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RECUEIL CO~IPLET
DES
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU
CODE CIVIL.
TOME CINQUIÈME.
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UIPBUll&IK Dll: A.. CIJtOJ , 11118 ~J G !UJ!'C, ft.o 2.
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RECUEIL COMPLET
DES
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU
CODE CIVIL,
IUIVI
PAR P. A. FENE'I',
ATOC.lT .&. LA coua ~.lU D& ........
TOME CINQUIÈME.
PARIS,
--
At: DÉl'01', RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARCS, N• 61,
MDCCCXXVII.
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OBSERVATIONS
Dl!S
TRIBUNAUX D'APPEt.
TOME TROISIÈME.
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RECUEIL COMPLET
DES • .
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU
CODE CIVIL.
...................................................................
OBSERVATIONS
DES TRIBUNAUX D'APPEL.
N• t 1.
-····
Ob1WtJationa du tribunal d.' appel aétzrlJ tl
NIMES.
TlTRE IV.
•r 2. L'article 3, en limilaot aux lois nou11el/u le principe de
la non· rétroaclivilé, est d'une profonde sagesse. Une loi
qui n'est qu'eqJliwti11e d'une précédenle en a intellectuel-
lement el foncièrement toujours fait partie. Elle ne change
ni ne corrige rien qui apparlienne à la loi primilive. Sa
disposition a toujours régi ou d6 régir ce qui est intermé-
diaire aux deux époques. Si dans l'intervalle il s'est formé
des opinions errounécs, ou s'il s'est Glissé des abus sur ce
qui en fait la matière , ces acridens n'ont pu faire droit qne
L.
pour les affaires déjà lfrminécs par jugemens non appela-
hies ou par des coovcntions, et nullement pour les con-
testations pendantes ou indécises ( "°]· le dise. prélim.,
pag. 20, cl Domat, des Règles du droit, secl. Ir•, art. • 4
et 15). Après discussion, on est tombé d'accord sur ce
point; mais il a été dit qu'il serait bon que quelques
exemples fixassent l'esprit de manière à faire une juste ap-
plication de l'article.
Nota. L'on propose d'ajouter à ce titre un article pour
consacrer explicitement celle autre maxi~e, dont l'appli-
cation est malhe11reusement d'un usage aussi fréquent que
nécessaire, que les lois répriment ou annulltnt r.e qui hluse di-
rectement ou indircr.ttment leur intention, 011 r.e qui est 1nfraude
DU Tl\lBUlU&. Dt: Nl!IŒS. 5
de lelll's dispositions, ou pour lu éluder"( Domat, ibid, art. 19
et ao ).
TITRE V.
L'article 10, bien réfléchi, est pleio de raison , el supé-
rieurement rédigé. l'flais pour éviter qu'il ne puisse être dé-
tourné à uo sens qu'il n'a ·pas, il paraîlrait convenable
d'ajouter immédiatement un autre article qui y serait très--
analogue , en cea termes : {l faut juger par la rigueur du
droit, li la loi ru 10uffre pa.T de tempérament, ou par le tem-
pérament de féquiti, li la loi le 1ouflre. Ces expressions, ti-
rées de l'article 7, sect. Il, de Domat, par;lissenl rènfermer
avec beaucoup de justesse t4 ce que dit le même auteur,
aux articles 4, 5, 6, 7 et 8, sur• celle question délicate à
61'er, mais importante à définir dans un Code civil, quand
il /01Jt 1u"1re ou ft!quiti ou la rigueur du droit.
LIVRE Jer.
TITRE In.
Art. 1••. Si l'article ~de l'acte ·constitutionnel appelle à a
l'exercice des droits politiques tout homme né et résidant
en Fraoce, sans exiger qu'il soit né d'un Français, pour-
quoi cet article 1er semble-t-il exclure de l'exercice des droits
civils, la personne, qui , étant née en France et y demeu-
rant, sera née d'un étranger?
Art. 7. Il semble que le droit des gens el l'intérêt du ·14
commerce exigeraient que, réciproquement, le Français
pût être traduit dans les tribnnaux étrangers pour l'exécu-
tion des obligations par lui cons~nties dans le pays étranger
avec un étranger.
TITRE 11.
Art. 40. Pour éviter une interprétation contraire au vœu 68
de la loi, il dettait &tre ajouté, à la fin du premier alinéa:
1
G OUER.VATIO'NS
TITRE III.
103 Art. 5, seconJ a/Wa. Cette intmtion contraire ne devrait-
, elle paa être manifestée par quelque acte extérieur dont la.
loi fixerait la '1.aJur~?
• TIT&: IV.
130 L'art. 7 exige, a•ec grande raiaon, que I~ parent qui
veut succéder à l'absent. prouve directement sa roort. l.'ar-
ticle 8 ;· faisant une exception à celte règle, uaimile à un~
preuve directe, la disparition de cinq ans, à la suite d'une
bataille , d'un naufrage , ou de tel autre accident majeur
dans lequel l'absent se serait trouvé. La conséquence natu-
relle de cette exception portée par la. loi eat q11'un parent
succeaaible venant avec une preuve authentique de ce der-
nier genfe d.'absence doit obteoi,r de suite, c'est-à-dire
aprèt lea cinq ans, la pos,se1Bion défiditive des biens de ce.t
absent, c.010mc;i çe)ui qui , dans- le cas de la simple absence,
viendrait avec la preuve directe du décès. C'est cette con-
séquence qui paratt nécessai~, puisque, sans elle, l'excep-
tion ou l'~similatioo n'aura.i t P:oint d'obje~ qui donne lieu
à la remarque que nous a.lions fai~e.
Il y a, sans do.ut~, ~e grande différence à faire entre
le degré de présomption de décèt1 résultant d'une simple ab-
sence de cinq ans sans nouvelles, et celui d'une absence de
cinq ans sans nouvelles, dont l'origine se rapporterait à une.
~ataille, à un naufrage, ou à tel autre accident majeur où
. l'absent se serait tr~uvé; mais il paraft contraire à.I~ pré-.
\ ..
DU TBl:BUNAL DE NIJIES, 7
vay.-ce de la loi d'attribuer à ce .cJemier mode d'abeence
tom les effets d'une mort eertaine et authentiquement prou-
-Re' en envoyant' dèa l'instant de l'espiration des cinq an-
nées, les parens eo degré successif, d'un pareil abaeot, eo
possession dé&uitive de see biens , de JPaDière qu'ils en de-
viennent dès lors propriétaires incommutables : car enfin ,
il n'est rien moi.na qu'impouible qu'~ pareil absent ait
réellement ~chappé à cet accident 011 danger quekooqae ;
et, da~ le caa où il reparattrait après les cinq ans, quelle
dureté ..'y aurait-il paa dana la loi, d'avoir mia le comble
aœ mallleara de aoo absence, eo le dépouillant abeolament
et AD1 retour de IOD patrimoine r
L'on croit donc garder lea proportions coo"enablea entre
cea deus hypothèses, dam les effeta qu'elle• doivent pro-
duire, eu propOlaDt un ar:tic;le. à la suite du huitième, par
lequel la miae en poueaaion des biens~ l'abaen&., dont·nou
noua occuÏ»Pns, oe. deviendrai&. définitive et traoslative d'~e
propriété incommutable qu'au bout de dix aooées révolues,
avec néanmoins ce temp4rament, relativ~ent à oolre hypo-
'"èle, que cette miae en pollellion serait effectée, aoii que.
cet abaent e6t lailllé ou noo de procaraûoo pour l'admini..
tratioo de aea hieos; que cette poaaeasioo, ayant lea .c aractères
de la plm graucle boooe foi , acquerrait irrévocablement
lts fruits au.x poue-.eurs pendant toute la durée de l'abaence,
daos cet intervalle , et ne les la.iaserait aoumia qu'à reudre.
lea bieas à l'absent reparaissant, en l'état où ila ae ttouve-
raieot, sa.na avoir pu amlement jaaqu'alora les alü!ou ni lea
hypothéquer; et, qu'en co~uence de toulu lea. obliga-
tiom que la loi impose au.aufJ"ea posseaseurs., précairea oa
dépositaires, ceux doJJt noua parloQs q4'! seraient ten.111 qu'n
simple inventa.ire cl.. mobilier et dea titres, et au aimple
état des immeublea.
n aemblerait encore iigue .de la aageae et de l'hamauité
da !Egiala&car, que cet abaeo&, reparaiaaaot après lu dis
aontSea , p6t trod'f'er e111core c1u alliaeu sur lea biem qa'il
- .- - ...
8. OBUAVAnolU
TITRE V.
Art. 13 et 14. Fautes d'impression; il faut dire: Les dùula
_, t&.Ju• ••• ni dlnh, ni di6'.ûu.
Art. 32. Les demandes en main-levée d'oppositions au
mariage ne sont-elles pas assez importantes pour être. portées
mx tribuilau'I de première instance , sauf l'appel , en établis-
sant toutefoi1 des formes rapides de jugement?
18' Art. 45. L'on ne pense pas que le ministère public doive
être aatorisé à demander, après la mort des époux, la nullité
de leur mariage , qui aW"ait c!té contracté en contravention
au articles 6, 7 et g; et cela par plusieurs raisons: la pre-
miire , qaie les causes de ces trois articles sont d'un objet
moins dirimant qn'empêchant; la seconde, qu'il reste tou-
jours une certaine incertitude dans lew n!alitc! physique e&
morale, dont les seuls épou doivent être regardés comme
ayant été les seuls juges pendant qu'ils ont conservé leur
UDÏOD; la troili.éme, qa'aprèt leur mort il serait hnpoasible
DU ·ra1Bll'l'llAL Da NIMES. 9
de constater celte réalité de causes d'oJJe manière assez sa-
tisfaisante , pour prononcer one nullité de c.ette importance.
Si donc l'article a entendu, comme il le serhble par cette
e:ipresaion , dv PÜJant même de!l prélèndus t!pou:i;, attribu~
indistinctement au ministère public l'ac4on dont il est parlé,
tant après qne durant la vie des époux, l'on propo~ de res-
treindre cette action, relativemen~ aux deux &emps, ana:
article1 8, 17 et 18, et de la limiter à l'égard des awdits
article• 6, 7-et 9, dans la durée de la vie .des époux. Si, aa
contraire, l'article n'fvait entendu iodisiinctement· attri-
buer l'exercice de ces actions que pendant la vie des époux,
alors iJ y aurait lieu, pour évite( l'amphibologie, de 11;p-
primer l'adverbe ,,,,RU,oo hien de lui s11bstiluer l'adv~rhe
~ultment.
Art. 51. La loi doit conserver à une fille établie par ma- · aoJ
riage à qui ses parens n'auraient voulu rien donner ou'
constituer, et qui n'aurait rien d'ailleurs' une action pour
se 'faire continuer des alimens; car il est des pères injustes:
il en est quelquefois de cruels. Cependant l'article est conçu
d'ane manière ai absolue sur ce point, qu'il paratt exclusif
de ce droit. Il y a lieu d'en rectifier la disposition ou la
rédaction à cet égard •
Art. 63. IJ serait important .de définir Je concubinage, 1. 1••-
1i1. 5-
d'assigner le• caractères qui distinguent cet état permanent fin dll
de débauche et d'entière corraplion de mœars, et qui fait ch. 5•
refuser à un mariage contracté in extrevaü, qui en serait le
résultat, l'avantage de légitimer les. enfans précédemment
nés d'on pareil commerce, d'avec h!s accidens de simple fai-
blesse, de faute dont les mœurs publiques auraient été plus
auristées qu'offensées, et qui vraisemblablement n'auraient
pas eu lieu, ou auraient plutat cessé d.,avoir lieu , si des ob-
llacles de !ami.lie, d'intérêt ou d'orgueil ne s'élaient·opposés, ï
jaiqu'à une extrémilé de vie plus ou moins prqmpte ou im-
pmue , à célébrer ou mariage qui doit , en pareil cas ,
~orer lea conjoiuls, consoler l'houneteté publique , rétablir
....
10 OBl&llVATIOl!CS
•
DU Tl\IBUNAL 'BE JUBES. • 11
? ranger ce cas parmi le:i causes dll divorce, comme l'a fail
la loi du 20 septell'lbre 1792.
L'article 76 prohibe avec grande raison le second mariage uB ·
de la femme dans l'aDDée de viduité; mais quelle sera la
peine de la transgression d'un devoir aussi imporlant? La loi
ne prononce, ni ne peut Rrononcer la nullité de ce second
mariage ; cependant les mœurs, l'honnêteté publique, le
metiu turhalionû sanpinu dans ces convois précipilés solli-
citent également _une répr_ession proporlionnée à ce genre de
délit public et privé. On demande que le' législateur déter-
mine ces peines dans aa sagesse, et qu'elles soient prononcées
dans le présent Code, avec d'aulant·plus de raison que le~
peines des secondes noces des femmes tlans l'an n1ont pas lieu
dans les pays coutumiers.
TITRE VI.
L'on c:onviendra que· pour ne pannettre nos lois e• con- tit 6-
cb•. S,
tradiction avec les différens cultes naturalisés en France qui
auloriseiit le divorce 1 c'était une nécessité de ne pas repousser
ce violent remède aus maus de la société. Mais il semble
que pour atteindre pleinement le but qu'on s'est proposé,
d~ prévenir l'abus du divorce' et de défendre le mariage
contr~ le débordement des mœurs, il n'aurait pas fallu a:bolir
en même teiqps la voie légale de la séparation de corps.
Cette institulion aussi ;ancienne que le mariage, et qoi a
\
appartenu à toos les peuples comme à tous les cultes, étant
placée à ctlté de .c elle clu divorce, en rendrait, a11 profit des
mœors et à l'avantage des familles, l'usage beaucoup moins
fréquent; offrirait, dans le plus· grand no.m:bre des situations,
un remède dous el suffisant am maus de la vie conjugale:
elle laisserait à ceux qui professent le dogme inflexible de
l'indissolubilité, et même à ceus qui n'y étant pa$ as,servis,
ne peuvent, sans être étrangers à loule idée de morale, 111é-
4=0nnaîlre le caractère de perpétuité dans la destination du
~ariage, u_oc libcrl~ précieuse de choix entre deux moyen, .
12 OBSERVATIO~S
TITRE IX.
Art. 46. l..e plus grand nombre des membres des tribu-
naux d'appel étant appelés des départemcns voisins et à une
assez grande distance du chef-lieu, ne conviendrait-il pas de
comprendre les juges de ces tribunaux dans la dispense de
• la charge tutélaire?
Art. 100. Il semblerait que dans les cas où le résultat des
comptes ·généraux de tutelle excéderait, soit. en reliquat,
soit en débel, le taux de la compétence du dernier ressort
des tribunaux de première instance, l'office des juges-de-paix
DU TB.IBU~AL DE NIMES.
TITRE III.
586 L'on ne conçoit pas bien comment après avoir rangé
dans l'article 8 ,le prix· des baus à ferme parmi les fruits
civils, et avoir réglé par l'article 10 que les fruits civils
s'acquièrent jour par jour et à pr.oportion de la durée dè
l'usufruit, l'article 11 adjuge lentier pris du bail à celui du
propriétaire ou de l'~ruitier qui était en jouissance au
moment de la récolte rep~ntée par ledit prix du bail , sauf
la ventilation et le paiement à l'usufruitier ou .if ses héritiers
d'une quotité correspondante du prix de ferme, dans le cas
prévu par l'article 1~ où une partie seulement des rkoltes
aurait été perçue lorsque l'usufruit aurait commencé ou au-
rait pris fin. Il semble qu'il y a là une confusion des fruits
civils et des fruits natorels contre la distinction préétablie.
Si, en réfléchissant sur <:es diverses dispositions, on n'aper-
çoit pas mieux que nous le motif de la différence, on est in-
vité de supprimer les articles 11 et 12 , et de s'en tenir à
l'article 10, ·qui paratt faire une justice égale au propriétaire
et à l'usufruitier dans tous ces cas, et dont la disposition ab-
DU TRIBUNAL DE NJllfES.
TITRE IV,
1
16 OJISER VATIONS
Jaire.
, tl1111f{er de périr, a nisligi tfe lui porter secour1 powant /11 Ce-
lui qui a empêché par violence le défunt de faire des disposi-
tions testamentaires devrait être également déclaré indigne de
. succé<ler, du ~oins en la part de l'hérédité que la loi déclare
disponible : de même, Jlbériker testamentaire on donataire à
cause de mort qui .a empêché le défunt de chaQger ou de ré-
voquer sa. disposiûon ne doit pas recueillir les fruits de
cette disposition. .
13° · Art. 2S. I~es enfans de );indigne qui n'ont en rien parti-
dpë à la faute de leur père parai~ent ne devoir }fas encou-
rir l'exclusion, soit qu'ils vieonetat à la succession de leur
digne.
• .
chef propre, soiuiu'ils y viennent par représentation de l'in-
·
7"6 Art. 43, dernier alinéa. Par cette disposition, un père ou
une mère survivant à son .enfant décédé sans postérité, sans
frères ni sœurs, ni descendans d'eux , verrait passer La moi-
tié de la succession dudit enfant_aux collatéraux les pins éloi-
gnés de ce dernier, et cela contre la disposition même de
l'article 69 de la loi du 17 nivose an 2 , laquelle, en pareil
cas, appelle le survivant des père et mère à Pentière suc-
cession. JI semblerait dur que la règle de la dilision des li-
gnes opér!t un pareil effet dans ce premier degré de la snc-
ceSlioo ascendante. C'est pour ce seul premiec degr~ qu'on
en récl:une l'inacti~ilé. n ne faut pas que-la loi uouvelle soit
plus ddl'e que celle de l'an 2. 'On est prié ,Je considérer que
l'éducation de l'enfant rr.ait souffrir de l'aioption de cette
partie de l'article.
151 . Ar&. 55. Il est entendu que lorsque le père ou la. mère ne
~- que des ascendans, ceux-ci font nombre ; ~ell)Qle en-
fans·légitime·s , pour la fixation de la portion hél'édi~e.
,,,_ Art. 76. Ms eDiaua uturcls légalemeDt recoaaos ienaient
'" ~tre clueea daua le chapitre da SU«ellÎOUf icT'galièN.s. à
l'effet de recueillir la succession pour le toot, ·a prèa, ou;
pour mieux dire, 4Q défaut d''pou •"iv...,, QlôÜa avant
et de pr~fé~tM:e à la répuWique. .
1
DU TlUBUNAL DE NIHES.
'IITRE li.
1uS Art. 22. Ne peu11ent rtl(Jtnir contre ce qu'üs ont/ait en consé-
quence, paraîLrait Thieux rem pli r les vues de la loi , que , ne
peu11ent rrpiter ce qu'üs ont payé en consiquenu.
1139 Art. 36. Un simple acte de sommation , sans introduction
d'instance, ne serait-il pas auffisaot?
•Art. 38. Cette disposition abrogerait celle de'la loi. -Quo-
tia ( Cud. de rei u.indic.) constamment suivie dans la jurispru-
dence, et suivant laquelle un second acheteur de bonne foi,
et toute fraude cessant, qui aurait pris la réelle et actuelle
posse~ion de l'immeuble vendu serait pféférablc à un pre-
mier ac~eteur sans poS1ession , sauf l'indemnité de celui-ci
contre le vendeur.
1166 ArL 61. Les droits et actions qui ne sont fondés que sur
une action purement personnelle auraient besoin , même
'
1
DU TRIBUNAL DB NIMES.
TITl\E VI.
Art. 8 , 111111oiJrru ali'nio. Pourquoi pas pour tout ce qui a
couru cle l'année actuelle da se"ice? ·
,.
SIOI
TITRE VIII.
ms Art. 14,. Ajoutez : '""/ ~; nulliti ~ la mie et lu dom-
mases el intérlJs en résultant, dœu /e COI OÙ le ju1ement pro-
PÜOire vit:ndroit à ltre ani.,,1;, 1i , touüfoü la iaüie n'était
mainünue par ropposilion d'autres mancw&.
Le même article euge que l'adjwlication De puisse être
faite que quand il est iate"enu un jugement dé6oitir passé
eu force de chose jugée, ou rendu en dernier reasorL ·
A-t-on.fait attention que celte clause met entre les mains
du débiteur un moyen puissant pour ralentir et suspendre
pendant long-temps l'adjudication, contre le vœu de la loi,
résultant notamment des dispositions du chapitre VI? Il
n'aara pour cela qu'à incidenter ou ·laisser prononcer en
défaut: on propose qu'il. soit dit simplement que l'adjudi-
cation ne pourra être faite que quand il .~ra intetvenu un
jugemeot de coodamnation, soit contradictoire, soit en dé-
faut, sauf à ajoute.r un très-court délai pour en appeler.
u11 ArL 124. Savoif' si l'annulation dans ce cas profite aus:
parties.
L'article 124 aurait besoi~ d'être éclairci.
ArL 133 et 134. La procédure relative à ces articles ne
saspendant point le congé d'adjuger; ni l'adjudication, ni
l'exécution do procèa-verbal d'ordre, ne faudrait-il ,Pas
rendre commune à ces sotœs dlopposans, la réserve du np-
port•, caution ou emploi, prescrite par l'article 122 en fa-
veur des créancien éventuels?
Art.:164- Il semble qu'un jugement de cette importance
devrait être sujet à la voie d'appel ou du moins au pourvoi
en caàsalion , sauf dans le caa où la loi laisserait subsiller
DU TRIBUlUL DE 'NIMES.
TITRE IX.
Art. 36. La réductibilité ne devrait- elle pas suffire dans •p·
911
ces cas?
ArL 55. L'on suppose que la loi concernant l'établisse- 939
ment des bureaux d'i~sinuaiion fixera les, délais dans les-
1oels cette formalité devra être re~plie.
Art. 60. Î.'on suppose que la loi regarderait comme at- 955
lentat à la vie du donateur le refus d'alimens devenus llé-
cesuires.
ArL 109. • Et l'action hypothécaire des créanciers, ~ 1oa4
lllllf MJn ruours contre les héritiers, -lorsqu'il s'aeit d'une hy-
,,.tWque non spéciale.
OBHRYATIOMt
TITRE XI.
Art. 4. Pour éviter qu'on se méprenne sur le vrai sens 1585
de ce texte , ne con'fÏendrait-il pas d'annoncet' que , .dans ce
cas, la non-perfection de la vente ne s'entend qu'à l'effet de
ne pas mettre les ri.&ques des choses vendues sur le compte
de l'acheteur, la vente· ~e làisaant pas d'ailleurs d'étre par-
tàite, les accidena cessant ( Potw, not·.lto8 et 310. - Catel-
lan, li.,.. V, cbap. XIV).
Art. 44- D'après la doc:&rine de Potbier (Contrat Je"°'~• 1 &al
TITRE XIII.
CllJ.P. Il. - 8BCT. 111.
TITRE XIV.
Art. 25. Cette déci.&ion, quoique exacte~ pourra paraitre 1848
aarprenante, n'étant directement foadée sur aueune' lOi ïil
paraitrait à propoà d'en donner le motif, qui est que l'asso-
OBSEBVA'l'I01'S
cié doil aux affaires. de la société lç. même soin q11' à sa propre
affaire ( Polhie·r, du contrat de socV.té, n° 120)..
Au resle, l'on vowlrait exctpter de celle loi rigoureuse
les créances que cet associé poprrait avoir aolérieures à la
sociAf.
1as4 Art. 31. Pour éviter. les questions souvent versatiles que
de pareilles contestations pourraient entratner, _ne vaudrait-
il pas mieu1: établir que de parei~ réglemena ser~cnt censés
ratifiés par la non-réclamation des intéressés dans un très-
coart délai que .I~ l~i fixerait?
TITRE XV.
,1894 Art. 20•••• Alors c'est un prêt à usage, cammodal.
IÏl.11· Nota. Ç'aurait été le cas de comprendre dans le chapi-
ch. 3.
tre Ill la règle que les iolérêlB ces.sent de courir quand ils
excèdent Je capital; mai&" peut-élre deviendrait-elle inutile
an moye~ d'une autre qu'on trouve proposée par l'art. 58 d11
tit. XX, savoir que les inlérêta ie prescrivent par cinq ans.
TITRE XVIII.
ffd- Oa est mrpris qu'il .ne soit parlé ici ni dans auciane. autre
lit. •7• partie d11 Code, clu contrat de nantissement que relativement
au1: cho1es mobilières. Cependant, les immeubles peuvent
être l'objet de ce contrat~ Pothier le dl!flnit, sous ce ràpport,
dans sou Traité de' nantissement, chap. I•, art. 1 • , § I •; il
en iodique les sources dans le droit romain , el Je rend re-
commandable par l'avantage dont il peut êLre pour les
cn!anciers et pour les débiteurs. La jurisprudence française
ra tQujoora adopté. L'on propose dont de comprendre ceue
espèce de nantisaement dans. le Code, de le définir, et .de
prescrire les règles qu'on jugera lui être propres. Dans le
reNort du ci-devant parlement de Touleuse, par le sin:iple
bail à engagemen~ d'UQ fonds, l'engagiste n'a que le droit
de prendre des frui~ à concurrence des intérêts de ia créance,
sur le pied de la loi ; il doit rendre compte du surplus, et
DU TRl1'UNAL DE l'UMES.
TITRE XIX.
Art. 1•. La définition du contrat aléatoire ne paratt pas bien
exacte; il n'y a que le jeu ou pari· el la rente viagère dans
lesquels chacune dea parties se chuge réciproquement d'oo
r.isqne, au lieu que dans les contrats d'assurance et à la
gros.se, il n'y a que l'apnreur qui coort le risque ( Polhier,
Traiti da jeu , JHIBe 266 ).
Art. 5. Po..r mieux fiii:er l'esprit du lecteûr, il con.vien- 1961
drait d'a;outer : <:etü espèce tk nnte oÏIJBère ut· qualifiit, à
fonds perd.a.
ArL 16. Si la rente à fonds perdu n'est constituée, etc.
Art. 19.._. Et de îa.ire faire sur le priic ~ et œec prwüége
sur le pm particalier dudit fonds par lui aliéné, I 'en;iploi, etc.
TITRE X:X.
Art. 5. Il est d~ cas où les juges doivent suppléer d'of- auS
fice le moyen de la prescription; c'est lorsqu'il s'agit d'µn
Lerme futé par la loi pour remplir certains devoirs ( Dunod,
p. 110 ).
ArL 26. Il faudrait dire: un commandement IUWi d'une aaH
.
•aisie; car un simple commandement, ~ommalion ou inter...
pellation extrajudiciaire, noQ suivi d'une citation ou intro-
duction d'instance, oe. suffit pas pour causer la mauvaise Coi
el produire l'interruption civil~ ( Dunod, page 57 ). Le prin-
cipe esl d'ailleurs reconnu par l'article qui suit.
Après l'arlicle 32. La compensation .a l'effd d'inlerr01/lpr1, aaSo
C>BSEB'Y ATIO!fS
lin dn ......... Caseront d' fJl10ir forœ tk loi .... danJ lu matières qui
Code.
sont fo'6jet tlu pri,•ent Code; c'est-à-dire, sans doute, -que la
non-application des dispo!litions législatives préesistantes
au Code et ,qui ne s'y trouveronl pas insérées ne doonera
pas ouverture à caasationi mais ces lestes ne laisseront pas
qnw de se"ir de guide aux citoyens et de règle aux juges,
comme raison écrite, et monument de la j11ri.sprudence Cran·
çaise aans les cas non prévus' el lorsque d'ailleurs ils ne se-
DU TRIBUNAL D'Otl.LÉANS.
•••o•
N• H. · ObaertJationa_
du 'llllnnhru comp01an1 la f:Om .
m_illi<m du tribunal d'appel atant à ORLÉANS.
LIVRE . PREMIER.
1'11'1\E PREMIER.
Art. 3. Le Français qui.avait abdiqué jou~ra-.L-il de la 10-
18
facoJté accordée à son fils ni ~ pay• étrfJnBer? Ou préaume
qÜe c'est l'intention des rédacteurs, à moins qu'il. n'y ait
dea circonstances qui le rendent absolument •indigne de
cette faveur i li cela est, il faut néce11airemeot le dire, .au-
trement le p~re paraitra.irrévocablement exclu p~ cet ar-
ticle , qui ne parle que du fi!s : cependant les mots reprendre
et ra>ient, qui andonceot un ntour, semblent plus convenir
au père qa'aa 6ls né ea.pays étranger•
.t\rt 8. 1° Sana doute les actea permis auir FranÇais, qaoi. , s
que cooseot.ia eo paya étranger, doiYeot également être exé-
cutés en France : cepeodan&. l'articJe ne parle que dei actes
permü ~ ~trtJnBer1; pourquoi ce\le apèce de reltrictio~?
3o OllSER V A TIONS
TlTRE Il.
68 Art. 40. 1°Ces mots du premi.er alinéa:~ lu cas q11e
la loi indlque, d par lu personnes qu'elle 1 autorise, laissent
l'officier de l'état civil juge de ces cas; dans tous autres il
n'est pas tenu de se Caire représenter la main-levée de l'op-
position: il peut, par qne conséquence. immédiate "de cet
article, paaier outre à la célébration du mariage , à aes ri.s-
quea , il est vrai ; mais ne serait-il pat plu pradent de lui
• 6ter cette faculté, qui peul être ai dangereuse pour lui et
pour les parties intécessécs? Comment ne pu craindre les
DU TRIBUNAL D'ORLÉANS. 31
·abus qui en péuvent résulter, surtout dans les petites com. ·
manu, où. l'on ne peut· guère espérer de trouver facile.ment
du officiers de l'état ciril:biab éclairés? '
2° L'intention n'est pas st\remeot •ue le jagèment qui
. TITRE IV.
11& A'rt. 3. Àprèa.cea mot~: parmi lu panru de fa/Jsenl, ne
serail-il pas éooveoable', même ~écessaire, d'ajouter ceux-
. ci : autru néfJlllllOÜu que k.s 1uecessihles ou héritiers présomp-
iifo i' Ce sont'eux qui, pouvant demander l'envoi en po~
sion des biem de l'absent, ont intérêt à faire conatat~r
l'absence. ·
uo Art. 9. Dans ce caa, et PJ!Ddant ces cinq années; que de- ·
viendront les biens do l'absent? Si l'on ne croit pas devoir
en confier l'~dministration provisoil'.e aui pareils? ne pour-
raie11l-ils pllS au moins demahder qu'il y soit établi un sé-
questrer L'intérêt de l'absent, comme le leur, exige l'une
ou l'autre de ces précautions, et elle ne peut être trop t&t
prise. L'absent guj. a négligé de poUt"Voir à la,con~èrvation
de se~ biens, doit imputer à sa négligence les frais qu'elle
peut occasioner. 11 serait même bon de fixer un délai, après
lequel le juge-de-paix pourrait faire faire l'ouverture dt: la
maison de l'absent, el apposer les scellés sur les effets qui
s'y trouveraient, elc •
• llRJ. ,Art. n. Sa!JS doute la caution doit être soumise à l'exa-
men et discussion du commissaire; il n'est·pent-étre pas
superflu de le dire.
117 Art. 13. a0 Eat·il dans l'intention de l'article qu'il ait lieu,
lors même qu'on aurait eu des no1,1velles de l'absent daDJ les
dix années depuis l'envoi en pouessionP Ces ·non.elles ne
de:vraient-elles paa faite cesaer la pré.tomption de bonne foi
DU ,TRIBUNAL D'ORLÉANS. 33
des parem, interrompre l'espèce de pre1eription qui leur
fait adjuger les fruits de biens qu'ils ne rési.uaient jmqae là
que comme séquestres? ·
2° Cette adjudication !le la totalité des fr~its çt revenus
de l'absent, cette 'décharge de lui en rendre a~cun compte
à son retour~ n'est-~11~ pas mêm~ trop rigoùre~, et, en
quelque sorte, .aussi' contraire à l'humanité , à . qui il doit
répugner d'ajouter aux m~eurs qui o~t pu retenir l'absent
loin de sa patrie, et l'empêcher de do~ner de ses nouvelles'
'lu'aax principes généraux, qui ne'permettent à penonne'de
pre11crire contre son titre, ni de changer soi-même la cause
et le prfociÎ>e de sa possession ? ( Vide "1f, de la ~
tian, art. 18 et 22.)
ArL 14. Ces observations militent ég!llement coni.re l'ar•
ticle 14 , et peut - être encore avec plus de force , puitqo'il
...,,..
déponille le malheureu~ absent (esclave peut-être chez uo
peuple barbare, dans un ~utre héD\ispMre , ~u naufragé
dans une tle déserte ) de la tdtalité de ~ea biens, et cela en
faveur de personnes que les liens du sang oblÏ3eaient à les
lni conserver, et à qui la justice n'en avait ucordé la poa-
aession qu'à titre précaire, et. dans cette ~ue prûJûtiveP
L'absent n'est présnmé mort qu'aprèi les cent années de. 8a
vte révolues: comment concilier èe principe avec ~ loi qui
le priverait de tous !le• biens ~pfèa trente ou trente - cinq
années d'absence'· quoiqu'il n'e6t alora que cinqamtè ou
IOÎUDle ans, et lorsqu'en reparaissant, mtme ~prêt cent ana,
il ferait nécesaaire~ent cesser là présomption lépje de aa
me>rt?
Cette présomption légale de vie pendant cent aanéea
~m~ch• l'épouse de rahsenl de contracter un nouveau ma·
riage , tant qu'elles oe aont p.a.s révolues : le mari absent
consei-Yt donc jusque là tous ses droits sur sa femme, et,
uns doute , il ne perd pas ceux que. Je mariagè OtJ leur
contrat lui do,JJnait sur les biens· de À remme •. Qu~lque lon-
pe qu'ait été son absence, il rentrera dans Je plein exercice
v. . . . 3
34 OBSERVATU~~S ·
'1e l'autre?
Enfin; dans les cas autres que· ceux-ci, où renvoi des
héritiers en possession des biens de l'absent peur avoir lieu ,
'ne serait-ce pas fai_re assez pour eux et les indemniser suffi-
samment de leur administration, qùe de·)eur laisser une por-
tion des revenus, comme le quart, ·le tiers, ou n1tlme la
moitié , . et les obÏiger seulement à rendre les· fonds et capi-
taux , avec le montant de l'autrl! portion des fruits et reve-
n'os, ou les objets ptovenant de l'emploi qu'ils pourraient
en avoir fait, sans aucun intér~t , méme en ce cas d'emploi?
Cette· disposition, moins conwaire aux principes généraux
ci-dessus rappelés·, serait certainement a~~i plus analogue
aux mœ-~rs, au caractère de la nation ~a plus civilisée , la
plus humaine tle l'univers ; que celle qui pennet seulement
aux tribunaux d'accorder à l'ahtcnt, sur ses revenus, et scu -
fement lorsqu;il revient avant les trente ;i.ns révolus, 1mc
DU TRIBUl(AL D10B.LÉANS. 35
-so~ cmwatahle pour srdwnzr il 10 prmtihs baoûu; en I011e
qo'aprés les trente ans, privé, dépo~ll~ de tout, des fonda
comme ·des revenUil; il ne pourra p:lflwn~me demander.da
pain à cens qui ~ seraient faits ses héritiersde son vivant, et
cela sous le prétexte de veiller à la conservation de ses
biens.
Art. 17. Si , malgré céS obsetva.tions , on admet la légi&- di
lation rigoureuse proposée conk"e l'absent' ne poa~-an
pas .au moins l'adoucir eri fneur dea enfaos nés pendant son ·
absence, en st~tuant que," dans le eu prévü par l'art. 17; le
tnineur relèver,a le ~ajeur, afin de ne pas faire concourir
dans Je partage des m~mes bie~~, des héritiers collatérau
nec'des héritiet-s tn ligne dÎrecre? Il eat d'ailleurs cl'aa~t
plus juste de venir au secou.r!I de ces enf~s, qùoique ·ma..
jears, qu'éiaot nés et él~v~ hors de la France, ils ne peU-
Yent pas ê.tre supposés en .av.oir connu les lois;
. Art. 18 et 19. Il semble qu'après les mots: du jour de 1t1 12t-
l3e
disparition, et depuis sa disparition, il faut. ajoulN à l'un ~u
da dunièn1 nowelles, et à ~·autre: oK les dernières nouoellu.
Dans l'an c9mme dans l'autre. cas, des nounUea de l'e:iîs-
teoce de l'a1>sent, postérieures à sa disparition t font ceuet
la présomption qu'établit là loi, de sa !flOrl au jour de cette
disparition. · •
Art. 27. 1• N~ serait-il pas bon d'ajooter à' la fin dè cet •:
• 1e: mazs ~-
1•-
arhc ° iJ
peu( uemanucr u: w.l)()l"ce pour ClllUe d'uoanuo,._
J _ L J_• -1.--Jà Ill,,.
dl. J
nemml , ainsi 'f11'il tll stàtui ci-aprts ! d:"'
2• Dans le cas.o àf'absent revjendrait après ses cent années •ec.J,
TI~RE VI:
1i1.. &-. Art. 2. I,es crimes empor.tant peifle ·afflictive ou infa-
r.::i· mante suivis de condamnations ne devrarent - ils Pas
être
c. •"· au nombre des causes du divorce? Ne serait-ce pas faire
partager à l'ép~ux innocent la peine du crime, que de l'o.,.
Lliger à vivre avec le crim~nel dans une union aussi intime
que celle au !"4riag~ ? Dans ce cas méwe, le. divorce de-
vrait être -prononcé dès qu'il serait d~mandé el sans aucun.
~élai nÙ~r~atilé. ·
Art. :.a9.. Le juge~ent qui cos.damne la femme à revenir
dans la maison commune ne devrait-il pas autoriser. le mari
à 1a faire arrêter, à faute par elle d'y satisfaire ·dans le délai
~ui lui serait accordé~ aut~emcm l'oblig~tion ita1posée par
•
. DU TRIBUNAL D 10R.LÉAI'llS.
·nTRE VU.
3u Art.· 5. Ne serait-il pas nécessaire , pour prévenir les
contestations. importantes .qui peuvent avoir lieu d.ans Je cas
de ce~ articl~, de déterminer çt le temps· d.e l'éloignement
et la di5'ance des'lieux: quant au. temps, sans doute c~ doit
être tout celui qul se trouve entre la plus longue et la plus
c~urte des grossesses possibles aux yeux ~e la loi , c'_est-à-
dve, cent jours, d'après les ~eus articles précédens.
· A l'égard·de la distance, ce doit être celle qùe peut ~r
caurir facilement à cheval un homme. dans un jour ; car
lorsqu'un ,époux prouve. sa résidence continuelle dam un
lieu éloigné de celle de $11 femme pendant plus de trois mois,
la: présomption naturelle n'est pas qu'il &Git auteur de le;
gc-.ossesae survenue dans c~t in\ervaHe de. temps , et la loi ne
doit Pa:' 011vrir trop· de facilités à la femme pour justifier
son incondaite...
118· Art. 8. N'est-il pas convemable, même nécessaire et in-
diapensable, d'appeler aussi la fc;mme, dont l'intérêt e8' né-
0
les auteurs seraienl bénis à jamais par ceux qui· leur de-
OBSERVATIONS
telle, faute d!! s'~e conformé à l'art. 10. Cet article et les
suivaos, qui concernent les pères qui sont dans le même cas,
ae parlent point de dommages-intérêts.
49
TITRE X•.
·Art. 18. Puisque le tribunal d'appel peut procéder au Sno
no~vel interrogatoire de celui dont l'interdiction est provo-
quée, il doit aussi pouvoir c~mmetlre un de ses membres,
comme le r~ le- tribunal· de- première ios&ance' dans le cas·
de l'article 13 :- la disposition de celui-ci, clont l'objet est la
diminution des frais de transport, a'aurail lieu que 'dmu /e.
au où la demave tk Cfiui dont l'inûràiction at tlemanJée 1e-
rait pbu éloipie tlu.trihunal d~oppel que d'un trÜJunal tk pre-
mière i.mitance du n.Jme ressort, autre '/fie celui qui fJJU'aÎI rendu·
le premier iUBmwat.
Art. 25. Au mol interdit, sub:ili&aer : une per•ONI& So'
LIVRE II.
TITRE Jer,
ArL 5. Les rucbes à miel , mobilières de leur oatare , ne 114
I
()&SERVATIONS
LIVRE III.
•TITRE Ier.
Art. 4. La mort cMk n'ut encourue que du jour du illfle- •p-
719
ment contf"adictoire; n'est-ce pas plotlh, comme l>D l'a déjà
demandé sor l'article 28 du titre-la-, du jour de l'exécution?
et, en effet, 1i c'était du jour do jogement, pourquoi. /a 1uc-
euli.on da condamné M ~lk orwerte qru da jour tk l'exé-
cution P
ArL 10. Le mot à peu prù jètera nécessairement beau- ....
7u
coup d'incertitude et d'arbitraire dans l'application de la loi.
Ne pourrait-on pas déterminer le rapprochement d'!ge qui
y donnerait lieu ; dire , par exemple, que, si la femme n'a
ci.u'uo an ou deux plus que l'hoiqme , celui-ci sera présumé
avoir survécu?
Art. 11. Le cas où des deux individus morts ensemble, 7..
l'un était impubère, et l'autre sexagénair~, n'est pas prévu:
ne pourrait-on pas appliquer à ce cas la décision de cet ar-
ticle, comme étant ces deux individus présbmés également
faibles, s'ils sont de même sese, q~9~que .pourtà.nt il semble
qu'on enfant d'on ou deux ans ne puisse guère , pour la
force, être comparé à un homme de soixante-un ou soi:raqle-
deux ans? ~lais la loi doit toujours tendre à se rapprocher
de l'ordre de la nature; et il serait peut- être trop difficile
0
\
58 OBSli.RYATIONS
.,..
6o OBIEl.'YATION
TITRE Il.
Art. 12. La nolence, jointe à la crainte révérentielle , 1114
doit-elle , pour annuler le contrat , être la même que celle
exprimée en l'article 10? Si cela est, celui-ci semble su-
perflu. Il parait 'qu'il n'y a élé ajouté que parce qu'une
moindre violeJJee , jointe à la crainte révérentielle, peut
faire impression sur une personne raisonnable.
Art. 37, 2• alinéa. Pourquoi l'obligation de livrer à une 1138
époque déterminée n'est-elle pas exécutoire par elle-même,
comme les autres clauses de conventions ? Que devient la
ma:sime ai raisonnable , si conforme à la 'nature , à l'œprit
des con~entiom , dka inûrpel'lat pro '/aomine i' Son oubli dans
cet article a rendu nécessaire le 42'.
2• Qu'est-ce qu'une interpellation judiciaire V est-ce une
OBSEllVATIONS
celui qui l'a déféré mal à propos, dans le cas, par exemple,
où ils auraient la preuye de la dette.
TITRE IV.
.1o6o Art. 1er, second alinéa. li parait bien dangereus: el bien
extraordinaire qu'on puisse obtenir un jugement quelconque,
etsurtout un jugement emportant contrainte par corps, sur
une simpk pétition, 'IJM citation priala/J/e ~ la partû contre
laquelle il est obtenu. Quand il serait abaolument impoaible
qu'elle et1& en de bonnes raisons de ne .pu obtempérer au
premier jugemem,- le procès-verbal de refus ne pourrait-il
pas être attaqué de nullité ou même de faus: ? A quoi bon
ordonner par l'art. 7 que la contrainte par corps ne peut
être miae à es:écution , mêtne dans le cas où la loi l'autorise,
qu'à la suite d'un jugemen& qui la prononce? Si ce jugement
peut être rendu sans citation préalable de la partie, et s'il
doit, comme le dit l'art. 8, s'es:écuter par provision, mal-
gré l'appel ou l'opposition, un &el jugement n~ mérite pas
ce nom : la chicane est bien odieuse ; mais il ne faut pas ,
pour la réprimer, ouvrir la porte à la vesation•
.1o66 Art. 4. La légéreté , la faiblesse des femmes, leur igno-
rance des affaires , le respect da\ au lien conjugal , à la puis-
sance maritale, semblent es:iger qu'ellea ne puiuent, sans
une autorisation spéciale de leurs maris ou de la justice sur
leur refus, s'exposer à la contrainte par corps par la cause
de stellionnat, dans les cas même es:prit;nés dans la première
partie du second alincfa de cet article. L'Jadministration, la
disposition de leurs biens , ne doivent pas emporter celle
de leur liberté, de leurs personnes; c'est en quelque sorle ,
la propriété du mari : il ne peut en être privé sans son con-
sentement.
TkTRE V.
aou Art. 2. L'exception contre l'obligation contractée par la
femme mariée , sana l'autorisation de son mari, n'est pas
D\J TBIBtllUl. D10IUIÉANS. 65
parement personnelle à la femme ; elle a aoo Coodemeot
dans l'autorité que la loi assure au ·mari. La loi oe doit
clone pas oamr elle-même un moyen ae l'éluder en validant
ie cautionnement de la felDllle mariée, pour une obligation
cootracûe à l'iosa de son mari, conl.re sa volonté , à son
prqudice peut~l.re, ou même à ta honte ; car qui peut sa-
voir quel sera ou aura été le prix do cautionnement et le
motif de l'emprunt, oo autre engagement de la femme?
Art. 19, iecond olinla. Quiàjurû, si la caution est espres- aon
Rment subrogée aux droita du créancier ? quel tort fait aux
autres cautions le paiement sana poursuite ? à quoi bon at-
tendre des frais? n'est-il pas de l'intérêt commun de les pré·
venir? enfin n'est-il pu joste , au moins, d'accorder le re-
coan après la discwaion du clébitCQr principal?
TITRE VI.
Art. 8, troisième olinéa. Le délai de dix jOUl'I n'est-il pas a1oa
bien courl?
••
Ibid. CÏN/uîi:m. olinia. Soit '}u'ü ait voulu; sao, doute c'est,
MJit 9u'ils aimt été~.
Ibid. JU1MJibne oliMo. La loi ne devrait-elle pas étendre ce UOI
4•
privilége au terme ordinair.e do paiement, qui est d'un an ,
titre XIII, art. 110, et titre XX, art. 53 ?
ILid. OTUiènu alinéa. Le cautionnement des fonctionn;aires
pablics, affecté spécialement par aa na~ure, aa destination,
aux créances résultant d'abus dans leurs fonctions, par pré-
férence à toutes autres, semble devoir être l'objet d'un
article particulier, afin qu'on ne pense pu que ces créances
oe"Yiendraient en ordre sur ce cautiormement qu'après toutes
celles flDÏ précèdent dans l'énonciation.
Art. 10,-'luatrième olinia (à la.fin). Au moiM; n'est-ce pas
.. pbu qu'il devrait ravoir f
,.
aaol
TITRE VU.
Art. 7. Si malgrcf cette interoiction, l'acquéreur pre'Dd
dea lettres de ratification, qnel sera leur effet? Seront-elles
nulles vis-à-vis tes créanciers non opposans ? ou bien l'ac-
quéreur sera-t-il seulement obligé d'indemniser le nncJe•r
de•frai1 qu'elles pourraient occasioner, et de payer le prix
du contrat aux créanciers opposans, sans pouvoir exercer
d'autrea aotioua ou poursuites contre le vendeur que· celles
DU TRIBUNAL D'ORLÉANS.
TITRE VIU.
Art. 9, tJ.uième: alinéa. Et quant à rintuditP Sans doute
après r annle lcou/ll tkprm son déc~1 ou depuis la b:tW tÜ son
interdiction.
m7 Art. 26. La nouvelle distribution des juges-de-paix rendra
colteue et diilicile l'exécution de cet article. On pourrait
leur suhltituer le maire de la commune. -
ap- Art. 38·, ~nu alinéa. Dans le eu où taus la hiau, etc.
aa17
N'est-ce pas plut6t où AUCUN DES BIE1'S r car cela suOit pour
aéceuiler un plus long délai.
ÂrL 43 , troi.si,mt alinia. I.es poursuites 1eraient- elles
nulles si elles étaient faites plus tanl? Il est difficile de croire
fille ce soit l'intenlion des rédacteurs, car celle prorogation
de délai ne peut nuire à personne. Cependaor, cet al~n~a et
-· -- ~
DU TRIBUftAL D'QBd.\N.S. 6s
les artidea précédeos et· auivaos sembleraient annoncer cette
intention. U eat bon de prévenir cë doute , et aussi, dans
toas les cas , de proroger les délais suivant la distance det
Jieq.
Art. 63. San1 llUCUIU! formalili de justiu, c'est-à-dire,
sans doute sans qu'il soit besoin de jugement qui l'y iu-
tori.se , mais au moins aprù puhlicatio~ et 1urenckèru. Les
(ruila peaTent étre de quelque importance , et rien ne ga-
rantit que les séquestres eeront au-de8SUS de tout soupçon.
Art. 64. Le jour de l'adjudication doit étre déoo~cé,
dans ce eu-ci comme dans le précédent, an saisi , a11 pour-
suivant età un ou deux opposaus, afin qu'ils faaseot trouver
del enchérisseurs, et auasi pour préYenir les fraudes, qu'il
ne Caat pas rendre trop faciles par le motif de diminuer lea
longae11n et les frais; motif Ilien louable sans doute ; mais
qai, poaué trop loin , ferait dégé•érer la vente forcée en
une procédur~ militaire, et pourrait méme occQÏeaer en·
core plus de frais et de contestations.
Arl. 70. Il y • même observation à faire relativement auii:
réparations.
Arr. 83. 1° Aprèaces mots: du autru cf'Nncier1 oppo1ans, il
semble nécesaaire d'ajouter, en se reportant aaii: art. 16 et 18 :
poWPu 'l"e fun d'eu o moûu 1oi't etiancür; par titru ~u
toins, d'une somme t:uédant deuœ wd1 frane1; et après ceu:
lfl«Jlli du mander ltypotllicaire dont l'oppo8Ïtio'11 al la plru
11neienne, ceu-ci : et a pour ct11Ue uNN:ritmu !le plru Je d•:o
caW francs.
2° Quoique la sabrogasion doive uoir lieu cle plein droit,
il Caut toujours qu'elle soit prononcée, afin que le poursui-
vant soit connu el autorisé.
Art. !J3 et 97. La diaûnctioa c!tablie par ces articles eptre
l'oppoaitioo à fin d'annuler et celle a fin de distraire ne
paraft pas avoir uo fondement bien solide, l'une et l'antre
ayant la méme cause' , le mêµie objet : Ja réclamation par
le propriétaire, ile son héri&age mal à propos compris dans
OB.SER VATIONS
TITRE X.
3396 Art. 7. Hora Io présuicc tk l'autre. C'est nlide11 ces contre-
lettres données parles deux époux, conjoinl-ement à ceux des
parens l(UÎ ont doté l'un i'eus. Les pareaa de l'a11tre seront
également trompés. L'importance des contrats de mariage ,
~ai fonlla loi des famillea, exige qu'on en écarte toute idée
Cie dol , de fraude , de supercherie , aoit enftrl lea époux
DU TIUBUNAL o'oaLÉA'l"S. 79
eux-mêmes, soit envers ceux qui y concourent , et qui même
y sont parties nécessaires , comme les pères el mères ou
autres ascenâans o.u tuteurs dans les cas prévus par la loi.
Le droit actuel, qui annulle indistinctement toute conlre-
Jettre contre les conventions portées aux contrais de mariage f
ne ~mble pas devoir être changé.
Art. 8. Dès que l'acte est rédigé en minute dans la forme
Yoalue par la loi, il ne peut pas être annulé par les vices de
l'expédition. Il semble donc que l'intention des rédacJeurs
est seulement que ~'expédition de la contre-lettre ne puiase
produire aucun effet ai elle n'est pas délivrée à la suite du
contrat, et non pu •ue la c";,ntre-lettre elle-même devienne
nulle parce que l'expédition en aura été déli•rée séparément;
c'est cependant ce que dit l'article. •
ArL 14, premier alinéa, et arL 18. L'article 18 exclut de
la communauté le mobilier donné pendant le mariage à l'an
des époux ; pourquoi y faire tomber celai qui lui échoit par
succeuU>n? n'est-ce pas faire l'autre héritier de personnes
qui lui sont aussi étrangèr~s que peul l'être le donateur
dans le cas de l'art. 18? Qae ce soit de la loi ou de la vo-
lonté de l'homme que l'époux héritier ou donataire tienne
son droit, cela est indifférent, dèa 9ue le donateur n'a poiQt
exprimé la volonté d'exclure le moLilier par lai donné, de
la communauté. Le donataire le possède aussi librement que
celui qui recueille comme héritier, et ce n'est toujours que
da mobilier qui, dans l'un comme dans l'autre cas, doit
tomber dana la communauté suivant le droit actuel, 011 en
être également exclu par le nouveall, ne fl).t-ce que pour
ne pas il\troduire dans la législation une variété dont on
-
aurait peine à apercevoir le motif.
ArL 31, tÙu!GÎJ~ alinia.. Le mari pourra-t-il donner
entre TÎÛ avec tradition réelle et. sana réserve d'usÜfruit
l'~iveraalité du. mobilier c1>mpoaant la communauté? c'est
ce qae semble dire cet alioû ; mfia est-ce adminia&rer une
communau&é que d'eu douner les biena à titre gratuit? Quel-.
80 Ollsf;JiVA'ftoNS
TITRE XI.
1599 Art. 17. Wplndant on peut 11endre pour UIUI pD'IOnne dont on
se fait fort, dont on s'a/JIÏ8e de rapporter la ratifir.ation, la cAose
qui lui oppartknt; et si l'ar.9urreur est é"ûu:é, ü a, dans ce
cas, action eh earardia, d dommaees-intér& c011tre celui .qui
a oendu',
Cette addition à l'article parah nécessaire ; car , si la
vente est nulle, lorsqu'elle n'est pas ratifiée expressément
ou tacitement par le propriétaire, l'obligation qu'avait con-
.trac~ le vendeur ne l'est pas. On avait pu contracter avec
lui , dans la persuasion qu'il avait un pouvoir verbal , et
rusuré par sa solvabilité.
1&1 9 Art. 40. Cette quotité d'un dixième, dont le vendeur peut
impunément tromper l'acheteur sur la contenance de la
chose qa'il vend (car c'est ce qui arrive preaque toujours),
paratt bien considérable. Un vingtième l'est encore beau-
coup, s'il s'agit d'objets d'un grand prix. On ne peul pas être
trop sévère pour ramener les vendeurs à la bonne foi. Peut-
~lre serMt ce le cas de faire remettre à la prudence, à l'équité
DU TRIBUNAL D'ORLÉANS. 83
des juges, qui peuvent trouver dans les circonstances , par
exemple, la vileté ou cherté de prix, des motifs de décision.
Art. ~· Serait-il si difficile de déterminer des délais plus
ou moins longs, suivant la nalure des choses et des vices?
Art. 11 o el 1 11. Il peut exister des créances sans titr~s. 1689-
1691
Les titres de celles qui en ont 'peuvent n'être pas, au mo-
ment de la cession , dans la possession do cédant.
Dans Je droit actuel , la signification do transport peut
seule opérer la saisine do cessionnaire, tant à l'égard des
créanciers du édant, que du débiteur. C'est aussi ce que
veut l'article 4 du titre XVIII ci-après, pour opérer le
privilége sor la créance donnée en nantissement. Rien ne
semble nécessiter la distinction établie ici pour le cas de la
ceaion.
TITRE XII.
TITRE XIV..
,a,& Art. 23 1 premier alinéa. n,, jour où il s'est o/J/i'gi de la four-
1IDU 'flllBU>'.'(AL D'ORLÉANS. 8i
,,;,.. Sorte d'équivoque qui disparaît en disant : du jour où il
a dJ la fournir.
Art. 33, troisième a/inia. En principe gédéral, le man- 1m
dataire, dans l'affaire qui l'intéresse personnellement, n'est
pas recevable ad nutum. C'est ce principe qui fonde la déci-
sion du 2• alinéa ; or, le cas du Je alinéa est le même : ce
principe y est également applicable.
Pourquoi, en effet, les associés ne pourraient-ils pas, par
une co~vention poslérieure au contrat de société, en chan-
ger les conditions ? Pourquoi le mandat qu'ils donneraient
à l'un d'eus:, aprcs que l'expérience lés aurait convaincu que
l'intérêt commun l'exigerait, serait-il plutôt révocaLle que
s'il e6l été donné par l'acte (même de société, puisque le
mandataire est toujours procurator ;,, rem suam? C'est encore
la une de ces distinctions trop subtiles peut-être pour p~rat
tre bien solides.
Tl'.J'RE XV.
TITRE XVI.
TITRE XIX.
1968 Art. 5. Dans le cas d'abandonnement d'un immeuble moyen-
nant one rente viagère , y aura- t-il lieu à rescision? Ce con-
trat est fréquent, et la question assez importante pour qu'elle
doive aussi élre résolue. Si la loi indique le taus: des rentes
viagères , proportionnellement aux ditîérens Ages des indi-
vidus au profit de qui elles sont constituées, il semble qu'on
pourrait, par la comparaison du capital présumé de la rente
avec la valeur de l'héritage, reconnaître s'il y a effective-
f!lCnl dans ce contrat , quoique aléatoire , une lésion qui
puis,,e en opérer la rescision. .
L'article 13 ci-après propose de déternûner le maximum
des.rentes viagères au-delà duquel elles seront réductibles ; oe
pou.rrait-on pas en déterminer de même le minimum, et sta-
tuer que , si celles constituées pour la vente d'un fonds étaient
inférieures de plus de moitié à ce qu'elles devraient être,
DV TRIBUNAL D'ORLÉANS.
d' aprèJ le nai prix du fonds, et a11 moindre taux indiqué par
l'4ge do vendeur, il y aurait lieu à rescision?.
Le tableau du minimum des rentes viagères servirait aU8si
à distinguer les contrals dans lesquels on serait présumé avoir
déguisé, som cette apparence, des avantages prohibés par
la loi.
Art. 9, 2e alinéa. Cette disposition paraît extraordinaire, 1973
ai c'est, et c'eat, en effet, llDe véritable donation; quelle
raison pelll-il y avoir de. la diapemer des formes requises
pour toutes les aatres donations? Eat-il convenable que la
loi fournisse elle-même un moyen si facile d'éluder ses dis-
positions? N'est-ce pas s'exposer à les faire regarder comme
peu imporlantes , que de dispenser de Jeur observation sans
des moliû bien sensibles ?
Art. 11.= 1°Toutes les fois qu'il s'agira de faire l'applica-
tion de cet ar&icle, il y aura les contestations les plus em-
barr~nlea sur l'explication du mot Jan,et'lwement, qui
présente une idée vague, indéterminée;
= 2° Comme11t concevoir, ou du moins prouver, qu'une
personne était dans tel instant, celai du contrat , dangereu- •
sement atteinte d'une maladie q11'elle ignorait elle-même, et
que c'est de ceUe même maladie qu'elle est morte q11inz~ ou
vingt jours aprèa ?
N'est-il pu plus raisonnable de dire simpl~ment que le
contrat de rente viagère aera nul , ai la personne au pro6t
de qui elle eat constituée décède dans les vingt jours do con-
trat , à moin1 'I'" t:I) Ill! soit par 1uik d'un accident po11irieur ?
ArL 16. = 1° C'est à cet article que devrait s'adapter le ta-
bleao du minimum des différeos taux des rentes viagères, sur
a.oe oa plosieurs têtes, suivant lea différeos Ages, pour met-
tre à poriff de reconnaitre d'une manière certaine ceUea où
il y aurai& avantage indirect cléguisé;
= 2° Si l'on n'adopte p:is cette mesure, au moins il faudrait
déterminer préci.sé1nenl cc dont il faudra que la renie via-
~ère escede le taul!O orrlinaire de l'argent , pour que I<> con-
88 OBSERVATIONS
TITRE XX..
,..3, Art. 15. Ajouter à la fin: si le contraire n'est pas prouPe,
comme dans l'article suivant; autrement on dirait que l'ou
n'a pas voulu celte exception dans celui-ci.
2238 Att. 20. Si celle cau.re venant d'un tiers est inconnue au
propriétaire, il crotra nécessairement que le possesseur pré-
caire continue de posséder comme il a commencé ; la pres-
cription ne doit donc pas courir contre le propriétaire tant
que ce nouveau titre ne lui est pas dénoncé, ou autrement
connu.
aa's Art. 27. Le délai de huitaine est court. Plusieurs cir-
constances peuvent retarder l'assignation; l'espoir de la
conciliation peul encore se soutenir tant que la justice n'est
pas ·saisie par une demande formelle. Ne pourrait-on pas
donner deux décades, au moins une, quand ce ne serait que
pour meure en us• notre di1·ision actuelle du mois?
\
DU Tl\JBUNAL D'ORLÉANS.
LIVRE PRÉLIMINAIRE.
Des lois.
TITRE Jer. - Définition et dMsion des /ou.
Art. 1•. Les lois, en général, sont des règles ou prises
dans la raison naturelle , oo con•enues entre les nations , ou
établies dans on pacte social , ou solennellement émanées de
l'autorité rn~tue d'on pouYoir sqffisant et Mgitime. Elles
obligent les nations entre elles, les gouvern emens, les auto-
rités et administrations particulières , et les citoyens.
Le droit se compose de l'ensemble et de la réunion des
règles. Le recueil des lois sur on~ matière en forme le Code.
ArL 2. Les règles prescrites par la raison naturelle for-
ment le droit naturel ; ces règles sont la base de toutes les
loia écrites , qui ne doivent présenter que des conséquences
plu OO moins directes aes principes d'équité naturelle.
Art. 3. On distingue les lois par leur objet.
Celles qai règlent le !'apport des nations entre elles for-
ment le droit des gens. Il se compose des règles d'équité
naturelle, d'usages généralement reconnus, de conventions
~crites dans les traités.
Ainsi, l'on distingue un droit des gens positif et un droit
des ge111 naturel.
Art 4. Les lois qui règlent les rapporls des citoyens en-
tre eux ou nec leur gouvernement forment le droit parli-
culier d'un peuple. On peut l'appeler droit inlérieur, par
opposition avec le droit des gens, qni est un droit extérieur.
96 OBSERVATIONS
hies des actes qui aool do droit .aturel; e& dans le discours.
prélimiaalre, on a annoncé que le mariage n'était ni un·acte-
cl~i'I, ni rm ace. religianJ, mai~ un acœ naturel, qui a fi1é
l'aueotion do législateur. Il semblerait, d'après, ce principe,
que le mariage ne devrait pas être interdit aux personnes
frappées de !DOrl civile.
D'nia autre c6té, si le droit da seru d911t il est ic;i question
comprend, comme daoa le drait romain, lea contrats dont
tootea lea nations cooaaiasl;nt l'usage, on ne voit pas par
quellt r•ison on baterdirait Je mariage aus: m.orta civ~ement,
puisqu'on lea déclare capables de tom les acLes <lu droit
des geas, parmi leaqnela oa ne peu& certainement ae dispen-
ser de ranger le mariage.
Mais ·sans iuiater particolièrement sur ce polut, et ,en
adoptant la prohibition p.or1ée a11 projet de Cotit, on croit
devoir soumettre à aes auleura quelques obaervations.
J..es condamnés à ~s peines emportant mort civile fis:e.-
ront certainement. l'attention da Gouvememeat. Quelque
parti qu'il prenne à leur 'gard, 100 iot.eation amra toujours'
cté, en exerçant sur le11r personne une surveillance rigo11-
reuse, de ne leur interdÏl'e neanmoina aucun moyen d.'uti-
liser Jeurs talens e& leur ind11Strie, et de rendre , s'il se
peut, en quelque manière, à la société, des hommes qu'elle
a été forcée de rayer de la li.ale des citoyens.
Le projet les déclare capable• de toutes tranaactiona corn -
merci ales, d'acheter, vendre, donner entre .,ifs, faire des
bauz à rente , à loyer•. .' cela ne .suffit pas_: en leur donoant
les droits de travailler et les .moyens d'acquérir, il ne ser~il
pas juste de leur interdire la plus douce, la plus. légitime
c1ès jouissances; il serait impolitique· et immoral de leur re-
faser· la faculté de contracter avec une femme une IOCÎé",
qui ne serait pas, si l'on veut, ho,norée du nom de mariage,
mais qui, en adoucissant l'amertume de leur situation ac -
tnelle, leur présenterait dans l'avenir .la perspective d'une
famille. De rous les moyens de rappeler .à la vertu les
4'
'
DU TBIBUIUL · DE PARIS. 103
hommes égaré& et corrompus, on n'en connaît pas de plus
efficace. Le plus grand bien que l'on puisse faire à l'homme,
c'est de le foriner au ti"anil : son. premier désir sera celui
d'une compagne, et son plus pressant besoin ensuite sel'll de
mériter un joar l'estime de ses enfans. Il faudra qu'il com-
mence par mériter sa propre estime , et son changement est
assaré cla moment qu'il en aura conçu le désir. Refuser aux
hommes alteÎDtl d.'àne mort civile l'espoir a•une union re-
connue par la loi, c'est lts vouer à la débauche et à toutes
sortel de \lices.
On peme clone -ru'il faut introduire en leur faveur une es-
pà:e de société dont on trouve les traces dans le droit romain;
une grande partie des règles du mariage s'y appliquerait né-
ce•airemeol. On regrette. que le temps ne permette paa de
présemter 1111 projet d'e •a:&ction de ce chapitre.
........
106 OllSl!I\TA TICll'S
des lois romaines ; ·mais nous verrooa plm bas ai, iudépen-
damm~nt de cette règle , il n'est pas possible d'en établir une
autre également solide, et plus rapprocliée do cours ordinaire
des chosea. ·
cb. s- L'article 7 déclare que quiconque préte11d nercer, sur les
COJD,
de la propriétés d'un absent, un droit quelconqae qui suppose son
1. 1 9 ' •
.décès, 4loit protrrer ce fait ~ et l'on applique cette ~écision à
l'héritier présomptif, au ·lé~, au clonatfire sous condi-
tion de survie , au propriélaire dont le fonds est gl'e'fé d'ua-
fruit au profit de l'absent, en réserunt néaomoio1 à toutes
ces pe'l'soanes un d'l'Oit•provitoil'e dont il sera parlé ci-après
(art. 21 ) .... Nous croyons qu'il fa11t retrancher de cette énu-
m•ation le IJsaMin , par les raisons qui sont déduites sur
l'arlicle 21. ·
16iJ. Après uoir ainsi décidé, de la manière la plus formelle ,
que toute personne prc!teudaot exercer sur les propriétés
d'un absent un ·droit qui suppose aa 16.ort, doit commencer
par prouver ce fait, on ajoute, .art. 8: • La loi n'exige point
cr inc)ispensablement la preDYé , par titre a.dientique, du
• décès de l'absent; elle se contente de pn!somptiotU B1'fM1U,
" telles que celles qui résuhent de la dispari1ion de l'absent
• après une bataille , un naufrage , ou tel autre aceiclcnt qui
• a pu procurer sa mort, et depitis lequel il s'est écoulé cinq
• ans sans que Pon ait reçu aucune no11vclle. •
Nous ignorons sur quelle raison ou sur quelle autorité on.
DU TIUBUIU.L b6 PAl\IS. 107
SECTION ire. - De. efllta de l'aboenoe, relatf..ement aux hieaa qme l'abtenl
~it aa jom de sa cfuparilion.
'·'l·
120 OBSEI\Y ATIOftS
SECTION II. -Da effcll de l'absence, relalÏ•cmcnl aas droi11 éTenluels qui
pea•eat compéter Il l'ab1en1.
135- Lea quatre articles qui composent celle section sont bons
11 138
et doivent être conservés.
ch. 3-
com.
Art. 27. L'absence de l'on dea époux sans que l'on ait
de la reçu de ses nouvelles, ne suffit point pour autoriser l'autre
aec.3.
à rentracter un nouveau mariage : il n'y peut être admis
que sur la preuve positive du décès de ·l'a.tre ~Qoox, ou
après on divorce légalement prononcé.
13g-
Les articles 28 et 29 à l'etrancber comme inutiles.
,,,_
eM40
La section IV et le chapitre 111 paraissent bons à conser-
111'3·
et ver en entier.
lia d11
til. '·
TITRE V. - Du marïaee.
com. On présente d'abord des disposilions préliminaires en trois
d11
•it. s. articles.
« 1° La loi ne considère Je mariage que sous &es rapporb
" civils et politiques;
• 2• Elle ne reconnatt que le mariage contracté confor-
• mémeot à ce qu'elle prescrit ;
" 3° Le mariage est un contrat dont la durée est, dans
" l'intention des époux, celle de la vie de l'un d'eux. "
Ces trois articles paraissent devoir êlre supprimés.
Si ·la loi oe considère le mariage que sous ses rapports
civils et politiques, ce n'est pas en vertu d'une disposition
qni lui soit particulière 1 c'esl par une conséquence uéces·
DU TB.IBUNAL DE PARIS. 123
saire d11 pacte social, q11i, n'excluanl pas de culte n'en re-
connait cependanl aucun. Le Code civil ne peut donc con-
sidérer, en effet, le mariage sollS des rapports religieux; el
l'on affaiblirait cette importante vériLé si l'on croyait né-
cessaire d'en faire un article dans un C..:od~ dont les disposi-
tions peuvent être changées.
Il paraît également inutile, et il n'est pas rigoure11Sement
exact de dire que la loi ne reconndt que le mariage con-
tracté conformément à ce qu'elle prescrit; toutes les for-
malités ne 1ont pas esaenti.elles au même degré ; il en est
dont le défaut n'auéantit pas le mariage.
Enfin, la t'Ufinition qo'on donne de ce contrat n'est pas
complète. Il est bien Trai que sa dorée est , dans l'intention
des contractans, celle de la •ie de l'un d'eux; mais il a cela
de commun avec d'autres contrats, et ce caractère ne le
distingue pas suffisamment. Ce qui distingue en effet le ma-
riage, c'est qu'il a pour objet de perpétuer les familles par
une postérité légitime. En vain , dirait-on qu'il se contracte
des mariages sans espoir de .postérité :.ces mariages, heu-
reusement peu communs, tolérés plut&t que permis, n'em-
pêchent pas que le hot principal du mariage soit tel qu'on
Tient de l'annoncer.
On propose , en conséquence , ·de supprimer les articles
préliminaires, et de substituer une autre définition, qui for-
mera le premier article du premier chapitre.
Le titre est divisé en quatre chapitres; les trois premiers
traitent des conditions, des formalités, des nullités.
L'Sge requis pour contracter mariage est fixé à treize et. •U
à quinze ans révolus. Le moment de la puberté n'étant pas
marqué à one époque invariable, il faut bien que la légis-
lation présente , à cet égard , une di~position. On ne fait pas
cl'objection contre l'Sge proposé; cependant, les auteurs du
projet sont invités à examiner encore si les motifs d'une
u.ine politique et d'un intérêt général ne devraient pas faire
reculer le terme à dix-huil et à quinze ans. Plus on y ré.-
n4 0.8.SERVATIO~S
.,,
•p- Que les morts civilement ne puissent paa contracter un
mariage proprement dit, à la bonne heure; m~is, puisqu'on
les reconnait capables d'une Coule d'actes, puisqu'ils peuvent
acquérir de plusieurs manières, il Ca ut aussi qu'ils devien-
nent susceptibles de contracttr une espèce de société avec
une compagne , et de transmettre leur fortune à des enfans
avoués et reconnus.·
La proposition contraire serait immorale autant qu'impo-
DU TRIBUNAL DE PARIS. 125
litique ; on ne répétera pas ce qu'on a déjà dit sur le cha-
pitre de la perte du droits ci11ils.
Quant aux sounlset muets, l'article 7, qui les concerne, est
sage; ils ne peuvent se marier, qu'autant qu'il est constaté,
,,,
ap-
contracter maria~e , les a11teurs du projet passent &Olt for- cll. '·
·-
'•
t DU TRIBUNAL m: PARJS.
TITRE V. - Du mariage.
CHAPITRE l••. - De6oitioo da muiage; dei qaalite1 et coaditioa1
reqaiae1 pour pou•oir contracter.
·-
130 OB.SER VATIOISS
''' Le mariage n'est pu valable, si les deux épom n'y ont pas
donné an consentement libre el formel.
''' Le consenlemenl n'est pas libre, s'il esl l'effet de la vio-
lence, s'il a été donné au ravisseur pendant qu'il tenait en
son pouvoir la personne ravie.
Il n'y a pu de consentement, s'il y a erreur, dans la per-
sonne que l'ane des parties avait intenlioa d'épouser.
,,,
.,.. Le conaentement des sourds el muets de naissance ne peul
être constaté que dans une assemblée de parens, ou d'amis à
défaut de parens, convoquée chez le juge-de-pais , tenue en
sa présence , à laquelle seront appelées les personnes ayant
habitude de converser avec le sourd el muet.
I.e juge-de-pais pourra ordonner la conocation d'une se~
coode, même d'une troisième assemblée, poar se procurer
•
OBSEBVATIOICS
mabk q11'.il e6t épousé sciemment une fille grosse des œ11vres
d'autrui. Mais l'article énonce avec raison qu'il faudra que.
•le fait IO.Ît prouvé par desécrils émanésd11 mari lw-même,
teJ1 que ses lettres, par exemple, afin d'éviter le danger de
la preuve par aémoios, et de ramener tQUjours la question
à l'aveu du père. ·
L'art. 7 déclare que le mari ne peut pas non plaa désa- 314
•oaerl'eac..t, ai étant surleslieus, àl'époqaedelaoaiuance
.te l'enfant, il n'a pas réclamé dalU la li:z; moi&, ou ai, en eu
d'ablence, il n'a pas réclamé dans les huit maïa après soa
retour. li aemble qu'on aurait pu alonger un peu ce dernier
cWlai.
L'article ajoute qu'il pourra néanmoins n!clamer, après
cea délais, toutes les l0i1- qu'il fustifiera q11'on lw a dérobé
la conoaÏllaoce de l'accouchement de la femme et l'esistence
ae l'enfant. Il faudrait dire dans quel terme il pourra récla-
aner , en ce eu, après les délais ; ou phat&I il faudrait déclarer
•ue les cWlais ci-deuus indiqués peur réclamer ne courront
coatre le mari-qu'à compter du jour oà l'accouchement de
la femme et l'eDsieoce de l'enfant lai seront connus.
Si le aileace 4111 mari , présent ou de retour sur les lieu1 ,
...ait pGlll' le re..are non-recevable 'à désavouer l'enfant, à
PIM forte raiaon IOD •éiaveu serait-il inadmiaaible s'il avait
~ à t•acte de naissance , et que c~ acte mt aigaé de lui ,
a, collllaltt '-déclaration qu'il ne sait pu signer. Ceal ce
qae porte le m~me arlicle ; mais il 1e1Dble q,u'il devail ajouter
ae aceplion : à moüu que lt mari pristnJ à l'acte M dUatlout
par cd tU:k mime, oM ne se ~dt destM10uer. Il esl pouible
en elTet qu'il ne se rende présenl à l'acte que pour ef'f'ectuer
oa annoncer le désaveu, et empêcher que l'état de l'enranl
a'ac:quière, par ce litre, 1111 co~mence1wu1t ~'existence.
Alors ,co111ment pourrait-on le lui opposer ?
L'art. 8 oft're une précautien qui rendra ces daaveoit s.a
eitrfmement rares. " Tout acte ·enrajudiciaire, conteùnt
• le déaueu de la part du mari , est inutile ~ auit termes de
OllSUYATlO'NI
aieors qui, d'apr~ les lois e1istaotes, ont été eoyoyés provi-
soirement en possession, sous ca'ution 1 de la totalité de
l'hoirie de leur père. Toutes cea raisons et beai.coap d'autres
nous parattraient appeler on examen quelconque, et mbne
I
un sérieu:a: examen.
Tant que les lois· du moment ont dHendo de donner et de
tester, ou ont réduit ce droit à peo près à rien, par les bornes
étroites oà elles l'avaient circonscrit, il a été fort inutile de
•s'occuper d'adoption; car comment aurait-on pn faire an
enCant adoptif, c'est·à-dire, on héritier ou successeur uni-
nrsel, lorsque la loi ne permettait même pas ou permet-
tait à peine de faire le moindre donataire ou légataire ?
Aujourd'hui que la faculté de donaer et de tester a été ré-
tablie, qooique avec certaines limitations, tant en directe
que collatérale, par la loi du 4 germinal an 8 , et que les
ridacteors do présent Code, comme nous le verrons en son
lieu, proposent encore de l'étendre; aujourd'hui qu'un
homme qui a de la fortune, et qui n'a que des collaléraus
éloigaés, peut disposer de la totalité de son bien ; que celw
mhie qui a des collatéraux plus proches, peut disposer
oa des trois quarts ou de moitié; que le père même-peut dis-
poser du quart ; aujourd'hui qué cette législation existe, on
ne Toit.pas ce qui pourrait empkher un citoyen de se don-
111er up enCaat adoptif, et d'ajouter, en faveur de l'objet de
ses li~ralitél , au nom de donataire ou de légataire , celui
de fils. •
On a paru craindre que, dans l'élat de délabrement de
nos mœurs, celte institution ne favoriaAl la licence. Mais
les précautions les plus simples suffisaient . pour rassurer
contre ua pareil inconvénient; et tous cem qui oo.t présenté
des projets de loi sur l'adoption les ont indiquées. Des per-
aonnes mariées ne poarraient adopter que d'un mlltael con-
sentement. Un citoyen ou one citoyeoue ne pourrait adopter
qu'une personne de son sexe.
Un homme, a-t-on dit, adoptera aea bAtards. On pour...
DU .TlllBUNA.L DE PA.ars. 163
rail demander si c'est on mal. Mais les rédacteurs y ont
poarro, en statuant (art. 12 el 13 da titre des donatiom
et testamens) qoe les b!tards , même simples , ne pourraient
rien recevoir de leur père ou mère naturels au-delà de ce
que la loi leur défère ah inüstat.
Le b!tard, qudique adopté, serait soumis à celle loi comme
les autres; lorsqu'il serait reconnu pour b.ltard. A-t-on
voulu dire que le père naturel , au lieu de recoonaflre son
fila bltarcl , l'adoptera. comme étranger pour loi Caire pauer
one plus grande partie de ses biens? L'inconvénient &erait le
même saus adopti~n ; ~e père naturel', au lieu de reconnaftre
sea 6Js h4 tard en cette qualité , pourra le faire son légataire
oa son donataire uoiYersel.
Ou a dit encore que, dans nos mœurs actuelles, oil les pèrea
en général ont tant de peine à contenir leurs enfaos dans les
bornes clu devoir , où tant de fils indignes de ce nom étoufl'enl
jDBqU'aux seotimens de la nature, ce serait one grande folie
d'ajouter des enfana de son chois: à ceux que la naissance nous
a donnés, ou m~e de suppléer par cette voie à ceus: qu'elle
nous à refusés••.•• Il semble que c'e•t là un point qu'il faut
laisser à" la discrétion de chacoo , mais dont la loi ne doit
pas se constituer juge. Trop d'enfans assurément font le
malheur de leurs pères ; mais il y en a eocorè , ~ialgré notre
clépravalioo ( et l'on ne ooas contestera pas celle vérité si
consolante pour l'humanité), il y en a beaucoup qui foot leur
bonheur. Pourquoi envierait-on celte espèce de. félicité, si
analogue am sentimeos naturels, à celui qui désire de se la
procurer, à l'homme surtout qui , s'étant marié dans l'in-
tention si légitime d'avoir des enfaos, n'en a point eu, 011
a eu le mafhcur de les perdre ? La loi ne contraindra per-
ionne; elle laissera chaque individu mattre de suivre aes
go6&s et· s'es penchans particuliers: elle serait dure ai elle
forçait d'adopter; mais elle est injuste si elle défend de
faire.
Il est à craindre que le grand obstacle qu'éprouve parmi
11.
164 085.ERV A TIO'NS
• .
gâ.éral, D 'a point en cet &t la confiance cle la loi ; et, lors-
qu'elle doute de sa moralité, coDUDent pourrait-elle lui ac-
corder le droit de faire enfermer IOn enfant mr 10 simple ri--
9uùiJioa p
D'ailleurs, ne peut-il pas arriver que le père se prévienne
contre son fila, et cède aux mou•emens d'une colère aveu-
gle? S'il y a des enfana rebelles et ingrats, n'y a-t-il pas
auaai des pères déaaitirés ? Combien de causes autres que
des torts impardonnables du fils peuvent le brouiller avec
son père? C'est peul-être un père e:1ce11ivemeat e:s:igeant,
qai preodr~ pour UPe faute grave un manquement tr~-léger;
dea dilcuasioaa d'intérêts, des iastigaiions étrangères vien-
dront à la traver~ ; le père sera poassé par une injuste ma-
rAtre. Eh! pourquoi faut-il que , dans une pareille posilioa ,
le fila soit livré, aans appui , aans défeme , sans recours quel-
conque, am traits de son emportement, le père étant tout à
la foia juge et partie ?
Ce n'est pas la première fois qu'il a été question d'accor-
der au:1 pères ce pouvoir nécessaire sur leurs enfans; ils l'ont
toujours eu , mais avec meaure.
L'Assemblée constituante, par les articles 15 et 16 du
iitre ~de la loi du 16 ao6t 1790, concernant l'organisation
judiciaire, défère e:1presa6meat ce pouvoir au père et à la
mère, même à l'aïeul 011 au tuteur, qui auront des sujets de
mécontentement très-graves 111r la conduite d'un ei"ifant ou
d'un pupille dont ila ne peuvent plus ttprimer les écarts ;
mais elle veat que la plainte, en c• cas , quel que soit le
DU T&IBUNAL DE PAl\lS,
OBSEJlVJ.TIO'M
•
OBSEllVATIONS
'"
loaoire.
L'article3' ne veut pas qu'on puisse appeler au conseil
le parent, l'ami ou le Toisin, qui aurait ~~ exclu d'une tu-
telle. ll faut ajou1er, comme dans le réglement de Norman-
die , et dans la Constitution , ceax qui auraient fait faillite.
, 17 • L'article '-6 présente l',oumératioo des persoonea que la
' 18 loi c1is)»eme de la tutelle. On y comprend :
DU TBIBDftAlo D& PARIS. 183
La co111n1Îlsaires à la trésonrie nallonale; il n'y eo a plus.
· La ~mhru du tXJIUeil des prüu. espèce de lribunal mo-:
meolaaé que l'on crée lors d'une déclaration de guerre de
mer, et qui ceue à la paix. Si l'on renferme dans l'e.rceplioo
tous ceu:s: qui ont une commission imporlante du Gouverne-
meot, mais passagère, le détail .en serJil immense. ·
Ct!lni 'l"i remplissent, hors du luriloirt: de la répu"'Ü/~. U]'(E
XISSIOK du Gouf.IO"nemenl. Ce terme est' trop général ; il faut
dire une mission durable et permaueole , telle que celle d'un
ambassadeur ou envoyé , d'un commissaire des relations
commerciales, etc. Autrement, celui qui voudrait se.1ous-
1raire à une tutelle n'aurait qu'à se faire donner, pour Io
pays étranger, une mission seulement de •uelques jours.
Lu pré.feu;
Lu commissaires du Gouqernement près lq irilt1uuJ" ;
Lu i"Bu-de-pai:li.
Toutes les personnes précédemment indiquées sont dis-
pensées de la tutelle, à raison de l'éminence de leurs {onc-
tiom , qui intéressent le service général, et embraaent tout
le territoire de la république; même quelques-uns, comme
les envoyés du Gouvernement, à raison de l'impossibilité
où ils seraient de remplir les deToirs de tuteur.
Ceux mentionnés en dernier lieu n'ont point à invoquer
ces grandes raisons d'exception; et il paratt q.ue la dispense
est fondée à leur égard sur une prétendue incompatibilité de
leurs fonctions publiques avec celle particulière de tuteur.
Mais cette incompatibilité existe-t-elle ~
Comme04iODI par lesjuges-de-~; quelle cause peut em-
pêcher un juge-de-pais: d'être tuteur dans un arrondissement
Toi.sin? Par uemple, nous avons à Paris des juges-de-paix
dont les arrondissemens se touchent. Pourquoi le jdke-de-
pais de la division des Plantes ne pourrait-il pas être tuteur
du fils de soo frère, mort dans la division du Pant"f1éon, dont
peut-~tre il n'était séparé que par le ruiuean de la rue? Il e11
a\ cle m~m~ à proporlÎ.Qa des auLre5 jugeS_.e-p:iix. Oa coa-
184 OBURVATIO!IS
.."'
• procès entre le mineur et les père ou mère , les frèl"t .011
• sœur, etc. • Autrement, la phrase n'a pas de sens.
L'article 57 contient des dispositions relatives au droit de
garde oa de jouissance attribué aus père et mère 1ar les biens
de leurs enfans.
L'article 6i défère au tribunal d'appel d11 juge-de-pais, "'
c'est-à-dire au tribunal civil de première instance, le ju~
ment en dernier i:essort de toutes demandes en nullité ou ré-
formation des délibérations prises par les conseils de fa-
mille. Et nom voyons plus bas, article 100, que c'est aussi
aa même tribunal qu'est réservé l'apurement dé6nili( du
compte. de tutelle.
Il faudrait voir s'il n'y a pas d'inconvénient à souatraire
ainsi ans tribunaux d'appel la connaissance de ces matières
'importantes, et s'il ne serait pas plus à propos .que c'es ap-
pela y fussent portés omisJo medio, ou que les choses demeu-
rassent, à cet égard, dans lear état naturel , les tribunaux
d'arrondissement n'étant autorisés à statuer sur ces contesta-
tions qu'en premier .ressort.
Nous aurons occasion de revenir plus d'une fois sur ce
chef dam le cours de nos observations. On a favorisé infini-
ment les tribunaux de pais aussi bien que les assemblées de
Camille , où les parties trounnt en effet , dans leurs contes-
tations , une justice paternelle , rapprochée de leurs foyers ,
prompte et peu coàteuse. On a , en conséquence, étendu
leur compétence à plusieurs genres d'affaires d'un très-
grand intér~t; et, quant à l'appel, comme il fallait qu'il f6t
porté quelque part, on l'a attribué, pour être jugé définiti-
vement, am tribunaus civils de première instance, toujours
par le même principe, afin d'éviter les déplacemens, les
longueurs et les frais. Ces vuea sont assurément très-loua-
186 O&U&YAnOlU
.ré
IMWnbo•, et p peaveot mériter la pr~érence. Qae 1'eat-oa
propod ea inatitNat del tribanan d'appel? N'a-t-on pu
cl'y trouver plu d'"mstractioa, plas d'iDdépendauce
41u ~ el des a{f'eclions particulières? et surtout n'a-t-ou
pas désir(eouèteair, par leur mo~n , aoe certaine unifor-
Ulitt de règles, de principes et de jariapruclence? Voilà le
lNll i et il Cil maaqaé ai des affaires d'aoe grande conséquence
aout soastrailes au jugement des tribunaux d'appel.
D'aa\rea idées oat pu et d6 saisir les législate11rs avant la
crQ,tion cle ces derniers tribunaux, lorsqu'il n'es:istait que
4les appels circulaires, et que les lribunam: de disl,ricl ou de
.Wpartement étaient à la foia juges de première instance et
juges d'appel les uns à l'égard des autres. Il y avait peu à
gagner c1ans cea sorles d'appel, au moins sous le rapport de
l'utilité génénle ; c'était one satisfaction pour le plaideur,
mais non an profit poar le public. Aujourd'hui qu'il y a des
tribunaux d'appel fixes el permanens, il semble qoe les opi-
niou doivent changer, et qu'il est temps qae les affaires re·
preooeat leur train ordinaire.
Nous soumettons ces réfftsiooa au Coaseil-d'État; elle.a
noua ont paru dignea de son attention.
''° L'article 65 dit que le tuteur sruveiUe la personne clu mi-
neur. Nous avooa obsené que ce mot 6UIWÜk n'est pas le
mot propre. Il faudrait dire : le tuteur praul soin d~ la per-
aoaoe h mineur.
'u L'article 71 revient IDl" la joaissanu da bien des mineurs
accordée àu père et mère , el aggrave ~fioiment la condi-
tion des premiers. Il y eat di& que les père et mère sont dis-
pensés de vendre les meubles du mineur, s'ils aiment mieux
la COll#IWI' polll' la remdlre oa nalun: qu'audit cas ils sont
obliga d'en f.aire faire , à leurs frais, une C4tim:ation à jua~
't'aleur, par un es:pert qui sera nommé d'office par le ll'ibu-
nal de première iutance, et qu'à l'expiration de l'usufruit,
ils aeroo& Lenus de rendre la valeur estimative de ceu tla meu-
.DU TIUBUlUL DE PAB.15.
•go OBSllYA.TIONS
,
DU TRIBUNAL DB PAllIS.
•v• Art. 20. • Ce tableau (le tableau des interdits) sera di:_
en quatre colonnes : la première contiendra le nom
• de la personne contre laquelle sera intervenu le jugement;
501
507 L'article 29, après noir dit-que la femme peat etre nom-
mée tabic:e de son mari interdit , ajoute : • en ce cas , le
• comeil de famille règle la forme et les conclitiona IOUI
• lesquclla l'administration doit être déférh à la femme;
• /t: tout confurmérnod mlS COTMIOIÛDIU malrÏmo'llÏala f"Ï rè-
• B'-' la droila rupedifs tln dn!G conjoints. • On ne voit pas
trop ce que les rédacteurs ont entendu par ces dernières ex-
preuioos, ni quel.en est l'objet, ai comment les conventions
matrimoniales et la détennination qu'elles contiennent des
aroits des conjoincs ' peuvent inffner aur le réglement de la
forme et des conditions sous lesqaeUes l'administration de
l'interdit doit être déférh à la lemme. Nous croyons que
c~tte clame, le tout, de., pourrait être retranchée aans in-
convéoitnL •.
Le même article obsene que la femme qui ae trouverait
laée par les réglemens do conseil de famille peut 1e pour-
Yoir au tribunal de première instance da domicile du mari
pour en demander la réformation ; et il est ajouté que • le
··tribunal i"le en dernier rusort. • Nous nous_ sommes 4iéjà
upliquéa sor ce dernier ro60l't, attribué am premiers juges
dans des affaires d'une importance majeure : on voudra bien
se ràppele~ ce qui en a été dit•
.,_ ArL 36. • Tout demandeur en intercliction , qui suc-
lu
• combe , doit être condamné en des dinn11111Bu u inlirlu,
• s'il n'a agi que par intir/t Qfl par pauion. • C'est une règle
incontestable, prescrite par la raison et l'équité, à l'égard
de toute personne qui suscite à one autre , · sam fondement ,
un procès gravé , et surtout un procès qni compromet son
état. Une simple condamnation de dépens ne suOit point en
pareil cas ; il faut des dommages et intérêts, 101'S4fu'il est
prouvé que le demandeur n'a agi 4fUe par cupidité oa par
p3uion ; c'est , en un mot, le droit commun. Mais précisé-
ment parce que c'est le droit commun, il semble qu'on n'au-
rait pas dû en faire un article qui a l'air-d'être particulier aux
matières d'inlerdic:tion.
'°
DU TBQUllAL DB PA&IS.
-L'article porte que " toute personne qui, lllDa aToir 513
• perdu l'asage de sa raison , nâmnoios, à cause de la w-
• Lia.te de son esprit et de aes facultés naturelles ' craiat
• de 1e trouver exposée à des IUl'prises , et de se 110ir estor-
• qaer des actes qui entrafneraient sa mine et celle de ses
• enf'am, peut demander et obtenir du tribunal CÎTil de
• première iutance dans l'arrondissement duquel elle est
• Qmiciliée, Cl'l'il lui aoit DOIDIDé un conseil, 1an1 fauü-
.. tance ~ die 11e pourra pauu aucun acte tendant à l'a-
" lihlation tle sa iauruuilu, ou lu BNf"1' d'fl1ll:1l1U krpotlii-
• qu. • On peut , en effet , se borner à cela ; mais la de-
mande a IODYent aussi ane plus grande étendue que W!DTent
comporter les besoins du demandeur. Elle tend d'ordinaire
à ce qu'il soit donné acte ao requérant de sa déclaration qu'il
ne Yeut passer aucuns contrats, quittances , obligations 011
autres actes généralement quelconques, qu'en p,ttsence de
tel indi'rida, lequel aera , à cet eff'et , nommé son conseil ;
qu'en combtaeoce il soit ordonné que tous.actes, toit par-
deTant notaires, .soit sous seing privé, q11'on pourrait, à l'a-·
Tplir, lui faire souscrire hors la présence dudit conseil , se-
ront ou& et de oui effet; et voilà ce qu'ordonne le jugement
qui internent sur b demande. Il est clair qu'il faut commu-
8'ment alJer jmque là , pou~ pou"oir à la situation de ce-
lai qui sollicite celle espèce d'interdiction voloiitaîre. N'y
a-t-il , en effet , que des aliénations d'immellhles ou de~
contrats emportant hypothèques, par lesquels on paisse al-
tirec la Cortone d'un vieillard infirme , et dont les organes
JOot affaiblis ? Ne peut-on pas le ruiner par des billels de
10mmes considérables, par des quittances-non seulement de
ses reveo~, iuis de ses capitaux , eac.? Il faut donc, p11is-
f1U'il a ces cbogers à craindre, et s'il le demàode, qu'on le
mette A portée de les prén~ir.
Les rédacteurs n'ont point parlé de l'interdiction pour tWJ.
caase de dissipation et -de prodigalité. En thèse générale ,
celle espùe d'interdiction est sounrainement injuste, at-
:ao4 OBSEBVAnolH
•
DU TJllBUl!fAL Dl!. PAl\JS.
_i
DU TBIBUlUL DE PAlllS. 217
·· -
DU TB.IBU!IAL :OB PABIS. - 219
article, que les cousanguina oa alé..U.S IOllt eulm; et man-
moins., ils .sont appelés pour leur part dans l'artide sainnt.
On &terait l'é~Toqae en d.iaant :
Si le défuo& ne .laiue Di daceiulans , Di ~, Di mèi:e , la
1DCceu~on est déférée en premier ordre aux frères et _ . .
sarrivam, oa am deacendaos d'em, aoit de leur claef, ~ ·
par représenta.tioo. Les frères et sœun ~ os lem
descenclaDs , recueillent la 1UcceseiOG en mtier.
Et l'anicle 5o déterminerait eDl1'i.le la part des cODSaD- 1s.
gains ou utérins.
Il coovieat de répéter dam l'artide 5o que sa. &position
relaûYe ·am frèrta et sœan F soit comangains ou utérins, doit
s'aatendre également. ainsi y'il est dit dans l'article 49, des
t/aun"'6n$ tl'ou; TenaDt à la IUCCessiOD' aoil t(e~leùr chef, aoil
..
fl"'repli~ .
En euminant ce titre important tla iucœviom, noas aom
sommea aTrétéa cl'abord à l'ohjet principal , qai est' la fixa-
tion de l'ordre succeaif. Les autres chapitres ne présentent,
,en général, fl1l18D résumé aes prÎDCÎJCS lts plas Constans en
c:eue ~ère; il& donneront liea à an petit nombre d'oheer-
vations.
Les articles 22 et 23 espriment les' caasea d'iodipi~ qui 727-
728
privent un héritier de la succession. On: peat e:uminer sar
ces articla , ce qll'ila disent et ~e qu'ils ne disent pas. ·
""'°"
Trais caoaeâ sont énoncées, et •oici la dernière : f Mrilio-
fUÏ •'a pœ dénoncé à la jwlice lt mt!ll1'1n du défont.
Sar quoi noas obsener~ns qi1'il faudrait, ce sembl~, éten-
dre un peu plu les eiceptions qu'on ne l'a fait dans l'arti-
cle 23, qui porte: • L'olaligation der cWaoacer n'est impc*e
• ai aux deaceoclana contre les ascendans, ni am ueendau
• contre les descendans. ,. Ne conviendrait-il pas d'ajoa&er:
• ni aax frères e& sœurs contre leurs frères et.sœun, ni à la
• femme contre le mari , ou au mari contre la femme r ,.
Le droit romain et la jurisprudence {raaçaiae indictaaieoc
bcaacoop d'autres causes: celai qui a donné occuiea à la
220 OBSEBVATIOJ!llS
_J
DU Tll.IBUNAL DE PARIS. 221
.J
D1l TIUllUNA.L DE PARIS.
licJe 16"'
Noas voudrions., toujoon d'après les m&nea MW~, 41ue BSJ
dans la distioclioil 4 • tle .ce qui est s•}ei ô rapport, ou poiAt
le_ principe q.-e la avantages, ~me ind.iteaa, ~ivmt Atre
rapportés; et qu•on àjoutàt , d'aprù- la jurispl'1J.dence .reçue ,
gue l'enfant doit rapporiU jtMqU'aux so•nm~ qui loi ont été
~té~ par le père coiDm11D , quand même il en aarait co,n.a
stitoé rente , et sans qu'il ioit recenble à offrir de la conti-
auer; le tout uéamoins aa11f la disposition cook-a&re da père
de famille , dam le cas où la légitime des autres enfaoa ne se-
rai& point entamée. · .
L'article 217 eal contraire au principe inviolablement , ...
..
reçu jusqu'à présent, et mocme consacré par l'arûclc aa3.d11 a11
. ...
pr.ésent titre.
Voici ce que porte l'ar.licle :u3 : •L'action en rescision
• est adlniae contre tout acte qui a pour objet de faire c~
• .aer l'indivision ,entre cohéritiers , qilelk 'IW IOit la fUOlift-
• t:lllWIJ, àe oente, à'écJumse' ou AUTU' qui ait été Jannée A
• cd acte. •
Et l'article 217 dispose ainsi : • L'action en rescision
• a'est poiat admise contre le.partage fait~ titre~ tramGo-
• tion, pourvu qu'il existàt, lors tle l'acte, àa di{/icull.és àe
• ll/ltwe à doaner lieu à .une conûstlltiota Urioue. • ·
ll est clair que lederuier article n'eat qu'une limitation ou
ue uception du premi.er. Et, comme il 0'7 .a l'Îen de ai .
facile qae de cloooer à un partage le Litr.e de transaction,
qo'il IC reocon&re cl'ailleurs peu de partages de quelqae im-
ponauee qui ne pré~atent àa tlifficidth de .uatun ;, occa-
,;a,,.. llne esntNllation urielue, il ea résulte 41ue la plopart i
àa partag~•, quèlque iuiqua CJU'ila fuueat, suaient...._
IM(uablea.
L'article 217 a)oole , il est vrai , CflHI • ai la tr~eûon
• cenleoue en l'acte de part~ge -n'a porté f1U 111r 1UU diffi-
15.
228 OBSERVATIONS
. '·
11 •• 5-
TITRE· II. - Du conlraû ou da oblieatiom cOll9enlionneUu
en slnéral.
La matière des contrats est , de to~tes lesparties du droit
civil , celle où le législateur a moins à faire. Elle est restée
presque tout entière dans les termes du droit naturel. Les
réclacteurs du Code en ont recueilli les règles écrites dans
les lois romaines., et dictées par la seule raison. On peut
leur reprocher seulement de les avoir un peu trop multi-
pliées. Il est des choses d'une telle évidence, qu'il 5emble
inutile de les consigner ·par écrit el d'en faire ua article de
loi. Un travail de cette nature ne peut donner lieu q11'à un
pe~it nombre d'observations.
n11-
411I Suivant l,article 9 : • La violence exercée contre cel~
DU TIUBtJRAL DE PARIS.· 229
• qui a contrac&é l'obligation l~annulle, encore qu'elk ail
• élé e:uné~ par un tün mdre q~ celui. au profit duqwl Ja
" conwntÏIJn a été. fQile, "
Suivant l'article 14, relalif au dol, il faut , pour annu-
ler la conveuûon, • qu'il ait été pratiqué par la partit: ~TM
• œec laquelle on a contracté, ou qu'elle oi ait été participonte;
• .sou/l'action en dommages et intérêts contre le tiers qui
" l'aurait employé. "
11 semble que, dans ces deux cas, la décision devrait étre
la même. Que le consentemeQl ait été forcé , ou bien sur-
pris, extorqué par le dol , c'est toujours un consentement
imparfait , et non un consentement absolu, spontané , ré-
Béchi , &el, en un mot, qu'il doit être pour former un enga-
gement. .
Art. 22. Il est dit que les engagemens contractés par les naS
mineurs ' les interdits et les femmes niariées' ne peuvent
~lre allaqués que par eux dans les cas prévu, par la loi;
qu'ils. peuvent· néanmoins en poursuivre l'exécutiop à leur
profil, et ne peuvent répéter ce qu;ils ont payé en consé-
quence ap~.s que la loi la a rétahlis tians la pleine capacili de
'ontracter. Cette dernière phrase laisse une équivoque ; on
ne sait sur quoi elle tombe. Est-ce ce qui P été payé par
les personnes indiquées depuis que la loi lea a rendues capa-
bles de.contracter, qu'elles ne_,peuvent répéter? oo ne peu-
ven&-elles répéter, étant devenues mahresses de leurs droits ,
ce qu'elles avaient payé auparavan1t? Ce dernier se~s n'est
assurément pas celui des.rédacteurs. Un minenr qui s'est en-
gagé en minorité, et a payé pendant sa minorité même, peut
ae faire restituer contre le paiement, de même que contre
l'engagement qui. en a été le principe. 11 faut ~ire, pour
écarter l'ambiguïté, et au •risque d'être un peu plus'long :
" Ne peuvent répéter ce qu'ils ont payé en conséquence,
" si lu paiemeni ont été /ails depuis que la loi les a rétabli~
" dans la pleine capacité de co~tracter. »
J..'article 38 est important t earce qu'il tient à u~ systêmo
e.auaVATIOlfl
j
DU TMB11l'UL DE PARIS.
_J
bU TBDUNAL DE PARIS.
- ..
-
--
OBUllVATJO!ll
.. ... .. ...
DU TR1B1JlUL INt PABIS.
--·
OBSEJl VAT~ONS
. ..
DU TB.18\llfAL DE PAIU~
Art. 17. " S'il at ieté sur uu pusant de l'ua ou quelque ap- aJb
.. ~hose qui produise an dolillllage11 d'une maison habitée
• par plasieara personnes, c'eat celui seul qui habite l'ap--
• p•lemeDt cfoà l'on a jeté qui est teD.11 du dommage.Si
• l'on a YU celui qai a jeté, i.l ea est aeul teao; ai on l'ignore,
• fOtu eoot "lU\aÎl'ement i:apemablea. " IJ faul clir~ : tow
CIO (/Ili WÏl#fd /li 1llllÜlln Oii rapparUment d'où l'en O·idi...
C'est, à •'en ,.. clouter, ce ~u'enl ..u1a dife lu rédac-
...,&
. TJTllE .rv. - Di la co1'lr"tlinû par corr.
L'article 1• détermine lea cas où la conlrainte par corps ae&a
:Il: liea en ma&ière ci ri1è ; et voici le ll'oisième : • ~iu: qai,
.. quinzaine après la signification d'un jugement reedu •pé-
• tilOft, par lequel ils out été èo~ à cl~ la pos-
a .session d'un (onds' refuaeiit d'y obéir; leS4fUeÙ t audit eu,
.. peuvent etre coaclamnés par wa oouveau jugement, et par
cr cor,., à la res&itQlÏon du follfls d tles .fruiü, aiui cp'aa
OU!:ll'YA1'10NS
TITRE V. - Du cautilUIRelllenl.
mes, il est entend.a, sans qu'on le dise, que leur fixation de-
meure subordoonée à la prudence du juge , qu~ peut en re-
jeter la demande 011 la modérer; de même qu'il n'allouera ,
pour frais fUDéraires , que ceux conformes à l'usage el à la
4fUÜÏté du défunt ; ou pour frais de justice , que cem bien
et légitimement faits. A l'égard de la seconde partie, elle est
arbitraire : dè$ qo'il est question de subsistances estimées né-
cessaires, il n'y a point d'ordre à régler entre les différens
ils
fournisseurs : doivent tous concourir.
,..,.,_
Par rapport am hypothèques , l'article 19 décide que • la
21J5
• femme commune a, sur les biens de son mari, du jour de
• son contrat de mariage, ou, s'il n'y a point de contrat,
• du )oor de la célébration, une hypothèque légale, non-
• seulement pour ses reprisea et droits malrimoniaux. mais
• même rur k remploi de us propres aliénés, et rur findem-
• .NU da detta auXl/uel/n elle s'est ohliBée OHC IOn mari; "
ce qu'on étend ensuite à la femme séparée de biens par con-
trat, mais non à celle séparée par jugement, dont l'hypo-
thèque pour l'indemnité ou le remploi ne remonte ·qu'all jour
de l'obligation ou de la vente.
Ce point de droit a un grand intérêt, même sous l'empire
da régime hypothécaire établi par la loi de brumaire an 7,
laquelle autorise la femme ou ceux qui stipulent ses inté-
rêts à prendre inscription sur les biens do mari lors du ma-
riage, et fait frapper, en conséquence, son hypothèque sur
les biens actuels du mari, do jour de l'inscription , pour la
totalité de ses droits m3lrimoniaux , sans en e1cepter la
créance éventuelle de l'indemnité ou du remploi.
Nous disons que celle jurisprodeoce , qui a eu peine à s'é-
tabJir et est censurée par de graves jurisconsultes, outre vi-
siblement la faveur due am femmes; qu'elle est conlraire à
tous les principes de droit , et au texte prc!ch de plusieurs lois
romaines. L'hypothèque n'est que l'accessoire de Jtobliga-
iion personnelle; elle n'existe donc pas avant que l'obliga-
üou soit formée. Or, l'obligation du mari de faire remploi
oast:.a VATJ01'S
c1u pris. d'DD propre de aa fennne qa'elle a aliéné sous 10D
autoriaation, oa d'indemniaer sa femme des dettes qu'elle a
contractées poar lui , cette obligation ne .e forme, ne ·p rend
.usance qu'au jour de l'aliénaaichl ou cle la dette 'contrac-.
tée.11 n'est donc pas juste de faire remonter l'hypoLhèque à
une époque antérieure.
Autre est le cas d'on tntear qai est claargé de recnoir
pour aa papille, et dont le bien demeure hypothéqué , pour
st\reté de sa gestion , dia joar où on lui a déféré la tutelle,
parce qu'il contracte dès cet instant l'obligalioa de bien gé-
rer. Le mari, comme adminisarateW', est auui obligé der
rendre bon et fidèle compte de la dot de la femme , et des
autres deniers qui loi sont confiés; et l'hypothèque , pour ce
regard, a lieu sam difficulaé du jour do contrat oa de la cé-
lébration do mariage. )lais cette obligation contractée dèe le
commencement , de readre compte des recettes nuessaires
el indispensables qa'il a faites ou qu'il fera en sa.qualité de
mari t n'a Meun rapport avec l'obligation purement YOlOU-
b.Îre, accidentelle, étrangère en soi aa mariage, ttue le mari
contracte après coup, de rendre à sa fem111e le prill d'un
propre vendu par el\e dont il a profité, ou de l'indemniser
de l'engagement qu'elle a subi avec loi. Donc, nul fonde-
ment à la rétrogradation d'hypotlaèqoe.
Qu'est-il résuhé de cet usage, introduit par les arr~ts da
Parlement de Paris? des fraudes aans fin. Un homme qui
médite une banqueroute ne manciue pas de faire somcrire
par sa femme des engagemens qu'il contracte en faveur d'a-
mis complaisans; et, au moyen de l'indemnité que produi-
sent ces engagemens, indemnité dont l'hypothèque se re-
porte au contrat de mariage , le débiteur effro11té , primant
aou le oom de sa.. femme tous les autres hypothécaires, par-
..-ieat à soustraire à des créanciers de bonne foi la meilleure
partie de lear gage.
Pour éYiter cet inc:onv'énient, on n'a qu'uoe ressource,
celle de prendre l'obligation de la femme; et c'est ce que ne
DU TRIBUNAL DE PARIS.
..
,....
~oulu dire , el ce qui n'est pas.
ArL 12... Les enfans adultérins ou incesiueu ne peuvent
DU TalBUN4L· DE PARIS•
être faite-, ni son effet, selon qu'elle aura été faite eo tel ou
tel temps. Il no~ semble '.qu'an Code civil ne peut pas gar-
der Je silence sur ces objets importans , qoi tiennent à la
nlidité de l'acte. On peut , à la bonne heure, ne pas parler
des détails relatifs à la forme de l'insinuation, de la tenue
des regislres, et autres objets pareils, qui peuvent mieux
convenir à un réglement de police; mais la désignation du
lieu et clu temps où l'insinuation doit être•faite à peine de
nullité est indispensable dans une loi concernant les dona-
tions; et l'ordonnance de 1731 en donnait l'exemple.
Le même article 55 n'as.suiétit à l'insinuation que les do-
nations à'immw/Jlu et droib rieb, am:quelles seulement il
ajoute ensuite la donation d'une somme mobili~re payable à
terme oriaprès la mort du donateur. L'ordonnance de 1731
était plus générale , et n'eueptait que les donations cle cho-
ses mobili~res en cleux eu, savoir: lorsqu'il 1 avait tradi-
tion réelle, 011 lorsqu'elles n'excédaient pas la somme de
mille livres one fois payée. Cette clemiùe disposition paratt
préférable.. Un homme est en posseasion d'on riche mobilier;
on l'en croit propriétaire ; dam.cette confiance , on loi p.-ête,
ou lies héri!iers ae balancent pu à accepter sa succeuion :
mais on · découvre ensuite que tout ce mobilier ae lw ap-
partient pas, parce qu'il en a disposé par one donation à
laquelle est annexé l'état estimatif de ce mobilier. Voilà ce
qui résultera du cléfaut d'insinuation. Il en sera de même à
l'égard d'une donation de renies ou de\tes actives , aa.moins
avant l'instant de la signification qui en sera faite au débiteur.
Nous croyons qu'il f~ut conserver à l'insinuation son ancienne
latitude; telle qu'elle est détermin~ par l'ordonnance.
L'article déclare, à l'égard des donations de sommes
payables à terme ou après la mort du donateur , qu'elles ne
sont sujètes à insinuation que lorsqu'elles soot faites IM1«
af/«tati"" SP~IALE s,,,. un ou plusieurs immeul>les. La dona-
tion, selon les rédacteurs, emporte nécessairement hypo-
1hèque ou aff«toûon sur la immeu/Jlu! étant faite par..evant
DU Tl\IBUNAL DE PARIS.
OBSERVATIONS
_...
DU TIUBU!C.il BE PARIS. 271
\
OBSERVATIONS
" •
•
que les parties acquerront par leur industrie , à 4'ilqoe
litre que ce soit, pendant le cours de la société. Les meu-
• blea que chacun des associés possède au temps du contrat,
• même cem qui leur échoient clans la suite par succeuion ,
• donation ou legs , sont compria dans cette société : leurs
• immeubles penonnela y eotrent am.si, mais polll' la jouis-
• aance aealemenL
• Art. 10. La soc~té de tous biens pré~na et à venir est
• celle par laquelle les parties mettent en commun tous les
• biens meubles et immeubles qu'ils possèdent actuellement,
• et cem qui lear adviendront par la suite; elle co~prend
• même les immeubles qu'ils pourront recueillir par succes-
• a.ion , donation ou legs , et ce non-seulement quant à la
• joaiNance , mais quant à la propriété.
• Art. 11. La simple convention de société , sans autre
• explication, n'emporte que la société universelle de gains.
• Art. 12. On peut contracter société de cer~ines choses
• ~rminées, ou simplement de leur usage, ou de fruits à
• ea percevoir. On peut e'asaocier égal~eat pour l'exercice
:alb OUUVATIOD
oq ne connait poor tel que celui dont il eat parlé danS l'ar-
ticle 3o.
·Art. 35••••• " Saiivaut lea cin:omtaoeea du fait et l'tlt11t .-
1954
• des personnes ••••• ,. L'ordonnance de 1'67, litre XX,
art. 4, dit: • lllÎvaat la qflllliti des penonnes, ., c'eat-~ire,
leur moralit4 , lew bonne G& le11r mauvaia4s réputation ; ce
qal ut plu jute.
LIVRE PRÉLIMINAIRE.
TITRE III.
Art. 2. Il faudrait déterminer un mode· pour faire connat- 1
tre am ju.ges de première instance la date de la publicati~n
de la loi ; par exemple , charg~r ·1es commissaires prèl le~
tribunaux d'appel, de leur envoyer un bordereau. .·
19.
OBSE&V ATJO'N8
LIVRE PREMIER.
TITRE PREMIER.
Art. 5. Il paratt convenable d'ajouter un article qui se
trouve dans le projet du ci1oyen Cambacérès, el qui est
ainsi conçu : a Les étrangers, pendant leur résidem:e en
• France, sont soumis aux lois de la répubfü1ne. ,,
Art. 24. Cet article et quelques autres décident que la
mort civile n'a lieu que du jour de l'exécution du condamné,
el non du jour du jugement contradictoire; or, c'est un
principe erronné et , d'ailleurs, en contradiction avec des
articles même du projet de Code.
1• =I.e principe erronné: voici d'abord les conséquences
dangereuses qui en résulteraient. JI s'ensuivrait, si la mort ci-
vile n'avait lieu que par l'exécution, que dans l'intervalle
du jugement contradictoire à l'exéculion à mort le con-
damné jouirait de l'intégrité de l'état de citoyen , qn'Il
pourrait vendre , donner son bien an .premier venu, à vil
pris, peur en disposer suivant les intérêts de ceux qui l'en-
toureraient dans ses derniers momens, où l'on a souvent la
tête perdue, les -héritiers seraient privés des biens sur les-
quels ils devaient naturellement compter : ainsi , voil.à le
danger du principe; en voici le peu de fondemenL
Celle question est parfaitement discutée dans le Traité
de la mort civile, de Richer: il rapporte des autorités pour
et contre. Le sentiment de ceux. qui pensaient que la mort
civile n'était encourue que par l'exécution était principale-
ment fondé sur ce que les jugemens criminels se rendaient
dans le secret de la chambre, et n'étaient connus que fors
de la prononciation qu'on en faisait à l'accusé presqu'au
moment de l'exécotion.
Or, un jugement ne peul avoir d\~ffet que do jour qu'il
est connu des parties intéressées; et pois, si on se détermi-
nait pour la mort civile do jour de l'exckution seulement~
DU TRIBUIUL DE POITIERS. 293
c'était en haine de la confiscation, et pour conserver aux fa-
milles les biens de ceux qui meurent ~ans les prisons, après
le jugement renda.
La forme actuelle des jugemen1 criminels enlrafnc tl'au -
tres résultats : le jugement est rendu et prononcé en pré-
sence de l'accusé et do public; le jugement doit donc ,
dans l'instant même, produire tout son effet. La mort ci-
vile n'est pas l'effet de l'exécution, elle est l'effet da juge-
ment même qui déclare un homme coupable, el le retran-
che de la société.
IJ parait donc ploa conforme aux principes de dire d'a-
bord, comme dans le projet de Code: La ~rl cÜJik n'ul
e11eounu m juse111enl par contumace, que du jour de fe:Uculion
par effisi~; parce qae les j1,1gemens par défa11t a'OIJl d'effet
11ue par la signification.
Mais les jogemens contradicloires doivent prodaire leur
etiet au moment même oà ils sqot prononcés en présence
des partjes intéressées ; par conséquent, la mort civile est
eqcourae du jour d11 jog«i"'ent conlradictoire.
2°= No111 avons dit que la déciaion contraire de l'article 24
emportait contradiction avec des articles du même Code,
}'article 16 (page 8 de l'édition ha-4°), les articles 28 et 29
(page~), et l'article 4 (page 1o8), qui fait eacourir la
morl eivile da joar du jugement.
TITRE II.
Article 4- Il faut ajoaler à procuration spéciale le mot S6
aul1"nlÜ/ue. ·
Art. 9. Il faudrait que les registres fussent envoyés par 'o
les préfets, et qu'il y e6t, en tête de chaque registre, une
formule imprimée des actes qu'il doit contenir.
Le projet do citoyen Cambacéres le disait.
Art. 57. La première partie, déjà prescrite, ne s'observe 71.
et ne a'obsuvera point.
OUEll VATJ01'S
TITRE III·
101 Art. 3. U raut retrancher. de' cet arlicle ces mots : sous
tous lu rapports: il s'ensuivrait qu'un ho1Dme qui a encore
son domicile politique à La Rochelle , ne demeurant à Poi-
tiers qoe depuis neuf mois; pourrait être assigné, par dé-
laiSlé, à son domicile politique de La Rochelle. L'art. g
dit la même choae expressément.
Il paratt convenable de refaire les articles relativement
aux CoDctionaaires publics à vie.
Les droils civils iles citoyens étant les mêmes dans toule
la répqbliqae, il paratt mutile de comerver l'ancienne dis-
tinction de domicile de droit et domicile de fait.
La queation du dO'micile à l'~gard des fonctionnaires n 'a
plu de trait qu'à le; ÎC)nne des assignations qui peuvent leur
être données, et'·aux'ti-iLiinain qui doivent connaflre de leurs
successions.
Il conviendra donc de dire :
" Le domicile des foactionnaire1 public1 à vie su.je-. à ré·
" siclence est le lieu où ils ont commencé à exercer leora
" fonctions.
« Ils ne peuvent ~tre auignés que par délawé au lieu d.e
" leur résidence , el cités, en -affaires· perà'onnelles, que de-
" vant les juges de leur résidèDce ; les affaires concernant
" leurs succe$Sions sont portées devant lea mêmes juges...
·Quant aux citoyens n'ayant point de fonctions es.igeant
DU TIÙBU?(AL !JE POITIER~
TITRE IV.
Art. 8. La seule absence de cinq ans ·sans nouvelles est ch. J..
Com.
·suffi.saule pour l'envoi en possession , sans les circonstances de
particulières rapportées dans l'arlicle. ..
•''·
Art. 12. Fiser la modicité, comme cinq· ce~ta francs. 1 ri
·Quand le mobilier- est modique , il faut éviter les frais qui
· coo&0mment. le ga.ge des. créanciers, autoriser le juge-de-
paix à vendre à la suite de la levée des 1cellés, sur af6cbes
préaJahles. ·
On ne peul pas obliger Je c:ommissaire à se déplacer; sur-
tout au loin; il faudrait y auhstituer uu fonctionnaire pu--
blic , tel qae Je juge ·de -pai1 , ou on ·111e11ibre de la mboi'."'
cipaJité.
Art 1~. lis ne peuvent être proprié'airea incommutables, 1 . .
puisque les articles suivans admellent les enfans Wi l'ab~
1ent à réclamer b succes•ioo dans les treot:ë ana ·de leur 111a-
. jorilé. •
Les articles suivans ne sont pas assez clairs; il faut con-
sacrer ces principes d'u'ne manière formelle.
= 1 ° Que- pendant la possession· première, même pendant
... TITRE V .
Art. 18. L'intérêt des Lonnes mœurs doil aussi faire in-
terdire le ·mariage entre alliés au mJme ~: one femme
ne verrait so1"ent dans sa 1œor demeurant chez elle qu'une
rivale qai pourrait exciter le mari à faire di'f'orce; l'espé-
rance de ae marier pourrait d'aillears ·être no principe de
désordre.
Art. ·32. Les oppositioos aux mariages, qui inftaeot sur
l'état des citoyeoà, sont trop importantes pour être jugées
en dernier re•ort par les jages de première instance. Sans
passer dennt le juge-de-pai:1, il vaut mieu:1 porter ces
affaires devant les tribunaux de première instance , sauf
.,. l'appel
Art. 47 et 48. Si les parties ou l'une d'elles refusent de
renouveler la céMbratioo, quül j-,,,,üi'
TITRE VI.
••t-
do Art. 3. Les principes da Loo ordre et de la moralité doi-
vent etre les mêmes • l'égard du mari et de la femme ;
pourquoi n'autoriser la femme à demander le divorce ciue
quand le mari se porte au dernier degré de corruption, telle
DU TIUBUlUL DE POITIERS.
TITRE VU.
Art. 7. Dans le cas même où le père justifierait qu'on lui J1J.
31&
a dérobé la connaissance de l'accouchement, il parait né-
ceaaire de fixer le délai dans lequel il pourra exercer sa
réclamation , en partant de celui où la connaissance lui en
a été acquise.
TITRE VIII.
Art. 4, C'est accorder trop de pouvoir aux pères et mè- :~:·
o.BSEa VATIONS
res; il n'est que trop fréquent d'en. voir qui prennent ·en
haine un de Jeurs enfans; il faut donc que le juge inter-
v.ienne entre eux , non pas seulement comme instrument
IJilSSÎf et de ministère forcé, mais qu'il puisse, suivant qu'il
lui pàraft juste , accorder ou refuser la détention deman-
dée, cl qu'en èas de refus de la part lfu jupe, le père ou la
mère se fasse autoriser par un conseil de fa~ille tenu en
présence du juge , lequel sera obligé de se conformer à la
décis.ion de la majorité· dès parens , ob des voisina a défaut
de pareps.
TITRE IX.
'17 Art. 46. On devrait aùui'dispeÏlser les juges des tribuoàux
civils el criminels 1 qui ont as.~ez d'occupations dans leur
état, et ne peuvent soµvent s'occuper de leurs propres affai-
res: ne pol.\vant s'absenter sans congés, il est évident qu'ils
ne peuvent vaquer suffisamment aµx affaires des mineurs.
os .t\rl. So. Une seule tutelle doit suffire pour excliser d'une
autre.
'6a Art. 76. Quelque vigilance qu'ait un tuteur et un conseil
de famille, ils ne v.eillent jamais à l'iotér~t d'un mineur-,
comme il le' ferait lu.i-mêmc, s'il était majeur: ainsi il est
injuste de priver le mineur devenu majeur de la faculté de
réclamer contre la renonciation que son tuteur aurait faite à
une succession , m'ême avec autoris~tion du conseil , quaad
cette succession a été acceptée par d'autres héritiers, ce qui
annonce qu'il y a quelque avantage à accepter. Mais pour
ne pas laisser trop incertai~e la position des héritiers en ce
cas , il faut que le mineur soit obligé de. réclamer dans le.s
trois ans de sa majorité.
1i1.10- Art. 102.11 est trop rigoureux de rendre les nomina.leurs
~· :; responsables de l'insolvabilité survenue depuis la nomination:
··-
. u,c:.,. il faudrait donc que les nomioateurs fussent continuellemeht
' 415 aux aguels pour voir sr ce tuteur ne consomme point son
'
LIVRE Il.
TITRE I•. -DistinctilJn da hiens.
5a9 Art. 15. La loi répute meubles les rentes perpétuelles,
ce qui comprend lu rentes fonc~ru.
Il eri résulÎe de grands inconvéoiens , soit dans le~ com-
munautés conjugales, où le ~ri pourrait disposer·, sans
remploi, des· rente~ .foncières d'ues à sa femme avanl le ma-
riage, comme de tout autre meuble qu'elle ~ conféré dans
la communauté ; soit dans Papplicalion du principe de la
prescription établi au titre XX de ce Code, art. Go, qui veut
qu'en/ait de meu6lu la pobwion 11aüle titn. D'où iJ suivrait
que celui qui aurait été payé , pendanl un an ou deu:r. , d'une
rente foncière , se serait {ail un titre par la possession.
HG· Art 10. Quid jurü des rentes viagères qui pourront ~ln
588
perçues par l'usufruitier ? son héritier sera-t-il tenu de rea-
DU TaI8UNAL DE POITIERS, 301
.. .,.
lil. 11- TITRE VI. - Du pr-Wiliges et 'hypotlùqrus•
TITRE VII. - Du lettru th ratification.
TITRE VDJ. - Des 1aisiu nellu.
Les matières contenues som ces trois titres ne forman&
qu'un seul syatbne , et les deus premiers titres surlout étant
étroitement liés par l'ideoti~ des principes, nous croyons
deYoir réunir nos obsenations.
Eclairâ par l'eqtérieoce , nous engagerons les législa-
teurs à préférer le syslême hypothécaire établi par les leis
du 11 brumaire an 7, anc les mocli6cation!I nécessaires, à
celui qu'on vent rétablir dans le projet de Code civil. Parmi
les motifs qui nous déterminent contre le système des lenres
4le ra&iication , il en est de générans et de partie.tiers.
MOTil'S GÉNÉRA tJX.
·- ..___,
DU Tft1BU1'AL DE PdlTIEAS. 107
~tre tranquille ; de là le peu de confiance et le discrédit des
biens-fonds;
= 5° Enfin, les formalités exig~s pa~ le nooveao projet
demandent au moins huit mois de délai avant que le prix de
la vente puisse être distribué aux c~anciers et au:1 •endeurs,
cè qoi est également raineu1 poot tous.
Ces huit mois de délais se prouvent par ce- tableaù , fait sur
les articles mêmes du Code proposé ·:
NUMÉROS
de• MOTIF DU DÉLAI. .fGUR8.
&ancLU
ORDRE.
i9-··· ... J)éuouciation••••••••••••••••••••••• 1'6.
8o,81, 8:11. ,\.Tant l'ordre ••••••••••••••.••••••••• (o.
1:119•••••• • AYant le Jugement, .. ; ......... , •••• 10.
8.
.. ..... .............................
131 • •••••• •a• . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..
MOTIFS PARTICUJJERS.
Art. 37. Il semble que l'on devrait ajouter à la fin de cet 1428
article que le mari· est responsable des rentes ou servitudes
foncières dues à sa femme, s'il les laissait éteindre pat" la
prescription.
Art. 51 et 52. Ici l'on introduit un droit nouveau; et 14'2
peut-être, si l'on ne consultait que l'intérêt des habitaos des
rilles, ne présenterait-il pas de granch inconvéniens; mais
abolir la continuation de la commue1,1té dans les catnpagnes,
c'est rompre tous les liens sociaux; c'est diviser les familles,
en divisant les intérêts des membres qui les composent; et
c'eat porter un coap funeste à l'agriculture.
C'est par la réunion de tous leurs moyens, que les familles
des cuhivatean parviennent à se soutenir et même à s'enri-
chir dans des fermes importaat~s ; le mélange de leurs biens ,
l'accord de leurs bras, une vie commune, et, par consé-
quent, moins cot\teuse, la possibilité de faire par eu-mê-
mes ce qae, divisés, ils ne pourraient faire que par le se-
cours des étrangers, dans lesquels ils ne trouveraient pas le
même ztle : Yoilà ce qoe produit la communauté des biens.
Si on la prohibe, ai, à l'instant où l'un des parens meurt,
les enfans sont étrangers )es uns aUJ: autres ; si l'intérêt et la
loi ni: viennent pas resserrer des liens relâchés par la nature,
alors chacun des enfans enlèvera de la maison paternelle sa
portion légitimaire, et, réduit à de faibles moyens, il ne
pourra plus continuer l'esploitation , qui, sans celte divi-
IÏon , aurait abondamment fourni aux besoins de toule la
famille.
Nous allons plus loin encore; nous ne craignons pas
d'avancer qu'il est en France des contrées, telles que
l'ancien Limousin; l'Auvergne, tt une partie du ci - de-
vant Poitou, où les cullivateurs n'auraient pas pu exister
sans cette vie commune, qui offrait l'image de celle des
patriarches.
Enlever à un père qui n'a pas fait faire un inventaire
dans les trois mois, la tulelle de ses enfans et la jouissance de
314 OBSERVATIONS
LIVRE Ill.
TITRE XI.
Art. 68. Il serait à propos d'ajouter à ces mol1: ai'" 1&q
çbase a péri, ceax-ci : tlfltmt la di/iprancl'; parce que , quand
31G OBSEB.VATIONS.
TITRE XIII.
17J6 Art. 19. L'article paraît laisser trop d'arbitraire dans un
cas où la loi peut commander sans inconvénient ; elle pour-
rait fixer le délai pour le congé, parce qu'il n'y a aucun
intérêt direct de localité dans cette espèce de prescription,
s'il est permis de se servir de ce terme; la durée des actions.
est entièrement du ressort de la loi.
•11• Art. 21. Sur cet article 21, on demande quelle doit être-
!SU TRIBUNAL DE POITIERS.
TITRE XIV.
Art. 23. ll semble que ce ne serait pas assez d'obliger l'as- 18"&
socié qL1i a tiré de la caisse sociale quelques sommes, à
n'en payer seulement que les intérêts, s'il les a employées
à des opérations particulières et à lui seul personneJles , qui
lai aient procuré des profits considérables, puisque , dans ce
cas, il priv:e la société des profits qu'elle eàt pu faire pro-
duire elle-même par ces sommes, et que cet associé profite-
rait seul du fonds commun.
TITRE XVI.
Art. 25. Il y a sans doule erreur de copiste ou faule d'im- 1941
pression dans cet article: oa croit qu'au lieu de dire: si le
dipdt a ili fait a un tuteur, etc., il doit y avoir : a ili fait
par u" tldeur, etc.
TITRE XVII.
Art. 26. Lorsque le mandataire e:xcède les termes du mail-
dat, ce qa'il fail cil nul , dil cel article. Cela est vtai et juste
à l'égard de Ioules par1ie1, lorsque le mandataire ne s'est
pas nommément obligé en son privé nom ; mais on ne croi.t
pas que , dans aucllll cas, le mandataire paisse être person-
nellement tenu, lorsqu'il n'a agi qu'en sa qualité de manda-
taire, sana ajouter 100 obligation penonaelle. La raison de
cela, c'est qae la partie qui centracte &He an mandataire
ne peat ae dire en bonne foi, dans le cas où lé mandat serait
e:a:c~é, puisqu'aya.nt toujoun sous les yeux la teneur da
mandat, elle a M également s'y conformer, el qu'il y a au-
tant de aa faute que de celle du mandataire, s'il a été 'escédé
anll termes du mandat. En un mot, quiconque n'agil qu'ea
nom qualifié, el pour autrui, ne peut être présumé s'être
personnellement obligé, s'il n'est ainsi dit dms le contrat; el
le tiers qui contracte avec un mandataire, comme manàat.ail't,
ne stipule vraiment rien de celui-ci personnellement, si celae
stipulation n'est exprimée.
Arl. 3o. Cet article 3o donne lieu à la même obaenalion
qne l'article 26. Il ne peut y avoir :oi contrat ni quasi-contrat
entre le mandataire personnellement et le tiera contractant.,
puisque la principale condition pour la validité des conven-
lions. manque a~solumenl: c'at le consentement dt la partù
911i s'o6/i8t (livre Ill , titre 11, arlicle 6). Ainsi on doit tenir
pour certain que quiconque ne s'oblige que pour autrui,
·sans joindre son -obligation personnelle, ne peut jamais êlre
tenu personnellement, toujours le cas du dol excepté.
TITRE XX.
ArL 53 et 57. Suivant l'article 53, l'act·ion des huissiers
et sergens se prescrit par un an; mais par l'article 57, l'ac-
tion qa'on a contre eux pour la remise des pièces ne se pres-
-crit que par deux ans. U semMe que la réciprocité dev.rait
DV TRIBtllUL DE llE'NNES. ltg
rendre ces dan: presc:riptions égales, et qu'on devrait ac-
corder auz buisaiers le ~me délai qui est accordé con-
tre eas.
Les mem6res de la commission du tribunal d'appel du dépar-
tement de la Vienne. Signé TÎuBAUDEAU, présùlent; LEI-
DET, 11ice-prisident; BÉRA, commissaire du Gou.•èrnement.
PREMIÈRE PAR1'IE.
1)liservlltions principales.
nombre des lois fotores par le nombre de celles qui ont été
émises depuis le 18 brumaire.an 8 , on se convaincra de eette
vérité clf fait. En principe , le devoir d'un Gouvernement
est de mettre les lois à la porlée dl' tous les citoyens ioter-
ressés à les coonattre ; et la dépense n'est pas une objection
à proposer contre le prin~ipe,
A l'égaril du temps, c'est-à-dire, du jour fixe auquel la
lei poisse dne'nir e:iécutoire pour tous les citoyens dans
toute l'élendue d'e la ·France , il ne s'agit qoe de déterminer
k délai nécessaire pour qoe la foi soit parvenue. dans roules
les comm.ones les plos éloignées du cenlrc politique.
On remarque , dans l'article 2 du projet , que les lois
relatives à l'ordre judiciaire ne seront pas exéculoireseo n:iên:ie
temps· que les lois concernant l'administration générale; ce
qui est un vice d'autant plus sensible, qu'il n'y a presque
pas de lois d'administration qui ne soient applicables par
les tribunaux. I.a sol111ion des problêmes proposés par Ja
commission remédierait à cet inconvénient.
L'article 37 d~ la Constitution porte que tout décret du
corps législatif est promulgué par le premier Consul , le
dixième jour. après son émllsioo. ·
•
En supposant donc ~u'ê le délai d'un mois, à compter de
cette promulgation par le premier Consul, soit suffisant
pour faire parvenir. la loi aux extrémités de la République
les plus éloignées du séjour du premier magistrat, les arti-
cles 2 ;3 et 4 da titre Ill pourraient etre rédigés de la ma-
nière 111ivante :
Art. 2. " La loi sera éxécutoire , simuhanéweot , dans
• toutes les parties de la République , à l'expiration d'un
~ mois ( si ce délai esl insuffisant , on peul y substituer· ce-
• lui de quatre ou cinq décades·, ou tel autre qoi sera jugé
• coovenibie.) , à compter de la •proinulgatioo qui en sera
" faite, aox Lermes de la Constitution, par le premier
• Consul.
Art. 3. • Avant l'e:rpiralion de ce délai, elle devra ~tre
v. 21
322 OBSERVATIONS
Art. 14.
.. 1'ITRE IV. - .Ahsens•
128-
ug-
. Cet article dépouille irrévocablement
.
l'absent de
Jh toutes ses propriél~s après trente ans. révolus , à compter de
l'en.voi de ses héritiers en possession provisoire, c'est-à-dire,
après trente-cinq ans d'absence; ce qui paraît souveraine-
ment injuste, dans l'~J'Polhèse de son· retour après les rrenle
ans. Il arriv~rait qu'un homme s'absentant à sa majorité
accomplie, et revenant igé seulement de cinquanlc-six aus,
sa succeuion entière se trouverait d~voh1e, de se>n v"ïvant, à
nv 1'1UIUMAL Dt: nr.~lSE.S.. 3~3
TITRE V. - Du ~ritJBe.
17J Art•. 28. Cet article autorise les pères et mères, même les
aîeuls , à f..ormer opposition au mariage de leurs enfan's ou
descendans, encore que ceia-ci aient flin6'-CÛU/ œu'accomp/û.
Aprèa uoit' 6xé en général la majorité à l'tge de viogt-on
ans' la loi qui ne permétaull enfaos ae se marier qu'à riagt-
clnq ana sans le consentement de leur père ou de leu 1nère',
n'est qu'une prolongation &clive de la miooriLé. Cependant,
l'importance dû mariage et l'intérêt des mœura justifient
suffis.immeot celle fiction: mais il est contraire à la liberté
individuelle de prolonger au-delà de \'Îngt-cinq ans les
liensJle la dépendance des eoraos, eo autorinntl es opposi-
tioos de leurs ascendans à leur mariage.
Qu'on assujétisse les enfans , même au-delà de cet Age , à
justifier qu'i!J ont requis le conseolement de leur père ou de
leur mère, à la bonn• heure; c'est uoe déférence ile Ja
piété filiale 1 c'est l'équivaleot de la sommation respec-
tueuse de l'ancien droit français! mais après celle déférence ,
la liberté reprend ses droits ; .et la puissan~e paternelle , qui
a dejà ceué·par I~ majoritc!, ne peut· plus influer sur le sorL
des enfans.
Ainsi, à la place de l'article 28, le tribunal , sur le rap-
p~rl de la commwion' propose l'article suivaril :
" J.es pèrea et mères , et , à .leur déraut , les a\'euls et
.. aïeules , peuvent former opposition au mariage.de Jeurs
" enfans ou descendans, pendant que ceull-CÎ n'ont pas
• atleint ·l'Age de vingt-cinq ans ~ccomplis. Aa~età même
• de cet Age, l'enfant ou descendant esl tenu de justifier
DU TR~BUMAL D~ &f:MM.ES.
LIVRE III.
TITRE Ier. - Des successions.
CHAPITRE IV. -Dei eofaos oaturel1 et de la 1ucce88ihilité.
,
33o OMERVATIO~S
SECONDE P4RTIE.
0/ml'IHltiona de tNtaü.
LIVRE PREMiEll.
TITRE PREMIER.
n-d· Arl. 5 , 23 , 29 el 3o. Sur lu mots du 01\ôJT CIV'JL PROPRE-
sS·h HE.Pr DIT. J.a commission observe 1uc ce~ mots: proprt~nl
DU TlllBUNAI. DE l\ENNES. 331
dit, quelquefois ajoutés, quelquefois omis , laissent beau-
coup d'embarras sur leur application. Ils ;snppoSènt •ne
distinction préétablie de deux espèces de droit civil. Cepen-
dant on ne la trouve pas dans le livre préliminaire, où serait
sa place naturellê. Les exemples donnés dans l'article 3o
font bien connattre quelques-uns des avantages de ce qu'on
appelle droit ci11ü proprement dit; mais on ile voit, ni là ni
ailleurs , l'e:iplicatioo de l'autre espèc~ dt! droit ci'ril , et it
reste toujours doutent si cette· autre espèce existe dans l'in-
tetttion·des rédacteurs, ·et à quoi elle se réduit. Le tribunal,
sur celle observation, demande que dans le livre préliminaire
th droit et des /<lis, les différentes espèces de drpit civil
soient claireme.nt définies ~ de manière que , dans les articles·
qui foot mention · do droit civil proprement dit, on puisse
saisir la difCérence de celle espèce à Célie du dro,.t cwi/ sans
autre désignation.
Ait. 16. Mort cMle. La cdmmission a observé qae cet ar- 23-2•
ticle semble présupposer,
= 1° Que la peine de mort sera conservéê; ce qui est con-
traire à one loi du 4 brumaire an 4, par laquelle la conven-
tion nationale déclara qu'à compter de la publication de la
paix générale, la peine de mort serait abolie;
= 2° Qu'il y a des peines afffictives ou infamantes per-
pétu~lles; ce qoi est contraire au Code pénal de 1791, qui
fixe à vingt-quatre ans le ma~imum de la peine dès fers.
On a répondu, sur cette dernière partie de l'observation,
qu'il y a, dans le Code pénal , une peine perpétuelle, la dé-
0
~ -~ ~=- .....-... - - - - - - - - -
334 o::.~EllVATIC'\.S
1 •
6H1
faire à l'article 3o.
Art. 34- Le registre des public~tions doit-il être sur
.
papier, timbré? doit-il être chiffré et paraphé comme· les
registres de l'état civil?
Ces questions ayant été proposées par la commission, le
tribunal pense que ces deus quest~ons doivent être résolues
dans le Code civil; et son avis est qu'à l'art. 34 on ajoute.que •
• le registre des publications doi& être tenu dans la même
• forme que les autres. registres de l'état civil, si ce n'esL
• qu'il ne doit pas être dooble. "
H Art. 36. Procuratl.on •péciale.., •• Le \ribanal est d'avi.t
d'ajouter encore ici , 1m forml! autluntil/ue, comme à l'ani-
cl~ 4 du titre Il ci-devant.
Sur le rapport de la commission, le tribunal est d'avis que
l'acre d'opposition doit en contenir les motifs, et qu'il y en
ait une disposition expresse! dans le Code, conforme à !'ar-
ticle. 47 du projet de Cambacérès.
Art. 37. Il y a entre cet article et l'article 31 du titre V
'""' une différence de rédaction qui offre dm embarras. La dis-
cordance peut s'évanouir en supprimant l'article 31 du ti-
tre V, et en ajoutant à l'art. 37 du titre Il cette disposition:
cc L'opposant est tenu d'élire domicile dans le lieu où le ma-
• riage doit~tre célébré... -Adopté.
Art. 4o. La commission a proposé d'ajouter ici la disposi-
tion de l'article 52 du projet de Cambacérès, portant :
•• Toules :.utres oppoaitions que celles autorisées par la loi ,
" ou formées par d'autres personnes que cellés qui y sont
Ill: TRIBUNAL DE 1\EN'.'{ES.
- -
..-.- .a te
OBSE.llV A TIOl'llS
u
cem preaCPiLI '°" lu bapitaas.
At't. 6S. La transcription ordoan~e per cet mrete re--
J'l'ocldira et 9einble Mgali.ser en qael1ae sorte l'aneiea p"-
. juaé mal .iaeint, qwt l'iofamie·u traonet à .11 famille.
L'111rticle 72 du projet de Camlueérâ était plUll plil..o-
phiqae : 'ü ne MIYI J• MW le nfistre 1111r.11• .,,,,,,..,, 8 61f"'IY
tk •ort. Le tribunal• sur le rapporl de Ja c01111m•ioa, eet
d'nia qae c:eue di1poÂtion 10it insérée dans l'article 65, et
que le gref&er criminel aoil tenu ~e 1e lranapor&er, ul!e
deu au&rea témoim, .levant l'officier' paMie, pour Ni
d~cl•rer la mort. Lei .leu té..oin1 eignerOllt 11\1 ttSÏ*8,
eu Uclareroot ae IA1'0Îr signer , ce dellt a sera laü meadon.
L'oC&eier ~•'en fera ldCllDe de la qaalittl du ar•er
crimi.oel. •
'' Ara. 66. Su.. le rapporL de la commi•iem, le triJ-nal ell
cJ'avia qu'il eerail. pl.us .eue& el plue cancordaot avec I•
précédennr1iclea, qu l'oC6ciet de l'é&at ~ivil f6& W. de SP
•
J
,
nu TRIBU:OCAL l>t nu.'INES. 339
transporter à la prison pour s'a•urtr de la mort·dll dllenu~
corrnile il ~sl obligé d'aller dans tes mais9tis partiéulîères.
TITRE V. · Du mana,e.
.,. Art. 9. Sur ~ rapport de la c:ominiuion, le tribanal eat
147
tl'nia de supprimer cet article , comme contraire ans prin-
cipes précédemment établia sur la mort civile. Le contumax
n'eat mort civilement qu'après la condamnation définitiYe,
ou après l'expiration do délai pour se prâenter.
Jusque là, il doit donc être capable de t.Oas efTeta ci-
vils. Tout au moias, s'il in<Nrait dans le délai de la loi,
• le mariage qu'il aurait couÎracté doit noir les efTets cirib,
tant paF rapport à sa nu.e que relativement à ses enf'am.
Tela étaient les principes du droit frariçaia , recueillia par
Poollain-Duparc, tome Jer, page 178. Enfin, les'efTets de la
mort civile ayant é~ réglés dans les trois paragraphee qui
cempoaent la seconde section da titre fer ( paBe 8 d suiNRlu),
· l'article dont il s'agit ici est hors de place.
•1J Art. 28. Renvoi aux observations principales t'ormaat la
première partie du présent travail.
:rs Art. 36. L'un tl l'autre tle1 ipou 1ont a&CON irreC#a/Jla•••• •
J..'ayis da tribooal est de supprimer les mots qai sui•mt ,
dani k cœ tle l'article 4, atteudo qae dam l'article 35, le
cas die l'article 4 a é~ prévu: c'est celui du mariage d'un
impahèrtt. ·
llNIL
Art. 37. La commiuion a observé que cet article est
,,,,.··~
_, .
DU TRIBUlUL DB llEIUQS.
•lh
tribunal peuse qu'il y aurait lieq de supprimer les deu pre•
mièrea parliea de l'article 41 du titre V , et de le rédaire à
la dispoaiticpi · qai ~oriae la j>oa~ 'coatte les 4poax ;
eaeore cette cliapo~tioo appartieat~Ue plu aa Code cri- .r
minel qu'au Code civil. . ''Q
·'~ •'
TITRE VII.
An~ :a. ..Ea ceaf4ralat cet article u11c l'àrficle 49 .dn Ili.- Jrt<>
tl'lll VI ... t..-.-a; eor .l e rappor.t
1- . . ! L - - 1 . de 1- • , • ,
aa.. celllmNIJen~.a ·...
J1I
• o n cl'étal • .
•1
Art. 19. La commission demande si l'action phij..tic:i..u.\ Jar
cl~5 le çu pféYG par cet a~&icle ~· dei.l.tire. ip par Je tri-
~l .crimi~. Si 1oe1le
.
a été l'iplcpli.Qn ~ réffcieprs, .il
. cle l'esprimer; ~r çeUe açli~1~P IQl ~tpqflll\~.
.coa.vi4pt
c,iy.ije. -.Adoplé. . · .. . . , .. .
Âd. 21. S 1il r anit mi jas-ment dont il •'y eét peiqt saa
d'appel '1am lè cléla& de la loi, l'aw.l s....,..t· iUmpru(np-
&iLlè œmme.l'ac~on? a .dans le eu d?UP jugemealfClll der-
aier r.eMQrt, la re'fdle· civile sera-t.-dle admÎle PP• pièCa
.acnweUemeat rec0pvrée1, qaoiqa'ella •• fuaeltt pu ,...._ ·
OBSERVATIONS
TITRE VIJI.
373 Art.. 3. Renvoi aui: obser..ationa principales ci-de'faPL rai-
t.es aur les born.es de la pai111U1ce patenaeUe.
TITRE IX.
S9I Art. 16. La commiuion a observé que la rédaction pré--
HDle :une amphibologie ; qu'il paratl que l'intention des ré-
aacteurs e&t d'assujé~ir' tant le juge-de-pais que le notaire,
à,t'assiBtanée .de deux témoins, et qu'en ce caa ils eussent
éwti l'éci~ivoque par' la rtidaetion suivante ; oü par déci,,,..
tionfaite tn pri1ence tk tlew1; tém~ûu, etc. ·
On a répondu qu'il serait injuste et contraire à l'iastitu-
tio:D du juge -de-pai~, qui aujourd'hui peut. juger ae11l, de
l'ebliger à se fàire ·assiil,er de dem témoins pour recnoir
une déclaration. ·
1
Un mem.lJrc .., o.b,,çrvé qlUl les an.icles dont ceue ~ctiou, eh.~
est compo#,~ eutAvent telle.meJll l,a marche ~Il t~~tµ', .qp'4 sec. s.
~ pas de• &6miuiaJraÙoo il lfS~ ~bliigé ~'.asseM>l~ k
CRQleÏlcle .famille, ~ f11Ù ser;r. ~11,é,reu~ t1>ail à Ja f~. P~f
Jl;•rp.e~ni•~ ~ Cf?aseil .~~. IJOur les "'ÎDFuis.méme~.J RY::P~
eût éyitl cel in4:1tuvénieot .e~ .~rdqn~an~ , . COlllR\ct •~ pa:slfi 11
que, p~ 1'-acte ~'ile di: la :tu~~Up, .l~ ,:oq~~l de .,ffflaj.l_k
~és.ig~Ai au ·m~ar· ~ 011 plu.sjeurol b~~!!I !).e, A~~ ,p,~r !:•via
~e1~ _ i l MIFPl tenlJ. ·4• s~ co~clµire .C!O lOIJle MflliÜif,,liti~
jje91fl. Qo • 11épootl11 .qiœ l'a,IJps ~e ~ellt; ll9~i,a,tw~. ~·.,,,,
~p~il de ip,tellp - •lAI recOUIJP. Pfl' .,~~9~ri~ll':O. q~.ilMMJ
prohah~eme~t cond~it les téd~cl1S1Jrf, .à ,1ù;p .PAiH~;fW'J,r
dans le Code. Le tribunal, délibérant s~r._c!/!~.q~l/~4.&ÏQQf
~speclivcs ,, " ~t.é cl'~v.ia qu'il ~ojt Îqi~é da.-s.Ja,,:11;~ .• c-
Jio-. , uae 4i•~i&4oa CfU.Î por~e ._ue ·~ le! c1tq•11il de fainiUO.'t
,. ·P n~•ntr t,e' ·1o111eiir, lui d~P-'liai, ~. ~q: pl~"'-'
• laommu d~ .loi. >,4q,6 .p.lua éel.aïrés, ,par J'a~ia d~~~ 1,.: ~
• teur e~ le. ~~gé~ tqf.eor .seront. resu!Sçlii. ~~eat !~'411
,,. 1& c~uduite en lPJ!j.e •ffaire l~io~. " Cp~ ·ÀΕ.Jtai-
tion nécessitera, d~ Jes a.uii:'-1· articles ·de .•• ~~mt~CM:p
IWa, q•elqpq,NC•Nic:Miosw 4~• 4Îtl..er lt).bJteaqde.
enlrave1 d'une trop fréq~&e: ·~0*1' duc~ 4e.,fi•• ' ·
-.üle. . . , ' .. : d . t
·Ârt. 100. Ua meQlbr.e a.01l4er~é q,e.eJ.,.co11J,,M..tti11~
dt &utelle .tOtll d'une i!1'ptr:l.all~·:.Al'PP~-.)lmre.:p."'1· 41A
cléférer If cqp11.\••~ ~ wepai~~~ ,ia-..~ ~'*• NVn
' .
4e-rpais '·Ml· la. JPatiùe ~me ,. -~ llt w:.14.JJr ..,! q~ ·lcW
audbPlÏODf, . . l ' :. . .
0. a répGW . - r ani4Je a .eu 'n .'mct 'le prfv•PÏ,.-,
1
UliaDJ. qae ~ble., tmal procès ~DJfe I.e tY&c~r. et, ~· -.ù.-
oeun1 , procèa.presqa1 conata,rnment ruiua11ic .pow- c,e1 der-
O~F.llVATIO'!Q ·
...
l5o OBSUlV.àTlUNJ
/
DU 'l'RIBU~AL DE Rli.NNLS. 3St
à uit ~vice public , .et que pat ëétfe r•îson i1 prEŒiâit la
di•itin ~talilie par Cambacérès, al"licle 4r.:i.
Cette observation n'a point ité accaeiffie.
Art. 19. L'argenterie est-elle comprise s0us le seul mot sn
meuhk, ou est:.. elle exclue? La rédaction de l'article a paru
à la tommiMion fie pas COl'l'lprendre t'argenferie dans rex-
cJnsion; et cepéndatlt elle observe que, dan_s l'a:rticlè 22,
l'argenterié est e'idue du don d'ur1e mÏis~n avec tous tes ef-
fets mobiliers qu'elle contient. On y trouve rargenterie ~
rargenl comptant sur la m~me ligne, tandis que l'article 19
ne parle qoe de I'IJl'gent comptant: '
Le tribunal pense qu'il y a ondasion de l'argenterie cfâns
l'article 19, et son voeu est que celle omission soit répar~e.
Art. 29. Il y a notoite1l1ent des biens commonaos appar- s,.
tenant: es.closi•emenl à une section de commune. La loi do
ro juin 17g3 les comprenait dans la dé6nitlon des biens Mto-
rnunam. La commissiou pr~pose et le tribunal dema'nde
qu'ils &oient ~gaiement c~mpris dans le Co~i! civil, er que
l'article- 19 soit ai111l rédigé : " Le~ biens· communau.t ~ottt
" ceux à la propriété Od au produit desquel~ les haMtans
• d'une codnaf1ue , au d'une sectidl'I de ct>mmune', Où d'e
" plusieurs codlmnues, concourent. ..
TITRE 11.
Art. Un membre a proposé d'ajouler à l'article"le Mot
2. so
f"Hlt.lk, tel qu'il était dans la éonslilulioo de t 79• ; on a
ttpond11 ,que ce serait un pléonasme ' el qué rarticle, tel
qu'il est ridigé ' suppose qtre l'iodemnit~ doit pr~céder ra-
bandon par le propriétaire'; néat1ntoins , le tribunal a éfé
d':avis de l'addition ~u moi prialà!Jle, qui prévient toute au-
tre interprétation de l'article.
Art. 18. Il semble que. dans l'hypothèse asaèz rare de cel ss9
atticle, on dom1e à la superficie molllle le droit d'enipôrler ·
le fond&; èe qoi esl c'onlrair't àu principe établi dans l'arl. 9
cta mêtne ritl'e. ' '
OBSl::BY ATIONS
TITRE Ill.
514- Art. 8, lO. et 11. Dans l'article 8, il est dit que le prix
116
des baux est fruit ci11il; l'article 10 porte que les fruits cinls
s'acqui~rent jour par jour; et dans l'article l l , on donne le
prix du bail à l'usufruitier et au propriétaire qui étaient ea
jouissaoce au moment de la récolte. La commissi~n a fait
remarqu.er dans c~s dispositions une contradiction frappante:
il en résulterait que le prix des baux serait et ne serait pas
fruit civil.
51& L'article 12 est susceptible de la même o_hservation.
Au fond, le 'tribunal, d'après l'avia de la commission,
propose de s11pprimer les art. 11 et J 2 ; . de considérer lea
fer'!lages comme fruits civils', conformément à l'article 8,
et de les attribuer, jour par jour, à l'usufruitier, à propor-
tion de la durée de l'usufr~it, aux terme1 de l'article lO.
Art. 19· Un membre a proposé d'ajouter au droit de l'u-
sufruitier, énoncé dans cet article, celui de prendre dans l~
bois de haute futaie les bois nécessaires pour les réparations
d'entretien dont il est chargé. Le tribunal est d'avis de J'ad-
dition, en l'obligeaut'à se les faire désigner par le proprié-
taire.
s9a Art. 23. Un membre a proposé d'excepter les catTièrea
cl'ardoises et les mines de charbon de terre, el de les décla-
rer susceptibles d'usufruit, conformément à l'article 440 el
suivans du projet de Cambacérès.
Cette proposition n'a point été accueilUe.
---
nu TRIBUNAL DE BEN.IŒS. 3$3
commimes est équÜHJt{ue; car dans les commun~ dopt les niai-
sons sont dispersées dans un grand arrondissement de terrain
rural, l'article n'a point d'application.
Le tribunal, sur l'avis de la commission, demande que
l'article soit ainsi rédigé : Dam les 11üles. hourss et c>illasu
dont la population, etc.
ArL 27. Au lieu de renvoyer aux réglemens particuliers, 674
qui ne soul pas faits, et que la plupart des hommes ne con-
naîtront pas, il était plus expédient de déterminer, dans le
Code même , la distance fi observer el les ouvrages à faire
dans les cas prévus par l'article. On trouve dans le projet de
Cambacérès (art. 458) la distance déterminée à deux mètres
(environ six pieds deux pouces); et dans le cas où celte dis-
tance ne serait pas observée, l'obligation d'élever un mur ou
contre - mur suffisant, pour empêcher que les ouvrages ex-
primés dans l'article ne soient nuisibles. Le tribunal esl d'a-
vis cle ce changement dans l'article 27.
-
Dll TRIBUNAL DE BUNES. 361
paiement considéré que l'article ne la résout point; et, Yo-
tanl avec sa commission pour qu'il. soit supprimé , son aris
IÏYe.
.
est qu'il soit remplacé par quelque disposition résolu-
.
- --'
DU TRIBUNAL Dl!. BEl'œU. 363
• aucun eu , ~Ire répmîé~. Le mineur devenu majeur sera
.. restituable contre l'acceptation pare el simple , dans
" 1'ann4e , à compter clu joar de sa majorité accomplie. •
Art. 107. La commission a obse"é 'que le projet de tlM..
Code civil laiase sans solution l'importante question , si l'hé-
ritier béaé&ciaire est exclu par l'héritier pur el simple.
Dans la ci-devant Bretagne, il n'y nait pas cl'e:ir:clusion:
dans la plupart des autres Coutumes , l'héritier par · et
IÎmple excluait l'héritier bénéficiaire. Cette question est
&raitée avec beaucoup de profondeur par Lebrun, dans
son Traité des successions, qu'on se borne ici à citer, sans
entrer en discussion sur les raisons de douter ou de dé-
cider.
Le tribunal pense qu'il est joste de lai11er à chaque
héritier la libre faculté de modifier comme Il lui plaira
son acceptation ; mais il pense, avec sa commission , que
le Code ci't'il doit s'en expliquer par une disposition à la
suite de l'article 107 , où est sa ·place naturelle.
•
DU TRIBUNAL DE BENNES.
...
Art. 198 et 202. D'après le principe établi dans l'arli- 878-
cle 1~, le tribunal n'a pu saisir le motif qui a déterminé
l'article 202. Si les créanciers du défunt ont la faculté de de-
mandes: la séparation des patrimoines, poutquoi ne l'accor-
derait-on point, par réciprocité, aux créanciers de l 'héri-
tier? Lebrun, dans soii Traité des successions, pages 273
et 274, était bien d'avis de la refuser; mais son éditeur,
Espiard, a soutenu et appuyé, par de fortes raisons, l'opi-
nion contraire, qui, de l'aveu même de Lebrun, était la
plus généralement suivie.
Au surplus, ces deux articles , qni sont conséquens aa
systême des hypothèques générales , adopté par 'les rédac-
teurs du Code civil, sonl sans objet, el dettonl être tous
deus retranchés, si la loi du 11 brumaire an 7, qui abolit la
généralité d'hypothèque, est préférée.
Ari. 212. L'égalité la plus parfaite étant de l'essence dei aa 7
partages entre cohéritiers, le tribunal , conformément à l'a-
vï. de la commission, pense que l'article 2 12 exige one lé-
sion trop forle pour l'admission de l'action rescisoire. Dans
les principes de la ci-devant Bretagne, elle était admi.le pour
lésion du sixième ; el celle q11otilé eat peut-être aussi trop
faible. La lésion du cinquième est celle qu'adopterait- le tri-
bunal comme intermédiaire.
368 OBSER •A TIONS
sion de l'article •-'2, qui paraft n'avoir été glissé qae par
inattention.
D1n. II na u 1" 8aC'I. - C•u. IV.
" dont il n'y aura pas de preuves par écrit ne seront re-
" çues. n Cet article avait poar objet de prévenir les
contraventions frauduleuses à la prohibition de la preuve
testimoniale. Il est important, ou de le conserver dans le
Code civil, 011 d'effacer, dans l'article 236, les mou dans
la mime instance , qui ne peuvent que faciliter les moyens
d'éluder la loi.
Le tribunal, sur l'observation de la commiuioo, est
38o ~EBYATIOl'fS
- . . . ..
DU TRIBUNAL.BK BENNES. 381
conviendrait donc de rédiger ainsi la dernière partie de l'ar-
ticle, • el, s'il l'a reçue de maoYaiae foi, il est garant de sa
" perte , même par caa fortuit , doat il ne pourrait pu
" prouver que la cause est indépendante de aa Mlenlioa
• iojuate. "
Observation approUYée par ~ tribaoal.
Sur l'observation d'un membçe, le tribaoal a été d'avis
d'ajouter à la secti~n da. fJltuÎ-t»nlroû , la dÎ'(>Osition 111i-
vanle : • Si, dans uo incendie, on est obligé, pour en arrêter
" les progrès, d'abattre une ou plusieurs ma.isom voiaioes
• de celJe qui a été bràlée, les propriétaires des maisons
" abbattuesdoiveot être proportionnelJemeot indemnisés par
• les propriétaires dea autres maiaons ; dont il sera comlaté ,
" par uae visite d'esperts, que la conee"a&ion est due à la
.. démolition des maisoaa voisines. "
........
~ aaas 4eale ·.les disposiaiODS 1éoérales relatives
d'a111ia,.
s:=-" Quele.d.apitre VI dU titre do tif>~ et tatar
-.,, •soil. ..anacw eu eatier •
- ~Qu'a cMpitre VllcLa titre . . aceaMon., il soit
._.. . - diepolÎli•• NlatiYa au pan.ages fa~•s par la
,..._,,~el all&rea uceo~, lellea, qa'en aùtor.ï.nt
eea partages, la loi en
limite la facab~. à, i'.acle COD'-8aDt
:aS.
OBSEBV.&nONa
TITRE X.
ArL 7. Rien de plus défavorable, en général , ciue le• ..-..
1J1•
co~ue~lettrél, et sur-tout celles qui tendent à changer ou
allérer les conveations matrimoniales: on ne saurait 4o.nc , ·
lonqu'on les permet, prendre trop de précautions contre
la fraude. .
Par ces moti&, la commiuion est d'uis et le tribunal de-
mande "fU'aus: mots: hors la prisear.e , il aoit ajouté ceus-~i:
d IOM ~ CoMenlnnmt, de.
Art. :u. La.disposition de cet article doit être bornée aUK ,,.,
licitatiom judiciaires ou forcées, par l'impossibilité con-
llaNe.d'un partage ; en l'étendant à toute· licitation con:Yen-
tionnelle , on facilite les moyens de frustrer la cc;unmona~té
d'ane portion pins on moins considérable de l'indemnité qui
lui ~ 4ue : un immeuble échu ·à l'un des conjoints , valant
râllement vingt mille francs , par exemple , pourra parai-
tre avoir été licité à une somme moitié moindre de sa nleur,
par DDe connivence facile entre le conjoint et sçs colicitaus.
Cette couoivence est surtout praticable (lilr le mari, sana
qae sa femme en paisse avoir la moindre connaissance,
Le tribunal, adoptant. celle observation de la commi&-
IÎoo , demande que la première partie de l'article :u s~it
ndiR'e cle la manière suivante : .
•
• Lorsque, dans une suçcesaion échue à l'an des conjoints,
" et commune à d'autres cohéritiers, il y a eu licitation jndi-
• ciaire oaforcée par l'impossibilité CQoatatée d'un partage,
• l~immcoble acquis par cette voie a'eotre point en c~m
ir m~aaté, sauf à l'indenmiser de la ao~me qu'elle a four-·
" oie poUT cette . acqai~oo : mais, si: la licitalion • été
ir puremcn,t volont:tire , l'indemnité dM à la «!l)mmunap.~~
OBIEB VATl<JIU
ArL 1 11. Ou cet article est déplacé ici,. et doit être rell'-
Yoyé au titre ik1'hypotlùquu; ou, en le laissant subsister, il es&
nécessaire de détermiuer l'époque à laquelle remonte l'hy-
pothèque de la femme reoooçaote. On voit, au titre tk1 hy-
poùlb/ua, article 19, que la femme commune et la femme
l;éparée par contrat de mariage ont hypothèque du jour de
~ur~ontrat, on de la célébration du mariage lorsqu'il n'y a
point de contra:t; et que la femme séparée par jugement n'a
hypothèque pour l'indemnité des deues qu'elle a contractées,
ou pour le remploi de ses biens aliénés, qu.'à compter du
jour de l'obligation etde la vénte.11 n'y a qu'un mot 3 ajouter ·
à la première partie de cet article, en disa nt :« La femme,
• soil qu'elle accepte la communauté, soit qu'elle y renonce,
• a, etc.; " et à l'article dont il s'agit ici, dans le cas où on
le laiuerait subsister, quoique inutile, on ajouterait: " ainsi
• qu'il est dit à l'article 19 du titre da hypothèquu. • •
Le tribunal ,.sur celle observation de la commission, est
d'avis de la suppression de l'article, par le- motif qu'ayant
précédemment voté pour la maintenue de la loi du 11 bru-
maire an 7, il est inutile de parler ici de l'hypothèque de la
femme mariée, laquelle se trouve réglée par celle loi.
Arl. 130, Cet article devrait distinguer entre le mari et la
lemme. Le mari qui néglige de faire inventorier le mobilier
qui lui est échu pendant le mariage ·est ine~cusable; et il
paratt juste de punir celle négligence, en le privant de la
facilité de prouver autrement que par titre la valeur des
successions mobilières qui lui sont échues. Au .contraire, la
femme est dant1 la perpétuelle dépendance de son mari ; et
lorsqu'il n'y a point eu d'inventaire du mobilier échu à la
UUUY AT1VN.S
1'11'1\E XI ..
164 7 Art. 68 Si la clao.re a péri par cœ forlrlit. •••••• Il faul aire:
Si 111 claou 9•i tMHJit du f1Îcu a péri, etc. ; autrement l'arti-
cle, pris isolément, pourrait induire en erreur: en effet, la
cboae vendue quiPérit par cas forwit péril pour l'acLeleur
propriétaire actuel, non pour le vendeur; la perle n'est pour
celui ci qae. loreq.ue la choae avait des vicea rédhibitoirea.
Celle obserntion est àdoplée par Je tribulial.
'''' Art. ig. Cet article abandonne aux usages locau1 le terme
' de la prcsc1·ip1im1 de l'action rédhibitoire; ce qui lend à
DU T&IBUNAL DE BENNES. 3g5
dftnlire !'anifoi'mité si nécessaire dams les lois , surloal dans
·c;Hes relati•es à la prescription.
• Le tribunal, sur cette obtervalien, est d'aYis que cet •r-
ticle soit retranch~ c1u titre XI, et qu'a" titre tla prucriplionl,
le Mbi mcessaire pour l'action ttdhibitoire soit déterminé,
à raison dts di-vers genres de vices qui y donnent ouft\'tare,
en le ttduisant à la plus grande hrié•eté possible.
n
Art. 95. CODYÎent d'ajouter à oet article qae l'aequé-
. reur aura ses frais de laboer et de ·semence. l\ien de plus
juste. Le ·Tendeur à terme de rim~ exerce cette faculté
dans Je délai convenu. La loi lui attribue les fruits peadans
par les racines: mais ces fruits n'ont été produits que par
des travam: de l'acquéreur, et par des semences antérieures
à l'exercice do riméri. Le vendeur n'en doit donc profiter .
qa'eo indemnisant J'acqaéreor de sa dépense et de son
traniJ. · · ·
Le tribunal , sur celle obsenalion de la commission ,. est
d'avis de l'addition prop«>Re.
Tn'RE Xlll.
Art. 21. ·L'obse"ation de la commi.uion porte s•r· la der- '"'
nière partie de cet article. Lorsqu'on afferme verbalement
on bois taillis, on est présumé en Youloir céder au preneur
la jooissance intégrale. Si ·donc le bois taillis se diYise en plu-
sieurs coupes , le preneur doit les noir toutes: autrement ,
et si on ne lui en donne qa,.une, ce n'est plus le beis tailli&
qal liii est afîenné , mais une partie ; ce qui esL contraire à·
l'hypothèse d'une ferme du bois taillis dans son intégralité.
Sur cene obserntion , le tribunal at d'aYis que la der-
nière partie de l'article soit réfonnée et · conyertie dans la
disposilion sni..ante :
• Le bail d'a bois taillis, lorsqu'il ee partage eo plu-
• siean coupes-, eet censé fait pour l'esploiiation saeceuin
• de tOt1te1 ~s coupes. .. ··
Art. 25. 11 rst nckessaire que la loi détermine un délai 11Ja..
•11•
OBSEllVATIUNS
typographique.
s,
a7 Art. 43. Aulre faute d'impression: 1M réparatiom, de. ,
li.sez 1 CU r.iparatWM. .
Sur le même article la commilsion propose deus. correc-
tions. ·
La première est relative am ·vitres, qui sont réparations
lacativea, excepté qu'elles ne soient cassées par la gdle.
La. grüe n'est paa le seul accident dont l'effet sur les vitres
soit à la charge du bailleur 011 autre propriétaire. Il convient
d'ajouter, " ou a..utres accidens extraordinaires et de force
cc majeure dont le pr,éoeur ne peut être tenu. ..
TITRE XIV.
1150 ArL 27. Stuu pDllllUÛ' œmperuer llf1« eu dMn'l""fa la pro
.Jü qiu '°" üuldr;,_ ou OIR'ait fl"'OCUTÛ·. •• • • • lisez : flllt .son
~IN llUl'ail procuria à la 1ociélt/ dan, à'lllllrn "1Joiru.
AutremèDt il y aurait ampbibuiogie, le pronom bd. poun~
ae r'appor'4lr à l'asiocii qui est l'an~ immédiaL-
Adopté. . •
111~ Art. 29. La comtruct.ion U! vicieuse et e~rrasyate ;
car oo ne peut paa dire qu'W. associé soii. qiQR&Îel' Ju ri:afuu
de àa gCJlio•· Celà ne a:eD&eD~ paa. Mfia il.est facile cle ré-
parer cette iocertectioo, eo ajoulaat aux mou : maû en-
ww, ceu:it- ci: à raisoa du ohlisatwiu, de., et da rÜtpla.
-Adopté.
aH4 Ârl. 31. Cet article est à retrancher comme vape et iou-
li.le. L'associé qui votUlra attaquer le ré1~meol 4ea pana,,
ne manquera jamais, 4e piéle:s:tes plus ou moins spécieux
pour le soppuer coatrail'e à l'équité. Ou le Yœa du législa-
teur est de r4odre ce réglement i.rrévocable, ou son inleDtioo
al i'•utoriscr l'asaocié qui a.'en croil ~ à l'~uet : dàDs
l'ao et t•re caa, l'article ~i 4oit ttre réformé. Au aorploa,
la. conuniesion pense 41u'oa ne peQ& priver l'usocié cla droit
de se p_laiodre. cla réglement fait aoit par un autre usoCié-,
•ÏI pat_wa liera qui n'a point le car~ de juge, encore
moim celai de jage en dernier ressort.
Le triblmal est d'avia .-e l'article 10it retnnché.
TITRE XV.
'
191J Art.· 4•· Le trihaal a1ane éeé-pmécle--•t -Wa.;.. de
sabaûtuer les lois du J 1 brumaire ao 7 au systtme è lay.pc>-
thèqani et sailiea réella soi•i dam ce projet, la prem~re
~ ~cet ne.l e devra., ...... cette laypotMM, ·•tre
'•pprimée. .· .
Quant aux deux antres parties , le tribunal obiene que ,
dans lea cas où le capital de la rente constilah eat esigible ,
DU TRIBU:'iAL DE REN:SU.
celui ,,.i, m.
l..a néceaité ~ cette addition sera sentie, tonqu 'on fera
attention qu'il y a des cas où la preuve par lémoins est a~
mise en matière de dép6t , et qu'alors , si le dépht esl
preavé, te dépositaire ne peut être cru sur sa déclaration,
quoiqu'il n'~ ait pas de preuve par écrit.
Le tribunal. approuve l'addition proposée par sa com•
mission.
Art. 16. Celte disposition , faate de peine, est paTement , 9~,
de précepte, el, par conséquent, iootile : car, en cas de
• violation dù secret, quelle sera Paction du déposant? quelle
sera la peine contre le dépositaire infidèle? Toule loi qui.
n'est pas coactiTe est illusoire : il est donc nécessaire, pour
l'exécution de l'arricle r6, d'y ajoater la peine de la contra-
venhon : cette peine doit être natarellement' la responsabi-
lité des dOlllmages-intéréts ·du déposant, sans préjudice des
pounuiles contre le dépositaire infidèle, soit par voie de
police correctionnelle, soit au crimiaet, suivant fa gravité
des cÏf'c~tances.
l..e tribunal approuve cette observation.
Art. :ag. On pourrair ajouter à la fin de cet article la . t9"7
400 OllSEkV ATlu:SS
TITRE XVIII.
u 79- Arr. 10. La (itatioq à la fia de cet article, du titre Il da
2
°'
0
présent line, est faulive: c'est la section Il du titre XVI
flD'on a toulo citer. C'est là en effet _que sont t'tablies les
obligations do dépositaire, auquel esl comparé le déten-
teur du gage. - Adopté.
TITRE XIX.
, 965- Art. 2. Le jel1 de paume est uo jeu d'adresse qui n'a
1 • 66 aocWl rapport aux exercices militaires. li convient doue,
en le comprenant dans l'exceplion, de le séparer tla jeu.x.
propru à nercu au fait tla arme1. L'article pourrait être
ainsi rédigé :
" La loi n'accorde aucuoe action pour le paiement de ce
• qui a été gagné au jeu, ou pour un pari, à l'esc~ption des
" jeux propres aux exercices desarmea et du corps, tels que,
• etc. •-Adopté•
..,. Art. 13, 14 et 15. La commission propose de supprimer
•97 6 ces trois articles. Le contrat à rente viagère éLant rangé
dam la classe cles con5'ats aléatoires , la loi ne doit point gê-
ner la liberlé des conventions sur le taux de ca rentes. On ne
s'est jamais avisé de limiter la prime dans le contrat d'UIU-
rance, ni le chanse ou pris du risque dans les contrats à la
grosse. Il n'y a pas plus de raison de limiter le tau des remea
f'iagères créées soit à prix d'argent, soit par acte translatif' de
la iwopriété d'on immeuble. Le caractère aléatoire que lui
donne la loi est un obstacle à Loute limitation légale con-
traire au conventions des parties.
Le tribunal, d'après ces observation•, est d'avis que les
articles 13, 14 et rS soient sapprim~, et le 1& comer"'t'é.
1 977 Art. 19. La seconde parlie de cet article a paru à la com-
miasion contraire au principes d'équité. Le débiteur d'une
ieDte Yiagère qui n'en paie pas lea arrérages, manquant le
premier à aea engagemeos , celle inexécution de sa part doit
DU TllJBUNAL DE llNNES.
•
DU TRIBUNAL DE llE'."!NES. 4o5
.. connaissance, ne peuvent avoir l'effet d'interrompre la
" prescription contre la cantioa simple. "
Un membre a observé que la construction de-l'article est
vicieuse, par la raison que ce n'est pas l'interpellation du
débiteur, mais plut6t celle qui lui est faite , qui interrompt
la prescription.
Lacotnmission répond que ce vice grammatical eat réparé
par la rédaction qu'elle propose.
Le tribunal, après discussion, adopte cette rédaction.
J.a commission a ensuite proposé la 'question inverse:
L'interpellation faite à la caution, oa sa reconnaissance,
interrompent - elles contre le principal débiteur? Elle s'est
prononcée eu majosité pour la négative , par le principe
déjà cité, qu'en matière de prescription, il ne se fait pas
d'extension d'une personne à une autre .
. La reconnaissance de la dette par la caation ne vaut que
pour le temps que dure l'obligation principale, sans en
pouvoir prolonger la durée. Ou la caution s'est renfermée
dans les homes de son cautionnement ; et alors, la recon-
naissance de la dette ne la lie que pour le temps que la
dette subsistera : ou bien, dépassant les limites de son pre-
mier engagement, elle s'est personnellement obligée; el
en ce cas elle n'a pu évidemmen\ que se lier elle-même,
sans nuire au débiteur primitif, qui, par l'effet de la. preS-:
cription, est libéré, indépendamment du nouveau contrat
de la caution.
' Le membre de la commÎ6.tion qui s'est trouYé d'ans con-
traire a soutenu sou ()pinion par le principe constant que
le ciréaocier peut s'adresser à la caution , même simple, et
la po.,rsuivre jusqu'à ce qu'elle requière la discussion préa-
lable des biens _d u principal obligé. De ce principe il résulte
Décessairement, dit-il , que le principal obligé ne peut se pré-
valoir de la prescription de la delle quand le créancier s'est
pOVY11. ~ temps eonlre la caution; car il répugne que la
caution demeure obligée sans que le débiteur principal le
--
OBS.E&VAD01U
L'arrêté des consuls, tel qu'il est énoncé ·aa commence- com.
ment du discours préliminaire, semble n'avoir demandé que
l'ordre et le plm d'un Code, et les bases, ou même simple-
ment la discussion des principales bases ;de la législation en
matière civile: d'on l'on peut inférer que le vœu du Goo-
Yernemeot était moins d'avoir un Code achevé clans un délai
ai court, que les fondemena et la méthode d'un Code à faire,
et qui demanderait peut-être le travail et les méditations de
plasieun années. C'est au Gouvernement à juger si son but
est rempli, et s'il convient d'intituler Cod. cwü, ou simple-
ment Dkreb priplll"otoiru m malüre de U,isÛllÏIJn CÛ1Üe, une
collection de quelques principes ~néraux et de certaines dé-
cisions particulières, qui ne dispensera peut-être; en ·aucun
c:aS, de recourir aux anciens Codes, soit romains, eoit fran-
çais.
SUI\ LE DJSCOUllS PllÉLJMilUIU.
LIVRE PRÉLIMINAIRE.
• •
Du droit et des lois.
TITRE Ier. - Dé.finitions génirulcs.
Art. 1•. Pourquoi m tant qu'elle BOVC1U'lle !' est-ce qu'elle
ne lea gouverne pas en tout et sur tout ?
Mime dans les connai11aoces acquises par l'eii;périeoce ,
m~me dans ses lois arbitraires , l'homme se sert ou doit se
senir de sa raison, et ne peut rien faire de bon s'il le fait
contre ses lumières naturelles...
La raisoo est i11séparable de la nature de l'homme , puis-
que c'est elle qui le constitue essentiellement ce qn'i( est. Il
peut obscurcir celte lumière, ea abuer parce qo'il est libre;
naaia il ne ceue pas plus pour cela d'êtn! animal raisonnable,
qu'il ne peut cesaer d'~cn homme.
Ainsi , dire cpe la raison aatarelle est la aeurce de tootes
lea loia poaitiTea , m laltt ffU etc. (a toabult ,,...e.rn , in eo
-
/
DU TatBVNAL DE RIOll.
TITRE II.
Art. 4. Exceptez au moins les mariiges, que, sans doute, 36
vous ne voulez pas qu'on poisse contracter par procureur.
Art•. 6. " Témoins choisis par les déclarans. " Si l'officier 37
ne les connatt pas, ne sera-t-iÎ pas même pécessaire de les
loi faire attester? et si on lui suppose de fa\lx témoins, si le
déclarant lui-même est une personne ·s11pposée, oà sera la ga-
rantie de l'officier contre les faussa;res, et celle de la société
contre l'officier?
Art. 11. " Amende de cent francs. " so
C'est une peine bien légère pour des fautes plus grawes
peut-être que le Cam, puisqu'elles peuYenl rendre impoui-
ble «le le constater.
Art. 14• " Transmission par les héritiers. .. O
DBSEB.'YA 'nUJ.'llS
'
OBSUlVATIORS
TITRE V. - Du mariage.
ICOID Arl. 3. Si sa durée n'est que dans l'intention; pourquoi a-
.in
rii. s. t-on dit que sa perpétuité étail dans la volonté de la aature?
L'inLenlion est un penchant de l'ame qui la fait tendre ...ers an
~bjet éloigué :· ici,ïl s'agit d'un objet présent, d'une volonté
qui doit être ferme et constante comme celle Cle la nature ,
et que la loi ne doit jamais permettre de révoquer, pu plus
qu'elle ue peut révoquer les lois naturelles et fondamentales
de la société. Eh! qui a dit aax auteurs da projet 'l'l'il âai&
toojolll'I dans l'intention des époux que leur contrat durit
jwq11'à la mort de l'un d'eux? Ce n'est pas à em qu'il fa11t
apprendre qu'il y a le plus souvent une grande différence
entre ce qui est et ce qui doit être ; qu'il y a plus d'intentions
désordonnées que d'inLentioD5 droites ; et puisque la raison
naturelle est la source de toutes les lois positives, p•isqae
celle raison gouverne tous les hommes, el que cependant il
faol des fois pour les contraindre à ae sou.meure à ce gou-
vernement, il s'ensuit donc que les lois positives ne sont
néceuaires que parce que les intentions tendent sans ceae à
contrarier les lois naturelles.
Ne semble+il pas que, dans ce Code, oo les règles d'or-
dre et de justice qùi tendeoot à mainteitir la société en pais ,
doivent toujours être en religieuse harmonie avec les prin-
cipes des mœnrs , on rai1onJ)e d11 plus saint de tous les en-
gagemena naturels et sociaux, c0tnme on en traite dana u
roman? qu'on le fasse toajoora commencer par l'amour?
Principe bien dangereux pour les mœurs, et bien faux ea
lui-même: car si rien o'eat plua comm11D qae la pusion ,
rien n'est plus rare que l'amour; il l'est peot~tre plu qa.e
l'amitié.
Mais qu'a de commun le sentiment des épou a•ec celui
des amans? Comment la nature, qui :veut la po~tailé des
mariages, se serait-elle méprise sur le111· principe, en les
fondant sur une passion que. le temps a bientM uée , et qai
----
DU TRIBUNAL DE RIOM. 435
ne ferait antre chose du mariage qoe ce qu'est l'union des
deux eexe1 dans les animaux ?
a- ·Comment les auteun du projet, d'ailleurs si éclai~ et si
t. jodiciem:, n'ont-ils pas aperçu la contradiction choquante
• dans laquelle ils tombaient, en ~plaçant le vœu de pe~
toilé, qu'ils ont d 'altord sagement mis dans la nalur~, et
p, qa'ils ne soppoient plus ici que dans l'intention des époux?
li On ne peut rapporter cette erreur qu'à la persuasion où
Ïl ils ont été qu'ils n'étaient pas libres de proscrire le divorce,
et à la nolence qu'ils ont faite à leur pr.opre sentiment: car,
•
j: pour lier le divorce à leurs principes , il a fallu oublier que
la velonté constante de la nature y résistait, et faire dépendre
le cont1'at, de la volonté ambulatoire des hommes , ou d'un
penchant mal klairé-, soumis lui-même à un penchant con-
traire, qui, faisant cesser le premier contrat, devait en
légitimer on autre.
Dans cette fatale illusion, ils n'ont pas vu qu'au.temps où
nous nvons ' et pins encore' peut-être' pour les temps qui
~ preparent , si le Gouvernement n'y pourvoyait avec fer -
meté , Je mariage ne serait plos désormais qu'un commerce
de prostitution, où il serait d'autant plus s1lr que l'idée de
pupétuité, dans le long éloignement qu'elle presente, n'en-
trerait jamais dans l'intention des époux, qu'au contraire
l'idff du divorce y viendrait d'une muière plus prochaine ;
en sorte que l'effet naturel do divorce serait tout à la fois de
rendre les mariages communément plus faciles, dans la pers-
pective commode de pouvoir les rompre, el de Jea rompre
ensuite nec la même facilité qu'on"lé8 aurait contractés.
Eh! qu'on ne croie paa que c'est avoir remédié à ce dan-
ger, que d'.uoir embarrassé les Toies du divorce: a• la dif6-
calté qo'oa a cru y mettre n'est qu'apparente ; 2° celte diffi-
callé même, ne se"ant qu'à irriter le désir d'user de laper-
miuion, fera ~ment -.aincre tous les ebstacles, et finira
par faire -ane n'ceuit~ inditpensable de ·ce qui , sans cela ,
n'e6Uté qu'une fantaisie-pauagère.
436 OBSE& VATJONS
.,, Art. 11 • .Jamais le consentement de la mère ne devraiL
suffire, bien moins encore de la mère remariée , pas méme
celui du père qui a convolé: car , dans ce cas de convoi, ce
sera presque toujours le beau-père ou la belle-mère qui dis-
posera de ces malheureux enfans. On paraît ne s'être attaché
qu'à l'importance du consentement; mais il aurait fallu voir
aussi l'abus d'autorité ou le danger de la séduction, et or-
donner .on conseil de famille pour ce cas , comme pour cdui
de l'art. 12.
ArL 15. N'est-il pas étonnant qu'on n'aasemble celte fa-
mille que pour lui fait.Ci injure? On l'appelle, on la consulte,
comme formant une assemblé~ de protecleors et de sages ~
et c'est à l'étourdi qu'on donne la préférence d'opinion.
Arl. 40. Il faut donc effacer l'article 21 , puisque cet ar-
ticle di!clare nul , et qu'ici on ne ·prescrit que la réhabilita-
tion.
..-
191-
el5a
Art. 47. C'est all11r bien Join que d'autoriser la plainte
contre la qoux: on doit s'attendre que jamais, en pareil
cas, il n'y aura de plainte contre l'officier sans qu'elle soit
au.saï dirigée contre eux ; ce qui présente beaucoup d'incon-
véoiens el nul motif d'utilité; car il sera toujours certain,
par le fait même , que le délil est personnel à l'officier, et
presque jamais que les époux en soient intentionnellement
coupables, à moins qu'ils n'en abusent pour désavouer leur
mariage et tromper la foi publique, ou faire perdre l'état
civil à leurs enfans.
Il y a lieu, au moins, à supprimer l'action d'un des deux
époux contre l'~utre, parce que c'est trop oublier l'honneur
du mariage , el lef condu:re à la nécesailé du divorce, si le
divorce est adopté.
Art. 51. Il faut ajouler: clur. e112; $eukment; sans quoi un
enfant pourrait oser agir contre ses pfrens, pour les con-
traindre, sous prétexte d'éducation, à lui fournir les alimen.s
et frais nécessaires hors de leur maison ; ce qui serait un su-
jet de révolle el de scamlale public.
DU TRIBUNAL DE RIOM.
concernent que les alimens dos aux père et mère par les en- 11 ~
---
DU TlllBUNAL DE BIOK.
ToTELLEB, ET~.
., a
DU TRIBUNAL DE &10111, 453
dans le discours préliminaire , que mille ca11ses concoo-
rent aojoord'ho.i à prématurer la jeunesse, et c'est me
raison de plus de l'abandonner plllS tard à elle - même.
Qu'est, en effet, cette raison précoce, sans expérience,
sans lomières , presque débile , à c6té d'one volonté im-
pétueuse·, mue par des passions violentes, qui, pour nous
servir encore des expressions du discours , foot q11e trop
'°""'nt la jeflne&re tom/Je J11111 la caducité au sortir mtme de
l'enfance.
Que ce ruiort donné aw; anu1 vienne, comme le disent les
auteurs do projet, de l'esprit de société et d'industrie, plus
péralement répandu , 011 qu'il vienne , comme on le croit
plus vrai, du relàchement des mœurs et de la discipline pu-
bliques, et de l'absence de tonte morale que les nouveaox
cliscfJ1les d'Épicore soul parven11S à ruiner, il n'en est pu
moins inconcevable qu'il ait échappé aux auteurs du dis-
cours de dire que ce fatal ressort suppliait alUl lefOl'I de r o-
périenee, d düpœait cliaque inàwià1' à porter plw tdt upoûl& de
1a prepre tlulinie.
Ne sait-on pas que tout a son période m•l'flué dans la na-
ture; que la raison n'arrive pas un moment plus t6t, parce
qa'oo aura été lancé de meilleure heure dans le tourbillon
social' avant même que l'esprit ait pu s'y former aucune
idée, et qu'on deviendra encore moins raisonnable avant le
temps , parce que de funestes habitudes de licence auront
devancé le temps des passions?
Mais ce n'est pas parce qu'on n'est point encore raison-
nable à vingt-on ans qu'il faot retarder l'effet de la majorité
jusqu'à vingt-cinq; car, aa commencement même de notre
civilisation, la minorité ne s'étendait pas au-delà de vingt-
nn ans, c'est parce que ce premier àge 1 où la raison ne fait
que poindre , étant environné de plus de dangers, il a besoin
de plus de secours: ce qoi fit bient6t sentir la nécessité d 'at-
tendre one plus grande maturité pour livrer le jeune homme
à ses propres forces, et nous ne pouvons que nous préparer
11.llSIUl VATIOKS
CODE CIVIL.
OBS!B'VATlONS GfNÉBAtES.
=' 3
463
·facilement. Ne faadrait-il pas exiger la même éuouciali.oa
dans les actes de décès , autant que cela serait possible , et
..,., ,ae l 1owi.ssion de c·ctte énoociation pui.sSe opérer nul-
lilé ? .
TITRE III. - JJ. domicile.
Art. 10. O~ assignera-t-on celui qui , n'ayant poini de lin da
IÎI. J,
nsidence fixe ' n'aura point non plus de dernier domicile
connu?
TITRE IV. - Des ahsuu;
Art. 17, 2• alinéa. Qu!autant qu'en réu11issant le tempsicoulé 1SJ
depuis leur majorité, il ne se troupe point un laps de tren~ anniu
rivolues, etc. Ne faudrait-il point dire, pour plWI de clarté :
Qu'autant qu'en réunissant le temps t!couli tkpuis leur majoriti a
celui quis'est écoulé depuis rtn11oi en posstssion pro11isoireju89u'à
la mort de l'ahsent, il ne se trou"e point, etc. !'
TITRE V. - Du marÛIBe.
Art. 12. Au lieu du mot consenti, il faudrait di1·e contracti. •p-
Arl.·15. Ne faut-il pas pourvoir au cas où il n'y aurait ,,. '''
point de parem?
A~L 31 et 32. = 1° Dans le lieu où le mariaee doit ltr_e
cllillti •• , • dtf1ânt lejup-de-pai:r. du lieu où le 111ariafe Jpit lire
célébré.
Suivant l'art. :u du chap. II, le mariage peut~trc célébré
dausla.coau~1une où l'un des deux époux-a son domicilè. Fau-
dra-~il ~lire domicile dans les deux commune~? Et quel sera
celqi dea deux juges-de-paix qu~ connahra de la demande eo
main.-~evée ? li nous semb1e qu'il faudrait que l'élcct,on de
domicile et l'actioo en 1naio-levée eussent lieu où est Je do-
micile du futùr à l'occasion daquel l'oppositioo aurait ét4
formée.
= 2° Dans une matière aussi importante , ne faudrait-il
pnint c111e les degTés de joriitirtion fm.~ent le tribunal ,)'Ar•
OBSERVATfOlU
.
meot' et que jamais il ne pt\t être levé sans inventaire
CJU après le jugement définitif. '
= 2 • Les contestations stJr cet objet sont trop importantes
------....____ - -------
DU TRIBUNAL DE ROUEN.
LIVRE III.
DISPOsmoNs GÉNÉB..ALES.
sera possible que soient encore sortis loua les biens qui aoDl
l'objet du partage.
Un pareil ordre d.e succéder, qui tend à dépouiller des
familles entières pour en enrichir d'autres gratuitement , et
à réunir , sous une seule main , des masses énormes de pro-
priétés, n'acquerra jamais de stahililé; car son premier ef-
fet est d'isoler les individus qui composent la famille , et de
relàcher les liens qui les unissent. Il n'est pas d'ailleurs fuo-
rable à l'agricuhure, en ce que l'homme qui poasède une
trop grande masse de biens territoriaus: , au lieu de s'occuper
du soin de les rendre plus productifs, en confie l'adm,jnislra-
tion à un agent , qui le plus souvent les dégrade et les dété-
riore. Il est surtout impolitique, en ce que l'intérêt de l'État
n'est pas èl'noir quelques citoy.ens es:cessiYement riches, e&
par conséquent beaucoup de pa11vre1, mais d'avo.ir le plus
grand nombre possible de citoyens aiaéa ' surtout dan& la
claae des propriétaires , qui est vc!ritablement celle qui se
rattache le plus à la cité. .
Certes, la distinction des propres, sur laquelle était fondée
l'ancienne législation, serait bien préférable au aystême da
projet de Code, parce qae du moins elle rendait à chacun
ce qui lui appartenait, el donnait an cours moins reuerré à
la transmis:;ion héréditaire des biens lerritoriau:s: noua n'en
provoquerons cependant point le rétabliuement, à cause
des difficultés que produiraient lea remplacemens qui en
étaient la suite nécessaire. Mais noaa dirons qu'il résulte sen-
siblement du parallèle que nous avons fait de la loi du 17 ni-
vose avec le projet de Code, qrJe, si celte loi a donné dans un
estrêine , le projet de Code est tombé clans l'autre , et qu'il
• est on lerme moyen sur lequel on peut établir un boà s1s-
tême de législalion, et qui est à tous égards préférable. Nous
Je faisons consister en ce qui suit :
= 1° En ligne directe descendante , admettre les eufaos
lc!g.i1ime1 par tête, et leurs descendans à droit de repréaeo-
lahon à l'infini et par souche , à succéder, par portioa
D1J TRIBU'lUL DE BOUE~. 477
égale , à lears ascendans , sans distinction de sexe ni de
primogéniture.
= 2° En l;gne directe ascendante, et en ligne collatérale,
séparer d'abord la succession en deux moitiés, l'une pour
la ligne paternelle, l'autre pour la ligne maternelle du dé-
funt.
Sur celle première division sera réglé le droit 111ccessiC
des père et mère d11 défunt, et de leurs descendans.
== 3° Admettre , lorsqu'il ne se trouve ni père, ni mère ,
ni descendans d'eux, une seco'nde division ou refenle, clans
l'une ou l'autre ligne, ù~ chaque moitié en deux autres por-
tions ~gales, l'une pour la branche de l'aïeul, l'autre pour
celle de l'aïeule.
= 4° Déférer cette portion formant le quart du tout an
parent le plus proche dans chacone de ces deux branches ,
s:ins préjudice du partage égal, s'il s'en trouve plusieurs a11
même degré, et sauf la représentàtion dans les cas où elle est
admise.
Dans le cas où le père et la mère d11 défunt ne seraient pu
ensemble survinns, mais seulement l'un d'eux ; comme aussi
lorsqu'il n'y aurait· des descendaos que de l'un ou de l'antre,
la refente n'aurait lieu que dans la ligne où il faudrait remon-
ter an degré de l'aïeul et de l'aïeule pour y trouver des héri;-
tiers.
Et si au degré de l'aYeul et de l'aïeule l'an des dem: se
trouve seul survivant , il ne prend que la part attribuée à
sa branche, qui est du quart de la succession entière ; l'autre
quart appartenant aux descendaos de l'autre aïenl , s'il s'en
trouve, et, à leur défaai, à tout autre parent, le plus proche
de la branche de cet aïeul.
= 5° Restreindre à an seul degré la représentation en
ligne collatérale ; c'est-à-dire, ne l'admettre que dans le cu
seulement où il ne faut remonter que d'un degré pour se
trouver , à l'égard du défunt , au même degré que le parenl
e plus proche.
OBSEaV ATIOftS
CHAPITRE IV.
755 Art. 55. Si on bisaait aqbaister la récJKtion de l'arlic\e55,
telle qu'elle est, il résulterait de sa premiète dispoaition qae,
àns 'l'hypothèse da c1écà du père de l'euÛpt naturel , qai
ne laisserait aucuns descendans légitimes, mais seulement
ùa ascendana , la portion de cet enfant serail , vis-à-vis de
ceu:-ci t du tien de la IUCCesaÎOD dal père , puisque , a'il eàt
été légitime , il aurait recueilli la totalité : or , cette cliapo-
aiticm est centraclictoire avec la auivJD&e , qui porle qae la
portion de l'enfant naturel est da quart de la succession,
lorsqu'il n'y a ni descendans légitimes , ni ascendans. Il ae-
rait an aarplas ioconftloant que cette portion fàl plu forte
vis.-à-via des uc:euclam dll père de l'enfau\ na\urel que via-
1-via •ea collatéraas. Il est donc n~essaire de déterminer
d'une manière plaa précise la portion que doit avoir l'enfaac
naturel via-à·via des ascadaus du père, lorsqu'ils se trou,.._
ront seuls en concurrence avec lai i et aoos eatimou qae ,
_ . auc1m rapport, elle ne doit pas s'élever aa-delà da
~-rt.
•P- Art. Go. L'optiOD él&blie par cet •ticle parah avoir poar
761
.objet la centenalioa da patrimoine ~s les familles: ce\le
vue serait mieux remplie, si ou donnait à l'héritier légilMDe
.....:o-....._______ -
• • 0
DU TRJBU~AL Dl!: ROUEN.
CHAPITRE VI.
711 Art. 81. Lé tuteur doit être admia à accepter une saccea-
IÎon pour son pupille , le curateur pour l'interdit , et il ett
nlk:euaire de le dire sous cet article. Il en doit être de ~me
de la femme, avec l'autorisation de son mari : s'il la refasait,
il faut du moins qu'elle ait le droit de se rendre, de son chef,
héritiùe bénéficiaire ; comme amsi , s'il lui échoit DDe mc:-
ceuion pendant l'abeence de son mari ou dam l'intenalle
de la demande en divorce à la prononciation , elle cloit être
DU TJlillUNAL DE 1.0UEN. 481
admise à accepter cette sut:cesiion, e'n s'y f~isaht aatori9er
par justice. · •
Art. 82. Comment , et par qui se feront cet eu'Qlell et
cette adoption ?.Sans doute par les· ~tiers même; et s'ils ae
sont pas d'accora entre euK, c'est aussi la majori~ d'elllh'e
..
1••
eux qui décidera : il faut que cela soit expliqué. Mai& , s'il
en est9ainsi , il est aonc des cas o•·l'on peut être héritier
malgré soi; ce qui impfüpe c.o ntradiction anc l'artide 79
ci-deeaas '· et n'est pas supportable : a vaut beaucoup miem:
appliquer à l'espèce' de l'articlè 8s', la rigle de l'article 91,
ci-•près, qui est que la part du renonçaiat accrei•e à cen de
ses c~correna qui veulent se porter héritiers.
Art. 85~ L'article 85 , tet qu'il est coaçu , pe11tmre naf-:
tre beaucoup de questions sur la supposition d'intention dont
il parle, et sur la clistinction de• actes d'administration pro-
visoire, d'avec ceux d'adminiatration définiti't'e : il serait
prc!féraltle de ltataer que celui qui est habile à 111ccéder peut ,
111r une simple pétition , se faire aatoriaer en justice, sans at-
arihotion de qaalité d'héritier,· à fai~ lever les sceU~, ~•à
faire tous les acteJ de conaenation , de nneilllD!=e et d'ad-
ministration, qui seroD~ déterminés par l'orclonDaDce du
juge. S'il mettâ.it la main à la· chose,. was s'y être fait préala-
blement aatoriser, ou s'il excédait par ses actës les bornes de
l'âomrisatioa, il serait réputé h~ritier. 'Ce mode, qui est di.-
tinct da bén'6ce d'inftDtaire , et ipi ne l'esclut point , a'a
proa.iit qae de bons effets clans la.pays où: jasqu'ici il a été
eouaage.·.
Si on ne .se détenaine pas à l'adoptett, il noas semble cla
moins qüe' la première pa!'tie de l'article doit être rédigée
... ai111i : •
L 'acceptalion tll tacile d liBalanent prémmle , lllulu lu fois
,,.. r hiritiel' (ait un acte ~l, 'flU lu chose1 1U $f! nlreuHnl plru
odièru.
Art. 94. L'article aurait plus de clarlé et de pr~cision , si 719
on disait:
....
/,of~cullti d'acr~ler au de ripudier uae .tuccui11n "' f11'11CIÎl
par /"11/t uns. • • •
,,. .Art. 121. H serail bon de clé&Dir en quoi on reconaaft
• an• anccession pour ~lie vacaate ; ce qui est facile , en clj..
llftl t vu·auccasion e.rt riputie vacante, lar"lu'aprà lezpirtJ..
llÎJn tlu di/air ""'1'tpltis m la 3' uclima de ce c'/wpitN 1 il ne s'ul
pr;smU penonne pour IA ric/aTIJIJI", • '
CBAPITl\B VII.
1a1 · Art. 13g. 11-con'f'ieoc d'ajouter: à 111oùu q~'iù u
~
,,,,., 11 11ÛÙ1t111I et lu oppo14111.
m Art. 1 53. Se reporter ,, à l'égard cle cet arlicle , au ob-
lf!l'Y&tiooa aar l'arlicle 8o•
•,. Art.. 173. Le MDI de ce& article est olMcar; ou clemasule
• 51 qct'il aoi& r6iigé plu clairemeat; et en tout cat on souwoet à
eealli qui ndigeront ié6nitivemeat le CocJe civil ai. qaeslioa
de 11Toir li, lonqu'un époax qui a ci:>D.,olé en seconde•
nooea a •onn.S à son. aecoDd époux tout ce qae la .loi per-
Ïnettail 4e lui lraa. .ettre , il 01 doia pas lai ~lre inlenli& de
faire., aia prêt-lie• de Sel propre• ear••• ' dea dispoailiou
gratoit11 au prolit·des eafau de l'épous douaaire? Cetce me-
aare 00111 paratt eemmand~ par une sage ptéro1aace.
15, ArL 171 • Sui.,ant. la jurisprudence de plUlieara parlemeaa-,
Jet •entes faites par 80 pàte À. IOD fila Q'étaieot vtlide1
qu'autant qu'il était prâumable que.Je ils l'f'ait par lui-.-me
des moyens 1t1ffiMD1 pour f'aire l'accpisilion, et qu'il appa-
raissait que les deniers de la vente avaient été employû aa
pro6t du père; Sans en deas condi1iou1, l'•cte é&aât r4paté
fraudai eus., et comme tel Anéanti. U eerait cuentï.l de J11
rétablir ici, si "n persistait à autoriser les c9ntrat.s l tilre
onérem: entre le père et les enf.aDB , ou tout autre h•rilier
préaomptif. .
Mais l'expérience a prou1'é que ces précautions 4lai8Ql
clles-na@mea iBSuffisautea pour pn•enir lè1 airintagu illdi-
rect.s Jui se prat~qt1:1ient sons le tilre de vente, parce q"8t
DU Tl\lBUNAL b!. JlOUEl".
D)ande doiJ être formée par 11De actioo, 011 s'il suffit qu'elle
le soit par une simple sommatioo , ou interpellatioo extra-
judiciaire ; il peut eocore être bon de déterminer qu'il ne
peu't être demandé que cinq années, comme pour les. arré-
ragea. de rente.
~rt. 62. Ou propose d'ajouter à l'article 62 la dispoaitioo l167
suivante:
3° Lorsqu'ü 1'tlgit d'acta par lai/uels le di/Jiteur plaa et
COllll!l'PC tout ou parlie de M fortune, "'"' k nom d'atnu,
f'OMI' la aorutroire ~ f'OUnuilu tk 1e1 crétMcÎN1.
CHAPITRE III.
Art. 67.• Tout acte do11t l'es:écutiod elt. subordonnée. à 117•
des conditions contrâires am mœur1 011 aux lois doit
être déclaré nnl. o~ ne voit· pu aur qaoi serai•. fondée
une exception à çelle règle gaiéra!e eu faveur cles te.tta-
mens; rien n'eu laiue apercevoir la rais90 : s'il eu est uoe,
il faut l'exprimer, oa supprimer le dernier membre de l'ar-
ticle.
Art. 69. On a omis de .Mcider'en cet article: i/uitljurü, 117'
loraqa'elle est miste. •
ArL 78. Cet article offr~ une équivoque qu'il est facile de 1113
Caire disparahre par une .~,le transposition de mots , ainsi
qu'il suit:
La conditi.on rilolutoin, ul celk '/"Î, lor19•'elle raccom--
plit, rboque l'o/Jlisati.on, etc. ·
Art. $8. L'article 00111 paraitrait raieux con~, s'il élait
rédigé en ces termes : •
ll en UI tÙ mime, IÎ runetJa chiuu ·proœisel PÏmt à f'é-.
rir , . ou ne peul plw bu /Ûlrie par tou&e au&re came que le
fait du créancier.
Si loldM tkus 1onl -péria 1uet;e11iHment, le tlJ/Jile11r doit fH'1"
le PFÛ! de "1/e 'l"i a péri la. tlenlière, à uaoios qtie par l'ac-
cord le chois n'ait ét6 'déléré ·au créincier.
•
490 OBS.ER VA l'JOllS
- ' .
DU ·ra1BV:IAL na l\OUE:"I.
CBA.PITBB 1V.
Art. ui, ....,.,,.. alintJa. La distinct~ 3 cle la toaditi~n 11J'
rélola1oire comprend deas eu &réa - clilTére111 qdi ne cloi•ent
pu 4tre coaCondas ici ; car lar1 eft'ela ~I ahsolumeni con-
il traires: l'an de œs eu, ·préTa par l'art. 78,- est celai oà one
oblig~tiou est réToquée par l'aceompliuemenr d'uoe eondi-
ttoa indépendante do fait des parties; l'autre, exprimé en
l'art. 79, e.tt celui oit la condition résolotoîre est so~-en
teaclae daas l'~ce, où l'une des parties ne satisfait point
de sa part à son eagagement~ Au premier cas, l'obligation
est incontestablement éteinte ; au second, elle ne l'est pas
à J'cfg:ard de celai qui a enl'reint les clàoses du contrat, qui
étaient pour loi obligatoires. n est clone indispensable de
te1treindre ta disposition de l'art. 128 ci~ctessas au tenl cas
cle l'art. 78, en disant des obligations :
Elle1 1'iteipent encore par fef{et de la corulilion mellllbire,
qui a été expliquée en l'art. 78 du pri1ent titre. ,
Art. 130. Les principes du droit exigent qu'on ajoute à l'ar- un
tiele ane seconde exception , conçue dans les terines sai•ans :
Ou lonqu'•n n'•fait'l"'f1C9'1Ü.terune •/Jlipti'on natumk, pour
ltuplelk la loi n'accordait aucuiu action.
Art. 1lb. D vaut mit!'lll etre no peu moins concis el se i"ell- 1a3t
4i'e plus clait-.
Poor riotelligence ae cet article on doit dire :
Le .,..._, peur itre Mla/Jk, doit hn fait par celui,,.,.; m
prupriitaire de la chlJu Joruth, à &n de liWratioa , et t'tlptll>le
tl'llliiur , ...j la ocrptiom ri-aprù.
Art. 133. Puisqu'il ae s'agit pas dans l'article d'un corps liitL
certain ,. maïa aoiquement d'une somme d'lrgent , dont la
•oW!ilé e•t et~me ' commeat ftrifier si le mancier ra
cbtU'ommk ori non ? Il faut sobstitœr am der.iiers mots a.
l'artide, eem-ei, '1f'Ï l'a repe.,fe Txmnefoi. ·
Arr. 13J. Si le ~bitear a livré 11ne autre choie l la pied
de cette qu'il devait, ta p~omplion naturdle est que cela
elar
raO
1.14
et s'est fait qne par une conTention dirogato1re à h ·pre-
OBSE:ft VATl ONS
.....__
DU TRIBUNAL DE l\OUEN. 4g3
"tf! /'Îmrneu/Jh dam la pràpàrtÎOn fÙ! èhOf/Ue maÎlce. Jl t!ll l!JI de
mime dans le cœ où ils 1ont tow hypathicairu ; 10it qu'ü y ait
·-ou non _ré1U9e d'hypothtqw.
Art. Lmque le prb; de la l1l!1lte dv mtJUble et de l'immf!U-
blo1'ut ptu dis"tinct dam le contrat, le déli1at.aire qui y a inti- ·
·rit peut requérir la 11entilation , à r effet de l'application dM rlglu
pricédenta. Daru cc cœ, ia f1entilation •'opère au:r; frais tk ce-
./Mi qui la retjuiut.
l'1Jccep~; _ ·
Art. 166. Nous proposons, sous cet article, uh article ad- 1276
ditionnel , conçu en ctt tennes :
eas1a "A TlU!"I
Du 111omen# fW /11 dé/;1Q/iM fd fl"lfaiû plM' 14 m.-.
tlrl f.;t du Jilé(JfW , tk l'ollifelioq fl» tliUgifi d IÙ l'""9'-
üzJio11 du criancier , ului-ci est rifH"é 14isi de la l'OIMUt flCÏ
"" ut r ohjct "" rupecl da mhz11cier• du dil4Jont•
..,s Art. 179. Cet article reaferme.un con&re-aen1 i pour le
détruire , il faut remplacer lts mots : que cehd-ci, par ees
mota : qu le tli/Jiteur.
••n ArL 182. Pour l'intelligence de cet art~Je, il y a aae
transposition de mots à faire comme il suit :
Ce/Mi '/flÎ a-paré MM ti6 9"' étllÎI ie Jnil étante ptr Io
~alion ru peut pilu, au préjudice des -tien , ~
la tNonœ dont il 11'0 ,.U.t opiré Io compuualÎlm.
CHAPITRE V.
1150
ArL 2('1. •·La pr&omption légale est, etc•••••••••
1JSJ Art. 245~· La première partie ae l'article Jaime l'e.prit da
juge am goiae et lion opinion dans le vagae: il faut lui"don-
ner ml point d'appui. Nous allons t!cher de remplir ce bat,
en proposant une rédaction qui corresponde d'ailleurs nec
celle que nous &TODI préaeptée l ta place ae l'article 241,
V oie~ celle qu~ noua croyons deYoir être subatita& à l'p&ï-
cle 245:
J,.a prélthnptlon jutlicùlîre •t œlà qui u fomee dt.ml la COlll-
t:i8nœ rJ. mtlfÏ4lrat , par la conPictinn ÏnJbn• f'tle ào faib
corulanl il ~ la f1bili rlu jail &ar kfiul il IU#tlÙ ...,. ju-
Bonmt.
Il ne àbil IUhrMlln dœu la cont6.'n.i.on àu faib illllieatifi,
9ue Ja fai111 ·~ 1 pricû, clain !t unif01'lllD, et "-- k
taS 1n1ltmtmt où /11 loi otlmd·/a prwPe uab"mDniok , à moÎlll
9ut /'acte 111! :rolt impri~ Je f ratk ou de àol.
~-- .. -
DU Tl\mUNAL DE ROUEN •
TITRE III.
• 317 Art. 11. Cet article est susceptible de plu.sieurs diatinctions.
S'il s'agit d'une somme d'argent que le créancier.ait teC$11e
de bonne foi, celw qw l'a paytie mal à P:"'OPO•, ae doit avoir
que son recours contre le véritable débiteur , llll'&oot si la
réclamation ne suit p.u de très-prè11 le paiement; car c'était
au payeur d'e:s:aminer avant d'agir, et non au créancier ft.UÎ,
ne recevant que ce qui lui est dll, peut afoir raison c1e croire
que lea choses ne se pas.sent ainsi que par UJ1 arrangement
qui lui est étranger. Il est d'ailleurs vraisemblable que, c1ana
l'intervalle du paiement à la réclamali<ln, s'il eal cle plaaiears
';'l'lÏB , le créancier. qui aura reçu de bonne foi d'~ tien le
remboursement d'une créance ·légitime aura d~ de la
somme ; et alors il n'est pas juste que la faute de ceJw qui a
payé le mette dans l'embarras pour la restitution. U ne
serait pas plus équitable d'ordonner ceUe realitatioa, ai,
dans )'intervalle du paiement à la réclamation le véritaWe
Îlébiteur était devenu insôlvable. '
DU TlllBUNAL Dl! ROUEN.
• --
5o4 OBSERYATIONS
-..__----a.~-
DU TRIBUNAL DE aoVE!'i. 5o5
ûnctes : .les mutations de biens territoriaus: , et la. comtita-
tion sur hypothèque des capitaus: mobiliers.
Le but à remplir dans un ftgime hypo&hécaire est donc
de procurer à ce double genre de transactions , la plu.s grande
aolidité , sans en altérer l'essence , Di en embarrauer la
forme. ·
Ce .n'est qu'à ce&te condition qo'il se présentera un con...,
cours d'acquéreurs sof1i.sant pour Caire remonter le pris: des
biens territoriaux à sa véritable hauteur, et que le capitaliste
consentira à verser dans les mains du propriétaire quelques
parties de son actif pour le p_rogrès et l'!lJDélioration de
l'agricuhure.
n est très-bien de dire qu'on homme qui traite"av~c un
autre doit etre attentif et sage ; qu'il doit veiller à son in-
térêt , prendre les informatiom convenables , et ne pas né-
gliger ce qui est utile. (Discoun pf"iliminain, poBe 57 tk l'id.
r"n-40.)
Mais_ on dé6e le pl,os profond législateur de bAtir aucun
systême hypothécaire sur un semblable teste.
Il ne suffit pas, en effet, d'apporter de la prévoyance
dans la conduite de ses aft"aires ; il faut , do moins pour les
actes les plu importans de la société, avoir encore la possi-
bilité d'éviter d'âre surpris; et en cela l'office de la loi est
bien plua de dODDer à notre discernement les 'moyens de
prévenir la fraude , q~ de nous prot.é ger cofre. elle , lors-
qu'elle est comommée.
Dans le· commerce, on a pour garantie le nom, l'honneur
et la réputation du négociant aqquel on fournit des capi:-
taux , et sartoat l'intérêt de la conaenation de son crédit ,
qui ne lui perme\ pas d'abuser de la confiance qu'on lui
donne.
Mais dans les traités d'immeablea , on n'a aucune de ces
.données ; et il est presque toujours impossible , principale-
ment clana lei grande1 villea, d'en acqûrir par aoi-mble
5oG 08Sf:& VA TIOl'IS
poar le c~l.
D'abm-d, ce n'est point 1111e noo'Yea~. Chez lu l\omaim,
on plaçait dans un champ une pierre sur laquelle on granit
le nom du propriétaire , et la·s.omme à laquelle se montaie11t
les eogagemena qui frappaient sur sa propriété.
De nos jours, en Prusse , il ae tient des registres de t0'9s
• les trait~ d'immeubles auxquels chacun a le droit de recou-
rir annt 'de contracler.
Les aaaettrs du Code hypollu~caire da 9 messiMr aa 3
l'avaient environ!M cle Connes qoi ea 4Mfigaraient le îona , et
qai l'dbt fait rejder; mais la nation sera enven em rec~
naissante, un jour, d'noir oaturalilé en France l'idée pro-
fonde de la publicité des hypothèques, qui est Je type de la
loi du 11 brumaire an 7.
En second lieu , ce serait une nouYeaaté , qu'elle ne pnt
âre dangereu.se pour le crédit.
A quelle espèce de s:rédit, en effet, pourrait-e&le naire ?
Ce n'est pas ail erédit public ; car il est prouvé qu'dle
do~ra aux tf'aosactioos un lllounmeat qui .amBiorera les
reuues da Tré!IOI' national.
Ce n'est pas au ct"édit des propriétaires; car il at incon-
testable que, lorique le régime actuel sera rendu à loute a
pureté, ils trouveront· à faire des emprunte avec plus de fa-
cilité et à meilleur compte qu'ils ne l'aient jamais fait.
Ce o 'est pas au crédit des commerçaos; car l'effet n«e.-
saire de ce régime étant de Caire baiùer l'intér~t de l'argent
:111 regard de la propriété, ceu~ bai.ase fera naturellement
r~11er dans le commerce ua nombre de capitam •Oia-t
ffOUr f'alimeoter jet m@me la baiue de J'intérà de l'argent,
41ai s'établira en faveur de la propriété, étendra iatmmqaa-
bh!ment sou influel\Ce jusque sur l~ c;,...merce.
D
-- --.
au T&IBU~AL Dit BOUE~. 515
11 eat, en fait de c~t , une vérité que •ous no.us gante;_
r~ bieu 4e méconnaitre: c'e•t que le commerce e.t l~adua
lrie aer.tept hienlbl paralyf!is, si .le crédil du commerçant
était mesar.t sw la nleu~ dl aoa f.Ctif a~ rvomen' qu'il em-
pru11te. X. publicité du bil~ de l'holQme ~i e$t dans le ~
J:0\1111 de HS opérations commerciales ferail mani(uer toat
1
à coup Ica plua beUea spécalatiow, les établisaemena les
pb11 utiles.
n n'a eat pu ainai cle la publicité de• chargea de la pro-
priitcS, parc.e que le proprié~re a'a paade raiao8' légitiniea
d'emprunter aa-clelà de ce qu'il possède , e.t qae celai qm
couwe d'emprunts jusqu'à son dernier arpeat de terre· est
wa fc>a .W. llC raiae.
Cepen4ut il peel ttre utile qa'il te rncontre quelquefois
de. cea IOrteJ a~ fgu, pour mieux Caire aentir aux aU1re1 tout
le prix d'911e écopomie ra.isoanable.
Mail IJ piiblicité de1 hypothèquet ne coptrarie pu m•me
le propriétaire qui veut cowumper tout aoo bien.
U a1ut qu'•e aeQle espèce de c~dit auquel elle s'oppOlt!
IW'c5ri...Weae11t: c'eat le cr~it dea fripe••, .W diuirnJllenl les
eDfatOIPUS qui couvrent Ja ~" cle leun immeubles, et
qui, par une apparence de aol•abilité, yont toujou'"' empnm-
~ av" la certitude à ne pou...oi,r jamitit ttQdre.
Or, c'eat ce qui caractérise parW:alière1Pe1Jt la eubliJDit~
itle l'wtila&i,,.. eooaac.rde par la li»i da a1 brJJJDaire: et il 1e-
raii toper& • .., liner ,à de plu longs raiso..nemeos pour
en r.ï~ conoa.Slre t~ lu avantage•, et démontrer qu'elle
aeule reap.plit le Mt qu'oq doit ae proposer d'atteindre c1aas
._ régùne bypo~aire.'
°"
N noua aolNlles dklarés lei aotagoniaus de cette ia-
IÜl\ltiOP, loncp'elle était surcharg'e de Corme1 désastreuses
al de coodiaiom accabl.Qtea.
Mai.a depuis qu'elle •fl ramenée à des prodda plus
limplc1, ·et qtae l'es~rience 110111 • (ai& reu1arquer le bien
tP'tlle a déja preduit ''celui 'fU'o.u a raÎ.IOu d't11 attendre à
33.
516 O.IH.ll VATJO!CS
......
==-- -- -
DU TIUBUNAL DE ~OUBK. 519
Code ne le dit pa:i; majs c'e~ la conséquence nc!ceuaire du
rétablissement qu'il propose de l'ancien édit; et, dans celle
uouvelle confusion des Ùansactioos.civiles, que de surprises
faites à la bonne foi ! q~ d'iotérets lésés! que de droits per-
dus l Oh J a;p1s doute, lea rédacteurs du Code , moins_ préoc-
cupés, recom:~atlront eux-mêmes qu'il serait im:onvenant de
compromellre, par une semblable vetsali~, la fortWle. des
citoyens, et.de mettre à une aussi dure épreuve la patience
humai.ne. ·
. Npu1 termine.roo1 par présenter deux séries d~ notes re-
lativea au mesures que nous ccoyo~s propres à améliorer
1J! régime ~.tabli F. la loi· du 11 brumaire. ·
,.
::uoa cite à constater; et, du reste, l!teodre à une aaaée le priri--
Mge des gens de service ; .
1
= 5° Donner aux femmes majeures qui sont IOIU pm.-.
1ance de mari , un moy•n cle conserver Jeun hypothèques,
en autorisant les parena les plus proches de la femme , et Je
ministère public , de requérir l'inscription sur les bieas ~il
mari, le cu ~chéant ;
li1.11. = 6• Déterminer qüe, lonqu'il aura éli conTena qae la
capitaux poar lesqaeb une hypoth~que est c~, relterODt
dépoaés am mains da notaire jusqu'après l'insctiption ; le
notaire qui aura reçu Je dép6t ne pourra le délivrer qee mr
la représentation da ~rtilcat du con1ervatear, d'uoir fait
l'inscription ; et qu'il sera tenu de faire mention de la date
de ce certi6cat, c1ana l'acte de délinance des aan.., qui
sera fait sommairement en marge .cJe )a minute au COntnl 1
auquel ce cerlificat restera joint ;
= 7° Statuer que, s'il ae trouve, au· moment de l'ioacrip-
tion d'an titre de. créance, dei charges inscrites qui excMenl
celles énoncées aa certificat contenant l'état des inscriptions
exiatantes, am. termes de Particle 51 de la loi da. 11 hnt--
maire , et qui aurait été également umué •• cOlllnt, Je
créancier pourra s'opposiel' à la déliYraace dies cteaien cW-
posés chez le notaire, à l'effet de se fàire aatoriser à •'•
ressaisir; à moin11 que la déclaration des·hypol~I (or-
mant.cet excédant, n'ait été Caite dans Je contrat meme ;
= 8° Statuer, en outre, que le mbie cas arrivant Ion ais
la transcription d'un acte tranalatif de propriété, le paie-
ment des som1ne1 qui y sont stipulées ne pourra etre exigé
que le vendeur n'.ait préalablement donné main-levée du
iascriptions escEdant celles énoocéea au certificat des con-
aervateurs, pareillemenl anneaé à la minute, oa cUdama ••
contrat ; le tout sana· préjudice des clausea stipal4a A1•égarcl
clea inscriptions reconnues esistantes;
= 9• Placer à la suite de l'article 5 de Ja loi da 11 bru-
maire, un article parlant que les imcriptiona faitea mr la
DD TlllBUl.lllAL M BOUE~. 521
biens d'mr débiteùr failli , par le aynclic de la masse des
J;réanciers , da montant de toutes les cr~nces , ,recorinues
par l'accord ou déliWration des créanciers , dtbnent homo-
logué , vaudront , pour tous les intéresaés audit accord ,
comme si chacun d'eux avait fait une inscription indivi-
duelle;
= 10° Ajouter une autre disposition, portant que l'hy-
polltèqae indinduelle obtenue postérieurement à l'homolo-
gation cle l'accord' par l'un cles créanciers y dénommés, ne
peut êlre par lai opposée à ceux avec ou au nom deifJuela
l'accord aurait été consenti , mais seulement aux personnes
qui seraient dnenues créancières de leur chef depllÎI ladite
homologation ;
= 11° Retirer à la régié cle l'enregistrement, déjà trop cJa,10.
=1.° Faire cJu titre Ill cle la loi cJu 11 br.amaire, COD~
uaut les hypothèques du passé, la ma.tière d'~ne loi particu-
lière t qui aer~~ quf]ifiée de loi trasitoiro et réguJaarjce
- aaciwnça hypothèques.
.a rlr ...2° DoDDer, .dans ceUe loi, au débiteur, b. .facuJté d:e fair.•
. =.. ftdaire le nomlire dea inacriptious cio'eo Yert~ de l'àypoth~
Cflle géMrale le cré~cier await for111é~ cl~ pt.u.àewa ar-
roadiuemea1 ; de telle sor1, q~e , lorsqu'il ...~t éYideat que
les biens situés dans un ~rrowliuemHl aeraieat 111&iaan1 pour
répo1aclre complétemeot de la créance qui a'y trouve inacrire,
• le ~bitear et\t h droi~ de faire rayer l'imc:ription.de la m&ne
criance 'w
aucait été .faite dA41S un a11&re arrondissemeoL
"""'~· S&a&uer que ce droit ne po1UTail être esercé qu'aux
dewi: cooditiona suivante.: 1° de laisser au créancier l;optioa
de l'arroucliuemeot ·sur lequel il Youdrait conserver son in-
scr!P.lioa; :a• de ~~fier dt ~ demao<!- en ré~uctioo à: ses
•
DU TIUBUNAL O~ llOVEN.
....
DU TIUBU~A L DB ROUEN.
.J
DU TRJBU?Ut DE J\OUJ:l.'(.
fhirililr.
Dans les ca1 cleslf'"'Ultls erlwau. ne conY"'ndrait·il pas d'an-
tori...-.le dowateur, let héritiers et meme le mlnisttte pnblit\,
à faire prononcer la révocation après le délai d'aae anme ·?
Cet.le pPeSeriplioo cl'nne anale ehoqae 11111' toat dans l'arlicle
135 ; c'est particalièremenl dam ~ œa qae , .ei Phmtier R
tai&ait, la r,.,.ocation de la donation &vrait &tre conctùe par
le minisûre public , el saar l'efteution, contre cet hérititt',"
de.l'art.. u, tit. I•r, lw. Ill.
A.rt. 76. Le testateur, dans le cas de cet article , ne dait- di.5-
il pas êl:re 4!galement dispensé de la·nhessité dà 4ép&t ou de ••'•1'f.'. de
la prieeniation a11 notaire ?
t\i't,g6.tkumhrrealwa. Il fa'O.draît ajouter, conformément
a11s pPincipes actaellement snivis,. que si le légataire se n1el-
'
&s8 OllOB'l'ATIOKS
ult ~nl ea pC>llalioa da legs, il le pe.Wait : qwelke
ea effet . .·ane dMenae qu'aucane peiDe ne uactimme?
..., ArL 117. Nou 6teriona cette fonclion au femmu, et 1ar-
lou& aas te...e1 "p&ml.
.,.. Art. 127, ~ alinia. Cet ùia4a lllppote eac .,,__
10JI
el , , , . , _ . , , . . . . comme l , art. ' o3• -·
,:;~~ Ar&. 138, •'4 et 145. Cea partagea, ............ - . n
:Jr.
1 point de vue, ~t fort dangereus 1oua a nllL BI le seront
surtout si l'on conse"e tout à la fois au père la~ 4'e
diapoaer du quart en fueur d'un de 1ea eofaaa : alon par l' eC-
fet des part.ages , il pourra faire , au pro6t du ..._. enfant ,
la donation .indirecte d'llD second quart , et même pl.,s ; car
lllÎY.ant l'art. 1.U, cltofue ce-fJOrllllé ne pelll se plainllre
qu'auMmt qu'il ~roaTe personnellement ne perte clacpart
•u
tien. Ceci •rite réflesioa•
•.,, Art. 156. En admettant les change1MDS que nous aTOM
propolés sur l'art. 16 en fueur d'un certain no.nlwe de tol--
lat«am, il n'y .aurait rien à changer clma lea tennea da p
sent arlicle. ~il n'y nait pas d'enfana, lea époux poarnidt
se préférer à tout , quant à l'uafruit ; maïa au regard le la
propriéû , les droib de la famille , tels qu'il f.auclrait la ~
blir dam une sphàe assez large , subsÏICeraient ea~
ment, vi&-à-via mbne del'~ et de l'épome: parti.m()yen
eatre deus est~mes , et qllÎ Ntiafait à toaaes les consül&a-
tiona aagea.
Noua iuiaterona CClllltUUDent aar ces grmcls et impor-
tam objeta, parce qu'à cet igard notre avia diftère .tOlll-à-
fait de celai des ~cteara du Code. &a réglnt la c1roita
de famille el la faculté cJea donations , ils te - ' _ , . , .
att.achés à l'inté~t des parties, el à la liLerté 4la dom-
tear. Notre principe fonclamenl&l est que ces malièra doi-
vent ~tre singulièrement suborclolln~ à l'intérà public.
Notre seconde masime, également pr4poDllMraaae, elt qee
la force et l'exteaaion q11'on accorde ou qu'on re(me au
tlroits de fiuaük ont la première inft-.ce .... la morale
..... _ · ··
1
1
1
BU TaJBUNAL b.I AOV.El.I(. \
p11bliq11e el privée, et, par conséquent, sur la llabili&é de
l'~&at ..&Jif!.
A l'égard d~ 4rqilJ el, cjQp;alioPJ c:ull'e eaajointl. f"ll' ,,....
tia1• 1 µi&mc diffé~nc;e dan• no• opiaio• Les ridu(tl•~ du
pr~jet n'onl guère saisi d'autres hases qae l'attache...a si
recoJQmaqd~ble entre les épou, ei qai, aurtOllt, len.pr'ila
n'ont ni enfana , ni •scendaaa, ni frères 011 ...,,... , ni ne..
veui: ou nièces au premier degré , aemble deYoir &tre acl-.-
aif; maia cet~e mesure peu' é&re boaoe poar. let parliea, ana
l'être épleq&ent poar la soci.i&é. Eet-il donc tan aftDtagem
que deux époux, oubliaot leur famille entière el &o•Ue e--
pèce d'iotérét aocia.l, puissent ae renclre élraogera ài &out,
ne voir et n'enviaager qa'eux, ~oat rappor~r .\ tU1' ~fila, et
se concentrer, sans a11c1111e réaene, dam leur proJre j~
aaqce ci 4ana le cercle éLroit c!e leur aO'ec&ion 1Qal1elle ? En
leur acc~rdant la libre disposition de l'""f/l"flit f'llÏf4'#, il
conYieut donc de ré8'rYer en gr~nde partie de la propriété
poar la Camille qui sur..it el ~ perpétae. i
TITRE X. -Du r.ontrat rk mariafe, et tlu droiluup«tift
tlu lporu;.
No"'5 coPUDencero~ par pr. .l'ter. ~or ce titre q1Ml11M1 liw. J-
lit. s.
ol,aervatiom principales.
Prenakr olJjet d'~. La liberté illi~~Lée •• 4400-
'YttaJions malriJMnÎQ/u est potée en th~ ~ar l'aa:loi~e 1" de
ce titre.
De deo1 ~poux q'1i ~·uoiuept, l'un aera fort. ri~e, et
l'autre n'aura el n'attendra rien : ils pourront -~awnoim.,
411it•nl l'frtiçle l56, ~'*l>lir ep'r~ e-.1 untt sqcïJlf ~lie
• '°"' leur1 IJ1i1&1 prt!lfM "'~ ~••
l\ieo 11'em~cherJ ~o~ pl~ q-.'111114lDI de. ~po~ qtl veno,
4-qs ane comqa11'1&1f&~ eo'11'eQÜQP.QeUe , lt tetur. Q1,1 la pl11-
p,rt "4; "' bic"a praens et fa,urs~
D'mi fqlfe ç4té, ~v•l lu ar&ide.s iio., i5a, 158 et
•UU"e=l, il "'· go~j:a dt &;opv~•ir qu'à i. cliuolutioa de .1- so-
v. 34
530 .OBSERVA 'flONli
l ··=~•--,la~·~- ..
..,,._,.à la rew.......... rempla-
-
DU TRIBUNAL DE Rt>UEN.
taire, suppose sans doute que le scellé sera mis sur--le-champ; 1U1
mais ce scellé au moment même est ai nécessaire, que la loi,
à notre avis, doit le prescrire en termes formels.
Art. S1. Ce n'est pas a'5ez de .dire qu'il n'y a point de 1 " 1
contin~tion de communauté; il faut ajouter qu'elle oe peut
être stipulée, et que cette s1ipula1ion serait nulle.
Art. 56, 2• alinéa. Quels moyens aur.a l'un dea époux pour ~
conserver ses droits éventuels? S'il peut exiger caution des ••
....
héritiers de l'autre époux , il faut le dire. •'5•
Art. 72. Même observation que sur l'article 82 du titre Jar, ~rss
Il faut s'en tenir am dispositions de l'article 91 du présent
titre.
Art. 75. Si les meubles ne valaient pas les frais d'un in- 1456
ventaire, la femme ne pourrait-elle pas s'en faire dispenser
par le juge? et quelles précautions devrait-elle prendre?
Art. 114, 3• alinéa. Ces rools : après la diuolution de '4 1551
•
DU TalBUNA L DIO - BOU.:!'(,
-- --·-
OV TRIBUN'.\L DE llOUEN.
tes iortes de renonciations, peu importe: les jurisprodences
passent ; les principes restent toujours les mêmes.
Celle loi ne convient, au surplus , ni aux mœurs, ni au
temps dans lequel nous sommes. Nous ne nous étendrons
point sur le danger acluel des expertises; il est généralement
senti, et serait seul déterminant contre le rétablissement de
l'action en lésion pour prétendue vileté de prix. Comment
donc ne craint-on pas de le proposer, lorsqu'à ce grav~ in-
convénient se joint celui de la variation continuelle et incal-
culable 'de la valeur des immeubles? Nous le disons avec le
sentiment de la phis ptofonde conviction, si , dans l'état ac-
tuel des choses, l'action en lésion était rétablie, il n'est pas
un acquéreur qui pt\t se c1·oire véritablement en sàreté;
elle répandrait le trouble et l'inquiétude chez tous, et por-
terait au commerce des biens territoriaux la plus faueste
atteinte.
TITRE XIII. - Du louage.
Art. 10. Le preneur ne peut soua-louer à un individu 1717
1
e«
um.'t>O'#lk 9ue ceU. do fl'Îlll, do.
•~,-
H-
Art. 6, 14, 1S, 16, u,·~3, '°'
'3, '4, '5, 46,
an 47, 48, 49 el 5o. Ces articlea apparûeuen\ au ao-
dac.• • • 1. -!-•--
18'5- c1éu:1 cellUllel"lil&IU, el oaveal 11:tfe Nav•y11:s a11 1~ uu
cl , _. 1. ,_~- .L.
•146-
•p- coœmerc:e.
1159-
fi• de Art. 51. Il faat. nforioer lea dernan mota de ce& arlicle,
1.1''.. et dire : 1'i11 ne lui en ont confm k pouPDir.
...
dl. J-
....., Nous observeroaa, au 1arpl... , qa'oa a 01aia an dea pre-
mien principe• qui dérinut de la aalllre da 11>ci~. Ce
principe est que la société forme one personne fictive et
anorale, séparée des UIOCiéa, et qu'en conséquence on ne
"peu& Milir &,,, imQlt~8' cw Je1 l~pcl, ~. I• aoci"' p01P' l•
dette per1aaneµe •'un 4'a a1i1qcié.t, lo,...ae la '4)0Îilé •t
DU TlllB111'AL DB aouu.
'Ugale et aalhenliquemeot constante ; UJU préjaaice, toute-
fois -des hypothèques antérieures sur les immeubles qui au-
raient appartenu à l'an des aaaociés. ·
1 ou
. authentiques ?
Art. 2 5. Le mot comtituie est mis aa lieu du mot -.1n..
Uo- OiJ3ef'IHltÏDn 1ipam. Ici se termine la matière des contrats;
et
1Sh et quelques-uns ont été omis.
Le bail à rentes, dont le Code ne parle point, est-il aboli
définitivement et sans retour? Qu'a-t-il d'illégitime ou cle n-
cicox dans sa nature f •
Les lois nouvelles, par une sorte d'effet rétroactif, ont
autorisé le remboursement des rentes inacqaiuables : de-
meure-t-il défendu d'en créer désormais de pateiHea r
Si le bail à rente est aboli et prohibé, il fa~t le dire ex-
1
---- ~ .
l>U T.RlB'71UL DE BOUf.1'.
.
Les mots sùcceui61u et successihiliLés semblent francis~
par nos lois nouvelles; mais le sens qu'on leur donne est
tout-à-fait contraire aux règles des analogies grammaticales.
La terminaison en ihle dans nos adjectifs participes désigne
le passif et jamais l'actif. Succusihle devrait donc s'entendre
non pas de celui qui peut succéder ; ~ais de celui aucpel on
peul succéder.
•
Note porticulière rtlatWe à une lisiJim,e 'fU'on pourrait donner
mu; enfaru•
.Il existait dans notre ancien Code normand une belle insti- 1. 1 ••-
th. 5-
tution, qui 1 lorsque les pères se trouvaient ruinés par des &n d1&
cb. 5.
événemens quelco_nques , procu1"ait aux enfans la ressource
d'une légitime .assurée. La propriété d11 tiers des immeubles
qui apparlenaient aux parens lors du mariage , el de ceux
qui leur échéaient par la suite en ligne directe, était déférée
aux enfans , s'ils voulaiaot ft!noncer au surplus de la succes-
sion: ce qo'on appelait le tiers eout1URkr. Ce tt'ers coutumkr
-.
OBSEa Y ATIOl.'WS
N• ~s
····-
. .Observations du tribt,inal d'appel liane a
TOULOUSE.
LIVRE PRÉLIMINAIRK
D. droil el dea loil.
TITRE Ill. - De la pu!Jlicatlan da lois.
LIVRE PREMIER.
Du personnu.
TITRE lu, - CeAPIT.llE IL - Du étrtJ111er1.
Art. 8. Enoncer que Io a.ctu pennis au étran8u1 •'1141 c•:ri ••
9ui ne sont ptu en opposilion a«c lu lois françaûu.
CB.lPITBB 111.-De t. perte du clrolta cl•lb.
Art. 28. Cet article sera en contracliction avec l'article 24, 29
si on ne lit : du jour de l'nicution du ÏUKetnent.
Art. 3o. Sur les mots : leur contrat ci9iJ de milfÎIJ6e ut a5
dissous.
L'intérêt de la femme et celui des eofans à nattre exigent
que cette disposition soit moclifiée~
• De transmettre, à titre de 8ucceMÎon ~ les biens qu'ilâ
• laissent à leur décès. »
C'est établir, relativement à ces biens, un droit de déahé--
rence peu différent de celui de la confiscation.
Il est cligne de la générosité française que ces biens pas-
1ent aux successibles, et notamment aùx entans. nél depuis la
mort civile , qui sont privés des au~rea biens..
Art. 35. Cet article fera nattre des clifficaltés, si l'on n'a- •e-al
joute que la confiscation établie par la loi sera prone~cée.
par un jacem~nt.
TITRE 11. -Da aclu destinés à ,_,,_,. l'Maf~ . .
. Art. 14 et 15. Prononcer aae peine pour U90rer l'esécu- 4J·4t
tion de cea •isp~sitiens.
556 OISJtllYATlONS
-----~- -·· .
ouaavATIONS
-· '·
&a •• AtL 45· Faute d'impreuion. Au lieu des mota: h dmum-
t1eur, lisez : k tlifendeur.
1/li4. Art. 48. Ajouter : et par la preuoe tk la dil1ohdion de mœur1
not.oir,e, depuil la dnnaruk en dWo rce.
2 9 s. Art. 5o. Assurer l'exécution de cette disposition par aae
• 291
peine;
Interdire le mariage avec le complice de l'adultère qui a
.
doooé lieu au divorce ;
Permettre néanmoins am: époux divorcés de se remarier
ensemble , sans observer d'intervalle.
OUEllVATJON GBJdllALB.
a.
Il est parlé des curate1119 en divers artielu Çode ; el il 1ec.S·
d•
n'y en a aucun qui règle ni la forme cle leur noqiloation, ni cil. a.
lelll'S obligations.
·.
TITl\E X. -Dl lia mjorili d .M r•td'die•. ·
Art. li conviendrait d'ajouter à la fin de cet article 411
2.
qae oui ne pourtâ aliéner ni hypothéquer ses. immèul>les
nant l'!ge d.e YÎngt-cinq au a4complis.
TITRE
. . . de l'iutJ(Je et de l'lia/Jitation.-
Ill. - De l'usufruit.,
s9o- Art. 15, 16 et 17. E:spliquer si .l'asufruitier a des droits
.. 591
. DV TBJION.AL H ·TOULOUSE.
tance requise ;
· Si le voisin peu~ obliser le pro,Priétaire à les émonder
lorsqu'ils sont à la distance prescrite, et à quelle hauteur.
Déterminer la distance du fonda ~oisin à laquelle le pro-
priétaire pourra c~struire v.n inur 11ur aon terrain , :ioit
dans les villes, soit à lil c;i.m~agne.
Ar1. i1: li •eriliJ ~n~J d.e d~t,riniqer ~ dans le Code 674
civil, la distance qui doit êtr~ laissée, lorsque Je veieio ~n
st,rllil lé.$ ov.rrages dont il e.ti parlé ~ps .çet aoicle.
Ar.t. 29, D~Qir l~s npri:~~s .: 4 /tr uwil/é ~ 11erre Jor- &76
1!11#11, ~i 6i.er la .dim.1t1tsiou ~e.t ~llverl,Qr.Ç4 des grille• .ou des
bar.re~.
Toules les Coutumes qui renferment les mêmes d.ÏfPQfi-
tiQAJ ~ Ç4Jl arliQl~ r~serr,Qt M ,llia{o I• f~Hl.t4 dt: ren-
~~ itt!Hilos let joQ.fs de .co.IJl~ , Q._ bAti~p& c;qnff'·
4,-1:, 3~, li y ·" , daQS 1.1. p~~i•i= dispqsjt.iq~ dei çet ï1rlÏ· &Sa
cle, une faute qu'il est important de CQrrig,r.
- - - . - .::r:---::::a
OUBB.YATIONI
DU TRlBU!llA.L Dl T011.LOUSE.
LIVRE Ill.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
. ~E (n. - Da mcèeuiom•
....- Art 3 eJ '4 Let c1ilpolitiou .te l'ar,.;.dc 3, pon,a1.-1i
!r
7 mort civile eat -encourue à l'égard da condamné ptr GaD&a-
25·•7 ....çe, dg jour IÙ l'~c:W-io• ,lu j.,...,,, p.u-ah CD CODU"a-
cliction avec celle portm' que lea bieu IOQl ldilaa à ceu
cle aea pareas qu.i '&aiem ~u à lai 1uce1Wer • f"'°""6 tla
ju.gan~t.
Cette deruiùe diapoailio.a et celle de l'erticle 4, d'après
11AJ11ell• {eta c.. de rep~taiioa ou ·d'arralalioo du con-
damné pJr contumace) la mort civile n'm cocourae f1U Il.
jOflr du i11Banent ~ta.V., ut a1Jasi en oppoaitioo ;avec
ceUe. portan' que la aacc.easion n'est oRTerte, d'apriif le
même article , que 4a jour * l'a;éeulioa à u . - . i ;.,e-
ment, tt iléJ'elae MS parem 4u conda"?né laabi.la à lu.i IUC-
cék.r ;.. ""' éfJOllW· On ne CODfOit pu que l'épcMfae 4e
l'o~ della S11c:caâon p1Ûlle âre.aatn 4141e celle de la
mort civile; elle serait Wnmoins Mltû;eare ai l'article 3
tll~l, e& poatérieure à l'article 4 n'â4it pu rMfH'llM.
~u. ob,erns;.,D Cortifie ~ ...- l'article d da titre I•
cla livre Ier.
Aa lieu del PIA'- :.à fé~ -~.à la ,_.de j'ar-
ticle 3' lire": à celle iP"'{'U; c'est-à-dire' de ruicalion; et
au lieu de ceux-ci : du jDlll" de. œ ~ collll'Odictoûe, de
l 'arlicle ' , lire : du jPur t# l'ait:lllioa t4 falement.
Ibid. Art. 6. ·Limiter la disposition de l'article 6 auxfnûb ,_._
çw par les agcos de la ~publique.
....
723
Art. 10. Fixer le sens des expressiom,•4'dge à peu pri1
.
lgtil, et déterminer l'espace de temps, qui ne changera rien,
à cet 4gard, à ~'iHgalité de l'ige.
Art. 13. On préviendrait des procédur~s dispendiemes,
a ~t~ndant celte disposition aux héritiers testa_mentaires et
au légataires à titre uni•ersel, qlli devraient être saisis, de
. ap- plein droit, de la ~otité diaponible. '
7.15-
et as
Art. 18. La contradiction qui paratt exister dans les dit-
DU T&IBUlUL ll.I TOULOUSE.
bre de cet article serllit plua claire , si die était ainsi con-
çue:
• Ils leur succèdent par égales portions, el par l/te, Io.....
" qu'ils viennent tous de lear chef ;
• Par tJte el par soude , lorsque lea um 'VÏeDDeat de leur
• chef, et les autres par rep~ntation ;
.. Par 1oucle, lorsque tous Yiennent par reprâenta-
• tion. •
~h. 3- Art. 41. Il est injaal.e d'admettre les enfans do second lit,
fin de
oee. J . ou d'uo lit ultérieur, à succéder concurremment an:c les
enfans d'on lit antérieur, am: biem que le père ou la mère de
cem:-ci ( qui a convolé à de secondes ou ultérieures noces)
a recueillis de la libiralilé cha premier 4!pou: , pùe oa mère
de ces mêmes enfans.
Sans doute que lea auteun du projet, ayant CODl&cft le
principe que la loi n'admet aucane différence dam la na-
ture 011 l'origine des biens pour en régler la succession' ont
crain.t de paraître en contradiction avec ce même principe;
mais l'équité réclame une e:ii:ception en faveur des enfam d11
premier lit, qu'on ne devrait pu pri.-er de cette partie de
biens de lear père ou mère ptédécédé.
La raison politique et l'intérêt des épou Ja sollicitent
également ; en effet , la disposition de cet article pourrait
détourner les conjoints de se faire des libttalités, clans la
crainte qu'une partie de leurs biens ne passlt à aes enfam
~·wi second lil, au préjudice de leurs propres e'Dfaos.
;'6 ArL 43. Sor le dernier mem/Jre de cet article. Il est in-
juste d'adjuger la moitié de la succession à des collatéraux,
quelque éloignés qu'ils soient, au préjudice de l'ucendant,
m~me en premier degré de l'antre ligne.
Le principe adopté par la loi du 17 nivose était plas équi-
table ; il convient de modifier cette disposition.
ï'' ArL 46. L'équité exige que la disposition de l'article 46
soiL modifiée.
Il esl iojuate que les uceudans se yoient ezdu.t, par del
DU TRIBUNAL DE TOULQUSE.
----·-·
,... ..
a8o 01.sEll Y ATIO!IS
--·-~ -- ... - ·-
DtJ TRIBUNAL D& TOUl.OtJH.
Art. 16g. 11 arrive aoannt qu'en père donne ta-nt de 100 •r·
chef que de celui de 5a femme, ou pour tdlls drotta puume/1 u.
et maûrne/1, sans expliquer ce qu'il donne ·de son chef.
Si le donataire est obligé de rapporter loute la somme
ou. iout i'effet donné, il se trouvera fru.stré' de ce qui loi nait
été donné du chef maternel , tant qùe sa mère vivra.
11 serait donc à propos de fixer les dootes dans les cis,
=1° où le père a constitué une dot, lanl pour droits paternels
que maternels , après la mort de la mère , sans dék!rminer
ce qu'il donne du chef maternel;
= 2° Dans le cas d'une pareille comtitutibn ; lorsque le
père ou la mère sont intervenus dans le contrat;
= 3° Lorsque le père seul a constitué la dot pour droiu
paternels et maternels, sans que la femme , eneore vivante ,
y soit intervenue.
Arl. 186. Celle disposition paratt injuste à l'égard des HS
créanciers , dans le cas où leur débiteur ne prendrait sa
portion qu'en effets mobiliers: on peut mettre tant de pré-
cipitation dans le partage, que son intervention sera im-
possible. ·
Lui réserver la fac_ulté d'attaquer le partage fait _en fraiide
de ses droits.
Art. 195. Cette expression: de9ünt le crlancio ,·est vague, 87'
et fait douter si le légataire est subrogé de plein droit ans
droits et hypothèques des créanciers qu'il a payés.
Art. 203. Expliquer si la dernière disposition de cet ar- et:.
ticle exclut les créanciers ~e la faculté de se pourvoir par
rescision du partage , par la voie d~ lésion , en exerçant les
actions de leur débiteur.
Art. 206. Si l'hypothèque privilégiée doit avoir liett, à ap-
au
quelque époque que l'acte pri•é ait été reconnu , la restric-
tion contenue dans cet article est sans objet.
Dans le cas contraire , ce serait mal à propDs que ceHe
hypothèque serait qualifiée privilégiée.
Art. ~n4. On pourra abuser de la disposition de cea ar- "'
OBSUVATIOlU
1
586 OBSE&VA'nONS
OBSEBVATION GÉDBALE.
Art. 15. Il est jute d'accorder lea intéré&a des dépenses 131'
nicosaira et utila pour la conaenatioo de la chose , à celui .
qui deneot comptable de la restilutioo des fruits.
Art. 17. Les mots : si on l'ipore, peàveot faire douter s'ils :ç;..
n
588 oau.:aV ATIORS
s'appliquent à celai qui a jeté, eu à l'apparle111eaL cloat la
chose a été jetée.
Lire : li on ;pore de f.Wl appariement la claOMI " IN jtl/M.
Sur le mol so~itJairemtuat. &cepter ceu qui logeoJ clans
des apparlemens qui ne donnent pas sur la rue, el ceiu qui
sont abaens.
1JH Art. 20, dern~r mem/Jre. L'expre$1Ïoo délit est impro-.
pre, inapplicable au cas dont il s'agit, et doit êire 5'1p-
primée.
Le matlre devrait être déchargé, en abandopoapt l'ani-
mal qui a causé le dommage ; sauf le cas où oo peat l'impu-
ter à son imprud.ence.
TITRE V. - Du ~utionnmacnt.
aou Art. 7. Régler le mode d'edcution de la contrainte pa~
corps.
-
DU TIUBUlUL R TOULOUSE.
~ ......
, .......~..............
ma-,
OISERVATIO'SS
.i
DU T&llUllALo DB TOULOUSE.
mort de 1'avoué.
Art. g3. La cliapoeitiona c1e cet article aoat aabveniYa
602 OBSE.RV ATIONS
- _I
DU TRIBUNAL D.!. TOUi.OUSE. 6o3
Art. 103. Cet article fait ressortir toute l'injustice des pré-
cédens.
Art. 119. L'intérêt des créanciers intermédiaires paraît 1i1.19·
I" . all eh. 2 .
s'opposer à ce que les dépens soient oués au même rang
que lecapital.
Art. 128. Les créanciers opposaos devraient être reçus ,
dans tous les cas, à produire leu.ra titres jusqu'à l'adj11dica-
tioa, et même postérieurement, sauf à faire supporter les
frais à ceux qui auraient différé de produire.
Art. 131 et i32. Le délai fi1é par ces articles pour for-
mer des réclamations ; et la forme en laquelle elles sont
portées à l'audience, ne répondent pas à l'importance des
questions qui peuvent s'élever à la suite d'un procà-verbal
d'ordrP..
On devrait au moins déclarer que le délai péremptoire ne
s'applique qu'au:ii: réclamations à faire devers le greffe , el ré-
server atu: opposaos la faculté d'intervenir à l'audience pour
y faire juger leurs réclamations , à leurs frais 1 et sans espoir
de répétition.
Art. 134. L'appel devrait suspendre au moins l'adjudica-
tion, lorsque la majorité des créances est contestée.
Art. i36 et 137. L'article 136 veut que le jugement qui 1i1.19·
lind1t.
prononce le congé d'adjuger soit rendu sans citation préa- c. a...
lable.
L'article 137 parle de plusieurs jugemens et suppose des
citations.
fupliqoer de quels jugemens l'article 137 entend parler,
sans quoi ces detu: articles seraient en contradiction.
Art. 146. Le jugement qui aura admis ou rejeté les moyens
de nullité peut être injuste : la faculté d'en appeler, s'il est
contradictoire, ou de l'attaquer par la voie de l'opposition,
s'il est par défaut, ne doit pas être interdite atu: parties in-
téressées.
ArL 149. Puisque l'article autorise le renvoi sans nou-
velle affiche. et sans nouyelle publicat4>o, il n'y_ alll'ait pas
6o' OBSE&VATIO!CS
d'inconvénient à permettre aae af'Sche •rabon4aate 1 ai les
enchères sont trop modiques.
Art. 163. Le ptojet dewait P"'•oir le eu oû il y a Jiea
à la garantie , le délai dan1 leqael elle deft'& .!ln! exer-
cée , et expliquer si elle pour-ra être dirigée contre le poar-
suinnt, contre le uiai, 011 contre les cmnciers qui auront
reçu.
Art. 164. Si le jugement d'adjadication ed injmte, si
le tribunal a violé les Connes prescrites par les lois ; par
exemple, relaliremeDl au nombre des fe1n, à la quotité des
enchères et. autres semblables, il n'y a paa de raison pour
faire e:sceptioa aux règles orclinàires, et refuer ·a m parties
intéreaaées la faculté de l'attaquer par la voie de l'appel
ou de la cassation , lorsqu'il est en dernier ressort.
laterdire ces deux voies, c'eat accorder·an tribunal qui
prononce l'edjudication la liber~ de !l'élever au-dessus de
toutes les règles , de négliger les formali~ les plus impor-
tanw, et. de disposer arbitrairement cle la fortune des ci-
toyens.
ArL 168. D'après cef article, on powrrait déclarer la folle-
enchère contre l'adjudicataire, faute de venelnmt de lapa..
do dépoailaire entre les mains duquel l'adjudicataire aurait
consigné i ce qui serait iajas\e.
Art. 170. Le bref délai dont il est parlé dans cel al'lide
· ae devrait pas être soumia 111 caprice ou à l'impatience du
poursuivant; il devrait être au moins de trois jours.
Le projet ne dit pas si le jugement qui dklare la saisie
valable clena fll'e signifié n saiai., el si celai-ci )>Om'ra en
appeler.
Art. 17"- Cette fia de oon-rettfair eat tr~p tigo'Grease ~
111rtmat à l'égard d'un défaill:mL
Art; 175. Si l'àll n'a fait· qo.'ané re11111îse, 9i l'on a maai-
feslemenl violé d'autres formalités impérieusement ordon-
nées, commeat poarra~t-o• remédier à ces coolra'Yeotions,
li l'ôn • piut ie pQUtvoir ai par •ppel , ai par êaaaatioa ~
DU TRIIUIUL DS TOtJLOUSL 605
Art. 176. Mau.aise Ndaction ; .en ne Yoit pu à quoi se
rapporlenl les termes : elle peut être aàjusée.
Art. 178. Si la vente sur publica\ioiis ne purge p• les
priviléges et les hypothèques , on ne trouvera jamais des
enchérisseurs' puisque radjudicataire pourrait être dépos-
sédé dès le lendemain de l'adjudication par les créanciers non
payés.
Il faudrait aa moims , en établissant cette règle , per-
mettre à l'adJod.ieataire de prendre des lettres de ·racision,
et postposer l'ordre des créanciers à Pe:w:pMition de ces
Jeures.
N ota.11 n'a été rien dit dans ce titre sur les saisies des f'ruita,
les saisies-ar~ta , et autres saisies mobilières.
Il n'y est pas question DOD plus de la préférence entre les
divers créanciers aai....._~ ces objets méritent qa'oo leur
assigne des règles particulières.
REXARQUES $UR Cl!. TITRE.
............m:;.~rt!tml.....~~----
._.,
6o8 OBSUVA'ftO'lU
"911- · Art. 34, 35 et 36. I . libftali~ deYrait ftre 1ea1emem
911 ftdaetible·dans le eu de ces articles, à COGCDl'reaee à la
portion dispomLle•
.,s. .Art. 44- Chacan ayant la liber~ d'imposer à sa liW-
nfflft les rettrictioae et les coactitiPDS licites qa'il jap à
propos , il paraft qœ le dooalltar cle'fni& tire Htol'ÏM à
11tipalett le 4lroit de retoar, ~me dam le eu oà le a.....
taire- non ~cendant du donateur laÏllerait des àsctnclam.
Le clreit de retour dewait encore noir liea , #llU ....,.._
tion, en r..eur do donateur uceadaat. à l'égard des cJoas oa
libéralilés par lui faites, me.ne bon du contrat de mariage,
en f&Yeur de ses descendana morts 11111 postttilé, auf les
• droits acquis à des tiers à titre onérem.
9s. Art. 47. Il conviendrait d'ajouter à la 6.n du premier
aliMa, que • l'aeceptation de la donatiou doit ltre es-
1
...;
DU TBIBUNAL DE TOULOUSE. 6o9
Surk 3• mem6nde cet arli'cle. La faculté accordée à la fem-
me mariée de faire insinuer la donation, sans l'autoris~tion
de son mari, lorsque celui-ci ne remplit pas ceUe obliga-
tion, prouve q11e l'autorisation du mari n'est q11'une vaine
formalité à l'égard de la femme non commune.
Art. 57. L'article 55 ve11t q11e l'iosin11ation soit faite sur les
registTes tenus dans lu' hunau11; d'in1ûwation : l'article 57
exige qu'elle soit faite sur les registres hypothicairu.
Cette double dénomination peut jeter de l'incertitude dans
les esprits.
Art. 58. Sur les termes:• Unedonalion qui n'utpas ~tue ap-
94•
" des formalilés ci-dessw ut nulle. •
Les .expressions ci-dusw sont trop générales et k'op va-
gues, et pourraient faire croire que le défaut d'insinuation
opérerait la nullité de la donation, même pendant la vie
do donateur ; en quoi il serait en opposition avec le der-
nier membre de l'article 55, avec les principes et avec les
lois existantes.
Art. 59. Les·motifs qui uaient fait admèure la révoca- ,si
tion des donations par survenance d'enfaas étaien~ pleins
de sagesse et conformes au vœ11 de la nat11re. L'affection
des parens pour leurs enfans étant la même dans tous les
temps el dans tons les pays, la loi devrait annuler dans
ce cas la donation même pour la portion. disponible.
Art. 6o. Le refus d'alimens légalement constaté; 9 ss
La diffamation publique ;
La dénonciation pour délit grave jugée calomnieuse, 011 à
la suite de laquelle le donateur aurait été acquitté , devraient
aussi opérer la révocation pour cause d'ingratitude.
L'article 135 de ce titre admet comme une cause de ré-
vocation de la donation testamentaire , l'inju.re faite à la mé-
moire du donateur : l'ingratitude est encore plus formelle et
plus répréhensible dans les cas ~i-dessus , puisque le donateur
est vivant. ·
Art. 68. Même observalion que sur l'article 59. 960•1
1ai•.
Y. ~
-ps.-............... .............
a 5~
·-
g-' -
610 OB.SEaVATlO?CS
979• Art. 71. L'on ne voil pas d'iuconvénienl à autoriser les per·
976 aonnes sachant lire et écrire, mais qae leur faiblesse oa quel-
que ac:cideat empkhe d'écrire leur teatameat, à disposer .oas
sipal11re privée, m la forme preacrite par cet artide,
pounu que le testament soit signé du testateur.
,,s
,a... Art. 73. L'asaiatance da témoin parent ou allié au degré
prolaiM d'on des donataires, ne de'tTait innlider que la
disposilion faite en fanor de celui dont le témoin est pa-
rent oo allié.
Il serait à propos de déclarer si le not.aire recenal, ou
du moins celui qui l'assiste, est auimilé à cet égard aux
témoins.
,as Art. 84- Ajouter qoe le donateur signera ses disposàtions ,
s'il sait ou peut aigner ; et, en eu qu'il décbre qa'il ne sait ou
oe peat le faire , qa'il en sera fait mention ;
Que ces acres seront sign& par ceax qui les receTroot ,
ainsi qae par les témoins ;
Que néanmoins , dans le cas oà le dooatelU' .signera, il ue
sera pu mkeseaire d'appeler des Mmoins qw sachent signer,
mais, qn'audit eu, lorsque les témoins 011 l'an d'em: décla-
reront qu'ils ne 1aw-ent oa ne peanot aigoer, ilsuflirad'en
faire mention.
IDUI
Art. 1o8. IMclarer que les donataira j tiare uni..enel
seront tenus des deltes et charges - prorola de rémo/anaad
qu'ils retirent de la succeaion, et sans distinction entre les
biens meubles et les immeubles.
10JS·
ela•.
Arl. n3 et 124. Expliqaer si la concliûoa de six jours de
sanie sera nécessaire poar la valiclilé de la révocation.
1038 Art. 127. Cette disposition de.rait etre limitttH cas où
l'effet légué a été hypothéqué spécialement.
Dans le cas de l'hypothèque générale, le Ugataire attaqué
ea cléclaraûoo d'hypothèque devrait avoir son recoan coaln:
les héritiers. ·
Art. 135. Lorsque le légataire est l'auteur ou le co111plioe
de la mort du donateur, le délai.fixé pour l'curcice de l~ac-
'nu TllœU!IAL DE TOULOUSE. 611
&ion en révocation ne devrait courir que du jour ~e la coo-
damna&ion ; mais cem. dea bériüers qui auraient négligé de
déooacer e& de pour.Wne l'auteur et les complices de ce
crime pe devraient .,-1 ,être ada1is à former la demande en
révocation •
.JI serai& utile de déclarer à qui ( dus ce eu ) appartien-
dront les objets dont sera privé le légataire qui aura été con-
dadlQé aur la dénonce et les poursuites de toute auwe que les
héri&iera ou quelquea-uns d'entre eux.
Art. 148. Pour prénoir des contestatiom sur ce qu'on 1083
..-..11•r.....-).....n._lllilili........a...•ï••-.
Gu OBSERVATI01'S
7
oasE.a,. Anou
Art. 44- Lire:• Le remploi da pri& cle l'immeùle ap-
• partemnl aa mari. •
' "2 Art. 52. Il y a trop de rigueur daas la diaposilioa f(lli
pri•e le conjoint 1U1TÏ•anl ( taaear cle tea pdi1s-afam mi-
neurs) de la moitié de la part qui lai n:rieol dans le par-
tage de la commmatllé, lonqa'il néglip cle faire inftn-
t.aire.
Il ne de.rait pas être traité uec plm de rigae• qae le
père oa la m~re qei tombe dans la ~e Mgligeace.
1m Art. 59- Lonqoe la Biparation de biens est fondile sarcles
causa 1Egitime1, on ae dettait pas obliger la femme à poar-
saine , sans intemaptioa , le paiemeat cle ses repriles.
14s0 Art. 68. li est contradictoire qae le mari, fl'IÏ eM garant
da Jifaat lonplllÏ, ae IOit p15 garant de l'llliàWà r..,,,._
Art. 7'-
Il y a ù l'injustice A pri.-er la femme -de la fa-
cal" c1e se faire restitaer, entre la qaaliM ._ commane,
par eUe prise ""°"'
'1tNOÎI' fait in,,nt.aitt, IMS4f1l'elle es&
encore dans le .Ulai, puiaque ce n'est que par l'inftotaire
qu'elle peut connaftre s'il lui est avantageux ou nuisible cle
renoncer à la communau~.
1510• Art. 114- = 1° Il est es:traonlioaire que, dans le eu d'ex-
••SJa clasion cJe comanmanté, le mari ait le clreit de perce90ir
la capieaas ;
. = 2• Am: DlOtl : O(Jl'is la tli#olrdiaa de "' tllll'llllfllll.
aabslitaer ceas-ci: tllaollttion à.,..,..,.; ataeaia qa'ona'oc·
cupe des effets des conventions exclasi-res d.e \a commam~.
Il est juste aussi que, par la sq,aration de hiens ordonnée
en justice, le mari perde l'achninistration dea IMeas propres
de la femme.
TITRE Il. - De la fie/lie.
1 5, 0
Art. 9. Cet article
.
est en opposition a.ec les -Wipea
r·--
. posa dam l'article 8.
La circonstance qa'il a~ donné c1es a!Tbea, ne peat au-
toriser l'une des parties à résilier le cowrtrat sam le co...-
DV Tl\lltll'llAL Dt: TOULOUSE.
·•arr 73 5 7 é É 7
OU.EBV ATIOM
CHAPITRE VI, SECTIOl( II. - Art ..... Il serait à propos sec. ...
de déclarer si l'action en rescision, pour cause de lésion ,
pourra avoir lieu à l'égard des notes faites sous la réserve
d'une peMÏDn 11Ïll6m, soit pour la totalité da prix, soit pour
partie;
Et ~e préToir les cas, ou des effets mobiliers ont été ven-
dus, conjointement avec des immeubles, à un seul et même
prix, sans diruion, 011 bien à un seul prix divisé entre les
meubles et les immeubles ; ou enfin à ~es prix difl'érens.
On jugeait constamment, au ci~evant parlement de Tou-
louse , que, dans les deux premiers cas, il n'y avait qu'noe
seule et même vente , et que le vendeur était obligé d'éta-
blir la lésion snr le tout.
Art. 107. Il résulterait de cet article, que l'immeuble ,686
devrait être licité , même dans le cas où l'un des cobéritiers
voudrait en prendre sa portion ; ce qui serait injuste.
Art. 111. Sur le premür mémhre. Ajouter: « à moina qu'il
" ne soit prouvé que le cessionnaire a connu la eession. "
Nota. On préviendrait beaucoup de contestations, si l'on
réglait les effets de la clause par laquelle le cédant s'engage
à fournir et Jaïn IHlloir; de celle mu; périh '-' risqua du débi,..
·- 3 7 7 7 7 7
618 Olli&llVATlONS
~•.,......-z~F•?llil'•~·j~jill'ÎllÏl.et~~··
622 O~EB VA'l10lU
- __J
DU TIUBUN~L DE TOULOUSE, 6:13
bJabJes, el le eu où il y a corpmeùcemeal de preuve par
écrit..
Art. 14. La définition portée dans cet article n'est pas &11 da
ch • .1.
e:a:acle. Il arrive souvent que Je commerce se fait sous la rai-
son d'un seul, el même sons UDe ancienne raison.
Il y a des sociétés en noms collectifs, dont le commerce
ne se fail pas au nom de tous les associés ; il n'est pas même
de l'essence de la société que la chose se pralique ainsi; il
suffit qu'e le commerce se fasse au profit de tous.
Art. 35. S'il y a urgente nécessité , l'un des administra- 1858
teurs doit pouvoir agir sans l'autre , lorsque celui - ci se
trouve malade, ou empêché par toute autre cause légitime.
Art. 49. Sur les termes : " à moins que , par le Bell1'e de
" l'obligation, il ne paraisse qu'elle ne concernait pas les af-
" Caires de la société. "
Cette disposition est trop vague , et pourrait entraver le
commerce. Le tiers porteur de l'obligation n'est pas obligé
de s'informer si elle intéresse, ou non, les affaires de la so-
ciété. Les associés doivent s'imputer d'avoir donné leur con-
fiance à des personnes qui ne la méritaient pas.
Restreindre cette disposition au seul cas où il résulte de
l'acte d'oh/ÎBation lui-mime qu'elle ne concerne pas les af-
faires de la société : comme, par exemple, si l'associé à un
commerce particulier, exprimait, dans l'obligation, que les
sommes empruntées doivent servir à payer les droits succes-
sifs de · ses frire•, et autres cas se.nblables, et ·s ignait et
tomptJRnie.
Art. 56; La prorogation de la s~ciété devrait résulter de 1866
la continuation du commerce, sans contradiction, et avec
le concours dea mêmes associés. ·
Art. 57. Cet article parait inutile. 1867
Art. 68. Espliquer si l'action en rescJS1on aura lieu à 18 7 ~
raison du partage qui n'aurait pour objet que des marchan-
dises, dn dettes ac~s, ou des effets mohOkrs ;
Ou seulemenl à raison du partage des immeu/Jla; ou t'nfin
i-.•s•·s----•z..-s--•--...,
OBSEBVATI01"S
,a9a Art. 24. Il n'est pas juste que le prêteur soit tenu, en
séniral' et dans tous les cas ' des défauts de la chose prêtée ;
l'emprunteur devra seulement rendre des choses de la même
qualité.
A11 lieu des termes: le prlteur est tmu tÙs défauts, il fau-
drait substituer ceux-ci : supporû l.u défauts.
_...,..__ -
DU TJlJBUNAL D& TOULOUSE.
...........................
, ..............MV'•
G26 OBSERVATJCn{$
llÉSOMPTJOl(.
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63p OBSE& YATJOl.U
1
pluparl des. défillitioas qu'il c:ontieal 10nt es.ctea; ·les ma-
lii~n:a y sont diatriblliea anc méthode : on y a rm.i, en aa
peLit eapaœ • on grand· nomlwe -de prîaçipes fécoods en
eoaaéqoauces.
Les beautés qa'oa y admire s'aperçoiffllt an premier
coup-d'œil. D Cao& da temps et de la réOeuoa poar eu dé-
mêler lea cléÛllllB; ·el ce n'est.pu la.&Ache la .moins pénible à
remplir qoe ceUe d'~l1'e obligé de cnitiqoer ce qu'on wa-
drait trouver parfait.
Les défauts que ce projel.. 1'enferme 809l nmnmoios trop
esseDliels poor pouvoir c!tre ~ sous silence.
1• ,.... En général, l'on a'y donne pas auez d'étendue à Ja puï.-
1i1.19.
sance paternelle, qoe les peuples les plos sages ont loujoors
regardée comme la aaun-garde dea:1J1œurs, e' la.1oorce la
plus pore des Yertus sociales; on veol rendre les eofans io-
dé pend ans à l'àge où ils ont 'le pins de besoin d'être conte-
nus. Il est rare qo'à flingt-un ans la raison ait acquis la ma-
turité nécessaire poor pouvoir résister à la "Violenu des pas-
sions, qui sont alors daq1 toute leur force. . , ,
_Jl>iJ.. Aa lieu de proscrire le divone; doat.l'orpérience n'a que
111. 6-
e1
r • connat tre 1es:
trop 111& •- 1nconnomens
• .....1. • 'et l es .....
..i.. .
ngers.( surtout
~;.· 35: par rapport aux enfans), on a cherché seulement à le ren-
dre moins fréquent; et bien Join d'avoir 3tleiot ce but, l'on
n'a pas senti que rien ne poa•ait.eoatribaer pfH ellfoac:e-
ment à multiplier les. divorc~·,.que de youJ9jr mttoduire la
communauté llsale dans des lieux où elle a toujours été in-
connue , el de meure les f~mmes dans uoe dépendance à la-
quelle. il leur sera- difficile.. de s~àcc<>Ulumer, ·relativement à
l'admioÏStTalÏon des biens qu'elles n'ont pas enlendu SC COD-
&tÎloer"eo dot. · · ' ·, <' ;· ": "
li•. s- ··& ~ limitant ~. faeal"' -de llispM« en lipe eolla"'llle,
lit .... '
et .1 l'on a contrarié, sans aucun motif solide, le voeu le plus na-
- - __ ___.
l
1
1
DU TBIBUli'.\L DE TOUi.OUSE.
1
. . _ . .. . . . . . . . ?....................
.
632. OBS&aVATIOl'IS DU TB.IBWAL DE TOULOUSE,;
deui fois une même idée; l'amplificalion. y insiste avec tria ordinaire à la troisième personne: on la trouve aU11i
complaiaance. à la seconde, 1oais rarement à la première.
Vi1-gile repréHa&e Alec&on doDDaat le aigual des cGm- J.liuoc ilw promlte •inl,
bats: Nunc animol qllihua ÙI Getulia S.rnïhu llli. V.
At...,. e apecalia tempaa de11 necta noceadi, soua-entendea esw.
Ardua tecta petit atabuli, et de culmine aumoao Bine fore dactore1 re..ocato a 1&111'1ine T8'aai
P11torale c:anil 1ignum, corauque recurf'o Pollioitaa. V.
Tartaream in.tendit t'ocem : qui protinua omne souSrentendez ttras.
Con\ftmait nemu1, et ayhai intonuere profundlll!;
Les poètea auppriment souvent certaines prépositions
Audiit et Trif'iai longè lacu1; 11udiit 1mni1
SuUurelÎ Nar albus aquâ, Conte1que Velini, que la grammaire exigerait :
Et trepide matrea preuere ad peclora nato1. Nulli certa domua, lacia babitamoa opacia. V.
sous-entendez in.
Tity111, déchiré par un vautour:
DeYenere locoa la!Loa eL amena t'Îre&a. V.
Nec non et Tytion, Terr111 omnipareati1 alumn.m sous-entendez in.
Cernere erat: per tota nonm cui jugera eorpoa
Iri, decua cœli, quia te mibi aebiba1 actaa
PorrigiLur; roatroque immaoia t'U\tur obunco
Detalit in terras? V.
Immortale jec:ar tondena, fecundaque poeni1
Viscera, rimaturque epulis, habitatque 1ub alto ~ous-entendez tk.
Gemi&. qulllll talla redd.iL. V.
,
Pectore; nec fi.bris req11iea datur ulla rea1ti1.
sous-entendes cuna.
go Exniu.TIO!f Dll P.ilTJll. Elle consiste à puter en · Qull 't'eJ!lO 1-.-.I\ nu. V.
revue les dilférentes parties du t.out ou les espèces com- sous-entendez ad r.
prises dans le genre. Virgile, montraut Enée en priaence
de la nouvelle Troie, élevée sur le ringe de l'Epire, ea Deficien&e ,.,,. cle&cit omoe "'' ( pecmiit ).
ofl're un exemple: La poéù pmlit ce liop)Mr pri'filége.
Procedo, et panam.Trojam, Âlllulataque aaagDÏI (1) D 1 • d'ntn1 •llip1u p~ ciu'il faut eouodre, n1ai1 'l"'o•
Pe.rgama, èt areutem X111thi cognom\oe rhum ne pnl pà'eimiter. Horace dit: Yn1M111 .,.., "4 Veata(-pl-).
Agnoaoo, Scmeque amplector limlna porta:. Nou 'YOJHI dam Virgile: D•ipW• Glauci (Jili11 ).
Dt meliora piia, erroremque hoatibaa.ili.m ( trll-') !
Stace, ch!plonant la perte du jeune Glauoias, a dit :
Uode tibi frontem libertatam'loe parntla ( 1IUllÜ) ? JVY.
0 obi purpureo 1uft'oau1 sanguine cao;or, Qoid ta fine C7doo ~ quid te per colla refusil
Siderelqae orbe1, radiataque lumina c:œlo, btactom, Cmuiee, comil(~e.,..) f SUT.
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4t"•"· ·-~.._. ,
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