aux eng.,_n.s personnels.do d&>-
leor, fussent-ils uola~iés, fusse'!t-ils commerciaux et.·réaul-
tant de .....es-•chaoge, ifs ne eollll i111eri\S nuite· part:
cos de&W ne IOD4 f"" hyfQlla~aires; QQ. ~ l!llÏiYÏ ,. ~le
la penonne, el non celui d~ tel M.-fillld6. C.pe~f.; , uUe
sorte de b~1 et de dett.ea {pr,lfle une &"Ande partie .iipte
de la Cortone 4e la '!Qjori" clet e<~lOy~
C'est la compiiutioa de toalu f4U.il'C§JJ4l4~• qtal a.
pkhe que l'Go ae .puiale c:ekiùlQr 1• i4iM"IPie .ïaaq...i. de
qui que ce &aât. .
X:XXI V. J'ai une. ~iaoo à Parie que voua dimea va..
loir 8o,ooo fr.; vous coJNW4&~ ~) F41gdtlœ f1>11cie, .. ~ VP'lf
Ill troiarez char~e4• ÔO,poo fr.a.Il~ ...~tieubf,.W-.
cai.rea..
V l>Pf e-. ~<MldaesAfUe.iqtde;.qa. f~~ftJK>,QOf
franc.a?
MAia ••u cooth•tz -•ltihl~ ....i. · .
Savi~z-vous que j'avais une femai aise à Veruillet,.•
·pow· l141111Ue ;e t11IÏI inatrit pttopri4faire • VeruiJle.?
SaYiea-'l'GU que fHÙS CÎa41o'anle lttelareis c1e W1'! à
• Saiot-Deaia, et que j'-ea "!ÎS COGl9 p~a.ire l S..
DeoiaP
(>n yoit ainsi que. c'est l'interi,ti?n 4 ltl li,,.afÏM tls dope
ûnmt!ll/Jle, et IK'lft à dprniP/e d IV t. ~ tlM ~, qui
empkbe q11e l'on ne·(age ~ calcq). 16e l'avoir· d'ma pro-
priétaire qselc.o11que , ou dtDO celpi 4e la par.tic immei.i-
li.ère de • fcn:luae.
Or., tout~ Jea ÎO"PIMt 191tt~ea o diwrera arroa-
~meo11 hypothécaire&.
Et a'il .eo est 1uelctU8$-118eil , en petii no.lare., cpaapl'iae.s
eu une ~ule CWCOl*ri~on ,·oil '8Â ne cooeisae.t qu'en an
seul et uoiqae elijet, elors ~es 11011t te~t. coaau.et ...-
. les lieux et pw les voisina, què, •OÏl cp1e •ont - . iasc:riYie~
ou que vous oe les iosc:rMez. pu au 11egia&ce du lieu i16la si-
&uatioo, ·tiela n'en.aogO\CDl.e ai o'cm recèle à~ la
c.nnaiuanœ.11~'.y a-èoncnultlauger. ·en c:e.caa,4e los y
inscrire..
~XXV. Qme& au de'4es b.ypothécaires., c. . .e ..Ue
/

DU TRJ.BUNi\i Dli. BJUXELLES. 31 S

part lepr l!otaliû _. .lt' &ro11Ye iQ;riti' d,a.111 qo ~ui rtl'gi~~,


sur 1lll aeul bieu, ·m i.i•q• la ~e by~iliécaire de 60,000 f~,
se trouve mentionnée à Paris sur ma maison , s~ l'~e ~
Ve.....Wa•ur maferme., ai i ~l:P11oi.s41Jl' meahe~s,
eD veil que·la' di~mfnatioq dJ!s A)iN.irses ~acriprious selon.
la 1ituatimi diO'dtaute Iles. 8"8" ~s., reu-..ï, à ·différeQI
registra, iont ~raqpoe ue rey.t fa~~ 1Pl relevé e:ract. .
Car peraome ae peut faire le ~.de 10115 1!18 i:egistrea dt,
France ' pour. Y.ét:i6er toQS ceux o$ SQQ cléJ>it41•r (>erilt noir
da bieu-fonds ea prepMté, el d~a in8«1r.i~na à sa ~barg.e.
C'est le propEÏiébint- ~ flnÎ ••it ~IJ ,;~J>le11. '1e regielr~
il esl annoté proprilülte 4 eC -.,.· 1e11qula l lui 1eul sait 4
combien mmtnt tolMa les inscripti"û' aa ~ge ; hü teal
tient la clef de • for&uoe , e& ceue cleè il ne .la.. p~tll pas
faciletunt en d'aattts main..
E~ 'spposoos que, d'•près q premiè"' ~i~alion, Yooa
eouriez à V ersaillea e'.à S.in&-Denis ppur J>reQdre note dei
ÎDKripbeDS qui ptRJY4P.J Y flr~ ~ IDêl charge 1 Cfolt'eZ-VOU$
connaître alors m. forl:Qae l
Vous raUo-crez 1J1al encore•. ·
V oàs ai-je dit 'oas le1 regiBtres où· j'ai dea biens ~t dea
imcTipûoD1? .
Ainai, J'oijection tirée . . dpger ~ .la· ~nl4'14sance tÙ
f inligralité du forlune1 des citoyens est oulièremoa& karaée.
XXXVI. On me dira qué c.'eat. eacore trè&-fkbea et
trèS-dar qu'en voulant montrer qu'on eal propriétaire d'~
maison de 8o,ooo fr. à Par.is, on doive .. par le même certi-
ficat, faire voir qo•il y a sur cette proptiélé une ren~ hypo-
théquée antérieure de 60,000 fr., qu'ainai celli: maison ne
procure plus an crâiit solide que de 20,oeo fr., tanclis q';'C
IÏ la loi do 1,1 bmmaire ao 7 n'existait pas, on aurait pu
faire emfloi de la propriét4 de cette maiJon ppur 11ne nleur
de 8o,ooo fr.; qu1ainsHa loi du 11 brumaire an 7 m tlu-
tr.cti.Je d4I cré4Ïi. partûulie.
XXXVII. Oui, elle·~ destroâi.e '*'Jam; ~di# pani:cu-
316 095.ERVATlOftS : · ..

lier'; 81i critlit factiee etîmnRinain, je raToue; et elle ut


faite pour atteindre ce but. Mais ellt établit le f1râi ~ , r.
erédii st1lùk. ·
, Dans Ùn pays (ttf ton\e moralité a ~· ~minent des at-
tei~tes si violentes'' et où les JOill ne donneraient point . .
Moyens de distitrguer les .objets du vrai trédit d'avec Jel H-
leqrs imaginaires, 'il ne peut point· y avoir de crait ftri-
tllb.le ~ il ne pent·s'y trouver ·de prêteun qae des insensés ,
ou des11Suri·ers ·, ou des dupes:; il ue·peut s'y trouYer cl'em-
pruote11rs qoe d~ fripons, des splcDIJ\ears d'ent~priaea té-
m,rail"es ~et l'af"8"Dt et aux rl9Cf9eS de leurs c:ttanciers, et
énfin des ~éroatierifràuduleux. Il faut une loi da 11 hru-
inairé' an 7 pour coliper la récine 'à la* de maas.
XXX VUI. ~Et pour venir à la réponse directe am: plaiDla
du propriétaire sur ce que sa maiAn chargée de 6o,ooo· fr.
ne pent·'plos hi donner l'apparence d'une ricl.nse ·pour
toute sa valeur~ je' lt1l·demaode: A quelle ûn voadriez-voas
• avoir !Ill certifieàt de pr~prlété de celte· maison , uaa men-
tion de la charge ? quel usage ~o feriez•voua 7
1° Est-c;e pour contracter une dette personnelle!'
• 2°'Est-ce pour ofîrir c:ette maison en gage el ea hypo-
thèque réelle à cel11i qui a11rail envie de prêter ses fonds nit'
utlé maison , èt qni ne •Ous confie~aît pu ses deuien aur
•otre crédit personne•? .
Da'hs le premier cu; vo.u n'...,ez pas besoin da certificat
de propriété; voua savez· que la bue da crédit personnel el
t!ôtnm~rcial est voire probité connue ,. la régularité cle voke
conduite, le bon ordre de votre maison~ la rigoareme euc-
tilude âvec laquelle vous rempliJSCz tous vos eogagemens, la
sagesse habituelle de vos spéculàtioos , la con6aoce enfin du
ctéancier dans la moralité de votre caractère. F..Ja bien t il
doit répugner.à votre ho&eur, à votre délilca~de com-
mettre un iadigoc alaaa de la con&ance de votre créancier
au moment même où il voua accorde.toute la siemae: c'a&
presque nn clélil, q• delntfaire parade d'DDe fa.asse· tolH.-
DU TRIBUNAL Di BabULLES. 317
laili" pour.8o,opo ~· 11Jr ~ .W>Ï~~ que ~9ua ..~av;~ fo~t bie~.
De pou-..oir jamaia la~ assurer ;tPIA~o.fr. ~e ~ecouvre111~s~
Voal o'uezdODCpa.t haeia ~q~ftfA~t~e.prop~~lé..1,~b~~-i
la demande qa.e •oia, ea faites eat :µp'P.or,al~,, J>.uiaque ~ofr.e
preteur ~ /Jien .... ~aficr'• r*e;,fer~~Q~ ~ ~-"'°W1 l1qp-,
nau", et qu'il. ne ~ema.ode pas dt: v~tip .u~;l'8' •pé~[aT,~u~,un

~/Jle.I . .. • · ..... . , .' ,"t 1 ' I' '


Dw: ~ ~f.Y.i.~ ·Gu, votre .de~~~c; c.t :yot_r~, ~L~
aoii' inj~•t4i ~nei/ t:qus vou~rÏJi1i ,11ue1 la lo~J~t:~p.utt.PPW:
vo11:5, t;t r~p. iff1"·voke cré~cie~? .:µ~près. -~~t~~: .1ul>e~'J1
&ion , il.De~ c~o.~,pu ~ v~ 41.uaHté.sJ persona~~~~ i il., ,a~
nat pli~r sea Couda 'W:Ml gag~ ..\pqq~~le qu~ ..ycius d~~~
pouvoir lai affr\r: ~e ~·~ "'1 ~~. 'D.Fl~curilé ~éell~' j~;:
meuble &\llœci,tf~.' •u'~l-'Yt1%• ~~~r 4e ~~.ai:gql?-J;•:~er.;
taiu de son recouvrement sur cet immeuble , ai v~IJP.L~~;
quez à vos euc~~em,,au~ terme~ J:Ppr,e~ua. Et ~~.,,pu­
dr.l8*J@·~~qi Ct\~.~~~ 1 ç941Ji\Ï«;J=,;~J'P~ 1v~lr~ ,prc;~ ~le
,
trom~r ,1;11 mqetr.a~. 4aq~ ;v~s. r'P.~!1.~;·P.ffi.,o~je,t)~~î,,,, d~
8o,ooo ~u'.~~ 'UfT, ~~ l.a. y~s:i\~ ~~JtlH 1 ~s t~~~-Jr~f.~
de cette valeur aool déjà passés dans les m~i~~ .~Ç.SJ ~utri~s:.t~
Np11,: ~J!>if~s .§'Pf.1. Qf .'~h ~.r,~u;,W.,,.e~.,~91Yep,t ~re
· sur: ·le..~oq senA
fpodéea
.
·et sur la, iustice,, · • . .
~.7lî11"l .rrn. :nr.: ~ "'i· 'l:l 11.•1 1.rn . •;i 1·111

XXXIX. Ebte iru.te ~ ..J~11er~~L~~w.'f d~ J~.gi~\~t~Sfü


F~~ de ".Cttc:. ar.llJe in);Hif~IJ!tdJélif.9.u/4:,ftM .~~e~s. l.~~._.PF,)oitea
c~idér~tirq~ i il ,'fi d'J.rt~i. IF.,Jrm~fstri, f.t.. ~'.~p~.~~·~~
de .So,ooq ff ·, ~14': *.P.?,,qp,~ ~r')·~~.-p~•.•.~~f c~~.. ppj~.~
què ~0 >.9P.O~v'~~.ff~e.f «F,q~e~. lt-.P!fNi.~~~ .ff~. i~.Wffifi.t.;
ti~ .1 Je C~~':'1f\i!W'!\r;&Îl"~ 1 :'i~c Iç..\>r°;Prï;~~~~ l), ~·~!1~
~~tre inaifo," ~e ~o1o1~o (i:;,PQP .~pa~g~<; 'i·tr_ouver~~a~ec.;f~~-=
l~Jude. 8o.1 ~'? ~~ 1,dt,~~i~ 1.~~~Ç,~ ~1_1ï~:f.~u! fo.ur?i~.a~ ,Pr~~
te~r. u~ .~F.~i.fic;~t..4~·iP~0 -:;~~ffi.Jl~i~W11;1f~.•'lP.i ~!':':'.~:·\R~~~~
posilw, Jirecû et irrif,.,-~le.:.. qpf:i~ ~~.~.JtF,q\ ïtny.U~fi
d'aucune hypo~~.'lP.e. P.r~~~ista.q~,:i 11'.~~p4!,~~ {ol}"if~YJ.dît
ce que pc:rdra..A 19~fi~ P.~ll~~c,i~~; <le~.:hJ.Jr~lli~~~sf·; ~a~dis
cpe, ai elle• é~ai.~J1~ aecrèt,e~ ~~.~éo~.r~le~:~ ~ ..~o~r:~:Ûni~~q~
3i8 . 095UVÀ'T'imt.5
de oe pas p(lls' trbttter de cridit qtaé A, pa~e'qtl'il bt &tœr·
tait 6'tet an prêteur sa déAariet nattirt!lte'; ff'ayM ~
tine assertion à fui Offrir qilil èst il~ èfét~t hypôtliEclitts
anl~rienres: ceddnt' 111 ~t ·impossible de· fMWllir la prt!à'fê
dans et systémt , poisqu,e-he est alot'!l Mt:J!t,..mmt ~-
C'e5t ainsi que toua les propri~taires français, .-i~aie *>-
lides el exempta de delles hypothéquées, pourraient partage't'
Ja déf:Weur étu discrédit gém!rat où n'ne rtenlàittè 4'1Hndm.ea
de mauvaise Coi plon~craieilt la Fr311c.! Fatfolles ~u­
lâtfoiis aux :tisqâes de. ieurs. cr~anciè!ts, i'f tt!ir des 'baa~!
r'out~s fra~dnleusès; ét' il ile reslerait'.att~ ltOBhill's probd
auè.un ihO:yeti le. tën°'fle't lnfaillilJlhheiil qo'lb ·appartie.~J\l
1 uoé classe pins ·stit'v'ablcfëi pl1à5 lo}-Ue ! 'Et le Code' c:itil
fav6riaei'ait une si' l\'ortib~~ è!Otifualo*-f (;~lte • est ~pue..
vantabie. '. . ·.: )'l . ... .,

' XL·. Ob pÎlnfra t~ éàcto~ , 'dir'a' qtièlqit~~ ··· · · ..


. ~i : ~s 1ois ·d~ la .mliée' tortet.trdtHielle- periiriétM ·cJtl
1

pûolri plir ~•·e· 'co~~''dél~~~ltio tt!O.i! qtti esck>q~L ~ques


" ~ommes au,x dtoyitt' ·~ l'a f~velrf 'd'lilt r:jiltllt {m~: c'est
te texte de la tbi.'.: "' · · 'H · ·• ' ·' '

·• '.NI~:i'' quaa~· ·tn~iâ~ i~•· l.bi~ jién·!xf~s :iggr~M~ èètfe


pein.e •. qui .est:-c~ qui'-~~~ alti <!ifèij&ls lt.i' aomaies qui
leuJ'âu'r~l ~té tràJ,iilui~ilSeititini'brtorqü~~1 ·-
-.· 'Né' 'vaùt-il pas fnflal.m'ebt lllÎ~jtt ~tWla· loi ~lé fmpos-
âib~ le' succb ~~ ~ &Îlginal~? ii'cm~tt! pas détnair4!
ie crime; que i1e Nm~~Hefa. n'at.ttt! _?'tè"p~ n"est-il pu
iüeil~'eu'r que celui d'e<cherdi-cr .:\· p1uWf'if~s"h'C1ftnties qu'GM
et
n1est pas slh d'at.,in~e·? o11cst:...c~ pM~t~~ètrlent proté-
ger la tor~üiléd'es èil~re~s·h?iili~.•c~(4~';~Jta'ffe èo '°rtl!
qàe les fqpoos ne pwMeDt f_eot~~r-r clt>~t~on'_~ mt'ùrecb'"
Ï'1rnpclàsh'>ilité cié' ~piier IiM pertef:' 'Jot~lie' ~hreue-..:
~.ént~·; ~l ir6~'1àra·, ~te~ ~iAtènt?. · ·
''.X.Ï:,t: Il 'y a ·IflM': ~·C!st :q~è' ~ans la ~u'hUÇit~ llts h~"Pottie­
ques ,; et ililfuië S'iti& 1lc'u't sp~cfatM, f'ittuh~olUc! lJilr lcf{ut-f
rhypbtlièqtl~' tr!Jp~ ti'e'sl'ftàs p·roprénien't 1~ ga~e h Ja
bU T&1Bt11'AL DB 81WJ.ELLES. 31!)
crt!ldH:é• C'éit 1!onCODdre "*'8J laa llMna clairtacle i'eaprit
humain , que de définir l'immeuble 'bypethéqoé le B<JBe· tlta la
cffl:utce, iri ·Pod actOpl~ la légilllaa.ldb prépotée • GMJe eMl;
ceptociaut l'hypoth~e Sàt -lmtft@ü'1Ji d6it ê~· hé fMè•
doooé, et elJe ue doir être que cela. Elle le füt selon le droit
romain; elJe ·l'esuel<ndes- IOls · ~e-·fte presque,to.tes
Jea nati(Uts. ·c'est
•be el'i'eot' panicù1ière au ·lréil anciea qui'
a ngi la majelirt!:ir.""tie ae la Fnlnte ,. 'fo& ·a~airoir èodverli
l'hypotht!tfUè ed 'iuie ""'Pk}tffettr àÎt<Hftit àalS MM• Mtarkl ,·
eo tant que nèfal"Ïés; lâff!nr qm t<ÎMÏ$t&it.dMns '"droit éllf'
cr4abciërbypoÏh~i.-e de 11otità1Hr illlé·Ô&iloë&t'i<>n p•r ptt-
fét4tftlee •t· d'a11tm ~réaneiers c:hit&gtwphlitee àl1 de · dat~
pôStèrieurt!, M>itttatis'la'faillite clil débitefir +·oa 9'11" •~· ptix
d'achat d'llD immeuble quelconque par hii; •t1tdtrr : · · 1 • ï
•Lli~ N«*noœ r&etvb~b dédilttion & cet'l'e t~itiau
pàl'àgi"aphe ttti•~tr-1fatée· qa'~eat -pift, relatitë a•~a. ZS~·
cWif~ 1tu'l la"~ubKcidMlea hypethèqta~: 1Là ·on verra 4m!·
oülle ~dr~ ; 'tide cli'tiriët.ion , nul idal'..l.~oteodiS, rtf! lll!U!
coulent de celte confusion foudam&!n,.le des' 'premlêre ffL:
tidiM ~ 'l!t l~s- troif' ëeol 'quarantti-netifr·arftèt'es · projetés ·llll
COOe i!tt~~bttlii-iM'èu.-ë irttfragâ~ à•·q\\i ·ftttt, ~
pr!Â'ëbfl'* ; èn-phrihe·iieolemèot la' fetlüi"ê '' ·· ' · '
XLIII. Nous croyons donc avoir démontré que lap~llh~
et l'atscrip6\'JH 1dri.hy~bdf~~ sont onti laéê ~, $nn,tie,
et'
fommm~: qat le législat~ur ne- pl!df·cdn\Ît!li.;iblllmenY
•'«!il ~èattet. . '" ":; ' :! .'.· ô!":': ": . ... : •
- XLIV; 1'~apitnions:..iert les.av~nt:igc~! ,., . ·· · · .,., · · :·
1° Lea cinq genres de stellionat sont rendus im~d~Hllt!s ~!
avoir-: : · ·' · ï • ,. · · . · ·

' Ptem~retnetlt;•-nul ne pcàt frat1~1uern~ht ;.en4ténb~


renne qai eé lui· lilt,t~ent poirtt ; · · ·· · ·•
Deuxièmement ; rlul oe peut ftaudateosemènt \ré'ridre dëttt
(ois un hieu-fon.ts lui appartenant t bi ~ toatber dettt rmi..
re pri!t; ..
Troisi~memettt , ttul nè! pe'llt ftaudblé1*meul comraetei-
l:NJ au.IB'YA'Df*lt:: .. : "'
•JJP.....,_
1 -

une,, deu, lt"oit.....:..till·bypC>tl.èqae• ipo•


fonda; _:!•t)· :. ~· ~ , •. ;: .~. ~: =~· .•.. ; · ,,
;QtJJ.,_ià,.t(DCQI., .~µ} ·A~ 1 peul 1~uialJ*P~~,-. ~e
aomm.,~Jibr~ U1Ji~ll~~,.~~'iec~1~.~. . Jf.Jpo-,
tM«:airqsri, • '. ' .-. •_•'JI:. L, .. ' " , •· ! • ..• ,j, '"I ' . . l',.J

.CMlquÏÀtNJIUllR,iMl.QBollW'l..fr,.Q4,Rl~qr,qqhypc»~""°:
SQP W.. ~r~ ~q'il l'a llt'jà A~D'1 r .qL~._rf8~.~·~ll&e. , ·
. :a ~ rev~41\i"°'·~m.f•ruar~:, m.~cs• f14ci4iPfl ~ls
0

f~ci.te, ce~ HléUPf d~~-.v-_t\W ~ihr·4'A~IJUmq~•i


sqr réctuivl)~lé'oe:~laios lt!C:'·e•.d4' ·~~~ri . '\• • 1' Il'•

- lt~~'ll,cle.v~if·A~o!~l'("qµit,du.~~,i.cfu.r.
C!iMhyftoO~~~re.i~~i,s~drpiJ4,ae c~w.•tt11t1ew~··
.41\ l.li! ~: W: ,r~~ .PQJJ.r ,J,ea p,r~r~•'4fies~ -.g°'~ltt4 ~l
l'amedeto.,.,.r~~~~~; ' . . , 1•; ·j:,!i. ",,,; 1.. ·h1r 1 ..
, .~0 .~i;~~M.,~§ai1104!.et,Ja,~é~~· M P~~.fles
~~Gisrw IJ.~~p.t·qpie.n.u.l •~~!t.-MJ~.~~.,
~ ~-~ ~~.~PPP.~041 r ~~Ji"'~,,4e ,......,. ''.~.•
p~fAturp·,. .ilfofeM~~r~npr qi Cé~~. J'.qJ~C.fl.IÙ 1
' kUli '41i:a~1ff.Jff~~igf.i~H·"t n<>: ,:JQ".l '.;lb"> · , lt.').•:
11 ,~·- l>c: 14 l!~·ilr!a~eqi~~,~~ ,~~ '""' WP.i~,
~~ ~qlj4ilé-~..,, 141$1~Ç~IOyPJH1~~MA~:i1·.,
76. El: pir c.o~~l, rç~li~~.,14'\~i~P.~l.
P.lff'• .C[I;.,," 11:1 .• :.'.'•I· ""'/!., .,,J, ..'l< ·.-:, ·. · .:•<··· J::.1/
. ,~ .f.r.~,~~â>i~~. oe\u..~r..é4•U.,..;'-""~ f'~~-1,\çt:;r.,
~ .p,.-qpr~~.,-~l)S·~~isie~!qlle.-1.~t \éf1~'411X.clé~
et aux risq1,1e.1 des créanciers, et enfin impossibi!i.~ ~,(~~
~ge des moyens ~C$ p~ua ,çhéri• 1~1·~·~~ m.
Crt.•l~R~~., ri''" J·a i : .. - 1 .. , ' . ' .:;. ·~L ·.~tll 'J;5 ... ,::.. •· •. ! ...
9• G-raude mflu.eoce sur le caracl~re moral de la ~pa'
à.ff.yi.~)aljt11~ :<le.,p;u:p!& W~tats, ~oit ~'1'=, dt: P~.ea
plus de la loyauté, de la fr1'4léh.\ae ..,~·~-.G,4c.A'~:?1~
&;tc;e.ngmiic;ithAll,l~~~,.~a·pf~Çq 1 'l~ ~a ~e d.ma les
""'ula
'P.n- .
. uP~ i fil, ~. la . pq~ l "·~
. paASlR~. -· ~··. " •. .. . •• '
10° Facilité de la régulalive d'ordre ebla·e les .c~ciers

cla~.l~.~lijl~IJit lf'IJ;de,fr~~~ fC.S gr,~~fJC'eS ; .. ,


DU TBIBUIUL Dl. B&\JXELLES•

11• Possihilité de fairè des acquisitions avec one eolière


Skuriti; ·
12• Poasibilil ~ au,x pr&urs de placer leurs fonds, sana
· craitklre des hyp<>\llèques iporées et préexistantes;
13- Possibilité aux emprunteW'sde v.éti6er, par u.o.e preave
positive (pour l!l vérité de laquelle uo fonctiODRaire pv.bllc
es& responsable sur son ,ca.-naemeot et SUJ' aa fortune),
qn'i~ ne sont chargés d'aucune hypotbèq11e iacouue ; el
possibili&é pour Wl de troiwer tou;oc111s des fonds ;
14° Enfin l'établissement public de l'état civil clea pro-
priél& fo.ncières ; établiseemeot qui peut Atre u&ile sous le
rapport de l'établilSement «les ban~uts territoriales, et prê-
ter une grande et solide - à des combinaisons heureuse.a,
qui peuvent téndre à augmenter et à consolider la gloire el
ta prospéritA! aatîonalea..
XL V. Si ..etqa·~ désirait plu cfàvanl a~s epcore, et
de plus im ponans ou de plus éteqdus, pour . .e coonincu
de l'utilité d'un eeul article d'une loi, nous.ignorons 11uds ar-
gumens il faudrait pour convaii;acre llOn esprit. Il est cepen-
tlaot ~dent que tous ces bieJfèit.s déçouleut ~ seul art. 2 de
la loi du 11 brumaire an 7 , ainsi conçu :
" L'hypothèque ne prend rang et les priviléges sur les
" immeqbles n'ont tl'effet q11e par Jeur inscription danf les
" regisJres pnblics à ce destiqés. "
XLVI. Voici m•intenant fa récapitulation de11 désavan-
tages do systême proposé lU Code, sous le rapport de l'.hypo-
thèque secrète:
J Ce q'est pu une véritable hypothèque, poiaque ce n'est
pu un vérirable r;age. Confosion des idées fondamentales;
fausses conséquences ; procès ;
2 · lnmffisaac:e des lois pureinent pénale11 ou correction-
nelles pour réprimer les cinq genres de steUionat' et les ban-
queroutes Craud11leoses ;
Jn l>lm ou moins d'iucertilu<le clans les propriété~ foncières,
surtout quand les tilres <l'acquisition en sont égarés;
m. :ll
OBSERVATIONS

4" Dh·ers actifs exigés do créancier hypolhécaire pour· la


ronservation de ses droits; sa déchéance 1 quelle qoe soit la li-
quidi lé de son droit. Poiqibililé des su,-pr.&.es contre le créan-
cier, lorsque les vacau~cs dea tribunaux s'approchent, lorsque·
le débireur saisit le momen~ de son absence, lorsque le créan-
cier est mineur, imbécille., interdit;
51\ Nécessité de provoqutt judi&airement à l'ordre entre
les créanciers 1 à .chaque mulation particulière d'une pro-
priété. Enrichissement des geus de justice par les frais cle celle
procétlure ~ . ·
6o Naissance de discussiou et procès à l'io6oi qui n'eus-
sent jamais exislé entre ~es éitoyena.,.si les gens de loi n'a-
vaient pas dt\ se mêler de provoquer l'ordre aur chaque veule
particulière ;
7° Incongruité de la ratification de chaque aliénation par-
ticulière par les tribunaux, comme si tout le peuple. français
était en uqe minori~é perpétuelle , et comme s'il était Ïllca-
pable d'wer de la plénitude de ses droi&s civils;
8°.Discrédit des propriél~ires qui ne doivent rien: il se
fonde sur ce qu'ils ne peuvent pas démontrer leur liberté de
ioule hypothèque, lors d'un empru.nt à faire: juste dé6ance
cJes prêteurs contre eux 1
. 9• Renversement du crédit particulier dans les parties de
la république habituées à l'hypothèque publique et spéciale;
10° Exportation de capitaux, et leur placement hors de la

wpubliquc , surtout dans les déparlemens frontières clc la


Hollande;
11• Trop fréquent concours de. beaucoup d'hypothèques
également sénirala; confusion qui en résulte oéceasairemeot,
et sans aucune utilité pour les citoyens;
12 9 Et de la .part des acquéreurs, .nécessité de Ja purge à
chaque achat, pour n'avoir point d'é•iction à qaindre;
13° Nécessilé morale de déposer le prix d'achat che& le
notaire pendant l;i poursuire des lcllrcs ile ratif\<:alion; inu-
tilité de celle mcsW"c onél'euse; son danger si l'homme de loi 1
1

j
DU TRlllVNAL Dè BRUXELLES.

fait nattte des incidens, f).ireclement on indirectemenl, pour


prolonger la procédure ;
14° lmpossibilitd de pu~ger par. leu;es de rati6cation

. .
les dooaires et antres droits matrimoniaiox non ouverts , les
reliquats ~venlaels des comptables des communes et établis·
se mens publics, lorsqu'ils sont encore en exe•cice i etc., des
tuteurs, de ceax qoi 9e aont immiscés dàés l'admiliistration
des biens des mine ars et interdirs ; -en no -mot,. ~e ioules les
hypolhèques tacites et légales;
i 5° Çomplicatloo inutile de la législation ; co~plication
plus grande encore dans la jwisprodence qui en résulte.
Pendant trois si~cles, la France enlière a élevé'sa voiillrop
haut contre Ica abus-dans l'onke 1 soit en cas de faillite, soit
en ca'.s de vente, coDlre les saÎliea réelles, coutre les séques-
tres judiciaires, c~ntre les décrets forcés, contre les décrets
volontaires, et contre tout l'attirail _des f~rmes y rebtive.s,
poar ne pas.a'eflioàyer d'en voir proposer rétabliuement après
qu'èlles avaient élé si solennellement abrogées; . ·
16° Rétroactivité,.eo ce qu'elle change· une priocité.acqrûse
• aus ciloyt111S à la. c\alt de leur i,nscription, ea..une .autre prio-
rité sel~n la date du premier titre, notariè i ce· qui peul , du
tou.t au to!J(; ~r leur ordre reapectif, et les rainer sans
leur faute.;
' .
17~ Molliplicitédes exceptions, au.xCfUeUes le priecipe de
la pràprilé selon la: date des. titres est lui-même s0uinis,
savoir :
-
1"! L'hypothèque cio litre est primJ.e. par :liœ Ji/fénm priPi-
léRts. qui ont 3msi léuta sdus-amendn1a1• {Prejet, bt. VI,
·art. 10 et "i-1}; · ·'
2° Six -,tre• eueptioas aux principes des da&es .t1ea titres

dans leabypothèquea tacites:


PremièremenL Pour la femme commube; c'eat I• ~ du 21J5
·joar du mariage , avec ou sous-limendement pour. .le cail de
lit faiUiu do. ma.ri ( lbûJ. art. 19 el 20); · • 11 · • ,
Deodèmemcnl. Pour la feiprne séparée , du jour. qae son :u 35
21.
ov TRIBUl'UL D& aauxt:LLf.S. 325
par défaut , do jour de la sïgnifiê:alion de ce jugement (Pro-
jet , lit. VI,. art. 35);
. Septièmeme~ Si'leeoaiamné eatmori, l'hypotMqoe ne se
règle à charge de l'héritier, que d11 jl>ur que le jugem~l tlt
déclaré contre loi n.éatoire. J'ignore s'il faat lei aoUe-dis-
t.ingaer eneere lea eu oil c 1e1t par MCa.-t ou contradlctoinl'-
meat 1ae l'on •ïent l'nécatioa eontre l'hérlder (f6id.
art. 36); · . '
Hui&Îèlllemeat. Les jage.-em 4artngel'St 4u feut ttn'ila sont
œ~œmcnt déclarét exéeulqireseo France(Ibid. •11· 37};
4° Et eacwe ,~ autres .eeprioos pour tes hypo~e1
~mlioœelles(Ihid. art. 41): ,
Premièrement. Si le contrat n'est pa~dans le ressort
ofa les aolairea 41al font reçu soat immatricaléS.
~i at-tl .ttfati( ~toua les 1tot&itts-du plat~pays 1 q-1, pat:
abua , ~clellt dans les •itlei.r De ·41ut4 -ressori par1e-'-f-'on?
est-ee ~ Of.+.i do notaire ' oa ae celai' a'uà tribunat·? C!i de
quel trilKntal?
Deuxièpiement. Les testal)leDS authentiques, du. jour du
décès du testateur ( l/Jid. art. 42 ) ;
Troisièmement. Les contrats. àuth~ntiques cles mine~rs ,
ratifiés par eux ··en mà1ottité , ou jugés valides , ou prescrits
coolre em, depais'1a .da~ ded'acie .primitif, et .noia dopuis
celle de :la 'r.alific:atMnq_
Quatrièm'eme~t. Les contrats atipuW. ·sous une' .èoDc!itioo
11\iÏ eet:poteslatitc "{Kiel" JeMleas pal'tieà OU1tom-Œ'me.d'«'lles,
du jour de l'accomplissement de la condition ( lhûl. ·~r-
ticle 44); .
·Cinqaièamneat. Lm.contr,e.-letUes nolar~es tDtoat point /

de jMD" d'hypothègu.e ~ 1'6gar4 e liecs, "à sneiu.q•'~l'11'y ail


concours cumulatif de trois circonstances pour établir leur
claie (Bitl..•. 4,iy;;
Six ièmemeot. P ..... ries .-oroptioœ.des 1baœ el cl'au&rea
tceatrats , dp jour.etc 'Lt p~onegaaKm• '
Voilà en·lout vitlg~- eJieePlions ... p"flÏnfipe da dote.s.*6
mari :i Yendu Oii a ~Ollltntcté •ne o~liRIÛOI•, da clu:( t\e la-
quelle elle doit ~tre iodem11isée ( Projel, li&. VI, uL 19);
2115 Troilt~meaea&. Po.es miDHnt tbl joat de racae
de tu-
telle cootre lews tllltw• ctl c:onlrt léa aùrog~ ..ae.,., oa,
en oa l8Ul eu• coutre la DC)!binalean ...... de COI tmean
i
( I/Jià. art. 2l et •4)
Quatri._meqL C~Dtrt leurs IMfOÛ01'111r1 ,..,_, du jour
da premier acte cf.Mmi.DÎ.llration p..- eu entreprile { IIMI.
art. 26);
Ci.qui.èmemeat. Cootre pn ~W'rivant dmt la mortuaire ,
depaia le joor cle la d6ture de l'iaventain 4lea bieaa de la com-
monaal4 ( 16id. art. 27 ) l •
1
Sixièmement. Contre les comptables publica, da joar qu'ila
SODt en~ en fonctiooa ( 16& art. 28 ) ; .
3- Rmt aatn11 ucep&iou encere au principe de la ùte c1es
titfte • s le1 hypothèques jaditiaires :
211' Pl'emièremeat. Poar les jase•em ié6aiti& et CODlra4lic-
toires, la pri~ ee ~gle par la date• lev proaoaciatioo
· (llid. art. 119);
Demiàmemellt. Pour ceu par tléfaut, par la date de le• ·
lignifir.atioa ( lbià. art. 3o) t •
·Le to11l ttec: UD .....,..melrdemaat poar les appela et te.
oppositions, et ~Ion que le premier jugement eat coa6nai
• iaintt • toit po.r le to.t, aa •lllemem •·partie;
Troiaièmemellt. Pour jes sea~nces arl>iaralea~ dep9is le
jour qu'elles sont re~ues exécutoires ( Ihitl. art. 3i);
QuatrièlMmeat. Pour les aationa j.aiciairer., wdemenc
clu ja.r .~'ellts aoat nçoes ( l/Jitl.. att. 32); ·
Cinquièmement. Pour les intérêts et dépens .a;..g., ..
fMKir ~~inlén!ta llplOÎtple am. ~padé. clam l'•cte au-
thentique principal, du jour de Made m&me, el 110Dllluj_.
• ~·--c·IJM. •"-33 >;
Si:rièmem~t..Du ;-r 4e la date d'aa écria ,,W. eD111ite
avoué en justice : l'i , Il'il ~st nié et enSHW~ prottTé, a.. ;o.r tJe
ta rtt-eptiMc, ~ mm d. jnw 4e lia claie ; (:1 ., s'il y a j•g~nt
OU 1"Rl•lllUL D& allU:ULLf.S. 325
par défaut , cla jour de la sigaifieation de ce jugemellt (Pro--
jet , lit. VI• ·art. 35) ;
. Septièmement. Si'leee.aa.aoé est mQll'J, l'hypotMqoe ne se
règle à cmge de l'héritier, que do jbur que le jogem~t élt
déclaré CODIR lai edcatoÏJ'e• .J'ignore s'il faat Ici aoUe-dis-
tiogaer eacere let as oà c'ea par Mfatat oa contradictoi~
mut 1• l'on oilitient i'nécatioa e.ontft l'héritier (Bid.
art. 36); · .
HuUïaa-.eat. Les jageeaem 4lrtngers, 4u feut'·41o'ils sont
coœpHemmentdklàril exéeUllqira en Fraau(IWJ•...,. 37};
1.1' Et atwe JÏ. autre• eceeptioas pour les hypethècJ11e1
~.tiomellea (lbi4. M't. 4.1): ,
Premièrement. Si le contrat n'est pa~~ le ressort
oà les aotaires qm t'ont reçu soat immatricalés.
i(.eei e.t..aft'ldïn.10111 les aot&ÏftsGa plat..!p&Y9, q.t, par
*- , r6'Mleiit· dam les orille1r De -~ TeMO~ pa~"-f-'on?
esl-ee te - - du nota~ ' es ae celoi' l'un tribunal'? ~ de
quel trilMJaal ?
Deuxièpiement. Les teslaineas authentiques, du_jour du
décès du testateur ( l/Jid. art. '42 ) ;
Troisièmement. Les cüntrais ' auth~ntiques "des mine~rs ,
ratifiés par eox -.en ma1ol'ité , ou jugés valides , ou prescrib
coutre em, &ep•rla.date·cied'ac&e .primitif, et.non depuis
eeHe de :la'i·.l&i.fiat8eo q_ · · .
QaatrièuîemeoL Les contrats ltipuléa '50111 1IDe' .èoaaition
..W at:potea&atite_t*ft' olea.deœ partiel OU1tOW ll'me.d7elles,
du jour de l'accomplissement de la condition ( 16ill. -ar-
ticle 44);
·Ciqqaièinemat. Lra.centœ-lettres notariées<D1oqt point
de jear d'h,-pothègue ,à I'~ *- liea, 1 t'oeiu.qm'il"D'y.ait
concours cumulatif de trois circonstances pour établir leur
date (Did..Mt.4'~ '
Six ièmemeot. p...,. r14ss rp90!'0plioœ,del 1bauic el cl'au&res
c•trats , .t,. jMr.tle '1.;a prone~· ·
Voilà en!lOlll vÎllg~ eiiceplions ._ p,,;,,~ipe. Ja dota4-
3.16 OBit:&VATIONS

1Uk1; . el nous somD1es persuadés que cbac1mc d'elles peut


avoir un motif raisonnable.
Mais çela qaême ptouv~ .la Jaibleeee du principe.d'où. l'on
•par~. ,·
XLVU; ÛQ voi.i trop ~li J'oirvl'&ge des légistes; on n'y
tl'pQve--poinUuez la:pem.éêunAle et profonde d'ua 1'gislaaeur•
. , D'un ~l QlQt, -le législatear renverse tom cet éc~dage.
X:LVIII. Il dit : .Eh! citoyens, venez donc "inscrire vos
4roita r.éela ~ re~•tre p®lfo.m, l'état ~vil des propriétés
foocj~pe1·; je voU8.:4tlitetnehai;à· toua l 1bl'Clre innriable de
pri.Qr~., sololJ·bt. ~~ de V'~ ·imçriptions:, poudeuommes
que vous vous y êtes port~1 ·~t .NI' .thaq\le·IJiiea.fOncls ffWJ
Y~UIS ep aurez frappé. . i r; ; • · .: ; •

Il le dit. ~t cela eat aiosi i et .l'ordre $ft 4a.chaoa;•el Je


prin~ip! .i~Ouible et .aaos es;ceptiPn ·'1e la '(111/Hidü da by~
tAèvup.81qf.l ·d~ coJP,b• anc le~honnears:d11.trjQmphe.,JJ est
iufl~rahle e~ éter.01,+cPJDOM ,\a patune;et,Clow.&e l'awence
même des choses ( 1re loi du 11 brumaire an vu,. arL 2).:'
. ; 11·
§ 11:
~ 1 -- •

1 Â'10llÜIB~ de la 1pé,ciQliti.~.hypot~91UJ1 tÇfln~tia1Ull!lle1;


Ji4tMIQN'4,$U, ~ ~B~niro/ilé,.
.XLIX. 'l>aqs toutea les trailaacti.Dns soci.alp·, celui qui est
créancier ou se confie purement IJU:J; ,.~ 'clu aobiteur el
à celles de ses œutiooa, : ; · ' · ·i .. . .
Ou bien il ne ae confie cp'à la sééurité què lui donnent lea
closu. · · ' , .: · · -·î. »·: .' ·
Quelquefois il veut cumuler les deux sécurités. ; · .
L:a première espèce ·de ttanuctioas lonne ouverture aux
actiom ,,.,.,01me11es: Ce n'est pas. d'èltes· qu'il s'agit dus cet
écrit.. . ' ! ...

La seconde. espèce 'donne naissance ;a'µ![~ niella, à


charge de ladia1e et•de son tiers-posstsseur.
Et la cumnlation des deùx sortes d'actieos par un seul
contrat n'est pu une tro~ième espèce ; t'e• n'a• qo"une
DU TB.IBUNAL DE. BaUXELLES.

joncûeo des deux voies pr~cédentes; ét chacun de ces deux


moyens de recouvrement a ses règles particulières: la·élivi!...
sitm hi-membre est donc complète. ;i
V oyo~s la oalure des sécurités sur les clto8u. ·•
. Ou l'objet· de la .s écurité' est an bien 'Diobilier; et il s'ap-
pelle /e sase; . . ",\'' " )li' • '
Ou a est iqamèuble, el il-a,appelle f.hypsthh/u, èommc
qui dirait un 6ien:-fonds posé sous la dette, et sur ieq11el eUè
pèse: telle est l'étymologie d!1:mot laypot~•.
L . Nous croyons qae le principe fondamental de la légis-
latioo· ·doit être··pareil, 4JU'il dpit:être :un eLidentiqut; sur le
sase' et sur l' hypothèqu~. Attribuer à · cea · dem '1Dl•ù •uoe
si~i6cation disparate, un aah'e concept,. y introduire
d'autres 1ditrérences· que cj!lles qui tieotaent à la nato1Je ·du
meuble- tt de J'!imtneable , c'est inu~eioma compliquer la
l!!gislation ; c'est obscurci~ leis ;iéléee·, sads:.autre fr~.tiqu.'une
nuaitilude· de procès inidtélµgiblesretitrC'. lêà:è:ito.y.eiis; ·c'est
réintroduire·idans· la·jurispruàmceila 111.ystérieuse ~conté
qui.finit par !faire ide .là.côqnaissaiaée' :de& lois l'apaii~:ex­
clusif de .quelques adqiœs•ignorani ;.ic'est'wiver ,laùraue du
peuple de ,fa: cor*ise•ce:~eDtie. 4e àes.·dra~ .et' d~· ses
devoirs. · ;;r;. · ' 1%' ùo 1:·, :..· ,:, .,,., lj ., ·

Ainsi, selon notre doct.ri~e, le saBt ~t..,uae h.ypcühh/ue


rns&?im; l'hy.poihèttie1au:JCOatnPr~y cll'··un•'lf•· immeu-
6&. (a).· · "< iL·,:,,·,·· ··i ~ J·.r. 'j ,· :,,if~.,.:, : !'

L'un et l'autre est.un oljeti'mis iftllr• /51/najn.tt/u.atiQni:ier,


pOitrM1reté fis n"""1IJl'r.rnnttÙ6a,1critmr.-o(h),1\\ ·ol;, .. 1 :

- · Touteiégi8fat.ioa qui ne1s'>acc'or4c pat.av:en·ce1te première


base ·est 'dèt Jars vieiée·d~..qe~twn,/it*icm .ik principes.
C'est. un défaut.~~un 'bon législ~ur doit évite.- ooutes. les fois
que. cela eat-pâssildi?.i: · · , 1 11 :" • • " : • .

LI. Or, voyons ce qu'exige ici l'idenlit6dii priacipe fO&f


. . . \ ' ,
\ai Notre doelrin• n oe poinl ett d'aecord nee le droil romain. Jlarei1u1u1 dit, IM. v. 1 J,
._ .t. )111•.H•. .;, 41,.,.:,. • "'4er' ,i,.-.i.i.,.,,, et.,.,_....,,.. adl6as aemlllil 10D111 ~ ,

li-) c.tle . . . . . . Wlflle l'dMU@ 11,.,..W '- 1j.f1'"'".. • Id IDtl G"C•·


328 W.EllVA TIOllS

damental qu~l'kJto~quee'-ts& qu'un sase lnunatlk, el rieQ


de plut.
Il parafa incontestable . - edte idée ·de gage.en 11enfenne
deul autres plus almplu ~•'elle-:
1° i~ tlJ.ipdlÏINI ~ de l'oije& _.que l'cmpnmleQr
veut donner ou OS$Ïgner en flO~ ~ son créancier i
!:11° La nMfÜI ""'-du trianeis"Sllr cet oljet, pour-1• arrir·

ae ll!cari"·
Et ob..ervomf111è·~è ~. .ùe n'esl paswae ,.,....aaa
du créancier, ni ode jooiasance des fruita de .la cllose , ce
•'œt qu'une •ue détention~ cpoâr Îùi atewor• • laedoin, Io
reGOllftllmleot ae D créance. •
UJ. Un exemple NDdra -cela 1plua clair; et -ooas com-
1Dencetons par supposer que le pge ai u objennobili~.
Tilûu vient .., .ftmaoder cieot t..._ à titre d'empnuat •
mais comme je ne le ;coanllia :pa$ a.ez :perseaneUemail , ai
l'état de su id'fai~es, ·il me :dit qo'~l a d., obj~aa llDoltilien à
~ dOMel' eQ g•ge·poar ma Sc§curité éYèDl!ildle,
Je suia·dillpcisé à lai·faire oe ~~'à ~ieoD deJU ~­
rité sar R.gaee ''P.'il ·veut ilie•'lll'offrir.
N'est...Jl pa. éertain -que iM première demeniè aera:. qad
est le gage qu'il me donner.a, et où e.st ce gage ?
V <klà -là .,«ùùité-,. ··
. Si Tinnne r~ucl qn':il ne.nu' lpéti6er aaa. a._
meubles, ni me aire où ils sont, je croirai que Tiûw 1J1'a
plaisanté, lorsqu'il na 'a.--ôlfert dés"éap
Ala vérité, Tiûwme,ü1tqa~l~~·eon1eac-delai9tt..._..
tians la ~r.o'11laissHœ du prJ•, • que :sa mènWn ët ._. ac-
" lions aciin:a tne ~ront eD·"«àse pour les ceet lotùs. -•
Mais ce n'en pas là ce '4pii s'a.-p"1.la *wur la..,_ S"il
dispose de ses meubles, adieu ma sécurité. Nan 9 il-n'a. .
pas mu c~t louis. · ·
Voilà ~epeodant ,la sinéraliti.
Enin, -Tili111., .priuaé ~ me •pi&iaü.&t le gage.mobilier qu9il
,-eut m'aaigoCI'•; il 11l1iofo:rme·qQ~il • •propoM d'emipnmtel'.'
DU TR.IBlJl.UL nR QUXELLES. 329
les cent loaia IW' aae iascriptiou .ou rente , 111r le g.raod-
livre , de 6,ooo francs de capital.
A la bonne heur~; je lui compi. lea· ceat louis. \
Et je lai deDWJcle fl11'il me 1'6111elle en lMios l'imcriprioo
ou la rente de 6,ooo fra~ca,_ aia ~q'il a'ail~e ~la Teaclra
à la bourse.
Voilà ./a maia-~ ail. créaac~er , ,seçoacle ·condition re-
qaise :pour le 1age•
. r;,;,,. n'entend pas cel~ ainsi: il lftlll emporter et }es cent
louis et la rente ; et il me soutient qae,.par la au.e coo•~oµ.oa
que la-rente ~r~ ~!>IJ gage, je dai& Atre. content de lui•.
Mais c'est encore là une plai~tuie.; car, de graceJ où
at ma Kcorité?
TllÜu peul aY6Îr fai~ déjà d'autres J"'~lS antérieurs de Cent
mtme
loJJis sur Ja reate ; il peut fiai.r par Ja veadre : et Diell
~.it uec flPÏ .je me \roa,verai. engagé ea des ~uerelles de
priorité!
V oiU eucore la ga.ralit6..
Mais., ai XitUu me reme' enm. Ja. rftl&e .eDlre ... llWIÎAI'
voilà le 6f18e bi~n cer.taiDemerai éL!lbli ; ldaintenaat,..je-oam-
Prencls que jai aoe sécurité sur la chose•
.Je sais. que je n'ai que Ja nae dé.tention.9et non la ·joo.i&-
.taDce Di la .poqeasioa de la reotè ; ·les ialéftts e• coutant au
pro't è Ti4iu, el aon.,. au aaien.
Je sais ausai 'Ille je • paia'j-.ïa ~a :plltacrirt ·le propriété
contre T~; mais ma détention n'eat pu moins·le Cônde-
ment de ma plein~ et entière sécarité.
Faisons 1iDe autre .mppoaiiion: ai Ti#lu, ayant reçu mes
cent louis, s'était enfui tout à coup sans me remeure la rente
qu'il m'~t en ,gatJe., •qae.1ne resterait-il à faire?
Je me souviendrais pe .!a tréaorerie tient un regietre al-.
plaaMtique et cbrono•pe cle toaies lee·ren&eaillscrites aur
le graod-Une ~e la natioa1 41'1e· 7)tÏ14 De pet,ll pas Tendre
son inscription à l'tfawius, sans faire sur les registres de la
trésorerie un traruferl.de .sesdroitu11r.la Üle de Maiciüu.·~,
33o ÔÎISEBV ATIONS

sans ce· tmnsfcrt, la prbpriété de la rente est toujours à Ti"tüis.


non à Mœviu~, cette inscripti0n ftlt-elle'vendue niême ·de-'
vant notaire, et. fOt-elte payée par M11:qiiis. • . •
Cela étant, j'irai Vire à ".la t~sore.til! r3i~ une "opp~si&,.
au transfert que paurrâit fah•ë ·Titiru de celle imcription , au
préjudice m: mes cent louis.
La tr~sorerie reçoit el enregisli'e rrtori. opp~siiio~ ; elle la
respecte ; elle ne transférera point la renté dont Îh'agit, de
la tête de Twuuur ~elle dé.JJ-.ftM'ii.t ;·sàns qÙ'onlni v~lfie de
inon consenlemen\·par acte aiitbénliquè; or.a'sans ij'n"'O'n :dê-
pose le jugement qui aurait:proaooté contre mol·hmaÙ'l-
lèvé~ de mon opposition(&). '· · .. · ; · ..." "" ·
ki je conçois de nouveau que j'ai un gage; 'si la'renle n'est
pas d:ins mes mains, ta·!ibte &i!ipositfoo: d'icelle n'ësl pas dans
l:'ettes de ·r;iius: c'est' cbinme si ta trésorerie la gardait et pour
IÙi et ~ur moi i d@s lors jê'Sbii;~ontent ;'j'ai u0e st!cüri~é, :et
je sais sur quoi elle repose. · ·· ·
' Liii. Voilà exa'ctemeol le passage • 1u11e bonne lt!gist1t{oo
11ir" te.1~·goge.t bnmédtt.t ;·~oui tout ~te lës'prl11cipes fodda-
ntettt*· <Jes deux loi~ dtÎ'rY J)'°umai~e ·an"'vn: ,! ·
J..a tradition des imm~ui;les ne·peul sè · fâ.ife'. etc .tn~io en
ntâi~tnfrtrtU! œ.fle·des ïne'ub~s.· r .. • .. · . (

• 'Ilia ·fhllll wéglet cetté tradition par 'étrit, pat- ln a:ur>r-es tle
loi, comme la trésorerie.tègle lè's siebnes·par·lo transferts.
· La ll'Uf1cripiwn de·ltt'niotation.d'uidriuJ\·éùbte est 1e ttjms-
ftr1 de :c!et · immeuble. €haqile ~rdu hypoi.héçaire tiènt
ainsi le registre des propri~tés dé l!~rrondis~ement, ·c:omme
la·tr~orerie tient lé'·gTand-livre des rentes doeg par la ré-
publique. : ·
Une opposition an trnnsfert d~one telle rente t\i!é à Ill
trésorerie· est tout juste'- lfnt' biscri)tion 'ltypot~taùt faite sur
une tt!lle propriitt! ail htiréau lies hypothèques:
. C'est là l'acte et t 1àu11n de loi qui met dans la mai11 d~
(a} Tf'I "l aulli l'ordrti él•bli pour let iu.criptioi.1 bJPOllléoairet. '""" la pnwiCrf! lui
"".,.,.u.... .
d• l i ...................... - , ...............
DU TRIBUNAL DE BRUXELLES. 331
créaocier Wl Jroit rkl Sll'r cet imme;,lile: voilà la 'main-
müe d-. eriun'ciac, car l'œuvre de la ldi ~quiyaut à tradition,
Seconde condition ci-dessus: .
:· E.lte doit~ ~cialé (a), parce qu'an·ne peut faire fa tra-
di&iéa qoe d'une c'lune tlfunninée, liulwiJut!lle el oonnue. Pre-
m.Ïèn! condition ci-desaua.. · · · . 1:.
Et jamais le teneur des livres &ypotl\l!caires ne· transcrira
une vente de Titius. .-r. Mawiw, 'Ml ·pr4!judice de· mon in-
taiplian Ayf'OllricaiM. Je SU.is donc.parfaiteJÎteol tranquille ,
et ;'ai lieu, eu"effet, de l'être. . · " ' ·•
Mais, si. je a'nais.pa1.fait fainnqon inscription hypothé7
caire sur tel bien deTilüu, rien ~e gêoetail l& libre t"1nsferl
que TitûU pobrrait eri faire sur M®W:J, llllr les registrt!s des
propriét4Ss.foiacià'è.s: rien n'autoriseraii le co11senamrr à se
refuser 3 faire ce tramfert, étaat reqmi-t; .rien n~averotirait
Mœf1iu .q uïl ao ·1..ap~.qo'jl achète ce ltiea de· 'Pitiu. Ni le
eonse"a&eor. ,· ni·Mc.i»iu•, ne p~orraient .jlfml!liuavoir que,
devaoa·notaire, ]'ai prétti cent leuis à Tititù dis ne peuvent
~Ire responsables de ce q1f'tl9: ~'t ' iguoré ci'une _ignbrabcc
Invincible, et..fle ù> qae: je: pouYlf.is ·et· aisément leur ·f~ire
aavoj-r. ..' , r. . . .
La date ·dt' mes 1ll'oiu réels contre des tiers, ainsi que leur
ordre et le•r priMité, doi•ent donc se ·régler silr alk:1 det
inscript/ons puhliquts que j'ai prisù, et non sur la date du prlj,
Ainsi, la première loi du· 1 l· brumairt an vu, article .• 4 ,
pangrapbe 4, a fort bien. ordonné et réglé la priorité dans
les faillites :
" Les créanèier& hypothécaires; selon l'ordre de l~ur in~
sc:riptioo. n
(•] L'Ïlulirulion de b .,a.ci1lit4 a& noutelle t ln Bomaia1 ae la coonai. .ieat pu : l~suoin lea .
....... 1o;....,....i._:
•" loi. Pip,,. u•trM""1r • • 1.U trffi:f~. •-' ee;.,.-" ,....,.,-.., eth AM lr..,,,.,ut.
L 1.ff. ~ ,.,n. ad. ~
•• ..L Pro,,W pic- ilit1-1 f"'4 -' m"*'9• 1 r . -1 .,.,...._, M

... Ir-Ir. ace
, ..u-. •" ~r.Q.,... r. !h I •. r. '• ,._,,..,. att.
Kaia , aê•Dmom., la ,,,,;.1;1• nt \HM . . .lioratàoa de 11 wp.&.1ioa toma~e, l111rodui.. p~r
p....._naall _ _._
OIH&VATIOM

Et à l'art. 26 , parlant de la nécesli-' 4e la trAlllCl'Ïptioa


dea malaaioos cle propriété pour aaaarer lea drOi.aa léek à
l'acquérear, elle statue fort bien:
• Jusqoelà, ilaoe peavént( les titre. éeueta, ..-.-••-
.. thea&iqaea et iadulütahlea) êlre opptll& as lien pH·
• raient cootracré avec le vendeur, el qw se .Cnienl CGll-
.. fqnnét au clitpositioa.• de la pn!ICDt• •
Elle a ell(Gre 'fort Liea atablé., art. ,,, :
• La tr.aa1eription traannetà l'ac~ lm droits~
•. le nndeur avait à la pro~i.Mé de l'iuimeuWe, .eis . _
.. ,,. Jette,, â lt!I ""'rfH'IAJJtpla dai ct!t ~ . ., .••
El U'•rticle 15 :
11La veate , soit volon\airie • eeil fora!e, fié l'iibmeolile
• grevé , ne .t'elMI point aigibles let capiaau ali6Ma-, ni les
• ~ uéaaccs iloa 4ehu0..
" Ea censéqueou, !'ac4111érear otJ'adjMiCllllire j091Ïroal
" dea m~•• &ennts et~ qa'avaieat Jes priciédas pro-
• priétaires dt! l'immeuble, pour a~1ea chargea et 4al
• deLWa hypet.l\écairea imcritet: •· '
Immense -et ~hlime avaiage du ,.,.....&.
..te la aptScialité t
il favorise ainsi la circulation des immeablea, qaoiqa'ila.
19ieot g~; il ne faut point cl'au1i gt'Hs"Clipltau pour
les acquérir, et -cela favorise toaa ke .ge1ll'«111 ile~~
de •aGuiaoturea et d'mclustrie.
Aa Jiea que, -dan le système de ·g~ propoR au
Code, la·aimple-mutadoo de propri6té d'on seul immeoltle
rend exigibl~s toutes les rentes et dettes hypothéuil"es daat
les tennea ne sont point échu. EJle provoque Ol6D1.e toasJes
créanciers à l'ordre; et l'on peul dire que, dans ce •raiu
SJSlême, une simpl.e ve.nle particulière occa~ioane les rrois
quarts et demi d'une faillite en proct!JW'"U, en frwi., .n clie-
cridlt.
UV. J~i ,pl'oavé( DIHDU81 XUX, 1., LI., UI, UU}
11ue Je sys~me du 11 brumaire an Vil donne aOx crbocienu
1•érituhle s"tJe, et ce , principalement en vertu tk 4' .spécialité.

J
bb TBIBURAL DE BllUXELLES. 3J3
j•aï rut (N• XLVI , § 1) que , dans le sys~me de la généra-
lité propoeé ao Code, ce qu'on appelle l'hypothèque n'est
pu ·un 111ritahleBO(!e •un bien-fonds posé soiu 11ne tktte, et sor
lequel elle l*e-
11 eat ~ps de démontrer celte assertion assez extraordi-
naire, et de Caire Toir l'infériorité do systême qu'on veut
eubstitaer à celui qui existe , e~ leqoel nous èroyons meilleur
90111 ce nooveau rapport encore.
Un homme vient m'emprontet cent mille Cranes: il veut
me donner une hypothèqoe , dit-il , sur ses immeubles , par
cela ltlll que I'~ sera autlimtÛ/ru (Projet f titre VI, ar-
ticle 41 ).
Mais il ne veut pas me dire quels sont ces immeubles , ni
où ils sont sitoés.
N'est-ce pas là Titius qui me demaade cent louis sor des
otlljets meobles qu'il ne Teot pas individuer?
Nous avons vo que, dans la supposition de meubles, il n'y
avait point de gage :
Donc, il n'y en a pas non plu, si ce sont des im-
meubles.
Cette consbJuènce est mathématiquement exacte.
C'e$l la première des conditions requises pour un gage-qui
manque ici, Sàvoir, la désignation Ju IJllBe : elle n'est rien
que la spécialit~ elle-même tle l'hypothèque.
Si je pfete mes cent mille francs à .:et homme , rien ne
l'empêdie de veoare ses immeuble-s le lendemain·, C3r il /es
a dans sa main. N'est-ce pas là Titius qui veut emporter
tout à la fois mes cent louis et l'objet du gage?
On Toit que la demième "Cond.ition manque aussi pour que
le ~ l:mmeuhle, la véritable T1ypothèqut!, existe , savoir, la
main-mise_ du criancler. .
En effet, il est évident que , dans le systême proposé au
Code, je n'ai aucunement sous la main aucun des immeubles
de mon clébiteur. Si j'ignorais <pa'il ft\t propriét:tire d'un~
ferme éloignée, il la \'endrail facilement; j'ignorCl'JÎS le clé-·
OBSEB.V A.TiOi.5
/

pôt au greffe, el l'affiche du contrat an tribunal de la siQ.ia-


lion ; et la Tente y serait 1'0.t{fiée Il mon insu ~t à Jtifaut de
mon opposition. Il est donc faux que j'avoû la main sur cd
immeuble-là; donc, il esl faux que j'y <Wais un
dans la signification propre et eucte de 'Ce mot.
B• immeu/Je,

Ainsi, mon homme.n'aura pas mes cent milie francs, s'il ne


' I veut pas me spùialiJer un gage, et me le ~ttresous là 'nUlia.
Voilà la conséquence naturelle de la généralité des h ypo-
thèques ; el il est vrai de dire que j'ai raison de ne .pas pr4!-
ter, puisque je n'ai pas de "irita/J/e Base• .Juuppose toujours
que je ne veuil~ traiter que sur le.s choses,• et non paa sur la
simple confiance en la personne. de mon dihit.eur. .
LV. On croirait du moins que 1 dans le systême proposé
au Code, l'on permet aux contractans d'assitJner d de dmmer
un 80Be spécial immeuble, et qu'alors cet immeuble spécial se-
rail engagé, avant toute autre hypoth?que générale, au créan-
cier spécial à qui le débiteur l'aurait a;isigné;
Qu'ainsi l'emprunteur et le prêleur auraient la possihililé
de s'arranger ensemble, j!l qu'ils auraient l'option cotre la
généralité et la spécia#ttf, soit pour contracter sous une sécu-
rité quelconque générale sur toute la fortune, soit sur un
gage particulier, spécialement désigné, el mis sous la .main
du créancier, a"ec la clllllSe que, sur cet immçuhle-là, personne
ne primeraitleprlteuren hypothèque.
Mais non , le Code proscrit celle option pour fa preSfifùe
universalité des citoyens; et, <p1Î plus est , il doit la pros-
crire par ime conséquence malheureusem~nt trop nécessaire
de son)rincipe fondamental, lequel ne p•rmet pas que le
fonds des hypothèques générales. préexistantes soit diminué
au préjudice des premiers créanciers 1 par les eogagemeos
postérieurs du débiteur ; voici ses dispositions :
, " L'hypothèque spéciale n'emporte .P~ de plus grands
" \lroits que l'hypothèque générale, ~t n'}' déroge poio_l, ni
" l'hypothèque générale à la spéciale " (Pr~jel , titre
art. 43).
°', ,
f
OU TRIBVlUL DE. BRUXELLES. 335
D'i.près une telle di~posilion,
quelle idée concevoir de
l'hypothèque .spéciale? qu'est-elle? quel s.eos faut-il y atta-
cher ,·si les parties cootraçlallles en ont stipulé. one clans uu
!!Cie au~henJique? Dès lors que l'un de cesdeulgenres d'hy-
pothèques n'é teint l!i ne ~estreint pas l'autre , et réciproque-
0

medt, elles sont donc co'incidentes; il n'y a donc rien de


fait à cet égard. Voilà à-quelles conséquences. bizarres en-
tratue un faux systême : il a fallu ,annuler, •néaptir , neu-
lraliser, éluder la volonté écrit.e, expresse, des deux ·parties;
volonté qui, d'ailleurs, esttrès-raiàoonable, et n'a '°ien de
contraire à l'honn~teté ni à l'ordre public:. Le. législateur a ,
d6 ici rendre impossi6les la wnlraJs autflentiques sur un 6ase
particulier: et cela noqs paratt fort cootrai,re à la.liberté na-
turelle de. l'esprit humain• qui. doit, ,eii-contractaot, jouir
de la plus grande latitude qu'il èst ppssible de lui cpaserver.
LVI.' Dans l'ancien droit fraoç~is.(a), .~a spécia~is.al.ion de
l'hypothèque avait cet effet, qu'ell~ oh}ige~it le cré;incier de
commencerla discussion de ion débiteur par l'immeu~le qui
lui avait été apécialeme?Jtdésig~é 1 avant d'auaquer les autres
immeubles. ·
On voit que qu~lques jurisprudences locales avaient.adopté
celle interprétation, tout exprès .Pour sau\oer ce principe de
droit : ilfaut '/lie la PO/onti écrile du parties. ail au moins UR
effet quelconque. ,
Oui , cerles ; mais , en leur assign~t ~ effet , il ne faut
pas qu'il soit diamétralement contrair~ à celle volonté.
En donnant.et dili{f1lant un gll8e, le débiteur e.t lc créancier
ont évidemment voulu ausmenter les droits et Ja sicuriti de ce
dernier.
Et t dans l'interprétation <le l'àncieo <lroit fran\;ais, don-
ner un gage im~euble spécial, c'était restreindre les droits
du créancier , et. l'empêcher de comanencer ·son action par
où il l'aurait pu, si rico de spécial o'~vait.été 111,Îpulé.
Ainsi, celui qui s'était slipulé un gage ,particulier immc11-
c•) 11,.,.W. .. ;,..;.'"""...... - ",,.,.., ...
omzavAnotils
•Je, était de pire condition que celui qui n'anit rien sti.-
pulé du tout: coa~qRDce extdmement inattendue, el
qai prôuf'e le vice clo syst&le de ta généralité des hypo-
thèques.
Le Codi! civil a va celte inco~uénce ; il n'a trouYc!
d'autre remède· que d'annuler tout-à-fait la stipulation des
co11tractan1; et ce parti était, en effet; le moins mauvais.
Il a dit, art. 43:
.. Le c~ancier n'èsi pas tenu de commencer par discuter
" l'immeuble soumis à J'hypothèque spéciale; le toul s'il
• n'y a convention contraire. •
Ainsi , la convention expresse d'une hypothèque spéciale!
sur un gage immeuble cfu'un débiteur assigne au créancier
sera comme nulle et comll!e non écrite pour opérer l'effet
que ·personne né puisse primer cê créancier sùr cet ûn-
meoble. Un systeme qui mène à cles con5'queocet si ab-
surdes peut-ll·etre mathbnatiquement exact clans ses hases
fondamentales ?
On m'objectera que la d~rnière ligne. de rart. 43 clil:
u le toul s'il n'y a convention contraire ; " qu'aiosi les par-

riea n'ont qu'à dire, en termea exprès, qnel'hypothèque spé-


ciale emportera de pl111 grands droits que la générale, et
qu'elle y dérogera; qu'ainsi il y aura hypothJf'" sur an seul
immeuble , et non pu sur tous les autres.
Je réponds que l'on est bien le matlre d'appeler 'faypo-
tlùque le droit quelconque qui prendra ainsi naissance ;
mais le w!ritahle gage ûnmeuhle n'existera point encore, le
créancier .ne sera pas encore certain que peno~ ne k pri-
mera sur l'immcuhle sprcialisé, et la presque universalilé des
citoyens oe ·pourra faire usage avec fruit de la stipulàtion.
Car, pour peu qu'ils aient antérieurement p~ un con-
trat quelconque devant notaire, toute leur for&une est déjà
impliquh dans les hypolhèques générales prtexistantes; et
ce cas· est celui de tout le monde. ·
Comment donc pourront-ils, .au préjudice de Jeun cmn-
nu TRJBtllUL DE BRUXELLES.

ciers , stipuler que l'hypothèque spéciale de cè moment


dérogera au:r. hypothèques générales qui existent déjà? Les
tribunaux n'accueilleraient pas cet effet de la stipulation.
Donc, il n'est pas certain que le créancier spécial actuel
sera le pronier ·sur son sage, et que personne ne le primera.
Donc,. il n'a ptU ik gage; il n'a pas de sécurité spéciale sur
cet immeuble individuellement désigné.
Ainsi , Ja convention écrite d'un gage immeuble déter-
miné dopné par le débiteur au créancier est toujours
impossible pourfef/et priciti, à l'égard de la presque univer-
salité des citoyens, comme noos l'avons ohse"é an n° LV;
et ce nonobstant la clause: "le tout s'il n'y a convention
" contraire, " insérée an 43• article, tit. VI, liv. III du
projet du Code.
L VU. Quelqu'un dira: «Soyons d'accord. Le droit d'hy-
potlùqw, tel qu'il est dans le Code, n'est pas un gage im-
meu6/e.
•Mais ce droit indique quelque chose. Le Code n'a pas
• pu faire trois titres sur un mot qui ne signifierait rien.
•On sait, d'ailleurs, que le droit d'hypot~w est un droit
• trù-réel et ~connu dans la jurisprudence française. "
L Vlll. Avant de répondre , nous prenons avantage de
l'aveu que contient celte-objection, que l'hypothèque n'est
pas un 6fJ8e immad>k.
An n° L, nous avions démontré que l'hypothèque doit
~tre cela, et qu'elle ne peut étre que cela, pour être lé-
gislalivement bien constituée.
Qu'importe à présent qu'elle soit autre chose que ce
qu'elle devait ~tre r cela sauvera-t-il le projet de loi d'une
imperfection fondamentale P
Et certes, noua n'avons pas mis en avant que le droit
d'hypothèque réglé par les titres VI , VII et VIII du
projet de Code n'était rien du tout ; si cela était, nous ne
nous serions pas donné la peine de le combattre : nous
avoos clit aeulement que l'hypothèque , telle qu'on la pro-
m. 22 •


338 OBSEaVATIOIU
pose au Code , n'y eû pas ~e qu'elle doit être, totJe•n
imntl!llble; et que l'ûlie tJ'hypatb~11t sa.s p11Uicili el sans
spicialik impliqu.e contradictfoa.
Lll. Mais qu'ee&-clle eoio l'Jlypollaèque dans le sy.dme
propofé?
Nom tépoudo.DI! par le texte ~e da. projet de Code.
L'hypothèque est,
1° UM cause /4ifi11UJ (un droit) de pri.fimiu (Pmjet,
titre VI , art. 3.) ;
2° l11dwi.si6le, suhswaN. e11 e,.ifer .sur tous et c~ fia üra-
mn1bles (du débiteur) et sûr c/,Of-,,e panion d!iaus, .,,;.,,.,
l'imtnalhu en quel9ua moins 9u'il fJlUSd (Ibid. art. 12);
3• Résultant~ de la f'!rme .extbieuf'f! des r.ontraû d adr.s,
savoir, de leur seule auJ.henticüi (Ibid. art. 13 et 4g);
4° ~"L'effet est,
1° Ou, fÜ/9rcerle tûrs-(JC(/'Méreur d'ua des inuna/,ln dit la
fortune du débiteur de payer k créanr.ier, ou de délaisser r;,,,-
meu6/e pour ltre vendu j11diciairenMnt, si le cORtml n'nl paint
diposé. el afliché · lbi4. art. 4g el 51 ) ;
2° Oa bieu, s.'il l'e6td.éjà, dukmUllLkrjurùliqwmat,après
opp<»iûou Jaik à, l.u rtJJifa;atÜ>fi., d'&re payé sur le prix J. la
ven.ü , ou de c011Clur• à fin d'Qrvlre enl~ /.es t:ré..:10-s, d de
di3trihutwn du m4me prix ~ jmiœ ( 1'it. YU , art. 81 ) ;
3° Ou enfin, si le p.rix de la veule esl fort modique ,
De surerichérir le bkn im,,,tJll/Jle 11n j11.1lice, d Je jorr.eT IÜJUi
l'ooqujNur ~ le laia&er.c>entl~ pulHifwmoit tAl phu haut prii;
(Ibid. art. 49 et 62 ) ;
. Voilà ~e qqe, clans le Code ci•il, est I.e dr.oil tl'laypetlMJfue
enYi~gé dan~ s~ll, rappo,.t ~ c;toy.eu.
V oyons cc qu'il esl dans son rappo~ aoec ltJs n9111tira:
" Uo pr;ivilége exc:i.it en leqr '-veur, dans loub les af-
" fairea conve,tionoellcs. "
Car r autknticitli seule donne te ~lier tlroit de pri/'BYUICe
( Ibid. art. 4o);
Et le contrat ut e" forme autllentique , ~il d ~
"'1ec minute devant deu:f; notaires ou cleu.r, témoins;
" •
DU TRIBUNAL DE UUXELLES. Jlg
Pourvu, cepeudant, qu'ü IOÎt ptUSi dans ù t'euDl·t où la no-
taires qui l'auront pas#, sont Unmatric»lé6 ( Ibid. ara. 41 ).
Et pourquoi œtte exœp&.ion-là, puisque l'hypothèque
n'est pas bornée ault biens situés daDI ce même ressort
d'immalricublion ?
Imagioom - nous les notaires ~blé5 projclaet cea
articles , discalanl le rétablisremeot de leur privilége ; et li
cela était,
Peu leur importerait que toutes les fortune. des c.d<1yens
fussent embrouillées, et qu'il n'y et\t.qee lu àotaires .ru:1-
mêmes qui sDSlenl les débrouiUer ;
Peu leur imporierait qu'un débiteur de Paria e6t la (a..
cuité de se soustraire à la vigilance de ses créaae.iers., et de
courir à Lyon pour y vendre en fraude , det biCllHoads •
qui lui apparlieonent à Marseill~ ;
Peu leur importerait que personne ..ne pt\l ret~l»'tl' la
trace de ces actes, el que le cré"1t de l'alié.Qail' Cc\t tdllté
entier à Paris;
Peu leur importerait la contradiclioD dana. le5 ~ 1 91ui
consisterait en ce que lésalemait· il ne pQW'.rait ·plu Atre drié
d'hypothèqu6·p06térieurement à la vt:n4 (titre VI, wa. 39),
et que, cependant, les lois laisseraient .à. '-.dm ... a,.ve:.id.a
tous les moyens physiques pour prendre. eJKOre cïaq. .a siit
préteurs pou.- dupes;
Peu leur importerait que toutes lea v.enl.ea ~rtWilièrea
fussent entravées, que chacune d'elles rell~h n~&ibW .tQUf
les ~apitaux aliénés, ainsi que ~es dettes à long lermd:i pea
leur importerait qu'il fût nécessaire de provoquer• l\mwq
entre tous les créanciers, ain_si qu'à Ja dî.itr~ 4.a prix
à chaque mutation de propriété . 1t9rûeulière ; peu leur imi-
porterait que nul cit_oycn ne pôL moatrer à '"' un IJ!~ im-
me~ble dans toute sa fortune qui fÛ1 · iof~Uible.Oli'nt /IYll'te et
quitte de toutes charges réelles pré'Îxjstaoles, etc. . . '
Ce qui importerait aux notaires de Paris , ce setail de
prévenir que leurs confrères de Lyoa. n'eusseat paa la fa-
22.
340 OJISERVATIO~S

cuité de venir à Paris, où ils ne sont pas lmmatrirr1lés, rece-


voir el passer des actes aotlientiques. Non, ces acres ne de-
vraient point engendrer hypothèque! el c'est ainsi que
perce l'esprit de privilége et de corporation.
Ainsi, l'hypothèque est un droit tk priférmce dJ à IUU!
~riwiu, en récompense de ce qu'elle est passée tkwmt un
notaire dans le 1'1!SSON où il l!St immatriculé: voilà l'exacte dc_L
finition de ce singulier droit.
Et qu'on ne s'y trompe pas, en croyant que c'est à raison
de la cetihuk de la detie que la récompense de prtf/Vence e~
. altacl1ée à la créance notariée sur celle chirographaire ;
celle dernière pouvant être antidatée , etc. ; fausse , etc.
Non, cette certitude n'est pour rien dans le Code, qui
fait absolument dépendre la préférence d'bypolhèque, de
la/orme ntirieure th facte, et qui n'a aucun article pour J~
actes chirographaires, lorsqu'ils sont certaitis.
On s'est demandé , dans l'ancienne jurisprudence fran-
çaise (a), si un contrat sous seing privé /JiLn r:ertain el quant
a son contenu et quant à sa date,
Par e1:emple, par fenre~trt!mt!nl au cont~le,
r
Ou f"'l' la mort tk écrWain ou signataire tk ticû , dès le r
/aukmain da contrat:
. Oo s'est demandé , dis-je, si ce contrat, à raison de la
certitude absotue de son existence, et quand la.fraude n'est
pas à craindre , ne donne pas également hypothèque sur
lei biens do signataire, à dater, dans Je premier cas, da
joar de l'enregistrci:nent de l'acre ; et dans le second ; do
joar de la mort du contractant débiteur. ·
. La t'ésolution M que non, et le Réperloire de jurispra-
dence '(b) y ajoute qu'il n'est pas aisé d'en rendre la raison; il
1emble insinuer que cela e6t dl\ être autrement.
Nous croyons en voir la raison. C'est qu'il ne s'agit pas
' ici de la culkude du contrat, mais de l'inté,,nritt da pri11ilép
f•~ 1',.rtorr. '• j•iapru'c•rf'1 .•u mot ll1ro•lttpe .
Bt; Aa - a,,....,•• , p. oo, Uilloe .. p.,;., 1779, in·S•.
OU TRIBUNAL Dt; ISllUXELU.S.

des notaireJ; et, dans tous les temps, ils ont au le défeocln •
avec beaucoup d'adresse.
On voit dans le même Répertoire dl\ jurisprudence (a),
qae J'hypothèque, telle qu'on veut à présent .la rétablir,
précéda de beaucoup l'établissement du tontr6Je. ·On voit
qo'anciennement les contractans se retiraientdevaut les tri-
bunaux, pour faire dresser leurs contrais i qu'enfin les juges
commirent pour ce les notaires. De là la ,ressemblance des
actes notariés avec les grosses de jugemeos; de là la force
exécutoire donnée aux actes notariés; de 13 leur hypotheque
comme celle des jugemens; de là l'assimilation des notaires
aux greffiers des tribunaux; de là enfin l'esprit financier qûi
s'empara des notariats : les voilà déclarés dépendance du do-
maine; voilà P1iilippe-k-Bel, qui, en 1302, interdit aus. baillis
el.sénéchaux d'en créer; voilà qu'on les afferme; voilà qu'on
les vend ; voilà qu'on en crée, pour de l 'argeot, no ai grand
nombre, qu'en 1510 Louis XI! est obligé de les réduire;
voilà des querelles entre le roi et les seigneurs; voilà Fran-
çois Jer, qui , par son ordonnance de 1535, article V, die/are
,,.1s toru la trailh conctmant immeuhlu qui ne 1eraient ptU
reflU par du notaire& royau:x;.
Voilà les notaires des justices seigàeoriales am al;>ois.:
que YOnt-ils faire?
Ce qu'ils vont faire? ils soutiendront que le roi n'a pas ce
droit~là; que le roi n'est rien que 8eipeur dans- les terres de
son domaine, et que les seigneurs sont rois dans les leui-s;:
ils continueront tranquillement à recevoir les mêmes actes,
comme ai l'ordonnance de 1535 .n'e6t pas existé: el le roi
changera sa législation; il coo6rmera ao contraire, en 1542,
aux seigneurs, le droit de tabelli<>nage el de sceau dans l'é-
tendue de leur justice.
C'est ainsi que la vénalité des charges des notaires, en
France, rendait impossible toute amélioration dans la lé-
gialalion foncière. Toute loi qui el\t changé le moindre poinl
{•) "" - a,,.u.;.... prg. ... ..iilion de Parit, 1779. in-116.
oasuv ATIO'NS
iMabli e6t fait crier les ootairea ô la Piolat.ian de lerirs pm-
priilis.
Et le projet de Çode ciYil peut accueillir ainsi , sans clia-
ceroemeot, ce qui tient éYidemmeat à la simple eonsidha-
ticn da maintien d'un ancien priYilége ! et dix ans de révola-
tiooa et de malhears, et la suppression solennelle de ce pri-
Yil~e odieux, et la liquidation dea offices n'auraient pas mis
lea citoyens à l'abri du danger de le voir rétablir! el l'on ou-
tragerait à ce point la raison humaine jusqu'à adopter, dans
le Code civil d'un grand people, des choses donl il est a•o'llE
qu'on ne peut renclrè raison! Grand Dieu! de combien de
àiècles allons-nous donc rétrograder? '
· Il est évident, dans le Code civil , qu'on chirogrfPhe,
'f"OÛ/IU urlaÎll par l'enrtgistre111Q&t °"par la mort du tlélMnr,
n'aura pas le pouv«Mr d.'engendrtt de wtlmA an droit de pré-
C~rence.
Et l'on propose cela sans en savoir la raison! et l'i111mt11ri-
crJatiOJ1 du notaire sera comptée pour le tout! et la œrlibuh
de 'fnütencé du contrat e1:1tre les parties ne sera comptée
pour rien ! Raison humaine , quels' sont clone sur nou tes
droits!
LX. Il sera curieux de voir l'artifice da rai10Mement
qu'on aura fait pour moliver cette législation, sans aYoir l'air
de proposer le rétabllasement d'un privilége. Il ut ftonnant
que la bonne foi des rédacteurs du projet de Code s'y soit
lai...S prendre: on Terra que le tout n'est fonllé que mr
une Wnple métaph01'6, employée dans l'énoncé do principe
foodanumtal de toute cette législation.
Ununétaphore est une figure de rhétorique ; elle coa.ti.lle
eu· ane comparaison plus ou moins complète. Jamait •e
• métaphore n'a pu servir de base à un syst~e de légis-
lation.
Cependant l'ordre de cèt écrit me défend d'anticiper: ceci
lient à fa nullité des raisons législatives all~guées pour ra~
porter les lois du 11 brumaire an vu. Cet objet se traitera au.
DU TRIBUNAi. DE BllUX.1=.LLE.S. 343
§ V 4'e cet krit , et je renvoie, dès à présent, au n° XC le

-développement de cette •érité , aussi étonnante que siogu-


lià't.
LXI. Coateolo~dédl; poarte présent, d'observer qm~
le c..le cMI pw-opc>R d'attacher itne récompense à la forme
e.dérieare de l'ecre, à aë 1nle aathenticité , el qu'il 1,>topose
le rétablissement éndent d'un ancien privilége en favear des
aotairea , là oà ils tohl lmtnatricolés;
-Qae h Code1te propoâe pas la mime ricompenu tn faveur
des diettlta ibdtlhltablerbent aeMi certaines que celtes. au-
daenû~ ti elles nè lkJhl ttue chirogmphaire.s , ciuolqu'elles
soient lm~~& étt tt!rtaides par Il 1Mrt du dl!bheur;
Que ceu.i M:o•rur, appelée h]'f'Otlèqùe, consiste dans le
•roll~ ptt!f'f~e Wlr todte la fbrtane du débiteur, et d'être
payi en ëntier avant que le créahcier chirographaire ait tou~
ché Gia ~th
Mai11 tette t-fl!"rebte ·, telle hypôtlièqtle ,'cette récom-
penlt dë Il fcM'ftl~ éxll!riënre d\ut t~nttat; est idjuste, arbi-
trai~; H n'y Il aucuhë bl)nnë nliso1' légi~latit~ pour l't!lahlir
sur ce pied, en excluant d'autres éréances h>at àussi cer-
-taiees de 14 .nettte t'livtut•· Et celle ~le îaveur t?s\ d!Uhe telle
importante pônr le! créantict, qn'ellè !leulé 11uJtit d~ ti>ut au
tout, bU pour ~repayé én entler, un pour '-oût pètdté.
Cette ligl.slatiott bleue en ceci la jnstlce; et c 'ésl encore
an de ~s désavantages en comparaison do àystéme de! la spé-
cialité. C'est donc à la spétiallb! qu'il faut se u~nit.
LXll. R~câpitulons les avantages tle ta spécia:Uu! des hy-
pothêquts qui découlent de te patagraphe :
f* La spéciAlité tait que tel intmeuble soit un IJirfld!Jle gài1t.
Dt! là, clàrli et pr~cisior\ dans les idées , et impossibilité de
la naiu:tnce dt! mille procèà , dé ntille obsturités iasoluhles
enlTe les tiU>yens. DanA le sy~tême de Code , l'hypoth~que
n'est pu on v~ritable 1qeimmeahk, quoiqu'elle t1'e6t d6 être·
..- tela ; ell~ n'est qt11une pn!f~tence tenù.nt à être pâyé lt
preuiler; -
OUE.llVATlO~S

2° Inutile complication des principes légialatifa clans le ays-

tême du Code i
3° Restriction peu nécessaire de la liberté de l'esprit ha--
main en contractant; annulation de la volonté des contrac-
lans qui opteraient de contracter 5ur un BflBtJ immeu/Jle spécial;
4° Rétablissement d'un ancien privilége, SaDB moaifsuffi-
sant;
5° Injustice criante de la préférence et priorité de paie-
ment aux créances en récompense de leur forme authentique,
lorsqu'on ref~ absolument la mbne ricompoue à des créan-
ces chirographaires qui' par événement' sont au.ui cerlllina
et aussi indubitahlu que si elles étaient en forme auth.entiqae;
6° La spécialité donne am: propriétaires l'insigne fan:ur
de montrer à nu, à leurs prêteurs, que tel immeuble n'est
point impliqué d'hypot.hèques générales préexisa.antea, et
qu'ils peuvent être sâ.rs d'être les premiers sur leur gage;
7° Dans l'hypothèse de la généralité, l'on ne sait pas trop
sur quoi l'cin prête, et l'on n'est jamais cerlain de n'être pas
primé en hypothèque (en préfé~ence) par d'autres créancien
inconnus lors du contrat;
8° Le créancier a l'immeuble fictivement sou la main,
dans le systême de la spécialité ; tous ses droits sont liqui~
et déterminés lors du prêt. Dans la généralité de$ hypothè-
ques, tout est obscur, ince_rtain, conditionnel, illiqaidc; tout
dépend de l'événement, et d'un appel à l'ordre à chaque lllll-
tation particulière de la propriété ;
9° A chaque mutation particulière, tout~ les rentes dues
par le débiteur, toutes les dettes, même à long terme devien-
nent exigibles à concurrence de l'absorption du prix d'achat.
Dans la spécialité, les imm~ubles ont l'avantage de circuler
avec les charges dont ils sont grevés : rien ne devient exi-
gible qu'aux termes primitivement convenus. Il n'y a point
continuellement ouverlure à l'intervention de la j~ce, à
l'appel à l'ordre, à la surenchère, à la collocation en ordre
de tous les créanciers, el à la régulative de la distribution du
DU TRIBUl'CAL DE BRUXELLES.

pri:s. C'est l'objet du paragrapbesumnt. On verra qoe, sons


le rapport de la simplification des transactions immobilières
et des proc~ures , le système de la spécialité a un éminent
avantage sor celui proposé ao Çode.

§ III.
Le .y1tlme du CO<k P"°""'/1" l'interPemWn tk la jllStice (Projet,
tit. VII, art. 1, 2, 38, 391 4o, 4~, 43, 44, 45, 46, 47,
48, et les cbap. IV et V loot entiers) dans une infinili tk
r.œ non contentieu'.X: e,t !simplement transactitJnne/1; il p1'09<Hlue
une procidun d'ordre ( tiL VII, arL 42, 70, 81) entre lu
criancier1, )à où il n'y a pœ tk faillite, et sowent pœ tk
danser tk perle, et il 1urchar1.e la matière da aliénatitJna
foncière1, mJme 90/ontairu, d'une irifiniti tk distinction&
(lit VIII, art. 88), tk formalith ( tiL VII, arL 25, 26,
2 7 et 28 ) , Jè tÙIHJÎl'1 actift ( tit. V111, a ri. 89 ) , tk prot:J-.
dure1 ( tit. VIII, art. 4, 104, 1 o5, et depuis 88 jusqo'à
111; tit. VII, art. 25 et 26), et tkfrais, tow Q1USÎmutilu
que tJansere-.u;.
LXIII. Qoiconqoe voodra seulement lire les trois ti-
tres VI , VII et VIII , livre III , do projet do Code , ne doo-
tera pas on seul instant de la vérité de l'énoncé de ce para-
graphe. Nous &Touons que nous n'avons pu de moyens pour
persuader ceux qui ne voudraient pas se donner la peine de
les lire.
Nous avoas mis des citations à c6té de l'énoncé ·du para-
graphe ; on peut y recourir : sans cela , nous nous trouve-
rions presque obligés de transcrire ici les trois titres du projet.
LXIV. Voyons d'abord combien cette intempérance de
l'intervention de la justice est incorwenante et irrégulière.
Les tribunau:.: sont établis pour juger les contestations et
les différens entre les citoyens.
Là doivent se borner les attributions de l'ordre jodicaire
dans on État bien organisé.
Faire administrer, faire surveiller par les lrib11Dau:s, c'est
OllSE.B.V A.TIONS

dwiger ln.- lle.tibatioo, c'est les raMI~ actifa, die paasi& et


impartiau qu'ils .......t Mre.
Dèl Ion, point de aéqoeatres ni .cle bau ;..ticiaires (a),
ni de gestions , ni de tutclle1 eatre les maiDS lies tri.....• ,
comme tels.
Point de ratifications non plus sur les ventes particuli~res:
'oat cela n'ett pas;.-, c'est administrer là lorrune des ci-
toye•: cela auppose leur incapacilé de la géttr em:-m~es.
Je ..eux ttndre un hien-fonds à mon ami 1 el te bien m'ap-
partient.
Il n'y a là et il ne doit y avoir rien de t:oMeoti~, sur-
teut si je suis solvable, et qu'il n'y ail pas apparence de
ramite.
C'est mol , moi ttul qnl S11is juge ttn el juge de lapri•,
conY~ance pour moi de vendre.
Je n'ai point affaire aus tribuaaax ; je ne "u"l poiot noir
affaire à eux: je suis majeur, je fais ma volonté.
Je fais honneur à toute$ mes dette$ à ledt' écliéante ttspec-
tive. A présent qu'aucune n'est échue , je deatine le prix qui
proviendra de cette vente à uae entreprise comrnerciale.
LXV. l\ien de tout cela ne àera ainsi dtos le systflne da
Code.
Là, l'acquéreur demandera la ratification do triJNmal, saas
laquelle mon contrat de vente et ma 1>0ltmti n'Olll pœ l'efld Je
le ~ndre propriétaire incommutahle (Projet, lit. VII, art. 2).
Suis-je doac en minorité ' et Je tribunal eat--il mon tuteur?
Première iucouvenance, lorsqu'on traite ainsi, d'an leUI. trait
de plWDe, trente millions d'hommes.
Ce n'est paa tout. Le tribun-1 va atlither mo1l contrai de
vente : ce qui équivau.t à crier à toas mes cré11Dcien, soi& f1Ue
les créances soient échuu ou non 1 &imp/a 011 COM 5ti .,,elles
{Ibid. art. 24), et, par conséquent, incertaiaca: Yt:llU ,_.,
faire Opf"'6ÎlÏOn à cetû l1eltk m qUtltn-fJÏtlfl~ jows ( 1'id.

l•l Lo proj•t d• Coda eml, tit. VllJ, -•· 111, <•ti<tlt •la~t-ei1 •niefff - b ·~ ot
... lolu1 ...leW-. ·
DU TRIBUNAL K BllUltELLES.

art. 38, 48 et 65 ~sana 91Di je la NlflijitJni, et j'elcluerai des


Jroit. [11111ia1Ws (Ibid. art. 70) qu'ila ·peGYeot aToir sur le
biaa-loada cem d'entre vous qai n'awont pu parié : et
ceax-là o 'UU'Ollt riea dus le pris de l'achat.
V~veil eat gm~ral parmi mea c~anciers. Toua craignent
de perdre qaelquts droits , qui d'ailleors ne sont pas trop li-
quides sous leur rapport de la réàlilation hypothicaire sur Je
bien-fonda 'ftnda, toutes les hypothèques ~tant générales.
Plaaiean crésnc:iers conçoivent une vf[itable alarme; tous
ont fla dt:Poirs adifo à remplir, .fOfU peine de décAiance (Ibid.
art. 17); tous. consultent des hommes de loi; tous ont des
oppoaitioos à faire (a), et beaocoup de formes à ~bsener.
Tous veulent être payés sur-le~hamp , et sur le prix ; les
termes de mes dettes non échus sont sensés échus (Projet 1
tiL VII, art. 24 ). Un des créanciers fait un appel à fordre et à
la tlistrilnltion du prix (Ibid. art. 81 et 82 ); je n'en '6uchoai
pas une ohole, et mon projet commercial a disparu. L'ache-
teur consigne le prix ; la ju.ftice en rute nantie (Ibid. art. 82
et 85 ).
Grand vacarme entre mes créanciers , à qui obtiendra la
priorité. Cent acles notariés, anciens et modernes, sont
cherchés dans la poussière des archi..-es des notaires , pour
s'assurer one priorité de date; cent articles du Code sodt ci-
tés pour s'assurer la préférence ; et puis les créanciers de mes
créanciers embrouillent encore la régulative d'ordre par des
oppositions en sous-ordre. Qui est- ce qui débrouillera main-
tenant ce chaos? ·
N'est-il pas certain que ce procès n'existe entre tous ces
individus que par l'intervention de la justic~, qui l'a provo-
ciué, et qu'elle en est la cause immédiate, ainsi que de cent
autres procès qui prendront peot-c!tre naissance dans le pre-
mier?
(ol r.,.. _ - · i. 11.. vu.ut..a, 1•, ., • .a .. proioi••Code, .. _ ...11 lit.~.
art. Il et •ft:act.-qu1tft ertiet. aaiHm , oil l'oa dÎlliD1ue quatre 1ulret pnm cl'oppotitiou., outre
la oppooitiw.,.. ak' ·a-.
OJISERVATIOU

N'est-il paa certain que, aar ce·pied-là, ce n'est pas moi


qoi sois le maitre de .ma fortune ; que de telles lois ne me
laiuent aucone latitude pour une spécolation commerciale
011 industrieuse; et qu'au contraire, élans un tel ordre de
choaes, les lois , les tribunaux et mes créanciers prennent à
t!che de me discréditer, et de me traiter comme un homme
qoi est en faillite ouverte ?
LXVI. Et tout cela résulte de lïntervention de la jostic~
cWis les ventes particulières 1 Quel est le peuple de la terre
qui n'aimerait pas à •être affranchi d'une pareille ealran?
Eh 1 mes créanciers, laissez-moi le juge d.e mes alîain:s:
vous eerez payés, chacun de vous à son échéance ; jusque là,
laissez-moi mon ineslimtble liberté el mon indépendance
transactionnelle. Si, à l'échéance, je manque à l'an de mes
engagemens, il y a des tribunaux pour alors m'y COlllrtzi.-.
dn (a); c'est alors, et après la condamnation, que la justice,
si je ne paie pas, meUra la main (par une inscriplion hypo-
thécaire) sur le premier de mes immeubles qu'elle pourra
trouver; son huissier m'en expropriera: et c'est alon qu'il
pourra y avoir ouverture à l'enchère en justice, à l'appel â
l'ordre entre mes créanciers, et à la distribution du prix.
C'est ainsi que l'on découvre l'idée fondamentale et la
nais.pnce de l'hypoth«,ue judiciaire du droit français, et celles
du pifnw prœtorwm chez les Romains, qui s'exprimaient,
cWis ce cas: Si captwn ut pifmu, etc.; au lieu que, dans l'hy-
pothèque conventioan~lle, ils s'exprimaient par : Si acup"""
est pÏBRw, etc.
Cette base de l'hypothèque judiciaire consiste en ce que, à
un homme condamné ne veut pas payer, la justice prartl aa
ou pl111ie11rs de ses biens; elle met la main dessus; elle l'en ex-
proprie; elle le vend, pour contraindre le débiteur à satis-
faire à la condamnation.
Et c'est ici que l'on voit qu'il faut aussi une certaine spé-
ciuliü, une puhlicili, wu inscription hypothicain, dans ce cas--
DU TlllBtll'IAL DE BRUXELLES.

Là , en eûcolion c;ommencée aa
jugement : ce qui est lavé-
ritable main-mûe tk la j"81ice nu- k /Mn, l'es:propriatiOn da
débiteur, et l'époque à laquelle il de'tÏeDl impoïaaant; pour
en disposer.
C'est ~oac à dater clu jour de l'inscription hypothécaire {a),
el non du jour du jugement, que doit dater et prendre rang
l'hypothèque judiciaire ,.la prise da pÎBnru prœtorüun.
. Ici, cependant, nous propoaeronsnnlégersous-amendement
à larticle 1 7 de la pl'emière loi du 11 brumaire an vu. {Voyez
nos .Conclusions.)
LXVII. Après celle digression utile; reffnons am rati6-
cations.
Nous avons ~éjà dit, au n• LIX, que, dans les tempsfOTt
anciens, el avant l'instilution des notaires civils en France,
les contractans faisaient dresser leurs contrats en entier par
Jes trjbunao:i. La ratification des venles eet visiblement un
reste de l'antique barbarie de nos aïeox.
Le tiers-état ne savait que labourer la_ terre' et exercer If•
arls manuek; là noblesse ne savait que se battre: nuJ ne sa-
vait lire ou écrire. Il fallait bien que les gens de loi et les
prêf,J"es se mêlassent de dresser par écrit les cootrata et le•
volontés des citoyens.
Maintenant qoe tout le monde sait écrire et gérer biea
ou mal ses affaires, il faut d'autres lois. Nous ne penaons
pu qq'il y ait plus de motifs pour remettre en vigueur lea
ralificalions des tribunaux sur les contrals de ventes, que
pour rétablir les protonotaires apostoliques que nommait la
cour de Rome. L'on el l'autre abus vient de la même source;
ils doivent être proscrits ensemble : l'influence de la robe
n'a pas uµ priviJége de rétablissement sur l'influence du
clergé, en tout cc qui ne concerne pas son attribulioo di-
recte, et en c:e qui tient aux droi&s civils et domealiques
des citoyens. .
{a) Cni nl ....,..._ ... - . . Io 1N loi ... Il "'-in ID '11, fi .-..W .. P"itl
dP Code.
35o . . .U'fATIORS

LXVW. Caoclaou de 10ut ce qai prieide qae e'esa .


Olle iacoDftDnce et 1ine gn11cle implari~ • • l a J~
lion de faire iatenair les trilaanarn - . •• cas ooa- cOD-
tentieus et simplement transactionnels ; de ce chef, il fat
rejeter encore taut le titre VU cla pro;tt cJe CCHle, intitalé
Lttlbullr~
LXIX. !laia cette imeneDtion clea tribaum n'est pas
1eulement iaccmTenanle et imgaliàre dns cette malière ,
.Snogère à Jeanattributiom natare&e.; nouacroyom Yoir
et pouvoir démontrer qu'elle est encore clangereme , de
cputre ditureu die& :
1° Par les devoirs actifs qo'eUe impose aus citoyem, aou
peine cle dédéance de Jeun droits;
2° Par la maltitaiie de distinetiona , de fonnalités et cle
proc6l•es cloat elle hirime la matière dea ali4Datioos ,
même ..-olentaires ;
3° Par la multitude des pmcès dent elle est la créatrice,
~cause.ou l'ocasioo;
4° Par l'immenaité clea {rtis qu'eHe engen.re.
Ce sont. certu là de$ M.Uts et des 't'Ïces qui .mse.t
pour faire rejeter J~ projet None teUe Wgislatioo.
LXX. Voyons, le projet de Code·à la main , si œs
-.icoa •'y reaeontrent.
· ..Je et>mmence par les 111!'9ein aetifs esip des citoyen&.
« .l.e·Cocle dit, tit. VIII, art. 8g: .. Nul ne ·pe•. ~
• ~speneé 4e former opposition, ~ quelqae ~e qae
• te so.it , et cmcore que ce fussent dit• minears, ·aes int~.-.
" dlta, des femmes maricfe. con11n111111es e• sépal'fts de J,iem,
• · • tas:mltra,· sauf le ree•rs aioti qne de iroi.t...
. •El à t'artiole 18 ,.mfme titre, il introcluit quatre genres
d'oppositions.
· ~ Elte est à fin cl'arm•ltr (a), fIIJllDd un .tien prétend que
•• la totalité de l'immeuble saisi lui appartient.·
<•,ait......., Ili .Uo •'ftl lait.•ODt l'Mjud.iOllioa do l'ia.....,. llili - lt ••,..,....
LAi'1' ( l'rojrt , 111. l"trl • 1rt. t-' f·
DU TRllRJlUL DB SBUXELLF.S.

• FJle est. èfin de diWi#u (a), quani un tiers prftimd


K que l'ilOJlleUble qui lui appart~na fait partie de cem. UÎlill
" réellement.
.. Elle est à fin de cliar1e , quand un tiers pr6tend que. let
" bien saiai esr gre.,.c! envers lui '1e. cpelque cltarge raüe.
" Elle es& à fia da COJlll'1'1lt:r ().)de tleu:s: espèces:
.. ·Dinde, lo~oe- le créancier du' saiai. s'0p.,._ p•r
" être payé de ce qui loi est del sur Je. prm qui lai pro'riend...
" cle l'ailjad.ication, et poar être conaené.ea tou aes droits,
• pmik!ges.et 1'ypotb~..-.
" lnJincte, ou en sous ordn , l.onqu.'elle ell fatle' p_.
" un crancift' da créancier du ,aisi. ..
l.XXI. Oatre L'iauaitité de ces distincLions, el cle la ._
veniaé des articles réglementaires qui prellCFiYent les formes
appropriées à chaque distinction, on woit, aa premis
~oup-d'œil, que tout coneoura à établir ce seul priacipe
'fUe Je défaut d'opposition à!c:ltail le fl"JPl'ÏilaÛ'• ck IOll dnit
tk pl'Opl"iéU, et le ~ür hyp«IWcairt1 t'4 Ml .,,,,,.,,,.,.,
(Pt.jet, tit.. VJU, a•L 88 jt.1squ'à :ru).
Cela est vicieux et coatraire à la stabilité iDa.lllérable dea
propriétâ ; cela fi>ree -l'homme prolte· è'4tre. toa.joun aus:
aguets pour lai conservation cle sa propriété, et laii doane,
ponr le m.aÏlltietl ·de se1 droi.&a, une juste inquiétude; eelia.
écllaDfl'e Je pie do l'homme îripoa, éveiHe l'io~igue , et
Ja fait rher amx me,-eas de surpttudre.la l>oane foi en dfiaat..
· lln. propriéraire doit faire une .usez longue abaeocei: un
autre homme a la raison aliénée , et sa famille 011 le ma-.
giltra1 oe lar a pas· encore donné un curateur-.
u mo-oa ut bon 1vile, deux intrigue qui a'enleodent,
(oal. ' r .. aur l'atalre·, U1Je - - réel# .Ur les biiene de c:e·
tiers-propriétaire, comme s'ils appartenaient à la ~rsonae
da saisi : IW1'a opposition ea justice. Et llien 1 le âera-pro-
la) !Mela- ai <Ile o'nl flite ...~t le eong6 d'adjager ( l'rojel, tit. VllJ, Ht. tS ).
{'l:»J Dic.Waaee ti elle D'nt pat lliite en drdan1 qu1tre·•ÎDft-clÎ1 loul'I de l'apaeilion, et ateom·
pafD1e d•• li1... ju1iflrat1•fJt". ut. to411 •••!·
~taire ftant de retour dam son paya, se troDYe irmoca-
blement ezproprié (Projet, tit. VIII , art. g3, 104 el 105) ;
l'interdit n'a pl111 d'alimentation : il ne leur reste que des yen
poar pleurer.
lùontkurlYMXlflnaÏMitp#fkdroil(lbid.art.Bg),direz-•oas?
Et contre qai, s'il vo111 platt? car, à coup s6r, ce n'est
pu contre le tribunal , lequel a eséca~ la loi à la lettre, et
telle qu'elle a été rencloe.
LXXII. Mais nou croyons que les surprises contre les
propriétaires et contre les rréancien hypothécaires peuvent
de•enir trh-fréqaenta, ainsi que lears déchéances , pour
n'avoir pas obse"é toates les formalités voalaea pour one
opposition niable , et qu'il ne faut t-• an concours de cir-
com&aDcea bien mnordinairea pour rialiaer contre em ane
ftritable spoliatioa.
D'abord, les mineurs, les absena, lei inlerdi1s, les fem-
mes communes en biena, les h6pitaax, les commana, la
république , peuvent avoir du curatean , des époux , des acl-
miniatrateurs ou des agens peu suneillana , ou peu éclauu,
ou peu habitués à la triture des affaira.
Uae opposition est néglip, ou n'est pas faite à temps,
ou est faite sans les formalités reqllÎlea ; la proprié~, lea
droits hypothécaires de ces personnes si digaes de la protec-
tion srciale de la loi, sont, ip110jund/11t:1o, en Mdaaince
(Projet , tit. VII , art. • 7 , et tit. VIII , art. 4 el 89).
Nul moyen de relièvement et tle reatitu.tion en entier ne
peut les y réintégrer.
Et ce cas arrivera tous les jonn; et ttèa-soDYent le re-
cours da mineur contre son tuteur, après sa majorité, sera
inutile , ainsi que celui de l'épouse commune eu biem, contre
son mari.
Mais encore entre majeurs, il existe de grandes facilités
pour la surprise.
Un acheteur fait afficher sou contrat ou une saisie réelle
dans un tribunal, le 10, 12 ou •4 fructidor.
l
DU T&lBUNAL DE BRUXELLES. 353.
Le 15 fructidor commencent les vacance• des tribunaus:
jusqu'au 15 brumaire: alors, les audiences de la chambre de
vacations sont pen fréq~entées par Je public. '
Aacane connaissance neparvie~dra a11 créancierhypolh~
caire de ceue es:position da contrat; · ni au tiers p~oprié­
taire 1 de la Caus,,e saisie réelle. Il nous est permis de le SUP"'
poeer.
Cependant, les quatre-Yingt~x jours sont es:pirés le 5, 7
oa 9 lrimaire, c'est-à-dire, deu dé~ades à peu pr~ apr~
la rentrie des tribonaux, et lorsqu'à peine. ils ont pleine- '.
ment repris leur assiette habituelle.
Est-il juste, est-il utile qu'un propriétaire se trouve ainsi \
spolié de ses biem-Conds ? est-il raisonnable qu'un créancier
hypothécaire soit ainsi déchu de son hypothèque acqniae , '
liqa.ide, certaine, incontestable?
LXXID. Maïa, outre ces inconvéniem, il eùate mille dé-
chéances pour des erreurs dans (a forme de l'opPosition;
erreun qni rendent Poppositiou elle-même nulle .et comme
non interposée (Loi do 4 germinal an 2 .,. art. 2 ). ·
Aiosi le propriétaire et le créancier seront ,
1° Décbns, ai l'opposition ·n'est paa faite dans le d"ai
préfixé par le Code pour chaque genre d'opposition (Projet,
tit. VIII, art. 93, 104 et 105);
2° Déchas' si elle n'est r ·.s faite dCY!lDt le tribun\I qui.
était compéeent (op peu. errer dans cliffércos eu sar la
compétence , surtout quand plusieora imme~les sont ven-
dua par le m~e contrat : sur quoi on doit voir l'art. 84 1
titre VII da Code, ainsi qae les articles 42 1 43, 44 et 45
da mê~e titre);
3° Déchus, si l'opposition du créancier hypothécaire
n'est pas faite aa:zi mains (a) du come"ateur des hypo·
thèques , ou celle du tiers-propriétaire au greffe da tribwial
( lJRà. tiL VII, arL 25, eL li~. VIII., art. 90);
___,
l•I <l'o~ i•"' 111-......r 1a;.. l'nploil .l'appoolli"" l clomlella ila _ ..,..,, et - n

m.
354 OUEllVATIO!C&

Il Dftlwl, si l'eppoeitioa a'tl\ pu Wt.e paru baillier,


nu 5' l'bai6Sier n'~ia pat compétenl dan1 le Hea eià il a
fait l'e:iploit (Ibid. lit. Vil , arc. :a5, et titre VIII, .-t. go
et 91);
5•Décha. ai l'e:s.ploil neconLieot pulea prénom et nom
de l'oppo11&11l;
& Déchus, ai l'esploit ne contient pas sa demeure ;
,. Déch•, s'il ne co~ti'ent pu son état, s'il en a•;
8° D4ehus, s'il ne contieat pas électioa de domicile dans
la commaoe où es& .J.! bweau d11 couenatear ;
9° Enfin,l'esploitdoit . - contenir le aom et la~e
du débi&ear, e& IOD éta& , t'il en a ua ( l6itl. tiL VII • ar-
ticle 26);
1a8 Les tien propriétaires oppoaans IODt acore tlécbas,
a'ila n'énoncent dans l'exploit la' came ile l'opposition , à
l'oppoaiûon a'at sipi!e de l'&TOUé de l'opposant, et dn gftf-
6er, aar le cùier à ce· desÜné( I6ià. tia. VIII, an. go et 91 ) ;
11• Déchae, s'ila n'y •noocent le titre 1111' lequel elle at
fond6e ( lbltl.. art. 91 ) ; .
12° Déchm, si l'aploit n'énon~ la date de ce titre, ~t celle
de l'laypo~e qu'on enaend c:oasener (l/Md.art.. 91);
. 13' Dt!dms, si on n'énoDCB les intéc'ar& qui pCOTent
atre dm;
1411 ·Déclaus, s'il a"y a élection ile doaicile citez l'avoaé
pour loates les opérationa relatives à la sailie réelle , jusqnea
et compria la dlatrii.tion d11 pris;
1SG Déch.ia, ai on 1te sipi&e pas les copies des titres j111-

ti&cattfs de l'opposition au_ ponr1111ivant et au saisi ( 16irl.


titre. VIII, ·art. 94 et 14',);
16- DéchU., s'il n) a pu dans l'e:iploit cilalioa pomr les
Caire comparahre , ,ians lett di:s: joan m ptu tard, à l'a-
clieece ( 16'1. art. 1 ~) ;
Et requête tontenant seunnairement les moyens de l'ep-
position , et les couclusions ( Ihid. art. 105 ).
La loi du 4 germinal an 2 , rendue sur la 'matière de CMM--
DlJ TBUUMAI. DE ll&U:ULL&s. 355
üea, ayaa& llataé tpie &oul ce qllÀ est requis en JQ&tière cle
forme civile par les Jois oouvellea depuis 1789 l'eat •ous
,_;. • nu/Jili, nul doute que l'opposition serait nulle par le
i6ûat d'ae aeule dea formalité.a ci-dessus , et que , par coo-
"quent , la cléchmce ne IOÏt encourue i et le Code lui-
mble nige textuellement eu fotmt1!ilés 'f'US lq pel°nu àé- *
.*
cMœtt:e Ill ulJiU ( l/Jid. ti&. VII , art. .a5 et liL VIII ,
·~ 8g' 104 et 105 ).
.
O. a'ahatient de tould ré8uioo ~ur mi systême ausai spo-
liateur. Let doulomreuses aenaaûQAS qai assiègent l'ame , à la
simple ne d'au pareil sy1teme , Coot tomber la phuµe , et oe
laissent plus la force de douter , à qui que ce soit, de la
sapcfrioriM§ da sydme dans leqrael les cit~yeas coue"eot
Jan droits a ·•ol'lllUlt, mr celai où la même couaervaûon
est dépendante de taot de subtilités et de tant de coodi-
tiem. .
En cUmontnat ce prenaier chef du danger c1e r.c syslé111e,
nom avons entamé déjà le second, qui con.cerne la multi-
&ade inutile de distinctions, de fonoalités et de procéd11res
don& est 111~gée la matière de.a aliéaa.&ions , ~m.e vo-
leat.airel.
Oa •ÏeDl c1e wÎJ' déjà ciaq genrea d'oppoli&iODI: Jes di-
verses .n.bdiTiliou du projet de Code règlent cbacue
d'elles, et le temps en dedans lecpiel. il· Caut les interjeter
( lllitl. sectioa 1 19 , dist. 1 ~ • , 3 el 4).
B ·y a eo ouh'e aa chapitre entier, .,. dis: articlea, qui rè-
gle les formalités d11 projet d~ contrat de vente volontaire ,
à greff'e , et son affiche ( I/Jid. tiL VII , ch. 3 ).
Il y a , acore , tout un chapitre ,. en treize articles, pour
ngler lea enchères et les surenchères des créancier• daaa les
1111ntea .•olootaire1 ( 1/Jià. chap. 4 ). ·
Ua Dlre ehapitre, en luùtarticles, po11r r~~er l'expédi-
tion et le 1ceau des lettres de ratification ( l/Jià. chap. 5 ).
Je puse an autre chapitre qui cUtermine lea Cooclioo1 et
l.a responsabilit~ des conseNateur#Ü?arce que .ce c~pitre
'· · ·~:·· J :a3.
356 OBSEB.VATIORS

est· utile.et nécessaire, quel que soit le syat!me bypotW-


caire qa' on embrasse (Projet, tit. VU , chap. 6 ).
Mais je trouve on autre chapitre inutile , en boit article1y
pour régler l'ordre entre les créanciers sur le pris d'achat
dam le cas des venies Tolontaires ( l6iJ. chap. 7 ). _
Or, c'est fort maavais et fort dangereux d'introduire DDe
lJrocéclatt ~'ordre· sur. chaque .mutation particul~~ et vo-
lontaire de propriété.
Pour les v,entesfôrcées, c'est bien plus réglementaire encore.
Je Toi1 d'abord tout nn. chapitre, en huit articles, pour
régler sur qui la saisie réelle peat ~tre faite ( 16iJ. tiL VIU,
chap. 1. ).
Un autre chapitre , en huit articles, pour régler sur quels
titres et poar quelles dettes on J,eut saisir .réellement (16itl.
chap. ~).
Un troisième chapitre, en sepL articles, contenant des
diapositioua commuoea à toute procédure iur nnte forcée
(l6ül. chap. 3 ).
Un autre chapitre, e.o 1oisante arlicles, pour régler les
formalités de la saisie réelle. Il eat s11bdivilé e.n· quatre sec-
tions: une du procès-verbal de saisie; une sur son enregistre-
ment , sa publication et son affiche ; une sur le séquestre et
les baux judiciaires ; une pour le jugement sur la validité de
la saiàie réelle ( 16it1. chap. 4).
Vient ensuite, en quarante-sept article. , te chapitre des
oppoaitioO., en quatre distinctio~ , dont . nom avom déjà
parlé, et de l'ordre ( I6ià. chap. 5 ).
La première section, des oppositions, en YÎDgt-trois arti-
cles; nous en avons, par forme d'exemple_, analysé l'effet et
les déchéances ;
La section deuuème, de l'ordre, coblient deux cliàiodiom;
l'llDe, contenant les' règles générales de l'ordre, en treize
articles; ~
• 1\
L'll!l\re ~ contenant lea fOTmalités de l'ordre, • onze
art~les; ....
DU TRIBUNAL DE B&UXELLES.

Je lrouve ensuite encore un chapilre pour réglemente·r le


t;tmBé tfatlj"Bu et l'adjudication, en vingt-sept articles ( 16ûl.
cbap. 6).
un
Et chapitre en quatre .articles pour régler la forme du
paiemenl du pris c,le l'adjudication ( lbûl. chap. 7 ).~
Et puis un autre chapitre fort inutile· (si la grande forme
de la saisie réelle elle-même ne l'est pas), traitant ·de' la
Tente mr simples publications, en onze articles ( lbûl. ch. 8 ).
Car , ou bien les formes sur simples publicati'om sont suffi-
pmment protectrices , et alors il faut abolir les grandes et
coàteuses fonnes des saisiés réelles·: c'est ce qu'a fail· la
deunème loi du 1 1 brumaire an vu;
011 bien les formes de la saisie réelle sont essentiellement
nécessaires, et alors il fa11t effacer ce dernier chapitre.
Car je ne YOÎS pas qu'il faille trailer le pauvre uec moins
de solennilé que le riche ; et , parce que son bi1!n ne vaut
que ·4000 fr., il ne faut pas, ce me semble, négli~er la pro-
tection qm lui est d11e. Cela ressemble trop au disti'octioos
qu'on meltait autrefois entre les funérailles des riches et
celles des pauwes.
· LXXIV. En général 1 l'esprit est fatigué , affaissé,
uéanti sous cette lourde immensité ~ formes ; et cependant
aoas n'ayons indiqué que les rubriques des différens chapi-
tres. Qu'ei\t-ce élé si nous étions entrés dans des détails sur
chacun d'eH?
LXXV. C'est bien ici qu'on peut appliquer au projet de
Code ee que ses rédacteurs disent de la jurisprudence :
• Le peuple ne peut , dans ce dédale , démêler ce qu'il
" doit mter ou ce qu'il doit faire pour aToir la sllreté de ses
" p«>Wssions et de ses dr~its .. (Projet, discours prélimi-
naire). .
C'est ici que se rétorque contre le projet de Code ce que
le rédactetlr du discours préliminaire écrit contre les lois
du 11 brumaire an vu: au lieu d'écrire contre ces deux lois,
U éc:ril pour ·eues ; il prononce· l';mathéme contre la partie
Oii&&V ATIO!tS

au proie& de Code flD'OD veal 1ubslituer à ca dem lois; ce


qra'œ ne pml attriba.er qu'à l'une de cea trois camea :
1° Ou à une 1imple inadvertance ;
:a• Ou parce cr-e l'homme éclairé qui a ~it le clilcours
priliminaire ae s'est pas chargé de la rédaction des trou
titres sar les hypolhèqaes , el y avait· peu coacOW'11 ;
3- Û!l t enfin , parce que ce rédacteur , dont osi coanafl
les talens , élait lui-mhle partlaao du maintien des lois tla 11
hl'lllllaire an vu, et ne doit que relire ces deOK lois et le1 trois
tit1u, actuellement proposés pour ae prononcer.
Qaoi 41a'il en soit ; écoutons-le:
.. Il ne faut pas outrer les précalKions ; n<Mt dernières loù
• aar cet objet sont extrêmes , dit-il ( mais c'est·le Code flUÎ
• l'esl en effet), et le bien politique, comme le bien moral,
• se tronve toajour1 entre deu limites.
• o. ne
60flHr7W """ 9""11d on fJOU'Ml"M trop.......... La des
• hommes ne .erait qu'a.ne longue et honteuse minorité, et
• celle SUl"t'eillaoce ( cdle de la loi : par exemple, la rati6-
• cation cla veoles par les tribaDam:, el l'onlre entre les
• criaociers à chaque mutation) disénil'fJIYlil .Jü-'lllhtw •
• iaquuition.
• C'e•t an autre prVicipe 'fUC le~ loiafaitetpoar préveeir
• ou pour rEprimer la au!cbancelé des hOllUDe& doiftltt
• molltrer aae certaine franchiae ( "1 a-t-il me loi po.uiWe
• plus franche et plus ouverte que celle do ·~ 1 kamaite
• an vn ?) • une certaine candeur, Si l'on part de l'i~ qu'il
• faut parer à toùt le mal et à tou les abus don' quelques
• peraon'4!11 aoat capables, '°"' ut pcrtlu.. (Et c'e,t jm&e-
ment de cette. .idée-là que part le Cocle: il poee d'ùonl
llD pl'Ùlcipe vicieu:a, el iJ accumule enlllÎle chapitres IUr
chapitres, réglemens sur régie mens , pour emp~chcr qae
per1oone n'abuse c1u vice de son principe ; et. ce but, il ne
peut pas ! 'atteindre ). " On multipliera la formea à l'iaiai t
" on n'accordera q11'uoe protection ruine111e au àteyeas
« (c'eatlà le Cocle); et le. remède devieadra pire qlle le maJ
DU TRlBUlUL DB HUXELLF.S. ·35g
• .. (c'est encore lai). Quelques hommea aont si méchaos,
" que, pour gouverner le reste anc sageue, il faut suppo-
• ser les plus mauvais d'entre les hommes, meilleurs qu'ils
" ne sont. " (Et, ce qui vaut encore mieux, il faut, sans
riea ••ppoaer aur leur hoillé ou sur leur méchanceté, leaDlll-
,.,.,. tom de se tromper et de se 1unre, si l'on en a le
moyea ; e& ce moyeu eâ la ·premi6re loi du 11 brumaire
an vu).
Et plus bas: • Les formes ........ accablent sans protéger.
" (C'est encore là l'effet du. Code.) Nous ~ous sommes con-
" vaincus que nos dernières lois sur celle matiere ne po11-
• vaient contribuer qu'à paralyser toutes les aŒairea de laso-
" ciété (c'est encore le Code; l)Oyer. ci-après, §IV), à fati-
• guer toutes les parties intéressées par des procédw-ea rai-
" tJeQSeS (c'est encore là la plus forte objection coatre le
• Code ) ; et qu'avec le hut apparent de cpnsetWr l'hypothèque,
"el/u n'étaient propru qu'àlacompromdtfen(Or, dans le
Code, l'hypothèque n'est pas un véritable 8118t immad>le).
C'est ainsi que Je discows préliminaire, croyant tonner
contre les lois du 11 brumaire an vu, plaide pour elles, et
foudroie le sys~me du Cocle.
LXXVI. Et , pour terminer ce paragraphe , .nous dirons
q11'il ne ,peut rester à personne aucun doute raisonnable s11r
le danger dea trois titres du Code , sous le rapport des procès
aussi ...Uhipliés qae pointillenx qu'ils doiv~nt créer entre les
citoyens; IW' les peines cuisantes qu'ils doivent occasioner
à ceai qui, pour l'omission d'UDe 111isérable forme ~ se trou-
veront déchus de leur propriété et de leurs droits liquides et
certains; sur les passions haineuses qui doivent en résu,ter ;
et finalement sur les frais .immenses de procédures que celte
complication des lois engendrera nécessairement. Ils so~t
tels, que aoovent on a vu s'éclipser entre les mains des ge':'s
de loi la valeur de l'objet d'une saisie réelle, le prix entier
cfacha\ sur 'lepel on réclamait une collocation Cl' ordre ' ou
eoûa la .maue .caûère délaisaée , aux uémeiua ~'.le c.as
36o OBSEI\VATIOlllS

d'une faillite ; le tout sans voir jamais arriver la fin des dis- •
couions et des procédatts. ·

§IV.
Le prnjet de Cotk, tilru Yll, VIII et IX, /W. Ill, ren11e1W
le trédJt parliculier, 1urlout dœu lt1 paya ha/Jiblél à prb6
1111' 11ypot~ue puh/i.qra et 1piciale. Il appa1141ritla France.

LXXVII. Nous voilà enfin arrivés, dans ce paragraphe,


aq:s: efîela politiques de celte législation : il noas est permis
de quitter un momenl le LOn aride du jurisconsulte , et de
nous élever à~la hauteur des conceptions législatives qui doi-
vent diriger l'homme d'Etat lorsqu'il médite les grands ré-
sultala qu'une loi peut avoir sur l'ordre f>cial.
LXXVIII. Nous sommes Oaués de nous rencontrer, dans
noa idées politiques , avec un des génies les plos sublim~,
un des plus grands hommes.que la France ait vus au mini-
11ère, avec l'illuatre Col/Jert (a).
011 sait. que la publicité et la spécialité des hypothèques
·Curent proposées en 1581, sous Henri Ill;' en 16o6, soas
Henri IV; et, en 1673, sous Louis XIV; Alors, an édit fat
porté pour les établir sur ce pied.
Colhert atteste , dans son Testament politique, adressé au
roi, que " l'édit fat retiré par les brigues ei par les cabales
" du parlement • : ce sont ses termes.
• Il (le parlement) voyait, dit Colhut, que l'hydre des
a procès allait perclte ses cent têtes , dont il tire sa sub-
.. stance•
... 11 remontra que toute la fortune des plus grands de la
" cour allait s'anéantir par là ; qu'ayant pour la plupart
cr plus de dettes que de biens' ils ne trouv.eraient plm de

• re&sQurces d'abord que leurs afîaires seraient découvertes.


• 11 s'associa plusieurs seigneurs. puissans (dit Colkrf); et
(•! o. .."' _ ...... r ...._,.iïtiqao do .. pand liomlft , oil il .. ,...._
•a-·
r•111wi-m..1 . . . . . . . d'iomription ...........
- l i t .... lï..erlplloa lirpotli6coiro •• pour
_,PH _.__1.CW11....._11l la paWielN ot la~-~
DU ·raJ.aUNAL DE BRUXELLES.

" toua ensemble cabalèrent si bien , que votre majesté re-


• tira l'édit. •
Et <M/Jert réclame hautement la publicité , la spécialâté
de~ hypolhèques; et l'étâblisaement d~s greffes d'inscrip-
tion.
LXXIX. Est-ce là une raison d'Etat v~able pour le
systême hypothécaire , consacré plua tard, en 17 71, et re-
produit au Code? Opprimer iojastement les petits pour 11ue
les grancb de la cour aient plus de facilité à faire des dupes !
Et c'est dans une république, et c'est pour un peuple régé-
néré et triomphal.eur des autres peuples, que l'on pt"Opose
des lois dont le principe est aussi immoral!
Ce n'est pas sans raison que nous nous sommes récriés,
au c~me~cement de cet écrit, contre la corruption de l'an-
cienne cour, les in1rigues du parlement, et la faible4i1e des
roi6 dorant les anciens troubfes civils , et que nous avons
• attribaé à ces c~uses l'imperfection où la législation hypo-
thécaire est restée en France pendan"t plusieurs siècles.
Nous le répétons, les trois titres VII~ VIII et IX , liv III
du 'Code, n'auront et ne peuYent avoir p~ur 'effet que le
dilemme suiniit :
• Ou bien des emprun&eura de mauvaise foi feront encore
• de llOUYelles· dupes ;
•. Ou· bien, s'ils n'en trouvent pas le moyen, c'est que le
• danger d'être dupe aura tué' tout crédit. Alors, le prêteor
• n'ai;u-a pas de confiance dans llhomme probe' parce qu'il
• le t:roira pla4 o/Jéré 9u'il ne l!ut.,.
Qui dit crédit dit. confiance; qoi établit la cW6ance établit
le discrédit : point de milieu. ..
Or, la loi oaverte et franche du 1 1 brumaire an vu com-
mande la confiance et la sécurité.
Le systême entortillé des trois titres du Code n'établit rien
quo de aecret, d'obscur,d'incertain, de mystériem: •il com-
mande am: citoyeae one ju.atê dé6aoce.
C'est au légialateur à choisir.
OBSJtllV.6.TIOIU.

LXXX. Ces 4UploraMee ell'eta 1e fenmt plu rive.eut


sentir dans les pays habitués à l'hypothèque pal>lique et spé-
ciale , c'.W-dire, clam la ·cinquième partie de Pmcienne
},rance, et dam treise noa't'Um départemea1 rc!•is : ce 4fai
forme à présent le liera d11 territoire iutégral de la répa-
bliqae.
' Nom 1om;..es sur lea liem; noua coonai110aa· les laabi-
tadea de eu peuples; aoas connamc.a l'infiaeace qu'a sur
les départemena frontières le voisinage de l'Allemagne , et
aartout celai de la Bata'Vie.
Cu peaples ne prftent pas 1111' bypotb• immeuble sana
savoir précisément 1Ur quel bien-fonda; et ila veulent êltt
certaina, mais très-certaim, de n'âre primél par penonne
sur l'immeable 41U'on lear uaigae libre et en gage de lew
créance.
Otes-leur 'ces conditiODI , lu boul'lf!l IOllt feno4- :
11 a'y.a plm d'argœ1t à troa'fer,
J'eateacb nr hypothèqaea de. Iliens-fonda; car, cbas ces
payt, le a-6lil cemmercial 1Dr leures-de-cbaage s'accorde
beaucoup : alors, la confiance est dans la penoone cha dihi-
tear, et non sur les immeubles. ~lais ce n'est pu da crédit
penoeoel .,a'il •"agit oo cet ~rit ; il faut &tre négociant
connu pour en aaer: noua parloaa cla ~ 7*I _.les
chosea; et c'a& de celui-là cp'oat heaoin tom .lu proprié-
tairu.
l.XXXI. Je nppo• que du malbean dam les propriétés
foncières , un incendie, une g~e , ane iaudation, une
. . .tie, une suite de mauvaÎlel récoltes, les impMI, les
alMlioratiom , accablent les pr.opriétai.rea : ila doiftDt 1ro...
ver lu fo... .; e&.ila ae le .pellftllt, oa lliea ils doi-.ent faire
dea aacriicea aaaraires: la gaerre est iéclal'ée e,Mft Jes pro-
pricltairm et les capital:illu. Aiaà., la.terre raeen aa111 en-
paia, aam ....tlioratiam, MDI culture; lea IDIÎIOlla .:...-.
combreront : tout languisa ., -toa& .ira droit • la r.*ililé , aa
dépérissement, à la morl.
DU TBIBUKAL DB KUXELLES. 363
D'on auLre cô&é, le capitaliale espor&era en Hollande aea
capitaux; aucune barrière, aucune douaae, aucune loi n'en
uses paiMante pour l'en etn~~; il n'aura qu'à faire tirer
IGI' loi quelqaes lettrD-ile-change pow éluder c:es ~iKrablea
obstacles.
Le !era-t..ïl ? oui : il ne trouvera pu dans son pays la rico-
rilé poW' sea fonù, telle qu'il la désire ; il la trou.vera. lelle
en Hollaode: c'est doue là que tout c,e qiù n'est p6I agiotear
ou marier placera aea fonda.
Et de là llD appauvrissement désastreux du aol de la
France en capit.am; et de là une langueur mortelle 41ans
Ioule& Jes epc§calations d'indastrie, dans l'établissement oa
clam le perfecliODDemeat de \ontes les manufactal°e9•
LXXXII. Autant ces résultats so. . . .rayans, autant noua
paraiasent-ib iafaillibles dans les parties da. nord de la
France l'l!pablicaioe, si les trois litres du Code aonl adoptâ.
Et en etret, 1&m crédit titJl, que peut-on entreprendre ?
LXXXIII. Et quel moment a-~ choi.ai pour propo1er
eea trois titres ?
Le m~meot mème OÙ tout le moude ne parle ~t ne ttspire
fltle rt111prct, *1/Jilùé "61 propriiu1. ·
Et ces titres introduisent une \'Ûlgtaioe de ddchéaneea de
telles oa telles propridtét, pour a'noir pas t'ait tel ou tel
deToir, en tel ou tel temps, de•nt tel ou tel juge, et d'apria
telle oa teUe forme? Et ces cMehéance1 IOllt inconnues dam
la loia ac:laellement mlt.lllltes 1
C'est au moment encore où toate la France appelle A
gnada cria le fttaMiuement du er~t, de l'ind1JStrie et· du
commerce ; où toat le monde appelle des lois efticace1
contre je ·ICMldàle des banq11erœte1 fra11dul~u1e1.
Et Clel titres 4ta~ùaeat la législation la 1Roio1-défavorable
à l'iatrip,e , à la {ra.le, à la 111HYal1e Coi et aux banque...
.m
rcN'81 fr. . . . . . . , ait jamaia aisté 111r la tene 1
On • · cll&, pou colorer , .. tit:Na de l'apparence d 11m
....... polilÏil(•, que tel citoy. p a t811& pen1o pnt,
364 OBSEl\VATIONS

avec des fa cilit~ pour em pronler, rétablir encore ses affaires,


et gagner des mimons.
Mais ne peut-il paa, ave~ plus de probabilité, après avoir
peroa sa fortune persoanelle , perdre encore celle de mille
autres individus, et les entrainer dans le même abime?
Qa'il joue sa fortune 1 qu'il se ruine, à la bonne heure :
mais qu'il joue la Cortone d'autres pères de familles et qo 'il
les ruine de rdme pour priit de leur amitié, de leur parenté
nec lui , ou de leur confi.ance; non : la justice et l'bamanité
. s'y oppo1enL
Une telle loi est immorale ; elle ne peut cr~r qu'un peaple
cl'agioteurs et d'usurit:rs, d'un c6té; et d'entrepreneurs en
apkolatioas imaginair:es, d'intr.igans et de banqaeroutien
fraaclaleuit, de l'autrf4t
On a dit encore: Parce qu'il y a quelques fripons, faut-il
que tout le monde tienne line ouvert de sa fortuoe?
Nom répondrons : Non pas tout le moncle; mais il fàal
que ceu qui demandent à empru'oter Caueot voir clair dans
leurs affaires. No111 avons démontré d'ailleurs, am numé-
ro• XXXIII , XXXIV, XXXV; XXXVI, XXXVII,
XXXVIII , XXXIX de cet éèrit, que , d'après la loi da
1 1 brumaire an vn, l'emprunteur n~ doit pu faire voir toute
aa fortune; maïa la liberté, la liquidité d'un seul bien-fonds :
cle celai llllr lequel il Teut emprunter, de celui qu'il YeUt don-
ner en gage ; la consiatance da reste de sa fortune , et celle
de tous les citoyen• non emprunteurs, n'en 'resteront pas
moina en•eloppés du'plm profoncl mystère.
LXXXIV. Les raisons politiques qui 0111 été données poar
lea tro~ titrea du Code sont donc absolument nulles; il ne
leur reste plu que la difformité antique de leur origine~ et
la 'physionomie cle l'intrigue , de la mauvaiae foi, de la cor-
ruption, qui les firent dicter autrefois sous l'inftuence ùn-
morale cle1 COUrlisanl de DOi VÎeUlt rois. 0D DOUi dit que ce-
pendant , par le lapa des 1ièc!es , les geaa de loi, les gens
cl'aifaires, 1e acmt hahi&ué1 à cette l~gialation. Cela · peal
DU TlllBUNAL J>E BllUXP.LLES. 365
~lre; mais nous croyons que ce n'eat pas une raiaon valable
pour souiller de cette criminelle oppression de l'ancienne
cour des rois lea plus belles pages de notre législation ~épu­
blicaine , ni pour troubler la législation fondamentale el les

idées reçues des autres peuples que le peuple français a réu-
nit à lui, surtout quand les lois de ces peuples ont pouÇ elles,
tout à la fois, et le bon seu et la raison, et la justice 'e t l'h'a-
manité.
Nous o~ettona de parler de plmiears ~vaotages .poJitjques
qui doivent résulter succeuivement du maintien de la loi du
1 i brumaire an vu. 1'elles sont l'admirable. facilité avec la-
quelle on peut combiner les bases de cette loi avec l'établis-
sement d'1111e 6anlpu TI"aiment naûDnale, ou d'une banque
uniquement ûrritariale; la connai4sance qu'elle procure dea
propriétaires' ce qui aide et rectifie les matrices des raies,. et
l'établiaMment, l'égaliaatipn ~t le recouvrement de l'imp&t
foncier; enfin, elle finira J»ar procurer au Gooverneineo.t
la conn4ilsance et le cadastre de toutes les propriété• immo-
bilières.
Noua laisaerons dé•elopper par des mains plus habiles t~us
ces nantages, qui tiennent absolument à l'aspect finan..-
cier.
§V.
·Nullité, ou toul au moins insuffoance rks motifs al'/iguis pour
le rapport de la loi du 11 l,ru'!'aire an vu , actuellement nis-
tanU.

LXX.X.V. Non..,.sealement la comparaison faite j~qu'ici


entre les deus loi.t du 11 brumaire an vu et le systéme pro-
posé am trois titres dd Code , donne un étal faivorable au
premières ; maïa l'avantage f6.t· il égal de part et d'autre , il
nous semble au moins· que, s'il n'y a pas. de raison pour
changer de législation , il faudrait se tenir à celle qui existe ,
par cela seul qu'elle esiste, parce qu'il ne.faut pas chapger
de lois tous les jours.
OBIERVATIOM

LXXXVI. Nous aommes trop faciles à rapporter .,. leia


eD.stant.es.
Ce serait , c:e nous semble, uae belle régalaaive è gou-
nrnement et de législatioa à adapter à la CoDlt1tutiea de
l'an vm, si le Conseil-d'État, voulant lui-même, Par aa-
gase, modérer l'activité de son initiative des lois ea Ja ra-
pidité cle sa délibération .Ur leur rapport , prenù UllC r&G-
lution générale , par laquelle i) statuerait comme réglement
intérieur, qu'il ne propoura jf11111JÜ k rapport. d'ue loi. MmS
oooir ei& 1111 séttalu-œnnJu tlu liaat-co~ .111r Io naolifs
9•i Tlli/itenl !""'" h maifllim rk la loi ailtonte.
Ainsi , le séœt~conservateur ne serait pu müquemeot le
come"ateur de la Co111titutiou, mais il suujj e11r.ore le difaa-
.,,,,. ni de la stahiüli rlu lui& uMtanlils, et son ioalitution serais
ainsi d'uae double atilité.
Le tribunat ditcaterait ensuile, avec plus de couaaissanc:t
de uuae, les avantagea ou les désnantages de la loi noattlle.
Noua ahandonnoas cette vue à la m6dilatioa mpérieare de
ceux qui sont chargés de régler le sort de l'État, et pom p
la prospérité et la stabilité de la république sont notoirement
l'objet de leurs efforts les plus constms.
LXXXVII. Dans ce paragraphe, nous avons à démontrer
la nullité , ou du moins l'insuffisance des motifs allégués pour
Je rapport de11 lois du 11 brumaire an vu.
Déjà, le$ avantages de ces deux lois, démontrés dans cet
écrit, et les désavantages du systême hypothécaire proposé
au Code, ont fourni la preuve )a plus irréfragable qu'il oe
peut pu exister de motifs valables pour rapporter les cieux
loi1 da 11 btumaire an vu, et pour leur sa'bslitaer le sylÛae
hypothécaire do Code.
Car, ces motifs devraient établir cp'il faat abolir - loi
moius imparfaite , pour y eu substituer une aab'e p est
beaucoup plus imparfaite encore, ce qui. ell impouilale.. Dome
ces motifs n'existent pas, et ils ne peuvent exitter.
LXXXVIII. Mais~ s'il n'existe pas de Lonnes nisem. il
DU TBIBUNAL Dl. BB UXELLES. 3&7
f'aat &11 moi.na eum.ioer celles 'qui oot élé alli!gac!ea, aatant
qa'oo peut lea connaitre et les recueillir.
Nom ae parlons pu ici cle la parlie du dùcoan prélimi.-
raaire au Code ci ru,
qui a trait au régime hypothécaire.
Nom l'avoo1 traoacrite presque en entier au n• XXIV
eL LXXV de cet écrit (a). Noua loaoo1 la sagt8se et la vérité
.., prineipa qai y sont comignés ; aoos admirons la facifüé,
l'éloquence et le talent du rédacleai' dans l'énoncé de ca
•éri&és; mais tous ces principes ne s'appliquent pas avec
j111te1ae, lorsqu'on en veut tirer la conclusion qu'il faut rap-
porter la loi da 11 brumaire an VII , et adopter le 1y•"me du
Code.
Au contraire, la co~clasioo qu'il fa11drait tirer clu discours
prilimioaire, d'après lea ,priucipea légillatifa y consignés ,
serait qu'il faudrait abroger le syt'4me da COile, 1'il était la
loi lsÎllaa&e t et f1U1il faudrait adopter la loi du H bnunaire
au vu, si elle n'eai&i.it pas. ·. ·
Car Jea vicea dont parle te discours préliminaire sont
dana le projet de Code., et ne se lro11Vent p..s dans les toi1 du
r 1 bnunaire an vn ;
Et les anatagu que le discours prélimiDaire attribue au
CocJe ae •'y troaTeDt pu, et 1ont, aa contraire, da.os la loi
d Il 11 brumaire au TU.
Ce a'est .cloac 4111'une erreur dans l'application des prio-
cipea. Ce n'est qu'une erreur de fait, et non de droit, qui a
oecasioné la préférence qu'on donne au ;ystême du Code,
dam cc même cliacoms préliminaire.
Il IUÎt de là que ce n'est p.as dans ce discours qu'il faul
chercher .lea motifs du rapport des lois du 11 brumaire an vu,
sauf l'argument tirè de la fiscalilé , dont nous parlerons pluB
ba• dans. ce paragraphe., n° XCV.
(llJ 4• .. :ID.J - - tait, ap 1 Nfal' ...........al IÎN ' ' l'Ül~.itiH cl11 fo1111.. p>Ùlliquto,
•I . . l'IDqaMtaH •• eitoJeu. A.a a• LXXV, 11oa111om fttorqa• coa IN le Code lu obfrelÏOD•
0

•• "*"'"' .. ,......... ,••la •


.illplioo...... r-•, .. lapNltelien plaa ..i..-1.. rialle.
. . fnl1 .. p - ' ù - . • • .,,._.,. l'l1nolWlqH .., Mmbloal 11 •G1111n11, celai clo 1rap

...,.....,.. ...... ...........


,..,.,.., ,.., .......- . • · &I 0'111111 ol'tll clDo lt Code, tl noa dam Io loi •a u b"'moitt
~-' ;
368 OBSEll VATIORS

LXXXIX. Cherchons donc dans le texte lai-meme da


Code , si nous y découvrons le motif pour lequel on rappor-
terait le système du 11 brumaire an Vif. C'est ici que noas
allons rencontrer l'étrange paradoxe que nous nons.aYancé
au n° LX de cet écrit, savoir, que la base fondamentale de
la législation des trois titres du Code repose sur une ~
phore de rhétorique ~ c'est ici qu'il faut montrer la vérili
de ce que nous ayons dit à cet égard.
XC. Voici le raiaonnement fondamental des trois titres do
Code:
" Quiconque s'est obligé personnellement est tenu de
• remplir ses engagemens .sur tnw ses biens mobiliers et im-
" mobiliers, prisens et à venir (Projet, tit. VI, art. 1•).
.. Lorsque la même personne a.plusiems créanciers, t.s
" 6eS hieiu sortt Jeur Btl/Je comimm ( Ibid.' art. 2 ).

• Et leur prix se distribue au mare le franc, à moins qu'il


" n'y ait' entre les créanciers' des causea légitimes de pré-
• Cérence. · • ""
Les .causes lési~j tk priflrence sont les ·primégu et les
hypothèques.
Et sur ce fond~ment , le Code b!tit le système des hypo-
thèques générales' assises en concours sur toute la fortane
du débiteur, sur tous et chacun ,\e ses biens présens et à Te-
nir, et prenant rang selon la priorité de date d~ contrats au-
thentiques.
XCI. Analysons en toute rigueur la nleur de ces inon-
dations ; car il faut beaucoup de rigueur lorsque l'on clis-
cute un principe fondamental de tout un syst~e de légis-
lation.
Certes, quiconque s'est obligé personnellement ~ tenu
de remplir ses engagemens: ceci est rigoureusement exacL
Sur tous 'ses hie~ prisois et à venir, dit le Cod~. Ici a COID-
mence à être obsur ~ et j'ai quelque défiauce sur le sens de"
cette assertion.
Vn homme est tenu .••••
DU TRIBUNAL DE BRUXELLES•

.Je compreada cela.


:un homme est tenu mr .u biau priUM et~ 11enir.
Que Yent·on dire par là ?
1° Veut-on dire que ses bie111 pr6ens et à veair aont d'a-
~e aHinâ au créancier pour l'import de la dette?
En ce sens le principe n'eat pas vrai, parce qu'éYidem-
ment,
1 o Autre chose est aliéner ion /Jim, .autre chose est ""'1oir

une 1omn111 d'arBml· Dans le premier caa, o~ me force à la


tradilion déterminée da bien aliéaé ; dans le second 1 on me
force à m'acqoiUer, n'importe d'oà je prends l'argent ;
2° Le débiteur, n'étant pas propriétaire des bie~s futurs,
ne peut pas les aliéner; car ils ne sont pas à lui d'avance (a).
Donc le principe, 'l"Î doit, doit"'""' 6iml priwuet à 11tnir,
ne peat 1ignifier ane aliénation de ses biens faite par antic'-
pation; et, s'il le lignifie, il n'est pas euct.
2° Ce m~me principe veut-il dire :
• Tout homme qui doit, par cela aeul q11'il doit , a tionni
• en BOB• à son créancier tous ses biens présens et à venir. "
C'est la s~goification qu'y attache en effet Je Code. Mais
en ce cas Je principe n'est paa nai non plu, et il. est arbitrai-
rement posé , . et trèl-grataitement avancé aans là moÎIMlre
preuve.
1° On sait qae, pour un BaBe proprement dit, il faut deus
conditions : la tlUipation du B"Be, et la main-mûa rlu CIWln~
cier 1ur fobjd qu'on donne en ftJBe•
L'une et l'autre manquent ici: donc, à parler dans le sens
propre du mot B"Bt' un homme n'a pu toajours doDDé en
gage tous et chacun de ses biens meubles et immeubles, pr'"-
.eoe et à Tenir, par"cela HW qu'il doit une JIÜ.térable et Petite
àomme d'argent. •
2° Nul ne peut donner en gage un bien ·dont il n'est pas
r•l 1.e profit•• c... th. m, llL sr. ""· 17, i1111 •
La.-• .i. i. •-•·a11a101.,..n&M
..a. - -"• , 01 a'Oll pelai oWlp&oiro. •
SI - - dire, ut. 11 : • Oo • P.,.1 ........ la-·
....... · · - . - - ..._ . 1i.1, ....,., h•lr ... ,.,................ 111 ............
ftre9"plM4'_..•
. 111. 24
OISERVATIOftS

propriétaire ou, tout au moins, possesseàr (a); or, les Liens


à. 11uiir, par' cela même qa'il• sbltl à. unir, ne aoat ni •ans la
propriété ni dans la po84f5sion .du débiteur: il est donc hn-
pouible'l{a'U les aiL donnés eu gage.
3 Et ce qui prouve qu'il est faull, eli général, f'"f~
rJa1I tloil a~r pge ~ qu'il vient trèt-.oo!'edt dus 4'esprit
des hommes d'elliger et de donner un gage particulier et
proprement dit.
3• Le principe ne peut
pu non plue signifier •• le dé-
biteur, ea paylllJt 1111e rk&, la'ptlM 1ur son 6iftl • el }e aimi.:.
nue d'autant. Ce eerait là l'~oncé d'un fait matériel, et
uon d'~ pribcipe de droit. Le principe cooço ainsi ne si-
pi6enit rien ; il serait pareil à cet moocé-ci : QuÏœllf•e
otUI pay'1' Cl!llt louû corytani doit la tirer Je 111 6ewse. Ce
n~ll pas là an principe; c'eat 1111 fait qai ne prouve rien, el
ne peat fournir aucune bon ne comll!queace: èar e11fia il ne
faut pas oublier qu'il s'agit de tirer da principe qaelqaes
droiù acqais aa créancier aar les biens da délaitear.
4• V oyons emifin le quatrième et le dernier HM pouiW.e de
eé prinéipe , ell appare~ce uacs clair : Quica"'f'le doit, 4oil
.,. •~ IMn.r prht:lu ttfolwa. Noua allons voir' qae teue 919-
tril!me aipiieatioa eat la seule raisoanable et la Miiie
possible.
& ttrincipe peat sipüim- :. Qaicon.- deit, tloit ~;,.

-~···
S'il ne les remplit pas , ü ~ 1 Mrc co'oilalnai ptll' le;..
Si, hon®ltlDt la coodainnatfoa, il tte veat pas les t'emplir
la jastice, par le.ministère de set buiaaâers, e1..,. le
enc'O'l'e •
r6quiaition du crianci«, tJ.it l'y COl'llraÎltllN p.,. lafora.
Et -poar y parvenir, 18 .justice 'peut. prdttlre tom et càacma
des biens meubles ou immeubles qu'elle pew lnMIYer et . .i
lai appartie1'nent.
C'est .aia1i 'l'le, par. aon obligation pure et simple (et
Coti ... lilft VI, ... li, lit. m n f"Dlrt. tlil • olA i........... . - - - ..,,.........
o ... p1ro1n toi ••I ca,..i" ü 1., ali'""' • Coùi- ... ••.. l1111rt. a7 Il at. da. U.
DU 'fl\IMJNAL D& aaUU:LLES.

penoaelie) , .-·biens présem peuYent • trouwer; jtar la


Mlik.; œ,,,,,.,,.ô; c'eat ainsi qa'0n pea1. dire, dès à prâent,
qolil doit "" tow ses hiem prése11J·
·lle.11 pouihle.qne le co~moé n'aiJ. pu ...ez de biens
prâeu poor,aatiafair~ la coJM]aJDDalieo•
. Qu'il aurviecme plu tard à· ce débiteur ~ liWré., aa
dooa&iom, des teatam~ , du aac;ceaaioo., des gaius iemp6-
réi; eb bien l le créaacier peut ,_.-suivr.e l'~ati.oo de
son jugeineru; la julice melln la maia e6core 1Ur les-.
aurvenuL C'est ainsi que, par suite de aoa.obliga~on pure,
simple et personnelle, su hiem à ~nir peur>ent se tnJufler com-
promis. Ou peut donc dire, en cerlaine façon, que quiconque
doit, doit tJUSIÏ ""ses hiem à 11enir. ·
Oui : mais c'est justement alors que de ce principe, ainsi
pesé , ainsi expliqué , ainsi éompris, on ne i>eut plua tirer
le systême des trois titres du Code; mais on en ûre alors,
tout aa contraire, 1e systême des deus lois du 11 brumaire
an 7, ainsi que nous l'avons esposé, quant am hypothèques
judiciaires, dans le n° LXVI de 'cet écrit.
Ce n'est certes pas alors à la date du con~rat, à raison de
~authenticité' que l'hypollièqtse aoit prendre naissance
'lm' les biens préseos, 'ét'surtoul sur ceux à ·.,.enir; c'est l
la date de la main-mise de la jastiee sur les bienoaisia.
· Çe n'e8' pae Mit teete la. ~ 'lf8'd!le bypoth~qae ou
'8é p!'l§fére111Ce gt!Mrale doit peBef ; c'est seulement tirr te
·aeo ~ue la· jastice a prit dans n my.
Aiui , &e priacipe Q•ifX>nt/U pit, doit _. su //ÎeM, bien
entendu ne convertil pas toutes les obligations personnel/a
ea eWigatM.u rtleUM; il ,., I• affecu paa ,.,. tow Io hiem,
~ ~'ila en -étaieM le BOB• tlà le motnrrrt fla œnfrat.
Caroa a woqae les biens ne se tl'OG'Vent compromis rpro-
r
prù coup, par sui/.e de oicutioR, .e't comme moyui rle con-
INIÎllU.
Or, l'etl'e'1r db Code eonMte pr&îs&nentdanscette trans-
foi.atio111..hseltltgationa penon~1es en f»bligatiGns réelles;
24.
372 OBSJUlVATIONS

des obligationa puru e( limpks en obliHatiotu modijiéu; et il


opèrè ceue conversion en thèse générale , el quant à toutes
obligations incliatinclemeni,
Les obligations personnelles ne peuTeilt Hoir relation
aux biem du débiteur qu'après la condamnation et dans
l'e:s.écution. Elles n'affectent point 1u bien1 dà le moment du
eontrat, elles ne donnent par elles-mêmes point de priorili;
elles n'alièntnt pas , elles ne constiiaent ptU b. Bflle propre-
ment dit sur ces biens. Telle est leur nature ; et c'est pour-
quoi elles sont per1onrullu.·
Des obligations réelles donnent un droit réel sur la chose,
dès le moment de la tradition ; elles engendrent sur la r.lwse
uoe prioril.é. Là est le BIJBe.
Abolir toutes les obligations personnelles, et élahlir que
0

toutèa seront désormais riel/es, c'est confondre toutes les


saines notions de droit el de législation; c'est embrou.iJler
les hommes , sans pouToir articuler aucun but d'utilité :
pourquoi cette étrange confusiop serait-elle convenable ou
nécesaaire ?
Nous avons saflisamment prouvé que cette confusion,
loin d'être utile, sera au contraire très-nuisible et· trè&-dan-
gereose.
XCII. Du reste,· ou ne peut pu disconvenir que Jes ac-
tiom peraonn~lles, par l'oc:caaion qu'elles donoeat aux~.
damnations et à l 'e~écutiou sur les biens du ·débileur, ne
donnent au créancier\ne c,prtaine sicurili d'anuJ à raison des
biens.
Si mon débiteur est millionnaire , je suis pbu lronfiliile
sur mon recouvrement que s'il ne possédait rien : cependut,
on ne peut pas dire par cette raison que mon débiteur m'a
donné son . million en Biiie·
Cette certitude ~ la suffisance tles moyu11 du rte0iw~muat,
a souvent été appelée B"B', dans la langue française: mais
le mot'"'' n'est ici qu'11De métaphore ; c'est uoe location
DU TRIBDlUL DE BRUXELLES.

indirecte et vulgaire, qui ne peut pas servir de fondement


à un bon systême de législation.
C'est ainsi que , dans les temps de la chevalerie , celui
qui jetait le gant était dit avoir donné le sase du combat ;
les dames donnaient aux combattans , des cheveux , des
portraits ou des rubans ' 1!11 sase de leur amour ; et le nin-
queur qui épousait aa belle devant les autels , lui donnait
un anneau pour Base de sa fid~ité.
Le mot saae veut ici dire sensiblement •ÎBFU ou: cerlitulk d
.icuriti. C'est une ~ritable métaphore, et taon pas une idée
d'on gage judiciaire , d'une hypothèque que cet usage du
·mot a voulu introduire.
XCIII. Et ce ne peut être que par métaphore que le Code
a dit:
·• Lorsque la même personne a pluai~urs créanciers, toua
" ses biens sont IDU" ~ COllllmlll. •
Cela veut dire uoiqueineut que la totalité de aes ~iens est le
fondement de la .tcuriti tl'ame de ses créanciers, dans la suf-
fisance des moyens exécutoires de recouvrement ;
Mais non pas que 'c'est an Base juridique proprement dit,
ce qui est impos.siltle ; car le bien-fonda a'est pas déter-
miné, et aucUD des créanciers n'a la main sur le prétendu
gage.
Le Code ajoute : • Et leur prix (dei biens) ae distribae
" au marc le franc, à moins qu'il n'y ait, entre les créan-
" eien ~ des causes légitimes de préférence. ,.
Le Code ne distingue pas s'il y a faillite , ou seulement
vente volontaire d'an seùl bi~-fonds. Sa doclrine est la même
dans les· deus cas.
Nons n'accordons paa qu'il y ait raisonnablement ouver-
ture à l'ordre et à la distribution du pris, lorsqu'il n'y a
qa'uue vente volontaire. Posons donc le cas de faillite pour
&e d'accord dans une espèce voulue par le Code, et voyons
-sa' doctrine; ·on va voir clairement que le mot 6"6'.n'est em-
ployé qu'au fipré.
T"
ouaa TJoM
Le Cocle clli aooc : • En cas de failliae , toua lea W.a .àa
• débitenr sont le BOft com,,,,,,. des créancier., etc. •
Mo.is celi n'dt pU mû ina le sem propre.
C.. bieoa ne IOD& pu le
CIHflml4M det
s• com,..., ils IOllt la~
créancier• y ayan~ droi.,, propriélé qui leur a&
dé•olue par l'abauclaa, la fuite, la cellion, la baaqaerouie
~ dél>lteur i el il ue s'agit, ponr parveoirà régler ime -
délaissée, qu.e d'exercer l'M:&ion commue . . . . . . el tic
îaite llligner 1a pan à ebaqu.e créancier, selon son droit.
Jbi1 il y auraiJ coottacliet.ion duaa les termn , qu cea
\lieu 1eraient &o~ à I~ tbï. /a proprilU et le lllfle commllD da
créanciers dans la signification rigoureme·cla mot. Nul n'a
a gage IU' IOll propre bien.
Ainsi , quand le Code a dit en ce cas : " Tous les Liens
" •nl la ,.,. co.,,,1111 cles erûncier1 , • il a parlé par méaâ-
phore; il a voulu dire : Tou lu 6ieai aont k ""'1• ~
8 ~, en jflA't!lll' àa cricl111:ier1, t:liai:ua •"-.,,.tir.il,.
M.1a, de celte Térité il •'ensuit que, qaand il n'y a paso•-
core ouvertare an recooianemeot , soit qu'il n'y ait pu de
CaDlite , soit que les créàace• De soient pu encore échues, le
Code n'a pu pu dire que tom les !tiens iNiat k IJtllecoalfllUM
ae. créapciera, depW. lt jour dei contrats reqectifs, à moiM
de vouloir dire uniquement que les biens fo1ulaimt loir.-,,_
rùJ ~. latr tr._,uürdti, et Tien de plu.
XCIV~ C'at cepeaclant aiir cl'aoasi miaéra1Hes sulltilités,
et sur un pur abus de mota, qtie le Code a hué sa lég\slali•n•
et qu'il propose de nnyener celle eDatanle da 11 llnamaire
ID VII.
Car, à peine ce principe est-if posé : Q~ Joil, JtliJ
..,. .,. W...; l'il a pluiieun cr&acien, -.1m
6iou.,,, kw
ptè CQIMUHI, que le Code traite ce fl'lB• ~ comme aa
~ritaWe lf'IB• proprement dit·, comme une hyp0tbèqae vé-
ri&aWe; il idapoae un üoa ,ubal, une aff,dalilJ• ~ llll'
&ou&e la fortQDe du débiteur en faveur du premier cri:aacier
avec qui il a contracté ; il ne veut plus qae ce litw 11i la
DU TBIBUIUL.DE BllUULLES. 375
for1mae eUe-meme, aoit tliminllli, ~ oa mutlijiJ par un
1eeood contn.~, et ainsi de suit~ : et c'eat pourqaoï il donae
continuellement au premier contractant la préférence d'&t.re
payé uaat le 1econd, ~t aa second, celle de l'etre annt le
troiaième, etc.; ceue préfér:eace, il l'appelle hypoflw;ue, et
dèa lors la signification propPe des mots 1a,., BOB• imn1111161.,
Aypotlùqw, a disparu.
C'e.5& aüiai que le <3ode•ta• de mite, à l'arL u, tiL VI:
• L'hypothèque eat, de sa nature, indmnble; il'4 iaJ.Uû
• • 111tl.r •r mu.r Il eluu:u11 Ju imnwulllu ajfldtr, d ,.,.
• .,,.. f'Or,timl tl'U:oa. ..
Et quels IOBt ces 1'iens affetia i'
L'art. 14, lia. VI , dii : Sur toru lu ,_;,. iameu/Jla lilul4 dans
k ternloÎll tJe la ripu/Jliqru Il fH'1U1' dipmilœu.
Cenes, rien de pies clair, ni de plua étendu, ni cle'pliu g~ ·
nc!ral.
Et cependant, le C~ tWiinit l'Jaypotlaè'flle , arûcle 12 ,
titre VI:
• L'hypoiJaèque ea~ un droit r"1 aar les i.umpeu~les aff«:lis
• au paiement d'une dette. • · ·
Définition traucrite, par inadvertance; del'an. 1 •de là loi
cla 11 bnamaire an vn (a); loi· clans IM(uelle l'hypof#iàqae ut
vra11Bellt u clroit riel aw &el et tel immeuble coian11; loi ·où
il y a vraiment un,, affa:tali.oN de cet immeuble au paiement
de l'obligation, ce que, dam les pays ile.nailtisaement, on
appelle la 1""/ûatùJn.
Mais un tlrojt rWJ, UDe affa:lallOn d'ûtmuUb/a sans aaToir
lupe'5, qui s1éteo~ aUlli loin qu li république et pays en
dépeodans , partout où on pqurra les décoavrtr , et tout
cela ..., f1Ue le uéaucier sache qu puiaae savoir a'ileatbien
la première , seconde , troisième•.••• disième personne à qui
on les a affuti• ~~cela; •oilà. l 'iaée bizarre, giganteaque,
e'l.care , que le Code se propose de réal1ser : il a mal réllSIÎ
à Ja réglementer dans aea trois c~nt quarant&-wiuC articles
Oll&El.VATIO!CS

de dé,eloppemem ; i.acl6peodamment de.s diOicalléa non ·pré-


"'f'Ues qui eugeront des interprétations aprèa que le systbae
aera introduit.
L'esprit ae confond en méditant aur on objet aOllÎ vaste et
ausai mal oonçu que mal Ji.fini; il succombe sous le nombre
des difficulh!s aus:quellea l'es:Acution d'une idée ausâ extra.-
ordinaire doit donner lieu.
Nous croyons voir.même que l'auteur du Code nepalMIOit
paa riuuil'. Le vice n'est pas dans l'homme, il èa& daas ~ sys-
ûme ; et ce sysûme , tant qu'il repoaera aur la mtme base,
n'est pu susceptiblé de pouvoir être rendu sociable, quel-
qaes modifications que l'on y fasse. Voici pourquoi.
. Dans aucun sysû~e hypothécaire proposable , oal ne tient
le bilan des fortunes; nul ne connait la totalité de l'actif et la
totalité au passif des ci~oyens: il faut partir de là,~ c'est
une première vérité.
Il est donc évident que beaucoup de citoyens seront u.tez
adroits ~ trouver les moyens de crédit pour faire plus de
contrats que pour la nleur de leur f~rtune ; cela est mtme
&11ez ordinaire.
Or, on veut , dans le sysûme do Code , lier, afft!der, m-
BOBD' la première partie liquide de la fortune du débiteur à
son premier contrat authentique , la seconde partie au ae-
cond contrat, et ainsi de suite jusqu'à l'épuisemeotde.s biep.s,
comme ai le débiteur avait ainsi auccesaivemenl et partielle-
ment .aliéné et épuisé sa fortune en faveur de ses créanciers
SUC!:,esaifa dans leur ordre d_e priorité, et sans qu'il soit be10in
d'iodividuer la partie immeuble sur laquelle celte prioriti
repose : voilà l'idée do Code.
Mais celte idée est impossible dans son edcutioo; elJe
est injuste.
On demande ce que deviendrQnt les créànciers de bonae
Coi qui ont contracté avec le débiteur, lonque les obligatio•
résultant ùs contrats préexistans étaient de telle namre , que
leur acquitlement pouvait déjà épuiser sa fortune.
Dl1 TIUBU1'AL DE B&UllLLl!.S.

Ici commenee le oœwl que cloi& rélOU.dre ·aa 1y1~me hy-


potiu!caire quel qu'il aoiL ~
Il ne 1'ofl're que trois moyeaa:
1•0a de permettre que le contrat postérieur diminue au
marc Je fraae l'atîectation dei contrata prée:lÏstam, pour que
ce dernier créancier puiasé avoir aiDli qaelqae chose dam la
muse;
·Mais. alors on détruit le ays~me lW.-même , l'affectation,
et la préférence , et l'hypoLhèqôe ;
2° Ou 'Men de permettre am: hommes de faire des d11pe1 ,
et de leur laisser les moyens physiques pour y parvenir (a).
Alors on n'assigne rien au dernier créancier , et on lui dit
sans difficulté: taot pis pour vgassi vous avez contracté uec
an homme qui, d'après la loi, était réputé n'avoir plus rien
à lui.
Sur quoi Je crûncier répond à juste titre : il Callait4111e la
loi me dona4t aussi les moyeu• de 1avoir que Ja Cortuile bril-
lante- que je voyais dans lei mains de mon débiteur n'était
pu légalement cenaée' lui appartenir.
Or, il est impouibJe , dan1 le systê!.ile du Code , d'établir lei
formes pour Mll10Îr cela lor&Ja t:Ontral, sans entraver et re~­
. dre impossibles toutes les transactions sociales ;
3• Ou bien il Callait étùlir an mode tel , qu'il· fAt impos-
sible au citoyens d'excéder par leurs contrats hypothécaires
le total de leur fortùne, et empêcher ainai. que le cas dont il
s'aRit n'e6t jamais lieu.
Or, ceci en encore impouiblec;nsle systême du Code; il
n'a pas retnpli cette condition; et nous croyons que per-
sonne, dans ce syatême 1 n'est capable de la remplir.
C'est letroisième moyen qu'a choisi heureusement la loi
du 11 brumaire an vn , lorsqu'elle a dit aas: citoyens : • ln-
(•) c...;..... ooacW... .. .,...m. da Codo HIC .... oulro prin•IP" lbadamonlol ... • ....
~•• 111.n ......... 11 . . dl11 ·Loo-t1omo•'•• ........_._,.,... ••- •.
• · · - : .... no,...,_ Dl .......... don.• ........ lien nabo6. , _ .. J ·u •ftÎt • •
_,,.,. _ ......... _.....................,•Il• .............. - ..
..............."'''
.~
OBIB&V ATIOllll

• ~ c,_,_ AJ110~ ..,...,,_ ilnna6k ."""1nai.i~ el


.. au village de la situation du bien-leecle.
• Nul ne pourra faire le relevé de •Oire fqrtllM, et ttpeo-
• daot YOllS ae pourl'flZ paa pan"eaif à affecter hypot•~-
• Fl!lltelll lllHlJâ th /a Porlk ds Oo.t ~ Ïlrunftl6ks. •
XCV. Il eaidoac ctrident, p•r
toatp lea cMmOIUlraliom
qui précMent, qu'il y a aussi une nullité parfaite de motifs
àns )e texte da Code poor le rapport des lois m1 1 brumaire
an 'VII, et qu'au contraire la métaphysiqsie de la loi dG 11
bnnaaire an Vil est de beaucoup mptirieare à celle ae. \rois
titree du CQde.
XCVI. Il nom reste à parfer de l'objection tiru de la la-
ealité, qui a ét.é reprochée au Code hypotbiScaii:ie dans le dU-
eeurs préliminaire , et qee toute la Francé a répétée.
Ici nous joignons notre voix à celle de l'éloquent auteur
.tu diaours, et nous dilom 1
• Nous nYQila ~oe la finânce peut faire one aage alliance
• avec la législatioa , et qae l'intér~t &i fuie peut &re 11tile-
• ment combiné avec «eloi de la police.
• Mais , prenons-y garde , craignons toujours que , dans
• ces comltinaiaons , l'lnlérta de la législation oa de la police
• ne soit sacrifié à celai du fisc. L'enregistrement, par exem-
• 1tle' eet une de ces institutiou liseal.ea qui olfrcbt à ia (ois
• et le bien de la finance et celai des citoyem; il a.911ft? la YO.
• rité des cC>otrats et des actes entré parûcaliera : 111aia il
• ce.ut: d'ltre uûk , il ikc1knt nJmc/unnta , 9•ad iJ ~ e:z;..
• œui/(a). L'ncès cL!sdtoita fait qae lea hotnmu,· t.o.ajoun
• plus frap~d'an Wn~fiee préaeat qae-d.'m da.,-.•.,;,..
• devieoneat cotifiœu par aHlice, t:I t:0"'1'romdlail leur Mbdi
°"
• l"'1' tlu co11~ !)61'1Hllu caeNJu , ff1i llOml ÜllJa/ltllln tk
" ls 811Nl11lir. C'eat un grand mal encore, qaaa4 Id koia.s
• d'enregistrCJDent, iodépendamm~nt de leur .moMration ou
foJ ...•t VII eofllràl de •nte. OD pe• ....... pGllt .... , . . 11....,.._, , .... t\ . . . .
,....._• • _ ,. . , . . .; . - 1.... . . . . . - . _ , _ _ ..,. .... . , . . - ....
.•• ""'",..~.., . . . leltha..... - ,...........
ce plool, • ,.... • - ,..,. i . CM.o b1Jl"'ltff.i-.
•IMri- o...a - 1 .. -
DU TBIBUICAL DE 81\UXELLU.

• ~ lear eicèl, 1ont perçus d'aoe manière trop conlen-


• tieuN; c'eat..à--d.ire, qu111d la levée de ce1 droits est llée
" au questioru les plus épineuses de la jurisprudence , et
• que le rigiueur peut, à la fneur de celle mystérieuse
" ohle11riLé , esercer le -plus dangèteux de tous les pouToll'S. •
~OUI y ajoutons : Ou quand il refuse absolument de rem·
plir les Qbligat.ions que llii impose la loi, par la pear de
compromettre 1a responsabilitd en· caa d'erreur ou omis-
si~.) ·
• Ce que ooos disons de l'eoregistremeat t'applique au
• Cocle 'hypothicalre. "(Vauteur ee trompe s'il parle de la
loi)ypolhécaire du 11 brurnaire an VII , que nous défendons
i~mais ses observations frappent à plomb sur la' loi· toute
&ieale du 21 •entose an vn, art. 20 et 25, et art, 1• de
la loi da 6 prairial an vn , •/Joentian. ) " Dam toutes ces
• in.stimtions, bitons les 1u.btilité1, ne mnltipliona pil les
" précautiom -'reues; cherchond concilier l'intérêt da
• fisc avec celui de la légialatioa. L'eipérience dén.011\t'e
• qae, dap les matièreJ dont il s'agit, l'eitcès des dr9its en
.. diminue la perception , et que le liac ne peut faire le pn-
• judice du citoyen sana faire le sien propre. •
D'après ees motifs impérieu1, noua demandons nec les
aoleun du Code civil :

•• Le rJpport aes articles 1, 3, § 2 1 4, 6, u et 13 •
d8 la loi d11 21 'feDtole an VII; 1S, § 1, 19, :10, 21' ll2 1
§ 1 el 2 , s5 et :a& ; el article 1•, loi da 6 prairial, anh-
veutien ~ perre; portant établissement de. droits propor·
IÏollnelual' let tranacripliom et sur les inacriptioos hypo-
lWcaÏtts; ·
.aP La rédaétiOll da droit d'eoregistrement à .trois pour
eemt;
3•Qae l'atribution de la tenue des regiawes hypothécaires
.oit a001Me a.a: greffe~ des tribunaux des arrondisaemens de
première instance, va qn'il 11'y aura plus de perception hy-
pothécaire 4!t fiscale à (aire, et w que les greffiers seront
380 OBSBI\V ATJOl!IS

sous les yem de leurs \ribmau et des commissaires près


d'eu:a:, et qu'ila peuvent êlre eoumis am: mêmes caatioDDe.:.
mens.
XCVII, Nous avons demandé le rapport des articles sus-
mentiounés de la loi du :a ..-veotose an vn, et nous aYOns de-
mandé le maintien des deu:a: lois du 11 brumaire an vu, parce
que c'est effectivement celle du :a't ventose an vu qui est fis-
cale, et que celles du 11 brumaire an vu sont purement ci-
viles d'un bout à l'autre; on n'y rencontre pu un seul article
bursal. La loi du 21 ventose fut faite et outrie par ceus pré-
ciHment qui étaient les antagonistes da systême da 11 bro-
\D&ire an VII, et ils n'ont que trop réuui à rendre odiem:les
droita e:a:Orbitansqu'ils ont fait établir. 4'
Supposons qu'une loi e1.travagante ea\t établi des droits
eii:orbitam 111r les actes de· l'état civil des personnes, par
eumple,.1ofrancs pour une présentation d'enf.ant, 100 francs
pour un acte de mariage , 1,000 Cranes pour an acte de di-
vorce, ët 5o Cranes pour une annotation de déc~: _
Tovte la France él~Yerait. la voi1:, nec· justiie el uec
raison , contre une pareille folie.
Mais la France demanderait la suppression des droils 011
leur modération , et non pu la surpression abaolae de l'âa-
bliuement des actes del' état ciTiLdes penonnes.
Par qaelle fatalité demanderait-elle donc aujourd'hui li
suppression de l'état ciru des propriétés foncières, proclamé
par la loi ·du 11 brumaire an vu, au lieu de demander la sup-
pression des articles boraau de la loi du 21 Yentose an vu, et
la modération des droits d'enregistrement sur les ventes? Par
quelle fatalité le~ rédacteurs du Code civil donnent-ils alll$Ï
d~ l'erreur vulgaire, et laquelle, sor la foi d'un lit~rateur,
ila partagent avec la presque totalité de la France , celle de
croire que la loi porement. civile du 1 i' brumaire an vu est une
loi financière, et d'attribuer à cette m~me loi-tous lea odieux
cfCeta qu'a produits celle du 21 ventose an vu r C'esl celle der-
nière qui est abaolumeot 6scale i et, bien loin de terùr eseco-
DU TBIBtmAL DB BRUXELLES.

tiellemeat à la première, elle n'a été rendoe et n'a aervi


qn' à l'assusiner dès Je premier moment de son emtence.
" Nous ne pouvons ( cliaent-ils, diacours préliminaire )
.. nom faire illusion •.ar la vér.i&able origiae des lois rela-
" tives à la comerYation des hypothèques: ceUe origine est
.. to11te 6scale, cCUDllle celle.des loia d11 contr6le ou de J'en-
• registremeet des divers actes civils. •
XCVIU. Si ce reproche est adressé, comme il le par~,
au dem lois du ~1 brwnaire·ao vu, il est injuste ; c'es& de
quoi aera convaincu tout homme impartial qui lira. ca
deux loia.
XCIL Sans doute qu'à l'époque du ::a t ventose an vil, le •
génie ûcal a pu •'emparer de cet établislement , et l'a pu
convertir eu matière impoaable pour l'asaiette de certains
droits trop e:s:cessiû.
Mais qllÎ ne voit qae rien n'emp&he an 6naaeier de p~o­
poser uoe loi qui tran~orme en matière imposable.tous .lu
actes de l'état civil des peraonnea, et d'asseoir des droita sar
les acLes de naisance ; de mariage , de ili vorce et de décà?
serait-il juste d'en: conclure qae l'origj,ne de ces .actes est
aasai toute 6s'cale , et qu'il faut daormaia Ica aapprimer?
C. Concluons donc qu'il faut abroger les droita hypOlhé-
cairea, et modérer ceux de.l'enregislrem,enl; et qu'il n'ûiate
cependant point de motifs raifonnables pOllt. rapporter la
dem Jois hypothéeaires d.r11 brumaire an vu, aunoot quaod
on o'a rien de meilleur à y IUbstit.Der, et. quand , à coup eàr,
Jea trois titres du Code iae.les valeat.pu.
C'était la t!che que nous avions à remplir dam le pr~ee~t
paragraphe.
S VI.
Le sysllme hypothicain proposé au projet de Code est 11icié p<v
l'effet rétroactif qu'il donne et qu'il dait dan~ à ses 'articlu,
il r011iro ainsi da Jroils irrbocahlemm~ acf/UÎS à une fou_/e de
citoyens ; il peut ruiner da centaines de familles.
CI. Jean-Jactp11t4 Rowseau est le prelllier plûlosophe que

OUUVATl'OtG

no• achioos qui ait. ou meltre en question cet 4a0Dd es-


traordiaain, Si. la 'CN/Olll/ giMrale fl*d dttf" (a). Cota• a'il
pouaât y uoir une mtorité lnfaillibht lllf' ta. tene t
En vain Jeta-J01Jfua commeace-t-il son cbapitrt '8" fta-
J.Ur qae U. .alenti p.iral1 'u1 ttJ•joru9 ""'*,
d tmd lolljoan à
l'fllilill pubiitpu; ,,_ /e peul* "9111 IDajfRln Ion - . :1 , . . - , . •iJ
ne le POÛ pas toujows; fW jtznulis Dll •
1MÎ6 fU 'cm le 1rtm1.p1 sOU111!1d, el11.
''*
1.-,t k ,,..,re,
L'llÏltoil'e dei 1iècle1 p..-., celle clG ltWRP ~ l'expérience
de teu let ;0111:1, dépolUlt contre lea clûWaclioaa 111hlila
de cet a11teur, et réclament contre ses paradoxes.
· li n'y a pel'llDDne 4f8Î 091 acli.e qae J~~ ,._,_
,,.. a tiré la majearè par&.ie de son COllifr'at aooial, d'-n t~
.pûitié~ ~•ant a6go; 41ar l'immor4ld ~et 11ui a povtilre:
du Gou~ cwrl.
PràiMmeD&., àm cea tàùes em.rdioai•, Jtllllt-Jac-
.,SU al laâ tiieciple qui a'éaute èe.t ~tçGDB • soa lllllbe; et
-c'at en i'ea écart.ml q11'il • trompe.
. Dam le elaapitrede fé,.,,.,_ du 1'8"• ~ · 'atf(lt}, Lod.t
wtaWit., .a• ooalrai"te, ~ ie ,paatitir Wgialatü-. an Etat,
quoi.,.1a "IOÎt .Je poaMir 111préme, peut «l'f:t', pait ft~ U.-
jmbt ,et petit nœ.ler RJ.lim.iiel.
·Cetmn111111e·œe.twetCtcriTitH miliea dt!i. ~oas âfttes
-qui .gitè...a\ - • • ; .tlane.aaill hmlie, il esa reer quatre
,.,._. ·• ·pouYeir ltgùl•tif~ iud~pe•...._ "8 f'ellridioas
.mp~éea 4iaolll le ·~an1W.tio•oet 1 il lts·,.iait •e la
nature même des choaM., etièlicta aiaai-de1 loi11-à '°8skspe9-
1pla~ à tom les aiaa.
u En premier lieu , dit-il , le pouvoir législatif •'œt et ae
" peut être absolument a-rlbhraire sur la vie d lu IMnl du
· • peuple; Ca'I', ce l><u-oir n'étant autt~ those qoe le po11voir
• de chaque memb.:e de la o&ociété rémii à eene persorme Oil
• à tette assemblt{c , qui es\ le ·législateur, ne saurai\. etre
!•J c..1n1 -w., lit, U. cmp. llL
. ll>l i....., ... Ge••-·91fl···· s.


DU TaJB1Jft..L. BB UUXELLU.

" pa.. 8"aad •ae celui •lie 'outet ces dill'ér~ pefjOQBea
• avaient dam l'&t ~nature, avaal qu'üe eatrasstat en 10.-
• ciélé, et euaellt remis le11rs pM\'M à la cemmuiaaati
1t 'lpl'ils fonoèrellt enn.ite.: Ûll' eDH t personne H·pe.l COD-

" férer à un autre plu è' pHYOÎr qa'il n'en a ltai-m4me f


• ot, personne a'a an poavoir &lttela il arbi&raire IMr aei-
" metne ÔU BUr un tiaAl pGUt' e'bter Ja YÙ!l t <Ml pGUI' la ravir
• à qui que ce soit , ea lai ·ravir auoaa 1.ilt• fi\lÎ lui appar-
• ûeooe en propre , etc.•, • •• Ai.asi , lei lois de la oablre Rb-
• asleat io.joura tomme Aes règles é&eroelles poar tobs les
• hommes, pow let légielalean alllli bia qat peur lee au-
" Ira, etc. .
.; En seco•d lieu, l'autoritl légielati•e CMI suprêm4J n'a
,,. poin\,le droit i'.agir par du dKre&t arllitralre. et Connéa
.. inr-lt-champ ( c1ana les cas panicialiers h œaia pst. tenue
~ de diapemet la jpatice, et de. décider dtli~toiU -1u tuje..
• par des lois pùliéee et 4taltlies.,. et par Jas jtlge1 tetinua et
• autOl'isés ; ear••• ·• auta.eM, ela~ • troa.vel'ai' J418e ~
• interprète et sé•ear '1an1 :sa pl'opre clUM ~· ••• et Jea
• itien& fl'uu cbac;u te~aiebt &ouje1K11 ~ la mêlne iaurti-
" Lude, et dans les mêmes dangers que s'ils étaient da:M~'cltat ·
.. de ua\Dre , etc. ..
... Eu 1roiJièœe lieu, la suprime. puissanct 11'a poiH le
.. droi.t ~ M saisir d'Gf&l'ne pertü du '*'"
-f"'OP"M·J..'un ~
.. li.aJi,,r ,_, . - ~mt; ~, la. comenratioa..de ce
.. q9i appartient ~ propn:-à ~ .~laD~ la fin.da gou•e..-
.. .._.., et ce pou~.-i•i. l'oa .e•e ea aociélt 1 cela sap-
.. .poae oéceuake~t.•ue .J«;s bieD1 propres d11.pi1!llple· Mii-
.. Yent êlre sacrés el ioviolaltles. •• , Gar, à dire Yf&Î,1 je -
• ais pas le propriél&Î.l'e de ce. au'uu aptn esl en droit die me
• prepdre l[ti.and il lui plaira, Ua g~nérat 9'aTmée, •tt\.peld

" qaitté aP poste , penr •!~voir paa voplu 'xéedler ci-..


• ooHamner un seldat.à mort potH' avoH- dé~ 1 .,.ur aveiil'

u ordre in6aimeol "rilleux • , .. Jlel peut lai ·COrataaùer 4\e


.. mucher poar 1'elkr 111-.ie..4.e~ la.bouche cla ceaoa,
384 OUUVATIOIU
• ou de 1e tenir à la brèche , oà ce aoiclat est preaque asmré
•. de JM!rir, ne peut pourt.ant , avec tpnt IOD poa.-oir cle vie
• et de mort, clispoaer d'an liard du bien cle ce soldai, ni se
" saisir de ce qui lui appartient : la rai.son de cela est ~
• cette obéiuaace aveugle est néceaaire pour la 'fin pour la-
" quelle un général a reçu un ai grand pouvoir, c'~
.. dire, pour le salut et l'avantage de l'armée et de·l'Etat;
" et que disposer d'une manière abitraire des bibs et de l'ar-
• genl dea 10ldata, cela n'a nul rapport à cette fin.
• En quatrième lieu, l'aatorité légialâtive ne peut re-
., mettre en d'autres mains le pouTOÎr de fahoe da lois ; car,
" celte autorité n'étant cpa'ane autorité commise par lep-
• ple' cem: q1li l'ont reçue •'ont pas le droit de la remeUre
• à d'autres. Le peuple seul peut c!tablir la forme de l'Etat,
" c'est-_. dire , faire résider le pomoir !4gialafir dans les per-
• abanes qu'il lai platt, et de la maniHe:. qu'il lai plait.
• Ce sont lâ la bornea et lea re1tric&iom que la eoafiace
• qu'une société a prùe en ceu.:s: qai. gouvernent, et les lois
,. de Dien et de la nature , ont mises au pouvoir l~\atif de
• chaque Etat, qaelque forme de gouvernement qai y aoit
• ftablie. \. .
Cii. Noua n'a-von1 pu noua refuser à nous abaDclonns un
moment am: 41ans de ce génie sublime , qui, rua
des pre-
miers , osa penser, et apprit· à penser aa genre flupiam.
· 11 lllit des trois prtmi~re1 remiction1 par lai polies que
nulle loi viciée d'en effet fttPoactU' 1Dr lea biens • sur les
droits acquis des citoye111 ne peut Atre adoptée ; • serait
teat à la foisparlia/,Ureàan.11on ebjd. tzr6ilraWàaM&tH1iaa-
11atiotJ , et ~io/aUice rle la JW'(R'iàé.
au. ll nous pardi iDutile d'insister da-nntage sur cene
ma.une. Les priltcipes da droit public ont t"ait trop cle·pro-
8"ès'en France, poUT qu'elle puisse encore être sévoqa~ en
ctoute ; et Âpnis qatre au , les légillateun français ont
non-aeulement évit4 a.vec 1crupule de porter aucmie loi. 41ai
ptt a&nner lieu à une applicatiOll rétroactiv~, maïa ftC'..-e
bu TaisutuL bl BllUXELi:.Es. 385
ils se 1cult soignemement aitacbt!s l faire cli1parahre par des
lois ndaYl!lles toutes les traces dès etl'e~ rc!troactiûqu'aTaie•t
laisst!es encore plmieart lois AJINrienree.
Ce principe po~ , esaminon1 les dimfr1ntes e1pèces oà le
projet de Code 1Yl#Ïra en effet Mi droiû .act/UÜ à ..,.,foule tk
cilOfem, et arrêtons-nous à celles qoi 1eront les plua fré-
qnentd; et qui auront l'èllèt le plus ~enddi
ir1i aSPÈCB.

Perü d'un /Jim immeuble.


CIV. Sou la l~gialaûoa actuelle du 11 brumair.e an vli
(art. 4 ), Titial doit 600,000 fr, P'f des contrats notariés pe
portant 8UC11D CODSeDte~ent d'hypothèque conventionDelJ~ 1
tt par collRquent non inscrits sur les registres b..ypothécaires,
ni susceplibles de rttre.
J'es:amine les registres; et , trouvant à Tiiûu un bien-Coruls
de 3oo,ood fr. et 1111itte de tonte hypothèque(att. 51, Mfme
loi) , jè l'lllchête, èt je le lai paie, sans faire tl'ln9trire man
acqoitilion., parce qtie les droits sont encqre trop ntelli&.
Poll&!rieuremeat à cette tnnsaction , le système da Code
ut publié ; et , aassiu\t a~ cettè pablicatioa , tota les
créancier• de Tidlu m'attaquent en déclaraii.dn d'fi1pa~
(tit. VI , art. 3g du Projet), et pàar que je lear paie as
cent
mille francs, si miem je n'a.Une délaiuer l'immeuble.
J'~tais à l'alari de Jeun eonps; le Cdcle m'y. soumèt cJe
nmweaa; le Code me fait. perdre aa lllièn.-fdnds de ceet mille
éc•
Et cela , parce que lés créanciecs met prouTetone que ,
tans clistinctioa cl'~poqaés , .,ion le Code,
1• Tous les coutrall notariés portent hyl1alhèque tlu jo9r
tk '-t> dole , aar tous et chacan dei immeubles du dêiteur
·(lit. "YI, art. 4•); 1

2° Qu'au préjat!ice des .hypolhèqiies de 600,~ fr: erH'es


par lè Code à cles t!ates antérieures ~mon acqtiisitido, Tilirrs
ne poa'lait pas valablement·aliéner.
m.

386 OllHB V ATIONS ·

Cela est évidemment. rétroactif..... Aiaai , ai le . jogemart


cUc:larail les créanciers non recevables , il aerait littérale-
ment contradictoire avec le tei:te du Code ; et ai le jugemeut
était d'aecord avec Je Code , il aerait évidemment contraire
à la juûce.
Donc le 1y1tême du Code ne peut pu .être adop~, et il •-
rait exceuivement difficile , pour ne pu dire impossible, d'y
porter un amendement , surtout dans lei ordres entre les
créancier.•, et dans les faillites, comme on le verra dam la
troisième espèce ci-apm.
2 9 ,BSPÈCB.

Perle de mon sase acquu, ·de mon hypoth«,ue et de rimport J,.


ma créance.
CV. Sous la législation actuelle du 11 brumaire an vu,
Titûu doit 600,000 fr. par. des contrats. notariés ne por1a111
OUQlfle stipulalion tl'hypathè9ue con11entitJn11elle, et par COllSi-
qumt non inscrit& am; registres hypothécaires, ni suscepti-
bles de l'être.
Po~riearemeot à la date des contrais précédens (que j'y-
poraia), je avaia que je n'ava;.. rien, absolument rien à rif-
quer do chef de deltea aeorèteL
J'ai répondu à Titius qoe je lui prêterai,ç les 300,000 fr.,
pourvu que ce fl\t ·sur un immeu/Jh franc et quittle de t.ollle by-
pethAff", et aur Jequel mon inscription hypothécaire serait
abaolumen't la premiJn. . ·
Titius m'a apporté en effet un certificat de propriét~ cla
co111Uvaleur des hy~otbèques,. ~vec l'énoncé , en toutes
leltrea, qu'il n'existe aucune inscription hypothécaire sar
le bien. immeuble (article 5°1 de Ja loi du I l brumaire
an :yn).
Je suais que le conservateur est responsable eu aa per:
sonne, en aa fortune., et iiur son ca11lionnement, poor la
vérit~ et l.'exactitude. de çe certificat ~e non -imcriptioa
(art. 5:a 1 même loi).
DU TJUBUio.At DB BatlXELLES.

J'ài pdté les cent mille éc111, e' je me:91lis tài&·im-4~champ


inscrife le premier IU1' cet immeuble. ·
J'étais sàr de mon fait: d'autres hypothèques ou 'privi....
légea ne poonient jamais prentln rans (art. 2 ' 'même loi)
ni t1110ir effet que par leUT inscription sur le même registre ;
elles denient être , de toute nécessité , postérieures à la
mienne; j'étais certain·de n'être primé lurce bien-fonds pal'
personne : tel est mon droit irrévocablement acquis, et pour
la comervation duquel je ne suis tenu à aucun deToir actif,
ni exposé à aucune déchéance.
La carte change : on publie le Code. Le Code ~e éo6te
cent mille écm.
Les créanciers non inscrits, mais antérieurs par lâ date de
leur contrat authentique ,. viennent me demander lem' prio-
rité en hypothèque sar ce ~lme bien-fonds; leur contrat et
l'3rt. 4r , tit. VI da Code, 1 la main, ils abso_rbettt l'im-
meuble pour leur six cent mille francs; et malgré tontes mes
précautions, malgré ma acrapuleuse conformation à toutes
les lois, malgré mon droit Vt!rÏûJ!ileroent ar.qui1, je n'aurai
rit:n. Une hypothèque plos fratchement créée- par le Code
( art. 41 , tit. VI ) , mais référée' à une certaine date rl-
troactige, m'enlève et me ravit impitoyablement ma juste
priorité, si solennellement garantie par la législation , sur la
Coi de laquelle j'ai contracté.
Cette espèce et la précédente sont extrêmement fréquentes;
ce
ce son\ les cas où se trouve tout le monde : "ne sera donc
a
pas •ulenieot un' à dix' à cent citoyens isolés qu'on en-
lèftra leun droits et leur fortune (quoique cela seui sumt
paar le rejet da syslême), mais on bouleversera les droits
de cla.ues entières de la sociélé, ceux de la preeqoe totalité
des capitalistes et des propriétaires. •
Cela est ai. vrai, 'Ille la propo$ition seule do ~ystême da
Cod~ est de na~re à feriner les bourses et à paralyser leg
spéailatioos.
Ma»iw ·me demande aujourd'hui cent mille 'francs: eroit-
.:15.
•r
• .-;.i. w ,._.., ...... bJPOd't'9l ~ci
telon la loi clu 11 brumaire aa 7? Noa, c.r\el: je De _ . , .
.Orde ~"cr ma droi..,
C'est aimi qae la dilcaMiaa -* d.'UM .-taile loi , la
"ale..-bili" de . . . . . . . , , _ pl'04laire ~ Mraa-
~t incalqlùle 1111' le dlermomilre .aile da. cft41il 1
et IUI' la trlWcboM MCialea a.a • paya iMulrieu.
3' ESPU
.-
Dam la faillilo d la 01'dro entre lacréanci••·
CVl. Nom croyou Yoir t par ae IQÏ.le érideme à tas
tpai p.UMe, et lequel .e rencontrera dans toatea lea faillites,
-·Ioula la ngalaliva d.'onlre entre Io crialricien 1111'
le prix de la Timte Yolonlaire d'an biea immeùle parti-
culier' qu'il sera impoai.ble , ••. , r.j/d rtlbwtij aam Io
colloca&iom de prioriti entre la cl'ÛDCÂel"I , ai le aysa.&ae
da Code cMl a& ado!*, quelqau amemlemeDI qae l'oa y
ru.e.
Sar quoi il Cam obserffr qae, ·ÙD• le ayatiaae adaelle-
ment esiatmt, toa&ea lea priorita entre la· créuacier 1 cl'a
cUbiteur aootfiœo el i~ Ellea IODI it:rilu.cl'aYUlce
clam lea regimea publica hypo&hura : lev onlre, dijll
(GQU, déjà u,aJ par Io prau# ~li. Io lfli esidmfr.

n'aueud pu ue oaYertore de f'aillite cla cl6bitcar, D'atleDll


pu llDe aliâation d.1tu1 de . . immeaWa, n'aue.1 .......
~à foin pat'.,. lrilJual, peur être ce 91'il m,
savoir, DDC ptjorÏ&i UrÎle loyalement, &aMfte pK laJ!Oi à
&el créàDcier, aar tel immeuble ou gage parti~, a ..U
tUfUÛ à ce crûncier, ene de 1e1 p"°'riila eniD , de la perte
de laquelle pea& clipendre sa ruiae.
·On ne peut cloac pas, acluellemn& • • farpat • """'
l/OIU la foi tl',,.lf/ll priorilé, aàaellt-l ... ll!lf• •'est
pbu m '°" . . .
MIÜI'. ealuer ·auje1riW eea Mita ie pr*111
~ actplÜ, pour lea établir dans on aàtre _... ....,._
mol~, leqael ae dépeacl qae ù ..._ plaiàr iie celai
DU TIUBUlUL Da Ba11][ELLES. 31g
tpi t'ait la loi, et lequel o'.a certel pàs et ll'aara jamail l'ac-
qnÎHÎltlfWDl del parlÎel r intér-.dea.
C'est coaune ai ·on proposait par une loi, d'oiaoaaer à
tom les ltl1f1Nrt1.s ·pu/JI~ -.....UU, de rendre ...r...w.
ùaalp, aau 1'ea.tituli.oD du prâ, toultJa ,.,. 'f'l'ib m tJ..
leurs maÎM, d mr ~ ib OJd 1'""-'·
Le Wgitlateal\ dirait au prfteun: C..UC'- "°' empnm-
- - . , el TOUS cooeouri'ez .avec lean autres cf'éaacien, aelea
l'oi-dre - aatea ae votre prta ',et. cellu . . autres coatnta..
Cela tuflitit-il f ne ·npondraient;.ila pu : MaÎI vom .,..
•leff& .U. Ne; notre PF eât notre tboi1 . . . , 1U1 ._
11ael nous n'eUllÏom pu prêté notre argent. ·
• · ilt voilà ce fP1e lu troia titrèa à Code fl'Opolmd c1e &ire '
en grand! et la PB" fla'il •e.t enJ,eftr, 98D& de ...., 1iu1le ~
cle deus: cellt iaille &aa.ca, d'aa millioo ! et , 11111 .,., fiilu ,
le eftancjer n 1e6a p.uaeumat ceafi6.tei ~ capitftll.t
e1 nt Ja. ·lei de· eu g&ftff, li ie• 1eUemellt llàaaclonni ,
f1D1il y Ta' malatepant cJJe toute sa forte&.

·P. ësl doqe clalr 4J810D 1'e peul, .... enceerit Je TÎCe a'eJ..
fet rétroac;ûf, troubler ai renvenel' lea prioritéa ac:taen&.
..... étaJ,tie&, clam to11t cè qui i'eaa "fait et.tnDli• naat ~
6eae ci,U. .
· CVIL Maintenant a,rÎ'I• l'~We dimcWbt àat tout
. . joiir.
Noaa deaNndoN aµzaaimùles Mdadimndlil Co.te, tont-
m~t ib ont entencba, dam leam artieles 113 , ·u&; ~t.Vllt,
li.v. Ill à C'..tMle, lfll'il faaclra rigler l'œdre Mitre lea cr&n-
aen, dam.- laillite oufa'li. ~-'llJ a 1Jo4è, Io•
4fa'il y a uui ttéa Cl'éancee contractées Mr\C!rie°""1.eDi aa
Code. .
V •t-ila DOUi rel~ qa'il ae faut-~ auaae dÎ&-
~ion 'eot~ les· créances. contrac~ea ùant le Coà et cdo-
-les oeoawactha le~ le Code , cOllUDB ils l'ont etteeti....
ment réaigc§? aJroat-ils qu'il aa#i& que la &illâté ,. IOit o..
·.-rae· ea 'luè la ,_..nte cl'Ol'dl• ait-co9imeocf eii i.aiM
. OBlll\VATIOM8

depuisl'é~aaionda Code? Nou. leur ohserveronaqoe c'at


là justement enlever lea gages ac:qais, tr~bler .les priori.a
.telles 11a'actu~leinent elles exi.atent et 1111' leaqaelles reposent
lu fortunes des citoyens: ce qai n'est pu permis , car. oa
.nmvenerait de fond eu comhle toutes les Commes , tou&o
les spéculations, toutea les propriélâ.
- Cependant le Code k: clonne c:et ell'et r~troact&,. aux arli-
du 116, tiL Vlll.p el.29, :iS, 37,', etc.lit. VI, en eJlle..
vantla priorité apéci.ale .acq\1Ïle par iaacription. m tel im.-
.meeble , da· temp1 o~ eiiMait- là .loi du 11 brumaire an -.U ·,
et en attrih~t.·eeuei .pciorité·à d'aa'1'el acta aatheQ\iqMI
selon leun datm.
'1 l •On ne ;aa~e pu ces arliclel par. la circonltaace que la

.r.uute nleat oaverte-qœ-depui.t4e c~.


C.ar lllOQ COPb!l.t:d.mon .iliacription a.nient réglé. ma
:pariori&;' an.al qae le .co4e uiaW.. Cet ordre tn'apputeaait
,par.ina l&ipulaaion ~t .par La loi avaQ.t le Code:; cc qui fat TC>-
lontaire avant le COllllPlenceqient·, ·lest. .deveau oécessai~ et
.DbJisa~tt! dp jo1Jr pt) j'ai.a~mpli moa imeription hypo-
.&Mcaire.
.: Il eet donc vra.i.qoej',,,,.W u tkoit, quoit(U'il ne f6tpJS ea-
core déduit par action en justice. C'est mon contrat qui m'ac-
,qaiert. Jllon droit, et aoo lejoor où fiateute moa prods de-
vant 1es tribunaux: or, la provocation à l'ordre ut-die au-
.tre 01J,e1e ~déduire t:a .jllfJement let priorités auxquelles on
av~f dfjà d•oit.antérieorementr •
Aiaai, le jour oà. la .faillite s'at oa'ntrle, et celui où. la
provocation à l'ordre a été faite, n'y changent riea : le
Code n'en eit pu moim ·vicié par un effet ritroaclif ef-
froyable.
- 'CVIIL Les rédacteurs éclairés da Code .vont-ils, au con-
traire, reD.O'Dcer à lear premier projet, et ripondre qa.'il
faut accueillir ici une distinction, et que l'ordre entre la
créanciers t dan1 les faill~l.ei postérieures au Code , sera rigW
t11rle p~i clu Codepo11rleurétmeurln""1r~ de trapsodiotu.t
nv "flllBUlUL DE BR.VXELLE.s. 391
tk contrab paui• el cOMentis ~meat ~uu le Code
~, et non qnant am transacLiO'DI 1Dtirieares?
Que rtJ1'tlre "'6/i par /a loi tJu 11 1>nunain an VII ser&·observé
entre toula lu crianeu contrac#u d inlorilu depuû 1. 11 k-
maire an vu juqu'au C«k r
Et que quant am: créances résultant de contrala plaa an-
ciens que du· 11 brumaire an VII, on auivra l'ordre et let Cor-
mes cles anciennes coutumes des œon-ea •e loi dam 'les pays
appelâ aatrefoispay1 tk ~.et qu'on suivn l'ordre
pre1Crit par l'édit de 1771 poar les autres paya? ·
Ainsi, pour cent ans encore quatre ditTéreutealégi.elatious
seront eum ulées dans les failliles 1Cela al ~facile à.dire,
mai.a impossible à effectuer.
Nal avocat, ·naJ homqae·de lei ne paurra ee reticel'· d'ua
parei~ chaos.
CIX. Plosieun priviléges priment avant>• toulee hypo&hè~
ques selon telle législation·, et ne priment pas selon telle .au-
tre: ni.siéront ils?n'esisteront-ilspas? 011biensoot..tls-colÏ-
sidéré1 tout à le fois MIDI one esideoce relalive à quelques
hypothèques et sous une non-existence relative ·am:· autres
hypothèqoel'? ·Fera-t-on contrihaeT au marc' la livre les pre-
mières catégories d'hypoah•qoea à\l'u:ÎlteDce des·privllégea.
qui les priment ? et en nMtlJMra-t-oo la secoade catégorie
des hypothè~aes ? Quel est le NNID,. qui exécutera· .am er-
reur de ·pareils calculs? et à 41uoi bon se jeter dQS aae telle
complication ?
CX. Pl• encore : les déchéances encourues des anciennes
hypothèques,· depuis la loi da: t!I bramaire an vu, pour.non-
inscriptiou ou pour ihscriptioo tardive, tiendront- ellu, ou
en relèvera-t-on ·pour re..-eDir au principe do la date· des
d•
actes·r Il esr .clan qtr'il f'lludra.ii re.liseuter noo•eau, arti-
cle par amde, toat·l1dilre trans~oitte Ill ·de· la lot du n
bru.maire ·an •1r, pour aavoir·si·o,. peut·, selon lee eu, en-
lever U!le firiôt'it~ déjà acquise~. un auh'ê1 Cr~llD'CÏ'el'; c!l Si; on
pêut iei oee'r ifta~fioimcnt.de la voie d'une resti&utioa co en-
3g:a OBIEaVAUO!ll

tier, .comnune à pr-.uetou-les Fraaçaia, le tout aam e6


prévoir lu conr6t.acnt.a. L'CllPfÎl s'effraie ea. y f'naao&.
Il &ndra pea"-•tre en11~e eentoadeq.s ceo\lartic:les &ru-
1il0irupour. .qler tous cea dreila, tel• qu'ilt se trou-.eroat ·
croiaéa ; et puis il faudra encore lllile inserpré'-tiQQ 1111" clee
c1• oea pNnlil,
CXI. Nous croyom uoir démo11tré dau 04; paraaraplle,
que le projet de Code nt ricié pu du eŒe~ RIT-4*tifs d'...._
gisande éteadue et cl'~e batde imporllace. Noua avGD1
prouvé en outre q'o'il eea, 5'n• ablol~' ÏDlPQlli\le ~ ...._
moim d'ane.cliiliculW presque ·Ïqsor•-10a'3h.le, clal'en ~p­
ger; et aoaa eroyou fr1DCbesaen' que le pwagc 4la •y*lll'C
hypothécaire spécial au ayatême gépéral, If.If'& ~ GqQllf
tlNil Ot:lfl'ÎI, • an IW9blêlàe dd lé&ielatio14 dopt la aolution
aurpuae de beaucoup lea fo.rces humain~• ~ .l'é&a& aclael
de nos eonn•iM&Dcea. .
CXIJ. i. loi da 11 br-.IÜle Ql VJI n'a pas ea l• ml~
oÏMtaelea à uincre clana le pauage d.11 ays.ame pér~ ~
syatême spécial,' dans le puaage du 117,,iêCQt obtcqr a,~ •y..,
tême lucide.
Car toaa les droits smérau exigeaient pu lell'( Da&llre MM
~· tk Io fl""' da c~ I''"" laur ntainlia, en certai-
uu circonstances : ila exigeaie.t llD a.o;,. .ai/de la pan du
c,._cier , lequel , fnte de ce , ~~ di#Ji11111&a.
Cette opposition, ce .JAs•Qir ~ûf, devaient a.t; f.aire an ba-
reau de la conservaLion des hypothèques en ao~ate joara
depaia l'atfution d'u oontr~L '1e vqte, ou ~prèa 14 moindre
appel à l'ordre de la part~'~ c}ea çn§aociera 1 ç~ ij fan.ït ~
suite pauer à la liqui~•tio._ • à la 61~00 , à b spécialisaaioa
de ces droils r:esta juqQ'alors·aA06i;4u1 eL illiqnld~
La loi da 11 :\af(ll'llaire ~. YU a pq faW• Cel ~ ; elle ~
doac pq dire aux cr4aDciers ; Ye~ez tous en dedans qua.tre-
viu9t.,..dia jot.ri. ( aJ1 lieu ~e ~~~) liquider vo..s droits ac.-
q.W ;. fa lé• ~oi ~w; t~114 vos ~roii. ~t spécifi-
quemeoL Ùl.K1ita sur 1,1 regi~tr~ ..ypo'M~es , tQul ~
DU 1'JllaUMAL Dl. .UllLLJLS, 393'.:
m~ cQnPne 1i •ou a'riez fai&. utilement votre oppos~ion.
-Cerlea, l'inauiptio~ et l'oppo~qn $0Dl presque la~­
cboae. · .
CXllL C'Q&ce.par&i aage qllela.loi dui hr11ipaÏre an v.q
a pr.ï,. au tiL Ill, qui ~~eo\ lea d~~~on• tra~ait~ires,
i\4Psi elle n'a pasr~v•sé d-=-•~tt·ai:q_!Jii ~elle 1'4 a tq"9
fait venir au jour ; elle les a toua liquidés; elle a ~ l'ordr1t
de If ptior~té de t.ou.s ~• clroi&s e~e e~ , ell c~n• à
r
toua ortlre de. /aira - . . ~.cie~a. . .. . . .1
,C'eai.à CGlllp&er de A:eate prelllfère o•r~tiiç, 4t; ce&l4l IÎ!t
quidation des aucieooea créances, que l't>rdre •f~CjÏaJ ,gqqr
le fQ&\11' a pris~ .ps:emière esécqtiou..
Mais s'il est facile de re114Ù11-clW. d4'1 ~" '81 4&aiea'
i•
obscurs , "'e1t pu auaai facile de rendre obsc1;1,1'1 ceqx tni
fODt .çl~rs, sans en effet les ravir am cito1ens.
C01'CLllSIO~.

CXIV. D'après toutes les c~osidérations · développéeà


dans cet écrit, et après màre .délibération , '
Nous estimons ,
titre•
1• Q-.'il· convieirt c11etTacer entièrement ·tes VI; VD
et VIII, livre llldu projet c1a Gocle ci-rit ;
:a• De maialoir , telle qa'eU. Qt , la premièn loi da 1 ~
brumaire an~' tollt mmoim de maintenir le princ'ipe 'da
la pohlieité el de la ·spéciali~ des 1-ypothèq1181 i
3• De faire wa Wger 10111-ameadement à Vartiè:le i 1 de.
cette loi , .-ï consisterait en ce qoe • &..'hypothèque jà&i-
,, ciaire poarNiC être _,.l!Hlttnp iBacrite Ml hweaa clet lir--
" . pothèquea , •près la prononciation du juge~ent , sur s!m-
.. pJe •aw P"' f '/rui11kr, et sana représentation ae l'ex~-:-
• lion du jugenteht •
4° De pruadM pou.r cane.as el poar prem~J\ essai fie '~
dac.tioa, aar let veatestbrcéeaeta• les,eachèftaen jd.aice·,
la l!leCQ_.., l9i ài .J 1 br.t•re àD .vo; iaâ&9We 4t u,ro;ri~.
IWu far&ép_t
OBSEaVATlOtcs

· Et, comme celle loi esl susceptible de ch.angemens et d'a -


méliorations dans aes détails et dam les formes qu'elle pres-
crit, il con'fiendrait de la ré'fiser , article par article, pour
y porter les amendemem et soua-amenclemeaa qui peuvent
la rendre plua parfaite , soit en accélérant davantage soit en
retardant l'espropriation forcée , aelon les vues aetaeUe. du
législateur ;
5 ' Qu'après ces perfectionnemens des dem lois c1u 11 bru-
maire an VII, la première de ces deus lois soit ÎDsirtt clans
le· projet de Code ciTil, au liY. Ill, à la place des \itres VI,
VII et VIII,
Et que la seconde de ces deux lois soit ren'foyée et inshée
dan• k Cotie tle la proct!dure t:Wik;
· &Qu.elesart.1,3 1 §2, 4,6, 12, 13 1 15,§1, 19, 20,
21, 22, § 1 et 2, 25 el 26 de la loi du 21 ventose an -vu
et l'article •" de la loi du 6 prairial an vu, soient exprcs-
llémeot npporlés par une loi parliculière, et qu'aiusi les
droits d'hypothèque soient lotaleo1.ent supprimés;
7 ' Que, par une autre loi, les droits d'enregistrement sur
lts. v~•a,s ac;»ient récluita à trois pour_ .cent de droit propor-
tionnel , aans aucuae su1>Yention de g,aerre;
. 8° Que la &uae del registres'llyp81Mcairea soit bWe à la
ae
r6gie l'.,..regiatremeut' et re'miae '·.en cha111ae arrond--
menl , au greftier du lribuul de première imt.ance , moyen-
aant le même cautionnement et aoasla meme responsabilitt',
et qa'ila soient placéa aous la aul"feillance de chaque triboul
et clu comm.iuaire du Gouvememen& prèa de lui.

Le lribunal d'appel dea ~épartemeoa de la Dyle:, de la


Lys, de l'Escaut, de Jemmape et dea Deux-Nètbes, séant
à Bruxellea , les lNMa aeelions réuniet , ayant chargé de ce
&ravail le aouuig~, commiuaire d11 Gouvememen\ près
de lui , I'éCl'it ci4euus a êté proposé à la commisaion
formée par le même tribunal pour l'eumen du Code cnil,
DU TUIUNAL DB CAE\111. 395·
à Bruxelles; le 98 thermidor .an n. Sig* B1YT•, com-
miaaaire.
LM oa #one~ tJ. la t:OlnlllÎUion du Code cioil, le ~s -tkermulor
an u:• .~ LATTB11a, prélûkltt; Fouu1u, P. WAu-
TEI.É1:.
LM d app'f'01M1tl. en aU#!mlJ/a Binirale da trihunal ilap-pel liant
à Brwiàlo, la troU aectit>1111 riunks , pour 'Ire «WOyé ·a
Ministre tk la jwtû:e, etfaire~ da olnel'fffiona da tri-
6unal sur le Code cwil. Brwullo, œ 11.fructûlor an 1x·de la
ripublif/w. Si6'(11 LATTZOB, ptiaiJent; P. J. FEIG'dAOX,
greffier.
.... _
N• 1o. 06.:Vaaëona prfftn&U. par le erihanal d'appel
lllatu à CAEN.

Le trib1111al d'appel séant ;. Cae1,1, au désir de li. lettre d.u


ministre de l~ j~tice , . a Cormé un~ commissiop composée
des citoyen~ ~en~t ·, président .' CaiUy, vice-pré~i~e.q~? ~t '. ·
Dela"l!le, juge. La commisiion a. soumis .so,n travail ~~ tri-
bunal par lé rapport suivant :
C1'1'0UK.S' . .
Voas.noas avez daargés de :l'exarnen du projet .de Co~
civil ; nous venons vous préacoter le réaultat de nos observa·
tioos, et ..UeWir .celles·qae 'fOI méditations particuli~res
auront fait naitre.
Un Code ci.il est' depms long-temps l'objet des vœm des
Frauçai1. T8'dâs cpe toutes les parties des connaissancess'é-
.Jr:vaien~ au plu .haut degn! de perfection, la scie11ce.de la
légi1latio11 restait seule dana·une sorte d'état de dégradation;
et malgré les lumières n!,pandues de toutes parla , il semblait
.que la formation d'an corps de lois civiles surpa•ait les ef-
forts de l'etprit humain~
Nous avoua donc l'éspoir de •oir le chaos de nos lois
disp14rahre, l'or•re succ:.c!der à la cqnfQlion; la bizarrerie,
OUER'VATIO!U

l'ÏQcoh~ e& la contr~ctioa da Coume. t Nmptacéel


par l'uniforaûté.
Le projet pr-.ite le · plan le plu ~tenla 4lfUÏ aia éll6
co11çq; .Ica oltjett y 1ant duMa clau1 lev .onJrc ut.rel :
li•. 3, cependaQt il semblerait que , pour rendre plus parûite la
lilr. 1
,, a. turc'° dea idéeci que les Ndaet.ean oat nirie, Oii .fen-ak
placer le litre d~ cloa.cioea oc da......_.
après la mc-
~io111.
Ce1 dop objo&a OD& da flpporh ~ t _..e liailoa.
e• du rapprocbemeo,1 incijapai11bltt; lean ditpoll.-. •
correspondent : les id~ sont donc liées'· et, en ~e
sorte , dépeoda.ntea ; il llHI pank 4toc IMc:eaaire cle la
faire 1e succ'-1er. '
li•. 3, Lei. hypadi..aeit, .m preallinl oÙIÙnce e& 1!4rift9t ~
li•.••· tonie espèce d'engage..ent aei.- lqal ~·judiciaire ea convea-
tionnel , et. do toute eapècè de contrat& , denaioat ltre pla-
cées'après tow les côntrata t et former l'tt~t-denaier ·titre.
li•. 31 Lea rédacteurs n'ont point 'fOWUpreodre lllr emde parler
tit. '· des rentes foncière1. Le dernier. projet &i con.W CœnAac:lrù
co~tenait un titre exprès ; nom ne voyons pu pourquoi ce.
contrat, 1i utile et si fréquent, serait omis clans notre Cocle.
Serait-ce parce qu'on l'avait assimilé aux r..,._ Uoclale:s ?
Cette ei:retli' ue pou,.ait 1'6tre Col'IRM cpeàna• &e•.P' oà
toatea les idées s'ohacarcissaieet.
· ll'noiJa p•rah indispeaaa.We de rétablir del dilposiliom Mii'
cet objet important.
Lll ijeiLa&ion'eat so~vut iadîspiu..ahle entre coWriiM«s;
pl)uftl'IOÎ le eoh~ri&ier qtaÎ ne f•t Hoir uao partie cJe l'h~
ritage serait-il priv' d'avoir WlO tente repréSOIÛIÎn e
fonds , et pourqooi cette rente ne serait-elle paa coasûlérée
camm& l'immeable dont elle tient la place?
Pourquoi l'infliyicla qae aea occapa&iom oa la diataace
mettent dans l'impouibiliLé de veiller llll' ù. propriélé ae.
,.urflil-il l'éch•n9er tantre aiae rente foncière?
v~ awe ......."'"' poQr •• pt. . . cle l'.gricaltan, ç'eit
be T&iBURAL . . CÀJ.1', 397
~ celai à qui lei faeul161 nt permettent p~ ci•acqtiétir
pem pnadn dea fondl à rente foaeière, et les mettre en·
Yalear.
Si 1'.cm croit Dkeuaire aux progrit de l'agriculture de no
reaclre c:a . .ta racbe&ahlea , on pournil $Dpleyer la atl-
palaûon de non-ndaa&, et la 6zer, aon pu à diz ana ,
_comme dans le projet de Cambacérês, mais à viilgt oa trente
ans.
Aprèa ces réflexiona aar l'e•mble, noas allons vous pré-
llDlet' cella 410e la cldcouioa cle chaque article a f.'ait u"llttre.
P. S. No111 oble"erons esicore qli'on a oablici de parier li•. J,
•eatrllll&Ctio.a, qui 10nt d'an mage al &'qaeatdam l'ordre lit.,.,
social, et qui o~t toujoan ~érité l'altenlioa cla 14gi1lateur.
C-et objet mériterait an chapitre la tiare da ConlHflllians. On
y réglerait: 1• qui peut transiger; 2° sar quels objets; 3° les
letes de partagee faiti par traasactien, sont-ils sajets à resti-
tution f On peat YOir, 1111" cet artiéle, l'C!:1cellent Traité des
ConventJona•

. LIVRE PRÉLIMlNAIRE.
TITRE nt
An. 2. La ~IÏolll de cet article paraiueat entrainer •
de grandi ÏDCODYéaiem. Le reaart dea trihanawa a'appel est
trop étendu po11r que la loi soit répldff coll'D08 de toa. le•
cik>yeu el~ ... Jugea inCmeartcbarg41 ae l'appliquer,
u
au joar c1e .. publica&ion .. trilaaoal d'appel. aerait prl-
tërable de ne la l'enclre ezécatoire , pour cbaqae tribunal .,
CJGt c111 joal' oàelle aarait été reçue et pùli'e par lai : c'étail
auü l'..cia aaage.
Nom. Le trihanal a cra qoe l'ol>se'"ation devait être reti..
rie, et a préf'ré le mode établi par l'article. '
Art. 3. La peine prononcée par cet article est sans objet.
Le commissaire du Gouvernement esfchargé de requérir
l'enregiltrement tics lois. L" peine tle forfaiture ne pourrai&
·398 OBliB"Y ATIOBS

ér.re encourue par. lea juges , f1Ue dam ·le caa seulement où ils
refuseraient de ·prononcer sar les conclmiow do commit-
saire, et d'ordonner l'enregistremenL Dans auCDD ças, ils ne
peuvent· être coupables de négligence, et le simple retard
ne peul être imput&! qu'a c:ommiuaire 1 011 à celui des juges
qui, en son absence, serait chargé d'en faire lea fonctions.

LIVRE PREMIER.
TITRE I•. -§ III.
a&- Art. 29. L'époque de laquelle deit dater la mort civile cle
•7
celui qui eat dans le eu de cet article n'est pas précisée; il
serait à désirer q11'on cltt : Sont rip11tâ morupar la loi, tJ. j011r
tk l'IJSl/culiOn par effiBk.
TITRE II . . . . .:. SECT. 1i,

Att. 43. ll parattrait plus n:iturel que le juge-de-paix du


lieu de la naissance ft\t chargé de la déliTrance de J'acte de
~otoriété requis dans le cas prévu par cet article ; ses con-
naiaaances personnelles, ou celles qu'il pourrait recûeillir
sur les lieux, le mettraient à portée de rendre compte des
causes qui empêchent de se procurer l'acte de naissance. Il
serait même souvent impossible à des habitaos d'uo point
éloigné de la république d'en parler en connaiuaoce de came.
Cela serait d'ailleurnujet à de très-grands inconvéàiens.
A,rt. 53. · Il serait bon d'in8iger à: l'officier de l'itat driJ
qui négligerait de remplir les formalités preacrites par l'ar-
ticle 53, la peine portée en l'arlicle 40 de la même section,
pour éviter les abus .qui pourr:iient résulter d'une complai-
llDCe souvent criminelle de aa part, et qui peut, p;ar la llUÎte,
donner ouverture à la demande en nullité du mariage. On
pourrait en Caire un article séparé, qui se p)acerai•eaare les
articles 53 et 54.
TITRE IV.
CHAPITRE Jer.

Art. 3. Pour écarter l'intérêt personnel, il paraît juste que


DU TlllBUNAL DE CAIN.
les héritiers pr~omp1ifs ne puiasent etre e~tendus en genre
de témoins sur le fait de l'absence. Nous proposons d'ajouter
à ces mots: parmi lu paruu ~ l'ah#llt, ceux-ci: autru, tou-
üfoü, que ceu qui pourraünt profiler da effm ~ l'a/Jsenee.

CHAPITRE Il.
Art. 14 et 18. Lea cliapositions de ces deux articles sont u9
disparates. Par l'article 18, l'absent n'est réputé mort qu'a-
près cent ans révolus; et par l'~rticle 14, il pourrait être ir-
réYocablement privé de la propriété de ses biens après trente
années du jour de l'envoi en possession provisoire; de sorte
qu'en réunissant à ces trente années les cinq qui suffisent pour
que l'absence soit réputée constante , et donne rien à l'en-
voi en possession provisoire, il ne taut qu'un laps de trente-
clnq ans pour que l'absent de retour, que mille causes peu-
vent avoir retenu éloigné et dans l'impossibilité de donner de
ses noavellea, soit irrévocablemeJt privé d'une partie des
av~t!ges de la vie cirile,- tandia que la présomption de aa
mort n'est acquise au bénéfice de ses héritiers qu'après cent
années. !.'envoi en propriété incommutable semble ne de-
yoir etre autorisé, à l'égard de l'absent, qu'après le même
laps de temps.
L'arL 18 est encor~ incomplet. La succession de l'absent uo
est dévolue.à ceux qai étaient ses héritiers présomptifs à l'é-
poque de sa disparition ; et cependant, s'il avait donné de ses
nouvelles, sa mort ne pourrait être réputée constante que
d11 jour de ses dernières nouvelles, et sa succession acquise
à cens'ni étaient sea héritiers présomptifs à celle époque.
11 Cauclrait donc ajouter à ces mots : du jour ~sa dûparution,
ceux-ci : ou du jour~su ~rn~res nouvelles.
Art. 22. Cet article nous parait trop ~igoureux; la nomi- 1)~
nation d'an curateur ne· peut entratner ni de longs délais, ni
de grands inconvénieos, et le systême contraire pourrait
~tre très-préjudiciable à l'intérêt des absens ou de leurs hé-
ritiers. Dam l'ancienne léRislation , le procureur dn roi 114

400 OBSEiW A Tt~S


~tait le cal'alC!Ur n~ des aba'ens. Un jugemeat par déf.aut
pourrait passer en force de chose jugée' et amsi devenir ir-
té't'OCable·, quoique injuste au fond. C1est alnai que l'avait
pei!R le chancelier de Lamoignbb. Il Caadrait ao moins
donner am: héritiers envoyés en posseuioo provisoire , le
droit de revenir, par opposition, contre les jugemem reodos
avant l'envoi en possesaion.
,·3 7 Art. 25. Cet article impliquerait ëontradiction avec les
pr.!cédens' si on n'ajoutait pai à ces mols : .ran.s prij11dic~
tk ~action èn pllitwn tl'ltirédili, ceux-ci : 01111ert.e Gl1Qnt ion
Jipart.
CHAPITRE lll•

, 12 Art. 33. Cet article devrait être rendu commun à tom les
agena civils ou militaires abaens pour le stnice de la rép•-
blicpe.
TITRE V.
ClllAPITB:I l•I\

• 4& Art. 7• Cêt article renvoie aul[ f'oniles prescrites par la
loi. De quelle loi entend-on parler? est-ce de la loi de 1792?
'.Elle semble rapportée par la promulgation do Code cint.
Est-ce d'une loi particaJière non encore faite ? IJ faut re1:-
primer,
,/o Art. 15. Il est éndent qu'on n'a pas voulu donner à la
Camille un pouvoir aaui prolongé qu'on ra donné au père.
Cependant, l'esptMence nous a prouvé que, s'il se trouve
des familles qui , par intérêt 011 par préjugé , pourraient
apporter des obstacles inj11stes a11 mariage d'on mineur de
vingt-cinq ans, il est biui plus fréquent de trouYer des
jeunes gens séduits par une femme adroite contracter des
mariages qui les désh~norent , ou , au moins , que la ré-
flexion aurait empêchés. Nous pensons donc qu'il y a beau-
coup moins d'inconvénient à prolonger le pouvoir 4e la
famille jusqu'à lf~ge de vingt-cinq ans, q111à abandonner .1
lui-m@me u11 jeune homme de "l'Îngt-un ans, !gc où les ~s-
DU TRIBllNAL Dit CAEN. 401

1ioiis ~nt à leur plu gt"and degré d'effervescence : il serail,


dam. ee caa, . utile., pour prévenir les abus, d'ér.arter. du •
coDJeil les héritiers présomptifs.
Art. 17. La prohib~Lion (1ortée par cet article doit êl.re 161

plaa clairement esprimée pour les enfana i.ss~s seule8'enl


d'un des conjointa pr.édécédé ; en aorte qu'il réault~ clairement
qoe l'époux surviYant ne puisse épousei; l'enfant du prédc!-
cédé issu d'un aut.rF mariage ou union, et 'que l'épous di-
vorcé ne puisse amai ~ marier à l'enfant de son épom:, iuu
' d'uB autre mariage Oil 1111ion. Les. lois romaines avaient
prévu ce eu.
Art. 20. La ftdaclion de cet article serait plus exacte si
l'on difait: n'ut point olJligatoire; elle perd aeuleml!nt donner
lieu ~:z; dom~s d intirûs qui uraimt jugés lé1itimement

"'"· CBA.PITRB II.


-

Art. 25. 11 semble que l'on a omis le. domicile du tuteur 161
ou du curateur.
Lorsqu'un citoyen n'a pas acqO:is sa vingt-cinquièm~ an-
née, et qu'il n'a ni père oi mère, ni a:ieulsni a'ieules, lespnbli-
cations devraient encore se faire au domicile de son tuteur.
Ce titre étant spécialement destiné à l'instruction dés of-
6.ciera de l'état ciyil, ·il serait peut-être bon de rappeler ici
la prohibition conditionnelle portée àux articles 112, 113
et 114 du chapitre III du titre IX.
CBAPITRIMII.
Art.31 et 32. Suivant l'article 48 du titre Il de~'état civil, 11G
le mariage doit ftre célébré par l'of'fieier de l'~tat civil du
domicile de l'ane des p~ies : elles oot donc·, jiuqu'au mo-
ment du mariage , le droit de choisir entre les deux offi-
ciers , dans le cas où el)es résideraient da~s . deux com-
munes différentes. Auquel de ces deux officiers sera signi-
fiée l'opposition? Il faut qu'elle le soit à tous les deux, ou
11ue l'un ne puisse pr0céder au mariage , sans qu'il se soit
"~ ~s

./
&il rept ·1 1 r • •llla& MJMs·pe IOia den• op~
• IÎlÏ•' IOÏt c1e main-le• . . ... iti. . Ca,.... •treùs
mains c1e l'aatre.
.,,. Alllri.Mer la cWI • ee . . cen..wïo•a rilal&aat c1et
171
oppwël' - - j.gede ri•, IUIηl'aptel aa lrilMaal tl'ar-
.........a, c'at, ce -W., dmmer W.pet1d'impor-
mce à me maaiùe.tpi m comporte daftalap. Le ;age de
pais • peul canaafln d'ue c-te••iclfa tlonl l'iatbft- ~
cmiMre a'~m ......-.... c1e ee11t francs, et a le·reDll Pflé
·• l'âat tlet penaaDa. On propc11e, •• CODlnire, a•aun-
i.a- cette c:omaaiaance aa tribaual de premiàe imaaoc:e
Ùlllle rellOl't . . . . .en domicil.i4 cela• &atancoajoiots
1mr lequel portera l'opposition, _ . la TOie tl'appel. Cetk
iiiapmilion serait plaa propre, li'aillnn, à ÙIOl'Ler les pe-
tÎJI mlérfta particuliers el les pusiooa locales: c'&it an -
de la loi .cle 1792, qu'il fa.t dfonner.
Art. 38 , 3- olÜlia. Il y a. errear dam le ROYOÎ acm ar-
ticles 34 el 35 ~ il Caat dire 35 et 36.
illid. Art. 3g, a• aH.la. Meme errear.
,,, Art. '2· Cet article semble ne prononcer de nallilé radi-
cale qu'à déf'aat d'acte reçu par an officier de l'état ciYil:
wae doit-on pas prononcer cette nallilé ·lorsque cet acte a
élé reçu par loat antre officier :i.ue celui da doaùcile c1e
l'une. des parties , et indiciaé comme aêul propre à re-
ce-t·oir cet acte P..r l'article 22 du cbapitre Il da titre V,
li'fl'e l•?
Art. 46. Si , clans le cas de cet awtic1e, le mariage est re-
aoaRW in CJilrotÜ, prodaira-t-il del e&'eta cirils oa a'ea
ptoduira-l-il pu 4'aipris lea arlidea 19 et 63 7 Lonqa'il y a
ea mariage préddeot, qui •'a· 4lé ....W llal! par 'rice 4e
IOnne, il noua paraitrait que le mariage il _._.clnnit
produire la ef.Tets cinls.
CHAPITRE IV.
Art. 56. Il faut retrmcMr ie cet arLiclc. le mo& •~
DU TlllBU~AL Dt: CAEN. 4o3
Mat, qui se trou.e en contradiction avec ces expressions,
qui mi•eat im~lelllent : chacun en et qui lt conurnt.
TITRE VI.
Art. 24. Cet article renvoie aqx sections III et IV ci-
api-è.. Ces sections n'existent pas.
· Art. 45. Aa·tieu de dire k tkmlllffku1', il faut dire lt di-
.fetulnl'; il faut a • lier an délai et dire: aprù •n aha'IUltn1

•de - ""'"·
Si le commiuaire, dans Je cas de cet article , a le droit
d'attaquer le divorce pour la collusion pouvant ~taller de ce
que le IWfendeur n'aarait pas opposé l'exceptioe résultant
de la grossesse , etc., ne peut-it pat y avoir coHaslon daos
beaucGap d'antres cas, Délamment cefui de l'abandonnement?
cependant, la loi eat muette sur le pouvoir du commissaire
dans ces cas : ne devrait-elle.pas s'esprimer form.eHement?
Art. 57. Au lieu de ou· à· fun ou à l'a•~, il doit y avoir ln~
e" à r.,. el à ,."1ltrr.
TITRE VIII.
CHAPITRE In.
On propose de faire un article additionnel entre lea ar- 380
&iclu 5 et 6 , ainsi conçu :
" Le père remarié ou celai contre lequel le divorce aura
• éM prononcé, encore bien que la famille lui a.il confié le
• goHemement de Ml enfao.s ,. ne pourra exercer le droit
• qa.i hai est auribué par les arûclea précédeos , que con-
" forroé1De11t aux'règ&ea ci-aprèa 're1crites à l'égard de 1a
" mère survivante. ,,
ArL ·7. li paraîtrait coavenable -de n'admeu.re d'étrangers 381 .
•o'autant 4ue lei e~c:8Sei des pareu1 auraient ét.é jugées
légitimes.
qRAPITBE II.

Ait. n. Pemqaoi priverait-oh le ~re qai a ohtenu le di- u'


Y.orce lie l'aftntage que cet article doDne aus père~ r pri-
26.
OllEllVA.TlOlU

vation qui r~terait cependant de cea espreaiom, roradtllll


le mariage. Il paratl nécesaaire que la loi 1 1e1:pliqae sar ce
eu.
TITRE IX.
CHAPITRE l••.

ur Art. 5 et 6. So111 la nuù.claarp, dc. On propOle d'ajouter:


31 œllu de 1"'1"" lu .deuo mo/Jilièru, la ,_. et dtart/o a.-
mulla, d tk laÜ' en 6an étal tk rt!paratimu USllfruiliào lu
ln't111 tI.llt ü jouil, 1i mieus il n'aRu r'Ol(#IUf' • 6iaiiJiœ tk
tJel . . artklu. '
O• Art. 7. Cet article p~1ente une eapèc:e d'in•ersioa; on
propoR de le rédiger aioai-:
•Le tuteur naturel ut tenu de faire prodder à la aomi-
" nation d'WI ~rogé tuteur, en préaence duquel il fen
" faire inventaire. "
M Art. 26, 2• aliMG. li faudrait dire, il tliJiJ, là oà il y a il
peut, et au contraire', il peut, là o:Q il y a il 4oiJ, Puisque la
convocation du comeil de famille est une obligation pour
lui, et que l'apposi~ion des scellés eat une mesure de p~a­
tion laiuée à sa prudence. Dana toas lea caa , il faut meure ,
il doit.
42 7 Art. 46. Lea jugea dea tribunau d'appel et lea juges de
première iDâallce ~oivent ftre compris dam l'esception. Cet
état en appelle an grand nombre hor1 de leur domicile. La
suite de leurs fonctions ne leur permet pu d'absence , .au-
trement l'adminütration de la jmtice en aoufl'rirai.t. Ceue
cooaidération d'inté~t gublic doit l'emporter lm' l'intér«
particlllier d'une famille •
. 419 Art. 53, 2• aüMa. Cea espreaaiona, par Jin œ..i/ Je
fanailk, aont équivoques. Il serait mieu de dire: fi"'" ~
mJme canuil tÙ famille, de.
45, Art. 67. On propose d'ajouter à cet article:
• S'il néglige de se conformer à cd article, le sabrogi
" &uteor doit requéri.r lai-même ledi& inyeosaire , à peine de
DU TlllBlll'UL pg CAE'fll. 4o5
" riponclre , 10lidairement nec le tuteur , de toua dom-
" mage1 et intérfts envers le nùnenr. .,
Art. 68. li faudrait ajouter : à moina qu'•lk "" -~ fontlle 45•
.,,.,. un ~ at'llmlûple.
Art. 71. D faudrait ajouter aa dernier alinéa : à moiM '5J
,,.·a i.e 80Ït """"""par k t:tJltlleil tk familk à la C01Ul!IWI' en
toat ou parm. Il est des circomtances où cette vente serait
très-préjudiciable à l'intéret d'un mineur, surtout s'il était
n y
sur le point d'atteindre .. majorité. pourrait avoir quel-
ques inconvéniens à abandonner l'a4mini1trat.ion de la per-
sonne da minear à la surveillance da tuteur ans le con-
coura da comeil'de famille; aon. H'1catioa pourrait etJ-e.né-
gligée , aartoat si le tuteur était héritier prélomptif. Le ré- •
glement des tutelles en Norman41ie nait une disposition fort
sage que l'on-denait adopter et placer à la suite de l'art. 65.
Voici comme il est con~u :
" Les parens peuvent, lors c1e l'éleeûon th. •teur, choitir
" le lieu et la personne qu'ils jugeront à propos pour l'édu-
• cation da miaear, leeqaellt ils peuvent a1JS1i changer pen-
" dant la suite de la tutelle , s'ils avi1ent que bien soit. •
Art~ 74 et 76. Dana les cas préws par cea articles, il pa- ,,,_
ratllait néce911ire d'esclW'e da conseil de famille cea:s ·des ''1
cMlibéraas qui pourraient avoir au intéret personnel à ce
qiie la succession f6t acceptée ou répudiée au·. nom du mi-
neur.
Art. 77. L'ordonnance de 1731 , art. 7, tit. Il, en cliape- ''1
sait a~trement; elle penneltait aa tuteur d'accepter sana
qu'il soit besoin d'am de parens" et celte diaposit.ioa étai&
bonne. D importe aoavent à l'iDtérft du mineur de ne pas
différer l'acceptation. L'assemblée du conseil de famille
peut 6veiller l'iot6dt qu'auraient es parem d'em~cher la
donation, leaquels peuvent en détourner le donateur. D'ua
au&re c6té, on convient cp'il .ne faut pu qae le mineur soit
espoll& à faire une acceptation ineomidéne qui pounai•
eomprome&tre Ml clroi&.t. D'aillean, l'art. 5o d• t.i&Te XIX
406 OBSf.RV àTIO!liS

d1& Ur. Ill autorise le tu&eur à accepter um e:sprimer la


condition portée dans cet arlicle, ce qui semble être eD con-
U'adictioa•
.;~s Art. 79 et 811. On ne voit point sor quoi peut &re foadée
1a·dispense de faire cléliWfer la coaseil de famille, quad
il s'agi1 de défendre à une d.emande ea pariage oa cA. Ji-
citalion.
. Hg Art. 84. Il aemble que cette vente de91'ait ttre précédée
d'une ealimatioa, .au-desaoaa de laqaelle Oil ne pow-rait
vendre. C'!!il uue OUYe-garcle poar le miaeur, qui em-
pfche que la vente ne ae fa111e à vil pr~ Lei enchères ue le
garautiuent pu t011jours de cet accident. Si quelquefoia us
• eatimations ont mis cles entravas à la :veute , el ont '4:arté
lei ench4riuear1, dans c.e c.11 la justice .W..enait aa cil'C-09- .
stance• en aatoriMDt les licitatio.,, Cette' eaimation prU-
lable est d'autant plua essentielle, que la TeD\e devant no-
taire peu& ofl'rir plus de faci&M au dol et à la fraude qae
celle qui se faisait en jugement; mais elle évite des frais de
ve~e : daas toua les eas, elle devrait &e faire deT&Dl \e
tribunal d'arroncli11tment de la situation dea bieoa.
Cette estimation ut d'autant plusnt!cealaire, que le mineur
ne pourra in•oquer d'autre .lûion qae celle accordée ans ma-
jeurs.
C&ArlTBB Ul.
ArL 107. Le nouveau Code répute meubles les rentes pe"'
.pétneUes , espression qui semble comprendre celles criées
par bail d'laéritages oa à pris: d'argent. li est beaoeoup de
fortunes qui ne se composent que de cette nature de biens;
il est fort danprem: d'en laiseer la libre di1poaitiAn • -
jeone homme de clis.-bait ans. Il aemble qu'on devrait les er-
cepter plnlbt que les co•preadre dans l'adminiatratioa qui
lai e1t con6M.
Âl't. 110. Pour qae la damAi.on par contrat ie mariage fM
valable, QJJ devrai& -ïêtir l~ mineur, qaoiqoe émanci~,
il.· se fa~ a.a.ter de aea pàllW, JDère., .aecelMllas, oa de son
Dtl TRJIVa.U. D& CAf;N.

cara&ew.0. l'amppaé par la cliapoâtionde l'an. ao1, tit. IU,


au titre da CollMllion1.
TITI\E X.
La procliplité devraii A&re mai•, comme elle l'a toµ- 1: , ..,
joan fi.!, dam la clute dea caa1411 de l'iotenliclioo. Elle el& :;;_• ~:
le mut des p,auioa1 violen&ea , qllÏ annoncent , dans ceux
4f1IÎ s'y livrent, QDe absence de raiaoa auez Corto pour ne
pu lea abaodonner à eax-mêmea. Si, dalla cea eapècea cl'hom-
mea, la ra.iaon n'eat paa o'batlUe aoua wua lea rappo~, elle
l'ut aa meins aoua les plw euentieb, cem de la 1abliaa~oee
da prompe 11 cle sa famille. D ~aft cl'auÎaoi ,1.,1 ISNDtiel
c1e poaneir· à cc eu, que la loi ,..oJe• abroge implicite-
meat tootea l• riserYe1 cou&amiàe1 qui esistaient. : telles
que, ùaa Ja Co~ de Paria, le fondl da douaire 1 en Nor-
mandie, le ,tiers-c:ootumier.· Si la loi a'oO're pu ae rNiL
10urce coQlre la prodigaliW d'a pà'1 de faaille, se1 4earts
la rédaifoat à la madiciM, e& lal-m&me à recourir à d'ia-
dignea reuources toujours préjadiciable1 à l'ordre eociU. Ces
motifs ont été sentia paf les législateara dans leurs disposi-
tions sur la puissànce paternelle. .
Mais si le père eat mort, le sort de la famille cl'un prodigue
el& aau reM011rce , IÏ oo 6&e c:elle ~ l'iPtenliction.
Ar&. 6, Si oo admet la prodigaliU peur motif d'interdic- s.~
tion, le jugHe-pai:r ne doit ~tre a9t0rilé à la provoquer pour
cet&e ca111e.
Art. 11. Dans le aystême propc*, il Caiadrail ajou1u, aa Sil
mot démlnM, CtuX-ci : d tk fN'Ollilalili.

,,,.,,.,
Ali. 13. Au lieii d'"""'""'", il faœ dire maisatenaol •Y- ''6
ArL 20. Cet article est mal r~igé ; on a voul'u sam clo111A So•
ne parler que des ootairee domiciliéa dan.s l'arroqc\.i.sseiQe11l
coaimaaal du doaiitile de l'io&erilif. 11t a ~oippreod loU1 lea
aolairet da dépan.i•, ,..U.u'.ils Gll6 le hoi& •'uercer
concuremment dans toUl-e l<'D . . . . . . Il f1111l ajolllar qqe le
408
jugement d'iaterdiclion IQÏt amché dam l'nditoire d.a lrilMa-
nal d'arrondillement.
513 Art. 4o. Plasienrs tribanau:1 aouYeraim avaient adopté,
en certaioa cu, l'usage de donner ce comeil à celui qo.i, n'é-
tant pu absolument clfpoarn · de niaon , ~a cependant
sujet à des écarts ou à des maaies momeutaœes, qui pou-
vaient mettre sa fortune en danger; c'est pour cette classe
d'hommes que cet article est fait. Mais il semble que, s'il
n'en faiJ.ait pas la demande, et que la famille ou quelque pa-
rent e6.t proYoqué son interdiclion, il serait jmte que \a \oi
aatorislt le juge à modifier l'action , et à lai nommer a
comeil 1U11 l'uaistance duquel il ne pourrait alimer ses im-
meables ou les grever d'h)IPOtbèques, dam la cas .où il •er-
rait que, 1101 noir totalement perdu la raiaon , il y aurail
faiblesse d'esprit et de facultés intellectuelles , ou aJ.ence
iottantaoée de la raison.
Cette réftexion doit t 'étendre au cu de prodigali", .; on
ne croyait pu clnoir adopter la prodigalité pour cauae
d'intmliction.
LIVRE Il.
'TITRE Ju.
Art. 4. Il parattrait naturel d'ajouter : el IM renta/Olldirtt,
sauf à définir clairei:nent cette eapèce de rentes ; ce qui se-
rait l'objet d'un titre particulier. ·
hg Art. 15. Il faudrait, dans l'e~prit de l'obserYation pftcé-
dente , escepter les rentes fonci~ret.
531 Art. 25. Les rues, places et promenadea·pabliques, ne
peuYent ''re coa1iclérff8 comme dépend.antes du domaine
public, mais comme propriétf communale, à comprenclre
dans l'article ~g.
•Art. 26. Il senil ·à 4éairer que la loi s'espliqoit plus clai-
l'ement à l'égard &~1 lan~s et marais dont les communes
ont la poue•ion ,' Mals don,t elles ne pourraient peat...ftn
ras jqatitier 4u IM?·ie.pop;iéti.
DU TRIBUNAL DE CAEN.

· TITRE II.
Art. 2. Il faol ajouter après le mot juste. ceux-ci, d pria- s4s
lahle; c'était one d.ispositioo de la constitution de 1791.
L'intérêt particulier doit être subordonné à l'intérêt. général;
mais il ne doit pas lui êlre eniièrement sacrifié. On se rap-
pelle les abus qui ont existé en semblables c.1s; il faut les
préTenir.
TITRE 111.•
Art. 13. Les animau:1: dev'raient être assimilés aux choses 587
dont on ne peut Caire usage· sans les détérierer au point de
les consumer en quelque aorte. Un chenl, on bœof', per-
dent tellement de leur valeur en vieillissant, qo'ils ne peu-
vent , après on certain laps de temps , être rendos au pro-
priétaire, sans qu'il en réaulte poor celui-ci une perte
conaidérable. L'osofraitier · devrait être ten11 d'en rendre
l'estimation à la fin de l'US11fruit, d'après la valeur qu'ils
avaient lorsqu'il les a reçus.
Art. 17 et 18. La loi s'explique bien sur les arbres fruitiers 592-
594
qui meurent, mais De dit rien des arbres de futaie qui meu~
rent également sur pied; elle ne parle que de ceux qui sont
arrachés ou brisés par accident, que l'osuf'roitier ne peut
s'approprier.
Ne devfait-elle pas donner positivement an propriétaire
le droit de d~oser à àon gré des arbres fruitiers ou autres ,
arrachés ou brisés par accident ?
Art. 23. Il taud.rait excepter des carrières en général , les Sgll
carrières de sable , de marne , etc. servant habituellement à
l'engrais dl!s terres, dont elles augmentent considérablement
la valeur annuelle ; celles-ci devraient faire partie nécessaire
de l'usufruit. Il en est aotrement des carrières de pierre, que
l'on n'exploile qu'aecidenlellement; elles ne doivent pas être
cm~prises dans l'usufruit.·
Art. 36. La"proportion dans laquelle l'osufruit doit con- 61>.
tribuer avec Ja propriété n'el& pal d~termiaée par cel ar.:..
410 OUEB.VAT101'16

ticle ; il serait cependant ncicusaire de poser clea ftgles à ces


égard, pour laisser, le moins possible, de lalitllde à l'arbi-
traire des es:perts ou des juges.
''' Art. 39. 5• alinia. Il faut que lea dégradations qui donne-
ront lieu à· faire cesser l'uaafrait soient consülira/Jles. Le aeos
trop absolu d~ cet article mettrait les juges dans la nécesai.~
de prononcer la cessation de l'usufruit , pour dégradation,
quelque légère qu'elle fdt.
ho Art. 41. Il faut ajeoter ·à ces mots : l'uafrail «cortlé à
9..,_'11n , c~ur.~ci : par la l10lonli * l',..,,,_,, afin qo'i\ ue
s'entende pu de l'usufruit aceo~, par la loi, au père oa
à la mère aurvi"ant, par les articlea 5 et 6, section In, cha-
pilre Il, titre IX, line I•; car il u'eat paa à alJl)poltlr . -
telle soi& l'intention du législateur,
TITRE IV.~ CHAPITRE Il.
&5' ArL 13. Il faut ajouter à cet article les autres marqoe1 de
non-mifoyeoneté consacrées par les usages locaus et les
Coutumes, Suivadt l'article 618 de la Coulmne de Norman-
die , les relais ou armoires font marques .de propriété du c6té
où elles sont faites , si elles sont ~ccompagnées de pierres de
taille traversant tout le mur. L'oubli de ces diverses marques
pourrait donner, pour les anciens murs , ouverture à de
nombreuses contestations. •
&78 Art. 31, Souvent il arriTe qu'une maison se trouve séparée
d'un héritage voisin par une venelle ou ruelle publique.' sans
que la séparation soit marquée par la dist~uce déterminée par
cet arlicle, et cependant on ne peut priv~r un propriétaire du
droit d'ouvrir des joura sur lJne voie publique. Pour pré•·eoir
toute équivoque, il faudrait dire : s~ l'hi~e 111111ÉDl.AT tk
son 1>0i.sin.

LIVRE III.'
Jlv. 3. La rédaction du ti•re est vicieuse. Ce Üvtt ne traite pas
seulemut rles différente• "aiaières dont OQ aoq11iert la pl'O-
\
DU TBJBUNAL DB- CAEN. 411

prû!lé dea bieu, anais encore de celles dont on acquiert l'mu-


fruit des biens; le premier alinéa de l'arti-cle 1• en est la
preuve. Il Wit donc subatiluer à ce litre celoi·c.i: Du tlijfé-
renle•"""'üru <lont on acquiert Ids !Htnu,
Art. i•. L'observation préc4dente s'applique à cet ar- 7••
Licle,
No 1•. Au lieu de dire : par la prdrsaRœ paternelle, il fau-
drait dire: par la tuülle naturelle. C'est aur ce titre qu'es&
fondé fe droit d'osnfruit accordé au père on à la mère 111rvi-
vant sur les biens des enfans mineurs.
TITRE Ier. ..
CBAP. Ill. - SECT. V.
Art. 49, So et 51. Les articles 49 et 5o disposent des suc-
cessions des frères et eœurs entre euit , lorsqu'ils ne la~uent
ni descendans, ni père ni mère , soit qu'ils soient germains
avec Je défunt, aoit 11u'il s'en rencontre de consanguins ou
utérins. L'article 51 règle celles où il ne se rencontre ni frère
ni sœur. Mais il est un cas qui ne semble pas suffisamm.ent
prévu, c'est celui où le défunt laisse des frères et des sœurs
utérins : excluront·il• les paren1 collatéraux plus éloignb de
la ligne paternelle ?.ou de même, s'il oe laisse que des frères
et sœurs codaangui.ns, ei.cluroot-ila les parens collatéraux
de la ligne maternelle?
On pourrai&l'induire de l'art. 51, qui n'appelle les parens
collatéraux pbas éloigné.a de chaque Jigne, qu'à défaut de
frères et sœurs; mais il serait à.propos de l'eitpliquer d'une
188nière préciae , parce que celte induction pourrait être
combattue par un teste précis de laloi, écril en l'article 27,
qui porte que toute succellion échue à des ascendaua et col-
latéraux, .se divise en deus parla égales, l'une pour la ligne
paternelle, l'autre pour la ligne maternelle ; et il ne fait ex-
ception que pour les ~eux c:as énoncés aux articles 46 et 47,
Le cousin-germain ,tu défunt, ou autre parent plus éloigné-
dias la ligne paternelle, dirait au Crère ulério : " Nous 80m·.
OBSEB.VATIONS

• mea voua et moi collata-am , moi dam la ligne patemelle,


• vous dans la ligne maternelle. L'article 37 dit que la fente
• s'opère entre nos deux lignes: cet article n'admetd'excep-
" tioo en votre faveur que contre les ascendans ; je ne sais
• point dans cette exception, je prends la moilié affectée à
• la ligne paternelle , prenez celle affectée à 'f'otre ligne.
" L'article 51 ne 90111 déf'ùe que ce qui est de yotre ligne,
• et non ce qui apparlient l l'aulre...
Rendons ces obee"ations sensibles par un e'femple.

J.tcQIJH .LEBLAJ(C, llPOLna LEGlil1',


mort. mCllL

______....;....._.-,_..
1 ·--. ....... ,_..___
__---..... ....... 1____________
lfAIUll LEBLANC, A•n LEBLANC, PIPaa LIGliIK, lluooaarn GA.T.
aone.

Jau LEGBAIN , Nrcor..u LBG~ •


• aijtu. ..m..

L~s plus proches parens du défunt sont, dans la ligne pa--


tera'elle , Nü:olaa LeBrain, et dans la ligne maternelle , Vic-
toire Lehlane, couine-germaine. Nü:olaa kfrain doonera-t-il
l'exclusion à Victoire Le/Jlanc !
Peut-être dira-t-on que la question est raolae par l'arti-
cle 51 , qui oe défère la succession en second ordre am colla-
téraux qu'à défaut de frères ou sœurs ou descendans d'eux, et
d'ascendans dans l'une ou l'antre ligne : naais si les rédactean
l'ontentenduainsi, il Caat qu'aux exceptions de l'art. 27 IW'
la fente en deus lignes, l'on ajoute celle que ferait cet arti-
cle S 1 ; et , pour lever lei doutes qu'offre ce dernier article ,
il faudrait ajoo.ter aU11i à sa· rédaction~ après ces mots: ci dé-
faut tk fnru ou sœurs, ce11s-ci: MCore qu'ib ne .Oial fW con-
sanpw ou utériM:
On dit pour lever lea doaies, parce qu'en ef'fet cet article
• nu TBIBUlUL DE CAEN.

peut en otTrir de graves : il poae deux cu dans lesquels il ap-


pelle lei collatéraas en second ordre ; Id premier, à défaut de
frèt'ea·oa- sœursou d'ascendans d'em:; le dem:ième, à Mfaat
d'ucendaos dans l'ane ou l'autre ligne. Dam ce deuxième
cas , s'il ne se rencontr~ des aaceudana que dans ane ligne,
et qu'il ne s'en rencontre pu c1auS l'autre , les collatérau de
cette dernière ligne viendront avecl'ascendant de l'autre ligne.
Cela résulte du texte de l'arl.icle 43; mais n'est-il pas à
craindre que l'on oppose au frères et sœurs qui ne seront
que consanguins ou ·~01, ce qui ~mble ne devoir s'appli-
quer qu'am: aacendam? On leur dira qae ces es:pressioos,
tle /'~ou tle l'tlllln lipa, se rapportent aus frèrea et sœurs
comme aaxascendans, et qu'ils ne peuvent donner ll~xclu­
aion qu:am: parem plus éloignés de leur ligne ; on rappro-
chera ce moyen de celui ré9altant de· l'article 27 , qui ne les
escepte pas de Ja fente avec les collatéram: d'une autre ligne,
et leur droit pourra être regardé comme: douteux. Il y a donc
nécessité de le rendre clair en leur faveur, en ajoutant aax
articles 27 et51 ce· qui est proposé.
Il y a aussi justice, parce que, dans l'ordre de la nature, ils
sont plaa proches que des cousins-germaim, et qu'enfin, si la
~oi la leur rend par son article 46 contre les ascendana , elle
la leur doit contre des collatéraux qui sont moins proches ,
moius fuorables , et qui ne viennent qu'à leur représenta-
tion. Si, par exemple, uo frère de père exclut l'aïeul ma-
ternel awr. termes de cet article , comment se ferait-il qu'il ne
donnerait pas l'exclusion à dei co~ins-gumaios du défunt qui
11eraieot issus de cet aîeul ?
L'ar&icle 51 dit encore tJUe, s'il n'y a point d'ascendans
dam l'une ou l'autre ligne, les collatc!raux en secood ordre
soul appelés. Cela doit s'entendre des collatéraux de la ligne
où il n'y a pas d'ascen4ans; car, s'il se renoontre dea asce:ia-
dans dam unè lignel et qu'il ne s'en rencontre pas dans l'au-
tre , les collatérau de cette dernière ligne viendront nec
l'ascendant dç ladite ligne: c'est Je te1te de l'art. 43•


Or , lea collatérMls •• eecoocl ordre , qui conlesleront.aus
Cr~res ou sœurs, soit comangllÏDe, IOit utérins, l'excl.uioa,
wadront s'approprier la prioci.pea réaullant «le ces dem ar-
r
ticlea.111 diroat qae. UI expreeaiooa , fk l'llM OU tk tllllre li-
tl'", ae rapporaeat aus frères et 1œ111"1 comme aall asceadam;
quel~ particule ou eat disjoacûve i q11'elle •'ercJut que dam
aa caa el pour la litJne oà il se rencontre, IOÎl dei ascentbns,
soit des frères et eœura, et non pour celle où il ne s'en ren-
contre pas.
Si,· d'aille11ra, oa considère que l'article 4g ne d~fère la
11ucceuioo dei &èree q•'à leurs fri~s et eœun genoains, il
s'euuiYJ"ait que, lonqu'il oe se rencontre que dea frères t'l
sœura, oa utérins ou conaanguios , la 10cceaioo ae leur ae--
rait déférée que pour la moitié de leur ligne, et qae celle de
la ligne qui leur serait étrangère , passerait ou am: cousiat-
gennaios, ou aus collatéaaux de cette ligne plu éloigaés. La
ieate en deus paru , élaWie par I'JrL 5o , prile encore à œUe
interprétation.
Enfin, le sorl des frères utérins on conuoguias , daaa. ces
dem cas, clolt ~tre certain , et ~&te fente en deus lignes le
-rend plm que douteux : il importe que , qaelir,œ pu1i qwa'oa
âdopte , il soit plus dairement espliqali. .
;17 Art. 55. Si l'enfant natarel concourt avec un ucenda11t, il
1emble qa'il faille espliquer que , clUls' ce caa , l'uœDllaat
sera comidt!ré dans le partage comme le serait an ea&.nt oa
-.Cendant légitieie.
Cessant cette addition , l'enfaat. naturel poatrait prélendrr
le tiers de la totalité de la 1ucc~1sioa, etl llJi.ant l'expreaiœ
liltc!rale de l'article. • .
Quitl, 1'il se reocontre des ascemlan1 .t... une lipe ee des
eollatél'aux dam l'autre r On croit que ' naalgré la demiàme
-,.mon de l"article $5, il est atile d'fla faire 1111 article.
Art. 6o~ U peal arriver qu'une 111ccUlllÎOD • ecnapoee cle
pea de meable., de pea de fonda et de beauco11p cle reutes;
il serait dur poar lei enfaos légitimes ou lu!iiûera, qai ne
DU 'tJUBV~AL DE CAEN. 415
pourraient doooer de l'argent, d'être obligés de dt!li•ret
peut~tre. le peu de fonds qui es:isteraient: it' semble qu'il de-
ft'ait lear ftre permis de s'acquitter aaasi en rentes de la suc-
calien. Ea Normandie, celte eapioe de bieu est tr~om­
m11De. Ceue faculté c!tait accordée au f rà'e pour s'acqniuer
du mariage de 11 sœar i et , cer~s ,·la C'téance des enfans n ..
tureLt n'est pas. plus favorable que ne l'c!lait celle d8' sœut'S
ac!ea en lc!gi&ùne mariage. On· penae dou qu'à ces mob'·,
meu/J/u ou foruù, il faodrait ajoa&er 1 ea renle8 de la ll&CLW-
"ion , et ai, comme nom l'uona propolc!, on réputait les
rentes foncières immeobles, alors, il faùrait dire:' e" mer1/Jlu
ou en immeu/Jlu, l'e:spreasion de/omb ne s'entendant.que dea
fonda de terre.
CRAPITRR 'f.
Art. 77. li faut que l'inventaire, pour être légal, 'soit fait 769
en présence du commi~ire du tribunal , ou , si la succes-
sion est ooTerle bon le lieu ou siège le tribunal, eo présence
do maire ou adjoint de la commune.
Art. 78. Nous observerons que le terme d'h;ritibe ne 77"
nous paraît· pas propre , étant appliqué à la répoblique ,
elle n'est point, à proprement parler, héritière.
Cet article pourrait donner à croire qu'après la contumace
prononcée, la répdblique serait irrévocablement emvoyée
en possession; et, quoiqu'il soit ~vident par différentes disp~ ·
sitions, qoe les héritiers peuvent se présenter tant 'Ille leur
droit n'est pu prescrit 1 c'est-à-dire avant l'expiration des
trente années, il serait bon'· pour éviter toute :1mbiguilé, 8e
faire one Aisposi~ion relatiTe à cet objet. ·
CHAPITBB VI.
lla"ION U.
Amrt. 94. D'apria ce& article, la faculté .t'accepte.. ,s,
lllCCI. . . .ncute le prucrirait par le lapa de temps.r.is
pour la ~sc:ription la plus longue des droit& immohiliel'I ;
d'oà l'OD 4enait iDdaire ,qu'aprèa ce laps de temps. l'hé-
OIBE.&VA.TIOJllS

~itier p~&omptif ne pourrait être apte à appréhender la mc:-


cession.
Cependant, l'article 8g dispoae que la renonciation à aue
•cceuion n'est jamais pr~ée. Cette expression, jalllllis
,,UUmJe, semble exclusive de l'idée de la prescripùoo de la
f'acolté d'accepter : cetle conlradiclio11, au ·moins apparente,
pourra faire natlre des dificultés; il parait qu'on ln ferait
ceuer en réunissao& dans un· seul article une partie ~u !J4• et
une partie du &g• , et en le rédigeant ainsi :
.. La r:enonciation à une succession ne se pr~ pas ;
• cependant la faclllté d'accepter se prescrit par trente
• ans. ...
Ce même article 94 dispose que la facallé de ripaclier one
saccession se prescrit par trente ans: si celte facolû est
.prescriptible, il arrive donc un moment oà l'oo denent hé-
ritier malgré soi et f'aute d'av~ir fait une renonciation; ce
qui serait contradictoire avec l'article 19 , portant que nul
n'est tenu d'accepter la succession qui lui est échue; il fau-
drait donc retrancher ce qui est relatif à la i:-escripùo11 de
la faculté de répudier.
l! vaudrait mieux employer des dispositions d'abord pour
autoriser l'héritier en degré s~équent à obliger celui qui
le préfère à prendre une qualiû après l~ trois mois et qaa-
790 note.jours détermin~ par les article& 101 el 102. En second
lieu, si un héritier qui se croirait habile à succéder prenait
la succession, et disposait de quelque partie , on ne voit dans
lç Code aucune disposition relative à la remise des fonds,
dans le cas oà il se présenterait un héritier plus proche qui
formerait l'action en répéti&ion d'hérédité. Il serait cepeod.ant
nécessaire de déterminer quelle serait la nleur des ac&es de
celui qui aurait appréhendé de bonne foi la succession, dans
q.tat elle doit ~lre remise :'Ïl paratt naturel de les dla~­
t~r, comme on l'a fait par l'article 96, à l'~g94le c:eu
faita par le curateur. _ •
190 Art. 95. Peut-être serait-il bon d' nprimer comment doit
DU TlllBUtUL DB CAE'M.
1
s'opérer cette repriae; car l'immixtion, aprèa la renon- 1
ciation , est quelquefois réputée acceptation. Les aateara ont '
!
beaucoup écrit sur cette question; un article serait. né-
cessaire.
SlCl'ION 111.
llijln;ion préliminaire 1ur la qualité d'héritier hénificiaire.
Celai qui 11 pria la qualité dlhéritier Wnéficiaire peut-il
y renoncer, et à ce moyen rendre fnistres les diligences qui
lai auraient été adreuées , ou Jea poursuites qui auraient
été dirigées contre lui, comµie étant ia personne de· la auc-
ceasien? Noua ne le cro.yona pu: 9ui semel haru. 1emper
haru. Cette question a déjà été agitée dans les anciens tribu-
naas, et jugée conformément à l'opinion que noua émettons.
Noua prOJ>OSODS, pour qu'elle ne se renouvelle pas, d'en
faire 1111e·disposition expresse.
Art. 107: Oo ne voit," en aiacan. article de cette section, ce ïb
qui doit ar:river ai dana la aaccesaion ·l'un se portè héritier
par et simple, l'autre héritier sous bénéfice d'inventaire. Les
Coutumes avaient aur cela dea dispositions diverses. Les unes
escluaient l'héritier bénéticiaire, et admettaient uniquement
l'héritier pur et simple; d'aulres fa\saient de la di.fl'érence
ent.re la lipe directe et la ligne collatérale. Cette question
fat agitée Ion des arrêtés de Lamoipon, et mérite d'être ré-
solue.
Art. 119. Noua proposons d'ajouter an article à la auite 110
ae celai-c~, et qui serait ainsi conçue :
• Les juges pourront, lélon les circtnstances, dans les
• procès inte1'tés ou soatc;pas par on héritier béné6ciâire ,
• eo cas qu'il succombe , le condamner persoooellemeot am
• dépens, ou l'autoriser à les employer dans son compte...
Cet article additionnel ferait cesser l'incertitude de la ja-
riapradence aur ce point.
SBCl'lORIV.

Art. ~23. U pourr~i& arriver qu'un homme laiedt en 11a


m. 27

-··
418 QB$l:.l\vn10J1s

mouraut •laielU"• procè.11 peQc\au1 claaa 4~ tribautu cliffé-


rens. Si ~_... \rikaal aaiai , toit eo pre111ière ÎPstaoce ,
soit sur appel, nOIDQtJit d'of&" \ID curateur , il ~n résulte-
rail une multiplicité de caratears, que l'on peut éviter ea
renvoyant devant le trib~ de l'arroodiasemeot où'Ja sac-
ccssioo a été Qq,verte , polir· procé~er à celle pomination • si
cela n'a pas encore élé fait.
hl Art. 124. La sàrelé d;es créanciers exige que la lol assu-
jétisse le curateur à donnet caution si ·elle est requise par
les cré~nciers. Ce curateur est étranger à la· succes.ûon , sou-
vent peu solvable et indiqué par celui Clui le lait nommer.
.Vhérilier bénéficiaire y est tenu lui-même en certains c.u:
il y a même motif.
CBAPITRB VU.
119 Art. 1:17. On ('.roit nécessaire de détennlner 4111eHe est la
prescription applicable au cas préva par cet article.
ht Art. 132. Le res.wrt d'un tribunal a•arrondissement est
trop étendu pour que le commi~re soit in(o~ à .temps
do décès de la personne sur· la sq,ccession de laquelle cloit
être apposé le scellé. Il parattrait plus con-.enable de charger
le juge-de-paix du canton , de tàire celte apposition de
scellé, soit d'office, soit sur la connaùsance dq, décès que
l'oŒcie~ de l'état civil seraît tenu de lui en donner imm~a­
temeot.
u' Art. rSo. Si les lots étaient inégaux et faits en contra-
vention aux règles précédentes, ils pourraient' ~tre blim~ ;
dans quelle forme seront-ils refaits ? On pourrait les reo·
Toyer aux experts qui , après avoir jugé les bl!mes fond~ ,
feraient de no~veaux lots conformes au règles.
1,1 Art. 156. Ce droit· d'écarter da. partage bD c!traoger 9
mpyennant le remboursement du prix de la cession, appar-
tient-il à la masse dei cohéritiers, à une portion et à un seul
au refus des autres? On pense que oui ; mais il esl bon cle
l'expliquer.
r4J Art, 159. Il .emble qu'il 7 ait une distioclio1t à faire

..
D'D TllDUNAJ. D• CA&ft,

entl'é les 111Ccession1 en ligoct directe .et les snccessrons


collatérales, et qaè, 4ans ce1 detoières, on doi•e dispenser
do rapport les donations rém6nératoires, ou à litre onérem.
En ligne directe , ai le père ou la mère tombent clans la
détresse, la loi y a pourm en obligeant les enfaos de venir
au secours de leuN parens. Eo ligne collatérale, il n'en est
pas ainsi; il peut arriver qu'un homme obtienne d'an pa-
rent de fournir à sa subsistance et de le supporter dau ses
iufirmités, moyennant -le don de sa fortune, si mHiocre
qu'elle soit, ce qa'il n'obtiendrait paa d'an.élranger. ·Il serah
dur de le privtt de cette ressource, comme aassi il serait in-
juste de le mel\re dans l'impossibité cle payer dans certains
cas la dette de la reconnaissance. Le véritable éqailihre ne
serait pas rompu entTe les cohéritiers, quand l'un ll'eu re-
curait ce qui lui était légitimement dû avant l'ounrtnre de
la 1t1ccession, saafà a'esercer 11Ur le reste qu'un droit égal.
D'ailleurs, ce 1tat11t en général semble envelopper les h'·
ritiers de tous les degrés , ainsi 4112e toutes dlspositione ; et
l'on pourrait en induire une loi i'égalité parfaite, en quel-
que deg.é que les héritiers soient appelés, sauflea exceptious
des portions disponiLles. Ces exceptions portées au& artiWs
16, 17, 18 et 19 da Donatiqu; n'ont lieu que dana le.s suc-
c~ssions directes ; et en collatérale, 11DÎ41uemeat en faveur
des fr~res et neveux.
· Hors c:es cas , on peut donnel' m4me à son héritier ( ar-
licle 16 du Donations). Si par l'article 159 du présent titre,
il est tenu de rapporter , sa donation sera sans effet , el la
loi ne lui réserve m~me au.cane j>ortion cliaponible à con-
server.
Il est vrai qu'il peut s'en t-:nir au don .,enrenGnçantd'aprèa
l'article 16o; mais, si ce don est inférieur à sa portion héré-
ditaire, pourquoi n'en pourra-t-il rien retenir, et pourquoi
la loi d'égalité sera-t-elle plus sérire entre des eoHatéram
«!!oign~s qu'entre des plus proehes', tels que «les frères et
neveus r
f
1
OBIE.&TA.TIO°"I

L'égaliléparfaite qu'c!labllt cet article n'est pas d'ailleurs


1
concordante. nec la diapoai&i.oaa de l'article 22 , qui ne
domie pas à tom le droit de rH.action, et, par conquent,
celui d'esiger le rapport. On peme donc qu'il t'a.ut rayer de
cet article lei moll : la loi jt.a/J/iutmt la mhne jBalilJ entn IOlu
/u llbiJllrl 9uJCOllfUU pi ~ GU ~ .tl''lllU ra/me
111eœuio11.
''' Art. 161. Si les hmtien en ligne collalttale 10Dtaa degré
cle coaaios-germaim et autres pla1 éloigaâ, le don n'est p
mjet à rapport , oui ne poa•ant, aus termes de rart. n du
titre do doaalimu, en demander la réduction.
n fant donc re1lreioclre celle règle à la ligne directe i et en
colla~rùe , au degr' da frères et ne.eu.
Ut Ar1. 167. Cet article fera naitre une dif'liculté sur les
aommea doooéea ep clot à la femme par les père et mère,
lonqae le mari est insolvable, et qu'elle renonce à la com~
manaaW. Dana le paya de droit écrit et en Normaadie, on
ae la forçait pu aa rapport. D en était autrement à Paria.
La femwqe poorra'"'t-elle user de cet article 167 pour dire
qu'elle ne prot:ite pu da don , et 1e refaaer au rapfCirl? Cela
ptlaft doateas; et il semble qu'il est nécessaire d'en faire
un article , et de dire que le rapport ne doit avoir lieu en ce
cas, le père de'fUll •'imputer d'uoir liné impra~em1MDt
la dot. Si cependant il y avait faute de la femme d'avoir agi
loraque le mari était aolvable, il serait juate de l'assu~tir aa
rapport. ·
IH Art. 181 oa t87. li al néceuaire d'ajouter ici une diapo-
aiûon qQi détermine comment se fera l'estimation da fonds
à rapporter. Il noua aemble qu'elle doive être faite par e.l'-
perla, eb éganl ~ leur ni~ au moment de l'oll'f'ertare de
la 1accesaion.
' IH Art. 18g. Cet article n'autorise l'estimation par esper&a
q• dao1 le eu seulement où il n'y aurait paa d'état estimatif
annesé. à l'acte; mail, ai, dans la we de faire fraude ans
autres héritiers pré1omptifi, cet état étlit fait à Yil pris, ne
1
1
1

J
DU TIUBUllllAL DE CAl.1111.

serait-il pas jlllte d'autoriaer une oou•elle ellimation par


experts? Il faudrait alors substituer à cette es:preuion: 8inon,
d à iJjillll tJ'"41 #IÎ1nlllif, OK Jam /e et# oà il .mt COnlrtJtlit
COmlM ftlÏI à l1iJ pris, de,
Art.19;. On doit comprendre dam cet article le donataire *1•
à litre uniTenel , adllÎ bien que le légataire : il y a même
raison de décider pour l'an que poar l'autre.
Il y a erreur dans la citation: aa lieu de uctio• Y, tlùtiAe-
tÎDll s, il faut dire c'/tapiln Y. 1ection II.
Art. 192. D 1emble. que, poar l'acquit c1e cette rente, l'on •1•
étaJ>liue ici ane • c e c1e réalité qui aŒranchit la autres
biens de la contribution à la rente spécialement aŒectée aor
un immeuble, ce qui peut gre.er les héritier• et faire éluder
l'effet de l'article 191. ·
Le légataire uni•ersel des meubles 1 par esemple 1 •'en
croira affranchi. Il f'aat donc ajouter à cet article : ,IOM pré-
jllllice tle la conlri/Jution ci-tleuw étal>lk enln lu hiritiùs .
d OMll'u SUCCO#fll'I à tiln unWenel.
Art. 194. La disposition de cet article es& conforme au •11
droit romain, confonne à un grand nombre de Coutumes;
mais il est con~raire à quelques-unes , et notamment à celle
de Normandie, qui ne contient cependant point de texte
précis à cet égard; mais l'art. 546 le dispose implicitement.
D'aiJlears, l'art. 129 des placités est formel, et déclare que
le titre ou jugement qui était eskutoire contre le d«uDt l'est
aussi contre son héritier.
C'était aUMi la disposition de l'ordonnance de 153g ( ar-
i
ticle 2), qui Cut moq~e par la déclaration de 1S4g.
Dus cette di•ergence des Coutumes, il faudrait comparer
et balancer les a~antages et le~ inconynuem c1e l'an et de
l'autre syllême.
On ne peut se dissimuler que l•obligation que l'on im- ·
pose à un créancier de Caire déclarer 100 titre exécutoire
contre lea divers héritiers de son débiteur 1 entrafoe et des
relards dam le paiement de Il. CrUDCe, 'el cRI faits aggra-
422 Cl.ISU'V.àTIOl'IS

TU& poar la Mriliera. L'onloooaoce .Je t53g et l'ataie DOi'·


maod IOlll hiea plaa cOD.ÎonQea à la saine niaoa. ColDllleal
llD titre eacatoire peut-il camer de l'&e par la mort ia «M--
biteur ? Pourquoi obliger le crEancier à obteair alllaat de
nouveaux jugemem q111il y aura d'laériticrs?
Quoi qu'il-en aoit , et ea auppoaut que la diapoaitio,o du
projet prénle, soit comme plua géaé,..le , aoi& comme pJu.s
avaotagease, ce que noua sommes éloigné. ~ paascr, il Caut
au moins maintenir en faveur do crûncier l'actioa ae Aisie
et pounaiae 1ur let bieaa de l'Mrédité.
SF.CTIO~ 1'.
Ln.J-
I. 1er..
rh. '-
En déterminant les cas où la rescision peut avoir lieu , il
Mct.S. faudrait aussi déterminer le temps durant lequel elle pourrait
être demandée, et après lequel la demancle n'en serait pl'}S
recevable.
L'intMt public et privé réclament un court délai, dema
Caire plus tat ce~r l)ncertitude de celui qui pos,,ède. li ne
faut pas non plus compromeltre les intédts opposés de celai
auquel l'expérience pourrait seule Caire reconnahre qu'il est
lésé. On propose, en conséqnenc.e , de déclarer l'action en
rescision prescrite par cinq ~nées du jour du partage.
' SECTION VI~

Article 2 18. Il faut dire , chapitre VI , au tleu de sec.-


tion v1.
TITRE Il. - ConHntions en sénbal.
CHAP. Ior. - SECT. IV.
uJa Art. 3o. La disposition de cet article es' bonne. Il ne
fallait pas tenir aax subtili~ du droit romain aur la uéœs-
sité d'exprimer la cause d'une convention; mail cependant
il faut q11e cette cause aoit constant et licite, et il esl à
craindre. qu'on n'abuse des expressions trop absolues c\e ~e\
article , pour voiler dea causes fauasea et illicites. Pour éviter
cet ioc:onTénient, il faudrait donc ajouter: po111Vu fu'.UC •
DU TIUBUNAL DE CAE~. 4•3
,,um. pœ hieJmtifl" hrl illielk, oa bien faire de cille 4ispo-
1ltion 111' article sl!paré.
CB.&11'1'·Jll III.
Art; 88. Il semble, par l~ rédaction de ceL artide , que 1191

l'obligation ne devient pure: et simple, que lor•qu'11De des


deux choses promises vient à périr par la faute du débite11r.,
d'où l'on _doit conclure que, si l'une cles deux choses pro-
miaes périt saas qu'il y ait Caule, il n'y aurait plus à' obli-
gation.
On a voalu, sans aoute, concilier le principe que l'on
avait posé en l'article 36, par lequel on ne chargeait le dé-
biteur. de la perte par cas fortuit , que dans le seul cas de
demeure de mrer. Cependant, dans la deuxième disposition de
l'article 88, on dit que, si toutes clewc sont périessuccessive-
ment , le cléhiteur doit payer le prix de celle qui a ~ri la
dernière ; et l'on ne clit plus ici si to11tes deus ont péri par
Ja faute du débiteur : on s'écarte donc do principe que l'on
yeaait de poser.
Il serait plus convenable , dans le cas où l'une des choses
vieat à périr, d'obliger le débite.o r à livrer la chose qui n'a
point péri, soit que ce soit par sa faute ou non.
Art. 95. Lors de celte divisioa, le m~ri et la femme oLli- ml
gés seront-ils, vis-à-vis clu tiers o~ligé, comptés pour
deus débiteurs? cela ne serait pas juste ; mais il faut que
la loi s'en explique, autrement cet article prêterait à une
interprétation contraire.
SECTION V. - Drar. l'". .Li..J-
lit. l-
11 Sati& retrantber clans le titre le mot tlMJu/Ja, ou. définir ch. 4·
aee.S.
cedc eap.èc:e d'obligalion 1 ce qai a été omis.
CBAPITU IV.
Art. ·~La ceaslgnation ne cloit être. fai&e qae chn le usr
rtcevt!itr f1és eonsignatioa1 désip par la loi ; aatredletlt
on la ferait cht!Z le premier no&aire , ce qui 1erait ahmif.
Att. t88. Dine I& cas d'afte oMig.atin 6ilatérale -et laite nia
424 · OllDVATlOllS
aous 1elne privé , Ja remise da · deuxième doultle entre ta
mains cle l'une dea parties contractantea doit lui senir de
titre pour 10QJenir la résiliation clu contrat : la loi doit en
conteni( one di1poaition ; car elle ne 1'indairait pas de
l'article 168, qui ne semble applicabl~ qu'aux obligations
unilatérales.
1117 ArL 173, fkrF alinia. La re1niae accordée à l'une des
cautions ne libère pu les autres i cela eat bon poar les
parti et perlions qui pouaient tomber à leur charge. Les
cautiom ne peuvent être libérées intégralement sana clo\lte
envers le créancier i mais, loraq~e trois indiviclas, par
exemple , ont fah ml caationnement , ils ont compté sur le
recours de chacun poar ane partie de la dette : il ne serait
clone pas juste que le cr&ncier, par la remise à l'une des
cautions , anéantit le droit des aatre1; et l'on doit réduire
la remile à la part dont la caution à qai ellf;, eat faire aurait
été ten11e : c'eat Popinion de Pothier, et elle est jatte.
1195 Art. 179. Cet article est inintelligible ; il y a sans doate
erreur typographique, et l'on présume que cet article doit
être ainai. CODÇll :
• Le débite11r qui a accepté parement et simplemeat la
• ceaaion que aon créancier a faite de 1e1 droits à an tiers ne
• peut plus oppo1er j ce c~uionnaire la compensation de •
" ce que lai devait le cédant avant la date de la 'cession. •
. Alon l'article aura un aens, tandis qu'il n'en a aacua.
CH!PlTBB V.

1Js 7 Art. 217 et 218. Ces dem articles 1'appliqaeat-ils am


quittances? Le 21 Se est dicté par la fne11r due aa débitew:
le créancier qai donne une quittance n'obtient pas la même
faveur en droit. Sa qoittanee sera-t-elle restreinte à la
somme moindre , oa portée à la somme plus forte ? Il est
bon d'en faire un article t»•rticlllier, ou de rendre celui-ci
applicable à la quittance comme à l'obligation.
Art. 2S4. J.es espreaions de cet article soot trop g~é-


~U TBlBUlUL Dll CAO,

rale~ 11 le'lllblenit qae le juge aerait obligé d'ordonner le


serment. dam toute eapèce de contestation. Cependant , si
l'aftinnation tendait à Caire déclarer ane chose iWcile ou
contraire aux bo~aes mœars, on ne devrait pu l'admettre;
la demande en serait nalle par la même raison qae l'on
déclare nalles lu obligations dont les caaaes sont illicites ou
contraires aUJ: bounes mœurs, et l'on ne doit pat donner
plus de faveur à l'exception qu'à la came principale.
Il ne faut pas non plus autoriser la demande en 1ennent
HWdicüoin, lorsqu'il tend à anéantir une Térité reconnue

par an act~ , ou lorsque le fait est de sa nature invraisem -
blabJe : autrement 1 lei hommes de mauvaise foi De DaaD-
queraieDt pas d'abuser de cette cliaposition , pour demander
le sermen.& en caase d'appel oa même en première instance,
dans la seule ne d'entraver la procédure ou de retarder le
j•ment définitif. Il serait bon cle laiuer l'admiuion de ce
aerment à l'arbitrage des juges.
TITRE IV..
Art. 1•, n • '-· Il faut définir ce qn'on entend par 1telliDnat.
Le droit romain lai donnait une plus grande extenaion que
notre droit français.
Certains arrêta ont caractérisé 1tellionat le défant d'un
remploi stipulé, d'un cautionnement promis , etc. Il ne faut
point laisser à l'arbitrage des juges, un point ~ai intéreue la
liberté des citoyens. Il semble que cette dénomination ne
doive appartenir qu'à un dol bien caractérisé.
Au surplus, la peine imposée au1: jnges par l'artide doit
faire sentir la nécessité d'une loi claire et positive à cet égard.
Art. 5. L'article 25 du titre V établit la contrainte par ao6o
5•
corps contre la caution judiciaire. Il faut doue ajouter ce
cas à l'art. 1er; ou en faire une exception à l'art. 5.
TITRE V.
CIW.PITRB II. - SBCT. II.
Art. 18 1 n° 5. J.a rente viagère sera-t-elle considérée aoh
s•
08111\YàTIOlU

comme ne obligation ayant Ul1 telll,.


~tel'Miaf r Quel ara
le gentt d'indemll~? En~4-oa que ld iMbilear •ra te11m
a·~teindre la dette' Ofl senlHaent ~ renilMnsler •la caatied
ce qu'elle 11erait coaclama~e à payer? •
CHAPl'l'kS tl.
.
ao'o Art. 2!t Le cautionnement judiciaire lie devtaif emporter
la contrainte par corps qu1anlant que le débiteur principal
aurait contracté une obligation emportant les m~mes effets.
TITRE VJ...... Dei prl9ilé1u "'A1pothèqua.
OM&a vn10•• Gi1'1BIUl.U.
A •ant d'e:s:arniner les ctispoaitians part.iculi'1tts 4e ~e thft,
il eat indispeusala~e de f~re quelques ft8esions aur ce sys-
tfme entier des hypoth~e11, adopt.é'datu le ptojet.
Les lhrted1"1 d11 projet ont tej«Mé le 1'éginu! hypothéWre
act1tellement en actirité , et ilt en ont donné ~es motifs da9I
le discours préliminaire. cr Il De faut pas, dlsc!Ôt-ih, qGe la
" hommes poissent se tromper m11luellemeot en traitant en-
" semble ; mais il faut laisser quelciue latitude à la confiance
" et à la bonne foi. Dea formes inquiétantes et indiscrètes
" perdent le crédit, sans éteindre les fraudes; elles accablent
" aans protéger. Nou sommes effectivement convaÏDCU$ que
cr 11os dernières lois sur celle matière ne pouvaient contribuer
• qu'à paralyser toutes les affaires de la société, à fatiguer
• toutes les parties intéressées par des procédures ruineoses,
" et qu'avec le but apparent de conserver l'hypothèque, elles
u ne tendaient qu'à la compromeltre." Nous sommes sur-
pris que lea auteurs du projet n'aient pas aperçu qu'il n'y a
pas un des reproches qu'ils font à nos derni~res lois qui oe
s'applique bien plus directement à leur aystême.
Déjà, l'opinion publique s'élève avec force contre ce re-
tour de- procédure compliquée, désastreuse et dévorank clcs
ventes forcées; déjà l'on était familiarisé avec celle marche
simple des lois actuelles, et la confiance•étiit née de la sàrelé
des engage1r1e11s.
DU 'J'MBUlU'L DE C.t.E1".

Nom poarriOba dire que le ptojet actuel a 4té réprota•é par


la France entière. Dèa 1789, la plcrpart iles cahiers demm-
daieat tpe l'oa tÜ6tiluAt aux ventes forcéM par 1ailie...réeUe1
- mode 1imple et facile ; que l'on aaéanlh la régime fiacal
de l'~t de 1771; et nom pouvons auurer que noa dernières
loa avaie•t appn>cïh' le pl11S près d11 bu& ; il n'était quea&ioa
q11e de les perfecÛCJDner.
Dans le projet, l'hypothèque rémltera d'rm n1ntl'tll fll#d
• fortM Oldhenliqa; et l'on do11ne le litre d'atlun.tif'IU ail
contrat reçu par deas notaires, ou an notaire ec deu té-
moins, lonqq'il eat passé avec minute.
Ainsi, pins de publicité d'hyothèque. Il n'est perto11ne qui
ne sache qne rien n'est moins aothentiqae qa'a:n contrat lle-
nat notaire, easneli dao1 an cMp6t, dont la~ommanication
n'appartint qo'an parties cootrlctantet; le stcret en devient
l'essence.
L'hypothèque 1era ~nérale , el l'hypothèque ~ciale ae
clft'oge point à la géaft'ale.
L'hypothèque se purgera par les lettres de ratifi.èation et
pêf adjlNlieatioa lllr saisie·réelle.
Noua conviendrons que, dans le projet de Coae, on n'a
pa, comme clans l'~it bursal de 1771, tout ucri6é à l'in-
~rft des acq1Mreurs; mai.a a-t-on assez ména~ celui del
créanciers ?
Fis.om d'abord l'hypotbè'lue tJâlft'ale 1 et démobtrons
qu'elle n'offre lfU'UDe chimirique espérance au créancier.
Celai qui peu& dono~ en même temps à yingt crianciers
diΎrem le mfme gage, ea parai..ant deooer beaoeoup, ne
•oane rien, en eft'et, à clis.-neaf d'entre eu; la oppositio111
qu'ils aeroDl obligés de faire 11e ferool qu'aggraver leur 8011, '!
et précipiter leur ruine; ila atront fotcâ cl'Ulister à dei pro-
célares d.iapendie111et 1an1 certitade~ .oa plat61 avec la ceni-
twle de dépenser beaucoap pour ae rien obtenir. Croi&-an ce
ayttbie b&eD propre à raDimer la coafiaad? Le paitelir cal-
e• et nut clea uaarncet; it a'tn nrri aac1111e dam le sys-
4:a8 OUE&YATIO!U

fjme de l'hypothèque gâérale , ~ut b. confiance sera alté-


rée aa lieu d'être viviiée.
L'Auembl~ coasti.taante , 1i grande dam se• concep--
tiom, &Tait bieo appricié ce 1y1lême : Il fallait, disait-elle
{adreNe cla 28 jaillet 1791), pour prendre rang parmi le1
cn!ancien, noir ltipulation d'hypothècpae•. CeUe 8l.ipaJa.-
tion se faisait par des actea ignorés c1e chacun de cem: qui en
naieat de pareils ; elle était toujours gâérale; et les cr~n­
ciera ne sachant pu toujours en quelle pronnce lesclébiteurs
poWclaient des biens, ces biem poa•aient être -.eoam, et
les lettres de ratification accord~s , uns qu'ils en e9Ùelll
connaiaance...
Que sera-ce li l'on fixe le acandale des aailies-réelles? on
nrra renaitre ces directions dâastreuaea, ces ordres ni-
ne~ 1 toutes ces pertes el ha Oéau:s judiciaires qui ruinm
un Etat, en lariaaant les 1ources de l'inclmtrie ; on ftf'l'ill se
reproduire ces formea tortueuses, dont l'esprit de claiuae,
toujours actif, saura tirer ai bon parti; on ne pourrait que
déplorer les funestes eŒeta d'un plan si préjudiciable aa débi-
teur el au créancier.L'Assemblée comtituante affÎl praaenti
lei résultats de ·ces déaorclre1.
L'intérêt du débiteur est de s'acquitter. à moins ae în.is
possible ; celui du créancier 1 d'être payé le plu t& Cl• taire
1e peut.
Pourquoi celui à qui il n'est dà que 10,000 francs poorrait-
il aaiair pour 30,000 francs, même So,ooo francs de biens~
Eh bien! d'après le projet, il sera toujours obligé je 1t
faire 1 parce qu'il doit redo11ter d'autres créanciers incoonas,
parce q11'il ne· peut calculer lei f'raia de la vente forcée, el
\• qu'une 011~ d'i11s.ectea dévorans dépréciera le f oods saisi.
Prouvons que la publicité et la apécÎalité sont à la fois fa-
•orablea au débiteur et au créancier; noua emprualer-oaa ici
le langage cln citoyen LebrlHl (consul).
a ATec la publicité de l'hypolhèque' le propriétaire qai

" emprunte, le c1pilali1te qui veut placer, traiteol miremMe


DO Tl\1Bt11UL .bE CABft.

..aa gt'&ncl jour ; f11n 111 , , . , GIJ{JiM" 8U ,.U,,u•, ni l'autre la


" valeur de son gage; le crédit manque à celui qui n'en~
" rite plus, il ut usuré poar t'elui qui a droit d'y prétendre;
'" le caract«e national a'épure , la foi publique ren.aft, et la
" certitude de ne pouToir ~L~e trompé rétablit , dana lea re-
• lations .eocialea , la confiance et l'harmonie (Rapport du
.. 16 floréal an v1, page 5). •
Quelle force de couleurs dam ce tableau traçé d'1111e m&in
habile en économie politique. 1
Loin de paralyser la confiance, la 'Publicité la fai' reaahre,
" puisqu'en donnant au1: indiTidos Joote l'activité de spéca.,-
" laûon que leur offrent lears facultés réelles , elle les met
" dans l'hearease impui1188DCe de tromper; elle tariL la source
" d'une in6aité de diuimulations hudaleuses, de spécula-
" lions fausses' de renversemens ae rorlunes' de toaa les
" œalheurs et de tous les crimes qui en sont la suite ( Opinion
" de SedilJez, page 8). •
Dedelay-d'Agier regardait la publicité comme u,.. tk et11
üJas mlru, /aile$ pour a#achu,
• La loyauté l'appelle (dit-il, opinio!J , page 1 ) ; et son
.. principe offre au législateur une source si féconde de bien_
.. fai~s privés, qu'il est ua. ~turel de la préférer. •
No111 pourrions encor-èiter l'opinion d' Arnould, an·
teur de la Balance du c~mmerce; mais nous Tenons à la apé-
cialité : ses avantages ne sont pas moiu facilea à sentir.
L'hypolh~ue générale met en gage , entre les mains du
créancier, toute la forluQe de son débiteur ; elle paralyse
tout d'an coup sea . ressources , anéantit. toue ses moyens.
Rendons ceci sensible. Un indiTidu possède 50,000 francs de
bien-fonds ; il a besoin ie 30,000 francs, il les tœprante ;
toute sa propriété est hypothéquée : le créancier forme op-
position sur tous les biens ; nous les supposons siLaés en de111:
arr~issemens. l ..e débiteur , à qui il reste 20,ooo' francs
disponibles, veut emprunter 10,ooa fraoca; il ne le pourra,
parce qu~ l'on yerr•, dam chaque arrondissement, une hy-
pothèpe de 3o,CM>o frac.a : Yoilà dollc le cl6ilear fralP à
mst, IOD indmttie ,.raly.ée. Dam l'1aypolM.pe .,-We,
aa coatnire , le cr4aoèier ne pread. qa' aulmt de gages qu'il
luJ ep faat pour ..,.,. le recoatTement .de sa crédite; il
laiue aa débilear toaa lee moyens d'•liliser le reste de aa
fortue. La c•&aaœ el l'iniutrie repremsat toute Jeu vt-
gueur i l'intérét de l'Etat , qui se compoe da bonheur des
iacliYÎdlll 1 fiy NnCODlre.11 ut donc tfricleal qat Ja .,«iaJi lé
a des avantages supérieurs à toat autre ~'ll!me; elle relève
le Clédit partica.lier cle l'emprunteur; elle le prolotage, ea lui
laiuant l'auge cle toute• aes re11Rrc-.
Nous ne r~pc5terou point ici toas lee raiaoDDelDt!BS que
Lebraa et Ar11oulcl oaa employéa pour le démontrer; nom
noa1 boraerom à n court ntrait da rapport de Lehnm
{p~· 7): .
" U est de l'int'rM des débitean de oë 80tlale1tre à ruer-
"' cice des droits de leurs créanciers, qne la perlfoa de leur
• propriét.é qui peut répoadre de leqr cr4aooe; toat ce qa'ils
" leur abandonnent au-delà ne peac·, ùas le systt.e de la
• pùlicité de ·l'hypothèque' etre doum qta'à tl~ craiates
cc ngaes ea à des.inqaiâbules que I.e ayatéme adDd de la pu-
" blicité" ne saurait juatüier.
... Daae l0ule1 la co~veati'.9bru, point de iioute ..-•oa
• •e puiae et 11u'on œ·doiire applilfW le priocipe ris--
• rc111 de la apécialité. La lei a le-dt~ia d'euger 41ae les par-
•• tiu détuiniaf!IK la qDJn&Ïlé préciae de propri~ qui tsl af.
• feclée à l'exécu&ioo fie leur• coarentioas. u
Poar porter la con..ictioo dam lu aprila , de la mpério--
rité da régime actuel sur~ projet, ce aonl les a~qa'il
a proGaiu, la facilité avec laquelle•l a'eucute. L'expérience
e1t la prea.ve la plo1 solide de la bm>u d'une loi. Depuis pris
de quatorze moil ci• noua diatribaoas là jmtiœ .. à peiae
avon1-nous 'VU deu procà sur le régime hypothU.e: .pRaft
aemible dei &Tcmtagea de ee ayst&me.
Cnmment a-t-on p11 aftllcer qu'il faûguit Jea partia .._
DU T&UH21'n ~I CAE'M. 431
tére*e• par de• procédure1 111Ùle1Ue$? Quelles 100& donc
ces procaures clans le~uelle' Ir.a partie. eonl eqtr.ées?
Tout est simple, ûcile; eJ le projet pourrait-il soutenir le
parallèle? Tou& y est compliqué; le.s forme.s- sQnt multipliées;
tout y e.sl htsardeqx pour Je créancier. Il semble qu'il n'esi
rétabli que pour peupler la républi«JUe d'une uoée de fonc-
tiou..aires uopveaux , de cotMe"ateurs, de commiMaires aus
saisies-réelles , de ~'laestres, et de taot d'êtree dévorateura de
la fortune publique et parLicgliôre,
Nous diroos, avec Dedelay-d'Agier : N'a-t-on pas 1enti
les avaniages iJiappréciahles de ae J/U augmeater le oomt.re
déjà si prodigieux de fonclÎQnoaires publics? Combien
d'homme$ d4Srobé.s à l'~iculture ot à l'i11d111trie seront ab-
sorbés dans les nouveaux bureaux ! Aux dépens de qui vi-
vront tous ces individus? L'idée seole en est affligeante.
Nous sommes assez avancés en himières sur l'économie
politique pour penser que les auteurs d11 projet ont été sé-
duits par l'ap~rence d'inconvéniens qui n'existent pas;
ils ont cru que l'on reprendrait facilement d'anciennes for-
mes , avec lesquelles on était familiarisé : ils se sont trompés ;
l'esprit humain ne rétrograde pas. On a senti les bienfaits
d'un système sÎIJlple et facile, et l'on s'est alarmé à l'idée
seule d11 retQqr des formes compliquées et ruineosesdeslettrea
d!l ratification et des saisjes-réelles.
Il y a sans doute quelques imperfeitioos dans le sysléme
actuel ; il est possible et facile de le perfectionner.
Pour empêcher. 'lu'un légitime créancier près d'obtenir
on jugement ae f()Ït privé, par la vente do fonds, du gage
qu'il espérait trouver en prêlant, qu'il soit 1tatué que Iy
transcription de tout acte portant mutation , soit conven-
tionnel ou judiciaire, ne pourra se faire qu'un· mois après
la vente ou jugement, mais que l'acte de vente oa juge~ent
sera déposé aù boreaa , et qu'il en sera fait mention.
Lei clroita des femmes mariées ont toojpurs fid l'attea-
tioo et les soins d~ législate11r. Le projet de ~ ordonne
OIDB\'Atl01'S.

sagement que ton' contrat cle mariage 1era paué dnant 1l0-
taire. Il est à d~rer que la loi porte que les droits de:!
femmes , acqoia par le contrat , ou constant le mariage , ne
peUTenl être perdus par le défaut d'inscription; c'est une fa-
veur qui prévient le con8it des intér~ll do. mari et de ù lemme,
j'où pourrait nattre la désunion.
La vente par e:ipropriation forcée est peot-ltre trop ra-
pide ; on pourrait prolonger les délais ; alon on mmagera
les intérêts d11 c11!ancier et da débiteur : l'un ne ..-end que
pour se liWrer; l'autre n'e:iproprie que pour ~tre payé.
La 6scalité dépare les meilleures lois ; elle nuit à l'actin~
et à la sc\reté des transactions sociales ; elle fait imaginer
des moyens de l'éluder. Elle est donc. immorale et impoli-
tique.
Fallait-il donc, pour établir un syslême hypothécaire,
faire revivre Iesystême 6scal de 1771 et les formes rnineuses
· des saiaies-réelles? Nom présumons mien des lomièra des
auteurs d11 projet ; ila ne se réduiront pas à une imitation
servile des loia anciennes. Quelques corrections qa'ils aient
faiLes , le systême eat vicie11:1 dans SOD essence , ~ax
dans ses efTets.
Le systême actuel a été reçu avec faveur, il a'nécut.e uec
facilité ; et cette perpétuelle oscillation dans la législa&ioa
eat une calamité réelle. Après ce coup-d'œil et ce point de
vue général sur l'ensemble du projet, on sent que notre .aeo
bien prononcé est de donner la préférence au sytùme ac-
tuel; nous avons indiqué .quelques points d'arqélioration.
Nous ne nous dispe.nserons pas cependant d'e:iaminer les
~arties du Code que nous désirons voir rejetées.
CHAP. Ier, - SBCT. I".

,.
.1101
Arl. 8, n° S. Le délai de huit.aine accordé pour la reYencli-
cation des effets mobiliers non payés, à dater do jour de \a
liYraï.on , est trop court , lorsque le vendeQI' demeure à UDe
diatance éloign~ de l'achel~ur.
DU TBIBU!CA~ DE'CAE~. 433
CHAPITRE li.
Art. 15~ Nous avons déjà émis. l'opinion que les rentes :1118
foncières doivent être réputées immeubles. En s.uivant le
même systême, nous proposons de les déclarer susceptibles
d'hypothèques.
Art. 4o. L'on ne parle'
..:i~ns la
ni dans• cette' section, ni 't°' 2u7
précédenlè, des actes et transactions passés au bureau de
conciliation: ces acres ne sont pas, à proprement parler,
judiciaires ; mais ils sont reçns par des hommes qui ont an
caractère public. li faudrait donc ajouter à cet article : ou
lkvant un hureau Je paü.
CHAPITRE lll.
Art. So. L'acquére11r est, dans ce cas, légalement ao- :1169
brogé aos droits du créancier antérieur ; mais il semble que
pour opérer. cette snbrogatiqo , les Cornies devraieat. en Arre
détermin~es; que le paiemcat fait au· créancier antc!riear,
par exemple, detrait ~re constaté par acte aathentiqat:
autrement il se pn\iqnera des fraudes (il).

Tl'l'RE VII.
CHA.PITRE J...

Att. 9. Cet article ne doit •'appliquer qu'au litre qai a


transmit à titre universel ; car l'héritier , le sncceueur à
titre unive~sel d'un •cqlliéi:eur, ont, à la représentation da
défunt, le dtoia de t'a#'e comme lui lous les actes cooserva-
t~ires de la propriété qu'il leur a tra~smise. Pour obvie.r à
l'ahuaque l'an pourraitfairede-ceaupressions, il fautajouter
après ces spots, ~ p~ en.pl'lnllr.4., ceux-c.i : sur ·1·~1i 9ui lui
a transmis du 6iau à ce litre,
. . ' :cBAILTB.E Il• .:....·sfAlT. Jn,
- : Art. df. Il faut ajoOteN ki inWtlk4.
·· ..Art. 23'.: Si •I01'8Diltsitb~ciète5'5ent reconnues immenbtes,
l'opposiLion en sous ordre faite sur le créancier d'une' pa-
. .
.··. ··:::
1' l r.;.. r.nf ~."·· ••. .,_, co.i;·~i,fl. . .
111.

434
reiUe rente denait uoir wr le capital loat l'effet d'a11e
opposition immobili~r~ , el non pas d'une simple saisie-ar-
rêl. L'effet de l'opposition est de faire dï.tribuer le capital
par ordre d'hypothèque , ao lieu que b saisie-arrêt ne peut
que faire provoquer uoe dislribution au marc le franc.
Arr. 2.7· Il serait plus avantageux d'obliger, ainsi que le
prescrit le Code hypothécaire actuel , les créaocien .i énon-
cer dans leur opposition, les titres et le montant de leur
créance, comme on l'a fait par l'article 91 pour les opposi-
tions à crecret : cela mettrait les vendeurs et les acquéreurs à
portée de se liquider plus promptement. Une oppoioilion
vague et i~délerminée nuit souvent à la vente des biens ;
pourquoi d'ailleurs la loi n'exigeraiL-elle pas dms ce cas l'é-
noucialiola du titre' lonqn'elle l'esige pas arreaer el .ai.sir
unmebWe?
On coevieat f1G'il eat.de• h1poawq.. qu'on ae peut dé-
tenlliioer, tellet qae eellils q.ï réaukeot à l'actioa ea ga-
raatie, cella des femmes, dea m~r11, des iatenlita; mais
au moins elles dérivent i ' • tilft, et l'énoadalioa de ee titre
mettrait l'acquéreur en état de calculer les risques. Cette
escepti::m n'atténue pas le mérite do principe général.
Si les anciens décret& étaien·t autrefois le patrimoine des
praticiens, tes oppositions en étaient le plus Lei apanage.
L'intérêt d11 débiteur, celui cles créaociers, eefai de la
tLose publique , sollicitent cett~ rnes&re , eu ce qu'elle &ci-
Uteta les mutations ~s bieru, et climi.luera les pror-'tlures ;
mais en outre il y a nécessité de prestrire celte 4!nonciation.
En effet, l'opposition aus hypqdièqaes proioie les m~es
effets que l'opposition formée sur les bieas ~; elk
fait courir les inlérêis du jour que le certificat cl'inscription
se trouve annexé tlb cùier-«s l>ppcl!Sl"htis. (article 110, des
ventes forci.es). Est-il n.boeaeble de.faire eoarir ka iDtlr~ls
.d'.ue c.-~nce. do~& ~.. ,ue.co&Q:\k QL&.. nalQlfe~ nl le 1000-
~nL? ' · ;. ,. 1
On pense donc qu'il faut changer la.diseositi~n de cel ar-

DV ~&l&IJNAL DE CAEN.
licle, et aSIQjétir l'opposant à. énoncer le litre, la nature el
le JDODIADt ~ sa créance , el la qllOlilé des Îlll.ér~ls dos , si
elle en produit, aiasi qu'il est preacrit en l'artide 91, da
,,.enksf nrcia.
Quant à l'hypolhècpe qui oat le résulLat d'uao créauce
sujèle à liquidation, telle qu'une garantie, uoe tulelle, etc.,
le titre ou la qualité, si elle emporle hypothèque légale, et
I& nature de la créance, doiTent au moins être t!noncés.
Art. 28. Il serait ben d'ajouter à la 6n de cet article : et
•n oil/t!ll'n, afin que l'alternative donnée soit considérée
comme limitative, et non comme démonstyli Te. Oa pourrait
encore dire : na •O'Ont ûtüntis qu pur a ploU, de.
CHAPITRE IIT. .
Art. 46, alinia. Il faudrait ajouter : et du jour où ü a
21 16
ntiri, a&n de mettre toutes les parlies intéressées à même' de
reconnaftrc ou de constater la légalité des Jeures de ratifica-
tion obtenues, • 1

CHAPITRE IV.
An. 51. Les créamciers ea sous-ordre, ayant un intérêt
évident à ce qu'il y ait deniers •uffisans pour que lear débiteur
soit utilement colloqué, devraient être autorisés à exercer
ses droits, e'il ne les exerce ou ne peut les exercer. On pense
que le droit de surenc~érir doit leu~ être accordé comme à
lui. Ou doit accorder 'aussi le droit de .surenchérir aux créan·
ciers chirographaires.
Art. 54- Pour éviter les difficullés qui po•rraient nattre
entre les deux acquéreurs sur Je mode du pa~tage, il faudrait
~ire 11ue le partace se ferait au marc le .franc de l'enchère
de chaCUD d'eux.
CHAPITRE VI.
Ar&. 71. Lie C411111141"at.eur devraii ~Ire aMajéti à déliYl'er 219&
un cer&ificai àe "-· r.akli.üiOIJ· drs oppoaitio111, et dme lors-
qu'elles aooL taule& r.a '/fff , d'en {ai.te mentio1t sur les lèUtes
scellées à l!I ~llllrae de.s,,opposi.liona. Oa a YU dee consena·
28.

ouaaYATlONS

leurs se reCuaer à celle délivrance, sou prêtes.te que l'édil ù


17 7 1 ~e les y auujétiasait pu. Cela importe fo"' à un acqué-
reur, qui n'a pas d'aalre moyen de justifier que son héritage
est libre des hypothèques dont il était grevé , et qa.i straient
maintenuea par l'article 37, welles n'éraient rayées.
1;,., 3- CHAPITRE Vil.
lil.19-
cli. 2.
Arl. 84. Cet arLicle, par les renvoia qa'il contieDt, laisse
beaucoup d'incertitude sar le lieu oli la poorsa.ite d'ordre se
fera. Il est dit , arlicle 4:a, que le vendeur fera élection de
domicile au lieu "li les lettres se poursuivent. Article 43, a'il
y a plusieurs tribunaux, il doit l'élire dans le liea où réside
l'un de ces tribunau1. Article 44, s'il s'y refuse, on peut agir
~ lie11 de son domicile. En clTeL, un vendeur éloigné , lors-
qu'il se rencontrera plusieurs arrondissemens où il aura été
obtenu des le ures, forcer a des acquéreurs , des créanciers, à
aller plaider à son domicile• ce qui sera ruineux pour le&
opposans et les acquéreurs. Il semble qu'il serait mieux de
dire qae l'ordre se poursuivra au tribunal dans le ressort du-
ciuel se trouveront les immeubles du plus haut prix, 4'apr~s
la ventilation ordonnée par l'arlicle 41 : autrement, des
vendeurs mal intentionnés pourraient abuser de la clisposilion
de l'article 44, et céla ferait naître beaucoup d'acrioos de
compéten<"e , plutôt inspirées par l'inté~t des avoués que
par celui des parties.
Arl. 85.' Ce chapitre ét les précédens offrent matière à
une réflexion bien importanle sur le droit que donne aa1
créanciers l'obtention des Jeures, d'e:tiger aux dépens do
prix' le remboursement des capitaux des renles soit perpé-

tuelles' soil viagères. est ce qui résult.e de cet article' qui.
renvoie aux règles indiC)tU~es ào titre dei 11rntu forv:iia. Ces
rrgles aont, d'après les articles r 21 et soi•aes, que les rentes
perpéluellu sont esigihles par l'effet de la·?eote forcée.
Ct!a peut.~tre jasle dan• ce caa, parce·que le débileur d~

.
pouülé de ses bW!ns ne prélente plu•ancune garanlie ni tt·
DU TBIBUl.'fAL Dl!. CAE~. .{37
ceors, et que d'ailleurs il n'est pai juSte qu'il demeure oi.1:gé
lorsq11e }a vente de ses biens a dâ le libérer. Mais en vente
-volontaire, ces inconvéniens cessent. Un pmpriétaire est
grev~ de rentes, soit per~taelle~, eoil viagères; il a ltesoin
de 5e faire des capitaas poar·un arrangement de famille, une
spéculation de commerce, etc.; .et.pour cela a.:l'tftaiune•
portion de son héritage : il avertit son acquéreur dés:Ji;pt>-·
thèques ..bsistante~; il le charge même de la faÎSdee·d'nne
partie des renta qaf il .doit. Culai :ci, poar la s6reu! cle son
acquêt, désirera prendre des lenr.e~ de ratification; il en sera
empêché, parce que les créanciers des rentes dont il sera
chargé , ceos à l'hypothèque desq~els il se sera eugagé de
faire face, exigeront la représentation du pris et leur rem-
boursement~ Cependant les droits des créanciers sont entiers,
leurs intérfts &ont à èouvert.: C~tte disposition _est trQp d~re.
et< bop préjudiciable la commerce. ·
Cela.· poovait être j'nste sous l'empire de l'édit de 1771 ~
parce· que fes lettres de ratiti'cation purge~ient 'loute bjpO-
thèque; le c;réancicr n'ayant plus alors. droit. qu'a11 pris~ pqu-
vait exi'ger son rcmholirsem·ent ;_mais da,ns la loi proposée,
l'article 37- consetvant a!1 créancier son hypothèque sur 1e:
~iul.s tani q~e. sôo opposition n'est pas rayée ,, le motif d~ .
justice cesSè ,'el les inconvénieos reste~aient.
Il faut donc étab.IÜ' ~différence entre la Ye)Jl~ vo}ootaÎr~
et là 'vente forcée' pour rorc1re et. J.a distribution du prix'
comtne l'avah ·fait la' loi du: 1 i Lr1:1maire. . .
Voici tes arlicles que l'on propose a'ajou~er à la suite de.
ce ctlapitre : · · ·
"Art. 86. " La vente volontaire et les lettr~s de rati6ca- 21i1
• tion obtenues gur cette esp~ce de vente oe rendent point
• Higihles les capitaux aliénés, ni tes autres créances non
.. échues, dont l'acquéreur aura· éW chargé, 1'it n'est autre-
.. ment conveno-enltt le-vende11r et l'ac41oérear. En co•- 1
• qoence, celai-ci, s'il n&•ea& faire rayer l'es_ oppositions des
• créanciers, jouira des mêmes &ermes et délais qa'avnent"
438 OBIER.V ATIOIU

• lcepc-éc:édeos propciétaires, pour acqeiuer wa dettes et


" charges hypothécaires qol 1eroot censen4es par lesdites
• oppo.sit.ioua.
~t.. 87, " l~s capi.&aux de cea c.réaiacea nratant entre
" les. malus.de l'ac41'1~1U', MroDl coll~ à 1011 pro6t,
" ~or• 4ie la cliatributiop da prœ , • • • ' lnr onlre e& ltypo-
,, tll~~
• Au.Sllfplua, on ae-oo&forqaera poar cd ordre~ . . formes.
" ùtdiquées au bt.re auivan&atida vente f.rcée. "
TITRE VIU.
CHAPITRE I••.
m& Art. 7 et 8. 11 s~ de ces articles que toQles poanuiles
pei_ivent être faites jusqu'au eoD6Jé définitil', sau. a."Yoir au
préalable ~iscu.té le u;iobilier.; . mais. daos certaina c:aa elles
suffiraient seules pour opérer la najoe ~'ull·~w" La diseo--
sition de l'arµcle 591; de la ~outwne de Normandie o.briait
à cet inconvénient 1 e.t .1'9.11 l»~opose de l'adopter de pféfé-
rcnce. . .... •·
2108 Art: 10. Sans cloute la femme ~e s•em.pressera pu de sol-
lfoiter cette autorisation, qui doit aç.éélérer sa déposse&'tiou.
de
Il faat. donner au ~~éanci~r 11'..droi~ la faire proooocer :\ ''
ajouter à la tin dil deuxième alinéa: solt ~r .- ~'!'antk • sor"#
s~r ct;lle ~u créanclq- P°"':S!f..Ïf)Q.nt.
uol On. n~ dit r.ien d11 décret pQvrs11iv~ s11r le niiae~r éman-
cipé : on a cru pcut-êlre y av~ir, p,ou~Vll J>ar l'arL 110 , aQ
titre da tutelles; maia les diÎigences prépar&ioires à r:u;ûon
devraient être adressées au curateur, qui, plus réfléchi qv.'ao.
jeune homme de .di.i-bqil an~ 1 .pourrait en prévenir let suiies.
et empêcher des frais souvent co.nsidfrables.
CHAPITRE 11•
. ArL ~6. Qa pQurr!Üt·pMt.er à troia ~nts el aa.~me )uqa~ à
cinq cèoli Craacs la ~moie :p:our laquell• il aerait pet1IÜa 41e
procéder par aiw i:6elle ,. ~l e11«>re. Huvw la fr.U. •'~­
veront.-ila ••·deÎl clv principal.
Dtl TRIBU:r.AL BE CAEN.

ArL 17, Il eet •• PiDl,rêt de crûncier, comme de celui u12

du débiteur ' d'aotoriser le juge à mspendre la procédare' si


le. débi&ear juti6e que deux années de aon reYenu net au lieu
d'aae, 11Jfti1e11t pour acquitter la dette en principal, arrérages
et frais. Non seulement il est des cas où il faut subvenir à un
débireur malheureux , JPais encore le· a'éancier ferait soa-
ftDt des frais agruans pour le. débiteur , et en pare perle
pour lui. ·
CBAPITl\E Ill.
Art. 25. Il faut ajouter après ces mots: ou à $On défaut r;elui
tp1i 11ient aprù lui, ceux-ci : et $Ucceuiw:ment, ainsi q11e 'le
PC\rte l'article 83 ci-après. .:
Et ai l'avoué poursuivant refusait, pàr collusion 0~1 par
tout aulre motif, de remettre les pièces , quelle contrai.nte-
aora-t-ou contre lui ? Le trib!ln-1 doit etre aulorjsé à la pro~ ,
noncer, et par éerps.
Clf.&Pll'BE. IV. • ,. .
Art. 26. D'après la nopvelle organisation des tribuaaus de m 1
paix 1 il faut substituer à. ces .mots: OU par l'un tJe IU oiUUerfr$,
ceux-ci: à~ pait sotr $upp/!ant. . ·
Art. 27; Le délai de 'vingt jours n'est pas trop long avant
11ae l'~ puiae pr~éder à la saisié ré~Ue. Celui de ]Juit jo'ms'
est trop court. · ' ··
Art. 28. Pour l'intérêt aa saisi , il terait préférable cine la mo
stisie réelle se poarsnirit devant le juge de la siiua~ion.' de$
Hem; il y aurait n&:e~airemeut one plas grande.. j:On~ilr-:
rence dans lea enchériuears, snrtent poar les petits objets ,'
et conséquemment plul d'uantage dans la Yeote.
Art.. 31. L'obler,..lioa ci-Otuù croa.-e- soa application à
cet art.icle. :
Art. 33.1# mot 11rran4U.11t11nl° ne .'enteud que ae rarron~
diMèmeat oemmonal; le m.oc ,..,. aoasparaftrait pl•s aP"'
propr.ii aa tenitoire d'•n j111Me-pais. Il fa111 lire aussi wp-
'"""'.au lita d'a•,_ns.
440 Oi9lV A.TIOl'll5
Art. 34. U faut ordonner auai la aigaificatieo tk •isa.
Art. f.7. Substituer au met tll6eut!ll1'I celai de 1~
Arl. 63. La liberté donnée au séqueatre de Tendre de gré à
gré les fruits peodana par racine, peut donner ouYerture aa
fraudes et aux abus. Il vaudrait mieOJ:.l'auujétir à les vendre
par adjudication publique dnant le juge-de-paix.
Art.~ A:u lieu de ludl.aiRe 1111 bilaw, il Caat, pour ae
conformer au nouveau calendrier, dire de décade aa dit:tMk.
Art. 70. Pour éviter encore les abm, il faut aiouter après
Je 1er alinéa : et il lui en ut tenu compte lllr du mimoiru détaiJ-
lh et quittancé1.
Art. 79. Il serait bon qu'il f6.t laissé copie de l'exploit au
juge-de-paix, ainsi qu'il est preserit en semblable cas par
l'arti~le 26 du présent titre. Changer encore le mot OS1t1-
1t.ur1.
Art. 81. La signification du jugement à personne ou à do-
micile doit être faite par un huissier commis atl !toc par le
tribuoaJ ; autrement il pourrait se co'mmetll'e des aLas.
CHAPITRE V.
Art. 10~. En supposant qu'on admet~e 1 ainsi que nous
)'avons proposé' l'irracquittabililé des reaw foncière~ pour
un teinp.9 donné et déterminé .par la loi, l'opposition à fin c)e
chargè ·, dans ce cas; doit mettre l'adjudicataire dans J'oblip-
tion d'eotrelenir les conditions du co~trat. . .
Art. 111. Nous renvoyons à ce que nous avons dit sur
l'article 23, section: Jre, chapitre Ier, titre VII da ll!U!'ei tle
ratificatioR..
CHAPITRE VI.
Art. 136 et 137. Aucun article, da~ la cliatiDCtioa prie~
dente 1 n'exige l'homologation da procès-verbal d'ordre fait
eu justice; et cependant J'article r36, par la gaaérali~ de
sea espre111iona , semble le comprendre avec le procà-Ter'bal
d'ordre volontaire. Il serait néceuaâre d.'ajo11let à la diRinc-
tion précédente une disposition espreae à cet qanl.
DO 'rlUBD~. . DB CU.l'(. 44.•
11 Y. a auui coatradiction entre :cet ar&.icle el le luivat :
par l'article 136 , le juge•ent est rend11. IW' simple· requél'e
du poursuivant; el par .l'article ,l37., il est parlé de la cita-
tion donnée au saisi , pour voir rendre ce. jugement. On
propose la suppression du 2• alinéa de l'~rticle 136. •
Art. •44· Dire ~t décf!lk en décade, au lieu de huitaine en
ltuitaine.
CHA.PITRE VIII.

Art. 170. Cette citation dnrait êtré aOllMe dans la Co.-...


,,.. pre1eriles par, l'erti~le 79, .et nec. l'addition proposée
a.ar cet a..iole.
TITRE IX. -.Du donations ektre ~ifs, et du tuta,;,enll 0 li... 3-
1i1. 2.
1 • '. 1 ••• ' '

, · •• . .l'GSlT.J<>l"S GtriaALU•

'Art. 3. Par l'ordonnanc·e de 1731 ~:ia·rorme des clo'nations ''5


proprement dt tes, à ~aose de mort , 'fat ptos~rité. Ceuè ·es-
pèce de donation était distinguée dé'lâ donaL'ion iestamcntairé;
Pour ~viter toute équivgqhe, oli'lpr&pose de substituer celle
de~ière dénomioitlÏl>JJ parlout ()Ù l'QQ reJ1co11.trera la pre-
mière. . . . , .,, ·11. · .. ·' ; •• , • .. • · •

. CHA.PITRE l~r, .
Art. 4. ·Si on acJ..ople 001 réflexions 1Dr le ûtte X du li- 9° 1
vre Jer,.IDI' l'ioterclicl.iœ desFocligues; cet.article .devca •'é;
t~cJre a. do1Jatioos 411'ils auraieat faitiea dam les trois moi.a
qui auraient précédé Jeur iriterdie1ioo. .. , . •
Art. 6; On aurait dll· interdire aussi am écoliens, appreiitis ,.7
et serviteurs, la faculté de donner à. leunnn.es et iaatilD-
ttHll"S· &aacoap cle. lois aacieanes coDS1crent cé principe.
, ArJ. 14. U faut pourtaut escepter l'officier de taal~ qui ae ,.,,
tr()uverait ~tre le parent .du malade ·clans un degré déter-
llliné. Il ne faut pas qu'il soit priv' des .effets de la bienveil-
lance de son parent, parce qu'il loi aurait donné des 90Îos.
CBA.P. II. - 8BCT. II.
Art. 22 et' 24."'M~me obaerntion que sur l,article 3. ''"
«.a oas119'A'119N
glo Ait. 29. Dy a~ typognphMt•: il faut dire <mlln le
"-"'aire, aa Jiu de t:oldtW k ........
tRAPITRE lll. '·
'" ArL 36. La disposition de cet article est juste en soi ; ce-
pendant, il est u,n cas où elle pourrait êlre sujète à inco.nvé-
nient., Qu'on homme d'une fortune médiocre n'ait d'aucre
moyen d'assurer sa subsistance qu'en doublant son revena
par une note à fonds perdu, sera-t:....il privé ae la satisfac-
&ion clelaisier.•moinu~aunort, à 1eSbéritiers,oo à
l'un cJe ~s Mntiera ,.dea foodis qm pe..;e111 êtse à .lear bien-

.
séance? Il est un moyen simple d'éviter cet incoa.fnieat, let
en mêm~ temps de par.et' aox abus; c'est cl'~utoriser un
. . . .
homme , en pareil cas, après avoir appelé tons ses héritiers
présomptifs et im'IMaiata, à fait-e entre eus une espèce de li-
~i~~io~ eu. adjudication sur enchères: .alen aucma n'~p à
se plai~n:, et on aur,a donné saains d'en1r~111S à la liberté
de dispo$C~ d~ ~ propriété. ·
,· Çll~fl'B.BJV.. · ~ ••:...
9JS J\rt•..so. Cet article De s'aeccde ~tii1 aftC J•artkle 17 ,
au titre du minorilis, portant que le tuteur ne peul a~
qu'avec l'autorisation dti coo~lt' de' famille. Noua -persis-
tons en
notre o&enation •r l'article'. ·n ' â"0011S. pemions
tpe .le. loteQll doiti 'êltt ~é~ime• . .au~:l .acc.eptet;
.auE à convoquer eJl.Sâi..te le..ëenaa;a~ ~le- pourWre r.rï-
6er ·l'acceptation, si elle:at:otileau miaéàr~.. . · ·
;~t '· Art. pi. L& .t utsalldd':inltrilitdoit.'preildN la-~ me-
MWe·.palll'la ~atm.:· ·! ·:•" · .,· :. .,,., • .., . ..... · .
ArL &S. Cettn i«t~•·tw_.,poiat:dàot tMl UMps _ ,
•faire. ceuem.inUlâtidn, aii'.ti'dl fl'l'.U4t ..aoë à'.Ja floèa-
aâon, ai elle' est fai&e lanlHimleat, ft ~m.t aYamt le~
cèa du -~• .L'œtleminçe cle i7~1· y: avait poana , et
il eat n~cessaire èle régler èé pc»illl.
~s rédacteurs c)~ l'.~fü ie 1 ~o3. , :d. ceux de l'ordonnance
ae 17~1' ava~eiil l>~nM 'l'l'.~ ~vait aft(pcllùr de la~-
bU TUJnntàL 'D& CIABN.

lité de Pimi•ailoa Ill clooaûou w..;,par eentrat de ma-


riage en lipe di9ede. Cette eueption eaC· forMWe _.. ~ 'lla-
tu11e ·des choses t e'at molm, ea parai 'tas, une .donation;
•e l'acquit d'une obligation naturelle ; l'inlértl 4eiÏ tilérs
n'est plus ici à conàdére\-. Les·é:outrats de mariage sont des
actes publics , nt-us del signâtdNS de deux familles ·~ et
dus leaqae ls la flWlCte ne Jl"l ee supposer> Quet q'oe soit au 1081
surphls le parll adopté , il fa11t s~ erpliqué;o formellement,
afin de pré.enir tes ·'cloiYOqU~ .et· lès interpf.étatiom qài
J>Wft'~eot ndlre. ' ·· .
Art. 56 et·57. Cet1e:~4otu1~·àJà fentmé aéra frus..;: ,,o.
tNe , ai la Mi ne pearfOlt pae ·à l'"aelfUit cles frais. =et droits ~ 4 a
dt·•ttle Ua•Înu11tlob, a• CU·OQ le mari .j JDàftre de la com-l
lllbnaiaté:et~e•ftf•• k sâ·femme't: tttl'èserait de les~·
qei*r. O. ·Mterûa~in des pertes aoil't\!rnmes et aur mi....
aèon, •· dtôrilllàtoet _.Pl• .ea ·obllgeàtil t~s notaire9 ~-"
dacteura de l'acte, à reqù411ir.ûtl~ •iàma~è i &nt il~
rai& ÏlcC.déludœlbi11t·....x .régi11ems illu:droic\:1u' les hieos
dam.ieear ou:_. là1f1mme, coanne,..t4'ai~tfpour,'8W~
tremem. IJng~ ·a. recourit qu1oft"re ·c oatn le mari ·tt le·
taletir l'araiàe 51/, d aoinent . . . el'et pa\o lew hili•l•Üi-
li" • momeatioà·ue l'MOOl'I peot ftli4t-tller~ s t'-etpffieaee
u-.Paprowé~pabqtie l'o~ de :i"731 .ceiai~m.°"e'
sembl.We·disp0si4ioa;•Les toiS de.Sai6dgoe; l(ai Odbfâlebt-·
à un. officier ·p.wic ·la 111"8illaiace: et 'la .. co,....ati-.! .tés'
dots et droi11 ·• •· fmnmés; ...... :~Agel. ,l~eti·
au moins par .ane~poaitioa p tende·aa -..é•e nt. ·· :. ·
.Art. 58. M!uie,ohlenatioa ~ iur l'artié.le 3. · ' ·
Art. Go~ Il .emble q'e fa loi doi\ri impoaf?r au donataire gH
l'obligation de nourrir le donateur tombé dans l'~e,
oo laisser am: juges le 110in d'arbitrer, selon les facultés et
les lte80ins respectifacle l'an et de l'au'4'e, u qaotitt! du k-
coors à accorder. · ·
Arl. 63. Paarqaoi le .leoat.elU''n'Mwa-'-il pM, coa&re les 967
h«itiers . . doutaire iapt' l'actieà.. . n ..ocation- 4aaa
OUBa't ATIOJ!IS

l'année cl11 cléw d11 clonataire; ·comme 01da iienne aax hé-
rilier:a d11 doraaleur, dam l'amiée .de IOll:décès., contre Je
donataire? Il 1 a mê8" railoa de cUcider a.m
na-cas. comme
~ l~aatre. f'
CBAPll'RB V.
A,rt. 71. Le nolaire deY.nit. en oaLre ..apposer aon cachet
aur J'eayelqppe, a6n qu'on ae. p6t aabalituer un aatre acte•.
Art.. 1og. Il fam ·~ :·~ .,_ c~ œs U GD'llOO . . . rc-
cours contre l"kérùidr, 1i l'lay~ n'st 1fléaiok.
En effet , ai l'hypolhèque est générale , il do.lL être guaat\
. ~ l'hériûer, e&.J~ J•pt&ire ~i•erwel ~l ccnu .tes de\le1.
IGlct A~ 127. Ce~article-ae.d.oit aYo~ d'~e& ....'aataul que
J'~bje~ donn~ a 106 p9~ie11temeat hypo&Wq11é par hypo-
a.hf41MJ ~ci.ale : at'· ~ment." en pOtll.'I'., ..ire qâe e
léptai.fe terai& W111· Re ~ tCllltea lm 4ct6es .hy.pM)léc:aira.
~u ~uit le 1•ntent.o.~e .qui •am.bluait :a'éloigoer *
la oa,urc; de.\ ~&i• tatltlMOLaircs.:
.Cm d.ilipoailioDnoJlt .ao premie:r act.e ·cl. la rolooaé'; l'aî-
feci.tlon 4!11ne h}lt1oflèqœ apéciale .sur .llobjet· doané, est
Ufl nouv,,I acte de la voJomé, qui aoéanlit:lt~ premier•
.Malt rbypelhè~e. générale· t Mil qu'ellè tés.lte de la
loi , do coofentelllCtlt., 011· d'•ne eooclam.oalian., ne peœ ,
eoc~n:e biea-qu'elle Cteppe l'm.&veraalité.clea_btem., 6tre coa-
.aülét# i:~mme conse~ie daw la vae de diiuioaer ua legs·
qù.1~• ~~\tes généndea ne doivent paa ·auei.aclte ~ an respect
du..cr.é4ntier, .il e1t. frappé eomme Ica autrca. biens, mais ce.
ne doit être 111IC .tauC le r~lir~ da. légataire ·contre l'h&iûer
et le légataire universel. li eat néceuaire de faire cette dis-
tinction,. pour.qu'on n'-abu.se pas ie c~t article de loi cooll'e
le -lég•~ire.. •
CBA?fT.RE VII.
1081- Art. 146 et 147. Noua ·renvoyons 1l'Us: o,bserntiom qoe
1oh
nous avons faites sur l'article 58 du méme tilre.
ArL 151. Si la donation aevieot caclaqoe par le prédécès
du donataire eaoa cmfam , ce doit étre pourlaDl aaas p~j•-
DU T&IBOlUL DB CA.ER.

cliceae. droit• de l'épous' lll"ÎftJlt ' râallant du contrat


de mariage.
En effet, le surviY&nt, et particalièremenl la femme, a dà
compter sur ces biens pour la a6reté de 11e1 remporta.
1

CHA.PITRE VIII.
Arl. 154. Un mari pourrait rendre vaine la donation qu'il ..,,2
aurait faite à sa femme, en négligeant de la faire insinuer;
ce que la femme ne pourrait faire elle-même faute de deniers.
Les lois accordaient un délai de quatre mois à la femme , do
jour da décès du mari ; et celle disposition nous parait awsi
juste que nécessaire.
Art. 157. Nous avons déjà observé 1 sur l'art. 110, au titre ro 9 s
des minorités, qu'il serait bon q~e le mineur émancipé se fît
assister de son curateur et d11 conseil de Camille , pour pou-
voir donner. Il faal craindre l'influence d'une famille adroite
sur l'esprit d'on jeune homme sans espérience et que la pas-
sion peut aveugler.
TITRE X.
CHAPITRE I•.
Art. 3. La renonciation ans successions des ascendans en- dl9
core vivans ·doit être prohi~e , conformément à l'article 97
da ·successions.
Art. 7 el 8. Cet article ne prononce ~a nullité que des con- 1396
Ire-lettres données hors la présence de l'un des époux; elle
de·.rait être étendue même aax c·antre-lettres données du con-
sentement des deux époux : cela a toujours été un point de
droit constant. Un coatrat de mariage est non-seulement le
réglement des droits des époux entre eus, mais encore on
pacte de famille qui ne'peul être changé qu'en la présence de
la famille elle-même ; autrement il suffira d'un consentement
arraché à la faiblesse pour voiler des· avantages incliret:ts
prohibés, 011 po11r priver un épo11i de ceux qui ont peut-être
déterminé le mariage ; et sans lesquelg il 11'aurait pu eu lieu.
ArL g. On se réfère ans: oJ,servàrions faites sur les arti- ,1,a

'
446
des 110, au li&ra JomU.rïlh, et-157, naitre dochtali•,
relativementà la nécessité, pour le mineur émancipé, de a
Caire aSIÂ&ler d'llll conseil de (paille.

CHAPITRE Il.

•'02 Art. 15. Il faut ajouter à ces mots, dont la propriili,


ceH-ci , ou la possession légale, etc. L'article 17 :idmet J.a pos-
session par ces es: pressions, que lu conjoinh pOSJètlent.
•4°51 Art. 18. li faut aussi ajouter les donationsfaites par coldrat
de mariose à l'on des épous: seulement.
1 410 Art. 22 et 23. Il y a beaucoup d'inconvénicns à autoriser
le créancier à poursuivre one créance de celle nature sur"la
nue propriété des immèubles de la femme. En effet, ont
femme, qui ne peut, sans le consen~meot de son mari, s' o-
bliger, le fera neanmoins en antidatant son engagement: ses
immeubles se trouveront par ce moyen engagés, et m~e
aliénés, malgré la prohibition portée en l'art. i22.
Nous observerons ici qu'on a fait one omission impor-
tante. Nulle part, dans le projet do Code, on n'a défini ce
qui constituait les detletl moltiJil}l"ü et les delles immobi-
lières. La plupart des Coutumes avaient dea disposilioos à cet
égard: il serait essentiel d'en dire quelque ch.oac.
•<u Art. 31. JI semble qu'il y ait pléonasme dans cesmots,auu
trtUlilio11 réelle tWJ:c risel'PI! d'usufruit/ dès qi.a'il y arisent
d'usufruit, ih1',y ~.point.de tradition. Ou devine ce •u'on a
voulu dire; mais il serait plus correct de s'exprimc;r aùasi;
«.Il ne pe1,1l même faire une do~ation entre vifs du_mobi.-
• lier avec réserve _d'usufruit; elle ne peut ~tre vablale saas
" tradition réelle. "
q31 Art. 41. Si les rent.ea foncières sont raµgées {comme on
çroit q1i"eUes doivent l'être) dans la classe des immceWes,. il
(aqL ajouter après ~s mots: s'il est vendu Jn..inunnJJe. «e1n-
ci : 011 rem.hoursé une re11Je fan.ci.Are. .
De .même que si l'un des épou.x se trouvait évincé, poa.r
caLLte de lés,lo:q,.~'11n...f1>0ds par lui acquis· at;ant l~ ~,
DU TIUB'11UL DE CAE!(,

a.loi t avoir 1"4cômpeme da pri• aur la commaoaa" en la~


quelle il a été versé.
Art. 43, Pour lever les difficaltâ qwi ne manqueraient pas 10S
de aatare llJI' ce raode d'acceptation do remploi par la femme,
il serait hou d'ajouter après ce1 mota : n'a éU fornulimlent
œuflli l"'r Io femme , ceax··ci : iolt par /'oc~ d' ac9uüition , 1nlt
P"' oete paaliritlur et ntltentütu, ptU&é llWlld /.a tliuolMtion th la
eomaunouti.
ArL 45, La généralité dei erpreasions de cet article donne 1'31
ooe grande latitude dan• son application ; mai• anui elle
présentera bien des iacertitade1 sat son interprétation 1 elles
r'suheront de ces espressioos: rldtei tt clrargn 'fJllf'10111tel1'.! à
frmduipeu.J..'article u, n°;, fait esception à la disposi-
tion générale, piüaq11'il met à Ja charge de la&communaoté
les capitan c1e to•les deues de I'n et de l'autre des conjoi-ata
emtan.t à l'époque du mariage. Il faut donc ajouter ici cette
esceplie>•·
lJ est cependant les deues •ui ont toojo11rs éM ragées
dans la classe de celles q•i opéraient récompense , quoi-
qu'elle1 CUMeol aatél'ieures au mariage; par esemple, le prix
d'en immeoble.acquis avant lè mariate par l'un des épou.
A.ujour4'bui t(Ue le~ re111.ea coal&ihtéea aont meubles , le rem-
boarsemeat, 1'il •'opère penda-ot la conunuoaoté, clonnera·t·il
lien à rtkompense ~ l\léme qaestion aw lei reales foacières:
•i on les ripuse aeLivement mohüi.ère&, ellea doivent ftre
Tut& pasaivement &OtM lti même rapport; 11eroat-elle1 charge

de la com11uwa11té ?
ll semble ctn'il toit d réeompenk de l'acqwt de cei det-
i.e., et.q~'etlea dojveal étre é~cephfe$ de l'art. u.
Art. 53. Le juge-de-pais, d'après ceL article, n'est obligé
d'agir que lorsqu'il y a dénooc~on: a aeraiL mieux ~- l'y
o~liser tian• .&QbS leS::&aa; au.t.rell!le!Jtil aerail poasible qu'il
a'ep diape.ad& en écartant la ~noaci~tioa.: L'iDlA!réL dei mi-
neurs exige qu'il n'ait pas cett~Jacnlt4 ;,,t:7 p6ur qu'elleo'.ait
auca$ prét.eno, il Caucl,1ait a.saiziélir l'épOIU •rvi.v.aot à 'lui
OBIUVATI01.CS

jaaû,er de l'inventaire à l'espil'ation des troil mois , et,· &Ille


de ce , l'obliger à apposer les scella.
ArL 56. Le mariage se diaoot par la mort ci.-ile ( arL 7S
da titre V, li'll'e I• ). Par cet article, la commaoaaté est ép
lement diuoole ; poorqaoi le conjoint de l'époas: mort civi-
lement ne jouirait-il pu, dans ce cas, do gain de sunie l
Celai qui meurt civilement, quitte et délaisse tons ses biens ;
.ils passent à ses héritiers: si c'est one veo-re, par exemple, ce
aera dans l'esercice de ses droita qu'elle troll'Ven. quelque
ressource et ooe indemnité de la perte qu'elle a faite. Le clroit
ohlervé en Normandie était fort juste sur ce poinL Le projet
de Code conse"e à l'époux qui pro.-oque le cli.-on:e les
anntagea qo.e l'autre époux lui avait fails; mais celai qui a
doué lieu à1a di11olotion do mariage par ses crimes, est-il
pl111fnorable que l'épom: contre lequel le di.-orce est pro-
noncé r n'est-il pas contradictoire qu'un mariage soit dis.-
aout,· et que l'époux mort civilement puisse, par sa Yie na-
&urelle, mettre obstacle à l'esercice de droits qui doi•eot
s'ounir lors de la dissolution du mariage 1
·Celle question n'eât été susceptible de doute que dam le
temps, tout au i)IDS, où le mariage n'était dissoluble autre-
ment que par la mort natarelle ; mais aujoonl'hoi il faut clon-
nu ou•erhlre aa gain de surrie quand le mariage est dissout,
mfme par la mort cirile de l'un des époux.
'ArL 73. Suivant l'article 108, la femme saninnte a le
droit d'être nourrie aux dépens de la communauté penclaot
trois mois et quarante jo11rs. La regardera-t-on comme s'é-
tant immiscée pour les choses q11'elle aura reçues ou dépen-
sées? Il semble qu'il faille faire esception des cho:. n.fces-
saires à sa nourriture.
Art. 79. L'ancien droit faisait une distinction entre les sous-
fraotions antt!rieures' à la- ttnonciatien el celles post~riecatts:
les premières l'annullàient; les secondes ne donnaient lieu
~'à une action en ré~ûtion. '"
Art. g6. On avair~ dans l'ancienne l~gislation , cles hast:t
DU Tl\lBUlUL DB CAE~. 449
poar 6xer le deuil: il serait à d&irer que le Code élabltl it·ea
règles générales pour guider les juges.
CBAPITRB III.

Art. 116 et 118. On ne voit dans le Code aucune diaposi- 1536


· tion pour la publicité des séparation• stipulées par contra\ du
mariage ; il serait bon de les wujétir am. formalitéa pres -
• critea par l'art. 6o da même titre.
Art. 147.·Cet article n'est pas d'aceorduecl'article 52 du 1511
' . .
titre d11 d,.POrce, qui conserve à l'époo:r qw a obtenu le di-
vorce les avantages qoi lui avaient tHé faita par l'autre
époux, soit qu'ila soien& réciproques Oil non; et l'on pense
qu'il faut maintenir et rappeler ici les dispositions de' rar-
ticte 52.
Nous renvO,.ons égaleme~ au observations qu.e nous 1Si7
avons faites sur l'arlic:le 56 du ·préteol titre, relatives aux
·etTe11 de la di1SOlution da mariage par la mort civile de l'un
des épom.
Art. 149. On dit ·que la veuve peut exercer son droit 1511
de préeipot à l'hypothèque de son contrat de mariage. Cela
est bon pour les immeubles; mai• pour les meublea, sur
lesquels la loi n'établit d'autre privilégc que ceux consaeri!11
par les article• 8 et 9 du titre VI, <ks prw1'liBU el AypolhA9ue1,
la veuve renonçante sera-t-eHe privilégiée pour aon pré-
Ciput? On répondra que non, sans doute, et l'on se fondera
aar l'uticle 2 do titre da pr;11l/ég~111t hypoth~'l"'u· ·
Cependant, la loi doit fixer cc point d'une manière pré-
cise et formelle; car, en Normandie, quoique les meubles
n'aient paa suite par bypothèqµe, néanmoins, cette maxime
s'y entendait en ce sens, qu'étant hors la main du débiteur,
ils ne pouvaient être suivis par le créancier; mais, sur le prix
de ceux étan.t dana sa main, on donnait au.créancier le pri-
vilége de priorité, dans la distribution des deniers, et ce pri-
vilége avait ~ouvent lieu en faveur dtùa femme: elle a même,
cOIJire lea créaJÏcien, celui de prél~er ea nature IOQ p.tra-
Jll, :19
4So QBSE&VàTIO!iS

pbernal conventionnel oa lqal, et Us ne peuvent poul'lllim


la vente des meubles qu'après q111il a été délivré.
Aiasi, en Normandie, l'habitude de ce droit fera étendre
cet article aus meubles, et il en aera amtrement dans le ru-
sort de la Coutume de Paris. De là, la nécessité d'espliquer
le véritable sens de cet article.
Nous pensons que cette esplication doit être en faveur des
femmes, tant pour leur préciput que pour lelU'S biens para-
pheroam: et dota11:r. C'est,. le pl111 souvent, des deniers
qu'elles apportent que se compose le mobilier du mari; et
la .Loi qui le:i prive de toute espèce de privilége, et leur en-
lève, par ce moyen, ce qu'elles ont peuL·être apporté en ua-
tore, ·est trop ri goure~.
1526- Art. 156. J..a disposition de cet article est fort sage; mais
1517
on pense que les avantages qui. pe11vent résulter des articles
5o et suiva11s, et faits par l'épou ayant enfaos d'Wl premier
lit, en faveur de l'époait at;ec lequel il a convolé en &ecoade.
noces, doivent être restreints à la portion de l'enfant moins
prenant éo sa succession. au termes de l'art. 161 du \Ït. X,
dei controu de maritl(Je; que celle réduction doil aroir éga-
lement lieu lorsque les apports d11 mobilier en coaununaalé
aont inégaux : autrement, les enfans d'llD premier lit aeront
souvent ruinés par un second mariage. C'est ainsi que l'édit
· des secondes noces s'uécutait contre l'épouit qui recevait da
avantages ·de celui qui, ayant enfans, convolait en secondes
noces; car, quoique les stipulations po.rtées aux cas exprimés
par les distinct.ions 6 et 7 ne soient que des convent.ions de
mariage d'entre associés, néanmoins, on ne peut d.iscoa..-e-
oir que, le pl111 souvent, ~iles offrent des avantages trèt-d.i-
rects en faveur de l'un ou de l~aulre des époux, et qa'iJ im-
porte de les renfermer dans de; jnstea bornes. L'iatén!t des
moeurs et celui des familles le ~ollicitent égalemeaL
· TITRE XI.
~APITRB In.
Art. 11. Si, lora d.6' veote verbalcmeal comcoLie 9 '1 a
DU TIUBUlUL DB CAEK. 45 t .

été s&ipalé qu'il eu aerait passé acte par écrit, ceue sûpula-
tion e~t-elle regardée comme condition suspensive jmqu'à
son accomplissement, ou la vente est-elle réputée accomplie
avant la rédaction de facte, tellement que l'une des parties
puisse forcer l'autre à l'exécuter? Elle a toujours été consi-
dérée comme auspeoaive. Tant qu'elle subsiste, il n'y a pas
de consentement pur et simple ; jl y a plus : cette condition
étant potestative. rend, en quelque sorte, l'engagement nul
jusqu'à ce qu'elle' soit remplie. Les Institutes de Justinien
sont préciles sur ce point de droit. Vinnius et les autr~a com-
mentateurs rendent hommage à cette dé~ision.
Le projet de Code ne· s'eirplique point à cet égard : il est
nécessaire qu'il le fasse, afin qu'on n'abuse pas de la généra-
lité des. expressions de l'article 2 , parLiculièrement pour les
Tentes d'immeubles, qui ne se font que par écrit; d'après le
lexie même de l'arlicle 25.
Nous pensons donc qu'il serait bon d'ajouter à ce chapitre
an article ainsi conçu : ·
Art. 12. . . S'il s'agit d'immeubles, la vente ou promesse
" de vente, n'est parfaite que lorsqu'il en a été -:-~igé acte
" par écrit.
" S'il s'agit de meubles ou chosea mobilières,. et qu'il ait
" été convenu qu'il serait rédigé acte soit de la promesse, soit
• de la vente, elle n'est parfaite que lorsque cet acte est ré-
u d~gé. " .
CHAPITRE II.

Art. 15. La vente de droits litigieux a toujours été vae 1s97


défavorablement ; la manière dont est conçu cet article sein·
· blerait l'autoriler à l'égard de toute autre personne que celles
désignées. Nous croyons qu'on devrait l'interdire à tous ju-
ges, avoués, défenseurs, indistinctement, et même étendre
cet.te prohibition am: huissiers.
CBAPITRB III.
Art. 22. Il serait bon d'ajouter à la 60 de cet article: iauf 1601

29.
Cl89lll., ATI01tS

lu Jo1t1ma6# ., inlir"6, nt ltU 4- maut1t1ÎH Joi 4t Io P"'I à


'1mtlftn'.
CBAPITl• 1'9.
161+ Art. 35. Le reooars du tieraqai a laho.n! eteaaemmd,
coatre Je Yendear seul ne ·parait pu juAe; il peut fare es-
~ à perdre RS nanca, llÎ le wendear n'est paa .ol.-mJe: le
Telffiewr ne peut, de bon111 Coi , ttadre des fnits qui sont Je
prodait cJee labours et .semences d'un tiers, patctae, sam haï,
ces frmr. n'exiateraient pas.
L'article 8 da litre da pri"iliau èt Aypotlthplu est bas~ sur
la justice des principes 'que nous professons ici ; il donne sar
le propri,laire la préfhence au semences et ~is de récolte :
ici, on leur préfère le proprietaire, oa plutôt son acquéreer,
c'est-à-dire qo·on enlève à ce tiers son pri.-ilége sar les fruits.
Cela ne nous paraît pas juste: et nous peuona qu'en accor-
dant les fruits à l'acquéreur, ce doit etre à la charge 4le rem-
bourser aa tii:rs qui a roumi les lahoan et semences leur
valeur , sauf son recours contre IOD Tendesr CJ1IÏ ne l'en
aurait pas chargé.
,,, 7 ArL 68. On conçoit que cet article ne a'appli~ qu'aus
di°oses vendues infectées de quelque vice rédhibitoire; nun-
moins, comme il est contraire aux règles prescrites aa tit. li,
il semble ·que, pour .kiter l'abus qu'on ponrrait en &ire
oa l'extension qu'on voa.!rait lui donner, il .serait bon de
dire : si la chose a.ffectit d'un 11ict ridhihiJoire a péri pu cas
forLuit, etr..
•6'ft Art. 6g. En abandonnant aux usages des lieux le délai d~
l'aclion rédhibitoire, il peul y avoir de grands inconvénieus;
il serait préférable de le fixer par une disposiûon généraJe.·
,/
Il seuil encore avantageux d'investir de.la conaaisunce de
celte action le juge du domicile du veodear, ou de l'arron-
dissemeol dans lequel la veule a été faite ; on éviterait , par
ce moyen , les abus et le jeu des approchemens ea garantie T
qui se pratiquent au m·oyen de reventes simulées. C'est ainsi
• que l'on traduit, à vingt et trent• licaes de son domicile, DD
DU TRlaVIU.L D& CAf!.~. 453
ye~ar, et q•'• le force 1011Yeet à aacrifier tout. oil partie
da pri'll: de robjet Yeaclu' pour ~'f'Ïler d'énormea_frais de dé-
pJacemeot.
l:HAPITÏlB V.
Ar1. 75. Cet article doit-il s'entendre de la totalitt! du 1654
pri.1 ou seulement d'une portion quelle qu'elle soil ? Et ,
dans cette dernière hypothèse , le vendeur, en reprenant sa
chose , sera-t-il tenu de rendre ce qu'il • reçu? Cela doil
~tre, à moins.qu'il n'en ait ~té autrement codvena.

CHAPITRB VI.
Art..94. On De pense pas qu'ihoit nécessaire d'exprimer
la faculté de vendre et céder le droit de racbal ; elle résulte
assez des articles 16 et 110. Cependant, quelques-uns ont
prétendu qu'elle était pure; personnelle, uniquement trans-
missible aux héritiers.
La.Coutume de Normandie en contenait une disposition
formelle, article 116 du Placilis; mais cette loi n'est pas gé-
nérale. li serait pourtant possible qu'on induisit de cel ar-
ticle, que la faculté de rachat n'appartiendrait qu'au vendeur
seu't.
Art. 99' Il "Serait bon de l'a~re cesser, par une disposition H ;i
précise, les difficultés qui se sont élevées su• la queslion de
avoir si le~ capitaux des rentes déléguées entrent dans la com-
position do prix des ventes, et si, comme 'tels , ils doivent
~tre doublés pour déterminer la lésion, ou si, au contraire,
d'après cet axiome do droit, Nüi.il ut in honis, nt.i œn alîmo
tleàucto, Ja chose réellement vendue n'est que la plus-value,
eomme le prix ne serai& que lee denier• déboursés. Soit, par
e:s:emple, ue terre ve'DMe 100,000 francs, à la charge, par
l'acquéreur, Ille Caire et continuer, à la clécbarge du veU<leur,
,,Soo francs -de reote, au capitai 4e go,ooo fraocs, en dé-
dactioa d~ pris toal ; pour déterllliner la lésion, faut-il que
œtae terre IOit a&imée nloir phla cle aœ,ooo C..ouca , oo
bien s11Rira-t-il qa'elle IOit elli-" ~oir 110,100 f.-...,.
08UJly A'l101U

ce qui doublera l'exc~l de la charge impoeœ? Ceue qaa-


lioo a été agitée et controYe..- par lea aatean: aous·pea-
sons que les capitaui: des rentes font partie da prix , et,
co~quemment, doiYent flre doublés ; mais il est boa
que la Joi raue ceuer les incertitudes' el pririenoe les chi-
canes.
1676 Art. 104- L'action eu restitution pOdr erreur, dol, vio-
lence , etc., est distinguée de l'action en restitution pour
simple lésion : la première peul s'intenler dans les clU. ans;
la seconde est limitée à quatre aas. Pour empkher qu'on ne
confonde, comme ou l'a toujoun fait, , ces .leox actions, il
serait bon d'ajouter, à l'article 1<>4, ces ei:pressions : sans
porter atteinte au di/ai fiu pour la nslilulion pour cause tl'a--
nur, dol, 11iD/ence, ~.
CHAPITRE VIII.

1690 A.rt. 111. Le fait do comentemeot du cédant suffit sans


doute pour opérer son ei:propriation au bénéfice du cession-
naire; mais, si ce fait n'est pas rendu constant pu un acte
autheolique, ou par une signification du transport , peut-il
être opposé à un créancier saisissant? Un acte de transport
sous seiDiJ privé fait après coup anéantira l'eliel des sai-
sies-arr~ts, parce qu'il constatera le. fait du con~nlemenl:
les ~roit1 des créanciers peuvent être compromis par des
actes clandestine. Il faut donc ajouter à cet article: 1"'"""'
'lue le transport ait été fait par act~ outhmtÏlfw:, ou f ll'Ü ait iti
signyÙ (lU Jibilmr. .
TITRE XII.
1706 Art. 7. La rédaction Ile cet"arlicle est extr~mement em-
barrassée ; il y a plus, elle implique contradiction.
En effet, si la soulte de deniers ei:cède de plus de moili~
la valeur de l'immeuble céêlé en échange par celui auciue\ la
soulte est payée, déjà il ne p~ut y avoir·de lwon; mais il y
e~ aur• biens moias encore, si à celle sou.lie on ajoate l'im-
meuble qui Corme aYec elle le contre-écha.oge.
DU TlllBUNAL DB CAEN.

Oo a voqlu dire sans doute, et c'est ainsi que cet art ici~
nous paratt devoir êlre rédigé :
$';/ 1 a IOU/û en arsent OU effets mo/JÜkrl, d que cette sou/te
entre pour pbu de moitié dan& la composition .du contrl-échanse,
a/on ee contrat, dePrmt itre consitliré comme contrat de uente ,
sera 10umü aua: r~lu prucrilu pour la rucü;on du 11U1tu or-
dinairu.
Dam ce·cas, etc.
TITRE XIII. - Du louase.
CBAPITRB I ...
Arl. 25 et 26. Qael sera. le terme dans lequel le bailleur 1111-
, i 76
sera tenu de faire cette diligence? On doit lui accorder quel-
ques jours; êar il peut être absent ou éloigné, et n'êlre pas
instruit du refus que ferait son fermier ou son localaire d'a-
bandonner la jouissance de l'objet affermé. Les Coutumes
variaient sur ce délai : celle d'Orléans dooaait huit jours;
celle de Reims, cinq jours. On pense qu'il faul porter ce
délai à dix jours.
Il serait bon de dire aossi que, lorsqu'il y a un congé si- , ; J 9
gnifié , le preneur, quoiqu'il ait continué sa jouissance, ne
peut invoquer la tacite récondoctioo : etle est fondée sur un
consentement que le silence seul fait présumer; mais celle •
présomption doit cesser contre celai qu} a manifesté par
écrit une disposition absolument ~ontsaire: c'est l•opinion de
Potlikr, qui nous parait fondée.
Art. 64. Si le bail expire pendant le temP,s accordé pour 1751
esercer le rachat, l'acquéreur pourra.-t-il le renouveler oa
prendre on· autre fermier? Cela n'esl pas douteux. Mais le 1&11
:a•
nndeor qui use de la faculté de rachat, sera-l-il tenu d'en-
tretenir le bail fait par son acquéreur ? il ne faut pas laisser.
cette question à résoudre aux juges : on pourrait tirer de cet
article , des inductions tendant à ·soutenir la négative ; et
noua pensons qu'il faut, par une disposition expresse, auto-
riaer, dans ce cas, l'acqaéreur à faire ma noaveau ltail, et
alSUjétir le vendeur à l"entretenir.
45G 0111:.J\ y. T10~5

• 111 Art. 65. 11 faat ajout« à cet article : u rkiprot/uanod le


/~rmiu elltrant doit procurer à œlui fui aort la faei/ili u ks
lo,nrwru lliuuaira pou la canaonundtioa du /Olll7"0fu d ks
~ "*'",;foin, ,,,.,_, r"""' •~
Il y a nolÏihre de coolréu ol& le Cermier sorlant récolte la
gros grains; il a doné besoin de graug~, d'emplacement
pour ses fourrages, d'étables, d'ckuries. Un article exprès
fera cesser beaucoup de difficultés.
1 7;J Art. 74. L'incendie par cas fortuit, tel qae celui qoe cause
le feu du ciel, doit être mis cl~na la cl&Sle cles cas fort.oils
e1lraordioaires.
1i iti Arl. 75. li raut' polir que cet •rûde reçoiYe IOO applica-
1ioo, que le propriétaire ait ~Hé mil eo cause, appelé à
faire ceuer l'em~cbemeot , et •u'i.I ait été mis en *meure
de le faire ; autrement , il oe aerait pas jlllte de lai Caire sup-
porter le rab&ia.
TITRE XIV.
CHAPITRE IH,
Art. 4. Cet article eat une coméquen~e de l'art. 3, tit. IX,
liv. I"; mais, par ce dernier article, le mineur D'est t'épulé
• majeur pour son comm~ce, que lorsqu'il ell au\orist à le
faire par un comeil de Cunille; clispoai.Li.on ia6nimeul .age:
il semble qu'il serait n~esiaire de rappeler ici cette coa-
dition, sans laquelle le conlrat ne peut ftre nlide.
· 113 ' Art. S. La aociété anonyme, qui se Corme souvent dana les
foires et marchés, sau écrit, doit Mre es.ceptée; elle Hl
fréquente, utile au commerce• et les circomt:mc~ ne per·
mettent .pas.touiours cl'en rédiger acte par écrit. L'otdoo-
naoce de 1673 l'avait esemptée 3e cette fotmalité, et par
cle bons 1J10tifs.
CHAflTRE U.
Arf;. • 7. Il faut dire : " daD1 line certaiae °'&otiatâoa , qtlÏ
• 1tta laite par l'une d'entre ellts t..., ,_.
ci.- . . ....--
• tn ion nom parlicuüs-. "
DU T.llJBUN.\L Dl!. l:AEN.

Ce dernier t.ts appartient à la société anonyme , comme


celai OÔ uo ~ol fait une négociation parliculi~re. Le négoce
de ces affaires peul être différent et fait sous chaque nom :
on ne peut doQc l'appeler société e11 nom collectif, parce que·
chacun fait un commerce particulier.
CBAP. JII. - SECT. 1...
Art. 32. Une convention qui exempterait l'un des associés 1855
de la per.l e serait-elle nulle? Cette queslioo , résolue par
les lnstit. , liv. III, tit. XXVI, de societate, § 2 , semble ici
indécise. L'article 3o laisse bien de la latitude sur le mode
de partage du bénéfice et de la perte ; mais le correctif de
l'art. 32 fera naflre des doutes sur la question proposée. Le
principe posé est juste en soi. Une société dont les béné-
fices vertiraient au profit d'uu seul serait léonine , et ,
comme telle , réprouvée et nulle. l\lais ne rangera-t-on pas
dans Ja même claSH cell~ qui exempkrait un· ass~cié de
supporter sa part ffS pertes?
!,:ependant, il est des cas où celle .stipulation est licite.
Qu'un homme soit admis dans une ,5oc;ié~ à cause de. son
industrie ; qu'on l11i ;donne un intérêt, une part dans 1 e
bénéli~es en exemption des.pertes, s'il y en a; que telle soit
la convention, et qu'il en résulte encore un avantage pro-
bable pour les simples bailleurs :de fonds; pourquoi une .
pareille stipulation ne serait-elle pas licite? li est bon que
la loi s'esplique sur ce cas, alio de ne pas l'abandonner à
l'arbitrage des juges.
CBJ.PITB.E IV.
Arl. 6o. Il fauteXttpterde cette règle la société contractée 1 1G8

pour l'esploit.ation d'u11e ferme ou d'WJe asiae, parce que,


daos œ cas, des tien, tels qoe les baillcu~, ont intérêt à
ce qae la socic!té soit continuh; qu'ils con1er.eat même
•ae :at:tion solid&ire coutre tou les ueocié5 oo les. ._éritiera
4fUÎ les représentent. Il serait injute, sans doute ,' d'assujé-
tir des héritiers à répondre, •Ïl-à-•is de ca tien, de l'ué~
458 OUEllVA.TlO~
cution des engagemens co~tractéa pendaal toate la durée cla
bail, sans lea faire parûciper au bénéfice de l'association.

TITRE XV.
CHAPI'IRB III.
1913 Art. 4•· Nous avons fait quelques observations sar Je
droit d'exiger ce capital, à l'article 84 da titre VJI, des
lettres de rat~fir.ation: nous y faisons renvoi; el nous pensons
que, lorsque le vendeur el l'acquéreur sont cl'accord. de
maintenir l'hypothèque, le capital ne doit pas être exigib\e.
1154 Art. 43. Cet intérêt des intérêts esl exorbitant, s'il est au-
torisé pour simple pr4t ; il consommera la ruine d'on mal-
heureux débiteur, qui peut avoir déjà emprunté à des con-
ditions très-onéreuses : l' intérêt de la société , l'intérêt du
commerce, sollicilent une disposition toute contraire. Les
troubles q11e,les intérêts usuraires ont produits chez dh·ers
peuples doivent rendre, à cet égard, le législ:iteul" très-
circonspect : nous avons plut&t besoin de lois pro~ibiti•es.

TITRE XVI. - CBAP. JI. - SECl'. u.


1931 Art. 16. L'article 23 autorise l'infraction à celle règle,
dans le cas où il s'agirait de chose vol'ée: il doit encore en
être de même , dans le cas où des créanciers, ou autres pré-
lendans-droit à tout ou partie de l'objet déposé, useraient
de saisies-arrêts entre les maiqs "du débiteur.
Nota. Si plusieurs s'étaient rendus dépositaires, il est bien
certain qu'ils sont solidaires, si la chose est indivisible: cela
résulte de l'article 109, du o/JfiBations; mais, si la chose est
divisible, et consiste en grains, en argent, etc., seront-ils
solidaires? D'après rarticle 17, la-nature de l'engagement
du dépositaire ne permet pas de diviser l'obligation, ni,
par conséquent, l'action : le droit romain confirme celte
vérité, Nûi pro 1aliào ru non potul rutila&, l. 22 ,- ({. Dép.;
mâis, pour qu'il ne reste pas de doute à cet égard, il qtt,oa
d'en faire une disposition de 1a loi. .

I
nu TRIBUNAL DE CAEN.

TITRE XVII.-CHAPITRE Ill.


'
Art. 23. D'après la rédaction de cet article, il semblerait 1994
que le mandataire pourrait toujours substituer, en répondant
de son substitué \ ce .ql,li n'est pas exact : le mandat est un
acte de coo6aoce personnelle ' qui oe peut se transmettre
par le mandataire sans une autorisation expresse du man-
dant, qui, dans aucun cas, ne peut être engagé par un tiers,
envers lequel aucun acte de sa volonté ne l'a 1.ui-même engagé.
TITRE XVIII.
· Art. 3. Il serait peut-être bon d'assujétÎr aux formalités 2074
prescrites par les articles précédens l~s parties contractantes
elles-mêmes; cela ferait connahre ces prêteurs sur gages qui.
se gorgent de la substance du malheureux 1 et assurerait. l'exé-
cution de la défense portée par l'article 9, de .s'approprier le
BflBt.
TITRE XIX. CHAPITRE li.
Art. 6. Nous avons fait, sur larticle 36 , des donations et 1 969
' ici une nouvelle ap;-
testamens, des observations qui trouvent
plication.
Art. 19. En ce cas, le créancier qui fait résilier,le contrat 1 977

devra-t-il la reslilution de~ arrérages perçus? on ne le. pense


pas; mais on croit qu'il est bon de le dire.
Art. 22. Il pourrait se pratiquer des fraudes entre le pro- 1 710

priétaire et le constituant, en ce que le propriétaire recon-


naîtrait avoir rec;;u plusieurs année$ d'avance 1 afin de donner
au constituant le droit de les répéter sur ses héritiers : il faqt
donr. borner celle faè;ulté de répéter, à une année d'arrérages
seulement.
TITRE XX,
CHAPITRE II.
Art. 16 et i7·. On n'a point parlé de la possession par an u34
et jour d'un· immeuLle , ni de ses effets ; elle appartient ce-
pendant au droit civil, parce qa'eUe consti1ne un droit réel
.46o i, 01\SE.&V A.TIOl'lS

dans posses6eur, qui doit fire provisoirement maintenu. Ce


droit était consacré par plusieurs Coulomes, et notamment
par les articles 96 , 97 et 98 de la Coutume de Paris. Les
Cormes de procéder sur cette action appartiennent, il est vrai,
au Code judiciaire; mais le fond du droit tient essentiellement
à la manière d'acquérir et de èonserver les biens'; en efTet,
celui qui a cette possession ne peul plus être évincé que par
un titre. li imporle donc de faire un article de loi qui règle
les effets de cette possession; cela est d'autant plus néces-
saire, que l'ordonoance de 1667 n'est pa.s en vigueur dans
toutes les parties de la république.
C'est encore à tort que l'on consacre en principe ,.,e b
possession ~ctuelle ne fait pas présumer l'ancienne, e~cepté
que le possesseur n'ait on titre; ce principe est trop gé-
néral.
Celui qui possède par an et jour, quoique sans titre, est
provisoiremeat répaaé propriétaire el poasesseur ancien :
c'est une vérité écrite partout. Il est vrai que celte présomp-
tion peut cesser el s~ détruire , lorsque celui qui réclame la
, propriété prouve la possession ancienne , ou qu'il rapporte
un titre; mais il n'en est pas moins vrai, en principe, que
jusque là la présomption esiste aus: yeux de la \oi. l\ fau\
donc ajouter, après ces mots : ~pli fUe k possust!llr, ceu"S-
ci : n'ait possession p14"1itue et paisi/Jle, par an et jour, ou 'l"'il
n'ait un titre; auquel demiercas, etc. ·
CHAP: IV.-SECT. Il.
:u55 ArL 36. De ces expressions : ne courra point du tout contn
la femme, on pourrait induire qu'elle ne courrait ni avant ci
depuis le décès du mari. Il faudrait din: que la prrscription n~
court, contre laf 01,mi et su héritiers, 9ue d. jour de la di.ssoN-
tion du mariage.
fa57 Art. 38. Poqr prévenir l'espèce tfe contraditlion qoe l'on
po•rrait 1uppoaer enlre cet article ed'article 83 du litte VII,
il serait bon d'ajouter : ~ f'rifruliu • -.,, ··œv tle r..-
firle 83 d. tiln Y.{l.
bu TRIBUNAL DE CAF.'t'.
CHAPITRB V.
SECl'lOl'f 11. •

Le Code ne défimt nulle part ce qu'on entend par at:tion1: u&s


il D6 détermine point leurs naLare , le~rs différentes espèces,
non plus que leurs effets el transmissioos. Peul-être a-t-on
pensé que· ce sujet appartenait au Code jodi~iaire. Cepen-
dant, il semble que, dans notre langue, l'action doit ~tre
considérée sons deux rapports, ou plut~t que ce mot a denx
acceptions différentes; on appelle action un.dro.it quélconqae
appàrtenailt à une personne de faire quelque chose, ou d'exi-
ger d'un antre qu'il faue quelque chose ; on appelle aussi,
ar.tions les actes OU prOC~ureS qui constituent UD procès OU.
inlftance tendant à contraindre celai qui est obligé ~ quelque
chose.
La première espèce appartient àu droit civil, la seconde
au Code jndiciaire.
En effet, les actions sont des droil\incc:irporels; et, lon-
qu'elles sont liées exclusivement à la personne 1 et intéressent
son existence·, son état., ses· capacités, elle~ sont appelé1;s
pu1onnellu. Les droits qui ·en résultent ne se communiquent
et ne se transmettent qu'en certains cas.
Lorsqu'.elles sont relatives aux choses et aux bicf!s, Ôn les
appelle riel/es : il en est de mixtes; elles constituent souvent
une porlion essentielle de )a.fortune des citoyen~; elles sont
sujètes à tonte espèce de transmissions; elles suivent aussi la
nature mobilièr~ ou immobilière de la chose à laquelle elles
app3rtiennent; elles s'exercent par celui qui en est proprié-
taire, quelquefois par ses créanciers. On parle souvent, dans
le Code, des drQits et action~, et notamment au présent tirre;
il noas paratt nécessaire qu'il contienne un tilre qui 11erait in-
titulé des actions, et qui traiterait de leur nature et de leurs
efl'els. Quant à la deuxième espèce d'acli~ns' on recourrait
au Code judiciaire.
Art. 43. Cet article établit-il une simple exception en fa- uh
"Year cle celui qui • prescrit la propriété cl'un héritage, oe
OUEB. VATIOJU

lui donne-l-il une action en re•endication de propriélé?


Quelques Coulumes, en pelit nombre à la vérité, telles que
celle de Normandie, article 521, lui donnaient l'action; le
plus grand nombre n'a.aient, s11r ce point, aucune disposi-
lion. La j11risprudence variait; les Co11tumes qui ne connais-
saient de prescription que celle de lrente ans, telles que cetle
de la .l\Iarche; donnaient à celle prescriplion l'action en re-
vendication de propriété; et par celles qui admellaient Ja
prescription ;ie dix et de \·ingt ans, l'action coolre le posses-
seur actuel n'étail accordée qu'à .celui qui rapportait an tilre.
Celle variété 'de Coucumes el de jurisprude,nte rend néces- .
aaire ane disposition précise. Cette'pécessité a été sentie par
ceux qui avaient é&é appelés par le chancelier de Lamoi-
gnon 1 p~ur la çonfection de ses arrêts; et elle se fe1·a d'au-
tant plus sentir, que d'ici à long-temps, les préjugés des
anciennes Co11tu~es et de la jurisprudence exerceront leur
empire sur les points 9.ui ne seront pas fixés d'Wle maai~re
poaitive.
SECTION III .

.u&s Art. 46. l re o~nmtion. Ceue. expression de jlUle titre est


bien vague. Le ·litre d'une donation sera-t-il réputé tel t le do-
natafre universel ou particulier pourra-t-il prescrire en verlu
de ce titre? Pour I.e donataire à titre uuiversel, nous ne le
pensons pas : il est rangé, par le Code , dans la classe de l'he-
ritier ; mais pour le donataire particulier , cela souffre plus
de difficulté. Cette prescription· a souvent été rejetée, non-
obstant la disposilion précise de la loi &uptr c. de lo"R• tmtp.
prescrip•. Il est nécessaire q11e le Code s'explique•
...u :Je observation. Cet arlicle , pour prescrire par dix et vingt

ans, ne eemble exiger que de la bonnlfoi et un juste titre.


L'article 98 de la Coutume de Paris et l'ancien droit e:D-
tJeaient q~ la possession publique et paisible 6\l réunie au
Litre; et nous pensons que celle dernière disposition doit éan
mainteÔue. Ce n'est que celle possession qui peul faire con-
naître au véritable maftre le droit du.nouvel acquéreur, et


j
DU TB.JBUJ.llAL DE CAl!.N. 463
·ce n'est que parce qu'il l'a laissé posséder publiquement et
paisiblement, que la loi lui fait perdre une propriété qu'il
est réputé avoir abandonnée.
Mais, s'il n'a pas joui, s'il a laissé jo11ir un. usufruitier, par
exemple , ou tout autre qui .lui aura vendu son droit, s'il a
tenu son titre caché, le propriétaire sera évincé par le seol
effet de ce titre ignoré. Cela serait injuste. L'article 81, sur
les hypothèques, a été plus juste envers les créanciers; il a
voulu qoe la prescription ne poisse leur être opposée lors-
qu'ils auront une juste cause 4'ignorer l'aliénation. Le vrai
propriétaire est plus favorable encore-, et ce n'est .que par
une poss~ssioo publique. et pawible qu'il doit être évincé. Il
faudrait ~one dire : ·
" Celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre. un
" imln.e!Jble , en prescrit la propriété par dix ans de posses-
• ~ion publique et paisible, si le véritable mahre, etc. "
Art. 51. Il sémble que, dans un dernier article ,.on devrait 1569
aussi comprendre , én faveur de la fem~e et de ses héritiers,
le droit de faire réputer payés au mari les deniers dotaux,
après dix années de durée du mariage sans séparation, et lors-
que celui qui les devait a vécu pendant ce temps. Cc droit de
la femme, en pays coutumier, n'était èonsacré que par la
jurisprudence : il est nécessaire de la convertir en loi; mais,
toutefois, ce droit de prescription ne doit être établi qu'en
faveur de la femme, sans que les débiteurs puissent le récla-
mer, ne pouvant opposer que la prescription établie par l'ar-
ticle 43. '
SECTION IV.•

Art. 52. L'action doit être déniée aux taverniers, 'cabare- 2271 •

tiers, cafetiers, ~te., pour vin , ~t autres choses par eux ven-
dues, en détail et par assiette, en leur maison, sauf l'exception
pour logement et nourriture fournis aux voyageurs et gens
vivapt habituellement chez eux.
Art. 58. Il serait bon d'ajouter à cet article la même fa- :u77

culté de déférer le serment, autorisée par l'article 56.


• oa.uavn·1btu

· N• 1. Ob•ervationa du tribunal d•t1ppd #an.t <i


COLMAB.

LIVRE PREMIER.
TITRE Il.
,s Art. 17. Par cet ar1icle, il es& bien dit par qui les extraits
des actes civils de l'avenir peuvent ~lre délivrés; mais il n'est
pas pour:vu au mode de délivrance des anciens, dont le dé-
p6t ne se trouve pas dans les tribunaux des diipartemens du
Bas .
. Rhin, du :\lont-Terril>le, ·et peut-être des autres dépu-
temens réunis. On doit observer à cet égard, que les anciens
actes civils étaient dressés par les ci-devant curés des pa-
roisses, dont il était euvoyé des cloubles à l'officiali1é; ces
derniers doivent se trouver aux archives de: la préfecture :
mais les premiers ayant été ou devant avoir été réunis au dé-
pôt des municipalités, dans les archives des sous-préfectures,
ne conviendrait-il pas de prendre des mesures pour que les
extraits des actes qui s'y lrouvent pussent se délivrer par les
sous'-préfels, ou, pour rendre celle délivrance conforme à
à l'article 17, d'ordonner que ceux-ci les déposa~nt aux ar-
chives des tribunaux de leurs arrondissemeos, \e tout pour
procurer à ceux qai en auraient besoin. la facuhé de 1~
avoir sans des déplacemens éloignés et dispendieux?
. 1'l~RE IV. - JJu alJiens.
119 Art. 14. En consc!quènce des disposilioos de cet article,
Jes héritiers présomptifs de l'absent deviennent propriétaires
incommutnbles de ses biens, après lrenle ans réYolos, d ·a-
près l'envoi provisoire. L'art. 17 ajoute qfle, si les eofans el
descendans de l'absent ne se- représentent qu'apr~s. que se&
·autres héritiers présomptifs onl oblenu l'envoi dê6nitif , ils
ne sont recevables li réclamer les biens de leur auteur, qu'au-
tant qu'ils justifient de sa mort à une époque certaine, et
qu'il. ceue époque ils étaient mineurs. Cepeodanl il est ëiaLli
DU TRIBUl!UL DE COLJIAR.. 465
eo principe par l'art. 6 qùi pr~cède, que la loi oe présume la
mort de l'absent qu'après cent ans, . ce qui présenteraiL une
sorte de conlradiction. ·
Il paratt que la diapoai.t.ioo d'après laquelle la propriélé
des biens de l'absent est adjugée à ses héritiers présomptifs,
après les treate ans de l'envoi provisoire, est fondée .1ur la
prescription, qui court également contre lui; c'est sans.doute
pour cette raison que le Code civil a établi une distinction
entre l'envoi provisoire et celui définitif, parce que l'arti-
cle 18 du chapitre III, au titre ·Ju pre&eriptioM, porte que
ceux qui possèdent pour autrµ.i 1 et non pour euii:-mémes,
ue·preacrivent jamais; quelque long temps qu'ils détiennent
la chose. On conçoit parfaitement qu'en général on peut
preacrire contre les droits qae poWTait exercer un absent,
même à l'égard dea succesaions qui pourraient lui échoir
après un certain temps; mais que les biens propres de l'ab-
sent, ceH qu'il possédait au moment de son départ , el ceux
qui peuTent.Jui échoir pendant les dix années de l'envoi pro:.
visoire, soient définitivement acquis à sea héritiers préso~p ·
tifa après treille ana de cet eoToi 1 au préjudice de aea enfans
011 de l'absent lui-même s'il reparatt après ce d~lai, il aem-·
ble qu'il y aurait. une sorle .d'injuatice, et que la présomp- ·
&ion .de la durée de la vie à cent ana serait illusoire et sans
objet: il peul arriver qu'un homme' v'un enfant mineur'
soit détenu en pays étranger, tranaporté dans les fies en
e.sclavage, et qu'il puisae cependant se représenter à l'Age
cle soixante ans et même plus tal ; car, le délai après lequel
les héritiers présomptifs peuvent demander l'envoi définitif,
doit courir tontre l'absent mineur, du jour oà it a atteint sa
majorité.. Or, ai la ·majorité est bée ln·ingt·an ans, en ajou-
tant les trente années voulues par la loi, il eo résultera qu'à
l'!ge de cinquante·un ou cinquantc·dcux ans, l'absent'pourra
être dépouillé de tous ses Liens: cependant on a des exem-
ples.d'absences forcées qui excédaient ce terme; el le retour
des absens, en pareil cas, n'csl pas 'eslraordinaire.
111. 3o
466 UJISEll"f ATI01'•
,,,_ '."\e coo•iendrait·il pas d'ajouter aa titre IV qae, daas Ir
1H
os do retour de l'absent ou de ~s enfans, m~ aprè l'en-
voi définitif, lea héritiers présomptifs seronl tenus de rrsti-
tuer tes biena da111 l'&t otl il1 se troaYerOot à cette q,oq-?

TITRE V 111.- De la l'llÏUalltt pilli!rtlelk•


• CHAPITRE 1...

Art. !I et 4- QdOiqoe le pouvoir donné au pke par ces


arlicles, par.aime tr•étendo, puisqu'il n'est pa1 mtme leau
de motiver aa ftquiaition , e' encore moins .Je la jmlmec
par des faits, ce poDYoir nt D~DJDOios temp&c! par l'ai.-
fection paternelle ; aassi , on ne peut pu raisonna'blftnent
croire que le père aLoaera de ce pouvoir, ~nt qu'il ue sera
pu livré à des affectiooe étranpee; par cette raison, il
doit en jouir, soit pendant le vinnt de~ prem- femme,
soit m6me en viduité.
Ho Maie, s'il passe à de secondes noces, n'est-il pu à c:raind re
c1ue, livré aux sb:luclions d'one seconde femme peu afTec-
tionoée ao:a: eoÛlla cl'• premier lit , doat les ÎDU!rfts sont
loujoors en opposition avec lei siens on ceu1 de ses propres
·enfans; n'ea&-il pas  craindre, dit-on, qu'une aarll~ en&•
n'abuse de son influence 1at l'esprit d'WI pèn 1011Yenl an.ntt
en ige, lorsqu'il co11tracle on eecond ou un troisième ma-
riage , pour écarter de la maison pateroelle, ou mfme poar
faire proacrire ail enfant qai Jwi porte ombrage? Ce fll'ut
rnar6tn tlÛn4 le moins tù llJld ce 9ui .,, "" "'°"* (dit La
Bruyère) , ce so•t lu enftDU tÙ ion mari; plru elle ed folk "'1
.t0n mari, plus elle ut mardtre; la Jltlll'rUro fOlll tlntrtat- 1#
c>illu et lu llouJWado, d ,,. peitplent p04 moins hi wre de . - -
dilJIU et tÙ ~, - tlamutilpm el tJ•em.., .... ,.
ptJJll11'Ui.
Ne conviendrait-il pu de restreindre l'article~, soit aa
cas seulement où le père ne coqvolerail paa en .ecou.les
uoces j et, en Ce deroier CM, si la seconae femme· emte , .W
n'accorder au ~re le pouvoir de détention que sur l 'uis d'on
conseil de famille,. comp• pour moitié de paren.s cla c~ll
maternel de l'enfant? •
TITRE IX;
.
Art. 27. JI est. dit c1aos cet article que celai qui conTOqae '01
le comeil de famille pour la nomination d'on tuaeur, doit
faire notifier la Udule qu'il ob!ient da juge-cJe-paÎ:I: à cei ef-
fet , cinq joars à l'avance, à toas lea pareos et allié~ paternels
e\ maternels jusqu'au qua&rième degré inclasi.ement, rési·
dant à la clist111ce de six myriamètrea da domicile da mineur.
Dana le.a familles nombreuaes, il peut arriver que les paren1
et alliés paterneb et maternels s'élèvent à trente, quarante
et plus; ce serait donc autant d'auignalioDI à donner, et
outre les dépenses individuelles pour le cUplaceme.ot de
chaqae parent , autant de frais de citation à la charge du
mineur. L'article 3o, ci-aprèa, n'exigeant pour le comeil de
C.miJJe que six parens présidés par le juge-de-paix, un plu
grand nombre , ou d11 moins celui auquel ils peu,.ent ae porter
dau ane famille nom~reuse, ne dégénérerait-il pu plut6t
en cohue qa'en cUlibération r eL ne aerait-il pas plus uanta-
ge111 pour l'inlérêl clu mineur et la tranquillité de la d4libé-
ratioD , de réd•ire le nombre dea parens à cODYoquer à neuf,
en preportiou à peu près égale cle la ligne paternelle et ma-
teraelle r S'ils comparaiuen' to111, Je npœbre 11'eo sera pas
trop grand ; s'ils ne comparailsent pu toQf, il •'en prâen-
tera toujours a.ssez pour former le nombre requis.
Art. 51. Il eat porté dans cet article qae lei défen•nn de ''•
la patrie qui auraient accepté 1111e lnLelle, étut ea activit' de
service , ne pe11vent s'en faire décharger.
Il aerait c1e l'iatérét dei miueura qu'ils le paasent; car, au
momenL &e· lear acceptation, leur 4iloignement peut n'avoir
puélé tel qa'il peut l'être devenadepois. On croirait donc
qu'il devrait être ajolllé à cet article ~ han loulefoü k dt où
'°""'
sn ûltlé/auar u tro1M•e,.ait d'un d'annie aBfuant 1t>U tlaru
3o.

\
468 oas &ll'Y.TIO'l.'Ui
J'iatiriaJI , «>il à r~ de la R,pu/JJi'I"''. ,.t u9 il ne ,-:-
rail Birer pu&0nnJJnnml «J profWS afla1m.
Art. ï8· JI cs1~i1 dans cet article que, lorsqu'il esl questioa
de faire emploi sur particaliers de deniers oiai&, le tuteur
doit se faire aulorùer par uo conseil de· faUJille.
Il peu& arriver que la majeure parlie de la (orlaDe d'un
mineur conaiare en. éapilaas: , desquels il se fasR annuelle-
ment des remhoursemens à p~aaiears reprises; si l chacun te
tuteur é&ait obligé de conYOqaer un conseil de fatDille pour
son replacement, n'est-il pas à craindre que les iatédb ne
s'eo aillent en !rais de conseil de famille? et ne sollrait-il
pas d'autoriser le tuteur au replacement des capitaux renttts,
par QDe simple aototiaation signée des membres da conseil
de famille, ou au moins des deo.s: qui se trouveraient nommés
pour recevoir les ccimptea aqnuela?
ArL 95. Oa ohlerve que, pour la clasae la moins ~, il
est laiué par cet article trop de latitude aux tutean pour Je
placement des fleniers oisifs i s'il est de nécessité qa'on tuteur
ail tôuj.ours uoe somme en réserve pour les us imprévus, il
ne l'est paa moins de la proportionnt;r am facaltél des mi-
neorset am circonslànccsdanslesqueltesils peaveelsetroover;
dans les villes , elles peuvent exiger plus de dépense ctoe 4ans
les campagoes..Ou peuserait donc que dans les prelllÎà'es ,
les deoiens oi.sifa entre les mains d'on tuteur devraient porter
iulé~t dès qu'ila s'élÇveul à 500 francs, et dans les campagnes
a 20G, à. moins que· lu membres du conseil de famille n'en

,..
aient décidé a11tr"emeu1.
Art. 107. Ne serait-il p'as dangereux de ménager au fenrùer
et au débiteur aalucieux l'occasion de faire passër ball à vil
prix, el de faire quittancer pour moitié et pt>ut-i?are moins ,
Je mineur émancipé moyennant quelque argent qu'on lui
présenterait, et que sés besoilia moineulanés cl irré\léchia \oi
feraient accepter eL di.srarahre l'ina1an1 d'après? La faculté
de pouvoir retirer ses fermagea el les rentes de ses capitaux,
et la lihcrlé de leur emploi, paraiseent les eeul.s eŒet.s auxquels
' 1

DU 'l'Rl.aUNAL 111' GOLi\lt. l\,

doi' ae boruer le pouvoir aclmiuiatruif que la loi peut lui


confier.
Art. 1o8. Ne ~rait-il pas alll5i de la tageuc de la loi , '8J
cle mettre le créancier de bonne foi à co~vert «les i:uaes d'une
jeuaeue diuipée, en interdisant au mineur émancipé (autre
que riégociaat) la faculté de s'obl~er autreip.ent. que sur
a'ris de pareas? Car il peut arriver que ne s'obligeant que
pour le montant de son revenu aoanel, celle obligation se
répétant cinq à si:s: fois envers plusieurs créanciers, à. l'insu
les 111111 du aalres, il trouvera le moyen de les tromper
toua.
0/Menalion parlicalibt 111r le titre IX.
Ce titre devrait contenir les règles d'après lesqnelles les 'so
bau:s: des biens des minenrs devraient être passés Ha diligence
des tntenrs; car l'article 16-ae la I .. section, chapitre III du
livre Ill , porte qae les b:am: des biens des mineurs et de ceux
des femmes mariées, ne peuvent être faits que confor,mément
aux r~gles particulières qui les concernent.
Il y a dans le projet de Code civil une disposition relative
au1 bam: des biens des femmes mariées.
Mais la forme des baux des biens des minea'rs ne se trouve
nulle part ; ne devrait-elle pas être établie dam le titre IX ,
qui règle d'ailleurs les devoirs des tlltears sur les autres par-
ties de le11r administration ?
O/Jserr1011'0~ sintrfl~e 111r k mAme titre IX.
Chaq11e fois qu'il y a dissol11tion de. commana1,1lé, il faut
un inventaire, ~11vent apposition de scellés, clbLure d'in-:
veowre, citations pour assembler les pareos, procèa-verbal
d'élection de t11teur, quelq11efois contesté, en~te.la cooles-
LaLion portée devant les tribunaux , procès-verbam d'assem-
blée de famille, soit pour r~gler les inLérê~ des. mineurs,
soit pour procéder au.partage ,_au triage des Iota, à la v~nte
des immeubles, s'il échet :audition de cqrµpte, etc. Si l'on
conaidère ce qu'il en cotlte actuellement pour les droita de
OllS&aV ATlOlU

tim•e, eoregb&remeat clea ciaaliom, da proàa-•er'-n,


du inttntaire1, •enle de meubles, partagea, droits .... aa
aacceaiou clirecla et colla•alel; ai l'on y ajoale les nca-
t.iooa da jagea-de-pais et de leara gref&en, à toates ce1
OJ*alioaa oa 1e conniacra facilement qae la frais ùitor-
beroat la majeare partie da mccsoàa , et.- I• IDÎDean
paieroat quelqaefo~ de la moit~ de lev fortae .les acta
c:omei'Yatoires cle l'aatre moitié.
Sana centredit , toua les acte• preacrita par \e Coie üril
pour la 16reté dei propri41û des mineur• aoot par{ailemeot
bien TOI , et sont absolument nécelllirea ; mais il fmt _ .
pounoir à ce qu'ila ne soient pas trop onéreax, surtout poar
les habiWll de la campagne , dont la fortaDe mé.Jiocre ue
aupporterait pu la moltilude de frais qui râalteroat da
acta que la loi exige, mrtouts'il a'est fait auc:aDe dÏl&iDc1ÎOll
entre lei auccaaiom opalealel et celles clam laqaella le pu.
air ridait à peu de chose la portion qui peat renair au
min eu~. ·
Une autre nftes.ion se p~te eacore : il fa• que ·1a loi
aoit es:éc11tft: dans tous aea pointa; cepudant sea dispoaitioaa
les plu aga seront toujours élud.su· fonqu'an citoyen se
trouvera clans une position telle q11'il ne paiueeu sortir taU
a'es:pe>1er à du peiae.a ou à faire le aacri&ce d'ue partie 4lc
sa fortune.
Lorsqu'il n'y aura poiat de contrat de mariage , et cela
arrivera soayent, surtout à la campagne et clans la classe la
moins aisée , la communauté se partagera par moitié entre
le 1111·\'ΕHt et les enfaos 011 les Mritiers da prémoaranL D
faadra innntaire et toutes les aotrea opérations pt"e'Crites
par la loi ; si le 111rviYant ne fait pas proct!der à l'inreataire
dam les trois mois, il sera p"!é de la tutelle et de l'usalrait
. da bien de ses. enfans' disposition p~nale' d'une part; œ
l'autre, il calculera lea frais dei difîérens actés auxquels il de-
...a .faire proc~der t ainsi que les droit.a de toute nature à la
charge Iles successions: il arrivera q~e , poar ~ludcr l'an ou
DU 'l'AllUJi'\A.I. D& WUIU\.

J'.aail'e, 011 il ac Cera poin& d'iimm&aire , 011, 1'il eo fait \141 ,


il reœlera uoe parlie dei effeta pour s'iodemniler • et, en
dé6oiti(, les m.inewa aerool &oujours trompél, car l'iafor-
malioa clu receU a'at paa .même uo moyen 111f6aa•& pour
garaaûr lea mineurs. '
Il coa•ieodrait peut-t!tre, poar parer à cet inconvénient ,
et pour C.ciliter .l'sécution de la loi,
De réduire aa droit fixe de cinquante centimes l'enregis-
trement de lous lea procès-verba11x, soit d'élection de tuteur,
d'apposition de acellés ou aulrt:s, de q11elque nature qu'ils
soient, f'aita à la diligence des tule11rs, et pour l'administra-
tion des biens des mineurs;
De réduire le droit d'eoregistremeot des inveqtaires, el de
ne le percevoir que sur l'actif mobilier de la succession , et
après déduction du passif el des autres charges ;
De réd11ire au droit fixe de vingt-cinq centimes l'enregis-
trement des citations données aux parem pour la coovoca-
tien da coaaeiM de Camille , à qa.~ nombre qu'ils soient
portés pai: le 111hie exploit ;
De rélluire au ••me droit l'enngiaarement des affiches
Caisa pour panoir à la •ente ou au loyer 4ks biens des
mioeura;
De 1Upprimer lea droita résal&aat des 111cca1Ïons ilirectes
et eatre conjoin&s ; de ne les -laisaer sabùt.er que pour les
1DCce•io• <Oll*rales et pour la bietlS immeùle1 aeu -
lanea&;
De stataer que IOùea les opérationl da j~plis e& de
IOD 91'eflier aeroat iaitea grataitemellt 1 loraqae b sa.cceasion
ne prâari&era p , après dédactiora 4ea chargee , ua ·actif
4e 3.ooo franc1: par ce moyen, il n'existerait plu un ia-
lé,. aeaea {Gr& , aoü. pour ae eoua&rai.re à l'eûcaûoo cle la.
Joi, ..ï& pour ruéler ia•e parLâe de la ~ceuioo.
Ou tenl parfaitemeut que 4e •elle•
4itpositiom ae doivent·
pu faire parti~ du Code civil : cepeacJaet , comme • s aer~
ta!Dt nalarellement de J'esamen que l'on a dl\ fair:e d• fec-
OBESaVATIOlU

malités prescrites pour la- régie et la cooaerntion des biens


des minelU'S, et qu'elles lenient même à faciliter l'exécution
de la loi , le tribunal a cru devoir les présenter an GoaTer-
nement , qai , dans sa sagesse , les prendra st\rement en cœ-
üdération.
TITRE X.
ArL 1.• L'expérience n'aurait-elle p~ encore prouvé que
ce n'est p~s trop long-temps, que de laisser la jeunesse sous
la puissance paternelle jusqu'à l'Age de vingt-cinq ans , d'au-
tant plus que l'émancipation fixée à dix-huit ans, en lem~re
les effets relativement à la jouissance des biens des ~ineon,
el que par l'article 12 do litre VIU, ils n'acquièrent poinl
pour leur père ce qu'ils gagnent par leur travail 011 leur in-
dustrie hors de sa maison ?

CHAPITRE Il.

Art. 4. Let cas de l'interdiction ae troaYeat circomcrits .à


l'état d'imbécillité , de démence ou de fureur; ·la prodigalité
et la cliaipation aolllenues ne devraient-elles pas y être Ul!U-
jéties? un joueur, an i.rogne, . l'homme ricieux el crapa-
lem , ne ae trouvent-ils pas dans un état de d~mence et. de
füreor continues~ les lois doiYent-elles moins de pilié à ceux
que leurs pusions rendent incapables de .jomr de la raison,
qu'aux im"Mcilles et aux furieux auxquels la na.tare l'a refu-
sée, surtout si le diaipateur a des cnfans ? ne serait~ pas
même mie constquencé de la loi, qui défend de diaposer de
la totalité de aea biens, et qui Yeut que toujours il en soit ré-
se"é uae portioa aax hét'itiera ? car, si elle interdit de don-
ner même entre vifs au-delà de la portiob disponihle' à plas
forte raison doit-.elle empêcher le dissipateur de couommer
• sa propre ruine et celle de ses enfana: ne devrait-on pas ••
moirui l'usajétir à un conseil donné par autorité de j11Sûce,
uns lequel il ne ·pourrait ni s'engager; ni aliéner ses im-
meubles?
DU Tl\J81J1UL D& COLMAR.

LIVRE li. - Des biens.


Art. 8. Les récoltes pendantes par racines sont immeubles. 510

Dans quelques Coutumes, les fruits pendana par ra~ines


étaient meubles, à compter du 5 messidor ; dans d'autres,
éette époqui était avancée ou teculée , sUivant la nature des
récoltes, et d'après le climat: ce principe ne 'devrait-il pas
être consené , surtout à l'égard des créanciers et des pro-
priétaires des fermes et autres biens ruraux laissés à bail? car,
souvent la saisie des fruits pendans par racines suffirait, à dé-
faut d'a~tres meubles , pour procurer Je paiement' des
créances, au lieu que lesfruits n'étant ameublis que lorsqu'ils
sont séparés de la terre , il sera très-facile aux débiteurs de
mau,.aise foi de les faire disparaftl'e, et de fruslrer ainsi le
propriétaire du seul gage qui lai est affecté ; car , une fois
ameublis, et d'après Je principe que les meubles n'ont pas de
suite par hypothèque , ai le fermier en a disposé , le privilége
d"? propriétaire deviendra illusoire, s'il n'a recours àlasaisie-
réelle avant que les fruits 'soient ·séparés de sa propre pro-
priété; procaure longue , dispendieuse , et même d1une na-
ture extraordinaire, puisque l'on verrait un propriétaire
aaisir réellement des fruits percrua sur sa propriété , et é.ta-
blir ainsi une distinc,ion entre Je fonds et.,la superficie , quoi-
que de même nature d'après la loi. Si , au contraire , on per-
mettait la saisie mobilière sur les fruits aux époques fixées par
les mages aes
lieux ' le propriétaire pourrait exercer des
droits sur son fermier, qui souvent n'a pas d'autres propriétés;
son gage et le privilége que la loi lui accorde seraient assurés.


· Colmar , le prairial, an IX de la ripu/Jlique française , une tt
11
indwül/Jle. Lu mem/Jres du tri/Junal d'appel,' ~a~t à Col-
mar, signi ScaJRllER' prisüknt; EeRMANlll ' SALOllON'
AuoEa, BAvnua, MATHIEU , I.E VAssEua, A111Dat
SA UDBE"N ; A:tttOl!UM l'ainé , commüsairt da Goa1JN11ement;
J ouim.ul't , sreffier.
UVRE Ill.
DISPOSmou Gtria.u.u.
1 11 Art. a•. Il parah crroné de ~ qae la propriélé des
bieoa s'acquiert par la paillUICC paternelle, ai, dam le litre
du tutdla, aar letiuel 10 fonde ce priacipe, i.L.u'ca est .PM
parlé. Or, en parcourut ce litre en enlier, on a 'y Yoit nalle
part que, par le fait de la paissance pa1e111elle, le ~re puiue
acq~r upe propriété quelconque dans le bien cle sea enîms.
Il n'y a qae leur tutelle et la joaiaance de lems blem, )•-
qa'à leur majorité, qùi lai aoieat déYolues; encOft, ceUe
latelle et cette jouiuaoce aoat-ellea s_abordODDéea à l'as-
•mblée de Camille, dma le eu oli il passerait à de secondes
•OCCI.
TITRE l•.-Du 6fll%USiaru.
7as ArL 15. 1° Cet article n'est pasdair. U parah qa'oa cleYaia
dis&iagaer.: celui cpai n'est pu oooça eat aa être •e railoaë
m.aia un iadivülu peul ftre coaça, el a 'e&re pa• .aé aa momeat
de l'ouverl.W'c c1c la sucession. Au premier c:aa, l'article èat
mutile; dans le aecoad CU 1 la loi détermine à fiaelle . . .
il Caat avoir été conçii pDar po11voir succéder.
''' Art. 6'. 11 parahrait bien rigoarewr: d'obliger au enC.ma.
oatareJ, tue l'on peut supposer, avec raison, saos {orume et
um moycm, et déjà réduit i une ponion Lrèa-miace daas la
aacceaiea, de Caire 1'.annce cles !raja cle la liquicJalioa à l'é-
gard d'un héritier opllleui et en pouessioa de la m~me aac-
ceuion. Ne 1Uait-ce paa meure cet enfant nat.arel à la merci
de l'hb-itier, qui pourra le faliguerpardeschicauearéitérées.
le mettre dam l'impoasibilâté de.faire valoir ses droits, et le
forcer eurm à trausiger d'une maoière 4éaauolage~ nec
lai? D'ma autre c6té, au li~ de Caire •urporter leafra.i.t de la
liquidation, ea définitif, par celui qui suecombera, ae Jerait-
il P,.U plus oaLurel et plus. j~ qae cea frais !1111Cnl p~ris
sur la mauc de la aucceaaion ? car, il pourrai& arriver q• la
portion de l'enfant naturel serait absorbée en aatier par les.
DU TIUBP?l,AL Dl CQLllAI\.

Craia, 1'il avait le malholll' .t.e aaccomber en 1oa1enanl une


prêleatiOD t peut-être ;.te au foad.-maia ~épeadaa&e d'UD8
\
upertile teajoan iDcertaiœ.
ArL '17• Cet artitle ne •'explique pu auf&umment, a'il 11•
eutad qae l'eoYoi en po11e11ioa n'est que proviaoire pen-
dan& lroÏl am, et dé6oitif aprà ce temps. Dans ce sens, il
faudrait dire : La caalion est dcfoharg4e , et l'tpoax aamvaat
demeure propmtaire iDeOmmatable de la 111&ccellioa. Dans
le cas contraire, il faudrait dire aprè1 qael délai l'héritier qui
fie ~rai& eerait esda.
Art. 78. Il eu eat de ~me de cet article : aprè1 troia pa- 77 0
blicatiooa de qaiazaioe en qaimaine , c'est-à"d.ire, aprèa un
délai de quarante-cinq joô'n, la n!pùliqae sera miJe en pos--
aesaion dei biml. Maïa, cette po•eaioa aera-t-elle d~ili-.e
ou RDlemeot promoire? Ua héritier peot. être abeent , en
pay• étranger, dau les colonie•; en le aopposant même réli~
daa& en France , il ut certain qu ce cMlai de quaraute--einq
jnn, et dea publicaliona parti.culières faites dans une com-
mune , ne 100& pa1 tuffisuas pqJir lui faire panenir la con-
naiunce cle l'oUYerlare de la sacceaaion. Pourquoi y a-t-il
dffl'érence, en ce genre , entre l'article 77 èt 78, qui suppose
111) ptivilége en favelll' de la république? En tout cas , il doit

être déterminé, d'une manière poaitln , et cor.fonne ans.


principes élablia dans la rédaction des titres, soit dei alnau,
soit du prucriptioru, le temps que· doit clurer la possession
provisoire, qui préjage la reatituLion des fr11its à 1'éprd de
l'héritier qui se présente, et l'envoi en posseaion dé&oitive
qaiesclutce méioe héritier, et qui doit faire acqoérir la pleine
propriété à la ~puhliqae. .
Art. 95. Ne devrait-il p.. être détenniM , à la S11Îte de cet ,.,...
article, la Conne d'accep~tioo dam le eu prévu, c'est-à-dire,
par un aDire Writier, lorsque l 'hérilier de droit aura renoncé ~
car la Corme d'acceptation ~néraJe des socce•aiolls portée
par les article1 84 et 85 ne· peaL ~lre applicable eu s'agis·
sut de tulM&itœr au hérilier à la place d'un autre. Celui qui.
C>UEllVATI01'S

voudrait .e mettre au lleu et place de l'bèitier qui a re:..


noncé pourrait facilement le prinr da bm~ce de la loi •
en produisant une acceptation tacite, oa meme exprese •
mais faite à l'ima do premier héritier. t'acceptatioo de ce-
lui qui veut être substitué à l'héritier renonçut ne den-ait-
elle pu être faite après sommation à celui-ci de .: déclarer.
pu. au moins inscrite IW' le registre destiné à recevoir Jes
renonciationa au auccesona? Alon, •ne telle aèceptatioo
aurait une date certaine.
1,1 Art. 123. Cet article peat présenter dea difficultés dam son
uécution. On suppose qa'uil particulier de Colmar· eat en
proc:ès avec an citoyen de Beaançon i ce procès 'est pènà,ut
au tribunal de BeADÇOD ; le particulier de Colmart meurt ;
sa. aacceasion eat vacante i le trib11Dal de .Beaançon nommera
le cur.ateur qui, eu verm de l'article 124, administrera la
1111cceuion : le citoyen ae Besançon , qui , par le résultat da
procès. deviendra crbucier de la succession , es:en:era .ses
droir. contre ce premier C1R'alear ; mais, s'il a une demande
nouvolle à former, 011 si quelque autre créancier ae présente,
alors , et comme la aucceasion sera ouverte à Colmar, le
trib11Dal de cette dernière ville nommera un ao.tre caratear :
en voilà donc deus: pour la même aµcceuion. Commenl sera
régl6e leur aclmioiatration respective?

TITRE ll. - Du con~ntions.


uol L'article 6 du p,remier chapitre de ce titre yeut uôe éame
licite daas l'obligation.
11J1 L',rticle 3o dit que la conYenûon n'en est pas moins
valable, quoique fa cause n'en soit pu es:primée ;
••l• Et l'art. 31, que l'obligation 11Jruoe faUUC:caase est nulle.
Il résalte de tout :cela que- la caU;SC est de · l'essence de la
conYeotion, .mais qu'il n'est pas nécessaire qu'elle soil e1-
primée. Pourquoi, au cont.raire , ne pas ordonner que la
cause sera erprimée , puisqne , si la cause est faiuae, la con-
vention sera nuLle :• Ce défaut d'expression de la cause· doa-
DU Tl\IBUllAL. DB C8LBAR.

nera lieu à hies dff ~calMs. Si l'......atien& crue' l:obli-:


galion n'est pas cansée 1 ou q11e la capae eat. iUicile., il faudia
donc admettre la pre11ire par ~moins confrairemm~ aus,dis-
positioos de l'art• uo, qui porte: La prtft/Ne-l#llintonülle n?esl
point. a.tlmüe r.onJrs d. o~tre k ~-~.l'ode. Il paraft p\lls
régw~r de donoer one foi pleine et ea~ètt au a,ctea, lors-
qu'ils ~ontieone11t·lCMtl ce que la 19~ a. clé&e;niai.aé fOU( )tp,a:
validité (sauf na$CrÎP,lÏQn l\e ftlH) ,. pl~t flUe ·~!!, reCODS'ÎI'
à flt•ij ·preuves. rcstimonialea qld o'offr$1t 'PU. toujqurs l;t,
vt:rité pDor réaoJl.lt.
Art. 67. Cetarticle pa>nft mal't'Hi~, ed·ttqli'aup~erdier
nperço on poorrait.cro.re que, d•$ des dispositiooetest8nff'D.I.
1aires, on pourrait insérer des conditio11scontrairesau11·~~
ncs m~urs, etc. Le vrai sens.de l'article par~t etre que l'in-
sertion d'une clanse infPossible ou prohibée dans on acte cotre
vifs, opère la nnllité de la totalité de l'âète ~ au lieu que, 1fana
un testament' cette kole clause est nulle' 'e t· l'acte subsiste
pour toutes Ses autresidispositioos légales: cependant, cè>m...!
menf·concilier encore ce ~entiment nec·lft disposÜfons·de
l'article 32 du titre 'IX, qui porte: .. D.ans toutes-dispositions
• entre 1lfs ou à· rouu de mort, tes conditmns imposables;
" lcelté qui sorit cootrilirès aux lois au aut mœors, sont ré-
" potées non é~rÙes. ,. Ce qui fait croite qae, dans l''aô
comme daas l'autre de ees actes, la dansé ·seule est nulle; •
1
1
1
slll' qu\>i peuvent donc tomber ces e:rpressions d~ l'aruétei>7;
il en est autrement dans lu dispositions teslamentai~s ~ ·
Art. 79. Le• d~apR,.aj.~om. de cet article ont-elles aussi lieu
à l'égard des conlra~s d~ venle ?
0
L'~rtide 38 •porte : " Dès l'instant que. le .propriétaire a
" ~ootraclé, par un acte authéntiqoe, l'obligation de don-
" ner ou livrer un immeuble, il 'en ésl exproprié; l'im-
" ~uLle ne ~~l plus .~Ire saisi sur lui par ses
créanciers. ,.
O.o voit, au titre IX, de la flenû, ar&icle 8, que la pro-
tne~se de veudl'e vaut vente; qu'elle est accomplie dès qu'on

.1.
478 011.a•ATIO'll
est toa..- M la di- e& da pris, . . . . . la c:hoee a'ait
pu encore ~" litrie ea le prn ..,.,~
Cependant ' d'april l'arûdt 79 ' le . . . . . . .,. r~
rear aarait l'eption • ielnlMer J'uatioa de la • . -
oa de provoquer Ja râiliation; option p contrarierait
le principe établi q• la ftllle est eolllOIBlllH par le
1eul cooaentement; éar, li la promee1e M ftMtt •aar
vente, l'11De del parties ne peat que poarsaiYtt l'exkation
du contrat ; sauf, en caa d'impouiWHté , l riduire 1a de-
mande en dommages-intirf&a : maïa si, par esemp&e, le 'ftll·
dclU' pelli et oft'C"e 41'e:aéeater le C08h'al dans lequel il aaraÏ\
appené cla rct.tnl. l'op&io.,ae durait paa elre déférie à
l'açquéreur.
TITRE 10.-Des quasl-délils•
•ri·

Art.. 17, ~&article taraf&. lrop éte.,.la, et trop à l'a.an-
' h ·'<age cJes proprié~irca oa priocipaoa IGCltt&ire.s, a'il suffit
d'~rer d'bù la clio&e DDiai.We a été jc\ée poar c:oadaamer
&ow let locatajr~ so1i4airement à pay.er ~dommage, Dlfmc .
ceiu; qui ~~r•ienl ~s appar&emens d'oà. il serait impos-
sible -iae c:edoln....-.fAurrivi: il parat&raitplasconnnable
de rendre le Pfopriétaire oa principal locataire reapoa-
'4ble , au(~ ~oan c:oaire csui «\et babita. dua mai-
~011 qu~.8'Jr~L commis ~ aéllt • ~rce que c'e.i au pro-
ptjé\a.lre à v~iJl~t:.•lll' ~es l()C&~ires, ceus-<i n'ay~t aucue
. inqection les..~' .51:11' les ntre.s. ....

1'trRE' V.-~ cautibnnwnmt.


ao12 Art. 8. Cet article ne concerne aana dooLe que la c.-.ulioo
simple: car les .obligatious ae la caution aoHdaire sont déter-
minées par l'article 7, qui précède.
·u résuhe donê des dispositions de l'article 8 el cks suivans
que la caution sioiple cloit requérir JI. disenssion du débiteur
principal ; ce qni Sdppose dl!jà que, eonlrairemem am prin-
cipea actuels, on peut auaqotr la caution tîmple ayant le.•
...
011 Ta1au11.u. Dll œu1.u.
principal cWb11ear ; qn la caatiolJ doit indi..-er aa cr~mcier

les bieoa da débiaew, et f,U-e l'annce des frai1 de la discn-
sion , Ulll qaoi il peaL 4&re di1tua6 lai-~me; que le crûn:.
~ier n'est pas même 'eau de discuter les biens hypotluh,1uél
à sa delle et vendm à des tiers. L'article 11 • ajoute que Je
créancier qw a négligé de discuter les biens qoi lui son' in-
diqués n'en a pu ~oilll le dreit de ponrsaiv&"e la caution,
qui pourrait. prévenir l'inaolvabililé du débiteur, ailMli qa'il
eat dit daua la 1ection li : ce .qµi_ serait Caire un titre au
créancier de sa négligence pour assurer d'aulaDt plu aes
Jroits .conlre Ja caution , e\ ~ire &owher sur «:elle-ci lo~
les riaques de l'imolva~ifüé eL Lom le. poida de la d4acu1-
sioo.
Il parait certain que, ai toua c~ .articles étaienL adoptés,
la condition de la caution ailQple ~erait beaucoup plus on~­
rease que celle de la caution SQlidaire ; ca( cell~- ci ~it
q,a'en prena8'. ua engagement aoJidaire elle contracte l'o-
bligatiod de piayer au choix du c•·éancier i mais la cauiion
simple ne saura jamaia à quoi elle s'engage. Oo oe ~se.
dissimuler que la grande majorité clu peuple o'aara ·ja....U.,
u~e connaissance parfaite de la loi , dont il ne fait J>~ son
élude spéciale ; qu'un individu, en se _rendan.1 caution s~m­
ple , n'entendra jamais que garantir la solvabilité actuelle
de celui qu'il caulionne , et n'~tre recherché ·qu'après la
discussion entière de celui-ci : il sëra néanmoins , sans le
vouloir, soumis à toutes les dispositions que l'on vient de
transcrire. Cependant, on ~st convaincu que, si Pon expli-
quait ces disposilions à cet individu, qu'on lui dft positive-
ment qu'en se rendant caution simple , il sera tenu de re-
f1Uérir la discussion des biens du débiteur, et d'en avancer les
frais , d'indiquer au créancier les biens du débiteur , qui
pour'ra cependant négliger de les discuter, .el qu'en définitif
il sera toujours garant de l'insolnbilité, on est penmaaé ,
• L'ut. 20,4 du Code ci.il rend le cr4auier rapunNble ~ 1'4g.ord de la caalioa,
j uoqn \ coecarTeaee dea biea• mdiq... '
48o OUdVATIOl.U

dit..-, lfll'il n'accepterait pu de tels eagagemena: d'où l'oa
peut conê:lare ·que les caationnemens seront rares, et qoe le
commerce , l'indmlrie et ·les tru.sacûona parlicalièra,
u aoaffriroeL

T(TRE VI. -Du prWilisu et liypatlrJtpu.s.


,.
110J Art. 10, nom'.bre 4. Cet article, trop général, est .sascep-
tible de quelques exceptions. Il ipeut éltt: appliqué, sans io-
~om~nient, dans lesgrandea commanes, poarle1 coostnlctions·
à neof, pour les réparation• imporlantes; mais, s'il s'agit d.e
nparations de peu de couliqaence , les formalités qui SODl
pre1Crite1 deviendt'aient coàteuses ; elles umoaceraienl au
propriétaire , de la part de J'011vrier, une défiance , et, par
11~quiescemenl.du propri&ire, un aven tacite da mauvais
étal de ses facultés, ce qoi apporterait beaucoup c..e dif&ctaltés
dans la conclU1ion de semblables marchéa. l..'article pourrait
donc tubsister pour toutes la constructiom ou réparations
qui· eitdctéraient 1 oo francs ; aa-deuous de cette soiliime, le
jJrivit~ pourrait ~lre conservé à l'entrepreAear oa oanier,
en jtsstifiaot d'an traité par écrit, ayant une date certaiae.
.... Art. 39. Cet arliclelfait nattre la question de savoir si no
ua7 • l .
acle sous signature privée est trans atif de propriété.
L'article 219 du titre li, des co1111enbons, porte : .. Les 3;Cl.es
0

" ,s9~; ,seing privé n'ont ~ .date contre des tiers que du
" jour .où i,ls on~ été enregistrés, ou du j,our de la mort de c:e-
" lui ou d~ l'un de ceu11: qui l'ont souscrit. • Une autre dis-
posit.i~~·, reltli~e à ~es .sortes d'actes, p~rle encore qae,
" pour ~p~rer fun effet contre celui qui l'a souscrit, il faut
" 41.ue l~ s.isoatur~ soit recououe. ,.
I.'ar,ide 38 du même titre s'nprirne:ainai ; • Dù l'instant
" que le ·propriétaire a coQ.traclé·, pa~ un acte aMINnûqiu.
" l'obli~ion:de donner .ou de livrer un Ïlllmeuble, il en esl
" exprop~ié; l'immeuble ne peut.,lPlus être saisi sur lui; ra-
" liéua&ion qu'il en fait postérieurement est nulle, elc. •
DU T&IBUlUL DB COUIAa. 481
L'ar&icle 2o8 définit ainsi l'acte authentique: ., c'eat- celai
• qui est reçu par un officier public , etc. •
Enfin, on a vu, par l'article 39, qu'il ne peut plua être
cné d'hypothèque sur un immeuble par celui qui l'a alimé,
poslériearement à l'aliénation faite par acte authentique.
De toutes ces dispositions , il paratt résulter que la aeule
Tente par aete 1111IA611ique transfère la propriété , puisque
c'est par un tel acte que le nndeur est réellement espro-
0

prié.
S'il résulte encore de l'article 39 qu'on ne peut plm cner
d'hypothèque sur un immeuble aJimé par acte authentique,
l'on doit en conclure qn'on peut créer one hypothèque aur
un bien vendu par acte som signature privée : donc un actê
sous seing privé ne transfère pas la propriété ; donc encore
l'acquéreur par un acte notarié, quoique postérieur, doit
uoir la préférence sur celui qui 11e possède.pas en 'Vertu d'un
acte authentique ; cependant, dans un tel cas , que dniendra
l'article 219, qui porte que l'acte sou âgoature privée aura
date contre des tiers' ~u jour de aon eteegîatrement r
Il paraft qu'il devrait étre déterminé, d'une manière for-
melle ai l'acte authentique doit a.voir la préférence sur an
acte sous s.;ing privé d'une date certaine , antérieure , con-
statée par l'enregistrement, ou ai ce dernier acte revfta de
celte formalité transfère la propriété.
Art. 5o. Cet article établit, en faveur d'un créancier contre a!''
un autre créancier, un privilége qui ne paraît fondé ni aur la
raison ni aur la justice. Un particulier acquiert un bien hy-
pothéqué; il en emploie le °priii: au paiement des créanciers
antérieurs et prMlégiés , il est, par conséquent , subrogé en
leurs droits. Su"ient un autre créancier, auquel l'article 5o
donne l'option (sans examine( si cet acquéreur a payé le
juale prix ou non) , ou de rembourser, ou de vendre l'im-
meuble à un priii: eii:cédant le montant des créances, à charge
de donner caution ; on conçoit que, si, au lieu de l'alteroaliYe
ou, on avait mis la conjonctio.n et, ce ne serait plus un privi-
111. 31
OBSl&VATIOftS

Uge, maïa que la loi a pa 1appo1er que l'iJmneable a é&i Tenclu


à ril pris: , aa préja.aiœ dea créancien pe>1tériears en onltt ,
e' qu'il étai& néce•aire d'établir, eu ce cas, une espèce d'en-
chère, comme elle alieu lora de l'exposition d'an contrat aa
tableau dea hypothèqeea.
)laia, en laisaaut, comme le preacrit l'article So, l'option
au créancier, ou de rembourser l'acquéreur ou de vendtt
rimmeuble à un prix aupérieur' il en résultera. comme on
l'a déjà dit, un priYilége en faveur du créancier poslériear ,
contre le tierwcqaéreur devenu crûucier antérieur par l'd-
fet de la subrogation , ai l'immeuble a été acquia à sa juste
mear' ou bien an abaa qu'il est néceuaire de prévenir; car.
an acquéreur qui ae trouvera clans le eu p~n par l'art. 5o,
et après nombre d'annéea de jouissance d'oo immeuble qa'il
aura approprié à sa convenance, à son commerce , à 10D io-
duatrie, s'en troa•era dépouillé par un créancier de mauniae
humemr, qui ne trouYera peut-etre d'autre avantage que celai
de nuire à ce tiers-acquéreur, si l'immeuble n'est pu d'une
1115 nleur supérieure a-.rix de l'acqaiaitioo; il coo-riendrait

donc, en supprimant l'option ou l'aheroatiYe, de n'admettre


le créancier à la faculté d'évincer l'acquéreur, qu'à charge,
par lui, de vendre l'immeuble à un diJCième en saa clu pl'i:r. de
la première acquiaitioo , et en donna11t caution ; alon, il oe
sera préjudicié ni aux droits du tiers-acquéreur ni à ceu da
créanciers postérieurs en ordre ou hypothèque.
ai 74 Art. 62. Pourquoi le délaissant , qui est IOllVent an ac-
qu'rear de bonne foi, ferait-il l'nance dea frais d.a cléLaia.-
aement? Sa condition n'est-elle•pasdéjà dure? Ces frais ne
devraient-ils pu ttre avancés par le poursoi •ant, qai est
uauré de les récupérer, en définitif, sur le pris des bims? aa
lîeu que le prétendu recours que l'on réaerve au délaissant ne
te rait qu'illuaoire, parce qu'on peut, avec raison , suppose!'
le débiteur originaire eolièrement insolvable, lonque \'oa
procède à la diacasaion 111r d~ tiers-acquéreurs.
DU TBJIURAL DE COLMAR.

TITRE VII. - Dea ldtru de ratification.


Le chapitre IV de ce litre établit que, lorsqu'un a~éreor
a espoeé son contrat au tableau, à l'e~et d'obtenir des lettres
de ratification , toot créancier hypothécaire qui a formé
~alablement oppoailion entre les mains du conservateur dea
hypothèques, pellt aarenchérir, aaof ·à l'acquéreur à comer-
Ter, en foornisont le pria: cle la dernière enchère•
. Cette faculté est donnée aux créanciers pour em~Cher u
débi1eur de nndre aea biens à vil pris au préjudice de ceux
qui ont hypothèque.
Cependant, une telle disposition , qui est générale , qui ne
porte nulle exception, et qui n'exprime pas les cas dans les-
quels· elle peut avoir lieu, pourrait entratner des abus. Par
exemple , un particulier expose son c~i:itrat d'acquisition; un
seul créancier ou' même plu.sieurs, mais dont les créances
réunies sont beaucoup au-desso1}8 du prix de l;acquiaition,
et qui ont la certitude d'être payés sur le prix, peuvent-ils ·
user de la faculté de surenchérir r En supposant l'affirmative,
puisque la loi ne dit pas le contraire, le moyen de purger
les hypothèques par des lettres de ratification serait abusif;
car on créancier unique et d'une somme de ~,ooq francs
seulement pourrait évincer l'acquéreur d'un domaine de
20,000 francs, et se mettre à sa place , en augmentant d'un
dixième, sons le ieul prétexte que sa•ualité de créancier lui
donne le droit de surenchérir, et sana examiner si le prix de
la vente 1Dffit cni non pour le payer, 011.m&ae si la •ette eat
esigîble ou non.
Mais une au&re circonstance peut se présenter.
Un particulier achète un bien pour 3o;ooo francs; il met ait•
son contrat au tableau; des créanciers se présentent , ils for-
ment dea enchères; par l'effet des enchères, le pris de la
.-ente se porte i 4.o.ooo francs. Le premier acquéreur aéclare
coneen·er, bn procède à l'ordre entre les créanciers; le total
de• dettes s'élève à 36,ooo frlDCI: tous les créanciers son&
31.

OBSE&TàTION

payés; il reste 4,000 francs libres; à qni appartiendront-ils?'


sera-ce au vendeur? Mais l'acquéreur loi répondrait que la
note avait été consommée avec lui , conclue pour 3o,ooo
(ranca; qu'il ne lui doit rien au-delà ; et que ai la loi a per-
mis des enchèrea, c 'eat en faveu.r des crémcien sealemeot;
que, cem:-ci étant payéa, le vendeur n'a plna rien~ prétendre,
avec d'autant plus de taison que cet excédant de prix n'in-
dique pu une léaion manifeste. Ce raiaonnement de l'acqoé-
reur aerait-il fondé ?
TITRE vnt - De la HnÛ forcie du itnmmhlu.
Art. 114. Il semble. qu'il peut résulter dea incoovéllims
de meU're les frais ordinaire• à la charge de l'adjudicataire
aam les déterminer, parce qu'il peut arriver que, dam l'in-
certitude de leur montant, il ne pousae pu aea mises à b
valeur de l'immeuble exposé en vente , ou bien , au con-
traire , qu'il aille a~-delà de ce qu'il y aurait mis s'il nait
connu ces frai.a. Pour parer à cea Uiconvéoiens, et puis-
qu'également et en dernière analyse les frais ordinaires
a'acquiueot aus dépeoa de la masse par la moins-mise des
acquéreurs, en leur considération , on pense qu'il serait plus
utile 'de mettre tous lea frais à la charge de la mas.se , d'au-
tant plm que ce serait éviter lea discussions et les dillicaltéll
entre les enchérisseurs, pour savoir de combien chacuo aara
à y contribuer au protata de ses mises•

TITRE IX. - Du donations et t~slœrteu.
911 Art. 22. L'exemple posé en cet article paralt inapplicahle,
parce qu'il est impouible 1 d'aprèa l'arL 49 da titre lor de ce
livre, section V, qu'un oncle d'un défunt puisse concoarir
avec son neYeu , puisque , si le défunt ne laisse ni descendans.
ni père ni mère , la succession est déférée en premier ordre
et en entier au frères et sœurs germains aurvinns, ou am
cleacendans d'eus; ce qui ne permet pas d'entrevoir le caa OI\
l'oncle d'un défunt puiue coocouriT, dans la ID.ccession ~ awc
ao descendant d'un frère on d'une eœur da m~e défunt.

DU TallU1'AL DB COI.li.AB.

Art. 29, 3o et 31. D'après ces articles, l'b~ritier peut 9Jo


esercer l'action en réduction, même contre les ûers déten-
&eote des biens, si le donataire les a ·aliénés.
Mais si l'acquéreur ou· tiers détenteur a obtenu des
lettres de ratification , quels seront alors les droits de l'hé-
ritier ? Dira-t-on que celui-ci devait former opposition pour
la conservation de ses droits, dans le cas où, lors de l'ouver-
ture de la succession du donateur, il serait jugé qu'ir y a lieu
à rapport? ,
Mais d'abord l'héritier présomptif a-t-il le droit, p~ndant
la vie du donateur, de former une telle opposition pour des
droits puremeut éventuels? Quel serait l'effet d'une sembla-
ble opposition , si elle pouvait avoir lieu? De priver le do-
nataire de la liberté de vendre, contrairement à la loi , qui
'!e lui per.met; car, sur cette opposition, l'acquéreur ne se
départirait pas du prix de la vente, ou bien il provoquerait
aa résiliation , faute par le vendeur de pouvoir faire rayer
l'oppo~ition.
Mais l'héritier pftlomptif peut être mineur et sous la
paiaaaDce du dQDflteur.
Mais, enfin, cet héritier prisomptifpeat n'être pu Maa
moment de l'obtention des lellres de ratification; car c'est
l'existence des enfans au pioment du décès du donateur qui
détermine le rapport et ~ quotité; et l'on ne peut pas faire
Yaloir les droits d'un être de raison.
. Une question encore à former est celle de aa•oir si le
donataire ou son acquéreur peuvent prescrire contre l'action
des héritien; car l'action n'étant ouverte qu'au décà do
donateur, il est possible que l'Ull ou l'autre ·ait joui pendant.
trente ans avant ce décès.
Art. 34 et 35. A quel signe ou caractère reconnahra-t-on t 11
l'acte déguise! dont parle l'art. 34? Si la seule présomption
~lie par ·la loi p~uvait auŒre, il serait interdit' am per-
llODDet c1aipéet en l'art. 35 de contracter à titre ollc5reu. ·.
416 OUUVATIQM
L'oJ.î•' ~~t tlea plu impoflaDI, il paratt f111C la loi deTnit
1'e.pjq..- davaotltJe.
1oao ArL 103. Par ce& •licle, l~.ritier n•esl pu leaa de
d~acer la chose léguée, si elle eat grevée d'ane ltypolh"9e
apûiale pour une detle de la su~ceasion , 011 me.ne pour la
dette d'un tiers. Qu'eatend-"n par le mot ~ln ra
plusieurs manières de dégager un héritage grm! d'une hypo-
thèque; 1° par le paiement de la delle; ::a• ell tranaporta.Dl
l'hypolh~ne sur un autre immeuble.
Entend-on , par les dispositions de cet article , qae le lé-
gataire sera tenu cle payer la dette? Mais rarL 109, qai sail.
dit que le légataire à titre particulier n'est point tenu des
dettes de la aacceasion, sauf la réduction du legs et l'adioa
laypot!aicain Ja creanden. Ces dernières expressions ne
Teolent pas dire non plus qne le légataire paiera la dette ;0
mais qu'il poa.r ra souffrir l'action hypothécaire des créan-
ciers, ai l'héritier chargé di:s dettes de la succession ne paie
pas, oa si les biens ne auOiseot pas. Ce raisonnement s'ap-
plique aussi à l'article 109; ainsi, ai la loi entend que le lé-
gataire sera lenu de payer la dette hypol.h4qoée spttWemeot
sur la chose léguée , il est nécessaire que eela soit esprid
.......... !ofWN!l.11.
TITRE· :r. (a).
CHAPITRE I••.
1J95 ArL 5. Par cet article? il est voulq que le& con•eatioas
matrimooialea n!cligées ayant la célébration da aa.ari9 ne
pu.iuent plM tt~ changées après. Le moût de cette disposi-
tion iaratt ttfe de p~évenir les discQMÏ.ou et le~ mésimeW-
1eocea. ai ordiDair~ -re époux, quand l'un ou l'aiitce croil
avoir un intédt à changer telle ou telle disposiûoa de leur
contrat ae mariage' q,ue l'autre-, lll contraire,, croit uoir
1 Jr1 un int~rêt de m~nteJJir. Mais quand il n'y a point eu4e coo-

ver.u.ioD.11Q.atrimp1aialea anQt ._ c~léhration., ceate omillioa


,.,..-r•......__...........,.......,.. ........,..,.•.cw.. .
DU TIUB1'NAL M OOLllàB.

~ emporte-t-eUe l'esclnsion d'en CODTenir après, et la com-


mnnauté légale aora-t-elle lieu nécessairement? C'est ce qui
ft' est pas positi-rement aéterminé par cet article et les soivans.;
· il serait cependant nécessaire que cela t'dt, pour éTiter' les
contestations qui poarràient nattre de ce silenc-.cle la loi :
résulterait-il même de grands inconvéniens de permettre à 1J94
des c!pom à qui la modicité de lenr fortnne ne donnait
aucun intérêt de convenir de Jeurs articles d'en faire rédiger
lorsque le changement de leur Cortone leur en fait entrevoir
la aétessité?
CBAPITBB li.
Art. 14. Il est dit dada la section prUédente, qu'à dffaut
. de contrat de mariage , la co11UOuo'auté légale de biens a
lieu par égales parts et portions, soit pour les profits , soit
pour les pertes. L'article 14 de la section· Il, ajoute :
cr La communauté se compose activement de tout le mobi-
" lier que les époux possédaient au jour de la célébration de
• leur mariage, ensemble de tout le mobilier qui leur échoit,
• pendant icelui , à titre de succession. •
Une foule de contestations peuvent nahre de la disposition
de cet article , en ce que le mot mo!Jilier, pris généralement ,
comprend tous les effets qui de leur nature ne sont pas im-
meàhles: entendra-t-on par mo'6iliu l'argent comptant, les
dettes actiftl et pàssives , un fonds de boutique , argenterie, •
l>ijom et autres efl'ets précieux que l'un des époux peut
posséder au moment du mariage, ou acquérir par succession? .
ou ne les y comprendra-t-on pas? ou bien ce motmo'6ilûr ne
doit-il s'entendre que des objets mentionnés en l'article 20
du titre I• du livre Il ? fi
Art. 31. Cet article contient cette phrase: • Il ne peut
.. même faire a'ne donation entre vifs du mobilier, .sana tra-
• ditioa n.& "'* riuroe tl'Uljruit.
Cela ne se comprend pas ; il y a sana doute one faute d'im-
prellion : il ne peut y avoiT une tradition. l'ftlle Hee ftlene
• ,.,,•••.,.. sn •• c.ds ci..U.
o.ua9 A.TlOlQ
d'UIUf'ruiL Si, entre les mota réelJ4 et aiw. • trouait ,,;.
alors celle phrue aurait on seoa.
'''"' Art. 38. Le mari ne peut faire des bam des immeoMn
appartenant à la femme , qui excèdent neo.C am.
Ne coqpjendrait-il pu d'ajouter : $ll1U son COll#lltemeap
.,ns quoi cet article aerait trop général ; car, si le mari peul
aliéner les bieua de fa femme avec son coasentemem, .à plus
forte raison peut-il faire , avec ce con.sentemeDl , an bail au-
daau de neaC ans ?
•'47 ArL 58 et 65. La séparation de biens ne de'tTait-elle pas
etre prononcée contradicto&rement avec les crmciea '
comme autrefois, au aoins l'llD d'eux assigné poar toas?
car la liberté qu'on lear laisse, par l'article 65, d'inaer.enit
peut-etre illusoire, et la séparation proooncie avant que les
créaaciers élOiRJlés du domicile des parties aient pa awir
connaiuance de la demande en séparation.
TITRE XI. - De la llDIÛ.
1519- Art. 8 et 9. N'y a-t-il pas contradiction entre.. ces deux
1590
articles? Le demier suppose que la promesse de Tendre ne
vaut pas vente , tandis que le précédent dit le contraire. Les
arrhes sont données ordinairem~nt en signe de la note et
pour confirmer la promesse de vendre : il en serait autrem.ent
ai les arrhes étaieut données par forme de peine et de dédit :
dans le premier cas , tout à-compte donné sur le prix d'aae
note serait réputé arrhes, et Je signe de la con&nnat.ioa. de
la promesse de nndre deviendrait un titre pour sa ttsiJiatioD.
Il eet dooc néceuaire de distinguer et surtout de déterminer
dans quel cas les sommes données mr le prix d'one Yenle
seront réputées arrhes.
CBA.P. 1V. - SBClT. Il. - lhn. 11.

1647 Art. 68.. Il semble qu'il den-ait ette fait ici one cliatiDdion
entre la perte de la chose vendue, par cas forhlil, Oil par
suite de a mauvaise q~; car, au. dernier cas, e'at .la
faute da •endeur qui occaaioune la perte, talMli9 qae , . _
DO TaJWlfAL H GOlllllAa. .

.. peTte par C8I fore.il, il ae peat qu'il n'y en· ait pu c1e 1a
part, et que , pourl'en rendre ftlPOllSable, il devrait~
arrivé apr~ qu'il a é~ comti&u.é en demeure de limr la
chote vendue , et jamais après la traditio.n , à laquelle épo-
~ la vente est entièrement parfaite, consommée , et la
chOM vadae en la poaeuioo de l'acheteur. D'apr• cela,
poar hiter tOllle ioterprétalioo doateaee , il semble que cet
article deYl'&it·ette lédigé aimi : .
• Si la chue ~ a P'ri par eu fortait ftttre les main•
• c111 vendeur, aprà le terme lti.palé pev sa déli-nance ou
• après avoir été coutitaé en demeure de la d41iner, Oii
• par mite de aa maavaile qualitc§, soit annt, eeii apds le
• terme atipulé pour 1a dQivraoce, la perte est pear 141 ven-
• c1eu; et il ne sera , etc. •
CBAP. VI.-SECT. In. - De l•lacalt6 de rachU.

' Art. 83. Par les termes impératifs de c:et article , il en #t 16'•
Jiclul, on doit croire que la déchéance sera encoaroe de droit
par l'ea:piraûon da délai, et qu'il ne aera pu nhessaire de la
faire prononceren jostice; c'estcesensqae l'onclésiretroaver
dam les dilpositions de l'art. 83: cepenillllot, d'autres pour-
nient croire que la déchéance n'est pu de droit, et ils po11r-
raient invoquer, à l'appai de leur sentiment, l'article 6g
( tle la t:antlililJn riso/uloire), qui porte que Ill résolution doit
etre demancWe en justice' quoiqu'il n'y ait pas d'analogie
entre one clause résolutoire et une déchéance. Cependant,
poar 6ter toute équivoque, ne pourrait-on pas ajouter à l'ar-
ûcle 83: il e11 en diclul tùplein droit, d st111S 'P''il m nlce#llÏN
qw la Ji~ IOil prononeie par le j.,e.
CBAP. VIII. - Da tn.uport de1 cr6uace1, etc.

Art. Ne devrait-tl pas etre expliqaé par C'8 •.,.


JlO et 111.
uticles, et aotammen.t dans l'artiale 111 ., qae c'est·~ le
caa oà la cesâon eerait {aite par un ~ H&hea~ae, ou,.
qa'elle .aurai&.~ ù&e certaine? 1181 cela il eerait tria-facile
au ~&ear de maaY.ne. foi .Je faire ae ceaàon siamWe oa
antidatée pour. trol8per ..,. ormcïer.

TITRE XIII. - Du lnu.ap.


J'
,7 Art. So. Ce& artiole paraft contniee à t'~té et.à tous les
principes. Nul ne peul ftre~ um aon cOltSmtemeot; la
l•i ne peot obliger penonme à coarirdes rûqats tpJ'oa ne peut
prevoir, oo qo'on ne 'Peat éYÏter uns s'obliger Yolontaire-
iaeDL Qo'an propriétaire paiae cmweair nec 111& locataires
ct'une tdle coaditio•, rieJt a'eat plus licite; mais que la \oi
oWige en pareil cas , elle serai& injaate.
· Je loae ao appartement dans 1111e .-iloa (ceci s'eatend
prÏllcÎpalaMnt tle Paria et·dea grancla Tiiia) 1 'fÏDgl aattts
locataires occuperont la même maÏIOD ; je ne les comlais
pas ; ils n'ont pas été a~ comme locataire~, de mon coo-
eenlemedi; jè n'ai aucune su"eillance sor eu;' je n'ai aucun
drqit..dc les coDLr•dre à prendre les ~lions lléce.tr.lira
pour éviter un iacendie. Cet ac:ci~t arrive cepeudant ; et,
par événement, je soia, de \oU.s les locataires, le seul sol-
~e ; je ne pais r.ù'e la preuve négative imposée, preu-.e
dif4cile el presque impoasible i le feu a pu prendre de nàt ,
d.Ms des chemi,Qées qui ae communiquent , clans quelque
eadreil. enfin à l'usage cooupua dea loµtaires; et ce sua
moi seul qui serai re1poosable , tanclis. qae c'était au pr~
priéa.aire·à surveiller, et aar&out. à n'admellre dam sa mai.on
qoe. des gens honDét.es , prudeu, solubles , qui puisaent , c1e
toutes manières, garantir Leurs actÎOD$ ! Pourquoi. cet naa-
&age si considéraWe au propriét.aiiie , qui le dilpen.le de toat
soin, de toute surveillance , et qui Ille reatl ·, 18Ù§ré moi,
caution d'un individu qu'il lui plah d'intr_Qduire dam sa mai-
son? Un propriétaire de mauvaise foi pourrait abuser étran-
geUlml d'aae loi· semblable : il pelléder.a ••e Tieille maison
dont lai raiae-.. pl'CIChainà ;·mais-, à L'aide de qaeh{ues mal-
.eillan1 iHeh•aMe1qa'ilo1 illl'totlaita, il m'ebKgera cle l'itt-
dnualser d'u fttfaemdnt CJ'l'il·aora pftpe~ ùns le setret,
DU TBUUJM.\L l>B WJ.l[AB,

~ q.-'ilw1i t~ à . . profit. Oa ferai& a volume Ma in-


coavénieaa cpae.ee& artide peui eutratner. San1 doute, u Io.
ca&aire ~· ~&re -re1pouable ; maie ceue mponllhiliM doit
•voir dea IJomm, et être r6glée cl'april des principes ·jas-- •e
tice. Le propm&aire ne doi& pas .le bonaer, de IOD c61i , à
percevoir• loyer• et ua menu coneMWraWe c1e aa mailoo i
il y • .auui. de~ oWi9Mioa1 qui hû aont propres, et don& la lo~
a• doi' pu le c1ispe111er.
Art. 56,. du loutlf• et art. 35, titte XI,. ck ltl cal& 1743
N'1 a-t-il ~ contradiction entre ces cleu~ articles?. Le
pre~er décide ci•e l'acquérelll' ne peul expulser le fermier~
à qw, aaas doQle ,1 les Cniita appa~ndront i le. secPl'fl d,S..
cide que les fruitaappartiendroat ~ ~'ac:quére11r, 41\Ù pelli& ~
esp1'lser. le Cetmier, sam
le recoqrs à ce~-ci.
CIUP. III. - 8BeT. 1....

L'article 1 u et les s;uv~ns traitent des dome~ticiue~ ~- 1711 ·


premier porte que les domestiques attachés à la personne du
maftre ou an service des maisons peuvent ftre renvoyés, ~n
tout temps, sans expression de cause , et péuvent de même
quiller leurs maitres ; mais il ne statue pu •ur le mode de
paiement de Jeurs gag& J..u ar1ieJ.es lllÎVIDI CHÛeBAeot aes
dilposilion1 à c~t 'gll'd ; mail CU1me ila. ne paPleot que fies
domestiques anachéa à la culture , en peu1T11it aiPe ql1fl le
mrede de p;riemeat de cea.<i •'esi pu applieable 101: demes-
titpies •out parle l'article 112. li serait ben, par eoaftqttent,
q11e la toi •'esplMpàt plu partic:dèremeal.
Oh.ren1alion sur la disposition 1énirale qui termine le projet
de Cade citJi1 (a).
· Elle porte ciu'à .compter de sa publicatioa, les loi& ro·
maiaes,. les ordon~ea, les Çoa&ames géuéralea oa loc•s,.
lu al.4l•ts et ré9lemeu, ceNCroAt d'avoir Core& dei loill g4Qé.,,
r~s "11 puticulâArw., ·., .
••, • .,•• Colle ............ , ..., ............ ID di. x. u•. m. c - ,, •••·· .
Soas cliff'érntè1 Coutumes (comme , par esemple, clam
la Coutaine de Lorraine) , il y uait , entre les conjoints,
communaatl pour les acqaets seulement; la totaliû da m&-
hilier appartenait au auninnt , soit qu'il y e6t eofam ou D01I
procrHa da mariage, à charge des dettes personnelles. D'a·
prà d'autres Coabunea oa statuts locam:, la c:ommonaaté se
partageait des den tien aa tien, oa de clftoenes aatrea ma-
nittes, de aorte qu'il en Rsaltait toujours aa 1arrinnt an
uutage quelconque.
· Sous l'empire de cea Coutumes, les contrats de mariage
étaient assez rare• , lea citoyens, trouvant leurs ialér@u par·
faitement reglés par les dispositiobs de la Coutume t les
avaient adoptés tacitement , en ne faisant aucune convention
contraire; ils entendaient, par comlqaent, que les droiu
respectifa des épou:1 seraient regléa, Ion de la dissolution dn
mariage, par les statuts coutumiers aous lesquels ils l'naieDl
contracté.
Ainsi, c'est sous la foi de ces statuts, de ces Coutumes alon
eùstantee , que les mariagea avaient eu lieu uaut la loi da
17 nivose an 2.
CeUe loi a Mjà réclait lea a.-atagea de l'époux aorviTant;
elle porte , article 13 : • Lea avantagea aingalien ou réci-
• proqoe1, llipoléa entre les épom encore eDs&am, soit par
• le~ contrat de m~ , soit par les acta postérieurs, Oii
• qui te ll'Oanraiellt éaahlis, .clans certains lieux , par la
• Coutumes , statall ou usages , auront leur plein et entier
• effet, nonohslant les dispositions de l'article 1s, auquel a
• est fait e:1ceplion en ce point.
• Néanmoins, s'il y a des enfam de leur unioa ou d'an
• pric6lent mariage , ces avantages, au caa qa'ils consistent
• en simple jouissance, ne pourront ''éle.er a11-delà. cle la
• moi~ do re•enu des biens délaiuéa par l'époU: aécéaé;
• et, 1'ils coDIÎltent en des diapoei.tiom de prop~ soit
• mobiliire, aqit iaunohili&re, ils seront rellreÎllta ~ 1'-·
DO. TBœVRAL DA oouua.
·~ • trait des cboeea qui en eeront l'objet, IUll qu'U. paWea&
• nœder la awitié du reftDU de Ja totalitc§ dea biem. 1t
,~ Telle est la première loi qui a restrciat lea avantagea ac-
cordés au sunrivant par lea Coutumes, en ce qu'elle le prive
... de la propriété da mobilier , s'il y a sarvenaace ou nfam
e&ÎSWll lors du décès , et le réduit à l'œafrait de la moitié
qui devait revenÎT' au prémoarant.
Une telle disposition contient-elle un etTet rétroactif? On
croit pouvoir soutenir l'affirmative, en ce qu'elle réduit an
avan~ge accordé par la loi soas la foi de laquelle le mariage
avait été contract~, et sans lequel les épom auraient fait d'au-
tres dispositions, ou qui, sans celte condition, n'auraient
peut~tre pas contracté le mariage : cependant , ce sentiment
n'est pas partagé d'une manière unanime. Dans ces circon-
stances, la question qui se présente est celle de savoir com-
ment sont réglés les droits résultant d'un mariage contracté
avant la loi du 17 qivose, sans aucane convention matrimo-
niale préalable , et dont la dissolution arrivera à présent ou
après la promulgation du Code cit'Îl; sera - ce d'après les
dispositions des Coutumes sous lesquelles le mariagl! aura été
contracté? sera-ce d'après la loi qui gouvernera les parties
lors de la dissolution du mariage ?
Il devrait paraitre hors de doute qae les droi1s duanrvivant
seront réglés d'après les dispositions des Coutumes sous les-
quelles le mariage a été contracté, parce que tel a été le choix
et la volonté des parties, à défaut d'autres conventions; cela
est conforme à tous les principes.
S'il en était autrement, et si un mariage contracté avant
la loi da 17 nivose pouvait êlre réglé soit d'après les disposi-
tions de cette loi, soit par celles da Code civil , on aurait
conservé à la loi du 17 nivose un effet rétroactif, qui déjà a
été supprimé en partie par celle da 9 fructidor an w, ou bien
l'on donnerait au Code civil l'effet rétroactif, qa'il proscrit
en termes formels.
Cependant, comme une qucslion ·lie celle nature est.trèS'-
o.a&'fATIOlll

U.pottanül, . . . . . peat flte ea~ de ~ m-


Dià'es, et ...il est en 112W, pow le repdl èfmnille., qa'elle
IOÎt ~ d'...e IUDM:re espreae, eri ce qa'elle m.&e.
aotament la CW. aomkeue clea cakivatean, des gell!' de
la campagne, et des citoyens dont la fortae ne permetW)
pu de , - r da caatrala de mariage , ae coarieadrait-il pas
a
d'ajouter au chapitre li, 1ectioa Ira da li&re .X, Cllllll'rd tl.
llUIJ'Î.ap :
Lon tJ. Io tliMOlwtion tl'un ~ ~ _ , la loi J.a
17 .... 1111 2 t O• aotUd Ill ,,,.,,,,..i,alÎOft tla GI* uftl, ,....
aauu conP01iioa malrimoniala p~, d .,,.1,. foi 8 C--
,.,,_, daluU ri "811/JU ,,.,; rip.ind 16 tllllllÏeilr Ja q..s.1,.,.
tlroib rwpttlift #r'Ofd ~· tl'aprb la
,....• 61atu'4 el u.rapi.
,,._tiolU tlotlilM C..

C.0/11111r,1• frvctûltJran m tk la ripdlüpufrœafaüe, ~di•


tli.JùiMe. Lu pNIÎllDll et memhru da lri/Janol tl'appel sidnl j
Colmar, •iF Scamna, Eea•An, Auoo, Sncmo1',
MATHIEU, V11:aft, Lz V .u.nua, Alcnat SANDIŒllA,
Anoi.1ft l'ato~, commi$/IOÏn da ~; J'oua.DAI1' ,
r.ffio·

-···-
N• t 1. 0'*"1aeion.a fÛf comm"'4ÏNI wommél par t..
h'ibu.nal d'applJl '"4m Il DUON.
&trait da ~i#n t1a Jm/Jératiom J,, t1i!Mul d'appel.
Les jagu composant le tribaoaJ d'appel IQnl à Dijon,
coa•oquu ea la ch.ambre du comeil,
Sont prélem les citoyeua Larch~ , p.-ideat; Virely ,
Raelle, Maurier, BaYée , Bijon , Baudot , et Godiaet f.aisant
pour lea empêchemem du commissaire da GoaYemement.
Le prUident umouce. 4l1lfl le ministre de la. jaslice, en
aclraaant au tribunal quatre e:iemplai.ra da projet de Code
civil, l'inrite, pu- sa lettre da 12 de ce moia, cloat lec&att est
DU TBIBU1'~L DE DIJOl'll.

faite , à nommer une commission de trois juges, pour esa-


miner ce projet , et faire sur les articlea cloot il est campos~
lea obeerYatlons qui leur paraitront conYenables: il ajoute
que le miniatre désire que ces obse"ations lui pa"ienoent
dans la première décade de prairial.
Le tribunal arr&te qu'à l'~nstant il sera ou•ert an scrolin
pour le choix de cet te commission.
Chaque juge ayant voté, on procède au dépouillement au
scrutin: le citoyen Virely réunit sept voix ; le citoyen Lar-
ché, six ; les citoyens l..esage et Delaye , chacun quatre.
Le citoyen Lesage étant le plas Agé , le président , après
avoir consulté le tribunal , annonce que la commission est
composée dea citoyens Virely, Larché et Lesage.
A l'instant il est nmis à chacun de cea juges un exemplaire
du projet de Code ciYil; le quatrième est déposé au greffe , --
pour y rester à la disposition des autres juges; le tout con-
formément à la lettre du ministre de la justice.
Signé an registre, Larché, président, et Gowsard, greffi~r.
Et depuis, les commissaires, s'étant réunis en la chambre
du conseil, ont , assistéa du greffier du tribunal, arr~té de
faire, sur le Code ci"il, les observations suivan~es:

LIVRE PREMIER.
TITRE II.
Art. 27 et 29. Les commissaires observent que, par l'art 9 63-
de ce titre, il doit y avoir, dans chaque commune, trois re- 49
giltres triples pour l'inscription des actes de naissance, de
mariage , de divorce et de décès.
-
Que' par l'art. 14' de ces trois registres l'un doit rester
en la puissance de l'officier de l'état civil; le second être dé-
posé au greffe da tribunal civil de l'arrondissement, dans les
Tingt jours qui suivent l'expiration de l'année; .et· le troi-
sième déposé, dana le même délai, au chef-lieu de l'adminis-
tration départementale.
496 omu.nnœs ·
D'oà il Mlit 41t1e deux c1ea npan. triples D'islml .... ~
tre les mailla de l'of6cier de l'étal ciYil, qaaad le Mp&t--
donœ a ~ fait, il ae loi Cil plu poMÎWe d'iwrire mr c:a
mbnu regiatra la Mclaraliona dont il eat parW dam les
art. :a 7 et 29 ; il eat donc Mc:ellaire que la loi règle par qui
et co1111Dent • Cela l'imcription ..,. la deux ft8illres d'-
P*s 10it au greffe da .trilMmal d'arrondi...,,.t , aoit a11
claef-liea de l'adminidratioa ~-
Sa Art. 54- La peine que proDODCe cet article puait tleToir
ftre la m~ poar les acta tJe a•i•ece, fl1IÏ ne soa\ pu
moiu mpol'taDI .ae la ada de mariage.
TITRE V.
• Art. 12. Comme on peut a't'Oir eODRDti à un mariage
''' sans que l'anion a'emuiYe, les commissaires pemeat qu'il
f.aadrait substituer le mot conlrtu:li à celui t:Oll$olli.
,,,.. Art. 17 et 18. La prohibition de coatraeter mariage •
•la borne, sainnt ces articles, 1• en ligne directe, au .cen-
dam et descendana d'em: , et nciproquement, comme aassi
entre lndita asceodans et les maria et lea femmes de leurs
descendans ;
2 • En collatirale , entre le &ère et la sœur.
De là, il suit que la prohibilioa ne s'étend point à la 6lle
d'an premier lit de la femme·, non plus qu'à l'épouse da
frire ; la morale publique aerait bl~, ai de pareilles müom
poanieat ftre permises.
•J• Art. 27. La formalité de l'enregistrement et les peines
du doable droit ne sont-elles pu des diapositiom bunalcs,
4(1IÎ doiYent ftre riglées par da lois particalièrea, et, par

- com6pent, retran~ da Code ciril?


Art. 47. Le d6it dont parle cet article a'é&ut 41écoaYert
41U1après la mort de l'officier pablic., ses héri&ier5 peaYeDt-
ila etre lenua des dommages et inté~ta des ~? il al
emenliel qae la loi s'aplique à cet éprcl.
aa. Art. 68. Cet article laisse i.ncléciae ane t.paeslion lar' la-
bU TftlBlJlUL Dit DIJOl'f,

CJU.elle les juriscoDsaltea oe,.AOf!& pas d'accord: celle de sa-


·•o'r jÏ ~ n,a~~~de publiqu~ •• ,,t•
qui oblige
Ja. :
son mari

,. quand il
y a communau&é entre eus, le rencl au~'i 8ujet a la 'èoJitrainte
a
par corps pour les obliptions 'u'elle 'contràctées dans ion
commerce.
Il serait important qu'il y e6t clans la loi une dispositiou
pttciae aar ceue qaestioa.
TITRE VI.
Ce titre est cumposé de quatre chapitres contenant l. , ...
lit. '·
soisaate .art.iclea : aucun_ne parle des instances commen -
cées et noo jugées à l'époqu~ de la pr~mulgation do Code
civil. Quel sera le sort de ces instances , aurtoui dè celles
faites poar canses jQ.Stementrejetées par la loi nouvelle~

TITRE VII.
Art. 28. Cet arlide veut q•e le père survive vingt jour! m
à l'acte 4le recoooai.ssance, si ~Ue a été faite pendant le
·couri tÙ la maladie dom ü ut décidé; e~ sfellé l'a été en bonne
santé , et que Je père soit mort ava'!t fes. vingt jour\ , quid
;.mi'
TITR1': IX.
Art. 77. Cet article est contraire à l'ordonnance Je 1731 1 4U
concernant les dooa~ions. L'article 7 porte que le tuteur n'a
pas b~~in _de.l'avis des parens; et si Ricard, dans aoo Traité
des Donations, ·parti~ Jre, chap. IV, sectiC)o fre, nombre
, S~Q , a P.e~~. ~ff.éremmeot , il est cependant. con.,.enu que
. 1:ruqse ,,d'après. le~ arrêts de la coui- ~a tJi~·Tn mineun
tÙ 'it:l USfllt i et il ajoute qu'il faut S~en leoir à cet rdalft, fondé
SAf c~ ;que des ·p arens qui auraient intérét à empêche!r la do-
nation comme s'ils étaient les hérilièrs naturels do donateur,
, p.Q,'11;'raient mettre des entrnes à l'accepilation d11 tuteur, s'il&
~4i~nt appelés pour donner leur consentement.
,)):!lill_l!Unt 1 en laissaut subsister h1·1icle tel qu'itelt, il se
111. 3:a
OBSERVATIONS

trouverait en contr..diction à ce qu'il paratt nec l'artifle :;._,


du titre IX , livre Ill.
TITRE X.
,., Art. 4, Cet article, non plua que lea lllÎvaos, ne pulr
que de l'ipibécillilé, de la démence et de la f11reur, poar les-
s 1J quelles celui qui en elt alleÏDL doit eLre interdit; nui! , clans
nos principes, et d'après la disposition du droit romain , la
prodigalité a toujours été considérée comme une cause d'in-
terdiction : Prodiso interdicitur honorum s11Drum adminiwatio.
{ L. 1 , §. ult. fi'. th tut. el curat. ) ; et si , en général , la pro-
digalité n'était pas un motif suffisant d'interdiction, elle de·
vrait au moins l'~tre quand le prodigue est en meme temp)
époux el père.
Art. 40. Cet article parah décider qu'il n'y a que celoi
qui connafl la faiblesse de son esprit et de ses facultés natu·
relies qui puisse demander un conseil , sans l'a.uislance du·
quel il ne lui sera pas libre d'aliéner ses immeubles, ni mêmr
les hypothéquer; mais si ce conseil lui esl néceaaire el qu'il
ne le demande pas ' les parens devraient être autorisés a 1~
demander pour lui.

LIVRE II.
TITl\E PREMIER.
S•o Art. 8. Il y a une distinction à faire relativement à c~·
articl!!·
Suivant la jurisprudence actuelle, quand les fruits ~11
dans par racines sont saisis :ivec le fonds , ils sont r~rotc·
i1nmeubles comme le fomls même, et" le prix qui en pr·~
rient se distribue entre le~ cré:tnciers, suivant l'ordre de le:•"
h ypot.hèquee.
!\'lais les fruits sont rép~lé~ mcuhles, savoir : les blés .k
puis qu'ils 11ont .en tuyaux, les vignes après qu'elles ~'\)
taillées, cl les prés lorsqu'ili; sont en défense, et pcu•et1l ,~, ....
saisis comme meubles. Les rommissaires pensent c1uc- ...- '
.
i>U TRIBUNAL DE DIJON •

jurisprudence doil êlre maintenue, surtnul si l'ora considère


que ces frwts sont le gage du propriétaire.

LIVRE Ill
.Art. :12. Il n'y a d'accusation capitale que celle qui ent- 1•1
porte la mort naturelle ou la mort civile : AppeJJatio cupitali's
marlis pe/ remissionis ci11itatu int.elliBenda ut, dit la loi 103, ff.
de llel'6. signif. ; et s'il faut une accusation de cette nature
pour encourir l'indignité, l'héritier qui aura porté contre ,,,.
le défaut une accusation calomnieuse et emportant seule-
ment peine amictive, l'aura donc fait impunément, puisqu'il
ne conse"era pas moins son droit de succéder.
A~. 101. Dire: à compter de l'ouverture de la succession. 79 s
ArL 108. Cet article et les 'suivans, jusqu'à l'article 120 803

· inclusivement, sont relatifs au bénéfice d'inventaire , à ses


effets, et aux obligations des héritiers bénéficiaires ; ,nais il
n'y a rien de décidé à l'égard de celui qui, dam b ligne
collatérale, se porte héritier pur et simple. Exclut-il l'héri-
tier bénéficiaire? Les a1Jteurs tiennent l'affirmative; et c'est
aussi l'opinion des commissaires , comme étant la plus fa ..
vorable au défunt, aux créanciers et aux légataires:
Au tlifimt, en ce qu'une acceptation pure et simple fait
beauc.oup pl~ d'honneur à sa mémoire que quand elle est
faite sous Wnéfice d'inventaire ;
Au créanciers, qui méritent qu'on préfère pour héritier
celui qui, par une acceptation pure et simple, a.'ISure le
paiement de leurs créances ;
Ain; li8atairu, qui ont une action sur les biens de l'héri-
tier pur et simple , pour être payés de leurs legs, quand il
conserve ceux de la succession, el qui n'en ont aucune sur
les biens de l'héritier bénéficiaire.
Mais 1i celui qui veut se porter héritier pur• et simple ex-·
chlt l'héritier bénéficiaire, il est d~ prinèipc aussi qu'il
peut être également exclu par l'héritier bc!nt!ficiairc qui re _
32.
500 OBa&VATIOMS

noncera a11 bénéfice d'mventaire; en sorte qu'il est-impot-


tant que la oi règle en même temps et Je délai dans lequel
celoi qui voudra se porter bériûer pur et simple sera obligé
<le le dé_clarer à l'héritier bénéficiaire, et celui dans lecpd
ce dernier sera tenu à son tour de Caire sa déclaration à
l'héritier pur et simple.
143 Art. 157. ~t article, jusqu'au 190• sur te rapport en suc-
cession , décide par qui le rapport est dti, à quelle succes-
sion il doit se faire, etc. i mais il n'est décidé par aucun
de ces articles comment sera estimé l'imme11ble sujet à np-
port, et qui aura été aliéné avant l'o.uverture de la succes-
sion , par celui à qui il avait été donné. Les commissaires
pensent que le fonds doit être estimé eu égard à sa Taleur
au moment de l'ouverture de la succession, parce que œ
n'est point ~e prix de la vente qui est sujet à rapport, m~
la valeur réelle du fonds à l'époque où la succession s'est oca-
verle.
171 Art. 191. Erreur, en ce que cet article renYOie aa titre
du d1matiom, section V, diltinclion 2, tandis que c'est
au chapitre V, section Il.
TITRE JI.
1146 Art. 42. Il y a une distiocûon à Caire entre l'obligation de
faire et 'de ne pas faire.
A l'égard de la première, le débiteur ne doit les dom-
mages et intérêts de l'inexécution de son engagement qu'a-
près avoir été mis en demeure, et c'est ce que décide l'a.r-
. 11 ~5 ticle 42 ; mais, quant à l'ohligation tÙ ne pas foin,' le débi-
teur qui y contrevient doit les dommages et intér~tf par le
seul fait de la contravention, et c'est ce que l'article doit
décider. • .' ·
1288 . • Art. 174. L'avis de Pothier (Trait/ du Oàligatioiu.

tom. Ier, pag. 307), sur la question dédclée par rat"L •ï~•
paraît préférable, d'autant plus que son opinion dt fond~e
sur celle de Dumoulin. Ces deux au leurs ont p~n~ • qae I~
DU TRIBUNAL bl!. DIJON. 501

somme reçue ~e la caution , pour être déchargée du cau-


tionnement, ne porte aucun préjudice au débiteur non
plua qu'aux autres cautions : c'est, d'une part, un créancier
qui, cr~oant l'insolvabilité du débiteur principal, veut
bien prendre sur son compte les événemens de cette' insolva-
bilité, en traitant avec J'uoe des cautions, et en la décbar-
geam du cautionnement moyennan.t one somme convènue
entre eux 1 et, d'autre ~rt, c'est un coobligé au cautionne-
ment, qui, pour s'affranchir de toutes reche~ches pour
raison de l'insolvabilité du débiteur principal, veut bien Caire
le sacrifice de la somme qu'il paie au créancier; 'et à l'é-
ganl .de l'un et de l'autre, la convention est très-lidte ;
c'est un contrat vraiment aléatoire , dont le créancier
profite ai Je débiteur devieu,t solvable, de m'êni~'que la· cait~
tion y trouve ausa.i son avant4ge si , le débiteur'
t
est inso'I-
I• • •

vable; et da.na l'un et l'autre cas, la .condition du débi-'


tear , ainsi que celle des autres cautions , est to~jours la
ol• ' '11 1 'I·
1nê111e. '
Art•. 179. Il y a erreur. Au lieu de c~s termes: qua
c~/ui-ci. 1295
tk9aiJ au cidanJ il faut snmtituer: tk ce que le cidant deWJit au
1

tli6ut•r a11ant la daû de la ceuion. ·


Art. 194. Ce& article accorde un délai trop l~ng pour la 13••
restitution , e& il .est de l'intérêt public que ce délai soit limité
à cinq ans, au moins à l'égard des majeurs.· ·· ····
' ' I' .,,
TJTl\E V.·
Art. 25. La caotibn dont il est parlé dans cet article doit 2 .., ..

être solvable : mais il Caut encore , suivant le même article ;


que. celle caution soit domiciliée dans le lieu oà elle doit être
donnée, c'est-à-dire que celui q~i réside à cent lieues de
l'endroit où il doit fournir caution doit y en trouver une ;
ce q,ui peut le mettre dans l'impuisunce de la fournir par
la difficulté de tto:uver une caution dans un lieu où l'on n'es&
pas connu : il conyient donc que cet article do~ne 1Ur cet
objet une plus graucle latitude,-
5o:a OBSE&V ATIOlfS

TITRE VI.
aioa ArL 8. Il se p~te dem obae"ationuur cel article : la
première qu'en donnant au proprié1aire un pririlége lellle-
ment pour une année , y compris le terme courant, qmnd Je
bail n'est que sous écriture privée, il s'emuit qae le lende-
main de l'échéance il n'y a plus de privilége dans les pays où
les termes des baux sont d'une année à l'autre; ce qui est
trèt-<>rdinaire dans les dq>arlemens qoi ressortissent ao tri-
bunal d'appél Ile la Côle-d'Or : il conviendrait donc c1e sa&-
stituer à ces mots: y compris le tDTne courant, ceux-ci : 11011
compris le terme courant.
La seconde observation, c'est qae l'article ne décide point
si le même! privilége doit avoir lieu sor des fnùts resserrés
dacis des b!timeas qui n'appartiennent point au propriétaire
de l'immeuble qui les a produits, ou si c'est au contraire Je
maitre de ces bttimens qui doit avoir le pririlége pour ses
Ioyen,
a 10 Art. 11. Par cet article, il est accordé uo priviJége sur les
meubles et q11i s'étend aussi sur les immeubles, pour les frais
de justice , d'enterrement , frais de la dernière malaaic ,
fournitures de marchandises, gages des gens de senicc ;
a105 mais ce privilége primera-t-il celui accordé par l'article pre-

cédent aussi sur les immeubles , à tous les créanciers qui


sont désignés sous cet article? c'est UDJIOÎDt qoïl {aot dé-
cider.
'foutes les dispositions relatives à la vente forcée praen-
tent une procédure plus compliquée, plus hérissée de forma-
lités inutiles, et plus onéreuse pour les parties que n ·é1ait
l'ancienne procédure décrétale : les commissaires pebSent
qu'il est indispensable de simplifier cette procédure par uoe
loi particulière qui ne doit pas enlrer dans le Code civil.
•••o Les commissaires ont surtout remarqué que l'arL 28 e.st
contraire au droit commun , en décidanl que la saisie-réeUc
!loiL être poursuivie par devant le lribunal civil de prcauière
nu TlllBUNAL DE DIJO~. 5o3
inslance dans le ressort d1111uel est le domicile actuel du dé-
biteur saisi ou son dernier clomicile connu , quoique les biens
saisis ne soient ni en totalité ni même en partie situés dans
le ressort de ce tribunal.
A Paris, et d'après Bou1jun (tome Il, p. 717), et Duple.s-
-~is (tome I••, p. 6~4 ), l'on faisait cette distinction : les dé-
crets qui se poursuivaient en vertu de se~tences ou d'arrêts,
se faisaient en la juridiction où les sentences et arrêts avaient
été rendus; el, quant à ceux qui se faisaient en vertu d'obli-
gation , ils se poursuivaient en la juridiction où les choses
saisies étaient situées. Le même usage s'observait at.Îssi dans
le reuortdu ci-devant parlement de DiJon 9 où l'on a toujours
tenu pour principe en matière de décrets que ce n'est pas le
domicile du débiteur qui règle la juridiction; mais la situa-
tion des biens. C'est l'observation faite par l'auteur du Traité
des Décrets, page 69, imprimé à Dijon en 1746.11 cite
Go"Bt:I dans son Traité des Criées, chap. IV, page 471 ,
édiL de 16i9, qui dit que, si on en usait autrement, ce serait
enlever aux juges ordinaires la connaisiiance de ce qui leur
appartient de droit commun.
Mais'unc raison .plus décisive, c'est que l'intérêt du débi
teur saisi, comme celui de ses créanciers, exige que l'on s'a-
dresse plutl\t au tribunal dans le ressort duquel , sont. situés les
biens qu'à celui du débiteur saisi, en ce que les biens se vcn.
draient toujours mieux par la facilité de ,·rouver des enché-
risseurs sur les lieu:a: , et l'on conçoit que, si, par exemple ,

des biens situés~ Perpignan étaient saisis réellemen~ à Paris
pour y être ve~dus et délivrés, ils secaienl sans doute très-
mal vendus. Ces observations méritent la plus grande allen-
tion de la pal'.t des législateurs.

TITRE IX.
Art. 16. Paa·cet.article, lescoUalérauxsont privés de la ,,,1,
liberté de ilispo.scr à leul' volonté de la totalité tle leurs bjeos; 916
h:s co111111i~s.1ircs l1cn~":11l ..iu coulrain: 1111c rclle lihl·rl~ doi'
. ' ' ''OUi.ll"°"noltS

flre illimi.Lée , el que c'eat aeulement en ligne directe qa'dle


a dô êlre re1lreinte. · - -
Dan1 lu répabliquea anciennes, noua ne lrou'fOm a1:1eaœ
loi qui ait resserré le pouvoir des é:ollatéram dans des bonies
aussi élroi1es que celles de la législation actuelle. la lois
d'Athènes, l'ouvrage' de Solon, ·accordaient la Jibe.U .ia4é-
6nie de disposer à ceux qui n'avaient point d'ft!Wls. ·Rome
républicaine usait du même droit et ·4•un bien pbis élm&a: il
était même illimité en Hgne' directe comme en collatén.\e, la
lég~lime réservée aus enfans. ·" ·
C'est en effet une ~onsolaLion dè la mortaliil pour l'lacnnae
1a~~ enfana, d'a~oir deal~érilieri(f'e son chôix. West-il pu
nat~~l .et j~te qu'il puisse s'acq~iîter du. éJC!volr de la recon- ·
n~ssance et des autres engagemens qai 'peo;.eat l'obliger à
donner tpat oa partie de ses biens à l'un de se.s héritiers lé-
gi&.imes , ou à les partager inégalement ent~ èar da nèè lts
r
amù Cçtt~ l~berté de disposer' est favorable siartout pour le
patrimoine que le collatéral a acquis par son' économie et '
force de peines, de sueurs et de travau. C'est sa propriété:

... il ne la tient pas de ses ancitres'. · '


Ar.t. 36. Cet ar1i~le est en contradiétion: t•ec les pricédens;
qui permettent le~ do~atioÙ; à 1chargè de rente 'fiagè1'C, le1
ventes à fonds perdù' o~ avec 'réserve d'wiufroit; faites à ,._
en
de~ héritiers prés~mptifs. ligne directe ou colbtbale·~
P.o.urvtl~'clles n'ex~èdenl' ra~ ia 1qubtfi~ clispriaiblè; parcm.:.-
•éq~eot ~ si l'eslimation de l'obJet atr.saé 'M:·'trolrvé ~xc61er la
quoiité disp?nible 1 l'a!iénation n'~st pas nalle, elle est seu-
lement réduclible. ' '·' 1 • · · ·" • · • • • ' ' • ' ·
Art. 71. En laissant par cet article au do~ateur r. lit>~l't~
de faire écrire l'acte de la souscription sur l'enveloppe qui
renft:rme.aa. dise~siti.on , il lw ~ra aisé de aubstiLuer un aut~
t~JjDJerJUo~ co.ntrair~. au. premier, qui n'aàraif pas moins
son esécution, quoiqu'il n'eàt pas survécu six joùrs francs l
cetle nouvelle disposition. C'é.t pour parer à cet incon~­
nienl , que les commi-.ires pensent qu'il convient que la
DU Tl\JBU?llAL DE J)IJON. 5o5
souscriplion soit faite au pied ou au dos de la disposition, et
qu'elle soit dalée. .
Art. p et 91. Ces deux ar&icles se contredisent. Suivant ap-
1'53·
le premier, l'acceptation ou la renonciation paraissent être et
·~15
; indivisibles, puisque quand les héritiers ne sont pas d'accord
entre eux, on doit examiner et adopter ce qui aurait été
le plus utili: a~ d~funt, au lieu que par l'article 91 , chaque
hérilier ayant l~ <\roit d'accepter, ou de renoncer el de faire
ce 41u'il.croit lai lQi!SUX convenir, lctrènonciatio~ ou l'accep-
tation sont donc divisibles. Il convient de co~cilier ces deux
articles. .. .
Art. 75. Slll' 1~ ~élai de trois mois, dans lequel la femme
doit faire io.ventair~ .• à compter do jour du déds de son
.• mari, Pothier (Traité de la Communauté, n° 554) fait
' une observation très-juste , qui est que, si la femme n'est
pas sur les Li.eux où son mari est décédé, le délai nè doit
a
courir contre ell«; qu'~ compter du jour qu'elle eu connais-
sance de sa mort; et elle est pré~umée avoir eu cette con-
naissance après le temps qui est néce8saire pour l'à.voir, si
le coatraire n'ost juatifié.
Les commissaires adoptent cette opinion.
TITRE XIII.
Art, 26'. Rappeler l'article 19 au lie·a de l'article 21. 17Js
Telles sont les' observations ·que l~s commissaires pré-
sentent avec ~o~ ~xtrl!me ~éserve sur un· ouvrage, fruit' de
la sagesse et d'une profonde méditation.
En do1Jnant à la nation ce Code oà l'on trouve les grands,
les vrais pdncipes, si. long-temps méconnus, rétablis dans
toute leur pureté, c'est un nouv~au bienfait d'un Gouverne-
ment juste~ respecté, et qui devient de jour en jour plus cher
à tous les Fran~ais. ·
Fah à Dijo11 , en, la c~amhre du Conseil, k 9 prairial, an iX,
de la R.i~/Îflue jr(lnçoise. SÎR"é: V JBELY , LARCHÉ , LR-
SAGE' et GousSARD, greffier.
OBSEB \' ATIO~S

N° 1 3. Obscrvati'on.s du trihunal d'appel. Mani à


DOUAI.
,
LIVRE PRELIMINAIRE.
1'ITRE III . .....,. De la publication du lois.
Art. 2. Les lois, publiées d'abord dans toutes les com-
munes, fW"ent dep~is déclarées exécutoires dans chaque dé-
partement , du jour de leur publication an chef-lieu. Si ce
dernier mode a eu des inconvénieos , le mode proposé les
rendrait nécessairement plus graves.
Dans les pays réunis, beaucoup de fermiers de biens ci-
devant ecclésiastiques, ont vu eu l'an 5 annuler leurs baux,
pour ne les avoir pas déclarés conformément à une loi de
1790, qui prescrivait cette déclaration dans la quinzaine ; œ
délai, très-suffisant quand la loi était publiée dans les plus
petits villages, ne l'était plus à l'époque où elle fut appliquée
à la Belgique , parce q~ la publication ne se fit qu'aux chefs-
lieux de département.
Par la même raison, beaucoup d'actes n8tariés passés
dans le même pays deux ou trois jours après la publicalion
des lois du tim/Jre et de l'enre6Îstrement ont été annulés,
comme écrits sur papier libre; beaucoup d'amendes ont ~té
exigées , faute d'enregistrement dans les délais prescrias.
Un principe énoncé au discours préliminaire, et génera-
lement avoué , c'est que les lois ne peu11ent ohliger sans ltre con -
nûes. Or , comment regariler une loi comme connue dan:s
tout un département, à l'instant ou elle est publiée par on
tribunal qll;Î réside dans un aulre?
Supposons le Code civil proclamé dans tel tribunal d'appel :
Loul r11ariage célébré le lendemai0o à vingt ou trente lieues
de là, par un majeur de vingt-un ans, mineur cle vingt-cinq,
sans le consenlemenl ile sou pèl·c, sera nul; cl cependant
la disposition nouvelle qui exige -cc consentement o'aur.i
DU TRIBUNAL DE DOUAI. 507
pu être connue ce jour-1~ , ni des conlractans, ni de l'officier
public.
Sans doute, on veut et il faut éviter l'inconvénient d'une
trop grande variété d'époques pour l'e:técution aes mêmes
lois dans le même pays; mais cet inconvénient serait à peu
près oui, et un autre beaucoup plus gtave serait évité, si
l'action des lois datait de leur publication dans les tri/Ju1111U:J;
tl' arrondissement.
C'est là que la plupart des lois civiles ou judiciaires doivent
s'nécaler d'abord. Ces juges doivent donc les conoattre avant
les tribunau:t d'appel.
Quant au:t justiciables, si, de fait, les lois publiées par wi
tribunal d'arrondissement ne leur sont pas, dès le lendemain,
généralement -connues , au moins on peul sans injustice le
supposer, parce qu'à la rigueur, il est possible qu'elles le
soient ; mais la même supposition , appliquée à toU.s les justi-
ciables d'un tribunal d'appel'· serait nécessairement et évi-
demment fausse. ·

TITRE IV. - Da effets de la. loi.


Art. :a et 3. • La loi n'a point d'effet rétroactif . •; •
cc néanmoins une loi e1plica1ive d'une loi précédente, règle
" même le passé, sans préjudice des ju1emens en dernier
" ressort, des transactions et décisions arbitrales passées en
" force de chose jugée. "
Cette disposition ainsi rédigée ne paraît 11as applicable
aux jugemeris de première instance, après l'expiration des
délais fi:tés pour l'appel; et cependant, il existe parité de
raison pour soustraire ces jugcmens, comme ceux en der-
nier ressort, à l'action des lois rendues depuis l'époque
où ils sont devenus irrévocables. Pour lever toute équi-
voque, la fin de cet a-eticle devrait , ce semble, être rédigée
ainsi :
.Su11s prljudû:e des trQ11sadions , du jugrmeu.s ou dùisions w·bi-
tra/es, rendus m dernier ressor' uu µussà t!ll Jura: de diose jugie.

--
,

Su8 OBSt.&VATIO!U

LIVRE Ier.
TITRE li. - lks acta dt l'ilot cMJ.
h Art. 27. 2• alÜlia. :Ne conviendrait-il pas que cette dé-
claraûoo fl\t aoaesée de priférence à celui des registres qui
doit être déposé aa tribaoal d'arrondissement?
Sa Art. 54. Dana le Code pénal , l'emprisonnement n'est
pas qualifié peine afBicliYe; il _faut, dans l'article, supprimer
ce dernier mot, oa aahllilaier le mot t1iUntian à celui d' cm-
prûonnnnoll.
ArL 70. 2• alinla. Il vaadrait miem: que le commencemeut
de cet article mt ainsi rédigé :
Si la timoüu IOnt maria ou M pea11enl comparaitre à COllM tk
ltur a/JstJnU , tic.

TITRE 1V. - Dts alnms.


us Art. 14- 1rz alinia. Le sens de l'article est sans doute qae
Jes héritiers ne peuvent prescrire contre fa/Jstnt; il faudrait
ajouter ces deux mots : ou l'on pourrait penser que ceux qui
jouissent ainsi provisoirement ne peuvent prescrire canin
da titrs coutre qui l'absent lui-même aàrait prescril s'il ne
s'était pas abseo,lé.
''• Art. 29. Le chapitre V, da 1ucuuion.s, à défaut de pa-
reos, désigne pour h~ritier l'époux survinnt; et, à déûut
d'épom:, la République. Il serait nécessaire de dire ici que
quand la personne a~seote ne laisse ni parens, ni épou, la
l\épubüque peut demander la même provision ..
Il serait bon de dire encore si l'époux qui a obtenu la pro-
JJÜion la conserve , et s'il peut ensuite devenir dJ.finitii1~mmt
héritier, après avoir obtenu le divorce par le motifmlme
de l'absence.
TITRE V. . - Du 11111"fÏaBe.
Art. 12. Le mot con.senti est équiYoque ; le mot~
terait plus e:i:act et plus clair.
DU TRIBUNAL DE ~UAI. 509
Art. 17, 1• alinéa. Le mot réciproqwment est inutile où il 161
e&l placé ; mais il faudrait l'ajouter à la fin de l'article : et ré-
ciproqumunt entre lu àescendam et lu maris, ou les femmes de
leurs .ascendans. Sans .cette addition, on pourrait prétendre ,
contre la pe~sée d11 législateur, qu'un fils peut épouser fa
veuve de son père. .
Art. 23. Il y a là une co.nlradiction 'apparente qui nuit 108-
165
au moins à la clarté de l'arricle : ne conviendrait-il pas de
substituer, au second mot domicüe, le mot riside,,ce? ou bien
on pourrait terminer ainsi : •••• dam la commune où il aura
résüli ~ndant six mois, ou qu'il aura hahitée pendant sÏJ; mou.
Art. 3o. Quant aux ascendam , le rapprochement de plu-
sieurs articles semble annoncer qu'aucune opposition de
leur part ne sera admise que pour des motifs qui, d'après le
chapitre I•• du même. titre , renàraieut1e mariage nul, s'il était
contracté; mais cette question est d'un trop grand intérêt pour
que l'intention .du législateur ne doive pas être formellement
el textuellement exprimée.
Art. 39. 2• alinéa. On a voulu probablement 'renl'oyer 11s
.aux articles 35 et 36.
ArL 43, Au mol contro.àictoire, il faudrait pour fa clarté 191

1ubslituer ceUJ:-ci : qui n'aurait ptuéti connu de celui qui oppose


la nullité.
Art. 56. Le mol so/idai~ment paraît contradictoire avec
les suivans.
Art. 66. li semble résulter de cette prohibition que la 217
femme peut acheter sans le consent~menl de son mari. Si c'est
l'intention du législateur, il serait bon qu'elle ftl.t textuelle-
ment exprimée.
Mais ne serait-il P1'S possible que la femme fat trompée en
achetant un immeuble, aut.Tnt et plus qu'en le recédant à
titre gratuit?
Il faudrait donc, ce semble, ou permellre à la femme d'ac-
cepter une donation, ou lui .défendre .d'achet~ sans Je con-
sentement de son mari.


&10 ofst:BVATfO~ll

TITRE VI. - Du dirorre.


li•. 1- I.es causes du divorce sont détaillées ao chapitre Ju; et d~
IÎl. i--
(;. 1••a cette énumération , il résulte que les auleors du projet rw:
reconnaissent pour moûlS de divorce :·
Ni l'adultère du mari commis ailleurs que dans ù maison
conjugale;
Ni l'adultère de la femme sans seau~:
Ni le scandale sans preuve d'adultère ;
Ni la communication d'une maladie honteuse;
Ni l'impuissance;
Ni les condamnations infamantes qui ne s'étendent pl!<~
toute la durée de la vie.
Nous nous bornerons à un très- petit nombre d'o~r
valions.
2Jo 1• Comment la concubine du mari, vivant à titre de d1)-

mestique, ouvrière , institutrice, ou sous quelque autre nom.


dans la maison conjugale , pourra-t:..dle être cooQÏnc~
d'adultère? I.a naissance même d'un enfant ne le prouven
pas, puisqu'en ce cas comme en d'autres, .b paternité n 'e-sc
constatée que par les aveux réunis du pêre et de la mère ;
2° La femme qui, sans pouvoir les proattr légalement .

connaitra les torts de son mari , qui lui connahra des habi-
tudes , non-seulement hontèuses pour loi , mais dangereo.."""
pour elle, peut-elle être juslement contrainte à s'exposer a1n
suites de ces habitudes? Peut-on laisser la vertu exposée à p1r-
tager la peine du libertinage, à périr victime des mabdie-
qui en résultent ?
3° Quand une telle maladie i:era déclarée, osen-t-elJe ._·~r
plaindre, et le pourra-f-elle tans exposer son propre h••li-
neor? Pour éloigner d'elle-même d'affreux soupçons . ::
faudra qu'elle puisse démontrer légalement l'adullèrc l,
mari. Or , cette démonstration ne sera-t-elle pas pre'"'l•
toujours impossible !'
"9 1,.0 Quant à l'adul:i\re de la r~mme. le p1'ojet di$1.Ïn.:o..


DU TRIBUNAL DE DOUAI. 511
délit scanda/eu:.,; de celui qui ne l'est pas. Or , quel peut être
l'effet de cette distinction, si ce n'est d'habituer la masse du
peuple à ne voir bientôt de mal dans le crime que le sc:in-
dale; à compter pour rien ou pour peu les crimes secrets?
N'est-ce pas s'e:rposer à ~nctionner légalement l'hypocrisie,
à, dégrader sans retour le caractère national et les mœurs
publiq~es?
5° Le plus grand mal produit par l'infidélité de la femme
est d'ôter aux enfans la tendresse paternelle , e~ ôtant à la
mère l'estime de son mari. Or , les éclats' scandaleux , qui ,
sans prouver l'infidélilé, la font présumer, produisent abso-
lument le même effet, la même incertitude. Le scandale, même
sans preuve d'adultère, devrait donc suffire pour mo~iver le
divorce.
6° Un mari qui ne pourra prouver au:r tribunaux ce qui
sera malheureusement démontré pour lui, cc que lui-même
aura peut-être vu; un mari, dans cette position, peut-il
sans danger être contraint à vivre avec la femme qu'il mé-
prise? Lui commander l'oubli du passé, n'est-ce pas lui
prescrire en'même temps pour l'avenir, infâme complaisance
ou rigueur tyrannique ?
7° N'est-il pas très-probable que beaucoup de femmes et
de maris, dans les précédentes suppositions , fuiront la
·maison conjugale? I~e mariage, fictivement prolongé par la
loi·, sera donc rompu de fait. L'époux malheureux, à qui
toute union honnête est devenue impossible , sera donc
exposé, pàr la loi même, à tous les 'désordres que l'institu-
tion du mariage doit empêcher? Tant de rigueur pour les
époux ne. peut avoir d'autre effet que de rendre le mariage
plus effrayant pour la jeunesse, de multiplier, par conséquent,
le concubinage, d'augmenter le nombre et d'aggraver la con-
dition des eniàns illégitimes.
8° Est~il possible d'àppeler mariage, et de prolongeréter- 21°
nellemenl l'union d'une femme honnê~ avec l'être à qui la
nature aura refusé, à qui ses désordres auront enlevé jusqu'aux
512 OBSEllVATIONS

organes nécessairf's aa'I nes de la nalore et de la loi dans le


mariage? . · · ·
ab 9° ~e serait-ce pas surtout contrarier toa.l sentiment el
toute idée morale, que d'enëhatnér' pour la Yie une femme
verlueuse avec Je coupable qui , 'sans avoir encouru la morl
civile, aura mérilé seuleménl quelques heures d'espositioo el
vingt années de fers? ·
De ces maux cJifférens et dont l'énumération pourrait ~Ire
augmenlée,quelques-uns soul très-aisés, d'aulresbeaucoup plus
diOiciles à prévenir. Noûs ne pouvons décider; mais les légis_
lateurs esamineront quels moyens peuvent condnire à ce but
sans produire d'autres maux. Si, par la nature deà choses 011
l'état de uos mœurs, ils étaient réduits à choisir entre des
désordres différens 1 sans doule ils éviteront les plus grnei
et.souffriront les moins dangereux.
ah Art., 17. Lorsque le demandeur ne paraft pas, les ·lémow
du défendeur sero~t-ià ente~cJus ~ Le' demandeür el Je dé-
fendeur qui n'auraient pas amené leurs témoins au jour dé-
signé pour l'eoquêle, peuvent-ils' les proi!âire ·aa jour du
jugement? Si l'un ou l'autre demande un
délai pour am'e~er
de nouveaux témoins ou r~assigne.r ceux des 'premiers qoi
n'auraient pas comparu, le juge pourra-t..:.i~ arbitrairement
les refuser? · ·
Art. 24. Le chapitre dont il s'3f,-Ïl n'a que de111 ~tioos;
le renvoi ne p~ul s'appliquer non plu5 aux chapitres sui-
vans, qui n'ont aucun rapport avec ·l'objet de cet arlicle•
.:it7 Art. l2. Il faudrait au moins 'uue' exc~ption pour l'enfant
qui ~erait encore allaité par sa mere... ' ..
•7• Art. 42. Cette disposili~n ne paratt admissible que pour
le cas où c'est la femme qui d~'ma'dcle'li dlvo~e. Daus le
cas contraire, surtout lorsqu~'lla felii'me''est 1i:C'c1Sée cl'adul-
. . ~ •l 1 • ' .. •

têre, une preuve acquise serait détruite par .une' simple pr~-
·1 aomp.tio41 , el pn· second délit· suffirail toujont's à la femme
pour rep~re inut.ile la preu,·e du 1ire111:er. Dans tous les us.
)a loi ,,ui .~o.n~crail 'toujou~s io1éré1 de devenir coupable !">ar
. ,. • .• '1 "

--
DU TUllV1'AL DE DOUAI. 513
éJacler le divorœ , et Sllrtoot Jea peines OU privations ~CQ-
oiairel qai ell r~teDt.,. .
Cette obaenation , ai elle était adoptée , rendrait iouLile
1'artide 48.
Art. 48. 'YoJU l'obaenaticm llÙ' l'article 42.

TITRE VIU. - De la puûsance paûmelle. 0

1 ' ....

Art. D'ap,ril l'arû,:i!e u16 ~ le miDear e.8.ânucipc§,


1•. J7a
1• le>nqa'il a a~eiot l'&g,41e 4ix-hai'ua accompii1; 2~ lors-
qa'il'ae man. Del'auide 1•, il r.Wte que l'émandpation
par mariage est la aeale ipi 6te aa père l'admiuia&ratioa des
biens da mineur.:. or, l'article 107 dit positivement 8' sana
dialinction ' "" la milieur thnancipj a la pleine amniniatration *
u.1 6ilna. Cette cenar..Uctiaa _,..alttailen etîaçant de l'ar-
ticle 1• c~ mots, par marÏOBt:.. .
Art. i2~teiaiticle0 s~pffose'·que·1~s enfanspeuvent ârrive~ 37l
j0squ'H;AgJ a~\ingt-~ ans iana atre .émancipés; or, l'~r..
ticle. ,06 les déclare,'éman'cipéa de' plein aroit à dix-huit
ans. L'article u devrait~ ce semble', êLre t"édigé de cette
f' •' • • • • • •

m~~~: . .
"'ièpin, ~~,..,:&: ~i"B'···~. jusqu'à r1m:incip~~.Je
au ua/"118, f Dllminia"°{{pp el jOMÎUf111" tJa hiens 9ui.,~; ~d-
PÏ.nnml. , 1 • '

CRAP\»Rn~De ·1• clbpoaiÜoa 01Bcle'a1e. L i••-


&a da
(le ièbaphre1..,p111attlp~nter qp'ae.•nle diî&culû. IÏf, 9-

En empeChapt tel· diaaipateur de ae inûae~·t.p...mfme. el•aet 10,.


et

nfam;..iL Cau' an,a~ à11119ut.qu'.il • 1'11ioe du tien: or,


à•aa llf'M ,la·aiap..iâ.oiliofjici~ aè -., comme l'étaleof
aatrefais Je~ 1abllit11~0P,.;.c8111imeles donations doivent l'être
elicôre;..,,,.6'a~'eura~Je am dea ~sistre• Pllrtieulien,
beaacoep· .&e.. ci&oyw·con&inueront d~ traiter, comme aa-
p.va.,. ., aftc. la fel'IMQe .grerée, et sero.t très-facile-
ment lromp4s ,u eUe. ·Voyez au 1Urpl111 les obaerntions
sur le. titre du laypt>tlliftua.
m. 33
.Qll41an,2'W114
Tl'îllK IX.-~, tulfRc.
466 Art. 8o. Ne ...aadrait-il -pa1 iniem Aie : .-.11w . . . _
par leju~.

TITRi; X.- O. I& ,,.,,,.~ d •.r~

so' ArL 25, Le mot interdit 111ppo1e nkelMiremeat J'ûrlaYlic-


IÎDnnon-aeulemeot proTOCJU~, maïa proooock. L'article
pourrait ftre rédi~ aimi : •I.e• acau llill f1k ane penoane
• aon inleftlite ne petneat, après • ,,,.,., , Mn a$aaqtlâ
• cm çhef de d4-ce, flU'H&aDI fl'l8 /'~--··-
• aa moi• provoquée ••Mit 1ea ~ • ·
.LJVRE Il.·- D~ IJ~w..
TITl\E lV.-.Du . . . .àOlt....._~.
. ''' Art. 2!'1 • Cet artiçle ne parle pa~ de la.di~tane& à o~mr
p~ur la plantation des arbres et des haies : cela e:St proba-
ble'1J1enl réservé au. ~· rural, mais peul nbmaoim inté-
resser aussi sqovent les propric!~s ur~iau. En géaéral ~ les
dispositions quÎ ..peUTeDt être COmmonea à pJu.sieurs Codes'·
~vraj~nt.' ce ~mb,le' eare tl•c,~~~ ~ p.réf~~e dans
cëhii-ci. ' ·· · ·
LIVRÈ Ill..
n.tu l.'f. ~.Qr.-~.
·,,,,. A.ra. a&.. Le. JimÏIM' cpe- la. Ugi....._,. pem. et· Mil ûer
1 _.oil è séprf1 ..... 'aaa•. a~'6es pàncipùeaent
P'f la dif6culM.i i'étMJir. dee. p~ np itead.M •
~ IPCÏeDIHll:t JllU' la tiiapnlperlioa .......~_.., _...
let déptale.I qae Jm, t.Jl. . . aigent et . . ,....-. . -
r:4lillle ààe parem. appeléa ea.li. gnlllll . . . . d 4e à--.
à des 111coeaaioail< trop suWnri~• ;-elleuoat•mMÏMa., . .
60 ~ mr la cCMÛlllÏoa.e' tou i.. ilroail.._iens.è la.••'r •
. . _ • l!•ni..·l'fbi~ eeia intODt:lbleuaem.e .._,_ - -
siblea, el l'on ~tendrait un peu le ...-,1e·- . af'feetïn..•a..

olDlli.. - - - - . .-
DU . , . . _ . , , DB DOUAI.

relies, à ~-'1'ff0llil'~ ra depla ·reprèentation;


,; , par exemple , 1# 1'dÏll . w ~ cfn.t:ow œec 'les
~ .iau Ili .-e..-,,. tlu ,,.~.Cette estension nous
par.dt fert..-&r "~ par I• nattrte et la justice-.
Art..~ Ca artï• arait miearpI•·à r.. seconcle sec~ 1&1
tiea, immiilli•emenuJllèlr l'article ~,.a.
ArL 82. On eumioe ; c'eâ llOB doare ~juge : mais ttnE- 78a
· fin.+il 41D'nlie lea Mritièrs il y ait un seul dissichnt , .
,_- méoellitett l'interftlltlon c1es trlbaoaaxf Ne· serait-il'
P. pl• convenable que ces questions fuasent décidées à la
planliM ••eis, ou en raismt cle Pmt6-êt der cJi.rers ié-
ritien r li'e· Yanclrait--il PIS mien eDCOt'e qae ' 111r· Ie refus
cl'• 011 plaiews cl'entl'e eux , les autres fiweut autotjSés à
MCept.er iDclil"Îdot!llement et eorclmrvenœnt toute Ia- saccea-
sioa~
Art. 191 , 3•· """""- Au Jma ~· seèmm V, if fâaf 4crire 171
cbapifreoV.
TITRE O. - Du colWlltiou en pnéral.
Art. 36•.i.er..um ., a aa &enDi • cWllt fiü, ne aenlk-il us,
J* juRe- .-1e cl&iae.r Uit., ...., IOllllUtiea, l'ipatê en
demeure à l'expiration de ce cl&i P ·
.Art.38.. L?oblipliea de: liner • iehmdnd.ae ~ la 1140
uldition·mbae. &de aoafmiilo -~ementop}'O!h
à l'axiome de droit, Non n1lllil podÜ, #JtllH!tlllùJn11 trœufe-
,.,,,.,,,,.,....-.-.Ceeï tient au peiaci,. a sysléme h.y-
potMcaire pc'6pO•lh• titre. VI (Voyez aoa oilserTatieu ear
~ -~-.e '6tœ ).
Art. 43. n ... c1ire. ,............ llljenJo•• ou~ "''
An. ~.. LD .Jroila des c:Nldcl-...oat.ü:i lle-..mp~IM>ios 1167
étendus qu'ils oe l'étaient d'après la J.i. Pllllliane. Ou.ttt lu
adeap~ ilen eat J.eaacaup.d!mna~at ftre faits
en frallM c1ea c~;. pae emnipie., _ . ièmati•, 011"
yea&e à .a pria, tle 'Dl'aLlea 011-. Miiiu•uilea,. ltite· • • '
proche parent peodald aae- w -*erte..., la 4fGUIÎ8111 ch!•
• ~3.
516
propri~ oa Mii IOale aire ridamaûon; l'obligation lly-
pntlu!caire contractée aprà uoe aaiaie , elic.
Cea faita ae rep~t C.réqaemment IOU noa yen.
Nou cooYeaom que tou·les acta -..c:eptiblea de contesta-
tion doi..eat ftre biea cUtenniua, et qu'on ne doit cléc:bftr
auaqaablea que cem oà la fraacle peut &e prP•mée aas
ioilll&ice ou facilement proayff.
Maïa noaa croyom de..oir réclamer les di.spoaitiou de la
loi POlJialu, llaf à lea iftciaer , et à la expliq11H cla..m-
tage.
Art. 6g. Cela peut ftre jaate poar les oblipaioaa bila&ira-
lea oa rkiproqaea. Qaancl il n'y a Cl"'llD Rai oiJÎ/Ji, ~
conditioa qai dépend de la seale voloa.té cle cet obi. rea.d
l'obligation nu.Ile; c'est-1-dire, ea. d'autres termes, que celai
qui n'eat obligé qu'aatant qu'il le voudra n'est réelle-
ment pu obligé : mais' l'obligation qui dépen4 de la •olonté
de celai au profit cle qui elle est contractée n'est pu e..eo-
tiellement nulle, el il n'y a auc111le raiaon pour la dkl.a~r
&elle.
Art. 14o. Eat-ce aa dornicile qa'anit le cléhiteur aa mo-
ment ae la convention, oa à celai qu'il a aa mo1llelll de la
libération r
11 est probable qu l'intention du législateur at de désiper
l'aucien domicile ; maïa cette intention clenait &tre plaa for-
mellement esprimée.
uh• Art. 142, Cet article semble supposer que la sobrogatiea,
J•
quoique e:s:igiblè, n'a jamais lieu, à moins d'&tre obtenue;
mais l'article suivant semble décider qu'elle a t01qoars liea
de plein droit , et sana qae la ce.uion ait m&me été reqaite..
Les cu aona probablement diil'érena; mais cette cliOüace
n 'eat pas· asaez ·précisée. ·
u59 Art. 152. Quoiqu'en gméral la signi6calion d'une copi~
aoit mfliaante , comm.e ici tout est de forme rigoareme, il w:-
rait peut-&tre utile de dire ai c'est la copie ou l'ez:péditioa.
oa l'original m~me qai èit .&Ire signi&é.:

,
DU TIWIUllfàL DE l>OUAI.

Art. 16o. Quancl le crâncier le1ll eit changé, on ne pe11t u74


pu parler d'un premier débitear, paiaqa'il n'y en a qu'un.
Il est inutile de répéter ce qui elll dit , article 156, 3e alinéa,
que le changement de créancier opère la •ovation.
L'article deYJ"ait donc être rédigé ainsi :
La ~ d'un - - criancilr plllt •'opérer 8llM le
t:OllCOUl'I tJ. di/Jar.
Art. 179.· CMui-ci sipl6erait le èellionnaire. •a,s
Dire qae le débiteur ne peut plaa opposer aa cessionnaire
la compensation que le ce11ionnaire doit aa cc!clant, ce serait.
a11pposer qae ee dc!bitear l'a pa avant la cession: ce qai ne
se conçoit pas. D est probable qu'il y a là erreur de mots, et
qu'il Caat lire : la compmaation que kdit dé/Jill:ur aurait pu op-
pout' au eidanl "'10llt la date de la ceuion.
Art• .u3. L'c!criture IOUI leÎn6 prillé..... non 1pe pré- sJJa
eente ane co•tradiction; it faodràit dire, ce semble: L'é-
cP"itUre mw' par ,. criaaci6r; au dœ, en marse ou à la suill:
d'un titre ,,_;·ut toujoun F'Uti en 10 'f'O'IOIÎOn, f'l"Ù/Ut! non si-
pie",,; tlati. par mi, fait foi.....
11 lfll al de mhM ·de l'kriturti mi#, par le t:riander, au dDS,
,,. morse~ etc.
Art. :a61. Qaelqne1 mots par~Îllent omis dans cet article, 1J'5
et il m probable que sa •c!ritable rédaction est ainsi qu'il
sait :
L'.Jfirmadon faile ne forme preaTe qu'au p'f'Ojit de celui qui
rafaill:, o'fi contre celai qui ra déférû, et au profit de1 lriri-
tien de celui qua 1a fai18, ou contre les héritiers de celai qui
ra difirii.
TITRE V. - Du cautionnement,
Art. :a&•. (Àl article 1appoae que la caution jodicia!re est a'•
toujours coatraipable par corps. Cela n'est pu déc.ide! au
titre pricédent; cet&e déCÏlion ee troavera-t-eJle au Code jg,..
die.IUTe
. •?.
•v.,.. l'art. aok.da Code a.it.
518
a'"'5 Âd. 3o. (ÀUe rit,,.-. ••••• 9"1...- ........... b
d.Ï.lclulion de 1'1111 G1J èl'a-. . . . . . . l'ialmai• *' --
\Cllra da psojel.l
u..1-
L•1- 'l1Tl\E VL- Ca.u>. I L - Dis A~.
&J.
a09i Eu priacipe g~, leal la .Jücm 4\aa Mlfi'=r ...ile
gage commua de toua 1ea créanciers.
l.ol'SffUC la l8IDme c1ea c1euca...,...1a at.r ._ Liens,
la perte alora Cil C011UD11m, et ae "pll'li&~œeelle-
111ent am créancea.
Maïa Ull IJltême trà-aaciea, et . . . . . . . ., aiot*,
établit , entre les créaucien, un cert.aia ordre cle pR!énma.
clont lea motifs 80lll c1aDa lu inCOllRniem c1e la.ccmcmTellCC
gmérale. ·
Quancl un proprié&aire a œntraclé pOlll" .une IOllUlle qale
à la nl1ur cle aa propriét61, il Cil~ dair . - tOllle oWâ-
gation postérieure climinae.lc gage .ta pœmicrs cn§ancm.
ne laisse à-cem-ci, cJ.a'o!Jre..1• lll&astp'w ,.,_..;=in-
suffisante et infmeme à lewin droiq. Lea créac:ien .-ï ea&
l'........,..
traité aYaat. ~ flllÏ .ll'aÏfjept dctfuia fO&ale des
biens, peaYent donc b également et irW!fi•imaal ll'4Nllapa
par an . débilew impl'Ùelll .oa de: IUIPaile
frauda que le r~ h7pothkaire dcûs eiqpkher.. •
i.-.
Ce ICMd. ca

Pour juger un syatbne hypothécaire qœleopque, il Ûlll


donc euipipu a'il pnM~~ toatea les.fraadm,.a'il empêclae,
1° Qa'ma Ubi~ ,c dùQia~ le gage de 1e1 pnmicn
crûlacien par del obli.gationa ,poatérie,area i
2° S'il em~che aaui que ce débiteur, dilâmalana . . pe-
dÛ~m obligations, n'offre à d'aotrea ua llF in•ffiaw, oe
tom-à-fait nal.
aa16 . 1. projet.., Colle cml ,.eo~ l9U lm projets et tom les
Wdm.aaténe.n1' diatinpe "tfoÎll lerb ..llype~·: l'lly-
,......_ lifak,jutlieloh et ...,,,,,;..... .
aui La première est ~ccordée à lafo--r.commuae sur les laims
de son mari ; .
DU TllHR"f. D8 bOUAJ. 519
Âlalr•tew....................... ~
. l\iua:....,. ••M•laMÎllllUleM fUWiu, _. oeu 4ee re-
~

l)'apria Je prejel, - pNaal•ra hypeth~aea dateraient a1H


da jear n ~•Irat de dlaritge, M ilt la cl6tare de l'in•en-
lail'tl; w-&! l'aete de '1alelle, èé 4e l'm~e en fonttiona des
ntrea tomp1ditea.
. LI .tata• :l'h,,.,......j~ 11ralt le jov ...._.du aal4
japmtat, . . . . ü M eont~clidoire ~ ~11 te four .te ta aiJ.
f1ilcadoa, 4pM .. ,. . . . ., u& nm•• par défi.-.
E•, l'hypothàqae t:OllHllli.o•ntllk J.Weadta date du jôu~ iii4.
k contrat,• qae)peÜC'la q•'il lloit pa8N, à qaelque dis-
eace q.- ce .oit.de la li1ati9a du bieba ou du domicile_..
la penom., P"rfD•• a 10ie Mn8l'arnancliuemnt 4a no-
Iain qli le~
Aiaâ, ... onll'att ioda dina 1''11111• du notaire, ·et
c_... ......., .... iadiriùa qai let •roat IOlll&ritl, Ms
jus• .,,._,._ lh& la pomï•n • 9nffea, ea IOl'litoot
toa&àaap poar...._op,_.., teouaetitred'esclaloa, à .
... h o - lie . . _ foi tpd. uroat 11'ai9' una la c«tuel-
tra ~ et. à qui ta loi• lailla aacaa moyen de I• dt!coanir.
D'w telle f'tï.&-.., qat.,....U ....mtsr 4e • • è'lao-
_. ,,aDe 1
. O. le iéWtnr q1IÏ ·aura eapp 1IH foie wu .. bièaa,

adallt de...,.
~les enpge - 1e-le, une &roijiàae r.â, "'faire
•a'il trouTera d'hommes coafiam,
Oa plut~, ce Mapr et l'impoeaibiliU cle le prmoir ....
roat la --'aate; es.le proprWtaire, aprà, oa mtme uaot
• d1atl0inagap h·tienoa le quirt de . . propric§W.• ae lr•-
qra pldl à empn1Q&er ~ 4ca; JIU' c:omRq9ellt, le tdlÙdMrce
,.c1 toate • . , - de ,U.telhllt; et ta loi ne laiuaal •us
ptOprWtaina ..... moyen de 1'4parer 111 perlU ii'•ne mau-
.......... , d'aile .l. . .tioa, d'a illlcelldie; ttc., la terre

...............a..-.
111.....afme ~mie 1 . - la maie d'ad pand ncnnbre de
~. · .
520 Oll&ILT àTION

To11t, dam ce 1yllême, parait aacrifW à l'ia.-t& des pre-


mien crûDcien. Maïa ceu-là ·••:ae ,.,..._t j.wa sa-
•oir si , en eD.'et, ils aont lea premiera, ne pell't'mt , par coa-
Hqaent , coonatare la nlear c\e lear gage. Le projet lem
offre donc at.re" 1&1119'c11rité, et il n'offre aux 1111res qu'ob-
acmit6 profonde, iaqaiétade gén&ale, et pqe mûvenel.
Enfin, il eat érideat que clandelltinité et •ypot.Wque im-
pliquent contradiction; il eat évidmt qae cea forma oecaltes,
cea préférences my.Urieillea, ét.abJi1saDt guerre. ~erte en-
tre le propriâaire et le capi&aliate, n.U..t ~\ aa
commerce et à la propriét.4.
Beaucoup de projeta, tria-nriéa ODt p~ cehù qwÏ
Cm converti en loi le 11 bnuuire an vu : tous a'acc:ordeat
ear an premier principe, la pu/Jlid/J dea ~, et 11111'
le premier moyen de poblicité' l'ûuaiption au cftmcea 11111'
un regiatn particlllier ou.ert à toutes lea rec:bercbes. Dam
lea cliacuaions qui ae IODt r6pétéel pendant 'CÏ•• am et pla,
mille moyens d'exécution, mille cJétaila ont ~ propolés ~
amencléa, repouuéa ;' maïa toajoan le principe fa& tolamel-
lement reconnu. Jamaia, à aname qc,.- utirie.re, q.......l
la pahlicité et l'imcription furent propoeéea, a ·1581., 16o6,
1673, 10111 Henri Ill, Hemi IV et aou Loma Xl"V, jamais
oa n'oaa ouvertement lea combattre. Pourquoi doac celle
iaatitation , aclopkfe depaia li long-tempa dam la Belgique ,
en HollanCle, ea ·Pruase , et dam presque toate l'Europe ;
pourquoi cet 111age , qui passa cl'Athènea à Rome, et qae
tant de natio.._ modernes ont reç11 dea Romaiua, fat-il , en
France; ai constamment ~? Colbert noaa l'apprend dlDS
son Testament poli~que. " ll f'aaclrait, éè:rini.t-il, f.aire ce•
" qui ~t fait il y a douze ana, mais qui n'est point d'u«a-
" ûœ par les brigues du parlement; il faadrail établir dea
a gretîea pour enregistrer tous les contrats et &oata les :ohli-

" galions : ce aerait le moyen cl'empkher ·que personne ae


" mt trompé; et l'on verrait, quand on 't'oadrail •'en doaaer
" la peine , les dettes de chaque parliculier, tellemeat qia'•
DU TBIBUR.U..D& 'DOUAI. 5:at
:. •uai& à pôin& 'D811UDé s'il y ~' at\rel.c! à. lui prfttr..l'ar-
• pat ~'il deutlndetail• Mais le pa*mea\ n'eut prde de
• ..&'rir an• m. bel è§~IÏllement·, .qui 9!1t· coa.p6 la ltte à
• l'hydre des prod•, ·dont il ~re toate 1a~ice. Il re-
• montra qm&tcnde .la fortune c1U plu grands cle la.cour allait
• s'anéantir~ là, el qu'ayant, poar·la plupart, ·p lus de.
• dettes ~ de •iea1, ila ne tnHweraient plus de reaourca,
,,. d'abord que lears affairelaenient .UCoaTerl~ Aiui, ayA*&
• au, 10aa ce pritexte, engager quantité de gemcomûUrabla
• clans lean iu....._, ils cabalèrent IÎ bien &0111 emem'ble,
• qae Votre MajesM 1uni.t l'&!clït qui·&Tai&é&c§ c1onaE. "'
-C'est le 111ccM cle ces c~ea 4{1lÎ, dam les derniers tempe
cle la monarchie, auarait à tell courtiNna, à.tel1 fripons,
plaa ou moins illaatre1, l'aTantage de faire dei baaqaerootea
de 15 à 20 milliom, de voler ei miner mille famille..

Il ne faut pu confondre. à cet égard, lu parlemen~ :de
tous les pays ni de toutes les époquea : noua pomridm citer
lei r~nnemem üergifpea oppmé• par la plupart. d'entre
eus, et nolairunent par le parlement de Flaaclres, à 11~t
à 177i; maïa aucun cl'eax n'a ~é plu fortement et
plus lamineaeement ~ Colbert.
• Il faut , &ait-il enc.. re , .rftùlir la 'boane foi~ qui est
• perclue, et Ulllftl' la fOl!bme de cem qui prftent leur ar-
• gent; ilfaa&aUISÏ rétablir.le C:r~rde1paniculiera, .qui at
• perdu 1ans 'reuource. En ell'et, ceux à qui il reste enc~
• des biena ne trollftnt point de leCOan dans leur moealté,
• parce qa'oa lei croit 1oaYent plu obérés qu'U. ne le sont.
• Il faut faire YOÎI' clair à ceœ qui DG111 HCourront a'ill y
• troayent leDI' ~ ; il faut aUllÎ. 6ter le ·moyen , à ceh
• qui Yeulent tromper lu aa&rel, de Je poDYoir .faire, cOllUDe
• il arriYe tODI lea jban. . ·,
~ n en arriYera encore un aaue bien, dont en. ne 11arait
• diacoavair. Lea gem qui sont en néœaité, ne lrouY&nt
• point de aecoun, iadreuent ce~t~uelleme.nt 'à dea.uaa-
• riera, qui achmnt bient6t de lea. ruiaer: or, l'établille-
DU Tu.JNL M BOU Al.

Il
fi.-aa·•o ,.-.a. .. ....,.... • ....,_, 1tobie
GIMca" belU.....,--.plmM' . .re,d""'
•• a'--•-•t·,..._..iM l'eliaœr•
·Parceqa'ilf a "" ]llll-...,,_Ml-oWittr._. ._ prvo-
~ à...m.r 1-al'airà<et lear liilaa• pablicf -
,. ){Oil., pa1 &NI• mait.......,. c.- ~empnmmi. ce•
p 4em1rea& l'•pt, c'-...~ la pa'OpliM d'aalrai.
Et qael ut donc ·l'..a'et 4e cctte 11üliciti6 li ·na.t.We?
i'nnpkNNpe les daof• ll'tiapt lent mH.elà tle la •a-
J.ar.de Jean biem, c'ëll-à-.iire, lll'ea..c:laer......., aa--
..a....- tle c._r de l'etn, 4l'empkMr cpae d'aatra geu
11
laoaeate1 .--..4a;e1,-• lai• en wtc q.e le mallMnr
pllÏlle tire w-.w moimier.ilpe, el, par cau'4.-n~
à.-. .. &aia; 4e.-a- l'infol'llme de Ja ·gri& clea ......
rien, d'eanpkher qa'• premier â:bec n'..- ... dude
. . - acdla-.&e 91'SMwtùle.
Mait• uec Jal• à facilitéa., Ml qui a tout ~ poal'l'A ·
c...,...... GCaN, ei gaper du .aillieQI ,·c!ett-à-din . -
voua •Gala Jai U111rer le clroit de joaer noo-teulea0eo& 11
faraaae, mail celle de cea& nmillet. e& d'cogle>Mit loa&
avec lai.
Dat 1e ~UU:t.la ~on peld aa&llat 119e je ft.r
~, c'~, l'appanHe a111aat fl'IC la ..UU."'-ï,
t'OÎl-OD . . . tl'apparacea Lr.illeo... •'éYMOair ea ........
roa&a.
Ca~ ai Cnqaeatea 41lma le CiMIQllfll'Cle• t'aut-il
la liudaipliu également anue los ~FJé&#.11111 en jetaPt
tar Jupropm&a foacUra le~ 'Mile, i..~.tnyleère
cpeaur lee roraa... mahijièrel; - rfadu&.&e1 ....,.,., ....
maiaom aassi faciles à escamoter que l'arge.,.,J.. papiea·•
la bijou? Ce eerait li~r les propriétaires Concien à des
inq94....., ~ . . ...,_'lllÏne pmneala&.e. . . . . par
aucune aorte de pro&t pour em, ni par aocllDe apparence
a\dilité pYiliqae.
De tout ceci , il faut nécessairement conclure que rien
oaaavA.TI091
n'ai pllll faorùle à la,~, à la pcopr~ au malbear·:
rien, par~' de plua aiile et c1e plm mor'al qae 1.
~ité tla ~i rien, au CiDnlnire de plus enc:ou-:
rageant poar la ·rnaae que le lyMae e.traire.
Soaa 'ce rapport, la loi qu'on propoee vaut donc infinimmt
mabu ·qae la loi aÏllante. Flat-il en conclure que celle-ci
..n....,. ·~, et qu'il faille la cowner tout entiàe 1
Noaa IOllUllel tris-loin de raiaoaner ainsi.
Entre les cWf'aut1 de la loi c1e brumaire, le plas ch~
eat eelui qUi lui est comma a.·ec l'Hit cle 1n1, c'est+&re,
la &acali~••••· Si l'o• retnnche cle cette loi les clisposilions
burula , en nduiaaut tous les droits à cle simples salaires; si
l'on cOosen-e 'la inscripliom et1a auttta moyens cle pobli-
ciM!, on pourra facilemmt, a-.ec ces donn&a, combiner ne
loi allllÎ sage qae bienfaimate. ·
Les hypothèques contiuuant d'~tre publiques, les lettres
de i:atification, et la formu multiplim qu'elles eiigenl •
deTiendroot tris-simples on tout-à-fait inatile& Nous n'eu-
tref'Gna paa·dam l'eumeit de quelques autre. questions ac-
ceuoirea , quoique aatez importantes-; nom DCIDI bornerons
à indiquer une ~conomie facile à obtenir, par la su6stitution
M ~ t/e6 ,,..,,_. -,J•~ OB COum>alOll'S
actwl6. Il al clair qu'on peut de ces fonctionnaires exiger
le. mtales cautionnemem, et que, placia aam cesie sous les
yens et la soneillance des jugea , ils otTreot DDe garantie pbas
s6re de leur morali..S. Nom abandonnom celle proposition.
cOllllDe toutes les aob'el, à l'esamen; mais, par conTictioa
et pu dtffir, 'DOUi nous eroyooe ohlig& cl'imisaer fortement
aar le 'pOÏDt eaeotiel, Nuaiption da m'Mcw et la p.Mit:ili
.. "Tpot""r-.

''' ArL 19. • Cette donation n'at pu rapportiJ.le par le


• tlonaltar. ·•
DU Taœu1u.t . . . DOUAI. 5s5
EcriYS tJonala!t'e•. La meme f'au~ d'impttllÎOD etr ~pftée
à l'art. 2g.
Art. 32. Par coméqaent, ces conclitiooa seront nulles, 90°
mais n'anoolleront pas les actes oà elles se trouveront; or,
l'arlicle 67 da titre II est ainsi conçu : Touü condüion d'"lllle
c/w$e impouil>le•••••• : • rend mJk la ton«ntlon entre "ift quJ
en JipenJ. Il aa ut autrement pour la dûpœitions testamen-·
toires.- Ainsi , des deux côtés , les dUpositions testamentaires
contenant une clause nulle sont déclarées valables. Mais ,
hs dispositions entre "ifa sont , dans le même cas , anouiées au
titre Il, et coo&rmées au titre l~ Il est aisé d'effacer celle:
1
contradiction.
ArL 55. Cette loi o'à jamais été eséc~tée dam la Belgi-· 9J9
que, par coméquent il n'y exiate ni registre, ni burea~. Ne
conviendrait-il pas de .Ubstituer partout. à ces bureaux I~
greffes des tribunaux d'arrondissemensf Yoyu. nos obee"a-
tions sar le titre du hypot/Ùtfuu. ·
A_rL 84. La pu'4 n~eat pas la. seule maladie épiclimiqpe ou tl'
~udânique qui'peut néce~ter l'isole~ent et lasup,enaion de·
toute commuoicati~n ; ce o'est pas la Ptlal8 qUi,, l'année der-
~ère, c~mmaodai! toutes ces pftcauti~ en Espagne; l'QD.
a même proposé cl'iaoler ainsi la peli~ v~role :. il ra-..~,.
donc substituer a.mot puü un mot plus générique.
Art. 134- D'ap~ cet article 63, Ja donation entre flifo 10'6
peut être attaquée du chef ,i'ingralitude par l'héritier du do-
nateur, mais en deux cas· seuleme~t, c'est-à-dire, · pour.a·
.
que raction ait .!té. intentée par le donateur lui-même' OQ
qa'ilsoitcMcédé dans l'année da délit. Or, de ces deux con-
ditions , la première n'est pas applicable •ox .do~tioos · ta-·
tamenJa1ru, puiaqae le testateom:, aam intenter action , peu& ,
jaeqo'à sa ~ort, révoqaer le testament. Quant à. la.sec.onde
colld.ition, elle est utile, parce que le testateur, tooj~ura mai-
tre de révoquer le don en aaéanliuant l'acte qai le.contient,
peut aYOir eu des Ï'ailom de cliffV.r, par es;emple, jaaqa'à la
Sd
,.._.;--... ..iftpac--=
la ttYOCation de la liMrali~.

1591 Art. 10.D faudrait au mot c'/unc snbssïtaei'Jc mot IOOMM!.


pour mieux diatiogaer la Teale de l'écbange. V11.1al'arL , ... ,
titre XII , tk fickon§e. ·
.,,, .
,,,,_ Art. 62 et Gg. Dans le Pas-de-Calaia, l'usage, 111r ce point.,_
Tane a'one COIDmDD~ à l'autre i OD peut 'f compter trenLc à
'loarante usages différens. .Appellera-t-on US09 celui a.'une
seule commone contrarié pU' l'usage de la commane Toiaiœî •
ou donnera-t-on seulement ·ce nom à ce qui se pratique lllli-
formément dans un arrondiaaement, daaa Oil députement
ou daoa le ressort d'un tribunal d'appel? S'il n'était pas pos-
aa°t)Je de 6:ier , m~me sar les délais, une règle générale pour
toutè la France , il f-_udr~it ao moins circonscrire dam cer-
taines limites ra &igarcure. et ra multiplicité da habitudes
locales.
•• Ar1. 77. Cei. 911ppoee fl'l'apftl· re~timr da d&i, le
jage peut, •alg11! le ~, m aceon!ao na noDt"eaD.
Que le ftndeur l"'"aeeenle-volontairemeat, • cp'il. ~ccepte ·
lts etTres f'aitea aprèi l'nplratioa du- premier , à la bonue-
hettre-; mais il peat aToir aussi. d'è:reellente.s nùou de re-
fuser: il n'a vendu peu~re que poar· ftre str d'Z'POir des
r...is, • telle ipoque fixe' poiir' remplil' . . ensagemat'
payer ane .lettre-de-change-, eb:•., aabia, dna l'intenalle
c1a.tenne et c1M-o&res, il a.trollft· •cr oeCMioa. • ~
autant et plu llY8Dtagealement, et cetlll OCCllllÏo• ne • ,.,._
tFGa'Rft pl111o Cea rlÎlo1* poanont être . .pr~ par le
juge; m• pemqaoi· .,_ure à Yar!titnin- l'exécalieD
c...;...•
cl'llD': c•tellée
qai .... peut 6tre- 't powqmi,
.-..i.œm-O.. ,........-des dalllD cpmi oWigllll ..
d......_ qui. a'oWipt pu1 ,...m nppelw le rigime
tro1111w-'f:t.pMril des~wâutoira?·
Pom-J.ndm,~~-·~.._.); de ,m..

J
s.,
saos motifs out déttrmioé celte diaposi1ion. Si les raisons oe
sont pas te~ rn~es 'pour paiement da prù:' celte.:ci'n'eo
re
soot pas moins cooclaaotes. ·, · · ·

TITBE. ;x.JV. - ~ eOltb'aJ. tle. .;;t1..


Art..· !h. U faut lire proliaJ;lemënt ~ •Vh ne ltâm otrl'eorrflr" 116•
ltfl"WXIÏ"•
Quant 1 la ·cJispeeitiea ~me, ·on- n>apefçoil-p» de ms-
pbosiltle poor·dûtingaet" id ~ soeii!lh otainaires Natec
a
ctHes de celltlMrce ; et it y· beMtebap de moti'5 pObr ~
f&er à cet égd la loi POmairit ~ ~- rendait IOlidaires tbd
les associés inclistinctemeot.
. . {.
.. . XVII~~!>:.
TITRE . .. ~.. :, 'Il

. Asa.~ ll&.Wit>di111·poui1pa..• dll'llt: •'Id·• 'mtlfr.J .,...


..., à f'rtll.WO' l.'tMr:lptaliM ou ~- ': i '. : ' ... 1 •9IS
• 1 .•'•· • • 1. . • . '

_ 11 , .'O!~~ . f~·_:..DuBa~~ ~t:•~~-~·:·~.::(I'


·•.Art. 'r.34-1 ... fJa9aaet,i..p.ia11elcpWtp1e·la ..eue1l•Mkn11 •oU
Il vaudrait miem dire: Le .fip·ruê.!111"" . ...,.,~
"'~ liuoil~ ... ; . .' .i '
~
1 •. '. • • •
'.
TITRE XX. - De la pruaiptÎlJn•
.... •, • ' • 1 ••

,J\_r.&.,~,,~ ~~ np_,i\ilticMg·~•C911-....,.., H4§


plU.icwtra.lo~•Jtr~••· il w~t 1.>AA.cl~ lQi, .._er; ~•Je
Cfode QQe-fl&faflii~ èl.e pJua, en.ci~~~a. de. ....,_tQell·Mk
~ declia ~~~dé.lait clt:·~• .
1.

A~té.f01: le tri/J~'ff{fOf.pel.,1f0n,t;11 Po~, •u.r k ~th


la "!,mmissif'! .,<Xf(npàsie Ju '~en.f. D~PONT, Luqi.m- et,
Ba~NQ.UA&T• .k!J prqiria/, Of'. IX °d/;_ lff,/MH~lil/~/rRnf(I/#,
u.ne et indwisj/J/e. S.i8ni DitMJ:a~asu:r.,
1 • • • • , •
Ss8

N° 1 ~- ()bserwllions préwatks Jiii' la commission nma-


méa par 1. tribunal tl'ap,_l sJanl à GRENOBLE.

Duou long temP,, le people français ttcbmait la ~


dactioaocl'aa bon Coc1e ciYiL L'aceroiuement de la. répu•li-
qae, par la con~le et la rianioa libre de dinn peapla R-
p par cl'aatres loia, rendait acore ce_heaom phis preuaoL
. 11 apparteuit aa GoaYeraemeat actaeI, après a'fOir ter-
~, par ane pais 1loriellle', la pure coa&iDealale, cl'u-
1anr ~ bonheur et la~ da peuple f~ par un Ma
1yl&ble de loia cirila.
Pour atteiaclre.ce.hal, ce n'est pu assez pour lui d'en &TOir
mHiM lea hua' el con&~ la ftdactioa à c1ea hommes éd.ai-
... il ..a wore a'eatiaNlt:de teo1e1 lesl-i6rea de la na-
tion; il provoque te.. ~ da~. et de.._
la citoyem Yel'IU dup l'étude des loia.
QaeJ 1pe~ucle imposant et digne d'admiralioa ! Le Goa-
. wrwa.le plds·int ..·PEinpe"cewte • pemple like
..,·.a.Joisqili,.aitie•le nitPr- .
Le projet de Code ciril remplit-il l'objet qa'oa ~d pro-
pc*?
Sam doat.e , il honore lea taleu et les ftl1DI da t.01D1MS
· ja• · ?•lèlN'O_.gia de cetie·ïm;ortante aaisâon: les
maaièru· 7 ..... d.._a.tc· iaacant de p~emea que de lé-
lbWe.; ·lël printipu péraax ·'1 1ont pos41; appropriés am
mœara, au caraclùe • ~u{Jle français; il. tai garmtisaeat
1e1 droita de propriété , 1& liberté civile.
Cepenclanl , il faut le dire, ce projet pn!~nte des lacanes
qu'il est essenl~el d~ remp,ir. 'l>losieurs sujets importaos, et
qui donnent fréqueàament lieu à des cootealatioos, mmqoent
de règles de décision~ divers tilres auraient besoin de plus
grande déTeloppemem; nombre d'articlea, el nownmenl
clans les dem premien liYl'Mp ol&ent des rédactions olilcures,
défeclaemea.
bU '1'RlBV'l'CAL DB 6REl'fOBLE,

Si lei rédacteD1's du. Code n'euuent été pressés par le


temps, ~omhien il leur eàt été facile de puiser dans les .lois
romaines, dans lea Coutumes, des maximes sages, des prin-
cipes féconds , don\ la privation bCcasionnera un grand nom•
bre de procès !. . •
Qu'on n'espère pas d'y M.ippléer éJ!lièrement par la déci-
sion des jugès : il n'y a que des lois prévoyantes qui poissent
garantir les propriétés; et si elles ne peuvent embrasser les
cas rares,, du. moins d'!_ivent-elles reatreindre 11empire de
l'ar~itraire ~·pour lès cas qai se présentent ·fréquemmenL
On ae ttomperait également si l'on espérait d'y suppléer
par·des lois particuJières : celles-ci .n'ont jamais· fait qu'em.'.. ·
barrasser la légielation; et.c'est le désordre où elles l'ont mise
qui .a fait sentir.le besoin d'un code.
Le travail lfR aou prisentons se ressentira au.isi, par son
i~suflisance , de la précipitation a~ec laqu~lle il a été fait;
jaloux de rép()Dcire à la. coa&.nce du Gouverbeinen&, aous
loi soumelto0$ _le 4ïble trtbo:t de nos lumières, heu.reds s'.il
peut eo résulter une seule idée utile à la ·patrie.

LIVRE Pl;lÉLIMINAIRE.
TITRE rv:
ArL S. L'étranger, pendant sa résicieo!e en France, est.il 5
soumis am lois françaises pour la t:apileiti de sa peawnne?
Le rapprochement de9 ~rl..icles 4 et 5 de ce titre. présente des
doutes à cet égard ; il aerait convenable de s'expliquer d'une
manière plus précise sur sa r.apacili 011 incapat:ili de disposer
de ses biens aitaés en France.
TITRE V.
Art. 10. La r~lion. de l'article 10 est inexacte; eue· ne
remplit point le but que les r4clacteurs se aont proposé.
On préaente la rédaction suivante : " On ne ~istioguera
• poânl les lois en odieuses et en favorables, à l'effet de res-
m. 34
1
r
530 OBS~RVATIO'NS

• treiodre les dispositions des unes , el d'~tendre eeUet des


" antres...

LIVRE PRE~IER. - D~s pe,wnneJ.


. TITRE I~.

' ArL 7. Aa lieu de celte éspr.OD, être tradùt "'1N les


"triboaau, mettn, ~ le11n"bqn~u.
1. ,••. Art, 16, juqaea et c01Rpria l'art. s&. .
:;.'."~ • • Lee deas: premiers paragrapf.a cle l.a aectioa U ·ae ce
oec. '· titre , relatifs am conùnanatiom qai caaseat.1.a •ort tivile ,
et au temps où elle coroaleace , préeeat• plœiean répéli-
&ions : oa poU1Tait lu éwter par une ~veUe rédaction , oà
l'on fondrait ces dem paragraphe. en un seoL
., 2• ·L'article sl de ce premier dire pr'5eale le cas d'an

condam.oc! coatn.\ictoirement à Olle peine UDpoftaltt mort


cime, ,,.; rai #allé; n•l anicle ae iiiapole, w ce eu, à
quelle éP91ae ca11UDence la a..n ~Mie : U co-.tita& 4e Je dé-
cider, et d'en is:er l'épCMpl•• .
.., Au surplus, l'article 28 de ce titre est en contradiclion a.·ec
J'arlicle 2{. d\I mme titre ~pour la fiire disparaftre t OD pro-
pose de substituer, claos l'article 28, à ces mots: la mort cÎl1ik
n'est encourae que tùi jour tùi jU(Jement conlratlidoin, les mots
suiqps: Io 1'*orl ~"'ut fllCfWIW iw4_p,,de-fexéqJjjoa
• .ÏMlJttlwnl CO~
TITRE II.- Actes tk fitat CÙ1Ü.

5s Ar'- 23. Aa liea·d~ ceunota: lt(j.cip- pfJIJüc tpli oc 'ftrifie


le sexe, on propose de mettre : t•4 f'aaswe Q ~ Cdee tt-
dactioo parattrait plua décente.
'' Jlrt. 35. La célébration du maria~e ne peut anir liea. que
tlb:-lwit jour1 après la premim ~blicalion. O. peme .q.e b
faveur due Il• mariage doit fai.re abr~ger ce loag
tWlai ~)on.
1ue les par&iea contracwatet soel '1omicitiée& d.aas • lieG
peo aislans l'un le l'autre, ff.ant alors ce~ 1e con.altft.
DU 'l"BllUl!llAL /Dt: GRENOBLE. 531
Som l'ancien ordre de choees, on. pouvait, èu obtenant
diapense de deus bau, ct!IArer le MM'iage .... les trQÎ1 jQDrs
lie la première paWic:atiee. U •'en r~ait poÏAt nu tcrèa.peu
d'••· .
En eo111iq-.ce, om propoae de ~uire l'inter.aile eaigf
pour 1- c616bratio~ ala man. 1 à huit jo... •pt'è• la p.a-
mière pùlicatita, lorsque lea deu:1 pu-ûea ceairact.-ea. ha-
biteraient depllÎs un an la même commune ou, ce qlli •au-
drait miea:1, l'anondÏllemen& cl9 8"me j....-..pais.
On laisserait aabsiat.èr les dAaia P'ucri&a par le projet,
lor141u lea partiea o'habileraient pu dam les arr--.meus
ci.-deuu d~ermiaéa, et n'y Ara~nl pu .un an de domicile.
Les modèles dea actea de naiaaance , mariage et dkèa, pa- J. 1H~
&a du
raiueat clev.ïr faire •'fbje& d'un réfllemena pastieuiier, et lil. 2.

être siparéa du Code civil. Il suffit que la loi en cMlenniae


les fermea f le ..,,- est r~rMotaire.
TITRE Ill. - Du JomiclJe.
Rien n'est plua important 1 pour l'e1ercice dea actious ci-
vilea, que de déterminer le vrai domicile de chaque individu.
Le Code civil ne doit considérer le domicile que !iOUS ce der-
nier rapport.
L'article 3 diapoae que " le domicile du citoyen est, sous
" tt1ui lu l'afl'pât'tJ. te lieu oà il peut erttcer ses droits poli-
'' tiques. •
Les articles 4 et 5 .Uci.t1'nt qae n·f-e·clbmicife de lMlt autre
.. iadividp non jouissant des. clroi\s Jl')litiqoes est le tien oil
., il a tisé son établiaaement prmcipat, et qu'il se forme par
.. Nnkntwn jointé· aa Dlit d'llne ba~ltation Téelle. ·n
li en résulte cet inconvénten~ que cehu qlli change de·4o-
midle, s'il est dtoyen, conserve l'ancien pendant une année,
conforméinent à rarticle 6 de la Constitution , tandis que
celul qui ne joait pas des droi&a de citoyen perd son ancien clo-
micile à l'instant du changement.
a paraitrait· p)llS nalurel d'esiger, peur ces de'rniePS, le
34.
OBKaTATIOSS
wlme temps de raideace qae pobr les citoyens. Par et
moyen, on meltnit plat d'UDifonni~ dam la législation; oo
éviterait l'arbitraire que préeeole l'intention jointe aafait,poar
déterminer le domicile d'un grand nombre d'individus; eûn,
l'on préviendrait l'abas qa'DD déhitear de maaoise foi aon
jouissant de aea ~ila politiques peat Caire d'an chmgemeat
fréqueat de domicile pour se soastraire aux poanui&es de ses
créanciers.
j En conséquence , on propose de substituer am articles 3 ,
1 4 el 5 de ce titre , l'article suivant:
• Le dOlllicile de toat indiTida comidé~ soaa les rapports
( • civils eat le liea où il a &:ié son é&abliasement principal de-
.. puis an an.•
A la 1uile .de cet . article , on ajouterait la dispoailion
1 IOÎvaate:
101 ... Le domicile d'ooe femme mariée eâ cd.ï de son mari. •

Le Code o~ le dit point.


Ces articles additionnels n'apporlellt ancan dwlgemeoi
aa:i art. 6 , 7 , 8, 9 et .JO.
TITRE IV'.
CBA.P. 11. - De. eUee. de l'ablellft.
SECTION 1".

Il y a des c:aa q\Ü ne sont peint p~vaa dam cette aectioa ,


et qu'il faut d6cider.
m 1° PcQflaot lti1 CÏIUI premières aandel, el annt l'envoi eu
posseision provisoire, qui aclw.lnis~ra les biens de celai qui
ut dispai'a, s'il n'a lai~ de pr.ocuration à personne?
:t. 20 Si lu héritiers prr.aomptifa 1'em.Parent des biens de ce-
• a lui qw est disparu, el qu'ils les possèdent pendant trente ans,
sas;as avoir de111andé l'envoi en possession provisoire, e"i:. ac-
querront-ils la propriété par ~a.prescription trentenaire, de
aorte que, si l'absent revient après trente' ans, il n'ait riea à
leur demander ~
rai 3° Si les hc!ritien pr~somptifa ne demandent pas d'env~ en
nu Tl\lBUlUL D& GJlltl'(OJILE. 533
~: possession pro.Yisoire , ou s'il n'y a ni héritiers prc!somptifs
'>- ni époux de l'absent, comment s'y prendront les légataires
~:; ou donataires pour· obtenir la possession provisoire de leur
·) legs f L'article .21 ne décide ni l'un ni ~'aulre de ces cas. ·
!\lais, outre ces cas à décider, Yoici des articles à concilier.
L'art. 6 ne présume la mon de l'absent qu'après cent ans 1.:a9-
13:a
mo/11J du jour de Ja nai.uance; et' cependant l'article 14 lui
donne des héritiers avant ce terme, en rendant propriitains
incommuta/Jlu, avant ce terme, lea héritiers présomptifs qui,
après trente ans de possession provisoire, ont obtenu la pos-
session définitive des biens de l'll.bsent: de sorte que, si son ab-
sence esL commencée à 1•1ge de- vingt ans, il aura des héri-
~ers annt qa'it ait atteint soixante- ans.
L'arLicle 11 dispose que l'euvoi en possession provisoire us
n'est qu'un séquutreet un dipdt; l'article 14, premier alinéa,
dispese que , pendant la possession proviseire , les héritiers
ne fJ6Wen.t prescrire; et, cependant, le deuiième alinéa du
même article 14 dispose qu'après trente ans révolus, depuis
l'envoi proyisoir.e, ils peuvent demander l'en.-oi en posses-
~ion définiLif, qui les rend propri&ires incommutabtes en
11ertu du jugement qui le leur accorde. Mais la ofrlu de ce ju-
geme~t est-elle autre chose que celle de la prescription, puis-
qu'elle doit être précédl!e de trente ans de possession, el
q.u'elle esL sujète- à être s1111pendue, comme la prescriptiQD,
par la minorité ?
Il faut donc de deux choses' l'une: oit supprimer 'l'ar-:.
ticle 11 et le pretàicr- alinéa de l'article 14,, si l'on '·eut lais-
ser sabeisler le deuit\me. aliœa de ce même article 14 ,' 011.
laiuer subsister l'article 11 et le premier alinéa de l'art. 14,
et supprimer le deuxième alinéa de cet article 14- On pr«>-
pose l'adopûoo d9 cè '4eraitr parti , corame plm juate, plus
sage, et le seul qui soit conséqoenl à la présomption. établie
par l'arlitle-6.
Sion! 'adopte, les ar•, 1!i, 1:6e& 17 eeront ioutiles, patce
G9SEll'9ATIOtu

qu'iM ne sont qu'une ~tÎoll de ce qai ell décidé aa litn

-~ HCl'ION U.

1J6 An. 1(. On demande sur eet article, • 1° Qae le. paresu
• à .qai cet article •&e la llli:cellÎoa dool il al ...-i.ïoa.
" aoieat tenu de doaaer ca111ioa ; •
2° Qu 'il soit ajoalf à cet article : • Sans qu'ils pni1A:nt
•(eu mfau:s parena) .te pn.aloir du droit de demawkr la
" rédactio• qai aurait ccunp4t~ à l'absent , dus le cas oà il
" y aurait del diapoaitiom entre •ifa oa de derniùe ..oloa~
" uddaat la portion tliapoaible. •
MO#ifo. Le droit de nSdact.ibiliti ft&at inhérent à la per-
eoooe de l'absent, dans l'incertitude de aoa csiateace , La
préfmoce pour la joaiasaoce provisoire de cet e:s.cUant at
due aa donataire ou au légataire.
CBAPITU 111.
1. •"'· Ara. 38, da••• alûté.. Ce aecood aliac§a ea& a cOll&ra-
••cl•
1i1. ,. dictioa a-.ec l'article 37 da ûtre XX, liwe III. D fat IDp-
primer l'ua ou l'a~lrei cependut on pM!èn 1'.artide 37 lllu
titre XX, line Ill. com•e plut jute et plas co11fonDe aux
diapOlitiom de la loi do 6 bnunaire an v ( a 0 811), qai Mlllt
trà-taga.
TITl\E V. - Du ..,...
. ,,. Art. 17. Un homme pourra donc ~pomer 111eceuiYement
Ja mère et la fille , et one femme pourra~ suc~
ment le ~re e& le 6la ?
La loi da 2 o 1eptemllre • 19• •t Wea phi motale, lors-
qa'elle dÏlpOR 4111e" le mariage eat pl'OhiM entre i . ea&ns
• naturels et légitimes ea ligue di1"4lte, et eatf'e o//ih dana
.. cette ligne••
On propese donc N~enclre la prohiMtioq a• olJiJs en ti-
eae diftote.
Art 38 et 3g. L'article 38 ne permetqu'aUI ucendaa• cl'at.
134JOCr de nollit4§ les mari~ incahltn, conttact6 ea cc.-
535
tru1111.lioa au1 art. 17 et 18. Va~ -at prohilae .cel&e atttqoe
aux collaWraus, pelMlaot la YÎe dea c!poas; et 1'_.-" 45 ae I~
perOJet C(•'am cooimiMaireadu Goa•ernement.
Cependant ces.mariages sont coottairea am JK>~ei mœurs,
prohibâ chei toales les ~a~ioo1: poar.aoi ne pas auloriaer:.
tous les citoyens â les dénoncer au ministère public, poia-
que l'article 45du titre VI permet à tout citoyen de dénoncer
....
'"' , au ministère public la 'réconciliat.lob nallhanl de la grosaeue,
.;ntre'époux qui demandent Je divorce?
Art. !>1.0n propo1e 1 par escep&ionà l'enicl-. 51, ••'au- ao4
" toriser la fille majeure de nngt.-cinq ans accoaaplia, à cser.
« cer l'action Pft1' dot contre son père, loraliù'ellen'a point
• de biens el qu'elle contracte 111ariage. • ·
Jtlotlft. - L'article 3s·da line I•, titre X, •ppell cet&e
obligatio11 , lonqu'il autorise le èoaeeil •e famille à niri. 1
en ca.1 tk marias•, la tlDt tk f erfaat P N*"i4
D'aillnn, cette action de la &lie coutn le. père, lfGur
dot' c!t•it formellement· &lllorilH par la loi . , ' m- l'Îlll
nupt/tlnlm, et conaetée par là Jarilpntllcace-, des pa71 de
droit écrit. ..
Art. 52. L'c!qoitc! naturelle et la justice
. _,_
veulent que lt!& Ill- 205-
mens soient fournis par \oils lea Ucebdans à leurs desceodans ao 7•
pauvres, el réciproqaement..(NtWel/. 117 , C"f'• 7 ). Peurquoi,
dans le projet, n'y 1oumetlre que les épous: vîs - à -1"ÏI 'de
leurs enfam, et borne~ l'obligatio~ de cewr:-ci à leurs père
et mère? · · '
On propose de rédiger a~mi l'~ticJe 52: .
• Les enfans doiYent des allin91u à leur. père ét mère ''·
• dllfl'u a1c.,._ qai. IODt ·claqa le be.Om ;·ce1te obligation
"•t riciproqae de la pat'\ &!1 .-ceadana.
• 'tlafd'aYeul e&l'liieQle ne flelv•otdeu.lùraem àle111'1 pe-
• tits-t1afanat1de lorlflU• lears .,.,e el mète ne peuv~al ab-
• eolu111$1t y fo11roir 1 il ctn eet de même des .alimena dus par
" les pelils-eafa&.\ à ledrs a'{ecalJ et autres ascendan~ .. "
536 095UVA.TIOM

()a prepoR encore d'ajoaler 15 dispoàlions &aÎ'faDlfs,


coofonnea aa clroi.t romain, lq. 5, fi'. de apat. t!t alead. :
• Les aDi61 en ligne directe ee tiennent liaa d'enfans et de
"parem; ils IOat aahsicliaîremea tenas à se (oamir respec-
• tivement des alimeas : cette obligation cette lorsque J'~
• nité est dissoute. •

·TlTiœ. VI. - Da di«wu.

Hf ArL 3. Une caase du divorce est l'adnlt~re ae


h. femme'
aet.olltpOpé de •t:tllltlak pdlie, ou f""O"llé Po'" tla krits émaltis
d'elle.
Maïa, ai l'adultère at certain, râtéré, sans qu'il y ait œ-
peodaat de MXl1ltlale p"'1lic (icMe d'ailleurs tr&-~e, et qu~tl
fawlrait caracûriser), s'il n'y• pas d'iaib, il Widra donc
que le mari garde sa femme adalttte, sana moyen de la faire
punir ni de la qwtter f
Ou propose de 1apprimer ca mota: aetx1mpapé tle san-
dak pdlk, .., ,,,.,,,- 1""' tin kriU émana 4 die, et d ·1 sah-
r
slitoer c.eus:-ci : """1ùre de la femm. lt!1almtoit ~?
ab ArL 22. Cet article 22 e:rlge une rédaction plm précise et
plas correcte.
TITRE VII.
CBAPl"RB Ill. ~ Des eaf'ua a6' Jaon da mari-se.
1. ···-
lit. 7-
cla. J. La l9i da 12 brumaire an u clispose, art. 10, • lfll'à l"é-
• gard des enfans. néa hon du mariage, dool le père el la
.. mm .,..,,, au:ortJ triÛtœu lors de la promulgation du Code
• civil , lear état el Jeun droils seront , en tous points , ré-
• glés par la diaposition da Code.
Plmieui's queStions se· IOBt éle.-ées à ce 111jet. On a de-
mandé, 1° si les eofana natuœls Joratia.piro som dit:irlh de-
pu'b la pronwlpfion de hi loi tla 12 6nOnaire an 2, doiYeDl,
pour avoir _quelqaes droita à la SllCCCISÎOD de lear ptte , rap-
porter l'acte· authentique par lequel i11 aaraieot é~ recomuu
dew-aol ua officier puW.ic ; 2• si l~ droits de mcce~liaé •
Dl1 TlllBUN.\L Df. GRENOBLE,

en cas de reconoaiaance , doivent Atre réglés par la loi d11 12


bl'lllllaire an 11 , Oil' par le Code ciYil.
;. Il esiste , à cel égard , une lacune dans toates les lois faite&
;- sur celte matière depuis le 12 brumaire an 11.
Le Directoire,es:écatifpour la remplir, adressa le 12 ven-
toee an v, un message au Conseil des Cinq-Cent,.
Rien n'a élé statué depuis lors, et le projet de Cod&
civil ne préaenle aucune disposition qui puisse lever ces ,
doutes.
Il paratt même que, ~s le Code clvi~, on.n'a point en-
tendu s'occuper du sort de cette classe intermédiaire d'eofans
naturels, puisque l'article 27 da ÛL VII, liv. }a da COcle,
dispose que touû nconnais1ance du pèe 1eu/ non 1M1uie par
la mère est tÙ nul effet; tandis ciue l'article .11 de la loi du
12 brumaire ._an 2, disposait qu'en ctU dt1 la mort th. la mère
a«1nt la pu/JI/cati.on du Code, la reconMÜ1ance du père Md 1uf-
firait pour rendre l'enfant habile à lui succéder.
Il est import_ant de faire cesser toutes ces ditlicultés, soit
par une loi particulière sur cet objet, soit par an chapitre
additionnel aa Code.
1'ITRE lX.
CHAPITRE Ier, -De• mioeon.

Art. 2. La division de la minorité simplemt!nt en deus .....


époques, mentionnée en cet article ; est défectueme : 381

1°·Parce qu'il n'y est point parlé de l'impuberté, qui est


tme partie de ·la rie humaine , qui a ses lois '3rticalières ,
puisqu'à ~et ige on est incapable de contracter, suivant le
liv. Ill, lit. li, art. 21 et 22 ;
2° Parce qu'il n'est point Yrai que, jusqu'à dis-huit ans,

le mineu~ 1oit a/nolument incapable de 1e conduin 1 puisqu'à


quinze ans révolus il peut se marier, et stipuler· dans son
contrat de mariàge tonie.'! les clauses qu'y stipulera!t un ma-
jeur , suivant le liW"e III , titre Il , art. 201 , et titre IX , .
...,, 157.
538 ~aYAno~

IJ ,_.rait donc ~r tel article • dam le_. de l'a..-


ticle 21 cla litre Il, liTre 111, et de l'article 45 da titre "',,
line Ill.
On propose la rillaclioa minute :
" La miaoriti ac diYï.e eu t1'9ÏI ipoqaa : la premià-e est
• celle de l'impuberû , pendat la4•lle l'imP"Wre ee& ~
• 10lnment incapable de contracter;
• La 1eeonde est celle de la pabené, pe.._t laqulle le
" mineur peut contracter mariage ;
• La troisième est-celle •e l'm.ancipatioa, .,.._t la-
" qaelle le mineur a la 1Îlllple lldaùaù&ration .le .ea Liem,
.. uaa pouYoir agir pour learplua, tp'aftC l'uliltance d'aa
• caratear. •
CBA'PITBB li. - De I• hltelle.

•. ••- Art. 3. Le projet ne donne aucaae clé&nition de la ta-


:.':. telle; il parah convenable d'en doDDer aoe. On propo$e
la cUfuülioo ninate, qui forme~t le commeocemeal de
l'article 3.
.
• La tutelle est l'autorité attribuée à certaine personne
. ,
.. pour dif'endre ceus qui , par la faiblesse de leur lge ou de
" leun organes ,,ne peuTent gérer leurs affaires.
• Il y en a quatre sortes, etc. •
Art. 7. Cet article exige que le tuteur naturel faue pro-
céder à a.n inventaire et à la oomioation d'un mro~ lateur ;
mais on ne prononce aucune peine dam le cu où il ne rem-
plirait pas ces Cormalitéa importantes. ·
On propose d'ajouter à l'article ces mola : • aoos peiae
" de tels dom01ages-iotérêts qu'il appartiendra••
Arl. 17. La rédaction de cet. article eat ~ucte ; oo poar-
rait y subslituer la suivante :
" Cette. déclaration est, à ~ne de nallité daoa &e p~miel'
" cas, signée d11 juge-de-pais'; de SCJD grefier et du cléda-
. " ran L ; •t clana le seconcl , du ooaaire ,. da cWclaraot eL de
• ; !Il• 1e d"
" fieux tém naos cc1araol ou les timoina oe sayenl pu
DU TRIBUNAL DE .GBhNOBLE. 539
" aigaer, il ea eat fait mention i a'ils ne peuvea& siper , la
" cause en es& énoncée. ;.
Art. 3o. Donner an jage:.œ-pai1: •oi1: dllillbati~ et pré- ,.~
pondéranû dans la nomination d11 ·tuteur, c'est clécbarger
les parens de fa responsabilitc! à laquelle ils aon& soumis
par l'article 102 de ce titre, el l'article 25 du tit. VI, liv. III;
en conséquence, on propose d' 3ler la ""~ dililJirolWd au juge-
de-pai1:.
Art. 46. Du ~ qui dispuuuil tk la tutelle. Il paraîtrait ,.,
con•enable que lea juges au:1 tribunaux d'appel fussent di.s-
penséS' de la tutelle. Indépendamment de le11rs fonctions ju-
diciaires, le plus grand nombre d'entre euz lea exerçant
hors de leur ~ment , dans lequel ils seront preaque ton-
joura nommés &uteurs, ils seront forcés de s'absenter du lieu
où aiège le &ribonal d'appel, pour aller remplir les devoirs
de t11teur.
Art. 61. Au lieu de ces mota: trihunal tl'apr' du i"B.-tlt- "'
pai'FJ , mettez : ù riuul de premiJre ÎM'-'"•
Art. 68. ·Il eat biea rigoarea1: cle priver le tatear dt aa '5•
créance , s'il ne l'a pas déclarée dans l'inventaire. Il peut ne
pu la connahn:.
On propose cl'aJouter à cet article : " à moina que le
" tateur n'ait une juste caase d'ignorer sa créance, ." ainsi
qu'on en trou•e un etemple dana l'article 182 , titre Il ,
livre Ill.
ArL 73. Il serait nécessaire d'ajouter à cet article la diapo- 'so
sition suivante ;
,. La quit\ance du tuteu.r libère le débiteur. "
Cela ferait cesser le dou~e tiré de la loi romaine, qui eii-

..
geait l'autorité du juge pour libérer le débiteur•.
Art. 84. Au lien de ces mols : tlan6 k éanlon (les cantons 4s,,

,
n'uislant plas), mellez : 4am le 1'PIOl't tk la jiub"ce fie
oaua,. A'ftO!lS
:aaoi ArL 87 , 88 et 8g. On peme que eu trois articles cloiftat
.....
el

...
.. 10-

,
dl. a•

aed.I
etre supprimés.
1• L'obligation qu'ils imposent au ~ancier da miaeac,
de ne poa•oir pro•oci-r l'exproprialion forcû de aes ùn-
meablea qu'aprèt noir diacaû 11>a mo)ilier, et s'~lft &it
rendre par le tuteur QD compte de la. lulelle , exigera des pro-
cédura loaguea et c:o6teuaea, qu'il serait olile de prérenir;.
cet excès de précaulion pour lea mioea.ra , leur sera plus sou-
vent nuisible que proit.able.
D'autre part, celle djscausion préalable da mobilier feGl
d'autant mieux être supprimée' q11e l'article 78 au m~
litre, impose au tuteur l'obligation tk ie faire autorda- por
le conuil tkfamüle, toulea ll's Cois qu'il s'agit d'intenter ou
de diftndn à une :ictioa relative au.s droits immobiliers da
mineur.. Si le conseil de Camille juge que la vente du mobi-
lier soit ulile , il en prescrira la vente pour satisfaire le créan-
cier qui pounait l'expropriation forcée.
Art. 107. Si l'on veut pré-t9ir la ruine d'an lllÏlteur,
dont la fortune serait en grande partie mobilière , · il pa-
ratt indiJpeasable 4e rédiger aimi le den;aler alinéa de l'ar-
ûcle 107:
· • Le mineur ne pourra recevoir et donner clécharge d'wa
.. capital mobilier, 10M 1 4tre tllllorüi par .n consal tkf•-
• .,,,;Jle. •
TITRE X.
So3 Art. 24. Cet article semble exclure tout autre moyen d~
nullité, que celui résultant de la cause Cl'interdictioo.
D'autre part, la cause d'interdiction a pu ~ister à J'~­
poque de l'acte contesté , n'être connue que de deux ou tr~is
personnes, et être ignorée de celui qui a contracté. Pour :an-
nuler l'acte, cette cause doit être notoire.
On propose la ré~tion-aui vante :
• Les actes antérieurs seroni annula·, s'il.rûalte de la
" procédure sur laquelle l'interdiction aura été prononcée •
DO TB1BU5AL DE Gl\B50BLE. 541
tt que la cause en exiatait notoinmmt à l'époque ol) lei actes

... contestés ont été faits. •

LIVRE II.
lh1 6ien1 Il d# àJ/f,;ren1e1 mod{fit:al:iolu tù 111 prepriiti.
TITRE Ier.
Art. 5. On pl'Opose ~'ajouter au dernier alinéa de ~t·ar- s.a~
ticle , ainsi conçu : cc Sont réputéi immeubles, lea effeaa mo-
• biliera qae le proprü!tairo a attachés à . - Wtimena à per-
,. ~taeUe demeure , • .la cliapœi&ioo suivante : · " et. .~uit
" qu'il n'en a momeatan!§meol clétachés que c1aos l'intention
" de réparer lu immeubles et de les y replac.er. ,,
Art. 7. Ce& article suppose que les monluis à vent et à 519
eau sont lea aeulea aaioea qui soient imœepble.s, ce qui n'est
paa eucL On propose donc la -r:~da~tion suivaiate-: • Toutts
• les usines à vent et à eau sont immeuhles. . " ' .
" Celles à bras ou.aasises sur bateaux non-Gxép sur piiiers
" et ne rai.saut point partie de la maison sont meubles •. ;,
. .'" ' ~ ..
CHA.Pl TRB li. - Del meublea, et .de l'llt'loepliqD d' ce t,et111e.
•.
Les définitions données. dms ce chapitr~ n'e:rpliquent m
point d'wae mao,ière assez préc~se, ce que comJ.>re~d la ~~ote
ou le don du mohilier, ou des effets mo6ü.ier1. Ce qu~ pourrait
faire naître des do~tes sua· l'étendue de leur accep~ion ,
c'es• le rapprochement de l'article 22 de. ce titre aveç l'ar-
ticle 107 du titre IX, liv. Ill, oà ces deux eitpressions pa-
raissen.t être prises dans une acception différente.
On pe~ d~oc: qu;it serait néces.saire de donner dans ce
chapitre une dé6nitioo exacte ' 1° de l'e~pression effets mo-
6üiers; 2° du mot mohilier. .. .
Au surpl111, ou obse"e que la dern'ière partie de l'art. 20 53.t
csL Lrop vague. Ainsi, l'c;m demande si la hatterie de cuisine,
les udensüu de mi~, le linge de ta/Jle el de lit, /~ OtUes Pi-
nairu, etc. font ou non partie du_ rM116/u 'fMU6/lllU.
OMEllV ATIOISS

'l'ITRI::. lt. - lk lu plewpropriit;.


5'5 Art. 2. ;, Nul ne peut etre. CODtraint de céder sa pro-
• priété.... que moyennant une juste indemnité. •
C. 11'e1t pas Ul8ll d'ilMleamiser; il fau& que l'iode•nit~
prkède la cession forcée. ÜQ doit donc terminer ainsi cet
arlicle: moyennant une juste et prialahle irulenuû~.
A la saïte de cet article li , on propom l'artiele aclclition-
nel NÏTant :
• Dn droit de prop"'té dérive le droiL de reu 'iratie. .•
Le projet de Code •'•UaMia aulle part.. e11 prillcipt, <'e
droit dé rnewuticalioa 1 c'ut là a place.

TITRE llL- CHAPITRE I•.


ti•.•. ll.C'l'IOIC .... - O. ...... •· I._.__.
til. 3-
~ .• •r•
• Il maoque dans cette sectiou
..'"· 4111e article pour dkider 0
Oil
" l'usafnùtier qui a donné caution peut recevoir ec
• donner décharge d'UP capital mobilier Compris dans l'o-
" afruiL" , ' . .
lt ~raft idlpé•W· de l'ajouter.
slml'léN a.
'°' Article 26. Cet. article soumet rusufruitier à donDtt
caution de jouir en bon ~re de Camilte, excepté qu~il n'en
soit dispensé. par sa qualité ou par l'acte constitutif de l'u-
sufruit. ·
!Hais on demande si Je vendeur ou le donateur cran
domaine dont il .s'est réservé l'osufruit, oa racC{Mreur
à tltre onéreux d'un u'suf~il, scronl tenus de donner
caution, lorsque l'acte coastitulif garde le aileoc:e i cel
égard.
On pense que l'usufruitier, dans ces divers cas, ne de-
uait être teQu à donner caulion ,qu'en 1·as J"utlmû1islrutit>11
nisliBéc. ·
Mais il fau1 uu article pour le dt!cider.
DV TRJBVl!fAL DE Gat:NOBl.E.

A la suite cle l'article 31-, il conviendrait de placer la 615-


616
dispositian sainnto, qui déc:icle , d'aprè1 lee lois romainea ,
an cas. fréquent , non J>ftvu par le Code ; le voiei : ·
" L;uaufruitier d'un eheval ou d'on autre. animal qui a
" · péri sans sa faute n'est pas tenu d'tn remdre un autre,
• ni d'en payer l'estiœa&ion ; lll&is l'.-Wtier d'uu .lrou-
" peau doit auMti.taer des anitnaulli du Clfoh de cc trou-
" peaa en remplacement de ceu qui ont péri.
• Si tQut le troupeau a ~ri par acc.Went oq malacl.ie , de·
• manière à ne po11•oir fouroir à son remplacement, l'us11-
" fraitier ne sera tenu de reaclre à la fia de l'usufr.uit , que
" les cuirs ou leur vale11r: n (l.q. ~ u 70, ff. tle wuf ri
qucmaàm.)
Art. 34- On delllaode si Je legs d'une ren&e viagère ou ''"
pension alimentaire doit é\re acquitté par l'usufruitier de
l'universalité de la succe..ion , comme charge des fruits; ou
si ces legs ann~els doivent être aèquiués eo conformité de
l'article 36 du m@me titre.
Ci:t arti~le ·~xige une explication~
Art. 36. Cet :irlicle dispose que • fwufrw'tûr à tltte rmi- '"'
• Persel doit contribuer avec le propriétaire au paiement
" des dett~. "
' Celinots, fruefMdtierà titreunwersel, désignent tant l'usa-
fruitier d'une quote-part de la succession, qu'un .u sufruitier
tJe ranWJ"saNti t1ho/ue de Ja SUCceMÏOD. Cepesd:mt .ces. deux
cas exigent des dkisions différentes-; leur confuiea rend
l'article obscur, et même injuste.
Lorsque•l'utofroitier à titré Ullit'eAel n'est usufraitier qœ
d'une 9uoti-ptirl de la succession, le mode de conlribution
prescrit par cet· article 36 est j'a.sle ; et en bornant à ce cas
la décision qu'il reDferm~, il eoevieodrait 1 poar pbu de
clarté , de le ~iger ainsi : 1
,,.,,,._fl'I',
" l.'usufraitier à titre universel d'IHle de la ••-
" ,,.,.;.. doi~ contril.er, etc. .,
Maie, lorsq11'il s'ag" de l'-fraMier tle fu'""""aülé de /a
544 eunVATIOM

8Ucot.uion, t'est atcotcler trop cle fnear à l'lllUÜuitiet GDi-


Tenel, que de lui donner le droit d'obliger le propriélairc,
qui peul n'11n aooir poa le mtJTO&, de. payer. to11tes les.della
d'une lllCCWÏCUI, sou. la. ~ charge par l'aaûraitier de
lui eo.se"ir l'iatérét pendaot la clurée de l'UJllfnûL
Dant cette hy~ , il paratt..Ut pla.s juste • de laisser
• au proptiétaire l• facalté de faire Tendre des bieu de la
•" succession jmqu'à concurrence des detaes, si mieux l'usa-
• fruitier universelne prMérait acqaiuer lea ·dettes dont ie
• capital lui serait tembooraé à la fin cle l'asa&uit. •
:&lais il· faut 110 .•rtiele formel pour précieèr et -dkider
ce C!as.
ho ArL 4•· On propose d'ajouter à l'article .41 la dispositiOll
suivante: " Mais, si l'usufruitier décède aTant que c~ tiers
" ait atteint l'Age déterminé, l'usnfnût s'éteinL ,.
Cette disposition préviendrait une question sonvent agitée,
dans le cas précité ; question· qui présente encore des doutes,
lorsqu'on rapproche l'article 3 d'e ce titre, portatlt «Pe • l'n-
" sufruit peut étre établi à certain j~ur, ml sous condition , •
.du seco~d ,alinéa de l'~rticle 39 du ~ême titre,.oà ilot dit
.. qu'il s'éleint par l'expiration du temps pour lequel il a été
« accort\é. • Reste cl~c.à décidf'.r s'il S:éteiot par le clécès
de l'.usu.fruitier S1Jrvenu avant l'expiration ~e ce temps.
Uo An. 51 .et .52. Vart~çle 52 parle de.l111'&ge d'ua troupeaa,
.aans préGi.ser en quoi couiste le droit d'~e d'on treopua.
D'ap,rèa la loi 12 , tT. de wu d hahit. § 4 et 5, l'usager d'an
troqpe.lli ne poav:ait 19tojiter ·que ·~Ils eagraj.s, et l1JIP de la
laioe ni du Jait;. c:e qui paraît ~~r!le.· P~'fl' lraacher cette
cliflicullé, il est CODffDable d.'acçQrder à J'utag~r d'OD lrOQ-
peall Je droit d'uaer de .la laine ei du lait ~·ses ~ios,
mais ooo du croit~ En conséquew:e., ·on propoae de rédiger
l'article 51 en ces ~~e• :
" Celui qui a l'u.Sage des fruits d'un fonds 011 .d'an trou-
" peau ne peut en exi§er llll'au~n& qu'il Lui en faut pour
• 111 •e11•~ cea1de11 fa..Ule • . - i l ne pe11t se Pfé•a-
• low du ct4'11flo troopea-.
• L'éa.!IMluT'41e lt5 Mloiu ae rqle, e&e. •
' Art. 53 d 5'. L'tpde 53 aceoftle à celui qui a le droit 6h-'
HJ
d'habiter clam une maison, la faculté d'y demtJUrer "'1eC • / . _
...ai., quad me..e il.••..,,.. pu 6tl merié à l'.tp099 oil
ce droi& 191 a 4M donllfS,
Mm l'article" par-*~ u œ eu lo hit d'ha-
bi&alioa de la e..u.Ie au ...a. ~-a6ce•n• à l'laa-
bitation peracnm~lle de l'usager·: ce qoi Mrait ai coatradi~-
tiOll Met l'udde 53. . .
Pew a.,... ce .SOUae, il coDYieai do rélligcr aiaei rut. 54:
• Ce dl-oit •'âell/J à ce q11i lai es& aéceuaint ponr SOR lia-
" bilation el ulle t1e •famille; et le propri.Maire lloit ;ouïr
• da ...,1., •'i& 1 ea •· •
TITRE IV. - Du 1erviluda.
Art. 1•. 11 parak coavenable de donner une défiaition des 617
aervitudee, et de ce qu'on eat.eH par fantla JIO'WUd ou domi-
unt, expressions aoaveot emplo7ka cl.am le Code. ·
On prop06e la définition auivaate (de Domal) :
• La servitude est un droit qui uaajétit ua fonda à quel-
" que service poar l'usage. du fonds d'w aulre propri~taire.
• Le fonda qui doit la .Rnitwie est appelé /ondl ''"""';
" celui auquel elle est due est appejé/ond.t dominlmt. ,.
CHAPlTBB l ..~ - Dee 1enl.tadel «Fi d6riY111I de la titulllioD
.del lieas.
Ce chapitre ne contien& pas, à laeaacoup prf.a , la déci-
sion clea l!rincipam cas de coal.ea&aLioa ausquela l'..ap des
eaus donne lieu. Il exige de plus gruadl développemeu.
L'article 5, aurll)w , pr~te beaacoap à l'arMlraire. 645
Oo se bornera à Caire une obaerAliop ar l'ar&icle ,.
Cel article 4 ne perme' qu'a11 riverain 111.'ooe eau courante '"
fui •'ut pa1 t1lllll k do111aûu pu/J/i& de iea terfir, à son
pauage , pour l'irrigation de ses propriétés.
111. 35

upelMÙDt, c'est 1111 principe g~J.:JCOIUnl cpe'


les eaus. des rivièrea na..igables et ~l~~~ . ., commues
à tous, chacun doit uoir la Cacal~ de les dbiftl' à 1011
auge, poart11 qa.'il n'en résalle aac• p~jadice à la 11tti-
gatioa.
U• loi de l'aaemblff conatitaante contient ane dispoà-
tion ~ise à cet égard. Elle a'esprime ainsi : • Toat rive-
• raio d'une riYière na'f'igahle oa flottable peat y faire des
• priseaa'eanqainemûaentpointa (Loi dn6 octobre 1791,
tit. I• ltCt. Ire , ara. ').
On propose an article additionne! qai tttahlirait cette ._
position, ~a y ajoutant ces iaou : • et .en ae coafonr-..nt,
" poar l'e:rercice ae cet auge, am lois et nglemeas sar
• ceUe matière. •
''' Art. 7. Cet article 7, rela~ au hoÎ'Dage ae. ·propriéta
contignls , aarait besoia de qa.elqnea acWilioaL
On propose les 0deas: article• nivans:
Art. 1" • Celui qui a pou6lé au-delà des limites peaclant
" trente ans ne peut être réduit dans les limi1es, .tOit qu'elles
" fassent apparentes ou non. •
Art. 2. • Si, par le résultat cle l'arpentage, il est reconnu
H qu'un des voisins a plus de terrain qu'il n'est. \)Ott~ clans
" aes titres, et l'autre moins, on doit parfaire ce qui 1llallqae
• à ·l'un sar l'exddaat de l'autre, à moias cpe celai-ci ne
• justifie d'one possession trentenaire. •
m Art. 14- Le projet de Code ne détermine point de quelle
manière les propriétaires des !ivers étages d'une maùon
doivent contribuer am: ~parations.
"' On propose de placer dans ce chapitre les clispositioas
additionnelles qui auivent :
" Si les ditTérens étagt:s d'une maison appartieoaent à di-
" vers propriétaires, le mtde cle contribution aux réparations
" et reconstructions à ·raire , l!st déterminé par les règles sui-
• vantes, loraque les titres de propriété ne s'eltpliquent point
• à ce sujet. •
..
DO TBJBUl"àL DE GllElCOBL!,

• Celiri à qoi appartient lè plos hu étage est tena de


• fa.ire les f'ondationa et mars usez forts poar supporter les
• étages •t»'riears.
• Le propriétaire de chaque étage fait I~ plancher oa
• carrelage 111r lequel il marche , et le plancher qai le
• couvre.
• Le propriétaire da galew fait le toh.
• Le propriétaire do premier étage fait l'escalier qui
• 7 condait; le propriétaire da second étage t'ait l'escalier
• qai y conchll, à partir du premier étage , et ainsi des
• autres.
• Le toit de l'e1ealier est à la charge de•propriétaires des
• divers étages, en proportion de la valeur locative de chaque
• étage. •
!' Art. 17. Cet arlicle sappoae, dans toa1 le1, lieu u11 ru11fe ua
pour régler l'lndemnité de la charge, en raison de l'ezhau-
semeot du mar mitoyen ; JD:IÏI il y a des départcmem où il
n'y a point d'usage à cet égard. On prop~se de fixer, d'apria
l'uage le plas comman , cette iaclemnité à la aiaürM ~
de la valear cle I:eshaaaaement. ·
ArL :u. Cet arLicle donne liea à de1.obaervatio...; 1° Il "•
eK.ige aoe rédaction· plaa esacte et plus claire , pour faire
diaparattre l'espèce de contradiction que présentent les mots
cOll#lde1tWld et refru.
a0 Comme il y a p)Dj1Îear1 pays où l'lll*le et ropinion com- 665
mane sont que le11ervitaclesd'enfoocement c1aos 1ID mur mi-
toyen s'éteipent Jonque, tomW en raine , il s'agit de le
reco-ire -à aeuf', iur ce motif que ce n'est plus le meme
mar, on propoee, poar trancher celte dil'icalLé, ·l'article ad-
cli&iooael auivaat·:
• Lorsqu'on recomtruit no mur mitoyen ou ane mai.ton,
• les servitudes actives et passives re.ivent à l'égard du nou-
.. veau mar ou de la nouvelle maison , sans pouvoir les
.. y aggraver , pourvu que l'on reconstruise avant 11ue la
• prescription soit acquise. •
35.
6.' Alt. 2 7• De . . . . . . . ., • - 8 .,_..,.; •• ,_,.;s
a
,.,.r ~ cerdlftldiou. Cew 1 a . . . . . . de IÏlu
oà il n'y a pas de réglemem parlicaliers. ..r ces ~' oa
poornil clotaner la C..me .. Psis ,._ Nfle, et ea
tramerire let articles a.. le Cc* ciWI.
&11 Il 1Uait aaasi e11e11tiel de cUterminer les dÏltaalf ~ la
YOÎIÏDI doiYenl laÏllel' •Ire ..... feMs llel(llCÎSt .,._.. Ja

plantation lies arbres, elles haies, l'w+••twe ... foll4s' .et


aatru o•jen aeMhlaMet, en ayut ...... .-. ..._ata
espèeet •'arbres, ft l la Uilofe clilt fedl Jw.a.f!.M pès
desqueb ils seraient planta
171 Art. 31. Pour dc!cider clairemetll qae la 4lispoliliea4e eet
artide doit aYGir liea à V'ganl à ~ w • ee•mr: l
l'égard des fonds arbains, et qu'elle doit 1 1applici-w au
eoBllll1letÎoDI q9i Coat s~11ie, ... f"OpGlt Ill ~ • -
••ale:
• On lie,... M'dil'des'fW 4lNiaes ...............,.,.,
• ,.,. '""""°B•e'- ~ "°"el• M sea Y'Oilia, ,,; ..._ a.
• adfts #JMIJo/Jld MliJlin • a'iÎ .,.,. a • ,... c•~...r .,:..
" cim~tres) de distance entre le MW . . • I• ~- "
•. fi!dit Mritage. •
Ceu~ addition aéeeait'. .te '*'lpr l'Jrtâde u - - - a
soit:
Ho • La distance dont il est parlé dans Jes - . . ......_ ,..._
" ~- se compl• .tepais le palWll& at1riar • _ .
" 9"i l'ouqrhlfe M Nit, Ill, 1'il T a ha/nu ,. ..._ - -
" /JW'i#l;Oilliu.,~,.,.. ~.-..-. ;....'•t&mlllÏtié
" d• tnw eppea de tépAl'allon, si. œ mar . . IDilD,_.. •
Moti/.-0. pew q•'il faut .....rtr &.dù•u . . . . .
parmaenJ e:Uirieur, parce que-, ai le mur nait.-- à O..
pieocle •'fpelw, il •'y adNil ,_ alon Jà.di•Mll ......-.
SH'fJTUD&S.
'::; Les articles 4o et 41 ~labliuent dea diYisio~ qui n!pa-
dr?nt nécessairement beaucoup d,obst"urité sur ane matiire
dé1à très-embarrassante par ellè-m~me.

...
DU TRJaUl'Càl. BE G.llE.?WllLE.

-.. Oe troue ce difill_ . _ de booa IQl.eurs , ël .ut nai i


IUÏlcomme • •'~pll oMip 4e leaauivre dans lie Jaby-
n.-. tle ..... dâiMS, lea leia et let Goublmea tiraient &es
juge• d'emharru. Mais, ai on les co~cn par aue loi, il Cau-
dra -.:.a.-..i· ~ •-W1utJ., ~ t1ppa-
,_~ e& clea Ul'Pilwkr continua n0n .,,,..,._ i il faudra ad-
IMMN ... #fl!ÎlaM ...,_. ..., .,,_.,., ·el des M'f1Îlfldes
, . . _ ,. .., 1111n .,,,_.,,., : 111al&ipli18' oea qutre
el •
eap!iœule tenîlallea pa~ les wbaÎOel et I• rlll'llea, c:da fera
uillOl'llf • .,-.ïqM, ... •rcmt daacuae kun loil pil':h-
ul--..
Q..i.-..-.. aaïeal ~la Maûère, ea diaaat
tt• teaaenitM•.:.milllesâaint c:eHee fltlÏ âaien& appa-
ftlllel, c',.. à 4iïre,4piMiaeaieatcla.tr.ace..Jeiearniâeace,
a.U. 4'u'wl aqMdac • 1lht pet&e, uae f~; et que lea dia-
eoatr.e.âliat non 1pparen11U, parce qu'ellea '1• laiauieat
AlleatJe traoe • ae.. e1Îlle0Ce 1 tell que - . . . . . . qu'on
M pNtMfae .-•loin • loi• 1 le ipacege ~ le paiage ei près
d'un chemin qu'il ne l.iiase paa de trac~ du passage pour y
Mriver; 'et eloN l'epJllrenceet la noa..appareaee dneaant
.., aradima, l'.ae à la ftl'ritade eontioue.; et !'autre de
• e.c..tl-, IDiD d'.....,.._r la matiilre, teaàient à
I'klaircit.
Cepeaclent, ti l'ea peNilk à 1.uaer 1811 dem .ti~
Mal.IÏel p- tes Hticla ' ' et 42, telles qa'èl• 1oat, il
restera à donner des exemples des servitudes contüwu llOn
.,,,_..,,. et c1e1 tenihldea düœn,.,,_ ..,,,...,._
11 iaudn iDaïte 41Weicler li lei aeniladea "*-'"'w •ppo· &9'
NllM peinmt GU••a'«ablir 18111 tiJn, -pa11Ce iiple l'ar-
0

ticle '~ décide que celles qui sont düeenlin.,,. d na11 "fllJO·
MJIU "' ~- , •..,,_. 9• ,_. ti1tw; mail rie111 ne cUcide
li •• Mit 41 e• al eÏRli c1ee eerviulea dWontï.u 0/'1'•-
~.

Il en eal de même de leur estiactioo ep ca lie coaftuioo, 7us


parce que l'article ii cMt* que la sen•itade Ji.œidimu uon
55o OUU'YàTIOlU

ll/lfHll'°* • cemie ~te , lorsque le (onm dOIDÎDallt et Ir


fonda lerT&Dt 'f'ÏeDDeDl à etre ftaab IQI' la mfme lfle' et.,.
rien ne cWcicJe ai on non il ea est c1e dme c1es sen..,M•
JiUOJltiua "l'pannl&
La rerritades de pwge el c1e chemin paateut•mc:ore oc:-
cuioner du clifficultâ.
IH L'article 4o met an nombre c1a serritaaa dÏlcoatinaea
celle depoROBe; mais 1i, en Terlllcle l'article '9, ..eme titre,
le propriéwre da fonda dominant fait c1es trattn sur ce
'f"'"'111i 1'il en fait MU' DD eleoRûl, afin cfen mppft1Dtt \es
boues ou les autres incommoclitâ ; s'il y fait tnnsporter c1es
grarien, ou s'il y fait d'antres trnam: ~et très-
appareu, ce pautl6f, ce cMlllin , lt!ront-ils serritade conti-
nue on cliacontinoe , apparente ou non apparente? Et par
rapport au puisage , ai l'on ne ·peut en mer am 1111
1entier oa chemin, soit battu oa n!pan! par de.s OGYnga
cle main d'homme très-apparms, ce puiaage sera-t-il
aoe aerritade coa.tiaae ou diseontinae , apPareate ou noa ap-
parente.
'9 • Il est à clairer qu'en n!ri.wtt le projet de Code, oa &Me
cli.tparaîll'e les difficakéa 6noncéel ci-deuas, qu'oa rectifie
lea omilSiom qui ont élé remarquées, et qu'eQin l'ou clécide
d'aae manière formelle, si des clwnlnl balba, da ..tU:n • -
•ifo, qui laissent des ~ Pi.sil>la d aPfllll"l"lo de lear esû-
tau:e, peuYent ou noa s'acquérir par une possessioa trea-
tenaire.
L'iD'léret de l'agriculture e:s:ige que toua d.roil.I •e chemiD,
passage , puisage, pacage, et antrea semblables , ne pa•nt
a'acquuir que par titre , Ion même qu'ila laissent des Crac:es
1'iaibles de leur existence.
•t•· Art. So. Il est indispensable d'ajouter à cet article ane
1 91 exception concernant la servitude ù.,,,,,-porl oa OllOis f..li,
qui est d'une nature plus onéreuse que les autres. Le ·eoae ne
dit rien de cette espèce de serritode•
.On propose l'article additionnel suifant:
551
• Gene ·r~ re~oit une escepûon, loraq11'il a'agit de la
• aerritude cle. sapport , par laquelle le propriétai1'e da mor
I~
• aenant e1Ueno de le réparer et de le reconatroire.
• Cependant , le propriétaire du mur Rnant peut ae dis-
•. penser de le nparer en l'abandonnant' ainsi que. l~ sol
• sar lequel il eat biti , au propriétaire qai a· le droit de
• auppoFt. •
Art. 55. 11 cliapo1e que • lea aemtudes rerinnt si, clans 10'
• les dd aru, les choaea sont rétablies de ~ière à ce qo'on
• puisse en user. •
Lorsqu'on examinera le titre du prucriptions , on présen-
tera des obse"atiom sur les iaconvénieos des prescripû9os
d~ dis ans entre présens, de- vingt ans- entre abseos , et sur
les avantages de n'en avoir q11'ue, celle de treole ans, sauf
à réduire eette dernière ai on la trouve trop longue, au tenne
de vingt ou TÎ,ll~cinq ans.
En atteoclaut, on observera qae,ai, en matière de servitude,
il est un cas qai mérite quelque faveur·, et.par conséquent
où il faille admettre le plus long terme fixé pour opérer la
prescription, c'est celai où le propriétaire du fonds d~­
minaot ne peut user de son droit de l!Cnitude 'par une force
majeure mbmentaoée, comme il anive lonque le fonds ser-
vant est inondé, eu que la fontaine oti ~'on avait le droit de
puiser tarit et renaft ensuite ; les lois romaines 34 et 35 , ff.
de lel'f)Ïwtiliu1, rétabliss~ient, dans ce dernier, cas le droit de
aerrilode , nonobatanl la prescriplion.
Cependant, l'article 55 veul que, dans ce cas, la servilode
soit éteinte par _dit.o ana de IÎon-aaage , tandis que , si l'on et\t
pu en jouir , il aurait fallu tnnü anniu de non-usage pour la
perdre, suivant l'article 57.
On propose donc un article additionnel pour excepter de
la prescription de dix ans le non-usage de la servitude ,
dans les deox cas pncités. Il eerait placé à la suite de l'ar-
ticle 55.
• Mais, ai le fonds aueni, aprts avoir eté inondé., esl
•••nt _.,.,.a.u.,•lilafëatshr•l'oaadi&k
..,il ............... __
1•1
..• _...
• • • • ,._. raall . . anir Wï, la wa·n• a1
• fttaWie, , . . . .

Art. 68. C.. ..nicie ...... . . _ _ . •.,,.._ . . la


prwriplima ,_. # ' f • la wftmle e • c:omir,
anDt les diffirentea ~.te tenitade; • I..__
ca
........ dlipu1 l allide . . . qlliil ISIÏI:
1

• Ûlallp9CI W clcosir; ....... ~,. . . tllf•ta


• delHYitaae., oada j_,. Ol\l'ODa c:em6411m . ., . . .il
• •'•••···, 1 .-..--.,~ .. ;.-•a•Milfail

a....
......
• - - coalnÏtt l la WWÎllll1e t lanp'il ~·de......_
~.
Art. 61.. O. propme anarticle IMisi- U e111e--.,
::_ t pcar •CM .m n'eat pM pm. ._ .. C.-:
~c.t •Lecopropri&ired'a CODCk--•pmtPr và-,
• •iafl'nmdlir aeml le follllu•rri, - le e1ur Il ..rde
• - c:opropric!tain. • •
.Art'IM f1t1r 11D111, w b Ile Io CIOlnMi'a._ _ _ . "par le
ft6null tl'11p~. A thnto/Jk, ce 15 praffll •gtlr/a ft!-
ptJiliqrafiwnfoUe; Sîf1li. Riu , P uouz , l'u.ou , ;...

LIVRE III.
D;.po.iti.oni 6'NJralM.
Art. 2. Le principe étdli par cet article Ma rece'WOÜ'
one nct:ptian, • l l'~gard da able des riYières, des ceqail-
• lages et sa!lle de la mer, et· dea ellllima d'aLeilles lgarc!j
• qae le propriétait"e a perdu de we. •
A ce. mol, iN1enlion d'on Lrésor, qai· ae trou.e 4las le
dernier ali~éa de cet article,
"°*d'un trisor.
on j,réÛreralt celui de ""'°"-
TITRE 1". - Dts succasions.
7•' Ait. 45. I~c dernier alinéa de ceL ~ticle préSCDtc pae
DU TIUJW1'AL Dl!. GR.DOBLE. S53
1:i.
,.
faate ·d'iaa 1 •IΕ 1 llidle à corriger : • leu
mo11,....., dt P"'-1, meuu. _,,,.., tJ. l'tlitMI&
* ca
• Art. 54- Le projet de Code ne prâente a11caoe4ilpoli- 75'-
lioa IÙIÏ• - alimeu 11111e les ~ et _.. h ent'ana ::~
' UlllNls Jnr aoiftea peaclaa& Jew 'rie ; cm prop0tecl'afo.au
" • Ciel •lide l'au.a •ÏnM :
• Le pm et la mère, pendant leur Yie, doivea&. à Jears
• eafam mtamla u,.aiemeaa recôan• des "1iUIBI lf(on
" leurs f'acal~ ; ceue obligation eat .m impOIM à cet
• cleraien •nqae Inn père ee m6re sent dus le beaoill. •
Le proie& .te W. p....tl &W'Oir traiM avec ~ 'e 1s1
.mftritil! ·lei ....... Mlllrela. Poarcp,oi D1aa&el'Îlel'AHD put
à l'e:s:emple clel leia nmaiaea, le fila naldre& C'flCOltDll par
• màre à lai llleèéier' maiftnelllDMlllt, lonqa'eUe n'avait
peia& d'm.fw Mgitimeli' e& ~ l'art. 70 à ~me û&re
..... la mùe à ..aa.ir i - esûaD& aa.turel à l'esd111Î08
de la rc!pùliqm , .......'il ne Jaime aacaa eaf.aa& ea c1etcea-
üat Wgilüm , flOlll'lllleÎ o'aùiettr.ai&-GD pas ce fila à· lai
soccécler 4-1 le ma.e aa? Celle Nc:iproc.i&é parai& 4tre
cllna l'o. .e .de -la jmtice : cl'aillean, la portion acoordée
an: ..r.. natarels, "par l'article 55, •r les lliem de Laon
p6re el ~., R ftclail l trep pea à èheM pu Je mode
atlaplé, i - la liqaiier• par l'ar&ide 5g. . "
ÂrL i6. r.et article puaft priteoter uae contradic:lioo, m
pâqae ies .._ •enriers aliné~ beat • f1IOl'I ~ la lllC-
cession le •allÎm 4e la porûoa aiëreote MS eai:.. u-
·'•ela ; et que 1 ..Waat le preâ.ier •liDéa ' reafanl nalllrel
lle91111t MOir /JI ,.,. de la portion Wréditalre •'il aarait eue
•'il e6t "6 légiaime, Uaaraia-.....ir•ee& I• _., 4e toote
la adccesllion Jonqu'il M rencontrer.ait •u'uo aaeeaùnt.,
puce qu'iJ a.rait «a le toat 1'il eét. âé légitime. Cepeadant
le second alinéa dilpOM qu'il ue pread que ù (/flllrl, lonque
le père ou la mère ne laiNc ai deaceodaaa Wg'1i9le1 ni -..ien-
Mlll; d l'-00 ae peul présumer que &es auteur• da Code aient
entend• J..i 41ooner le tiers lor14111'âl se lrou.,c 1111 uc:eDdut ,
S54 OllE.ll'Y ATIO!U

el h,,..., lort4(11'il n'y a ai uemdam ni clelcmd••; alllre-


ment, les parens ë:ollatham: 1eraient plaa fuorisa 'Ille la
ucendan1. ·
Il faut doac retranclaer du premier atiMa ces mOb, • Io
aM%tUlanl, et cUtermiaer par an alinéa particalier Ja porlioa
qae les ~am nalurela doinat ·aYÔir lonqa'iJ n'y a qae da
1aeendana.
Art. 66 , 67 et 68. Cea troia artidea ont rait ·nahre les
rde:s:ion1 minntea:
m 1• Qo'il y aa.rait plua de monlitA! à ne point permeute a•
pùe la reconnaissance dei enfus incestaem: , atteDda fl1le le
mariage n'est prohiW, sninnt le projet de Code, qu'eatre
lea ascendans et descendans, et les frères et aœara ;
illML 2• Pour pn!venir des discordes dans les ménages et des
procès, ne conviendrait-il pu de ne point permettre égale-
ment la reconnaill&Dce des enfans adalûrim? On propose.
dans le eu qa'on le décide aioSi , les articles saivam :
Art••• • Un homme marié ne peut .e recoaaalrtt le
• père d'un enfant qui n'est point né de IOD époiue. •
Art. • • • Un homme autre que le mari ne peut R
• reconnattre le père d'on enfant né d'mie femme mariée ~
• pu m&me dans le cas de rart. 5 da tiere VII, liv. l•. •
3°. Suivant la disposition de l'art. 66, l'enfant adaltbia
;fi aurait an revenu plus considér•ble qu'un des enfaos légi-
times s'il s'en rencontrait douze ; pour réparer ceue trop
inéglle distribution, on propose l'article sainaL:
ArL • • • L'enfant adultérin , prélUlllé tel par l'art. 5,
• titre VII, lit'. I•, ne peut réclamer sar les biens de aa
• mère f1U1an revenu viager égal i la moitié de celai que Jai
••cime :
• aurait produit sa part cohén!clitaire, s'il fdt né
.. néanmoins, ce revenu ne pourra jamais excéder la sixième
• partie ~s revenus des biens malemels••
761 Art. 78. Il convient de prescrire les règles que den omt
suivre les agens de la république à l'égard des successiom
réclamées à titre de déshérence. Qae devieadroot , d.-
DU TBIBU!'AL D!. Gl\El!IOBLE. '555
leurs maim , lu immeubles de la sacceuion r seront-ils
veadas ? qae fera-t-on .da pris·? combien les }fttendam-
clroit auroot.-ib de temps pour réclamer P
Art. 82. Cet article ·ne présente aacane décision; on pro- 71a
pose d'y IUbstituer le suivant :
Art. • • • Si ces héritiers ne sont pu d'accord entre em,
• cem qui -.oadroot accepter le pourront , et la part de
• cem: qui 'renonceront' lear accrottra. •
Art. 85. On propose de préciser danntage cet article, 11•
en y joignant l'espreuion qui se trouve dam l'art. 73, tit. X,
livre III , et de le rédiger comme il suit:
• L'acceptation est tacite et légalement prélamée, toutes
• les fois que l'héritier s'immisce dans les biens de la sac-
• cession , oa fait quelque acte qui suppose nécessairement
• son intention d'accepter l'hérédité. •
Art. 94. A.a lien de ces mots : par le /ap! là ten'I'' rt.tfUÜ 1'9
po"r la prucription la plru lo"I'" tlu droiû im11W'1ilien, il con-
viendrait, pour éviter toute recherche , de met~re nette-
ment , par le /api de trente am.
DU B:bÉFICB D'mTUTAlBL

Art. 104- n serait pins convenable, poar veiller am: in- •••
térê&a des créanciers absem, qui peuvent ignorer le décès de
leur débiteur, de fiser à l'héritier qui n'aur. . ·fait aucun
·acte d'acceptation un teme pour faire inventaire, à comp-
ter du jour o'li il a m le déc~ , et passe! lequel il ne lel'ait plus
admis à ce- bénéfice. Il est iensible qo'en laissant à l'héritier
un terme indé&ui pour faire inventaire, OO loi accorde plus
de moyens et de· temps poar détourner les efîeta mobiliers
et dettes activea de l'hoirie ; et la preuve de ce détourne-
ment devient toujours plus difficile : ce délai devant être plus
long si la 1UCceuion s'ouvrait en France, el que l'héritier
se trou.At en pays étranger ou dans les colonies françaises ,
.on pourrait le graduer d'ap~ les bues 61ées par l'art. 22 de
la foi da 22 frimaire an vu, IW' l'enregistrement.
556 ÙMEl\VATION

••t Art. 132. 11 faut encore imp<>1er • au iagea-4e-piiJ


• l'obligati@n cl'appoaer Je. Keil~ d'office. • claas le cas
prévu par ledit article.
'H' Art. 1 So. Le. mode de pariage adopté par cet arlicle
préaeate une trop grande inéialité ; l'on fOUChÏ' mtoriatt
lea cohéritiers à liciter entre eux le droit de cho~, ou il
tirer les loi. JD torL Oo propose, à cet effet, l'ar\ide 5QÏ-
'Ylllt:
Art. • • • Les cohéri&ier~ pourron& encore , Ji la majo-
" rité d'entre eux le préfère , procéder ••dt.ois: cles lois par
" licitAtion , ou lea tirer au sort. •
''° Art. 155. La minelll'a é~cipéa OJll des cura.lems, et
non pas des laiears, .W•anl le :a• alinéa de l'art. 110 du
titre IX, livre I•. Alnai meuez curateur an lieu de lldolr.
1s1 Art. 17'- Mm la fille .à qui le père aurait coDSlitœ aae
dot qui aerai& perdue par l'imolyabilité du mari aen..a~
fenue de la précompt~r aor sa portiou cobénWilaire? Il Ûlll
le décider.
r
•1• Art. 191. Au lieu des mots qa'w pPWUll!ld, qui tenninent
le ·pranier alinéa , mettez 9u'il 1 proul; parce qae cMo&n,
auquel ces aM>Lue rapportent, eat .au 1iaplier.
171 Art. 1~ Les h6ritiera ne peuYell& *re teau c1es deUea
pour ue porû.oD WU., lonque Jeun pllU aoa& iaégaln ; le
lllOt flW eâ ay99nfllle d'4fal: lea •&eurt ••projet de C.-
l'oa& pria eu-m~mes 10aa ceue acception.,-... r..a..
S.
.._ litre XIV, liwe Ill•.
Il f.aat cime mpprimer le mol _.de cet article, .-1'..
•'• pMemployé clam an eaa aemblaLle prM par r.... oa
4a titre IX, line HL
Bit An. • 14- Ou propose d'ajomer à cet lll'lide ces _,._ -: tf&
,.,;,,. q•'il n'y ait~ tl011tn-rntlÏlii. En dl'el, oa pom-rail
abueer de sa di1posilion, en doDtWtl à &ou Ica partagee oà il
y aurait uoe soulte ; oa .qui 1Ctaient fait. • pria ••argem .. le
DU Tlll&VM.H 8K Rl1'0BLE.

nom el lea applreDC• lhae 9eale •• clroia. •cceuifa, afin


de prévenir le recoun en lftion. D'aitlean, cet article a
~ ltiea Mci.W '!'Je la rucili• pour Waion d'outr~, dont
,...1e l'artide :1 H, et ..-a la article. .n3 e& :114, se rap-
perteot, a'nlÏI pH liea contre &a Ymle des droU 1Ut:ee9-
si• faite ea~re eohmlien; mail il ne' •*ide pu li ht me._
aion pour lésion d'outre-wwrit~ eenil adaÎllÎltl'e-~ et c'•
pGlll' lner le doute qai poarnil "'8Dlaer ie soa rapproehe-
meat avec l'al'ticle 103, titre Il du liwe III, qe'on a propolé
l'addiûon ci-deaua. Si l'on venait à penser qu'aucane espèee
fie. Wsion n"'elt pt'oposable cOfltre cet lêl'tes d'aclet, .wcan-
vienflrajt de l'es:primer Deltelllleo&.

TlTll& Il. -JJMœafMll • tlo#Jli,.._ en.pn;al.

Art. 3, 2• alinéa. Il faut rel1'anche1; le mot qlll. .Bn eff'~., 110'


dau ces IOl'la cle co11v~, le ritqGt .,, tpae.Lq,aefois ï•IJI;
et aivant la. dé&u&Lioa e-.aele f"•atée 1~ar P~r., .• I•
• COD&ratulâ&c*• 1q11Ueu dana laftuekee f11M l'uo doue
" o.a s'oblige c1e do.Da" à l'aai&'e caL le prû cl'ua r:Ïltple dont.
" il l' ~ cbatg6. • '
Art. •4r ll eat cqaftnable de· p~ ici 1,a cléfiaiJÎR• du 1t16

dol, d'6~ti.9n qae l'on. a oRIÏIQ ùu. 1'- pr.L. de ~.O..


propoae la f~~ saivan&e ~ • Oa appelle "-1 &eulc,.,_
" tacet frnck .o.- ~anœane prati. .ée.._, l'in&enûon .dit.

.
• tromper quelqu'un en traitant avec lui, ou de le Waen à--.
;~ ..
ArL 18. Oa propGM d.'ajoa&er l'arlicle aaiv.inA: .. Oa.eel. 1121

• censé avoir alipolé pour soi el pour seahéritiers«>t>Ay...,


~ droit, à ~oiu qu.c· le c~« •• rélWt• de la ,:ou-.&9>o
u ou de.la aàtwc de aon o.ije\. ..

Art. 19. Ajoatea • ç.ei ar\icle; • et, ea eM d'iM*"~ 1120

" oa ~ tenu des domm1ge1-inWrf11. •


Art. 3o. JI lem ~ve nuJù·aa. liea ~ ao~ -~. ~ te 11h
trouft: d.ims le cle1aiègae aliniia de cet artide" pa.rce 4141'tl a'a~

.--~
558
git' dans ce& article ' des CODYentÏoDI b t la c...e est illi-
cite 1 et que le pronom n s'y rapporte.
Si les auteurs da projet de Code anient eu l'intention ~
préaenter aue disposition relati.-e au cœ'ffDtioDI oà la came
aurait éli omile, ils auraien' pa dire : w a.w•fÏM est ,.._
loi*, f""Ïf"e la t:111Ue ra'y niJ ptU aprünie; maïa l'oia aeat qae
ce principe. aerait fort c1augereDL
.En&n, l'on propo.e d'ajoater à l'arlicle 3o l'aaailion .U-
'ftDte' paiaée ~ les loia 3 et 4' § 2 ' a. tle ontdid. o6 '-"·
~

• Cependant' ai la came bletee la boDllea mœan ae la


• part des dem partiea, il n'y a lieu à la ripétilion c1e ce qui
• aura éli donné en exécution de la convention. •
115' Art. 32. Ajoutez, poar 41UAtriàne aliD~ : àla ......_,
aetion eiairutiu. Tel estlear principal effet, rappeU par la
loi S1 ' ff. cle o61Ïf. el 'Di:t.
11JS Art. 33. On propose d'ajouter à cet article la muime m-·
nnre : •Dans tous la coDlrata aynallagmatiqaes, aacmae'
• clea parties ne peut demander contre l'autre l'eftcut.ion ae
• leur eonYeotion, ai elle ne l'a exéeo.tie, on ai elle n'eat
• prfte à l'esécater elle-m~me, poar ce qai la concerne. _.
li•. s- Art. 34. De-tolJlifaliton ri. do'llnl!I'. Oa propose cl'inlitoltt
!t
1 ceUe ·eection premi~re : tJ. l'olJNpliân Ille limrl-: le ...erbe-..
sec... ner ne rendant pas l'idée que praenle le Yerhe latin àare. do;
et l'on metlrait alors, claDI l'article 34: 1•o&ü,oli.o1t tle /inr:r
~.e~c.
11J1 Art. 36. SaiYaat cet article, le débiteur n'est~ ea
cliemeure que lonqn'il a éli so""°' Jfar une interpellation ja-
diciaire;
Lea loil 12 , cod. ri. c:oJdi d comit- dipul., et 77, tt de ~
o/Jlïs•• pnsenteot une jurisprwlence· bien oppolff : la de.:.
meure est ~nco111'11e par le seul ~it èha retar4 , et le jour h~
par la conyention suf&t poor tonte interpellation. En efret,
tonte antre interpellation ne paratt tendre qu'à fuoriser l'in-
elléc1Aion des conventions , tt la maafaise foi à susciter cles
DU TBlltll'U.J. DS GBINOIU. 559
proeU. D est mfme des cas qui ne conaporte~t pu lu leo-
tean d'une interpellation judiciaire 1 qui, d'ailleurs, n'ap-
prend rien de plas à la partie inexécutante , que ce qui eal
dans son contrat,
La loi con..-entionnelle devant recevoir ~n exécution ,
toute autre interpellation est superBae : dia ~ pro
liomine. Ceue· mnime du droit romain est conCorme à la rai-
son. &lais', 1i les rédacteurs.da Code T~fatenL d'adopter. cette

maxime , on propose , dan1 ce cas , pour évi~r des lenteurs
90uvent nuisibles, de substituer une 1ommatio" n-lrajutlieiain
à l'interpellation judiciaire prescr.ite paT cet article.
Art. 37. L'obligation de livrer ne transfère pu la pro- 1118
priétë, dans le contrat de louage et a~tres titres précaires;
il serait donc plus es:act de rédiger le second alinéa comme
il suit:
• Celle translative de propriété rend le créanci!!r proprié-
• taire , et met la chose à ses risques, dès l'instant où elle a
If dia etre livrée : les fruits et les accroissemens de la chose

" aliénée lui appartiennent, encore que la tradition n'en ait


• point été faite, à moins que le débiteur n'ait été mis en

" ques. • ·
.. .
" demeure de la livr~r ; auquel cas la cho* reste à ses ris-

Art. 49. On propose de ffiliger cet arlicle comme il


suit:
• Lorsque ta convention porte que celui. qui· manquera
• de l'e:sécuter paiera une certaine somme , il ne peut etre
• alloué à l'autre partie une plus forte somme , à moins que
• le dommage nè se trouve évidemment plas grand.
" Le juge peat·~ssi modérer celle mpulée, ai elle ex-
• cède évidemment le dommage etîect~f. n
· Ceue rédaction pri!senterait plus de corrélation et de j~
tice entre lea deus: dispositions de cet article ; · il est d'ail-
leun des cas oil le dommage elfectii' est beancoilp plus con-
sidérable qu~ la peine ~ipulée. ·
Art. So. On propose de rédiaer te dernier alinéa de cet 11SJ
56o __....,.
article c...me il lmÏt: IAs imNrela Jle••..., âoe 4 11

aaaec:ame, ....,a.a.;..•..... 1
• e9 . . . . . .
• a. capital exigiWe, ~._a le cal eà la J.i a. Jiil
• courir de plein droiL •
Art.~&c. Ajouta•.....,. .ainâ c1e cet a1idit, ce8eb:
1155
;il•.....,..,.,_,.; parce qri1111 lienae Mit,_~
le aMI c1'on d6ïlew, . _ Ïlllâtt et aaaa mot&
Art. 52. U COD~ •'ajoal9 à cet article:• Ce~
• àat, lonqae le 1e111 • ' - pbl'lle el& dliir, • • doill
• ,_ l,.ld!l'pnttr'. • ll\a ia M'6U -O. al Si;u-., w
""-' ad.Jlti '°"""""' ......
CBAPITBB Ill. - Del obllptioaa c:aaditiDaaello. .
1171 Arl. 66. On propoee cl'ajoaau aprà ccl article le aQ..
vaot:
• La. condi~ poliûve eâ ceUa 1ai eoasiale à œ qu'un
" éYéllemcnt arrive.
•La coaclitioa aéga&ive PL celle qui coDIÏI&• à ce p'aa
• clvéDementn'JRÏff.pu. •
Art. 70. Ajoute& l'article laivaut :
. An..;... La coacliûon aiplive cp a DD temps fixe est
• accomplie lorsque ce temps •t
e:s:pili sans que la chose
• eoit arrivM : elle l'eat. également, ai, &Yant )e terme, ilett
" certain que la chose n'arrivera paa. •
1179 Act. 73. Poœ &!!c:laacir la dispoai&ioa coQlleaae. dus cet
.article 1 oa propoae l'addi.ti.ou et ré.dac&ion suivaalc :
Art...... • L~ cowlitâoa acco111plie a un eŒe1 râroa.cbf a a
" jour aaqael l'eagagemeat a ét.é contracté; ainsi les &aitJ
" el a.nru acceuoire& IOÎlt reatitu&!!s du joar du coatral • et
• lea droila acqais au ticra ~t l'intervalle • méutia.
" Si. Je c:r'aaG•r Ut mon annt l'accompljwmma cJie la

.... " c•dil.iop , ,set clroit• paueul à aon h6ri&ier. •


ArL. 74,. L'additioo d~ l'anicl.e suivant cat proposée :
Art....... L'accompliasemen& des r.ondlt.ions esl adaissiWe:
" en collléqueDce., 1i eJle.s com.islen& en pluainra faits , il
'
DU T&.l.BCHC.U. 8& GJll.NOBLB.

" faut qa'ils soient tous arrivM pour qae la condition soit
• accomplie. •
Art. 77. Pour qGë c• article coYKide uec l'al'ticle 139, nh
on présente la rédaction saivante :
• Lorsqu'Uae obliga&ion a été ceatractée IO~ UDe con-
• clition s111pemive , si la chose qui fait I~ PUUi~re de la
• convention périt ,aYant l'événement, elle périt pour le dé-
" biteu.r, et l'obligation est éteinte• pàr l'extinttion .de la
" chose qui en est l'objet : mais , si la chose se détériore , le
" débiteur n'est tenu à la IÏ'ner qpe telle qa'e~le est lors
" de l'éYénemeut, pourYU q11e lea détériorations su"enues
" ne viennent point de 11& faute ...
Art. 92. Pour éviter toute faU11e application, ajoutez ,
dans cet article , le mot MJliJaire aprea celui de criunciu.
Art. 1og. Le titre de la d.is&inction première annonce la 121r

définition de l'obligation rl.Widru.Jle; mais on ue l'y trouve


pu. . .
On propose la sui.ante :
" Une obligation dividaelle ou divisible est celle qui '
" ·pour objet ane chose ou on fait susceptible de division,
" telle qu'une soinme d'argent ou des journées de travail. "
Art. 112. Rayez le pronom en dans la phrase, dont 1/1 e11 IUO

'°"' 1oüia, dont ifl en .ont tenw.


Art. 113. Ajoutez un cinquième alinéa: 1121

S- cr Lorsqu'il s'agit de la facuhé de rachat. "


L'article 91, titre Il, livre Ill, mofrre cette addition.
ArL 127. Le projet de Code ne pose aucun principe sar fjy, J•
IÎI. 3-
les transactions : lenr importance a déterminé à présenter fin d.a
les articles suivans, qui doivent être placés avant le cha- rh. '·
pitre IV. Leurs dispositions ont ét~ principalement puisées
dans les lois romaines •.
CHAPITRE IV. - Des tran11ction1.
Arl. 1«. "l..a transaction est une C()nvcntion ~tre deux ao4'
• Vuyea le lilre XV •u !Me S1 Cede a.il.
111. 36
oe.suTa noiu
• Oii pllllieun penoDM8 ..U , pour pRROÏr oa tenaiDtr

• an procà liriem, règlent lean dilîireas à des condi-


• &iom qa'ella pri(èrelll à l'espécaoce de gagner, joinae aa
• phil de perdre••
( Cette Mhition est présentée par Domal , Lois ciyiJes,
line I•, titre XIII.)
ArL 2. • Lei tramacliona ne règlent qae les contestations
"'r. •
- 1 qui s'y trouvent clairement compo~es par l'intention des
• parties; celles faites uec l'an des intéressés n'emp&llent
• pu de poanoiYtt le procès avec les autres.
Art. 3. • La renonciation faile clans une transaction , à
" tom droits, actions oa prétentions, ne doit s'entendre
" qae de ce qai est relatif à l'objet de la conlestation qui
• lui a donné lieu ( Lqf. 31 , cod. Je trtJIWICt. ).
••h Art. 4- " Les transactions tiennent liea d'an jugement i
• elles ne peuvent être res~indées pour uase de lésion.
Art. 5. " Si l'une des parties se désiste , par la ~.uuac­
" lion , de sea pr.étentions sar la chose qai Wsait l'objet de
• la contestation, aa moyen d'nne somme, il n'y a Jiea à
• l'action de garantie, ni à répétition de la somme cléli-
• née , à moins qae la chose cédée à \'one cles -pa.rtiea
• moyennant une somme d'argent, n'ait été reconnue, par
• la tramaction même, appartenir à l'autre. ·Il y a liea à
• celle action, si la chose donnée pour obtenir le désiste-
• qient de la demande ne faisail pas l'objet de la cootesaa-
• tion."
( Polhier le pose en principe dans son Traiü *la oe111e.
part. 7, n° 645, Condé SIU' la loi 33, cod. de lroluad.).
aal7 Art. 6. ~.Si la transaction est générale sur toates les a(-
" faires que les parti.es pou.aient avoir ememhl~ , les titres
" ignort!s des deux parties qui auraient été décoaYerts de-
" pais lor:s ne peuvent fonder l'acrioo en restitution
" (.IÀB. 29, cod. detransact.).
aoH ArL 'l· cr Si des pièces fau~ ont dooncHieu à la trauaC'-

--- . -
• J»U T&IBUlllAI. Dl. G&ENOBLE. 563
..lion ' il y aara lieu à l'action en nulli.lé contre tout ce qui
" aura été réglé en conséquence·, mais non quant au au-
" trea chefs qui en seraient iudépeudam ( U,. 42 ,.·cocl. de
• tl'onlact.).
Art. 8. •Il y a lieu à l'action eu restitution contre ane ,..,54
" trausaction faite eu e:ir:écutiop d'an titre nul, si Jes partiea
• n'ont pas npressément traité sar Ja nullité. '
Art. 9. • On ne peut transiger aar un acte sans le con-
• naitre (U,. 6, fT. de ~Qf:t•• cocl. Jàh. del. 1 de
• llvlnlaet. ).
ArL 10. • ~ tramaction sur an procès jugé eu dernier ao5'
" ressort , à l'insu des parties , eat nulle ; elle suhaiate si le
" jugement est'1111Ceptible d'appel.
Art. 11 • .L'erreur de calcul intervenue dans une trausac- aoH
" tioii, se répare, à nioiua que l'on u'~ôt transi~ 1111' l'er-
" reur même ( ~. unie., cod. tk errore calcul.) "
CllAPITRB IV...... De l'extinction de. obligation• coDYentlozinellea.

Art. 129. Cet article devrait être remplacé lar ~a débi- JiY. J-
lit. J-
lion que .Pothier donne da paiement , comme il suit : c:ll. ,_

• Le paiement réel est l'accomplissement réel Cie ce qu'on


• s'est obligé de livrer ou de faire. •
Art. 131. Il faut ajouter au 2e alinéa d~ cet article, l'e.x-
ceplion présentée par la loi 31 , Œ. tk 80/ut. • comme il
suit: .
" Cettf règle reçoit exception , .lorsque le débiteur a pro-
" mis sou fait personnel. •
Art. 132. Ajoatez : u Il devient valable, ai le créancier , dl
• n'a plus d'éviction à craindre ( L. 6o, 78 e~ 94 ,§ 2 , cr.
tk
• aolrlt.).
Art. 134. On propose d'ajouter les articles auivans, pour ralt
compléter les principes en matière de paiement :
Art.... • Le paiement fait au C;"éancier du créancier li-
• bère, si aa créance est exigible. ( L. 6, n:
rk doli tttal.

• euepl. ).
;:: ----t·
CIUUY.\110lllS

J\,,_,, • Celai qui , aem dol ni collmioo , paie par Plo-
• rit,c1ejutice d libSé(L.81, Œ. de -'rd.; F•. dâ. 38
• da-'1d.).
ArL... •On peut, en uécotion dn jugement, opposer
• Ile l'ncepti'on de paiement ( Cod. F•. deL '2 4* Oi«lll.
• rtijlML. et der. 28 de·appell.).
Art.... • Celui qui peut payer avant le terme ne doit le.

1141
•inté• que jmqu1aa temps oô il paie la somme due.
Art.... • Le paiement tàit Pif le débiteur à ton cftncier,
• aa préjudice d'une saisie-arr~t légalement iatene.e,
• o1ett pu niable à l'égard dea créaocien arrftans , qai
• peuvent le contraindre à payer de noaR&a , aaaf .on re-
• coun contre le créancier ( Pothier, da olili6. , o• 462). •
n4• · Art~ 135. Cet article cleTiendrait plaaclair,e'il était miYi
d'an nemple. On Fopoae d'ajoater le saiY&Dt :
• Ainsi., le paiemea·l fait de Isonne. foi par le •~ïtear
cc cl'ane succeNioo à celui. qui en a la légitime pouessâoa
cc est v:alable, quoiqu'il ft\t eosuile reconnu qu'eJle appar-

" ~nait à o~ autre ; sauf à ce dernier son recours contre le


cc possesseur ( Pothier, àes.o"6lit., n° 467). •

na Art. 138~ L'harmonie de la société esige que l'on rem-


plisse aYec exactitude les obligations contrac~s; on ne peut
prendre aocun engagement ni faire h<!n~eor à ceux qu'on
a pris , qu'autant que les lois nous oO'rent u.n moyen as.ré
pour obtenir l'exécution des engagemem ao tenue con-
venu.
Le créancier· dont -le débiteur aora ob~nu la f.acul~ de
diviser son paiement sera bienl"t reconnu comme clenot, à
son tour, l'obtenir contre son propre créancier.
Cet article donne donc aux juges une latitude dangereuse,
un pouvoir trop arbitraire , dont l'exercice paraitrait n'~tre
qu'une faveur, d'auLant mieux qu'il ne détermine ni le •om-
bre des fractions , ni les délais pour leur paiemenL
Tontes les positions des débiteurs, à l'aicle de qoelciues
allégations spécieuses , _mensongères et presque lnvfti,~-
DV TRIBUl'ICAI. DB G&f.NOBLI..

bles, présenteront des molifs sqffisana pour scinder le paie-


ment , aous le préle11:te d'un fausse philanthropie. On ne doit
donc autorûer ID divûlon du paiemmt , qw lorsqru /1 crlanciu
dnnantk une p1'0!1isÜJn , 1111 lu càntatations ller>lu IUI' llM portion
tklatklü.
DES OFl'RES DE PAIElllEl'ICT.

L'art. i5o clit que lei offtes doivent ttre faites au ••ü:ile usa
tlu crianckr; l'art. 151' n° 6' dit qu'il faut les faire ,.
lia où I• ,,.iemet JolJ '"' ~; el le dernier alio~ de
l' arL 140 clit qM t. flOÏf!llUnl' Mil lûe /Gil au tlomicill du "'6i·
uur.
Pour concorder ces deux artides , et lever le doute f1ui
pourtait nattre: de l'art. • 4o ,. tf9Ï pri•eit cependant ua antre
cas, on prepose ff rt!diaer le a 0 6, dl!· l'art. 151 , ainel .qa'it
suit: •
• 6' Que lea off~• 1oien1 faites aa lieu oà le paielMDt doit
" ftte etéë_,, canforuutmefll à ce qui ~t 4nonci ~o l'ar-
• ricle ptéc:Hent. ,•
On demande aD11i, relativement à l'art. 151 , qu'il 10it
déei<W ·ai, peur l'éaliaerl'offnr e& la OOlllÏpation d'une dette
e11 clenréès, par exemple, de c1em: cenLI qnintam ~ blé, il
faudra l'offrir en nature par l'exhibition du blé. li coamm-
dtail de prescrire • mCN1e à c~t é~ard.
Art. ·1-M. Il at utile d'exiger, pour la validi~ des comi- usg
gaaûooa, an bordereau des espèces oa c1e la chœe linée en
paiement, afin de prévenir les alaaa aaiua~t de l'écünge
f.JD'on ftOnrtail f.aire dei e11**, mrmt dam le caa d'ane
d~dlon411sati-.
On propGse , à cet efret , de rédiger ainsi le n• 3 de
l'art. 152:
3- ,. Qa'il y ait eu procè..verbal dre• par l'ofticier d40-
11sitaire, tant. da boftlerea• des •ce1 oa dei chOIU li~
" vr~es , que du refu fait par le ~rianct. de les recevoir,
" ""• • nott com,_..lien. •
566 OUJ:ll \' ATIOMS

DE LA ~OVATION.

1171 Art. 156. Il est a&ile de donner la d~nition de la noq.-


tion ; on propOIC la lllivante : • la nontion eat la salmi-

..,. • tatioa d'uae noan:lle delle à ane ancienne. •


Art. 157. Ajoalez à cet article ~ea mols : •pour eUes oa
• pour aatrai. "
On propose enoore de faire préc•r l'art. 1S7 par le
smivuat i
An.... • Il n'y a .pu de nO'YatÎOD' s'il n'y a cleas aeua.
• dont u11e est 4teinte par l'autre, qui lw est aahalitaée.
• Aimi , ai la première est cônditionnelle , la nonlioa
• ne peut avoir liea que Ioraque la condition eùstera•.
• Si la noDftlle del&e est conditionnelle et DOD l'ancienne,
• la nontion ne pourra avoir lieu qu'à l'e:lÏlteDce de la caa-
• dition. •
• Mais aâ, avant l'esiatence de la.coadilion, la praain
• dette était éteinte par l'estincaion cle la choee q1Ü ea Wsait
" l'objet , il n'y aurait pas de nontioa ( Polhier, des o61if••
• n° 550).
Art. 1Sg. L'espl'ellioa, il ~. employie clans cet ar-
ticle , eat trop atténuante ; il convieadrait cle mettre à sa
place, ü /M.
Art. 166. Pour le,-er le dqute qui poarrait n.tlrede l'ar-
ticle 11 , tit. III , liv. Ill, on propose d'ajouter, aptt.a l'ar-
ticle 1661 la disposition .Wnnte ~ .
· Art.•. • Si la personne clélépée n'~t pu débitrice da d~
• légut, elle ne serait paa moùu obligée cle payer la deUe
• am créancier qu'elle a accepté, sauf son reeoan coecre le
• délépnl."
Art 167. On propoae l'addition suivante:
~ Mais l'on ne peut valablement payer à la peneue incli-
• quée, ai elle est devenue, depaia l'indicatioa, incapable clc
" receYoir ( Pothier, da olJliB~u, n° 488). •
Art. 187. Plaaiean aatean préteacleat que cet . . . . _ e .

j
DU TRIBUNAL DE GRENOBLE.

D&ent de biens n'est censé fait qu'à titre de gage, lorsqu'il


n'en est rien dit dans l'acte.
On demande, pour leTer toute espèce de doute, qe'il soit
déclaré si la cession Tolontaire de biens transfère ou non
la propriété am c~anciers, lorsqu'il n'en est rien dit dans
l'acte. '
Art. 192. Les 2• et 3• alinéas de eet article présentent un u7•
sens obscur.
Celle obscurité natt de ces mols : celle nception, qm se re-
latent à ane esception dont on n'a point par~.
1,1 conviendrait de rédiger ces deus alinéas comme il sait ,
en laissant subsister le premier :
n Cette règle reçoit exception pom: certaines créances à

• l'égard desque1les la loi n'accorde point le bér;wéfiee ae la


• décharge de la contrainte par corps.
" 1'outes les dettes ausquelles la loi attache celte con-:
• trainte en matière cirile, étant SU1Cepliblesde'cet1e e:ac:'ep-.
• lion, la ceaion jadtciaire n'est d'usage que pour les de(tes
•·commerciales.
• Les règles qui loi sont , etc. •
Art. 193. On propose d'ajouter à cet article 1111 di1positi0n 1304
miTante : • Lonqae le contrat renferme plusieurs obliga-
• tionsdistincteset indépendantes, la nullité de l'une n'em-
• porte pu celle de l'antre. •
Art. 197. Le'second alinéa de cet article serait susceptible 13.S
d'un ~lus ample développement.

ArL :1.07. Il serai& Hantagem c1e placer anot la ctiatinc&ion 1•. 3-

.. ..
til. 3-
première les dispositions générales commaaes au.ii litr. - - dl. 6-
t/rndquu d MnU.;,,, priH; celte mitbode éviterait . . ft-
,_
pétitions. . .
On préleute ci - après deu principe• pnérau ..... ont
'té om.il: ·
568 oaSEa'V A'llOM

~ ..... • Lea ac:llts 119iYtDl ~&te écrits e' exp4diâ eu frao--


• çais (Loi à 2 tMrmiilor an 2, n• n8 ). •
. Art.-• Ceaontluclauea d'an acte qui en déterminait
.. Ja. nalure , plat6t 41ae la aéuomination que Jui ont tloaDtt
.. les parties (/M4 9fnuliilt>r an 2 , arL 1•}. ,.
1J19 On propose encore d'ajouter au 1• aliaéa de l'art. 210 :
.. Et il s'ewule par provi,,ion, juqu'à ce que Je Cam '°il
• PJ'.OUY~••
1121 Art. 219. Il convieal d'ajouter à cet arûcle la dispolition
suivante : " ou du jour oà ils JQIJS ~ancés clam DD acte aa-
• MaentitJue. •
Elle est puisée dans les lois.~ 13 musidor et 6 fructidor
an 3.
•ht ·.'Art. aiao. Il Cau\ Qlell(a ~ non ~, à b.
prcm••re
place de /Jour..fet>Ï6; cette upressioo; que l'on em-
pl.oia à l'article 53 , iitr' X:X , livre Ill , pr*nte ane idée
pl•JCéo4rale et phu esu&e.
afü ·A.,_ u3. Il ut inapAl'U!Dt, peur ériter des aoDOl.atÏoll&
frauduleuses, d'ajouter au dernier aliou de cet article la res.-
triction suivante: " pourvu qu• l'écribU'e tod de~ maiD du
" c.riancier. » ·
am ~Ill· u7.A11 lie11 ~ ce. -.011 i ,.r # ,..;wc *'
dratbaa.
me~ ~ ""'la reBÜ'n du in&iltJUJtlo..
am- Art. 229, 230, 231. Ceaartic.e.a6&abliaeot ne diltilK-
:U!: ti~ ÇJ)tre lri.actu ""fPrmalifi et la ~on. 'lue let lois
roaiaines et les juriacoosuhes,,.. f rauçaii avaient coafoo&
(Yûl. leg. 12, fr. rem ratmn lra/Jaoi; Jeg. nit. fr. tÜ/J/Jnor. pos-
8#6.; leg. 3, Cod,•. &irujerJa1;tw •licnatioll#ll.) On a'aper-
çoil aucun molif pour s'écarter de la disposition de ces Joi~
· · ll __..itauai, paù4p'.On ftQl bae!liorer la upbdon ~
Cain .diapamht-e la distùactioh qae l"ulcieane j•riapodence
avait-.établie mbe ·• OdsCOll}innllllifi et OllU àr C!ll'I tp-.
parce que celte distinction prite trop à l'arbitraire , et qae
oea .,... . . actee de c~ _,..,da aeqoil!9cemeas.
On pense qu'il eerait trè.Hiti.le de réllllir dam le noD'fleJ•
DU Tl\IBU'!ilAL DE G&El.'llOBLE. 56g
1: · Code , 10115 ane MC\ÏOD , tous les priocipea relatifs aux ·ra&i-
6caûons; et l'on présente, à cet éganl, lesarticle1111inos:
Art••. " La ratificatiôo est l'approbalioo de ce q11e l'Od a
" fait soi-meme, ou de ce qui a été fait pour soi par autrui.
Art.•• " L'acte radicalement oui n~est pas susceplible de
" ralilcMJoo ; maie il peut être renouvelé eo li forme
"16gale.
Art... " La nDllité radicale est celle qui résulte de l'inob-
" anatiob iee formea reqailea poar la nlidi~ des utà en-
" tre majeure : c:'eat IUISl celle qui est dc!c}arie telle par
" la loi.
Art." • Lea aeta dont lea vice• donnent ·lieu à l'actimi. en
" res&itution peuvent etre ratifiés.
Art... " La ratification est expreue ou taeite. Li& ratifica-
" tion expresse est celle que l'on fait en termes clairs tt· pt't§-
''· ci~, qai rappellent l'acte es le coafirm1nt. La rati&tation
• tacite eat celle qui résulte d'acte• ou de fàits qui auppost,nt
" évidemment la connaissance de l'acte~t·l'itltentioâ d'y-.:...
.. qaieacer ; tomme IÎ on l'e1t!oute ou si ·l'ab eo demande
" l'exécution.; ··
Art••• • L'effet em la ratiftcatitWt Mt· de- purger l'tcte de
• tbut ses Tiees t on ttt! peut dh lors ni en demandef' la rea-
,; eltll~n, ttl le düaYOaer.
Art••. " Pour rallftel' y•labtemmt on acte , il faut ~re ea-
• " pable de le f'ai're ' et etre da'Ds tin t~rnps oà les lois en
"· permettent la co!'rection ( Ltg. 24 , ff. rem rutam hakrl. ).
Art.•. " Celui qui, faisant un acte pour autrui, s'oblige à
·• le lui faire ratifier, est tenu , à défaut de ratification , des
" dommages-intérêts.
Art... " Si l'acte r3ti6é a été fait par autre que 1e ratifiant;
" et sans mand~t, il ne donne hypothèque sur les biens d11
• ratifiant que du jour de' la ratification. ·
" Si l'acte ratifié a été fait par le ratifi:mt dans les Cormea
" qnl confèrent l'hypothèque , elle aura lieu du jour de sa
"date.

.....

I
OUEaVATIONS

Art..... Le majeur qai manifeste vouloir se faire restituer


" conh'e une vente par lai faite en minori~ peut être forci
" à la ratifier, oa à reprendre l'immeÛble. •
DE LA PBEOVE TESTll'llONIALL

13'1 Art. 232. On a omis, clans celte section , toutes lea dürpo-
sitions relatives aa nombre , à la qualité des témoins, aar
moti& de rejet el de reproches: il parait d'aatant p\as Déces-
saire d'en poser les principes, qne , par la diapoâtion gW-
rale et &aale da Code , on abroge les ordonnances et Coat.-
mes relatins am: matières qui font l'objet da Code•
•,,, Art. 238. On propose d'ajouter à cet article l'alinéa sai-
nnt:
4•• A celles où l'on aurait employé le dol, la fraDllle oa
• la violence. "
En effet, comme on ne peut que lfts.rarelDe'Dt m foarnir
la prean par icrit , ce serait les amoriser que d'en re6.er
la preuve tealimoniale.
135 7 Art. 252. Il eltnécessairededooner la défioiliondel'~
mationjudiciain, poor l'intelligence de l'arL 253.
.ss9 ·Art. 255. On doit être ante>riR à déférer l'al'lnnatiou • r
la propre eonnai1Mnce de la partie , quoique le l'ait ne lui
soit pu personnel : tel serait le eu d.'aa héritier qui pourrai\
être imtrai' d'an empruut fait par le déCaot.
Jl f.aat donc ajouter à cet article ce qui sait:
" Ou .sur. la coonaiasance qu'elle a du fait de celui auqael
• elle a succédé. "
TITRE IV. - l k la contrainû par corps•
.aoh Art. 1•, n~ 8. Les lois moderues ayantauimilé lafermien
des moulins à farine, aalC feraüersdea biem raram:, on pro-
pose d'ajouter au o• 8 de cet article : • et contre les {ennien.
" de moulins à farine. "
u&& Art. 4. Cet article présente quelques di1potitfooa relaaiTeS
au stellionat commis par les femmea.
'
DU TRIBUNAL DE GRENOBLE.

li serait utile de donner la définiûon du stellionat; on pro-


pose la suivante :
" Le stellionat est Je dol dont use celui qui vend ce qu'il :aos,
" a déjà vendu ; engage comO:.e nou hypothéq11é ce qu'il a
" déjà hypothéqué; vend ou hypothèque comme lm appar-
u tenant· ce qu'il sai.t appartenir à un autre.•

On observe en général que ce titre est incomplet. Il ne


décide point si l'on· peut saisir le débiteur dans sa maison,
dans les temples, à l'audience d'.UD tribunal, dans ane école
centrale pendant la leçon d'an profeueur, dans l'enceinte
d'une administration publique, en allant ou revenant de dé-
, poser en justice. La loi da 15 germinal an VI ( n° 17~) pré-
sente aassi; dans l'article 18 , dea dispositions relatives à l'é-
largissement da débiteur incarcéré, qu'il serait utile d'in-
1érer dans le Code "'.
1

.
TITRE V. -Dt1 cautionneml!M.
. 0

Art. 1"'. Le titre V ne présente aucune disposition relative


à la question de savoir si les filles , les veuves et les femmes
divorcées peuvent cautionner pour autrui. L'inté~t et la fa-
veur dus à la faiblesse de leur sexe n'esigeraient-ib pas qu'il
leur fl\t prohibé de cautionner pour autrui , ou, tout aa
moins, avant l'!ge de vingt-cinq ans accomplis?
On demande à cet égard une décision quelconque.
ArL 12. Ajoutez au 2' alinéa dè cet article l'exception sui- :ao:a6
vante : " ou que le cautionnement de l'une d'elles ne f\\t pas
a valable...

Art. 17. On propose l'addition suivante: :aoJa


":Elle n'a également aucun recours contre le débiteu.r pria-
. " ci pal qui aurait précédemmeut ·payé, si le cautionnement a
" été donné à son insu. »
Cette addition est fondée sur Je même motil de justice que
l'e1ception prévue par cet arLicle; et il est nécessaire de dd-
572 Ol5EB.VA.T101'S

c.Wer et eu, pGQr Caire cueer le doale 41ui aarail pu naître de


l'article i4, même ûtre, qw ne prévoit cepeadanl pas le eu
ci-cleaaaa.
au40- Art. 25. Le chapitre IV a'elt iDtitulé qae IÙ Io COllll'oa 1'-
101I
6ilM et t» I• t:aldien j"""iain: cependant , toalea le• règ1n
de décision qu'il rufume, ouf l'es:ception c!uonc.ff eo J'.v-
ticle 2.,, doivent égaleaeat a'appliquer à la cauaioa fW J. f/é-
iilar r ul Nlie' da """"6- fllll' cenoenlion.
Oa propeee , en coJllllqaeace ,
t• D'iatitaler ce claapiare : • '- ~ cwratimull•~
lqJol. elaiwlleiae;
2• De rédiger comme il lllÏt rarticle a5 :
• Toatea les Cois qu'une pers<lllae ~Il abligie, soiL par une
" con'n!Q\Îoo , 1e>it par la loi ou par une condaamatioa, à
" fournir une caution , la caulion offerte doit êlrc Mkable,
" et domiciljée dans l'arrondissement du tri banal de première
" instance où. elle doit être donnée : elle doit &e , en ollln! ,
" .IUICeptiW.e de la contrainte par corps 1 100'1l'il s'agit d'on
,. caatioDaelllent judiciaire. •• ·
On préfère la désignation tÙ rarrondüSOlll!lll tiM riunai dt
pnmiin üutllll&e à l'espreasion lie•, qui* uœve clam l'u-
t&cle 25, qui lai~ du dou.tea sur l'éte.uclœ plar. ov. moim
grande dont le mot ü,,u serait ausceptihle.
3° De mettre au deuxième alf11éa de l'article 25, au lieu
des mots: dispouer tle la 1ecoruk tle eu conàitions, ceux-ci:
dispeuer tÙ la condition du domicik ; ce qui ériten toute
équivoque.
'J;'ITRE VI.

aio.a Art. 8. Ajoutez au n° 3 de cet article: •que lesJoyers ~s


1•
" boutiques et magasins sont privilégié.s sur les marchandises
" qui y sonl , .. pour éviter la question qui pourrait naitre
de savoir si les marchandises font partie de t.out ce qui Banit
UM maûon louée.

,.
SIGI On propose encore d'ajeuler, au deasième a/iala • a• S
DU TRlBUlUL Dl GllE?COBLE.

dudit article , le mot jwliciaire, ~prèa ces mots : M empJclier


la ~nte. parce que l'on ne peu& empêcher la vente •oloo&aire
d'effets mobiliers.
Art. 10, n° 4. Le privilége des architectes et entrepre-
neurs qui ont rempli lea formalit* requises doit être re1-
treiot à ilJ pl'fU-«Jlu 5Îltanû au 11101"6Ïlt tk faliinalion tk
fim111euhle, confonnément à la décision de l'article 12 de la
loi du 11 brumaire an VII ( n° 2137 ). On ne doit pu «!tendre
ce privilége à la œta'/iU du pris des réparations et comlrac-
tions ; ce serait fournir à un proprié&aire le moyen de priver
dés créanciers légitimes'de l'effet de leurs hypothèques aot~
rieures, par des dépenses considérables; et soovent de pure
fantaisie , lesquelles, par les priYiléges que cet article lear
accorde , diminueraient le gage des créanciers antérieu~.
Art. 26. On propose d'ajouter l'alinéa suivant :
" Il y a pareillement hypothèque, à dater du jour du ma-
" riage, sur les biens du second mari, ,qui est responsahle de
" la gestion de sa femme, dans le cas énoncé en l'art. 12 du
" tit. IX, liv. 1•. "
Art. 77. Cet article , qui pP.ut donner lieu à des snrprises,
2
surtol!t au préjudice des gens de la campagne , devrait être
supprimé : d'ailleors, n'y a-t-il pas un grand inconvénient à
ce que celui qui signe no acte de vente comme témoin, soit
censé 1 par son silence, s'être départi d'une hypothèque pour
laquelle il avait formé inscdption ou opposition?
D'autre part, le n° 2 de cet article dispose que, si l'hypo-
thèqde a été restreiDte sur un seul immeuble, le témoin
n'est censé avoir renoncé à son hypothèque que sur cet im-
meuble.
Cette rédaction est obscure. Si l'on en a bien saisi le sens,
ce n'est pas l'hyfJOlhlque, oz ce ctU, qui ut rutreinle, c'est, au
•contraire, la tliclllNlian Je Jraru:laûe d'bypothJque qui a é~
restreinte sur on seul immeuble.
On présente, en conséquènce, la rédaction suivante :
" Si la tlic/Ol'atÎJJn Je franr.hût d'Aypothèque a étf. rutreinte à
• 1111 #Ml Îlllmedie,
eh ce eu, le limoio a 'est cemi uoir ft·
• noncé à son hypoth• qae mr cet i.mmeable. •
TITRE VIII.
aaol Art. 7, 8 et 9. Dans les obserntiom d~jà. faites sar leur-
ticlea 87, 88 et 89 du titre dutuûllu, livre Ier, on a proposé
la sappreuioo de ces trois articles relatifs à la cliM:as1.ioo préa-
lable du mobilier du mineur, comme exigeant ane procidure
co6teu.se et inutile. Si ces premières obsernt.ioos sont adop-
1.éea , il fauclra alors supprimer les articles 7, 8 et 9 cle ce
titre.
uol Art. 1 o, deu~nu alinia. Il conYienl de sahatituer i ces
*
mota : à la po11nulte su droits , ceux-ci : à la tléfoue tk 80
droit&. parce que, dam le cas dool il s'agit, la femme est dé-
fenderesse.
Art. 21. Si l'avoué adYerse refme de 1"Îaer, il en faut pré-
voir Je cas~ il serait préférable de remplacer ce "isa de l'a-
TOaé par celw du juge-de-paix, comme claol l'article 26 da
m~me titre; et, quant à cet article 26 1 mettez1upplitllû à la
place de l'a.ueueur du juge-de-paix, pa.isqa'iJ n'ea eD.ste
plus.
TITRES VI, VII et VIU.
Concemant lu htpothiquu 1 lu letln1 de rotificalÏtNI d la
'1a&le forcée du immahlu.

Noua présentons, sur ces trois titres en muae, des oMer-


vations générales qui ont pour objet :
1° De faire maintenir le principe de la fR'/Jlû;ilé da ltypo-
t1"ques, qw est la base fondamentale de tout boo régime hy-
pothécaire ;
2° De faire rejeter la procédure ruineuse de la gente fol'Ch
du immeubla 1ur 1aüiu ~ellu, .établie par le titre VIII da
Jiyre III;
3° De simplifier et améliorer les deux lois du 11 brumaire
DU T&tlV1'A.L Dl!. Gll&1'01LE.

-an vu, relatives au régime hypothécaire el à l'expropriation


forcée.
On troaYera ces observations générales_. la suite de notre
travail sur le projeL de Code ; nom espérons que le Gouver-
nement vou~a bien les prendre en considération.
TITRE IX. - Du donations entre "ift et du teslll""ns.
Art. 5. Si le mineur a disposé de la totalité de la portion 904
di.spoDible, et qu'il soit décédé en majorité , ses dispositions
.seront-elles exécutées pour la totalité ' ou aurait-il ra1iu '
pour cela, qu'il dt disposé de nouveau, étant devenu ma-
jeur?
Cette question, qui se présentera souvent, doit être dé-
cidée.
Art. 16. Le quart de la succession, que cet article accorde 916
aux .neveus: et nièces, lorsque le défunt ne laisse ni enfans ,
ni ucendans, ni frères el sœurs , donnera souvent lieu à de
nombreuses difficultés, eu égard, en général, au grand nom-
bre de neveus: et à la modicité de la majorité des fortunes.
Ne vaudrait-il pas mieux permettre , en ce cas, de dispo-
ser de la totalité de ses biens ?
Art. 19. Au lieu de dohaûur, mettez: donatain. 919
Art. :io. La lecture de cet article rappelle la loi du 4 ger- 9ae
minai an vm, qui porte : " A compter de la publication de
" la présente loi, toutes les libéralités qui seront fait~s, soit
" par actes entre vifs , soit par actes de dernière volonté ,
• dans les Cormes légales, seront valables si elles n'excèdent
" pas la portion disponible. "•
Cette disposition a donné lieu à la qtJestion de savoir si les
actes faita antérieurement à cette loi ont d~ être renouvelés
après sa publication ' conformément à la réponse faite à la
47• question de la loi du :i:i ventose an :i.
L'art\cle :io d11 titre IX, livre III, présente également à
décider cette question très-importante, de savoir si tou tes 0

les dispositions antérieures à la publication du Code civil se-


OUUVATIOIU.

ront n!ductiblrs à la portion disponible , Am qu'il soit 1.esoÙl


de renouveler les actes qui les conlieoncnL
11 serait trë.-imporl&Dt de déci.ter ces dem qaatioas, soit
par des diaposltions additioaaellu &11 projet de Code, soit par
une loi particulière (a).
111 Art. 36. Cet article annu/ù toute douatioq à charge de
rente Tiagère faite à l'un des héritiers présomptifs, si l'o/id
• ainai aliéné, estimé d'après )a valeur en pleine propriété.
se trouoe eu"18 la quotili disponihk; d'où il sail que cet ar-
ticle maintient une pareille donation qui n'ucMe pas la quo-
tité disponible.
)lais J'a.rLiclc 20 du même Litre ports::, au conll'aire, que
toute disposition, soit eolte viû, 110it à cause de inort, qui
excède )a quotité disponible, n'atpas 11ulk, ntais Ulllmtent
rétluctihle à cette quotiti.
Il y a donc conll'adiction entre )'article 36 et l'article 20.
Pour la faire cllsparahre t on propose de supprimer cl.ms rar-
ticle 36 ces mots' ut nulle. et d'y sumtituer ceox- ci : • al
• réducti/Jk, si l'objet ainsi aliéné, estimé d'aprà sa nleur
• en pleine propriété, se trouve es.céder la qaotiré dispo-
• nible...
g's Art. 3g. Pour lever tous les doutes sur la qoest\on c1e savoir
si l'état des dettes existantes doit être annexé à la clon-.. .ioa
sous peine de nullité, ce qui paraît être le TœG de cet article,
il faut le terminer par ces mots : • Sous peine de nullité de
u la donation. "

9Ja Art. 47· On propose de rédiger le 1• alinéa de cet artide


comme il suit : cr La donation entre •ifs doit être accepttt
" pendant la vie da donateur; celui-ci peut la réYoquer nant
" que le donataire l'ait acceptée. •
Cette rédaction présente la décision de dem questions
importantes dont le projet de Code n'offre pas la so-
h1tion.
(o) O. ...... à Io ln•• ,.._.1 -..ire, d'1111r... oboonatlana .,. la loi . . ' p...-.a
• 1 • ~ 111WMlt'ft1 •IM' lei p1rtinrlè"' pur 1oa i•'"P*adoa·
1MJ TBIBOAL DE GBENOBLE. 57 7 1
Ou propose encore d'ajouter an 3• alinéa du même article, 1

la disposition suivaole : " Les héritiers da donataire ne pea-


• vent accepter la donation à lui faite qu'il n'avait·pas ac- ~
1

" ceptée. " 1

Il reste encore p~aaieurs questions bien importantes à dé-. 1


eider qui se présentent souvent, et qui ont été diversement
jugées ; elles consistent à savoir :
1° Si le donalaire ut llfU à ripudio la donation après r O«JÎI'
1
acceptée, en faisant raison an donateur ou à ses héritiers, de
tout ce 'lu'il aurait perçu ou payé en exécution de la do-
nation;
2° Si les héritier• do donataire sont admis à jouir de la
même faculté ;
. 3° Si la perte de la chose donnée peut dispenser le dona-
taire de ~emplir les chargés impolées par la donation.
Il est nécessaire d'inlérer dans le Code des dispositions à
' cet égard. On se dispeme de préaenter ici des motifs de dé-
cision, Fur1ole ayant traité ces questions et donné des raisons
poor et contre dans la 8• de ses questions remarquables
sur la matière des donations, p01e 54, tome VI de l'édition
in-8°.
Art. 68. On propose d'insérer après cet article la dispo-
sât ion suivante : " Si le donateur tombe en déchéance de
" biens, il a droit d'obtenir, du donataire, des alimeos pro-
" portioonés à la donation. "
Art. 70. On obse"e, à l'égard du 1er alinéa de cet ar- 971
ticle, que , suivant un usage abusif, un notaire signe tou-
jours de confiance l'acte reçu par son confrère ; de sorte
qo'un seol notaire , s'il était un fripon , pourrait vendre les
11Uccesaions.
Cet usage d'employer deus: notaires serait donc e:a:cessi-
vemeot dangereDJ:, surtout dans les campagnes. Deus: témoins
signataires ne paraiuent pas suffisans pour donner à un acte
aussi important qo'uoe donation testamentaire, toute la con-
fhnce qu'il dojt obtenir.
m.
5;8 O•E&V à Tl01'.S

Oo préaente i ce& igard b r~ttian sainnte : • La do-


• nalioa teaaamentaire faite p., acle pahlic "5l reçue par
" an notaire d91111lrc lhnoÎlu, dont dem aa llloins qui-sachent
.. et pui&snit signer. •
Si l'on adoptait la modi6ca&ioo propo• de qmttt lé-
moim poar la donation à eau.se de mort , il serail alWÏ
convenable d'appliquer celle disposition à la doo.aliao entre
vifa. ·
SuiYaDl le 2• alinia do même arlidé 70 : • la domlioo
• testamentaire eit écrite tel~ q11'elle esl dictée par le do-
• naleur, " ce qui semble imposer am: notaires l'obligation
de s'exprimer à la pronibe ~; et pour ériter toute
difficulté à cet ég3rd, l'on préférerait la rédaction preseotée
par l'article 5 de l'ordonnance de 1735.
En conséquence , on propose de rédiger le deaxinne
alinéa comme il suit : • Les dispositions sont l!crites à me-
" sure qae le donateur les prononce ; il lui en e.st fait lec-
" ture en préaeace de témoius. 11 est fait du tom mention
" expresse. "
Cet article 70 n'uige la signature du donatear que par
voie de conséq11ence du quatrième alinéa. Il con,ientde l'exi-
ger d'une 1nanière plus formelle , en rédigeant comme il suit
le troisième alinéa : u Elle est signée par le donalo&r, par le
" notaire et les témoins. "
Art. 7 r. Cet article dispose que la donation soas seing
privé doit être écrite en entier, tlatie et signée de la main à
donateur.
L'article 75 porle qa'e la donatioa faite IOUI IÎpa&are
privée ne prend sa date que du jour de l'acte utlaealitpe
qui constate sa préaeo~tion.
Il parait donc coovcoable d '4.!ffacer de l'al1ide 71 l'obliga-
tion de date, puisque l'omi&'lioo de cette date ll1Û. es\ Îml-
lile , entraînerait la nullité de la donalioa, suivant l'uticle 9'-
0n observe d'ailleurs que l'ordonnance de 1735 n'exigeù&
• T&DVlUL Dl OBIKOBLI.

poiat flU• le testament secret ou mystique Ctlt datl! par le tes-


tatear; il 90ftisalt de dater l'acte de auscr.iption.
An... a2. Oa demande qu'il soit déclaré si le légataire ro'I
peul répudier UD legs (ait IODI charge q11'iJ aurait accepté.
S'il pellt le répadier aoaa prétexte qae la cb&rge hD se-
rai& deveau~ trop ooéreaae , oa q11e le fonds légué aurait él~
éru.cé.
Il est Ule8iiel de prucrire la règle à .nre •a• ces lem
ca1.
Art. 137. Oa prepo1e l'article additionnel suinnt: 1;... 3_
" La clause inintelligible es& considérée comme oon ~~ ;~
eh. 5.
• écrite. "
Art. 138. On ol>serve, 1• à l'égard c1u chapitre VI, qili
traite des partages faits par père , mère ou autrea aacenùns,
entre leurs aeacendana, que l'article 16 ne permet au père
que de cliaposer à'u11 quart; cependant, l'arlicle 144 ne per-
met à l'enfant lésé dans le partage paternel de M plaibdre
que lorsque la lésion est du tiers au quart: d'où il suit que le
père peut dfsposer, outre le quart de sa succession , d'un
qllOl't sur les trois autres quarls reatans; c'est-à-dire, qu'il
peut disposer d'environ la moitié de la succession, sans •ue
les enfans les moins bien partagés puis.sent se plaindre.
Il peut meme réunir sur la tete d'un de ses eofans, tant
par le moyen de ses libéralités que par celui de sa portion
légale , pliu de la moitii de sa succession ; car , si le père a
16,ooo francs et trois en fans, il peut l'avantager de 4,ooo francs
en vertu de l'article 26, de 2,000 francs en vertu de l'ar-
ticle 144. Ces deus sommes, jointes 3 la portion légale, foot
la somme totale de 10,000 Cranes, ce qui excède <le 2,000 fr.
la moitié de la suceession paternelle.
Podl' remédier à cet inconvénient grave, il serait juste et
convenable d'autoriser l'action en lésion dans le cas da partage
de l'ascendant, lorsqu'il existerait une lésion du cinquième
au siii:ième, parce que d:ms ce cas, le partage .n'ut pas vo/o,,-
taire, comme dans celui de l'article 212, tit. 1, liv. Ill. On
ossu ~•frou
coaçoàl qu'un cohftilier qai a concouru a.a pa~e ae doit
imputer qu'à lai-meme la lésion da Lien aa quart qui peut
s'y rencontrer; maïa cette niloa ceue lorsqu'il est fo~ de
a'en lenir au partage fait par un antre.
Sam doate, il faut rupecter le partage paternel ; maïa il
e6t été plus cligne de la loi d'accorder an père une plas grande
latitude de disposer, que de l'autoriser indirectement à con-
trnenir à la loi pour augmente!"' sa portion disponible.
2• Ne conviendrait-il pas encore de n'autoriser l'ascendant
à ne pouvoir diaposer qu'en faveur de ses enfans de la por-
tion dont il peut léser les autres eafans moins prenans.
Enfin, l'on observe sur l'article ,,4 , qu'il ne permet
d'attaquer le partage fait par l'ascendant, tpu dans le seul
C1U où fun da copartagi1 allègue et offre de prouver qu'il
contient aoe lésion du tiers ~o quart à son préjudice, ce qni
exclot le cas où plosieors copartagés auraient à former one
pareille plainte.
On propose donc de rédiger cet article co111me il suit ,
dans le cas même où l'on ne jugerait pas à propos d'adopter
les bases dont on vient de parler :
Art. 144. Le partage fait par l'ascendant ne 'Peut ~lre at-
• taqoé que daus le cas où l'un ou plusieurs des copartag~
• allègoent el offrent de prouver, etc. "
10C• Art. 145. Cet article dispose que l'enfant qui se croit
léaé doit tWanur k1 frai~ de l'estimation , et doit les sup-
porter en définitif, ainsi que les dépens de la conteatation, si
la réclamation n'est pas fondée.
J..a loi romaine était moins rigoureuse et plu.s juste ' lors-
qu'elle autorisait l'enfant à répudier le legs qui lui avait été
fait pour s'en tenir à sa légitime. Il u'était pas exposé à
avancer les frais dispendieux de procédure ; ils étaient sup-
portés entre l'heriûer et lui, comme fi-ais rkopartage.
On délirerait donc que cet aNicle r45 fl1t rédigé cl'aprà
les dispositions des lois romaines.
llJ TJUBUl.'fAL DB GBBl"OBLE. 581
Art. 146. Le 2• alinéa de ceL article porte 9u'u1N·do1UJ- 1081

tion Ulb'e 11ifa iu peut OPOir lü11 au profit du enfans à naJtn. ·


Cette dispoailion présente des dou&es, lorsqu'on la r~p­
procbe de celle des articles 147 et 149, of.a il est dit que l'oo
peut donner, par contrat de mariage , les biens présem et à
venir, tant au profit des époux 9u'au profit du enfam à naJtre
tk leur mariage.
Pour lever ces doutes, il suffirait d'ajouter au 2• alinéa de
l'article 146, ces mots:" à moim que la donation n'ait été
• raite en même temps au profit des épouii:. ..
Mais si cet alinéa ne doit pas être entendu da~s le sens que
nous lai donnons ici, il Caut alors expliquer d'une manière
claire , le cls où il s'applique.
Art. 148. Cet article permet ao donateur de disposer, à 10U

titre gratuit, d'u.u somme motlûpie; celte dernière expression


prête trop à l'arbitraire. Il serait convenable de déterminer
celte modicité , en en 6xant la qu.otité au tlou&ihnc ou au cin-
9ui#ne tk1 6iau dwuu!a.
Art. 149. 11 est euentiel de décider 1i la tlonallon tk1 1ol.f-
1olf
/,; ens pré1ens ut catluf/ue par le pridécà du dunalaire et tk 1u
enJans , lorsqu'elle a étéjaiJe a.1mula'IWemtnt tMlec la donation du
hitns à oem'r, .t lor'911t l'état du dMI# et char1e1 présenta y a
été 11111uœé. Ce qu.i Corme le dtnite, c'est que l'article 44 de
ce ûtre diapoae qu'il n'y a pas de retour saru 1tipulalion
apru1edaos la donation entre.vira, et que la caducité pro-
dwt le même effet que le retour.
Cependant, une donation de biens préseoa, faite cumulati-
vement avec Îes biens à venir, présente tous les caractères
d'une donation entre virs, c'est-à-dire, de biens présens .sim-
plement , lorsqu'il a cité annexé à l'acte un état estimatif
des dettes et charges d11 donateur existantes au jour de la
donation.
Il semble donc qu.e, dans ce cas , la caducité ne devrait
pas avoir lieu pour les biens pré.sens compris dans la.dooa-
lion faite dans les termes de l'article 14g ; el il convient c\e
,
OUEa•A.TIOft&

le~er ce doute, aaialant da rapprochement des articles 44.


•4$ et 151.
1 o1a Art. 1io. On a aou•ent ~it' la question de sa.oir si la
cloaa&ion ~ ea4-que Aonqa'il a',tait éconM an itttftftlle
de temps .... ou moim eemldérable entre le mlriage et la
do.atiea.
On propose, à cet égard, les rédaction et ..wilioe sui-

Art. 15o. • TGUle cloltatlen faite eo fnear de lllU'i~e est


• caduque si le mariage ne s'en tuit dans les den 9llnées, à
• compter de la deoation.
• Elle eat également cacla~e si le donataire ne contracte
• pas mariage avec la personne qui aurait fté d5gnée tians
• l'acte de donation...
TITRE X.
Art. 11 et u. Ce. articlet portent " qw'à d«aat * t"eD-
• ventiona entre les épou:r. , il y a com1D0DaaN de JffftlS. La
• commaaaté a liea de plein drolt; elle se forme ~ J'iula1
• de la célébratloa da mariage. ..
On obeene qae , daua les dépestemem montagv.em et
pauwes, les Crai• qu'e11tratne la di&sol•tion ae la comma-
nauté déTOl'eront la plupart des fortanes; qae lems habi-
tua aeront obligés de faire lei frais d'an contrat de mariage,
même pour dire qu'ils na ~estent contracter ni COJlllDBAMlté,
ni aucun autre engagement; que dans la .paya de choit écrit.
oà la communauté de biem n'était pu .. usage 9 l'on ne
pourra renoncer qu'a•ec peine m avaatages que la loi aaa-
chait am dot..
n serait .doue à préférer q•e les droits respectil'.s des épous
lmaent réglés, à difat tleeoMertdons, pâr les principes~
dans le chapitre 111, section Ire de ce titre, concernant ~
tonPtntions escbui~I de touü DOlftlftMIMIUA'..
ne
An. 31, 2e a/iMtJ.. Le mari peut même faire ane iom-
iion entre vifs do mobilier, $01l4 ll"adilion rielû ~ rr!.nt
DU TRIBU~AL DE GAEl'(OBLE.

d'usufruit, Telle est la disposition de cet alinéa; maia elle est


inintelligible, et il faat l'expliquer.
Arl. 114 1 3• alinio. Au lieu de ces moll, après la tliuolu- .1§11

tion de la communauté, mettez, ~' la disaolution du 11Ull'Ïllft,


puisque tout le chapitre Ill, où cet arl.icle est placé, eal re-
latif aux conventions ezcluaivea de toute commUDautA§ par
convenlion expresse des conjointa.
Art. 11g. A la place dea mols : maû elle n.''1te point au 1 ~.;.,

mari, il faut mettre : mail elle dolUM ou 'lllllri, puisque l'êffet


naturel de la stipulation dotale eat de conf~rer au mari la
jouissance des biens dotaux.
TITRE XI. - 1k la 11ente.
Art. 1•r. On propose l'article additionnel sqivant :
" La vente d'un immeuble peut être faite par acte autben-
" tique ou sous seing privé, sauf à ae conformer aui lois sur
• l'eoregislremenl et sur les hypothèques. "
Il est essent.iel d'insérer cette disposition dans le Code ,
parce qu'on ne reconnaît pas ~omme valable, dans quelques-
uns des départemens nouvellement réunis, la venle d'im-
meubles faite sous seing privé, nonobstant que la loi du
22 frimaire an 7 en reconnaisse la validilé, en ordonnitlll
qu'elle sera enregisLrée dans les troia mois ( Artû:/e 22 de la-
dite loi).
Art. 2. Cel article dispose que la vente est accomplie dès 1:,s1
qu'on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose
n'ait pas encore é.té livrée ni le prix payé.
Le mot accomplie ne paraît pas ~tre le mot propre, puis-
qu'il reste encore la chose à livrer et le prix à payer.
On propose d'y substituer celui de parfaite, qui présente-
raii une défiuilion plus exacte de la vente, et se concorderait
avec l'article 37 du titre Il , livre Ill.
Art. 4 et 6. Ces articles présentent deux cas bien différens9 1ss:;.
158-
quoique leur rédaction les contoade , relativement f l'im-
gerfection de la veule.
OBIUVATlONS

Dana celui de l'article 4, la vente est formée, et ihe M-


peod plus de l'une dea parties d'y renoncer.
Dans le eu au contraire de l'article 6, l'acheteur pem re-
fuaer de coutracter au momeat m~me de la dégmtation.
On propoae la ~action suivante de ces dem: articles:
Art. 4... Lorsqu'oa vend au poida, au compte ou à u
.. mesure , l'acheteur a dès lors action contre le mideur
• pour se faire livrer la chose vendue ; et Je vendeur pour
cr son paiement, en offrant de la livrer; m.Us la ftllte ùst

• point parfaite , que la marchandise ne soit comptée, peKe


• ou mesune.
Art. 6. • La ~ote dq vin, de l'huile et des autres li-
• quide1 ou fluidea, qu'on es~ dans l'usage de godter avanl
• d'en faire l'achat n'est point parfaite de b part de l'a-
• cheteur, jDlqu'à ce qu'il les ait go6tés et agréés.
1591 Art. 10. Pour concilier cet article, qui dispose qu'une
chose déterminée peut former le prix d'uae Tea~, avec
l'article Ier, titre XII, et l'article Ier, titre XI de ce lirre,
qui disposent, au contraire, que l'argent moanoyé doit ea
f'ormer le pri.1:, on propose d~ le rédiger comme il :iait :
• Le prix de la vente doit être certain , et consister dans
" une somme déterminée. "
On propose encore d'ajouter à cet article 11D alinéa ainsi
cpnçu:
" Toutes les clauses avaotagcu~s au vendeur ou onéreuses
" à l'achete11r foot partie du prix. "
Cette disposition est utile pour les cas o~ iJ y aurait lieu à
11actioo eo lésion, et lorsqu'il s'agirait de la clause connue
eo droit sous le nom, in dion addictio~.
1595 Art. 13. Il est euentiel 1 pour les départemens régis jus-
qu'à présent par le droit ~crit, et pour to11S les cas à noir
olà il pourrai,l y avoir conslilution dotale en créances, d.'a~
jouter aux cas prévus par cet article :
3° "Celui où la l'emmc cède des biens à son mari en paie-
11 ~e~t d'une créance qu'elle lui aurait an~rieurement ~
DU TRIBUNAL DE Gal!.NQBLE. 585
• atiluée en dot, et lorsqu'il y a esclusion de communauté."
En effet, il n'y a point de communauté dans le cas de l'ar-
ticle 120 , tilre X du livre Ill; et la femme aurait pu avoir
l~~.:
constitué en dot une créance et êlre devenue enswte héritière
de son débiteur : rien ne doit empêcher' dans ce cas' qu'elle
puisse acquitter sa dette , en donnant un imme11ble en paie-
ment, lorsque le mari consent à l'accepter.
Et, dans le cas de l'adoption de cet art\cle, il' faut mettre
au dernier alinéa ces mots: sauf. dans cu trois cas, au lieu de
ceus-ci : sauf. dans eu deu!'li cas.

DES OBLIGATIONS nu VENDEUR.

.:.i.'• Art. 25. Cette section Ire ne dispose que relativement au 1124
•eudeur en retard de livrer la chose vendue; mais, si c'est
l'acheteur qui est en retard de s'en Caire faire la délivrance,
comme cela peut àniTer pourles choses qui se ?endent .au
poids , à la mesure , au nombre ou à ·la dégustation , men-
tionnées clans les al't. 4 et 6 de ce titre, que fera le vendeuri'
et qui supporterA les avaries? Le Code devrait le décider.
Art. 61. On propose de placer après cet article l'addition 1619
suivante: .
" La subrogation ne donne point de garantie au subroga-
" taire contre le subrogeant , pas même sur la restitution du
• pris en cas d'éviction ; sauf au subrogataire à exercer tous
• les droits du 99brogeant. "
Il parait d'autant plus essentiel de rappeler ce principe de
droit, dont le Code ne parle point, que la subrogation est

devenue d'un fréquent usage pour les mutations de domaines
nationaax, et que la subrogation est plutbt une cession des
droits du subrogeant , qu'une Tente d'immeubles ( Fab.
;. clef. 8 th contrallmd. empl. ).
Art. 93 , 2• alinéa. Mette:i : d qru la chœe IN!nduuoit éclautJ, 161~
au lieu de : ou qru la chose l1Dlllue soit échue; c'est aana doute
pne faute d'impression.
Olif.B.VATI01'S

DB LA aESClSIOl'C D! LA Vf.nE. POUa CAUSE DE LÉSION.

1614 Art. g8. L'intérêt de Pagricultare 1 qui doit l'empo~er sur


l'intérêt particulier du vendeur i l'avantage qui en réaultera
pour le fisc , ·bien supérieur aux pertes que la dissimuJatioo
dans les prix de vente pourrait lui causer ; le sort des pro-
priétés, qui ne doit pas rester incertain; l~s procès ruineux
qu'entratne souvent l'action en lésion, la nature même du
contrat de vente 1 présentent des motifs bien puissans pour
faire rejeter celle action 1 ou tout au moins pour la borner à
un terme plus court.
Cependant, si l'on rétablit l'action pour cause de lésion,
il sera nécessaire d'ajouter à celle section li, titre XI, quel-
quea règlea pour parvenir à l'estimation de la juste valeur de
l'immeuble, et prévenir les difficultés nombreasesamqaelles
donne lieu l'exercice de celle acLion. On propose les~
1uivute1, puiséea daus les meilleura auteurs:
" 1° Le produit d'un immeuble rural est ce qui rentre oct
.. dans les mains du propriéLaire , distraction faite des rentes,
" charges , semences , droits de cultivaleur, eulreaien des
.. bàtimens , digues contre lea torrens 1 garcles pour les
" bois, etc.;
" :i 0 L'estimation d'un immeuble sera faite en corps de

•• domaine, et non pièce à pièce , à moins que les fonds oc:


• ~ient affermés séparément ;
cc 3° Pour déterminer le produit 1 .-on prend pour base

a l'année commone du produit des trois dernières aDQéeJ


• qui ont précédé la vente;
cc 4° Il ne faut point estimer, pour la 6xatioo do produit,

" lea bltimeos oécessairei au logement du fermier, ni cem


n qai aervenL aux bestiaux, aux inslrumens aratoires el à

., l'exploitation (toutes ces choies étant déjà entrées claes


" l'eatimalion générale clu produit) i
• So Le revenu abui déterminé, la valev en capit.al sen
11 bée uir le pied de quatre et demi pour ceot du reveau ;
DU TRlaUNlL DE Gl\E;oiiOBLE.
• 6° Toatea lea clauses ooheues ppur l'acheteur fqnl
• partie du prix. Les frais d'acte. ceax d'eoregiatrement et
• tramcriptioo • eo Cout également partie. .. · .
Art. 100. Cet ar,icle ne pmoit pu le cas oà l'immeable 1681
donl la •ente eal aUaquée pour cauae de lésion d'oatre-moi-
tié se trouve entre les mains d'oo tien-possesseur.
Ou propose donc d'ajouter à cet article l'addition 1Ui-
vantie : • Le tiers· pomessear a le mfme droit, aaaf aa ga-
" rantie contre son Tendeur. •
ArL 103. Cet article prcfToit le ca1 oà la rescision pour 1684
lésion d'outre!.moi~ n'a pas liea.
On propose d'y ajouter un quatrième cas non pr"vu,
ainsi conç11 : • ai en vente faite par autorité de jmtice , sauf
• l'exception en faveur des mineurs. »
DU TRANSPORT DES CRÉANCES,
Art. 111. On propose d'ajouter les deus: articles 111ivans, 169 1
qui décident des cas fréquens et non prévus par le Code :
Art. 112." Une cession générale des droits et actions ne
" comprend pas les actions· rescindantes et rescisoires, sans
" clause eicpresse.
• Art. 1 13. " La vente 011 cession d'une créance comprend
" les :.ccessoires de la créance , tels que caution , privilége
" et ~ypolhêque. "
Art. 113. Il faut ajouter à cet article la disposilion sui- 169,
vante : " et à concurrence seulement du prix qu'H a retiré
" de la créance...
Cette re5triclion préviendra les contrais usuraires, parce.
que la rescision n'ayant pas lieu en veule de créance pour·
cause de lésion d'outrë-moiLié, suivant l'arlicle 103, l'on
pourrait acheter pour le plus vil prix une créance sur la va-
leur de laquelle il n'y aurait aucun risque à courir, lorsqu'un
cédant solvable aurait garanti la solvabilité actuelfe et fu-
ture du. débiteur. '
Art. 116. On propose la rédaction suivante de cet article, •'9r-
588 OlllE&TA TI01'S

el J'addilion de quelques aatra dont la juatice et ratilité a


rool naturellement seotir :
ArL 116. • S'il nait .Ujà profité des fruits de qae.l'fl'
• fonds , oa reça le montâat de quelque crânce appartenant
• à cette bé~té , ou ..endu quelques effeta de la succession,
• il est tenu de les remboaner à l'acquéreur, s'il ne les aell'-
• prasément réaerYés lors de la vente.
1191 ArL 117. • L'acqumur doit , de son c6té, realtoaner au
• Tendeur ce qu'il a payé pour les deltes et charp c\e la
• 1aeceaioa , et lui faire raison de tout ce dont il en était
• créancier, s'il a'y a stipulation contraire. •
Art. 118. • Les servitudes actives et passives sont tttahlics
• aa ~e état où elles étaient avant l'ouverture de b sac-
• cession.
Art. 119. " Les créanciers de l'hérédité peuvent, à leur
• cboi:1, actionner l'acquéreur de l'hérédité 011 le Yendear,
• sauf le recours de celai-ci contre l'acquéreur. •
TITRÈ XII. - De féchanse.
1 701 Art. 7. Cetarticle présente le -cas où l'un des copermllUns
aurait reçu en échange un immeuble q~eltouque et une
aoulte ou retour ncédaot de plus de moitié la nlmr c\e \'im-
~euble par lw remis. •
Or, il est évident que, suivant le principe même éooocé
dans cet article, la rescision n'a lieu qu'en cas de lésion
d'outre-moitié.
Le copermutant qui a reçu un immeuble d'une -ralear
quelconque , et une soulte en argent ~àant de plus de aoi-
tii la Mleur Je l'imTTUuble par lui remü, ne peut proposer fa lé-
sion , puisque la valeur seule de la soulte e:1cède, datas le c.as
donné, de plus de moitié la valeur de l'immeuble par lui re-
mis en échange.
Il y a donc erreur dans la rédaction de cet article , qui ne
dit pas ce que les rédacteurs ont sans doute voul11 dire ; et •
pour la corriger, il suffit de meLtre: par ului 911i o pa1·i 1.i
.DV T&111t1l'CAL .DE GBEl'COBLE, &8g
1ault., à la place .de ces mots : par celui à qui la 10ulte ut
payée.
TITRE XIII. - Du loull8t·
ArL 26. On relate dans cet arlicle l'article 21 du même 11S9
titre: c'est une erre'.ar; c'est l'article 19 qui doit être rap-
pelé.
Art. 28. Il convient de déterminer les droits du preneur à 1 71 9
défaut de délivrance; on propose, à cet effet , l'article sui-
vant:
Art. 29. • Si le bailleur ne fait pas la délivrance , le pre-
• neur pourra, à son ch9ix, .-lemander la résiliation du bail
• ou sa mise en jouissance 1 si l'obstacle à l'exécution de l'acte
• vient du fait du bailleur, ou ses dommages-intérêts, dans le
• cas où I'o.bstacle procéderait du fait d'autrui. Dans tous les
• cas 1 le bailleur est tenu des domm.ages-intéréts, s'il en ré·
" suite pour le preneur du défaut de jouissance aa. terme con-
" venu.•
Art. 33.11 peut arriver que les réparations soient de telle 112 4
nature que, quoiqu'elles aient été faites dans l'intervalle de
qaalre décades , le preneur ne pllÎsse faire usage de la chose
louée que long-temps après, comme s'il s'agissait de la re-
construction d'un gros mur donl l'humidité rendrait l'appar-
tement mal-sain.
On propose 1 en conséquence, d'ajouter à cet article un 3•
alinéa ainsi.conçu :
"Si le plàtre ou.le mortier employé dans ces réparations
" rend l'appartement inhabitable , le locataire aura la fa-
" cuité de résilierle bail. "
Art. 39. Cet article ne détermine point le temps précis
après lequel le preneur 1 à dé.Ca.ut de paiement , peut être ex-

pulsé.
On propose de le rédiger ainsi : " Le preneur peut encore
• être expulsé à défaut de paiement du premier bail , ai les
" arr.lragea excèdent une annuité du prix...
590 OISHVATIOWJ
Art. 43. Aa lieu de : lei répara lions, il CllUt mettre : t:à ré-
paralions.
1731 Art. 46. On propose lajouter à cet article les mols sai-
nns : saufla pre1111e contrain.
Art. 56. Il couvient d'ajouter à cet arlicle ~ cr Le fermier
" ou locataire est également tenu d'exécuter le bail.•
Celle réciprocité est juste ; mais il faut que le Code en pré-
sente la disposilion, parce que la loi 32 , «. IDcati. auil dé-
cidé le conlraire, d'après les principes que le droit romaia
avait admis, que l'acheteur et le successeur à litre singulier
n'élaient pas obligés d'eotreten~r le bail.
Art. 74- Le 1econd alinéa de cet article parle des UI ror-
tui 11 eslraordinairea, tels que les ravagea de la guerre oa
une inondatiou, au1quels le pays n'est pu ordinaire-•
sujet.
Pour éviter l'erreur dam laquelle un habitant da campa-
gues pourrait tomber 1 lorsqu'en renonçant aul:: cas ~
il n'aurait pensé ai au cas de soerre ni à celai d'inondation.
OD propose de subslitner à ces IDOtl: à mlJÜu 'Ille /6 fi,..,
n'llit renonei à turu eaa fortuiû priPu ou in,,,W.. • les expre...
sions auivaatea ~ à moitu que '" fumür n'y ait M>IUil.ft
RDO?Ctt;

u•. 3- Arl. 76. On propose d'ajouter après cel article , ccus qui
lil. 8-
lin dn suivenl:
ch. 2.
Art.•... " La plus longue durée d'Me lecation ne peut ex-
" céder quatre-vingt-dix·neur·ans. ,,
Celle disposition fut adoptée à l'égard du bail emphytéo-
tique , par l'article 1u du titre {«' de la loi du 29 dé-
cembre 1790.
Art..... " Les baus à vie sur plusieurs têtes ne peuvent ex-
" céder le nombre de trois.
Même article de ladite loi.
Art..... "Les baux qui eii:cé1leront les lermes ci-desso.s ).
" seront réduirs. "
DU TBIBUNAL DE GRENOBLE.

Il conviendrait de placer avant le c~apitre Il do titre XIII, li•. 5-


lil. 8•
une section qui présenterait tontes les règles à suivre eu a.-le-
eh. 3•
matière de rèntes foncières ; il est essentiel que le Code el
li•. 3-
contienne les principes relatifs à un objet aussi important. lil. 6.
Les lois des 1er décembre 1790, 10 juin et 16 octobre 1791,
paraissent n'noir rien laissé à désirer sur cette matière, et
l'on en 'présente les articles comme il suit :
SECTION VI. - Dea real~ !oncihea.

Art. 1 .... " On appelle rente foncière celle qui est étabiie
" par l'acte d'aliénation d'un fonds.
" Elle conserve sa nature , quoique l'acte éootienue l'é-
" valuation du capital au moyen duquel on pourra la ra-
" cheter (livre Ill, art. 3, titre V, art. 3 de la loi du 29 dé-
" cembre 1790).
" Mais si l'on vend un immeuble, et qu'on en laisse le
" pris au pouvoir de l'acquéreur, sous une rente, elle est
" constituée.
" Art. :.a. Toute rente foncière est rachetable, nonobstant SJo
• toute clause contraire (Titre Ju, art. 1e').
Art. 3. " Le possesseur de plasieurs fonds grevés de rentes
" envers la même personne peut racheter les unes sans
" racheter les autres ; à moins que ces fonds ne soient tenus
" à rentes solidaires, auquel cas le rachat ne pourra être
" di ~isé (Titre II , art. 1 u ). ·
Art. 4. "Lorsqn'un fonds grevé de rente est possédé par
" plusie0:rs copropriétaires, divisément ou par indivis, un
" des copropriétaires ne peut racheter sa part de la rente
• qne do consentement du créancier (Titre Il, art 2).
" Le créancier peut refuser du copropriétaire le rem-
• boorsement total en renonçant à la solidarité envers tous
• les coobligés (lliid.).
• Si le redevable fait le remboursement total , il est sa·
" brogé ans: ,droits du créam:ier contre les codébiteurs, mai5
• sans solidarité ; et chacun des débiteurs pourra racheter
• diviaément sa portion (lliià).
592 OllJ:KT ATIOlU

Art. 5. " Si l'acte 6abliasant la rente contient l'énluation


• da capital, le rachat pourra toujours s'eo. faire à ce
u pri:r..
• Si l'acte ne contient paa celle évalaatioo, le rachat
« pourra toojoan s'en faire sur le pied de nngt aooées
• de revenu pour lea rentes en argent, el de ringt-cinq
• années de revenu pour les rentes en denrées ( Titre Ill,
• art. 2 ).
• On y ajoutera , pour les rentes e:r.emptes de retenue ,
• une quotité égale à celle de la retenue (16id.).
• Néanmoins, le rachat peut lo11joun se Caire entre ma-
" jeurs de gré à gré , sans que le traité puisse être atiaqué
" sous préle:r.le de lésion' (Titre Il , art. 3 ).
Art. 6. "Pour évaluer les rentes en denrées, il sera formé
• une année commune de leur valeur, d'après le relevé des
• registres du marché du lieu mi devait se faire le paiement,
• ou du marché le plus voisin (Titre III , art. 7 ).
a Pour former cette année commune , on prend les qua-
• lorze· années antérieures au rachat , on retranche les deu:r.
" plus fortes et les deu:r. plus faibles , et l'année commune
• est formée sur les dix années restantes (Ibid.).
Art. 7. a Il en sera de même pour les rentes en Yo\ai\les
• et autres denrées, dans les lieu:r. où leur prix est porté
• da1,1s les registres des marchés (Titre III , art. 8 ).
" Dana les autres lieu:r., l'estimation s'en fera par experts
" ( Titre III , a~t. 9 ).
Art. 8. a Si la rente est d'une quote-part des fruits de
a l'immeuble, il sera procédé par experts à l'estimation de ce
• que le fonds peut produire en nature, année commone, et
" ensuite à l'évaluation de la rente~ de la même man~ère que
" pour les rentes en grains ( Titre III , art. 1 o).
Art. 9. " Les tuteurs, les adminisfrateurs , et les maris
" dont les épouses ont des dots inaliénables , ne peuYeot
" liquider les racha.ta qu'au taux ci-dessus (Titre Il, ar-
" ticle 4 ).
DU TaJBl11UL DE QBB~OBLB. 593
• Ds pe1mmt liquider à l'amiable et sana expertise , en
• faisant le• évaluation•, par article• ~parél , dei rentes
• de diverses qualités et natures , en indiquant sur :chaque .
,. article la conformité avec le taus èt le mode ci..:cleaus ;
• et les tuteura seront à l'abri de toute recherche, en faisant
.. approuver la liquidation par le conseil de famille (Tit. Il,
• arL 11 ).
Art. 10. •Dans tom les cas où l'évaluation de la rente
• peut donner lieo à une estimation par experts , le pro-
" priétaire pourra faire au créancier de la rente l'oŒre réelle
• d:Une somme cWterminée: en eu de refus de l'accepter, si
.. elle est jugée suffuante , le créancier supportera les frais
" d'expertise; et, si elle est inaur&sante, ce sera le proprié-
" taire qui les supportera ( Tit. Ill , art. 11 ).
ArL 11. "Si l'ofîre est faite à an tuteur, il prendra l'avis
• du conseil de Camille ; et, s'il a été pour l'espertite , il en
• portera les frais en compte, s'ils sont à ta cbarge ( Tit. Ill,
• art. 13 ) •
.. Tous autres administrate~s pourront aussi les porter
• en compte , s'il• sont à leur charge ( l6id. ).
ArL 12. " On ne pourra racheter la rente qu'en payant
• tom les ar~rages , et même l'année courante , à pro-
" portion du temps échu ( Tit. 111, art. 14 ). ,
Art. 13. •Les débiteurs de rente feront une retenue pro-
" portionnée à la contribution fonci«e, s'il n'y a s&ipula-
" tian contraire (Loi du 1• décembre 1790, lit. Il, art. 6).
• La retenue se fera en argent , si la renle est en arg~at ;
cr et en denrées, A l'en paie en denrées (Loi du 10 juin

" 1791, art.3).


Art. 14. • Tout possesseur de fonds qui en rachète la
" re._te est aubrogé aux droits du créancier de la rente
" (Loi d1116 octobre 1791, sect. In, n°• .2. et 5 ). "
CHAPITRE Ill. -Dei •oiturien par t~rre et par emu.

ArL 117. Cet ulicle. ne 10u111et lee voituriers qu'aus 1784


Ill. 38
dmes obliptiou q11e lts aaltergistes ; ~im, les tei-
larien doivent ~ttt .encore responaaMes des anries IPri.tts
par lev fmle.
Oa propoee l'addition 18ÎYaDte :
• U.. IOllt eacore lenaa •e toata lea a.-ia arrif'ftl par
• leer faate. • ·
• 715- ArL l 19 et l 20. Le premier de ces articles oblige Jes t'OÎ-
:~;r tariers à tenir ttgistre des effeu dont ill ae daargenL
Le demi~me ne la rend point respomab\es de ce f{UÏ
n'est pas inscrit 1111' lear regÏltre.
Cel dax articles reçoiYeot ue jatle applicatioaà l'és'ri
•es ieatrepreaean de Yoitures pub1Ï1'Jes ; maiJ il est 111e
foai.; de voituriers ou· rouliers qui , ae sachal pas écrirr •
ne peuvent tenir des regislres. Il faut borner la apositiOI
de ces deus articles au seuls entrepreœars de Yoitll't5
publiques , et trodYm- aae uesare poar lu .,.oitmim OtJ
roaliers qai ne suent nu écrire.
r- . '
On propose de permettre la preuoe da efftIJtpd lerlr•,..a
Ili r4111Ïs , C<Îm'llU pour la tJip#6 wclJ$MIÎnl.

TITRE XIV. - Du conJroJ tle 10tiilé.


•p- ArL 4- Au ùroier alin~a de cet article , ae \iea &e ~
••U mots : a'llmü à • rotibler, il Cam ,..ure : ~ à • fairt
rutibur.
1'1Jt1 Art. 8. La réd.aclien ~ cet article ,aeraït pllls correcte et
plus exacte , ei. elle ~tait ainsi conçae : ie
.• w loi ne reooanaft de sociéû t111mrselle ~ celle
.. aaina, el pr.ohibe' etc." comme ilffitaudiurtide.
TITRE XV. -
..., Du prit.
An. 14- Oa propoae cl'ajouter l'article ,.u,all, puilé
a.
dans la loi 5' § 15' """"""1al. •
" Si plosieun ont conjointement emprun1élawbaeÙ#•
" ils en sont solidairement responsables envers le p~tear·.'
Art. 31. Il CGll'IÎe....àtoil'ai-uter let ,,.;cJ1u•iraol'P"'

'
nu TUBVMAL DE GUMOBLI'..

1
l'art. 21 ; ila pr~ jea caa .noo prtvua pf.I' Je: ~, i=t
t d.out les loia.r~aioea.ont fourni la décisiqn.
Art.... " L'emprDDteur qui a payé dea intérêu qtÜ u'éLai~~ 1906
" pas stipulés ne peut ni les répéter ni les imputer 1111' i.
" capital, pourvu qu'ils n'es:cècleo& pu Je taux JégiLime. ,.
Art.... •Celui qui paie uue annwté d'intér~111 .d';avance
.. ne peul ni les réptSter Di les imputer. Daoa ce cu, celui
" qui les reçoit est préaumé atermQyer le remhouna~Jû
• pour le ma.ne temps. "
Art.... " La .Wttan~ du caphal fait préaumer le paieme~t
.. dea intérêta, et en opère lil libération, à moina qu'Ua'y ait
• pr.aesta.;on coukaire. ••
TITRE XVII. - Du mandat.
Art. 1"', Il est ~écessaire de déterminer si l'hypodi.èque .,.
1984
eur les biens du ~andataire, r~ulta~t d'une procuration
passée par acte authentique, doit dater .du jour de l'acte, aoit
de son inscription , ou seulement de ce~ de son .~ccep~­
tion ; et si, daas c.e dernier cas, .l'accepta~oll doit être faite
par acte authentique , ou s'il suffit qu'elle résulte de l'~xécu­
tion du mandat.
Le Code ne décide rien ~ur ces questions iut.éressantea ,
sur lesquelles les aute.urs ne sont pas d'accord, et qui cepen-
dant se présentent souvent.
Ar~.1~.Q11 propoee l'adclitipn.MàY~l.e ::•Le ma~4a~re
.. doit achever la c;h~s~ co~eade au .clâcès du mapda,._t ,
"' a 'il y a péril dans la dem~re,. H. .
Art. 34. On propose unar&icle additiGDneitlaptla t1i9"8i- •p-
lOOl
tion est puisée ~Di Ica loia 10(§ 1), 11 .i:.1a, fr. c.,,.mo-
tlaJi; co1nme il auit:
Art. ..•• " Celui qui envoie oa fait prendre qaelque choae
.. par ua commiasiosmaire ei& tenu da ~ {aate de ce
• denùer. •
Art. 37. Si ceux avec lesquels le mandataire peut trai&er tooi

ae IODl pa1 tlétlpuS1 claaa le lllandat, comme il arrive Jonque


. 38.
5g6 OUEll'f'ATIOIU

la procaratioD a poar objet de nadtt oa d'empranter, com-


ment lenr en notifier la tiYOCation? comment YeDÏr au se-
cours d'un mandant qui aurait é~ impnlllent oa trop cc.-
fiant?
On poarrait pourvoir à ce cas par l'article sainnl :
Art.-•. • Si le11n noms ne sont pas esprimés clans te man-
• dat, sa réYocation sera cen~ noti&ée par la pahliulion
• et af&che d'an extrait de la réYocalioa as lieœ les pl~
• apparem el accoutumés de la com-.e à domicile da
• mancblaire et du réYOcant , de cbaqee commane oo sont
• siln61 les biens de ce dernier, et aa gnU'e des tribunaux
• de première iQStance dans l'arrondiaement desquels •~
" dits biens sont situés.
• Si la procuration est en breYet, il n'y aura lieu à la
• publication et affiche de la réYocation qu'aul.lnt que Je
• maodataireaaraélé préalablement sommé de la restituer.•
ao•o Art. 43. On propose d'ajouter l'ar~cle SUÏYUtl, tiré d'aue
dé6niûon de Fa/Jer:
Art....• • Si le mandataire avait use! da podToir à lai con-
• féré d'en subsliloer on autre, cette sttoodt: procuration
• n'est pas r.Svoqoée par le décès du premier mandataire,
• mais seulement par celui da premier mandant. "
TITRE XVUl.-Da BOBC et du nanlissonml.
aol1 Art~ 12. On propose d'ajouter à cet article an alinéa pré-
senté par la loi uniq., Cod. oh cliüogr. pecurdam , ainsi conçu:
• Le créancier peut néanmoins retenir le gage josqu'aa
• paiement d'ane autre créance qui n'aurait pas été l'objet
• d11 nantissement, si cette créance esl esigible. •
IR-. 5- Art. 14. On s'engage souvent par deux espèces de con-
lit.17-
cll••• nntions dont le Code ne parle pas , et qui exigent cepen-
dant des dispositions particulières; l'une, appelie coratrat
pÏ6noratif, el l'autre, antic1W.. On en propose la détinition
.saiYante:
• . Le contrat pignoratif est eelui par lequel le propriétaitt
DU TIUBtJNA~. D~ GRENOBLE. 5g7
• d'~ héritage l'engage à quelqa'an mpyennaot one cer-
• taine somme , et accorde à l'engagiste et à ses successeurs
• le droit d'en jouir jusqu'au remboursement de la somme
.. reçue, que le propriétaire pourra exécuter lorsq~'il voo-
.. dra retraire le gage.
.. L'antichrèse est ane convention par laquelle un débi-
• teor r.emet à un créancier et à ses successeurs le droit de
• jouir d'on héritage, pour lui tenir lieu des intérêts de sa
• créance , dont il peut cependant · exiger le paiement au
.. terme convenu...
Ces deu11: contrats donnent lieu à la question suivante , aoH
qu'il est important de décider: elle coosiste à savoir si .l'en-
gagiste et le crëancier, daos les de01: cas ci-dessus, doivent
tenir compte des fruits sous la déduction des légitimes ioté-
rêts,. ou si les fruits leur ·~nt acquis, quoique d'une valeur
beaucoup plus considérable, sans être tenus d'en imputer
l'e11:cédant sur le capital, soivant la clisl>osition des lois 14 et
1 'l , Cod. tk IUUl'il.

TITRE XX. - De la prucnptian.


Art. 10. On propose d'ajouter ao deuJ:ième alinéa de cet .,.
aaal
article la disposition suivante : " ainsi la se"itude continue
• est susceptible de l'action possesaoire "'·"
Cette addition est fondée sur ce que cet alinéa , par c~s
e11:pressioos : on pou«k improprement tlu droiü incorporels,
pourrait laisser de l'incertitude sur la question de savoir si
l'on peut intenter l'action possessoire poar les servitudes en
général. Il est certain qu'on peut exercer cette action pour
les servitudes continues , mais non pour les serv:itudes dis-
continues, qui ne peuvent s'acquérir que par titre, suivant
les articles42 et 43, liv.11, tit. IV.
Mais il faut que la loi le décide nettement , surtout par
rapport à l'attribution des tribunam; les juges-de-pais ne
poa..-ant conn'1tre que du possessoire , et non do pt!titoire.
• ,.,. ··~....... c... ..~.

I
OISEll'f ATIO~S

Art. 17. On propose de placer, aprà cet article, anar-


ticle additionnel fourni par les lois r 3 r et 1 So , fi". dt: rt!plis
juris, qo'il suffit c1'énoncer pour en sentir la justice :
Art...•. a Celui qui cesse de posséder par dol est toujours
• réputé possesseur, et, comrre tel , tena de procurer le
• délaissement de l'immt>nl>le qu'il possédait, 011 d'en payer
• Ja valeur.•
Art. 20 et 2 r. On propose d'appliquer à tes aeux rida
l'exception suivanté, qoi se troove 4!noncée en l'artide 81,
tit. 'VI, liv. III, mais qu'il faut appliquer et n~ .ici poar
eu t'ormer un principe gén~ral :
Art..... • Les deux articles préct!cleos reçoivent exuption,
• lorsque le propri~taire avait juste cause d'ignorer l'inter-
• version du titre ou l'aliénation , parce que les délenkun
• précairl!s seraient toujours restés en pos.se.uioa de l'îm-
• meuble par bail , rétention d'usufruit, oa autre moyen
• semblable , penda.;t lequel temps la prescription ne coare
• pas..
On en propue encore an autre poar ~un eu fré-
quemment contesté , ainsi conçu :
Art..... " L'action d'indemnité , qui compè\e an. trotrié-
• taire, dans le cas de l'article 21 de ce litre , contre les clé-
• lenteurs précaires , se prescrit par trente ans. •
1\lais il reste à décider depuis quelle époque cette pres-
cription commence à courir; si t'est du. Jour dt: raliinatiea
faiu par ù ditmûur pricaire, ou seulement t1a jOllroù la pra-
cription utacqllÜe au tiers-acquireur.
Pour le premier avis, l'on dit que le propriétaire a po.,
dès le jour même de l'aliénation, intenter son action en in-
demnité à défaut dudélaisaemeot de son héritage, et 4111e le
bien gé~éral e~ige qoe toutes iea actions soient prescrites par
le laps de trente ans, à compter du jour où elles sont nées.
En faveur du deuxième avis, l'on soutient que le détest-
teur précaire ne doit pas profiler du dol el de fa fraude qa'iJ
a pratiqués en vendant clandestinement t:~ ifai hai aY-ait èté
DU Tl\laVl'IAi. D& GU1'0BLB. 5gg
copfié; qu'il ne peut être Jraiki plas favorablement que le
déteD&ear pr4caire 11ui , ayaot ob8ervé la loi. du contrat ,
n'aurait jamaia pa praerin; qu'ayant d'aillfan ce...i de poa-
séder par dol , il eal répa&é poueuear, à l'elîet de procurer
le délaiuement de la chose dont il s'est deuaili, à quelque
époque que le propriétaire la riclame ; qu'il ne devrait
m4me jamai1 poq•oir oppo1er de pracriptioa , pailque ce
terait oppOICU' cle aon dol; qu'il eerait iajaate que le proprié-
Laire qui se préeeDterait après trente ana ftt également re-
po• par l'ac~eteur ec par le veaclear. L'action en iaclem-
nité, ajoute-HD, ae peut naitre qa'aa moment où le pro-
priétaire, se pl'é9entent pour ob&eair le délaiuement de eon
héritage , ne le trouve plua clana les mains du détentear pré-
caire auquel il l'uait confié, maïa bien c1aas celles d'un tien-
acquén:ar qui l'a valablement praerit par trente am. Or,
De serait-il pu ahearcle de pritenclre que le détenteur pré-
caire a pu pre1crirecontre l'iodeauùt4, en mtme tempsfJu•
le tiers-acquéreur aurait prescrit la propriclté r ae serait.cl
pas pUDir le propriétaire d'avoir ignoré la vate de eon pro-
pre bien , tanclia que le détenteur précaire se~ait récompensé
de l'avoir injua&emeat nnda?
To11te1 ces ohlervatiou doivent faire aeatir combien il ett
èuentiel de décider et él'ii*rer cJeaa le Code , ai la preac:rip- ,
tion ,Ie l'action cl'indemai&6 dont il a'agit, cOldn le~
précaire qui aurait vendu , doit commencer à courir À j0"1'
d4 f aliination faiü par le ~ prkain, ou jolu- où la a
prucripûon u' 11Cfui1e aa lier..scqul"flUI'.
Art. 23. Oa propoe d'ajouter à ce daJpitre u article fi- m. ,_
tiuo-
nal qui eat eaaeatiel , et dont le Code ne fait pu mentioa: la du
ch. 3.
Art..... " La prescription ne court point eatre communis-
111 tes, tant qu'ils pOMèdeat par itldi~. •

A~ ,5, ·1ta loi 3 , § 17 , fr.... ,,,.;11. Pel acq. (JJQllllllÎD•,


place • DOrDhre du came1 d'iDlerrap&ion aaturelle de pOlr
11ruion l'illoaclation 'fllÎ aarait empkW le peue11eur à
;«>us.
6eo OUUYATIORS

Ceue dftilÏon p.-ah cl'aataot plas jute que, ai l'iaoaù-


lion avait dari! plaàean annc!es , on ne poarrait reprocller
aa nai propric!taire aon iaaction pendant ce temps.
On pense donc qa'il faadrait ajouter à l'art. :a5 ces mots :
Mt par inondado11.
ArL 36. Ea dc!Yeloppemeat de cet article, on demande
qu'il aoit décide! nettement 1i la prucriplioa tp1i a cwruaeneé
conll'e la /nnme ooant k matiaBe contûuu pentltmt • diaft.
comme le cWcide la loi 16' a. tk foruJ4 dot. attendu qae le
Code l:aiase indécis 1i, en pareil ca1, la femme a recours con-
tre le mari qai a l~ coaaommer la pracriplioo.
u&a- Art. '-3· On propose d'ajouter à cet article, et de le r61i-
u&J
ger· comme il auit :
ArL •.•• • To11le1 le1 actions, tant réeHea, penonnelles,
• 911e nW:w, 1e pre1criYeot par trente ans, à compter da
" jour oà elles aont nées, sana qae celai qui allègue celte
• prescription soit o~ligé de rapporter de litres, oa qu'oa
• puisse lai opposer de mauvaise foi. •
· Eu etîet, l'on ne doit pas omettre les action• misto, telles
que l'action en bornage, en partage de sacceaion oa d'objets
indiru , qui se prescrivent également par treille ans, IAlÎqnl
la loi 1", § 1•, coc1. de 01tnali auptiona Cette aivision a~
d'ailleun, avec raison, a~optée par nos loil moclerna ( J'oy.
ta loi du 26 ventose an 4, concernant la ..,anière de procâler
en conciliation , art. 4 ).
On propose encore de placer aprèl cet article la aispoai-
tion suivante : "Les. rentes fonci.èrea, cona1i1a~ oa viagè-
• rea, se preacriYent également par trente ans , à compter
" de la date de l'acte con1ti1alif de la recon11aiaaoce oa de
" l'inLerraplion civile. "
Il est fort essentiel de d~cider celte qaeation, et de l'in-
sérer dans le Code, parce qae les auteurs sont d'opiaioas cli-
vergente1 à l'égard c1u temps où doit comr...~cer œue pres--
cription. Lea uni pement que c'eat depaÏI l'a~ \e, donc il f.aac
}IYOir soin d'interrompre avant trente ans la p1 .?SerÎptÎOD; d
DU T&IBVBAL DB GUl'fOBL!. 6o1

les autres pensent, au contraire, que la prescription ne court


que dès l'échéance cle chaque annuité, et contre chaque pres-
tation seulement. ·
FalJ. def. 19 Je prur:ripti.onOJ. 3o rd 4o ann., et Gui-Pape.
decis. 106, se fondant sur la loi cùm. notiuimi, cod. th pru-
cript. 3o 11el 4o ann., soutiennent que cette action doit dorer
un siècle. D'autres, tels que d'Argentré, art. 272, f1tr6o:
• QUi n'échéent d'an en an, • n° 3; Expilli, chap. 24; Cho-
rier, liv. V, sect. V, an. 11, etc., soutiennent, au .contraire,
que les rentea constituées se prescrivent par Je laps de trente
ans.
Cette contradiction prouve la nécessité de fixer la juris-
prudence , à cet égard , d'une manière claire et précise.
Art. 46. La section Ill traite des prescriptions par dix et u6S
vingt ans.
Cette espèce de prescription donne lieu à beaucqup de dif-
ficultés, parce qu'elle dépend du domicile, de la bonne foi,
de' la présence ou de l'ab.sence, qui sont souvent trèa-éqoi-
voqoes , tanclia que la prescription trentenaire n'exige rien
de tout cela.
Souvent, il est très-difficile de déterminer l'époque où a
commencé l'ab.sence d'un individu ; il ne l'est guère moins
de déterminer son domicile, soit parce qu'il a plusieun ha-
bitations, soit parce qu'il n'en a pu.
Les auteurs et les. arr~ts, loin d'éclaircir cette ~tièi'tt,
n'ont souvent fait que l'obscurcir davantage.
La preuve de la bonne foi n'occasionne pu moins de dif-
ficultés, malgré l'article 49 de ce titre, qui veut qu'on la pré-
sume. Il est des circonstances qui la rendent ~qoiToque , et
plitent' p:ir cela meme ' beaucoup à l'arbitraire.
Il faut donc s'attendre à an grand nombre de procès, si
on admet cette pre1Cription : c'est cette. considération qui
l'anit fait tomber en déauétude dans le ci-devant Dauphiné,
quoiqu'on y observAt le droit romain, et c'est encore la meme
qui détermine à en proposer le rejet.
6os

Article final. On laiue donc mbsiater toat.ea les lois ciYÏ.la


Cai&ea peadant la révolution. Ellea aoat dam an tel chaoa, . -
la c.o1DlllÏMairea aOIDIDés par lea clilîérente1 ligiabbares pour
lea en airer a'oat pa y réuar.
Poarqaoi n'y cboiairait-Oll pu toal ce qa'il y aarait d'u-
tile à la po~rité, poar lear f.aire subir emui1c le IOrt com-
DlllD au autres lois ?
Oa abroge les loia romaine•, les Coatames, la orcloa-
aaacea, elc., daaa lea matières qui fout l'objet du Code cim;
mail cba'Pe tribunal 1era obligé de recourir à aes mc.iCBDeS
maximes pour toutes les lac11De1 que laiae le projet de Code;
et lea loil romaiDea et lea Coatwne1 se coonrtiroat encore
ea jurisprudence dam uae maltilode de eu.
Le moyen le plu 16r d'abroger l'aocieDDe législation ne
serait-il pa1 d'iaaérer dau le Code tout ce qui s'y ll:OaYC
d'utile? L'ouvrage exigera quelque temps; mais l'iocoavé-
aieat du retard diaparatt lorsqu'il s'agit d'assurer le .bonbear
de nos contemporains, celui de la postérité, et d'élen:r Je
monoment Je plus durable à la gloire de la nation. îrançaise.
au
Oa propose enfiA de rea'foyer l'esécution Coa.e civll à
ua m'1De jour 6se pour toute la répabliqae.
Il n'en eat pu du Code civil comme d'une loi particlllière
qu'on peut uiair à aoe simple lecture; il est oéceaaire que
le Code soit connu des geoa d'affaires et des notaires avam
de le mettre à eiécution ; et 1111 intervalle de trois mois entre
aon insertion au Bulletin et aon esécati.oo .erait à peiDe saf.
6aaoL
On pourrait cepeDdant, en reDYoyant l'esécatiou do.Code
civil à llD délai de trois mois, et à ua jour 6.se polll' toute la
république, permettre de <liapoaer c1e aea bâeaf, soil pu ac-
tc:a eatre W.fa, aoit par dispositiona à ca~ cle mort 9 coofor-
mément à ce qui Jera prescrit par le Code , imJqédi••ewnent
après sa publication.
DU TlllBUlfàL Dl GRENOBLE.

OIJsD'Mtl'on1 11nérala aur lu titru YI, VII et. VIII du lim Il1,
rtiatifa au prwilisu d hypotlùqua, et à la venu forcée des
immeu/Jlu.

Maintenir &a fei publique, Mleret' l'edcution stricte des li~. J-


cntrat11, P"'•eair le dol et la fraude, tarir la so111'Ce.des pro.... ~.'t
c:és naissant de la elundtlliniti des hypothèques, tel doit âre
l'effet d'1111e bonne loi sur le régime hypothécaire.
La puMeiU aet hypoth~ques peut seule produire ce résul-
tat heureas. Ce principe esl la bue de tout bon régime hy-
potMcaire. Les législateurs les plllll sages l'ont toujours em-
ployé comme la 11auve-garde la plu sllre contre la mau-
vaise foi.
Dans les conh't!es d& l'Attiqae, de petites colonnes, placées
dans les champs 08 aeTant les maisons' avertissaient les ci-
toyens des bypoth~es dont ces immenbles t!taieut grevés.
Rome, dans ses l>eam jours, pratiqaa long-temps le même
usage. Des affiches dans les champs, et des inscriptitms sar
lei maisons, aernient à donner ao:a: h:rpoth~qnes la pins
grande publicité : impo~6'1nlur tiblli, auper1cri/Je1Jatur no-
mina ( rr. ,,.... ).
Dans la Prusse , .W.s la Silèie t la loi onlonae la pnbli-
cil~ dee hypt1thèqaes, et l'on 811 Ttelltille tee plus hettreUK
eR'ets.
En France , on lYait senii depuis long-~mps le l»elôin
d'une loi de ce genre. Henri III, en 1581, Henri IV, en 1606,
et Louis XIV, en 1673, orclonaèrent vainement l'enregis-
trement de tout actc;,.hypotht!caire; cette loi ulile fut iou-
jours repoussée par les courtisans el les gens de robe : elle
déchirait le voile qui couvrait les dettes frauduleuses des u11s,
et diminuait les produits du domaine judiciaire des autres.
Ecoutons le ministre Colhett se plaindre , dans son Tee--
lament politique, de .la "'votatitln de l'~dit de 1673, et d~­
vetopper les a-n.ntages tle la pllMidli àt- ltyflbl~
• Il faudrait fait-e , dit-il, ee qui f1ln fllit il y a douze ans,
Io.,.._ à,,,.-.
OUE&'YATlOlU
• mais qui n'eat point cl'aécation par
• meni; il faudrait ftahlir des greffes pour enregistrer toas
• les contrab et toata les obligations. Ce serait le moyen
• d'empêcher qae persoDDe De f1\t trompi. ••••• ; ~ 1'talalir
• la boaae foi, d'usarer la forlane de ce1U qai prfteat leur
• argent, el de rétablir le crédit des partim.lien, qui est
• perdu aam reaoarce. En effet·, ceu à qai il reste eacore
• da bien De tronveat plu de 1eCOan dam lev aécealité ,
• "Parce qu'on lea croit bien aoaTeat plus obérés qu'ils ae le
• aont.11 Cau& Caire voir clair à ce.as cpi •om secoerraient ,
• 1'ila Y \rOUYaÎeot leur dreté ; iJ fat am '6#:r k. moyai,, À
• c:cui fKÏ f1t1ldMI "°"'11' l• lllllro tk le,,__;, /llÏn, ~
• ü "'"'1e lou lu jorirr. •
Tel ai le bat que la loi da 11 brumaire an vu, sur le tt-
gime hypolhécaire, ae proposa d'aUeindre. Elle n'ai que le
déYeloppement da plan conçu par le m.ÏDÏ.lb"e Colbert; elle
repoae aar cette bue Coadamentale : la ,,.,wou da "n--
~
Celle loi laDI doa&e eat aaaceptible de qaelqaes am6iora-
tiom, dont une npérieDce de deax am a wc .e11tif' h aéces-
aitc! ; maïa ou doit sc!vèrement c!c:arter tome escepboti qui fe-
rait flc!chir la rigueur du principe de la pulJiâli.
:Noua e~poseron1 rapidement, 1• les modificaliou qae
pourrait euger cette loi; 2• lea principaux incoaftaieas
rélaltant da rc!gime hypolhécaire, tel qu'il eal propc* par
le Code.
§ J•.
JloàificotiDu à foin à la loi tlu 11 1manaire a TU (ne 2137).

1• Le reproche le plu grave fait contre cette loi, el quia


ezcité le plus de rc!clamatiom , eat Je droit fiac:al dont elle est
entachc!e. C'eat an vice étranger au régime bJpo&Wcaire
établi par cette.loi, et qa'il est facile de {aire d.iqarabre.Ce
droit deYrÙt eh'e ftdait et modéft au aeafs fraia fiU'eD.-
trafile la con1enatio11 41es llypothèqaea. Lea droita prepor-
DU TIUBOl!fAL DB· 6BE1'0BLE. 6oS
tioHela perças tant aar lea imcriptions ~s crâncea que
sar lea mnlationa d'apsù l'article & cle la loi du 9 Tendé-
miaire an VI, doivent etre au mQiDS rétluib tÙ moiliJ.
2° Un autre inconvénient naiuant de la loi da 11 bru-
maire est celui-ci :
Uo propriétaire possède pour 100,000 fr. d'immeubles,
sar lesquela il doit 3o,ooo francs cle créances hypoth6caires:
il est poursuivi par un créancier aaquel il doit 10,000 fr-t
les aÎitrea créanciers restent tranquilles. Pour ae libérer de
cette créance de 10,000 fr., ce propriélaire eat presque to11-
jours obligé de vendre, no•sewemeot pour 10,000 Crana,
mais encore jasqu'à concurrence de 30,000 francs, pour ac·
quiller tous sea créanciers; parce 4flle l'acquéreur •llqllel il
n'aurait vendu que pour 10,000 fr., redomant d'etre Jtta-
qué en délai11Cment par les autres créanciers du yendeur ,
répugne à remplir ioules les formalités prescrites par l'arti-
cle 3o de la loi du 11 brumaire, et à se sQumeltre à des eu-
t' hères qui le forceraient à pay~r l'immeuble· au-delà du prix
qu'il veut en donner.
On ferait cesser cel inconvénient en ajoulant à la loi du
11 brumaire an vn les deux dispositions suivantes, tirées des
art. 52 et 53 do titre VI, livre III da projet de Code :
Art ..... " L'acquéreur ou le tiers-détenteur peut requérir u7•
" que le créancier soit tenu de discuter préalablement les au-
• tres biens qui sont daos la possession du principal obligé ;
" et, pendant celle discussion , il est sursis à faire droit sur
" la demande en déclaration d'hypothèque.
Art••.•. " L'Hceplion de discussion ne peut etre opposée 21 71
• au créancier privilégié sur l'immeuble ...
Cette certitude douoée à l'acquére11r q11 1il ne pourra etre
troublé dans sa possession qu'en cas d'insuŒsance des biena
de son -vendeur facilitera bea11coap la mutation des imme11-
bles; l'acquéreur ne fera uaage des moyens indiqués par cette
loi pour purger les hypolhèquea que lorsque la aolnbilité
du vendeur lui parattra doateuae. D'autre part, ua vendeur
.&n.Wt111twa,..~4e Ymihiea...-&icœ.,.•il9il
à • Cl'Wlc:icr fl1IÎ le r--*, 1.....-e ••..ana créacien
s'ea repGRa& IW IOll criiit et• d•ùiliaé iiiea co...._
ul• Jdaû it paraft iadispe..i.le de tenir à ce principe, posé
par l'article 26 de la loi da 11 bramaitt, qu'un acte trans-
latif de propriélé, Ion ~ qu'il serait aadlartiqae, ne
peat fin! oppc* à des lien , tant qa•il n'a pas éû ~
1ar les registres des hypelh~: aatremnt, c'est se reje-
ler dans le daaos ~ la cl-'eslïnité m bypodlèques; c'est
eqaoser à perire le tiers qai, ignorant œlk ttmte , prèe le
l'•~Dt au •eadear qa'il croit âre encore propriétaire &le
cet immeuble; c'est accorder à cet ac:qaérnr ue hyporlli:-
que POfll' son action en garantie, bypoda~qae qui, n•étaot
poiât imcrite, est an piége tendu à cen qai contractent
uec le Yeadear postérieurement à la nnte clëjà faite.
uJS 3• On a objecté qu'il y nait qnelqne inconvénient, même
de rimmorali~, à obliger one femme ou on fils à ûire
insctire sa créance conlre son mari ou son père: cet ineon-
nnieot a pu exister pour les hypDthèques aormeares à la loi
an 11 brumaire. mais on peut aisément le faire cesser à
l'aTenir.
Pour atteindre ce but., il suffit d'obliger les notaires • à.
"' faire inscrire dans le délai de dix jours , el les greffiers,
• n.mt d'en délivrer aucune expédition, tout acte oa juge-
• mentausc.eptible de conférer hypothèq_ue, tout comme ils
• sont tenus de le faire enregistrer.
• L'hypothèque de l'acte oo jugement qui .sera inscrite
• dans le délai dé&ermioé remoote~a au jour de l'acte oa de
• la prononciation da juguieot; faute de q~oil'hypo&bê4fue
" oa pri_vilége u'aara rang que du jour de l'inscripLioa. •
Tout~ ces me.sures ~ronl faciles à .exécuter~ eo dimi-
nuant le.s droits fiscaux sur l'inscriplion des créances et ma-
tatiooa.
*•a9 4• On a ùnprouvé que la loi do 11 bnamaire et\t rcstreiot
D'D TB11171UL D& GU?mBU. &or
l'hypotll~qae au 1euls biens pHlttl.. n est filcile •'y remé-
dier par l'article additionnel suivant:
.. L'bypotb~ue inscrite s'ételld sur tou lei biem préaens
" et à Tenir do déblteor sitoéa dane l'arreodiseemeat tin bu-
" reao de la conser...ation où.l'inscription a été f&ite. •
5° Enfin 1 on peat apporter à la loi du 11 bramalre tl>Otee
lesmodilcations que l'on croira aécessaires, poanu Cf8'ellet
ne contrarient point le principe de '4 puhüeiti de.a hypot'lû9ua;
principe sans ~quel !lest imposaible d'obtenir un bon ré-
gime hypothécaire.
Qu'on ne redoute point cette objection friYOle de readre
publiques ·les dettes passi..es des citoyens. La mauY&Ïse foi
de
peut seule profiter l'oh6curiti du hypelhèqrus ;. Je wai com-
merçant qoi établit ion commerce sur des base1 solitles y
trouvera de l'anntage. Les faillites de qulqac1 marchands
qui ne jouissent que d'un crédit usarpé naisent a11 !MgociHt
de bonne foi 1 en ce qu'elles Coat ha1111er le prix do numé-
raire par la défiance 'qu'elles iaspirent en général am upi•
talistes.
Le commen:e a d'ailleurs toute la ga.lie qu'il pentdéai-
rer. dans '4 contrainü plll' co'1'•; raai1 tabt hemme qai dé-
guise l'état de ses affaires et diÎli.mule aa poai.f.ion po.ar
tt'Olllper son créançier est iOdigae de la protection de la loi.
Ne vaat-il pu mieux laiuer aD agio&eal", an diaipatnr 1ao1
crédit, -iae si son crédit supposé camait la. mine d'an père dtJ
famille trop cr&Mlule qai lui conierait son argent?

§ Il.
Concernant lu principaur, incon"'nims l'imitant du risime hy-
patlaicaire tel qu'il est pré1enti pa'r le 'Projd du Code.

1° Les rédacteurs do Code ont renversé entièremem le sy.. ,.,,,


teme de la JNAlidU des hypo'1Mq1181, ea s'éc.ar&aat de ce
principe, posé par l'article 2 de la loi d11 11 llrumaire.
q11e " l'hypothèque ne prend rang, et les privilése• aar les.
6o8 OUD"f A.TJO'IW

immeablea D'ont cl'etTet f'" par kur iut:ription nu 4o ,..P-


WI pul>lia à ce dalinü. •
Noua n'attaqaom point ici la priocipea du Code sur la
diverses espèce• d'hypothèques, sur leW" eJI'et, sur leur du-
rée , sur lear e:ii:tiaction , etc.; nous soutenons seulemcut
que, quels que soient Ica actes que l'on ju.ge devoir llre sas-
ceptiblea de conférer hypothèque , l'hypothèqae ne peut lttt
acquise que du moment de son inscription sur cles registres
publics. Nous ne nous occap0n~ que c}a régime rnatnül oo
h ypothèq11es.
Or, l'oo conçoit a~ment qae la formalité de l'ioscrip-
tion peut ~tre appliquée à tout systfme de législation sur lu
hypothèques. Qae l'hypothèque soit légale, judiciaire oa
conventionnelle , toujours est-elle smceptible d'iascriplion.
La loi da 11 brumaire les y a tout.el assujéties ; et cette loi
1'esécute depuia plus de deull ans.
Conserver la néccsaité de l'inscription pour acquérir hy-
pothèque , c'est environner d'un grand jour la probi~, c'at
neutraliser la mauvaise foi, c'est raviver le commerce et la
circulation du numéraire. Je veUll prêt.cr oa ad&eier: j'oa-
we le registre des hypothèqaes et je contnc\e a.ne con- l
fiance 1 sous la garantie des lois•
. Avec le projet de Code, tous ces avantages diapara.iSBeDt.
Je veax acheter un. ~mmnble , j'ignore quelle est l'hypo-
thèque tacite ou .légale c1e la femme du vendeur sar ses im-
meubles, quels sont les jugemens qui ont grevé sa blau
1
d'hypothèque eo faveur d'autres créanciers; j'ignore enfin
quels sont les actes obligatoires ou les ventes qu'il a pau&.
2° On s'abuserait étrangement, si l'on pensai~ a•oir ~­
clic§ à ces inconvéni~na graves en rétablissant les clisposàtioas
de l'édit de 1771, concernant les oppoailiom aux leures de
ratification.
Ceuc loi , qui am6liora notre régime hypoth6caire , éQit
encore vicieuse et incomplète. ·
L'6dit de 1 771 , . ainsi que le projet de Code , ne foaraï.-
DU TamVBA.L .QI G&B:NOJll.E. 6o9
ae•t 1Uciaa ~OJB • ,..ear.de 4'Alfnahrie la aol•abilité de
j'~iear ,,,,.., de lwi; • sorte .-e le
t:llfll'**1': ~
créaacier mt aouYeDt trompé p• ue. apparene.e de 5i~
immeaWa p-e•~ •'hyeo.W.e1 :Uflrieurea ou mt.Duee.
.De a 1111e aaarce M Ira.let et de peocèa. •
Il ea est de~ de l'acgaûe.... Au lftoment d• coatr'~,
i l • poœ 1'11111rCr da l'&t cl• Ul'lir• 4- ve.Qdear; Cé a'nt
qu'à l'instant où il ,..-ùs1\e1tre1 de ra&iica&i~Q,.11'il peat
lea caeal,,.~ ,.r les oppo.WGN•• c~i.t,U 1 IBIÏI IJon,
a lea eHM.Clien fonmeat Ml achà•., l'acqu4rew _.. vc.lt
pWift4., ~u 4le nuoacer à 1011 -.Miliou, ·• ,cle pari'~
au pris aupériear à celai qoi avait été convenu.
Qu Nat c.omltiea.le tytÛiae a44>p6é .pu le ·P. . . do Code
.al ~& : IOll ·pdnoipal !VΫ:a Tieat cJe a qq'il .n'o~e
.. criacier.;. {Mt con..C. IOD hyfO'bèqae q•'"'
•ollltPJ
al il •t e1JH* à la pel'li"' ~ c'~re,, iAPd4.ila~1PenJ
·aftlllJe ICela 4le1 ie.11.cJe, ralia.:t&ioo ( ar&. ,i, :tït. VU,,
.lir•.111 ), • IMlu cl'olalipr a C.-oier Uo....l'AOP .Mripr
. • .oa ~&ion à l'inllM& où· oil . TeQt· acq•ir. :hJp•
.thèpe. '
.~ .U:n'a&paa ÏIHltile d'obaeneri qlle la différence euear
-titlle . - la le» 4a· u bnipMbie et :le projet. de Code
• . . la tltd!li•se niseJ'm.uiJAiqn pom acqwirir ~po~
. .q~l' .a .lieu •• &e.p.rojer.cle.Coc!o n'e~e l'oppo~tio11
ou inscripaioo que p...- ,.,,_,.r
l'J&ypolhèqae. ll nit.de là
que le projet de Code mairuie~ toua les incon•éniens qui
peuvent êLre attachéa à l'i~scription., et prive les ciloyena
des avantages qtii en r~hent , en ne r~isallt pas dépendre
ae
l'o1*ht.ioa à l'.laypedaètpe' la.aéceSBitts dr~te1ascrip-
.tioa.
4° Pw.ni ·ie1 'heureas elfeea qu'nai• ~jli. pnodui1s "'
,,.Ucili tltJa lypo,,,.,,_, oa .doit 'fsaeDiielleinent :cômpter
l'ilalllil1.wnt tk1 6-quu.kn'ita'**i.·Pluliptun s'étaient. jéjà
f8l1Mt§e1i.:.celle mnoat con11àe 'SCJlllÎ ef! ..,._.. ·à Ppri9.(1),
(l) 'LI """""'• d• eommeme.
m.
610 OU&aVATIOMI

fourrai& des "*011rc• p~ poar le ce1Duterce et 1'1·


•gricaltare l cetle i.oo.oe prffe IOD crédit et aes fonds RI
propriétaires et au maœf,ctariers doat la solYabililé lai
est CODll&lde par la comparai.son d! lean propriilés fcm·
cières avec lei hypothèque• dont elles sont grevées. Aimi,
par l'iatermédiaire de ces banques , aoe partie de Ja nlear
ftnaJe de nos richeuea territoriales était mile en circala-
tion, et .-appl~ait à la rareû da nu.mraire.
La auppteuio• de la pahlicité des hypothèques 9'ntne
'Mceaairement la desanu:lion de p•reila ébhli-.ntm, et
pri•e'l'~gricu.hare et le commerce da a"t'alltagesqu'ils lnr
offraient.
ulJ 5° En conaerYant la a&eui~ de l'imeription pour l'olt-
1eaaion•de l'bypothèqee, le mocle de parger lea·hypotMqaes
1ar 1111e •eaat!! "t"Olontaire ou forcie cleTieat ~xtr~
aimple : toua les crûaciers étant con11u par lear imcrip-
'ion , celui qai •eu& faite· purger lei b ypotb~quesles M1ifae
au domicile par eu élu- dan'll l!étendae clll hareau ; •c:aa
ne_ peut ~trf! oublie!, ni espc* à perdre soa .htpodaèlple.
En s'écartant du principe de la puhlicillth bypolll6pes.,
les difficultés -et lee ia~on\'éoiens ae 1mlliplieat, lonqu'il
'l'agit de purger lea hypothèl(lltl , .oit par des let\r'a de ra-
ti6çation , 1Qi& par t'adjdicatÎ9a 111r saisiu rielles, soit m-
• fia qu'il. •'•giase d'une vente fôrc• .... simples ....,., __
ti.a~. Dévelop.poru rapiiemeat ces iacoméniem.

§ III.
CAnurlUD&t la leUru tl4 ralifit:al,ion.
••'8 D'aprà le projet de Code. l'oppoatioD formh .ao b.areaa
da conaervaleur des hypothèques, consene bien les droits
des criallcje~ eppoaau. L'hio~.-ie éclai~ el soipeu pour
HS:·aATaire1 n'oublie~a poiat de la former: mais Maabà\amt
dd C!UÎJ.pagnes qui a obtenu un jugement ou p-..6 ._ acte
public qui lui confère hypothèque, uae fem~, an 1niae.r.
41ui ont un«> hypo1bèq11e légale, négligeront de fonner Gt'"

il!I D'U TalB11llAL Dl. GBDOBLB." 611


111rk~ po1ition , ou de la reno\lveler après cinq OM; et ila pre-
i:i& Il,; dront leur hypothèque ; toates les formalités relali•~s aux
!11
,,,,
b,,.
,,,,. lettres de ratification se puaant d&n1 fo68curili d'un l'fffi,
ils n'auront aucun moyen d'en être instruita. Avec lâ néce&-
,1~J si~ de l'io.scription, ces dangers ne sont point à craindre.
rd'11 D'autre part, les rédacteurs du Code ont eu sana doute
iuàrJ pour objet de simplifier la procédure des Jeures de ratifica-
tion. Cependant, ont est étonné de Toir que le Code exige le
miniaLère d'un huissier poar former opposition , et qu'une
opposition ne dure que cW, Olll. L'inscription prescrite par
la loi du 11 brumaire n'exigeait poiitt le ministère d'on h~is­
sier, et son effet durait tlhi ans•
,..•. ,,.::. §IV.
.,t..t'
CAnUl'llald la oente jorm da immedlu ""' 1t1Îlw riellu.
;(.16J
(tit. Vil~, liv. Ill da projet de Code.) .
,,;'$
Un cles effets les plus funestes de l'abandon cla aystême
.-;1)''
de la p\lblicité des hypothèques est, sans contredit, la néces-
::J.
sité où elle a réduit les rédacteurs du Code à rétabl"'/e mode
.;.: "' 1'IÂneU tJI dûastreH da lllÜw riJ/u, lorsqu'il s'agit de
. purger les hypothèques sui: une vente fQrcée d'immeubles.
On conçoit.qu'avant de priver de ses droits on créancier
qui a une hypothèque légale , judiciaire ou conventionnelle,
fuÎ n'.est connue que tÙ lui 1eul et tÙ ion di/Jiteur, il .est néces-
•• saire d'environner cette vente forcée de toutes les précau-
tions possibles , pour lui do~er la plus grande publicité,
à l'effet que tou ceu1: qui ont intérêt à s'y opposer p~ssent
la conn•hre. · .
Mais la néceuit~ d'introduire une procédure aussi com-
pliquii!e , aussi dlspend.ieuse , est elle-meme un grand mal ;
0

c'est un fléau terrible de l'ordre judiciaire, qu'il faut se hlter


...
de prévenir eu· maintenant ie systême de la publicité des hy-
pothèques.
Pour doo"er une idée de la complication des formes
prescrites pour les "1i1i# réel/a, il sar&t de les comparer •
39.
612 <:'llSEllVATIONS
arcr la deni..iènae loi du 11 brumaitt, sur 'respropriation
forcée. Celle-ci ne. contient que trente..ais artides, rt poor-
l'OÎt à l'intér~l de tous les créancie" el du débiteor.
Le nouveau mode prescrit par le Code , po11r les saisia
réelles, contient cent soi note-huit articles. U exige, iod~
peudamment des procès-verbau~ de saisie, cka publications
et affiches, plusieurs juge mens tiréparatoitta; aTOb-, jag&-
menl sar la valiclité de la sa~sie , appel , j';lgetneat -pomnt
cong~ d'adjuger, enfin jugement d'adjndicatirm, ~\me.­
ment cle séquestres ' cautions , etc. L'omission dt l'une ae
ces cent soi.xantè-huit formalilét requises entnhie la aalfité
de l'acte qui en est l'objet : e·n deH mots, c'CJt l'ltycfrr
de la chicane qui dévorera nécessairement le d&iteor et
preeiiue toujours les ~réanci.er•.
Frappés des ineoqvénieos de la proc4dwe. nûnease des
1aisies °riel/a, les rédacteurs du Cod~ ont pensé pouToir y
parer, en établissant un mode pius ·sim pie, par fa veule
sU.. simpk4 pu6lications, qui fait l'objet du chapitre VIII,
1i1re Vlll.
Ce mode ne peut être employé. que pour les. immeubles
dont la valeur vénale n'excède pas 4,000 fran~s. l\ est, en
~
très-grandê partie, basé si.ar la loi du 11 brumaire concer-
nant l'expropriation forcéi:. . .
Mais ceue vente sùr simples publications a ce grancl dha-
vantage qu'elle ne purge point lu Aypotli,qua; en sorte que
l'adjudicataire ~ pour acq~érir la propriaé incommau.ble ,
est encore obligé de prendre des lettres de rab'iication : 'Ua-
dis qu'avec le mode prescrit i>ar I~ loi du 11 brumaire ,
t~ut.es les hypothèques ,ont purgées.. ,.
li y 11- plu:i : clans. le sy~tême de ~a publicité dts 'hypo-
thèques, le .mode d"expropriation forcée tracé par la foi
du 11 br11maire peut être aisément simpli!i~ et am~\io~,
parce què, toua les créanciers étant connua, il ue s'agit
que de les appeler à la yente , et de prenatt les ~esures né-
cessaire~ pour lui donner une grande p11hlicité.
Dll 'fRl.IUJUL Dt: GUNOBU. 613
c• .:1-.ona 4\o.-c. que ce mode doit l'emporter sur ceux
présentés clans le Code;. Mo~ d.odiem e1,moins compli-
,.-•ue l'"j-atiop sur sai~ies rie/lu, il arrive au même
rWa1111, ''par• l'i~elllale de toute hypothèque. Au111i
facile à e:séeater.que la vente sur simples pul>Jications, il a
P"-ilefMll elle l'av~~~ de pW'ger lea hypothèques.
Aa ~rplm , aom peiaaoas, avec les réclacte11r1 du Code ,
qQC, poqr la Yente forcée des immeqbles d'une valeur modi-
qtie, e& uou enéd4ni eii capital une 1omine de 4,ooo fr.,
il aerait néce•rc d'é~ir UD mode de vente extrêmement
<>..
•i'11ple. aiteindrA C.câlement ce but, lorsqu'on n'accor-
dera point à ce mode de vente le droit de purger les hypo-
1hèq11CJ.
NOUt propolflf®' •ce .-ijet, à la aaite de ce11 ~bserva­
tions, un·mode d'expropriation qai se pratique avec auccès
claa• la pl~rl fles l\:&ata d'Italie , et qui SC: rapproche bcau-
co"p de la c:o~.iiQB Qlitie ~os le ressort du ci-4evant
parl.eme,.J cl'~.

Nom réaammt sar tout ce.qui concerne le régime hypo-


thécaire , nous pemon1 que l'ea deit ,
1° )laiotenir le principe dé la fJu/JÜCili Ju laypoth«fues,
saiû tQales les IDOfliicaliom dont Ja loi du 11 bn11naire •
.. rait SllfCepaible , et qui pourraient se concilier avec ce
principe folldameotal ~
2° ~édaire ~ "" moim tk moi'ii, les droits proportionnels
perçus au pre6t du fisc , W!l sur les inscriptions de créances
que SUJ: leii trJQSCriptions d'a~te;trantlatifa de prqpriété ; ·
3" l;Pjoiadre a~ noiaires de faire inscrire , dans un bref
Mlai, e& à ~UI sreffiers avant d'en délivrer aucune e~pé­
djl.ÏPJI , Jol'.l ~te 011 jug"iqeJJJ 1ortant obligation ;
4° Autoriser l'acquéreur ou tien-détenteur à requérir que
le cr~am:ier aoit t,epu de discwu préalab,emeot l~s autre!I
hi~'" ll"Î •QJI' cl~~ Ja possessioa du principal obligé, a•ant
OUl.aTATIOl'IS

d'e:rercfi:r l'actloa hypothécaire, sauf' l'es:œptioo en fa.ear


du créancier privilégié aur l'immeuble ;
5° Étendre l'hypothèque à to~ les biens~ et l TeDir
du débiteur IÎlaâ dam l'atTOncliuement da bureau oà rm-
scription est faite.;
6° Simplifier et améliorer le mo4e cl'exproprütioa (orm
prescrit par la loi du 11 brumaire ; ne point pennettre à la
femme ni au eo.Caos clu clébitear uÏli de se rmclre adjarli-
calaires; c::r.iger, ainsi que le preacrit l'article 1Sl clu.
tilre VIII, liv. Ill du Code, qu'aucune enchère ne puiate
être mise que par un avoué p~a le tribunal oà se fait l'acl-
jadicalion , etc. ;
7• Supprimer entièrement la proc~ ruineuse de la
HnÜ /oroh du immalhlu 8U1' 1aüie1 rWlJa, formant les sis
premien chapitres do litre VIII ;
8° Enfin , substituer au mode de 'fe'Dte ,,,,. ,;,,,pia p"'1li-
calio111 d'immeubles d'nne modique Taleur; indiqué par le
chapitre VII, titre 'VIII , un mode in&nimeirt plus simple,
et à pe11 prèa _conforme aux bues traœa dam Je projet ci-
aprk

1!9· S· Projet d~espropriatlon forcie par POie tk collacal.ioa IU1' la bicu


lil 1r ~ J.JL~•-· ·
C.1". Ull - .r,

L'article 16, titre VIII, liYre Ill, défend de prociderpar


aaisie réelle, si la créance n'est que d'une aomme de 200 Er.
et au-dessous' par la considération ' •aos doute ' de l'mor-
mité des frais, relatiYement à one aussi mocliqœ somme.
Mais po111'qu.oi refuser, .sous ce prétexte, l'e:récution sar
lea immeubles, mode de paiement indiapenaabJe clans les pays
peu fort11Dés ' surtout clans les campagnes ' où les meublea
n'e:rcèclent paa le rigourem nécessaire , et où ne somme de
200 francs est réputée considérable, par la modicité des for-
tunes?
Il est donc nécessaire a'6tahlir an moèle e:1trfmemeDt am-
ple d'expropriation Cortée , lQnque la criaace est moaiqœ,
DV ·raiav~.u na 4ia&ftOILE. 615
l'immnble i Miair n'exdcle pu' eo valew vnale,,
OQ ·41ae
la somme de 4,ooo Cr.
Trouver tm moyen peu cli1pemclie11:1 4e aaiair le créancier
de IOD .• • , accorder aa.dQ,iteat o& délai de rachat, et con-
server lea clroiu da autre.a crianeiera 1Ur le ·gage commun 0
c'est tout 4 laCoil aen;ir le cnaaciet etle débiteur; aauanuire
am droita d'autrui.
lu pourrait atteindre ce IMit par une loi à peu prèa con-
Conne a11 projec aaivaaL Ce projet eal halé sur un mode d'ex-
propriation qui ae pratiquait avec auccèa en Pi~moRt, et qui
tient beaucoup'. de la côllocalion qgj. était en· usage dans le
ressort du. ci-devaac parlement d'Aix, pour toutes aortes de
cN&oces.
Art. 1•. • Le créancier qui voadra esé1:11ter lea iaimeablea
• de son d'1ûear ou da l.ien-potlelleOr prélen&era aa tribu-
• nal d'arronTment de première inatance oà lea bie11.1 sool
• situé•, son titre exatoiTe, et aae pétition au bas de la-
" qaeUe il déaignera les biens mr luqaeta il prétend se faire
• colloquer.
• Cel bieDI y aerent dâignû ,.r leur nature,. la conte:...
• · oance nelle oa appro:rimalive de chaque pièce de ~erre ,
.. les con6na, le revenu por.16 sur la matrice da r6le foncier,
• el le aom de la commmie où· ils '°nt aitaéa.
Art. :a. • Le tribunal commettra an nQtaire pour proœdet
.. à la colloca&ion ~ qjoindra au cWhitear de. comparaitre au
1( jour qui 14'r& hé par exploit' et ans an délai qai ne

• pourra •1re moindre de q11inzaine, ,111r le lieu oà les biens


.. sont sitaû , pour lea Yoir acljapr à son créancier auivanl
" leur juste estimation, aveç le béMQce d'UD cinquième ,
"' toutes· chargea préleYées, et l'ea Yoir mettre de aaite en.
• posaeuion. • •
Art. 3. " ~D jour ~é par l'•ipation , .Je cQmmissaire se .
• transp<?rlera sur les liea:r ; et , 1eit qqe le .cWbi&e:ur y com-
• paraisse ou aoa, ·il choisira d..'ofice deus. ·esper• expéri-
• menté1.
p !r·!i'
1:..:.
1
• ., 1

1- ê u Et 1 ~ S ~ 1:t:· 1. ,,! n ~ -c:· ta> .C'. " !;' ~ li; ~ 0: al


~ ;; œ ~ ~ :,. ë" a: i-. ~ J 1... !~· !-r: cr~ ;·â ~ "'i. ~ ~.ri ri~ e-.~ § ~2: en~ -6·;;- a~ 1"1·cc ~,., ~- .,...
... t:I tD tli ,.. . rw
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If c: ~!t;.z~c~.
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'· ·•~ i t\\\\1\f i~ll!nUt. Hi u~ uu..


11 l t ~ l(~ 1r.
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L. I' - •Ir .1. 1 ,' l.•
1 . •r 1B t ' ~

. . ~· ~ r l "i t l ~. l • 1 ll 11 ( • ,. •11
lt-lt.l.}.i:,i1.i1\i1~·,1·,·t'1'' ~' ,:· qi1'
1 \ a-.1 l t 1: 1 l I 1 .. ·•1•..·. ·f ·•·l: .·I ~·
r. t
r 19 l. t!. _. f 1l .. · · · 1 1 · ' •. • ~ J- ! ; 1 ~ ' ~~
DU TllaA.U D&·.UÉGE •

.ll"l'bj,,.,.,...,. ,,...,...,, th la ~i-.•• ....... "°" .. tri-


lnutal tl"afllul .ttlal à Gl'MDlù , poW- ,._. • 'fl"'O.i6' tI.
lÀda &>il. ,,. - - tù la ldlr. da Ill~ • Ill jlllll«ilu
•• •er....nrl dureï..· A ~olJk, le 1 & ,,,__,an 1S wla
~fronP'i•· Sisn'Nn, l'HeLUl·, Fi.aUJÏ"fU
œ'llU1lluoltw. •

......
lil4 ,o
J
15. 06M'tJt.1IÎfml pN#n&IM,pa.r la oommi.wicm ttam-

""''
='
~
~ par le sribunal d',.,,.t 6'am à LIÉGE ·

1° IL a pua à la eommi•.on qae le litre dea do1taJionâ ~- l-


.i,.,..i..._ ~r~ Yifs et des t~ena serait. mie~ plau, a'il aaini& iin- ::·3'.
·• .•~ fdiaaemen& .l.i litn d111 mecemem; ...
, ri~ •l0 Qae lea fenulitâ qai accompagnent la tatellee él&ieat ~ ,.,_
'...~ ellOlllbmua.; qae les comeila de- famille étaieàt obligû..... IO
....~~ .s'auemblet' trop ~na; et qae l'.i.ùnÏlll'aÙQD da,
, ~ ear llltait trop ea~avée par la D4ceuilé dan1 laqueUe le
~
'"-le .ttai& lu 11diona VII et VIII de œ titre, cl'avoir, à eJa.i..-
,--
1.....,_ ant, ncoan au 1CODsell de famille.
i-..-.,...._ .'oUJes ca cüapoaitiona seront à peine obaenéea loraqae
t.....__......,.
.,.... ;~
.'ortaae da mineur. IU'a conaMWnble , et que cle1 paren$
~~ an& àm l'aiaagce pourront 1GaTent s'aumabler, UDI re-
, 1. 1..~ ~tter qaelfl'M'.• .Mpemea iadiapenaùlea, et Miii mgliger
.,.._ ...~ 1rs aft'airea domeatiquea; maia ai le miaear
''"":' . a peu de bleu;.
, '-~~ ai des oawiers oa d .a111n11 per18Bna peu aiai!ea aoot aea

,
1

, ~ 1rem, lee ueembléea de l.,nille n'aarao& paà liea, et l'•age

=~,., 1olira dea diapoaiti0111 qe'il 1erait pe..Wtre pndetlt ~·elta-


•ililQ" ' ' ?r du Code, en donuanl pl• d'4MIMl.e à ta &spoaitiao 4DPD-.
, ~ ·e en l'art. 92 , titre tlu 1a"1llu..
~ , 3° La loi aur lea hypothèques , du 11 b..-..ire • vu ,.
' ~~., .!oferme &roia principes' ll!t la commiuiOll. pea8' qa'en ne
, ~-- •«MWA'ÏI lea mkoaaaftre sana le plus grand illcon•ient.
,!:7"'--· J:.'art. 25, chap. V, IM. 111 de eette loi dil 1191 " la ftPAe, 2161
6a6
• (À!I ••, . ,.. proc6lerolll de .... a .. ...,.. atlua et à
• l'eatimation d'ane quantité de Weu , au cheir de ettan-
• ciet, lllflaMte pour le paiement ., • crlaaft, des Mgi-
" timea hah!rfll, miemllle w tou les frâ, '1 c.,.,. œn
" de l'Mjadicatioe, qui 1eroa1 liqal.W. par le e01D..n.;re,
• el dm MM&ce d'aa e.....me en - cN 1ll8IJIUt de la
" créance en principal et ioh!rats.
Ars. '- • Si let •ea11ftpet'tl .. trome111 clitWe tr.,aA..
• ie pllrtlfle leH m~ par l'a.U aa conuniwire Ile la pOOI!-
• dure (ou d'un tien-espert >• ·. ·
Art. s.. • L'eaimatieu faite, le commiaaire ..r,.....
" m44ialelftentaa criaotier lea biem di.-S, poor en jollir,
ie-

• à. titre de propric!t~ révocable pendant une um6: , el irft-


• •oablt apftl oe tet111e. Il en •itn M llllte en pot.tellion
" le trt!ancier eu ton proearear fonM , et lln•era .. tout
• procb-ftrilù, qui •ra· notifül au dAi.lmt •
A11. 6. • Le tMbites oa le tiere-po. . .ear a le terme
• cl'ma •, à compter de la noûleàti• da proc~ftr'NI,
" pour racheter les biem acljugéa; à. la charge ll'efl'ectaer ,
" MDI ledit cMlai, le r~oanemént ill..,,..,Ille la crânœ,
" en principal , inl'rfts et &§,_. iUICl"'au \oar Ile l'MjMi-
" cadiae' eDlllllJ.le let droite d'enrtgi1tre10enl ae laiclile aa-
.. jadication : ce ~lai espirt! , t'adjàdkataite •e._.t pro-
• priétaire à tilrt inhocable , et les ·fndta perç• lui toat
• ae!pia ea re11?plaaacn& d111 intérâa de • cliaaee.
Art. 7." Dam le'ùsoùle rachat eil efT~hlc!ÜMledibi
" ci-4a.m phlerit , 1 o'ell d6 , po... l'enregistrement de
.. l'acte h rachat, qa'm»hit &ie cl'an Crane:
Art.. 8. • ·Cetie •ente par •ole de collocation ne purge ai
'' lea dtoltl cte p~priM dei tlercea penoDDea, ni les privi-
" liges 011 hypolhèquea cles creanciers. • • •
' " En eu •.,tiction 1 )~ tréancier CO~ COD~e ses
• droits et h)~hèques \lant Nr ~es bie11~ aidjugt!s qae sur let
" antres hlens de st\n ~l'eur'. ,.. :
DU TlllSUftAt. K- UÉCH:. 617
.frrlM f10' ,...,, ......., tù la~.,....., fi"" .. trt-
6111tal ,,.,,,_ ..,,,, ô 81'M01ù • pour ,.._..• -,roj6' tJ.
CotM cÏIJil' • nit. • la kltn "" ~ • "'jlldlie,du
• • •21 hlintJ tlerttûr. ·A ~k, le 18.,,,.,,,.. M IS w la
1+~frenpi#. SiBn' Nu, l'à'ftlllW&:, FUDY, ftiBu
ootlUllÏUll/1w. • . . • .

N• 15. 061tJrtHdicma ~par la oommÎllÎOft tt0m--


mk par le eri6unal d.'~ppel '''"'' à IJÉG.E .

•• IL • ,... • .la eommiWon qae le litre dea doaaiioni Ji.. l-


enlre Yifs et des tellamena aerait mieuz placé, 1'il ..Uoit iin- ~:-a'.
m6diatemem le titn dcss mccelliom ;
:a• Qae la fermaliW. qai accompagnent la &•telles 4!&aieat ~ •"'-
--...!1- ..I- r--!u h - •
woe - L
-l'eDlll-; qae 1--
- COllRUD ' LI: ,,__ Ill • 10
UC' UIUU e a ..ieat a-g-.

de 1'auembler trop ~Dl; et qe l'llllminillratÏAul clD,


ta&llll' citait trop ~'4e par la n4casiaé dans laquelle le
...UGI& la 11ctiom Vil et VIII de œ titre, d'avoir, à daaque
iDl&aot, ncoan au conseil de famille.
Tomes ca diapoaitiona seront à peine obaerYMt lonqae
la fortaae cla mineur. aera comldûable , e& qœ cles panms.
Yinnt daBl l'aiaaace polll'l'Olll iMMYeat s'uaembler, Nil• re-
gretter cpelqaea ..Mpemea incüpeuaablea, et 91111 mgJiger
leun afîairee dOmeaüqu. ; maïa ai le miaear a peu de bleu,'-
et al clea oa'fl'iers on d'.a11tre1 peneanm pea aiaéea aout 1e1
parens, leauaemhl4etde •ille n'aaroat paliea,etJ'.a&e
abolira da üpotitiOM qw'il aerait peaMtre pndetli d'eft'a-
eer du Code, en donnant plu d'"..-.e à ta clspoaiâaa apa.-
cff ee l'art. 92 , litre tla ""'1Ua-
30 La loi aar les hypothèques , du 1 1 bnmaaire • vu ,.
renferme troil principe•, et la coauniuiom a pad qa'en iie
pMl\'ai& let !Hco.aaflre sana le plua grand iaconwmient.
l:.'a.,. 25, chap. V, lit. I" de cette loi dit. 'Ille " la ..me, a167
6l8 QU&&YATIQJl5

• IOÎl Yoloolaire, IOÏl/""*, d'• jmmea'We greft d~,,..


• ~ ne reaapoiat a:igilda les capi&am alia.a el les
• CrMDees DOD ~ •
Ce priacipe -.rait. d6 b r:&>•li; il le troaTe ~
cl'ac:ktan., et an immeuble at Yeada à llll prü infimment
plua haat, lonqae l'acqaérear n'a& point oblip i'ea payer
le pris comptant ; l'inl~r~t da yendear et l'iatm!t de sa
crâncien 1e réaniment ici poar solliciter l'aaloption de ce
principe, qui al um i.nconTénieat, ai l'on a soin cl'nigtt
qae l'acquéreur donne une caution •alahle poar aauru \e
paiement da pris de IOD achaL
L'arL 2, chap. I•, tive I•, dit que • l'hypothèque ne
• prend nng que par l'i111Crip.i0n dam les ~ pablica
.. à ·ce dealin~ •
La tramcription , néCe.aire poar donner hyPolhèqae, a
l'nuatage d'umrer m proprié&airel del r•tea llD gage
certain ; et, um ceue certilUde , il De faut pu croire ~ le
propri~taire iaclmtrieu trogyera du aecoan pour amélioru
aa propriété , que le •gociant et le m~ufacbarier trouYe-
ront da capitan •"lai, aeala, peaffllt la meure en é&at de
faire dea entreprisea aLilea, et IU lulûr -= succès c:ontre ria-
dulrie ilrollfln.
Il n'eNtait peaHtre pu. de CODlne oà la cireulatioo. cla
nalll4iraire fàt plm acliTe qae dam la Belgiqvie. CeUe actinté
de circalatioa, dont l'in8aeace est ai graùe air ia proapé-
rité d'an people, ~tai.t clae aas loia lfDÎ asaaraient la stabilité
des hypothèques, qui aimplifiaient l'action des créancien
contre lean clébitelll'll , et qui rqdaient cette actioa rapicle.
li•. J- Mai.a lea cliapoaitioaa da projet de Code ciTil ont eatooré
IÏl. 19.
l'expropria~OD forcée cle tant de formalitéa, qu'elle a élé
rendue impossible pour les peliu héritages , et tris-coèleuac
poar lu gnncla.
•••• L'art. 26 et l'art. 28, tit.re Il, de la mbl.e loi da 11 hra-
maire an vu , cliae•t que • la propriété du bi~ llll(eptihlea
• cl'hypoth~cpltl ne· peat pauer d'GDe peraonne da8I ue
DU Tal.UllAL D& UÉGJ.,

• autre qee ·par la &ramc:rip&ion de l'icte trlllllalif de pro-


• priéû. •
La commiaaion n'a pu pa &!coawir lea tDOtifs qui on& en-
gagé les ~cteara da projet de Code ciril à ùandoDDer ce
principe , clant lea comiqueucea hearemea sont atlelUea ,
dans ces pay~i, par l'e:rpérieuce des siècles.
L'acquéreur, pour aaarer ion acqaiaitiou, n'a plu qu'on
sent moyeu , c'est celui olîert par les lettres de ratification.
n est nc!.anmoina facile de pré't'oir que là où les propriétés
0

sont trèl-divi.Hea, et oà lea acquiaitiona n'ont pu toujoun


pour objet clea immeubles d'une grande yÙeur, ce moyen
ne sera pu apployé,. parce qu'il ell IUl'Chargé de formùilés,
et qu'il occùioune beaucoup de frais; de là, il s'eDlllivra que
le commerce des petites proprié&â foacièru aerà rendu à pèu
prèa impouihle.
4• La comaliaaion ne peat approDTer le mocle établi, li't'l'e 1
préliminaire, titre Ill, pour la pdlü:ation .tu; /Ou. Il parah
plus simple de 1ta&a;r que toutes les lois , indistinctement ,
soient publiées de la mame manière ' et que celte p~lica­
tion soit faite à l'aadi.,.nce des trihuuam d'apP.fl et de pre-
mièré inatance : ce mode ne prâeate aucune conséquence
fàcheuae, et l'on n'oserait pu af6rmer la mbi.e chose de
l'autre.
S0 L'article 7 , chapitre li, titre Jor, livre Jrr, dit:• L'é- ••
• tranger peut être traduit clam lei tribunam: cle France
" pour l'exécution d~• obligation• par lai contractées en
.. France nec un Français. "
La commillÎon 'fondrait aaYoir si la cli1poaition de cet ar- I
ticle a également lieu lorsque lei obligations ·ont été con-
tractées en France par dem: étrangers.
Go n semble qu'on denait déterminer ai les actes dont il 15
est parlé en l'art. 8~ chap. II, tit. I•, liv. 1•, doivent être
permis aux étrangers, d'aprèa la disposition des lois fru-
çaiaes, ou s'il mt'lit que ces acte. soient permis an étran-
gen' d'aprèl la ctiaposi&io~ dei lois au '·pa!• oà ils eut été
CODJeDtÎs,
'20
.,- Sar le tit.e Il , tiwe 1• , la coami..ïon oblwYe :
41 Premi~rement, que, pour énter les fraia cle tramport 4k1
registre• de l'ftal,ci...U, e1 poar .. , . aarcàarpr 1ea Ï1IP
.te p~ iaaauce cl'u tranil 4l1Û leu . . ~, r.
po.rnït, ID• ..... , CW8ft' . . jugea-de-paix de·,_..
pher ca regiltresi
,0 ~-, 4IU9' pov dÏllÛllael' la baope . . offi-
. . . de l''aa• ci.ïl,. il faut 111 ceatenter de lem~ tle
u leBlr lei reglalre1 tlouWu; et U (aat mc:Oft êlapn ia ~•
qa1U1 •ift9t ~ger to111 la mots 4'ni pea•mt ~tre oai1
aam hlc:oa..Went: abui, l'on peul ometw clam le modèk
de l'aete de naillMICe oea mota: -'* tk .-.....:...... ·..,,;,;,
• ...... ,,,,.,,,,J,.,,.,.,, ...,_.,_,
tle. .... ll m&t .,.. ces é89n-
e18'ion1 • ltoDYnt ue foù .à la - dà ncïatre.
On peut eacore omettre à la date ces m01a a iv,.h#itt-
~:et, à la &a t eem:-ci: ....., Io""'-- foisal la
f-d/ou ltf/idlr IMl'#ol ei'1il. •
s1 Mail la commilllon a penR f11l'il powrail ltre d'ne
raacJe ut1Ut4 d'ajouter dam lea aelel de 11ailsance Je Jiea o•
1ont nâ le ~re et la m•re de l'epfmt; P'r œ moyen, il .-ra
facile , mhae apria dem liède1, d'~laillir aa gtaQ\:11gie.
H 8' Il est dit, article 4o, § i , titre li, Une\•: • Co
" peina •ont prononcéea par le tribunal de premiàre Ùl-
« llaDce...
La eommiuion demande li de et jµgement il y a appel ;
et , en eu d'af&nnati•e , oià cet appel doit •h'e porté ; car ,
le tribual de premi~re instance a dom triltunu •'appel '
l'an peur le cim, et l'antre pour le correeûouel.
1•- 9• Si ma -.ibanal de première inl&ance refue ..., ra"°9
5' l'homologation d~nt il •'agit dam l'artide 45, liarc Il , li-
Tnt I• , la loi ne lloi~lle p11, clans ce ou, efîrir un recears
.à ccW 1ai Hat se marier, et qu'llD«I injwûe1 prive de c:eUe
faculté?
• •• 1 o• L'artide 9 411 &itre IV , line Ju , ne cl4tenaiPe P1J à
qui ·111ra 11él6Ne l'adrdiaidrati'on:dt.i bie191 cl'ua p..t ,_.
danl les oinq premières années de aoo abaence.
621
11° V.art. u, litre IV·, nvro bf, .mR" la ,.-ace· chi .,,
œmmissaitt- à le cenCection cfe. l'inv~ir~ : la comiDÎllion
pense qa.e , pour ne pas déplacer un fonctionnaire· dmt lia
présence et llff_.. aa ttibulial .,. et pcim ci'*- les frais
que ce- dé-placement pealt ~easioner, il couTiendeai1 cl'a.-
loriser le coMtllÎlllllire mi• dé porreir déléguer, .IOÎl le
juge-de-paix, soit le maire de la comimune où. l'ili~
se t'ait. ·
12° La commission peme f1De la •t- Il, titie lV., li.-
vre I•, est an pe• olucare, qa'iil •é-1~~ale de l't!H'JicJt 24
·que l'ab1ent et Jea emana ........GM. . . .Qfilctllt "~
•~t de l'eCWillir.œne IUCcetlÏoa •~• .l. .tdl#, 4U.._
Mlfas .,aleftl e'G la :.lroit. h p~d• de~eu,r. cbef1*e·.-,
si leur père absent ne les a'f'lit .p• eacl11•• -'•· e'.W',.,.. .. ai
~père abaen~ laÎIÎle •ee,eat'.ma t!ttletirè~ .. et qae. p•iant
~ absence, l'a de 111frt\m,TieoDe à.mourir ••~ea­
•aas, da9I Cf cas, l'.article 2'- «aieluaCC.-•11a friœs aH
•e PaJtseac., ~ les...c. . de ·qe-•ernier ,.,..,. ea:llllt; ae: .;ai
est contraire à ta. 6p~i• de l'ldide (g.., titœ &«;, · 11-
vre· lll.
13'> La 'COMUllÏSllÎoa croit • • lt •oL-1 rticiproq,,.,..,., doit 161

~&re pl• à ta &. iiit l'artide ·• ~ •titre V" li~· I".\ ~r,41 nja
*9ClllMl·aipikatioe·4Hs la~ .-'il accupe; ", ,~~ q•i
est Mn plodott., t'ntliileda &ptlliti.. .4, eet~~·.M­
•C~tul, à 11.wrlté~ lias: aseiDulms ~cenmacter:111111riap •tSC
te1 narill oa 1111 lewa de leun ......Mpna·" flYÏl jl .,~
feIMI aaltemerA au tis d'Çoaser ..Ja C.rnQlQ de '°n ·ri;~ .•. ~i
au mari d'épouser la fille de aa femme. . ' , ,· .
14° Il faaîi•P.• ~la fin da.§2 de·l'ar~c•.-li ~titre V, '168
livre I* , oes llllOll : ., ae la partie ~rac'*Jce qu.i..n~a pe.s
· • aOCOMptfsa...Jin:gt-cincpûème Il~.•
a.5• Pour 1fU la Gispoaition ~-4~• 4 l'al'l. 31 .. liera ~, 11&
livre I•, paiMe être exécatée loraqqe.. iet parLies aool do~­
ciliées dans différentes cômmoae;, U f•.ut· que l',acte c\e .-.-
blicalien 3DDOhce. le liea 4~ leque! le mariage tera célé-
6n OlaaTAftOM
bré ; am celle pncamlan, l'oppount ne uara oà Sire a
domicile, ni à quel oSicièr ae l'~ ciftl dâaeJacef' IOn op-
pOIÎtÎOD.
18' 16• n r.at efûeer, dam le l!enaier paragraplae de l'art.~
tiL V, liW'. I•, c:ea lllOts; ,,.,,.... . .e , ~rita en chiffres ro-
maim, parce que lu acepiolM dont il y a& parJé .sont toalel
portftl à l'article 35.
17• L'arL 63,.ûL V, liY. I•, porte:• Le ma~ con-
• kac~ à l'estrmai~ de la Tie, etc.-•• •
La commiuion peme que cea derniers moa. eont trop
ngaes , qu'ils occasionneront dei procès, et qu'il aerail
alite de tiser l'.Spoque , comme on a fai& pour les reconnait-
-cea d'enfant, art. 28, liL VIII, lin-e l•, et pour les_..
tameD1, art. 74. tiL IX, liwe DL
u7 18° L'article&&, ûtre V, liY. l•, di& bien qu'une femme
De peal rlonnir, alNIWl'oi lll&"f'W oue 1acceasion sans le coa-
.en&emmt4e IOD mari;. 1laaia cet artide ne df'ead. pas à la
femme de co•tlodllr, et il ae préaeote ae ~ .de coalra-
ëc&ion entre cet artide el l'artidf'. 7• ayant.
uo 19° La commission croit que les sep& derniers mots dq § 2
'de l'article 68 • titre V, livre Jer, doivent lue l'e\ranehu,
parte qu'il r-1te cle cet article , tel qa'il est main~eoaat
conçut qu'une femme . . pea.t eare r.Spatée· marchande .......
Mique que clam le cas aà >tO• mari ferait un commuct , et
-q11"elle en ferait un ·aatre; tandis qu'il doit aaf&re qu'uae
fédlle! Caaee pùliqameat 1lll commerce clou& le mari ne 1e
~lê' point , peu importe qae ce dernier soit marcb.aDl1 ou
qu'il ne le soit pu.
5'a 20• Il setaita.aesimpOl'taDtl!eeuoirli l'~poqae de la con-
ception,. dont il-e9t parlé à l'article 34 9 titre Vll, liYTe I•,
. s'.Stend depuis le 286• jour idlNfll'&a 186• avana. le mOIDelltde
la oaissaute t commt il ut détermia.S aux articles 3 el 4 da
~me tilte , pour ce qui concerne la pr~mplion de la légà-
ti8'1îU d'un enfant né pendant h! mariage.
l;I 21• La commission peqae qwe l'article~' till'e Vlll 9 li-
DU ftlBUlfAl. Da LIBo!.•

...-e (ft ' a introduit une manière trop ùeolae d'exercer rau-
loriû paternelle. L'art. 6 du ma.ne ·titre ne permet pas à la
m~re d'es:eroer celle autoriû d'miie m.nière aussi arbitraire;
nanmoim, il n'ell pu prou" qae a.ares soie&t·moina ;...
ats en.en leurs enfam que les pùe(I. La paissance patemeUe
qae lea Romaine e:œi;çaient 1a.r. lebra.eafam ne semble pu
·coaTeDir à noa mœan , et la loi doiaopounoir à ce que la·dé-
tention, qui déshonore toujours, ne soit pea l'etreadeJa p•
cipitation , et que cet acte de .ripew a'ac:caWe pM de re-
grets iDutilenu pire auquel. r'oa ae peut reprocher . rpa'1111
mouvement de colère. · · ) • ··
: 22° Art. 53, tiL IX, liv. ter. Si Je·i:onsen de'Camiffe"rejè"le "o
des excuses v&labl~s 1 la' loi ne ioit-de pas, dans· ce cas , ol'-
f rir an recours contre cet acle arblthire?' '
23• Art..82, ;it. IX, liv. I•. La.co~m~ion pense qa;une ,s7
utilité majeure et évidente d~naii ~lre acl~ise coJQme motif
suffisant polll'. aatorisèr l'aliénation 'd'üù immeuble apparie!.
•• 6 • • , •• •• 1 • 1

naot.à un mineur. ' . . . .. ·


24°D eat 1b1Dlument impcwibl• qae les jageà-de-~ des 45t
çaq&~ rara\lx ~t J'qposirin,.des ·af&cba JDealÏ~Dr •
.né~ .au.§ :a de l'ar~le 84
du th.· 11. li.v. J~;. il ~~t M c~u-
teater de l'•t~k>Adonnée par l'.haÏlliet'. ·
25• La commiaion peue qae' l'on podrrait ajouter•§ 2
cleJ'arL 104 , Üb IX• liv! I•.que l'.adion dont il ·en parlé
ae peai· plœ avOÙ" lieu,.lertqae le mi9ear , devenu. majeur.,
a ratifié le coatrat. : ·
2& L'oa pourrait sam.ilJconrinient adresser au juge-de- 49'
,pais: da liea, \a :CQlllmÎlsion: t"Ogatoire· cloat . il ut. par.lé :en
-l!a~icle 18 7 lit. X; Liv. Jer, surtout. lortqae· 11éloignem.ent 4u
.~oal de première inatauce rendrait· le déplacemen& du
juge très-co6teux; car, comme le parent qui poaraait l'in-
telldiction cloit, laprèa l'article saivant, avancer les fr.ais,
i1 oe se truavera personne qui voudra entreprendre ane pa-
n=ille poursuite.
s~, . :ar I.c:odn."riH a en......_ w ~liom-..
la œrmes4e l'anide :a5 , liL X, liY. I•.
,..
_ . à 1............... ,....."'*' ........
J.11- U .rail dce•·ire 4e cVtenaintr rm pea plm cllift-

- . . &e •tpÏUâ9 par ,,........, .eu 8811; les arti-


cles 33 et li., lia. Ill, liY. Il t - , . . . . . . , pu McMer-
ceue ..,-.. ,..,. ..._ w Jeia .am& '°llÎ œa Màltie
coatt .,........,.•.
7•7 '2'f La ComMÎlld pe.- '1t'Ïl lel'SÏ& pNfi&:able e ~
a1-r, .m1. u,.1#. 1 1 li&. I-, la.. ID, let IDIOfa «Wim ·
,,_,., aa motj-tJé, parce qu'il ut pcwiWe 91'1111 ~ IÏI
. . . . . . . ..._.. T~~ aWa à COl'p Mfeoàal • el
~ce caa, a"élap& p• c:ophle,, il ne cloi& pu &e pri"R
de la -=cession da.~
,,a Joe Si l'on croit.ciu'eo ligne coU.tûaJe lâ reprâenaation
~ l'udni soit: c~Dlr~é ;. &m .WU, la commission pense au.tlÎ
que: l'~cle 3G, t.ÎL i~< liY. Ill, a d~é trop peu d'éten-
chie à celle représentation , qui opère la dirilion des pro-
priét• , toajoan anotageme dans aae n!puLlique. Les di-
hsems le la pairie; S.UYeOt·maîsSon.& à l• lerir Be .rt,e,
~clament .:911'1re la cl"..pdeition• ic~~; d eeue ...,.._
llM~n'lenit plui "tuitable iet pbis'.cecrfmae au ilMes ~.
ai l'on appelait à l• mceeuioa a'an &M la frire. et 8CleOl'S,
-et ..... ·ln . . . . . . . ùa:fllètea• .......
7s, · .3a•·J:.'art.:5i, ait..I-.,.Jk,111~ pNsc:11teae QDlllràidioo
........ aup..itioa; u11,â le·ptre:d'u u6nt atunl 'tÙ9t
à mourir, et s'il laisse an ucenclant, ce& •mfaat -~le tien
M la •œessiœ •dia sàll•pè"e, ·•'il.• ebfmt •iqae : Dân-
••eÎllai -•at t. i§ :a à ·mble·adicle, il a'-.ït ti• «
'llfdst àaiu.t &ace..... , ei 1oul Jea.iaceedam de . . pt11r
.._:....,.;ietai• pane•pi• éi.ïgHa..-a~ppiaWs
à rec.ei61ir •a =adleaie.
Oo.dir-a' Lonq1i1e!l'alant ne ·reçeit .....a qa..-t , l• _._
cessian •sera , - eo11ai1Wrùht que IOC'841P~I reçoit •tien,
par<"e qae • dans le premier cas , celle snccesion eotnpn!lld
DU TalBUl'llAL Dl 1.1tGE.

toua les bieos de toru les asceodans du père cle l'enfanL Mais
celle répoose ue parait pas lever la con1.radiction , une suc..,
ceasion petite étant une succession tout comme une plus
riche•
. 32° L'art.. 70, tit. Jer; liv. Ill , ne détermine pas comment 76S
on doit ~rlager la succession d'un enfant TIJIJilrel, lorsqu'il
laisse des eufa~s natunls. L'art. 55du même tilre, ne parlant
que d'ascenclaDs liBitimu, ne peot., dans ce cas, recev~1i
son applicaµoo. Ne serait-il pas juste c1e statuer que, lorsque
le défunt laisse des asceQdaos ntUwYÙ et des eoram· not.wtls,
laauccesaion aj>pàrtieodra à ceux-ci à l'exclusion ~es.autres~
Par ce moyen, l'on suivrait; quant aux paren1 'MllunU, la
même règle que l'on .Wt po1H' les aucceasioos des parens
liBitimu.
33° La commwion pense qu'il serait utile de bien déter- a11
miner ce qui rend une succeuion vacante. L'art. u1, tit. J•,
liv.111, est muet s~r ce point:.
34° L'arL 15o, tiL I•, liv. Ill, parait sujet à de graod.9 u~
inconvéniens; car, si le même aort désigne et celui qui doit
former les Iota, et l'ords;e dam lequel ilsdoivent être choisis,
celui qui forme les Iota po1i1rra s'entendre avec. celui que le
sort .aura. désigné pour choisir le premier lot, e\ celui-ci
pourra rect:voir un lot.infiniJMQt plDB couidérable·.qqe: les.
1~1' des au.tru: il 1erait préférable d'aban~oner .au s8r~ la
distribution des.Io.ta.
35° L'article 154, tit. Ier, liv.111, exige que la cita,ion se u 9
Ca~e e~. j~tice : la comuûllioa. pense. que, ei,l?objét à liciter
n'était pas très-considérable, il serait plw avant.ageu de
f'aire la lic;~tatioa. 1ur les lieu et p•-devant ua · uo&aire à "
tlUÜJrÎJé par k llWrmal·tk premÏJl'd inlltac~. ,i '
3& Dans le cas du§ 2 de l'article 22, titre Il, liv.111, ms
un paiement partiel fait en co~qaence d'• · engagement
COJ:!trac~ par an mineur, un in~rdit Q11une femme'mari.6!,
.;aprè8 que la . loi les a rétablis clans la . pleine .capacité de
~raçte_r., .deyrait avoir le méme ~~qu'une· r,atàieadœ':
111. 4o
6a6 OUIUlVA.TIOU

•••• 37° La comrnwion a peneé tl"e la rédaction de l'art. 4! ,


ât.11, liv. Ill, de.ait ~re changée; cat jamais- iJ n'y a
lieu à del dommagea el in~rMa, loraqu'ane fotte majeure
em~che an débiteur de faire 'le qui loi avait été interdit.
1167 38- Il réaulte de l'article 62, tiL 11 ·, lit·. III, qa'an d&i-
teur imolvaWe , qui n'est pu lftatthancl , pourra donner
oa vendre à 'fil pri:s: 1e1 bieas , aa préjaclice cle 11es ctt.ncien
J•tiJM•: la comlDÏllion_croit qa'il eat Mceesaire 4e cUclarer
tp1t tOlll les colllrall faila 4!11 frauie des crûncien , sont rf-
prooft4 d'aprù la clistinction étahlie par le droit romain.
3g L'a~icle 6g, liL Il, ~w. Ill, ctttlare nulle toale obli-
gation contracûe ao•• •oe conclitioo ~ ~ cle
la pait de l'ua des contraetau : cette clisposition, ainsi
conçue , paratt contraire à la raison naturelle ; elle remene
la doctrine de Pollier , fondée sur la lois romaines. En
efTet, poarqaoi anauler l'obligation par laquelle je m'en-
gage à donner à mon voisin 100 francs, s'il abat UDe ma-
raille, ma art>~ • etc. ~ _
Si l'on •'•· voule 10'aonuJer, par cet article, toat enga-
gemmt qai ne prec1ait HCllll liee , et qui Jaiue aa d'biœar
la ÛICll~ d'esûat« ou 4- •e P• ericuter sa ftOmesse, il
fallait te •e en ~ dairs et ~cis, et ne pu donner au
.., JIOlcslllli11e une •iga~ation qu'il n'a pas encore reçue.
uol 4o• Article 99, § 2, tit. Il, liv. Dl. Il serait sans incon-
vénient, et plus conforme à l'équité , ai an ·cWbitear 9011-
..ire poanit oppoaer aa crl!ancier- les exceptions qui sont
penanaeU.àaea cooblip jmqe'à eoncu11ence cle learpart
uosla.ieue.
li•. 3- 4•• En .Ytt de l'article 1og, titre Il t liwe m' l'on u-
lil. j-
ch. 4· nODCe la définition de l'ehitptioa tlirldarlle, et u ne la
acc.5. doaoe-,.,... .
4_. L'a11ti• 128, \it. Il, tiv. Ill, statae 'Ille les oYï.-
&ioma a'éleipat ,,ar •. : ..••.• uu ......., • ..ual. IA
comu • ;r ltllt l'uis 419'ÙOe eitnp1e demande en tllllll'6 ne
, - . . . - 11e&'el cl'~reïe•,.·UBe ebligadoa, et qwe eeue ~
nv TRJBUNàl, Dl!. LIÉGE.

tinc1ion n'a liea que lof14tu'un jugement en dernier .rasort


adjuge au demandeur en nullité ses fins et concluaiona.
43° ·Si, d'après b dispositlon de l'article 176, titre II,
livre Hl, la compeusation ne peal avoir lieu qae lorsque
l'objet du deux dettes est ••••••••• une CeTtaine qaantité
de chosu funiwla de la même espèce ; ai , d'au aatre- c6té,
uue ch05e fongible ne peut être l'objet d'un prêt à mage, il
temble qa'il était inutile de atatuer, n° 2, article 17 7 du même
titre , que la compensation n'avait pas lieu contre la demande
eu restitution .•..••• "'' p"'t à IUil(Je·
44.0 La commission a cru qu'il y avait une faute de ré-
dactie>n dam la fin de l'article r 79, titre II, livre III , el que
l'on a Toalu dire que le débiteur ne pouvait plus oppœer la
compensation de ce que le cédant loi devait avant la date cle
la cession. -:, .
45• Il est dia, article 198, titre Il, livre Ill, que• le mi· 1312·
1314
• neur restitué n'est point obligé de rendre le prix qui lui
. • :a été paye!, à moins qu'il ne soit prouvé qu'il a été em-
• ployé à son profit ; • la commiasion pense qu'il faudrait
ajouter une deuxième exception , et dire : " à moins qa'iJ ne
• 10it prouvé qu'il a ét'9employé à sou profit, ou que la
" vente de IOD immeuble u'ait été précédée des formalités
• requises par la loi. ..
Il eat très-avantageu aux mineurs , en général , que ceux
qui achètent li~nl et de bonne foi leun immeubles ne
10ient jamais exposés à perdre la chose et le prix.
46'» La commission est d'avis que les circonstances ac-
tuelles et l'intérêt des cultivateurs exigent que la somme dont
il est parlé à l'article 232 , tit. Il, liv. III, soit portée à tro1$
Cdltl f ranu.
47° Il y a une contradictio11 entre les articles , ... et 2• du
ût. IV, liv. Ill, et entre l'artir,le 25, tit. V, même livre.
Dana l'un, il est dit que la caution judiciaire doit être s111cep-
li/J/e de contraûtte par cwr; et dans les autres, il est expressé-
ment défendu de so11.-;crir~ aucune ohliga1ion ... . •.. portant
40.
62R
tllrltrafnle par corps, '/tors lu r.m po~1 aumiü articla, dam

trou•epas. ·
.
lesquels , néanmoins, le cas de la caution judiciaire ne se
. ·
ao1'u•
Hll
4So L'article 25, tit. V, fü·. Ill, dit" que la caution doit
• etre domiciliée dans le lieu où elle doit @tre donnée.• Le
mot lieu paraît trop vague; cette disposition donnera lie11 à
plusieurs contestations qu'on pourrait prévenir, en substi-
tuant au mot lim, ceux d'arrondissement du trihunal de pranibe
üutanœ tkoant ltq11el elle doit itre nçue.
49° Le dernier mot de l'arlicle 57, tit. VI, liv. III, est,
sans doute, une faute d'impression.
901 5o0 Article 13 , titre IX, livre III. La commission croit
~n'en général toutes les dispositions qui concernent les en-
fans naturels sont trop rigoureuses : il serait plus équitable
de permettre à un père et.à une'mère ~re, pourleuren-
fanl naturel , tout ce que la loi leur permet de faire en C.uear
d'un ~tranger.
51° La disposition de l'article 16, tit. IX, liv.111, nefera
pas cesser la cause 'de ces actes frauduleux qui eo~endraient
tant de procès; la commission croit qu'il faut enfin ~ermet­
tre à celui qui n'a pas de ducdflans légitûMs de disposer,
par acte de dernière volonlé , de la totalité de ses biens.
52° L'exemple apporté au§ 4, art. 22, lit. IX, liY. DI,
n'est point applicable à l'espèce, parce que, suivant l'ordre
de succession , jamais l'oncle du défunt ne concourt uec le
neveu à la meme succession; le neveu exclut l'oncle, et le
neveu a droit à la réduction.
53° L'art. 44, lit. IX, liv.111, ne permet an donat~r de
stipuler le droit de retour, q11e dans le cas où le donataire t!l
ses <lescendans viendraient à mourir avant lui : il semble
qu'on pourrait permettre Ja -même stipulation au donateur•
dans le cas où le donataire viendrait 1eUI à mourir avant loi.
54° La commission demande si le· mot mo/Jilin-, qui se
tr~uve n° 1, art. 14, lit. X, liv. Ill, comprend les rentes
pcrpéluelles el leurs capitauiç.
DU TlllBUNAL DE LIÉGE •

. Au articles 18, 19 et 20, LiL Iu, liv. II, l'on a doané


l'esplication et 1& définition des mots hiens-meu/Jles, meu/Jlu
et effets mo/Jüiers, meu6lu", meu/Jles-meu6lans; mais l'on n'a us
pas doD8é la dé6oition ni la vraie signi6cation du mot mo6i-
/ier : cepeadant , il est employé dans UD article OÙ il mérite
bien one définition.
55° La commission a pensé qu'il y avait une omission dans ''' 7
la derniè~e phrase du§ 3 de l'art. 27, tit. X, liv. III.
· 56° L'art. 72, tit. X, liv. III, présente l'acceptaLion de la 1'7S-
communauté, de la part des héritiers de la femme , comme e1 •r
145
un/ait inJitJüihle, el l'article 91 du même titre le suppose di-
11isi6/e; ce qui oiTre une espèce de contradiction dans la dis-
position.
57° La commission est d'avis que la disposition qui charge 1'''
les héritiers du mari des frais da deuil de la femme , énoncée
à l'article 96, titre X'· livre III, doit être omise, parce
qu'elle occasionnera des contestations sur le plu.s ou moins
d'argent nécessaire à la veuve pour pleurer convenablement
son mari, et parce qu'elle tend à introduire un luxe superftu
qo~ la frivolité du régime féodal nous a légué , et que le lé-
gislateur ne doit pas consa•er.
58° A~l. 6g, tit. XI, liv. III. Il serait à souhaiter que l'on 1641
pt\t déterminer, pour toute la république , les délais dans
lesquels l'action résultant de chaque espèce de vices redhibi-
toires devrait être intentée; car rien ·n'est plus nuisible ni
plus cot\teux que la preuve testimoniale de l'u.sage observé
dans un certain endroit. ·
S9u Il y a une faute de rédaction dans le § .2, article 7, ti- 1706 '
I
tre XII , livre III ; au lieu de dire : par celui à qui la soulte ut
payée , il parah qu'il faut dire : par celui qui paie la sou/Je.
60° Il serait plus avantageux si l'on déterminait le délai 1735
dans lequel il faut donner· l'avertissement dont il est parlé à
l'article 19, § 3, tit. XIII, liv. Ill.
. 6r 0 Le nombre XXI, qui se trouve à la fin de l'article 26 17ll
<lu tit. XIII, liv.111, est une Caule d'impression; il faul le
nombre XIX.
63o 0151.11.VA'llOM DV Tll.llUl'IAL,H LIÉGE.

6s• La cobulllaaion croit que la ditpoeitioa •• l'article Sg,


tit. Xlll, liv.111, eetcolltraire à ~'l!quité; car, plm le tempa
que l'usage clea lieu accorde entre le congé e& la 1011Ïe eal
court , plu le d6lommagement sera petit ; tepenclaat, il a&
é'1deot 41ue l'on 10aifre dea dommage. plat considérables,
lorsque le temps que l'on accorde pour sortir et chercher llD
autre logement est court, que lorsqù'il eal long•.
.,,. 63° Il y a œe faale d'impreuioo dao• l'art. :a~, tit. X'VI ,
liv. Ill i au lien dea mol•: à un t•leur, il faut:parun tutar;
1111 et le mot ,,.-.uiOll 1 qui le trouve clam l'art.... du meme ti-
tre , aemble impropre, parce qu'un dépositaire ne poaMe
pas ; Ja poueasion demeure par dnen le' déposanL
64° Il paratt que la rédaction de la fin de l'art.4, lit.XVII,
liv. Ill 1 n'eat paa correcte ; oo devrait dire:
" C'est au mandant à prou•er que le mandataire a acœpté
• oa e1écuté le manc1at. »
,,,, 65• La commission peose que la définition donnée , arti-
cle 1•, tit. XIX, liv. 111, est tr~..ob1eure, et q11e celle que
l'on trou.-e claDB Potlr.itJrelf. préftiralale.
1.'on n'a pu parlé de ces diap~silioas que du lois récentes
ont rendues impossibles, telles que ceUea q_1Ù concernent les
uae11eors du jage1-de-pai1, etc.

Sipi DA?CDalXOICT 1 illft; F. N. DEFll.UCE,fafe;


NICOLAÎ' Î"B'·

DllS OllSE&VATl01'1 D1 AffU..

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