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RECUEIL COMPLET
i.
DES

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TRAVAUX PREPARATOIRES
,
DU

CODE
. CIVIL.
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TOME QUATRIÈME.

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••n•••••• 11s •· GDTOT, an ••aaoa, a• 2.

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RECUEIL COMPLET
DBS

TRAVAUX PRÉPARATOIRES
DU

CODE CIVIL,
IUIVI
D'v•• liDITl01' Da ca COD•, .. L.&QU•LL• IOKT .llOOTÙ Lai LOll, D4C•n• •r
OADOR1'.lRCU PO. . .lRT J.a co•PL~•RT D• L.l LllGllL.lTIO!I Cl't'IL8 H ....
PAARCS, ST OO H TA00't'&1'T UIDIQOU, IOVI CBAQOI AUICL8 &ltr&aJt•UrT,
TOOi LU P.lffAGSS DO AICOllL QVI t'r
.
l.lTT.lCBHT;

PAR P. A. FENE'f,
nocn .& u cOOll. llOrAL& D• uais.

TOME QUATRIÈME.

PARIS,
AU DÉPOT, RUE SAINT-ANDRÉ-DES-ARCS, N• 51 •
............
MDCCCXXVII.
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OBSERVATIONS
DES

TRIBUNAUX D'APPEL.

TOME DEUXIÈME.

JV, 1
RECUEIL COMPLET
DES
,
TRAVAUX PREPARATOIRES
DU

CODE CIVIL .
•........ ............... .......... ..... ...........................
OBSERVATIONS
DES TRIBUNAUX D'APPEL.

N• i 6. Ob~ du &flhwaal d.'apt>d ""711 cl


LIMOGES.

L trihaual d'ap~ 8'ant ~ Limoges applaadit, comme la


France eotiùe, au tranil de.a rédacteurs du projet d'au nou-
nau .Co& ciril. Le jour où UDe loi uniforme fera cesser la.
diveni~ dea Cootume.s sera uoe des époques les ploa inté-
reauDta de l'histoire de la république. Aprà avoir nommé
c1ea commiuaires , et entendu leur rapport sar cet important
~, le tribunal a cra ~voir préaenter aa Gouverne-
ment lea obsenatiom minutes. Quoiqu'elles soient princi-
palement relatins à dea pointa de droit olieenés dam IOD
ralOrt , le tribunal ne les a adoptées que parce qu'elle.a lui
ont paru d'an intérêt général. Sans doute, chaque partie de
la Fraace eAt désiré que les Coutumes qui la régiuaieut fas-
.teol devenues la loi de tome la république : il eat si dom de
COJUerTer les mages auxquels on est attaché depuis sa nais-
•·
4 OBSEBV ATIONS

sauce ! l\lais, lorsqu'il s'agit· de soumeUre à la même loi


lrenle millions d'hommes, l'intédt du plus grand nombre
doit l'emporter sur celui de quelques individus; et, pour
donner à un grand peqple des lois digues de lai, il n'y a
0

d'autres convenances à observer que d'asseoir .sa législation


sur les principes qui tendent à ren4re les hommes meilleurs ,
et à leur faire aimer leur patrie, en les faisant jouir, dans la
vie privée, de loUI les avantages ctat l'"al aocial peut pro-
curer.
C\JID. Le tribunal se permettra d'abord, sur la méthode suivant
laquelle les matières sont classées, une observation qui peut
paratlre minutieuse , mais qne les hommes accoutumés à
feuilleter les livres .te droit trouveroot utile. En laisunt IUb-
sister la division par livres, tilres et chapitres, le tribunal
croit qu'il serait à propos que le nouveau Code n'eét, depuis
le commencement jusqu'à la fin, qu'une seule série de nu-
méros. Pothier, dans la plupart de ses ouvrages , a suivi cet
ordre, qui est également observé dans plusieurs lois nou-
velles , nOlalmDelt• clans celle do 3 bra•ain , 111r les délita el
les peines : il ~st es:trêmemeat COllUDooe pour vérifier les
citations; car, au lieu de chercher d'abord le livre, ensuite.
le titre' puis le chapitre, et enfin l'article, rindication du
nmnéro suffit pour faire trouver en vn instant la disposition
citée.
Dans plusieurs articles, Je projet du nouveau Code -not
que les parties soient réglées par l'asage des lieux ; mais le
trihanal pense qu'il vaadrait mieux fixer uniformément les
choses que l'on soumet à l'u.<iage , qui n'est qu'un recueil œ
faits parmi lesquels il s'en trouve, presque toujours, quel-
ques-ans de contradictoire.•. Pour les copstater, il faut re-
courir à la preuve testimoniale , ttts-dispendieose, et sujète
à beaueoap d'inconvéniens. D'ailleurs, les tribunaux seraient
souvent obligés de rendre , à la même audience 1 des joge-
mens dift'érens snr des procès ayant le même objet; et; quoi-
que la loi c6t été observée dans leurs décisiens fondées sur les
DU 1"RIJlUlUL DB LIMOCES. 5
usages locaux, elles seraient itaproavées par tous les hommes
peu Wstruits devant lesquels la prononciation en serait faite.
L'autorité que le projet veut donner am usages est une con-
descendance pour les habitudes particulières; mais les avan-
tages qui doiYent résulLer d'une législation uniforme pour
toute la France feront recevoir le nouveau Code avec plus
de plaisir~ si on est st\r d'y trouver la règle de sa conduite,
quelle que soit la partie du territoire de la république où on
Yeuille 6:s.er son domicile.

LIVRE PREMIER.
TITl\E ..... - CHAP. Il. - SECT. l"'.

ArL 7. Il aurait été pent-'tre à propos de déclarer si l'é- 16


tranger plaidant en France est ten~ de donner caution ; s'il
y ut telnl, lalll • d«endant qo'en 4'emandat; s'il doit en
tire~ lolllqu'il pmaMe del lmlmeables en Fraaœ.
ArL •4 et 28. L'aticle s' porte a que la wnort ·cime ne 29
ae
• C09Rnence cptë t1u jG• l'nteu~R ms j~eot ... Ces
-*\de l'esktdiah ,-M 11e ~t point daas l'~le 28.
Ne eenit-il , . aprepos fit Jea y ajouier, poar concilier cet
M'lide ata: l'atrt?
TITRE IV. - CHAPITRE li.
9Bt'I1o• .... 1. Ier•
IÎL , .
Les dispolitiooa contnua clans ceue section fixer:ont la ch. 3· -
L 1H.
jarilpruclence, qui était si. cliŒéren&e sur ceue matière. L'ar-
lic.le i l .te œ .titre parait bien favorable aax _héritiers pré-
sometifs qui ont obtenu la jGIÜlsaDce provisoire des biens de
l'alMent; il les décharge de rendre compte des fruits échus
pendant leur jouissance , si l'absent ne reparait qu'après di:s.
- - mol.a de l'ellTOi en possession; et l'absent ne peut
~r, en ce cas, 10'me 10111111e c:oavemllle pour mbvenir
à w premiaa lteaoina. On aurait cna qœ do alieeaet ne de-
-..it pa le prin:r de ses re._..., ea dédmald les frais d'ad-
..-....-,

......
---~-~~-.........._ - -- ----------
6 OBSEaV&TIOltS

SlrCl'IOR II.

-....
llitl.- Les articles compris sous cette section regardent l'absent
comme devant être répllÛ mort depuis son départ. On aurait
cru que, pou.r produire cet effet, il au.rait t'allu. u.n certain
inte"alle, su.rtou.t lorsqu'il s'agit de l'intérêt des créancien
de l'absent. Suivant la ju.riapru.dence du ci-devant parlement
de Bordeau, l'absent était présumé vivant, à l'effet de suc-
c6ler, penclant dix ana, à compter du. jou.r de son cMpart ou.
de la dernière nou.velle ; et la garde provisoire de ses biens
n'était acconMe qu'après ce temps.
•JI Art. 26. La me.ne oblervation qae sur l'article 13 se p~
sente mr cet article.
TITRE VI.

.,'"
.,, qu'on
Art. 5o. Les saites du. diYOrce ai f'u.nella au.:r. enf'am,
IOllt
ne peut l'admettre que comme u.n mal eceaaire pour
,Rveair de plm granc1a mam. Ainsi, il at à propos c1e res-
treindre l'e:r.ercice de ce droit , et c1e ne point favoriser l'in-
comtmce clc l'ipom, qai n'a rompu ses nœu.c1a que poar en
former d'aatrea qu'il croit plus agrâblea. Il paraitrait clone
convenable de ne permettre au. divorcé de se remarier que •
, trois ans après la prononciation clu. clivorce.
TITRE VIII.
11 4 Art. u. On demande si le père devenu. veuf' ne doit pas
comernr l'asaf'rait des biens de ses enfam ; et si , pour le
lai comerver, il n'est pu nécessaire de sapprimer c1ans cet
article ces mots : t:ORdalll k rJtal'ÎaBe·
TITRE IX•
.4a7 Art. 46- Le tribanal parattra peu.t-être aveir eu en .vue
aon intérêt personnel, en o"bservant qu'il serait à propos de
placer les juges dam le nombre c1es e:r.empts de tatelle i mais
il est certain que cette eumption , qu.i avait lieu pric6lem-
ment , est fondée sur cle trèa-juates moti&, et f19e les juges
DU TBaUNAL DE LIMOGES.
7
cloat la râidence ae trouvera fixée, par leurs fonctions, à une
grande diatance du lieu oà les affairea do mineur exigeraient
lear prâeoce seront forcés de négliger les devoirs de leur
plKe oa cem de la tutelle.
ArL 68. Cet article ne doit-il pas soaiîrir quelques excep- ,5,
tioas, soit ea EaTear des ascendans, soit en faveur des tuteurs
illeurés?
Art. 9'- et 95. Si les tuteurs étaient dispensés de payer les
intédta des sommes moindres que celles exprimées dam ces
articles, on blemerait les intérêts des neuf diximes des ci-
toyens : s'il es& avantagem à ceux qui ont de grandes fortunes
qae lean fo:nds ne soient placés qu'en grosses sommes, cet
uantage n,e doit pas faire oahlier le tort qu'éprouveraient
les ciaoyens dont Je patrimoine est trèHnoclique; cette classe,
infiniment plus nombreuse, mérite autant d'égards que l'au-
tre. Il ne faut clone pas que le tuteur d'un homme peu riche
pllÎlle garder une grosse somme sans la faire fructifier. Ainsi,
il y a lieu de aubstituer tout au plus la somme de cinq cenls
francs à celles mentionées dans lesdits anides.
Art. 101. U parait rrkasaire d'ajoater à cet article qae '7:•
toutes renta, cessions de droits et fermes , consenties, après
J'apiralion de la tutelle, en fanur du ci-devant tateur, par
celui qui a été 110D1 u puiasance , sont pareillement nulles,
si le compte n'a pas été renda en ladite forme. C'est une jUlle
coméquence des lois, qui ont prohibé tous dons el anntages
de la part clo mineur en faveur de son tuteur. Le mineur ao-
qœl il n'a pasélé renclo ·compte ne coJ1Daft ni l'étendue.ni la
tanma
•aleur de aes droits , que le' tuteur en est parfaitement
instruit; ainsi, le mineur ne peut manquer d'être dupe dans
la tramactiom de ce genre. D'ailleurs, tant que le cbmpte
n'est pu rendu, la tutelle ne peut être considérée comme
enli~ent finie , relativement au bien du mineur ; et il est
moral d'employer tous les moyens pour mettre le tuleordans
la n&aaiû de rendre son compte.
Art. 107. Cet arti~le accorde an mineur éldancipé la pleine- '8•

• ---- -- - - - - ·--·- ---- ·--


8
adminillratioa de . . Weos, et tu permet.._. ~
. et dmmer IMcharge d'on capital ....... On cnir-ak, aa
contraire , fiU'il con.ïenclrait à lai inlenlire la tilaerN4e re-
cevoir ses capitaux.
'" Art. 110. Cet adicle paraft d~irW. aediif i il chage
l'aucienae j.-iapnaienœ, e11 aecorùBt • lllÎllnr la lillerti
indéfinie de ~poser de ses immeubles , par contrat ..te ...--
nase, en faveur de la penmme. laitulle il ianit. Loin que
~ lillerlé eoi& d'aucun aqataee • mimar, elle llft pou
lai l'occasion ae faire ah maaTais aariage' et d'ftre Mc'hait
par oeax 4fUi voudront le cMpuuillet'. Cme &politioa en-
: &rarie celle de l'article 5G d0otitre X à livre Ill\ ~ prolnhe
1.acomwm~aniftl"selle eot11e époak è t l'm est......_
Il senit à propos Ille limi1er ta libet1é illlc:orMe aa . . . _ . .
dÏapoler pàrcontrat de mariage, an .-rt de., home~'
alatt, il fa..tnit modifier l'article g cla titre X da liwe lll «.

TITRE X. -caAP. 111.


1 • 1..- Ce chapitft! parle clu conseil volontaire : il suppose 'lOfl -ce
'!. •;. cemeil ae pe.t ltre demallch!'qae par celui qui cmit en avoir
baoin ; et cem qui CTeient ne pas en a-roir beaoift 'IO'IJt 'Soa-
ft1lt ceux à qui il serait le p4us néceMaire. Ne c«tuti'tndrait-il
pa1 d'aotoriler les parens à reqabir la nmnibation a'n con-
aeil po1P' miii 4e leurs parens dont la di9Siption aerait tlo-
- r
~ Cette meaore deviendrait d'autant pltts nécessaire'
qa'it parait 'IU'il n'y aura phis tien à l'interaidion poar cause
de prodigal~.
LIVRE Il
TITRE JI.
sss ArL 17. Il s'élève souvent des contestalioannt.re lea pœ-;-
seueurs d'étang et ceux des héritage• riverai.as, pour déter-
miner l'étendue de leurs propriétéa. reapecti.vea. Let trihuoallJ'.
•'

DU T&IBOl!l.U. DB UlrlOGES.
9
aolllllltM aiers dei aperta; d comme il a'siilte poi!lllt cJe loi,
ae
ni pea.-4tre "tale de c....., qai indktaent coamell\ ees
aperta àiftllt opher., la pluplllt 6-l& l~ 4le Ntang
•point oà l'e. pani•t le~e·11a 8bl'flce tst .... . _ .
... ia cu.-e: d'~ 'le ..~, par .la·haatfl'llr .. ~
cMrteoir; et œmne •il ·es& ~rs moias Mc! ~e lt
~e, lea llieux r'..itars4ifinm& idoiwt.11 Mrail •~
cemaite qae JaW f~uasêrca..tifliQIÜé, 1lfllÏ oMlïe.pNlqn
to8la lea fois que tes proprié&airb dlé&aags ,,_.,~eecoll­
ftl'tir• tAl 8AW, ou~ - . •-*~111 àppartieammt•
~---.-..près a.-.., lftlnt lts malft ea
nleur.
11'1'1\E .IU.
Art. 9. Cet artic1'! b>acoorc!-e tJoint de l'c!compl!DS'e , de m
1
part ni ci'autn , pour t"ais«m dtt frais de. labour -et te ·se-
mences; mais il ne prt!voit pas le cas an ~ l»rens autarent
èé ttanilMs par an colon, à moiti~·fnûts; èt il panft qu'en
ce eu on clevra'i't 'Oblige\', soit PusuA-mth!t qu\ entre·~n ;om-
~e, \oit \e pro)rielâht lJUÏ repÏtn~son tOm1s ap~ l'us'G-
frait lni , à stndfrir le )>M'ta~ iles frui~ ·a'f'e'c ~ col'Ml.
Art. 3'-, 35 'el 36. ~ trbis artitl~ imyoserit n propri~ &12

aire 4a fonds grev~ a'urafrnit 11DI ôbtigation 'q1lÎ paraft


·ae
bien· rigoureuse , ·celle débmxrser sen 'propre argtttt pour
payer da charges O'll des de'ftes , dans ~ temp'S 'oà il œ jtntit
de rien. Si, pour s'en atîranchir, il prop1uait i t"lsufruitier
c1e -n:onclre hli-m~· une parti~ aes~s 'Sojets ~ !'us11lhrit~
6'cl ·ae lai laisser ta ~ &'en vet1:h jasqU.'à concurrente
de ce qui serait nécessaire pour payer les charges eu tes det-
tes, il semble que l'usafruitier ne pourrait pas se refuser à la
proposition, et cela s'accorderait avec la disposition des lois
romainea : AI& alimum ~ "-û ..-cetur, dit la loi dernière"
ff. de ruu et wu/rue. legato. ·
TITRE IV.
Art. 4- Il at ·wm...dinaire 1f8e les coars d'ea-a se dmaent '"'

--
10 oau.aVAT1ol!ls
entre plmieura particuliers, dont. l'un doit a'en aenir tel
joar, et a'en priver tel autre joar en fuear da prâ inC&-
rieurs au sien. Dam quelques c:antom oà lea eau 1ont peu
ùoadaotea, dea propriétaires de moulin ont comtruit clea
a.op d'oà l'eau ne parvient au moulin qa~aprèa uoir passé
1ur le.s Condi d'autrea citoyens, qui ne peuvent s'en aerrir,
poar l'irrigation de leurs héritages , lorsque tout ion volume
al néceaaaire pour faire toarner lt moulin. n eat donc à
propos d'ajouter, à l'article 4 du titre IV da livre II, cette
modification. 8'Ü n'y a tiln œ.troin, ou poueuiDn immémo-
riale; aam cela, un très-grand nombre de prés el ·que1quea
moulins perdraient les deux tiers de leur prodaiL
6U Art. 36. Il serait utile d'ajouter à cet article qa'à éga-
litc! de cliataoce de la voie publique, le passage. sera pris, s'il
y a pluaieun voisins, c1ana l'héritage de celui dont le fonda
est le moi.na préciem:.
•t• Art. 42. Cet article fait on cbaogement considérable à la
jariaprudence clea pays cle droit écrit, oà l'on jageait con-
atamment que lea servitadea cliaconlinues pouvaient s'acqué-
rir par une posaeasion immémoriale. La plupart des proprié-
taires n'ont pas d'autre titre pour établir des aervitudes ·dont
ils jouiaaent. La loi ne peul pas leur enlever ua droit acquis,
parce qu'elle ne peut pas avoir d'effet rétroactif. Il peut ar-
river, néanmoins, que les preuves dépériront : qaellea pré-
~utions prendre poar éviter cet inconvénient, et pour con-
server des clroit.s acquits? Faadra-t-il qu'ils Cassent recon-
.oattre leurs droits, ou qu'ils les ré~meut en justice? Quelle
Coule de procès !

LIVRE III.
TITRE I•.
189 Art. 214. Cet article décide une question qui a été très-
controveraée ; mais il semble que, pour maintenir l'égalité
dans les partages , el em~cber le$ cohbitiera de chercher à

-----
DU TaJBUNAL DE LUIOGES. Il

se tromper, il e6t ~ à propos de dire que l'aclioa en resci-


SÎOll aara liea pour lâion du tiers au quart con&re le premier
ade passe! entre cohéritien, quand mbae on lui auraitdollll4!
la Conne de vente. D est tria-peu d'esemples oà celui qui a
acheti les droits c1e 10D cohéritier ait flé dupe de sa spécu-
lation, tanclis qu'on Toit sans case des. cohéritiers qui· pro-
6tent de l'inezpérience ou des besoins d'argent qu'éproun
leur cohéritier, pour 1e faire dder ses droits à tria-vil pris :
l'acquéreur sait bien en quoi CODIÎateut les charges am:quellea
il a'apose. La c1aase des rilqaea et périlsn'estemploy~ que
pour rendre plas certaine la spoliation du TmC1eur; la loi doit
Ymir à 10D lleCOUd, pour fttablir l'épliti, qui, dans ces cir-
cODllances, at le-~ de la nature.

TITRE IL
Art. 12. Le consentement doœé par le fila à un acte passé 111'

awec 10B ~ paraftrait deToir ~re déclan! md, toutes les


Coia que l'acte came quelque préjudice a116la.On ae doit pa.
ma\emm\ le regarcler comme un effet de la crainte réT6--
ftll\i.elle P mm. eaeore comme le râaltat d'une cninte pl111
pni..me, c'el&-à-clire, de la privation des biens da père, qui
pourrait , par Toie indirecte, frustrer de aa succeaion le fila
p aurait manqué de complaisance. Les auteurs , en parlant
de cette crainte , la M&oiuent ainsi : ne (JlllD' ptju /lll&el'el. Il
al donc j1111c et ll'ètmoral de changer la diapo8lion de cet
article.
Art. 51. Aa lieu de ces mots : 9u'1111 tûn .,,-, iusér& da1111 1155

cet article, on proposerait de llllbltitoer cem-ci.: 9•'un tier1


al olJÎ6é Je pa.yu.
Art. 67. Le deruier alinia. de l'article 67 da titre II da li- 117•
ne m a besoin d'ezplication; car, il semble"dire que, dam
les dispmitions teslameutaires, la condition contraire à la loi
oa am bonnea mœan n'est pas lialle , tandis qu'on a, aaus
tloate, Yoalu dire qu'elle ne rendait pu nulles lea dispositions
tatamenlaires.
12 OBSUVAftOIU

111' Art.&,. On a INea tedu, de tout &emps, .-e l'hypotb~


p dnive cl'une obligation coacliti--Ue ne remoate 'l'i'••
Joar 4e l'KCO•pliuement de la c....nt.ion., I~ c'at ne
coMitlob potatati.e , dont l'e1:6culiem clépead de la 1'0lontE
de l'•• a. de l'**t des pa.tia, pmu ~, ai l'ob fâsait
reme*ler l'llypotlaàJae' a. je.r de l'oMiptiop , il ~eadrait
da cttar.cier Oii da débitmr de iame m droica d'un tœrs ....
avait coatracté a'ftc le c1Aitell1' dam i'intenalle : .c'est ce
••iréAke de la loi (loi""--·§ Â_,liù, tt. qai pal#r. üa
~ ,....._,.,.. Oeat ce fl'l'emeigne d'H6-iUurt, en sala
TraïW· ù la 't'aie~ iwitaW•, 1eetiaa Il, .. 17. C'e&1
cc ~•'on peat iniuird égaleintat de la cltsp.itioa cOll1.ene
dans l'article "da titre VI de1:e.tlilÎIΕe lih"e\.
~lais ici, dans l'article 69 da titre II, on va bien plus loin.
On décide que l'obligation ~~l nulle, lonqu'elle a été con-
lradée - - uh ob.aition itaremeal ,....tat1ve ,. et l'on
n'aapenjOit t- la nieba.è cètte4i.,.oï• • pat"Ge 't9e, tout
~·qM ksclroltaclesi&ets ae &elll pasWmc!B, et 1-.qa'il.
ne s'•f!ÎI& qme de Pinléth ies c-OllbWctmb, en lnl 'fOit aaoan
iacoatéuient à cblan'er ua ohlipt.ï.a· ...~e sous awt
condition pellmtilaùte, ..._, de la part de Puae des 1'eut
prtiee~ On ,_t biadir. 'J9.'il n'y a pat d'en-
~, li l'èll~ en 8t l~e à 11.WJtoot~ de cetai
~ n est dmgi; mais fe pû ettpala iqtie Thlia 11nt paiera
me telle-. si Je faia le •oyage de l\oine ;· «, 49friqa'il
dépende de moi de faire ou de ne pas faire ce voyage , ~e­
Wigatin en eet...lle llb.M valable ?
1242 A~ 1i6.Daa1te cas ile mA vddet ti la ailie oa opposi-
tion est faite au préjadice du créancier auqael le tl~r a
ea la fàditcl de" payer malgn cette sUtie, •'e.tt-il pat jute
.,.e le mncier ·~ponde •e l'~ Ille la saisie 1 Si la
Uiâlité da •ctbiteurl'eirpoae l payerane.-:omleftï., ce sera
la4ette popre oie IOa a-4iapeier qu'il p:aien, et , s'il pela
flette propre de MtD eftabc:ier, il doit bi~, ..- doute, avoir
la répétition d~ ce qu'il aura payé.

~-·· - - ~
DU TBIBUl.U.L 8B l.IBOGES.

Art. a5o et 1&1:. Quoitple l'art. 15o clile fl'le la ol&es&


vent lare faites à la pnsmme cla cdancier oa aa tlo~ile
,.
1258

par lui élu , ce qui est conforme aux principes , il semble nb-
cemire de faire cesser l~alll.big,._î~ que pourrait faire n~re
Je rapprochement de l'article 140 et du n° 6 de l'article 151
cla lllfme litre. Le premier porte qae , hors les deus cas y ex-
prim'-, le paiemeat *»it ê&re fait a11 domicile du tUhitear ,
et le n• 6 de l'artide 151 veat que les oft're1 soient faites au
lieu oà. le paiement devait ~re edca~. L'équivoque ceara
ea ajoatut Ml n" 6 ces IBOtlt :
~
'°""'" le lieu ut tlé8Ïgné tlam la

TITIΠIV.

On .ae frouye dam ce tiare. auc:ane diapos~ qui per- 1r..J-


1i1. 1&
melle 4l'acconler la cOll&rainle par corpe, pow clépe•, ea
maaiàre cwile., mais bien )>OS res&ita&ioa de ....... et cl--
mages et intérêts. Les dépens, qoi sont la peine dea
raira p~an, ae devraient-ils pas avoir la mi!me faYCDr,
a-..
aQ 11\0ÎOI lenqu'ila a'4ilheat à DDe IOIDIM aaez comü16-

raWe?
_Oa ae lroDY.e DOD plus a.cw dispoeitioa cpai. permelle
d'açconler_ la cMtraiale par corps ccqall'e les IDtcan et cma-
teun cœ&re .lesquels elle a.ait ~ apr• lea quatre moia par
l'art. 3 du titré XXXIV de l'onlollDllDCe de 1667, et màu
contre toos ceu qui uaÎelll aibni.ïatft le hiea d'aatrui , sai-
-.aat Jou.. BMWr, &r,ülan. 1111' d .a.e article.
Onae doutait pu non plus que les cautions judiciairel ne :ae&o
5•
fussent biaA -iàlel à la conll'ai.alc par corps , et la oouvellAt
loi n'en padepaa.
.EUe ne parle pal aOB pilll des foU....nchèra; et, 1i la
cODl1'aÎlde par corps n'a pu liea en ce cas, n'.a-il pas à
craindre que des geDI uns avea ne ae jouent de tom lei enga~
gemem qa'ila poarraieat cODtracter ea jllll:ice ?
Il est Lien na:essain de pNciser &oui les caa oà la eoo-
tl'ainte par corp peat avoir lieu ; sana quoi lea juges , les na-
O&SERVATION5

taires et les greffiers se trouveraient souvent esposés aas:


peines prononchs contre eus: par les articles 2 et 5 de ce
titre IV.
TITRE VI.
ma Art. 18 et 28. Puisqu'il n'y a d'hypo.. légale que
dans les caa .Uterminés par la loi , ainsi qu'il est dit dans l'a~
ticle 18, il est bien euentiel de n'omettre aucua cu où cette
hypGthèqae légale deTl'ait avoir lieu.
L'art. 28 établit cette hypothèque légale en faveur des
communes et des établissemepa publics sur les biem des rece--
veors el comptables, du jear où ila sont entrés en fonctions;
mais les particuliers ne dewaient-ila pas avoir la même hy-
pothèque pour l'assurance des sommes qa'ila auraient ~
oblip de verser dans les maim de ces receve111'1 et comp-
tables, comme s'il s'agissait d'une consignation faite par au-
torité de justice r
Celai qui a fait les Ufaires d'autrui en vertu d'une procu-
ration , et qui a été dans le cu d;e faire des avances, n'au-
ra-t-il d'hypothèque que da jour qu'il aura obtenu un juge-
ment portant condamnation contre le mandant, oa one re-
connaissance, par acte public , de sa part? Ne de'fl'aif...on pas
lai accorder l'hypothèque légale da jour de la procuration,
oa au moins da jour qu'il a commend de gérer?
Et ai ce mandataire se trouve reliqaataire, set biens ne
seront-ils hypoth~ qae da jour de la cl6tare de son
complt? ne deTl'aient-ila pu l'être da four de la procura-
tion, oa aa moins da jour où il a commencé de gérer?
Le 6.déjussear lai-même, qui est si favorable ; quand il
poursuit le remboursement de ce qu'il a été contraint de
payer, n'aura-t-il hypothèque que da jour de la condamna-
tion qu'il aura obtenue? ne serait-il pas juste de fairè re-
monter cette hypothèque an jour do cautionnement?
On ne parle pas ici de l'hypothèque de l'uécutear testa-
mentaire , de celle da luleur qui se trouve en avances en-

---- .... __ ............__


·- •
DU TBIBUlfA.L Dl!. Ll•OGES.

nn son mineur, de celle da colâitier sur les biens de son


cohérilier, soit pour la restitation des Craits que celai-ci au-
rait perças à son préjudice , soit pour le remboanemeot de
sa portion clea dettes paym à l'acquit de la succession, soit
poar la garantie des héritages khns en son lot , dont il au-
rait souffert l'mction.
On ne touche pas une autre question sur laquelle Momac
(atl lit. ft".de piporilnu) disait qu'il aurait été à souhaiter4u'il
f6t intenenu une loi pour la dc!cider , celle de savoir de qael
jour l'hypothèque est acquiae sar les biens d'un coupable ; si
c'est du jour do crime commis, ou seulement du jour de la
condamnation. On ne fait, sar tout cela, que propoaer des
doutes , et ces doutes cesseront do que la loi aura parlé.
Art. '5· Le principe comacri par cet article parait très- iw. J-
jaste, maigri la jurispruden~ contraire des parlemens de !!_ 't
Rouen et de Bretagne , o'beervée p&t' Basna,e (Traité des hy- •· J.
poth. chap. Ill , n° 3 ).
Mais en serait-il de même s'il s'agissait d'anactecomenti
fat' le tutem sans l'intenention du min~ur qui l'aurait
pourtant ratiti6 en majoriti? n semble qu'en ce cas l'hypo-
th•e ne denaic remonter qu'au jour de la ratification; et
tel est Je 1enlimeot de Y alM, àur la Coutume de La Rochelle,
ar1. 24, n• 16g.
Art. 52. La disposition de cet article pri...e le créancier du 2170
droit que plmi.eura Coatnmes lui donnaient de poarsaiwe son
paiement sur les biem aliénés par son cUbitear , en accor-
da.tt m tien-détenteur la faculté d'uiger la discussion préa-
lable des aalres biem qui sont dam la pouession du principal
o~ n serait à propos d'astreindre le tiera-clétenteur à
.fournir les frais de cette diacmsion : cela se pratiquait dans
le l'UIOrt de plmi.ems parlemem.
Art. 56. Cet article soumet à la diacasaion les biens de .,..
1171
toua les coohligis; pea~tre faudrait-il ajouter : et ceus da
taati'om,, conformiment à l'aulhentique Hoc •Î deliitar, Cod.
de flÎlnorÎi. et lyflOIA.
O~BBVATIONS

TITRE VU.
:ui~- Art 17. Suivant cet article, toutes personnes, meme les .
2115 mineurs , les interdit$ , les femmes en puissance de mari et
sans qu'elles aient besoin d'autorisation , les absens, les
agens où préposés du Gouvernement , et les administrateurs
des communes et de tous les établissemens publics , sont te-
nus, sous peine de déchéan.ce , de former opposition çntre
les nfains du conservateur des hypothèques , à Pefl'et de con-
servef leurs priviléges et hypothèquès. Cet article nserve un
recours contre ceux qui , étant chargés -de l'a.dministr:ation
des. biens , auraient négligé cle Former opposition ; mais il
n'arri"tera que trop sO'Ovent que ce recours deviendra in-
utile.
L'article 8 de l'édit du mois de juin 1771 contenait une
disposition à }leu près semblable ; inais , suivaut l'art. 32 de
ce meme édit' il n'était pas nécessaire de fonn.el" opposition
pour les hypothèques des feonnes sur les biens de leurs m~is,
~dant la vie desdits maris,. non plus que pour cellea des
enfans sur les biens de leurs pères , lmur raison des douaires
non ouverts.
L'oJl jugeait aussi que le défaut d'opposition ne nuisait pas
à l'hypothèque des mineurs sur les biens vendus par le tu-
teur, comme l'obse"e un des commentateul"S de cet édit,
sur l'art. 8; et toutes ces exceptions, surtout celle accordée
aux femmes mariées par l'art. 32_, étaient fooclées sur des
motifs bien légitim.es, pris clu défaut de liberté des femmes
mariées, des mineurs, des enfans, quand il s'agit de la con-
servation d.e leurs droits vis-à-vis des maris , des tuteur$, dea
pères , qui administrent leurs. biens, et de la crainte de trou-
bler l'union des familles.
On autait cru que les mêmes exceptions devaient se trou-
ver ici.
TITRE VIII.
:ml Art. 12. Pourquoi imposer au créancie. qoi wm Caire

- - ·-- - --·~.,
DO TllJBUNAL DE LIMOGES. 17
prodcler à me saisie sur la ~te d'un héritier ou d'une veuve
commne l'obligation de faire déclarer esécatoire. contre
. em_Je titre émané du cMfual ou du mari? Il al vrai que la
didaration cla mois de février 154g, et la Coutume d~ Paria,
dam l'arL 168, preacrivent celle formalité; maïa l'ordon-
nance de 153g, arL 72· , contient une diapolition contraire ;
el peut-ê&re serait-il plas avantageas d'adopter la disposition
de cette loi, afin d'éviter des frais inutiles. Il eat vrai que
l'héritier et la veuve commune peuvent renoncer, l'un à l'hé-
ridité , et l'antre à la communauté; et s'affranchir par là du
paiemeot; maïa rien n'empkhe qu'ila ne proposent cette ex-
ception apria le commandement qui leur eat faiL La juria-
prudence du ci-devant parlement de Bordeaux était confor-
me ~ l'onlonuance de 153g : il paraft que celle jariaprudence
va aouOrir un changement par cet arL 12 , portant qu'on ne
peut aaiair aur l'héritier ou 1111' la veuve colDDUIDC, qu'apJà
:avoir fait déclarer exécutoire contœ em le titre émané du
dH-ant oa da mari; savoir s'il ne conviendnit pu mieoz d'a-
dopter pour toute la France la diapoai&ion de l'arL 7 2 . de
l'ordonnance c1e t53g -.. ·
Art. 13. SaiYan& cet article, le ceuionnaire n'a pu be- "•'
soin de faire déclarer exécutoire, à aon pro&t, le titre qui lui
a été cédé et tramporté , il auflit qu!il ait fait signifier au dé-
biteur l'acte de cession oa tramporL La Coutume de Bour-
bonnais, en l'artie;Ie 127 , contient la même diapoaition:
Âlll'OU; do Pommiers 11 aur cet article , n• 6, exige, aprà. Du-
moulin, qu'il if ait quelque iatenalle entre la signification
de la cemon et l'exécution; et la raison en eat donnée par
:&.cal, aur l'article 4o5 de la Coutume de Poitou, n• 42:
c'est afin que le débiteur ait le temps de s'éclairer de lavé-
rité et validité de la cellion. Peut-être conviendrait-il d'a-
dopter cette modification , et de déterminer , clam cet arti-
cle 13, l'intervalle qu'il faudrait laiuer entre la signification
de la ceasion et l~esécution; un intenalle de trois jours pa-
• "'eJU , ..... •n da f.od• cmi.
IT. 2
18 OBSJi.BV.1.TIOlU

raflrait suf&saot : paulll onù d:edltlowm, dit IJ.mo.lin . _


sa note sur l'article 127 •e làCoutmaede Boorhonnaia, ee
qui sappose 1111 intervalle très-court ; et ai le cWlüteur itait.
fugitif, ce 11erait une raison pour ahttgâ' cet Ïlllenalle, Oii
pl11t6t pour ne pas l'exiger en ce cas: èe ·qui a'aecorde eilcon: ·
a;.ee la doctrine de Dumoulm.
TITRE IX.
CBA.PITBB II.
SECTION 1...
li~- J-
til. 2-
Les quatre article• qui composent cette -.ection clétermi-
ch. 3- neot la portion de biens dont on peut diaposer : ce sont cem;
1. are.
qui , vraisemblablement,. donneront lieu à plus cl'obeerva-
tiona. Les um trooyero11t qu'on n'a laùff que trop de liberté
am: donateurs; les aatn. •iront~ 111 · contraire , qqe cette.
liberté a été re11eme daDS dea bornes trop étroitee ; et cette
~Îm proposition DODS parait ne. . .
Nobs nedironspuqu'ondoive laiaeeram.douatean one li-
berté illimitée de dispoeer de leon biens : ce lel"8it autoriae.r
l'exhérédation,danstoosles casoùilplairabàdes.pareaadeie
servir de ce glaive; et quelle que soit ordinaireaaeu& la ien-
dreSR des pères et mères poar lean enfam, quelque con-
fiance qu'on paiaae y mettre; no1 légialateur1 n'ont pas cm
deYoir laisser eatre leun màina DDe arme dont ils· pourr~ent
faire un mage trop dangerem. L'arlicle 15 du titre VIII du
livtc I• porte que les pères et m~res ne -peuYdt eshér6ler
• i
leursmfans.
Mais en respectant cette dé~iaioo·' DOM voadriona troa...er
le juste milieu oà l'on pourrait se placer pour la concilier
. avec le droit de propriété; et n'est-ce pu clonner •tleinte à
ce droit sacré de dire à un citoyen qui poeRde dm biens à
joate titre , des biens qui sont souvent le fÎ'uit de sea meurs :
• Il voua est permis de dispoaer d'un quart de YOI biens ; la
• loi a disposé dta aulrel trois quarta.; il ne voua e~ -pu
• permis d'y toucher? "

~- -
' - .. - .. ---------
DU 'J'Bl8'UNAL DE LtllOGES.

Mais a ee citoyen en a 'besoin pour loi-mbne , s'il penl


ube partie de sa fomme par des ivénemtna bnprétus, s'il
tomlie dam • 'flat de lanput qui ~d~ sèâ revenus in-
.aisan• pOllr f01l'rillr l Se8 beSôins, et qui l'ohlige d'éhréchft'
.es capitan • Il loi lai w.e , dans toâà lea cas , là llbèrté
d'aliéner aile partiè et m~me la totali~ de set :biéns ; elle n~
le llOméet même à auc1111e inqu~lion sur. là nécessité ae l'à-
libatÏ01l J. eHe a.Utorilè w àtilnltioa. làitei à lifte onéteux,
~t Bè permet ~ am: pare10$ d'inqai~ lts acqu~rears, ni
de scrater les causes de l'aliénatiotl: or, ceiut qui veut éxer-
c:tt 1llMe libé'alillil eat-il JDOins fa...Oi'ahle que l'égoïstè, qui
a'ieit ottupé que cle loi-même ' et qtti ire vend so11vent que
pctat' se protaret des plaisin ? -S'il est permis de vémlre el
DOD tJe donnei', n'arrivera-t-il pas tous les jOün, comme il
est arriW, que, poutse dégager des eatràves que pr~ente la
loi, bb aura rtdori l des "Veniti ou antres a_ctes simulés?
Et ~ Il qu'ani.a-t-il l c'eat que là prohibition ne sera que
poilr" les pies Wn~ qui lé feront un scl'U'pu~e clé contre-
ra
"ftllir .. lol, ~.que les autres tt"mrtert>bt le moyen de
s'en c16b'ruser. Qa'arriorera-t-il encore? -c'est que des pârens
aimeronl miens diMiper lelli" bien qtn! d& le resèrni' pour
del parem qu'ils en crol'tont ,eu 4ign~, et qu'ainsi là loi
prollihiti•e , f!U'oa a Cl'be salutaire , ne prodai~ que ae
m.anm. effm.
Le droit de propri~, clira-t-oa, ti'~t· qae pc;ar let vi-
.... ; on ne peut pu l''ieadre tu-delà 8es lmraes ü la -rie ,
et c'at l'ëeudre aa-delà qae de permeute l ab pii>pri&ire
de se daoüir an héritiet, clt ngler l'ordre ae 111 suèœssiori ,
qui ne doit s'ouvrir q11'aprês sà mort.
Mais le preprh!uair-e qui sie tlloilit d'ft h&ltier, qai ~gle
l'ordre de sa BllCCeuÏoD) ~'attend pas que li tnori l'ait ttir-
pria poar laite te ehoix , ce rfgl~nt; il dispose étalkt en-
core <riY8dt ; ~l tandis ...'ff l!M '1'Vâllt, 11 pëbt esttcei' toldJes
.Jnils 11ae llli Mœe ta pntprii!I~, M J'dll dt tes c!r«ffla tst de
.-.oir ~ tm hmtier: Dlt:al ~ d trft la. B~til~r lt
2.
20 OMERVATIONS

droit de propriété à pouvoir disposer de ses biem par des


actes entre vifs, c'est presque le réduire à un simple IUll-
fruit; c'est beaucoup diminuer de la valeur de .ce droit, et
l'on voit en effet que plus les lois ont étendu la faculté de
disposer, plus les biens ont acquis de valeur~ D'aillems, la
prohibition contenue dans les articles que nous euminons
ne porte "5 seulement sur les dispositions à came de mort ;
elle comp~ également les donations entre vüs., et on ne
peut pas dire à celui qui donne entre vifs _que la mort a
éteint son droit de propriété.
Il est vrai .que, dans ces articles, nous trouvons un peu plus
de liberté que dans les lois précédentes des 5 brumaire et 17
oivose an 2; mais ~n ne peut pas se dissimuler que cette li-
berté ne soit encore trop resserrée. Il faut considérer, d'ail-
leurs, que c'est une grande consolation pour an mourant,
de pouvoir faire an héritier , de pouvoir choisir parmi ses
parens celui ou cem: en qui il aura plus de confiance , et sur
lesquels il pourra se reposer d11 soiu de remplir ses volontés.
Bien loin qu'il puisse en résulter quelque inconvé.ftent ,_soit
dans la famille , soit vis-à-vis de ceux qui ont à discuter avec
la succession, on sent très-bien que .c'est un moyen de aim-
plifier les affaires, et d'éviler beau~oup de fr~, de fairt: que
les actions actives et passives résident sur une seule tête ; alors
les procès se terminent bien plus aisément que lorsqu'il fallt
appeler un grand nombre d'héritiers.
C'est pour cela qu'en fixant la légiti':De à une certaine
quotité, on tenait que c'était une quotité de biens, et non
pas une qqotité de l'hérédité, aa moyen de q11oi l'exercice
des actions ne regardait que l'hériLier. .
C'est pour cela aussi qu'au lieu de déterminer la portion
de biens dout on peut disposer on prQpoaerait de déterminer
la portion qui devrait être réservée , soit aux enfans , soit
aux ascendaQS, soit am frères et sœurs, pour leurs légitimes.
9 11 La novelle 18 avait fixé cette portion, pour les _enfans,
an tiers, lorsqu'ils étaient au nombre de quatre ou eo ·moin-
IJO TRIBUNAL DE LIMOGES. 21

\ire nomhre , el à la moitié lorsqu'ils étaient plus de quatre ;


et , en cela, il y 3'f'ail un inconvénient que tons les auteurs
animt remarqué , el qui consistait en ce que la légitime
d'un enfant qui n'avait que trois frères ou sœurs, était moin-
dre que celle de l'enfant qui en avait quatre.
On pourrait faire disparattre cet inconvénient; en déci-
dant que , dans tom les cas, la légitime des enfaos demeure-
' rait fixée à la moitié des biens : ainsi les pères de famille
pourraient disposer 'librement de l'autre moitié ; ils pour-
raient choisir un héritier, et en le choisissant ils lui trans-
met.traient les actions actives et passives de l'hérédité ; les
légilimaires auraient le choix de s'en tenir à ce qui leur au-
rait élé laissé j>our leur légitime·, ou d'y renoncer pour de-
mander cette légitime telle qu'elle serait fixée par la loi: on
ne verrait plus tant de procès dans. les familles ; ou revien-
drait à l'ordre qui avait été observé dans (es pàys de droit
écrit , et dont la sagesse est recommandée par une expérience
de bien des siècles.
L liuut à la moi.lié la légitime des enfans, O°: pourrait 915
ndoire &Q tien celle des ascendana, qui n'esl pas ' à beau-
coup p. . , aaui favorable ; et d'ailleurs , le nombre des en-
&m ut ordinairement plus grand que celui des ascendans.
L'article 61 de l'ordonnance de 1735. avait également fixé
ceae Jégi&ime au tierS:
Accordera-t-on une légitime aux f~res et am aœurs? La 916
loi Fratra, 27, Code tk inoffic. tat., le§ 1~ lnst. eotkm tit.
ne leur en accordaient que dans po cas: savoir, lorsque le
d«111tt aftit ms.itué une personne notée d'infamie : mais il y
avait peat-~tre en cela trop de rigueur ; et puisqoe , pa•
l'art. 46 au tit. Jn au fü·. Ill , les frAres et sœars et Jeun des-
ceoclans sont appelés à la succession ah intutat, conjointe-
ment a.ec le père et la mère ,- puisqu'ils succèdent pour one
moitie!, et même pour les lrois quarts , lorsque le père ou là
mhe al prédécédé , on pourrait bien les appeler aussi à par-
tager, clam la même p·roportion, le tien destin~ pour la lé-
OBSEllVATIONS

gitime des asceodaru. On ne fai~ toujours ici que proposer


~s doutes , et on les soumet auit lumières aupérieufes des
membres de la Cosmqissiou.
S'il était po~ble d'~opter le cbailgeme't qu'on propose,
c'est-à-dire de laisser aox dmiateurs et testateurs la. libçrié
de diaposer librement de leurs biens, ea résien-ant au eûms
et aqtres légi~res l~ portion qui serait détenainée pour
leur légitime , il faudrait bien décider aaai , eo coofonniti
de .. loi <{.1IO(JÏam in priDrl/Jus, 32, et la loi St:ÎmlU, 36, § l ,
Code de Ïf'o/fo. tut., cioe la portion destinée pour la 16gi-
time ne peut point être grevt§e cl'usufruit , ai. d'aqc,..e autr~
charge ni c<Qldit~ou.
Si cependaot le dQM.te~ fa~t aa légitimaire oo av.-tace
bien au-des.tua de ~ légiûme , comme s'il lui léguait le• trois
qqarts de aea bieqa en propriété , en ce qu'il ne commeaçe-
r~\ à en jouir qq'aprà ao cen.ill temps, oo JPrà l=- mort
, de certaine persoue à qui il era léperait l'uafruit, le lé-
gitimaire serait-il obligé de 1e soumettre à la claarge Oii
l'IJÏ seraii-il libre de Ja rejeter joaqa'à CODCQfreace M I l légi-
time, et de ne s'y soqmeure que pour l'escéclant de 1, lc5gi.-
iim.e ? Cette question a partag~ le sentiment de11 autetin, et
elle se prélente fi eoovent qo'iherait hieohouhait.er qu'elle
f6t décidée par uae loi.
917 L'article 17 de ce titre IX est dans \e eas eù l'oa ae fail
'lue clétenniner la portion dispo~e, et non la portion lé-
giiiiiiaire ; il porte . . l~ clo~tioQ eQ DMÛ111Ït ne peu& uc'-
der la quotité 4oat on ~ot dilpoaer ~ propriMé ; mais
s\ t'on s'en tient~ Uteriiiiner la por4iOP dÎlpODiWe, celai
ttoi ne fait que cliapoler 4e 11 usaliiü• M 4'oit-il pu anair
plus de liberté'qe c~oi Cl1JÏ disp~ de la propriAtcS r ~ l'll~
rili~r qui c;oatetter- la dispoai.tion , et .W demanderai& la
réduction de l'a.s~t, De devrait-il pas i•diemniaer le Uga-
taire de la priv~oo cle ,_. qsufrW.t, ._ IPie.u il a'aûnai& loi
abandonner t~ 1- biem libres? Cet article par.s& coateJûr
une décisioa coatr~re : mJis il s'aloigu, en cela, cle la
DU TRIBUNAL DE LJMCGES.

nsolalion de d'Ag11esseaalors de l'arrt!l tlu 3 anil 16gg, de


l'uis de Ricard, de Ferrière, de Boaclleul, de Valin aur
la Gmtume de La Rochelle , art. 4'- , u 0 97 ; et quoique tous
ln aull!ars oe soient pas trop d'accord sur celle question ,
on •e croirait pu que, dana ce cas, on dl\t s'écarler des
ÏDtmlÎons à lealaleur, parce qu'on ne fait aucun tort à
l'Writier lfgitime, dès qu'oa lui laisse le chois ou d' eaécakr
la diepQSition , oa d'abaiuloooer &olU les biens libres. ·
SECTION Il. .
1... J-
Si l'on adopte le c;haogement proposé, les articles con.: ~- ;:
tenua sous celle seconde section deviendront inutiles. aec.•.

CHAPITRE III.
ArL 32. La malière des samlitutions était ai vaste • &~ 196
compliq~ée~ elle faisait naitre tant de procès, 9u'on ne
peut qu'applaudir aux lois -.ui les ont abolies~ . C'est ,ici
qu'il ~u& recoonaftre qu'aucun homme n'a, pa_r, on drqit
~et inni ~ l~ pouvoir de ~ommauder après S!l n~ort :
~-.'il 10fllMe. ses biens, il doi\ pouvoir indiq~e~ ~
penonne ou les penopoes à qui il veut. les lraos~ettr:e.;. ~is
cJà qa'ih aoal s,o,:tis de ses mains·, dès que la mort l'en a
~é; •on empire est fuiï , et c'est ~l à propo~ q~e ,
par deuahslitatiom, on ét~ndail cet empire de. gén~ration
ea génuation. .
~ parce cru'un doualaire ' 111' héritier, \ID lé'gataire'
aarom ~~ greYés de sumlit1Jtiou ' faut-il qu'~ eerdçnt le.
fruit de la ditposiliou ? Telle est la rig11eur de cet article .~~ ;
el peut-ftre qa.'eu cela cet article devrait souffrir une mo-
dification. Ce même article 32 veut que , dans toute dispo-
âaion '81re vit. ou à cause de IQ.Ort , les condi\i~ne ~mpos-
8We4, celles q1li ~nt contraires aux lois 011 aus mœurs ,
...., ,q.- nqn écrites : ne denait-o~ pas appliquer la
. . - ~OJl à la subslitatiou dont l'héritier, le douataire
• le W&.-e a,uraieni été grevés, et, en reprda.nt la •b-
~- c..-me IJOll icrite , conserver l'inatitutioo., la do.-
OBRaVATI01'S

nation ou le legs, et laisser' les. bieaa libres sur la tèe de


celai qui en aurait été grevé.

TITRE XI.
1599 Art. 17. Cet article parait peu utile à conBerYer; et ai
l'on estime qu'il doive etre maintenu' on demande ai la
vente de la chose d'autrui, et qualifiée telle dans ~e contrat,
n'oblige pas au moins le vendeur à la restitution du pris?
16'' Art. 68.11 y a bien de la différence entre la perte de la
chose vendue, ,arrivée par cas fortwt, et celle arrivée par
suite de la mauvaise qualité qu'elle avait lors de la note. Il
est juste que , dans ce dernier cas, la perte soit supportée
par le vendeur, ql1Î doit se reprocher d'avoir vendu une
chose dont il connaissait la défectuosité ; mais la perte ar-
rivée par cas fortuit est toujours pour le compte da pro-
priétaire : Res ma domino puit. Il paraitrait donc surpttnant
qu'on vouldt la faire supporter au vendeur, qui a été dé-
powllé de sa propriété par la vente ; on s'éloignerait en cela
de la disposition des lois romaines , l. 1 Cod. de periculo d
commoda rei Hlll1ila , § 3 , lmL de mapt. f1Dlll.
16(3 Art. 74- A près ces mots : # 1'acluteur ut trou/Jlé, ne con-
viendrait-il pas d'ajouter ceax-ci, ou a fa* sujs de craûuln
d'ltre truu/Jlé·? On propose cette addition, parce qu'il pour-
rait très-bien se faire que, de concert avec le vendeur, celui
qui aurait une action hypothécaire ou en révendication à
esercer en smpeodrait l'exercice jusqu'à ce que le pris edt été
payé , et que par là il rendrait la garantie inutile.

TITRE XIII.
1766 Art. ,1. Cet article ne peut guère trouver d'application
que dans les pays de grande culture , où il est d'oaage que
les fermiers demeurent chargds de garnir les biens c:Ompris
dans leurs baux , des bestiau:1 et ustensiles nécessaires à leur
esploitati(Jn. Dans les autres pays, c'est le propriétaire qui;
' en affermant , corifie à son fermier les bestiam et uatenailes
DU TBD111'AL DE LIMOGES. ::a5
nécessaires' à la charge ' par le fermier ' d'en remettre
pour Ja m&te nleur à la fin de son bail : mais , dans
ces pays' il connent bien ' sans doute ' de permettre la ré-
silialion cla bail , dans le caa oà le fermier divertirait les
llestiamr.
Art. 56. Après le 'ilot IOUl#aire, on croit qu'il fawidrait •143
ajouter, f1IÎ a un 1Klil llllÙlentilfl", ou dont la dak ·al certaüM ·:
l'article a'accorderait avec le 639 c1u m~me titre , concernant
les biens raramr. Il ne serait pas inutile d'exprimer aaai que
le Tendeur qui n'a pas averti l'acquérear que la chose était
aŒennée sera tenu de lui payer, par manière d'indemnité ,
une aomme •mente au tiers ou à telle autre quotité du
montant des loyers à courir. _
ArL 66. L'intirft de l'agriculture eùgerait que le fermier 1771
fit ohligé de laisser les pailles et engrais , quand :.Oême il ne
les arait pas reçus lors de son enlfte , sauf à lai en payer,
dam ce derÙier cas, la valeur à dire d'experts.

TITRE XIV. ·
Art. S. L1onlononce de 1673 n'obli~ait à ftdiger par 1IJ'
mit que les sociétés gn.â'ales, de sorte qu'on pouvait
protwer, par témoins, les IOCÎétés particulières, appelées,
par les -commenlatem'i de cette loi , 60t:iéfb anonyma. Il y
a c1e grands inconvéaiens à eJ:Ïger que ces 4ociétés soient
r61ip par 6:riL Il anive presque à. chaque foire qûe da
citoyens ·acW~t en commao des bestiam; ils ont rare-
ment le temps et la facilité de faire du actes de société :
si cet article suhsia1e, la gêne qu'il imposera pourrait
naire au commerce, qu'il faat toujours favoriler. Ainsi , il
esU propos d'ajouter à cet article : à 1llllÎn8 'l"'il ne &'Q/IÜ#
4'1111e·MHiiJi flrlOlllJiae, ~ dmomentanée, ~
min rnan1uuub 'fl'IUI' ol>feû de eommace. On préviendrait
quelques procà en exprimant ; dans le· m'me article , que
, la société , quoique non rédigée par écrit, est obligatoire
ionqae les parties conviennent de son eJ:istence.
OBSDlVAT101'$

TITRE XVIU.
li•. J.. A 1- taill d• co. litn: ; on IUll'&it ~ de trouver un aQlre
•il. '1 &i&ra , pOUE c)éwmûaer le& pr.iucipes relati($ a1J1i con&ra~
d'aotichràe ou engagement, ai toutefois il est Q,os 1'iQ-
IUIÏoll cJea légMlate90 de.~ 'CtJUt; ~e de ÇOn-
trat ; e& , dan& le: eu CODtrW'e , il faudraiJ k piolii}Mr ~r
wa arW:le exprt&
li.. J-'
1i1. 15
O. aurait dési.ci: aAui. ~J ~ r11>,.ii9 b pri~ re-
IAl.ifs . . tra&l~QM,
TITRE XX.
••'5 Art. 27. Le délai de l'aasigo~ porté cJaqs Cd ;&rlide ,
'4& \J:qp ~9Wl, il {ar,4\-ait qu'ij. f64 aq.moi.. d'an m~~ On
4oil ~ çopie dQ proc~~cd>al du· I,iirea•. ie ~ '· et
les ~u~ni• do C:etl burcaAX ue. ~t pl$ toujours dilige~,;
quelquefois l~ parties aopt élàip~ · d~ la. rlfaide~ce des
huiuiera. D'ailleurs, le temps qui s'~coulera eutre la com-
parution au bureau de paix et l'asaigoatiop sera sounot
~p\ey6 ptr de11 ~ co~aJJ• 4 fqpfqc~~ kl! p~~es ,
~' à leur hiwr -.n ptcH:èJ .,. devieJ1t p.lua dificile ~ ar-
~r lCJJ'ffl'K lu~. d'WWres Q so-. ~
T~ '®~ J.q ohllè"~OM qu~ ~ou,s avou.s cm devoir
ltwe ~ le P'°Ïe' ~ M:'M • éü •*• ~e que soit
1-r ~ce 111r la réclaetioA d~i,ive ~9 D,OIJ.îeaU ~e ,
DM!i le l'eCeTl',1111 ~"4C lie rcw(HICA 46 i~ -..;11wr. .et~- la-
lli'ÎÙea det boQlltt c4161tra t1" ·~t dtc5 jag4a digoea de
C09llPeflCCJ' • -..rage awi iimpo~, et de~ qui. au-
too\ la glo\re de le ~r ; 1101 ét*l ~\es ien-
tln.ot teajoan àea Nim le aenaet à eo. pj&i6tru l'e.prit,
peur aa faire la plaa jUllle application.; hePNm ai ilolre &èlc
à rélldce la jllltice coldriboe à faire aimer !Pl GoaffUemeut
~ ell deUD• l'objet cle.l'admiratjoq de '811& la PIJqpl~

•'!~·-.

_.
DÙ TRIBUNAL Dl LYOl(. 27

N• 17. 06.ervaiioftl ~ pa;r ~ çomm~ai~


norr&mU 114" (e lribunal a' ypel fle 1.YON.
LIVRE. Pl:\ÉUMlNAI~ - . · · .
TITl\E J.-,.._IJl.finitions Biniraks.

M' et 5. ~ priucipet ~~ ~ cea deux ar"laa ~­


sont Tf4Û à 1'4gard dea peaple~41~, a~ •'~pt ~Î4 4Ap1'M pftl.
une loi g9érale eJ 1PJtfOfQle. llAl' t~ les objets' ci~ila., sq•~ -
forcés de recourir atq loi4 de11 ~~'reJ ,_."Pie:&, 1- telle• 9li
leunout propres, ~ le11ra co~ ~ à l.qag "91l8~•, ~-.u clé-
èisiom de leurs jmiacousult~, • l'~cpm4 ~.' •WC«t
de Coata ~ loif.
Mais I~ ~es Frm.çaif, \n41ipé$· dt .•'aYO~ paa ana
ltgislaticm ua&io,u,ale, ~p.és d,s 1"' ro11,11aiaa, 'tramg•res
à l~IU'S DUB~·et «la plupar~ 4le letA .-elat.ÎQQs, d'wa utm
c1e ~ott-e!i et .,,~ \>~~--' ·iaoolléteu, de-..,
pro\)~\~ iuSNSi!"'9lM ca. '°""Cliti-e>ll#:arcies pall les lois·.
romaines, lP ~lfS ~ 1'4 ~...mes., aes.-..-.a èBè•ae
la jmispnulence di1'~ cl4U A~ 1,rihqpaia, "'!riables lllÎ'faut
lea çircautf,*cea, e~ ~ujoa.J'f d'oa adai_tsa\ce eilra~.;-..
maadaiem • grands t;ri,, ckpW.·pluleus s\èeles, 1111 cqde:
c~ple4 ea pifer.-; lqrsqu'..e révam,.ioq que clicM le désir.
de •· . . . .Cii' par 4M. ~ Mgea o~ 4Ïrigéa pqlll' l'~
c~c •' r~te-5 \'Qi.fie1 abhollllli cle.la jatiapr.....,_,
\
ancienne; lorsque ~jà pl-'*on Ifgialateurs se .sut occaptis
t\'~ ~lir ~ MIJU'elle , ..-aia.-il posahle qu~oo laiilM .sub-
sifter ~ ~ lo• nHnaiae., les.. Co111tuae1, lea ~ges,.
les stalats locam, les réglc.-:JU, tf•,..i 18 b•llYMll Qi.te.
u-
jet&§ au mi1'cv. de ce clt.aoa, at1 f1\t ..·wa ·eiaM.rru, ••
~er fk ,,_ i'

C'f,tC ~l ce.- Pf_,_..1• uticles 4 • !i ~


procbâ de la derni~re disposition du projet: c'est ce qai
cff.--ie toua la 1'ou citoy.eas; ~ors YGl"d; lear IMa&, en de-

·-
OBSEBVATloi.s

mandant un Code , est et a toujours été que les lois romaines,


les Coutumes , les ~tatuts , l~ jurisprudence , fussent absolu-
ment abrogéa par la puhlication dn Code civil ; que ce Code
f6t seul la rêgle des droits et des devoirs da citoyen.
Cela n'est ni impossible, ni même difficile; les anciennes
lois, cette foule de dictionnaires qai exisl.ent , les joa_maux
des lj'l"êts des parlem~ns, font connaftre toutes les questions
que les cliff'érens contrats ont fait na~e, et le projet de Code
civil prouve la possibilité d'abroger toutes les lois antérieu-'
res, puisqu'il y a à peine cent articles à y ajouter poar
COlltpO&el' la législation la plus complète.
ATL 7. La loi n'annonce rien, elle pronnonce, et la. loi
civile ne promet pas des récompenses.
Le principe que la loi ne statue point sur des faits indi-
viduels doit sans.doute être dans l'esprit du Mgislateur, et
quelquefois dans. la conscience du juge; mais ·n'est-il pas
dugerem de l'énoncer dans un Code civil? ne pourrait-on
paa a a"buaer , en solÎtenant, dans chaque affaire, que le fait
est individuel , et Corme une exception à la loi générale?
La loi civile ne ae rapporte pas aux biens pour l'ut;ilité
comniune des peraontles , maïa aus propriétés paur l'utilité
~ tk chat/• pTopriilaire. Tous les publicistes, tous
les-p~ilosophes, sont d'accord que la sàrèté des personnes el
la mainteaue des propriétts furent la cause des socié~ ci-
viles ; que , par conséquent , la garantie des droits et de la
propriété de chaque individu eat le principe cooatitutiC de
l'ordre eocial , et doit être le but des lois.· '
:lmtinien a dit , aa commencement des Institute8 , que les
trois principes fondamentam: du droit, et, par conséquent,
l'objét spécial d'an Code civil , sont,
1° Le main1ien des bonnes mœurs, "ltonat~ ,,ÜJerè;
2° La garantie de chaque individu contre les torts ou les
16iions que1'a.,idité des atres pourrait lui faire éprouver,
naninem /.œ4ere;
3• La maintenO: de la propriété et la jouissance dans leal'
DU TRIBUNAL DE LYON.

plétaituae, des droils qui en résultent, c'est-à-dire, le mode


de l'acquirir, de la transmettre, et la facolt.é d'en jouir libre-
meul et intégralement ,jru auna cuÜfue trilnutre.
TITRE Il. - Division des lois.
ArL 1 .... Dans on Etat nsle et fertile , entouré de mers ,
qui possède des colonies , oà presque toates les relations
naissent de l'agricaltare et da commerce , soit de mer , soit
ae terre' peul-on regarder les lois rarales el commerciales
comme étrangères au Code civil r
La propriété fat le prix de la culture i la premi~re so-
ciété civile fut l'usociation des cµltivateors d'un territoire;
les ~ra relatiom furent les échanges du prodait de
chaque propri~é: donc les lois rurales sont un objet et
mbne le premier objet da Code civil.
Le commerce , soit de terre , lait de mer , consiste clans
le transport des produits de l'agricoltare , ouvrés oa non
ouvrés: donc les"relations commerciales sont un Code civil.
S'il faut des réglemeos pour les manufactures , ils ne doi-
pas hTe instm a~ le Code, parce qu'ils sont essen&ielle-
ment variahlës; mai.f tout le reste lui appartient:
En fait de lois maritimes, le service militaire , la coostrilc-
lioo, l'entrée , la sortie des bitimens de commerce, les ar-
memens , les prises et autres mati~res .semblables , ne sont
pas da droit ciril ; mais les louages d'ouvrage , le Cret, les
auuraoces , ~ anries , le jet et la contribution , les bris et
échoaemens, les testamens faits sur mer , tout ce qui con-
cerne les propri~tés des particuliers, tous les objets des re-
lations commerciales et civiles foot nécessairement partie
d'un Code ciYil.
Le projet même do Code civil d6nootre la vérité de cette
assertion , puisqu'il contient toutes les bases et une grande
partie des décisioni do droit rural et commercial , soit de
terre, soit de mer, et qu'il suffira. d'y ajooler qoelq11es ar&i-
cles p0ur compléter ceue par~e de la lé~ion.
3o OBSEllVATIOlU

L'ellftgistremenl des acles, l'insinuation des donations,


les fürmali161 poar acq*t!rir ou comerver lea priril•gea et
les hypothèqm;
La pnférence accordée à l'imp6t, et sa prescription ,
quoique tenant aux lois fiscales , in~reuent trop essentielle-
ment les propri~tts et les relatiolls nspectites, potll' qn'elles
ne soient pas comprises dans le Code civil.
Dans les lois militaires même , toul ce qui conct!ine l~s
relations cmles des militaires ' leàts prhil~ge~' leuti testa-
mem, est da droit ciril , auqoel la le.f'h , la composition des
corps, la discipline , la pait , aont seules étrangères.
L'ordre judiciaire, qui renfermé la création des tribu-
nam:, la division et les limites de leur pouToir, lé chois et
les pouvoin des juges, appartient au droit public ; il est ftsé
par la Constitution.
L'organisation judiciaire, c'est-à-dire, le nombre e\ la
composition des tribunaux, leur territoire, lenr service, l'é-
tablissement et les fonctions des officiers de justice étal»lis
près d'eux, sont l'objet des lois réglementaires, variables
comme la population et les événemens. •
Les lois sur la 1nanière de proc~er dans les différens tri-
Lunaus clvils sont encore un objet de lois particulières , et
que l'exJM!rience peut Caire varier;
Mais la nature des actions , la péremption des i:ollancèS ,
la prescription des appels, les lois relatives à l'admission ou
ao rejet des té1J1oins , les prises à partie , l~s actions contre
les greffiers , avoués , notaires, hoissien , elc. , dans le cas
où ils sont responsables , font easenliellement partie da
Code civil.
Il en est de même de beaucoup de lois sur les mœure et la
paix publique, telles que les lois sur le diTorce , le mariage ,
la filiation, la puissance paternelle , la minoriû, les fem-
mes, etc. ; les saccessions, même dans leun rapportt avec
les droits du sang et l'esprit de famille i les lois Sllr la posses-
sion , le bornage, etc. "etc.

:::11..... _ __;.,,,,__~~- -~~-~-----_...._ _ _ _ _ _ _ _,&...._ _ _ _ _ _ _ ,__.J


DU T&DU1'AL DE LYON. 31
D'ailleurs, le Cocle ciril tout entier doit avoir po.- ob-
jet, àu chaqae ~lion , le n!tablissemeat et le maintien
des mœan et de la paix pahlique.
La diapoiition de ceL ar&icle est donc contraire à l'eaence
du Code , qui doit comeoir tout ce qÜi règle les droila et les.
rdaliou ciTils dea citoyen•, ·l raison de '(aelqae objet qae
ce soit; am tela, 1 • ce oe 9ei'ait point DD Code citil , .....
an rusemhlement de loia sar quelques matières ; 2• il aenit
pullihle qae les loia ..spariea fuaent incoWtentes, et ~Ille
qwtelqaefois coatrairea au ·principes pcJlés dus le pn:IPier
rasemJtlemebL ·
Si le morc:ellemenl propoaé dam cet article ~ aae
sailé de la division des auribuliom da cliff.!nas DIÏIÜllèrea ,
oa o.lalerverail .que toate Ja légialation ciYiJe eat et •oit élre
essentiellement dam l'aurihbtion du min.ialre de la jaslice,
pm..,.'eUe at la baae des jogemena da ~anàm:: oa oLeer-
Yerait ~core que la division do ltanil entre les miaistra
n'allàe point l'unité da Gd11vememeal, bue fondamentale
Ile la Comtitation française. Il peat clemancler à chllf(Ue mi-
llÎSlre son projet •.- la partie relati.e à son mioiat~re , et
Caire refondre le roat dam DD llebl oo•rage, qai eera alon,
et ne peut âre SaDS cela, un Code ci ru.
Oa ne ·peut, on œ doit pas craindre de retarder de qael-
CJ1lea imtam la publication cl'aa Cocle, pour le readte com-
plet, dipe de la nalion française et de cem fiai la. gouyenH!IJt.
Art. 2 et 3. On chérche en vain , dam cet article , la
démarcation expresse el exacte du droit public et do droit
priri , da lois et des réglemens ; Mmarcation très-diOicile ,
peat-~tre imposaible, et cependant d'uoe absolue nc!cessité,
si œs artidea mbsialeal; démaru&ion qu'en devrail·Qeol~tre
abaadoaner am controvenes des poLlicistes, loin d'en Caire
la mati~e d'une loi.

TITRE ·111. -;-- .De la pu/Jlication da lois.


S..bordonner l'eiécution des lois à leur pablication' par r
OBSI.& VATJOftS

vingt-neuf tribunaux d'appel, et encore par d'autres autori-


tés qu'on ne dénomme pas, n'est-ce pu donner à celle exé-
cution vingt-neuf époques différentes, et même cent vingt-
neuf, si les autori~a non dénommffs sont lea préfeciures?
N'est-ce pas autoriser un citoyen qui part en poste de Paris
au moment de la publication d'une loi , à la violer impuné-
ment jusqu'à la frontière, autant de foia qu'il change de res-
iort ou de territoire r
Une pareille disposition est évidemment contraire à l'uni~
de la législation , unité qui esrcependant la base fondamentale
de la Constitution et du Code civil , unité qui euge que la loi
soit exécutoire au même instant dans tout le territoire conti-
nental de la république.
L'enregistrement était néceaaire pour rendre la loi exé-
cutoire lonque les tribunam anient le droit de la yéri6er :
aujo~'hui qu'ils n'ont plaa ae part à la législation' qu'ils
sont tenua de l'es.écuter au moment où elle leur est con-
nue , ne poerrait-on pas , en laissant subsister lobligation
a~ tribunaux et am autres autorités compétentes d'enregis-
trer la loi au moment de sa réception, la déclarer exécutoire
dans tout le territoire continental de la république , à une
époque unique , déterminée par le temps nécùsaire pour la
transmettre à son extrémité , par exemple , vingt ou trente
joon à ~ter de la promulgation faite par le premier consul,
er fixer, pour son exécution au-delà de la mer, an délai à
compter de son eoregiatrement par l'autorité administrative
du territoire ?
. Mais, quelque parti que l'on prenne , il est d'aoe néce1-
sité absolue de rétablir l'affiche de chaque loi dans toutes les
communes; le législateur, qui ne doit présumer un fait vrai
que lorsqu'il est possible et probable, ile peut pas supposer
qu'aoe loi soit publique dans les Alpes de l'arrondissement
de BonneTille , contigues au Valais , parce qu'elle a été lue
à l'audience d'une section du tribunal d'appel de Lyon: ceux
qui croiraient les affiches iouûles igoorenl sans doole avec

==...:,...s..._ -.c- . ....--.:. -....,_ _ _ ft _ ......'


·~
DlJ T&JBUNAL DE LYON. 33
quel eœpresRmeut les cultivateurs vont, le jour de lelll' re-
pos, chercher, sur la place publique, s'il y a quelque af-
jicJae; avec quelle attention les paasans lisent les placards
afic:hésdans les plus grandes communes. Ainsi; le Gop.veme-
ment d'une grande nation ne doit pas êLre arrêté, quand il
s'agit d'objets auui essentiels, par une économie mesquine
et funeste.
L'on des c~mmissaires est. d'avis que les lois doivent être
enregistrées dans tous les tribunaux, et spécialement dans ceux
de première instance , à la. diligence du commissaire , qui les
fera afficher, sous peine de de$lit~tion, et que c'est depuis
l'affiche seulement que la loi est exécutoire.
TITRE IV. - Da effets de la loi.
Art. 3. Pour que cet article ne puisle jamais masqner nne .,... a
rétroactivité , il est important de fixer les bornes dans 1e.s:..
quelles doit se reofêrmer one loi explicative.
Art. 5. Le mob_ilier d'un Français qui se trouve en pays J-J•
étranger doit être réglé par les lois dn pays où il est, con-
formément à la maxime adoptée dans l'article suivant; et ces
dem articles deT'raieot se trounr dans les différens titres qui
y sont relatifs. .
Tant qn'on n'ura pas déterminé quelles sont les lois qui
appartiennent an droit pnbliC', cet article est inutile, et peut -
ftre trèa-dangerem.
Art. g. La peine de oulliû ne doit pas être restreinte à la 6
contruention am lois prohibitives et dispositives. La loi qui
.statue que l'enfant conçu pe~l le mariage a pour père le
mari , les lois qui fixent ltl forme des actes , la loi qui déclare
qae l'hoJqJD~ frappé de telle "condamoalion est mort civile-
ment, et toutes les lois impératives et statutaires, doivent être
aussi inviolables que les lois qui prohibent.
Tous les contrats possibles entre deux individus, influent
plus ou moin~ directement, plus tllt ou plus tard, sur d'au-
tres citoyens , héritiers , créanciers, ceuionnaires ; on croi-
1v. 3

-
34 OB.S.E.Jl YATIOftS

rait donc uti~e de .substituer à l'article 9 les dispositions ni-


vantes:
" On ne peut jamais déroger à la loi , dans quelques ter-
" mes·qu'elle ait été conçue, à moins qu'elle ne l'ait expres-
" ~ément permis. " ·
Ce principe , analogue à ce qui est porté au titre des con-
trats de 'f1Ull'ÏaBe, est d'autant plus admissible, que la sagesse
des rédacteurs du Code n'y a inséré aucune disposition qui
pàt gener la liberté des conventions licites ; et que lorsqu'une
disposition est susceptible d'être modifiée par la volonté de
l'homme , ils ont eu soin d'y ajouter : à tnofns qu'il n'y ail ét.é
diT'Ofié par la confJOllion.
Un commhsaire est d'avis qu'aucune loi n'emporte peine
de nullité, à moins ,u'elle ne l'ait expressément prononcée.
Sans cela, les lois faites ët à Caire jèteraient le trouble au
lieu de meure l'ordre.
TITRE V.-Jk fapplil:atünt et tk l'interpritatÎIJn du lois.
' e1 Prohiber am juges la législation , sou la forme de -dispo-
s
sitions générales , c'est consacrer le principe fondamental de
la division des pouvoirs législatif et judiciaire ; mais 1'econ-
nattre, comme principe fondamental à l'article 2, que le
juge a l'inJerprétation par voie de doctrine ; déclarer , dans
l'article 11, que, dans les matières civiles, lejoge, à défaut
de loi pRcise, est an ministre d'équité; prononcer, ùns
l'article 12, que. celai qui refuse ou lit'Rre de jugeF; sous
prétexte du silence ' ae l'obscurité ou ae l'msaffisance de la
loi, est coupable, n'est-ce point auto!Uer formellement la
usurpations clu pouvoir juclic!aire S'ar le pOOYOir législatif?
n'est-ce point consacrer• cet arbitraire ai odiem: et si fu-
neste , source des plaintes et de l'indignation qui anéanti-
rent si facilement les anciens tribunaux dè les premiers
instans de la révolution? c'est certainement supposer que
tous les hommes sont également capables de aiscer'ner les
vrais principes de l'éqaité naturelle; et malheureusement
........

~ ~-·~--_.:a..::. -~ --~~--------..::
:1
'I
'!
: 1

DU TRIBUNAL DE LTOK. 35
l'ex~rieaœ a démontré que cette supposition est une er-
re.ar.
Si, •ans chaque tribunal, la raison naturelle doit suppléer à
la loi, pourquoi voyaiton autre(ois une si grande diversité de
jarisprodenee sar les memes points, entre les ditTérens lribo-
aam' el mfme entre les chambres d'on meme parlement?
et lonqoe la raison naturelle du trilftmal de première in~
staace, da tribunal d'appl!l et do tribunal de cassation, aura
produit trois jugemens disparates , comment décidera-t-on
leqael des trois est l'expression de l'équité?
Les dispositions da projet de Code, et les observations
Ms trilMmanll d'appel et de cassation, émanent égaleDlent de
juges inllraill par le travail et l'eXpérienœ, également gui-
Ms par l'impulsion de Jear comeience, tous animés do meme
amoar de la jaslice, du meme zèle pour le bien public; cha-
cm "8et avec confiance son opinion comme l'expression de
1'.té, et cependant, les opinions sont, à beaucoup d'~
gards , _absolument divergente&.
Ceue di-.eni\é dea opinions, la diversité des décisions qui
~tent, forcèrent d'itablir des lois, et en prouvent à
cMqae ÎtJSllDI fa nc!cessité. Si les juges pouvaient prononcer
. r les conventions comme ministres d'équité, il faudrait que
daaque citoyen p6t deviner , au moment où il contracte ,
qaeffe sera l'impulsion de la raison natutelle des juges qui
prononc:eront sur l'eT.écotion de son contrat.
Aussi, to'!8 lea juges, tolis les législateurs, ont tenu pour
principe Condamental que l'équité naturelle, absolument
nécessaire aux jugea pour l'application de la loi, ne peut pas
fttt la règle unique , la règle fondamentale de letirs déci-
sions ; qu'il faut un régulateur général et commun des juge-
llbeDS; que 'te figo1ateur est la loi , qui seule peut etre re-
glftMe tomme respressfon certaine de l'équité ' et que le
juge cloif ~esclave de la loi.
1.a Anglais regardent ce prlucip~ rnmme te pallaclium de
leur liberté
.•
CÏ•ile •
3.
36 OBHBYATIOIU

L'Assemblée constituante s'empressa de le coneacrer ea


France , en statuant que " les juges s'adresseront au Corps- '
" Législatif tou&es les fois qu'ils croiront nécessaire soit d'in-
" terpréter une loi, soit d'en faire unl-oouYelle. •
On ne voit· aucun motif de rétracter ce priJlcipe ; il en
existe de puissans pour lè maintenir et pour rejeter. lei diapo-
sitions proposées dam ce titre , dispositions d'ailleurs pea
concordantes avec l'art. 3 du titr~ IV, qui suppose des Io~
explicatives, lois qui ne pourraient être portées «fUe sur le
référé des tribunaux, à raison de l'obscurité eu cÎe l'inauffi-
sance des lois existan\ea.
Ces référés seront sans doute rares dans les telllps ~lea
d'on ordre légal, surtoutloraque le Code aura statué , com-
me on a droit de l'ea~rer, sur tous les contrats conaas; et si
des circonstances imprévues· en produisaient de nouveau1: ,
on a démontré que c'est au législateur, el non aux juges,
qu'il app~rtient d'y statuer.
R.éfleUou séniralts sur ce lwrt.
titre Toutes les mu:imes contenues dans ce livre prélimi~ ,
prél. même les moins contestées , sont certainement des oa..trac-
tions mitaplaysico-lésaks essentiellement sujètes, comme to.ut
ce qui est métaphysique, à controverse , à diacouion, à in-
terprétation. n peut ftre utile aux publicistes d.e les. dévelop-.
per, aux législateurs de les méditer; mais il est-trèa-clange-
reux de les ériger en .principes·, et de les con~rer dans. un
Code. .
Le chancelier·ck l'Hdpilal disait·: " La loi commande; .elle
• n'ett pas faite pour instruire, elle n'a .PU besoin de con-
• vaincre.•
Si le Gouvernement adoptait le principe de ce grand.
h~me , ce livre préliminaire se réduirait au seules cliapo-
sitioos impératives~ incontestables el néceasaires·lar la pu-
hlicatiou, les effets et l'abrogatioll des !ois.
'I,
DU TRISUNAl. DP.' LYON.

LIVRE Ier. - D~es pers,onnes.


TITRE I•r. - D~ ~ers m,IJinéral,.
Art. 8. Le tribOnal français qni prononce sur un acte 11
eomenli ea pays '1ranger, doit juger s«!lon les lois du paya
oà l'acte a 8i coptracté.
Art. 9 et 10. N'est-ce pas tl'op étendre l'inviolabilité des 1. 1•-
repraentus des natioosfti'aeg~!es? Un ambassadeur qui au- ~·;~
nit renOUYeW le crime 4le OtrhlÛte assassinant ManalJucAi, e.a•.
p1uenit rende coapahled'ëmpoisonnemeot, de viol, etc.,
pourrait-il ftltel' au milieu des Français impuni, et Ger de
IGll·impmü~? S'il acquérait des biens ea France , poarrait-
il àre jugé autrement que par des lois t'ranÇaües? s'il anit0

empruoté., employé des ouYriers1 pàùrrait-iil se"joaer de ses


ctéaociers? Ces incoavéuiens 'De sertlient...:ibr.pas encore pl~s
gr&Ya si ces prmléges s'ftendaient à loDs ceux qui sont de sa
lliite? .... :. . . .. .. .
. Ne poarrait-oil paa statuer cia'"eil cas d~. crime· ils seraient
aidlé& et ren•oya dam leur pays pbnr_.tre ·jugés ; que
les
ambaàadema 1eraien' tedua ~ M~ oo état nominatif des
gem de leur saint; que, p0urlo~S: les. alfair~ ciYa~, ila
poanaieaa âre traduits dttant le& ~am français"?' Oô
eDgait autrefois que les étmgera qel torOaa.ient d~s d~m·
des à des Français donnassent cautioia poal"J~ pàlemeot -~
...damaaliblll!I qni pout•raleol intèrT"è'DÎ1' contre em: ~. j,,a;,..
_,,,,...aloi. A-t.-on omn cette &sposi6on' OO a-l~on voulu
l'alaolir ? . .
CBAP. III.-SBCT. II. - De la mort:chile...
. Arr. 16. La mort civlle do~t être rest~ciitte au !cal: .cas où u

le crime a été reconnu par des jurés ; c>est' ce qui résulte ex-
pre9iment-de la Constitution , qui ne reconoàtt point d'au-
tre- jugement criminel~ ·
Les jagoiens des c:ammisiioris miliiairës oo
àutres trihu-
naas spc!ciaull que les circonstam:es forcent d'étalilir, _frap-
pent l'individu, s'ils peuvent l'atteindre. i ·-
OBSE.l\VATIONS

Leur eO'et doit ~lre limité à la peine qu'ils infl\genl, et ne


' peut pas s'étendre au-delà. ·
d ArL 2g. La mort cime est une 6ctioa légale de la mort
D~ : or, uo mort ae peut pas ~tre plus mcwt q.a'on
autre ; donc la loi ne peut .pas é&ablir deu e~ ie mort
civile; dès qu'elle est prononcée, elle doit prodaire le mtme
, effet à l'égard de ceu qu'elle frapte.
lbld. Art. 3o, 31 , 32, 33, 34- D R..'~t pM au poawircl11 wp.
lateor de cliuou4re , ~g1.·é" .les époui; , le lllas:Ïap. 1'8._..
~t contracté, parce qae la loi , _,,ntieU.emaat .c•lla•••
~t perpétuelle dans son "'", ne peu& pu uaéaatii-, ceatnt
la vqlonté des c~ptractaa ,l'eagagemeo&qa'ellea elle·même
for!D.6: doue, si l'époux-coadamné puah .iaaoœni QX )**
de l'autre ércnu, llÎ çe.d~nier ..eut YÏYre aYec· lu,i, Lt ....
riage. ~e.; JQis la mort ciYile doit .eatrafoer, de pleia
droit, la séparalioa cle• bieaa, l'oaverturedeagaimde.....ï..,
et ~tre placée au nombre des causes déterminées de divorce.
Le,projet prohibe ~ ~ ciruemcat ie tramme(Jre, à
~itr«;.d~ succession ,Jes bi~ qu'il laiase à.soa clécès, d1ea ,
faire aucune diaposi.tiOD à cà11se- de mort, .etc., eac., e&c.
Mais , 1° puÏSlfu~il lill. est prohibé de ditpoaer, aa SÏICGO-
~on arrive oatqre.ll~ à - parens 1ai-ran& .J!oftlrc :éubii
par .la loi; il es\ ~ow; ~~•la wameUte.et.••I~
incapable de ,ditJM*r ; · .
~· Si , depuis aa mort çivile, il a en ~ cafau de 0 ._

épouse légitime, ce1 eofaaa ont cerw..nmat lt1 droita ..dea


enfaos légitimes sur les biens qo'il a acquis postérieuement
à cette épOflM ; · .
3° Si, dep\IÏS la diffolotiœ à. JDariace , il a -..-. .•..,._
d'une femme libre' .il est évident. cu•'ét.ant., .Wvant.l'~. 3, ..
capable de tous les ac&ea du droit oatur6' et des . . . t a...-
les reconnattre ; et, par conléqoent, etit. .epfaas natarela- rer
connus. ont toQj9nra, ~ ie. bieD8 ac.pais poa&érieamaeat à
la mort oivile., la. clroitaJC~ par laJoi à la iliation u-
tarelle;

J
DU TIUJSUJ.UL l>E LYON.

4° S'il a CQDtrack! an nouveau mariage devant un officier


cinl qui ignorait.. son incapacit@, cet acte léga,l doit pro-
dwre, U'égardde l'épowe de bonne foi et des enfans, tous
lea effets civils ; · •
5° Comment est-il polli1'le que le mort civilemeift p~ï.e
a&er en jugemeat $UlS cura~or e11 défendant, et Qon en de-
maudau,t? s'il est incapable d'ester en justice 1 il doit l'être
c1a.Jls tq~ les t a
ÛQ pownit faire plosieors antres objections : toutes ces
difficultés, toutes celle1 de l'ancien droit, naissent de la dif-
ficulté d.,ta.hlir ~ ligne es:acle de ~éma.rcation entre les
actes du droit civil proprement dit , et les actes do d ;oit na-
0

turel et d.11 droit des gens. Qo propose de rédwre l'incapa-


cité de la mon.civile aus: cl,ispo$iûons sllÎvaotes:
• IJs ~privés c\e_ tous les droits de citoyen français; ils
• SQllt incapables de rendré témoignage et d'at:firmer en
• jast.ice i d'~tre noJQmés tuteurs et de concourir à 11De no-
• ~alion de tutelle; d'Cl&er çu jugement .sans l'autorité
• d'un cura\eur; d'uercer les droits de la puissance pater-
" ~ ~\ \'.WQrité de .mari ; d~ succéder ah intutat; de re-
• cnoir et de don.qer , so~t par disposit.ion entre vifs , , soit
" par dis,p~tion à came de 111qrt: ils P«lnveot seulementre-
• UToir, par l'a.ae 0111'~11tr:e d,e ces dispositions'·. des dons
" ou pensions alimentaires , réduits à ce qui est indÏsl>eosa ·
" ble suivant leur !ge et lenrs.ipfirmités, pour leur assurer
• les ùose1 gécessaires à la vie. Dès l'instant de leur mort
" civile 1 leur succession est ·ouverte , et , s'ils sont épous: ,
• il y a lieu à \11 demande en divorce·; la séparation cle biens
• ~ ae plein droit ' ainsi que l'ouverture aus: gains de sur-
• yie ; Je lp,q& çomme s'ils étaient morts naturellement : ils
• clemeurept ·~p.~bles de tous les actes qui sont de droit na-
• to.r~l et d~i; ge~&; mais ce1;1:t qµ'ils coqtractent ~e peu-
• veu& •Y:Pir d.'etîet ~e illt le$ biens acq'1is depuis là mort
• civile.»
Art. ~5. Dn Y~it avec do1ileur le Code civil, desti~é à ré- •p-d
OJISZB'Y.ATIO\U

gir .à per~lé la nation lrançaise , ériger en ·princi~ que


la loi politique pourra, .à l'avenir, prononcer des confis-
cations.
On eJl,loin de revenirsor le passé; les Français veulent
et doivent l'oublier: mais le législateur doit se rappeler sans
cesse que la confiscation, inventée· par des barbares avides_,
introduite par l'oppression dans quelques provinces de la
France , était prohibie dans la plus grande partie de son
vaste territoire' qui regardait la muime : corifùcation n'a
pas lieu, comme un de ses P!Ïviléges les plus précifm. ; que
l'assemblée constituante , dans ses plœ beam. jours.,. abolit
la confucation dans tout le territoire français ; que , lor&-
qu'une politique atroce et sanguinaire crut trouver dans la
confiscation un moyen de remplir le trésor public , elle créa
des crimes pour dépouiller la ~ertu de sa propriété, fit tom-
ber les têtes des hommes les plus précieux et les plus re-
grettés , pour arracher leur patrimoine à leurs familles éplo-
rées ; que le résultat de cette effroyable mes~re fut le trouble
dans la nation , la dévastation do territoire , la clésorgan~­
tion de l'ordre social, et, au h!>ot de quelques mois, le ren-
versement do pouvoir tyrannique qui l'avait établie; qu'à
l'instant de ia chute , les confiscations qui a..:aient été pro-
noncées forent révoquées par le pouvoir vengeur q~ l'avait
anéanti.
Le législateur doit considérer que la peine cle la confisca-
. tion cles biens d'un coupable, frappant uniquement les inno-
cens qui lui survi..-ent , est souverainement injuste ; que la
première cause de la société civile étant, sans contredit, la ga-
rantie par tous à chacun de sa propriété individuelle , toute
altération , à plus forte raison, tonte confiscation de la pro-
• priété particulière , est une inlraction lormelle à la base es-
sentielle el fondamentale clu pacte social ; que , par co•-
quent , la confection du Cocle civil étant le moyen conser-
vateur de la propriété indivicluelle , il répugne à l'essence ile
ce Code qu'on y trouve le mot de confiscatmn, et qu'il pu.iase
»U Ta.IBUl!UL DB LYON.
. .
en 8'lpposer la possibilité; que, si les· circonstances qai bri-
là-ent Je .lien aocial 11ai unissait les Français à l'époque de la
rbolution, parent, dans ce moment de dissolution. clo Corps
politique , pro-roquer des confiscati0ns , la n!no.-atiO.. .cJa
corps aocial doit en provoquer la prohihitioa n:presse et ab-
solue pour l'aftllÎr; que ce n'est que Jonque la cdnilcation
aura été abaolument abolie en France, lorsqu'elle .sa etlà-
cie rla Code ~, qu'on pOurta" .regarder la mïolu&ioa
comme finie ; que, tant qu'il y awa·pouibiliœ à ·confisadon,
il y aura possibilit4 à ié...olutioli; :qœ la atabilité de l'ordre
itant asentiellement liie à la saaM~ des propriétés, l'abo-
lition c1e la confiacation pour l'aftDÎr pèat aeaie CODSOlider le
DOUTeaa pacte social; ,: ·
. Qu'ainsi iJ est de la jaatie.e et.de la glolre· c1n Goa.,.._._
ment Ktael de sapprimer· l'article· 35, .et d'y aidistituer la
aispolition consolante et Rparatrice: lia ~'Wlioa ,.•..,..
plu lia OI Franœ. · •'
.• ·; : . • • t
TITRE II. - Du actu ilatinis a·cons~ater Nlat CÏt1ll. . ·
Art. 4 et S.
Yoir, reJatm:men~ am precbr'1&ÎOP8 ,.lf».. pb- Ji
8en'alÎODS gmûales ~ la fin de ce. litre. . ·. · ..
Art. 6.
• j>
Les t6noim ne .toiYenkb ftp - · ciloJ)l!Rt &amrr- J7
ça.a. 1 .•••• •••

Art. 13. Le pr:Sdenc ue peut ftre rem,iaœ qae·par 1, ,,


jage cliaigué par la loi.
Art. 14- Il es& dangereux ci-· les regïstre. cle l'étJt c;iYil 'J
80Ïent ùns la maiaon c1e l'officier civil au poi111DÎ1'~ ea bé,.-
ritiers ; ils cloinnt, Conlme les mioutea des erea~ êt.d~ l'ad:-
minîiaration clépartemeniale, b renferm61, soua 1a ~
saLilité, dana le cMpbt _poblic d~'·P'' 11t· loi, et, Alll
doute, à la maison cemmune. . .. 1

ArL 19. Peut--on ~c q"'il n'y .ait j~ eu 41e re- ''


gistres ? S'il y a eu omÏllion de ~rter un acte de nailfjaace
ou cle clécà àll8 les rtJ9istres ; proœdera-t-on comme daD5
Je C:U de leur perte OU de lnr DOD oilaeoce r

,
OllQllVATJQN

, 7•59 . Art,. aoa :a~ Yoir..lr,ubaenatioua géaérale.a.à la fin d.e ce


&itrct. . . .
6~ . · AJt,,t17, a8, ag. 1 .. On pepae que ~ ~re non w.ariée n.c
Mnaitpu&tle 4':ll>~\l:~ de se nOIPmu danàJ'acle de oai.s-
sance>de SOlt ooMnt : on ntvie114ra $01'. çeUc; obaerv~t.iou ~­
po...... dana ta llP.te. des diacQ&tioiis ~ ce. titre., d sw: le ae.-
cond chapitre d,i \ittc: Il ;
·li." SUo ~re ·a•eat 11i·n licq 4\6 la 'Ml,5U\Çe de··~,
oi dam .son domicile, ae pcut...ij pas.fai.rc; ~te reci~.
MDCe le'hl.nt l'officier cleJ'~ ~clµ l.i41J oQ i}. se trou'Ye,
ou; d<iruaer ~· pracorati.oa pow la faire?
311 D'.un autre ctdé.1 il -'· pr~ à la 10è.re 1)00. l!W"Ï~
de déclarer le nom du père, s'il n'est Pf.• présent; c;n.6n, con-
tre: le .droit Klud,. .tjllÏ1 WdODDt 1(~ Jta ..C4GpWl~c;8 toit
4ite conjointement par. le p«.
et la pière t o., 'Wec~Q leur
..ecc;miaiaiMlae. sépatée.
Mais , s'ils reconnaÏ$sent séparément , tae JC'1'fl"•-t-il pas
arr\v~,r aq.'~o. ~o{ant recon~u par. trois ou quatre pères n'en
ait aucun si la ~re ne veut point les nommer, el m~me qu'il
s°'t!n .m,• ..,. 'lio··id.Mfuiè.._ qoi sera .le .telll ldgel , s'il .,JJtt à
la mère d'en désigner:u.. aeaftllil? En cJoQINUlt aiDJi, à ..qa
~ 4e-·~enwir·4Je reaomüdtre l'Gllfaat clJ .ta .pi:eJQière
fille devenue mère qu'il rencontrera sous ses pas, n't;~e
'fias aaieorisa" é~a !?. . .
nité?
*Il
Al'Pll" fa~ fll'ler-
.. , .
·;··..,·Il titrait t'~r.able, clllionalm•Uo drqit ~çt~, de
pehnettre à la·m~re denommar le pàre.die l'tnf;I.,_,, flUQ.
ahseèt, "ea -ordon8anl qae, j11atpi'à,S. r«OJ19ai.9p.nc;e 4'i
~l'e ;· t6tte déclaration sera regardéo OQ1llllle non écrite , ~t ·
ne pour.a foriner<p.aaan titre ni éO'fll&e!'6e~~t cle ti'N,1
2° D'ordonner que, lorsque la mfl"• nW& poiD;t dé-

aamin~"le ipère: daas l 1actc de aai~ dt' 11onfagt_, i'9 ne


poarronl lè ft!connatb-e q"e par aa -1.Ql -.iéqr.e flt;\e, lors
fluquel l'on d'em: , ou toua dm1:, :powœat 118 Cav•
n;~­
ter par un food6 de-procuatiea.
DU TaiatlRAL 98 LYOft.
,Act. 3o. Le ..._.,.rt chez l'odicier eiwil et cbe..t'of&- sa
1•

tjef. police de r..r.m' qwâ a .... haoia plm ........ de


~que 4'acties·, peu& ea ~ ualantllemtDt LI fàire ·arri-
ver mort à l'hoepice. . 1
~ L'i9&enatioa • l'efticier cle peliee eet ·ft'&Ïlllat ef-
fr..,.ae. l\~elltr...,..... lts ,_....... oa&cœes-.'1Lil-
c1&.0Qtées, des agens cle la police et des anciens trihunam·c.t...
~. alia, I• ~ c~teset mai&ipli'8s .,a en
Mlïeo&.l.t 18iae ?-
3o .Ea rec~ aM IQllSeaité d • .le Hllli•• de
l'lliapwr a w..tP .aacilllli" .i. ~, pottora.. a.on le pot-.
pUll cle l'..._. -...1e ccmr lllilltt fiUc q.ï plea11e DDe
premi~re faate, et qui ~ Y~ . . . . m ci.. .ottTe? ...._.
dacra-HID. à- Mroiler ·la Jeaell. Gdiea de l'ince111e· et· de

ci•
11-..iWn:? a'o«orcua-t.-o• tle anettte • Jo• cles. ~taia

-....a fàihlam, llU'Mfq9elles lea mmpn et la ph.ilanllarapie


"jeter - YOile impmaétmMe i ....rer.M»n - . illtt
. . iDfOl'lllMe 1111e eoap91ale, et. dolii on· Boit 1...;.m _....
~ter le malheur, entre le déshonneur et l'iufimtiCide i · .
E.&,-.... ...,1.le milimdam-Mitiàae àkle~la l1l'Qlle
~l'~tierw••:danli·leil h6pilm tousles'enf...
.,.,, .élaieat po~., .......'infoaaér •e lpÎ IÏÎ a'oùils,pllOt'I
venaient, et fibe, ~ po111'111Ûne·lea,-tean ii·Llo11 ùn
~liOJt, elle &t daaat• mie fiRDDd:à·ODdx·iifm.im·.,por-
~ '°"'9e:la .&.... e.Wila • ••re!cd -...pie Ille
-...ë e\ de. flùbplll'o'pie ;·!oaqn'à.i'. .e·cle la ,..._.;
tioa, .._ leaWttitaminauimttlea91Jfam, saas n:daekhe,:
-•nulien•·••.t.e.,..·leS---qdiy..n~
...,., . . . . '-'••;• ~nia"J -daos 1 1è..-.;~é-1Îè-
de, ftibogrüt~1'0D 'P.W.•jm:rlflaa·lea '•bu .U•• -et
faVates. a·•.e f'Olic* imfiaisitienelle?
Il faut à l'mfem4191oli a,._, .1• ml toit nqu~cier f1Gi·llr
tiomene à la !fie; 7!' àdt ~oa qaïeti fuie ••·hemnii el
- ciao;,en,.et polirœla il lui fa• un laaepiœ ; 3'> lea•111oye1111
d1e&re ntroaTl par la •temsde 1es·joan, ù Jeur. p.i&ion
44 "OBSERVATIONS

les met dans le ·eu de le réclamer. Pour les lui procurer, il


n'est pas néce&Saire de recourir à la police, toujours· essen-
tiellement inquisitionnelte ; et qui lie dpit jamain'immltleft'
dans les secrets de la nature.
' 11 · est donc eesenliel de 11aiuer dans· cet aftide : i• le
traiJaport le plàs prômpt de l'enfant daiis l'holpice le plus
voisin; ·. =
.2• · D'ordoinier un F,Oek-vetbal ·qui conatate : fe· ,,,;.,..,
l'heure, le lieu où il a éli tronvé , son Age ·pr8ùmé, tldlt
sea:e, la 4acripticm e:iatJMHle sea •mens, la signe• de
rèconnaillance qu?oa a•rait pu y joindre , I01lt 'te' qui ·peât
tendre ·à coilstater àon identili, ain que i'lloapice puiae ·le
nmcJre ai jamais•tl·est>rMenw1cU ;
· 3° De faire une pPOhiltition-aLsolbe 19k· aax administra-
teürs et agens de l'hospice' soit à ceias·qai o°'' tron•é l'en~
qui que ce paÎlle ~tre ' lie: piientlre aucuns tensei-
ta..&' et à
pemem, de fian·aacmaea reeherclles·; de raeYoizi ·a11ca8e1
tMàantiom nr 'l'origine• cle l'enfant· et ·1111' •lea auteurs· fi:
son es:pOSii.ioD; . a • • • • , • •

· 4° .D'enjolllire au a"giebs de l'hospice._, p'F~I" de suite


cet· enfant à l'officier éivil, de· lui· '1e111A!r on .Om -et ün p~
nom., tt:de:joinèlre, à l'ae11e·èp'il.dreuera", upeiespHir4~,·
o• au moins une ·CISpie certi6'e du p~verbal •· J •
•L'e,atft!liea de.ce.enfms·:eas aii.e chargé dl! bi socit!téli~'i
• • , uae ieue lllir GôuYthiement; ihdoCt-c4'1l1âtutff4·_,
w;Mm::des· en6'DHl"•uvât de-manière 41U'ap,èJ.ffoiF- 0prls
lea plull~ds soin8.po11r. ·asmreda ..-ïe e1J'.idendt4'11Mnfli.J
fiula• lear éàcation·pllysique· .et·mOirale M»itreôiglleaieinflnt
sneillée, ·qŒilùoiénUJeyés à· la ca11tprlgae ~ ar.e pldi
sains·et'plas rob..Stes; èxen:ûamtr~allX & l'dgri.1;tdtare.' et;
si on vice de conformation le• rend aWLnderf inh:abiles à la
-rie agricole.., qu!ils soient in.struits dans.'"'' métier. '· : :·
.Tout cela eàge cJe.l~argent~ et la dotation deahospic•en
faible; mais celte c~ratioô ,.qai n'arr8e4ucun·Geanl'l-
nelilent dans l'e:s:erciC;"e de ce dewir elllell&~el et ùaé·i nè
DU TIUB~NAL DB L'ION.

peul pas arrâer le Gouvernement français: d'ailleurs, on


indiquera, dam I.a suite de. ces ohaen:ations, des moyens sim-
ples et .f.acilea d'y: poarYoir.
Art. 36 et 37. Le~ signatures des_ actes d'opposition au "
mariage, et le 11ûa_ de l'officier civil, doiYent être e:a:igés à
peine de nullité ; et, quant à la procuration, on. doit e:a:iger les
formea indiqow par l'art. 5.
Art. '-<>· Le jugement da tribunal civil sera-t-il ea der- "
nier ressort? Qui prononcera la peine de dalitation ?
Art. 45· Ce fogemeat sera-t-il sujet à l'appel? Si l'~omo- 7a
Io.ion est accordée à ce jugement , fera-t-il preuve, contre
la l'aJnille, de l'état de celui qui l'aura obtenu?
Art. 5'9 A la forme, l'officier cim étant dans la classe 1.....
IÏI. a·
administratiYe, fandra-t-il obtenir de l'adminiatration supé- 1a ••
rieure .aa delbtation et son renvoi au tr_iboaal? ::"· s
Au fond, l'acte ne doit-il pas être reporté sar le registre 52•
dea mariages à aa date? Mais, par quelle formalité consta-.
tera-l-oa 'l'MI le mariage a .été c6ébré , qm'il a été imt?rit sur
oae re.ille Tolante , el non sur le registre ? Tout cela est clli'.-
fi cile à proUTer; et, quelque mode qu'on adopte, il peut don:-
ncr lieu j des a6us.
Mais, si on adopte an mode pour réparer l'omission d'in-
scription des actes de mariage dans les registres, ou de leur
soustraction, ne doit-on pas aussi en adopter un pour l'o-
misaion ou la seustracûon de tous les autres actes de l'état
cnill
Ar&. 55. La tra111Cription des jugemena qui prononcent le ...- C:
diTorce doit , sans doute , ""e faite sur les registrea clea m.- di. •
riages de 1'81lMe, pour qo' elle puisse 1e troonr Mii' la trois
doul>Ja qu'exige la loi; m~, en ce cas, la mention ne
poarra .être ûite que sar .un seal clea trois registres mr les-
qoe.la la cél~on est .~rite , puisque les deu:a: autres doi-
Yeat être l'un a~ ptie do tribanal , et l'autre au chef-lieu do
clipartemenL Le tribunal .ne pourrait-il pas être autorisé à
comaetl{e un gre&er pour lei faire ?
(6 OmERYATIOKS

11 Art. 6o. Les recherches ordonnées MU' lé lieu de nais-


sance et domicile du décidé , et les dispositions de l'article
suivant, pourront, ao:s: yeUJ: de quelques officiers civils,
restreindre les dispositions de cet article à ceolf qui seront
trouYés morts hors de chez eux. Ne serait-il pas import3nt,
surtout dans les cas de mort iinprévue d'un domicilié , de
prescrire à l'officier civil de vérifier, en se transportant chez
les domieiliés pour s'assurer de leur détts, s'il y a des indices
de mort violente; et, en ce cas , de ne penn~ttre l'inhuma-
tion qu'après le proc~'ferbal de l'état du cadavre ?
'~ Art. 67. Cea mols, 011 a lel éprd qw Je raûon, aa 6i-
9iation1 et au2: ""*6 mûa ,,. i:AijfrtJa, paraitront, am: scribes,
dttoger à la dispoeition formelle pftcédeote ; mn n'y ·doit
itn mû par alwWiation ni mreune t1* • cltiffia. D'ailleurs ,
ces mots , tel ipd fW tk ,..;.,,,, , ne cWcldent rien , et la loi
doit toajoun statuer.
51 • Ara. 68. La loi lloit proaoncer &Ur le fait, et non 1Ur la
poasih!litê. La même respomalaili&é doit ft:apper c.ire les
gretliera et archivistes , dépositaires cles auttea clouLles de re-
gistrea.
101 Art. 74. Quelle pièce devra-t-on rapporter à l'oflù:iir ci-
•il , pou lui pro•Yer que k jugemewt eai paué en force de
daose jog4e ?

Ohmvatiom sl.nirala mr la ades de Ntat cwü.


44 1° Il esl important que les procurations données pour faire
Iles Mdanûons 4enat les officiere de l'état ci'fil ne paiaaent
jamais eare ~ÎYrie9 en _miautes OO hrffets, et fi.Ge lears t t -
pédÏLÏoD.s npraentées à l'of&.cier de l'état ch•il, dememeut
toujours ane:s:ées à la mino&e de l'acte.
Cttœ ohle1Tatioe s'appliquant à une muliimde d'al'litles.
il serait a4œuair.e d'y statuer pM' une jjspoMtien gmé~e.
60- 2• Il elll eacore impolta:81 1ue toae te& actes sernnt à
61- . .
17 constat«" l'état dril qai se passent sar mer eu dn~ l'~tran-
ger soient rapportés sur le regislte 4le t'ftlt civil'da domiciteo
DU TB111'KAL M LYON.

de l'inclirida qu'ils concernent, et que l'expédition de l'acte


nçu sar mer et dam l'étranger soit annexée à ce registre.
û serail no antre objet de dispbsiliGe g9«ale.
. 3' Le projet ae Code ne Mtermine poiat ·quelles 1ont •:•--
alla des formes qu'il prescrit clms ce titre, dont l'omie- ~~ d:
.sion entratnera la nullité de l'acte: est-il annalé par tootea? ""•"•.
ne Pest-il par aucune? l'est-11 par quelque&-mes seulnnen•?
Ces questions intéresaent trop essentiellement l'état da hom-
mes pour ne pas etre recUciaées pet la loi.
4° Serait-il impossible de prendre une mesure pour qtre 1. ..._
fit. 2-
les ministres 'les conseils d'administration aes corps de terre
ch. '·
el ae mer ' les capitaines de navires' les officiers civils qui
inscriYent les actes de clécès de cem qui· meurent hors de
chez em, soit en voyage , soit sar mer, soit dans ies prison"s
ou sur l'échafaud, fi.uent connattre les attes de décès aux mu-
nicipalités des domiciles des décédés ? Serait-il impossible
d'étendre cette meSUl'e am commissaires des relations com-
merciales pour les Français qui meurent il.ins l'étranger?
1.a mo\\l\nae ae "Français abtens de leurs f91ers depuis la
révolution, et de teu qui s'al.aenteront encor~ quand les co-
lonies aeront ouvertes, et qoe le commerce aura repris son
aclirité' font sentir l'importance cle cette précaution .. On as-
sure que l'amirauté d'Angleterre prescrit , à cet égara, des
soiDSsi exacts et si multipliés, qu'il est po.uible d'y retrouver
Jes traces clu décès ou de l'existence du moindre matelot et du
moindre passager.

TITl\E ID. - Du tlimucile.


ArL 5. L'inteution de changer de domicile ne doit-elle 10 ~
pu être conslatée par ane déclaration à la municipalité?
Art. 10. La citation au dernier demicile, 111jète·à de &rèf- 1. , .._
grands abos, t10uvent i~nl>les, peut-elle avoir lieu 4laas : a,~
le eu aè il y a une r&idence de fait? ne doit-die pas être
ratttinte au seul cas où il n'y a p~inl d'habitation connue!'

---- .--....._ _____ -- -- - -


OBSEllVATIONS

1'ITRE IV. - Da ahsen$.


116 Art. 2. Il paraît que)'absence devrait être constatée par
une enqoê~ faite par le tribunal de première instance, con-
tradictoirement avec le commissaire du Goovemement , et
que cette enquête doit ê~re double si les deux .domiciles de
I'abeent ·étaient situés dans le territoire de deux tribunaux dif-
férena.
uo Art. 9. Ces mols : les parem a tJesré suecusif, ne doivent-
ils pas s'appliquer exclusiTement à ceux qui étaient les héri-
tiers présompûfa de l'absent à l'époque de sa disparition ou
de ses dernières nouvelles , puisqu'ils sont appelés par l'ar-
ticle 18 à recueillir défioitivenient sa succession?
1 a& • Art. 12. Puisqu'il s'agit de conserver la valeur de son mo-

bilier, s'il -revient , le mobilier modique doit être vendu


comme le précieux.
1.a7 Art. 13. Une somme convenable, accordée à l'absent sur
ses propres biens pour subvenir à ses premiers Lesoins en cas
de retour, paratt une resûtuûon bien modique. Ne devrait-
on pas lui assurer au moins le montant de cinq années de son
revenu?

us Art. 14, 15 et suivans. Que les hériûers présomptifs de
l'absent prescrivent contre tous les tiers, comme l'absent
l'aurait fait loi-même ' cela est juste ; qu'ils paissent même
prescrire contre ses enfans ·inconnus par trente ans de leur
majorité depuis la mort de leur père , cela paraft possible:
mais que, tao& que la loi npote que l'absent doit vivre jus-
qu'à ce qu'il ait atteÏI!l cent ans, les héritiers présomptifs,
q11i, par l'envoi provisoire, ne sont que des dépositaii:es,
poissent prescrire contre cefoi qu'ils doivent croire vivant,
et attendre toujours jusqu'à ce qu'il ait atteint sa centième
année, cette disposition, contraire à l'ancien droit, paratt
bien contraire au principe qift veut que celui qui ne jouit
pas à titre cle propriétaire , Je dépositaire , ne poisae jamais
prescrire.
DU TlllBUillAL DE LYON.

Toute escept:on cle prescription contre l'absent doit clone


être expr•ment prohibée à ses héritiers présomptifs , à
quelque degtt qo'ils soienL On ne parle pas cle ses enfans et
descendans, parce qu'on est convaincu qu'on n'a i:as entendu
par cet articfe les autoriser à prescrire , en aucun cas ni par
auc1UJ laps cle temps, contre les auteurs de leurs jours. ,.
Art. 21. Les légataires , les donataires cle l'absent, etc. ui
doivent être autorisés à exercer provisoirement leur droit ,
&OSpendu jusqu'à son dkès, dès l'instant où les héritien pré-
somptifs ont pa obtenir l'envoi en possession provisoire , lors
même qu'ils n'ont pas voulu le demander.
ArL 22. Les héritiers présomptifS ne doivent-ils pas être •U
recevables à défendre les droits de l'absentaussit&t qu'on agit
conb-e lui? Ne doit-on pas leurrése"er le droit d'opposition
et d'appel contre les jugemeos prononcés contre l'ahsent ,
soit qu'il e6t laissé uoe procuration ou non pendant un cer-
tain Japs de temps depuis leur envoi en possession provisoire ~
ArL 2 7. On prouvera , au. titre du dÏQorce, que l'absence 1.1i1.1•-
,_
doit être placée au nombre cle ses causes déterminées. da 3-
Art. 28. Si la loi ne permet pas le divorce pour cause d'ab- .i:~.
sence, puisqu'on..~ppose la possibilité d'on nouveau ma~ '39
riage de l'époux délaissé; il est estenliel de fixer le sort des
eofans qui seraient nés de cette union résolutoire , dans le cas
où elle serait dissoute par le retour cle l'absenL Sans doute
ils devront jouir de tous les effets d'un mariage de bonne
foi ; mais il est essentiel de le dire. ""
Art. 31. Si personne n'a été chargé du soin des enfans par .,.
l'absent, que deviendront-ils pendant le5six mois d'intervalle
que la loi met entre l'absence et l'assemblée du conseil de
famille pour déférer leur surveillance? il""
Art. 33. Quelle que soit cette mesure , elle doit être fi;ée 1. 1••-
. Il est b"1en important
par la l01. . · · 1es adm'mistra-
que 1amais • &a d•
tiL 4.
leurs de la chose publique ne s'ingèrent dans l'administration
• Y•ru ••Ce.te c:hil lea art. 201 el 1o:a.
•• r.,u l'~L 114 ...._ f.ode.
JV. • 4

I
So OBSl!:llVATtO~S

.1è's biens des partic'ûliers : ~eu'ri soin• a~iVéo\ 'lrr\ r~~\'rein ..


à fa 'surYeiifanc:e. tà Îil.on~cij>àlÏté poÜrraÎt proposer 'ün Î"~­
gisacur a·u fribüna\ , qüi le c'ôr'iimettrll'tt 1e't 'poür'rail 1'erclû~
suivant 1es circonstiùtc:eà. ll :seràit importan\ c\~in'Slrèr âaos
le Code la loi qùi ·ordonne aux nuinicipa~Ms d"'énvofér aià
tribunaiix un tabteau 'des ~érenseun de ta \\é'pii'bliqù~' el au'x
téi};unaui: ·Jte ~etir nommer ûn ·comeit
TITRE V. Du 111111'Î116e.
'" D:rns les climats l>ràllin~, c>ii 'li!s i'acï1lrts i>...-y~lijuè~ 'Sbnt
plus t6t développées' èt °pfb'st3t lrlé'antie~,'on Il 'pû t>réminér fa
puberté de:S femmes ~ doùze 'an~ ,'~t'clés'hoburiés à lJbatclrze;
mais, ·aans 1è terriloire 'françilis, 'frbiA aàm qnet~aés ·patries
on
e't 'p1u's. 'moins 'temfufr~·aabs 'les :uifrës, ~ta, clàns 'Je Ah ;il
ést 'rare que 'les 'filles aieilt'âc!qtJis leur 'pdberié 'à 'treize ans el
les garçons à quni'ze, où, ·qu!lh4 ttiê1ne Hl ptihért~ ~st!ra1t dr-
fatne élaii~ le plw graiid'riôin1bre d'e's fodM~itS ,·ifés 'épou'x d'e
éet Jge seraient 'toujoûr's dès eHtabs, ïné:apaHlès ë1t se con-
duire comme ·époûx' Îiic'ap·alslés c!e 's'l'füëi"nclre 'â\ix àévoir's
de père et de'mère ,'de r~gir:ledrs ril:aisi1~ ét féuts bii!ns,
l~époqüe lég~le'llu'matîage 'ilbit Hdiiè ·et.Ve r'éédli!e jusqti~ ·c>e
qüe l'éduc·ation'physiqüe'ét'rnclr:He ~d~t'fibl'e, te t~pltllih'éku
Ï'ormé el l'esprît'cùltiv~·; jusqh'â c!e'que'te·tt.~ri's<lh'c:lp!ililt
a,.océup'ations sérieuses' él sa'femdi'e dû ·soib 'd'e '!la niais&n:
~onfiera-t-oÎl uri~ feîrime ''le soin a'nne flairitlle, 'à. éelbi 'à
qui la loi ne confie pas meriie l"'ailmhilscràliofl a'e k's 're"'e-
iiiis ?'Ce 'ne serait'élonc'pas frop rclârcler1 l'~poqb'e au n'l'a'riage
que de la fix'èr à quinze ·anspô'dr fés tem"1'és, 'à tUx-RMt ~
!J'our les.hommes.
• Un contrat aussi impoftânt doit éiicote 'phis' étte'té'glé\'J'àr
:la c'apa'dtéïnorafe ·q'ue p'âr les tacbl~s'p1ly*1q'1Yès (t~pètMant
ûD des commi&saires 'àdôpt'e l'atklc1e .
.,,
.,.. Art ..7. J~es formes "poilr cotût!r~r qde les jdùrc!s ~t' 'irliié'fs
sont capables de manifester lear volonlé ne IODl pas encore
prescrites par la loi: puisqu'on en fait uil'Utitle "1a Coc1e, il
DU Tl\IMJlUL DB. LY01'. St
n"est-ptsfossiblede les suppeser; il faot qu'elles aoient dé-
terminées.
Art. 9. Conformément aus oh!en'atfons qu'on a faites sur ap-
1~7
les effets de la mort civile, on demande la radiation de
l'article 9.
Art. 10. Jusqu'à présent des raisons physiques avaient dé- a'a
cidé à mettre une différence entre·les deux sexes à l'égard des
mariages contractés sans ·le consentement desascendans. Les
lois fransaises le permettaient aux filles à vingt-cinq ans, et
aux garçons à trente. ·Les mêmes motifs subsistant toujours,
puisqu'ils sont pt"is dans ·la nature même, on pourrait per-
me\\re ce mariage aux femmes à vingt-deux ans , aux hom-
mes à vingt-cinq.
'Art. 13 et 14. 'Qu'on assujéiisse ·les dcscendans à auendre ah
'Ï115qu'à 25 ans le consentement aes aaleurs de leurs jours i la
reconnaissance qu'ils doivent à leurs bienfaits et à leur ten-
-dresse, la ·confiance que doi~ avoir la loi dans l'amour pa-
ternel, le 1'espccl filial , l'union qui cloit régner entre les as-
cenaaus et \es q,oux de leurs enfans' tout l'exige.
'Mais quel 'droit peut avoir un collatéral de s'immiscer a&o
dans Je mariage ~ son parent majeur de vingt-un ans, par
coméquent citoyen et mattre de ses 'droits r A quel titre le l~­
gislateur peut-il le forcer de soumettre son ul)ion à· ceux
qu'elle prive de l'espoir de lui succéder? Ne serait-il pas à
craindre qu'aucun ·militaire, en · tc~ps de guerre. iiu~un
liomme d'on tempérament fai'lJle; .
ne
. puisse, avant l'â,.,c
~

.,ingt-cinq ans , se marier sans :ivoir épuisé le délai prescrit
par Ce$ den~ articles?
On propose ~one, par ces motifs, de restreindre au:t mi-
neurs les dispositions de ces rleox anides, et, en ée <":IS, ile
prohiber absolument lem:iriagP.,si l:ifamille n'ycon~ent p:\s.
Un commissaire, cependant, est d'avis des articles 13 et 14.
Art. 17 et 18. Peut-être serait-il important d'~jourer les 111-
moti : ·tlgolemmt reconnu, poor prévenir les recherches sou- 16•
Yetlt u.lonhiieoses, et toujours soarldaleuses, que la haittc ou
OISER.V ATION

l'avidité pour1·ail Caire d'une palernité ou d'une maternité


ignorée ou supposée.
J. 1•'- Art. 19. Sur quel fondement la législalure peut-elle s'arro-
1i1. 5-
fi• cla ger le droit d'empêcher un citoyen de se marier à ttlle épo-
e. 1"'· que de sa vie qu'il veut, pourvu qu'il remplisse les formalités

qu'elle a prescrites? La morale, l'équité, bases nécessaires


de toutes les lois , ne lui ordonnent-elles pas au contraire de
réparer, au moins dans les derniers momens , l'injustice et
l'immoralité de sa vie antérieure? Comment ,·d'ailleurs, dé-
terminer si l'homme était aueint ou non de la maladie à l'é-
poque du mariage? Si elle n'a commencé que dans Pinter-
vaUe des publjcations où le mariage était déjà conclu et ar-
rêlé, on il n'y manquait que les formes., sera-t-il nul? N'esl-
il pas possible que le mariage lui-même ait déterminé la
maladie et hAté la mort ? et que deviendra l'enfant conçu
dans l'intervalle du mariage au décès ?
Pourquoi ravir aux eufans légitimés par ce mariage l'état
que leur deyait leur père , et qu'il leur a donné? La loi doit-
elle livrer à des consultations de médecin , toujours conjec-
turales , et souvent contradictoires, le sort ai intéressant des
individus innocens qui survivent? · •
Il n'est plus en france de considérations tirées de l'inéga.
lité des rangs: on ne peut pas en faire résulter de l'inégalité
des fortunes.
Y el\t-il eu concubinage antérieur , l'intérêt des mœurs eat
qu'il soit réparé. Peut-on le rappeler lorsqu'il c;st effacé par
les nœuds sacrés du mariage ? peut-on l'opposer quand il
n'existe plus? Est-il un seul instant où la loi qui au1orise,
favorise el doit favoriser la légitimation des enfans par un
mariage subséquent, puisse l'annihiler? Est-il un seul instant
où il puisse être prohibé d'être juste , ·de rendre hommage
aux bonnes mœurs, de suivre le vœu de la nature, de toutes
les lois el de tous les cultes?
Ainsi, dans un pays libre , quand un mariage, a éU con-
tracté par: des personnes capables, avec les forma~ités vou-

·-
DU T&lBUNAI. DE LYOl". 53
lues par .la loi, on ne peut rien exiger de plus ; et le mariage
-est toujours Talable , à quelque époque qo'il soit fait.
' Ce principe est d'antant plus admissible dans le Code que
les formalités prescrites pour les publications des mariages
eocrafnent environ Ti.ogt jours d'intervalle entre la conven-
tion da mariage et sa célébration : si l'on adoptait l'article ,
il y en aurait quarante. On demande sa radiation.
Art. 3o. Si , comme on l'a démontré, le comentement de 174
la famille n'est pas néceaa.ire pour un majeur de vingt-on
ans, le premier alinéa doit être rayé 011 du moins reslreint
aux mineurs.
Quant au second, c'est llDe arme dangereuse dans les
mains des collatéraux.- Si la démence est réelle, les collaté-
ram ne doivent pas attendre l'instant do mariage pour pro-
Yoquer l'interdict.ion. Cet article doit être restreint au cas où
la procédure pour l'interdiction serait déjà commencée.
Art. 31. L'é)ection de domicile et le "isa par l'officier pu- 17&
blic de la dmonciation qui lui est faite doivent ê\re exigés à"
peine de uu\\ité.
Art. 32. Peut~tre denait-on la~r une matière aUS&i ûn-
portaote dans l'attribution ordinaire des tribunaux de pre-
mib-e instance et des tribunaux d'appel, en ajoutant seule-
ment qu'elle sera appelée et jugée le jour de l'échéance,
am m~me attendre les délais fixés pour la levée el le juge-
ment des défauts.
Les opposaos qui succombent doivent t.oujours être con- .,,
damnés à des dommages et intérêts.
Art. 34- La radiation du chiffre 9 dans cet article et daos 18'
les suivaos est uae suite des observations qu'on a faites sur
cet article et sor la mort civile.
Art. 38. On observe sur le second et le troisième alinéas, •84-
18S
1 • que , si le mariage du sourd et muet a été fait , à leur

égard, dÜs les fc>rmes voulues par la loi, le ~re et la mère


ne peuvent pas l'attaquer; 2° que la bigamie n'intéressant
que le conjoint du premier mariase et ses enfans, eux seuls
54 OUDVàTl~S

doivellt être rece..ables à l'at~r; eo6a, quo le maria&•


avant la puberté, n'a paa pu être îait sam le ceaaeatemeal
des père et mère ou d11 tuteur.
111 Art. 39. Les collatérau ne peavent po~ avoir de tire.la
dans le cas de l'arlicle 5; il n'apparlient llD'à la penonnc
ravie, forcée ou trompée : tout au plus poarraieat-il1 exci-
per de ce droit en suivant la procédure 41u'elle aurait com-
mencée.
Ils ne peuveat pas plus en avoir que les pères dau les ar-
liicles 7 et8.
Il est surtout étonnant qu'oa admeue les collatérau à
contester le mariage, seulemeat après aa diseolution : c'est
au contraire pencbnt la vie des épous , et lorSCJU'ils peuve8'
se défendre (surtout dans le cas cl'1me UDion prétendue incu-
tueuse ) , que les collatéraux pourraient .rédamer; maïa ,
après la mort, peut-on être ad.mis à al&aquer l'état de celui
qui ne peut le défendre; à priver de leur état aea eafans qui
le possèdent de bonne foi, qui , certainement ne son& pas
complices des fautes des auteurs de leurs jours, qui ignoren&
leurs moyens de défense ?Si la nullité est fonilée , le silence
perfide qui lea a laissé naitre n'est-il pas UDe aorte œ c:om·
plicité?
Si on aclmet l'action des collaaéram, si on ad.met ane ac-
tion qudconque en nullité de mariage, elle doit être eureée
pendant sa durée , absolument éteinte et prohibée après sa
dissolution.
•p- Art. 41. L'article 4o ayant statué que le défaut de ~habi-
193
litation n'autorise point les épou ni. lea tiers à en demander
la nullité, il est donc essentiellement valide, et l'amende e8t
la seule peine de l'omission des formes. Il est tloac inutile et
même dangereux de dire que la réhabilitation le valide. Il
esa, par conséquent, nécessaire d'ajouter à l'arL 1,.o que le dé-
faut de réhabilitation n'autori1e pas le ministère pùblic à de-
mander sa nullité.
a10 Ar1. 54- Q•el serait le IGl't cl'aa père oa d'une m•re

·-
55
~'1\;~ 4',Jter1 ~le ~9~~~ ~ t'~Jl{f,\l.\ i~~ra\, ~iwsr le
paio qu'il anit la cruaulé de i:~f!fflir '· ~t ~9,e \ct i~\~~ ~·f
fo~ ~ 49.~U !
-1~11'% p#n\ , \4ifl~f1t o.~ eq~v:t~t 1-~ étr~ Core~ d'~H~f
F,qe ~R l!OIJ ~s.
ArL 6o. Eh quoi! si uo père el une mère, par des r~~~s U1
'~ k 19i q'~ V,fS ff~l'W~S 1 ~~ f.~~ "l;lnl{ ~~nie o~ un ~ubli
· ~9(lt J~s enf.m~ \W ~qivptt Pfl' ~l~ç Je• yiçtiW,e~ 1 p,i;: le' rtr
çoDP.a~~t p" dan~ f ~ç~ dl= c~l~~rjllf<>P de ~eur ~~fiagty ,
i!s q~ l,'Qqrro~\ pJ~ f~re reco.P\ltlf el légiti~ds !
~is, f 0 !~Io~ ~1Jt-~Jlc; fii;~r Jl~~ 're~çripti~q - !'~~~r­
cice des droits les plos sacrds de la nature ?
2• fi>rtt'f~ •a loi , "1r •afré~m.r~io~ g~ çe qiariitSe ,
1r~céff6 !1~ h q~«:ç ~~ ci~el~F~ epfa~ , ava~t été ~rré~~
fYfPl leip- f99~J>~P."'1 , rep~Je, ~ Jçyr ég~î~, J'éfoque de
sa célébration avant celle p,l) ~~ f~ç~~ ço~ç~; Jorsquç cet~
1'°é$R~f,iO$ est fcp~~5 ~Î Je ~~Pf ~e la 9,jl~"!lre 1 d~ la j~ice
~ d~ 1i- vétjt4 i J.qrsq1,1'~lc; F•' aflPlli~~ -p;ir t()~ ·~ re~plet
'oliFé4 ~J par l~ ~yis re~igi!llJiWS ~f lOQ§ ''~ cul~ 1 !'oqii$-
liim ~ Fe'JI éJ1.91J~Ol1 ~"~ r.,c~ ~e ç~J~J>r~lio~ &eff i.rr~
p,ff.if.hlc: 7 P. c:~ Rlfam, féçllepient I~aiµ,rpeh ~e ~rom ja-
P.ÎI JFgitiJpéa .Q.Î ffFOffJJll~ ! ~e~ 4,é~<>p , dP,pt 9-ll ~f pe~
clF9 ~ QJO~f, gyttJ. ~~ÇP. ~tpnnt~te.
3• Cette disposition cop.c<>.rderip.~& llJA! neF J~~ rec\leq:be1
flll~l.ea 1,: pr~J 4~ ~~fi , ~ l~ Jilr\' ~ l<f l"tµpité et
!lf+i§.(iatü!n, f.l,rtPr~ J,ef ~~p.O,qf 4e faire fe11.~re J'ét•t
'lu' \\n lCfff ,1Jf3Ïl rayi. .
~ 63..C,f f,fJ.icl!= o"
M}I. qpç dé~pwrer ~oujq,qr~ da van-
1age l'injustice de l'art. 19. Quoi ! parce que des enfans ~11-
ronteq Je qlaJ~ewdep~rdrF le'1r p~re _q~elquesjoursplust&t,
=~ .;
•: '";"

c1a. 1'

il .ftl\(l,ra ~-c~.re gq.1 ~ p,er4~t Je!lr ~Lfl ! OJJ ~egia~~e I~ 11-


41~#-.~;p ~F ,cet .fl~Ï* Nr lff ipqtifs .~n.oq.ç~ pur f ïJ.rl. 19.
~ ~4· k ~4,tj. lf.R~-il f(lff.Cf 1,a ~'r/P'!J..C ~ \e S'!iyr~ du -.~I •,,
ff'~ '1~1 IF ~J W~'lAfll, mi ~IJ fW cqlop,~fl ·JI~ Je '
mqJ ltf).''1-e.vl.i.l?
56 c.>Ml!.ll V ATlO?CS

:ni- An. 67. Ce jogemellt doit être rendu par le tribunal as-
ug lelllblé en audience publique.
L'intervention du commissaire du Gouver:nement, tou-
jours nécessaire dans les objets qui intéressent les femmes
mariées, l'est encore plus lonqu'elles agissent contre leurs
maris.
uo ArL 68. La femme marchande publique doit obliger son
mari , non-seulement lorsqu'il y a commonauté , mais en-
core lorsqu'elle n'est ni séparée de biens, ni jouissant en
paraphernal. Dans ces trois cas , le mari peut disposer des
profita el même des fonds du commerce de sa femme , qu'elle
acquiert pour lui•
.111 Art. 75. On a déjà propo~, au titre de la mort cwüe, on
proposera encore, au litre du ili'1orce, que la mort civile
n'opère pas la dissolution de fait et absolue du mariage , mais
soit seulement une cause de divorce.
'"' Art. 76. Dês que la loi fis:e l'époque à laquelle on enfant
sera réputé ou non un enfant du mariage, quel motif peut-
elle avoir de prohiber à la veuve un second mariage avant
l'année? est-ce parce que la femme romaine devait pleurer
aon mari peDdant un ·an? Mais, 1° la loi ne peut ni prescrire
la douleur, ni punir l'indifférence: d'ailleurs, dans ce sys-
tème, le mari devrait aussi pleurer sa femme , et la loi de-
vrait être commune aux deux époux.
2° ·La loi romaine ne punissait la dureté dll'" cœur de la

veuve que par la privation de ses gains de survie : les Ro-


mains n'avaient pas imaginé tle prononcer la nullité de ce
mariage precoce , et par là de punir le second mari et sea
enfans.
En France , il est de fortes raisons pour ne pas punir la
veuve qui se remarie dàns l'an d11 deuil. La veuve d'un arti-
san , la veuve d'on colon partiaire , est forcée , pour conser-
ver à ses enfans les moyens de subsistance, l'éducation , et
11ans l'avenir la profession de leur père, de se marier sor-le-
çliamp à un homme du mém~ état t 11ui çooserve l'atelier ,
DU T&IBUl."(AI. H LYOI."(.
ou la culture de la portion de fruits. On demande la aupprea-
• sion de l'article , ou du moins la restriction du délai à trois
ou quatre mois. S'il aahaiste en tout ou en partie, il faut sta-
tuer si sa violation entrafnera la nallité du mariage précoce ;
quand et par qui cette nallité pourra etre provoquée.

TITRE VI. - Du rJMJorœ.


Ce titre fournit encore une preuve frappante de la diver- 1. 1 ..-
aité des opi_u,ions' et de la diversité des opinions qui en Pé- lit. &
sultent, et, Pa.r conséquent, confirme les observations
qu'on a faites à cet égard 511r le litre préliminaire.
Art. 3. Tous les commiuaires du tribunal d'appel de Lyon :;:-
,, ont adopté les causes du divorce déterminées par cet article ; •
mais tous sont d'avis de rayer, 1° le paragraphe relatif à l'a-
dult~re de la femme et du mari , et d'y substitûer:
Le tléréskmmt da 11lmlT$ no~ de run des dern éporn;;
2° De rayer ratf.entat de run da épora; à /a flÎe de fautrt, .ÙI

et d'y suppléer, en divisant le premier alinéa , lu lii1ica sra--


f a (.\'au.eutat Il la 'vie y serait certainement compris);

3° De rayer la dif/ll11ltltWn pu/Jlique, et d'y substituer la a31


infaru lf'Yll'U·
Oa ajouterait: • les mauvais traitemens, et la conduite
• habituelle de l'un des époux envers l'autre , qui rend à ce-
• lui-ci la vie commune insupportable ;
• L'abandonnement du mari par la femme , ou de la fem-
• me par le mari. •
Tous demandent qu'il soit ajouté à ces causes: 1° la mort aJa

cMkderunda~;
2° La condamnation de run da dera; éporn; à da peina a/- lllid.
Jlictif10 d infamantu ;
3° L'al»enct de l'un da h.nrn;
r- depuis plus dt cinq ans, sans ::i3:a
..,..
'l"'on ait np1 de ses nowtlla depuis u temps.
Deux seulement sont d'avis d'ajouter aux causes Clu divorce.
l'impuissance; mais l'un d'eu:i qualifie cette cause difaut de
proaiation d'aifant. Tonsd'em: pensent que celle action doit
5,8 OWJ\V•~
t&R; """""8 IM~.114 mPll tlff,\fe pr~fcf4 JIPMJ
ftlWMICh
~. ~t~ ~ ~ i'M W """'"' 4ç~~L 44\''WJ
ajQa&e 14111i c~ a"tQrÏAMJ l'llr Io\ toi Il ~ fqjt w 1,
mari de l'Pl/tM' .a wczqt Il çpii ~llÎHl-f~ i'lllf ((ti
maritige.
asa Deux encore adoptent , comme trèa-aage , .la mesure pro-
pQaé4t d'"9 juceQleQf AhtP4 ç~o' 4:f matièll! cl.: clivor.c~ , et
pePSept «J1J1il e11' i~11tilts de piofrrer leqr ~f~io.n, ~QiJ fllr lt: ·
cliv~rce , ~pit swr lç jusJ:w~nt ~ 'bJJiA ç\Qs , '~ mo\ifs wrJMlt
de la chose utême.
J.'un c\'~\li ajoutç q~ c'~s~ 14 ~"11: maPi~rç, c}aqs ~- af-
ftJirea de ce geqre , de ~pecter k flécence ppP.Jjqqe , ,:p
s111Jstitua.nt , pcnir ~ilJ~ ~re , uqe "1fSÏiftraluf~ (f.PJili~r~ 4l'Ç-
clat scandal~u de l'<Ji"1ieaçe. J.'~r~ 'rpuvi: M JQ'stJf~ 4,s
jugew.t:IJ$ à hl.ÛsdQli hqert;Hseetf~, et ~r~ii qp'il est
\rtf-~çesawrç cl'esprir.ne~ I~ IP-O'Î~, ~\~ lfl{ J~1,Iijftr1ptes
ç4~~ cl~ di vorç~ , toii ~l,lf 14 !WllÛ~re ~ tes jJl&4'f.
Proj11u el motifa tle fun du (;9mmiuairu.
l.1•- Il ne 1t'agit plus de discuter aujourd'hui la question si 'O~J-
IÏI. &.
temps a,gitée, el ~rtoul cl~ le siècle dernjer 1 ~e fa4qiis-
sion 91,1 4u rejet d11 divorce; les lois l'ont @'lmjs 2 Je CpcJI! le
maintient; il ne reste 911'~ fixer les cause~ «J'!Î feov~L l';a_o-
tori,ser ,,el la manièrf.' de les const~ter.
Là où il n'y a pas de lois écrites, par la ~o'~ ilJll'ulsio~ de
l.ll nature on hom_me et une femme t'~i~enl; un ~nfani est
conçu: d'abord l'espoir de le voir n~tre, entoile le plllisir
dt: se V<}if r~VÎVr!! da~S çe sage de J~r ;l.\llOUf ·' l~ te~4resse
qu'il inspire, le soin de pourvoir à~ !19~.rrityre, la J1a!.f-
-'iiQCe ,Wtefl}..•~tli~i.re l}'auLref enfan~, l~ c,o_ocou~s dq deux
épeux pour les besoi.Qf .c.O.JIUIAqDl! , r~~.errc~l Je~r~ Jiens ; et,
1ors'iqe tetJ.fS ~~'P.~ r>'.~l ,,_i.,s ~-~fQilJ ~'eyx 1 il~ O!:Jl ~ojoors
ltew.iu .l'WJ. ~.e J'l\plr~ ; l'if\J.érêt M .to~ p~~ ~~ .I'l.i~b~~~e lp
p,&tfç);"'t,t e,ow lf. yje. ·
M.e.ïa, si le ..-tle la .atueda111 la reproiun. des.a.r.
.. pe.a .PM a'aceo.plir ,. 1'w 4e.-,,_t iD•pportaWes l~
à l'aaare, ik .. lipetad, iLi se fuieat; et chacaa va.eb..-,
chns one noUTelle union le bonhar qu'il •'a pu IWOMU ~
la première: YOilà l'ordre de la aa1.vo.
Dana la lieux eù les leia soaa écrites , le l'gisl.alear Hwl
Dhecaaire le lien '"'°8t.aire de la natm'e ; il Io dédue ï.lia--
10lable clam •n Ya111. Mais jusqa'oà celte indissohabiliaa _,i. .
e1Je a'6teacbe dam le fair.? jmqa•à ••el poiat la loi pe1Jt--eile
contrarier la nature ? Voilà le probl4mo.
n eat certain . . ' clallS 1.. pays policés, l'écl.catiaa ' ...
principeJ de morale, l'opinion publique, l'iaté* péca-
D ifire, l• agrémeos de la TÎa , peavent. faire •pporter 1~
amuia, Je, dégocll.t quo deaocnt à l'un m i6pom. la Tioluce
elJa bizarrerie cle J'aqtre; i plu foria r.aiaon leur faire aap-
porter mabJelleiaeat ••• torts ~et.if.a. A.iosi, qUDd il •'y
a pu d'aulres motifs, le dÏYorce, aoit cl'111t co...._ consen-
tement , aoil pour incompatibiliM d'la91Doar , tloi& fa.e ,.....,
cri& 4la• la aod~ civile.
M:üa s'il n'est ,.. n~ d'eefan1 .._ mariage pendant nn a- •p-
•h
paee de temJM ..si.mttpoar en faire perdre l'a~raQce, ai,
par conshpent, le hat euentiel et fondameqtal de l'~
des épom , qui est aussi le Yœa de la nature et de la ac>ei"4 '·
a'at pas accompli , le mariage deit être diSIOllS.
Les loi1 religiewsa d civiles de toua les peaplea et de tolll
les pays ont consacré ce principe. Le droit canoniqae pro-
nooce en ce cas la nallilé io mariage, et la qqalifio •ullité
l'°ur cauell'i~ Lehoit ciril la Jam. poursui•re dep
nat les prêlres ; ils imaginèrent , ponr la ceutal9r, dei
épreatt• bizarres, el toujours ï.certaines. L'nenlare aiogu..
lare j'an laomme déclari impuissant, et qui e11t aept enfaa,.
tl'•llC aatre femme , et la ..a.ire 8 BoWau, U<:idèrent le pw...
lement à aoppriaaer ce&lc épreuye. On y substitua du eu...
- . . et !lies clÏICllslicma ~ toajoln malUPDlta • i•écenau ,
et •tles "'8lta11 •.f091'aÎlld litre q• .iu~•
6o OBSEaT ATIO~S

et des conjectures. La loi de 1792 , 1Ur le diTOrce, ne parla


.point de cette action; mais elle se trouvait helll'eaaemeat
remplacée par le divorce d'an commua comentemeat, oa
par incompatibilité d'humèur.
Le projet de Code civil abroge ces deo:i: caoaes de divorce,
et ne parle pas de l'impuissance : cependant , le législateur
ne ~ut pas violer le vœu fondamental dÜ mariage, le vœu
de la nature el cle la société ; il ne peut pu , nouveau Mé-
zence, condamner un être vivant à mourir dans les bras d'uo
être mort. J'outes les fois qa~ dem épom oe peuvent point
avoir d'enfant l'DD de l'autre , ils n'ont pas pu se marier: les
formalités civiles suppe>Saient la capacité du mariage; s'il n'a
pas pu être comommé, elles sont nulles, et comme non aye-
nues; ceu:i: qu'elles ont désignés pour épou:i: ne sont pas épou:i: :
le mariage n'e:i:iste pas. L'impuissance est donc nécessairè-
meot une cause de dissolution , ou au moins de divorce.
Pour reofùmer cette action dans les homes que la bien-
sé•nce enge, on pourrait ordonner que , lorsque la femme
n'a point accouché, soit à terme, soit avant le terme, pen-
dant trois am au moim (délai adopté par les lois canoai~
ques ), pendant quatre ou si:i: ans au plus (terme le plos long
que la morale puisse e~ger de la patience) , chacao des deu:i:
~pou pourra demander le divorce.
Cette cause doit être restreinte , 1° au c:,as où., par l'!ge de
· la femme au moment du mariage, il était poaible qn'elle etll
des enfans;
2° On a prouvé, sur l'article 3o dn titre fa tk la mari t:i-
oik, qu'il n'est pas au pouvoir du législatenr de dissondre le
mariage quand il a été légalement. contracté. ce contrat ap-
partient e:i:clusivemeot au:i: dea:i: éponll : la fiction de la loi
qui suppose la mort ne peut pas, à leur égard, remplacer la
mort aatnrelle, si le condamné paratt innocent am yem.de
son époux. Si l'beuglemeot de l'amour le décide à partager
son sort, le mariage sobsiste, et subsisterait toujours, malg~
les dispositions de la loi, si elle était portée : ainsi , la mort
civile doit incontestablement etre placée au nombre dea cau-
ses qui autorisent le divorce.
3° 0o doit y ajouter (et le Code l'a omise) la condamna- da
lion de l'an des époux à des peines atBictives ou infamantes :
ceue cause de divorce fut adoptée par la loi de 1792 et par
les projets postériean de Code ciYil; elle doit subsister,
paiaqo'elle tient au sentiment de l'honneur, sentiment cher
~l préciem: à la nation française, et que la loi doit s'efforcer
cle maintenir.
4° Le Code civil omet encore dans les causes de divorce, .,_
ab
quoiqa'elle y f6t antérieurement comprise, l'absence, sans
nouvelles , de l'un des épom: , pendant cinq ans.
Dans l'ordl:e de la nature, l'anion aurait certainement été
dissoure par l'amence, et l'épom. abandonné aurait formé
un autre lien : la loi écrite peut-elle le forcer: à attendre
c~ans? . _ ~
L'aLsent n'a pas le droit de priver, par le secret de sa rtfr
traite, la patrie des citoyens que loi donnerait l'autre époux !
e•pkller un iniliYidu cle se marier, c'est nuire non-seule-
ment à lui , mais à des tiers; c'est maltiplier les enfans aban-
donnés, ou au moina les enfans naturels. D'aillean, quelle
cliffb-encepeat-on établir entre l'époux abandonné et l'épom
délaissé par l'absence, sans même-que l'ab&entdonne des noa-
Tfllea qui permettent de le rejoindre , oa de lai faire les trois
sommations prescrites en cas d'abandonnement? Les cinq
us cl'aLsence équi'f'alen& bien am trois sommations ; l'on e&
l'autre cas produisent les mêmes chagrins, les mêmes incon-
véniens , les mêmes privations ; ils doivent donc donner lea
m~mes droits ao divorce.
5° Le Code décide en principe , titre VU, article 3, que dr
l'enfa.ut né avant le cent qoalre-Yingt-sixième jour du ma-
riage n'est point l'enfant du mariage. DlUls les articles sui-
vans , il autorise le mari à le désavouer ; il fixe le délai et le
mode de l'exercice de cette :action : il est évident qu'il résalte
de ce clésaTeu légal 1 l'injure la plus graye que le mari pui.ue
faire à 'la femtne , ou Ill preuve comp1éte que la l'e1nme a
lrompé le mari. Ainsi, soit que le 8ésaveu "Soit ·justt! 'O• in-
juste, i1 4olt protlui're 'Dt!cessaiténrent d.e!I quere'fie'S conti-
ntt!tes, une :mtip.tthie, une ·haine , qtii ne pe'rmetrent plus
am deux\Spoft .te n\rre ensemble; ii tloit ctonc@tre une cause
de ilirorce.
lllo '6• 'Le Collt ra.tit ,a demanlle t!n aM>tce ae la 'femme ,
pour c:ruse d'a8ult~re tlu ·mari , ·u1 seu\ c:i:s où il ·tient sa œn-
cubine dans la maison commune.
Quoi ! un mari , aont i:i Tami\h 'o'C'cnpe tè prmiier étage
8'une maison, pourra ·a-voir sa ·com:u'bine -:in aecond oo tlë
l'antre côté de'la nœ ; il pomra porter dans te ménage élan-
3esrin ses 'Soitrs , se'S a'ff'ectians , ·se!I d\!penses , y consommer
'sl (attane'; la fe'trrrite vtrra Sil rivale ornée des parures les
plmi brilbntes, -an sein 6es plaisirs et de 'l'abondance, tant1is
qu'elle sera , avec ses enfans, dans le dénuement le plus 'ab-
10hi ' C!t e'Ile 'Ile pottt'ta l)as ~cduer une "cha'foe dont le poids
n'est •plus partagé !
'Que 1e 'tnarÏ'soit'lc ch~f'8.e R farnill~, i':t\lmibl!ltrateur ai:s
bttns, qtte la 'fe'm'trle st>i\ tenue 8.e'lc sùine et de tléférer à
Sà cltcisiO'n , ·c'é.lt ·trae sol.te ·néce'ssaire Ile 'lein- union , 'C'est
te 1trix ffe 'l:di\l~Uté lhi ttiari ; cettè 'ftllélite est Ile l'eS$e'rtce
du niarîa~c : !!lie seule maiôtient fe lien conjugal : 1'ad'tJlrnre
le'rotnpt. · ·
~e-mariggc '«!Si "à'n ·c01ttrat mdtnèl : lhnttà'tne , pltr con-
Séqttent ;mtc 'Tl!dprdclté de 'drn'i(s ét de 'dhôir's. 'Si l'dn des
aeux contractans 'peut' •à son gté ' exercer les droits et se
icfuer iles devoirs , 1l'autre n'est plus ép0u:1, il eit esda.~e.
Cet article, joint à celui qui pennet'de re.c·onna1tl"é'les én-
la'ws•ltdnltérlnS"et lnc!dtuettJ!, ten\lr<til à atttoriser la phir:Uité
des 1 fl!tntnes : 'Pépouse serait ·1a ifclnin'e •au premier o'rtll"è ,
les cmictlbinés célle11 du tiecond 1 et partout oà tl "! a J'lntalhE
\!e fènttnl!s, il'n'y a pobu 'de matigge : ihi'y a qae 'despo:-
tl&tne ·er ~vlttide.
'et qltlrid di'8né' 1'itnmorâlilé ·aurait iittroêloit cet abus
DU TiU!l'tJ\U~ Ji.& .tYOl.'C.
d:tns \à .:la• riche ~1 o'iuve d~ûnè na\ion, la loi qbi r~g~
n~te ' loin .te re pennêlfre, ou ni~lne de le t°'erer' doit le
proSc:rire fonne1fe'men't, pour ~'emp~c'lier ile pénétrer jus-
qo'l ta 'classe )abo'rieuse. n~un liutre cat'é' l'adu'ltère dt ta
femme ayant âes conséque~'ces bien p1us "funestes, c.omment
la 1oi e"xi~rait-elle, pour que ~e mari p6t s'én plaindre,
qu'il ft\t accompagné d'un scandale public ' ou prouvé par
aes écrits émanes a•e11e '? La ·remme qui aurait 1a pruaence
de ne jamaia écrire à son amaril, et l'allresse de cdovrir ses
intrigues (les voiles au "inyitére' pourrait aon'c. ' l'a'brl de
la loi, ge jouer lies justes poursuites ile son mari, trop cer-
tain ae son injure. que ia loi le mettrait "dans t'impossÎbilité
dè prouver"!
La loi de J 792 ' frappée ae l'indé:c!nce' ~u scan<lale et êre
la difficulté d'une pnu11e d'aàu./tère, n'°avait pas employé cttte
expression ' et y avait sùbsdtue 1e dèrislement de ma:urs no-
IDire; et le Code civil devrait encore moins articuler formel-
lement la eau.se a'aclultère' puisqu'à l'article aes enfans il en
rejète l'exception.
'Les aeUX projets posiérièÙrS ·Dyavaient parlé ni d'adultère' •p-
:aJa
ni Cle tléréglement êfe mœurs ; mais ils admettaient le divorce
pour incompalwilité d'humeur et ae caractère: gente d'ac-
tion qui. subordonnée uniquement à aes délais d'épreuve t
suppléait heureusement à"l'actlon poür cause d'adulière, sans
·eu avoir les inconvéniens.
7° Le projet place l'attenlit d'un époux à la vie ae l'autre da
-é'pOU"I. 'au nom'l>re des causes au aivorœ j él dans }'artiéJe 27
'do titre suivant, U défend à 'l'époux demandeur la poiirsuite
par la voie crimineHe, mais il la permet "à l'accusateur pu-
.bile; et cela'~tait'nécegsaite, puisqu~aucon attentat à la vie
ne peut ette ar-ticulé 'dans les"tnbonaux' sans qu'il soit pour-
xaivi par la vidd.icte j>1'blique. Cependant, il résulte 'de cette
clisposition , que l'éponx qui ne peut pas accuser clirectemedt
devient, par 'te '&it cte ta loi , 'dénonciatéur ~ireët, ét, par
c6DRquënt, accbâatetir io'airect; qu'én articulant un auën-
64 OBSE.RYATIOl(i

tat imaginaire , s'il 1orprenait la crédulité de l'_accusaleur


public , il esposerait im1tunément son époux aux désagré-
mens et au dangers d'une procédure criminelle. La loi de
1792, et les deux projets qui l'ont suivie, n'avaient pas pro-
noncé les mots d'attentat à la "ie; s· os doule les législateurs._
à cette époque , pensaient qu'un pareil forfait ne pouvait pas
même être supposé par la loi.
C'esl encore un inconvénient lrès-gtave auquel parait le
divorce pour incompatibilité d'humeur.
ah 8° Le projet de Code fait de la diffamation publique une
cause de divorce; il en résuhe l'inconvénien~ d'obliger le de-
mandeur à rappeler l'inj~ qui lui a été faite , et à la rendre
publique, et d'autoriser, d'exciter même le défendeur à l'ag-
graver, en soutenant qu'elle est fondée.
211 9° Un article porte : u les sévices et mauvais traitemens,
" et la conduite habituelle des épom l'un envers l'autre, qui
• rend à celui-ci la vie commune insupporr.ible. »
- Si le et est disjonctif, c'est le divorce pour cause d'incom-
patibilité d'humeur ;
Si le et est conjonctif, combien de temps devront avoir
duré les souffiets , les coups de poings, les coups de pieds,
les coups de bàton, les injures, la privation de toutes les cho-
ses nécessaires à la vie ; pour que la ~onduite soit réputée
.assez habituelle pour autoriser le divorce ? .
ah 10° Cet article et le précédent qualifient délit et crime les

causes de divorce, qui ne sont, hors l'attentat à la vie, ni des


crimes -ni des délits, puisque la loi défend aux époux de s'ac-
cuser. Elle ne peut pas, à leur égard, qualifier de crime des
causes pour lesquelles elle n'accorde qu'une action civile :
sans doute, c'est l'expression d'une sainte animadversion
contre .le divorce ; mais la loi est impassible : elle ne s'irrite
jamais, elle ne qualifie pas crime ce qu'elle ne poursuit que
par la voie civile; il faut ou classer le divorce dans les ac-
tions criminelles , ou supprimer de la législation civile les
qualifications sansacception dans l'espèce, et qui n'auraient
DU TIUBUNAL DE LYON. 65
certainement aucun effet ni pour prévenir le divorce, ni sur
l'opinion publique.
Quant à la forme de divorce, la procédure commence de- L ••·
IÏL 6-

......
nnt un seul juge , eD511Îte elle arrive au tribunal ; iuis l'io- dl. a-
struc1ion se !ait à huiS dos : les parties et les témoins sont
entendus secrètement ; le jugement , rendu en secret , se
prononce en public; les procès-verbaux, déposés au greffe,
y demeurent secrets ; en on mot, toute la procédure parait
secrète.
Mais , 1° qu'est-ce qu'un secret sur des faits, toujours pu-
blics avant la procédure secrète , livrés à une foule de té-
moius , am huissiers , aux jeunes commis du greffe , am
clercs des avoués qui y sont sans cesse? c'est un secret que
tout le monde sait : ce n'est plus un secret, et le but est
manqué.
2° Pourquoi priver des lumières et de l'adistance d'un
défenseâr l'épom: honnête, simple et timide, hors d'état de
râister à l'astuce,. à la loquacité d'un adversaire adroit et
periicle?
3° On ne voit pas de divorce dans la classe des ciloyens
laborieu, clans Jes classes où il existe encore de la vertu :
quelques libertins, quelques brutam , des femmes déhontées
méritent-ils qu'on leur fasse l'honneur de créer one procé-
clare extraordinaire pour cacher leur sottise ou lear turpitude;
toujoun connue et même publique avant l'éclat, surtout
lonque l'altbation des formes ordinaires peut avoir des sui-
tes extrêmement fanestes?
4° L'expérience a prouvé le danger des jugemens secrets:
la st\re~ des citoyens exige que le juge lui-mbne soit jugé
par l'opinion publique; que la crainte de voir dévoiler son
injustice le retienne sous l'empire de la loi, s'il était capable
ù s'en écarter.
Le secret des jugemens mène à l'arbitraire, et l'arbilraire
Me en con6ance au juge tout ce lp'il lui donae en. autorité ;
il impire la crainte, et perd l'eatime et le respect.
IV. 5
66 OBSEll.YATIO'!(S

Aussi, d~s les premiers instans de la rl!volulion , toule fa.


France demanda ; et la loi prononça q11e les jugentens se-
raient pu'hlics et motivés. Ce Cut un des plus grands LienCaits
de la régé11ération politique. Pour ne pas porler la plus lé-
gère 11tteinte à un principe si essentiel, ta loi, dans les"cas de
llivorc:e, d'inconduite des enfans, ou d'autres cas semblables
qni iatéttssent directement l'honrieor et la l'éputation des
indiYidus, et ne tiennent qu'indirectement à l'ordre social,
établil les conseils et les tribunaux de famille. Les deux pro-
jets de Code antérieurs à celui qu'on discute les mainte-
naient; et c'est pour le!I supp~er, sans q•'it puisse exis-
ter aucun motif décisif de retour à l'un des plus dangereux
abus que ce nouvel ordre et\t réfor111é, qu•on propose les
jugemens secrets t D'autres cas, et it en est de Men plu, im-
portans que le divorce, entraîneront d'autres excepti<?DB· On
se trouvera livré de nouveau à l'arbitraire , aux· errevrs, aux
atrocités même fJ.UÏ avaient excité tant de plaintes, contre
lesquels tant d'auteurs avaient si étoquemment écrit avant
la révolution. Qu'on se rappelle les sarcasmes de Thalie,
qu'on relise les }(émoires de Beaumarchais , et les ouvragea
éloquens de Dupaû et de tous les grands publicistes, et ron
Terra combien il est dangereux d~acJmeltre des rappOP1eU1'5
maftrea de la cause dans des rapports fails clandesl:inement
en la chaml>re cJu conseil , à l'abri des .ttiamations des ~
fenseurs et de la censure du public.
E;et objet intéresse essentiell'tment le Gouvernement. Le
choix des juges lui est confié ' il regte les formes des juge-
mena ; si hi justice est mal administrée , le citoyen ml!conteot
t'en accuse. l.es dernières aumEes clu règne ~e Louis )['1' en
ont fourni b. preuve incontestable .
.ds Phu on réfléchit sur le danger des moyens qu'on propOR
pour :erévenir la publicité des procédures de divorce, moyens
mille fois plus funestes que les prétendus st:andal'es ·et les dés-
agrémens qa'on veut éYiter. à des individus qui n'en valent
pas la peine , plus on est convaincu que , puisqo''on recon-
DU TAl8UlfAL DE LYON.

mb qn11 le MYorce , dar1a urtame circoastance , es& de droit


naturel , et doit être autorisé par le droit civil, le parti le
plm uge est d'aNltnHtre la demaftde en lliyorce , pour c:atJse
ll'lae~tiliiitf aheolae des t!pou.
· Od IH! dit I* llatldtlipotibililë tl'la""'*1': ce mot indiqu~ trop
la limple·fan111i9'e ' 1*lill iocontpa&ibili~ ahsdlue • e•preMion
p iac1iqH tCNJttfa lelt causes nécesdirH dt dll'orce, 8alnl ew
Cir'itlffiirer ~IN!.
Si' c4!ttt! eaUlld • admise , d'1t t.. il dment inutile d'ei:-
,,....., les case• dit· dmlrce i...Mmminées, .p.i seoles clQft-
Mnt lieu à des ""'*5lalioa.
Dès lors, il •'tt.Ïlll• plm •'action p011r taUe' d'atteaaaa
cl'lhl4pom à la rie lie l'nwe, d'adullire t de .Wriglemént
6! ...-. dotoire, d'i111p11lsaanee t de lléYÎcë gravct, de' flif-
famation; plus de querelles judiciaires, pl• d'éla& ;u.Mic;
tout se passe et se tenniae . . . let •ret de la ooaciliation ;
e1 Jescu-.ililltean ~mes pctuven ipoter l'atrocrité ou
la faiblesse qui provoque la demande t ai l'époD!E deliùnMleœ
..•liili• à let.at din.
Et. qu'on ne craigne pas que celte mu.re 'tàente -ti-
plie la .iï..erea J •li prolenpaat rc. d6lais od'é(>teàve., en
attrihaant la présideude da a89H1Wée& aa jag.-de--pail:', es-
11mtiellemm11 a.ciliateur pw la Coo.t&ilaAioa, du Îdlpoalnt
des conditions •ÙOÏK dea pmt~ et. dcts amia, oa pmiendra.
toua les inconTéaiaa. La craiDle de féMom&aace·dt l'objet
.,._ •Olmll UIOB pe6Mat l~ durcie des •preues, an long
~ c1e tempe qui amortit let ......... lu p~ violentes,
les prinâpa du cuka, l'opiaion f*blicpe, l'amolll' da en-
fans, la nature elle-même, dont le vœu est la perpétllÎW dia
-·191 ~ 07 me~• de faÏllam •W\aolea; il ne .-ra 4e-
mandé que dans les cas rares et malheureux où la loi ·en Fe"'
c.-fl la . . . .té•
.Et e-.n.., lanqlle la liemande ......tt ~ fonnée, il telle
l'elfOiw: ...r la.famille &11emhlée poam n.tir ledpoax >-el
c'• eaacne-dn·des nantsges de t'aotion en merœ peur ia-
5.
68 OBSERVATIOftS

ctJmpati/Jilili ""6olae, sur.l'action en divorce poorsui•ie en j•


gement.
Quand un épous s'esl livré à l'éclat d'une procédure•
quand il a articulé conlre son époux des griefs injurient•
que le jugement ait été public ou· secret, il est moralement
impossible qu'ils se réunissent ; et quand même le jugemen•
aurait proscrit la demande en divorce , qa:aod même il aarai.&
ordonné à l'époux demandeur de rentrer 4lans le mariage
commun, est- il au pouvoir du juge, du législateur, de la loi
elle-même , de faire exécbter ce jugement ~ Est-il en son
pouvoir de substituer, dans on cœur, l'amoar à la haine, la
confiance à la défiance , l'union à l'antipathie?
1 1••· Par tous ces motifs, op propose de remplacer l'article l
lil. •
C. l•r• par les dispositions suivantes : • Les causes qui donnent liea
• au divorce sont:
1 • " La mort civile de l'un des épon;

2° .. La condamnation de l'an des·~poax à des peines af-


• flictives ou infamantes;
3° • L'abandonnement du mari par la femme , on cle la
.. femme par le mari ;
4° .. L'absence depuis cinq. ans cle l'an tles q>cnas, saÎle
" qu'on ait pu recevoir de ses aooveUes ;
5• .. Le d~veu fait, par !e mari, de l'eafanl né uant le
• cent quatre-vingt-sixième jour do m~ ;
6° u L'incompatibilité absolue des époux. •
·Aucune demande en divorce fondée sar d'autres meti&
que ceux ci - dessus exprimés ne sera reçue. En admettant
ces dispositions , la l~gislature du divorce devient infiniment
9Ïmple. .
Les clnq premières ê:ales sont proavies par de: tiwea au-
thentiques.
La sixième est portée devant une assemblée de famille ,
pmidée par le juge-de-paix, composl5e de pareos ou d'amis
tous mariés et non divorcés ; les amis ne pourraient ~tre
choisis que parmi des citoyens placés sar la liste c:omma-
DU TRIBUNAL DE LYON. 69
nale , en saiYanL la marche fü:6e par la loi de r 792 ; mais il y
aurait un ~ternlle d'an an entre la prononciation do divorce
et la dernière auemJtlée.
On objectera peoHtre que l'époux qai aurait obtenu le
diYOrCe ne pourrait plus conserver les dons contractuels qw
loi auraient é~ faits par l'autre époux, dont les torts ne ae-
QÏeot pas également prouYés; mais c'est an nantage de plus
en fayeor de ce mode. En etîet , le dwr de froatrer an épom
des avantages qu'on loi a faits , ou de les conquérir , peul
IMMl"Yent exciter et encourager an divorce ; quand aucun des
deux épous. ne pourra y gagner , quand tous deux ne pour-
ront qu'y perdre, ils seront moins tentés de divorcer; et la
pension acconi~ à l'épom: indigent, sor les biens de l'époux
rie.be, est un secours légal et suffisant.
Ainsi, le diYorce pour incompalibili~·ahsolue remplit le
~de la nature et de la loi , écarte des tribunaux , des dis-
cauions , des idées , des expressions qui choquent la délica-
tesse française , et énte am individus la publicité de leurs
torts , sans altérer le principe de la publicité des jogemens ,
palladium sacn et inriolai..le de la st\ret~ des citoyens ' de la
jaatice des jogemem et de l'honneur·des tribunaux.
No(a. Ici finit l'opinion isolée de l'an ~es commissaires.
Art. 32. On propose d'ajouter à la 6n : ., Et néanrPttilll , •'1
.t s'il se présente des circonstances assez fortes confre le
• mari , et aaez puissantes en faveur de la femme , pour
• niger qu'elle lai ~it confiée, le· tribunal peut l'or-
• donner.
• Il fixe, par le même jugetnent , ·ta .~mme que le mari
• doit -payer ~que mois à· la femme-;· ·ponr t'entretien· des
• eafam pendanl la duréè' '4la proëèsJ .. ".i ·· ·

Art.µ. La pdsomP'ioa·Mgafe.de'~'ficontiliatidw, isi•Ja 1. 1••-


.....e devient ênceintt , ttrait bttft' •rigereiise ~nS' le .ca~ ~. ::
oà le mari demandé le diYOrce ,POUi" ic!t'.!glemer'it «le·iru.uN :c.~~
DGleire, et ~e·pour·toar a..W ~} 'âVec un:11dal1ère
de plus , la- rem. serait si\re ltft. gafo de ~à causf! : il est tlooè
1

I
Uffm.id qa'clle rapparie d'aalres preuvea q11c u 8l'OIJllCIS
.ie aa rlksoncilialieà et de • rétulioa ayec tu 11U1ri.
Tout le reste de ce chapitre est ÏIN'ilo, ...... Je ti-
tœ VII a polll'n à l'état cles enfant, et q.a'il Mdi& d'UIÙJli-
lcr la denwule on ~YOL'CJC , Mîie •• llépara~ea , à la clïuo..
lotion du ma-ria9e.
Jo1 .\rt. 53. Ne OOllTÏondrait·il pu plotAa d'a~1m-..ner la
fl1l0Ûté de la penai.ea ·à la~ •• Jagea ~ .
"Jo3 ArL &7. Sam dente en doit lire i à l'1111el4 l'lllftn. .
TITRE VII. - De la patunité et d~ la filiation.
,., 4r,. 6. Si Io Qtal'Ï ne aaiJ pat .,,i~, li prw•• cita Mit ee-
rit-i-tll•aclaûMiWe î
317 Art. 9. La loi ne doit paa f°'1fllÎI' eleJ o!U'41l41l à l';n;.i4it4 tla•
GOllat.éra~, '' ..,_Q
Mai g~ et '1e.s fr~ , claiw le c:as
d'.,... ~oncl ~iaae. Si ltt ~r~ m Jnqr' !laM ~"119\l' ftti\ ~

~ loi .,it
c1Nv4u, pe~ti'A~' cJ4,Ja;{a~ ~ ~Pl.IMi~ 4.e
4W111 wi fa-v.- tlo ta c;baalctai • 4 ft•me e' 4ca
~·;~ do l'ewiC..Ot, ctt lit sile1'~e "4 ~ri ·~ çPAir•MiP a;.;. ..
l'Jrticle 4'oit e.r4t ray6. ·
b3 Art. 13. L'•li'* 17' "'il liW~Ute ~ FMtrittlÏIHtdo''•l"-
tic\e ,aialor-t, ~ ~Jm...çi, ~tt, il Mr4iJ. -~ d'y
fjqqs.,t :or à moiiu 'll''il .,.., ail l4M ~ tl'ftllt Çffffwree à
6qn ÎlllfllÎPtÏDIJ,,
Ja'" Art. '$. l""5 f,al! ae .-...DJ1e.Molil 4'-. ~ d'Wlripûoa IOIU
dç 6'u~ DOmlil de. ptre at O• m0o, d'~J:pasi~a•,
d'ùtndon
d'an· enfant légitime , sont si contraires am senlÎQJCQI. de la
~"' 4i tafCJ.i ~ \'f.hq11 'Plo'~ P• Wr~ M ~-ac­
JÎ_Qlllf, pt de l'i,n~v,qt.\~ ~q 'Prilmiuai.rtt • · - eca"Salalû-
tuts, présente tant de d~t\r:-f, ~ i4 Jf·lll p... i.'Wl1eac.,le.,
iµ'ij 5Af'1tl P4Q~'r'e.~e l.a-~ M.~t 4.1c. rai\Uire
. ~ pr•u~c it: ~ ij1,i~iq11i ~J"'&Ïf!.fel! çi11t~,.·f4 ~ clAa&afahQ81
llM· p.t}s;e ,1 4A ij..P\~r:«l ~ eJ, ~J;i P9fM41ioa 41'4~ ; ·• . ·.
. .Si., wajgffl. ·~lt ......~AIS_• .!fa \Qi '.~ die ~
cl 'au.trtis pr~~.,es, U e~~ a;~iel que 1, c~Cf4!D.ltat de
nu TIUBUl'IAL DE LYON.

'
preoYes par écrit ne p~ 4maner f1Ue des père et aère ou
de cea1: qui lea représenlenl. CC» . 1110la : él'fllllté de ..-,.,.
pari# IJllOBÛ llmls la ~. ou 9-.i T ..,..,., ÜtlJrlJI si
elle était ~Wanle, sont trop vagues: la chicane et l'iatri8oe en
ahaer.aieat alHment t en ameuaat, &001 prétutt de co•pli-
cilé da.na. les · coates&aliana, poar y faire dei dSl.ralieDI
combinées, de pu.ficie.s faateande l'actiea 111ppusée.
Art.18 1 19et 20. Sica actiom sont adlDÏlta, il serait ln- h&-
inimeat dangerew: de laisser jugtt par le direcleor da j•ry 5• 7
et le &ri.Lunel criminel l'action préjaücielle , le délit , et ea-
c:are l'état 4e l'eofaot. ·
L'ac&ioo préjUllicielle doit appartaoir aas: llÙlmaux ci!ll•
de preœMre Ï.tabce et d'appea..
Le jugement du délit deit aeul ap~r1eoir au tribunaur;
criminels.
Le jUfemeu& de l'é&at de l'e11fan&, qui peù encore kre i ...
certain , qaoiqoe le délii 1oiL cou&aot, poiMpe l'ideoliW
pe•l &lte co•tAta&ée , 4loiL renbir a•s: trilMmaa ciYib.
ArL 21 • .Deucomtndsaires &rou~ent l'article bon; l'aatre hl
demaade poar41Uoi. UDe actiod sl dangero.ue 1era-1-eUa •oie
impreecriptiWe 1 pourqdoi ., • elle est interdite adX Mritiera
*i J'e•fult qtaaJMI il n'a pas réda* dam les cinq ans apràt
.a majorité, ne loi aerait--olle 1fM intenlite à lui-même aprl!s
ce laps de temps? Il ut•• important qu'une action 41ai pna
perler lallt 4le uGllWes daaalds familles 1oit esercéé dans m
._.,. rapproché, eà il eat plaa facile de Yérifier les faits ,
••'e\le IGÎl.dirip pendaDl la vie des pr4hcodu1 mtears cla
.Wllt, peur qo?iJs puiMaat a'y défendwe l ·
Si oa lai&ae aubsi1ter celte action• elle doia appartnir ad&

clau8 l'acœ de célébralioo. Oo e't:n réfère f à cet •ni


aJtan. IEgitioaés ,... tnariage sahséqaeot, et ·non reconnu

observations faites sur l'art. 6 du titre .V, du marÏIJ8e.


7 au

An. 22. ii f.d" acaima e81. ....._ f die do Mit piller ht


au héritiers· .-'aat.ant qa'tille a déjit éM- irrtmilée.
&. cODlléq~oae, on •emande-la tadiation des art.» et 2l. Jl•
OBSERVATIONS

Subatituer : • L'action ne peut etre intentée par les héri-


• tiers de l'enfant qui n'a pas rklamé; ils peuvent seulement
•la suivre lorsqu'elle-est commencée, et non abandonnée
"par l'enfant.•
54• Art. 26. Les réftexions qu'on a faites dans ies précédens
articles sur le danger de permettre des rechercltes au enfans,
ou sous leur nom, pour prouver leur lécitimité ;
Lei observations importantes, propoRes sur l'art. 3o du
titre Il, colllre les inquisitions de la police pour décotm'ir
les auteurs de l'es:positioa des enfans, s'adaptent expresR-
ment au recherches de la mat~rnité. Toute action doit etre
déoiée, à moins que l'acte de naissance ne contienne es:-
pr~ément le nom de la mère. Cet acte de naissance doit
être exclusivement LI.Preuve de la filiation.·
Si on autorise un autre commencement de preuves par
écrit, à moins·que ce ne soit une reconnaissance de la mère
elle-même , la méchanceté , la haine , la vengeanèe, aigui-
sent leurs poignards. ; la calomnie déshonore la tille ..-er-
tueose , qui fut toujours chaste : on déChire le cœur d'une in-
fortunée, qui , malgré Ulle faiblesse heureusement ignorée·,
conserve l'honneur' et rentre dans les sentimem de l'austère
vertu ; on porte le trouble dans le sein des familles : dans
l'ane, on ravit à une femme le cœur de .son mari, on l'uili1
aux yeu de ses enfaos, en prouvant qu'elle fut déjà mère
avant de devenir épouse; dans l'~utre, on dévoile l'adultère,
dans une troisième , l'inceste ; et des crimes, que la loi v~ut
ignorer pour ne pas les punir , deviennent la matière .rune
discussion civile; et, en serrantsânscesse une6lleentre1'a-
néantiseement du fruit de ses amours et la crainte de leur pu-
blicité, la loi ~Ile-même l'entraîne à l'infanticide, Si le soin
de sa. réputation l'emporte cl'un seul instant sur l'amour ma-
ternel.
Les recherches de la maternité naturelle peuvent·avoir des.
suites si funestes. contre on sexe dont la pudeur elt la pre-
mière vertu et l'honneur le prèmier bien, qu'il .serait peut-
DU T&fBUlUL DE LYOK.

ftre ae la sagesse du législateur de rejeter la maxime propo-


sée dam cet ·article, et d'admettre la muime contraire:
"La loi n'admet point la recherche de la maternité non
avouée. • Alors tout le systeme de la législation porterait sur
ces points:
1• L'enfant avoué par la mère esl son fils naturel.
2° L'enfant avoué par le pè~e et par la mère., est lè fils
naturel de tous deax.
3° La reconnaissance du père seal ne pfuduit aucun effet .u'
à son égard , ni à celui de la mère • dont il hasarde la nomi-
nation, à moins qu'elle n'ait été précédéeju qu'elle ne soit
accomp,gnée de la recoooaissance de la mère.
'-• Toutes recherches de paternité 011 de maternité natu-
relle sont abolies. ·
muimea
Ces peuvent parattre cl ares pour les enfans ; mais
les maximes contraires présentent lant de dangers dans leurs
conséquences, tant d'incertitude dans les preuves, tant d'ar-
bitraire dans les jugemeos, que , puisque le législateur est
fon:é de choisir e~tre l'honnear de la mèr~. et l'intér~t de
l'enfant, c'est sans doute l'honneur de fa mère qui doit l'em-
porter. Le premier intérêt de l'enfant est de vivre c en prohi-
bant sa recherches on prévient l'infanticide ; et l'intérêt
d'llre fils nature lest si mince {puisqu'on les exclut de la fa-
mille civile), que l'enfant cle la patrie , éleTé daôs les hos-
picea uec soin .,et snsceptiWe par la Constitution française
d'arriver à toutes les fonctions publiques , sera pedt-être plus
heareos que l'enfant naturel reconnu.
D'ailleurs,- il faut croire à l'amour maternel, à l'amour
paternel , à · ce sentiment le plus p~issant pent~tre qui soit
dam la nature : mais il faut aussi que la reconnaissan.ce puisse
se faire dans tons les temps , à toutes les ·époques de la vie ;
flll'il n'y en ait aucune où il soit prohibé de rendre hommage
à là vérité et de snivre le vœu ·de la nature.
Art. 32. A-t-on entendu que· la reconhai1118nCe civile p6t ,,,_
6:a
,.;. faite ailleurs que par-denut UD ofiicif!r de l'étal civil ~
o'BUtn VATlOl!IS
EJlc 41ei& kH1jowa fw iD1Cri1e •r la replra, à la date o6
elle et& ûila , et rapportée auaarge oie l 'eurait cle aaiauce.

OB.UR V ATlO:NS GÉl'CÉRALES,

JJ5 1° Enfant adultérin et incutueux.


La loi , en accordant , au tÎt!"e dn succusiom, des alimens
am enfans naturels , aclnlurins ou incestueux , ajoute à ces
mots : liBalemuit reconmu. Serail-il possible que la loi auto-
ris!t la déclaration publique el aolhentiqae de l'inceste et de
l'adultère?
Ce ne sont ~- précisément les actions immorales qui
anéantissent les mœul'I lorsqu'elles clevienoeilt emeveJies
sous le voile d'un mysrère im~nétrable : le myslère' lai-
111éme est un hommage aos mœors; ce n'est pas même leur
publicité, si l'opinion publique les flétrit, si elle voue au
mépris les êtres immoraux: mais, si l'opinion publiqae, si
la loi elle-même les tolère, si elle n'en proscrit pas lei
fruita 1 l'immoralité triomphe , la vertu est dédaignée ; bien·
t&t 1 ·par une cofltagion funeste, il n'y a plus de mœars , plus
de vertu: et qu'est-ce flU'UDe nation sana vertu et sans
mœUl"ll · • ·
U csl doue impo~ •ue la loi autorile 11ae mète y •e
sœur 1 à consigner aua.beat.iqueaaent, clans les regialres pu-
blics 1 lear turpitude incestaeuse ; UD père 1 W' frère ,. à faite
coustater par l'officier ciTil qu'il est le frère de 100 fila 1 J&
père de son neveu ; un libertia, à publier légalement el im-
pw>.ément qu.'il esl capable. d'aduhère 4 Li toi pelK ·t.Glérer
..u: faiblesse , elle ae pe111 pu auppo.r bn crime 1 s'il e.Utc •
elle doit le punir.
On demande qa'jl 1oi& ajouu à ce tin la Gispoeilicm 111i-
vaute:
" La Joi prohibe la. .re&onaaÏSIUICC des eafllU adultérins
" el i~t.ueu.~ celles 'flÏ pourc•nL fke. .l"aitetseron\ tllDI-
• les, t4Nllllle ~n avenues, eJ ne peurronl doioer am:•9ê
DU TBl8U11Af. DÉ LYON.

u acdoa; dJa seront ltifféea à la di.ligeace du coimnisaire


• 4• Go..ernequmt.
.. Le: pjre o• la mèrw f(1IÎ les illl'Oat ûitea seront con-
" dumâ ~clÏomlelJemeiat l sis -.U • cUte~, et à
.. - ........... à deux annm de lem nw:na.
• L'officier civil qui la aurait sciellblleot NÇ1l8I 181'1
• ~ d oond.tmiM à aiz mois de .utention ...
·C'est • motif àe plu de doter la laospices, et de IM iiri~
ger mr lea princ.\pee de Ja plailantropiq la plua Tigi1ante ea
la plus éclairée; c'est un motif de plus de prohiber la l'&'I
dierduia de la paternité et de Ja matefl)ibl•
.,,. Atloptüna. La loia aritérieara avaienléQltli l'adoptiœ; L 1•-
l>eilacqap d;enfnt out été a4optéa; cepenànt le Code ne ~-••~
• fl'flllODCC riaq RI' l'Jdoption. Il e1l néassaire CJU'il statue,
et , s'il la rejète , qu'il ûe l'e&t tlea adoption& déjà faitea.
. TITRE VIII. - hiu'°'" paternelle.
Art. .... On propOM cl'aj..-or aprt\t CQa mo"': P'I' .,,._. 11~
"-· ceu.-.ci'" ,,_.•~an '*"•'-r.; è
PCJMI' 'les 1. ~....
prUicipca de eau. éJpucipa~,. et d'en. ·fW:r le ....te. li• ';_•;:
une foule de cas où il peul être utile au père cl'ch11anciper ,. et
à j'es.afaqt d!fn 4'NPçipti i la ·Joi r~üm. a4\lnè~t ~lte
Mlaneipa&ion i IOal !p.
Art.•· Lo-droit clona4 •• pèf'o , _ aftÛ" ies àasers; i1s
maïa la c1ugea cki la lic-.ce dea Hf.am IOld eracore plua
graTeS et plus multipliés, surtout Cant q11'il c:a:ietera 4lel IDllη
IGllalle jea, Males ie tem les 1'Ïta etclc te1111es crimes~ et
eitla ; - . - . • perd eatièrtmeut.
ee,....., ~droit .....re et è la mère doitftreaoiificl )77

ROI où l'enfaat es& ~ur et 9Qll . .~. U.. majNW, par


ceni•.-n• citoyen ' tflneo• .;berœ: faarilleo; un. mineur.
cln...a cW de flll'1il~, aellt R'C«llaÎRlhetlt bon.; la pM--
saœ paternoll•. ·
Il faut surtoul, pour l'exécution de cet arlicki,.·dlablir m
maiseas de eorréction, oà l'e•faDt r~oiVe M ioalraetions
OBSERVAT101!f5

de morale et de tra...ail: sans cela c'est une peine de 4Wteo-


tion, et non pas on moyen de correction; et, ai l'enfant
était confoncln dans lea prisons enliDaires avec les prison-
niers pe>w délit ou pour dette , il sortirait plm viciem et
plus dispoté à dneoir criminel ; le remède serait souvent
plm funeate que le mal lui-même.
Ho Art. 6 et 7. Les funestes efl'els des aeco~ mariagea pour
les enfans d'un premier lit .Ont trop ordinairea pour qu'on
n'applique pas les c1ispositions de ces deux articles aH père•
remariés. . .
111 Il paratt nécessaire qu'on appelle au conseil de famille les
parena du père, si .c'est la mère qui exerce le droit de déten-
. tion' el les parem de la mre ' si c'est le père qui se plaint;
ces pareras el amis doivent être choisis par le juge , Agés de ·
trente ans a!1 moins , et pères de famille. _
su ArL 11. Si les père et mè•e. des enfans natureu, légale-
ment reconnus , sont mariés , ils ne peuvent user de ce droit.
qu'avec l'autorisation d'uo conseil de famille.
Nœa. Cette réflexion ne s'applique point au cas oà le père
de l'enfant naturel.aurait épousé sa mère, puisqu'alors l'en-
fant serait légitime.
Art. 12. Il parJfl essentiel de diviser cet article, et de faire
de la de~ième partie· une disposition précise. « Dans toua
• les cas, l'enfant acquiert poudui et dispose librement des
• biens qu'il peut se im>curer par son industrie hors de la.
• maison paternelle. »
Jl'-
JH
Art. 13. Il est inconnnant, funeste et dangereux qu'un
second mari poisse avoir l'administration et la joaùsance des
hiem des e.-fans de sa femme , destinés uniquemeat .i leur
nourriture, à leur 61acation, et dom l'excédant.doit touraer
à leur avantage. Ainsi, s'il y a communauté., si même la
f~e remariée•· s'est pas réservée la jouis..1&nce sépa*
des biens de ses enfans , la famille assembl~e doit leur do1r
na u. tuteur.; ·
P.eut-étre même la lei devrait-elle , dès l'î11stant d'un me-
DU TBIBUNAL DE LYON.
77
concl mariage, prinr l'époux remarié de Celle puiuanee qui
lai doauerait le droit de porter les revenus de ses eafaas da.
une famille étrang~ ' et lei restreindre am .I08tDle. am..
Aira pom l'entretien et l'édacatÏef:l des enfan1 dont il clï.-
poaeraia sus rendre compte.
Et ans cloate le Mgiela1ear entead qae, aoit. que la femme J1s
qui a con•olé aoit •parée de biem , aoill qu'il y ait conunp~
aaaté, le mari est toujours reapomaWc clea capitaux. · .
Art. 17. Chaque delcendaa& ne doit.prendre dans leil•ieu 1.....
cle l'eafanl clissipatear que la portio.o que lui assigner~i la loi : :-
si l'enfant cli.aipakar ayait é&é propriéui.re. . .. ,
Art. 18. En cas d'utinction de la.p!15térité, l'enfant.~
palev doit rentrer de plein droit· dasP la toaalité de• JPeqe
compris clans la diapositio~. -olic~;; il 41oit être. dtff"-'u
au desceadlUla d'en aliéner aiacuae partie,. IOll8 ·11UOlf1118
prétnte que ce.aoit- ··;
Aaëaa erémcier ne doit saisir '7 .~e ne d~ -dbnndl!
à-terme à 1ID Mipates; on doit B11..._.;p~l4·saieio
de ce qui est nécessaire à la auhtistallCe œ. ia famille~. . . ......
An. u. Ea cas de retour, les. i:riQcierts doi•~ repren-
dœ l'eurcice de·Jears drdita aar la..aotalité. Jles ..ens,.,llQ!t,
meubles, soit immcuhi "'· . .. · . ,,,
TITRE IX.-MüÙJrilé, ta~llë. ~ ...
...
., '
ArL 5. Il paoft.a6:~ d'.a;.ar, à- ~l ~t:ticle: ~ à,.Vex- , 1...
• cep&ion, 1°des biens qae les e~ ecqu-èrC11l·fAr lew; 5 t
• indaatrie , llon ta maiaoa ~a~U"; .li, Il•• bieàt .AAnt la
•. jOUÏBlaace a élé pc-obiLée am: ~re et m•me. .• · ...
Art. 6. Même obse~ti~n à l'~g~rd de la pt:ohibif.i9n. Vn H'
cObUllÜlaire obeeJ"..c qa.'a fCJ'aÏt jastie qa'aprè.t le prélève-.
ment de ce qui·pe~ ét~_11éceaair.e.pour:Jaaoarrïiure etl~
dacation de l'enf.an', ài les hie~allODl gret-és de dettes, l'es:-
ddlnt de lear re•enu fàt employé à les payer. Le Fe ne
peut jouir que da biens de te• enfar.Ja; et l'eafaat n'a de. b~ena
f1Ge ce qai lai reste aprà le paieaaeot, de aea deuea.
OBBERVATIOIUI

19 s :Art. 10. L'épOm qui wat.., remarier doit ~­


- - . iMiqder la persmme qw'il Teut 4tpt1U1et 1 Hl qwtlitét
Dloralea doÏfellt intluel' ldr t'avd."1 comeilde famille • n,.
raft· ellldOl'lt important 4111 t ai c'est le· pétt 'f'IÏ se nnnari9 1
le conseil de famille soit compoli à panfm do la Dllin., ai
NSpettivement des pcareM du pn t a c'elll la -... qai ccm-
véque i qu'oll n'y a.tMeue pol111 d'luJmlle-1,.na..W.
Nota. V-nia- let ablèf•IClieas'Sûf· fus. 31, ndati•t..-.à
IA'fot.nitidft d~ f:Oll,.ilsidei.faMillct.
,,. Art. •&. u choh dq·Meot 4tabl au...._ aUUi a.ntW
que la donation ltf&l~&aiftl, doit fite-...wfm au 'Mtmfl
fenhes-, et etiger .s.a quatre tltmain.. 1 S'-' ci- Mlf :10- moins
si~; Jit: 4t8e, •a ta dtiw aalrtt et le chlc:b~M ae-. u-t
ftWCâu·nepeuvful sigRr, D e11scd1faëlmeati•~4•qu'ele
mr puU. ft:Te ré•oqMe1119à111 lei~-• fœœea:
, 02 Art. 20. Ajouter à cet article que, si l'aceamt pfifllm-t
blet 1 clfaprf!s ·les ...,.,...90• P"4CMWenteir,, mt n....W f le
CllMIMil;..-tt-Ulleite;l.'-'P• loi préitrer·•do....-•aomàba
non reorari6 f cl•oei-hf- lllM cpill 10&
,., .. /lfP. :J).. É1chutre c•~ di'fl'Ositiod ._ .... M& pa-em .-a ré-
sktent flails b mttue goD11Daae t li· eH~ m ·clMli....... t>lo..
sieurs arrondissemens.
,., Art. 26. E11 ce cas~ le juge-de.-p~- c1o.is. convoq~er le
conseil de famille.· · · ··
'l' · Att. i1'· JI f.tul'einqjdfmf ah_ait~W{R11UAMtpfer.fe.fUllps
M!teSlllWreipowi- k ·•01..- · · · ·
· 8!1l!eMlie· chns le;ifftiilelte c~ret~···~"fue
, des ascendan•, 4ë11'flèt't" 1 flds·Mk~; de'lf"1~:&1• lettl>P"
sin
genn••,- ·~ f'&W#&-, en IM mnt",-ft. f:Wt!ardnr~efa la
tui·pl'O'lll>fN:f! t'indi11>MliMlifé tle ~lllc!~~ ,. Jrie.jllgf' clv
pal• dbil' '<fejtM'9 les-«Mte·~tt-r :11-it'à' ,.iÏHldl'eit dei jui.
geP 1 a1'1118C l1Membli1 1 lf.'itt oat t"'OÎtrei'tNt H• à: .-.,w,
les fell'ctt8ns ft ..t...., · '"· · •
4, 6 Arr. la. ~•• _......a .- if jwgt· ic!' p•i~·•
présent ef p0t Îal&'eP t . . . le- ~......,. tdaf8 M
DU TUBU1'4AL R LYON.
79
ctbsenaticml qui lui parllÏ9e•I ut.il• • biea da llliotur.
· Cette voix délihéràtive et même prépoodéraDle itaMic 1lll
~ ueaeaa d-* on TOÎt mains Ma aYDlag•• ·que les in-
convénicns.
Art. 31. Quand • a • la manière 91andalease dent se

,u 9
CORI,...,.. trop soaveat la e~de famille tu al~ant
qne - aililW• ...... CO.,.__. t disposh à lllMlÎOIHlft'
leat ce tpe le eomMqaan• P'opose, et eulaanl cens aent tte
craint le zèle, les. t..iiNs, et qaelquefeish probité, en t•
masi.. .... le, lWS J8 Jlft'DMrs. .<pl70D tnMlft -,our l'ès
complétn ; qDlld oa les a ft9 IOUVeol dle•eair , par un
coapaWe abœ, • meiyeu légal d'«§ludeP li. -loi, et fie nù"'."
ner au tfU.'elle 4'eil àtfeoclre, • at c.1rwaiaeu· fl&'it est
euentiel de les régulariser et d'en fixer légalemellll la com-
,_;tÏoL .
La llllele 8ll v....e des ........... ~·- . . cNri·
,... • aatl'a& socW, poâ11!p1B 111991.es ~ eooi obligés
de garantir la s6reté, les droits et la propriété de chacaa :. ils
._tsartœa ten11s de Mfmm celai flDB •• failtieS58 de aon
tgc aè· ... eapriaespcm aœ M"eme i ~ .._ atll8Ïlltœ
qu'on •eut loi porter. Mai.., ceamae la IOICi6té ~ai.. se
'-me' chue Ïlllillilé ll'at1Gcialiou-pariiealiitrea qe nliiaseot 1

tles_lieu àiung, desrapporta ~ lfamilié-, in retaliOllS··••


voiainage ,.ce sont les parens, les amis, les.voï.im, tpi Miil
la pnmien.--. .i.. llllÎIÎaift. à cette obligasiou pmnde;
aais , panü ceu qmi pea-.en• .,.._ avec:: 1-mcapaMe les l'e'--
laliœt ae ramiti~., -'• ·~p-,. la ..i tlieie prdll~r cea
p _.nço è pn..c•• la eeo&a.. paWi11"9. Qaaot a
nom•we, oa ohsene , 1• l!"'ill tlewaienlêtn' .....-n im-
pair pour auénuer la prépondérance do juge-de-paia; 2' 4W
le 11_.se de sis pante petil: l!wage •- départemear du
8IM\me esigeaildome~
O..prepœe ta -,..ilienni.-11e: ··Le ama•••Oanilliei
• est. pfteidê par le juge-de-pais àr -.ïci18' •• MÏDew•CM'
_• de.,....,.... Destc9a1p98':


So OBSE& VA'nORS

1° • De ses asceoclans, que la aection III appelle à la tu-


telle légitime ;
2° " De ses frères, oncles, neveux, cousina germains et

" alliés au même degré ;


3° • Du tuteur nommé conformément à la section Il. •
Tous le; parens dénommés dans les 1• et 2• alin~s sont
tenus , sous peine de responsabilité, d'assister au conseil de
famille en personne ou par un fondé de leur pouvoir r6ligé
en acte authentique , dont il reste miaule , et dont l'expédi-
tiRn reste annexée à la délibération du .-.seµ de famille:
u A défaut 011.en remplacement des parena indiqués daila

" les , ... et 2• alinéas, on appelle, soit deaparens d'on ~gn


" plus éloi.gàé, soit les amis ou voisins. que le juge-de-paix
".désigne;
« Il ne peut les choisir que parmi les citoyens inscrite 8111'

• .la liàte des notables communaux , ou qui ont rempli des


.. ,fonctions publiques, ou qui ont les qualitéa requises poar
• ~tre jurés;
• .S'il y a discotduce dans les am, le juge-de-paix in-
• •aère Alana le procès-verbal chaque opinion , au motifs , et
" le nom de ceax qui 1'ont é~. "
,., Art. 33. Le jug~-paix doit néceasairement ordonner
qlle les ascentlans , ou oncl~ ou frères , et même les cousim
germains , soieat cités. •
"5 Art. 34. Il peut y a voir des exclusiona relati~ à des con-
tririétés d'intérêts~ à la proximi~ de par.en.té, e&c., qui ne
compromettent ni l'honneur ni.la capacité de celui qui. est
exclu. Il paraft donc que le mot ada dev~it être rerpplacé
par le mot dutitui. Si la destitution était ignorée , opérerait-
e11, la nullité ?
'•1 Art. 37. Les administrateurs particuliers , s'ils ne sont pas
au nombre de ceux qui sont nécessairêment appelés à la tu-
telle et à la nomination au tuteur t suivant les ,a
el 2• alinéas
de l'art. 31 , pe peuvent-ils pas étl"e salariés coQlllle aujoar-
d'hui les tuteurs à gage? Il est essentiel de le décider; i et cela


DU TRIBUML DE LYON.

parait jlllle et même nécessaire, lorsqu'il s'agit de gestions


consiMrahles et·dif1iciles. La loi peul et doit forcer d'être tu-
teur ; mais elle ne peut ni ne doit contraindre à abandonner
le soin de ses propres affaires , à régir celles pour lesquelles
on n'a pas uaez de capa~ité.
ArL 38et 3g. Dans le cas où il y a des biens en France et ''7
•les colooies, ne devrait.-on pas ordonner que l'adminis-
tration de la personne appartiendra au tuteur choisi au lieu
du domicile ; que, s'il est en France , il y aura des adminis-
ll'aleDTS dam chacpe colonie ; que , si le '1.omicile est dans Jes
colonie., .uteur sera dans les colonies et l'administration
~ !'rance; qu'ila seront choisis dam le lieu où il se trouve
cJea pareu. du èlegré fisé dam les articles précédeos ; et , s'il
n'y a point de parens, dans le lieu où le colon défunt faisait
RI retours?
ArL "1· Les admüùstratears à sage,. s'ils sont admis par '''
la loi , ne doivent-ils pas être subordonnés aux tuteurs ?
Lea tuteurs et administr~teors particuliers ne doiYeat-ils
pu~ ua;étis, ·pe>11r l'emploi des fonds, à se conformer
aux cUcisiom du conseil de famille du domicile du mineur,
qui doit être réputé le p~cipal siége de la fortune, et, ~t
eD'el, .à• elffoyer êQque année leur compte au tute~?
,,.
Art. '4- La notification de la nomination de la· tutelle doit .,...
être aaujétie aucûada juge-de-paix ou de l'officier niani-
cipal.
Art. 45. La •ccasion du taaeur doit être respoo.sable de '''
la ieddi~OD da COIDptel et du nliqaat.
ArL ,6.
Les jugea des trihanam civils et criminels , ~ '27
ont chaque jour des fonctiom pahliques à remplir, qui ,
mbae hon de leara fonctions , doivent leur temps, chez
eu , à l'étude des affaires, à la confection des rapporta dont
ila sont chargés, à qui la loi prob~e de s'6oigner saas
cougé du lieu où siège Je tribunal , par~nt devoir ~tre
-,..-. de ~oit des tutelles. ûtte e:sempûon 'Ut évidem-
ment aaaai mceaaire que celle du comeil des prises, tri-
Jv. G
OBSEaTATIORS

bunal momeataa~, qui n'exiMe 11111'nec la s-rr• maritiale;


ArL '7·La dispense de la tak!Re CeBd cettaÎlle11ltM peer
"' t'avtoir ; mais elle doit subsi1ter pour les tutelles ._.jà ...
Urées.
09 Art. 53. On doit exiger pour la nowrelte -.hlée, 4ana
laquelle le tulear nommé propo•ra •t•
etcuaet, la eon•oca-
tit1n de eta• qoi couapo•ia• le coneeil de Canùltè 41ui ra.

,,,ehoisi.
Art. 55. Il paratt que llout eeat ~eltl cet artlole prolrihe
la nomination à la tutelle clenaÏcàt a1111i êtr1 ttxd• lu
conseil de famille. • .
Art. 61. Le tri~m.al ne doit-il pas oNollHt' auai la ••·
"' vocation d'on noaveau conseil de tamile, dâiglter t:eaJ qtii
y seroat appelés , e' le jap~e-pai1: le plus voilin flnant
a
lequel sera convoqué?
Art. 65. La prohi.bilion au tateur de pnM.re 6 ferme les

biens do mine• doit' Mn! ài..1-, sue q.ae le aaseil dt
famille pùisae y déroger.
Art. 71. S'il y a de• detta, le père et la mèn dohwl
être utreiGtsà ve.he, èt à employer le prodoit à leur paie-
n&L
ArL 7'• Il faut que la amuïta· d.e ~ da mobill.,
du mmear'et l'emploi Nieat parfailelll8tlt ...... ' et ~·à
défaut , le conseil de famille et l• tm.. en IOient ...,.,..
sables.
4&1 An. 78. On ne pea& permetu. d1amre . .i.'oi qœ par
privilége ou hypoth. ~ on. doit pnfmef lù .,..Wtio•
d'immeubles; c'est le droit lldaei, et il eat Jaoo.
4s7 . Art. 8a. 1° Puiaque t1u répM'atiObs ,rai•at tfQâct11efoi.IJ
lea majean , elle• niiaeront Cl!rlaÏDetneat 4es Drindun , a
w ne prend pu dea pUcautiona poat" lies reueindre .à ce
cpa est imlispenu'ble, dD {aire fiser le c•.U • jcllâ pris , èt
aarveiller l'eœellli-.
s• Un ellfant 'PlÎ.Jl'a rita se pramn! une pr*eseiOD ell
ll'llYai,llant pOtlT 1e-th'e qui la lai appraul ; il a'esl ac ,..
.,
DU Tal81'lfAL DE LiK>N.

aEceasaire tl'aliâaer I• &.iem clu mineur pOar lui èD doone.-


..-e i a, • • à l'i&aWiasement, il vau mieœ atteadte la
maj~ tp1e d'aHioer: pou peu tp1'on ail v4cu, on a m
tant de mineurs ruinés sur des prélextes même spécieux , ft1le
la loi, lotit d'en fovnir lea occuioas et les moyens, doit
s'efforcer de les prévenir.
Al't. 84. Si oa ~, comme on a lieu de Péspérer; les 419
saisies réelles, la Corme de la veme pér eipropriatiea forccie
el& p~ à kMlte aatre pour l'a&Hnation dès immeables
amines.
Si , cepmàat ; po ftal adopter p<*r cette espropriatioo
ODe forme particulière, on ne peut pas admettre l'adjadi-
ca&ion chez 1ID notaire , oà celai qui poursuit la TeDte aurait
trop d'inflaeoce, où il est trop facile de auppoael' as formes
am les aroir remplies. ll faut nécalliremeat •'elle soit
füte à J'aadieua puWiqae du trihuaal ciTil l• joars iadi-
q.a poar les yentu ~ et précâlée d'afiches et 4le publica-
tion.
Art. SS. La intir& 4oiveat toujours àre aa lads fixé '51
par la loi. •
,.
Art.88.•
Si on n'admet pas les pr.,_ïtiftna
-~-
faites d'a..u- L1~
1. •"'·
_jlfir la pàu èt mères à employer., soit ~- mobilier, aoit ta·ci;
l'ezc4clat à nftllll de Jean enfans au p11ema& del clea.ee eec. 1
mal il to.Dt gretéa' du moio.t le.r ie>W..~ devra-t-elle
c-er 4èl l'iaslao& M les créancient aur10a& fef'llllli à-
.-ncle. .
. Ar&. ta· La tapomahilit~ des pareu , l'in~t de1 IDÎ- ''o
ae_. , UÏ(len& qae cet article aoi& sapprï.! , el reeplaœ
par une di8posi&i•• co'Dll'aire : .. Le CcNllleil de famille -
• pua, ea . - . eu t e& aooa ••..a prétexte 9 • diapenser
., le·tatear de la reddiûoa d11 tompte aamiol. •
Si les hieoa too& de pn 4'imporwuie , le &ompte iera
.m f'acile ~ IÎ la tatelle at dMlrgée d· Uoile, le compte
-at flm· oéceuaire. Sî l'oa crai8t m irlÎI , il ·faut le sba-
pli6er, le permettre m~me sur papier aimple. Il eat ar•
6.

__J
84 GBSEB.TATIOftl

important d'ajoaler à l'obligation du compte annuel,. telle


d'en déposer un double au greffe de la justice de paix Cf1IÎ
a déféré la tulelle, pour qu'on pw8se y recourir daiu tom
les cu.
'SS Arl. 94. Le tuteur doit être tenu d'employer dès qu'il· y a
mille livres.
471 Art. 96. Lei pièces, sau. être aulbeatiqaes, doivent· né-
cessairement être probantes.
,,, ArL 99. A l'égard des intérlls, l'équité exige la récipro-
cité entre le mineur et le tuteur. Si l'intérêt do mineur
e1.ige des avances , il ne faut pas que le tuteur en perde
l'intérêt.
Art. 100. Les comptes annuels doivent l!tre annexés au
compte général.
Des appels qui peuyent être aussi importai:ia dnraient
être jugés par cinq joges, en appelanl deux suppléans, ju-
qu'à ce que le Gouvei:nement puisse augmenter le nombre
des juges des tribunaux de première instance.
Art. 101. li faut qu'une e1.pédition du compte soit annesée
au traité.

L ,u_ Art. 1o:i. Ceu qui ont· d6 concourir au1t délib~ratiOqs,
1. JO-
eh.a- comme ayant été d6ment appelés, doivent, sans coatretlit;
· tla de
être responsables; mais ceux qui~ ayant concooru. ont pro-
MC.' posé un autre tutear que celui qui a été nommé , an autre
a'YÏs que celui qui a entratné une J>erle pour le mineur, peu-
vent-ils être responsables de ce qu~ a élé fait contre leur
gré? et le juge-de-pais: qui , par sa vois: délibérative ou pri-
pondérante, aarait fis:é le choix 411 mauvais tuteur, oa da
mauvais parti, peut-il être dispensé d'en répondre?
La responsabilité de l'insolvabilité du tuteur survenue de-
puis la dation de tutelle ne doit-elle pas être restreinte l
trois cas?· tq si, d s l'instant de l'iosolvahilité survenue, ils
a'OIK pas faât nommer uo autre tuteur ; 2°. s'ils. ne lai ont pu
fail r•bdre lé compte aiumel ; 3.. s'ils a 1oat pas veillé aa.
placement des demen:

DU TtllBU1.UL )J' Ull)(. 8)
Art. 1o5. On ne saurait trop dire qae la mai1on de cor- 461
recliou doit etre aoe maison d'éducation.
Art. 107 et 1o8. Un to~g bail est une aliénation; èl nec 4••
que}que.t pièces d'ort.t quelques augmentations s11r uo prix
déjà riJ, il serait trop facile de dépouiller le mineur ~manci~
cl'ane partie de ses revenus. Le mineur ne peut donc pas êtno
autorisé à passer des baux pour plm de six années.
La loi ne peoC l'autoriser à recevoir des capitaux ni 'à èm- , ••
415
prunier; c'est assez qu'elle lui coo6e, trois ans aTant sa ma-
jori~, l'administration de 11es revenus pour le préparer à
l'aclminiatration de aes capitaos:.
On propose de supprimer la fin de l'art. 107, 108, 109, liid.
el d"y sullstitoer :
• Le mineur ne peut point s'engaaer ...alablement par
• promesses ou obligations, ni donner décharse d'on capital
• mobilier, sans l'~orisation e~presse du conseil de fa-
• mille , qui doit , s'il !~accorde , veiller à l'emploi des
• .deniers.
• Toutes. lea quittaDces de capitaux dont il donne dé-!. '!!
• c1aar«C, tous J~ emprunts qu'il fait sans cette alllO'risation,
• · sont nais, à ~eaàt , par ceux qui om prêle ou payé , de
• prouver' que r•rgenl qu;lis lui ont confié ·a; tourné ~· s'on
• profit; s'ils ne prouvent l'emploi utile que d'une partie,
•·ils n'aoront;d'action qu'à concurrence de ce qu'ils auront
• pt'OOTé. • . '
·Art. .110. Si les donations entre vifs sont"pèrinises par 414
1•
contrat de mariage, celles du mineur doivent êlre stibot:...
domié~ à l'aotoril&l.ian du conseil de famille.
Art. 111. Pour exercer ao art et un métier, il ne faut que '''
et
des hras, le-mineur n'a pas besoin. d'être réputé majeur.
Qttant au commerce, l'expérience a prouvé que·, pour le
faire avaatageasement, ·il faut des lumières· et de l'expé-
rience; que l'ardeur, la confiance, l'imprévoyance des jeu..'..
nes gens , leur font souvent faire des opérations commerciales
funestes pour·eax-mêmea, pour les autres., tl pour le com-

86 .• OJSERVATI01'S

merce CD g4acfral.: il.Ja'y·a cl'aill.ctlll'I pu &rop de tcois los


pour que le mineur appreaoe à • déier 4e la ra• et de ..
JDallVaise foi à laquelle la jeuneaae a .Io bonhnr de ne pu
«oire. Aï.ei, La majorité éLaa& 6aée à vingt...... Qs , Olt ~
m...W la sapprasioa 4e l'article.
......
•• 10•
Âr&. ua. Pour,uoi. jusqu'à viugt - ciaq am, plÙlfple
&ada l'homme est majeur à fiagtr-ua7 .
ch. 3.
Art. 113. .Le compte de t11teU.e •ït eire une-' à' la
c141ibéra~ea. '
, An. 114. Qoi peul4-adef cette namt8? oe.Voit. _....
t-il accordé à d'autres qa'aa pupille, àaas ,arna. et..am-1
queb? ~ra-t-il acicordé ~ sobr• tuielll'I? . .
Cette nullité sera-t-elle couverte par· un laps 4e kUlfS·,
par la coo.~•pt,ion d'u eq{an\ c!efuia lei nwilcel
Si elle n'est pa.. couverte par la coucepti.ee eu la ....-..c•
de l'eofut,.le Jll!'ri.age De dlvfait-il pi111 .a1uooüu pr..i,.,.;~
à IOQ ~ ~s e&ta.clu mlir&ae- 4\f l»onn~ foi?
La solution de ces questions est nécessaire , si le.~
eslad~d .
Maïa il$ .Qe.e. opinimr dircctemw COJlkJifq ·~· pr•i-
pes tendaqt, a0 à cc qw: .les JDJWgt;•.~q., ~~'ilfli­
c:le 11a aoie11t.abaolumeP1 pre)bibés julcw'• 1'• 4c.IF~h ·
ciPq aps; , . .1 .
. a 0 Q11e' 11i c:e snariap es.t COPlJacW. ~~r,Y~.• L'lMUl
l'autre époux puissent demander ~ ~ullité pendaot ~ 1JJ1 •
fJUe lea qlfans,,9'aiezit .Ml.~ ... Jlroill d'5 esaci.os
nal~rels.

TITRE ·X•..., 1k hi majorlti tt fk l'i"ntbdtcl:ion. . ''


Art. 12. Op exii~.tquj~ura. avantl'11ndi1jop.de.s·~~~~
fexamen de l'état physiq~ et JQOral du ~adt; par ~es
officiets de ~té 1 'lJÎ en font au ,tri.hqqal wi. rapport éc;rn
et affir111é •
..Si l'éh.t de 4ém~~ce OQ. de ftU"eur est teJ eV..·~ eiige ~
remèdeÏ et la séqueatrat.ion du malade, il est. impopihle qu'il
Dll TIUBU•U U LYOl'I.

......,
~-·à l'awlic..:., et .-'U ICIÎl ,..._à l'awliaion·M1 u-
L'•te ac&qe& . - . - le &tilallDAI coauaeMe -
1Qflllb1e11& . . . . . ..aüiedem eficlende IUlLé,...Aeeu...,.
...-r J'é&ài playlÎqM •l -al dd ...ia.te. La officiers ..
ADté, aprà aToir pd\é leur atlirmation, dreuent 1- rap-
port i lti jep ............ , ea Caia drtuer par le cnftier pro-
....w-. .n~ .
.ù pnS-. rie . . . . . ..,. el - ... ,..ttre.
l'aucliMC:e.-•ortll* la ~ nt incuraWe et . . . fu-
reur: qu'il y paraisse ou qu'il rl'y puaiae pu, on ne Toi&
pclÛlt 4e ~ pou.- •torÏMlt l'imlnctim à bais clos; elle
a.-.i& !Juacoap dti Mnc•r• Aaas eot&e eepàle li l'ildrifJUe....
l'anclité Yoalaic surprendre une interdiction is:ijaa&e.
Dl. J'udotnae ju;.p..-..r.e • • -. CU191-li se
pliaMlltitD&ap.WiG. ·
J.o ~.,.q,...;,. .a a . . - 10D .,i.ioD eame les i-ee-
._..• ltAif d.f•liln•,,..,,. y . . . . . . . . . . . .
··--.....,....
LIVI\E Il. - Des /Jiens, et des diffénm.tes
modifi,·a1ion& dfl la pl'f>fJl'iélé•
. '. Trrl\E Jer. ~. Cn.AP. rr.. - Da ûnuitu/Jlu.
1# fttW 41& lta ~ .
ea.,.igQlu,

Mlrfi•it eC>JlllniU La••
u•. a-
- . . . . . GowJW11e.- t iitaieat d•propriMét ~a- .. .-~
les. Dans le ........ ~·: Je cuti M 1.a.-ioe fat 6taLli
""' hil ,r._..
~--r 1 ~,.ia, •es oMepriMa ae 10nt
JR"'!ÏflG4N; 1' ·. G.t!M-•,...._., .w.ïa-. de .. 111'8ltiftier .....
ql'jl9 : Mi• ... A:GP'fi4\IMI •t partH toNid.draWe - fer-
- - . .i • ~,.,i.l, a..C4Qlle11>i f"écilit Pe dlue • H r-èsle
ca gfQl'e ,ù ,.-,,,,..14.PeQt.....tire •'•tr-iA lllÎ iPapOuible da
décider lea queations qu'il fai1 naftre par-'" . . . .-.... i
DMiac•.q1'1ctliePd'wG11t1• .....,..-.........Joars
daiowtl.es , ~ lf~ri"4, tua 1trWk'aire dolllf m juge...... .
88 . O~VATlOllll

infiniment nuiaihles aoii: citoyens. Il est donc es..entiel de ber


dans le Code civil, 1° si les ponts et canaux navigables, con•·
cHés à des particuliers oo à des compagnies, ioit à perpé-
tuité, soit à temps, et les mines concH~es ile ~me à!'d'au-
tres qu'au propriétaire du fonda, SOnt, meables OO im-
meubles;
Le.-cou1tructiom des ponts , des canaux narig&bles , et
des exploitations des mines , étant inhmutes au sol , doivent
être.réputées ~meubles, aoit que les càllcesaions soieat per-
··j>étnelles ou tempor~res, puisque l'asufrait des choses im-
mobilières est réputé immeuble ;
ht 2° Si, lorsque. lei ~atiQDs pour ces entrepriles otit..
été formées pal", actions , ce& actions sont mobilières ou ïm- ·
mobilières ; ' '
Les actiona formées pour ces entreprises, n'étant qu'irne
mise de foncla avec espoir ·dam les profitS et rlsflnes de la
perle , doivent êtl'e clauées panni les-biens moltillet!f •, ·com-
me les avances , lea.produiaa aea èaaabt. et cleit peinai : \e mi.:.
nérai , dès qu'il est séparé de la mine , doit;, •cOflhné Iëà
fruits , être réputé meuble ; . .· . •
3° Par quel principe doivent se régler les droits des asso-
ciés et des créanciers de ce.. entrepri~ · '" .
L'administrati~n, la dissoln~ioQ~ Ja_l~«!~da~ ~f c~s u-
sociations, doivent se régler suivant les principes des so-
ciét4à. On y renendra dans len~bserratie>ils~Slfr-ee tit~.'
61& Art. 4-0o ·propose d'ajouter fipr~ le.·tnoî6diûWni :·1-
ponu' la canaus ~'l>fe1 condJâ 'àitrptiaw: . '
s.' Art. 5. Ces objets, malgré ledl' ftMi;MltlOd , ne 'lotit pit
immeuJ,Ies , ni toùjolds réput&· immen'Més , 'Pai9qaè ·le :Pro·
priétaire peut les séparer dt l'Ïfllilreublle à '1'olon~ ~ le. · 'h!D.:.a
dre , les échanger, les louer, sana que les ·créaaciers hyiw>·
thécaira ou m&.œ privilégiM.sor l'immtilhte p~siellt •'top·
poser ni les luivre. · •• .. " · ~
D Cau& dondes réputer i-eables ,'à ~le ·leur deati~
ution , seulement pendant qu'ils y sont inhériens, et li1111i-
DU TRIBUNAL ·.DE LYON. 8g
tatiTemeol clam Je èaa d'espropriatioo forcée ,' de \rieiHe et
échange, mafruit , donation entre vifs' oo testamentaire; de
baux à ferme ou à portion de fruita, à moins qu'il n'en ait'
~ l'ait' une r~e espresse.
On propose~ 1• de restreioore la disposition· de cet ar~tle
au cas pncité ; ·, · · : ·
2• D'ajouter à la nomeoclatare' des choses mobilièi-eà ~é- t.s ·
~es immenbles dAns ces
cas: . . . .. . .. . ..
• Les lambris , boiseries, peintures , glaces , tn11neaus ,'
• tableau ; lonq~~ls . ne .peuvent être détachés sans. être
" [ raclurés Di détériorés , OO sans briser et détériorer la 'par.!.'
.. lie c1u bltimeot à laquelle ils sont incorporés;
• Lestoyam destinés à1a cond'oilenh e'awr, tant! qé9lh'
0
SaJ-
• .
soul 1ncorpo rés et emp1oyca
"- à cet usage ; 1·es statues. en•01-
• hS

• che oa 1ar piédest~ ; . '


·• Les semonces données en t~l'ge a~s fermiers et am: co- h4
• lonspartiairesparlenrsbaox; ·. ,,: · · · "' · 111 ·•:
·• Les ~imau'I: qui lëor bnt°étc'i livrés "pout'la ~lilture ,· .,
1
· • Lesouti\saratoires;··· "· 1 · , ••· '" '""
• Lesruchescl'abeilles; .. ·:,"'l'i r ...,
·· 3• Pour loer tom les ·doutes à ··rais01i' tlé l'exërtièé1 1des
priYil~ges efhypolh~ ; ·cie 'pcfit'er ·~eî article '&u1s f~Hia.!.1
itre Il. · '· · '1 : · · • · " • .,. 1 • :

p Art. 6. On a pefoe à Côncev~ir


codimeôt'ron. 1
po~r~ait Sû
~atèr· iDlmeubles le~ aciiooi qui: ieo'clent~à' :1-~~endique~ 'UD 1

immeuble. Elles ne sont potftt;iili:fnloié'~ble, mâis"0n 1e~poir1


i.GUrtain, un droitHtigie'ui à. sa 'p~opr1été. 'Césîicàoris·'ne
sont point iuStepti'ldes· d'h.ypothêqllis; le PtopriéLairé1 d~iiné
telle action p~ut l'~éaotir par an simp~e ~1e·ment ~~ la'
cbler ' la transporter à son gré"c'omoie une
siihpfe ~~ànce ' (-
comme une renie ~OnSlÎtaé~ Oll' 't'Îag~re· t ;sàn,s aucùDè lUl;è
formalité, sans auc11il drbitcl'è 1ôile'par·se1 cr~ciers. ·
On pense donc que cet article ne peut êlrt! relatif qa'à lii
commnoaatc!, pour l'estepter du mobilier, qui y entre de
droit.
go
,& IÇt; çaa, il .r.uclrJ'4 flll~audMr lwf W:ÛOIJI ~ Çlt' --~ t
d te~ por•u""' ch•P• Il. e&.à l',an, JOs tii ~ ~
l'~iu;~piiop onl9uPéc au tùre tk la Cfl~'t'·
D'on autre calé, il serait impœ~ 4'.a~ à 4'1t M°J•-i·
'"'-mrff:s,..~ ~tF "',,..~,,,_ ...,..,,
déterm/ni.
s!,, .Art. ï· ~re ç.i;J.artic:le à .tel IQC)S..; Lt1 ll4ff#/iN • .,,it
età Mu,faduur pUim etfaismit.pp,rli4tk llJ ~" IRM iw,.,
"!"'t~I,$, .
ss. la ~~e 4ï9osiiÏQP à.l'af\WJA •6 411 çhfP-
1 ~jo~e~

tr~J/, · · . ~ . . . . ·, . . . ·.,~. ·1. . .

su ArL 10. Le 'JllOpAélffl"f ~ i.çi le ~VMc!w: à acd~é


, . . ~f' qti' ~Il lafpe.lle..v11nF ~s '~ d4p~bl;m,t;AJ~4"~rt
· ·· de; ~Jl?n.,. lio'lidiu aillelll"I ; el le C9-k ~ 'Jaqs la sW,~ , ·s~i-
toe au môt métayer celui de colon parljpire..,ll ~-4 ~~r
. , q~~. ~ ~~ 1-.'.~~ ~u ÇQ~.•, lt. ~ .UQl _Qpriqi4: tqu-
, jours la même chose. Da11$la.wjt-;.4': ~~.o~~~'• .pn,
empl~\M~ 1~ ~.\ ~ ~IPJI. ~, qpi,~ ~.qqr:~. ~... le.~­
tre du IJail à cheptel et autres titres relf.ti~ à l'.~~elp~aLÏOJl des
foudsraram. : . , . '· !. , •• '. •. : .: .
..Q9 fl~rv•: ~qr.~ œie c~ ~«;X", é&aR~ •eioi.,,~_le
tiv"~ chttl!d·•. ~~~e, ~ '"-P~ ~,~ ..11~•;c;~
qualité, sauf à recevoir ou à payer la plus ou ;moin~~: ,.
.... •m.~;~a~ ~n:~s. ~'A. fc;rlJ,li..er _avec:. 416tj~ûoll .fW~.t. ~re
'1r~t4 i.,,~eq}),lçs!t~ ;le,,,s;~ll.d,éwlléll .à..J;•n· p: c'.ç'if..:'c;
~~~f.?'4,a4éfi~~~J.~~,>;,?JRH~t· ~ < ., "1:·; .· .: .. ,, w:
., ~~~.Il~ en~,d~np.és à ~~pi,1 à..lf~l4ir~.!l~ ~
f~~S:,9;11 aran,e~~ '·~·~-~9.i~~~ etro ,~~ ~ff,1 l'+o~e. ~a
dii c1. ..... IL . . -
'•r~ ·.,,, 1· ..
. . , .
·.-·
·
r••.11',
·, ,' · .. 1
sas ~t,JJ· C~t •r*le. ~J,e pn5céde~ ~<li~~.~ port6.I '"41o
ç\•.P~ ~J, •.uiv~~ Ie.s.pllr:erniw111.J1W l'itJ;tid~,S. ... . , ,.. . .
Les siatui;a ~~ ~s.,iµcbM, e~, :P4r ~QS-~t ~ IM ,#a-
\QC'-4W .fÏé~e.'lf-ilta ~·~ j;trMla~bp11.qD1:Ji1 ~ ~~nnt
v.ic:o~.l>lllf p ·~~t;,'1 u.'y,AAA\,pGÎR-tWC,OflltQ~MC
le propriétaire peut eulever san~ briser ni détériorer t _.a
...
:
...
;
.........
' OBl~l\'U'ÇJOlt.t

· Le'lln bleus 1ont soumis aux· mêmes lois que ceux·de toa·s
les autres citoyens; ·leurs procès' dcfr•ent être jup par les
mêmes tribunàu:s: , avec. les mêmes· formalités , et par les ~­
ines principes. ···
C'est seulement pour l'aiimaLion ·et l"amniiiiiitrâtion de
ces biens que ia loi peut·; sans blesser l''c~galiié dei droits ,
établir des Connes pureinerit tritélai~s et préservatrices de
la déprédation et de la négligencé· dts' adwtir1istr~ll'rS ';
mais t!es formes; purement ngolatrlces''ae'" t'liBmitiiAtràU~n,
~ peu't'ent·être difîg~ que contre'~•adrftittistrat~r ;'et 'jà..;
mais contre le citoyen qui contrllètè ef.doit·"pe:Ïuvœ.:. c~n:.:
tracter de bonne 'foi ~-·avec· aàtant·ltëJSEcuri.té ~- iorsqu'il traite
.-a't'èc· la nation' que '·s'il traifait avec toui ..autre particulier.. '\
· EHèll doif>erit étre à pèa près· les mêmes tJÙe cettes adop.J
et
tées par· la loi·pour 11atltnttristration ta' Tente"c!es biemdes
·mineurs-';\adjucHcatiotr d'es ·bain:, adjm1iœri8"1-cles propriéûs
aib .elidlères ; clest à· quoii c'tla ·se· ré'tiu1t: .· · · ··
Mais, ces formes, quelles qu'elles soient, sorit 'tinè pa'rtie
int~gtàirte et hécess'àÙ'è dU'droit 'chi!?; pi1isqu'elles (ont par-
tie' aft·conttat11emls1 ~·éitoyeôs. "· 11 ·'.' . · 1 •• • " 1''' ·
.,,. QUaùt auz·acqliisitiàlts',-onïie doit pas'·peidte·-de vue iès
dangers et les abus de la main-mo~. '.ll'·~st 1.walhellremè-
-'â\~t' Jii!ett111aitt -que-•lea ~t~t!m9&·1piJblics pùinent ac-
"lflérir,-pm.qo1oa a pen1.-1~.-.1de-doter cem: 'qui·es.i~~
tent , puisque même quelques...: .Jnei oblr ·~tt ··~ l'art~
,ae leur dotaiio& ; •9ukqd'il - .essetitiél a'èri, dÎlblir dé 11Îou-
veaux; mais les dotaûona et les fondations èi..;M. ..;eit'i.Ma
boriiea.• ·' :·1 ·:'. : • . .::. : I

·, La nàtion et les ëom111unauM1·.-eei\tebl acqft'rir-que-~.


qui'leanst absolumf!nt·nébesaaire' que è1 t>bjtts t~Je·que
1

ceuk. fl1IÎ :aeat rappelés dans ·les artitles saiftn1·, et=tèos lea
la
biens d'un. autre. genre que· nation· pe..Me · : c.ea :objets
même, lorsqu'ils ce11e11t d'êt..e•ùtilea.1 leur destiiiatlon,
Teut,êtfe vendus ei-remwclam le commerce.
et•
Toua les biens appartenant à la nation, ans: .communes.,
DU T81,BUIUL Dll L !Ol'(.

am ~liaemen1 publics, co6tent beaucoup d'entretien,


rendent pea, 19nt' en général' plas mal colti vés ' plu mal
n!gis, privent. la nation des pro&ts qo'eUe en retirerait par
l'imp6t, par lent circolalion dans le commerce, et les ci~
toyen.s qui pourraient les acquérir, d'une propriété.
Le mode d'acqérir doit ftre I~ même pourJa nation, les
co~unes et les établilsemeos publics, que pour les autres
citoyem ; et lorsqu'un citoyen est forcé de céder sa propriété
poar l'Dlilité publique , les Cormes coactives de celte vente
doivent être réglées avec one telle équité , que le citoyen •e
paiue jamais être lésé.
On «lemancle donc qo'au lieu-de ce qui se trouve dans cet
·ar&icJe, on y pOlè lea muimea :
1• • Qué Jes bien.s de la nation , des communes et des éta-
., blimemens publics , sont nfgis par les mêmes lois et les
• m'1nes formes que cem des citoyens; "
2• • Que la nation et les communes ne· peuvent acquérir

• • • ce qâi leur est absolwnen\ nécessaire , et doivent ..-en..


• are toa\ ce CfUÏ ne l'e.i pas i •
3• On demande enfin •que lea Cormev pour l'achniniswa-
• tion et l'aliâr.ttion de ces biens, et pour l'acqtiiaition des
• 6bjets nkessairu à la nation, soient fixés par-le Code. •
Arr. 24. En voyant cet article établir en principe que la •p-
537
nation a droit de rentrer clans des biens ét droits, on se rap-
pelle avec amertume les inquiéhldes et les d'J>enses, les man
et les pertes, la ruine même, qu'ont ép~, dans d'autres
tempe , une foule de citoyens , par les recherçbes des biens
domaniam: ' nes ' tlots' etc•.
On se demande· quel droit la nation vea& rétablir ou re-
prendre, dans quels biens elle peut aY.oir le droit et l'inten-
tion• de rentrer. Sans approfondir certe question, dooi b
leale c9ionciation (ait seatir tolite l'étenclue el toute l'impor-
tance, on se couteutera d'oMener qoe lt plo.s grmd intérêi,
·le premier devoir du Gouveraeoieiit est: d'Ulllrer lâ stabililé
des proprlé&éa des citoyens i que lear instabi~ es& mille fois
g4 OBHR.'fA.TIO!C&
plllt falletle, 6te au Goa.enem..a ~le Coi1 plu clt pro-
.tllih réel11 qu'il oe poprrtiAl ea tirer 4e QM~u p~
qu'il remeurait c&ans 1418 llWm; 41.,'aiaai il Jai eâ a&.ile, il•
mr1011t d'wae aéceuilé lndiapeuable 41• IDppl'ÎIPel' la fia "
cet article, et d'7 ...i.&itper une ~on qqi atlAlre • ~
.. la aalioo \e reatre j~ claPl lea prep;ié• •1&'.U. a aiié-
.. néea a\'ec les formes To.lo11 par 1- loi. •
559 · Art. 116. O.. a .wjà promé • 1ur l'•rtid#I 3.5. cl~ &i&n le:r 4'a
limt Ja• que la nation ae peal jaaais ~' el 1U l'v-
tide ,a4 de ce titre, 4111'elle •• doi& ~posséder .-e lu
objets compris dans l1article 25.
Le, m&nes raisODI mil*a& pour qu'elle a~~ jaqaaia
hériter; et c'est encore une 'NaÎO'e elldD&ielle à .COUIQriU'
ma le Co4a. ,
. Mais9 dira-&-on ~à •ai .,,.rtieadreat~~ la bieu-d&-
signéa dans l'.arLide ~6 i'
. 1° li n'a peiaa ft bieM Yacàm; '8U . .Ill Gdhivq OU
.pONécWtpar4111elqu'119, eok ..'ilal'eoil le ....ian,~ ttu'il
s'en soit mis en pouession; el ~'.la.pre,ritto•'4i>ris:
•• &ruail, eomme la po.euion al QG \itre l'alù~, tant
· qta' auCJUl prepri.é&.life P~ r4claaae , .il.a appN1Ïtn•t • celui
flUÏ Jea p~ , lei eoÏfJDe , lea ca!Wve 1·la aalioa n'a aacUD
•roït.cl.e.l'y lrleubler; el ei-J'o• •-"ùu padtt de~ ...,.is,
p&.;s. lenclal •. et au&ra '1ttr•iM a1Me&1tmQt iDGPk•• t•i
•'ont pc>i•*tnrlétcûrf coaoa • .ce.88al• JNe• '8111-...-
._,ce Ctatl'-..•
leCoMW.tlflf•
UNatw.1tmp1.;.il:a"1iÏ11é1.i ..aop..par

• 2° Quant aux biens de ceux lfoÎ 4éOIWep& _..., Wrilit.... âl


flot d'àDl'cl ap,.-.a•ce~ teQJ ceu quipeuMet y
awoir ~lqu dMtt.; .et• a'il •'ca ..es.él.. MJC•, G'eM ,._
•aapibea des mima troad• qo'ila doi.,.J.êltt cléfiolu •·Ï#-
qa'à ce .qaeJes hcicilien se ............. c·- .......,,,•••
.poenoil'.H•araliolttion et4e lca· dlettre.à1..--~
·ltr le1 clia~8ft11Jle la lécitl~• doi& lct1r-........ . O.~
0

:taillera.cetfle ~ilioa •4i!re. -~·· : .. •; . 1.


,
DO T•l8VllàL DB LYOi. • 9&
. '9.Qmat aaa ICC..._. ••. - . . . . . , etlea appattieo-
_ . MM e~aetien, el dei•eat à"'1 Mlminîstr~es par un eu-.
rat.- àlll __.ion ..ente, doat iü pt«étetont toajonnt
l'adllliaürradd•· à celht df la ~gie bationale ; et, s'il 'l"eltait

..
DC4ft' tfHlll'J~ othle d'aae aaeeellÏoa daadobw, l'h~
pice dea eufans troaTés en serai& le dépotitalre?
An. J.# A.prit~ ...._ : lhlipk}tntluanee, ajoater t ou *a 5'3
~,

TITRE II. - De la pleine propriéti.


Ar&.. 1•e& 11. La loiàu8 Hplemhte 11'1 po~, att. ••:
• Le territoire·œ la F,.._., dam toMe MD 6endue, est
• lilire COlllme lia i-rSODDel -.• l'ha~i*': aftlSi tOU'le ~
• ~ tenitoir.Ïlll• • fea&âre sajàte eDftnl~ pat'ticalien
• qa'am 1e•••ëe• ,et au cMrg• •ont
la CCMftatien n'est
• ,.. .Wr.dae par Jaloi; et, eanrsla Dalioo, qu'a• con•
• trihutiom pablMpata ~,.,te Corps .....,, et an
• •ciriicea . . peataigerle bien poénal, soas·b tolldi-
• li9a d'•e jaâe •'préalable
iadami1'.
An.~• Le ~1.-& ldra de nrier à l.- p
c lew. cW&lln! el l'apJoitatioD de leat1 terrea 7 è eu,....
• à leur gré Je.r J'écolte, et•
apb•r 41e loQtet ... :p..-.
• dnàÏeM4e Inn p~1, dam l'ia116rital'er aa-dehon,

·-·-·
• ....., pnjadicier Dit ..... 4''.arai, d-• M œbfornraat

C. à . Mtidea espimûeat.fona.n-ent le YO!b titi&•


uùne cle la na. .a &aaçaïae pour Ja pldnltade ·de la -pr&-
priiW i et li fa& élaia . . . CODllÙiclÎOO, 8dl récl-.tieo,
àm le aem,.1e plu trampille de la "'v•tioa.
Il •'agi& d'eamiuer ai le projet ode Codf ~ontient les .
..._ apOIÎIÎoll• àD• t. .,...,. a et 2 deMiMs l rewn-pta..
.-cm ae 17!1; et cet.namen es& im~&, parce 'que lt
. . - -...Ja . . . . . . cle ... propriéM cteit êfrlt le gdide.
a.-.--.~œ.-..
An ••• 1°11 m mt puua mot de la ti1'tr1'.'4!rritoire. su

I
O.BSERV .t.TIOD.

2• On ne tro11ve , ni dans ce chapitre, Di dans aocllile aa-

tre partie du Code , aucune des diapositiom. qui clériyent. de


la liberté du territoire , et notamment celle qui v«lft. que les
propriétés territoriales ne pui.saent être su~k• eov~a les
_particuliers qu'aôx charges et rednaucea ~ la coo~tioa
n'est pas défendue par la loi.
3° Quant aux expressions du projeL de Code , , on.l'emarque
que la propriété ne donne pas , mais ut k droit• jouir d d.
tlispMer de 1a c'lune.
4° Cet article n'annonce point, comme l'art. 2 de 1791,
la li~rté qu'ont les propriétaires de urier.. à leur gré la cul-
ture et l'exploitation cle leur fonda, de conaenrer à leur gft
le11r récolte, de diaposer ® leur propriété da.a l'intérieur et
au-dehors. Il est difficile de trouver toas e• droita assez. clai-
rement éooncé1 dans ces mots: jouir d ..,_,..de 8a c/iœe,
surtout lorsqu'on lit à la suite ceux-ci : f""l'1'!S 9u'on n'enfaue
pal un Ultlfe proh.iJM par la loü d la rép.r.ou.
(.es lois et les réglemens pourront-il. prohilter une cul-
ture , en ordotiner une antre? pourront-ils prohiber la libre
disposil.ion, la libre circulation des denrées, leur Teole au-
clessoua du prix fixé ? Quand on a vu toutes les ebmrdi~ de
l'epoqoe du mœ;imum, qaind ,,n voit tous les projets de ces
ag~ieulteora de ~bûaet qni ne veulent pas comprelldre que
laü#i:faire et laûier pauer sont les meillean ftglemem qo•on
puisse faire en matière d'agriculture et de commerçe, on ut
effrayé de ces prohibitions réglementaires annoncées par le
C,o4e. On réclame les deus dispoaitions de la loi ae 1791 ,
que le.propriétaire n'ell: tenu enTera les particuliers qu'à ae
pas préjodiçier aas: droits d'aatnii , et , enYers la nation ,
qu'a~ coo~iblllions, Les réglemens même .sur l'aim&oiatra-
Lion et -la; c;caupe des boï. ne conviennent qu'aux foréla naûo-
uale1 ou,commuoâle.s. Le propri~ire se dégo6te d'une pro-
- \
priétl{ asaajé.tie à dm ÏDl{H11ctions, à des Ièrmes, à des régie.-
mena: il s'efforce de l'anéantir p0ur y subl&itaer ae culture
don\ il diapo1e, libremeet. Si on r~el'CbMt les caues de la
DU TRIBUNAL DE LYON.
97
destrocliea des forêls en France , on _les trouverait peut~tre
daus le Code des eam et forêts.
ArL 2. 5° La loi de 1791 el l'art. 2 du projet de Code pro- s,s
uoucentégalement les·sacrifices que peut exiger le bien· gé-
néral: mais le projet promet l'indemnité; la loi de 1791 as-
me l'indemnité préala/Jle. Il est d'une exacte équité que celui
qu'on force Ji un sacrifice soit indemnisé avant d'être dé-
pouillé ; et il est absolument nécessaire que cela soit .ordonné
par aoe loi, pour prévenir les exactions, les violences et les
relards des agens du fisc.
Art. 1· Il serait important d'ajouter qu'il cuft d'ltre tk 550
bonne foi dù qiu. l'erreur ou le 11ice lui sont canna.
La bonne et la ma1tvaiae foi seraient définies.
Art. 9. 1° JJ est nécessaiTe d'exprimer ici ce qu'on entend 55a
par mina : Je sens de ce mot doit être restreint am métaux ,
e& ne comprend pas les pierres à Wtir , la chaux , les carriè-
res , ~me des marbres , la craie ~ le gypse ou plAtre , la
marne , le sable , la tourbe , Jes charbons fossiles el autres
malières seœblah\ea.
2° Même en ce qui concerne les mines de métaux· , il est

importaut 1° de consacrer te -principe que le propriétaire a


Je droit de les exploiter, et qu'il est toujours préféré pour
l'e.rploi&ation à celai qui, à défaut par lui d'exploiter, en de-
mande Ja conce.ion josqu'à ce. qu'il l'ait obtenue; 2°· de·
6xer , d'après aoe évaluation proportiooeelle de la pro-
pri~té stérile tant qu'on n'exploite pas,. des dépenses qu•il en
co6le pour exploiter, et du risque que coqrt l'esploilant, le
genre et la quotité d'indemnité qui doit être payée au pro-
priétaire par Je conceuionnaire.
On ne peatlaiuer aux réglemens que ce qui est reliatif au
mode de l'exploitation.·
3° Il est encore important ·ae statuer sur ce qu'o~ appelle
m tréMJr, c'est-à-diré, an ancien déJH\t d'argent ou d'autres
che.es précieuses misea dans oo lieu cacb.é , que quelque
événement ou quelque fouille fait découvrir.sans qu'on pqjsse
IV.
7
NTOir qael en at le mahre. Cet article atatuant que la pro..
priété territoriale s'étend depuis leeol ;-.a•ns •traill• •
la Cerre, et embraue par c«mffquent tell& ee 41ni s'y·-troave
renfe..-, accorde implicitement le tr&or au proprühlin
da 901 par droit d'acce•ion et d'ineorperatioa : maia il est
IMeesuire qae le priacipe soit clai~llt jfthU, parce
qa'aatreloi1 le isc s'en ~tait arrogé un tien par le droit . .
plus fort. Depuis la révelatioa cet e&age ell aholi. Le C.
Ca""""""' , daqael pleeiewa de ces observiat*1a eut ~é el
,> seront encore tirées, Code clair, prkie , mc!tWiqee , et le
premier ea Fraece qai ait embrassé l'ooi•ersalité an cltoit
civil , contient Mii' ces lttsors les 41tspeeillous snioranteJ:
11 Celui qui l r • f t - ~r daDI IOR ropre f.... en ac-
• qaiert la fl'OpNté.
" Il •'nt pennia à qai que ce seit cle faire des reeherc:heJ
t1 aaoa le (onda d'autrai 8CMI prétede fl'y ~htt UR tf'C!eor.

" Ua trélOll' troaté clam le fonds d'autnli te partage entre


" celui qui l'a troavé et le proprifl9if'e da foa&. • "" .
4° La clarté, la salubrité des maisens, 11'edgent-etlel
peint de la part de toas les prepri4tairet dea eommues po-
pulemes •e conuotïo. Rr la haaleor 4es eoastraclioat ,
cpme le Colle poa1Tait récliger en ces tonnes~ . ·
.. Nul •e peul élner , dans les place• el lee 1'a'C!8 , .ne
" constAictioo qai ttoèdtt le doaWe cle leur bfogtnP. •
"' Art. 18.Silo111ott./ennee.-porUe 911r UR ehampillM-
rieur, elle tloit re8ter ua propriétaire de oc ellamp pearl"•
•emaiser ; à doip1 queie 1"'9PrMtaitte de la ,,,.,,. fann• ne
,-Cère de l'enle..er ea iMemoisaat encore· dQ tiert. qu'etle
aura causé. On propose d'ajoUler à cette di1JJ9sÎIÏf•, aa lieu
iie œe mèts : 1ur •n ebamp in.fi,;..,., œa1:.:.d 1 f"'è• A'r1n
rhamp inférieur ou sur la ri11e.
Ho Art. 19. La 11aiaen •hliele d ~·~qité anribaellt tee Res ~
tloJe el attél'Îlte11leos qal se fennentdans les ri.Î~res na•iga-
Mes, co-..e farticle !nftvant les lelff attTibue fans lei tiviè-
. • '907•• l'art. 7' ' do r.od• dnl.
DU 'l'AUJl~.U. DE J.YON. 99
"" pq.- ""~s, .aux ·PJ:l>pF#~"~ ,rjyeraiJl'I i.leJ .~ui;

...
c6tél, 1-P fiafS4 41te l~ tJ.t,., pe .s~ Cor~ jamais qu·.,~ clé~
Pfft W JH~ rff#Mll~• dlW tle,aves, 2° pa.rce qlJf: l'es-

~,
Ptll\ M
....
JPQÏr Jlti lJl Jl6ali~ .die J'.-c~s$on .éN~lMle iest une ÛlcJ.e.lnité
~.
t"Pif. Uc;Mt ~J;if ~W J'.aocie"°4! ~~r.ispNWcet
.

qui les attr...,._ ~.. ÂC, 441~ k k.o.i.t '111 plQ.J (on, ; et , ei oa
rMW«Wt AIJI: IP4liUl , ,,,. pe.rJ#!J •'.q,at ~ .~. l'ancien
~inie .à Ill# f"'e #Je ~wycw IN .-eçJlerch" 111r les d.eB et
tlots , on est affligé que , dans lt .r#gé~ration Àts lois, oa
les lui attrib1Je encore.
Si cel article pouvait subsiste~, la multitude des proprié-
laira •ai.et• à ~tr.es trà-lég.icimu_ .esigera~ q11'.on ajout.At:
s'il n'y a point de propriétaire ou de ponuseur.
~ dido mcwe. une ,a-... 4Ïi'Po'1tien : • Si. un ter-
.. raiD Mtadlé .d~ua hél'ilafJeftU' l~ité du BelWe de-
• ·..jent'tte, etle.:.er.dinoe d'.apparteair aa .prop""8i~ de cet
• Writage ...
llatilili_pala~ ••se .awe troi~:
• ~nation !D8f8811Allt aae jUllle el préalable in ..
clidpose,
• demnité, des fies oo des portions jlfles qll'if est 11éGessaire
• de-.clânin .,_,. la commodité .de lfl •vigatiou. " .
An.mo. .,....,_ aamms! àflarlirlla.fiJ de /'11111. Le fd .ile 561
V•a est lllap -.ariaWe, kopançataim, pouuenir. duéftalar
-.. n... :lea 'raaà fteues, il reirien& praqae il0Djo11n1 du
c&t~ c1e la colline la plus escarpée •
. A11, ~. i&au .doute. u ·a .adalda d811Ditr l'aucif'D lit au m
pr~1Ainia6-is~'deaoccçé-~r&auuvellciu.,uiu.
Üll :t ..wû! de 1tat.Mr 1.i1• ~Les .rh•ières et r,uiUe.aax.ao•
11 uJipJ.lc& .#. ilMYbla .appal1idoae.a aœ .riA'eraias dM

.. .i.u .bcw.da. " • . .


On a supposé cet.œp'.oprilJé:puJeslois.4e:oe..e dùrin!!T
&Îlt•• .qui :ee aont l• GOnléqDecMJe b on ae Jla poiat· éa~Wlé.
,~,. Le pfèpriéuâilecrivetaia· ~'ao flecue 011 d1*1,e.riri_,
• MYÎtll\1- q11> non.n11••s~hlt ;•IMJ peul faire., 8'fiae •r .tott ,

100 OBSERVATIONS

.; fonds , aucun nouvel ouvrage qui nuise soit àu public~ mit


.. aux propriétés tant d'une rive que de la me opposée. I>
564 ·3° A l'art. 24: .. L'essaim d'abeilles appaa:tient au pro-
" priétaire de la ruche tant qu'il le pounoit; dès qu'il en a
u abandonné la poursuite , il appartient à celui 111r le foods

" duquel il s'est arrêté, el qo.i l'a recueilli. Il en·est de même


" de Lous les animaux sauvages, s'ils s'échappent•
.5° a Les animaux domestiques' quand ynême ils se sont
" mêlés dans un autre troupeau , dowent ~tre 'reâdus, s'ils
• sont reconnus et réclamés...

TITRE Ill. - Du droit d'usufruit, usage, lwhitation.


SB• Art. 4, Ajouter: ilnepeuthnéta/Jli qu'llU projtdtJs.,,.,..--
" nt!S vivantes.
A la vérité , l'art. 3g porte que l'usufruit cesse par la mort
de l'W1Ufruiûer; mais çelte disposition serait· aisément-élu-
dée s'il était permis d'établir un usufruit au profit ètes per-
sonnes à naître : on verrait perpétuer la division de 1'11111-
fruit el de la propriété, qui est toujours funeste ; OD verrait
dé«uiaer sous Je nom d'usufruit une ft>ale de contrats qu'il a
été esÏentiel de pro~b~.
•p- Art. S. On ne voit pas trop comment oa peat accorder
581
l'usufruit à des communes ou à des établialemem pub.lies. De
pàreilles concessions sont toujours funestes.Comme l'article
4o en réduit la durée à 3o ans, cet article elt moins clan-
gereux. .,
sas : Art. 9. Ou propese ù changw la 6n ·de cet ar.tide, et de
statuer, au contraire ,.qu'.au commeoc:,uraeni. dé l'omfrait , il
y aura, de part et d'autre, récompense de laboar, de se-
men·ce et de tous autres frais de calture des fruits qui sont à
recueilli_r, et que les impositions seront supportées en,iwo-
portion claitemps de latdarée de J'. .ruit.·
On. elt·p•ti; ,dans la· disposition· de l'article et d_ans lu
amnos·, ~ la supposition' ~uede. foadsrllo .... ;a· l'-uaufruit
'l41it _&oajour• qa·, cuhiivé! par. iè propridtaif8lj' &U' ·d~DllH à

DU TAJBU~.U. DE t.YON, 101

ferme. Cepeadant, il est un autre genre de culture très-com-·


mon, et qui le cL;..;~ bi~n darant,age,, s\ tous les articles
prope>lét.f l'article bauœ-à,fe.r'1U. Po:U•aie.nt .être adopt's:
c'est. la cultâre à portion de fruil~, où, ;s'il existe un colon-
,aniaùe .aQ co~mepcement ou à,1,a ~essation de l'osufroit,
lu fruits.nt; peùvenJ_pas appartenir au no11veau possesseur,
seis récomp~e des labo\lrs. el des ,emences, puisqu'il en
appa~ déjà uoe portion aü. premier calti.ateur.
Oo ne le peut pas davantage , quand même l'ancien pro-
pric§raire aurait cultivé lui-même, parce qu'il reste à payer
les: adtinteurs à gage , le forge11r , le charron , etc. Il pa-
rab doue qu'il conviendrait d'assujétir le nouveau possesseur
à ~ à l'ancien la m~iiié des fruits, pour l'indemniser des
frais de _toltare , à la ch.fge par lui de les supporter. C'est
ee. qa'on juge ordinairemebt dans les tribunaux ; c'est la base
de8 experli.les ; c'est ce qu'oo nomme a11 .palais k droit de co-
loa. Poar lea semences, elles doivent être inhérentes à l'im-
meuble.
:Lès impositions doivent être ·supporl.ées de joor à jod'r , à·
proportion de la durée de l'uaufruit.•
·On a'estétendu sur cet article, parce qu'on aura plusieurs
feis be.soin de s'y référer dans la 11oite.
Les articl~s u et 12 résultent suffisamment et clairement 58& •
cle l'article 10: aiôsi, ils sont inutiles.
~rt. 14- Il faut ou ne point donner d,exemple, ou'ajouler 587
aox meubles meublaos te linge , les vases vinaires , les outils
d'agricwtüre , etc.
Art. 19. L'usofroitier doit être autorisé à prendre daes. les i9J
bois ceux qui sont nécessaires pour la réparation des outils
aratoire$, et pour les réparations auxquelles il est tenu.
Art~:a3. Cet article exige, relativement aux mines et car~ Sgl
rièra , les e:splications déjà' demandées su.r l'article 9' De
toa\ ~ps l~safroitier. possesseui: à titre onéreux on_ gratuit
a été aulo~ à jouir .des carrières. Celles de marne , de
gypM t de plttrct, • toatbé ,. t!l Mtme. ~ ....~à dMü,
8"'1 n6cea!iairH et DfOdt1é ntilesi à VagtitWÎM'è.- .
~de liable, dé' 'f'Îé'l'Ht' à b•tir e• il dfiüt, sêlfl- ~.1.
saira aœt ttpatati~s•
Cellet de charboli df ttt'~ où ~; fMIMè'; ~éflë!ll
s0111 cMcowrette1 à l'&t1V'èrtul'e dé~ l'Ulltif'rult ·,' N fübl ~r\i~..
E~ gttiénil 1 il t1''f 11 que la cié<:ti!Tt'erte &el Utt*f'H el h!
produit dea IMnëS tle m&âl! ~ soieit· ptet!ibè à l·'tlllltJ~
tier par la jurispraleoce actuelle. ·
60> Art. 27. Les baux à ferme 4 le ~tts.,Jlis. pleceme•,
les vd•tes ; doiftlll ànl faits de gré à gré edtre let pi'Opi~
taire e' l '•afnritier ; bo 1 li défau1 dd coilCilialiOa, jaik...._
rement ; en pr~enlt d& l' uliuinu'tii;r"ou l1ù dlbnébt appüct 1
à J;i c1ili~nce du proprietiire e' • fraiB • l'~....-,
Io& At1. 31.Jusqa'à préseul CHI lavait cellâpria.ia..&tatp'.,._
réparatieda le rétahliaemeat muntier dea dww'81 tU10l'J·
net& de descente dea &an phffialts , dea énen y.dea. ,._,
d'aisance, des tuyaux servant à la conduite des eaœ M ae.
chauaées d'étâng, les grellleS rodes et lelf meolfl& de modo.
au Art. 34. Qu'est-ce donc: qde le&' ditarget tfuÏt p6qqb• lcpa.-
laer sur la propriété? Sane doâteo il n'est- pait. enlri clau ;Ja
pensée du législateur de supposer qu'e'ù pl\f. jelnlia ......
les .empcimts forcés, les taxes sèches sur l~ prtpriélaires:
mais cette expressio~ a. besoin d'être éclaircie et •e•~le
au cas qu'on a voulu prévoir; et ce sont ces dispositions. et
plusieursautres, qui font naitre ces êraintes et demander ies
explications sur lesquelles on a :Osisté dans ies artities 1 et a
du titre Ju. . . .
''' Art. lg. t•article dë l'ahus doit être retranché i il o~vrê un
moyen fune~te .de fatiguer un usutruiîier, de le ruiner en'
frais Sàrii moi.ifs ou pobr le plus 1egek' préte:i:tè. ·' · '. · ·' ·
D'ailleul'S, il est inutil~, puia9d'il y lt c'àlido'D pd'iJ~· 1-etf dé-
gràdalioia~ ètl~ dEliérlisémè'Dt, s1lla-~tilèkkt a'~~. · ·
. Lol'tf œ:~m'è qtt'dn ~etfü îfüi«tl l lek atliMltt 11'lfflc!àht là
dürée tfè l'ttsutf'Uit, cé ne ~èt~lt Jlaj dne· èlltW d'~~dtU:ti(ni ,
DU 'fAJJlllftAL M 1.Yolt. lcN
Mais a& molif et. Mqaes&re oa 4e ferttae, comme lt Jéfaut
• •MMr caulioa.
TITRE IV. - Du 1uvitudu.
Art. 3. cr E& pov aimer les mo1Jlias et uaDei. .. '''
Ârt. 4- Quelleeal l'acoeplito '1e c:ea mols: lllN Mii courante ''4
,,,,; n'est PIU daru k lfomaipc puhlic? se roatreigDeDt-ila au
8-n oa riTière navigable e\ Bol.table ?
W. qoi ·llor"1e • &be.min peül prendre lea eawi: à leur
,._. tl"'°' ·.sen {oads , pou l'irrigation de sa propriété.
On a omis, dana <:et articl~, de staluer qu'il o'eal pas libre
à celui dont l'eau traverse l'Wri'-9e t d'augmenter la rapi-
~ da eaa, ai 4- lea ntmiir de tMlliàre qa'clles paiaeot
aell œmr de .saivrt t.ur cCNrs o".'1i•aire , soit porter clGlll-
map ,.... lear irtap\Ï.ta sallïle.
Art. 3 , 4. et &. li est hRatie.l poor pré•enir mille difficul- "'-
*, mille iajal&i&ea , dt11 . - . de f.t.', et t"'Ul~lre des •<•
-'liieoN, d'-iClllllllff des dÏlfOSiûons wtélairea et couserva.-
Wioe. .. œ ~ emte. I.. lectlll'C 411 proje\ de Cod!t a excité
41• ~-.... Ea vaiia •-+•n ropréle~to à cita booupea in:-
Mits ..-cetitre ae ~li'appliqiar 4fu'à l'éttt ~turel, (lt
fOiM duto-' -.wœ il•siste desanids foociQl'I; ib oat
fJediM' à C1'&ÏbclN ·qu'on n~o ab.M pOlll" anmtir des mo11-
lin1 , des manufactures imporLàntes, det prairies '· en leur ea-
ltftM les ~lllis. . .
lfl eo....-aCll·, ou propose lu dispositi. . 1Uiv&Mes:
• Lts 4l9pelitions fft '811ioles 4 et 5 né s'appliq•eat pas
• clans-le cas où il y .a soit tlÏI littè, 1oit dlle poiStesion con~
• tnaire. La po...-,a doit être appuyl§e d'olffl'llgts à main
• d'üimae, èt-t-tmontw à un temps 511ffiaant pe... qae la
•· prdtriptien- lfèit acquise. Cebai 'rai pollède aÏJlti l'échse,
• clh"9eit Gu aatre OU"fl'lle à main 4'hewnne 1 qui P•.rte
• le. HU ~ IOft fft , Nii moalia os aatre usine , elt
• eeaN Pfopr~taift 4..atu a•rasu et du c~ ~,• .,.,~
• cliaire.


104 . wsQ&VATl01'6

• Yloi 1111' lea fonda duqael ces t~nua 10nl lllÎa; ne


• peut attenterni à l'écluse ni au canal, ni défanger le coun
• deaeaux. .
" Celui à qui appartient le canal ae"ant à conduire lea
• ea~ est réputé propriétaire , de chaque c6ti , d'une par-
" tie de terrain égale dans .a largeur à la moitié de la pro-
• fondeur du canal.
cr Celui qui a un canal découvert oa dm cornets aouter-

• raina formant une c:.onduite d'eau qai remonte juqu'à la


"' source placée dans le fonds d'un autre a droit de ,re.ift
• les eaux , et le propriétaire ,lu fonds ne peut ai l'arr«er
• ni la détourner à son IJRjadice. •
&so Art. 9. Poarquo~ renyoyer dea principes péram qui
tiennent t~ntiellement à la propriétc! à .Jea· lois oa régie-
mens dont l'unique objet doit eare d'en régler l'e•~atioo?
Ces lois consistent en quelques articles bien simple-. .
1° "-.Le propriétaire des bords d'11n 8eave ou. riTière na-

• vigable doit y laisser un espace suffiwa& ·pour, le aet\Uae


.. public. Cet e1pace est de six mètres ( em..--. YÏogt pieds)
• de largeur do c6té par où se tirent les ba&eam, -el de1t1:ob
., mètres à l'autre bord. li est défendu au proprié'8ire riYe-
* raio da c6té do tirage de1 bateaus., de plaaler.daaa.tle,t
• etpace auc:ao arbre oa baie , et d'y éle'f'et aaoaa mur .eu
• édifice,qui puisse gener ce tirage.
2° • Les propriétaires sont tenus de céder ile· terr.aiJa né7
" cessaire pour faire UD grand chemin Oil càemio de r-
·• maniçation, des pools, des. caoap navigable•, mpy.en -
• nant one juste et prialable· ÎnllemDÏU.
3" • Lonque, des matiriaax sonl . o_éc~res; pour les
0

• grande• routes ou ~ la travam d'utilité. p~qw=·,. ,Jes


• propriétairet voilina ~am les. fonds desqu• ila ee tr~11-
" _Hnt IODl tenu de 50qffrir· qae lea matiriam aoif.nt pria
• dans leurs t'OPda, après oéaamoiae qa'oD lcar. ·H Q réa.-
" lis6 la juate el préalable iodenmiti tant da ~· {ait
" à la surface que de la valeur det subalances a. extraire.

1

~

DU TBIBttlOiJ. DB LYO?ll. 1a5
4o ... Le propriétaire ri'ftrain d?ua chedlin vicinal• tenu
• de l'entretenir en c!aat ; à défau.b\ il eat ~· de .lÏ.\ircr,~
• sage sur 10D fonds joignant le che~·t io.tlfl'à ce411'il
• soit rétabli. • '' j .• ,, .

Arr. 13. A la _ . de.~t article, ·oa projose ·A'ajQQJ.er:


N81ne ,_, bn contraint à. dore son 'Mritage.,, M à .~r à &5'
,. premibcformation:.lk la tldt.re de 801' «JÛÎlt..i*
ArL u. Après l'article 22 on
propo~ d'ajouter:. le Tpua m
• propriétaire peut éle•er mi mur S* .tm bhimenll aur 1Ia ,li-
• goe qui forme l' eüftmité de soir.ldiritage ;. JQaia ii ne•peo&
• le aispoeer de manière à nai~ à aea.ivoiaiu, aoit'par l'é:-
• comeineo\ des eau ' soit .,.trealeat. . 1 ' l • •

• Tout· p'l'OprWtaire·•: tenu, wq.oy~ ue jmte et


• préaJahle iodenioité , de laisser passer et établir. lac 1011
• fends Jes ~hellea et éehafaMt.aécqlains· powi riparer
• ou collllruire leàmara·de cl6ture,,oJJi,~i ......OJMl 11 J'~,leJ
• toitsdeson'v6iaia. . . ,,.,. .r,,, ... 1 .,: .
• laiaeer entre le
• ·la proîomleu
fo•
• Nul ne peut.cr.e91Qr .un ~MDS8'n.h~ÏJ,9, ~QJ
,et.l'bér~ 0 ~'1 ·qp, ~ #8-1 à.
an.r-.. ·! ,, .. :. i ' •.•. , :; •Ï'
An. :a6. Tout cequiconc11r.ne· ••··~,Il·~' 4.,Ii~c:' à.la- 7
& o
qaellé leaarbi-es doiYCn&.ftre pla~a;éf11t'4~~qd" ÇWe~ .:~.
on propose d'ajoates1 •'Nul ne· potarra plaa\er à 1'14ve,nir in
• sur son 'héri• m1e.bale rim. , • •~àla dfllMl@..de.. &ix14é.
"·cim~es troi.sqtmts(deUx.~s~..i1d'~-de son Toisin. , ,
•'route haie.aitre•jem har~ea ~-pt~t1U11itoy~, &7o
.. a'il ny
' a,..
.:1r· ... . ..2.<.~.&.~:
eoui~•·~r•••:""' ·.·

,• . : · ·. :,
· • Silepropric§laite1d1 L'un!de8.deuMrit•ge.t1a,joaidc;la ibid.
• baie pendant le temps nécessaire poua: tJ..OrÎre ,,Hel\
• propiütaireode b haie,.. .....,..i
.amei lfHpn11nia.ite du
• fbnds v•isin allèperait·, apcès que· l.a,pu~ription.eilt ac.
• .,m.. l'existnce,a'UDe·borbe·qai parahrait.lui dolloer la
• propriétc§ oo ~·çof!èopriété.&le la haie. Nuhe pe~t pboter ,,_
• c1eaarbreuar·aon héritage qwà la·distaoce .. de·süi:·m$ea
' 11 •

'
., Il a.mi da f_.. • H1I woiaia , IÎ ce ton\· d• DOY*',
.. cb..a.f ola~, oaas~ frêata, tilln&e,
., . . . , . 1 Naleaoi, wtmWes • et_,.. ,..,1-.,
atbra de hclia dur
• ou de bois blanc , portant un grand ombrage ; .. à ~ 4lia-
« 1111CÎ6 ae ~ Mèll'es t Il Ct.IObt a. ciirisMrf, fom•Îlln,
• ,.trtv-1~ aJisiç~·. ttci, à la 1eule.acieptiOD . . a•u-
" diers, pê~.a· et ...i . t ~ pnftlll 6&re ~·"- ,\ ci...
' · · ~' pledso . · .. · · · , ·~ ·
il.,, DIDlll1lnat coepMri .;;8' leurl.rt1 d'etpalier, qui pea-
ii11'1'Dt. ftre plu• oWWeJe 8*t mit.eyen t · .
. i.e··•" 'rou leit: arhna lrtùli«I, aaiba ou • .u..yeM , .qai
• peuvent être placés à1laa.pietll de .l'Wria.age ..-eiliaa ,.
a• i . ..-ipe ,...i peut ..... plaaMe ··-.pi~~ 1a 'ripe
...........
• 1 •

~ .
' 11 · .4• Let •rlnt qui.ant pùDtU oa.ilcffltM bob. à lttia.,
~ ~ qùt pe11'fMR 1 êtt~ ·pa.ts a. ttsMI' ~·••.la limite ; ·
a 5° Les arbres qui sont plantés au MN da ruÎMellld et

irl dei dtttitids• :ae ·tdMMicalio11 tt .teilla•, 4fUl peuftnt


li ·être )18*tt!• 1 l~mt!tnlti de t'h~rita«t ~ à quelque clilldce
.. qu'il soit de celui dont le chemid a. le :tuisMao M dfare.
·· . ·"' Qtlfnt à..1 athtt'H l'laMar le lo•g da pa•del mies ,
• ·6a·cteit .e. ~ewlder'.Mn ~p..ea.ae·l•·.Oirie-.
,,. · ..r Le prôlWUtairna1- da tàcal~ dt·•oapéto I• ..........
• ~t les taeltaet qui •'llt..deJ1C·i1u•«»tr terreiai -. . .. , · · ..
, 7, · · A11. a7. Cet .t.jt11 ia 'bd~ ~'6-.._..,. de réghmimt.1
• ÎWW petH..a•pu l'..NÎi et:titDnéatmimlietltmilll U~·pro­
p.riété ; ils ont toujou~~lihlc.~tidttil,it'PIJ'tle C-011m1e. é~
i ... • Mit'}*• le ch'oi11"wbm4:'l'oàt1.f'àl oit·4pN9:••r'ialt à la

llÏailm•...._" :.i'"'i ·nii "ff" · . · . '":•: · ,, ,; .


:... ·C.hi·.O·!'f'•t·r.&e ml. . ,. paW lit l'Writap de~·
• •llilia • tm paiu, ~~· ; paarti., ~ir, ,_.. d1.aï-.
•' .._., pblas.,.._.,._.œ..t.u Be aoll1' œ· . . .b-
,. " -~ p ftdl· ·î .'tJelll&hlire ~,r.,ge.,· flur Oii" fe,r--
•a.a, y .-.... ·bnd f\altle.., ad ~de os .a,
• malières aalée1 ou corrolives, • •nQ à lai11er une

-
DU Tàflt~~Al 6&·1YO~. iG>f
" ~ dt dAJ! dMIHI (dt -ptM Jy il· 1111• 4t1'1t •
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de Pft·• ~:...-••*-~fMI- :.J.JwiwMnt..1
IMU.·~•lllisiW, ·•; llrOlt-tlhw·~riles
dd1JtJJP'ldillllbb~111·•; ,•.· ~· .~utl?.i11n:1• 1 1 " .• 1".,."
1Wi. at, L'lllWMdhif.MiM~ilàlt.," ·1 · .... 1 611
,.,._ ...,. MaMt.a.1.,... lfoll . . . . f'M 'liPfoHJl-·thit &H
dePe.. ~ qruf par omte, éclange au partt-!ee, ce son#DJJ /ihal'
~-·~lfll1'·lllabtMlùW~~11-~ ·
La multiplicarion des passages pour IMMl.W.. ~'tH'»--''
J#lcY&,."•••,...•~illl~iWu~~- 1e-tdttiC)f'ila
font am récokes, sont des molttt7MÎ'~t'eAlêttf'$• ! "
ll•1"ôlJ/ll,._..tJd-.,..MiJloltl'PM1'~i~e
""'., M!MIMà ale f*Ha ......___. ~Jilw,..,,_.
""""'' llfl G kJ'/fdil . .~, °A,,,. ....... ,..,., ,' ·•
O~ns 1énir~ s.;,. ~et àrücfe, '~t ~~~ 1/d.sJu~ ~~ ~r-
. . Jic~foncier's. :'·.;. '. ·... '. ·
, 1 ' , • ~ / , ! 1 ', • , • ' i t•

Art. 3g. 1° Aucune disposition du Code.lfenJ_pidie-)li d.._. H1


ar'ritoie• ruralu bu . brltamt. • poâr: isl!r la
liuctÎllll des
.......,. ht. .11ir lu .m-.u••. d'e.u..w o de1Jm.4tea-
dH ' ... ~Dde ~ . . . . . . .dei• 4app,....clvdM.11
derniers, • ·; · '
~iremmt, c~ .1e1tla·; lltd~, Hnune

- ,.. -
peuvan~ ah.ùiYenJ.eot servir .à.reoou.veler. GDe distinctioa.et
du priacipes.41ue.le projet de Code n'a49pte-pas. , ..
~- a· ; 2° Le ·Code ne prend. aacue prdoaqlion coutre.le; f'âa-,
lit.,_
la de blissemeot des servitudes féodales; celle quealÛHI .a.-été'!tep .
.. •"· œwr~e pour-.-'.ea.pui111e supp~r.qp'oo: a .eu. iatenti•n de
lu.ptl!mdtft.'L'espél'Îteoœ ai&rop ·ptqll'f'é 41ue les. ~çôDB1-du1
peMé 1ontBOUYen~ per.dues:p•ur l'avenir i il eat:dont euea-.
tiel de l~1 pr....e,:d~ la 111ite.·En co.-.eace".oDiprOrT•
pQae de sablt.i."1er .à l' arfiide: 3g lu cliepeNiqos 1bi'riaata.:' '.J,
• Les aeni.-.s~~v.@.11 êµ-~ .établiea p-pou11 ~1 uaqé­
" . .ibA&ianens '-• 11">JU' ,cd.ui;cJ.es Cên41 dd terre.; eUea peu-
" TeDt e~re établies pour DD tem,.. limi~ OU à-perpétuité.. . ,

. ,11, l.J loi prebiN. '4W&e.filJ?~oQ.it,.,via.4e -QM eenioes


• _pene~; .eUqQktl'ttipqlaliWJJ #.Mr~d~maq.1 ; -.!.
,.: l)ié~, ·ttn·,cas.tl)e .1'4ili.à'. fel'lldt·,o• .à·,porajODs icle1
• fruits , il est permis cle réaesver, poos: :I'~ de la :pro..:.
. • priété ou pour .4cd1ai:·~ PMptidtai~ 811 ·d4s J..~•fruiWr T·
, • .cJ~ Mffiott.1'4ef Wqll~llf. .
. et Cflii>°",· •id.ta-~ .•rea~
• \re011S.. . \ \'\ .·'' \ ·' ·\., .. , ,., \ \ . , · ,\, .. , '\\ H\
" J;.. l9.i .prokillcl..~• -f!Mv~· ·0,'1 ·.tcr".ice (ouc.ier.. ail

..
• profit:d,'un io!livid.R.i w .. •; , . , .~ . .
.-,. Nul n~ pepJ•!pOMé4eJ"· la dAii' de.W. i>P-le dr'1it-•1
• pêohe •ur le,{~.d.'.,,,,m•.
. ... , . 1 ·

.,, ~ ~ · -.::.. .. ,,,., .,


., .• Nol oe.'PIUil-Ae.quérir.Jc fkcN.&' cle. ~.,itttre o~ .pAtu-
• ~rage.sur ~e·fQ11df ~llGlfQÏ..,~1lHMlf J~1.at1Mm111, . fl'Wo\
• domaine.·1 nGI Qci. pW~~-•liMr.i.~e4feit..5'1r.je Cl~ clobf.,
• il alièn~ la propriéœ , à quelqu~ titre que ce soit. , .
·.·Les droits'aé·~~irie p!.tu~e o~ piiur~·g~ ."stipuléà e~t~e·
• particuliers par des titres, sont essentiellement rJchetables
.· • .a•aiie..a'e•rns···! . , . · ,. . !· ..• ) , · .. · .• 1-
. ;.. IA loi prohibe Ja stipulation, ,·au profitr de .flOÏ ~ ce'
" eoit.,~•Uauca, droit,.pre.sJlion ou eervicc; q.1J!dqu'il pui11e
• ·~ , en.~de IQawlon· om de trasla&ioa de. lA proprié&é~
• à quelque titre que ce soit·
• .Nul ne.peal, en aliéoaùt.so11 fonda, se réeerver .le 41.roit
DU TlllBVMAL DE LYOR. 1og
•· d'y ttolntr en e.-s de rttente , aoit ea œmho9'1Ult le pria
... alifl•I iH'a vendu, soit en payant le pris stipulé dam le
• ·ceidrat·dm neuel ae.iptérear.
• Toutes .slipalations contraires au diaposiliooa c1e cet
• ai-ficJe IODl aGÜa et Comme non àftDUC!S 1 elle• De peu-
• ftllt prod•e aacuà eft'et ni .donner au~ action , pu
• mhie en sapplément. 011 remhoarsement de pris : le no-
• aâire ou of.lcier pelilic qui ·les aurait reçm aera conclamaé
• conectÛ••eUe••t à la dellitatiaia, et à ane amende do..-
• · We mi m.a.nt é1e' IOll.•caalÏmmement. •
3o Le Code ne ·pronbace pu..- l•-aerritudes probibi- •lt
ti"' , tella que-celles de ne ·pou~ b&tir aar ao fonds , de
.......eïadre la COJllh'DetÎODI à .~ ~utear,. cMlerminée' de
- pqa:YOÎr pJu&el't etc. Ü en KÙk.; ellea.soiit quelquefoia
très-importantes: .il eltl -'eesu)Je1cle. lu ..Q&ler.
4• On a omis ùsblameat lea leia SQr leuerTituaea qai ré- "'
.sal&ent de la division d'llDfl ..,W.oo entre pluaieun copro-
~tairea·, clout let anae poaèdea.t qa'un étatc, d'autres,
qa'mae ~ clwabl-e; ~q--- anea de cee diri.sioae ré-
aaltent clea par&a.-; d'autra s'étahUueat par dea ventes de
portiom de ..W.Om qui se saWi9*nt epcpre. Il est des com-
m1111et où l'on vend les maisoDs en cM&ail ; •'un achète les bou-
. j
tiques, an aatre, Jo· MeeDd ,. an· auare; le troiaiàae- ~ge,
cl'alllttl, œ. partiet tle .c.t.aqu._ ~~. . ·, :
Qaelles eom lea ohJiaatioos qui réauhenl.de cea inctiriaioo•
poar' la eomdlaaaté ... coa,., l'eJdit'eû~o e& \e ntablÎlle"":"
ment· clea eacalier•, dea JDQJ:S.de f.ti:e· ou de .refead 1 dea paitl,
des toits, des chaussées et comets de descente dea. eau plo..
~ et~res, ei deafouel 4'~.? ...
LIVRE III.. ...... :· .., " r

., .,
.
...
uo
obWla COlll. .U, . _ U t ildide' ea t Jlé;à prtOpaH k• Da~
1brea, 1° à l'.éganl dt& liio1 vacans, sur !'ari. :-' .i. ~il. Ir1
du liv. Il ; 2° à l'égard de l'inTeatÏ.GllJ .ù '"-°• .,. t'.anide 9
.da mhae titre.
''' i• L'AMemhWe cooalituam. 11 dédaakfaubéAe,dlaa..
• ,,.., ou de pkb.el- -...enta ua dl!(>it.ùl,p~, ..,_..
• f merei~ ll'une légi:time .w&-..
• .Elle aoterisa le ·prepriétabre • ~.Olli à-Wre .-....
• 1er, ea tout temps, E l . . ha et.._..-. . . 'PD.,.
• seuions séparées, par •• man.al hüetl ·Yi~ alea·~
.. ta191 d'Mltnli ' et mê•eàqs ... bois rore..
• ae a6tol'iaa le pttepriMtîrie , • -ame 14
,i llÎmr ,_..
• sesaeur ea femûer, à Mtnine le sflMr ÙDI iet·Neeke1
• DOll clefet, en se eerralll de .filetl 4llt a-.-...,,.. .,.; •
• puissent pas ••Îl"e ·am: fnête de '-tesrt.
« f.lte préMba fa toute perwollM 4e ca.....,., ..- le .ae.._in

• d'autrui eaae fOll ceBsea&Nlent. • · ' ·


c:M·prioeipea m.Qltelt&M•, ,:eue· ..daratioa fl• àioit"
ta propriété ' font nécessairement 'PJtli•. ~ c...
Les peiaes plus eu 111oln1 r~•' à ·ra• -4 ·• .....
tatloo ie la prepriété en diMllUlt ... ·&e ,_., 4'a.b'Ui, aoiJ
à ellU8e 4a bl'ie 'es clMatta eu•• demœ8ge qr/en peatl11Î111
••-f'koltes, appanimlleat aeule1 •• ~e "8 ipellae.
•e
4° La pêche appa~ 4'r•, ~-· ..~•.~.la
pt'epril!I~' • c!haqte t"'opriftaire ,. ............ le •ia-
aeau ~ ril'ière 'DOn ee'ligù1e et ...... ·a....we 11JÏ: ~
1es fedll. Cette dlspôltifibll .fait 'IMee..n.e.t• ,..11.
4-
Cete civil.
Mais comme cl'e11~keo M teut •nui\ ie·~t.é eet·lii,..
mité à ce qui ne peut fH nuire aq '1r9it d'autrui, il doit erre
prohibé soit d'empoisonner tes nvtères' soit de pêcher dans
Je te-ts·~..;.:t(]'• ..J...-Je.c..da.ct.t~a.polite ~ W pei-
nes doivent ~ pr?!l~nç~~· . ·
••. ', ••• l • ' 1'
Quant aux fleuves ou rivières navigables ou flottables, la
'. . ~~·~dari ctrdit cle•"(Mii!tft iff ~i 00..U. Ïlldfflllli-'
DU T&llUM41. a• &.YOi", IH

a. d.....Uge é.-a..14'- l uc•oi...... dQ ..... ~--l'i·


1

noodatioo: mais encore, comme.les fleuve,, apfN1M..,.,.l-•


la oatioo, loaalescitoyens opt dr o,il • .Ja .~che, par une
suite do droit de cité; mais toujours par les même~ princi-
pes' Je rl*!y• ..... ~ .. l811lpl d le moA.e d'r pê-
~, ]HMl• la ee..r"8tloltcle P..,eee et.Wspopritta fÎHn
raiaee.
S• A l'égard des bris et naufrages, il appartient à la PflÜff 1•1
• t ...... 1. ptt4tàticn• à- pt_... peUf •••er et OQJUa"tr,
etl'.épeqlle 4e la ~i._ -.il apJ>M"liml•~..,.

't
clusivelflent de déterminer à qui appaiûmdrtllt IM '~"
IMITft nen Nelam8. .. •
lie se dl~ ae&refoinmtre le. ii-4 Ae·Mig9'ellll' d l'~
mirù; UIB 411li anhat •~; 8-.Jé' .co811erllé' D'Pllietn
que leur saJaire oo '11Càtioos,: ·wr puaft• fl11'a-.j411111d'la.t1Î, •
4Mlaatderéelatll2tioa ,- les eliMUiSUirée~4oiveot leur ap-
partenir. C'est une ~loa de ~41!eal:mtpiu~
..ente au droit ·clvil , •'e1le eet •pplicabie •••le. flenffl d
tes ridlres, seit tll'I. oaal'nf" qai· y ariW'at e811i, eoit MD.
débris de bateau , 4è ~s .et dè Wtime_.1 ammt.iaéa f«
ies JJateUen • menh.e ; et aoa·MiiTis lii. 1~
8o Celui qut a trollft aae ehoa '411ime .qu ahlett..Mie
deit f.aîre tout ee qui at poaslMe fl«"W 4'0· Mceœnw .lë .-ai-
tre ; mais , s'il ne le tro'llft pu, ,iJ ._ .-_,..e ~
jasqa'à ce qaece~?ar'ësaeel·prMlt'e.a ..trojt. ·
•onl le principe qwe te ilr9ie-ciftl.8oit cOOlbte.; .et tde1t
l la peliœ à Aéternûner tes ifetmes 44 plMicaôain de l'dbjet
pen1a, et la peine impo94!e l eelui ff'li Je. ttet'Ale 4• ne po.-
l»JiaÙt pu qn'it ra troat~. . ., '' '
7° Le jet et la.contribution appartiennent .aa:-.ati.ei.ïl
comme les uarles, paisqa'tl ~ y ..-uif'•s jeta et 4Sei6tri- .
halions hm1e. commette & ~e' à.,...... .........,.,._
disestrausport~es par eau. D'aille""'7 le cMHPerèe.-ÎIÏIRe
4oit aussi fat l'è pa~ié 'èlti ~e dWl ,: .,.1sque, 1a pl• rgllÙ•
.•
fiarliè! cle séS rèlatldnssont a~ ekltyeii • :c1..,,,~., qti•
112 OBSER1' A.TIOftS

grande partie des négocian~ et des capitaliates -de l'intérieur


y sont in~reS!IÛ.
TITRE Ier. - Des successions.
•P- Art. 3. Un GoUTemement jmte et humain peut-il iqapoaer
7' 9 uoe peine à cel11i qui n'est pas encore convaiac.11, et la faire
supporter aux femmes, aux eofans, qui ne sont pas aiê~e
accusés?
D'ailleurs on a vu, dans ces temps qu'il faudrait effacer
des fastes de l'histoire, aéqaesbler pour èollilqaer, et taer
0

pour avoir la con6scatipn.


Les mêmes motils qui militent contre la coofiaca'ion 4loi-
,-eot faire abolir le séquestre national , et ~er les biens
de l'accusé aux héritien présomptifs, qui, .Wvaot le Code,
doivent les avoir en .CU de mo.rt civile.
lbiJ. Art. 6. · A supprimer poar les mêmes moti&. D'ailleurs ,
quand même le séqueall'e m:t>sïsterait , il ne doit jamais être
pour la République un moyen d'acquérir ; elle doit rendre ,
dans tom les cas, soit à l'accusé, s'il est déclaré innocent;
soit à la famille, s'il esl déclaré coupable.
7so Les articles 7 , 8, 9, 10 et. ~ 1 fixeut eu6n la ju.rispru-
denee nr la· présomption de survie. Tous les cas sont pré-
mt ; mais ii serait plus simple , plus décisif de les réduire
·tous aa principe ~uquel dérive leur décision : . .
" Si plu8ieurs individus respectivement appelés à la suc-
• . cession l'un de l'autœ p4risseot daosoa même événement,
.. il faut admettre la présomption qui d.onoe ou.vertare à· la
• succeuion ·, dana l'ordre de ta nature·, suivant lequel .le
" plus jeun~ survit au plus Agé, ~t eslappelé à .recueillir la
• '.sacicellsioo. " . . ' ., ·
7"3 . Art. 12.' Oil pourrait abuser de ~tar.lide pour ~utenir
Popinicia cWjà haaardfe , 41ue, pui.eque. ,La loi. défère lea suc-
ceisiom,,.elle petJt les·Mer.• . :· ,
.. Ce11'ett:pas,la loi: qui cl6f~re la ~cce~on., ç'eat la oa\QR.
1baqt qu'.il? .dt·de1 ~ll11ttiears e~ 4t:a 19i$ cMl,es ,Jes .ea.-
DU TBJBUNAL DE LY01', 113
rans succc!daieo\ aux pères dans le champ qu'ils avaient fer-
tili.ti.
Oa demande la suppression de ces mots : la loi défère lu
$UCcusions, et que l'article commence par cem...:ci : la loi
'rèHle rordre de succitkr entre cern;, etc.
N° .3. On a déjà prouvé que la R.épuhlique ne doit jamais
hériter. On propose de remplacer ces mots par ceux-ci :
rhospice tks enfœu trou~s le plu llOÎSÎn du lieu tk la situalion
Jeshiau•.
Art. 14- Su.b&tiluer l'bMpiœ à laBlpuhlique. 1a'
Art. 15, n° 2. Ajouter à ces mots: !enfant mort-ni, ceux- 7a5
ci : qlUllJll nJme il t111rail do~ quelques SÎB"U tk 9Îe; addition
nécessaire pour prévenir les procès que feraient naftre les
auppo.sitions d'une rie instantanée , et les fam: témoignage.
dont eUe serait appuyée.
N° 4. L'enfant né â.antcent quatr~six joura: ajouter,
tllpaü la ciléhrali.on du mllrÏllB•· C'.es~ sans doute l'esprit de
cet article: s'il en était autrement, comment pourrait - on
. mer l'époque de la conception?
Art. 23. Dans œe espèce qui tient si essentiellement am. 7al
mœars, il ne saffit pas de dispenser, il faat dire:• La dé-
• noncialion esa prÔhibée a~ descendans contre les ascen-
• dans, am ascendans co9tre les descendans..
Art. 25. Ajouter:• mais l'indigne n'a pas sur celle suc- 7Jo
• cession les droits de la puissance paternelle. •
ArL 27. Retranchez néanmoins, qui tend à altérer le sens. 7JS
Art. 34- La fin de cet article change le droit actuel, sui- 1'•
Tant lequel la représentai ion et la divwon par souche avaient
lieu seulement lorsque lea deacendans se trouvaient en de-
grés inégam, parce qu'en ce cas le 6Js qui concourait avec
les enfans de son frère mort avant le père commun ne de- .
nit pas avoir moins qne si sqn père e6t vécu; mail (toujours
miYant le droit ac&nel) Jonque tous les enfana do défunt
étaient morts avant lui ' leurs deacendaus se trouvant entre
em en degrés égam:, succédaient à l'ascendant de leur chef,
n. 8
OllSEll YATIORS

el non parrep~ieatation; par conséquent, par.t~te el non


par souche.
Cet article lllatae le coerrail'e ; il les fait socc~r par ,,_
pré~ntMion et par iortcke.
On ne conçoit pas le motif de celte abrogation do droit
ancien , ·qui était plas conforme aux droits de la nature , qui
tend à l'égalité de partage, lorsqu'il y a égalité de droits et
de degrés.
L'un des commissaires est d'avis d'adop~er l.'article.
7'• Art. 36. Po11rqooi resh'einare au premier degré la repré-
sentation des enfans des frères?
Il n'y a pas plus de motifs pour raccorder aa premier de-
gl'é qn'ao second; et, puisq11e la loi se décide à l'admettre,
elle doit étendre la faveur à \(tus le• descencbns dea frères.
L'ooique effet de la restriction serait de dépouiller les bran-
ches atnées n profit des cadettes.
Mais ce q'9i a droit d'étenner, c'est que le rnbne projet ,
qui exclut les petits-nevea:s: de la représentation dans cet -arti-
cle, les appelle expressément dana Uarticte 46, pour esclure
les ascendans.
I 743 Art. 37. RevoU.- l'ohservation sur l'art. 34.
7, 5 Art. 39. On éviterait l'équivOf!Ue qui pevt l'ésolter·u {ao:s:
placemeat de la 'fÏrgule , et on fi:s:erait mieœ le sen•, en
ajoutant aprà œt mets , jJlll' Ille : lor"lu'ih 9Üfmt!rd de leur
chef.
l\noir encore f'obeervation 11111' l'artide 34-
. r.n.J- Art. 4•· On est forœ d'anticiper ici la discll88Ïoa de l'ar-
~~: ticle rt)~ 411 ~1.re du d81t1Jtiom: toas den aout comlatifs , et
~i'.'9 tous ctem intred~nt sur. les eeconcles noces UD droit ooa.-
"ttao qui parait infiniment funeste: il est deac ~re de
rappeler ici tqus les priucipes sur œtte matière impoitante.
Les lois t'omainea &ient port&s en llaine des aecoacles
noces ; elles farent pllll ou moins moclérffs pat' la jurispre-
denee dea anciens paftetltens. Enfin l'édit des seconde• noces
stet1Ja:
Dl! TRIBUNAL Dl!. LYO~. u5
u Au regard des biens à icelles veuves acqois par dons et
" libéralités de leurs nouveaux maris, elles BC110nttenuet de
u les réserver •ux enfans communs d'entre elles et leurs ma-

• ris de la libéralité desquels ice~ biens leur seron.t adve-


• nos : Je semblable youlons être gardé ès biens qui aoot
• venus aux œaris par dons et libéralités de leurs. défuntes
... femmes, tellement qu'ils n'en pourront pas faire don à
.. leurs secondes femmes, mais sero11t teul.18 de les réserver
• aux enfans qu'ils ont eus des premières. »
Depuis la révolutiOJJ , la loi de nivose an 2 introduisit un
nouveau droit , préférable peut-~tre à toutes les législations
qui l'avaient précéclé, en ce qu'il extirpe la racine des abus,
et prévient tous les inconvénieJJ4.
L'arL 13, .appliqué par l'art. .i4 awc clispositions à venir,
porte: " Néanmojns, s'il y a des enfans de leur union ou
" d'on précédent mariage, les avantages singuliers ou réci-
" pi'ocp&eS en~e épom. , au cas qu'ils ,cpnsioteut en une sim-
• ple jouissance, ne pourront s'élever au ...delà de la moiûé
u du revenu des 1liens délaissés par l'époux décédé 0 et s'ils

• consistent en des dispositions de propriétés soit mobilières


" soit immobilières, ils .seront restreints à· l'mufroit des
a choses qui en .seront l'objet, sans qu'il11 pUÎ$Sent e1.céder
" la moitié du revenu de la totalité. desdits biens. ,.
Le projet de Code abolit.tout à coup le droit romain et
l'ancien droit français, et la loi si sage de nivose, et leur
substitue la disposition suivante :
Art. 41 de çe titre. " Il en est de même.... c'est-à-dire,
" les eofana d'un Qlême père ou d'uoe même mère qui a con-
" volé, mccèdent également aux biens dont la disposition
• et l'aliénation sont interdites à l'époux qui a convolé à de
• aeconclea ou ultérieures noces, par l'article 16i du titre
• t1u Donatimu, dans le cas-0ù il existe des enfans du mariage
« qui a occaaioné celte réserve. •
L'article 161 du titre du Donations, ci-dessus rappelé,
porte • L'homme ou la femme qui convole à de secondes
8.
116 OBSl.l\ V A'flOMS

• on su~qaeutes noces, ayant enfana ou descendans d'ua


• préc~ent mariage••.• ne peut dispoaer, à _titre gratuit ni
• onéreux , des immeubles qu'il a recueillis à titre de don de
• son époux ou de ses époux préc~dens ·, tant que les enfans
• issus des mariages desquels sont provenus ces dons exis-
• lent; sauf ce qui a été dit, au titre da SJKtuSÏIJm, sar le
• partage desdits biens. "
En réunissant ces deux articles , qui complètent le projet
de législation à l'égard des biens recueillis, à titre de don ,
d'un époux prédécédé, par l'époux au"ivant qui a convolé ,
quand il existe des enfans de leur mariage , il en résulte ,
1• que l'époux survivant peut anéantir les dons mobilien et

en dispose~ à son gré ; 2° que les immèubles qu'il est forcé de


réserver appartiennent, non pas aux enfans de l'époux qui
les a donné&, mais à tous les enfans de l'époux aunivant,
sans distinction.
Ce nouveau droit , contraire à toutes les législations con-
nues, ne peut pas deTenir le droit français. ·
1° Quant au mobilier 1 plus le commerce et les arts pren-
dront d'accroissement et acquerront de splendeur, plus il y
aora de richesses mobilières. Elles font déjà la plus grande
partie de la fortune 1 souvent même l'unique fortune des ar-
tistes et des artisans , des marchands , des commerçans de
terre ei de mer, des banquien, capitalistes 1 et des rentiers :
elles doivent donc ablolument être résenées comme les dons
immobiliers; elles ne doivent jamais deTenir la proie d'un
autre épom, ni tomber dans sa communauté. •
2• Lonqoe les lois romaines établirent des peines contre
les secondes noces 1 elles attaquèrent la libei:té naturelle. Lea
seconds mariages doivent être libres: quelquefois ils sont
utiles, et même nécessaires; mais jamais la loi ne peut per-
mettre, encore moins prescrire , un prijaclice évide~t au
droit d'autrui 1 une violation expresse des droits de la nature;
et ce préjudice , cette Tiolation, risalteraient éYidemment de
la ~position qui forcerait l''poux soniYant de laisser lea
DU T&IBU.NAL DB. LYOl'(. 117

bieosde IOD 'poux prédécédé à des eufans à qui ils n'appar-


tiennent pas, et de les ravir à ceux à qoi le'Tœu de la nature,
les moeurs, l'éqoité, et l'intention de l'auteur de leurs jours,
eo assuraient Ja propriété. Certainement, si l'époux prémou-
rant avait pu prévoir que ses biens seraient ravis à ses enfans,
et transportés à ceux d'un autre, il n'et\t point donné de pro-
priété à l'époux survivant.
La loi qui défend d'imposer am bienfaits des conditions
contraires ans: bonnes mœurs, et qui , en réputant contrai-
res aux bonnes mœurs celles qui tendent à g~er la liberté
des mariages , em~che de prononcer la révocation de ces
bienfaits en cas de no~s ultérieures , rend cet ordre de suc-
céder encore plus funeste, puisqu'elle serre l'époux qui dis-
pose , entre la nécessité de ne rien donner , ou de les laisser
paaer à des étrangers , au préjudice de ses enfans, dans le cas
d'un convoJ.
On présume que le principe de cette disposition étonnante
de l'article 41 se trouve dans les articles 153 et 154 du titre
da Donations, qui permettent aux épom ' de se donner res-
pecli'v:emen~ entre Tifs par contrat de mariage; d'où l'on
anra conclu que, poüqoe l'époux prémourant aurait pu Mer
tout droit à ~s enfans SUÏ' la pol'tion disponible de ses biens
en Ja donnant à DD étranger t il avait bien pu la leur (\ter ea
la donnant à l'époux survivant ; qu'ainsi, c'était faire reste
cle droit aux enfans, que de leur ~urer une portion' , eu eu
de second mariage.
Mais, 1° l'étranger aurait pu rendre aux enfans ce qu'il
avait reçu de leur père; et l'article prohibe à l'époux survi-
Yant de le leur rendre en entier , et le force à le partager en-·
tre em et les eufans des mariages subaéqueus.
2° Qnand on donne à un étranger, on consent à enlever à

aea enfans: quand on donne à un époux , ou compte sur sa


lendresae pour les gages de l' aniour mê.fte qui décide le don•
on ne regarde le don qu'on lui fait que comme un moyen
intermédiaire de le leur trans-qiettre, comme un retard et ja-
118. OllSltR VA.TIOKS

mais comme mie exclusion de transmission. Il ne paraft donc


pu qu'il puisse exister aucun motif d'adopter ce changement
de droit, contre lequel la nature , la morale, l'équité, la
tendresse paternelle et le vœu présumé de l'épom qui n'est
plm, réclament également.
On demande Je maintien de Ja loi de nivose , qui , en cas
de convoi, réduit à l'usufruit, s'il y a des enfans, tous les
tlons de propriété. C'est la disposition Ja plus sage ; elJe
n'6te rien à l'époux survivant, puisqu'elle lui laisse la jouis-
sance tant qu'il existe; elle prévient jusqu'à l'idée de dé-
poaiUer ses enfans; parce qu'il ne peut pas songer à donner,
on ne peut pas lui demander ce qu'il ne pessède pu: elle
conaerre, par conséquent, aux enfans tout ce qu'ils ont droit
de préteadte.
On demande que cette disposition s'étende au mobilier.
Si la propriété a été donnée , dans le cas où tons les enfans
mourraient avant l'épom. survivant , il resterait propriétaire ;
en conaéquence, on demaade la radiation de l'article 41.
On proposera dans la snite , sur les différens chapitres
auxquels eJlea appartiennent, les dispositions nécessaires à
la consenation dea droits des enfans.
Il est encore important de statuer , dans le cas du tmivol,
que l'épom soni:fant ~e succédera point en propriété, mais
seulement en osafruit, am eafans de l'époux prédécédé ,
tant qu'il existera des enfans de ce mariage.
Art. 46. Il ne paratt ni naturel ni juste , il est évidemment
Colltnire à la règle fond:amentale de l'ordre de succéder
établi par le Code , qui diflse toutes les sacceuions en dem
lignes, l'une paternt:lte, l'autre maternelle , que les lrères
consanguins excluent les ascendans maternels , que les frè-
res utérins excluent les ascendans pateroele. On demande que
les asceadans, lors1111'il n'y a peint de desc4!ndans d'eux dans
leàr ligne, y saiedclent pr«fl-aLlemeQt aux frères de l'an-
tre ligae. ·
Art. 49. S'il n'y a point de ftères, et qu'il n'y ait que des

UU Tl\l.BUNAL DE LIOM. 119
nenm uu peti&a-nevewt , les neveu uclmr~nl-ils lea pe-
tits-neveux? CertaioemenL cela. lilC serait paa juste. Ce&te
question mili&e en faveur de l'observa&ioa que l'on a faite
sur l'article 36.
Art. 55. Les eafaos légitimes compôseo& ellclasi•emeat la
famille civile; maïa l'enfant naturel reconna est ia.coutesaa-
blemenl de la famille aaturelfe: aiusi, pUÏlqlle la loi perme&
de reconnaitre les eDfana naturels , tollla les tpellions re-
la.tins à lelll'S droits· sur les biem cle ceux qai leu• ont
donné la vie se réduiaent à décicler jusqu'à quel poio& la
famille civile peut en exclure la famille aatorelle.
Certainement , dans l'ordre de la nature, toua auraiem
des droits égaux : or, le Code auigne à l'eafallt naturel le
tiers de ce qu'il aurait eu s'il avait 6é l'gijÏme; est-ce l~
douer usez t Daos le us le plus ~tagem, celui où le
père ae la8erait que dem eafam, l'an légitime, l'autre 11a-
turel , l'enfant naturel aura le huitième de la accelSioa.
Dâna le cas où il y aara J.eaucoup d'eofans, par exem-
yle , s'il y. en a c1is., il n'awa qa'ua.,..._tijme : c'est SIDI
dout.e bien pen. ·
Mais _.lOut .la niductioo de &oll!J le. enfam Mturels,
eb q.Lfae aomhre •'ils soient, au qaut de la aeauioa ,
dam le cas n il a'y a ni aacenclant ai c1elceodant légitime,
parafa alaloimaeat contraire , noo--RalenMRt au principes
de la nature, mais encore à ceux de l'équiti, auxqmeJa lea
eafam utnre.b oat droit comme toua le• aatres c:itoyens:
Contraire à l'équité ; parce q11e, si les enfaos naturels sont
llOIDhrm& ' ils aoroat moins ea œ cas 4Ï-e si leur père eàt
laissé un descendant légitime ; _
CoÎitraire à la nature, parce qu'a est laien senaible que ,
dam le cœar clo père et dans l'ordse naturel, sa famille na-
0

tordle doit l'emporter •• la famille collaléraJe, quoique


cirile.
On propoae me- d'acconler en ee caa, à tom les enfam
naturels , La moitié de la 911ceeuiqn à part~ •Qfçe eux•

120 OBSERVATIONS

7,, Att. 58. L'enfant naturel admis à succéder ne doit point


~tre
sujet, sur sa petite portion , à d'autres rapports que ceux
auxquels sont soumis les autres enfans ; par con~quenl , ·on
demande la suppreasion de cet article.
ap- Art. 61. Il faut bien prévenir les mauvaises contestations
~l .
des enfans naturels ; mais il ne faut pas autoriser les enfans
légitftnes à leur ravir ce que la loi leur assure , en leur 61ant
le pouvoir de le réclamer et ce serait le leur 6ft!r , que de ]es
assujétir à faire, sans moyens, les avances des frais , et ae les
réduire, pendant la contestation , à une provision arbitraire.
On propose donc de substituer aux deux derniers alinéas de
cet article :
" Les frais de cette liquidation sont supportés en définitif
" par celui qui SU'Ccombe.
" L'héritier est tenu de payer par provision les trois
.. quarts de la somme offerte , e11 de rel!éher les trois quarts
" des fonds offerts. » ·
Section. Il du chapitre IV da titre Ier , traitant 'des droits
des enfans naturels ' adul~rins oa incestueux ' à 1apprimer
en entier.
Là morale, l'ordre social, la loi , ne perme&tent pas de
supposer qu'il en existe , ou du moins q11'on en puisse recon-
naitre : on l'a proavé dans les observations à la fin du cha-
pitre III du enfaru nia hors 11UUÎaBe, titre VII tk la paternili
el de la.filiation• .
Art. 70. Les successions da enfans naturels ne ·sont pas des
successions régulières ; il paraitrait donc connnable de
commeµcer par cètte section le chapitre V tks, mcœssimu
irrégulüns.
On a prouvé, sur l'article 26 du titre Ier da livre Il, que
]a nation ne doit jamais hériter. Ainsi, on demande que,
dans tous les articles ile ce chapitre. où on lit la Ripu/Jlif/ru:,
on substitue : l'hospictJ du enfaru trouf1és. Mais, avant la Ré-
publique oales hoapieea , il est d'autres héritiers.
J..'enfant nasurel, qui n'est que de la fami1le na\urelle de

,_J
DU TlUBUNAL DE LTON. l:U

son ~e , commence loi-même une famille civile; c'est dans


ce pr,inclpe qu'on propose l'ordre de succession suivant:

Sl'.Cl'ION I". - Ordre de ncceaion aax biena da enfana natarela.

.. 1° Leurs enfans légitimes et leurs enfans naturels pour

" les quotités établies pour les successions régulières.


Ici finit la succession régulière et légitime ; ici commence
lâ succession naturellè.
• 2° A défaut de leurs enfans o~ · descendans légitimes,
a leurs enfans naturels, et les descendans de ceux-ci , sui-
• vant l'ordre établi pour les successions, leur succMent
• pour la quotité fixée par l'article 55, élevée à la moitié si
• le défunt a laissé un époux survivant. S'il n'en a point
.. laissé , ils succèdent pour le tout.
• 3° A défaut d'enfam naturels de l'enfant naturel, ou de 7&7
• leurs descendans , son époux su"ivant lui succède pour ·
" le tout.
• 4° A défaut de deacendans légitimes, à défaut d'enfans 765
• naturels et de leurs descendans, à défaut d'époux survi-
• va.nt , ses père et mère naturels lui succèdent.
• 5° Les frères et sœurs légitimes ne tiennent point par la 766
• famille cirile à l'enfant naturel; sa famille civile· com-
" mence dans lui : ils ne lui tiennent qu.e par la famille natu-
• relle, que, par coœéquent, ils ne peuvent pas exclure ; la
• succession doit être déférée toufentière à sa famille na-
• turelle.
• A défaut d'enfans op deseendans légitimes ou naturels,
• d'époux survivant , d~ père et de mère de l'enfait naturel,
• sa succession est dévolue à ses ascendans , à ses frères et
• sœurs, et à ses parens tant légitimes que naturels, suivant
• les règles établies dans la section VI da chapitre III.
• 6o S'il ne reste aucun parent naturel et légitime , la suc-
• cession passe en entier à ses légataires particuliers, par
• accroissemenL
... ï" Lorsqu'il n'a laissé ni parens ai légataires, sa suc- 1"

-
OBIEJlVATIOM

• cession appartient à l'hospice des enfaas trOUYés le pl1ll


" voisin. •
SICl'ION 11.-De u ,.cceuïon d'nn 4poaa •an •aire.
La succesaion des enfans naturels étant fi:tée ci-deMus
dans un article précédent, cette section ne s'applique qu'aux
tnfaes légitimes.
767 Art. 75, section Ire. "Lorsque le défunt a'a laiMé aucun
• parent lésfime , sa succeJ8ima est déférée pour le tout à
" son époux survivant.
ArL 76. " Lorsque le défunt n'a laissé ni parent légitime ,
• ni époux survivaat , sa SllCCes&Îon appartient à. ses légatai-
" res particulien, par droitd'accroissemenL
ArL 77. "Lorsque le déi'unt n'a laissé ni parent légitime,
• ni époux aurvivaat, ni légataire, sa succession appartient
• à ses pareus naturels , suivant les règles établies dans la
• section VI ...
Que la famille naturelle .ne puisse jamais succéder au pré-
judice de la famille civile, c'est one suit~ du respect que le
législateur doit avoir pour les mœurs et l'ordre social, dont
la dignité 4u mtrlage est la baSe fondamentale : mais, lors-
que la famille civile n'existe plus, la nature er, par consé~
quent , la famille naturelle , doit reprendre ses droits.
768 Art. 78." Lorsque le défunt n'a W. aucun de. bériliera
·"ci-dessus appelés par la lai, la succesaioo appartient aux
"hospices des enfans trouvés ; la succession mobilière ap-
•partient à l'boapiœ le plu voisin du clomicile ; et la suc-
•cesaiQuftmmohilière , à l'hospice ~ plu voisin du lieu de
•la sitwation dea immcables.
• L'hospice le plus voisin da domicile .est selll chargé de
• l'acéeptation et de la liquida.lion de la succession : le paie-
• ment des dettes ae pread, par cGDtribulion, sur les meu-
« hies et lea immeaWea. ,.
Cet ordre de succession n'est peut-être pu excellent;
mais tout ordre de succession qui. tend à exclure la Répu-
DU T&JBUNA{. 1111 L YOl.'I.

bliq•e eat, ci-1 qu'il IOÎt, préférable à celui qui l'appelle.


Art. 77 , denmat 7g. Ajoat.ez : ou tofll ~ liiritier irré- 770
plkr...
Art. 78, deYenaut 8o. A la Ripuldique sulietitaer : fadmi- 7&a
1tÜtrtllÎOll tk /' liœpiœ do en/Ol&6 trou#6 k phu «Jiain d• do-
'lllÜ;i/e.
Ajouter : • Nonohlaant cet envoi eu poesessiou, toat hé- •p-
• ritier appeM par la loi est admis à se p.nter avant Je 770
• terme fisé poar que la plas longue prescription soit ac-
• quise; et, s'il justifie de sa qualité, l'hospice lai rend les
• capitaux et les immeubles de la succeuiou , mai& il garde
• les &:nits. •
ArL 82. En cas de couttari~é d'avis entre les luEntiera , 7e.
qui fera cet eumen r qui décidera? ne vaut - il pu mieux
dire: .
" Ceur qui veulent · acce,ter accep&ent ; la porlion de
• ceu qui refosent leur appartient.
Art. 106. Le tribunal tM:œrrle ou refuu. 79 s
Art.1o8. Entftel-on, par la fin du HCODd alinû, ùolir Bo•
lia muime : 1#!1111!1 Aartl, umper baru P
Art. 112. Âa lieu de cauk, pourquoi ne dirait-on paa: 8os
qu'ih ont!"' lprouPl!I' par 1a niel~ ?
S'il y a des cn!aneiera privilégiél oa opfM*aBI, il doit e&re
tenu de vendre &Gt le champ let meubles pour lea payer sar
letll' prix , da moina à coocorrence.
Art. 113. Tout hériûer bénéficiaire ne doit vendre les im- 80 G
meubles qae soi-faut le mode qai sera prescrit poar les ex-
propriations forcées; et l'acquéreur ne f)oit payer aou pris:
qa'aprà noir rempli les fermalitéa prescrites pour parger
les hypoth~a.
Art. t 14. La portion du pris des immeubles qui esdde le 807
montant des aéaneta hypothécaires doit ...œr entre lea
mains des acquéreurs, pour être distribuée ao:r. créanciers
pri'riUgiû et chirognpbaira ; aoii volontairement , soit ju-
.. Toyn l'••· 77J do f"AJda dr11.
n4 OBSEl\ ... Anol!ts

diciairement : l'héritier ne peut rétirer que ce qui reste


après le paiement des dettes et charges. Ainsi , en distribuant
r' sur-le-champ le prix des meubles vendus, il peut se dispenser
de donner caution.
107 - Art. 115. Le prix des meubles seUleoient, puisque celui
des immeubles doit rester entre les mains des acquéreurs , ·et
porter intérêt jusqu'au paiement: et pourquoi ce dé~t , qui
cot\te. toujours des frais, et dont les créanciers per~ent l'in-
térêt? n'est-il pas plus simple de payer sur-le-champ à ceux
qui sont opposans ?
lol Art. 116. Il paratt que le créancier ne peut être déchu,
sur le prix des meubles, que par le paiement d11 reliquat,
ou , tout au plw, par le jugement de distribution.
li•. 3. Art. 120. Les comptables fournissent un cautionnement
r.eh.··r~_ en argent et un cautionnement en immeubles ; le G ouver-
5
&a J.de nement a un privilége sur leurs meubles el s11r les immeubles
..
qu'ils acquièrent après leur entrée en exercice , et l'hypo-
thèque sur les immeubles qu'ils posséllaient auparava'1t ; lès
/ héritiers ne continuent pas les perceptions; elles sont confiées
à un préposé jusqu'à ce que le comptable soit remplacé ;·
l'héritier bénéficiaire doit compte : que peut 'donc avoir à
craindre le Gouvernement de l'acc·eptation bénéficiaire?
Aurait-il plus d'avantage avec un curateur à la succession
vacante dispendieux et plus négligent? ou voudrait-on· éta-
blir une main-mise nationale sur les biens de tous les comp-
tables?
D'ailleurs, dans tout Gouvernement fondé sur la justice,
la loi doit être la même pour le Gouvernement que pour les
autres créanciers et les autres débiteurs. La liquidation d 'llD
comptable doit être la même que celle des autres citoyens ;
et le Gouvernement ne doit pouYoir exercer ses priviléges et
ses hypothèques que comme tout créancier peut exercer les
liens.
Il y a lieu d'espérer que cet article sera rayé, et q11e ·Je
Gouvernement français donnera à tous les Gouverne mens de
D1J TllIB\lNAJ. D& L\'.O~. 125
l'UllÏYers l'e1emple de la déférence aux lois, comme il donne
celui de l'administration la plus sage et la plus éclairée.
Art. 121. Le trilw.nal de premlùe instance de l'arrondisse- a12
ment dans lttp1el la succusion est ouverte.
Ce_ tribunal est seul compétent; celte nomination excède
les pouvoirs du juge-de-paix.
Une loi très-sage, et très-importante à conserver, a
aboli les jugemens d'h6tel, c'est - à- dire, rendus par un
seul juge; source de surprises, d'abus, el même d'injusti-
ces, qui faisaient sollvent nattre un procès sur un procès,
par la différeuce des ordonnances. Tout jugement _doit,
coofo~ément à la loi actuelle , être rendu par le tribunal
en .audience publique; c'est la loi, c'est l'usage depuis 1791,
et l'expérience a prouvé qu'il devait être conservé.
Art. 12.2. POi' k tri6unal, au lien de ces mots,pOl'/ejllfie. 812
Art. 123. Le tribuual saisi du procès ne peut pas nom- •p-
8u
mer, et doit renvoyer par-c!evant le tribunal de l'ouverture
de la succession : il. ne peut pas phis y avoir multiplicité
cle curateurs, que multiplicité de successions d'un seul dé-
font.
Art. 124. Ajouter : " Il est astreint, pour la vente des 813-
814
• ~e obles et des immeubles , le recouvrement des dettes
• actiYes, le paiement des dettes passives, aux mêmes de-
• voirs et aux mêmes formalités que les héritiers bénéfi-
• ciaires.
• Il est tenu de d.onner caution : à défàut, les créanciers
• peuvent faire déposer le produit des meubles vendus et
• du recouvrement des dettes actives.
• Il rend compte, et paie, à première réquisition, les
• créanciers ou ayans-droit, suivant la distribution qui est
• f'aite entre. eux par le tribunal.
• Si, dans les trois ans, il ne s'est présenté aucun hé-
• ritier, il rend son compte à l'hospice le plus voisin du
• c\omicile du défunt, et verse le reliquat.
• S'il se praente, avant le terme fixé pour que la pres-
126 OBSERVATIOftS

" cription soit acquise , des héritien qui justifient de leurs


" qualités, le capital et les imeuhle1 lear sont rendu,
• sans paiement d'intttêt ni restitution de fruiLs. • ·
819 Art. 132. Le juge-de-pais: ne peat-il pas, ne doii-il pas
apposer les scellés d'office , confermémeat à ce qui est
prescrit, art. 26, tit. IX 1 liv. I• j
ho Art. 133. Permission da tribunal.
h1 Art. 134. La disposition doit àre générale i aiDli, il fat
rayer: sur la tkmantk da Àéritius ou d'un créa11cier; à ce
mot: les autres, substituer : totu; ray'r encore: alors.
Bd Art. 135. Cet article et toas ceux qui le iuivent, jusqu'à
la fin exigent une observatioa dEjà faite , et que sou im-
portance engage à répéter.
D'abord; un juge paraft fort iontiJe dans la plupilrl des
fonctions qu'on lui assigne.
En second lieu, J>oint de jnge-commwaire, tc?njow'a le
tribunal ; point de chambre de conseil , toujours rapport
public, audience publique : sans cela, arbitraire, déconsi-
dération des juges., point de régéaération de l'ordre jucli-
ciaire.
•P- Art. 142. Rayer : si un HUI da cohétÜÏ.,.s l'aiee. Dès
82 7 qu'il y a licitation, les étrangers doivent être appelés.

fü Art. 147. Cet article est très-important; mais il est en-


core très - important de préTenir la 811bdivisioo ezceuive
des terres .labourables : il en résulte qu'il est beaucoup de
fonds où la charrue ne peut pas tourner une multitude de
passages qui sont perdus pour l'agriculture. On propose
d'ajouter : Si, par l'éfll!nemmt du partage tl'une terre lahoura-
lJ/e, le lot d'uri tÙs copartag'-'lns 1e tnnwait raluit à f1inst-cin9
ares , le fonds ne sera pas partagé.
U1 Art. 156. Il était important de faire revin-e celte ·an-
cienne disposition de toutes les législations , si nécessaire
pour maintenir la paiK dana 19 familles, pour 4carter ces
vampires qui cherchent à se·gliuer panoat où il y a quel-
que cho!le à dévorer. Cètae loi .t'ailleun n'uait jamais été
DU TBIBU~A~ DE LYO~. 127
abl-qp ; maia une iurîapracklnce erroonée en empêchait,
depuiJ •el4tue• années, l'exécution dam quelques parties
de la rc!publique•.
ArL 173. D'aprèa la ohaerval.ious prés.eo~ea Sll.f l'arti- ap-
857
cle. 41 da aitre I•, on propose, au lieu de ces mots : une
part d'enfant m11iru prenant. c:eœ-ci : l'flf1antage pumis par
la loi.
Art. 174- 1• Il faut que lea dettes aieat été légalement 851
con&raetiea ; 2 11 il est j•te , et, par coméqaeot , néœa-
saire, .t'exeepter lea delta dont aurait pu être chargée une
0

succession éohue à l'enfant pendant sa minorité, et que le


père ou la mère aurait acqaiUéea avec les reYeoos.
Art. 177. La période qui commence par ces mots : la 654
fR'OlrilHtio. d'at10"""8u, doit formitr un article de loi séparé.
On doit y expliqau ai , pour étaJ?lir la fraude, il faût néce~
saireaeat la léaioa énormiaaime, c'est-à-dire, la simulation
de paiement, oa la lésion d'omre-moitié, on la lésion du
quart, comme daas les partaget' ou enfin une lésion quel-
OODC\U•
On 41\tit expliqaer ai l'exceptio~ .de Craude aara son appli-
cation dans les bam afenne 0'1 à loyer j li elle sera prouvée
par les paiemens faits par an.Licipation , ou p~ la vilité du
prix; si les bau paasés à un successible n~ doivent pas, dans
tous lu cas, être bornés à un certain nombre d'années après
la mort du bai)leur; si les paiem.ens par aiiticipation ne doi-
vent p,u~tre regardés comme nuls.
ArL 186. Il serait jmportaot de déclarer commun aux 865
créanciers de l'héritier donataire ce qui est ordonné à l'égard
des créanciers hypothécaires du copartageant par l'art. 203.
Arl. 18g. Ajouter à cis mots: festimatwn portée en l'acte, 861
ce.,x-ci :faite sans fraude •
. A~ 194. Ajo•ter à ce mot : puM>nn.Iil!llneRt, ceux-ci, soit an
,,,,., et simplu, 10il béni/iciairu.
Art. uJ&. Rayer ces mou : mime eontre la Rif>dliflle. a7a
Il doit êtr.e _posé en principe que b rupablique 1 pour
128 OBSEll V ATIO'NS

toutes les actions qu'elle exerce ou qu'elle soutient, ponr


toutes les propriétés qu'elle possècle, qu'elle vend ou qu'elle
acquiert , en un mot, pour tous les actes du droit civil , est
soumise aux mêmes lois que les citoyens.
lh Art. 203. Le partage, pour être consommé à l'égard des
tiers, doit être fait par acte public, ou reconnu soit en jus-
tice, soit par-devant notaire.
On a déjà observé, art. 186, que celui-ci doit être, dé-
claré commun au:s: créanciers du donataire devenu héritier.
IU Art •. 2.04. Ou qui lui sont rutis par l'effet de la licitaûon: ad-
dition nécessaire pour l~ver les doutes, à raison des hypo-
thèques personnelles de IM cohéritiers sur leurs porti~ns
qu'il acquiert.
Art. 212. La lésion de plus du quart ne doit être exigée
que relativement au partage d~s immeubles.
Toute lésion , en fait de partage ou de meuble 011 d'argent,
est une erreur de calcul; et l'erreur de calcul est toujours

...essentiellement réparable, quelque. légère qu'elle soit.


Art. 213. La licitat~on judiciaire doit être e:i~eptée, et
n'est soumise, pour la rescision, qu'au mêmes règles qui
seront établies pour les ventes judiciaires.
OBSERVATION GÉNÉRALE.

li•. s- Il parait de la plus grande importance de 6:rer un espace


til. 1-
ch. 6- de temps par lequel on prescrirait contre les demandes en
fia de
MC. 5
rescision en matière de partage. Voir les observations sur la
section IX des conPentions en séniral , titre Ill , livre II. "'
TITRE II. - Des contrais ou des 06/isations conoentionnel/es .
en sénéral.
li•. 3- OBSERVATIONS GÉNÉRALES.
IÏI. S.
Le Code civil a omis:
1° La définition des actions personnelle, réelle et mixte,
possessoire et pétitoire ;
2° Les fautes très-graves , graves et légères , les cas où la

• Voyea l'11rt. 130' da C.ode ciTÏI.


OU TlllBUlUL DE LYOK. 129
faute est nc)ISable , les cas où elle rend celai qui la fait, res-
ponsahle de l'éYâaement;
3° Les qualités requises pour porter témoignage en ma-
ti~re civile ;
'-0 La définition de l'erreur de fait, de l'erreur de droit,

de l'erreur dans la chose, et de l'erreur dans la personne;


5° Les principes sur la 'simùlation : et , cependant , il y a
11De~oole de dilpositions qui an~nillent des actes pour cause
de simulation. Il est vrai qu'il est cliflicile de prévoir tous les
cas ; mais on peut établir des règles générales : jusqu'à pré-
sent Dllllti a guidé les joriscoDSDltes.
7• Les principes généraux sur les subrogations légales et
conventionnelles , espèce de contrat trèa-mohipfü! et très-
néceasaire. •
On trouve bien quelques dispositions éparses qui pronon-
cent des subrogations légales, ou qui indiquent one subro-
gation conventionnelle ; mais elles ne contiennent point sa
définition, la manière de l'obtenir, ses effets; elles n'em-
brassent pas tous ·les cas, et ne suffisent pas pour les dé-
cider.
Dem ou trois principes généraux, desquels on pourrait
tirer toa~ les régies générales, seraient bien préférables à
des dispositions particnlières ,. que d'ailleurs elles n'es:clue-
raient pu.
DISPOSITIONS PRfLtMINA.IRES.

ArL 3. l\ayer éBal : dAns Je contnt aléatoire, le risque 11 o'


doit toujours ~tre respectif; il peut ne pas être égal.
Art. 7. A l'erreur de /ail: H est de principe que l'erreur de 1109

droit n'excuse pas; et elle devra bien moins excuser, lors-


cp'un Code écrit en français avec clarté et précision , et
embrassant toutes les parties , mettra tout indiYidu à portée
de coanaftre les 1-0is. · ·
Art. 19. Ajoutez: · ·si celui pour.qui on s'eat·fait fort re-.
• Toyn le t 2, aw liwe III, 1i1. m, ch. 5, so.cl. , .. da Code ci•il.
IV. 9
100
• fuae d'e1éctaler la promesse, elle e1t alllMMée ; mais cel•i
" qui s'est fait fort est condamné àus d011UDages·il'.lté'l'êts...
m4 Art• .2 1. l.e Code n?a poiat. encore· clé6ni le. mot. lmp.u-
6ère : sans doute il comprend tom les mineurs D4D éman-
cipés.
11.s Art. 22.. Après ces mol$ : par eM.J:, aj.out.ez : et l.ura- hiri-
tiers; cette actioD est traasmiuible tant qoe le délai• de la
restitution n'est pas expiré.
1132 Art. 3o. A ces mots: La conPellliôn n!enut p• moins ~11.-
/Jle quoique la eau.se nl m· M>it point u;primie , substituer :
" La convention dont la clauee n'est pas exprimée ne peuL
" prodwre aucun effet·, à moins· que· la cause ne soit. prou-
" vée; elle sert de oommencemeat·de preuve pa~éérit."
Si on esl dispensé d'exprimer la cause d'une cronventioo ,
comment reconnaitre si elle est ill.ici~ ou fauw? Ce para-
graphe détruirait les·diBpositions précédentes , qoi sont très-
importaoles , et doanerait d'ailleurs ouverture aus dona-
tions déguisées , aux fraudes de tnute espète.
11 35 Art. 33. Avec l'e•tension que pourraient donner aux sti-
pulations l'équité et l'usage ; il n'y a point de conventien
qui ne poisse devenir' indéfinie, et- uaujélir lit· ooulractant à
une obligation dont il n'avait pu même l'idée ,. qu'il aurait
peut-être expresaémint refusé -.Je·IOùlCrire. Une· oonnrttioo
ne peul pas avoir d'autres suites el prodwre d'autrea efféts
que ceux que la stipulation el la loi lui donnent, d'autres
effets que ceux qui sont nécessaires pour son exécution.
1140 Art. 38. Cet article peut êtr'e bien danger~ à cause·de la
facilité dtantidater, réSullllnt cmd!Slai·a(cordt!: aur notaire&
pour l'enregistrement.
Pour la préférence en\te deur acqttértui's, oùdèM"-&it con-
sidérer encore la priorité de l'enregistremenl, la prise· d"
possession , l'e~ution do contrat.· ·
Quanl aux créanciers, il n'y a point de sa~ rét'll~ qo&1on
ne pàt anéantir avec w vente datée de la veiUe.. La saisie ,
les poursuiles, l'adjudication ~me , peuveut se: faire laat
DU Tft'lBUNAL DE LYON.

que l'acquéreur n'a pas fait dénoncer son contrat aux créan-
ciers , ue leur a pas ouvert la voie des enchères autorisées
par la loi sur les expropriations volontaires.
1.es inconvéniens résultant de cet article doivent contri-
Loer a maintenit la nécessité de la transcription du contrat.
On reviendra sur les objets de cet article, qui sont de la.plus
haute importance, dans les ob.,-vations préliminaires sur le
titre VI, et le projet qui est à la suite.
On demande la radiation de cet article' d'ailleurs très-
comp\iqoé par la multitude des dispositions , dont chacune
sera pOt'tée au chapitre auquel elle est relative.
CltAPiTB.E U, SECTION II. - De fol>ligatlon de falre ou li•. 3-
tir. 3-
Je ne pas faire : ajouter : " Les règles établies dans cette ch. 3-
fin de
• section ne dérogent point à ce qui est' réglé t} Ngard sec.3.
• du servitutlès, ou service foncier, dans le titre IV -du li-
• ne Il. " •
Sans cette pt'écantion, if n'y·a point de service foncier
qu'on ne se crût autorisé à anéantll" avec des dommages et
intérêts.
Art. 45, 46, 47, 48 et 49. Le principe qai a dic1é ces ar- 11,9-
1150-
ticles est 1c même qui a dicté l'art. 20 du titre V du marlage, 1151-
1152.
li•re I" , relatif aux stipulations de. sommes à payer i titre
de peine oq de dédit, i~sérées dans les prome~es de ma:..
riage, la section VI do présent titre Sor les obligations pé-
BÙes, et beamcoup·de dispositions éparses dans le Code.
Ce principe , quoique adopté dans tous les temps par
fontes les législations et là jurisprudence ulliverselle, éprouve
des contradiètÏ?ns ; ses·.tétracteurs f>pposent :
1• Qu'il est essentiel de maintenir et d'assorer l'exécution
fidèle et sévère des contrats;
2° Qae les parties ont mieux conno que les tribunaux ne

peorront jamais le connaître , l'effé't que produirait , à leur


~ard, l'i-oexécotiun totale ou parlielle de la convention,
ou le retald de son exécution:

OBSEll V ATJoi.s

3° Qu'elles ne peuvent pas se plaindre de suiue ta loi


qu'elles se sont elles-mêmes imposée;
4° Que si on pouvait meure le ciseau dans la convention,
la juste réciprocité, base essentielle des contrats , exigerait
que le juge pt\t augmenter la somme , si elle est trop faible ,
comme on l'autorise à la modérer, si elle est excessive•.
Les défenseurs du principe répondent :
1 ' Que les clauses pénales ne sont pas précisément un

contrat, mais une stipulation ajoutée à la loi qui ordonne


l'exécution des conventions; et que la loi étant réputée la
sagesse universelle, il ne doit pas être permis de vouloir être
plus sage qu'elle, de créer des peines là où elle n'en a pu
prononcé, d'aggraver celles qu'elle prononce ;
2° Que , puisque la loi annulle des conventions qui n'ont
pas u~ cause licite, qui ·contiennent des avantages indireçta
ou des 1onditions impossibles, qui sont contre les bonnes
mœurs, elle peut et doit, par identité de raison, annuler les
conventions extravagantes, au nombre desquelles se place
de droit la soumission volontaire à des peines dont l'excea-
sivité e~ la disproportion avec le tort qui en est Je pré-
texte, prouvent évidemment qu'elles sont l'effet d'une pas-
sion qui égare, d'un espoir qui séduit, ou d'une impré-
voyance absurde ;
3° Que toute stipulation d'une peine excessive tprte en
elle-même la démonstration de l'erreur et de la lésion de
celui qui l'a CO{lsentie, du dol , de l'artifice , de l'injustice
de celui qui l'a exigée; qu'aiosi elle. doit être nulle de plein
droit, comme doivent être annulées celles qui, par l'évé-
nement de l'action en restitution, sont prouvéts être infec-
tées de·ces vices;
4° Que les clauses pénales excessives ne méritent pas de
faveur, parce qu'on ne les emploie que pour consolider
des stipulations inégales , injustes , ruineuses 1 surprises ou
extorquées; qu'en tout cas celui qqi les a exigé.fa ne peut
DU TRlBVlUL Di: LYON.

pù se plaindre de leur modéralion, puisqu'il savait qu'elles


étaient .prononcées d'avance par la loi.
Ne pourrait-on pa5, pour concilier le respect dü aw: sti-
pulations, avec la justice qui doit en être la base, faire 1
des principes ~ les clauses pénales 1 une disposition géné-
rale sur les conveotions?
On pourrait dire :
" L'inexécution, en tout ou en partie, d'une convention,
• et le retard de son exécution , entraînent contre celui
• qui manque ou diffère de l'exécuter, à moins qu'il ne
• justifie que l'exécution ne lui a pas été possible, des
a dommages et intérêts , soit qu'ils aient été stipulés ou

• non.
• Toute stipulatioa d'une somme déterminée à titre de
• peine 1 de dédit , de dommages et intér!ts , est réputée
• non écrite: le juge la taxe en raison de la perte que ce-
• lui qui réciaIQe l'exécution a faite, et du gain qu'il a man-
• qué de faire, suivant les principes établis par la loi sur les
• clitiérens cas. "
Les dispositions générales qu'on aurait ainsi adoptées, di-
rigeraient les modifications et interprétations faites dans les
différentes parties du Code où ce principe s'applique.
Dans l'un et l'autre système , on proposerait de substituer
am articles 45 , 46, 47 , 48 et 49 la disp<>&ition suivante :
" Les dommages et intérêts dus am créanciers, sont en gé-
" néral de la perte qu'il a faite ou du gain qu'il a manqué
" de faire par des événemens prévus ou qu'on a di\ prévoir
• lors de la convention.
· • Lorsqu'ils ont été fixéa par la convention , le juge ne
" peut pas allouer une plus forte somme. "
Deu des commissaires demandent la ra1liation du dernier
paragraphe de l'article 49, Lejugt peut au contraire, etc.
Art. 51. Ajouter à cet article: .. 11 n'est point d'intérêts d'in- rr55
• tér~ts, à l'nception des deniers pupillaires, lorsque ceux qui
OBSERVATIONS

" se trouvent entre les mains du tuteur •ont arrivés à la


a somme fixée par la loi.

" Mais les sommes dues, etc.


" Il en est de même des intérêts qu'un tiers paie pour
.. un débiteur à son créancier, des. intérêts des dots 1 de.à
cr portions héréditaires' des prix d'un immeuble' ou d'une
" universalité de meubles , tels que , vente de fonds d~
« b~utique etc. ,.
1156 Art. 52. On observe que deux contractans ont des· con-;
versations préliminaires 1 et prennent des avis dont le~
convention est le résultat écrit: c'est le sens des termes dans
lesquels la convention est rédigée, c'est leur similitude avec
ce dont ils' sont convenus qgi les décide à contracter ainsi.
1° C'est le sens grammatical des termes qu'on doit suivr~
en l'interprétant; sans cela on autoriserait le juge à imposer
par interprétation aux contractans une autre obligation que
celle qu'ils ont consentie i
2° On ne peut interpréter que dans le cas où le sen~
grammatical présente quelque chose d'obscur et de douteux;
on propose de rayer et de substituer:
" On doit, dans les conventions, rechercher quelle â été
• la commune intention des parties contractantes, pour in~
" terpréter ce que le sens gràmmatical peut présenter d'ob-
" scur et de douteux. "
Art. 54. On propese d'ajouter à cet article une disposi..:
tion sur l'acception des termes:
" Les termes susceptibles de deux sens doivent être pris
11 dans le sens que présente leor acception la plus ordiriâirè

cr dans le pays où on a contracté: si cette acception ne peul

• pàs ber J.'interprétation , ila doivent être pris dans le


" sens qui convient le plus à la matière du contrat. "
1159 Ar~. 55. li paratt 1° que l'interprétation par usage local
doit être restreinte au seul cas où on oe peut pa9 interpré-:
ter par les règles précédentes.
3° Où l'usage local serait relatif à la matière de l'acte , «s'il
DU Tl\IBU?CAL Di. L'lel'I.' t35
• ••' impolsÂWe de Moeuwrir l'inlettlÎ:ell comœuoe ies cCHl-
" tradanl par ·les règles prédde9'ea, o&D peul l'interpréter
.. par !'usage. tlu pays où l'acte a été passé, .s'il y exi.ste Uli
.. ...age local relatif à la malière du u.trat. "
Quant au paragraplle qui permet de 6uppléer , dans le
coatr.at , et.. dauses i'usage, quoi.que non exprimées, on
demande 4Pl'tl soit r~yé.
· S'il doit s'entezul11t des clauses de style, il est inurile.
S'it a'app1ique à it4Mdes.ies clauses l'usage dans ctertaioa
lieux et dans certains contrats, il est passible que l'iotentioa
tles ~ait été·formellementcoalraitt: dans tous lea cas,
c'est ajouter à l'acte, c'est en faire un nouveau; addition,
innovation, qui ne doivent pas ~tre permises aux juges, qui
ne _.seat pas au -pouvoir du légÏ$latear.
Art. 56. C'ut an~ -règle ~éœt'àl~ qui cloit précéder toutes 116&
les autres.
Aprè• loutes oes ~gfes, il e11 utik d'ee ajouter une, gé-
aéralement r•e : ·
• Les ex~esaiom dont il est impossiWe ile découvrir le
.. sees so.rejeûes oom111e ai elles n'anieat pas été
" écrites. "
Art. ô7. ,1• Dans le der11ier ~a, l'eipression, il e11 at 117~
autrement, présenterait ·le sens tt• la coadition elle-méme
n'e1t p.u IAJlle; ielte doit être remplacée par ces mots , elle
R'annulle pm I• di..,..,U.w tulflinenlairo• .s0 Il est essentiel
de clélerminer quelles sont les conditiom ~ la loi regarde
ce11u11e W.pœsibles et Co.Jralrea aux Lonnes mœors.
Art. 70. Le JBot ~labkinod .toit être 1111pprimé, 1175
comme tendanl ~ altérer la convention -et à la soumettre à
l'arbitraire.
An. 73. Au lieu de cea mota, a un effot.riliosctif, il pa- 11 79
raftrait p.......able .Je l~e , f O&CO,.,,DastjlllMI de la conditio11
~ """'*
·/HllU luiilJlllipa.
On a peine à comprendre l'article 76 .: peut-être a~t-oo 11&1

YOÙI dire que, qnoique l-'~•éGement filt arrivé et certain au


136 OBSERVATIONS
moment de la convention, Ja convention était valable si l'é-
vénement était inconnu aux deux parties ; mais, dans ce cas,
la disposition doit être claire ; et il doit y être ajouté une
autre disposition pour annuler la convention , si l'une des
deux parties était instruite de l'événement.
11 85 Art. 80. Il faut au mot condition ajouter swpensm; et à
la fin de la phrase, lire, retarde seulement l'e!Ucutlon.
uaa Art. 83. Pour rendre la disposition exacte ei jnsle, il
faudrait qu'elle dit , lorsqu'ü est en état de faillite ouPerte ou
que su '6ieru sont en discwsinn.
ug3 Art. 88. Rayer par la faute du dihiteur. Dès qu'il a promis
de deux choses l'une , s'il ne peut pas livrer la pre~ière ,
il faut qu'il _livre l'autre.
li•. 3- CHAPITRE III ,-SECTION lV. - Cette section ne peut pas
~- :: s'appliquer aux sociétés générales et libres, parce que leurs.
sec.4. obligations doivent être versées uniquement dans la caisse
soçiale : en conséquence, on déclare qu'on n'a jamais vu ,
ni à Lyon , ni dans les départemens environnaos, aucune
obligation solidaire entre plusieurs créanciers. Si cepen-
dant on croit devoir insérer dans le Code • principes
de ce contrat, il est essentiel de décider si la compensation,
dans cette espèce , pe\lt avoir· lieu pour le tout entre le dé-
biteur e't l'un des créanciers solidaires.
1200 Art. 93. 1° La régularité de la définition es:ige qu'au lieu
de ces mots : peut ltre ohli(fie, on lise : soit ohlitée par la
conPention ou par_ la loi.
2° Le dernier membre de la période n'entre point dans
la· définition de la.solidarité; e'est une disposition particu-
lière , une loi séparée.
au Art. 96. La rédaction du deuxième alinéa peufjeter de
l'obscurité sur le principe i on pourrait dire: K La solida-
" ·rité ne se présume point; il faut qu'elle soit expressément
" stipulée Olj prononcée par une disposition expresse de la
• loi. »
uoa Art~· Le dernier alinéa, trop indéfini, exclut des·excep-
DU TRIBUNAL DE LYON,

lions dont jusqu'à praent le codébiteur avait pu exciper;


on propose ae aire : cr Il peut opposer les exceptions de
.. compensation c1e paiement et autres semblables, quoi-
• qu'elles soient purement personnelles à quelques-uns des
• obligés ; mais il ne peut pas opposer celles qui résultent
• de leur incapacité. »
Art. 100. Dès qu'ils sont débiteurs solidaires de la chose, 1205
c'est une malhearewe nécessité qu'ils soient aussi soliàaire-
ment temu des do•mtl(JU et int.érûs, sauf .leur recoura contr.
celui dont la faute y a donné lieu.
La disposition actuelle de l'article est plus conforme aux
principes de l'humanité et à la faveur de la libération;
mais on la croit contraire à l'essence du contrat; et·, dans
des temps où la valeur des choses varie , elle peut autoriser
beaucoup de fraudes.
Art. 103. On propose de retrancher le mot unique : soit 1209

que le débiteur soit héritier unique ou cohéritier, le principe


est toujours vrai.
Art. 104. On a toujours tenu qµe le créancier dans ce 1210
cas ne perd son action solidaire que contre le codébiteur dont
il reçoit divisément la part; cette restriction doit être ex-
primée.
SECTION V. - On propose d'employer, dans toute cette 1;._ 3_
section , les mots dioisihlu et indwisi/Jles, qui signifient la ch.,_
IÎI. 3·

HC. 5,
même chose, sont moins scientifiques , et plus connus.
i\.rt, 109 et no. On pense que la définition étendue dans 1u7-
u118
ces deux articles doit être réduite aux trois premières lignes
de l'art. 109. Les derniers mots: 11'est paa susceptihle de divi-
sûm par parties, es:priment tout ; le reste ne servirait qu'à
faire naître des doutes et des controverses.
Art. 115 et 116. Il est important d'es:pliquer qoe c'est, IU2-
Ud
dans l'un et l'antre cas, sauf le recours contre les coo/J.Jisés.
Art. ' 1 7. Oiaque héritier ne peut paa exiger à son profit ,
mais seulement au profil de l'hérédité. ·
OMKl\YA1'10lCa

4 dernière .diapo.ilion doit àn: potitire, et non pauaé-


gative.
Art•.123. On s'en rifère à la dillcusion .sur l'article 49 da
titre Il de .ce livre, qui contient soit Les objections qu1oa
propose coptre :le dcus:i~ aljnéa ie l'article 123, soit la
défense de cet article.
u3o At-t. u4. Leudweraaires du principe opposent, IUl" .cet
arLic.le , qu'il esl bnucoup de cas oà le débiteur étiant loin da
C!'éancier, il n'est pas potsible le le melüe eu d~eure, et
où , par la nature même de Ja coaveution, .telte .qae :les Jet.
tre.s de v.oilure , les eugagemens de délivrance de març~n­
diaes à jour fixe, les do,JllJilag~ et iotéa:~~ dpjvqt atre ~­
courus par le seul f~t èle l 'uu:icéc~tion.
O.o leur répond, i• que le premier cas eft pr,évu parl'ç:-
ception prononcée dans l'article même; à '1U'Ws f'" J'el,/Ïflllr
tion prinûp<Ûe ne soü de telle nature qu'elle n'ait pu ltr;e r..efll(Jlie
utüement par le créancier que dans ~n: cert~ te"V's;
2° Que , dans tous les cas, la peine ne doit pas excéd~r la

perte q.u.'a soufferte le créancier, et le gain qu'il a, m;m.'lué


de faire.
Deux commissaires demandent ciu'on excepte. eJ.J>re,ssé-
ment les l.ettres de voiture.
123( Art. 128. L',obligati,on. ne s'éteint pas par la cession de
b\ens judic~aire, puisque, ,si .le débiteQr .en acqùier,t de o.ou-
; veaux, l_ecré~cier peut y ex_ercer_ses droit~.
L'ol>ligation ne. s'éteint pas par la demande en nullité,
mais.seulement par la nullité prononcée.
u38 Art .. 133. On propose de meure : " "Le paiement d'un~
11 somme, fait en argént pâr celui qui n'en était pas proprié-

" taire , ne peut être répété contre le créancier qui l;a reçue
" de bonne foi. "
ll 0suffit qq.e le créancier ait reçu l'argent de bonne. foi
pour qg'it-le garde; et il ne peut pàs avoir'reç1:1 de .bonne foi
d'un iqcapable. ·
~s41 Art. 136. Ajouler: ~ à-moias que J. d4Mt~ur ae soit forcé
l>V TBIBlJlUL bE LYOl'C. ·13g
" de payer aae seconde fois Je .mootan& a11 saisissant ou op-
" posant.•
Le créancier doit certainement garantir le débiteµr , s'il
est ten11 de payer une seconde fois.
Art. 1..{.2. Après le mot accessoire, ajouter : à l'éFfl dM
mancier seulement, et rayer tout le reste.
Les codébiteurs sont tenu, 4le droit, de rembourser a~
codébiteur payant les portions de la delle q11'il a avancée&
po11r eux.
Art. 1S1. 1er alinéa,· :ae ligne. Ou , tm t:IJS d'incapacité, .à u..., 1251
lui qui a powoir. /
Cette dispositi~ doit ~tr.e reweinte à çe .i;eld -C:all : .OO ne
peut pas faire une procédure d1offres ir.éelles .a~c 1111 1impla
fondé de procuration.
3• alilléa. Ajouter à la fin : 1auf Q,arfair-a_ pour la frais 1eu-
lnnen1.
Cetee reatriction e5t de l'easeuc.e. da tc>D\ral.
7•~B.ayer: ,tél4BtuiJ'I06etÙ ldfflire..
L'usage ne peut ni ôter ni donner des 4roiu à DB fonctiœi-
uaire public: le& droi.tsdérivep_t de l& loi qui a i:réë ses fonc-
tiœs, et suhsisteot· aut•nt que IJ .diapositi~ èe cette .li>i.
D'ailleurs, que signifie ce .DlOt: offoio' miN.stif'iel? lln'a._pas.
de sens déterminé par La loi. Autrefois, des offres. récliles
popv;ûent c!tre faites pai- des ·bui.uius et dcs aolaires , JUais
lea hui$Siers les ia~ien.& presque.louJ.es, ·11 est «:S11n~ieL11i11t
le Code désigne précisémeQt Il q.u.elB ~ffic:ier11·pPlics cctté
forme d'actes.est attrib11~.
Art. 152. Dans le droit r.oœa.iu , .dam !e droit fr~nçais ; usg
dans la jurisprudence , il est absolunaeot J)écessaitc, pour la
validité de la consignation , qu'elle soit faite en exécufion
d'un jugement rend,i partie pré~ote ou dl)menl appelée.
La consignation entraîne trop de pertes el a trop de dao~
gers, ·soit pour le créancier, ll<>it p.our des tiers qui ont des
clroits à exercer c911tre hti, pour q1,1'00 puitse changer l'an-
cien droit et permettre la consignaLi.on spontanée.
140 OMER VATIOl'CS

u71 Art. 156. Ajouter à la fin du troisième alinéa: •à moins


" que le nouveau créancier n'ait été subrogé au droit de l'an- •
a cien.•
1281 Art. 158. -Ce principe est général: Tout créancier, mime
solidaire, etc.
Art. 159 et 160. Rayer cddem articles: le premier, parce
qu'il est al>solument vague et insignifiant, jusqu'à ce qu'on
ait expliqué à quel signe on doit reconnaitre la volonté d'in-
nover ; le deuxième, parce qu'il est directement contraire
aux principes , puisque , toutes les fois qu'un nouveau
créancier est subrogé à l'ancien, il n'y a point de novation.
Les obscurités de cette section résultent de ce qu'il n'y a
point de titre sur la subrogation , d'où l'on puisse tirer des
exceptions à la novation.
li•.l- Art. 165. On propose de rayer le deuxième alinéa, et
lit. 3-
ch.5- d'y substituer :
fia de
sec.• • Pour que la délégation soit parfaite , il faut le concours
et " du déléguant et du délégué ' et da créancier qqj accepte
u71
~· ".le nouveau débiteur. »
Cette addition est nécessaire , puisque , sans cela , la dé-
légation n'est pas valable; il n'y a point de délégation. La
sappression du deurième alinéa actuel est awtSi nécessaire ,
parce que, si la délégation est parfaite, le principe eat
faus:, et directement contrai~e à la disposition de l'article
suivant ; et, si la délégation n'est pas parfaite, la disposi-
tion se trou.Te dans l'article 167.
Art. 166. Ajouter au commencement: Lorsque la dilisa-
ûoa ut parfaite, le crianciN, etc.
ub Art. 168. Ajouter à la fin: le litre sous seing prWé de l'obli-
BOtlon.
ul' Art. 16g. M~me addition: sans celle restriction il y aurait
contradiction avec l'article 170:
ug& Art. 18o. Rayer en entier l'article. Si la delle s'éteint, il
n'y a pas de frais.de remise i et la disposition de cet article
se trouve dire.ctement contradictoire au. suivant.
DU Tlll.BUNAL DE LYON.
Art. 185. Le troisième alinéa est directement contraire à 1oh
la muime généralement reçue : res perit domino. Si le
créancier est déjà propriétaire d• la chose , si elle périt
pour le propriétaire , pourquoi le débiteur lui rendrait-il
son argent' lorsqu'il n'y a eo ni faute' ni dol, ni retard
de sa part? Le contrat d'abandonnement est et peut être d'u- liw. 3-
IÎI. 3-
sage entre tous les créanciers et tons les débiteurs , soit que ch. 5-
1. 1~
les dettes proviennent de relations commerciales ou de re- t 5
lations agricoles, d'entreprises 011 d'autres causes quelles
qu'elles poissent être. Ainsi, quand même il pourrait y
avoir un Code de commerce séparé, le contrat d'abandon·
nement de.rait nécCSlairement faire partie du Code civil.
Mais, on ne saurait trop le répéter, il faut nécessaire-
ment que le Code de commerce fasse partie du Code civil.
D'ailleurs , pour tendiner la partie de la cession volontaire,
il ne s'agit que d'ajouter trois ou quatre articles :
1° Pour déterminer l'effet de la cession relativement aux
débiteun, si elle est révocable en payant, et si elle conti-
nue à avoir son effet contre les héritiers du débiteur ;
2° Si la pluralité des créanciers , calculée d'après la quo-
tité des créances, est toujours coactive pour les créanciers
qui n'ont pas adhéré, soit qu'ils soient privilégiés, hypo-
thécaires, ou seulement chirographaires, lorsqu'on leur
réserve les droits résultant de leurs priviléges ou hypothè-
ques;
3° Quels sont les devoir\ des syndics ou. directeurs des
droits des autres créanciers ; et ils sont bien simples :
Tout recouvrer ; vendre le mobilier dans les mêmes for-
mes , et le distribuer de la même manière que les héritiers
bénéficiaires ou les curateurs aux successions vacantes; ven-
dre les immeubles dans les·formes prescrites pour l'expro-
priation forcée ; faire les distribQtions mobilières aux créan-
ciers tous les trois mois, et les distribulions immobilières ,
ou volontairement, si le traité l'autorise, en faisant homo-
lopr, o• judiciairement ; communiquer aux cftanclers
Pétat de aitoation tous les trois moia; rendre compte eo
forme à premiere réquisiûon.
1170 Art. 191~ L'humanité e:r.ige· que, sur lea biens survenoa
au· déhiieur depuis la cession~ on lui laisse des alimens. .
Jllitl. Art. 192. Déterminer qaellès sont' l~ créances à l'égard
desquelles la loi n'accorde point de bénéfice de la décharge
de contrainte par corps.
. Quelques penonnes , . corrvaincues qu'un homJOe en pri-
son n'est bon à· rien, ne prodait rien, el que tout le droit.
qu'un créancier, qael qu'il· soit, peat avoir sur son débi-
teur, est, dans la plas·grande rigueur, de le dépoulller de
Lous les biens qu'il a et qu'il peut acquérir, instruites- par
l'histoire que la riguew des créanciers fut souven& funeste
~ plus d'un Gouvernement, notamment à Rome , pensent
que la ce&sion de biens doit libérer de la contrainte par
~orps, l)n matière civile comme en matière de commerce;
q~e tout au plus pourrait - on la laisser subsister à titre de
peine contre les débiteurs qui seraient coupables d'un qu~i­
dilit, et qu'encore la durée de celte peine devrait être dé-
terminée à un temps fixe, au terme de cinq ans fixé par la
loi actuelle sur la contrainte par corps. :Elles pensent que
~e cas d~ quasi- délit devrait être borné au stellionat, et à
l'emploi inicite des deniers confiés à la garde du débiteur :
tel serait le cas de ceux qui ont le maniement des deniers
publics , de ceux à la garde desquels sont confiés des dépt\ts
néce.ssaires ou judiciaires, ou forcés par la loi.
Et tout cela prouve encore davantage la nécessité de ne
pas· diviser en deux Codes des objets corréllltifs, ou l'ex-
ception doit l!tre analogue et connexe à la disposition·.
1104 Arr. 193: On propose au. plus ,;ngt ans; on discutera
celle matière au titre des prescriptioru;
lllitJ. Art. 194. Il paraft que dans les cas où la restitution pro-
cède d'erreur et de violence ou de·dol, elle· ne doit dnrer
CJllr. quatre ans (terme adopté déj:à dans plusieurs disposi-
DU 'l'R1BU1'AL DB LYO~.

tiom 41e « ~), eu tinq atts · au plus : ce te~ suRit


sans doule pour qu'on ait reconnu ou dl\ reconB&frrte l'er-
reur èe W.t et de dol; et, quant à la violente, si l'on peut
présamer qu'elle dure qoal1'e ans, on pouJTait ae les faire
cGUl'ir que depuis qu'elle a· cessé. MaisJl esl· d'autres ob-
"rvations importan~.
Il est essentiel, comme on la· dit au chapitre tiu p~,
de forer un terme , one prescription anx actions· en rescision
fies partages. Il faat bien maintenir l'égalité .entre cohéri--
tiers ; mais il faut aussi assurer , autant que la justice le
permet, la stabilité des propriétés , prévenir des demandes
en :rescision qui n'auraient poor cause que les améliora-
tions d'nn nouveau propriétaire. A-t-on· voulu laiuer cette
action subsister aussi long-temps que les·.actions en .nullité
des contrats? ce terme serait bien long-.
L'assimilera-t-on, lorsque le partage a été fait entre
majeurs 1 aux demandes en rescision de vente? elle devrait
alors être fixée à quatre ans. L'assimilera-t-on aux de-
mandes en restitution? elle doit avoir leur terme. Quel
qu'il soit, il faut que cette action en ait un.
· Quant au mineur, s'il a consenti avant son émancipatiOn,
l'acie est nul, et la prescription doit être celle des aclions
en nullité. S'il a consenti àpuis son émancipation, il faut
distinguer : ou c'est on· acte au nombre de ceux qui lui
sorit prohibés, et alors il est nul comme celui du mineur
non émancipé : ou il est au"nombre de ceux qu'il lui est
permis de consentir, et alors , attendu so~ âge , la lésion
doit· dountt ooverlnre ' en sa faveur' à )a restitution.
On conçoit d'autant moins la restriction de la lésion au 13o~
mineur non émancipcl, dans l'araicle 196, qoe dans l'ar-
ticle suivant on lit : " A l'égard du mineur en général, l:t
• moi~e lésion suffit, iorsqu'elle se trouve dllns l'a.:te
• même. •
Art. 200. On demande la radiation de cet article. 011 :r 1W
prouvé, article 111 , titre I~ du livre ftr da fJlr•nnes,
OBSERVATIONS

qu'il était inconvenant d'autoriser les mineurs à faire le


commerce.
1311 Art. 203. On doit, au contraire, réserver' les mêmes
délais pour être restitué contre la ratification, cni'on ac-
corde à ]a restitution des majeurs. Il est si facile d'abuser
un jeune homme de vingt-un ans et un jour; et la ratifica-
tion a tant de force, d'après les dispositions de l'article 31
ci-après, qu'à l'égard des actes souscrits en minorité, la
ratification ne doit être regardée que comme un premier
acte.
J316 'Art. 206. Il paraft·nécesaaire d'ajouter à la fin de cet ar-
ticle : « suivant les règles et dans les cas qui seront expli-
• quéa ci-àprès. •
1 ~~. 3- Art. 207. On demande la radiatio~ de ces mots : et cetk
lit.3-
ch. &- prmue ut p l w ou mouu,
. etc., JUsqu
. 'à 1a fi n de cet art1c
• le.
1
L "· Une copie ne peut faire preuve qu'autant qu'elle est dans
les formes exigées dans la distinction 4 ci-_après; et alors
elle n'est point une simple copie.
1320 Art. 210. On demande la radiation du 3e alinéa de cet
article : il peut avoir les plus dangereuses conséquences. Il
converlit en convention un simple terme énonciatif; il en
fait un contrat; tout ce qu'il peut avoir d'utile et de juste
est relatif au commencement de preuve par écrit , et se
trouve dans l'article 237 ,. avec lequel, par conséquent, i
forme un double emploi.
1325 Art. 215. Le troisième alinéa, n'admettant point de ré-
ciprocité, ne pouvant pas en ordonner , est injuste , puis-
qu'il engage l'une des parties envers les amres, qui ne sont
point engagées envers elle. On propose d'y suhstituer la
disposition suivante :
a Néaumoins, malgré le défaut d'originaux doubles, tri-

• ples, etc., si l'acte a été exécuté en tout ou en .partie, il


• règle tout ce qui a été fait : il est nul pour le surplaa et
« pour l'avenir. "
DV TUMJNAL DE LYOl'(,

Art. :1116. La première partie de cet article doit porter rht


la peine .cJe nallité.
Quant à l'esception qui forme la ~ partie, elle doit être
sopprùoh : la lei ne doit admettre aucune distinction ,· dans
lea eagagemens, à caaae des professions. •
D'aillean , cea1 qu'on excepte sont ceux à qui la dispo-
sition de la loi est le plus Mceuaire , puisque ce sont cem:
qa'il est plu facile d'abuse~; el l'expériencera trop prouv~
pour 41oe cette eneplion poisse subsister.
Art. 220. Rayer le mot /JourgϞ, qui n'a plus d'accep- l3s9 ,
tioe en français ; sobslituer consommatmr.
M.. t22. AjQOter : • Sont exceptés les regiatres des mat- 1331
• tres daB& lears rapports anc leurs domestiques , journa-
• lien, DM!tayel'S, èoloœ partiaires, apprenti•, compa-·
• gnons; à la charge, par les maftrea, d'en affirmer la
• sinc~rité. •
Art. 224. On d~maude la iappression de cet article. Si 1m
la den doubles des taille• et les hhaotillons sont respec-
tivement proàita, il est inQlile ; 9Î on seal pounit faire
foi , il serait injaste et dangereos. .
ArL 225. A près le mot copi.e, ajouttt.: et lu npidi&ru. •33'
L'esp'rieoce a prouvé qu'il existe trop souvent des ex-
pMitions difrmntes de la 111ino1e ; on a mlme vu den•
partie• produire '·l'une contre rautre' deux nJédilions da '·
mhle acte qui tlit'Mraient entre elles ; et, comme certai111
pt"llliciene 'P"étendent qu'on ne peut pas •ger, par la voie
ci'rile, la vérificatlon de l'expédition 1111' la minute, il est
importa& qae le mot npt!dition se trouve dan1 cet article,
qui .catue que la r.ep~sentation clu titre original pourra
toujours ~tre exigée. Il est encore essentiel que les expédi-
li~ soient comprises dans les disposition& rel~ves aux
copies doat le titre original n'existe plu.
Ola peot Ct!penda-M admellre une esceplion , lorsqee
l'~ est sign4e par un 1totaire cUcédé depuis pkas je
cent ans , dont le protocole est adhiré.
JV. 10
OB»:& V A TIOBIS

d'' Art. 23:.i. Plusieurs aoot d'avis qu'il doit être passé aclt'
de toutes choses, et, par conséquent, rejèteot rexcepLion
qui admel la preuve au-dessous de 150 francs.
Ils se fondent sur la nécessité des écritures pour préve-
nir les proc~, sur l'incertitude el les dang'ers- de toute ·es-
pèce que présentent les preuves testimoniales , enfin_, sur
ce que le procès qui résultera d'une pareille demande sui-
vie d'enquête cot\tera à celui qui le gagnera plus que la
somme en litige , et ruinera celui qui succombera : ils
ajoutent que 1 pour ces pelits objets , tout doit êLre tranché
par l'affirmal~on décisive. Le petit nombre, qui .est de l'avis
cle l'exception , se fonde 1 1° sur ce que, s~rlout par.ai les
culti va1eurs, il se fait une muhiLude de pelites affaires de
bonne foi, pour lesquelles on n'a pas le temps et on ne
prend pas la préc.-ution d'écrire, et dont l'objet 1 malgré
sa modicité, forme souvent la majeure partie de la.fortiine
des créanciers; 2° sur ce que, pour di~inuer les frais·, on
pourrait n'admeltre ~ comme autrefois, la preuve que pour'
les sommes au - dessous de cepl francs, et en attribuer la
compétence en dernier ressort au juge-de-paix.
Quant 'à l'exception relative au comp1erce, la preuve de
la convention n'a jamais lieu qu'autant que le défendeur
avoue ou oque le demandeur prouve en méme temps un
fait inhéreqJ à la convention, tel que la dation ;de terres,
un paiement à compte, ou un commencement de 'déli-
vrance. On peni.? d'ailleurs, toujours à demaiider que
la loi relative au commerce soiL fondue dans le Code c~viL
Si on prohibe la ·preuve de .la convention au-dessous de
cent cinquanle francs, les. quatre articles sui van• doivent
être ·rayés.
L'article :i39 doit être rayé : si sa disposition est adoP-
tée , il n'est point de fortunes à l'abri des fripons. Un im-.
p01teur, et malheureusement il en existe beaucoup 1 en met-
tant à profit ou préparanl un cas fortuit, et en obtenant,
moyennant salaire ou partage , la p~eure te5timoniale de
DU TRIBU'NAL DE LYON.

~aelqœ.s créances àe 4 à 500,000 5-ancs ch:n:une , aurait


bient&t plusieurs millions. i

On a vu former à Lyon la demande d'une promesse dè


200,000 francs par un homme qui n'avait rien, et qui se 1
vantait d'en avoit dans son porte-feuille beaucoup d'autres
des personnes les plus riches de la ville. La promesse fut
déniée ; l'écriture fut déclarée ne. pas être de la main dé
cem qui paraissaient l'avoir signée; les autres promeues
n'ont pas paru. S'il n'et\t fallu à cet homme qu'un cas for-
tuit et des témoins qui eussent TU le litre, il s'emparait
légalement, sans complices et sans risques , de tontes les
fort\lDe& qû'il enviait. Le créancier légitime qui a le mal-
heur de perdre son titre par un cas fortuit a toujours à.
&'impnter de n'avoir pas exigé un titre authentique dont il
aurait retrouvé la grosae chez le notaire. D'ailleurs; il pourra
demander l'affirmation des débiteurs, et, s'ils sont mar-
chands, Je compuI.oire de leurs livres.
Cet article doit donc être supprimé , ~t remplacé par une
disposition portant :
.. La preuve de la perte d'un litre par suite d'on cas for-
" tuit' mprévn, et résQltant d'une force majeure t n'est pas
• admi!B.ible s'il n'existe pas un commencement de preuves
" par écrit de la créance (encore , ce commencement de
" preuves par écrit peut être très-dangereux ) ; sauf à celui
" q1IÏ prétend ~tre créancier, à déférer à ses prétendus débi-
• .teurs l'afti~ation litis-décisoire, et à demander le com-
.. puhoire de leurs livres , s'ils sont marchands. "
Art. 240. La forme de la preuve testimoniale appartien~ l!T· 3-
à la procédure judiciaire ; mais les .-ialilés nécessaires aux ~~: ::
u:moms
• .1. •
pour que 1eurs dé pos11Ions
•• soi. •1U1ses• , les con- 6nde
oec. a.
dilions à remplir pobr que la preuve so uise, appartien-
nent au Code civil.
Art. 241 et 246. Le Code civil établit des présomptions 13~9-
135'
légales, non-seulement dans l'article 242 de celte section,
maï. encore sur l'état des enfans nés peridant le mariage,
JO,


\ CIBSUl \'A 11.UftS

oa avaut le ,c:.nl quatfe-vingt-sixième jour depuis la c8ê-·


bratioo, ou a.nès le deux cent qoatr«!-viogt-stx~n1e jour·
aprè$ la . .ol~e., BW les avantages i•direeb, llOr f1adhé-
5'on d'hérédili, sur la remise de la deue, aur les DO(es cte
llMralion qui se trouwut dans les pepierà des tttancien,
sur la renonciation ao div<nce et aux oullictfs de mariage ,
sw la sanie du dernier de plusieurs indit'idus ~ris· par le
mêiM accident , sur les droits k celui qui possède , etc.
De 111aoière qu'après aveir drifié le• aoleaft 18f eette
matière, on ne trouve point d'autre espèce eù les présemp-
tioos légales aient été juqa'à présent admises ~ans le droit
civil, et aient pa l'ttre , qae celles qui sent adoplhs par la
loi Procala, el ~r MS corameotateurs de cette I~ Ces ptt-
ao~ions se tireat, 1• des relations d'affaires fl'll'îl y a eu
entre le iébilieur et. le créaociêr; des comptes réglés· entPe
em, des qaittaoces dolllléea poar d'aotresdelite&rpar te uc!an-
cier au débiteur, depais f'échéanee de i'eagagemeot, • •
que jamais le créancier eo ait demandé le Moataul , ni l'ait
aucune réserve dans les actes qu'il a pa.saés; et cfuae- c-....-
lation de présomptioas si forllla •t s) oombPeueea, qae,'qoei-
qae aucane 4l'eJleae soil aae pNUYe formelle do~'
tew re.aioo force lits juges à croire 11u'it es• imposatb~ que-
l'eugagemenl oe soit. pas éteint. Il: ne s'~il dOlk: 11v de~­
cMler si les présomptiomi de DWration. poat'ront éteioclR an
eagagemeat e1i&lallt entre Io madls dta c1éapàer el;.~les
r.,.aentan•t l8Ït comme pHOff· eempl*te- lk- l?elllin•liOll'

t.
de la créaace, BOÏD comme e8'nme•cement dé· preavepar-
ésril, pour ad.me~ la preu'IC ~SlÎnletliale·; el 9Î en Vad-
uae,, «l'en faH-e une. tr.ï. Mais, soit qa'on- l'àllneHe, '.mit
qu'on b rejète allsolumm aéeesaaitt:
1"' De auppri es articles 241 el'· 246, qer sent va-
gues , insignifians, el tendenl à inlroduire- dans lies ju-
gemeas • a:rbitraitt eft'ra.yaet, et. àllr9elif ~e toas les
titres;
~ De atawel', aa c:ootraire , qll'e', bers les cas ipréms ~


,1
l'
',,1,
nu TaJBUN,\L DE J.TON.

détennink par la loi, on n'admettra aucune présomption


contre les titres écrilS.
Art• .248. L'a:~ence a montré tant d'.Hi•s tians les in-
•ctiom tiréH cles actes de procédure, qu'on petase qu'il ellt
aéce.-.ft d'ajeater a• demier alinéa ces mors:
• Ou les aveus formels faita dans de11 actes de procédort
• aÏfJnma el signés pal' la partie ou par un fonclé de pouToir
• ap6cial. •
SMn"IOll V d.11 CH'PITU V. -11 est nécessaire, 1• de li•. J-
lllitl.
hrmioer, par une disposition préliminaitt, la fonnule de ...... 5
l'afi.-matioa judiciaire, et de pourvoir à ce que la base fO'll-
àllleldale du eeraaent, qui prend poar témGin Dieu ~mè ,
ae contrarie pas la différens cultes;
2° De déterminer une peine pour la fausse affirmation 011

,.rjure.
TITRE HL- Des quasi-contrats.
J
A.'"" 13 et •4· 11 p•ratl CfU'après cescdiui tui l'a
Dlota:
np, oo clevrait a\outer : M ~· On propose e•ciore
d'ajouter, à l'article ., :
. • S,apf le recoars d• propriétaire poar l'excddant de •a-
• lew, s'il y a lieu, coatre celui qui avait r«IDÏS la those. ;,
Art. 20. Rayer tout l'alinéa qui commence par ces rhots:
14 1WJIOll'ailillltl ci-tlas~; il foumit tr•p d'etc.de9. l~s pa-
rem e\ les ina&.itute\rs doivent Yeiller sar les enfa111; ib1 doi-
veat Mart.oUt prérenir leun fautes par une bonne éducation :
fi qaapt au artiaaas, ils cloiTeol aurYeiller leurs apprentis,
nmplacer 1111 pèrea par l'~ction et les boas eumpi.,
t"endre • leurs pare111.Lr1 eujets incorrigihles. Jareaill on né
réadtlira les mœura que par 11ne juste sévérité coutre cein
91à doiveaL les impirer. • ·
.i\1-L ~ 1 Le propriétaire qui perd son Wtimmt, est oertai- 1386

nement malheureux.; on ne'}>eut pas lui supposer l'imenûoa


de llUÎre; il a pu.,,.,..,.; il fa~ulrait dnc ajouter: &'il o iU
~,,.,. la wüiM, I~ /pcaMtiru o• la politt.

. ,.
13cl ODSEllV .\TIONS

. TITRE IV. - De la contrainte par corps.


aoGo ArL 1 , 2 et 3., On est surpris de voir la contrainte par
2•
e1 corps proqoocée pour inexécution d'un jugement civil ; et
aolt • •
si cette ~iapos1taon poavait être adoptée , on le serait bien
danntage de voir qu'elle ·P.!Ûl&e être prononcée sur simple
pétition , sans que celui qui est condamné à cette peine
grave ait été entendu ni même appelé, sans qu'on dise com-
bien de jours durera ceUe peine; lonqu'eofin On n'explique
• ni de quelle formalité devra être revêtu le procès-verbal qui
produira cet effet, ni quels seront .les faits nécessaires pour
constater le refus de. vider les fonds, ni après quel délai et
quelles sommations préliminaires .ce procès-verbal pourra
être dressé.
Ao sorplas , on n'insiste pas sur l'illégalité de cette pro-
cédure., parce qu'on ne présume pas que la contrainte par
c•ps puisse être adoplée 4aos ces deus: cas.
1° En ce qui to1;1che le refus de Tider les fonds, la loi a
établi des huissiers pour faire exécuter les jugemèos. Elle
leur a permia .de prendre des recors, d'appeler des gen-
darmes, pour que forée reste à la loi : TOilà donc l'exécu-
tion du jugement assurée, sans avoir recours à la contrainle
par corps.
Si le condamné fait rebellion, le Code criminel fixe la
manière de procéder contre lui , et détlrmine la peine de
son délit. Mais celle peine n'est proooncéç que lorsqae la
preuve du délit est acquise, lorsque les circonatanc;~s qui
aggravent ou atténuent sont parfaitement connues , lorsque
0

l'accusé a été entendu ou légalement appelé pour proposer


ses défenses : tandis que , dans le projet proposé, il pourrait
être la victime' d'un refus supposé, soit pour l'empêcher de
se pourvoir en cassation , soit pour co~mmer son malheur
et sa ruine.
a En ce qui concerne les restitutioas de f'ruita et les dom-
0

mages et intérêls, il est de principe qu'ila n'entrainent pu


l>U TRIBUNAL DF. LYON.

là coo\rainte par -corps en matière civile ; et cela est fondé


ar de puissans motifs : pourquoi le retard de payer leur don-
nerait-il un caractère de délit?
Qu'on saisisse, qu'on v~nde les meubles du plaideur con-
damné ; qu'on saisisse ses revenus, qu'on vende ses immeu-
hJes, c'est tout ce que la législation civile peut permettre ;
• c'est tout ce qu'il faut pour être payé-, s'il reste des ressources
au plaideur condamné; .mais s'il n'a rien, lui 6ter jusqu'au
moyen de travailler, le punir de son indigence par ta perte
de sa liberté, e'est une rigueur barbare que la loyauté , la
·générosité française ne peuvent pas adopter au dix-neuvième
siècle.
8• alinéa. Toules ces rai9ns militent, et d'autre~ encore, ao&,
contre la contrainte p.ar corps du fermier. Lorsqu'il sera en
prison, qui conduira sa charrue? qui veillera sur ses récol-
tes ? qui cultit·era se~ champs? que deviendra sa ferme? A
quoi est bon UD cultivateur, un chef de culture, lorsqu'il est
en prison? Sa détention est nuisible à l'agriculture, à la
Cenne , au propriétaire lui-même; et lorsque la loi défend
de saisir les animaux· de labour, les outils aratoires, com-
ment permettrait-elle de saisir la personne do cultivateur?
Enfin, comment le même projet 4e loi qui prohibe à tout
Français de se soumetlre à la contrainte par corps , excepte-
t-elle le seul fermier, celui en faveur de qui, au contraire,
l'afl'ranchissement aurait dt\ être formellement prononcé ?
Le. fermier débiteur du prix de son bail n'est pas un dépo-
sitaire nécessaire qui se rende coupable par le seul usage des
deniers confiés à sa garde : il doit , au contraire, en faire
emploi, pour les augmenter par la reproduction; c'est sur
cette reprodaction qu'il doit payer. Quand on traite avec un
fermier, la conlance est déterminée par son assiduité, son
intelligence, son habileté dans la culture, ses avances, ses
cautions , quelques paiemens par antieipation ; on ne doit
pu compter sur son emprisonnement, qni détruirait l'eft'el
du bail .

OlliEB.VATIO~S

Eab, pe conai.Wratioa commune aux trois arlidea pré-.


chlens, c'est que la coauainte par corps serait cl'autant plaa
rigoureuse à leur égard , que , suivant la di•po•ÎliA>• paelé-
rieure, ils ne pourraient paa même s'affranchir par la ceuion
de lenrs biens.
aeb ge "aJj,,Ja,. ·Dans ce cas , la contrainte par corps est jlUlle
contre le fermièr, parce qu'il eat dépositaire ia&dèle. Oo •
observe:
1° QH , par ideatité de raison , elle doit être éteodue aa
métayer et colon partiaire , dans ces mêmea cas ;
2° Que le moyen d'y échapper, ·qu'on leur oavre à la fiq
de l'al!licle , est trop étendu et leur donnerait trop de
· moyens de consommer leur in~lité ; on propose d'y sab-
stituer : • à moies qa'ila ne prouvent qu'ils leur ont c!té enle.
" vés par on caa fortqit qu'ils n'ont pas pu prllfyoir, on u•
" force 11\ajeare qu'il n'a pu été eu leur pouvoir d'en.
"~cher.• ·
,._
ao&o- Il parait qu'on devrait ajouler aux us où la contr•inte
7• par corpf a 'lieu , qu'elle doit ~tre prononcée :
" Conire lea greffiers , uotaires el buisàen , pour la re-
• présentation de leura mi11ute1, et des titres et pièces dont
• ils auront donn~ le_ar chargé ;
• Contre Jea noués, pour la restitution des titre• dont ils
" auront donné leur chargé.
•p- Art. 7. Le mode d'e~écutio11, ses etîets, e\ç., doivent~tre
l1067
statués par la même loi qui pre>nonce. Autre motif pour ne
paa séparer la loi da commerce.
JI est bien facile d'adapter la loi 11Ur la contrainte par
ce>rpa, da 15 germinal, et la loi ioterpr~tatiTe du............. _
relative à la contrainte par corps contre. les c!lrangers.
Mais, ce ~i est important, uaqt toute •écution, c'est
d'établit des prisona pour let détenu po11r deues, dam les-
quelles ils ne soient ni mêlés avec les acclJlés , encore moiaa
avec la criminels condamnés, ni traités avec les méaaea ri-
gueurs; dans lesquelles ils puissent travailler, Toir leul"S con-

'
l
DU TllYUblAL DB f.YON. 153
lléi'-, recevcûr les secours et lea oonsolat.ioas de 1eats amq.
.Art. 8. C'est une maxilDe sacrée et inviolable, qut a.t Jo61
ne peut être condamné s8D8 uoir été elltenda 011 légalemetlt
9()1;)elé: comment donc , dans ane matière auai rigoureœe ,
aa.ssi peu favorable que la contrainte par corps , où l'huma-
ailf! el l'.inûrft pa1tlic vealent que tô11t soit en faw:v d11 dé-
biteur, renYetser tous les principes en faveur du créaocierl
L'oitJ»Olition anéantit le jagement ear défa~t; à l'illstant
oà elle est signifiée , il n'existe plus: comment pourrait-oil
ea onlostner l'exécation prbvilOire? ·
L'emprilcmaemeal. peut c:aaler- des mam irréparables : il
MJ4ullit le cr6lït clu diébitear ; .eon COOHPerce, sa maaalac-
flllre, sei exploitatiom 80Dt perdaa ; il détruit 1a Cortone ; il
plonge aa famille à111 la milère ; il le li91'e aux honieara cha
désespoir : comment donc une loi p0arrait.elle , par provi-
mn' lui &in de IÏ «rancls mam r qael "st le cautio.ne-
Jftlld , qaeb ~ let cloAMP&ges capables c1e lea réparer li
f'emprito•DnMtDl al réYoqaé?
Tous les principes de juatice et d'.bm.-il.é soUi~itell& 1-
aippralion de cet art.ide-
. TITRE V.-& cautinrtnement.
Art. S. Il aoit être' au mol ~près, substitué e:z;pressémmt JOl5
6lijluli. Poiet de cntïoounant am âlpulalion espreue.
Art. 18, 2e alinéa. Ajouter à la.fin: /1 et mtme Jorsq* le JOl•
J"
• déhia.w diaipe son bien, eL qu'il y a ua imte 1ujet de
• er.Undre qu'il ne devieane inaolnhle. •
C'est l'.aris d' Â'B<!fl et des meillean autean : on a m4me
... IOUteoÎr qae Ja C&11tÎOD poonit à volonté , et UDI expri-
mer de 111oti&, forcer le débiteur à lui rappbrtu la décharge

de son cantionnem~nt ; le Code l'usujétit à le laisser llllbsie:.
ter padan& dis années; ilestdonc juale~ lui donner l'action
tootea lei foia q•'i1 y a dee motüs. ·
An .25. La contrainte par corps ~ peut ftre o.,donuée ao4•
par Je juge que dans les cas où elle a& esprestéaient établie
OBSERVATIONS

par la loi. Or , le projet de Code., ni aucune. loi en général,


n'ont établi la contrainte par corps contre les cautions four-
nies poar l'exécution d'un jugement.
·La loi ne peut ordonner la contrainte par corpa que dam
dem cas:
1° Comme peine civile contre les' dépositaires réten-
teurs;
2° Lorsqu'on a en pins de foi à la personne do débiteur
qu'à sa fortune.
La caution n'est dans aucun de ces dem cas; elle fait an
acte de bienfaisance : on suit la foi de ses immeables.
Tout se réunit pour faire supprimer ce qui concerne la
contrainte par corps à la fin de cet article.: s'il est admis, on
ne trouvera jamais. de cautions solvables et' honnêtes ; on
n'aura que des cauûons à gage.
A-t-on voulo parler des cautions des jugemens en matise
de commercé? ·alors il fan! faire une exce~tion; et c'est en-
core une preuve que les lois de commerce doivent être i-'-
'f'éea.dans·le Code·cML
..,.,, Art. 26. Ne devrait-on pas se reatreindre aux immeubles
situés .tans l'arroodiJlsement ~u. tribunal d'appel?
TITRE IX. - Du donations entre Pifa et du teltamen#.
901 Art. 4, ~ alirlia; Rayer· la preu~ par tJmoitu, ju-
qu'à la 6o de l'.alinéa;
.Jamais cette action n 1a été admise: les parens devaient
provoquer l'interdiction avant la donation;· s'il était vrai.que
l'individu ft\t dans le cas d'être interdit, ils devaient le de-
mander. Ce serait ouvrir trop de moyens à l'injustice que de
donner à l'interdiction une époque qui remontit au-delà de

la demande en interdiction.
9°' Art. 5. Rayer depuis ces mots : etjwqu'à Coni:urrenœ.
Le mineur émancipé ·àgé de dix-huit ans a toujours p•
disposer à cause de mort comme l~ majeur : en ne lai a ja~
mais interdit que les açtes qui le ruinent.
DU Tl\IBUNAL DE LYON. 155
· Art. 7. Après ces mots : par k ju(Je" ajoaler : lor"I•'elle ul goS
-~ de /Jiens.
La femme ne peat.pas diminuer sa forlane.tant qu'elle est
à la disposition du mari.
Art. 11. ·Cet article doit être rayé. ap-
904i
Qai peut noir le droit de scrater la condwte intérieure
des indiYidas, de s'immiscer dans le secret de leurs maisons,
de leurs liaisons ou de leurs plaisirs , de diffamer dem êtres
dont l'an ne vit plus?
Tout individu, de quelque sexe qu'il soit, qui aura éLé lié
cl' amitié nec un individu d'un sexe différent , sera , dès qu'il
anra reçu une marque de sa reconnaissance , taxé de concu-
l>inage, pour le dépouiller d'an bienfait mérité. On. enlas-
aera dans on procès scandaleux la calomnie , la corruption
des témoina, toutes les infamies qae peut suggérer l'avi-
dité.
• Dans l'ancien droit , cette action était extrtmement limi-
tée ; , raremént elle a prochrit des deta ·justes et utiles , et
toujoun ils ont été fanestea. Elle doit être abolie: comme
contraire à l'honnêteté publicuie et à· la liberté civile._
Art. u. La loi( on l'a déjà prouYé) ne ~ut paa·coonattre ann1
. ._ 908
des Mtards adaltérins ou incestueux ;· cet al'licle doit encerie
être supprimé.
Art. 13. A rayer. Quand la loi aJixé la quotité qu'elle ré- 9ol
ae"e aux héritiers légitimes , elle ne peut plus gêner la li-
be~ de la disposition de la portion qu'elle a déclarée èli&-
ponible.
Elle peut t;ncore moinè la géner au préjudic~ des aenti-
rpem de la nature. • '
En permettant de reconnattre les enfans naturels , il ne
faut pas les frapper d'une incapacité. Que la loi ditennioe
à une moindre somme leur portion de droits dans.la succes-
IÎon. de leur père, qa'elle les priYe des droits légitimes de la
famille cime, cela est juste: ils n'en sont pas ; mais, qu'elle
les priTe d'une faculté natarelle qu'elle accorde à toat indi-

-~---
Oll.HllV ATJQ1'5

- . , ..-tpa'énager ..-'il IOÎl aa ...,atear, à un iacm,


à on domestique , c'est une injustice évidente.
913- Art. 16. U y a 9111' cet article ne gnnde Yariétéj'opiuiona.
915-
915 Un commiuaire désirerait que la porlioe 41ispoailale IOÏt
fixée à la moitié, si le d~ laiete c1ea 41acendana; eux
tnlÏI cpmta, 1'illaÏlle des ateeadam, du fi-àres et m aœurs,
el qa'à Mfm de pareu dus ces dep, les donalioas puia-
leltt épailer tous les liiem.
Il se fonde sur la liberté que cloit avoir l'homme de clilpo-
aer ~ ce 'fU'il a acqub ou C01111em; liberté qa'il croit esaen-·
tielle au maiD1ien de Paatoriai paternelle, qa'iLsoatimt in-
Wreate au droit de propriMé, et trèa-atile, aaraout ~aasac
-rille H commerœ, pou eDC0111'8pr a tranil et à 1'4co-
•omie.
Un ~ œmwn.iœ peue qae l'u&icle elll beD tel
q11'il eaL
Un 'roièh pnfàe la loi de genûul an vw, en y mjo.-
lmt al que porte le projet de Code en îawtar da aecndam,
11S le motif qu'elle remplit 1niea:1: le vcm cle la uatve ...._
toutes sa cWciliOM., el qu'il at jmte.et ~de eotllll'•
Yer les......_. des iadiftdm Aleurs familles, pour y un-
il
llelÜJ' l'llllÏon t COllCOnJ.e f les rapporll, lei relatiolli •
senices Jllllloels. ·
Mals a l'on .at absolmnmt iléarïer de ·e.tte loi., aa
moins ~ comme •l'a déjà ohsec.é 1ur l'utide '6 dm
&ilre I• à liwe Ill , 4f11e &o.tea la cWeisiQa aoielat coonloa-
n~ sur la base fondamentale qm'on a adopttt pour l'ordre
cle ..acœler ~ or , cette L..e .- la dÏVÎIÏoa c1c l.a mcceaïon
entl'e les clemx lignes , et, clans chacune , la IUCCQIÏoD eatre
la ,.._ ltlÎ"Nat lem proximi&é~ •
· Peanpoi., puisqu'il est iucoat.es&able qae les ~·~ 10Rt,
clans l'onlt;ie 41.e "'"6ler, am: ~- degRs que lea aenu,
111: pu appelet lea oacla l.....'on appelle les ne'flllls , pour
~eider l'inaispoaillilité? po•rquoi •'empklaeraient-ill pu
la dispeail.ïli&é comme la Df!'feax , aYec fl'IÏ i&a i•iYeot P-W-
DV Tat8tJ1'AL DB 1.YON.

&al*, s'il en aille? powqaoi, lonqa'oa lea appeUe poar


la rapaa1altili~m aa1eUe1, lat uclare lor~'il •'-.Pt clc
saccéder? ·
On cherche en nia iea meli& ù cette ï.coWrace dans
lea di&naees ....... du . . .en droil qu'on veat intro-
duire, de celte espèce d'aoimadYersÎOD contre lea oada.
Si. elle al l'ondée _. œ 4pae les neveu: tieoDeot lieu
d'ellÎam, • Mit -..,ner a • , par illen~ de raÎloo.,
.- &.a oodea ont tem lia è pùa, et qu la loi doit cen-
sicWl"tt el impirew igalemeotlareconnaiuaace et l'atie&tioo;
et·, plÏlcpR lea oaclee et les aevea soat eD égal degré,
pm.pim 10nt ~.i-e.t reapeoahlea de la noaioatioa et.
talear et lies~-- tle la fldelle 1 les droilll da saag ,
l'équilé et les coonoaoces se llÂiDÎllt'ttl poar les faire coa-
c...U.
D'ailleurs, dès qu'il ne s'agit que du q•rt -t poarqmeii en
exlare les pelib-neveu, q11i. représentent. les oeveull qu'on
appelle? vaurqaoi en eulDl'e les cousiaa-prmaiu ~ Quand
ils llOllt d'an lge rapproché de celai du Lealaleur, ils ont v4m
nec lai comme frèa-es: ils sont aussi nomiuati•eœeot rea-
ponsables de la nomination el des évéoemens de . . .telle.
Enfin, pourquoi encore, lorsq11'il ne s'agi~que d'oa
quart, ne pas appeler les cousins issus de germains? Dans
l'usage ordinaire , la parenté subsiste avec ~ffectioo et rap-
ports jusqu'à ce degré; ce n'est que dans on plus grand éloi-
gnement qoe le souvenir s'en efface, que les rapports se
perdent.
Veut-oo..-oir se nooayeter les plaintes des pareos contre
la bizarrerie, le capricè, et quelquefois même la nnilé ridicale-
d'ua lesaatear qui laiue ses parens ~. l'ÎIHIÎgenee pear eo-
ricb- cles gem qlli rÏWI'· •e sa aotliae en joa~ 4le aoa
ltienfait?
ArL 19. ll faat lire J.nataire au lieu de tlonalal,.: eeue '''
r.ae eaa. rq,étn plmiear1 fois dns l'imprimé.
àrt. 29, 3e, -et 3t. S.11s dente en articles ne s'appli- ,s.
158 OBSEBVATION&

queat 9u't111S IHt!IU fllÏMlnl pflt'W de la do'lllllion, 011 il n'e1t


. .
question que d'une action hypotMcaire pour remhoune-
ment; en ce cas;
1 • Cela dewait être clairement expliqué ;

2° Cette action doit être mhordonnée au Ïoia relatiff•


am: hypothèqueL
900 Arl. 32. Sor le premier alinéa, on commissaire di.aire-,
rait que le Code ei:pliqdt quelles sont les diapoaitiopa con-
traires aux lois et am: mœura ; si ce sont celles qui ont ~
prohibées par la loi de 1792 et par les lois postérieures; 1'il
est possible d'en admettre d.'autres: ces éclairciuemem lui
paraissent oé~uaires , pour que le donateur _connaiue la li-
mite de son pouvoir , et pour que les jag~u en cette ma-
tière ne soient pas arbitralres.
Dans-le deuxième alinéa, est-ce la disposition ou la dona-
tion qui est annulée ? •
198 Dans le troisième alinéa; il n'est pas possible qoe le Code
ail entendu l'appliquer à une disposition entre vifs; cepen-

,..
dant le mot disposition à CllllM de mort n'y est pas.
L'articj.33 est susceptible de beaucoup de difficultés.
1° Qui9ivrera aux pauvres le legs qoi leur aura.été fait?

On propose que, si le testateur n'a pas fixé le mode de dé-


li!rance , elle soit faite par les héritiers , sur l'indication du
maire, dont la présence à la distribution et le certificat
tiendront lieu de quittance. ·
2° Il est impossible que le Gouvernement puisse entrer

da9s le détail de la confirmation ou du rejet d'une foule de


petits legs de So francs, ~e 100 francs, etc.
Il fant donc que ce soit l 'hoapice , ou l'établissement d'ati-

lité publi11ue, qui soit reconnu et antopaé par le Gouverne-
ment à recevoir des dons t et non pas que chaque don llOit.
confirmé. .
3° C'est ici le véritable point de la difficulté. Quelle quo-:
tité de sa fortune un citoyen pourra-&-il donner à des hoapi-
DU TIU.8'1NAL DE LYON.

ces , à des établisaemens d'utilité publique? quel genre de


biens pourront-ils recHoir ?
Sur. la quotiaé , on se rappell~ que le fanatisme et la va-
nité enrichirent autrefois une mullitude d'établiasemens pu-
blics de dons immenses~ qu'on 'fit des êlres faibles, par l'es-
poir de l'avenir t des êtres o~eillem:, jouissant imaginai-
rement de leur·épitaphe, dépouiller leur famille, 'luelques
~ même leur• eufans, pour doter fastueusement des h6-
pitaux ou des collégea.
On se rappelle que les lois furent obligées de permettre
aux hospices et aux établisaemens publics de vendre; qu'enfin
la fameuse loi de 1747 finit par défendre aux gens de main-
morte d'acquérir ;
Que les parlemena, soit avant soit depuis cette loi , mo-
déraient les dom trop immenses faits à des établissemeos
publics; et que Je Gouvernement , pénétré de la sagesse de
celle mesure, tolérait l'arbitraire des jugemens ; que la ri-
cheaae des hospices des pauvree a fait souvent de véritables
pauVTes, à' une foule de citoyens; qu'enfin, dans le temps où
les administrations, confiées à l;a sagesse , à {'humanité et à
la.probité des ciaoyens, étaient puremeo(patemelles et phi-

blique , se crurent plus d'une .


lanthropiques, les administrateurs , dirigés par l'opinion pu-
. fois obligés de réparef l'ini-
qaité des testateurs , en accordant des pensions ou dei secours
au parem indigens que les bienfaiteurs de leurs pauTres
avaient indignement oubliés ; et que cet acte de justice ne
fut jamais désapprouvé par le Gouvernement qui existait
alors.
D'autres se fondent sur la liberté civile, sur cette maxime
du droit romain : k ·tutatern parle, et sa 110lonli ut uM loi;
sur la néceasité de soutenir les hospices 'et les établiseemeus
publics , snrtout après des temps où plusieurs ont beaucoap
perda; sur l'impouihilité où serait aujourd'hui le GooYer-
nement de fournir à leurs besoins les plus ·orgens et les
plus iadispensables, encore moins à tout ce qu'exigeraient
16o OUU VATJOIU

l'laUDlanité,. la giaéro~ et la grauàarde la Dation françaite.


Les premiers sont d'avis que penaettre au pan..-.,~
laoapices, au é&M&aernens pmblic:a, .le. nceYoir un disi~e
de la fortaDe des .ciloyena qui ont dee delCell.... •• du a.-
c:e11daos, e& un quart de celle du aatra, c'at compléter. le
sacrifice que la sentimaa dct la Dllllll'e peuwnt faire à la
bienfaisance.
Les acoade vealeat fPJ'oa ,.a- leu c1oana t09le la por-
tion disponible de sa fortune.
D'autres encere voudraient ber, ùu toa les cas,. le
don le plm îorL à la moitié de la porlioa üpniWe -. ia
forhllle.
Sur le geure de biens qu'ou peut leur c1omaer, les pre-
mirrs coasidèreat qae les pr~ m-ohili~ra, ·flllels
que aoieDL le zèle et la c~ÏelMtcee tlea ~,.
son' &o•joun mal et clispeMiememeat Cllltivc!es et nfgies
quand eBa appanieaueat m paWic' qae la propNté de
teu, en ablorltut ce qai poarrait •tr• la propriété de pln-
sieura, arrête les mariages, e,, par c8DMqueat, la pop..Ia-
tion; q1M la dininutiOll ie la c:ultare, 41ui enll'dae celle da
· cemmerce , la cllllitioa de la circuJ.tion- de• immeabla, la
privatioo du dreita de toat genre qM le isc pourraÏ' ea
retirer ' son& ia&nimeot plu

r-saea à la nation t que ces
secoun a&r..niaaires donllia am é&altW-.. pa.Wica ne
peaveal lai être atiles.
Ea censéqumce, ils aoat d'a.ïa flll'il imposte ie· lea M--
clarer. incapables de recevoir ies imlllCtlhlll pw inatio•
entre vifs ou testamenlaires, et de les restreindre aux clou
eu argeet ou. en meaWes.
Les aeeooda veulent qo'il& paiaen' tout. recnoir, toua
aclplérir,, knlt poaeéder, parce 4111'ilt ont beleia ie to11t.
11.ais ila iésirent qaa'iP11eit ajo.W à la loi f1Ui Ma autorisera
à recevoir 4les h t , qua, IOf8411Ùm établÎIRllMn.t aera ..&.-
lllbmeat ~'le Goavememeut pourra lie clkluer~ pu
U1I arrête!, incapable de recevoi.r à i•avenir.
DU T.BJBUNAL DE LYON. 16i

C'est au Gouvernement à décider ces questions impor-


tantes de droit public ; mais il était du devoir de ceux à
qui on demandait des observations sur un projet de Code
de les proposer.
Au reSle, toutes les opinions se réunissent pour que, s'il
a été donné à la main-morte une portion aliquote de la
fortune , elle ne puisse demander ni le partage ni la licita-
lion des immeubles , et que les héritiers aient le droit de la
loi payer en argent, d'après l'estimation d«!a biens et la com-
~tion de la succession. '
Art. 41. Après dorultaire, il est nécessaire d'ajouter s'ih 9 ,s
llloent signer, et d'ordonner que, s'ils ne le savent pas, il soit

-
fait mention de leur déclaration.
Art. 46. Il est des statuts qui. exigent, pour qu'un citoyen 9l1
se dépouille de ses biens de son vivant , la présence de ses
parem et du juge. On pense que la loi doit exiger au moins
u notain et quatre témoins sil"ak.liru : cet acte n'est pas
assez urgent, el il est trop dangereux qu'on en abuse, pour
\u'on ne prenne pas·toutes les précautions qui peuvent pré-
venir des abus.
Art. Go. On demande qu.'il soit ajouté deux autres cas : 9ss
.1° • Si le donataire refuse des alimens à son bienfaiteur

• tombé dans l'indigence ; 2° s'il attente directement ou in-


• directement à son honneur ou à sa liberté individuelle ,
• même par des actes autorisés par la loi. • Ces deux preu-
ves d'ingratitude sont trop ~videntes pour être discutées.
Art. 68. Le motif des lois qui , depuis près de vingt-cinq 960
.siècles, autorisaient la révocation des donations par la sur-
ven~ce d'enfans, était qu'on devait présumer cvie celui qui
avait douoé déses~rait d'être père, parce qu'il est co~tre
la nature qu'on père dépouille son fils pour enrichir l'é-
tranger•
• Sans doute, le motif du projet pour abolir l'ancien droit
est que le père pouvant disposer d'0n quart de sa fortune,
~me lonqu'il a des enfans, à plus forte raison était-il juste
IV. Il
OBHllTATIOMI

de 'fllider des donaliooa antérieures, 1111' la foi desqmllule


doaataire lui-m&me a fait dea entreprises, a fo!Mlé des ét&-
blissemens.
Les défenseurs de l'ancien droit pourraien~ ajoatet"qae,IÎ
l'on i;onsulte la nalore, la joslÏCe, son propre cœar et f'ez:;.
périence, on sera convaincu que celui qui se dipoailleraia
lui-m~mt •. 112 dépouillerait pas ceux à qui il a do-' Je
jour; qu'on répugne à soumettre les autres am privatiom
qu'on s'impose; qu'enfin, ce qui auffiaait pov nourrir an
seul individu est toujours insuffisant pour nourrir uue .fa-
mille; et que ce serait un contraste bien n!voltant de voir
le donataire dans l'aisance, et le donateur et sa Camille 41a-.
la pénurie.
Cette derni~re réOnion réunil toutes les opioiona, pour
que , si la donation est 11U1iatenue , au moins le .doutaire
soit obli~ de rapporter chaque année les trois quarts dn
fruits , sauf à statuer , après la mort du dooateul" , Mir la ré-
daction do capital.
CHAPITRE V. - De la tonne dei te1tameu1. •

li•. S· On observe 111r ce chapitre que le Code emploie indif-


liL :a-
& 5. féremme't la mota ~u, tlollldiotU lutammtairm, do-
natÎDIU à t:mUe dtl mort, donaliana par •lamtlrd, pcnar eirpri-

I

mer an seol et m~me acte; il serait à d•rer qu'il o'employAa
qu'un seul et m~me moL
971 Art. 70. On a proposé déjà l'abolition de ce ridicule el"
dangereux usage de se contenter, pour la nlidia.§ d'un acte,
de dem notaires, dont l'un aigoe ce qu'il ne peut pu même
Toir , sar la Coi de aon collègue , que quelquefois il ne con-
nait pas encore. Cette observation s'étend à uae ro.Je d'ar-
ticles de celle section.
On ajoute que , sans rappeler la l~çon que donne à toua
lei législateur• le Lqataire u.wrm, on a tant d'aaaplea de
citoyens qui n'ont jaotais CODDa leur tettament, sans parler
de ceux qui étaient mort1, oa priYés de leurs. facaltéa ~
DO T~UNA~ DE LYON. 163
telleduelles, uant qu'on lea fh Lester, qu'on ne saurait
trop prendre de précautions pour constater on a~te aosai
importut.
·l
On propose· donc quatre témoins qui sachent toujolll'S ai- 971-
gner; et, si le teSl.aleur ne peut ou ne sait signer, an cio- 974
qoième témoin, toujours signataire. .
i
Les hommes qui 1avent ·écrire sont ordinairement plu 1
1

éclairés , plus iostrui&s , et moins faciles à se laisser sur- !


prendre, que celui qui , ne signant pas , ne croit jamais se
compromeure; et, puisque \t loi exige une survie, on ne
sera plus assez pressé pour prétexter la difficulté d'avoir
da témoins qui sachent signer; on se donnera le temps de
les appeler.
ArL 72. On demmde qu'il soit ajowé, comme dans l'ar- 979
ticle précédent, tlispositian icriü en entier, datée d sipie par
· le leslaleur.
Liimpoaibilité de parler n'empêche pas d'écrire, puisque
la loi veut qu'il écrive ce qu'il aurait d6 dire.
Art. 74- La survie du. testateur après son testament était 1;... 1-
exigée par les Coutumes ou statuts de plusieurs déparl.emens; !:;;_ ;:
elle était désirée par toa On observe 1ealement que le cU- &a d•
lai de aix jours .est bien court : on désirerait vingt jours;
. '"·
est-ce trop pour qu'oo malade ait repri1 assez de force polar
rétracter ce qu'on loi aurait arraçhé ou surpris, s'il s'en
~rient, s'il at instruit; ou pour appreudre qu'il a_ testé,
•'il _l'ignore? D'ailleurs, la »écessité d'one survie de vingt
jours empfche même de tenter la supposilion d'un testa-
ment; on craint que ce testateur ne survive paa, ou qu'il sa-
che , •'il ~t; et on ue laasarde pas un crime qui peut être
iautiJe et pulli.
Arl. 76. Après accitlmt, ajouter : postérieur au teltammt. OO.
Art- 77. La rlpvl>IÎlf'" remplacée par la lwspica. l6itL
Art. g8. Dan1 le eat où l'héritier se trouve dam on degn! IOlll
oà la loi •• lui a point rélervé de portion hémliJa.ire , IÎ les
dilposilio•s " cUfunl .absorheat loat, faudra-t-il qa'à la
11.
OBSEB.VATIO'N

douleur d'~tre prÏ'ré de la succession, il soit obligé d'ajouter


le désagrém~nt el la dépense de délivrer les legs? et s'il n'a
rien , lui fera- t-on encore payer l'acte_ qui le dépouille?
D'ailleurs, on pourrait, par ces frais, excéder la portion
disponible. On propose la rédaction suivante :
" Les frais de la demande en délivrance et cem de l'en-
" registrement sont à la charge du légataire; néanmoins ,
• le donateur peut en charger l'héritier, poUl'Tu que les
" frais, joints à la donation, n'excèdent pas la portion dis-
" ponible. • •
ap- Art. 100. Exiger l'enregistrement et l'inacription de l'acte,
1D17
sans préjudice de la réparation des patrimoines. Aucun acte
ne peut être exéculOire sans enregistrement ; aucune hypo-
thèque ne peut frapper les immeubles du débiteur sans in-
scription.
1019 Art. 102, Si la chose léguée a été échangée depuis la dis-
position , la chose reçue e~ échange appartiendra-t-elle au
légataire?
101) Art. 106. Cette disposition ne souffre point de difficulté
1_>0ur le domestique ; le legs est évidemment rémunératoire
et le se"ice prouvé ; mais , quant à tout autre , quel peut
être le motif de s'écarter de la maxime de droit, nono lihe-
r~is nisï liheratw, dictée par les anciens jurisconsultes ro-
mains, et adoptée par les jurisconsultes français? Ils pen-
saient qu'on devait présumer qu'on homme sage avait voulu
d'abord affranchir sa succession, et non pas la grever d'un
legs, outre sa dette ; et que, s'il avait une intention contraire,
il devait l'exprimer.
Cependant , on substitue dans le Code , aQJ principes
anciens, 'un principe contraire; au, moins devrait-on dis-
tinguer.
Le légataire peut avoir une créance consentie par le tes-
tateur , qui , par conséquent , lui est parfaitement connue.
Le légataire peut avoir une créance dont le testateur ne
soit tenu que c'omme succédant au fait d'autrui. Est·il s6r,

DU TRJBU.l'UL DE LI'Oft. 165
eo ce cas, que, s'il eût connu la dette, il eth Youlu y ajouter
un bienfait, et greYer doublement son hérédité? Enfin, le
t légataire peut noir uo droit litigieux à esercer, dont la de-
mande n'est point encore Connée, que le testateur ignorait,
ou sur lequel il a cru plus prudent de garder le silence.
Poarra-t-oo prâumer que s'il edt prévu le procès , il edt
foami les avances pour l'intenter ; qu'il e6t Youlu faire on
praent à aa partie advene? Et, si l'on suppose qu'il l'a
pré'fu, n'est-il pas évident qu'il a voulu le prévenir, l'é-
touffer sous le poids do bienfait? Dans ces deux cas , le lé-
gataire ingrat poarra-t-il élever la contestation, et recevoir
le legs?
Il serait certainement ploa sage ae s'en tenir à l'ancienne
jurisprudence, et de dire : •
• Le legs fait au créancier est censé fait en compensation
• de sa créance: le legs fait a11 do~stique n'est pas censé
• .Wt en compensation de ses gages. •
Art. 11g. Dans tous les cas, uo tiers comptable doit faire 1oh
apposer le scellé, ne ft\t-ce que pour son inté~t et pour son
honneur. Oo clemande la radiation de ces mots: s'il y a da
minous, interdits 01' a/Jsm8.
Art. 124. La aarrie doit être exigée pour la révocation 10U

do don , comme pour le don loi - même; il peut y avoir,


dam les dcu cas, même aarprise, même manœuvre, mê-
mes abus. ·
Art. 126. La riTocatioo doit être e1:presse. · 10J 7
ArL •'4- Pour cliscoter cet article, qui mérite on sériem ao79
e:umeo, il est oéceaaire d'en calculer d'abord le résultal
arithmétique.
Le calcul ne portera pas IW' les principes de la.loî cte i:N-
'fose , qui exigeait one égalité absolue.
La latitude que le projet donne au père dt été, en.ce. eu,
aae indemnité de la faculté de tester.
On ne prendra paa pour base la loi. do germinal, qui.,
lorsque le père anit plu de quatre enfana, ne lui permettait

166 OBSERVATI01'S

de disposer que d'une portion égale à celle de l'on d'eux :


la faculté de léser aurait eu de graves incouéoiens ; mais
cependant moùts qae dans le projet de Code. Toutes ses dis-
positiom sont liées; c'est donc d'après ce projet qu'il faul
calculer.
On suppose un père qui a •ix enfans , et on bien de
24,ooo francs.
Il donne à l'un son qoart disponible;. il use cle la faculté de
lés«!r tous les autres, que lui ddnne l'article.
En partageant également, chaque enfant au-
rait eu. . • • . . • • • • • • • • . :a,4oofr.
Si le père e6t simplement donné à an autre le
quart disponible, l'enfant non anotagé aurait eo. 1,8oo
Si le père ose de la faculté de léser du tiers :tu
quart , il faut déduire. . • • • • . • • • • 57 5
Il lai restera la moitié de ce que lui assignait la
nature. . . , . . . • . . • • • • • • 1,225
D'on autre c6té, l'enfant nantagé
aura le qoatt disponible. . • ' • 6,ooofr.
Sa portion légale. . . • . • • 1,800
Les neuf lésions de ses frères. 4,725
En total , il aura. . • • • 12,525 fr.
Il aura c1ù fois plus que ~hacdtl de ses frères : iJ aura
626 francs de rente ; les eofans lésés auront chacun 6i francs
de revenu.
Il pourra sans tran.il subsister ~ment l la campagne et
dans plus d'une cité. Si l'un des enfans lésés est pupille , il
faudra recourir à la bienfaisance pour compléter chaque an-
n& sa nourriture et ses vêtemens; a'il est estropié , il ira
mendier à la porte de son frère.
Cette dilposition est-elle dans l'ordre ie la nature ? eat-
elle propre à maintenir l'union dam la t'amlllea , à former
dea &ères et des sœnn un faiaceaa que rien ne paiae rom-
pre? Veat-on ..,ir tenatlre cet prodl ânliteau où u frire
.DU TA18Ul'C4L H .I.YO?(. 161
wrachaii à l'aa&ce, nec clesarr~ts , dea alimen1 .Ujà dé..-oréf
par la jmtice?
SaDI doate eu • 'YOula Caire de t'aatori.té paternelle le
grail• re110r' de la IDCN'ale publique ; et cette vue m ~e :
mais, qu'oa ne s'y trOtDpe pas, }_'injustice toujours produit
l'indépendance; et, si l'on veut rendre l'autorité paternelle
puiuuaite et respectée , il fa11t la forcer d'être sage et juste.
Or , la loi ae force pas les pètes à la justice , si elle leur
~, par ene disposition , de soustraire adroitement à
leva eafans ce ••'elle leuc alllUl'e par l'a11tre; elle ne lu
force pas à la sagesse , si elle leur permet de jeter eux-
me.œs claDI leun familles les eemencea d'ae di.vi.sioa éter-
nelle.
Oa olifecte.ra que t01d les pères aont jwtes : on convient
. .'ils doiYent J'~. Mais que résulterM&-il de ceue suppo-

aptée, Ag,.. ,
eitioa? qae, a'il a lésé un de ses œfam, .sa dispositÎiln a été
dictée , i.aspirée par la prévention ou par
des p..jom; qu'Uui ce n'est plu.a la diaposit.ien pa'ernelle ;
tpa'il &at l'•wMr.
On condat ie ces rilesioaa que, •oiqae le irœi. .le la
~ f6t pear régalilt' l'intérâ de la aociété' le maintiea
de l'autorité paternelle , les mœura , tout concourt à faire
aeconler au ucenda1ls la disposition libre d'un quart de
leur bien ; 49'oa pmt mure lear donnet- le cboi.1: clu geare
de J.ieDI cl-.. lequel .dt.acon des·enfaaa am"a sa pCH'lion Mré-
'1ilaire , pour lear laiaer le moyen de perpétuer dans lear
famille à fOllfBIÎon de la maison qu'il• ont bltie ; maïa que
c'en est usez, et tpte les m~me.s principes e1:igeat qu'o•
kmr impoee la néceaité ù la plus atride jœtice, et. par
COll8iqaent .qa'ea leur prohibe toule léai~ , m6me la piua
~gère , au préjudice d'enfans de leurs eoûm.; que e'at
..e.e jà.Je plm &6r moyen .de rmd~ slabtes les partagea
•'ik dictent, -et , par cODléqueat , le neo. Ae la loi.
On• déji .oi>aené ~'il ne peut jamais '1 aMir -Oe Mtioa
•-..iire c1e . ...._.; qu.e .toute léa• à -aet 'prd·•t .ne
OBSE&VATIOftS

erreur de calcul , et , par conaéquent , toujours essentielle-


ment réparable.
Oo pense que cette disposition devrai~tre placée à la fin
de ce chapitre; elle s'appliquerait am deux genres de par-
tages : eo con~quence, on propose les changemens 8111-
vam:
A l'art.· ,44, substituer: •Le partage fait par l'ascendant
a ne peut être attaqué que dans le cas où l'un des copartagés

• allègue et offre de prouver que la part qui lui est assignée


• ne le remplit pas en totalité de celle qae la loi lui assure
" dans la portion non disponible.
" S'il l'établit, le partage est nul pour le tout, et lea
" biens sont div~ également entre tous les copartagés.
Art. 146. •L'action ci-dessus ne pourra être intentée sur
" le fondement qu'un des copartagés n'a dans son lot qu'une
• nature de biens au lieu d'une autre , pourvu que ce qui
" lui a été assigné dans le partage , aoit en mobilier , soit
• en immeubles ruraux ou de ville , soit en argent , soit en
.. usines, actions, rentes, dettes actives, ou autre genre de
• propriétés quelconques assignées par la volonté de l'as-
" cendant, égale en valeur l'intégralité de A part légale
a dans la portion non disponible.

ArL 147." Cette action se prescrit par deux ans de majo-


• rité , à compter de l'ouverture de la 80Ccession.
1010 Art. 148. " L'enfant qui attaque le partage fait lpar l'as-
• cendant doit avancer les frais de l'estimation, et doit les
• mpporter en définitif, ainsi que les dépens de la contesta-
• tion, ai la réclamation n'est pas fondée.
Art. 14s- • La garantie des lots pour les partages éoon-

• • cés au présent titre est la même pour les partages énoncés


• au titre do mcœuiom.
ArL 150... Dam tout partage, l'ég~ la plus absolue
• doit être obseme à l'égard des effets mobiliers; toute
• lésion serait une erreur de calcul, et doit êlre réparée• .,
Le commiuaire qui a opiné pour q1Je la portion diaponi-
DU TaJBOIUL DB LYOJ!ll, •S,
Lle (àt portée à la moitié déclare qu'il n'a adopté lea chan-
~emem ci-dessus propo~ que dans le cas où son opinion
.sur la quotité disponible serait adoptée : dans· Je cas con-
traire , il vote pour la rédaction du projet de Code , qui fait
compensation. ·
ArL 154. On a proaYé IW' l'art. 41 da titre Ill' sect: m' 109a
t# la ™""1on tla tleu:entlam , combien les donations entre
ma' ,.. contrat de mariage' présentaient de dangers'
dans le eu de convoi ; ce ne sont pas les seuls : on sent aiaé-
ment combien il est facile à la beauté d'abuser de la passion
d'un vieillard amoarem, à la jeunesse d'arracher des dons
à la faiblesse d'11De vieille insensée ; combien, à l'époque
da mariage , l'ivresse du moment peut dicter de sacrifices,
comment une femme .adroite ·peut (orcer son mari à lui
fournir des moyens de demander le divorce ; comment enfin,
la mort de l'épom donataire peut dépouiller l'époux dona-
teur, et porter ses biens, de aon vivaat, dans une autre fa-
mille. Quand on s'noit, on croit, en donnant, avoir tout
gardé ; si on se désunit, on se trouve avoir t.out pe.rdu. L'es-
poir des bienCaita maintient les égards ; leur réalité les fait
trop souvent oublier : la loi doit prévenir l'ingratitude• .Ces
réflexions décident à proposer une disposition contraire à
celle da projet.
Substituer à l'ara. 154: "Toute donation, même entre
• ri&, faite par contrat de mariage, est toujours censée
• faite aous la condition de la sa"ie du donataire , et, tant
• qu'il existe des enfam du conjoint donateur, n'a d'effet
• que pour l'usufruit seulement. •
Art. 155. La fin de cet article, depuis ces mota, 1auf 1093
'l•'elk n'ut point, m. doit être rayée, puisque, comme on
croit l'avoir démontré, la donation d'un époux à l'autre,
non-seulement est aussi transmiuible que toute autre do-
nation am enfans issas du mariage ' mm encore doit leur
être Hc:uaa.irement et expressément rése"ée.
Art.·~· 1° La donation d'an époux à an époiu: doit etre 1ô94
170 Ollllt&TAUO.S

restreinte à la portion diapmaible ; encore eat-œ lteaacoap


permeure : le ionatemr, ruiné en capitaux et en asafraita•
11e pourra donc plus récompenser un service , laisser 4lea
alimem à un viem aerviteur, à un ami? Une exceptioa, une
ré.serve quelconque ne serait-elle pas nécessaire?
:.a0 Puisque le projet de Co•e, plu conforme, à l'égard
cles asœndam, aa Yom de la natare et cle la raisoa , ~ hts
lois de nivoee et 4le ~nainal, pUes dau le syatie.ae lio-
dal, qui Toolait que les·fiefs ne pusent pas remonter, a
enfin accoN\é uae portiua héréditaire aux pères et·~ ateala,
comlllellt pourrait-il en laÏIBer l'wafrui.t ! l'épou suni- ·
vaat, uaat lequel, suivaat l'orare cle la nature, ils dei.Mot
clesœndre au tombeau.
Eoin , on a pr01Ré qu'il 1était sagoe de rédaire les dom
entre époaa à l'usofruit tant .-'il exille des en&as: il al
évident qa.'ila - pmRDl amorbu les aem: ciera ae la pait
légale des enfans; qu c'est biea .aaez 41"'ils en .a~
an tien.
On pr'Op>le la llédxtiœ 911ivaaie a
• L'épa.x peut, seit par contrat de mariage, seit pm-
• dant le ...~e, pour le cas où il ne lai.serait poiJtt
• •'enf&111 ni dtaceoclans, dolt1lef' à ·l'aire q.oux , en pl'O-
• priété, toute la portion disponible de ses bieas, et eii
• '8Ulre l'U11Ufrait 4e la totalité de la portion dont la loi pro-
• ltibe la clispesitien au ptt;u&e des Writiers , ~ l'euep-
.. tion néanmoins de l'wsutnùt de b portion iqoe la &.i ré-
• RJ"fe mx p~re, •ère, ~• auns atlCeDdaM.
« Et pour les cas où l'époux ..t.Datev lais&e -del afans
• «tu desceodans 1 il ne peut donner à l'autre -dpoux que l'o-
• safnlit ae la meitié de ses !tiens seolement ; el t1i les dis-
.. positiMJs, à quelqae époque qu'elles aieWt "é faites, coa..
11 tiemtellt des deas de prepriétés seit meliili~N:I, 80it

• Îlllmobilims, ih 'ltl'Ollt ftllreiat., tant flU'il emtera ...


.. enfans ou dewcea•amde ·~~ 4leaaleur, .. r...-..t -
• dieees 119i ~a taereld t'•iet , sa•
'Ille la to&aliM c1ea asu.-
DU TRJBUl'U.L. DE LYON. 171

• f roita ionnil paisse escider la moitié da revenu de la to-


• talité des J,iem.
• Cet usufruit se prend d'abord sur le quart disponible•. •
Art. 157. Oo a prooY~ qu'il était nécessaire de ne per- 1095
meUre le ~e qa~à l'Age de di1-:-hu.it -ans: cet article ue
poarraic s'appliquer qu'au filles; c'est à elles à recevoir
da 4om, et DOD pas à en faire, partan~, l'article rayé.
Art. 158. Si l'on adopte la pi:op~sitiqo. çi-deaws. qU4 ......
1095
toutes les donatiou eiak'e ~pous:.•mü ~ujours sobo.-clo~
~ à la survie de l'épou do~ataire., l'àrlicle doit être
rayé i l'époux mineur doit, comme ~out autre, pouvoir tout
doDDer.
Art. 161. On a trop discuté sur l'article 41 du tiL l« du 1998
liT. III, le dernier alinéa de cet article , pour y revenir.
Si on .adopte le principe que toutes les donations entre
épom .sont réduites à l'usqfruit tani qu'il wste des enfans
ou de.sceodans de 1'épom donateur, il est à rayer en entier ;
..W., quelque parti qu'on prenne à cet égard, il est essen-
tiel de comprendre ~s la disposition les biens mobiliers.
Plus le commerce et les arts augmente1.1t, _plU$ il y aura de
riches.sa mobilières: elles font déjà la plus grande partie
de la fortune des artistes, des banquiers, m:irchancls, capi-
talistes, artiaam , etc.
Ohseri>ations sur ~ cliapitre. li•. J-
lil. a-
Le Code ne présente aucUDe disposition en faveur de l'é- fin da
ch. 9•
pom pauvre et SaJIS fortune à qui l'époux survivant n'a
rien donné , ni par contrat de mariage , ni par disposilio~ à
came de morL Les lois romaines avaient accordé à la femme'
pauvre le quart des biens de son mari , soit en usufruit, soit
en propriété, suivant les circonstances : les tribunaus des
départemens qui étaient régis par le droit romain ont plu-
IÎe11rs fois accordé ce secours à des veuves.
n eat affrem pour l'épom qui vivait dans l'opulence ou
même clam Jâ médiocrité de se trouYer toal à coap réduit


172 OBSE8VAT10NS

à la pauvre~ , aounnt clans. an Age qui ne lui permet plus


de travailler, ou au sorlir d'une position qui lui en a fait
perdre l'habitude.
Quand méme l'époux préMovanl aurait eu des sujets de
mécoateotement' ce serait·ane barbar.ie de sa part de plon-
ger l'époux qui lui survit , dans les horreurs de l'indigence ;
et aujourd'hui que la loi permet le divorce., on ne peut plus
lai en supposer de grans. Il faut réparer les torts de l'in-
gratitwe, de l'injustice, et m~e de l'insouciance.
Les droits et· les devoirs des denx époux étant les mémes
dans le mariage, tout devant être égal dans l'anion conju-
gale, on pense que, pour ce secours alimentaire:, il ne doit
être établi aucune distinction entre les époux des deax sexes.
En conséquence , on propose la disposition suivante:
« Dans le cas où un.époux qui survit n'aurait pas one for-
• tune suffisante pour subsister dans un état analogue à la
" fortune qu'il partageait avec l'époux prédécédé, il aura ,
" à tilre de pension alimentaire , le quart du re".enu des
" biens de l'époux prémourant\ s'il laisse des enfans, et la
" moitié s'il n'en a point laissé. •

liw. 3- CHAPITRE IL
lil. 2-
Jin du
cli. 9. On observe, 1° que , si on admet sur les hypothèques le
projet proposé, toute donation d'immeubles entre vifs doit
être transcrite, pour avoir effet contre les tiers"'; ·
2° Que, comme on l'a déjà dit , aucun acte ·passé dans
l'étranger ne peut acquérir d'authenticité en France que
1
par son dépat chez on notaire public.

• ·On observe enèore, sur l'arL 18, qu'il ne statue rien à


l'égard des biens situés en France donnés par un étranger
à un Français, ni des biens situés en pays étranger donnés
par un Français. Il est nécessaire de pr~voir ces deux cas ,
qui peuvent se présenter, et qui, à raison des lois qui règlent
• l0711 l'art. 9J9 da Code ciwil.
DU TBDUlUL DB LYO:M.

les penonnes el les domiciles, seraient d'une très-grande


difficulté.
TITRE X. - DM contrat de mariage.
Art. 6. Rayer cet article, ou en faire une règle générale.
On a déjà prouvé qu'il n'y a pas deux espèces de majorité ;
qa'il ne peul pas plas y•avoir de différence dans le droit
entre un majeur de vingt-un ans et un de vingt-cinq,
qu'entre an de vingt-cinq et un de trente.
Un commissaire est d'avis qae l'article est bOn.
Art. 53. Ceue obligation doil être déclarée un devoir in- ap-
•4~
clispensable du juge-de-paix.
On propose que la rédaction porte : doit, lllU" la Jhumcia-
tio" , au mime d'office.
Art. 56. La mort ciTile doit produire absolument les
mlmrs effets cirils qae la mort naturelle; par conséquent,
elle doit 7 comme on l'a déjà dit au titre de la rnorl civile,
donner ouverture am gains de su"ie : ou propose donc
une disposition absolument contraire :
• La dissolution de communauté opérée par, la mort ci-
• vile donne ouverture am: gains de sorrie en faveur de
• l'antre conjoioL •
Art. 57. Il est néceuaire d'y retrancher an mot.et d'en
changer un autre :
• Toutes les fois que la dot est en péril par la mauvaise
• gestion do mari. •
Art. 6o. Entend-on préjuger, par la fin de cet article ,
qne tout triLunal de commerce a de droit le même arroncli&-
aemeat qae le tribunal ciYil ?
a
Art. 63. On rappelé , au titre tlu PrÏflili8e 6111' la llUll-
6/a, la nature et les effets du privilége qae les femmes ont,
dans la plus grande partie de la France , sur les meubles de.
leurs maris : mais que les biens soient mobiliers oa ~obi­
lien ~ il est d'une ioslice évidente , d'oae abst>loe nécessité ,
d'assarer les gains de sa"ie de la femme ; en conséquence,
OBSEllVATlOI"S

la dot ; qa'aimi lear droit d'intervenir devait se borner l


contester la liqaicbti_on : en conséquence , il propose , au
lieu de ces mots : et la COldulo, cem:-ei : et c01llatu la li-
9uitlation de us droiü.
do Art. 6g. Un commissaire propose d'ajouter , l la fin de
14 0
l'article : .. suivant les modifications esprimé~ dam l'ar-
• ticle li, sec. li , chap. XIX, de l'hypot/r.hple liBah, tiL VI
• du liv. III. •
Le motif de cette addition est qu'il y a plosiean cas, no-
tamment celui de séparation de biens, où la femme n'a hy-
pothèque sur les biens de son mari, pour son remploi , que
du jour de l'acte.
Art. 70. Ajouter : • en ce cas , la séparation est rayée du
• tableau prescrit par l'art. 60. •
Art. 72. Quel est cet 011 qui enmine et qui adopte ? est -ce
le tr!-banal , sont-ce les héritiers? On propose de rayer 011
e:i;amilu:, etc., et d'y sub&tituer : • ils peuvent se diviser :
• ceux qui veulent accepter, acceptent; ceux qui veulentre-
• noncer, renoncent. Le sort de la portion de ceux qui re-

.,., • noncent est fixé par l'article 91. •


ArL 98. Pour lever tout doute , ajouter à la fin de l'ar-
ticle : • jusqu'à concurrence de l'émolmnent de la femme,
u ou de celui de son héritier. •

1531 Art. 114. Cet article étant expressément sous le titre da


c01Wentions tr,e/u.sÛJu de toute communauté, on est surpris de
voir le troisi~e alinéa finir par ces mots , après la dissolu-
tion de la communauté. Il paraît qu'on deuait lire : qprù la
dissolution du marïaee ou la séparation de hims.
.1534 ArL 115. Il est arrivé qu'une femme, après s'être réservé
un paraphernal, a laissé son mari l'administrer et en passer
l~s quittances'; au moyen de cet excédani. de revenu, le mari
fournissait à Joutes ses dépenses , loi faisait tenir m1e maison
considérable, donner des fêtes; et, lorsque les capitaux do
0

mari , outre les revenus et le paraphernal , avaient été con-


sommés pour l'agrément de la dame, on l'a vue demander à
DU TllDUJIAL DB LYOl'f.

IGB mari compte .de Yingc-cinq à 'ringt-ais ans c1e joaiMance


cle 1e1 puapberuau. On propose : • Si la femme a I~ re-
• tirer Jes reftllm de aea paraphemam, en tout ou en par-
• tie, par aou mari, elle n'est pas recenble, après le laps
• de deux années, à la répt!tition da revenus anûrieara ,
• p .ont cem& aYoir é&6 employés de sou comentement,
• ai Je mari af&noe ql'il 1ea a empl~yés à la dépense cle sa
• femme el dans le commun ménage. •

ria«e? Si cet articlerit


Art. 123. Ne faut-il pas ajouter : paulant la dMm dM ma-
illimité, ne contrarierait-il pas
essentiellement les pnncipes sacrés de la propriété, dont les
droits pement ~tre suspendus dans la personne de l'épouse
propriétaire , tant qu'elle est sous la puissance de mari, mais
qu'elle doit reprendre dès qu'elle recouvre sa liberté; sans
cela , ceUe femme souscrirait son intefdi.ction irréYocahle.
Art. 13g. Uo commissaire obse"e que, si, annt son ma- 151~
riage , le futur époux déclaré franc et quitte a réellement
contracté des engagemens ignorés ou connus de ses parens,
ou a'il ·en ~ontracte de simulés qui absorbent la totalité cle
leur fortune , il sera légalement investi de l'universalité des
biens de son parent, dont cependant la loi réiervait one
partie à ses fRres, à ses sœnrs, à des parens au m~me de-
gré. Cette loi serait trop contraire à la justice, et à l'esprit
génûal da Code poar rester in«Mfinie; ce ~ommiasaire pro-
pose:
• La stipulation par laqaelle an paTent cU«;Iare an des
• conjoiÙts franc et quitte ne peut avoir IOll e&'et IUI" la
• portion non disponible des hiem du cWclarant , le recours
• ne peut s'e:sercer que sur la portion disponible et sur la
• part que le conjoint a droit de prendre dans la portion non
• disponible. •
ArL 155. Deux commissaires obse"ent que c'est une 1515
bonne dame pour la jeunesse , ou moyen .tr et 1'gal de dé-
poailler la famille do Yieil épou : 80DI l'apparence d'on
con&ra1" aléatoire , c'est 1111e v~ritable donation , même dans
1v. 12


OBH:llVAftOftS

on propose de substituer à cet article les diapoeil.iom laÎ-


vanles, absolument conformes à la jurisprudence: .
" La séparation de biens ne donne point ouverture am
.. droits de survie de la femme, mais à leur liquidation et à
.. l'assurance de leur paiement éventuel. '
• Ils sont liquidés avec la dot et les reprises de la femme ;
• elle les reçoit en donnant caution de les rapporter en caa
• de survie de son mari , et d'en payer l'in~t annuel jas-
• qu'à cette époque; si mieux n'aiment les créanciers du
• mari, ou le mari lai-même, lui donner caution qu'elle en
.. ser=a payée au déds de son mari, si elle lai survit. »
•"5 Art. 64. Cet article est de la plus grande importance, et
mérite , de la part du législateur, un sériem examen , surtout
pour l'intérêt des pays de commerce.
Une femme avait, avant de se marier, du engagemens
personnels, ou bien elle s'est obligée conjointementanc son
mari ; il tomhe en cléconfiture : la femme , par l'imtigatioa
de son mari, par un intértt quekonque , même podr fnori-
ser les créanciers qui n'ont pu son engagement, ae demande
point de séparation de biens.
Ses créanciers personnels, oa cem: à CfUÏ elle s'est enga-
gée , pour prévenir la perte du gage de leur créance , pour
réaliser les a-.·antages que leur assurait l'engagement de leur
débitrice, demandent sa séparation de biens , la liquidatioa
et le paiement ie ses droits , pour être payés m-mémes sur
leur produit.
On leur oppose que la femme n'étant peiBt séparée, le
mari est mattre de tous ses biens paria loi ; 41a'elle seule peul

• demander à être séparée; qu'ainsi ils sont non rece.ahles


dans leur a~lion ; et c'est là le principe qu'adopte le pr•jet de
Code.
• Dans une cause de la plus grande importaiu:e , OP soate-
nait au tribunal de la conservation de Lyon, pour les er6m-
ciers ' que tout créancier est autorisé par la loi à exercer
tous les droits de $0D débiteur ; qu'il ne peut pu étre au
'DU TIUBUlUL ua LYO!C.

poUYoir da déiteur •e renoncer à ses droits 14gttimes, d'en


mspendre l'exercice en fraude des droits de ses créanciers,
évidemment pour leur faire perdre leur créance ; que pWS.:.
que la loi Teut qu~ le mari soit maitre de tous les biens mo-
biliers de la femme pendant la dur~ da mariage , admettre
en priacipe qae les créaocitrs ne peuvent pas demander la
séparation cle biem , la liquidation et le paiement des droits
dotaux , ce serait annihiler par le fait l'engagement légal de
la femme, lui permettre de manquer, en vertu d'une loi, à
ce qa'elle a pt'Omis en vertu d'une autre.
/
La comenation autorisa les créanciers de la femme à de-
mander la séparation de biéns, la liquidation de ses droits,
et à exercer soa pririlége pour leur recoanement, à l'effet
d'être payés sur leur produiL
Après 1111e plaidoirie solennelle, ce jugement fut con-
firmé par le parlement de Paris; et toujours on a regardé,
à Lyon , ce point de jurisprudence comme constant et inva-
riable.
Cependant, on oppose encore qoe la séparation de biens
tenant à l'état de la femme, à sa personne, on ne peut pas
la aoastraire, malgft elle, à une tutelle sous laquelle elle veut
rester.
Ne pomTait-on pas concilier ce dernier principe aTtc ce-
lai qu'in•oqaeat les cttanciers, en ajoutant à l'article:
.. NQnœoins, en eu de faillite et de déconfiture du mari,
• lea créanciers penonnela de la femme peoTent exercer ses
• droita juqu'à 'concdn'ence do montant de leur créance. •
Deus commiuaires sont d'avis de' l'article 65 : l'autre oh- •'47
1ene que jusqu'à prisent on avait toujours regarU cemme
un principe invariable , qne la séparation de biens étant an
droit personnel à la femme, l'affranchissement de la tutelle
à laquelle elle t;st 10umÎle par la loi, les créanciers da mari
ne pouvaient pas la conteater ; que leur présence , leurs
contestations eo prounient la nécessité, puisqu'elles con-
.iataieat les dettes do mari , et , par conséquent, le. péril de
18o OUEBYATIOlU

e& le pri:r , ~t ~me les époqaea do paielMDt , et· let co.ai-


tiom Iapectives. '·
Peut-4ltre peosera-t-on que la Mcemi~ 1 d'mi -acte· pal"
écrit poqr la validité de Ja vente eat -étaltlie .,... la· Joi, 1llÎ
ordoune de rédiger acte par écritde t.oate convention esu-
daat la.somme de 15o franca, et par celle qui cWre.J d'ad-
mettre la preuve testimoQiale d'aucune cODYeDtion n:cé-
dant. cette llOl'llme , à moina qu'il n'y e6t • c.OIRllleJM:eDlent
de preuve par écrit.
Mais , 1• il y a des ventes de fonds cle 1So francs et au--
dessous; et c'est aox conveatiom des ioc1igeos que la loi doit
apporter le plus d'allention, pour prévenir des~ontesaaliona,
dont les_ frais excèdent le capital.
2° La loi actuelle prohibe la preuve aa-cleuasde 10otr.;

et cependant on a vu des contestations p~r vente verbale


d'immeables 4e dis nillle franc• et plus.
. On a \'1l un soi-disant accpiéreur ·cil.er le pl'éteoclo ven·
' cleur au bureau de paix; des jages prenclre dés réponses faites
au bureau de paŒ, comme un. commeacement c1e pi-eaves
pat écrit ; des témoins enteadua de part et d'autre , variant
et divaguant sur Je prix , le terme et les condi.tio..i, quel-
quefois mfme sur la consislallce de la chose ; et sur cela,
un jugement ~ sur les témoignages qui. paraissaient h
plus pn§cis et les plus nomhrem , régler le prix et les cou.
ditiou d'une TCDtfl qlli n'esûta jam.ail, codamner le pré-
teada Tenclear à en pager acte maJcœ lai.
A la vérité, le trihanal.d'appel et le tribuaal c1e ·caaation
Rrormeot : mais , d'un c6té, li le prelbier juge a pu ordoa- .
ner, le second peol confinner; .Je l'autre , l'Oll des plai-
deurs; et quelquefois teas deu, n'en aon1: pu moins
•ruinés. .
Il_ eal donc essentiel de .convertir en loi précise ce prï.~
cipe résultant de la natore de la ·proprijti i..an~re., de
l'ense.cnble des autres loia; priaci.pe .• u.-. n6œssiti évi-
deale, adopté par Joui üs GoataneJMpa ~- ciDt ·da lois
DU Tal.BUl'UL•lltl -LYON. 181
Wi(es., et i0o~t. p.- les cOl8li.c..aiom de (JMrJes..Em-
llllllUUl, roi ae Sardaigne, publiées à.T.-Jo -en· 176œ·1 ··
• Toate. •eate moltilièrel ell · ad:omplie dèà> llf•'• est
• convauide la daOle et dn pris·, qaoiqae lâchêJaeà'ait pal!
" encore 8é li'l'Re ~ ni le prix payé. . .. .. . ; ,),,. .. r,.'
• Toate ·~te d'immeuble. ftt"hlle' est •lie~ et 11e peui
• produire ancan effet t même:à:il'éganUu C&mqaallâas di
• ne peul en. b _reça aocpae·:preine teslinlooiille ~ . . . .
•.-nd il y·auraiteu·commeoomneot.:.le prewe.par· écrit.
. " Aucune vente d'immeuble •e;pent 'àvqir. d!ell'et, à l'é-
" gard des .tiers, cp'aulut· qŒelle:.u&·revMoe dea'formes
• e:sigées par la loi pOlll: l'authen&lcilé 4la actes earegis&rés,
• et do jour 1eulement 06 l'acte a ll!té .tramcrit au J,me-..
• dea hypoalaèqoa. • .
Art. 3. «La nllile, etc.• · .1 • 151'
Art. ~ Cet article est c~e·.l .la dls~sili- géné- 1585·
1516
raie de l'art. 2; cependant, son espèce .ne pe~ pa•fcmne..
qe, exœpliola: ..tèa qae lit.DOmbre deae.hapeS, bu l•q. .,té
de graines, cle litres, d'ares même en fait d'i.JnmfiDWea·,•el
le •ris~ ~can. IODI C01l~8DQI ftl'~D1011-par1&frit
suivant la nat...-e de la cho.e venclae, la vente ~:puiaÏle·t
il n'y a plus ..-•1 compter, mU1U'CI! et payer. : · · ·
. On prQPO~ clo11c de rayer eetar.tide et leaoiwut.!• · '
Art. 8 et g. C'CJ& ope muime conatame dam le droit .sa,.
..--çais, conaacrée par 1a 1nr
,.__ • . . :---t-
.. ....--e ,4•· la. pr'olDelle 1590
de nnte n'est point one vQDte, et: u',i;&ge.:qta'à - dom-
mages et inttfta; le droit françai1 n'adme& point les dia-
tioctiom \nbtilea a~ clroit romain' eatre la datioa .ot la aoo-
tlation d'arr.he&
Ce principe et cette joriapnu1ence sont foncléa eu raûion
et en~~
En fait de marchandiaea , ai le vendeur ayai.t f t la dabse
eaaapomasïoa,a'il e6t.ll!t6'6.de. poavoir l•l'Cl',.il·aurait
nudo;. il ne .se terat: tait ltc»r8il! à premdtre :_mais. dam
l'espoir c1e \roa.vet, qoelquefoia de recevoir la c:bOle qai'loi
18.:a , O.llM&TATJORS

ell ,...,.._, il 1e CGa11111eo.de premelln; .-,_a.a.il w


trouye 011 ne reçoit·pai.
Il a •de ·' · · . . · "'
m•me à .11t!gahl. d'un inuneiible, U11 ptoprié-
~ il. hesoid de .,--.,,1 il y est déte.....Mlé ;• mlaia·l• y a •es
conditions sur lesquelles on •'est·pu parfaitement d1actord;
il ut 4es titt8 .,_•n odeit-consalt.er; aftC; lflllffllels it-doit se
CDnciliar pwéûabldr8Qt; iil espère )- pill'venir;· to1il "1gter,
tOtd aplanir: l'.~m•mt•lrmape IC9 ~iuMJ1.• ··
·U e11 ett encore t111.m611Je.de· t'.acqa4rear: dau· t'•r-
valle, Je1 foiul• qu'il dalinai.t·~ l'a. .ltion hd 80llC f!llle't'és,
et par la cir~ il~ eS. fo~é de changer d'ms.
Ea ce cas, ia tllls et ·lta autres Ollt pm• qae le· c.eiatrat
pourrait ne pu être esécat~; U. h t voula M e'aasuj«ir
qu'à des dommages; ils se sont contentu de po••oir les ai-
. .. ger: s'ils eussent voulu an contrat ioftftable', ·ils aaraient
dre• - ae~ de YeDlie fomKt ; ib ne • seraidt ;u cbn-
tentis d'8DC (h'Ollleate.•
La Yenlt ·et la psOllldle d8 •eaclfe IODt ioae ._u t.._
R~dÎ&mlL :
On pourrait eoarpail'lel' Ill prcuRase de .-aarti à alae- it'tar
soaam1e.~CNUlition.r4aol1llOÏNi . - DOD 'trilé f et iUt lit-
quelle chacun gari.e s=h:oue•t que l'alllre ~altd.e·"1i ~cttt.
La dation d'ari-hesù ftdt rien ehanger ·,; .•• 'nat1'te et à
l'eaencê à acmnt1 elle ne t"UI prodaire d'alltiu'ètfets
.,_.la fil;ation.dies cleminages. · . . .. ..
On pllëpoile 1-. iijpctaitlou llllΕaateB : "· · 1 • - •
'"Li p~a de -~at• ne:•aut pae yen11; -~~ ~
• ..,....._ ·e1t •aitre de•'ea cMP*ftir. · '
.........
• Celui qui s'en dép"ll't est cooclamoé à cle11 ~~et
'. ..
..........
.. S'il y a eu des a1THes
,..
donn~,
.
elles délel'IDiGè'ftt l~

'"·iii'èdmÏ•i!pÛ ·let UlOna'4éll'Pet\aae d'dlécall!r, ll les pet".t t


• ai le daaat~oa pl'O'rie.dl de etlai flÏ. les a retaet,
• lliett ~f à nllll.lt11er le t!ouble.
DV Ta..ft1'4l. ~- LY01". 183

" Sil a'y ~ po~~M 4ali.ollcl'att•s, LC4d~~t


" inl.éréts sont fixés par le tribunal compéle~. •
Ar\. 1 r.. ~&et : (iommi PfP' la c~~.011. ~((If /P~ 'ln l59a
~ tl4e 4'f C:OJJ4e~ 111i!I~.
Art. 13. Ajouter à la fin: u ludrow da créancier'4_ ~cœ 15g5

~felM.de. .
Ar&. ~ 4jou'" :. I.e.- ~ l\a~~' ~ ~ fù.l, U4 lll0"': .Sg&
~~
~~ :: ~ i. ~ 4om ils. ippt mem~lli,. ~P."ÙI
~ ill .,..~ llur~ fondÎfftlA•
.t\n. i~ U clipit.6, \'lio9nc'J( 4e l~ ~gistr~~r~ fr~- 1597
.fai.w., ~·~t, le "pol (le ~ .~ çito1e~ • eisigeqt que
ce~ ar~ SRit éteJt~ à l'uni°'efsalité de fotd~~ ~ife·,
1
et que son exécution soit garantie par une ~~.~e.
<( . _ j9, l\l~t, cout~ oq ~ilot du

" _...~......... {}q.q,;iunncw, ~er-, ~ie&:, clé~­


• seur et Aoué, dans quelque tribunai de la répu~Iiw
.'f «l"'ll••i••t. IMr,t Joocti~ 1 li18 peqt pi...re ~c:une
• c•liliow..dM. }KOW, 4r• tl ac;Jiqqt lit.icieJR. 1 f!O.\\ ~
• la contestation soit ouveri.e ckM ~t; tril>q~ ·d,f la
1! 'FNDM·qtlt\·4' ~t. lifPi l(Q'elilo 0, 8"~ t4S CP,~cée
··.•..,..• ..,~~,~~e•~.~~~
.• ,.. - ,.-QiMdlv'4 t flCI f].4~ t JJmit111ws ~ mtA"fM" çt
. !111i'.-.IPMll4e. ~.~Ill>'~ 4~ ~Ç~Qft ,. qai ~;1".~
.., . . . . . 4'Wepa dt; fçflfi ç,QDlr~ m.r~io~ s«;r4i~.~r-
; • ·ttc. ~ ~ .-rqpt ~aRJK4~ p.,; 'le J~ 4~i
... 4ok .........,.., ....- ~.4~ma~ 4411- ~~t;,~' t.è top
• difaut, sur la réqaisiti<>n ~·~ 4' çp~~N 4Jl. G.cm-
• ~•lt ·
.. "Scaaa·-.,\éaa;let quioJM . . .~.•or ~n ~lf'-'11~'
• , . pW4-e41~ies, •SJ~çptiRR4ql'ar&,,.HHi~aJJî~;
••·Mt ,.,·._,d!Qli. ~elj à UR Ç,OJi«i,l.i~ft d'~ .....é
• à • a..a. ~.q9i:.-oq• qsiea
" contrai..»
,...1.. lqia r~v•s 4 c,ea
:
·Art. 118. . . . . . . : r.,g tiM f:Qlllrqt, • 1es aac~;r« et de ahl
184 OMU YATlOl!tS

l'en!JMnrent • .,,. à la clalp tle +-


roc~. s'il ra>r a 1!11
latiun contrain.
C'eat la loi actuelle, c'est l'usage 1 il n'y a point de motif
d'y déroger ; au contraire, il est juste et clam l'esaenc:e da
·contrat.
111s Art. 34- Sar ces mota, a, depllil la f10Jle, l'aclu!leur m
tom/Ji en état tle failliü ou tle tliconfiture , cm observe que ja-
mais on a exigé que le commerce de l'acheteur flt anéanti
pour dispenser le vendeur de la délivrance; il n'y aurait pas
eu de prods; il n'en sunient que lorsque 'des circonstances
postérieure. au marché ~tent la confiânce. Si l'aehetear ré-
crimine, les juges prononcent comme an jury 4'éqoité li
les cin:otist:aDces sont ou non snffisantes pour atitoriaer le
refm de c1Bivrer~
· On pràpose c!e rayer : si, 'IMpr,/8 la.~~ 1'11ehtieur m
ttnnM en itat di jàlllile 011· 1tle tlicora~ et d'y salMli-
loer: · · •
• ~, depaia la vente ; · il est survei\a' à ·acheteur c1ea
• éTénemens tels que le vendeur ae trouve en .clanger im-
• müient de penlre lé priL • '
•'•' :Art. ·35. ~t article serait en contraclictioo avec:' les .dis-
posittons du Code·, aâ ti~ du ~ l1UI" .,_ m-'lèl~·· cpi
&ldissent sur les·~coltes; lëllustdtsiles et Jeli••hldl BD
priYilége pour le paiement ~s ·setneirces;4'1'aÜ de ·l'ftéilte,
usteballes, marchanch· de me.ibles, '.etc. · Ce ·prmtéee est
consàcré dans ~ute la république par l'opiaiOn·.g4o~ et
le. jugemens des tribanaus : la •éeeaaiU! 4!a8*er lu cuJ,..
le
tures'le créa, et' doit maintëntr. ··! ·
~ propoee de rayer depuis ces motai: . . . lu
fonda, de., et de suhllituer ·: • à la ~bar~ dm i•poaitiona
• ·ae l'année, :au 'droit' ·colonique, des frai•4• ~; t1u.
-.prix c1e semence; s'ils 881lt du; sauf 10D ncoan CObtre
• le vendear, ·dàns ·1e cas ·où il unit ~ la avoir
a payés...
1&15 Art. 36. Cet article prisenle aes diflicalt.tfa; lea oiotl,
DU Ta-.tllAL .PJi.J.'101'(, ,J.ift
........... -·····;}•.~:~:~· qP& ~_,«'­
.W.ermma, en 7 ajoatant: ·. :: ::ui i.. ::: . , :.·., . 1:·!:·1:1:1
• Oa ne peat np.ter.acœpni,.,.,~·-.....•:•-.ge
• ~ ~ qae ce.qui eat.alédaahtoLpliir.D1W.·t AIUÎAlt
• .~-.,-.~~ .L.... U--,. • . ···•tl]
. . . . . : . . . . . - . . . . . . . _ . . . . . . . . . . . . . . ·~ ' · · • 1ÏJ·. f"1i·

Art. «.-·Aprà to11ta.-.œ, ajoutér: tlo~;. :1,: ·: :' 1hJ


ArL So. ~t{Wr~,=&.i·ïaLstituer: w·éllt~ .,,.,
• qu'il soit prouvé par le contrld · que' 1'àcquérCnr a (OnDu,
• 1 . .
• lon •laTente, etc.• · '· 1. . • • • ,, 1 11" ··\···1.\ 1" 1\

ArL 53. Celui qUi.dégt~cle -~ ~eipo~~e:~-~~t·qla1 ti ait ••.,,.


profiM oa non.du dom:magé qu'il a èa'ùse~ qa'h11li:it'falt_pir
méchanceté," par impérilie oo p~ ~apricè: le'inat 'idste_, il
doit le n.,-rer. On prop0~ ae·Jlayèr i:~ mots'
ait~ llR ,:,j~I ~
ffl'~ ~
,.._:. ;,,. ·, ' '~·
:"e!··1... f ·• ' '

. p.~... ~ 1 . .., ·1. • , ...... ''

Art. 58. Deœ commiUaires con~oivent cliffiçll~ment 1&3 7


c~t Je Telldeur, :~,-dan~·~ c~ 1~{~~~~~ :~~~~'
a'eat tenu, par l'arL 51, qu'à'la restitution ta prij, pè~,
a.a. le cas~ cie l'é~~ô .partielle, et.:e ~jhi aü Jr~inLo~-
• • ' ": ., ' l:.t
• • • • • • 1 •

_lellleDt; d'un _P~ a;r~~~~~ ;, il n.'.en, a.oit ~ ~o~ ~!'.'rr:=t"


titnlina, ~ frui_._ , les frais et. les' dqmmae~ : le. ·c'.lea:s: Ci1aS

·;;~~ea..~t·~ -·;~~~·~:ci~'? ~'.?;~~.:~~~·,~~ 11 •


n.'y.a ~e.dµI~~.,WU l'~'-ç'-1~, ~du tout à ~e ifr~~1~
~ _. ,e/J_oaei4.ïJ ~q·~~~~ y.!~r~i~,~~ ~f.f;f~~nce ~·~~ ,~~.~-
~m~tp !'le, da tom~~~ ~~~·.? ~~· . :.,f .;
On propoae: • Si 1 ~ le. ~ i~ .l'~c~~n ~·~e _,_,.rtie .
•. 4e la ~ 7 ~ ~~- D~~- fO,~) .~ée t la val~ ;de la ..
•. partie &iac6e..•.~ à l'ac~rear ptopodio..-
• aellemml-·~.Q~.iela~te; • 1 ·.'·'. :·· 1\, , . , ••

Art. 61. Ua ccnnmg.;.~ at cl'~~·.h l;artlcie·.·5~~ ~ '''o


&na,.., ,._.... ---..-- Ncà ,....,~~ai les
raüau-•p Je ~eo4em'·
~alahlui'
aar•.
Q..ad Je. ~.a ,_en force de chq,e ja-
p• d\Qaner étaien& .bqn11a, et

gœ, aa cMciaioa est incoDlleltable; la.l~i.la c!. .re.~,.la·


drité : coauaenl dc»nc provoqaer uo autre. jugement fOW'
·r86 · vm&IWATIWS-
~~Ütd1~ l~ bBR' 11rfiMeD<mr ma.l~;ibi• oe ..a
plaidée, bien ou mal jugée ? · '' ,. " ·" · ·•· ·· · · .
=•:•il)l~i•ia'~nfllllat.,.~WH.-...Ul
•uaorea••-.,-..:•.-.1te, do·p•_... Ji..jaa.. wat,
par une tranaction oa par u aaciilcè9 11......... .a tris
. -"' sur lui le·.pâ'il œ l'é.ïction.; il••• iéiidwl,é, lç -.c..•r i
. ·'" j~~~IJQP~~.'°8~~;-~~au.J'fllf.MU~ltll~ ..
_..JAa,e,~.a~l"'HfpeFil. ~-,.;~~ 6*~
pourJaire rqeter la tlortamle. .
.., . • I . i .. · 1 • ~•

iAA• ii. +~~.~., P~!ff.~~r:i;, 1fau~r~i~~~~re: ~ ~'"' ~ '°'li tk


.(p.~~ fi !'i'itfo~:!!ff;q.upijfis '!uisi/J~u. . . :' . · .·· .
,; l~ili, ~. ,q.ui ;es~ -~Wl>.9rW-'~ , ç'c;st ;de ra1er depttis ces qiots :
. ffl•. ~r.it.,_!e, "!fl'f~a~.~f.!1i;~o~re ~~ _co~pi:~ ~ !~ to_ut n(œ,-
moms suiwmt lu circonstimus, d lû WtJBU da lioh.
1,1 .~~f.3!:t 9n ~;~~~"'?:~~ c~on.v:~~-* en lois le_s;bons usage1Ï,
po~r. a'on~ ,l~~,usages JIC1em; donc ra l~r O~ dt>if pWi'e-
·je'{~~·fe;1.~iio'~éos t~·re ~v~~~ a'~'l'atlillr:il;re, ·~l!anrlt'·>~
)~gty~~~~~r~g~ 1~t 1 ~i~r.~~~: ~~1renv~y~nt à.~. a~~è ,peu~!.
'ti:e. :ni1auva1s , ~t lQU.ÎOUfl WOÎDS'. p~éciJ , . mOÏD~. Cei'tai'O :
-,~\~··· ~''"i''' ·.•.u 1~ .. I\ ··:1,11 .... , ·· .a · ··
~.adte~s.,, res 1mnc1r.ef po~ da~s:~er'ârtic,ë•.sont S1 ~g~.
;·a~u~.~j~s~~e'.s1 ·1VtS~~t~ ~ qû'~h ·'Jié. doit' pas :i~ Jlioitlftéi',
. ..
Lii·~~~';ird~; 1~~ 1anii'bifr· par' cie~ ·e:a:pikad6Ni lnu~'s,
·:~~~~~,P~·~v.~~t r~~~~~r· ë:o~ine cfc;s ·resir1t.tîob,. ~h nb
rè'o~~l î'àê~ mlt'iies"q~ ·~o:t' tiibtite~' "s'll1 Jorit coni'O~eitl à
_ta loi· u· dof~~'7.tê ~~11mr<>Ms'~ ~~ ,~~'Sëlit'ëonttàt~é.
:.11hî1,, 1.:J!lt. ,,.\·.;' ··r• f .,f.. ?•;'.J ~· ~· ,.,, 1 ,~ ,. : :J~•·•:W••t 11 ! l
,,, 7 • l"t.QS. '" ia ~"o"~, a)o.uter, 11u:~. ·
::t:. ·.:·~·' t'L'l:'•'11l1:·1·1 .. ·1o~J"1'11 ·oi11'1 •' .~.;i··'·t .: .• 1. _,,_
'''' rt. oQ. 1 1a1;1t un \enne n:a:e : rayer ce& m'?~ • ~ -
..
-~J.~~~}~·~r~~~n:;>:iJ,J~ ilU''t1/t'J 1t~tPe~···4• ~ ""
. lielf où. a é~ faite. la iWii:iJ.'y ~~e~ytliiWlifMMliâe M4E-
.... ''ntiPQMJ;~. _.,..,~. ;.: . :ir .:rv1. I• ;,., :n11:~~1·r•,.11·-i 1t : • . .• /

1&s.~·· 1 ~rt!' 7 3·.: 1s,"llJ'ilhbiàeVltlb~ ·âf~ lfl>ll#l/lt; ....,...__


/ . Jl:rirê''ri IJ.h·:'llitirjrel1illloNjulÎSJh.,..,..NJlttnw. 1

,su- ··: Ailt!°'7tt·n en 1pomt>1e:.cp'ffir'il~: ~e- 4Mai a


1656 ~kAitent·; fa rdl cfè' l~f~.· · ' ·' " " · " "
,..,. eÏtmalbdQrell'll: d'ltre clans riMpll~~ tlt- t'ayer; .....

DU TltlBIJINAIL• DS LTOio..

mauk~ i-fcla'lqe·m ad....,_.,


::mais ·l'aap!lfl'ënr n'-at ~
excusable ; il ne doit point' acqnérir. qam.ooir.aon •eeo&
prêl'~ iljouit iu-f'tlHü ;:le ft'Dileol'!·at·dépeuiilf.j ...~nt il
dt pOdrMitï ·; ·itt~ !{1tt .Je1 ·cttmelert ·dontt let ·pounaiies
l'ont fo~é' de 'téil«e-f et là :Juaice saùfl'tii'llt·qtae, ·AD iter
espace de temps , si funeste pour lui, son acquéreul''-;~
e•eiUtt 1èt -re•e'ildll ; -gard&t le pri•· ,. es imult4r a" ma.Mleur
qà'il·CàUsët··· · ·: ·•· . ' · • ·' : · 1.;fi
La vente eSt roofnè ·a~ p1eÏ* d.ràit ' dMàUt 'ae 'pa~ènl
du prix' puisque le prix est la. coildÎliôii 'e5$èD'titlfe'. et' "1lb-
staotiëlle de'lavente·.·· ' - · 1; ·• ·. 1• , .•• • '>!."' ,., ... : ..
. ltn CQnséquen~e ~ OP ci~mande j~'~aâiitloo '(Je èes dedii: ai;-~
ticlei; et on propose pour les' r~.iipfacer : · 1 · • .. '; • : ; '''.

" La vente. est résolue de piei~ dr~i~ f~~te de ·.p~i~~~~i


''.··do. prix dans le terme. ço~v~nu,, ~i i~ ~e~deur, le ~e~.ffl~.~
~. SP,Ït:que cette atipulatiop ait été ~ns.érée dao!! le :.f!!~~r.,,t ,,
.; ,so.~t.qu' e~e .~it .~té om~~ .La .rés.0!11t.ion s~ra pr~~~n~~
• amsit6t après la so~at~on.de.p~.y~r faite;par ~ v~~~~ur,
~ ~~uis l'éc~nce ; ~e. j~ ne r,~~ fi?~~~ .a.ÇC'.~fl~!1~-~#ai .' '
• .à l'ilCquéreo_r qui ne ~~alise; pas .\! p~i em~nt, Tin~t<tn~ dt t:
cr la .~itat.iop,, .. , , , , , r . • .r • • r ") • c . ! _ f .• ,
. " l,eT!lqUC 1'. v~~.~t.résobia, l'im•eobl'4r'1itn;:~i"4
• pr~riété cla. vadeJll' ~eotDll 4Q .l~ kir ~~ft ~)1"1
"~·~• cJ~Ü,a~q~~•r 1?4qr:f~ ~ ;.. ,~r..~e:.PJRfitÎn
• lége de ceux qui om::pr~l..4'•. ~- .~ payl(, !1'11
" :Jl"'1Jie ~p"--:• '""a..:,..f?il., a·1c~--'j,. ~.~nr· illlJ>IKV'--
• .eioQ, .. ,, ii. •; ? , ,~ .. , U•·~ ··h ,.;:ur~·-r,., r.i ·u1·u1
... ·IA notte. ...esâiqe le pm·ipll.l *nçti ,ià ladé6a.ctiCMI(
• 1° des frais et codt d11 oaotnt·,i nt •Is· a avuc;éllwll"I
• des dégradatiOlll!I,. si l'ac~reiq' 'ell a, 6Ïlil J ch;s déif4os >
• auqœls la'pourlUÏte' a- depM lim; ·4'. 'fles.Wlm~s· et
• ·i~tii qt'li: SIODt_ arbibJ!1 ·pa• lie juge. · " ' · : · • .·· ·
· ~ Le ven&eot qui rentré dans sr piroffeiëta"p:rr ~n
• cie M vente à cléfaflt de paiement du· i\rÏx' ne paie 'q'll IUll

-.:1.
t11 droia he ·, soit,..-· llenregisaremu•.,,
de.J.a tmll80ription.d,a·coaat~ : -'.
·; ... D.alihre :~:.tieac1eard'Ul!l'Clér.l.__r6Mtldtcnte·:,~
llOit-,...11~
'l. I·
-ntdia-
.•. ··, .

.. ,.c.,..:µJei ......·,·~vt•·l9Q~~ ~- i'~.,


,..,w.n11;, ~rilc.;vai•~·~.IMna ~ l'.&r,p,roprilf-
•:JÏolftllf . JI! •.; " ·· • ;1 :; . . • ·, ~' ·H:·· ; . ,. ... _·· · ; :. "" 1;, 1}

161io · MS. i11o Ajouter 1111 troili~.Ûe:a~: •!P:f.AAaa~.touJe ·la


«durée du terme, le nadeor a le droit d'exercer.. CJel~:t;._­
•·~' DOD~ant ~* 1tipplati0o c~tra.ir.e." .. . ' ~
Art~ 83. Deux COJDmi..,aires adop~l l'arµclc : un _aut~.
obeene que l'ancien droit autoriaait le juge à do.maer' un
délai, cl mê~ à le pr~og~r; que le veu~eur n'é~it dé-
chu que par le jugemeul.do tfÏbuual d'appel. C'était peut-:
être une trop gra~ci~fayeur: ~e pourrait.:.ori pas, eu lai~t
Subsister ·la pro~ibiÜôn de prolongation, faite au juge J.>lr
rlirticYè:. ipr~~édent ,· ajou,ter à l'article. «"que l'acquéreur
ci cte'i'neiire.. propriétaire· ùicommutable à l'instant où ..il. a
i: ·cié~oric~ au Tendeur, après l 4échéauce du terme, èi,üe'~la
.r ·'faculté cle raclie.t er ne sàbsistè plus ? .. · : : · ·· "
••· l~i~: :oii.n~ ~roit p~' }>0:5sible d~~ople~ la.dispos!Üon'
JU ~et" ~'.rticl~ ,::quo:qu'ellc sÔit en entier "dréc ciu éÎ~oit ri>- 1

main. L'acquéreur n'avait point de mandat pout ajoui~~ 9i la 0

i§tol"ri~t@ Ï j f li •tuï" &if libre' de . le ;; JaisBè"f' I cMpo;ûllftl'- par


l'effet' de la licitltion ; 'il ae lui était peli ·mu•e 1de gr~ver :900
•~âdébt ae la néceuit.é a'an remboursement pltts êœt$iCt&a~
Me, dé le forcèr à ·acqaérir malgré .Jùi. ' • / " ·
On peut penser ·qae l'acquéreur est te!lté adjédiéattire
pour la garantie de SOD prix ; maÎI il a.ait son action contre
... TelMlear, et il. doit a'impnler d'a•oir voalu courir ce
rÎlque , eu acileladt ane choee iadMae. , ,
.Il aera.it plus aimple et plua jaste de=atataer :
·... ~Si la .c:Msa 11endue est une ,...t.ie iDdiTÏ8e dlôn 'hâ-itage ,.
• en cas que la licitatioh en soir proYocpiée.Jiaf lea·lblk'ea
" c.,..priétai~ c~ l'acpr~, le. ve*8r a l'option
" d'~toriser · l'acquéreur à l'acheter pour ion pt'op~
DU ftDVllàL 0.J .LYO'ft, 1l19
.. compte, à la càarge de la rep'l'eud,e en., r.emho.-.uat la
.. totali~ da prisàl'écWanceûée poarleterme de r~t,
.. 011 d'exercer ......Je-champ Ja. facalté de rémâ'er, ou· d'y
« . re~oncer aJr.olamept,
.. Il est teaa "'opter clam troia joara , à compter de celui
.. de la sommation qui lui eàt faite aar l'acquérear : à dé-
• faat d'option, l'acquéreur a le ·droit d'enchérir; et, s'il
• rate adjarlicataire , le .nadear aera tiena de retirer le
" tout, s'il l'eut user da pacte c1e ·réméré. "
ArL go - 91.. Ne serait-il pas plus simple, plas conforme •Ht-
am principes, qui ne pennet&ellt pas de diriaer l'action elle 1170
fond nlalp les parties, de aaatuer, soit clam le cas de plu.-.
aiean veodeun, soit dam le eu de pllllitan cohéritien
d'un seul vencJeur, que chacun ne peul exetcer l'action en
réméré que poar la totali~ de l'objet ftDCla; sauf am autres
covendeurs oa cohéritiers à reprendre aai: celui qui l'a
exercée Jeur portion, dam le terme fi~é par le CQntra~ r
Art. g3. Il parah que, ai la chose vendue est échue au lot •61 •
de l'an des birilien, raction ne p.eat étrç eitercée que
pour le. tout.
Art. 94· Les eréancien peuvent esercer toua les droits de ar-
117 a
lears Mbitears: en ne voit pas de motiu poar les eulure
de l'e:1ercice de l'action de rémérer, s'ils le croient néces-
saire et mime utile à leurs paiemeu.
On propose au contraire : . ,
• Les créanciers du vendeur . peuvent e~rcer la fa-
" cal~ de rimérer qu'il s'eal réservée; il ne peut la vendre
" ou la céder à qui que ce soit. •
Art. g5. Ajouter : • à la charge des frais de cuhure , da a..
• droit colonique , et des impoaitiom, à concurrence da
• tempL •
Art. gt;. • On.propote d'ajou&er : • 1;3 aimpl«: facult~ de ;fts
• réméi:er n'a& pas imAt11ol:»le • .eJJe Jl est p suteep"Y>l~
a d'bypoa.b~ae. • . •' . . ! .

Les créanciers hypothécaires 11&r l'immeuble vendu y ont


·~
e..teftf't!'I pë~t!'I eseretl". ~ • • · ly,0•4ee.._ · Si
l'i~~ ~Wé·d_. tc!f -.iM 4e tew 4l~r., il eera
llypoth'q1lE; màis la 1aeéM· ..'e!Mt'Oll' l!amo. ne pat paa
plus être .susceptible d'hypothèque C(1l1UDe obliga&ion., ·•De
créanct, uot stnrullle .,argent ~1tiaée à·accpSir.
OBSf.lfvATIOl'( GÉNÉll.ALE.

Ce c:oatrat è.t an Writable prit Sbr gages, ietache pres-


que toujours one DION t0Clie1111e.
D serait peot-'M a'f~euk -de ie npprimer, ai l'on
almet l'aMidn·èse-o• gage ._erbilier, qui. le nmplaceni&
d'-e *8ièNfAl9 Jalle et . . . a•aotagea.ae~ pasiqae fex...
cédht &!s fntilt ...- tinM!rét .s'ï..put11rait llll' lie ·capital,
ptrisqu'eacbre le cMbitear pe11n'ait tolljours *rer juqu'à
Ill Yente a gagtt, oeit te âift porser, par l'adjadicatien , à
sa'j..-e •-1~. .- .
••1• Art. 204- Ajouter à b 1111· de l'-. ro4 ~ • ·et comn ùs
• f~llleS oollltDUDee oa nea oeomllUQlel , iiont la 1:atiâca-
* lloa e9t -e"tig.!t , à jou!' ode oleur ttali&cation faite oa ma-
• joriû. •
Ajaater encore: « 'Toute ratlficatfon oa trait'" mfme
" Hyrt!•tnem!nipaM, sar la Usibb, pas9' a,.at l?édaéance
• les-quatre ans·ci..-Oeasufürés-poarla 'ffatitutiea, ae peat
" empêcher l'exercice ft ·cette aC!liGn, et n'a 4'aetre efü1t
• que de joindre au prix primitif ile la '?tttte 1cs .s()llkftes
1

• Teçues pat'le •endeur en wrlu ·de ees -tr•iléa.


... Néanmoins, si, apr~ contest~n en ·~1198e nr •la••e·
" mande formée en rescision pour fa ·lésift de plus de moi-
•. 'tié, 'le 'YéDliettra treité ,•l·est 880 tttev&lflt a eMePCer.de

...
" ·non.eau l'action. ,, ..
ln. 3- Ajouter à la fin du chap. VII: " L'aclion en reaeisiénde
lil.t.
Q. 7.
* ·fa 'lltrratim petit. mre exereée -polar ea.ue de··Ifaion de
"'·~lllf "e ~é; sl l'.ijudiC'lNi'tè~t·aa 6tranger.
• Elle peut être exercée pour came de léaion • plos ·du
.. 'lllal't' Ili l'adjU'clie•laite ~ eeeropric!l&Ïre. • .
Aa premier eu, !\'•~ ~e v~~-; ~.~ème, c'est ua
partage moyennant retour ~ lot ·i0ut eiit;er.
La cttfrht't.lce ae:iiiHiî'IM! peM "''s ~b 'tneftte. fani rder-
cice do droit que la loi llcëot'cl! •:ta -.~&etlr btl ~ ·t:~r-
tageaDL -.
Att. t 11. Ajou\er à la '6n: • l/~pl~it cte tette ·sigbi6ê:a- 1itct

• lion doit etre aign~ par'le clébileur' e'l, en ··tas d'alisence


• oa refus, par ~,jg&e-1le_pai,.... IOp·~Jl\Îcile, auquel il
• en sera laisR copie. • _
'èet acte e!st trop a~cisiC; ses s~itës, contre lesque11es il
n'y a ni recours ni remède , sont trop importantes pour n~
pas prendre celte pr~caution. · · .
• • • • • : • 1 • '

Art. 114. 11.p~raft


cioe, pour rendre cette clispos~tion plus 1&9s
précise, il faudrait rayer •es mots: '1! ~'enlmd-gu. 4e 19:_.sol-
•ilili aduelk, d ne s'étend ptU. au temps à venir, ,elf~,.el 1.
sabStitoer: • Cette promeue ne s'entend qae de la sQlvabi-
• lité aa· moment de l'khéance, et ae peul s~lend'°~ (>.lus
• loin, ai le céù.nt ne l'a expres.Kment stipulé. » ....

ArL 11 &- l\ayer le deuième alinéa. Le uûncier M -peld. 1701

pu avoir plaa c1e droit que son débiteur,.de troubler !'Ollie-.


et le repos d~ane famille.; de dévorer Ulle hérédité ,par
~ ·&~ : qu'il f6t. créancier oa aon du cédant, il
•'en est pu moins cessionnaire ·cl'un ·droit litigieux, et par
CODléquent daDll ~ c~ de la.loi.
Rayer ·le 4reiaiàae Hliéa ·ï il -p&Rlh ·inutile : ·oa ne œa-
çait pm nitme àm qad IMllll Gelle ·W.,0.-.. a pa .Maie
faite.
Si l'aa..â-eur • droit.Jitigiau est aeol praprilitaire de
l'héritage somnia à soa .aclioa., tom l!st termillé ; pnooae
n'a intA!r~t, n'a droit d'exciper contre lui de la dispalili•
de l'arL·r17. S?ih1'"9l 't(Ue •coproprié&a.ire. d 1ane pa'l'tie~ il
11111 a. coWrilier a ·....aé,. et les rigies de œs danwatt
rendent aon acquisition commune .à . . co~riitaîrea,.
s'ils le vealent.


I

.,.
. TITRE xn. - Ik rkltanp.
•101 ~ 2 •. Apùa ~, ajouter : • do* c1aJll les
• fotJDes pracritea popr la Y~ •
A la fin , ajouter: .
• Cet acte n'est sujet qu'à ~ droit be; le droit propor-
• tioonel ne pe_ut être étabµ que .sur la soulte. ~ ·

TITRE xm. - Da ~
•1•• La nation, les comm~, lei~ publica, con-
tractent , dans leurs bam:, anc dea citoyen• ; ila ne peueot
doue paa avoir d'autre droit que lei citoyens entre eu:. La
loi doit être égale pour tom : à la véri~ , elle peut , elle cloil
mer la forme et la. dorée c1e cea ham:' comme elle be la
forme et la durée clH bam: dea bi~ Ié!ale~ent somni.s à
l'administration jle cem: qai n'en sont paa propriétaire~ ;
mais ces ei:ceptiom au droit commun doivent être statuées
par la loi, C9DUDe celles dea bam: del mineurs, dea femmes,
cloinnt être inséreesclans le Cocle, parce qù_'eilea élabliaaent
des rapports avec les citoyens, et ne peuvent jamais tire
l'objet de' lois isolées; ni de réglemens variables. Ces régie--
mena ne peuvent statuer que sur la compoaitioa det admi-
nistrateurs' leur choû:, la rorme de l'adminis&n:tion' Jeun
deTOirs, les peines de lem: infraction.
On · demande clone , 1° que toàt ce qai .eat relatif à la
fonne et à la darie des bam: cles èiena apparteaant à la ·na-
tion, am: c0111inanea et am: élabli•mena poblica, soit ûé
par le Code ; .
2° Que tout ce qui regarde leur exécation ·, soit soumia
am: ~es lois que l'ex~cution dei· bam des auiree ci-
t.oyem;
3o Qu'on 'De renvoie am réglemfma que ce qui peut con-
cerner les administrateurs " la police Ilia aclmiDÏ*a&âona.
Le. Codé .pourrait ordonner :
" Les baux dea biens de la nation , des comm•ea et des
DU TIUBUlUL DE LTO~.

" établi69emeqs p~lics, ont la même durée que ceux des


• mineurs•
• Si l'acbqinistration qw
en est chargée juge qu'il est
" . utile de Jes p~ pour un plus long espace de temps 1 afin
" d'crhteuir des fermiers, des constructions, des réparations
• ou.des amélioratio11s, elle doit obtenir préalablement l'au-.
• torisation dn Gouvernement ; et en ce cas les affiches
• doivent annoncer les charges et la dorée du bail.
• Dans tous· les cas, ces baox se donnent à l'enchère,
• après troïtt-Oiches imprimées, de d4cade én décade, dans
• le lieu oà les biens sont situés, et dans celui où siège l'ad-
• niinistration.
• L'apposition de chaque affiche est certifiée par le maire
• ou, à son défaut, par l'adjoint municipal du lieu où elles
sont apposées.
" L'enchérisseur dont l'enchère n'a pas été couverte pen-
• dant la durée d'une bougie allumée depuis qu'il a enchéri,
c est adjudicataire. .
• Néanmoins, si les administrateurs trouvent l'offre trop
• inférieure à la véritable valeur, ils peuvent renvoyer 12ad-
• jodication à un autre jour.
• En ce cas, elle e~t indiquée par one seule affiche.
• L'adjudicataire est tenu de donner caution , dans la dé-
• cade, à. la forme de la loi : à défaut par lui de fournir ce
• · cautionnement, le l>ail est adjugé de· nouveau , à sa folle-
... enchère , après une seule affiche.
• Si le bail contien& des ohàrgea de réparations, construc-
• lions ou améliorat~ons , leur confection doit être constatée
• par des procès-verbaux dressés par le juge-de-paix du lieu
• de la sillléltion des biens, assisté de deux experts , ~'un
• choisi par- l'administration, et l'aotrei par l'adjudicataire,
• en présente, d'un administrateur à ce délégué par délibé-
• ration de l'a.dmioistration •. n
Art. 15. Ajouter, ,, et llll~ ùom111111JU et intirlts, qui sont •p·
1717
IV. 13

. .
1g4 . oastta VA TIOl!IS
• arbilr~ par le juge suivant les circonstances et la pert«
" que aoatTre le propriétaire. »
On sentirà la justice de cette addition , si on considère que
le dommage du proptiétaire résulte dn changement de vo-
lonté du loi:ataire , de ia rupture arbitraire d'on contrat
bilatéral.
.....
1711
Art. 17. Cet article, i-Migé tel qu'il est, d'uné manière
indéfinie , p~nte des difficultés dé la plus grande impor-
tance, que les ~tteors do Code ont trou'f'ées si fortes,
qu'ils n'ont pas voula-lea résoudre, et en ont ...ro~ la so-
lution aa Gouvemelrtellt.
Il est donc néceasaire de réunir, s'il est poisihle, '°9tes
les réOellÏons que peuvent faire nattre les deu:i systêmes de
la brineU ou de la longaeur indéterminée de la dorée des
bam.
Deu comm~ires obsenenl:
i 0 Le-: contrat de ·bail ne peut pas être rescindé pour cause

de lésion , parce· qu'il est une vente des fruits de chaque an-
née, et que la rescision n'a pas lieu en vente de fruits. Donc,
p~e , comme 1•annonce le discours préliminaire , l'o~
de ·la loi ut tk proti1e le citoyoi contre la Jrautk d'aatrui;
puisque le devoir de celle protection tutélaire. a inspiré au
législateur les actions en rescision de vente ou de partage ,
le même principe doit prescrire la briévété des Lam:, pour
qne la fraucle de l'un et ia perte de l'autre ne se perpé- ·
tuent pas.
2° Par l'effet do bail, la propriétè est à l'ori, les fruits

sont à l'autre : c'est donc une dtvision temporaire dé la pr°'


priété ; el toute division d"e la lJropriété lui est tolijoors es-
sentiellement funeste, et entratoe sa dégradation.
La caus~ nécessaire de cet effet, jastiftée par l'expérience,
c'es'l que le propriétaire , li'anquill~ snr la fo~ cla produit
annuel ~i doit lui être compté, négligé sa propriété , la
perd de vue, ne songe qa'à percevoir le revenu, et le con-
aommt" saos en sa~ri6er la moindre partie à l'amélioration,

-- --
DU Tll1811N.AL DE t'YOJ!ll. 195
el m~e am réparations les plus néce111aires. Le fermier, de
son cbté, ne fait point d'uaoce foncière, point d'avance
primitive ; il se borne am aftnces. annuelles~ parce qu'il
n'est pas propriétaire; trop souvent meme ; si l'immeuble
est considérable , il confie sa cnlture à des colons , à moitié
fruits, et prend tout ce qu'il peut sans faire aucune avance :
on homme qui a les fonds et l'intelligence nécessaires pour
faire des avances, achète on terrain~ et les fait chez loi pour
transmettre le sol à ses enfans , ou en dispoaer à sa volonté.
Si la Térllé de ces réflexions n'était pas évidente, on y
ajouterait l'expérience de tous les temps et de 1c?us les lieus.
Qu'en ·parcourant les départemees on examine la culture,
on connattra que tous les fonds appartenant aus grands pro-
priétaires. opnlens de la capitale , livrés à des fermiers , sont
toujours clans un état de dégradaiioo; qu'on n'y fait ni dé-
frichement ni augmentation; que méme, si le fermier a une
propriéu voisine , il soustrait le$ engrais provenant du do-
maine affenné , et les porte chez lui.
3- Quand. même on supposerait que le fermier fera des
amBioratioos, l'équité n'exigerait que la du~e du temps
nicessaire pour l'en indemniser; o·r, s'il défriche un champ
pour y semer du grain , avant deux ~a trois ans il a retWé
avec usure son avance : au bout de peu d'années, la fertili&é
prodigieme au nouveau sol est épuisée ; il est réduit à la
produdion d'ùne terre ae sa qualité ' anciennement labou-
rée. S'il plante une vigne , au bout de sept à huit ans il a
recouvré ses dépenses ; il a da profit: avant quinze ou dix-
huit ans il fnl comaencer à la renouveler en provignant ;
par cooséqâent , elle est déjà en partie ~puisée , ·quelque
Lem que soit le terroir à la culture. .
Fait-il des prairies artificieDes? leur plus longue dorie
est ae doue à qainze ans. Il n'ensle done-;UCUll 1110\Ïf tiré
cle l'intérft ae t'agrico!tul'e' de la néeeuit~ d'indemniser le
fermier de ses nauces, mtme nettes; qui poisse faire étendre
la clurée des baux.
13.
OB$EllYATlOl'f5

4• Et si le bail a été adroitement escroqué à ril prix; ai7


suivant l'usage ordinaire, le fermier ue fait ni avances, ni
améliorations , ni cbangemens utiles dans l'état des fonds ,
le propriétaire , lié par on contrat indissoluble , languit dans
la pénurie, tandis que son fermier s'enrichil.
5° Le prix des denrées varie seosiblem4'!Dt à peu près de
dix en dix années , suivant la marche croissante 011 décrois-
sante do commerce et l'augmentation ou la diminution d11
numéraire , q~i en sont la suite inévitable.
Ainsi meme , dans un bail fait de bonne foi et à juste
pris, c'est un risque que courent· le fermier et le proprié- ,,
taire; et ce risque ne doit pas êlre éternel, croissant toujours
à l'avantage de l'un et au préjudice de l'autre.
6° Si_ le propriétaire ou le fermier viennent à mourir,
qu'on considère les effets de la durée d'un long bail à l'égard
de leurs héritiers. Si c'est le fermier qpi meurt, la ferme
sera-t-elle vendue, licitée ou partagée entre ses hériliers ;·
Dans les trois cas, voilà le propriétaire forcé à des rela-
tions, à one confiance avec des hommes qu'il n'a jamais
connm ,- avec lesquels il n'a jamais voulu contracter.; el, si
c'est le partage qui s'opère, c'est un genre de •difficulté pres-
que interminable. Seront - ils solidaires ? fardeau énorme
pour chacun! L'obligation sera-t-elle divisée? quel risque
de perle pour le propriét;lire ! Bientôt il faudra une légiala-
tion aussi étendae, aussi compliquée que l'étaient, poor,les
aobdivisions do cens, les lois do régime féodal.
Et si' c'est le propriétaire qui meurt,se• cohéritiers, fus-
sent-ils pauvres, fussent-ils cultivatears de profession, se-
ront forcés de rester dans une indivision fonesle, de se par-
tager les faibles produits do ba~l, et .d'employer à la culture
d'un fünds étranger, même au service de leur fermier, leurs
bras, qui aura:ent amélioré leur lànds, et les aor~ent fait
vivre dans l'aisance, s'ils eassent pu cODsacrer le!ll's travaux
à la culture de ce fonds,.malheureusement affermé.
7° Et encore, si le bail excédait le temps 6sé pour la pres-
DU Tl\IBUNAL DE L10N. 1 97

triptioo, dans le cas oà il. •ieoëlrait à se perdre, et·le fait est
possible, l'aliênalioo temporaire des fruits enlratberait la
perte de la proprié&é.
Plus on y réfléchit , ·plus on est· con.aincti que la longue
jurisprudence qui avait fis-é en France les baux à neuf ans
étlil fondée sar de.poissans motifs:i Cf11.'oo ne doit s'en écarter
que lorsque le fermier est· obligé à dv• défricbeDJens, à des
am8iorations cJispeudieuses ; qu'encor~ , en ce·cas, ils doi.,..
•ent être restreints au temps utile p~ur indemniser avec profit
le fermier, de ses avances et de ses travaux ;
Que le systéine des ·baux à tout terme , sous des appa-
rences spécieuses, et dont les agriculteurs seuts peuvent dis-
cerner la frivolité et le danger, ne tend qa'à renouvelerle
systême f~odal, à avilir la propriété, à rainer les-proprié-
taires, comme lt farent jadis les grands seigneurs quand ils
échangèrent contre un cens 'invariabté , leur- reYena suscep-
tible d'accroissement.
Ces raiM>ns militent encore aTec plus· de· force contre les
baux emphylhéotiques et les baux à rente foncière : -outre
les inconv~uiens de la diminution de la propriété , de ea 'di-
vision en domaines directs et en domaines utiles, des· di'ri-
sions et sobdirisioos même da domaine utile par les morts ,
partagM et ventes des tenanciers; de l'aliénation. absolue du
sol ,'et SOUYeot avec one vilité de prix qai devient irrépara-
ble ; des solidarités, de la sosceptibilit6 d'hypothèques, et de
tous 1~ embarras innombrables de législation prévus par les
rédacteürs du Code, ils ont surtoat le danger riel d'arrêter
toute réparation.
•Le tenancier à bail à rente foncière , obligé cle pl't41ever
sur les fraits l'imp6t et le paiement annuel de la rente , était
presque toojoms dans l'impossibilité de faire des a-.ances
d'améliorations : la même cause· produira, à l'avenir, les
m~mes effets qa'elle a toujours produits. '
Le seul moyen qui p1\I militer en faTCUI' tin bail à rente
foncière, ce serait l'intérêt do cultivatear robuste et intelli-
198 OBSUVATIOlU

gent qui nu& acqQérir, e' n'a pas le capital 04§ceruaire. J*ll'
payer i et celui da propri,&aire iaclolttol , oa incapable m
10ins d'uoe culture, qui veut s'assurer un revenu fie sam·rit-
qaer la perte de IOD capital.
La vente en rente comtitoée peut les utùU.ire égalemelll
toa,s dem : l'un sera· propriétaire laQa débourser, el , ce-
pendant aura l9ujoun la faculté euentielle et invioJable de
pouvoir se libérer à Tolonté; l'autre s'assarera un ""~
fixe , sans riaque et aaas embarraa. .
Il suffit, pour cela, d'ajouter à l'article. de la loi, qui,
malgré la .faculté aabltantielle au comat de rembourser la
rente , permet de stipuler que le rachat ne sera pas (ait 1lVant
un délai qui ne peut excéder clU -ans, ae ~ceptiop en ~­
velll' da ftlldear d 'i1D1Deùlea, qui st.ipulera que le rachat ne
pourra pu ère fait pmclaat sa vie ; et de permettre de sti-
puler lea nates eoastit.sea en den..&., quand ellea ont poar
cause la vente d'un immeuble rural.
On propoaera IDJ' cet o1tjet. aes clispoai•iom aa titre da
RMta~
O. propoR ici , sur les bah , les dispolitiona ni-
vantea:
q Tous les bam serom stipulés pour • temps Jimi~.
" Les bau pe~ls, soit à portiOll de fruits, soit. à
• rente fo~cîùe , ep argent 011 en deoréet, '°"' prohibés ;
" cem qui seraient faits vaadroat comme contrat de ven&e :
•le prop~ire aera rtSpqté vendeur, le preaear sera ré-
• puté acquéreur; il lui sera libre -Je remltolU'Set" le vea-
u deur à telle époque que bon loi semblera.

"Le bail ne ~ut excéder neuf aruiées, si le fermi~ n'est


• pas.as&11jéti à des défrichemens ou amélioratiOJJs.
• Si le fermier s'oblige à cMfricher ou all.léliorer, .ait par
• plaMatioas , soit par comtrùctiona, leur duûe pourra
" être stipulée pour 'ringt aas.
• Le pris des ham dea biens rura11x peot ê&rè · stipal~. ou
" cm argent. ou ea clearées,

DU TBlBÇl'IAL DB LYOl'f.

• Si le p.-ix d11 bail e9' 1lip.~é en denrée1 1 _le preneur


.. aera tenu de les fourair de la bopne q~ité marchande et
a recenble dam le COlllmerce, suivant l'usage du pays.
• Le contrat c1e bail n'es& pas susceptible de rescision po~
• ca11.1e de lésion. •
Un commissaire, 11ui partage l'opioioq de lies collègues
aur tou les autres articles de celle proposjûoo , est d'avis
que la du~e des bam peut être portée à quarante ~
Se. motifs 1Qnt qu'une longue jouûsance peqt seule dé-
IUminer des améliorations çonsidérables, d~ défrichemeos,
des plantaaiona de vignes et de ltois 1 des travaux pour l'irri-
gation, eufin l'établissemeQt de divea'ses esfèces de manu-
factures, attendu que souvent l'homme CJDi veut les faire ,
a'aurailpaslefwnoyeusd'ach$r le sol et d~ faire les aTUces
c:oosidérahles d'un premier ~tab~mçnt; que le bail de
q11Jranu: am lai proçure e~ av~ges.
li oNqve encore que les Anit.is doivent peut-être l'amé-
IÏOff.lÏOn de l'agriculture à l'~e des baux d'une plus lon-
gue dune qqe çew: de. Frpce; et 11u'a.u.jourd'Jiui q~e le pré-
jugé qui flétrissait par la dérog~ance la prof~ion de fer-
miu rJe au~ plus , si on.ne l'avilit pu par ~ contr;aiote
par corps , elle pourra être e:ii;ercée en France par .jes
~oDUQes :tlli -.UOQl de J'aisance_ et de l'ips~ct,iQa.
ArL 21.IJ est daogere.u ile Caire une ~xception 1'09r lc;s rn'
terres labourable&. 1° En général, tout ~l no~ ~ç.rit de-
vQÏt ~tre ljlD$ ~ffet po"r l'av,nir ; :,0 ~118 J>resqae tom les
~, les ,soles sont égales; 3° il eat daagereux cl'é-
rjger CJJ Joi. J'usaa des 191~, dans UP. -~ oy les ~­
ciétés cl'agric~ture a'occapent de les 4ïre disparaitre , Po~r
Jeur aùhat.i_.. j'~Qa.at des clül'~reDJ.es récolte•, ~t faire
u,,,ï porlér ~ •r~ ·'"' ~ ~s, en variant Je ~re 641!1
.pro,luµ.ioga, ,Cha pro~ :
• Le bail sans écrit d'p fomla ,Ù-lll f!Sl .cepsé fait pour
• UD an.•
Art. ;i~ •.J..ia loi d'9iCJQbre J791 avait statu.é: .. La tacite ~~:~
200 OBSEKTATIOftS

" réconduction n'aura plus lieu, à l'avenir, en bail à ferme


• ou à loyer des biens ruraux. "· •
Cette loi avait été dictée par les abus et les dangers de la
tacite réconduction : elle parut sage Jorsq'll'elle· fut pro-
mulguée ; elle n'a point entratné d'inconvéniens depuis:
cependant on en propose une directement contraire ; on
ne cherchera pas les molifs pour lesquels on )a rapporte
aujourd'hui.
La loi est bonne lorsqu'elle régularise les relations des
citoyens, et les provoque à mettre de l'ordre dans leurs af-
faires, à ne pas laisser aller les choses demain comme
elles allaient hier, parce qu'elles n'avaient pas été autre-
ment depuis quelques anùées.
Mais, si l'on.se décide à préférer, aujourd'hui, la tacite tt-
cond11ction, on observe que la préjuger par le senl séjour
du fermier au-delà du ·délai usité dans le lieu poor la sor-
tie, c'est punir llD acte honorible de bonté et de com-
plaisance i c'est forcer les propriétaires à avoir up huis-
~ier la veille dp jour de l'expiration, pour chasser le fermier
qui ne part pas.
· On pense qu'on devrait à cette disposition substituer
celle-ci:
" Si le fermier continue sa jouissance pencbiit un laps de
• temps suffisant pour faire présumer le consentement du
" bailleur sans , etc. "
,1-
17 Art. 26. On fait la même observatioa sur la tacite récon-
'759 duction du locataire: quant à l'époque de cette sortie ,
comtne n est d'uaage ' dans les grauiles communes ' de
donner un délai pour le transmarchement des meubles , on
propose de subst~.tuer à ces mots: aprts ru;piratitm du lHiü
par lcrit, ceux-ci i • après l'expiration du temps accordé
• par l'usage des lieux , pour la sortie du locataire et le
• transmarchemeQt des meubles.·• ·
us' Art. 43. Lire eu, a~ lieu de da.
H'4 Art. 5o. Il n'est pas possible d_'établir une aolidarilé entre
DU TBlBVNAL DE LYON. 201

aes locataires chonis sans Ja participatit>n, 'et sbavenl contre


le gré les .DD8 des aull'eS , par un propriétaire ou an ·loca-
taire général , qui ont pu leur permettre des pttofe!lsioos
dangereuses , capables de commuoiquer le feu, à qai libU'-
vent, malgré Je bt;soin d'un foyer; ils ne-donnent pas m~me
une cheminée. On pr«>pose : • S'il y a p11lSieurs locataireâ
• dans une maison, le premier chez lequel lé feu s'est· M:...
• veloppé en est responsable, s'il ne prou•e pas1f1utrle•fe11
" a été communiqué à son appartelbent· par l'appa~ot
• d'un autre locataire ; auq11el cas ; ce dernier en · est 9e11l
• tenu. Si aucan ne peut prouver cJanB l'hâbitati()D doqu.el
• le. feu a commencé, ils sont tenus ~. dOllllDia~es :Chacun
• pour sa part et portion. • • ··
On propose d'ajouter un article· conforme Ua·jatispru- 17U
dence universelle, et trù-essentiel pour prévenir' iles ttit'fi-
cu.ltés renaissautes de chaque terme ·: 1
• '

• Le propriétaire n'a d'action tonilre tes sbOS<-loeaülitts


• que jusqu'à concuÎ'r~ee d~ ce doitt iflf sont ·reae'V.l>les
• am locataires à l'"mslant' où l'action du pr'opmtaire' est in-
" tentée, pourvu qu'ils n'aient point. fait' de''paiemeM'par
• anticipation ou en fraude de l'action du pr~priétaii'e: • ·
ArL 52. Assez et trop long-temps on s'est jori6 dansfes tri- 11' 1
hunaux des stipulations résolutoires du bail j'on•s'est. pehnta
d'en juger l'intérêt, d'en adopter; d'en mocli6er ou d'èn're·-
faser les c6Dditions au gré des juges;· ·•
Il est temps ·qu'on parèil abus ·finisse ; que les proprié-
taires, les fermiers·, les cultiTateurs à portion de· fraits,
soient tenus de respecter la f'oi des cotitr:its' Ï~l d'~écater
strictement leurs conditionsrespectiyes: en cOftséquence t la
fin de l'article restreignant lès' cas ae réàomtion à l'inèit&u-
t~on des obligations !~gales contenues dans les sections pré-
ttdeotes, oo propose d'y ajouter : ·
• llse résout encore par l'inexécution des·conditioas sti-
• pulées dans le bail. Celles qui sont stipulées à peine de
a résolulioo, et même chaèuile d'elles, si la ~sololion a ''é
OBSERVATIO!l'S

locataire et· le fermier de la propriété qu•a avait acquise.


L'Assemblée constituante (Code. Ml1'tll)' n:specta encore
celle loi à l'égard des maisons d'habitation:
• A l'égard des propriétés rurales, elle ordonn~ qu'à moins
de clauses formelles , la résiliation da.. bail, en cas de vente
du fonds, n'aurait lieu que de gr~ à g~ dans les baux de sir
ans ou au-dessous.
Quant au:s: bam: de plus de si:s: années, elle antori5a l'ex-
pulsion da fermier' par le nolntl acquéreur , sons dem: con...:
ditions·i 1° que le nouveau possesseur ·cubiverait par lui-
méme ; 2° que le congé serait' signi&é un an d'1vance , et le
fermieJ"i11demni9i. Catte modification do droit romain a été
respectée par la Convention et les lé~tu.res qui l'ont
suivie.
·· Aujourd'hui on.veut êlablir un droit. noun:au, contraire
m lois r~ines, à l'usage uniffrsel de tout le·territoire de
la· Répobliqee ~ à la l~gislation nbuvelle du peuple fraoç'ai.s.
Mais , pour opérer une pareille llllbversioa ., 'il faut sans doule
de. gr.ande motifs, et on n'en voit a11COD1
• 111 L'usage aclael n'a produit amcan mal ; au contraire, il

est universellement reconnu que jamais l'agriculture n'a eu


en.France autant d'activité, autant de perfection qu'elle en
a aujourd'hui ;
2" Le nouveau systéme opère une diminution des droils de
(a.propriété-: les diminuer , c'est l'altérer dans sdn- ellleDoe ;;
clestdimioaer sa valeur; et, comme la propriété est la base
fobdatnenta.R cle la sodé~ cime, c'est attaquer très.,-direc-
temen,t la -prospérité de l'État. Quand la valeur de la pro~
priété diminue , le ptopriélaire est plus pauvre ; ses créaa-
cien· sont en perle , le Gouvernement est privé des llroits
qu'il perÇoit sur les mutations: ainsi , tout perd., el. le fer-
mier qu~on a voulu favoriser ne gagne pas grand'chose;
· 3• Un ht)~e qui a de l'argent à placer se déterÎninera
diiâcilement à a'obligef, pour un long espace de temps, à
l'exécution d'an engagement qu'il n'a pas formé, à des rela-
011 .Ta~UIUL DE LYoi.. 205

tiooa forcées qui intéreMeraient sa propriété , et quelquefois


sa
toute Cortone ' avec un fermier qu'il ne connaît point.
avec qui il n'a pas contracté. Il n'.achètera point, ou n'athè-
tera q11'à vil prix.
En gén.éraJ , un nouveau propriétaire veut exploiter son
champ. Souvent, dans une commune 01\ il y a de l'argent ,
plusieurs cultivateurs achètent en détail : chacun se marie ,
construit une maison. Au bout de trois ou quatre ans , Je
dom.aine, cultivé par un plus grand nombre d'ouvriers, par
les mains de ses propriétaires, fertilisé par leurs avances,
n'est plus reconnaissable. Ces citoyens n'achèteront pas le
domaine affermé. '
Il reslera dans son état de mauvaise culture , au détriment
de l'État. On poJrrait ajouter une multitude de réflexions
pour prouver qae la suppression des lois qui autorisaient le
nouveau propriétaire à expulser le fermier est contraire aux
P!'ogrès de ]'.agriculture , à la valeur des propriétés, e~ un
mot, au bien pu'blic et au bien particulier.
En vain all~gue-t-on, pour le soutenir, qu'il faut' exéc11-
1er les contrats. Le f~rmier est bien libre de résilier quand
il veut, en ne payant pas, en violant, relativement à la cul-
ture, les clausq d11 bail, et par. _une foule d'autres moyens,
en s'exposant à des condamnations qu'il est souvent impos-
sible de Jui faire partager. ·D'ailleurs, il esi: Lien d'autres
contrais résolutoir~a. La foi des conventions n'est point
violée lorsque la loi a prononcé elle-même la résolution du
contrat dans certains cas: cette loi ne fait point d'injustice
au fermier, qui s'y est attendu, et qui est indemnisé. Cette
loi n'a donc rien d'injuste; elle est infiniment utile à l'État et
au propriétaire .. La modification qu'y avait faite encore la loi
de 1791 était déjà peut-être trop consid~rable; la maintenue
de la loi est donc la plus grande faveur que le nouveau Code
pàt faire au fermier. Le ·commissair:e qui émet celle opi-
nion contre ses collègues, parce qu'il est convaincu des
dangers de la· loi proposée parie Code pour l'agriculture ët
OBS.EBTATlOlU

la proprié~ , parce qu'il a déjà vu de très-grands incon•é-


niens produits par la loi de 1791, a cru qu,.d était de sbn
devoir de présenter ses réflexions, pour provoquer une dia-
cossion approfondie de ce point in&niment important: le
législateur nut le bien .de l'agricullbre , le maintien des
droits de la propriété, ·qu'il prononce.
'7'' Art. 6o. Lorsque la clause de résolution par vente est
stipulée , cet article abandonne l'indemnité à l'•rhitraire des
experts.
Jusqu'à 1791 cette indemnité avait été ·fixée au tiers des
annualités des baux qui restaient à courir.
La loi de 1791 avait fixé l'indemnité aui avantages que
le fermier aurait retirés de son exploitatiop ou culture con-
tinuée jusqu'à la fin de son bail, d'après le pris: de ferme,
el d'après les avances et améliorations qu'il aurait faites à
l'époque de la résiliation.
La l~i de 1791 (Cotk rural) paraissait plus conforme à la
stricte justice, parce qu'elle ne- don~ait pas même une in-
demnité absolument égale aux bons el aux mauvais fermiers,
parce qu'elle n'assimilait pas le bail onéreux au bail avanta-
geux, parce qu'enfin, en subordonnant la quotité de l'indem-
nité aux améliorations et aux avances, elle encourageait et
récompensait le bon fennier.
Comment lé projet de Code , qui , 'presque à tous les ar-
ticles où il peul être question de dommages , trace au juge
les règÏes qu'il doit suivre pour les fixer, a-t-il oublié de les
tracer dans. un cas si important?
Si 011 ne vent adopter ni l'ancienne jurisprudence bi la
loi de 1791, il est essentiel d'adopter une mesure quelle
qu'elle soit, pour empêcher l'ei:pert despole de ruiner le
maître ou le fermier. ·
17&g- ArL 67, 68 et snivaos jusqu'à 74LEb lisant ces articles,
1770-
1771- tous contraires au c\coit commun, lQUS ·les propriétaires ont
1771-
1773. 4!1é glacés d'effroi ; ils ont uoaniment pensé qoe s'ils étaient
adopté.s, il fallait on n'avoir pins que ·~es colons partiaires,
'DU Tll1BU1'AL DB LYOK.

ou reboncer à etTe propri&ire. Quoi ! s'il arrive une ~lt,


une coalore ' une montlalion ' le fermier pourra demander
1111e indemnîti? on véri&en pa1' e:s:\'erts si cela a emporté
plus ou moins de la moitié des fruits? et comme les ~rticles
ajoutent qu'il faudra coinpeoseF une année par l'autre, le
juge , en attendant, pourra , par faveur spéciale , accorder
ail propriétaire quelques parties ·de son revenu.
1• Si une pareille loi pouvait être admise , il serait ao
ponv:oir du juge de faire manquer des choses de première
olcessité le. propriétaire et sa Famille , de les tenir dans l'in-
digence ; et dans le cas oà le bail serait à très-longues an-
nées, comme le permet l'àrt. 17, les accidens annuels, et
lhallteureusement ordinaires , priveràient nn propriétaire
de ses revenus~ en priveraient sa postérité ' el ses acqué-
reors, s'~ l>Ounit en trouver avec cette disposition sùr les
priI de ferme et la loi prohibitive de l'expulsion en cas de
vente.
2" Au fond, dans un pays superbe ei. fertile 5ans' doute,
mais ombragé dans la plus grande parlie de son éteQdue
par ae hautes montagnes' coupé d~ ruisseaux' où les bois
sont presque partout mêlés avec la cuhure ; l~ grêle , la
gelée, la coulure, l'inondation, qui_. se répètent presque
tontes 1es années , ne pement pas être ré·ganlées comme des
cas Fortuits. Comment le propriétaire, qui, malgré ces acci-
dena est tend de pay~r l'imp8t, l>eut-il être privé d11 paie-
ment de sa ferme? ·
3o Comment, d'ailleurs, la loi peut-elle établir une pa-
reille inégalité dans un contrat synallagmatique?
'Î'out contrat doit être réciproque : ainsi, si la loi admet-
tait cette diminution, dans les mauvaises années, au profit
du fermier, il faudrait donc, par une réciprocité nécessaire,
admeure , en f~veur dp propriétaire, l'augmentation do
prix dans les bonnes.
Il est aisé de voir que~ quand oh passe on bail à Cerme, le
propriélaire et le fermier s'opposent réciproquement les
2o8 OllSER V ATJONS

bo..anes el les mauniaes années.; q11'il en résulte qu'on pi:eod


pour base une année moyeo'ne.; . qu'ainsi, tout ce qu'on.
nomme cas fortuit est pré~ et calculé dans le prix du bail.
4° Dans la forme, commen~ se constateront .le cas. for-
tuit et la perte? S'il y a trois 011 quatre geléea en un an (et
cela est fréquent dans beauc?UP de communes boisé~s et
coupées de ruisseaux, où l'on éprouve des gelées de prin-
temps, souven.t fréquemment répétéeadaus la.même saison,
où la gréle et les pluies frappent les vignes et couchent les
blés), il faudra à chaque fois im procèis-verbal _et de!I ex-
perts, des rapports, un _procès: le fermier et le proprié-
taire y consumer:iient en frais au-delà des produits do bail.
On ne croit pas avoir besoin d'en dire davantage pour
justifier la proposition de la disposition suivante :_
" Le fermier ne pourra demander aucune indemnité sous
.. prétexte de .gelée , grêle , coulure , inondation , ou autre
"· cas fortuit prévu, ou non prévu, à moins que l'indemnité
« pour ces cas ait été formellement stipulée et promise dans
.. le bail.
" Le fermier pourra demander indemnité pour les ra-
• vages de la guerre, à moins qu'il n'y ait formellement re-
,. noncé par le bail.'
« Dans le cas où l'indemnité ppur les événemens Jels que
" la grêle. la gelée ' .la coulure ' l'inondation ' et autres
• semblables, aurait été promise par bail, comme aussi
.. dans le cas des ravages de la guerre, ! 'indemnité. sera
" fixée d'après les règles qui suivent." On pourrait adopter
les règles contenues dans les articles sui vans, en assujétis-
saot le fermier à payer provisoir~ment, ~ terme· convenu
par le bail, le montant des impositions, et la moitié ou les
trois quarts du prix de la ferme. ·
OBSEllV ATION GÉNiR&LE.

:.· :: On est forcé de le dire, parce que c'esl un point de la


&.da
ch. a. P1us h ante 1mporlance
• pour J;i nalic.tn , quand on médite les

DU TllDUNAL DE LYON. 2<>g

priocipes adoptés par le projet de Code sur la propriété,'


on reconnait avec douleur qu'ils t.endent à dimin11er" à af-
faiblir ses droits, et {>ar conséquent à l'altérer et à l'avilir."
Cependant la propriété est la cause du pacte social ; le main-
tien de la plénitude de ses droits est le devoir du législateur:
il est donc important de revoir tous les articles qui le con-
cernent , dans le sys~me de la restauration de l'intégrité de
ses droits. ·
Art. 85. La représentation de la pea~ est absolument in-
signifiante : qui prouvera que la peau est celle de la bête
manquante? et quand l'identité serait constante , s'il a mangé·
la bête 1 que pro11vera la représentation de la peau?
On propose la rédaction suivante :
.. En cas de contestation sur la cause de la perte . do
,. cheptel , le preneur est tenu de prouver· q11'il a péri par
• cas fortuit. »
Art. 111. Un individu libre, q.ielque engagement de tra-
vail qu'il ait contracté , ne peut jamais être contraint per-
soaneHement à son esécution : to11t se réduit à one intlem~
ailé, s'il n'exécute par son engagement.
Les articles suivans prouvent que c'est l'esprit du Code.
On propose d'ajouter à la fin dl l'article: · · ·
• L'inexécution d'un pareil éngagement en résout en dom-
• mages et intérêts. ,. ·
Il serait peut-être utile de limiter la plus longue durée do
plus long engagement: sans cela, on pourrait faire· contrac-
ter à un jeune homme de vingt-un ans un engagement de·
soii:ante-dix-huit années, et le so11\enir valable , sur le fon-
dement que la loi rép11te la ~ie humaine de cent ans.
Art. 120. On observe, 1° que Je Coae ne prévoit pas le
cas où, malgré ce qui leur ·est prescrit, les voituriers n'au-
raient pas de registre; 2° qu'il n'autorise pas formellement
la preuye dans le cas prévu où le défaut "d'inscription· serait
l'effet du dol.
Dans ces deux cas, la preuve doit etre admise, parce ·qae ·
I~ 14
r

21•

les Yoi&arien, .-u. f111t •k lew cWoomi--, leDl ar-


tlÏDelll•t daaipoliaaira afcasaira eom-. la Weelierw,
et doivent etre 1Ujeb au mfma acûens.
31' Le Code omet encore de les Mdarer respcw-La.. ..
fa perte et det anriea dm marchandiaea, à moins qu'ils lltl
proDYellt la Cerce majeure.
C'est eneore le droi.t miforme.
4• Le Code omet de déclarer les commissionnains char-
geurs et la eotrepœaean de YOÏbara, rapomablù à rait
du batdien, Hitarien et autres agem qu'ils emplomat,
eaftl'l let propri~taÏl'es qlli lev eonieat c1ea cbo~ à tr....
-porter.
Se Et enfin le Code omet l'oWigatioa qui le1ll' at im~
4e re~ . . claotee aoat •• yoiture leur est con&ée' de la
...itre et dba le tempa fim par la coayentioa.
Ici s'~he une contrariétA! d'opinions. Ua CCllllmlÎ9aire
soa&iedt la libertA! acconlfe par le Code, de llli.ecUrer la peiae,
si Ja IOlllme stipaWe tlll uceuiYe; les detn .w.res dem•-
dent ae pro~lloa ùsolae am: jages ie moclérer la peiae,
ane injonction forlllelle ie prononcer celle p ést stip'bllie
danf la coavmtioo.
On a dqà discaté ces dem epibiom mt l'an. 45 et ll*i-
nu da titre Il "'- C.Mllioeu, • liy, Jort on •'y reYien-
drapas.
Oa propo8C lea aticle. llli...am:
• A .Uf.aat par la TeiturJers d'uoir tma les regiltre.
• prescrits par l'article 119, là preuve t•&imoaiale do d'-
p6& eat aamiuilde. '
.,., • Les voihlriensonl reaponsaltlea de la ptrl~ et do a.._
• ries da ÙOlel qui leur soDl coni~a; à JllOÙd qu'ils ne
•, proaYent q11'ella oat Mé penlma et avarida f19r m eu
• fortait qa'ils ne pe1W8Îalt ni préToir ai enapêoha.
• Toa&ea les r~gles pnacrit.es pow le cMpM *CfJll8ift ,
.;ri • section IV da titre XVI da présent livre, •'appliqoftl
• · aiu cUpbta ûiLI au Toilurien.
DtJ TllJJnJft.U. DJl LYW.. 211

• Lea •eit•rlen lbnt tenut 4ë rendre les choses qui leur


• sont confiées , de la même manière et dans les délais fixés
• par la ~YCMieo, à peine, etc.
• Lts commissionnaires chargeurs et entreprenellrS de
• YOitara lôDt responsaLles , pendant on an seulement , à
• compter du jour oil la marchandise a cl6 être rendue à sa
• dalÏllalioa , si elle est pour le continent, envers les ci-
• toyens qui leur confient des choses à transporter, du fait
• des 'fOilarÎers , bateliers , gens suivant les voitures et les
• 'ltateMR,_ et gélM!ralemeat de to• les ageos qa'ils em-
• ploieat, saaf leu~ recoan contre eu. •
Neta. Il est essentiel de fixer- no tei'me ; la responsabilité ..
ae doit pu être éternelle.
ArL 1:.112. On l'a déjà dit, toutes les lois doivent être con-
tenues clam le Code ; elles doivent être les mêmes pour toos les
citoyens qai se trouvent dans le même cas ; ainsi , les direc-
teurs des Toitures publiques et les maitres de barques et na-
'fires doivent être astreints aux mêmes obligations que les 0

autres 'fOÏlurien par terre et par eaa. S'il est possible qu'il
existe des réglemens particuliers à leur égard , ce ne seraient
p cles réglemena de police , qui IEs y astreignent encore
plus slrictemml , parce que leurs entreprises sont plus im-
portanta, et lea ~ts qu'on lent fait, emr.ore plus nécea-
uina. On propose 1
• Les directeurs des Toitures pul>liques et les maftres des
• barques et navires aont astreints à toutes les dispositions da
• praem titre : ils sont, en ontre , assajétis à des réglemens
• particulien. ..
Art. 128. Cet article doit être al>soha el sans reslriction : 1 79•

la probité de l'architecte ne peut pas lui permetlre d'élever


aar 1111 IOI oà le Mtiaat .toit erouler ; et , sans parler de la
pet'le tpa'il caae au proprit!laire, on a va tmt d'exemples
cl'oavriere el de pusans 4crasés aoas des ruines' que rhuma-
nité el J•iotérét public ordonneat de le leur prohiber. On de-
1,.
212 OJISEll 'Y ATIOlU

mande la radiation de la fin de l'article, clcpuis ces •'10ts : à


moins 9u'ü ne~-
• ; 1J Pour compléter J' article 129, dont la disposition était de-
puis si long-temps désir~ ; pour arrêter enfin les funestes
effets du dol el des manœuvres des ouvriers, on demande qu'il
.soi~ ajouté à la fin : ·
• Ni sous prétexte d'augmentation de la main-d'œure, 011
• des mat~riau.x : dans aucun cas, ils ne peuvent être admis
• à compter de clerc à maJtn. "
1794 Art. 13o. La jaste sévérité des articles précédens exige
que l'entrepreneur puisse résilier jusqu'au momeot où. les
ouvrages sont commencés ; s'il trouve les matériaux, la
main - d'œuvre , plus chers qu'il ne les avait calculés, il
abandonnera le marché. En conséquence , on propose d'a-
jouter au commencement de l'article :
" L'architecte ou enlrepren~ur peut résilier , par sa
" seule vo.lonté , daus l'intervalle ~e la convention au com-
" mencemenl des constructions , le -marché qu'il a fait. Il
• ne le peut plus lorsque les constructions sont commen-
" cées. "
1791 Art: 132. On c;oit nécessaire de rappeler, dans le second
alinéa , le prix convenu.
" .Mais Je propriétaire est tenu de payer au pri1. porté
" par la convention, à la succession de l'entrep~, la
• valeur des ouvrages faits, et celle des matériaux pré-
" parés. "
•iG9 Il est utile pour ,les départemens où les cbosea se traitent
moins en grand , où l'on v~it peu d'entrepreneurs gpéraWI
et beaucoup d'entrepreneurs particuliers, d'ajoatcr la dis-
position suivante:
" Les maçons, charpentiers, serruriers et mires puvrien
" qui font directement des marchés à prix fai'9 soat•atreinla
" aux règles "prescrites dam la présente section ; ila sont en-
• trepreneun clam la partie qu'ila trailent. •
DU T&IBVN..U. DE. LTOl'(.

Rèftaiou pttlûninairu nr la hypotli«,uu et la diM:'"1iPn


du /Jiou du dihitet1r1.

Ce n'est pas dans les principes de la nature , q'u'il faut m.. J-


1il.1&-
chercher la source des lois sur les hypothèques, et la solu~ e1
ûon des questions que cette matière présen~ ; des hommes lil.a,.
simples n'eussent pas pu concevoir ce droit incorporel sur
un corps certain , cette propriété i~fellecluelle qui 's'attache
innsiblement i la propriété territoriale sous prétexte de-
la secourir , et finit par la dévorer, enfin la foule. des con -
Rquences plus ou moins funestes qai en résultent. ' '
Dans l'origine des contrats, si l,ln propriétaire av.ait ·un
ou plusieurs créanciers , chacun· prenait une portion.~ son
bien pour se payer, et il conservait Je reste ; si le bieo, ne
sofliait pas pour l~s payer tous , ils se le partageaient à
concurrence de leurs créances. ·
Cependant on éprouvait des pertes : les créanciers imagi-
nèrent d'assurer leurs paiemens, en prenant en nantisse-,
ment an effet de leur débiteur. L'antichrèSe ou gage était le
mode de st\reté Je plus favorable au créancier et _au_ débiteJU" :
l'an ne pouvait pas perdre, puisqu'il était nanti de la _valeur
de sa créance; l'autre n'était pas ruiné, puisque , en payani.
Ï) pouYaÏt toujours rentre~ dans Sa propriété. •. ,
. - ' • • 1 .. • • ·'

Enfi~, les docteurs' plus subtils qqe eh~laiatropes , ,C<pl!~-


renl \e systê~e ahstrait de conserver • créaacie~ le d~oit
qu'il av;ait SUI'_ le gage ' eo l~ laissant e~r~ les. "1ains du dé-
bitear : l'hypothèque ~~quiL , · "' .
Maïa le déltiteur, nanti du gage ,. pouvait l'affecter. à
chaque inslant à une hypothèque nouvelle : cet inconvénient.
sug•ra le privilége de la priorité; •eti quoique le créancier
du lendemain f6t d'aussi bonue foi q11e celai de. la vrille,"
quoiq~ .SO... arguai. fàl .:au m~me titre, le plus aooien
eul a.out , les au&rea •'eurent rien~ .
Dès lors l'emprunteur put lc'galement trampet:s~ ct'éan;.:.
!U 4 OllSEll Y ATIQ1'$

den , en a&ectant chaque jour une hypothèque noaftlle


mr un bien insafliaat.
Dès Ion encore le f&item: ftat IOUTent clam l'iinpoaibi-
li~ de payer; quelquefois il ne le •.,.&at pas: il fal,lat l'y
forcer; le magistrat intenint.
Dans ·ces premiera te~, chez les R~, la f~.,..
lités 'laient sjmples et courtes. Le crboeier eoqpp,;1 le
débiteur de payer : si au bout de quarante jou.n il n'avait
pas payé , un officier public se ~rtait p i. pla.cc ; il
plantait unç picpe pour indiquer qu'il aimait F. l'au-
torité du magistrat ; paprès de cette pique il proclamait
la Tente , receYait les enchères ; celui qui faiuia Li .plus
haute detenait propriétaire. La pique (M.fta en lalia) I0'5
laquelle se faisait èette procédure, lui fit donner le: noJP
suhliœtaûo n.
De ces usages, si simples,daosleur origine, o~ vit ...tJre
successivement la législation et la procédure les plus compli-
quées , les plus obscures et les plus ruineuses ; la subroga-
tion , la novation, la soli41'rité , la 4ivisiou, la discussion,
la saisie Téelle , le séquest~ , le décret, la con•igna-
tion , etc. , etc.
En France , Henri II voulut régulariser le décret. D mo-
tin son édit sur la nécessité de prévenir la ruipe des cl'éan-
ciers et des débiteurs; et par l'effet de sa loi , -le créancier
penlit sa créance , le d6hiteur fut oomplètement ruiné : la
saisie réelle fat assimilée à l'incmdi~; on atsait au cr,ancier :
~ f• Je la tli.kws'Üm a dt!«Jri l10tn lf'l8e; au débiteur : L1
feu de la tlist:IU8ion a dirJoré 90tn do"ltlllÎM ; et cependant
rien n'était anânti; maïa tout a.ait .,.... aa &se el nK
gana de julice.
PJalieura provinces aftÏmt COltllalll9leat rqeté l'tfdi\ à
Henri ·Il et les ..._ réellee.
Maia c1- la plus gauc1e p.tie de ee ..,..~ eH.ea
étaient un flé&11 légal et M•utalear; par teal eUea aient
i •..-~.
11,·i
•1 1
· 1~rrtr~l1
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tIll
1
$ï-; &. re-trt-
i
• 1 1 . tf·a
·~1:rtlJ1~1lrlJl 1 1r·r1i11
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ft,J~jl tJJ lftr llJ1f.J; 1fi!ff~ ta
0 o·


:uG uuaa... ATIOftS
11ue la plus be11reme po11r la société, celle où l'agricalture
f6t devenue la plu florissante qai dt jamais existé.
. D'an c6té, â11cao créancier n'était absolument et impu-
nément volé; chacDD avait toujoara au moins sa portion
proportionnelle dans le prix des immeables.de son débi1e11r.
. ~immeubles, vendus, sans frais et sam procédure, par
aimples enchères comme les meubles préciem , ne seraient
pas déyorés par les formes jucliciaires q11i en absorbent la
valeur so~ prétexte de la transmettre au créancier. .
~ débiteur gêné, et cependant riche, ne serait pas réduit
à la JDeodicité pour 11ne dette qui quelquefois n'égale pas la
vingtième partie de sa fortune.
. Le propriétaire mal-aisé vendrait son immeuble com~

• il veod son diamant, son vaisseau, son cabinet de tableaux ,


aauf à eo racheter un ~utre , si sa fortune devient meilleure.
L'homme aisé qal n'aurait pas de crainte IUI" les saïtes
cl'DDe acquisitio~ , ni de formalités à faire poar la consolider,
achèterait uo immeuble comme 1111e bague, s6r· de le reven-
dre avec la même facilité.
L'homme intelligent•chèterait pour améliorer et reven-
dre avec profit: il se ferait des spéculations d'agriculture
comme des spécala~ons de commerce ; le sol , fertilisé sans
case par de nouveaux posse~ors, serait porté au plllS haut
point de. fécondité, et l'Etat au dernier période de richesse
réelle et de spleode11r. . •
Il ne faat, pour cela , que la ..ppreasion de tout régime
hypothécaire, et la rédaction des droits da 6sc sur les ventes
d'immeubles au taux fixé pour les ventes mobilières.
On pourrait, pour satisfaire le créancier qui veut une
s6rcté réelle et non illusoire, et le débi~ qui veut coo-
llC"er sa propriété , laisser 111bsister l'antichrèse (gage im-
mobilier) comme le gage mobilier.
Ce systême paratt singulier au premier coup-cl'œil, parce
qu'on eat· habitué à d'autres mages : c'est cependant le retour
av drpiJ prÏIQitif, et par coruéquent à l'ordre naturel; et
DU ·ra&BUNAL DE LYOl'I. 217

lonqa'o• réfWcbit à la marche simple et libre qo'il substi-


_taerait am foaoea les plas compliquées et les plns litigieo-
eea, au fortunes qu'il consenrcrait, am: .maox qu'il prévien-
drait , à l'activité qu'il donnerait à l'agriculture et au com-
merce, on est af8igé que des préjugés enracinés empêchent
de Je propc).Rr-= mais peut-être les mam: qoi réaülteht ai né-
ceMairement d11 régime hypothécaire, qu'il est impossible à
la l~oa la plus éclairée de les préYenir , y ranièaeroat
on jour.
La convention, en. co111ervant on syatême hypotlu!caire ,
a' efforça de le régulariaer, en le fondant SDr les principes de
l'équité.
Pour pré~ir l'infidélité des déblteun, empkher lear
ruine , et assurer les créances, elle .établit la publicité des hy-
pothèques, et~sformali~sommairespoar les ventes fore~
La puhlicit~ des hypothèques n'était point un ayalême
nouveau.
Elle était établie dans toutes les Cootmnes de nantissement •
. Le grand Colbert avait proposé de l'établir dam toute la
Fraqce par une loi génétale; Lo.iaXIJ'etaoncou1eillevog..
laient : le parleme,nt, eotrafué· par ~· procureurs,. tly était
opposé ; et , depuis cette époque , tons les publicistes imtroita
l'avaient désiré••
. . l..;a CODTentian améliora toas les syatêmes mr ce point
important de l'économie politique., en concentraat dans -
aeul point la publicité des hypothèques et des aliénations. . ..
Quant aux formalités_poor les ventes, elle combina, eo
la améliorant, celle des subhastations et celle des rentes sons
troü puhlications.
Ce systême fut débaltu pendant quatr.e ans: la loi de l'an 3
l'avait surchargé des cédules hypothécaires et des déclarations
foncières 1 il en fut. dégagé ; il fut simplifié , amélioré, per~
fectionné. :Les deux lois du 11 bromaire an 7 ne laissèrc:Dt à
désirer que les moyens de prévenir tous frais et. toutes pour-
suites, par la coll~ion Wiilée en Provence pour payer le
218 OllURTÂTIGM
grâfacicr, par la ceam à pris ••...._. . . _ poltioo
da 1Pa11 du i~ite9r-4gale à •aéaace, et liee-.y-adepM.
IW' la a~tiOD peur liaaiter.• juale _._..._ ~
la qoaalitci c1e biem q•'il poanit faire ,,....,. , Ill pour pri-
noir leur aclj.iication à ril pm, • ~t aa cléWteur ,
d'aa d&6 , la fac:alté d'y realrer pe•i• • temps liaü&tS ea
femk•MDt le prit, ie l'aatre·!'aetion.,a Wtion âeABe et
-.rmiMime 1 meJ91& impirapar 1'~4, et·cent'onnea
à la pl111 aévère justice.
Le DOllHata ngime était 4blllli i toa1ette.Mealt6t~ent
niocuea; les mamr. ùmparaYes •e l'âùlileeJDmt d'• nou-
vel ordre étaient finis et oubli~; il ne restait pl111 CJ1i'à jeuir
• bieafal&, le..,..ae le projet cle c.- propote cnoere on
.-vftu l)"ldme. S'il dt urultioré la MgialaUoa, les ma-
1iltnu C0111111tés • amaieat e11tpru.HI de pay« ma tri1Mlt
4it recounaiuna ; mais il rftabllt la fG1'mea a•eÎeqoes , ai
funestes et ai odieuses; il tend ainsi à l'ébranlement, à la
clmtnctioa des fortmu CGD1olicWee par ·te arsthe achlel ,
à la raine des .aïteara; par con~nt, li est contraire à
l'illMrêt 9D6nail, qui se compoae H toQl Iet inN*- palticu-
licn. ·D • cloa .ta dn"Oir è cea magï.tratt d'en, cMœ..arw
1eaÎICOD'f'8ÏaU.
1•En matière de législation , il eat infinâmeat àagft'eus
de fttrognier. Pea impo11e 4am q•l tempt, par qlli , el
.eme 'pll' quia motifa pae loi a t i ,.om•ts-e; l'waique
queaû.oa à eumÜler ut de aavoir ai elle eet ..... , et, à e11
petit en propa1er u11e meilleure.
· ·Ce-principe 9âlénl militerait fonemen• ea fa'Nar cla sy.-
t~me hypothécaire actuel; il fut l'ouvrage 49 pl-.....I'sis-
1.atorea, qui &oates le maintinrent ea l'amélior.a.
Il iat pro•oqa4 par le ao.lhemeat géa4ral, M1Ciea et
COllfl~mment IOUleDU , CCMllre le .,.. .e ·tf(i il remplaça ,
el aaqoel en voudrait reMDir. '
a• Ce reto.r, fuMlle à fuciea •dre ,.ealratlterait le&
fl•••nd111-dilialtm et les plu ,,...ea injualicea.
DU TUBUM.U. B& tY01". a19

~" ... . . . . . . , ....,, clatlreica·qe'ill


out acquis par lean ÛllOriplÏOH~ Ce Mrait _. wielAlioa ah-
IOhNI de la pr..-riM, • ~ ...,._,., coa....U. à tou·Iea
pripaipea d'4qwd&'.
MilÏDlieaflrait...osa lean clreït.i D'an c6té, il ea ftlalaerait
...il Uiderait à la foia c1em aytlfmea Jiniotlaaaira, l'•
~ ................ iM l'illlCl'iption et la publicit6 de l'hy-
........ , l'••lre .., l'hJPOlhèqM ~' qui n'lll&
f.treé U'oppoeitin 41p111 dalla le cu•e la""'' a.. liiens m
....._...;ce ~Mnit........-coaar.ire à l'UDi&' Mple,
~ 111111 . . . . . . . . dispanae e& Ïllcoh&eate' et pn-
dlünit, dans le ehac, c)ea el'eta •"8traem et flllMll&el am
propriMai._, 'f1IÏ ne ,........_, plo.s de prftean, chac:a
AJMt boil de cnùlt1re la hypothà..-a each4es, Odtl'e les
liypbtlaiqwp.i.liqaa. • .
. .D'aillems, il ·ett 1..,..n.1e de conallier lee .Jrolta lu
crûncien actuels uec le systfme propose! ; celai qqi est
iAlcrit a cakaU ..e, fi IOD ilfbitear ne le pay•it pas, il ..,..ït
payé àm qaatre oa cinq mois après le c0111.....iemeat,.
pRtqae . . . fnaïa ; et le aoawa_.,....... ne lai ol'rira goar
meyentl'a4coti• qu 8 IMluera et le• ........._...._
âe fteUe, aecompapie de~ et f)e·pnaaœ• ni-
...,., p ahsorlleront à la lengae IOll 9age, et• lai-W.-
leNlll aac111111 naomae poaraon paiement. Par eo~
- - - . il at alJlolament impo11ibJe de ccmciHer·~ 4rol•
dia crâaeirnl adaela ...., les lettres .Je rattfieadea etls
r.... de TeMe fOllCée -...1on prepese' u est l111po111iblt! R
con11ener dans le sys&tme proposé les droits des crûlleiera
- - ; par ~.-Dt, le 17Mme prepoll! e.arat.e à des
iajuticea cMmontÂel et Nw>kantes; par eo~ ,- il el&
iaMmi•ihle.
U •'agit acl8ellemeaa •'•uminer ltqmel .i..-.·aeralt le
meilleur, et a'il petal •llÏller lllea meti&<de p...U..nee en fa-
._,* eelui qai - ' "....
3- A l'qa.d • ù publicité dta h,.-....ea, il faut o~
220 OBSERVATIONS

eeryer qa'il y a une trà-grande diRrence, quant au crHit ,


entre le propriitaire et le commerçant.
Le cr6tit, dam le commerce , eM foll4é sur la probité ,
l'actiritc!, l'intelligence , le ~nie mercantile du commer-
çant, et 1111" la nature de son commerce; il 'ne s'agit pas de
aFoir s'il a une forlane égale am: aR'airei qu'il fait , maie si
aea spéculationa augmenteront sa fortune , ai sa prudence et
aon ~onomie la comeneront. On· peut clone se 4i11penser ~
Yoir son bilan pour lui ceo&er ; on coa6e à sea taleos , à son
bonheur ; on con&e poar pea de temps ; oo reçoit un intbêt
plm fort, el on comeot à partager momen~ment le riaqae
du auccèa de ses entreprises : aimi, dam les prêts de cem..I.
merce , pn doit laisaer la plui graMe latitude à la ëon6ance
el à la bo1111e foi. ldaiB, dans les plèa hypothécaire.. desMlés
à payer des dettes mobili~ret ou à améliorer de!J fonds., il· est
;..te et aécelllaire -iuel'immeubleafîecté paiàe.é'fÏdellmM!nt
eo ripondre.
Quand on prête à un -propriitaire, c'ett ordinail'emeat
poar an' loag terme et à un intâ-êt plws modi11ue , parce qu'il
est proportionné au prodait des hiens terriloriaax. On ne·
peut père compter sur ses moyens d'acqmir; on·ne fonde.
doac .. con6ance que mr ce qu'il pouède: maïa, si ses po&-
seai.ona IODt déjà affecaées à des dettes aat.srieures· CfaÎ les
altlorbent ou les excèlleat, le ·créancier' est tnnnfM , son ar-
gent est perda; et cela arrive aownent &W!c un débiteur 4le
la plm exacte probité, qui se trompe lui-même èn donnant
à ses biens une valeur d'opinion CJUÎ aarpasae lear nlear
~Ue.
. Et si le débiteur est un intrigant mal-honnete et ruiné qui
prenne de toutes maina, il y a bien plm de danger: non-
sealement il empruntera au-delà de ses facultés , mais encore,
qaand ad crâncier de honne foi lui aura prê~ , il ira sous-
crire IUl eogagemenl simalé à an complice de sa &aucle, ou-
il 'fendra le bien qu'il vient d'hypelhé41uer; et eo antidatant
ces aatea lite ténèbres faux (que les d6ai& nécessaire• 'pour


b1J TlllBUlllAL DA LYON. 221

1·earegistremeat reQdeot faciles et malheureusement trop


ordiaail'es), il donnera la priorité à la créance simulée.
Il n'y a de moyem contre l'erreur ea la fraude, qae l'in-
1eription clea hypothèques , et la tramcription des contrats
dans Jes mbies registrea: loin de maltipJier les formes à
l'Wfioi, c'est une formalité aoiqae et simple; loin d'être uo
remMe pire que le mal, cette formalité est une précaution
~ire qui le prévien&et l'empêclie; loin de perdre le cmJit,
elle usure celai du propriétaire qai mérite d'en avoir; loin
d'être une inqaisitioo, la vérification prompte et secrète da
registre des hypothèques est une forme bien moioa inquiilante
etmoim illlliscrèteque la recherche ioqaisitionoelle qae feraient
chez les voisins, les parens, les amis de l'euipraotear, chez
tous cem qai peuvent coDDattre sa aitaatioo, un capitaliste
attentif et .sage , à qai son notaire propose un placement ,
pour prendre la informaliolu co""°""'1u, 80lU rien nisüser
IÙ ce tplÏ peMt bd ûre utile po'lll' 11ei/Jer à aa intirJu. Ainsi paia-
qae (suivant le projet de Code. dont oo vient de discuter toas
les moyens contre la publicité des hypothèques) foffee IÙ /a
loi. ~ IÙ nou protiF contre la fraude d'autrui, le devoir du
législateur est de laisser subsister la publicité des ~ypothèqaes,
qui Ja prévient et Ja rend impossible.
Quelque évi~eotes qae soient ces raisooa, uo exemple les
rend pea&-être encore plus sensibles.· Après l'abrogation du
rigime hypothécaire , un citoye~emaode aa Gouvernement
une recette considérable. Les agens prennent les informa-
tions convenables; ils veillent à l'intérêt de la république ;
ila oe négligent rien de ce qui est utile. Le postulant a de
Lom immeubles ; il offre des cautions qui possèdent de riches
propriétés; il est admis: cepeadant, dès que le coffre-fort est
Lien plein, le receveur et l'argent disparaissenL L'agent du
Tttac>r public fait saisir les immeubles; il se trouYeot ab-
sorbés par des dettes antérieures qu'on avait ignorées: l'ar-
gent de la république· est perdu. Que peoaeroot, qae dir9nt
les gouvernana, de ce régime hypothécaire abusif ~t funeste,
~··
.a.aïW .. e4!hli ff9i aat'ai.t 'entetft et· ..... a.. ...._..
pabliet1 Qlt'e&M lliea.atahNI, peul' . . imtant 1 à la ......
da c-.cÀtr tflli an: petia • f'8ll'talle , ile japt de
l'aann..iftftiob , flu· plaintu qui s'41neraieat diraque jo•
CGllWe la loif{O'onleurpropoae r ~qat le cnUKier
l'llÜM l6t -.maûti per c• plwasu •• Ce.te 1 ~·- _.,,,.....
+ fW 1# W..foi/M ,,_,. ,.,.,,,... ,. J#ll:ltawdi - , _ ,
,,.__,,..,,...,., e...- jnatcllûtJ, 11114' .,..._ truuleur.
~ AoMlrll!.r..,,,; ...rr:Aa., fW ,,.V~ la . . . .,
i//_, ..,,..er Id ,,,_' .....,NIÎI tJ'elfh W ,,__ 1 _.,.,,,,..

f"'ih ne adrd.L'honafte homme ruiné ftpoadrait2 «C'estpow


.. teprilller lea a&haa qae les leilt OB& ~ fûtee: les Mm
• n'en naient pas beeoin 1 dODC, poar goavePoer ta mae,
• il &al ~r la . . . . . . On rqm1ac il!ltlMa-YllÎlea
• H1.Î9118 p lee peÏlles; on la pft't'ÏeDt , oa paralyae, cm
··~e- la~, en fora mfme I• . - ..... à
• llH'f're les lefttient de l'a..tèfe •Whl, lel'lqu'oa lf!f met
• dans l'impMSilrilité aMolae d'esée1111tF iean c~e•
• projeta, mai& n les mcGQl'agt , quoi oa hrile la barriàre
• qui atdlait lean altm, leurs r...uc1ee 1 leunrapaet1 q....a
• oa lfJlll' rouffe •e h'lwe ~ "
Le projet de Code repredae eacere aa l'igime hypetW-
eaire actael, CfU'ilUlllj'ait les- hypo~ à.iles clnHr. oll6-
teas. Si ce reproelle 'tait foJIM, •• poarnit répoadft 'f'l'il
••8' tiltere mien payer • droit 1 ~l tp'il lllÏt, ~ de
toat perdre: mais autant let rc!fluiemc1a projetè C..e...,.
l'nee..Ï•ité des tlroits •'enregistremeat e& 881' l• ~re
eootentie-.e de leur perceptiea IODI •nia , j11111es et dignes
de l'attention da liott•eroelHDt, a9'allt 1e1t repraothe aa
ttgime llypolbkaire est cMnuc! cle feiulemeot. Le ~gime hy-
potMeaire o'tutrafae n4ce1111Înment flot! les droif9 '•b; et
ces droits ne tont que des eentÏIBea ; ill ae lltllt dolH> pae
onireœ ; et ai lea .Wpemes ll'one guerre jUlle et a*ie11aire,
si le .salat de la patrie a eaigé 'l'i'on y ajealjt c1es iroita pro-
portioun~ f ea ne pèot pal le ttpr()tb.r à la législation , â
DUT. . . . . . . . . LYOtc. u3
.W •• ,_... MCllÎllOÎHI Mnt beiflmellt flrangers. On
oc ,_, {p·pl• ..,nmv ta l6gialation dee hypoth~ques,
parce •'elle.al . . . . . i id nib .pe les cin:enstancea
esipnt aéc~, q11'0Dbe pHh'&ÎI demander la sup-
prwioa • ~ qui b"Wmettent ••titi
let lft-D! les
rayoa1 JNeaW... da IOleil, dur. .W richaaffe dans.hl
tempa œ. Îl'ÎIMs, des a1imeDs erdiaail'el, patte qa1ane lm-
périclllNI *-'t' a force§ d'4taWir du impc\ts sar la viande •
leYm, le Mil et lee 6ina&a.....
Edo, lu ireica oainn tJlle le projet .te CoM oppose à la
Ugialatioa llypolhbirc pœrroat âre ea. .eront aam doate,
à la ~' _,.ri•M et nài"; et lu 1aiaiea rffllea qu'on
propote• lai lllliltii.r, tl'1111 c:6té, •tntneraient des clroita
dont la quotité et la multiplicité serai• mille et aou•eat denr
mille fois pl• comNWraWes ,. et ft l'autre, aoa& euentieHe-
mea& et .MctMaireaent teujoun ..-emu pout le «lébilear,
e& prdqae toajolll'a peur le en.acier.
4• Avoir dit que l'opinion publitpae uaimiJait les •isiea
. riellea à l'ÏllC18111ie , c'at, sana «loate, en avoir 41it assn pour
déciier le Goavenaemeal à les &aiullr c1ua te n•aat où. l'e:tb-
uatioa ga.va&e 1- aWma. à l'époque de la n•elatioe. Aucun
GoaYernemena. à pl• forte raiaoo le Gouvernement fran~
çail, sioa& lei ha.a sontla jllllice et la bieufaitaoce, coa•aineu
qae la comenatiou tla prepriétél es& le foMement do pacte
IOCial, ne se déterminerait jamais à liner tontes les propi'~
du ~ i an fea dévorallt, a-'aatir les fortunes puti-
calièrea qai COlllpoMDt la forbnle pùliqae.
On a'aara pu besoin d'ajomer à ce• réftexions qae, lor.-
qa'oa Yoa.lait·prouver aawfeia qu'aoe propri4té 4tait dam
l'é&at 4e dégrM.atin le pi. ~c§plorabie et le plus eft'rayan&,
oadiaait: ColubimenaaiAenel/&
Et si qoel,0'1111 peillail que ees obaernlÎODI I01I& eugfftes,
lfJ'il eoualk oeai fiùi • ll09t'Ïellneot eocore c1a ~, ftll'ii
saebe qat plaaieun procareurs , qai jouissaient de la consi-
dération pultlif1ue , iod.igoéa clea borrear1 .Je cette proeHure,
O.BSEll VATIOIU

ont cons&amment ref8R penclauttoutelearvie,cleprfter leur


ministàe à une saisie delle ; il sera convaincu que ces obser-'
vationa, eu égard au aajet, sont faibles et manquent d'énergie.
Et si l'on voulait nommer les propri~ qui furent vic-
times des saisies réelles, on pourrait citer une foule d'exem-
ples incontestables : mais on ne penoDDalisera rien , pour
ne pas ranimer cles souvenirs odieux; on ae contentera d'e:ii-
pliquer en général, que dans les temps où les Turgot d la
Ma/alurhu, et une foule d'autres hommes vertueux, entou-
rèrent le tr6ne on s'occupa de la sappression des saisies réelles,
et qu'on fil faire alors dea relevés exacts. On auura, dans ce
temps, qu'il avait été reconnu que mr cent saisies réelles , à
peine en trouvait-on une où il f6t ~ quelque chose pour
an Mbiteur; •
Que aur cent saisies réelles , à peine en trouvait-on trois
où il y et\t eu quelque chose pour Jes premiers créanciers ;
Qu'enfin,. dans celle&-là meute, la majeure partie des
criances avait été perdue.
Il résulte donc de ces tableau, que , puisque le bat de la
discussion des biens est le paiement des créances, une pro-'
cédure qui en absorbe le gage , qui constitue toua ou presque
tous les créanciers en perte , est une procédure essentielle-
ment vicieuse , et que , par conséquent, loin de la rétablir
lorsqu'elle n'existe plus, il faudrait l'anéantir si elle existait
encore•
. Qu'on la compare d'ailleurs aux effets du régime hypo-
thécaire acluel ; les frais ont été très-mocMra ; on ne les a
point vus absorber- scandaleusement tout le pÂx ; toujours la
majeure partie des créanciers a été payée, quoique la plu-
part des dettes eussent été créées avant la publicité des hypo-
thèques: el l'on a lieu de présumer que, lorsqu'il n'y aura
plus que des hypothèques établies, depuis leur pultlicité, sûr
une base légitime de confiance, lorsque les immeubles, avilis
par la halUSe de l'intérêt de l'argent, auront repris leur va.:.
leur, tous les créancier~ seront toujours payés, et il ·reElera
DU ~ftA~ DB ~YOl'C. 225
'4pldqae elle• ab d4büe•r ;.qae meme oa ne verra presqime
jamaia d'expropriation for*, parce .,.e, la créance étant
INen aasor4e , te ~mtear trè&vera aisément! tm nouveau
cnaacier à .suMoger à>l'aueien, qui, par besoin ou pal' ho-
llMOI' voudra a.baolumenl eüger ~ capital. ·
Le projel de Code a'at, à la vérité, efforcé de diminuer
lea procé41sa de la saisie rédie ~ mais c'ést une vaine &ema-
ti'fe, • apoir frivole, im'fOl8lltL\ à remplir.
L' espérience de teoe let temps a pro'"é qu'il est possible ,
en l~slatiob , dd prohiber ue procédere , mais qu'il est
impoSliLle *la limiter: ~elfpies préc:aolions qu'on prenne,
l'ùft!SH de la ehicaoe l'emportera toojoan sar l'habileté da
Wgielalear.
l.'oN.onnancé cle d&7 îat faite i - ln magÏltrats les plus
liwiibile. , poar réplariler le. frais des procHlll'es et les ri-
ùire l oem: q1IÏ- étaient strictement Déussaires ; les eœca-
18Ïru elü-ayamdo parlemeat de Paris ont démontré l'iBOtilité
de cette mesure, combinée cependant avec tant de zèle, de
lamières et de •g•-·
Le cbnr.dier MauflCOU, pour capter .b lliennillance de
-Ill n.aien , premalgaa ':1& Code poar l'abréviation j a p•o-
cédures; c'est à cette époque qu'elles devinrent les plu exi-
cessiR& 41
B..,; Il airait • • son édit cles crins pour préffllir la
l"llÎlllle da créaaeien c& des débiteurs; et les proeédares qu'il
uk>l'isait, l'o•& toujours complètellleat opé•ée.
D'ailleon, le nouvea• Code laï.e snhsister les mémea
precH11res; denc , malgré tous ses eft'orts poar les limiter,
il en résultera les'm~mes ab1111.
Oa y retrouve la saisie· réelle ; pl'oeédure ahsolanienl ioa-:
&ile, puisque l'afiehe par laquelle commeoc:e la procédure
.aueile ett la aeolti clM>ee nécessaire : eeue •isie rédie
'°1me· cepeoilant lieo à une muleituie de pr~11e1.
Sartoat il aotorile les saisies gât!ralu, par coasc§qaeà11,
la nûae et la dédltatioll la plu com~; taoclU queilaoloi
IV. 15
226 OllSDTàTIO'N.S

sur l'n:propriation ridait teatea aaiaies aas biens ait~ dam


l'arrondissement d'un trihanal ciTIJ.
Il permet le séqnellre , qni absorbe inntilement tous les
fnûts et revenus : croira-t-on qu'un séquestre aura moins
d'adresse et d'avidité qu'un commissaire am: saisies r~elles
pour les dévorer? Paisqa'il est constant que, dans l'ancien
régime, il n'y eut jamais de compte de aaiaie réelle. oà la dé-
pense , fondée sur des réparations enOées et mal faites, mr
desévénemensréels 011 sapposés, n'égalàt la recette, se Oat-
tera-t-on de pouvoir opérer .des miracles clans l'avenir ?
D'allleurs ·,l'établissement da séque~ aurait deux vices
radicaux : le premier, d'entrainer des frais énormes ; le se-
cond 1 d'opérer le dépérissement absolu des immeubles et
l'avilissement de leur prix. Il vaut bien mieux ; il est bien
plua humain, et au moins amsi profitable à la masse des
créanciers , ,de laisser la gestion au clébitear, sauf à faire
.endre les fruits pendans par racines , IÎ les circomtances
l'exigent.
Le projet de COde établit un jugement sur la validité de
la saisie ; procédure ab&olament inutile au paiement des
cttanciers , et qni entraine nécessairement une masse de
frais.
11 admet des oppolÏtions , tibrce incalculable de [rais ; et
ceci est l'effet nécessaire de la non-pablicité des hypothè-
ques. D~ que les cttanciers ne sont pas connus, il faut bien
leur donner le temps et les moyens de se faire connaitre ; et
c'est-là encore un motif paissant d'admettre leur publiciaé.
On sent aisément que, lorsque les ctt&nces ne sont pas publi-
ques, l'ordre donne lieu à des frais et à des longae11111 que
prévient la publiciaé des hypothèques.
Après l'or.cire, arrive le congé d'adjuger, jugement qui
n'est utile que pour prinr de tous droits les créanciers qai
n'ont pas formé d'opposition·, el le propriétaire (étranger à
la saisie réelle) d'an fonds qai se trouverait compris, par
erreur ou par m«hanceté , dans les fonds saisis.
DU TBDWAL DB LTOl'll.

n est dur de priver an créancier cle ses droits ' parce qu'il
ne s'est paa opposé à une procédure que souvent il n'a paa
connue ni même pu connaitre : l'inacription prévient cet in-
convénienL Mais il est souverainement injuste de dépouiller
de aa propriété un citoyen· qui n'a pu ni d6 le prévoir, qui•
~t-'cre, est abaent , peo~~tre au service dé la république :
l'iniquité de cette mesure est évidente. ·
C'est cependant pour la perpétuer, c'est pour approprier
au créancier du saisi le bien du propriétaire non débiteur ,
que les lenteurs et les formalités ruineuses des saisies réelles
ont été établies. N'est-il pas infiniment préférable de rétablir
l'inscription , et de laisser au propriétaire le droit sacré et
imiolable de réclamer aon bien , mal à propos compris clans
la saisie?
0o n'a pas besoin d'obaener à présent que lea frais de-
vant ae prendre aur les produits du séquestre qui seront tou-
jours cônsommé.s aillears, la saisie réelle se perpétuera à
l'infini , au détriment du débiteur, des créanciers et de l'im-
meuble.
Maïa on doit remarquer qu'on interdit l'appel du congé
i'adjoger et do jugement d'adjudication, dont l'on dépouille
les créanciers et les propriétaires étrangers, et l'autre· le dé-
biteur, et qui peuvent contenir des injustices criantes.
On doit remarquer qu'on annonce le rétabli.asement du
receveur des consignations. ,Il suffira de dire que cet office
était, dans les saisies réelles, le complément du d~tre :
autorisé à percevoir des droits proportionoe)s, pour garder
des sommes qu'il faisait valoir à son profit, s'accordant,
poar perpétuer sa jouissance , avec le procureur du pour-
suivant, qui perpétuait les procëdures; il n'était là que
comme on fléau ; quelque simple que f6t sa fonction dans
l'origine, il était venu à bout de la rendre si compliquée,
que la jurisprudence sur ses attributions formait an volume.
Les mêmes causes produiraient' à l'avenir' les mêmes
effets ; il est infiniment préférable de laisser les dèniers con-
15.
228
1~1 eatre !es maiDs de l'adjllllicataire, à la cürtte •'en
payer •'iat•r&
Toat doit ànc COBCOlll'Ïr à faire proecrin à jMllllÏI tes
aaisia r~W; on le deJIWM1e , oa a droit de l'upner ; le
yainqueur de Marengo anéantira l'hydre de la elric:ane.
On propose la marclaade la loi Mil' l'e:spropriaeion fôreff,
mais on y ajoute :
1 11 Quelqaea délai& de plua, pour - . r a déhileor le

tempi1 de vendre ;
2° Le droit au 'teatlear originaire è . l'immeabie aoa
payé de reprendre 80D J.iea , en restihlant ce qu'il a reçu ;
e'esi une mite de ..,. prMléce;
30 L'aatichrùe oa g~e volontaire des iameuMes, 10oyeo
doux et facile de prévenir la saisie réelle;
4° Lafacal" au créancier an~riear d'empfc:Mr lea pear-
suites judiciaires, en aemandaat l'anlichr•, si lea créan-
cien poalérieon ne vmlnt pas lui douer caulion que par
l'éTblemea• de la fl!Dte il sera payé; it ne faaa pu qu'un
créancier puiue en ruiner un autre sans espoir légitime ,
pour le aeul plaisir de Dllire ;
5" Po..r emp4cher la vente à vil pris., la faculté à tout
créancier, ai le pris d'adj~ication n'a pas été porté à la mise
à prix, de demander, pendant uae décade, la su•rogation à
l'adjudication ;
& La &utioa de la mise à priir sur h montant de ta con-
trihulion îoacià'e , et non sur l'évaluation des matrices de
r61e, notoirement inférieure à ta nleur réelle , eftoujours
indifférente au propriétaire, poanu qu'elle soit proporlion-
n~lle uec tou&ea celles de la commune ;
7° La facalté d'appeler du jugement cl'adjodication; elfe
est d'uae sLride juetice et d'une absoloe nécessité , mais elle
ne doit f81 arreter l'e:s:éeuûon provisoire ; ·
Sa La fatlllû aa saisi Nesercer l'action ea re&cisioq con-
&re l'.t;adicatloa, comme pour tes ventes volontaires: si on
l'admet pour des cotttrata formes volontairement; après eu-
OU T&IBUJUL DE LYO~. :129

mea , 41Ï$C:ullÎ'NI, et ea eowiuuce de caOle , à plus forte


raison doit-elle t!tre admise coott'e ane nDle forc:ft , à la...
••el!.e le ye-... n'a point comenti , et dont ni le poWBUi-
vant qui l'a fl'OYoqqée, ai le juge q1IÏ l'a proaoot:ft, ne
connaissaient la valeur ;
9• Oa d~ enb et •vtoat qae le eaia puiele ven-
dre :rolomairement peadant le coara da procédures : le but
de la aa.iiie réelle est de faire Tendre &on bien ; il le remplit
et le devance en Tendant loi-même ; il fait le bien cle ~
créuciera ~a aYJD~ répoqwe de leur paiement' et en les
décharseaut c1ca frais âlonne1 qai leur teraieat pl'iiférables ;
il ne fait tort qu'aux officiers de justice et au fisc, qui s'en-
riclüraieat de ae1 dépouilles, et qui ae mérilellt pu la pré-
férepce.
OM.llVATIONS 1ua LES PBfflÛO!I.

1" ~ Le projet de Code a OlllÏt plmieum pri- "' cl•


a101
vilécea d,ont, la. julice lut érideate : oo a U\l devoir les ré-
tablir chacun dans son rang; on n'entrera 4aas 4lct clélaiù
qu'au sujet de celai des fe1111DU 111r lea biem de loar Jbari.
Dam tout le ra.ort c1u tribaul d'appel de L7oa , et ùns
la majeure pariïe de I~ répu'bliqae, les fe-ea ont, pour
leur .dot et Jean repriaef, qa pririlége aur Jes eft'ets 11uthllien
cle ~ mari, qui •'~end même aur l•• dettes K&iva; et sur
toll& c:e f(PÎ ..t r~puté mobilier , aaµf lu rel1ri.ctioos dam
· le c., oA les JDari• e>11t dèS sociéWs cle coaunerce 011 a1dre1
rellrictiom, qui formetlt uo article ailcliti0110el n tiire tJe.
/p MJ&iilé,
Ce pri't'ilége , fondé sur les lois romaines et sui: .le .....
de pluieun Coa&an&ea 911 statuts locaùX, ne .tifire, clans lea
départemens qui l'admettent, que par la llUDière tle l'e•C17
eu. Dane t•elqué.s-11118 7 il •'-=s.ercé COlllDle hypoahèqne;
4'a1 cJ1Q11t1, ~ DO drei,t 4fa'OD ll0181QC cf~ : la
fun,.qe reaie en po**~ des meubles juqa'à ce .-e les
awrea cr4tmciera l'aieot Payée.
:a3o oaua" ATIOIU
A Lyon, il •'exerce conformânent au projet qu'on pro-
poaera ci-après, chapitre Il.
Partout il est subordonné am pririléges préférable•~ et ae
•'exerce qu'au rang qui lai aera ci-après assigné.
Les motifs de cc pririlége sont :
1° Qu'en général, la femme et aes parens, quand ila con-
fient la dot , ont en grande considération le mobilier da
mari, aurte>ut s'il est banquier, marchand, artisan 011 capi-
t&liste;
2° Que la loi doit favoriaer les dots, ·afin d'encourager

les mariages par l'espoir de la sDhaistaace de la commDDe


famille; ·
. 3e Qu'il y a 11De sorte d'ioh11manité à chasser de la mai-
son , et à priver des meubles les plw nécessaires, une femme
et de malheurem: enfaas ;
4° Que, puisqu'on fonde des pririléges sur l'équité, il
doit bien être accordé à la femme DDe préférence &Ur de si11;1--
ples prêteUl'I , doot la créance est plus récente , moins cer-
taine , quelquefois suspecte.
On demande la conservation de ce pririlége.
••••
s•
2• ~n. On croit juste de distinpr les fournitures
de premiàre nécessité, et de les placer même avant les Alaires
des domestiques qui ont concouru à leur consommation.
3• ohsovation. Le privilc§ge des salaires des gens de service
doit être porté à un an , puisqu'il leur est acéordé une année
aa titre du Pruëription1 ,• et ces salaires doivent être placés

....
J•
daoa PD rang plus utile.
4• tWenation. Il en est de même des frais de deroi~re
malac1ie.
~ """"1atüm. Les frais de justice doivent être spécifiés
,.
:1101

,...
pour les restreindre.
& ""8m1ation. Les relations dee créances de la répu\>lique
nec les citoyens, aurtout lonqu'on lui accorde un pririlége,
doivent être fü:~es par le Code civîl. Les lois administratives
,Qot limitées à la quotité de l 'imp&t , ·am objets sur lesq11ela
DV TIUB1J1'AL DE LYOK.

il ae lève, à la manière de le lever. L'imp3t est préférable


au prix de loyer ou de ferme, parce qu'il est en général une
charge de la propriété ; mais il est évident , par la nature des
choses, qae plusieurs autres priviléges doiventiui ~tre préférés.
7• alJsowllüm. Le privilége des frais de récolte est un 2101
primégc sur un objet détermj~é; mais il n'est point auez ••
dénloppé dans le projet de. Code. Il est nécessaire d'assurer
la cult~re , conforméméat ans conventions du· propriétaire
et c1u cultivateur, et aux usages locaux. Il est des pays où on
cultiY'e à moitié fruits , où on élève m~me les vers-à-soie à
moitié produit ; il en est où les salaires sont fixés en argent,
.!'autres où ils sont payables en dénrées; enfin, dans quel-
ques-uns, outre le droit colonique ,. c'est.'..à-dire , la moitié
de la ncolte accordée am cultivat.eur, on donne encore à des
ou...riers une portion des grains, qu'on nomme afftllllll'e, pour
..oissonner et Jaattre les grains.
Si la récolte qui se trou...e dans le domaine ne· auffit pas
pour payer les salaires des culti•atears à gage, ils doivent
encore avoir 11111 privilége subsidiaire sur les meubles qui
gamissen\ le domaine.
& e/JserratûJn. Tout bail écrit doit produire le même effet,
soit qu'il soit sous seing pri't'é , soit ql'il soit authentique ;
on ne peat établir de différence qu'entre le bail et le ~ut
de bail.
On doit disµngaer , pour le nombre. des termes éçhqs,
entre les fermage.a , que les circoQStaoces forceat quelquefois
de laisser arrérager , et les loyers de maisons d'laabitation ,
qu' OO exige à chaque terme, le 1'J'Opriétaire ne doit aYOir de
primége que pour le.dernier terme et le çourant, à moius
qu'il ne justifie de ses diligences.
. Mais dis jours assignés par le <;ode pour suivre .les effets
~ son locataire clandestinement enlevés , ~t un terme.
é..-idemment trop court, il doit ftre, _au ~oins, de vingt
jours. Un commissaire désirait qu'il fàt de quarante. Dans
le droit actael , il est de sis semaines. ·
o . . .aY.ATJOILS

~- J.. g• a•....- On pente qae lea loia W" ce pllÏDteeraien1


::_•:: ,a. daira a •ïviunt la _ . • priviM•s ea torois
-. •· 8IDiom: l'ane des pri.ïl~ea sur une chote .-••aière 1W1er-
min6e; la aeccmde , da pririléges mr les efl'eu •ohiliers en
géaénl; la troisième, des pri•ilégcs spr les.imtneables, en
y reportàat au premier rang cc11x qui, Sllinat luection III,
s'&ad.ent mr la mcablea et immellbles.
1<>8 o6.vniatian. Il est· aurtout esseatiel de décider si le
,,,WïM,11..,. Io mahlu s'étend sur tous les /Jienl-nlnl>lu sans
es:ception , oa 1eulem•t sur qaelqaes portions ft mobilier.
On fo..le cette question aur ce 4111e l'article 18 da tit. I•
da liv. Il fixe l'expreaion de i'uni•ersalité ... moltilier à ces
mots, ,,..._,,,.,,J,ID,ea à CQX-<Î , rnt111/Ja d effm 1ftOlilien;
ni l'om ai l'Ulre ae oea eqweui.oas a'est employée clans le
tilftdea~.
On pense que le privilége cloit s'eui-cer ..- l11JDÏ.ftrsali~
cJi. hieas-môWea: a aoim eal--il jost.e d'~re celui de
la iëmae au 41ettès adiffl, am eiatrepriaes, aux fffds·de
091ftJnWOe ; tollt cela peut pnwenir 4e sa 4M.

TITRE VI.-& ,,mu,aei hypotlùpu.


~J,TIQNS otriuus.

ao9a Al't. .-. ". Quiconque tlest obligi! pe'°rsonnellemeot, est


• tenu de remplir son engagement sur tous ses biens mo-
,. "ilien et immobHiers, prftelts et à 'f'eaÎt'.
ao93 Art. 2. •Lorsque la même personne a plaaieurs créanciers,
• tom 9eB !tiens sont leur gage commun ; et teur prix se dis-
• tribue par contribution a marc le frame, à moins qu'il
• n'y· ait , entre ees créanciers , des titres légitimes de p~
• férence •
..,, Art. S. cr Les causes Ugitimes de ~f~rence sont le11.
• priviliges d les hypothèques.
CHAPl'J'~ I•._ - Dt, prMI~~
..,s ArL 4- • Le pririlége at a clroil ciae la ~ cl'woe
DU TAIBl1~AL D.i LYON •

• criaace ~ .à • -..cier d'&re prélhé au a111rea


• cnfallâon, lllfmcl)'t>Gllaécairea.
.Ar&. 5. • Ettll'e lea u•ciom privilégié&, la griféreace ao96
.. ne se règle poinuar l~ date ie l'illllCription de l'ohiigation,
• IDIÏs aar: le plus oa le m9Ïm.• tàveur de la c.._ce.
Art. 6. • Les créanciers privilégiés qui sont dam le même H97
• rang , ldD\ pay61 par •011DC11rrence.
Art. 7. •la prKilt5gea pea•ent ère sur les mpeabJes ou ..,,_
• · a100

• despa.-.
• 1ar Jea uameubles; 4QO}quu-w même pe1lftlll e&re ••
i4tenaio6ea de mcahlu et d'immeabl.,._
4rt. 8. • Le criaaeier priril~é .,.,.. cla01e dieemainée,
_

• at pa~, par_pr«érwooe à &o• lee awns, nr son priL


• L'csdclant, :a'il y en a, eat.joillll m aurplas cl•Bieas,
• poqr ftre iilolrihm saiTantl'onke des priYil6fJ.-gmaf.u
• et del él'fta~
" Si Je pris de la chUt o1eat pais mffilaot pobr-le payer,
• le ..me cle sacn..e •'Cal pa7i, C111rleaarpbudu mobilier,
,. .-....... m;uace 9nlinaire.
4 9' • Tout G~r pmil'gié ml payé eu uCfllllDire
• il 41 ~. - . &ais nét:osaîNS pour parffllir à la
••IPÏI •.-
• .., ...., de l'objce pririlé.ge, et 1 Ja .µ.trïœ-
• IÏClrl . . priL
• S'il s'él~Ye ea&re 4ca uâueien '(Udqae contestalio•
• ..- i·c~r,:ice d8. prit"iWfe ou l'ecdre dea u6uu:ee, celui
• t(lli .IQCC~ eat. «"Wiu•é ans ~, el les.s.ppor19
" ,...._pcuayoir l• airer eo otr#MOÜ'OS de uéanteL
SICl'ION 1••. -Dea priftlégea fllr aae duMe mobilière ~-

4rt. 10. , Le, ~s qll deÏ'fM& ftrc ptJfSœ ._ 4ea 21u


• .oLjcll mobiliers .w.e..-, pal" prAence .à tQ98 autrea
• crQac•, même priviWgiés, .sont:
• .1 • Le clroit coloW.ae et la sùaires, seil .. •rgeat, 80Î&
" Ql .ien..-, ~ cal&iv.a&e-.., des ponomes employéa.a.11
• lel"Yice cle labasee-cour,dea oanioraétjœnaaliem~Jéa
• ,._. la culture e& levft dee récohe&, et gnér..iéaleid tout
OBSEllVATJOKS

• ce qGi es& d6 pour semences, engrais, trnam, roarni-


" tores, et autres frais relatüs am cultures et aux ncoltes,
• sur le produit et le prix des ncokes pour lesqaelles ces
• truau1: et fournitures ont été employés i
• 2• Les sommes dues pour ustensiles, sur le pris: de ces

• ustensiles ;
• 3• Le créancier engagiste, sur le gage dont a est nanti;
• 4•Le pris: des objets mobiliers non payés, s'ilasout encore
• en la possession du débiteur, sur lesdits objets mobiliers,
• soit qu'ils aient élé vendus à terme ou sans terme.
• Et même , si la vente a été faite sans terme , le vendeur
• peut revendiquer, taQt qu'ils sont en la possession de l'a-
• cheleur , lesdits etTets mobiliers, et en em~cher la vente;
• pourvu que la revendication soit faite dans les trois décades,
a à compter du jour de la livraison, ea que les eft"eti se trou-
• vent dausle mêmet!tatqu'à l'époque oà ilsoatélédélims.
• S'il a reçu des à-comptes , il les rapporte.
• Néanmoins, en cas de vente faite, même à terme, à
• un marchand , de marchandises dont il fait commerce , s'il
• n'a point reçu d'à-compte, s'il n'a point reçu eu paiement
a des ~illets à ordre , lettres-de-change ou autres effets négo-
• ciables , le vendeur peut , en cas de faillite de lacheteur ,
• revendiquer sa marchandise, tant qu'elle est entre les
• mains de l'acheteur, pourvu que l'identité soit constante,
• et qu'il la trouve en balle et sous corde, ou du moins ,
• s'il s'agit de pièces de draps, ~otTes de soie , toiles, mous-
" selines, dentelles oo autres, pourvu que les pièces soient
• encore entières, et s'il s'agit de marchandises en tonneam,
• pourvu que les tonneau sotent entiers et non entamés.
• Il en est de m~me des lettres-de-change et autres effets
" de commerce négociés au failli, dont il n'a pas fourni la
• valeur, pourvu que ces lettres-de-change et effets de
• commerce se trouvent encore chez lui, et qu'il n'en ait
• paa signé l'endouement.
" Celai qui rnendiqae est tenu de donner nant l'inven-
DU TIUBlJlUJ. D.E LYOK.
/
• taire , à peine de rejet de aa demande , . aa requête en
• reTendication , et d'y joindre· ane facture exacte et cir-
• coostanciée des effets revendiquéa, qui est paraphée par
• le juge;
• n supp0rte ~es frais de sa reftlld.icatioo • lors même
• qu'elle est admise.
• 5• Le porteur ~ la lettre-d~hange est privilégié sur
• les sommes, marchandises et effeta de éommerce qui se
• trouvent, à l'époque de la faillite du tireur, enlre les mains
• de celui sur qui la lettre-de-change est tirée , ou qui lui
.. ont été adreiiés ;
• & Celui sur qui il a été tiré des lettres-de-change est
• privilégié sur les marchanclises, effets de commerce , et
• sommes d'argent appartenant au tireur, qui .sont en son
• _poovoir, ou qui lui ont été adressés pour le rembourse-
• ment des sommes qu'il a acquittées, ou qu'nant la faillite
• il s~est engagé d~acquitter. ·
• 7• Le Tendeur d'un troupeau , fonds de boutique, fonds
• ae commerce, manufacture, auberge , cabinet de gra-
• wres ou de tableaux, prolocole de notaire, ou autres
• uninrsalités quelconques de mobilier, est privilégié sur
• Jes effets vendus qui se·trouven.t encore entre les mail16 de
• l'acquéreur; il n'a point de privilége sur les effets qui ont
• remplacé cem qu'il a vendus : ce privilége soLsiste pendant
• six mois après l'échéance du prix, si la vente a été rédigée
• en acte public ; il cesse au bout de six mois aprà la déli-
• wance, si ]a vente n'est pas authentique.
• So Celui qui a vendu, construit ou réparé des bateau ,
• barques , navires , mou1ins à eau et usines quelconques
• sur bateam , est privilégié pour ]es prix de Jentes , con'-
• stroctions ou réparations, pourvu qb' elles soient constatées
• par acte authentiqué: ce privilége ne peut pas s'éfenllre
• au-delà d'un~ année , à compter de la déJi'vrance des
• OUTrages.
• Si Je bateau est déplacé par on nouTel acqobeor , l'an-
sl6 O~B.'Yà1'1Ul!iS

• ~im •Dcleur, c;e11ak:llc:teur OP .,.,.rwur, eeat l~ aaine


u .~--l'espace à &r~s décades,.\ COlnplel' 41• ÎCJPI' du
•4~-L _
.. 9• Les foumilores d'un aubergisle ' batelier el auwea
11 1enant h6ld pnai, tODipriviUgi#.et av iee etr.t. tiu f'()ya-

• geur qui ont été transportés clans l'aub.-ce, pRrn1 tp'ils


• fl&ÎtatUODre·
.. • .Cehai t(UÏ a .-_ tlee ûaia - 4a av~ po1tr clu eŒets
• et marc•andian éiaut .we fef ataios • pririléce aur ces
" ellds -et ~-~ pour leJ avnœs qp'il a W1e.l-
ir Les fabricans à façon , les teintori~a , Waacbisseurs ,
" a~ etaqtns .oavriers k'av.aillaa& œtz eu poar des
" ~ • BGDI privilégi#I .. pow le paùemaotde leurs
,. façeu1 d fa~àree , 1111" la f'.aakés . .bilièrea clu com-
• tlllCl'ÇIM poor leq1tel ils out ·arevaiiU, peadam llll IPl à
" ceapter .i. i!'ur 41.e &a nnlÜ1e de ~ OUYJq• · et
" fourniture ;
" 1P" J,.ea{l'aia'tle vpilqnt, el Ae.cWp--~.,-apJ:•faites
• 'fPlW la dlcMe YO~ t $011& ptÏ\'Ïlégiés WI' CCU.. çhose ,
demilade .mt f~é• 4lapa" la .wcade aprèl la
• . , _ , . cpie la
• '8QIÏle 41! ~ d.ose fllr le IVaÎlurier;
• u 0 Let.~.......i..id'ùnu•tpn•~~
• IDil 1, iaas l'eRrt:ice da leurs foae~es, par 41eJ c:iteyem
• MRjttia pitr lce lois à feanalr ... f:llRl~M, ·N»nl
" priviWgjdet...,. le i>nd& #Je.- ~t e' " f les
.- ~·- pell'f'cmt . . . . .
sicrroN IL - Des pmilégea aar Jea effets mobilien.

'101 Âr.t. u. "'~ cré_..CQ priv.iUpN sur le• ~~eta41'abilier~


11 o1Qn~~ ci-.pr~eaprjJP4es; eUc. 1'4xt:ri:e•~ ,J.,os l'ardre
" .IUit.rtAl:. ·
« J. 9 LJa fqp tle ,c:c:lW1, iJiven~e , -~, prdia&epr,
" "'~te tlq •o'biiier ei distri1'uti~n clu prix, el o.con: leli
• frais des héritien bénéficiaires , tuleurs , cur~~· ~UJ
• .-cCM4ÏAu. va(.1p&es , el autr•a adminialralcurs, loraqu'ils
DU ftDfJttAL M LYON, 237
. . . . ......-. , pa lf>iuse....t, à les titeP daaf ta ~pense
a de leurs eomptes i
• ,,. Lee &ais~;
a 3° Les frais quelconques de la dernière maladiè, eon-

• eurrelltlllellt elilre eu, pea"8 që'its ne remontent pas à


a plus d'oae ~e;
• ,. Les foamitorestœ pain et ntnde pour la eonsonnba-
• tÎOll dit m&age pe..tant les derniers six mois;
• !I• Les appointemens, gages et salaires dbS aux eammis;
a empley~, facteurs, et am clomestiqaes et gens c1e service,
fipeur la dernière 1111111ée sealemeat ;
fi . . Let salaires dt!S cnltinteun, cles personnes em- na
• ployfts ~u service de la ha&ae-coar, et '°'!. frais de cai..
" tare, llellllence et ~olte, tt'ib n'oat ttas c!I! pay~ sur le·
• pri• du motte.;
• l.es IOIDIDe9 dues pour usteotiles, sÎ eUes n'ont pas été
• peyiff 8llf' le pri-.· des ustensiles ;
• 7• Les contributions publiques dues pour les six der- 2091J
• niers mois de l'annk pr~ et l'anllée courante;·
• & Les loyers et fermages des immeubles, sur tout ce :noa
• qui garnit la maiaon Ionie 011 b ferme , et tout èe qui sert
• à l'exploitation de la ferme; savoir, quant am fermages
• de "bien• roram: , pour tous .h!s termes échus et le· cou-
• rant, s'il y a un bail écrit, et, s'il n'y a point dé bail,
• pour l''année échue et la courante ; et en ce qui touche
• les loyers des maisons d'habitation, pour le terme échu
• et le courant, soit qu'il y ait bail ou non.
• I.e propriétaire peut suirre les meubles er efîets qui
• garnissalent sa maiso~ ou sa ferme , lorsqu'ils ont été dé-
• platés sans son consentement ; et il conserve sur eux son
• prMl~ge , pourvu qu'il ait fait la revendication dans 'le
• délai de vingt jours ;
• 9° Lés fournitures dé subsistances, autres que_ I~ pain u'Yf
" et la Tian.te, faites au dé'Liteur et à sa famille pendant les
• six derniers mois ;
OBSERVATIONS

• Lea jaga peuvent , IUivant la nature dea suWatancea,


• l'état et la fortune da débiteur, rejeter ou -modérer ce
. • privilége, et en régler l'ordre entre les dilîérem rourm.-
• aeara;
..,, • 10• Les sommea clues aa Trésor public, aux communes,
• am: établisaemens pobliès, par leurs comptables ;
• 11 • La femme , non commune en biens, ou séparée
• de biens , soit par contrat de mariage, soit par jugement ,
• a an privilége 11ur tous les biens-meubles de son mari ,
" dana to~ les cas où la loi lui accorde l'hypothèque légale
• sur les immeubles; à la charge de donner cauûon de rap-
• porter le montant des gains de survie, si elle prédécède
• son mari, et d'en payer, pendant qu'il vit, l'intérêt am
• autres créa&ciers: elle a même le droit d'empêcher la
"- vente des meubles de son mari , en les prenant au prix
• de l'esûmaûon, à la charge de payer toua les créanciers
• privilégiés à elle , et de rapporter aux autres l'excédant,
• s'il y en a.
SECl'ION m- Da prioiWpa nr IH immeahla.

a10S ArL 12. • Les créanciers privilégiés aur les immeubles,


• sont:
cr 1° Les frais de scellés, saiaie, inventaire, gardiateur,
cr vente du mobilier et distribuûon du prix, et encore les

• frais des hériûers bénéficiaires , curateurs am successions


« vacantes, tuteurs et autres administrateurs, les frais fu-
• néraires et de dernière maladie , les fournitures de llUb-
• sistance , les gages , appointemens, salaires et frais de
• semence , culture , récolte et ustensiles, et les con tribu-
• tions publiques , déclarés privilégiés sur les meubles dans
a la seétion pre,:édente, s'exercent subsidiairement sur les
• immeubles;
2107 n Cf!s privilégcs s'exercent sans avoir été inscrits;

.HoJ " 2° Le vendeur sur les immeoble. vendus, pour le paie-


•• " ment du prix.
DV TB.JBOlUL Dl. L Y01'.

• S'il y a pluiears ventes aucceuives dont le pris a.oit dt\


• en tout ou en partie , le preinier vendeur est p~ré au
.. second et aafres sobséquens•
.. Je Les cohériûcrs sont privilégiés sur les immeubles de uoJ
3•
• la socces.sion, pour la garantie des partages faits entre
• em:, et des soultes et retour de lot ;
• 4° Ceux qui ont fourni les deniers pour l'acquisition uoJ
a•
.. d'on immeuble ou pour le paiement des soultes et retour
• de lot, ont le même pririlége que.les vendeurs ou cohé-
• ritiers qu'ils ont remboursés, pourvu qu'il soit aolhen-
• tiquement constaté, par l'acte d'emprunt, que la somme
" était deslinée pour cet emploi , el, par 13: quittance do
" vendeur, qoe ce paiement a été fait .des deniers empron-
" tés ; ils concourent même avec les vendeurs et les cohé-
• ritieQ, s'ils ne sont pas entièrement payés, à moins que
.. cem: - ci ne .se soi.ent formellement rése"é la préfé-
" rence.
• Les pririléges des vendeurs et des cohéritiers ci-deSSD5
• fués s'étendent à toutes les améliorations qoi s~"iennent
• à l'immeuble, sauf l'exception prononcée dans l'article
" sninnL
• 5° Les architectes , entrepreneurs , maçons ou autres
" ouvriers, ont privil~ge sur les immeubles qu'ils ont édi-
• fiés , reconstruits ou réparés ; pourvu néanmoins que ,
• par on expert nommé d'office par le tribunal de première
• instance dans le ressort duquel les b!timens sont situés, il
• ait été dressé préalablement un procès-verbal à l'effet de
.. constater l'état des lieux relativement aux ouvrages que le
• propriétaire déclarera avoir dessein de Caire , et que les
• ouYrages aient été, dans les six mois au moins de leur
" perfection , reçus par un autre expert également nommé
• d'office.
• Cem: qui ont prêté leurs deniers pour payer ou rem- uoJ

• boorser les ouvriers jouissent en con_currence avec ceu:s:
• qu'ils ont remboursés , si ceu:s:-ci ne se sont pas rése"é la
OUlaVàTJOM

• ~NllCe poar ce qimi lew reite·ilà m lllbte privilége ,


,, po~ q• cn empk>i sait aattie1atiqaemmt. cOlllMli, et
" que, pour les constructions, NHDllrdCtiODI 01Jo Jépua-
• tioo1, les fonWieû ci-dcuœ aien& ~té o'beenées.
• Si, apm la c16tore du proc:~ver!W cl'ordre , le pris
" de la vente volontaire ou judiciaire IR l'immeoble SC!
« trou·..e insoflsa•t pour payer tous les créancien privilé-
111 gi~ el laypothécaires, il est proœM par dear experts

• nmnmés, l'an pat" les omriers , et l'autre par les autres


" ·créanciers prn.ilégiés ea hypothéca~res , ou à défaut nom-
• més d'office par le tribunal, à bi ventilation du pris de
• l'immeublè, poin fixer la portion de te prix qui s'ap-
" plitpe aux constructions, reconstructions et réparations,
« et celle qui s'applique au surplus de rimmcuble. Les ou-
• mers et cem qui les ont remboarsés n'exercent leur
• primége que sar l• partie du prix qui s'applique aor con-
• strnctions, reconstructions et réparations ;
ao98 • 6° Aprês le paiement des privilégiés ci-dessus dénom-
' • més, le Trésor public, les communes et établ?ssemens

' • publics, sont payés, par préCérence à tons créanciers Ly...:


u pothécaires, sur le prix des immeobles que leurs receveurs
• 011 leurs comptables ont acquis depuis leur 'entrée en
" exercice.
• Les priviléges ci-dessus ne peuvent point avoir d'effet
" sans uoir été inscrits.
a1ol· • Les priviléges des vendeurs el d~ cqhéritiers sont
811!9
·crinscrits d'office au moment de la traosuipLioo de la vente
·• ou partage.
i:rno q Le pi:ocès-verbal qui coustate les ouvrages à faire, doit

• être inscrit avant le commeucement dea réparalioDS; el. le


• privilége n'a d'effet que par cette inscription.
" Celui de ré~ion des ouniaees doit eare ctgalement
.. imcrit, à: l'effet c1e déter.-iner le mtUimum lie la créance
.. privilégie.. .)1
DU TalBVJ(A.L DE LYON.

CBAPITBB Il. - Del hypothàqaee. tiul-


da. J.
Observations sénérala.
1• Toat acte passé ~ l'étrqer , la dlébratioa même
c1a uw:iage qui y est contracté, ne pegyent avoir d'authen-
&icâlé qae par lear Mpbt dla un oSicier public français, qui
ea délÎTre des expéditiona; ils 11e peavent aTOir d'effet, à
l'égard dee tiers,~ du jour de leur inscription en France.
Sana c:es précautiom l~alea, il aerait trop facile à an
Français qui aarait c~ntraclé dam l'étranger, à un étranger
qei viendrait ea France, en se ~tant cOJDme libre\ en
présentant 1ea biens comme exemple d'hypothèques, quoi-
qu'il ma marié el débiteur c1ana le territoire d'u a11lre Etat '
de tromper toua ceux q1IÏ traiteraient avec lai.
a<> L'auge M: donner l'authenticité à un acte pusé hors la
prûence de to11l témoin, par la signature d'un eecond notaire,
est trop abusif pour ne· pas être réformé •
. Ce,aecoud notairea'usïs&e pointàlai*eptioracle l'acte;
il ne pelll pas ~me lire la minute ni l'espédilion qu'il signe
en second ; sea collèguea lui feraient un crime de sa curiosité.
Sus doa&e, le législateur n'entend pu le rendre reapobsable
d'une .1igoature de pure formalité, qui ne fait rien pour l'au-'
theoticité de l'acte, qa'il ne coDDatt ni ae peat connaitre.
CeUe Conaalité , auui ridicale qa'elle eat inutile, doit donc
etre supprimée : OD doit e:ôger , dans toaa les eu, pour la
Talidité d'm acte, au moiDB ua notaire et dem lémoa
3° La aotairea autr.efoia ne pouTaient recnoir dea àctes
que dans Je territoire da tribanal dam lequel ils étaient
immatriculés.
Lonqu'on établit les trib1111aux de département, leur fa-
culté d'acter •'~tentlit an départemeat entier; aujourd'hui, on
a rétabli c1ea tribunaus d'arrondûsement, et on n'a rien
mlaé 1111' le droit des notaires.
D'an alllre c6w, la loi de 1790 avait m~ l'organisation da
notariat , exigé da étwlea 1 un examen , an tableau de can-
1v. 16
OISEi.VA DONS

didata; il ne reâait plus qu'à en fixer le nombre dans chaque


département: le travail des administrations de département
et de district était fait à cet égard ; il ne manquait que la loi,
et elle n 'eat pu encore rendue.
Une loi révolationoaire avait attribaé am administr~
teurs de diatrict la facalté de remplacer les notaires morts
peudant la terreur: depuis la suppression dea districts, les
adminialralioos de départe~ent et les préfets se sont succes-
sivement eJl!parés de cette loi , et ont nommé cJea notaires
tant qu'ils ont voulu , et ceux qu'ils ont voulu.
Il est très-urgent qu'une loi fasse ceuer le désordre et les
abus actuels, en fixantinvariablementle territoire dans lequel
les notaires pourront recevoir des actes, les conditions de
leur nomination , et leur nombre dans chaque territoire :
celte loi , sans doute , renouvellera les précautionà tombées
en désuétude pour la aàreté des minores, soit pour l'avenir,
soit pour le passé.
4° Non-seulement le notaire qui reçoit un acte, mais le
second notaire , si on laissait subsister cet abus , et les té-
moins qui le signent 1 doivent, s'ils sont créanciers d11 bien
hypothéqué par ce contrat , ou du bien , soit donné , soit
v.end~, perdre leur hypothèque ou leur droit à l'égard de la
- partie contractante, Î'ils n'en font pas une merve expresse ;
sans·cela 1 ils pourraient induire en erreur. le contractant, et
le tromper impunément. Cette règle, dont on avait voulu a,f'-
fraochir ceux qui signent les contrats de mariage , do.il frap-
per contre tous ceux qui y apposent leur signature comme
contre les témoins des autres actes : des parens ne peaveot
pu avoir le droit d'induire en erreur des futurs époux.
5° Les lois qui défendent aux mineurs de s'engager doi,.imt
toutes être réputées lois prohibitives, auxquelles, par consé-
quent, il ~'est pas permis de déroger. La loi qui leur
prohibe des eogagemens doit être sévèrement exécutée :
donc, tout engagement contracté par un mineur , m&ne pu-
~ère , est un engageaoent nul ; ce qui est oui ne peul pro-

-~--
- . -- ·-
DU TIUJIUMAL DE LY&N.

duire aacan effet : par cm*queat , l'engagement do mi-


neur :Pubùe ne peut pas donner one hypothèque ; elle ne
peut râulter que do jour de la confirmation ou ratification
-de l'acte , faite en pleine majorité.
6° L'hypothèque évenbJelle et indéfinie sur les biens des
miaeun , sur les biens des tuteurs , est , à la vérité , néces-
saire ; mais elle est bien funeste. On ne doit donc pas l' éten-
c1re vaguement , ao préjudice de tous les tiers , sur les bieua
de tous ceux qui , sans êtte nommés tuteurs oo administra-·
teurs , s'ingèrent dans l'administration des affaires des mi-
neurs ou des interdits. Il est évident qu'avec de pareilles hy-
pothèques tacites on ne pourrait contracter sdrement uec
personne; la s6.reté publique e:s:ige l'inscription de toute
hypothèque.
7° L'hypothèque légale des femmes est sans doute juste ;
maïa il n'est pas moins juste de la restreindre. Assez et trop
souvent orl a vo des maris et· des femmes, ab~t du priri-
1~ respectable de la dot , voler des créanciers, en favoriser
qudques-uns, en frustrer d'autres par des quittances de
sommes que le mari n'avait jamais reçues, par des ventes
combinées, des engagemens simulés .ou même réels. Il est
donc essentiel d'6ter l'hypothèque légale à la femme pour le
remploi de ses propres aliénés et des dett.es qu'elle·a con-
ll'ac:tées avec son mari, même avant leur séparation. Elle·
estlibre de ne pas aliéner et dene pas s'engager; l'aliénation
et l'engagement ne dérivent point du contrat de mariage:
c'eat un nouvel acte qu'elle forme, comme pourrait le {aire
tout Branger ; il ne doit donc pas avoir d'autre hypothèque
que celle de son inscription. ·
&l.eso~ations qu'on vient de faire mènent à une ré-
flaiou foodameptale. En matière d'hypothèque, on ne doit
jamais considérer l'intérêt d'on seul, soit qu'il soit créancier,
débiteur , acheteur oo vendeur , mais le droit de tous les
tien contre qui l'acte peut réfléchir plus ou moins directe-
ment. La disposition de la loi doit Teiller également aux droits
16.
OllSERVATIO'RS

do nouvel acquéreur; du noayeau crémcier, do débiteur ,


do vendeur , et de tous Jes autres créancien. La combinaison
sage qui conserve les droias de tous est la perfeciion do ré-
gime. hypothécaire.
9• Il serait fort à désirer qu'en con~rvanl le priYilége in-
défini de la nation sur les meubles des comptables et sur les
immeubles qu'ils achètent après leur entrée en exercice ,
on limitlt son hypothèque sur les biens· qu'ils posaédaient
auparavant , et sur ceo:r qui leur échoient par donations ou
suceessions.
10° La régie nationale 00mme les conse~ateurs des hy-
pothèques, 6:re leur cautionnement, et reçoit leur caution.
La régie perçoit, à son profit , Jes droits d'inscription et
de transcription; Ces droits sont le pri:r de la garantie des
bypodlèques et des ventes ; donc ' la agie doit être respon-
sable des fautes et des erreurs de ses commis , sauf son re-
coon contre ea:r.
Il est d'une souveraine injustice d'affranchir de la ga•aotie
celui qui perçoit le pri:r de celte garantie , et. d'en limiter
l'exercice contre un préposé peut-~tre ineolnble. On ne
peut pas, en prenant l'argent de '6os la créanciers et de
tous les acqo.éreors de la Répobliqo.e , pour assurer le.n
créances et leurs propriétés , les forcer à suivre unique-
ment' et malgré eo.:r , la foi d'un indiTido qu'ils ne con-
naissent pas. Si ; à certaines époques , ces prin~ipes out p•
être méconnus, ils doiYent &e consacr~s dana an Code
fondé sur la raison et la justice.
11° Il ne faut pas que, parce qu'on citoyen a la charge
d'une tutelle , il soit encore dans la fanes~ impoesihilité de
contracter : en conséquence , il paratt jœte de restninc1re
l'hypothèque indéfinie qui résulte de la tutelle à ce qu'il .t-Oil
à l'époque où il vencJ, sauf à la famille à nommer un autre
tuteur si cette aliénation fait craindre son insolnbilité.
r 2• Le projet de Code , art. 7 8 du titre XI de la Yom,
liv. III, renYoie, sur la reveodioa1ion da ••eu, à œ
DU 'fl\IBUNAL DE LYO:'ll'.

titre VI ; eependaot, dam ce titre, on ne trouve rien sur


la revendication des immeubles : en coméqueoce, on a pro-
posé, dans cm obae"ations, des additions 11111' les articles 76
~t 77 du llUldittitre XI, tle la Vente, et ona'est fon~sar l'ad-
miuion de cette addition dans la revendication qu'on a pro-
~e au titre tle l'nif""'priationforcie.
13° On croit qa~il est utile d'accorder à tout citoyen do-
1nicilié el imposé le droit d'enchérir dans les adjudications
forcées , parce que les avoués prendront , sans doute , un
droit proportionnel qui diminue d'autant le prix de l'adjodi-

cation , comme le faisaient autrefois les procureurs ; parce
qu'encore l'enchère n'est pas un a~te de procédure qai exige
le ministère d'un avoué; parce qu'enfin il est possible, sur-
tout dans les i)erirs tribunaux , qae ces avoués se liguent
pour écarter les enchérisseurs, et rester seuls , à vil prix,
adjudicataires. On ne peut pas se dissimuler_ que le droit ex-
clusif d'enchérir les rend maitres des· enchères. La liberté
d'enchérir n'a point eu d'inconvéniens avant le rétablisse-
ment des avoués: si' cependant, on l'attribue exclusive-
ment aux avoués, il ~st euentiel de restreindre leur droit à
un droit fixe.
Ces observations sont la base des articles qu'on va pro-
poser.
SF.CrlON 1'1 • - DilpOIÏliou pënJ-.

Art. 13. • L'hypolh~que est on droia ~el aiar les imme11- 2116
• hies afrecûs aa paiement d'une dette.
• Elle est de sa nature indivisible ; elle subsiste en eatier
• mr toqa et chacun des immeUbles. atîectés, et mr diaque
• portion d'iceux ; elle suit l'immeoltle dans quelque main
• qa'il paue. •
Art. 14- • L'hypotMqae n'a lieu que clam les eas et clans 1111
• la forme autorités par taloi. ·
• On nomme hypothèque légale ou tacite celle qai 2117
" existe en verlll de la loi 1eulement ;
OllSEll VATJOICS .

.. Hypothèque judiciaire, celle que la loi attribue am


• jagemens ou actes judiciaires ;
• H ypo&Wque conventionnelle , celle · qui résulte dei
• contrats et actes revêtus des formes exigées par la loi...
Art. 15. •Les hypothèques, soit légales, soit judiciaires,
• s'étendent sur tous les biens immeubles praens et futurs

...,• du débiteur.
• L'hypothèque conventionnelle est restreinte am aeuls
• immeubles qui lui ont été spécialement affectés par les c~n­
" trats et actes, et aux améliorations qui y sarviennent. •
ana Art. 16. • Sont aeuls SÔ8Ceptibles d'hypothèque, 1° les
• biens-fonds et leurs accessoires qui sont déclarés immeu-
• hies dans le chapitre Ier da ÛL Ier du liv. Il;
2• • L'Ulllfruit desdits biens-fonds et accessoires. ..

Art. 17. • Les meubles n'ont pas de suite par hypo-

....• thèque.
• Il n'est rien innové, par cette disposition, am privi- .
• légea et droits de lllÎte accordés par la loi sur certains
• biem-meubles. •

SBCTlON IL - Da ~- léplea.

Art. 18. " II. n'y a d'hypothèque légale que dans les cas
• déterminés par la loi. •
am· Art. 1g. • La femme comm11De a sur les biens de son
a1J5 • mari• , du jour de l 'inscription de son contrat de mariage,

• ou, s'il n'y a point de contrat, do jour de l'inscription de


• la célébration du mariage, 11De hypothèque "lég&le pour
. • toutes ses reprisa et droits matrimoniaux.
• La femme séparée de biens par son co:Atrat de mariage
• a les mêmes hypo.thèqoes.
• L'hypothèque des reprisa des femmes est Jimitœ am
• bienHDeables q9Ï ont été constitués .à la femme par le con-
• trat de mariage, ou qui lui sont lllrftllDS depuia par don
• ou saccesaion ;
• L'hypothèque pour lesdroill matrimoniaux estreatreiate
DU TBIBVNAL DE- LYOM.

.. à ceux 'fOi râulteat de la stipulation du contrat de mariage


.. ou de la loi. •
Art. 20. • La femme commone·eo·biens, la femme non
.. coJQJDune en biens, la femme séparée de biens~ n'ont
• point d'hypothèques légales, à comp~er du jour de l'in-
• scription du contrat ou de la célébration du mariage, pou'r
• l'indemnité des dettes q11'elles ont contractées avec Jeurs
• maris pendant le mariage , ni pour le remploi de leurs
• propres aliénés depuis la même époque, dans le cas où il
• y a lieu; elles n'ont hypothèque, pour ce remploi et cette
" indemnité, qn'à compter du jour de l'inscription de l'o-
• hligatioa ou de la transcription ~e la vente , soit que cette
• inscription et cette transcription soient faites à la diligence
• du créancier ou de l'acquéreur, soit CJU'elles soient faites
• à la diligence de la femme; elles établiSsent également son
• hypoth~e , à compter de leur date, sur les bie11S de son
• mari.
• La femme n'a pas plus de droit que n'en aurait un créan-
• cier étranger pour les obligations et les ventes postérieu-
• res à la faillite de son mari , ou à la saisie générale de ses
• immeubles. •
Art. 21. •Les hypothèques des femmes énoncées dans les
• dem: articles précédens ont lieu , pour les mariages passés
• en pays étranger , du jour de l'inscription du contrat de
• mariage ou de la célébration. •
ArL 22. • Les hypothèques ci-dessus ont lieu, non·seu-
• lement pour les femmes personnellement, mais encore a11.
• profit .le leurs'héritiers ou ayans-cause. "
ArL 23. • Les mineurs et Tes interdits ont hypothèque
• mr les biens de leurs tuteurs pour leur administration , à
• compter du jo~r. de l'inscription de l'acte de tutelle jusqu'à
• la clôture et apurement du compte définitif. "
ArL 24- • La même hypothèque a lieu , à compter du
• jour de l'inscription de l'acte d"e sa no~IÏOD, IUI" les
OBSEllVATIOlU

• hilJD6 du subro~r, quat am foDdÎGlla •ai le cen-


• cernent ...
Art. 25. " Cette hypothèque ne a' étend pas aux biem des
• parens 11ominaleors, si ce n'est dans le cas où le iuteor
• aurait été notoireme11t insolvable ton de aa nomüaation.
• En ce caa, céUe hypothèque a lieo seulement do jour·
• de l'inscription faite sur leurs biens, à la diligence , IOÎt
• da mineur émancipé 011 devenu majeur , soit do tuteur
• subrogé ou du tuteur qui remplace le toteor insolvable ,
" soit enfin d'un parent ou a~ do mineur , ou do magi&-
• aiat chargé de ffiller à lenr a6reté. •
Art. 26. • Il y a hypothèque $11' les biens de cem. .-ï,
• sana avoir été nommés ioteurs, se aont immiacés c1aDI
• l'administration des biena du mineun. et interdits, à
" compter d11 joar de l'inscription faite aar lean bieDS , à
• la clili,gence do mineur émancipé 011 deyenu majeur , de
• l'interdit rel~vé, do tuteur ou curateur qai leur est dé-:-
" cerné, ou même do parent ou ami, ou du magistrat qui
" aarait requis cette inscription avant la nomination d'nn
• tuteur. •
Art. 27. • Il y a hypothèque, à compter· du jour de
• l'inscription de la cMtore de l'inventaire , contre le sur-
" vivant des époox,-oo les héritiers qui ont été chargés,
• par l'inventaire, des biens de la co1DJD11Dauté oa de la
• succession. ..
au, Art. 28. "Le Trésor public, les communes, les établia-
• ·semens publics, outre les priviléges déterminés dans le
• chapitre I• de ce livre , ont hypothèque sur lea biens de
• leurs receveurs et comptables, à dater do jour de )'in-
• acription limitée ou indéfinie, faite sur les biens deadita
• receveurs et comptables.
• Ils ont hypothèque sur les biens des cautions desdita
" receveurs et comptables, à dater du jour de l'inscription
" faite pom le montan& de leur cauaio1U1emeat 118' lu im.-
• meubla qui y sont atîecl.és. • · .'
DU T&l8UNAL DE LYON. 249
SBt"l"IOlf ID. - De l'llJpolWqae Jadidaire. '

ArL 2g. • Les jagemem contradictoires, cléfinitita ou de mJ-


• • , emportent hypoth._.•
• proYWOD 1our de al34·
.li- •
....- ,.l. compter uu
• lear imcription.
• Cem par cJaaat n'emportent hypothèque qae c1a jour
• de l'imcriptiOD cJe lear aipification. »
Art. 3o. •·Les hypothbpea ci-dasaa reatent les mêmes,
• lorsque, 1111' l'opposition oo l'appel, lea juge~ sont
• confinnâ.
. • Si, mr l'oppoaition oa l'appel, le premier jugemènt
• n'a été changé oo infirmi que dam certaines disposi-
• tiom, l'hypo~ de ce jugement aubsiate pour toatea
• les -dïspositiou qui n'ont point ~ dWap ou infir-
• méea. •
Art 31. • La aUcûioJll arbitrales emportent hypotWquè ,,._
•du jour f1U'ellea oat ~ aigaifi•, aprà avoir ~.revê-
• tâea de l'orclODDaDCe d'aécution. •
Art. 33. • n 'J a hypothèque 1111" tou lea biem des R-
• quelltrea e& prdieDI étahlia par autorite de justice , à
• compter da jour de l'imcription de leur nomination ; et
• aar les Idem atrectâ au cautionnement judiciaire , à
• compter c1a jour de l'imcriptioa des soamiasioua da eau:-
• tiona. •
Art. 33. • lbnqa'il y a coatrat oa autre acte aathen-
• tique , l'hypothèque pour les ·intérèa ,· les dommages-
• ialbtls et. la .wpe... port4ypr dea jugeinem poa&é-
• rieun, a lieu du jour de l'.ption ia. coa&rat et ac-.
• quoique la clame, à peine de toaa dépeas, dommages
• et intâ«a, n'y soit pas U*rée, sauf ce qui eat dit po•
• les intâ'êta au titre de la prut:riplioa; sauf encore ce-qui
• ut onloDDé, ..-nt am intérêta, à l'igard des tien, au
• chapitre ci-apria da l'effol da ,,,.wïléB91' iy~. •
Art. 34- • L'hypothèque pour 1applémeat da prix d'qne
" vente accordé par jugement n'a lieu qu'en vertu de l'in-
OllH&YATIONS

.. scription dudit jugement, sauf néanmoins le privilége sur


" la chose, à raison dudit sopplémenL "
si.al ArL 35. • L'hypothèque sur les biens du débiteur assigné
.. en reconnaissance d'on écrit sous signature privée a lieu
.. du jour de l'inscription de la reconnaissance faite en juge-
• ment ou par acte authentique, ou do jour de l'inscription
u du jugement qui donne acte de la dénégation, si l'écrit est

" ensuite vérifié.


a Si l'écrit est tenu pour reconnu par un jugement par
• défaut, l'hypothèque ne prend date que do jour de l'inscrip-
" lion de la signification de ce jugement. •
Art. 36. " Les obligations d'un défunt, et les condamna-
• lions contre lui prononcées, n'emportent hypothèque sur
« les biens personnels de l'Mritier , que du jour de l'inscrip-
• tion du titre nouveau qu'il en a passé devant notaire, ou du
" jour de l'inscription du jugement qui l'a déclaré exécutoire.•
aad Art. 37. • Les jugemens rendus en paya étranger, n'em-
" portent hypothèque sur les biens situés en France , que da
" jour de l'inscription du jugement rendu par un tribunal
• français compétent; qui les.a déclarés exécutoires. •

Sf.Cl'ION IV. - Del laJpollaàqaet emnuli-ellea.

..., ArL 38. • Les immeubles ne peuvent être hypothéqaéa


• que par ceux qui ont capacité de les aliéner.
:ua,5 • Néanmoins, les biens des majeurs interdits, des mineurs, ·
• ~me impubères, et des absens, peuvent être hypothé-
• qués par ceux à qui la Wn a donné le pouvoir , pour les
• causes qu'elle a &xées etAs les formes qu'elle a établies. •
ArL 39. « Il ne peut plus être créé d'hypothèque sur un
• immeuble par celui qui l'a aliéné postérieurement à la
• transcription de son aliénation.
• Les hypothèque~ créées après l'aliénation , et inscrites
• avant sa tran1tlon, ont leur effet sur l'immeuble aliéné;
" l'acquéreur peul exercer, poar sa garantie , contre son
• nndeur, l'action en aellional. •


DU TlllBtlNAL Dl'. LYOl'I. .251

Art. 40•• L'hypothèque De peut résulter que d'un contrat


• pass4! eu Cor.me authentique.
• Le contrat est en forme authentique, lorsqu'il est passé,
• avec minute , devant un notaire et deux témoins, pourvu
• qu'il soit pass4! dans ·le ressort où le notaire qui l'a reçu est
• immatriculé , quoique les contractam n'aient pas leur
• demeure daos ce ressort. »
Art. 41. • Le contrat eu Corme authentique emporte hy-
• Pothèque spéciale do jour de· ion inscription au bureau des
• hypothèques de la situation de• :mmeobles, sur les immeo-
• blea désignés dans le contrat, cp · doit contenir l'indication
• de leur nature et de leur situation, sans, néanmoins, lors-
• qu'il s'agit d'un corps de domaine, qu'il eoit nécessaire de
• désigner chaque fonds en particulier, pourvu qu'on ex-
• prime tout ce qui est utile pour caractériser l'immeuble
• Jiypothéqué.
• L'hypothèqae spéciale s'étend à toutes. améliorations
• qui IDrvieunent am immeubles hypothéqaés, sauf le pri-
• ruége des ounien ' énoncé dans la secti_on Ill. do titre
• précédent.
• Elle ne frappe ni les autres immeubles appartenant au
• d&iteur , ni ceux qu'il acquerra dans,la suite ; le contrat
• c1e nnte mhie doit contenir la désignation des immeubles
• que le veucleur aft'ecte à la garantie de la vente , et le
• montant de la somme pour laquelle ils sont aft'ec~
. • Les contrats de mariage sont seuls exceptés de la né- ad5
• cessité de la si>écialité de l'hypothè!ue ; ils emportent, à
• dater du jourcle leur inscription, hypothèque sur tous les
• biens présens et futurs de l'époux, conformément à ce qui
• est preacrit ci-dessus dans là section de f Hypotllbpu lisale. "
Art. 42. • Les dispositions testamentaires reçues par acte
• authentique emportent· hypothèque, à compter du jour
• de leur inscription , sur les biens de l'héritier ou da léga-
• taire universel , sauC leur radiation dans I~ cas où ils
• répudieraient l'hérédit~ ou le legs.
:152 OISEll \'A TIONS .

.. Ella n'emporteal point d'hypothèque s11r lea bie111 du


• défunt ; sauf aus: légataires à demander la Rpilraûon des
• patrimoines.
• Lea crâacien hypoth~irea du d~ont, 1e1 légataires,
• • clonatairea, ODl hypothèqUe Mii' les bietaa de l'laéritier
• .h irdelbd ou test.amentaire, clu jour de l'inscription faite
• sur Jeun biens , sauf sa radiation aa:s: fraia de l'iD1Crivanl ,
• a.. le caa où l'Wffdité serait répacliée. •
Art. 43. • L'obligation 'eontractée sous une condition
• purement casuelle et non poteat.ative de la part da dem
• parties oa de l'une d'elles emporte hypothèque da Joar
• cJe l'i.nacription du contrat ' le eu cle la conditioe. arri-
• TUlt. •
Art. «· • L'hypothèque, à railon dea engagemena coo•
• tracta par 1111 mineur pa•ère , a liea s'ib ont été par lai
• ratifiés en majorité , à compter du jour de Piascription de
.. l'ac~ de ra&ilcatioa ; s'ils aont coafirméa par Je Jap1 de
• dis am depuis la majoriN, à -compter d~ joW. de la nou-
• •elle ioscriplion qui en aura été faite apris lea dix années
• accomplies ; et s'ils oat é&é confirmés par jwgeuient , à
• compter du jour de lem ioacription faite mhle en
• minorité. •
Art. 45. • Toate c•tre-lettre dnant notaire n'emporte
• pointd'hypothèqoeàl'égandea tiers, si elle•'aéti rillig~
• à la suite de l'acte auquel elle dûose, ai l'e:s:piditioa •'en
• est point délin6? à la suite ie ce même acte, et s'il n'en a
• point âi fait mention 1111' le registre a. ·l'aregÙb'emeat
• en marge c1e l'artide qai contiCD& l'eontgiatremeDI da
• premier acte , et aeulement à compter da jour de son
• i111eriptioa , dont mention at Cane eo marge de l'i•scrip-
• tioo de l'acte. •
Art. 46. • Qaand il y a ptorogatioll cl'• bail, l'b~
" n'a lie• qu'à compter du joorae l'iascription dclaproroga-
• lion , à l'qard da DOUYeaa bail. •
au• Art. 47. " Les contrata pa&8'a par del aotaitta en da pays
DU T&IBU'NAt DE LYON,

" élrangen ne donnent point d'hypothèque sur les biens


.. situés en France, qu'à compter du jour de leur inscription,
.. qui ne peut aToir lieu qu'après leur dépbt chez un oo&aire
• pablic en France, et leur earegistremeaL ~

CHAPITRE III. - De l'.ÎlllCription des prh·ilégea et bypothèqaes.

Art. 48. cc La loi a déterminé, au tilre des Pri11üésu '""


.. la üluruuJJa. ~ls sont cem qui doivent élre imcrila el
.. quels sont ceux· qui sont dispensés de l'inacription. •
Ar&. 4g. • li n'y a point d'hypothèque aam l'inscriptioa. "
ArL 5o. •.Les hypolhèques légala da Traor publie, dea un .
• c~nuoaœa et des établ.iaaemens publics; sur les Bitlla de
" leurs recenlU'S et comptables ;
" Cellea des mineurs , iaterdits et absens , aar les bieaa de
" leurs tuteurs, curateurs, et aulres administrateurs;
" . Cdles dee fe111mes , ·sur les biens de. leurs épous: ,
• Pecn·ent esister pour une somme indéfinie, et ont leur
• ei'et sar la biens appartenant a11 débiteur situés dans l'ar-
• rooaiseement do 'bureau où se fait l'inseriplion, et..- ceus
" qui penvenl loi appartenir par la SÙite ùos le même ar-
• roodiMement. ••
Art. 51. "L'hypothèque judiciaire ne peut affecter que let :u d
• bieas appartenant ao débiteur lors du jugement. •
Art. 52. • Le cdancier dont l'hypothàque résulte d'ua 1ML
• j agnaeot peul néMHDoins par cles inscriptionsahérieures,
• .mail laD8 préjudice de celles aatérieures à la sÎelllle, faire
• porta son hypothèque aur les ltieoa qui écherraient à aoa
• débiteur, ou qo'il acquerrait par la suite. ,.
Art. 53. • Les ·hypothèques èonvenlioonelles 1 comme
• celles sur les cautiom , sont essentiellement limitées et
a spéciales: elles n'ont d'effet que pour les sommes et mr

• la hieu désignés dans la convention; et pour les cautions


• judiciaires, sur les biens indiqués dans le jagemeot qui lea
• r~oit et dans leur 80Umission, sans qu'il paisse résalter
• des jugemem rendus da~s la suite, pour l'e-4cotion clea
:a54 . OBSE& VATIOIU

• hypothèque• énoncées dans Je présent article, aucune ex-


• tension deadiees hypothèques aur d'autres biens que ceH
• p lui ont été afîectéa lors de aon établiasemenL "
.. ArL 54- • Celui qui a l'mufruit d'une créance hypoth~
• quée sur un fonds, et celui qui en a la nue-propriété, doi-
• ventrequérirchacun leur imcription: si la créan~e n'était
• paa imcrite avant la séparation de l'~fmit de la nue-:
• propriété, en ce cas l'inscrlption de }'QD ne pourrait pas
• aernr à l'autre. »
Art. 55. • Toul contrat de vente doit contenir la désigna-
• lion conformément am règles ci-dessus prescrites pour
• les htpothèques conventionnelles, des immeubles afl'ectéi
• à la garantie de la vente, et la somme pour laquelle ils
• sont affectés ; cette somme ne peut pas excéder le montant
• do prix de la vente.
• A défaut de s'êtré conformé à ce qui est prescrit par le
• présent article, l'acquéreur ne peut avoir d'hypothèque ·
• pour 53. garantie qu'en vertu d'un jugement qui aurait
• prononcé sur son recours , en cas de pounuite. pour dé-
• laissement par hypothèque ou d'éviction.
Nota. Un commissaire est d'avis de ne pas limiter la ga.;.
rantie en cas de vente.
Art. 56. • Les hypothèques ne prennent rang entre elles
• que par la date de leur inscription dans les registres pu-
• blics à ce destinés. En cas de concours de plusieurs in-
• scriptions faites le même jour, et d'ina~ce pour en
• payer intégralement les cames , elles sont par contribu-
e tion au marc le franc. •
Art. 57. • Aucune instription requise après la réqodi-
• tion de la transcription d'un contrat d'aliénation ne peut
• avoir d'effet sur l'immeuble aliéné par ce cootraL •
Art. 58. • Toute i~cription qui serait faite dans'les dix
• jours avant la faillite, banqueroute ou cessation publique
• des paiemens d'on débiteur , banquier, recneur, mar-
~ chand, ne confère point d'hypolllèqoe. "
D1T TlllBUlUL DE LYON.

Art. Sg •. " Toute inscription 41ui serait faite après l'ap-


" positioo d'affiche valant saisie de la propriété des biens
" qui y sont détaiJlés, ou le même jour, ne confère 'point
• d'hypothèque sur ~es biens désignés dans cette affiche. ..
a Il ne peut point exister d'inscriptions postérieures au

• contrat de vente sur des biens vendus antérieurement à


• la promulgation de la loi du 11 brumaire an 7, quoique
• ces veutes n'aient été ni purgées ni transcrites. ·..

CHA.PITRE IV. - Da mode d"ia8Cription des droitl de priTil~gea


· et hypothèqae1.

Art. Go. " Les inscriptions des priviléges qui doivent 11'&
• être inscrits et des hypolh.èques, se"ront faites à chacun
.. des bureaux de la consenation des hypothèques, de la
• situation des biens snr lesquels le créancier entend exer-
ce cer son privilége OU hypothèque.

" Les inscriptions faites dans un bureau n'ont aucun ef-


" fet sur les biens situés dans l'arrondissement d'un autre
• bureau. "
Art. 61. • Si l'inscriplion de la même créance a été faite .u3~
" dans plusieurs bureaux, l'hypothèque n'a rang sur les
• biens situés dans ~hacun d'eux, que du jour où l'inscrip-
• tion y a élé effectuée. "
Art. 62. "Le créancier qui requiert l'fuscription de son 2qa
• hypothèque reprélente, soit par lui-même, soit pa-: un
• tiers, l'original en brevet, ou une expéditîon · du .titre.
• Il y joint, pour toutes les hypothèques autres que celles
• légales deus borde.reaux écrits sur papier timbré , dont
• l'un peut être porté sur l'expédition du titre. Ils cou-
• tiennent:
• 1° Les nom, prénom, profession et domicile du cré.a n-
" cier, et élection de domièile pour lui dans l'étendue du
• bureau où l'inscription est faite ;
" 2° Les n.om , prénom, profes5ion et domicile du dé-
• biteur, ou une désigoalion individuelle et spéciale r assez
:a56 OUEBYATIOM

• préciee pour que le coosenateor des hypothèques paisee


~ reconaaflre , dans 10111 lei cas, l'indi yfflu grevé ;
• 3o J.a date da titre, f)U, à d~aut de titre t l'époque à
• laquelle l'hypeahèque a pria naissaace ;
• 4• Le monwat des capitam et acceuoirea, et l'époque
• de leur exigibilité ;
• 5° L'indication de l'~e et de la eitaation dea biens
• sur lesquels il entend comerver aon hypoibè4pe 011 pi:i-
• vilége.
" Cette dernière disposition n'est point applicable aux
• hypothèques légales ni à celles résultant d'un jugement;
• leara iD1Criptiona sent faites sana qe'il toit besoin de dé-
• lignation des biens greYa. •
aa4t Art. 63. « Les imeriptiom à faire sur lea biens d'une
• perlOllne déddée pourront l'ltre aui: la simple dc!nomi-
" nation du défunt, en ohsennt la autres formes pres-
• crita , 11111 Dammer ni clâiper lea héritiers du dé-
• fUDt. •
aw SJ Art. 64- • Tout _droit d'hypothèque légale ou coeYeD-
• tionnelle ,
" 1° Au proit de la nation, aur ta comptal>lea de de-
• niera pablics, pour raison de te.r geation, et sur Jeurs
• cautions, à l'égard des bieoa ae"aat cle cautionnement;
• :a0 Aa proit des 1niaean, dea interdits et des aJ,aens,
• sw leara toteun, curateurs et atlminietraeears, aUMi pour
• raison fie leur gestion ;
• 3° Des époui:, pour raison de leurs connntiona et
· • droits matrimooiau:1 éveatwels, · qoi ne setaient eacore
• ai oove•U, ni déterminés,
" Sera, nonobstant les dispositions de l'article pttddent,
~ inscrit 111r la simple repttseoaatien 4e dem berdetUux
• contenant :
• 1° Les .nom, prénom, profession et domicile élu par
" celui pour qui lïaecriplioo elt requise, ou pour lui élu
• ~&11$ l'étendue du _bureau où l'inscription sera requise;
DU TlllBUNàL DE LYON.
.. 2° Les nom , prénom , prefession et domicile du débi-
• teur, ou une désignation.snffisante telle qu'elle est iodi-
• qœe par l'article précédent;
.. 3° La nature du·droit qu'il s'agit de cooserv~r, l'é-
• poque où il a pris naissance, sans être tenu d'en déter-
• miner. le montant.
• Ces inscriptions ~ront reçues sans aucune avance des
• salaires du conservateur' et sauf son recours contre le
• grevé. •
Art. 65. • Les préfets , dans leurs départemw, et, sous
• leur surveillance , les sous-préfets, chacun dans leur ar-
a rondissement , en ce qui concerne le Trésor pubÎic ; les

" maires, adjoints, en ce qui concerne les commune~; les


• administrateurs des établissemens publi(:S , chacun en ce
• qui concerne l'établissement qu'il administre, requerront
• d'office les inscriptions indéfinies sur les comptabies et·
• receveurs des deniers appartenant au Trésor public,. aux
• communes, aux établissemens publics, et les inscriptions
" sur leurs cautions,. à l'égard des biens servant de eau-
• tionnement. •
Art. 66. " A l'égard des inscriptioQs sur les tuteurs,. eu_- ul7
• rateurs el autres administrateurs, le subr.ogé tuteur et les
" parens qui concourent à la nomination, sont tenus t ~ha­
• con individuellement , et sur leur responsabilit~ sol.idaire,
" ,de. les requérir ou de veiller à ce qu'elle& so~enJ faites,
• en temps utile, à li diligence de l'un. d'e~x; .
Et, néanmoins, tout parent ou ami du mineur, absent ailg
a ou interdit, et tout fonctionnaire public chargé di; vc;illei::
• à leur sâreté, peuvent la requérir. " .
Art. 67. " Celles au profit des époux mineurs, P.~~~·,!·ai:;­
" son de leurs conventions et droi~ matriJnoniau,x , ~ront
• requises par les père et mère, et tuteur, so~ l'autorit~
• desquels les mineurs contractero~t mariag~ , so~ .pe!ne
• aussi., par CeUX-;-Ci t de répondre .du préj11dice qui fn fé-
« sulterait. . : .· ·
JY. '7
~ss o~EilVAnoNs
.. Én cas de retard ' iés inscriptions menlionnjes au pré-
.. s'ent ar'tîcle pourront être requises par ie ûiàire ôü son
" adjoint.
11J9 • Chacuii des époux, quoique mineur, pou~râ iës re-
• quérir : la lemme n'a paâ bes6iri' pou~ cette réittiisitibn,
• de l'autoriaalion de son mari. "
u54 Art. Ga... les ioiê:riptfons, con5ervaîit l'hypothèque et
~ te pririlége peùaaDt âix ~né'es à compter dù jôtir de
• leur date, leur effet cesse, si ces inscriptiooa il'oni été
n rebouveMes avant l'Hpiratioil de ce délâi. .

.. t'inscription rcoodvelé~ rappelle la chie ae Î'inscrip-


.. lion pri!cédeôte e~ tes regiStrei à.ans le$qüeli elle est
.. inscrite. ;.
Art. 69.~ Néantnoins, leur effet sühiiSte, savoir, mr
.. lé~ 'éomplàl>lès et ~etèveurs iles dehlen1 Ju Trësor pülilic,
ic aei ~otlîmâoèi et aes 'étahli.sSemehs ~iiLt;ès , efstir leurs
" cautions; )ùsqu'à l'aiplireinént aéflriitlr des ci>tnptes; et
• sH: mo~ aii-aelà, sur leari ë~ou:r , pàot toai letik-8 droits
" el convetilÎôflS cle màriilge' s0it cléterniinés ' ~oil éven-
.. tuels' pendant tout le temps du mariage el tkii'é ~nnée
• aprék; et sur ll!s tuteurs , cŒr!ieurs éi aufres adminls'tra-
" 'tetiri; jusqu'à t~aptiremerit du cbthpie <fo l~ur geSiloti et
• palément ct'll reUquat. •..
a1SS . A.rL 70.• Les frai~ cles in~cnptions sô'ii\ 1 Jà chà~ dA
ir 'cfébheiir' s'il h'y • èb Stipnl~tibn ccfü\raiÏ"è. l!es futèürs
.. et corale'dl'Î ilës inlneon ·, Iles intérdit8 .et Cles abs'etis ~
~ pcfüveiti 'ein'plo:)rer tii B~pén~ , diiftà h! coiirpte ae leur
ci gestiô~ , les trais qu'ils a"oroot l)ayé'j pour èell~~ làîte$
• Sm' eux, à l'effet ae Cbnserver Îes hyP~héqlie$ iDdefioiea
" ile~ ·adiuini!ltrés. ..
aiso Art '7't~ 'kt.\\ ~on~vllteur Mt rné'ritiôi\, Wir an ~~s-
i. rl'e~ du 'c'Obtenl.r 'cfd boraereàu' et Y.erfü!t ~fü rë~t,
.. tlnt l"e~Eailiob dia rltr'e q~e t~ùb cJes lbrde'~ahx:, 'à"û :bas
.. Uilquel U ce'rtiliè 'av6i r fait l'iDsènpdon. ;.
uh Art. 72 ... Il est loisible à celui qui a requis·l'inscrip-
\
nu TBIBU~AL ~~ LYON. 259
• tlon, aiosi q111lt ses. héritiers on ceûlonnairea ·, de chan-
" ger, par déclaratfon strr lt tegistre des hypothèques, le
" donliclle élo t à la charge d'en lnifiqoer on autre dans
" l,étenclue ilu hoteâtt.
" Ce changement est inscrit à sa date sur le regislre, et
a
• émargé l 1ioscriplioo. »
Art. 73. " Les actions auxquelles les inscriptions don- 215'
• oent lieu contre le créancier , sont iôttntées par exploit
• fait à sa personne ou à son dernier domicile incliqué par
• le re9Ïlllft , et CO t ,DOB&Jaelaat Je 41écèl ft CrQDcÏer 7 OD
• de celui cbet leqwel et &oib~ile anrait é1' élu. "

CBAPi,TllE V. - Dei elteta des prMi~gu f:t bypotliequea.

Art. 14• "la ~anciers âyaat pri•il~ge ou ltypotllèqoe .1161


• sar an h~mitnble ~ent le saivrè, ea fl'Mllq..e ~ain
• fJD'i se trou.a , pour -être payés o~ co~ sv le pris,
• dans l'ordre qui sera ci-après déteftlain4, ))
Art. 75. La ~ , soit volblltaiN, soit forcée de Vûn- .11&7
.. 'lheabl\! ~é ~ ne ftnd poiat etigiWee les capitaik alié-
• nés , nl les atttl'f!IS créances no• éebuet. u
Art. 75. • En cons.end, l'aetillfteur ét l'adjatlita-
« taire fOùfsAl!ftl des. mfmes tttme1 et délais pour acquitter
il les chtrgt!s et dtittes hypotWcainis iosait.eL •
A'l'l. 17. • lJè eréeiltler iosetlt polar an capital p...a• ad•
• saot des intérêts , 4!t p4Mlr one rente coDllituée .eu 'ria-
• gtte, 1''a ctroit tle vénir cpe pour deat ablléea f'aRra-
• ges aa mhte rang d'hypath•e lftUe peat' 10• capital,
• sauf à ltriyl! , contre son clébiteer , 1ea autres arréragea
• non pteserils. ,, ·
Art. 78. " Le créancier qui ·a une hYJ>oth~qae spéciale 2170
• sur tlll immeuble peut, en calf de saisie , requérir que
" le cttancier 1J01lt9bi'faot soit tl!nu· de dist81el' préala\tle-
• Jbe'n\ les antres biens soumis l son hypothèque . qai
• IOnt dans la possession au 4ébitear comman ; et ; pea-
17.
OBSEB VATIONS

• dant cette discussion, il est sursis à faire droit sur la de-


" mande en déclaratioQ d'hypothèque.
2171 • Celte exception ne peul pas être opposée si le pour-

.. suivant est créancier privilégié sur l'immeuble, ou s'il


" lui est spécialement hypothéqué. •
Art. 7g. • Les créanciers des personnes décédées et lé-
• gatairea ont le droit de demander la distinction et la aé-
" paration des palrimoines , conformément aux dispoai-
.. liona du présent Code. "

CHAPITRE VI. - De i•d"et de1 hJPOthèque1 contre let tien


détentem, oa de l'action hypothécaire.

uH Art. 8o. « L'action hypothécaire ou privilégiée s'exerce


• contre le lien détenteur par une demande en déclaration
" d'hypothèf18e; il est tenu de payer le créancier, à quel-
" que somme que la créance monte , ou de délaiaser l'im-
• meuble hypothéqué, pour êlre venda judiciairemeau, sauf
" le droit de discâuion , ci-après expliqué. •
'l\rt. 81. • Nunmoim, le tiers dé~nteur n'est pu tenu
• de d&isser l'immeuble si le prix nait été employé à
• payer des créanciers privil,giés ou antérieurs à celui qui
• (orme la demande en déclaration d'hypothèque, à moins
.. que celai-ci ne se soame~ à ranbourser ce qui a été
" payé par le tiers détenteur, on à vendre à un prix excé-
• daot le montant deedites ctéaoces , et qu'il ne donne , à
• cet effet , bonne et valable caution. •
Art. 82. • Cette action ae peut plm être suivie contre
" le tiers détenteur, du moment qu'il a 0 oti6é son contrat
« pour purger l'expropriation, sauf au cré1nciers à exer-
" cer l'effet d& son inscription, et sauf ce qui sera di& au
• titre da mOIU lk CflMOlitkr d purlD" les e:i;proprialiom cio-
« lonlaira. •
2170 Art. 83. • Le tiers détenteur peut requérir que le créan-
• cier soi~ tenu de di.sc11ter préalablement les autres biens
• ~ui sont dana Ja postelSÏon du princiP.al obligé ; et, pen-
nu TlllBU!fAL DE LYON. 261

.. danl celte cliscassion, il est sursis à faire droit sur la de-


• mande en déclaration d'hypolhèque. ,,
Art. 84. • L'exception de discussion ne peul ~tre oppo- 2171

.. ~e au créancier privilégié ou spécialement hypothécaire


• sur l'immeuble. •
Art. 85. • Un cohéritier qui possède des ùnmeubles ~é-
• pendans d'une succession et affectés à des hypothèques
• ne peut requérir la discussion des antres biens de la suc-
• cession , ni celle des biens personnels de son cohéritier ,
• à moias que sea cohéritiers ne se soient chargés de l'hy-
• pothèqoe par acte authentique on par partage aotériea-
• rement inscrit. "
Art •. 86. • Les donataires, sujets à l'action hypothé-
" caire, peunnt .demander la discussion des biens du do-
• nateor '· et les légataires celle dei biens du testateur. •
Art. 87. • S'il y a plusieurs. coobligés dont l'wi ait ·aliéné
• des immeubles affectés à la dette , le tien détenteur peut
" requérir la discussion des bieoa de tous les coobligés. ,.
Art. 88. • Les formes relatives à la . discussion, et les ai 70

• obligations qui en résolteot d,e la part de celui qui la


• requiert, aout e:s:pliquées au titre du coJWentions. "
Art. 8g. • Le tiers détenteur, contre qui est formée la 21 7 a

" demande en déclaration d'hypothèque , se décharge de


• cette poorsoite en délaiasaot l'immeuble hypothéqué, à
u. moins qu'il n'y ait de sa part obligation persouoelle

• autre qoe celle de tiers détenteur.


• Le délaiSlement ne peut pas être parbel. ·,.
Art. 90. • Le délaissement par hypothèque le ·peut être lllitl..
• fait que par celui qui a capacité d'aliéner. •
Art. 91. • La reconnaîisance ou titre-nouvel donné par 21~s
• le tiers détenteur en celte qualité , ou le jugement qui
• déclare l'immeuble hypothéqué, ni même la délégation
• si elle n'est pas parfaite, ne sont point des empêchemens
" à ce qu'il poisse délaisser par hypothèque. ,.
OBSERVA'flOIKS

Art. 92. • L'héritier cla clébi&elU' peut dél~r l'iQUNu~


• hie hypoth~ qui lui tt1t écbu eQ par~age.
" Si le prix auquel at Teacla l'iauneyble ~~ ne
• d t pas pour payer le créancier, cet héritier ne pe6t ,
• pour ce qai restera encore dt\, être poursuivi qn'à rai-
• aon de la part et por~on dont il eat tenu en a qtuli1é
• d'héritier. •
.,,, Art. g3. • Le clélaiuement par hypothèque cloit être ~it
• aa greffe , •l reç. eu jqement ; il Cl\ aux frais 4u clé-
• 1.-ni, aaQf aoa recoan. •
Art. g4. • Cel,i qui • ,Jélaillé l'imllleohle par llypo-
• thèque, peut, jusqu'à ce que l'adjudicatio11 en •iJ été
• faite, reprei1dre l'immeuble, ~n offrant d'acqpitter la
• dette, ai elle eat exigil>le, oti cJ'en pasaer titre-noqveJ, et
" de payer les frais. •
Art. 9S. • L'immeQble peut être délaissé ~s l'état où
• il se trouve lors de la demande en déclaration d'hypo-
" thèque.
• Le délaiaant n'est tenu d'aucune réparation, pas même
• de celle d'entretien. •
a17s Art. g6. •Si, depuis la demande en déclaration d'hypo-
• thèque , ou même depuis la connaissance que le tiers dé-
• teuteur aurait eue de l'hypothèque, il a détérioré l'im-
• meuble, U est tenu, en •élaissant, de payer le préjudice
• qui en ré~lte. •
l/Jitl. Art. 97. • Il ne peut prétendre, sur le prix de l'adjodi-
." cation de l'immeuble délaissé , aucun remboorse~ent au
" 1Djet des impenset et amitiorations qu'il a faites sur cet
• immeQbll, à moina qu'il o'ea Mlulte une augJllllntalion
• réelle de valeur. •
•• ,, Art. g8. • J.,e déla~ment par ~ypothèt11e :tyant été
• .fait au greffe ~ trih9.nal dus le r~sort dllqad l'im-
.. JDCuble est sitlli, le Cr~ftl' qu,i a iQl.QJ.é ractioo ~D
• dédaraliOD d'Jaypqtbèque, op t.out 4utre créaociar piua
• diligent, fait veJMlre l'imrri~.Wle l»"' roie 4' exprgpmtiort
DU TRIBUNAL DE LYON.

.. forcée , taol sur son débiteur que aur le délaissant , en


.. appelant la créaneiera de tous dem ; et il est procédé à
.. l'adjudication el à la distribution du prix, soit entre les
• cré~ciefl pel'SQ1111e1s du veodeu.r-, ~i.1 eii.n cem do dé-
• ~ , co.-for•pneP& ux règles él.aWi.ea llu ti.tre t/e la
• '10/fie for~• . •
Art. gg. • Lu senitwles que le tlélaissan~ aYait aur l'Îln· a177
• meuble avant ton acquisition remenl aprà je ·jéJaiMe•
• oaeot. •
Art. 100. • Le tien dé~enteur est t.enu, dans le cas où 217&
" ;1 délaisse, de restituer les fruits, à compter du jour de
• la demande.
• 1,
e~l tenu de celte restitut~on , comme .comp~ble , à
.. compter clu jour de la demande ; et comme Îléqu~stre, à
" compter du1 jour du délaissement. .. ' ·
Art. 101. " ~i .~~ ~'i"~~~e en .d,écl~r~ti~n ,cl'~ypathèque a178
" ,e~ to.~b~e ,e~ J>ére~p,t.i,o~, .I.e .•i.ers dét.~~teur .D'est t,i:nu
• .~e !~i,luer ~~ lrui~~ 9u~à ;co.~.P.~~r du jo~.r Ae .l!l de~nde
" ~Quv.~l.le ~r ~q~elle ~.l .dél~.i~.r,ai~. "
A_rt. lo~: ." .L':ac«1~ére~t ,,yi a ~é,ai.~ N.~r ._YP.o.tp~!lue
" a le recour.s ~9 J,~rpp,,t~e ,C\>;~lre ,son yen~'fr• "
~ ,io3. " ~ ~JRO~tu~ d~ _créan.ciers ~~els u 11

" ct'1 t'l~~~11l JiUr nw.'-1~P1-le .4~ .-i~ÏaN!~ .~QAOb-


• alaot le délaissement judiciaire. "

C&.v.JT.BB .VU. - De a•utiactioa dea prhil6get et b:rpoth~lfuet .

•A~ ~04. " ~s priviléges et bypothè_ques se mo_ditie~l ai8o


.. etceaseot d'exister de la même manière et par les mfmes
• causes que l'~ngagemenl d~ot ib so~t l'ac.cessoire. " '
A~ •<?5. "Quo~9ue I;~hl~~ati~n.P.rioc,p:Je ~u~i~t~,.l'~y·
" pothèqoe cesse d'exister par la re'nqociation du créancier,
" ~p~r ·~ ,J>r~Scripli~.o~ ~i :r.~r . ie~ ~f~~e.;.~~y~-n~ $~-~ ·Îa .l~i
cc établit pour purg~r .i~s vriv.~lèqes el .~1r;p~thè9-ues. .. •
OBSERV,\TION.S

SBCl'ION r•. - De l'ealÎllclioa dee prhiW,. et~- perle rM•cim.n


dacnaacier.

Art. 1o6. • Celui qui, par an acte , a consenti sans ré-


• serYe à l'aliénatioa d'an immeuble qui lai &it hypothé-
• qué est censé avoir .renoncé à son hyPothèque, et même
« à toates lea pfétentioaa qu'il pouvait avoir à la propriété
" de cet immeuble , au profit de celui qui lei acquiert ; il
• conse"e son action contre son dtbiteur et sur lea autres
" immeubles affecta à sa dette. ..
\rt. 107. •Le créancier qui signe comme témoin, même
• dam an contrat de mariage, est censé renoncer à son hy-
• pothèque et à tontes ses prétentions· sor les biens aliénés ,
• à qn~lque titre qoe ce soit, à moins qu'il n'ait fait des ré-
" serves expresses.
• Il n'est point censé renoncer à son hypothèque et à ses·
• droits sor les antres biens de son débiteur. "
Art. 1o8... Le notaire qui reçoit no acte d'aliénation des
« i,iens sur lesquels il prétendait avoir des droits, on one
• obligation dans laquelle son débiteur déclare sea biens
• francs et quittes, perd les droits et l'hypothèque qu'il
• avait snr les biens aliénés ou hypothéqués. "
« Néanmoins, il ne les perd qu'à l'égard dm contractant
• seulement ; il les conserve à l'égard de son débiteur ou de
• toua antres. ..

SKCT101' Il. - De l'uliaclion dee pri.iUget el 11Jpo1bèl(a11 pu la pnscdplioe.

Nota. An titre des prescriptWns, on demande, par les mo-


tjfs qoi sont détaillés, 1° la snppreission de la prescription tte
dix et vingt ans par le ~rs détenteur, 2° la réduction de
tout~s les prescriptions à vingt ans. . ..
On ne propose les articles d~ cette section ~~e dans le cas
où la prescription du tiers détenteur , rejetée aujourd'hui par
911e grande partie de la France, deviendrait néanmoins, par
~ no11velle,législation, one loi générale,
DU 1'RIBU~AL DE LYON.

On proposera tous les articles comme si la plus longue


prescription était réduite à vingt ans.
Art. 1og. • A l'égard du tiers détenteur, l'action privilé-
• giée ou hypothécaire ae prescrit par dix ou vingt ans , ou
,.
2110

• trente ans, dans les mêmes cas et sous lei mé_mes condi-
• tious que la propriété se prescrit de la part du tiers dé-
• lenteur. •
Art. uo. " Pour que la prescription de l'action privilé-
• giée ou hypothécaire soit interrompue contre le tien dé-
• tenteor, il Caus absolument one demande en déclaration
• d'hypothèque , èlt\ment formc!e contre lui. Aucun autre
• acte dirigé, soit contre lui , soit contre son fermier ou Io-
• cataire , n'interrompt la pracription. •
Art. 111. •Si le créancier .avait ·juste came .d'ignorer
• l'aliénation ,' parce que le débiteur aerait .toujours de-
• meuré en la poaetsion de l'immeuble par bail., par la
• rétention d'usafrait oa autres moyens temblables, la pres-
• cription n'a pu de cours pendant ce temps. " ·
Art. 112. • La reconnaiuaoce ou le titre-noavet donné
• par le tiers détenteur en cette qualité , oa le jugement
• prononcé contre lui en la meme qualilé ' rend personnelle
• son obligation, qui, dès lors, ne se prescrit que par vingt
• ans. ,.
Art. 113. •La prescription court au profit du tiers dé-
• lenteur contre le créancier dont la créance est condition-
• neUe ou à temps, q~oique la condition ne soit pas arrivée
• ou que le temps ne soit pas échu , sauf aux créanciers à ci-
• ter le tiers détenteur en déclaration d'hypothèque , con-
• ditionnellement ou à temps. Le jugement rendu sur cette
" demande donne à l'action la durée de Tingt ans. ,,
Art. 114. • Une pareille demande doit être formée , pour
• interrompre cette prescription, par un premier acquéreur
• contre les acquéreurs subséquens ; pour sa garantie , par
" un héritier contre un tiers délenleur de l'immeuble corn-·
UBS&aVATIOIU

• irJJ ~Je ~,, CJ'fOiq!l~t fl:il'f.J c~ .~, il ~,J ai& ppipt


• encore de trouble sarJ~1'· "

..
SICl'IOl' ID.-Det clitr4reu m07eu l!lablie pw la \Ili 41e P9rgtt lft pri<riWp
~ ...
Art. 115. 't Les p~vi)éges et hypothèques sont purgés,
• 1° par Ja radiation, 2° par le mOcle cle 'cooaolicler les ex-
• propriatiooa Yolootairea, 3° par ),expropriation forcée. •

P'm~ VJI.
Glllll/JU Ier, - l&Q'ilQI UlHQIUB. - De ·1- qaaùi-MY" et
fie~'"~ ~;a~'-*P-·
u57 Art. 1•. • Les imcriptions faites au bureau des hypo-
• lh~ues· ne peuvent être rayées qae du cooaeo&ement de
• ce"1 qai le.a ont formff.t, oa en Hriu .de .main-luée oille-
• eue •justice. •
An1 2. • Ce .co111e1ttemeD.t no.peu& èœ jpaaé .que par .4es
• acfet puaét .eil forme _..,,.,iip• par lea .cr6w:icn in-
• 1erita , leura 'laérilius , sa~ Oil a.y..-cau1e , l~n
~ ..,..., llilJ -.:es ;a7.-t l,adü11~01i ;ad~ cl~ J"urs
, J»ieoj_, ~ ~ ceQJ .qQÎ , _ • r p AA: Jelltl" Mfoqtl':lt;âon
••»••~ AO&Jii:e, ay~ "'6PÏ.f ~r;!J 9u ~ de:
.~~r llfin-le.vée. ~
"'" Art. 3. • Celui qui requiert la radiation est tenu. ~ 1·e-
" ~~ ~ ~~~ af:l F'in;te,rr_~ .4.es hl,~~ques les
• ;a~~\l:l-\~.~l'wM~e _p,;~~~~t,,e~ ~e.Qf,~W j!d'""
• #~~.c\f P..q~~'~oqqp.'H ~ ~ ~g9~ 1 .c;oMe,r~fé­
.•.,,.~Jrir ~~.iy ~, Q.'1 f~~ (QP,dé ,4~ SJl p~a-
• ~ft!-OR.· "'
~'~·'° '"' •
r~ dr.s r.~~ tl\Î PRL,éLF ;0~.\ep..~es ew,»
" justice,~~~~ QD1 :été pr,qn:qnc.éc;s p~r ·iY&em~W. r,eH-i~f en
" -~~rnle,r J.',f!fS~rf. ~v~ç If cr~~qc~c;r i.~.r~~ .~ .~• repi:~n­
" .t~~~ _,e j..~~e.~~o~ d1_>,il ê~r~.sigoifi.é_a~~il _cré~~c.\~.r in~~!i'.•
." ,ou.f .~ .rep,s;~~~ns" ill1 ~oipic~l.e .é.~u -,ar l'i.nscri~tion;
" t;l l.~ ,sig1_ii.~c:i\i9.'1 .~oil ê're dé~~nc~e ~~ c~n~rv~.lt;ur des
Dll 1·aœtJNAL DE J,YON. 267
• h1f0~~"* nAAJ 4Qe l'iP.SCJ'Ïflion J>~ ~tr~ rarée. "
~rJ. 5. •Si le j....~Ql o':t été reµdu q~e w défa~t 1 c~ui
• fJui rel# fait rayer l'i~rjplÏQP. ~t ~~u 4e joiodr~ aux
• 11c• c1.e •ipificati~JJ ~~dedépoociatj~n prescrite• ~r l'~r-
• ticle précédeJJt, lPl f:e~&c,it de l'~voqé qiµ ~occupé p~ur
• Je 4eJUDdeyr ea ra4iiltÏoP , pqJ1ant que , d~~ Je !Jélai fixé
• par le <;qc1e de la vr1>cMure civile, il oe Jqi il été aignifi.é
• ~uoe oppoailio~ aq ju~Pl~~ , ~t que, de,ais ce délai,
, iJ 1t',:o ~ •W'l'e~" 4W:JP1e. • .
/ul. 6! • ~ sipifi~osp, dé11oqcjatiq"s et ~!IJr~ fo~a-
• li"8 prescrites PM les tle'QX •r~çl~s J>r~cé~~ ~ l'~g~rd
• de.• j11gemens ~ ~rP.Jer ressort, 9nt ljeu pareillement
• loraque Ja JP&Îp-Jev~~ 4.~ iq~ri ptiop~ a é!é prono~ée par
• ~f..-iJ PM •çClp~r~~~cloir~~~t p~r des j~ge!Jl~~ &!Jjela à
.··-,~·· . ,.n
AJ1. 7, • DfqfJo"8 lell ~' c~luj coptre J~qP.el ju~e·~~ot
• ~ J"flJÏ;aJioq .. ~t~ repd1J ~J tenu ~e dén9n~r au çqn-
• ~rYA~p,r Jle11 bypol4è!,Jffel, c\aps lç MJai d'un ~ois, à
• comp~r dR jopr de l~ signi&.cjlµOIJ de C!! j~ge!Jlent, l'~ppel
• qu'"tl en a interjeté ou l'opposition qu'il y a formée; et, à
• ~faut par lui de le faire, son ioscriptiea sera rayie •1apwès
• lea dénonciations qui auront été faites au conservateur des
• laffA&h~, CQllfo1111.élunt à c~ qgj el& JresçriJ. ~ Jes
• .isjides p~, 4 l,a requete de la p11ti.t •P p19it de
• laqeeD.! r.e jppmea' a étd rendii. •
Art.8. • Si, to*rip~t à 14 r,a~oq Ia~e fl1.l e~-
• e.ipu k ce qui • l pre.criJ. ÀIP• lt4 tr~J,s P'"'U4ei;i$ , le
• jagemeut était llDDll&é, 1Dit aer l~ap(H:l, •iA p.ar r~~te
• civile ou par~-, le nou.yeau jugeaJelJ~ J>OQrff f>I"-
• Mllner que l'ioscràption sera rétablie ; tilJ ce tp , ~Jle
• reprendra toute sa forc.e et lOPUU dîe.ts: 11é~oi11ta le
• créancier aiosi rétabli .,e pourra poiot arguer lc4 1m>cé-
• dm-. p~ i6téfai&a pePdaat la 4ur4e de pradi.~qn,
• soit pour purger et consolider l'expropriation de l'•eµ-
" ble qui lui é~it alfecté, &oiA pour eu ~ir1~ prononter pne
268 OBSE& VATJOl.'tS

• expropriation forcée , ou pour en distribuer le prix 1 sous


.. prétexte qu'il n'y aurait point été appelé ; il aura seulement
• le droit d'exciper des autres nullités des droits attribués par
• I, loi à tout créancier , et de demander à cem: qui lui
" étaient postérie!ll{-s en hypothèque le rapport du montant
" de leurs collocations , pourvo que les délais fixés par la loi
" pour l'exercice de ces actions ne soient point expirés. •
Arl. 9. " Si l'acquéreur qui a fait les formalités prescrites
" pour consolider et purger l'expropriation de son vendeur
cr a négligé d'y appeler la totalité ou une partie des créan-
" ciers inscrits, les créanciers dont les inscriptions n'ont
• point été rayées conse"ent leur hypothèque ancienne
• sur l'immeuble , sauf à l'acquéreur, ses siv:cesseurs ou
• ayans-cause, 1° à Caire valoir contre eux les hypothèques
" et privilégesdea créanciers inscrits qu'il a payés, aux·droits
" desquels il est subrogé de plein dr~it jusqu'à concurrence
" do prix de la vente, et même de l'excédant du prix; s'il
• avait payé au-delà ; 2° de délaisser auxdits créanciers in-
" scrits et non rayés l'immeuble par hypothèque. » ·

CH&PITRB li. - SECTION In, ...- Du mode de comolïdtir et


purger lea ea:propriatio111.

ul• Art. 10. • Tous actes, soit volontaires, soit judiciaires,


" ·translatifs de biens immeubles susceptibles d'hypothè4fues,
" soit qu'ils en transfèrent la pleine ou nue...;propriélé , soit
" qu'ils en tl'ansfèrent l'usufruit, d.ent être transcrits sur
" les registres du bureau de la conllervation des hypothèques
" dans l'arrondissement duquel les biens:sont sit.ués. Jusque
" là ils lie peuvent être opposés au lieu qai aurait.contracté
.. avec le vendeur, et dont les contrais auraient été. anté-
" rieuremeot transcrits ou inscrits.
" Le conservateur des hypothèques certifie au bas de l'ex-
• pédition qu'il rend à l'acquéreur, la tran1Criptioo qu'il en
" a faite. "
Arr. • •: " Si un vendeur 11 pass.1 plusieurs contralS de
DU TBIBUIUL DE LYON.

.. a
venle du même immeuble plusieurs acquéreurs' le con-
" 'rat qui sera tramcrit le premier aura seul son exéculion,
• sauf aux autres acquéreurs à poursuivre le stellionat do
• vencleor. »
Art. 12. • Lonqoe le titre de mutation constate qu'il est
• d6 ao précédent propriétaire oo à ses ayans-caose , soit la
• totalité ou partie do prix, soit des prestations qui en tien-
• nent lieu , la transcription conserve à ceux-ci leurs droits
• de priviléges et préférences sor les biens aliénés: à l'effet
• de qooi le conservateor des hypothèqoes est teno de faire
" inscription sur ses registres, des créances non encore
• inacrites. qui en résolteraient en faveor, soit de l'ancien
« propriétaire , soit des créanciers par lui délégués. »
·Art. 13. u Si le titre de mutation contieJJt l'affectation
.. d'on ou plusieurs immeubles à la garantie de la vente' le
• conservateur des hypothèques est de même tenu , sous sa
• responSabilité , d'inscrire cette hypothèque : la somme
" inscrite ne peu~ pas excéder le montant du prix. »
Art•. 14- " Si le eartage dont la transcription est requise
et
.. contient des soultes retour de lots et ope garantieponr
« lesquels on ou plusieurs cohéritiers ont un privilége sur
• les autres immeubles de la succession , le conservateur est
" tenu de faire l'inscription desdites garanties, soultes et
• retour de lots , au profit du cohéritier qui a droit de les
• exercer sur les immeubles de la succession échue aux autres
« cohéritiers qui en sont débiteurs. "
• Art. 15. « La transcryption de l'acte de mutation tr~ ula
.. met au ~ooveau propriétaire les droits que l'ancien prO-
• priétai~e avait à la propriété de l'immeuble. •
• Elle n'efface point les autres droits de propriété,· tes
-. charges et servitudes réelles ; elle ne couvre point les v~ces
• et les nullités do contrat. »
Art. 16. « L~. ~ranscription d'une vente avec faculté de
• racbat, oa so~s toute autre condition résolutoire et sus-
• pensive, affranchit l'acqu~reor des hypothèques sur son
OBSERVATIONS

" vendeur qui ëiuraient pu etre inscrilês poslc!rteutèirlènt t


.. si le contral esl exécuté: étles tepreônëiil leul" to~ t't h~urs
• -:h'ets , si le contrai est tésolu. "
Art. 17. u Le vendeur ne peut pas prohiber à l'âêquéreur
• la ltanscription de son contrat; mais il peut loi prohiber
• absolument, oo pour on temps déterfuiné , I~ fâtullé de
.. purger son expropriat:on: en ée cas, t'aéq11éréùr ésl leriu
• du paiemeni de toutes les tleltes inscrites âmériéutèihent
.. à ia transcription dé son conlrat' si mieü il n'aime le
" délaisser par hypothèctue. Lorsqu'on exercé contre loi
• l'action hypothécaire, il doit être poursuivi côitl.mi! lout
• autre tiers détenteur : il a droit d•opposer lt!s'iti~di~ ex-
" ceptions. •
Art. 18." L'acquéreur qui prefère dé solder tbdtd les
" créances a son recours contre le vendeur poùr le rem-
• boursement de ce qu'ii aura payé ou devra payët eil ~os da.
" priutipulé par le tontrat de vente; et pont les inléMfs de
" cet excédant, à compter du joui' de ses pàiéfué\ii, ll est
• subrogé de droit au privilégcs ~t hyp.oth~ques aes c~an­
« ces qu'il acquitte••
Art. 1g. • Pour purger une expfoprialJoÙ , !Hatti ~hil>iir
• les formalités ci-après ordonnéés.
• Elles ne purgent que ies privilèges et liyp6tllèq'm!$ dès
" créanciers à qui elles sooi notifiées. "
Art. 20 • i.es priviléges el hypothéqué~ inacrlts et ~hcore
• subsistaos des créanciers ·aès.· anciens ptop'riétair~s sur
• l'immeuhle dont on ve~l purger la clernîère expr6priation,
• ne sont point purgés, si les formalités 'në leur iô~t pù no-
• tifiéea de la manière et dans le temps préscritS ~li la J1>i. •
Art. 21 • le successeur à iitre universel né peut purger
.. les propriété& de la succession, sauf ~ celai clobt le 'titre
• uni..ersel ne l'oblige qu'à raison de l•émofumeot, à soivre
• lea voies de droit pour parvenir à sa libé'ration. •
Art. 22. " L'acquéreur cles droits successi& entrant an
• lieu et place de son venc'leur ne peut se libérer des dettes
DU Tlllâ~AL Dt LYON. 27 t

u dè là àottéssioù dtsiit ll sè tro'àvé cLarg~ , qnt .tans cas 'ès


u et de la même manière que lè pourraii sôn tèticlelh-.
« Il ~eot senMnent purgl!~ lei détttS penoiiiielt~ de Ion
.. •endèdr. "
Sl!ICTION IL - Jlotle de .....-1.. bJpotbèqau.

ArL 23. " Si le prit exprimé darls le ct)dtrat de fl!tltê 'esl 2181
i. ih~~nt pdrrr àcqtiltt~t- tobieU~s chargeset hypotMqbes,
" t;àtqoéretir; pont se di~pellser d'en payët Pi'n~gralité et
" sè garantir d~ l'edèt dès poi:lrsiiite8 11\!s·irifaHcler,g pW\.i-
" fégiü tl liypoUil!tàirtis , e5t ~htt ·Ile nôtitlet l tdiià lei
" é:~antléd inSc:tiU kur l!f pré'cédent propri~Wre. lloqd~ il
" succède, 1° son contratd'atithisliiob;
« 2° L'e c~rtméil\ ae Ü'ami:"riptiOn qd4ll tn • 'rl!qui3 ;
• 3° L~étài â-es ~liarg'es, prMtéges el li\iôthèques, ·ctbnl 21H·
218,
" ilsi gl-tti!e la ~roprifté. ' avec a~tfailatia6 qti""'Il !tc'qüitud
.l..I

« Sdr-l~'tliibn)i telles étlii~ ét ce\Te~ 1 échoir , 8àirB tes


a niêmes ~rm'èi e\ d'e Il hlè~\e n\tnièt't~ \tu'ëffès iiht'éb! ë&-
« 'S\Îtd~ea; màis lt tdut "st!ùlenieJit )llS'q!l'à coii'èui'ren~I! \id
" prix stipulé dans son contrat de vente.
" Ch'àqàe topie doit éonh!tifr ~n "tê'le là ~mscripiMil en 2183
.. 'élilier da tà'nttât d1à'cquIS'iiiOn:, dn ce~tlAèàt 'de·~ trio.::
;. Vcri~\ion ;aê l"é\ara~. ·c:brëi!S; pnnri!g.;., èt hyp'ô\li~lae!I
.. W.kritS sè'r là pro~riltt .' ;
" L'exploit de notification doit être ~·grlltmtemeni C!ànA
" le~ vhtgt..qai~ hetlr'eS ~ kà àignitltà'tibb , ·ttar fé Jdge-è\e-
;. pai\dlè 'daa"qUê c•to1i ctillii l~qllel ·n ·aura ~\l ~rgnifi~; 'oil:
" p'âr l;~ \le Se\ lnippWbs.
« Il est 1aWé une copie de la notification et de l'etjJ!dh à
• cerôi qni don'De ,, 6ùll. b
&\. 24- • °Lorsqae 1-.i:qu'1-e1ir • fait ~ette iloll6cà68n ' u••
• \'ouf crélaoder 'ai>nt 14{s 't.il'res ôdt fté macrità -peut 'feétùlln?-
.. là mike lfuJ:•Jn~li~ el' adjalicatiobs tfoldiquesde l'immè11-
• ble, à la charge, 1° de le déclarer à l'acqoéteor d'aDs le
• moia de la notiicatioo par lui faite , 2° de ae soumettre à
OBBE&VATJONS 1
• porter oa faire porter le pris au moins à un vingtième en
" sus de celui stipulé dans le contrat.
• Cette réquisition est signifiée tant à l'acquéreur qu'au
• Tendeur, par exploit dont l'original ainsi que les copies
• seront signés d11 créancier ou de son fondé de pouvoir ,
• lequel , en ce cas, sera tenu de donner copie de sa proca-
• ration , le tout à peine de nullité. .. .. ·
••" Art. 25. • Faute de la déclaration et sôwnission dans ledit
• délai , la valeur de l'immeuble demeurera ~sée définitive-
• meut au pris stipulé par le contrat d'acq11isi1ion; et l'ac-
• quérear sera en copséqoence libéré de tontes charges et
, • ~ypothèqoes , en pay~nt ledit prix aux créanciers qui se-
• ront en ordre de le recevoir••
.1117 Art. 26. • En cas.de revente sur enchèrl'.s, elle a llensnivant
f. 1'8 _formes déterminées pour les e:rpropriations forcées , à
11 la diligeaee, soit de l'acquéreur, soit du. créancier qui

• J'aura requise: le poursoiy;ant énoncera dans les affiches la


• -iuotité du prix porté au çontrat, et la somme en sus à
'! la«li,elle le créancier s'est obligé de le porter ou faire
rc porter. "
aaM •· .ArL :1.7. •Le ti~rs adjudicataire restitue à l'acquéreur les
• frais et.loyau~ col\ts du premier contrat et de sa transcrip-
• lion sur les registres des hypothèques, ensemble ceux par
• loi faits pour paryenir à la revente ; le tout en sus du pri1.
• de l'adjudication. ,
• Il est tenu .compte à l'adjudicataire des frais d'enre-
• gistrement et de tra~~r.ipl;ion du pr_emie.r contrat, en
• déduction de ceux qu'il doit payer sur son adjudica-
• ~cw-· ·" . . ,~ .
Art. 28. " Les formalités pour 1'.ordre et la distribution
• du. prix, soit q\le l'orcir.e .aqi~ r~ par l'acquér~r ou
41' par le .tien adjudicataire , se ,fo'l,&t dans.. les tribunaux ,
• et de la. manière preacrite. dans le cas. de .1:e1.propriation
' ' '
bU TIUBUlUL DB 1.YON.

UA.PI11'BB Ill. - Det foactiona et de la reepollllhllt6 da li•. s-


lil.tl·
couerntem dea bniotb6quu. · dt.10

Art. 29. • Oaaque bareaa de la coosenaLion des hypo-


c ah~ a poar arrood.iaaemeat le tel'ritoire· du reuort da
• tribunal ciYil près lequel il est étaLli. •
Art. 3o. • Le Goa.ernement règle la quGtité du. caution-
« nement du comenateur, et lea émolmnem auriboés à ses
• fODCtiona. •
Art. 31. • La comenateurs des hypolhèques sont tenus llt,t
• 41e dBiwer, quand ils en son& reqoia , la copie des actes
• cramcritssor leurs registres, ainsi que l'étatdesioscriplio~
• IObsietantes, ou le certiicat qu'il n'eia exiate aucune. •
Art. 32. • Ils IODt respoasables du préjudice qu'occasioo- u97
• neraient 1° le défaut de mention sur leurs registres des
• tramc:riplioaa d'actes de mulalioo, et des ioscriptio~ re-
• quiaes en leun bureau ;
c 2• L'omiaaion qu'ils feraient.dans les certificats qui leur
• seraient demandés pour constater les transcriptions exia-
• tantes, de l'ooe ou de plosiean de celles requises anté-
• riearemem, à moins qae, dus ce dernier cas, l'erreur ne
• prorienoe d'une désignation iosutlisaot.e qui ne pourrait
• leur ftre imputû. •
Ârt. 33. • Au moyen de la responsabilité prononcée par llt9'
• l'article préddent, l'immeuble à i 'égard d\Jquel le conser-
• nteur aurait omis une oa plusi.ears des charges inscrites
• en demeure affranchi dans les mains du nouveau poues-
• sear , poana qu'il ait reqoia le certificat depuis la
• transcription de l'acte de mutaûon , sauf néanmoins aux
• créaocien le droit d'exercer leur action et de faire collo-
• quer leurs créances sainnt le rang qui leur_ appartient ,
• taiat qae le prix n'a point été payé ail vendeur, ou que
• l'ordre et la distribatioo n'ont point été faits au autres
• crU!aciers.
• Le consenateur sera aubrogé de droit aux actions d«!$
IV. 18 ,
•.
" c~anciers qu'il aurait omis 1 jusqu'~ c.oncurrence des
" sommes qu'il sera. tema de leur pa.yer.
Arr. 3.1t. • Les conservateurs sont encore responsables des
" effets civils f{tte pourTaient produire l 'a.Jiclate de l'ioacrip-
.• tion d'un priTiJége oa d'une hypotWque, et la traaacripaion
" antérieare d'11n colllrat requise ~érittren1ei1t à la ré-
" quisition de la transcription d'an aai&re coat•al 4e. "811te
" du même immeuble.
" Ils seront en outre , en ce cas , poursuivis eri..u.&le-
" tnent à la diligence du ministère puMic. •
''" Art. 35. • Dans aueun caa, les coneenateun iilea hypo-
" th~ues ne pootronl refuler ni retarder les lranacriptiou
• d'actes de mutation, les i•scripûons ou la cWlin1111ee dea
" certificats qai aeront requis coofonnnaeut au:1 lois, à
" peine de répondre des dommages-inlénlts des partia. •
Art. 36. •La régie de lt cooservatioa da hypochèqaes
• est responsable envers les citoyen• dH faita m eomer-
• uteur, sauf son t'éeours contre le conaenaœar el ses caa-
" tions. ,,
Art. 37. • Les conserval:eurs sont tenua de rayer lea in-
• scriptions toutes les fois 4fUe lea règlee el fonnaliaés ci-
• dessus prescrites pour les radiatîou ont été obserYées, MD•
" qu'il puisse exiger à ce sujet aucune autre procédure. ,.
.1201 Art. 38. "Chaqae conservateur doit tenir au moins deu:1
..
, " registres sur papier timbré t co• et paraphés à chaque
" page par le président du tribunal près duquel il est établi ,
" ou, à son défaut, par le juge qlti le rwiplace. " .
:uoo Art. 39. • Sur l'un de cts registres il écrit. de 1Dite, sana
• aucun blanc ni interligne , à l'instant de la lléquisiûon , et
" en prés·ence du requérant, avec la date du jOur et la meation
« d'avant ou àprès-miai, la nô~ par eirlNtl dt chaqoo aete
• translt1if de propti~t~ clont la transeripdon d reqlli&t ,
" conténanl le tu>m du vendeur et de i•acqu&eer, et la date
" du contrai, du jugement on autre acte emport.tnt priviMge
" et hypoihètluc doul Pinst:riptroo est re11ui9e 1 eoo&e n:aot le
DU TIUIV1Ut H LYON.

• D01R • crmcier et da ~ewr, ~ la date du contrat Ob


.. jugement, enfin de chaque raliacioa ·l"efJ*ise.
• B doum de toite • ~étui un· ~l'tificat dt sa requi-
• aiti•, tontelllllll copie •xacte de l'am&tatiot\ qu'il a faite
.., _.ce regüiare ~rn&ne.
• Le nq•rant a droit de •éri&er le registte pour Tecon'-
• naflte, a'il a 't'
reqW. , la ttanatription 01l'instriptfon
• 4• aatre titre comenti pat .On ~bitetll' oo vendeur. •
Art. 4o- •Sar l'aatre t'egistre il-copie . t e t saas·aocttD .aael
.. 'blanc , et joer par jour , d.tos le ~me ordre où ils sont
• i111eri11 lat le registre d'ann6tatioa, et a la même date'
.. tous les actes dont la transcription ou l'inscription leur est
• dtmaclM. Cbaqae acte est nullMrote! suivant le rang qu'il
• tint .._ le Tegiatre, et sip 4a ptéposé. ..
Art. 4•· • Oatn les registres mentionnés dans les articles
.. ci-deau , le conaervateur tient a registre sur papier
• libre, dam lequel sont portés par extrait, au fat età mesu~
• clea acta, aoaa Je·nom de chaque gte•é et à la casl! qui lui
• tel'a clestiMe, lea inscriptions à la charge, les transcrip-
c tiou, les radiations et les autres actes qui le concernent,
c aimi qoe l'indication des registtes oà chacun aeces actes
• aera ,-t4f, et les !RdMtos soos lesquels ils '! s«!roat
• comignft. • .

0181l&VATIONI sua œ 'TlftE.

1° La précauaion prise par le projet de Code de fiM


doooér par l'avoué de celui qui requiert la radiation d'une
.imcriplÏcla 1ID œrtiicat qu'il n'y a eu ni ap~l ni opposition
au jugement qui ordonne la radiation ne paratt pas suffisante
pour la sl\relé da macler doat.oo vent rayer l'inscription:
.ea coubpence, oa a cna devoir lui dolllltr le délai d'un mois
pour faire signifier au conse"ateur 800 opposition ou son
appel.
11 serait à désirer que dans le Code de proct!dure èh-ile on
18.
OUEB'YATlotU

esigeit que l'opposition à an jugement par défaut t'lt signiiée


tant à l'uoué qu'à la Partie. .
• :11• Il ~ut arriYer que le jugement qui prononçait la

radiation soit in&rmé par l'effet de l'opposition, de. l'ap-


pel ou de la cassation ; il est nécessaire de poarYoir, en ce
cas , au rét.abliasement de l'inscription ; mais, d'an autre
c6té , il ne faut pu qae le créaucier rétabli puisse annu-
ler des procédures régulières qui auraient été faites de bonne
foi daoa l'inle9l1e ; il ne peut , en ce cas, noir que les
droits qae tous-.s autres créanciers auraient dans l'état
où la procédure se trouye à l'époque où SOD imcription elt
établie.
JI- 3° Il est possible qu'on cherche à séduire an comervateur
pour lui faire ioscrire aoe hypothèque a...aut one autre qai
lui aurait été antérieurement présentée , pour lai faire tran-
scrire un con&rat poetérieur avant le contra& antérieur qui lui
a été" déposé.
Pour préTenir. celle t'raude pouible, on a. proposé le
registre d'entrée, qui pare à toas les inconvéniens. D'un c6té,
il sera impossible que le consenateur faae des anticJates ·et
accorde des préférences, puisque l'entrée 1era invariablement
comtalée; d'an autre c6té, le conse"ateur ne pourra pas
prétexter, pour donner date, qu'il loi est impouible de tout
inscrire à la fois, puiaqu'il ne s'agira qae de Caire une simple
annotation sur le registre d'eJllNe, et d'en doDDer l'ex-
trait : d'ailleurs, cet extrait lai sera payé comme tout autre
~rti&cat.

1;•. s- TITRE Vlll. - De fespropriatioll fin'tW tkl m-6/a.


til •• ,

220, Art. 1er... L'espropriatioa forcée des iaulleubles est celle


" qui se fait en justice, à la poarsaite d'uo créancier , à
" défaut de paiement. •
Art. 2 ... Elle peut se faire de tous bien• réputés immeubles
" el de leur usufruit. »
DU T.llllUlUL b~ J.YON.

CRAPITBB Iu, - Su qui l'e:apropriatloo forcée peut etre fllite.

An. 3. • L'espropriation forde ne peut être faite qae sur uo4


• le d&item; nanmoins, le créancier peat procéder contre
•. le tien cUtenteur de l'immeuble hypoth~aé à sa dette,
• aimi qa'il est expliqué au titre da prWil'8u et hypo-
• tlùxpla• •
An.4- ~Toute expropriation Corcéeestnalle, si elle n'est JML
• faile 111r le wai propriétaire. •
ArL S. • .Elle peut ê~ faite sur celui qui a la pleine /j;,J.
• propriété, et sur celui qai n'a que la nae-propri41é oa
• l'usufruit, chacun selon son droit. •
Art. 6. • On nepeat pas prodcler par expropriation forcée u.5 \.
• sur la part indivise d'an copropriétaire c1ansdes immeubles·
• communs pour ane dette qui loi est personnelle, sauf aa
• crûncier à provoquer le par&age ou la J.icitation.du chef
• de SOQ cWbiteur. •
Ar&. 7. • Le créancier qai procMe par expropriation sa•'
• forcée sur l'immeuble d'un mineur ou d'an interdit ne
• peut faire apposer l'afliche qu'aprês avoir fait discuter le
• mobilier dans l' forme prescrite au titre du tutel~. ·
• Si le compte de tutelle ou le compte d'instruction n'a
• pas été fourni dans le délai indiqué par le tribunal , ou si
• les meubles ou les deniers formant le reliquat liquide de
• ce compte, què le créancier n'est pas tenu de débattre,
• sont insaffisans pour acquitter la dette , le créancier est
• autorisé , pat ane simple onlonnance sur requête , à pour-
• saivre1'adjwlication. •
Art. 8. • Le créancier n'est pu tenu c1e discuter le mobilier _,
·• c1ana les cas soi•ans:
• 1° Si le mineur est bon de tutelle- par l"~ipa-
• tion;
.
• 2° Si l'immeuble Aisi est ~ par ÎIMliYΕ entre an
• majmr et an miaear oa aa illterdit ,. et que ce liOit aoe
• dette commune ;
1 1

.. 3° Si les poarsiPtea avaient été commenç'es COllfl'e œt


• majeur 011 uant l'interdiction.
Art. 9. • L'adjadieation proaonc4e 18M discuaittn d11 Jdo-
• Jiilier .ta miaeur ou de l'interdit •'a& pu.nulle, à moto.
• qa'U ae IOÎt prGM fille le miae•r CHI l'intentit &Yait, Ion.
• ~ aliclaet, desme.W. ou 41es d~n aaffisi111 pour ac-
• quitter la dette.
• Cette action ne peut âre eftftff , en ce qui coneeme le
• mineur, aprà l'an depais sa majorib! ; en ce 4Di eoncerne-
• l'interdit' ·~·an ~puis la main-lefte ae son· interdic-
• tlon i et par leol'8 Writien, a pris Pan depllia leur awlitioo
• d'hérédiû•
.. Si:le tuteur a donœ 110 fam conipte, ou s'il n'a pu
• rendu compte , quand même il serait prouvé , dans la
• mite, qu'il avait dne somme appartenant au mineur ,
ti suffisante pour payer, l'eilpropriation a'est ·pas nulle ~
• maïa le mineur a one action en recours contre son t11-
• tear, qoi est tenu de l,.mclemniaer cle·ta perte·qu'U lui a
• ca~. •
aaoa . Art. 1 o.•. L'expropriation forcée des immeubles ·c;opqoêts
• de communauté peut, pendant le mariage, être poursoivie
" sur le mari seul , quoique la femme se aoit ·obligée à' la
" dette. · .
• S'il s'agit des biens prepres de la.~mme, JapourSuite . I

• est faite contre le mari el la femme i et~ e~ cas de refllf du


' • mari de procéder coQjoiowme~l avec la fellllDe, elle peqt
• être , à cet égard , autorisée par li ja.ûic:e à ~ P.~JJnuite
• de tes droits.
• Si la femme et le mari sont mineura 1 il doit 4tl'o .eamé
• à la.femme, par I& fMiille. aD IDaqr .'!d 1* , •oD&re lequel
• le créancier poursuivra. '
" U ea ett ae •Me ti la feame leble es 111illeare , et
" 4{Qe le PloVi
• avec elle.
•je•œÎlile de p~r •œi••...a
DU T818\JNAL Di'. LYON.

CHAPITRE 11. - Sur quel titre et pour quelle dette an peut


esproprier•

.Ar,. a 1." Oo .-e peul procéckC" par eipropriatioJJ for.:ée, •ul


" qu'eq v1r&ad'uo titre auaheutiqlle et déclaré esécutQire par
.. u juce1Mat 41ui ne soit·poini ~~qué par la voie de l'appel
.. o. 4e &'9p~Li.on., et pour Wic dettJ; certaine et liquicle. ,.
Art. 12." On ne peut·pr~r par expropriatioo·forcée
" •r l'a.tritifc Q\UQC la veuve wmmuoe, qu'ilprès avoir fait \
• iédartir ~xéj;ld4>Ïf-f COPtre •1AX1e.ûtre é~é du d"fUQt nu .
• 4a...-i. • .
Art. 13. • Le titre cédé ou transporté par le cré;aQcier est • 21 4
• 1aéeutoirq aa prqlit du ceaiomLlire, com1ae il l'était au
• profM d9 ~t, po11rv'1 .qoe la iigoificatiop de l'acle <l~
" Qsoq aiWMMpol1 ili\ ''4 fAite ~· 4tl>iteur.
" En conséqueo,çe, eil~ çé4anl n'a~ obteiw ~ jugctmeot
" qui déclare son titre exécutoire , le cessionnaire ne peut
" l'aire procéder à rexproprlation qu'après l'avoir obtenu.
" Et quand même le cedant· aurait obtenu un jugement

.....,..•.. ,.,.._ief
• •ui ~q. MQ ·wre ~ciU.oire , le .;~onnaire C$l t.enu
"' 4\'~)a-i,c M.•V~\) jJ14qt.C~ qW, )rt»~JlC~ l'~aéc®o,p

Aft. ·•'-" Ue ""'1, ea verto chi. juaem.er&t


"- flllÎ ~ 40» :Ji&N eU4:UIOÜ"4 , &ire exw-pri.cu' 1111
• '8a....i.le, 4Ml • ...,.,,._ p•nie ·d" &ln-i,oire de la répqbli-
• - ~'~lf>il ~ •
Art. 15. •Il n'ett.,,...lef• .de p~t rw Rprptria- uu
' '*' CWIMl:~Wity~e., poar 11111ede~ qqi Q'exc:ède
• PN RUl'f À remMii<,l!q.,_lia!I ~ ravMPo:i.e.~.p..-
• la contrib.11tion foncière.
" Sir.la~# J!j,apM6"..-r:la loi at 4'i ~fine,
• le ftlmlG A11P11tle.tt. éMl.W aa prirt"ifal 4e-la ~, mulr-
• ...... ~.-tl,li4 par flNWi':.eat.4a ..~ e«du
.tt . . . ,.~peullf~.IJIOlÎJU. .•
Art. •6. " IWa..moiu, li, flU a. POmb-. 4es ~na,
OISEKVATIONS

" il parah que la JIWle des dettes exigibles exùde trois au


• da reff!UI , il pourra etre procédé à la Tente , à quelque
• somme que monte la créfgce du ponrsuivant. •
aaaa Art. 1.7. •Le cl"Uncierdont la dette n'excède pas troisant
• de revenu peul exiger que le dé bitear lui délègue 1lll
" revenu proavé par bail authentique , doqt le proclait libre
• et net suffise pour éteindre, dans l'espace de trois anaéea,
• A dette , en capitaux, intéreta et frais.
• Si le débiteur refuse cette délégation , ou s'il t11meat
• des oppositions qui empkbent le crmcier délégué cl'ea
• recevoir le montant , le juge autorise le créancier à po~
• suivre l'expropriation. • /
Hal Art. 18\ • L'expropriation forcée n'est pas nulle, qaoique
• le créancier l'ait poursuivie pour une somme plut forte
• que celle qui IJJi est due , poorvu nânmoina que la dette
• effective excMe trois am du revenu. •

CBAPITBB III. -Dilpoaitioaa commaaea à toutel lea proœdmea


aar l'upropriation forcée.

Art. 19. u Toutes les procédures, eoit priacipales, aoit


• incidentes, sur l'Üpropriation foreée, depaia le comman-
• dement tendant à exproprier, doivent être sommaires tant
• en première instance qu'en dernier ressort, ei les juge-
• mens ~re prononcés à l'échéance des citatibbd ou am
• audiences qui aaivent immédiatement, sans attendre le
• tour de r&le, et sans qu'il soit besoin de les faire préo!cler
• de citation au bureau de conciliation. ·
• Aucun jugement en matière cl'expropriatiOll'. forôée,
•·ordre et autres procHuret aeceuoires·, be p88t •trereada
• en temps de vacatiom. •
Ait. 20. • Da~a ·lés aélaia régi~ par cea espr--.. tlqluü
• ·ouà complu~ I~ jov dont on part n'est pu compté; et si
• le jour de t'échc§Oce • ~mé , elle eet a jour aui'fuaL »
Art. 21. • Lonqae te aaiai a comûtaé an avoœ el l'a
• IMnoocé à l'avoué du pouraaivant, tootes lea aigm&ca6om
'
DV T&lltJ.-AL D& LYON.

• pi del.-t flre Wtea au llÎIÎ, :Il penome oa à domicile,


• le sont . . . . . IOll . . . . ' par 4f'IÏ l'origiaal a.. aploi..
• doit atre ü. •.
· Art. u, • Les naUit8 de fonne ne Yicient que les actes
• ·qm en IOllt aŒeaâ, et ceu qui a'eo aont aai..U. •
Art. 23. • L'appel n'est retnaMe· qa'aatant que· l'àcle
• d'appel colllient )a ci&atioo aa•trilrimù a'appel' aa jour
• indiqué par la Iôi. •

CBAPITBB IV. -Formalit61 de l'espropriation forc6e,.

Art. 24- • L'expropriation forde est~ d'an eem- u17


• maHeœeat cle payer fait à la peaonae cla d&iteur O'll à
• clomicile, par le m.iai""n a'a haitlier, sana UIÏltance
• de tâaoina. :. . "
• L'original de cet esploit doit être ..W gràtuitemen& ,
• dans les 'VÎllgMfaatre bearea, par le jap-de-pais cla liea
• oà il aara fti.aipi&~, 011 par l'an de •• auppl~ana; il en
• est W.S aae seconde copie à êelai q1ÎÎ donne le vüa.
•. Chaque copie doit contenir ea ûte la wamcriptien en- .\.
• tiùe cla titre et m.jagemeat qail~uUolaré.enc.toiN, et
• la cWaigMtion aes immeubles dont le créaDcier eateaa.rre.
• Toquer la Yea&e à~ de. paiement. •• . . .
Art. 25. • Sl le dAit.eur o'a poia• t1e domicile' actdel , la
• àgnificalioo sera faite à IOD dernier .clomicile COllll•;
• S'il a Qa a domioile pov lu e«eta
de.l'acte à miaoD
• àqùel le commandemeat procèie,. le ~·maoa.n.eat
• sera fait à·ee domiâle. •
Art. -. • Si la Tente est proY~ par. dei .cnaaden
• 4)1IW a~r a Mclari ne.T9aloit . _ . ,..... ~~
• qu'à concarreoce cla prix atipali, le commandement R•
• napl* par une cléaoiu:iatiob jGlticiaire.,.~ l'accphar
• fera au TeDdts, de la 1'éqaiaition deliiù c:ré&GCien. "
• Ceue Mnoaciation contiendra soaunatimt 41e rapporter,
• 11aoa les dis jow, __.lefte.de9 in.crip&iw esc~at le
• prix de la Vade. •
• OMEaYA'Q)•S

An. •J• • 11 '11: irtq.;.-• ... tM, .-.• ..- au


• ,._,.,...._ .. ~~·U.,.•~·àlapa-
• hlicaûon et am appositions d'affiches prallQlri• ptr l'ar-
e lide 32 u ..... 1a.W.~"1~M JtWra 1Pre pl,.,
• procéder 911'aplèa.u·11~ouuo....-1PC1e._~.SW la
~ iihm·•t -..H.:4él*Q. . . ,...mw. ·• ..... .
·: . Art1. iL " L"aA;aaliMtioa •îaice _ptr llt. ~ ~ de
• la situation des biens, ..
.auo Art. 29- • Un créancie~ ne peut _ffOTO'.J~r ~e succeui-
• Tement la venu clts biens de son déLiteiu' sltués dans plu-
. , ·•UN ~ê.tri....._ ....,,àmou..-1es
. . . . . . . . . . . . . . . . cf.a clOmaine·,~aiM _,. ... à
11: feanet.peir mqe.-- pll1lo-i! •s-ite-1MS.,·
• tioa de la totalité desdits biens ae fait par le IJl.iltu'1 ci-
r.-.c:a-
·"' ........ flMs :.IG· rtMOrt ~he WOtiJ•· I•. çbtf-lieu
.......'habitatiOll ~·11ploitatiDa.11Mba ilas:oà. il ry -ai~
:•. pa. de ü,if.Jiea·tl't11ploftat.ïen, la .....ttm:t·,..,.: dékl'r-
• aûa'9 par 1e otoë fmf.dana r.-oae ..._.._ •
llil. · An. ie. • LelW{me la vente 1etra PJ"Mlpêe . - i e .. cu
le - - - -·l'arllcle.lli, ................. -
• ,_-.la·totüiMdea-laiaa~pria.-.JG ..... ~-,.,

• quoique lear ewploilalie9 - - - · · . .. . · ..


. ,,, L'Mjwliulion • • fa\t- pn le wilaliaJ. cwil --far-
• rowti....,..·dmpa••eero..... -.-tt
la ,....Ca. )ieas
••i:·UattUllflle le .._tàlllliea~a.de la•nlsi~•:facière
••·>llltllibM: le plm.de • • • • • · .., ·• .. · : 1:. .... :
Art. 31. "Les tribunaux ci-dCMU~at:lllbS.Nm-
• pitaa, Ion . . _. .il.• "'°Mll6 à l'bprepâaliM for-
-c , ..... edollri1 • d'aa. ;.....- •..a.:pu·- ..-liwiJri.-
- • , ••• ••• •••••• , 1 ••

. ,..,~-· • J.~m;M-- - ..................-ea-


.,.m. ,,
• ch4rillnrsp.wileftum•rie,_..... .._Ïllpr._
• ..-...,.e. .

• •s;
• w4 .. Le
· .
m., .a. •.;o. •·I.... ell•
. ., ·· ,c1111· -t . ,. ._
oasaa•ATlotll
· Art. 34,. • La miH ·1 pris eat pOl'lk à '4(11Ïme fois le n-
• ftDD c1e l'immeuble, évalué d'après l'impolÎtiOll à la con-
• triJMatioo fonci~re.
• La miae à pris: est de la moitié dam le câa c1e l'adjlldi-
• cation cl'8D ma&ait , ou d'mae nae-propmté.
• La mile à pris n'oblige point le poaraai:nal de ruter
• adjudicataire, s'il ne ee présente point d'eachérileeur. • .
Art. 35. • L'apposition d'affiche.vaut aaUie de la propriété
• des biem qui y sont détaillés.
• Elle te fait, 1° à l'estérieor da clomicile da 4Wbitear. et
• des édi&cea saisis , s'il y en a ;
• a• Au lieu destiné à rece.·oir les afliclt.ea publiques dam
• la commune de la situation des biem, et ÙDI celle dalMi-
• rea• des hypotb~ dent ill dépendent;
• 3° Dans la commune du chef-lieu de la jmtice cle pais
• cte la sitoatioa du bümt ; dMM celle du trihmtal cim qui
• ~oit faire l'adja6:ation, et nOlammeat à la porte de aoa
• auaitoite. • . . ..
Art. 36. • L'apposition des affiches est.~ par pro-
• cà-verbam d'haiatien, ..... q11'il ..it beloin ae l'uaia-
• lance de tâaoim.
· • Cea p~haas , ami ttae lea affiches , seront ao-
• tifiés, et copie en sera laissée tant au aaiai. qu'am: crian-
. • citn imcrita 1ar le. Wem à·?enclrean jeur du-commaade-
• meot, am domicilea p.eu:&Uo.• àaa le·~ai ~ cin•
• jours c1e la date clnclenaierpecè1-1érltal i'aflè:he. B se..
• ajouté à ce délai un jour par cinq myriuMlnta"{Alii: litael
c' commODea) de diatance da lieu de la IÎtaalΕ des biens
•.• celui da ~;.:a.. .\a uiai. •
Art. 37•• Les urigiuam ae cta prod•··'ft*m et d•
• esploits• .de lew. noti6a&ioa sont aomqia . . • prescrit
• par l!article '4, -et encore an ,,;.a da maire oa ·cle l'ad-
• joint del eoœDaoà oà les aftichea aont âppo9'es.
· • Dau lea commanea oà. il· y a plmieura municipalita, le
• f1iH eat doané par le maire ou adjoiat cle la. mmiGipalit.é
DU ftlBUIUL DB LYON.

.. daaa l'arro~t de laê(uelle l'immeahle elC lita~ ;


• et dans la commmaes oà siège le tribunal , ai le bien n'y
• est ,.. sitai , par le maire oa adjoint cle l'arrondÎllelllellt
• dans lequel est l'auditoire.
• Leadiu originaax doivent âre inscrits au bllftall des hy-
• poth~ de la atuation des biens, et viRs par le comer-
• vatear, auquel il est l"* an exemplaire de l'aOiche. Il
• sera tenu de donner, au moment de la pr~tation , un
• certificat qu'il lai acWjà été praenté d'autres procès-Ter-
• bau et aploita de notificaûon de l'af&che c1a mfme bien,
• ou qu'il ne lai en a point été préaenté.
• Dem exemplaires de l'affiche sont dépo* au grefl'e
• da tribunal oà l'adjudication doit être faite; le gret'&er
• en donne son reçu sur l'original c1a procà - verbal ; l'an
• 1ert pour l'adjudication ; il e.si tenu d'afticher l'autre,
• clam Jes Tiiagt-quatre heure.s, dam on tableau à ce des-
• tiné••
Art. 38•. • 11 ne peut y avoir· moins de cinquante jours,
• ni plas de soiuote , entre la notificaûon preaccite c1ana
• l'article préUdent et le jour indiqui poùr l'ajadiQ-
• lion. •
Art. 39. • Pendant cet intenalle , le pooraaivant est
• tenu de faire riitérer l'apposition des mêmes afficha
• clans toas les lieu ci-deasua indiqués pour la première,
• dem: foia, de quinzaine en qainRine, ~vec indication de
• seconde et troisiàne.
• Les procà-verbau de seconde et troisième at'&che
a aont soumis; comme ceux de la premiùe, au in. da

• juge-de-paix et clea adjoints manicipaœ, aa dép6t aa


• greffe, à l'inscription aa bureau des hypoth~qaea, et
• doivent être aiguifiéa aa saisi et aux créanciers inscrits.•
Art. 40. • Pendant toute la durée des poOl'llaites, le d'-
• lritear resle en po.eaaion comme séquestre et dépoaitaiwe
• de jaatice, l&DI préjudice , néanmoins, da droit qu'ont lff
• cRaacien de faire pr.,«der à la Aiai.e mobilià-e da Cnaita,

J
OMBa•ATllJM

• ~.uW..llDepeal~aaca.ce•de
• bois~ Ili 1e permtllre a.c•e Mpdat.ion t IObl peiae de
..............tcdtt, .......... ~il . . . ...m.-
• gaable par corpa.
" D 11n e.a de . . . _.. la ~- • ...-. aprà
• la lipiMatMe 4k la tnalalplioa • ;.g...i41'adjedi-

Art. 4•· • AoCAID orfaMMrne pt«-, tmt 4Pl'il nMed'a~


• trea bina a tWWllNr, Aiair œ immnWe 1f'àùnDeat
c . ._.. • • • aatn hypodaàque, qaoiqM ,-r1e....à la
• sienne , à moins qu'il ne toit e"'8Dtitt priftligi4 M llypo-
• tMoaire _.le mfllle immeuble. •
Art.~. • Siplmieun~GM r.ït proe._ .. t'.m- .
• the dea lhèan Mem, l'adja.litatiod nratitolm'la pou~
• ..ite 4e celai ~ai 1111ra tait le pn!ID(er imcrin • t.ea
• *•

b~et ~· MtiieatloM
premim affiche.
•et ptoe~tbao .te la

• Si 1•._ du afti*8 ~rea coalieat p... de biens


• 4f11t l'a8itlle 4f11i a ~hl inacrltt la premi«e a• barea11 des
• llypoth~qaet, l'adjudicatiMl lefa pelll'alll9Ïeaur celle at6c;ilae
• postérieure , 1eulement pour le surplus des biens. »
Ar&. 43. • Dans le CM oà le paiïin.mnt aLoda11me la
• powsaite, il suppM'le - ~- les Irais 4es pnd-
.• .....,. abaadODDéet, à moiu qa'elles •eaoitnt reprillt, et
• l'Mf.-..ti•• .~ ..........'llMÎAJll.
• Il est réputé avoir abandonné le.pounaitea.. s!il ma-.ne
• de faire les fonnathû prelCl'i• par la loi au ~
• qa'elie a &scia 1o
An • .U.. " ED eaa .t'•odoa • pobrlaita, et•• eu de
.,. nllllité ~ère c1e la proddare, s'il esiite des eftMlcien
• 4oot Jea pomwaitea aieDt été aldtéea pu' la pn.rité cl'ia-
• acripaioa fie l'aiiche da poarmiYant, ill "•t admit, Rivaat
... l'. . .e.fl' in9Cll'iptioa 4M leanallicllel, bai"* la~al'e
• ..'ila atei•t commeec4e par - ordomance _. 1i•ple
• •tt..... IÎfl ilij1 ao poartui•Ut èkb• 411 a•.-. •
DtJ TaHJU1lAI. œ LYON,

Ali. '5·· fi DIDa to.i... CU, -a'il &1,IM des 4-.....0.


.. entre ces différens poursui vans, s'il a'ee élève entre cJea
• u..cien uoa poallldÎt'lm et. le p081'111i.•at, lea. &ais
" 11Uoat •pporlft par celui qui ta~Olllbtra, . . . oqa'ib
• ,..-Ut •tre W. ·en privil., ai en acce•tea 4e
·~·.
ArL 46. • Si plusieurs créanciers do saisi ~i~ ·ea
... mêftle' ~ rel[i;ro,.nation de dift'érens biens ' if ptut
• demMltfet q&'ihoil saraisà l'•~jadicatfon.ttea bitus dûipél
• dwos les affiches poftffiewret, jUMtU'àce q11'il lrit ~ cWddl!
• par la distribution du prix fi le prix lie& ~ ~pM &.Ill
• la premiète lf&cle est IOftiSant poitt payer tom les man-
« t'iers ; en ~ cas l'adjucliCàtlt>n des· hieot Mslgnia dans les
'11 dlches 'e(>st~neores doit etre sosp~tte.
• N~moins, il sera procédé' à radjudicatioJ\ des bi~na
• ~ignés dans une affiche postérieure, s'ils sont ftappés
• d'une ou de plusieurs inscriptions qoi ne frappent pas sur
• les hiens compris dans la première affiche. " ·
Art. 47· • Si, par l'événement des enchères, le prix de
" l'acljudicatioo était insuŒsanl pour payer les créanciers
• inscrits el les frais, il sera procédt!° à la vente des biens
a pro.visoirement ài.straits, avec les seules formalités· pres-

• crita ci-après dans le cas cl'une remise , pourvu que ;


• depuis la distribution du prix qui prouve son iomffisance,
". il ne se soit pas écoulé plus de six mois. "
Art. 48. a Le décèa d11 saisi avan~ l'adjudication suspend la
• poursuite. n
\

Art. 4g." L'appel da jugement en vertu daquel le com-


" maademenl &endaflt à l'expropriation a proc,dé suapçnd
• lu poor'1Jitea; i~ doit !tre signifié tant aa pours,uiv~nt
" qu'à son avoué, qui vise l'or~inal de l'ci:rploit...
Art. So. • Totlle au&re demande f~rmée par le aaisi ar-ès
• l'appoâli00>._ afliobtt dlri.t contok citation pour le
• jow auquel l'aciju4ic:atioa est bée: il ea& ~ olllre aan1
OBUllVATlOU

• dilai ai ca&iomnement à l'exation de1 jagemem .....a..


• •r lel dem1nclea, •
Art. 51 ... Le jour fixé pour l'adjudication, les c1emandet
• fol"dMea par Je saisi el lee intenenns en rnenclication ,
• oa tom autre iDte"enaat, soat jugées par pr6éreace à
• toille aulre cause, à l'entrée de l'awlience, llDI retard de
• l'adiudica&ion.
• Néaomoim, si le Uihaoal jage oéceaaire de remettre
• l'adjudication après avoir ~odu le commiaaire c1a Goa-
• vernement' il l'indique' •'il est pollible' à ma jour me;
• ce jugement doit _.e motift. •
Arl. 5~. • Il De peut pu être , _ outre à l'esécatiou
• d'an jagement qui atatae 1111' une revendication: le reTeD-
• dicant , le poanaivmt et le aaiai , peuvent en iDterjeter
• appel pendant UD mois, à compter du jour de sa. lipi6-
• cation; aprèa l'expiration de ce délai, l'appel n'at plm
• recevable. •
ArL 53. • L'appel interjeté _par an demandeur en reven-
• dication doit êLre lignifié au po~aivant , au saiai, et à
• leurs avouée, ai le saiai en a conslitué an de sa pan; ces
• avoués visent l'original de l'exploiL •
Art. 54- a Il est passé outre sana délai ni caationnement
• à l'exécution des jagemens repdas •r toute autre Îlller- .
• vention. •
Art. 55. • Si les trois ûliches ont ~té ap~es aTant
• l'appel ou avant la re~se de la cause, lorsque les pour-
" suites sont reprises, l'adjudication n'est publiée et allllOD-
• cée que par la aeule publication ci-après prescrite par la
• remise à défaut d'enchères•
.. Si les trois affiches n'avaient pas été app«>Res, on pro-
• dde aux publications qui restaient à faire à l'époque de
• l'appel 011 de la remï.e. •
Art. 56. a En tout état de pounaitea, et jusqu'à l'adjudi-
• cation , toat créancier inscrit peut demander que le bien
• lui soit délaissé à titre d'antichrèle; ai mieu n'aime Je
DU TalBUÎ'IAL DE LYO?C.

•. po~.ant lui doun~r caulio!J- 1 . ~ ~ foane d:e)a.lo~, que


... par l'événement d~s .P~ursuitea, il sera. payé e.n .c~pitJux
• et légitimes accessoires.
. " A défa~t par le poursuivant· de foW'Dir ce cautiooae-
" ment, le tribunal ordonne que ~es immeubles saisis -.eront
.. délaissés au créancier par forme d'ao,ticbrèae, à la charge
" par lui.,
.. 1° De payer tous les créanciers privilégiés ou antérieurs

" à lui, en capitaux et légitimes accessoires;


" 2° l_)e payer tous les frais de poursuite }uaqu.'à l'époque

" de sa demande, compris ceux d~·jugemen.t qui pr~oo~ce


" l'antichrèse ; ·
• 3° De faire procéder dans la dée<ade·, contradictoire-
ment avec le saisi el le créancier qui le suit immédiale-
" ment dans l'ordre des priviléges el hyp.othèques, à l'esti-
" mation des fruits , et de les imputer conforinémeot à
.. la Joi. '
" Tout cr:éancier pbstérieur a le· droit de demander qtJ'il
• soit passé outre a lâ vente , en fournissant cautionne-
' ..... .
" ment.
... Si l'antichrèse est prono~cée; elle. se règle en t'ont par
" les lois conten~es au titre de l'antichrèse. ~ · ' '
Art. 57. " Le vendeur de l'immeuble saisi,· s'il· n'ést pas
" entièrement payé de son prix , a droit d' em~her- l 'adjodi-
" cation ·, et de demander la résolution dn contrat de· vente·
" qu'il a passé, le tribnnal ordonne ·que le contrat· est ré-
" soin, conformément à ce qui est prescrit à cet égard , au
1t titre du Pentes. . ··
" Les sommea que le vendeur restilue sont distribuées;.
.. 1 • Pour les frais légitimes de ponl'IUite 1
.. 2• Am: créancien. subrosés.aa Teadeut, pour.paiement·
N.d'une·partie de 10n:pri1; : · · ·:. ·,: 'I •
• 3• Au:&?rdaociel'9 dei·f4cqliéredr 4rincé\'sUrat·~...
« dre de leurs priviléges et hypothèques. " . ,.,.,,. ,j,
Art. ~· •li, annt L'4djadicMiOil\.,·"'°·Qu pl~ft•.-c-
IV.
Oa8&VATJ011S

• q......., ont lalt notifier dam~" forma praerie.· aa ti-


• tre • • • de ce liwe, chapitre • • • tlu mode tk fR'l"6t!I' la
• Gfl' flfWÏrrliolu Mo.taira, ao ou plasiean eontnts qui em-
• !nuent la totalité des biena dmgnc!s dans les affiches, en
• ....i.- état que soit la poarsuite, et quand mfme Je con-
• trat oa ._ _..,.., seraient posJrieurs à l'appoaitioo du
" af&ches, les biena Tendus ne sont pu adjugâ
• Si le contrat oa les contrats ne contiennent pas la to-
• talitc! det biens compris dans l'affiche, le tribanal or-
• donne que , sans s'arrfter à la Tente d'ane partie du
• biens , il 1era , . - outre à l'adjudication. •
• Néanmoins, 1• si le pris des parties de biens Tendues
• saftit poar payer la totalité des crc!ances inscrites, oa ai
• les acq~rean offrent de 1f payer, les biens ne aont pu
• adjagc!s;
• :a• Si encore les affiches contiennent la dmgoation de
• pbuitars lmnaeahlu dilTérens et exploités oa looâ par
•' diTersea personnes , les contrats notifi~ 41ai contienoent
• la Tente d'ao oa plusieurs immeubles entiers sont exéca-
• tâ ; il est procédé à l'adjudication des autres immeubles
• non ~ompris dans les ventes. • .
• Dau I01ll les eu oà 1-. bi.P, ne sont pas adjugés, il
• el& proc4cW de 1Uite par lea acquéreora ou contre eux,
• ....aTaaL lu ri1les prescrites au aasclit chapiLre du mtHÜ tk
• ,,,,.,.. ~ Ofll'Y~ t>0/0ntairu; le poursuinnt est col-
• loqa4 comme privi1'gié pour les frais légitimes de pour-
• suite faite juaqa'~a jour de la notification d11 contrat 011
• clea coatrats. •
Art. 5g. • Le jGar de l'adjudication, s'il n'y a ni appel
• ai remia, à .Wfaa& pu le poanainat de rqUrir l'ad-
• jadicatioo , tout créancier inscrit pem la &ire rcq116rir
• p • neué; le triMaal y ptocàde sar • r. .tia ' il
• de•ieot poarsainat. •
·M. 6o. • PINlr , . . . _ l l'adJudicalien, 1 trihanal fait

-
DU TR.IBUIUL DE 'tYON..

• donner, par le greffier, lecture du placard et du cahier


" des charges. '
« L'huissier proclame la mise à prix.
• Le tribunal ouvre les enchères en faisant allumer soè-
• cessiY'ement des bougies, de manière que chacune ait une
• durée de cinq minutes environ.
• S'il s'éteint dep bougies 11ans qu'il soit survenu d'en-
• chères au-clessus de la mise à prix , le tribunal remet l'ad-
• jodication au jour qu'il indique...
Art. 61." Le jour auquel l'adjudication est remise est an-
" noncé par une seule affich'e imprimée , semblable aux
" premières , et avec les mêmes formalités, à l'exception
• de la signi6cation aux créanciers de la transcription au
u bureau ·des hypothèques et du dé~&t au greffe : cette affi-

,. che esl apposée au moins quinze jours avant celui indiqué


« pour l'adjudication. •
Art. G2. "Dans le cas où, soit à la première ~ance, soit
" au subséquentes , il y a des enchères au-dessus dé la mise
.. à· prix pendant la durée des dein premières bougies, il en
• est allumé successivement jusqu'à ce qu'il s'en soit éteint
" une qui ait entièrement brt\lé sans qu'il soit survenu de
• nouvelles enchères ; et l'adjudication est prononcée sur le
" champ au profit d\i dernie'r enchérisseur. »
ArL 63. • Les enchères ne peuvent ~lre moindres de
• 10 francs po~r·les objets dont la mise à prix est de 2,000

.. francs et.au-dessous, de 5o francs pour les objets de plus


.. de 2,000 francs jasqu'~ 20,000 francs, e.t de 100 francs
" pour les objets de plus de .20,000 francs. ,,
Art.6,. "Si, lors de la remise, il ne se trouve pas d'en-
" chérisseur au-dessus de la mise à prix , il y a une seconde
" remise , lors de laquelle l'immeuble peut être adjugé. à
• celai qui demeure dernier enchérisseur après qu'il s'est
• éteint une bougie sans nouvelles enchères , pourvu n~-
• moins que ce ne soit pas au-deMous des deux tiers dé la
• mise à prix. "
'9·

/
292 OBSl!&Y4,TION

ArL 65. • Le jour 6sé pour l'acljaclication par cette•-


• comle remise est annoncé dam les mfmes forma que ce-
• loi de la. première remüe. •
Art. 66. • Si, lon de cette sec-'e remiae, il n'y a point
• d'enchères égala au deux tiers de la mise à prix, le tri-
• bunal ordonne ~e dernière remise , qui ne peut être por-
• tée à un délai plus court que six mois , et plus long qu'une
• année : celte dernière remise est annoncée daDS les mémea
• formes que les précédentes.
• Lors de celle dernière remise , les biens sont adjugés au
.• pro6t de celui qui de~eure dernier enchérisseur après
• qu'il s'est éteint une bougie sans qu'il soit survenu de
• nouvelles enchères.•
Art. 67. «Les enchères sont m~a par tout citoyen de-
" micilié et compris dans les r41es des contributions fon-
• cières ou mobilières. "
Art. 68. • Chaque ~nchère est successivement , et à me-
• sure qu'elle ell mise , portée par le gref6er sur le registre
• d'audience , et l'enchérisseur tenu de signer , ou de décla-
• rer qu'il ne sait pas signer; et dès lors elle ne peut plus
• ~tre rétrac~. L'enchérisseur cesse d'être obligé, si son
• enchère est couverte par one plus forte , lors même que
• celte dernière se trouve nulle; il cesse. encore d'être
• obligé, si l'adjudication est remise. •
Art. ~·•Celui qui a enchéri pour un autre, doit, dens
• les vingt-quatre heures de l'adjudication , faire la décla-
" ration au greffe des nom , demeure et professi.on de celui
• pour lequel il s'est rendu adjwlicataire.
« ll est condamné à demeurer adjudicat~re en son nom ,
• et pour son compte personnel, a'il a enchéri pour le saisi,
• pour une personne notoirement insolnble ou n'ayant
• point de domicile connu, ou enfin pour des foDCtioonairu
.. publics à qui la loi défend de se rendre adjudicataires der.
• · bien11 vendus en juatice, ainsi qu'il eat expliqœ au titre
.. du con'1'at tk Hltk.
DU TlUBUMAL DE LYON •

• Il n'est point défendu aa poursuivant ni aux créanciers


• inscrits 1ar l'immeuble vendu de se rendre adjudicataires.•
Art. 70. • Les frais. ordinaires de l'adjudication sont à la
., charge de l'adjudicataire , et par lui payés au poursuivant
.. dans la décade de l'adjudication. •
Art. 7 1. • L'adjudication doit étre transcrite, à la ctili-
.. gence de l'adjudicataire , sar les registres du bureau de la
" coosenation des hypothèques de la situation des biens ,
• dans le mois de la prononciation.
• L'adjudicataire ne peut , avant l'accompHssement de
• cetle fonoali~, se mettre en possession des biens adjugés ;
.. et, apftl l'apiration du mois, les criancien non rein-
• bo~ ont aussi la tàculté, m8me sans attendre l'~héance
• c1o terme cl'e:ôgibilité de leurs créances , de faire procé-
• der contre l'adjudicataire , et à sa t'olte-enchère , à la re-
• .ente el djadication des biens. •
Art. 7:a. • Faule par l'adjudicataire de satisfaire an concli-
• tioaa de l'adjaclieation, et de payer lea criaocien au~ 1
• termes et de la manière doot ils y ont droit , il sera pro-
• cédé contre lai à la revente et adjadieation su.r la folle-en~
• chère, en vertu de l'e:atrait du jugemeat d'ordre conte~
• BaDt la collocatioo atile da crmcier. •
Art. 73. • La revente ou adjudication à la folle-enchère
• se fait dans la même forme qu'à l'égard du saisi, sauf 1•que,
• dans le cas oà elle est poursuivie à défaut de traidcriplion
" du jugement d'adjudication, le commandement ut rem-
• placé par one dénonciation du certificat délivré ~ar le
• conservateur dea hypolhèqoea qae la transcription du ju-
• gement~'adjudicatioa n'a p&int été fait';
• 2• Qu'au lieu de trois pablicatioos, Il n'en faot qu'one
• seule;
• 3Q Qa'il ne peut y avoir moins de deux décades, nl
• plua d'on mois entre la dernière notilcation des procès~
• verbaux d'aflche et le jour indiqué po1!1' l'adjudication. ,.
Art. 74. " Si le pris de l'•djtldication sar folle-eachère

..
OBSt:RVATiONS

• eat iofaieur au pris de la première adjqdication, le Col-


• enchérùseur est condamné par le même jugement aa paie-
• ment du déficit.
• S'il y a excédant,_ le jugement l'adjuge au:s: créanciers,
• en cas d'e:s:cédaot sur le montant des créances, au saisi ou
• au -.èndeor, à tilre de dommages el intérêts.
• Dans toua les cas de la revente à la folle-enchère , il est
• tenu COJDl>te à l'adjudicataire~ sur les droits d'enregistre-
• ment et de transcription, de ceus: qui avaient été payéa
• par le fol-enchérisseur.
• Le fol-enchérisseur est toujours condamné aux frai8dea
• pour1uite4; le créancier ~isissant les pread en privilégié,
• sauf aa dernier créancier iDuLilemeot colloqué à en pour-
• auiyre le paiement contre Je fol-enchérisseur.
• Si le fol-enchérisseur s~était mis en po.euion de l'im-
• meuble , il est en outre condamoé , 1°, aux restitut.iom
• de fyuits, 2• à l'i.o4lemnité des dégradations, s'il ea est
• fait.; ·il est contraint par corps au paiement de ces deux
• ~t&es.
• 'tJn commiuaire demande la contrainte par corps , mê-
" me poar le paiement du·défici\,•
Art. 75.,., Lorsque l'aAijudicatioJl eat.poarauivie sur Juou-
" .mission d'un créancier ·d'augmenter le prix d'Dne vente
" volontaire , la somme à. laquelle ce deroier s'est obligé
" de porter QU filire·.porter l'immeuble sert de première
" enchère.
• Si, au jour annoocé pour l'~djudicatioD., il se présente
" des enchérisseurs, l'immeuble est adjegé à celui qui a fait
" l'offre la pl~ •Tantageue. Dans le cas contraiS'e, elle est
" faite au pro6t du créancier provo.uant, pourvu qu'il la
" requière: s'il ne se présente point, ni personne pour lui
" à l'effet de reqnér~r, le tribunal. déclare, après l'extinc-
" tion de trois feux CODSécutir-, q11e cç cr41sacier deœeure
u déchu du bénéfice de son enchèr~, el que l'acquéreu1'
" continue de demeure!' proprié&aire, moyennant le pri:s:
. 295
• atipaW daat IOD contrat. li llOIM1aame çelai qui 8~8 pl'O-
• Toqué la nnte, aux frais de la po11n11itè , et , ~ ou.tre, à
• payer am cRaaciers, comme excidant du P!Û, la aom-
• me à laquelle il s'était obligé de porter ou faire porter
• l'immeuble en 1a1 à pm conventionnel; le tout, sam
• qu'il y ait lieu à aucune remiae , quel que aoit le mootant
• du prix ou celai des encb~res. •
Art. 76. • Si l'acquc!rear quit apràavoir ~ol.i&~ toP con-
• tral dam les formes prescrites aa titre cla MOIÙ tk c,,,,..Ji-
• tW d PtlÎ'fO' Io oproprialiou, Oil demeuré prop~,
• soit à défaat a•eneh~res ' soit pu a.Nndon te la 181'enc:hàre
• d'un créanciet' , ae paie pas son pris: , l'immeuble eat re-.
• vendu à la folle-encla~ , à Ja. requtte da crûncier lé
• plus clili~t, sans -qu'il pulsee ftre admis au ~aiae-
• aent par hypotWque. •
Art. 17· • Ni le saisi , ni ses emnciera, ni le t'ol-ea~-
• risseur , ne peuvent exciper contre l'adjadàcataire d'•u--
• cons moyens de aulll~ 011 omiuion de formali&a ._les
• actes de la poorsoite , qu'aotaht qu'il les aarait proposâ,
• au plus tard , à l'audience oà l'adjddicatioa aura • liea ,
« et avant l'adjudication.•
Art. 78. " Si les nullités sont rejetées, il est pUlé OQtre
" à l'adjudication ' aaof rappel tant da jugement mternna
• à cet égard que de celai d'adjudication , si on opposait à
• ce clemier quelques nullités 011 l'omiaai0n œ quelque&-
• unes des formalités prescrites. •
Art. 79. " Cet appel .doit @tre interjeté dans le moia ; à
• compter du jour de la signification da jugement ; après ce
• délai, il n'est plus recevable. Néanmoins, le mineur sur
• qui les biens ont été adjugés est recevable à l'inlerjeter
• dans l'année, à·compter da jour de sa majorité.•
Art, 80. •.Si le trib1111al prononce seulement la nollit' de
• quelqoe aci.e intermédiaire de la.procéclure, il ordonne
• que cette formalité e& lea formalités pos&érieores Hl'Ool
ftBSbTATIOlU

• de DODftMI remplies. ef fixé l':.djaaication ·aa cWlai né-


• cesaire pou les remplw. "
• S1il annalle la proc&Jare entièft ~ elle est connne non
• avenue.
• Le poursai.Yant1sapporte • aa•s ré~ûon , les frais des
• yroc~nres annnlées ét les «Mpens aasquels elles ont donné
• lieu. •
·, ArL 8t. • L'alllfodical9ire ne peut pu consigner le prix de
• son adjdication ; il est ten• :de le garder jusqu'apr~ la
• Mntftlc:e de ·dil&ribatioa , d'en payer, au tau 6:ii:é par la
• ·loi, t•ifttér~t.•qui Yi~• ea accroissement clu capital, el de
" le c~mpter aux cr6anciers utilement colloqaéa. •
· i ~rt:i82. • Lorsqu'il RJtlllOu•e one dift't§~e en plus oa ea
.. moins clans la mesure de l'~ndae saper6cielle des food.
• exprimés dans l'affiche des:'1Jiens, s'il 11'• pu été stipulé
" dan1 le ealaier desclla"88 que la ..ente ut faite sana .qarantie
•"de·la ineeore, on IAlit, à l'égard de l'adjudicataire, lr.s
• ~·ide1 1or oMte tattliàre au titre.dM Co.lrot tk '1MÜ.
• s'il f'~ cl6daré qQe 1~ immeubles aout •end~.saas auçune
" ~ârmtie de la mewte énonqe ', il n'y a litu à fDCUn retour
• de part ni d'autre. •
. .t •. ~. ... Shan biep a ~·~ adj~gé pour ~ so1nme iofé-
• rjelll'e .à·ia mise à pri~, c\aaa l.CJ décade, à. compler du jour
• c\e l'aclju.di.cati.o~ .; tput c~éaoèier inscrit ~r c~t immeuble,
" r,ut derumJ.çr po.w:·Jn,., son ..QD.i élu op à élire, à être
..• subrogé à l'adjudication , eo n:mbonr,aot toua les frais de
u pou~sui~s et d'adju.d.icati.on , et en payant tous les créan-

'! ciers ~~lé.~.i~urs à lq~ 1 .~n, èapitalet légit!:nell açcessoires.


.. i:.enclap~ un an~.~. compter du jour de la subrogation de
" . ce cré~ac~r, tout autr4:, éréancier posU!.rie~r , et JJiéme
• plusie~r~ ~u.cce~iverÔent, peuvept de~and~r dt:. mém.e,
" soit pou'~ eux' soit ~nr leur ami élu ou à,éiire ~ 1~ subro-
l ·. 1 •' • • • f

" gati?? '~ ê.réapcier ~ul!rogé , ~n le r~~~~sant, e~ en


" p~yant toil.s les créan~.iers' a!ltér)eurs à celui qui dtmande
.. f:1 subrogaiion. . ' r ' • . ' .. . .

- ......... -~
DU TRIBUNAL DE LYON.

• .,. Apràs l'expiration de l'année, à compter du jour de la


• première subrogation , le créancier·qui se trouve adjudi-
" cataire ne peut plus être remboursé par des créanciers
" postérieurs; il demeure définitivement adjudicataire.
' " Il est tenu compte à chaque créancier qui oblient la
« subrogation sur les droits d'enregistrement et de transcrip-
• tion , des sommes payées par les adjudicatai~s qui l'ont
.r pr~ct!d~. • ·
Art. 84. " Jusqu'à la signification du jugement d'ordre, et
• m~me 'fingt jours après, si le bien jugé est resté à l'adju-
.. dicataire, le saiSi peut rentrer dans le bien vendu , en
• payant sur-le-champ ,
• 1° Les frais prMlégiés d'adjudication et d'ordre· faits
.. par le poursuivant;
" 2° Les trais légitimement faits par Padjudicataire ;
" 3 °Le montant de toutes les collocations utiles ;
• 4• Les intérêts et arrérages de rente des créances inu-
• tilement colloquées ;
Les
.. So impenses et améliorations ràites par l'adfodi-ca-
" taire , à concurrence de ce qu'eHes odt ajouté à la valeur
" de l'immeuble.
· • L'adjudicataire t'eStitue les fruits qu'il a perçus dep~is
" sa remise · en ·possession ; · il lui est · tenu compte des
« intérêts. •
Art. SS. • S'il y a reTente à la·folle-encbère de l'adjadi-
tt eataire; à d4!fa~t par lui de payer les créanciers utilement
" colloqu61, ·le ·saisi ·peut exercer la mêtne faculté jusqu'au
• moment de la transcription de l'adjudication sur la folle-
" enchère .
.. ·Enfin, si on créancier est demeuré, par l'effet des sub-
• rogations , ·adjudicataire , le saisi a droit d'exercer· la
« même· faculté pendant vingt jours, à compter de celui au-
" quel le créancier est devenu adjodicàtaire définitif, con-
• formément à ee q11i est prescrit par l'article 83. "
Art. 86: • Le uisi ·ne paie pour l'enregistrement et la

l_
OBS.EB. V A'flONS

~ tranSc:ription du jugement qui le r6in~gredanseapropri~é,


• qu'un droit fixe. .. .
Art. 87. « Si le saisi emprunte les sommes ntk:essairea pour
• ses paiemens , en tout ou en partie , les prête111"8 apot 111-
• brogés am priviléges et hypothèques des sommes qo'ils
a onl payées, en justifiant d'une valable subrogation: à cet

• effet , les inscriptions rayées sont rétablies ; et les privi-


• léges non dispeusés d'inscriptions sont inscrits à leur
.. profit...
Àr1. 88. " Les inscriptions des créances inutilement
" colloquées sulisi~teut sur. les biens dans lesquels le aisi
• est rentré; il a un délai de cinq ans pour Ica acquitter, à la
• charge de servir annuellement les inaéreu et. les arrérages
" de rente...
Art. 89. " Le mineur saisi daoa les .trois mois à compter
« du jour de sa majorité peut exercer la ~&ne fa,:ulté de
" renLrer dans les biens adjugés par ~proprialioo Corde,
" dans les cas et sous les conditions fixés poor lea majeun
« saisis par les articles précédem; mais, à son.égard, les
" fruits se compement uec les io"rél& du prix jusqu'au jeur
" de sa demande. .,
Art. go..« Aprèsl'écliéaoce dea.dél.U. fué.sdau ~ préc~
" deus articlea pour 1'exercice de ceue .faculté, le majelll' el
• le mineur sont non recevables à l'exercer. •
Art. 91." L'action en rescision de la vente pom lési911 a
• lieu dam les veptes judiciaires couune ~ lea vealea
• volontaires, et se règle par les.mêmea principes: le fol-
" enchérisseur n'est point aclmia à l'exercer • .,

CBAPl'l:RE V. - Dea internntiona et reTendication..

Art,92. •L'adjudication défi.niliTe ne transmet à l'adjudi-


• cataire d'autre.a .droi':S à la propriété que ceux qu'aurait
• le saisi. •
Art. 93. « L'action en revCDdication, soit. de la pr~pri~é,
• soit de l'u$UfrWl des bj.ens a'i~és, ac preacril uniforaé-
DU T&JBVNU DE LY6N,

• menl par le.laps de dix années, à coqipter d11 jour de la


• transcription du jugement d'adjudication. "
Art. 94- • Les servitudes apparentes et les servitudes con-
" tinues ue se prescrivent que ·par le temps req11is pour la
• plus loqgue prescription. ,.
Art. 95. " Les servitudes discontinues et les servitude,, noo
• apparentes, si elles ne sont pas expressément réservées
• dans le cahier des charges des biens adjugés, se prescri-
• vent par dii: ans , à compler du jour de la transcription d11
• contrat d'adjudication. »
/ut. 96. " Les prescriptions ·prononcées par les articles
• précédens sont soumises , quant à l'interruption et à la
• suspension , aux règles fixées au titre du Prescriptions, et
• an .titre tk l' Extûicti'on du prfi,iJiges et llypothèf/ues par la
• prescription. "
· Art. 97. " Le vendeur du bien affiché qui demande la ré-
• solution de son contrat dé vente, on le créancier qui
• demande J'en..-oi en possession par forme d'àntichrèse, doit
• donner sa citation pour on jour fixe : le tTibunal y statue le
• jour in(liqné, à l'entrée de l'audiènce.
• Dù l'instant de ta signification ie lexploit, le pchH'Suinnt
• doit suspendre ses procédures , sauf à reprendre les pdur-
• saïtes, si t'actioa est rejeUe. •.
·Art. g8. •Aucun créancier ne peut intervenir poar le
• pâemeat·de sa créance, sauf à lm à esercer ses droi1s,
• soit pour la subrogation à l'adjUdiution , soit claas le
• procù-verbal ll'onlre. •
Art. 99. • Celui qui veut, ilYant i~aajudieatioa , demander
• Ja conservation d'une servitude, ou exercer sa demande en
• revendication ou distraction de la totalité ou d'une partie
• des biens affichés , est recevable à intenenir dans la
• procédnre d'adjudication suivant les formes ci-après pres-
• ·critea. •
Art. 1co ... L'exploit d'intervention sera aigni&é, tant au
• peenaiY8Dt' au aomicile par lai éla dam les afticlles'
3oo OBSERVATIONS

• qu'au saisi et à leurs avoués, avec citation au jour fid pour


• l'adjudication. ,
• Le même exploit contiendra l'énonciation des titres
• justificatifs de la propriété ou de la servitude réclamée : ces
• titres seront déposés par le réclamant le jour de la signi-
" fication de l'exploit, au greffe du tribunal où les parties
.. iotérdsées pourront en prendre communication. •
Art. 101. " Si la revendication ne porte que sur partie
" des biens affichés , cet exploit contiendra en outre l'indi-
" cation exacte de la situation, de la cc;insistance, de la nature
• et des confins, par tenaos et aboutissans, de l'objet rev~n-
• diqué. "
~rt. 102. • Il seça procédé au jugement de la reyendica-
• tion conformément à ce qui est ordonné ci-dessus pour l~
" jugement des demandes incidentes formées avant l'adju-
" dication. •
A~t. 103. " La revendication suspend l'adjudication dea
• biens revendiqués, à moins que le tribunal , à défaut par
• le demandeur en revendication de produire aucun titre ,
• n: ordonne , sur la demande du poursuÎYUlt, qu'il sera pu
" outre à l;adjudic~tion. •
Art. 104. " Si la revendication ne porte que sur une partie
• des biens af&chés , le tribunal peut néanmoins ordoDDCI' ,
" sur la demande du poursuivant, aprèa a.oir ent.e~ le
" commissaire du Gouyeroement, qu'il sera passé outre à
" l'adjudication des bieos non reyendiqués.
• En ce cas, il est fait mention de celle distraction- sur le
• cahier des charges: larmise à prix est diiniauée en propor-
• tion de la cote d'imposition des biens l'CvelHliqués ; il est
• donné connaissance aux enchérisseurs de ~e changement
• dans les objets et les conditions de la.. vente, lors de la
• lecture du cahier des charges , si déjà toutes les afficlt.es
., ont é\é apposées. ,.
Art. 105. " Ea cas de rem~e ou d'appel , il est pr~é,
DU TalBUlUL DE LTOl(. 3o1
" s,il y a lieu, à la reprise des poursuites, ainsi qu'il a élé
• prescrit a.o titre de l'a;propriatwn forcie, chap•••••• •
Art. 106. • Si la demande en revendicalion est formée
• après l'adjudicalion, l'exploil doil être signifié au pour-
• suivant, au saisi et à l'adjudicalaire.
• S'il n'a P.as payé son prix en enlier, il le retient à con-
• currence de la valeur des biens reveooiqués, eu égard au
• prix de l'adjudicalion , jusqu'au jugemeol définitif de la
• revendication.
.. Sa ventilation , p.1ur celle distinction de prix , est faite
• par e1.perlS convenus et nommés d'office. •
Art. 107. « Si son prix est payé en enlier, dans le cas
• où la reTendicalion serait jugée valable, l'adjudicataire a
• aclion pour· le rapport de son prix , et des intérêts depuis
• le jour oil il est tenu de la reslitution des fruits, contre
• les créancien utilement colloqués. •
Art. 1o8. " Si la revendica1ion jugée valable ne porte flUI
• sur u11e partie des biens adjugés, il est procédé à la ven-
• tilation , pour la distribution du prix, avec le poursuivant
• . et le dernier créancier utilement colloqué ; et l'adjudica-
• taire exerce son action pour la valeur des biens distraits,
• en commeàçant par les derniers créanciers utilement col-
• loqués. »
Art. aog. • Tout créancier peut intervenir dans l'instance
" en revendicalion , à la charge de .ne pouvoir , en aucun
• cas , tirer ses frais en accessoires de ses créances ; il peut
o: même former tierce-opposition au jugement du tribunal,
• soit de première inslaoce, soit de cauae d'appel, qui a
• admis la rnendication , pu demander une nouvelle veo-
" tilation, s'il soulient que la revendication et la Tenti1aûon
• ont été faites en fraude de ses droits. •
Art. 110. " Le demandeur en revendication qui succombe
" est condamné , clans tous les cas , aux dépens et am
• dommages et intérêts résultant de l'action qu'il a exercée.
" Ces dommages el intérêts appal"tiennent aux créanciers,
OBSERVATIONS

" et sont distribués comme le prix , si la demande en reven-


• dica1ion est formée avant l'adjudication; si elle est formée
• après, ils appartiennent à l'adjudicataire. »
Art. 111. cr L'intervention pour conservation d'une ser-
" vilude ne peut, en aucun cas, arrêter l'adjudication.
" Si la servitude est apparente , ou si elle esl continue , le
" tribunal ordonne que la demande sera insérée dans le
" cahier des charges sans approbation , et sauf à l'adjudica-
" taire à la contester, si bon lui semble, comme aurait pu
• faire le saisi, à l'effet de quoi tous les droits et moyens
• respectifs demeurent conservés.
" Si la servitude est non apparente ou discontinue, le de-
• mandeur, à défaut d'avoir déposé son titre ao gre.ffe, sera
cr débouté de sa demande ; s'il a déposé son titre au greffe ,
.. le tribunal ordonne qu'il en sera fait mention dans le cahier
cr des charges, toujours, sauf à l'adjudicataire à la co~lester 1
• comme aurait pu faire le saisi. ..

IÏY. 3· CHAPITRE VI. _. De l'~dre eatre lei cr6a,ncien.


IÎl.19"
dl. a.
Art. 112. cr L'ordre est on acte volontaire ou judiciaire qui
• fin, entre les créanciers opposans , le rang dans lequel
• chacun d'eux doit etre payé sur les deniers provenant do
• prix ou des fruits saisis de l'immeuble vendu... ·
Art. 113. " Dans la première classe sont les créanciers
• priTilégiés ; fo rang à tenir entre eux se règle conformé-
• ment à ce qui est prescrit au titre du prüiiliges d hypo-
• t'll,~1."
Art. 114. ".Le poursuivanl a privilége sur le prix pour
" les frais extraordinaires.
• Les frais ordinaires sont à la charge de l'adjudicataire ;
.c ils sont payés suivant la taxe, et ne peuvent être fixés par
"' le cahier les charges. "
Art.· 116. • Les frais otdinaires sont ceux du commande-
" ment tendant .à l'expropriation ' des affiches imprimées '
" des publications et de l'adjudication.
DU T&IBtmAL l>E LYON. 3o3
• Les fraie c1e saisie e.t vente des fruits, si elles ont eu lieu,
• ceux de l'ordre, et tous autres qui ont été déclarés tels par
• un jugement motivé, sont frais extraordinaires. "
Art. 116. • La seconde classe est composée des créanciers
" hypothécaires.
• Ils sont colloqués dans l'ordre de l'inscription de leurs
• hypothèques sur le pris: et les fruits saisis des immeu-
" hies. ..
Art. 117. " Les créances. dont les inscriptions sont da
• meme jour sont placées au même rang, et sont payées
• par contribution entre eu au marc le franc. »
Art. 118. "Les arrérages ou intérêts, les dommages et
• intérl!ts et les dépens, sont colloqués dans le même ordre
• que le principal. •
Art. 119. • Les créanciers inscrits, mai~ dont l'inscription
• n'a pu po frapper l'immeuble dont le pris: est distribué.,
.. sont payés par contribution entre eux, au marc le franc,
• aar les deniers resta.os, après les créanciers privilégiés et
• hypothécaires acquittés. »
Art. 120. • Si, apr~ le paiement des créanciers in- .
• ecrits, il reste quelque somme , les créanciers chirogra:-
• pliaires peuV'ent la saisir entre les mains de l'adjadica-
• taire ; elle eat distribuée entre eus comme tout antre mo-
• bilier. »
Art. 121. • Si parmi les créanciers à colloquer, Il ieo
• trouve dont les créances soient ou non échues , oa condi-
• tionnelles, 011 causées pou.r recours en garantie contre le
• taisl, ou autrement éventuelles, ils n'en sont pas moins
• colloqués dans l'ordre qui résulte de leûrs titres, sauf les
• explications ci-apr~. »
ArL 122. • Si les créances sont à termes ou à rentes au-
• tres que rentes viagères, elles sont colloquées comme exi~
• gibles par l'efTet de l'es:propriation fore~.
• ~anmoins, l'acquéreùr jouit des termes qu'avait le
• ll&ÎIÎ , même de la liberté de ne rembourser qu'l volonté

- '
3o4 OUE&VATIOIU

• la rente constituée , ai elle est hypothéquée tpécialemeot


• sur l'immeuble vendu. ,.
Art. 123. .. Si les créances aout conditionnelles , ou catt-
" sées pour recours en garantfe oa autremeut éventuelles ,
" il est ordonné que, dans le cas où le porteur de ces créan-
ce ces viendrait en ordre utile , ceux qui les suivent ou qui

" sont au même rang ne pourront être payés qu'à la charge


• du rapport, en donnant caution, si mieux ils n'aiment
• consentir à l'emploi.
• Pendant Ja discussion sur ·l'emploi, les sommes restent
• dana les mains de l'adjudicataire, qui en fait l'intérêt; s'il
0

• consent à les garder jusqu'à l'événement, il est préféré à


• tout autre emploi. •
Art. 124. • Néanmoim, 1° ai la créance éventuelle est
• celle d'une femme qui exerce ses droits sur les biens de
" son mari , ila seront restreints aux droits existaos lors de
• la distribution. L'immeuble vendu sera· purgé de tout. droit
• de la femme, et les créanciers qai la saivent, déchargés
• de tout rapport à raison de l'iodemaité des dettes qu'elle
• aurait contractées avec aon mari, du remploi de ses pro-
• pres qui auraient été aliénéa , et des successions qui pour-
• raient lui survenir, pourvu que lesdites dettes, aliénaliom
• et successions soient postérieores aa jogement d.'homolo-
" galion de l'ordre, sauf à elle à se poorvoir en séparalioa
• de biens à raison de l1aliénation , s'il ·1 a lieu4
• 2° Si la créance éventuelle est causée pour raiton de
" tutelle ou autres raisons de gestion ou administration , à
cr l'exception, néanmoins, de c~lle des deniers du Trésor pu-
• hlic , communes et établissemens publics ;
cr Les créanciers postérieurs peuvent exiger. que Je tu-
• teur rende ses comptes , et forcer le subrogé tuteur à- les
• cr recevoir; et le pupille , miueur, absent, int.crdit, ou teut
• autre pour la gestion duquel l'ioac:ripti.oo éveotuell~ aura
" été form'e , sera colloqué pour· le reiiquat du compte à Ja
" date de son iDscription.
DU TUIHJBAL DE LY01'. 3o5
• L'immeuble vendu sera purgé de l'inscription pour l'a-
• , venir ; · et Je.s créanciers postérieurs décharges de tous
• rapports.
• Dam ce c:aa, la CamiJle de celui pour lequel Pin1erip-
• tion éventuelle aurait été Connée sera tenue de a'assem-
• bJer, soii pour nommer un subrogé tuteur, s'il était mort ,
• soit pour examiner si, malgré la Yeilte de l._uriibêu'Me, le
• tuteur pr~ente litll' sea autres biens dt!a sê.retés suffisantes ;
.. et iil n'en eüste. pas, la famille aera tenue , aous la rei.-
" ponsabilité prononcée au titre da tul/Jlla, de nollilner Wl
• antre tuteur.
• 3° .Si l'in~cription éve'utuelle e.st faite par un aeqùéreur
• pour la garantie de sa vente, il 11era tenu, a'il ~l'a pas
• fait, de faire, dans le plus bref déJai qui sera fixé par le
• tribonal, à peine de déchéance de son înscription, purger
• son immeuWe des pririléges et hypothèques inscrits, et,
• aprèa cette formali&é remplie , d'-expliquer pour qoellea
• autrea causes son inscription procède. S'il ne jasli&e d'a11-
• C11De cftanee légitime sur la proprié&é, l'immeuble sur
•. lequel il airait fait son inscription en sera purgé, et les
• créanciers postériClU'S dispensés clu rapport ; et, dana tous
" les U• , l'effet de son inscription sera tisé a une somme
., déterminée. •
Art. u5. •Si la créance consiste en rente viagère, il est
• ordonné qu'il restera, dana les maim de l'adjudicataire,
« un capital iutbant, ou qfl'il en sera fait emploi pour
• que les intérêts, déduction faite de la contribution alon
• existante , égalent la rente viagère à payer , et que la
., distr:ibution du capital aiali laissé ou employé , se fera
i. lors do décès des rentiers, aux créanciers venant en ordre
" utile , et SU1' leaquels les fonda auront. manqué. •
ATt. 126. • Si la collocation da créancier de la rente Yia-
• gère n'est paa suffisante pour le aervice annuel de la rente,
.. ce déficit est pris , chaque année, sor le capital , dont
.. l'intérêt diminue à cille CODCQITCDCe~ ..
IV.
. ' 20
3o6 omaa~ATIOlll

CBAPITRB VII. - Dee fqrmalit& de l'ordre.

Art. 127. • L'ordre at volontaire lon4pe, par-~ •'WI


• COlltrat41'11Dioa, lea crmciera y Old pnc6cW dans la
• fenne CODTeaae.
" U al rendu eucawire par a jugeaent •• &ribunal
• 4111i en pronoace l'homologation. •
Art. 128•• n eat pro~dé à l'ordre, en jllllice, de ••
• m•i~re ainnte, par le tribeal qqi a proooaû l'Nju-
• dicatiea de l'iauaeable. •
Art. ug. • Il est ounrt, au greffe do tribunal, un ...ocès-
• nrbald'onlre, 1Ur lapremi~ré.uiaitionchtpooraaivant,
• oa, en eu de aégligence, ar la premi~e réqaiaitioa d'on
• dee créaacièra, et 1111' la remise fl1l8 le requérant est tenu
• de faire en mfme temps au sreffiêr d'un ~al certifié par
• le comenateqr Iles bypotllèqaea, de toutes lea ÎIUcriptiom
' • aittantee aur les bieas aliénés à l'épo4fue oè le requérant
• 4emande l'oanrture du procà-.nrbal. •
· Art. 13o. • S'il exiate à la fOÏI plaaieurs procm-veirbaox
• d'ordre, po... la distribution du prix, toit du 8'eme Li~n,
• soit de plusiean bieu veadua par ce même débitear, la
• jonction de tom let prods-verbam d'ordre pourra ftre
" demandée par l'on des poursuivam ou du créancien, ou
• par le aaiai. •
Art. 131. • Ea ce cas, la poursuite apparJiendra à celai
• qui aura le. premier requia uq.prods-Terbal d'ordre; et
• toua let droita de chac11D des créancien, 1ur chaqae im-
• meahle , leur ~ront eooae"'8 dam 14 distribution. •
Art. 132. • Le precèt-nrbal d'onlre ne pourra f're doa
• 41ue trente joun apris que IOD ouvor&are aura ~ n~ée
• tant au c...Sanciera imcri&a qa'à la partie aaiaie. •
Art. 133. " Pendant cet inte"allo les créa,eiers privilégié&
.. qai ne sont point auojétia à l'imcripüoa cle leun droi11
• eerona tenu, à peille de déchéance de leara pri"16ges,
• d'en produire lea titres et p*es au greffe. •
DU Tti1Wll41. DB LYON. 3o.oJ
ArL 134.. • Qaaut au privilégiéa et au crhncien in-
" scrita, l'é&at mentionné en l'~rticle précédent tient lieu
" pour eux de production ; néannaoins, ils so~ teQflS, sur la
cc réqaisition, soit d'un créancier, soit do b partie saisie,

• de joslifier des titres de leurs créances , et de les dé_poser


.. et produire au greffe du tribu~l. ..
Art. 135. • Il est loisible à t~ut uéaocier et à la parlie
• saisie de prendre communication , pendant le même délai,
• da procès-verbal d'ouverture d'ordre, de l'ext.rait ~es ,in-
.. scriptions des titres et pièces qui auraient été produits; de
• faire, sur le tout, les observations qu'ils croironi co~~e-
• nables, et qui seront consignées sur le proces-verbal ,
.. faute de quoi l'ordre sera dressé d'après l'extrait des in-
\
... scriptions, et les titres el les pièces produits. .. ·
ArL 136. " En cas de contestation , il est statué , par le
" tribunal , entre le réclamant et ceux dont il conteste ~ en
• tout ou en partie , le droit de collocation. "
ArL 137. • Tout créancier d'un créancier inscrit sur
•.'l'immeuble peut inte"enir an procès-verbal d'ordre , en
• sous-ordre de son débiteur, exercer ses droits, et demander
• à être colloqué sur la somme à loi due. "
Art. 138. " Si plusieurs interviennent en sons-ordre sur la
" même créance~ elle est distribuét entre eux co'll!De somme
• mobilière. ..
Art. 139. " L'ordre élt dressé immafiatemeat aJ:M'8 ta
• cl6ture do procès-...erbat par l'a\tbii4! du po...-sninqt. ·
" Néanmoios, un créancier inscrit sur l'immeubh9 cloflt te
• pri1: eat dislribol!, '" qai avait été omi8 dans l'étM des
• iaacriptiau el:Ùtlnte• cerlifi.li par- le CGeser.Yilteor des
•· .Jaypotb•qoe•, Ôu le eomenMèw des IP.ypolhèllaes lui-
• ~, rapomaWe•s• créance, petrtent in..rvmirjm-
• qu'aa moment de l'homologatioa de l'ordre, poar ê&r~
• colloqués au rang de leurs inscriptions. "
· Art. 14o. « L'liomologation de l'ordre el por~e à la pre-
• mière audience qui suit l;espiration du délai de tre~e joars
20.
3o8
• &d par l'article, pour y être atataé par le tribanal au rap-
• port d'on des jages, ainsi que sur les contestatit>ns qui
• auraient été élevées, sans qu'il soit besoin d'assignation au
.• saisi ou vendeur, ni aux créanciers , et sauf l'appel
• non~bstant lequel les collocations qui n 7blll pas été cbn-
• testées recevront leur exécution. " ·
Art. 141. "Les créanciers inut.ilement colloqués pour-
". ront, suivant l'ordre de leur collocation, demander à re-
" cevoir le montant des collocations suspendues soit par
Il le defaul d'affÙmation des créances ' soit pàr le aéfaut de
,; production d~s titres, en donnant caution de rapporter,
.. 'v a lieu. "
" sïJ ,~
· .
Art. 14,2." Tous créanciers, soit directs, soit en sous-or-
" dre, même le poursuivant, ~'ils succombept dans les con-
• test.atio~s élevées entre eu.x , seront condamnés aux dé-
" pens sans aucun recours sur le prix, ni con Ire le saisi, ni
• contre Je vendeur." ·
Ar~. 1.43• " Le jugement
d'homologation de l'ordre or-:-
• .<\on~ la, d~livPance p,ar Je greffier, des bordereaux de
• collocation à ceux qui viennent en <>rdre utile , pour le
• .montant en êtp~ acquit.té. ptr l'adjudicataire, s'il n'existe
• &UfUQ~ saisie n.i opp,os~~ioo sur le créancier colloqué. n

Art. 144. " Ces bordereaux énoncent la nature et 1:a quo-


• ;t.._; de. t;.. çrûpce et seJJ .accessoires, ayant Je même rang
.. d'b.ypolllèque., .aimi, qoe l'eûgibililé t.aot .du capital que
• chit atnSrag.a.· 11
Art. 145... Le.même jugement détermjne celles dea i•
• · scriptions qai ne vinnent point en ordre utile sur le pris,.
... ~t ordonne'qae la radiation en sera faite par le conserva-
• 'teiial" des hypotbèctues, en ce qai coocerDe l'iillmellble
•• dont le prix est distribué.
" ],e jugement est signifié au conservateur·, qbi, en pro-
" c~ant à la radiatio~ , fait mention de la date do jugement
• et cle sa signification. •

.
DU T&IBUNAt. DE LYON. 3og

t:BAPITRB VIII. - De la forme du paiement du prix de l'ad-


judication.

Ara. 146. • Chaque créancier utilement colloqoé doit af-


• firmer, devant le tribunal qui a homolog1;1é l'ordre, que
• sa cr6ance est sincère , el qu'il ne prêle en aucune ma-
• nière son nom au débiteur."
Art. 147." Il peut ensuite demander au ~reflier. un e:1-
" tr~t du procès-verbal , en ce qui coocr ·ne aa colloca-
• tioa , et jusqu'à concurrence de la somme à distribuer; et
« le greffier est tenu de délivrer cet extrait, après uoir
" aéanmoinà vérifié que la créa.nce ~été affirmée, et·queUe
~ somme est à diatribGCr."
Ara. 148. •.L'adjudicataire esl tenu d~ ~y~i;- c~nformé.:..
" meut audit extrait de collocation. "
Art. 14g. " En cas de non-paiement sur la sommation qui
• lui en est faite par le créancier, celui-ci le dénonce au
• poarsuinnL, qui, en. vertu du jugenieat d'adjudicalion,
• procède à _la reveo.te sur folle-enchère dans la forme ci-
" dessus. ..
ArL 15.o. • Après le paiement de toutes les. coHocalions
" libres, s'il reste eqtre les mains de l'adjudicataire ~essom­
• mes affectées à des créances dont le paiement est suspeo-
•'du , à défaut par les créanciers postérieurs , ou inutile-
• ment .colloqués, d'en obtenir la remise, ·en doonaat
« caution,. l'adju!lïcalaire a droit d'en faire ordonner l'em-
" ploi par le tribunal, en y appelant toutes les parties in lé-
'! ressées."

TITRE XIV. - ~ Io Sociiti.

Art. 4-. On a déjà pro~vé , ar~. 3 du lit. I~ , liv. Jer, ctu'il


est daugereu:1 pour les mineurs , pour les citoyens , et pour
-~commerce en général. de lear permettre d'être c:ommer-
çaos. On a demandé qu'il ne fût permis légal~ment d'exer-
.~r le çoaunerce que lorsqu'on é~~ maj~ur: qn dcma~~e
310 OllSB.B.'Y ATl01"8

par ces motifs Ja radiation do second ali~a •e .cet article.


Art. 5. On demande la.radialion de ces mots: dont fa/Jjd
al d'UM fHlleur de phu de œnt cÜU/11.anû francs;· l'article doit
être absolu : il n'eir.iste point de commerce qui puisse pro-
duire des affaires· litigieuses, el intéresser des tiers dont
l'objet ne serait pas de cent cinquante francs de fonds; d'ail-
leurs, quelque modique que soit un commerce dans son ori-
gine, il peut prendre des acc;oissemens, et devenir un )our
de la pins grande importance; enfin, il faut accoutumer les
marchands, dès le commencement cle leur travail, à la rqle
et à l'exactitude.
ap- Art. 6. Ce titre , qui est tout entier relatif au commerce,
11J4
prouve encere plus la nécessité de lier ce qu'on a voulu ap-
peler les lois commerciales aoic lois civile• , et démonlre
qu'on ne peul pas les séparer: on persisre à demander que
tootes les lois relatives au commerce soient fondues dans le
Code civil dont elles font essentiellemelil partie.
Il a été omis ~ le projet de Code deux dispositions im-
portantes:
" Les uaociéa ne peuvent point s'opposer réciproquement
" le défaut d•enngistrement de la société; ils ne peuvent
" pas meme s'opposer le défaut de scripte de sociéré t si t
" d'ailleurs, elle est prouvée par écrit •
.. Les auociés gérans' et les associés en commandite' ~e
" peuvent point opposer aux tiers ni leurs scriptes de société,
" ni sa dissolution ' à moins que l'une et. raulre n'aient été
" publiées , et seulement à compter du jour de la poLlica-

..,.
et
li•. 3-
" lion• .,
Art. 14- Suivant oo principe et un mage constant danale
commerce·, qu'il est important de consacrer par la loi, il
tit. 9-
fin du faut que toutes les sociétb contiennent la désignation de la
dl. li. raison sociale, c'est-à-dire, la dénomination de la signature
commune des associés : quelquefois les noms c!e tous les a.-
sociés gérans y paraissent, quelquefois · tes· noms de quel-
ques-uns, ·quelquefois Il!. nom ifaacan , corilme d&n* tet-
bU T,alBVIUL D& LYOM. 311

taiaa commerces qui ont comen:é les noms coosidém de


ceux flCIÏ les fondèrent ; et cependant , quelle qoe soit la dé-
nomination , tous les associés géraoa sont eogap par ceue
signature.
On propose d'ajouter à la fin de l'article :
• Sous la raiaon sociale con•enae en&re em dam la
" ac~ipte de société. •
ArL 16. Il y a plusieurs objets à prévoir sar cet article; llM.
le plm sou.eot ce n'est pas un seul des contractaos qai gère;
soui-ent ao de ceux qni ·gèrent n'~ pas nommé ; ~uvent ce
n'est pu an 1tul qui fait commandite·; et il est toujoan de
l'essence de la société ea commandite que ceàx qai la font
ne soient pas nommés : s'ils l'étaient, quelques cla_. ~
conttnt la scripte sociale, ila ne seraient plu réputés com-
manditàires ; ils seraient réputés associés libru et gftu9 ,
et tenus indéfiniment et solidairement des perte•. ED co--.
quence, on propose la rédaction soi vante :
" La socieM en commandite est· .ceue· dans laquelle ua on
" plusiears contractans font seuls, et sous la raison sociale
• con•eooe dans la scripte de société , un commerce auquel
• un autre ou plusieurs autres contract.am, qdl 1'• sont
• point nommés' contribuent· seulement a•ane certaine
• somme , sous la condilion d'oae certaine part aux profits.
" sans qu'ils puissent être tenus des pertes ao~elà da ~s
• par eux apporté dans la société. •
ATl. 3o. Si un ueocié a appor· é dans le commet'ee de ••H
l'industrie et de l'actiTité, et encore s'il y a ajo.W an peu
d'argent , tandis que les autres Agés, moins actifa et moins
habiles, n'y mettaient que de l'argent, les calent compen-
sent évidemment la mise de fonds: aussi l'ancien droit pro-
nonçait que les parts étaient ~ales ; il 8't nke. .ire de le
cobse"er et de statuer :
• Lenque l'acte de sociéll! ne détermine point la part de
.,· chaque associé dans le• Mn46ce1 • lea pertet, la part
• de chacun est 'sale. ..
OUE&Y ATIOltS

•15' Art. 31. Une 1lipulation a111ti bizarre, sans d.Qote rare
quoi•oe pomible, ne doit pas faire one loi, si ce o'e1t pour
1a prOKrire.
Qoi pourra décider si ce réglement eat conlraire ou con-
forme à l'équité? comment prouver sa juslice 011 son inj~
tice? Quelle sera la chose à prouYer? sera-ce la capacité ,
l'intelligence, les talens , l'as,,iduilé, la santé, le bonheur ,
l'indQllrie de l'individu? car toutes.ces circomlances enlreot
,;omme lea fonds dans la distribution dei parts. Peut-on ad-
mettre aue preu'f'C &estimoniale 1Ur des facultés intcllec-
tuella? On propoae de rayer l'article ; ou, si on persiste à
le conserver , de sabstitaer à la décision qui le termine le
partage égal , qui est de droit commun :. • Si les associés
• ·eont come.a~ de (en rapporter à l'an d'eux, ou à op
• tien pour le régleinept des parla , la clause eat nulle ; elle
•,el& répa* non écr'ile, et les parts soul égales.
ilH Art. 32. Ce principe de justice , qui doit régler en géné-
ral, le contrat de société , s'étend encore plas loin : il exige
Qlie égali~ absolue dans la part· des profita et la part des
·pera..
Cependant,~an individu peut avoir 11De '4rt dans les pro-
fita de la société, à '.titre d'encoarageo:ient, s'il travaille
·pour elle, ADS •lr;e tenn des perlel; celte part cle.s profits
n'est pour lui qu'un salaire.
On'propose d'ajouter à l'article cesclem dispositions: .. La
• ~onve~tioo qui donne à l'un des associés la L~talité des bé-
• néfica ,.ou qui 11'i assigne une portioQ cl&04 lCJ bénéfices
• dilîél'ente de celle qu'il a dans les pertes, est ~ulle : en ce
., eu , la part de chaque associé 11e règle coofonnément à
• ce qui ee& preterit dans l'article 3o.
• Le commis , artiste ou employé de la aocié&é, sous
• quelque dénomination que ce soit , à qui elle accorde
• ue part quelcoaque dans les bénéfices, à titrA? d'encoo-
,. ragemen& on;pov lui tenir lieu de son salaire .eu tout on
" eu partie, ~l.l le droit d'opter po11r sori aabire enlre œe
DU TâlBUlUL DE. LYON,

,. somme fixe ou une portion déterminée des bénéfices , n'est


•.point associé; il n'est pas tenu des pertes."
Art. 33. Qu'il en. résulte do bien ou. do mal , l'affaire 18Si
n'est pas moins pour le compte de la société à l'égard des
tiers ; rayer ces mots : et pour le hien de la société.
Art. 4o. Il est beaucoup de sociétés générales dans les-
~elles le mot et comf"'8nÏe ne se trouve point, dans les-
quelles même il n'y a qu'un seul associé nommé ' quoiqu'il
y ait plusiears associés géraos; on pense qu'on doit rayer
ces mots: un tà et comp"Bnie, qui, quoique employés par
Savary, et répétés depuis par beaucoup d'auteurs, n'ont pas
une acception exacte' et y substituer ceux-ci : sous la raison
l«iah. .
Art. 42. Il est deux additions importantes à fa.ire d~ns cet 18'1
.article: la première, qui n'est qu'un développement du prin-
cipe relatif à la femme commune en biens qui est associée
de son mari, et non ~e la société ; la seconde , pour régler
les droits des associés de l'associé relativement à la société.
Get a~cle est très-important pour les créanciers de la. so-
ciété, en cas de faillite d'1 commerce; il est essentiel d'in-
aérer dans le Code sa disposition tirée du droit romain , et
adoptée par la jurisprudence. constante du parlement de
Par;..
On propose, et~.
" La femme commune en biens de l'un des associés est
·-.. une tierce personne à l'égard de I~ société •
• L'associé de l'associé' son créaucier' sa femme com-
.. mune en biens on non commune, n'ont aucun droit sur
" les effets de la société ; ils ne peuvent e1ercer leurs droits
" que sur la part qui revient à. rassocié par l'événement
" de la liquidation , après le paiement des dettes de la so-
" ciété. •
Art. 48. La dénomination d'un associé dans la raison so- •••
116a
ciale le dé~lare associé gérant. Le public le connah ; il suit
sa foi dans les affaires· qu'il fait àvec la société.
OBSEBV.\TJOlU

Cet engagement est po'blic , par conac!queot les llMOci•


ne peuvent pas y déroger padeun con-.ention• parlicmà-
re.s, fussent-elles même revêtues de la formalité de la pu-
blication. Ces conventions seraient illicites·; elles seraient
anéanlies par l'authenticité et la publicité de l'association
résultant de la dénomination de la raison sociale.
Quani à l'associé non nommé dans la raison sociale, Ja
clause est valable pounu qu'elle soit publiée: il n'y est point
dérogé lorsqu'il exprime dans la signature qu'il signe pour
la raison sociale; un commis, an étranger qui se fait for\,
signera de même : jl n'y est dérogé qae «JUand la signature
qu'il appose est purement et simplement sans les raisons ,._
ciale1, etc. .
On propose la rédaction soivante :
" Ce pouvoir appartient de droit, à l'égard des tiers, à
" chacun iles associés nommés dans la raison sociale, laDS
.. qu'il puisse y être dérogé par les associés dana leurs actes
" publics ou non publics.
" La loi présume encore à l'égard des tiers, que l'a1110cié
• gérant, quoique non nommé daus la raison sociale, a ee
• pouvoir, lorsqu'il est dans l'usage de contracter et de si-
• gner sous la raison sociale, encore qu'il ec\t été formelle-
" mënt exclu de l'administration par. une clause du contrat
" de société , publiée ou non publiée. ..
lllitl. Art. 49. Par une suite des mêmes principes , on propose
la rédaction suivante :
" La société est toujours tenue de la dette à l'égard des
"' tiers, lors même qu'elle est particulière à l'associé nommé
• ou reconnu gérant, suivant la disposition de l'article pn§-
• cédent, ·s'il l'a contractée soos la raison sociale, soit
• qu'elle ait ou n'ait pas tourné au profit de la sociéti.
" La dette est, à l'égard des tiers, toujours à la charge
" de l'associé seul , et pour ·son compte personuel , lors
" même q11e les fonds auraient éré versés dans la caisse so-
• ciale, s'il l'a contractée sous son nom seul. "
DU TBIBlllUL bll LYON.

Art. So. Teujours par aoe 1Uite du .principe poac§ daoa le /W.
deui•me alinéa d" l'article 48, on croirait néces.saire d'a-
' : lu auociés en commandit• '-' ks ll6SO-
jouter après ces mots
cih __,...,,,; ceu-ci : POIU'flfl qu'iü ne '°~'"ni nomrnh ni
,,tram.
Art. 51. Au lieu de: s'ü ne lui en a, Jisez: s'ils ne lui 18':1

al""'· .,..
Après l'article 53. Comme il est possible qu'une société
1864
ait été e~ercée sans être enregistrée, el qu'en ce cas il serait
impossible au tiers de rapporter la scrip~ de société, la foi
publique e:rige une disposition :
• Les tiers qui ont contracté avec une raison sociale ne
• sont pas tenus d'en rapporter la scripte, pour~ qu'ils
• rapportent c1es preuTes écrites que la société a existé , ils
• ont action contre la société. ..
Art. 6o. Le Code omet en entier les règles à prescrire 1168
pour les liquidations ; cependant, elles sont importantes :
l'article & est insuflisant. En conséquence , après l'arti-
cle 67, on proposera quelqnes règles relatives à la liqnida-
tion; dès à présent, on propose d'ajouter à l'article 6o, après
les mots : à cdû iP"'l"e ,.ceux-ci : Il ne participe poüct à /JJ li-
9..UtlaJion, dont les i"hlemen4.1'Uleld ctJpelldant à la è""'6e el au
profit de /JJ société.
Art. 66. C'est une maxime constante que nul n'est auocié 117&
qni ne nat ; ell~ est absolument omise dans le Code : on
pense qu'en suivant son ordre de matière, ce principe doit
être placé entre le premier et le deo:sième alinéa de cet ar-
ticle. On propose : " Toul associé est mattre de résilier à sa
" volonté la société , à la charge des dommages et intérêls
• de ses associés.
" Si le commerce perd, chaque aasncié peut demander la
• résiliation sans être t~nu à des dommagès et intérêts•
., La question de &aToir s'il est d6 dfs dommages et inté-
" Pêts dans les autres cas; leur quotité dans tous, dépend des.
• causes qui ont provoqné la dissolution , des circonstances
.316 UISEa'IATlON.S

• qui l'accompagnent, des effets qui eo réall)teot; leur fixa-


• tion est laissée à ·l'équité et à b prudence des arbitres d
• des juges.• •
An. 67. Ajolller à la fin : d à N1ard da tien, à aanpta:
du jour th la puhlication. Placer ensuite les règles sur la liqui-
dation:
" Il est permis aux associés de stipuler d.tos le contrat de
• société, que , dans le cas de mort d'un associé, les héri-
" tiers du prémourant seront tenus de s'en rapporter, pour
" la• part de l'asaocié auquel ils succéd~ront, au. dernier in-
• ventaire qui aura élé fait.
" Ce~te slipulalioQ ea,t prohibée dans tous les autres cas
'! de diSJ1olution~
• La stipulation que les héritiers du prémourant s' eo tien-
• dront au dernier inventaire n'est point regardée comme
• on avantage Sfljet aux '1-èglea des dona,lions '·soit quant à la
" forme , soit quant itu fond, quapd méuie l'un des associés
" serait hé~itie.r présoqiptif cle l'au~e, mais comme un traité
" à forfai~
" ~tte stipulation est nulle, s'il n'est pas convenu dans le
" contrat de société qu'il sera fait, chaque année, un inveu-
a taire général du commerce.

" Cette stipulation est sans effet, si l'io.-entaire. convenu
" n'a pas été fait dans l'année précédente.
" Si cette clause n'est pas stipulée, si 'elle demeure sans
11 effet, et dans tous les autres cas de dissolution, ~ussitôt que

• la société est dissoute , il doit être procédé à l'inventai~


• général d\1 commerce.
• Cet inventaire doit contenir les marchandi~s et effets
" mobiliers dont l'estimation est faite par experts, l'argent,
• les lettres-de-chaoge, les deues actives et passive~, et gé-
" néralement toute~ les facùltés mobilière~ çt immobilières,
• et toutes les charges do commerce.
" Après l'inventaire, chaque associé peul p:rendre sa part
" des marchandises, proportionneUepieot à sa part dans IJ
DO TBIB'8NAi DB ~YON. 317
• M>ciété , en payant sur-le-champ la valeur , ai la position ·
• du commerce l'exige, 9u eu donnant caution de la râp-
" porler, s'il y a lieu, pour le paiement des dettes de la so-
• ciélé.
• Si ta société est dissoute par la mort d,DD des a.sso-
• ciés, la liquidation appartient de droit aax associés sur-
• ·vïnns.
·• Si la liquidation a été attribuée par le contrat de société
• à un aasocié vin:it, elle doit lai être déférée en donnant
• caution, si les autres associés l'exigent; à moins qu'il •'en
a soit dispensé par le cbntrat.

" S'il ne donne point d~ caulion 1 la liquidation est difé--


• rée aux autres associés, en donnant caution.
• Si aucun ne donne caution, l'assoçié désipé par le
"' contr-at de sociéû est préfén!;
• Si la société n'a attribué la liquidation à aucun aasocié1
" celui qui .était l~ mat&re da commerce, et qui y a associ~
• les autres , doit ftre préfété , et , à son défaut , celui qui a
" .fait la plus forte mise dau la soc~lé , soit en compte de
• fonds , soit en compte courant obligé.
• Les autres associés peuvent, dans· les deax espèces ci-
• dessus , esiger caution de celui à qui la liquidation est dé-
• férée par la 1eripte de société.
" Dans tom les cas, le& associés peuveat convenir,' et les
• juges et les arbitres peuvent ordonner, suivaat les cir.:..
.. comtàntes, que la liqlliàtion sera· faite en cominon.
• Le liqaidllteor, aassit6t apr~s l'in•eB;.taire, deit procé-
• der à la vente des marchandises, IÎ elles n'ont pas été par-
• tagéea, et aa recoowement des dettes actives.
• 'Jl doit employer tous les fonda proYeDant de la liquida-
• lion au paiement des detles passives da commerce, et des
• comples coarans des associés commanditaires et des asst>·
• ciés géraos : .les associés commaoditaires et gérans rap--
• portent ce qu'ils ont reçu, 1° sm leur compte de bénéfice,
• 2• sor leur compte de fonds; ;t ai cela·ne suffit pu pour
.1
,;
318 OIUl.'Y ATIOll8

• eomWer le MAcit, cbaqae associé gérant eat tenu de four-


• nir à la 1ociélé aa part cJu. ~ficit, au prorata de A portion
• dans les profila et les pertes, am préjudice de l'actioo so-
• lidaire des c..UOcier• contre chacun d'eux.
• Si, Ion de l'invataire , la aociélé pré.sente ue perte
• qui absorbe les comptes de fonda, il est procédé à la dis-
• tribution et liquidation des sommes rentrées , comme en
• eu de faillite.
• Les levées des associés cessent à co•pter da jour de la
• m11olation de la société.
• Les événemens de la liquidaaiOD sont aux ~rila, riaquea
• et. fortanes des associés.
• Le liquidatear prend les frais de liquidation aar les 18111-
• mea rentrées.
• Le liquidateur doit , tom les troia mois , rendre compte
• de la liquiclation am uaociéa et à lean héritiers, et lear
• ea remettre UDe copie ; ilt ont toajoara Je droit de voir lea
• livra el papiera do commerce et 4le la liquidatioa.
• Si l'un dea asaocléa a reça da.. au magalÏDI de com-
• merce, au moment oà il a'ell l'ormé, il lai rate aprèl la
• d.ill!Olution ; sinon le bail eat licité.. •
Le Code a omia une diapoaitiOD qui parak •éceuaire nr
les sociétés autres qae celles de commerce ; on propote: ·
.. Dans &outea la aociétéa aurres que celles de com-
• 111erce,
• 1• Si.eUe1 ont ét& contractées par ac:tioo, l'actiODDaire
• ae peat paa demander la dissolation; il •'a d'autre droit
• qae celai de veadi•e IOO aetio• ;
;, 2° Quant à celles qui ne IOlll pat fonnées par action,
• ai ellea ont pour olljot des ea&.reprilM oa uploii.tions,
" ancUD auocié ne peut forcer au pllrt141e; il ne peut, s'il
• veat diasowlre , que provoquer la li.citation. •
Art. 68. c Dam tobl ce qui n'est pa. pnvu da• les arti-
" clee pr«écleM , les r~gles cooceroaat le para.ge des. auc-
• oeuioo1 , i. forme da ;.ri.age 4es. i....,.eublff, lei obliga-
DU TBJBUNAL DE LYON.

.. tioas Wgalea qui résulteul du partage entre les Mritiers,


.. s'appliqueat am associés. .. ·

"/Je la sociiti tk culture ~portion tk.fruib "'· liY. J•


&ada
tlt. 9·
Le Code omet ahlolament les riglea d'an genre de con-
trat très·commuo, et qui le deviendrait bien davantage, si
eertaines dispositions sar les bau à ferme étaient adoptées :
c'est la societé entre un propriétaire et aa cultivateur qni se
charge de la culture d'on domaine , moyennant UDe portion
des (mita ; on nom.me ce cultivateur, dam lllitférem dépar-
temens, B'"tlll(fel', mitayer, oordiu; le Code le nomme , aa
titre à 1"""8e, colon pan;.ire. On propose les articles IUÎ-
vans:
ArL 1•. .. Le bail à culture moyennant une porl.ion: de
.. fruits e1t aae socUtc§. •
Art. 2. • La mise ckl .propriétaire est son domaine; la
• dlile da ~oe partiaire elt ao• illflmtrie. •
Art. 3. • .La part da colon pertiaire dans les produita des
.. fonds qu'il cultin·, ses o},ligatione, celles du proprio..
11 taire , cJoivent·être atipolées·par le bail. •
Art. 4- " Toutes ces stipulations doivent être llrièlement
" edentéea; et. ei toutes o~ qoelqae•uoes sont conveaaes à
• peiue de ..-Olotion de bail, cette peine ne peut pu •tœ
• répotl!e comminatoire; le juge doit la proaoacer.. •
Art. 5. • S'il n'y a poi:1 de bail écrit , les obligatioas da
• colon partiaire , p011r la t:•ltare , la M.ée des récoltes,
• l'ame•bliaseinenl des fruits, le transport de la ~on da
• propriétaire, les réparatioas à faire au11: ustensiles et am
• appartemens qu'il occupe, sa contribmioa aa paiellneot des
• impositions et à l'achat des -engrais, sa portion dam les
.. fruits , mfme dans ceux t*>vènaat des aoimau auachm
• au domaine , les dt;oits- et les obligations du propriéleire ,
" sont rigll!s sainnt l'wiage des lï.ai:. •

• v..,ea .. ICCÛOR l Ja c:h .• 'lil. VIU, !ine Ill, da f.ode ri'l'il.


;ho OaSHY4TI01'S
Art. 6~ • Soit qu'il y ait un bail krit ou qu'il n'y eu ait
.. pas, à moins qu'il n'y ait été expreaément dérogé par one
• clause du bail, le colon partiaire est tenu, 1° de faire les
11façons nécessaires aux terres et aux vignes dans les temps
..convenables, de ne point les 111rclaarger ni les .Ulériorer,
• de .semer et d'ameublir les fruits dana le domaine, et de
..transporter la portion da propriétaire au marché ou dam
• les lieux où il l'a vendue, et de faire les transports néces-
• sairea pour les engrais et. la réparatiom du domaine ou
• des fonda; le tout. selon l'usage de l• c:ommuoe de la si-
• tuation fts hiem;
• ~ De comener la divisiGD dea terres, et cl'altel'ller lu
• récoltes aui~ant. l'usage da lieu ou du domaine, s'il y en
.. ••;
• 3• De consommer dan1 le domaine toua let fourra-
• gea, pailles et. engrais qui en provieDJ1ent, et. d'en lais-
• ser dans le domaine, à aa sortie, ce·qui..ea sieste, aam
·tt pou•oir , en aucoa tempe , ni eoaa aucoo prétexte , en
• «l~ao.roer aucune partie aaas une penniuion par ~rit;
• ( 0 D'entretenir les p.riaes d'eau de t.ous les CMWragés qui

"' a'esigent pu da ouvrien d'un art. qoelcooque; d'~tre­


.. te.ïr. let rigoles ou bies d'irrigation; d'entretenir les foa-
• aéa et. la d&tures de plants vifs , de le1 liéparer eu plants
• viC., et. en bois .mort pendant.le tempe des récol'ea. "
Art. 7. • Il lui est prolùbé, 1.,.de couper ni étêter. a~on
• atitre vif ou mol't, de couper les haî~ ,.Ica l>Ois Lail.l,ÏI et
·" les hr~ches· des ubres pour les feuillées, dWs d'autrea
« époques et d'une autre maoière que celles fixées par l'a-
• sage 4es lienx d la divieion annuelle du domai~e ;
• .. 2° D'employer lea animaux attacltés au domaine à d'au-
•. tree cuilores ou transports . .e ceux du doma~e ou de ses·
• fruits;
• 3° De permeure ou m~me ·tolérer aucun passage ou
• autre aervice foncier sur le domaine , sans en avertir le
• propriétaire , à moins d'en répoodré personnellement. •
DU 'l'BIBUlCAL DE LYON. 321
Art. 8. • S'il n'y a point de bail écrit ou s'il·est expiré,
.. le colon partiaire doit et peul sorlir du domaine, chaque
" année 1 à moins qu'il n'y ait une convention contraire ;
" sam nertissement, à l'époque fixée par l'~ge des lieux
" pour la sortie des fermiers. " ·
Art. 9· " Le bail écrit de culture à portion de fruits ne
" peut pas ~Ire perpétuel ; il ne peut pas e:sc6ler le temps
• 6sé pour les baux à ferme, à peine dè nullité du bail pour
• le temps ex:c6laot. " ' ,
ArL lo. • .&lalgré toutes les stipulatiooa contraires insé-
" nies dans le bail, le propriétaire et le colon partiaire peu-
" vent toujours, chacun à son gré et par sa seule volonté;
'' résilier le bail de culture à portion de fruits, en s'averlis-
" sant lrois mois d'annce.
.. Quand m~e il se trouverait dam le bail à culture quel-
" ques portions de ferme , telles que celles des fruits du chep-
" tel , de quelques parties de prés ou de terres , chacun des
cc dem peut, à son gré, le résilier poar le tout.
• Il est résilié de. pleia droit pat la mort. clù colon par-
" tiaire. · ..
Art. 11. " Le propriétaire et le colon partiaire peuvent
" encore le résilier pour de justes motifs.
" Les jastes motifs du propriélaire sont : 1° si le colon
.. partiaire n'exécute pas les obligations au1quelles il est sou-
" mis par la loi ;
" 2° Si le colon partiaire n'esécule pas lés obligation•
" auxquelles il s'est soumis par le bail ; ·
" 3• S'il fait des soustractions, des dilapidations ou mal-
" versalions ;
,. 4° S'it manque aus: égards et à la déférence qu'il doit au
" propriétairl!.
" Les justes motifs du colon partiaire sont: .~si le pro-
" priétaire n'exécute pas les obligations auxquelles il s'est
" soumis par le bail ;
" 2° Si le propriétaire ne fait pas les réparations qui sont
IV. 21
322 OatE&YATIOD

• de drak à ea mtrge, dam le eu oà le défaut dt ces répa-


• ra&ioos diminuerait la valeur clea fonds , ou rendrait le do·
• maiae inhabitable ;
• 3° Si le. colon partiaire perd c1ana 1'exploilaûon da do-
" maine;
• 4° S'il éprouve de ma-.aia traitemtm de la part du
• propriélaire. •
Art. u. " Si le bai.l est résilié par cle justes motifs, le
" juge peut autoriser ou forcer le. colon partiaire à sortir
• sur le champ du domaine, suivant l'exigence des cas; si-
" non la eortie n'a lieu que pour l'époque 61.'ée pour la aor-
• tie des fermiers par l'usage da lieuL "
Art. ·13. " Si le colon résilie sane motif,. il n'y a lieu à
• aucune indemnilé en sa faveur.
". S'il réailie pour de jostes motifs , ·il doit être indemnisé
" des cléfrichemens cle terres iocaltes, de9' plantatioi::. de ri-
• gnes oa arbrea, de la planlation d'une noa.eUe clature,
• des lravaUK faits pour dessécher UD fonda marécageux 1
.. prévenir des.inoodatioasoafairedes prisead'eau.
« Il n'a droit à aucune indemnité pour la culuire ou en-

" grais or4ioaire•


.. L'indemnité qui lui est due est fixée IUinut le pro6l
• qo-'il aurait retiré de ses lr~vaux pendant ~e cOlll"s da bail,
• clédactioo faite des fraia de cullure et des tra\'All:I restant
• à faire.
• Il n'a droit à aacane autre indemnité.
• Si le propriétaire rlfailie pour cle jutes moti& , il doit
• être inclemuisé des torls que lui onL causés les abus , mal-
• venations ou dégradations du colon partiaire. '!
Art. 14- " Daos lOas les cas de sorlie. le colon partiaire •.
• ~il n'a pas eu sa portion des récoltes qui étaient ense-
• mencées à son entrée, re.,'Ï.ent. prendre sa part bu le pro-
, .. daitdesfonclsqa'ilavaitcaltivje nan\.suorLie, à la·charge
• d'ameublir ces récoltes aui vant les condi&ioo& da Mil , ou,
• à déCaut clu bail, IUiv.aat L'aaage dea liem.. •
DU T&URJRAL DB LYON.
Art. 15. "Le propriétaire et le colon partiaire ont cba-
" cao DD livre. Le propriétaire écrit aur tous deux, à for
• et à mesure , chaque avance qu'il fait au colon partiaire,
• chaque paiement qu'il en reçoit. Cet livres font foi en jus-
• tice sar leurs comptes respectifs. A défaut par le colon
1r partiaire de· représenter son double , le propriétaire en
" est cru sur la représentation du sien ; il est tenu , si le co-
• Ion l'eJtige, d'en affirmer la siacénté. ,,

TITRE XV. - Du prâ à ~e.


Art. 1 S. Ce prfl eet on contrat gratuit, on office. d'ami , 1818-
qui ne peut utreindré celui qui le rend à aucune obligation , 1189
encore moina l'auajétir à des formalisa, à dea dépeo~s
coàteusea.
On propoae la radiation de l'article 16, et a11 lieo de l 'ar-
ticle 15 :
• Le ~tear retire sa chose au terme con'veliu ; à défaut
" de con•ention , il la retire à volonté. •
Art. 17. Le prêt à llllllge est un service gratuit; le prê-
teur ne pedt âft obJi~ à rien 1 OO propote de rayer l'ar-
ticle, et d'y 10hltit11er :
,. Si l'emprontear a été for« à faire quelques dépenses
.. pour la réparation ou la come"atioo de lt chose prêtée ,
• il ne peut pas les répéter. • .
ATt. u. Ajouter à la 6a: • Ou tait é1at cle la clitîérence en 1895
.. plus ou en moiœ survenue dans les espèces. ,,
Art. 32. Los circonatancea où l'État se trouve quand il en
tétblte la rareté ou l'abondance de l'argent, la confiance ou
la méfiance dea capilalialia , d*ermioent à la vérité le coors
de la place ; el ce cours entratoe à la loogu~ la fixation do
taax légal ; .maïa on pense qu'on ne doit pas poser en prin-
cipe dam ua Cade ,.qae le tam de l'inté,.,t varié au gré et
par les oP'ratiom du Gouvernement.
Rayer ces mots : pal'tÜ:ulibes; s.Ui>ant lu circo~, etc.,
jultlll'àlai•,
21.

'
1

1
OBSU T A.-JONS

Art. 35. Comme il faut régler quel taux pelll être adopté,
quel taux doit être modéré par les tribunaux , on propa&e
d'ajouter:
" Da sont réglés par le coure de la place au moment clu
" prêt ou de la négociation. Ce tam s'établit par les certi-
" ficats des agens de claange : ils doivent être conformes à
" leurs carnet&. ,.
Art. 3g. La seconde disposition doit être positive.
On doit prévoir le cas où on .constituerait des rentes en
denrées.
Les réflexions faites sur l'article 17 décident à proposer la
prohibition du remboursement pendant la vie du vendeur ,
quand il s'agit d'un pris: d'immeuble.
Enfin, la fac11lté de rembourser à volonté étant l'essence
du contrat, l'exceptien et l'observation ~es délais doivent
être de rigueur.
On propose:
" La rente constituée èst el8entiellement rachetable.
" Les parties peuvent seules convenir que le rachat ne
•.sera pas fait avant un délai qui ne peut excéder dix ans.
• Néanmoins , si le capital de la rente est le prix de la
• vente d'un immeuble, il peut être convenu qoe ce rem-
" boursemeol ne pourra pu être fait pendant la vie da ven-
" deur ou des vendeurs.
" Si les délaie ci-dessus fisés ont été stipulés dans les cas
" prévu'S, le débiteur ne peut pas les anticiper.
• Si .on a stipulé des délais excédaos ; si même les délais
• ci-dessns 6s:és ont été stipulés dans d'autres cas, la cl\ose
" est réputée non écrite , et n'empêche pas le rembourse-
• ment à volonté.
" Le remhourseinent ne- peut être forcé en aucun.cas, saas
• avoir averl.i Je creancier au temps d'avance déterminé
. • par ce· contrat, et qui, à détaot de stipalatien, sera de
• tro.ûi mois.
• l.a rente constituée pour prix d'un capital en argent ou
DU T&IBUNAL Dt: LTO!C.

" en denrées, ne peut être stipulée qu'en argent, à peine


• de nullité, de réduction au taux légal de l'intérêt de l'ar-
• gent, et d'impula~on sur le capital de l'excédant de la va-
" leur des denrées reçues pour intérêts.
" La rente co~0stituée pour pris: dela vented'an immeuble Slo
" peat être stipulée payable en denrées.
" Le capital de la rente en denrées, s'il n'est pas fis:é en
" argent, se calcule, d'après la valeur d'une année com-
... mune de la rente, sur le taux de l'i•térêt légal de l'argent
• à l'époque ,lu contrat, en ajoutant on di1dème, si la ren~
• a été stipulée exempte d'impositions.
" Pour déterminer la nleor d'une 'année commune de la
• rente. o.a relèYe le pris: coQlmllD des denrées de même
" nature sur les registres du marclaé clu lieu de la situation
« ies ~iens, ou à défaut du lie11 le plus voisin , pendant
., les dix dernières années qui p1·écèdent le remltoursement ;
" et sur ces clix années on forme l'année commune.
• S.'il n'est tenu aucun registre des denrées de cette. na-
" tore, les experts forment toujours une année commune
.. sur le prix commun des ventes faites dans le pays pendant
" les dix dernières ann6es. •
Art. 41. Après imweeu/Jk, ajouter ajf,cti à la rente; après
8e6 6iou, ajouter laypotltiquéa à la r~nte.
Ces deus: modifications sont de droil , si on admet le re-
gime hypothécaire actuel.
Quand on en changerait , il serait plusieurs cas oà elles
seraêeat nécessaires, tels que celui de la vente des biens
d'une succession échue depuis le contrat pour payer les dettes
dont elle est grevée , etc.
Art • .(3. Ajouter aprù cet article: ap-
1913
.. Les intér.!ts et arrérages sont toujours sujets à la rete-
" nue des impositions, nonobstant tontes conventions con-
" traires, à l'exception des pris: de vente pour lesquels
" l'exemption des impositions peut être stipoltt, et dès opé-
" rations de commerce. "
1'1TRE XVI.
CHAPITRE I••. - Da dépOt.

19~3 Arl. u. Point de preuve ; on uuiYi la foi du dépa.itaire.


&yer,pour~r~ 16ofranC8. •
•th Art. 17. Rayer le JeCODd paragraphe. Il affaiblit ladiapo-
swon très-juste et très-importante du premier.
19'3 Art. 18. Le cléposilaire à tiare gratuit ne peet être reapon-
sable que de son dol. Il ne peut jamaia l'~tre d'on accident
'luel qu'il soit. ni mfme de•• négligeace: le dépotant devait
mieu1: choiair.
On propose de tuhatileer au .ecood paragraphe :
• Le dépositaire est dkhat'gé ai la chose périt oa lui a éU
• volée; il n'est reapctaaaJ,le que da aoo dol."
194• Art.':a5. On ci:oit qu'il faut lire, par u• blteur. par an
mari, par wa ~ tllÜllinÛINlall'.
195• Art. 3o. 1° P.,- les difl'érens motifs déjà expoaâ, re-
trancher mhM pow une •om11V 1111-àu.lru. ~ c•I einquaale
/ranci.
1949 2° Il eat okessaire, .annt 4e terminer la eérie des lois
sur le dép~t, qu'un article exprèa s..tue ai lei dép6u faiaa à
~ artistes, ouvriers, artÏND• 011 travaillant chez eux , de
matières pour les manuîacluf'es , ou de. bijeu , cliamans, den-
telles, et autres objep tlus ou moi9e priüe11~, da ta-
bleaux et des morceaux de sculpture po• ft!parer e11 fuÛlr,
sont de.a dép&ta Yolootaire. ou néceaaireai.
Ces questious .intérea,,eot oon-.ealemeot le .commerce,
maia les c'1ltiHIGr~ qai aoot forctSI -de cetiier leur ils,
leurs laines, Jeurs Cers 1 leurs boia, pollT la fabrication de
leurs vétemens, ou la çonfe.ctioo ·de le.ra mteosile1; tous
184 citoy!lns qui SQDl forcé.a de eoJd'er des effeta d'an grand
pri!\, poUl' leur reatauratioa ou leur perfèetiµo.
Üfl c.rw& oécessaire d'ajou.tcr à l'émamécation f.aite clans
.cet artid~ , apt:ès le men· Ïm/IM•u: ou des .cireonat,.ocea qui
• forcent .à déposer .cl confier, tels 'Jlle lu anoia. c1e m.ar-
D1ol TIQBU1'AI. 11E LTOl.'t.·

... t:hallll'lilea ou etîet•, par terre et par eau, les voya-


.. gea, etc. •
Art. 32. Il interpl'fte le ~cédent; il cloit le modifier à ...-
l'égarcl dea eft'eta pricieH dont la· loi, la jurisprudence et 1952
l'équité , veulent qu'il soit personnellement chargé:
• L 'hbtelier, responsable cles effets apporté& par le Toy ageur
.. qui loge cllez loi, est regardé comme dépositaire néces-
" Aire lorsque , l'état des effets que le voyageur réclame
•· o•aœcte point la quantité et la qualité des eflets ou da
., aaméraire dont le voyageur est c~ avoir besoin dam
• •route. ·
.. Ce d~t n'est poiDl regardé comme dép6t néces-
~ uire, et l'bttelièr n'en est point responsable, si le •oya-
• geur réclame des sommes d'argent, des bijou , des am-
" mans, de l'argenterie, des dentelles, el autres effets pré-
.. cieux;· à moins qu'ils n'aient été remis matériellement à
" l'hôtelier, tt qu'il me Id ait reconnus et pris sous sa
• ~arde. •
Art. 33. Oo propose de généraliser l'article , Punique ex- 19SJ
ception dont il est IUBCeptible se troMant da'OS l'article suî-
•mt.
Rayer cc; mo~ : d 'I'" le NI, et jusqu'à la ln. Substi-
tuer : •par ses domestiques ou prépoaü; par des étrangers
" allant, nnaat dlD8 100 h6teHerie , oa fogt!s · chei fui ,
" par qai qae ce paille .,Ire'.•
.,..
Art. 35. On. pilOpose ·de ·géoéraliaer l'article, pal1q11 'il . y 195.4
a plasiean ·mft'ei 1011e1 tde:c1~ néceaaaires :
• La preuve testimoniale est admise pol!r les~ ..kes-
• airea à· quel4f118 sommes qu'ils pui111e11t· mO.ter. Le
.. juge ne 4oit eepèndant l'admettre,' en fi:rer l'e>bjet· et sa
• nleur, qa'aYec circonepection,. aoivant ·ha prof•on du
• •oyageùr,' les caâsës df!son ·'t'oyage ;aâ fortune connue,
• sa moralité , et toutes les autres circt)nstam:es qul peu-
.. vent l'aider à découvrir la vérité. n

...
CHAPITRE Ill. - Du teque1tre.
1;•. ,_
til.11·
SECI'ION m
ch.l-
•et. 3 Qo p~o~ qu'à l'exception des deux première.ligua, cette
section tout entière doit être changée.
Les ll)otifs sont qu'il est inexact et cÎangerèu de ~
treindre à trois cas ce qui s'applique nécessairement à plu-
aieurs autrea, et qu'il y a bien d'autres dép&.. judiciairea:
les dépôts des minutea dea greffea , et ceux de titra on de
pièces que la loi , les jogemeoa, et même les formes judi-
ciaires , forcent d'y déposer ; ceux des minutea des actes
chez les notaires euentiellement gardes-notes ; ceux da prix
des meables vendus, retirés à mesure de· vente par les huis-
siers ; les minutes qui leur restent , les séCJae.tll'el de somT
mes , . etc. , etc.
Qu'il es~ inutile de dire dans un Code ce qu'on se propeae
de faire dans un autre Code qui lui e.,t étranger ;
Que tout ·dépositaire judiciaire ou gardien , q._elle qae
soit sa dénomination, contracte av4=C la jaatice. qui le choiait,
et contraint de lui conlier ;
Que tout dép6t judiciaire eat évidemment un dép6t néces-
saire que les règles du dép6t aéceaaire dob·ent régir. On
propose la rédaction sui.-ante : ·
• ~ clép6t judiciaire est celai qui -·fait en vert.Il d'aoe
" loi-ou d'DD jugement. Si le clép6t consiste en meubles Oil
.. choaee réputées mobilières , on le nomape sardien : ai le
" dép&t consiste eo immeubles , fruits oû. tewenaa , on. Je
• nomme #fuutre.
• Il est encore des dép6ts juüciaira en argent, papie~,
• minutes de différentes espèces , registre# et autrea titra
.. et pièces qui sont faits à des fonclioonajres p~liQ.
•'Le dépbt judiciaire, quelle que soi~ ea ~nomination ou
.. son objet, eat un dép6t nécessaire; il eat régi par les
• mêmes règles.
" Le dépositaire judiciaire est tenu de garder soigneuae-
DU 'l'&lBUNAL DE LYON. 3:19
,. ment le dq.6t ; il eat respomable de sa faute légèJ·e : si
• la cho.e a péri, il n'en est déchargé qu'en prouvant qu'elle
.. a péri par an eu fortuit qu'il n'a pu ni prévoir, Di em~
.. cher.
• Il est dépositaire des &Dits que produit la chose qoi loi
• est confiée , etc.
• Il est tenu de rendre le Mp6t à ~elui à qoi le juge or-
• doane de le restituer. ·
" A défaut de le readre sur le premier commandemea•
!' qui loi -en est fait , il flet contraignable par corps à la resti.
« tation.
" Le dépositaire jacliciaire reçoit an ·salaire ; il est, en
u outre , indemnisé des dépenses , si aucunes sont jugées né..
,, ceaaires pour la couservation ou ~a restitution du dépôt ,
• et des dépenses qae la chose dépoM- lei a 'cot\té, et des
• pertes qu'elle loi a camM!es."
TITRE XVII. - Du mandat.
.. ,
Art. 5. On ne trouve rien ~ le loaage d'oavrage «tllÏ •p-
. ' 1·
.p~usee s y app 1quer. · · 1986

Art. 7. ~jouter à la 6a, 1ft4U il


• '~- /' . l' ~-
ne,,_,
e»dper ~ •P- a
qu apr" "'10!1" ranp ' ue 601' no111. . . 1985
Au. 14, 15, 16 et 17. Le mandataire s'oblige envers le •tt•
mandant : on ne peut donc ~onstituer. que celui qui est ca-
pable de s'obliger. Un mineur, une femme mariée, ne
peuvent pu s'obliger, donc ils ne peuvent pas ~tre maada-
tai~s. On ne p"1U admettre d'esceplion qu'à l'é§ard des 6.la
et des époust11 ; mais eu ce eu il ne doivent pas être res-
poo.sables envers q,ux sod8 l'autorité desquels ils admi11~
trent , dont il se trouvent les ageos malgré eu.
On· propose :
Act. 14. " On ne peut constituer pour procureurs que des
• majeurs à qui la gestion de leurs propres. affaires n ~est pas
,. interdite...
Art. 15. "Néanmoins la femme peut être procaratrice
33o
• de IOD 1811'1, le fill minear de SOD p6re 08 ae sa mSe
• pendant flll'il est en lear paisaace ; mais en e.e eu le
• mari n'a point de recoan coatre·ea femme, le père Di la
• m~re' coutre leur fila en cas de mauvaise gestion. •
Si cette r~ction est adopNe, les articles 16 et 17 eont
nyû.
199a Art. 1g. Il est e priKipe bumal et .We....Uement
adopté en fait de responsabilité : celai qui ne. p.i ria ga-
gner ne doit pas perdre ; par eoDéqaent • propoee :
" Le manùtaire est respomable, dans sa gestion le8lement,
• de son dol et de sa faute grave. • Il· est joate et ._tiel
cl'ajoater le mot B"fl418, et de dé6nir lea faatea comme on l'a
aemandé.
199J Art. -90. Ou ne pnt pM diapeaeer n conaplelale de rendre
compte. Rayer, à moüu dt:., jâsqa'à la 611.
1991 Art. 3o. Ceux qai ont contracté avec le IDU141ataire ont
lu , du moins ils ont dt\ lire son mandat; ib ont sa s'il excé-
dait -son pouyoir. S'ils n'ont pas éxigé qu'il s'engageAt en
l8P nom à faire ralifier, ·ils ont TOlontairement coura le ris-
fille do défaut de ratification; il n'est donc pu obligé en•en
eu. Rayer : ou qu'il ·n~oil e:»dtll, ete.
1999 Art. 31. Ajouter encore, f1WNo
... , Art. 34- Rayer, •IUailwrtMt. Il n'y a poiat de eolidarité
ans con•entioD expresse.
aoos Art. '37. Il y a des mandata nguu et Wétermina, ,...
•emple, poar ache&ier, pour vendre , poar empnanter &·•
lte peut pu exiger lao notiication •e la l'tt'ocalion -à cem
a•et qui le ·mandataire traitera; le manclaat ne les connatl
pas. Ou pense que la ·disposition cloit ftre ~, eu ajou-
tant au commenceeeat de l'article :
« Lorsque le mandat désigne cem avec qai le mandataire
• doit traiter. •
100& Art. 38. Mhle 'r~eiioa, mime mediicâon. ·La rff«>-
eatioo da mandat, quand ceux avec qui le mandataire· doit
llnliter ee ~nt ·pas MauMs, préle81e de tris- grandes dif&- ·
DU TB.IBUNAL Dit LYOtt. 33,
~tM ; cepeDIÙD' on ne peut croire que le mandant qui a
riToqœé puisse ~tre oMigé par nn mandat qui n'existe plus
dès l'instant de la sipfication de- la révocation : en et eas.
le mandataire qui traite en vertu do mandat ttvoqué est on
eacroc qui abuse de la bonne-foi,. de la crédulité , d'un titre
devenu fam, puisque le pouvoir qui loi avait ét~· donné
n'esiate plus~
Cet&e question m'est pu r4aolue pat le projet de Code: il
est important qu'elle le M,it. ~ projet'sui\fant de disposition
la reaoudrait•il? .
• La ceutitotion d'un nouveau procureur dans la même
• affaire· vaai rc!vocation do premier, du jour· qu'elle a
• été notifiée à eehti:.ci ·et à ~e•• avec le1quels il é&ait
,. >Gharg~de·traiter, s'il• sont 4lésigaés par ce mandat,·
• Lonqae le mandat ne désigne point ceux a'Vee lesq._ts
a le mandataire doit traiter ' le mandataire quf.agl.t t'll

• vertu du mandat, ap.-à que 1a réYoca&ion lui a~ signi-·


• fiée~ n'engage point le mandant: ceu avec qui ila·t#aité,
"' s'ils ont exécuté le contrat ~o tout ou en partie, par
• exemple, s'ils o~t délivré de l'argent avant d'avoir obtenu
• aa ratiDcatïon, n'ont ·aaeUDe acûoo· coatre Je ih~ndant.
" Ils D'ont d'action qae contre Je manrdataire; il èS\ engagé
•.- persooaellemeot à l'e:Eéc:ati•:ae tom ctfqu'il- a 'lipÛI~·:
" à fléCaot de l'Hécuter, il y est ce11trlint.. ·par ·rotps,
M •comme a yam abasè êie la booae-fei'er de la ct~dullté de
u cem avec qui il a traité; il est' eo outre' condamné à • '.
.. •· • . . . . . . . • • . . . ·. . . d.e prison et uné amende
•de.r.:
• Ceu~ action est pounu.im devant les tribanam cor-
.. rec1ionaels. • ·
Âl't. 42, On ·convient que le ma'ltdataite ne peat ftre re- llOo•.
cherché ni par le$· héritiers du défunt, m p• ceux ~vec qui
il a traiti de bonne foi après la mort du mandant, qu1t1 igno:
rait: mais l'acte est-il valide~ lie-t-il les contractans ?·on ne
le croit pas. Le maoclaot convacle .tirectemeot par l~or~
OBSEB VATI01'S

de aon 188Ddalaire ; or un mort ne peat pu GOGlracler : si


le mandant a été interdit depuia le mandat, si le mandaut
élait uo 4poax , un tuteur, oo tout autre adminiatrateur,
dool l'admioiatratioo est cessée, même incapacité; par con-
séquent, dans toua ces cas; l'acte est nul. On propoaerait la
rédaction suivante :
" Si le mandataire , ignorant la mort ou la "9&1.ioo de
" l'aatorité du maodàot, continue à eiécater le mandat, il
• ne peut pas etre recherché pour cè qu'il a fail juaqu'à la
• connaiuance à lui donnée : néanmoins ce qu'il a fait en
• nul comme non avenu ; les choaes aont remiaea au meme
• état où elles étaient: s'il y a eu des IOIMleS payéeJ, ctlui
• qui les a reçues est tenu de lea readre. •
•p- Art. 44- Rayer cet article , inmile , pailqae les aull'es
2010
'. d.iapositiooa se trouveront et se trouvent déjà dam les autres
parties du Code; iosuf6sa11t, puisqJle les haùliers el au-
tres officiers publics sont aussi maoàtaim dam certaines.
fonctions.

TITRE XVIII.- Du Base et du nantiswrunt.


2•8' Art. 14- Tant que les maisons de ~ mr gace ne seront
pas dirigées par les principes d'une bienveillance pure cpû
veille gratuitement au soulagement des malheureux, à l'a-
doocï..ement dea maux, qui s'efforce d'en tarir la source;
taut qu'elles ne seront pas des élablÏllemeu abaolument
philantropiques, où l'indigence laborieuse et l'infonane
trouvent, sans payer aucun intéret des secours et des moyens
de subsistance ~os le dépat long-temps prolongé d'.un meu-
ble suffisant pour répondre do capital; tant q~'elles ne se-
ront que des priviléges d'une usure modérée , mais toujours
dévorante, elles ne seront pas dignes de la grandeur, Ile la
générosité, de la magnanimité de la nation française; eJJes
ne aeront p~ dignes d'ouuper une place dans son Code;
elles ne doivent pas meme y êt,re rappelées ~ ce serait une
sorte d'approbation.
DU TllllRJNAL DE LYON. 333
Rayer l'article ; l'abandonaer aux réglemens esientielle-
tnent variables 1 dans l'espoir de les voir varier à l'a.antage
des malheureux .•
De l'aniü:/,,.Ase. ·

• L'antichrese est l'engagement d'un immeuble, dout le .1oss


" débiteur met son créancier en possession , pour le tenir
.. en gage et en jouir, à condition d'en compenser les fruits
• nec les intérêts légitimes qui lui sont dus.
" L'antichrèse peut être judiciaire 011 conventionnelle :
" eUe est toujours restreinte à on temps limité ;
" Elle ne peut pas excéder dix années ;
" Elle peut être renouvelée.
• Les fruits doivent êtce fi:lés à leur juste. valeur.
• Si le fonds est loué, cette valeur est fixée par le prix
" du bail; s'il n'est pas loué, il est fixé par experts.
" Si le revenu annuel excè4e l'intérêt légal de la somme .108S
« due, l'excédant est imputé, chaque année , sor le aapital.
" Les accrowemeus naturels que peut prendre le fonds en-
• gagé appartie~nent au propriétaire du fonds ; mais ils
" forment oo acC'roissemeot do gage jusqu'à ce que l'anti-
u chrèse soit finie.
• Si le foo(h engagé vient à périr, il périt pour le compte
" du débiteur; il n'est point libéré.
• Si le créancier fait des dépenses nécessaires pour la
" conse"ation du gage, le propriétaire doit lui en tenir
" compte à la fin de l'antichrèse.
• Il ne peut pas répéter des améliorations à moins qu'elles
• n'aient été convenues avec le propriétaire.
• Le créancier engagiste ne peut pas faire vendre le gage .aon
" pendant la durée de l'antichrèse.
• S'il y a des créanciers pririlégiés ou hypothécaires an- .109•
" térieurs, amqoels le fond.1 soit spécialement àffecté, ils
• peuvent forcer l'engagist~ à leur céder le gage, et même
• le faire Yeadre, ai mieas n'aime l'~ le.. J'e11l-
• IMMarser.
.. Les créanciers postérieurs dont la créance at apkïa -
• lement affectée sur le fonds engagé ne péa'teot forcer l'en-
" gagiste de le leur abandonoer1 qu'en lui payant le montant
• de A créance; ila ne peaYeot le faire Yeodre qu'en lai
• donnant caution que, par l'éYénement·de la vente, il sera
• payé de aJ créance en capitan et a~rea.
• Si les créanciers antérieurs ou postérieurs n'ont qa'uae
• hypothèque générale, ils IODt forcés de dMcater l~s au-
• tres immeables da ~iteur commun, anat de faif'e Tmt-
• dre l'immeuble engagé.
~ 0 •1 • Le débiteur peut, en tout tempa, et sus atteadrt la fin
• de l'antichrèse, rentrer dam le domaioe, en remboanaot
• la somme poor laquelle il est engagé. .
• Le créancier détenteur du gage ne peut preterirè la
• propriété par aacuo laps. de tempe.
" Tout créancier dont la créance est échue a droit de
• demander l'antichrèse de l'immeuble affecté.à son hypo-
• thèque, jusqu'à concurrence d11 montant de ses créances,
N en payant les créancierJ préférables à lai sur ce\ immeuble•
.. Tout créancier, même celui dont la créance n'est pas
• échue , peul , pendant la procédure , pour l'adjudication
• de l'immeuble affecté à aa créance, et juaqu'à ce que l'ad-
• judication soit prononcée , en empêcher la ..-ente et en
• obtenir l'antichrèse, en payant les frais de poursuite faits
• jusqu'à sa demande à tou.s les créanciers préférables à loi;
• si miêux n'aiment les créanciers postérieurs lui donner
• caution que, par l'événement de la vente, il sera payé en
• capital et légitimes acceasoires.
La femme $éparée de biens, et même veovt , a droit
" de demander, contre ses eofan• ou aolres hérifiers de son
" mari, l'aoLichràe de ses immeublea, jœCf'l'à concarrence
• dea rnena de ses c:R•ees; en payaal les créancièrs pré-
• fftables à elle , s'il y en a.
pu T&IBlJlUL Da L't01". 335
• L~ judiciaire ee ~en tom per le1 mêmes
• priocipea que l'antichràe cooYentioanelle.
• Le dtbiteur pet1t , en toat tempa , vendre le domaine
" engagé, polll'VU qae, par l'événèmebt de la vente, le
• créancier soit payé en capitaœ el légitimes accessoires :
" le. créancier ne peut paa être dépossédé avant son effectif
• paiemenL ~
TITRE XIX. -De$ contraü alét:itairu.
A.rt. 1"'. L'assurance, le prêt à grosse aventure, sont
rares , mais possibles dans les départemeos intérieurs : s'il
s'en foi:;me, ~ls doi.vent être régis par les mêmes lois que sur
le bord des mers.
Les citoyens de l'intériew s'intéressent dans les opéra-
tions maritimes ; et dans les temps heureux du commerce, il
y a dans les spéculations.maritimes• ~na Jes pr~priétés.co­
loniaJes, plu de capita~ des habitaoa 4le Paria et des autres
villes méditerranées qae des port& de mer.
Il eSl inconleatabJ.e que l'a"5Urance et Je prêt à la grosae
aventure sont des relations de citoyen à citoyen. Les lois sur
cette matière do~vent donc faire partie du Code ciril.
Ou espère que le Geuvernement voudra bien le com-
pléter en.les y insérant, d'autant plus qii'il suffit d'y joinds:e
les dispoaitio95 utiles pc;l~r régler .ces deu contrats qui se
trouv~nt da.._ l'ord~nmaoce de la marine, et iry ajouter
celles que l'expérience a pu faire désirer depuis.·
An. 2. Les jem et li:s paris dé&ignés dans cet article sont 1;.. 3-
lit.12-
pu\lics ou particulien. ch.a.,.
S'ils sont publics, l'adresse, la force, le courage, doi-
Yent être ucités par les pris. fournis et ~istribués par les au-
torités qui y présidenL
S'ils sont particuliers , le plaisir de s'eir.ercer, l'honneur
de se distinguer parmi ses ca~rades, et i•espoir de rem-
porter le pris dam les eir.erclcea publics , soffilent pour les-
emeoarap;

0
Il faut que cet amour sordide de l'argent, qui souille
tout , cesse d'êlre ee mobile dea actions; il faut rendre
toute &i force, toute son énergie à ce désir de se distin-
guer, germe fécond et précieux de cet honneur délicat qui
créa, qui maintint l'urbanité, la loyauté française, qui tint
souvent lieu de vertus,· et qui fut Je puissant moteur des
aclions grandes et sublimes qui illustrent Je nom français.
Quant à cea repaires infimes de l'oisiveté et du crime,
où les m~urs se perdeni , où les fortunes s'engloutissent,
d'oà le père de famille, furieux et désespéré, fuyant tont ce
qui lui est cher, se fuyant lui-même, court expier, pal' le
suicide, les excès d'noe passion funeste; d'où le jeune hom-
me, entrainé par des compagnons pervers, après avoir
volé tous ceui qui le chérissaient, se précipite de forfaits
en forfaits pour arriver à l'échafaud ; quant à ces jénx ap-
pelés ae hasard' où cependant l'honnête homme est toujours
s6r de la perte , et le fripon du gain ; dont 'le philosophe , le
père d.e famille, le commerçant, les conseils d'administra-
tion, tous les citoyens' demandent à grands cru la suppres-
sion , puisse Je Code civil, qui n'en pari~ pas, être l'é-
poqtte de cet hommage rendu à la morale , aux principes
conservatéurs de l'ordre social et à l'humanité 1 Puissent nos
gooveroaos, en proscrivant les jem:: de hasard , en extirpant,
pour jamais, jusqu'à la dernière racine de cet arbre em-
poisonné,. acquérir de nouveau:x droits à l'amour, à la re-
connaissance de la génération présente et de la postérité!
On demande la suppression entière du chapitre , el .,n
remplacement par une loi p~ohibitive des jeux de hasard ei
aes maisons de jeu , et qui ordonne que les perdans OO
dupes ~ poorvoient au tribunal correctionnel qui pro-
nonce contre les gagnans ou escrocs , . conformément aiix
lois repressives.
Projet• .
" I..es autorités constituées décernent des prix dans les

0
DU TIUBU!CAL DE LYO'K.

it {ftd pabliques pour les jeux propres à eiercer au fait


.. des armes , tels que l'exercice au fusil , les courses à pied,
.. à cheval , et de chariot , et Je jeu de paume.
• La loi n'accorde aucune action pour Je paiement de ce
.. qui a été gagné au jeu ou par un pari •.
" La Joi accorde une action à celui qui a perdu aux jeux
• de hasard en répétition de ce qu'il a payé.
" Cette action s'eserce au tribonal correctionnel, qui
.. condamne le gagÔaot aux peines répressiv_es prononcées
" par la Joi. •
CHAPITRE IV. - Du contrat de ~oie Yiagè~e.

Art. 4- Tout ce qu'empruntent les communes et les éta- liw. 3-


tit.u-
bliasemem publics se dissipe en gaspillage ou en dépenses com.
fastueuses. du
ch. 2.
Les établissemeos publics doivent subsister de- leurs reve-
nus ou des bieQfaits des citoyens , et fixer Jeurs dépenses ,
limiter même leurs bienfaits proportionoellemeot à letars
ressources actuelles.
Les commuaes ne doivent faire d'entreprises, même d'11-
illité publique, qu'en proportion des fonds qu'elles peuvent
s'imposer sans grever les citoyem.
L'expériqce a prouvé que l'effet des enipnmta des-eom-
munes et des_ établissemeos publics , m~me aoumia à l'aa&o-
risatioo du Gouvernement , est de les abimer so• le poida
'l,.uoe dette énorme et insolvable, et d'entra8Per .._s leur
ruine une foule de malheureuses viet.illles de leur cOlliance :
le pass4 doit éclairer sur l'avenir.
On propose de rayer l'article, et d'y substituer:
.. La loi prohibe absolument aux communes- et aux éta-
.; bfuaemeas poblics tout empraat, soit à jour, soit en rentes
• coosûtuées , soit en rentes viagèrea , ~me avec l'alltOri-
• sation do Gouvernement.
" Le contrat qui en serait paué est nul de plein droit.
• Les créanciers n'ont d'action ponr leur remboursement
IV. 22
• • q.e coa1re les alhni6istrateun. Ils lba& per~Demnc
• respomùlet. •
.,,, Art. 11. Le met~datt tire~; il aft'aiWit
la dispoeition , e& read la cMciaioa coajec:tarale c - celle-
de toutes les qael&iou m"11'eo-lipla.
.,,,..... Ara. 16. Tm-,,_ tk chou est vape , et pa'r combfae•t
inadmissible en législation.
1° Le pris de l'argent a.a cours da commerce ....,uee de
an, deas et trois disièmes le tau•de l'intértt l~aL
2° Il doit y
avoir aoe différence proportioaaelle atre les
rentes viagères à raison des Ages ; en con~qaence , on pro-
pose de llataer que a celles qui n'esc~eraienl pas le tau de
• Pintérft légal de la moitié de l'es~aat fixé clans ce cha-
• pitre pour les comtitaûom en -riagea, IODl ftpltéesuan-
• tages indiœcta. • •
Art. 25. Sana doale, on.doit· lire flÏtlBb'e, quoiqu'on lise
conditll/ie.
TITRE XX. - De la pmcription.
,.., Art. 3. P.r la preaeriptioe on acqaiert la-,ropriété d'an
ronda en Je ptllédant, la libération d'une dette en ne la
payant, en ne la reconnafuaot pas. ·
L'article signiSe-t-il que, ai en relich~ le. fonds, si on
paie, ai oa l'eConnatt la dette, on ne peut plus opposer
la pr.acrlptioa ? il esl inutile , puiaqae dès Ion oa ne pos-
sMe, OD ne retîeet plus. . ·
~t-il autre choie i' Oii ne le deYiae pas.
On deaaudê ~·u soit rayé.
CBAPITBB II. - De la (IC*ellioa.
. .
li•. ).
IÏl.:ao-
u •• ltatae ,.. que, ai ....... poaaiWe-èpuis - - et.
dl. :a. - jour pabliqaemmt, - nolence ' et à autre tiare fille
celui-de rermier ou de poueueur pftcaire t il doit t •'il est
troahW, et •'il se po~oit clam l'an et jow da troùle,
etre maiDt.eoa oa. œint'8fé.
DU TRIBUNAL DE LTOl". 339
Cependa.nt la contrainte par corps décernée contre le per-
larbatear, dont on a demandé la 1..,Pression' anaoaeerait
que le Wgislaetm veat maintenir l'action po8lelSOire.
1• ll âtu.entiel oa de l'at.olir~ oa .d'en poser daas le
Code les principes fondamentaUK et lean coa~que~ces. Ils
0

àppartienoent au Code civil et à ce chapitre : lés forme~


dans lesquelles doit être esercée cette action , apperlieonent
aeales au Code de la proddure judiciaire.
2• Quelques disposiûoas de ce titre ae sont pas parfaite-
mentaoalogaea ueccelle delasectionjllda chapitre IV tl.l'e:v
ûndio11 do prit>ilii~• d bypolbètpla par ltJ pracriptiMI. Il est
essentiel de les readre semblables , pe11t-être même de ré-
soudre cette section dans ce chapitre el dans les deus soi-
•aGs, poor qae la matière des prescriptions ne soit pas mor-
celée , et que les principes soienl absqlameot les mêmes.
Articles 20 et 21. Oq admet ici vois cas oà le fermier,
l'engagiste, le dépoaitaire, l'usufruitier, ·peunnt ravir par
la pNICl'iptioa au propriétaire l'immeuble qui.leur a été
con6é, même pendant la dufte da temps pour lequel il leur
a doDaé aa chose à détenir :
1• Lorsque le titre de leur détention se trooTe interverti
par aoe cause venu& cl'e tiers;
:a• Loraqu' il se trouve interverti par la comradiction
qa'ils forment au droit du propriétaire ;
3• Lorsql1'i4 transmettent la chose par en titre trans-
latif de propriété à un tien, qui dès lors peat la preacrire.
Quoi! un fermier, un engagiste, un oaufraitier, se feront
pasaer par un tiers , ou paseeroat à 119 tien 110 acte trans-
• latif de propriét~; ils feront signifier au .propriétaire un
acte tloat la eopie ne lui tera jamais remise , et aéanmoins
iJa continaerent à joait c01Rme ib joaiaaient : le proprié-
taire 1era tranqaiUe sur-la foi du titre. de lcar p0*8Sion ,
et, après le laps de temps nécessaire pour prescrire, il sera
dépouillé. .
Mais, d'un c6lé, le Code , article 81 de la section U de
340 OBSEB.VATI01'S

l'u;tinctiolt du prWi/Jg", m., etc., d4cide formelJemeat, ad


contrai.e, qoe, tJnt qae le crûneier voit son débiteor con-
tinuer à peaséder l'immeuble affecté à son 'Jiypoth~qme, aeia
tp1e ce soit pat hait, réteation· ou autres moyen. ~1-bles,
la prescription n~a pas cours aa profit du tiers acquéreur;
commeo• peu~-on lui dooaer cours au titre du prucriplimu 1
D'uo autre c6lé, le tiers à qui 110 fermier, un eogagiste,
un dépositaire, transmettent la chose par un titre translatif
de propriét~ , ne peut pas acquérir ni a~oir plus de droit
que son cédant; il doit connaître ceux avec lesquels il con-
tracte, par conséquent savoir qu'ils. ne peuvent paa lai trans-
anettre; il n'a donc et ne peut avoir aucoo droit à .la pro-
priété.
Le danger, l ïnjustice, qai po11rraient résulter de c;es,deu:s.
articles, engent lepr .r.1diation; on powrrait Jes remplacer
par la. disposition auiv-ante :.
" Ceux qui sont déaigaés dans l'article 18, et lears héri-
• Liers, qiµod même ils auraient une autre cauae de· dé-
• tention venant d'un tiers , et le tiers à qui i.la a1H"aient
" transmis la chose par un titre kanalatif de propriét4, ne
• peuvent pa& prescrire ~nt qu'ils co~tinuent à posséde.r la
• cJiose ou l'immeuble engafté, déposé., affermé ou sujet à
" l'USDfruit 1 à moio~ qu'ils n'aient interverti formellement
" et judiciairement avec le propriétair~ la poueaaion qu'.ila
• tenaient de Aui.
• Leur pôsseasion ne .peut . être fonnellemeat et judi-
• dairemeot intervertie nec le propriétaire que par un ju-
• gemeot reado contre lui.., d6ment ai~é, ,t.anl au pro-
• priétaire qu'à.la municipalité de la situation de l'immeuble: •
• la municipalité est tenue d'inscrire le nouveau proprié-
" &aire, sur les.r6Jes, ~ la place de l'ancien, et de faire men-
" tion du jugement; la prescription ne court qu'à compter
• du jour de la radiation du nom dt; l'aocieo propriétaire,
.
" et' de la aubstitotioo du nouveau dans ·les r6les de la
" conlmune. ,.
DV T1LIB111UL DE t.YON.

La sabstitutioo ,Ju nouveau propriétaire à l'ancien dans


fes r6lea de la c0mmune est le seul actf! aMez public et
asaez ·décisif pQ~r fixer l'époque de l'intervention du titre,
du commencement de-posseSlion à titre de propriété.
A•t. 26. Le simple comowfdement, s'il ne.contient point
d'aatgliatioo ea justice, la saisie entre les mains d'un tiers,
peuvent être soustrai&s, et rester ignorés ; ils oe peuvent pas
former 1Ule iaterruption. Oo propose :
• La citation pour comparaître devant le jage, signifiée
" à celui qu'on vent empêcher de prescrire, la saisie-exé-
.. cntion de ses menhles, forment l'interruption civile. •
Art. 29. 1° Rayer la 10.,,.mation; substituer la cilation.
r' On doit fixer la durée cto temps nécessaire pour qu'une
iaatance soit périmée. On proposera un pt'Ojet aur la ~
remption dans le chapitre suiorant. '
Art. 37. L'eneption proposée par- cet artie&e en· fueur
des ahsens po01' le set'nce de la répahliqne, n'est pas sans
inconYénient; elle pent retarder la stabilité des propriétés;
elle chapge, elle altère un mÔde de les acq11érir; c'est un
privilége e:sorbitant du droit commun.
Sous quelque point· de· vue qu'on l'envisage, cette e:scep-
tion règle incontestablement des relations importantes, des
actions de citoyen ·à citoyen ; elle ne peut donc pas être la
matière d'un réglement essentiellement variable : ellé doit
être prononcée par une loi fi:s:e et immuable qui déte1·mine
e:spressément , 1° _les cas dans lesquels le service public sus-
pendra la prescription ; 2° par quel genre .de service , et
pelidant quel espace de temps elle sera sutpendue; 3° dans
quel lieu il faudra avoir serti pour esciper d; ce privilép;
4° comm_eot on sera tenu de prouver son service.
Art. 43. Si on· considère la facilité des communications
entre le~ hommes·, les lumières répandues dans la ~iété,
les moyens qu'ont t-ous les citoyens de demander et d'ob-
tenir justice , Ilimpossibilité de découvrir la vérité sur les
circonstances dim contnt lorsque le temps ·a cL!voré les
34:a Oùt:àVATI01'S

hommes qui contrac~èrent, et la trace 4e• faits; la multi-


tude d'éYéoemens qui, den1 un long ~ce de temps , font
disparaitre les dép1>Sitaire1 aea titres.e& les tit.r• eui-memes;
Ja difficulté d'en retroaYer. ~s dép&s, l'â:has qb'on a fait
IOU•ent 'cl'"" long intervalle &oolé depuis l'~xtinction d'on
4Rit poor m faire revivre le titre; si on .réfléchit sur Ja
briéYe.té de la •Îe, sor la multitude de relations entre le.
hommes, qui exigent que chacune.soit promptement et dé-
6nitiTement tertniMe; sur l'intérêt qu'a la sociéu tout en-
tière à la tranquillité des familles, à la stabilité dea pro-
priétés; si· l'on consulte enfin I' espérience , qui a prouTé
qu'en général les vieilles affaires sont filles de la ehicaae et
de la mau.-aise foi , on sera con•aincu que le terme de trente
ans 6xé ponr prescrire est trop long , qu'il doit ~e abrégé.
On propose de le fixer à vingt ans.
La loi peut-elle présumer qu'on homme qu'elle a déclaré
mattre de ees droits et capable d'agir néglige pendant plus
de nngt an• de Cain valoir 'une action légitime? et' ai cet
excès de Mgligence était pesaible , elle doit , en le panissant,
en pré.-eoir la contagien. Vhomrne , au codlrairé, dont
vingt ans de sueurs ont amélioré le fonds ne mérite-t-il pas
de le coneerYer ? Que eeloi qfli a TU quarante-deux prin-
temps se reporte à vingt ans en arrière, il ne retroa.era
plas rien et des hommes et des chosea qui roecnpaieot ;
alors, comment retrouv~rait-il une action qœ lui-même a
laissé périr r
Et puisque la minori" , ttiaterdiction • qui pent étre bien
plus 1ongue •. tes recoon des femmes contre leurs mari•, le
aervice militaire , suapenclent la preseription , poisqo'il est
facile de l'interrompre , on •erra eneo~ des affaires repa-
t"aftre ail boat d'au siècle.
Un commi11&ire est d'a.-is de la prescription de trente ana.
Tou sont d'ans , pour faire disparaître la juri1prodence
.qui, lonqae l'action personnelle était jointe à l'hypo.W-
.eain, la prorogeait à quarante au, d'ajonler:
.DU TBIBUIUL DE LY01'.

• Toules let actiom tant réelles qa~ personnelles, quaod


• même ~lia seJaient jointes ,.sont prescrites par vingt ans,
"' sans qa& celui qui allègn cette preteription .oit obli~ de
.. rapporter de ÛlftS • 01,1 .q11'0ÎI paisse lui oppoaer cle mau-
" vaise foi. .. :
. Si l'on Jclmel Je tenne de la pftscription poar vingt ana ,
il y a~a .. dan• pllllÏeurs articles. du Code, .à su.;.titaer le
mot 11În/fl aM aa mot trenû.
sEcnm. m. - Prelerfplioa pu dis et Yiagt - .

La prescrip1ion par dis el vingt ans de l'action privilégik .aa&s


et hypothécaire, et même de l'action tri revendication de la
propriélé .accordée aux déle~teurs et am: tiers acq~urs
par les lois r omdainpes ~t p~~ p~usie~rs.:Cdou.tumesD 1 et noDtam- ~
11 1
ment par ce e e aras, n elatt pomt a mise. ans e au-
pbihé, quoique régi par le dr9it romain, dans' les deu:1 Boar-
gognes, I' AuYergo'e, le Bourbonnaia, la Bretagne, la Nor-
mandie , etc., etc., da.:U une grande partie de la France , on
pensait que la prescriplion étant l'aoéaatiaem~nt de l'action,
~lle ne pouvait pas être tout à la fois aubaistaate et anéantie;
•ubsis'-!Jte à l'égu-d él~ l'obligé, aaéantie à l'égard de son
tieraecquéreur; qu'il éJai~ contraire à la jmtice que le ~-
biteur et l'uurpateu~ pwaent, tant qoe l'action s11bsistait
conlre eux en vertu ~e Ja loi, atténuer, anéantir, par une
aliénation de bonne ou de mauvaise foJ, les droits de leur
créancier ou da vrai propriétaire ; que la distinction de la
bonne ou de la maavaise foi étai& insigni&ante et inutile '
parce qu'il est moralement impossible de prouver à' un indi-
vid11 le secret de sa propre conscience. ,
Ûll doit ajouter que, lorsque la p~e~ription par dix ans fut
introdaite à Rome, il n'existait aucun moyen légal de purger
les hypothèques.
Mais en France, oà la conservation ~e• hypotbèque1,
quelque système qù'on admette, fournit un moyen simple
~t facile de les éteindre par le paiement, pe11t-~n équit.able-


ment prHérer leur anéantissement par one prescription pré-
coce 7 Est-il bien important de faciliter, par une al>reviation
de dis ans, l'envahissement d'une proprié~? ·
Si le législateur rejetait Lt prescr)p\ion de dix ans, H évi-
terait de grands embarras en législation et en jurisprudence ;
et la ma~ière des prescriptions se réduirait à des principes
simples et de pore équité , à ce qui deit @tre conleoll dans les
précédens chapitres.
Si , au contraire , le législateur persis&eit à coosener la
prescription par dix ans, on ajouterait aux réflexions pro-
posées sur les articles 20 et 21 de ce titre , que les Romains
avaient voulu que le temps requis pour que le tiers acquéreur
ou le tiers détenteur pllt prescrire fàt double , lorsque le
créancier ou le propriétaire habitait dans les provinces.
Cette loi appliquée à la résidence dans on autre baill!age
que celui de la situation .da fonds a produit jusqu'à présent
J'e(fet ridicule de faire prescrire contre le créancier ou le nai
propriétaire qui habite à douze on quinze lieues dans le ter-
ritoire du même tribunal, ta~dis qu'on ne peut pas prescrire
contre le plus proche voisin de l'immeuble , si le chemin
qui le.sépare divise aussi l'arronclissemenl"cle deux tribunaux:
elle aurait Je même effet, moins souvent à la véri~ ~ on
substitue auir deux bailliages·dem: tribunaux d'appel. ·
~ cette époque où les postes , les grandes routes , la fa-
cilité des commun~ations , les rapports et les relations de
toute espèce, ne font en quelque mani~r!! de la France en-
ti~re qu'une grande commune , cette distinction ne doit plus
~tre admise; et la )>rescription par dix ans, si elle subsiste,
doit frapper contre tous ceux qui habitent le sol continental
de la république. · ·• . .
Quant à ceux qui habitent hors du sol continental , si on
restreint le terme de pl"escription le plus long à vingt ~os ,
ils ne seront plus dans·l'espè~e de cette ~ction.
On proposerait·: ·
Art. 46. • Par dix ans ,
si le véritable mattre ou l~ Cl'éan-


DU T&IBU~AL DE LYOl'C. ~45

.• cier hab'1e dans le territoire continental de la ré-


• publiqo.e. "
Si OD ne restFeiot pas la prekription de treate ans à
vingt, on ajoutera\t·:
" Et par vingt ans, s'ils habitent hors da ~erritoire con-
• tinental de la république , dans les colonies, dans les tics
« oa dans l'étranger. ·
• Toujoun dans· la même supposition si le Tér:itable
• • mat\re oo. le créanciér habite dans le territoire continental,
" uoe partie du temps, et hors dudit territoire cQJJlinental,
., une autre partie da temps , etc. etc. "
La créance inscrite , le contral transcrit, sont ooti6éa ~e
droit et Mgalernent au tiers détenteur; il ne peut pas pres-
crire contre eux tant que leur action subsiste ; en consé-
qo.ené:e, on propose d'ajouter l'article suivant:
• La prescription ci-dessus .énoncée ne pèut pas ~tre
• opposée au créancier dont la créance est insi:rite ~ pourvu
" que l'inscrip1ioo soit anl4!rieure à la transcription do. litre
!' du tiers act(flln!uret du tien tlétenteur~ et qu'elle n'ait jamais

« cessé d'être en valeur."
Art. 48. Au lieu. de-" dix et vingt ans-", la prucripliDn ci-
dnsus éno111:ie.
Plus on relit ce titre; plus on voit les e~barras, les pro-
cès que ce genre de prescription ei:itratne, ln fraudès.aux-
quelles il peut donner lieu, l'iùtpoMibilité. de prouver la
maunise foi qui doit l'anéantir, et qui suI,siste pl!etqae
toujoun, plus on est convaincu que le parti 'le plus S3ge
que puisse prendtte le législateur est d'adopter le principe
qui régissait la plus grande parlie de la France à éet égard ,
et de rejeter ce genre de prescription. ·
· Art. St. En conséquence de ce qu'.on a clemaudé au litre
du louage d'ou11rages, on ajoute à l'article:
" Après dix ans, l'architecte et les entrepreneurs de con-
" sttnctions sont clécharg~s de la garantie des gros ouvrages
" qu'ils ont faits. " ·.


Ollüll YATlOftS

ti•. ,_ S1tCTJON le la pûmlptilJn, à •Jouter:
IÎl.:10-
do. 5-
'• de
ltc.3.
• Toute instance méiœ çonteetie , en: qaelque 'tat 1ue
•· soit l'instruction , est périmée par la diacontinaation des
• procédures pendant trois ans. ·
• Tonte saisie ; tout commandement, toute citation oa u-
• aignation, sont périmés par lie défaaa..cle pourau.ik pen-
" dant· troia ans.
• Les trois ans ie comptent à partir à leodeqiain m jour
" où .le dernier acte de pr.océdure a été lignifié.
"Toat acte de procédure·fai.t dam l'inte".Ue inlerrompt
• ·la péremption.
• A la fin du dernier jour de la troisi~ a...-, la pé-
• remption est acquise de plein dr~t.
" La partie qui a acquis la péremptioa •'• pu betoin lie
• demander qu'elle soit déclafte aéquise ;·ill'oppo.te comme
• exception , · si son adversaire veut reprendre les pour-
• suites•
• • L'instance périmée ne per~111e •i ne p"»roge raction ;
• elle n'interrompt pas la prescriptioo qui a .cou.na pen-
• dant aon cours, comme si elle n'et\t ja~ exi~.
" Si .l'action e~rc~e dans l'instance tolllbée en péremp-
" tion n'est pas pre1erite, celui dont l'iastance eat périmée
• J'ellt'4'e:s:ercer de nouveau.
" Si la péremption a été atquise en cadSe d'appel , l'ap-
.,.. pelant ne peut plus reprendre son appel; la péremption
• emporle de plein droit la con6noation à jug'=menL
• Les dépens de l'instance péri~ sont "einU: •
Sl!CTION IV.-Del aalrel ~tiœL

IJ• 1• Art. s~. Ajouter à.la nomenclature da actiooà dent cet


article prononce ta prescription par six 'Illois:
· ... Celle dea l~eus de meubles, chevau1., carrosses, ba-
" leaut, et autru effet& moltiliers 84nc!raleinent quelcon-
1• qoes. ,.


DU T&JBUMAL DE LYON. 34,7 •
ArL 55.• Dès que la,prescriplioo s'acquiert nonobstant la u;'
"' continuation. des Coamitures , elle doit être acquise pour
<:haque article léparément, le jour oà il s'est écoulé sis: mois
dep9ü sa livraison. On propose la réclactioa suiva~te : .
" La prescription dans les câs ci.:.ciessus exprimés a lieu
.. pour chaque article' et de jour en, jour, quoiqu'il y ait eu
" continuatian de fournitures , livraisons ,· services, louages
" et travaux.
" Elle ne cesse de courit que lorsqu'il y a eu compte ar-
" r@té , cédule pu obligation , ou citation en jôstice non
.. périmée. .. '
Après l'article 58, il serait essentiel d'ajouter d'autres ap-
au7
prescriptions absolument omises :
1° Les lettr~s et I,illets de chapge sur lesquels l'ordon-
nance du commerce l'avait prononcée ;
2° Les lettres et billets payables à vue 011 à volonté, sur
la prescription desqoels les lois ont gardé jusqu'~ présent
un silence f11Deste ;
3° Les créances résultant de toures les autres opérations
.de commerce. .
On a une foule d'exe~ples de créances répét~es, quoi-
qu'elles eussent été acquittées, soit parce que les titres de
libération ont été perdus, soit parce que l'e:s:tinction des
créances s'étant opérée par compensation 1 on &Tilit né-
gligé de les constater et de retirer les titres.
D'ailleurs, on Qe peut pas présumer 41ue dans une profes-
aioo où on a le plus grand intérêt. de faire mouvoir conti-
nuellement son argent, on tarde loog-tempa d'e:s:iger une
créance réelle et légitime.
Le bien du commerce, la sl\reté des négociana ~ l'intéret
qu'ils mat à être Yigilans et e:s:acts, la néceasité d'assurer
l'ordre et ta poncl11alité dans toutes les opérations de com-
merce , provoquent les dispositioouuivaptes ~
" Les promesses, factures et créaaces des banquiers , o~-
1
• 348 OllSH,VATIOftS

" goclans, marclaands, manufacturiers et artisans , l d'au~


" tres banquiers , négociaos , marchands , manufacturiers
" et artisans , pour fait de commerce èu banque ; les lettres
• e\_ billeta de change , et , en général , tous les billets et
" effets de commerce , prescrivent par cinq ans , à compter
" du jour de teur échéance, s'ils sont payables à jour dé-
" terminé, et du jour de leur date, s'ils sont payables à

" vue , à tant de jours de vue , à volonté et sans terme
" fixe.
" Les comptes courans entre marchands, négocians, ban-
" quiers, manufacturiers et artisans, soit pour marchan-
" dises, soit pour affaires de banque , prescrivent par cinq
" ans, pour chaque article, de jour à jour, quoiqu'il y ait
" continuation d'affaires.
" Les comptes en participation se prescrivent par cinq
'' ans , à compter du jour de la dernière opération de l'af-
" faire en participation, quoiqu'il y ait eu depuis d'autres
" affaires en participation entre les mêmes pefsonnnes.
" Les comptes entre associés se prescrivent par cinq ans
" à compter du jow d; la dissolution, s'il n'y a point eu
" de compte de liquidation arrêté ê et s'il y en l\ eu , par
" cinq ans à compter de la date de chaque arrêté de C(>1Dpte
:' a de liquidation. "
2178 L'art. 59 doit être le dernier de celte section, parce que
la preacription de la. revendication du meuble perdu ou volé
court contre le mineur.
2179 DeUJ: commissaites trouvent le terme de trois ans trop
long pour une pareille revendication, et proposent de le
fixer à six mois ou un an' tout au plus; sans cela, il peut y
avoir des recours si multipliés, que les frais surpassent pro-
digieusement la valeur dè la chose. On a vu difîérens re-
cours pour un cheval, mettre en cause vingt personnes
dont chacune demandait à prouver des faita ditférens qui s'é-
1aient passés.dans.des lieus: éloignés les uns des autres.
u~ c.omm~aire est d'avis de l'article.
DU TBIB~AL J>i LYOft;

DISPOSITION GÉNtB ALE. fin d11


f.ode.

On demande, 1• qu'bn ajoute à la nomenclatare des lois


abrogées par J.e Code·, .. les loi.4 des cfül'éreus Corps:Légis-
" latifs, les arrêtés du Gouvernemenl. ,.
2° La ràdiatioe de ces mols : con{orrw!ment à ce qui est ex;-
pliqué dans le /Wre priiiminaire.
Les réflexions qo'on y a proposées prouvent la nécessité
de supprimer cette reslriction, et de prononcer l'abrogation
absolue de toute la législation antérieure sur les objets com..r..
pris. dans le COcle.
3o Que le Code comprenne toutes les relations civiles ~ on a
prouvé combien cette Mivetsalité de disposition11 est n«!cessaire •
et facile ; combien la divi~ion d'un Code civil en parties bri-
sées 11ui finiraient par être hétérogènes, et la nécessité de
recourir aux anciennes lois, entraîneraient de mam et
tl'embarras qui forceraient à r~fondre encore une fois la
législation, et diminueraient la gloire d'on Gollvernement
qui veut enfin réaliser le projet inutilement formé jusqu'à ce
moment d'une législation complète ' pour la plus grande na-
tion qui ait jamais existé. .
On renouvelle , en terminant ces observations , le vœu si
sauvent émis que çhaqoe disposition de ce Code Cende à la
rég'ént!ratiob du peuple qu'il doit régir, c•egt-à-aire, soit
fondé" sur cette raison naturelle que rttre suprême' donnà a
chaque homme pour le dirlger' sur ces principes simples qui
doivent assiJrer le bonheur de chaque citoyen et la prospérité
du corps social:
" Le travail est un devoir de chaque citoyen.
• La propriété est le prix et la récompense du travail.
" La propriété est la cause et. la base dù pacte social.
" l.a· nstauratiôn et le maiot~11 de la plénitU:~e de ses-
" dl'"oita doivent être l'objet des lois. "
S'il s'élève des contestations entre les membres du corps
social, elles doivent être décidées par ces mâximes ~
35o OBSERVA TIO!.'tS

" Faites pour les autres ce que vous voulez qu'ils fassent
" pour vous.
• Ne faites jamais . _ autres ce -que vous ne voulez pas
.. qu'ils VOWIra..ent.. •
., . . .
Ainsi, en.se meuant, dana ljexaôaen de chaque dùposi-
tion , à la place de chacun des deux époux , dei pères et des
enfans , des tuteurs et des mineurs, des propriéLaires et de
ceux qui travaillent pour em, des vendeurs et des acheteurs,
des créanciers et des débiteurs , on aura la législation la plas
naturelle 1 et par conséquent la plus douoe , la plus juste,
la plus bienfaisante qui ait jamais existé ; une législ~Lion ca-
pable d'assurer le bonheur du peuple français, et conforme
au génie, à la magnanimité et. à la philaairopie de ce1D qui
le gouverneni. ·
Sipi, VouTY, V lTET, B1EUMET 1 commissaltu.

•••o-
N° 18. Obseroati.ons du tnôunal d'apprl slani à
METZ. '

Com. En se livrant à l'examen du Code civil, les magistrats qui


composent le tribunal d'appel séant .à l\'fetz se _sont pénétrés
de la plus vive reconnaissance pour le Gouvernement qui
a conç~ le ptojet de sa rédactiou , et pour les jurisconsultes
qui l'ont exécuté; ils s'applaudissent de i;-eocontrerl'occasioÎa
de le~r en offrir l ~ommage. . "
Ce travail présente, dans son enseinble, un plan de légis-
lation qui embrasse tous les acte.s de la vie s9ciale ; tou&es ses
dispositions 3ont exprimées avec clarté et précis.ion.
L'or~e obse"é dans.la distribution dei titres, ces défi-
nitions exactes et précises qui précèdent toute disposition
particnlière, contribuent ~ncore à rendre ce travail plus
précieux, puisqu'elles deviennent des règles immuables cl'U...
l>U TBIBUJ.UL DE 'METZ.

fft'P'l'étation dans les eirconstances infiniment variées que la


loi ne Pe11t ni 11e doit prévoir.
Le caractère le .plos essenciel d\Jne loi est de convenir
au peuple à qui elle esr donnée'; ce qui exige•, dans le légi&-
lateor, iles connaissances profonaes de la mora1e et do droit
potitique; el c'est ce que l'on trouve màrqué dans le projet
de Code civil. Il n'est, s'il est permis de s'exprimer ainsi,
que l'épuration .de notre ancienne jurisprudence, que l'a-·
bolition ·de ce que nos lois, et surtout nos Coutumes,
avaient conservé de la barbarie des siècles d'ignorance ,
et dont l'observation était plutôt on culte superstitieux, que
la soumis,,ion à des lois utiles : eosorte que les mœurs, que
les habitudes do peuple , sent disposées à le recevoir , et que
le passage d'une législation à one autre sera presque insen-
sible., ne soulévera aucune opinion, auéun intérêt particu-
lier ,et que ses effets seront reçus partout comme un bien'"T
fait. .
Pénétrés de ces sentimens, les magistrats composant le
aribanal d'appet alant à Metz n'ont· abordé l'examen d~
Code civil qu' ;avec 11\e e:a;trême méµauce sur leurs propres
lumières; e~ s'ils présentent 11aelques observations, ce ~
ro~t plott\t ~ doutes· qu'~ proposeront et au Gouverne-
ment , dans lequel ils onl placé la pl'M grande con6aoce ,.
et aux sa-.aos juriaconsulies mxquels il a confié la rédaction
'1.ii prQjet, qu'~Ues'" ser90t.,. critique~ leu.r travail.·
LIVRE PRÉLIMINAIRE. .
TITRE Ill.
Art Lee ...ibanau d'arroodisselllenr et les tribunaux
2. 1·

crim~els eent tribonau d'appel, les premiers par.rapport


aux jages-cle-paix, les seconds par· rapport am: tribunaux de
police coreclionnelle. ·
Sot-& compris dans la cMnomination générale de tri-
~ d'~l? ou bien l'article n'entend-il parler que des


OBSEI\ VATlOltS

tribunaux que l'organisation judiciaire désigne sous la qua'-·


lification de trihunaux d'appel?
L'une et l'autre interpréi.ation aurait de gran~ inconvé-
niens. Dans {e premier cas , la même loi , sous le ressort
du même Lri:bunàl d'appel, ser{lit exécutoire à des époque&
différentes.
Dans le second cas,. la loi ne prévoit pas comment les
.tribunaui: d'arrondissement apprendront l'époque de fa
publication au tribunal d'appel.
Il serait essentiel d'introduire un.moyen simple et écono-
mique de la leur faire connaître.
TITRE IV.
Art. 9 Il est des lois prohibitives qui prononcent elles-
même la peine attachée à leur infraction ; il semble qu'elles
devraient être exceptées de celles qui emportent nullité.

LIVRE· PREMIER.

TITRE Ier. - CHAP. Ier. - Dispasitio111 Béniralu.
La distinction entre les droits de ci&oyen et ceux résullani.
de la loi civile française n'est pas à la portée de tout le
monde; il seront aisément confondus par ceux qui ne font
pas une étude particulière des lois.
L'article 4 de ce chapitre avertit qu'il faut les distinguer;
et c'est pour éviter toute incertitude sur ce point que l'cm
pense qu'il conviendrait qu'il f6t placé le premier do
chapi~re.
'l'ITl\E Il.
'& Art. 19. L'e:s:écuti.eo rigoureuse de cet article entraine-
rait d~ ioconvénieus bien f!cbeux pour le temps .q!li a'e.st
écoulé d.aua les premières années de la révolution , surtoat
dans les.pays frontières ou conquis.
C'est là surtout que se sont manifeatéa, avec Olie opinià-
treté' qui 30uvent a pris le caractère de la révolte, les diffé-
DU TRIBUlCAL D& 11.ETZ. 353
reaces dans les opinions religieuses , et le mépris pour les
autorités civiles. Un grand nombre de citoyens aurait cru
compromettre leur conscience , s'ils avaient reconnu le ca-
ractère des officiers civils chargéS de la tenue des registres: de
manière qu'il y a beaucoup de naissances, de mariages et de
décès dont il n'exisle aucune trace sur les registres pu-
blics.
li serait à désirer qu'une loi particulière accor~At aux
parties intéressées un délai pour rectifier leur omission ;
passé lequel , les choses rentreraient dans fa disposition gé-
nérale de la loi.
Il serait encore utile d'excepter de la rigueur de l'article,
pour les temps antérieurs à la publication do Code civil, les
pays réunis, où l'on ne connaissait pas les lois françaises qui
prescrivaient la tenue de regist~es pour constater l'étal ·
civil.
Enfin, il serait bien utile que le ministre de la justice fidt
particulièrement l'auentiou des commissaires du Gouverne-
ment sur cet objet bien important, relativement aux pays
réunis.
Art. 25. Il semblerait utile que la feuille souscrite par 60-
61
le capitaine et deux personnes de !'.équipage , qui doit être
remise par le mattre à l'arrivée du navire, rest!t annexée
au registre de l'état civi' qui doit être déposé au tribunal
d'arrondissement.
Art. 27. Lorsqoè celle déclaration est faite, il est possible
que les doubles des registres qui contiennent l'acte de nais-
sance soient déjà sortis des mains de l'officier de l'état
civil : dans ce cas , il ne pourrait donc être fait mention de
la reçonnaissance do père, qu'en marge da double qui est
resté entre ses .mains; et dès lors l'acte de naissance serait.
incomplet iior. les deux autres registres.
Le commissaire du GoOTernemeot près le tribunal d'ar-
rondissement, qai est chargé de la vérification des registres,
devrait l'être aussi de faire annoter en marge des actes de
IV. 23
naissance, cem de recoooaiuaoce posameure, lonqa'il
en rencontrerai&.
U ArL 3S. Il existe des e:semples de mariagu célélwéa a.ant
le délai 6xé par la loi, soil par l'effet de l'ignorance dea of-
ficiera de l'élat civil , soit parce qu'ils ont déféré avec mel-
le~ à de VÏYes instances.
Dans ce cas le mariage eat-il nul, et faudra-t-il le réhabili-
ter pour le valider? Ceu~ formalité ne sera- L - elle néces-
saire que lonqa'il sera SW"veau dea ·oppoailiooa clans le délai
déterminé par la loi? Si ces oppoeitiooa élaient jugées. va-
lables, quel serait le sort de l'enfant qui aurait été conçu, el
quelle peine in6iger à l'oîicier public qw ae seraiL rendu
coupaltle?
ll aerait à désirer que le Code civil prévît ces caa.
18 Art. 56. Il arrive soavent que ceux qui doinnt faire celle
déclaration ont intérêt de la retarder et de di$imuJer l'heure
du clé'cès: on a Yu naître des contealatM>ns importanles de
celle dissimulation ; et toujours lea magistrats ont été em-
barrassés de déterminer le geme ie preuYe qui pou.ait_ en être
donné.
Ne pQurra-t-on recourir qu'à la voie criminelle de l'in-
scription de faux ? ou biea admetlra-t--on ci~ilement la preuve
teatiMODiale ? et, dans ce cas, quelle peine encourra celui qui
se serait rendu coupable de la dissimulation? Il serait utile
que la loi, ou civile ou criminelle, prévît la quea&ioa, el que,
dans le denaier cas, le Code civil reavoyh aa Code crimi-
nel.
s6- Arr. 64. On· ne peat que r~ter ici l'obscl"t'aiioo déjà
87
faite sur l'article 25 de b section I•• da titre Il.
83 Arr. 65. Il eerait bien. à désirer que ces acto de .wcès ne
c0fl6et"VU8elll aucu&e trace de la. conda...atioo e& du sup-
plice; autrenient l'exécution de la loi contribuerait 4 main-
tenir le Jl"éjugé qui perpétue le déthoaneur tbna les fa-
milles.
J:A!lft1nhlée comlitoaate a'·ait préru cet i111Co-a~oien& par
ou talBU:NAL Da JllETZ. 355
la loi da 21 janvier 17go; il paraitrait utile d'en maintenir
les dispositions.
Art. 67. C'est une précaution bien sage> qùe de pro- '2
scrire Ica abré•iations et dates en chiffres, surtout à raison
de la trop grande facilité de falsifier: œais suffit-il de dire
qu'on aura tel égard que de raison, et n'est-ce pas maintenir
J'inc;ertitude dans l'état des citoyens?
Pourquoi, lorsque l'article 6g prescrit aux commissaires
du Goovero~ment l'obligation de vériJier l'état des actes de
l'état civil, et lorsqu~ l'art. 70 clétennine lea moyens de
rectifier lea vices qui se 1eraieot glissés dans lear rédaction ;
pourquoi , dilait-on , ne paa a088i fixer leur attention sur les
abréviations et dates mises en chiffres? ~ suait. un naoyen
•bien assuré de montrer aux 11fficit;rs de l'éta~ civil l'impor-
tance que l'on attache à l'obse,rvatioo de l'arûcle 67, 'e t un
moyen sâr .de les amener à son exécution.
'TITRE IV.

Art. 9- .Mais qui administrera pendant ces cinq années , , , 0


qui dirigera Ica actions qui peuvent.appartenir à l'~bseot, et
qui peuvent se prescrire pendant ce laps de temps/
L'intérêt public, com~e celui de l'abse~t ci des héritiers,
demande que la loi prononce sur. cette question.
Art. 1 :i. l\'Iais celle caution doit être solvable ; el sur ce fini/.
point le commissaire du Gouverneme~t devrait être. établi
contradicteur dans l'iµtérêt de l'absent. .
Qui encore administrera, si les parens aJl degré 111ccesaif
ne peuvent doone,r celle cautio~ solvable;'
. Enfin, le1enfaus seront-ils obligés de doDDer caution ? Cela
paraitrait injuste ; sous la puissance paternelle 9 ils sont pré-
sumés n'avoir au~uoe propriété. ·
ArL 1~. Pour éviter toute équivoql;ff!, il faudrait répéter ici , 28
le mot· ahsent.
Art. 14 et 17. Il est dans l'ordre -des choses pouibles que
des cnfans se trouvent, malgré ~ux et par suite d'événemt;ns
..,.
1U

23.
OBIER'\' &Tl6!U

qu'ils ne peu"ent ni préYoir ni vaincte , da.os l'Împosaibilité


~it de le représenter avant les trente années ' soit de justi-
fier de l'époquê certaine de la ~ort de leur auteur ; et, dans
ce cas, il parait dnr et injusle de les priver de tonte espèce
de droits sur les biens qui loi appartenaient. ·
Il peut aussi y avoir de grands inconvéniens à laisser plus
long-temps les propriétés incertaines, et les héritien posses-
seurs, màttres d'usurper la confiance publique par une for-
tune apparente , et qui disparattrait à la première réclama-
tion d'un edfant de l'absent.
~lais, d'abord, l'intérêt des créanciers ne doit être ici
d'aucune considération, parce que c'est à eu à connàttre la
si~ation des affaires de leur débiteur avant de placer leur
confiance eu lui. Maintenant ne suffi.rait-il pas, dans l'int~ •
rêt public et par1iculier, de donner aux héritiers présomptifs,
après les trente années révolues, tous les droits do proprié-
tain:, à l'exception de ceux d'aliéner et hypothéquer?
Dans ce caa, la caution serait déchargée de plein droit ;
ils ne seraient tenus de Tendre aucun compte des fruits ; on
ne pourrait leur reprocher dans leur administration aucune
faute , même la ptus grave, sauf Je cas de dol.
L'enfant qui rentrerait dans la jouisaance des biens de son
père se~ait tenu de tous leurs faits, sans noir aucun recoun
à diriger contre eux ; .il serait tenu de leur rembourser les
impenses et améliorations de toute espèce.
Ainsi , il ne serait pas victime des événemeqs qui ont été
indépendans de lui ; et les héritiers bénéficieraient sur leur
administration , sans que l'intérêt public en souffrît.
•U Art. 22. Les observations à faire sur cet article ne peu-
vent être que le développement de celles qui onf été p~seo­
tées par l'article 14. On a demandé sur l'article 14, qui donc
administrerait pendant les cinq années d'absence après les-
quelles seulement on peut demander l'envoi en possession;
et dans l'administration on comprenait alor~ les attions qui
appartenaient à l'absent, et qui pouvaieol péricliter.
DU T&lBtJlUL DE •E.TZ.

n semhle qlle l'article 22 est tout à la fou injuste et im-


moral: iojuate, puisqu'on pourra obtenir contre l'aheent
&a jpgenlem par d~, uoa que les' juges qui les pronon-
ceront eoooaiaseat la moyens de défense ; immoral , en ce
que l'on pourra ae porter à soute eapèce de fraude pour ac-
quérir des titres appareos contre l'absent, aaos qu'une partie
intéressée paisse la découvrir et la faire cowialtre. ·
La loi romaine , en exigeant que le libelle de la demande
fàt plaœ à la porte du dernier domieile ; pouyait pr&omer
'J'le te premier citoyen se pneenterait comme défenseur :
Fini enim patal ul ilà monitiu tkfetùer aütal, dit la loi 4
Totio, ff. tk damno infecllJ. Ul alii 11ûlentes, ajoute la. gloee,
3e tkfuuioni offerant. '
Mais nos moeurs ne permettent pas de praomer cette dé-
marche efficieose, et nos formes ne l'aotoriaeraient pu.
Il faut donc , ou que la loi nomme on administrateur clans
ta personne d'un eurateor, ou qu'elle devance, et de beau-
coup, renYOÏ en possession proruoire. ·
La circonstance d'on bail à renouveler est aurtout icl
d'ooe grande considération par rapport aux terres arables ,
et principalement depuis que le droit de tacite réeondoctlon
est abrogé:
La loi do 24 aoàt 17go porte bien que lell commiaalres do
Gouvernement Teilleront am intérêts des absens indc!fendoa;
mais ceue disposi&ion , qui ne peut être applicable qu'aus
difficultés port~es devant les tribunaux , eat lolo de parer à
· tous les ioconvéniens.
Art. 29. Cet article est le seul ir dans lequel le projet ioc- ,,.
cupe des intérêts de la femme de l'abeeot ; et le cu qu'il
mppose est infiniment rare.
Mais, a'il exiate des pareaa habiles à 1accédet, que c\e-
vieodront ses intérêts, soit aT&Dt, aoitaprà l'envoi en pot-
ses&ou provisoire ? ·
• î~ I'... 1a4 da "°41• Gioil.
..


l

358 OBil!.l\VATIOMS
'
Le probMme n'en est pas un, ai la communa~ n'eat pas
prafitable au moment auquel l'abse11ce &e tUclare, puia-
qn'elJe peut y renoncer, demander la séparation de biens, et
1
poursuiwe l'exercice de ses droits comme toua les créan-
ciers dont parle l'article u de la section I" de ee cha-
pitre.
Mais si la communauté a profité , a'il ~at avantagea à la
fe-.e cle la mainteair, sera-t-elle cependallt obligée et de
•'périr
la veir par un abaDclon ioul penùot les cinfl années
qm pnééderont l'envoi en poueuioa des pareas, et de La
voir passer tout eatière entre lea mains dea hériùers pré-
aompai&, et cda parce que l'ahseace n'est pas ..We au rang
des causes qui font cesser la communauté ?
· Il serait bon qpe la loi prévtt ce double iuconvénient,
peut-être ea lui laiaaant l'admiaietra~on, lot84Jue l'absent
.q'a pa6 laialé de procllration, et eu lui donnaut le droit
da delQaader r,w partage provisoire , • lorsque l'envoi en
possession provisoire est prononcé" après les cinq anaées ré-
voluc,s : en tous c;as , il faut que la loi pourvoie à son en-
tretien.
Art, 31. D pl'rttît qu'il y a ici one équivoque qu'il faudrait
éviter ; car 11 est difficile d'apercevoir le motif pour lequel
Qll JU~ pro~éderait pas de 11,1ite à l'élection de ce tuteur, ~t
qu'ain&i. les mineurs resteraient dans l'abandon.
1. 1"'- Art. 33. Est-ce l'administration muuicipale du lieu du
in da
IÎI. '· domicile, 01,1 celle de 1; situation des immeubles?
. Dans le premier cas , les propriétés peuvent ~tre situées
lQi,nÀll tertitoire i et quelles seront alors les mesur~s qu'elle
prendra pour: cette r~gie ?
Dans le second cas, la régie sera.il _divisée, il est vrai;
m•is elle aur;t.it moins d'inconvéniens.
Il paraîtrait wile de charger la ~unicipalité du do mi -
cile de surveiller les héritages de son territoire , et d'in-
struire de l'absence du défenseur les autres municipalités
Oll il aurait des propriétés, afin qu'elles IUl'veiUauent de


DU TBUU'llAI. Dt: IŒTZ. lig
leur côt.c!; ou bien pe.C-être d'imposer aeu!emen~ à la
municipalité da domicile l'oWigation d'exiger ie Ja famiUc
de l'ablent poor la déCense de la répabliqoe, l& dési-
gnation d'ua de ses membres , Cfui. admioiatrerait aou Ill
alll'Yeillaace.
TITRE V.
Art. 14 et 15. Sans doute, l'ioteotio'n de la loi n'est 16u
pu de rédaire à une vaine fonnalité la nécessité qu'elle
étahtit de- convoquer la famille avant de pU&C!l' oatre au
mariage •• mineur ; ce qai serait cepeadaat , 1'il suffisait
de justifier que ces a11emhlées ont eu lieu poar que le ma-
riage fllt légit-.em contracté , IOÎl cpae !a famille ait coo-
eeati ou 900,
Q.e ~ loi l'erdODDe aÎ.DSÎ lorsque leÎ panu n'ont point
esprinté de motiû, cela eat juste, parce qu;a14/I il s'é-
lève cootre eus fllle pmomption .qu'ila n'en oat point de
légitimes.
Maia s'ila en espriment , maia IÎ ces moti& aont f~dés
en railOD ; si la raiaon '· ai les mœurs, IÏ le honhear du
mineur, demaoclelrt qu'on ne l'abao•onne pas à la p...
fion 4l9i Je domine , poarqaoi , daiis ce cae , le magÏltrat
ue 1erait -il pu établi l'iatenn~ire entre le mineur et
la famille , pour juger les motifs, et prononcer ea, comc!-
quence?
Dans notre ancienne jnrisprud~nee , 'le fils de famille pou-
vait contTacter •ariage après les sommations respect11e111e1;
mai1 il fallait qu'il eèt atteint trente années j et alors la loi
le sappoaait; anc raison , af&anchi ·de l'esclavage ~e ces
puaiom dt§lirantes 11oi Ment la po•ibilité de toute espèce de
pn§voyuee.
Certes, le majeur de vingt-un at11est loin d'offrir ce point
d'asanratice, et la lihert4E qu'on lui donnerait le conduirait
presque infailliblement Ue grandeserrears 1ar l'acte-le plm
impertaR& ...aa Yie.
360 ORS.El\VATIONS

Cet article offre encore une nouvelle observation à faire :


il dit , si la Jamüle ref~ son cvnsenùmmt. Mais quand sera-t-
elle censée l'avoir refusé ? F·aut-il "qu'il y ait uniformité d'o-
pinions, ou bien sera-ce à la majorité des suffrages? et, dans
le cas de divergence, qu'elle est l'aulorilé qui prononcera
s'il y a lieu ou non d'assembler une seconde fois?
TITRE VI.
a6o Art. 20. Le but de cet article est d'empêcher le scandale
qui naftrait de la publicité des motifs qui ont provoqué le di-
vorce. C'estamsi par cette raison que les pièces d'instruction
doivent demeurer secrètes, soivant l'article 25.
Mais ces pièces d'instruction n'acquerTont-elles pu un
genre de publicité qui s'éloignera du but de la loi, si elles
sont dans le cas de ':n.bir la formalité de l'enregistrement?
Ne . . .it-il pas utile de les eo affranchir, en usujétissant
le jugement a on droit uniforme équlvalct à ceux qui au-
raient été acquittés partiellement?
ah Art •• 21. li semble d'abord que les conclusions du com-
missaire du Gou vememenl devraient être exigées sur un objet
qui iutéresse .aussi easentiellement l'ordre public.
Dire f1111il n'est pas besoin de nouvelle comparution des
parties, ce n'est pas les exclure du droit de comparaftre et de
présenter leurs observations.
Doivent-elles donc être appelées au rapport, et doit-il
être dressé procès-verbal de leurs dires?
Si les moyens sur l'appèl a'ndenl à faire prononcer la nul-
lité de ce qui a été fait en première instance, et ai, en effet,
les parties ou le tribunal ont violé les formea prescri~, ou
ai la négligence du premier juge dans la rédaction des pro-
cès-verbaux dilucide mal les faits et les ci~onstanees', que
devra Caire alors le tribunal d'appel? ·
Poorr?--t::-il entendre de nouveau les témoins, Caire ,de
nouvelles interpellations aux pa1·ties? ou bien renverra-t-
~· par-devant un tribunal d'arrondissement le p~ua pr<>Chain ~
DU TBDU~AL DE XETZ. 361
Il Caut bien que sa marche lw soit tracée ; car, s'il oe pou-
vait que prononcer la nullité, il a'emuivrait q11e la demande
en di•orce aerait rejetée de fait, quoique les motifs existu-
sent réellement.
Art. 32. Il est difficile de juger si cette disposition est a67
bien calculée sur l'inté!êt des eofans , que la loi doit avoir
priociStalemeot en vue.
Si, par exemple, le diTorce est demandé par la femme
pour cause de l'adultère da mari qui tient sa concubine dans
la maison commune, donner à ce mari l'administration pro-
Tisoire des enfans, c'est véritablement les remettre entre les
mains de la concubine. Il est inutile de développer les incon-
Ténieos qui pourraient en résnlter ; ils aout trop majeurs pour
n'être pas aïsimeot sentis.
Certes, clans ce cas, le mari est bien plus coupable qae le
père qai paae à de secondes noces; cependant, l'article 10,
au titre da tutella, vetat qa'~vant de passer à de aecoocles
noces , la famille délibère s'il consenera ou non la tutelle ;
et l'on donnerait au premier, provisoirement; l'aclministra-
tion de ses enfaos, lorsqu'il scandalise.par une conduite cou..
pable ! .
La disposition relative à la &Qtelle , qai Tient d 'atre ci~,
a principalement en Tue l'insér&t pécnniaire des eofans ; mm
cet iotérft est-il donc plus précieux à la société que lean
mœan, et IUl"tout la première impression qn'ils reçoivent, et
qui laisse des t~ ai profondes~
D'après ces obeervatiom , on penserait que , dans toua les
cas , et surtout si le père est défendeur. sur la demande eo di-
vorce, la famille doit cWUbérer avan& de lui coidier l'admi-
nistration provisoire •.
Si ces observationa ne sont pas admises , au moins
faut- il s'occu~r de l'existence de l'enfant encore atta-
ché au sein de aa mère , 011 qai, ne poav&llt eacore se
soutenir de ses propres forces , exige ces soins conûooela
CfU'il oe peut tecevoir que de sa mère. La liberté qu'tu-
OBSEI\ VATlO~S

rait un père dur et cruel de l'en priver, serait un outrage à


la nature. ·
300 Art. 52. Il n'est pas sans exemple que l'nn des époux se
porte envers l'autre à des extrémités telles que celles qui,
d'après la loi, légitiment la demande en divorce, et qu'il y
ait été conduit par des excès de même nature de la part de
celui-ci.•
Par exemple, Wl mari pourra être convaincu d'avoir mis
les jours de sa femme en danger; mais il pourra prl,)uver
tpi'antérieurement sa femme s'était rendue coupable d'adul-
tère , et qu'il n'est sorti des bornes de la douceur et de l'hon-
nêteté que par le sentiment profond de l'injure qu'il avait
reçue.
Dans ce cas, et en suppe>sant la preuve légale et des euès
du mari et de l'inconduite de la femme , Je j~ge prononcera-
t-il le divorce? Ets'il le prononce, l'épouse demawleresee qui
aura bravé sQn déshonneur peut- être pou s'unir à .sou
complice ,. recueillera-t-elle les avantages ~pliaai: qu'elle
aura reç~ par son contrat de Dléll'Îa~e?
Que I~ divorce doive être prononcé, l'on pense 419e la
C)Qe~OD ne peut pu être un probl&De ; l'iolédl pablic, ce-
Jai dœ mœurs, se joigoeot à llïatérêt 4ea époux pour faire
•pter l'affiiomative. MAis il nè parak paa jas~ de fain
iépeaclr.e de la eeule 41Ulité de 4emandeur le droit de recaeiMir
les avantages nuptiaux: ce sel'ait, 4aQS l'arpoabèee que l'on
vient de poaer, coareo~ le crime, el encourager à la de-
lllancle en cli•orce. ·
li parat&, d'après œ1 riftexiOnl; 41f'l'il aerait ben d'ajouter
une disposition d'après laquelle l'épo~ 'emandeerne poar-
nit conaerver eea Hantage1 , lonqu'il lleC'ait prom qu'il
s'eat reoda hi-~ coapable de l'on *s faica 111r lesquels,
cl'apria &a loi, &a 4emaode en diHne eM ét.d folllllée ca-
1" W.·.

Il est cependant impossible de se dissimuler que c'est in-


DU TRIBUftAL DE METZ. 363
lrodtrire sur cette matière, iofinimemdélicate, une espèce de
recoµveldion qui peut avoir ses dangers.
:&lais ils disparaisser;1t en partie à l'ombre du mystère dor;1t
la loi enveloppe toute l'instruction sur le di•orcc. D'ailleus,
celui qui articulerait des faits par forme d'except,i<>1i sérail
'astreint aa même genre de preuves qne le demandeur, faute
de quoi l'eicceptioo serait rejetée.
TITRE VII.
Art. 9. Meis il ne limite pas le temps pendant lequel ce 311
droit de contester existera. Des héritiers collatéraux , qui ne
sont guidés que par leur seul intérêt pécuniaire , seront-ils
plus uamages f{UC le mari décédé Cfui avait à venger une ÎD·
jare grave, et à ne pas souffrir au nombre de ses 'enfans le
fruit de cette injure? , .
Il parait" d'après cette simple observation, que le droit
de contester, acco~ à ceux qai y ont intérêt, devrait fln:
limité à 1' espace qui restait encore à parcourir clo temps
accordé au mari pour désavouer.
Sana cloute que , dans les cas où le mari ne peat déa-
avouer, suivant l'article 3 ~ les parens ne pourront allllllÎ
contester.
Mais il en est un encore où l'on devrait «mlever ce droit à
ceax-ci ,. c1e.tt ~lai oà le mari a eu coDI1aissanee, peadant
qu'ihivait, 'de b naissance de'l'eaû.nt ,'lorsqu'il l'a 90of'fert
dans l'in~rieur de 1a maison; si la mère s'est chargh de le
nourrir' ou lorsque lui-même a contribué aa choix de ceNe
qui devait lui foarnir les premiers alimeas, à laquelle il aura
don11é ou~ltin promis •e certaine n§tribotion: il paratt que
eea premiers 6oi1JS établissent ftl faveur de l'enfant une es-
pèce rie possession d'état, à laquelle cloit œder la présomp-
tion d'ane naissaace prématurée. ·
Il faut bien ohserve.r que, lorsque le père dés!lvoue 1 il9est
impœaible 4e croire qu'il -.eoille, par une imposture atroce,
wejeter loin de lui le. premier g~e de son amour pour Il\
364 OBSBBT ADOlU

compagne qu'il s'est dono~, et qu'en se portant à cette dé-


marche , "il ne peut y être entratné que par le sentiment pro-
fond d'une injure dont il ne peut douter; tandis que .des hé-
ritiers collatéra11& n'ont en leur faveur que la présomption
qui sort d'une naissance p~mator~, qu'ils n'OQt aucune
èertitude personnelle, qu'ils ne sont guidés que par on inté-
rêt pécuniaire, et que leur démarche tend et à priYer l'enfant
de son état, et à déshonorer sa mère ; en sorte que la re-
connaissance ~acile du père ferait toujours craindre qu'ils
ne fussent doublement victimes de la perte qu'ils ont
éprOOYée.
Il est aisé de pressentir que ces observations ne sont appli-
cables qu'à l'art. 3, puisque la naissance tardive ou. l'impos-
sibilité physique de cohabitation peuvent toujours se pl"Oll-
Ter d'une manière positive.·
329 Art. 2 2. Il est important de faire connattre si celte action est
imprescriptible à l'égard des héritiers dans les cas déterminés
par l'article 22, comme elle l'est à l'égard de l'enfant, et
de voir si , relativement à cette qualité de l'action, il n'y a
pas lieu de distinguer les ht!riûers directs des héritien coJ-
lalérau.
TITRE VIII.

;~ Art. 13. Il serait peut-être plus juste de priftr les p~re et


e1 JQère sorvinns de la joa.iasance des biens de Jeun enfans,
516
du memeot qu'ils paaseo& à de secondes noces, et de les rett-
dre cGmptablea.
Alors , on ne verrait pas 1µ1e seconde commanau~ s'enri-
chir da. rHena de biens qui ne lai appartiennent pu. •
Alors, on ne verrait pa1 un second mari· ou une 1e-
conde femme user de parcimonie relativement à l'éducation
et à l'entretien des premien enfans, poar augmenter ce
~fi ce.
~IÏI...·;;9- A.rL 1.9. l'.l parat&raitconvenable d.'ajouter, a IÜ • 11nft11U;
el .... ce auat eus. qDi aoot. l'obje& de la diapoail.iop otlicieua; aoa
1048
DU T&IBUlllAL DE llETZ. 365
premier but doit donc être de leur assurer la subsistance dans
tous les temps.
Il serait immoral de leur présenter cont~ueUement l'exis-
tence de lellt" père comme la cause des besoins qo'ils éprou-
vent, et .a mort comme le tqme de leur malheur.
Il serait contraire à l'intérêt de la société. que les enfana
du dissipateur conlractaasent dans leor enfance les 't'Îces mal-
heureusement trop souveut intachés à l'indigence.
L'intérêt des créanciers ne doit être ici ·que d'une faible
considération; l'e:s:périence apprend assez qu'il n'y a presque
jamais eu que l'usure la plus condamnable qui ail étcS victime
des mbalitoLions officieu.sea.
TITRE IX.
Art. 8. En est-il de mêi:ne lorsqu'il y a d'autres enfans mi- .193
neurs amqaels il a déjà été nommé un &obrogé tuteur, con-
formément à l'art. 7? .
Il paraît que , dans ce cas, ce s11brogé tuteur pourrait
aussi réunir la qualité d&curateur à l'enfant à naitre, pour,
après sa naissance, prendre la qualité de subrogé tuteur.
Ce·qui le fait penser ainsi, c'est qu'on ne voit pas que le
curateur à l'enfant à naître ait.d'autres_ fonctions à remplir
que le subrogé toteur; il n'est que.le surveillarit de l'admi-
nistration de la mère , e.t ~°! ce point de vue les intérêts sont
les mêmes. .
D'ailleurs, il peut être intéressant de ne pas compliquer
une administration en trop multipliant cem CfOÎ ont.droit d'y
prendre part.
ArL 23. Mais il ne détermine pas comm~nt sera compo-
sée cette assemblée ; cependant, il y a , dans tous les cas , du
danger à donner la prédominance à l'DBe des deux famille•
du mineur. li serait donc à désirer. que, conformément aux
diapositions de plusieurs Coutumei, l'assemblée de famille
f6t composée de parens p.atemels et 111aternels en nombre
égal , et trois au moins de chaque côté.·
366 OB&f:RV ATIO'IU

Art. t8. C'est une trop grande facili~ d'introcloire cles


étrangers cbns l'assemblée de. famille; ce qui est 1m ioconYé-
nieot majeur. '
Le mandataire portera le ~-œu du mandant ; m_ais ce vœa
peut êlre contredit par des motifs, oa qu'on ne YOudra pas
développer devant des étrangen, ou qu'ilS ne seront pas à
même ~'apprécier. Aiwsi , , le mi11e11r deTiendra victime ou
de la rélicence des uns , ou de l'ignorance des autres.
Enfin, si le vœu exprimé dans le mandat est rejeté ,
quelle. connaissmcea aura le mandataire éttaDger pour en
exprimer uo autre?
Art. 36. Ne serait-il pas bon qn'il ft\a pris due la famille
maternelle, si le tuteur est de la branche paternelle , et réci-
proquement.
Il est le contradicteur da tuteur; d«!s liaisons trop iDtimes
entre em: peuvent comprowtettre les intérêts ~u mideur.
Arl. 46. Pourquoi ne pas y comprendre lei Dl8gdtrats
aomm~s à Tie , qui doi•ent tous leurs instant à leurs fonc-
tions, t!l que cependant une tutelle pourrait en distraire
quelquefois, même pour plusieurs jours c-onsécuti& ?
438- Art. 53. Même obsenation que sur l'article 28.
439
S'il réduit au seul cas de fableoce la possibilité de propo-
ser les excuses après la nomination' c'est qu'il Nppose que
dam tout autre cas elles ont pu être J!Orlées par un {ODdé de
pouvoir. • •
Si l'on pensait qu'il fall6t esclare de l'auemhlée les man-
dataires,. alors il deviendrait nécesaaire de nporter la faculté
donnée à raison de l'absence, à tous les cas légitime1 qui ont
emp&hé de se rendre à l'iwe1nblée.
"66 Art. 8o. Est-ce devant la j~ic,e .Ie pais, Oii aw tribunal
d'arrondi•ment?
Ce tribunal sera-t-il celui de la situation .tes biens, eace-
lui du domicite des dM"endeur• 11111" l'actioa en panage, ou ce-
lai* l'omerture de 19 successi0rti'.
Un seul mot peut résoudre ce problbne, et c'est surtout
DU TJUBUIUL DE METZ.

en matière de juridiction qu'il ne faut point d'équivoque.


Art. 100 • .Jusqu'à présent le juge-de-paix est, relative-
ment aux ac&ea de tutelle , conaidén comme membre de la
famil}e; il a voix délibérative, et même j>répondéranle dans·
le choix des tuteurs et subrogés tuteurs : et tout à' coup le
voilà premjer juge des opérations de ceux-là même a.oxquels
il a confié l'administration.
il est difficile de lui croire, dans ce cas, toale l'impartia-
lité nécessaire pour être jul!te.
Ne nudrait-il pas mieux lui laisser le caractère de pacifi-
cateur, le charger de la rédaction de~ débats sur les objets
qu'il ne pourrait terminer, et renvoyer aux tribunaux' à pro-
noncer suivant leur compétence réglée par le montant des
sommes en débaL?
Alors les comptes .ne deviendraient judiciaires que dans
le cas où ces difficultés , ne serait .pas aplanies, et seule:...
ment sur l'objet de ces difficultés; ce qui empêcherait· que
souvent les frais n'absorbassent la faible 'fortune du mi-
neur.
L'expérience apprend que souvent la Corton~ entière des
mineurs dépend de l'événement du compte de tutelle; et ce-
pendant, sans aucun égard à l'intérêt qu'il présenterait, on
rangerait son apurement dans la classe des objets qui, en
justice' exigent le moins de solennité! .
. . .
Art. 112. La ma1' orité ne suffit pas pour prémumr
'contre
. 1: 1 "'~
, Ill.JO•
la fraude ou l:t surprise que la loi veut prévenir ; il fàu&. 6u di~
ch. 3.
encore que le compte soit rendu et apuré. '
.Jusque là ,, le. minelD' devenu majeur est toujours sous une
espèce de dépendance de son tuteur ; et souvent le tuteur
emploierait d'odieux subterfuges pour provoquer de pareils
mariages, uniquement afin de se dispenser de compter.
Comment, d'ailleurs ,.le mineur.devenu majeur pourra-
t-il réglc;r 1ee conventions matr~lea, s'il ne conaatt
dans loos ses détails l'état de sa fortune ?
OBSEll VATJOftS
'
TITRE'X.
'89 Art. 4. La loi romaine plaçait au rang des furieux ou des
hommes en démence , cem 4:1ui dissipaient leur bien.
I~a loi première, ff. de curd for. , définit· ce genre de fu-
reur; -:lie en trace les caractères ; et si elle impose au pr~
leur l'obligation de surveiller ce genre de furie~ eJle u-
prime qu'elle a'y détermine par inté~t pour les mœurs pu-
bliques. ·
Il serait à désirer que la loi prodonç!t sur cette queation,
qui pourra faire naitre du doute; car il est vrai de dir~ que
le prodigue , tel que le ~éfini~ cette lei , eit véritablement
dans une sorte de démence ou de fureur : qu.i nequ.e jlnem nec
tempw a;puuarum ha/Jet, ud /Jona sua di/api~ '1el dissi-
pando profondit. ,
'96 ·,Art. 13. Cet article doit être changé depuis la loi qui
supprime lea assesseurs des juges-de-pai1.
501 Art. 20. Il suppose donc que _l'inscription du jugement
d'interdiction prononcé en première instance, doit se faire ,
sans égard pour le droit d'appel.
. Cependant ce serait une erreur dé croire que la publicité
du jugement qui aurait infirmé pt\t réparer le tort que la
premièr~ décÏ;Sion a porté au crédit de celui qu.'on a injuste-
ment privé de aa liberté.
~tt:e _funeste impression a peine à se détruire ; cependant
. ce serait l'éterniaer que de maintenir l'inscription , quoique
le correctif se troavàt posé dans la colonne suivante.·
Il n'y a pas d'hQmme qui,/dans ce. cas, ee ferait de
grands sacrifices pour effacer jusqu'à lil dernière trace de la
tentitive qu'on a. dirigé·e contre loi, ~t il peul être bien im-
portant pour un esprit.faible de ménager ce genre de sen-
sibilité.
507 Art. s9; Pour par•enir à ce réglement , il faut que ces
droita ~oient détermi• pour les parties qui peuvent être li-
tigieuses. ,
DU TRIBVlUL. DE METZ. 36g
1~ conseil de famille est donc juge e,n première instance
de ces droit.~.
C'eslremettre les droits de la femme entre les mains de
cemt qpi le plus souvent auront intérêt de l~s sacrifier; car,
sans doute, c'est dans la famille dû mari que le c~n~i~ se
prendra. . , .. .
Une courte expérience a fait assez sentir l'abus des tri-
bunaux de famille' ponr qu'on doive hésite'r de les recréer
sous d'autres dénominations. · ·
' .
Quelle confiance peut inspirer no tribonal où les connais-
sances et les vertus des juges dépen4ent nniquemenl d~ ha-
~~? '

Le prûent , aoumia au· tribunal pa:r MJ aommûaion, a


été approuvé, pour't'envoi m ~t~ ftilt'atùnitaia're tk la
jt1atice. Signé Piicnsun , ~t; TmÉBAllLT,. ~fil•·
.. 1

LIVRE u,· "


TITRE I•r.
Art. 8 .. Celte dispoeil'ÎOll ,tient à la· nature des ~lmser. Les ho
récoltes encore: inhérentes an fonds, doive~t ~re, ·pour te
propriétaire, de mélné nature que le fonds·lai-mênie •. ·: .
'l\lais. en sera-t-il ainsi pour le fermier non propri8aire
du fonds , et à qui I~ ré~olte seule appartient , 'moyennant
la redevance qu'il s'est oblï'gé d'acquitter annueftement'? Il
paraît que, par rapport à' lui', 'la ré'côhe même noh ·encoe
recueillie do.il être réputée meuble.
Cette observatio~ est 0impor~ante' : le plus graml nombre
des cultivaleurs ne laissent souvent, pour toute sutcession,
.·, ) .
que les récoltes pendantes par racmes.
Nons avons des Coutumes qui délerminaienl que, dans. ce
cas , les récoltes étaient meubles après le 24 juin ; mais il
est difficile. d~ L.rouver le motif d'une pareille distinction : il
aemble que, .relativem~nl aQX fermiers ou colons, la récohe
J'\". . . ' ,. ' ' 24
OBSERY ATIONS

doit 1 dans tous les temps , être réputée mobilière ; elle est
le fruit de son industrie, qu'il ne peut hypothéquer.·
s-39 Art. 26. Ce qui concerne les successions abandonnées
peut seul présenter quelques inconvéniens.
Unç,succession est abandonnée, lorsque tous ceux qui y
étaient appelés comme héritiers y ont renoncé ; et presque
jamais ils ne s'y portent qu'à raison des dettes considérables
qui grèvent la succession.
Les créanciers, dans ce cas, seront-ils obligés de s'a-
dresser aux agens au domaine pour obtenir le montant de ce
qui leur est dll ~ sera-ce contre eux qu'ils procéderont pour
parvenir à. la vente des objets dépendans de la succession et
~ui ieriocat le11r 8ase r On ~nçoit aisément qaels üaconvé-
DÎCllS réaùlteraient·4l'an pareil syst.éme; et il semble beau-
.coup plus jallle cl'edapw ce qui se pratiquait autrefois, et qui
consistait à faire nommer un curateur à la succession aban-
donnée , contre lequel les créanciers procédaient , sauf à
la nation à se faire remettre le reliquat , s'il en existait on,
après la discusaion. . .
ua Art. 2g. Il -existe des commues qui se composent de
4iff~rentes lalbitatiofts é'patsea qui fonnaient airtrefois de
petits fiefs, et qui ont leurs bienùommonaux séparés.
U serait sans doute à désirer que tous ces ·biens commu-
naux se confondisse1tt 1 a6n d'amener plu d'unité dans l'ad-
ministration munic~pale., et d'éviter les contestations qui
•'élèvent a&fet fréquemment entre plusieurs sections de la
meme commune.
Mais jusqu'à ce que celle coramonion soit légalement
étaltlie 1 il y aura des hiéns communaux qui apparlienilront
à des sectiona de commuoe, et qui doivent. etre compris
ibns l'irticle.
TITRE II.

s4s est
Art. 2. Il n 1 pas assez étend.a pour'PréYenir I~ abus d'aa-
lorité. 'bans tous les temps, ce principe a exislé, et dns
DU TBIBUlUL DE KETZ.

iom les temps au8IÏ C>n ea a abuH pour .Wpoailler le légitime


propriétaire. Il faut que la cause d'utilité publique soit léga-
lement constatée ; il fa11t encore que l'indemnité précède
l'npropriatidn : ce n'est qu'à ces deus: titre& q•e l'on recon-
oaftra la jos4ic:e du principe.
TITRE III.
ArL 8. La portioade fruits que se ré.ene le propriétaire, su
qa'il lèn aa champ, et dont la quotité dépend d'une récolte
plm o• moi.as abondante ,. aera-t-elle ~onaMlérée comme
fruill naturels oa civils?
Elle est, si Oil le ve11t, le pris: d'on bail à ferme ; mais
elle peut awsi ~reconsidérée comme une partie des fruits
naturels que le f.onds donne par la cultare.
Il est essentiel de faire disparaître ce doute.
Art. 18. En disant seulement q1,1'il n'est pas tenu de r,:m- 59'
placer, l'article semble loi denner l'arbre mort; ce qui au-
toriserait des .rpanœ11vres secrètes et faciles pour préparer
de prétenclm accidens.,. Il faOdrait ajouter à l'article ces
mots: " qui, da:as ee cas, ne lui appartiendront paa, et il
" aera oblïsé de prénnir le propriétaire. •
Art. 36. Mais si oe propriétaire n'a point de ressourc.es &u
pour faire l'avance de ce capital, si même il ne peut pas
payer· Ja portioa des dettes qui le concerne, dans ce cas
quels seront les droits cla crémder, du proprittaire ou d~
l'wufruitier? ,
Le créancier ne pe'1l souO''rir de la circonstance que le
propriétaire n'a point de .fonds; il faut que son titre s'exé-
cute : mais sera::t-il obligé de prOcéder par voie de saisie ou
d'apropriation forcée?
L'ilsofroitier poursuivi n'aura-t-il d'autre ressourc, 1
pour éviter aoe discussion judiciaire, que son açlion en re-
cours contt'e le propriét.aire?
Enfin le propriétaire, p~r l'effet de la disposition de
l'article qu'on es:amine, sera-t-il contraint de se laisser
24.
OBSEll'Y ATIONS

discuter dans ses autres biens, pour conserver à l'asufruiiier.


fintégralilé de son usufruit, sauf à recevoir de lui l'intér~t
du capital?
Telles sont les ·questions que fait naitre l'article dont il
s'agit. li paraît qu'elles trouvent leur solution dans un prin-
cipe de droit généralement adopté, Non est hoereditas, nisi
soluto oere a/ieno. D'après cet adage, il est certain qu'il n'y
a ni usufruit ni p1mpriété des biens dépend.ans d'ùue succes-
sion, qu'autaot qu'il en reste après les dettes acquittées, et
qu'il serait par conséquent pins juste et plus naturel d'au-
toriser la veule d'objels· dépeodans de la· succession, jus- .
qu'à c~ncurrence du moulant des dettes, en donnant cepen-
dant .fa préférence aux choses qui périssent par l'usufruit ,
telles que les meubles; et par rapport aax immeubles, .en
laissant à l'usufruit d'indiquer ceux qu'il désire êlre vendus
. pour ia parfaite libération.•
&18 Art. 3g, 5• alinbJ. De tout temps cette règle a étè ob-
servée ; mais aussi , lorsque l'usufruitier poursuivi en· dé-
chéai.ce offt-ait de réparer à l'instant, il conservait ses
-droili en réalisant ses offres. Cette faculté existera-t-elle
à l'avenir? on la déchéaace·sera-t-elle indéfiniment acquise
par le ë1éfaat d'entretien uae fois constaté?
Peut-être serait-il, à désirer que la loi adoptit ce der-
nier parti, afin de rappeler continuellement, et pour son
. propre inlérêt, l'usufruitier à l'obligation d'entretenir.
En second lieu , si l'usufruit comprend différeos objets,
et que la négligem:e d'e~tretien :.ie porte que sur un , la dé-
chéance sera-t-elle encourue pour tous? Il serait encore a
désirer que 1a loi prononçit sur cette ·question, et t.oujours
on pencherait contre l'usufruitier, parce .que, sans cela ,
il. pourrait rendre sa condition meilleate en se débarrassant,
par le défaut d'enlrelicn, des immeubles dont la jouissance
serait la moins avantageuse, et qu'aiosi il profiterait de sa
propre faute.
Dll TRIBUNAL DE llETZ.

TITRE IV. - CHAP. Ill. - SEcT. u., li,·. !"


lil. 4-
ch, J-
S'il est essentiel d'avoir sur cet objet une unité de juris- aec. a.

prudence ' il est juste aussi de. ne pas porter atteinte aux
droits légitimement acquis ju~qu'à présent: tel serait cepen-
dant l'effet de la section dont il s'agit, si la loi ne contenait
une claus~ salvatoire. J.>ar exemple, il y. avait beaucoup de G91
Coutumes où, pour les servitudes discontinues, la possession
immémoriale avait la force du titre : l'effet de l'article 42
sera-t-il maintenant d'éteindre la servitude discontinue non
établie par titres, quôique la possession immémoriale soit
acquise au moment de la publication de la loi ?
Sous l'empirè de plusieùrs Coutumes, la servitude conti-
nue s'acquérait par la seule possession de vingt ans: celui qui
aurait atteint ce terme de jouissance à l'instant de la pro-
mo~gation do Code civil, perdra-t-il les avantages qui lui
étaient. assurés par la loi so~ le régime de laquelJe l'im-
meuble était situé ? Il est évident que ce serait donner ~n
effet rétroactif au nouveau Code• et dépouiller un Iég.Jtimc
propriétaire.
LIVRE III.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.

· Art. 1"'. On ne rencontre ni au titre- des tMtalles, ni an ; 11


titre de la puislam:~ paternelle, aucune disposition relative
au moyen d'acquérir la propriété.
Sans doqte on ne conf~ndra pas avec le droit dè pro-
priété celui que la loi donne aux pèrés et mères de jouir
-des biens de leurs eofans mineurs,. sans être olJligés de
compter des fruits. .
Le premier auribut de la propriété est la liberté de dis-
poser par les moyens que la loi établit; et b première con-
dition attachée à la jouissance dévolue par l'effet de la puis-
sance paternelle esl ~de ue ponvoir disposer -de rien,
OBS~'VATlOlU

71J Art. 2. Mais quand an bien sera-t-il censé abandonné


par le proyriétaire_?
Pendant combien de temps faudra-t-il qo'il n'y ait eu
aucoo acle de propriélé, pour qu.e l'abandon soil constant?
On a déj~ observé, au titre des ahaens, que des_ biens
pouvaient rester abandonnés pendant cinq années, puisque
ce n'est qu'après ce temps qu'on peut demander l'envoi en
po~ession previsoire, même quand l'absent n'a pas laissé de
procuration.
Il est donc certain que cinq années a'abandon' de la part
du propriétaire, ne peuvent donner ouverture à l'exercice
des d-roits de la nation.
Si la loi dit ?ue la demande pour être envoyé en posses-
sion provisoire peut être formée après.- cinq années d'ab-
sence, eJle ne déclare pas privés de tous droits· ceox qoi
n'auraient pas osé de cette faculté; elle ne leur "te pas celui
de demander l'envoi en possession après trènte années ré-
volues.
Les biens de l'absent peuvent donc être' abandonnés pe11-
dant trente années, sans que pour celà ils soient censés
abandonnés.
On pourrait donc déterminer qu1un _bien sera présumé
tel, lorsque, pendant 1'espace de trente années, celui qui
en était propriétaire, ou ceux qui le représentaient, n 'au-
ront exerd aucun acte de propriété.
:M<1is ce 'serait trop prolonger le temps pendant lequel
des-immeubles pourràient n'être pu fertilisés; et il y en a
qui, d'après leur ~alure, seraient totalement r_.ioés après
ce long espace de temps ; il y aurai~ mbne do danger à
laisser ainsi sans entretien les maisona. surtout diaos le•
villes.
Pour pare~ à ces iJ1convéoiens. on pourrait ouvrir. au
profit de la nation , un droit proTisoire ~près cinq aonées
de cessation totale d'~xerçice de_la propriété, en rétervant,
pendant trente années, au propriétaire , 'ou à celui qui a
DU TRJBU?UL D& llhTZ.

droit de le représenter, la facµlté de {'écla~r, sans qu'il


puisse cependant exiger aucune reslitulion de fruits.
Cette dispositiou parerait à tous les Hiconvénieos; ,ne
éviterait to.ote équivoque ; elle exciterait la surveillance de
ceux qui ont des ~roits. ~ la propriété; eU~ aurait encore
l'avantage d'assurer la percepiion de~ impositions.
TITRE I•.

Ar1. 23. N'nisle-t-il pas des motifs a1JSSi puissans pour ;aS
ne pas faire porter celle o.bligation sur le mari à l'égard de
la remme. ou sur la femme à l'égard du mari?
L'attachement. réciproque
' . .
qui a f~rmé l'union coujbgale
n'est pas, il est vrai, de même nature que celui qui naît des
rapports de la palemité; niais en est-il moi~s impérieux? el
ne serait-il pas crqel autant qu'immoral de froisser Ùne
épou.se tendre et v,crtueuse entre la misére et la nécessité de
déno~cer son mari' pour conserver sâ sµbsistance et celle
~~~~ .
Art. 36 e~ 37'1.La dernière partie de l'article 37, lorsau.'elle 1.t>-
~ 7~ l
n'est appliquée qu'à la ligne 'llii::ccte descendante: concorde
parfaitement avec les disposi1io11s anlérieures; mais on pour-
rait faire naître des doutes de ces expressio~s générales, dam
tous ks ctU où la repnHntation est admise, et en conclure que
la .totalité de l'article ~7 est applicable à la ligne coHatérale:
alors il ne ,concorderait pas avec l'arlicle-36.
Ce dernier n'appelle à la représentation que les enfans du
premier degré de frère ou de sœur, d'où il suit que les ar-
rière-neveux ne viendraient pas représeoler leur aïéul.
Cependant, ils y viendraient dans le cas du second alinéa
de l'article 37, puisqu'il admet d'abor<l un partage par
1oi1che e~tre c.eux qui représentent et les liérilicrs d.1un
deg~é supérieur ; ce .qui ne peul s'entendre qu'entre les oncles
et les ne~eux eu fans du premier degré de frère•ou de sœur.
Ens~ite un second partage , aussi par souche , entre les
, héritiers de plusieurs branches ; ce qui ne pourrait s'enlen-
OBSBJVA1'IOKS

dre que des neveux: a~ec les arrière-neveux, qllÏ alors se


partageraien( par tête.
Vbilà doJ\c· les'· arrière-oeveui · qoi, dans ce cas, vien-
draient à la succe~ion de leur grand-oncle pour leur part
afférente dans la souche dont ils foot une branche ; ce qui
serait une tontradiction avec l'art. 36.
Ou il faut , dans tous les cas, admettre les enfans au deu-
xième d~gré de frère ou ife sœor , venant à la succession d~
le~r grand-oncle; ou il faut que le second ~linéa de l'arti-
cle 37 commence ainsi: En lipe directe, 81 rme mime sout:Tae
a prot/uit, etc.
Dans cette alt~mative, le parti qui semble le· plus naturel
est de reporter le changement sur l'article 36, et d'admettre
les arrière-neveux à l~ sùccession de' leur grand-oncle , soit
qu'ils concourent avec tles frères et avec des neveux: du dé-
funt, ou avec des frères ou des neveux seulemenL
....
761
Art. 6o et 61. Le pouvoir donné 'au tribunal d'accorder
une provision suppose des ~soins pressans ; et cependant
c"e5t à celui qui les éprouve qu'on impose J.ilobligation d'a-
vancer le's frais nécessaires pour parvenir à la liquidation.
~'est-ce pas l'exposer à l'impossibilité de faire valoir ses
droits c~ntre l'héritier légitime , qui est nanti de tout ?
Pourquoi! si l'enfant naturel est obligé d'avancer les frais,
autoriser l'héritier légitime à les retenir? n n'y a ·rien à
· retenir par celui-ci , ~'ils sont avancés par l'autre.
· La disposition ne serait juste qu'aulant qu'en cas de
contestation sur l'état estimatif fourni par l'héritier légitime,
il serait toujours tenu de délivrer ce qu'il a· reconnu devoir
offrir: alors l'enfant natur,el devrait en effet tout ·anocer;
mais alors aussi il 'n'y aurait plus de provision à accorder,
ni Ile frais de liquidation à retenir. ·
Ces ohse.tions persuadent qùe c'est par erreur qu'on lit
" que les frais de la liquidation doi.-ent ~Ire avancés par t•en-
". fa'!I naturel ; " qu'il faut lui substitaer l'héritier légitime :
cl 3lors celui-ci aura droit de retenir en cas de sbccès; et
DU TIUBVlUJ. Dll Mf.TZ.

alon le Lribuaal pourra colllbller les circooataacea pour &Cof •


corder et 6:1er üae proviaioo alimentaire.
Art. 66. Il n'y a ici aucaae dift'érence entre la con~- ar
76)
rence avec des elÛans légitimes et celle qui s'établit avec
des collatéram; cependant On De peut se diuimaler que les
considérations morales et politiques sont ·essentiellement dif-
férentes dans ces dem cas.
Il est ·vrai qu' o-p laiue au juge une· grade laiiLocle rel.ati-
vement am'circonstances partie11lières, lorsqilif peat varier
du miàne au douzième; maif'il est impossible, en a'auujé-
tissant à cette proportion, qae l'enfant incestueu jouisse
de revenas· plus considérAbles qae les enfans légitimes: ce
qui arrivera toutes les fois que cem-ci égaieront ou surpas-
aeront le nombre de doue; p~ae, s'ils l'égalent 1 et en
supposant qa'il n'y ait qu'un enfant naturel, les 'légitimes
n'auraient que onze douzièmes entre douze , et l'enfant na·
tnrel un dou:tième sans partage. .
D est vrai qu'il ne jouirait qu'en usufruit; maïa l'excédai:tl
de son usufrait se compenserait avec ta propriété , ce qui
établirait une sorte d'égalité qui n'est certes pas dans l'in-
tention de la loi.
Cette obse"ation acquiert. plus de fore~ encore, lorsque
l'on considère qu'il peut y ·avoir plusieurs enfans naturels
qui , dans le sens littéral de la loi ; auraient au moins cha-
cun un douzième en usufruit.
Il serait à désirer que les alimens de l'enfant incestueux
concourant 'nec des enfans· légitimes fussent hés à l'usa·
fruit d'une portion détermtnée de la part d'enfant, du Lièrs
ou de moitié. ·Il .paraîtrait tout à la fois el plus simple el plus
juste de le borner à l'usufruit de ce que l'enfant naturel a
droit de recueillir.
Cette disposition lfurait l'avàntage de prévenir des con-
testations toujours sranif~eiùes; et qui seraient inévitables ,
si l'arbitrage do juge devait être la règle des parties.
Art. '67. Cet article est juste; mais sa rédaction prêle à 764
• ~· équi.vCHpleS. D'abord, à 4P0l aul»tplif ~ l'afporte Je
pronom celui-ci? Dam la règle générait, ce ·IHait à la mère,
qui se troa.ve eue le dernier subewtLif; mais alors il faudrait
~re celle-ci. En aa~it11aât le fdminin du pronom au mascu-
lio, il s'aasainail qoe l'eaîat.adult;écin Ôu incealu.eux ne
serait c\aas l'intenlit·àflemaotler du ~na, qu'autautque
ce se rail sa mère qui lui en aurait assuré. de aon vjvana.; ce-
p~dant·lc meme molif~e par rapport au père. ,
D'aprèa ces omervations, il parait q11'il faiat s'1bsûtuer
cea mots dam l' artiçle : to'ldu lu foia f'" l'un OK l'OMtre
lui, df.
Uae aecobde oheenation résulte de ce que le mol alima11
_n'étant pas rappelé clans le premier membre de la phrase ,
on ne, peut dire que la parlicule "' s'y rapporte ; on la re-
porlera donc au aabstaotif supplément , ce qui donne à la
phraae un se~ oiaeu:r. Il faut donc dire : ne peut tlemantkr
un supplément d'alimens, ou bien : Ioula les fois qw fun ou
faire hli 4Q$Stuùlu olimens, de son "iPanL ·
77' Art. 71• Mais, après ces trois ~ées, l'époux suni-
vaol es& - il déc:lar~ héritier, comme la république, après
les publications et affiches , ainsi qu7il est dit clans l'article
.Wvaat?
Il faut convenir que la décharge du caaüonnement n'em-
porte pas avec elle la dispen.se de remeure l.a succes-
~on aux parena qui ~ présenteraient après les troia an-
péea révolues. ·
Ces queslioQa, ainsi qu~ toutes celles relatives aux a\>$ens ,
sont dev.enuea bien importantes dans la législation des Pc=u-
ples de l'Europe, depuis Ja découverle de l'Amérique el Ja
coonai&&ance -de la roule aux lodes-Orieotalei>, en doublanl
le Cap.
Combien d'Européens , m.orls dans les deux Iodes, y ool
laiué et y laisae~l e~core tous les iours des eofaos qui onl
droit à clea IUCjCessiona ouvertes en Europe' où leur existence
est dme 'iporée! el çombi~ de temps ne faut-il pas sou-
DU T.IUB1JK.U, DE •&TZ.

vent pour cpa'ils paiasent· c:omuà-e lears droÏjs et M pré-


senter!
ArL 78. DAs qu'elle est. déclarée héritière, ii faut en con- 770
clore qu'elle ne peut plus être, dans aucun cas;· tenue de re-
mettre la succession ; et alors on ne voit pû le motif sur le-
quel peut être fondée cette prérogative donnée au fisc ap~
on délai si court.
Qu'alors il soit envoyé en possession, qu'il n'y ait point
de caution 'à donner ni ae resthution ~e fr.ïtS ' cela peut
paraitre infiniment juste ; mais _qu'après. un si court es-
pace de temps, les héritiers légitimes absens n'aient phu
aucune réclamation à faire, cela paratt9-ment ~or et
injuste. • ·
On otiservera en général , sur les, sections 1111 et II ~ tiT. J-
ce chapitre V, qu'elles ne prévoient pas le cas où un hé- ~h'.~:
ritier plus proche , et dont on ignorait l'existence, se repré- fin de
lll!C.OI.
senterait après que des parens plus éloignés auraient ap-
préhendé la succession , ni celui p,ù des parens d'une ligne
se seraienl emparés de tout, comme si l'autre ligne était dé-
faillante , tandis, cependant, qu'elle était représentée par
des parens qui Tiennent réclamer à la suite.
Cependant, ces questions se présentent fréquemment ;
et, dans _cet instant, le tribunal d'âppel de. Meiz se trouve
saisi d'une contestation de ce genre extrêmement impor-
tante.
On observera, en second lieu, qp"il n'est pas parlé,
dans ce chapitre , de la restitution des fruits aux héritiers
qui viendraient à se présenter; et il est encore essentiel
de prévenir les contes~ations qui pourraiept naîlre à ce
sujet.
Art. 92. La première partie de cet article est une suite 1B1
nlcessale de la disposition par laquelle il est dit qu'on ne
peut représenter-les personnes vivantes.
Avant d'exposer les obsenatioos auxquelles la secolMle
380 OBSEB.VATlONS

parlie parait prêter, il est néceuaire de dire le aens que l'on


croit qu'il présente.
Il est. dit· d'abord. que , .si l'héritier renonçant est seul
dans sa ligne , ses enfaos viennent le remplacer: çelle par-
tie n'est susceptible d'aucune équivoque., d'aucune incer-
litude.
Il est dit ensuite que, si tous les cohériliers égaux en de-
grés renoncent 1 leurs enfans viennent, de leur chef, rem-
placer ceux dont la renonciation fait vaquer le degré.
S'ils viennent. les remplacer, c'est sans ~oute alors pour
p~rtager par têle. Ceci est Wle conséquence néce':-'laire des
di~positions a~res ' puisque la succession est dévolue
ou à des frères el ~rs venant à la succession d'un frère,
ou à des parens collatéraux plus éloignés.
Dans le premier cas, si tous lés frères el sœurs re~oncent,
leurs enfans viennent les remplacer ae leur chef' et parta-
gent enfre eux par tête, puisqu'il n'y a point de représenta-
tion, et que ce serait en introduire une que.de les faire par-
tager par souche.
Dans le 11ec~md ~as, à bieu plus forte raison, le partage
se fera aussi par tête.
Mai$ supposons maintenant qu'un frère qui a six enfans
soit appelé à la succession de son frère avec on neveu.
S'il ne renonce pas, il n'aura qae moitié ; mais s'il re-
nonce, et qu'alors ses six enfans viennent de leur chef, le
partage-, suivant l'article qu'on examine, se fera par tête,
puisqu'il est dit ailleurs qu'on ne peut représenter une per-
sonne vivante. ' -
De là, et dans l'hypothèse qu'on vienl de poser, il s'en-
suivrait des renonciations frauduleuses qu'il faut chercher le
moyen de prévenir. "
On proposera, pour y parvenir, un article additio~nW ,
dans lequel il serâit dit ~u'en cas de concurrence e'ntre un
frère et des neveux du prédécédé, el celui-ci venant à re-
noncer, ses enfans qui viendraienl alors de . leur chef ne
DO TJUJl1JlUL D.li. llETZ. 381
pourraient cepeodant prendre entre eus plus forte partie
cle Ja succession que celle que leur pè~e avait droit ~ re-
cueillir.
Ainsi , la uiaxime de la uon-représentati.ou d'un homme
vivant serait respectée, et ·cependant Ja f.'rande ue pourrait se
comméttre.
Il fa~drait éteu8re cette ~spesition dea neveux aux arrière-
neveux, si , comme on l'a proposé , la représentation était
admise jusque là.
Art. 94. ·La conséquence nécessaire de Celte. disposition 789
est que ceJui qui a laissé écouler ce temps sans aectpter ne
peut plus e~ercer aucuu~ action en qualité d'héritier•.
Il existe dans le pays de Luxembourg une maniàu d'alié-
ner extrêmement usitée, •torisée par la Coutume , sous le
nom d'eneO(Jèt'e: c'est une espèce de faculté de réméré que la
Coutume déclare imprescriptible•
. . Il est aussi de droit certain, dans ce pays que , pour reti-
rer le bien laissé eu eugagère , il suffit de justifier du droit
à l'hérédité de celui q!Ü a couse~ti l'aliénation à ce titre,
sans qu'oa soit obligé de prouver qu'on·;t.it accepté sa suc-
cession.
Cependant , le réméré est nQe action qui suppo~ la qua-
Jité d'héritier; mais, s'il est constaat qu'on ne peut plp
la prendre après le temps de la. prescription , il devien-
. dra certain que la faculté de retirer aue eogagère ue sera
plus imprescriptible, ou que,. si elle "demeure impre&-
criptible, la faculté d'accepter une succession le sera éga-
lement.
La très- grande ftultiplicité des engagères , sous l'em-:
pire de la Coutume de Luxembourg'· semb.lerait demander
que la loi prévît en général quel sera l'effet du_ pré&e11t
article par rapport aus droits imprescriptibles, on qù'on
ajoutAt uue disposi~on tranaitoire qui porterait que 1 quant
aux ,droits qui , suivant Jes_ Coutumes observées juaquà
présent, étaient imprescriptibles, la prescriptiou ne corn-
382 UllEllV ATICllll

10e1M:era à coarir 1f1Je • jow de la fiaMicatioa da <Me


civil. .
ap- Art. 107. Il ~ratlrait., d'après la rédaction cle cetartide,
lloo
4pae le minear es~ &ena, ceinme le majeur, 4e faire sa déçla-
ratioa en acceptat; d'où. il pourrait naitre dea diJicultés
daqs le cas où il ne la .ferait pas.
Il paraitrait beaacoup plu aùnple , pour les prévenir,
de dire qae l'accept.a1ioa d'ne llUCCOSiOa par le tntmr, oo
p,ar le DIÎneur émaaci~ aMisté de son. curat~ur, n'aura ja-
IRW d'antre effet que celai de l'aèc:eptation sous bénéfice
d'in•maire.
u•. 1- ArL 120. L'inlé~ de la répliblique a diclé cet.article;
!i.'. ;: maïa .. pelllé qu'il ut cliamétraiemmt . , , _ • ce ~me
fin de ,
114.'C. J. 1at6réL • ·
1° Il tena à dâenniner les comptablea à mobiruer toste
leur fortune, afin de pouvoir plus facilement la traa11Deure
à lem~ béritiers au préjudice de l'hypo~e qae la répu-
blHf• acquerrait si les fonds ~tété employés en acqoi-
aitions d'immeubles ;
:a• L'incertitade des ~ritÏePHPr l'l§yénemeot i'ae comp-
tabilité à laquelle ils ne sont point initiés les portera pla-
'6t à répadier une ·saccasion, qu'à courir ·le11 rÎlqllea d'une
fCCtptalion daogerea8e: et dès lors , voilà la succ:.eMion en-
tre les ioaiDa d'agens plus occupée S011Ve&t de leur intérêt cpe
de celui de la répohlique ; voilà uae discussion ouvei-&e ...-ec
les aulres créa11eiers, et voilà dm.lQl's la pouibililé.de tout
con111mer en fi-ais.
Tandis que des héritiers, animés du double désir et de
payer et de rendre la saccesaion •IÜe pour eu·, aur:aient Je
plas pnd soin de àaisir !es moyens les plus économiquet 4e
tout liquider, et qu'ainsi ieur propre iatérét semrait cel•i
de la npublique.
On a;outera -qQe Ja république troaw UDe telte a6rdé , et
dam le pmilége qui lui' appartient , et dau Je camio11ne-
meat 'f111'clle aige, q•e cette diapo.i11Îe8 .-•aft sa.perflae.
.
DU TMMIJ'~I.. R KE'l:Z. 383
Art. 1 ~4. U paraft 'f8e c'est *mlllÎI' ce csatear ii'o• au~ laJ
tèr4lé be~ucoup trop ffenaue et' i.n6oiment. dangereuse. Le
sort des créanciers dé ta saceeuioe va en effel lllépmdre de
son ignorance, oa peot-ê&re fie sa maatvaise fei.
Qu'il ne soit pas dans )& cas de recourir .à un cen&eil de fa-
mille, cela paratt juste, pui•e la.famille abandon• la suc-
cession et 1t'y prend li~s lors aucun intuêt.
Mais lorsque le curateur est nommé s,ar la demancle des
créanciers, pourquoi n'y aurait-il pas un censeil da.oisi parmi
eus, auquel le curateur reco111Tait l«squ'il s'agirait de 4lé-
feodre à une action intentée contre la succession, ou tle pour-
Sttiwe ses droits en justice.
Art. 149. Il serait utile de ii•er jusqP'oà pourra se porter an
le retour, soit en rentes, soit etl argent, eri pcoportioade la
vah!ur totale de chaque lot.
fi y ara , dans une saccesâoa, aatanJ de corpe- 41'immeu-
bles que d'héritiers: chacun de ces iDUQeables sera indivisible
sans détérieration , et la llitlëresice de valeur 1era ·très-c~
sidfraWe.
Dans ce cas, si l'on -partage à charge de retour, une panie
cles liéritia1 pourra ne pas être A ~me d'acquitter ce re-
tour, et eUe demandera la Tente ; aoe aolt"e partie y 'résistera,
parce qu'elle aura plus de moyens: qu'y aura-t-il à dl§-
eidtt?
On teat bien flUe la diflicallé •'emte que lonqae la
saccession ne fournit ni rentes ni· argent pour .établir la
balance.
Al«s oa penae qu'il ne serait pas toajoon jtUte que l'un
pttt forcer de vendre, oo l'autre de partager; mais il faudrait
41ee, po•r f01"cer au partage, le retour mis à la charge d'an
tot n'~soéd!t pas le quart ou le eisième de la YalelU' de l'Un-
meuble -compris ia98 ce lot.
Cette di.positien po111T~it faire l'objet d'an a.rtkle_ addi-
tionnel qui serait conçu à peu près en ces. termes:.
• S'il b'y a ·dam la 111ooession cû ratea ni qeel pour

384 OBSK& 'ATIOl.U

• opére~ la compensation , le.-partage en nature ne pourra


"· avoir lieu. conlre le gré 'd'un t1éritier, q•'autant que le
«· retour n'excéderait paale.sixième de la valeord.e l'immeo-
" hie compris dans le lot qui en serait chargé...
13' Art. 1So. Celle dispoaiûon paraft·infiniment joste au pre-
mier aperçu: 1° celui qui.divile les lots coODaîtla valeurdes
biens , puisque leur estimation est antérieure ; il ne peut donc
élahlir d'inégalité ; 2° puisqae le sort décide de la distribu-
tion des lots, il ne peut. être accusé d'avoir vool11 bleuer
les convenances ; 3° enfin , si le sort ne favorise pas les con-
yenances, les cohériliers ont~!nlre eux la faculté d'échanger,
si heorctisement employée dans la fable de la Fontaine, pour
donner. à chac1111 ce que ses inclinations particulières lui fai-
saient désirer.
Mais pourquoi denc , lorsque nos Coutumes avaient de
semblables disposilions, aoot-elles tombées en désoélode
depuis bien long-temps? C'est que l'on s'est aperçu que ce-
lui· qui fo•mail les lois llDÎvait toujours son incliuation ,
comme si le sort e6l d6 le favoriser; c'est que du moins il
en était accusé par ceux dont les désirs ·se. trounient contra-
riés, et qo'ainsi un mode ile partage aussi jµste en appa-
rence produisàit cependant des haines et des divisions eu&re
des frères.·
Si ,' dans l'apologue de la Fontaine, tous Jes cohéritiers
sont satisfaits après l~s échanges, c'est que le partage avait
été fait ttafl &e père de famille , et qu' ainsi les frères o'a nieat
entre eux aucun sujet d'animosité personnelle.
D'après c·es ohservatioa~ on penserait qu'il vaadraitmieu
que :les cohéritiers cherchassent à s'accorder 111t la eomposi-
. tion·des lots, sauf, s'ils ne le pQuvaieot pas, à recourir à un
arbitre étrallger, et que , ·daos tous la.t caJ,. ce fàt aa55Ï un
étranger qui tirAt les lots , en faiant mettre d'an c6té le
numéro de dlaque lot·, ·et de. l'autre lea n~ du copar-
targeans. .
:Ii Art. 166. S'ilâot, pour que le rapport ne 1e fasse pas
DU ·ra1BUNAL nE .MEl'Z. 385
d'une branche ·.au,.p~o~l de l'3ifltre br~ucbé ~·que. la.-d~
pense de r;1.pporter soit · écri1e · dlplS· l'a~lt de dooaticÎin,
l~ar.&iole el!t.. absolument inutile. ij se- trouve renfermé dans
l'arfrcle 1•<_ de celle section, où il est dit 11ue l'h.édtier ·
n'est'paS k!D11d11 rapporter, si k don ou legs lui a étéfait par
précip~t el hors part, ~11 avec dispense àu tapport; ce·qùi
dojt s'e.nttndre de. toute espèce de rap.pol'ls, soiL ·entre c.Q.
hériliers de la même _branche, s~it 'éntre plu.sieurs.branches..
On- ajoutera que, dans l'exemple proposé, la· disp811se de
rapper~r d'une ~ranche à l :aùtre sem~lt entraî~r l'obligation
du rapport dans la même branche; -ce qui serait ea contra-
clictioD-a•ec l'article 111'., puisqu• celui-ci reconnaît la·vali-
dité de Ja clause insérée diln& l'acte ae 4onation qllÎ dispense
du rapport. · · , · ·"
Reste maintenant à etamioer s'il est bon ·de:màintenir Ili
règle générale qui veut que le rapport n'ait pas lieu d'tlne
branche au. profit de l'autre ; ce qui pfol s'eolendre'sans'qo'H
soit i>e&oin d'one stipulation. · ·
· Et l'on ~se que non, parce qu'alors il y-.aurait inéga-
lité entre ·~s branchts' e' conséquenimen• enlrei:tee e®é:.i.
ritiers. ...
Art. 180. l/obliga&ioa de rapportèr en DQture da.nS' un-cas 159
déterminé réd~it 16 donataire àla position d'ûa sitt1pte illiflT
Wililier qui n'a plus le même iutér4t à l'entre1ieU:dé1l'ilMl'ieut.
l>Je q~e s.'il était propriétaire·incornmiuable. CetJe·seule ri--
flexion dtvrait (aire rejeter dans tous les cas le rapport ea
nature. , . ,. J • ,; ' , ••••

D'ailleurs, -à combien de diJficultés ce rapport· ne peui.-il


pas donner lieu? .. :~:. • l
1° Par rapport aull -améliorations ; • . · . 1 .1 •.
2° Qui détel"Dlioera si Jes autres immeubles sont de 'ID4me
aature, valeur oq llootél · .
~0 Qu'en~ndra.-l-on-par même natOT~? Ne pourrai-t'4&1l
comparer qt1e des maisons à de's maisons~ des terres, à des
terres, Oe9 vignes-à des vignes; etc.? ou bien suffira-t.. il .ffUe
IV. 25
386 OBSf.llVATJOISS

ce soient da bie111 4e campape~qui puiaeeat at~. com,_...


à cl'a•tres bient de .campagne ? · .
4° Dana ce cas etdau toua aatre1, qa'en~-t-oo-par le
mot bopti ? "-
On conçoit aisément combien de doute lua.ioe interp~
ûon de cet article peul faire nahre , et comLien il •ra diffi-
cile d'oblenir, sar ce point infiniment dillicahaelll, ape j..-
r.iapraden~e fiu et ioraria'ble.
D eat·aiaé.de sentir que le sy~ême d'une c!plilé parfaite a
àieté celte diapoaiLion. Mais en q110i donc l'égalité est-:elle
bleuée, .lorsque le rapport se fait eu moins preaautl.
Il faut obse"er que ce pl"éter.du oiveaa échappe, ai l'im-
meuble a été vendu; c't~at le pré.crit :de l'artide 1oinal: dès
Ion, s'il y avait inégalité en ne rapportant pas en aatu.re, il
4Upeadrait donc do donataire de l'établir.
Qu oblerYera, en dernière analyse, . qae l'article f1U10ll
e:unùoe e&i en contradiction avec l'artide 25, au &itre tlo
tlonationa d tatamens. Celoi - ci porte qae , ai la doaatioe
est dans le cas d'être réduite , Je donataire ,~esaible peut
re~nir, 4111' les .biem donnés,·la -valèlir de la P,fÛOll. qti lai
appartiendrait comme héritier.
Le voilà cJonc, et dans -lou )ea CU, dia~ du tap-
pen a aatwe , puisque , pour retenir sur les bielle doa-
Q41 sa por&ion Mrédîtaire, il n'es& pu ezigé qa'il y ait
aa.ia la 1acceaioa ., d'autres biena de m&ne nabüe, T&lnr
et bo.Dl.é. ~
H6 On ne dira rien sur l'article 187 cle-ce titre, siDœ
qu?il devieal iaatile ·•i· le rapport De doi& se faire qu'en moio•
PfelWlL . .
Hl ArL 186. Cel artick -.élite la plu grancle,alteldion, i
nÎloD cJe IOD iniaence sar le ayMwe dea rapporta.
Quel 1era l'effet de J'interventioa ù Cl'éaaâer? Sera-t-il
d'e*fklaer que le rapport·• fuse eu oatllre , m&ne um les
c• oà la loi le prescrit? alors voilà · le donataire nudlre 41e
-•ner l'bomeable, et de De rappor1er qu'en moiu pre-
DU TRIBUNAL DE METZ.

nant; il hli mflira de l'hypothéquer et de faire intervenir


IOD créancier.
Cette ioteM"entioa , aa contraire, ne produira+elle d'au-
tre effeL que d'éviter le rapport en natUt"e lorsque la loi ne le
pracrit pas , lonqu'il serait fait' en fraude du créancier?
alon; celui-ci est le plus soineut exposé à perdre son hypo-
thèc[àe et le montant de sa créance ; on a trompé sa foi ; il
a cna IOD débiteur propriétaire incommotà.ble ; et il se
troaye dépouiUé de IOD droit, pour n'avoir pas su qu'il n'é-
tait qae donataire de la. propriété.
Eu6n, et quel que soit l'effet de celte intervention, elle
aura toujours l'iucoovénieot majeur d'introduire on étranger
clans le sein ae la fainil,le' d'apporter obstacle à desarrange-
IDeDI qui devaient maintenir la concorde entre des frères, et
de faire nattre des contestations ruineuses.
01111'iguore pas q11e le systême du rapport en nature est
aatordé par les dispositions de la Coutume de Paris ; mais,
si cette Co~tume présente des inconvéniens, po11rquoi ne p&$
les reconnattre et y apporter un remède convenable ?
Ce remède consisterait à laisser, daos tous les cas, le do-
nataire maître de rap11orter en nature ou eu moins prènaot:
alors, on ferait nattre en lui l'esprit de propriété, qui assure
le bon eDlrelien et qui dévient garant de toutes les amélio-
rations dont l'héritage peut être ;iusceptible. ,
Alon on assure les droits des créanciers qui auraient acquis •
une hypothèqae sur l'objet de la donation; et les tohéri-
lÏet"S, maîtres .d'immobiliser leur. portion héréditaire, n'y
perdraient rien •
. On aeutbien que cette opinion influerait 'beaucoup sur les.
communautés cotre q>oux ; Jl\&is on s'occupera de cet objet,
sous ce rapport, lonqu'on y sera parvenu. . ,
On 11bseri'era encore que le projet ne r&out pas la ques- a&o
tiota de n•Hii ai , lors du rapport en moins prenant , l'im-
meable e.t, pow 'son eStim-ation , considéré dans· sa valeur
aa temps ae là donation ou au temps da partage ' c'ést-à-
. 25. -
388 OBSERVATIOl'IS

dire , si let accroissemens qo'il a reços par sa nature, par sa


situation, sont au bénéfice de la succession. J...a jurisprudence
est à peu près coosLante en faveur des cohéritiers ; il serait
utile que la loi la fidt •
.Enfin il n'est parlé, ni dans la distinction 4, ni dans
la distinction 5 de cette section,. du rapport des donations
faites, à titre onéreux ou sous condition. Dans ce cas, Je
donataire rapporte - t - il seulement. ce dont l'objet de la
donation excéderait la charge, ou bien rapporte - t - il le
tout avec ou sans indemnité? Ce point est encore essen-
ti.:l à résoudre.
Il en est un dernier non moins important. Il est dit ,
au titre da Sucussions, que, si tous·les hériliers d'un 1legré
supérieur renoncent , ceux du degré inférieur viennent de
leur chef.
On a préYa le cas d'une renonciation frauduleuse de la part
d'on père ,·pour faire passe~ à ses enfans une portion hérédi-
taire plus forte que celle qu'.il aurait recueillie , et on a pro-
posé ie remède dans un article additionnel.
'Mais, dans ce cas, et eu général , toute renonciation d'un
père dont l'effet est dé faire passer ses droits à ses enfans, est
une véritable donation. Sera-t-~lle sujète à rapport s'il sur-
vient d'autres enfans ?
On pense que le rapport' doit avoir lieu ; et les motifs de
cette opinion sont puisés dans le systême d'égalité entre co-
héritiers: mais il serait encol'e uÜle que la loi ne laissit pas
cette question en problême.
1 73 Art. 1g3. Cette disposition est parfaitement juste quant
aux dettes qui ne sont pas reconn~es par les héritiers avant de
procéder au par~e. .
~lais par r°'pport à celles qui sont reconnues, qui sont
justifiées· par les tittes mêmes de la Succession, qui. sont por-
l~es sans réclama~ion en l'inventaire , pourquoi les héritien
ne seraien.~-ils pas:obligés de les acqu,itter sur la muse avant
DU TRIBUNAL Olt lllETZ.

partage, et chacun d'eux tenu do tout, sauf son rec(.)urs, s'ils


.. ,
i"

avaient enfreint cette règle?


Cette observation frappe ·surtout sur l'intérêt, du Com-
merce' où les successi-Ons, toules mobilières, sont très-com-
munes, e( où , par cèla seul, un Mritier de mauvaî.se foi peut
aisément SOUJtraire sa portion virile à.la poursuite des créan-
ciers de la Sllccession. Les exemples. en sont fréquens.
TITRE II.
·Art. 8. Cette dernière restriction parait sauver tous les 1110

ùiconYéniens qui pourraient résulter de l'erreur dans la' per-


sonne; mais s'il est une classe générale de conventions ciù la
considératiou de la personne doive toujours être regardée
comme une des causes principales de la convention, pour-
qu~i le Code civil ne l'exprimerait-il pas. dans un article
particulier?
On peut, en général, considérer sous cet aperçu toutes les.
conventions qui dans leur exécution entretiennent une rela-
tion cautinuelle entre les parties contractantes : 'tels sont les
baux , de quelque nature qu'ils soient. .
En présentant cette' observation ,. on ~st parliculière-
ment animé du désir de tarir une source immense de con-
teslations.
L'erreur sur les personnes vicierait certainement un traité
de société : eh bien! le contrat de louage, à raison des enga-
gemens multipliés et réciproques du laisseur et du preneur~
n'est-il pas aussi une espèce d'association, lors de faquelle
le caractère , la probité, les talens du preneur déterminent
presque toujolll's le propriétaire? Et si, dans c:e cas', on le
trompe mr la personne, pourra·t·on dire qu'il y a· l.rté
dans le consentement?
On pourrait reporter cette'Observation sur tous les contrats
~i ne sont pas, comme la vente, consommés au 1no~nt de
leur formation, et qui, dans leur durée, exigent des rapports
coldinaels entre les contractans.
OBSERVATIONS

• •:ao A_rt. 19. Quel est, par rapport au tiers, l'el'rel de cet en-
gagement? nuJ , s'il n~ ratifie pas, sauf l'indemoiti à recou-
vrer coutre c.Iui qoi s'esl porLé forL
Il aerait. à désirer que l'ar•de port1t cette-modi6catioa,
qui est de 1!)ule justice.
11 31• Ast. 3o. Lorsqu'•n article d'une loi est diTisé en deux
113 • parlies, il faut qae la seCQade soit 011 le clé:eloppenent,
oa la restriction~ 011 le· corollaire de la première ; ·autre-
ment ; il faut en· faire une disposition séparée.
On ne Toit aucane analogie enlre la cause illicite qui an-
nulle , et la cause non exprimée qwi n'annullè pas ; ce sont
aellr' choses absolument. distinctes : il faudrait donc distin-
guer la disposition , en faisant deux articles.
11'" Art. 38. On ne parlera pas, sur cet article, des droits aea
· créanciers ; ils sont maintenus par l'établissement du bureau
des hypothèques. ·
Mais, q11ant au second acquéreur, pourqn~i deviendrait-il
tout à la fois victime et de la négHgenee peut-être cou-
pable du premier, et de l'espèce de stelliona~ du vendeur]
Pour prévenir ces inconvéniens, plusieurs Cou\umes ,
entre autres celle des Pays-Bas autrichiens, observée dana
le Luxembourg françai.•, exigeaient la réalisation en jqstice
de toua actes translatifs de propriété. Cette disposition est
În6niment sage ; ell~ iotére411e la foi publique : on ne Ter-
rait nul inconvénient à la généraliser.
· ar 9s _ArL 88. F~t-il, pour que la partie finale de cetarticles'c:xé-
cute , que Les ,cleu choses soient pjries par la faute du débi-
teur ?Il semble qu'il n'y a parité de rai11on que daoa la pre •
miè,partie-; mais alors il faudrait l'exprimer, pour écar-
ter sdou~ ..
1191 Art. 9-1·. Cette diaposi.tion doanerait lieu à bia-des &a.aa,
ai on ,è réservait lea droits de l' aUll'e créancier contre celai
qui .e. -opéré la remise.
· •al• AFt. 124! C'est donner au juge m11 peovoir trop ••a.
UU TRIBUNAi. DE ME1'Z. 3g1
Quand sera-t.il'assnré-de counaftre la pesition do débiteur,
et fie ne pas flm>riscr ..sa mauvaise foi ? .
Qoand saora-L-il qo'il ne nuit pas au créascier et à ce&11
qai ont llea droits. à exen:er sur lui?
Quel serai& maintenant le débiteur qui, pour se soustraire
1 l'exécutioo de son engagement, ne tenterait de captiver
l'esprit da magiatrat par de vaines considéralion&? Il a'y
aurait pas de poorsoites exerc~s par un· créancier, qui ae
fussent lllivies d'opposition dont le bot serait d'obtenir un
délal.
- On a fait récemment l'épreuve de ces vérités: lors de la
conversion en naméraire des deues contractées en assignata,
la foi permit aox tribunaux d'accorder une année de déla_i ,
mais à compter de sa promalgation. ·
Cette: dérogation au titre se joslifiait par les circonstan-
ces; mais une erreur se répandit.: on cru' que le,pouvoir
d'éte~dre les termes était pour tom les temps; et les tribu-
naux ne furent plus interrompus que de demandes en sur-
séance, jusqu'à ce que leor rigueur à maiutenir les con.!
v ~tions el\t dissipé l'erreur.
Enfin, on observera qoe le pouvoir _donné a~ jo~e par
l'article qu'on examine est en opposition évidente avec }'or-
donnancé de 1667, qui répole sommaire toute demandé fon-
dée sur un titre , et qui autorise l'exécution previsionnelle
da jugement sujet à l'appel •
.Jt.rt. 14.o. On ne dira rien sur la première pllrtie; c'est u47
l'e:récution dé la convention. /
Pour s'~xpliquer clairement sur la seconde el la troisième,
il faut définir d'abord ce qu'on entend par painnent.
Ce mol, daus son acception la plus WlÎversellement
reçue, ne s'applique qu'à la libération d'une somme due et
payable en monnaie.
ll prend, dans le titre qu'on examine, un sens plus éten-
du : il signifie la délivrance de tout ce qu'on peut s'~tre
obli~ cJe donner dans un certain délai.
39~ Oll.'iERVA'UONS ·

Lorsqu'pn luf donne cette ·étendue, il paratt ·q11'il Wll


distinguer pour le lie11 du paiiamenl., lorsq11e la convention
ne le règle pas.
S'il s'agit de marchandises ou aulrea o.b je&najets à clépé..
rissement par le tramport ~ il est certain flUe le1I risques doi-
vent ~lre à la charge de celui à qui la chose est dact, qu 'if
a taciteme'Qt contracté l'obliga~on de recnoir son paie-
ment là où la chose existait lors de la convention. .
Mais on ne peut pas dire de m@me d'une somme de de-
niers, pa~e que ce ne sont pas ceux qui ont été prêtés qui
doivent ·être rendus, mais seulement pareille quantité ; et
on ne peut savoir où. existe cette quantité à l'instant ou l'o-
bligation se contracte.
Celle de payer one sommt en deniers ne peut donc jamais,
par ·rapport au lieu du paiement, se trouver dans Je pre-
mier ou Je troisi+me eas de l'arlicle qu'on examine.
)laintenant o~ dira qu'il est injuste . de contrai~dre le
•réancier d'aller chercher son pà~ement au domicile de son
débiteur, qui a pu, en le changeant, .mettre une longue
distance entre ce domicile et celui de son créancier.
Le débiteur ~st suffisamment averti de l'instant auquel .il
doit &e libérer, pour qu'on ne lui impute pas de ne pas &e
présentei:. à l'échéance.
Enfin, celte observation concorde parfaite~ent ayec ce
qui est dit plus loin. des offres réelles qui, pour opéret )a
libération , doivent être faites au domicile du créancier.
Il résuh~ de ces observatipns ,
1° Que, pour éviler toute équivoque, il faut diatÎ'Dguer les
paiemens en deniers , de ceux qui .consistent dans: la déli-
vrance d'une chose mobilière qui est sujète à dépérissement
lors du transport; que, pour ces derniers objets, le paiemenl
doit être fait .tu d~micile du débiteur, et pour les autres à
celui .du créancier;
2° Que, pour les paiemens qui ne consi:itent pas en mon-
DU Tl\fBUNAL DE METZ. 3~

oaie , il faut encore dire que le domicile du déb~teur tera


c«;l~i qu'il avait au .moment de la convention.
Art. 142 et 143. Il semble que ceux dont parle le premier u5o-
u51
de ces deux articles sont. les mémes que ceux dont s'occupe
Je .second ; car quel est le débiteur coohligé qui a droit
d'obtenir la cession? c'est celui qui doit· être acquitté eo
tout ou .en partie par les codébiteurs; et'~tiproqu~ment, ce-
lui qui doit être acquitté a droit à la subrogation.
Pourquoi donc, suivant l'article 1er,, faut-il que le c~
obligé qui paie, .qui a droit à la cession, l'ait .. obtenue,
tandis que, .suivant le second, la subrogation C4t de droit
en fave,ur de celui qui doit être indemnisé eg tout ou en
partie r
Il paraît qu'il· y a contradiction entre ces ~eux articles ,
à moins qu'ils n'aient un sens qu'on ne pénêtre pas.,
Art. i 79. Il semble .qu'il y ait ici erreur de.· rédactipn. On 1293
ne COJlljOÎl pas à quel titre, quand même la loi ne le dé-
fendrait pas , le débiteur pourrait opposer a~ cessionnaire
la compensation que ce même cessionnaire devai' au cédant
avant la date de la cession.
:Mais on conçoit très-bi~n comment un débiteur p~urrait
tenter d'opposer au cessionnaire la compensation quç, sans
la cljSSÏon, lui, débiteur aurait pu opposer au cédant ; e~ il
est )usle de lui interdire cét1e faculté, à raison de ce qu'en
0

acceptant la cession, il a dissimulé son droit à la compen;-


sation , et qu'il aurait trompé le ce$S\onnaire , s'il pouvait le
lui opposer à la suite. . •
Art. 185. Cette dernière disposition sen,:ible restr.eindre l'o-
bligation de restituer le prix au seul cas de: vol, ce·qui serait
injuste, puisque, dans tous les cas, on ne peut cooserver k
prix d'une chose qu'on ne délivre pas au terme conve:nu, et
puisque, jusqu'à ce terme, la perte de.la chose doit toujours
être à la charge de celui qui la doit.
Art. 186. Cet article est surabondant d'après.les iisposi-
lions des arl. 87 et 88 du lit. li, sect. Ill,. chap. Ill.
OBSEAVATIOllS

13u~ Art.·1g6: S'il faut qu'il y ait Usion po11r que le mineur
obtienne aa rèatitution , il pourra bieat~t consommer aa
1'Uine, puisqu'il pourra eontracter toute espèce-d'eogage-
mens ~ pourna qu'il be soit pas ·~·
Il semble que sa qualité dè mioear non émancipé suffit
pour le Caire relever de toutes as obligations, à moins qu'il
ne soit justifié qu'elles ont tourné à son profit.
Telle a été, jusqu'à présent , la conséquence de l'incapa-
cité d8 .mioeer. ·
Quant. à la vente de ses immeubles, on connaft la maxime,
MÜttJr tJtiam alimantlo lœdihtr, d'après laquelle toute Tente
nua ohilervarion des formalités requises est nulle , et le
mineur dispensé de la restitution du prix, à moins qu'il ne
soit prouY é qu'il en a utilement pro6ti!.
Maï. si 9 outre cela, il f~t encore qu'il y ait lésion_, il
pc>urra mobiliser toute sa fbrtune , pourvu que les yeotes
soient faites à juste prix; ce qoi serait d'one flcheu.se con•
queoce.
Il semble donc cp,'il faudrait mie~· frapper de nolli~
tous lea contrats faits par le mineur eoo émancipé, sans
HOir ~btenu l'*tltorisatloa reqnise.
1b' Art. 214. C'est une question controv~~ que celle de
savoir si la vérification d'écriture peut se faire 3e1llemeot
si
par experts atrameotairea' ou on peut reeourir à la dé--
poeitioo de témoins qui disen~avoir vu éèrite ou signer.
Admettre ces dispositions, c;e$1. en quelque sorte abroger
les dispositions cle nos ordonnances relatives à la preave tea-
timoniale.
Les rejeter, c'est remettre le sort des parties à l'art très-
conjectural des experts atramentaires ; el il semble qo'uoe
déposition faite par des témoins dignes de foi qui assurent
a-ioir 'fD doit oblenir autant d'empire que les conjecture1
des experts. Ce dernier raisonoerMllt a été adopté par Fur-
Boie claos son Troilédûa Yirification d'tJcrib,re., oà il 1'appuie
de l'opinion d'Apuuaa.
DU TaJBlîl'llAL Da HETZ.
1

Cette quetlÏOD s'est pttsient~ au tribunal d'appel de Metz


cl'uàe maoi~re extrfmement sing.lière. Sur une dénégatiOlf
d'écriture, le trihunal cle Luxembourg avait ordonné -la Yé-
rification taal par experts que par témoins. Les experts énon-
çaient .tans leur procès-verbal que les signatures étaieac ····-
famaes; les lémoins en affirmaient la sincérité, pour les avoir
va former.
Question était de savoir Jaqaelle des deus pre11ves ob-
tiendr•t la préférence. Des circonstances particulières,
qui, isolées, n'eussent fait nattre que des doutes, joiates
l la dépo.ïtion des témoins, prou rirent, d'une manière ir-
résistible, l'erreur des experts; et il fut jugé en faveur de I•
signature.
Cet n:emple frappant, joint à l'opinion des jmisconsultes,
et à l'incertitude reconnue de l'art des experts, ferait désirer
qu'on ajoutAt à ces expressions de l'article qu'on examine,
la Mifieatü>n m est ordonnk tn jrutlct, celles-ci, ·tant par
~catiDn d'écriturt qru par t.lmoiM qui 1111raimt"" écrin ""
8Îpl:r' ractt produit.
Art. 216. L'article a pour objet de prévenir la famle; et 13:a&
l'exception porte sur ceux dont l'ignorance promet Je plos,Ie
aa~cœ à la supercherie.
Otez .les artisans dans les villes , l~s laboureurs 6 gens ~e
campagne, que reste-t-il de la masse eatière des ·citoyens r
Cf!'QX qui, par état, sont les pins instruits, ou le11 simples

manœmres pour qui toute con'fention est étranghe , sinon


celle , presque toujours verbale , qui fixe le prix de leurs
journées.
Màis les geas instruits ne placeront jamais leur •lgnatore
n bas d'une ol>ligation sans en connaftre le cbntexte, et ja-
mais on ne pÔurra les tromper ou par une lecture déguisée
en par une substitution artificieuse; dès lors leur signature
est am yeùs de la loi one preuYe suffisante de la vérité de
ro!lligation. '
A la clllTérente des gèes lllétr&, tels que les artisans tt gens
OBSl!JlTàTlOlU

de calllpagoe, que l'on peut tromper beaucoup plus facile-


melll, el poor qui il faot Wl garant de plus qu'ils ont coona
l'e,ngagement qu'on leur a fait souscrire.
L'eii:ceptioo dont on s'occupe- était aussi dans la déclara-
tion de 1733, d'oü l'art. 216 est puisé; et il pouvait se josli-
fier par l'ignorance presque générale de l'écriture chez les
artisans et gens de campagne: mais depuis ce temps les cho-
ses ont bien changé; il n'en est presque plus qui ne sachent
usez écrire pour satisfaire au prescrit de la loi ; et peut-
étre est-il bon de leur rendre l'étude de cet art encore plus
néceuaire, en multipliant les circonstances où il leur devient
i~iapensable.
On ne parle pas des négocians, parce que les actes re-
latifs au commerce sont assujétis à des règles parlico-
lières.
1J3a Art. 223. On pourrait entendre, dans le second membre
d~ l'article, que c'est le double du titre ou de la quittance
que le débiteur tient, dont il est question; ce qui ne peut
pas être , puisqu'il pourrait , d'un mol, opérer sa libé-
ration.
Il faut faire disparaitre celte équivoque.
1335- Art. 226 et 227. On a toujours pensé qu'une expédition
1336
délivrée par on officier public qui avait caractère poûr rece-
voir la minute, i>u par son successeur dépositaire du proto-
cole , et qui iaueste que la minute y existe , faisait foi ~n jus·
tice lorsqu'il était justifié que la ~inule avait péri par un cas
fortuit indépendant et de l'officier public e~ des parties con-
tractantes : et cette jurisprudence paraît fondée en raison ,
surtout depuis l'établissement du contrôle.
1° Le caractère d'officier public imprime sur l'expédition
une preuve de sa vérité, de laquelle il est difficile de se dé-
fendre;
2° Le contrôle atteste que la minute a exisl.é, el l'~o

ne peut plus soupçonner que de la différence entre elle


et l'expédition. S'arrêter à cc soupçon, ce serait -présumer
DU TRIBUl'{AL DI!. lllETZ.

le crime clans un officier que la loi i.Ôvestil de toute ~


confiance;
3° Rejeter ces expéditions, ce serait éteindre toqt à.coup
tous les engagemens contractés devant un nolaire dont le
protocole viendrait à être incendié. Quelle conséquence f!-
cbeuse résulteraient de celte opinion dans les parties de Ja
république ou ravagées par l'ennemi , ou en proie à u11e
guerre civile ! ,
Ces réflexions frappent également sur les donations, pour
lesquelles le registre des insinuations offre une garanti'e d~
plus, et principalement encore la tradition, lorsqu'elle a été
réalisée. . ' .·
TITRE V.
. .
Art. 9 et 11. La .caution qui a.requis le bénéfice d~.'cliS-:.
cussion a ou n'a pas "satisfait à l'arf. 9, en avançant les de-
niers suffisant pour faire l~ discussion. . ' ·, '' ·
Si elle ne les· a pas avancés, elle a sans doute à s'imptitl!r
de n'avoi.r pas surveillé la solvabilité du débiteur, 1;!1 usant
de la liberté que lui en donne l'article 18, section 11:.
Mais si elle a avancé les deniers, si. le créancier les
a reçus , il 8emble que dès lors· il s'est tolonlàirement
chargé de la discussion , et a disp~nsé la caution de la
surveillance que l'article 11. luï reproche de n 'avofr pas
exèrcée.. ·.-.: .. l
Autrement , la caution serait donc ·~Ugée de (ad-~ deu
fois les frais de la discussion, et le débiteur ae verrait .expos6
à deux clilcossions différentes pour le même objet.· ·
· li paratt donc, d'après cette observation ; qâe l'art•. ,.1·ëst
S11Sceptible d'une modification~ et qu~ le défàut ~e diacD1Sioo
~la part du créancier doit lui ~lr'e impoté, a.'il a· ex.ig~«
rei;u l'avance des fra,is de discùssion. ·; · •; !
. Ce n'est qu'une application dè l'article 22,, chapitro:JU.,
qui porte que la caution est déchargée , lor~ue , par le faît
du créancier, la subrogation de_ d~oi,t à ses droits, .hypotbè-
OBSUT&TlOlCS

qaea el priTiléget, ne peut plus a' opérer en fttew de la


caution.
'°'o Arl. ri. Le lieo où doit être donMe,·la eaatioo peut flr'e
fort éloigné du domicile clu débilear, et ses facultés 7 ~
alleolameot ignorées. Ce sèrait donc sooYent le rédaire à
l'imposaibilité d'en pr&eoter ane, malgré sa très-grande
aolnbilité~
Il paraîtrait juste de ·lui donner plus de latitude , en exi-
geant ·que la caution ft\t domiciliée dans l'arTondissemeat du
débi\eur. ·
Le tribunal d'appel 1 aprù awir entendu "' eommü-
,eo. da1t.1 601& rapport aur lea0~1ervaiio1U ci-dunu 1 la
a approu1Jka 1 a a a~ qu'il tm at:raii faii mvoi au
mini.Ire de la juiice. ·
 Maz. ma la chamhN dq. coùoü 1 la .i i fructidor
a" 9 de la répu.bliqu.e. Signé P1>cJQ1ua , .piUidem; Tud-
a.ULT, tJftfli-'•
u.. s- TITRE VI. - Du ,,,.Wili8u d laypoth~quu.
lil. 11
0119. TITRE ~1.-.Du ""':es de raJificalia-,,..
TITRE Vlllt-De"' Hnlejorde - ~...
OUEBVATIONS COJllllUl'ES A C.ES TaOIS TITRES.

Pluaieurs trib1U1aus d'appel se .sont proooncéa coatre


l'adoptioa dei deux projeta de loi coaceraaDL Je$ liiypothèques
tt la note forcée del immeuWea.
La p~clté, la apéi:ialité deit hype&bèqua llOllt les hua
Mce11aires d'an C• hypotlu!caire..
Cette ·propotition a 8é soliclemeat ~e par lu diacosa
let Wgialateats p oet éëcté la loi· au• 1 linmaire an 7. El~
l'est encore par les discaaiom appreionclies de la majeaN
Paftie det tribaam •'appel, qai oonnetr& àjas\e titre la pré-
f*ence l cette loi.
A ..,iqan )~a imperf'ections prêa , qu'il at facile
DU TUBU!IAL ))B METZ.

de corriger, elle contient de grandes vues sous toua lea np-


porls. Après les orages ~une révolution· qui avait a~anti
la confiance et le crédit, elle n'a pas peu contribué .à lea
faire renaître.
Le tribunal d'appel séant à Met.z, éelairé par l'expé-
rience, pénétré des bons effets que· ceue loi a prodqits 1
n'hésite pas à croire que le régime hypothécaire qu'il s'agit
d'établir doit être basé sur les mêmes pr~nc4tea: publicité et
spécialité. ·
Les législateurs qui ont suLstitoé a11 fléau·dévoraqt des dé~
creta, de~ saisies réelles, des baux judiciaires , d«:S décreb et
criées, des joge111eos d'ordre, etc., la loi ~r les expropria-
tions forcées, ont peut-être erré dans quelques dispositions
de détàil: les délaia.sont trop courts, p.\rce qu&:. le débiteur
n'a pas.assez de latitude pour se pr~rc;r les reasources qu'
auraient pu e'!lpêcher sa discussion. ,
Alâia éu lr.an.t ayec .auent,ion le 11ouvea11 projet, on est ef-
frayé du dédale de formes et de procédures qu'il.présente. li
aerait, dans l'exécution, beauco1Jp pies 4ispeodieux.que lca
décreu for:c:él., qui engloutiasaieut.les fortunes,_ roiuiaiew lei
débiteara et la créaoc:.lera.
H sera sans doute retranché du Code civil, puisqpe ce
a'eet tp'uD IQCMle d'ex4culioo qui appar&ient aµ. ~e ju-
dieiaire. . '
·TITRE IX.

Art..2. Cette dé6oiûon pa..;dt vicieuse, 1•


. '
parce 111e t:~ 194
aprelliom, u dipouilk, doaDeeait à croire qu'on •e~on­
natt que les donations de tous biens; 2° p~rce qoe le m~t
-"'eJJan-d paratlrajt ex~lore touie tradiÛOJI fictire •· et
la réAelltion d:UIUÛ'ut. On saurerait ~ouLe éCJIP..voque, eQ
cJiani • que le donat.ew se dépou.ille ;actuellemen' ~ UU-
• ....W.lemeat..de la propridté de ce ~ (ait l'objet de la.
" donation.•
. Art. 4, § 2. Ces eapreslions, Mla d'esprit '"' moment, de 901
OBSERVATIONS

latlonadan, peuvent laisser croire que j!imWcille ou le furieux-


qoi a des momeos lucides pourrait valable~eot crooner
penllant ces interv,Ues. Il faut éviter ce qui donnerait lieu
à une erreur aussi. dangereusc . 1

.La secb'nde parlie de cet article offre eocore un grand io-


coménient: il admet la preuve par témoins de Ja démence ,
lorsque l'inlerdictiôn a été provoquée avant la mort.
Mais si celle pl'ovocation à l'inlerdiction est de long temps
postérieure à la donation, pourquoi servirait-elle de véhicule
à la preuve par témoins de la démerlce, qui doit se repOrter
au moment de- la donation? La preuve par témoins de ce
genre d'incapacité est tellement dangereuse , qu'il nudrait
mieux qu'elle ne l'~t jamais admise, que de l'être d'après un
motif aussi léger. Au moin~ faudrait-il· ~éterminer et res ....
treindte l'intervaJle .entre la donation el· la proYocation à
l'interdiction. .
-': La seconde partie. de .1'article ~xige un co~eooement
de preuve par écrit, rél!ultant soit de l'acte ~e, soit d'ac-
tes ettériears. ll·•fanilrait, par ~s ~mes motifs; queo· letl
attes extérieur!!,- qui·,.dans ce cas, suppléewt la prevocation
à l'intel'.diction; fussent. d'une date r:.pprochée-de relle de ·la
aonalion. ' . ., . . .
1 E;rifin ; e'n n'exceplatrt pal de la capacité· lie 4onner, ceua

qu~ sont atteints d'une maladie chronique qui les met .dA$DD
état prochain de mort naturelle, Ja lei la leur recoouah. Ce-
pendant cette exception· a toujours existé, parce que, sans
cela~- h donation entrevifs sera un moye1uoUTe.nt-emptOyé
d'élodtr les lois qui restreignent la facallé .de ·doDBer à ca1111
de mort.
,.., · Art; 8. Pourquoi, s'il y a de11 enfannW& oa conçus,. lea
tnfans à naitre ne pourraient-ils pu b cOtBpriS.a.ec eua
dÂns la donation? L'impossibili~ de lea.y 'comprendre peul
eti'e uoé source d'j.négalités de fbrtoœ · eôtre des frère& et
sœurs , et conséquemment de jalousie et de haine. .
On sait bien- que cette facohé de dopner aux en fans nés el ~
DU TRIBUNAL DE METZ.

naître est une dérogation au principe de l'acceptation; mais


on ne •oit pas pourquoi fe principe 11eraii tellement sacré
aux yeux de la loi qui l'établit, qd'elle ne pàt elle-même y
'
apporter celle_ exception.
.
Ce point a été discuté lors des conférences lenut!s ch~z
le président de Lamoignon , et décidé eu faveur des enfans à
naitre.
Art. 16 et 22. Ces deux articles se réunissent pour ex-
clure , dans tous les cas , les petits-en(ans de frère ou de llŒ1ll'
du droit de réduction. On pense qu'il serait juste de les y
appeler, quand ils concourent à la ~ccession avec les e~faos
de frère ea deoBœar.
. On ne répéte~a pa~ ici ce qui a déjà été dit en leur fueur
lt>rsqu'on a diacuté le droit de représentation.
Art. 23. C'est attacher le sort d'un acte à des événe- gu
mens postérieurs à ~ formation ; c'est porter atteinte au
principe de l'irrévocabilité, puisque le donateur, en mobi-
lisant sa fortune , en disposant des deniers, pourra telle-
ment la réduire, qu'il nécessitera une réduction eonsidé-
rable de la donation , · •sque cependant il Gerait certain
qu'a a moment oà élle a eu lieu, elle n'escédait pas ce que la
loi autorisait.
La règle établie par l'article pourrait être jaste entre co-
héritiers dont les uns serai~nt donataires entre vifs , et les
autres ne le seraient pas, pal'Ce que leurs droits respectifs
doivent être réglés sur l'état de la suc;cession.
Mais, par rapport à un étranger, il devrait suffire qu'il pàt
jdSli6er qu'au moment de la donation, ce qui en a fait l'objet
n'excédait pas les trois quarts, la moitié ou le quart des biens
du donateur.
Art; 28. Cet article et les suivans, qui donnent un re- 9a9
~un contre les tiers ~tentenrs, justifiebl toujoars plus
Pobserntion présentée sut l'art. 23, puisque la rédaction
d'une ilonation faite à 1ln non-successiblë nuit à des tiers de
lrdmtt foi.
IV.

.... ...
402 OBSt:ll V ATIOlCS

A l'égard d'un succe•ible, les créanciers ou acquéreur~


auraient toujours leun droita ,à exercer sur la portion W-
réditaire.
,,3 Art. 37. Ne serait-il pas plus conforme à la liberté de
disposer par donation entre viû de lea reatreiadre au
biens préseos ?
Quand la loi a fis:é les limites de cette liberté , il est jute
d'y ramener daoa tous les cas; mais il est trop sévère d'an-
nuler la donation, parce qu'elle excède ces limi&.es.
L'opinioo contraire avait. en effet été adoptée par l'ar-
ticle 45 de l'ordonnaoce de 1731; maiâ elle a. ao11vent été
combattue par les plu savaos iurisconsuhes, et elle nait
été rejetée dans les conférences tenues chez le préaideot tk
Lamoipon , ainsi que le prouve l'article 39 des arrêtés, au
titre da Donations.
~~ 0 Art. 42. 14es jurisconsultes ont lontE-temps rejeté la tra-
dition feinte d'effets mobiliers, parce que les meubles étant
sujets à périr par l'usage, c'était donner et retenir, que
d'en conserver l'usufruit.
L'ordonnance de 1731 avait
·
.,té un avis contraire,
et elle n'eitigeait que la formation d'un état signé des parties.
Ce n'était pas faire disparaitre l'inconvénienL L'état formé
assurait bien la remise de ce qui s'était conservé, mais au-
cune indemnité pour ce qui était péri.
L'arlicle qu'on examine assure cette indemnité, ao ac-
cordant au donataire le pris: de l'estimation pour ce qui
n'est pas représenté. Mais ne serait - ce pas rendre encore
phis hommage a111 principes que de lui laisser l'option
pour le tout, ou des effets, 011 du montant de l'eati-
mation?
Il est ai facile d'abuser des meubles par l'usage, et de les
r~re à une valeur presque nulle, que , dans ce cas, le
donateur. est presque maitre , par le fait, de révoquer a
libéralité ; elle peut même devenir à. charge au donataire ,
s'il s'est obligé d'acquitter des dettes d11 donateur, parce
.403
' '
111n'au moment du décè,s, la valeur des °'eubîes dans leur
état actuel n'équivaudrait P!QS au montant des dettes.
Art. 47· Il semble que le même motif qui fait excl~re. le 9h
notaire devrait aussi faire prononcer .l'exclusion des té-
moins, puisque celui qµi accepte dev~ent pa~tie dans 1'.acl~.
Art. 48. L'article précédent ex.ige que l'on reporte sur la 933
ratification les mêmes formalités que sur l'acceptation.
Art. 55. Il serait bon d'ajouter : " sans que le donataire 939
" puisse se prévaloir de tous autres moyens. par lesquels i\
" prétendrait que la donation a été co.nnue de l'héritier ou
" du créancier. ,..
Cette dispi:>;itio1:1 préviendrait des contestations, et ferait
encore mieux sentir la nécessité de l'insinuation.
Art. 56. Cette formalité exige l'acquit de droits considé-
rables: qui fournira à la femme le moyen de les acquitter?
Il faudrait autoriser la femme à poursuivre son mari pour
obtenir l'avance de' ces frais.
Art. 58. Du nombre des formalités prescrites est l'in- ap-
sinuation. 9'"
el
C'est un principe constant en droit q_ue ce qui est nul 9'•
ne produit aucun effet.
L'art. 55 semble cependant maintenir la donation non
insinuée par rapport au donateur , puisqu'il porte qu'elle
ne pourra être opp.osée à un tiers. Qui de unu dicit, de oltero
negat.
De cette observation il résulte que, pour. établir de la con-
cordance enlre ces dispositions, il faut ou supprimer le der-
nier paragraphe de l'art. 55, ou modifier la nullité ahsQlue
prononcée par l'art. 58.
On observera , en général, qu'il serait utile que le Code
fixât dans quel délai l'insinuation doit être faite; si, pour
être faite au-delà de ce délai , elle est nulle même par rap-
port aux tiers qui auraient contracté avec le donateur après
cette insinuatiou tardive.
Art. 63. Quel délai auront les héritiers pour intenter celte 951
26.
OllSEl\'YATJO~S

action? sera-t-il d'une année à compter da dttè f oa seule-


ment de ce qui pourra rester de l'année que rartitle 62
détermine?
U paraft que la circonstance du décès ne peut prolonger
le délai : cependant les héritiers pourraient prétendre qne
cette espèce de prescription légale n'a commencé à courir
contre eux que du jour oà le droit leur a été acquis; qu;ainsi
ils doivent jouir d'une année pleine.
Il serait utile de prévenir celte difficulté, en ajoutant
• que.' dans le cas où le donafeur serait décédé avant l'an-
.. née du -délit, les héritiers ponrront intenter l'action pen- •
.. dant le temps qui resterait à expirer de c~tte année. •
,ao Art. 68. Cette disposition ré$out, dans un sens contraire
à l'ordonnance de 1731 , la difficulté qui a long-temps di-
visé les docleurs sur le véritable sens de la loi 1i "11f/Uam;
inais elle laisse subsister beaucoup d'incertitude qu'il serait
essentiel de faire cesser.
1° La survenance d'on enfant tend-elle la donation ré-
ductible à l'instant même de sa naissance? et s'il y a eu tra-
dition réelle, le donateur peut-il rentrer dans la posaession
de la portion non disponible?
La réduction pour ce motif ét.ant fondée sur la pré-
somption que le père ne se serait pas dépouillé au-delà de
ce que la loi permettait, elle doit opérer en sa faveur.
D'ailleurs l'intérêt des enfans le demande, puisque, sans
cela, leur père pourrait être réduit à l'impossibilité de four-
nir aux dépenses de leur éduc:ition.
~ Comment la réduction se fera-t-elle, si la tradition
a été réelle? sera-ce tnr le pied de la fortune au moment de
la donation, 011 à l'instant de la naissance de l'enfant?
Comment, si la tradition a été feinte, et qu'ainsi, à dé-
faut d'intérêt personnel, le donateur n'ait pas demandé la
réduction? Calculera-t-on sur la valeur de la fortune , ou à
l'inatant du décès, ou à l'instant de la naissance, ou à l'in-
11tant de la donationr
nu TlllBUNAL DE MJ!.'JZ. 40~

Il conviendrait d'adopter et de prescrire ~ne règle géné.:.


cale , sans laquelle il eaîtfail au~nt de difficulté~ qu'il y au-
rait de circonatances différentes.
. Pour les résoudre par une disp~ition.générale, il _eemble
qu'on ne peut choisir qu'entre trois ~poques :. I~ _mome~t ~e
)a donation, l'instan l a~quel le droit de réduction est acquis,
ou celui du décès.
Et pour se fixer, il faut encore recourir a~x présomp-
1ions morales qui font adopter la réduction. La lai ne sup-
pose pas que le père se ftlt ·dépouillé au....: delà de cc qu'élJe
autorise, s'il avait eu des enfans qui fixassent son attache-
ment : c'est donc à l'instant où cette affection est présumée
avoir pris naissance , qu'il faut se reporrer; et réduire ta
donation à la quotité disponible à la naissance de l'enfant.
Si l'on adoptait l'instant auquel la donation a été faite,
ce serait donner un effet rétroactif à un- événement qui n'a
cependant pas été prévu.
Si la réduction se faisait au moment du décès, alors l'ac-
croissement de la fortune da donateur tournerait tout en<ier
au pro&t du donataire, et le p~re de famille perdrait ainsi
le plus puissant attrait à one sage écono1riic, Ja certitade
qu'il travaille pour ses enfans. ·
3° Enfin , Je Code civil ne dattmine ·pas si le Mfte dt '''
l'enfant, arrivé avant celui do donateur, rend à la ~
toot son effeL Les jurisconsultei· ont toujeura peneb.i pour
la négative; mais il serait utile de la meure eo principe.
On obsenera encere, sur les donaaioÙ, que 1'1111. des su
résultats les plus fréquens qu'elles produisent •BI l'~grati­
IQlle t et que l'on •'en reQODD.ttt. 41'" trop souvent Je. effets.
Ce.Me triae vérité avlit iai:t acbtpw u ..o.yea IM tév~
cation en .génél'al, et le proje& ie ee.e ciTII 1'- ~ à clew;
cas seulement.
Il peut être vrai que l'ingratitude se manifeste ~cm••
par des sigaes tellement équivoques., cpi'il ~lit difficile,,,e la
ura~ï,er et de la recODaaître : maj,, $ 4es_ l"ev~• de fq-,:-
OBSERVATIONS

tune réduisent le donateur à l'indigence, si le donataire vit


à côté de lui dans l'aisance, et se refuse au devoir comme
au plaisir de venir au secours de son bienfaiteur, sans doute
il est coupable aux yeux de l'humanité; et ce serait un mal-
heur si la loi ne pouvait l'aueindre.
Ne pourrait- on pas, pour y parvenir, ajouter à· l'ar-
ticle 60 un troisième cas de révocation ?
S'il refuse de le s~courir daiis l'indiaence:
Ces expressions avertiraient assez les magistrats qu'un be·
soin réel se~ait suffisant p~ur autoriser la révocation.
gy• . Art• .7p •. li semblerait ou que des témoins sont toujours
néc~~res, ou que, lorsqu'il n'y en a pas, il n'est pas
exigé que la lect~re se fasse en présence de deux notaires ,
ce. qui doit cepe~dant être de rigueur. Il faudrait donc dire
de la lecture, ce qui est ~it plus bai; de la sign;tture, qu'elle
doit étre faite en prés,ence des den~ notaires, ~u du no-
tai~e e~ des témoins .
. On obaer•era e.ucore. q~~ le:;;articles qu'on· ~itamine ne
~sent plJs d'uue manière assez formelle que la présence
d~ deu~ ~otaires , ou du qat aire et d~s témoins, est néces-
saire pendant tout le temps de la confecûon de l'acte : ce-
·" peodem on sai~ quels a.bas sont souvent résultés de leur
.al>aea.:e. Ils out' é~é telleplen~ ~entis~ que dans beaucoup
dtl proYÏa,c~ les.p.arlemeos.ont j!~erché à les prévenir par
d~s ~rrê~ de ré~~JPent.

111 0• Art. 71. Mais c'est laisser. subsister le danger que l'on
!17 6 ~o\ prCSvenir..
Lorsque l'acte dt présentation est sur l'enveloppe, qui
empêchhii ,Je faussaire de l'ouvrir, d d'y substitaer un
atl'e fabriqué?' Alôrs l'enveloppe et l'acte de présentatioa
ne feront que donner un caractère de vérité de plus à l'acte
simulé.
t On né voit pas d'inconvénient à prescrire , dans tous les
i:as·; te dépôt chei le noiaire. ·Le secret 'do testateur sera,
l>U Tl\IBU'NAL DE METZ.

aussi bien conservé, el il n'y aura pas à douter que l'acle


:ne soit l'expression de sa volonté.
Art. 74. Plusieurs motifs semblent avoir dicté .cette clia- liY. J-
til. :a-
position: ~b. 5-
fia de
Le premier, de s'assurer qae le testaleur qui mrait cédé 1. Ire.

à la captation ou à l'obsession a joui de la liberlé de se


rétracter.
Le second, d'avoir une espèce de garantie qu'au mo-
ment où le testament a été fait il n'était pas tombé dans
celte espèce d'anéantissement qui caractérise le plus soo-
•ent les dernières heures de la vie.
l\'Iais il semble que ces motifs cessent lorsque la mort
a été causée par un événement imprévu. Il paraft surteul
~ue les testamens fails à l'armée , en mer, ou ·en temps de
peste , ne devraient pas êlre a.wujétis à celle espèce de con-
firmation qui résulte de la survie de six jours.
Il est à craindre encore de voir les individus intéressés au.
maintien de la donalion, et qui le plus souvent environnenl
Je testateur, dissimuler l'instant de.sa mort: il faudrait qu'ils
fwssent retenus par la crainte d'une peine, ou d'une privation,
s'ils sont héritiers.
li n'y a paa long-temps qu'noe pareille réticence a doDOé
lien à des débats, et qu'il a fallu proooncer si l'on en admet-
trait la preuve testimoniale , contrairement à ce qui était
écrit dans l'acte mortuaire.
Art. 114 et 115. Il paraît, d'après ce second article, que 10.6-
10•7
l'héritier n'est tenu de rien offrir à l'esécuteur testamentaire,
si la saisine ne lui a pas été donnée.
l\'lais alors comment assurera-t-ti l'exécution des dooa-
tiens? Sera-t-il seulement chargé de pré•enir les donatai-
res de la libéralité dont ila sont l'objet?
Ou bien leur i11térêt reposera-t-il tellement entre sea
mains, qu'il ait action contre l'héritier pour se faire re-
mettre les deniers, à l'effet d'acquitter le paiement des do-
nations mobilières?
OB&ERVATJOllS

Dana cette dernière hypothèse, lee légat.airu particuliers


pourront-ils également diriger ceue action? ou ;bieu auronl-
ils uoe aclion en garantie coutre l'exécuteur testamentaire ,
en cas de négligence.
Il est essentiel que la loi prévoie ces doutes , pour ériter
les débats et les contestations: ils ne seraient pas à crai•dre,
si, conformément à notre ancienne jurisprudence, l'e1.éco-
teor testamentaire était toujours saisi , à moins que l'héri-
tier ne lui offrit les deniers en suffisance pour acquitter m
legs mobiliers, soit qu'il les puisàt dans ses propra fonds,
soit qu'il consentît de les abandonner sur ceux dépendans de
la succession.
104& Art. 134 et 135. On peut faire ici plnaieura que.tions:
lo L'héritier présomptif a-t;_il la même action contre le
légataire universel de tous biens?
2° Le légataire universel , qui, dans tous les eu , est lot:.

"'4retlû', peut-il l'exercer contre le légataire particulier?


. 3° Cette action passe-t-eUe à l'héritier de l'héritier,
comme -à l'héritier du donateur eutre vifs?
On ne voit point de motifs pour la refuser à l'héritier coolie
le légataire universel : il semble, au contraire, que celui-ci
peut d'autant moins en être affranchi, qu'il doit être coDIÏ-
déré comme plus coupable.
On pense que l'action ne peut appartenir au légataire oai-
versel, qo'autaot qu'il était l'on des successibles.
Enfin , on ne voit pas pourquoi la loi u donaerait
pas à l'héritier de l'héritier le m&me droit qu'à celui du
donateur.
1078 Art. 143. Mais il ne parle pas de la survenance d'eafaas.
Il est vr.ai qu'on ne présume pas qu'un père ou une mà-e par-
tageront entre leurs enfans, tant qu'ila coneerV-eront l'espoir
d'en voir aagmenter le no~bre: mais la nature a aes plaûao·
mènes , et dans ce geDre les eKemplea eo sont encore auaa
communs ; et certes, da• ce cas, il serait inj..œ qo'œ en-
fa~t se trouv4l exhérédé de fait.
DU TRIJUJ.UL DE METZ. 4°9
Art. 147 et 148. Les père et mère, en usant de la liberlé tob
1083
que le premier de ces arlicles leur laisse, peuv~nt do1U1er par
quotité, ou bien un corps de bien certain ; et la dqnation .sera
sans doute val~le, si l'objet ainsi doimé n'excède pas la quo- •
tité disponible : dans ce cas, on ne voit aucun.e raison de
l'annuler.
Mais alors le donateur ne doit plus conserver la liberté ou
de vendre et hypothéquer, ou de disposer à titre gratuit, quel
que soit le motif de la disposition ; car il dépendrait de lui
d'annuler la donation.
Pour assurer la portion de liberté que doit conserver le do-
nateur, et maintenir les droits des autres enfans, il suffit qu'au
moment do décès la donation soit réductible à la quotlaé dis-
ponible, comme le prescrit l'art. 152.
Art. 16i. Cette 'rigueur contre les secondes noces paraît 1098
e:s.cessive à c6té de la liberté donnée ao:s: époux en premières
noces par les articles précédens.
La loi doit saœ doute veiller à l?iotérét des eofana du pre-
mier lit, et s'opposer à ce qu'ils clevieaoeot Tictimes d'uoo
aecoode union : voilà Je seul motif qui la dirige. ·
Ç'a toujours été une erreur de dire qu'elle haïuait les ae-
condesno~ea. Elle ne pourrait les repousser qu'au cas qu'elles
seraient contraires ou à Hordre de la nature, ou à l'ordre se.-.
cial , ~ qui n'est pas.
P0urqooi done un père ou aoe œère ne seraient-Lb pu le&
maitres d'assimiler à l'un de leurs eofans l'ùjetd'une uoa-
vellc affection t conque peut-4tre dans un temps oo les pas-
sions et le tempérament ont conservé toute leu1· force , el oà
le concubinage prendrait. presque nécessait"ement la place
d'une onion lég1time, s'il elle n'était forcée ; et cert.aia&-
ment les suites en aeraitn& plua dangereuses pour les enfam
da premier li&.
Il est rare qae la loi atteigne ~n but, lorsqu'elle veut ar-
rêter et non res&reindre l'effet des passions.
UBSEB.V ATIO~S

TITRE X.
• 39' Arr. 4. Depuis long-temps cet usage aurait d6 être abro-
gé, à raison des nombreux abus qui en résultait, et qui se
sont particulièrement fait sentir là où les contrais de ma-
riage étaient envisagés comme nécessaires, parce que les
Coutumes, telles qu'à Metz, étaient exclusives de commu-
nauté.
Il serait à désirer que, sans donner un effet rétroactif à
la loi , on en report!t le bienfait à des temps antérieurs ; ce
qui pourrait se faire en assujéti!lllant les contrats de mariage
s<>ua seing privé à l'enregistrement dans un délai fixé, avec
un droit modique et uniforme.
Alors l'époux survivant ne serait plus maître de suppri-
mer le contrat; alors on ne pourrait plus en fabriquer sui-
vant les circonstances, et qui n'auraient pas été convenus
lors du mariage.
• '0 •
2•
Art. 14, § 2. Il ne parle pas des mêmes fruiu, revenu.s
et int~rêls échus avant et non perçus pendant le mariage ; il
semble qu'on en peut conclure qu'ils ne· font point partie de
la communauté.
Cependant on serait fondé, d'on autre cc\té, à prétendre
qu'ils en dépendent ; et voici comment : le paragraphe pré-
cédent du même article dit que la communaulé se c~mpoee
de tout le mobilier que lea époux possédaieat au jour de la
célébration du mariage.
L'article 19, liv. 11, chap. II, reconnaît que le mot mo-
büiu a one signification plus étendue que le mot media •
puisqu'il porte que cette dernière expression comprend tout
ce qui est mobilier, hors l'argent comptant, les dettes ac-
tives, etc. Donc le mo6üier comprend les dettes actives.
Mais il est certain que les fruits, revenus, inté~tJ et ar-
rérages échus, font all8SÏ partie des dettes actives: donc ils
sont compris sous la désignation générique de mobilier.
Il paraît résulter de ce raisonnement qu'il y a contradic·
OU TRIBUNAL DE METZ. 411
tion , au moins apparente , entre le premier et le second pa-
ragraphe de l'article qu'on examine, en ce que le premier
fait entrer dans la communauté tout le mobilier, et que le se-
cond n'y fait entrer que les fruits, revenus, elc., échus ou
perçus pendant le mariage.
Il serait utile de faire disparaître l'incertitude qui sort de
la comparaison de ces deux dispositions.
Art. 15 et 17. Il paraît que l'ordre dans lequel ces articles
sont posés n'est pas celui duquel ils devraîent tirer le plus
de clarté.
L'article 14 dit que If~ fruits et revenus entrent eu com-
munauté. •
L'article 16, qui regarde la futaie ou réserve sur taillis,
est une exception à cette première partie de l'article 14, et
devrait être placé immédiatement après.
Le dernier paragraphe do même article 14 dit quels
immeubles entrent en communauté ; l'article 17 indique
quels sont ceux qui n'y entrent pas; enfin, l'article 15
prescrit le seul caractère auquel on peut les reconnaître.
Il serait à désirer que cet ordre des idées mt aussi celui des
articles.
Ainsi, le seizième deviendrait le quinzième , le dix -'sep-
tième prendrait la place du seizième , et le quinzième celle
du dix-septième.
Art. 2:. De cette disposition, généralisée pour les arré- 1409
rages, il faut conclure que ceux échus avant le mariage font
aussi partie des charges de la communauté ; ce qui peut en-
core faire croire que les fruits et intérêts échus aussi avant le
mariagè ' quoique non perçus pendant son cours' appartien-
nent à la même communauté.
Voir l'observation sur l'art 14 de cette section.
Art. 65. L'usage était que la femme devait appeler sur '"7
sa ..demande tous les créanciers connus de son mari; ainsi
ils étaient prévenus de la demande. Si cet usage était
I
412 OBS.El\V ATlO:Mi

abrogé, combien il .s'opérerait de séparations à l'iosu des


créot~iers !
L'art,icle dit qu'ils penvent-con&ester quand la demancle
est formée en fraude de leurs droits. Mais q\Wld pourra-l-
on dire que cette fraude existe? Sera-<:e lonque lea reprises
de la femme excéderont la forlune du mari, et qu'ainsi les
créanciers perdraient le tout ou une forte partie de leun
gages? Ce serait priver les femmes des avantages de la. sé-
paration , à moins qu'elles ne prévinssent la dissipation du
mari.
N?y aura-t-il fraude que lorsque le mari et la femme s'ac-
corderont pour exagérer les reprisesfafio de faire perdre aux
créanciers? l\Iais ce n'est pas surl'insTance en séparation que
celle fraude peut se commettre; c'estse-ulemenl lors cle ia li-
quidation qui doit suivre, el à laquelle il faudrait que les
créanciers connus fussent appelé$.
De ces observations il résulte qa'il serait à déilirer que la
..
loi dtt quand est-ce que la séparation sera œDlée prowoquéc
en fraude des créanciers.
•p- ArL 6g. A quelle date remontera cette iaypothèque? Eat-
• 4So .ce à celle de l'aliénation? est-ce à celle du coalrat c1e ma-
,riage, ou ·de la célébration à défaut de contrat?
On sait que la clate du contrat de mari• oa de la cé-
l~ralion était presque universellemesat acloptée: oa se {o!J-
dait sur ce que 'la garantie du mari se reportaii au mo-
ment o-Q il avait piit en main l'a4m.ioistr~on des f)iens de la
femme,
Cependant, cette juri4prwleace a q~oefois paru \rop
avantageuse à l;a femme , qui oe devient en effet crûacièrc
à défaut de raapl.oi ; que du DM>~ qù st;a immeuhlea aoiat
aliénés 1<,
TITRE xi
•r- Art. 95. Celle disposition peut légitimer unè ioj11Ste spé-
161>

' V<>yt:a l'ut. uSS d• Cod, c:iYil,


Dl? 'rl\IBUNAL DE METZ.

cnlation. f.4 vente aura eu lieu à l'instant qui a suivi la ré-


colte, el le réméré s'exercera l'instant auparavant; il i!st évi-
dent que le vendeur qui aura joui du priiC'immédiatement
après la yeole, bénéficiera d'une année des fl'Uits.
Il semblerait plus équitable de donner à l'acquéreur les
fruits jmqu'à l'époque de la révolution de lannée , à compter
de la date du contrat.
On observera encore sur cet article qu'il n'y est parlé
qae des fruits , et non des fermages ; ce qu'il est cependant
bien essentiel de distinguer dans l'intérêt m~me de 4'agri-
culture.
Art. 1o3. Il n'y comprend pas les contrats conn~s en 16R4
droit sous la dénomination de contrats a/iatoirt.a : cependant
il est d'une jurisprudence constante que ces contrats ne sont
pas sujets à être re~ciodés pour cause de lésion.
Peut-être·a-t-on pensé que cette jurisprudence était telle-
ment fondée en raison, qu'il était inutile d'en former un ar-
ticle de loi. Si cela est vrai , il est vrai aussi qu'il est essen-
tiel d'en prévenir l'abus, et il s'est souvent manifesté.
Les contrats aléatoires sont ceuw; dont l'effet dépend d'hé-
nemens incertains; mais, pour qu'ils ne poissent être expo-
sés à la .rescision pour cause de lésion , il est nécessaire ,
sans doute, qoe l'objet sur lequel frappe la clause aléatoire,
soit essentiellement l'un de ceux que les contractaos ont pris
en considération. ·
Cependant' il est des tribunaux qui ont appliqué le prin-
cipe avec une •He rigueur, qu'il leur suffit de rencontrer
dans un contrat une condition qui d4!pende d'un éTI!nement
incertain, pollT qu'ils rejètent l'action en rescision, pat
exemple, la réserve d'habitation dans une· chambre d'une
maison vendue a'Vec an corps de ferme : de sorte que , pour
rendre· illusoire le mayen introduit par la loi, afin d'i!viter
l'effet du dol ou de la surprise, il suffit d'intJérer dans le con-
trat ane clause de tette nature.
D'autres, au contraire, confient aux experts chargés. de
OBSER.VATI01"S

l'esliroation , le soin d'évaluer pour combien , relativement


aux circonstan~es, la condition incertaine a pu entrer en
considération dans la 6sation du prix.
l...'une et l'autre de ces dem: jurisprudences difffrentes
offrent des inconvéniens : la première présente à la fraude
un asile assuré; la seconde semble trop laisser à l'arbitrage
des experts.
La variété infinie des circonstances ne permet peut-être
pas d'établir une diaposition également applicable dans toas
les cas ; et la prudence do juge semble être le seul moyen
auquel il soit possible dr. recourir: mais pour qu'il pt\t la
consulter, il faudrait au moin1 qu'il Ca\t affranchi de celte
règle trop généralisée, qui veut que ·l'action en lésion soit
rejetée, lorsque le contrat renferme des clauses aléatoires. Il
semble qu'un article ainsi conçu remplirait cet objet :
" Les tribunaux pourront, suivant les circonstances, ad-
" mettre ou rejeter l'action en lésion d'outre moitié, lors-
" que le contrat de vente contiendra quelques clauses
u aléatoires. ..
Si celle disposition paraissait offrir de trop grands incon-
véniens, s'il y en avait moins à s'assujétir strictement à la
règle , alors, pour ramener à unité de jurisprudence , il fau-
drait ajouter à l'article qu'on e:tamine, que la rescision pour
lésion n'a pas lieu lorsque le contrat de vente renferme
quelques clauses aléatoires.
TITRE XII. •
17o6

Art. 6. Pour juger qu'il y a lésion, il faut que la juste
valeur soit connue autant qu'il est possible, et que le mon-
tant du prix délivré ne présente aucune incertitude.
Lorsque ce pris: est en monnaie, il ne peut y avoir d'em-
barras sur ce dernier point, parce que la valeur en est fixée
par la loi, parce qu'étant le moyen employé dans presque
toutes les conventions, en même temps qu'elle énonce le
prix d'une manière certaine , elle devient aussi un objet as·
DU TRIBUNAL DE METZ.

suré de comparaison pour fixer la valeur de la chose ven-


due .
• Lorsque le prix est 'payé en effets mobiliers , tous ces
moyens de rec':>nnaître s'il y a lésion disparaissent à la fois;
et pour le prouver, il i;ie faut. que réfléchir. qu'alors il fau-
drait deux expertises, l'une pour déterminer la valeur de
l'immeuble en monnaie, l'autre pour apprécier celles des
meubles qui onl formé le prix.
Et encore, comment cette dernière opération pourrait-
elle acquérir le degré de justesse qui lui est nécessaire ? Il
n'est rien dont la valeur soit plus relative que celle des effets
mobiliers. Une médaille is9lée sera pour un antiquaire d'un
prix inestimable , parce que , peut-êtr~ , elle complétera
une collection de monumens historiques de cette nature ; et
elle n'aura, aux yeux d'un expert, que la valeur du métal.
On pourrait citer une infinité d'exemples de calte espèce.
De ces observations il résulte que l'exception portée <Jans
cet article à la règle générale qui, en matière d'échange ,
rejète la rescision pour cause "de· lésion , est sujète. à de
grands inconvéniens; et, comme la faveur est toujours pour
les conventions, comme elles sont toujours présumées être
contraclées de bonne foi , comme il est toujours dangereux
d'en remettre le sort entre les mains d'experts, on P.ense
'qu'il vawirait mieux maintenir la règle générale, et sµpprimer
l'exception, ou au moins n'admettre le pourvoi en rescision
qu'aatant que les meubles donnés en échange seraient esti-
més da'lls le contrat.
TITRE XIII.
Art. 19. Que le temps d'avance soit remis à l'usage, cela r7l&
peut être sans inconvénient : peut-être cependant vaudrait-il
mieux qu'il y eât une règle générale.
Mais , quant à la manière, on croit qu'il est utile; de la
fixer , afin de faire cesser l'incertitude sur la question de sa.-
Yoir si la preuve testimoniale peut en être admise.
OBSERVATIONS

li•. 3-
IÎI. 1-
cb. I•
6n d•
1. 1r•.
OBSERVATIO?il PARTICULIÈRE.
.
Il se fait souvent de& baux pour un certain nombre d'an-
.
nées , mais avec la liberté de les rompre après une cer-
taine révolution de temps : lorsque cette faculLé est récipro-
qut:, elle n'offre aucun inconvénient; elle est contraire à
· là nature du bail , elle est léonine, lorsqu'elle n'est donnée
qu'à l'un des contractans. II faudrait que la loi prononç!t
que, dans ce c·as, le droit de rompre le bail à l'époque fixée
est réciproque.
TITRE XIV.

•8H Art. 5. L'ordonnance du commerce contient une dispo-


sition analogue à cet article , et a fait naître fréquemment la
question de savoir si la société pouvait être justifiée par
témoins, lorsqu'il y avait un commencement de preuve par
écrit.
~es uns pensaient qu'il ét;ait tellement de l'essence du con-
trat de société d'être rédigé par écrit, qu'ils se refusaient
à toute preuve.
Les autres regardaient la disposition de l'ordonnance do
commerce comme une applicatio~ particulière des dispo-
sitions de l'ordonnance de 1667, et admettaient la preuYe
par témoins lorsqu'il y avait commeilcement de preuve par-
~crit.

Il semble qde cette dernière opinion est plus conforme à


l'équité et aux principes de bonne foi qui doi'1mt régoer sur-
tout dans le commerce. Serait-il'joste qu'un négociant, aprts
avoir entretenu long-temps une société, après en avoir
perç11 les fonds et touché les bénéfices, lorsque ses registres,
par exemple , feraient foi de ces vérités , pl\t cepet1dort
échapper à la restitution , en se renfermant dans l'exception
résultant de ce ((o'il n'y a point il'àde de soèi~ rédigé-par
écrit?
i.f.D'après celle simple obsen•ation , on_ pense que , dans
DU TRIBUNAL DE METZ.

le cas d'un commencement de preuve par écrit , la socillé


peut être prouvée par témoins;-mais il faudrait que la loi
lev4t les doutes qoâ résultent de ce qu'elle l'exprime ·pouK:
les au~res conventions, et non pour celle-ci.

TITRE XIX.
Art. 13.Jusqu'à présent le montant proportionnel des r.entes •976 •
viagères a dépendu de la convention; elles étaient considérées eice1•p--
en droit comme faisant partie de ces contrat.s appelés juctll.$ art.
retü: elles étaient ainsi à l'abri de toute espèce de rescision
pour cause de lésion~
Si l'artièle qu'on examine offre un grand avantage, il
consiste en ce qu'il écarte toute idée de fraude de ces espèces
de contrats, puisqu'il rend la rente viagère susceptible de
réduction : mais suffit-il pour atteindre ce but ?
Les rentes viagères sont souvent le prix d'un immeuble
aliéné à ce titre. Si la valeur de l'immeuble n'est pas fixée
par le contrat, et que le débiteur de la rente viagère pré-
tende à la réduction, quelle règle suivra-t-on ponr l'opérer?
Il fa.dra donc faire estimer l'immeuble, comme lorsqu'il
s'agit de déterminer s'il y a lésion, et opérer la réduction
d'après l'esliipation? Si ce moyen est celui qui paraît le ·pins
juste, il serait à désirer que le Code civil l'énonçb par un
article additionnel, qui pourrait ~tre conçu en ces ter-
mes:
• Si la rente viagère est 'le prix d'on immeuble vendu ,
• et que la valeur n'en soit pas fixée par le contrat, elle
• sera susceptible de réduction dan$ les proportions établiès
" par l'article 13, et sur le pied de la valeur de l'immeuble
• déterminée par experts. »
!\lais qu'arrivera-t-il si le prix est déterminé par le contrat,
et que le débiteur prétende ,qu'il a été rorcé' afin d'éluder
le tao:a: des rentes viagères, on que, dans le cas de l'arti-
cle 16, il ait été diminué pour pallier l'avantage indirect?
IV. 27
. OlllBftV A'nOlll

li fau& reconnaitre qae, li la loi- ne ptâeale awem re-.Me


dans ces dtu cu, let article. •4 et t6 , loin de préftllir
la Crawle ou la l'-tion , aemblca& aa cootraÏl'e fournir an
moyen facile de lea faire proep«er.
Il parait qu'on ne peut énter cet ineonTénient qu'en
adoptant l'esperliae dans tous les cu. On pourrait proposer
• les baux antérieurs pour connahre le l'evena.
~lais le produit. cl'un immeuble n'es& pu toojoan on
sipe certain de aa vàleur: une maiaoa cléjà vieille effre au
l9cataire autant de commodité que ai elle ét.ait neue ; et
cependant elle a moins de valeur quant a11 foncl.
Il résulte de ces olaeenationa qu'il 1era toojoars tr~
cliflicile d'atteindre le bu~ qu'on s'est propelé par les arti-
cles 13 et 16; qae, sans produire l'effet qu'oa pourrait s'en
promettre au premier aperçu , ils engendreront une f'oole
de difficultés: il n'y aura pas une rente viagère camée pour
veule «\'immeuble qui ne donnera lieu à des procès , ai la
mort tarcliv~ du vendeur trompe l'espoir de l'ac41Rttor. On
penserait volontiers qu'il vaudrait mieu laiaeer la 6ution
de .la rente à la volonté des parties, aaaf les eu de clol on
. de 'fraude.
Cette opinion paratt encore fondée sur ce que l'Age n'est
pas toujours le seul pronostic de la plu ou moins grande
durée de la vie d'un homme : son tempérament, la profeaioo
qu'il a exercée , les malaclies chroniques dont il est menaœ,
une infinité d'autres circonstances, peuvent contribuer à
déterminer celui qui slipQie une rente viagère; et toatet ces
circonsl.aDces ne peuvent entrer dana la cliapoai~on de la loi.
Il n'en est pu d'une rente viagère constitoH par on par-
ticulier, comme de la conversion que le Gouvernement &it
en rentes de cette nature, de capitaux qu'il doit: dam ce cas
il faut saos doute une règle proportionnelle , et l'Age seul
peut entrer en considération.
On ~bae"era, sur l'article 16, que, ai l'intention est de
DU TBIBWAL DE JIOtn'PBLLIBll. 419
prnenir l~s tvantages indirects, il· est incomplet, puisqu'il
n'autorise que la rédaellon. Elle ne peut ~ire demandée
qae par le vendeur. : l'avantage indirect· a donc lieu, s'il ne
réclame point. Il .semble que , dans tous les cas où la loi
défend d'avantager, de pareils contrats devraient 1'tre nuls.
Le tri/Junal d'appel, aprù atHJir entuulu sa commislion dalU
sa. rafJrr1 IU1' lu 06.surations c._dusus, les " approufJies; d a
arrlti qu'ü m serait fait 1!1100Ï au ministre de la justice.
A Mai, en la cluJmÏ>rt du conseil, le 16 nioon, an 1 o de la
ripu/Jlique. SÏ(/ni PECBBUB, pmûknt; THIÉBAULT, R"effier.

-••a-
N• 1g. 0b"'"1attona fa'- part. membrea de la com-
méalion 7IOft'lf1IÛ le 9 1 germinal dtJrnÜlr pu le trwu-
nal d'appel"""' à MONTPELLIER (a).

En examinant le projet de Code civil, l'attention de la


commission s'est portée d'abord et successivement sur cha-
que clispé>aition particn~e , en appliquant sur celles qui
eu paraÎlsenl ausceptibles ' les ohse"ationa succinctes que
pc!ut fournir on premier copP-d'œil; elle s'est reportée en-
auite -sbr celles de ces mêmes disp.ositions qui , plus intéres-
santes et · systématiques , exigent plus de développement
dans leaobse'natioos plus importantes qu'elles font naflre.
En6n, en comparant les pHties de l'ouvrage entre elles,
el l'ouvrage lui-même avec la· règle, les observations sont
devenues générales en s'appliquant à ces rapports gé-
néraux.
Telle est la nature et tel sera l'ordre des observations que
la commission présente sur le projet de Code dvil. D'abord
e1Jehl!ronl succinctes sur toutes les disposilions particulières
••) ta brihe1• .., t•mpt, lei -p•li- dos membreo do la comlllÎllÎOn •• lrikNI , el
4'aaln1 ueWeal IDl'ftDal, a'oo& pu p•nail ......... Ill red1etion de " tntaiL
OBSEllVATlONS

qui en paraftroo& swceptibles ; enauite elles seront plu dé-


veloppées sur certaines de ces dispositions plw intéressantes
et systématiqqes ; enfin elles seront gméralea sur l' ememble
~u projet et de ses di1positiom.

§Ier.
OhserrHJtions 1ucclncû1 aur tordu lu düpoaitions pa#it:ulières du
projet de Code cwil qui m paraissent 1wcepti/Jlû.

... LIVRE PRÉLIMINAIRE.


Du droit et des loü. ,

TITRE PREMIER.
com. Art. S. li ne paratt pas suffiàant d'établir qu'une Coutume
résulte d'une longue suite d'actes constamment répétés; il-
faudraiL, de plw fixer le tem!" pendan't lequel la Coatame
a dt\ être obse"ée pour avoir acquis force de loi.

TITRES Il ET DI.
com. ArL 1° du tit. II, et art. 2 du tit. III. Il serait plus·juate
et 1.
de ne les rendre exécutoires que du jour de leur pablicaûoo
par les tribunaux de première instance ; la plas grande par-
Lie de ces tribunaux, dont les avondissemens forment celui
des tribuoam d'appel, étant très-éloignés des lieuii: où cem-
ci tiennent leurs séances.
ArL 3. Peine de forfaiture trop sévère: des circonstances
majeures peuvent empêcher les juges de procéder à cette pu-
blication à l'aodieoce suivant immédiatement le jour de la
réception.
"TITRE IV. - Da effets de la loi.
Art. 9. Pour éviter des coute.stations , il faudrait eii:primer
à quels caractères on doit connaître les lois prohibitives; si
elles doivent être conçues en termes prohibitifs formels, ou
bien en termes équivalens.
DU TRIBUNAL DE MO!CTPELIJE.R. 421
'l'ITRE V.-De l'applicotion et de l'interprétatiM des wü.

Art. 2. Elallt dit pàl' l'article 7 anivant, qu'e la prâomp-


lion du juge ne doit pas être mise à là place de la présomp-
tion de la loi , qu'il n'est pas permis de distinguer lorsque la'
loi nè distingue pas, et que les exceptions qui.ne sont point
dans la loi ne doivent point être supplééeà; et par l'art. 10,
aussi suivant, étant dit que la distinction ~es lois odieuses et
favorables, (aile.dans l'objeld'étendrè ou de restreindre leurs
disposilions, est abusive ~ il semble que la permission donnée
au juge d'interpréter la loi par voie de doctrine ne peut
guère avoir lieu. '
Art. 7: La géuéralilé des dernières expressions de cet ar-
ticle peut induire en erreur dans le cas on l'on peut distin-
guer d'après l'esprit de la loi, quoique la loi ne· distingue
pas , .~t dans cem où les exceptions· qui ne sont pas dans la
lettre peuvent également se trouver dans l'espril de la loi.
Art. 10. La disposition de cet atlicte peut gêner l'équité
do juge dans l'extension des lois favorables, et dan4 lares-
triction de celles qui sont odieuses.
Art. 12. Get article ne se C<?ncilie pas avec l'article '1• '
du prûent titre. Dans l'article 12, le juge ne peurrefuser de
juger, Ion même que la loi manque; et dans l'article 1e•, son
ministère consiste à appliquer la loi uec discernement e&
fidélité.
.
LIVRE Ier. - Des personnes.
'.flTRE I•.
Art. 7. La disposition de cet arti_cle parait devoir être ,,
restreinte à l'étranger qui, ayant des biens en France ;"peut
être cité dans les lieu& et devant les tribunaux de.la situation
des biens, pourl'action hypothécaire seolement\ le dom~cile
devant régler la compétence dans la poursuite des actions
personnelles.

.,.
OIU&Y.àT!CmS

17 Art. 11. La lecrare c1e toatea les pages du pn>jet de Coc1e


fait sentir la nécessité cl'uoe clé6uition plus clétaillée de ce qai
est appel6 tlrait rlitÎl/1" • loi rlitüple. droit pu/Jlic • droit ci-
9Ï/, et loi ciPi/e, ·
11 Art. 12. Mêmes observations que sur l'article précédent.,
aar la nécessité d'ane définition plm détaillée clea droih
civils. ·
19 ArL 15. Cet article suppose la tenue d'au registre clam la
mauicipalité poar y écri~ cette déclaration.
TITRE Il. - Dea adu tlatinM à C01UlaW l'ilal cÎIÜ.
1& Art. :a:a. Pour les actes de mariage et cle décès, il esr dit
qu'ils aout faits en présence des témoins , panna ou non pa-
nna; il devrait en être d~ même dans les actes 'ae nais-
sance.
H Art. :a4. Si le père désavo~ l'enfant né cJ..- les premien
siz mois de sou mariage anc la mère, l'officier de l'érat ci-
vil ne doit-il pas recevoir 4 déc:laratioo q•e le père vien-
dra lui faire de ce désaveu 1
Ne doit-il pas auui receYoir la déclaration ae
celui qui
viendra lui déclarer qu'il est le père naturel de ce mtme
enfant?
Ne doit·il pu enf?.n recevoir d'autres déclarations du même
genre?
H Art. 31. Dans tom les 1.emps il a été accordé des dispen-
ses pom- la publication des mariages dans les cas eùgeant
célérité, teb que .,oyage, maladie, crainte de 111ort : ne
pourrait-on pas , au moyen de pareilles dispenses , qui se-
raient accordées par· qui de droit, abréger les délais de pa.-
Llication prescrits par l'article 1
'' Arl. 48. En cas d'empêchement physique de l'un· ou l'au-
tre des futurs époux de se rendre· à la séance municipale, ne
faudrait-il pas. autoriser l'officier de l'état civil à se renclre
auprès des personnes empkhées, pour y recevoir .leur cMcla-
ratton de mariaae ~
DU TRIBUi..U H llOi.'rnLLIEa. 423
Arl. 57. Il est des cas où. les cacJavres ne peu'Vent rester 1 t
vingt..:quaare heures uas inhamation; alors il fauctrait qoe
l'officiel' de l'état civil ft\t autorisé à délivrer l'ordonnance
d'inhmaa&ion ..m.an plus court espace de tçrnps, d'après
l'avis des officiers de santé.
Art. 6o et 61. Les acles de décès consignés sur les regis- ••·
h
tres A l'état civil ne devantconslater que la mor:t, etnon la
cause , il ierait plus convenable pour la mémoire de cew:
qui oat été troovés morts avec des signes ou indices de mort
violente, et sortoot d.e aaicide, de laisser entre les mains de
l'officier de police jllcliciaire le procès-verbal de l'état du ca-
davre, après l'avoir néànmoins communiqué et fait viser par
Pofficier de i''tat civil.
Art. 65. Même observation q•e sur les articles Go et 61, u
avec d'autant plus de raison qu'il y aurait de l'inconvénie.nl
à délivrer l'e:drait cle l'ace.: do clécès avec celui de la 'con-
damuationetesécution à mort; ce dernier acte étant d'ailleors
clépolé au greffe criminel , qui est le lieu de sen dép&t.
Il ne parah pas convenable que les registres des municipa- •
lit'8 conservent cfe pareils monumens, qui sont des désagré-
mens insupportables pour les familles; l'opinion ne pouvant
jamais être mattrisée par la loi.
'Art. 66. Même observation que sur les articles Go, 61 et a+
65 ci«ssua.
TITRE III. - Du domicile.
ArL 6 et 7. Il se peut que le mineur, quoique non éman- •08
cipé, vive séparément de ses père et mère, et sur'l<lut de son
tuteur: dans ce cas, son domicile ne devrait pas être celui
de ses père et mère, ou de son tuteur; il ne devrait l'être
que dans le cas où le mineur serait pupille, el incapable de
gérer ses affaires.
Il serait encore à propos cl'expliquer quel esl le domi-
cile du majeur interdit po0r tause de prolligalité.
0
'
Art. 9. Le fonctionnaire public cité en témoigna~e, aveu, ro&-
101
l
1

OMJBVATIO'NS

réponses aar faita et articles , etc. , etc. , peut-il être ciû in-
différemment au lieu de son domicilet0u à celai oà il exerce
ses fonctions?
Cette alternative pourrait avoir des incoovéniens qu'il est
nécessaire de prévenir.
TITRE IV.
.
uS- Art. 14. L'homme étant présumé vivre cent am, et ses

ug
héritiers présomptifs, n'ayant possédé ses biens peoclaot son
absence qo'à la charge de les loi l'e4lÏtoer ei;a cas de retour,
oe paraissent pas devoir eo devenir propriétaires ·i•commu-
tables par l'effet de celle possession, qui, o'étaol évidemment
que p1récaire, oe peut leur acquérir ceue propriété, olll ne
pouvant d'ailleurs prescrire contre son propre litre par au-
cun laps de temps , ainsi que cela est expliqué dans le pro-
jel de Code, titre XX , chapitre III, ;rt. 18 el 22.
129 Art. 15. Même observation qoe sur l'article préddent.
Art. 17. l\'lême observation qoe sur l'article précécleoL •.
• Art. 24. L'absent, étant présumé vivre cent. ans, ne de-
vrait pas êlre exclu de la succession à laquelle il est ap-
pelé par la loi pendant son absence ; et les cohéritiers qui
ont le droit de concourir avec lui oe devraient être en-
voyés que provisoirement en possession de la part com-
pétaat l'absent, en donnant caution de la lui restitùer en
cas de retour.
1...... Art. 33. En vertu de cet article , l'admioiarratiou munici-
li• du pale peot-elle, SJos procuration, former des demandes en ,
lit. ,.
justice au nom de l'absent, et défendre à celles qoi ont
été dirigées contre lui? c'est ce qui parait devoir être ex-
. pliqoé.
TITRE V. -- Du marfase.

·Art. 17 el 18. L'hoonêlelé publique eÙ'intérêt desmœurs


J
exigeraient la prohibition du mariage tant en ligne directe
qu'en lig~e collatérale entre les alliés au .JDême degré; par
DU 1'&IBUNAL DE. JIONTPELLIBB. 425
semple , en ligne directe, enlre le parAtre ~t la fille ~e sa
femme ; et en ligne collatérale, entre le frère et la veuve
du frère, l'oncle et la nièce, la tante el le neveu, par la rai-
son puisée dans le discours préliminaire du Code·, qde ces
individus Vivent ordinairement dans la. même famille , qui
est le sanctuaire des mœurs, et que les mœurs sont mena-
cées par tous les préliminaires d'amour et de séductido qui
précèdent et préparent les mariages ;
Par la raison encore qu'il répugne à nos mœurs que le
même individu· épouse la mère et la fille ; que le frère épouse
la veuve de son frère, qui en était la chair; que la nièce_
épouse l'oncle, qui représente son père.
Art. 19. La privation des effets civils qv_'on attacher~it 1.....
lit. 5--
au mari11ge fait à l'extrémité de la vie aurait l'inconvénient fia da
C. Ja.
de laisser illégitimés les enfaos naturels déjà reconnus, tan_.
dis que leur légitimation est évidemment le hui. de ce ma:...
riage.
La maladie à la suite de laquelle on meurt dans les vingt
jours du marillge peut d'ailleurs t!tre telle,, qù'à l'époque de
la célébl"atioo elle n'avait pas de_ caractères daogereus; en-
sorte qu'il est possible que Je mariage n'ait pas été contracté
dans la crainte de la mort.
Art. 23. Même observati<~o ~ sur les art. 6 el 7, tit.111 , .,..
165
liv. I•.
Art. 32. L'objet étant d'une importao«:e majeure, il pa- •77
178
ratt que la procéaare ·relative aux oppositions aux mariages
devrait être faite et jugée par les tribunaux de première in-
stance et d'àppel.
,Art. 51. L'obligation des. pères et mères d'élever leurs en-
faos devrait comprendre aussi celle de leur procurer une
professiôn on métier, qui se dit assez souvent un établisse-
ment : il faudrait au moins accorder à la fille une aclioo
pour demander con\re BOO père ou sa mère une dot pro-
portionnée à leurs. facultés, sans laquelle elle ne pourrait
se marier.

. ~ -
426 OBIU'YATIOllS
:aol- ft.rt. 52 , 53, 54 et Si. L'i...-sibwa.! de payer aae pm-
:a:ro sioo alimepta.ire à ses .père et mère deveit ~ com&a-
* par 1111e auemblée de famille, aimi. q11e l'iasu&isaoce
du revenu et 4u travail .poar l~ foamir des aiilllellS clam
la deme'1re.
a•' AFL 64- Cette obligation clenaitârericipnqaeentre Je
mari et la femme.
us- Art. 65 e\ 66. L'on ne voit pu pouriqaoi l'autorialioD et
a• 7 coDSeDl.eUJeal du mari aeraient Déèesuires daas la cu mfme
où la femme est libre claa111ea biem, la droiù n'élaot pu
alors réciproque• entre elle et son mari.
La femm~ mariée , libre daaa 1ea biens, n'en peut-elle pas
cfupoter eemme celle qui n'eat point mariée?
uo Art. 68r Swwant l'article 65 de l'autre part, la îeimne
matchaa:ade publique ac: peal ater ea jugemeo' aana l'uâa-
tanc:e de IOD -.ari. '
Cependant, suivant l'article 68 ci-dessus, elle peut a'o-
bliger sana le comentemeat de son mari, ea ce CfUÏ coaceme
90n Dégoee; elle peut donc, à cet égard, eaaer· et contracter
ea jugemea~. ,
Ces deux 'articles ~ praiasent-ib pu contraires l'un à

m-
S::i
rautre?
Âr\. 6g, 70 et 72. SUr ces troia articles, •e oh.ena-
tioo que sur les précédens, dans les caa où la femme eat liliire
dans ses bieua. ·
L'expérience démontre d'aillean l'ina&ilil~ cle pareilles
pRcauliou, qai ne font le plm souvent qu'occasiener du
contesJations, et rendre le remède pire que-le maL
a.& Art. 7'-· Par la ~me raison, elle peut donne. à cause
de mort.
u7 Art. 75. 2° Le lien d11 mariage devr•it ~tre à l'abri du
~' clivorce à l'égard des c~trats ~s sous l'empire de la lei
!!Ccléaiutique &t cime tout enseml>le , qai , avaat la loi
de 179>, lllr le divorce, étail la loi de l'Éta&, loî-4plÏ pra-
c~init et devait prescrire l'incliasolubilité du lien coajapl,
DU TBIBUIT.t.L J)E ISOllTPELLIEB. 4a7
aiusi que ren expliqv.e lé r61actew da ~ ciyil' ptJB•
32 d 33 du cliscoars préfüaiaaire.; loi dont l'etl'et a~ pCMU'•
rait être aaéaoli daas ces cootrata, ll(U• par aoe rétrogra-
dation de la loi DOoveJfe , que nos principe• désavouent aui.-
vant lei mêmes rédacteur• , page 20 du même discours.
Les époux ne peuTent aujourd'hui être frustrés de la g..,
rautie que leurs engagemens ont reçue de la loi ancÎOlule ,
la foi publique De devan~ jamais être trompée,
Cette considération doit s'appliquer encore aux mariage.
contractés sous l'ancieQne loi , relativement aux séparations
temporaires de corps et de biens, qui é~ient alors admises,
Art. 76. Il faudrait infliger .des peines à la feqimç qai us
malverserait dans l'année du deuil. ·
TITRE VI. - Du dÜ>ort:e.
Art. 3. La disposition de cet article p~r~ft trop vague; t.....
il peut fournir trop sauvent dos prétextes au divorce· 'les dé- ~-·~::
lits énoncés dans l'article n'étant et De pouvant guère être
précisés. .
Ces délits pourraiènt bieq être pris en c~nsldération par
les législateurs , à l'effet d'autoriser, comme· autrefois, les
séparations de corps et de biens, qui remédieraient égal~
ment aux incoD•niens de la cohabitation des époux en
distord, conserTeraient leur biens, leur tranquillité et leurs
droits respectifs, et donneraient à leurs esprits et à leurs hu-
meurs le temps de se concilier.
La dissipation du mari ne devrait donner lieu qu'à la s4-
paration des bieris ; sans ce remède la femme , pour conser-
ver son patrimoine , serait dans le cas de demander le di-
vorce, que, d'ap~ès le projet de Code, eHe ne pourrait ob-
tenir poor cause de dissipation.
IJ y aurait d'autre cas pour la simple séparation de Ct>'rps
et de biens , tels que la lèpre et autres maladies qw , même
d'aprèa le projet, Qt: donnent pas lieu au diT.oree.
Au surplus, la diffamation publique, ~t l'abandon de l'uq
OllSEllVATIONS.

des époux, paraissent ne dnoir donner lieu qu'à une sépa-


tion· à temps de· corps 'et de Liens: les époôx peuvent recon-
naître leurs torts, s'en repentir, et revenir ensemble ; ce

qu'ils ne pourraient faire, si l'un ~'eox avait contracté un nou-
veau mariage, ainsi q!Je , d'après le projet, il en a la
liberté.
Il n'y aurait alors que l'attentat de l'on des époux à la
vie de l'autrtt, et l'adultère qui pussent donnet lieu au di-
vorce.
ap- ArL 23. Ce renvoi au tribunal de première instance le
a63
plos voisin de celui qui a rendu IC? jugement infirmé, ne ·
devrait 'être ordonné que dans le cas ou le tribunal qui a
rendu le jugement ne serait pas divisé en deux sections el
composé d'un nombre suffisant de juges: par là l'ordre d~s
juridictions serait conservé.
267 Art. 32. Il faudrait excepter de cette disposition les en-
fans à la ma~elle el ceux à q~i le soin de la mère est
encore nécessaire i. il t'audrait en excepter alWÏ Je cas de la
dissipation et de la prodigalité notoire du mari : ces diffé-
rens cas seraient soumis à la décision d'une assemblée de
famille.
Il serait mieox encore de confier l'admfiistration provi-
soire des enfans à celui des époux qui serait indiqué par une
même assemblée. Par là on éviterait l'inconvénient de laisser
sous la main du père , par exemple, des enfans contre les-
quels il aurait de la haine , à cause même de leur attache-
ment pour leur mère. Dans ces cas, l'effet de la puissance
paternelle ne devrait plus peaer sur eux.
l.1"- Art. 42. Si les époux n'habitaient pas ensemble 1 la pré-
til. 6-
ch.:11- somption de réconciliation ne parait pas devoir être admise;
fin de
eec.3. il_dépemlrait alors de le. femme de faire natJ,re une pareille
présomption.
Art. 48. L'on ·s'en réfère à la· diapoaitian indiquée par
l'art. 42. ·

... .
DU TlllBUlUt. DB •olrtP.ELLIJta. 429
Art. 53 et 57. Dans les facultés contribut.ivei da père ou 301·

cle la mère à l'éducation et entretien cles enfans, doit être; 305

sans doute , comprise la pension alimentaire que l'époux est


tenu de fooroir .à celui qui a _obtenu le divorce , et de la-
quelle mention est faite dans l'article 53 ci-dessus.
TITRE VII. - De Io poternüi et de lafilialion.
_A rl. 27. 11 . ~mble que, si la preuve de la maternité 356
élait faite, la reconnaisaaoce du père n'élant pas alors seule,
devrait reprendre son effeL
Art. 28. Même obeervalion que sur l'article - 19 du ap-
chap. I•, titre V, sur le m·ariage fait à l'extrémité de la vie. ~ 3 '
TITRE VIII. - Ik Io puiuance patemelle. .
Art. 12. Le droit qu'a le père d'administrer et de jouir 39,.
389
pendant le mariage, jusqu'à la majorité de ses enfans non
émancipés, des biens qui leur adviennent', cf~vrait être pa-
reille'ment accordé à la mère, à défaut du père, avec d'au-
tant plus de raison, que , par l'art. 13 suivant, le droit d'ad-
ministrer et de jouir des biens des enfans de divers lits, est
déféré au père ou à la mère à qui ces erifans appartiennent.
ArL 15. Dans le cas de la disposition officieuse, le mobilier L ....
devra-t-il rester en propn"é té et J01llSS&Dce
• • uans
.i la main
• de 6ada•
tit. 9
l'enfant cliaipateur? Ce serait là fooroir matière à la dWi- =~~·
pation.
-Au reste , la faculté d'ei:hér~der ies enfans ne devrait pas
être &lée au père et à la mère , ainsi qu'il sera établi dans les
observalions générales.
Art. 16. Il faudrait prescrire la manière de s'assurer .si la JIWL
cause de la disposition officieuse subsiste à l'époque de la
mort do père oa de la mère diaposans.
Art. 1g. Il semble que , pour obvier aox contestations f il llitl.
faodrait mer la quote' 4e ce qoi ne peut être saisi de l'ùsa-
fruit laissé à l'enfant tuipateor. .
Art. 2~. Sur l'aasistance ·ea consentement do mari, même tllitl.
elJsendon ..-e sat Part. 65 et MlÎ'mil,.1ect. I,. tlb tlniib tl
~$~du lpou, ehav. IV, tit. V ' li•. I•.
TITRE IX. - De la.111inoriU11 llltt!lk d ~

•r. Art 2. Non-seulement on devrait diviser la minorité en


J 1 deux époques, mais encore Ml devrait fixer le temps auquel
chacune d'elles commence et finit.
Comme dans la première, le mineur est aLsoloment inca-
pable de se conduire lui-même et de régir ses biens, il doit
nécessairement y être suppléé par uo tuteur; tandis que ,
.dans la seconde époque, le développement de ses fac~ltés
intellectuelles loi permet de se conduire lui-même, de régir
ses biens, faire on commerce, etc.; en sorte qu'il n'a besoin
c\e l'assistance d'un curateur, que pour agir en justice et
p~r certains contrats: d'où. il soit que son état dans la pre-
mière époque ne ressemble pas du tout à sen état dans la
seconde , de même que les fonctions de soo tuteur ne ressem-
blent pas non plus à celles de son curateur ; d' ~ù. il suit encore
que, ces deux états étant si distincts et si différeos, il doit
exister une différence enti:e le tuteur et le curateur; d'où il
suit enfin que la pupillarité , qui est l'âge de la première
époque, doit être bien distincte de la minorité, qui est. l'!ge
de la seconde.
Le tuteur est une personne autre que le curateur ; lems
fonc'tiom soul totalement différeu~es: le curateur doit inter-
l'enir dàns .l'audition des comptes que •e tuteur doit rendre
à là fin de la pupillarilé , afin que le mineur jouisse plus tc\t
des biens desquels il a le droit de jouir lui-même, et qu'il
peul aupeoter par l'effet de son industrie.
Ainsi la distinction c1e pupillarité de la minorité, et du
tuteur do cur-ateur, parah d'une explication n4cessaire, ainsi
que la fixation. du temps auquel let de1111 époques de la mine-
rité doiTent commencer et finir. •
'::; A'tt. 7. La loi d~vra'it 6xer Je délai dans lequel le tuteur

..
Dtl uœnar. œ :mmrrPELLŒa. 431
ell te111t • nmplir ces c1eos fermalitil , el dt!termhrer la
peine qu'il encourt par son omission ou·surégtigence.
Art. 14- La disposition de cet article parah contrarier les .,_
396
effets de la puis&ince paternelle, qui attribue au père et. à la
met~#jl1DÏl6mCedesJ.iellsdeJearsenfansmineu1'SnO'Déman­
cipés; li' puissance paternelle étant d'aiJJeurs elle-même une
roielle dont le père ne peut etre privé que-par l'interdiction.
Art. 15. On ne voit. pas par quelle taison, lorsqu'il y a 397
un ascendamt, Je père 011 la mère n'ont pas le droit de choisir
an tuteur, surtout si l'ascendant n'est pas reconnu propre à
exercer la tutelle, sauf la confirmation du conseil de famille.
Art. 32. Il faudrait de plus une peine contre les dt\ment 'of
appelés qui ne se rendent pas, sauf les cas d"excuse légitime. 41
Art. 48. Disposition rigouteose, même nuisible am: in- 433J
térêts do mineiir, puisque le tuteur !gé de soixante-quatre
ans, forcé d'accepter la totellé, ne peut l'abdiquer même à
J'Jge de quatre-vingts, quoiqu'à cet !ge l'on ~oit c~mmuné­
ment aussi faible et aussi incapable que l'est un mineur on
pupille. e
Art. 57. Cet article, en ce qu'il priYe le père le la jouis- '"
sance des biens de ses enfans mineurs par l'exclusion· de la
tutelle , parafl contraire à l'art. 12 du titre VIII, chap. ll,
qui veut que, constant le mariage et jusqu'à la majorité de
ses enfans non émancipés , le père ait , par le seul' efl'et de
sa pu.issance paternelle, la jouissance des biens de ses enfans.
Art. 72. En cas d'insuffisance- des revenus et produit de 454
la ven\e cli:a mobilier·, ne· pourrait-on pas autoriser la vente
d'un immeuble, d'après l'avis du conseil de famille? Une
pareille vente est commandée par la nécessité qui n'a point
de loi.
Art. 71. L'autorisation du conseil de famiOt! ne serait né- '63
cesaaire que lorsque le mineur est en pupillarité; mais,
après tet !ge , la simple assistance d'un curate~r pourrait
lui suffire, d'autant _que le remède de la restilution Jui est
ouvert pendant dix années' à compter de la majorité.
432 OBSE&VA.TIOJU

'ss..
,57-
Art. 78 et 79. Sur ces deux articles, même obsenatioo
464- que sur le pr,écédent.
465
CHAPITRE III. - De l'émancipation.
1. ......
IÏLIO-
'Sur la forme et les effets de l'émancipaûon, on rappelle
eh. J. aux obsenations faites ci-dessus sur l'article 2, chapitre (or
da mineurs, touchant la distinction qui parait devoir être
faile entre la pupillarité et la minorité.

TITRE X.
496 Arl. 13. Il n'y a plus d'asses,,eu.rs de jug~e-paix pour
assister le commissaire.
soo Art. 18. Si le tribunal qui a.rendu le jugement dont est
appel était composé de deux sections, la colDIIlÏMiQn roga-
toire pourrait être adressée à l'on des juges de la secûon qui
n'aurait point rendu le jugement.
•: ..... • Sur le présent titre 10 ~ l'inkrdiction, on remarque qu'il
::,-,• 3: n'y est point parlé de l'interdiction des majeurs pour cause
de prodigalité: la prodigtflé n'exige cependant pas moins
de pnfoaution de la part de la loi, que la démence ou l'im-
bécillité , puisque le prodigue ne. connaissant ni règle ni
mesure dans ses dépenses , tend à une ruine totale.
Awwi la loi romaine, 'en _lui interdisant l'administration
de ses biens, lui donne un curateur. L'expérience justifie
cette précaution.
On voit tous les jours dans la conduite de certains chefs
de famille des exemples de déréglement et de dissipation,
auxquels on remédie efficacement par la voie d~ l'inter-
diction.
Comme la prodigalité on la dissipation est susceptible
de différens degrés , le remède peut aussi être différent ; ou
l'interdiction, ou bien un conseil volontaire, tel à peu près
qu'il est'prescrit dans le chapitre Ill du présent titre.
Mais il est rare que le.prodigue demande lui-même son
interdi~tion, ou un conseil volontaire; de là la nécessité d'y
bU TBJBUNAJ. DE llO:NTPEU.IEB. , 433
appléer de la même cnanière que pour les fùrieux et les
imbécilles. · · -
. Cette mei~re est surlout. nécessaire· .pour la conserntion
de la dot des femmes dont les maris sont prodigues et dissi-
pateurs.

LIVRE .Il~ Des /Jiens.,et des différenf.es


modifications de la propriété.
TITRE Jèr.
\

Art. 22. II semble 41ue la généralité des expressions œec SH


"'ut ce.qui 1'y trouve devràit comprendre l'argent éomptant
et l'argenterie , conformément aux dispositions de la loi 86
(au ff. de les. 2°) , et q~e l'exception ne devrait regarder
que .les dettes actives, et les droits dgnt les tilres sont dépo-.
sés dans la maisÔn.
Art. ~5, Dans là dispàsition de cet article, ii n'est point SJI
parlé des rivières noa aavigables ni flouable~, ni des torreos
qui ne tarissent pas: à qui ~ppartient .la propriété de ces ri-
vières et tomens? et quels .droits les particuliers peuvent y
es:ercer?
TITRE li. - DB la pleiM propriété.

Art. 2~ L'indemnité clont il est pulé"dans eet article de- 1,s


wait être préalable.
Art. 5 et 6. La généralité de ces deux articles dewait être 548-
limitée a• cas où le tiers n'a ni titre ni motif pour exploiter 549
le fonds d'autrui. Sans cette limitation, la règle est fausse en
cas d~ vente d'un fonds affermé , et injuste darts les autres
cas que sa généralité ne devrait pas comprendre., ainsi qu'il
est expliqué plus au long dans le § 2 des observatiolls i où
'il est aussi parlé de l'exception·introduiie en faveur .de la
bonne foi do ·possesseur.
IV.

"'()BSEB V~TIOl'S

TITRE Ill."
601 Art. ~6. La qualilé qui pePl dispenser l'usufruitier de
donner caution devrait ~re déterminée.
602- Art. 27. Ne serait-il pas plus nàntageux et moins dispen-
603
dieux pour toutes· les parties de laisser à l'usufruitier qui ne
peut trouver de caution le daoix ~ consentir a10' disposi-
tions de cet article, oq t1e l'ecevoir du propriétaire une pen-
sjon ou rente représenJative de l'US11fruit, laquelle serait
fixée par des experts ?
6o5· Art. 3o el 31. Les· grosses réparations devraient être ici
606
réputées les mêmes que celles -quj sent à fa charge des pr<>-
priétaires dans les baux à ferme; eu sorte ·qne les répara-
tions à neuf des portes , fenêtres, cloi99Bs , etc., tombées
en vétusté ·ou dégradées par des a-ccidens extr~rclinaires,
devraient, dans le présent article,. êtr& mises dans la claue
des grosses réparations. .
so 7 Art. 32. Si les ol>jets tombés en Tétusté oa détruits par
cas fortuit sont 1e1s qne l'usufruitier ue paisse jouir d'llB
corps d'héritagt sans que ces objeta fussent réparés, il parait
juste que, dans ce caa, le propriétaire soit tenu de cette ré-
. paration , en remboursant à la tin de l'usufruit , à l'mufroi-
tier ou à ses héritiers, les frais que celui-ci y aurait em-
ployés.
'" ,Art. 36. Si, fa~te par l'usafruitierde -faire l'avance.de ce
capital, le propriétaire est tenu de p.lyer les dettes dont les

.
bieps sujets à l'usulruit sont chargés, le propriétaire devnit
. . la faculté de vendre ou faire vendre. aux enchères, l'a-
avoir
sufruitier ·présentoudt\me.nt appelé, une parlie de ces mêmes
biens, 'j115qu'à concurreoce du montant.des dettes; l'usufruit
cle cette partie· de biens demeuraqt a1ors éteinL ·
"' . Art.SS. I~eseffets du d_roit d'~abilaliorrdansuoemaison, et
de celui de l'usu~ruit d'une maison, étant les mêmes, et
n'existant entre ces deu,.- 1lroi1s d'autre différence que celle
du nom, il paratt que celui qui a le ~roit d'habitation peut.
'
t>U TIUBUNAL DE JlONTPELLIER. 435
comme l'\l&ofruitier, le .:~r 011 le l~uër à 011 autre ; l'habita-
tion étant d'ailleurs on fait qu'on peul faire exerc~r par un
autre; avec d'autant ,plus cle raisoo que, par l'article to,
section Jre, chapitre Jtt, titr~ XIII, tÙ fwu/T"llil, la reloca-
tiQn et la cession des Laux ~nt permise,. ·
Les obse~vatiens flU.'iJ y aurait .à fair.e,.. sur la matière de
l'asufruit, usage et hahitatioo., cèdent à-la eousidératîou que,
.sur les objets prévus par le projet de Code civil, fj)s juges
sont autôri~s à se décider d'après l'usage et l'équité.
J
TITRE IV ....... Des seniitudes.
Art. 2.Il faudrait s'en rapporter à' 111JS3ge des lieux; •r 640
'
t:~ que la maJ.n de l'hMnme pe••l 011 ne peut pas. fair~ pour
1''4:.oulement·.des eaux, afin cnie la ·servitude nator,elle des
lontls De wit point aggravée. ·
Par .exemple, les eaux .du fonds Wféljegr ne peu~nt pas
~tre réunies, dans. uu canal ifuÎ les jète 'rapidement el. avec
rav~e dans le fonds inférieur ; .ou tout au moins la dis-
tance de l'e:11,rémité ,4e ce canal ao bord du fonds in(érieur
doit ~lre déte~inée · de muière à prévenir de .par.eils ra-
vages : le propriétaire inférieur ou du côté opposé ne pe\lt
pas non plllS élever· d~s drgues qui détournent le cours
aaturel des eaul[, et les porter sur Je fonds des.voisins, ~c., etc.
Art. 4. Il faudrait distiqguer le cas où l'eau ~o.urant.e 6'4
c~ole .daos un lit 011. ravin qui !J'esl pas tUJe propriété par-
ticulière; et alors .Je propri~taire riverain p·eul s'en .servir;
à uioios que, par titre ou possession , l'eau elle-mêm.;, Ile
soit acq11ise à l'irrigation des fonds inférieurs ou voisins,
co~me c'est.Œdinaire dans·le pays où les terres s'arrose11t.
Si, au contraire, l'eau coule dans un caoal ~11 ruisseap
cOiPslrui,t ou ap~artenaqt à un .parliculier, et que ee canal
horde ou .trav~r.se l'héritage voisin , le propriétaire .de cet
héri~e pe .Pellt
pu no;11 plus a'eo servir, à moins que son
droit ne soit ét~b.li. à cet égard : fa servitude du passage de
J'eau· dans ou ~li bqrd de son fonds, n'a rien de commup
, 28.
436 OBSE.R VATIONS

avec l'usage de cette eau; H est censé être indemnisé. d'une


pareille survitude.
Telles spnt les conséq•ences naturelles qpi dérivent dn
droit de propriété; ell~s ~ont également applicables .à la pro-
priété des eaux servant à l'usag~ des usines.
Ce serait tout. bou.leverser dans les pays où les lerres
s'arrosent , que de vouloir in~oduire un ordre de choses
contraire à ces usages, .d'ailleurs fondés sur le droit de pto-
priété ; car il est vrai de dire que l'usage des eaux peur
l'irrigation devient une propriété particulière , quoique ,
pour l'abreuvage, le lavage, etc., les eaux soient d'un usage
commun , fondé ~ur le droit naturel.
645 Art. 5. I~a manière dont cet article est conçu peut faire
entendre que . tous les propriétaires auxquels l'usage des
eaux petit ê1re ulile peuvent s'en sen:ïr: cepend~t celui
qui se 'Servir.àit de reau d'un ruisseau qu'il aurait construit
en werlu de quelque titre ou d'une possession en tenant
lieu est et doit être con~idéré c-om91e pro.Priétaire de cette
eau; et dès lors les prapriétaires voisins auxquels l'usage en
serait otite ne peuvent s'en servir, même' en offrant de
contribuer auk frais de prise et d'entretien: ils peunnt tout
au plus, au moyen de celle offre , ·prendre l'eau surabon-
dante, ce qui doit leur être acc~rdé '.1\, cause de l'utilité
publique résultant de l'irrigation.
Alnsi il paraît que l'article devrait être ainsi. rédigé:
fusOfie des eaux entre ceùx auX'/uels elle$·' peuClelll appartenir
doit ltrerisli, etc.
On ohserve ~e plus que , dans le cas où l'un ou plusieun
·propriétaires veulent construire un c~al d'irrigation qui
doit lraverser plusieurs fonds, les propriétaires de ces fonds,
s'y opp'osant , devr.aient y être contrain~ a11 moyen d'une
préalable indemnité. L'iatérêt de l'agriculture semble l'exi- ,
aer mais -au cas seulement où l'utilité de. l'irrigation est
n ' . •
'jagée' considérable, et le dommage de Ja"prise et passa.ge
des eaux d~ beaucoup moindre vàleur, tempérament 41uâ con-
DU TlllBONM. .DE MO?ITPE~J.IER. 437
cilie l'intérêt de l;agricuhure avec le respect dà à la
propriélé. ·
Art. 6. Si celte cl6ture p~a6te au voisin qui par là aurait ''7
son ·héritage également clos de tous .les c6tés, celui-ci ne
devrait-il '.pas être obligé de contribuer aux frais de cette
cl6tQre?
Art. 13. Les marques de non mitoyeJ?neté indiq~ées par &54
cet article pouvant n'être pas et n'étant point en effet con-
nues dans plusi,eurs parties de la république , ii est d'une
indispep~ble nécessité de maintenir les marques d'usage ,
en
telles que les lucarnes' ou petites ouvertures petits carrés-
loogs, pratiquées an mur non mitoyen, et telles anrres mar-
ques d'usage dans .les départemens ·méridion~ux.
ArL 1S. 4 r~le générale étant que tous le murs de sé- 656
paration sont mitoyens , le plus ou le moins de population
des villes où ils sont situés paraft indifférent.
Art. 19. Cette dépense parait devoir être ·réduite à la 660
valeur actuelle do mur convenue entre les parties, on à
estimer par experts7 n'étant pas juste que celui qui ne s'est
. pas servi de la chose siipporte la diminution dé sa valeur ,

avee celùi qui fen est exclusiv~ment servi.
ArL 29. Il paraitrait à propos d'e,xpliquer si la dispositiou 676
de cet article· doit empêcher l'exécution de celle de l'ar-
tiçle i.o pré~dent , qui donne au. propriétaire voisin la
faculté de rendre le mur mitoyen, en payant la moitié de· sa
valeur. \,

Il serait plu.J à propos encore d'empêcher de pratiquer


dans ce mur de pareils jours on fenêtres, ·pour obvier aux
conlestationa, rixes et accidens fâcheux.qui·survien~ententre
voisin~ à l'occasion de pareilles ouvertures, infiniment gê-
nantes pour le propriétaire sur le fonds duquel elles prennent
jour.
Dans one gramle ville d'.ine nation voisine, de pareilles
ouvertures ne peuvent se pratiquer qu'avec la permission
OmDlTA'ftO!U

par écrit da voisin : ~ ptalement adop~ clans le dé-


putemeot des Pyrénées-Orie~talcs.
it•
. -
Ar1. (.2. Dam les·campagnes, lessenitades'discontioues,
telles que les droits cle passage et de ~çe ,_ le foaù
Gautrui, s'établissent le plus souvent ·par le consentement
verbal ou taci&e des parties, -wue le seul laps de trente ·am
fait _,poser.
Les contestations 1e maltiplienient à l'in&ni, ai, d'n
t:6lé , on esige è titres par écrit que les parties -c>Dl négligé
de se procurer oa •o'elles oat lgafts, et si, d'1m autre c6té,
on n'a aocon égard à la posaession immémoriale, d'ailleurs
trop dif&cile à éta•lir.
La pouessiou trenlenaire au "°et so da propriéfai~ , et
sans allCUlle contradiction de sa part, sofit, d'après l'expé-
rience t pool' acquérir ce genre de semlude , dont · l'u.,age
est si fréquent et ai ntcessaire pour l'agricultu.re.
'tt Ar1. 47. M~me obserration que sur l'a,rt. 42 Jtréc61ut ;
ia:disposition ~u pft&ent ârt. 47 pouYADt d'ailleardlre d'1111e
' extr~me difficuhé dms la pratique.
Poùr se faire·une id~ de celle difficulté, il faut se re-
préseeter ~es.campagnes où les fonds sont précieux, divisés
et presqne morcelés ·~ll'e ane infini~ de propriétaires 1 les
serritudes discontinues du droit de passage d'hommes, b&-
tiam, el cle l'eau peur l'irrigation , ne pea...ent ~lre qae
fort multipliées.
Cependant pour établir ces servi1ude-....la prescription de
trenle ans suffit pour le pétitoire, et telle d'an an pour le
posseuoire : rare~ent il y à tiare par écriL Réfocmer cet
. usage, dont l'aocienn~té garantit l'utilité, ce aenit toat
bouleverser, et jeler _ces contrées dans le chaos et dans le
désordre. Si là.pouession imméoi.oriale était imuffisan&e, qlie
de conle_slations pour obtenir des titres de servitude sor le
fondement de la nécessité el moyennant indemnité? D'ailleurs.
la loi n'aurait-elle pas à cet égard un effet rétroactif?
bU TR.IBU}(AL D.t: KoNTPELLIEft. 439


LIVIlE Ill. --·Des différ.e_ntes manieres
. don~ orl ~ 1Juiel't la propriété.
Art. 1••. Suivant cet ·article, la· propri"été des "biens du 711
_fils est acquise au père par l'effet !le la puissance paternelle,
tandis que, suiv~nt .ce ~i en est ait au titre du Tuülles,
notamment à Par.t7 6·, sect. Ire, chap. If, lit. IX, liv. II,
il n'c:n acqu~ert què la jouissance.

TITRE Jer.
Art. 2:1 et :a.3. Ce~tç obligation de déno.ncer ne de.vrait
p:.S non plus être imposée au ·mari con.ire 1.a femme~ ~Î a
1- femme CQDlre le mari ,-ni au frère coutre le frère, ni au
neveu ou à la nièce contre l'oncl_e 0u la tante, ni à ceux-ci
contrde neveu· ou la nièce. Le motif de la lei secait le même ·•
pour ceÎ cas comme pour ceux exprimés ~~ l'article.
t\.tt. 21/· La division, de{I suc_ce.ssiona eu deux parts égales, 7JJ

l'qne pqor les eare"Q.S pàteroels, l'autre po_ur les maternels,


amène des résultats qui ·paraissent s'éloigner de la volonté·
présumée du défunt, qui., est la règle ~'aJ!rès l~quclle les
succ~ions sont déférées.11 pe~t arriver ' par exem,Pie ' qu'en
ligue collatérale , un seql collatéral d'une ligee ,. et qui sera
de deux 011 t~ois degré!!, plus éloigné , rei:eeillera la moi4é de
la aucCC$SÏon' tandis que l'a.,.tre moitii sera partagée entre
les collatéraux de- l'autre. ligne, dont le nombre peut être
coosidérable et le deÏ;ré in6Ôiment plus pr.:s. .
Arl. 66. Celle quOle d'un sixièmé ou douzième doit ~lre ap-
la même pour chacun ~esdits enfao1, lorsqu'ils sonl plusieurs. 763

Art. 75. Pa~ la s}isposition de cet article., l'épo~x "1rvi- 767


vapt n'ut'appelé à la succession de l't!poux défunt qu'à défaut
de pareos de ·c~ui-ci, ç'.est-à..-dire que lorsque tous ICJ
degr~a et lignes de pare~té_ sonl épuisés. .
~ époux, tenan\ l'uu à l'autre ~c ai p.rès,. .étant ~nu:
censés ne faire qu'un' ne devraien~ pas atre exclus de leurs
440 OllSEB.VATI01'5

aucc'essions respectives par une longue série de pari. éloi-


gnés, qui, bien loin d'avoir eu part à l'affection du défont,
n'en onl pas même été ~onnus. •·
Il conviendrait de réduire e~ . r le degré de parenté
appelé à succéder, afin que l'époux puisse e~fin succéder à
l'ép~, à l'exclusion d~s parens non compris dans le degtt.
Si on se fixe même sur 'la volonté présumée du défont,
l'époux devrajt toujours éLre appelé à la succession de l'époux
pour ~e plus forte ou moindre .portion, suivant la proxi-
mité ou. l'éloignement des autres parens. n est certain que le.
projet de loi n'est point ici d'accord avec le principe.
Art. 81e, 82. Cet article 82 ne parait pas bien clair. Il
senable que le~ héritiers chi d~funt qui n'a ni·atcepté ni ré-
pudié peuvent être aisément mis d'accord, eo attribm.nt
ans: acceptans la portion des répJldians , ou de ceux mis en
demeure de"S'expliquer dans le délai qui leur serait 6xé. ·
1,, Art. 8g. On sént moins la nécessité que l'inconvénient de
ne faire la renonciation qu'au greffe du tri.bunald'arrondisse-
me1't, tout acte ayant date certaine paraissant suffire à cet.
égard.
Art'. 91. Il paraft n~cessaire de déclar~r que la part clia
renonçant n'aecroft qu'auii: acceptana de la. me.ne ligne.
Art. 94. It conviepdrait d'eii:pliquer si la faculté d'accepter
011 de répudier une· succession se preac~it par an seul et
même laps de te.mps, c'est-à-dire celai. qni a couru sur la
~éte du premier héritier décédé avec celni qui a couru sur la
'tête des hé'ritiers de ci;lui-ci; et s'il peut y avoir lieu à
prescrip&ion ou à déchéance à leur égard, lorsque la suc-
cession 011 lea ~roits en dépeôdans ne so~t possédés par per-
. .
sonne.
. .
79 1 Art. 97. La disp,osition de cet artfole pour:rait empêcher
beauco~p de sages arrangemens de {amill~, CJUe, par éontrat
de mariage, on réglait du comentement de l'homme vivant,
et sur les droits é,.entuels duquel lei héritiers présomp-
'ifs se mettaient d'accord.
DU TIUBUMAL DB MOMTP~LLIEk. '41
.· ' .
Art. 98. Même obse"ati!>n que ltlr l';art., 8g, aect. Il ci... 79S
dessus. ·
'Art. 108. Il faudrait espliqaer si,, tant qoe l'héritier Wné- loa
ficiaire demeure nanti de la succession, 'les créanciers de
cette sacceuioo peuvent agir tantsur lea 'biens personnels
de ce' héritier que sur ceui de la saccession , quoique lea
' . .
biena ·De soi!:!ni pas confondas.
. .
Art. 12.0. L'exception introdUite par cet article en faveur lilil.•. 3-1•
c1e la république ne'paratL Pl:S jiüte,.la république ne pou- eh.S-
in de
vant esercer an droit plua efficace. itue les a11Lre9 créanciers, MC. 3
d'autant que les préc~atioaa exigées par la loi da~s la prisée
de l'inventaire, la vente des meubles 011 immeubles. et la
reddition des comptes paraissent S'1ffisaotes pour mettre les
droita de la république à couver-t: . . . ' '
Art. 132. L'expérience démontre qµe les précautions prisés 11 9
dans cet arûcle sont onereuses dans les ·s11ccessiom dê peb de
valeur. La règle ne pourrait-elle pas, à cet égard, recevoir
ane e:s:ception ?
Art.•134. Il pal'alt qu'al1 lieu de. dire: s'oppoaer ali scelli, b1
on a Toula dire s'op~r ola /me du ace/lé.
Art. 137. Ce procès-verbal devrait auasi contenir la men- ..,
tion si l'objet estimé, et non partable, peut entrer tout
entier dans un lot sans inconvénient, d'après l'aperçu des
forces héréditaires.
Art. 141. Il est certain ciu'on ne doit liciter un objet que b7
lorsqu'il n'est point partable , et q11'il ne peut point e~trer
dans un lo"ï autrement la licitation qui en serait faite
serait superflue , et donnerait· lieu à des frais inutiles.
Si le;, copartageaos ne s'accommodent pas de l'objet qui
• serait entré a&os leur lot, ils peuvent le vendre en leur p;u-ti-
culier, et·.ordinairement avec plus d'avantage que par la
voie de la licitation; d'ailleurs la dif&caltt oil la facilité de le
vendre avec avantage entre en considéraûon dao~ l'eaû111a-
tion qui est faite par .les experts.
Art. 15o. IJ y ~çaiL moins d'inconvénient, il terailmême 154


· OllR&'VA.TIO!V

plus juste de lai19et laft les léta el de les faire tirer au sort
par les esperts qui ont déjà procédé.
m ArL 151. M~riae observation f{•e sur l'article précé-
dent.
1, 1 • Al'l.156. Cettedisposi~on n'est pas j11S1e, ea ee qa'elle
pri~ le céclaot de la concurrence de tom aatres que les
cohéritiers , qui peu'!'eot se prbalair de eet a..antage à soa
préjudice. Au snrplus, la dispositiœ de cet article sera fa-
cile à éluder. par'b simofation d'ua prix excessif.
'", ·Art. '18g. L'expert, ne poonnt jmger qu'au doigt et à l'~il,
ne. pourrait faire l'estimation qo'aotant que Je mooilier lui
serait représenté, eL qu'il aarait eu connaissa11ee de son état
lors de la ~onation; il paratt donc que cette eslimatioa ae
pourrait ~tre faite .qoe par des hperb qù.i ·aara~ent eu eoo-
naissance de l'état du mobilier lors de la donation.

TITl\E Il.
11a5 Art. 22. DiStinction n~cessaire à établir entre le• co•trats
pa~ par les impubères , et 'cem côQSentis par les miae'!'rs,
qui peuvent eo certains c1:9 ~tre attaqua par eu.'; cle là l'ex-
trAme diffétence dea impub~rts et dea mine'll1:a. ·
11Jo Art. 27. Il paraitrait convenable, pour l'arraqgemeot des
f'amlHu, de permettre de renoncer à une aaccemion non
ouverte' lorsqu'il •'agit de la partager da comentemem ae
r.eloi auquel il s'agit de succéder.
1131- Art. 3o. La oon-'npression cle la came aaas les CODftlt-
1138 •
. lions peut donoer I'aea à dee cnntrata n• . aléa oo lira---.ll-

leu , ou f.avoriter singulièrement les contrata simulés qui


pet1vent être passés pour éluder ta disposition dea lois, no-
tammeut c.elle1 sar la disposiûon des biens à titre gra&uü. •
· Le système restrictif de la faculté de dispo1er à titre gra-
tuit. donnera lieu à des cootruentioos d'autant plus mel-
tipli~, que ce aysthae est contraire aa droit de propriété
et à la liberté oa~urelle, qui -ne veulent , . perdre aÏJllÏ
leara droi.,.


DU 1'1UBlJNH DB MOaTPELLIEI\. 443
Oo aeat que l'esprellioo de lac~ dms let oMigations
n'est pas uae petite g&ie pom" œm qui appliqaeateeuom.
à leurs libérali.tés prohibées par les lois•
,Q.
. Ar.t•. Il pa~~tt que, lorsqu'lltle p~tie. n'a paa ~i ce
qa'elle .s'éta~t qbligée de Caire envera l'autPe , c:elle-ci peut
ee faire aotori.ser à le faire Cair~.adX Crai.s et dépem Ile la
partie .obligoée. .
. Ou ne peut pu disconvenir que l'exécut.!on de la conTI;D-
tion ne 1elt ordinairer,nent préférable à l'indemnité. Ainsi il
faut accorder la première autant qu'il est possi~le."
Art. 49· Les pa.rties s'éQnt fjlit elles-mêmes la loi en fixant ub
la somme des dommages "et intérêts rl!sultant de l'inexécution
de 11obligation, il ne parait pas que li:! juge puisse modérer
celle somm~, une·pareillé stipulation· pouvant ·avoir ~té faite .
et ponr _dédommagement, et pour une peine ~ontre la
partie -qui se refuserait à l'eséculÎoo.
Art. 77. Il !l'mble que, dans le ç.as de cet article, le dé- llh
biteur de la -chose devrait être-dispensé de la livrer,. si elle
périt sans sll faute avant l'événement. de la coadition, sur-
tout s'il "s'agit cl'n.oe esp'èce ' ou d'ooe chôse certaine,
Àrt. 107._La réception faite divisément de la portion de ...,
l'un des co.dé'bite~rs dans les arrérages de rente , ou i:ntérêts
d11 capital , a!léantit-t!lle la aolidarité pour ~e capital , lorsque
c·eue réception a été constamment divisément faite pendant
le temps qui, dans le. drpit, -opère Ja,prescription ? ..
Art. 123. Même obser.ution que 'ar l'article 49; sect.111, ap-
1129
da dom1P1f1B111-lnll1'1& ri1ultont tlt! l'in«dcution tlel'ohlieation.
Art. 137. Il parait qae Je créancier n'est pas tenu de nO
el •p-.
restituer la chose qui lui a été payée· à la place de celle qui eet •
art.
lui· était due, quoiqu'il ne l'ait pu coiisommée, ayant bien
voulu l'accepter en paientent, et s'étant ·par là formé un
ionlrat entre lui et son débiteur.
Art. u3. On pourrait encore leur faire"déclarer qu'iln'ett
pas à leur connai. .nce que leur autclll" ait écrit, signé ou
consenti l'acte sous seing· privé; d'aelaot que, sans· coimat-
'"
tre l'lcritare oa sigm.ture, ils. peuvent noir connaissance
d'aillears da fait, pour l'avoir oaî dire, ou autremenL
1Jh Art. 2H. De 'pareila registres el papiers doivent faire foi
du paiement des gages ·des do~estiques, les mahres p'étaot
pas dam l'usage c!'en retiret quit~ce; à came de la modi-
cité et de la multiplicité des paiemens.
·Ces mêmes registres et papiers peuvent , àprès le décès
de ceux qui les ont écrit, servir de preuve oa de commen-
cement de preuve par écrit des paiemem des rent.es acti.-es,
dans les cas où le débiteur opposera~t la prescription des
rentes sur le fondement du noJi-paiement.
el
_Ces mêmes regist~es papiers domestiques peoyenl aossi
servir de preuve ou de commencement de preuve par écrit
· des naissances, mariages et décès., si les registres publics
étaient perd.i. 011 égaréa 1 ou si la tr>oscription de ces actes y
avait été omise , etc.
1m ArL 227. La troisième .disposition de cet article n'est pas
d'une exécuti~n possible, si les témoins iostnunent&ires de
l'acte.sont décédés. Le possesseur de la copie transcrite ne
clevrait pas souffrir de c.e~ ·événement , lorsque la perte de
la minute est consLante, que ia prèave de l'accident qui l'a
occa~ionée peut être faite , et que le répertoi~ du notaire
existe.
Il en est de même du cas pù ce répertoire serait penla
comme la minute : . le poue~ar de la copie transcrite oe
clqrait pas non plUJ souffrir cle c;et évmement , si la preuft
de cet~e perte pouvait être fa:ite , el si le donataire peut faire
d.époser les témoins instrumentaires de l'ac1'!.
•H• Art. 232. DepllÏs l'aool!e 1667 le(objets ayant augmenté
de valeur dam uoe proportion. bien plus· forte q11e celle
de cent à cent cioquote ·franca, la -preUTe testimoniale
pourrait être admise dans les cas où il ne s'agit que
de choses , sommes ou valeani non · excédaol deH cents
Cranes.
DU TRIBUNAL Dl!.. MO~TPELLIEll. 445
TITRE ni.
Art. 10. Cette restitution ne parait pas devoir avoir lieu 13 71
lorsque )a cbosè «;st due natu~ellem~nt , .par la ri.ïsoù sensi-
ble qu'en pareil cas le débi~ur a renonc~ à l'exception
que la loi cîviile loi foul'Dissait. p~ur repoosser l'atûon du
créancier.
. .
.t\.rt.20. Il devrait en ftre de même' de celui qui ae ~rt de 1315
l'animal, quoiqu'il n'en soit pas le propriétaire. '
Ar1. 21. Gette l'espbnsabilité serait sujète à beaocou'p 1386
d'iricon".éniens, si le propriétaire n'avait paa été préalable-
ment mis en dtmeure .de faire les réparations néceap.ires t
cette mise 'en demeure, on antr~ actes, justifiant ainsi la
cause de la 'ruine du b!timent, qu'il n~e5' pas toajo~rs ai~
d'établir, ou dont ~a preuvç doane lieu à des contestations.

TITRE V.
Art. 18. 5° Il fa~ait-e:a:pliquer si, an b~ut de .dix annéés, aoh

.
5•
la caution peut obliger le débiteur d'une reDle perpétuelle
de sa nature, à en rembourser l~ çapital.
. '
TITRE VI•.
Ai:t. 10. 4° Pour. éviter des frais, la formali~é exigée1par a~:3
cet article pourrait être suppléée par le bail de construclian, ..
~ s•
ou autre pièce éqnivalente, non suspecte.de dol ni de 1ràude,
sauf à être impJISDée, s'il y a lieu, et à ca11stater, du!• ce
cas , le vrai montant d~ la créance dans' .
les ·formes indiquée.
par l'articlé. ·
. Arr. 19. Cette section présente des ditlicoltés qui u~existe- uu-
raien~ pas dans le Code si la cemmqauti d~s biens entre a~:s .
époux n'était point admise.
·Quant à la disposition de l'art. 19, elle e$t subordonnée à
la disposition générale' savoir, si le mariage opère naturel-
lement la communauté des bipns: el, ~ cet égard , on se ré-
fère aox observations da § Il , ci-après•

OllSER VA TIO•S

Art. 21. ·Il paraft que· cel aTlicle adopte la règle con·
traire à celle qui. veut que tes cootr.a.ts ' surtout ceux d~ ma•
rmge, se règlent seÎma la Courame ~s lieux. où ila sont pa5114!s.
· Art. 29. Pour emp&her les·fraades ciue les débitean ne
c0mnielœnt que" trop ordinairement. contre te:ars créancien,
surt~at dans l'lnte"àl~ de la citation.au jugement, il ·serait
à propos de faire remonle·r· à la citalion · l'hypotllèqne ac-
cordée par le jugemmt.- .
Art. 31. Même ellservation que. sar l'art. 29, en faisant
J11emonter l'hypothèque au joar' da compromis.
1113 Art. 35. Même obserY11tioa fi'"' sur les art. 29 ~t 31 ci-
dellSbs , nec d,.autant plus de: raison que ~s krits sous seiag
privé ne peuYent être in~rits aas: hypothèques qu~aprèt l'aYeu
eu re«!nnaissance en justiJ:e.
•p- Art. 4... Bien. entendu. qoe l'enregistrement en sera fait
1117
dans le délai de la loi ; auq11el cas l'hypothèque remonte au
jour du déc~i : dans le. cas contraire, l'hypothèque devrait
noir la. même date que l'enregistrement.

TITl\.E -VIL
Art •. 22. Le droit du pr~priétair@ et celui de l'usufruitier
porta~t sur le· même objet , il semble que; 'l'opposition du
propr~~taite doive profiter ! )'usufruitier, et, 111i:e M"sd,
celle de l'usufruitier au propriétaire. Ce procédé serait plus
.simple e't plus économique. · '
·Art. "27. On 1>ourrait abuser c!e la disposition de cet arti-
cle pour présenter à l'opposition des cr'éanc.es imaginaires
qui pourraient porter atteinte au cr.édit du débiteur : il se-
rai~ , conséquemment ; à propos ·l{Ue les opposaos fussent
tenus ·d'énoncer le titre et le montant de" leur créance 1 de
manière à pouvoir être vérifiés au ~esoin.
1'ITRE VIII. - De la omk forcée.
1101 Art. ro. S11bordonné à Phypothèse de Ja communauté de
biens entre époux .

DtJ TRIBUNAL D& BORTPELLIEB. 447
Art. 16. Il paratt -ra'on de,.rait la permettre dn1 le~
de carence de fuéable1 lépemenL· cOIUll-.êe, le·~a~ier
devant loujolll"ll •tre payé; le débiteur aclroit.'·saura se~
traire aa paiemeo&, par ia smmt~tiom ~ lat.itaticm '9e eon
mobilier, avec d'.aatam pl111 de facilité que certain 'msbilier
n'est p~ même saisissable.

CHAPITRE III •
.
.,,,_ la n01&. Toutes les dispo1iti.oas relatives .an moyen de •P-
pwgec- .les ,priv;iléges et h.ypotbèquea, et à la unle forc.éed~ 2217

immeubles, JQttout à la procédure lllf cette veal~, ~tanL,phP


tt\L des réglementqae des fois ,au lieu d'êlr~ placées .daaslé
Code des lois_, SQnl 18t_':1atière d'IUl ré~emenl particulier et '
séparé., aio1i qu'il est dit daris la note ; .et c'est.à la sui~ de ,
ce régle111eot que 11erait auoe:aé le tai:if.
Â:rL 26. La p~écaution de laisser ·C&pie de l'e11ploit au u17
juge-de-paix qui a ·donné l'e ..,;.a parait inu.Ale: et cà~ra
des Cfais en pure pert~.
~rs. 31 dt 32. Les corps de Serœe composés ·cie plusieura
pièces de terre clisti.Dc&es e~ séparées. ne devraieat pas 'être
dé!ignés par )es ~naos et aboatiBUos, tant & c,au~ de la
longuear el. des e111bl).rra1 d~ P o.pératioo , que .parce que la
désignation dei objets par mani~re de cerps .de Cerme, par
le nom da p~opr.iéiaire , Ou J>&r le lieu de ieur situation , ~ 'é-.
tant·poiat.équëvoque.; ae peut· donner.lieu à.aucune erreur.,
et les corps de ferme ain~ .aé.,ipéè
, ipouvant
, ·être.sofliaash-
ment connus. ·
Art. 40. S~·Même observation que sur l'article 31. •
Ari.. 4;1. La disposiaio11 de cet· article v.ieat à l'•ppui ·des
observations précédentes•.
• ..
SECTION Ill.

Art. 52. Dans l'intervalle _de la saisie à la nomination 4'on


sdquenre a:offioe .par le tribunal, il peut se présenter des cas
d~urgeoee., itels qDe 1;i pei:ception , nlèvement ot1 importa-
448 OBSBl\VATlONS

, lion des fruits déjà per:ças, qui rencleDtj nécessaire, 011 l'~ta­
blisseuient d'un séqaestre provisoire par l'huissier aaisiuant,
·ou l'étab1issement·dé6nitifpar le même huissier.
' Art. 54. Cette fo\lm;p.lité entrafaera des frais et dea loo--
guem. Vaf&rmation du compte que:Je ~queatre sera tenu
de faire paraît sffilante. . · .
Art. 55. Comme en matière de saiàie les contestatiooa sont
très-fréquentes , e.t. que toute omission ou violat.ion dea for-
malités doooe lieu à la nullité, ~l serait nécessaire d'ex~i­
quer ce que l'article entend par personnes attachées au llÏ-
bunal , au poursuivant 011 au taisi, et de 6xer le degré de
parenté dans leqael le séquestre ne pe11t être pria.
Art.· .60. La citation do fermier ~ locataire d,nant le
jage-de-paia:, à l'effet des déclarations et atlirmatiom men-
tionnées ~ans cet article, n'est pas une précaution suffisante
po11r connattre la vérité de leur sitùation enven le propri~
taire ; car pendant le CPDl'.S du dél~i'peur nommer le séques-
tre et celui de la signification à faire au fermier ou loca-
taire , }~ saisi a le temps de faire aTeC em, CD fraude d11 sai-
sissant, tous les arrangemens qa'il po11rra.
Art. 63. Si la vente des fruits peut se faire par le seqaes-
~re , sans aucune formalité de jostice, il sera le maltre de la
faire à sa convenance , l>u pour lui ou pour autrui.•
. Art. 7'9 Les dispositions de eet article sembleat s'entre-
choquer, en ce que, d'un c6te, il est dit que les loyen oa
fermages échus avant les saisies-arrêu aont coosenés à cem
qui les ont mises, et qa~, d'un autre c&té, il y est dit aussi qae
les fer~iers ou locataires sont tenu de deuaisir aux maim da
séqueltre , et que. ceux qui ont mis les saisies-arrêta doiTent
mettre leur opposition au greffe dei tribunal.
Art. ,79· La ~mmiss.ion dU président d" trib11Dal à l'h11:...
aier pour faire cette citation est inutile, à moins qu'il n'y
ait refus de. la part des huissiers. '
Art. 11.1. Les ~"'anciera ea 'Ions-ordre du cré~cier di-
rect peuventuoir en Ire eux "ivilége ou aatériorité d'hypo-
l>U TàIBt)NAL DB IUNTPELLIEI\. 449
tbè'lue; et dès lors le montant de la collocation~ôe devrait
pas être réparti au marc le franc, mais soh:ant l'ordre et
privilége cle chaque créance. · . . ,
Art. 136. I,.a signification. de ce jugement-tant' ail saisi
qu'aux oppqsans multipfü;ra de plus en plus les frais de
procédure et de justice; il parafLrait suffisant de faire cette
signific~tion au plus ancien des créanciers opposans. ·
Art. 152. Dans le cas, où, lors de la second~. remise,
l'iiryneuble n'a pu être adjugé; y aura-t-il lieu à une troi-
sième remise ? , · • ·
·Sur' to~tes les procédures relatives à la saisie réelle, op-
position~ vente forcée, et formaBtés prescriteJ pour parve-
nir à l'adjaclicaûon, on ne petits'empêcherd'obseryer qu'elles
para~ssent ·tf<!p muhiP.liées, compliquées, surchargées de·
précautions et de mesures inutiles 1 de délais trop longs el de
frais énormes. Si on compare ces procédures et ces .forma-·
lités aux procédures et formalités anciennes, ~ême à celles
prescrites par la loi du Ü brumll.ire au 7, on troovera celÎes- ·
0

ci moins ruineuses, de plus facile exécution, el moins nui-


sibles aux intérêts de toutes les parties.
Art. 169. Les dispositions de cet article et de tous ceux.dont
le présent chapitre VIU est composé réunissent l'avan-
tage de la simplicité à cel~i d'une exécution aisée et beau-
coup moin~ dispendieuse. ·
Elles poùrraient servir de base au systême géiiéral sur les
procédures clu ventes forcées ; ou tout au moins o):l ·pour-
rait lès étendre aux cas où Ü s'agirait d'une valeur de, plus
de 4,ooo fr.
L'établissement d'un séquestre devr.ait néanmoin!l y' avoir
li.en, à cause de la mo~osité présumée du 4ébiteur à. rendre
compte' de11 fruits, et du caprice et des vengeances 9u'il pour-·
rait exercer contre ses créancie~s en ~égradant ou laissant
dégrader les biens 'saisis~ '
La vente fai(e d'o\lprès ces procédures devrait pareillement
porger les priviléges et hypothèques, les créanciers étant
IV.
450· . OISE\VATIO~S •.

suffisamment averlÙi et. constitués en dc!meure par la pu-


blication des prod~ares.
Il a d'ailleurs t~ujoDJ1s été reçu que le prt:s de~ vent~ ja-
diÇjaires purgeait les priviléges et hypothèques, de cela seul
qu'il·était consigné; pré~ution qui cOQlerve e~ ménage en-
core les droits des créaQciera, qai peuvent les faire valoir
dans la distribution du prix, qai d'ailleurs, et. pour phu
grande précaution, p0urrait n'être· faite que moy~nt
caution ' et à charge de res,litution ' s'il y à lie11' •t suvosé
que les créanciers non opposans n'eussenL pas en.couru la
déchéance de leurs 'droits par suite de· leur inaclion , quoi-
que légalement avertis par la publicité des a.:tes de la pro-
ddure , et m_is en demeure par lc;s différens délais accordés.
TITRE IX. - lJù. danatiou entl'tl "i.fo et du testament.
Art. 4. Il y a cette grande..dif.Térence à faire, à l'égard de
celui qÙi n'•sl pas. sain d'esprit, entre les contrats qu'il
pane à titre onéreux, et l.és' libéralités on les dispositioos
qu'il fait à tiLre lucratif.. Si dans les- premiers on a abusé de
l'aliénation de sa raison , · ia lésion qui eu résuhe mér,aage
or.dinairement la ressource de la . Î'e&litution en entier ;
alors le 01aÎ même indique le remède, el la x>renve directe
d.e l'incapacité de contracter n'est.pas d'uné nécessité qui ue
puisse ~lre suppléée.
li n'en eàt pas ainsi dans ~s donatious qu'il fait, soit eotre
vifs, /bit à cause de mort; ici i1 n'y a pas d'autre ~oyen d'en-
lever à la (raude ses avantages, qu'eu s'attachaot à l~ cause
qui les lui• a proc11rés, c'est-à-dir.e à la démeoce da do-
.nateur. ~
Rien donc ne doit êlre accueilli avec pl111 de faveur 11ue
la
la pr.euve de cette démence , pour faire annuler libéralité.
La démence esi ,. pour l'ortlnaire, un .fait public et noLOire,
qui ~e plus souvent ~'est pa~ suivi de l'iotèr.dictiou des biem,
surLout. lorsque celui qui n'est ,Pa& .sain. sl'~sQrit. o'a pu des
' • • 'Il.. •
biens à admioiatrer: tel fils marié ou m~j~r· dolll le pèrè
DU TIUBUNAL DB MONTPELLIER. 451
'vit encore est notoir~enl en- dé01encc, mais dont l'inter-
.diction n'a jamaii. été provoqué&, parce que l'usufruit on
··~d~istr~~o'n. dl! ses b1~ns appa~t au. père' qui se
l'est . résérvé, eu alitremcnt; c!'pendant one donation est
surprise à ce fils notoirement en démence' mais dont rin-
1
tenlictlon u'J pas été p(ovoquée.
D'après le.présent article 4•, la ·prenve de la démence se-
rait à pe~ penniae, ou ne le serait qu'au cas.où le donateur
ayant su"t!cu siz mois à la doaaiion , il y aurai\ un com-
menc.emeut de preuTe par écrit. ··
· Quel renversement de principes !
Quelle facilité accôrdée à cem: qui, chargés de provoquer
l'interdiction, ne la proYo$ieralent pas, pour se ménager des
Ùbér~lités de la part d'un f~u. ou d'u~ imbécille mou;ant,
sans qu'ils eussent à craindre qu'on pdt être reçu à 'faire con-
tre eus la preuve de la .démence do denateu!' , pren\te qui a
~té de toqttemps permise, et qui devrait d'autant plus l'être
alljopr.d'~ui , que la facult~ de disposer est à peine laissée à
ceux qui jouissent de la plénitude de leur raison , dans la · •

craiilte qu'ils n'en abusent?
·C'est, en YériM, rompre la digue qui arrêtait la fraude et
la cupidité; c'est oanir toat.:.à-fait la poJ'll aux suggestions
etaUJ: captations, que-de ~!eQ pas àdmett• la preuve. Il ~e
sera plus dinicile à la nne et à l'intrigue de s'empare".' du
bien d'autrui i et J'on n~ f;Ourra plus dire, avec la loi,
qaeia fraude .ne peat profiter à ses auteurs. Que de mam:
et de brigandages, po.ur éviter des procès et des poursuites
dont la -crainte ai:rêtait le 'crime !
Art. 5. 1° Le mi~11r ~ui a plus de quatorze aris n'a pas 9 o'
la capacité de do&ner entre" \tÏfs, à cause de la lésion qui ré-
sulterail de l'expropriation qaisuit c~ contrat. Ce motifn'éxia-
tant pas dam la donatipn par testament ·on à cause. de
mort,. le- mineur, quoique non éinaneipé, pourrail disposer
de cette •manière. ·Celle disposition ne pouvan~ d'~illenrs'
aToir d'effet 411n'après sop décès, et _étant n.ocable à sa vo-
29.
OB.SE.Il V ATIOltS
1

loolé, il suffirait , dans ce cas , qu'il e61 l'tge de raison œ.


cessaire pour de pareilles. dispositions.
2• Le' droit de disposer étanl un des car~clères de la pro-
priété, il de'Vl'ait être permis ao minèar mwicipé , surtout
à c etui qui , étant marié , a des enfam , de dispoaer comme
les auLres pères de famille majeurs, et de régler comme eu:r
la sienne par une disposition testamenwre , le mineur éioan-
ci pé ne manquant d'ailleurs pas de raison pour régler ses
affaires en pareil cas; c'est préc•ment parce qu'il est re-
connu tel, qu'il est émancipé, soit par le mariage, soit en
verlu de la loi.
905 7.
Art. Si la femme mariff a des biens libres, l'assistance
du mari ou l'autorisation du juge te sont pas plus nkessaires
que ,Jans les cas où le mari ou la.femme non mariée -veulent
disposer.
Et dans le· cas où la com'manaoté de biens existe, le droit
ou l'empêchement de disposer devrait être réciproque entre
• le man et la fen:ime' tout devant ,ê.tre.égai dans la société..
Art. 16. La réduction de la portion disponible au quart ,
à la moitié et am trois quarts, selon les dilîérens cas , g&ie
un peu trop l'exerci~ do droit êle propriété. Cette disposi-
tion du projet foca:e le père de laisser une portion égale de
ses biens am: enfw qui ont démérité auprès de lui , sans
pouvoir gratifier ceu:r qui en ont bien mérité : inconvénient
t~ès-grave , surtout à l'égard des collatéraux, qui ne peuvent
non plus gratifier les proches de qui ils ont reçu des sâtiafac·
tions et des services.
11 u- ArL 22. Les difficultés que présentent, ces différens cas
~. .
•p- n'auraient pas lieu, si le partage des socc~ons par moitié
:;:_ entre les dem: ligJJell n'était pas admis: autre inconvénient
q'!i devrait le faire rejeter•
•.,.. Art. 36. La mesa.re établie par la loi da l 'J niYose qui
911
permettait les. dooatiens sotis rente' viagè~, et les ventes à
fonds perdu à on héritier présomptif, do consentement des
autres, fayoriaait lu arrau~ens de famiUe. Etant faite avec
nu TRIBUlUL DE BOl'llTPELLlER. 4~3

le consenlemenl de tous, personne n'avait à s'en plaindre.; il


ne faucJrait do~c pas prohiber: de pareils arrangemens, 'qui ,
faits avec le coasenlement de Lous les intéressés ,. ne niiisent
à personne.
Art. 49. Même observatiq.n que sur l'art 1 7 , chap. I•, 934
~ la capacité r,equüe pour donner ou pour reci9oir, tit. IX.
L'espcfrience n?a que trop appris l'inutilité de pareilles
précautions, .dont l'omissio~ ne fait que dbnner lieu à des
procès. ·
Art. Go. Les ~ic'e~ ou délits devraient être détermiDés. 955
·Art. 66. L'ineséoution des con~itions qui peuvent don- ap-
ner lieu 1 la rénliation de la donation devrait être précisée el 9 >9
déterm~née, même constatée par lC refus d11 donataire, préa-
lablement mis en demeure.
Les contestations naitront eu foule , si la dispositior,i· de
cet article reste vague et générale.
Art. 68. A quelle époque et par qui cette réduction peul- g6o
elle être demandée ? et le prédécès des enfans à la demande
éteindrait-il le droit de n!duction?
Art. 71. Le donateur pourrait se servir d'une main étran-
gère à lui affidée, pourvu qu'il s~nit sa disposition au Las
de chaque page, après les avoir lues eri entier ; il déclare-
rait que. la· main· do~t il s'est ser.vi lui est affidée , et qu'il
a fait lecture de sa dispos.ilion: il n'y aur~it point , ~ès·
lors, de fraude à craindre, et le disposaat serait assùré du
secret d~ sa disposition.
Art. 74. C'est pré~isément parce qu'oj peut être surpris liv. 3-
lit. 2 ..
par la· mort, qu'on peut (aire des donations 'à cause de ch. 5·
fiu do
mort. a lrf'.

L'événement du décès du donateur dans les si~ jours qui


saiven& sa donation paratt indifférent , six jours avant sa
mort, et au· moment de la donati~n, le donateur ayant la li-
berté d'esprit ~l d'entendement requise pour pouvoir dis-
poser.
Et dès lors, si l'acte porte en lui·ntême' la preiive de
OUE&VATIO'KS

cette circom&Jnc:e , b loi q'IÏ, .sana y avoir ég..,d, ferai&


dépendre la nlidité de la donation de l'éTéoement du clécès
··du donateur dâos les .sis jours suiYuu aeAit éYidemmmt
injuste. I.a fa~~liLé déciderail ainsi le plqs aouvéaL du IOl't
des diu>ositions les plus sageà. •• ·
lllill. Art. 76. L'exception portée par cet ar&icle .confirme J'ob-
servation précédente , et elle pourra donaer · lieu aux con-
testations pour la décision très-difficile des point$. de "fait
dont il s'agit. · • .
1oa1 Art. 1 o4. Cette dispositiop laisse s;ms. effet la libéralité .!fUe
le don~teur veut è:a:ercèr. Sa Tolooté ét.aat une loi poÙr l'hé-
rilier, celui-ci deuait procurer la clloae aa donataire, ou
lui en délivrer la valear. ·

.•'
Il faul toujours procurer aux libéralités leme~l, et am
. contrats leur e écution : .Plw est ui actus POieal pàm aon
• I
roleat.
ia•g ArL. 21.7. Les fe1DfD~ mariées on non mariées élallt in-
capa}>lea de rempl*r les fonctions d'~:a:écuteurs testamentaire11,
aucune loi , aucQn Ùsage ne Jea 'y ont admises.
Dao~ le sens des lois proje&ées , les femmes mariées ne
pouvant rien faire sans le co~meaa du mari. ou. l'aœe-
risation:d1:1 j~e, et étant réputées ainsi iocapahlaa d'agir
pour eUes-mi'!mes , comment seront-~lles capables d'agir
pour les autrd 't ' ·
• TITRE Xi.
. 1lg3
.
Art. 11. La communauté de bieu qui .se fMme par I.e seul
.
.. contrai, de mariage,. quoique non stqM.llée, ne peu.t. d~river
de la nature de ce contrat , door l'esseuce est_ l'uuion des
personnes, e~ a_on l,!l commuoau~é df,:S biens.
Cette disposition ne parait pas éqoitable , en ce qae ·la
mise en société faite par la femme étant ordinairement
moindre, quant .au travail et à l'ii;tdusLrie, que celle du
ma:ri , la p~rl de la femme aux profits eat oéanmoiQs égale,
quoique la loi la. considère toujours CC?DUDe incapable et
DU TltlBUl.UL DE MONTPELLIER. 455
loojours en· minorité, en la faisant autoriser par 100 mari
ou par le juge. · ..
La communauté de ,biens est sujè.te à des iocopvéniens el
à des contestations' c'est i>aorquoi oui n'en tenu d'y rester
malgré tpi : et la loi permet de l4l disseud~ à chaque in-
stant •.
Daos. lès pay~ où le contrat tacite a l~eu' les difficultés et
les procès qui l!a rés:ciitenl sont m~ltipliés ; les c~anciers ,
pour parvenir au paiement de leurs .créances~ ne savent le
plus soirvent sur quels ~iens ils doivent agir, sut ceus: de I~
coieinuaauté , ou sur les biens libre1 de 1a femme •
. Il. serait ptus nator~l et plus. convenable qu'à défaut d~
convention entre les époux' ~hacun rest!t libre et indéper~
dant dans ~s biens : les biens seraie11t libres ; mais les fruits ,
m@me cèux des :hiens de lâ femme, resteraient ;fîectés ~u:
0

support des charges da mariage, sàw I~ portiori. qui lui e.n


serait réservée ' s'ils étaient considérables ; cè qui serait dé-
terminé par la loi. .
Si les ép01U veulent établir ~.lltre em: on·e commu.naulé
de biens ' ou se co~stjt~er one dot' qu'ils puissent ~e raire
librement; qu'ils s'iJDposent à cet égard la loi qu ilsjugeront
4

à propos; qu'il• règfent' cotnme ils ,le vo'ôdrÔnt ''les condi-


tions et les conventions de leur union. .
A,rt. 14. La co~munauté de biens se compoaant de ter-', 14~1
tains ·biçns, ·non d.e c'ertains autres, les difficuhés pour sé-:-
parer' et divfsér ces biens 0u revenus, lors de la dissolation
de lasociété, varient ~ rin6ni. .
Les contestations pouvant avoir- liea sur tanl d'~bjets mis ·
dans la communauté, elles devraient se .régler ~ar arbitres,
comme les if1SCassi'ons des com'!1erçans au s.ujet de leurs so -
cié1és.· Les disc111sions sur les_ ,choses tenues en commun.
naissent en f~ule,: de là le grand intonvénient des sociétl5s et
des ~ommunaatés de biens, de là, la faculté accordée par l~s
1-ois dè 'les dissouire par le seul effet de la volônté des parties,
ou d'une .seule d'elles. Aussi, au licu·de s'Upposer les sociétés
456 OBSl!.&VàTIOlU
ou comm1111aulés de biens e~tes dans le mariage, la loi
ne devrait les y reconnaitre ciu'en ve~u. d'une stipulation
particulière. ' ·
••os Àrl. 18. N'y a-t-il pas quelque contrariété entre la dispo-
sition de cet article , portant que le mobilier. échu à l'un des
époux à titre de donation pendant le mariage nt{ tombe
point en communawé, et la dispositio1:1 de l'àrt.icle 14 prc!-
cédent, portant que lJ commaoaulé. se compese de tout le
mobilier qui échoit am: époux pendant le mariage , à titre
de socceuion?.On ne saisit pas la différence qu'il y a entre
l'acquisition qui se fait par .lonation et celle qui se fait par
succession, à l'effet de produire les dilTéreos effeti men-
tionn~ dans l'articlç 18•
•,,, Art. 1og. La renonciation de ,la femme ou c!e son hé-
ritier à la communauté, serait nuisible am: droits des créa.a-
ciers qui ont contracté sur la foi de cette société, si la femme
n'était tenue envers ·eux que des dettes a~quelles die se se-
rait obligée conjointement avec son mari. Tant que la so-
ciété dure', l'obligation de l'un des associés oblige l'autre;
l'objet de la créance par lui' consentie en société étaol tou-
jours'cens4 avoir à profiler à l'autre.
Cette faculté de reuncer accordée ~u1 femmes peut
d'ailleurs tirer à conséquence, et favor~ser la fraude dans
les faillites.
.Il serait, aq contraire, équitablè qu'elles fussent tenues
subsidiairement des dettes contractées par le mari, ayant le
plua souvent donné lieu, par leurs dépenses é1cessives, au
dérangeœe,nt de ses affaires. '
1536- Art. 116,.117, 118., 1,19 et 1~0. La disposition des arti-
!~:;: cles 116, 117 et 118, devrai.L être de droit sans stipulation
15 74- particulière. ,
1 S7S-
1S76 Et celle des articles 119 et 120 devrai• exclure,la commu-
Dauté légale,· si la stipulation de dot .. n'est que pour une
partie des biens, le restaut ne devant être que paraphernal.
,s~• Art. 1:u. Sor cel. article, même observatiod que sur
DU TBIBUNAL DE BONTPELLIEB.

plusieurs antres, relativement à l'inutilité duc011sente~~nt du


mari dans les dispositions des femmes libr~s en. leqra ~ieos.
· TITRE XI. - De la fJente.

Art. 9. l>ans l'usage, le mot arrlw ~t pris en deu:r sens 1590


différ:ens , oa comme dédommagement de l'inexécuÎion de la
vente de la part de l'un tles contractaqs, ou comme preuve
que la vente est parfa~te. ·
Dans le premier cas, la disposition de l'article est fondée:
il n'en est pas de même dan~ Je.second; les. arrhes n'étant '
données que pour obliger les contractans à .l'exécution de
l'acte, la disposition de l'article n'est point ap.plic~ble
à ce cas. • I'

Il parat~ que les rhes ~nt été donnéés en dédommage-
ment de l'inexécution de la vente, lQrsque la so,mme de ces
arrhes est considérable; et qu'ee les perdan~ ou les dou-;
blant, celui CJ,,Ui le~ a données .ou reçues perd qu~lque
chose . qui peut tenir lieu à l'autre partie de dommages et
intérêts résultant de l'inexécution.
Il p~rait qu~ les arrhes ont été donnée11 c.i>mme u~e
preuve de l'i. vente consommée, lorsqu'elles son,t mo~iques,
et que cette modicité ne saurait tenir lieu de c)omma,ges et
intérêls ré~ultanl ~e rine:récution. •
Art. 14. La disposition de cet article devrait expliquer 1596
dans quel temps , dans quef cas , les personnes· qui ne peu-
vent se rçnd11e adjudicataires peuvent ~éaomoins ~cquérir,
ou acheter aux adj,udicat.air:es mêmes' par exemple' si l'ad-
0

judication 'étant faite en' faveur d'un tiers, celui-ci peul


échanger la chose adjugée avec cell~ des personnes qui n'ont
pu se rendre adjudicataires, ou bien si ce même adjudica-
taire peut enspite la leur céder, vendre ou transporter après
un cert~in dl!lai; et quel devrait être ce délai, J>Our que
l'adjudication oe (dt pas censée faite en fràude de la dispo-
,ition ~e cet article, et pa~ persopnes interposées•
.\rt, 18, Même observation q11e celle faite ailleur.s, rela~ 1600
458 pBSJllVATIONS

tiveinenl aux arrangernens de famille , du com.entemenl de


la personne vivante:. .
•p- · ·.Art. 19. Cette diapoaj~ioa pa~att por:ter atteinte au droit
1600 •
de propriété du. cohéritier cédant 1 qui par_ là esL r~duit à la
oé(;e~lé d'a'f'Oir affaire avec les autres cohé.ritiers, qui se
prévaudront 1 à son préjudice , de la préférence qa'ils ont
1111' l'ét~nger i préférence qu.i ne permet p~ à celui-ci de
porter la chose à son juste prix.
16&' • Art. 35. Le principè qne le:s f'ruits; étant l'ac~essoire du
ètmd.S, devieiment"fa propriété de l'acqùéreur, appliqué à
· la veote.èt autres con'trats transl.!ltifs j}e propriéti, blesse
troP. l'équité naturelle pour qu'il ne doive pas être entendu
de r:ianière à ne ~; porter atteinte aux droits d'un tiers
sur .ces· mêmes fruits , tels que l'acheteur.aes fruits, le fer-
mier partiaire 011 à prix fixe, etc.
• Si ~ droit de ces tiers. sür fes fruits est antérieur à celui
de l'acqu~reur d11 fonds, on .ne voit pas sur qael fonde-
ment doit cesser ici la règle d'équi~ natore,le, Qw'priw ut
tnnpore, prwr ut jure. Cette règle , naturellement applicable ~
. aux créances et droiis ·hypothécaires , devrait par~it\ement 1
avoir ici toute sa force, lorsque les droits des ti~rs' sur les
fruils dérivent d'actes portant Lypothèque sur la généralité
des biens du vendeur, et spécialemenL~r les fruit8 dufonds
aliéné.
D'":n autre c&t~ ~ · .ces actes ·él,Ult publics, et présumés
connus de l'acquéreur, celui-ci est censé participer à la
(raude et i. la ma11nise foi d11 vendeur, qui, en disposant
ain&i. des fruits, disposerait de ~a chose d'autrai.
Ce ,serait, au surplus, fournir au propril!taire oa l'llOyeo
se
de délivrer des hau1. qui ne seraient plus à sa convenance,
et de re.odre, par dl!s ventes simulées, les drojta des fermiers
presque illusoires 7 el dépen~ns d'an' recours 'toujours ex-
. posé aux plus gl'ands inéon'véoiens.
E116n ,·dans la rigiicur et la s'ubtililé des principes, le
travail du fermier fait du conseolémeut du propriétaire


DU T&IBVIUL DE •MœTPELLlEB.. ' 45g
n'est-il pas uo moyttn légitime d'aequérir'les fraks? clépend-
il du propriétaire de les sépàrer ainsi de la propriété, et
d'en transférer par-iiction le domaine ayant lw "Sépuation
da fonà? • · . ·
To~tes. cës raisons· p.aisées· dans' l'équité naturelle, et
conformes ans principes qw doivent régler l'exécution des
contrats, firent faire justice par l'Asse~blée conslitnante ,
de la maime mal entendùe, Yenû·'coupe r~n~, fondée suP.h
disposiLion de la loi Emptorem, source féco_nd~ d'injustices
et de ~nteatations. • •.
Aussi la loi s11r la police r!Jrllle (art. ~_) -maiptient, en
cas de vente, les· bau. à fenne d~nt la dorée n'excède pas six
années: le nouvel acquéreur n'en reste pas moins le proprié-
taice des fruits, desq11els il jouit ao moyeu des fermagés ·qui
les représentent; et cette jouissance, qui n'est que celle qu'a-
vait le Tendeur 1 n'a pu être changée par la ven.le au
préjudice et sans le consenteme~t du fermier, ·et contraire-
ment à l'équité qui doit régner dJlDS les contrats..
Art. 49- Dans le cas·de non garantie, le prix est toujours .16:118
moindre. Si le •etideur venait à être aux droits ·d'un tiers,
il ne pourrait les e:a:et"cer contre l'acheteur, le fait lui étant
devenu pert10nnel ; et cependant la chose· reste&:ait à l'aé:.he..:.
tenr toujours à moindre· prix. •
. DaDI ce cas, là ditp0sition de l'article serait contraire aux
droits du vendeur; il. paraitrait convenable d'expliquer en
qnëls -cas b!s faita ·personnels doivent porter obstacle att:a:
droits du vendeur. ·
Il semble que lorsque ces dr~ts lui ont été transmis ou
cédés par un tiers postér~euremenl à la vente, il de.vr'ait pou-
voir les exercer de la ·même manière- que le tiers les exer-
cerai& lui..:m~me ·contre l'acheteur.
Art. 51. Les frais à 'restimer à l'acheteur, à l'égard le la 1630.
deoiaodè originaire, ne doivent être que ceux ·acljugés par .
l'ordonnance ae 1667, · art. 14, titre VIU, Je., Gorans;
di&posilion fondée eu droit et e~ raison.
, 46o_ . OBSE&VATIO~~ 1
am Art. 56. Cette di~si.tiou.ne devra~t paa.a'appUquer au eu
où l'acquéreur au~ait partagé la mauvaise foi du vendeur.
Alors l'un ne doit pas avoir plus d'arantage q11e l'autre ; et
l'inconvéeient resterait à celui qui le souffre.
16'' Art. 62. Les. dis.Positions. relatives à la garanti~ des vices
de la chose vendue ~evraient être décl~rées cominun~s aux
vices des immeubltï ve~dus. qu1on n'aurait point. achetés,
s'ils ewaent été connus~ la raison de décider étant la .-iéme
pour les deus cas.
,,,, Art. 68. Cette disposition· pourrait avoir li~o, même après
la livraiscin , par exception à la règle générale , dam le cas
de dépérisiement par soi~e de ~ mauvaise qualité de Ja
chosê.
ap- Art. 95. 1° Les fruits l>eodaus par les ra~inea lors do ra-
167'" chat doivent donne.r lieu à différentes dispositions suivant
les circonstances;, comme si les fonds sont affermes; si , lors
de la '=ente à faculté de rachat, il y avait ou.non des fruits
. pendans; si les térres étaient ensemencées' ou ne l'éraient
pas, etc.;
2° Il se~ble ~·on ~it a.voir égar~ à ces clifférens èas,.:
lorsqu'ils n'ont. été ni ré~lés ni prévus par le contrat;. car il
serait vrai de dire qoe, si, lors d~ rilchat,. il y avait des fruits
qui ne se. trouvaient. p~s pendans par les racines lors de la
vente , le vendeur en profiterait :iu détriment de celui qui
aurait fourni les impenses, contre le principe , Non lied cum
alto:ius jactur/J /ocupleûlri. Il trbuverait, lors du rachat, plus
qu'il n'avait délivré lors de la vente. · .
. En sui~ant ce principe injuste, el par la raison des contrai-
res, les dég~adations ne devraiCI1t jamais, et dans aucun as,
êlre.à la charge de l'acheteur à pacte de rachat; ,
3° Il faut de plus , daos)e parlage des fruits , avoir égard
à ce qui doit former là portion d11 proprjétaire et la ·portion
èolooiqu~, qu'il ~st.o~turel de réserver au fermier ou à l'ac-
quéreur , comme le fruit de leur travail, de leur culture , de
.
leurs semences, de leurs déboursés , conformément aux . lois.

DU TIUBU~AL DE XONTPELLIEB..

sur la police rurale., etau principes étab~is dans celles rela-


tives aux baux des biens nationaux; · · ,
-. 4° Enfin, il est conforme à l'équité, et au droit de pro-
·f>riélé ' m~me à titi:e incommutable ; que le retrayant main-
tienne les baux consentis pltr .l'acquéreùr' car ce dernier'
quoique suiet aù pacte de réméré, 'ne jouit pas moins à titre
de propriétair.e : ·or, 'à c~ titre , il peut affermer et avec les
mêmes :flvantages que le propriétaire à titre incommutable.
Il est cèpendant aisé de comprendre que .celte faculté serait
illusoire, si le retrait rompait les baux: les· fermiers', ne
Yoûlant pas àlors s'e1poser à 'ln pareil événement, qui ~eur
esl toujours nuisible ' ou ne voudraiènt I8S traitér' ou trai-
teraient avéc moins d'avantage pour le bailleur , en .se
ménageant. l'indemnité de la perte résultant, pour eux de la
résiliation do bail opérée par le ràchat. .
Pour obvier à ces i~convéniens ,. la loi' doit, en pareil cas,
maintenir les baux·, ·pourvu toutefois qu'ils ne soient pas à
longues années , et qae leur pri.x ne soit pas excessif•
. TITRE XIII. - Pu louQ6e.

ArL 14. Cette disp~sition entrainerait des inconvéniens, en


ce q~il dépendrait du locatafre de rendre le bail saus effet
par-cJes sous-loyers ou des cessions dè loyer, qlie le proprié-
taire n'est po~t tenu d'agréer; ce qui lai oécasionnerait fa
perte des fruita de sa prop.,-iété.
'
··
. ~
'
Art. 15. Cette indemnité ne serait pas suffisante, le prO:- 16/J.
priétaire pouvant bien ne pas trouver l'occasion de relouer
sa maison •
Art. 39. Il paraît nécessaire de déterminer après quel •p-
temps de non paiement l'expulsion du locataire peut avoir 1729

lien. .
Art. 41. OU s'il ne cultive pas en -bon ménager· et p~re de 1766
famille, sans préjodice , dans tous les cas, des dommages
et intérêts pour le' propriétaire.
Art. 44. A moins d'usage contraire, que le plas~u le moins
OBSERVATlONI

' TITRE XVi.. - _Du t!ipdt et du lit/uutre.


Art. 12. }leme obs~rvation que. sur la preuve. testüno-
niate.
ap• Art. 3;a et 33. La disposition de ces de~x.articl1;1 doit s'ap-
19h
el art. pliquer aussi a1p: messagen, voituriers, matlres de coches
1953
et de carosses, a.ubergistes, meuniers, .etc.

TITRE XVII. - Du mandat.


1.
1990 Art. 15:.. Si la femme mariée peut accepter un mandat, à
plus forte raison celle qui~ n'élant point mariée , .a le libre
exercice de ses droits. ·

TITRE XVIII: - Du 'gage et nantissement.


ao 7, Art. 2. La remise en gage d'une chose. mobilière.qui ne
serait pas d'une valeur assez considérable pour exiger un
acte devant notaire n'aurait besoin qL\e d'une déclaralion
sous seing privé qui, sajète·à l'enregistrement, préviendrait
Ioule fraude .
. Si la chose due et celle remis~ en gage étaient l'~e.et
l'au1re d'une valeur moindre de deux cents francs·, la preuve
Îestimoniale pourrait être admise. '
•071 Art. 9. La dernière clause de cet article semble ôter la li-
berté'que les parties ont naturellelJ!ent de stipuler une venle
en même temps que l'une d1elle reçoit un gage, vente qui se-
rait censée faite sow pacte commissoire~
:aojr Art. 11. Dans tous les cas, les intérêts soi:it dus au créan-
cier lorsque le· gage porte des fruits, n'étant l»as naturel que
le créancie~ .privé de l'intérêt de son a~gent, soï't cependant
tenu de rendre compte au dl!biteur, des entiers fruits que le
gage a pu produire ; alOrs la compensation des fruits et des
intérêts doit se faire naturellement.
:aob Art. 12 •. A•qael.nractère cet)bus doit-il être connu, et
comment y remédier?
Dll TRllU!.UL DE MO'NTP.ELLJER. 46S

TITRE XIX. - Des contrats uléato1'res.


Art. 3. Lorsqu'~l s'agit d'nn jeu prohibé, oon-se~lement
l'action doit être déniée au gagnani , mais encore celle en
répétition doit être refusée au perdant: l'un et l'autre étant
coupables de contravention aux défenses de la loi devk'aient
êlre poursuivis par la voi_e de la police cor.rectionnelle , et
punis d'une amende ; le gagnail~ , au surplua, condamné à
restituer la somme gagnée, au profit de quelque· établisse-
ment de bienfaisance.
Art. 14. L'incerti\ude des événemeQS et le calcul des pro-
babilités sur la durée de la vie ne permellant pas d'établir
une règle uniforme en celle matière, il ne faudrait pas gêner
la liberté des cootractans sur des stipulations dont le
aort dépend da pur hasard : cetle gêne peut donner lieu à
LeJucoup de contestations, et e~êcher que des sommes con-
sidérables ne circulent dans le commerce.
Art. 19. Il paratt qn'on devrait laisser au propriétaire de 1977•
1971
la rente le choix de demander le remboursement du capital
à défaut du· paiement des arrérages, ou de faire saisir e"t faire
vendre les b~ena du débiteur, et faire faire, sur le prix, l'em-
ploi mentionné dans l'article.
Au cas de remboursemeat du capital au propriélaire de la
rente, celui-ci tie.ndrait à compte l'excédant 4u taux ordi-
oaire dea intérêts.
TITRE XX. - De la prescription.
Art. 18. Il devrait en être de même cle celui qui, jouissant uJ&
. '
pour l'absent, ne jouit évidemment pas pour lui-ru~me, mais
pré,cai remeDL.
Art. 27. Le délai de la clô1ure du 1>rocès--verbal de nou- u.;s
conciliation , fixé ,à huitaine, n'est pas assez long ; les incon-
-vénienJ de la briéveté de ce délai sont sensibles.
~t. 33.11 faudrait distinguer le mineur pupille du mineur uSa
pubère; la pre,scription ne court pas contre le premiek'; elle
lV. 3o
4GG °'511lY à'rlO\llS

cQ11rt contre l'autre, qui néanmoins, dans les dis am i


compter du jour de sa majorité, peul se faire restit.aer en-
tera le tetnpe 41ui a ColH'll pendant sa minori~.
Art. 35. Cette dispoait.ioll paratt contraire à la règle gé-
nérale adoptée par le projet de Ct>d~ , qo.i n.e ..-eut paa que la
femme puis.se ali~ner, contruJ,er, faire ni agir sans l'auto-
risation de son mari: tant~qa'elle est mariée, elle est, d'après
le ~me projet 1 sous la tutelle de IOn màri; timi, la pret-
cription ne. devrait pas coarir co~tre elle : t:Oldra. non PG/a-
tem "IJere non eu.nit prœscriptio.
1.-. An. 36. ~ans le caa d'une pareille ltipulation , il faudrait
diatinguer si la prescription citait déjà avant Je contl'at prfte
à s'accomplir : alors il ne parahrait pas naturel dé la mettre
à l'écart au préjudice de. celai qai. pourrait s'en aider, a..-ec
•'aatant plus de raison, que- la chose peu& rester, pour ain~
_.dire , pendant un siècle en sa possession , sans que la p~s­
cri ptioµ p6t s'accomplir; sinon, le domaine dea choses res-
&era .toujours incertain contre- le vmu de la loi, et aa p~ju­
dice de la tranfJOillité pub~ique.
2159 Art; 4t>. Si, pendant les trois mois, et les CJDarante joun
pour clélihér~r, I~ prescription vient à s'accomp\ir, ut es-
pace de temps ne devrait pas ftre compté' l'héritier ayant
alors les mains liées, ·n"ayant pu 'a;. agir ni prendre connais-
sance de l'état de la saccessi011.
On observe de plus, sur la pi:ésente section, qae parmi
les causes qui suspendent le. cours de la preièription , on de-
vrait compter celle de. la c'ohabitation du' créancier et .Ja
d.t!bilear, surtout lo.sque celai-ci fournit les alimen1 à l'aa-
re ; cette. circonstaoce devrait être prise en considération,
comme une reconnaissance constante de la dette de la part
du débiteur.
.1265 ArL 46. La différence que cet article prilente en&re la
prescription de l'immeuble et celle des aetions mentionn,es
en la seetion précédente parait peo fondée. Le temps re-
quis pour accomplir ces deul prescriptions den'&it flre le
.
Dl' TBIBUJ!UL b.E. MOnPELLJU.. 467
mime, sans av~ir égard au mérile ni à li fo'rme des titres, ni·
à la bonne oa mauvaise foi, oi à l'absence ou présehce de
celui conlre.lequél on prescPit.
Il ~t ai.d de concevoir à quelles conlestations toute& ces
prescripti~ns peuvent exposer; et combien il importe d'éla-
blir, à cet égard, abe règle s~mple. el uniforme, dont on a
seari les avantages aam les ·pays méme régis par le droit
écrit, où l'expérience a fait rejete~ touted ces distinctions,
dont le résultat tournait et au d~avantage ~e la tranquillité
publique, et à celui du droit d~ propriété.
Art. 6o. Ce principe qu'en fait de meubles la possession u79
vaut titre, pris dans sa géQéralilé, conduit au1: plus dangr.-
reuaea conséquences. Il met à couvert le vol, par l'obliga-
tion qu'il impose à la partie volée de le juslifier d'une ma-
nière directe et positive: ce qui ne péut se faire que par le
témoignage de cen qui aur ient vu l'enlèvement ou la sous--
traction de la chose.
La difficulté de cette preuv~, qui n'est pas petite dans le
cas d~ vol, est encore plus embarrassante dans Je cas de la
perte.de la chose. Ainsi, les conséquences du principe doi-
vent le faire rejeler, surtout à l'~ard des choses mobilières
d'une certaine valeur, ou le faire reslr.eindre à certains cas.
Par exemple, quel inconvénient y a-t-il qu'en achetant
un che:val, les parties pio .sent une police de vente ? Alors, le
tÂlre cio vertu duquel on possède est justifié, ou par écrit; si
la. valeur es:cède une. ceriaîne somme, ou par témoins , si
elle est moindre. Le propriélaire originaire qui revendique
la chose a pour titre son ancienne possession , ne pouvant
eu avoir d'autre, surtout si la chose ne lui a p:.ts été trans-
inise par autrui, s'il l'a trouvée parmi ses biens, ou si eUe
est, comme l'on dit, de sQ~ cru.
C'est à ces cas et autres semblables qu'il faudrait res1rein-
dre le principe: La po~u1ion oaut titre; m~is lorsqu'il y a eu
transmission de la chose mo.bilière, lorsq!Je, par ~emple,
'111 cheval n'es\ pluS dans la maison du .propriélaire origi-
. 3~
OBiER \' A'ClUNS

naire 11ui l'avait eu de ses propre~ jurueos, le dernier possa-


seur devrait justifier 100 tiLre, ·o'u par écrit, ou par témoins;
et alor:s la difficulté de justifier. la perte ou le vol cesserait
d'exister.
Ce même principe devrait recevoir e:i.cepti·on lorsque les
ventes oot été faites pllhliquemeot daQs les foires et marchés,
encaos p11blics, etc.; a11xquels cas le prbpriétaire originaire,
d'après la preuve que la veule a été publique ; serait tc:nu de
rembourser le prix qu'elle a collté, en justifiant néanmoins
sa possession précédente , el aauf son recours contre le veo-
de11r.
§ Il.
06sef'llatÎon1 plw di!Je/oppéu sur lei dispositWns 111tématU,ue1
d /~ plw intiressantu du projçt de Code cwü.

C..111. Parmi les dispositions que présente le projet de Code, il


en est de plus ou moins importantes à raison de l'imporlance
tn~me de !a matière, ou d_e l'usage plus.ou moios fréquent
et essentiel dont elles sont dans la société : il eo est aussi qui
tiennent plus ou moins du systême el ~e l'arbitrairè. Pour
l'ordinaire, ces deux c11ractères se r~unissent dans les mêmes
dispositions. Celles qu'on envisagera ici sous ce double poiot
de vue sont, les dispositions surl'autorité ~aritale, la puis-
sance patcroelJe avec les droits des enfans envers les pères, les
tutelles et les interdictions, le divorce , les principes sur
l'acquisition et la restitution des fruits , sur la possession et
la prescription, les hy,Polhèques, el 'les ventes forcées des
immeubles, la communauté des bien:o- et les droits des époux
dans le contrat de mariage, les successions légitimes, el les
1lispositions teslamenlaires ou par donation entre vifs ou à
cause de mort. · ·
On a senti q~e Je peu qui a été dit sur certaines de ces
i;nporlantes mati.~res dans les obs~rvalions succinct~s dupa-
ragraphe précé1lent o 'est pas suffisant pour remplir la t~che
DU TRJBtJlÙL UE MO!CTPELLIER. 469
a
qui a été imposée à la commission: aussi. elle cru de,.oir
y suppléer par les développemens particuliers gue chacun de
ces objets intéressans doit trouver dans ce' parélgrapbe, en
commençant par ,l'autorité marita~.
', AUTORITÉ 'lf..'RlTALE.

Celle autorité ne peut pas être l'effet naturel du mal"iage . ......


lil. 5-
L'union de~ ~poux n'élève pas l'un· au-dessus d~ l'autre ; elle
ch. '·
est le lien de .deux êtres égaux et indépendans, qui 11e peut
produire q_ue des droils et des dêvoirs réciproques. I.e projet
de Code'· en re,ndant hommage :i ces principes, ne subor- ·
donne pas moins la femme à son mari. Il met l'empire du
c&té de la force, sons la. sauve -garde des mœurs. Mais cet
0

empire ne devrait, pas s.'élendre àil-delà de la personne, qui


seule est entrée dans 1e lien du mariage. Coll\ ment pourrait-
il clone avoir prise sur les biens de ra femme ? c~ ne peut pas
~Ire par l'effet .naturel de l'union conjugale, qui n~ saurait·
embrassei: le patrimoine des épou~. Si ces biens entrent dans
le domaine ~u mariage, la convention seule peul les y ame-
ner : ainsi , sans stipulation particulière ,°les b1e11s des él1oux
restent hors le contrat,, et chacun est libre dans leu; admi-
nistration el'jouissance.
)l,ais non; ce principe est violé par le projet de Code. La
femme ne peut contracter ni. ester en jugement sans l'autor!sa-
lion de son mari. Cette gêne lui est même imposée lorsqu'elle
s'est expressément réser\lélajouissance de ses biens, c'esl-i1-
dire, lorsqn'er'le n'a.pas 'Voulu que son mari en profitât et se
mêlât de leur admini~tration. C'est ainsi que· la loi. conlre-
r.arre sa volonté, et tend à l'éloigner du mariage. Elle se
fonde 11ans doute sur fa présomption de rïncapacité de la
femme mariée, de gérer les affaires; comme si les veuves et
les femmes non mariées n'étaient pas dans le, même cas de
celte présomption d'irtcapacité ~u de minorité; comme si
l'aptitude des femmes pour les affaires pquvait être mé -
connue:
OUEB.~ATIOBS

PUIDUCE 'PATER.BELLE, ET DROITS D~ ENFANS E1"Elll>


, . LES PÈRES.

Si, soas ce rapport, l'autorité du mari sur la femme de-


nit être restreinte, celle du père sur ses enfans den-ait ac-
quérir plus de force q~e ne lni·en donne l~ projet de Code.
La puissanee paternelle est dan~ la fauµIle , ée que le Goo-
verne~ent est dans la sociéLé. L'une ·gouverne par ~es
mœurs,, et l'autr~ par les lois. Si le maintien de l'.orclre so-
cial dépend de la force du Goa.vernement, le maintien de
rordre domestique' ou lel bonheur.des familles' tieut. a•i
à l'ef_ficacité de la puissance ~alernelle. La loi poliliq~ De
saurait donc lui donner trop de ressort, surtout dans lea
Etats. Îibres on les mœurs' ~ont le su,ppl~ent des lois, et. pré-
parent l'obéiss•nce.
Pourquoi la majorité des enfans, ou leur émaµcipation ,
anéantit-elle jusqu'au plus p~tit effet de la paissance pater-•
nelle ? Si jqsque ~à elle a été p1>ur eus: un bienfait , elJe de-
vrait être ensui~e un motif de reconnaia..ance, d',égards et de
' respect de leqr part envers leur père. Ce motif .nécessite la
déférence , de leur. part , .te deniander ~e consentement du
père à leur mariage , à quelque Age qu'ils le contractent,
aauf à pa.saer. outre à près le refus qui sui vrai t les sommillÏOIUi
respectueuses. L'expérience a appris l'efficacité. de pareille.
mesures, qui ne sont jamais à négliger pour les mœurs. C'est
par de semblables moyens qu'il fl&\lt tAcher de conserver l'om-
bre de l:autorité tutélaire des faQJ.illes, e.l de. maintenir les
eafaos dans la dépendance respectueuse de leur ·père, après
qu'ils ne sont plus dans sa dépendance réelle.
~lais le moyen le plus. efficace pour maintenir les enfans
dans le lien de cette double dépe~dance j111qu'à la mort~u
père serait de mettre entre les mains de ·celui-ci la foudre
de l'e1.hérédation. La.di~position officieuse est le remède que
le projet de Code a intrt>d~it pour li: cas de dissipation no-
toiredes enfans; mais la dissipation est une habiLude vicieuse,
DU TIWH11'Alr DJ. llOM'PELLIER. 471
et lea •fans peu.•ent ae li1ret à cl~s babi.&udea criminelles oa
plus· ou moins ~a'upahles...Les cas é&nt différe~s, l'e~pédient
ae .peut paa élre' le m&me. Et pourquoi l'eafant qui' a ét~
l' oppr.oLre 011 le tourment d'one Ca,nille ,. d dom la conduite
préseate une cllahae de désordres et d'actions désh01u~rantes,
aura-t-il le mé~e droit qùe l'enfant honnête et sonmi~., au
p~rimoiae _d'un père doat il aara compromis la &ranquillilé
bU. ~brégé les jours? pourquoi faut-il qu'il ressente les mên1es
effets de· la bi~faisaace paternelle, dnn:t il est si ind,igne?
pearquoi faut-il enfin que la vertu·eL le crime -.:oœou.rent
am. m4,œea. bienfaits 011 aus mêmes aantages? lors ~&ne
qne l!l saccesaioa paternelle serait, un pur bienËait de la loi ,
la loi ne devrait-elle pu l'en priver comme i.Qdipe !' Noa,
l'eof.nt qai a fait couler les· larm~ du pèse ae doit pas·par-
lager_ se& îa'fttur& avec l'enfut qui 111s a·esauyées: et celm qoi·
a.dé1'0ré Je. patrimoioe de ses•pères ce111e d'y noir QD. droit
égaLà cehli·qni.a. tra...aillé à l·'adgmHter. ·
: Peut~oo douter qo'armée d'un tel pou•oir, la pai•mm
p,_ternelle .D~obaienue de· lit crainte ce qu'elle ne peut•pa1
toujours att.e"oare de l'amour? Il faudrait moins cqnnatfre
l'homme'· po1Jr ne pas aentir combien son iptérêt doit le
touch.-. La peine ou la récompense SODL le plÛ~l resaort
de sea aclious, plus encore qae~ 1 amoar de ses devoini: on
est le plbasoa•ent ra~ené à.CfSentimeotpar ce• deux mobiles.
L'enfant qui craindra la peine de l'exhérédallon ne secouera
donc pas·le joug de la soumission el de l'obéissance; ou, s'il le
secoue., il y. sert ranieoé. Le Père serat'servi et' honoré , et
l'enfant conlractera les heureuses habiai.(ds qui formeo.t les .
moeurs privées et publiquei.
Ce D 11'Sl qae l'ahtlill qae le père peof faire de l'exhéréda-
tion CP.Ji a. fak illasiou à l;l philosophie, el lui a fait pro-
scrire mal à, propos ce remède. Pré'Venons donc l'abus,- et
que le.remède sahai11e: Dans celle vue, la loi doit' détermi-
ner- el préciser les œ& o~ l'exhéti!datiou :peut a".oir lieu; un
c.om;.,ïl' di. famille sera.le jury qni établira l' exï.teuee du cas,
0-'EBTATIOIG

el le père sera le ;uge qai , ea appliquant la loi , prononcera


fexhérédatioo. Jl De pourra être alors bi capricieux ni in-
juale; et le 611 n'aura à traiodre que ses propres désordres,
ses écarts criminels ; ou, poor mieux dire, ses désordres el
ses écarts affiigeroot moim les familles, parce ctu'ils seront
plus rares.
Mais si la loi renforçait ainsi les droits des pères , elle ne
devrait pas mécoonahre non plus les droits des eof~s.
Quand tout eat réciproque entre les hommes, le sentiment
de l'injustice ne met pas en jeu lears pauions, et ils vivent
heureux. A' côté de la puissance paternelle, la loi placerait
donc trè.-à propos l'obligation des époux, non-seulement
de noarrir et entretenir les enfans , mais encore de leur pro-
curer au é~blissemeot par mariage ou' antremenL ·L'établis-
1emeat des enfaoa eat .le complément de l'obligation des
pères, et il lient lieu am: premiers des alimeos que ceux-ci
leur cloiveot, et qu'ils leur procurent en effet en les met-
tant à portée de ae les procurer em:-mbies. En refusant am:
enfana cet établissement , le projet de Code invite les pàres
à les oùblier~ et force les enfans à murmurer contre les
pères. L'Eta't 1e trouve privé à la fois et de professiooa utiles
et de mariage• assortis. Tout concourt donc , droit naturel
et droit potiliqne, à ohligei le père à procurel'.', selon ses fa-
cultés, un établissement à s~nfans. Il appartiendrait au
conseil de famille d'éclairer la justice dans l'application des
r~les à établir à cet égard , tant contre le père qai mécon-
naitrait an pareil devoir, que contre l'~fal\l qui chercherait
. à abuser de ses droits.
C'est aimi qûe la chatnede, droita et dpdevoirs continue-
rait toujours de lier réciproquement les p'èrea et les eofam
pendant tout Je CODI"$ de leur vie ; tandia qu'à la majorité des
enfans, ils deviendraient tout-;à-fait étraogers les uns au1 au-
tres, SQivaot le projet de Code •.Et que deviendraieol surtout
les filles·, dans w1 pareil abandon de la loi , si le caprice oa
le sordide isatérêl d'un père s'opposait constamment à leur


DU TBIBUl'UL DF. MOHPELLIEB, 473
maria~? Elles ne pourraient s'en venger le plus eouvent
qu'aa préjiJilice des mœurs ei à la honte des ·famiHes.
1'.UTELLES ET lNTERDICTJO'l"lS.

Le projet de Code semble avoir adopté une autre incen- 1. 1 er_


liLto-
vcnance , mais beaucoup moins essentielle, en adopta.nt la ch. 1.

~vision de la tutelle~o quatre espéces; c'est sans doute s'é-.


carter sans nécessité de lasimplic~lé qui doit caractérisei"'les
lois.!~ est évident que cet~e"division ne peut produire que
confusion dans les dispositions relatives à chaqlltrespèce; et
o~ ne d'evrait P.solJblier que 1.eur applica~o~ est con6.ée aux
juges-de-pai:s:, souvènt peu instruits d~s Jes campagnes.
La tutelle naturelle ne saurait concourir avec la pllissance
paternelle; et dans la pouibilité de ce cbnèoors, ce ne serait
plua que le même pouvoir. Dans c.e cas, pourquoi des dénG--
minations différentes et des règles particulières qui peuvent
cloaner lieu à des méprises? D'ailleurs, il est de principe
que la tutelle i>roptement dite n'est que pour remplace,r la
puissance d'un père à l'égard des eofans qui ont perd11 cet
appu'I.
La tutelle qui est déférée par le père ou par la mère n'a
pas un caractère distinclif•et propre qui puisse constituer
une espèce pa;&iculière: sa nature et ses effets sont les mê-
mes, sans que le choix du tuteur confié au pèr~ et à la mère,
et Ja confirmation de ce choix par le conseil de famille ;
pniuent êtn!: considérés auk'ement que comme des circon-
stances étrangères à l'essence' du pouvoir que la loi défère au
tuteur. ·
Il en est de même de la tutelle légitiKQe , ,qui , parce
qu'elle doit être d~érée à l'ascendant le plus proche par le
cooseil de famillè, n'en a pas moins les mêmes atiribuls,
1
et est soumise anx mêmes règles. Car, que ce sqit le pèse
qu_i nomme le tuteur~ que ce soit l'ascendant le plus proche
qui soit nommé, que le choix du· père soit confir~é par le
conseil de famille, que le plus proche ascendant soit nGmmé
clirectemeal par ce coall!il; clans tom ee1 c• , oo lrouore
tonjour5 le même_poa•oir qai. c...W. la taœUe. C'ell là
encore la même tutelle nec là même étendue de poaYoir,
que le conseil de famille défère dans tous les aulres cas in-
distinctement.
N'est-it donc pas plue conf~ à la railoa, qai ae per-
met pas de mnhiplier les ~tres sans aécnsit6, de laisser ees
prétendues espèces de iutelle renfermées dam an· gare a'Di-
que , et de . nt! recdnnaltre qu'une 'seUle tutellt , qui serait,
clans teus les cu , déférée ou coafirmée par le cOBMil c1e
fitmille? Les circonstauees da père et de-la lbàre qai out le
pouYoir de choisir I~· tuteur qui doit. être coufinné, ai...i
qué de l'ascendant le plua .proche qui doit être nommé- tu-
teur pa'I' · le conseil de famille , rentrent parfaitement tbos
ce systême d'uniformité.
Jl· y· a plus; quelque éctairé qae _.,i~ le choix du taaear
fàil·par le père, et quelle que soit l'aft'ection des .-cen-
a.o .... (Ïoar leurs pupillts présumée par I~ lqi, Je père et la
loi peaYeut par l'béoeme•& êtn trompés, et. le conseil de
famille peut réparer une méprise trop éYideote , ·ou olwier
à an cas qu'on n'anit pas pu ou su préYoir. De là l'utilité,
pour ne pas dire la aéce11i&é, de la seule et unique tatelle
datiYe•
. 11 est nai que le droit romain reconnatt aassi plusieurs
espèces de tutelle; mais la division q.o'il en fait a· son fon•
dement et son mbtif dans l'état 4i1Tércnt des papilles, et
dans des dispositions et des subtilitM qui ne se reoco•trenl
pas et ne doiV'eol pas se rencontrer dans notre d.roit •
· Il n'en est pas ain.ti de la· sage eL indispensable disrinc-
tioo que fool les lois i:omaines entre le· totelll' et le .car.a-
Jeo.r, et entre le pupille et le mineur- ; . distinction fondh
llllf'· la nature des foo~tions des uns, ei sut l'Age et l'état to-
talemept ditTéreol des aatrea; distinction néaameins que., le
projet o'admer pas, en confondlnt les cheses les·p•dis-
Jioctes, les plus divers•·• e-t presqae disv-rates.
DU Tl\IBVlU..L -oa ~TPELLIEB, 47~

a..
· En etl'et '· lea Cooclio'8 \~ut-. •'att1.4uia& priacipale~
ment à, la peli'SQHe- du. pupille. Le faire 11oqr11~r, ._etenir.,
élever, le décewke en justice,·eoot les priaeipam. .Oinadoot
se compose la· surveiUao1=e du tuteur sut la personne dù.
p1'pille. C'est par suite de celle saneillanpe que l'adminia-
tralion des biens papillai«s lu.i èsti dévolue. Mais l'11u1Dr.ité
t11tél,aire à l"égaf'd Wlt des bieaa que de la persoolle eat
telle, qu'elle remplace lautorité-paternelle, _et qu'il ne reste,
pour aiasi di.:e, au pupille 1 ni.actioa ni voloaté. Privé to-
talemeot de 1•,xercic;.e de ses droits civils et :politiques,_ son
domicile ne peut être que celui de son tute11r, q11i exerce en
son nom .'tous ses dreils et actiJ>ns. Tous lea. act~ se font au.
nom du. \uteur, sans le conc()urs da pupille , auqnel son
bas Age ne laisse pas supposer J.'osage de_ la raison po11r ~ '
condair.e dans les affaires,
Au C:Qnt.raire, les f0oct.ion1. du curateur ne viennent, 1.1"'-
til.10-
pour ainsi dire, qu'à l'appui de l'usage que fait le mineur ela. s.
de sa raison et de son jugemettt dans-la cood11ite de ses. plus
import~ntes ~aires. }>oint· dt: su.rveiHance _~ la part clu
c:urateur ~r la perlonpe du mineur. C'est. à celai-ci -qu~eat
confiée l'aflministratiop de ses. biens; l'exercice des-droits et
actions repose sur Sà tête, et it conse"e. &on Acntlic.ile pro-
pre, o~ il eiterce ses ·droits. J,.'in~rvention du curateiir n'est
udceasaire que -pour les actes qui ne sont pas de pqr.e admi-
o.istration, ,et qui sont trop 'Ïmporlans. pour qbe 111. loi pui•
~'en rappor1er, à cel égard, à sa pr.udence ·encore novic'e,
Telle e,st• l'alié'Qalion de&. biens, l'obligation P,OUr for•es
sommes , eater en jugement, etc. Mais ces. acte11 même ne·
se foat qu'au nom du mineur et avec l'assistance du cu-
rateur.
Qaant à l'Age~ celui d~ pupille finis5anl à quinze ans, il ne
p~t rien avoir de commua .avec celui du m_ine11r, qui no
finit qu'à vingt-un a~s. Quoique les estrémilés de ces .t.ges se
touchent, oo sent que- l'enfant aa-~ous de quinze ans,
étant. ho.ra d'état de SC conduire el de gérer ses biens , doit
OBsEI\ V àTJO'ltS

être dans la dépendance absolue de son &uloeur, ainsi qu'il


Tient d'être erpliqué. Mais on sent aussi qu'après l'âge de
quinze anll, même jusqu'à dix-huit, l'incapacité do mineur
n'est plus Ja même, et que d'absohie qu'elle était dans l'en-
fance , elle devient 14u moins relative dans la' minorité; on
seôt enfin que c'est à cet\e incap.citA! que doit se mesurer
l'étendue du pouvoir déféré au tuteur et au curateur pour y
sapplfer.
S'il est donc reconnu que les fonctions du, tuteur sont" el
doivent être aussi différentes de celles du curateur que J'.ige
el' l'état du pupille sont différens de l'!ge et de l'état du mi-
neur, la raison ne permet plus de réunir et de confondre
sur la même tète de pareilles fonctions. · Celui qui en i:st
chargé peut être capable- d'exercer les unes et être incapable
d'exercer les' autres; celai au profil duquel ces fonctions
sont ~xercées peut avoir plus ou moins.besoin d'un' ~reil
secours.
Qu'on distingue donc entre ltJs unes et les autres de ces.
fonctions, et les choix des fonctionnaires pourront être faits
nec plus de dis~ernement' avec plus d'avantage pour lès
pupilles el les mineur& ' et avec moins d'inconvéniens pour
ceux à qoi ées charges sont déférées. ·
L'avantage des"'mineurs est ici évident, en ·ce qu'ils en-
trent· plus tôt dans l'administration de leurs affaires, qu'ils
g~nt par eux-mêmes, et en ce qu'ils· économisent des frais
de justice et d'administration qu'ils supportent en pore
per.Le. Après quinze ans, le pupille peut faire par lui-même
ao moins les actes purement administrât ifs. Il peut même,
suivant le développement de ses facultés intellectuelles plus
ou moina précoces, faire un commerce , exercer une pro-
fession~ ·etc. Le projêt de Code lui permet dé contracter
mariage ; ~omment peut-il d~ne rester à cet Age sous la
main du tuteur, comme lors.qu'il ~laiJ au maillot?
Le, projet de Code fixe à dix-huit ans, ou à l'époque du
mariage, l'émancipation du mineur, c'est-à -dire la fa-
DU TRIBUNAL D.E MO:NTPELLI.BR. 477•
cuité que la loi lui .ac~orde d'administrer. ses biens. :&i ais si
le mineur eu a pla.s tôt l'aptitude, pourquoi le priver de cet
av:antage inappréciable' d'autant. qu'il ne peut pas avoir à
en souffrir, d'après les pr.écavtioos prises par la loi en pai:..ei~
cas? Si l;aptilude se développe, d'après le cours ordipaire,
à l'âge de quinze ans, pourquoi .ce retardement? Si un ~s
extraordinaire exige une e.xcepti~n à la règle, le conseil de
famille es.t là ; et lors de la reddilioo des. comptes lutélaires,
il preml cet objet en considération.
Dans ce,systême, tout est simple et conforme aux silua-
tions de l'âge, Jusqu'à quinze ans le pupille ~e sachaat pour
l'ordi113ire se conduire ni· géret· ses affaires., le tuleur y
supplée en le prenant par la mai~. Après .cet âge·, le .mi-
neur a au moins quelque aplitude pour la cooduiie de. ses
affaires, et le tuteur, en lui relldiloL compte de aa gestion,
lui en laisse l'admipistralioo; mais le premiei: choisit ou
reçoit par précautiot\, un cur1U~ur, qui de loin en foin le
dirige ,dans ses affaires les pius importantes, et l'empêche
ainsi de se. porter préjudice par' la voie des aliénations et
des obligations.._
C'est ainsi que la pénible administration de la tutelle
finit plus tôt à l'avantage et du tuteur et du pupille. Rieo
~e s~ fait avec moins.ode frais et avei; plus de célérité que
la nomination du curateur, qui, choisi paY .le mineur même,
est éontirmé p~r le juge presque toujours sans i'interven 7
tion du conseil de famille, La curatelle esl un léger far-
deau pour celui qui le porte, et ~lie est. une gar.aotie ,suf-
fisante contr~ les surprises auxquelles l'inexpérience· peut
.exposer l~ mineur.
Certainement la prodigalité est un écueil bien plus dan- 1. Ier.
lil.11-
gereux' q.oe l'inespt!rieuce do mioe~r, pour la fortune et les eh. a-
bieos qui doivent être régis, et non dissipés 11i dilapidés. el ~-

L'inexpérience est rarement eotreé·enaote; èt si elle n'en-


courage pas le mineur à acquérir, elle ·lui donne l'habitude
cle conserver. La procligafüé, au contraire·, est toujours ac-
OllE&VATHJ'lCS

tive p~lli' diaiper el a.!traire le patrimoine qu'elle a reçu,


et" n'On at:qœis. Aveugle·.daœ ses profusions et dépen1es, elle
ne sait leur donne!"· ni nrle règle ni une fin. Lê prodigue
est ainsi comparé, nec jàst" raiscm, à l'insen~, qui ne
me\ f.is plâs d'ordre et de raison dans ses dépenses, et qai
1

tourt d'on même pas à· sa raine. Sur le fondement de cette


ressemblance , et surlout cl'.apr~s l'identité des résuJtab , Ja
loi romaine n'anil pas hésité de traiter de la meme ma-
nièr~ l'u~ et l'autre sur le pnint essentiel de l'a·dministralioo
des biens qu'elle leur interdisait également à loua. ·
Cependant le projet de Code n'a· pa senti ·la JRc:easiti
d'une pareille interdiction à l'égard des· prodigues; tanclis
AfUe , par un contr.aste frappant, il laisse les JDineurs dans
les liens et sotia le poids d'une tutelle a~olue, jusqu'à l'Sge
de dit-huit.. ms. Certes, ce n'est pas I~ proportionner le
remède au mal, ni les précautions aus besoios.
On ne petit pas, sans doute, considérer le conseil volon-
taire établi par le projet de €ode, pour le cas d'une espèce
d'imbécillité, comme un remplacement de l'intèrdictien et
de la cu~atelle pour ~anse de pr,odigalité.·Quaild ~ voit que
c'est le prodigue Jui-meme qui devrait demander ce conseil,
on d'ésesp~re qùe c.e taalade, qoi conftatt rarement son mal,
s'empressAt de demander lui-mênie lé remède, qn 'il craint
d'autant pl1J•, que le rttal est une· "11; ses. plru douces et
agréables habitudes.
D'un autre c~lé, Passistance du conseil Tolonraire n'est
que pour les actes tendant à l'aliénation ae, immeablea, ba
à les grever d'hypothèques : cornmè si le prodi~e ne pou-
vait aller à la dissipalion que par cette seulè •oie; comme
si tes obligations personilellei qu'il serait libre de. coalrac-
ter ne poortaie-ut pas minér sa perte; colfi111e si la diaipa-
tio·n dt! se~· revenus lâissés' à sa main ne l'e:rp01eriit pas
au:r plus grands désoTdrès , et n~ h! meltrait pu aa1 prises
nec les phn1 jténibles besoins.
La ·prodigalité·, co~me ta. lotie, a •t• dif.'Moenis degra
DU tBIBUNAL bB llO'lftPELLIER. 479
l
d'intensité. Il y a tel" élat de l'une qai participe et cle la
folie ou imbécillité et da bon sens , et qui ne comporte pas
l'iqterdiction ies biens en entier. On a quelque capacité cni
aptitude pour les aft'aif'es. ordinaires' et poar 'le d~il de
l'administration; mais on en maaque pour lee ail"aire1 lea
plus imporlantes, et qui ne se pt"ésentent pas ordinaire-
ment. De meme il y a tel prodigufl qai a quelque. méaa"
gement et qui reconùatt que~que rè~le .dans sa dépense,
et dont la dissipation s1rrête à certain~s bornes. C'est pour
!ous ces cas et d'imbécillité et d~ prodigalité >JP:.e N~àlis­
sement du conseil volontaire est un remède .suffisant pour
prévenir les désordres el la ruine cl.a patrimoine de cem qui
se troa.ent dans cette espèce d'étal mit"yen entre la capa-
cité et l'incapacité de se conduire' ou entre la cepacité de
se ·conduire en certains. cas, et l'io~apacité de se conduire
dans d'autres.
M4is on ne peut pas ll}écono.Bttre un certain période de
déraison ou de folie , et no certain période de 'Prodigalilé et
de dissipdtion, qui sont eùtièrement, et dans toua les eu,.
incompatibles avé~ la conduite des affaires. L'expérience
dispense ici ·d'entrer dans le détà'il, et elle juslifie la sagesse
de 1,. mesare prise en pllJ'eil cas pai: la loi da paya, ~n in-
terdisant l'administration entière des biens, tant pour cau1t
de fol~e que pour cauie de prodigalité; me111re d'autant
plus necessaire, que la c~nae"ation da patrimoine dea fa-
milles ni dc§pe~d, et ciu'elle épargne pl!19 d'un crime à la
cupidité. ·
DlVOacE.

~lais il eal an point encore· bien pin imporlaot où les 1. 1"·


lil. 6.
loi1 projetées contrarient.. nos anciennes lois, nos usages et
nos habitndea.: on enlen~ paTler de l'autorisation du divorce.
La cpestion àJ .divorce, agitée dHs le discours prélimi-
nairè du projet de· Code, parahJ9lcore proltlématique aous
le point de 'Vue de ae1 nantageit el de ses ·ineqnvéniena;
480 OBSERVATIONS

maïa elle présente moins de doute sous le simple rapport du


vœu de la perpétuité du mariage, qui forme l'essence dt ce
ceolral. On ·pourrait dire qu'elle serait décidée, si elle de-
vait. l'être, par la considéra~ion de nos mœurs, de nos ha-
·hitudes et des idées reçues parmi nous.
Le peuple françàis s'est trop long-temps familiariaé avec
0

les sentimens religieux ,qui réprouvent ce genre de dissolu-


tion du plus aaiot dl!s contrats, pour qu'il puisse en pren-
dre encore·u.oé idée 0favo~able. L'o,Tnio'o qui doit préparer
l'empire d;e la loi, phu révoltée du œdlèd.e que du mal,
condamnera sans ménagepienl les épous divorc'és ,dont les
tribunaus auront. couronné les désirs. Les mœurs seront
opposées atis lois; ·le mépris et l'iodigaalion vengeront les
premièr~i de l'oul~age qu'elles recevront. da: celles-ci; et
tel sera le choc des principes qui gouverueront les Fran-
çais, de l'opinion et de la loi. .
&lais,. s'écrie-t-on, la faculté du divorce doit se placer
nécessairement entre la liberté naturelle de. l'h'!mme et Je
libre esercice des religions, adopté par l'acte coostitu-
tionnel.
Vainè théorie, que la pratique ne saurait justifier 1 Et. où
ne serait-il pas entraîné, le législateur, s'il dtvait ad~pter
toutes les conséquences qui dérivent rigouRusement des
principes? Sa rai.son pra1ique doit s'arrêter là ·OÙ s'arrêtent
les idées , les besoins et lea avantages du peuple. C'est pour
lui qu'it fait les loi~, et il doit les adapter à son génie et à
ses usages. Il ne s'agit donc pas de savoir si la fa,cuké du
divorce dérive des principes., mais si elle s'adapte à nos
idc'es, à nos mœurs. La loi positive ne peut pas être tou-
jours la copie exacte de la loi naturelle , que mille circon-
stances modifient, changent ou allèrent daua l'ordre soc~.
. C'est ainsi que la religion cath~lique étant dominante
en France , le dogme religieux, prohibit.if du divorce , a dl\
l'emporter sur le droit naturel , qui peut l'autoriser·: mail
cene religiou ayant cessé d'être dominante, il oe s'eusuit
lll1 TB.llnJNAL DE MONTPf.l.LJEn. 481
pu que le droit naturel puisse reprendre toute sa force con-
tre le dogme. rel~gieux , auquel la loi civile ne pr~e plus un
appui. exclusif. Ce dogme a jeté les plus profondés rJcioes
dans le cœur et dans l'esplit des Français; et il ·ue domine
pas' moins leur raison, quoiqùe la r«;ligion. qui l'~tablit ait
'"cessé. d'être dominante en France;- Et qui pèut méconnaître
. la force insurmontable d~ préjugés religieux , qui s'aug-
mente et s'irrite par les obslach:s ? Quel législateur sage
-0aa jamais l'attaquer de front ?
Tel est dobc l'empire des circonstances actuelles, . qu1œ
matière dè divorce, le dogme- religieux. subsistant encore
par ses effets, doit senir d~ base au dogme.politique.Si la
loi civile pouvait être mise ainsi en contradiction avec dif-
Iérens cul~es qui tolèrent. ou autorisent le divoi:ce, il liUffi-
raÎl, sans doute, qu'elle se tr-0uvit en .harmonie avec le
euhe catholique, qui , pour avoir cessé d'être dw:nioant.,
n'en est pas moins le plus universel, ou le culte presque
universellement exercé. S'il est rare de voir la diversité des
cultes dans l'union conjugale, il est. possihle ;de rencontrer
dans celle diversité même le culte calbolique ; et les ma-
riages ~es aa,res sectaires se perdent dans la foule des ma-
riages du culte presque univers.ellement adopté.
Non, Ja liti politique ne sacrifiera paa ainsi la presque
tolalité au .petit nombre ; et la considération des ca& rares
ne doit pas frustrer la muhiturle, des avantages· d'une règle
générale réclamée par ses habi1udes et ses besoins.
Il est nai que le d!vorce élan~ facultatif ne _gêne point la
croyance, et qu'il laisserait aux. catholiques une vertu -de
'
plus à exercer, en s'abstenant d'en faire usage~
Mais. il est vrai amsi que les plus grav:es inconYénieris
résulteraient de cette perfeclib~lilé mal enténdue. La délica-
tesse e.t la. con1c:ience des épou n'étant pas la m@me , l'au
troavuail deus. la seule facuhé (lu divorce fimpuoité de ses
torts; et l'autre , victime de ses excès, ne trouverait plus
dans la· loi aucun remède à ses maux. Celai-ci n'oserait pas
IT. 31
iDTo.-et le 4yorç!t çontre le cri de ,. CODIOÏeD.ce 1 09 •
mt§pril Ile l'opinion ; ·il ae pourrait pu non plus demdtr
la Mpantlon de corps et de biens, cette reSIOUl'ce ai uta-
relle que la loi approbatiye da cfiyotee enlève au malhear
c1ea époa:s:. Combien n'y en a-t-il pu aajourd'llai fiai paü.
lellt sous le joug de cette iloi, qui n'oare à leur IÏlua&ioa
.flcheme qu'an moyen pl111 tlchem de s'en dc!liYn:r ! com-
bien d'~pous ne déshonorent-ils pas leurs· cbevem blana a
hravant enfin l'opinion pour demander le divorce, et ee
· ••mandant le · diTOrce pour ne poavoir pu rc!clauler b
Mparatlon de corps et de biem 1
C'ea& aÏDli que la Cacaltc!, da divorce deYieot me ac!caa:té
de divorcer pour les c!pom m4me qui ah~rrènt ce 1enre de
dissolotion da nœod conjugal. Que la loi ce11e •one ae lei
mettre ainsi am: prises nec -leur cr~yance et avec l'opiaion,
el qa'elf leur restitue la Cacultc! ~ rc!elamer ~ sc!para&ioa
ile corps et de biens 1
. Ce remède , moins violent, serait sans . cloute plm appro-
prie§ aux cas moins graves, tels que sont ka Mricés et man-
.nia iraitemeDI ~ l'an des épou envers l'autre, la diîfama-
lion el l'aJ,andonnement. Lon meme que le di•,orc:e pour-
rait etre autorité , il serait plus conveaùle, .am contredit,
ile le Cail'e rempl.acer, dan1 ces pa-là, par la 8Împle 16pa·
ralien des époux , qui laiue toujoun l'espoir eonsolatnr
tl'aue réaoion pollÎble.
Il resterait l'attentat d'llD épom à la vie de l'autre , ea..
l'adultère, que· le projet de Code pffuilte, aTec plus de
fondement, cemme des causes à di't'Ol'ce.
Si le divorce .pouvait ~rpuver place daos le Code cle aos
loia, ce serait à ces deas cu aeulemeDt qu'il faudrait le
ratreindre. Et encore telles circoustances pourraieat ae ~­
aenter, que la 1i1Q~le aparation du époux &11J'aÎI molm d'i~­
eon'féaieas• Telles aeraieat les circanstances .. l'Age, de la
atoPalité et de. la religion des ·épeus, de 1'e:Éimnce 9
ea!au • gage- infortuné d'uae anion qai ne doit pu tire
DU TBIBVRAJ, DB -THµ.f.El\; . 483
dissoute pour ~aire place à une aatre, qui leur seraiL si tu•
11e1te.
Mai• toutes cea circonatances devraient être ·prises en
t:onsidératien par le conseil de famille , et pesées par lei tri-
bunaux.
Cependant, dans aucun.cil et sous a~ prétezte ~le. di~
vorc!e ne saurait jamais attaquer les unions contr~ctéet
IOQS l'empire des loia anciermes qui lé proacrivaient•. Les
cfpous , les f•millea , ont contracté sous la foi .et sous la ga-
rantie de ces loia, qui promettaient l'indissolubilité du lien.
Les enfaus sont nés à l'ombre de cette garantie et de la foi
publique. Comment les loia pourraient-elle rétrogracler
pour les tromper toua ?· Non, la loi ne· peut pas se jouer ainsi
de la foi publique et d'elle-même ; elle ne peut· pas avoir
un effet rétroactif auui r6voltant qD'inattendu.
A l'aide de tous ces tempéramens, et en substituant pres-
-qoe toujours au divorce ,la simple s6paration des époulÊ , on
p>urvoit mieax à l'int6rét des enfans ; on choque moiu1 les
idées reçues; on laiue aux 6pou:1 la pouibilit6 et l'espoir
i'un retour réciproque, et le mérite de l'accorder et· de
l'obtenir. Enfin, telle victime eat arrachée au malheur en
' ·'
obtenant la s6paratlon, qui n'oserait pas provoquer le di-
vorce. D'ailleurs, si le divorce peut être autoris4, il aera
toujonra envisagcf comme an moyen violent et odleu:s qu'il
faut renfermet' dant lea plus 6troitea bor"!es. Nulle considé-
ration politique, pas niême le besoin c1e la.population 1 ne
fait à la loi civile one nécessité de le favQl'iser.
ACQU15ITIO?f ET llESTITUTIOft DES FllUlTS.

Un utre point de législation d'un genre diO'ér!lDt, mais 541·


r,fooncl ~ couéquencea dans la pratique ' deit ~rendre ici 549
•on rang dab& le clé~lopfement dea observat;ïooe q•i. foot la
111atière de ce par1graphe. C'est le principe adopté &rop va-
guement dans plUIÎears pagea dn. projet de Çode t aa\fOirf
qru 1111 .fruiü prodaiü ptll' la tlUue apparlienn"'JI la aora pro-
3 a.
OUU'f lTIOlU

priitaire, ~ncon qvlh aient ni produiU par la laAow1, i r . . .


d 1emencu faitl par un tier1. • . • • en 1arte qu 'i/1 daÜlod ltn
rutitlli1, œiç la cllou, au propriétaire qrd Io rwmdü/u• ( liv.JI,
til. 1,, sect. Jre, art. S el 6).
Ce principe, pui!é dans les lois romaines, conduit par aa
généralité aux conséquences les plus contraires à l'éqµité et
aux règles concernant l'exécution des contrats.
A ppliqoé au cas de ~a vente d'un fonds affermé, il rompait
le bail, suivant la maxime, Vente coupe rpate; disp~t:oa
souverainement injuste de la loi Emptonm, féconde en
contestations, et que l'Assemblée coostitWUlle s'empressa de
modifier; dispoaitio,.n qu.e le projet ~me de Code rejète
eotièrement(art. 56, s.. IV, c. l•, liv. un, en maintenant
indistinctement les bans en cas de vente.
~lais le projet de Code ne remédie ainsi qu'à un seul eu,
tandis qu'en généralisant l'exception placée à c6té même du
principe~ il aurait pourvu à tous les .auk'es cas à pen près
du.m,ême.genre. Pourqooi ne pas excepter généralemen& da
pri~cipe ci-dessus rappor&é, touchant la perception des
fruits de la chose d'autrui , tous les cas où 1111 tien a eu un tibY
Oii un juste.motif tl'oploiter lu fontù tl'tllltrui et d'en ,,.-œpoir

lufruiûi'
Ceue limitalion générale, dictée par l'équité, ferait dis-
pardlre dq projet de Code la di.aposition relative au résilie-
ment des ventes des fruits par l'eO'et de la •ente postérieare
.tes fonds , au mépris de la règle , Qui priDr al taapore, po-
tior ut jMre.
Car on ne voit pas sur quel fondement .celte règle· ne se-
rait pas applicable pour faire donner la préférence, toutes
choses égales d'ailleor:s, à l'antériorité du èontrat de YeDte
cles fruits : applicable surtout. ans· criances et droits hypo-
thécaires pour déterminer la pr~f~rence dans leur concours,
elle devrait avoir loale .s~ force pour maintenir l'acheteur
des fruits contre l'acheteur postérie11r da fonds dau le con-
cours de l'hypothèque de l'un et de l'autre.
Dti TlUBOl'fAL .O& MO\'CTPln.Lllll. 485
D a11&re part, a est aisé de voir à quelJ' abus peut con-
1

duire la faculté qu'aura l.'acheteur postérieur dii fonds, de


priver l'acheteur des fruits.de l'objet de son acquisitioa. La
fraude et la mauvaise foi n'.lluront plus de ménagement à
garder, la c~nnaiuance des faiLs ne. leur imposant pas la
moindre gêne.
Une autre disposition, aoasi peu éqaitab~e., dérivaat de
la généralité du même principe, et qu'on trouve dans le
projet de Code ( liv.. JU 1 c. VI, s. Jre, art. 95 ), e.st celle qui,
dans" le .silence des parties, règle la perception des fruits
en faveur du retrayant, lors du rachat du fonds vendu à
ce pacte.
Car, en adjugeaut iod~inctemeot· au vendeur qui fait
usage de la faculté de réméré , les fruits p~ndans par les
racines, à moins de stipulation contraire, le projet de
Code lui attribue évidemment le fruit des travaux et des se-
menc~s de l'acquéreur à pacte de rachat, surtout lorsqu'il
n'avait pas trouvé sur ce meme fonds ' des fruits p•ndans

lors. de son acquisi.tion: disposition d'autant plm injuste,
qu'elle peut frustrer ce dernier· de toute compensation de
1es pertes à raison de la priv~lion des 1ommes formant
le prix de la vente et des impenses et tr~v~u. de· culture,
si la faculté de réméré e11t c~ercée avant l'époque de la
première récolte.
L'inconvénient el la perte seraienl encore plus f!cheo~
pour l'acqùlreur à pacte de rachat, s'il y avait un fesmier
qu'il ddt indemnise&' en pareil cas, ou s'il était survenu
des dégradatio~s dont il p6t erre tenu. Tout alors serait.
onéreux pour lui dans ce· contrat; la loi n'en ayant pu.
réglé les conditions avec équité.
Au surplus, il eat contre la nat•re du titre de. l'acql1'-
reur à paçte' de rachat, que· le retrayant ne maintierm•
pas lei baax qu'il a passés: car l'acquéreur à pacte d& .....
chat, quoique soumis à ce pacte , ne jouit pas. moins à
t11re de propriétaire. 04', à ce titre, il peut, aan.s contiecliit,
atlel'IJler et avec l~ mfmes avantages que Je prOJll'lMaire
à tilre incommutable : cepeadanl il est ai8' de comprndre
4(ae celte f'acnhé serait illasoirè , si le retrait rompait a
ltaus; alon les fermiers ne Toolant pas s'e:irpo1er à na pa-
reil éyénemen.t, qui leur est toajoun préjudiciable, oa •
voudraient pas traiter, ou s'ils le faisaient, ce serait ~
jours a.ec moins d'avantage· pGUr le bailleur, en se m~
nageant l'indemnité de la perte résultant pour eu da r6-
tiliement da bail opéré par le rachaL Poar obTier aooc 1
1111 pareil. mconvénienl, la loi doit en ce cas maintenir le
hail1mais pour qae d'an antre cbk§ on n'abuse pas de cet
·avantage au préjudice dn retrayant, les baux ne tlevnùent
pu être pour longues années, ni leur pris ae-desaous do.
tau ordinaire.
POSSESSIOl!I.

s,, .Erin la r~gle gâtérale qai dépoaille le pot-.sear de9


produits de la chose ( liY. Il , tiL Il, sect. Jn, art. 6), pour
ftre restitués atl propriétaire qui la t'enadiqae , escept.é les
us de la bonne foi da possesseur, rencontre pareillement
les pins graves inconvéniens èlans la pr.ati41H.
1° f'..elte règle est un conlraste frappant avec celle qui
rl!galièrement ne fait courir les intl!rêb des aomrnea dues,
que du jour que la demande en est formée en jPSlice. On ne
saurait cependant disconvenir que les intiréts ne soient, à
l'égard des sommes dues, ce que lea traita sont à l'ctganl dea
fonds, c'eit-à-dire le produit de la chose. Ainai les UDS et
les autres devraient être soumia à une seale et même règle :
ulH aukm ratio • itlnn juL ·
~ La faveur de cette règle peut tourner en ab1il de la
0
part du propriétaire , qui, pouvant toujoors compier sar la
reatitution des fruits, lroUTerait comm.ode ou conforme à
1ea YDes, de différer de revendiquer la chose , 11Ôs cepen-
dant ··laisser accomplir la pre.cription; proc~ qai mu-ite
eacore beaacoup moins de m~aagement ... la n4pge1tee,
_,. T•IBVR.U .Da KOW'l'Pl.J.1.111.L ,87
et .... prodalrait le cloaWe incoaY4Dillot M. Laiuer incer&ain.
le iomaine dea chDses èt d'opérer _la ruine du po~ur.
3o La généralité de celtedgle t:omprendrait même le cu
,, de la apoliation ou de la réintégraocle , pour faire remettre
,1 eatre les maim du propriétaire les produits de la choae que
!I le poueueur aurait reçus de lui-même, en verLu de la res-
titution ordonnée par le jugement iote"enu dans l'instaace
I· au PQ&SeUoire. Cependant cette restituLion. est en•iaagée
~ comme DDe peine prononcée contre l'auteur du trouble; et.
ell-. •a·ait illusoire, ai l'objet de la. restit~tion denit encore
;· &ire resliLaé à c:e dernier, lorsqu'il ell reconnu propriétaire
clam~l'inaance ••pétitoire. Il est certain qÜe celui~ci a IOG-
jours à s'imputer d'uoir employé coutre le poueaseur les
voies de (ait que la justice réprouve.
4° On ne peut pu se dissimuler combien les liquiclatioaa
des fruits donnent l~eu à des discussions interminables, et à
des contestations dispendieuses, surtout lorsque la rest.itu-
tioo remonte à des époques recoiffa. ,
5° L'exception donn~ pour correctif à cette règle-, et qlli
est prise de la bonne foi qui dispense le pouessear de resti.:.
tuer lu {raits, .est elle-même sujète ans plus grandes dif-
ficultés, et quelquefois à l'arbitraire qu'il y a pour décidet
de cette ·même bonne foi ~ qui repoee 1ur det. &itres erro-
néa ou vicieu.
Aassi , ce1 paiyantes. considérations ont fait adopter la
r~le contraire dans certain. paya 'régi&. par .Je droit écrit.
Là, Nnl nulle différence de fraita, uns nulle distinction en-
tre les- actions de bonne foi et celles appelées 1tricti j11ril,
1ana s'arr~ter à la bonne ou mauvaise foi du poaaenear, lea.
fruita dea biens-fonds , to,it comme les intérêts des sommes
does, ne sont adjugés réplibwnent que dd jour de la de-
oaande jwlicielle. Oo y excepte cependant quelques cas p&r-
ticuliera dont le pririlége se fait qptir, tels que celui de la
dot , celui de la lcigitime, Io cas du vendewr qui retient la
c:ho" aprèa en avoif reçll' le prls1 el la apellaiioD.
OBSBI\ VA TlONS

·· Dam ce ayalême , intirila et fruits , lout ·se règle unifor-


. mémeot, quelle !iue aoit la différence des circonstances; el
si Je propriétaire qui l'l'!veodiqœ la chose , et le créancier
qui i:édame les sommes qui lui sont dues, n'obtiennent pu
respectivemeol les fruits et les intérêts perçus et discourus
antérieurement à leur demande, ils ont à s'imputer de oe
pas l'avoir formée plus t&t en justice. Ils sont ici punis de
leur négligence 011 de'leur retard, par la perle des fruits 011
des Îulérêts , comme ils le seraient par la perte même -de
la chose ou des sommes capitales, s'ils laissaient accomplir
la prescription. C'est la tranquillité p~~liqoe qui commande,
dam l'un et l'autre· cas; le sacrifice de la prepriété particu-
lière. Tout· est lié ; tout se tient dan- un pareil système, qui
coupe co11rt a111 contestations dont la sagesse do législateur
doit toujours chercher à étouffer le germe.

Pl\ESCB.IPTlOi..

ln. 3- li serait· à désirer, sans doute, que la même simplicité


IÏI. aa.
r.églAt les principes d'après lesquels la prescription s'ac-
complit. Comme les cas de la restit11lio1i des îruits et du
paiement des intirêll sont très-fréquens ·dans la pratique,
et que ces cas ont de l'analogie avec ceo:s: de la prescrip-
tion, le législateur ne 1aurait miem: faire que de jeter dau

. La difl'érence de certains priviléges . .


le même moule les lois relatives à ées matières.
à l'égard des biens
étant abolie , ries:a ne parait pl111 simple et plus convenable
que d'établir une règle unique en matière de prescription;
règle qui n'admette auc11ne différence ni à l'égard des ob-
jeh sujets à la prescription, ni à l'égard des .titres, ni rela-
tive~eot à la ~onne ou miuvai.se ,Coi dD prescrivant, ni à
l'absence ou présence de celui contre lequel on prescrit,
non plus.qu'à l'égard du temps pendant la durée duquel la
prescriplion doit s'accomplir; différence qui, dam Je projet
de Code, auance singulièrement les. disposirioas relati•es
aux diffé~ena caa.
b~ Tl\IBVNA.L DB llOl'CTPt:LLlER. 48g
Ainsi la prescriP.lion tl'entenaire dewiùt être · la seule
adoptée, à l'égard tanJ des immeablët que des droits ·per-
sonnels, 'réels et hypothé~aires; sans avoir égard à l'exis-
tence ni à. la-qualité des Jitl'~s, à la boDDe ou mauvaise
foi da prescrivant, ni à l'absence ou présence de celui qui
laisse prescrire. · .
On sent que toutes ces circonstances clbivent être indiffé-
rentes' quand on pénètre le motif et le but a'e la l6i qui i~
tl'oduit la prescription. Ce but est "tout-à-fait politique; il
·tend à faire cesser l'inquiétante incertitude sur le domàine
det choses, qui doivent enfin· avoir an mattr~ certain. Le
motif'de la loi est cle pùnir la négligence de celiii -qui laiâse
écouler un trop long espace•de te~ps sans revertdiquer· la
ëhose qui lui a}»partient. Or, rien de tout cela ne saurait
nécessi&er celle foùle de distinctions dont le droit romain
fourmille sur celle matière. La difficulté des précisions à
faire sur la différence des cas ·donne précisément lieu aux
0

contestations dont la prescriptio~ devrait être le pr~ervatif.


Que de preuves n'y a-t-il pas à ·raire pour justîfi.er la nat~e
de l'o'tijet, la qualité clu tit're, la bonne oa mauvaise foi,•
et l'absence ou la présence des perionaes dont il s'agit dans
la prescription.
C'est ce que l'expérience a fait sentir encore clans les
mê~es pays régis par le droit écri.t dont il a: été parlé ci-
dessas. On y a adopté une législation plus si~ple.el plus à
porté~ de l'intelligence vulgaire, approchant de la règle qui
vient d'être trac~.
HYPOTHÈQUES ET VENTJ:S FORCÉES.

' Mais pourquoi faut-il que ce caractère cle simplicité cles li•. J.
1i1.1I.
lois se fauj! désirer enc~re davantage clanll lea ·dispositions
du projet de- Co4e rela°Lives aux hypothèques et ,-entes for-
cées, qui. d'après l'ordre des matières, deviennenl l'objet
·actuel de nos observations?
A· l'égard de ces objets·, on ne· se livrera pas au d~aail ile1
olJlervlliou partkali•ra que daacao cl1cu: poarr&it faire ..t-
ùtl et qai~raient"l.rop loin. En jetan~ sar l'ememble •
•7.same qui lea lie un c.oap-d'œil rapide, on se Lamera à
quelqaeJ observalio111 génu.iu, et à iaai41Ger qaei.-
moyea 4le aimplifier la cliapolkiou trop çompliqaéea cle
celle intéressante tnati~re.
Ea effet, Ica Cormalilés y soat tellement mallipliéea, fa-
ligalltes et ruUiemes, qa'op dirait qa'cllea onL pour Ja8'
i'éloigner les homme• des afrairea , e& cle la 41111~cher de
CP~tracter ei1&re eu. Tout ut eii&rana, to8' est obsl&de
pour le créaaçier qui nrat auarer aoa droi\, oa qui agit
pour obteair le paiement de ce qai lai ea& dà. Taut6t aoas
préteste de la co11&enal.ion da droits des aalrea créucien
pé1ligens oa qui restent~· l'inaction, ~l6t soas pri-
te1:te qat: le débiteur De aoit aproprii avec trop de pré-
judice et de précipitation, la loi n'offre que rigueur el
41U'embarraa à celui qui ut forcé d'employer aon miuil-
lère: poar reti~ aon bieil .des main11 de la mauYM ·foi
oa de la aégll&ence, qui cherche à s'en ntililer.
· .lei lea considérations d'bum;laité et de bienfaisance blea-
1ent évi.4eml'Dent les droits de la jastice' en prenant meme
une fauase direction; car si la faveur peut' etre de mise'
De devrait-elle pas plat~t Tenir aa-devaot da créaoc:ier en
10ufi'raoce ., et qui réclame un bien dODt il est pri"Yé , fi~
tle tendre la maû:a au débiteur qai en jouit et a'eo Mit
injustement à IOD préjudice p Cette meme faYCDI' De de-
'Vl'ait-elle pu se déclarer poqr le crt!aacier ailigent qai
poursuit en juslice le paiement de ce qui lai est di\, aa
lieu de le fatiguer par celle mullitude de formalités et de
~ iatrodaite a1U1i pour la conaenation dea droita dea
auvea cn!ànciera, qui jugent à propoa, le plaa 10aYent •
,.\. ae aë tenir en arri~re , pov obteair sans peiue un meil-
leor aaccà f ·
Cea considéraûons devraient faire diminuer la ~
.a.a iètJea et réclDire l'etl'ra,ute ..dliaade dea ~
DU TRIBUll~ Dll llOllTPEl.LIBll.. 41
mr. cea matiùea. La loi ne deYl'8it lei introduire qaè claDll
la proportion rigoureuse da besoin POU! pl!éreoir lei
fraudes et le11 1urpriae1.
Qaaot au formalités relati~es aull hypothèques, ee bat
parait usez bien rempli au moyeu de l'ioscription da con-
trat au registres poblics du bureau de l'arrondiuement de
l'amie&te des immeubles aft'ectés àm obligations. Cette ro....
malité a cet avao&age sur la publicité da contrat _et lie aoa
enregistrement ordinaire, qu'on ne peut pas se tromper sur
le lieu da dépbt où elle doit ~Ire comignée , tandis qu'il
est si 1,iM de donner Je change sur le reste. Si le dé'bi&eur
ou. l'o'Efigé peuvent êlre grevés par une pareiJle meaare,
ils le seraient encore par la .publicité du coatrai m&rne
et de son enregistrement. D'ailleurs , si l'i.nconftilient est
inévitable, ne doit-il pas plutbt peser sur •as que. sur cem:
a.ec qui ils doivent contracter? Il serait eealemeat à sou-
haiter flue le &se o'eàt point de droits à percevoir sar an
objet de sàreté et de tranquillité publique.
Il aemble denc que l'inscription des contrata mr les r~
ptres des bureJas des hypothèques est p~f~rable à cette
complication de formal._s qui devraient la rempl~cer avec
beaucoup plus d'inconvénient et moins d'a•antage. Elle
pourrai·t faire mettre de ebté ~qt~s les procédures tendant
à purger les hypolhèques et à obtenir à grands frais la ._
reté qu'elle prQcure, en prévenant la fraude et la surprise.
Pour ee qui est .des saisies réelles et cles Tentes forcées li•.3·
dt.19.
d'immeables' ai l'o~donnance de 1667 n'y uai& pas 111lffi-
aamment pourvu , Je projet de Code ne eemble-t-il pas
&Toir excédé· la mesure pir la multil11de de ces f'ormalitéa
roin~s et fatiga~tes , qui sont ponr le débiteur autant dp
ressources' de chicane dont l'expérience n'appre..d que trop.
l'uage qu'il sait en faire r
La briéYeté du temps ne permettant pas d'entrer sur cette
• matière dans les longs détails dont elle est susceptible, on
M bornera à cl4!sirer que, poar. toutes les Tentea forcées,
OUEll'YATJOlU

Je Ugislateur 'adople·u.n 1ys~me plas simplt ei d'une esé-


catioli plur aisée que .celui tracé clam le projet de Code.
La procédure indiqu~e par le chapitre VIII sur les ventes
forcéc!s d'une valeur moindre_ de 4,000 frapes, combinée
uec celle- qui ell. prescrite dans l'ordonnance de 1667 •
pourrait fort bien être étendue à toutes les ventes de ce
genre, quelle qu'en soit la valeur. Le-saisi serait saffisam-
IQCnt averti et )es délais auflisammeot ménagés, pow que la
1arprise et la fraude ne pqsseot lui nuire dans des ventes
d'ailleurs publiques. Et qa'àurait-il à risquer, Je saisi, si la
loi lui accorclait le bienfait de la rescision pour lésion d'ou-
tn-moitié du juste prix? C'est la meilleure pré!.atioo
qu'elle peut employer pour déjouer la fraude et tromper la
cupidité; tou~es _les autres f~rmalités n'auraient rien d'aussi
efficace que celle mesure d'équité, dont l'application aux
ventes. fœcées paratl être encore plas particulièrement re-
commandée par le motif qui a fait introduire le remède de
-celle rescision.
Du reste , les ventes Corcees devraient seules purger les
hypothèques , par le seul effet de la co~ignation du prix,
àvantage ,qui leur atlirerail sans c9lredit plus de faveur. Il
resterait à la sagesse de la loi de pou"oir à la conservalio'll
des droits des créanciers opposaus, et de cem qui n'auraient
pas encore· formé l'opposition, satis compromettre néan-
moins les droits et les avantages tauL de l'~djudica\âire que
du créancier poursui vaut.,
Or, elle pourrait les ·concilier tous ces droits, ~n autorisant
deu distributions du pl'ÎX des ·Yéntes, l'une: provisoire el
moyennant caution; et l'autre définitive. Si la sentence d'or-
.
dre était déjà rendue lors de l'adjudication , la distri,balioa
provisoire p~urrait être faite sur-le-champ, dans l'ordre et
.

de la manière prescrits dans ce jugement. ie créancier à qui


le pris serait provisoiremen~ distribué moyennant caution ,
e~ aer~il nanti à ce titre; et si daos l'année il ne se présen- •
t.aat pas de créancier antérieur ou plus privilégié , la cliatri-
Dt! TftlllVNA.L .DJl .-O!CTPELLIJ!.ll.

Lotion du prix deviendrait définitive et la .caution aei:alt dé-


chargée. Si. aa co.ntraire la sentence d'ordre o'élait pas
encore rend~e lors de l'adjudication, le prix resterait con-
signé e:ntre les 11\ains du receveur .des consignations , pour
être distribué ensuite de la manière qu'on vient d'indiquer.
Mais dans tous lés cas, la seule consignation du prix ,'comme .
iJ a été dit, deVTait purger les hypothèques. Les formalités
prescrites pour Je retirer serlliént Je garant el la sauve-garde
dea droits de ·tous les créanciers qui aurai~nt à en exercer:
ce qui néanmoi_ns devrait être fai~ dans l'année; temps suf-
6sa~t sans doute , surtout si on considère les ~ongs délais qui
se seraient déjà écoulés avant l'adjudication et la . publicit4'
des procédures el des criées, contre laquelle on ne peut pas
avec quelque fondement alléguer ignorance.

COllMUNA UTÉ DE ,BIENS ET DROITS DES ÉP9UX.

Une autre disposition


. du projet de Code co~tre laquelle 1n.J-
/
1i1. 5-
les observationti se présentent en foui~, c'est la commu- c. 1•r.
et
nauté des bielli entre époux opérée par le seul éffet du ma- 1J9S ·
riage , à moins de stipulation co~traire.
D'abord, ]Sar celle disposition extraordinaire, le contrat
de mariage aéquiert une force, et une vertu qu'il ne trouve
pas dans sa nature ni dans.son essence. Unir les époux, tel
est l'effet naturel ~e ce contrat. Régler leurs ·biens, c'est
l'affaire de leur cen&entement parÙculier, ajouté à celui
qui fait l'essence de i'union conjugale. L'union_ des person-
nes ou, pour mieux dire, des volontés, n'a, rien de com-
mun avec la société des biens.
Ainsi, au lieu de voir la communauté des biens se placer
entre mari et femme sans qu'ils l'aient .appelée ni rejetée~
il serait sans doute ·plus naturel de voir les époux libres
et indépencbns dans l'administration et jouissaoce..de leurs
bieos respectifs, jusqu'à ce qu'\l plàt a leur volonté d'en
diaposer autrement par une stipulation expresse et parti-
caliète. Lee eugageme.s ne • prâitrmenl pu, et la prâo..,.
&ion est Loujo'1ra au COlllraire en t'n~ar de la liberté.
D'aprucee principes, pui.U clans la nature et dans la
raison , le contrat cle mariage ùez lea Romaim, et 1DCCe1-
aiYement clam lea pays de droit écrit, n'a jamaia emporl4
P• lui-même aucllDe sociéW c1e •en'S entre épqu1 , ni aa-
cane liWralité de l'an en faveur de l'autre. S'il n'y avait
point de convention particulière à cet.égard, les biens res-
taient libre1 comme auparavant sur la tête de cbacuo d'eu i
IÏ, aa contraire, par ùne contention e1preue , il était
· promia ou donné quelque- chose au mari 'pour en jouir pen-
dant le mariage, afin d'en &apporter les cha:rges, ces biem
coostiluaient une dot, dont le mari avait la jouissance eL la
femme la propri.éu!. Cette dot était constituée , adminisLtte
et reatituée d'après la convention des parties, et, à défaut,
d'après des règles du droit qui suppléaient à leur silence.
Le contrat de mariage était en outre 1asceptible de toas
autres pactes entre époux qui YOWaieul uercer entre eus
des libéralités , telles que dom nnd»•ls àu particaJiea, pac-·
tes de retour, augmenL dotal, gain de noces ou de mnie,
douaire pr66s.ou cout~mier, etc. Ces pactes se réglaient or·
clinairement d'après les usages locaux.
J>ans le pays de droit coutumier, au contraitt, oa ne
connaissait pas du tout, oo presque du tout, la constitu-
tion dotale, quoique çertains autres des pactes ci-dessus
mentionnés. y lussent en usage. Mais la commanau~ de
biens entre époux était le point de ralliement de toutes oa
de presque toutés les ·Coutumes particulières, qai attribuaient
au contrat de mariage la force et l'efficacité d'op6rer celte
eom.muoauté sans stipulation préal~ble. Cependant, à cc\ti
cle cette uniformité quant à l'établissement de la commD-
naut6, les différences variaient à l'ipfini à l'égard des mo-
di&èalions que cette communauté recevait dans chaqae Coa-
tume particuli~re;
L'auité du ~me 4'tisant uee nécesu~ d'l!tablir ..W lea
H ftlaVlU&. D& •Ol"1'P.l'LLID.' '91
convention• matrimoniales aoe règl: générale et atdf'onne ,.
tant pour le pays de droit écrit que pour le p~ys de dr~it
coutumier, le projet de Code (liv. III, tit. X, chap. Je~ ll)
base celte ·règle, 1° sur la liberté accordée au époux de
régler librement les conditions de leur union ; 2° sur la pro-
• hibition de stipuler que ces conditions ne seront réglées par
aocoue des lois ; statuts , Coutumes et usage• qui ont régi
jusqu'à ce jour les cllverse~ parties de la république; 3° sur
l'établissement de la communauté de biens enire les épom '
saivant les règles contenue• au projet de Cbde , lorsqu'il
n'eii:iste ni contrat de mariage , ni .convention spéciale à cet
égard.
Rieo ne parait plus propre à concilier la liberté des parties
clans le plus essentiel des Contrats, avec le sacrifice des usa-
ges ei des coutumes commandé par la règle générale , que
les dem: premiers points s11r lesquels repoie cette règle , si
d'ailleurs leŒr edcution était aisée ; maïa il n'en est pa,s
ainsi du troisième point.
Les deus. premiers points de la règle, en établissant .l'u-
niformité par l'abolition des Cout11me11 et par la liberté de
régler les èonventions, traitent au pair toutes les parties
do territoire de la république : les unes ne gagnent ni ne
perdent pas plm de leurs usages que les autres , par l'établis-
sement de cet ordre de choses. ·
Pourquoi cet équilibre ne se trouYe-t-il pas dans la dispo-
sition du troisième point de la règle gé,nérale ? Ici on peut
dire que les usages des pays coutumiers, ou les engagemens
légaux qui y sont en vigueur, étendent leur empire sur la
liberté naturelle dont jouissent les époux en pays de droit
écrit relativement à l'administration de leurs biens, lors-
qu'ils ne se' sont pas imposé de loi à cet égard. C'est le com-
bat de la gêne et de la liberté : celle-cl succombe lorsqu'il
serait si naturel de lui assw-er le triomphe.
En effet , . les deu premières dispositions de la Jigle p..
nérah! paraissent naiurellement conduire t celle de laiaet
OliSf.K Y ATIOlU

aux épom ta libre acbniaslration de leurs biem' à ~ ae


conveolion de leur part ; car, dès· lon qu'il leur ëst libre le
régler à cet égard leurs conventions, et que tous ~ges lo-
cam. sur ce point sont abelis, on doit s'auendre que leur si-
lence ne doit pas changer leur silution nature.Ile, et la tram-
Cormer en an engagement des plus essentiels et des plus com-
pliqués.
Certainement, en suivant celle indication de la raison
naturelle , le législateur atteindrait mieux le but de l'utilité
publique dans l'un et l'autre pays de droit écrit et de eo,-
lome. Dans le premier de ces pays, où l'on s'accommode si
bien de la libre 9dministration des biens , surtout dans la
cluse peu aisée , on ne verrait pas i{llroduire la nécessité de
faire des conve~ûons matrimoniales ponr écarter la com-
munauté légale, si contraire aux mœars, aux usages, et
même à l'intérêt des maris. De là , une économie précieuse
cle droits et de frais énormes résultant de pareils actes.
Dans les pays de droit coutumier, si la Coutume légale
n'a pas lieu dans certaines parties, elle y produira les
mêmes inconvéniens dont ~ vient de parler à l'égard des
pays de droit écrit. Quant am autres parties du territoire où
la Coutume légale ou statutaire était établie, il sera: rare
que la volonté parlicul~è.re des contractans n'ait rien à
changer aux stipulations de la· loi projetée ; et alors les
avantages de pareilles stipulations deviennent illusoires, sup-
posé que, dans le fait, elles puissent être éludées.
Car il y a plQs; la communauté établie par le projet de
Code, avec les dispositions qui l'accompagnent, ne lai.ue
elle-mê1qe q0'une liberté illusoire ou ane faculté d'une exé-
cution biep difficile, pour parveni~ à faire des conventions
particulières qui détruisent ou modifient celle commaoaaté.
Pour s'en convaincre, il suffira d'observer que, quoique
lu époa puiuent nJ1ler lihnmmt les conJitions J. /au- lllÜon,
ils ne peuvent pas néanmoins stipuler q•'ella """'' ri1léa
fHl1' ""cune da lois, stalab , Co•tUlfla et ~6 q•i °"'· rr,ï
btJ TRJBUl'CAL DE 11101.'CTPELLJER. -'97
f•squ'à ce jour les diverses partie.s d11 territoire de la répu~
6liqut.
Or, en réfléchissant un peu sur l'étendue des convent1ons
matrimoniales, on sent l'impo.ssibilité d'en régler tous .les
détails dans le CODtrat 1 etJa nécessité de s'en rapporter, p°OUt ·
le surplus des disposiMons qu'on ne saurait régler, à la ~is­
positioo générale de la. ioi ou de fusage àu pays. Il ~·y a pas
de contrat· de mariage oti cette clause générale ne soit et
ne doive être stipulée, ou tout au moins sous-entendue.
Lorsque , par exemple, on constitue une dot dans le pays
de droit écrit,, on se borne à promettre ou à donner ce qui
fait la matière de cette dol. Lei limites étroites dans lea=-
quelles l'acte doit être circolljcrit, celles de l'intelligence
ordinaire des parties et des notaires, l'étendue et la diffi-
culté de la matière , ne .mportaot pas les longs et diffi-
ciles détails sur tous les engagemens qui peuvent résulter,
par l'événement, soit de la constitution même de la dot,
soit de la manière dont elle doit être administrée pendan~ Je
mariàge 1 soit en6n de la manière dont la ·restitution doit
en être faite après que le mariage est dissous, il.est cer-
tain qu'il Candrait faire un traité beaucoup trop long et trop
difficile à rédiger, pour régler «;n détail tontes les conven-
tions snr ces objets. La même dirficullé existerait à l'égard
cles pactes accessoires renfermant une libéralité réciproque
ou particulière d'un épouit envers l'autre; telle que l'aug-
ment dotal , gain de survie , dons mutuels ou particu-
liers, etc.
Il ~n est de mê~e dans le pays de droit coat11mier, oti la
comm11nauté de biens entre épom:" a lieu, et qni est d'un
genre différent selon chaque .coutume. Il n'est pas posaible
que, si.les conTentions ·sont rédigées par·écrit, elles règlent
le détail de tont ce qui est relatif à la .communauté, de ce
qui la couipol!C, de ia manière dont elle doit ê~ administrée,
0

de sa dissoiutioo ! da partage, etc;; il faudrait un volume pour


déterminer tous ces détails.
IV. 3:a
OBSt:llV&TIO'.'iS

Aussi on coupe court à Ioules ces longueurs , d'aillears


difficiles à détailler , tant dans le pays de droit écrit cpe
cbm le pays de Coutume ; on s'en rappol'Q , 41.uls les con-
trats , aux règles établies pour chaque matière tlalcs la loi Oii
la CoubDne da pays, qui sont toujours le supplémut des sli-
pnla&ions que les parties ne peuvent pas faire.
Or, le projet de Code, ~n aWiallnl u.s lois t:l eu Coahlma
loca/e.s, ne laisse plus aaK connotions des parties ce sup-
plément ou cette baae qui en faisait le soalien pour tous les
cas préYUS et non préYUS. V aiaement il leur sera libr~ de ré-
gler Jean coon:ntions matrimoniales : elles ne comprm-
droot pas la majeure partie dès cas; et tous ces cas non ex-
primés et non préTils restegmt da domaine de la COllUDD-
oaolé Mgale , que les eff'orts des contractans ne pourront pas
écarter. · •
Ici les dif&cultis 1e prâentent en foule. Oo le •~me des
stipulations particulières des parties s'allie nec celai de la
communauté légale , el alors le cas non prén par la s&ipu.fa-
tion particulière peut tromer sa décision dans les rrgles
générales de cette commmiauté, s'il y est prévu. Mais, s'il
n'y est pas prnu, peul-il être décidé d'aprèlaloi locale ou
coutumière , qui est abolie? Si , au contraire, le systême des
stipulations particulières est exclusif 011 incom~lihle avec
celui de la commDDaul~ légale, quel sera le sapplémenl de
ces stipnlations, si les règles concernant cette communauté
sont inapplicables , et si d'ailleurs la loi locale n'est pins en
vigueur poor les cas non prévus j> D'DD aalre c6lé, la stipu-
lation des clàoses dérogatoires oa ffDi modi&ent la commo-
naulé légale, supposant la connaissance des règles compli-
quées de celle communauté , ne peut être guère à la portée
des c:onlrac:tans , ni de la plupart des notaires t:hargâ Ille
ftdiger les c:onventiona ; et alors le désordre dans lequel ees
conventions seront rédigées sera la soarce de toatea les ~
lelltiou flae le contrat anrait dl\ prévenir.
Au milieu de toas ces embarras et de ces difficulté;, le
bU TRIBUNAL DE MONTPELLlER. 499
parti qai resterait à prendre serait celui de faire forcément,
et non sans frais, contrat de mariage, pour y déclal'er qu'il
ne doit point exister de communauté entre époux. C'est ainsi
qu'ils parviendraient à ·peu près au point d'où la loi n'aurait
pas dtî l~s tirer, et qu'ils seraient privés des avantages d'une
stipulation particulière qui aurait réglé plus convenablement
Jeurs intérêts.
Indépendamment de tous ces inconvéniens qui résultent
ae la communa11té des biens dans son point de contact avec
l• anciens usages, il en est d'autres q11i sont le prod11it de
son essence même, et qui doivent de plus en plus faire crain-
dre l'établissement, surtout non ~olon•ire, dans les pays
où elle n'est pas connue.
Si on consictère la manière dont elle se forme activement
et passivement, comment elle s'administre, et les droits et
engagemens q11i en résultent èntre époux , la dissQlution, la
séparation des biens , les rapports , les partages , les div~rses
conv~ntions accessoires et dérogatoires, et enfin toutes les

circonstances et les suites de ce nouvel ordre de choses, on
ne sait y apercevoir qu'un chaos d;engagemens.que les' par-
ties contraciautes seront souvent loin de pbovoir compren-
dre, qu'une soorée intarissable de contestations, tant entre
les époux et Jeun héritiers respectifs, qu'à l'ég;trd des tihs
pour la discussion de leurs droits, et un labyrinthe où l'on se
perdra, de plus, dans les embarras, les longueurs et les frais
des ventes forcées, et des partages déjà si compliq11és des
successions, toutes les fois qu'il y sera question des biens
soumis à la commlDlauté•
.Jamais le dire de la loi, Communia jurgia paril alqu~ liLu,
ne peut mieux s'appliquer q~'au genre de communauté qu'on
veut.fotrod11ire malgré l'anathème prononcé contre les so-
ciétés des biens en général. Que de procès ne voit-on pas
dans le pays de Coutum~, entre les époux communs en
biens, leurs héritiers·, leurs créanciers, et to!)s ceux enfin à
q11i la communauté ne devient pas étrangère? 1.'idée q11'on
32.
,
5uo OBSEI\ VATIO"NS

peul s'en former d'après les arrêtistes, qui ne rapportenl~


pour ainsi dire , que de ces sortes de contestations , ne pour-
rait trouver que del nou.veaux motifs de conviction ~ le
relevé des registres des tribunaux civils. C'est là qu'on con-
naitrait les effets de ce contrat, et :qu'on pourrait y appren-
dre combien peu il est désirable pour la tranquillité des fa-
~illes et des citoyens. On en fait assez l'~i dans le pap
méme du droit écrit, toutes les fois que la communauté des
hi,ens entre époux s'y introduit à l'aide des mariages contrac--
tés"en pays coutumier : le seul vice, de forme pris de la non.-
autorisation ou tle l'autorisation insuffisante do mari, y prête
trop et trop souventeo\ la chicane, pour qu'on puisse envier
à ce dernier pays leh>réseµt qu'il entend faire à l'autre. C'est
uue pomme de discorde que le nord de la France veut jeter
dans le midi :. fruit que la barbarie des Francs avait cueilli ,
aans doute, dans les forêts de la Germanie, ~t qu'elle a ap-
porté dans les Gaules , au oûlieu du tumulte de la victoire el
de la licence des camps.,
Peut- ~lre même que dans ces climals méridionam un
pareil usage trouverait encore plus d'inconvéniens que dans
1 la France septentrionale. Si ici l'aptitude des femmes pour

les affaires laisse moins de différence entre elles et les hom-


mes, il est certain qu'il y aura moins d'inégalité dans la mise
en société de leur travail et de leur industrie, et que , par
conséquent, lë partage égal des profits et des pertes sera
une disposition de la loi projetée qui sera d'autant moins.in-
juste. Mais si le premier des rapports n'est plus le même en
changeant de climat, il ne restera alors qu'un résukat faux
et injuste, une égalité de profils pour une frappante inéga-
lité de mise, ou le soin minutieux de mieux régler cet équi-
libre d'intérêts.
De plus, d'1Js tow les climats de la France, la comm~
nauté des biens étant un moyen d'acquérir pour les femmes,
le désir du gain , prenant dans leur cœur la place de senti-
meos plus purs, pourrait souvent donner le change à leurs
DU TRIBU~AL DE MO?nI•ELLIER. Sor
penchans el .\ leurs devoirs, el transformer en spéculation
de commerce le dévouement_ désint~ressé·qui d~it caracté-
riser leurs tendres sentimens. Alors l'amour des richesses
et de l'indépendance remplaçant l'~mour conjugat, le luxe,
l'orgueil el la licence corruplrÜ.:e du seii:e, feraieJJl tout
craindre pour les mœurs et pour la tranquillité des ménages.
Aussi les Romains , sentant· le. danger des· richesses dans
la main des femmes , firent - ils des lois pour ~mpêcher
qu'elles fussent instituées héritières ; et les Français, deve-
nus républicains, voudraie~t, au· contraire, faire aujour-
d'hui des lois pour ménager des richesses ao:s: femmes,
même dans le contrat où l'on devrait s'en ocèuper moins!
S'il était vrai que la communauté de biens entre époux
n'et\t pas produit de dangereuii: effets sur ies mœurs dans les
pays de la France où elle a été en vigueur, il faudrait en
être moius surpris en se reportant au temps et auii: mœurs.
de la monarchie, qui s'accommodait mieuii: d'un pareil
.•sage. ~'est ~Iontesquieu qui nous apprend que la commu-
naulé de biens n'est pas si convenable dans une rt'publique
que dans une monarchie. Comment donc peut- on étendre
aujourd'hui à toute la France républicaine l'usage de cette .
communaulé,, qui n'était pas même général et co01mun à
toute la France monarchique.
On pourrait ajouter que cet usage ne saurait convenir
non plus à aucun pays commerçant, monarchique ou répu-
blicain. Veii:actitude dans les engagemen~ , cl la bonne foi
qui doivent régner dans. le commerce' ne trouvent que des
embarras et des écueils dans cette sociélé de biens. Les
créanciers ne sa~ent ·, le plus souvent, sur quels biens ils
doivent agir, à cause des différens effets de la communauté.
La femme, en y renonçant, peut tromper à tout moment
la foi publique. Quelle porte ouverte à la fraude daus les
faitiites du mari ' quelquefois nécessitées par les proftasions
et le luxe Ile la femme , qui lrt?uvera encore Je moyen d'en.
profiter!
OBSERVATIONS .

Que la loi vienne donc au secours des feDVlles mari~ •


ooo par l'établissement de la société des biens, mais d'1111e
manière plus analogue à leur situation , à l'intérêt des maris
et à la tranquillité des familles. Qu'elle leur assure effica-
cement ta conservation de leurs bien.set de leurs dots; qu'elle
leur accorde même des privitéges, tant coutre les héritien
que contre les créanciers du mari, pour la restitution de le11n
créances dotales.
L'expérience n'a que trop appris combien les veuves
avai~nt à souffrir des lenteurs affectées, et quelquefois indis-
pen~ables, qu'on apportait à la restitution de leurs dots. Dé-
pourvues de ressources , e'lles n'avaient ni de quoi subvenir à
Jeurs besoins , ni de quoi fournir aux frais des procédures, à
l'effet d'obtenir justice. Dans cet état, le convoi en secondes
noces ne pouvait qu'avoir .encore plus de difficulté.
La .plupart des lois locales ont remédié à ces graves in-
convéniens. D'un côté, les aliiqens et entretiens sont ac-
cordés aux veuves dans la maison du mari pendant J'an~
de deuil : d'autre part, el après cette époque, elles restent
en pleine jouissance de la succession de ce cleruieT , dont
elles prennent inventaire et dont elle.a acquittent pareille-
JJJent les charges; avantage dont elles joufssent jusqu'au par-
fait remboursement du montant de leurs dots et créances
dotales. Enfin des créancier11 , mais postérieurs, procèdent
par saisie sur les biens du mari; elles ne doivent pas atten-
dre les · longueurs des· ventes forcées et des distributions;
elles ont le privilége , en formant opposition à la saisie ,
de se· faire adjuger sur-Je-champ l'objet saisi, jusqu'à con-
currence du montant de toutes leurs créances dotales, et
d'après l'estimation qui en est faite en c.ontradictoire défeo.se.
Jamais il n'y eut plus de nécessité de venir au secours des
veuves, par de pareils moyens ou autres semblables, que
daus Je systême des lois projetées. Quand on se les repré-
sente, après la perte de leu ra époux, abandonnées à ellea-
mêmes dans le dédale de toutes ces formalités, de ces délais
DU 'fl\JBUl'IAL b6 MO~l'PELLIER. 5o3
et de ces difficultés que le nouvea11 projel de loi enfante,
l'humanité commande. des vœux pour qu'à la faveur d'un
privilége · extraordinaire, elles aient JIDe voie prompte el
assurée de parvenir efficacement au remboursement de leurs
créances, au milieu du choc de cette foule d'héritiers légi-
times à la fois et testamentaires ou donataires, concourant
tous à partager à titre universel l'hérédité de leurs maris;
partage d~ailleurs sujet à toute espèce d'incidens, et qui peut
même se compliquer avec les interminables procédures des
ventes forcées.
SUCCESSIONS dGITIMES.

La loi pourrait encore ménager aux époux d'autres fa- li•. 3- '
lil.J ...
veurs dans l'ordre de successibilité qu'elle ~tablit pour re-
cueillir les successions légitimes, et sur lequel on présea-
tera ici quelques observations.
Dans l'examen des dispositions du projet de Code rela-
tives à la manière don~ la loi défère tes successions ah 1'n-
tutat, il paratt nécessaire de ne pas perdre de vue le prin-
cipe qui dirige le législateur dans cette importante matière.
Ce principe, développé dans le ·discours préliœinaire., est i:t
doit être la raison civile, les convenances particulières des
familles, l'équité, en un mot, la volonté présumée du pro-
priétaire qui n'a pas disposé de ses biens avant sa mort. La
loi civile se met donc à sa place pour faire cette disposition,
indépendamment de toute vue politique et générale. Elle
prend pour rè.gle des libéralités qu'elle fait l'affection pré-
sumée de celui. qt1'elle remplace ' elle présume cette affec-
tion dans les liens du sang ; et à ses yeux la proximité du
degré en est la mesure. 'Felle est la règle sagement adoptée,
qui défère les successions ah intestat aux pl~ proches
parens du défunt, dans les lignes descendante; ascendante et
collatérale.
Cepeudant la disposition du projet de Code (liv. III, t. I•r, 1h·
7)3
c. III' sect. JIT, art. 27) semble s'écarter trop de cette règle,
,.r·r
1

OBSERVA TIO!(S

en 'ue considérant, en aucun cas, ni la nature ni l'origiH


des biens , pour en régler la succession. Il semble sur10ut
qu'à l'égard de la ligue ascenda1U.e, ce systême ne se con-
cilie pas du tout avec la volonté présumée du défunL Il peut
arciver, par exemple, que l'aïeul qui aurA fait donation de
ses biens à son petit-fils décédé sans enfans verra passer ces
mêmes biens dans des familles qui lui sont étrangères , ou
que tout au moins il en sera privé, lorsque l'affection et la
reconnaissance du donataire semblent lui accorder toute
préférence. En effet, cette succession se divisant en deu
parts égales, l'une pour les parens de la ligue paternelle, et
l'autre pour les parens de la ligne maternelle, l'aïeul dona-
teur sera excln dàns sa ligne par le père ou la mère survi-
vans, et il n'aura aucune pa.rt dans l'autre ligne, à laquelle
il est étranger.
Ce résultat d'une pareille disposition du projet de Code
choque trop les convenances, l'équité, el les sentimens pré-
sumés du défont, p&or que l'observation n'en doive pas ~tre
présentée. Il semble accuser à la fois et la règle qui confond
. ici la nature et l'origine des biens pour les faire passer aux
deux ligues , et la division même de ces deux lignes qui re-
çoivent les biens par égales portions. La combinaison de ces
deux régies est nu moyen assuré d'exproprier les familles de
leurs hiens, el de le.s transmettre auic étrangers par l'inter-
médiaire des ascendans, qui recueillent ainsi les biens d'une
autre famille, qu'ils tran,portent ensuite à la leur.
Ce grave inconvénient est bien propre à faire regretter ,
dans la ligne ascendante, l'usage de la maxime, paûma pa-
terni1, materna matunû, que les anciennes lois romaines
avaient adoptée, et qui-a même été en vigueur daos plusieurs
parties de la France. On n'entrevoit pas le motif qui a pu
faire rejeter·anjourd'hui cette maxime. Le point de vue gé-
néral d'e la division des fortunes, ni toute autre raison d'Élat,
ne se trouvant pas ici en opposition avec le grand principe
d'équité qui en fait la base, on ne voit pas pourquoi l'ascen·
DU TlUBUl.'lfAL DE M'O~TPELLIEB. 5o5
dant qoi a le malheur de surviYre à l'enfant à qui il avait déjà
remis le dépôt de sa fortune sera privé de la faible conso-
lation de repren~re ce même dép&t, l'aniqoe ressource de
ses vieux jours. Ah ! qu'il serait cruel de le voir ainsi privé
des dépouilles de son descendant, qoi forent et qui doivent
- être encore son patrimoine! Pourquoi ajouter à ia doulear
le sentiment pé~ible de devoir les partager avec d'autres ?
Quoique la donation exproprie , les r-apports de bienfai-
sance et de .gratitude entre le donateur et "le donataire sem-
blent toujours ménager à l'exproprilf certains droiJs ou une
e1pectative sur les biens donn~s. On cÎirait que tontes les do-
nations sont faites sous la condition du retour en cas de dé-
cès du donataire sans enfans. On est tellement familiarisé
avec cette idée, et elle est si naturelle, qu'on ne suppose pas
qu'en pareil cas le donataire pt\t disposer en faveur de tout
autre qoe de soa donateur. De là, cette tendance vers le re-
tour légal qui était presque universellement établi ; de. là , Ja
sagesse de la maxime : patema pakrnû, materna 111aûrn~
Dans la ligne aacendante, le systême de di~iaion de la sdc-
ces.,ion en deux portions égales, pour les deux lignes pater-
nelle et maternelle, conduit encore à d'autres résultats peu
convenables, en ce que les nantages du droit de succéder se
divisent ainsi d'une manière inégale, par l'effet même de la
première divi11ion en deux portions égales. Car il peut arriver
qu'il n'y aura-qu'un seul .ascendant dans la ligne précisément
d'où les biens ne dérivent pas :. celui-ci recueillera la moitié
de la 111ccession. Si, au contraire, dans l'autre ligne d'où
proviennent fes biens, ils sont deux, ils recueillent et par-
tagent ensemble l'autre moilié.
Cet inconvénient se ferait sentit: encore bien plus fré-
quemment dans la li~e collatérale, où a lieu aussi la divi-
sion de. la succession. en deux parts égales, l'uùe pour les
parens de la ligne paleruclle, et l'aulre pour les par~ns de la
ligne matenelle, il pourrait arriver, et il arriverait souvent,
qu'un paient en un degré très-éloigné d'une ligne, se trou-
,
5o6 OBSERVATIO~S

vint aeul , recueillerait la moitié de la 1uccession , tandis


que l'autre moitié serait partageable entre plusieurs parens
de l'autre ligne qui seraient clans des dègrés infiniment plus
près. IA loi ne fixant pas le degré où finil la parenté pour
SUC~éder, il serait possible de YOÎr OO COJlatéral au nnglièmc
degré avoir loi seul dans la succession une part égale à ceUc
·qui serait partageable entre vingt cousins-germains qui con-
courTaient dans l'autre ligne. li ne peul pas, sans cloote, y
avoir moins d'accord entre les relalions de libéralité et les
rapports prt!sumés d'affection.
Il 'y a plus: on verrait encore ce même collatéral au ving-
tième degré (liv. Ill, tiL ·l•, chap. V, sect. I"', art. 75) eic-
dure l'époux sunivant de la succession de l'époux qui est
mort.
On ne· saurait ~oétrer le principe qui peut diriger les
rédacteurs da projet de Code, dans des dispositions qui pa-
rtissent si peu convenables. Le déTeloppement qu'ils en ont
donpé dans le discours préliminaire ne permet pas de pen-
ser CJDe• dans les règles à ~tablir pour le partage des succes-
sions a6 intestat, ils aient incliné •ers la raison d'Etat plutôt
que vers l'équité, pour fixer les droits et les convenances
de ceux que la loi doit appeler à recueillir les successions.
D'ailleurs, l'équité ne peul pas avoir dicté de pareilles dis-
,ositions, qui contrarient trop ses vues, et la raison d'Etat
ne peut pas avoir de vues qui justifient ces di.positions.
Ce sera donc là le résultat néce5$1.ire, la coosiquence non
pas assez préme da principe systématique de la di'fision de
la succession en deux lignes, paternelle et maternelle , entre
les ascendans- el entre les collatéraax. Qu'on laisse de Cillé k
principe , et que la seule proximiLé da degré, sans avoir
égard aux lignes, oun-e le droit el établisse Je concours dans
le partage des successions légitimes ; que, sans le concours
d'ulJe pareille ditision par lignes, le fl'ère consanguin con-
coure avec le germain, ii l'on veut, en prenant la moitié dt-
la part de ce dernier, et ainsi de même dans les autres de-
DU TRIBUNAL DE llOl'CTPELLIER.

grés ; que parmi les asceodans, la règle pateroa paürnis,


· materna malemis, fixe leurs droit& en leur préparant le re-
tour de leurs propres ·biens ; que les époux qui ne faisaient liv. 3-
IÏI. 1-
qu'un. pendant leur vie cessent d'être considérés étrangers cb. ,_
He.a.
l'u~ à l'autre après la mort; qu'ils se succèdent mutaellemeol,
à l'exclusion des collatéraux au moins éloignés, et qne, dans
tous les cas, la loi lear assure quelque droit s11r leur aacces-
sion réciproque.
Quand on rapproche le sort des époox dans le partage
des successions légitimes, du principe qui a dirigé ~es rédac"-
leurs du projet, c'est-à-dire, de la volonté présumée du d~
funt, o~ croirait à la méprise, en voyant les époux appelés à
la suêcession après l'épuisement des degrés de toutes les
lignes collatérales; avantage. illusoire qu'on verrait rare-
ment se réaliser. Non, ce n'est pas la place que leur as-
signe leur amour mutuel, cette douce tendresse, ce senti-
ment de préférence qui l'emporte sur tout autre sentiment;
ce n'est pas là le prix des soins touchans qu'ils se sont pro-
digués pendant lear vie, ni la rl!compense qu'ils en doivent
trouver à la mott l'un de l'aulre.
Chez les Romains, ces considérations avaient ménagé
un meilleur sort aux époux sur leur succession réciproque.
Ou ils y étaient appelés après le huitième degré des colla-
téraux; oo, lorsqu'ils étaient dans le besoin, la quarte de
commisération leur était réservée contre tous héritiers.
Cette disposition bienfaisante était en vigueur au moins dans
les parties de la }""rance régies par le droit écrit : pourrions-
nous aujourd'hui êlre moins justes ou moins hamains?
Dans cerlains même de ces pays, ou la règle patunu.
pu.ternis, materna maternis, déférait la successiop des en-
Cans décédés impubères, on adoptait le sage tempérament
de réserver toujours au père ou à la mère la légitime, qui
était le quart de la succession .., . C'était un secours, un sou...

• Yoyea 1'1r1:91S da Code citil.


508 OBSEB. VATIONS

lagement de la perle qu'ils venaient de faire; avantage qui


ne devrait jamais leur être refusé dans toutes les circon-
stances où celle maxime. trouverait son application : c'est
ainsi qu'il serait sagement pourvu à tous les cas, dans la suc-
cession déférée aux ascendans, par la disposition d'une règle
générale fondée sur l'équité et la raison, et qui d'ailleurs ne
saurait être mieux modifiée.
Au surplus, on ne peut pas passer sons silence l'inconyé-
nient et les difficultés que fait naitre le partage des succes-
sions par ligne paternelle et maternelle , dans les opérations
multipliées de ce partage , et surtout daas les rapports qui
doivent être faits à la mas.se. On peut s'en convaincre en
·jetant les yeux sur les parties du projet de Code oà il est
traité de ces rapports, el particulièrement au liv. III, t. IX,
c. Il, s. II, art. 22·, déjà rapporté dans les observations con-
tenues au paragrap~e premier. On y verra que les disposi-
tions y sont tellement compliquées par la complication m~e
des cas, qu'il sera rare que la discussion des droits o'eolratoe
pas des contestations. Plüs les lignes se prolongent dans les
degrés·éloignés, plus les cas se compliquent et les clitlicultés
se multiplient.
Que cet ordre de partage par lignes, que la prolongation
. du lien jusqu'à des degrés éloignés, cèdent à un mode phu
simple de pariage, qui prévienne les difficultés et qui n'ap-
pelle pas le plus souvent des inconnus, au préjudice des plus
proches , au préjudice des époux.
DISPOSITIONS TESTAMENTAIBES, OU PAR DONATION
li •• 3-
lil. a- ENTRE VIFS, OU A CAUSE DE MORT.
ch. 3-
1· •'"· Si le vŒu de la nature n'est pas écouté dans l'ordre écabli
pour les successions ah ü1tutat, il ne paraît pas moins con-
trarié dans la disposition flu projet de Code, qui füte (liv. li l,
t: IX, c. II, s. Jrr 1 art. 16) la portion disponible fles biens ,
soit par acte enlre vifs ou à cause de mort, au quart si le
disposant laisse, à son décès, des eufans ou clesccndans; à
DU TRIBUNAL DE MONTPELLIER. 509
la moitié s'il laisse des ascendans ou frères et sœurs 1 aùx
trois quarts s'il laisse des neveux ou nièces, 'enfaos au prè-
mier degré d'un frère ou d'une sœur.
C'est ainsi que les nouvelles lois donneront aux hommes
des successeurs qu'ils ne pourront pas écarter, et qu'elles
vont porter atteinte à la libre disposition des biens, qui fait
le caractère le plus essentiel de la propriété, et que la sa-
gesse de la nouvelle législation devrait leur garantir. Aussi,
ce systême, con&raire au droit naturel, proscrit par l'équité
ou la raison civile, ne lrouTe pas même d'appui dans notre
droit politique. '
Le droit de disposer des biens n'est autre chose que le
droit même de propriété; et si le droit dé propriété repose
sur la base du droit naturel, c'est violer le droit naturel que
de limiter et réduire le droit de disposer des biens.
Que le choit de propriété remonte à l'état de nature, et
existe annt l'établissement de la-société, c'est un fait dont
la preuve incontestable est dans le travail et les facultés ph)"
siques de l'homme, dans ses besoins et dans ies moyens na-
turels qu'il a de les satisfaire.
En entrant dans la société, il y a apporté sa personne
avéc ses droits naturels, la st\ret'é individuelle, l'égalité,
la liberté et la propriété, droits qui se réunissent et se con-
fondent , pour ainsi dire , dans celui de la propriété. La so-
ciété s'est obligée à garantir ses droits ·et sa personne, et à
les défendre par la réunion de la force de tous. Ce n'est donc
pas pour les sacrifier, mais bien pour les conserver et en
jouir , que ses droits individuels sout mis sous la protection
de tous et sous la garantie de la force publique. Si !e main-
tien ae la société ~u l'intérêt général en exige le .sacrifice
d'une partie, c'est pour·assurer efficacement la paisible et
entière jouissance de l'autre.
Ainsi ni l'instituti<Jn S8ciale ni ses lois n'ont donné l'être
:tu droiL de propriété , déjà préexistant ; mais elles l& garan-
tissent et le défendent;. elles en règlent l'exercice sous les
510 OBS!ll.VATlO!fS

rapports de l'nlili~ et de la convenairce gén~rale , mais sans


en détruire ni en altérer l'essence. C'est, encore one fois,
la conservation et le paisible exercice de ce droil qui font
le but et la condition essentit~lle du pacte social.
Si le droit de propriété n'est autre chose que celni de
disposer par l'abus même de l'objet, nul doute doue que
celte !acuité ne soit naturelle à l'homme , qu'il ne puisse
l'exercer dans l'état de nature sans l'intervention de la loi,
et dans l'état civil avec l'intervention de la loi, qui assure
et garantit l'effet de la disposition de l'homme.
D'où il suit q~e celte garantie est un e11gageme11t de la
société, qui dirige moins qu'il ne maintient l'exercice da
droit .de propriété, et qui , au lieu de prendre la place de la
volonté de l'homme ponr exercer ce droit, assure, au con-
traire, l'effet de cette volonté et la disposition q~ en est la
suite. ·
• D'où il suit encore que les actes qiie l'homme wl sur
la disposition de ses biens, tant entre vifs qu'à cause de
mort, sont un pur exercice de ses droits naturels, el non
un bienfait de la loi civile, dont le ministère s'étencl moius
sur le fond et la substance de pareils actes, que sur la
forme el les autres rapports extérieurs qui peuvent les mo-
difier.
Et qu'on ne dise pas que le droit de propriété finit avec
la vie du J>ropriétaire, et que la disposition de ses biens, qui
s'étend au-delà tlu tombeau, ne peut être que l'ouvrage de
la loi, qu'il lui apparlient de régler à son gré, sans con-
sulter la volonté de l'homme.
Alors il ne devrait pas en être ,ainsi de la disposition
que l'homme ferait de ses biene par acle entre vifs; et il
n'appartiendrait donc pas à la loi de la régler, modifier el
réduire, pour ne pu dire détruire 1 dans le sens du projet
de Code civil. Il serait au moins facultatif de disposer par
donation entre vifs, de plus du quart, du tiers et de la
DU .TRlllVNAL DE MON.TPELLlER. 511
moitié de ses biens: ce serait toujours un triomphe du droi\
naturel sur la loi civile ou politique.
l\lais ce triomphe paratt devoir être complet. Les dispo-
sitions à cause de mort, dérivant de la même source , ne
doivent pas avoir moins d'~fficacité. C'est pendant la vie du
disposant qu'elles sont faites ; et elles l)e sont pas moins
que les dispositions entre vifs la mànifestation de sa vo-
lonté. La loi civile devrait prêter, au contraire, plus d'ap-
pui à leur ~1.écution , après la mort de celui qui ea est l'au-
teur, et qui parait· les lui avoir plus particulièrement
recommandées. Le temps de l'e1.écutioo des dispositiooa est
une circonstance trop indifférente et trop étrangère pour
qu'elle puisse tellement influer sur le droit de disposer,
qu'elle en empêche l'exercice et l'e1.écution. Qu'importe,
en effet, qu'une disposition soit pure et simple, ou qu'elle
soit conditionnelle; que son exécutÜ>n ait lieu à l'instant
même, ou qu'elle soit différée à un terme 61.e ou incertain :
son effet n'en doit pas être moins, dans Lous ces cas, ga-
ranli par la loi. Et que sont- ce les disposiûons à cause de
mort, si ce n'est des actes dont l'effet révocable tient à
l'événement de la mort même?
D'ailleurs cet effet, préparé pendant sa vie, s'o11ère moins
au-delà du tombeau, qu'au premier moment de la mort du
disposant, qui est le dernier momenl de sa vie. C'est ce mo-
ment qui le dépouille, et le donataire se trouve dès lors
inyesti.
Non, la loi civile, qui est l'équité ~ême et souTent la
loi naturelle écrite, ne peut ·pas sanctionner l'atteinte por-
tée au principe le plus sacré du droit naturel , qui est la
propriété, ou le droit de disposer de ses biens ; droit fonda-
mental , et -qui est la base de toute société policée.
Une pareille atteinte ôterait sans doute le principal at-
trait de la propriété des biens. C'est en en disposant qu'on
en )ouitï el on parait en perpétuer la jouissance, lorsqu'on
en dispose pour un temps après la mort Priver ou gêner
512 .ltBSl:R VATIO?CS

l'homme dans la disposition de ses biens, c'est lai interdire


011 lc: gêner clans ce doos: commerce de bienfaits qui fait le
charme de la vie. Dans la communication des services el
des récompenses, le parent se Hpproche do parent, el
l'homme se rapproche de l'homme : en cherchant à mériter
réciproquement les uns des autres, ils se rendent la vie plm
douce par l'.exercice c1es vertus sociales, dont la nature a
placé le germe dans le cœur.
Ici, on voit le père environné de la confiance, de l'a-
moar et du respect de ses enfans, qui voient dans l'aotear
de Jeurs jours le rémunérateur de leur sagesse et de leur
bonne conduite , l'arbitre de leur sort. Là , les soins em-
pressés, les tendres sollicitudes de l'époux, préparent à
l'époux des bienfaits et des récompenses qui en sont Je
digne prix. Le collatéral trouve dans les degrés plus éloi-
gnés de parenté l'intérêt .de la proximité du sang fortifié
par l'espérance. La vieillesse et l'infirmité ne restent ja-
mais sans secours, par le dédommagement qu'un josae re-
tour laisse toujours attendre. Eu6n il existe un lien de
plus entre les hommes, qui resserre celui de l'humanité,
et supplée utilement à sa faiblesse.
Otez à l'homme la faculté de disposer de ses biens , ou
réduisez-la j.usqu'à on· certain point: et to~tes ces belles
convenances disparaissent. Dans le choix aveugle que la loi
fait de ses suctesseurs , on ne trouve or~airement pour
tout produit -qüe l'i~gratitude d'un eôté, poar ne rien dire
de pins, et •presqu'è toujours le mécontentement et le
dépit, de l'autre. Sï la loi civile doit choisir entre ces dea.s.
partis, certainement elle ne contrariera pas la nature , et elle
favorisera au contraire tous les avantages que la faculté de
disposer 4es biens produit dan~ les familles et entre les par-
ticuliers. C'est à régler leurs droits, à sai.~r leurs conve-
nances, que son équité doit toujours incliner.
Commen.t pourrait-elle, la loi poÎitique , entraînée "par la
vue d'un inlA!rêt supérieur, sans s'arrêter à la barrière que
btJ TRIBUNAL DE MO~TPELLIEJ\, 513
~e droit naturel loi oppose, ni aux eonveliauces adoptées par
la loi civile, enchaîner l'homme dans l'ex-ercice du droit le
plus précieux de la propriété, ou, pour miedx dire , du droit
qui seul la constitue , la faeolté de .disp~ser de ses biens~
L'exagé11at.ion des principes ne connatt pas de bornes dans
le pouvoir de la loi politique; la raison .Y en trouve. Ces
l>ornes sont dans l'objet mêœe de ce pouvoir; et cet objet
est l'intérêt général de la société, préféré à l'intérêt indi-
viduel et aux convenances particulières. Lorsque l'intérêt
de l'io'd.ividu choque celui de l'Êtat, ce dernier l'emporte:
mais c'est à l'occasion de 'choc seulement qu'est bo~e ceue
préf~rence. Si la situation particulière de l'.État ae peut pas
s'accommoder des rapports et des convenauce~ établis par
la loi naturelle et civile entre les membres du corps se-
cial, l'intérêt de l'Etat en exige le sacrifi.ce oa la modifi-
cation. I~ est dans l'intention de tous les membres que le
corps social se maintienne, et sa conservation devient Je
grand objet de tous les sacrifices individuels :. c'est donc
dans ce sens qu'il faut entendre la grande inaxime d'Etat,.
que. la loi politü/ue sacrifie l'homme au citaym,' et la pelite
famille à la grarule; sacrifice toujours déterminé ·et propor-
tionné aux seuls besoins de l'Etat. ·
Or•où est: ici la nécesllité du sacrifice que la.raison d'Etat
peut exiger de l'homme 'et du citoyen , quant à la fa~té
naturelle de disposer de se,,.bj.eos? Loin1de contraster avec
nos principes constitutionnelB , l'usage de cet.te· faculté y
trouve au contraire on nouvel appui. Ces principes, ten-
dant à des' préféreoces et à établir des d.ifl'ér~nces politi-
ques entre les citoyens, ne penveot que s'allier parfaite-
ment av~c les principes des aftectioos homaioes, qui tendent .
aussi aux préférences.,: et amèoent de légères .ioégalilés de
fortune ' qui ' étant inévitables dans. l'ordre social ' entrent
même. élans le desseï,a de la loi politique.
Tel est l'heur~ux 'Yapport de no11· lois constitutionoelles
ou politiques avec nos lois civiles, q~'ellcs permettent' ~
lV.. 33
OUElh' ATIO!'S

celles-ci de se diriger pas: l'•lé, qui ne chotpe penoDDe,


dam les rqles à étaltlir _. l'inlérescnat objet de la dispc>-
lition da bieaa. L'aé:conl de ca lois justifie les anea et
les aatrea am yen de .la raiaoa et de la uiae politiqae.
Si noa lois CODll.ilDlionneUes anient pu ae mellle en oppo-
1ition anc la nature , la raison cime et l'asage qui no•
1tnt toujours garanti la libre clisposition dea biens, eUea
n'auraient p~ aana doute obtenu cet auealiment libre et
général qui est le garant tle leur sagesse et de lnr com-
nnance et on peot 4il't'! de lear clafte. On admirera t.aat
qu'on YOodra tes aociennes constihllionsrépublicaines qa'oa
appelle fortes , et qa' on appellerait mieos ,foleo les, parce
qu'elles tramfannent et alU!rent à la {oi9 la constitnlion de
l'homme, contrarient et boalnenent la nature hamaiae.
Ces institntiona t!phémms D011S ont appris qu'il n'y a que
la juatice et la raison qui soient darables parmi les •ommes.,
parce qu"elles IODt .tes émaoatiODI de l'impbiasaWe nahn"r.
Oui , la jaslÎce et la raiaon garantiasent la dam de la
conatitation d'u Etat, lonqae les rapporta 01I Ja coan-
nances pérales qui !aÎllent tant de la sitaation loeùe que
da caracl~re national aont lellement aadia par le syai!me
d'ins&itution, que les moeurs ae troa•ent comormes aux lois,
et. les ·toia am principes politiqaes. oa am m.u:imes qui
go11Yernen1 l'EtaL C'est hm cette ltarmonie de tau les
rapports el de toua les 'principes' que se comene et ~
propage l'esprit de j1Utice, qui maintient l'onlre gé!M!ral et
particulier clans lea sociétés'~ en les mettant en opposition
les am lt'ec les autres, on les constitue dans an &t de Yio-
lence qui ne peut pas «re de datte.
011 , en maintenant la llbre disposition dea tliena , la loi
politique réunit &om ces objell générau de con•enan~, qai ·
tombent si bi~ de concert ue~ lea rapports nalllftls el
civils sur le point de la plas grande ;nportance qai pai~
occuper le législateur. · . • ·
l>'un chié ' on voit le ~f'e de ramille reaai:lir les rênes
. bU TBIBU'ICAL DE MONTPELLIER.. 515
d'un gouvernement 1111e la défense de disposer de ses biens lai
àvait fait tomberiles mains~ Sous le gouvernement paternel,
on verra renaitre les m"œurs domestiques, qui préparent les
mœurs pabliques. L'enfant plus docile soulagera. la vieillesse
du père qui pourra le récompenser. I... 'enfant hardi et entre-
prenant ne cumulera pas, au moins avec le mênie avantage,
le produit de, son industrie. exercée hors la maison paler-tf ''
nelle , avec le produit d'une autre industrie qui aura aug-
menté ou consené le patrimoine de ses pères. L'enfant irr
0

grat ou rebelle pourra être poni ou délaissé. Enfin, l'Age, le


see , les in&rmités et les talens des enfans , tout pourra en-
trer en balance dans les libéralités do père et dans la sage
distribotion de ses biens.
D'antre part, la sage destination do père de famille eb-
Tiera à toutes les d.ifficoltés et aux inconvéniens qui résul- .
tent nécessairement d'un partage de ~iens qui est le seul effet
de la loi. Dans .ces partages, la riguelft' exclut les conve-
nances, et les licitations dénaturent les· domaines. Le mor-
cellement des propriétés y est inévitable, avec l'inconvé-
nient des servitudes qui en ~sultent et de la diminution des
moyens d'exploitation. Il y a des fonds dans les patrimoines
destinés à l'exploitation des autres fonds , 11ui, dans les par-

tages, produisent le double inconvénient de cesser d'avoir
de la valeur et ~e diminuer celle des autres fonds dont on
les détache. Tons ces inconvéniens graves pèsent sarlout
sur l'agritultore ; et on ne doit pas perdre de vue que la
France est pins agricole Te commerçanle.
Enfin 1 le commerce et l'industrie acquerront une nou-
velle activité, si le prodwt du travail devient une pro-
priété réelle dont on puisse libremt,,nt dispos~r. Si la dis-
position des revenoa est une jouissance, la faculté de disposer
des folNla oa des biens sera; sans· contredit, nne jouissance
plus complète. C'esL la faculté de jouir qui faiL naître te
désir d'acquérir; et ce désir est le principal moteur de l'in-
doslrie humaine. Aussi le despotisme 1 en dévorant la pro-
• 33.
516 OBSERVATI01'S

priété ou Ja facnlté de jouir, lue le désir d'acquérir, el avec


lui les arts, le commerce et l'indualaie 1 qui (ont la prospé-
rité des Etats modernes et proportionuenL les ressourcea à
nos 'besoins, si moiti pliés.
Mais qa'oo ne s'alarme pas des acqu~itioos· et dea capi-
taux que peul accumnler le commerce , ni de l'inégalité des
·} forluoes, qui peul résoher de son activité à en acquérir.
• Ce mal politique ne peul pai aujourd'hui être porté à un
période qui puisse menaêer ni les mœnrs ni la liberté pu-
blique. Un remède plus analogue et moins violent que celni
ae l'égalité dans les partages des successions agit &aJIS
cesse pu uue verlu efficace contre les progrès du mal. Ce
remède se trouve daos l'abolition des institutions monarchi-
qws, qui étaient le moyen ou l'occasion de conserver ces
fortunes colossales qui se transmetLaieot am atnés des r..-
milles , sans que les cadets y eussent à peine parL Les sub-
sti~otforis en faisaient des dép6ts qui ne pouvaient recevoir
ou ne recevaient ordinairement que de l'accroissement par
l'accession d'autres fortunes que les mariages y unissaient.
La robe, l'épée et l'église offraient toute espèce de res-
't source à l'éLahlissement des cadets et des filles, sans que le
patrimoine des pères d6t beaucoup y contribuer. Mais cet
ordre dt choses n'est plus 1 et la conservation des grandes
fortunes n'aura plus désermais la même facilité.
Du reste 1 on connait assez l'usage où sont les commer-
çans d'associer leurs enfa1111 à leur négoce, et d'avantager
considérablement les fi.Iles qu'ils marieol. C'est l~ un partage
qu'ils foot de leur for~uoe entr: leurs enfans ; et ce qu'ils
faisaient auparavant p~r gotl et par chois:, ils doivent. le
faire aojour~'hui par 0oéces.sité et par l'impos.sibilité où ils
seraient de procurer autrement à leur famille des établisse-
meos convenables. D'ai~leurs, les fortunes que Je commerce
·enfantene sent-:elles pas assez sujètes aus:- coqps do sort ,
pour que la loi doive s'occuper avec soUicitude du soin de
les diviser et de les dé.truire?

,
DU TRIBU~AL DE MO!'ITPELL!t.R.

On ne peul pas êtr.e touché n.on plus d'une aulre considé-


ration qu'on met en avant pour introduire l'égalité dans les.
partages des successions, sur le motif qu'en divisant les
fortunes, elle est favorable à un plus grau~ nombre de co-
héritiers qui ont part à la succession.
Comme si l'intérêt de ces cohéritiers pouvait être mis·en
opposition a·vec le droit sacré de propriété, qui assure la libre
disposition des biens à celui qui réunit ce droit! Comme
si l'iatérêt d'un plus grand ou moindre nombre de co-
' . '
héritiers pouvait prendre ici !'.apparence. d'un intérêt gé-
néral , ·tel qu'il pt\t attirer à lui 1e sacrifice du droit
même de propriété , qui est le· fondeD\ent de l'institution
sociale !
D'ailleurs, la loi ou la volonté générale nC: peut statuer
que sur un objet d'utilité commune ou d'intérêt général :
or, en statuant sur un intér~t qui divise la totalité- des mem-
bres de l'État en parties~ la vplonté cesse cf être générale,
comme l'objet sur lequel elle statue ; et la loi ne peut pins
régler les rapports du tout ainsi divisé. ~
C'est ainsi que l'abolition des dettes par Solon fat consi-
dérée co~me une spoliation qui ne pouvait pas être justi-
fiée par l'intérêt du· plus grand nombre des citoyens qui en
profitèrent au détriment des autres. C'est ainsi que le chan- ·
gement de propriété en faveur des prolétaires serait une
révoltante usurpation, quoique les propriétaires dépouilléll
restassent en moindre nombre. C'est ainsi enfin que l'effet·
rétroactif de la loi du 17 nivose an 2 a élé aboli pâr une
loi remplie d'équité , malgré les clameurs qu'on faisait en--
tendre en faveur des cadets, qui étaie11t en plus grand·uom-
bre, el qui jouissaient de cet effet rétroactif, au préjudice-
des ainés.
Ainsi , toutes les ·considérations d'intérêt général. se réu-
nissent .aux convenances particulières, et les principes poli~.
tiques co'incident ~vec la loi naturell~ et civile , pour assurer
au père de famille, au:< collatérauz et à· tout propriétaire,
518 OBSEA V ATl01'18

la libre disposition des biens, lmt' par contrats entre Tifs


que par actes de dernière volonté.
Ramené à ce point de sa liberté nalurelle, l'homme pourra
désormais se monlrcr avec franchise et avec confiance de-
vant la loi , qui lui permet ce qu'il doit loi être si agréable
de fa~e, c'est-à-dire, de disposer de ses biens. Plus d'in-
quisition .à exercer envers les contrats qu'il lui plaira de
passer; plus de conteslatioos sur la validité des actes pou-
Yant faire goupçonner une disposition prohibée des biens.
Le systême prohibitif, en com~daot, pour ainsi dire , la
fraude , ne fera pfoa violence à la probitO. même. Il ne fos:-
cera plus le propriétaire de se dépouiller, contre son gré,
pour éluder ses gêna~tes dispositions, ou de passer des actea
nuls, qui ne po11vaient profiter au fisc par les droi.Ls qu'ils
opéraient. Tel est Je sort des lois·probibiüvea, que Lsur esé-
cution 4prouve d'aurant plus de difficultés qu'elles aout plaa
contraires au. droit naturel , et qu'en familiariaaot Jea
hommes avec la fraude, elles contribuent paï.ammeot à
les rendre fourbes et méchaos.
Aussi , si la liberté de disposer des biens peul êtn rea-
trei!Jle en faveur des descendans, si la crainte de~'a.bus c1e
cette liberté naturelle lui fait trouver des bornes dans l'obli-
gation égaiement naturelle où sont 'les parens de ooa.rrir
et entretenir les enfaus, la loi ne saurait être trop circon-
specte ni user de trop de réserve en fixant les limites de cette
façu,hé, qui e,11~ si nécessaire et doit étr~ si précieuse aux
chefs des familles. Restreindre dans les ascendaoa la faculté
de disposer au quart des biens, c'est· évidemment la détru.ire,
ou la rédui~e à l'impossibilité d'opérer l't;ffet qu'on. doit en
alleodre dans le sein de~ familles; è'est présumer lrop mal
de la tendresse partern'elle; c'est croire qu'il n'y a que des
pères .injustes;, c'est ne pas ê'roire qu'il y ait des enfam in-
grats; c'est enfin s'écarter des lois de la nalur.e, et d~ toutes
les convenances, sans une indispensable nécessité. Que la
dlsponibilité cJes biens des ascendaus s'éteude au contraire
DU 'l'RIBUlUL l.IE MO!'ITPhLLIE.R. 519
. .
jusqu'au deux tiers de cea biens, et que l'autre .tiers reate ·
affecté à l'obligat.iou naturelle de la palernité: les pères au•
raient encore à réclamer contre cee gépe , ~ ne. 1eNÏ1
paa ·réciproque entre eux et leurs en fans. '
Au 'IUl'plus , 'on ne saurait mieux faire usage de la faculté
de disposer d . s biens, q11'en adoptant le~ règles ét.abliea
par lès Romains à cet égard, déga9ées ~es sobtiHtés et de
toua les accessoires étrange,.. à.nos principes'et à.nos insli-
tmiena. On disposait cf>.ez eu: et .dam les pays de droit écrit,
soit entre vifs , aoit à. caue de,,mort , à titre par~iculier ou
à' titre universel•. Le premier de ces titres s'allie avec l'autre
dans la' succeuioo a6 iRUatat, et dans la sucifssion &çsLa-
mentaire : mais .deu1 titres universels, c'est-à-dire, 1a suc-
ceasion wtamentaire et la suc.cession légitime, s'excluent,
oa , po1'1' mieuz dire, la première eitclut celle-d. ~te e1 -
clusion obvie auz embarras et am difficultés qui a·aiuent du
concoun de deus titres qui s'entre-choquent, n'y ayant
qu'une seule succeaion ouverte ' soit légitime ' sriit testa-
m~Dtaire : ce titre universel réuit l'universalili des hie.us
et droits , tant en actif qu'en .pasaif; on sent que celle réu-
nio9, n'étant qu'une, peut représenter la personne d11 dé-
fwrt, et que cette fiction est des plus heureuaes pouP donner
une consisi.ance à l'h~rédilé,,qui se s0utient par ses P.repres
forces, avant même qu'ell~ ail été.acceptée.

§ Ill.'
06aUllUtiom sénirales sur l'ensem/Jk du projet th Cade r.ûti/
· et de &u dispositions.

Lea obaervalions qui opt été faites, dans les paragraphea Cum.
précédena , sur l~. dispositions particulières du pmjet de
Code, doivent être la b.1se et 4élerminer la plupart de ceUes
qu'oo v.a tracer ici sur l'ensemble et sur les dispe»~lioos gé-
nérales de l'ouvrage.
La premiere des réfle1iom générales qui peuvedl réaulter


,
0
0BSE.l\VATIONS ·

des observations particulières doot oo vient de parler, ae


peut que se rapporter ao caractère de simplicité qui ne pa-
raft pas se montrer dlns cerlaines disposiliobs importantes
du projet de Code. Ce n'est pas qu'on ne seule la difficulté
et l'inconvénient qu'il y a à trop simplifier les lois, surtout
dans .les matières qui a.ont elle..mêmes co~uées; mais il
aemble que cette difficulté et cet in~onvénienl ne sont pas
toujours insurmontables," el que peut-être ils pourraient
céder ici à certains changemens qui ont été proposés, clans
les paragraphes .précédens, sur. quelques points. trop inté-
reSPns pour ne paa être traités avec toute la simplicité dont
ils peuvent t e susceptibles, et qui doit faciliter l'exécution
dans· la prahqoe.
Jamais la France ne fut dans une situation plus hea-
reuse ~~ur recevoir une législation simple et convenable.
La réforme des abus, des priviléges, et de tant de poinu de
droit difficiles el compliqués, que le noavel ordre de chose•
a opérée, et la simplicité qui doit caractériser les institu-
tions républicaines , paraiueot bien propres à nous attirer
le bienfait d'une législation et d'un ordre judiciaire les plus
.approcbaos de la simplici~é et des convenances naturelles,
où la justice, près clu .justiciable et·plus à la portée de ses
idées, loi assure ses droits avec le plus de èélérité et Je moins
de frais.
Tous ces avantages d'une sage administration de la jos-
!ice dépendent singulièrement de la simplicité des lois, qui
prévient les contestations, faci!ite les 4écisiolis, et écon<>-
mise les frais en abrégeant ~es procédures. S'il n'est pas aisé
de s'approprier en entier-un pareil systême législatif, on ne
doit pas moins travailler à en former et à eu réunir quelques
parties: C'est toujours quelques pas de plus vers le .b ut, qui
pourront un jour nous conduire à celui tant désiré d'une jus-
tice ·rendue admi'nistrat.Wement et sans l'accessoire du forma
fadù:iaires.
Dius l'éLat où la législation projetée se présente, les


DU TRlBUl'CAL DE MOJ.'(TPELLJER. 521

Connes 7 semblent quelquefois un peu 'trop COIJ\Pliquées,


pour qu'il ne soit ·pas à craindre que les contest~tions ne se
multiplient avec les longqeurs et les frais à faire pour· les
terminer. Il est aussi à craindre qu'en ·trompant le va:a
exprimé clans le discours préliminaire, le fisc n'ait autant à
y gagner que le justiciable à y perdre.
En effet, les significations se 'multiplieront à l'infini dans
les matières concernant les tutelles, les partages, le con-
cours de plusieurs copartageant les successions , dans les
licitations! dans tout ce qui a rapport aux hypothèques, sai-
sies réelles, vente& forcées, etc. Le morcellement des pro-
priétés résultant des partages, en donnant lieu à des arran-
gemens postérieurs, opère de nonvi:aux droits , comme la
nécessité de réduire en actes publics les conventions même·
peu importantes. Il faut encore ajouter la prohibition qui
serait faite de disposer au-delà d'une· portion des biens;
prohibition qui 1 · conlrariant la volonté et la liberté natu-
reJle de l'homme , les force de saisir tous les moyens obli-
ques, et de simuler tous les contrats, pour éluder la loi 'qui
les gêne , et pour disposer d'une manière indirecte, frau-
duleuse, et toojouf's incertaine, d'un bien qu'ellès ne veu-
lent. pas laisser à la disposition aveugle de la loi. Si. c'est
là un grand inconvénient pour. le propriétaire , .ce n'est
pas un p_etit avantage pour le fisc·' qui perçoit toujours
des droits à l'occasion de tous ces actes simulés ou fraudu-
leux, sans que leur nullité même puisse jamais nuire à la
perception.
Qu'il soit permis de saisir ici cette occasion pour obser-
ver que ces droits sont aujourd'hui tellement excessifs, et
leur perct:ption si onéreuse, que le particulier, forcé de s'y
soustraire , compromet sans cesse la ~reté de ses contrats, ·
en faisant to,urner contre elle l'institution qui devait la ga-
rantir; situation fâcheuse vers laq~elle ·le Gouvernc•nent
-

devrait Lourner ses regards, surtout en ce qui concerne
les actes d'échange, qui ne devraient pas OJ>érer des droits
522 9BURVA'f!Ol'\.'i

de mul,tio~., pour favoriser leur he11.reui réaoltal de la ré11-


oioa da fonds, ai ulile à·l'agricultnre.
li•. 1- Dana. l'eumeo du projet de Code, il 1e préaeole un auttt
til. ,.
peint de vue général qui doit &s:er l'a~tioa du légialalear;
c'est la nécessité, et l'iodispemable aécasité oà il eat de
connaître , de consoller el de 1e 6ser sur la localilé. et les
usages· nécessités par les circo111tance1 dn climat, du sol et
de la naLure des chose.. Ces circonstances ou localités soul
et doivent ~Lre la·règle oéceuaire et le motif déterminant
de la loi, daas toutes les ma~ères où elle a pour objet.im-
médiat les choses, et non lea personnes : telles sont, par
es.emple, les lois ~raires, tQutea celles qui ont trait à J'a-
gricult11re, aux servitudes réelles et services fonciers, etc.
Ces lois sont tellement modi&èea par les localité~, que celles
qui sont appropriées à une contrée ne COMÎenoent pas soa-
vent à la cool rée voisine, et que celles qdt s'appliquent uec
succès au plat pays s'e:iécuteat avec iocoavéD.ieot dam Jes
moo1agoe1 ; que celles en&n qui règlent les usages et les be-
soins de l'agriculture, quant am: terres arrosables, boule-
verseraient ces mêmes uaagesdana lear application au îoada
de terre qui ne s'~rrosent pas : c'est ainai. Cf.Ile la plupart des
diapoaitions de la loi mr la police rurale sont iasuftisant~ ou
inapplicables dans ce.rtaioea contrées des clép.a~temeos méri-
dionaux, et que, dans d'autres contrées, elles trouvent une
.application plus heureu.se." De là, la aécessiLé de moclâfier,
par tout autant d'eueptiona, la règle générale, .apposé que
la diversité des loc~lités permette de l'établir.
D'après ces principes, il ne parait pas que dam le projet
de Code civil , on ait assez seali la difficulté, pour oe pas
dire l'impossihilil.é, ~'as.Seoir un aystême de législation llDi-
forme sur l'usage des eaux pour l'irrigation dea terres et poar
l'esploitalion des usines, sans diatiogqer auez enLre la pro-
pri,!té particulière, commune ou pablique ~ ces eau~, ae-
lo.n les circonstances ; car co111111enl ce systême peul - il
•'es.éculer, s'il porte sur une base fausse cla'na la plupart cles

a
.
DU 'l'ftlBUlUL DE BOl'ITPELLlEB.. 523
lieu oà l'usage dea eau eat le pl~ néçessaife, et où cet uaage
ne ae règle.pas d'après l'utilité, ainsi que le proj11it.de Code
l'établit (liv.11, tit. IV., cbap. J..u, art. 4 el S), mais bien
d'après la propriété qai en est acquise exclusivement à cem
qui sont en droit de s'en servir.
La même difiicuhé se présente à l'égard des conditious, de li.. 3-
til.•.
l'exploitalion et de la durée des haus à .ferme, qui doivent
nécessairement varier, •Comme les contrées dans lesquelles
ils ont lieu; 111rtout les blus à cheptel, qui, d~ns ,certains
pays, comportent équitablement des 11ipulatiou1 que le pro-
jet de Code pro~rit, et 1au1 lesqu.elles ces contrats n'auraient
pu lieu ,. au préjudice de l'agriculwre : telle est , pal' exem-
ple, la convention aur la rétribution adbaelle d'une qlia,Dlité
de blé op d'argent, que le bailleur perçoit dans certains dé-
parleméns méridionaux à raison do travail àuquel le preneur
peut employer fe gros .bétail baiUé à cheptel.
L'érabliasement des servitudes ruralea, leur uage, surtout li-r.1-
tl1.4.

.
de celles qui sont naturelles' lequel est. si divvse~ent mo-
difié par les circonstances; la néceuité de les ptescrire,
.
cbm~ndée plua ou moins impérieusement par les besoins;
les engagemens réciproques des propriétaires oes fonds ioi-
gnans, relativement à la plantation des arbres dana·la·dis-
tance co~venable, et aus autres obligations qui varient selon
· 1es, lieux ; la dh"rsilé des usages pour .établir ou justifier les
semtuclea urbaines, comme les marques de non-mitoyen- •
neté dea mun, etc., etc.; tom ces objets, dont l'usage est si
fréquent, ne peuvent pas, ~ns doute, s'arranger, comme
dms le projet de èode, dans le cadre d'un systême uniforme;
mais les e:a:ceptions.doivent toujours être à c61é.de la règle,
et ces e:a:cepiioos doivent être dictées par la connaissance·
e:a:acte des localités. '
Dire que la disposilidu générale du projeL de Code pour-
voit à Lous ces inconvéniens; en laissanL les ancieos usages
derrière les nouvelles lois, c'est ne pas se pénéLrer assez de
la difficulté à l'égard de tous les cas principalement 011 le
,ORS&&VATIOl'ÏS .

nouveau systêmc abctlit les anciennes lois , et fait ~me dis--


paraître les usages par des dispositions contrair:es~ ou qui
seraient inconciliables et dérangeraient leur économie.
Il y a aassi d'autres usages 'généraux qui ont divisé la
France en deux grandes parties, en pays de droit écrit, et
en pays de Coutume. Ces usages se confondent, par le pro-
jet de Code , dans l'unité du systême, en les conciliant et
modifiant les uns par les autres. C'est une transaction qu'on
dit, dans le discours préliminairee, uoir été laite entre le
tirait écrit el lei Coummu.
Pour apprécier celte transaction, et les avantages qui doi-
vent en· résulter \pour l'un et l'auke pays, il parah né-
cessaire de jeter un coap-d'œil sur les matières qui pourraient
être l'objet d'un pareil arrangemen~
D'abord, les points import;\ns, les matières civiles liées
aux grands changemens opérés dans l'ordre politique, n'ont
pas pu entrer i~i en considération: la réforme, à cet égard ,
était nécessit~ par la Constitution même, qui a dd la régler.
'reis sont la p1upari des points sagement traités dans le pre-

mier livre du projet de Code , concernant les personnes, les
peines contre les secondes noces , etc.

D'un autre c~lé, dans tout systême de lois romaines ou
coutumières, il faut distinguer les dispositions ou principes
du droit m~turel, dorit l'équité est la· règle nécessaire et inva-
riable , appelés la raison écrite, et qui , trac_és dans le droit
romain , n'en ont pas été moins suivis dans les pays de Cou-
tume. Telles sont1 à pe~ près les matières traitées dans le
livre li du 1,1rojet de Code, sur les biens et les différentes
modifications de la propriété ; telles sont encore la. plupart
des malières du troisième. livre, sur les différentes manières
cloot on acquiert la propriété' comme les obligations en
général, les engagemeos sans convention avec leurs acces-
soires, les contrats en particulier, et les libérations qui sont
la suite des engagemens.
· Or, on scnl que lc11 rédacteurs du projet de Code n'ont pas.
DU TRIBUNAL DE MONTPELLIER.

pu non plus considérer ces matières comme pouvant être


maniées· au gré du législateur, pour recevoir la forme qu'il
voudrait leur donner. Sur .ces objets de justièe commutative,
l'équilé se manifeste si clairement, qu'elle ne laisse, pour
ainsi dire, rien à faire ao·législaleur; n'ayant pas à choisir
entre telle ·ou telle disposition , son ministère semble être
r<!rcé d'accepter celle que le droit rigoureux prescrit inva-:-
riablement: il ne peut donc pas y ·avoir lieu à transaction,
à cet égard , entre le droit écrit et les Coutume~.
Il resterait à régler les formes selon lesquelles ces dispo-
sitions du droit naturel doivent être appliquées et suivies
dans-la société: mais cet objet de policè générale ne peut pas
être non plus un point de litige entre le droit écrit et ks Cou-
tu'ma: les réglemens généraux émanés . de nos assemblées
nationales, et, avant, les ordonnances royales·, y avaient
pourvu.
·Pf
Les seuls points de législation qui urr.alent donc entrer
dans ce litige, si on peut parler ainsi, serajent ceux non·
menlioonés, et qui tiennent à la fois à l'ordre nalm"el et ·
civil, ainsi qu'à l'ordre politique; aux simples rapports d•
individus entre eux, et à ces mêmes rapports compliqués avec
ceux de la société; à la justice·commutative et à l'équité
particulière, de même qu"à cette convenance général~ ou
raison d'État, où toutes les questions d'ordre, d'administra-
tion et d'utilité commune, se compliquent. C'est dans le vague
de tous ces rapports, que l'esprit de systême crée les diffé-
rentes combioaison!t parmi lesquelles le lé3islateur peut
choisir celle qui lui parait la plus convenable.
C'est ainsi. q~e les. rédacteurs da projet de Code on.t eu à
choisir entre les dispositions du droit écrit et les dispositions
du droit coKtumier, principalement sur les points systéma-
tiques de la puissance paternelle; des iutelles, minorités et i1'-
'erdictions ; des succeS1ions; des donations ent.re "ifs ou à cause
de mort; des droiu des epou:i; dons le ~ontrat de marÏfl8e; des
prescriptions , etc.
OBSERVATIONS

~'eet là 1 pour ainsi. dire , la ~ule matière , mais i. pl.u


· importante, qui rnel le droit romain plus aux pri1es et m
opposition avec les Coutumes, ,Jnat.ière unique sur laquelle
on a pu les faire traruigtr.
!\Jais qu'a-t-il été accordé ou sow1rait au droit écrit? qu'a-
t-il .été accordé ou soustrait au' droit coutumûr dans cette
transaetion? et comment sinon les droits, les principes et.les
convenances y ont-ils été ménagés?
1...... En se fixant d'abord sur le premier objet d'un pareil litige,
. IÏI.• 9•
qui est la puissance paternelle, on trouve que la Coutume ob-
tient d~ placer à cbté d'elle la Gommuoauté des biens entre
époux, qul, si elle ne divise pas ce pouvoir, ne tend pas moins
à l'affaiblir parle concours d'une égalité d'aYantages qui peut
mettre en opposition dans un llWnage le crédit d'an époux
avec llaptorité de l'autre époux.
On voit surtout que cette autorité tntélaire perd presque
1.o~e la force ~'ellt..tieot du droit écrit,. par l'uantage qui
paraft être ac:s:onlé à la Co.atume d'ôter am: pères la &ca!té
d'exhéréd~r leurs enfaos, de disposer librement de Jeurs
Iliens, ot d'bter aux enfans le, droit d'exiger des pères 11a
~tablissement convèoable.
t.1"- Si , dans" les lute.lies ,. le tlro1"t é~rit l'a emporlé dans sa clia-
lil.10-
ch.,.. pôsitibn, peu convenable à no.usages, concernant Ja division
er
IÏl.11• de la tntelle-en quatre espèces, la Coutume a triomph~ dans
cb. 3. les points beaocoup plua euentiels, où.elle ne laiue pas dia-

tinguer entR tuteur et curateur, ni entre pupille et minear


oa adulte; confusion qui n'est pas sans inconvénient dans la
pra\ique. Elle a triomphé encore, en mettant, à la place de
l'interdiction poar cause de prodigalité ~ la disposition of&-
cieuse ;.i pea propre à la remplacer.
liT. 3- Dans les successions, on ne trouve plus ces grànda traits
L ....
de la législation romaine , qui ne déférait l'hérédité qu'à un
1eul titre universel , par la r;olontd de l"homme, et , à dé-
faut, par la dispositien de la loi ; principe simple , dont
les avantages étaient sentia dans la pratique. En écartant ce
DU TRIBUNAL DE' MONTPELLIER. 527
R

principe , la Coutume fait concourir à la fois la su~ce1111ion
'~ légitime avec la succession teslaJllentaire ; et· ·il y a tout
autant de titres universel.a, qu'il y a de dispositions SUT dea
portiom ou quotes de biens , par quelque acte qae ce soit.
Le partage en dem lignes pour les allcendans et les collaté-
raux, coatrarie, dans la plüpart des cas 1 l'équitable dis-
position du droit écrit, en faisant pasaer les biens dans les fa.
milles étrangères, et en en d,épouillant. celles, et quelquefois
l'individu même, d'on proviennent ces biens; systême qui,
par la prolongation des deux lignes à l'infini , prive lea
époux de tous les avantages qa~ le droit écrit le~r ména-
geait sur leur sucee11ion réciproque.
D'aprea ce qui a été dit dans le paragraphe dem,. sur liT. 3-
lil, ••
la libre disposition des biens dont ~'homme ne saurait être
privé, le droit .écr~t n'aurait pas 41\ succ.omber dans le
maintien d'une faculté si naturelle .il l'homme , si précieuse
au citoyen , et ai utile à la fois à la petite et à la gi:aude
famille. Les moyens qu'il employait avec succès co'otre I~
captation et la suggestion des libéralités '· paraissent ~ussi,. de-
voir être maintenus; et leur efficacité aurait dl\ ê&re moins
restréinte à l'égard des actes et libéralitû des foua, fürieux
ou imWcilles.
Qaant au droits des épou résultant du contrat de mariage, li•. 3-
lil. 5.
cette matière a été l'occasion da principal triomphe des
Cout~mes sur le droit l!crit. Ce qui a été dit sur la commu-
nauté des biens entre époux, dispense d'entrer dans d'autres
détails pour faire apprécier Je mérite d'an pareil avantage :
cependant il n'en serait pas robins de la pldS grande influence
dans la société' en réglant le sort de.. Camilles qui la com-
posent. Comme· cette disposition tient essentiellement aux
principes politiques, la sageue des l\omains paW" devoir la
faire chercher plat6t dans le droit écrit que dans le• Cou~­
me1, ,qui sont plut l'ouvrage des circonata.nces et du hasard ,
que le résultat de la méditation , des lumières et des prin-
cipes.
528
l!T· 3-
OBSERVATIONS
.•
Il es\ vrai que le droit écrit paratt avoir éLé adop~ tiatt~
ui.ao. les différentes règles qo'il étahlit à l'égard des prescriptions•
selon la nature de l'objet, le titre, la bonne ou maunüe foi
du prescrivant, la présence ou .l'a~sence de celui contre le-
qu~l on prescrit. Mais, comme il a été observé dans fe para-
graphe deux, ces règles même, qui ne font que compliquer
mal à propos les dispositions, n'auraient pas dà êll'!I! main-
teuues; c'est même le sorl qu'elf'es ont.subi dans 1H1e contrée
de la France régie par le droit écrit, où le principe politi-
que de l'o~dre et de la tranquillité générale Cavorüe indistinc-
tement la prescription, presque de la même manière .dam
tous les cas el dans toutes les circonstances.
JI est à remarquer que ce n'est pas sur ce point seulement
que le projet de Code rétablit la subtilité et la rigueur des
règles du droit écrit, quoique modifiées et corrigées dans les
pays même où ce droit est suivi comme loi générale. Il en
est. de même à l'égard de l'acquisition et de la restitution des
fruits, de l'exigibilité des intérêts , et autres objets dont Je
détail serait trop long.
Ce serait 'donc ainsi qu'on aurait fait transiger lt droil icril
et la CoutMme.r, en laissant à l'empire de la Couwme la
presque totalité des points ou les poinls les plus imporLans
sur lesquels elle pouvait être en concurrence avec le droit
écrit, .et en abandonnant au droit écriL les autres points qui
sont ou de peu d'imporlance , ou dont la disposition pea
convenable aurait été rejetée ou modifiée dana le pays même
.où ce droit est la loi' générale. .
Il ne sera peut-.Atre pas bdrs de propos d'observer que,
dans la plupart des pays de droit ~crit , ce droit était modifit!
gar les CouLumes particulières , qui y ajoutaient ou y déro-
geaient sfJ.11 les convenances ou les localilés. Dans certains
mé'me de ces pays, ces changemens y avaient été faiLs avec
d'autant plas de réflexion et de connaissance de cause, qu'ils
y avaient été délibérés et consentis dans les assemblées des
états généraul'. .
bV TalBUl'IAL DE llON'fPELLlt:l\.
1.'el pourra être donc le so~t de C!!S pays, que par le nou-
veau systêmè de législation ,. ite seront. frustrés 'à la fois et des
dispositi.ons pu droit étk'it ét de celles de leur Côuturne par-
ticulière qui Jeur étaient coqve.nables ; el qu'ils recevron.t' à
la place de ces lois qu'ils avaient choisies, des dispositions
coutumières qui ne leur conviennent pas, et des dispositions
do droit é~rit déjà par èUJ rejc:tées. ou modifiées. ·
~lais, quelles que soient les nouvelles lois qui seront don-
nées à la France, le législate~r ne 4oit pas moins se tenir en
prde contre les inconvéniens du point de rencontrp des
nouvelles lois avec les lois anciennes, pour les prévenir au-
tant qu'il est possible, ou les corrig~r sans blesser la joslice
et l'équité. Tels sont l'efÎet compliqué ou ·l'empiéLement des
nouvelles lois sar l'effet des anciennes, les lacunes qui exis-
tent toujours entre ces lois, et le désordre de leurs nouveaux
rapports.
Quant à l'empiétement des lois nouvelles· sur les effets
subsistans des anc~nnes lois , les exemples.en sont frappaoi.,
surtout dans l'exécution des nouvelles lois, qoi permettent
de faire ce que les anciennes avaient défendu , el 11ic~ 1'f:r1t1.
Il est certain que toutes les fois que , sur le fondement de la
défense faite par la loi ancienne , il y aura des droits posit.i...:.
vemeot acquis à des tiers , ces droits seront emportés par
l'effet de la l)ermission -accordée par la loi nouvelfe ; et ce
sera là an vrai empiétement d~ laJoi nouvelle sùr le domaine
de l'ancienne loi, qui porte le caractère et réuniL les effets
• de la rétroactivité•
En éclaircissant ce point par un exemple , c;io observera &'4
que l'aJ'.leieo dr.oit com1n~n ne permettait pas' sur le seul
foodemeot·de son utilité particulière, au "propriétaire dont
une eau courante ~orde le fonds, de se servir de cette eau ,
surtout lorsque l'usage exclusif en était acquis, en vertu d'un
Litre ou d'une possession suffisante, à d'autres propriétairc;s
riverains ou à d'autres possesseurs d'usines. Au contraim , ·
la nouvelle loi permettrait d-:>rénavaot ( liv. IJ, tit.ry, c. In-,
I~. 34
OB.SERVATJONS

art. 4 el 5) un pareil usage de celte eau , sur le .eal fonde-


ment de l'utilité de celui qui s'en servirait: dans ce eu, il
est évident qu.e l'effet de cette permission de se se"ir ainsi
de l'eau à titre d'utilité est destructif du droit qa'aurait un
tiers de se Servir de Celle même eau à titre de. propriété , d
en vertu d'une loi précédente portant défenses de s'en se"ir
aulrement. C'est ainsi que l'ancien propriétaire se trouverait
dépouillé d'un 1lroit acquis depuis des siècles, par le seul
effet actuel de la loi nouvelle. Il ne pourra~t plus se sen'Îr de
l'eau qui lui serait soustraite par tout autre à qui il serait
utile de s'en servir aoMi: il essuierait les plus grands dom-
mages, après avoir fail, sur la foi de l'ancienne loi, des
construction~ de ruisseau!I ou caoaoi:, de digues et de Wti-
mens qui lui deviendraient inutiles après la perte de rosage
exc.lusif des eaux, qui aurait été le motif d'une pareille
dépense.
On ne cilera pas d'autres exemples , pour s'empresser de
faire sentir la nécessité de prévenir l'inconvénient d'une
pareille rétroactivité des nouvelles lois, dans les cas qo'ao
préjudice de droits acquis , elles permettent ou défendent
dans lë sens. contraire des anciennes ' et que leur eŒet soit
nécessaire~ent. incompatible avec l'effet permanent de
celles-ci. Alors il est indispensable de maintenir, par une
disppsition positive, l'eff'et de l'anci~ooe loi, subsistant dans
les droits qu'elle a acquis à des tiers.
I\ parat&.au moins douteus: que cet inconvénient majeur
soit étarté par la disposition générale du projet de Code
{ liv. prél. iil. IV, art. 2) CfUi établit en principe que la loi
ne dispoU qrie paur ,_fa'1ttnÏI', d qu'el/e n'a po;nl tPtffd
rétroactif. .
Car les cas dont on Yient de parler sont d'une ap~alité
qui ne pa.ratt pas comprise dans cette regle; en ce que ,
quoiqu'à leàr égard ta loi ne dispose qué pour l'011161ir, son
effet n'est pas moins rétroactif. C'est en effet sur l'avenir que
se porte l'action direcle el immédiate de la loi nouYelle, qui
l>U TB.IB'UNAL DE MONTPELLIER. 531
permet ce qu• l'ancienue avait défendu. Gest pour l'a11enir, _
et non pour le pµ.ssé, q~'elle permettrait de se servir de l'eau,
sur le seul foodemeht de l'utilité. Ainsi, soUB c.e rapp~rl,
.,, l'effet de la t.ei nouTelle paraitrait inattaquable sous,prétexte
de rétroactivité ; c:t celle considération ne manquerait pas de ·
donner lieu au conte1tations. Cependa.nt la rétroactivité ne
serait pas moins réelle, si , quoique la loi per~tte pfJUr l'a-
oenir, l'tlTet de cette permission emporte celui de la défense
.· de l'aqcienue loi, c'est-à-dire, les droits.positifs dérivant de
cette défense. Celle rétroactivité , quoique indirecte , ne
serait pas moins f!cbeuae ni moins injuste, pour que le lé-
3islateor u'e doive s'occuper particulièrement d'en. prév.eoir
les soites, ainsi que les difficultés auxquelles pourrait donner
lieu le silence ou le défaut d'explication de la loi:
L'occasion ~mble permet~re d'ajouter id qu'il seraï't ég,.:..
lement· à soahaiter que le législateur ne laissSt plus de doute
ni d'incertitude s~r l'étendue que doï't avoir l'effet de deux
lois célèbres, dont l'exécution intéresse si essentiellemcut
tant de citoyens et tant de familles.
La première de ces lois est le d~ret clu•.. septembre 1791,
qui détlare non écrites toutes clauseâ insérées aux actes, et
qui seraient con~raires aux mœurs ou aus nouvelles lois,. à
la liberté religieuse, na tare Ile et civile, et à celle de se marier
ou remarier ;• dispositioo dont l'es:plicaaion embrasse ex-
pressément, dans les lois du 5 bnimaire et 17 nivose an u,
les clames contenues aux actes d'one date antérieure à celle
dudit décret; sans qu'elle ait été classée parmi les .effets
rétroactifs de ces deus detnières fois, qui ont. été rappor-
tées par une loi postérieùre du ••...• vendémiaire an 1v,
rendue sur le rapport fait par Lanjuülais, le 2 niessidor pré-
cédent, oà la dispolition précitée est même Apressérnent
maintenue.
La seconde de ces lois est celle des 24 octobre et 14 no-
vembre 1792, qui prohibe les substitutions pour l'avenir,
abolit celles qtri se trouvaient alors établies, et maintient
., I
·'·t-·

.
OBSER \"t\TIO!'\S

l'effet de celles scule111ent ·11u.i étaiemt ouvertes à ceUr


époque. .
Les lrib11Daa1. ont pensé que Je légi~ateor n'avait poiol
YU d'effel rétroactif dans· les susdites· lois, oa que, s'il y ea
avait va, il ne s'y était point arrêlé, enlratué par la raison
d'État,· qui ne lui pe,rmettait pas d'envisager ces dispositions
importantes sous d'autre t"apport que celui de la nécessité de
l'établissement d'un nouvel ordre de choses.
Ils out d'ailleurs envisagé surtout la première de ces lois
comme étant un corollait'e des principes constitutioonels,
CC>rrigeaot rïmperfection des lois précédentes, et comme
étant un retour au droit naturel et à la ra~ , qui doit être
la règle invariabl., du légis~aleur. Sous tous ,ces poinl.t de
vue favorables, ils n'avaient pas sa voir non plus clans ces
lois aucun vice de rétroactivit.é qui pdl en restreindre l'efTeL
4pendant le tribunal de cassation croit y trouver ce vice.
Pour faire cesser ce conOit '·el les incertitudes qui en ré-
sultent, il serait à ~c!sirer que le législateur 1'espliqu4t en6n
sur le vrai sens el sur l'effet que doit avoir la propre espres-
sion de· sa volonté dans ces lois. li serait trop fàcbeu de
laisser Roller ainsi dan~ des doutes inquij!lans les éitoye1b el
les famtlles dont le sort se lrouve lié aujoulJ)'bui à celui de
ces mêmes lois, qw foot le destin de Lf.nl d'intérêts divers.
I.e projet de Code ne r~gle rien à cet éga'd dans le peu
qu'il diL touchant l'effet rétroactif des loiS eu général. Quoi-
que celles do~t il s'agit ici soient déjà promulguées, elles
paraissent àvoir lrop de rapport avec le systênre des noo-
,·elles lois, pour qu'en traitant de l'étendue de l'effet de
celles-ci, le législateur ne règle pareillement l'étendue de
l'effet des autres. · ·
Com. Ici les ditlcultés se présentent en foule à la sagacité. du
d
lnda législateur, pour obvier ou remédier à l'inconvénient des la.-
Code.
cuues presque inévitables que la loi nouvelle ne laisse que trop
ordinalremenl subsisler· en rempla'iant l'ancienne. Co~
ces lacunes ne sont qu'une partie du. vide ~ême de la loi


DU 'fRIBUt'tAL DE MONTPELLll.R. 533
abrogée, qu'il est rare de voir d'abord complétemenl rem-
plac~e, il èst toujours "à craindre d'en voir augmenter le
nombre dans la propc>rtioo de celui des poin~ emporléa de
l'ancienne loi. \

Or, daos fo changemnent projeté de notre législatio11 , cet


inconvénient doit êl're pris d'autant plus en considération ,
que tous les poia&s et 1-'ensemble de I'aacien systéme légis-
latif sont emportés ou éhra~1lés par la loi nou~elle: car la
disposition générale qui termine le Rrojel de Code abroge
sans esceplion teutes les lois anciennes, général.es ou par1_i...:
culières et locales, dans les matièr~s qui sont l'objet de l:et
ouvrage , pour e11e suivie., pour le surplus t comme .usage
ancien.
Dès lors disparait l'édifite des a11ciennes lois, pour faire
place à celui des lois nouvelles: mais ce dernier n'ayant pas
son complément' qu'il trouve clans tes',ru.inés de l'autre; a· y
aura toujours des rapports entre les deus; entre les loia noO-:
nlles en 'vigueur et les lois anciennes abrogées, qui néan-
moins seront le supplément des pr:emières..
Ces rapperts se compliquent aussi et se moltipli.ent, comme
les lacunes, à l'infini, eu égard à Pinfioité des points et des
matières que l'abrogation a frappés; eu égard au contre-coup .
ressenti _par les dispositions ~me qÛi n'auraient pas été
abrogé~, et· au1: points qui, qaoique non.emportés, n'en
restent pas moins ébranlés ; eu égard encore à l'effet de Î'a-
brogatioo · des lois entièrement ou eo par~ie aboliei, e& de
celles à qui il testera toujpara, en tout ou en partie , la force
de l'usage ; eu égard enfin à la m~nière dont ,ces dernières
lois doivent se lier aux loisnoyvelles, pour ne former qu'une
même disposition tendant an mêlne bul: résultat qu"on ne
peut pas d'ailleurs attendre de deuJ dispositions incohérentes
et ~ncoociliables qui pejivenl se rencontrer dans ce der-
uier cas.
Ai.nsi , régler les rappnrts, combler les lacunes, régulilriser
Les efTets compliqués des anciennes et nouvelles lois-, sup-
534 OBSERVATIONS

pléer à leur sile.nce, )M!nétrer leur obscurité ; telle est la


tâché immense qu'impose le perfectioDDemeni du grand ou-
vrage de la législation nouvelle. C'est .cette tâche que les ré-
dacteurs du projet de Code semblent renvoyer à l'arbitrage
des juges, pour la remplir à mesure qu'il~ feront l'appli-
cation des lois daus les eu particuliers.; et telle serait Ja ju-
risprud~uct qu'on enfend placer à côté du aanctul'àire ds
lois.
l\'laia qui ne sent pas d;avance le8 inconvéniens et l'imper-
fection .nécessaire de cette jurisprudence elle"même? Quelle
immensité d'objets n'aurait-elle paaà régler et à coordonher
a11 ay~ de législation dont ils font parfai.e ! N'ayant d'au-
tre règle que l'arbitraire, à quel~e unité, à quel concert et
à quel ensemble• faudrait-il s'attendre de la parl d'DDe pa-
reille jurisprudence, ouvrage de tant de juges et de tant ff
tribunaux, doat l'opinion, ébranlh par les secousses révo-
lulionnaires, serait encore si c1iversemen~ modifiée! Q11el
gaide prendrait..elle pour conduire ses pes dans ce dédale ,
si d'ailleurs les principes sur l'iolerprétation des lois peu-
vent si facilement égarer? et quel 11erait enfin le régulateur
de cette jurisprudence disparate, qui devrai& n&:essairement
se composer' de jugemens non sujets à cassation, puisqu'ils
ne reposeraient pas sar la base fi.te des lois , mai.s sur des
principes indéterminés d'équité, sur des usages Vï'.gues, sur
des idées logiciennes, et, pour tout dire en un mo~ sur l'ar-
bitraire? ,
Pour ne pas donner à ce système ,incomplet de législa-
tion, un supplément aussi imparfait et aussi défectueux que
parait l'être une pareille jurisprudence, le législateur pour-
rait donc tourner se~ vues sur son propre 01urage, pour
le compléter lui·même autant que la possibilité peat le per-
mettre. Dans l'e1écution de ce plan, il semble que le projet
de Code ne devrait être considéré que comme les Institutes
du droit fraoçais, à l'instar des lnstitùtes de Justinien à l'é-
gard du droit romain. Comme ces dernières, le projet de
DU TRIB\4~.\L DE JllO)TPHl.ll:.l'l. 515
Code contiendrait les prjncipes généraux du droit, el, pour·
. ainsi' dire, le ·t~xle des lois. Le coniluenlaire, le dévelop-
pement el les dé~ls sur chaque matièi:e, devraientêtre l'ob-
jet de toul autant de traités séparés. comme ils le sonl à peu
près dans le Code el dans le Digeste du droit romain.
Chaqu~ matière recevrait, dans ces traité~, des dévelop,pe--
mens &uffisaos pour diriger ~e j~ge dans le détail des d~ci­
sioos pa,rticulières; et il serait infiniment plus aisé de lier
les parties de rouvrage entre elles dans l'unité des principes,
el d'en.former un tout et un ensemble beaucoup plus com-
plet et plus parfait.
MaiS uoè autre méthode pourrait peut-être, avec beau-
coup moins d'efforts, de travail et de sec')usses, conduire le
législateur la un :résultat non moins heureux , et plus propre
encore à prévenir ou diminuer à la fois les incoovénie~s in-
séparables d'un changement de législation , et à concilier en
même temps l'unité du systêrqe avec la diversité ineffaçable
des.habitudes et des convenances particulières.
Il est certain , pour le dire en passant , que la France est
un Etat trop étendu pour que la différence des climats nlen
nécessite une dans certaines lois que la nature des choses el
celle du sol modifient nécessairement. Il est certain aussi
què les habitudes de tant de peuples divers, fuècessivemenl
réunis à la France sous différens degrés de latitude, ne peu-
vent pas se fqndre telJement dans l'unité du caract'ère na-
tional et de la loi qui lui est propre, qu'il n'en reste loujpurs
dea di,fîérences et des nuances sensibles , mais légères , qui
s'appùient sur des usages particuliers. ·
D'un autre c&té, l'unilé dans le systême législatif est
d'une utilité- et d'une nécessité si évidenles_, qu'elle doit être
envisagée comme un dogme politi.que dont U, ne l>eut pas
être permis de s'écarler. Mais cette unité n'est pàs rompue
par ces légères.d~fférences des dispositious parliculières, qui,
·sans choquer l'esprit ·et la règle générale• ne se r;ipporlenL
qu'à on objet ou iatérêt local. Elle peut danc se borner à
536 OBSJ!.R VA TIOl'CS

embrasser et comprendr~ seulement les dispositions princi-


pales er essentielles du syst.ême, celles qui tendent à un in-
tt!rêt d'or'dre général, et qui sont liées au maintien de la loi
politique. '
Ainsi, laisser subsister les différences locales, en tout ce
qu'elles ne choquent pas l'esprit général, et ramener le
reste à l'uniformité : telle paraît être la &Ache actuelle da
législateur.
Pour allèiodre ce but 1 faut-il marcher sur les raines de
l'ancien aystême? faut-il loat détruire, abroger toutes les
lois anciennes , générales et particulières? On sent que ce
bouleversement total, cetle destruction générale, entraine
la nécessité indispensable de tout recréer, et ce qui doit être
général et uniforme ' et ce q11i doit êr.-e particulier el dif-
férent. Alors, il faut recomposer un corps complet de lois,
comme ·11 a été dit ci-dessus.
Il parattrait donc plus simple et plus naturel de maintenir
l'ancien systéme, eo y déroBeimt sur les·poinls qui doivent
être ra.menés à l'unité et à l'uniformité, et surtout cem dont
nqtre nouvelle situatien politiqtJC demande la modification
ou la réforme.
Quant à ces derniers points, i'oavrage paraît déjà porté
à sa perfection dans le livre Jer da projet de 'Cade, sar l'ét.at
des pe,r~onnes ; el -dans ·Jes différentes. lois rendues par nos
assemblée~ nationales.
A l'égard des autres points.sur lesquels doivent tomber le
changement et la réforme nécessités par l'unité du systême,
il semble qu'on ne peqt pas ~·y méprendre, et q11'ils ne se
présentent pas èd si grand nombre. En. effet, en laissant
de calé toutes 1es dispositions 01I principes clu droit naturel,
appelés 1/a raison lcrite, d~nt l'équité évidente s'allie uec
tous les sysrt!mes législatifs, sans rien perdre de son in-
fléxibilité, il ne rest.Crail précisément que les points de droit
ou les matières que nous avons appelées plus haut systinto-
liques, parce que leur rè~le est moiua dans l'invaria bic
DU TRIBUl.lllAL DE MOl'llTPELLIEK.

nature ' qoe daps la variable combinaison des convenances


particulières et générales.
I •

D'après ce plan., qui paraît si simple·, les matière_s à trai-


ter· dans le nouveau Code se réduiraientà peu.près à la·prûs-
sance paternelle, .et au:i; o/Jli8titiom du, pères enPmJ ies ·en/ans,
au~ tutelles, minoriJés et inwdictions; ma succasioas et. mlS
ilontdions entre 11ifs ou à càuse ·de· lflOrl; a~ droit3 4es ·épo~
dans les contrats de mariage; tWœ hrpothèq'ua et aux ·11e,;as
fanées, et fllZX prescriptions.
Toutes les _autres mati.ères pourraient a_ios~ resier à leur
place, et avec leur force, '1ans le dép&tdes anciennes· lois; et ces
lois soit générales, soit particuliè_res oulecales, contin11eraient
d'être exécutées comme. auparavant , dans' tous les points
géné{'aux ou p~rticuliers auxqu.els il n'aurait pas été dérogé
par la loi. nouvelle du Code.
On ne croit pas devoir se livrer au détail .des avantages
que cette méthodé semblerait promettre ; mais on obser-
vera qu'elle pourrait réunir les deux objets d'importance
majel8"e que le législateur doit avoir prin~ipalement en vue,
l'utilité généralè de l'unité du systême avec les convenances
particulières des localités. Ces deux grands ·avantages pour-
raient même -être ·mtfns balancés par les inconvéniens dont
il a été parlé , et qui sont inséparables d'on chàngèment · to-
tal dans Je systême des lois. Ici le changement, ne s'opérant
que sur les points indispensables et par· Toie de dér.,gation
aux lois anciennes, laisserait à leur place la plupart 4e11 dis-
positions qu'une abrogation générale anéantit , déplace ou
b~uleverse : le· contact des lois anciennes et·nouvelles sur un
nombre de points infiniment moindre , faciliterait d.aY:aD-
tage leur coh~rence et leur liaison./;. vec beau.coup moins.d'ef-
forts , la législation ·serait plus complète, et la jurisprudence
plus ce~taine. La règle ne manquerait pas aû juge~ et la
contravention aux lois aurait un correctif. Au lieu de dé-
truire, on ne ferait, ,pour ainsi dire , que réparer; et le "
changement paraîtrait moius une innovation qu'une ,con-

538 OBSE&VATlOlU

servatioo de ee flU'il n~est pas nécessaire de détnûre , el


une amélioration· de ce qu'il est utile de réfermer ou de
modi6er. '
Tel paratt être le modèle'dù Code que réclame la siluation
actueUe de· la France. On croit le voir tracé en enlier
dans la maxime rappelée da~ le ~mirs préliminaire du
projet, Où Ïl'Hl .di't 'f"'"i/. atuliJe de COIUUVCI". "lollt U tpz'Ü nat
(NI& niœoaire fk ditnil:e. En eflèt, les changemens dans les
lois ne sauraient être trop ré6échis, et ils ne peuvent llre
j~ que pàr une milité évidente. la rJH,1 fl09io; cOllSti-
.-U, di& la loi romaine paiiée aaas lei écrits de Plalon ,
t#ÎtÙlu *"" aa wililal, Ill ~ a/J to fare ,,_J t.6 •-
q11111n Pi.nua ol.

Lu commissaires du trihunal d'appel séant à Montpe/Jkr, pour


ln ohsmations. sur le projet de~ cwü. SieflL PERDB.IX,
pnsûknt; ~LBuri.L, RIBES.

SUPPLÉl\IENT;
Ce eupp).émept contiendra d.eux patlties·d'une 4';0UCel'nanl
lm mode Qu réglement uniforme à établir dans la matière
da dots; et l'autre rel~tive à certaines dispo$Ïtions pour
compléter le Code rural.

li•.~­ SUR LES DO'tS.


til. 5.
Le mode uniforme des conslitutioos dotales, dont on pré-
sente. ici le' plan, n'étant qu'on supplément aux obse"atioos
du tribunal d'appel de M0ntpellier sur le projet "de Code ci-
vil, OB sent que le m@me esprit et lesuiêmes "principes au-
ront dicté l'un et l'autre ouvrage.
Les conv~ntions~ matrimoniales roulent principalement
IUI' deux objets: la communauté de bierls entre époux dans
•e pays de Co9tome, et la co.aslilotion de dot clans le pays
DU TRPJlUNAL DE ll0lll1'PELLIER. 53g
de droit écrit. C'était par .la convention que l'adminiSlra-
tion des biens de ·la feJP1De sortait de ses mains pour passer
dans ceµes du mari , ou par le .contrat de communauté dei
biens , ~u par celui de la constitution de dot. ·
!' Le projet· de Code civil attribue à la· loi, ·dans le silence
des époux, la· ÎOl'Ce de la convention pour éta,blir :entre C.WI
w co~uoanté lég~e c1e biem; ·en sorte· que, pour que
:a la bleJis rea~t libres eu&n la mains ~ la femme, elle
doit 1e le réserver par contrat.
.. On trouve, au eontràire, ·~· les obsenationa du Di:..
bunal d'ap}.el de Montpellier, Je ..-œu fortement exprimé
du maintien de J'adminiitration des biens dans les mains de
la femme, lorsque les époux n'ont rien réglé à cet égard.
:&lais , · 'fUelqoe . parti que le· ~égislateur prenne. -sur ce
point important, il restera · toujours aux épou la faculté
de se constituer' des dots. Il leur resterai.l pareitlement la
liberté d'étal>lir entre eux la communauté de biens, lors
m~me qa'elle ne réàolterait pas de leur silence.
Dans tous I~ cas , le projet de ~e ciTil ofi'rirait Déab-
moios l'avantage d'un· mode uniforme de communauté de
biens entre épom , qui effacerait lés différences- que les
diverses Coutumes ont multipliées à l'infini sur ce point.
Mais il devrait pareiUemènt offrir le .même avanlage · relat~
vement à un mode général et uniforme de constit)JÛons do-
tales, auquel. pourraieo.t s'en rapporler les épou:s: qui. se
fixeraient à ce genre de con&ral : alors la_ loi pourvoirait aux
besoins et auJ: .désirs de1t deus: pays de droit écrit et de ·cou-
tume.
Le Code oe laisserait rien à désirer en matière de- con-
ventï'ons matrimoniales : il réglerait les deux contPats les.
plus importans des familles-, et qui sORt d'un .si grand u5age
dans la société; il laisserail.tout faire à la convention sur les
autres pactes moins essentiels dans lesquels les épouJ: doiYent
trouver la~plus grande facilité de se favoriset" èntre eus.
Dans le plan qu'on présentera ici d'un mode uniforme de
540 OBSl!a YATIONS

COD$lÏlolion dotale , on saisira l'occa_sion de t~er quelques


règ~ conçemant l'adminiatralÎoJi des biens· de là femme '
qui n'entr;mt pas dans la conµnun~uté ni dans la ~on!llÎlution
dotale, sont appelés ~:dOÛlll~. Il sérail tlcheux qu'on
ca~.si ordinaire dam le midi de la ·France réstAt, pour ainsi
dite i sans r~le , abaJJdonnlà l'arbitrage do juge. 0.0 pfé.
sentera.dooc
. .
quelques disposition• à cet égard~ dont le Lot
tènd à prévenir les contestations eotre tparÎ el femme ou
leurs héritiers' et à favoriser le sapport des charges da ma-
riage, sans porter ~Ueiote aux droits de l'épouse. ·
En matière de cooveolions dotales, si 'usitées eu pays de
droit écrit , ou distingue _prino.ipalement la constitutioa,
l'athJ:iinislratioà et la resûlutfon de la dot. On entrera dans
...elque explication sur c~rtaines dispositions systématiques
relatives à chacun de ces trois points, et qui sont l~céesdans
le projet de loi ~i-après.
Dan·s la cons~itution de la dot , la disposition du projet qui
doit fixer ·le plus .l'atteutioo est l'obligation de doter, qui
est imposée non->seulemenl aux pères et ascendans patenaels,
mais même subsidiairement à la mère , aux ascendans ma-
ternels, 1lÎnsi qu'au frère riche de la sŒur pauvre •
. . Nourrir, entretenir et élever les enfans selon le.ors facul-
tés, ·est la seule tAche ·que le projet .de Code impose iux
époux; iDais l'établissement par mariage -ou aurreinenL n'en-
tre pas da"ns' cette obligation. Dans les observations du tri-
bunal de }lonlpellier , on a réclamé contre cette limitation
du devoir paternel. On a cru ici devoir rétablir- en ce poiat
)es ~r<?its de là nature·. La faveur du mâriage en fait une né-
cessité à' la Îoi politique, el 1'-intérêt des mœurs le.commande
au législateur. .
' . La_condition des pères n'est pas aggravée par la dot con·
grue qu'il. seraient tenus de fouroir à leurs filles: c'est exiger
de leu~ tendresse l~ sUÀple tribut de leurs facultés; c'est exiger
d'eux le capital des alimens et entretiens qu'ils cesseat de
fourni~ à la.fille qu'ils marienL Si, cliez les premiers peuples
DU 'fRlBUNAL DE MONTPELLIER. . 541
policés, le f-rère ricl~e a fol:ll'Di Jes_alilften~ au frèr~ pauvre,
pourra-t-il refuser à sa sœur ind.igeilte, une dot représen-
tant ces mêmes aÏimeos, ·qui met· fin à ·cette oblig4tion, et
qui peul faire le bonheur de ceHe qui lui tient-de .si près.? ·
Par ces de\loirs et par ces droits récipr?ques; le lien des
familles avait la plus grande force chez les l\omaiùs, et le
nerf de l'État n'en avait que plus de. vigue__ur.
Dans quèl isolement et dans quel abandon mutuel le projet
de Code ne laisserait-il pas les pères 1 les enfans et les frètes,
lorsque ceux-ci seraient parrenus à un cerlain Age~ Toua les ·
rapports de f~mille finiraient entre eux, pour ainsi dire:, à la
majorité. Les garçons resteraienl sana.état, et les filles sai1s
se marièr. Quel désordre! •••
La non-révocation de la dot par. survenance d'enfans êst
aussi une autre dispos~tioo ·d~ projet' présenté ·dans ce sup-
plément qui pourrait donner. lieu à quelque éxplication ;
mais_, comme elle se trouve couforme aux priecipe_s·adoptés
par le P.rojet de Code Civil, il s~rait inutile de justifier. les
motifs qui l'ont déterminée, et qui ne peuv~nt être q!Jè. ceux
des auteurs de' cet ouvrage. ·
Quan( à la régie de1' biens dotaux, en se rapportant aux
o~rvations précitées, on s'est fixé ici aux cas de séparation
de corps el de biens, ou des biens. simplement, pour :ater ·
cette régie aux maris dans ce c~-là_, el pour melt~e la dot
en sàreté , ou P.our la confier à la femme.
La 'cQnseryation de la dot a déterminé epcore ici une antre
précaution, celle d'accorder à la femme un privilége efficace
contre les-poursuites des créanciers moins privilégiés ou pos-
térieurs à elle, qui procéderaient par s;._wes sur le~ biens d11
mari. Q110ique é~ priwége soit exorbitant, en ce q'IJ'il tend
à faire accorder à la femme la main-levée de ce.s saisies, ei
l'adjudication des biens qui en' sont !'objet, il ne con&ient·
néanmoiqs rï'en d'injuste; il ne fait qu'assurer. l~effet des
droits antérieur.s ou plus privilégié11 de la femme, eo déga-
geant sa cause des formaliLés et des longueurs des ventes
OllSERVATIO'NS

forcées et des distributions de prix , et ~n loi procurant poar


sa do\ le gage des biens qu'elle opte et dont elle se charge à
l'e11imation. Ce qu'elle obtient d'a,bord contre le créancier
poursuivant elle l'obtiendrait également en 60 de cause et
avec plQS de préjudice pour lui, lors de la distribution du
pri.l; aprà la vente ·forcée de.., biens de son mari: Jamais
l'efficacité d'un pareil pr~vilége ne fat plus néœssaire am:
femmes pour' la consenation dè leurs dots , .que dans le sys-
tème des'Douvelles lois proj~tées, ainsi qu'il est. établi dam
les observations du tribunal, dont il a été parlé, ei aoxqoellet
on se réfère.·
· · Parmi les dispositiol\S relatives â la restitution de la dot
aptès la mort du mari, celle du projet ci-après , qui 6xe à 1111e
année le terme de cette restitution , lorsque la dol es\ en ar-
gen.t ou en effets mobiliers' paratt être dè toute convenance,
si elle n'était' pas d'ailleurs recommandée par l'équité. Les
héritiers proches parens du mari ne sont paà devenus entière-
ment étrlingers'à sa veuve' pour qu'elle ne doive mer à leur
éganl de qut;lqoe .ménagement. D'on aatre c~té, ce délai
n'est-il pas nécessaire po~ pouvoir etfectuer, &aD9 grave
.inconvénient, la restitution à la fois d'une somme consiclé-
bte reçufi poui- l'ordinaire en différens paiemens? Enfjn, ai
la veuve est nourrie et eQtretenoe sur. les biens du mari pen-
dant l'année do deuil , il n'y pas ·de nécessité pour elle ,
d'être , pèndant cet intervalle, remb9ursée de sa dot ; et les
biees du mari auraient trop à souffrir , s'ils devai~t suffire à
la fois à cette double obligation.
La nécessité. d'une restitution de dot sans délai aurait
atttant d'inconvéni~t que la prompte expulsion de la veuve de
la maison de son mari blesserait toutes les convenances. La
lllortau mari serait une trop truelle catutroplle' si elle
changeait ainsi 'tout à coup.lei ra~rts -et ·les habitudes do-
mestiques de sa- famille en. relations hostiles. C'est dans la
propre maison du mari que sa veuve doit le pleurer et y
puiser des consolations; c'est là qu'elle doit êlre nourrie et
DU TRIBUNAL Dl! MONTPELLIER. 543
t!ntrelenru; pendant ce temps de douleur. La loi civile pré-
sume encore pendant ce temps la dorée ·do mariage ; elle
·prohibe le convoi en ·~econdes noces; et.. nos mœurs doivent
s'applaudir de la 4lécènce et de l'homabité q~i éclatent"~os
de p,areilles dispositions. .
.Hais la jouissance entière des biens du mari; qw, par le
présent projet, serait accordée à la veuve après l'ànnée du
deuil jusqu'à son parfait remboursement de la dot peut-elle
se concilier a~ec les principes de justice et avec les droits
des héritiers du mari ? Quoique ce privilége parai•e extra-
ordinaire et ():Orbitant, il n'en est pas moins utilement en
vigueur, sous dif'férentes dénominations, dans Ja plupart des
départemens méridionaux·, oll la loi politique a eu princi-
palement en vue l'intérêt des dots. Entrainée iiar cette puis-
sante considération et pa.r la· fav:eur des mariages , qui en eat
la base, la loi pourrai~ ne pas s'êl.l'e arrêtée aux convenancea
particulières ni à la rigueur d'une 'exacte justice , p~ se Ji..
vrer à ces vues d'ordre et d~intérét général auxquelles aout
attachées si puissamment la conservation des dots et là fa-
veur des mariages.. ~lais non ..... l'équité m~e et l'exacte
justice sanctionnent pareillement cette disposition.
Ici la veuve est une créancière privilégiée sur les biens· de
son mari, dont elle jouissait, en quelque façon,. pendant
l'union coniogale. Quoi de plus naturel qu'à l'exemple du
créancier ordinaire, ellè continue, pour ainsi dire, la jouis-
sance de ces biens jwqu'à son retoboursement? Son débi,.;.
leur est conslilué en d~meure depuis on·an. C'est sa faateai
l'inexécution de ses engagemens le prive de la jouissance de
ses biens. Il l'oblient, cette joui$S3nce, au moment 'lu'il veut
remplir son obligation. Il ne dépendrait pas ainsi de la veu•e
de parvenir au remJMtursem.ent de ·sa dot~ ai, dénuée, d'an
pareil nantissement , elle dnail l'atteiidre .de la· Toloo&é
des héritiers du mari t ou du ministère , lent, dispendieux, et
quelquefois inefficace, de la jwitice.
D'ailleurs, la jouissance provi59ire de la veuve dnient, le
,
544 OBSJiRVATIO?fS

pl~ souvent, un bienfait pour ses propres enfans, pour Jes


héritiers du mari, et pour le reste de la famille. Son obli-
gation .de 'pourvoir. à leurs heso!n&, et l'habitude de vivre
ensemble , leur- laissent moins seotir la perle de leur chef;
et une'. prompte resti111tion de la dot ne nécessite pas Jear
séparation ni 'le démembrement du patrimoine qui les fait
vivre tous.
• C'est ainsi qu'ôn cr.oit poul'Voir au1: intérêts de la veuve
qui est dot.ée. Celle qui ne l't:st pas, ou presque pas, ou qui
est devenue indotée sans sa faute, tandis que son.mari, riche,
a laissé une fortune considérable , sera-t.-elle abandonnée
par la loi à son malheureu1: sort? On reproduit dans Je pro-
jet de loi ci-a'près tracé, la bienfaisante d~position de la loi
romaine , qui , en pareil cas , accorde à la veuve la quarte
ou- une pprtion virile en usufruit ou en propriété, selon le
cas, sur les bien~ de son mari. Ceue quarté de commiséra-
tion , ~i- est réciproquement accordée au1: deux épom: , est
1Hl monument de la bienfaisance et de l'bumauité des anciens
législateurs: pourrions"'llous être moins humains ou moins
bienfaisans dans ce siècle , où ces vertus SPiit 9Ï. p,réconisées ?
!\lais une .autre vae polibque justifie mieu1: encore la sagesse
des Romains, qui a sil ,si bic:n faire tpurner en faveur des
mariages le secoul'!' accordé au malheur. Le projet de Code
n'offre rien, dans la disposition de la loi, qui pu~ favori-
sèr l'union conjugale. Les liltéralités des épou1: dépéndent
uniquement de leur'volonté, changeante et incertaine ; et la
mort peut anéantir jusqu'aux _plus petites traces de leurs an-
ciens .rapports.
Enfin, on s'est ~pproprié, dans le mêµie projet; une au-
tre disposition bieiifaisànte que ·la législation romaine peut
feurnir au Code français. C}est· ce qu~on appelle fe bénéfice
de compétence acoordé au mari pauvre qui ne peut faire ·la
re.Slitutioo, de la do.t de sa: ~éfunte é"ppuse sans rester exposé
aux cruelles att~intes de l'indigence : faveur également ac-
cordée à tous ceux à qui les engage~ens de la dot. devien-
DU 'fRIBUl'lAL bE llfOl'l'U'ELIJEJl, 545
oenl onéreux à ce potot. Ces·ménagem~s· dérivent aussi de
la même source d'humanité et"de bienfaisance , de morale et
de politique, qui sont les élémens. d'une· législation dont la
haute sagesse hdbore l'esprit hum,in • .t'\uta'.nt les lois romair-
i: ncs montraitmt de rigueur contre les débiteurs ordinaires,
autant elles usaient d'indulgence à l'égard des maris et des
donateurs. exposés à l~ misère et. à la pauvreté par suite de
l'exécution de leurs engagemens : elles ne.., voulaient pas que
les uns fussent réduits à rindigence par I
les héritiers d'~ne
épouse q!1'ils avaient choisie pour· leur bonheur, et que les
autres restassent \'Îcrimes de leur bienfaisance, sans ressentir
aueun effet d'un juste retour.
Telles sont. les dispositions aoxqùelles on a cru devoir
do1U1er quelques développemens. Comme elles tiennent à la
partie systématique du Code, les motifs qui doivent les faire
adopter ou rejeter prêtent, sa11s c\oute , davantage à la dis-
cussion : quant aux autres dispositions moiDs importantes
qui les accompagnent dans le projet tracé ci-après' on pense
que l'iquité, la convenance 011 la justice "'Y montrent trop
évid~mment, pour qu'il soif nécessaire de les y faire aper-
cevoir à t'aide du commentaire.
Il reste à prévenir le reproche qù'oo pourrait faire sur
les détails auxquels on s'est livré dans le plan des disposi-
tio9s conc:e-rnant fa matière des. dots. Dans cette vue , on
observera que f ce reproche serait-il fondé , il en cot\'te tou-
jours. moins de retrancher que d'ajouter. Quelle que soit
l'affini1é des matières dans l'administra~ion de la dot et
dans l'usufruit, les règles ne sont pas exactement les mêmes,
et l'on ne peut guère' en parlant des biens dotaux' s'en
rapporter aux dispositions relatives aux biens soumis à usu-
fruit: d'ailleurs wi Code de lois est !"oins un exposé de prin·
cipes qu'un recueil de faits; son ;but est plutôt de prévenir
que . ~e décider les contestations. L'abstrac;tion des prin-
cipes n'engendre que le doute et l'incertitude; le seul détail
des cas peut les dissiper on les prévenir : âassi, dans le
JV. 35
OUEBVATIOl.U

projet .de loi ci-apr:ès, on. a çru clevoif tracer la ttgle à


c&té,de l'nceplioo, et p~ter les cas panni la circon-
s~nce11 plus ou moirJa esseutiellelJ qui les aecempagacot.
L'expérience n'a que tre' a'pris coin~ieo le défaut d'ex-
plication daœ· les lois est une soùrce intarissable de preck
Le miaistère du juge qw lu applique, n'es& pu l'arl de
deviner.
PB0JET DE LOI sua LA DOT.

li•. 3· lk la comtitlltion tk la dol.


lit. 5.
eom.
du.
eh. 3.
Art. 1er. Si , par one convention expr~ , il est promia
ou donné, quelque chose au futur époux ou au mari pour
en jouir pendant le mariage ~ ain d'en supporler les charges,
ces biens conslit11ent une dot, donl le mari a la joaiSUDCe
et la femme la propriété : cette dot est constituée, admi-
nistrée et restituée ainsi et· de la manière q11e les partia
contractantès en conviennent, ou, à défaut, d'après Je1 r~
gles qui seront tracées ci-après.
2. 11. Y.· a des eu néanmoins où fa dot eat cemée avoir

été tacitemenl constituée ; et elle cal acquise au mari sana


nulle convention, comme lorsqu'il a été légué quelque
chose à la femme pour lui servir de dot, ou qui est payable
lors de sen mariage., et lorsqu'elle a convolé à de secondes
noc~s sans rien convenir,; cas atJqilel elle est censée appor-
ter à son·secood mari la même dot qu'~He avait constituée
à son premier époux, à moins qu'il n'y ait convention
c.ontraire. .
3. Le mariage peut être· contracté sana dot ; el il est
~ibre à la fille qÛi aé marie , de ne point se coDstitaer en
dot ses biens, q11elque considérables qu'ils soient , et en
quoi qu!ila coosist~t : elle peut amsi· s'en constituer aae
partie el gardflr le• aQ.tres:; lea tomti.taer toua à son mari et
~ rien réserve~ poar elle. L415 biens llj)D comtitués en --
ou ntra-tkltau.ll., demeurent ~ la femme e.o propd4té et
JltJ TR[BUJ(AL DE •ONTPELLIER. 1 547
en jouissance, et lè mari n'en •a Padt,linistratio'n qu'aulant
qu'elle veut le ~i permettre.
4. Toute personne qui à la libre aisposition de son
bien, peut valablement constit-uer une dot à la GlJt ou
femme qui se marie, là fille :ene-'même si elle a du bien,
ses père, mère , frères, oncles, tantes, neveu•, et toutes
autres personnes , même étrangères, ont une 11leine libersé
de doter. ·
5. La 6Ue mineure a besoin d'dn curateur pour ap-
porter ses biens ipimeubles en dot à son mari, .ainsi que le
mineur qui voudra ·la dQter; ·et c'elui- ci· doit en outre y
être autorisé en justice, ·avec connaissance de eau~, et
d'après une raison légitime.
6. La ·dot légitimement constituée, mêm., par un Jlli-
neur, n'est point révoquée par la survenance des enfans
du donateur; sauf le retranchement pour satisfaire leur
légitime en cas d'ins~ffisanc,e des restaœ biens de leur père,
à l'époque de la mort de celui-ci, ou pour la constitution
des dots à l'époque j}e cet établissement des enfans.
7. Si la dot. constiruée · aux filles par leurs père et
mère est inofficiease par rapport à la légitime des autres
enfans, elle est pareillement sujète à retranchement.da
vivant même du mari, quoiqu'elle consiste en argent con-
sommé à la bonne foi, ou en bi,ens - fonds dont• le mari
aurait joui pendant trente années, quoique la fille ait te...
non~é, en vue de cette•dot ~ aux successions de &es· père
et mère, et quoique enfin la 'dot ne ft\t pas inofficieuse dès
le commencement, et qu'elle le f6t devenue après pu
l'événement; ce· qui sera égal~ment observé dans le Calf
mentionné en l'article précédent.
8. C'est une obligation pour le père de marier ses fille.a
dès qu'elles trouvent 'lin parti coevenable' aiosi que de leu
constituer une dot sel~n ta. po~e de ses bien~ et Je n~m­
bre de ses enfaos, laquelle ne puia'se pas être mpindre
que· le montant de· leurs droits légitimaires, réduits n~an.;,
35.

,•
OISEBVAT101'(5

moins à un tau1. moindre que celui des ~oils saccesai&


'actuels, el don\ le paiemeol en différens termes soit moin1
onéreux pour le débi1eu~ de la dot. Celle obltg~tion. du
pèré ;i lieu, lors même que la fille serait riche, qu'elle
aurait des bièns materoeb ou autres en son propre, ou
qu'elle serait dotée par un parent ou un étranger, à moins
que la dol 'ne soit .donnée à la décharge du père.
g. Au défaut des.biens du père, l'aïeul, el successive-
ment les autres ascendans paternels, sont tenus de con-
stituer la dot à teurs petites-filles; soit que le père vive
encore ou qu'il soit mort.
10. Le père ne peut pas ~e dispenser de doter sa ~Jle

qui se marie contre son gré, pourvu qu'étant majeure ,


elle ail requis, avant de se marier, son consentement par
trois sommations respectuenses. La fille peut impunément
se marier à qui bon lui semble et dem~der sa dot, si le
père ne répond rien à ces sommations; si, au contraire ,
le pére déclare ne point consentir à ce mariage à cause
de l'indignité du mari, le tribunal devra régler les parties
et sur le mariage el sur la dot. '
11. Si la fille ~sl mineure, le père peut refuser absolu-

me~I son consentement, sans donner les raisons de son re-


fus, et il n'est point tenu de lui restituer la dot.
12. Néanmoins, lorsque la fille mineure trou.-e un parti
sortable, approuvé par ses parens les plus proches, et que
le seul père improuve par pur caprice ou pa; un sordide
intérêt, _on peut suppléer au refus injuste du père ou de la
mère par l'autorité de la justice , en assemblant les plus
proches parens de la tiUe devant le juge-de-pai1. (ou tout
autre) pour délibérer sur le parti qui se présente; et s'il
est approuvé par le plus gra11d nombre des parens, le pere
est ten~ de donner _les raisons qu'il a pour ne pas y ~on­
sentir :'le tribunal les examine ; et s'il ne l!!S trouve pas fon-
dées, il autorise la fille à contracte~ 11on JDariage , du con-:
seoternent de Ses pareos, malgré le refus iojute du père o~
.
DU TRIBUNAL. DE :m>NTI'El.LIER.

œ la mère;· et, dans ce cas, ces derniers ne :io,it pas·moi~- . •


tenus, èhacun en ce qui Je.concerne, de foul'IJ.Îr une dot
convenable.
13. Lorsque: le père et les ascendaos paternels n'oot.pas
de. quoi fournir la dot, èt que ·la fille n'a aucun bien en
propre dont elle _pui86e se doter, la mère \!St tenue subsi-
diairement de d~t~r la fille ; et fi défaut des biens de la mère,
les autres ascendans maternels en sont tenus aussi sµbsidiai-
rement. Si l'aïeul concourt avec l'a'ieule,. la dot sera prise
. '
plutôt sur les biens de l'a"ieul tant paternel que maternel;
mais dans le cencours de la mère et de l'ai'eule paternelle'
l'obligarion de celle-ci passe avant celle de l'autre.
14. Le frère riche est tenu aussi de doter de ses propres
biens sa sœur germaine et consanguine qui est pauvre, .et
qui n'a pas été dotée des biel}S cles asceodans paternels ou
maternels ' sans que cette obligati:on puisse passer aux au-
tres col~atéraux, quelqùe riches qu'ils soient.
15. Le père, les ascendans paLernels efleurs héritiers,
sont en outre tenus de constituer une seconde dot à la fille,
si la première a dépéri par cas fortuit, par l'éviction des
biens du mari , et surtout par leu-r fuute el leur négligence
à pouJ'()oir à la sdreté de leur première dot.
16. La mère et le frèré riches, qui sont. tenus de fournir
les alimens à la fille pauvre qqi a perdu sa dot , ou à la
sœur utérine qui n'a pas de quoi. se doter ni de quoi ".ivre,
sont tem~ pareillement; savoir : la mère , de constituer une
seconde dot à la filte; et le frère utérin , ~ne première. dot à
sa sœur' eu égal'd au capital des alimens qui pourraient
leur être taxés, pourvu que l'établissement de la fille ou de-
la sœur soit jugé avantageux, et que la mère ou lé frère
utérin n'en soient pa~ notablement incommodés, d'après
l'avis des proches parens. ,
17. Si le père, en .constituant la dot à sa .fille, à expres-
sément marqué ce qu'il donnait du sien, ou ce qu'il don-
nait des biens de sa femme ou de sa fille·, qui étant pré-
SSo
.
OBSERVATlOl'llS

• .entes n'en réclament pu, il f&u\ s'en tenir à la lettn de


cette disposition; mais si la dot àe la fille '· à prendre ....- la
biens du père, n'est pas congrue ou convenable, elle pourra
agir ea supplément.
~8. Lorsqae le père; après le décès de la mère , dote sa
611e de ses biens propres et des biens tant paternels que ma-
ternels sans rien individuèr, il est censé avoir. doté d'abord
1111r les biens de la fille, ensuite 11:1r les biéns de la mère,
•'ils sont certains ' et enfin sur ses ' biens propres ' lesquels
clans· ~us les cas,_ doivent fournir une dot congrue. Si la
mêre es~ en vie , ou si ses biens sont incertains , le père
n'est censé avoir dolé alors que sur les biens de sa fille, et
ensuite 81>1" ses seuls biens.
19. Si c'est la mère qui, 'possédant.des biens de la fille et
de son mari , a doté la fille de ses biens propres , et des biens
tant paternels que maternels s~ns rien individuer, la dot se
prend aussi d'abord sur les biens de la fille, et le surplus
doit être pris par .moitié sur chacun des biens du .père el de
la mère. Il en est de même à l'égard du frère et de l'étran-
ger qui constituent ainsi la dot à une fille; et si c'est ta
mère, les ,frères eu un étranger, qui dotent tons ensemllle,
la dot doit être prise par égales portions sur les biens de
cLacuo .des conatitoans.
20. Si'la dot constituée aoll filles n'égale pas le montant

de leurs droits légitimaires paternels, elÎes pourront agir


en supplément du vivant même de leur père, nonobstant
tonte renonciation aux biens paternels qu'elles pourront
·faire : si l'insuffisance de leur dot provient de l'.angmentation
dés biens paternels ap'rès leur mariage, leur demande en
supplément de légitime ne pourra avoir lieu qo'aprés la
mo~t du père.
21. La renonciation aux droits ou biens paternels ou ma-
ternels, fàlte ,par les filles en acceptant leurs dots, ne sera
d'aucun effet, si elie donne lien à une lésian da tiers au
quart 1 et si ellè se rapporte à des droits ou à des sucees-
DU _TRIBU~AL DE llONTPELLIEB.. SS1
eiO. à écho~r dont les filles n1aUl'oot aucune connaissance.
22. Oa peul faire aur la dot tontes sortes de conventions; .

pourYU qu'elles De donuent aacone at!einte à ses priviléges


et à la s1heté en détériorant sa condition, el pourvu que
d,.ailleurs ce& conventions ne blessent ni les lois , oi les
mœors naturelles ou civiles.
23. Si c'est Jiii étranger qui constitae la dot, il loi est
permis d'y mettre tous les pattes qu'il trouvera convenables,
poorT.U qu'ils ne soien~ pas contraires à l'essence da contratt
quoique d'ailleurs ilt tend~nt à détériorer ]a condition de
Ja doL ·
24. En matière de dots, les parties sont toujours .censées
noir contracté sous l'hypothèque générale de leurs biens;
sans néanmoins que cette hypothèque poisse avoir la pré-
férence sur les aatres hypothèques antérieures et expresses,
tant pour le paie~enl que pour la restitution de la dot.
25. Toute constitution de dot emporte avec elle la con-
dition que le mariage ait son effet ; en sorte que la dot ne
peut etre exigée qu'après le mariage' et qu'elle doit ~tre
mtituée lorsqoe le mariage est di,s.1ous ' annulé ou résilié
pendant .la rie des conjoints: s'il n'a pas ~é convenu du
terme do paiement de la dot , le mari peut d'abord agir après
le mariage; et de meme qtioiqu'il n'ait été rien dit sur la
restitution de la dot , le mari ne doit pas moins la restituer
dans tous les cas auxquels ceue restitution peut avoir lieu.
26. Quant au douaire préfix ou coutumier , la libéralité
que fait le mari à la femme pour prix de sa vertu, l'augment
dotal fait en fueur de la meme ; le gain de survie qui est
stipulé sur les biens do prénaourant en faveur du surrinnt
des deux époux ; tous dons mutuels, 'meme d'une somme ou
d'une valeur inégale , et autres libéralités qu'ils sont dans
l'usage de se faire dans on contrat de mariage, seront réglés
ainsi et de la manière que les parties en 'conTiendront, sans
~'aucun usage ou Coutume puisse exercer désormais son
empire à cet 'égard,
552 OllRB.Y ATJOlU

2 7. Après que la dot a été consliluéoet que tous les pactes


de mariage ont étt faits et rédigés en acte public, ·il n'est pas
permis d'y déroger par des cont.J:e-lettres, ni de quelque
manière que ce soit ; tout changement ou dérogation étant
de nul effet.
15'7 28. Ceux qui constituent une dot, soit ea deniers ou en
biens-fonds, ou d'autre nature, ne peuvent plus disposer de
ce qu'ils ont donné oa promis; el dès que le fonds dot.il est
évincé , ),a garantie est due au mari dans tous les cas et contre
toutes personnes qei ont constitué la doL Il en est de même
à l'égard des denes cédées et autres chases constituées
en dot. · ·
ljM. .29· Dans le cas d'éviction du fonds dotal , le mari peut
exiger qu'il lui en soit donné ~n autre., d'une égale valeur el
qualité , s'il est au pouYoir de la personne qui doit ~ui fournir
l'éviction : autrement, il lui sera payé le prix actnel du fonds
évincé, avec les dommages qu'il souffre par celle perte.
liilL 3o. 'Si le fonds évincé avait été, lorsqu'il fut constitué
en dot, simplement estimé sans devenir l'objet d'une vente,
et s'il a ensuite augment,é de valeur autrement que par l'in-
dustrie du mari, le surplWI ou l'augmentation du prix tour-
nera au p~ofit de la femme.
De l'administration de la dot.

15'9 3_1, Le mari a l'administration et la jouissance du bien


dotal: il peut agir en justice au nom de la femme, pour
recouvrer la dot, contre tous débiteurs ou détenteqrs. Néan-
moins la femme peut_ aussi exercer le~ dro!ls et actions qui
en dépendent, non-seulement quand elle est séparée, poUl'Tll
qu'en ce dernier cas le mari y consente et qu'il l'autorise, ou
qu'à son refus elle soit autorisée en justice.
1 S•• 32. Si la dot n'est pas payée après le mariage ou au terme
convenu, les intér~Li courent en faveur du màri avant d'en
faire la demande , et dès le jour qu'il a pu l'exiger. Il peut
aussi slipuler de plus gros intérêts et accepter des biens-fonds
DU TRIBU~AL DE HONTPELLIEB, 553
eô antichrèse , doot les funts excèdent les i~térêts ordinaires
du capital de Ja dot, sans que l'excédant puisse être imputé
sur ce même capital tant que dure le maria.ge.
33: Lorsque la dot consiste en argent.complant, dès que 1551
le mari.la reç1>~t 1 il peut en fa~re ce que.bon lui semb~e, et
il n'est tem~ qu'à la restituer ~ri son cas.
34. Si la d!Jt coesiste en q~elques biens-fonds _dont l'esti- 155 2
mation ou la cession en fasse une vente en faveur du mari 1
celui- ci n'est tenu 1 envers la femme , qu'à la seule restitution
dti prix auquel.les biens-.fonds oet ·é1é estimés ou cédés: il
pe.ut disposer de ces fonds en vrai maitre, à- ses risques et à
ses avantages.
35. Si les fonds o~t été donnés inestimés 1 ou si l'estimation
ou la cession qui en a été. fait~ ne'ca.ractérise pas la venle en
faveur du mari, celui-ci n'en est pas le propriétaire, mais
seulement l'administrateur ou l'usufruitier. Il doit en avoire
le soin d'un bon père de famille 1 en percevoir les fràits sans
en rendre compte, et il n'est responsable que des détériora-
tions ou dépérisse mens qui regardent le fonds ou la substance
de la chose , sans être tenu des cas fortuits. li doit en outre
sùpporter en propre toutes les dépenses et charges ordinaires
qui concernent l'entretien des fonds et la perception des
fruits.
36. L'estimati~n des biens dotaux ne sera censée former
une vente et transférer au mari la propriété ,- que lorsqu'il
sera stipulé que le mari ne ~ra tenu qu'à la restitution du
prix ou de la valeur de la ch• estimée: dan1 les autres' cas,
l'estimation ne sera cep5ée faite que pour connaître le mon-
tant de la dot. ,
37. Le fonds .que le mari acquiert des deniers de la dot 1555
n'est pas dotal , mais il est propre au mari; à m('Îos qu'il
n'en ait fait.l'acquisition pour la femme et du consentement
de celle-ci.
38. Lorsque la femme apporte en dot des droits universels
ou de corps héréditaires , le mari doit être chargé en détail
r
554
par nombre, poidl el maare, de l'argent moamayf et è
- clenries, pour' être tenu, lors de la restitution de la dot.
cl'eu restituer la nlear soi·yaot le pris.qa.'elles oat lonp'i!
la reçoit ,,ou d'en restituer tolll aata.Dt de la me.ne ·qualilé,
et pour en supporter la perte si elle sarvieoL
.s'a 3g. A l'égard de l'argent·~, des joyaas, des ltùit;.
linge, aqieublemeos , ustensiles, et des cabaDJt oa hestiam.
ai ces choses sout doonées en dot au mari, estimées à •
certaine Yaleur, leur dé&érioration ou leur perte co.....e ar
profit regarderont ce dernier, qui sera tenu de rucltt Ir
pris de celles même de cea chOses que la femme aura c11-
10mmées pour son propre usage, ou qui aa.ronl_ dépéri sam
sa faute : mais s'il les a reçues sana estimation , le mari ne
doit en répondre qu'autant qu'il les aurait vendaes, et il aoit
seulement en reatituer ce qui n'aurait pas été COlllOmmi
•par l'usage, dans le même état où le tout se troD.ft apris en
noir usé cbmme un mufraiiier.
4o. Quant am bestiaux qui composent an troupraa nom
estimé, le mari doit le, -entretenir , et aubalilaer da croh à
la place des bêtes mortes, pour les rendre et reslitner, eu
IOn cu et lieu, au ~me é&al qu'il les a troufts. Si cepe11-
daot le troupeau périssait par cas fortuit et um sa faute , il
ne serait pas tenu de_ le remplacer.
· 41. Par la constita.tion dotale , toules les actiom actins
et passives passent au mari de plein droit; en sorte que c'est
, à ~lui à niller à la conse"ation de tom les droils dépendus
de la dot et à la rentrée des Ates actives: il est responsable
de ce qu'il laisse perdre e\ prescrire, ainsi que cle l'imoln-
bilité des débiteurs su"enue pendant le ~ariage, s'il y aclr
la négligence de sa part de n'uoir pas exigé d'eus ce fll'i!s
devaient.
42. La prescription d'an fonda Oil d'an droit dépmibnl
de la dot déjà commencée , et qui. s'accomplit pe--. le
mariage, peat •tre nlablemenl opp°* coo&re la femme~
au{ SOll indclBllÏlé coatre les biens de· aon mari, ai la pro-
DO TB.IBUi.:AL Dl!. •Ol'n'PELLIEll. 555
cription s't!.st accpmplie apr.ès avoir laiaé au mari un temps
suffisant pour prendre counaiuaoce des droits de sa femme
pour agir.
43. La pfescription dû. fo~s dotal ne peul ~ avoir lieu,
ai elle n'a: commencé qu'après que le mariage a été cootratté,
le mari n'ayant pa aliéner ni par conséquent laisser pl'eKrire
ce fonds.
44. La prescription des dettes étant fondée sqr la pré-
somption do paiement., elle peut être opposée a1JS!li directe-
ment à la femme qui a apport~ des d~ttes actives ·en dot, èt
qae son ~ari a laissé prescrire ; 5aof son recours coalre le
mari , s'il y a de sa faute ou de· sa négligence.
45 Le mari peot aussi prescrire , à son tour , un bien-
fonds d'autroi qui loi a été apporté en do.t, ou qoelqoe dette
passiye qu'on a négligé de lui demander: mais celle prescrip-
tion tourne au profit de la femme , excepté la prescription
des dettes que le mari doit payer sans répétition, laquelle
tourne à son propre ava,ntage.
46. Le fonds dotal dennl être restitué en n~ par le 1554-
1551
mari, cçlui - ci ne peut le vendre, l'aliéner,..._ l'hypo-
théquer, même avec ~e consentement de la femme , à
moins qu'il n'y soit autorisé en justice, et avec connaia-
ance de cause, dans les cas seulement do paiement des pro.
pres dettes d~ la femme , des réparations nécessaires an
restans biens de celle-ci, pour subvenir aux pressans besoins
..
cle la famille, et pour son propre rachat de captivité ou
des prisons où il aerait détenu pour crime pu même poar
dettes civiles.
47· Si la femme n'a pas des biens extradotam, oa si elle
ne fait pas an négoce à part el du consenlemenl dè IOD
mari, les acqoisitions qu'elle peut faire tournent au profit
et à l'uantage de c:e dernier.
48. La femme est censée permettre à son mari la régie de
sea biens ex&radotam, dès lors qu'elle en a connaissance,
556 OBSt:&VATIO!tS

sans en réclamer; el dans ce cas, le mari .n'est ·pas tenu de


rendre compte des fruits qu'il en rel.ire, lesquels sont censés
être employés aux besoins commubs de la famille.
49. Le mari ne sera responsable des fruits des biens ex-
tradotaux que lorsqu'il les aura perçus contre la volonté
expresse de la femme , ou du cdnsenteineot de celle-ci , avec
la charge d'en rend.recompte, ou lorsqu'il en aura pro6té
et en sera devenu plus riche en son· particulier par des ac-
quisitions faites par éèhange de ces mêmes fruits, ou par des
deniers en provenant évidemmef!l.
5o. Dans tom les cas , la ·femme n'est censée permettre à
son mari la perception des fruits des biens e:dradotaux, qu'<i
la charge de les i~pnter sur les améliorations·, ou de les
compense~ avec les impenses queHes qu'elles soient.
51. La régie et administration dès biens dotaux est 6tée
aux maris dans les cas de séparation de corps el de biens ,
ou de biens seulement, et en cas de nullité ou de disso-
lution des mariages; tous lesquels cas son.t déterminés par
la loi. A · .·
1563 ' 52. ~paration de biens p~ut av~ir lieu quand le mari
est prodigue ou dissipateur, ou quand il commence à faire
mal ses atîaires' en sorte qu'il y ait du danger que la femme
pe 'perde ~ dot; il y a lieu alors à priver le mari de Ja régie

• et administration des biens et .cas dotaux pour les confier à


la femme , ou pour mettre sa dot en sdreté.
53. On met la dot en st\reté, en mettant les bieos-foncls
.au pouvoir d'un séquestre pour les ,régir et en avoir soin ;
et sïla dot consiste en argent, on place cet argent qui est
pris sur les biens du- mari , chez un marchand , banquier
ou autre per§onne solvable, pour le représenter à la femme
on à ses héri~iers , le cas avenant de la vraie restitution de
la dot: mais en attendant, les fruits des biens dotawt ou les
intérêÎ~ de l'argent placé doivent être employés au support
des charges du mariage.
DV 'fRlBVNAL DE MONTPELLIER.

54- La séparation même de bieos, et la· précaution de


meure la dot en st\reté, doivent être ordonnées en justice
el avec connaissance de cause, après .ciel!. preuves suffi-
santes.
55. Pour l;i conservation de la dot et autres cas.dolaux, la
femme peut aussi veoir en opposition aux saisies et ventes
des biens de son mari qlÙ sQn• instées par les créànciers de
cc dernier, en demandant l'adjudication de ces mêmes biens,
qui lui sera -accordée jusqu'à concurrence de sa dot et de ses
cas dotaux; l'estimation de leqr valeur préalablement faite .
avec les créanciers saisissans, qui ne pourro~t poùrsuiyre
pour leurs créances que la venle des- autres biens, s'il
en reste.
56. La femme ayant ainsi obten~ la main-levée de la saisie·
iles biens de son mari , ces biens restent à ce dernier pou~
servir à la st\reté de la dot .et au suppor,t des charges du ma-
riage; et elle, peul former l'opposition mentionnée en l'arti-
cle précédent, dans le cas m.ême où le mari est solvable, et
qu'il ·a de quoi p!lyer la dot et les .créanciers qui poursuivent
la vente de ses biens.
57. Pour que l'opposition de la femme"puisse,être fon-
dée, il faut' 1° qu'il corisle qu'elle a coristitué une dot à son
mari' et-que ceU.e dot lui a été payée en argent ou en ef-
fets mobiliers ·qui ont élé vendus; 2° que la créance de la
femme pour s~ dol ·et cas dota,ux , soit antérieur~ ou plus
privilégiée que celle du créan<:ier saisissant ; 3° .qne la
femme n'ait pas elle-même intervenu el n'ait poi'nt part à
l'obligation pour le paiement de laqu~lle les' biens d~ son
mari sont saisis.
58. Quoique la femine ne puisse pas 'valablement s'ol>liger•.
même du consentement et a-vec son mari, elle tl 'est pas môins
liée par les contrats qui ont tourné à son avantage , el son '
obligation subsiste jusqu'à con~urrence du profit qu'elle en
a retiré. # ' •
558 OllSEJlV -'TIOlU

Restilvlion de la Jot.

·~·
~~
J- 5g. La dot doit ~Ire restituée après la .dissohition d11 ma-
ch. 3- riage qui arrive par la mort de l'an ou de l'autre des époa:r,
de" ou par le divorce.
-.. J. 6o. Pou·r ffO'il poisse y avoir lieu à l!l restitution de la
dot, il faut qu'il conste par des quittances, qu'elle a été
réellement comptée.
6r. La quittance de la dot, faite dans les pactes m~mes
·du mariage ou après, ne peut ~tre attaquée par la preuve
testimoniale ; si elle contient fa numération réelle ; maiB si on
y déclare avoir reçu l 'argeot à volonté, le mari ou ses héri-
tiers peuvent prouver, même par témoins, que la dot n'a
pas été comptée, pourvu qu'ils aient on bon commencement
de preuve par écrit.
62. Si la. quittance a été faite par le mari pendant le
mariage , sans qu'il ait précédé aocuo pacte ni prom~e de
dot, sans qu'il y soit fait mention de la réelJe numération,
ni qu'il puisse conster par de fortes présomptions ou par des
faits prochains que le mari a vraiment reçu la somme portée
dans la quittance , alors celte quittance tient lieu de dona-
tion à cause de mort; et si le mari meurt ·le premier sans
l'avoir révoquée, la femme peut retirer cette lihéralïlé des
héritiers do· ma ri.
63. La disposition de l'article précédent a lieu aussi poirr
le cas eù le mari fait quittance à la femme, pendant le ma-
riage , d;uoe plus grande somme que celle qui avait été
précédemment constituée en dot.
64. Les créanciers peuvent employer la preuve testimo-
niale pour impugner les quittances dotales comme simulées et
t'rauduleuses , surtout si elles ont été faites dans on temps
auquel le mari commençait à faire mal ses affaires , à deYe-
nir insolvable, ou était près de faire cession de biens.
1564· 65. Après la mort du mari, ses _héritiers ont une année
1565 de temps pour faire la restitution de la dot, si elle coosiste
DU TRIBUNAL DE MONTPELLIER. S5g
en meubles se mouvant, DODIS, droits et actionà, 011 en•argent
comp&ant ; mais les immellbles doivent étre restitoés s~8'
délai.
66. Pendant cettè première année ,de la mort du in,ari, la 15 70
. ~
femme doit étre entretenu.de tous les alimen~ nécessaires à
la vie et de tous autres objets; de maniére qu'elle soit nourrie
et habillée de deuil sui\'ant l'état et condition de son défunt
mari 1 sans qu'elle paraisse avoir changé d'étal, el sans avoir
égard , ·pour la taxe de ses alimem, à la portée des biens, ni
au nombre des alimentaires, mais à ce dont la femme a be-
soin pendant cette· année pour vivre déc~mment comme
veuve du mari qu'elle a perdu.
67. Après la mort de son mari, la, femme est censée·
ppsséder de plein droit tous ses biens et hoirie,- mais à la
charge de rendre compte des fruits par elle retirés pendant la
première année 1 distraétion faite des dépenses et chargeS' or-
dinaires, de ses alimens et habillemens de deuil, ainsi que
de ceux de toote la famille et des domestiques.
68. Après la première année de la mort de son mari , la
femme acquiert i1Tévocablement les fruits des·biens et succes-
sion de ce dernier, et elle est tenue d'acquitter, sans répéti-
tion 1 les dépenses et charges ordinaires et annuelles, même
celles de la nourrriture et entretien de la famille, ·et, avec
répétition, toutes dettes et dépenses extraordinaires qui af-
fectent la propriété des biens jusqu'à ce qu.'elle soit entière-
ment satisfaite de sa dot et antres avantages nuptiaux , quoi-
que ces fruits eJtcèdent de beaucoup les intérêts de .la dot.
Gg. La diq>osition des deux articles précédens n'aura ce-
pendant lieu qo'aotant quela veuve prendra inventaire, dans
les deiix mois aprés la mort de son mari , de tous les biens
qui composent sa succession; sans quoi elle ser.a privée de la
possession et jouiuaoee desdit~ biens.
70. Elle ne pourra pas pareiilement jouir de ce bénéfice,
si elle est indotée, ou si elle n'a aucun douaiTe· ·ni autre
avantage nuptial à prétendre sur les biens de son mari , ou
560 ·OBSERVA1"10'.'iS

si elle n'a porté en dot que des biens meubles ou immeubles


qui ne doh:ent pas être restitués en argent , maÏ.$ en nature.
71. La veuve qui n'.a pas joui des biens de son mari , et à
qu~ on ne rend pas la dot aux terpies convenus ~11 réglés par
, la loi, peut en exiger les fruits 011 les intérêts. d~poü le jour
de l'échéance.
72. Si Je mariage--a été contracté sans dot congrue, ou si,
par ·événement et non par sa fanle, la femme esl restée in-
dotée ou insuffiummenL. dolée , et qu'elle n'ait pas d'ail-
leurs de quoi 'Vivre, tandis que sori mari sera riche, elle suc-
cédera à 'celui-ci avec les_enfans communs ou issus d'un au-
t.re mariage, en la quatrième partie des biens, s'il n'y a pas
plus de trois enfans; et s'il y en a davantage, elle soccé-
de·ra en sa portion virile; le tout en usufruit, à moins que les
enfans ne viennent à décé~er ou qu'il n'en existe point; aux-
quels cas elle aura la quarte en propriété: et ce qui est dis-
posé à l'égard de la femme pauvre, aura lieu au~i en fa-
veur du mari pauvre sur les biens de sa femme riche pré-
décédée.
73. Ne sera _point valable toute convention qui tendrait à
priv,er la femiqe de la restitution ~e la dot , le cas échéant,
ou à retarder le terme de cette restitution.fixé par la loi; ce
pacte ne pouvant produire d'effet qu'.à l'égard de tol_llës autres
personne• que la rel!litution de la dot peut intéresser.
74. Le cas de ·la restitution arrivant, la dot doit être res-
titu~e à la femme ou à ceux qui porteront .droit d'elle , et
non à ceux qu'il l'ont constituée, à mQjns qu'ils n'aient sti-
pulé le retour_; ce que les parens qui sont tenus de fournir
la dot, ne pourront fa~re 1,ue pour l'excédant des droits lé-
gitimaires de la fille. ·
ap- 75. La dot duit _être restituée dans le même .état où elle
1Sti3
était lorsqu'elle a-été reçoe;-cl si elle a été constituée en argent,
la restitution doit être faite de ~ême : si, au CO!Jtraire, elle a
été constituée en biens-fonds, ils doivent.être reatitués; comme
aussi, si elle consiste en meables et effets mobiliers; à mo.lu$ que
Dll Tl\lBtll'U L l>B MOl.'n'PEJ.LlEa. 561
tous ces bieas n'aient élé remis aa mari à ht ~harge d'.•n
resliluer le prix.
-... 76. Si les.meubles el effets mobiliers ont été donnés aa
• mari ioestimés, il ne doit rendre ces choses que dans l'état
où elles se trouva~ent lors de la restitation , pourva qu'il eq
ait usé en bon père de famille; el il n'est pas tenu de rendre
compte de celles qui ont péri par l'usage ou par cas forluit
•et sans. sa Caute.
77. Si c'est un troupeau qui a été donné en dot, le mari
doit l~entretenir, et remplacer les bêtes mortes , et en user •
comme un vrai usufraitier.
78• .S'il est survenu quelque augmentation au bien-fonds
dolal, elle appartient à la femme , comme elle doit sapporter
les pertes et les détériora lions: mais si le mari y fait des amé-
liorJtions, il lui en sera tenu compte, en lui payant les dé-
penses qa'il aara faites à cet égard.
79. Le. mari sera remboursé de tout le cot\t des impenses
nécessaires qui regardent la conservatiou perpétuelle da
fonds dolal ' et sans lesquelles il ne saurait subsister •
qaand même ces impenses oa les réparations qui en sont
l'objet n'existeraient plus lors de la restitution de la dot.
80. Le mari ne poarra pas répéter les dépenses utiles qai
n'ont pas ~té faites do conse~temeqt de la femme, et qu'elle
ne peul loi payer commodément, ou les impenses de fantai-
sie, si elles.ne peuvent pas être emportées sans endomma-
ger l'édifice, ni les mennes réparations, ~ême nécessaires,
qui tendent à conserver l'édifice, ni enfin celles relatives à la
perception des fruits, quand elles tendraient à la conserva-
tion des fonds.
81. Le mari peul touj01irs répéter les frais' des funérail-
les de la femme, ainsi que les frais de sa dernière maladie ,
si elle a été de longue dorée, extraordinaire , et si elle a. fait
dépenser des sommes considérablf;s. au n1ari; et, en ce cas,
il sera fait au préalable déduction oa imputation des inté-
rêts de la dot. .. . :· . '. ·
JV, 36
·I
1 "'tQ2 OJISEB. VATIONS
~

8:i. E,i reslitaanl la dol, le ~ari doit restitaer austi les


fruits ou 4es in~rêls perçoa avanl le mariage , à moiu qu'ib
pe lui aient été donnés. _
. 83. Il doit pareillemelll rembouner les froits ou les iDlé- •
rêts qu'il a perçus pendant le mariage, mais dam un tempa
où il !l'en a pas suppo~ lea eharge$, comme lenqu'aymt
reGvoyé sa femme , il ne lui a rien fouœi pour les- eatre-
tie;.s , ni aux enfans issus de ce mariage. ·•
s4; Quant aux intérê(s et aux fruits retirés par la femme
• pen4lant le mariage et du co11seGtemeGt du mari , iJa sont cen-
sés lui appanenir, sarloul si elle lits a cooSQJllés sans ea
être devenue plus riche, ou~ en avoir augmenté u ferbme.
85. &lais les mtérêts ou les fnùts 11011 retirés pendant le
mariage appartiennent au mari ou à ses héritier&, à moiQ
qu'il& n~aient d6 êlre payés ou fournis par la femme; aaqael
cas le mari est censé lui en avoir fait remise.
86. A l'égard des fruits pendans ou des .mtérêts courans
ou même perçus et retirés pendant la dernière année do
mariage , ils doivent êlre partagés ent1:e les conjoints ou ea-
tre le conjoinl sunivant et les héritiers du cléflDlt, au pro-
rata du temps qu'a doré le piariage, en comp&alll .4epuia le
jour que le fonds do'81 a été délivré au mari ou ffUe la dot lai
a été comptée.
87. Les fruits ou les iotérêta de la-dot noa payée qui oot
di~ouru après la mort de la f~mme n'appartiennenl pal
moins au mari, s'il y a des eofaoa qui r.seut aubsiater lea
. c;harges du maria§e. ·.
88, La femme ne peut demander les arrérages de la pen-
sion annuelle qui lui aura été faite pour ses menas plaisirw,
ou qu'elle se sera réservée sur sea propres bieus cooslitués
en dot; les pc:nsious qui n'anront pas été eËgées clans l'an
ne pourroqt pas après être demandées; :
8g. Les.prÇ.seos faits .à la fiancée.par aea propres parens
lui appartie~~e,nt exclusivement_,: aimi que les pdÏla ·~
sens qui lui sont faits par le fiancé el les pareos du fiaa«,
DU 'fRJBUl'UL DE KO?'ITPELJ.IER. 563
. telS qu'une somme d'argent pour acheter des nfppes ou
d'autres orpemens de peu dé valeur ; ·quant aux joyaux et
habits de parade dont le fiancé ou ses pareils foot présent à la
fiancée, celle-'ci n'en a que l'usage, et la propriété reste au
mari, à l'è:s:ception cependant de la bague rond~;qui est ac-
quise irrévocablement à la femme avec un autre joyau de
médiocre valetir. '·
90. Les habits que le mari fait à la femme pendant le ma-
riage sont censés lui être donnés, si ce ne sont· que des
habits usuels et ordinaires ; mais si ce sont des habi~ de gros
prix et de parade, ils restent en propriété au mari ,-la fem-
me n'en ayant que l'usage.
91. Les alimeos que les parens de la femme se sont obli-
gés de fournir pendant-Un, certain temps aux mariés et à leur
famille sont censé~ faire partie dè la dot, el le mari doit en
rendre la juste valeur ensemble av~c la dot.
92. Si le mari à qui on demande la dot de sa femme dé-
cédée n'a rien en son propre pour vivre ou n'a pas· de biens
011 des ressources suffisantès, il lui·sera· lai~é toute la dot
ou partie pour en jo,uir pendant sa vie , et avoir par là de
quoi se procurer le seul nécessaire pour vivre ou pour .ne
pas succomber aux besoins de la vie.
93. La' fa~eur mentionnée en l'article précédent compète
auasi au beau-père de la femme qai a reçu la dot pour _son
fils et s'est chargé de·la rendre; elle compète également au
père de la femme et même à tout étranger qaant au paie-
ment de la dot qu'ils ont constiluée.
94- Si le père et le fils qui se marie ont eoaemble fait
quittance de là dot, c'est le père seul qui est censé l'avoir re-
çue, lorsque, suivant les pactes do mariag~, le père s'est ré-
servé de jouir de la·dot'dans la donation de ses biens ·qu'il
~it à son fils; .el il est· t~mrde la restituer sur les biens qu'il
a pu s'être. réservés, à moius qu'il ne grève de cette restitu-
tion ses biens donnés.
95. Le père est tenu, au moins subsidiairement, à la res-
36.
564 OBSEaTATJOKS

tilutioo de la clot ~ quoiqu'il ne se soit pas espressimeol oltli-


gé de Ja restituer el qu'elle ne soit pas parvenue à lui , lors-
qu'ayant éLé présent aux pactes. du mariage, il n'a rien don-
né à son fils pour assurer la dol que ce même fils devait rece-
voir, sans avoir d'ailleurs aucllD bien en propre pour en
répondre.
96. Si le père et le fils marié qui, d'après les pactes du
mariage, devaient vivre ensemble, le père jow~ant de Ja dot
1
et de ses biens donnés sous la réservalion de l'usufruit , vien-
nent à se séparer, la restitution et la prestation des alimeos
seront es.écotées ajnsi que les parties l'auront réglé, en ~
voyant ce cas; mais si ce cas n'a pas été prévu, le père est
tenu de. restituer au fils et à sa belle - fille l~ dol, et une
pension pour tenir lieu des ~imens promis à sou fils et à sa
famille.
SUI\ LE CODE RUI\AL.

. Le Code rural doit être considéré comme faisant partie


du Code cvil; mais , destiné pour les cam~gnes, el son
exécution étant principalement confiée aux juges-de-paix, il
serait à désirer, ce semble , que le Code rural , étant détaché
de l'au~re , présent!t u~ tout complet dans ses dispositions.
Alors, il dnrait s'approprier toutes les disposiilon1 do Code
civil qui peuvent se rapporter aux lois rurales, telles que
les servitudes rurales ou les services fonciers , engagemens
des propriétaires des fonds joignans, usage des eaux d'irriga-
\ion, baux à· ferme et à cheptel , etc.·
La briéveté du temps ne permettant pas de présenter un
projet de Code rédigé d'après ce plan, on se bornera à donner
un aperçu de certaines dispo~itions qui peu,·ent manquer, et
dequelquesautresqui paraissent insuffisantes ou défectueuses,
dans le Code rural aujourd'hui en vigueur: dans œue YOe, 9n
parcourra rapidement les différentes parties qui le composent,
pour indiquer les ·additions ou les améliorations dont ellrs
peuvent être susceptibles.
DV TIUBU~AL DB MOl'CTP&LLUiA. 565
TITRE I•.
ll!CnON 1r1.

On ne peut pas Toir sans surprise le peu qui est dit dans le Ul-
644·
Code rural sur la propriété et les prises d'eaux des fleuves et 645
rivières. Dans l'article 4 de celle section 1 on règle vague-
ment les droits sur les eaux des seuls fleuves navigables ou
flottables, en réservant la propriété exclusive des eaux 1 et
en en pennettaot .les prises , sans en détourner ni embarras-
ser le cours au préjudice de la navigation et du bien général.
Certainement cette disposition est loin de suffire aux be-
aoins des usines, et surtout de l'agriculture. La loi ae peut pas
s'empêcher d'entrer dans d'autres délails au sujet de l'irriga-
tion , pour l'intérêt des pays où les récoltes sont le produit
de cette ressource de l'industrie.
Les prises d'eau 1 leur passage el conduite dans les fonds
intermédiaires , et leur distribution entre les copropriélairea
arrosans; sont autaotù'objets qui ne peuvent qu'être.pris en
grande considération par le législateur, dans le·Code rural.
1° Les prises d'eau n'ont pas lieu seulement dans les fleu-
ves navigables ou flottables. Dans le département des Pyré-
nées-Orientales, où l'agriculture ne peut pas se passer du se-
cours de l'irrigation , les prises d'eau ne se font que dans de
petites rivières 1 et le plus souvent dans des ravins où l'eau
n'étant pas abondante, il est d'une indispensable nécessité
que la loi y règle ou y maintienne les droits de ceux qui
prétendent s'en servir ou qui s'en servent en. la dérivant de
100 cours.

Il est vrai que le projet de Code civil (liv. II, tit. IV,
chap. Ier, art. 4 el 5) règle ces droits d'après la seule utilité
de ceux qui sont dans le cas de faire des prises d'eau, de ma-
nière qu'à cet égard il paraît méconnaître toute possession ou
titre antérieur d'un usage exclusif.
Mais ce systême a déjà été combattu dans les observations
faite1 par le tribunal d'appel de Moatpellier : en s'y-référant,
566 OBSER V ATION.S

on ajoulera·que le changement introduit par les loi. oou-


velles dans le droit français ne peul peint influer sur ce point,
qui doit continuer d'4tre soumis à l'empire des anciens prin-
cipès.
Ce. principes s'a:ppliquent aux différens usages auxquels
on peut employer les cours d'eaux; çar les eau peuvent lfll'"7
vir au tavage ou à l'abreuvage, et la nature ou le droit na-
aurel ne comporte p-8, a cet égard, l'établisse~pt de l'm-
sage exclusif ni de la propriété ; mais elles peuYent servir
aµssi à d'autres besoins moins essentiels à la vie, tels que
ceux de la n•vigation, du .Rouage, de l'irriga1ion, des usi-
nes, elc. Quant à ces usages, Je droit excluaif s'est établi
comme à l'égard des· autres objets qui· sont entrés dam le
, commer1:4:.
De. là, les rivières navigabJes ont fait partie inaliénable
clu domaine puhlic ; les peliles rivières , torre~s et ravina. en
ent fait aussi partie , mais aliénable avec les fiefs; et les pro-
priétaires des fonds dans lesquels une source prend n~ce
en ont toujelll's disposé à leur gré.
De li, les concessions des prise1 d'eau. pour l'irrigation
ou pour l'usage des usines, qui ont élé faita cle tot1L lemps
ea faveur des particuliers par Jes officiers du domaine ou par
les ei-deY!mt aeignears hauts-justiciers, propriétaires, en
Yerto de Jeurs. fiefs , des petite• rivières eL'.ies ravins.
L"efi'et de eea concessions n'a ~, .... doute, ftre .res.
peçfrHmeat empbrlé ni par le changement de forme clU
gouvernement, ni par l'abolition de la- féoàlitL Les nOo-
velles lois ont respecté el d6 respecler de pareils droits, ac-
quis a11s parliculiers à titre même onéreux ' ~u par posses-
sion auf&aante .el à la Lonne foi. Les anciens agens dU tlo-
maine, comme les ex-seigaeurs 9 ont disposé ainsi, aom
l'autorilé de l'anéienne loi, de ce don\ ils ~ent respeclÎYe-
meot administrateurs et propi;iétaires.
Si l'abolilion dea droit1 réaultant de la puisa&nce féodale a
dc!pooillé les e11-seigneurs du droit de faire, à l'avea~r, de

lo
DU TRIBUNAL DÈ. MO~TPELLIER. 567
pareilles coneeisions, la liberté qni pourrait en résulte.r pour
les partieuliers .de se sltvir des cours d'eau sans ces con-
cessions, ne pourrait jamais nuire- aux ~·tiens cenèession-
•aires, à moiu que· la loi ne prit le caractère d'une odieuse
11 ntwac&irité. D'ailleurs , la puiasance publique retiendrait
11 toajotits sur' ces objets, sinon l'ancien clroitde propriét~, au
t:J moins celui de j11ridlc&ion et de police.
1 C'est donc toujours à· la puissance pahlique qn'it appar-
1 tient de. Fégler les droits dei partieoliers à ·cet égard, en
n'autorisant die noavelles prise.s d~eau qa'autant que les an_.
tiennes ~par titre ou par là pessession n'auront poim
••-a sOllBtir, et que l'inin-êt g~néral n'ea·recevra point at:..
teÎllte. C'6tait aussi d'après ces règles que leA anciennes loiS
l'autorisaient.
Or, telle est la disposition essentielle qui devrait. ttOU\'er
pface dans le Code rural. Il est aisé d'en sentir· l'utilité.
2° Le passage ~es eau d'irrigation dans les fonds voisi.os
et ·iotermécliairès est OD cas trop Créqael\t pour qu'il oe ·
doive pas aussi tro11vèr sa règle dans le Code rural.
A défaat de convention., ce passage doit-il être accordé
m~yennant indemnité ? doit-il être refusé par la loi ?
Si la loi autorisait iodistin~ment le passage des eaux d'ir-
rigation dans le fonds ·d'autrui avec indemnité, il. pourrait
arriver qu'ellé porterait atteinte au droit sacré de propriété,
sans aucun dédommagement pou_r l'utilité P.uhlique. Ne pour-
rait-il pas se faire que , par fantaisie , caprice ou fausse vue
d'intérêt, le passage des eaux f6t demandé s11r un ou plusie11rs
fonds très-précieux qui en seraient dégradés , popr servir à
l'arrosement ~·un ou plusieors fonds de pe.u de valeur ou d'un
mince produit? L'amé!iôration des récoltes par l'irrigation ·
pourrait êtrè nulle, oo de si peu de conM!quence, qu'il n'en
résul'terait pas ont augmentation sensible de denrées dans le
canlo.n , ni, par conséquent, un avantage public. Alors il n'y
auràit de certain que le sacrifice de )a propriété particulière,
sans espoir d'une milité générale, qui peut seule le justifier.
°'5Ell'Y ATl01'.S

Dam le·conffil des avaDtl6es particoliers, le droit de pt'O-


priété •e peot qu'être maintenu, ~l il n'y a point de raison
qui néce~te le changement des conditioos.
Si 1 d'un au1re c6lé, la loi refuse dans tous les cas celle
favmr, malgré une juste indemnité, elle pourra tomber dans
l'inconvénient. de faire céder l'intérêt général à l'iatérlt
particulier; car, si do nouvel arrosement des fonds, il résull&
une augmentation des denrées daas le naton , qui présenle
un avantage public, si on nombre considérable de proprié-
taires sont intéressés dans le nouvel arrosement, ou si la dé-
gradation des foods traversés par les eaux n'est rien à c-'ré
des avantages qu'on peut 11e promettre de l'irrigation, c'est
bien ici le cas où l'indemnité de la propriété privée doit êk'e
acceptée en faveur du bien et de l'avantage du plus grand
nombre.
Ain& , le Code rural ne devrait pas offrir la lacune d'an
point aussi important pour Pagricollure, et il doit en faire
une disposition expresse , qui, en prévenant les coolestatiom,
contribue à l'amélioration des fonds et des récoltes.
Mais celte disposition devrait êt(e accompagnée d'une au-
tre du même genre, relative au cas 01) un grand canal d'irri-
gation , pratiqué dans ccrtain~onds, aurait W.e direction et
une issue plus utiles et plus commodes, s'il était transpo11é
sur d'autres fonds. Ne faut-il pas que la loi permelle de faire
ce changement moyennant l'indemnité des propriétaires des
fon<ls ~ouvellement traversés ?
Cependant , ces deux cas devraient préalablement être vé-
rifiés, pour constater l'utilité où le plus grand avantage qui
doit·en résulter, et pour fixer l'in~mnité à laquelle il peut
y avoir lieu. •
Il semble qqe cette vérificatiqn 1 qui pe~ , selon les diffé-
rentes circonstances, être plus ou moins importante , de-
vrait être con~ée aux prud'hommes du terroir où les fonds
seraient situ.és, tant ceuw: qui devraient être arrosés que ceux


DU TBIBUl"AL DE MO?nPELLIEB. 56g
à traverser par les eaux.d'arrosem~'t, ainsi qu'à des experts
à nommer par .les parties intéressées. .
Ao surplus,. la conduite des eaux d'irrigation ou servant
aux usines , paraît emporter avec elle la nécessité d'un pas-
sage aux francs-bords du canal qui porte les eaux,' ainsi que
d'e espace pour y jeter la vase et le curage. Ainsi, l'espace
de terrain nécessité par ce·donble u.Sage devrait être déter-
miné égale~ent et en même temps par les experts, et il-de-
viendrait aussi la matière de l'indemnité des propriétaires te~
nus de le fournir. Il serait cédé, de même que le lit du. ca-
nal, en propriété ou ea servitude, d'après la convention.des
parties et au choix du cédant. l);ans lt! doute , la servitude
seulement serait présumée, sans.la.charge pj>ur ce dernier de
l'entretien des francs-bords; ét à mo.ias de convention con-
traire, l'espace cédé se--réunirait aux foncÎs dollt il fait par-
tie, lorsqu'on cesserait, par quelque événement que ce fât,
de se servir du canal ou ruisseau qui le traverserait: On aent
que le sacrifice de la propriété, .surtout envers des particu-
liers, doit ménager toute faveur à celui qui doit faire ce sa-
crifice. ·
Ce seraieut là aussi touteutant de dispositions dont le Code
rural devrait,nécessairement se composer:
3° La distribution des eaux entre· les différens proprié-
taires arrosans' au ~oyen d'un même canal ' est encore
un objet dont la loi rurale ne peut pas s'empêcher de s'OÇ-
cuper.
. L'arrosement des champs~ jardins et prés , se fait le plus
souvent à l'aide de canaux ou ruisseaax communs à plusieurs
propriétaires , et quelquefois à plusieurs terroirs et.commu•
nautéa d'habitaos. Ces canaux traversent une étendue de ter-
rain qu'ils arrosent en lout ou en paDtie. Mais si tom leicoar-
rosansl entendaient employer.l'eau· chacun à M>n usage parti-
culier' au moment et de la manière qa'ils le trouveraient
convenable , la confusion et le désordre, accompagnés de
rixes, produiraient la pénurie là où la règle eatretiendrait
OltSDV ATIOIG

l'altoadance. A!Dli, cet...-. C4MllRD des am ne poayant


pas s'effectuer simultanémal~ la œcalilé fait une loi œs'm
.mr mccetBÎYCmeDt les am après les Mitres. De Ui, le par-
iage dea eam par taDp9 et qadquefoia par ~ en1re
tom les' coiaté~
Mm cette distribution c1ea eau peal être faite par ~
oa en verbl de conventions particulièra L'iqai.li peut .e dé
terminer a1r cliŒ4rmtes VMS rdatiTemcet à la. guntité , à la
qaalité et autres cin:oDl&aDCa dea·tenu UTOSaMa; la ÇOlt6
ffDlÎDM, à cet 'gud, paveut varin' à Pioiai. Aimi F la loi
al impaiaante pour régler ~ et e11 dftail de
pareils obje&s; elle ne peut f11R •'• aappotter à l'ialâfl
mble dea c:oal'l'OADI' el prfbnt IOD appgj. i la r~ ....
doÏftbl •'imposa...... tom la détails - la ctislribatioa et par-
tage cla eau commaes.
Le Code r,aral devrait a.,ac Mlloritet les coi~ à
f-se d'aae eau commune servm~ à l'trrigatioo a. à dtl
-.inea, à ee ttuir en aDe as11ociacion on• Corp$ qui peut
a'aueanltler p~or traiter des int4êla co1D1Dam, et sarlOlll
pour faire des réglemens 1111' l'aménagement et le partage
c1ea eaa, a?«! Cacalû c1le .............d pnposéa pour mneil-
ler l'exécution dei ~·, .W..Cer et poanaivre a
jasaiee les coatruemtians et le pailamt de. ameudes, etc.
Carégleaaens ne aeraient faït.cp'avec l'approllalion tle'l'a-
to~ compitente; -
Cette même faculté devrait être accord~ à toos autres' to-
~-à ml objet d'agricukare el d'~ COIDBHlllll!, ~I,
per esemple, que le eureiiaeat dea cuau aenant à e..ayrr .
Oil ~er da fonds apparteua1 à phuiew. prapriftairea
et sujN llDÎilolldatÏ0118 OU MIS eaos croapiaant~; el tel . .
la COliilll llCtÎOID et. l'eatntiurclâclipea et o.rap pâar ga-
nntir les terns dea Hâem.partintien, dea ravages da
a . plMWu, ·ese: .
Uee ntft' ~le préleoh! • Slljet du cBpe. l/l!'t-
VIDI au priMI d'eaa , el au sujet dea oavrages destinis .t ga·
DU TIUBtmAL D& JlellTPELLIER.

rantir les fondB des ravages desea~ pluviales; c'est que le


Code rural devrait contenir des dispositions pour ~mpéc~er
que ces constructions ne tournassent au préjudice des fonds
voisins et des intérêts de l'agricolture. ,
Quant aux digues ou chaussées poD1' les prises d'eau·, il
n'est que trop ordinaire de voir qq:étant faites en forme
d'entonnoir et longeant presque les fonds qui sont au bord
des rivières, elles en tont changer le cours en l'entrafnaot
avec la prise· d'eau et en l'attirant à la propriété voisine. Il
n'en serait pas ainsi, si c~s dignes étaient construit~ de ma-
nière à couper le cours des eaux en ligne droite, jusqu'à une
certaine hauteur, et avec des ouvertu~es proeres à ne dériver
que le volume' d'eau nécessaire et proportionné au besoin ;
procédé qui ne peut pas être négligé, sm1out dans. le plat -
pays ; où ·lè paisible courant des eam le rend trà - pra-
ticaLle.
Les plantations et les ouvrages qui se font mr les bords
des riYières ne garantissent ordinairement les fonds d'un
bord qu'en rejetant le danger des eaux sur lés prôpriétés du
bord opposé. Tanu~t c'est le lit des eaux qui est rétréci et qui
est rompu avec ravage lors de.s momdres çmes; taotat c'est
un avancement formant un co~e qui pousse · le cours des
eaux contre la rive opposée : aecidem qui font tous ~ntir la
nécessité de do~n'tr au cours des eau un alignement et one
largeur convenables. · ·
Toutes ces entreprises devraient cependant être prévues et
prises en considération ~ar le Code niral. Ce n'est pas que
cette loi générale p6t régler elle-même ces détails d'après
les localités , qui varient à l'infini. La règle devrait être éta-
blie par les administrations locales, d'après les 'besoins des
intéressés el l'utilité publique , sur les renseignemens des in-
génieurs prà ces administrations. L'exécution du réglement
serait confiée au juge rural, qui constaterait la contraven-
tion et appliquerai& la peine. ·
OBSBllTA.TIOKS

liECTlON Il.

IÎY. 3- Cette partie du Code rural présente quelques clisposiliom


sur les baux d~s biens de campagne, relativement à l'eJl'et ~
IÎI. 1-
ch. a.
conventions el de la veD;te des biens affermés, à la tacite ré-
conduclioo , et aux droifs seigoeu~ull opérés par ce con-
trat. Ne serait-il pas à aésirer q!J'on donnAt à ces dispositions
leur complément par toutes celles qui peuvent prévenir ou·
décil,ler les conleslations dans le cas de résiliement , révoca-
tion du bail ou upulsion du fermier par.le mésU:s qu'il peut
faire physiquement ou moralei;oent des biens affermés; cas
qui sont si fréquens, et qui devraient être décidés, :avec autant
d'économie que de célérité, par l' )ustiçe de paix la plus
rapprochée el la plus 'à portée de connaitre les localités.
Les baus: à cheptel sont auasi d'un usage trop fréquenl dam
les campaftDes , pour que la loi. rurale ne doive pas pareille-
ment tracer quelque règle sur ce contrat, d'autant que ceue
matière parait être plus particulièrement .encore de la nature
de celles dont la jpstice de paill devrait connaitre, tant à c~use
du peu de facultés des chept.eliers, que_ de la nécessité d'une
prompte expédition.
Du reste, l'auribution de ces matière$ à la.justice de paix
ou aux tribunaux ne doit pas précisément déterminer leur
place dans le Code rural ~c'est· leur qualité, et non celle cir-
coosl.ance accidentelle, qui doit les y faire classer. Cepen-
dant, si la justice de paix étendait à cet égard sa c!lmJ>é-
tence, cette classification n'en serait que plus convenable.
~aia , quoi qu'il en soit, on ne présentera pas ici le plan
de ces matières, qui traineraient trop en longueur, et qui ,
traitées d'ailleurs dans le projet de Code civil, peuvent tou-
jours en être diStraites pour être recueillies dans le Code
rural.
SECTION IV.

,,.
•p- On obse"era sur ce qùi est dit dans ceue section au le
parcour.i , la vaiae pàture et la quantité de bétail qu'il eat
Dl;' TRIBUftAL og KOI"TPELLIER.
1

facultatif'à cihaque propriétaire d'r.ntretenit et garder par


lroupeau séparé, que le législateur paraît ne s'être fixé qu'à
la nourriture o~ dépaissaoce exclusi;e dans les propriétés
parliculières, ou à celle résulLant d1.1 parcours ou de la vaine
pAture , tandis que 1 daos certains pays, les pAtis -et les com- •
munaux non réduits à culture fournissent la nourriture la
plus abondante aux bestiaux des propriétaires et habi.lans du
terroir.
-1\'Iais , quoi qu'il en soit de ces différentes ressources pour
Qourrir des bestiaux, il ne parait pas ·que la règle tracée P!ir
l'article 13 d~ cette section, qui fixe dans chaque commune
la quantité de bétail à tant de bêtes par arpent , proportion-
nellement à l'étendue du terrain, d'après les réglemens et
les usages locaux , soit tout-à-fait sans inc.onvénier;it; surtout
en ce qu'à défaut de documeos ·sur cet objet, elle s'~n rap-
porte au conseil général de la commune pour y pourv-0ir.
. Car il est à remarquer que , dans les communes, ll!ll non-
propriétaires de bestiau~ se mo~trent autant contraires au
systême d'en. nourrir el d'en élever, que les autres y so~t
attachés par un intérêt opposé. C'est selon que le conseil
général de la commune sera composé et dominé par 1'esprit
des uns ou des autres de ces habitans , que la délibération
sera contraire ou favorable à cet objet, et que le parti à
prendre sera dicté par l'intérêt ou par le caprice.
Il est donc indispensable de saisir sur ce poinl une bue
~xe qui ne dépendra pas de l'arbitraire;" et cette base sur la
pos.V.bilité de oovrrir des bestiaux dans un terroir ne peut
être fournie que par l'èxpérience de ce qpi a étéfait à c~t
égard par le passé. Ainsi, on pourrait s'en rapporter au
nombre de bestiaux nourri pendant les di:s: dernières années,
pour fi:s:er celui qui pourra être nourri dorénavant.
D'un autre côté, ce n'est pas, ce semble, seulement sur
la quantité de terres qu'on exploite, mais sur leur quantité
et qualité, qu'on doit fu::er le nombre de bétail à pouvoir
nourrir par chaque propriétaire; car, sous ce rapport, il y
· OBRRVATIOlU

a une grande dHThence à faire entre ln ~eù fo.ts;s'ila


sont en nalorè de -pré, cle jardia, de ct..p, et a'ila aoat
plus OU IBoÎDa dam le aD d'être al chaume Oa eD nimr. Ü
d cer&aiD que plus les fondS sont productifs, plUa ila peDYem
foanir de nourriture aw: bestiaux, et plus , pour l' ordin.ïre,
ils esigent de fumier. C'est ainsi que les terres arroables n'é-
tant jamais en jachère sont- toujoun couvertes de frui&s; c'ell
ainsi qu'étant continuellement épuisées par la production et
lavées par les eaux qui les arrosent, eUes ont besoin awai de
beaoèoup pl~s de fumier, sans ·en e:1:cepter même les prés
dâns·la plupart des pays froids. ·
D'où il suit que la nécessité et la po11ibiliw de noarrir des
bestiam sont ordinairement en raison de la producliea dea
fon&, et 41ue , dans cette oécorrence , on ne peut· pas adop-
ter one base plus con-venable qut! cette mêrne prodactioa ,
qui en fait connaitre la valeur, pour déterminer la quailti~
proportionnelle de bétail que chaque propriétaire peut et
doit nourrir. Or, cette base se lrouverait déjà établie dam Ja
matrice de la conttibution foncière ; et , en· l'appli..-an1 à
cet objet, on parviendrait à l'équitable résoltai de ~ir le
pl111 fort contribuable nouttir une plus grande quaalké ~
bestiaux.
Mais il est·encore un soin· plus important dont -la loi .,.._
raie devrait s'occuper relativement à l'entretien des M.tia•
lil!tessaires à l'agriculture; c'est l'ordre à dtablirou l'aména-
gement. des pâturages communs' seit du parcoon el· de la
vaine plture , soit des communaux ou cles· terres -yagoa et
nioes.
Il est aisé de coœprc.ndre que ,·silÎYaot la nature et l'~
due des terroirs, il y a des parties -00 b dépaissance eat•plm
commode et généralemenl plus utile dans une saison que
dans· one autre, et qu'il est de l'intérêt général dea pro-
priétaires de bestiaux de se. conformer, pour les dépaislaa-
ces, à cet ordre de localités, de m~nîère que , sur 'la partie
la "plus freide du terroir, la dépaissance ait lieu pendant l'ét~,
~U TRIBUNAL DE MONTPELLIER. 675
et, pendaot l'hiver, daDs les cantAs.qui 11ont plos lHl{>é~
On senL aussi que telle parlie du .terroir fournit des paca-
ges plus propres à, la nourriture d'une' espèce cle bétail qu'à,
1 -

celle d'une autre upèce ; que les meilleurs phurages de-


vraient être rése"éa aux -br_ebis nourrissant les agneaux 9
comme aussi am bestiaux de labour j qu'il deit y avoir .égale-
ment des mesures à prendre relativement à la dépàiasaue la
même bétail, pendant qu'il est employ~ au fumage clea.tcrrea
avec le parc, et qu'il faut enfin pourvoir am besoins des bes-
tiauxdu non-habitaotdu terroir pour leslabours et le fumageda
terres qu'il y possède, sans cependant qu'il puisse eo mmal4tl'~
C'est encore ici le lieu d'observer qu'il Ô'est pas aa pou-
voir de la loi de ré8ler' de pareils détails par des dispositioRf
appropriées à tous les cas qu'elle oe peut ni conoattre ni
prévoir. Mais ici , comme dans les réglemens pour la distri-
bution des eaux d'irrigation, il est de sa sageaae de s'èa rap-
porter à l'intérêt éclairé des propriétaires de bestiaux., pour
établir dans les terroir.a respectifs les: règles analogues au Le.-
soins , et po11r délerminer le mode et le temps dea dépaiuan-
ces, eonformément à l'avantage général~
Il paratt d_onc convenable que le Code rural renfenne une
dispositioa tendant à autoriser les habitane proprié1eires de
hestiaux, ou. les conseils généraus des communes conjointe-
ment &'f;ec eu][, à faire, sous l'autorité compétente, des ré-
glemens pour l'aménagement des p4turages ·de toute nature
dans chaque te~oir, soit pour déterminer les parties ou cantons
à mettre en devois, soit pour 6J[er le temps desdépaissanCO&,
soit pour empêcher l'introduatioo des bestiauJ[ étrangers, •mis
la commination d'u.ne amende, à l'exception du temps né-
cessaire pour les labours et le fumage des terres du non-habi-
tant du terroir.
On ne saurait passer sods silence one mesure bien effi-
cace à prendre pour favoriser la Yenoe des p!turages si
nécessaires à la prospérité de l'.agricuhure. Cette inesure
consisterait dans la défense des défrichemens dans les com-
OBSEB. VA TlOI"S

• monaux ét les terres va,.es et vaines, surtout sur le pen-


chant des mont11:goes el des collines ; défense qu'il serait à
propos d'éten'dre aux autres parties des terroirs dont l'ex-
ploitation n'offrirait pas à l'utilité publique le dédommage-
ment de la perte des bois et des pacages. Ainsi les défri-
chemens ne pourraient avoir lieu dans aucune partie des
tet'roirs que sur l'autorisation des a·dministrations, d'apr~
connaissance de cause et conformément à des réglemeos.
Il est flcheux que le Code rural n'ait pas pris en considé-
ration l'abus des défrichemens' qui est si préjudiciable à
l'agrï.:ulture. La terre remuée su.r le penchant des monta-
gnes et des collines, n'a ni arbres, ni arbustes, ni gazon,
pour en empêche'r les éboulemens. J...es eam plu'fiales l'en-
tra.tnenl, et elles augmentent ainsi prodigieusement leur vo-
lùme; Lés montagnes nj! sont plus qu'un las de rochers, et la
.plaine un gravier à travers lequel le cours des eaux ne pou-
vant pas av:oir de lit fixe , se répand et ravage au loin les
fonds les plus préCieux.
Tels sont les désordres occasionnés pàr les défrichemens,
et dont les campagnes offrent l'image. Pour y remédier effi-
ca~ement, la loi doit. s' armeT' de sévérité. Comme ces délits
se commellent ordinairemen,t dans des lieux éçart.és, et que
les menaces ou les ménagemens mutuels en empêchent la
dénonciation , on ne saurait hésiter à faire usage du seul
moyen , mais extraordinaire, qui peut y apporter du re-
mède: c'est de rendre les communes responsables, sauf leur
rècours contre les auteurs des délits, qu'on sera forcé ainsi
de denoncer et de faire connaitre.

SECTION VI.

&so Il· n'est pas parlé, dam celte section du Code ·rural, des
chemins qu'on appelle précisément rur~, et qui semblent
devoir intéresser le plus l'agriculture , ou tout au moios les
propriétaires qui s'en servent pour des usages ruraux, et
ceux dont ces chemi.ns ·bordent les fonds. A la charge de
OU TRIBUNAL DE llOl'CTPELLJ.Ea. 577
qui doit donc kre la dépeoae de la confection , réparation
el entretien de ces chemins, qui n'aboutissent qu'à des
propriétés particulières ?
Dans certains pays, cette dépense regarde les proprié-
taires dont ces chemins bordent ou traversent les fonds ,
chacun respectivement dans la loegueur correspondante à
sa propriélé. Mais c'est là un usage contraire aux principes;
car il ne pourrait en être ainsi qu'autant que le chemin fai-
sant partie des propriétés, serait la ma1ière ou le sujet
d'une senitude. Mais un chemin rural est plutôt uoe pro-
priété , sinon publique , au moins comnnme à tous ceux qui
s'en servenL Sous ce rapport, !~entretien devrait en être à'
la oharge des communiers, à l'exemple des chemins com-
munaux , qui sont réparés ·&us frais des communes qoi en
retirent l'avant.age.
Cette règle devrait s'appliquer aussi à l'entretien et cure-
ment des canaux d'irrigation qui bordent ou traversent des
Couds. Dans certains cantons, on élève mal à propos la
prétention de rejeter cette charge sur les propriétaires rive-
rains, dans la proportion de la longueur de leurs propriétés
respectives. Il serait temps que la loi proscrivtt uoe préten-
tion d'autant plus injuste, qu'elle tend à rendre particulière
une dépense commuoe, ayant pour objet on avantage com-
mun, et à la faire supporter quelquefois à celui-là même
qui ne peut pas en profiter, ne pouvant pas arroser des
eaux du canal dont rentretien serait mis à sa charge.
La dépense de tous ces objets doit donc être portée à la
charge de ceux qui en profitent , et dans la proportion de
l'uantage qu'ils en retirent.
SECTION VU.

Il n'est question ici que de l'établiasement des gardes


cham~tres , de leur nomination , de leur salaire et de leurs
fonctions. C'est l'agent dont la vigilance et l'actirité doivent
garantir l'exécutioµ des lois rurales. En vain les réslemens
IV. 37
QllSEllV ATIOICS

seraient sages; ils ne prodoi.raieat aaean bien, s'ils n'élaieal


eséçutés. C'est vers ce but que le légiùateur doit aassi
tourne~ ses vues. J.es déliLS champêtres se muhiplie•l tous
les jours ; et on entend la vois iMdJique les attribuer à l'io-
COQ~ui te des prépo~ de police, des gardM-Champêt.res, des
gardes-forestiers, dea banniera ou prépesés à l'irrigation.
Tous ces agens aenl nommés par les communes ou par
les parties intérea.séu : .ils exercent séparément leurs fonc-
tions, qui sont datîérenles, et se rappqrte11t à chaque objet
différent de police. Jamais le crime ne montra plus d'au-
dace, et il en impose au préposé de police seul et sans
appoi, qui n'ose ni le surveiller ni le dé~_oocer. La modi-
cité du traitement expose ce fonctionnaire à la préqrica-
tion, ou à la nécessité de vaquer à un autre travail , sans
que la loi's'occupe de le faire assez surveiller, ni de l'e-
c.ourager. Telles paraissent être les causes de la négligence
~-5 la poursoile , et de l'impuoiJ.é dans la répression du
délits ruraux.
Mais il semble que: le mal n'est pu sans remède, el qo'°"
pow:raii enchaîner les préposés de police à leur devoir, oa
leur ~ faciliier la pratiq11e, en formant de tous ces agem
un corps qui , so~ lea autorités compétentes , e6& une vo-
lonté aubonlonnée pour diriger ses ~emeos ~l meu..e
de l'ensemble et de la vigueur dans leur exécntion , et ea
chargeaxat ce i:orps coLlectivenienl et individuellement de~
su"eill;mce sur l'exécu&ioa de toua réglemens el lois de
police ~111icipal«1, rurale, eam et forets, clause et pêcbe,
cheinin11i et rQutes, etc.
Ces préposés seraient nommés pour les communes et 1er~
roirs, à raison de la population, de l'étendue et du be-
soin du service des forêts, de l'irrigation, de la garde des
ftoiu, etç. Us.seraient affectés à la résidence dea communes
et 1erroira dont ils conQÎlraieot les penonnes et les loca-
lités, pear y exercer habitaellement el indiridoeltement
leara foncii..oos sur l011S.le5 objets de police indistinctement.
-'

DU TRIBUNAL DE MOl'llTPE.LLltR.

Ledr résidence serait sojète à changement , afin de prévenir


l'effet des affections locales; el les préposés d'un terroir de-
vraient aussi exercer leurs fonctions individuellement et ré-
ciproquement dans les terroirs contigus.
Tous les préposés de police d'un capton ou de deux,
suivant leur nombre , denaient former one escouade, avec
on chef el sous-chef, sous les ordres desquels elle agirait;
se porterait sur tous les points où il serait nécessaire de se
porter, tant dans l'étendue do canton qu'ailleurs; ferait,
de nuit el de jour, des tournées et contre tournées, des vi-
sites domiciliaires conformément à la loi, el surtout pen-
daot le temps des récoltes, et exercerait ainsi en am.balance
ses fonctions.
Ces escouades de tous les cantons d'un arrondissement
formeraient à leur toor une compagnie , sous les ordres
d'un chef et de toas-claefs qai commanderaient les mouve-
JReos de la compagnie 1 et~~u besoin, des escouades, et fe-
raient en masse ou avec telles escouades que le cas exise-,
rail , les tournées et autres opérations nécessitées par les
circonstances et le besoin du service ordinaire et c~traor­
dinaire.
Les agees de police , ainsi réunis· en corps, seraient im-
médiatement surveillés par lears claefs. Tous les objet&. .W
police en général étant de leur attribution, en exerçant leur
surveillance sur les uns, ils seraient à portée de l'exercer
sor les autres. Cette surveillance serait moins limitée par
les terroirs, et la concurrence en ga1W1tirait l'aetivité. 'Lu
membres du corps se prfteraient ua mut•I appui et en
imposeraient par leur réuoioo : ils seraient successivement
en station dans les communes, où ils agiraient iedividuel-
lement, et en ambulànee dam le canton ou dam l'arron-
diMement , où ils exerceraient leurs fanctiOu en coq>s ;
rien ne saurait les distraire. de leur deToir, aaquel ils S&-
raient même attaehés par des encouragemem.
Car leur traitemen• devrait ~tre lei, qu'il les.. mtt à l'abri
37.
580 OBSEB VATIOllS

du besoin et de la nécessité de T3quer à teu' aulre lranil-;


il devrait être partie fixe et partie éventuel et d'eocoo-
~agement.'Cette derniere partie serait prise du monuat du
amendes, et distribuée en propGrtion du travail et de l'ac-
tivité des préposés.
On· pourrait attribuer aux préposés de police les fonc-
tions de gamisaires qui ont pour objet la rentrée des
contributions, ce qui augmenterait d'autant leur trailemenL
Ce corps pourrait pareillement être chargé de la sur-
veillance pour le paiement du droit de passe, et améliorer
ainsi celle ·branche de revenn public, qui ne saurait ae
maintenir dans l'état actuel, où elle est si à charge aux par-
ticuliers, sans procurer l'avantage public de snbnair eOi-
eacement à la dépense de l'entretien des routes.
La police correctionnelle el criminelle tirerait sans doote
de grands avantages de cet établissement. Ou préYoit com-
bien il peul rendre moins nécessaire le senice si dispen-
dieux et trop circonscrit de ·la gendarmerie , ou 1011t aa
moins l'utiliser davantage 1 en le combinant avec celui de
ce nouveau corps.
Du reste , ou pourrait peut-être trouYer aussi dans cet
établissement le moyen d'assurer aux vétérans une retraite
utile , et de réaliser UD projet dont il a été tant parlé.

·TITRE II. - De la poliu rurale.


Ce titre est consacré à déterminer les délits ruraux, à fixer
la compétence des autorités qui doiTent en connaitre , et à
établir des peines pour leur répression.
Le premier inconvénient qu'on croit pouvoir y remar-
quer, c'.est le mélange et la confusion qu'il offre des délias
ruraux avec les délits de police municipale, procédé qui n'a
pu que préparer des méprises sur la compétence de la j11Stice
de paix et des municipalités , surtout après que les notions
1nr ·celte même compé~nce ont été obsturciea par les loi&
poatérieures 1 qui devaient les éclaircir.
DU TRIBUNAL Dl!. lllONTP.ELLIEB. 581
Le noavel ordre de compélenèe introdui~ ensuite par le
Code des délits et des peines ne présente ·pas moins de diffi-
cultés. En donnant pour règle de la compétence le taux de
l'amende, el en faisant dépendre ce taux du montant de l'esti-
mation des dommages occasionés par les délits, celle loi
établit une procédure préliminaire pour faire connaître Ja
compétence, dont elle rend arbitre l'officier de police judi-
ciaire chargé de retenir ou de renvoyer l'affaire aus 'diffé-
rentes aulorités qui peuvent respectivement en connaître,
selon Je cas. Ainsi le plus mince délit, comme le plus grand
crime, donne lieu à cette procédure préliminaire , au mou-
vement des agens de police judiciaire , à des renvois aux
autorités compétentes, à des fra'is et à des tracas qui. ne re-
butent pas m'oins la partie poursuivante qu'ils ne mettent Je
plus souvent dans l'embarras les officiers ch;trgés de ces
fonctions.
A ces difficultés pour con~attre l'aulorilé qui doit répri-
mer Je plus mince délit rural se joignent ensuite les for-
malités d'une procédure à Caire devant tel ou tel autre tri-
bunal; quelquefois l'éclat des mandats d'amener, de com-
parution et même d'arrêt pour des délits plus graves; tou-
jours la charge pour la partie lésée , de J'avance des frai&
d'une procédure trop dispendieuse , et la perte certaine
qu'opèrent les déplacemens, à c&té d'une mince et incer-
taine indemnité que peut promettre Ja justice.
Ainsi rien ne facilite la poursuite des délits ruraux , ni la
manière de les saneiller, ni celle de les réprimer.
Il ne parait pas, en effet, que la justice doive ainsi s'enTi-
ronner de formalités pour la répression de ces petits délits, qui
devraient êl.-e jugés sans appel. Leur dénonciation, pour-
suite et jugement, tout devrait être fait verbalement, d'au-
tant qu'il serait inutile qu'il en restàt ,d'autres traces que
celles d'une simple note sur un registre à ce destiné.
On ne disconvient pas qu'en police rurale, il peul aussi se
présenter des délits assez graves pour que la procédure ten-
OllSEll'IATIOICS

daot à leur répression doive procurer an pmenn lesaTaDtages


des formes judiciaires: mais la procédure, dam ca cas ,
den-ait toujours être instruite sainnt lear gc-aril~
Au surplus , le résallat · de la réparatioa da délit rural,
qu'il n'est pas si aisé d'obtenir, n'es& pa1 non plus assez sa-
tisfaisant pour qu'on soit invilé à le réclamer de la justice.
Ceue réparalion que le Code rural accorde , .se compose da
dédommagemenl e0Yer1 la partie lésée , et d'oue amende
envers la. partie publique i celle amende est Je moataat, le
cloohle 011 le lriple da dédommagement.
Outre qu'il est rare de voir qu'une simple inclemoilé sa-
tisW&e une partie qni a 1onfœr1 d'un délit, et qui e5l daDI Je
cas de me!llre en la chose où elle éproun le dommage, •
pris: d'affection qu'on n'estime pas en jutice, il n'est pas
non plus ai~ de priser toales les foia tette iodemoi1é , par
l'elîel de différi!nles circonstances qui y mettent obs1tele.
Tant6t c'est une 1dépaissance de bestiaux, doot le dommage
est couvert bieot6t par la pousse de l'herbe; lallti}t c'at
noe dégradation de fruits ou de récoltes qui 11e se mootre pas
à l'œil do priseur; laot6t le ~ommage est moa réel par la
privalion même ou l'llS3ge moins satisfaisant de la chose ,
que par le trouble et le désagrément qu'il oecaaionoe à la
jouissance légitime.
On peul cit«, entre antres, deus: cas où le dédommage-
ment pourrait êlre rareRJent une réparation complèle du
dommage occasiooé par le délit rural. On entend parler des
dépaissaoces qui se font en contravention dane les commu-
nam: el terres vagues et vaines d'un terroir étranger, amsi
que de l'arrosement d'au fonds, fait :na préjudice d'un autre
fou~ en tolll" d'~re arr«MM! par une eau counnuue et 4oot
l'usage est divisé pat temps. A l'égard du premier eu, il
suffit de~conoattre ce que IOfll ordinairement les commu-
naux et les terres vagues et vaines, peur sentir la pr~ae
impossibilité de priser les dommages d'une ~iasanœ qui
laisse à peine des traces, d'ailleura bie11t6l eflacées, ...- des
DU TaJBUlll.U. DE MQNTPELLIER. 583
&er_raias en non-valeur, la plupart ·secs et arides. Dans le
second cas, la difficulfé n'est pas moindre pour priser les
dommages rélultant d'an défaut d'arrosement , qui quelqi;ie-
îois peul être lui-mfme· indifférent au nuisible à la récolte,
•elqu.efois arèa-anntageux, mais doat l'ell"et, plus ou moins
tardif, ne se prêterai& pas au calcul de la prisée , sans un
terme exact de comparaison.
Or, celte difficulté, poor ne pas dire celle impossibilité,
de mer le dédommagement do d6iit rlirat ' ne peut qu'ex-
poser à faire trouver l'illusion à la place de la peine pro-
noncée par la loi : illuaion à l'égard de l'indemnité de la
partie lésée ; m•me illusion à l'égard des amendes qui ont
pour Lue ceUe ·indemnité.
Cepeadan& l'impunité, qui est Je r.tisoltat nécessaire de
ceüe ÛD81ie mesure de la loi, ne peut eutratner apr~ elle
que désordre el confmion. L'expérience en est trop fiche"lise,
surtout dans les cas- qu'on a choisis pour exemples, on le
boulevenemeot et le chaos triompbenL si facilement des ef-
forts d'une règle impui.tsaote. Non , l'agriculture ne peut
plus profiter des av.-ntages inappréciables de l'aménagement
~es pa~es COIDDIDDS , ni des eam Sê"ant à l'irrigation
c:oiamooe.
Que la loi. subatitae donc à la peine du dédommagement
de la partie lélée une amende d'une somme fixe et cer-
taine, outre ce dédommagement. Cette amende doit même
oŒrir les avantages d'aa:e su~sante indemnité, qui dispens!t
le plus SOUffDl la partie Wsée '1e faire des preuves pour tout
aull'e .dédommagement. Al(Jrs la réparation des parlies
privé• et po.bliqae DB dépendrait plus de l'événement d'aile
preuve ioceraaioe et .dispendieuse; la procédure serait de la
plus grande simplicité, et le délit n'échapperait plus l la
peine.
Du reste , les délita beaucoup trop essentiels , au moins
par leur no...re 1 des dépaissaoce5 des bestiaux tÏàns les
~u ila ltrroirl_ éll"""BeJ'• , et ceur des arrosemens
584 OB.Ut\ V ATIOl!IS

faits ao moyen d'une eau commune et au p~jadice da


tour d'arroser acquis à un tiers, ne paraissent pas., surtout
les derniers, avoir trouvé place clans la classiticaiion que
fait le Code rural des délila de ce genre. Il y a lieu de pen-
ser que c'est là une omission qu'il suffit de rappeler
/ pour la faire réparer, dans ce moment favorable où Jes
lois tendent avec succès à leur perfectionnement. Que de
troubles, de rixes et de dommages n'a-t-elle 'pas occa-
sionés , cette omission , notamment dans le département
des Pyrénées.Orientales 1
On sent aussi la nécessité de trouver dans le Code rural,
parmi la classe des ditîérens délits, l'abus d'extraire des
fonds d'autrui des terres pour servir à faire du mortier pour
les bàtimens , CODIJll.C si la f~veur de bitir pouvait auto-
riser ainsi, sans nécessité et sans indemnité, le sacrifice de
la propriété particulière en fneur des particuliers. .
Un autre abus q~i a fait de funestes progrès dans lescam-
pagnes, c'est le r~telage du rotuble dans les champs, apns
l'enlèvement de la récolte , opération .d'autant.plus préjwli-
ciable au fonds, qu'elle se fait nec un r.Atelier de fer, qui
emporte à la fois le rotuble avec sa racine, et Je fumier
non consumé qui est sur la surface des terres , avec la
pàture qui nourritlesbeatiaJJX employés àles fumer. Ce n'est
pas que le Code rural ( tit. Il , art. 21 ) ait auto~ cet abus,
en fixant l'époque du glanage, râtelage et grapillage dans
les lieux où ils sont usités; car la contexture de l'article ne
permet pas d'appliquer aux champs le râtelage, qui n'est
que pour les prés i mais, la plupart des préposés de la police
l'ayant pris indistinctement pour les champs et pour les pm,
l'abus ne peut céder qu'à la règle mieox expliquée et miem:
entendue. '
Enfin, rien n'égale les dommages occasionés aus: oli·
viers par la coupe clandestine et intempestive qui se faitdes
rejetons et des branches de cet arbre , pour lea faire serrir
d'instrument appelé fléau .. qu'on emploie pour le battage da

__........._ _J
bU TIUBUl'IAL DE MONTPEl.LIER. 585
blé et autres grains : on dépowlle ainsi et on rabougrit un
arbre si précieux à l'agriculture, en détruisant la pousse
des greffes qui doivent le conserver, et les ·branches de
meilleure venue qui doivent prod•ire le fruit ; dommage
fait en pore perte, et avec d'autant moiris de nécessité, que
dans les pays même où cet abus s'est glissé, le bois d'olivier
peut être c'ommodément remplacé pour cet usage· auquel on
le ,fait servir, par toute.autre espèce de bois dur, tel que le
noisetier, le chêne-vert, l'if, et surtout le buis, qui abon-
dent dans ces contrées.
Il est vrai que ce délit paraît êlre prévu par l'art. 14 ,
tit. U, du Code rural. Mais à la peine que cet article prQ-
nonce il faudrait ajouter one mesure efficace pour em-
pêcher l'usage auquel on fait servir le bois d'olivier volé, et
pour détraire ainsi le motif du vol. C'est pendant la nuit ou
en cachette que ce brigandage se commet. Si on ne peut pas
l'arrêter par la puniûon des coupables, dont le délit. n'est pas
aisé à prouYer, il faudrait suivre la matière de ce mêlllè
délit , qui ferait connaitre ou ferait présumer les coupables.
Il faudrait donc faire ~éfense de sè servir, et ordonoer deis
Tisites dans les aires pour empêcher qu'on ne se servît, pour
le ba\tage des grains, de fléau• de bois d'olivier : le tout
aous peine d'une amende ' tant contre ceux qui •'en serve
raient que contre les propriétaires de l'aire et des grains.
On croit devoir indiquer ce moyen, comme seul effic:ace peur
remédi.er à an désoalre dont le propriétaire d'oliviersa l~Q.t
à SOt&ffrir, particolièremeot dans le département.des Pyré-
nées-Orientales.

Se1"'ibuks rurales et e"BOBemeHs des propriétaires des fonth


joiRnans.
Les serritucles rurales et les obligations résoltant.du voi- 651-
sinage des fonds sont aW11i la maûère naturelle du régl~ 652

ment ~néral que la loi doit donner à l'agriculture.. Déjà


certains points touchant ces serYitudes et ces engagemeos
-
OBUB.V.lTlOIU

aont traités dans le projet de Code civil èt .Jaos le Code


rural; il ne resterait qu'à tracer l'aperça des autres poiàts,
· de ceux particulièrement qui ont trait aux ebligalioos ré-
aultant de la contiglli1é des fooà.
Ces obligations peuvent se rapporter au bomage, à la
cl6ture dea fonds , aOJt chaugemens qui peuvent y être &ils
au préjudice dlll voisin , à ce qUi pe•l tomber d'au fonds
dans u autre, aa pauage de• eaux près les fonds étrangers,
el à la plapt.ation dea arbres. à c3té du (onch d'a•tnû.
1° Ce qui est dit ailleurs sur le bornage des follds coa-
tips laisse .à désirer que la loi trace , en général , quelque
règle pour diriger les prad'hoolB'le• dans le placement el
daoa la reconnaissance des bornes , en maiotenaat uéaa-
mOins les usagea locaux. A défaut dè bornes, elle denait
cll6clarer common le bord inculte de deux fonds contigD et ·
aitaéa sur oo terrain plat; comme dana dD terrain eu pemle,
ce bord ou riYe clenait appartenir au fonds plu élné; et
lu arbres des borda , dans toute espèce de tftTain , de-
vraient être adjugé& am: propriétaires des fonda contig•,
en proportion de ce qu'ils entrent dans chaque foocls par
leur pied.
2° La hauteur des cl6tures en murailles deTtait etre dé-
..,mnée et fixée de manière à noire aa fonds voisin le moiaa
possible par la projection de l'o,nlwe. - Le voisill ne de-
•· 'frait contribuer à cette dépen1e qae lorsque son foM. serait
déjà ou viendrait à être cl3turé cles autres c6téa , auf(lld cas
le sol do mur devient aussi mitoyen, comme le mar ~e.
- Si la clature consiste en fossés, el si elle n'est pu mi-
toyenne ou faite d'accord avec le voisin, le fossé devra être,
à l'égard de l'autre fonds, à une distance qui égale sa pro-
fondeur; à moins qu'il ne soit pratiqué on mur le long de
la ligne dMsoite ,. da clUt! du fonds étrange'", qui e• em-
pkbe lès éblemeaa. - De même ,:à la d&tme es& ea
haie viYe , elle doit ftre à la clùlance du fou.ta voiàn, a
moiu de deua pieds , lao'fs le cas de la mitoyenneté. - Le
DU TRlBU.NAL DE JllO!ITPELLIEK.. ~7.
cours non contmuel d'une eau dans un fonds ou entre deux
fonds .difTérens ne devrait pas en empêcher la clôture,.
pourvu que le passage de l'eau n'en rât pas rétréci.
3° Il ne peut pas être fait, dans les fonds inférieurs,
des escavations qui ôtent au fonds plus élevé Je terrain qui
lui serl d'étai, en doanarit lieu par-là à des ébouleiaens. Il
doit en êlre aussi de même jorsque les fon~1 contigus sont
situés sur au terrain qui n'est pas en petite. -Toutes ri-
goles ou canaux qui , dans les fonds supérieurs, réunis-
sent les eaux pluviales avec plus de dommage pour les
fonds inférieurs ne peuvent pas avoir Î.88llO sur ces der-
nien fonda, dont ils doivent s'éloigner au moins à la dis-
tance de douze pieds. - Les ouvrages et dig11es fait!! pour
la défelYè d'un fonds contre le cours des ·eaux ne peu-
veel·pas former de point saillant, ni sortir de l'aligne°'eot
des bords pour jeter· les eaax aur lea propriétés de la rive
opposée.
4° Nul dédommagement pour l'accident naturel de la
chute d'un torrent d'eaux pluviales, de celle d'une muraille,
d'un arbre ni d'un terrain éèoulé ·c1ans le Couds Toisio.
- Faculté accordée au propriétaire de l'autre (onds d'ea
tout retirer, s'il Je veut ou s'il le peut, dans un délai.suf-
fisant et à moins de dommages ; à défaut, pennis a11, pi;o-
priétaire du fonds encombré de le déblayer en dispos~l
des déoomket. ~ et de ee servir ·du fonds à son .gré~
· ~ ·Placier des filières de pierres le long du mur près Je-
qqel puse l'eau qui doit arroser uo fonds, et pr~titf1er un
· contce~mur d'un pied au-deuua. d'un jardin pr~ la waison
voÏa1ine, le tou' pour eui~cller let eaux de filtrer. -Contre-
mur à la hauteur des eaux, de la chaux ou d11 fumier, à
c~té du (ess• oa bawin de8'ioé à les conteuir , et qui est
placé p.-08 le lllur voisin. - Distaace de '1eu · pids entre
p puits et la ~..-aille veiliae.
611 La. 4ÏMaace dea anres enlre eux doic êlr• telle;.
qu'elle laisse pénétrer le soleil dans le fo11d• voi$11; wais
588 oBSEll VATIONS

leur distance de ce fonds doit être moindre pour les oliviers


et autres arbres d'une hauteur médiocre : elle doit êlre plus
grande pour les arbres qui s'élèvent plus haut, ou qui sont
d'une hauteur moyenne, comme le saule, le mt\rier; et elle
doit au moins êlre fixée à vingt pieds pour les arbres les
plus hauts, et par conséquent les plus préjudiciables par
leur ombrage et leurs racines, tels que le chêne, cbêue-
vert, peuplier, noyer, etc. - Cette_ distance devrait ~Ire
beaucoup moindre lorsque les fonds sont séparés par des
chemins ou par des ravins, sauf dédommagement; et si les
fonds sont clbturés, l'ombre que les arbres projètent de-
vrait être seule prise en considération pour l'indemnité da
voisin. - Il devrait être facultatif aux propriétaires respec-
tifs, de déroger à la règle sur la distance à laquelle les ar-
bres doivent êlre plantés loin do fonds voisin. - Maïa il
devrait être permis de faire arracher ou couper l'arbre
endommageant ou ~rvant à escalader le mur du voisin,
comine aussi de faire couper les branches qui pendent
ou reposent perpendiculairement sur le fonds d'autrui;
le tout sans égard à l'ancienneté de l'arbre ni à la cl&lore
des fonds.
Tels sont les détails clans lesquels on a cru devoir entttr
pour démontrer l'insuffisance et l'imperfection du Code ru-
ral , avec la conTenance des dispositions présentées pour le
perfectionnement de cette intéressante loi. Ces dispositions,
par ce qu'elles conliennent de particulier, étendraient le
bienfait de ce Code à celles des contrées de la France qui
ont pu jusqu'ici moins en profiter; et par ce qu'elles con-
tiennent de général , compléteraient ce même bienfait pour
tous les pays de la république.
Mad il resterait à rédiger en articles et l faire entrer
toutes ces dispositions dans un seul cadre avec celles qui
composent le Code rural, et l fondre les unes el les autres
dans une unité de plan et de systéme qui garanth les ann-
tages de la clarté et de la simplicité.
DU TaJBUNAL DE ltlAMCT.

Si ce truail n'a pas été fait, c'est que la briéveté da temps,


el le dérangement de la santé de celai qui se proposait de le
faire, ne l'ont pas permis dans ce moment au zèle qui le lai
aurait fait entreprendre.

Flltl OU SUPPLÉMENT.

N• 10. O~ du tribtmal d•appû léam à


NANGY.

LIVRE PREMIER.
TITRE I•.
Art. 31. Si les condamnés à mort civile sont capables de sS
tous les actes qui sont da droit naturel , s'ils peuvent diriger
des poursuites ' il y a meme raison de le.ar petmettre de dé-
fendre au actiona intentées contre eux: c'est aussi an ac.a.e
du droit naturel.
Art. 3~ el 34-.La nomination d'an curateur parait inutile; NJ.
les deus articles pearraient être supprimés: il n'y a pas plus
d'inconvénient à leur permettre d'ester en jugement san1

curateur, qu'à leur permeUre toua les acta rappelés en
l'arlide 31.

Art. 8. Cet article veut impérativement que dans lous les .sa
actes de l'état civil il soit fait mention que lecture en a été
faite aux parties comparantes.
Les modèles d'actes qui sont à la suile de ce titre n'énon-
cent aucun celte mention de la lecture donnée aux parties.
Les seuls actes de mariage font mention de la lecture faite
aax témoins , du acln priliminoiru, et non de .celle de l'acte
de mariase lui-même , la rédaction de ces modèles devra
/
Sgo OBSERVATIO?'ls

donc induire en erreurles officiers de l'état ciTil, qui s'urrein-


dront stricle.rnent à s'y conformer.
La cause de cette inconciliation est dans l'adoptie11 faite
par le Code des modèles dreMés par le ministre de l'intérieur,
en exécution de l'arrêté des Consuls, du 19 floréal an VIII,
modèles dont la rédaction est analogue aux dispositions de
la loi du 20 seplembre 1792 , alors subsistante, el non am
dispositions du nouveau projet.
C'est aaasi par cette raison que le modèle d'acle de poLli-
catlon de mariage porte que cette pol>lication a été faite de-
vanl la porle extérieure et principale de la maison commune
(mode de publication prescrit par la loi de 1792 ), tandis
qu'aux termes de l'artide 31, de l'édition in-4°, la publica-
tion doit se faire u~ jour de décadi 1 dans le lieu et à l'heure
des séances municipales, en sorte qu'il y aurait contradiction
entre le t'ait et la relation du fait.
Il est donc llécesuire ~ la· rédadiow de ces ...aèles soit
pins apéci~lement adoptée aux Connes prescrites par le pou.
~ Cede. On doit même .tire qu'en général lea lllOllèla
annexés à l'arraté du 19 floréal an VIII ont pani oblcss et
compliqMa, en cela mflne qu'en a Toua.prévoit" clam on
même acte toute& lea cifconsranccs qui ~vent en varier la

rédaction.
111 otTrent c1es redeoàneea dam l'âionciatioa du a--. et
qualités des parties: ils ne présentent qu'un simplo intitulé,
Acù de naissance d'un ûl, a&le d. tlicès d'un tel, etc.; tandis
que leur destination est de déclarer un fait, savoir que tel
jour, à teJle heure, dtl tel est né; que tel jour, à telle heure,
on tel est décédé. C'est à la suite de celte déclaration qui
forme l'essence et le caractère de l'acte, que doit veoir la
relation des circonstances accessoires des noms et qualilés
des.déclarans et des témoins, el de la réception faite de leur
déclaration par l'officier civil.
Enfin, le mode de rédaction étant susceptible de'change-
mens et de modifications à mesure des inexactitudes et des
DU TRl.IU?CAL DE NANCY. 59,
abaa que l!expérience y pourra dkouvrir, peul-être serait-il
plus convenable d'en abandonner la direcLion au Gouverne-
ment, que d'en faire la matière d'un article du Code civil ,
destiné à fixer lea principes et à prescrire des règles aussi in-
variables qu'il est possible.
Art. 13. lles registres doubles doivent soffire ; il faudrait ' 0
supprimer celui que l'on destine à l'administraiion cUparte-
mentale. Indépendamment de l'économie à faire sur cet ob-
jet, il y aurait trop d'ouvrage à faire les registres triples; et
dans les campagnes, il serait même impossible de trouver
des officiers publics capables de remplir le vœu de la loi 1 si
l'on exigeait d'eux de triples regiatres.
JI serait nécessaire de meure les modèles des actes en tête
des registres.
Art. 31. Les publicationi doivent être faitl!;S devant la u
porte extérieure et principale de la maison commune (c'est
l'expression du modèle)~ 'et non dans le lieu des séances mu-
nicipales.
Voir ce qui a été dit sur l'art. 8.
Art. 32. Il paratt néceS&aire d'ajouter à l'article, qu'il s.:ra rlRtl.
fait mention si ies époux sont ~ajeurs ou mineurs.
Art. 65. L'article attache pour toujours à la preuve du 13-
décù de 'l'individu condamné la preuve de son crime et de 15
son supplice , ce qui serait pour les familles une source de
très-grands désagrémens , dont il est ju.,te· de les garantir ;
car, encore que la loi répute les fautes personnelles et n'en
fasse rejaillir aucune honte sur les familles des coupables,
l'opinion, indépendant1; de la loi, attachera toujours une
diminution d'honneur et de considération à la parenté avec
un criminel frappé d'une mort inf!me. Il est donc dur qu'une
famille puisse être forcée, en certains cas, de produire elle-
même la preuve de cette dégradation.
Une loi rendue par l'Assemblée constituante voulait que
le décù des condamn~ ftt inscrit au registre des actes citils,
de la même manière que celui de tout autre individu, el sans
OBSEBVATIO!\S,

aucune menlion du genre de mort; el il semble que celle di&-


position , plus humaine et plus favorable à l'honneur des fa-
milles, devrait être maintenue.
99 Art. 73. Vu l'importance de la ma1ière, il conviendrait
d'accorder pour l'appel les délais ordinaires; eo tous cas,
donner un mois pour interjeter appel, et trois mois pour le
juger, le tout à compteT de lasignifi.cation du jugement. Il y
a d'autaol moins d'incon'f'énieut, que la seconde partie de
l'article admet d'1111e manière indéfinie la tierce opposition.
I
TITRE Ill.
10J Ârl. 5. Pour assurer l'ioteolioo , il serait nécessaire d'ezi-
ger une déclaration expresse sur les registres de la commooe
dans laquelle on veut fixer son domicile, à peine d'être privé
jusqu'alors des droits politiques.

TITRE IV.
u& Arl. 12. Pour ne pas distraire trop souvent le commissaire
du Gouvernement de ses fonctions près le tribunal, où sa
présence est toujours nécessaire, il faudrait le remplacer par
le maire ou son adjoint, et, en cas d'empêchement, par un
dts suppléans du juge-de-paix;
Si l'on adoptait celle disposition, il y aurait d'ailleurs
moins de frais.
·. 134 Art. 22. L'article laisse l'absent sans défense. Il faudrait
obliger les créanciers à lui C.~ire établir un curateur, par le
danger de l'abus qu'ils pourraient faire d'une forme aussi
simple que celle qui est prescrite.

TITRE V.
•h Art. 18. La défense aux frères et sœurs de s'épouser :est
une disposition politique et morale : la séduction serait
trop facile; et l'intérêt public s'oppose à l'~solemeat des fa-
milles.
DU TlJBUNAL 8E NANCY.
0
5g..1
Les mêmes motifs doivent étendre la prohibition aùx on- 163
des et nièces , aux tantes et neveux.
Art. 32. L'objet pàratt lrop important pour en attribuer
la connaissance aux juges-de-paix ; ces sortesde causes doi-
vent· être portées aux tribunaux d'arrondissement, pour y
être jugées en première· instance, sauf l'appel. ·
Il serait également coovepable d'étendre le délai de l'av-
pel, et l'on ne peut pas donner moins- de dix jours; sans
eela, il arriverait souvent qu'on n'aurait pas même le temp$
de consulter.
TITRE VI.

Art. 45. La peine prononcée pat cet article contre les 1. 1..-
til. 6-
épom: entre lesquels il y a collusion pour couvrir une sépa- ch. •-
tin de
ratÎQn volontaire est beaucoup trop légère; celle de dt!ten- aec. 3.
tion pendant un temps convicndr~it mieux : en tout ca~, il faut
autoriser le 1.ribunal à prononcer une· amende plus forte, et
à la prononcer par corps . .

Dernière' ohservation sur le titre d11 dWorce.

Le divorce ne doil point faire cesser l'aclitm en séparation 1. 1 er~


ch. 5.
de corps : si -l'on en craint les effets pour les inœurs, on peut
la rendre aussi diffici~e que le divorce.
S'il est vrai, comme on n'en peul pas douter, et comme
le disent eux - mêmes les rédacteurs du nouve3u Code,
page :x;:x;i:s; du discours préliminaire, édit. in-4°; qu'en ad-·
mettant le divorce, le législateur n'entend point contrarier le
dogmé religieux de l'indissolubilité , ni décider un point de
conscience , il est de la sagesse de là loi , qui ne .veut point
tenir éternellement sous un joug insupportable la femme
qui aurait de justes motifs de divorce , mais à qui sa con-
science et sa religion ne permettent pas d'en former l'action,
de ne point ·froisser sès opinions religieuses, ni de la forcer
à div.orcer, tandis qu'elle peut lui accorder un remède égale-
n. ~
O.ISa:Y.lT101'1S

ment salotaire-, en lui penneu.aat de ae pounoir m ~


lion de corps. '
La séparation de corps ~rait sans inconYéuiens , en lais-
sant aux époux le droit respectif de faire prononcer le cli-
vorce, quand ils le voudrai~nt, sur la •imple représentation
du jugement qui aurait prononcé la séparation de COrp5, el
tout 1er.ait concilié.
Elle doit do'nc être rétablie par une disposition o-
presse : ce serait l'objet d'un article où .deux, dont oa
pourrait faire un chapitre particulier, à la fin da titre dv
divorce. ·
Sous un Gouvernement libre , dans tout Etat bien orga-
nisé, toutes les opinions religieuses doivent être tolérées, tous
les cultes protégés, quand ils n'ont rien de contraire à l'or-
dre public ; à plus forte raison le dogme morale el respecta-
ble de l'indissolubilité du mariage, chez, un peuple dont les
sept huitièmes le professeat•.

TITREt;VD.
Art. 7. Le délai fixé pa; le n° 2 de cet article paraît
trop long; il n'y aurait aucun inconvénient à le réduire à
un mois.
• l/,i,J. Le délai du n° 3,paraît aussi trop long, et on pourrait le
réduire à trois mois.

O/,aeT'f)Qtion parlicùlière relatwe à l'adoption.

1.1"- Les Jispositions du titre VII, ~'admettant que la filiation


lil. 8.
naturelle, rejètent sans doute implicitement la filiation
fictive résultant de ! 'adoption, '?ais·
sans s'ex pliqaer positi-
vement.
Cependant le principe de l'adoption a été solennellement
proclamé par la Convention , et la formule en ell encore
COD.servée dans les modèles d'actes ci vils p.ibliés en exécution
de rarrêté des Con101s du 19 floréal an _VW. Cet état de la
DU T&IBUMAL DE ?CA?CCY. 5g5
législation paratt exiger une disposition formelle qui rejète
l'usage de l'adoption.
Il esl également nécessaire de statuer sur l'effet des âdop-
tions qÙi ont été faites sur la foi des lois subsistantes ; si ce
réglement ne paratt pas devoir faire partie du Code ci-
vil , il y a lieu de provoquer une loi particulière sur cet
objet.
TITRE VIII.

Art. 7. Il serait bon d'ajouter à l'article, qu'en cas de par- ap-


. 381
tage, la mère aura voix pondérative.
Art. 12. ll faudrait substituer à l'expression jusqu'à la ma-
jorité de ses enfans non émandpis, celle qui suit, jusqu'a l'é-
mancipation de ses enfans.
Art. 15. On do.il regarder comme un grand bienfait de 1. 1er ..
lin do
la législation nouvelle, le rétablissement de la disposition IÎI. 9-
el
officieuse dont les idées exaltées d'égalité avaient entraîné 1048
la proscription.
C'est par celle raison-là même qu'on regretterait de v.oir
la faculté de cette disposition restreinte au seul cas où l'en-
fant dissipateur a des enfans ou descendans actuellement vi-
vans. Pourquoi des pères et mères seraient-ils empêchés de
pourvoir, dans leur sollicitude , au sort d'un enfant dissipa-
teur et à celui de ses enfans à naître, dans le cas où il n'en
aurait pas encore de vivans? C'est lui-même, plus enco~e
que sa postérité éventuelle, qu'a en vue la faveur d'une telle
disposition. La nécessité de l'expression de la cause et de
la vérification écarte tout danger de l'abus qu'on en vou-
drait faire ; et il reste à celui qui en serait frappé , s'il
avait donné des gages suffisans d:une meilleure conduite,. la
ressoµrce de la faire lever par le juge , sur l'avis d'un con-
seil de famille.
Ainsi, que l'enfant dissipateur soit marié ou non , à l'~u.·
verture de sa succession, -qu'il ait ou non des enfao11 vi-
38.
OBS61lYATIOI4S-

YaDS , il lauarail étendre la disposition officieuae au ealam


à naitre.
L'intérêt des mœurs l'exige.J et les tréanciers n'auraient
pas à s'en plaindre, parce qu'i.li pourraient être autorisés à
exercer leurs droits sur sa succession, s'il ne laissait poiot
d'enfans ; ils ne seraient que suspendus.
Si l'observation qui vient d'être faite était adoptée, il se-
rait nécessaire de coordonner les àrticles suivans à la dispo-
sition nouvelle.
TITRE IX.

311 . Art. !"· La majorité sera-t-elle fixée à vingt-un ans? Le


tribunal a pensé qu'elle devait l'être à vingt-cinq ans.
On ne croit pas blesser la Conslilution e~ proposant de
reporter la majorité à l'ige de ving1-cinq ans, parce que
l'acte constitutionnel n'a parlé que des droits politiques du
citoyen, et qulici il ne s'agit que des droits civils qui doi-
vent être distingués dans leurs effets. ·
L'attachement à sa patrie, l'amour qu'on a poorelle, do-
minent toutes les autres passions. Le jeune homme , dans
l'exercice de ses droits de citoyen , est relenu, dirigé par
l'exemple qu'il trouve dans les assemblées; en est-il de même
lorsqu'il est abandonné à ses goi1ts et à ses caprices? Les lois
ne le croient pas encore capable à vingt-un ans de mériter
tous les droits politiques, puisquelles défendent de le nom-
mer électeur, mêm~ simple huissier, avant vingt-cinq ans,
juré annt trente.
Plusieurs Coutumes avaieat accordé des majorités pré-
coces; l'expérience , qui est la mère de toutes les stien
ces , a pressé·leur réformation et le rétablissement des lois
de presque toutes les nalions , qui fix_ent la majorité à vingt-
cinq ans.
Cette réformation a élë faite particttlièrement pour le ci-
devanl duché de Lorraine , par un édit de 1723 ; cependant,
on sortait à peine de5 calamités du siècle précédent, qui

J
DV TRJlnll'UL DE NANCY.

avaient dépeuplé cette province, l'avaient converti en fo-


rêts' et avaient habitué 13 jeunesse à la sohrilté' à la simpli·
cité des ~ors. Al'OTs, l'enfant que le luxe n'avait encore pu
corrompre , accoutumé à travailler constamment à côté de
ses parens, parvenait' plus rapidement à la maturité; il y
avait certainement moins de danger à le livrer à lui-mê~ à
• l'âge de vingt-un ans: mais·les premières années d'un temps
plus doux donnèrent l'expérience de la nécessité de l'édit dont
on vient de parler.
. La jeunesse française est-elle plus sage aujourd'hui? a-t-
elle reÇu une meilleure éducation? a-t-elle montré plus de
. modération dans ses passions? Si trop souvent elle tombe
dan1t la caducité au sortir de l'enfance, comme le remar-
quent très-sasement les rédacteurs du nouveau Code civil ,
n'est-ce pas pour s'être l!OP livrée aux excès ~u'entratnent les
pas8ions ~ ~'est-ce pas pour avoir épuisé son tempérament
et ses forces, en ruinant' sa fortune? Quelles instructions,
quels ex~mples a-t-elle reçus depuis dix ans? Qu'on jète uo
coup-d'œil sur la conduite qu'elle .a tenue depuis le décret
do 20 septembre 1792, on n'y verra qu'insubordioation, !i-
ceoce .effrénée' débauche' ruines' mariages follement con-
tractés et presque aussitôt dissous. Qu'on fouiHe les regislres
des tribunaux correctionnels et criminels, on sera convaincu
que le plus grand nombre des accusés ont été des jeunes gens
qui, après avoir consumé leur patrimoine,. se sont livrés à
toutes sortes d'excès et de crimes pour satisfaire des habitu-
des dépravées.
..
C'est la force physique, acquise à vingt-un ans, qui pro-
duit la faiblesse morale de cet ige; c'est l'effervescence des
passions à celle époque, qui exi.ge plus impérieusement qu'on
le su"eille el qu'on lui laisse un guide et un protecteur:
pourquoi l'tl priver? Le jeune homme n'a que des bienfaits
à recevoir de ceux que la ·.aature ou la loi ont chargés de le
diriger : il doit sans doute de la reconuaissance et dµ respect
à ses parens, ,aux auteurs de se~ jours, à ceux qui ont pris
Olll&E.R V A TJO!(S

soin de IOD enfance. Si l'esprit de société et d'industrie,


moins répandu_ qu'aulrefois _par le défaut d'instruction, l'a
disposé à porter plus tôl te poids de sa propre destinée , il esl
~uré qu'ils en favoriseront les progrès; c'est le vrai, le
plus dom bonheur des parem; il n'a aucun risque à cour_ir
de leur part.
Y eat-oo le meure nec plus de célérité en élat de con-
lracler des dettes? ce serait équivalemmeut vouloir le ruiuer
et dépouiller les pères et mères de leur vivant, parce que
leur tendresse et l'honneur les forceraient à tout sacrifier
pour le soostrair~ am contraintes par corps.
Puisqu'on a distingué une majorité relative au mariage,
am: .fonctions publiques, et même aux fonctions ministé-
rielles , ne devrait-on pas également distinguer les cnfans
qui ont leurs pères et mères, de ceux qui sont sous la tu-
telle de collatéraux ou d'étrangers, et, dans tous les cas, mo-
difier au moins la trop grande étendue de capacité qu'on
donne au jeoue homme de vingt-un ans?
Que le législateur s'examine lui-même; qu'il se demande
quels étaient ses sentimens , ses gol\ts, ses inclinations, ses
lumières, de vingt-on à vingt-cinq ans ; quelle paissance il
avait pour modérer ses passions; ce qu'il aurait fait s'il n'a-
vait pas été contenu, et la question sera bientôt résolue.
407 ArL 27. On peul abuser de l'article pour faire beaucoup
de frais inutiles. 11 faut en restl'eiodre l'effet à la convocation
de six ou sept parens ou alliés résidant dans la commune et
commones voisines, connus pour les plus proches, et même
cinq ou sÏJ seulement ; el à défaut, -les remplacer par des
amis et voisins.
Art. 28. Pour déterminer plus efficacement les parens et
alliés convequés, il serait convenahie d'ajouter à l'anide,
en cas de non-comparution de quel~u'un d'e11~si une uoa-
velle convocation esl nécessaire ) , la peine de trois francs
d'amende coDtre chacun des non-tomparans, outre les îta.is
à faire paur la nouvelle convocation-, solidairement entre eux.
599
: Art. tir. J,e j~ge - de - paix qui dl!libère loi - mé:d: ne 441
peut pas être considéré comme ayànt fait les fonctjons de
juge. Ce doit 1tre au tribunal d'arrondissement à con-
uattre en . première instance des difficaltés auxquelles la
délibération du conseil de f.amille peul donner lieu, sauf
l'appel au tribunal supérieur: on ne peut pas se dissimuler
~ue ces sortes de causes ne soient souvent très-importantes•

.Observation eénéra/e sur les sections V Il et Y III relatüies à 1......


lil.ao•
l'administration du tuteur el aux. comptes de tutelle. eh. 2-
1ec.8-
e19.
Les précautions indiquées pour la surveillance de l'admi-
nistration du tuteur leodent à la conservation des droits
des mineurs; tnais elles sont si multipliées, que cela doit
nuire à leur effet:
Il est sage de prendre des mesures contre la négligence
ou la cupidité d.es tuteurs; mais (comme on l'observe très-
sagement dans le discours préliminaire du nouveau Code ) ü
faut laisser quelque latitude à la confiance et à la lxmne foi.
Des formes inquiétantes et trop multipliées accablent sans. .proté-
ser, ou ne protluisent qu'une protection ruineuse aux citoyens.
Ici , le tuteur est perpétbellement placé sous le contrôle
du conseil de famille ; rien n'est donné à la confiance, rien
n'est abandonné à sa sagesse, pas même le placement d'une
somme modique de deniers. Cependant !I est l'homme de la
loi 1 l'administrateur direct, seul comptable, ét garant, sur
tous ses biens, des vices d'administration qui lui seraient
imputables.
-
Le conseil de famille, composé de parens et souvent
d'étrangers, sous le titre de .voisins ou amis, indifférens au
sort de la tutelle , ou mus par des vues d'intérêt particulier,
fatigués de leurs iréquentel réunions, et empressés de se
' .
dissoudre, ou délibérera d'humeur, ou se laissera entrainer
sans examen daJ!S les mesures proposées. Le conseil ~e fa.,.
mille be f~ra souvent .qu'affaiblir par son suffrage la res-
600 OBSERVATIONS

ponsa~ilité de l'adminislrateur, sans rien ajouter à la ga-


rantie des droits des mineurs.
La multiplicité des formalités rend l'administration du tu-
teur plus difficile el p~us dispendieuse. Sor vingt fortunes
pupillaires, surtout dans les ca111pag~es, il en est dix-neuf
qui ne supporleront pas, sans en êlre sensiblem·ent altérées,
~es frais de ces convocalions répélées ; sur vingt tuteurs, il
en est dix 7 neuf qui , capables de gérer de bonne foi , ne
sauront pas s'environner des formes prescrites, et seront
victimes de leur omissidD, quoique au fond exempts de re-
proches.
Adminislrer en bon père de famille" et rendre compte,
voilà la règle et la garantie de la gestion du tuteur; on ne
peut exiger de personne qu'il fasse , dans l'intérêt d'autrui,
plus qu'il n'aurait su faire dans 1.e sien propre. Ainsi, dans
le jugement de la conduile du tuteur, il est juste d'avoir
égard à l'impÔrtance de l'<Jbjet, à la difficuté des circon-
·Stances, au degré d'intelligence dont il est doué, et à la me-
sure de prévoyance et de précaution qu'elle donne droit
d'attendre de lui.
/6ül. Les comptes répétés d'année en année et de trois ans en
!leC· 9·
trois ans multiplieront aussi les frais et les entraves, sans
utilité réelle pour le très-grand nombre des mineurs ; celle
forme ne peut ëonvenir qu'aux grandes fortunes. Ne suffi-
rait-il pas que Iè subrogé toleur, établi comme une sorte
de surveillant sur l'administr~tion de la .tutelle, pt\t provo-
quer un compte provisoire , lorsque l'importance de la for-
tune pupillaire, ou quelque inquiétude sur la gestion ou la
solvabilité du tuteur, lui parnitrait l'exiger ?
L'intervention· nécessaire du juge-de-paix el d'un juge-
ment d';lpuremeol' sur le compte définitif sera aussi one
source de frais im~enses. L'idg_ination s'effraie de la quo-
tité des dr;oils d'enregistrement auxquels donnera lie11 la
production judic~ire· de toule8 les pièces justificatives oé-
c:c:~aires à l'appui de tous les comptes de tutelle 'lu'il écherra

l J
DU TB.IBUNAL DE NANC:Y. 6o1
de rendre dans la république, si l'on continue à exiger cet
enregistrernent des comptables, comme si les lois les y
avaient soumis expressément, quoiqu'elles n'en fassent au-
cune mention, et que le législateur n'ait pu raisonnàble- •
ment en avoirl'intention. La ·mine de la plupart des mi-
neurs en serait la suite nécessaire; el il serait même une
• foule de tutelles où les tuteurs seraient obligés d'en faire la
dépense, sans espoir d'indemnité,. pour obtenir leur dé-
charge. _
Cependant, l'intervention du juge - de -paix dégénérera,
quant à l'intérêt des n4tneurs ' en une. vaine formalité; il
sera le rédacteur passif de; dires. des parties , peu disposé à
s'ériger en censeur d'une comptabilité qui rencontre dans
l'oyant son cc;mtradicteur légitime. Les moyens de réclama-
tion de l'oyant compte auraient été plus sdrement el plus
utilement dirigés par un conseil qu'il aurait eu la 'liberté de
"S'adjoindre pour l'audition d'un compte amiable.
Art. 95. Dans les petites tutelJes, on poul'rait réduire à '5&
Soo francs les sommes qui doivent produire des intérêts.
Art. 100. Ce qui se fait devant le juge·-de-paix ne doit 47•·
473
être considéré que comme fait en ·bul"eau de conciliation; il
serait mieux d'ordonner le compte général devant le tribunal
cl'arrondissement que devant un juge-de-paix, qui, presque
nulle part dans les campagnes, n'aura les connaissances re-
quises pour statuer sur les difficultés qui se présenteront.
Art. 107. Le mineur émancipé ne pouvant s'engager que ,.,.
pour une année de ses revenus , il ne doit pas être autorisé
à recevoir ses capitaux; pour ces sortes de cas , il doit avoir
un curateur ou subrogé tuteur qui les reavrait et en ferait
l'emploi sous la directic:>n du conseil de famille.
Art. mg. Il faudrait supprimer la troisième partie de l'ar-
'
ticle , comme contradictoire avec le droit que donne la loi à
'84
...
Pé019Dcipé de s'obliger jusqu'à concurrence des revenus
d'bne année , sauf à les distribuer au marc le franc entre
tous les créanciers.
602 o~sav ATtoiu

TITRE X.
488 Art. 1s. On pense noir démontré que la majorité de-
• vait être fixée à vingt..:cinq ans. .
4B!r Art. 4. li faudrait ajouter l'inconduite, la dissipation, la
51)
prodigalité notoire , ·auir causes d'inteodiction.
Dans une société bien réglée; ou doit, autant qu'il est
possible, préyenit la ruine des citoyens, et surtout poanoir
à la subsistance des enfans.
49& Art. i3. Il conviendrait de remplacer le juge-de-paix et
ses apesseura ou suppléaos par un •&cier de santé à nom-
mer par le tribunal; el dans tous ~es cas c'est assez du juge-
de-paix, ou d'un de ses suppléaos lorsqu'il sera empêché;
souvent ils sQnl parens des parties.
ap- Art. 15. Si l'on ne croit pas devoir accorder aox parens
'9 9 qui ont provoqué ·l'interdiction le droit d'appeler du juge-
ment qui a rejeté la demande, il faudrait du moi_ns l'accor-
der au commissaire du Gouvernement; mais il n'y aurait
aucun inconvénient à l'accorder aux pareos, sauf à les con-
damner aux· dépens en cas de vexation évidente. Une cause
de cette nature est assez importante pour conserver les deux
degrés de juridiction.
ll>itl. Art. 16. On pourrait supprimer la deuxième partie de
l'article 1 vu qu'il est pourvu à la noti&cation par l'ar-
ticle 20•
.501 Art. 20. Il serait mieux, ce semble, de décharger le com-
missaire des diligences qui lui sont imposées, pour les mettre
à la charge de la partie poursuivante , et pour diminuer les
frais, notifier seulement au maire du domicile, et aux maires
des communes où les biens seraient assis, el y ajouter, si
l'on ve11t, la publication à cri public. On ne notifiait autre-
fois qu'au doyen des notaires.
" 7 Art. 29. Il serait prudent de conserver les deux degrés de
juridictioa; le conseil de famille n'est point no trib1111al.
DU TRIBUNAL DE.NANCY. 603

LIVRE Il.
TITRE I•.
ArL 8; Ne faudrait-il pas fixer, da~s cet article, l'époque 520
à laquelle il serait permis de saisir les fruits?
Art. 9. Il faudrait ajouter: " ~lais la coupe doit être faite 5.u
« en temps et saison convenables, et conformément à l'll-

(( sage. "
TITRE II.
Art. 2. Il 'conviendrait d'ajouter, ei préalahle,•••

TITRE III.
Art. 15. Après le mot taülü, il serait nécessaire d'ajouter: 59?
" et l'exploitation au pied d'arbres dans les forêts où il est
" d'usage de marquer en jardinant , comme dans les sa-
" pinières. "
Art. 18. Il y a même raison d'obliger l'usufruitier à rem- 594
placer les arbres arrachés ou brisés, puisqu'il en profite
également : âinsi il faudrait supprime~ la deuxième partie
de l'article.
TITRE IV.·

Art. 15. La population ne paraît pas devoir influer sur 656


la disposition; il faudrait commencer l'article par ces mots:
Les copropriétaires, et supprimer tout ce qui précède.
Art. 22. On fait la même observation que sur l'art. 15, pour 663
la base de la population, et l'on croit qu'en fü:ant à 10 pieds
( 32 décimètres) de hauteur tous murs de séparation dans les
cours, il faudrait les mettre à .6 pieds, an lien de 8, dans
les jardins et terrains au derrière des maisons , sauf f anc~nne
possession pour les murs e:z;istalU, et à se conformer aux titres,
s'il y en a.
Art. :t3. Il faudrait. commencer l'article par ces mots: 66&
ToutU haies, cMtures et J.ossés, etc.
6o4 OBSERVA'l'IONS

Il faudrait ausai pouvoir forcer son voisin à clorre à frais


communs, les jardins qui tiennent am maisons, soit par un
mur soit par une palissade, soit par une haie vive
Pour tous autres héritages , ce serait à celui qui veol
clorre à le faire à ses frais et sur son propre terrain, avec
celte distinction que , s'il plantait une baie vive , il serait
~bligé à la planter à un pied el demi en-deça des bornes,
pour pouvoir la cultiver sans l>asser sur le voisin; et le tout
sans préjudice des servitudes anciennement établies.
6;6 Art. 29. Il faudrait ajouter à l'artide ce qui suit: " Sans
• que le voisin soit par là empêché de bàtir de son côté;
" auquel cas les jours et fenêtres seront supprimés, à moins
" qu'il n'y ait titre au contraire. Lesdits jours et fenêtres
u seront également supprimés dans le cas où le voisin juge-

• _.ait à propos ~e payer1a moitié du mur."

LIVRE III.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.

111 Art. 1er. Il ne paratl pas exact de dire que les ibiens s'ac-
quièrent par la puissance paternelle.
1.s Art. 2. On croit devoir observer, sur la chasse et la pêche,
qu'il serait de l'intérêt pùblic de les amodier l'une et l'autre ,
mêmes les petites chasses.
1° Ce serait le moyen de prévenir les brigandages et les

meurtres, et tous les malheurs qui sont la suite du port d'ar-


mes , soit à la ville., soit à la ~ampagoe. On se plaint par-
tout du pillage des récoltes , elles sont partout foulées aux
pieds; il y aurait moins d'ivrognes etde fainéans; les mœors
y gagneraient sous tous les rapports.
2° Le produit des baux remplac~rait avantageusement le

produit des barrières , absorbé , pour une forte partie, par


les frais de régie et le g~spillage. Le -peuple supporte im-
patiemment l'impt\t des barrières , qui nuit essentiellement
à la circulation des denrées et du commerce ; et en appli-
DU TalBU!llAL DE NANCY. 6o5
qùanl à l'entretien des routes le produit de la pêche el de
la chasse, on applaudirai\ de toutes parts à li\ sagesse d'une
mesare aussi salutaire.

TITRE I•r.
L'article 39 est incomplet dans sa rédaction ; ce qui en 7,5 ;
rend le sens 9bscur: il énonce que .les enfans succèdent par
égales portions, et par t~te ou par souche, lorsqu'ils fJienneTJ.t
par représentaiion.
Dans cet énoncé , les mots par lêu ou par souche semblent
également se référer aux expressions suivantes : lorsqu'ils
fJiennent par représentatlo"; cependan~ cts deux modes de
partage sont relatifs à deux espèces de successions distinc-
tes, l'une à laquelle les descendans sont appelés de leur
chef, l'autre .à laquelle ' ils viennent par représentation :
les deux cas ont donc di\ être énoncés avec application à
chacun d'eux, du mode de part~ge auquel ils donnent lieu.
Ainsi on pourrait rédiger la seconde partie de l'article
dans les termes ioivans: ·
• Les descendans succèdent par égales portions et par
" tête lorsqu'ils viennent à la succession de leur chef ; ils
" succèdent par souche lorsqu'ils viennent p~r représenta-
« tion : dans ce dernier cas , la portion échue à chaque
" souche se sous-divise par portions égales et par tête
" entre les individus qui en descendent; il ne se fait pas
" de distinction entre les enfans issus de différens mariage. »
Art. 27; 46, 47, 49 et 5o. La combinaison de ces divers
articles laisse. un gi;ande incertitude sur l'étendue des droits
de successibilité attribués aux frères. et ~urs non germains.
L'article 27 énonce que Ioule succession éch.ue à des
descendans ou à des collatéraux se di vise en deux patrimoines,
l'un paternel 1 l'aulre maternel, respectivement dévolus aux
parens des deux lignes. L'artiçle excepte les deux cas énoncés
aox articles 4~ et 47·
Mais les cas prévus par ces deux articles sont ceux où le

'
6o6 OBS~RVAT10ftS

défünt a laissé , outre des frères ou sœurs , germains ou 0011


germains, son père et sa mère, ou l'un d'em:, auquel cas b
disposition appelle les père et mère survivaus , ou celni des
deux qui survit, à prendre un quart pour chacun dans la suc-
cession, délaissant la moitié ou les trois quarts restans :iox
frères , sœurs o~ descendans d'iceux.
Il est clair qu'en ce cas la division de la succession en pa-
trimoines pa\ernels et maternels n'a pas lien, et que, si.le
défont n'a laissé qu'on frère consanguin, par exemple, avec
leur père commùn sur.vivant,' le père prenant un quart dans
la succession , e'l le frère les trois autres quarts, la ligne
maternelle du défont demeùre exclue~ soit qu'elle soit re-
présentée pù" des ascendaos du défont en degré plus éloigné
que la mère , ou par des collatéraux issus de ces mêmes
ascendans prédécédés.
Mais si le père du défont était aussi prédécédé, .en 86rte
que le défunt ne laisstt qu'un frère consanguin, qaül juris?
Ce frèr~ emporterait-il la succession ~out entière, à
l'exclusion des aïeux ou des collatéraux maternel~ ? ou la
succession se diviserait-elle en deux parts, dont l'une serait
dé(érée aux parens maternels à titre de patrimoine mater-
nel? Tel est le doute qu'autorise l'expression des articles
précités.
On dirait , pour les parens maternels , qu'il ne s'agit ici
d'aucun des cas prévus par les articles 46 et 47, puisqu'il
n'y a ni ·père ni mère survivans, et que, cessant l'exception
portée en ces deux articles, le principe exprimé dans l'ar-
ticle 27 reprend sa pleine applic:ition, et commande qu'en
toute succession échue à de11 collatéraux ; la division en dem
patrimoines soit opérée.
Vainement opposerait-on en faveur da frère que , sui-
vant la disposition première de l'article 46, les frères ou
sœors 1 soit germains ou non Germains, excluent tons les as-
cendaos autres que les pères et mères; d'où il réalte qu1à
plus forte raison ila excluent les· collatéraux issus de ces
DU TlllBUl'UL DE -NANCY. 6o7
mêmes aacendans, qui, qaoiqu'en degré plus proche , oe
seraient pas suecessibJes s'ils vivaient. ·
On répondrait, poar les parens maternels, que ce n'est là
qu:W.e argamentation qui ne peat tenir contre l'expression
impérative et indéfinie de la disposition, qui veut q11'en toute
succession , asundante ou collatirak, la division en deox pa-
trimoines ait lieu.
La prétention des pal:ens matern~ls se fortifierait , et de
la disposition de l'article 49, qui, traitant des successions
collatérales, y appelle , pour le tout, les frères c)u sœurs
g~rmains, sans aucune mention ·des non-germains; et de
la disposition de l'article So~ qui, déterminant le privilége
iu double li~n , exprime que la succession se di.·ise toujours
en deux parts, l'une paternelle, l'autre maternelle.
Cependant il est impossible de concevoir et de penser que
le frère consanguin , qui , dans le cas de sarvie du père , re-
cueillait dès à présent les trois quarts de la succession de
son frère décédé, avec la perspective de retrouver l'autre
quart dans la succession de son père , soit réduit , en cas de
prédécès de son père , à la moitié de cette même succ~ion,
et que les aïeux ou collatéraux maternels , qui, au premier
cas, demeuraient exclus , soient appelés , dans le second, à-
recueillir moitié de la succession ; l'événement du prédécès du
père n'ôte rien à la faveur des droits des fr~res, comme il
n'ajoute rien à la faveur des droits des collatéraux. Les motifs
d'exclusion ou de concours sont les mêmes dans l'un et l'au-
tre cas. La vocation des père et mère en concurrence avec
les frères ell un droit . personnel attribué aux asceoilans
du premier degré seulement , contre leurs enfans ; lequel
droit cessant' celui des frères à la totalité de la succession
doit reprendre tout son effet, sans que cet événement
change rien à la condition des ascendans ou collatéraux
d'une autre ligne ' auxquels il est étranger. '
Oo doit donc croire que l'esprit de la loi proposée est ~e
doDDel' à la proximité du lien , dans le premier degré de la
6o8 OBSlta~ ATIO!U

ligne collalérale ~ un tel degré de favear, qa'il adu foula


concurrence de collatéraux plm éloigna, sauf' les descen-
dans des frères, et d'ucendaos hors les père et mère; et
conséquemme11t qo'il exclue aussi toute division de pa&ri-
moine en paternel. et maternel , lorsque les frères on sœon
survivaos ne sont liés ao défont que par one des deux lignes.
.En ce cas, il est indispensable de rendre cette intention
plus manifeste , en rectifia.nt dans la rédaction ce qoi peut
présenter de l'équivoque.
Ainsi, l'article 27, plus généralisé dans son exceplion,
exprimerait que toute soc;cession dévolue exclusivement à
des ascendans , 011 échue à des collaléraux aulres. que J~
frères, sœors ou descendaos d'eux, se divise en deux parts
égales , etc.
Les a'Hicles 46 el 47 réunis esprimeraieot la vocation des
père et mère concurremment avec les frères et sœors pour
moitié, si tous deux survivent, et pour on quart , si l'un
d'eux est prédécédé.
L'article 41 statuerait l'exclusion de tous acendans autres
que les père et mère , par les frères ou sœurs, même con-
sanguins ou utérins, et par les deséendaos d'eux.
L'article 49, relatif aux soccessions collatérales, y appel-
lerait (à.défaut de descendans et de père etmère) exclusive-
ment et en premier ordre, les frères ou sœors , serma~ oii
non-sermaitU, ou les descendans d'eux, soit de leur chef, ou
par représentation , etc.
Eafin, l'article.5o, en modifiant l'expression trop générale
toujours, détermiuerait seulement qu'en cas de concours entre
desfrères ou saurs sermains, et d'autres non-sermains , la 111c-
cession se divise en deux parts, paternelle et mAtemelle, etc.
Al~rs, les termes où commence. et finit la division de La
succession eu patrimoines paternel et maternel ·seraient
clairement dét~rminés. -
Mais il se présente une hypothèse qui ne paratt pas suf-
fisamment prévue, c'est celle où Je défunt laisaerait à la fois
DU T&IBU~~L bE NANCY. 609
père et mùe 011·l'un,d'eu, un ou.pl118iears Crùes ou s;ura
germains ,. et un ou.plaaiears frères ou aœurs othins ou coa-
aaogains t .comment,. en ce cas , se ferait le partage ?
Le principe de la division en patrimoines paternel et ma-
tenael appelle les germains à recueillir, setJ.ls, la moitié dé-
volue à la ligne dont ils sont seuls descend.ans. La disposition
de l'article 46 préci.t é appelle les père et mère aurvivans' à
recueillir aussi une moitié, et cependant appelle encore les
frères non-germains à prendre part à la succession. L'e:ier-
cice de tous ces droits ne peut concourir; il faut que la. plé-
nitude de l'un opère une réduction sur l'autre : lequel ~oit
céder?
Soit pqur eJ[emple l'hypothèse suivante :

AH• J ..... MAaa•


RENAUD,
prédécédée.
LEFEBVRE. LEBLANC.

- P4DL,
p ...... N1cou1.
titi c'fiiu.

Jean Lefelm-e a deuJ[ fila d'une première épouse décédée ;


il a aussi delJJ[ fils de son épouse actuelle.
PaMI, l'un des fils du premier lit , décédé, Pierre son frère
germain prétend moitié •os sa 1occeuion, comme repré-
sentant la ligne ma\ernelle ; pl.us, ledit Pierre conjointement
uec le$ dem: frères consanguins, prétendent aussi . moitié
comme représentant la ligne paternelle ; enfin le père sur-
vivant prétt;nd un quart .: comment concilier ces diverses
prétentions ? •·
Il paraît que Pien-e- doit obtenir. la moitié dévolue à la
IV. 39
610 O:IU&T.6.TIOJU

1 . maternel.let q11'il repn§senie llelll , que le pùe cloi& oh-


teiur on qurl, et que comhplemmeot le droit du trois
frères, commecepréaeataut la ligne pa~rnelle, seTédait à an
quart clivisihle également entte eux.
• Si maintenant on appose que Jaa;u-, fils du Be(:oqc} lit,
vienne aussi à déchler, que Nicoûu son frère germain pré-
tende moitié dans sa succeuion commè représentant la ligue
maternelle ; que le mame Nicolaa, réuni à Pierre , frère
cOJMSangµin, prétende aUS1i moitié comme représentant
la ligne paternelle; qu'enfin les père el mère ·survivaos dè-
mandent chacun 1Dl quart : il parait que ces pr~entioDS
devront se concilier de celle manière :
La mère survivante preDQt un quart, la portion da frère
germain du chef de la ligne maternelle se réduit à nn
quart ; le père prenant aussi un quart , la portion divisible
entre les deux frères , comme reprtfsentaot la ligne pater-
nelle, est également réduite à un quart.
Pour donc fixer le mode ~e partage dans tous les cas, il
parait indispensable d'exprimer en principe ~qu'en cas de
" concours du père et de la mère survivans t ou d.c l'un
« d'eux t avec des frères ou sœurs germains ou non-ger-
" mains, la portion héréditaire attribuée au père est impu-
" table sur la moitié de la succession dévolue ~ la ligne pa-
" ternelle , et la portion attribuée à la mère imputable sur
" la moitié dévolue à la ligne maternelle, en sorte que les-
" dites portions tOBlbent chacune respectivement en dimi-
" notion de la part· que les reprûentans desdites lignes pa-
\ temelle et maternelle auraient· été appelés à recaeillir, si
..... les père oa mère eusaent é~ prédécéclés. •
7s 7 Art. 55. En accordant le qaart d.e la mccelli~n à an a-
fam naturel, lonque le père n'a I~ ni clesceadans Mgi-
titnes ·ai ascendau t il eat ~dçat qu#olJ a· voaha , . . ce
cas-là, traiter plœ favorablement l'enfant oatuel; cepen-
pf
dant forsqu'ils seront usieurs, ce qui arrivera -...eel ,
cliiacuo d'eaa •ra •o.Îlls qae si l'ap d'e11tt était .14gitiae. Il
DU Tllf8U~AL D.t: NA.!(CY. 611
f'andralt done cornger èet artide 1laos les deux demières
parties', de la manière suivante:
" Lorsque le père ou la mère ne laisse ni descendans lé-
• gi&iae1, oi a1eendans, s'il exiate un enfant nacurel, il
• a•ra le quart de la mc~ioa ; s'ila sont cleu ou pla-
• aiean, chacaa d'em aura au&aot que si l'un d'em était lé-
• gitime...
Art. 72. Il faudrait ajouter après Ugilimu, pour pré~ir 761
toute& difficultés, ou tle reprismtam d'eu, ne.
Art. 217. La disposition contenue en cet article est d'11t1e .,_
891
exécution difficile , et de nature à f:aire naitre des difficultés.
Il faudrait le supprimer, et le remplacer par un autre qui
aurait pour objet de déterminer le délai clans lequel oa se-
rait leou de ae pounoir , et vraisem~lablement ce aerait le
Mlai de quatre ana comme pour les ventes.

·TITRE Il.
Art. 228•. Lorsqu'il a été fait des actes récognitifs, on n'a 1337
pu dt\ prévoir la disposition nouvelle; il ne pouvait y avoir
d'inconvénient que pour les droits féodaux : mais le régime
féodal est supprimé. Il serait donc convenable. de aupprimer
l'article; et si on le laisse subsister, il faudrait exprimer qu'il
n'a aucun effet rétroactif, et que, dans ·aucun' cas, on ne
pourra l'applÜ/llD' llU$ créances el delta ac~s.
Art. 229. Dès Ion que l'acte confirmatif doit conteuir la 1 m
déclaratioo de donner à l'acte confirmé son exécution , l'in-
tention de réparer est suffisamment manifestée ; il fau4rait
donc retrancher de la rédaction les mots, Q(Jec l'ÜUmlian de
la réparer, et qu'il n'en rapporte la s"6sla111:~.
Art. 253. L'affirmation peut être utile avec beauc:e.p cle dl '
plaideura, et il faudrait supprimer i'atûde.
Si on le laiue subsister, il serait peut-'trt IDiea• 4e le f't!-
cliger de la manière aoinale :
• Lott de rintttrogal'Oire sur faits et articles' il ne peot
3g.
6u OUUTA.TlelU

• etre exigé ;mCODe aflirma&iOP de celui qaÏ est Ïlaler-


• rogé. •
TITRE VI.
a1o:a Art. 8. Il serait convenable d'accorder pri..-ilége aux pro-
•• priétaires sur les meubles, soit que tes bam soient authen-
tiques ou non, mais pour uoe année d'arrérages seulement
el l'année couranle, afin de prévenir par là un concert frau-
duleux sur les aunée1 antérieures. On maintiendrait également
le privilége pour les réparations locatives.el pour toolce qui
conceroe l'uéculion du bail.

TITRE VII.
Art. 51. Les créanciers non opposans ayant droit d'âre
payés sur ce qui resterait du prix des biens ; cet intérêt doit les
faire admettre à surenchérir, chirographaires et autres, c'est
auasi évidemment l'intérêt du débiteur.

TITRE VIII.
Art. 21. L'avoué peul être absent ou refuser de viser; fau-
dra-t.:ïl lui faire un procès? Ne vaudrait il pas mieux suppri-
mer la formalité du visa?
Art. 26. ,La notification aux juges-de-paix est superflue ;
ce sont des frais inutiles: il faudrait la supprimer.
Art. 29. Il serait nécessaire d'indiquer la manière dont le
créancier se procurera la désignation des biens.
Art. 69. ll conviendrait de réduire à l'année les bau ju-
diciaires des maisons, jardins et prés non dépendans d'un
corps de ferme, ainsi que ccus: des vignes.
Art. 7 7. Au lieu de ü l11i est adjugé, dire il pourra lui ltrr
aàjll8é.
Art. 79. La commiufon à donner par le p~ident à l'hais-
aier parait superflue.
Art. 92. Si l'avoué de l'opposant meurt, il serait mieux
d'obJ;ger le poursuivant à 1ommer l'opposant d'en nommcr
DU TllllUNAL DE lU~CY. 613
un antre dans la décade, avec déclaration, que, s'il n'est pas
satisfait à la sommation dans le délai, il sera procédé par dé-
faut.
Arl. 99. Dans aucun cas, on ne doit vendre lesbiens dont
la distraction est demandée avant le cor.~é d'adjuger, qu'il
n'y ait été statué définitivement; ce qui ne retarderait pas la
vente des autres biens.
Art. 114. ll est évidemment de l'intérêt des créanciers,
comme de la partie saisie , que tous les frais soient pris
sur le prix des biens; les carieux ne seraient pas incertains •
el sauraient à quoi ils P.euvent porter leurs mises; on vendrait
mieux.
Art. 146. On ue voit pas pourquoi on serait privé de l'op-
• position et de l'appel.
Art. 148. On peut avoir des bougies de cinq minutes pour
la vente en gros ; mais si elle devait durer autant pour les
venles en détail, les enchères ne finiraient pas, chaque fois
on y serait plusieurs jours , la décade souvent ne suffirait
pas ; les c11rieux, fatigués, se retireraient, et l'on finirait par
donner les biens pour rien. Il faut nécessairement que l'on
s'en rapporte à la prudence des tribunaux sur la durée des
feux , pour le bien même de la chgse.
Art. 164. Il n'est pas juste de priver les parties de la voie
de l'appel.
Art. 165. Il faudrait ajouter à l'article, après le mot
affirme, ce11x-ci , par lui ou par procureur fondé de pouqoir
spécial.
Art. 169. Les frais sont si énormes, qu'il sera utile d'éle-
ver la somme.
Art. 175. On pense qu'il faudrait laisser aux parties la voie
<Je lappel. '
TITRE X.

Art. 16. L'exécution de l'article peut donner lieu à des dif- •'os
ficultés sans nombre; c'est une source de procès qui seront
614 OBli.& VA.TIO•

souveoùrès-difficiles à juger: il vaudrait mieux le suppri~r


pour y substituer celui qui suit :
« Les coupes de bois qui se font pendant le mariage tom-
" bent dans la. communauté, pourvu qu'elles aient éLé faites
" sdoo les règles de l'administration forestière, et confor-
" mément à l'usage des lieux...
Art. 21. La réciprocité exige la suppression de la seconde
partie de l'article.
Art. 31. Il semble qu'il faille supprimer les mots : ~
réserve d'usufruit, sans quoi il n'y aurait plus de tradition
réelle.
,,., Art. 33. Il faudrait supprimer le mot capital, pour y suL-
stituer n'emportant pas mort cwüe.
•4•6 Art. 35. Il paraîtrait plus conforme aux principes de sup-
primer ces mots: n'enstJKent point les biou de la communaidi,
pour y substituer ceux-ci : ne sont point 1>alables, et ajouter
après commerce, ceux-ci : auquel cas tilt tmBtJBe les bieru de la
communaaté.
Art. 4,5. Il faudrait assurer la récompense pour les dettes
personnelles aux époux, el pour les améliorations respec-
tivement faites à leurs biens, et supprimer tout le resle
comme une source de procÇs et de discussions lollgues et rai-
neoses: les fruits doivent compenser toutes les autres dépen-
ses; et c'est le moyen de simplifier les liquidations, qui de-
viendraieql interminables.
ArL 6i. N'y aurait-il pas une sorte de contradiction à
prononcer la séparation de biens pour cause de dilapidation,
et à a11toriser la. femme à accepter la communauté? L'arti-
cle 57 donne les moyens de la séparation de biens ; et dans
les cas prévus, il esL impossible même que jamais la f~mme
accepte la cammuoauté.
. Art. 68. Il convient de le supprimer, eu autorisant la

...
1450
femme à touch•r ses fonds, et à les employer elle-même.
Art. fi9. Il d11vicint inaLile, si· l'on adm.el l'olliervation 'lui
vient cl'être faite. .
DÇ TalBUNAL .!>E NANCY. 615
Art. 72. Inutile d'après l'arlicle 91.
Art. 76. Il serait utile d'obliger la femme à faire encere sa
renonciation en la justice de paix.
Art. 86., On ne prélève que sur la co~munauté; les
immeubles non vendus 011 acquis,eo remploi n'en foot point
partie.
ArL 123. Il serait nécessaire de publier et insinuer la sti- •p-
1SJ,9
pulation.
Art. 139. IJ faudrait supprimer les expressions, soit de-
puis, dans les deux paragraphes où elles se trouvent; c'est
assez de la garantie des pertes, sans .y ajouter celle des libé-
ralités. ·
TITRE XI.
Art. 3o. Délivrarice paratL impropre qaan~ il s'agit d'im· 1610
meubles.
Art. 62. Il faudrait supprimer les usages des /~tx;, der- 16'1
nières expre~ions de l'article, pour laisser le tout à la pru-
dence des juges.
Art. 69. Il serait mieux de fixer des délais unifor~es, que 16,I
de renvoyer à l'usage des lieux. ·

TITRE XIII.
Art. 53. Il faudrait ajouter après le mot usufruit, ceux-ci: •p-
17'1
OfNès l'e:r.piratwn de l'année commende.
Art. 66. Il faudrait supprimer la lleuxième partie de la 1771
phrase, pour y substituer : s'ü n'y a convenliun contraire.
Pour les baux continués depuis vingt ou trente ans, il se-
rait impossible d'éclaircir les faits; c'est ii.ux fermiers à de-
mander des engrais et des pailles en entrant, si cela leur
convient.
Art. 68. La première pllrtie de l'article ne paraît pas clai- 1770
rement rédigée; mais par la seconde, le fermier ne pouvant
prétendre de remise, si la perte est moindre de moilté , la
~édaction de la premiè~e parlie pourrait être fai&e èe la 111..
OBSf.aVATIOlU

nière suivante : .. Si le bail n'est qae d'une annie, et que" la


" perte soit totale, le fermier n'aura rien à payer; si elle
.. est des lrois quarts, il lui sera fait remise des trois quarts
• du prix ; et de moitié, si la perle est de moitié, sans con-
" sidération des fractions. "
Art. 74. Effacer le mot coulure, comme trop arbitraire.
ArL 86. Pour concilier cet article avec celui qui soit, il
faudrait supprimer les mots , à moins ck con11mtion contraire.
ap- Art. 90. li ~audrait supprimer ~enu autlientique, pour y
181:1
substituer : ayant une date certaine.
1819 Art. 99. On pourrait ajouter à la première partie de l'ar-
ticle : à moins ck con~tion contraire, et supprimer la cleuxi~me
partie; il n'y a rien d'illicite à se réserver quelque partie du
produit et du travail des bestiaux.
ap- Art. 112, 113, 114 et 115. Il faudrait fondre les quatre
1781
articles en un seul, et le rédiger de la manière suivanle :
" Les domestiques et ouvriers à gages ne peuvent quitter
" leurs maîtres, sans cause grave, avant le temps convenu,
" à peine de payer moitié des gages par forme d'indemnité,
" à l'effet de quoi les mahres sont autorisés à retenir les
" effets des domestiques et ouvriers. Ils peuvent être ren-
" voyés, en leur payant seulement leurs gages jusqu'à leur
" sortie: mais dans ce cas-là, si le domestique ou l'ouvrier
« l'exige, le matrre sera tenu d'affirmer devant Je juge-de-
" paix qu'il a de justes causes ; et s'il ne pouvait prêter celte
" affirmation , il paiera moitié des gages à titre d'indem-
" nité."
179 a Art. 128. On ne doit pas etposer le propriétaire au
danger d'une preuve testimoniale. L'architecte doit prou-
ver par écrit, qu'il a fait ses observalions, et qu'on n'a
pas voulu s'y arréler ; il serait encore peut- être mieu
qu'il ne pdt, aous aucun prétexte, violer les règles de son
art, quand il s'agit de la solidité d'un édifice. L'ioléiil
public l'exige. ·
DU TIUllllNAL DE NANCY.

TITRE XIV.
Art. 36. Les art. 37, 38, 39, 4o, 41 ne sont que des pa- 1159
ragraphes de l'art. 36 ; l'imprimeur .s'est:trompé, en faisant
autant d'articles.
TITRE XVIII.
Art. 2, 3 et 4. On devrait les supprimer comme trop dis- 907 4.
Pendieux. so1 5-
e1 ap-
ao7S
TITRE XIX.
Art. 13, 14 et 15. A rayer, comme entraves à la liberLé •p-
1916
des conve~tions, et n'ayant rien d'ailleurs de contraire à
l'ordre public.
TITRE XX.
Art. 4. Il conviendrait d'ajouter à l'article ce qui suit; nu
" Et cependant, si le mineur devenu majeur ne se pour-
" voit pas dans l'année, il ne peut plus se faire restituer, et
" l'action ne passe à ses héritiers qu'autant qu'il l'aura inten-
" tée loi-même. »
Art. 6. Il serait mieux de changer la disposition, en di- su'
sant que • la prescription ne peut être opposée devant le
" tribunal d'appel, si elle n'a pas été preposée en première
" instance, à moins que le jugement dont est appel n'ait
• été rendu par défaut. "
Art. 7. Il faudrait supprimer l'article, comme contradic- uas
toire avec l'art. 3o 1 qui paratt beaucoup plus sage.
Art. 20. Le titre cle la détention peut être souvent inter- uJS
verti de la part d'un tiers , par un concert frauduleux , dont
le vrai propriétaire ne pourrait pas se douter, puisque la
possession serait toujours précaire à ses yeux par la pre-
mière qllalité do possesseur; et l'abus qu'il est si facile de
faire de la disposition de l'article exige que l'on supprime
ces mots: soit par une tllU6e Palllllt'tl'un tiers, soit. ••• pour
618
ne laisser 111bsister que le cas de la conlradicûoo du. ~
seur au droit du propriétaire.
2239 Art. 21. Le vrai propriétaire, ac;»uveutéloigoé, serait t~op
facilement dépouillé, et il vaudrait beaucoup miem: suppri-
mer l'article. En tout cas, y ajouter, poruvu qu'ils n'aient pas
continué à possider.
n41 Art. 2 7. Le délai de huitaine est évidenurteDt trop court.
Oo· peol habiter à une très-grande diltaace ; il faut le temps
de recevoir des nouvelles et d'eoTOyer une procoratioa .-r
poursuivre. On ne voit aucao ioconvénieot à porter le délai
à trois mois.
u47 Art. 29. Substit1ler la à sa, dans la phrase relative au pos-
sesseur, quatrième eas prévu par l'article.
21'9 Art. 31. Il serait, ce semble, beaucoup plus équitable de
supprimer les trois dernières parties de l'article, et d'y sub-
stituer la phrase suivante:
" La prescription sera également interrompue contre
" tous les h.éritiers d'un débiteur, par la reconnaissance
" de l'un d'eux, ou l'interpellation judiciaire faite à l'un
" d'eux.•
Si l'on craint Ull concert frauduleux, on oe doit pu le
présumer légèrement, surtout quand il s'agit d'anéantir une
créance légitime , dont l'existence est reconnue par uu laéri-
tier; on peut d'ailleurs ne pas les connaître tous, et il se-
rait trop rigoureux de priver un créancier de ses droita
contre eux.
aas. Art. 33. Il faut supprÎ.lller l'article, et y substituer la dis-
position contraire en ces termes :
• La prescriptioa court contre les mineurs ' ' les inter-
" dits , sauf leur recours contre leurs loteurs et curatelll'8. •
La disposition que l'on propose ici, conforme à ctaelqaes
Co!Humes, est, beaoceup plus juale ique celle du projet de
Code c"1il, qui l'admet d'ai.ll~ul'J dans plusieurs cas; et il
l!Cl"a d'auJaJJt plus aegie de s'éearler en c:e point dei. Colltame
DU TRJBUN.U DB NANCY.

de Paris, qu'en passant d'une minorité à l'autre il est poesi-


hJe qu'on ne prescrive pas daas un siècle.
Art. 36. Il faut ajouter à l'article la formalité de la pabli- 2155
cation et insinuation de la stipulation ; et peut~tre vaudrait-
il encore mieux supprimer l'arlicle, soit parce que la femme
peut agir sous l'autorité de la justice, soit parce qu'on peut
lui résener son recours conlre le mari.
Art. 43. On ae devrait pouvoir prescrire que de bonne u&a
foi; ~lques Coatumes l'exigent expressément, et en cela
elles paraissent plus sages: ainsi il faudrait supprimer la
dernière phrase de l'article, et même exiger l'affirmation de
celllÏ qui-oppose la prescription.
Qo doit , par tous moy_ens possibles, rappeler les hom-
mes à la morale , à la bonne foi. Le Code civil sera entre
les mains de tous les· citoyens: si la phrase dont il s'agit n'é-
tait pas supprimée, la plupart croiraient que la maunise foi
y est aatorisée, et ce serait waiment une cause nouvelle de
démoralisation.
Art. 46, 47 et 48. Il serait beaucoup plus simple de pren-
dre un terme moyen enlre dix et vingt ans, et de fixer à
qoiuie ans la prescription dont il est parlé dans ces trois ar-
ticles, soit que l'on habite ou non dans le ressort du tribunal
d'appel.
Art. 56. L'objet de cet article est de prévenir J'ab~ que .n75
l'on peut faire des articles précédeos, et il serait utile de
tenoioer l'article par dire: " Tous autres moyens de défense
« demeurent réservés, quand bien même l'action aurait été

" intentée dans tes délais. "


Art. 57. JI parahrait convenable de réduire également à u7G
deu1; ans la prescription de cinq ans dont il est parlé dans la
première partie de l'article.

Telles SODl' aur le nouveau projet de Code civil' les ob-


senations du tribunal d'appel de Nancy. Elles ne sont pas
l«>*s éplement ftnportantes ; maïa elles tendent toutes au
620 OBSl!.RV ATJO~

but que s'est proposé le Goaveroemenl, nne plus grande


perfection dans le Code proposé.
Il esl des observations sar lesquelles on peul être diTisé
d'opinions ; il en esl aussi qui semblent dnoir les réunir ; il
en est, on croit pouvoir le dire, qui sollicileul toute l'allen-
tion du Gouvernement.
Elles n'ont poiot élé rédigées dans on esprit de critique,
qui aurait eu pour objet d'affaiblir les jusles éloges dos à la
commission chargée du travail immense da nouveau Code :
le tribunal applaudit, avec la France entière, à la sagesse,
au:r lumières, au zèle des citoyens respectables qui com-
posaient cette commission ; il ont répondu à la confiance
qu'ils avaient reçue ; ils ont bien mérité de la patrie, le tri-
bunal se plaît à le répéler : mais il ne peut pas parattre éton-
nant que quelque chose échappe dans l'exécution d'un plan
aussi vaste ; et les observations du tribunal , dictées unique-
ment par l'amour do bien public, qui anime les aateun da
projet, leur paraîtront à eu:r-mêmes conformes , pour la
plupart, au:r vues présentées par eo:r dans le discours préli-
minaire.
On aurait désiré que le projet de Code judiciaire ft\t pré-
senté en même temps que le projet de Code civil: une foule
de détails auraient" pu en être tirés et placés dans le Code ja-
.diciaire , auquel ils appartiennent ; les deo:r Codes au-
raient été coordonnés; tandis que, s'ils sont publiés l'on sans
l'autre, il est à craindre qu'ils ne se contrarient, et qu'il ne
faille revenir sur plusieurs dispositions du Code civil; incon-
~·énient grave, qu'il serait nécessaire de prévenir.
Le tribunal croit également devoir exprimer ici le vœa de
la diminution des droits d'enregistrement; ils sont accablans.
S'ils étaient modérés, on serait moins tenté de s'y soustraire:
sous ce rapport, le Trésor pu~lic y perdrait peu, et l'on at-
tendrait avec moins de peine l'époque à laquelle les besoins
de l'Etat diminuant permettraient aassi one réduction plus
considérable dans celle perception , ·qui ne*doit point aYOir
DU TRIBVl!llAL DE. l!llANC}'. 621
les caractères d'un impôt, puisque l'établissement a essen-
tiellement pom objet d'assurer l'existence des actes et con-
ventions des administrés.
Le bonheur d'uqe nation est dans saJégislation : il est as-
suré par des lois sages , fondées sm la morale et la justice ;
et le .Gouvernement, qui s'occupe avec tant de succès du
bonheur du peuple français, trouvera , dans sa sagesse , les
moyens de le fixer, en préparant les lois qui doivent à jamais
lui servir de base.

Fait d arrlM en la chambre du conseü du trihunal, à Nancy,


tous lu membres présens, à f nception du citoyen Balland , ah-
sent, ce i •• prairial an IX de la Ripu/Jli.que franyJÏse. Signé
HENRY, président; SceoUTTER 1 SALADIN, LELORRAIN1 HAXO,
.JEANNOT, POIRSOl!ll, .J.F• .JACQUEMll!llOT, GRISON.

FIN DU DEUXIÈME VOLUME


DES OllSERVATIOl!IS D'AP•.IL.
...
•,


..


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·.

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