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. -
RECUEIL COMPLET
i.
DES
. ,
TRAVAUX PREPARATOIRES
,
DU
CODE
. CIVIL.
.
TOME QUATRIÈME.
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RECUEIL COMPLET
DBS
TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU
CODE CIVIL,
IUIVI
D'v•• liDITl01' Da ca COD•, .. L.&QU•LL• IOKT .llOOTÙ Lai LOll, D4C•n• •r
OADOR1'.lRCU PO. . .lRT J.a co•PL~•RT D• L.l LllGllL.lTIO!I Cl't'IL8 H ....
PAARCS, ST OO H TA00't'&1'T UIDIQOU, IOVI CBAQOI AUICL8 <r&aJt•UrT,
TOOi LU P.lffAGSS DO AICOllL QVI t'r
.
l.lTT.lCBHT;
PAR P. A. FENE'f,
nocn .& u cOOll. llOrAL& D• uais.
TOME QUATRIÈME.
PARIS,
AU DÉPOT, RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARCS, N• 51 •
............
MDCCCXXVII.
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OBSERVATIONS
DES
TRIBUNAUX D'APPEL.
TOME DEUXIÈME.
JV, 1
RECUEIL COMPLET
DES
,
TRAVAUX PREPARATOIRES
DU
CODE CIVIL .
•........ ............... .......... ..... ...........................
OBSERVATIONS
DES TRIBUNAUX D'APPEL.
LIVRE PREMIER.
TITl\E ..... - CHAP. Il. - SECT. l"'.
......
---~-~~-.........._ - -- ----------
6 OBSEaV&TIOltS
SlrCl'IOR II.
-....
llitl.- Les articles compris sous cette section regardent l'absent
comme devant être répllÛ mort depuis son départ. On aurait
cru que, pou.r produire cet effet, il au.rait t'allu. u.n certain
inte"alle, su.rtou.t lorsqu'il s'agit de l'intérêt des créancien
de l'absent. Suivant la ju.riapru.dence du ci-devant parlement
de Bordeau, l'absent était présumé vivant, à l'effet de suc-
c6ler, penclant dix ana, à compter du. jou.r de son cMpart ou.
de la dernière nou.velle ; et la garde provisoire de ses biens
n'était acconMe qu'après ce temps.
•JI Art. 26. La me.ne oblervation qae sur l'article 13 se p~
sente mr cet article.
TITRE VI.
.,'"
.,, qu'on
Art. 5o. Les saites du. diYOrce ai f'u.nella au.:r. enf'am,
IOllt
ne peut l'admettre que comme u.n mal eceaaire pour
,Rveair de plm granc1a mam. Ainsi, il at à propos c1e res-
treindre l'e:r.ercice de ce droit , et c1e ne point favoriser l'in-
comtmce clc l'ipom, qai n'a rompu ses nœu.c1a que poar en
former d'aatrea qu'il croit plus agrâblea. Il paraitrait clone
convenable de ne permettre au. divorcé de se remarier que •
, trois ans après la prononciation clu. clivorce.
TITRE VIII.
11 4 Art. u. On demande si le père devenu. veuf' ne doit pas
comernr l'asaf'rait des biens de ses enfam ; et si , pour le
lai comerver, il n'est pu nécessaire de sapprimer c1ans cet
article ces mots : t:ORdalll k rJtal'ÎaBe·
TITRE IX•
.4a7 Art. 46- Le tribanal parattra peu.t-être aveir eu en .vue
aon intérêt personnel, en o"bservant qu'il serait à propos de
placer les juges dam le nombre c1es e:r.empts de tatelle i mais
il est certain que cette eumption , qu.i avait lieu pric6lem-
ment , est fondée sur cle trèa-juates moti&, et f19e les juges
DU TBaUNAL DE LIMOGES.
7
cloat la râidence ae trouvera fixée, par leurs fonctions, à une
grande diatance du lieu oà les affairea do mineur exigeraient
lear prâeoce seront forcés de négliger les devoirs de leur
plKe oa cem de la tutelle.
ArL 68. Cet article ne doit-il pas soaiîrir quelques excep- ,5,
tioas, soit ea EaTear des ascendans, soit en faveur des tuteurs
illeurés?
Art. 9'- et 95. Si les tuteurs étaient dispensés de payer les
intédta des sommes moindres que celles exprimées dam ces
articles, on blemerait les intérêts des neuf diximes des ci-
toyens : s'il es& avantagem à ceux qui ont de grandes fortunes
qae lean fo:nds ne soient placés qu'en grosses sommes, cet
uantage n,e doit pas faire oahlier le tort qu'éprouveraient
les ciaoyens dont Je patrimoine est trèHnoclique; cette classe,
infiniment plus nombreuse, mérite autant d'égards que l'au-
tre. Il ne faut clone pas que le tuteur d'un homme peu riche
pllÎlle garder une grosse somme sans la faire fructifier. Ainsi,
il y a lieu de aubstituer tout au plus la somme de cinq cenls
francs à celles mentionées dans lesdits anides.
Art. 101. U parait rrkasaire d'ajoater à cet article qae '7:•
toutes renta, cessions de droits et fermes , consenties, après
J'apiralion de la tutelle, en fanur du ci-devant tateur, par
celui qui a été 110D1 u puiasance , sont pareillement nulles,
si le compte n'a pas été renda en ladite forme. C'est une jUlle
coméquence des lois, qui ont prohibé tous dons el anntages
de la part clo mineur en faveur de son tuteur. Le mineur ao-
qœl il n'a pasélé renclo ·compte ne coJ1Daft ni l'étendue.ni la
tanma
•aleur de aes droits , que le' tuteur en est parfaitement
instruit; ainsi, le mineur ne peut manquer d'être dupe dans
la tramactiom de ce genre. D'ailleurs, tant que le cbmpte
n'est pu rendu, la tutelle ne peut être considérée comme
enli~ent finie , relativement au bien du mineur ; et il est
moral d'employer tous les moyens pour mettre le tuleordans
la n&aaiû de rendre son compte.
Art. 107. Cet arti~le accorde an mineur éldancipé la pleine- '8•
DU T&IBOl!l.U. DB UlrlOGES.
9
aolllllltM aiers dei aperta; d comme il a'siilte poi!lllt cJe loi,
ae
ni pea.-4tre "tale de c....., qai indktaent coamell\ ees
aperta àiftllt opher., la pluplllt 6-l& l~ 4le Ntang
•point oà l'e. pani•t le~e·11a 8bl'flce tst .... . _ .
... ia cu.-e: d'~ 'le ..~, par .la·haatfl'llr .. ~
cMrteoir; et œmne •il ·es& ~rs moias Mc! ~e lt
~e, lea llieux r'..itars4ifinm& idoiwt.11 Mrail •~
cemaite qae JaW f~uasêrca..tifliQIÜé, 1lfllÏ oMlïe.pNlqn
to8la lea fois que tes proprié&airb dlé&aags ,,_.,~eecoll
ftl'tir• tAl 8AW, ou~ - . •-*~111 àppartieammt•
~---.-..près a.-.., lftlnt lts malft ea
nleur.
11'1'1\E .IU.
Art. 9. Cet artic1'! b>acoorc!-e tJoint de l'c!compl!DS'e , de m
1
part ni ci'autn , pour t"ais«m dtt frais de. labour -et te ·se-
mences; mais il ne prt!voit pas le cas an ~ l»rens autarent
èé ttanilMs par an colon, à moiti~·fnûts; èt il panft qu'en
ce eu on clevra'i't 'Oblige\', soit PusuA-mth!t qu\ entre·~n ;om-
~e, \oit \e pro)rielâht lJUÏ repÏtn~son tOm1s ap~ l'us'G-
frait lni , à stndfrir le )>M'ta~ iles frui~ ·a'f'e'c ~ col'Ml.
Art. 3'-, 35 'el 36. ~ trbis artitl~ imyoserit n propri~ &12
--
10 oau.aVAT1ol!ls
entre plmieura particuliers, dont. l'un doit a'en aenir tel
joar, et a'en priver tel autre joar en fuear da prâ inC&-
rieurs au sien. Dam quelques c:antom oà lea eau 1ont peu
ùoadaotea, dea propriétaires de moulin ont comtruit clea
a.op d'oà l'eau ne parvient au moulin qa~aprèa uoir passé
1ur le.s Condi d'autrea citoyens, qui ne peuvent s'en aerrir,
poar l'irrigation de leurs héritages , lorsque tout ion volume
al néceaaaire pour faire toarner lt moulin. n eat donc à
propos d'ajouter, à l'article 4 du titre IV da livre II, cette
modification. 8'Ü n'y a tiln œ.troin, ou poueuiDn immémo-
riale; aam cela, un très-grand nombre de prés el ·que1quea
moulins perdraient les deux tiers de leur prodaiL
6U Art. 36. Il serait utile d'ajouter à cet article qa'à éga-
litc! de cliataoce de la voie publique, le passage. sera pris, s'il
y a pluaieun voisins, c1ana l'héritage de celui dont le fonda
est le moi.na préciem:.
•t• Art. 42. Cet article fait on cbaogement considérable à la
jariaprudence clea pays cle droit écrit, oà l'on jageait con-
atamment que lea servitadea cliaconlinues pouvaient s'acqué-
rir par une posaeasion immémoriale. La plupart des proprié-
taires n'ont pas d'autre titre pour établir des aervitudes ·dont
ils jouiaaent. La loi ne peul pas leur enlever ua droit acquis,
parce qu'elle ne peut pas avoir d'effet rétroactif. Il peut ar-
river, néanmoins, que les preuves dépériront : qaellea pré-
~utions prendre poar éviter cet inconvénient, et pour con-
server des clroit.s acquits? Faadra-t-il qu'ils Cassent recon-
.oattre leurs droits, ou qu'ils les ré~meut en justice? Quelle
Coule de procès !
LIVRE III.
TITRE I•.
189 Art. 214. Cet article décide une question qui a été très-
controveraée ; mais il semble que, pour maintenir l'égalité
dans les partages , el em~cber le$ cohbitiera de chercher à
-----
DU TaJBUNAL DE LUIOGES. Il
TITRE IL
Art. 12. Le consentement doœé par le fila à un acte passé 111'
~-·· - - ~
DU TBIBUl.U.L 8B l.IBOGES.
par lui élu , ce qui est conforme aux principes , il semble nb-
cemire de faire cesser l~alll.big,._î~ que pourrait faire n~re
Je rapprochement de l'article 140 et du n° 6 de l'article 151
cla lllfme litre. Le premier porte qae , hors les deus cas y ex-
prim'-, le paiemeat *»it ê&re fait a11 domicile du tUhitear ,
et le n• 6 de l'artide 151 veat que les oft're1 soient faites au
lieu oà. le paiement devait ~re edca~. L'équivoque ceara
ea ajoatut Ml n" 6 ces IBOtlt :
~
'°""'" le lieu ut tlé8Ïgné tlam la
TITIŒ IV.
raWe?
_Oa ae lroDY.e DOD plus a.cw dispoeitioa cpai. permelle
d'açconler_ la cMtraiale par corps ccqall'e les IDtcan et cma-
teun cœ&re .lesquels elle a.ait ~ apr• lea quatre moia par
l'art. 3 du titré XXXIV de l'onlollDllDCe de 1667, et màu
contre toos ceu qui uaÎelll aibni.ïatft le hiea d'aatrui , sai-
-.aat Jou.. BMWr, &r,ülan. 1111' d .a.e article.
Onae doutait pu non plus que les cautions judiciairel ne :ae&o
5•
fussent biaA -iàlel à la conll'ai.alc par corps , et la oouvellAt
loi n'en padepaa.
.EUe ne parle pal aOB pilll des foU....nchèra; et, 1i la
cODl1'aÎlde par corps n'a pu liea en ce cas, n'.a-il pas à
craindre que des geDI uns avea ne ae jouent de tom lei enga~
gemem qa'ila poarraieat cODtracter ea jllll:ice ?
Il est Lien na:essain de pNciser &oui les caa oà la eoo-
tl'ainte par corp peat avoir lieu ; sana quoi lea juges , les na-
O&SERVATION5
TITRE VU.
:ui~- Art 17. Suivant cet article, toutes personnes, meme les .
2115 mineurs , les interdit$ , les femmes en puissance de mari et
sans qu'elles aient besoin d'autorisation , les absens, les
agens où préposés du Gouvernement , et les administrateurs
des communes et de tous les établissemens publics , sont te-
nus, sous peine de déchéan.ce , de former opposition çntre
les nfains du conservateur des hypothèques , à Pefl'et de con-
servef leurs priviléges et hypothèquès. Cet article nserve un
recours contre ceux qui , étant chargés -de l'a.dministr:ation
des. biens , auraient négligé cle Former opposition ; mais il
n'arri"tera que trop sO'Ovent que ce recours deviendra in-
utile.
L'article 8 de l'édit du mois de juin 1771 contenait une
disposition à }leu près semblable ; inais , suivaut l'art. 32 de
ce meme édit' il n'était pas nécessaire de fonn.el" opposition
pour les hypothèques des feonnes sur les biens de leurs m~is,
~dant la vie desdits maris,. non plus que pour cellea des
enfans sur les biens de leurs pères , lmur raison des douaires
non ouverts.
L'oJl jugeait aussi que le défaut d'opposition ne nuisait pas
à l'hypothèque des mineurs sur les biens vendus par le tu-
teur, comme l'obse"e un des commentateul"S de cet édit,
sur l'art. 8; et toutes ces exceptions, surtout celle accordée
aux femmes mariées par l'art. 32_, étaient fooclées sur des
motifs bien légitim.es, pris clu défaut de liberté des femmes
mariées, des mineurs, des enfans, quand il s'agit de la con-
servation d.e leurs droits vis-à-vis des maris , des tuteur$, dea
pères , qui administrent leurs. biens, et de la crainte de trou-
bler l'union des familles.
On autait cru que les mêmes exceptions devaient se trou-
ver ici.
TITRE VIII.
:ml Art. 12. Pourquoi imposer au créancie. qoi wm Caire
- - ·-- - --·~.,
DO TllJBUNAL DE LIMOGES. 17
prodcler à me saisie sur la ~te d'un héritier ou d'une veuve
commne l'obligation de faire déclarer esécatoire. contre
. em_Je titre émané du cMfual ou du mari? Il al vrai que la
didaration cla mois de février 154g, et la Coutume d~ Paria,
dam l'arL 168, preacrivent celle formalité; maïa l'ordon-
nance de 153g, arL 72· , contient une diapolition contraire ;
el peut-ê&re serait-il plas avantageas d'adopter la disposition
de cette loi, afin d'éviter des frais inutiles. Il eat vrai que
l'héritier et la veuve commune peuvent renoncer, l'un à l'hé-
ridité , et l'antre à la communauté; et s'affranchir par là du
paiemeot; maïa rien n'empkhe qu'ila ne proposent cette ex-
ception apria le commandement qui leur eat faiL La juria-
prudence du ci-devant parlement de Bordeaux était confor-
me ~ l'onlonuance de 153g : il paraft que celle jariaprudence
va aouOrir un changement par cet arL 12 , portant qu'on ne
peut aaiair aur l'héritier ou 1111' la veuve colDDUIDC, qu'apJà
:avoir fait déclarer exécutoire contœ em le titre émané du
dH-ant oa da mari; savoir s'il ne conviendnit pu mieoz d'a-
dopter pour toute la France la diapoai&ion de l'arL 7 2 . de
l'ordonnance c1e t53g -.. ·
Art. 13. SaiYan& cet article, le ceuionnaire n'a pu be- "•'
soin de faire déclarer exécutoire, à aon pro&t, le titre qui lui
a été cédé et tramporté , il auflit qu!il ait fait signifier au dé-
biteur l'acte de cession oa tramporL La Coutume de Bour-
bonnais, en l'artie;Ie 127 , contient la même diapoaition:
Âlll'OU; do Pommiers 11 aur cet article , n• 6, exige, aprà. Du-
moulin, qu'il if ait quelque iatenalle entre la signification
de la cemon et l'exécution; et la raison en eat donnée par
:&.cal, aur l'article 4o5 de la Coutume de Poitou, n• 42:
c'est afin que le débiteur ait le temps de s'éclairer de lavé-
rité et validité de la cellion. Peut-être conviendrait-il d'a-
dopter cette modification , et de déterminer , clam cet arti-
cle 13, l'intervalle qu'il faudrait laiuer entre la signification
de la ceasion et l~esécution; un intenalle de trois jours pa-
• "'eJU , ..... •n da f.od• cmi.
IT. 2
18 OBSJi.BV.1.TIOlU
~- -
' - .. - .. ---------
DU 'J'Bl8'UNAL DE LtllOGES.
CHAPITRE III.
ArL 32. La malière des samlitutions était ai vaste • &~ 196
compliq~ée~ elle faisait naitre tant de procès, 9u'on ne
peut qu'applaudir aux lois -.ui les ont abolies~ . C'est ,ici
qu'il ~u& recoonaftre qu'aucun homme n'a, pa_r, on drqit
~et inni ~ l~ pouvoir de ~ommauder après S!l n~ort :
~-.'il 10fllMe. ses biens, il doi\ pouvoir indiq~e~ ~
penonne ou les penopoes à qui il veut. les lraos~ettr:e.;. ~is
cJà qa'ih aoal s,o,:tis de ses mains·, dès que la mort l'en a
~é; •on empire est fuiï , et c'est ~l à propo~ q~e ,
par deuahslitatiom, on ét~ndail cet empire de. gén~ration
ea génuation. .
~ parce cru'un doualaire ' 111' héritier, \ID lé'gataire'
aarom ~~ greYés de sumlit1Jtiou ' faut-il qu'~ eerdçnt le.
fruit de la ditposiliou ? Telle est la rig11eur de cet article .~~ ;
el peut-ftre qa.'eu cela cet article devrait souffrir une mo-
dification. Ce même article 32 veut que , dans toute dispo-
âaion '81re vit. ou à cause de IQ.Ort , les condi\i~ne ~mpos-
8We4, celles q1li ~nt contraires aux lois 011 aus mœurs ,
...., ,q.- nqn écrites : ne denait-o~ pas appliquer la
. . - ~OJl à la subslitatiou dont l'héritier, le douataire
• le W&.-e a,uraieni été grevés, et, en reprda.nt la •b-
~- c..-me IJOll icrite , conserver l'inatitutioo., la do.-
OBRaVATI01'S
TITRE XI.
1599 Art. 17. Cet article parait peu utile à conBerYer; et ai
l'on estime qu'il doive etre maintenu' on demande ai la
vente de la chose d'autrui, et qualifiée telle dans ~e contrat,
n'oblige pas au moins le vendeur à la restitution du pris?
16'' Art. 68.11 y a bien de la différence entre la perte de la
chose vendue, ,arrivée par cas fortwt, et celle arrivée par
suite de la mauvaise qualité qu'elle avait lors de la note. Il
est juste que , dans ce dernier cas, la perte soit supportée
par le vendeur, ql1Î doit se reprocher d'avoir vendu une
chose dont il connaissait la défectuosité ; mais la perte ar-
rivée par cas fortuit est toujours pour le compte da pro-
priétaire : Res ma domino puit. Il paraitrait donc surpttnant
qu'on vouldt la faire supporter au vendeur, qui a été dé-
powllé de sa propriété par la vente ; on s'éloignerait en cela
de la disposition des lois romaines , l. 1 Cod. de periculo d
commoda rei Hlll1ila , § 3 , lmL de mapt. f1Dlll.
16(3 Art. 74- A près ces mots : # 1'acluteur ut trou/Jlé, ne con-
viendrait-il pas d'ajouter ceax-ci, ou a fa* sujs de craûuln
d'ltre truu/Jlé·? On propose cette addition, parce qu'il pour-
rait très-bien se faire que, de concert avec le vendeur, celui
qui aurait une action hypothécaire ou en révendication à
esercer en smpeodrait l'exercice jusqu'à ce que le pris edt été
payé , et que par là il rendrait la garantie inutile.
TITRE XIII.
1766 Art. ,1. Cet article ne peut guère trouver d'application
que dans les pays de grande culture , où il est d'oaage que
les fermiers demeurent chargds de garnir les biens c:Ompris
dans leurs baux , des bestiau:1 et ustensiles nécessaires à leur
esploitati(Jn. Dans les autres pays, c'est le propriétaire qui;
' en affermant , corifie à son fermier les bestiam et uatenailes
DU TBD111'AL DE LIMOGES. ::a5
nécessaires' à la charge ' par le fermier ' d'en remettre
pour Ja m&te nleur à la fin de son bail : mais , dans
ces pays' il connent bien ' sans doute ' de permettre la ré-
silialion cla bail , dans le caa oà le fermier divertirait les
llestiamr.
Art. 56. Après le 'ilot IOUl#aire, on croit qu'il fawidrait •143
ajouter, f1IÎ a un 1Klil llllÙlentilfl", ou dont la dak ·al certaüM ·:
l'article a'accorderait avec le 639 c1u m~me titre , concernant
les biens raramr. Il ne serait pas inutile d'exprimer aaai que
le Tendeur qui n'a pas averti l'acquérear que la chose était
aŒennée sera tenu de lui payer, par manière d'indemnité ,
une aomme •mente au tiers ou à telle autre quotité du
montant des loyers à courir. _
ArL 66. L'intirft de l'agriculture eùgerait que le fermier 1771
fit ohligé de laisser les pailles et engrais , quand :.Oême il ne
les arait pas reçus lors de son enlfte , sauf à lai en payer,
dam ce derÙier cas, la valeur à dire d'experts.
TITRE XIV. ·
Art. S. L1onlononce de 1673 n'obli~ait à ftdiger par 1IJ'
mit que les sociétés gn.â'ales, de sorte qu'on pouvait
protwer, par témoins, les IOCÎétés particulières, appelées,
par les -commenlatem'i de cette loi , 60t:iéfb anonyma. Il y
a c1e grands inconvéaiens à eJ:Ïger que ces 4ociétés soient
r61ip par 6:riL Il anive presque à. chaque foire qûe da
citoyens ·acW~t en commao des bestiam; ils ont rare-
ment le temps et la facilité de faire du actes de société :
si cet article suhsia1e, la gêne qu'il imposera pourrait
naire au commerce, qu'il faat toujours favoriler. Ainsi , il
esU propos d'ajouter à cet article : à 1llllÎn8 'l"'il ne &'Q/IÜ#
4'1111e·MHiiJi flrlOlllJiae, ~ dmomentanée, ~
min rnan1uuub 'fl'IUI' ol>feû de eommace. On préviendrait
quelques procà en exprimant ; dans le· m'me article , que
, la société , quoique non rédigée par écrit, est obligatoire
ionqae les parties conviennent de son eJ:istence.
OBSDlVAT101'$
TITRE XVIU.
li•. J.. A 1- taill d• co. litn: ; on IUll'&it ~ de trouver un aQlre
•il. '1 &i&ra , pOUE c)éwmûaer le& pr.iucipes relati($ a1J1i con&ra~
d'aotichràe ou engagement, ai toutefois il est Q,os 1'iQ-
IUIÏoll cJea légMlate90 de.~ 'CtJUt; ~e de ÇOn-
trat ; e& , dan& le: eu CODtrW'e , il faudraiJ k piolii}Mr ~r
wa arW:le exprt&
li.. J-'
1i1. 15
O. aurait dési.ci: aAui. ~J ~ r11>,.ii9 b pri~ re-
IAl.ifs . . tra&l~QM,
TITRE XX.
••'5 Art. 27. Le délai de l'aasigo~ porté cJaqs Cd ;&rlide ,
'4& \J:qp ~9Wl, il {ar,4\-ait qu'ij. f64 aq.moi.. d'an m~~ On
4oil ~ çopie dQ proc~~cd>al du· I,iirea•. ie ~ '· et
les ~u~ni• do C:etl burcaAX ue. ~t pl$ toujours dilige~,;
quelquefois l~ parties aopt élàip~ · d~ la. rlfaide~ce des
huiuiera. D'ailleurs, le temps qui s'~coulera eutre la com-
parution au bureau de paix et l'asaigoatiop sera sounot
~p\ey6 ptr de11 ~ co~aJJ• 4 fqpfqc~~ kl! p~~es ,
~' à leur hiwr -.n ptcH:èJ .,. devieJ1t p.lua dificile ~ ar-
~r lCJJ'ffl'K lu~. d'WWres Q so-. ~
T~ '®~ J.q ohllè"~OM qu~ ~ou,s avou.s cm devoir
ltwe ~ le P'°Ïe' ~ M:'M • éü •*• ~e que soit
1-r ~ce 111r la réclaetioA d~i,ive ~9 D,OIJ.îeaU ~e ,
DM!i le l'eCeTl',1111 ~"4C lie rcw(HICA 46 i~ -..;11wr. .et~- la-
lli'ÎÙea det boQlltt c4161tra t1" ·~t dtc5 jag4a digoea de
C09llPeflCCJ' • -..rage awi iimpo~, et de~ qui. au-
too\ la glo\re de le ~r ; 1101 ét*l ~\es ien-
tln.ot teajoan àea Nim le aenaet à eo. pj&i6tru l'e.prit,
peur aa faire la plaa jUllle application.; hePNm ai ilolre &èlc
à rélldce la jllltice coldriboe à faire aimer !Pl GoaffUemeut
~ ell deUD• l'objet cle.l'admiratjoq de '811& la PIJqpl~
•'!~·-.
_.
DÙ TRIBUNAL Dl LYOl(. 27
·-
OBSEBVATloi.s
-
34 OB.S.E.Jl YATIOftS
~ ~-·~--_.:a..::. -~ --~~--------..::
:1
'I
'!
: 1
DU TRIBUNAL DE LTOK. 35
l'ex~rieaœ a démontré que cette supposition est une er-
re.ar.
Si, •ans chaque tribunal, la raison naturelle doit suppléer à
la loi, pourquoi voyaiton autre(ois une si grande diversité de
jarisprodenee sar les memes points, entre les ditTérens lribo-
aam' el mfme entre les chambres d'on meme parlement?
et lonqoe la raison naturelle du trilftmal de première in~
staace, da tribunal d'appl!l et do tribunal de cassation, aura
produit trois jugemens disparates , comment décidera-t-on
leqael des trois est l'expression de l'équité?
Les dispositions da projet de Code, et les observations
Ms trilMmanll d'appel et de cassation, émanent égaleDlent de
juges inllraill par le travail et l'eXpérienœ, également gui-
Ms par l'impulsion de Jear comeience, tous animés do meme
amoar de la jaslice, du meme zèle pour le bien public; cha-
cm "8et avec confiance son opinion comme l'expression de
1'.té, et cependant, les opinions sont, à beaucoup d'~
gards , _absolument divergente&.
Ceue di-.eni\é dea opinions, la diversité des décisions qui
~tent, forcèrent d'itablir des lois, et en prouvent à
cMqae ÎtJSllDI fa nc!cessité. Si les juges pouvaient prononcer
. r les conventions comme ministres d'équité, il faudrait que
daaque citoyen p6t deviner , au moment où il contracte ,
qaeffe sera l'impulsion de la raison natutelle des juges qui
prononc:eront sur l'eT.écotion de son contrat.
Aussi, to'!8 lea juges, tolis les législateurs, ont tenu pour
principe Condamental que l'équité naturelle, absolument
nécessaire aux jugea pour l'application de la loi, ne peut pas
fttt la règle unique , la règle fondamentale de letirs déci-
sions ; qu'il faut un régulateur général et commun des juge-
llbeDS; que 'te figo1ateur est la loi , qui seule peut etre re-
glftMe tomme respressfon certaine de l'équité ' et que le
juge cloif ~esclave de la loi.
1.a Anglais regardent ce prlucip~ rnmme te pallaclium de
leur liberté
.•
CÏ•ile •
3.
36 OBHBYATIOIU
le crime a été reconnu par des jurés ; c>est' ce qui résulte ex-
pre9iment-de la Constitution , qui ne reconoàtt point d'au-
tre- jugement criminel~ ·
Les jagoiens des c:ammisiioris miliiairës oo
àutres trihu-
naas spc!ciaull que les circonstam:es forcent d'étalilir, _frap-
pent l'individu, s'ils peuvent l'atteindre. i ·-
OBSE.l\VATIONS
J
DU TIUJSUJ.UL l>E LYON.
,
OllQllVATJQN
ci•
11-..iWn:? a'o«orcua-t.-o• tle anettte • Jo• cles. ~taia
I
So OBSl!:llVATtO~S
·-
DU T&lBUNAI. DE LYOl". 53
lues par .la loi, on ne peut rien exiger de plus ; et le mariage
-est toujours Talable , à quelque époque qo'il soit fait.
' Ce principe est d'antant plus admissible dans le Code que
les formalités prescrites pour les publications des mariages
eocrafnent environ Ti.ogt jours d'intervalle entre la conven-
tion da mariage et sa célébration : si l'on adoptait l'article ,
il y en aurait quarante. On demande sa radiation.
Art. 3o. Si , comme on l'a démontré, le comentement de 174
la famille n'est pas néceaa.ire pour un majeur de vingt-on
ans, le premier alinéa doit être rayé 011 du moins reslreint
aux mineurs.
Quant au second, c'est llDe arme dangereuse dans les
mains des collatéraux.- Si la démence est réelle, les collaté-
ram ne doivent pas attendre l'instant do mariage pour pro-
Yoquer l'interdict.ion. Cet article doit être restreint au cas où
la procédure pour l'interdiction serait déjà commencée.
Art. 31. L'é)ection de domicile et le "isa par l'officier pu- 17&
blic de la dmonciation qui lui est faite doivent ê\re exigés à"
peine de uu\\ité.
Art. 32. Peut~tre denait-on la~r une matière aUS&i ûn-
portaote dans l'attribution ordinaire des tribunaux de pre-
mib-e instance et des tribunaux d'appel, en ajoutant seule-
ment qu'elle sera appelée et jugée le jour de l'échéance,
am m~me attendre les délais fixés pour la levée el le juge-
ment des défauts.
Les opposaos qui succombent doivent t.oujours être con- .,,
damnés à des dommages et intérêts.
Art. 34- La radiation du chiffre 9 dans cet article et daos 18'
les suivaos est uae suite des observations qu'on a faites sur
cet article et sor la mort civile.
Art. 38. On observe sur le second et le troisième alinéas, •84-
18S
1 • que , si le mariage du sourd et muet a été fait , à leur
·-
55
~'1\;~ 4',Jter1 ~le ~9~~~ ~ t'~Jl{f,\l.\ i~~ra\, ~iwsr le
paio qu'il anit la cruaulé de i:~f!fflir '· ~t ~9,e \ct i~\~~ ~·f
fo~ ~ 49.~U !
-1~11'% p#n\ , \4ifl~f1t o.~ eq~v:t~t 1-~ étr~ Core~ d'~H~f
F,qe ~R l!OIJ ~s.
ArL 6o. Eh quoi! si uo père el une mère, par des r~~~s U1
'~ k 19i q'~ V,fS ff~l'W~S 1 ~~ f.~~ "l;lnl{ ~~nie o~ un ~ubli
· ~9(lt J~s enf.m~ \W ~qivptt Pfl' ~l~ç Je• yiçtiW,e~ 1 p,i;: le' rtr
çoDP.a~~t p" dan~ f ~ç~ dl= c~l~~rjllf<>P de ~eur ~~fiagty ,
i!s q~ l,'Qqrro~\ pJ~ f~re reco.P\ltlf el légiti~ds !
~is, f 0 !~Io~ ~1Jt-~Jlc; fii;~r Jl~~ 're~çripti~q - !'~~~r
cice des droits les plos sacrds de la nature ?
2• fi>rtt'f~ •a loi , "1r •afré~m.r~io~ g~ çe qiariitSe ,
1r~céff6 !1~ h q~«:ç ~~ ci~el~F~ epfa~ , ava~t été ~rré~~
fYfPl leip- f99~J>~P."'1 , rep~Je, ~ Jçyr ég~î~, J'éfoque de
sa célébration avant celle p,l) ~~ f~ç~~ ço~ç~; Jorsquç cet~
1'°é$R~f,iO$ est fcp~~5 ~Î Je ~~Pf ~e la 9,jl~"!lre 1 d~ la j~ice
~ d~ 1i- vétjt4 i J.qrsq1,1'~lc; F•' aflPlli~~ -p;ir t()~ ·~ re~plet
'oliFé4 ~J par l~ ~yis re~igi!llJiWS ~f lOQ§ ''~ cul~ 1 !'oqii$-
liim ~ Fe'JI éJ1.91J~Ol1 ~"~ r.,c~ ~e ç~J~J>r~lio~ &eff i.rr~
p,ff.if.hlc: 7 P. c:~ Rlfam, féçllepient I~aiµ,rpeh ~e ~rom ja-
P.ÎI JFgitiJpéa .Q.Î ffFOffJJll~ ! ~e~ 4,é~<>p , dP,pt 9-ll ~f pe~
clF9 ~ QJO~f, gyttJ. ~~ÇP. ~tpnnt~te.
3• Cette disposition cop.c<>.rderip.~& llJA! neF J~~ rec\leq:be1
flll~l.ea 1,: pr~J 4~ ~~fi , ~ l~ Jilr\' ~ l<f l"tµpité et
!lf+i§.(iatü!n, f.l,rtPr~ J,ef ~~p.O,qf 4e faire fe11.~re J'ét•t
'lu' \\n lCfff ,1Jf3Ïl rayi. .
~ 63..C,f f,fJ.icl!= o"
M}I. qpç dé~pwrer ~oujq,qr~ da van-
1age l'injustice de l'art. 19. Quoi ! parce que des enfans ~11-
ronteq Je qlaJ~ewdep~rdrF le'1r p~re _q~elquesjoursplust&t,
=~ .;
•: '";"
c1a. 1'
:ni- An. 67. Ce jogemellt doit être rendu par le tribunal as-
ug lelllblé en audience publique.
L'intervention du commissaire du Gouver:nement, tou-
jours nécessaire dans les objets qui intéressent les femmes
mariées, l'est encore plus lonqu'elles agissent contre leurs
maris.
uo ArL 68. La femme marchande publique doit obliger son
mari , non-seulement lorsqu'il y a commonauté , mais en-
core lorsqu'elle n'est ni séparée de biens, ni jouissant en
paraphernal. Dans ces trois cas , le mari peut disposer des
profita el même des fonds du commerce de sa femme , qu'elle
acquiert pour lui•
.111 Art. 75. On a déjà propo~, au titre de la mort cwüe, on
proposera encore, au litre du ili'1orce, que la mort civile
n'opère pas la dissolution de fait et absolue du mariage , mais
soit seulement une cause de divorce.
'"' Art. 76. Dês que la loi fis:e l'époque à laquelle on enfant
sera réputé ou non un enfant du mariage, quel motif peut-
elle avoir de prohiber à la veuve un second mariage avant
l'année? est-ce parce que la femme romaine devait pleurer
aon mari peDdant un ·an? Mais, 1° la loi ne peut ni prescrire
la douleur, ni punir l'indifférence: d'ailleurs, dans ce sys-
tème, le mari devrait aussi pleurer sa femme , et la loi de-
vrait être commune aux deux époux.
2° ·La loi romaine ne punissait la dureté dll'" cœur de la
cMkderunda~;
2° La condamnation de run da dera; éporn; à da peina a/- lllid.
Jlictif10 d infamantu ;
3° L'al»enct de l'un da h.nrn;
r- depuis plus dt cinq ans, sans ::i3:a
..,..
'l"'on ait np1 de ses nowtlla depuis u temps.
Deux seulement sont d'avis d'ajouter aux causes Clu divorce.
l'impuissance; mais l'un d'eu:i qualifie cette cause difaut de
proaiation d'aifant. Tonsd'em: pensent que celle action doit
5,8 OWJ\V•~
t&R; """""8 IM~.114 mPll tlff,\fe pr~fcf4 JIPMJ
ftlWMICh
~. ~t~ ~ ~ i'M W """'"' 4ç~~L 44\''WJ
ajQa&e 14111i c~ a"tQrÏAMJ l'llr Io\ toi Il ~ fqjt w 1,
mari de l'Pl/tM' .a wczqt Il çpii ~llÎHl-f~ i'lllf ((ti
maritige.
asa Deux encore adoptent , comme trèa-aage , .la mesure pro-
pQaé4t d'"9 juceQleQf AhtP4 ç~o' 4:f matièll! cl.: clivor.c~ , et
pePSept «J1J1il e11' i~11tilts de piofrrer leqr ~f~io.n, ~QiJ fllr lt: ·
cliv~rce , ~pit swr lç jusJ:w~nt ~ 'bJJiA ç\Qs , '~ mo\ifs wrJMlt
de la chose utême.
J.'un c\'~\li ajoutç q~ c'~s~ 14 ~"11: maPi~rç, c}aqs ~- af-
ftJirea de ce geqre , de ~pecter k flécence ppP.Jjqqe , ,:p
s111Jstitua.nt , pcnir ~ilJ~ ~re , uqe "1fSÏiftraluf~ (f.PJili~r~ 4l'Ç-
clat scandal~u de l'<Ji"1ieaçe. J.'~r~ 'rpuvi: M JQ'stJf~ 4,s
jugew.t:IJ$ à hl.ÛsdQli hqert;Hseetf~, et ~r~ii qp'il est
\rtf-~çesawrç cl'esprir.ne~ I~ IP-O'Î~, ~\~ lfl{ J~1,Iijftr1ptes
ç4~~ cl~ di vorç~ , toii ~l,lf 14 !WllÛ~re ~ tes jJl&4'f.
Proj11u el motifa tle fun du (;9mmiuairu.
l.1•- Il ne 1t'agit plus de discuter aujourd'hui la question si 'O~J-
IÏI. &.
temps a,gitée, el ~rtoul cl~ le siècle dernjer 1 ~e fa4qiis-
sion 91,1 4u rejet d11 divorce; les lois l'ont @'lmjs 2 Je CpcJI! le
maintient; il ne reste 911'~ fixer les cause~ «J'!Î feov~L l';a_o-
tori,ser ,,el la manièrf.' de les const~ter.
Là où il n'y a pas de lois écrites, par la ~o'~ ilJll'ulsio~ de
l.ll nature on hom_me et une femme t'~i~enl; un ~nfani est
conçu: d'abord l'espoir de le voir n~tre, entoile le plllisir
dt: se V<}if r~VÎVr!! da~S çe sage de J~r ;l.\llOUf ·' l~ te~4resse
qu'il inspire, le soin de pourvoir à~ !19~.rrityre, la J1a!.f-
-'iiQCe ,Wtefl}..•~tli~i.re l}'auLref enfan~, l~ c,o_ocou~s dq deux
épeux pour les besoi.Qf .c.O.JIUIAqDl! , r~~.errc~l Je~r~ Jiens ; et,
1ors'iqe tetJ.fS ~~'P.~ r>'.~l ,,_i.,s ~-~fQilJ ~'eyx 1 il~ O!:Jl ~ojoors
ltew.iu .l'WJ. ~.e J'l\plr~ ; l'if\J.érêt M .to~ p~~ ~~ .I'l.i~b~~~e lp
p,&tfç);"'t,t e,ow lf. yje. ·
M.e.ïa, si le ..-tle la .atueda111 la reproiun. des.a.r.
.. pe.a .PM a'aceo.plir ,. 1'w 4e.-,,_t iD•pportaWes l~
à l'aaare, ik .. lipetad, iLi se fuieat; et chacaa va.eb..-,
chns one noUTelle union le bonhar qu'il •'a pu IWOMU ~
la première: YOilà l'ordre de la aa1.vo.
Dana la lieux eù les leia soaa écrites , le l'gisl.alear Hwl
Dhecaaire le lien '"'°8t.aire de la natm'e ; il Io dédue ï.lia--
10lable clam •n Ya111. Mais jusqa'oà celte indissohabiliaa _,i. .
e1Je a'6teacbe dam le fair.? jmqa•à ••el poiat la loi pe1Jt--eile
contrarier la nature ? Voilà le probl4mo.
n eat certain . . ' clallS 1.. pays policés, l'écl.catiaa ' ...
principeJ de morale, l'opinion publique, l'iaté* péca-
D ifire, l• agrémeos de la TÎa , peavent. faire •pporter 1~
amuia, Je, dégocll.t quo deaocnt à l'un m i6pom. la Tioluce
elJa bizarrerie cle J'aqtre; i plu foria r.aiaon leur faire aap-
porter mabJelleiaeat ••• torts ~et.if.a. A.iosi, qUDd il •'y
a pu d'aulres motifs, le dÏYorce, aoit cl'111t co...._ consen-
tement , aoil pour incompatibiliM d'la91Doar , tloi& fa.e ,.....,
cri& 4la• la aod~ civile.
M:üa s'il n'est ,.. n~ d'eefan1 .._ mariage pendant nn a- •p-
•h
paee de temJM ..si.mttpoar en faire perdre l'a~raQce, ai,
par conshpent, le hat euentiel et fondameqtal de l'~
des épom , qui est aussi le Yœa de la nature et de la ac>ei"4 '·
a'at pas accompli , le mariage deit être diSIOllS.
Les loi1 religiewsa d civiles de toua les peaplea et de tolll
les pays ont consacré ce principe. Le droit canoniqae pro-
nooce en ce cas la nallilé io mariage, et la qqalifio •ullité
l'°ur cauell'i~ Lehoit ciril la Jam. poursui•re dep
nat les prêlres ; ils imaginèrent , ponr la ceutal9r, dei
épreatt• bizarres, el toujours ï.certaines. L'nenlare aiogu..
lare j'an laomme déclari impuissant, et qui e11t aept enfaa,.
tl'•llC aatre femme , et la ..a.ire 8 BoWau, U<:idèrent le pw...
lement à aoppriaaer ce&lc épreuye. On y substitua du eu...
- . . et !lies clÏICllslicma ~ toajoln malUPDlta • i•écenau ,
et •tles "'8lta11 •.f091'aÎlld litre q• .iu~•
6o OBSEaT ATIO~S
......
nnt un seul juge , eD511Îte elle arrive au tribunal ; iuis l'io- dl. a-
struc1ion se !ait à huiS dos : les parties et les témoins sont
entendus secrètement ; le jugement , rendu en secret , se
prononce en public; les procès-verbaux, déposés au greffe,
y demeurent secrets ; en on mot, toute la procédure parait
secrète.
Mais , 1° qu'est-ce qu'un secret sur des faits, toujours pu-
blics avant la procédure secrète , livrés à une foule de té-
moius , am huissiers , aux jeunes commis du greffe , am
clercs des avoués qui y sont sans cesse? c'est un secret que
tout le monde sait : ce n'est plus un secret, et le but est
manqué.
2° Pourquoi priver des lumières et de l'adistance d'un
défenseâr l'épom: honnête, simple et timide, hors d'état de
râister à l'astuce,. à la loquacité d'un adversaire adroit et
periicle?
3° On ne voit pas de divorce dans la classe des ciloyens
laborieu, clans Jes classes où il existe encore de la vertu :
quelques libertins, quelques brutam , des femmes déhontées
méritent-ils qu'on leur fasse l'honneur de créer one procé-
clare extraordinaire pour cacher leur sottise ou lear turpitude;
toujoun connue et même publique avant l'éclat, surtout
lonque l'altbation des formes ordinaires peut avoir des sui-
tes extrêmement fanestes?
4° L'expérience a prouvé le danger des jugemens secrets:
la st\re~ des citoyens exige que le juge lui-mbne soit jugé
par l'opinion publique; que la crainte de voir dévoiler son
injustice le retienne sous l'empire de la loi, s'il était capable
ù s'en écarter.
Le secret des jugemens mène à l'arbitraire, et l'arbilraire
Me en con6ance au juge tout ce lp'il lui donae en. autorité ;
il impire la crainte, et perd l'eatime et le respect.
IV. 5
66 OBSEll.YATIO'!(S
I
Uffm.id qa'clle rapparie d'aalres preuvea q11c u 8l'OIJllCIS
.ie aa rlksoncilialieà et de • rétulioa ayec tu 11U1ri.
Tout le reste de ce chapitre est ÏIN'ilo, ...... Je ti-
tœ VII a polll'n à l'état cles enfant, et q.a'il Mdi& d'UIÙJli-
lcr la denwule on ~YOL'CJC , Mîie •• llépara~ea , à la clïuo..
lotion du ma-ria9e.
Jo1 .\rt. 53. Ne OOllTÏondrait·il pu plotAa d'a~1m-..ner la
fl1l0Ûté de la penai.ea ·à la~ •• Jagea ~ .
"Jo3 ArL &7. Sam dente en doit lire i à l'1111el4 l'lllftn. .
TITRE VII. - De la patunité et d~ la filiation.
,., 4r,. 6. Si Io Qtal'Ï ne aaiJ pat .,,i~, li prw•• cita Mit ee-
rit-i-tll•aclaûMiWe î
317 Art. 9. La loi ne doit paa f°'1fllÎI' eleJ o!U'41l41l à l';n;.i4it4 tla•
GOllat.éra~, '' ..,_Q
Mai g~ et '1e.s fr~ , claiw le c:as
d'.,... ~oncl ~iaae. Si ltt ~r~ m Jnqr' !laM ~"119\l' ftti\ ~
~ loi .,it
c1Nv4u, pe~ti'A~' cJ4,Ja;{a~ ~ ~Pl.IMi~ 4.e
4W111 wi fa-v.- tlo ta c;baalctai • 4 ft•me e' 4ca
~·;~ do l'ewiC..Ot, ctt lit sile1'~e "4 ~ri ·~ çPAir•MiP a;.;. ..
l'Jrticle 4'oit e.r4t ray6. ·
b3 Art. 13. L'•li'* 17' "'il liW~Ute ~ FMtrittlÏIHtdo''•l"-
tic\e ,aialor-t, ~ ~Jm...çi, ~tt, il Mr4iJ. -~ d'y
fjqqs.,t :or à moiiu 'll''il .,.., ail l4M ~ tl'ftllt Çffffwree à
6qn ÎlllfllÎPtÏDIJ,,
Ja'" Art. '$. l""5 f,al! ae .-...DJ1e.Molil 4'-. ~ d'Wlripûoa IOIU
dç 6'u~ DOmlil de. ptre at O• m0o, d'~J:pasi~a•,
d'ùtndon
d'an· enfant légitime , sont si contraires am senlÎQJCQI. de la
~"' 4i tafCJ.i ~ \'f.hq11 'Plo'~ P• Wr~ M ~-ac
JÎ_Qlllf, pt de l'i,n~v,qt.\~ ~q 'Prilmiuai.rtt • · - eca"Salalû-
tuts, présente tant de d~t\r:-f, ~ i4 Jf·lll p... i.'Wl1eac.,le.,
iµ'ij 5Af'1tl P4Q~'r'e.~e l.a-~ M.~t 4.1c. rai\Uire
. ~ pr•u~c it: ~ ij1,i~iq11i ~J"'&Ïf!.fel! çi11t~,.·f4 ~ clAa&afahQ81
llM· p.t}s;e ,1 4A ij..P\~r:«l ~ eJ, ~J;i P9fM41ioa 41'4~ ; ·• . ·.
. .Si., wajgffl. ·~lt ......~AIS_• .!fa \Qi '.~ die ~
cl 'au.trtis pr~~.,es, U e~~ a;~iel que 1, c~Cf4!D.ltat de
nu TIUBUl'IAL DE LYON.
•
'
preoYes par écrit ne p~ 4maner f1Ue des père et aère ou
de cea1: qui lea représenlenl. CC» . 1110la : él'fllllté de ..-,.,.
pari# IJllOBÛ llmls la ~. ou 9-.i T ..,..,., ÜtlJrlJI si
elle était ~Wanle, sont trop vagues: la chicane et l'iatri8oe en
ahaer.aieat alHment t en ameuaat, &001 prétutt de co•pli-
cilé da.na. les · coates&aliana, poar y faire dei dSl.ralieDI
combinées, de pu.ficie.s faateande l'actiea 111ppusée.
Art.18 1 19et 20. Sica actiom sont adlDÏlta, il serait ln- h&-
inimeat dangerew: de laisser jugtt par le direcleor da j•ry 5• 7
et le &ri.Lunel criminel l'action préjaücielle , le délit , et ea-
c:are l'état 4e l'eofaot. ·
L'ac&ioo préjUllicielle doit appartaoir aas: llÙlmaux ci!ll•
de preœMre Ï.tabce et d'appea..
Le jugement du délit deit aeul ap~r1eoir au tribunaur;
criminels.
Le jUfemeu& de l'é&at de l'e11fan&, qui peù encore kre i ...
certain , qaoiqoe le délii 1oiL cou&aot, poiMpe l'ideoliW
pe•l <e co•tAta&ée , 4loiL renbir a•s: trilMmaa ciYib.
ArL 21 • .Deucomtndsaires &rou~ent l'article bon; l'aatre hl
demaade poar41Uoi. UDe actiod sl dangero.ue 1era-1-eUa •oie
impreecriptiWe 1 pourqdoi ., • elle est interdite adX Mritiera
*i J'e•fult qtaaJMI il n'a pas réda* dam les cinq ans apràt
.a majorité, ne loi aerait--olle 1fM intenlite à lui-même aprl!s
ce laps de temps? Il ut•• important qu'une action 41ai pna
perler lallt 4le uGllWes daaalds familles 1oit esercéé dans m
._.,. rapproché, eà il eat plaa facile de Yérifier les faits ,
••'e\le IGÎl.dirip pendaDl la vie des pr4hcodu1 mtears cla
.Wllt, peur qo?iJs puiMaat a'y défendwe l ·
Si oa lai&ae aubsi1ter celte action• elle doia appartnir ad&
•
So OBSE& VA'nORS
•
DU TRIBUML DE LYON.
,,,ehoisi.
Art. 55. Il paratt que llout eeat ~eltl cet artlole prolrihe
la nomination à la tutelle clenaÏcàt a1111i êtr1 ttxd• lu
conseil de famille. • .
Art. 61. Le tri~m.al ne doit-il pas oNollHt' auai la ••·
"' vocation d'on noaveau conseil de tamile, dâiglter t:eaJ qtii
y seroat appelés , e' le jap~e-pai1: le plus voilin flnant
a
lequel sera convoqué?
Art. 65. La prohi.bilion au tateur de pnM.re 6 ferme les
•
biens do mine• doit' Mn! ài..1-, sue q.ae le aaseil dt
famille pùisae y déroger.
Art. 71. S'il y a de• detta, le père et la mèn dohwl
être utreiGtsà ve.he, èt à employer le prodoit à leur paie-
n&L
ArL 7'• Il faut que la amuïta· d.e ~ da mobill.,
du mmear'et l'emploi Nieat parfailelll8tlt ...... ' et ~·à
défaut , le conseil de famille et l• tm.. en IOient ...,.,..
sables.
4&1 An. 78. On ne pea& permetu. d1amre . .i.'oi qœ par
privilége ou hypoth. ~ on. doit pnfmef lù .,..Wtio•
d'immeubles; c'est le droit lldaei, et il eat Jaoo.
4s7 . Art. 8a. 1° Puiaque t1u répM'atiObs ,rai•at tfQâct11efoi.IJ
lea majean , elle• niiaeront Cl!rlaÏDetneat 4es Drindun , a
w ne prend pu dea pUcautiona poat" lies reueindre .à ce
cpa est imlispenu'ble, dD {aire fiser le c•.U • jcllâ pris , èt
aarveiller l'eœellli-.
s• Un ellfant 'PlÎ.Jl'a rita se pramn! une pr*eseiOD ell
ll'llYai,llant pOtlT 1e-th'e qui la lai appraul ; il a'esl ac ,..
.,
DU Tal81'lfAL DE LiK>N.
__J
84 GBSEB.TATIOftl
......,
~-·à l'awlic..:., et .-'U ICIÎl ,..._à l'awliaion·M1 u-
L'•te ac&qe& . - . - le &tilallDAI coauaeMe -
1Qflllb1e11& . . . . . ..aüiedem eficlende IUlLé,...Aeeu...,.
...-r J'é&ài playlÎqM •l -al dd ...ia.te. La officiers ..
ADté, aprà aToir pd\é leur atlirmation, dreuent 1- rap-
port i lti jep ............ , ea Caia drtuer par le cnftier pro-
....w-. .n~ .
.ù pnS-. rie . . . . . ..,. el - ... ,..ttre.
l'aucliMC:e.-•ortll* la ~ nt incuraWe et . . . fu-
reur: qu'il y paraisse ou qu'il rl'y puaiae pu, on ne Toi&
pclÛlt 4e ~ pou.- •torÏMlt l'imlnctim à bais clos; elle
a.-.i& !Juacoap dti Mnc•r• Aaas eot&e eepàle li l'ildrifJUe....
l'anclité Yoalaic surprendre une interdiction is:ijaa&e.
Dl. J'udotnae ju;.p..-..r.e • • -. CU191-li se
pliaMlltitD&ap.WiG. ·
J.o ~.,.q,...;,. .a a . . - 10D .,i.ioD eame les i-ee-
._..• ltAif d.f•liln•,,..,,. y . . . . . . . . . . . .
··--.....,....
LIVI\E Il. - Des /Jiens, et des diffénm.tes
modifi,·a1ion& dfl la pl'f>fJl'iélé•
. '. Trrl\E Jer. ~. Cn.AP. rr.. - Da ûnuitu/Jlu.
1# fttW 41& lta ~ .
ea.,.igQlu,
•
Mlrfi•it eC>JlllniU La••
u•. a-
- . . . . . GowJW11e.- t iitaieat d•propriMét ~a- .. .-~
les. Dans le ........ ~·: Je cuti M 1.a.-ioe fat 6taLli
""' hil ,r._..
~--r 1 ~,.ia, •es oMepriMa ae 10nt
JR"'!ÏflG4N; 1' ·. G.t!M-•,...._., .w.ïa-. de .. 111'8ltiftier .....
ql'jl9 : Mi• ... A:GP'fi4\IMI •t partH toNid.draWe - fer-
- - . .i • ~,.,i.l, a..C4Qlle11>i f"écilit Pe dlue • H r-èsle
ca gfQl'e ,ù ,.-,,,,..14.PeQt.....tire •'•tr-iA lllÎ iPapOuible da
décider lea queations qu'il fai1 naftre par-'" . . . .-.... i
DMiac•.q1'1ctliePd'wG11t1• .....,..-.........Joars
daiowtl.es , ~ lf~ri"4, tua 1trWk'aire dolllf m juge...... .
88 . O~VATlOllll
· Le'lln bleus 1ont soumis aux· mêmes lois que ceux·de toa·s
les autres citoyens; ·leurs procès' dcfr•ent être jup par les
mêmes tribunàu:s: , avec. les mêmes· formalités , et par les ~
ines principes. ···
C'est seulement pour l'aiimaLion ·et l"amniiiiiitrâtion de
ces biens que ia loi peut·; sans blesser l''c~galiié dei droits ,
établir des Connes pureinerit tritélai~s et préservatrices de
la déprédation et de la négligencé· dts' adwtir1istr~ll'rS ';
mais t!es formes; purement ngolatrlces''ae'" t'liBmitiiAtràU~n,
~ peu't'ent·être difîg~ que contre'~•adrftittistrat~r ;'et 'jà..;
mais contre le citoyen qui contrllètè ef.doit·"pe:Ïuvœ.:. c~n:.:
tracter de bonne 'foi ~-·avec· aàtant·ltëJSEcuri.té ~- iorsqu'il traite
.-a't'èc· la nation' que '·s'il traifait avec toui ..autre particulier.. '\
· EHèll doif>erit étre à pèa près· les mêmes tJÙe cettes adop.J
et
tées par· la loi·pour 11atltnttristration ta' Tente"c!es biemdes
·mineurs-';\adjucHcatiotr d'es ·bain:, adjm1iœri8"1-cles propriéûs
aib .elidlères ; clest à· quoii c'tla ·se· ré'tiu1t: .· · · ··
Mais, ces formes, quelles qu'elles soient, sorit 'tinè pa'rtie
int~gtàirte et hécess'àÙ'è dU'droit 'chi!?; pi1isqu'elles (ont par-
tie' aft·conttat11emls1 ~·éitoyeôs. "· 11 ·'.' . · 1 •• • " 1''' ·
.,,. QUaùt auz·acqliisitiàlts',-onïie doit pas'·peidte·-de vue iès
dangers et les abus de la main-mo~. '.ll'·~st 1.walhellremè-
-'â\~t' Jii!ett111aitt -que-•lea ~t~t!m9&·1piJblics pùinent ac-
"lflérir,-pm.qo1oa a pen1.-1~.-.1de-doter cem: 'qui·es.i~~
tent , puisque même quelques...: .Jnei oblr ·~tt ··~ l'art~
,ae leur dotaiio& ; •9ukqd'il - .essetitiél a'èri, dÎlblir dé 11Îou-
veaux; mais les dotaûona et les fondations èi..;M. ..;eit'i.Ma
boriiea.• ·' :·1 ·:'. : • . .::. : I
ceuk. fl1IÎ :aeat rappelés dans ·les artitles saiftn1·, et=tèos lea
la
biens d'un. autre. genre que· nation· pe..Me · : c.ea :objets
même, lorsqu'ils ce11e11t d'êt..e•ùtilea.1 leur destiiiatlon,
Teut,êtfe vendus ei-remwclam le commerce.
et•
Toua les biens appartenant à la nation, ans: .communes.,
DU T81,BUIUL Dll L !Ol'(.
..
DC4ft' tfHlll'J~ othle d'aae aaeeellÏoa daadobw, l'h~
pice dea eufans troaTés en serai& le dépotitalre?
An. J.# A.prit~ ...._ : lhlipk}tntluanee, ajoater t ou *a 5'3
~,
·-·-·
• ....., pnjadicier Dit ..... 4''.arai, d-• M œbfornraat
I
O.BSERV .t.TIOD.
...
c6tél, 1-P fiafS4 41te l~ tJ.t,., pe .s~ Cor~ jamais qu·.,~ clé~
Pfft W JH~ rff#Mll~• dlW tle,aves, 2° pa.rce qlJf: l'es-
~,
Ptll\ M
....
JPQÏr Jlti lJl Jl6ali~ .die J'.-c~s$on .éN~lMle iest une ÛlcJ.e.lnité
~.
t"Pif. Uc;Mt ~J;if ~W J'.aocie"°4! ~~r.ispNWcet
.
qui les attr...,._ ~.. ÂC, 441~ k k.o.i.t '111 plQ.J (on, ; et , ei oa
rMW«Wt AIJI: IP4liUl , ,,,. pe.rJ#!J •'.q,at ~ .~. l'ancien
~inie .à Ill# f"'e #Je ~wycw IN .-eçJlerch" 111r les d.eB et
tlots , on est affligé que , dans lt .r#gé~ration Àts lois, oa
les lui attrib1Je encore.
Si cel article pouvait subsiste~, la multitude des proprié-
laira •ai.et• à ~tr.es trà-lég.icimu_ .esigera~ q11'.on ajout.At:
s'il n'y a point de propriétaire ou de ponuseur.
~ dido mcwe. une ,a-... 4Ïi'Po'1tien : • Si. un ter-
.. raiD Mtadlé .d~ua hél'ilafJeftU' l~ité du BelWe de-
• ·..jent'tte, etle.:.er.dinoe d'.apparteair aa .prop""8i~ de cet
• Writage ...
llatilili_pala~ ••se .awe troi~:
• ~nation !D8f8811Allt aae jUllle el préalable in ..
clidpose,
• demnité, des fies oo des portions jlfles qll'if est 11éGessaire
• de-.clânin .,_,. la commodité .de lfl •vigatiou. " .
An.mo. .,....,_ aamms! àflarlirlla.fiJ de /'11111. Le fd .ile 561
V•a est lllap -.ariaWe, kopançataim, pouuenir. duéftalar
-.. n... :lea 'raaà fteues, il reirien& praqae il0Djo11n1 du
c&t~ c1e la colline la plus escarpée •
. A11, ~. i&au .doute. u ·a .adalda d811Ditr l'aucif'D lit au m
pr~1Ainia6-is~'deaoccçé-~r&auuvellciu.,uiu.
Üll :t ..wû! de 1tat.Mr 1.i1• ~Les .rh•ières et r,uiUe.aax.ao•
11 uJipJ.lc& .#. ilMYbla .appal1idoae.a aœ .riA'eraias dM
•
104 . wsQ&VATl01'6
1
•
~
•
DU TBIBttlOiJ. DB LYO?ll. 1a5
4o ... Le propriétaire ri'ftrain d?ua chedlin vicinal• tenu
• de l'entretenir en c!aat ; à défau.b\ il eat ~· de .lÏ.\ircr,~
• sage sur 10D fonds joignant le che~·t io.tlfl'à ce411'il
• soit rétabli. • '' j .• ,, .
'
., Il a.mi da f_.. • H1I woiaia , IÎ ce ton\· d• DOY*',
.. cb..a.f ola~, oaas~ frêata, tilln&e,
., . . . , . 1 Naleaoi, wtmWes • et_,.. ,..,1-.,
atbra de hclia dur
• ou de bois blanc , portant un grand ombrage ; .. à ~ 4lia-
« 1111CÎ6 ae ~ Mèll'es t Il Ct.IObt a. ciirisMrf, fom•Îlln,
• ,.trtv-1~ aJisiç~·. ttci, à la 1eule.acieptiOD . . a•u-
" diers, pê~.a· et ...i . t ~ pnftlll 6&re ~·"- ,\ ci...
' · · ~' pledso . · .. · · · , ·~ ·
il.,, DIDlll1lnat coepMri .;;8' leurl.rt1 d'etpalier, qui pea-
ii11'1'Dt. ftre plu• oWWeJe 8*t mit.eyen t · .
. i.e··•" 'rou leit: arhna lrtùli«I, aaiba ou • .u..yeM , .qai
• peuvent être placés à1laa.pietll de .l'Wria.age ..-eiliaa ,.
a• i . ..-ipe ,...i peut ..... plaaMe ··-.pi~~ 1a 'ripe
...........
• 1 •
~ .
' 11 · .4• Let •rlnt qui.ant pùDtU oa.ilcffltM bob. à lttia.,
~ ~ qùt pe11'fMR 1 êtt~ ·pa.ts a. ttsMI' ~·••.la limite ; ·
a 5° Les arbres qui sont plantés au MN da ruÎMellld et
-
DU Tàflt~~Al 6&·1YO~. iG>f
" ~ dt dAJ! dMIHI (dt -ptM Jy il· 1111• 4t1'1t •
• fasse, du .-·tlfl""ttr• tofa81~11011 -'u•..fU ~·
- tMlfià• .,,,.~. 1191 '* '.aanJ(pD aè adi.t 'i!llÏ-
"· &alth* ....."'~" .
""'~•)r ~ .. •. .,,..... , ....bmé..,,~~:pÎWI ,;~~
J!. . . &>lfnt pea -~11t·o~s..J• ..,,.._,..! 6 78
_..,.. da· 1'1*1cf; e~ itpMit ·a. t\tma~ if; ·m 'f ·tellli• pwt1
les·--~.,..._ ....
.......,.,.~ daitllh..ad ~i.-. qlll lotilqH
1,iijar&ra·tib ÎtWJld~mtfW~'
..... lto •• ifalpllli~ ~ ...,.,.... ~- ... aes
tdNsf ... ......-vcMa ....1f(tt~WltMl 1 4lut~ife1
maiMa .. · · •!li'.·! ·<1.... l •·","''r:~.~i:r!J: . , :., ..
g... . . . . . . . . . . . ,,1tJWtWaffj1• itàiie\neni
de Pft·• ~:...-••*-~fMI- :.J.JwiwMnt..1
IMU.·~•lllisiW, ·•; llrOlt-tlhw·~riles
dd1JtJJP'ldillllbb~111·•; ,•.· ~· .~utl?.i11n:1• 1 1 " .• 1".,."
1Wi. at, L'lllWMdhif.MiM~ilàlt.," ·1 · .... 1 611
,.,._ ...,. MaMt.a.1.,... lfoll . . . . f'M 'liPfoHJl-·thit &H
dePe.. ~ qruf par omte, éclange au partt-!ee, ce son#DJJ /ihal'
~-·~lfll1'·lllabtMlùW~~11-~ ·
La multiplicarion des passages pour IMMl.W.. ~'tH'»--''
J#lcY&,."•••,...•~illl~iWu~~- 1e-tdttiC)f'ila
font am récokes, sont des molttt7MÎ'~t'eAlêttf'$• ! "
ll•1"ôlJ/ll,._..tJd-.,..MiJloltl'PM1'~i~e
""'., M!MIMà ale f*Ha ......___. ~Jilw,..,,_.
""""'' llfl G kJ'/fdil . .~, °A,,,. ....... ,..,., ,' ·•
O~ns 1énir~ s.;,. ~et àrücfe, '~t ~~~ 1/d.sJu~ ~~ ~r-
. . Jic~foncier's. :'·.;. '. ·... '. ·
, 1 ' , • ~ / , ! 1 ', • , • ' i t•
- ,.. -
peuvan~ ah.ùiYenJ.eot servir .à.reoou.veler. GDe distinctioa.et
du priacipes.41ue.le projet de Code n'a49pte-pas. , ..
~- a· ; 2° Le ·Code ne prend. aacue prdoaqlion coutre.le; f'âa-,
lit.,_
la de blissemeot des servitudes féodales; celle quealÛHI .a.-été'!tep .
.. •"· œwr~e pour-.-'.ea.pui111e supp~r.qp'oo: a .eu. iatenti•n de
lu.ptl!mdtft.'L'espél'Îteoœ ai&rop ·ptqll'f'é 41ue les. ~çôDB1-du1
peMé 1ontBOUYen~ per.dues:p•ur l'avenir i il eat:dont euea-.
tiel de l~1 pr....e,:d~ la 111ite.·En co.-.eace".oDiprOrT•
pQae de sablt.i."1er .à l' arfiide: 3g lu cliepeNiqos 1bi'riaata.:' '.J,
• Les aeni.-.s~~v.@.11 êµ-~ .établiea p-pou11 ~1 uaqé
" . .ibA&ianens '-• 11">JU' ,cd.ui;cJ.es Cên41 dd terre.; eUea peu-
" TeDt e~re établies pour DD tem,.. limi~ OU à-perpétuité.. . ,
..
• profit:d,'un io!livid.R.i w .. •; , . , .~ . .
.-,. Nul n~ pepJ•!pOMé4eJ"· la dAii' de.W. i>P-le dr'1it-•1
• pêohe •ur le,{~.d.'.,,,,m•.
. ... , . 1 ·
., .,
.
...
uo
obWla COlll. .U, . _ U t ildide' ea t Jlé;à prtOpaH k• Da~
1brea, 1° à l'.éganl dt& liio1 vacans, sur !'ari. :-' .i. ~il. Ir1
du liv. Il ; 2° à l'égard de l'inTeatÏ.GllJ .ù '"-°• .,. t'.anide 9
.da mhae titre.
''' i• L'AMemhWe cooalituam. 11 dédaakfaubéAe,dlaa..
• ,,.., ou de pkb.el- -...enta ua dl!(>it.ùl,p~, ..,_..
• f merei~ ll'une légi:time .w&-..
• .Elle aoterisa le ·prepriétabre • ~.Olli à-Wre .-....
• 1er, ea tout temps, E l . . ha et.._..-. . . 'PD.,.
• seuions séparées, par •• man.al hüetl ·Yi~ alea·~
.. ta191 d'Mltnli ' et mê•eàqs ... bois rore..
• ae a6tol'iaa le pttepriMtîrie , • -ame 14
,i llÎmr ,_..
• sesaeur ea femûer, à Mtnine le sflMr ÙDI iet·Neeke1
• DOll clefet, en se eerralll de .filetl 4llt a-.-...,,.. .,.; •
• puissent pas ••Îl"e ·am: fnête de '-tesrt.
« f.lte préMba fa toute perwollM 4e ca.....,., ..- le .ae.._in
't
clusivelflent de déterminer à qui appaiûmdrtllt IM '~"
IMITft nen Nelam8. .. •
lie se dl~ ae&refoinmtre le. ii-4 Ae·Mig9'ellll' d l'~
mirù; UIB 411li anhat •~; 8-.Jé' .co811erllé' D'Pllietn
que leur saJaire oo '11Càtioos,: ·wr puaft• fl11'a-.j411111d'la.t1Î, •
4Mlaatderéelatll2tioa ,- les eliMUiSUirée~4oiveot leur ap-
partenir. C'est une ~loa de ~41!eal:mtpiu~
..ente au droit ·clvil , •'e1le eet •pplicabie •••le. flenffl d
tes ridlres, seit tll'I. oaal'nf" qai· y ariW'at e811i, eoit MD.
débris de bateau , 4è ~s .et dè Wtime_.1 ammt.iaéa f«
ies JJateUen • menh.e ; et aoa·MiiTis lii. 1~
8o Celui qut a trollft aae ehoa '411ime .qu ahlett..Mie
deit f.aîre tout ee qui at poaslMe fl«"W 4'0· Mceœnw .lë .-ai-
tre ; mais , s'il ne le tro'llft pu, ,iJ ._ .-_,..e ~
jasqa'à ce qaece~?ar'ësaeel·prMlt'e.a ..trojt. ·
•onl le principe qwe te ilr9ie-ciftl.8oit cOOlbte.; .et tde1t
l la peliœ à Aéternûner tes ifetmes 44 plMicaôain de l'dbjet
pen1a, et la peine impo94!e l eelui ff'li Je. ttet'Ale 4• ne po.-
l»JiaÙt pu qn'it ra troat~. . ., '' '
7° Le jet et la.contribution appartiennent .aa:-.ati.ei.ïl
comme les uarles, paisqa'tl ~ y ..-uif'•s jeta et 4Sei6tri- .
halions hm1e. commette & ~e' à.,...... .........,.,._
disestrausport~es par eau. D'aille""'7 le cMHPerèe.-ÎIÏIRe
4oit aussi fat l'è pa~ié 'èlti ~e dWl ,: .,.1sque, 1a pl• rgllÙ•
.•
fiarliè! cle séS rèlatldnssont a~ ekltyeii • :c1..,,,~., qti•
112 OBSER1' A.TIOftS
,_J
DU TlUBUNAL DE LTON. l:U
-
OBIEJlVATIOM
que l'acquéreur n'a pas fait dénoncer son contrat aux créan-
ciers , ue leur a pas ouvert la voie des enchères autorisées
par la loi sur les expropriations volontaires.
1.es inconvéniens résultant de cet article doivent contri-
Loer a maintenit la nécessité de la transcription du contrat.
On reviendra sur les objets de cet article, qui sont de la.plus
haute importance, dans les ob.,-vations préliminaires sur le
titre VI, et le projet qui est à la suite.
On demande la radiation de cet article' d'ailleurs très-
comp\iqoé par la multitude des dispositions , dont chacune
sera pOt'tée au chapitre auquel elle est relative.
CltAPiTB.E U, SECTION II. - De fol>ligatlon de falre ou li•. 3-
tir. 3-
Je ne pas faire : ajouter : " Les règles établies dans cette ch. 3-
fin de
• section ne dérogent point à ce qui est' réglé t} Ngard sec.3.
• du servitutlès, ou service foncier, dans le titre IV -du li-
• ne Il. " •
Sans cette pt'écantion, if n'y·a point de service foncier
qu'on ne se crût autorisé à anéantll" avec des dommages et
intérêts.
Art. 45, 46, 47, 48 et 49. Le principe qai a dic1é ces ar- 11,9-
1150-
ticles est 1c même qui a dicté l'art. 20 du titre V du marlage, 1151-
1152.
li•re I" , relatif aux stipulations de. sommes à payer i titre
de peine oq de dédit, i~sérées dans les prome~es de ma:..
riage, la section VI do présent titre Sor les obligations pé-
BÙes, et beamcoup·de dispositions éparses dans le Code.
Ce principe , quoique adopté dans tous les temps par
fontes les législations et là jurisprudence ulliverselle, éprouve
des contradiètÏ?ns ; ses·.tétracteurs f>pposent :
1• Qu'il est essentiel de maintenir et d'assorer l'exécution
fidèle et sévère des contrats;
2° Qae les parties ont mieux conno que les tribunaux ne
• non.
• Toute stipulatioa d'une somme déterminée à titre de
• peine 1 de dédit , de dommages et intér!ts , est réputée
• non écrite: le juge la taxe en raison de la perte que ce-
• lui qui réciaIQe l'exécution a faite, et du gain qu'il a man-
• qué de faire, suivant les principes établis par la loi sur les
• clitiérens cas. "
Les dispositions générales qu'on aurait ainsi adoptées, di-
rigeraient les modifications et interprétations faites dans les
différentes parties du Code où ce principe s'applique.
Dans l'un et l'autre système , on proposerait de substituer
am articles 45 , 46, 47 , 48 et 49 la disp<>&ition suivante :
" Les dommages et intérêts dus am créanciers, sont en gé-
" néral de la perte qu'il a faite ou du gain qu'il a manqué
" de faire par des événemens prévus ou qu'on a di\ prévoir
• lors de la convention.
· • Lorsqu'ils ont été fixéa par la convention , le juge ne
" peut pas allouer une plus forte somme. "
Deu des commissaires demandent la ra1liation du dernier
paragraphe de l'article 49, Lejugt peut au contraire, etc.
Art. 51. Ajouter à cet article: .. 11 n'est point d'intérêts d'in- rr55
• tér~ts, à l'nception des deniers pupillaires, lorsque ceux qui
OBSERVATIONS
HC. 5,
même chose, sont moins scientifiques , et plus connus.
i\.rt, 109 et no. On pense que la définition étendue dans 1u7-
u118
ces deux articles doit être réduite aux trois premières lignes
de l'art. 109. Les derniers mots: 11'est paa susceptihle de divi-
sûm par parties, es:priment tout ; le reste ne servirait qu'à
faire naître des doutes et des controverses.
Art. 115 et 116. Il est important d'es:pliquer qoe c'est, IU2-
Ud
dans l'un et l'antre cas, sauf le recours contre les coo/J.Jisés.
Art. ' 1 7. Oiaque héritier ne peut paa exiger à son profit ,
mais seulement au profil de l'hérédité. ·
OMKl\YA1'10lCa
" taire , ne peut être répété contre le créancier qui l;a reçue
" de bonne foi. "
ll 0suffit qq.e le créancier ait reçu l'argent de bonne. foi
pour qg'it-le garde; et il ne peut pàs avoir'reç1:1 de .bonne foi
d'un iqcapable. ·
~s41 Art. 136. Ajouler: ~ à-moias que J. d4Mt~ur ae soit forcé
l>V TBIBlJlUL bE LYOl'C. ·13g
" de payer aae seconde fois Je .mootan& a11 saisissant ou op-
" posant.•
Le créancier doit certainement garantir le débiteµr , s'il
est ten11 de payer une seconde fois.
Art. 1..{.2. Après le mot accessoire, ajouter : à l'éFfl dM
mancier seulement, et rayer tout le reste.
Les codébiteurs sont tenu, 4le droit, de rembourser a~
codébiteur payant les portions de la delle q11'il a avancée&
po11r eux.
Art. 1S1. 1er alinéa,· :ae ligne. Ou , tm t:IJS d'incapacité, .à u..., 1251
lui qui a powoir. /
Cette dispositi~ doit ~tr.e reweinte à çe .i;eld -C:all : .OO ne
peut pas faire une procédure d1offres ir.éelles .a~c 1111 1impla
fondé de procuration.
3• alilléa. Ajouter à la fin : 1auf Q,arfair-a_ pour la frais 1eu-
lnnen1.
Cetee reatriction e5t de l'easeuc.e. da tc>D\ral.
7•~B.ayer: ,tél4BtuiJ'I06etÙ ldfflire..
L'usage ne peut ni ôter ni donner des 4roiu à DB fonctiœi-
uaire public: le& droi.tsdérivep_t de l& loi qui a i:réë ses fonc-
tiœs, et suhsisteot· aut•nt que IJ .diapositi~ èe cette .li>i.
D'ailleurs, que signifie ce .DlOt: offoio' miN.stif'iel? lln'a._pas.
de sens déterminé par La loi. Autrefois, des offres. récliles
popv;ûent c!tre faites pai- des ·bui.uius et dcs aolaires , JUais
lea hui$Siers les ia~ien.& presque.louJ.es, ·11 est «:S11n~ieL11i11t
le Code désigne précisémeQt Il q.u.elB ~ffic:ier11·pPlics cctté
forme d'actes.est attrib11~.
Art. 152. Dans le droit r.oœa.iu , .dam !e droit fr~nçais ; usg
dans la jurisprudence , il est absolunaeot J)écessaitc, pour la
validité de la consignation , qu'elle soit faite en exécufion
d'un jugement rend,i partie pré~ote ou dl)menl appelée.
La consignation entraîne trop de pertes el a trop de dao~
gers, ·soit pour le créancier, ll<>it p.our des tiers qui ont des
clroits à exercer c911tre hti, pour q1,1'00 puitse changer l'an-
cien droit et permettre la consignaLi.on spontanée.
140 OMER VATIOl'CS
d'' Art. 23:.i. Plusieurs aoot d'avis qu'il doit être passé aclt'
de toutes choses, et, par conséquent, rejèteot rexcepLion
qui admel la preuve au-dessous de 150 francs.
Ils se fondent sur la nécessité des écritures pour préve-
nir les proc~, sur l'incertitude el les dang'ers- de toute ·es-
pèce que présentent les preuves testimoniales , enfin_, sur
ce que le procès qui résultera d'une pareille demande sui-
vie d'enquête cot\tera à celui qui le gagnera plus que la
somme en litige , et ruinera celui qui succombera : ils
ajoutent que 1 pour ces pelits objets , tout doit êLre tranché
par l'affirmal~on décisive. Le petit nombre, qui .est de l'avis
cle l'exception , se fonde 1 1° sur ce que, s~rlout par.ai les
culti va1eurs, il se fait une muhiLude de pelites affaires de
bonne foi, pour lesquelles on n'a pas le temps et on ne
prend pas la préc.-ution d'écrire, et dont l'objet 1 malgré
sa modicité, forme souvent la majeure partie de la.fortiine
des créanciers; 2° sur ce que, pour di~inuer les frais·, on
pourrait n'admeltre ~ comme autrefois, la preuve que pour'
les sommes au - dessous de cepl francs, et en attribuer la
compétence en dernier ressort au juge-de-paix.
Quant 'à l'exception relative au comp1erce, la preuve de
la convention n'a jamais lieu qu'autant que le défendeur
avoue ou oque le demandeur prouve en méme temps un
fait inhéreqJ à la convention, tel que la dation ;de terres,
un paiement à compte, ou un commencement de 'déli-
vrance. On peni.? d'ailleurs, toujours à demaiider que
la loi relative au commerce soiL fondue dans le Code c~viL
Si on prohibe la ·preuve de .la convention au-dessous de
cent cinquanle francs, les. quatre articles sui van• doivent
être ·rayés.
L'article :i39 doit être rayé : si sa disposition est adoP-
tée , il n'est point de fortunes à l'abri des fripons. Un im-.
p01teur, et malheureusement il en existe beaucoup 1 en met-
tant à profit ou préparanl un cas fortuit, et en obtenant,
moyennant salaire ou partage , la p~eure te5timoniale de
DU TRIBU'NAL DE LYON.
•
\ CIBSUl \'A 11.UftS
t.
de la créaace, BOÏD comme e8'nme•cement dé· preavepar-
ésril, pour ad.me~ la preu'IC ~SlÎnletliale·; el 9Î en Vad-
uae,, «l'en faH-e une. tr.ï. Mais, soit qa'on- l'àllneHe, '.mit
qu'on b rejète allsolumm aéeesaaitt:
1"' De auppri es articles 241 el'· 246, qer sent va-
gues , insignifians, el tendenl à inlroduire- dans lies ju-
gemeas • a:rbitraitt eft'ra.yaet, et. àllr9elif ~e toas les
titres;
~ De atawel', aa c:ootraire , qll'e', bers les cas ipréms ~
•
,1
l'
',,1,
nu TaJBUN,\L DE J.TON.
,.rjure.
TITRE HL- Des quasi-contrats.
J
A.'"" 13 et •4· 11 p•ratl CfU'après cescdiui tui l'a
Dlota:
np, oo clevrait a\outer : M ~· On propose e•ciore
d'ajouter, à l'article ., :
. • S,apf le recoars d• propriétaire poar l'excddant de •a-
• lew, s'il y a lieu, coatre celui qui avait r«IDÏS la those. ;,
Art. 20. Rayer tout l'alinéa qui commence par ces rhots:
14 1WJIOll'ailillltl ci-tlas~; il foumit tr•p d'etc.de9. l~s pa-
rem e\ les ina&.itute\rs doivent Yeiller sar les enfa111; ib1 doi-
veat Mart.oUt prérenir leun fautes par une bonne éducation :
fi qaapt au artiaaas, ils cloiTeol aurYeiller leurs apprentis,
nmplacer 1111 pèrea par l'~ction et les boas eumpi.,
t"endre • leurs pare111.Lr1 eujets incorrigihles. Jareaill on né
réadtlira les mœura que par 11ne juste sévérité coutre cein
91à doiveaL les impirer. • ·
.i\1-L ~ 1 Le propriétaire qui perd son Wtimmt, est oertai- 1386
. ,.
13cl ODSEllV .\TIONS
'
l
DU TllYUblAL DB f.YON. 153
lléi'-, recevcûr les secours et lea oonsolat.ioas de 1eats amq.
.Art. 8. C'est une maxilDe sacrée et inviolable, qut a.t Jo61
ne peut être condamné s8D8 uoir été elltenda 011 légalemetlt
9()1;)elé: comment donc , dans ane matière auai rigoureœe ,
aa.ssi peu favorable que la contrainte par corps , où l'huma-
ailf! el l'.inûrft pa1tlic vealent que tô11t soit en faw:v d11 dé-
biteur, renYetser tous les principes en faveur du créaocierl
L'oitJ»Olition anéantit le jagement ear défa~t; à l'illstant
oà elle est signifiée , il n'existe plus: comment pourrait-oil
ea onlostner l'exécation prbvilOire? ·
L'emprilcmaemeal. peut c:aaler- des mam irréparables : il
MJ4ullit le cr6lït clu diébitear ; .eon COOHPerce, sa maaalac-
flllre, sei exploitatiom 80Dt perdaa ; il détruit 1a Cortone ; il
plonge aa famille à111 la milère ; il le li91'e aux honieara cha
désespoir : comment donc une loi p0arrait.elle , par provi-
mn' lui &in de IÏ «rancls mam r qael "st le cautio.ne-
Jftlld , qaeb ~ let cloAMP&ges capables c1e lea réparer li
f'emprito•DnMtDl al réYoqaé?
Tous les principes de juatice et d'.bm.-il.é soUi~itell& 1-
aippralion de cet art.ide-
. TITRE V.-& cautinrtnement.
Art. S. Il aoit être' au mol ~près, substitué e:z;pressémmt JOl5
6lijluli. Poiet de cntïoounant am âlpulalion espreue.
Art. 18, 2e alinéa. Ajouter à la.fin: /1 et mtme Jorsq* le JOl•
J"
• déhia.w diaipe son bien, eL qu'il y a ua imte 1ujet de
• er.Undre qu'il ne devieane inaolnhle. •
C'est l'.aris d' Â'B<!fl et des meillean autean : on a m4me
... IOUteoÎr qae Ja C&11tÎOD poonit à volonté , et UDI expri-
mer de 111oti&, forcer le débiteur à lui rappbrtu la décharge
•
de son cantionnem~nt ; le Code l'usujétit à le laisser llllbsie:.
ter padan& dis années; ilestdonc juale~ lui donner l'action
tootea lei foia q•'i1 y a dee motüs. ·
An .25. La contrainte par corps ~ peut ftre o.,donuée ao4•
par Je juge que dans les cas où elle a& esprestéaient établie
OBSERVATIONS
-~---
Oll.HllV ATJQ1'5
,..
dant le mot disposition à CllllM de mort n'y est pas.
L'articj.33 est susceptible de beaucoup de difficultés.
1° Qui9ivrera aux pauvres le legs qoi leur aura.été fait?
-
fait mention de leur déclaration.
Art. 46. Il est des statuts qui. exigent, pour qu'un citoyen 9l1
se dépouille de ses biens de son vivant , la présence de ses
parem et du juge. On pense que la loi doit exiger au moins
u notain et quatre témoins sil"ak.liru : cet acte n'est pas
assez urgent, el il est trop dangereux qu'on en abuse, pour
\u'on ne prenne pas·toutes les précautions qui peuvent pré-
venir des abus.
Art. Go. On demande qu.'il soit ajouté deux autres cas : 9ss
.1° • Si le donataire refuse des alimens à son bienfaiteur
I
•
mer an seol et m~me acte; il serait à d•rer qu'il o'employAa
qu'un seul et m~me moL
971 Art. 70. On a proposé déjà l'abolition de ce ridicule el"
dangereux usage de se contenter, pour la nlidia.§ d'un acte,
de dem notaires, dont l'un aigoe ce qu'il ne peut pu même
Toir , sar la Coi de aon collègue , que quelquefois il ne con-
nait pas encore. Cette observation s'étend à uae ro.Je d'ar-
ticles de celle section.
On ajoute que , sans rappeler la l~çon que donne à toua
lei législateur• le Lqataire u.wrm, on a tant d'aaaplea de
citoyens qui n'ont jaotais CODDa leur tettament, sans parler
de ceux qui étaient mort1, oa priYés de leurs. facaltéa ~
DO T~UNA~ DE LYON. 163
telleduelles, uant qu'on lea fh Lester, qu'on ne saurait
trop prendre de précautions pour constater on a~te aosai
importut.
·l
On propose· donc quatre témoins qui sachent toujolll'S ai- 971-
gner; et, si le teSl.aleur ne peut ou ne sait signer, an cio- 974
qoième témoin, toujours signataire. .
i
Les hommes qui 1avent ·écrire sont ordinairement plu 1
1
aptée, Ag,.. ,
eitioa? qae, a'il a lésé un de ses œfam, .sa dispositÎiln a été
dictée , i.aspirée par la prévention ou par
des p..jom; qu'Uui ce n'est plu.a la diaposit.ien pa'ernelle ;
tpa'il &at l'•wMr.
On condat ie ces rilesioaa que, •oiqae le irœi. .le la
~ f6t pear régalilt' l'intérâ de la aociété' le maintiea
de l'autorité paternelle , les mœura , tout concourt à faire
aeconler au ucenda1ls la disposition libre d'un quart de
leur bien ; 49'oa pmt mure lear donnet- le cboi.1: clu geare
de J.ieDI cl-.. lequel .dt.acon des·enfaaa am"a sa pCH'lion Mré-
'1ilaire , pour lear laiaer le moyen de perpétuer dans lear
famille à fOllfBIÎon de la maison qu'il• ont bltie ; maïa que
c'en est usez, et tpte les m~me.s principes e1:igeat qu'o•
kmr impoee la néceaité ù la plus atride jœtice, et. par
COll8iqaent .qa'ea leur prohibe toule léai~ , m6me la piua
~gère , au préjudice d'enfans de leurs eoûm.; que e'at
..e.e jà.Je plm &6r moyen .de rmd~ slabtes les partagea
•'ik dictent, -et , par cODléqueat , le neo. Ae la loi.
On• déji .oi>aené ~'il ne peut jamais '1 aMir -Oe Mtioa
•-..iire c1e . ...._.; qu.e .toute léa• à -aet 'prd·•t .ne
OBSE&VATIOftS
•
172 OBSE8VAT10NS
liw. 3- CHAPITRE IL
lil. 2-
Jin du
cli. 9. On observe, 1° que , si on admet sur les hypothèques le
projet proposé, toute donation d'immeubles entre vifs doit
être transcrite, pour avoir effet contre les tiers"'; ·
2° Que, comme on l'a déjà dit , aucun acte ·passé dans
l'étranger ne peut acquérir d'authenticité en France que
1
par son dépat chez on notaire public.
•
OBH:llVAftOftS
~felM.de. .
Ar&. ~ 4jou'" :. I.e.- ~ l\a~~' ~ ~ fù.l, U4 lll0"': .Sg&
~~
~~ :: ~ i. ~ 4om ils. ippt mem~lli,. ~P."ÙI
~ ill .,..~ llur~ fondÎfftlA•
.t\n. i~ U clipit.6, \'lio9nc'J( 4e l~ ~gistr~~r~ fr~- 1597
.fai.w., ~·~t, le "pol (le ~ .~ çito1e~ • eisigeqt que
ce~ ar~ SRit éteJt~ à l'uni°'efsalité de fotd~~ ~ife·,
1
et que son exécution soit garantie par une ~~.~e.
<( . _ j9, l\l~t, cout~ oq ~ilot du
DU TltlBIJINAIL• DS LTOio..
-.:1.
t11 droia he ·, soit,..-· llenregisaremu•.,,
de.J.a tmll80ription.d,a·coaat~ : -'.
·; ... D.alihre :~:.tieac1eard'Ul!l'Clér.l.__r6Mtldtcnte·:,~
llOit-,...11~
'l. I·
-ntdia-
.•. ··, .
...
" ·non.eau l'action. ,, ..
ln. 3- Ajouter à la fin du chap. VII: " L'aclion en reaeisiénde
lil.t.
Q. 7.
* ·fa 'lltrratim petit. mre exereée -polar ea.ue de··Ifaion de
"'·~lllf "e ~é; sl l'.ijudiC'lNi'tè~t·aa 6tranger.
• Elle peut être exercée pour came de léaion • plos ·du
.. 'lllal't' Ili l'adjU'clie•laite ~ eeeropric!l&Ïre. • .
Aa premier eu, !\'•~ ~e v~~-; ~.~ème, c'est ua
partage moyennant retour ~ lot ·i0ut eiit;er.
La cttfrht't.lce ae:iiiHiî'IM! peM "''s ~b 'tneftte. fani rder-
cice do droit que la loi llcëot'cl! •:ta -.~&etlr btl ~ ·t:~r-
tageaDL -.
Att. t 11. Ajou\er à la '6n: • l/~pl~it cte tette ·sigbi6ê:a- 1itct
•
I
.,.
. TITRE xn. - Ik rkltanp.
•101 ~ 2 •. Apùa ~, ajouter : • do* c1aJll les
• fotJDes pracritea popr la Y~ •
A la fin , ajouter: .
• Cet acte n'est sujet qu'à ~ droit be; le droit propor-
• tioonel ne pe_ut être étabµ que .sur la soulte. ~ ·
TITRE xm. - Da ~
•1•• La nation, les comm~, lei~ publica, con-
tractent , dans leurs bam:, anc dea citoyen• ; ila ne peueot
doue paa avoir d'autre droit que lei citoyens entre eu:. La
loi doit être égale pour tom : à la véri~ , elle peut , elle cloil
mer la forme et la. dorée c1e cea ham:' comme elle be la
forme et la durée clH bam: dea bi~ Ié!ale~ent somni.s à
l'administration jle cem: qai n'en sont paa propriétaire~ ;
mais ces ei:ceptiom au droit commun doivent être statuées
par la loi, C9DUDe celles dea bam: del mineurs, dea femmes,
cloinnt être inséreesclans le Cocle, parce qù_'eilea élabliaaent
des rapports avec les citoyens, et ne peuvent jamais tire
l'objet de' lois isolées; ni de réglemens variables. Ces régie--
mena ne peuvent statuer que sur la compoaitioa det admi-
nistrateurs' leur choû:, la rorme de l'adminis&n:tion' Jeun
deTOirs, les peines de lem: infraction.
On · demande clone , 1° que toàt ce qai .eat relatif à la
fonne et à la darie des bam: cles èiena apparteaant à la ·na-
tion, am: c0111inanea et am: élabli•mena poblica, soit ûé
par le Code ; .
2° Que tout ce qui regarde leur exécation ·, soit soumia
am: ~es lois que l'ex~cution dei· bam des auiree ci-
t.oyem;
3o Qu'on 'De renvoie am réglemfma que ce qui peut con-
cerner les administrateurs " la police Ilia aclmiDÏ*a&âona.
Le. Codé .pourrait ordonner :
" Les baux dea biens de la nation , des comm•ea et des
DU TIUBUlUL DE LTO~.
. .
1g4 . oastta VA TIOl!IS
• arbilr~ par le juge suivant les circonstances et la pert«
" que aoatTre le propriétaire. »
On sentirà la justice de cette addition , si on considère que
le dommage du proptiétaire résulte dn changement de vo-
lonté du loi:ataire , de ia rupture arbitraire d'on contrat
bilatéral.
.....
1711
Art. 17. Cet article, i-Migé tel qu'il est, d'uné manière
indéfinie , p~nte des difficultés dé la plus grande impor-
tance, que les ~tteors do Code ont trou'f'ées si fortes,
qu'ils n'ont pas voula-lea résoudre, et en ont ...ro~ la so-
lution aa Gouvemelrtellt.
Il est donc néceasaire de réunir, s'il est poisihle, '°9tes
les réOellÏons que peuvent faire nattre les deu:i systêmes de
la brineU ou de la longaeur indéterminée de la dorée des
bam.
Deu comm~ires obsenenl:
i 0 Le-: contrat de ·bail ne peut pas être rescindé pour cause
de lésion , parce· qu'il est une vente des fruits de chaque an-
née, et que la rescision n'a pas lieu en vente de fruits. Donc,
p~e , comme 1•annonce le discours préliminaire , l'o~
de ·la loi ut tk proti1e le citoyoi contre la Jrautk d'aatrui;
puisque le devoir de celle protection tutélaire. a inspiré au
législateur les actions en rescision de vente ou de partage ,
le même principe doit prescrire la briévété des Lam:, pour
qne la fraucle de l'un et ia perte de l'autre ne se perpé- ·
tuent pas.
2° Par l'effet do bail, la propriétè est à l'ori, les fruits
-- --
DU Tll1811N.AL DE t'YOJ!ll. 195
el m~e am réparations les plus néce111aires. Le fermier, de
son cbté, ne fait point d'uaoce foncière, point d'avance
primitive ; il se borne am aftnces. annuelles~ parce qu'il
n'est pas propriétaire; trop souvent meme ; si l'immeuble
est considérable , il confie sa cnlture à des colons , à moitié
fruits, et prend tout ce qu'il peut sans faire aucune avance :
on homme qui a les fonds et l'intelligence nécessaires pour
faire des avances, achète on terrain~ et les fait chez loi pour
transmettre le sol à ses enfans , ou en dispoaer à sa volonté.
Si la Térllé de ces réflexions n'était pas évidente, on y
ajouterait l'expérience de tous les temps et de 1c?us les lieus.
Qu'en ·parcourant les départemees on examine la culture,
on connattra que tous les fonds appartenant aus grands pro-
priétaires. opnlens de la capitale , livrés à des fermiers , sont
toujours clans un état de dégradaiioo; qu'on n'y fait ni dé-
frichement ni augmentation; que méme, si le fermier a une
propriéu voisine , il soustrait le$ engrais provenant du do-
maine affenné , et les porte chez lui.
3- Quand. même on supposerait que le fermier fera des
amBioratioos, l'équité n'exigerait que la du~e du temps
nicessaire pour l'en indemniser; o·r, s'il défriche un champ
pour y semer du grain , avant deux ~a trois ans il a retWé
avec usure son avance : au bout de peu d'années, la fertili&é
prodigieme au nouveau sol est épuisée ; il est réduit à la
produdion d'ùne terre ae sa qualité ' anciennement labou-
rée. S'il plante une vigne , au bout de sept à huit ans il a
recouvré ses dépenses ; il a da profit: avant quinze ou dix-
huit ans il fnl comaencer à la renouveler en provignant ;
par cooséqâent , elle est déjà en partie ~puisée , ·quelque
Lem que soit le terroir à la culture. .
Fait-il des prairies artificieDes? leur plus longue dorie
est ae doue à qainze ans. Il n'ensle done-;UCUll 1110\Ïf tiré
cle l'intérft ae t'agrico!tul'e' de la néeeuit~ d'indemniser le
fermier de ses nauces, mtme nettes; qui poisse faire étendre
la clurée des baux.
13.
OB$EllYATlOl'f5
gent qui nu& acqQérir, e' n'a pas le capital 04§ceruaire. J*ll'
payer i et celui da propri,&aire iaclolttol , oa incapable m
10ins d'uoe culture, qui veut s'assurer un revenu fie sam·rit-
qaer la perte de IOD capital.
La vente en rente comtitoée peut les utùU.ire égalemelll
toa,s dem : l'un sera· propriétaire laQa débourser, el , ce-
pendant aura l9ujoun la faculté euentielle et invioJable de
pouvoir se libérer à Tolonté; l'autre s'assarera un ""~
fixe , sans riaque et aaas embarraa. .
Il suffit, pour cela, d'ajouter à l'article. de la loi, qui,
malgré la .faculté aabltantielle au comat de rembourser la
rente , permet de stipuler que le rachat ne sera pas (ait 1lVant
un délai qui ne peut excéder clU -ans, ae ~ceptiop en ~
velll' da ftlldear d 'i1D1Deùlea, qui st.ipulera que le rachat ne
pourra pu ère fait pmclaat sa vie ; et de permettre de sti-
puler lea nates eoastit.sea en den..&., quand ellea ont poar
cause la vente d'un immeuble rural.
On propoaera IDJ' cet o1tjet. aes clispoai•iom aa titre da
RMta~
O. propoR ici , sur les bah , les dispolitiona ni-
vantea:
q Tous les bam serom stipulés pour • temps Jimi~.
" Les bau pe~ls, soit à portiOll de fruits, soit. à
• rente fo~cîùe , ep argent 011 en deoréet, '°"' prohibés ;
" cem qui seraient faits vaadroat comme contrat de ven&e :
•le prop~ire aera rtSpqté vendeur, le preaear sera ré-
• puté acquéreur; il lui sera libre -Je remltolU'Set" le vea-
u deur à telle époque que bon loi semblera.
21•
autres 'fOÏlurien par terre et par eaa. S'il est possible qu'il
existe des réglemens particuliers à leur égard , ce ne seraient
p cles réglemena de police , qui IEs y astreignent encore
plus slrictemml , parce que leurs entreprises sont plus im-
portanta, et lea ~ts qu'on lent fait, emr.ore plus nécea-
uina. On propose 1
• Les directeurs des Toitures pul>liques et les maftres des
• barques et navires aont astreints à toutes les dispositions da
• praem titre : ils sont, en ontre , assajétis à des réglemens
• particulien. ..
Art. 128. Cet article doit être al>soha el sans reslriction : 1 79•
;- si: 1.
-· ·tt ~-. . t t .i ! f l• • 1 . -1·
~t at • ·1 B
a
I! . t 1
1r 1 . f -=
~ t r-·1 i . l f•1 f.1J.1· 1f •
1 •. c:
~ f1;
• .a 4 • .. .0
a-:
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Do ...
1
0 4 et. • • "
C!I fi .S: ::. !. ] f ..
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1 • t" 1
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Itï.a uI·r t ra~ •a r;.. 1:1· 1s =~}t r 1·.~ a •
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r 1· ·· 1 a· !· • _ . · 1 t . :;
1!
r:: !: -·
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i; t. ~ I. r•Prt
~ .. ;;· a . f. fti •ll1~1'-
1lrlr1( 3 ..
ft,J~jl tJJ lftr llJ1f.J; 1fi!ff~ ta
0 o·
•
:uG uuaa... ATIOftS
11ue la plus be11reme po11r la société, celle où l'agricalture
f6t devenue la plu florissante qai dt jamais existé.
. D'an c6té, â11cao créancier n'était absolument et impu-
nément volé; chacDD avait toujoara au moins sa portion
proportionnelle dans le prix des immeables.de son débi1e11r.
. ~immeubles, vendus, sans frais et sam procédure, par
aimples enchères comme les meubles préciem , ne seraient
pas déyorés par les formes jucliciaires q11i en absorbent la
valeur so~ prétexte de la transmettre au créancier. .
~ débiteur gêné, et cependant riche, ne serait pas réduit
à la JDeodicité pour 11ne dette qui quelquefois n'égale pas la
vingtième partie de sa fortune.
. Le propriétaire mal-aisé vendrait son immeuble com~
•
b1J TlllBUlllAL DA LYON. 221
n est dur de priver an créancier cle ses droits ' parce qu'il
ne s'est paa opposé à une procédure que souvent il n'a paa
connue ni même pu connaitre : l'inacription prévient cet in-
convénienL Mais il est souverainement injuste de dépouiller
de aa propriété un citoyen· qui n'a pu ni d6 le prévoir, qui•
~t-'cre, est abaent , peo~~tre au service dé la république :
l'iniquité de cette mesure est évidente. ·
C'est cependant pour la perpétuer, c'est pour approprier
au créancier du saisi le bien du propriétaire non débiteur ,
que les lenteurs et les formalités ruineuses des saisies réelles
ont été établies. N'est-il pas infiniment préférable de rétablir
l'inscription , et de laisser au propriétaire le droit sacré et
imiolable de réclamer aon bien , mal à propos compris clans
la saisie?
0o n'a pas besoin d'obaener à présent que lea frais de-
vant ae prendre aur les produits du séquestre qui seront tou-
jours cônsommé.s aillears, la saisie réelle se perpétuera à
l'infini , au détriment du débiteur, des créanciers et de l'im-
meuble.
Maïa on doit remarquer qu'on interdit l'appel du congé
i'adjoger et do jugement d'adjudication, dont l'on dépouille
les créanciers et les propriétaires étrangers, et l'autre· le dé-
biteur, et qui peuvent contenir des injustices criantes.
On doit remarquer qu'on annonce le rétabli.asement du
receveur des consignations. ,Il suffira de dire que cet office
était, dans les saisies réelles, le complément du d~tre :
autorisé à percevoir des droits proportionoe)s, pour garder
des sommes qu'il faisait valoir à son profit, s'accordant,
poar perpétuer sa jouissance , avec le procureur du pour-
suivant, qui perpétuait les procëdures; il n'était là que
comme on fléau ; quelque simple que f6t sa fonction dans
l'origine, il était venu à bout de la rendre si compliquée,
que la jurisprudence sur ses attributions formait an volume.
Les mêmes causes produiraient' à l'avenir' les mêmes
effets ; il est infiniment préférable de laisser les dèniers con-
15.
228
1~1 eatre !es maiDs de l'adjllllicataire, à la cürtte •'en
payer •'iat•r&
Toat doit ànc COBCOlll'Ïr à faire proecrin à jMllllÏI tes
aaisia r~W; on le deJIWM1e , oa a droit de l'upner ; le
yainqueur de Marengo anéantira l'hydre de la elric:ane.
On propose la marclaade la loi Mil' l'e:spropriaeion fôreff,
mais on y ajoute :
1 11 Quelqaea délai& de plua, pour - . r a déhileor le
tempi1 de vendre ;
2° Le droit au 'teatlear originaire è . l'immeabie aoa
payé de reprendre 80D J.iea , en restihlant ce qu'il a reçu ;
e'esi une mite de ..,. prMléce;
30 L'aatichrùe oa g~e volontaire des iameuMes, 10oyeo
doux et facile de prévenir la saisie réelle;
4° Lafacal" au créancier an~riear d'empfc:Mr lea pear-
suites judiciaires, en aemandaat l'anlichr•, si lea créan-
cien poalérieon ne vmlnt pas lui douer caulion que par
l'éTblemea• de la fl!Dte il sera payé; it ne faaa pu qu'un
créancier puiue en ruiner un autre sans espoir légitime ,
pour le aeul plaisir de Dllire ;
5" Po..r emp4cher la vente à vil pris., la faculté à tout
créancier, ai le pris d'adj~ication n'a pas été porté à la mise
à prix, de demander, pendant uae décade, la su•rogation à
l'adjudication ;
& La &utioa de la mise à priir sur h montant de ta con-
trihulion îoacià'e , et non sur l'évaluation des matrices de
r61e, notoirement inférieure à ta nleur réelle , eftoujours
indifférente au propriétaire, poanu qu'elle soit proporlion-
n~lle uec tou&ea celles de la commune ;
7° La facalté d'appeler du jugement cl'adjodication; elfe
est d'uae sLride juetice et d'une absoloe nécessité , mais elle
ne doit f81 arreter l'e:s:éeuûon provisoire ; ·
Sa La fatlllû aa saisi Nesercer l'action ea re&cisioq con-
&re l'.t;adicatloa, comme pour tes ventes volontaires: si on
l'admet pour des cotttrata formes volontairement; après eu-
OU T&IBUJUL DE LYO~. :129
....
J•
daoa PD rang plus utile.
4• tWenation. Il en est de même des frais de deroi~re
malac1ie.
~ """"1atüm. Les frais de justice doivent être spécifiés
,.
:1101
,...
pour les restreindre.
& ""8m1ation. Les relations dee créances de la répu\>lique
nec les citoyens, aurtout lonqu'on lui accorde un pririlége,
doivent être fü:~es par le Code civîl. Les lois administratives
,Qot limitées à la quotité de l 'imp&t , ·am objets sur lesq11ela
DV TIUB1J1'AL DE LYOK.
• despa.-.
• 1ar Jea uameubles; 4QO}quu-w même pe1lftlll e&re ••
i4tenaio6ea de mcahlu et d'immeabl.,._
4rt. 8. • Le criaaeier priril~é .,.,.. cla01e dieemainée,
_
• ustensiles ;
• 3• Le créancier engagiste, sur le gage dont a est nanti;
• 4•Le pris: des objets mobiliers non payés, s'ilasout encore
• en la possession du débiteur, sur lesdits objets mobiliers,
• soit qu'ils aient élé vendus à terme ou sans terme.
• Et même , si la vente a été faite sans terme , le vendeur
• peut revendiquer, taQt qu'ils sont en la possession de l'a-
• cheleur , lesdits etTets mobiliers, et en em~cher la vente;
• pourvu que la revendication soit faite dans les trois décades,
a à compter du jour de la livraison, ea que les eft"eti se trou-
• vent dausle mêmet!tatqu'à l'époque oà ilsoatélédélims.
• S'il a reçu des à-comptes , il les rapporte.
• Néanmoins, en cas de vente faite, même à terme, à
• un marchand , de marchandises dont il fait commerce , s'il
• n'a point reçu d'à-compte, s'il n'a point reçu eu paiement
a des ~illets à ordre , lettres-de-change ou autres effets négo-
• ciables , le vendeur peut , en cas de faillite de lacheteur ,
• revendiquer sa marchandise, tant qu'elle est entre les
• mains de l'acheteur, pourvu que l'identité soit constante,
• et qu'il la trouve en balle et sous corde, ou du moins ,
• s'il s'agit de pièces de draps, ~otTes de soie , toiles, mous-
" selines, dentelles oo autres, pourvu que les pièces soient
• encore entières, et s'il s'agit de marchandises en tonneam,
• pourvu que les tonneau sotent entiers et non entamés.
• Il en est de m~me des lettres-de-change et autres effets
" de commerce négociés au failli, dont il n'a pas fourni la
• valeur, pourvu que ces lettres-de-change et effets de
• commerce se trouvent encore chez lui, et qu'il n'en ait
• paa signé l'endouement.
" Celai qui rnendiqae est tenu de donner nant l'inven-
DU TIUBlJlUJ. D.E LYOK.
/
• taire , à peine de rejet de aa demande , . aa requête en
• reTendication , et d'y joindre· ane facture exacte et cir-
• coostanciée des effets revendiquéa, qui est paraphée par
• le juge;
• n supp0rte ~es frais de sa reftlld.icatioo • lors même
• qu'elle est admise.
• 5• Le porteur ~ la lettre-d~hange est privilégié sur
• les sommes, marchandises et effeta de éommerce qui se
• trouvent, à l'époque de la faillite du tireur, enlre les mains
• de celui sur qui la lettre-de-change est tirée , ou qui lui
.. ont été adreiiés ;
• & Celui sur qui il a été tiré des lettres-de-change est
• privilégié sur les marchanclises, effets de commerce , et
• sommes d'argent appartenant au tireur, qui .sont en son
• _poovoir, ou qui lui ont été adressés pour le rembourse-
• ment des sommes qu'il a acquittées, ou qu'nant la faillite
• il s~est engagé d~acquitter. ·
• 7• Le Tendeur d'un troupeau , fonds de boutique, fonds
• ae commerce, manufacture, auberge , cabinet de gra-
• wres ou de tableaux, prolocole de notaire, ou autres
• uninrsalités quelconques de mobilier, est privilégié sur
• Jes effets vendus qui se·trouven.t encore entre les mail16 de
• l'acquéreur; il n'a point de privilége sur les effets qui ont
• remplacé cem qu'il a vendus : ce privilége soLsiste pendant
• six mois après l'échéance du prix, si la vente a été rédigée
• en acte public ; il cesse au bout de six mois aprà la déli-
• wance, si ]a vente n'est pas authentique.
• So Celui qui a vendu, construit ou réparé des bateau ,
• barques , navires , mou1ins à eau et usines quelconques
• sur bateam , est privilégié pour ]es prix de Jentes , con'-
• stroctions ou réparations, pourvu qb' elles soient constatées
• par acte authentiqué: ce privilége ne peut pas s'éfenllre
• au-delà d'un~ année , à compter de la déJi'vrance des
• OUTrages.
• Si Je bateau est déplacé par on nouTel acqobeor , l'an-
sl6 O~B.'Yà1'1Ul!iS
-~--
- . -- ·-
DU TIUJIUMAL DE LY&N.
Art. 13. • L'hypolh~que est on droia ~el aiar les imme11- 2116
• hies afrecûs aa paiement d'une dette.
• Elle est de sa nature indivisible ; elle subsiste en eatier
• mr toqa et chacun des immeUbles. atîectés, et mr diaque
• portion d'iceux ; elle suit l'immeoltle dans quelque main
• qa'il paue. •
Art. 14- • L'hypotMqae n'a lieu que clam les eas et clans 1111
• la forme autorités par taloi. ·
• On nomme hypothèque légale ou tacite celle qai 2117
" existe en verlll de la loi 1eulement ;
OllSEll VATJOICS .
...,• du débiteur.
• L'hypothèque conventionnelle est restreinte am aeuls
• immeubles qui lui ont été spécialement affectés par les c~n
" trats et actes, et aux améliorations qui y sarviennent. •
ana Art. 16. • Sont aeuls SÔ8Ceptibles d'hypothèque, 1° les
• biens-fonds et leurs accessoires qui sont déclarés immeu-
• hies dans le chapitre Ier da ÛL Ier du liv. Il;
2• • L'Ulllfruit desdits biens-fonds et accessoires. ..
....• thèque.
• Il n'est rien innové, par cette disposition, am privi- .
• légea et droits de lllÎte accordés par la loi sur certains
• biem-meubles. •
SBCTlON IL - Da ~- léplea.
Art. 18. " II. n'y a d'hypothèque légale que dans les cas
• déterminés par la loi. •
am· Art. 1g. • La femme comm11De a sur les biens de son
a1J5 • mari• , du jour de l 'inscription de son contrat de mariage,
•
DU TlllBtlNAL Dl'. LYOl'I. .251
Art. Go. " Les inscriptions des priviléges qui doivent 11'&
• être inscrits et des hypolh.èques, se"ront faites à chacun
.. des bureaux de la consenation des hypothèques, de la
• situation des biens snr lesquels le créancier entend exer-
ce cer son privilége OU hypothèque.
• trente ans, dans les mêmes cas et sous lei mé_mes condi-
• tious que la propriété se prescrit de la part du tiers dé-
• lenteur. •
Art. uo. " Pour que la prescription de l'action privilé-
• giée ou hypothécaire soit interrompue contre le tien dé-
• tenteor, il Caus absolument one demande en déclaration
• d'hypothèque , èlt\ment formc!e contre lui. Aucun autre
• acte dirigé, soit contre lui , soit contre son fermier ou Io-
• cataire , n'interrompt la pracription. •
Art. 111. •Si le créancier .avait ·juste came .d'ignorer
• l'aliénation ,' parce que le débiteur aerait .toujours de-
• meuré en la poaetsion de l'immeuble par bail., par la
• rétention d'usafrait oa autres moyens temblables, la pres-
• cription n'a pu de cours pendant ce temps. " ·
Art. 112. • La reconnaiuaoce ou le titre-noavet donné
• par le tiers détenteur en cette qualité , oa le jugement
• prononcé contre lui en la meme qualilé ' rend personnelle
• son obligation, qui, dès lors, ne se prescrit que par vingt
• ans. ,.
Art. 113. •La prescription court au profit du tiers dé-
• lenteur contre le créancier dont la créance est condition-
• neUe ou à temps, q~oique la condition ne soit pas arrivée
• ou que le temps ne soit pas échu , sauf aux créanciers à ci-
• ter le tiers détenteur en déclaration d'hypothèque , con-
• ditionnellement ou à temps. Le jugement rendu sur cette
" demande donne à l'action la durée de Tingt ans. ,,
Art. 114. • Une pareille demande doit être formée , pour
• interrompre cette prescription, par un premier acquéreur
• contre les acquéreurs subséquens ; pour sa garantie , par
" un héritier contre un tiers délenleur de l'immeuble corn-·
UBS&aVATIOIU
..
SICl'IOl' ID.-Det clitr4reu m07eu l!lablie pw la \Ili 41e P9rgtt lft pri<riWp
~ ...
Art. 115. 't Les p~vi)éges et hypothèques sont purgés,
• 1° par Ja radiation, 2° par le mOcle cle 'cooaolicler les ex-
• propriatiooa Yolootairea, 3° par ),expropriation forcée. •
P'm~ VJI.
Glllll/JU Ier, - l&Q'ilQI UlHQIUB. - De ·1- qaaùi-MY" et
fie~'"~ ~;a~'-*P-·
u57 Art. 1•. • Les imcriptions faites au bureau des hypo-
• lh~ues· ne peuvent être rayées qae du cooaeo&ement de
• ce"1 qai le.a ont formff.t, oa en Hriu .de .main-luée oille-
• eue •justice. •
An1 2. • Ce .co111e1ttemeD.t no.peu& èœ jpaaé .que par .4es
• acfet puaét .eil forme _..,,.,iip• par lea .cr6w:icn in-
• 1erita , leura 'laérilius , sa~ Oil a.y..-cau1e , l~n
~ ..,..., llilJ -.:es ;a7.-t l,adü11~01i ;ad~ cl~ J"urs
, J»ieoj_, ~ ~ ceQJ .qQÎ , _ • r p AA: Jelltl" Mfoqtl':lt;âon
••»••~ AO&Jii:e, ay~ "'6PÏ.f ~r;!J 9u ~ de:
.~~r llfin-le.vée. ~
"'" Art. 3. • Celui qui requiert la radiation est tenu. ~ 1·e-
" ~~ ~ ~~~ af:l F'in;te,rr_~ .4.es hl,~~ques les
• ;a~~\l:l-\~.~l'wM~e _p,;~~~~t,,e~ ~e.Qf,~W j!d'""
• #~~.c\f P..q~~'~oqqp.'H ~ ~ ~g9~ 1 .c;oMe,r~fé
.•.,,.~Jrir ~~.iy ~, Q.'1 f~~ (QP,dé ,4~ SJl p~a-
• ~ft!-OR.· "'
~'~·'° '"' •
r~ dr.s r.~~ tl\Î PRL,éLF ;0~.\ep..~es ew,»
" justice,~~~~ QD1 :été pr,qn:qnc.éc;s p~r ·iY&em~W. r,eH-i~f en
" -~~rnle,r J.',f!fS~rf. ~v~ç If cr~~qc~c;r i.~.r~~ .~ .~• repi:~n
" .t~~~ _,e j..~~e.~~o~ d1_>,il ê~r~.sigoifi.é_a~~il _cré~~c.\~.r in~~!i'.•
." ,ou.f .~ .rep,s;~~~ns" ill1 ~oipic~l.e .é.~u -,ar l'i.nscri~tion;
" t;l l.~ ,sig1_ii.~c:i\i9.'1 .~oil ê're dé~~nc~e ~~ c~n~rv~.lt;ur des
Dll 1·aœtJNAL DE J,YON. 267
• h1f0~~"* nAAJ 4Qe l'iP.SCJ'Ïflion J>~ ~tr~ rarée. "
~rJ. 5. •Si le j....~Ql o':t été reµdu q~e w défa~t 1 c~ui
• fJui rel# fait rayer l'i~rjplÏQP. ~t ~~u 4e joiodr~ aux
• 11c• c1.e •ipificati~JJ ~~dedépoociatj~n prescrite• ~r l'~r-
• ticle précédeJJt, lPl f:e~&c,it de l'~voqé qiµ ~occupé p~ur
• Je 4eJUDdeyr ea ra4iiltÏoP , pqJ1ant que , d~~ Je !Jélai fixé
• par le <;qc1e de la vr1>cMure civile, il oe Jqi il été aignifi.é
• ~uoe oppoailio~ aq ju~Pl~~ , ~t que, de,ais ce délai,
, iJ 1t',:o ~ •W'l'e~" 4W:JP1e. • .
/ul. 6! • ~ sipifi~osp, dé11oqcjatiq"s et ~!IJr~ fo~a-
• li"8 prescrites PM les tle'QX •r~çl~s J>r~cé~~ ~ l'~g~rd
• de.• j11gemens ~ ~rP.Jer ressort, 9nt ljeu pareillement
• loraque Ja JP&Îp-Jev~~ 4.~ iq~ri ptiop~ a é!é prono~ée par
• ~f..-iJ PM •çClp~r~~~cloir~~~t p~r des j~ge!Jl~~ &!Jjela à
.··-,~·· . ,.n
AJ1. 7, • DfqfJo"8 lell ~' c~luj coptre J~qP.el ju~e·~~ot
• ~ J"flJÏ;aJioq .. ~t~ repd1J ~J tenu ~e dén9n~r au çqn-
• ~rYA~p,r Jle11 bypol4è!,Jffel, c\aps lç MJai d'un ~ois, à
• comp~r dR jopr de l~ signi&.cjlµOIJ de C!! j~ge!Jlent, l'~ppel
• qu'"tl en a interjeté ou l'opposition qu'il y a formée; et, à
• ~faut par lui de le faire, son ioscriptiea sera rayie •1apwès
• lea dénonciations qui auront été faites au conservateur des
• laffA&h~, CQllfo1111.élunt à c~ qgj el& JresçriJ. ~ Jes
• .isjides p~, 4 l,a requete de la p11ti.t •P p19it de
• laqeeD.! r.e jppmea' a étd rendii. •
Art.8. • Si, to*rip~t à 14 r,a~oq Ia~e fl1.l e~-
• e.ipu k ce qui • l pre.criJ. ÀIP• lt4 tr~J,s P'"'U4ei;i$ , le
• jagemeut était llDDll&é, 1Dit aer l~ap(H:l, •iA p.ar r~~te
• civile ou par~-, le nou.yeau jugeaJelJ~ J>OQrff f>I"-
• Mllner que l'ioscràption sera rétablie ; tilJ ce tp , ~Jle
• reprendra toute sa forc.e et lOPUU dîe.ts: 11é~oi11ta le
• créancier aiosi rétabli .,e pourra poiot arguer lc4 1m>cé-
• dm-. p~ i6téfai&a pePdaat la 4ur4e de pradi.~qn,
• soit pour purger et consolider l'expropriation de l'•eµ-
" ble qui lui é~it alfecté, &oiA pour eu ~ir1~ prononter pne
268 OBSE& VATJOl.'tS
.. a
venle du même immeuble plusieurs acquéreurs' le con-
" 'rat qui sera tramcrit le premier aura seul son exéculion,
• sauf aux autres acquéreurs à poursuivre le stellionat do
• vencleor. »
Art. 12. • Lonqoe le titre de mutation constate qu'il est
• d6 ao précédent propriétaire oo à ses ayans-caose , soit la
• totalité ou partie do prix, soit des prestations qui en tien-
• nent lieu , la transcription conserve à ceux-ci leurs droits
• de priviléges et préférences sor les biens aliénés: à l'effet
• de qooi le conservateor des hypothèqoes est teno de faire
" inscription sur ses registres, des créances non encore
• inacrites. qui en résolteraient en faveor, soit de l'ancien
« propriétaire , soit des créanciers par lui délégués. »
·Art. 13. u Si le titre de mutation contieJJt l'affectation
.. d'on ou plusieurs immeubles à la garantie de la vente' le
• conservateur des hypothèques est de même tenu , sous sa
• responSabilité , d'inscrire cette hypothèque : la somme
" inscrite ne peu~ pas excéder le montant du prix. »
Art•. 14- " Si le eartage dont la transcription est requise
et
.. contient des soultes retour de lots et ope garantieponr
« lesquels on ou plusieurs cohéritiers ont un privilége sur
• les autres immeubles de la succession , le conservateur est
" tenu de faire l'inscription desdites garanties, soultes et
• retour de lots , au profit du cohéritier qui a droit de les
• exercer sur les immeubles de la succession échue aux autres
« cohéritiers qui en sont débiteurs. "
• Art. 15. « La transcryption de l'acte de mutation tr~ ula
.. met au ~ooveau propriétaire les droits que l'ancien prO-
• priétai~e avait à la propriété de l'immeuble. •
• Elle n'efface point les autres droits de propriété,· tes
-. charges et servitudes réelles ; elle ne couvre point les v~ces
• et les nullités do contrat. »
Art. 16. « L~. ~ranscription d'une vente avec faculté de
• racbat, oa so~s toute autre condition résolutoire et sus-
• pensive, affranchit l'acqu~reor des hypothèques sur son
OBSERVATIONS
ArL 23. " Si le prit exprimé darls le ct)dtrat de fl!tltê 'esl 2181
i. ih~~nt pdrrr àcqtiltt~t- tobieU~s chargeset hypotMqbes,
" t;àtqoéretir; pont se di~pellser d'en payët Pi'n~gralité et
" sè garantir d~ l'edèt dès poi:lrsiiite8 11\!s·irifaHcler,g pW\.i-
" fégiü tl liypoUil!tàirtis , e5t ~htt ·Ile nôtitlet l tdiià lei
" é:~antléd inSc:tiU kur l!f pré'cédent propri~Wre. lloqd~ il
" succède, 1° son contratd'atithisliiob;
« 2° L'e c~rtméil\ ae Ü'ami:"riptiOn qd4ll tn • 'rl!qui3 ;
• 3° L~étài â-es ~liarg'es, prMtéges el li\iôthèques, ·ctbnl 21H·
218,
" ilsi gl-tti!e la ~roprifté. ' avec a~tfailatia6 qti""'Il !tc'qüitud
.l..I
.....,..•.. ,.,.._ief
• •ui ~q. MQ ·wre ~ciU.oire , le .;~onnaire C$l t.enu
"' 4\'~)a-i,c M.•V~\) jJ14qt.C~ qW, )rt»~JlC~ l'~aéc®o,p
• •s;
• w4 .. Le
· .
m., .a. •.;o. •·I.... ell•
. ., ·· ,c1111· -t . ,. ._
oasaa•ATlotll
· Art. 34,. • La miH ·1 pris eat pOl'lk à '4(11Ïme fois le n-
• ftDD c1e l'immeuble, évalué d'après l'impolÎtiOll à la con-
• triJMatioo fonci~re.
• La miae à pris: est de la moitié dam le câa c1e l'adjlldi-
• cation cl'8D ma&ait , ou d'mae nae-propmté.
• La mile à pris n'oblige point le poaraai:nal de ruter
• adjudicataire, s'il ne ee présente point d'eachérileeur. • .
Art. 35. • L'apposition d'affiche.vaut aaUie de la propriété
• des biem qui y sont détaillés.
• Elle te fait, 1° à l'estérieor da clomicile da 4Wbitear. et
• des édi&cea saisis , s'il y en a ;
• a• Au lieu destiné à rece.·oir les afliclt.ea publiques dam
• la commune de la situation des biem, et ÙDI celle dalMi-
• rea• des hypotb~ dent ill dépendent;
• 3° Dans la commune du chef-lieu de la jmtice cle pais
• cte la sitoatioa du bümt ; dMM celle du trihmtal cim qui
• ~oit faire l'adja6:ation, et nOlammeat à la porte de aoa
• auaitoite. • . . ..
Art. 36. • L'apposition des affiches est.~ par pro-
• cà-verbam d'haiatien, ..... q11'il ..it beloin ae l'uaia-
• lance de tâaoim.
· • Cea p~haas , ami ttae lea affiches , seront ao-
• tifiés, et copie en sera laissée tant au aaiai. qu'am: crian-
. • citn imcrita 1ar le. Wem à·?enclrean jeur du-commaade-
• meot, am domicilea p.eu:&Uo.• àaa le·~ai ~ cin•
• jours c1e la date clnclenaierpecè1-1érltal i'aflè:he. B se..
• ajouté à ce délai un jour par cinq myriuMlnta"{Alii: litael
c' commODea) de diatance da lieu de la IÎtaalΕ des biens
•.• celui da ~;.:a.. .\a uiai. •
Art. 37•• Les urigiuam ae cta prod•··'ft*m et d•
• esploits• .de lew. noti6a&ioa sont aomqia . . • prescrit
• par l!article '4, -et encore an ,,;.a da maire oa ·cle l'ad-
• joint del eoœDaoà oà les aftichea aont âppo9'es.
· • Dau lea commanea oà. il· y a plmieura municipalita, le
• f1iH eat doané par le maire ou adjoiat cle la. mmiGipalit.é
DU ftlBUIUL DB LYON.
J
OMBa•ATllJM
• ~.uW..llDepeal~aaca.ce•de
• bois~ Ili 1e permtllre a.c•e Mpdat.ion t IObl peiae de
..............tcdtt, .......... ~il . . . ...m.-
• gaable par corpa.
" D 11n e.a de . . . _.. la ~- • ...-. aprà
• la lipiMatMe 4k la tnalalplioa • ;.g...i41'adjedi-
-
DU TR.IBUIUL DE 'tYON..
/
292 OBSl!&Y4,TION
..
OBSt:RVATiONS
- ......... -~
DU TRIBUNAL DE LYON.
l_
OBS.EB. V A'flONS
- '
3o4 OUE&VATIOIU
.
DU T&IBUNAt. DE LYON. 3og
..,.
et
li•. 3-
" lion• .,
Art. 14- Suivant oo principe et un mage constant danale
commerce·, qu'il est important de consacrer par la loi, il
tit. 9-
fin du faut que toutes les sociétb contiennent la désignation de la
dl. li. raison sociale, c'est-à-dire, la dénomination de la signature
commune des associés : quelquefois les noms c!e tous les a.-
sociés gérans y paraissent, quelquefois · tes· noms de quel-
ques-uns, ·quelquefois Il!. nom ifaacan , corilme d&n* tet-
bU T,alBVIUL D& LYOM. 311
•15' Art. 31. Une 1lipulation a111ti bizarre, sans d.Qote rare
quoi•oe pomible, ne doit pas faire one loi, si ce o'e1t pour
1a prOKrire.
Qoi pourra décider si ce réglement eat conlraire ou con-
forme à l'équité? comment prouver sa juslice 011 son inj~
tice? Quelle sera la chose à prouYer? sera-ce la capacité ,
l'intelligence, les talens , l'as,,iduilé, la santé, le bonheur ,
l'indQllrie de l'individu? car toutes.ces circomlances enlreot
,;omme lea fonds dans la distribution dei parts. Peut-on ad-
mettre aue preu'f'C &estimoniale 1Ur des facultés intcllec-
tuella? On propoae de rayer l'article ; ou, si on persiste à
le conserver , de sabstitaer à la décision qui le termine le
partage égal , qui est de droit commun :. • Si les associés
• ·eont come.a~ de (en rapporter à l'an d'eux, ou à op
• tien pour le régleinept des parla , la clause eat nulle ; elle
•,el& répa* non écr'ile, et les parts soul égales.
ilH Art. 32. Ce principe de justice , qui doit régler en géné-
ral, le contrat de société , s'étend encore plas loin : il exige
Qlie égali~ absolue dans la part· des profita et la part des
·pera..
Cependant,~an individu peut avoir 11De '4rt dans les pro-
fita de la société, à '.titre d'encoarageo:ient, s'il travaille
·pour elle, ADS •lr;e tenn des perlel; celte part cle.s profits
n'est pour lui qu'un salaire.
On'propose d'ajouter à l'article cesclem dispositions: .. La
• ~onve~tioo qui donne à l'un des associés la L~talité des bé-
• néfica ,.ou qui 11'i assigne une portioQ cl&04 lCJ bénéfices
• dilîél'ente de celle qu'il a dans les pertes, est ~ulle : en ce
., eu , la part de chaque associé 11e règle coofonnément à
• ce qui ee& preterit dans l'article 3o.
• Le commis , artiste ou employé de la aocié&é, sous
• quelque dénomination que ce soit , à qui elle accorde
• ue part quelcoaque dans les bénéfices, à titrA? d'encoo-
,. ragemen& on;pov lui tenir lieu de son salaire .eu tout on
" eu partie, ~l.l le droit d'opter po11r sori aabire enlre œe
DU TâlBUlUL DE. LYON,
Art. So. Teujours par aoe 1Uite du .principe poac§ daoa le /W.
deui•me alinéa d" l'article 48, on croirait néces.saire d'a-
' : lu auociés en commandit• '-' ks ll6SO-
jouter après ces mots
cih __,...,,,; ceu-ci : POIU'flfl qu'iü ne '°~'"ni nomrnh ni
,,tram.
Art. 51. Au lieu de: s'ü ne lui en a, Jisez: s'ils ne lui 18':1
al""'· .,..
Après l'article 53. Comme il est possible qu'une société
1864
ait été e~ercée sans être enregistrée, el qu'en ce cas il serait
impossible au tiers de rapporter la scrip~ de société, la foi
publique e:rige une disposition :
• Les tiers qui ont contracté avec une raison sociale ne
• sont pas tenus d'en rapporter la scripte, pour~ qu'ils
• rapportent c1es preuTes écrites que la société a existé , ils
• ont action contre la société. ..
Art. 6o. Le Code omet en entier les règles à prescrire 1168
pour les liquidations ; cependant, elles sont importantes :
l'article & est insuflisant. En conséquence , après l'arti-
cle 67, on proposera quelqnes règles relatives à la liqnida-
tion; dès à présent, on propose d'ajouter à l'article 6o, après
les mots : à cdû iP"'l"e ,.ceux-ci : Il ne participe poüct à /JJ li-
9..UtlaJion, dont les i"hlemen4.1'Uleld ctJpelldant à la è""'6e el au
profit de /JJ société.
Art. 66. C'est une maxime constante que nul n'est auocié 117&
qni ne nat ; ell~ est absolument omise dans le Code : on
pense qu'en suivant son ordre de matière, ce principe doit
être placé entre le premier et le deo:sième alinéa de cet ar-
ticle. On propose : " Toul associé est mattre de résilier à sa
" volonté la société , à la charge des dommages et intérêls
• de ses associés.
" Si le commerce perd, chaque aasncié peut demander la
• résiliation sans être t~nu à des dommagès et intérêts•
., La question de &aToir s'il est d6 dfs dommages et inté-
" Pêts dans les autres cas; leur quotité dans tous, dépend des.
• causes qui ont provoqné la dissolution , des circonstances
.316 UISEa'IATlON.S
'
1
1
OBSU T A.-JONS
Art. 35. Comme il faut régler quel taux pelll être adopté,
quel taux doit être modéré par les tribunaux , on propa&e
d'ajouter:
" Da sont réglés par le coure de la place au moment clu
" prêt ou de la négociation. Ce tam s'établit par les certi-
" ficats des agens de claange : ils doivent être conformes à
" leurs carnet&. ,.
Art. 3g. La seconde disposition doit être positive.
On doit prévoir le cas où on .constituerait des rentes en
denrées.
Les réflexions faites sur l'article 17 décident à proposer la
prohibition du remboursement pendant la vie du vendeur ,
quand il s'agit d'un pris: d'immeuble.
Enfin, la fac11lté de rembourser à volonté étant l'essence
du contrat, l'exceptien et l'observation ~es délais doivent
être de rigueur.
On propose:
" La rente constituée èst el8entiellement rachetable.
" Les parties peuvent seules convenir que le rachat ne
•.sera pas fait avant un délai qui ne peut excéder dix ans.
• Néanmoins , si le capital de la rente est le prix de la
• vente d'un immeuble, il peut être convenu qoe ce rem-
" boursemeol ne pourra pu être fait pendant la vie da ven-
" deur ou des vendeurs.
" Si les délaie ci-dessus fisés ont été stipulés dans les cas
" prévu'S, le débiteur ne peut pas les anticiper.
• Si .on a stipulé des délais excédaos ; si même les délais
• ci-dessns 6s:és ont été stipulés dans d'autres cas, la cl\ose
" est réputée non écrite , et n'empêche pas le rembourse-
• ment à volonté.
" Le remhourseinent ne- peut être forcé en aucun.cas, saas
• avoir averl.i Je creancier au temps d'avance déterminé
. • par ce· contrat, et qui, à détaot de stipalatien, sera de
• tro.ûi mois.
• l.a rente constituée pour prix d'un capital en argent ou
DU T&IBUNAL Dt: LTO!C.
...
CHAPITRE Ill. - Du teque1tre.
1;•. ,_
til.11·
SECI'ION m
ch.l-
•et. 3 Qo p~o~ qu'à l'exception des deux première.ligua, cette
section tout entière doit être changée.
Les ll)otifs sont qu'il est inexact et cÎangerèu de ~
treindre à trois cas ce qui s'applique nécessairement à plu-
aieurs autrea, et qu'il y a bien d'autres dép&.. judiciairea:
les dépôts des minutea dea greffea , et ceux de titra on de
pièces que la loi , les jogemeoa, et même les formes judi-
ciaires , forcent d'y déposer ; ceux des minutea des actes
chez les notaires euentiellement gardes-notes ; ceux da prix
des meables vendus, retirés à mesure de· vente par les huis-
siers ; les minutes qui leur restent , les séCJae.tll'el de somT
mes , . etc. , etc.
Qu'il es~ inutile de dire dans un Code ce qu'on se propeae
de faire dans un autre Code qui lui e.,t étranger ;
Que tout ·dépositaire judiciaire ou gardien , q._elle qae
soit sa dénomination, contracte av4=C la jaatice. qui le choiait,
et contraint de lui conlier ;
Que tout dép6t judiciaire eat évidemment un dép6t néces-
saire que les règles du dép6t aéceaaire dob·ent régir. On
propose la rédaction sui.-ante : ·
• ~ clép6t judiciaire est celai qui -·fait en vert.Il d'aoe
" loi-ou d'DD jugement. Si le clép6t consiste en meubles Oil
.. choaee réputées mobilières , on le nomape sardien : ai le
" dép&t consiste eo immeubles , fruits oû. tewenaa , on. Je
• nomme #fuutre.
• Il est encore des dép6ts juüciaira en argent, papie~,
• minutes de différentes espèces , registre# et autrea titra
.. et pièces qui sont faits à des fonclioonajres p~liQ.
•'Le dépbt judiciaire, quelle que soi~ ea ~nomination ou
.. son objet, eat un dép6t nécessaire; il eat régi par les
• mêmes règles.
" Le dépositaire judiciaire est tenu de garder soigneuae-
DU 'l'&lBUNAL DE LYON. 3:19
,. ment le dq.6t ; il eat respomable de sa faute légèJ·e : si
• la cho.e a péri, il n'en est déchargé qu'en prouvant qu'elle
.. a péri par an eu fortuit qu'il n'a pu ni prévoir, Di em~
.. cher.
• Il est dépositaire des &Dits que produit la chose qoi loi
• est confiée , etc.
• Il est tenu de rendre le Mp6t à ~elui à qoi le juge or-
• doane de le restituer. ·
" A défaut de le readre sur le premier commandemea•
!' qui loi -en est fait , il flet contraignable par corps à la resti.
« tation.
" Le dépositaire jacliciaire reçoit an ·salaire ; il est, en
u outre , indemnisé des dépenses , si aucunes sont jugées né..
,, ceaaires pour la couservation ou ~a restitution du dépôt ,
• et des dépenses qae la chose dépoM- lei a 'cot\té, et des
• pertes qu'elle loi a camM!es."
TITRE XVII. - Du mandat.
.. ,
Art. 5. On ne trouve rien ~ le loaage d'oavrage «tllÏ •p-
. ' 1·
.p~usee s y app 1quer. · · 1986
0
Il faut que cet amour sordide de l'argent, qui souille
tout , cesse d'êlre ee mobile dea actions; il faut rendre
toute &i force, toute son énergie à ce désir de se distin-
guer, germe fécond et précieux de cet honneur délicat qui
créa, qui maintint l'urbanité, la loyauté française, qui tint
souvent lieu de vertus,· et qui fut Je puissant moteur des
aclions grandes et sublimes qui illustrent Je nom français.
Quant à cea repaires infimes de l'oisiveté et du crime,
où les m~urs se perdeni , où les fortunes s'engloutissent,
d'oà le père de famille, furieux et désespéré, fuyant tont ce
qui lui est cher, se fuyant lui-même, court expier, pal' le
suicide, les excès d'noe passion funeste; d'où le jeune hom-
me, entrainé par des compagnons pervers, après avoir
volé tous ceui qui le chérissaient, se précipite de forfaits
en forfaits pour arriver à l'échafaud ; quant à ces jénx ap-
pelés ae hasard' où cependant l'honnête homme est toujours
s6r de la perte , et le fripon du gain ; dont 'le philosophe , le
père d.e famille, le commerçant, les conseils d'administra-
tion, tous les citoyens' demandent à grands cru la suppres-
sion , puisse Je Code civil, qui n'en pari~ pas, être l'é-
poqtte de cet hommage rendu à la morale , aux principes
conservatéurs de l'ordre social et à l'humanité 1 Puissent nos
gooveroaos, en proscrivant les jem:: de hasard , en extirpant,
pour jamais, jusqu'à la dernière racine de cet arbre em-
poisonné,. acquérir de nouveau:x droits à l'amour, à la re-
connaissance de la génération présente et de la postérité!
On demande la suppression entière du chapitre , el .,n
remplacement par une loi p~ohibitive des jeux de hasard ei
aes maisons de jeu , et qui ordonne que les perdans OO
dupes ~ poorvoient au tribunal correctionnel qui pro-
nonce contre les gagnans ou escrocs , . conformément aiix
lois repressives.
Projet• .
" I..es autorités constituées décernent des prix dans les
0
DU TIUBU!CAL DE LYO'K.
•
ment prHérer leur anéantissement par one prescription pré-
coce 7 Est-il bien important de faciliter, par une al>reviation
de dis ans, l'envahissement d'une proprié~? ·
Si le législateur rejetait Lt prescr)p\ion de dix ans, H évi-
terait de grands embarras en législation et en jurisprudence ;
et la ma~ière des prescriptions se réduirait à des principes
simples et de pore équité , à ce qui deit @tre conleoll dans les
précédens chapitres.
Si , au contraire , le législateur persis&eit à coosener la
prescription par dix ans, on ajouterait aux réflexions pro-
posées sur les articles 20 et 21 de ce titre , que les Romains
avaient voulu que le temps requis pour que le tiers acquéreur
ou le tiers détenteur pllt prescrire fàt double , lorsque le
créancier ou le propriétaire habitait dans les provinces.
Cette loi appliquée à la résidence dans on autre baill!age
que celui de la situation .da fonds a produit jusqu'à présent
J'e(fet ridicule de faire prescrire contre le créancier ou le nai
propriétaire qui habite à douze on quinze lieues dans le ter-
ritoire du même tribunal, ta~dis qu'on ne peut pas prescrire
contre le plus proche voisin de l'immeuble , si le chemin
qui le.sépare divise aussi l'arronclissemenl"cle deux tribunaux:
elle aurait Je même effet, moins souvent à la véri~ ~ on
substitue auir deux bailliages·dem: tribunaux d'appel. ·
~ cette époque où les postes , les grandes routes , la fa-
cilité des commun~ations , les rapports et les relations de
toute espèce, ne font en quelque mani~r!! de la France en-
ti~re qu'une grande commune , cette distinction ne doit plus
~tre admise; et la )>rescription par dix ans, si elle subsiste,
doit frapper contre tous ceux qui habitent le sol continental
de la république. · ·• . .
Quant à ceux qui habitent hors du sol continental , si on
restreint le terme de pl"escription le plus long à vingt ~os ,
ils ne seront plus dans·l'espè~e de cette ~ction.
On proposerait·: ·
Art. 46. • Par dix ans ,
si le véritable mattre ou l~ Cl'éan-
•
DU T&IBU~AL DE LYOl'C. ~45
•
Ollüll YATlOftS
•
ti•. ,_ S1tCTJON le la pûmlptilJn, à •Jouter:
IÎl.:10-
do. 5-
'• de
ltc.3.
• Toute instance méiœ çonteetie , en: qaelque 'tat 1ue
•· soit l'instruction , est périmée par la diacontinaation des
• procédures pendant trois ans. ·
• Tonte saisie ; tout commandement, toute citation oa u-
• aignation, sont périmés par lie défaaa..cle pourau.ik pen-
" dant· troia ans.
• Les trois ans ie comptent à partir à leodeqiain m jour
" où .le dernier acte de pr.océdure a été lignifié.
"Toat acte de procédure·fai.t dam l'inte".Ue inlerrompt
• ·la péremption.
• A la fin du dernier jour de la troisi~ a...-, la pé-
• remption est acquise de plein dr~t.
" La partie qui a acquis la péremptioa •'• pu betoin lie
• demander qu'elle soit déclafte aéquise ;·ill'oppo.te comme
• exception , · si son adversaire veut reprendre les pour-
• suites•
• • L'instance périmée ne per~111e •i ne p"»roge raction ;
• elle n'interrompt pas la prescriptioo qui a .cou.na pen-
• dant aon cours, comme si elle n'et\t ja~ exi~.
" Si .l'action e~rc~e dans l'instance tolllbée en péremp-
" tion n'est pas pre1erite, celui dont l'iastance eat périmée
• J'ellt'4'e:s:ercer de nouveau.
" Si la péremption a été atquise en cadSe d'appel , l'ap-
.,.. pelant ne peut plus reprendre son appel; la péremption
• emporle de plein droit la con6noation à jug'=menL
• Les dépens de l'instance péri~ sont "einU: •
Sl!CTION IV.-Del aalrel ~tiœL
•
DU T&JBUMAL DE LYON. 34,7 •
ArL 55.• Dès que la,prescriplioo s'acquiert nonobstant la u;'
"' continuation. des Coamitures , elle doit être acquise pour
<:haque article léparément, le jour oà il s'est écoulé sis: mois
dep9ü sa livraison. On propose la réclactioa suiva~te : .
" La prescription dans les câs ci.:.ciessus exprimés a lieu
.. pour chaque article' et de jour en, jour, quoiqu'il y ait eu
" continuatian de fournitures , livraisons ,· services, louages
" et travaux.
" Elle ne cesse de courit que lorsqu'il y a eu compte ar-
" r@té , cédule pu obligation , ou citation en jôstice non
.. périmée. .. '
Après l'article 58, il serait essentiel d'ajouter d'autres ap-
au7
prescriptions absolument omises :
1° Les lettr~s et I,illets de chapge sur lesquels l'ordon-
nance du commerce l'avait prononcée ;
2° Les lettres et billets payables à vue 011 à volonté, sur
la prescription desqoels les lois ont gardé jusqu'~ présent
un silence f11Deste ;
3° Les créances résultant de toures les autres opérations
.de commerce. .
On a une foule d'exe~ples de créances répét~es, quoi-
qu'elles eussent été acquittées, soit parce que les titres de
libération ont été perdus, soit parce que l'e:s:tinction des
créances s'étant opérée par compensation 1 on &Tilit né-
gligé de les constater et de retirer les titres.
D'ailleurs, on Qe peut pas présumer 41ue dans une profes-
aioo où on a le plus grand intérêt. de faire mouvoir conti-
nuellement son argent, on tarde loog-tempa d'e:s:iger une
créance réelle et légitime.
Le bien du commerce, la sl\reté des négociana ~ l'intéret
qu'ils mat à être Yigilans et e:s:acts, la néceasité d'assurer
l'ordre et ta poncl11alité dans toutes les opérations de com-
merce , provoquent les dispositioouuivaptes ~
" Les promesses, factures et créaaces des banquiers , o~-
1
• 348 OllSH,VATIOftS
" Faites pour les autres ce que vous voulez qu'ils fassent
" pour vous.
• Ne faites jamais . _ autres ce -que vous ne voulez pas
.. qu'ils VOWIra..ent.. •
., . . .
Ainsi, en.se meuant, dana ljexaôaen de chaque dùposi-
tion , à la place de chacun des deux époux , dei pères et des
enfans , des tuteurs et des mineurs, des propriéLaires et de
ceux qui travaillent pour em, des vendeurs et des acheteurs,
des créanciers et des débiteurs , on aura la législation la plas
naturelle 1 et par conséquent la plus douoe , la plus juste,
la plus bienfaisante qui ait jamais existé ; une législ~Lion ca-
pable d'assurer le bonheur du peuple français, et conforme
au génie, à la magnanimité et. à la philaairopie de ce1D qui
le gouverneni. ·
Sipi, VouTY, V lTET, B1EUMET 1 commissaltu.
•••o-
N° 18. Obseroati.ons du tnôunal d'apprl slani à
METZ. '
•
OBSEI\ VATlOltS
LIVRE· PREMIER.
•
TITRE Ier. - CHAP. Ier. - Dispasitio111 Béniralu.
La distinction entre les droits de ci&oyen et ceux résullani.
de la loi civile française n'est pas à la portée de tout le
monde; il seront aisément confondus par ceux qui ne font
pas une étude particulière des lois.
L'article 4 de ce chapitre avertit qu'il faut les distinguer;
et c'est pour éviter toute incertitude sur ce point que l'cm
pense qu'il conviendrait qu'il f6t placé le premier do
chapi~re.
'l'ITl\E Il.
'& Art. 19. L'e:s:écuti.eo rigoureuse de cet article entraine-
rait d~ ioconvénieus bien f!cbeux pour le temps .q!li a'e.st
écoulé d.aua les premières années de la révolution , surtoat
dans les.pays frontières ou conquis.
C'est là surtout que se sont manifeatéa, avec Olie opinià-
treté' qui 30uvent a pris le caractère de la révolte, les diffé-
DU TRIBUlCAL D& 11.ETZ. 353
reaces dans les opinions religieuses , et le mépris pour les
autorités civiles. Un grand nombre de citoyens aurait cru
compromettre leur conscience , s'ils avaient reconnu le ca-
ractère des officiers civils chargéS de la tenue des registres: de
manière qu'il y a beaucoup de naissances, de mariages et de
décès dont il n'exisle aucune trace sur les registres pu-
blics.
li serait à désirer qu'une loi particulière accor~At aux
parties intéressées un délai pour rectifier leur omission ;
passé lequel , les choses rentreraient dans fa disposition gé-
nérale de la loi.
Il serait encore utile d'excepter de la rigueur de l'article,
pour les temps antérieurs à la publication do Code civil, les
pays réunis, où l'on ne connaissait pas les lois françaises qui
prescrivaient la tenue de regist~es pour constater l'étal ·
civil.
Enfin, il serait bien utile que le ministre de la justice fidt
particulièrement l'auentiou des commissaires du Gouverne-
ment sur cet objet bien important, relativement aux pays
réunis.
Art. 25. Il semblerait utile que la feuille souscrite par 60-
61
le capitaine et deux personnes de !'.équipage , qui doit être
remise par le mattre à l'arrivée du navire, rest!t annexée
au registre de l'état civi' qui doit être déposé au tribunal
d'arrondissement.
Art. 27. Lorsqoè celle déclaration est faite, il est possible
que les doubles des registres qui contiennent l'acte de nais-
sance soient déjà sortis des mains de l'officier de l'état
civil : dans ce cas , il ne pourrait donc être fait mention de
la reçonnaissance do père, qu'en marge da double qui est
resté entre ses .mains; et dès lors l'acte de naissance serait.
incomplet iior. les deux autres registres.
Le commissaire du GoOTernemeot près le tribunal d'ar-
rondissement, qai est chargé de la vérification des registres,
devrait l'être aussi de faire annoter en marge des actes de
IV. 23
naissance, cem de recoooaiuaoce posameure, lonqa'il
en rencontrerai&.
U ArL 3S. Il existe des e:semples de mariagu célélwéa a.ant
le délai 6xé par la loi, soil par l'effet de l'ignorance dea of-
ficiera de l'élat civil , soit parce qu'ils ont déféré avec mel-
le~ à de VÏYes instances.
Dans ce cas le mariage eat-il nul, et faudra-t-il le réhabili-
ter pour le valider? Ceu~ formalité ne sera- L - elle néces-
saire que lonqa'il sera SW"veau dea ·oppoailiooa clans le délai
déterminé par la loi? Si ces oppoeitiooa élaient jugées. va-
lables, quel serait le sort de l'enfant qui aurait été conçu, el
quelle peine in6iger à l'oîicier public qw ae seraiL rendu
coupaltle?
ll aerait à désirer que le Code civil prévît ces caa.
18 Art. 56. Il arrive soavent que ceux qui doinnt faire celle
déclaration ont intérêt de la retarder et de di$imuJer l'heure
du clé'cès: on a Yu naître des contealatM>ns importanles de
celle dissimulation ; et toujours lea magistrats ont été em-
barrassés de déterminer le geme ie preuYe qui pou.ait_ en être
donné.
Ne pQurra-t-on recourir qu'à la voie criminelle de l'in-
scription de faux ? ou biea admetlra-t--on ci~ilement la preuve
teatiMODiale ? et, dans ce cas, quelle peine encourra celui qui
se serait rendu coupable de la dissimulation? Il serait utile
que la loi, ou civile ou criminelle, prévît la quea&ioa, el que,
dans le denaier cas, le Code civil reavoyh aa Code crimi-
nel.
s6- Arr. 64. On· ne peat que r~ter ici l'obscl"t'aiioo déjà
87
faite sur l'article 25 de b section I•• da titre Il.
83 Arr. 65. Il eerait bien. à désirer que ces acto de .wcès ne
c0fl6et"VU8elll aucu&e trace de la. conda...atioo e& du sup-
plice; autrenient l'exécution de la loi contribuerait 4 main-
tenir le Jl"éjugé qui perpétue le déthoaneur tbna les fa-
milles.
J:A!lft1nhlée comlitoaate a'·ait préru cet i111Co-a~oien& par
ou talBU:NAL Da JllETZ. 355
la loi da 21 janvier 17go; il paraitrait utile d'en maintenir
les dispositions.
Art. 67. C'est une précaution bien sage> qùe de pro- '2
scrire Ica abré•iations et dates en chiffres, surtout à raison
de la trop grande facilité de falsifier: œais suffit-il de dire
qu'on aura tel égard que de raison, et n'est-ce pas maintenir
J'inc;ertitude dans l'état des citoyens?
Pourquoi, lorsque l'article 6g prescrit aux commissaires
du Goovero~ment l'obligation de vériJier l'état des actes de
l'état civil, et lorsqu~ l'art. 70 clétennine lea moyens de
rectifier lea vices qui se 1eraieot glissés dans lear rédaction ;
pourquoi , dilait-on , ne paa a088i fixer leur attention sur les
abréviations et dates mises en chiffres? ~ suait. un naoyen
•bien assuré de montrer aux 11fficit;rs de l'éta~ civil l'impor-
tance que l'on attache à l'obse,rvatioo de l'arûcle 67, 'e t un
moyen sâr .de les amener à son exécution.
'TITRE IV.
23.
OBIER'\' &Tl6!U
.·
l
358 OBil!.l\VATIOMS
'
Le probMme n'en est pas un, ai la communa~ n'eat pas
prafitable au moment auquel l'abse11ce &e tUclare, puia-
qn'elJe peut y renoncer, demander la séparation de biens, et
1
poursuiwe l'exercice de ses droits comme toua les créan-
ciers dont parle l'article u de la section I" de ee cha-
pitre.
Mais si la communauté a profité , a'il ~at avantagea à la
fe-.e cle la mainteair, sera-t-elle cependallt obligée et de
•'périr
la veir par un abaDclon ioul penùot les cinfl années
qm pnééderont l'envoi en poueuioa des pareas, et de La
voir passer tout eatière entre lea mains dea hériùers pré-
aompai&, et cda parce que l'ahseace n'est pas ..We au rang
des causes qui font cesser la communauté ?
· Il serait bon qpe la loi prévtt ce double iuconvénient,
peut-être ea lui laiaaant l'admiaietra~on, lot84Jue l'absent
.q'a pa6 laialé de procllration, et eu lui donnaut le droit
da delQaader r,w partage provisoire , • lorsque l'envoi en
possession provisoire est prononcé" après les cinq anaées ré-
voluc,s : en tous c;as , il faut que la loi pourvoie à son en-
tretien.
Art, 31. D pl'rttît qu'il y a ici one équivoque qu'il faudrait
éviter ; car 11 est difficile d'apercevoir le motif pour lequel
Qll JU~ pro~éderait pas de 11,1ite à l'élection de ce tuteur, ~t
qu'ain&i. les mineurs resteraient dans l'abandon.
1. 1"'- Art. 33. Est-ce l'administration muuicipale du lieu du
in da
IÎI. '· domicile, 01,1 celle de 1; situation des immeubles?
. Dans le premier cas , les propriétés peuvent ~tre situées
lQi,nÀll tertitoire i et quelles seront alors les mesur~s qu'elle
prendra pour: cette r~gie ?
Dans le second cas, la régie sera.il _divisée, il est vrai;
m•is elle aur;t.it moins d'inconvéniens.
Il paraîtrait wile de charger la ~unicipalité du do mi -
cile de surveiller les héritages de son territoire , et d'in-
struire de l'absence du défenseur les autres municipalités
Oll il aurait des propriétés, afin qu'elles IUl'veiUauent de
•
DU TBUU'llAI. Dt: IŒTZ. lig
leur côt.c!; ou bien pe.C-être d'imposer aeu!emen~ à la
municipalité da domicile l'oWigation d'exiger ie Ja famiUc
de l'ablent poor la déCense de la répabliqoe, l& dési-
gnation d'ua de ses membres , Cfui. admioiatrerait aou Ill
alll'Yeillaace.
TITRE V.
Art. 14 et 15. Sans doute, l'ioteotio'n de la loi n'est 16u
pu de rédaire à une vaine fonnalité la nécessité qu'elle
étahtit de- convoquer la famille avant de pU&C!l' oatre au
mariage •• mineur ; ce qai serait cepeadaat , 1'il suffisait
de justifier que ces a11emhlées ont eu lieu poar que le ma-
riage fllt légit-.em contracté , IOÎl cpae !a famille ait coo-
eeati ou 900,
Q.e ~ loi l'erdODDe aÎ.DSÎ lorsque leÎ panu n'ont point
esprinté de motiû, cela eat juste, parce qu;a14/I il s'é-
lève cootre eus fllle pmomption .qu'ila n'en oat point de
légitimes.
Maia s'ila en espriment , maia IÎ ces moti& aont f~dés
en railOD ; si la raiaon '· ai les mœurs, IÏ le honhear du
mineur, demaoclelrt qu'on ne l'abao•onne pas à la p...
fion 4l9i Je domine , poarqaoi , daiis ce cae , le magÏltrat
ue 1erait -il pu établi l'iatenn~ire entre le mineur et
la famille , pour juger les motifs, et prononcer ea, comc!-
quence?
Dans notre ancienne jnrisprud~nee , 'le fils de famille pou-
vait contTacter •ariage après les sommations respect11e111e1;
mai1 il fallait qu'il eèt atteint trente années j et alors la loi
le sappoaait; anc raison , af&anchi ·de l'esclavage ~e ces
puaiom dt§lirantes 11oi Ment la po•ibilité de toute espèce de
pn§voyuee.
Certes, le majeur de vingt-un at11est loin d'offrir ce point
d'asanratice, et la lihert4E qu'on lui donnerait le conduirait
presque infailliblement Ue grandeserrears 1ar l'acte-le plm
impertaR& ...aa Yie.
360 ORS.El\VATIONS
doit 1 dans tous les temps , être réputée mobilière ; elle est
le fruit de son industrie, qu'il ne peut hypothéquer.·
s-39 Art. 26. Ce qui concerne les successions abandonnées
peut seul présenter quelques inconvéniens.
Unç,succession est abandonnée, lorsque tous ceux qui y
étaient appelés comme héritiers y ont renoncé ; et presque
jamais ils ne s'y portent qu'à raison des dettes considérables
qui grèvent la succession.
Les créanciers, dans ce cas, seront-ils obligés de s'a-
dresser aux agens au domaine pour obtenir le montant de ce
qui leur est dll ~ sera-ce contre eux qu'ils procéderont pour
parvenir à. la vente des objets dépendans de la succession et
~ui ieriocat le11r 8ase r On ~nçoit aisément qaels üaconvé-
DÎCllS réaùlteraient·4l'an pareil syst.éme; et il semble beau-
.coup plus jallle cl'edapw ce qui se pratiquait autrefois, et qui
consistait à faire nommer un curateur à la succession aban-
donnée , contre lequel les créanciers procédaient , sauf à
la nation à se faire remettre le reliquat , s'il en existait on,
après la discusaion. . .
ua Art. 2g. Il -existe des commues qui se composent de
4iff~rentes lalbitatiofts é'patsea qui fonnaient airtrefois de
petits fiefs, et qui ont leurs bienùommonaux séparés.
U serait sans doute à désirer que tous ces ·biens commu-
naux se confondisse1tt 1 a6n d'amener plu d'unité dans l'ad-
ministration munic~pale., et d'éviter les contestations qui
•'élèvent a&fet fréquemment entre plusieurs sections de la
meme commune.
Mais jusqu'à ce que celle coramonion soit légalement
étaltlie 1 il y aura des hiéns communaux qui apparlienilront
à des sectiona de commuoe, et qui doivent. etre compris
ibns l'irticle.
TITRE II.
s4s est
Art. 2. Il n 1 pas assez étend.a pour'PréYenir I~ abus d'aa-
lorité. 'bans tous les temps, ce principe a exislé, et dns
DU TBIBUlUL DE KETZ.
prudence ' il est juste aussi de. ne pas porter atteinte aux
droits légitimement acquis ju~qu'à présent: tel serait cepen-
dant l'effet de la section dont il s'agit, si la loi ne contenait
une claus~ salvatoire. J.>ar exemple, il y. avait beaucoup de G91
Coutumes où, pour les servitudes discontinues, la possession
immémoriale avait la force du titre : l'effet de l'article 42
sera-t-il maintenant d'éteindre la servitude discontinue non
établie par titres, quôique la possession immémoriale soit
acquise au moment de la publication de la loi ?
Sous l'empirè de plusieùrs Coutumes, la servitude conti-
nue s'acquérait par la seule possession de vingt ans: celui qui
aurait atteint ce terme de jouissance à l'instant de la pro-
mo~gation do Code civil, perdra-t-il les avantages qui lui
étaient. assurés par la loi so~ le régime de laquelJe l'im-
meuble était situé ? Il est évident que ce serait donner ~n
effet rétroactif au nouveau Code• et dépouiller un Iég.Jtimc
propriétaire.
LIVRE III.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
• •:ao A_rt. 19. Quel est, par rapport au tiers, l'el'rel de cet en-
gagement? nuJ , s'il n~ ratifie pas, sauf l'indemoiti à recou-
vrer coutre c.Iui qoi s'esl porLé forL
Il aerait. à désirer que l'ar•de port1t cette-modi6catioa,
qui est de 1!)ule justice.
11 31• Ast. 3o. Lorsqu'•n article d'une loi est diTisé en deux
113 • parlies, il faut qae la seCQade soit 011 le clé:eloppenent,
oa la restriction~ 011 le· corollaire de la première ; ·autre-
ment ; il faut en· faire une disposition séparée.
On ne Toit aucane analogie enlre la cause illicite qui an-
nulle , et la cause non exprimée qwi n'annullè pas ; ce sont
aellr' choses absolument. distinctes : il faudrait donc distin-
guer la disposition , en faisant deux articles.
11'" Art. 38. On ne parlera pas, sur cet article, des droits aea
· créanciers ; ils sont maintenus par l'établissement du bureau
des hypothèques. ·
Mais, q11ant au second acquéreur, pourqn~i deviendrait-il
tout à la fois victime et de la négHgenee peut-être cou-
pable du premier, et de l'espèce de stelliona~ du vendeur]
Pour prévenir ces inconvéniens, plusieurs Cou\umes ,
entre autres celle des Pays-Bas autrichiens, observée dana
le Luxembourg françai.•, exigeaient la réalisation en jqstice
de toua actes translatifs de propriété. Cette disposition est
În6niment sage ; ell~ iotére411e la foi publique : on ne Ter-
rait nul inconvénient à la généraliser.
· ar 9s _ArL 88. F~t-il, pour que la partie finale de cetarticles'c:xé-
cute , que Les ,cleu choses soient pjries par la faute du débi-
teur ?Il semble qu'il n'y a parité de rai11on que daoa la pre •
miè,partie-; mais alors il faudrait l'exprimer, pour écar-
ter sdou~ ..
1191 Art. 9-1·. Cette diaposi.tion doanerait lieu à bia-des &a.aa,
ai on ,è réservait lea droits de l' aUll'e créancier contre celai
qui .e. -opéré la remise.
· •al• AFt. 124! C'est donner au juge m11 peovoir trop ••a.
UU TRIBUNAi. DE ME1'Z. 3g1
Quand sera-t.il'assnré-de counaftre la pesition do débiteur,
et fie ne pas flm>riscr ..sa mauvaise foi ? .
Qoand saora-L-il qo'il ne nuit pas au créascier et à ce&11
qai ont llea droits. à exen:er sur lui?
Quel serai& maintenant le débiteur qui, pour se soustraire
1 l'exécutioo de son engagement, ne tenterait de captiver
l'esprit da magiatrat par de vaines considéralion&? Il a'y
aurait pas de poorsoites exerc~s par un· créancier, qui ae
fussent lllivies d'opposition dont le bot serait d'obtenir un
délal.
- On a fait récemment l'épreuve de ces vérités: lors de la
conversion en naméraire des deues contractées en assignata,
la foi permit aox tribunaux d'accorder une année de déla_i ,
mais à compter de sa promalgation. ·
Cette: dérogation au titre se joslifiait par les circonstan-
ces; mais une erreur se répandit.: on cru' que le,pouvoir
d'éte~dre les termes était pour tom les temps; et les tribu-
naux ne furent plus interrompus que de demandes en sur-
séance, jusqu'à ce que leor rigueur à maiutenir les con.!
v ~tions el\t dissipé l'erreur.
Enfin, on observera qoe le pouvoir _donné a~ jo~e par
l'article qu'on examine est en opposition évidente avec }'or-
donnancé de 1667, qui répole sommaire toute demandé fon-
dée sur un titre , et qui autorise l'exécution previsionnelle
da jugement sujet à l'appel •
.Jt.rt. 14.o. On ne dira rien sur la première pllrtie; c'est u47
l'e:récution dé la convention. /
Pour s'~xpliquer clairement sur la seconde el la troisième,
il faut définir d'abord ce qu'on entend par painnent.
Ce mol, daus son acception la plus WlÎversellement
reçue, ne s'applique qu'à la libération d'une somme due et
payable en monnaie.
ll prend, dans le titre qu'on examine, un sens plus éten-
du : il signifie la délivrance de tout ce qu'on peut s'~tre
obli~ cJe donner dans un certain délai.
39~ Oll.'iERVA'UONS ·
13u~ Art.·1g6: S'il faut qu'il y ait Usion po11r que le mineur
obtienne aa rèatitution , il pourra bieat~t consommer aa
1'Uine, puisqu'il pourra eontracter toute espèce-d'eogage-
mens ~ pourna qu'il be soit pas ·~·
Il semble que sa qualité dè mioear non émancipé suffit
pour le Caire relever de toutes as obligations, à moins qu'il
ne soit justifié qu'elles ont tourné à son profit.
Telle a été, jusqu'à présent , la conséquence de l'incapa-
cité d8 .mioeer. ·
Quant. à la vente de ses immeubles, on connaft la maxime,
MÜttJr tJtiam alimantlo lœdihtr, d'après laquelle toute Tente
nua ohilervarion des formalités requises est nulle , et le
mineur dispensé de la restitution du prix, à moins qu'il ne
soit prouY é qu'il en a utilement pro6ti!.
Maï. si 9 outre cela, il f~t encore qu'il y ait lésion_, il
pc>urra mobiliser toute sa fbrtune , pourvu que les yeotes
soient faites à juste prix; ce qoi serait d'one flcheu.se con•
queoce.
Il semble donc cp,'il faudrait mie~· frapper de nolli~
tous lea contrats faits par le mineur eoo émancipé, sans
HOir ~btenu l'*tltorisatloa reqnise.
1b' Art. 214. C'est une question controv~~ que celle de
savoir si la vérification d'écriture peut se faire 3e1llemeot
si
par experts atrameotairea' ou on peut reeourir à la dé--
poeitioo de témoins qui disen~avoir vu éèrite ou signer.
Admettre ces dispositions, c;e$1. en quelque sorte abroger
les dispositions cle nos ordonnances relatives à la preave tea-
timoniale.
Les rejeter, c'est remettre le sort des parties à l'art très-
conjectural des experts atramentaires ; el il semble qo'uoe
déposition faite par des témoins dignes de foi qui assurent
a-ioir 'fD doit oblenir autant d'empire que les conjecture1
des experts. Ce dernier raisonoerMllt a été adopté par Fur-
Boie claos son Troilédûa Yirification d'tJcrib,re., oà il 1'appuie
de l'opinion d'Apuuaa.
DU TaJBlîl'llAL Da HETZ.
1
qu~ sont atteints d'une maladie chronique qui les met .dA$DD
état prochain de mort naturelle, Ja lei la leur recoouah. Ce-
pendant cette exception· a toujours existé, parce que, sans
cela~- h donation entrevifs sera un moye1uoUTe.nt-emptOyé
d'élodtr les lois qui restreignent la facallé .de ·doDBer à ca1111
de mort.
,.., · Art; 8. Pourquoi, s'il y a de11 enfannW& oa conçus,. lea
tnfans à naitre ne pourraient-ils pu b cOtBpriS.a.ec eua
dÂns la donation? L'impossibili~ de lea.y 'comprendre peul
eti'e uoé source d'j.négalités de fbrtoœ · eôtre des frère& et
sœurs , et conséquemment de jalousie et de haine. .
On sait bien- que cette facohé de dopner aux en fans nés el ~
DU TRIBUNAL DE METZ.
.... ...
402 OBSt:ll V ATIOlCS
111 0• Art. 71. Mais c'est laisser. subsister le danger que l'on
!17 6 ~o\ prCSvenir..
Lorsque l'acte dt présentation est sur l'enveloppe, qui
empêchhii ,Je faussaire de l'ouvrir, d d'y substitaer un
atl'e fabriqué?' Alôrs l'enveloppe et l'acte de présentatioa
ne feront que donner un caractère de vérité de plus à l'acte
simulé.
t On né voit pas d'inconvénient à prescrire , dans tous les
i:as·; te dépôt chei le noiaire. ·Le secret 'do testateur sera,
l>U Tl\IBU'NAL DE METZ.
TITRE X.
• 39' Arr. 4. Depuis long-temps cet usage aurait d6 être abro-
gé, à raison des nombreux abus qui en résultait, et qui se
sont particulièrement fait sentir là où les contrais de ma-
riage étaient envisagés comme nécessaires, parce que les
Coutumes, telles qu'à Metz, étaient exclusives de commu-
nauté.
Il serait à désirer que, sans donner un effet rétroactif à
la loi , on en report!t le bienfait à des temps antérieurs ; ce
qui pourrait se faire en assujéti!lllant les contrats de mariage
s<>ua seing privé à l'enregistrement dans un délai fixé, avec
un droit modique et uniforme.
Alors l'époux survivant ne serait plus maître de suppri-
mer le contrat; alors on ne pourrait plus en fabriquer sui-
vant les circonstances, et qui n'auraient pas été convenus
lors du mariage.
• '0 •
2•
Art. 14, § 2. Il ne parle pas des mêmes fruiu, revenu.s
et int~rêls échus avant et non perçus pendant le mariage ; il
semble qu'on en peut conclure qu'ils ne· font point partie de
la communauté.
Cependant on serait fondé, d'on autre cc\té, à prétendre
qu'ils en dépendent ; et voici comment : le paragraphe pré-
cédent du même article dit que la communaulé se c~mpoee
de tout le mobilier que lea époux possédaieat au jour de la
célébration du mariage.
L'article 19, liv. 11, chap. II, reconnaît que le mot mo-
büiu a one signification plus étendue que le mot media •
puisqu'il porte que cette dernière expression comprend tout
ce qui est mobilier, hors l'argent comptant, les dettes ac-
tives, etc. Donc le mo6üier comprend les dettes actives.
Mais il est certain que les fruits, revenus, inté~tJ et ar-
rérages échus, font all8SÏ partie des dettes actives: donc ils
sont compris sous la désignation générique de mobilier.
Il paraît résulter de ce raisonnement qu'il y a contradic·
OU TRIBUNAL DE METZ. 411
tion , au moins apparente , entre le premier et le second pa-
ragraphe de l'article qu'on examine, en ce que le premier
fait entrer dans la communauté tout le mobilier, et que le se-
cond n'y fait entrer que les fruits, revenus, elc., échus ou
perçus pendant le mariage.
Il serait utile de faire disparaître l'incertitude qui sort de
la comparaison de ces deux dispositions.
Art. 15 et 17. Il paraît que l'ordre dans lequel ces articles
sont posés n'est pas celui duquel ils devraîent tirer le plus
de clarté.
L'article 14 dit que If~ fruits et revenus entrent eu com-
munauté. •
L'article 16, qui regarde la futaie ou réserve sur taillis,
est une exception à cette première partie de l'article 14, et
devrait être placé immédiatement après.
Le dernier paragraphe do même article 14 dit quels
immeubles entrent en communauté ; l'article 17 indique
quels sont ceux qui n'y entrent pas; enfin, l'article 15
prescrit le seul caractère auquel on peut les reconnaître.
Il serait à désirer que cet ordre des idées mt aussi celui des
articles.
Ainsi, le seizième deviendrait le quinzième , le dix -'sep-
tième prendrait la place du seizième , et le quinzième celle
du dix-septième.
Art. 2:. De cette disposition, généralisée pour les arré- 1409
rages, il faut conclure que ceux échus avant le mariage font
aussi partie des charges de la communauté ; ce qui peut en-
core faire croire que les fruits et intérêts échus aussi avant le
mariagè ' quoique non perçus pendant son cours' appartien-
nent à la même communauté.
Voir l'observation sur l'art 14 de cette section.
Art. 65. L'usage était que la femme devait appeler sur '"7
sa ..demande tous les créanciers connus de son mari; ainsi
ils étaient prévenus de la demande. Si cet usage était
I
412 OBS.El\V ATlO:Mi
li•. 3-
IÎI. 1-
cb. I•
6n d•
1. 1r•.
OBSERVATIO?il PARTICULIÈRE.
.
Il se fait souvent de& baux pour un certain nombre d'an-
.
nées , mais avec la liberté de les rompre après une cer-
taine révolution de temps : lorsque cette faculLé est récipro-
qut:, elle n'offre aucun inconvénient; elle est contraire à
· là nature du bail , elle est léonine, lorsqu'elle n'est donnée
qu'à l'un des contractans. II faudrait que la loi prononç!t
que, dans ce c·as, le droit de rompre le bail à l'époque fixée
est réciproque.
TITRE XIV.
TITRE XIX.
Art. 13.Jusqu'à présent le montant proportionnel des r.entes •976 •
viagères a dépendu de la convention; elles étaient considérées eice1•p--
en droit comme faisant partie de ces contrat.s appelés juctll.$ art.
retü: elles étaient ainsi à l'abri de toute espèce de rescision
pour cause de lésion~
Si l'artièle qu'on examine offre un grand avantage, il
consiste en ce qu'il écarte toute idée de fraude de ces espèces
de contrats, puisqu'il rend la rente viagère susceptible de
réduction : mais suffit-il pour atteindre ce but ?
Les rentes viagères sont souvent le prix d'un immeuble
aliéné à ce titre. Si la valeur de l'immeuble n'est pas fixée
par le contrat, et que le débiteur de la rente viagère pré-
tende à la réduction, quelle règle suivra-t-on ponr l'opérer?
Il fa.dra donc faire estimer l'immeuble, comme lorsqu'il
s'agit de déterminer s'il y a lésion, et opérer la réduction
d'après l'esliipation? Si ce moyen est celui qui paraît le ·pins
juste, il serait à désirer que le Code civil l'énonçb par un
article additionnel, qui pourrait ~tre conçu en ces ter-
mes:
• Si la rente viagère est 'le prix d'on immeuble vendu ,
• et que la valeur n'en soit pas fixée par le contrat, elle
• sera susceptible de réduction dan$ les proportions établiès
" par l'article 13, et sur le pied de la valeur de l'immeuble
• déterminée par experts. »
!\lais qu'arrivera-t-il si le prix est déterminé par le contrat,
et que le débiteur prétende ,qu'il a été rorcé' afin d'éluder
le tao:a: des rentes viagères, on que, dans le cas de l'arti-
cle 16, il ait été diminué pour pallier l'avantage indirect?
IV. 27
. OlllBftV A'nOlll
-••a-
N• 1g. 0b"'"1attona fa'- part. membrea de la com-
méalion 7IOft'lf1IÛ le 9 1 germinal dtJrnÜlr pu le trwu-
nal d'appel"""' à MONTPELLIER (a).
§Ier.
OhserrHJtions 1ucclncû1 aur tordu lu düpoaitions pa#it:ulières du
projet de Code cwil qui m paraissent 1wcepti/Jlû.
TITRE PREMIER.
com. Art. S. li ne paratt pas suffiàant d'établir qu'une Coutume
résulte d'une longue suite d'actes constamment répétés; il-
faudraiL, de plw fixer le tem!" pendan't lequel la Coatame
a dt\ être obse"ée pour avoir acquis force de loi.
TITRES Il ET DI.
com. ArL 1° du tit. II, et art. 2 du tit. III. Il serait plus·juate
et 1.
de ne les rendre exécutoires que du jour de leur pablicaûoo
par les tribunaux de première instance ; la plas grande par-
Lie de ces tribunaux, dont les avondissemens forment celui
des tribuoam d'appel, étant très-éloignés des lieuii: où cem-
ci tiennent leurs séances.
ArL 3. Peine de forfaiture trop sévère: des circonstances
majeures peuvent empêcher les juges de procéder à cette pu-
blication à l'aodieoce suivant immédiatement le jour de la
réception.
"TITRE IV. - Da effets de la loi.
Art. 9. Pour éviter des coute.stations , il faudrait eii:primer
à quels caractères on doit connaître les lois prohibitives; si
elles doivent être conçues en termes prohibitifs formels, ou
bien en termes équivalens.
DU TRIBUNAL DE MO!CTPELIJE.R. 421
'l'ITRE V.-De l'applicotion et de l'interprétatiM des wü.
.,.
OIU&Y.àT!CmS
OMJBVATIO'NS
réponses aar faita et articles , etc. , etc. , peut-il être ciû in-
différemment au lieu de son domicilet0u à celai oà il exerce
ses fonctions?
Cette alternative pourrait avoir des incoovéniens qu'il est
nécessaire de prévenir.
TITRE IV.
.
uS- Art. 14. L'homme étant présumé vivre cent am, et ses
•
ug
héritiers présomptifs, n'ayant possédé ses biens peoclaot son
absence qo'à la charge de les loi l'e4lÏtoer ei;a cas de retour,
oe paraissent pas devoir eo devenir propriétaires ·i•commu-
tables par l'effet de celle possession, qui, o'étaol évidemment
que p1récaire, oe peut leur acquérir ceue propriété, olll ne
pouvant d'ailleurs prescrire contre son propre litre par au-
cun laps de temps , ainsi que cela est expliqué dans le pro-
jel de Code, titre XX , chapitre III, ;rt. 18 el 22.
129 Art. 15. Même observation qoe sur l'article préddent.
Art. 17. l\'lême observation qoe sur l'article précécleoL •.
• Art. 24. L'absent, étant présumé vivre cent. ans, ne de-
vrait pas êlre exclu de la succession à laquelle il est ap-
pelé par la loi pendant son absence ; et les cohéritiers qui
ont le droit de concourir avec lui oe devraient être en-
voyés que provisoirement en possession de la part com-
pétaat l'absent, en donnant caution de la lui restitùer en
cas de retour.
1...... Art. 33. En vertu de cet article , l'admioiarratiou munici-
li• du pale peot-elle, SJos procuration, former des demandes en ,
lit. ,.
justice au nom de l'absent, et défendre à celles qoi ont
été dirigées contre lui? c'est ce qui parait devoir être ex-
. pliqoé.
TITRE V. -- Du marfase.
. ~ -
426 OBIU'YATIOllS
:aol- ft.rt. 52 , 53, 54 et Si. L'i...-sibwa.! de payer aae pm-
:a:ro sioo alimepta.ire à ses .père et mère deveit ~ com&a-
* par 1111e auemblée de famille, aimi. q11e l'iasu&isaoce
du revenu et 4u travail .poar l~ foamir des aiilllellS clam
la deme'1re.
a•' AFL 64- Cette obligation clenaitârericipnqaeentre Je
mari et la femme.
us- Art. 65 e\ 66. L'on ne voit pu pouriqaoi l'autorialioD et
a• 7 coDSeDl.eUJeal du mari aeraient Déèesuires daas la cu mfme
où la femme est libre claa111ea biem, la droiù n'élaot pu
alors réciproque• entre elle et son mari.
La femm~ mariée , libre daaa 1ea biens, n'en peut-elle pas
cfupoter eemme celle qui n'eat point mariée?
uo Art. 68r Swwant l'article 65 de l'autre part, la îeimne
matchaa:ade publique ac: peal ater ea jugemeo' aana l'uâa-
tanc:e de IOD -.ari. '
Cependant, suivant l'article 68 ci-dessus, elle peut a'o-
bliger sana le comentemeat de son mari, ea ce CfUÏ coaceme
90n Dégoee; elle peut donc, à cet égard, eaaer· et contracter
ea jugemea~. ,
Ces deux 'articles ~ praiasent-ib pu contraires l'un à
m-
S::i
rautre?
Âr\. 6g, 70 et 72. SUr ces troia articles, •e oh.ena-
tioo que sur les précédens, dans les caa où la femme eat liliire
dans ses bieua. ·
L'expérience démontre d'aillean l'ina&ilil~ cle pareilles
pRcauliou, qai ne font le plm souvent qu'occasiener du
contesJations, et rendre le remède pire que-le maL
a.& Art. 7'-· Par la ~me raison, elle peut donne. à cause
de mort.
u7 Art. 75. 2° Le lien d11 mariage devr•it ~tre à l'abri du
~' clivorce à l'égard des c~trats ~s sous l'empire de la lei
!!Ccléaiutique &t cime tout enseml>le , qai , avaat la loi
de 179>, lllr le divorce, étail la loi de l'Éta&, loî-4plÏ pra-
c~init et devait prescrire l'incliasolubilité du lien coajapl,
DU TBIBUIT.t.L J)E ISOllTPELLIEB. 4a7
aiusi que ren expliqv.e lé r61actew da ~ ciyil' ptJB•
32 d 33 du cliscoars préfüaiaaire.; loi dont l'etl'et a~ pCMU'•
rait être aaéaoli daas ces cootrata, ll(U• par aoe rétrogra-
dation de la loi DOoveJfe , que nos principe• désavouent aui.-
vant lei mêmes rédacteur• , page 20 du même discours.
Les époux ne peuTent aujourd'hui être frustrés de la g..,
rautie que leurs engagemens ont reçue de la loi ancÎOlule ,
la foi publique De devan~ jamais être trompée,
Cette considération doit s'appliquer encore aux mariage.
contractés sous l'ancieQne loi , relativement aux séparations
temporaires de corps et de biens, qui é~ient alors admises,
Art. 76. Il faudrait infliger .des peines à la feqimç qai us
malverserait dans l'année du deuil. ·
TITRE VI. - Du dÜ>ort:e.
Art. 3. La disposition de cet article p~r~ft trop vague; t.....
il peut fournir trop sauvent dos prétextes au divorce· 'les dé- ~-·~::
lits énoncés dans l'article n'étant et De pouvant guère être
précisés. .
Ces délits pourraiènt bieq être pris en c~nsldération par
les législateurs , à l'effet d'autoriser, comme· autrefois, les
séparations de corps et de biens, qui remédieraient égal~
ment aux incoD•niens de la cohabitation des époux en
distord, conserTeraient leur biens, leur tranquillité et leurs
droits respectifs, et donneraient à leurs esprits et à leurs hu-
meurs le temps de se concilier.
La dissipation du mari ne devrait donner lieu qu'à la s4-
paration des bieris ; sans ce remède la femme , pour conser-
ver son patrimoine , serait dans le cas de demander le di-
vorce, que, d'ap~ès le projet de Code, eHe ne pourrait ob-
tenir poor cause de dissipation.
IJ y aurait d'autre cas pour la simple séparation de Ct>'rps
et de biens , tels que la lèpre et autres maladies qw , même
d'aprèa le projet, Qt: donnent pas lieu au diT.oree.
Au surplus, la diffamation publique, ~t l'abandon de l'uq
OllSEllVATIONS.
... .
DU TlllBUlUt. DB •olrtP.ELLIJta. 429
Art. 53 et 57. Dans les facultés contribut.ivei da père ou 301·
..
Dtl uœnar. œ :mmrrPELLŒa. 431
ell te111t • nmplir ces c1eos fermalitil , el dt!termhrer la
peine qu'il encourt par son omission ou·surégtigence.
Art. 14- La disposition de cet article parah contrarier les .,_
396
effets de la puis&ince paternelle, qui attribue au père et. à la
met~#jl1DÏl6mCedesJ.iellsdeJearsenfansmineu1'SnO'Déman
cipés; li' puissance paternelle étant d'aiJJeurs elle-même une
roielle dont le père ne peut etre privé que-par l'interdiction.
Art. 15. On ne voit. pas par quelle taison, lorsqu'il y a 397
un ascendamt, Je père 011 la mère n'ont pas le droit de choisir
an tuteur, surtout si l'ascendant n'est pas reconnu propre à
exercer la tutelle, sauf la confirmation du conseil de famille.
Art. 32. Il faudrait de plus une peine contre les dt\ment 'of
appelés qui ne se rendent pas, sauf les cas d"excuse légitime. 41
Art. 48. Disposition rigouteose, même nuisible am: in- 433J
térêts do mineiir, puisque le tuteur !gé de soixante-quatre
ans, forcé d'accepter la totellé, ne peut l'abdiquer même à
J'Jge de quatre-vingts, quoiqu'à cet !ge l'on ~oit c~mmuné
ment aussi faible et aussi incapable que l'est un mineur on
pupille. e
Art. 57. Cet article, en ce qu'il priYe le père le la jouis- '"
sance des biens de ses enfans mineurs par l'exclusion· de la
tutelle , parafl contraire à l'art. 12 du titre VIII, chap. ll,
qui veut que, constant le mariage et jusqu'à la majorité de
ses enfans non émancipés , le père ait , par le seul' efl'et de
sa pu.issance paternelle, la jouissance des biens de ses enfans.
Art. 72. En cas d'insuffisance- des revenus et produit de 454
la ven\e cli:a mobilier·, ne· pourrait-on pas autoriser la vente
d'un immeuble, d'après l'avis du conseil de famille? Une
pareille vente est commandée par la nécessité qui n'a point
de loi.
Art. 71. L'autorisation du conseil de famiOt! ne serait né- '63
cesaaire que lorsque le mineur est en pupillarité; mais,
après tet !ge , la simple assistance d'un curate~r pourrait
lui suffire, d'autant _que le remède de la restilution Jui est
ouvert pendant dix années' à compter de la majorité.
432 OBSE&VA.TIOJU
'ss..
,57-
Art. 78 et 79. Sur ces deux articles, même obsenatioo
464- que sur le pr,écédent.
465
CHAPITRE III. - De l'émancipation.
1. ......
IÏLIO-
'Sur la forme et les effets de l'émancipaûon, on rappelle
eh. J. aux obsenations faites ci-dessus sur l'article 2, chapitre (or
da mineurs, touchant la distinction qui parait devoir être
faile entre la pupillarité et la minorité.
TITRE X.
496 Arl. 13. Il n'y a plus d'asses,,eu.rs de jug~e-paix pour
assister le commissaire.
soo Art. 18. Si le tribunal qui a.rendu le jugement dont est
appel était composé de deux sections, la colDIIlÏMiQn roga-
toire pourrait être adressée à l'on des juges de la secûon qui
n'aurait point rendu le jugement.
•: ..... • Sur le présent titre 10 ~ l'inkrdiction, on remarque qu'il
::,-,• 3: n'y est point parlé de l'interdiction des majeurs pour cause
de prodigalité: la prodigtflé n'exige cependant pas moins
de pnfoaution de la part de la loi, que la démence ou l'im-
bécillité , puisque le prodigue ne. connaissant ni règle ni
mesure dans ses dépenses , tend à une ruine totale.
Awwi la loi romaine, 'en _lui interdisant l'administration
de ses biens, lui donne un curateur. L'expérience justifie
cette précaution.
On voit tous les jours dans la conduite de certains chefs
de famille des exemples de déréglement et de dissipation,
auxquels on remédie efficacement par la voie d~ l'inter-
diction.
Comme la prodigalité on la dissipation est susceptible
de différens degrés , le remède peut aussi être différent ; ou
l'interdiction, ou bien un conseil volontaire, tel à peu près
qu'il est'prescrit dans le chapitre Ill du présent titre.
Mais il est rare que le.prodigue demande lui-même son
interdi~tion, ou un conseil volontaire; de là la nécessité d'y
bU TBJBUNAJ. DE llO:NTPEU.IEB. , 433
appléer de la même cnanière que pour les fùrieux et les
imbécilles. · · -
. Cette mei~re est surlout. nécessaire· .pour la conserntion
de la dot des femmes dont les maris sont prodigues et dissi-
pateurs.
TITRE Ill."
601 Art. ~6. La qualilé qui pePl dispenser l'usufruitier de
donner caution devrait ~re déterminée.
602- Art. 27. Ne serait-il pas plus nàntageux et moins dispen-
603
dieux pour toutes· les parties de laisser à l'usufruitier qui ne
peut trouver de caution le daoix ~ consentir a10' disposi-
tions de cet article, oq t1e l'ecevoir du propriétaire une pen-
sjon ou rente représenJative de l'US11fruit, laquelle serait
fixée par des experts ?
6o5· Art. 3o el 31. Les· grosses réparations devraient être ici
606
réputées les mêmes que celles -quj sent à fa charge des pr<>-
priétaires dans les baux à ferme; eu sorte ·qne les répara-
tions à neuf des portes , fenêtres, cloi99Bs , etc., tombées
en vétusté ·ou dégradées par des a-ccidens extr~rclinaires,
devraient, dans le présent article,. êtr& mises dans la claue
des grosses réparations. .
so 7 Art. 32. Si les ol>jets tombés en Tétusté oa détruits par
cas fortuit sont 1e1s qne l'usufruitier ue paisse jouir d'llB
corps d'héritagt sans que ces objeta fussent réparés, il parait
juste que, dans ce caa, le propriétaire soit tenu de cette ré-
. paration , en remboursant à la tin de l'usufruit , à l'mufroi-
tier ou à ses héritiers, les frais que celui-ci y aurait em-
ployés.
'" ,Art. 36. Si, fa~te par l'usafruitierde -faire l'avance.de ce
capital, le propriétaire est tenu de p.lyer les dettes dont les
.
bieps sujets à l'usulruit sont chargés, le propriétaire devnit
. . la faculté de vendre ou faire vendre. aux enchères, l'a-
avoir
sufruitier ·présentoudt\me.nt appelé, une parlie de ces mêmes
biens, 'j115qu'à concurreoce du montant.des dettes; l'usufruit
cle cette partie· de biens demeuraqt a1ors éteinL ·
"' . Art.SS. I~eseffets du d_roit d'~abilaliorrdansuoemaison, et
de celui de l'usu~ruit d'une maison, étant les mêmes, et
n'existant entre ces deu,.- 1lroi1s d'autre différence que celle
du nom, il paratt que celui qui a le ~roit d'habitation peut.
'
t>U TIUBUNAL DE JlONTPELLIER. 435
comme l'\l&ofruitier, le .:~r 011 le l~uër à 011 autre ; l'habita-
tion étant d'ailleurs on fait qu'on peul faire exerc~r par un
autre; avec d'autant ,plus cle raisoo que, par l'article to,
section Jre, chapitre Jtt, titr~ XIII, tÙ fwu/T"llil, la reloca-
tiQn et la cession des Laux ~nt permise,. ·
Les obse~vatiens flU.'iJ y aurait .à fair.e,.. sur la matière de
l'asufruit, usage et hahitatioo., cèdent à-la eousidératîou que,
.sur les objets prévus par le projet de Code civil, fj)s juges
sont autôri~s à se décider d'après l'usage et l'équité.
J
TITRE IV ....... Des seniitudes.
Art. 2.Il faudrait s'en rapporter à' 111JS3ge des lieux; •r 640
'
t:~ que la maJ.n de l'hMnme pe••l 011 ne peut pas. fair~ pour
1''4:.oulement·.des eaux, afin cnie la ·servitude nator,elle des
lontls De wit point aggravée. ·
Par .exemple, les eaux .du fonds Wféljegr ne peu~nt pas
~tre réunies, dans. uu canal ifuÎ les jète 'rapidement el. avec
rav~e dans le fonds inférieur ; .ou tout au moins la dis-
tance de l'e:11,rémité ,4e ce canal ao bord du fonds in(érieur
doit ~lre déte~inée · de muière à prévenir de .par.eils ra-
vages : le propriétaire inférieur ou du côté opposé ne pe\lt
pas non plllS élever· d~s drgues qui détournent le cours
aaturel des eaul[, et les porter sur Je fonds des.voisins, ~c., etc.
Art. 4. Il faudrait distiqguer le cas où l'eau ~o.urant.e 6'4
c~ole .daos un lit 011. ravin qui !J'esl pas tUJe propriété par-
ticulière; et alors .Je propri~taire riverain p·eul s'en .servir;
à uioios que, par titre ou possession , l'eau elle-mêm.;, Ile
soit acq11ise à l'irrigation des fonds inférieurs ou voisins,
co~me c'est.Œdinaire dans·le pays où les terres s'arrose11t.
Si, au contraire, l'eau coule dans un caoal ~11 ruisseap
cOiPslrui,t ou ap~artenaqt à un .parliculier, et que ee canal
horde ou .trav~r.se l'héritage voisin , le propriétaire .de cet
héri~e pe .Pellt
pu no;11 plus a'eo servir, à moins que son
droit ne soit ét~b.li. à cet égard : fa servitude du passage de
J'eau· dans ou ~li bqrd de son fonds, n'a rien de commup
, 28.
436 OBSE.R VATIONS
•
LIVIlE Ill. --·Des différ.e_ntes manieres
. don~ orl ~ 1Juiel't la propriété.
Art. 1••. Suivant cet ·article, la· propri"été des "biens du 711
_fils est acquise au père par l'effet !le la puissance paternelle,
tandis que, suiv~nt .ce ~i en est ait au titre du Tuülles,
notamment à Par.t7 6·, sect. Ire, chap. If, lit. IX, liv. II,
il n'c:n acqu~ert què la jouissance.
TITRE Jer.
Art. 2:1 et :a.3. Ce~tç obligation de déno.ncer ne de.vrait
p:.S non plus être imposée au ·mari con.ire 1.a femme~ ~Î a
1- femme CQDlre le mari ,-ni au frère coutre le frère, ni au
neveu ou à la nièce contre l'oncl_e 0u la tante, ni à ceux-ci
contrde neveu· ou la nièce. Le motif de la lei secait le même ·•
pour ceÎ cas comme pour ceux exprimés ~~ l'article.
t\.tt. 21/· La division, de{I suc_ce.ssiona eu deux parts égales, 7JJ
•
· OllR&'VA.TIO!V
plus juste de lai19et laft les léta el de les faire tirer au sort
par les esperts qui ont déjà procédé.
m ArL 151. M~riae observation f{•e sur l'article précé-
dent.
1, 1 • Al'l.156. Cettedisposi~on n'est pas j11S1e, ea ee qa'elle
pri~ le céclaot de la concurrence de tom aatres que les
cohéritiers , qui peu'!'eot se prbalair de eet a..antage à soa
préjudice. Au snrplus, la dispositiœ de cet article sera fa-
cile à éluder. par'b simofation d'ua prix excessif.
'", ·Art. '18g. L'expert, ne poonnt jmger qu'au doigt et à l'~il,
ne. pourrait faire l'estimation qo'aotant que Je mooilier lui
serait représenté, eL qu'il aarait eu connaissa11ee de son état
lors de la ~onation; il paratt donc que cette eslimatioa ae
pourrait ~tre faite .qoe par des hperb qù.i ·aara~ent eu eoo-
naissance de l'état du mobilier lors de la donation.
TITl\E Il.
11a5 Art. 22. DiStinction n~cessaire à établir entre le• co•trats
pa~ par les impubères , et 'cem côQSentis par les miae'!'rs,
qui peuvent eo certains c1:9 ~tre attaqua par eu.'; cle là l'ex-
trAme diffétence dea impub~rts et dea mine'll1:a. ·
11Jo Art. 27. Il paraitrait convenable, pour l'arraqgemeot des
f'amlHu, de permettre de renoncer à une aaccemion non
ouverte' lorsqu'il •'agit de la partager da comentemem ae
r.eloi auquel il s'agit de succéder.
1131- Art. 3o. La oon-'npression cle la came aaas les CODftlt-
1138 •
. lions peut donoer I'aea à dee cnntrata n• . aléa oo lira---.ll-
•
DU 1'1UBlJNH DB MOaTPELLIEI\. 443
Oo aeat que l'esprellioo de lac~ dms let oMigations
n'est pas uae petite g&ie pom" œm qui appliqaeateeuom.
à leurs libérali.tés prohibées par les lois•
,Q.
. Ar.t•. Il pa~~tt que, lorsqu'lltle p~tie. n'a paa ~i ce
qa'elle .s'éta~t qbligée de Caire envera l'autPe , c:elle-ci peut
ee faire aotori.ser à le faire Cair~.adX Crai.s et dépem Ile la
partie .obligoée. .
. Ou ne peut pu disconvenir que l'exécut.!on de la conTI;D-
tion ne 1elt ordinairer,nent préférable à l'indemnité. Ainsi il
faut accorder la première autant qu'il est possi~le."
Art. 49· Les pa.rties s'éQnt fjlit elles-mêmes la loi en fixant ub
la somme des dommages "et intérêts rl!sultant de l'inexécution
de 11obligation, il ne parait pas que li:! juge puisse modérer
celle somm~, une·pareillé stipulation· pouvant ·avoir ~té faite .
et ponr _dédommagement, et pour une peine ~ontre la
partie -qui se refuserait à l'eséculÎoo.
Art. 77. Il !l'mble que, dans le ç.as de cet article, le dé- llh
biteur de la -chose devrait être-dispensé de la livrer,. si elle
périt sans sll faute avant l'événement. de la coadition, sur-
tout s'il "s'agit cl'n.oe esp'èce ' ou d'ooe chôse certaine,
Àrt. 107._La réception faite divisément de la portion de ...,
l'un des co.dé'bite~rs dans les arrérages de rente , ou i:ntérêts
d11 capital , a!léantit-t!lle la aolidarité pour ~e capital , lorsque
c·eue réception a été constamment divisément faite pendant
le temps qui, dans le. drpit, -opère Ja,prescription ? ..
Art. 123. Même obser.ution que 'ar l'article 49; sect.111, ap-
1129
da dom1P1f1B111-lnll1'1& ri1ultont tlt! l'in«dcution tlel'ohlieation.
Art. 137. Il parait qae Je créancier n'est pas tenu de nO
el •p-.
restituer la chose qui lui a été payée· à la place de celle qui eet •
art.
lui· était due, quoiqu'il ne l'ait pu coiisommée, ayant bien
voulu l'accepter en paientent, et s'étant ·par là formé un
ionlrat entre lui et son débiteur.
Art. u3. On pourrait encore leur faire"déclarer qu'iln'ett
pas à leur connai. .nce que leur autclll" ait écrit, signé ou
consenti l'acte sous seing· privé; d'aelaot que, sans· coimat-
'"
tre l'lcritare oa sigm.ture, ils. peuvent noir connaissance
d'aillears da fait, pour l'avoir oaî dire, ou autremenL
1Jh Art. 2H. De 'pareila registres el papiers doivent faire foi
du paiement des gages ·des do~estiques, les mahres p'étaot
pas dam l'usage c!'en retiret quit~ce; à came de la modi-
cité et de la multiplicité des paiemens.
·Ces mêmes registres et papiers peuvent , àprès le décès
de ceux qui les ont écrit, servir de preuve oa de commen-
cement de preuve par écrit des paiemem des rent.es acti.-es,
dans les cas où le débiteur opposera~t la prescription des
rentes sur le fondement du noJi-paiement.
el
_Ces mêmes regist~es papiers domestiques peoyenl aossi
servir de preuve ou de commencement de preuve par écrit
· des naissances, mariages et décès., si les registres publics
étaient perd.i. 011 égaréa 1 ou si la tr>oscription de ces actes y
avait été omise , etc.
1m ArL 227. La troisième .disposition de cet article n'est pas
d'une exécuti~n possible, si les témoins iostnunent&ires de
l'acte.sont décédés. Le possesseur de la copie transcrite ne
clevrait pas souffrir de c.e~ ·événement , lorsque la perte de
la minute est consLante, que ia prèave de l'accident qui l'a
occa~ionée peut être faite , et que le répertoi~ du notaire
existe.
Il en est de même du cas pù ce répertoire serait penla
comme la minute : . le poue~ar de la copie transcrite oe
clqrait pas non plUJ souffrir cle c;et évmement , si la preuft
de cet~e perte pouvait être fa:ite , el si le donataire peut faire
d.époser les témoins instrumentaires de l'ac1'!.
•H• Art. 232. DepllÏs l'aool!e 1667 le(objets ayant augmenté
de valeur dam uoe proportion. bien plus· forte q11e celle
de cent à cent cioquote ·franca, la -preUTe testimoniale
pourrait être admise dans les cas où il ne s'agit que
de choses , sommes ou valeani non · excédaol deH cents
Cranes.
DU TRIBUNAL Dl!.. MO~TPELLIEll. 445
TITRE ni.
Art. 10. Cette restitution ne parait pas devoir avoir lieu 13 71
lorsque )a cbosè «;st due natu~ellem~nt , .par la ri.ïsoù sensi-
ble qu'en pareil cas le débi~ur a renonc~ à l'exception
que la loi cîviile loi foul'Dissait. p~ur repoosser l'atûon du
créancier.
. .
.t\.rt.20. Il devrait en ftre de même' de celui qui ae ~rt de 1315
l'animal, quoiqu'il n'en soit pas le propriétaire. '
Ar1. 21. Gette l'espbnsabilité serait sujète à beaocou'p 1386
d'iricon".éniens, si le propriétaire n'avait paa été préalable-
ment mis en dtmeure .de faire les réparations néceap.ires t
cette mise 'en demeure, on antr~ actes, justifiant ainsi la
cause de la 'ruine du b!timent, qu'il n~e5' pas toajo~rs ai~
d'établir, ou dont ~a preuvç doane lieu à des contestations.
TITRE V.
Art. 18. 5° Il fa~ait-e:a:pliquer si, an b~ut de .dix annéés, aoh
.
5•
la caution peut obliger le débiteur d'une reDle perpétuelle
de sa nature, à en rembourser l~ çapital.
. '
TITRE VI•.
Ai:t. 10. 4° Pour. éviter des frais, la formali~é exigée1par a~:3
cet article pourrait être suppléée par le bail de construclian, ..
~ s•
ou autre pièce éqnivalente, non suspecte.de dol ni de 1ràude,
sauf à être impJISDée, s'il y a lieu, et à ca11stater, du!• ce
cas , le vrai montant d~ la créance dans' .
les ·formes indiquée.
par l'articlé. ·
. Arr. 19. Cette section présente des ditlicoltés qui u~existe- uu-
raien~ pas dans le Code si la cemmqauti d~s biens entre a~:s .
époux n'était point admise.
·Quant à la disposition de l'art. 19, elle e$t subordonnée à
la disposition générale' savoir, si le mariage opère naturel-
lement la communauté des bipns: el, ~ cet égard , on se ré-
fère aox observations da § Il , ci-après•
•
OllSER VA TIO•S
Art. 21. ·Il paraft que· cel aTlicle adopte la règle con·
traire à celle qui. veut que tes cootr.a.ts ' surtout ceux d~ ma•
rmge, se règlent seÎma la Courame ~s lieux. où ila sont pa5114!s.
· Art. 29. Pour emp&her les·fraades ciue les débitean ne
c0mnielœnt que" trop ordinairement. contre te:ars créancien,
surt~at dans l'lnte"àl~ de la citation.au jugement, il ·serait
à propos de faire remonle·r· à la citalion · l'hypotllèqne ac-
cordée par le jugemmt.- .
Art. 31. Même ellservation que. sar l'art. 29, en faisant
J11emonter l'hypothèque au joar' da compromis.
1113 Art. 35. Même obserY11tioa fi'"' sur les art. 29 ~t 31 ci-
dellSbs , nec d,.autant plus de: raison que ~s krits sous seiag
privé ne peuYent être in~rits aas: hypothèques qu~aprèt l'aYeu
eu re«!nnaissance en justiJ:e.
•p- Art. 4... Bien. entendu. qoe l'enregistrement en sera fait
1117
dans le délai de la loi ; auq11el cas l'hypothèque remonte au
jour du déc~i : dans le. cas contraire, l'hypothèque devrait
noir la. même date que l'enregistrement.
TITl\.E -VIL
Art •. 22. Le droit du pr~priétair@ et celui de l'usufruitier
porta~t sur le· même objet , il semble que; 'l'opposition du
propr~~taite doive profiter ! )'usufruitier, et, 111i:e M"sd,
celle de l'usufruitier au propriétaire. Ce procédé serait plus
.simple e't plus économique. · '
·Art. "27. On 1>ourrait abuser c!e la disposition de cet arti-
cle pour présenter à l'opposition des cr'éanc.es imaginaires
qui pourraient porter atteinte au cr.édit du débiteur : il se-
rai~ , conséquemment ; à propos ·l{Ue les opposaos fussent
tenus ·d'énoncer le titre et le montant de" leur créance 1 de
manière à pouvoir être vérifiés au ~esoin.
1'ITRE VIII. - De la omk forcée.
1101 Art. ro. S11bordonné à Phypothèse de Ja communauté de
biens entre époux .
•
DtJ TRIBUNAL D& BORTPELLIEB. 447
Art. 16. Il paratt -ra'on de,.rait la permettre dn1 le~
de carence de fuéable1 lépemenL· cOIUll-.êe, le·~a~ier
devant loujolll"ll •tre payé; le débiteur aclroit.'·saura se~
traire aa paiemeo&, par ia smmt~tiom ~ lat.itaticm '9e eon
mobilier, avec d'.aatam pl111 de facilité que certain 'msbilier
n'est p~ même saisissable.
CHAPITRE III •
.
.,,,_ la n01&. Toutes les dispo1iti.oas relatives .an moyen de •P-
pwgec- .les ,priv;iléges et h.ypotbèquea, et à la unle forc.éed~ 2217
, lion des fruits déjà per:ças, qui rencleDtj nécessaire, 011 l'~ta
blisseuient d'un séqaestre provisoire par l'huissier aaisiuant,
·ou l'étab1issement·dé6nitifpar le même huissier.
' Art. 54. Cette fo\lm;p.lité entrafaera des frais et dea loo--
guem. Vaf&rmation du compte que:Je ~queatre sera tenu
de faire paraît sffilante. . · .
Art. 55. Comme en matière de saiàie les contestatiooa sont
très-fréquentes , e.t. que toute omission ou violat.ion dea for-
malités doooe lieu à la nullité, ~l serait nécessaire d'ex~i
quer ce que l'article entend par personnes attachées au llÏ-
bunal , au poursuivant 011 au taisi, et de 6xer le degré de
parenté dans leqael le séquestre ne pe11t être pria.
Art.· .60. La citation do fermier ~ locataire d,nant le
jage-de-paia:, à l'effet des déclarations et atlirmatiom men-
tionnées ~ans cet article, n'est pas une précaution suffisante
po11r connattre la vérité de leur sitùation enven le propri~
taire ; car pendant le CPDl'.S du dél~i'peur nommer le séques-
tre et celui de la signification à faire au fermier ou loca-
taire , }~ saisi a le temps de faire aTeC em, CD fraude d11 sai-
sissant, tous les arrangemens qa'il po11rra.
Art. 63. Si la vente des fruits peut se faire par le seqaes-
~re , sans aucune formalité de jostice, il sera le maltre de la
faire à sa convenance , l>u pour lui ou pour autrui.•
. Art. 7'9 Les dispositions de eet article sembleat s'entre-
choquer, en ce que, d'un c6te, il est dit que les loyen oa
fermages échus avant les saisies-arrêu aont coosenés à cem
qui les ont mises, et qa~, d'un autre c&té, il y est dit aussi qae
les fer~iers ou locataires sont tenu de deuaisir aux maim da
séqueltre , et que. ceux qui ont mis les saisies-arrêta doiTent
mettre leur opposition au greffe dei tribunal.
Art. ,79· La ~mmiss.ion dU président d" trib11Dal à l'h11:...
aier pour faire cette citation est inutile, à moins qu'il n'y
ait refus de. la part des huissiers. '
Art. 11.1. Les ~"'anciera ea 'Ions-ordre du cré~cier di-
rect peuventuoir en Ire eux "ivilége ou aatériorité d'hypo-
l>U TàIBt)NAL DB IUNTPELLIEI\. 449
tbè'lue; et dès lors le montant de la collocation~ôe devrait
pas être réparti au marc le franc, mais soh:ant l'ordre et
privilége cle chaque créance. · . . ,
Art. 136. I,.a signification. de ce jugement-tant' ail saisi
qu'aux oppqsans multipfü;ra de plus en plus les frais de
procédure et de justice; il parafLrait suffisant de faire cette
signific~tion au plus ancien des créanciers opposans. ·
Art. 152. Dans le cas, où, lors de la second~. remise,
l'iiryneuble n'a pu être adjugé; y aura-t-il lieu à une troi-
sième remise ? , · • ·
·Sur' to~tes les procédures relatives à la saisie réelle, op-
position~ vente forcée, et formaBtés prescriteJ pour parve-
nir à l'adjaclicaûon, on ne petits'empêcherd'obseryer qu'elles
para~ssent ·tf<!p muhiP.liées, compliquées, surchargées de·
précautions et de mesures inutiles 1 de délais trop longs el de
frais énormes. Si on compare ces procédures et ces .forma-·
lités aux procédures et formalités anciennes, ~ême à celles
prescrites par la loi du Ü brumll.ire au 7, on troovera celÎes- ·
0
.•'
Il faul toujours procurer aux libéralités leme~l, et am
. contrats leur e écution : .Plw est ui actus POieal pàm aon
• I
roleat.
ia•g ArL. 21.7. Les fe1DfD~ mariées on non mariées élallt in-
capa}>lea de rempl*r les fonctions d'~:a:écuteurs testamentaire11,
aucune loi , aucQn Ùsage ne Jea 'y ont admises.
Dao~ le sens des lois proje&ées , les femmes mariées ne
pouvant rien faire sans le co~meaa du mari. ou. l'aœe-
risation:d1:1 j~e, et étant réputées ainsi iocapahlaa d'agir
pour eUes-mi'!mes , comment seront-~lles capables d'agir
pour les autrd 't ' ·
• TITRE Xi.
. 1lg3
.
Art. 11. La communauté de bieu qui .se fMme par I.e seul
.
.. contrai, de mariage,. quoique non stqM.llée, ne peu.t. d~river
de la nature de ce contrat , door l'esseuce est_ l'uuion des
personnes, e~ a_on l,!l commuoau~é df,:S biens.
Cette disposition ne parait pas éqoitable , en ce qae ·la
mise en société faite par la femme étant ordinairement
moindre, quant .au travail et à l'ii;tdusLrie, que celle du
ma:ri , la p~rl de la femme aux profits eat oéanmoiQs égale,
quoique la loi la. considère toujours CC?DUDe incapable et
DU TltlBUl.UL DE MONTPELLIER. 455
loojours en· minorité, en la faisant autoriser par 100 mari
ou par le juge. · ..
La communauté de ,biens est sujè.te à des iocopvéniens el
à des contestations' c'est i>aorquoi oui n'en tenu d'y rester
malgré tpi : et la loi permet de l4l disseud~ à chaque in-
stant •.
Daos. lès pay~ où le contrat tacite a l~eu' les difficultés et
les procès qui l!a rés:ciitenl sont m~ltipliés ; les c~anciers ,
pour parvenir au paiement de leurs .créances~ ne savent le
plus soirvent sur quels ~iens ils doivent agir, sut ceus: de I~
coieinuaauté , ou sur les biens libre1 de 1a femme •
. Il. serait ptus nator~l et plus. convenable qu'à défaut d~
convention entre les époux' ~hacun rest!t libre et indéper~
dant dans ~s biens : les biens seraie11t libres ; mais les fruits ,
m@me cèux des :hiens de lâ femme, resteraient ;fîectés ~u:
0
•
DU T&IBVIUL DE •MœTPELLlEB.. ' 45g
n'est-il pas uo moyttn légitime d'aequérir'les fraks? clépend-
il du propriétaire de les sépàrer ainsi de la propriété, et
d'en transférer par-iiction le domaine ayant lw "Sépuation
da fonà? • · . ·
To~tes. cës raisons· p.aisées· dans' l'équité naturelle, et
conformes ans principes qw doivent régler l'exécution des
contrats, firent faire justice par l'Asse~blée conslitnante ,
de la maime mal entendùe, Yenû·'coupe r~n~, fondée suP.h
disposiLion de la loi Emptorem, source féco_nd~ d'injustices
et de ~nteatations. • •.
Aussi la loi s11r la police r!Jrllle (art. ~_) -maiptient, en
cas de vente, les· bau. à fenne d~nt la dorée n'excède pas six
années: le nouvel acquéreur n'en reste pas moins le proprié-
taice des fruits, desq11els il jouit ao moyeu des fermagés ·qui
les représentent; et cette jouissance, qui n'est que celle qu'a-
vait le Tendeur 1 n'a pu être changée par la ven.le au
préjudice et sans le consenteme~t du fermier, ·et contraire-
ment à l'équité qui doit régner dJlDS les contrats..
Art. 49- Dans le cas·de non garantie, le prix est toujours .16:118
moindre. Si le •etideur venait à être aux droits ·d'un tiers,
il ne pourrait les e:a:et"cer contre l'acheteur, le fait lui étant
devenu pert10nnel ; et cependant la chose· reste&:ait à l'aé:.he..:.
tenr toujours à moindre· prix. •
. DaDI ce cas, là ditp0sition de l'article serait contraire aux
droits du vendeur; il. paraitrait convenable d'expliquer en
qnëls -cas b!s faita ·personnels doivent porter obstacle att:a:
droits du vendeur. ·
Il semble que lorsque ces dr~ts lui ont été transmis ou
cédés par un tiers postér~euremenl à la vente, il de.vr'ait pou-
voir les exercer de la ·même manière- que le tiers les exer-
cerai& lui..:m~me ·contre l'acheteur.
Art. 51. Les frais à 'restimer à l'acheteur, à l'égard le la 1630.
deoiaodè originaire, ne doivent être que ceux ·acljugés par .
l'ordonnance ae 1667, · art. 14, titre VIU, Je., Gorans;
di&posilion fondée eu droit et e~ raison.
, 46o_ . OBSE&VATIO~~ 1
am Art. 56. Cette di~si.tiou.ne devra~t paa.a'appUquer au eu
où l'acquéreur au~ait partagé la mauvaise foi du vendeur.
Alors l'un ne doit pas avoir plus d'arantage q11e l'autre ; et
l'inconvéeient resterait à celui qui le souffre.
16'' Art. 62. Les. dis.Positions. relatives à la garanti~ des vices
de la chose vendue ~evraient être décl~rées cominun~s aux
vices des immeubltï ve~dus. qu1on n'aurait point. achetés,
s'ils ewaent été connus~ la raison de décider étant la .-iéme
pour les deus cas.
,,,, Art. 68. Cette disposition· pourrait avoir li~o, même après
la livraiscin , par exception à la règle générale , dam le cas
de dépérisiement par soi~e de ~ mauvaise qualité de Ja
chosê.
ap- Art. 95. 1° Les fruits l>eodaus par les ra~inea lors do ra-
167'" chat doivent donne.r lieu à différentes dispositions suivant
les circonstances;, comme si les fonds sont affermes; si , lors
de la '=ente à faculté de rachat, il y avait ou.non des fruits
. pendans; si les térres étaient ensemencées' ou ne l'éraient
pas, etc.;
2° Il se~ble ~·on ~it a.voir égar~ à ces clifférens èas,.:
lorsqu'ils n'ont. été ni ré~lés ni prévus par le contrat;. car il
serait vrai de dire qoe, si, lors d~ rilchat,. il y avait des fruits
qui ne se. trouvaient. p~s pendans par les racines lors de la
vente , le vendeur en profiterait :iu détriment de celui qui
aurait fourni les impenses, contre le principe , Non lied cum
alto:ius jactur/J /ocupleûlri. Il trbuverait, lors du rachat, plus
qu'il n'avait délivré lors de la vente. · .
. En sui~ant ce principe injuste, el par la raison des contrai-
res, les dég~adations ne devraiCI1t jamais, et dans aucun as,
êlre.à la charge de l'acheteur à pacte de rachat; ,
3° Il faut de plus , daos)e parlage des fruits , avoir égard
à ce qui doit former là portion d11 proprjétaire et la ·portion
èolooiqu~, qu'il ~st.o~turel de réserver au fermier ou à l'ac-
quéreur , comme le fruit de leur travail, de leur culture , de
.
leurs semences, de leurs déboursés , conformément aux . lois.
•
DU TIUBU~AL DE XONTPELLIEB..
lien. .
Art. 41. OU s'il ne cultive pas en -bon ménager· et p~re de 1766
famille, sans préjodice , dans tous les cas, des dommages
et intérêts pour le' propriétaire.
Art. 44. A moins d'usage contraire, que le plas~u le moins
OBSERVATlONI
•
DU TBIBUl'UL DF. MOHPELLIEB, 473
maria~? Elles ne pourraient s'en venger le plus eouvent
qu'aa préjiJilice des mœurs ei à la honte des ·famiHes.
1'.UTELLES ET lNTERDICTJO'l"lS.
a..
· En etl'et '· lea Cooclio'8 \~ut-. •'att1.4uia& priacipale~
ment à, la peli'SQHe- du. pupille. Le faire 11oqr11~r, ._etenir.,
élever, le décewke en justice,·eoot les priaeipam. .Oinadoot
se compose la· surveiUao1=e du tuteur sut la personne dù.
p1'pille. C'est par suite de celle saneillanpe que l'adminia-
tralion des biens papillai«s lu.i èsti dévolue. Mais l'11u1Dr.ité
t11tél,aire à l"égaf'd Wlt des bieaa que de la persoolle eat
telle, qu'elle remplace lautorité-paternelle, _et qu'il ne reste,
pour aiasi di.:e, au pupille 1 ni.actioa ni voloaté. Privé to-
talemeot de 1•,xercic;.e de ses droits civils et :politiques,_ son
domicile ne peut être que celui de son tute11r, q11i exerce en
son nom .'tous ses dreils et actiJ>ns. Tous lea. act~ se font au.
nom du. \uteur, sans le conc()urs da pupille , auqnel son
bas Age ne laisse pas supposer J.'osage de_ la raison po11r ~ '
condair.e dans les affaires,
Au C:Qnt.raire, les f0oct.ion1. du curateur ne viennent, 1.1"'-
til.10-
pour ainsi dire, qu'à l'appui de l'usage que fait le mineur ela. s.
de sa raison et de son jugemettt dans-la cood11ite de ses. plus
import~ntes ~aires. }>oint· dt: su.rveiHance _~ la part clu
c:urateur ~r la perlonpe du mineur. C'est. à celai-ci -qu~eat
confiée l'aflministratiop de ses. biens; l'exercice des-droits et
actions repose sur Sà tête, et it conse"e. &on Acntlic.ile pro-
pre, o~ il eiterce ses ·droits. J,.'in~rvention du curateiir n'est
udceasaire que -pour les actes qui ne sont pas de pqr.e admi-
o.istration, ,et qui sont trop 'Ïmporlans. pour qbe 111. loi pui•
~'en rappor1er, à cel égard, à sa pr.udence ·encore novic'e,
Telle e,st• l'alié'Qalion de&. biens, l'obligation P,OUr for•es
sommes , eater en jugement, etc. Mais ces. acte11 même ne·
se foat qu'au nom du mineur et avec l'assistance du cu-
rateur.
Qaant à l'Age~ celui d~ pupille finis5anl à quinze ans, il ne
p~t rien avoir de commua .avec celui du m_ine11r, qui no
finit qu'à vingt-un a~s. Quoique les estrémilés de ces .t.ges se
touchent, oo sent que- l'enfant aa-~ous de quinze ans,
étant. ho.ra d'état de SC conduire el de gérer ses biens , doit
OBsEI\ V àTJO'ltS
lufruiûi'
Ceue limitalion générale, dictée par l'équité, ferait dis-
pardlre dq projet de Code la di.aposition relative au résilie-
ment des ventes des fruits par l'eO'et de la •ente postérieare
.tes fonds , au mépris de la règle , Qui priDr al taapore, po-
tior ut jMre.
Car on ne voit pas sur quel fondement .celte règle· ne se-
rait pas applicable pour faire donner la préférence, toutes
choses égales d'ailleor:s, à l'antériorité du èontrat de YeDte
cles fruits : applicable surtout. ans· criances et droits hypo-
thécaires pour déterminer la pr~f~rence dans leur concours,
elle devrait avoir loale .s~ force pour maintenir l'acheteur
des fruits contre l'acheteur postérie11r da fonds dau le con-
cours de l'hypothèque de l'un et de l'autre.
Dti TlUBOl'fAL .O& MO\'CTPln.Lllll. 485
D a11&re part, a est aisé de voir à quelJ' abus peut con-
1
Pl\ESCB.IPTlOi..
' Mais pourquoi faut-il que ce caractère cle simplicité cles li•. J.
1i1.1I.
lois se fauj! désirer enc~re davantage clanll lea ·dispositions
du projet de- Co4e rela°Lives aux hypothèques et ,-entes for-
cées, qui. d'après l'ordre des matières, deviennenl l'objet
·actuel de nos observations?
A· l'égard de ces objets·, on ne· se livrera pas au d~aail ile1
olJlervlliou partkali•ra que daacao cl1cu: poarr&it faire ..t-
ùtl et qai~raient"l.rop loin. En jetan~ sar l'ememble •
•7.same qui lea lie un c.oap-d'œil rapide, on se Lamera à
quelqaeJ observalio111 génu.iu, et à iaai41Ger qaei.-
moyea 4le aimplifier la cliapolkiou trop çompliqaéea cle
celle intéressante tnati~re.
Ea effet, Ica Cormalilés y soat tellement mallipliéea, fa-
ligalltes et ruUiemes, qa'op dirait qa'cllea onL pour Ja8'
i'éloigner les homme• des afrairea , e& cle la 41111~cher de
CP~tracter ei1&re eu. Tout ut eii&rana, to8' est obsl&de
pour le créaaçier qui nrat auarer aoa droi\, oa qui agit
pour obteair le paiement de ce qai lai ea& dà. Taut6t aoas
préteste de la co11&enal.ion da droits des aalrea créucien
pé1ligens oa qui restent~· l'inaction, ~l6t soas pri-
te1:te qat: le débiteur De aoit aproprii avec trop de pré-
judice et de précipitation, la loi n'offre que rigueur el
41U'embarraa à celui qui ut forcé d'employer aon miuil-
lère: poar reti~ aon bieil .des main11 de la mauYM ·foi
oa de la aégll&ence, qui cherche à s'en ntililer.
· .lei lea considérations d'bum;laité et de bienfaisance blea-
1ent évi.4eml'Dent les droits de la jastice' en prenant meme
une fauase direction; car si la faveur peut' etre de mise'
De devrait-elle pas plat~t Tenir aa-devaot da créaoc:ier en
10ufi'raoce ., et qui réclame un bien dODt il est pri"Yé , fi~
tle tendre la maû:a au débiteur qai en jouit et a'eo Mit
injustement à IOD préjudice p Cette meme faYCDI' De de-
'Vl'ait-elle pu se déclarer poqr le crt!aacier ailigent qai
poursuit en juslice le paiement de ce qui lai est di\, aa
lieu de le fatiguer par celle mullitude de formalités et de
~ iatrodaite a1U1i pour la conaenation dea droita dea
auvea cn!ànciera, qui jugent à propoa, le plaa 10aYent •
,.\. ae aë tenir en arri~re , pov obteair sans peiue un meil-
leor aaccà f ·
Cea considéraûons devraient faire diminuer la ~
.a.a iètJea et réclDire l'etl'ra,ute ..dliaade dea ~
DU TRIBUll~ Dll llOllTPEl.LIBll.. 41
mr. cea matiùea. La loi ne deYl'8it lei introduire qaè claDll
la proportion rigoureuse da besoin POU! pl!éreoir lei
fraudes et le11 1urpriae1.
Qaaot au formalités relati~es aull hypothèques, ee bat
parait usez bien rempli au moyeu de l'ioscription da con-
trat au registres poblics du bureau de l'arrondiuement de
l'amie&te des immeubles aft'ectés àm obligations. Cette ro....
malité a cet avao&age sur la publicité da contrat _et lie aoa
enregistrement ordinaire, qu'on ne peut pas se tromper sur
le lieu da dépbt où elle doit ~Ire comignée , tandis qu'il
est si 1,iM de donner Je change sur le reste. Si le dé'bi&eur
ou. l'o'Efigé peuvent êlre grevés par une pareiJle meaare,
ils le seraient encore par la .publicité du coatrai m&rne
et de son enregistrement. D'ailleurs , si l'i.nconftilient est
inévitable, ne doit-il pas plutbt peser sur •as que. sur cem:
a.ec qui ils doivent contracter? Il serait eealemeat à sou-
haiter flue le &se o'eàt point de droits à percevoir sar an
objet de sàreté et de tranquillité publique.
Il aemble denc que l'inscription des contrata mr les r~
ptres des bureJas des hypothèques est p~f~rable à cette
complication de formal._s qui devraient la rempl~cer avec
beaucoup plus d'inconvénient et moins d'a•antage. Elle
pourrai·t faire mettre de ebté ~qt~s les procédures tendant
à purger les hypolhèques et à obtenir à grands frais la ._
reté qu'elle prQcure, en prévenant la fraude et la surprise.
Pour ee qui est .des saisies réelles et cles Tentes forcées li•.3·
dt.19.
d'immeables' ai l'o~donnance de 1667 n'y uai& pas 111lffi-
aamment pourvu , Je projet de Code ne eemble-t-il pas
&Toir excédé· la mesure pir la multil11de de ces f'ormalitéa
roin~s et fatiga~tes , qui sont ponr le débiteur autant dp
ressources' de chicane dont l'expérience n'appre..d que trop.
l'uage qu'il sait en faire r
La briéYeté du temps ne permettant pas d'entrer sur cette
• matière dans les longs détails dont elle est susceptible, on
M bornera à cl4!sirer que, poar. toutes les Tentea forcées,
OUEll'YATJOlU
La loi pourrait encore ménager aux époux d'autres fa- li•. 3- '
lil.J ...
veurs dans l'ordre de successibilité qu'elle ~tablit pour re-
cueillir les successions légitimes, et sur lequel on présea-
tera ici quelques observations.
Dans l'examen des dispositions du projet de Code rela-
tives à la manière don~ la loi défère tes successions ah 1'n-
tutat, il paratt nécessaire de ne pas perdre de vue le prin-
cipe qui dirige le législateur dans cette importante matière.
Ce principe, développé dans le ·discours préliœinaire., est i:t
doit être la raison civile, les convenances particulières des
familles, l'équité, en un mot, la volonté présumée du pro-
priétaire qui n'a pas disposé de ses biens avant sa mort. La
loi civile se met donc à sa place pour faire cette disposition,
indépendamment de toute vue politique et générale. Elle
prend pour rè.gle des libéralités qu'elle fait l'affection pré-
sumée de celui. qt1'elle remplace ' elle présume cette affec-
tion dans les liens du sang ; et à ses yeux la proximité du
degré en est la mesure. 'Felle est la règle sagement adoptée,
qui défère les successions ah intestat aux pl~ proches
parens du défunt, dans les lignes descendante; ascendante et
collatérale.
Cepeudant la disposition du projet de Code (liv. III, t. I•r, 1h·
7)3
c. III' sect. JIT, art. 27) semble s'écarter trop de cette règle,
,.r·r
1
OBSERVA TIO!(S
,
DU TRIBU~AL DE MO!'ITPELL!t.R.
§ Ill.'
06aUllUtiom sénirales sur l'ensem/Jk du projet th Cade r.ûti/
· et de &u dispositions.
Lea obaervalions qui opt été faites, dans les paragraphea Cum.
précédena , sur l~. dispositions particulières du pmjet de
Code, doivent être la b.1se et 4élerminer la plupart de ceUes
qu'oo v.a tracer ici sur l'ensemble et sur les dispe»~lioos gé-
nérales de l'ouvrage.
La premiere des réfle1iom générales qui peuvedl réaulter
•
,
0
0BSE.l\VATIONS ·
•
DU TRlBUl'CAL DE MOJ.'(TPELLJER. 521
a
.
DU 'l'ftlBUlUL DE BOl'ITPELLlEB.. 523
lieu oà l'usage dea eau eat le pl~ néçessaife, et où cet uaage
ne ae règle.pas d'après l'utilité, ainsi que le proj11it.de Code
l'établit (liv.11, tit. IV., cbap. J..u, art. 4 el S), mais bien
d'après la propriété qai en est acquise exclusivement à cem
qui sont en droit de s'en servir.
La même difiicuhé se présente à l'égard des conditious, de li.. 3-
til.•.
l'exploitalion et de la durée des haus à .ferme, qui doivent
nécessairement varier, •Comme les contrées dans lesquelles
ils ont lieu; 111rtout les blus à cheptel, qui, d~ns ,certains
pays, comportent équitablement des 11ipulatiou1 que le pro-
jet de Code pro~rit, et 1au1 lesqu.elles ces contrats n'auraient
pu lieu ,. au préjudice de l'agriculwre : telle est , pal' exem-
ple, la convention aur la rétribution adbaelle d'une qlia,Dlité
de blé op d'argent, que le bailleur perçoit dans certains dé-
parleméns méridionaux à raison do travail àuquel le preneur
peut employer fe gros .bétail baiUé à cheptel.
L'érabliasement des servitudes ruralea, leur uage, surtout li-r.1-
tl1.4.
.
de celles qui sont naturelles' lequel est. si divvse~ent mo-
difié par les circonstances; la néceuité de les ptescrire,
.
cbm~ndée plua ou moins impérieusement par les besoins;
les engagemens réciproques des propriétaires oes fonds ioi-
gnans, relativement à la plantation des arbres dana·la·dis-
tance co~venable, et aus autres obligations qui varient selon
· 1es, lieux ; la dh"rsilé des usages pour .établir ou justifier les
semtuclea urbaines, comme les marques de non-mitoyen- •
neté dea mun, etc., etc.; tom ces objets, dont l'usage est si
fréquent, ne peuvent pas, ~ns doute, s'arranger, comme
dms le projet de èode, dans le cadre d'un systême uniforme;
mais les e:a:ceptions.doivent toujours être à c61é.de la règle,
et ces e:a:cepiioos doivent être dictées par la connaissance·
e:a:acte des localités. '
Dire que la disposilidu générale du projeL de Code pour-
voit à Lous ces inconvéniens; en laissanL les ancieos usages
derrière les nouvelles lois, c'est ne pas se pénéLrer assez de
la difficulté à l'égard de tous les cas principalement 011 le
,ORS&&VATIOl'ÏS .
.
OBSER \"t\TIO!'\S
•
DU 'fRIBUt'tAL DE MONTPELLll.R. 533
abrogée, qu'il est rare de voir d'abord complétemenl rem-
plac~e, il èst toujours "à craindre d'en voir augmenter le
nombre dans la propc>rtioo de celui des poin~ emporléa de
l'ancienne loi. \
SUPPLÉl\IENT;
Ce eupp).émept contiendra d.eux patlties·d'une 4';0UCel'nanl
lm mode Qu réglement uniforme à établir dans la matière
da dots; et l'autre rel~tive à certaines dispo$Ïtions pour
compléter le Code rural.
,•
OISEBVAT101'(5
Restilvlion de la Jot.
·~·
~~
J- 5g. La dot doit ~Ire restituée après la .dissohition d11 ma-
ch. 3- riage qui arrive par la mort de l'an ou de l'autre des époa:r,
de" ou par le divorce.
-.. J. 6o. Pou·r ffO'il poisse y avoir lieu à l!l restitution de la
dot, il faut qu'il conste par des quittances, qu'elle a été
réellement comptée.
6r. La quittance de la dot, faite dans les pactes m~mes
·du mariage ou après, ne peut ~tre attaquée par la preuve
testimoniale ; si elle contient fa numération réelle ; maiB si on
y déclare avoir reçu l 'argeot à volonté, le mari ou ses héri-
tiers peuvent prouver, même par témoins, que la dot n'a
pas été comptée, pourvu qu'ils aient on bon commencement
de preuve par écrit.
62. Si la. quittance a été faite par le mari pendant le
mariage , sans qu'il ait précédé aocuo pacte ni prom~e de
dot, sans qu'il y soit fait mention de la réelJe numération,
ni qu'il puisse conster par de fortes présomptions ou par des
faits prochains que le mari a vraiment reçu la somme portée
dans la quittance , alors celte quittance tient lieu de dona-
tion à cause de mort; et si le mari meurt ·le premier sans
l'avoir révoquée, la femme peut retirer cette lihéralïlé des
héritiers do· ma ri.
63. La disposition de l'article précédent a lieu aussi poirr
le cas eù le mari fait quittance à la femme, pendant le ma-
riage , d;uoe plus grande somme que celle qui avait été
précédemment constituée en dot.
64. Les créanciers peuvent employer la preuve testimo-
niale pour impugner les quittances dotales comme simulées et
t'rauduleuses , surtout si elles ont été faites dans on temps
auquel le mari commençait à faire mal ses affaires , à deYe-
nir insolvable, ou était près de faire cession de biens.
1564· 65. Après la mort du mari, ses _héritiers ont une année
1565 de temps pour faire la restitution de la dot, si elle coosiste
DU TRIBUNAL DE MONTPELLIER. S5g
en meubles se mouvant, DODIS, droits et actionà, 011 en•argent
comp&ant ; mais les immellbles doivent étre restitoés s~8'
délai.
66. Pendant cettè première année ,de la mort du in,ari, la 15 70
. ~
femme doit étre entretenu.de tous les alimen~ nécessaires à
la vie et de tous autres objets; de maniére qu'elle soit nourrie
et habillée de deuil sui\'ant l'état et condition de son défunt
mari 1 sans qu'elle paraisse avoir changé d'étal, el sans avoir
égard , ·pour la taxe de ses alimem, à la portée des biens, ni
au nombre des alimentaires, mais à ce dont la femme a be-
soin pendant cette· année pour vivre déc~mment comme
veuve du mari qu'elle a perdu.
67. Après la mort de son mari, la, femme est censée·
ppsséder de plein droit tous ses biens et hoirie,- mais à la
charge de rendre compte des fruits par elle retirés pendant la
première année 1 distraétion faite des dépenses et chargeS' or-
dinaires, de ses alimens et habillemens de deuil, ainsi que
de ceux de toote la famille et des domestiques.
68. Après la première année de la mort de son mari , la
femme acquiert i1Tévocablement les fruits des·biens et succes-
sion de ce dernier, et elle est tenue d'acquitter, sans répéti-
tion 1 les dépenses et charges ordinaires et annuelles, même
celles de la nourrriture et entretien de la famille, ·et, avec
répétition, toutes dettes et dépenses extraordinaires qui af-
fectent la propriété des biens jusqu'à ce qu.'elle soit entière-
ment satisfaite de sa dot et antres avantages nuptiaux , quoi-
que ces fruits eJtcèdent de beaucoup les intérêts de .la dot.
Gg. La diq>osition des deux articles précédens n'aura ce-
pendant lieu qo'aotant quela veuve prendra inventaire, dans
les deiix mois aprés la mort de son mari , de tous les biens
qui composent sa succession; sans quoi elle ser.a privée de la
possession et jouiuaoee desdit~ biens.
70. Elle ne pourra pas pareiilement jouir de ce bénéfice,
si elle est indotée, ou si elle n'a aucun douaiTe· ·ni autre
avantage nuptial à prétendre sur les biens de son mari , ou
560 ·OBSERVA1"10'.'iS
On ne peut pas Toir sans surprise le peu qui est dit dans le Ul-
644·
Code rural sur la propriété et les prises d'eaux des fleuves et 645
rivières. Dans l'article 4 de celle section 1 on règle vague-
ment les droits sur les eaux des seuls fleuves navigables ou
flottables, en réservant la propriété exclusive des eaux 1 et
en en pennettaot .les prises , sans en détourner ni embarras-
ser le cours au préjudice de la navigation et du bien général.
Certainement cette disposition est loin de suffire aux be-
aoins des usines, et surtout de l'agriculture. La loi ae peut pas
s'empêcher d'entrer dans d'autres délails au sujet de l'irriga-
tion , pour l'intérêt des pays où les récoltes sont le produit
de cette ressource de l'industrie.
Les prises d'eau 1 leur passage el conduite dans les fonds
intermédiaires , et leur distribution entre les copropriélairea
arrosans; sont autaotù'objets qui ne peuvent qu'être.pris en
grande considération par le législateur, dans le·Code rural.
1° Les prises d'eau n'ont pas lieu seulement dans les fleu-
ves navigables ou flottables. Dans le département des Pyré-
nées-Orientales, où l'agriculture ne peut pas se passer du se-
cours de l'irrigation , les prises d'eau ne se font que dans de
petites rivières 1 et le plus souvent dans des ravins où l'eau
n'étant pas abondante, il est d'une indispensable nécessité
que la loi y règle ou y maintienne les droits de ceux qui
prétendent s'en servir ou qui s'en servent en. la dérivant de
100 cours.
Il est vrai que le projet de Code civil (liv. II, tit. IV,
chap. Ier, art. 4 el 5) règle ces droits d'après la seule utilité
de ceux qui sont dans le cas de faire des prises d'eau, de ma-
nière qu'à cet égard il paraît méconnaître toute possession ou
titre antérieur d'un usage exclusif.
Mais ce systême a déjà été combattu dans les observations
faite1 par le tribunal d'appel de Moatpellier : en s'y-référant,
566 OBSER V ATION.S
lo
DU TRIBUNAL DÈ. MO~TPELLIER. 567
pareilles coneeisions, la liberté qni pourrait en résulte.r pour
les partieuliers .de se sltvir des cours d'eau sans ces con-
cessions, ne pourrait jamais nuire- aux ~·tiens cenèession-
•aires, à moiu que· la loi ne prit le caractère d'une odieuse
11 ntwac&irité. D'ailleurs , la puiasance publique retiendrait
11 toajotits sur' ces objets, sinon l'ancien clroitde propriét~, au
t:J moins celui de j11ridlc&ion et de police.
1 C'est donc toujours à· la puissance pahlique qn'it appar-
1 tient de. Fégler les droits dei partieoliers à ·cet égard, en
n'autorisant die noavelles prise.s d~eau qa'autant que les an_.
tiennes ~par titre ou par là pessession n'auront poim
••-a sOllBtir, et que l'inin-êt g~néral n'ea·recevra point at:..
teÎllte. C'6tait aussi d'après ces règles que leA anciennes loiS
l'autorisaient.
Or, telle est la disposition essentielle qui devrait. ttOU\'er
pface dans le Code rural. Il est aisé d'en sentir· l'utilité.
2° Le passage ~es eau d'irrigation dans les fonds voisi.os
et ·iotermécliairès est OD cas trop Créqael\t pour qu'il oe ·
doive pas aussi tro11vèr sa règle dans le Code rural.
A défaat de convention., ce passage doit-il être accordé
m~yennant indemnité ? doit-il être refusé par la loi ?
Si la loi autorisait iodistin~ment le passage des eaux d'ir-
rigation dans le fonds ·d'autrui avec indemnité, il. pourrait
arriver qu'ellé porterait atteinte au droit sacré de propriété,
sans aucun dédommagement pou_r l'utilité P.uhlique. Ne pour-
rait-il pas se faire que , par fantaisie , caprice ou fausse vue
d'intérêt, le passage des eaux f6t demandé s11r un ou plusie11rs
fonds très-précieux qui en seraient dégradés , popr servir à
l'arrosement ~·un ou plusieors fonds de pe.u de valeur ou d'un
mince produit? L'amé!iôration des récoltes par l'irrigation ·
pourrait êtrè nulle, oo de si peu de conM!quence, qu'il n'en
résul'terait pas ont augmentation sensible de denrées dans le
canlo.n , ni, par conséquent, un avantage public. Alors il n'y
auràit de certain que le sacrifice de )a propriété particulière,
sans espoir d'une milité générale, qui peut seule le justifier.
°'5Ell'Y ATl01'.S
•
DU TBIBUl"AL DE MO?nPELLIEB. 56g
à traverser par les eaux.d'arrosem~'t, ainsi qu'à des experts
à nommer par .les parties intéressées. .
Ao surplus,. la conduite des eaux d'irrigation ou servant
aux usines , paraît emporter avec elle la nécessité d'un pas-
sage aux francs-bords du canal qui porte les eaux,' ainsi que
d'e espace pour y jeter la vase et le curage. Ainsi, l'espace
de terrain nécessité par ce·donble u.Sage devrait être déter-
miné égale~ent et en même temps par les experts, et il-de-
viendrait aussi la matière de l'indemnité des propriétaires te~
nus de le fournir. Il serait cédé, de même que le lit du. ca-
nal, en propriété ou ea servitude, d'après la convention.des
parties et au choix du cédant. l);ans lt! doute , la servitude
seulement serait présumée, sans.la.charge pj>ur ce dernier de
l'entretien des francs-bords; ét à mo.ias de convention con-
traire, l'espace cédé se--réunirait aux foncÎs dollt il fait par-
tie, lorsqu'on cesserait, par quelque événement que ce fât,
de se servir du canal ou ruisseau qui le traverserait: On aent
que le sacrifice de la propriété, .surtout envers des particu-
liers, doit ménager toute faveur à celui qui doit faire ce sa-
crifice. ·
Ce seraieut là aussi touteutant de dispositions dont le Code
rural devrait,nécessairement se composer:
3° La distribution des eaux entre· les différens proprié-
taires arrosans' au ~oyen d'un même canal ' est encore
un objet dont la loi rurale ne peut pas s'empêcher de s'OÇ-
cuper.
. L'arrosement des champs~ jardins et prés , se fait le plus
souvent à l'aide de canaux ou ruisseaax communs à plusieurs
propriétaires , et quelquefois à plusieurs terroirs et.commu•
nautéa d'habitaos. Ces canaux traversent une étendue de ter-
rain qu'ils arrosent en lout ou en paDtie. Mais si tom leicoar-
rosansl entendaient employer.l'eau· chacun à M>n usage parti-
culier' au moment et de la manière qa'ils le trouveraient
convenable , la confusion et le désordre, accompagnés de
rixes, produiraient la pénurie là où la règle eatretiendrait
OltSDV ATIOIG
liECTlON Il.
,,.
•p- On obse"era sur ce qùi est dit dans ceue section au le
parcour.i , la vaiae pàture et la quantité de bétail qu'il eat
Dl;' TRIBUftAL og KOI"TPELLIER.
1
SECTION VI.
&so Il· n'est pas parlé, dam celte section du Code ·rural, des
chemins qu'on appelle précisément rur~, et qui semblent
devoir intéresser le plus l'agriculture , ou tout au moios les
propriétaires qui s'en servent pour des usages ruraux, et
ceux dont ces chemi.ns ·bordent les fonds. A la charge de
OU TRIBUNAL DE llOl'CTPELLJ.Ea. 577
qui doit donc kre la dépeoae de la confection , réparation
el entretien de ces chemins, qui n'aboutissent qu'à des
propriétés particulières ?
Dans certains pays, cette dépense regarde les proprié-
taires dont ces chemins bordent ou traversent les fonds ,
chacun respectivement dans la loegueur correspondante à
sa propriélé. Mais c'est là un usage contraire aux principes;
car il ne pourrait en être ainsi qu'autant que le chemin fai-
sant partie des propriétés, serait la ma1ière ou le sujet
d'une senitude. Mais un chemin rural est plutôt uoe pro-
priété , sinon publique , au moins comnnme à tous ceux qui
s'en servenL Sous ce rapport, !~entretien devrait en être à'
la oharge des communiers, à l'exemple des chemins com-
munaux , qui sont réparés ·&us frais des communes qoi en
retirent l'avant.age.
Cette règle devrait s'appliquer aussi à l'entretien et cure-
ment des canaux d'irrigation qui bordent ou traversent des
Couds. Dans certains cantons, on élève mal à propos la
prétention de rejeter cette charge sur les propriétaires rive-
rains, dans la proportion de la longueur de leurs propriétés
respectives. Il serait temps que la loi proscrivtt uoe préten-
tion d'autant plus injuste, qu'elle tend à rendre particulière
une dépense commuoe, ayant pour objet on avantage com-
mun, et à la faire supporter quelquefois à celui-là même
qui ne peut pas en profiter, ne pouvant pas arroser des
eaux du canal dont rentretien serait mis à sa charge.
La dépense de tous ces objets doit donc être portée à la
charge de ceux qui en profitent , et dans la proportion de
l'uantage qu'ils en retirent.
SECTION VU.
DU TRIBUNAL DE MOl'llTPE.LLltR.
__........._ _J
bU TIUBUl'IAL DE MONTPEl.LIER. 585
blé et autres grains : on dépowlle ainsi et on rabougrit un
arbre si précieux à l'agriculture, en détruisant la pousse
des greffes qui doivent le conserver, et les ·branches de
meilleure venue qui doivent prod•ire le fruit ; dommage
fait en pore perte, et avec d'autant moiris de nécessité, que
dans les pays même où cet abus s'est glissé, le bois d'olivier
peut être c'ommodément remplacé pour cet usage· auquel on
le ,fait servir, par toute.autre espèce de bois dur, tel que le
noisetier, le chêne-vert, l'if, et surtout le buis, qui abon-
dent dans ces contrées.
Il est vrai que ce délit paraît êlre prévu par l'art. 14 ,
tit. U, du Code rural. Mais à la peine que cet article prQ-
nonce il faudrait ajouter one mesure efficace pour em-
pêcher l'usage auquel on fait servir le bois d'olivier volé, et
pour détraire ainsi le motif du vol. C'est pendant la nuit ou
en cachette que ce brigandage se commet. Si on ne peut pas
l'arrêter par la puniûon des coupables, dont le délit. n'est pas
aisé à prouYer, il faudrait suivre la matière de ce mêlllè
délit , qui ferait connaitre ou ferait présumer les coupables.
Il faudrait donc faire ~éfense de sè servir, et ordonoer deis
Tisites dans les aires pour empêcher qu'on ne se servît, pour
le ba\tage des grains, de fléau• de bois d'olivier : le tout
aous peine d'une amende ' tant contre ceux qui •'en serve
raient que contre les propriétaires de l'aire et des grains.
On croit devoir indiquer ce moyen, comme seul effic:ace peur
remédi.er à an désoalre dont le propriétaire d'oliviersa l~Q.t
à SOt&ffrir, particolièremeot dans le département.des Pyré-
nées-Orientales.
Flltl OU SUPPLÉMENT.
LIVRE PREMIER.
TITRE I•.
Art. 31. Si les condamnés à mort civile sont capables de sS
tous les actes qui sont da droit naturel , s'ils peuvent diriger
des poursuites ' il y a meme raison de le.ar petmettre de dé-
fendre au actiona intentées contre eux: c'est aussi an ac.a.e
du droit naturel.
Art. 3~ el 34-.La nomination d'an curateur parait inutile; NJ.
les deus articles pearraient être supprimés: il n'y a pas plus
d'inconvénient à leur permettre d'ester en jugement san1
•
curateur, qu'à leur permeUre toua les acta rappelés en
l'arlide 31.
Art. 8. Cet article veut impérativement que dans lous les .sa
actes de l'état civil il soit fait mention que lecture en a été
faite aux parties comparantes.
Les modèles d'actes qui sont à la suile de ce titre n'énon-
cent aucun celte mention de la lecture donnée aux parties.
Les seuls actes de mariage font mention de la lecture faite
aax témoins , du acln priliminoiru, et non de .celle de l'acte
de mariase lui-même , la rédaction de ces modèles devra
/
Sgo OBSERVATIO?'ls
TITRE IV.
u& Arl. 12. Pour ne pas distraire trop souvent le commissaire
du Gouvernement de ses fonctions près le tribunal, où sa
présence est toujours nécessaire, il faudrait le remplacer par
le maire ou son adjoint, et, en cas d'empêchement, par un
dts suppléans du juge-de-paix;
Si l'on adoptait celle disposition, il y aurait d'ailleurs
moins de frais.
·. 134 Art. 22. L'article laisse l'absent sans défense. Il faudrait
obliger les créanciers à lui C.~ire établir un curateur, par le
danger de l'abus qu'ils pourraient faire d'une forme aussi
simple que celle qui est prescrite.
TITRE V.
•h Art. 18. La défense aux frères et sœurs de s'épouser :est
une disposition politique et morale : la séduction serait
trop facile; et l'intérêt public s'oppose à l'~solemeat des fa-
milles.
DU TlJBUNAL 8E NANCY.
0
5g..1
Les mêmes motifs doivent étendre la prohibition aùx on- 163
des et nièces , aux tantes et neveux.
Art. 32. L'objet pàratt lrop important pour en attribuer
la connaissance aux juges-de-paix ; ces sortesde causes doi-
vent· être portées aux tribunaux d'arrondissement, pour y
être jugées en première· instance, sauf l'appel. ·
Il serait également coovepable d'étendre le délai de l'av-
pel, et l'on ne peut pas donner moins- de dix jours; sans
eela, il arriverait souvent qu'on n'aurait pas même le temp$
de consulter.
TITRE VI.
Art. 45. La peine prononcée pat cet article contre les 1. 1..-
til. 6-
épom: entre lesquels il y a collusion pour couvrir une sépa- ch. •-
tin de
ratÎQn volontaire est beaucoup trop légère; celle de dt!ten- aec. 3.
tion pendant un temps convicndr~it mieux : en tout ca~, il faut
autoriser le 1.ribunal à prononcer une· amende plus forte, et
à la prononcer par corps . .
TITREt;VD.
Art. 7. Le délai fixé pa; le n° 2 de cet article paraît
trop long; il n'y aurait aucun inconvénient à le réduire à
un mois.
• l/,i,J. Le délai du n° 3,paraît aussi trop long, et on pourrait le
réduire à trois mois.
J
DV TRJlnll'UL DE NANCY.
l J
DU TB.IBUNAL DE NANC:Y. 6o1
de rendre dans la république, si l'on continue à exiger cet
enregistrernent des comptables, comme si les lois les y
avaient soumis expressément, quoiqu'elles n'en fassent au-
cune mention, et que le législateur n'ait pu raisonnàble- •
ment en avoirl'intention. La ·mine de la plupart des mi-
neurs en serait la suite nécessaire; el il serait même une
• foule de tutelles où les tuteurs seraient obligés d'en faire la
dépense, sans espoir d'indemnité,. pour obtenir leur dé-
charge. _
Cependant, l'intervention du juge - de -paix dégénérera,
quant à l'intérêt des n4tneurs ' en une. vaine formalité; il
sera le rédacteur passif de; dires. des parties , peu disposé à
s'ériger en censeur d'une comptabilité qui rencontre dans
l'oyant son cc;mtradicteur légitime. Les moyens de réclama-
tion de l'oyant compte auraient été plus sdrement el plus
utilement dirigés par un conseil qu'il aurait eu la 'liberté de
"S'adjoindre pour l'audition d'un compte amiable.
Art. 95. Dans les petites tutelJes, on poul'rait réduire à '5&
Soo francs les sommes qui doivent produire des intérêts.
Art. 100. Ce qui se fait devant le juge·-de-paix ne doit 47•·
473
être considéré que comme fait en ·bul"eau de conciliation; il
serait mieux d'ordonner le compte général devant le tribunal
cl'arrondissement que devant un juge-de-paix, qui, presque
nulle part dans les campagnes, n'aura les connaissances re-
quises pour statuer sur les difficultés qui se présenteront.
Art. 107. Le mineur émancipé ne pouvant s'engager que ,.,.
pour une année de ses revenus , il ne doit pas être autorisé
à recevoir ses capitaux; pour ces sortes de cas , il doit avoir
un curateur ou subrogé tuteur qui les reavrait et en ferait
l'emploi sous la directic:>n du conseil de famille.
Art. mg. Il faudrait supprimer la troisième partie de l'ar-
'
ticle , comme contradictoire avec le droit que donne la loi à
'84
...
Pé019Dcipé de s'obliger jusqu'à concurrence des revenus
d'bne année , sauf à les distribuer au marc le franc entre
tous les créanciers.
602 o~sav ATtoiu
TITRE X.
488 Art. 1s. On pense noir démontré que la majorité de-
• vait être fixée à vingt..:cinq ans. .
4B!r Art. 4. li faudrait ajouter l'inconduite, la dissipation, la
51)
prodigalité notoire , ·auir causes d'inteodiction.
Dans une société bien réglée; ou doit, autant qu'il est
possible, préyenit la ruine des citoyens, et surtout poanoir
à la subsistance des enfans.
49& Art. i3. Il conviendrait de remplacer le juge-de-paix et
ses apesseura ou suppléaos par un •&cier de santé à nom-
mer par le tribunal; el dans tous ~es cas c'est assez du juge-
de-paix, ou d'un de ses suppléaos lorsqu'il sera empêché;
souvent ils sQnl parens des parties.
ap- Art. 15. Si l'on ne croit pas devoir accorder aox parens
'9 9 qui ont provoqué ·l'interdiction le droit d'appeler du juge-
ment qui a rejeté la demande, il faudrait du moi_ns l'accor-
der au commissaire du Gouvernement; mais il n'y aurait
aucun inconvénient à l'accorder aux pareos, sauf à les con-
damner aux· dépens en cas de vexation évidente. Une cause
de cette nature est assez importante pour conserver les deux
degrés de juridiction.
ll>itl. Art. 16. On pourrait supprimer la deuxième partie de
l'article 1 vu qu'il est pourvu à la noti&cation par l'ar-
ticle 20•
.501 Art. 20. Il serait mieux, ce semble, de décharger le com-
missaire des diligences qui lui sont imposées, pour les mettre
à la charge de la partie poursuivante , et pour diminuer les
frais, notifier seulement au maire du domicile, et aux maires
des communes où les biens seraient assis, el y ajouter, si
l'on ve11t, la publication à cri public. On ne notifiait autre-
fois qu'au doyen des notaires.
" 7 Art. 29. Il serait prudent de conserver les deux degrés de
juridictioa; le conseil de famille n'est point no trib1111al.
DU TRIBUNAL DE.NANCY. 603
LIVRE Il.
TITRE I•.
ArL 8; Ne faudrait-il pas fixer, da~s cet article, l'époque 520
à laquelle il serait permis de saisir les fruits?
Art. 9. Il faudrait ajouter: " ~lais la coupe doit être faite 5.u
« en temps et saison convenables, et conformément à l'll-
(( sage. "
TITRE II.
Art. 2. Il 'conviendrait d'ajouter, ei préalahle,•••
TITRE III.
Art. 15. Après le mot taülü, il serait nécessaire d'ajouter: 59?
" et l'exploitation au pied d'arbres dans les forêts où il est
" d'usage de marquer en jardinant , comme dans les sa-
" pinières. "
Art. 18. Il y a même raison d'obliger l'usufruitier à rem- 594
placer les arbres arrachés ou brisés, puisqu'il en profite
également : âinsi il faudrait supprime~ la deuxième partie
de l'article.
TITRE IV.·
LIVRE III.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
111 Art. 1er. Il ne paratl pas exact de dire que les ibiens s'ac-
quièrent par la puissance paternelle.
1.s Art. 2. On croit devoir observer, sur la chasse et la pêche,
qu'il serait de l'intérêt pùblic de les amodier l'une et l'autre ,
mêmes les petites chasses.
1° Ce serait le moyen de prévenir les brigandages et les
TITRE I•r.
L'article 39 est incomplet dans sa rédaction ; ce qui en 7,5 ;
rend le sens 9bscur: il énonce que .les enfans succèdent par
égales portions, et par t~te ou par souche, lorsqu'ils fJienneTJ.t
par représentaiion.
Dans cet énoncé , les mots par lêu ou par souche semblent
également se référer aux expressions suivantes : lorsqu'ils
fJiennent par représentatlo"; cependan~ cts deux modes de
partage sont relatifs à deux espèces de successions distinc-
tes, l'une à laquelle les descendans sont appelés de leur
chef, l'autre .à laquelle ' ils viennent par représentation :
les deux cas ont donc di\ être énoncés avec application à
chacun d'eux, du mode de part~ge auquel ils donnent lieu.
Ainsi on pourrait rédiger la seconde partie de l'article
dans les termes ioivans: ·
• Les descendans succèdent par égales portions et par
" tête lorsqu'ils viennent à la succession de leur chef ; ils
" succèdent par souche lorsqu'ils viennent p~r représenta-
« tion : dans ce dernier cas , la portion échue à chaque
" souche se sous-divise par portions égales et par tête
" entre les individus qui en descendent; il ne se fait pas
" de distinction entre les enfans issus de différens mariage. »
Art. 27; 46, 47, 49 et 5o. La combinaison de ces divers
articles laisse. un gi;ande incertitude sur l'étendue des droits
de successibilité attribués aux frères. et ~urs non germains.
L'article 27 énonce que Ioule succession éch.ue à des
descendans ou à des collatéraux se di vise en deux patrimoines,
l'un paternel 1 l'aulre maternel, respectivement dévolus aux
parens des deux lignes. L'artiçle excepte les deux cas énoncés
aox articles 4~ et 47·
Mais les cas prévus par ces deux articles sont ceux où le
'
6o6 OBS~RVAT10ftS
- P4DL,
p ...... N1cou1.
titi c'fiiu.
·TITRE Il.
Art. 228•. Lorsqu'il a été fait des actes récognitifs, on n'a 1337
pu dt\ prévoir la disposition nouvelle; il ne pouvait y avoir
d'inconvénient que pour les droits féodaux : mais le régime
féodal est supprimé. Il serait donc convenable. de aupprimer
l'article; et si on le laisse subsister, il faudrait exprimer qu'il
n'a aucun effet rétroactif, et que, dans ·aucun' cas, on ne
pourra l'applÜ/llD' llU$ créances el delta ac~s.
Art. 229. Dès Ion que l'acte confirmatif doit conteuir la 1 m
déclaratioo de donner à l'acte confirmé son exécution , l'in-
tention de réparer est suffisamment manifestée ; il fau4rait
donc retrancher de la rédaction les mots, Q(Jec l'ÜUmlian de
la réparer, et qu'il n'en rapporte la s"6sla111:~.
Art. 253. L'affirmation peut être utile avec beauc:e.p cle dl '
plaideura, et il faudrait supprimer i'atûde.
Si on le laiue subsister, il serait peut-'trt IDiea• 4e le f't!-
cliger de la manière aoinale :
• Lott de rintttrogal'Oire sur faits et articles' il ne peot
3g.
6u OUUTA.TlelU
TITRE VII.
Art. 51. Les créanciers non opposans ayant droit d'âre
payés sur ce qui resterait du prix des biens ; cet intérêt doit les
faire admettre à surenchérir, chirographaires et autres, c'est
auasi évidemment l'intérêt du débiteur.
TITRE VIII.
Art. 21. L'avoué peul être absent ou refuser de viser; fau-
dra-t.:ïl lui faire un procès? Ne vaudrait il pas mieux suppri-
mer la formalité du visa?
Art. 26. ,La notification aux juges-de-paix est superflue ;
ce sont des frais inutiles: il faudrait la supprimer.
Art. 29. Il serait nécessaire d'indiquer la manière dont le
créancier se procurera la désignation des biens.
Art. 69. ll conviendrait de réduire à l'année les bau ju-
diciaires des maisons, jardins et prés non dépendans d'un
corps de ferme, ainsi que ccus: des vignes.
Art. 7 7. Au lieu de ü l11i est adjugé, dire il pourra lui ltrr
aàjll8é.
Art. 79. La commiufon à donner par le p~ident à l'hais-
aier parait superflue.
Art. 92. Si l'avoué de l'opposant meurt, il serait mieux
d'obJ;ger le poursuivant à 1ommer l'opposant d'en nommcr
DU TllllUNAL DE lU~CY. 613
un antre dans la décade, avec déclaration, que, s'il n'est pas
satisfait à la sommation dans le délai, il sera procédé par dé-
faut.
Arl. 99. Dans aucun cas, on ne doit vendre lesbiens dont
la distraction est demandée avant le cor.~é d'adjuger, qu'il
n'y ait été statué définitivement; ce qui ne retarderait pas la
vente des autres biens.
Art. 114. ll est évidemment de l'intérêt des créanciers,
comme de la partie saisie , que tous les frais soient pris
sur le prix des biens; les carieux ne seraient pas incertains •
el sauraient à quoi ils P.euvent porter leurs mises; on vendrait
mieux.
Art. 146. On ue voit pas pourquoi on serait privé de l'op-
• position et de l'appel.
Art. 148. On peut avoir des bougies de cinq minutes pour
la vente en gros ; mais si elle devait durer autant pour les
venles en détail, les enchères ne finiraient pas, chaque fois
on y serait plusieurs jours , la décade souvent ne suffirait
pas ; les c11rieux, fatigués, se retireraient, et l'on finirait par
donner les biens pour rien. Il faut nécessairement que l'on
s'en rapporte à la prudence des tribunaux sur la durée des
feux , pour le bien même de la chgse.
Art. 164. Il n'est pas juste de priver les parties de la voie
de l'appel.
Art. 165. Il faudrait ajouter à l'article, après le mot
affirme, ce11x-ci , par lui ou par procureur fondé de pouqoir
spécial.
Art. 169. Les frais sont si énormes, qu'il sera utile d'éle-
ver la somme.
Art. 175. On pense qu'il faudrait laisser aux parties la voie
<Je lappel. '
TITRE X.
Art. 16. L'exécution de l'article peut donner lieu à des dif- •'os
ficultés sans nombre; c'est une source de procès qui seront
614 OBli.& VA.TIO•
...
1450
femme à touch•r ses fonds, et à les employer elle-même.
Art. fi9. Il d11vicint inaLile, si· l'on adm.el l'olliervation 'lui
vient cl'être faite. .
DÇ TalBUNAL .!>E NANCY. 615
Art. 72. Inutile d'après l'arlicle 91.
Art. 76. Il serait utile d'obliger la femme à faire encere sa
renonciation en la justice de paix.
Art. 86., On ne prélève que sur la co~munauté; les
immeubles non vendus 011 acquis,eo remploi n'en foot point
partie.
ArL 123. Il serait nécessaire de publier et insinuer la sti- •p-
1SJ,9
pulation.
Art. 139. IJ faudrait supprimer les expressions, soit de-
puis, dans les deux paragraphes où elles se trouvent; c'est
assez de la garantie des pertes, sans .y ajouter celle des libé-
ralités. ·
TITRE XI.
Art. 3o. Délivrarice paratL impropre qaan~ il s'agit d'im· 1610
meubles.
Art. 62. Il faudrait supprimer les usages des /~tx;, der- 16'1
nières expre~ions de l'article, pour laisser le tout à la pru-
dence des juges.
Art. 69. Il serait mieux de fixer des délais unifor~es, que 16,I
de renvoyer à l'usage des lieux. ·
TITRE XIII.
Art. 53. Il faudrait ajouter après le mot usufruit, ceux-ci: •p-
17'1
OfNès l'e:r.piratwn de l'année commende.
Art. 66. Il faudrait supprimer la lleuxième partie de la 1771
phrase, pour y substituer : s'ü n'y a convenliun contraire.
Pour les baux continués depuis vingt ou trente ans, il se-
rait impossible d'éclaircir les faits; c'est ii.ux fermiers à de-
mander des engrais et des pailles en entrant, si cela leur
convient.
Art. 68. La première pllrtie de l'article ne paraît pas clai- 1770
rement rédigée; mais par la seconde, le fermier ne pouvant
prétendre de remise, si la perte est moindre de moilté , la
~édaction de la premiè~e parlie pourrait être fai&e èe la 111..
OBSf.aVATIOlU
TITRE XIV.
Art. 36. Les art. 37, 38, 39, 4o, 41 ne sont que des pa- 1159
ragraphes de l'art. 36 ; l'imprimeur .s'est:trompé, en faisant
autant d'articles.
TITRE XVIII.
Art. 2, 3 et 4. On devrait les supprimer comme trop dis- 907 4.
Pendieux. so1 5-
e1 ap-
ao7S
TITRE XIX.
Art. 13, 14 et 15. A rayer, comme entraves à la liberLé •p-
1916
des conve~tions, et n'ayant rien d'ailleurs de contraire à
l'ordre public.
TITRE XX.
Art. 4. Il conviendrait d'ajouter à l'article ce qui suit; nu
" Et cependant, si le mineur devenu majeur ne se pour-
" voit pas dans l'année, il ne peut plus se faire restituer, et
" l'action ne passe à ses héritiers qu'autant qu'il l'aura inten-
" tée loi-même. »
Art. 6. Il serait mieux de changer la disposition, en di- su'
sant que • la prescription ne peut être opposée devant le
" tribunal d'appel, si elle n'a pas été preposée en première
" instance, à moins que le jugement dont est appel n'ait
• été rendu par défaut. "
Art. 7. Il faudrait supprimer l'article, comme contradic- uas
toire avec l'art. 3o 1 qui paratt beaucoup plus sage.
Art. 20. Le titre cle la détention peut être souvent inter- uJS
verti de la part d'un tiers , par un concert frauduleux , dont
le vrai propriétaire ne pourrait pas se douter, puisque la
possession serait toujours précaire à ses yeux par la pre-
mière qllalité do possesseur; et l'abus qu'il est si facile de
faire de la disposition de l'article exige que l'on supprime
ces mots: soit par une tllU6e Palllllt'tl'un tiers, soit. ••• pour
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ne laisser 111bsister que le cas de la conlradicûoo du. ~
seur au droit du propriétaire.
2239 Art. 21. Le vrai propriétaire, ac;»uveutéloigoé, serait t~op
facilement dépouillé, et il vaudrait beaucoup miem: suppri-
mer l'article. En tout cas, y ajouter, poruvu qu'ils n'aient pas
continué à possider.
n41 Art. 2 7. Le délai de huitaine est évidenurteDt trop court.
Oo· peol habiter à une très-grande diltaace ; il faut le temps
de recevoir des nouvelles et d'eoTOyer une procoratioa .-r
poursuivre. On ne voit aucao ioconvénieot à porter le délai
à trois mois.
u47 Art. 29. Substit1ler la à sa, dans la phrase relative au pos-
sesseur, quatrième eas prévu par l'article.
21'9 Art. 31. Il serait, ce semble, beaucoup plus équitable de
supprimer les trois dernières parties de l'article, et d'y sub-
stituer la phrase suivante:
" La prescription sera également interrompue contre
" tous les h.éritiers d'un débiteur, par la reconnaissance
" de l'un d'eux, ou l'interpellation judiciaire faite à l'un
" d'eux.•
Si l'on craint Ull concert frauduleux, on oe doit pu le
présumer légèrement, surtout quand il s'agit d'anéantir une
créance légitime , dont l'existence est reconnue par uu laéri-
tier; on peut d'ailleurs ne pas les connaître tous, et il se-
rait trop rigoureux de priver un créancier de ses droita
contre eux.
aas. Art. 33. Il faut supprÎ.lller l'article, et y substituer la dis-
position contraire en ces termes :
• La prescriptioa court contre les mineurs ' ' les inter-
" dits , sauf leur recours contre leurs loteurs et curatelll'8. •
La disposition que l'on propose ici, conforme à ctaelqaes
Co!Humes, est, beaoceup plus juale ique celle du projet de
Code c"1il, qui l'admet d'ai.ll~ul'J dans plusieurs cas; et il
l!Cl"a d'auJaJJt plus aegie de s'éearler en c:e point dei. Colltame
DU TRJBUN.U DB NANCY.
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